JMtNtSTERE DE L’AGRICULTURE e? _ INSIITUT...
JMtNtSTERE DE L’AGRICULTURE
e? _
INSIITUT $ENEGALAIS DE REWER#iES ffiFlIrnLES [t s R A]
CENTRE ljE RECHERCHES AGRICOLES (C R A) - SAINT-LOUIS
ISRA - FLEUVE
et de binômes de variétés adaptés
Rapport de synthèse
Avrtt 2000
ISRA/Fleuve - m 240 Saint-Louis - s (221)61.17.51 - Fax (221) 961.18.91
t. INTRODUCTION
La disponibilité de terres aménagées et d’eau d’irrigation en toutes saisons de l’année, devraient
autoriser une intensification de @riculture irriguke en général et de la riziculture en particukr.
En dépit de ces deux atouts fondamentaux, deux questions restent encore posées.
Ces quesh3c plfinentes trouvent leur fondement dans I’impocsibilitk pour ?e paysan de disposer
d’un budget annuel de culture, d’un système de culture approprié et de binômes de variétés
productifs et adapt& & ila double culture du riz.
Les résultats antérieurs obtenus en station par IRAT (Couey, 1969), FAO (T. That, 1978) et JICA
(WI j avaient montré que I?ntensification rizicoIe es1 techniquement possible.
11 faut cependant, noter que ES expérimentations ont été conduites en milieu contrôlé avec des
méthodes différentes de celles pratiquées par les paysans du delta où le semis est effectué à la
volée en prégermé au heu du repiquage. 11 s’y ajoute que les variétés nagu&e utilisées pour ces
études, ont disparu des circuits de production et de multiplication des semences.
f.,a pépinière dapog et Ie système de culture d’hivernage + culture de saison sèche froide avec des
semis de novembre - décembre entraînant un allongement de cycle de 5,5 à 6 mois et des
occup&ons des rizi&es de 200 B 314 jows/an sont inadaptés aux conditions d’e?tpIuitation des
agriculteurs de la vallée.
Un étude memke par Diouf (1996) 5~ le r;&ge & cycle au calendrier crcftwa~ et de Wvah&ian
du rendement, a permis à partir d’un criblage variétal, d’identifier les variétés adaptées aux
conditions de cuIture de contre-saison chaude, prësentant une bonne rëgularité de rendement et
aptes à la double culture.
Deux variétés ont été identifiées IR i 3240 et IR 394 1-86.
TR 13240 a été homc&oguée et diffusée sous le nom Sahel 108.
IR 3941-86 à cause de sa forte teneur en amidon sous forme d’amylose fait l’objet de croisement
par I’ADR40 pour adIiuer Ia qudité du grain.
L’objectif de cette étude qui est la suite logique de l’étude précédente est d’identifier le système
de cxihue le plus adapté et le biname de varik-t~s le plus productif et le plus rerrtabte susceptible
d’être généralisé.
tt. MATERtEL ET M$THODES
Le matériel végétal utilisé porte sur deux ,variétés vulgarisés.
Sahel 108 (IR 13240) cycle court et fR 1529-680-3 cycle moyen toutes deux d’origine
géogaphique : IRRI (Philippines)
L’essai a été conduit dans deux sites du Deita (Kassack Xurd, Diâwar), en hivernage I99? et en
contre-saison chaude 1898.
Dans les deux sites, chtque paysan constitue un bloc et représente une répétition et dispose d’urne
parcelle divisée en 4 sous-parcelles de 2250 m2. Au total 12 paysans ont été suivis dont 7 en
hivernage et 5 en contfe-saison chaude.
I,e dispositif est consMué de blocs alkatoires, complets, dispersés, comportant 2 facteurs chacun
à 2 niveaux avec 4 traiqements.
1” façteur
Combinaisons
Cl
:
fiahellO + Sahel 108
CL
:
QS 1529-680-3 + SaheI 108
2
2& facteur
c;
f2
Traitements
1 - ttcr
2 - f]CZ
3 - f2C]
4 - t2c2
ttt.
RESULTATS
3. t.
i?t%&wiO# ttA?cmi9ue
3.1.1. Caractéristisques des sots des parcettes
La caractérisation des sols des parcelles a porté essentiellement sur la teneur en argile, le pH et
la conductiviré étecrrique (CE).
La teneur moyenne des parcelles en argile est de 41 % sur des echantillons composites.
L’analyse granubmétrique a montré une hétérogénéité entre les parce??es dans le delta. D’après
les teneurs en argile, les sols des parcelles correspondent à des hollaldés et faux hollaldés
~vatisol). Le pH est de 5,8 en hivernage et 5,2 e-n contre-saison chaude. Il est légèrernenf acide.
Ces valeurs du pH entrent dans les limites optimales requises pour le riz (4.5 - 5,7). En condition
de submersion, ces valeurs de pH remontent facilement atteignant des va?eurs (6,û - $5)
favorables a une plus grande accessibilité des éléments minéraux pour le riz. Entre parcelles, on
note des différences de pH significatives.
En contre-saison chaude, Ia conductivité ékctrique (CE) moyenne des ZparceIIes est de : 1.55
ms.cm-l. Cette valeur ne constitue pas une contrainte de salinité pour le riz. Il faut noter que la
valeur de la CE indique la prbence de sek ~A&&S ef la prdcence des sels sohbles est
préjudiciable au développement du riz, ce qui se traduit surtout en début de cycle au stade
pkmtule 06 on observe des poches dues à une mauvaise kvk du riz. Il esr gkrr&akmcnt admis
que le seuil critique du riz est 4 ms.cm-‘, mais cela dépend des phases de développement et des
particuIarités biologiques de chaque variéte.
3.7.2. CateMrter cutturat
Dans les conditions de la région du fleuve, le cycle végétatif dépend en grande partie de la
variété et des conditions chmatiques notamment les temp&atures ext&nes.
Les études antérieures relatives au froid sur le calage du cycle au calendrier cultural et de
l’évaluation du rendement avaient abouti à Ja cJassificatiun des variétés en fonction de !eur
productivité et de leur adaptabilité aux dif’érentes conditions de culture et la définition d’un
calendfief cuhufat repondanf au mieux aux conditions socio-kconomiques du paysan pûur !a
réalisation de la double culture {Diouf, 1996).
Ce calendrier est le suivant :
. Saison sèche chaude : semis du 15 février au 2 mars pour les cycles courts ;
. Hivernage
: semis Zr partir du 21 juikt au 5 août pour tous les cycks.
Les bin&mes qui assurent les meilleurs rendements annuels sont :
3
Hivernage
Saison sèche chaude
lR 13240
-k
IR 13240
IR i 529-680-3
+
IR 13240
Tableau 1 : Calendrier cuhral et évoiution du cycle végétatif en fonction de la date de semis
Par rapport au calendrier cultural de rS?ence prkité, les écarts constates sont les suivants :
l
En contre saison chaude de 2998, les semis ont éte tardifs ce qui a conduit à une maturation
en début d’hivernage entraînant ainsi un retard sur ‘tes opkrations de récoftes et de battage et
un empiétement sur la culture d’hivernage. Le riz imbibé a subi des pertes de rendement et de
qualité. Cela confirme fes données antérieures décommandant des semis au defà du 2 mars
même pour fes cycfes courts (DIOUF, 1996). Par rapport à f’hivernage, le cycfe végétatif de
IR 13 240 s’est affongé de deux semaines en contre saison chaude a cause des temperatures
basses. En contre saison chaude fR 13 240 a été choisie par les paysans à cause de son cycle
court. Les retards étaient dus à la mise en pk3ce tardive du crédit, car Ies paysans n’avaknt
pas encore écoulé leur produit pour pouvoir payer leurs dettes. L’Etat a du par le canal du
commissariat a t’aide afimentaire acherer te riz pour debfoquer fa situation de mevente.
l En hivernage; on note une différence de cycle de 19 jours soit deux irrigations de 9 jours
environ entre fes deux variétés. La maturation ayant eu heu avant f’instaffation du froid n’a
pas été affectée par Ees températures basses.
3.1.3. Durée d’occupatton des parcettes
Bl - Sahel 108
+
Sahel 108
=
2 3 4 jours
B, - Ht 1529-680-3
+
Sahel 108
=
253 jours
Avec le binôme 1 on enregistre une duree d’occupation des parcelles de 234 jours tandis que,
avec le binûme 2, fa durée d’occupation est de 253 jours. On note ainsi un écart de cycle entre fes
deux binômes de 19 jours pendant lesquels, il faut deux irrigations et assurer le gardiennage de
fa variété IR I529-680-3.
Ecart de cycle entre les deux binômes == 19 jours pendant lesquels il faut deux irrigations et
asmr te gardiennage,
3.i.4. !Sy&Miës dé cutturë
Avec quel SyJltème de culîure comportant moins de risques ?
Sysfème de culfure d’hivernage + culture de contre-saison chaude ou système de culture de
contre-sai.wn chaude 4, cukxre d’kiverwge ?
4
C&ure d ‘hivernage
Culture contre- saison chaude
B Semis ou repiquage fin hin début Jui&t dé
- D .Semis mi - fêvriex 2 mars de vx&% à i;yde
variétés à cycle court ou moyeu (Sahel 108 ou
COU-t
IR lSZg-680-3 )
D Végétation : akngwni de cycIe de 2 à 3
D Végétation : sans problèmes
semaines si mars est froid
D RécoIte : Octobre bon rendements (5-S tha
l
R6coIte : Juin sinon Juillet lorsque Mars est
paddy)
froid
l
Dangers : semis tardifs au delà du 5 Aoiit
l Dangers : harruattm (stéiilité, éd-taudage),
entraînepertederendetnmtdeZà55
oiseaux
empiétement sur ks cuktms mar&ch&es de
l
Cornprmission des rendements si le semis est
contre saison froide si la récolte du riz est
tardivement efkctuk au delà du 5 Mars
tardivement efleetuée.
a~trtiumt me récolte en plein hivernage
Problhes : pompage onérw en Avril - Juin
étxmlmmt de k prodwtim pour pouvoir
rembourser et &sposeJr d’un autre &dit.
Sur la base de cette analyse, le système de cukure d ‘hivernage + cukurc de contre saison chaude
ccmporte moins de risques que le système de culture de contre saison chaude + culture
d’hivernage.
Le système de culture d’hivernage + culture de contre-saison shaude comporte moins de risques
pour la double culture que le système de culture de contre-saison chaude + culture d’hivernage.
Exception peut &re %ite dans les zones de ta Moyenne Vak oti fe repiquage est pratiquk et
permet de maintenir le riz en pépinière pendant 21 à 25 jours avant d’être repiqué.
3.1.5. Productivité
Evaluation des binômes.
Le rendement annuel moyen par birtûme dans; Ie delta est Ee suivant :
B1 - Sahel 108 + Sahel 1081 = 13,05 t/ha
Bz - B 2529 + Sahel 108 = I2,37t!ha.
Entre les 2 binômes, on ne note pas de différences significatives. Entre paysans, on note des
diffhnca signifbtivs.
Le rendement le plus élevé est 15,08 t/ha et le rendement le plus bas 10,38 t/ha. De tels
rendements en milieu rëeI sont fort appréciables. Les rendements annuels moyens obtenus en
milieu paysan variant entre 12,37 t/ha et 13,05 tia sont appréciables. Sur les deux bitimes de
variétés étudiés, une tendance semble se dégager en donnant un léger avantage au binôme Sahel
108 + Sahel 108. Ainsi donc Sahel 108, compte tenu de son cycle COI.@ de son potentiel de
rendement et de sa qualité des grains peut être cultivée en hivernage et en contre-saison chaude.
L’avantage d’une telle combinaison est qu’on économise en coût dlrrigation et en durk!e
d’occupation des parcelle? pour le gardiennage.
Pour la vente du riz en paddy, le revenu annuel est respectivement 913 175 Fcfa et 842 795 Fcfa pour les
binhes 1 et 2. Entre les de&x bi&ws, on note un écart de 70 380 Fcfa au profit du binôme 1 auquel, il
faut ajouter le coût de deux irrigations et de gardiennage de la varikté IR 1529 du binôme 2 (soit
25 000 F&a).
5
Pour la vente du riz blanc + les sous-produits (son + paille) le revenu agricole annuel est respectivement
pour les binûmes 1 et 2 : 1 253 317,5 Fcfa et I 059 943 Fcfa avec un éçâft de 203 374,5 Fcfa au profit du
binôme 1. A cet écart, il faut ajouter 25 000 Fcfa représentant le coût cle l’irrigation et de gardiennage de la
variété TR 1529-680-3 du binôme 2. On constate que le riz vendu en blanc avec ses sous-produits est plus
avantageux que vendu en pacldy. Entre less deux modes d’exploitation par binômes, on obtient des
diff&ences de 350 142,5 Fcfa pour le bin&m: 1 et 2 17 148 Fcfa pour le binôme 2.
L’intensification de ia riziculture par la double culture est techniquement possible.
te système de eu- d%ivamtge i- cukm de cuutre-saison chaude est plus adapté à la duubte
culture et comporte moins de risque par rapport aux systèmes de culture de contre-saison chaude
+ curture &hiYernage. Les I>i*,, res pr!H indiqués çunt saher $08 + SaheI 108 et Et !5729=603
+ Sahel 108. Si on tient compte du cycle pour la durée d’occupation des parcelles et des
rendements arum&, il est plus indiyurt de semer Sahel IOIi en contre saison chau& et en
hivernage. L’approche économique a révélé que la double culture est rentable. La combinaison
Sahel 108 + Sahef 108 est ph.5 avantageuse que ta combinaison JR I529-680-3 + Sahel 108. fl
est apparu que le riz vendu en ces diff&entes composantes : riz blanc, son et paille, se valorise
mieux que vendu en paddy. 11 se dégage ainsi l’idée suivante qui nécessite une réflexion
approfondie. Les paysans devraient prendre en charge Ia transformation et Ia ~UMM&&ZX&R
de leur production en s’équipant de rizerie et de presse paille pour mieux rentabiliser leurs
rizièreç. La pmhb3n du riz peut &e une activité rentable et de qualité compétitive si :
on réduit les coûts de production, on améliore les techniques de récolte/battage et de
tr#rïsfomation, OK respcte tes itin&aire~ techimes.
BOUYOUCOS, G.V., 1962 : Hydrometer method improved for making particle-size analysis
Soik - AgnxLJ.
COUEY, M et a1 (lW9) : Double récolte annuelle. Recherches rizicoles à Richard-TO11 en
19684969, !Secteur lRAT/Fleuve. P. 24e265.
DIOUF, T, (19%) : Synthèse des recherc,hes sur la double culture du riz dans le fleuve. PSV
ISmFieUW.
DIOIJF, T, (1999) : Etude d’adaptation d’itinéraires techniques en milieu paysan.
PSyIsRA/Fletwe.
FAO, 1994,i997 : Bulletin de la commission internationale du riz, Rome, vol 43,46.
JICA (1991) : Etude expérimentale du développement agricole. Rapport final - Février 1991.
Agence Ja~se de Coop&ation Intern&&e.
Mstat-C, 1991 : Guide de l’usager, MSU.
SEBELOTE M. (Km) : m&aires te&niqueç et éYd&.m de la pençée agronomique C.R.
Acad. Agric. Fr, 64 (11) : 906 - 914.
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fleuve Sénégal. Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal. Les cultures céréalières -
FAO K0ME 1978.
e? _
INSIITUT $ENEGALAIS DE REWER#iES ffiFlIrnLES [t s R A]
CENTRE ljE RECHERCHES AGRICOLES (C R A) - SAINT-LOUIS
ISRA - FLEUVE
et de binômes de variétés adaptés
Rapport de synthèse
Avrtt 2000
ISRA/Fleuve - m 240 Saint-Louis - s (221)61.17.51 - Fax (221) 961.18.91
t. INTRODUCTION
La disponibilité de terres aménagées et d’eau d’irrigation en toutes saisons de l’année, devraient
autoriser une intensification de @riculture irriguke en général et de la riziculture en particukr.
En dépit de ces deux atouts fondamentaux, deux questions restent encore posées.
Ces quesh3c plfinentes trouvent leur fondement dans I’impocsibilitk pour ?e paysan de disposer
d’un budget annuel de culture, d’un système de culture approprié et de binômes de variétés
productifs et adapt& & ila double culture du riz.
Les résultats antérieurs obtenus en station par IRAT (Couey, 1969), FAO (T. That, 1978) et JICA
(WI j avaient montré que I?ntensification rizicoIe es1 techniquement possible.
11 faut cependant, noter que ES expérimentations ont été conduites en milieu contrôlé avec des
méthodes différentes de celles pratiquées par les paysans du delta où le semis est effectué à la
volée en prégermé au heu du repiquage. 11 s’y ajoute que les variétés nagu&e utilisées pour ces
études, ont disparu des circuits de production et de multiplication des semences.
f.,a pépinière dapog et Ie système de culture d’hivernage + culture de saison sèche froide avec des
semis de novembre - décembre entraînant un allongement de cycle de 5,5 à 6 mois et des
occup&ons des rizi&es de 200 B 314 jows/an sont inadaptés aux conditions d’e?tpIuitation des
agriculteurs de la vallée.
Un étude memke par Diouf (1996) 5~ le r;&ge & cycle au calendrier crcftwa~ et de Wvah&ian
du rendement, a permis à partir d’un criblage variétal, d’identifier les variétés adaptées aux
conditions de cuIture de contre-saison chaude, prësentant une bonne rëgularité de rendement et
aptes à la double culture.
Deux variétés ont été identifiées IR i 3240 et IR 394 1-86.
TR 13240 a été homc&oguée et diffusée sous le nom Sahel 108.
IR 3941-86 à cause de sa forte teneur en amidon sous forme d’amylose fait l’objet de croisement
par I’ADR40 pour adIiuer Ia qudité du grain.
L’objectif de cette étude qui est la suite logique de l’étude précédente est d’identifier le système
de cxihue le plus adapté et le biname de varik-t~s le plus productif et le plus rerrtabte susceptible
d’être généralisé.
tt. MATERtEL ET M$THODES
Le matériel végétal utilisé porte sur deux ,variétés vulgarisés.
Sahel 108 (IR 13240) cycle court et fR 1529-680-3 cycle moyen toutes deux d’origine
géogaphique : IRRI (Philippines)
L’essai a été conduit dans deux sites du Deita (Kassack Xurd, Diâwar), en hivernage I99? et en
contre-saison chaude 1898.
Dans les deux sites, chtque paysan constitue un bloc et représente une répétition et dispose d’urne
parcelle divisée en 4 sous-parcelles de 2250 m2. Au total 12 paysans ont été suivis dont 7 en
hivernage et 5 en contfe-saison chaude.
I,e dispositif est consMué de blocs alkatoires, complets, dispersés, comportant 2 facteurs chacun
à 2 niveaux avec 4 traiqements.
1” façteur
Combinaisons
Cl
:
fiahellO + Sahel 108
CL
:
QS 1529-680-3 + SaheI 108
2
2& facteur
c;
f2
Traitements
1 - ttcr
2 - f]CZ
3 - f2C]
4 - t2c2
ttt.
RESULTATS
3. t.
i?t%&wiO# ttA?cmi9ue
3.1.1. Caractéristisques des sots des parcettes
La caractérisation des sols des parcelles a porté essentiellement sur la teneur en argile, le pH et
la conductiviré étecrrique (CE).
La teneur moyenne des parcelles en argile est de 41 % sur des echantillons composites.
L’analyse granubmétrique a montré une hétérogénéité entre les parce??es dans le delta. D’après
les teneurs en argile, les sols des parcelles correspondent à des hollaldés et faux hollaldés
~vatisol). Le pH est de 5,8 en hivernage et 5,2 e-n contre-saison chaude. Il est légèrernenf acide.
Ces valeurs du pH entrent dans les limites optimales requises pour le riz (4.5 - 5,7). En condition
de submersion, ces valeurs de pH remontent facilement atteignant des va?eurs (6,û - $5)
favorables a une plus grande accessibilité des éléments minéraux pour le riz. Entre parcelles, on
note des différences de pH significatives.
En contre-saison chaude, Ia conductivité ékctrique (CE) moyenne des ZparceIIes est de : 1.55
ms.cm-l. Cette valeur ne constitue pas une contrainte de salinité pour le riz. Il faut noter que la
valeur de la CE indique la prbence de sek ~A&&S ef la prdcence des sels sohbles est
préjudiciable au développement du riz, ce qui se traduit surtout en début de cycle au stade
pkmtule 06 on observe des poches dues à une mauvaise kvk du riz. Il esr gkrr&akmcnt admis
que le seuil critique du riz est 4 ms.cm-‘, mais cela dépend des phases de développement et des
particuIarités biologiques de chaque variéte.
3.7.2. CateMrter cutturat
Dans les conditions de la région du fleuve, le cycle végétatif dépend en grande partie de la
variété et des conditions chmatiques notamment les temp&atures ext&nes.
Les études antérieures relatives au froid sur le calage du cycle au calendrier cultural et de
l’évaluation du rendement avaient abouti à Ja cJassificatiun des variétés en fonction de !eur
productivité et de leur adaptabilité aux dif’érentes conditions de culture et la définition d’un
calendfief cuhufat repondanf au mieux aux conditions socio-kconomiques du paysan pûur !a
réalisation de la double culture {Diouf, 1996).
Ce calendrier est le suivant :
. Saison sèche chaude : semis du 15 février au 2 mars pour les cycles courts ;
. Hivernage
: semis Zr partir du 21 juikt au 5 août pour tous les cycks.
Les bin&mes qui assurent les meilleurs rendements annuels sont :
3
Hivernage
Saison sèche chaude
lR 13240
-k
IR 13240
IR i 529-680-3
+
IR 13240
Tableau 1 : Calendrier cuhral et évoiution du cycle végétatif en fonction de la date de semis
Par rapport au calendrier cultural de rS?ence prkité, les écarts constates sont les suivants :
l
En contre saison chaude de 2998, les semis ont éte tardifs ce qui a conduit à une maturation
en début d’hivernage entraînant ainsi un retard sur ‘tes opkrations de récoftes et de battage et
un empiétement sur la culture d’hivernage. Le riz imbibé a subi des pertes de rendement et de
qualité. Cela confirme fes données antérieures décommandant des semis au defà du 2 mars
même pour fes cycfes courts (DIOUF, 1996). Par rapport à f’hivernage, le cycfe végétatif de
IR 13 240 s’est affongé de deux semaines en contre saison chaude a cause des temperatures
basses. En contre saison chaude fR 13 240 a été choisie par les paysans à cause de son cycle
court. Les retards étaient dus à la mise en pk3ce tardive du crédit, car Ies paysans n’avaknt
pas encore écoulé leur produit pour pouvoir payer leurs dettes. L’Etat a du par le canal du
commissariat a t’aide afimentaire acherer te riz pour debfoquer fa situation de mevente.
l En hivernage; on note une différence de cycle de 19 jours soit deux irrigations de 9 jours
environ entre fes deux variétés. La maturation ayant eu heu avant f’instaffation du froid n’a
pas été affectée par Ees températures basses.
3.1.3. Durée d’occupatton des parcettes
Bl - Sahel 108
+
Sahel 108
=
2 3 4 jours
B, - Ht 1529-680-3
+
Sahel 108
=
253 jours
Avec le binôme 1 on enregistre une duree d’occupation des parcelles de 234 jours tandis que,
avec le binûme 2, fa durée d’occupation est de 253 jours. On note ainsi un écart de cycle entre fes
deux binômes de 19 jours pendant lesquels, il faut deux irrigations et assurer le gardiennage de
fa variété IR I529-680-3.
Ecart de cycle entre les deux binômes == 19 jours pendant lesquels il faut deux irrigations et
asmr te gardiennage,
3.i.4. !Sy&Miës dé cutturë
Avec quel SyJltème de culîure comportant moins de risques ?
Sysfème de culfure d’hivernage + culture de contre-saison chaude ou système de culture de
contre-sai.wn chaude 4, cukxre d’kiverwge ?
4
C&ure d ‘hivernage
Culture contre- saison chaude
B Semis ou repiquage fin hin début Jui&t dé
- D .Semis mi - fêvriex 2 mars de vx&% à i;yde
variétés à cycle court ou moyeu (Sahel 108 ou
COU-t
IR lSZg-680-3 )
D Végétation : akngwni de cycIe de 2 à 3
D Végétation : sans problèmes
semaines si mars est froid
D RécoIte : Octobre bon rendements (5-S tha
l
R6coIte : Juin sinon Juillet lorsque Mars est
paddy)
froid
l
Dangers : semis tardifs au delà du 5 Aoiit
l Dangers : harruattm (stéiilité, éd-taudage),
entraînepertederendetnmtdeZà55
oiseaux
empiétement sur ks cuktms mar&ch&es de
l
Cornprmission des rendements si le semis est
contre saison froide si la récolte du riz est
tardivement efkctuk au delà du 5 Mars
tardivement efleetuée.
a~trtiumt me récolte en plein hivernage
Problhes : pompage onérw en Avril - Juin
étxmlmmt de k prodwtim pour pouvoir
rembourser et &sposeJr d’un autre &dit.
Sur la base de cette analyse, le système de cukure d ‘hivernage + cukurc de contre saison chaude
ccmporte moins de risques que le système de culture de contre saison chaude + culture
d’hivernage.
Le système de culture d’hivernage + culture de contre-saison shaude comporte moins de risques
pour la double culture que le système de culture de contre-saison chaude + culture d’hivernage.
Exception peut &re %ite dans les zones de ta Moyenne Vak oti fe repiquage est pratiquk et
permet de maintenir le riz en pépinière pendant 21 à 25 jours avant d’être repiqué.
3.1.5. Productivité
Evaluation des binômes.
Le rendement annuel moyen par birtûme dans; Ie delta est Ee suivant :
B1 - Sahel 108 + Sahel 1081 = 13,05 t/ha
Bz - B 2529 + Sahel 108 = I2,37t!ha.
Entre les 2 binômes, on ne note pas de différences significatives. Entre paysans, on note des
diffhnca signifbtivs.
Le rendement le plus élevé est 15,08 t/ha et le rendement le plus bas 10,38 t/ha. De tels
rendements en milieu rëeI sont fort appréciables. Les rendements annuels moyens obtenus en
milieu paysan variant entre 12,37 t/ha et 13,05 tia sont appréciables. Sur les deux bitimes de
variétés étudiés, une tendance semble se dégager en donnant un léger avantage au binôme Sahel
108 + Sahel 108. Ainsi donc Sahel 108, compte tenu de son cycle COI.@ de son potentiel de
rendement et de sa qualité des grains peut être cultivée en hivernage et en contre-saison chaude.
L’avantage d’une telle combinaison est qu’on économise en coût dlrrigation et en durk!e
d’occupation des parcelle? pour le gardiennage.
Pour la vente du riz en paddy, le revenu annuel est respectivement 913 175 Fcfa et 842 795 Fcfa pour les
binhes 1 et 2. Entre les de&x bi&ws, on note un écart de 70 380 Fcfa au profit du binôme 1 auquel, il
faut ajouter le coût de deux irrigations et de gardiennage de la varikté IR 1529 du binôme 2 (soit
25 000 F&a).
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Pour la vente du riz blanc + les sous-produits (son + paille) le revenu agricole annuel est respectivement
pour les binûmes 1 et 2 : 1 253 317,5 Fcfa et I 059 943 Fcfa avec un éçâft de 203 374,5 Fcfa au profit du
binôme 1. A cet écart, il faut ajouter 25 000 Fcfa représentant le coût cle l’irrigation et de gardiennage de la
variété TR 1529-680-3 du binôme 2. On constate que le riz vendu en blanc avec ses sous-produits est plus
avantageux que vendu en pacldy. Entre less deux modes d’exploitation par binômes, on obtient des
diff&ences de 350 142,5 Fcfa pour le bin&m: 1 et 2 17 148 Fcfa pour le binôme 2.
L’intensification de ia riziculture par la double culture est techniquement possible.
te système de eu- d%ivamtge i- cukm de cuutre-saison chaude est plus adapté à la duubte
culture et comporte moins de risque par rapport aux systèmes de culture de contre-saison chaude
+ curture &hiYernage. Les I>i*,, res pr!H indiqués çunt saher $08 + SaheI 108 et Et !5729=603
+ Sahel 108. Si on tient compte du cycle pour la durée d’occupation des parcelles et des
rendements arum&, il est plus indiyurt de semer Sahel IOIi en contre saison chau& et en
hivernage. L’approche économique a révélé que la double culture est rentable. La combinaison
Sahel 108 + Sahef 108 est ph.5 avantageuse que ta combinaison JR I529-680-3 + Sahel 108. fl
est apparu que le riz vendu en ces diff&entes composantes : riz blanc, son et paille, se valorise
mieux que vendu en paddy. 11 se dégage ainsi l’idée suivante qui nécessite une réflexion
approfondie. Les paysans devraient prendre en charge Ia transformation et Ia ~UMM&&ZX&R
de leur production en s’équipant de rizerie et de presse paille pour mieux rentabiliser leurs
rizièreç. La pmhb3n du riz peut &e une activité rentable et de qualité compétitive si :
on réduit les coûts de production, on améliore les techniques de récolte/battage et de
tr#rïsfomation, OK respcte tes itin&aire~ techimes.
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