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:'Y ISTERE DE LA RECHERCHE
-rd& YNTIFTQUE ET TECHNIQ[JE
I?;r:'J!I?':IT SEi.!F:GALAIS DE
DEPARTEMEN'I' DE RECHERCHES
PXI!i:RCIIES AGRICOLF:S
SUR LES PRODUCTIONS
(I.s.R.A)
VEGETALES
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’ j1
\\ .,
EFFETS DE LA DATE DE SEMIS SUR LA CROISSANCE,
LE DEVELOPI)EMENT, LA FIXATION ET L'UTILISATION
DU CARBONE ET DE L'AZOTE PAR L'ARACHIIJE
par D. ANNEROSE
mi1 1905
CENTRE NATIONAL DE RECHERCHES AGRONOMIQUES
DE BAMBEY
(C.N.R.A)

1 - 1 NTKOLIUCT ION :
Dans une expérience précédente la repense d'une variété d‘arachide
(73-30) a des sécheresses d'intensité croissante appliquees durant differents
stades de croissance a et.6 étudiée sous irrigation durant la saison sèche (D.
~Q.$NEROSE, 1985). Malgré l'ensemble des resultats obtenus, l'attention avait Bté
attirée sur le risque qu'il y avait d'extrapoler ces observations à celles que
l'on pourrait obtenir en saison des pluies compte tenu des différences climati-
ques qui caractérisent ces différentes périodes de l'annee.
De plus le transfert des variétes en milieu paysan impliquant de fait
une modification du package technologique préconise par la recherche qui modifie
notablement le comportement decultivars vulgarisés, il nous est apparu nécessaire
de poursuivre les travaux précedemment mer& en se rapprochant le plus possible
des conditions de culture de l'arachide en milieu paysan.
Dans cet essai nous avons tente d'évaluer sur parcelles sans engrais, la
repense d'une variéte d'arachide 55-437, A des conditions différentes d'alimenta-
tion hydrique provoquées par un étalement de la date de semis. Ce schéma de culture
est frequent compte tenu de la disponibilité des semences, des engrais et du maté-
riel de culture en milieu paysan et de l'appréciation que porte a priori le paysan
sur la qualité de la saison de culture.
Compte tenu de L'interêt du dispositif utilise en saison sèche un essai
de ce type permet de faire une appréciation de la valeur qualitative des résultats
obtenus precedemment.
Un -autre objectif de cet essai est d'obtenir des résultats
préliminaires sur la fixation et l'utilisation du C et de 1'N dans la plante car
les informations manquent sur la répartition et l'utilisation des assimilats entre
les parties végétatives et ce reproductives surtout en période de stress hydriqne.
Nous souhaitons aussi péréniser cet essai avec pour but à moyen terme une
meilleure comprehension des mfcanismes de résistance à la stkheresse en milieu naturel

et La création d'un fichier de résultats étoffés qui servirait de réferentiel pour
le dévelopement ultérieur d'un modèle de repense à l'eau chez l'arachide.
II - MATERIELS ET METHODES :
La variete 55-437 à cycle court a été semée sur parcelles sans engrais a
3 dates différentes :
- le 20/6 (~1) : 4 parcelles recoltées le 13/9
- le 23/7
(~2) : 2 parcelles recoltées
le 24/3.0
- le 01/8
(S3) : 2 parcelles récoltées l e 6/11.
Deux dates de semis etaient initialement prévues à raison de 4 parcelles
par traitement mais la mauvaise levée observée sur 2 parcell.es nous a oblige à rajou-
ter une date de semis. Le dispositif Btait à blocs completement randomisés constitué
de parcelles de 12m x 12m disposees sur un sol de type dior-deck avec un antécedent
cultural mil. Un tube d'accès pour sonde à neutron à été installé au centre de chaque
parcelle et le semis a été réalisé à raison de 2 graines par poquet suivi d'un démaria-
ge 10 jours apres la levée-l'humidité volumique du sol (@y) a été déterminée hebdoma-
dairement par gravimétrie jusqu'a la cote
-2Ocm et à l'humidimètre à neutron tous
les 10cm de la cote -2Ocm à la cote-3OOcm.
Chaque parcelle a été divisée en 2 sous-parcelles, une sous parcelle cen-
trale de 4m x 4m pour la récolte finale et une sous parcelle externe sur laquelle sont
effectuées les récoltes en cours de cycle. Quatre pieds par parcelle sont prélevés
hebdomadairement sur lesquels sont détermines la hauteur totale, le nombre de rameaux,
de feuilles, de gynophores et de gousses, la longueur totale des rameaux ainsi que .La
surface foliaire. Les pieds sont mis à sécher a 100' pendant 48h puis les poids secs
des différents organes sont déterminés, l'ensemble des prélèvements est conservé afin
de déterminer la teneur en C et en N dans les differents organes. La floraison est
suivie sur 4 pieds par parcelle choisis au hasard. Une ana lyse de récolte est réa lisée

I’moxi
- - - - - T mini
Rs cal ~6”. j-1
1;
1
v
v
1
123456789mnV
Juin
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Août
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Novembre
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Sl
s2 s3
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de I’iraporatium MI~( EV bac) et du raygmntuwnt -ai+@

sur un échantillon de 500 grammes de gousses par parcelle. Une station météo-
rologiqi:e complète située a 20m de l'essai a permis l'enregistrement des varia-
bles climatiques.
/.
I I I - RESULTATS :
3.1 - CONDITIONS CLIMATIQUES :
les donnees climatiques relevées durant la saison de culture sont repré-
sentées sur la figure 1.
La pluviométrie durant cet essai a été relativement satisfaisante puis-
qu’on relève de la 2e decade de juin d la lere décade d'octobre un total cumulé des
pluies de 455,5 mm. La répartition de ces pluies a c5té cependant assez het&ogène
avec notamment l'apparition de 2 périodes de sécheresse, du 27/6 au 8/7 et du 181'8
au 8/9 durant lesquelles il est tombé respectivement 7,l et 12,9 mm.
L'arrêt total des pluies le 5 octobre a permis de soumettre une partie
des plantes (S2 et S3) a une importante sécheresse de fin de cycle.
- Les temperatures sont restees constantes durant la saison :
(31' 5 T Maxé 34'
e t
20°,5$ T Min. 6 22'). On observe à l'arri?t des pluies
une augmentation de l'ecart thermique journalier.
- L'humidite relative est maintenue entre 62% et 80% pendant la période
des pluies et diminue jusqu'a 40% a l'arrêt de celle ci.
- L'évaporation bac est comprise entre 5,s et 7,5 mb et augmente à l'arrêt
des pluies jusqu'a 8,6mb. Le rayonnement solaire global varie de 420 cal cm -2 j.1 à
-2
530 cal cm j.1.
3.2 - EFFETS DE LA DATE DE SEMIS SUR LES RENDEMENTS :
Les rendements obtenus pour chacun des traitements sont indiqués dans le
tableau 1. Les meilleurs rendements en gousses et en fanes ont été obtenus pour le
traitement Sl, alors que pour les deux autres dates de semis 52 et S3 les valeurs

sbtcnues sont identiques en ce qui concerne le rendement en gousses et legerement
superieures sur ~3 pour 1.e rendement fanes. En moyenne l'augmentation de rendement
7ousses est de 100% lorsque le semis est effectué le 20/6 par rapport aux semis
tardifs. Les rendements obtenus pour la lère date de semis sont voisins des rende-
ments potentiels de cette variéte
ce qui indique que l'apparition des 2 périodes
ze sécheresse précédemment décrites durant le cycle de ces plantes ont eu peu ou
-as d'effet sur le développemebt de la plante. La densite en gousses sur les paircel-
les semées tardivement est en moyenne de 60% inférieure ;I celle obtenue sur les par-
celles semées le 2016. Ce type de resultat
avait déja Bté obtenu lors d'un ess,ai
-récédent et nous l'avions dBcrit en termes de strategie écologique de la plante
qui en reduisant le nombre de gousses formées améliorerait la qualit& a la récolte
cles gousses restantes.
Tableau 1: Rendements et densité de gousses a la recolte
pour 3 dates de semis.
1
!
!
!
Rendement !
Rendement
Densite de
1
1
!
en gousses
en fanes
!
!
1
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1
(kgh)
l
(kg/hd
I(,gousses/m ) ,
!
!
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1
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Semis du
!
2 500
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3 300
1
380
!
!
20/6
I
+ 130
!
+ 630
1
-
+30
!
-
I
!
-
!
!
!
!
Semis du
!
1 380
!
1 460
!
230
!
!
23/7
Y
+
50
!
+ 310
1
+10
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-
-
-
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1
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II
1
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!
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Semis du
]
420
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2 090
!
240
!
+ 220
+ 520
+20
!
1/8
-
!
-
!
-
!
!
!
!
!
!
Une analyse de récolte a Bté réalisée sur un échantillon de 500 grammes
?ar parcelle et les resultats sont indiqués dans le tableau 2. On constate que la
-roportion de gousses à 2 cavités (A) est 3,7 fois plus importante sur les parcel-
les Sl. Les taux de remplissage (B) sont éleves mais diminuent
à mesure que le
semis s'est effectué tardivement. La qualité sanitaire des graines /-(C) et (B)-/
-
-.

et le rendement en graine de semences (F) sont meilleurs pr)'~ 1~s parcelles semées
le 23/7, cette différence
est en fait due 5 une meilleure qualité des graines issues
de gousses a 1 cavité, alors que les plus faibles valeurs sont obtenues pour les par-
celles semees le 1/8. De meme à mesure que le semis s'effectue tardivement on observe
-
une augmentation de la taille des fruits /- (G) et (H) /. Ces derniers résultats sem-
-
-
blent confirmer l'hypothese émise précedemment : les plantes soumises aux traitements
~2 et ~3 reduisent le nombre de gousses formées et plus particulièrement leur propor-
tion de gousses à 2 cavités et compensent cette réduction par une meilleure qualité
de récolte. Les plantes S3 ont par contre eté soumises à une secheresse de fin de cy-
cle plus importante que les ,plantes S2, ce qui peut expliquer la moins bonne qualité
sanitaire de cette recolte. Les rendements au décorticage CD) sont CI peu près identi-
ques pour Sl et 52 et en moyenne plus faibles pour le dernier semis.
Tableau 2 : Analyse de récolte realisée sur un echantillon moyen de 500 g/parcelle :
1
!
1
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1
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I
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A
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IB
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1
1
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Semis:
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du
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8863
; 94,0
;
64,6
;
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;
24,4
;
59,2
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33,6
:33
f
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; Semis
I
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16,3
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! 34
; 32
; 23/7
+2,8
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84,7
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36,3
!
!
!
36
!
; .4;
+3,7
!
!
!
!
I -
+3,6
!
! -
A : Nombre total de gousses à 2 cavités/nombre total de gousses à 1 cavite.
B : (Nombre total de graines/Nbre total de cavités) x 100
c : (Nombre total de graines saines/nombre total de cavités) x 100
D : Rendement au décorticage
E : (Poids de graines malades/Poids de graines saines) x 100
F : (Poids de graines saines/poids de l'échantillon) x 100
G : Poids de 100 graines a 1 cavité
H : Poids de 100 graines à 2 cavités,

\\ l* . l . I *\\ b I
‘i
.
\\\\
\\
‘\\ \\ \\ \\ \\

6
3.4 - EFFET DE LA DATEl DE SEMIS SUR *&A FLORAISON, Ii\\ CROISSANCE ET
LE DEVELOPPEMENT :
1 - Floraison :
--mm-----
La floraison cumulée pour les différentes dates de semis est reprësen-
tee sur la figure 2. Pour toutes les parcelles la floraison a débute au 22e jour.
Sur les parcelles semees le 20/6 la floraison s'est deroulée dans de bonnes con-
. .
ditions d'alimentation hydrique puisqu'il est tombé durant cette phase du cycle
de la plante 186,6mm assez bien répartis ; les plantes ont notamment pu éviter les
deux periodes de sécheresse en débutant leur floraison le 12/7 et en la terminant
le 15/8 soit 3 jours avant le début de la 2e sécheresse. L'activité de floraison
journalière, représentee par la pente de la courbe de floraison cumulée atteint
son maximum des le 24e jour avec 5,s fleurs produites en moyenne/jour et se main-
tient jusqu'au 42e jour conduisant a une production totale de 136 fleurs au 65e
jour.
Les plantes semGes le 23/7 et le 1/8 ont subit au debut de leur florai-
son la 2e période de sécheresse allant du 18/8 au 8/5. Pour les plantes du traite-
ment ~2 la floraison a débuté 8 jours avant la manifestation de cette sécheresse.
Dans ces conditions, l'activité initiale de floraison journalière est faible (0,s
fleurs/jour) par rapport a celle observée sur SI. Le retour à des conditions plu-
viométriques satisfaisantes (47 jours après semis S2) s'accompagne d'une reprise
de la production florale Cl,2 fleurs/jours) et conduit à !me production totale de
64 fleurs au 86e jour.
Les plantes semtlies le plus tardivement (1/8) ont par contre initié leur
floraison en pleine période de sécheresse et ont eu un comportement different des
plantes S2. Malgré le 'manque d'eau l'activité moyenne initiale de floraison jour-
nalière de 2 fleurs/jour est supérieure à celle observée pour S2 et se maintient cons-

tante à cette valeur tirne après la reprise tics pluies. L.a floraison se termine plus
tut
que sur 52 et conduit à la même production finale de fleurs obtenue cepen-
dant au 76e jour.
Les plantes en fonction de la date de semis, ont montré qu'elles pouvaient
développer différentes repenses écologiques en ce qui concerne leur floraison selon
les conditions climatiques rencontrees. Dans des conditions d'alimentation hydrique
favorable
(SI) la floraison est un processus intense et bref, 136 fleurs etant pro-
duites en 42 jours de croissance. L'apparition d'une sécheresse durant la floraison
(S2) conduit la plante à ralentir fortement l'activité de ceprocessus et le retour
à de meilleures conditions hydriques s'accompagne d'une reprise de l'activité de
floraison, parallèlement La durée de ce stade de développement est allongée'de 40
jours par rapport à Sl pour une production totale 2 fois moins importante.
La réponse de la plante lorsque la floraison d8bute durant une p&riode
de sécheresse (S3) consiste a produire le plus rapidement le maximum de fleurs comp-
te tenu des conditions hydriques du moment, ce qui se traduit par une plus forte
activité de floraison initiale que celle observée sur S2, une relative insensibili-
té de ce paramètre a la reprise d'une alimentation hydrique satisfaisante, et un
allongement de la durée de ce processus de 10 jours seulement par rapport à SI pour
une production totale de fleurs équivalente à celle observée en 52.
2- Croissance et dt?veloppement :
______---_-----------------
Un certain nombre de parametres du développement des plantes ont été sui-
vis en fonction de la date de semis. A tous les stades du cycle de la plante, le
nombre de feuillspar pied et l'indice foliaire est plus eleve chez les individus
semés le 20/6 (Si) (Fig. 3 et 4). L'activité de production foliaire est identique
pour les 2 semis tardifs (S2 et S3) jusqu'au 66j (50 feuilles/pied contre 75 sur Sl)
puis cette activité diminuant chez les plantes semées les ,plus tardivement on obser-
ve au 75e jour 82 feuilleç/pied sur Sl, 68 sur S2 et 55 sur 53, représentant ïe nom-

,
15
38 45 ao 75 34
1115 121
.hur WI.. ,.LI.,
Fig. 4 : EWUJTI<M DE L’IKIOICE FUIIIRE.O’W
C’UTUE O’MbUJiSDE E M FoNcTIIx( DE.Lh
MlE DE SVIJS.

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bre maximal de feuilles/pied pour chaque traitement. Le nombre de feui.Lle/pied
et l'indice foliaire diminwntpar la suite fortement sur S2et S3 sous l'effet dc
la secheresse de fin de cycle.
Dans des conditions satisfaisantes d'alimentation hydrique (Si) la
fructification est un phénomène intense et bref : elle se termine au 70e jour et
80% du nombre total final de gousses/pied est formé en 15 jours (Fig. 5). Ce même
% est obtenu au bout de 28 jours de fructification pour le semis S2 et de 40 jours
pour le semis S3. Pour ces deux dates de semis, les valeurs d'activité moyenne maxi-
male de fructification journalière représentees par les pentes des courbes de la
figure 5 sont identiques mais inférieures à celle observée sur SI (0,65~usscsjeipieds1
21
-1
pour S2 et S3 et 1,79 cpusses.J
pied
pour Sl). La fructification se poursuit à son
taux maximum jusqu'au 70e jour après semis pour S2 et jusqu'au 80e jour pour ~3 ce
qui explique les délais observés pour atteindre le stade 80% du total de gousses
formées pour les 2 dates de semis. Pour le le semis le remplissage des gousses dé-
bute dès l'apparition des premières gousses et se poursuit avec la méme activité
jusqu'à la récolte (Fig. 6). Dans le cas de semis tardifs La taille initiale des
leres gousses formées est réduite par rapport à Sl mais par la suite l'activité (de
remplissage des gousses est plus elevée et au 84e jour la taille des fruits est
identique pour les 3 dates de semis.
En conclusion par rapport aux plantes bien alimentées en eau (Sl) l'appa-
rition d'un stress pendant la floraison (S2) provoque une diminution de l'activité
de fructification, les dates de début et de fin
de fructiPication n'ayant pas été
afLectées ceci conduit à une diminution de la production finale en gousses de 50% ;
lorsque la floraison débute alors que la sécheresse est dé:jà installée (53) l'acti-
vité de fructification diminue dans les mêmes proportionsque sur S2 mais l'allonge-
ment de la durée de ce processus conduit à une diminution moindre de la production

24
.
i-
f
21
:
c. 1*

13
12
3
0
* - -+-
*e .A- 3-
“*
+-
s

9
finale en gousçe/pied (-3O.k par rapport à ~1). Dans cJes deux types de stress
lia stratégie de la plante a consisté à réduire sa production de gousses afin
de maintenir à des valeurs satisfaisantes la taille de gousses restantes.
Les quantités de matière sèche accumulées dans les organes de la plants
pur les 3 dates de semis sont représentées sur les figures 7 a, b, c. Durant le
stade végétatif, les plantes semées le 20/6 (Sl) ont accumulé en moyenne 80% de
.
matière seche de plus que :Les piantes semées tardivement. .A l'apparition dg,gous-
ses sur Sl, la proportion de matiere seche nouvellement formée s'accumulant dans les
organes vegétatifs diminue puis devient nulle au 70e jour *après semis (Fig. 7a).
Dans le cas
des semis tardifs, les plantes ont subi une secheresse durant le sta-
de végétatif qui a réduit ].a quantité de matière sèche des organes par rapport a SI.
La reprise des pluies, au 47e jour pour S2 et au 38e jour pour ~3, s'accompagne d'une
augmentation de la quantite totale de matière sèche et au '75e jour toute la matiGre
sèche formee se dirige vers les gousses (fig. 7b, 7~). Les plantes semees tardive-
ment ont un meilleur coefficient de repartition de la rnatiere sèche en direction des
fruits puisqu'on trouve au 84e jour 43% du poids sec total (moins les racines) de la
sante dans les gousses pour S3, 40% pour Sl et 36% pour S2. Ce comportement permet
de tamponner les conséquences d'une réduction de la quantité totale de matière sèche
fabriquee (figure 7) résultant de la reductron de l'appareil végétatif (fig. 3,4).
L'evolution saisonnière des teneurs en C et en N des différents organes
de la plante a été suivie. Les teneurs en C et N des plantes diminuent à mesure que
le semis s'effectue tardivement (Fig. 8a, b, c). Dans le cas du premier semis la
glante cesse d'accumuler du carbone dans son appareil végétatif à l'apparition des
qousses (fig. 8a). Par la suite la proportion de carbone dans les organes végetatifs
diminue alors que celle des fruits augmente sous l'effet d'un transfert prioritaire
des assimilats vers les fruits. Au 70e jour, tout le carbone fixé se dirige vers les

_ -. -89..
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Fig.9a: W4EtR E N MIJTE OES OfFFERENTS oR(ylfS EWRIIEE Dr
Fig.9b: ‘EJWU? E N ~IfJTll Wtt6 U S DIiFERfWS OR-S EXPRII’EE
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.o
.4
.2

10
graines et on observe une stabilisation de la teneur cn C des coques, cette date
correspond à la fin de la fructification (Fig. 5) et nous émettons l'hypothèse
que l'arrêt du transfert de C vers les coques correspond au début de la @riode de
maturation.
Dans le cas des semis tardifs les plantes continuent d'accumuler du C
.dans leur appareil végétatif en moyenne 25 jours après l'apparition des lères gous-
ses (Fig. 8b et 8~). Tout le C .fixé est mobilise par les fruits à partir du 75e jour
et la teneur totale en C des organes végetatifs est maintenue constante. La vitesse
d'accumulation du C dans les gousses durant la période de remplissage est de 0,23
-1
-1
gr plante
jour
pour Sl; 0,12 pour S2 et 0,15 pour S3. (Fig. 10). On observe
à nouveau pour les 2 derniers semis les concordances des dates d'arrêt de fructifi-
cation et de transfert de C vers les coques que nous supposons Etre la date de début
de maturation.
La teneur en azote de l'appareil vegetatif des plantes semées le 20/6
diminue progressivement à partir de l'apparition des graines surtout sous l'effet de
la réduction de la concentration en azote des feuilles (fig 9a). Dès le début du
remplissage des gousses la teneur en N des coques demeure constante alors que celle
des graines augmente lineairement (Fig. 11). Le recul de la date de semis provoque
une diminution de la quantite de N/plante (fig.gb,c).
Au 50e jour la teneur totale
en N des plantes sur S2 et S3 est respectivement de 90 mg/pied et 115 mg/pied allers
i
qu'elle est de 780
sur SI. L'apparition des l&es gousses sur S2 et S3 s'accompagne
I
I
d'nne augmentation de la teneur en azote de l'appareil végétatif et surtout des feuil- ,
les. Ainsi au 65e jour, 250mg d'N/plantc sont contenues dans les feuilles sur S2 et
53. Cette augmentation de La teneur en N est probablement importante pour mainte:nir
des feuilles photosynthétiquement actives durant le développement des fruits. La vi-
tesse d'accumulation de l'azote dans les graines n'a pas été affectée par les diffti-

1.8 L
2
i 1.4 .
-: 2we KY- .m .w R- .w3 H- 3)
-8 2M [Y- .ni- 12.21 u- .aw N- SI
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Fig. 10:
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11
rentes conditions climatbques rencontrées, elle est en moyenne de 23mg d'N
(fig.111
dans les graines/plante/jour quelque soit la date de scmis/*Ca diminution de la
teneur en azote des feuilles sur Sl à l'apparition des graines suggere une con-
tribution de ces dernières à la satisfaction des besoins azotes des fruits, cette
diminution se manifeste dans des proportions moindres pour les semis tardifs ~2
et ~3 .Zk partir du 75e jour, néanmoins dans tous les cas 1'N total et la matière
sèche totale n'ayant pas 6te déterminés puisque les feuilles mortes et la masse
racinaire totale n'ont pas été collectées, il n'est pas possible d'apprecier le
niveau des contributions des structures végétatives au besoin en azote des fruits.
Pour les 2 derniers semis on remarque une diminution passagère de la te-
neur totale en azote de la plante , surtout dans les feuil:Les, au 85e jour pour ~2 et
3u 732 jour pour S3, ce phénomène a aussi Bté constaté sur les céréales (GANRY,
communication personnelle). Un des mécanismes pouvant expliquer cette perte d'az,ote
atmospherique
serait une diminution de la pression partielle/en ammoniaque en dessous d'un niveau
critique qui influencerait le flux molaire de l'ammoniaque dans la feuille (WETSELAAR
et GANRY, 1982 In Nitrogen balance in tropical agrosystems. In Microbialogy of tro-
-ical soils and plant productivity edited by Y.R. DOMMRRGUFX and H.G. DIEM, Martinees
liijhoff/DR W. JUNK Publishers).
CONCLUSIONS:
Le dgcalage du semis augmente à la fois le risque d'apparition de séche-
resse en fin de cycle et en cours de développement. Les différents types de sécheres-
se auxquels ont étE! soumises les plantes en fonction de la date de semis ont permis de
retrouver
chez la 55-437 Les différentes strategies de résistance à la sécheresse
I
mises en évidence en saison sèche avec la 73-30. Le recul du semis, ayant conduit
les plantes à subir un stress hydrique durant. la floraison, ,f eu pour conséquences
les plus importantes un allongement de la durée de la floraison et une diminution
de l'intensite de ce processus; une diminution de la quantitt! de matière sèche totale
!
,

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$lans la pL1111.1 , une amélioration de la proportion de matière Sèche stockée dans les
fruits. on uklL;crve aussi une réduction de la fixation de CI et N de la plante,
une ut-lisatiorl prolongée du c et de N fixé par les organes végétatifs au détri-.
ment des gousses, une réduction de la vitesse d'accumulation de C et un maintien
de celle d'accumulation de 1’N dans les graines. Les Semi!s tardifs Ont provoque
une baisse de rendement de 50% en moyenne principalement 'SOUS l'effet d'une dim:i-
nution de la densité en gousses qui a été la composante du rendement la pIUs sen-
sible aux conditions hydriques.
L'étude sommaire de l'utilisation du carbone et de l'azote par les plan-
tes au cours de cet essai a permis de mettre en évidence une concordance entre les
dates d'arre2t de fructification et de transfert de C vers les coques quelque s9,i.t
la nature du stress. L'hypcthèse a eté Bmise que cette date correspondait au &&Ut
ùe la maturation.
Les differences de comportement de la variétit testée en fonction de la
date de semis reflE\\tent la niscessit6 d'am&liorer nos connaissances sur la fixation,
la r&artitiOn et l'utilisation du carbone durant les différents stades de d&eloppe-
ment et pour différentes conditions d'alimentationhydrictue
, la fixation et l'uti...
lisation de l’azote ainsi que les capacités d'adaptation physiologique de l'arachi-
de sur ces 2 points.