MF/MS REPUBLIQUE DU SENEGAL SECRETARIAT D'ETAT ...
MF/MS
REPUBLIQUE DU SENEGAL
SECRETARIAT D'ETAT
MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR
A LA RECHERCHE SCXENTIFXQUE
ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
ET TECHNIQUE
---- -~ 1
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PROJET DE RECHERCHE ET DE DEVELOPPEMENT DES CULTURES VIVRIERES
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1
DANS LES ZONES SEMI-ARIDES
1
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(S.A.F.G.R.A.D.)
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DEUXIEME ATELIER OUA/CSTR SUR LE SORGHO .ET LE MIL
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AU TITRE DU PC 31 S.A.F.G.R.A.D.
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BOTSWANA, GABORONE, DU 16 AU 20 MARS 1981
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POUR UNE UTILISATION EFFICIENTE 33 L'ENGEAIS
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Par Idankeur FALL
R.P.A.A./S.A.F.G.R.A,D./SENEGAL
Mars 1981
Centre National de Recherches Agronomiques
de BAMBE'Y
INSTITUT SENEGALAIS DE RECHERCHES AGRICOLES
(1. S. R. A.)

I N T R O D U C T I O N
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Le Sénégal est un pays du type sahélien caractérisé par une longue
saison siche et une courte saison des pluies monomodale centrée sur le mois
d’août, 11 y a dix ans8 les trois mois de saisons des pluies permettaient de
couvrir les besoins hydriques de nos cultures.
Mais depuis ces dix dernières années , nous assistons à un dkmarrage
des pluies retard6 de 15 A 20 jours et à un ralentissement de celles4 voire
leur interruption brutale et totale dés fin septembre.
L’équipe du SAFCRAD/Sénkgal,
consciente de la grande fréquence des
saisons de pluies déficitaires et irtiguliéres, oeuvre activement à optimz.-r
les techniques culturales et a montrer, d’une façon concr&e, leur incidence
sur les paramètres du rendement. Dans un cadre de prévulgarisation, en milieu
paysan l sur des parcelles de grandes dimensions, nous avons mené cette année
un certain nombre d’essais dont l’utilisation oe l’engrais en milieu paysan,
sur le mil, variété souna III,

1 - DISPOSITIF D’ETUDE
Dispositif non #statistique, localisé en milieu paysan. Parcelles
de démonstration de 500 m:2.
Il s’agit d’app:récier l’incidence des techniques culturales telles
que :
- l’emploi d’engrais
- le sarclabinage
- le démariage
sur les paramètres du rendement du mil.
11 - Conditions pratiques de réalisation
parcelles dc 50 m x 10 m = 500 m2
semis en poquet, manuel, après rayonnage croisé de lm x 1 m.
démariage & 3 pieds (au moment opportun)
engrais : non apport ou apport Iau moment opportun) formule
14-7-7 à la dose de 150 gk/ha.
12 - Traitements
1 - Sarclobinage pr&coce sans apport d’engrais
2 - Sarclobinage précoce avec apport d’engrais à la levée
J- Sarclobinage tardif avec apport d’engrais à la levée
4 - Démariage pr&zoce Tans apport d’engrais
5 - Démariage précoce avec apport d’engrais à l,a lev6e
6 - Démariage tardif avec apport d’engrais à la levée
7 - Démariage tardif avec apport d’engrais au dtémariage,
Précocc : 10 jours après levée
Tardif
: 20 jours aprés levée.
13 - Variété
- Mil souna 111~ variété de cycle court 90 jouris, hauteur inférieure
b 2 m, potentiel de rendement 1 000 à 2 000 kg/ha.
14 - Engrais
- Sans engrais : fertilité naturelle du sol
- Avec engrais : amélioration légère 150 kg/ha d’engrais de formule
légère 14-7-7 avec un complément d’azote : 100 kg/ha d’urtSe. Répartition de
l’urée 50 kg/ha au démarialge 50 kg au 45e jour.
15 - Entretiens
Sarclobinages et démariages constituent des traitements cf traite-
ments 1.2.
16 - Localisation : Région de Diourbel

Tableau 1 :
Kil Région de Diourbel
!
!
Traitements ,
Nombre de poquets/ha t
!
Nombre d'épis/ha
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!
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Poids &Pis en kg/ha
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Poids grains en kg/ha
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9500! llOOO! 35250! 37750! 25250! 40500!
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9000! 31250! 37500? 302501 35000!
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1
I
Résultats des essais sur mil (Souna III)

3
II - RESULTATS
21 - La plwiométrie
Elle est tardive et déficitaire camme le montrent les fiches pluvio-
métriques :
- Communauté rurale de Gouigw: 2 mois de saison de pluie en
19 jours de pluie ; hauteur d’eau cumulée 3832,3 mm,
- Communauté rurale de Nghaye : 3 mois de saison de pluie en
15 jours de pluie ; hauteur d’eau cumulée 459,8 mm.
.. Communauté rurale de Patar : 4 mois de saison de pluie en
23 jours de pluie, hauteur d’eau cumulée : 413,4 mm.
- Communauté rurale de Ndindy : 4 mois de saison de pluie en
26 jours de pluie, hauteur d’eau cumulée : 444,4 mm.
22 - m
Le i l
Les essais d’efficience de l’engrais en fonction du sarclobinage
ont été réalisés dans 4 villages tandis que les essais relatifs à l’efficience
de l’engrais vis-$-vis du démariage ont été effectués dans 4 autres villages.
Les résultats relatifs aux paramètres du rendement (nombre de poquets B la
récolte, nombre d’épis, poids des épis et poids du grain par hectare) sont
consignés au tableau 1.
Résultat des essais sur mil dans la région de Eiourbel
Le tableau ci-dessus peut se résumer de façon succincte en termes
de moyennes.
Tableau 2 : Moy’ennes des param&res
!
! Traitements
! Nbre de
!
, Nbre d’épis !
!
, Poids d’épis: Poids du
!
!
,Rendemcnt au ,
I
, poquets/ha ; /ha
; /ha
; grain/ha
ibattage en % ;
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1
!
10.000
!
30.485
!
1.159
!
688
!
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2
!
9.813
!
38.683
!
1.642
;
1.020
;
62
!
!
,
,
.
!
!
3
!
9.875
I
34.608
i
1,210
!
6 7 1
!
55
!
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4
!
9.438
,
33.500
i
.
1.293
i
776
;
6 0
;
!
5
!
8.875
!
35.375
!
1.707
!
1.022
!
6 0
!
!
!
!
6
!
9,250
i
34.750
;
1.450
i
9 1 3
!
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63
!
!
7
!
9.125
i
39.275
!
1.572
i
9 0 5
!
58
!
,
!
!
!
!
!
!
Moyennes des paramétres

4
La figure 1 résumant le tableau 2 montre que l’apport d’engrais, le
sarclobinage et le démariage sont des opérations très importantes dans l’élaho-
ration du rendement en grain chez le mil.
Le non respect de l’un des trois thèmes diminue très fortement
l’efficience des autres thèmes même si correctement appliqués. En effet, le
rendement relatif au traitement 1 est du mï$me ordre de grandeur que celui
relatif au traitement 3 bien que celui-ci ait absorbé plus d’intrant (engrais).
Lorsque le démariage est effectué tardivement l’efficiance de l’engrais semble
être faible, que l’engrais soit appliqué & la levée ou au démariage. Ainsi au
tableau 3 pouvonO-Q nous confondre les traitements 6 et ‘7.
Tableau 3 :
*r
!
! Nbre de
!
I Nbre d’épis: Poids en
! Poids grains !
!
Traitements
,
,
; poquets/ha I /ha
; kg/ha d’ épi{ en kg/ha
!
.
;
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1:226 ,
732
, Engrais
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pritcoce
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1.511 ;
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Incidences des techniques culturales (engrais, sarclobinage, démariage)
et leurs moments d’application sur les paramètres du rendement de mil.
E/NE
: apport d’engrais par rapport à non apport d’engrais
SP/ST
: sarclobinage p&coce par rapport à sarclobinage tardifft
DP/DT
: dbmariage précoce par rapport à démamiage tardif.
1
: nombre de paquets à l’hectare
II : nombre d’épis à l’hectare
III
: poids des épis à l’hectare
I V
: poids du grain à l’hectare.
Tableau 4 : Gains dans l’application correcte: des thèmes
1
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III
1
I V
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- 1 % ! + 3995 ! + 12 % ! + 432
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-3%! - 19.17 1 - 5 % ! * lafi 1 I ,Y % f I 111 1 I 90 01 1

5
Incidences des techniques culturales sur les paramètres du rendement
La figure 2 montre :
- quo les technique n culturales ont une grande influence sur
1 es paramèt rcs du rendement.
- que l’expression de ces techniques culturales est d’autant
plus grande que l’on s’approche de la production finale, c’est-à-dire la
récolte.
- que les moments d’application de ces techniques culturales
revêtent autant d’importance que les facteurs de production (semences sélec-
tionnées, engrais...).
23 - Interprétations
-
Emploi de l’engrais
me ---------.-c--I-
Il augmente la fertilité naturelle du sol, élabore des plantes plu::
vigoureuses (naturellement qui résistent moins bien à des coups de sécheresses
E/NE = -3 %).
Sarclobinage
- - - - - - - - - - -
Il élimine la. concurrence des mauvaises herbes et permet de mieux
rentabiliser l’engrais, L’ influence du sarclobinage est croissante pendant tout
le cycle de la culture. C’est un facteur d’amélioration du milieu qu’il convient
d’appliquer autant de fois que cela s’avère nécessaire,
Démariage
--1--s-
Il élimine la concurrence entre les plantes, 11 doit intervenir le
plus précocement possible pour que les plantes à arracher n’exportent pas
inutilement l’engrais et l’humidité de l’horizon cultural.
11 doit être assez sévère (maximum de 3 plants à laisser par paquet)
pour augmenter le facteur de tallage (nombre d’épis/nombre de touffes).
III - CONCLUSION
Compte tenu des conditions de sécheresse de la zone sahélienne l’op-
timisation des rendements ne peut se faire que par l’utilisation et l’applica-
tion correcte des techniques culturales.
L’emploi de l’engrais n’est profitable aux ci:réa:lcs que si et seu-
lement si le sarclobinage et le démariage, qui revêtent la même importance,
sont réalisés aux moments opportuns.
L’intéraction des technique s culturales est telle que le non respect
de l’une compromet l’efficience des autres.
Ces résultats obtenus en milieu paysan confirment ceux de nos sta-
tions et p.a.m.e.m. (Points appui pour expérimentation et prévulgarisation
multilocales).

6
IV - P E R S P E C T I V E S
Dans la plupart de nos programmes de recherche agronomique, nous
avons des résultats exploitables directement par le paysan. Un certain nombre
d’acquis est transmis 2: la vulgarisation, mais nous consta.tons que la dérive,
entre les résultats obtenus en station et p.a.p.e.m. et ceux obtenus en milieu
paysan, est encore très grande.
Il convient de mettre sur place, au niveau de chaque region écolo-
gique 9 une cellule de liaison recherche-développement qui identifie les gou-
lots d’étranglement afin que les résultats de recherche passent en milieu
rural avec la plus grande efficience.

7
B I B L I O G R A P H I E
=:=================-----=
- Rapport d'activite 1975
Etude et amélioration du milieu
Bioclimatologie
Météorologie des stations I.S.R.A.
- La place des mils et sorghos dans l'exploitation s&&galaise supplément de
1'Agronomie Tropicale volume XXIII no10 - Octobre 1968
- Le sorgho et le mil
1'Agronomi.e Tropicale - no4 4 avril 1973.
- La nutrition minérale du mil
. Effets de la nature de l'alimentation azotee sur l'absorption
de l'azote et sur la croissance.
IntEraction de l'alimentation en fer.
?
L. JACQUINOT





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