REPUBLIQUE DU SENEGAL Un Peuple - Un But - Une Foi ...
REPUBLIQUE DU SENEGAL
Un Peuple - Un But - Une Foi
Ml’:\\IISTl~RE DE L’ENSEIGNEMENT
MINISTERE L’AGRICULTURE ET
SIJF’ERIEUR :ET DE LA RECHERCHE
DE L’ELEVAGE
SCIENTIFIQUE
Institut Sénégalais Recherches Agricoles
Ecole Nationale des Cadres
Ruraux
(ENCR) de BAMBEY
Centre National de la Recherche agronomique
MEMOIRE DE FIN D’ETUDE
pour l’obtention du diplôme d’ingénieur des travaux agricoles
THEME
EVALUATION AGRChKMIQUE DE VARIETES D’ARACHTDE
I30UCHE A NIORO DU RIP (Centre Sud du Bassin Arachidier)
Présenté et soutenu
Par
Nicolas Luther DOIKH
3 5ème Promotion
Maître de stage :
Tuteur de stage:
Cheikh Mbacké MBOUP
Dr Mamadou NDIAYE
Profïxseur à 1’ENCR
Chercheur au CNRA-BAMBEY
Février 001
---...

SOMMAIRE
Pages
DEDICACES
1
REMERCIEMENTS
II
LISTE DES SIGLES
III
LISTE DES TABLEAUX
IV
L,ISTE DES FIGURES
V
AVANT PROPOS
VI
RESUME
VII
1. INTRODUCTION
1
11. PROBLEMATIQU
1
II II. RE(VUE BIBLIOGRAPHIQUE
2
3.1. L’ARACHIDE DANS LE MONDE
2
3.1.1. La production mondiale
2
3.1.2. Les échanges internationaux
2
3.1.3. Les produits arachidiers
3
3.1.3.1. L’huile et son marché
3
3.1.3.2. Le tourteau et son marché
3
3.1.3.3. l’arachide de bouche
4
3.1.4. Le marché mondial de l’arachide de bouche
4
3.2. L’ARACHIDE AU SENEGAL
4
3.2.1. Evolution de la production
5
3.2.2. Diagnostic sommaire de la crise
de la filière arachide au Sénégal
6
3.2.2.1. Maintien des caractéristiques génétiques d’une variété
7
3.2.2.2. Le stockage de l’arachide
7
3.2.3. Ecologie
8
3.3. L<ES ACQUIS DE LA RECHERCHE
8
3.3.1. Biologie et cycle de l’arachide
8
3.3.1.1. Description d’un plant d’arachide
8
3.3.1.2. Cycle végétatif et maturité
9
3.3.1.3. Caractéristiques de reproduction de l’arachide
1 0
3.3.1.4. Chronologie du développement reproducteur de l’arachide
1 0
3.3.1.5. Croissance et production de gousses
11
3.3.2. Techniques culturales
11
3.3.2.1. Rotation culturale
11
3.3.2.2. Fertilité - Fertilisation
11
3.3.2.3. Semis
13
3.3.3. La récolte
13
3.3.3.1. Qualité des graines
1 5
3.3.3.2. Contrôle de l’aflatoxine
1 6
3.3.1. Résultats dévaluation de variétés d’arachide
1 7

IV. PRESENTATION DE L’ETUDE
1 8
4.1. MATERIEL ET METHODE
1 8
4.1.1. Matériel végétal
1 8
4.1.2. Dispositif expérimental
1 9
4.1.3. Conduite de la culture
1 9
4.1.4. Observations et mesures
21
4.1.4.1. Observations sur les maladies et les insectes
21
4.1.4.2.Mesures effectuées
21
V. RESULTATS ET DISCUSSIONS
22
5.1. PLUVIOMETRIE DE L’HIVERNAGE 2000
22
5.2. E:TAT PHYTOSANITAIRE
23
5.3. LES COMPOSANTES DU RENDEMENT
23
5.3.1. Densités de peuplement
23
5.3.2. Rendements bottes et fanes
2 4
5.3.3. Rendements et nombre gousses
25
5.3.4. Nombre et rendement en graines semences
27
5.3.5. Calibrage des graines
29
5.4. DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS
29
VI. CONCLUSION-PERSPECTIVES
30
REFE:RENCES BIBLIOGRAPHIQUES
3 1

DEDICACE
Je dédie ce travail à ma famille et à tout ceux qui ont contribué, de près ou de loin, à sa
réalisation.
1.

REMERCIEMENTS
Ce travail. est l’aboutissement de longues années d’étude traversées par de multiples péripéties;
mais également enrichies par de nombreuses rencontres et au cours desquelles s’est forgée une
personnalité.
Je tiens donc, à remercier vivement le Directeur de 1’E.N.C.R et le Directeur Général de
1’IS.R.A.
Je remercie le Directeur du CNRA, Dr Mamadou Khouma pour la confiance qu’il m’a accorde
en acceptant :ma demande de stage.
Je suis moralement redevable à Dr Mamadou Ndiaye, à qui je dois l’initiative et la direction
de ce memoire. Il n’a ménagé aucun effort, avec une constante humeur et une grande
disponibilité, pour assurer avec son expérience de la recherche, l’encadrement de ce mémoire.
Se:; remairques pertinentes sur le fond et la forme ont permis d’améliorer la qualité du
c1ol:umer-n. Qu’il trouve ici l’expression de ma profonde reconnaissance.
Je remercie le professeur Cheikh M. Mboup pour avoir accepté d’être mon maître de stage et
de sa disponibilité, ses conseils et la qualité de ses réflexions.
Mes remerciements vont à l’endroit du Directeur des études de 1’E.N.C.R et à travers lui tout
le ~:orps professoral, plus particulièrement, Monsieur Ibrahima Mbodji, professeur et Chef de
Département Production Végétale (DPV) et les autres professeurs qui ont contribue à ma
formation.
A tous les autres chercheurs et le personnel technique d’appui du C.N.R.A de Bambey,
particulièrement Mr Mactar pour leurs conseils très avisés.
Ce travail de mémoire ne serait jamais arrivé à son terme sans le soutien technique sans faille,
de Messieurs Almamy Ndiaye, Ibra Fall et Ngor Sène, sans oublier Mamadou Diop et Adama
Ndiaye et les autres techniciens de la station de Nioro, pour les conseils et leur aide dans la
réclaction du mémoire.
Je ne saurai terminer sans remercier tous les membres de la famille Dr Mamadou Ndiaye pour
l’aide inestimable qu’ils m’ont donnée.
~
II

LISTE DES SIGLES
CERAAS
: Centre d’étude Régional pour I’Amélioration de 1’Adaptation à la Sécheresse
CIRAD
: Centre de Coopération Internationale en Recherche
Agronomique pour le Développement
F A O
: Organisation des Nations Unies pour YAlimentation et l’Agriculture
IC RISA?
:Institut International de Recherche sur les Cultures des zones Tropicales
semi - arides
IRAT
: Institut de Recherches Agronomiques Tropicales et des Cultures Vivrières
I R H O
: Institut de Recherches pour les Huiles et Oléagineux
N O V A S E N
: Société d’Exploitation de I’Arachide de Bouche
S N R A
: Systèmes Nationaux de la Recherche Agricole
SONACOS
: Société Nationale de Commercialisation des Oléagineux du Sénégal
SONAGRAINE : Société Nationale des graines

LISTE DES TABLEAUX
Pages
Tableau 1: Répartition des superficies cultivées en 1994 (NOVASEN)
5
Tableau 2: P:roduction arachidière (en tonnes) au Sénégal
6
‘I’zbleau :3 : Classification et principales caractéristiques des Arachides cultivées
9
Tableau ,4: Décomposition de la durée du cycle végétatif de l’arachide en fonction des
principales phases et du type de variété
9
Tableau 5: Description des variétés utilisées
1 8
Tableau 6: Classification des arachides de bouche
22
Tableau 7: JJensité de peuplement
24
Tableau 8:Rendement bottes et fanes
25
T,lbleau 9: Rendement gousses
2 6
Tableau 10: Nombre de gousses
27
Tableau 11: Rendement en graines
28
Tableau 12: Nombre de graines
28
Tableau 13: Classification du matériel végétal testé
29
I
IV
l

LISTE DES FIGURES
Pages
Figure 1: Schéma classique de valorisation des récoltes d’arachide de bouche
1 4
Figure 2: Schéma du plan de l’essai
20
Fi;;ure 3: Pluviométrie décadaire enregistrée à Nioro du Rip
2 2
V

AVANT PROPOS
“Les recherches agronomiques sont surtout fructueuses quand elles sont concertées et
extcutées suivant un plan uniforme en des points judicieusement choisis. Certaines d’entre
elles doivent être poursuivies pendant une période de temps suffisante pour mettre en
évidence des phénomènes lents tels les variations imputables aux facteurs climatiques.”
(DEMOLON, 1968)
Dans le cadre du Groundnut Germplasm Project (GGP), l’ISR4 a évalué, au bénéfice des
WR4 d’Afr:ique de l’ouest, des variétés d’arachide de bouche les plus prometteuses parmi
celles disponibles dans la région. Cette activité a débuté en 1998 avec un essai variétal
comprenant 25 variétés de bouche ou valorisable en bouche, de type virginia (15) et spanish
(1 O), fournies par 1’ICRISAT (15) et 1’ISRA (10). Ensuite le GGP a proposé aux SNRA
d’Afrique: de l’ouest un essai régional à conduire en réseau, avec les 10 variétés les plus
productives en graines de bouche de l’essai de Bambey 1998. Ce pane1 offre une importante
diversité de types botaniques, de calibre et de précocité, et permet aux sélectionneurs ou aux
agonomes des SNRA d’identifier les variétés de bouche les mieux adaptées à leurs besoins et
à 1%~ urs contraintes.
Le GGP, commandité par la FAO, est placé sous l’égide de la Conférence des Responsables
de Recherche Agronomique en Afrique de l’ouest et du centre (CORAF); il bénéficie de
l’encadrement scientifique des institutions d’accueil que sont l’ICRISAT, le CIRAD et l’ISR4
et du soutien du Conseil Africain de 1’Arachide (CAA). IL s’appuie sur les SNRA de la
région. Lie rattachement du projet à l’ensemble de ce dispositif lui confère une forte légitimité
régionale.
Cette étude dont l’essai a été implanté au niveau de la station de I’ISRA, à Nioro de juillet à
novembre 2000 est une modeste contribution à l’évaluation agronomique des variétés testées.
Elle s’est déroulée au service Agronomie du CNRA de Bambey .
VI

RESUME
L,‘l5valuation effectuée au Sénégal permet d’identifier du matériel végétal adapté. En 2000, le
rendement moyen est faible de l’ordre de 600 kg/ha de gousses et de 400 kg/ha de graines tout
ven.ant (‘TV) avec 200 kg/ha de graines semences. Cette faible performance des variétés
montre une fois de plus la nécessité d’évaluer le matériel dans le temps pour mieux déterminer
leur adaptabilité dans l’environnement lo,cal. Le fort rapport gousses/fanes atteste de
mauvaises conditions climatiques pour la formation et le remplissage des gousses.
La variété ICGV 88434 est la plus performante et se classe dans le groupe Spanish Graines
N”I de grade 57/47 de la classification américaine des arachides de bouche. Le matérïel local
demeure performant dans les conditions locales et nécessiterait d’être confronté avec de
nouvelles introductions en vue d’identifier des variétés améliorées plus productives.
Dzns cette perspective, les échanges entre institutions ou organismes de recherche devraient
être poursuivis et soutenus pour continuer ce ‘travail dans un cadre comme celui du GGP.
VII

1. INTRODUCTION
L ’ arachide, Arachis hypogaea L., est une légumineuse annuelle cultivée dans toute la zone
intertropicale, qu’elle déborde très largement jusqu’ aux 40e parallèles nord et sud , lorsque les
étés chauds permettent à la plante de boucler son cycle malgré la latitude élevée. La
multiplicité de ses usages, fait de l’arac$ide une culture oléoprotéagineuse très appréciée. Elle
est en grande partie consommée sur place sous des formes diverses ce qui réduit à 13%
environ la part faisant l’objet d’échanges internationaux sous forme d’huile (brute ou raffinée ):
de fiuits (gousses ou graines) et de tourteaux (SCHILLING, 1996).
Au cours de la décennie 1970-1980, des problèmes sont apparus et ont compromis dans
beaucoup de pays la production arachfdière: sécheresse dans le Sahel, les maladies graves
comme la rosette et la rouille. Ainsi la production ouest-africaine a fortement baissé; passant
de 3.3 millions de tonnes pour la période 1969-1971 à 2 millions de tonnes coques pour la
période 1979-198 1. Le Sénégal grâce notamment à son organisation semencière et aux travaux
de ses recherches, a pu diffuser des variétés sélectionnées bien adaptées et maintenir des
niveaux de production proches de ceux des années 1960-1970 jusqu’en 1990 soit une moyenne
de 848000 t coques. Depuis cette date, ia production sénégalaise est en régression du fait ‘du
désengagement de 1’Etat en matière de fourniture d’intrants, notamment d’e semenc.es
sélectionnées qui s’est traduit par une baisse de la qualité des semences et de la superficie
emblavée auxquelles se sont ajouté un& baisse de la fertilité des sols et de la pluviométrie.
Malgré toutes ces contraintes, l’arachide reste la principale culture de rente, et continue de
jouer un rôle capital au Sénégal et en AfTique (SCHILLING et DIMANCHE, 1994).
Face à cette situation et devant le manque de moyen des paysans, les pouvoirs publics ne
devraient, en collaboration avec les instituts de recherche et les organismes du développement,
ménager aucun effort permettant de créer les conditions favorables à la pratique de la culture
de l’arachide.
II. PROBLEMATIQUE
La production mondiale d’arachide a crû durant les quinze dernières armées à un rythme
annuel de 3,3%. Dans la même périodej les échanges d’arachides décortiquées ont crû à un
rythme sensiblement supérieur à la production: ce qui traduit une ouverture croissante sur le
marclhé mondial (DIMANCHE et a1 1998). Le caractère extrêmement porteur du marché
international actuel de l’arachide de bouche place les pays producteurs d’Afrique et notamment
le Sénégal dans une situation avantageus+ vue son importance dans l’économie nationale.
Avec l’évolution de la filière, des critères de qualités nouveaux ont dû être considérés pour
satisfaire les besoins des consommateurs: la teneur en aflatoxine des graines et des tourteaux,
la composition en acides gras de l’huile,; les normes à respecter pour satisfaire le marché de
l’araclhide de bouche.
Du fait de l’existence d’un marché auquel elle est destinée, l’arachide de bouche doit répondre
à des critères spécifiques: qualité sanitair?, pour préserver les populations des risques liés à 1.a
contamination par l’aflatoxine à partir de produits peu transformés ou de façon artisanale et
qualité technologique pour répondre a$ normes très strictes du marché de l’arachide de
.bouche et de confiserie.
l
Les variétés d’arachide adaptées, vuldarisées dans le bassin arachidier ne remplissent
génér,alement pas les critères qu’exige le marché international et ne sont donc pas
compétitives; en outre la GH 119-20 ) seule variété d’arachide
de bouche actuellement
vulgarisée au Sénégal, connaît depuis $uelques années une réduction de la taille de ses
gousses et graines. Ce qui se traduit par upe récolte de qualité moyenne (NDOYE, 1994).
Mais l’obtention d’un produit de qualité rdquiert avant tout du matériel végétal adapté.

L’arachide en tant plante principale danb le système de culture du bassin arachidier au Sénégal
a fait l’objet de plusieurs recherches SI le plan agronomique; comme pour les autres cultures,
la wuiabilité des récoltes en quantité et len qualité est très importante et dépend des conditions
du milieu et des facteurs de productidn. Comte tenu des contraintes liées à la création de
variétés adaptées, l’introduction de bouvelles variétés sélectionnées pour leur bonnes
performances, dans un environnement1 climatique voisin de celui prévalant dans les zones
soudano-sahéliennes d’Afrique occidentkle a été retenu par 1’ISRA.
Dans ce cas, une évaluation très Stricte~ des qualités et des défauts de ces variétés améliorkes
en comparaison avec les variétés locaies sur plusieurs années s’impose. Cela permettra de
déterminer leurs performances et leur stabilité dans leur nouvel environnement qui servira
d’outil d’aide à la décision de les abandohner ou de procéder à leur diffusion.
III. REVUEBIBLIOHRAPH#QUE
3.1.tL’ARACHIDE DANS LE MOliDE
3.1.1.La production mondiale
Aprks une assez longue période de stibilité où l’arachide plafonnait aux alentours de 19
millions de tonnes, sa production a reprk une extension importante (f3 1%) entre 1980 et1993
pour atteindre 25 millions de tonnes base coque, soit 17,5 millions de tonnes en graines
décortiquées (DIMANCHE, 1995). C’est en Asie, où la production en coques représente 71%
de la production mondiale, que la croissance est la plus forte (+38%) pour faire face aux
besoins alimentaires locaux en Chine et au Vietnam.
En Amérique du Nord où la production représente 7% de la production mondiale (part des
Etats-Unis 88%), cette croissance a été: également en hausse de 23% sur la même période.
Cette croissance résulte d’une forte aubmentation de la productivité avec un rendement à
l’hectare qui est passé de 1,2 tonne à 2,2 Itonnes entre 1970 et 1991.
L’Amérique du sud est un cas particuli$r et sa production ne représente pas plus de 2% du
marché rnondial. Les deux principaux pfoducteurs sont en régression (Brésil -65%, Argentine
-39%) car ils se sont orientés vers le soja,
L’Afrique, dont la production représente 20% de la production mondiale soit 4.7 millions de
tonnes coques, a elle-même enregistrés une hausse de 10,5% entre 1980 et 1993. Cette
augmentation est le fait de tous les betits pays producteurs car les deux grands pays
producteurs - exportateurs que sont le Soudan et le Sénégal ont enregistré un véritable
effondrement de leurs productions av$c respectivement - 48% et - 9%. La production
africaine? globalement, couvre environ 1” tiers des superficies mondiales mais n’atteint pas le
cinquièm.e de la production mondiale. L’@rique de l’Ouest intervient pour environ 57 % dans
la production africaine, soit environ 11 ‘T$ de la production mondiale en 1992 (2.2 millions de
tonnes coques).
Les performances en termes de rendedent sont très inégales selon le niveau des intrants
utilisks et selon la maîtrise de l’eau. Les rendements en culture irriguée tournent autour de 3 à
4,5 t/ha tandis qu’en culture pluviale ils ne dépassent pas 0,8 à 1,3 t/ha en pays soudano
sahéliens.
l
3.1.2. Les échanges knternationaux
Le commerce mondial des produits arabhidiers (graines décortiquées, huile et tourteau) ne
porte que sur 2,l millions de tonnes So{t 12,3% de la production base graines décortiquées
(DIMANCHE, 1995). Les exportations ~ sont réalisées par une dizaine de pays seulement.
Ceux-ci, classés selon le pourcentage
réservent à l’exportation sont : Argentine74%,
2

Vietnam 50%, Sénégal 38% Soudan i34%, Etats-Unis 22%, Chine 12%, Inde 5%. Les
importations sont essentiellement le fait he l’Union Eropéenne (12) : 70% de l’huile (217521 t)
et 36,7O/« du tourteaux (228040 t). La Fiance est le plus gros acheteur d’huile et de tourteau
d’arachide avec respectivement 39,3% et 64,9% des importations de l’UE-12. En effet pour
4790100 tonnes d’huile consommées en France en 1993 pour l’alimentation humaine, l’huile
d’arachide vient en 2’ position (17,3%) aprés l’huile de tournesol (53,8%). Bien que
concurrencée par les huiles moins chères, la demande reste encore forte sur l’huile d’arachide,
essentiellement en raison de ses qualités technologiques spécifiques. La régression des
volumes traités à partir de 1985 tient à la baisse de l’offre des pays traditionnellement
exportateurs (Sénégal, Soudan, Argentine) pour diverses raisons (problèmes organisationnels,
politiques ou reconvertion en faveur du soja). La situation du marché doit être envisagée
séparément pour trois composantes: gmines de bouche, huile, tourteau. Ces produits, qui ne
sont. pas destinés aux mêmes utilisateurs, ne sont pas forcément exportes par les mêmes pays
et les prix ne sont pas étroitement liés (S)IMANCHE , 1995).
3.1.3. Les produits arachidiers
La richesse de l’arachide en huile alimentaire (50%) et en protéines (25%) en fait un alim.ent
apprécié. L’arachide est consommée soit en graine après décorticage des gousses soit en huile
apres trituration des graines, soit encore sous des formes plus ou moins élaborées ( beurre ,
pâtes, farines, confiseries divers); les sous produits donnent lieu à une valorisation importante.
3.1.3.1. L’huile et son marche
La composition chimique de l’huile d’larachide lui confère une bonne aptitude pour la friture
et l’assaisonnement ; sa résistance à laIchaleur et sa stabilité en font une huile industrielle tres
appréciée pour la fabrication de certains produits alimentaires (plats cuisinés, frites et chips, ..)
Au plan nutritionnel, la teneur de l’huile d’arachide en acides gras essentiels est très proche
des recommandations actuelles. En ce’qui concerne la prévention de l’athérosclérose, le rôle
des acides gras mono-insaturés, prédominant dans l’huile d’arachide comme dans l’huile
d’olive, a été démontré (SCHILING, 1996).
Au. plan économique, la large gamme d’utilisations de l’huile d’arachide lui assure un surprix
de l’ordre de 30 à 40% par rapport aux huiles de tournesol, de soja et de colza. Le marché de
l’huile et du tourteau ne porte que sur une faible part de la production, soit respectivement 8%
et 13%. II est largement dominé par 5 pays: Sénégal, Chine, Soudan, Argentine, Inde.
3.1.3.2. Le tourteau et son marché
Le tourteau d’arachide qui contient un taux de protéine élevé (48 à 50%) a été pendant
lontemps une des bases de l’alimentation du bétail en Europe et en France spécialement. Là
également, la concurrence du soja et des autres protéagineux est extrémement sévère et
l’accroissement considérable de la consommation d’aliments protéiques a réduit
dramatiquement la part de l’arachide par rapport à celle des autres sources, rendant la France
et 1’EU tributaires des USA et de Il’Amérique du sud pour leur approvisionnement. La
régression de l’arachide dans ce domaIne est associée à deux faits: la baisse de l’offre générale
dans les pays d’Afrique où l’auto-consommation s’accroit au détriment des exportations, alors
que la production baisse; la Présence~ d’aflatoxine dans les produits récoltés qui entraine une
nette dépréciation de la graine et du tourteau (SCHILLING, 1996).
3

3.1.3.3. L'arachide de boukhe
La quasi totalité des transactions internationales en graines ou en coques portent sur 1’ arachide
de lbouche, l’arachide d’huilerie étant le plus souvent triturée sur place dans les pays
producteurs. Les arachides de bouche sont destinées à la consommation humaine sans
extriaction d’huile. Les arachides décortiquées constituent déjà un premier stade de la
transfor:mation et représentent la plus grande partie des transactions effectuées. Les arachides
en coques, en général aprés grillade, vont presque directement à la consommation humaine.
En revanche les décortiquées sont le résultat d’un triage propre de l’arachide de bouche,
effectué aprés décorticage. Le produit trié est la matiére première de la filière de
transformation qui conduit aux differents produits de la consommation humaine (graines
grill’ées, nougats, farine, pates, «beurre»).
Les catégories d’arachide de bouche’ correspondent aux trois grands types d’arachide
cultivés à savoir Virginia, Valençia et Spanish, classés en fontion de leurs caractéristique
technologiques. Ansi on poura considérer comme «arachide de bouche» les variétés Virginia,
à graines moyennes à très grosses, pouvant etre vendues tant en coques triées qu’en graines
triées. L’appellation «arachide de confiserie» sera alors réservée aux variétés à graines pl.us
petites (de type Virginia, Valencia ou Spanish) cultivés en générale pour l’huilerie mais dont
une ]Partie peut être utilisée pour l’alimentation humaine (SCHILLING, 1996).
3.1.4.Le marché mondial de l'arachide de bouche
Un marché important et soutenu s’est développé depuis les armées 1970, essentiellement en
direction des pays européens bien que les USA demeurent le premier exportateur et le premier
consommateur mondial d’arachides de bouche de qualité et de produits manifacturés qui en
dérivent” L’Afrique tient encore une place négligeable malgré les très bonnes qualités
organoleptiques de ses graines. Les cours sont stables et élevés car entrainés par les USA,
pays où le prix de revient est élevé. Le cours de la graine de bouche est au moins le double de
celui de la graine d’huilerie, pour une catégorie Medium Runner (40/50 graines à l’once).
Les perspectives en cette fin de siècle son intéressantes, car le marché continuera de
s’accroitre en Europe de l’Ouest, tandis qu’il se développera en Europe de l’est. Cette
situation favorise l’emmergence de nouveaux exportateurs et place l’Afrique, notamment les
pays de la zone franc, en situation de concurrence avantageuse, à condition qu’un effort soit
fait pour organiser rationnellement la filière et améliorer la qualité des produits ainsi que la
régularité de l’approvisionnement (SCHILING, 1996).
Seulement 6% de la production mondiale d’arachide sont mis sur le marché international alors
que la demande pour les utilisations autres que la trituration augmente de .5,8%. Le marché
européen, qui absorbe 42% du marché mondial de l’arachide présente une opportinuté
importante pour la valorisation des produits arachidiers du Sénégal qui n’exporte que 4% de sa
production sous forme de graines. Le marché de l’arachide de bouche a cependant ses propres
exigences notammant en terme de régularité des approvisionnements, de la qualité constante
et standardisée des produits et de l’excellent état sanitaire.
3.2.L'ARACHIDEAU SENEGAL ~
Au Sénégal, l’arachide rentre dans beaucoup de nos préparations sous forme de pâte (mafé) ou
de graines moulues ; elle est également commercialisée sous forme de gousses ou de graines
en plus de l’utilisation de son huile. c’est dire donc l’importance de cette culture dans
l’économie nationale qui peut servir à la fois comme culture de rente et comme culture
alimentaire. L’arachide d’huilerie est la P,rincipale culture d’exportation. Elle est cultivée dans
l
l
4

tous les départements du pays. Celui de Kaffrine constitue la plus grande zone de culture et
détient en même temps le record de production avec 226487 t. Sa présence est faible dans les
dép,artements de Dakar, Matam, Podor. ~(Division Statistiques Agricoles, 1994)
3.2.1.Evolution de la production
Depuis plus d’un siècle, le Sénégal fournit la plus grande part des exportations de l’arachide
de l’Afrique de l’ouest. Déjà en 1885 il exportait 25000 t en coques; en 1900, 14 1000 t et en
19310, 488000 t. Les ventes des produits arachidiers représentent 68% des expofiations el: ]a
surface ensemencée atteint 700000 ha. ~
Le décorticage et la transformation en Ihuile valorisent progressivement les exportations. En
1990, le secteur arachidier représentait~ plus de 80% des exportations du pays, il employait
87% de la population active et couvrait la moitié des terres cultivées. En outre la trituration de
l’arachide représentait 42% du chiffre ;d’affaire du secteur industriel. La rémunération et le
pouvoir d’achat des cultivateurs d’arachide, tout en restant faibles, s’étaient accru assez
régulièrement d’environ 20% entre 1949 et1 958.
Depuis les années 1990, le secteur arachidier au Sénégal traverse une grave crise. Ainsi, la
collecte officielle des gousses d’arachide destinée a l’huilerie est passée de 750000 t en 1960 à
265000 t en 1990 (SONAGRAINE, 1~996), alors que la capacité de trituration de l’outil
industriel est de 900000 t. Ainsi le volume exporté (en huile et en gousses) a
considérablement été réduit, privant l’économie sénégalaise d’une source non négligeable de
devises. Selon les calculs de réestimati~on de la production d’arachide, il semblerait qu’elle
soit voisine de 495000 t en 1996 (soit une réduction d’environ 40% par rapport aux annees
60). Ce qui, de loin, représente les 850000 t avancés par les sources officielles (FREUD et al.,
1997).
Face à cette situation de crise, le gouvernement Sénégalais décida alors, en concertation avec
ses partenaires de 1 ’ Union Economique Européenne (UEE), de procéder à un relance de
l’arachide dans le cadre de son Progranime d’Ajustement Sectoriel de l’Agriculture (PASA).
La relance avait pour cibles deux filières distinctes: celle de l’arachide d’huilerie qui
représente la majeur partie de la production, et celle de l’arachide de bouche.
Cette filière est pour l’instant organisée autour d’une seule société qui est la NOVASEN. C’est
une société privée créée le ler novembre 1990 pour reprendre en charge la filière Arachide de
bouche sénégalaise à la suite du désengagement de 1’Etat dans le secteur de la production.
Introduite au début des années 1960 dans les départements de Sédhiou et Tambacounda,
l’arachid’e de bouche est actuellement plus cultivée dans la région de Kaolack et Fatick oir elle
est encadrée par la NOVASEN qui a pour mission de développer la culture de l’arachide de
bouche et de valoriser au mieux la production à l’exportation (MAYEUX, 1994).
Dans un souci d’adaptation aux variations du marché international, NOVASEN avait basé sa
production sur deux variétés:
?
GH 119-20 de type “VIRGINIA” à très grosses graines;
z de type “runner”, Virginia de taille intermédiaire.
Les superficies cultivées par NOVASEN~ sont passé de 20500 ha à 29700 ha entre 1989 et
1992; pour 1993 elle est répartie comme lsuit (tableau 1)
Tableau 1: Répartition des superficies (hi) cultivées en 1994 (NOVASEN)
Type de production
GH 119$0
73-33
TOTAL
-74/
multiplication semences
3.376
I
750
4 . 1 2 6
-7 ;
production pour usinage
8.917 ~
16.702
2 5 . 5 7 9
!
I
l
I
i
Total
1 12253 ~
1 17.452
129.705
t-
l
5

Les rendements aux champs ont été en; moyenne de 845 kg/ha en 1990, 1342 kg/ha en 1991,
1129 kg en 1992, 770 kg en 1993. Uhe production sous irrigation est prévue sur le fleuve
Sénégal.
L’évolution des productions arachidières au Sénégal de 1989 à 1997 est illustrée dans; le
tablleau 2.
Tableau 2 : Productions arachidières (en tonnes) au Sénégal
Régions
1989
1990
1994
1995
1997
-
-
Dakar
975
255
571
604
102
-
-
Diourbe:l 88521
40171
39994
53645
25857
556 *
-
-
Fatick
87526
102087
62211
152617
68182
4705 *
4498 *
6122 *
5266 *
4427 *
-
-
Kaolack
2423 80
250219
292758
307352
2483 17
16679 *
19344 *
33963 *
31252 *
29075 *
-
-
Kolda
116653
72920
79682
80352
74248
-
-
Louga
84546
63358
16636
48’73 *
St louis
1202
785
505
-
-
ramba
83685
75505
37143
-
-
-
-
I’hies
78092
43641
26097
25812
13266
11318
13807
. .
me: Uivlslon des Statistiques Agricoles KéSultats campagnes agricoles 94/95, 95196, 9; 98 et Stal jtiques
départementale des principales régions productrices de 1960 à 1994
* Productions en arachide de bouche
ND Non Déterminée
3.2.2. Diagnostique 'sommaire de la crise de la
filière arachide au ~Sénégal

Depuis la fin des années 70, on assiste à Un retournement de situation dans le secteur. Ainsi la
collecte de l’arachide a baissé de 2/3 entre la période 1960- 1970 et la période actuelle, passant
de 750000 t en moyenne à moins de 250000 tian. De même, son poids dans les exportations
chute fortement ne représentant plus que 10 à 20% selon les années (FREUD et al., 1997).
Plusieurs facteurs d’importance capitale peuvent expliquer cette chute:
La détérioration des conditions climatiques (précipitations sporadiques);
*La dégradation des sols (structure et fertilité);
*La dlifficulté d’accès aux intrants (semeyces-engrais-produits phytosanitaires);
*Le vieillissement du matériel agricole; )
*La chute de la qualité des semences (pureté variétale et germinabilité);
*Les prix et les conditions d’achat peu attractifs.
Tous ces facteurs sont en fait intimemept liés, chacun renforçant un peu plus l’impact des
autres.
!
Les raisons de cette crise de la filière
achidière peuvent être classées en trois catégories
d’éléments qui ont induit la chute de pro4’,uction.
,
6

--- Facteurs dépréciateurs de l’impoflance dans le système de production (contraintes
foncières, investissement en équipemenit et en main d’oeuvre);
--- Systèmes d’incitation trop discrets (~ politiques de prix , facteurs institutionnels);
--- Facteurs indicateurs de la chute de+ rendements (pédo-climatiques, semenciers, sanitaires
et culturaux) .
La qualité des semences est en effet pripordiale pour obtenir de bons rendements. A coté des
travaux indispensables pour améliorer l’adaptation aux conditions naturelles de nouvelles
vari’étés d’arachide, il convient de portqr un effort particulier sur la conservation de la qualit
semencière des graines, dès l’instant de ‘leur production jusqu’à celui de leur mise en terre.
3.2.2.1.Maintien des caractéristiques génétiques d’une variété
L’utilisation de semences pures pour une variété donnée permet de s’adapter dans les meilleurs
conditions à un objectif de production dans un cadre de culture déterminé. Les variétés
sélectiolmées permettent d’atteindre des rendements en production plus élevés dans des
conditions de culture données, d’obtenir des formes et des tailles de gousses et de graines
adaptées à l’usinage, avec des taux de teneur en huile satisfaisants, de présenter un rapport
entre le poids gousse et le poids graine ~ qui conviennent aux producteurs. Il arrive cependant
que l’on observe des modifications de ‘la taille et la forme des gousses et des graines. Ces
modifications doivent être attribuéeS à la variabilité des conditions du milieu et
secondairement à celles des techniques &ulturales en particulier le semis, le travail du sol, le
respect du cycle cultural, le niveau de fertilisation, etc. (SECK et DELBOSE, 1997)
3.2.2.2. Le stockage de l’arachide
Depuis deux décennies, les organismes de développement ont pris conscience de la précarité
de la culture arachidière dans les zones septentrionales du pays où le risque climatique s’ajoute
à l’appauvrissement des sols et au manque de moyen des paysans. Il a suffit en fait de quelqu.es
très :mauvais hivernages successifs pou$ anéantir le capital semencier de régions entières et
remettre en question les productions des ‘années suivantes.
Seul la constitution de stocks de sécutité de longue durée avec des semences de qualité
permettrait de se prémunir contre les conséquences d’années de sécheresse OU d’incidents
culturaux (BOCKELEE - MORVAN, et al., 1989). Traditionnellement, les semences
d’arachide sont correctement conservées zen coques d’une campagne à l’autre si les précautions
d’usage son respectées. Cependant, cet procédé ne permet pas de préserver une faculté
germinative au delà de huit (8 ) mois (TIIBAULT, 1997).
L’arachide peut être stockée soit en gousses (semences améliorées, semences communautaires,
stock. tampon à l’entrée des usines de décorticage), soit en graines décortiquées (semence,
arachdde de bouche triée et calibrée).
Le choix du type de stockage dépendra avant tout de la destination du produit et de la durée de
conservation qui sera envisagée.
?? Les
-#
graines décortiquées
Elles sont fragiles et exposées à de nomvreux risques d’altération, physique et biologique. Au
bout de trois (3) à quatre (4) mois, en z ne tropicale, les graines décortiquées peuvent perdre
leurs qualités organoleptiques et leur val1ur germinative.
0 Les graines en gousses
-i
Elles sont moins sensibles aux dégradations chimiques et se conservent mieux, sous réser\\:e
d’une protection contre les insectes. Eq raison de la faible masse volumique, les gousst:s
autorisent un stockage en vrac sur des
importantes (8 à 10 mètres) qui contiennent
l’essentiel du stock dans un milieu
en oxygène, peu favorable au développement des

insectes. En revanche, les parties sup$rieurs qui sont bien aérées, peuvent être fortement
attaquées par les insectes s’il n’y a pas dq protection insecticide de couverture.
?? Le stockage de l’arachide de bogche
-
-
La nature même du produit (graines enticres exemptes d’attaques d’insectes et ayant de bonnes
qualités organoleptiques), impose une! parfaite maîtrise du stockage. Par ailleurs, étant
exclusivement destinée à l’alimentation humaine, l’arachide de bouche ne peut être préservée
des insectes par des pesticides en poudre et à effet rémanent dont les résidus pourraient être
nocifs pour la santé. Seuls les insecticidls fumigants sont autorisés pour la chaîne alimentaire.
(DIMANCHE, 1999)
3.2.3. Ecologie
A l’inverse de nombreuses autres plantas , l’arachide semble préférer les températures à pIeu
près constantes, les températures optim$les se situent entre 25” et 35°C. Il s’agit d’une espèce
mégatherme , mais son cycle végétatiq relativement court et l’existence d’une assez lar,ge
adaptabilité variétale permet une grande extension géographique de la culture. Au niveau du
producteur, l’arachide tient une place essentielle dans les productions végétales des régions
soudano - sahéliennes. L’intérêt de cette espèce réside dans sa rusticité, notamment vis à vis de
la sécheresse et des qualités physiques kt même chimique du sol, sa qualité de légumineuse
dans les successions culturales, son rôle dans l’alimentation des populations comme source
lipidique et protidique, sa bonne valeur marchande sous forme d’huile ou de graines. C’est
pour ces raisons que l’augmentation de la productivité des terres déjà emblavées en arachide
par le respect des ITK, l’amélioration de la fertilité des sols et de la qualité des semences
s’imposent compte tenu de la tendance à la hausse des superficies cultivées en céréales qui
ont supplanté en partie l’arachide dans çertaines régions (THIBAULT, 1997). Car l’arachide
bien qu’avec des rendements médiocrés reste la seule culture de rente possible dans des
situations déshéritées (CATTAN, 1996).
3.3. LES ACQUIS DE LA RECHERCHE
3.3.1. BIOLOGIE ET CYCLE DE L'ARACHIDE
3.3.1.1. Description d’un plant d’arachide
L’arachide appartient à la famille des Léguminosées, sous-famille des Papilionacées, tribu des
Hédysarées, sous tribu des “Arachidiinaea. L’espèce cultivée est Arachis hypogaea. C’est une
plante herbacée annuelle. Jusqu’en 1838,, la seule espèce du genre connue était A. hypogaea
décrite par LINNE.
Les (arachides cultivées sont érigées ou rampantes. La tige principale d’ordre n, née du
bourgeon terminal de I’épicotyle est touj~ours érigée, les ramifications suivantes, d’ordre n-t 1,
11+2, n+3 sont ascendantes dans les formes érigées, ou courent sur le sol sur une partie au
moins de leur longueur chez les formes rampantes.
La ramification chez l’arachide constitue le critère le plus important de sa classification
(tableau 3). Cette aspect particulier de la morphologie, décrit par BUNTING, distingue les
arachides en une série à ramifïcations~ alternée et une série à ramifications séquentielles
Correspo:ndant au type Virginia pour la ppmière série et aux types Spanish et Valencia pour la
seconde selon GREGORY (195 1).
~
8

Tableau 3: Classification et principales caractéristiaues des Arachides cultivées
Genre
E
Arachis
Es t?ce
Hypogaea
Hypogaea
Fastigiata
Hypogaea
Vulgaris
Fastigiata
Virginia
Snanish
Valencia
-
Erigé/R&nant
Eri 5x5
Fri OP
Alterne
1 Séouentielle
x
1 Séquentielle
-_I
Fleursur tige nrincinale
E
N
o
n
Oui
Oui
Couleur feuillage
Vert fonce
Vert clair
Vert clair
c C G -
120-150 j
90j
90j
4
Oui
Non
Non
2 c.
2 c.
3-4 c.
?
Le système racinaire est du type pivotant et se caractérise par la présence de nodosités. Les
feuilles sont pennées et possèdent le plus souvent 2 paires de folioles.
?
Les inflorescences se présentent comme des épis de 3 à 5 fleurs. Elles prennent naissance
sur les rameaux végétatifs, à l’aisselle d’une feuille complète ou rudimentaire. Les fleurs sont
jaunes, papilionacées et sessiles. Du fait de l’enterrement de la base des rameaux
cotylédonaires, les fleurs produites à ce ,niveau sont souterraines. Les fleurs qui apparaissent
sur le reste de la plante sont aériennes. Après la fécondation, la base de l’ovaire s’allonge pour
former un organe appelé gynophore, à l’extrémité duquel la gousse se développe après :sa
pénétration dans le sol.
La production des gousses se répartit préférentiellement sur les rameaux d’ordre 1.
RAFFAILLAC et FORESTIER (1980) note que les gousses sont portées principalement par
les rameaux cotylédonaires (50 à 60% des gousses), puis par les rameaux prenant naissance
aux deux premiers noeuds de la tige principale ( 30 à 40%) et enfin par la tige principale (10 à
15%) dans le cas d’une variété de type Spanish.
3.3.1.2. Cycle végétatif et m@u-ité
le cycle végétatif de l’arachide est fortement influencé par la température. Dans les conditions
écologiques qui permettent les plus courtes durées de végétation, caractérisées par des
tempiiratures uniformes voisines de 3O”,C (température optimale de germination 32”C), le
cycle se décompose de la façon suivante: (Tableau4)
Table;au 4, : Décomposition de la durée du cycle végétatif de l’arachide en fonction des
principales phases et du type de variété
--
Stades de développement
Variétés hâtives
Variétés tardives
1 Semis - Levée
4 -5 jours:
4-5jours
?
2 Levée - première fleur
15 - 20 jours
18 - 25 jours
3 floraison utile
20 - 25 jours
30 - 40 jours
4 duree de maturation
40 - 45 j+rs
54 - 55 jours
Les divers critères de maturité : apparition de tâches brunes à l’intérieur des coques , poid,s
maximal d’huile , et poids maximal de matière sèche dans les graines sont atteints presque
simultanément chez les variétés hâtives et Isuccessivement chez les variétés tardives.

3.3.1.3. . Caractéristique4 de reproduction de l’arachide
L’arachide comme la plus part des légur$ineuses (niébé, soja ) est une plante autogame. Ce qui
résulte de la fécondation nocturne et ~ de la non ouverture de la fleur avant fécondati.on
(cléistogamie). Le taux d’allogamie n’est cependant pas nul, il est compris entre 0.2% à 6.6%.
Dans les conditions du Sénégal et dans Ja plupart des pays ouest africains il est inférieur à 1%
(0,2% pour les variétés du type Virginia). On peut donc considérer que l’arachide est
auto,game à plus de 99%.
Cette caractéristique botanique de l’araqhide permet de maintenir les particularités propres à
chaque variété, dans le temps, sans la mise en oeuvre de précautions trop contraignantes. C’est
ainsi que l’on peut trouver dans les zonés de culture de l’arachide, des variétés trés anciennes
qui c,onservent leurs caractères originel&.
3.3.1.4. Chronologie du développement reproducteur de l’arachide
Diffkrents stades de développement sont identifiés dans le processus menant de la fleur à la
graine. Les étapes suivantes ont été distidguées :
les fleurs s’épanouissent
Flor,aison:
dads la nuit. La fécondation a lieu avant l’ouverture de la
fleur, et vers 10 heures du matin, les anthères ont laissé échapper tout leur pollen. La fleur
commence à ce faner vers midi. SMITH 1(1950) note que généralement, une seule fleur atteint
l’anthèse un jour donné sur une même inflorescence, parfois 2 sur les Spanish. L’intervalle
entre la floraison de 2 fleurs d’une même inflorescence varie de 1 à plusieurs jours. Le
déroulement de la floraison à l’échelle d’un pied d’arachide a été décrit en particulier par
BOUFFIL (195 1. ). Quatre phases sont Iidentifïées : progression lente ; progression rapide ;
.palier de forte floraison ; chute de la floraison. La représentation de la production journalière
de fleurs prend la forme typique d’une courbe en cloche que retrouvent de nombreux auteurs
(SMITH !, 1954. ; MARTIN et BILQUEZ; 1960), et dont le pic se situe 2 à 3 semaines après le
début de la floraison pour une variété de type Spanish.
Elongation des gynophores : cette phase débute dès l’apparition des gynophores, environ
une semaine après la fécondation de la fleur.
Gousses en formation : la gousse se: développe après entrée du gynophore dans le sol.
L’absence de lumière ainsi que la présence d’une certaine humidité liée au besoin en calcium
de la gousse, sont nécessaires à son développement.
Développement des gousses : différents auteurs identifient des stades de développement
de la gousse et des graines qu’elle contient+ BOOTE (1982) définit les stades suivants:
* début gynophore : un gynophore est apparu
* début gousses : un gynophore avec YexTrémité portant les ovules deux fois plus large que le
reste d.u gynophore.
0 début g,rosse gousse : une gousse de taille maximum correspondant aux normes du cultivar.
La vitesse de croissance végétative est à son maximum.
?
début graine : une gousse de taille maximum, la graine présentant des cotylédons visibles.
?
graine pleine : une gousse avec une gra!ne remplissant la cavité à l’état frais.
?
début maturité : une gousse avec un poipt marron à l’intérieur de la coque.
a récolte : 2/3 ou 3/4 des gousses suivant Iles cultivars ont une coloration interne brune.
?
sur-maturation : coloration orangée de Ilintérieur de la coque.
3.3.1.5. Croissance et produclion de gousses
Le rayonnement, la température , la. quaptité d’eau et d’élément minéraux disponibles sont
parmi les principaux facteurs du milieu m diflant le comportement du peuplement végétal.
1 0

La vitesse maximum de croissance des parties aériennes est d’environ 20g/m2/jour
(KETNNG et al., 1982). La quantité de matière végétative diminue par la suite
consécutivement à la défoliation plus ou moins sévère des plantes en fin de cycle et malgré le
maintien d’une faible croissance. Le taux de croissance maximum de la partie reproductrice est
d’environ lOg/m2/jour (KETRING et ai.: 1982).
Le taux d’allocation des assimilats aux parties reproductrices varie dans le temps en fonction
du stade de développement des différents organes en croissance.
3 . 3 . 2 . T E C H N I Q U E S CU&TURALES
3.3.2.1. Rotation culturale
L’arachide bien adaptée au climat soudanien , est à même de tenir une place plus importante
dans les systèmes de production existant dans la zone (CATTAN, SCHILING, 1992). Du
point de vue agronomique l’introduction de cette légumineuse dans les systèmes de culture
traditionnels conduit à s’intéresser à deux aspects; celui de la modification des systèmes en
place en relation avec le rôle de la légumineuse dans le bilan azoté des sols, ainsi qu’avec
l’introduction d’une fertilisation minérale généralement associée à la culture de l’arachide sur
une grande échelle; celui relatif à la pérennité des systèmes ainsi modifiés et à l’évolution au
cours du temps des rendements et contraintes de culture qui leur sont liées. Le ma.intien de la
fertilité au sens de aptitudes culturales, intégrant les notions de potentialité, de coût et de
risque, n’apparaît pas évident quelque soit le système étudié.
La fertilité naturelle des sols utilisés pour la culture de l’arachide dans le monde est
généralement faible, et les conditions climatiques des grandes zones de culture souvent
sévères. Un grand nombre de cultures peuvent être utilisées en rotation avec l’arachide. Citons
.plus particulièrement: maïs, pomme de terre, sésame, coton, mil.
Divers travaux comparant différents types de rotation , ont permis de mettre en évidence
l’effet bénéfique de la légumineuse. NICOU (1978) révèle au Sénégal son intérêt en tant que
précédent du riz pluvial et du maïs. L’étude de l’évolution des rendements de l’arachide en
rotation avec une céréale fait apparaître sur le long terme l’impossibilité d’augmenter
durablement la production avec le seul apport d’une fk-nure minérale, et que la stabilité des
récoltes n’apparaît possible qu’avec des apports conséquents de matière organique, mais
l’accentuation de la pression parasitaire peut rendre nécessaire le traitement des sols à mesure
que les successions culturales s’allonge (CATTAN et SCHILLING, 1992). Cependant le
maintien des rendements à un niveau Sati:sfaisant tient plus à une fertilisation judicieuse qu’a
des techniques de rotations plus ou moins~élaborées (GILLIER et SILVESTRE, 1969).
3.3.2.2. Fertilité - Fertilis:ation
Il est :impossible de parler de sols à arachide, car cette plante, pourvu que ses exigences en
matière de température et d’alimentation en eau soient satisfaites, arrive à se développer sur
des sols très variés (GILLIER et SILVESTRE, 1969). La fertilité naturelle n’est pas un critère
retenu pour le choix d’un sol à arachide, ce sont beaucoup plus les conditions satisfaisantes de
draina,ge, liées à la structure et à la texture du sol, qui importent, ainsi que son comportement
en condition de sécheresse (pénétration1 des gynophores, arrachage, aération de la zone
racinaire pour le développement des nodosités,...). Les sols légers, clairs, sableux, profonds et
aérés sont cependant conseillés pour la réalisation de cette culture, et un tel choix correspond
souvent dans la zone intertropicale à des sols peu fertiles, très lessivés et peu riche en matière
organilque.
l
l
11

Au !Sénegal, les deux instituts de recherche (I.R.H.O. et I.R.A.T.), après examen de l’ensemble
des :résultats expérimentaux, ont détermine pour la zone arachidière quatre types de fumure
(GILLIER et SILVESTRE, 1969):
N.P.K. :150 kg/ha de 6-20-10 (moitier; de phosphate sous forme bicalcique et moitier sous
forme de phosphal).
N.P.K. : 120 kg/ha de 6-20-10 (total du phosphate sous forme de bicalcique).
N.K. : 100 kg/ha de 10-o-30 dans la zone de Thiès, riche en phosphore.
N.P.K. : 120 kg/ha de 12-10-10 dans la zone de Louga.
les besoins de l’arachide en potasse au Sénégal sont généralement faibles, et les engrais
utilisés sont à prédominance phosphorés! sur la plus grande partie de la zone arachidière
(BOCKELEE et MORVAN, 1964).
Dans le sud et le centre de la zone du bassin arachidier, la formule d’engrais contient les quatre
éléments S.N. P et K avec respectivement pour la zone de Bambey 17.2%, 21.2°~,470/o,
14.6% et pour la zone de Darou 21.8%, 7.3%, 58.4% et 12.5%. La part du potasse dans
l’augmentation des rendements est faible et une dose de 20 - 25 kg de KCl à l’hectare suffit ;
dans le nord (région de Louga), l’effet de potasse sur les rendements est nul; on n’a pas
observé de variation du rendement au decorticage par apport de potassium. Les gousses sont
normalement remplies même dans le cas de carence. L’apport d’engrais potassique accélère la
maturation des graines mais n’augmenteipas la teneur en huile, corrige le taux anormalement
élevé, de gousses monograines de la varieté d’arachide 28-206 à Patar.
Des essais sur la fertilisation de l’arachide dans le bassin arachidier a donné les résultats
suivants: (MAYEUX et al., 1993)
~
?
L’arachide répond assez nettement à la future minérale avec +500 kg de gousses à
l’hectare et + 800 kg de fanes. Cette réponse est obtenue avec la dose de 75 kg/ha de 8-18-27.
L’effet engrais sur la taille des gousses est très net.
?? Contrairement à la fumure minérale, l’apport de matière organique n’entraîne pas une
augmentation de la taille des gousses; par contre la production par pied diminue ce qui peut
tradu:ire un effet dépressif sur la fructification (nombre de gousses). La production de fane
reste sensiblement le même.
o Un apport de matière organique, associé à la furnure minérale entraîne une augmentation de
la production de fanes. La fumure organique agit sur le développement racinaire (Cisse,
1986), qui se traduit par une augmentation de l’activité de nutrition hydrique et minérale qui
favorise la croissance et le développement végétatif.
Dans les conditions agro-climatiques moyennes de la zone centre nord, le diagnostic
agronomique révèle un potentiel de rendement allant de 500 à 1000 kg de graines par hectare.
Des etudes menées pour déceler ce potentiel de rendement et participer à l’élaboration
d’itineraire techniques permettant une augmentation progressive et stable de la production
montrent que (MAYEUX et REVAULT, 1994): le nombre de graine/m2 est beaucoup plus
variable que le poids d’une graine. Toutes les actions pouvant donc permettre a la plante
d’atteindre la phase floraison - fructifidation dans les meilleurs conditions seront autant
d’atouts qui lui permettront d’assurer un bon rendement. Des enquêtes (MAYEUX et al., 1994 )
ont révélées un certains nombre de dysfonctionnement parmi certains facteurs permettant
d’atteindre cet objectif: qualité des semences - traitement des semences - fumure -
préparation du sol - entretien des cultures~.
l
1 2

3.3.2.3. Semis
Les semences qui, dans la culture de l’aqachide, constituent le principal intrant doivent être de
bonne qualité.
E_po#que: de semis: l’époque de semis DDE l’arachide est déterminée par le cycle végétatif de
la plante, qui doit se situer au moment le plus favorable, en fonction des facteurs climatiques.
De façon générale, dans les zones tropicales à courte saison des pluies, on a intkrêt à semer
l’ara’chide le plus tôt possible: la recheyche a signalé que les rendements des champs semés
tardivement étaient réduits de 1% par jok de retard par rapport à ceux semés dès la première
pluie suffisante; les semis précoces sont ggalement moins parasités que les semis tardifs.
Dans la zone soudano sahélienne, les stmis se font aux premières pluies, lorsque le sol est
mouillé sur environ 30 cm. Ceci coi-respond à une pluie d’environ 25 mm ou deux
précipitations rapprochées totalisant environ 30 mm.
Prérjaration des graines: les semendes doivent être décortiquées peu de temps avant les
semis, car leur conservation sous cette forme décortiquée est plus délicate. On estime que le
traite:ment des semences est une technic&e qui est susceptible d’améliorer les rendements de
façon spectaculaire, surtout lorsqu’il y a fies risques de sécheresse après le semis.
Densité de semis: la quantité de graine à employer à l’hectare est fonction de la variété et
de la densité de semis. Les variétés tardives (toutes les variétés du groupe Virginia) doivent,
dans la rnajorité des situations être semées à raison de 110000 pieds/ha; les variétés hâtives
(groupe Spanish et Valencia) doivent êtrk semées à des densités plus élevées 160000 à 180000
graines à l’hectare pour tenir Compte~ de leur cycle plus court et de leur plus faible
dével.oppement foliaire.
Les études sur les semis ont montré que la densité était un élément qui intervenait de façon
prépondérante pour atteindre un haut niveau de productivité. Notamment en ce qui concerne le
plein effet des engrais minéraux. Des travaux du Service d’Agronomie du CNRA de Bambey
ont montrés que les disques de semoir8 et la distribution des calibres des graines sont les
principaux déterminants de la densité de semis (NDIAYE et al, 1998).
Mode de semis: Quelque soit le modes de semis utilisé (à plat ou sur billon), sa profondeur
ne doit pas dépasser 5 cm. La profondeiu optimale est de 3 cm, à condition que le sol soit
suffisamment humide ; mais en toute cirgonstance, il est préférable qu’il ait lieu en ligne pour
1’entretie.n des cultures.
Dans le cas d’un semis en ligne avec une variété du groupe Virginia, on retiendra les
écartements suivants: 0.5 à 0,60 m entre les lignes et 0,15 m sur la ligne. Pour les variétés
hâtives des groupes Valencia et Spanish ; 0,40 m entre les lignes et 0,,15 m sur la ligne. Il e,st
recommandé de ne mettre qu’une Seule~ graine par poquet, car l’expérience prouve que les
semis à deux graines ne donnent pas un kendement très supérieur et que dans le cas où l’une
des deux graines ne germerait pas (attaque de parasites), la deuxième aurait beaucoup de
Chanc:e elle aussi d’être atteinte.
On compte une moyenne de 90 heures/ha,,en culture traditionnelle contre 10 à15 heures/ha en
culture attelée avec un semoir monorang et 2 à5 heures/ha en semis mécanique, selon
l’importance de l’appareillage
,
3.3.3. La Récolte
~
La détermination de la date de récolte de l’arachide est délicate, car aucun symptôme bien
caractéristique n’existe pour la fixer sanq erreur. Une récolte trop précoce entraîne une perte
importante de produit (poids moyen gouqses), complique les opérations de séchage et nuit la
qualité et la conservation des arachides Elle constitue donc une des opérations les plus
l
1 3

délicates de la culture de l’arachide. La recherche a montré des pertes de récoltes de l’ordre de
1 % par-jour d’avance sur le cycle normal.
La récolte se décompose en trois temps: l’arrachage (ou « soulevage D)--- le séchage --- le
battalge (ou « égoussage B), l’ordre des deux dernières pouvant être interverti.
Figure 2: Schéma classique de valorisation des récoltes d’arachide de bouche
1 er choix (coques triées)
2ème hoix
2 0 %
30% coques vides
60% graines $ ouche
40% graines 2e choix
triées - calibre S
(Ecart de tri et brisées)
qualité expc
50% huile
50% tourteau
:ODUITS FINIS
1
l
(T)
(Tourteau)
Les pourcentages indiqués sont des moyc 111nes

3.3.3.1. Qualitéides graines
Les g;ousses et graines mises sur le marcdé sont impérativement calibrées et triées. Ces critères
dépendent essentiellement des Caractère$ variétaux qui doivent être impérativement évalués
avant la diffusion d’une variété.
Les normes de qualité et les exigebces du marché intrnational
Le meilleur revenu sera obtenu si le prodbit proposé répond aux critères suivants :
0 Critères principaux
-
-
_
:
a) Absen.ce d’aflatoxine B: la teneur maximale généralement acceptée depuis 1991 est
compris entre 2 et 10 ppb (soit 0,002 et 0,Ol milligramme par kg). Pour les coques ce seuil
sera respecté au mieux si les récoltes sobt «égoussées en vert» (sans passage en meule) et si
les gousses sont correctement triées à la pain. En revanche, pour les graines il sera nécessaire
de compléter le triage manuel par !n triage calorimétrique pour écarter les graines
contaminées.
b) Absence de bruches et parasites de.s stocks: Les arachides doivent etre exemptes de
parasites (adultes ou larves) tant vivants que morts, ainsi que des produits de leur
métabolisme.
* Critères relatifs à l’exportation en cociues: pour tous les types (Virginia ou Valencia), bi,
.tri, ou quadrigraines, les coques doiver$ présenter les caractéristiques suivantes: être bien
ceinturées entre graines; être exemptes Q’attaques d’insectes, de champignons et de tâches;
être suffisamment résistantes pour supp&ter les effets mécaniques liés au transport et à la
torréfiaction; avoir une taille en rapport avec une des catégories du marché international.
* Critères relatifs à l’exportation en gtaines: la taille doit être en rapport avec une des
catégories du marché car le matériél de deuxième transformation (torréfaction, enrobage) est
conçu pour travailler sur des graines de taille bien définie. D’autre part, le transformateur final
cherche à vendre des graines de taille ~ constante même dans le cas où il diversifie ses
approvisionnements. La forme doit êtrb régulière, sans méplat, de façon à faciliter le
dépélliculage et l’enrobage. Le goût doit ktre agréable et sans amertume. Les variétès dont la
pellicule est trop adhésive sont peu prisées car elles nécessitent la mise en oeuvre de
techniques délicates pour le dépellicul+ge ou le blanchissement. Les variétés dont les
cotyUdons sont très jointifs sont plw appréciées car elles se “splitent” moins aprè:s
blanchissement ou lors des divers maniputations. La couleur de la pellicule doit être uniforme:
cela donne en effet un meilleur aspect au~lot, facilite le triage calorimétrique et correspond à
une demande à une demande très précise du consommateur. Enfin, la graine ne doit pas avoir
un aspect huileux qui pourrait la faire confondre avec celle d’une récolte ancienne, ni une
teneur en huile trop élevée qui en déprécie le goût. (SCHILING, 1996)
La régkmentation internationale actuelle en matière d’aflatoxine
L’Historique : Découverte au début des avées 60 en Grande -Bretagne, suite à une épidémie
ayant foudroyé plusieurs dizaines de milliers de dindonneaux, la contamination de l’arachide
par les; aflatoxines a depuis fait couler belcoup d’encre et a eu d’énormes répercussions sur
le com.merce des graines et des tourteaux. :Si pour ce dernier la décontamination a pu être mis
au point avec succès par voie chimique, lb problème reste entier pour les graines destinées 21
l’alimentatuon humaine qui ne peuvent faire l’objet que de mesures préventives au champ dès
la récolte et du tri sélectif après décorticage, seule mesure curative autorisée.
Les aflatoxines se placent parmi les toxinels les plus puissantes recensées à ce jour en terme de
toxicitll aiguë (caractérisée par l’effet toxic/ue ressenti immédiatement après ingestion). Toutes
les aflatoxines ne présentent, cependant, ~pas le même nivau de toxicité: C’est ainsi que les,
formes B sont 20 à 50 fois plus toxiques bue les formes G. Ingérées de façon chronique et à.
très petites doses (les doses plus élevées é/ant létales) ces molécules favorisent l’apparition de
cancers. (DIMANCHE, 1997)
l
l
1.5

La reglementation internationale actuelle : Edictées dans le souci de préserver la santé
humaine, les régles de tolérance en mâtière d’aflatoxine n’ont cessé depuis quinze ans de
devenir de plus en plus rigoureuses, mais il subsiste encore à ce jour beaucoup d’incohérences
entre les pays, même dans le cas de lT$rion Européenne où l’on pourrait penser qu’il existe
une législation unique. En effet ces variations vont de 1 p.p.b.pour la seule aflatoxine Bl (cas
de la France) à 50 p.p.b. pour la somme des quatre aflatoxines Bl+B2+Gl+G2 (cas de l’Italie)
(DIMANCHE , 1997).
Compte tenu des disparités existant entre les Etats membres et les distorsions de concurrence
qui peuvent en résulter, une nouvelle réglementation unique a été adoptée à compter du
l-01-1999 (DIOUF, 1998).
??
arachides destinées à la consommation humaine directe: 2ppb (Bl) ou 4
ppb(B 1 +B2+Gl +G2);
?
arachides destinées à être soumises à un traitement de tri: 8 ppb (B 1) ou 15
ppb(I3+B2+Gl +G2).
3.3.3.2. Contrôle ~
de l’aflatoxine
Génh-alités Les aflatoxines sont des métabolites toxiques produits par des souches
toxinogènes de champignons du genre Aspergillus. Il s’agit en l’occurrence de A. FZavus et 11.
Parasiticus. Ces deux espèces sont des saprophytes très ubiquistes et sont présentes dans 1.e
sol à tous les stades du cycle de production de l’arachide, ainsi que dans diverses denrées
alimentaires (céréales, oléagineux, fruits secs).
Conditions de développement L’infestation de l’arachide par A.~avushl. parasiticus est
fonction de la sensibilité variétale et est placée sous l’impulsion conjuguée de plusieurs
facteurs biotiques et abiotiques. En effet le développement de ces champignons est favorisé
lorsque la température varie entre 13” et 41°C alors que l’humidité relative se situe entre 80 et
85%; or ces conditions climatiques sont d’une fréquente occurrence pendant le cycle végétatif
de la .plante. Mais il faut préciser que ces champignons sont incapables de se développer su.r
ou dans des tissus ayant un métabolisme actif et une turgescence normale. La colonisation par
les champignons aflatoxinogènes prend une importance toute particulière lorsque les gousses
sont perforées au cours de leur développement par divers prédateurs (iules, termites,
nématodes), ou lorsqu’une sécheresse sévit en fin de cycle de la plante. La zone de teneur en
eau favorable à l’installation des champignons est relativement restreinte. Elle est comprise
entre 28 et 11% environ. De ce fait, c’est essentiellement pendant la période des récoltes et au
cours des étapes ultérieures de conditionnement (séchage) que les risques de contamination
sont les plus gros. (BA, 1990).
Les moyens de lutte contre l’aflatoiine au niveau de la production : La prévention
de l’infestation de l’arachide par A. Flavd et de sa contamination subséquente par l’aflatoxine
pendant la période de production au champ constitue une voie privilégiée et une solution
économique pour venir à bout de cette toxine. Elle implique cependant la mise en oeuvre de
certaines pratiques culturales :
?? La culture de l’arachide en rotation avec le mil ou le sorgho qui présentent une faible
sensibilité aux champignons du genre AspergiZZus constitue une technique efficace pour
détruire les organes de survivance du champignon aflatoxinogène dans le sol (spores, sclérotes
et propagules ).
?? l’épandage d’engrais minéraux conten’ nt du calcium améliore la vigueur des plantes et.
contribue dans une certaine mesure à une saisse de l’activité de ces champignons.
?? Au moment des semis, il est indi’ ué
d’utiliser des semences de bonnes qualité
préalablement soumis à un traitement f!, ngicide et insecticide pour les prémunir contre
l’attaque des insectes et des arthropodes d’une part et des micro-organismes du sol
respon:sables des maladies à la levée (font de semis) d’autre part.
1 6
-_-----
----
---
-

La m.ise en oeuvre de variétés dont le hycle coïncide avec la durée de la saison pluvieuse
permet d’éviter le risque de stress hydribue et thermique en fin de cycle. Les sécheresses de
fin de cycle ont généralement pour ‘effet d’accroître le risque de contamination par
l’aflatoxine. Le manque d’eau dans le sol entraîne également une baisse de l’absorption dlu
calcium et d’autres éléments minéraux dbnt les plantes ont besoin pour maintenir leur vigueur
et leur propre croissance. Par conséquel, les pratiques culturales favorisant le maintien de
l’humidité dans le sol doivent être vivelent encouragées. Une technique relativement simple
consiste par exemple à effectuer un sarcl$ge et à entasser les mauvaises herbes entre les lignes
de semis pour limiter le phénomène d’évaporation de l’eau.
Au c,ours du développement végétatif; des plantes, on observe dans certaines régions
d’Afrique, des attaques de gousses par le,s iules (myriapodes). Les perforations pratiquées sur
les gousses par ces « mille-pattes » f’ vorisent l’invasion massive de celles-ci par les
Cham;pignons producteurs d’aflatoxine. t
Pi r conséquent, une protection insecticide des plantes
s’impose dans ces zones.
?? La récolte à la bonne date et l’élimination des pieds flétris et des gousses immatures, des
restes en terre ou des gousses endommagées par divers déprédateurs permet d’obtenir des
récoltes de bonne qualité.
e Le soulevage des arachides doit être effectué à la date de maturité. Au-delà de cette date et
singulièrement en conditions de sécheresse de fin de cycle, on observe souvent un regain de
sensibilité des plantes à l’infestation fongique et à la contamination par l’aflatoxine..
* Au. cours du séchage, les arachides gaeneraient à être disposées sur des claies, leur contact
avec le sol ralentissant leur dessèchement et augmentant le risque d’attaques par des insectes
et champignons divers.
@ Après le séchage, l’égoussage manuel Constitue la meilleure pratique pour garantir
l’intégrité de la coque et des graines. $e battage manuel favorise la cassure des gousses
déterminant ainsi des voies d’accès Privil:égiées du champignon à l’intérieur des graines pour
y produire de l’aflatoxine.
3.4. RESULTATS D’EVALUATION DE VARIETES D’ARACHIDE
Des essais en milieu paysan ont montré qle dans la zone nord à pluviométrie irrégulière, c’est
la variété spanish hâtive 55-437 qui est ~couramment utilisée. Pour les zones centre et sud
caractérisées par un hivernage plus certaib avec une pluviométrie plus conséquente (820 mm
en moyenne), c’est la variété 73-33, virginia érigée à cycle intermédiaire de 105 - 110 jours qui
domine. La variété GH 119-20, virginia là grosse graines, est également cultivée dans cette
région dans le cadre de l’opération “arachiae de bouche “encadrée par le secteur privé.
La variété fleur 11, sélectionnée au Sénégbl, est destinée à remplacer la variété vulgarisée
55-43’7 dans le sud du bassin arachiqier, car elle a régulièrement donné de bonnes
perfonmances dans les essais variétaux. Elle présente également des avantages agronomiques
(meilleur enracinement et meilleur produçtion de gousses) et technico-commerciaux (gousses
et graines plus grosses permettant une meilleur valorisation). Fleur 11 présente une taille de
graines supérieur à celles de 55-437, au mbins 50% des graines peuvent être classées dans des
grades de confiserie. Une étude menée s’ r deux saisons pour définir la géométrie de semis
(Fleur 11) la mieux adaptée aux candi ions agro-climatiques de la zone montre que les
7
meilleurs rendement sont obtenus avec 1~s densités les plus fortes. Le disque 30 crans (8,5
mm) est le mieux adapté à la taille des g&aines et permet d’obtenir une densité théorique de
150000 pieds/ha avec un écartement de 50~ cm X 15 cm et 70 kg de graines.
H 75-O est une lignée de bouche qui pos$ède un meilleur calibre de graines que GH 119-20
pour un rendement en gousses équivalent. 1
1 7

La 78-936 est une lignée très précoce (80 jours) et à graines relativement grosses. Elle se
montre régulièrement très productive a-Elambey. Elle pourrait être valorisée par les
producteurs de gousses vertes en primeurs (centre et sud bassin arachidier en pluvial , Niayes
et Fleuve en irrigué) dont le marché local est porteur (MARTIN, 1999; NDIAYE et al., 2000).
Une évaluation agronomique de variétés d’arachide de bouche (25), mené par José MARTIN
et al. (1998) au CNRA de Bembey, dansi le cadre du GGP, a montré l’infériorité de la fleur K 1
et ICG 7641, et dans une moindre mesure ICGV 9304 1, par rapport à la taille des graines
(grade 50/60 pour les deux premières et 40/50 pour la troisième); tandis que les virginia, NC7
et ICGV 93077, se distingue pour leurs très grosses graines (grade 28/32). Le classement des
calibres selon les types botaniques se vérifie à quelques exceptions près. Dans l’ensemble les
virginia sénégalaises d’origine ou d’adoption, notamment 73-27 et GH 119-20, presentent des
calibres inférieurs aux virginia ICGV et sont équivalentes à ceux des spanish moyennes.
En 1999 l’évaluation agronomique par 1’ISRA de douze (12) variétés d’arachide de bouche ou
valori.sable en bouche à Nioro (NDIAYE et al., 2000) a montré, pour un rendement moyen
inférileur à une (1) tonne de gousses à l’hectare (741 kg/ha), que les variétés NC7, ICGV
94222 et 73-27 ont été plus performantes~à l’inverse des variétés 756 A, ICGV 88421 et ICGV
88434 et que malgré une productivité en gousses un peu faible, NC7 et ICGV 94222 ont
donné le meilleur rendement en graines de bouche dans la catégorie des graines Virginia
Graines “:Medium” (grade 32/40).
IV. PRESENTATION DE L’ETUDE
4.1. :MATERIERL ET METHODE
4.1.1,. Matériel végétal
Le matériel végétal est constitué de douze ( 12 ) variétés qui sont : 73-27, NC 7, GH 119-20,
ICGV 88034, ICGV 93030, ICGV 94204, ICGV 93053, ICGV 88421, ICGV 93 104, ICGV
94222, plus deux variétés locales: 756 A, 73-28. (tableau 2)
Tableau 5 : Description des variétés utilisées
spanish
spanish
-
virginia
ICGV 81361 xICGV 88390
ICGV Sg362xICGV 88390
SénégalJ sélection dans une population locale de
Sénégal1 sélection F8 756AxGH 119-20, lignée 255
0 Parmi celles-ci, 7 variétés (série ICGV) proviennent de I’ICRISAT; elles ont été
c.électionnées pour leurs bonnes performances obtenues à Hyderabad en Inde, dans un
environnement climatique voisin de celui prévalent dans les zones soudano-sahéliennes
d’Afrique occidentale.

?
Trois (3) variétés (73-27, GH 119-20 kt NC7) et les locales 73-28 et 756 A ont été fourni’es
par 1’ISRA.
4.
o NC 7 est la deuxième Virginia am ncaine introduite dans le but de produire des graines
ou des gousses export de gros calibres (“@mbo”), elle n’a pas percé en vulgarisation.
0 73-27 et 73-28 sont des obtentionsisénégalaises qui ont connu un début de vulgarisation
dans les années 80 dans le sud et l’est dui pays pour la production de graines de bouche, et qui
n’ont pas prospéré en milieu productelr pour des raisons indépendantes de la valeur des
variétés. La variété 73-27 donne réguli&ement de bons résultats dans les essais variétaux
multilocaux en culture pluviale (NDOYIZ, communication personnelle).
?? GH 119-20 est une Virginia améiicaine introduite au Sénégal en 1960 et largement
vulga.risée en culture pluviale depuis ~14s de 30 ans dans le sud du bassin arachidier pour la
production de graines de bouche, voire parfois de gousses triées export. Malgré de sérieuses
vicissitudes en milieu producteur, elle reste notre variété témoin.
?? 756 A est une Virginia locale. Elle a été sélectionnée dans une vieille population
d’arachide du sud du Sénégal. C’est une wariété à cycle long adaptée aux climats humides; ses
gousses et ses graines peu adaptées à l’usinage et aux débouchés de l’arachide de bouche
export (ooque non ceinturée et faiblement réticulée réputée retenir beaucoup de sable, graines
à méplat marqué moins cotées sur le marthé international).
4.1.2. Dispositif expérimental
Le dispositif est en blocs complets randomisés avec 4 répétitions (figure 2). Les Parcelle:s,
contiguës entre elles (même espacement entre lignes), sont disposées en deux rangées,
également contiguës (continuité de la ligrrie de semis); la répétition est donc constituée de deux
sous blocs. Chaque variété est semée sur 5 lignes de 6 m de long correspondant à une parcelle.
Les écartements sont de 60 cm entre les lignes et 15 cm entre poquets sur la ligne.
4.1.3. Conduite de la culture
Le terrain qui était en jachère l’hivernag$ passé (1999) a été labouré puis hersé. Le piquetage
a d’abord été réalisé pour matérialiser lest limites de l’essai. Ainsi, des piquets ont été mis aux
quatre coïns de chaque répétition.
~
Le semis a eu lieu le 17 juillet 2000 bien bprès la première pluie utile. Il a été réalisé à la main
où un.e graine (traitée au mélange fongihide /insecticide)a été semée par poquet en prenant
soin de visualiser, à l’aide d’une ficelle, ~la limite des deux sous blocs au niveau de chaque
parcelle. Ensuite de l’engrais (6 20 10 à 1& dose 100 kgka) a été épandu en surface à la volée
juste après le semis. Trois sarclages ont été réalisés. Le premier a duré trois jours, du 03 au 05
‘4oût, soit 18 jours après levée. Ceci est dû à un état d’enherbement poussé des parcelles. En
effet, le premier binage est préconisé dan$ les 10 jours qui suivent la l’evée; mais des manclues
importants à la levée nous avaient obligés à décaler ce premier sarcla-binage. Les deux autres
sarcla-binages ont été réalisés à la demande respectivement aux dates suivantes: le 17 Août et
le 04 septembre. La récolte a été effectuqe à la main le 16 novembre, soit 120 Jours après le
semis.. Ensuite les plantes récoltées sur cIlaque parcelle ont été mises à sécher en tas, à même
le sol.
~
Aucun traitement phytosanitaire n’a été effectué en cours de culture.
l
1 9

Figure 2.
Schéma du plan de l’essai
101
102
103
104
105
106
201
202
203
204
205
206
73-27
GH 119-20
Local 2
ICGV
ICGV
ICGV
Local 1
ICGV
ICGV
NC7
Local 2
ICGV
88421
93030
94204
88421
94204
88434
107
108
109
110
111
112
207
208
209
210
211
212
NC7
ICGV
ICGV
Local 1
ICGV
ICGV
GH 119-20
ICGV
ICGV
ICGV
73-27
ICGV
~~~~~~-9~~~~~93~~4~~~~ ~~~~~~
~884-34
~~~~
~~~~
94222-~
~~~
-~~---93104 mmmmm~m9m4222m~ ~~~ 93053~mmm ~~ ~~~~ -,93030
301
302
303
304
305
306
402
403
404
Local 1
ICGV
ICGV
NC7
GH 119-20
ICGV
ICGV
ICGV
73-27
93 104
93030
94222
94204
88434
307
308
309
310
311
312
408
409
410
ICGV
ICGV
ICGV
ICGV
NC7
Local 2
ICGV
88421
88434
93053
94204
73-27
Local 2
93053
20

4.1.4. Observations et me$ures
4.1.4.l.Observatioq sur les maladies et les insectes
Les maladies sont une contrainte importante à la production arachidière. maladies foliaires
que ,sont la cercosporiose et la rouille oni retenu plus notre attention au cours de l’essai.
La rouille due à Puccinia arachidis est une maladie importante de l’arachide qui sévit dans de
nombreuses régions arachidières du monde. Des attaques peuvent provoquer des pertes en
gous’ses importantes et des pertes encore supérieures en fanes. Son implantation en Afrique
date de ces dernières années. Les cercosporioses précoce et tardive causées par Cercos~~aru
arachidicola et par Cercospora personqta (connue encore sous le nom de Cercosporidium
personatum), constituent actuellement tes maladies les plus graves et les plus répandues de
l’arachide dans le monde. Elles peuvent) entraîner, seules ou ensemble, des pertes de récoltes
de plus de 50%; dans les zones également touchées par la rouille, une combinaison d.es
attaques des maladies foliaires peut occ&ionner des pertes supérieurs à 70%. La sévérité de
ces deux maladies à été évaluée à l’aide d’échelles de notation au 75e jour, soit au 30
septembre. En outre, nous avons fait un inventaire des insectes et autres maladies
cryptogamiques.
4.1.4.2. Mesures effectuées
-
La hauteur des plantes (de la surface du sol à la dernière feuille de la tige centrale) a eté
mesurée sur 10 pieds choisis au hasard sm chaque parcelle à 60 jours après semis. Sur chaque
parcelle nous avons effectué des comptages pour déterminer le nombre de plantes à la levée,
au 213e jour et à la récolte. Ces comptages donnent une idée sur l’évolution de la densité au
cours du cycle et le nombre de pieds drarachide ayant réellement donné à la récolte. Après
séchage des bottes (fanes + gousses), 10 jours environ après récolte, on a procédé à leurs pesés
suivi de l’égoussage qui a permis d’obtenir les graines. Après décorticage, on a obtenu le poids
des fanes par la différence entre le poids des bottes et celui des gousses. Ensuite un
échantillon de 1 kg a été prélevé dans chaque lot de gousses sur lequel sont déterminés le
nombre total de gousses mono, bi, tri graines et leur poids. Après décorticage, le nombre de
bonnes et mauvaises graines et leurs poids qui ont permis d’obtenir le rendement en graines
tout venant (TV) et le rendement en graine - semences, c’est à dire après élimination des
graines immatures, moisies, avariées, attaquées par les insectes.
le poids des 100 graines - semences a été’ calculé.
A dé:faut de pouvoir grader exactement la production de graines (répartition par calibre après
tamisage avec un jeu de grilles normalisées à l’aide d’une chaine stock-farmer, opération qui
nécessite des quantités de graines de l’ordre de 5 kg), le poids moyen de 100 graines fournit
une approximation du calibre moyen de graines récoltées. Dans ce cas, moyennant une
conversion, il devient possible d’évaluer les performances des variétés selon la classification
amér:icaine basée sur le nombre de graines à l’once et qui considère les catégories (Virginia,
Runner et Spanish) avec différents grades à l’intérieur de chaque catégorie (tableau 6).

Tableau 6 : Classification des arachides de bouche
Grade
Eauivalences
~ ---.- --..---.- _..
- _.__
NB d’unités à
Nb d’unités / 100 g t Poids de 100 unités
--
l’once ( 23.3 g )
VIR.GINIA
Jumbo
8/10
28135
354/283
C O Q U E S
Fancy
10/12
35142
2831236
13/14
4x59
218/202
14/16
49156
202/177
-
-
16/18
56163
177057
VIRGINIA
Extra - large
28132
981112
101/89
GRAINES
Medium
32140
112/141
89171
No 1
45155
158/194
631.57
-
-
No2
50/60
176/211
57147
RUNNER
Jumbo
35145
123/141
81/63
GRMNIES
Medium
40145
141/158
71163
USN” 1
45155
158/194
63152
-
-
US Runner
40150
141/176
71/57
S P A N I S H
No 1
50/60
1761212
57147
GRAINES
No 2
60170
2111246
47140
70/80
2461282
40135
Les d.onnées et les observations ont été exploitées en effectuant une analyse de variante et un
test de classement des moyennes (Newman - Keuls) grâce au logiciel Mstatc. La figure a été
réalisées à l’aide du logiciel Excel.
V. R.ESULTATS ET DISCUSSIONS
5.1. PLUVIOMETRIE
DE L’HIVERNAGE 2000
Les pluies tombées à Nioro du Rip sont représentées dans la figure 4
+g 140
g 120

2 100
$j
80
;
60
5
40
2
20
0
Décades (jours)
Figure 3 : Pluviométie décadaire enregistrée à Nioro du Rip
Les pluies ont été très régulières jusqu’au mois d’octobre où la deuxième décade a. enregistré
un cumul record de 144 mm. Un total de 947.2 mm de pluies a été obtenu en 57 jours de
pluies. Les conditions de croissance ont été, dans l’ensemble, assez favorables à une bonne

productivité des plantes. On doit noter que la date de semis théorique de l’arachide se situe en
général dans la troisième décade du mois de juin pour laquelle on a enregistré 53.2 mm en
3 jours de pluies. Cette année, le mois le plus pluvieux a été celui de septembre avec 165.1 mm
en 13 jours de pluies.
5.2. ETAT PHYTOSANITAIRE
L’état phytosanitaire des plantes a été satisfaisant dans l’ensemble bien que l’on déplore en iin
de cycle une forte présence de la cercosporiose et de la rouille.
La cercosporiose est apparue très tôt (du 2è au 3è mois de vegetation) contrairement à la
rouille qui a montré quelques pustules orangées à la face inférieur des folioles au niveau d’un
très petit nombre de parcelles durant cette même période.
Au cours de l’essai, il a été noté des cas de mortalités des plantes d’arachide. La mort de la
plante su.rvenait à la suite d’un flétrissement et son examen a montré de la pourriture au niveau
des r,acines.
Les insectes rencontrés sur le terrain ont été dans l’ensemble des coléoptères et d.es termites,
Les termites qui étaient plus à craindre n’ont pas laissé de trâces de dégats sur les gousses à la
récolte.
5.3. LBS COMPOSANTES DU RENDEMENT
15.3.1. Densités de peuplement
Les trois variétés GH 119-20, ICGV 88434 et la local 73-28 ont eu les meilleures moyennes à
la levée quoique faibles; suivies de 73.-27, ICGV 94222, ICGV 88421, ICGV 93053.
La comparaison des moyennes du nombre de plantes à la levée permet de les classer en deux
groupes. Dans le premier groupe où se situent les variétés ayant mieux levé, nous trouvons 73-
28, ‘73-27, GH 119-20, ICGV 88434, ICGV 93053, ICGV 88421 et ICGV 94222; dans le
deuxième groupe où la levée a été plus faible nous avons 756A, NC7, ICGV 93030, ICG‘V
94204 et ICGV 93 104.
En genéral, la densité à la levée a été faible (44744 plantes/ha) pour la moyenne de
l’ensemble des variétés, comparée à la moyenne de 96875 plantes/ha de l’essai qui a été
conduit en 1999 (NDIAYE et al., 2000). En effet, le nombre de pieds à la levée a varié de
25833 plantes/ha pour la ICGV 94204 à 60138 plantes/ha pour la 73-28 (tableau 7).
213

Tableau 7 : Densités de peuplement (plantes/ha)
~-
l Vari&és
Nombre de
Nombre de plantes
Nombre de plantes
plantes à la levée
au 28ème jour
à la récolte
73-2’7
52916 ab
54166 bc
51527 abc
N C 7
35416 c
33888 a
32500 d
GH 119-20
58055 ab
56666 bc
55000 ab
ICGV 88434
58333 ab
58888 b
57500 a
1CGV 9 3 0 3 0
31805 c
20972 de
28888 de
ICGV 94204
25833 c
25138 e
21805 e
ICGV 93053
47500 b
56805 c
44805 c
ICGV 8842 1
50000 ab
49722 bc
47777 bc
ICGV 93 104
29027 c
28192 de
26388 de
ICGV 94222
51944 ab
50277 bc
47777 bc
Locale 1 (756 A)
35277 c
36527 d
33888 de
Local 2 (73-28)
-
-
60138 a
59861 b
59166 a
Moyenne
44744
44258
41668
c v ((xl)
11,57
11,08
10,40
Les moyennes affectées de la même lettre ne sont pas significativement di
Srentes au test de classement Newman
Keul au seuil de probabilité de 0.05
Cette densité a généralement baissé pour toutes les variétés de la levée à la récolte à cause de
mortalités en cours de végétation, dues à des maladies cryptogamiques et des blessures lors
des sarcla-binages.
Les densités ont très peu varié puisqu’à la récolte, la densité a oscillé entre 22 000 plantes/ha
(ICG’V 94204) à 59 000 plantesha (73-28). Ces densités se stabilisent à ces niveaux à la
récohe, ce qui laisse augurer une perte négligeable de plantes en cours de culture. En outre,
dans le cas de semis manuel, on ne note pas une augmentation de la densité à la récolte qui est
souvent due au comptage à la levée, des plantes issues de 2 ou 3 graines jointives non
distinguées dans le cas de semis avec disque et qui sont alors comptées comme une seule
plante. Tandis qu’à la récolte, après déterrage des plants, le dénombrement des pivots
racinaires donne une mesure exacte de la densité à la récolte.
5.3.2. Rendements bottes et fanes
L’anal~yse de variante montre un effet significatif du traitement et la comparaison des
moyennes permet de différencier les variétés selon leurs performances. (tableau 8)

Tableau 8: Rendements en bottes et fanes
I Variétés
Rendement bottes Rendement fanes
Rapport
kgtha
kgiha
gousses /fanes
(%)
7 3 - F
393055 abc
3175 ab
26,l
N C ’ 7
2916,66 cd
2170 cd
34,3
GH 119-20
4652,77 a
3757,22 a
23,8
ICGV 88434
4138,88 ab
3116,66 ab
32,7
ICGV 93030
1861,ll e
1554,45 d
19,7
ICGV 94204
2555,55 de
1995,55 cd
25S
ICGV 93053
23 19,44 de
1941,66 cd
19,4
ICGV 88421
3832,22 abc
3065 ab
2 5
ICGV 93 104
2277,77 de
1861,111 cd
19,3
ICGV 94222
3888,88 abc
3655,55 ab
14,2
Local 1 (756A)
3 166,66 bcd
2707,77 bc
1 5
Local 2 (73-28)
4694,44 a
3707 a
2 1 . 4
Moy&e
3543
2725
23.03
c v (%)
15,25
15.92
*
Les m,oyennes affectées de la même lettre ne sont pas significativement différentes au test de classement Newman
Keul au seuil de probabilité de 0.05
* Le rapport gousseslfanes a été obtenu en faisant le rapport entre rendement en gousses et rendement en fanes
Les variétés GH 119-20, ICGV 88434, 73-28, 73-27, ICGV 88421 et ICGV 94222 ont donné
des poids bottes plus élevés et sont également celles qui ont eu les meilleures densités. Cela
pourrait expliquer que dans l’ensemble, les variétés présentent une certaine stabilité pour cette
variable.
ICGV 94.204 et les deux locales 756A et 73-28 sont les plus performantes, en ce qui concerne
l’écart entre poids bottes, avec une plus value moyenne 1944 kgka. Ce qui traduit une
variabilité de leur comportement. 11 s’agit des deux locales et ICGV 94204 toutes des virginia.
Parmi les variétés citées ci-dessus, GH 119-20, ICGV 88434 et ICGV 888421 ont eu de bons
rapport gousses/fanes par rapport à la moyenne (23.03%). Ce qui pourait traduire une
meilleur <adaptation aux conditions de cette hivernage à Nioro pour ce groupe composé de
deux l(2) spanish.
Le re:ndement moyen en fanes de l’essai est de 2725 kg/ha. GH 119-20 et 73-28 sont les
meilleure,s productrices de fanes avec, respectivement, 3757 et 3707 kg/ha (tableau 7).
5.3.3. Rendement et nombre gousses
Le rendement moyen de l’essai a été de 628 kg/ha de gousses (tableau 9), ce qui est infériew
au rendement qui a été obtenu (741 kgha) durant l’hivernage 1999 (NDIAYE et al., 2000).
Malgré un coefficient de variation de l’ordre de 36,08 % pour cette variable, l’essai a fourni
des résultats permettant de faire ressortir les variétés les plus performantes pour la production
de gousses C’est ainsi que les variétés ICGV 88434 (1021 kg/ha), GH 119-20 (,896 kg/ha), 73-
27 (829 kg/ha), 73-28 (794 kg/ha), ICGV 88421 (767 kg/ha) et NC7 (746 kg/ha) ont donné les
rendements en gousses les plus élevés. Par contre, ICGV 93030 (307 kg/ha), ICGV 93 104
(359 k.g/ha) et ICGV 93053 (378 kg/ha) ont été les moins performantes.
I
25

‘Tableau 9: Rendements en gousses
--
Varietés
Rendement
Rendement
Rendement
Rendement
gousses
gousses
gousses
gousses
1 cavité
2 cavités
3 cavités
&+a)
(kg/ha)
(kg/ha)
(kg/ha)
-
-
73-27
193a
573 ab
9 a
829 abc
N C 7
234a
479 ab
2 ab
746 abc
GH :119-20
292 a
398 b
6 ab
896 ab
ICG’V 88434
265 a
660 ab
2 ab
1021 a
ICGV 93030
84 a
201 ab
O b
307 c
ICG’V 94204
354 a
372 a
O b
510 abc
ICGV 93053
113 a
239 ab
1 ab
378 bc
ICGV 88421
182a
503 ab
2 ab
767 abc
ICGV 93 104
170a
157b
O b
359 bc
ICGV 94222
202 a
296 ab
2 ab
522 abc
LocaJ 1 (756A)
213 a
297 a
O b
408 bc
Local 2 (73-28)
257 a
446 ab
5 ab
794 abc
-
-
Moyenne
213
387
1.9
628
cv <:%>
60.92
17.96
149.99
36.08
,.^
_ . .
^
*
. .r
.
..re,
.
9
Les moyennes attectees ae la mëme lettre ne sont pas slgmncatlvement altrerentes au test ae classement Newman
Keul au seuil de probabilité de 0.05
Le rapport gousses/fanes a varié de 14,2% pour la ICGV 94222 à 34,3% pour la NC7 (tableau
8). Il met en évidence un problème spécifique de fmctifïcation et de transfert des assimilats
dans les conditions de culture de cet hivernage à Nioro. Une amélioration de la formation et
du remplissage des gousses pourrait être recherchée par le jeu de la concurrence des pieds sur
la ligne et entre les lignes. En particulier, l’écartement entre les pieds sur la ligne influe sur le
nombre des gousses par unité de surface tandis que le rendement en fanes dépend de
l’écartement entre les lignes. Pour chaque variété ou groupe de variétés, l’amélioration de la
production pourrait être réalisée par une optimisation de la géométrie de semis.
Le nombre de gousses à 1 cavité n’a pas significativement évolué autour de la moyenne
(236560 gousse/ha). Par contre, les meilleures variétés productrices de gousses à 2 cavités
sont ICGV 88434 (537830 gousses/ha), GH 119-20 (395184 goussesiha), 73-27 (371589
gousses/‘ha) et NC7 (340716 gousses/ha). Quant au nombre de gousses à 3 cavités, la variation
est trop importante (CV de 150 %) pour pouvoir discriminer les variétés (tableau 10).

Tableau 10 : nombre de gousses
Varietés
r
Nombre total de
Nombre gousses Nombre gousses
Nombre gouss;
gousses/ha
1 cavitéha
2 cavitésha
3 cavitésha
73-27
597197
221460 bc
371589 b
4147a --
N C 7
565127
223665 bc
340716 b
118~
GH 119-20
720472
319911 a
395184 b
2688 ab
ICGV 88434
888899
351069 a
537830 a
510 c
ICGV 93030
290407
121131 c
169276 c
OC
ICGV 94204
452370
143310 c
309060 bc
o c
ICGV 93053
288994
162441 c
182841 c
189~
ICGV 88421
681096
242372 b
378898 b
959 bc
ICGV 93 104
302648
131914 c
170734 c
90 c
ICGV 94222
498720
240743 b
286176 bc
653 bc
Local 1 (756A)
383422
159657 c
223765 c
o c
Local 2 (73-28)
656638
339832 a
313630 b
2580 ab
-
Moyenne
533172
236560
3 09604
628
c v ?/o
*
21.51
14.87
148.59
.
.-
-
.
.
^
.
Les moyennes affectées de la mëme lettre ne sont pas signhativement ditl-ërentes au test de classement Newman
Keul au seuil de probabilité de 0.05
* Le nombre total de gousses est obtenu par addition des nombres de gousses à 1,2 et 3 cavités
Le nombre total de gousses est déterminé par le nombre de gousses à 2 cavités car les
comportements des variétés sont similaires vis à vis de ces deux variables (tableau 10). La
majorité des gousses formées sont des gousses à 2 cavités (56.35 % du nombre total)
comparés à 40.86 % de gousses à 1 cavité et 0.13 % de gousses à 3 cavités.
5.3.4. Nombre et rendement en graines
Le rendement moyen en graines tout venant (TV) a été de 378.5 kg/ha (tableau 11). La
production de graines TV et celle de graines HPS se déduisent de la production en gousses.
Ainsi les meilleures variétés pour la production de gousses se retrouvent parmi les meilleures
pour la production de graines.
l
2:7

Tabl.eau 11: Rendements en graines
Variétés
Rendement en
Rendement en
Rendement en
graines TV
graines semences
mauvaises graines
(kg/ha)
(kg/ha)
(kg/ha)
73-2.7
416
192 bc
224 a
N C 7
381
258 ab
123 c
GH 119-20
224
251 ab
199 ab
ICGV 88434
571
360 a
211 ab
ICGV 9.3030
176
99 c
77 d
ICGV 94204
259
152~
108 c
ICGV 9.3053
845
137 c
70 d
ICGV 8,842 1
435
319a
117c
ICGV 93 104
1 5 1
88 c
639 d
ICGV 94222
271
168b
103 c
Local 1 (756A)
829
187 bc
642 d
Local 2 (73-28)
-
-
380
250 ab
131 c
Moyenne
379
207
172
c v If%)
*
23.96
2 3 . 9 6
.-
. ^...
. .
Les moyennes affectées de la même lettre ne sont pas signiticatlvement
dltférentes
au test de clksement Newman
Keul au seuil de probabilité de 0.05
* Le rendement en graines TV a été obtenu en additionnant les rendements de bonnes et mauvaises graines
Le nombre de graines semences le plus élevé a été obtenu par la variété ICGV 88434 (643967
graines/lha) comparée à la moins performante ICGV 93 104 (157435 graines/ha). Par ailleurs,
le nombre de mauvaises graines a été plus élevé chez la variété ICGV 88434
(57!341’7graines/ha).(tableau
12)
Tabl.eau 12 : Nombre de graines
--
Variétés
Nombre de
Nombre de
-
-
graines semences mauvaises graines
73-2.7
287816 bc
525035 ab
N C 7
387686 b
301948 c
GH 119-20
381743 b
453656 b
ICGV 8’8434
643967 a
579417 a
ICGV 93030
167983 d
182309 d
ICGV 94204
258060 cd
273742 c
ICGV 9.3053
243662 cd
176607 d
ICGV 88421
563745 a
277462 c
ICGV 9.3 104
157435 d
149976 d
ICGV 94222
283043 bc
216330 cd
Local 1 (756 A) 369130 b
181401 d
Local 2 (73-28)
407322 b
337847 bc
-~
Moyenne
352936
304642
c v f(%)
-
-
22.93
20.33
Les moyennes affectées de la même lettre ne sont pas significativement différentes au test de classement Newman
Keul au seuil de probabilité de 0.05

5.3.5. Calibrage des graines des variétés
La classification des graines, basée sur le poids de 100 graines est donnée dans le tableau 13.
On peut distinguer plusieurs groupes.
Tableau 13 : Classification du matériel végétal testé
Varilétés
r-
Poids de 100 Types
Catégories
Poids de 100
-
-
graines en g
unités
N C 7
66.7
R u n n e r
Medium
71163
73-27
66.5
Graines
GH 119-20
65.95
73-28
61.37
Runner
USN” 1
63152
ICGV 93030
60
Graines
ICG’V 94222
59.3
ICG’V 94204
58.73
ICG‘V 88421
56.59
Spanish
No 1
57/47
ICGV 93053
56.2
Graines
ICGV 88434
56
ICGV 93 104
55.7
7 5 6 A
50.5
Le premier groupe compte trois (3) Runner Graines “Medium” (grade 71/63): 73-27 (locale),
NC7 (américaine) et GH 119-20 (locale) de l’ordre de 0.66 à 0.67 g/graine.
Un deux.ième groupe composé de quatre (4) Runner Graines “US No 1” (grade 63/52): ICGV
930310, ICGV 94204, ICGV 94222 et d’une variété locale 73-28 de l’ordre de 0.56 à 0.61
g/graines.
Un dernier groupe de cinq (5) Spanish Graines “No1 ” (grade 57/47) composé de quatre (4)
variétés d’origine ICRISAT:, ICGV 93053, ICGV 88434, ICGV 88421, ICGV 93104 et de
756A (locale) de l’ordre de 0.50 à 0.57 g/graines.
5.4.8 DISCUSSIONS - RECOMMANDATIONS
Les deux maladies que sont la rouille et la cercosporiose hâtive ont été bien présentes dans les
parcelles. Compte tenu de leurs sévérités et des baisses de rendement qu’ils induisent, la
rouille et la cercosporiose doivent donc faire l’objet
d’une lutte pour une meilleure
rentabilisation de la culture de l’arachide de bouche. Ainsi donc, pour lutter contre ces
mala.dies, il faudra (toutes les fois que cela sera possible) pratiquer une période d’interruption
entre deux cultures d’arachide ; et veiller à la propreté des champs étant donné que la lutte
chimique rencontre un problème de rentabilité dans les zones semi - arides.
Cet ‘hivernage se caractérise par une mauvaise germination des graines mises en terre. Les
causes peuvent être liées à la qualité des graines ou au sol. Les variétés qui ont mieux gerrné
ont egalement donné les meilleurs rendement bottes ce sont GH 119-20, ICGV 88434, 73-118,
73-27, ICGV 88421 et ICGV 94222 . Ce qui nous parait tout à fait normal. Et parmi celles-ci
GH 119-20, ICGV 88421 et ICGV 94294 ont donné les meilleurs rapports gousses/fanes qui
jouent un rôle en vulgarisation.
~
Le rendement moyen de l’essai en graines semences a été de 207 kg/ha. Les meilleurs variét.és
pour cette variable sont ICGV 88434 (360 kg/ha), ICGV 88421(3 19 kg/ha), NC7 (258 kg/ha),
GH 119-20 (25 1 kg/ha) et 73-28 (250 kg/ha) et ont également donné les meilleurs productions
l
2 9

en gousses à l’exception de 73-27. Par contre elle a pris la place de NC7 dans le groupe de tete
pour le n.ombre de gousses 2 cavités.
Les variétés NC7, 73-27 ont fait preuve d’une régularité ces deux années. Et dans Yensemble.,
les variétés ICRISAT n’ont pas été supérieures aux locales cet hivernage 2000 à Nioro à
l’exception des variétés ICGV 88434 et ICGV 88421 qui ont fait partie du groupe de tête pour
les variables étudiées sauf pour le poids de 100 graines pour lequel elles sont moins gradées.
Les variétés GH 119-20, 73-27 et NC7 qui ont donné les meilleurs poids aux 100 graines ont
toute fois des écarts au vue de leurs performances. Ainsi NC7 est mieux valorisée en graines
HPS pour leur grade; GH 119-20 et 73-27 en gousses et/ou graines de bouche grâce à une
bonne proportion de graines HPS; mais également ICGV 88434, ICGV 88421 et 73-28 en
gousses grâce à une bonne productivité de gousses 2 cavités.
Le poids des 100 graines, qui est une caractéristique variétale, a été inférieur à la référence
pour les variétés 73-27, NC7 et GH 119-20 qui est de l’ordre de 85 à 90g avec un écart de
f3g. Cela témoigne de mauvaises conditions de culture ou de maturation, d’ordre pédologique
ou climatique; ou d’une dégénérescence de la taille des graines comme signalée pour la GH
119-20.
Le rendement a varié de 1021 kg/ha à 307 kg/ha de gousses (ICGV 93030). Cette gamme de
rendements rend bien compte de la diversité de réactions des variétés dans les conditions de
culture. En effet, le faible nombre de gousses matures à la récolte (à 120 jours) et le rapport
gousses/fanes qui a varié de 14.2 (ICGV 94222) à 34.3% (NC7) suggère en fait de mauvaises
conditions de maturation d’ordre climatique notamment en ce qui concerne la période de forte
floraison, Elle n’a pas coïncidé avec la période de floraison utile. La forte floraison est
intervenue plus tard; ainsi les gousses formées n’ont pas eu le temps de mûrir. En effet comme
signalé dans le chapitre semis, la date de semis est déterminante pour la culture pluviale stricte
de l’arachide. Parmi les variétés ayant obtenus les meilleurs rendements en gousses et graines
semences figurent deux (2) spanish (sur quatre). Ceux-ci sont caractérisées par une floraison
précoce et groupée. D’où l’intérêt en la mise en place, dans les meilleurs délais, des essais
pour mettre les variétés dans des situations favorables à une bonne production.
VI. CO:NCLUSION - PERSPECTIVES
D’une manière générale, les résultats obtenus avec la gamme de variétés testées sont très peu
élevés avec un rendement moyen inférieur à 1 tonne de gousses à l’hectare (628 kg/ha). Les
variétés ICGV 88434, GH 119-20 et 73-27 ont été les plus performantes tandis que ICGV
93030, ICGV 93104 et ICGV 93053 ont été les moins performantes. Malgré une productivité
en gousses un peu faible, NC7 se retrouve avec 73-27 et GH 119-20 dans le groupe de tête
pour la productivité en graines de bouche. Ces trois variétés sont les seules parmi les 12
étudiees à produire des graines dans la catégorie des Runner à graines “Medium” (grade
71/63) et peuvent être retenues pour d’éventuelles évaluations ultérieures pour production
d’arachide de bouche. Enfin, il conviendrait, pour éviter le retard constaté cette année dans la
mise en place de l’essai, de mettre en place, au moment opportun, les moyens nécessaires à la
conduite de cette activité.
‘Malgré sa très ancienne tradition arachidière, le Sénégal a été longtemps réticent à développer
une production d’arachide de bouche, ce qui apparaissait pourtant dès les années soixante
comme la première culture potentielle de ~diversification par rapport au débouché trop exclusif
de l’huilerie. Ceci reste d’actualité aujouyd’hui (DIMANCHE et al., 1998). L’exploitation de
l’arachide de bouche fait gagner à l’huilerie environ 50 à 60% de sa production sous forme
d’écarts de tri, de brisures et de coques vides. Il apparaît donc que les deux filières sont liées et
complémentaires, d’autant que l’arachide, de bouche, plus rémunérateur mais plus exigeante,
doit ê:tre limitée aux zones les plus favorables où l’ensemble de la production arachidière
bénéficie de l’effet d’entraînement qu’elle induit.
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