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. + INSTITUT SENEGALAIS DE RECYERCHES AGRICOLES
CENTRE NATIONAL
.3E RECHERCHES AGRONOWIWES
B*M@EY~E~ENEG*L)
8.P 53
TEL 73-60-50, 51, S2rt SS
ROLE DES RECHERCHES SUR LE MIL ET LE SORGHO AU SENEGAL
DANS L'AUTOSUFFISANCE ALIMENTAIRE
Par D. F. MBAYE
Ingénieur de Recherche ISRA / CNRA / Bambey
L
*-.
(Rapport présenté au Congré de 1'A.C.S tenu à Ziguinchor
Y
.
du 29 Juin au 1 Juillet 1989)
JUIN
1989
CENTRE NATIONAL DE RECHERCHES AGRONOMIQUES.
Pi&, adr)sun votre correrprmdance G Monskw le Chef duC.fkRA. dc BAYBEY (Sénigat 1
. .
( PIeaU miting t o 1

*il.
.e
INTRODUCTION
L'augmentation de la production de céréales, de façon à atteindre un
niveau plus élevé d'auto-suffisance alimentaire, représente l'un des objectifs
prioritaires des deux derniers plans de développement économique et social.
Durant la dernière décennie, la production des céréales est restée stagnante,
sa croissance restant bien inférieure au taux de croissance de la population.
Les importations de céréales représentent en moyenne 10% environ des importations
totales et ont crû à un rythme de prés de 4% par an, pour atteindre un volume
de 500 000 t environ, dont 7% environ étaient couverts par des aides alimentaires
(Plan céréalier du Sénégal).
Le mil est avec le Sorgho la céréale la plus cultivée dans les zônes
soudano-sahéliennes de l'Afrique de l'Ouest où il constitue la base de 1 "alimentation
des populations en général et rurale en particulier.
Au Sénégal, les mils et les Sorgho occupent la deuxième place du point
de vue importance (tant pour ce qui est des surfaces cultivées que pour 'la population).
11 n'en reste pas moins vrai que la production nationale en mil et sorgho, en dépit
des efforts de développement consentis par les autorités, n'est pas 5 même de
couvrir les besoins nationaux. Ce déficit de production des mils et des sorghos est
lié à des problèmes d'ordre structure1 et socio-économique d'une part, et écologiques
et techniques d'autre part.
Pour améliorer la productivité des mils et sorgho plusieurs recherches
sont entreprises à 1'ISRA (InstitutSénégalais de Recherche AgricolÂ)nour lever
les contraintes de la production
de ces céréales et proposer des solutions.
Nous n'aborderons ici que les contraintes techniques, écologiques et biologiques
de la production du mil et du sorgho et les solutions proposées par !a recherche
pour les résoudre. Ceci pour des raisons de temps et espérant que les autres questions
seront traitées par d'autres compétences.
Pour traiter notre sujet, nous allons adopter le plan de progression suivant :
1°/ - Politique agricole en cours.
a) NPA
b) Le VII plan du développement économique et soc ia
c) La Lettre de Politique de Développement
II) - Les principales contraintes de production du mil et du sorgho au
Sénégal.
II.1 Contraintes écologiques
11.2 Contraintes biologiques
” -
mp

-----

--..-.--
..
-‘-

- 2 -
11. 3 Contraintes techniques
111 - Acquis de la recherche
IV - Conclusion
1 LA POLITIQUE AGRICOLE EN COURS
a) La Nouvelle Politigue Agricole (N.P.A.)
-----------------a
---- ---_-_---_--_-
La N. P. A, qui est la politique du Gouvernement en matière de poli.tique
agricole,
réaffirme essentiellement l'objectif prioritaire d'auto-suffisance
alimentaire du pays dans le cadre d'une dynamisation du monde rural et du secteur
privé, de façon a réduire considérablement le rôle de 1'Etat et des Soc~iétés Régiona-
les de Développement Rural (SRDR).
En ce qui concerne la production céréalière, les efforts de développement
de la culture pluviale seront poursuivis et intensifiés, mais parallèlement des
efforts très importants
seront investis dans l'extension et 1' intensificat ion de la
culture irriguée.
Les mesures envisagées comprennent :
- la dynamisation de l'action coopérative et associative,
- la réadaptation du monde d'encadrement et redefinition du rôle des
SRDR,
- amelioration des filières d'approvisionnement en intrants (insertion
progressive du secteur privé...),
-'la réduction des pertes en culture et aprés riicolte,
- l'Établissement des prix planchers incitatifs et soutien des prix,
- la libération du commerce privé,
- l'encouragement de la consommation des céréales domestiques par leur
transformation en produit d'usage facil e et par des politiques de
prix appropriées,
- la rationalisation de la politique d'importation des céréales.
b) Le VIIe plan de développement économique et social (1985-1989)
__-_-_---_------_____-___---___----_-___-__---~_-__---------____
En ce qui concerne l'Agriculture, le VIIe Plan reprend essentiellement les
orientations de la NPA, puis détaille les actions à entreprendre sous
forme
de
+
Programmes d'Actions Prioritaires (P.A.P.).
Les PAF concernant l'Agriculture sont au nombre de cinq :
PAP N"1 - Responsabilisation des productc ruraux ;
/
PAP N" 2 - Améliorer l'environnement de la production agricole et pastorale.
s
_-
--
------ -----------

-3-
PAP No 3 - Etablir la sécurité agricole sur l'ensemble du territoire
PAP No 4 - Lutte contre la désertification ;
PAP No 5 - Maîtrise de l'eau.
c) La lettre de Politique de Développement (L.P.D.).
La LPD en matière de politique céréalière précise un certain nombre
d'axes de travail :
- assurer l'autosuffisance vivrière
des producteurs par eux-mêmes ;
- la fixation des prix agricoles incitatifs ;
- Un mécanisme de régulation du marché céréalier par le biais du Commissa-
riat à la Sécurité Alimentaire (C.S.A)
- la libéralisation du Commerce des céréales (autres que le riz paddy)
- la reconquête des marchers céréaliers urbains par la transformation des

céréales locales, un mécanisme de différentiel des prix, la stabilisation des
importations de riz au niveau de 1984 et par la réforme de la filière riz importé ;
- une politique d'emploi de l'engrais basée sur le principe d'une subvention
dégressive (3 ans) et une régionalisation des prix ;
- une série de mesures institutionnelles concernant les SRDR et la Caisse de
Péréquation et de stabilisation des Prix (CPSP).
II PRINCIPALES CONTRAINTES A LA PRODUCTION DES MILS ET SORGHO
Au Sénégal, les mils et les sorghos occupent la deuxième place du point de
vue importance. Cependant, leur production n'est pas à même de couvrir les besoins
nationaux. Le taux de croissance annuel moyen des mil/sorgho a été de 0,9 %, par

contre, celui de la population a été estimé à 2,8 %. Ceci a .eu pour conséquence
une aggravation du déficit vivrier et une croissance rapide des importations céréa-
lières : Pour freiner la saignée de devises consécutive aux importations .des céréales
1'Etat a déployé une stratégie de résorption du déficit vivrier basée sur la dif-

fusion de semences sélectionnées et l'accroissement sensible des fumures minerales.
Il est cependant, très vite, apparu qu'en raison des contraintes d'ordre structurel,
économico-social et écologiques, etc..., cet ensemble de mesures ne serait pas à
même d'augmenter la production des mils et sorgho au-delà d'un rendement peu élevé.
II. l-contraintes écologiques
11.1.1 Le sol
Les sols ferrugineux tropicaux dominent largement au Sénégal ; on y

rencontre également les sols ferrallitiques et les sols peu évolués sur matériaux
meubles. h
/
. . . . . .

-4-
La mise en valeur des sols sableux et sablo-argileux du Sénégal pose
de nombreux problèmes liés à leur nature, mais aussi à l'action du climat :
l- absence de structure rendant difficile l'installation de systèmes
racinaires annuels puissants(porosité faible : 37 à 40 %.)
2- Pauvreté chimique - capacité d'échange fa -ib e : 1,5 (sol dior) et
7 (sols beiges) m eq. / 100 g ;
- taux de matière organique assez bas.
- taux de saturation du complexe absorbant variable avec l'his-

toire culturale,mais en général assez bas (70 à 100 % sous forêt, 30 à 70 % SOUS
culture)
- PH faiblement àlfranchement acide (variable aussi avec l'his-
toire culturale.) r-Cette acidité semble particulièrement marquée dans le vieux
bassin arachidier(Nord de Bambey) et la Casamance.

- Carence fréquente du phosphore : rarement il y a plus de 350 mg
de P205 total par Kg de terre ; sur sols rouges et beiges de Séfa, el les sont mê-
me inférieures à 50 mg/Kg au dessous de 20 cm.
- teneurs généralement faibles en potasse échangeab les (0,03 et
0,20 m eq / 100 g).
3- lessivage des éléments mini.aux les plus Tabiles sous l'action de
la pluviométrie : les études effectuées a Bambey fournissent les estimations mo-
yennes annuelles des pertes par lessivage sous culture ,>our les différents élé-
ments minéraux :

"N
= 5 à 30 Kg / ha
* pZ”5
= 0,l à 0,5 Kg / ha
*S
= 3 à 30 Kg / ha
* Ca0
= 40 à 150 Kg /ha
* ugo
= 15 à 40 Kg / ha
* K20
= 10 à 20 Kg / ha
Le lessivage est fonction de la quantité de pluie tombée et atteint son
maximum au Sud du pays.
4- évolution rapide de tous les facteurs de fertilité avec tendance
accusée à la dégradation dès que ces sols sont mis en culture : en particulier
baisse rapide et importante du taux de matière organique.
. . ./ . . .

- 5 -
Y
11.1.2 L'eau
L'eau est l'un des facteurs limitants les plus importants au Sénégal de la
production agricole. En effet, la pluviométrie semble rythmer l'activité agricole
à travers le pays. Au Nord, les possibilités de cultures pluviales sont limitées à
une culture par an, à cycle d'autant plus court que l'on se trouve au Nord. A mesu-

re qu'on va vers le Sud, on passe en zone tropicale semi-aride, avec pluviométrie
plus abondante, un peu plus régulière, mais toujours plus concentrée sur une pério-
de relativement courte. Des cultures à cycle plus long peuvent y être pratiquées en
culture pluviale pure ou avec une certaine maîtrise de l'eau.
Il y a des possibilités de double culture si des quantités suffisantes d'eau sont dis-
ponibles vrs saison des Fluies
epws une quln aine d’années, on note une baisse prononcée de la pluvio-
métrie sur l'ensemble du pays.
Cette péjoration climatique a mené à reconsidérer la carte variètale des
différentes espèces cultivées dans différenkszones et â opter vers des cultures
et variètés moins exigentes en eau et à cycle plus court.

11.1.3 Contraintes biotiaues
Les principaux facteurs biotiques qui freinent la production du mil et du
sorgho sont : les maladies, les insectes et les adventices, dont les principaux sont :
* Pour le mil :
- maladies : mildiou (Sclerospora graminicola), le
-
charbon (Tolyposporium penicillariae)et l'ergot (Clavice pS fusiformis)
-
- Insectes et ravageurs : mineuse des épis (Raghuva sp)
foreurs des tiges (Acigona ignefusalis et Sesamia SP), Chrysomële (Lema spp.),
-w
- - -
cantharides, iules et chenilles, oiseaux, sauteriaux.
- adventices : Dactyloctenium, Digitaria, Cenchrus, Cassia
-
-
-
obtusifolia, Striga
* Pour le sorgho : - maladies : charbons (charbon nu, charbon pani-
culaire, charbon couvert, charbon allongé) ; les moisissures (complexe de champi-
gnons), les maladies foliaires (fongiques, bactériennes et virales).

- Insectes et ravageurs : C&idomyie (Contarina sorghicola)
et la mouche du pied (Atherigona SP.)
- Adventices communes : En général, en zone sèche, on ren-
contre presque les mêmes adventices que chez le mil, mais dans les zone de bas-fond,
on rencontre en majorité des Echinochloa.
. . . / . . .

x
-6-
11 x.4. Contraintes techniques
II t.é.1. Dessouchage
Le dessouchage des terres est une des contraintes bloquant l'extension des
surfaces en amélioration foncière. En effet, en saison sëche, bien qu'il n'y ait pas
de problème de calendrier cultural, le dessouchage est pratiquement impossible a
cause de la prise en masse des sols qui sont secs et à un manque de main-d'oeuvre et

de liquidités ; en saison humide, la contrainte principale est plutôt un problème de
calendrier de travail.

II.&&~ Le travail du sol
Traditionnellement le paysan ne procède qu'à un travail du sol extrê-
mement superficiel, le plus souvent en sec avant la mise en culture, en fait il ne
réalise qu'un travail minimum. L'exécution des labours rencontre un certain nombre
de problèmes.

- manque d'équipement, en général ; pour labourer, il faut au moins
une paire de boeufs et du matériel tracté ;
- le morcellement des parcelles
- concurrence entre sa période de réalisation avec d'autres travaux
non différables.
- difficulté de réalisation, surtout pour le labour en sec, car il
y a une forte cohésion du sol en saison sèche et généralement l'effort de traction
n'est pas suffisant pour effectuer le travail.

II.A.k3 Semences
Pour le mil et le sorgho, la plupart des paysans utilisent leurs propres
semences, malgré l'existence de nouvelles variètés par la recherche, le taux d'uti-
lisation des variëtés sélectionnées tournent autour de 10 %. Cependant, en raison
des caractéristiques aussi bien morphologiques que physiologiques, il apparait que
les variètés traditionnelles ne sont pas à même d'augmenter la production au-delà
d'un seuil de rendement peu élevé. Le faible taux d'utilisation de ces nouvelles
varietés peut s'expliquer pour plusieurs raisons :

- manque de disponibilité de semences certifiées au niveau du paysan ;
- manque d'information sur l'existence de ces variètés ;
- manque parfois de liquidités pour l'acquisition des semences ;

- et parfois, pas de variëtés nouvelles pour la zone en question
. . ./ . . .

-7 -
II.d$.4 La fertilisation
La plupart des sols exondés du Sénégal sont carences en phosphore et en
azote. Avec la promulgation de la NPA et l'arrêt de subvention des engrais, la plu-
partdes paysans utilisent rarement les engraij minéraux sous mil et sorgho. Ceci

a eu pour conséquence, l'épuisement graduel
des sols et la non-valorisation des
potentiels physiologiques des plantes.
La faible ou non utilisation des engrais s'explique par:
- insuffisance de quantités disponibles
- insuffisance de nombre de points de vente
- manque de trésorerie pour l'achat des engrais etc...
- non-conviction de certains paysans vis-à-vis de certaines

formules.
II.!&$..5 Semis
Traditionnellement les paysans sèment le mil précoce%& en poquets et
manuellement, pour le Nord et 1e'Centre Nord. Cependant, le mil tardif est semé en
mouillé après les cultures commerciales au Sud. Le sorgho est traditionnellement

semé en humide, en poquets. On ouvre les poquets avec l'hilaire ou le "Kadjandou".
Cependant, ce système traditionnelle pose quelques problèmes :
- risque de détérioration des semences provoquant des mauvaises
levées pour les semis à sec. dûe aux intemperies et deprédateurs divers ;
- non respect des doses et densité de semis
- allongement des temps de semis

II.&$.6 L'entretien des cultures
Il sont fortement lié au calendrier cultural, au degré d'équipement, à
la quantité de main-d'oeuvre, à la zone considérée et au précédent cultural.
Traditionnellement, les paysans démarient peu ou pas du tout ; le sarclo-
binage est effectué avec l'hilaire ou la houe ou "Ngos-Ngos". Cette pratique pré-
sente les inconvénients suivants :

- temps de travaux très long et pénible.
- beaucoups de main-d'oeuvre

. . ./ . . .

-8-
11 k.g.7. Récolte
La récolte comprend un certain nombre d'opérations :
- dessouchage des pieds du mil
- coupe des épis
- mise en bottes
- chargement et transfert des bottes
- séchage des épis

Le .dessouchage des pieds du mil, en dehors qu'il augmente le temps du
travail, peut entraîner des pertes de grains ou / et le développement des moisis-
sures favorisé par l'humidité du sol et des rosées matinales de fin de campagne.

Aussi traditionnellement, le séchage se fait au champ ou au niveau au
Carré, à même le sol ou sur lit de paille, sans aucun traitement insecticide. Avec
un tel procédé, le séchage dure 7 à 8 semaines et il y a beaucoup de pertes.

II.tv.8. Battage
Le battage du mil ou du sorgho se fait traditionnellement au mortier-pilon
ou au baton ("lapp"). De tels procédés, sont non seulement pénibles, pour les fem-
mes (mortier-pilon)ou les hommes ("lapp"), mais demandent beaucoup de temps de travail
et provoquent beaucoup de pertes et de souillure des grains (dans le cas du "lapp").
II.lp.9.
Stockage
Chez la plupart des paysans, le mil et le sorgho sont encore stockés en
épis ou en grains dans des greniers de fortune sans aucun traitement perticide .
Pourtant, les pertes subies durant le stockage de ces deux céréales peuvent' stre
énormes et atteindre 10 - 15 % et même plus. Les insectes constituent la principa-

le contrainte phytosanitaire en matière de conservation des récoltes du mil et du
sorgho.
Divers insectes ont été identifiés sur le mil stocké dans la plupart des
cas sous forme d'épis entiers ou tronçonnés :!&&otroga cerealella ; Tribolium Casta-
neum ; T. confusum ; Ephestia cautella ; Rhizoperta dominica ; Crytolestes sp.
-
Sur le sorgho, on a observé Triboluim spp ; Ephestia cautella ; et Rhizo-
-
perta dominica. Ces deux céréales peuvent être aussi victimes des souris et des oi-
seaux durant leur entreposage et stockage.
/
. . . ..a

Les greniers sont également exposés souvent aux incendies.
I I JlXlO
Transformation
La transformation industrielle des céréales locales en général et celle
du mil et du sorgho en particulier est trés faible et ne dépasse guère
2 % de
la production totale. Les industries de transformation céréalières s'occupent ex-
clusivement de produits importés surtout le blé, ce qui fait leur caractère extra-
verti., et l'intérêt pour les produits locaux ne fait que commencer.

Les principales contraintss dans ce domaine sont les suivantes :
- touts de production élevés du fait même de la faible échelle
de production au départ ;
- une concurrence difficile des produits sur le marché due à des
habitudes alimentaires.
- inexistence d'usines pilotes pour appliquer les résultats de la
recherche.
-
Stock . insuffisant de céréales locales pour alimenter
des unités de transformation .
Les produits de transformation en mileur rural se limitent essentiellement au carré.
Les méthodes traditionnelles de transformation sont longues et très couteuses. Le
circuit rural de transformation est presque inexistant du point de vue commercial.
III ACQUIS DE LA RECHERCHE DANS LA RESOLUTION DES CONTRAINTES
1 1 1 . 1 . S o l
Nous avons vu que quelle que soit leur origine, ces sols de nature
très sableuse à sablo-argileuse sont physiquement non structurés et chimiquement
souvent très pauvres.
La correction fondamentale de ces sols, leur amélioration foncière,
apparait comme une condition sine qua wone de toute intensification agricole.
/
Cette certitude justifie les très importants travaux menés par l'IRAT/
Sénégal et poursuivis par 1'ISRA en vue de la création de véritables sols agricoles.
. . ./ . . .

“!
- 10 -
111.1.1 Amélioration des propriétés physiques et hydro-dynamiques
Les différents travaux ont montré que les améliorations résultent prin-
cipalement de la pratique du labour, qui par son action de retournement, modifie
complètement la structure, crée de véritables mottes, accroît notablement la poro-
sité totale et fortement la porosité structurale. Son action peut se sentir jus-
qu'au niveau de l'agrégat et les conditions d'humidité sont favorables.

Cet ensemble de modifications des propriétés physiques se traduit par
une augmentation des rendements trés importante sur toutes les cultures. Le ta-
bleau suivant fait le bilan des résultats obtenus par le simple labour (sans
enfouissement de matière organique).

Culture
Nombre
de résultat
Rendement
Plus value due au la-
bour seul
---------------------
I
'Témoins
1’avec labou
I
kglha
kg/ha
kg/ha
-----m-s-
---------- ---------- 1 ----Y! -----
-1
Mil grain
28
1.551
!
1.860
+ 309
+ 20
Sorgho grain
5 2
2.021
2.507
+ 486
t 24
I
.I
-1.
Le labour apparait donc comme la base de l'amelioration profondades
ca-
ractéristiques physiques des sols sableux et sablo-argileux du Sénégal (Nicou,
1975).
111.1.2
Amélioration des propriètés biochimiques
-
-
Cette amélioration est obtenue avec l'enfouissement de matière organique
sous quelque forme que ce soit (engrais verts, pailles, composts, fumiers, etc...)
et la fumure azotée.
En effet, la matière organique a trois effets sur le sel :
- physique (porosité, modification du complexe argilo-humique,
. . . / . . .

- 11 -
- minéral : elle constitue une source d'éléments majeurs et d'éléments
non apportés par les fumures minérales.
- biologique : elle est indispensable à la vie microbienne et à la
constitution de la biomassz du sol.
Nous citerons quelque exemple d'effets de la matière organique obtenus
sur les rendements :
. Mil grain 1974 à Bambey
témoin . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ..sl....
1731 kg/ha
labour seul . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ..t.....
1958 kg/ha
labour + enfouissement de pailles.....,....
2358 kg/ha
labour +
- ' - - ' - fumure...........
2683 kg/ha
Résultat obtenu avec une fumure minérale de 150 kg/ha de 10-21-21 au semis
et 100 kg/ha d'urée en apport fractionné.
111.1.3
fumure azotée
La confrontation de différentes données obtenues par les chercheurs a con-
duit à la définition de fumures azotées pour les différentes céréales. Elles néces-
sitent toutes d?s apports fiactionnés en général au semis, au tallage et à la mon-
taison? ceci compte tenu du fort lessivage de l'azote surtout pendant la période où

les besoins de la plantes sont les grands.
111.1.4. Amélioration des propriètés physico-chimiques
111.1.4.1.
Le phosphore
Les
nombreuses études faites sur cet élément ont montré :
- qu'il n'y avait aucun risque de rétrogradation dans ces sols sa-
bleux.
- que les pertes par lessivage étaient faibles
- que les problèmes de consommation de luxe étaient peu importants

pour cet élément.
On pouvait donc envisager une correction de la carence par une forte ap-
plication d'engrais phosphateslors de la mise en culture et une fumure d'entretien
basée sur les exportations des cultures.

. . ./ . . .

- 12 -
111.1.4.2.
Le potassium
En fait, le problème du potassium, comme nous l'avons vu plus haut est
lié à l'histoire culturale des terrains.
Par ailleurs, pour diverses raisons la fumure de redressement potassique
n'est pas conseillée dans ces sols.
La fumure potassique est donc apportée annuellement en quantité calculée de manière
à compenser les exportations de la plante pour une production moyenne donnée.

111.1.4.3
L'acidification
L'action contre le phénomène d'acidification doit s'organiser dès la mise en
culture sur défriche. Il faut :
- lutter contre le lessivage par un labour
- empêcher la baisse du taux de matière organique et pour cela faire des

restitutions fréquentes.
- apporter des éléments minéraux pour assurer une croissance correcte des
cultures.
Lorsque le sol est déjà acidifié pour une raison quelconque, le chaulage
est évidemment le remède.
I I I . 2
L'eau
Avec la péjoration climatique, pour le succés des cultures, on doit tout
faire pour économiser l'au et que les plantes puissent valoriser l'eau qui est à
leur disposition. Pour cela plusieurs recherches .-ont été menées dans plusieurs
domaines :
1 1 1 . 2 . 1 C y c l e
Sur la base des études fréquentielles des pluies, en fonction des zônes,
des variètés de mil et de sorgho ont été créés. Une nouvelle carte variètale est
établie.
Les études de l'effet de la précocité sur la productivité du mil ont mon-
tré que les facteurs du rendement qui varient en fonction de la pluviométrie sont
le nombre de chandelles, le poids de grains par chandelle. Ce caractère est aussi
. . /. ..,
_-.
~.-
~- --._ ~
..------- .--.- ---*

- 14 -
I
CULTURES
----------------------------~-------------~----------
1
SYSTEMES DE CULTURE
Mil
Sorgho
I ------------ -. _______----- -------__-------_----------
I

I
I
l
I
( Formules
I[ )oses(kg/h'a) 1 Formules
IDosestkg/ha) 1
_------------_____--______________I
I -
-- ---_____-
1.__________-- I --m---------I I -v---------1I
1 - Extensif : non mécanisé, sans
rotation, variétés non sélection-
nées, travail léger du sol
14-7-7
150 (au semi: ;I 14-7-7
50 (au semis
2- Semi- intensif : Mécanisation
Tricalcique
100( pour
Tricalcique
400 (pour
faible, rotations culturales, va-
zorrection
correction en
riètés améliorées, entretien de
zn PJ
PI
culture, brûlés des résidus de ré-
10-21-21
150 (ausemis:
10-21-21
50 (au semis'
colte. -
‘1
Urée
lOO(50 au dé
urée
lOO(50 au dé-
(mariage t
(mariage
ifPn"MAn-
[?ynàMin-
(taison
(taison
3- Intensif : Mécanisat ion, la-
bour profond en début de cycle, ro Tricalcique
400
Tricalcique
400
tations culturales, variétés amé- t
liorées, bon entretien des culture
10-21-21
150(au semi!
8-18-27
!50(au semis)
protection phytosanitaire, enfoui- i
ssement des résidus de récolte.
i
Urée
150(75 au
Urée
ZOO(100 au dé
(démaria t
(mariage
(75 à la
(100 à la
(fin mon t
(taison
!-
L
Cependant,
il faut remarqueY9 ' utilisation de ,thèmes faiblement intensifs
visant à augmenter la production sans veiller au respect de l'équilibre des facteurs,
s'est soldée par une perte du capital foncier. L'exemple du Bassin Arachidier du
Sénégal pourrait nous servir d'exemple. La disparition progressive des jachères a
fait apparaitre en pleine lumière la nécessité de travailler dans un système

. . ./ . . .

’ i
*
- 15 -
intégré où l'équilibre naturel doit être remplacé par un nouvel équilibre, où l'on
respecte et conserve le capital foncier tout en assurant une production economique-
ment intéressante pour le cultivateur. Les systèmes de production intensifs mis au
point par la recherche agronomique constituent une première orientation en ce domai-
ne. Certe tous les phénomènes ne nous sont pas connus. Il y a donc lieu de poursui-
vre et d'intensifier les recherches sur le problème général du maintien de la fer-
tilité des sols d'un façon encore plus intégrée dans une démarche écologique.

III.4
Etudes sur le travail du sol
f
u JP_~#%T d &Q'fsR fi +
J.L. CHOPART (1981)v avait passé en revue toutes les principales techniques
du sol qui peuvent être réalisées au Sénégal dans les sols exondés. Pour faciliter le
choix entre les différentes techniques de travail du sol, on a tenté de les hiérar-
chiser en fonction principalement de leur intérêt agronomique, ceci pour les trois
grandes zones écologiques du Sénégal.

Zone Centre-Nord :
- en traction bovine ou motorisée pour les très grosses exploita-
tions :
1) labour de fin de cycle
2) labour de fin de cycle différé
3) labour en sec (éventuellement avec deux paires de boeufs)
4) travail du sol superficiel en sec aux dents (canadien, houe)
Zone Centre-Sud :
1) labour de fin de cycle (traction bovine ou motorisée)
2) labour de début de cycle motorisé (après la première pluie)
3) labour en sec motorisé'
4) reprise en sec des billons de cotonnier

5) travail aux dents en humide (avant maïs uniquement)
6) travail superficiel aux dents en sec (canadien, houe)

Zone Sud :
1) labour de fin de cycle (traction bovine ou motorisée)
2) labour en début de cycle (traction bovine ou motorisée aprés la

première pluie)
3) reprise en sec des billons du cotonnier
4) travail aux dents en humide

/
. . . "..

- 16 -
5) travail superficiel aux dents en sec
Le choix final de la technique de travail du sol doit nécessairement te-
nir compte de l'état du sol, des espèces mises en culture, disponibilité en temps,
en matériel, contraintes de réalisation, de l'efficacité de la technique envisa-

geable.
En dehors des travaux du sol actuellement mis au point, il en existe d'au-
tres envisageables :
* Centre-Nord : - travail du sol semi-profond Il5 à 20 cm) à la dent en
sec (traction bovine)
* Centre-sud : -
labour en fin de cycle différé en saison sëche après
un travail du sol superficiel réalisé après la récolte.
- travail semi-profond (15 à 20 cm) en sec à la dent (trac-
tion motorisée)
Cependant, la réalisation du travail du sol semi-profond en milieu rural
s'avère difficile à cause d'un certain nombre de contraintes techniques. Donc il
est nécessaire de diversifier les propositions en matière techniques du travail du
sol.


- 17 -
III.5 - Semence
-
-
111.5.2 - Nouvelles variétés du mil créées par la recherche
_--_---_--------------------
-me-- __-------------
(tableau NO-3 )
111.5.2 - Nouvelles variétés de sorgho créées par la recherche
---_---_---------- ------- ---------- ---..-----------
(tableau N" )
q
111.5.3 - Efforts de la recherche
------------------------
pour la diffusion des nouvelles
------------------------------
variétés
--------
L’IRAT avait entrepris depuis plusieurs décennies des efforts
appréciables en matière de diffusion de semences améliorées au Sénégal
(tableau
). Cet effort est actuellement poursuivi par 1’ISRA qui est
l'obtenteur et/ou le détenteur du matériel végétal diffusé au Sénégal. Son
service semencier est à même de produire en quantité suffisante des semences
de pré-base de bonne qualité pour les besoins de la filière semencière natio-
nales. Cet effort se manifeste aussi par l'étude des contraintes de la filière
semencière et des propositions de solutionsu

Au nombre des solutions à envisager pour lever ces contraintes
l'on peut citer :
- l'organisation auprès des producteurs d'un système d'investigation
pour l'identification, en fonction des différentes zones éco-climatiques et
des pesanteurs socio-économiques, du type de matériel végétal à mettre au
point ainsi que des quantités requises ( les essais multilocaux et des en-
quêtes socio-économiques menés par les chercheurs de 1’ISRA permettent d'avoir
le "feedback" nécessaire à l'orientation nouvelle) ;

- ?. .?. la mültiplication:d'ess~is
démonftFatifs pour la vulgarisation
du matériel végétal mis au point avec son paquet technologique d'accompagne-
ment (essais multilocaux) ;
- la formation des techniciens de la vulgarisation par le biais
des structures de rencontre comme les cellules recherche-développements,
PAGRI etc. ;
- l'amélioration et/ou l'exploitation du matériel végétal local ;
- l'amélioration des circuits de distribution des semences et la
mise en place des semences au bon moment ;
--
----

- 18 -
,/" ' Tu: Variétés améliorées du mil recommandées au Sénégal
- - - - - - - 1
I
Stade -1
Variétés vulgarisées
l
Nouvelles obtentions
id'avancement!
.-y
i
V-I
+ - - - r - - - r - - - - - r - - - ,
Nom de la /-Souna 111 IBV 8004 1 IBV 8001 ( IB% 8401 1 GAM 8501 j GAM 8301 1 GAM 8203 1 GAM 8201 1
variété ,'
I
Ï- -1
ICNRA
CNRA
~CNRA
I CNRA
ICNRA
ICNRA
ICNRA
ICNRA
1
Origine
IBambey
Bambey
Bambey
IBambey
IBambey
jBambey
l
I
I Bambey
I
I
1._I__-/
-
1
I
I
----y
Zone de
,Kaolack
Louga
IKaolack
IThiès
IThiès
culture
!
Tamba
recommandée ifatick 1 Diourbel 1
IDiourbel 1 Diourbel
Diourbel
Thiès
IFatick
l
ILouga
ILouga
Louga
I-
I
---d l
/-
j_
Cycle
85-95 j
75-85 j 1
1 85-95 j [
-1
75-80 j Il 75-80 j
75-80 j ,
végétatif
I
I
l
I
l
I
I
l
--I_I
FiGLzc-
r
/-
/
de ,,&dement
2800
3000 I 3300
/ 3300
2600 l
0W-d
l_

,
I

i
; ., .:. : V A R I E T E S
AHEI.IOREES

D
E
S O R G H O
RECOnUENDEES

A
U
S E N E G A L
73-l?
75-14
‘:t 14’ -61
CE lEO-3?
PROVENANCE
ISRA ETenegal)
1sP.A (Senegal)
ISRJI (Seneqal)
Purdue Uni; (USA)
ICRISAT (Inde)
IRAT
IRAT
IRAT
- ncde de culture
ult. irriguk d't
ult. irriguk d'hl
ult. xrigu& de
Jlt.irrigu&e
d'hi-
tilt. irriguee de
rigu&,pluviale
Culture pluviale
ùlture pluvizk
ernage L c:sai*or
ernage L c.saison
.*aison froide
ornage sc.saison
:. saison froide
vernage,c.*ai*o"
hivernage
hivernage
- zone d e cu1cure
Vallte du Fleuve
Vallte du Fleuve
Vall& du Fleuve
Yallee du Fleuve
Vall& du Fleuve
'all& du Fleuve
centre-Nord
Centre-Nord
XRACTERES
TAXONOMIQUES ET
WRPHOLOIIQUES
4
- Race
caudatum
caudatum
caudatum
caudatum
cauda tum
caudatum
caudatum
caudatum
5
- Anthocyane
pl-t*e”C‘?
ta"
prt*C!“Ce
PrtSiXlCl?
pX-t*.Z”Ce
tan
tan
tan
6
- Forme de la Panicule
semi-compacte
*ta-compacte
semi-compacte
semi-compacte
semi-compacte
semi-compacte-
semi-compacte
semi-compac:.
7
- Aristation
a b s e n c e
absence
a b s e n c e
pU%WCe
absence
a b s e n c e
absence
absence
8
- Couleur 'de la graine
blanc ivoire
blanc ivoire
blanc ivoire
jaune
blanc ivoire
blanc Ivoire
blanc mat
blanc mat
9
- Poids de 1000 graines
20 - 25 g
20 - 25 g
20 - 25 g
20 - 25 g
20 - 25 g
20 - 25 g
15 - 20 g
15 - 20 g
10
- Texture de l'endosperme
vitrositt
2
vitrosit 2
vitrositt 2
vitrosit&
2
vitrosit 2
vitrosit- 2
vitrosit 2
vltrositt 2
11
- couleur de l'endospérme
blanc
blanc
blanc
jaune
blanc
blanc
blanc
blanc mat
12
- Couche brune
absence
a b s e n c e
absence
àbsen.c.5
a b s e n c e
absence.
prtSe”Ce
pré*f?“Ce
~ARACTERISTIQUE.5
AGRCNOMIQUES
13
- Hauteur de la plante (CIE)
130 140 cm
170 - 180 cm
130 - 140 cm
150 w
100 - 110 cm
110 - 120 cm
170 - 180 cm
1 7 0 cm
14
.- C y c l e vegetatif :
: cycle total
85 - 90 jours
85 - 90 jours
85 - 90 jours
90 jours
90 jours
90. jours
90 jours
9à jours
?? ?????? ? ? ????????
55 - 60 jC."iS
55 - 60 jours
55 - 6û joÿrs
60 - 65 jours
6û - 65 jours
60 - 65 jours
65 - 70 )O"rs
65 - 70 jours
15
- PhotosensibilitC
nulle
Cgkement st"slbl~
?? gbxaent senslbll
n u l l e
egerernt sensibk
nulle
&g&rcwnt sensiblt
tgerewnt rena,t
16
- Exertion paniculairc
bonne
bonne
b o n n e
bonne
bonne
bonne
bonne
CARACTERES PARTICULIERS
.
- Rtsistance b la Verse
bonne
bonne
bonne
b o n n e
b o n n e
bonne
b o n n e
- Rtsirtance A la s&heres*
bonne
to1eran<
bonne
b o n n e
rw” obacrvlas
no” observba*
sensible
sensible
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d e s gralner
*CI”llble
W"SiblC
sensible
M"95.bk
ssnslblc
3 - 4 T/Ha
3.- 4 -T/ria
3 - 4 T/Hn
3 - 4.7!/lia
2 - 3 T,'Ha
2,s - 3.5 T/Ha
2 . 5 - 3,s T/%a
i"stabilitt
bonne =tabi1itd
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L.-
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X

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33
13
33

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:


aslnos
Sa

S33~01?3wv

1

S3xiIMlh

-21 -
- développement d'un système de crédit agricole accessible
aux paysans ;
- et, la garantie d'un prix plancher attractif pour le producteur
et l'organisation du marché.
/
:a. 5,4, 4L Seflti
L-.-----I
Les doses de semis préconisées sont : Mil : 3-5 kg/ha
sorgho : 6-10 kg/ha
La recherche préconise
les modes de semis suivants pour
le sorgho et le mil :
.--
-------
I
l
l
1
Mil précoce

1
Manuel (ou disque sor-

Interligne 90 cm
/
l
I
gho 8 trous avec pla-
l
1
quette)

1
Mil tardif
1 Manuel
Interligne 90 cm
l
Sorgho
1 Disque 8 trous
Interligne 60 ou 90 cm .I
III.6 - Entretien des cultures
111.6.1 - Démariage
------- -
Pour le sorgho et le mil, la recherche préconise :
- démarier en humide entre 8e et 15e jours après la levée.
S'il n'y a de pluie, démarier quand même, l'après-midi de préférence, en
évitant de laisser les racines à nu et en plombant autour des poquets avec
le point fermé ;

- le démariage devra commencer au plus tard, trois semaines après
la levée et être terminé le plus tôt possible ;
- démarier à trois (3) pieds par poquet.
111.6.2 - Sarcla-binage
-------------
Ier sarcla-binage : 8 jours après la levée (phase mécanique, s'il
n'y a pas eu de traitement herbicide)
2ème sarcla-binage : 15 jours après le premier
Autres sarcla-binage à la demande.
. . ..-
..---I____-__--.
. - -
_
-.
.-._-.

.~
. . - - . . .
-~-.

-.-
--


- 24 -
111.7.2.3 - Lutte contre les mauvaises herbes
_ - .- - .- - .- - - - - - - - - .- .-
Contre les mauvaises herbes $communes, les méthodes préconisées
sont le semis en ligne et le sarclage mécanique à la houe (culture attelée)
ou le traitement herbicide avec le mélange alachlore-atrazine en système inten-
sif. Contre le Striga hermontica, on préconise un arrachage soigne et continu
avant la floraison de l'adventice et continuer àarracher même après la récol-
te des parcelles, e t utilisation des variétés résistantes.


- 25 -
111.8.
Récolte
Pour la mise en botte du mil, la recherche préconise de faire des bottes
de petites dimensions : les "diox" qui sont beaucoup plus maniables que les grosses
bottes : 1 es “sabax” . Les "diox" doivent peser entre 5 et 10 kgs. La mise en botte
doit se faire après la disparition des rosées matinales. Pour améliorer le séchage
du mi3 et du sorgho, la recherche a mis au point,plusieurs structures :

- des claies surelevées appelées "perroquets" où les bottes sont entre-
croisées afin de faciliter la circulation de l'air à l'intérieur du tas.
Ces structures peuvent servir également au stockage des épis.
- séchoir crib, qui est une structure parallélépipédique en bois de
ronier. La structure est surelevée de 0,80 m par rapport au sol et est orientée
perpendiculairement à la direction des vents dominants. La durée du séchage est
de 4 à 6 semaines.

- séchoirs solaires fabriqués au C.N.R.A de Bambey. De tels prototypes
sont au nombre de quatre et sont encore à l'état expérimental.
III.9
Battage des chandelles
La première batteuse du mil du monde a été créée au CNRA de Bambey. C'est
la BS 1000 tirée par un tracteur de 35 CV. D'autres batteuses
ont été testées au
CNRA et sont actuellement en vulgarisation : DAK II, tirée par un tracteur de 35 CV
et la Bamba actionnéepar un moteur à diésel de 11 CV.

111.10
Stockaae
La recherche a testé plusieurs structures pour la conservation des céréa-
les en grains :
- silos en dur de 2 à 5 t (carreras)
7 silos - magasins

- futs métalliques
- magasins en dur
- banques de céréales
Dans tous les cas pour assurer un bon stockage de grains, on recommande :
- avoir du grain sec, sain et propre ;
- disposer d'une structure étanche capable d'enrayer les invasions
. . . 1.. .

- 26 -
/i
les, invasions de parasites et de réduire les fortes variations de température et de
/
l'humidité.
- traiter au bromophos 2 % (0,6 kg/t) et mettre en silo très tôt,
- ensiler avant le lever du soleil et isoler la structure du rayonne-
ment direct pour éviter la condensation,
- faire un traitement d'entretien à la surface toutes les 2 à 3 se-
maines.
III.11
Transformation
Le C.N.R.A de Bambey a mis au point ou testé toute une chaîne de machines
de transformation des céréales après la récolte : Décortiqueurs, moulins etc...
L'1.T.A a mis au point le pamiblé et plusieurs recettes à base de mil et
va s'occuper de la fabrication du couscous du mil et les transformations possibles
du sorgho.

Actuellement des structures industrielles de transformation du mil sont
I
en train degettre en place.
Pour encourager la transformation industrielle il faudra :
- la sensibilisation des populations
- mise en place des structures industrielles de transformation
- protection commerciale des céréales locales
- favoriser la production des céréales locales en organisant sa filië-

re
-. mettre en place une politique conséquente de promotion des *céréales
locales

- 27 -
CONCLUSIONS
En dépit des difficultés d'ordre structurel, socio-économique , écologi-
que
et technique , des résultats substantiels ont été obtenus par la recherche sur
!
le mil et le sorgho, > savoir :
-
- en Génétique et Amélioration du mil et du sorgho, plusieurs types de
matériels ont été introduits et/ou créés. Ce matériel a été testé et caractérisé
par rapport aux différents critères fixés. Les nouvelles variétés introduites ou
créées sont en prévulgarisation / vulgarisation et on dispose d'un matériel végé-
tal très riche pour la poursuite des programmes.

- en Protection des plantes contre les ravageurs et parasites, tous les
matériels des sélectionneurs sont testés contre les principaux insectes et mala-
dies et des sources de résistance sont identifiées ; des propositions de méthodes
lutte sont proposées.
- en Agronomie, des techniques culturales sont préconisées, des besoins
en eau sont évalués, des formules d'herbicides et d'engrais sont proposées.
- en Technologie post-récolte, des outils de transformation et les techno-
logies sont mis au point etc...
Bref, on constate qu'au coeur même des régions les plus défavorisées les
chercheurs, dans leurs stations, parviennent à obtenir de bons ou d'excellents ré-
sultats. Mais 1eur)techniques ne se diffusent que très lentement, ou même pas du
tout.
D'OÙ
cette question provocante : "Les chercheurs peuvent-ils réellement
être utiles au développement agricole ?", Nous disons que c'est possible, à condi-
tions que leur action ne soit pas isolée du monde paysan pour lequel ils travail-

lent ; à condition de créer un flux ininterrompu de recherche - développement.
L'I.S.R.A,
Institut Sénégalais de Recherche Agricole, s'est promis de re-
lever le défi ainsi lancé à la recherche, et s'est fixé comme objectif principal de
raccourcir les circuits traditionnels entre la recherche et le développement.
. . ./ . . .