REPUBLIQUE DU SENEGAL ------- ...
REPUBLIQUE DU SENEGAL
-------
MINI!<TERE,9U DEVELOPPEMENT
RURAL ET DE L'HYDRAULIQUE

-------
DIRECTION DE RECHERCHES
INSTITUT SENEGALAIS
SUR LES CULTURES ET SYSTEMES
DE RECHERCHES AGRICOLES
PLUVIAUX
‘i
_m-
-
R E C H E R C H E S ADAPTATIVES SXJR L
E

I%Ars
E N B A S S E
CASAMCANC E
E T A U S I N E
SAXLOUt-9,
( S E N E G A L )
SYNTHESE DES RESULTATS OBTENUS POUR LES ANNEES 1991 ET 1992
L-
-
-
-
par
Mamadou NDIAYE, agronome
Document présenté à l'atelier annuel de revue et de
planification du projet de recherche adaptative en milieu réel
1
sur le manioc, l'igname, le maïs, le niébé et le soja en
*
Afrique du Centre et de l'Ouest 18-23 Janvier 1993.
,
._..
8
.
,,
,._ .,.__. -. ,-
, 1 ‘:
Centre National de Recherches Agronomiques de Bambey
(C.N.R.A.)

2
E - INTRODUCTION
Les zones de production de maïs cultivé en conditions
pluviales strictes sont : le Sine-Saloum, le Sénégal Oriental
et la Casamance : C'est-à-dire la partie méridionale du pays,
Le maïs est produit par des paysans qui disposent des
ressources financières et techniques limitées. La stagnation
des rendements de maïs (1000-1100 kg/ha) ne peut être
imputée
seulement à la contrainte climatique mais également aux diffi-
cultés qu'éprouvent les producteurs à intensifier les systèmes
de culture dans le contexte socio-économique difficile où i. 1 s
se trouvent :
faible technicité,
faible capacité financière,
incertitude des marchés,
rareté
ou inexistence de crédits de
campagne et accès difficile aux intrants agricoles.
Four améliorer la production agricole, l'état s&néga-
lais a mis en place deux outils de politique agricole qui sont:
- la Nouvelle Politique Agricole qui définit le cadre
dans lequel se fera cette stimulation de la production ;
- le Plan Céréalier National qui fixe les objectifs
de production et les choix technologiques.
Pour cette partie méridionale du pays, du fait des
précipitations
relativement
plus
abondantes et
d'une
plus
grande diversification des cultures pluviales, l'état a opté
pour l'accroissement des superficies et l'intensification des
cultures pluviales.
Cette intensification doit nécessairement
passer par l'utilisation rationnelle d'intrants améliorés et
l'adoption de nouvelles technologies de production.
Le maïs et le riz (pour la Casamance) le maïs et le
sorgho (pour le Sine-Saloum et le Sénégal Oriental) occupent
une place prépondérante dans la stratégie céréalière alors que
le niébé et le coton constituent des options pour la diversifi-
cation.

3
La
recherche
agronomique
peut
disposer d'un plus
grand nombre d'acquis
qui peuvent faire l'objet de tests de
parcelles de démonstration ou d'adoption. Mais du fait de la
baisse de la pluviométrie observée ces dernières années et de
la baisse de fertilité du sol face aux difficultés liées à
l'application d'engrais nécessaires aux cultures, il est indis-
pensable de reconsidérer le mode de culture et les variétés à
utiliser.
D'où l'impérieuse nécessité d'essais multilocaux en
vue d'apprécier la souplesse d'adaptation des variétés pour ces
conditions changeantes du milieu et de procéder à des tests
.sdaptatifs e n vue d'apprécier les conditions (fertilisation,
techniques culturales, résistance aux nuisibles) d'utilisation
de ces variétés de maïs dans cette zone méridionale.
II - MATERIEL ET METHODE
2.1 - Méthodologie
Dans le choix des sites d'expérimentation un accent
particulier est accordé à leur représentativité des différents
systèmes de production. C'est ainsi que le zonage en situations
argricoles des régions
: Sud Sine Saloum,
Sénégal Oriental et
Casamance a été utilisé comme cadre de distribution des princi-
paux sites.
Sur la base des différents découpages les paysans ont
été choisis au cours d'assemblées du village qui,
en plus des
paysans,
ont rassemblé les chercheurs de l'ISRA,
les techni-
ciens des structures régionales de vulgarisation sous la super-
vision
d'une structure nationale :
le Programme National de
Vulgarisation Agricole (PNVA). Dans cette approche, la parti-
cipation du paysan tout au long du processus,
reste l'élément
le plus déterminant.
Le paysan est
invité tout au long du
processus a' faire des
commentaires qui devraient motiver son
choix de telle ou telle technologie nouvelle.

2.2 - Zone de la Casamance
2.2.1 - Essais multilocaux de variété de maïs
.
Objet
: Evaluation par tests multilocaux des per-
formances de variétés améliorées par rapport à celles des
variétés cultivées traditionnellemment.
.
S i t e s : Oulampane, Fanda, Badiana, Mlomp
. Nombre de paysans_collaborateurs : 2 par site
. Matériel végétal :
S&e maïs blanc
série maïs jaune.
-HI_
1 - Sgnthétic C (témoin)
1 - JDB (témoin)
2 - HVB-1
2 - Accross 7728
3 - Poza Rica 8362
3 - Pirsabak
4 - EV 8343 SR
4 - Maka
5 - EVC-B
5 - EVC-J
6 - Mayo Galké TZ ESR-W
6 - Early Thai
7 - Accross MUT-W
8 - QPMl.
. Dispositif expérimental : Pour chaque série le dis-
positf est en blocs complets randomisés à 6 répéti-
tions
Chaque parcelle élémentaire comprend 5 lignes de 5m
de long. Les écartements sont de 75 cm entre lignes
et de 25 cm sur la ligne.
Le démariage est à 2
pieds par poquet.
La fumure minérale : 150 kg/ha de 8-18-27 au semis
plus 100 kg/ha d'urée au 27ème et 100 kg/ha d'urée
au 41e jour après semis,
est
Cel:le
actuellement
recommandée pour la culture du maïs en plein champ.
Les conditions de réalisation sont existantes dans la
zone.

2.2.2 - Essais de démonstration d'itinéraires techni
--I_
ques sur maïs
Objet : Proposer des itinéraires techniques améliores
par rapport à la technique paysanne, qui combinent le matériel
agricolle disponible au niveau de l'exploitation agricole à
d'autres facteurs de production comme l'engrais minéral, les
variétés etc.
. S i t e s : Oulampane, Fanda, Badiana, Mlomp et Balaji
dine
.
Nombre de paysans collaborateurs : 4 par site
. Traitements : TO = pratiques paysannes locales
Tl =
itinéraire technique
améliorée
(labour à plat ou billon (charrue ou
butteur-billonneur, semis (semoir ou à
la main),
sarcla-binage (houe sine ou
butteur billonneur) et 120 kg/ha d'u-
rée au sarclage.
La variété utilisée est la Synthétic C.
. Dispositif expérimental : couples (binômes)
.
Conditions de réalisation sont celles qui prévalent
en mileu paysan
2.3 - Zone de Sud Sine-Saloum
2.3.1 - Essai variétal
.
Objet : confirmer l'intérêt des variétés sélection-
n'ées pour la zone dans les conditions paysannes.
. Site : Missirah-Walo.
Nombre de paysans collaborateurs : 6 par site
?

.
Variétés
: 1 - JDB
2 - Synth. C
3 - EP 75
4 - Early Thai
. DIspositif = parcelle de démonstration sans répéti
tions : 20 m x 30 m = 600 mz
. Ecartements : 90 cm entre lignes et 25 cm sur la
ligne
.
Les conditions de réalisation sont celles existan-t
en milieu paysan
2.3.1
- Essai
sur le mode d'épandage d'engrais de
--:s
fond NPK sur maïs
.
Objet :
Réduire des doses d'application d'engrais
de fond NPK sur maïs tout en augmentant leur efficacité.
. Sites : Keur Omar Sabaly, Keur Abibou Niasse, Kolma
Dior Dior et Wak
Ngouna
. Nombre de P
-~
aysans collaborateurs. : 1 par site
.
Traitements : Tl
- 200 kg/ha de 8-18-27 àla volée
pratiques paysannes
T2 - 200 kg/ha de 8-18-27 en bandes non
enfouies
T3 - 200 kg/ha de 8-18-27 en bandes en-
fouies
T4 - 100 kg/ha de 8-18-27 en bandes non
enfouies
T5 - 100 kg/ha de 8-18-27 en bandes en-
fouies
.m-
--
--
I-
6

T s -
50 kg/ha de 8-18-27 en bandes non
enfouies
T3 -
50 kg/ha de 8-18-27 en bandes en-
fouies
N . B .
: Un apport de 200 kg/ha d'urée fractionné en parties
Clgales aux 27ème et 4lème jour a été réalisé sur l'ensemble des
parcelles.
.
Dispositif expérimental
: Blocs complets randomisés
à 4 répétitions. Chaque parcelle est
composée de 8 lignes des 10 m de long.
Ecartements : 90 cm entre lignes et
25 cm sur la ligne.
.
Les conditions de réalisation : Le semis et l'en-
tretien de la culture
ont
été
réalisés
p a r l e
paysan ainsi que l'épandage d'engrais et la récolte
sous la supervision du technicien de vulgarisation.
c) Essai sur les densités de semis du maïs
.- -
-
*
Objet :
Rechercher la densité optimale de semis
pour les variétés sélectionnées dans les conditions de cultures
du paysan.
.
Sites : Dabaly,
Firgui, Keur Abibou Niasse, Koma
Dior Dior et Missirah-Walo
.
Nombre de
.-~.-
paysans.collaborateurs : 1 par site
.
Dispositif expérimental : Split-plot à 4 répéti-
tions :
Facteur A : parcelle principale = variété
11 - Synthetic C
2 - Early Thai
.,-
--
-.

8
Facteur B : parcelle secondaire = densité
Dl - 26250 pieds/ha (80 x 50 cm)
Dz - 45555 pieds/ha (90 x 25 cm)
D3 - 56625 pieds/ha (60 x 30 cm)
Dl = densité couramment rencontrée en milieu paysan
Dz = densité recommandée
Dl = densité forte
. Les conditions de réalisation : Chaque parcelle se-
condaire est composée de 6 lignes de 10 m de long.
Un démariage à 1 pied/poquet a été réalisé 10-15 j.
après la levée. La fumure minérale : 200 kg/ha de 8-
18-27 au moment du semis + 100 kg/ha d'urée au 27kme
jour + 100 kg/ha d'urée au 41ème j. ont. été appor-
tés. Les binages et sarcla-binages ont été effectués
à la demande.
2.3.2 - Essai
sur la fertilisation organo-minérale
.-
sur maïs pluvial
. objet : Etudier la réponse du maïs à l'azote et au
fumier et de voir dans quelle mesure on pourrait éliminer ou de
réduire l'apport d'azote tout en assurant un bon rendement de
I.a culture.

.
Sites
.~ : Missirah-Walo et Keur Amath Fatma
. Nombre de paysanscollaborateurs
: 1 par site
. Dispositif expérimental : Split-plot à 4 répéti-
tions :
Facteur A. : parcelle principale = dose d'azote
1 - 0 kg N/ha (sous forme d'urée)
2 - 50 kg N/ha (sous forme d'urée)
3 - 100 kg N/ha (sous forme d'urée)

--
--
‘11*11---c-----

Facteur B : parcelle secondaire = dose de fu-
mier d'étable
1 - 0 t/ha
2 - 2 t/ha
3 - 4 t/ha
4 - 6 t/ha
N.B.. : Les doses de 2 à 4 t/ha de fumier d'étable sont celles
pouvant être disponibles dans
les exploitations de la zone
(Sine-Saloum).
.
Conditions de réalisation
--_-_
: Chaque parcelle secon-
daire est composée de 4 lignes de 10 m de long. Ecartements :
90 cm en lignes et 25 cm sur la ligne.
La fumure
minérale :
l'azote
apporté
sous
forme
d'urée (46 % N) a été appliqué en 3 apports : 20 % sur semis,
40 % #au 27ème jour et 40 % au 41ème jour. Le phosphore : 80 kg
F"zOs/.ha (sous forme de supertriple) et le potassium : 80 kg
HzO/ha (sous forme de chlorure de potassium) ont été apportés
a.u semis.

La fumure organique : Le fumier a été épandu en sur-
face au semis puis enfoui par un grattage superficiel du sol
L'entretien de la culture a été fait à la demande.
III - RESULTATS
-_~- - DISCUSSIa
~.-
3.1 - Zone de la Casamance
Les résultats présentés
dans ce rapport pour cette
zone sont ceux obtenus par Samba SALL (1991). Les essais pro-
grammés dans le cadre de ce projet pour 1992 n'ont pu être
réalisés à cause des problèmes politico-sociaux qui sévissent
en Casamance.

---
__.I-.~.-
w.-
,--

1 0
3.1.1 - Essais multilocaux de variété de maïs
Les résultats obtenus sur les rendements en graines
-.
sont reportés dans le tableau 1 (maïs blanc) et le tableau 2
i:maïs jaune).
Tableau 1
:---.--
:
Résultats des essais multilocaux de maïs blanc
(Zone Casamance)
-
Rendement grain moyen par site : kg/ha
Variétés
-
Oulampane
Fanda
Mlompa
Moyenne -
Synth. C
1 078
2 491
3 289
2 263
HVB 1
1 042
2 289
ND
1 666
Poza Rica (8362)
1 062
2 237
N D
1 650
EV 8343 SR
706
2 128
1 367
1 400
EV+3
868
2 037
N D
1 453
Maya Galké
900
2 324
3 256
2 161
Accross T Z U T - W
795
2 230
1 322
1 448
QPMI
685
2 762
N D
1 724
-
-
-
-
La variété Synthétic C (témoin) s'est bien comportée
et a éte plus productible (2263 kg/ha) que les autres variétés.
Elle a été suivie de la variété Mago-Galké (2161 kg/ha). Le
choix des paysans a porté sur les variétés
: Synthétic C et
Mayo--Galké sur la base du rendement élevé et du volume de la
farine à la cuisson et le goût. Les variétés de maïs blanc sont
essentiellement
utilisées
dans
l'alimentation
humaine
S O U S
forme de couscous ou de bouillie.

31
'Tableau 2 :
Résultats des essais multilocaux du maïs jaune
(Zone de Casamance)
--~
-.
Rendement grain moyen par site : kg/ha
Variétés
-
Badiana
Oulampane
Fanda
Moyenne
-
-
-
JDB
2 074
2 240
1 792
2 035
Accross 7728
2 104
1 415
1 437
1 652
PIRSABAK
2 148
2 331
2 205
2 255
Kaka
2 526
2 479
2 437
2 481
EVC-J
2 089
1 911
2 274
2 358
Early Thai
2 474
2 403
2 237
2 371
-
-
-
IDB sert de témoin.
Pour l'ensemble des variétés le
nombre de jours à 50 % floraison a été de 49-50 jours et celui
ii 50 % de maturité. de 70-80 jours après le semis.
Du point de vue du rendement moyen de la zone, la
variété JDB a été moins productive que les autres variétés à
"f'exception
__
de Accross 7728 qui semble moins adaptée dans cette
zone Sud.
Les paysans collaborateurs ont beaucoup plus appréc.ié
].a variété Maka que toutes les autres variétés. Cette préfé-
rence
serait basée
sur le cycle court, la résistance à la
verse,
la prolificité (ces variétés produisent en moyenne 2
&pis/pied),
la forme et la taille des épis, la grosseur des
graines, le rendement et le volume de la farine à la cuisson et
son goût.
Pour les paysans la préférence est accordée à la
variété qui voit son volume augmenter à la cuisson.
--
1------..
am*u-u-p---
-.

1. 2
3.1.2 - Essai de démonstration d'itinéraires techni
.=ez=zz
ques sur maïs
Les principaux résultats obtenus
sont
indiqués dans
Xe tableau 3.
Tableau 3
L---- : Résultats sur les itinéraires techniques sur maïs
(Casamance)
(Méthode
des
binômes).
Varieté
Synthétic C.
-
Itinéraire
p
a
y
s
a
n
Itinéraire amélioré
Rendement grain : 1876 kg/ha
Rendement grain : 2463 kg/ha
écart-type
: 948
Ecart type = 948
Différence Tl-TO = 587,33
Ecart-type :
370,33
to,os = 1,58
DDL = 24
L'itinéraire technique amélioré qui, en dehors de la
varii5té n'est qu'une simple valorisation du matériel agricole
disponible au niveau de l'exploitation procure une amélioration
substantielle de la productivité du maïs.
Ce résultat a été bien apprécié par les paysans quine sem-
b l e n t -pas-être
.informés de toutes les possibilités d'utilisa-
tion de leur matériel agricole.
Ceci se traduit par un taux
d'utilisation très faible du matériel agricole au niveau des
exploitations de la zone.
3.2 - Zone du Sine-Saloum-
Les essais conduits dans cette zone n'ont pratique-
ment pas
bénéficier des fonds du projet pour leur mise en
place.
Ic_--

“..-.
--.
.-_.._-
-~---

13
Les résultats obtenus en 1992 font l'objet d'analyse
dans le présent rapport (M. NDIAYE, 1992 non publié).
3.2.1 - Essai variétal de maïs
L'analyse des données obtenues sur le rendement en
graines a porté sur un seul site (Missirah-Walo) avec 6 paysans
collaborateurs (tableau 4).
Tableau
.
4- *
Résultats de l'essai variétal de démonstration à
Missirah-Walo (Zone du Sine-Saloum).
---
-
1
Paysans G o r
Mbaye
Wack
Kéba
qoussa
D.Sey-
Moyen-
Seyni
ne
Variété
CONTE
DIALLO SARR
THIAM
KA
BA
~-
1-Early Thai
500
1 667
2 222
1 111
2 500
1 944
1 657
Z-CP 75
417
1 944
1 806
1 528
2 361
1 806
1 64-4
3-JDB
572
1 958
1 667
2 083
1 944
556
1 463
4-Synth. C.
222
2 222
1 667
667
2 222
1 111
1 352
-
~-
~-
Moyenne
428
1 948
1 841
1 347
2 257
1 354
-
-
- - -
C.V.
= 26,19 %
Ce tableau
révèle
les
meilleures performances
des
variétés Early Thai et CP 75 parmi les variétés testées. Il est
important de noter que chaque variété prise individuellement a
un rendement supérieur à
1 100 kg/ha (moyenne de la zone du
Sine-Saloum) soit une marge bénéficiaire variant de 200 à 500
kg/ha par rapport aux variétés locales.
Les paysans
ont
montré un
intérêt
Gel
pour
les
variét$s testées, plus particulièrement pour la variété CP 75 à
cause de son bon rendement,
sa précocité (70-75 jours) et saa
prolificité (2 à 3 épis/pied).
Ils ont promis de continuer les
tests pour l'année prochaine. En outre, ils se proposent de
réaliser des grandes parcelles pour la production de semences.

3.2.2 - Essais sur Xe mode d'épandage d'engrais de
fond NPK sur maïs.
Les résultats de rendement en épis figurent dans le
tableau 5.
Tableau 5 : Résultats des essais mode d'épandage d'engrais de
fond NPK sur maïs (Synth. C) au Sine-Saloum.
r
T
Rendement-épis par site kg/ha
1
fraite-
~--
-
Dent.
Keur Omar
Keur
Kolma
Wak
rloyenne
Sabaly
Abibou
Dior Dior
Vgouna
N i a s s e -
~--
7-1
2 531
2 377
1 284
4 546
2 685
1’2
2 407
2 047
1 463
4 532
2 612
1'3
2 358
2 790
1 296
5 100
2 886
1'4
2 358
2 241
1 278
4 856
2 683
1'5
2 222
2 877
1 326
4 958
2 846
1'6
2 049
2 625
1 222
4 222
2 530
1'7
1 790
2 049
1 204
4 342
2 346
-~
-
ioyenne
2 245
2 429
1 296
4 651
;SD 0,05
617
635
303
1 166
Y %
15,44
14,69
13,15
14,09
-
-
A partir de ce tableau 5 on peut
,irer les princi-
pales, conclusions suivantes :
- La localisation de la dose d'engrais 200 kg/ha 8-
118-27 NPK actuellement recommandée en bandes enfouies, augmente
son efficacité
sur la productivité du maïs. Elle procure un
gain de rendement de 200 kg/ha par rapoort à l'épandage à la
v o l é e .

- La localisation en bandes de l'engrais de fonds 8-
18-27 permet une économie substantielle d'engrais car & moitié
dose :
100 kg/ha on obtient un rendement équivalent à celui
obtenu avec 200 kg/ha appliqués à la volée (pratique paysanne)
et même
supérieur si
cette localisation est faite en bandes
enfouies.
3.2.3
- Essai sur les densités de semis du maïs
~ -
-.---.-5.
--------.--
pluvial
Les rendements moyens en épis par site sont reportés
dans le tableau 6 (ci-dessous)
Tableau 6 : Résultats des essais sur les densités de semis du
maïs (Synth. C). Zone du Sine-Saloum
Rendement épis par site : kg/ha
Variétés
Densités
---
-
Baba- Fir-
K.Abi Kolma Mis-
Moye-
lY
sui
bou
Dior
sirah nne
-
-
.--
,hetic
Dl
= 26250
#46
1594
3146
720
3164
1814
C
Dz = 4 5 5 5 5
621
2634
3847
1583
3646
2466
D 3 = 5 6 6 2 5
852
1.820
4563
1667
3937
2568
-
-
-
-
-
Yoyenne
640
201.6
3852
1323
3582
2283
-
-
-
'Early Thai
Dl = 2 6 2 5 0
585
1776
2813
1188
2880
1848
Dz = 4 5 5 5 5
637
2080
3154
1236
3542
2130
D 3 = 5 6 6 2 5
849
3847
4077
2615
3948
3067
-
-
-
-
-
doyenne
690
2568
3348
1679
3456
2348
14,37
!8,17
14,56
!9,85
13,26
-
-
-
Significa-
Variété
N6
NS
S
NS
NS
tive à 5 %
-
-
-
Densité
S
S
S
S
S
-
-

!6
D'après le tableau 6, on observe que le rendement
moyen en épis à l'hectare augmente avec
l'accroissement de la
densité jusqu'à la densité requise pour obtenir un rendement
optimum.
La densité de semis
standard de 45 000 pieds/ha
recommandé pour l'ensemble des variétés actuellement en vulga-
risation semble être appropriee pour la variété Synth.
C mais
serait trop faible pour
la variété Early Thai qui s'exprime
mieux à la densité de semis de 56 000 pieds/ha : Early Thai
(75-80 jours) étant plus précoce que Synth. C (90-95 jours). Ce
qui indique que le temps requis pour arriver à maturité est un
factleur important qui influence la densité optimale qui permet
d'oblenir un rendement maximum,
---
---.

3.2.3 - Essai sur la fertilisation organo-minérale
~~---___
sur maïs
Les rendements moyens en épis pour les deux sites de
la zone du Sine Saloum sont indiqués dans le tableau 7 (C:i-
dessous)
;l?abl. 7 : Effets de la fertilisation organo-minérale sur le rendement
T Rendement grain par site :
kg/ha
Fumier
Missirah- Keur Amatk
Moyenne
Walo
Fatma
0 t/ha
1 286
774
3. 0 3 0
2 t/ha
1 601
940
3
271
4 t/ha
i 708
i 083
3. 396
6 t/ha
i 708
944
3. 3 2 6
-~-
-
kg N/ha
0 t/ha
1 762
1 226
3. 494
2 t/ha
2 000
i 280
3
640
4 t/ha
1 696
i 280
i 488
6 t/ha
1 863
1 357
1 610
~~
kg N/ha
0 t/ha
1 859
1 535
3 697
2 t/ha
2 231
1 464
i a48
4 t/ha
2 397
1 554
1 9 5 6
6 t/ha
2 228
1 429
1 a29
-
-
17,42
14,31
Le ta leau 7 montre une réponse positive du maïs aux
f‘ y $2. $$lCj zie
:;
doses &YYHHÜUV&S d'azote :
les apports de 50 kg N/ha et de 100
kg N/ha procurent des gains respectifs de rendements moyens en
grains de 4510 kg/ha et de 650 kg/ha par rapport au sans engrais
ni fumier. La réponse du maïs au fumier est moins marquée que
c e l l e à l ’ a z o t e : l'application de 2 t/ha augmente le rendement
de 240 kg/ha par rapport au traitement sans engrais ni

fumier.
Iles doses de fumier supérieures
à 2 t/ha n'augmentent que
légérement
le
rendement.
Toutefois, il
serait
intéressant
d'étudier les effets cumulatifs et résiduels de ces doses de
fumier sur la productivité de la culture et la fertili-té du
sol.


Les combinaisons 50 N + 2 t de fumier et 100 N + 4 t
de fumier semblent plus intéressantes sur le rendement en épis
avec des plus values respectives de 469 et 577 kg/ha respecti-
vement par rapport à l'apport de 2 t/ha de fumier (1271 kg/ha).
:CV - CONCLUSION
-..~.-
-
~-. PERSPECTIVES
Le projet IITA/CEE a surtout collaboré avec 1'ISRA
dans le Sud du pays. Les actions menées dans le cadre de cette
collaboration tout en s'intégrant dans les orientations de la
politique agricole du Sénégal et la démarche de recherche de
Zt'ISRA ont permis d'accroître significativement les tests et le
nombre de variétés de maïs susceptibles d'être adoptées par les
paysans de la Casamance.
Ces variétés ont montré pour la
plupart une
bonne
adaptation en
milieu
réel
et donné des
niveaux de production très satisfaisantes.
La participation des paysans dans l'expérimentation a
tité dléterminante et a permis une discrimination par rapport à
des caractéristiques qui vont déterminer l'adoption ou le rejet
des technologies nouvelles.
C'est une avancée très significa-
tive dans la recherche de solutions alternatives à l'amélio-
ration de la production agricole et la sécurité alimentaire.
Etant donné que les paysans sont enthousiastes il est
:important d'avancer dans la démarche en mettant l'accent sur
l'adoption de variétés et le mode de culture dans les régions
du Sine-Saloum et du Sénégal Oriental et sur la diffusion de
ces vari.étés e t
les facteurs
susceptibles de favoriser leur
adoption dans la région de la Casamance.

REFERENCE BI13LIOGRAPHIQUE
. SAL:L, Samba,
1992 - Recherche adaptative sur le riz, le maïs
et le niébé en Basse Casamance, Sénégal.
Synthèse
des
résultats
obtenus
pour
l'annék 1991 sur financement IITA/CEE.
CRA de'D.jibélor, 26 p.

Y
:‘..
:...
.:.
.,
:,
1,
//
.PROJETS
oE+:
R E C H E R C H E
ADAPTATIVE
POT-JR
L -ANNEE
1 9 9 3
-
-

i - ESSAIS D'ADAPTATION DE VARIETES DE MAIS
1.1 - Justification :
Plusieurs années d'expérimentation multilocale
nous
ont permis d'identifier un certain nombre de variétés de maïs
adaptées aux différentes zones écologiques de la maïsîculture.
Cependant une lacune existe qui est la méconnaissance
,3u comportement de ces variétés dans les différents systèmes de
production des paysans des zones du Sine-Saloum et du Sénégal
0rîental.
1.2 - Ob.iectîfs :
Les objectifs de ces
essais consistent essentielle-
ment :
- au plan agronomique :
à vérifier les performances
agronomiques
des
variétés :
supériorité de
rendement et
meilleur adaptabilité par rapport aux variétés locales ;
- au plan économique. : à déterminer la rentabilité
économique et
la faisabilité de ces nouvelles technologies
(nouvelles variétés) du point de vue du paysan.
Il s'agît de comparer les revenus nets reçus aux
fonds dépenses.
Le taux de rentabilité est comparé à un taux
cible qui est supposé acceptable au paysan.
En plus du niveau, de rentabîlîte de ces nouvelles
varietés,
on s'intéresse à sa sensibilité aux aléas provenant
de l'environnement :
stabilité de rendement,
rendement obtenu
dans de mauvaises années,
attaques d'insectes ou de maladies
etc. Du point de vue faisabilité, il faut savoir si la nouvelle
varieté est compatible ou non avec
le système de production
actuel du paysan.

3
1.3 - Résultat attendu :
- carte variétale du maïs
-
évaluer l'impact des nouvelles variétés sur I.e
revenu des paysans dans l'exploitation.
1.4 - Méthodologie :
Les paysans seront choisis au cours de rencontres
entre les paysans, les chercheurs et les techniciens des struc-
tures régionales de vulgarisation. Dans cette approche la par-
ticipation du paysan tout
au long du processus reste détermi-
nante.
Ces essais impliquent un plus grand degré de partici-
pation paysan à la gestion de toutes les opérations culturales.
Le dispositif expérimental avec 2 répétitions est en
bloc
complet
randomisé.
Trois
variétés
améliorées
seront
comparées une variété traditionnellement utilisée par le paysan
dans la zone.
Les dimensions d'une parcelle seront de 10m x
10m.
L'évaluation des essais se fera selon quatre critères
1 - la réponse du rendement
2 - le bénéfice économique
3 - le risque (stabilité des rendements et des reve-
nus)
4 - l'acceptabilité.
La méthode d'analyse comprendra plusieur étapes :
- le calcul de la valeur de la production (produit
brut) ;
- l'énumération des différents intrants utilisés et
l'estimation de leur valeur ;

- le calcul du bénéfice net de chaque variété ;
- la détermination des variétés dont la rentabilité
\\,'
justifié leur adoption par le paysan ;
- la détermination de la variété qui parait la plus
intéressante compte tenu des moyens dont dispose le paysan et
de ses autres critères (goût, couleur, volume de la forme àr la
cuisson etc.).
1.5 - Budget
Fonctionnement
._~-
Montant F CFA
---.--.--
.
Engrais, semences, produits phytosanitaires
400 000
. Carburant et lubrifiant
500 000
. Pièces de véhicules + motos
400 000
. Fournitures de bureau
200 000
. Sacherie
200 000
. Main d'oeuvre temporaire
500 000
. :Indemnités pour chercheurs et techniciens
300 000
Total
2 500 000
Investissement
. Matériel informatique (micro-ordinateur)
600 000
. Matériels de terrain (balances, décamètres
200 000
Total
800 000
Total financement 3 300 000 F CFA = 13 200 US 1 $U$ =250 F CFA
II .-
ESSAIS D'ADAPTATION DE'I'ECHNIQUES CULTURALES SUR
~-~
------..
M-A.ZJ
PLUVIAL
2.1 - Effets-.& la densité de semis sur le rendement du
maïs
-

2.1.1 - Justification :
Parmi les différents facteurs jouant un rôle essen-
tiel en maïsiculture pluviale,
la densité de semis n'est pas à
ignorer.
Jusqu'à
présent
nous
avons
noté dans notre
zoine
d'intervention l'emploi d'une dose constante de semences à
l'hectare comprise entre 8 et 10 kg/ha pour près de 80 % des
paysans. Cependant les doses de semences à appliquer devraient
normalement varier suivant la variété, le type de sol, le mode
cultural,
le type de semis etc. C'est ainsi que nous avons
envisagé de mettre en place un tel essai dans des villages dses
régions
m a ï s i c o l e s :
Sine
Saloum,
Sénégal
O r i e n t a l e t
Casamance.
2.12 - But :
-
Notre but est de pouvoir dégager, d'après les résul-
tats de
ces
essais,
des doses optimales
susceptibles de
favoriser un rendement économiquement rentable en milieu paysan
et pouvant par conséquent être l'objet de vulgarisation.
2.1.3 - Résultat attendu :
Recommandation d'une dose optimale de semences à
l'hectare dans chaque grande zone écologique.
2.1.4 - Dispositif expérimental : est un bloc complet
randomisé à 2 répétitions qui compare 3 doses de semences : 10
kg, 15 kg et 20 kg/ha en parcelles de 20 m x 10 m.
Au niveau de chaque
site ou village un paysan sera
choisi pour la variété Synth. C (90 jours) et un autre pour la
variété CP 75 (70-75 jours).

2.2 - Effet du mode d'épandage de l_>engrais 8-18-27 sur
le rendement du maïs
2.2.1 - Justification :
-
Le taux d'accroissement de l'utilisation de l'engrais
dans les pays en développement a été limité et même réduit dans
Cert<ains
cas à
cause d'une rapide
augmentation du coût de
l'engrais. Parce que le capital destiné à l'achat des engrais
est très souvent limité au Sénégal, une utilisation efficiente
et économique des engrais appliqués est d'une importance réelle
pour les agriculteurs.
2.2.2 - Objectif :
Etudier les possiblités d'amélioration de l'effic:a-
cité des engrais NPK par le testage de technique d'application
de la dose
actuellement
vulgarisée en
vue d'accroître leur
rentabilité.
2.2.3 - Dispos-itif expérimental :
.~ _-.. ~~.-I_
C'est un bloc complet randomisé à 2 répétitions qui
compare 3 traitements :
Tl =
épandage à
la volée de 150 kg/ha de 8-18-27
(pratique paysanne)
T2 =
épandage en
bandes localisées et enfouies de
150 kg/ha de 8-18-27 (pratique améliorée)
T3 =
épandage en
bandes localisées et enfouies de
5 kg/ha de 8-18-27 (pratique améliorée + écono-
u
mie d'engrais)
Chaque parcelle sera semée avec une variété améliorée
aux écartements de 90 cm entre lignes et 25 cm sur la ligne.
Les dimensions de chaque parcelle sont de 20 m de
long sur 10 m de large.

2.3 -
Effets de la fertilisation organo-minérale
-
-
su.r..j.e
rendement du maïs
2.3.1 - Justification :
Considérant la chérete des éléments fertilisants de
base des engrais minéraux et à défaut de pouvoir faire changer
la politique des prix agricoles, l'utilisation partielle de la
fumure
organique
(fumier)
et une
utilisation rationnelle de
l'engrais disponible peuvent être préconisées.
2.3.2 - Objectifs :
-
Ces essais visent comme objectifs essentiels :
-
au. plan technique. :
à étudier l'adéquation de 1.a
fertilisation organo-minérale en milieu réel et à développer
des résultats appropriables par les paysans ;
- auplan économique
: à évaluer la rentabilité et la
faisabilité, par rapport à la fumure organique seule et la
fumure
minérale
seule,
d'une solution
alternative de fumure
organo-minérale.
2.3.3 - Résultat attendu :
-
-
Proposition d'une dose de fumier susceptible d'être
disponible au niveau de l'exploitation paysanne avec un compl.6-
ment d'engrais minéral (essentiellement azoté).
2.3.4 - Dispositif expérimental :
C'est un bloc complet randomisé à 2 répétitions qui
compare 4 traitements :
TO = sans fumier ni engrais minéral
TI =
2 à 4 tonnes/ha de fumier (selon la quantité
du fumier susceptible d'être disponible dans les
exploitations de la zone)
-.,~
-_
--.“p”-

8
T2 = Ti + 50 kg N/ha (sous forme d'urée) fractionnés
en 2 apports égaux : 25 kg N/ha au 27ème jour et
25 kg N/ha au 41ème jour après semis

T3 = Fumure minérale recommandée : 150 kg/ha de 8-18-
27 + 100 kg/ha d'urée au 27ème jour + 100 kg/ha
d'urée au 41ème jour.
Les dimensions de chaque parcelle sont de 20 m de
long sur 10 m de large.
2.4 - Méthodologie (cf. projet If
2.5 - BudPet
Fonctionnement
Monta_ F CFA
. Engrais, semences, produits phytosanitaires
400 000
. Carburant et lubrifiant
500 000
. Pieces de véhicules
300 000
. Fournitures de bureau
200 000
. Sacherie
200 000
. Main d'oeuvre temporaire
500 000
. Indemnités pour chercheurs et techniciens
400 000
. Entretien véhicule
300 000
Total
2 800 000
Investissement
. Matériel à calculer
300 000
* Petit matériel agricole (semoirs, houe sine
200 000
Total
500 000
Total financement
3 300 000 F CFA = 13 200 US 1 $U$ =250 F CFA