RECHERCHE POUR LE DEVELOPPEMENT DES CULTURES IRRIGUEES ...
RECHERCHE POUR LE DEVELOPPEMENT DES CULTURES IRRIGUEES
Tran Minh DUC
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L'irrigation est certainement le moyen le plus efficacs
pour lutter contre la sécheresse en agriculture. En rendant cattz
derniero inddpendante de l'insuffisance
et de l'irrégulatira des
pluiesl, l ' i r r i g a t i o n p e r m e t :
- une s$curisation et une augmentation de 13 pro-
duction agricole en hivernage
- une possibilite de cultiver on saison s&che, ce
qui 3ssura
le plein emploi du paysan durant toute l'annae et, en
consequence,
une augmentation de ses revenur;.
Malheureusement, au SQn$gal et surtout dans la zone
centrale, le ddveloppement des cultures irriguées rencontre deux
difficultés :
l e coQt relativemsnt QlevB d e I’sau d ’ i r r i g a t i o n
d'une part et la disponibilitb limitée desvolumesd'eau rBserv&
a 1. I a g r i c u l t u r e d’ autre pzrt e
La Recherche agronomique s’efforce de rdsoudre ces daux
problèmes par :
- l'étude des techniques permettant une bconozio
en eau d’irrigation
- l a r e c h e r c h e d e s espbces ut variét6s culturûlcs,
hautement productives pouvant rentabilis!?r l’irrigation,
- la mise au point de +ys%cmes de cultures irr‘iguBt:.3
tachniquemsnt fiables et Bc,onomiquem.ent rentables.
1 - ÉCONOMIE EN; EAU D'IRRIGATION
Bien entendu, les techniques agronomiques pr6conisSûs
en agribulture pluviale sont applicables en cultures irrigudes.

2 .
f:i ai s on peut Economiser Veau d'irrigation surtout en arrosont
10s cultures en fonction de leurs besoins optima, d'une part r3n
rdduisant les pertes d'eau dans le transport et dans la distri-
bution" SI la parcelle, d'autre part. Atisai, notre programme
d'etude "Economie de l'eau" comoorto 2 th3mes :
- détermination des besoins en eau des cultures
- mise au point des techniques d'irrigation.
Les besoins maxima en eau des culturas ont dté obtenus
sur les esp&ces suivantes Y cotonnier, tomate, chou, auberGi.ne,
Los valeurs des besoins ont et6 ensuite raccordées à celles de
l'ovaporation de l'eau dans un bac normalise classe A, par dos
coefficients de culture. Ces derniers permettent de determiner
la consommation en eau et da piloter ainsi l'irrigation. Lin ti!L;.;tii
de rationnement en cours de réalisation definira les besoins
optima en oau c'est-à-dire la meilleure utilisation économique
do l'eau.
Au point de vue des techniques d'irrigation, l'irriga-
tion au goutte à goutte a rite comparez ù l'aspersion sur culture
de tomate e.t une douzaine de goutteurs nouveaux ont ate testgs au
champ des points de vue technologique (régularit8 du debit, r&is-
tance aux obstructions. ..> et agronomiques (adaptation aux sols,
aux cultures). Les resultats montrent que u
- le goutte à goutte consomme 40 $ moins rl'k3au que
l'aspersion
- les productions obtsnucs avec le goutte a goutta
sont supérieures en quantite (+ 20 SS) et en qualité (fruits plus
g-4,
- la pratique de l'irrigation est plus aisés ZVYC
le goutte à goutte
- parmi les goutteurs testes, le nouveau modklj2
da NETAFIN h chicanes convient le mieux aux cultures 16gudàres
tandis que le goutteur laternl IRRIFRANCE ast plus pratique pilur
les arbres fruitiers,
- la goutte 2 goutte est tignlement le m:-?illeur
systéme d'irrigation quand on a affaire S dos eaux salé~~s et sodiqui:!:?.
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3.
2 - RECHERCHE D'ESPECES ET.DE VARIETES CULTIJRALES ADAPTEES A
L'IRRIGATION
Jusqu'ici, les especes et varietes culturales propos6es
i3 la vulgarisation ont 5tB selectionnt3ss pour la resistûncs ci la
secheresse. En condition irriguée, elles dunnent une augmentation
de
rkolte relativement faible,
ce qui permet difficilcmenk cl%
r e n t a b i l i s e r l ’ i r r i g a t i o n .
Aussi, dans 1 ‘exp4rimontation agronomique réalisde
depuis 1374, o n 3 teste d’autres esp&ces e t v a r i é t é s c u l t u r a l e s
connues pour leur haute productivite sous irrigation.
En ceréales,
l e s o r g h o e t l e maïs p l u s productifs que
le mil (potentiel de production : 5 t/ha pour le maXs, 4 t/ha
oour l e s o r g h o c o n t r e 3 t/ha p o u r l e m i l ) o n t et6 essayes. Ile
ne conviennent pas au sol Dior, trop sableux. Cependant le mnUïs
ayant recu un apport de fumier ou associe $1 une arachide a donne
des rendements interessants.
La patate douce cultivee en hivernage
:A donne dos productions superieures à 20 t/ha. Dans les pêrinjtr!?s
i r r i g u é s , c e t t e interessante
espbca p o u r r a remplacer avnrit3geusz-
ment les cereales traditionnelles, sujettes aux attaques des
oiseaux.

Pour
l’arachide, les essais varietaux o n t m o n t r e yu3
1~s c o n d i t i o n s Ecologiques du 1s z o n e C e n t r e s o n t p e u f a v o r a b l e s
pour obtenir des rendements supérieurs 2 4,5 t/ha m@me pour des
varietes reputeas hautement productives : Schulamit, NC5, NC17.
En hiverbage, certaines asp!Jces légumières peuvent
donner d'excellentes productions : il s’agit de l’aubergine, 41~
piment, du gombo et du diakhatou,
En condition irrigues et pour le cotonnier, la vnrietS
OJA SM67 reste le mieux adaptee au sol Dior (3,2 t/ha en g r a n d e
parcelle).
La meilleure densite de semis est 90 cm x 20 cm. Le
buttage n'a pas un effet benéfiquc dans les conditions d3 la ZOi7C?
Cen,tre Nord mais entraine souvent une proliferûtion ade mauvaises
herbes.

?
4 .
En saison seche,
la plupart des espèces légumibres
donnent d'excellentus productions : tomate, oignon, chou, auborgina
diakhatou, melon, past&que, radis, haricots verts, petits pois...
Il est techniquement possible de faire deux cultures de tomate

en saison s5ctie avec ds tres bons rendements (70 t/ha) POLIT' la
1Izro culture et des rendements moyens (23 - 30 t/ha) pour la 2e
culture.

Le bl6 et le triticale cultivas zn saison skche froide
ont donné des rendements trt2.s corrects (4 t/ha pour le blU, 7 t/ho
p o u r le triticale).
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2
-
SYSTEMES DE CULTURES IRRIGUEES
Afin de lutter contre la secheresse de la zone Centre
Mord tcz‘s peuplée, 1'Administration a envisage d’utiliser les
eaux souterraines pour irriguer les cultures : il s'agit d'instal-
ler des fermes irriguées avec l’eau de la nappe des sables et
de la nappe dw calcaire lutetien. Ce sont des exploitations de
4
hectares exploites par une famille de 10 personnes dont
4 actives. Chaque ferme comprend, en plus des b%timents tradition-
nels,
d'un verger et d'une pepini&re, trois hectares cultives en
hivernage avec la rotation suivante : cereales - lëgumas divers-
arachide et un hectare de ldgumes en saison seche. L'élevage asi;
etroitement
intégree au systame de cultures. L’experimentation
rdalisee à la Ferme Experimentale du C.N.R.A. BAMBEY a montre que :
- l e s rotations culturales adoptées sont valables
dos points de vue agronomique et de l’organisation du travail &
le Ferme ;
- à l’exception du Mil Souna 3 dont les d6g9ts
d'oiseaux sont à craindre, les espbces et varir$tés adopt6as
donnent satisfaction et 10s rendements obtenus sont excellent% :
'70 t/ha de tomate, 70 t/ha d’aubergine, 40 t/ha d'oignon, 35 t/hi1
de chou, 8 t/ha de gombo, 3 t/ha de coton, 3 t/ha piment sec,
3 t/ha d’arachide, 2,5 t/ha de mil, 30 t/ha d ’ a u b e r g i n e d’hiworn;?g;‘:
10 t/ha de diakhatou en saison des pluies et 40 t/ha en saison
s ;:che .

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