MLS/KG REPUBLIQUE DU SENEGAL FONDATION ...
MLS/KG
REPUBLIQUE DU SENEGAL
FONDATION INTERNATIONAtE
PRIMATURE
POUR LP, SCIENCE
r”ms-ri’-r-
*"mZIII-"*-
DELEGATION GENERALE A LA
BOURSE DE RECHERCHE Na G 728
RE:CHERCHE SCIENTIFIQUE ET TECHNIQUE
CONTRIBUTION A L'INOCULATION BACTERIENNE
AU CHAMP DE L'ARACHIDE ET DU SOJA AU SENEGAL
par
Mamadou NDIAYE
Programme du 1,Fl.S.
du 1.07.76 au 1.07.77
.
AoQt 1977
Centre National de Re'cherchea Agronomiques
de - BAMBEY -
INSTITUT ~~EGALAIS DE RECHERCHES AGRICOLES
(I.s.R.A.)

‘1 .
CONTRIBUTION A L'INOCULATION BACTERIENNE AU
CHAMP DE L'ARACHIDE ET DU SOJA AU SENEGAL
Mamadou NDIAYE
Bourse no G 128
PQriode du 1.07.76 au 1.07.77
RESUME
L'objet de la presente etude est d'étudier les possibilites
d'ameliorer ou d’induire (dans le cas du soja), par l'inoculation de souches
efficientes, la fixation symbiotique chez l'arachide et le soja. Il s'agit :

- de tester l'efficacite de l'inoculation sur arachide au
Nord du SénBgal (zone sahélienne) et du soja au Sud du SQnégal (zona Sc$
guineenne) en
pr6sence ou en absence de matière organique ;
. de mettre au point une méthode d'inoculation pratique
vulgarisable en milieu paysan ;
- de chercher des souches locales de Rhizobium ayant au moins
un degré d'efficience hgal 21 celui des souches etrangeres.
Les oifferents essais menés dans le cadre de ce projet montrent
que z
- l'inoculation, le labour et leur combinaison induisent des
effets positifs significatifs sur :Le rendement en gousses ; il importe de
signaler l'action positive
et croissante, du Nord au Sud,du labour sur la
symbiose naturelle chez l’arachide comme cela a pu 6tre montre par ailleurs. y
- l'inoculation du soja marque favorablement la nodulation et
le rendement en grains ; mais il semble que la symbiose n'atteint pas son
maximum,
freinée par certains facteurs pédoclimatiques (temperatures,
aération, etc.. . . ) et/ou des facteurs biologiques (absence d'associations
stimulatrices, compétition abec d’autres micro-organismes : champignons,
nematodes, etc...i).

Par ailleurs on note une synergie entre le fumier et l’inoculation
(un effet fourniture d’azote a la plante et/ou une action microbienne) :
-vdans l e sas ob l'inoculation est indispensable (cas du soja),
elle pourrait étre faite au moyen d'un support organique compost8 pour les
semis manuels pr atiquds, en milieu paysan,et dans le cas des semis meca-
niques, l'inoculation
pourrait étre faite sous forme de granul&,;
- les souches locales de l’arachide testees individuellement
n’ont pas rBv61é une efficience superieure à l’efficience naturelle in situ.
Seule la souche CB 756 d’origine australienne donne des résu1ta.t.s meilleurs.
Le souci d’avoir des souches adaptees aux conditions locales nous
incite à poursuivre la prospection des souches autochtones efficientes.

2.
Panes
CHAPITRE 1 :
Amélioration de la fixation symbiotique de N2
par l'inoculation cje l'arachide à Louga (Nord du SénBgal)
3
CHAPITRE ~$1;
I 1-w
Inoculation bact6rienne du soja à SQfa
9
CHAPITRE III :
Recherche d'une mdthode d'inoculation pratique
vulgarisable en milieu paysan
12
CHAPITRE IV :
Testage du pouvoir fixateur et compdtitif de quelques Souche:s
locales de Rhitobium
17

C H A P I T R E : 1
AMELIORATION DE LA FIXATION SYMBIOTIQUE PAR
L’INOCULATION BACTERIENNE SUR L'ARACHIDE A LDUGA
(Nord du SBnBgal)
1 - PRESENTATION
Les Rhizobium infectant l'arachide font partie du groupe "Cowpca".
Les nodositds solidaires du système racinaire de cette 18gumineuse
sont le siége de la fixation biologique de N2.
Quelques tentatives d'inoculation bactxrienne en serre et au champ
ont montré qu'il était possible d’améliorer le rendement de la fixation en
introduisant dans le sol des souches de Rhizobium d'efficience
superieure h
celle des souches natives.
L'objet de cette expérimentation est de tester l'efficacité de
l'inoculation eesocide ou non au travail du sol (labour) dans l#a zone Nord
du bassin arachidier du Sénégal (zone soudano+sah8lienne) et d’améliorer cette
technique d'inoculation par l'emploi de supporte organiques qui permettraient
d’ assurer la survie des bactéries dans le sol jusqu'au moment de l'infection
de la plante-hbte.
2 - DISPOSITIF ET METHODE
21. P r o t o c o l e experimental
L'essai est du type "split-plot*'
à 4 t r a i t e m e n t s p r i n c i p a u x r6petés
six fois. Les traitements principaux sont les suivants :
1 - Témoin
2 - Labour
3 - Inoculation
4 - Labour + inoculation
a ue parcelle de superficie de 108 m2 est subdivisée en deux sous-parcelles
Eh
g2î B e s : upe recevant du compost {A) et l’autre n'en recevant pas (S). Ce compo
s@~t.:an m&& eamp$.tr de support d'inoculum dans les traitements inoculations.
22. Conditions senerales de réalisation
.
Les travaux classiques de préparation du sol ont QtB r6alises
à s a v o i r : dessouchage et nettoyage du terrain, bornage et piquetage des
p a r c e l l e s .
Les labours ont Bté effectues en sol sec pour pouvoir consacrer
plus de temps au semis et à l'inoculation. Chaque parcelle a regu une fumure
forte compléte de 8-18-27 à la dose de 150 kg/ha, Le matériel vegétal est
une variété hative 55-437 ayant un cycle végétatif de 90 jours.
En ce qui concerne l’inoculation, une souche d’origine australienne,
4 CB 756],a Bté inoculée selon 2 techniques :

I I
.
-X.sI.-.l..

“+...-

.-.w

-M_L
11111
-“...--

--

w.-

4 .
- Pour la Premiere technique, une suspension tres fine de
batterie a QtB pulverisee au sol (utilisation d'un pulv8risateur E! dos) sur
l'ensemble de la sous-parcelle S (sans compost) au moment du semis, puis on
a proced8 à un enfouissement rapide par binage manuel.
- Pour la deuxième technique, le compost ~a-~tP;e~idri.om:iicoculum
liquide (a la méme dose que pour la première technique) de maniére à avoir
un produit dosant environ 60 $, d'humidite par rapport au poids humide. Ce
compost enrichi a Bté apporté à raison de 7g par poquet de semis, le poquet
Btant referm8 immédiatement apres le pli8%ement des semences et du compost
bactérise, Le poids de compost mati&re shche est d'environ 500 kgh'ha.
23. Observations et mesures sur la plante
Un contrble rigoureux de l'activité symbiotique nécessite, en
plus des observations physiques sur la nodulation, une mesure de l.'activite
nitrogénasique. Pour-cette mesure nous avons adopte la m6thode dite "SI l'ace-
tylene" ou methode L CZHZT. L es p&l&vements au nombre de trois e!t à raison
de 12 plants par parcelle ont Qte effectuds aux :
31s jour après le semis le 28/08/'?7
62e
,".m
m""
le 29/09/77
78e
w '1,
I "9.
le 15/10/77
Sur ces pdelèvements nous avons fait :
- la mesure de fixation de N2
- le poids frais desnodosites
- poids moyen d'un plantexprime en matière seche.
La r8colte a eu lieu le 2 Novembre.
24. APerGU pluviometrique à Louga
( .,raphe 1)
pluviometr&b:moyenne sur 40 ans est de 480 mm et decroit
depuis 10 ans.
Le semis a Bt&I effectue le 29 juillet apr&s une pluie de 12 mm
le 28 Juillot. Le mois d'aodt a Bte relativement bien arros8 jusqu'à sa
2e decade, CQ qui a permis un ddmarrage normal de la vegetation. Mais une
secheresse intervenue des la 3e decade du mois d'AoQt jusqu'à la 2e décade
du mois de Septembre a provoque un arr&t du developpement vegetatif et ceci
jusqu'à la derni&re pluie utils le 5 Octobre. Au total on a enregistré une
pluviométrie dd 300 mm repartie en 27 jours. '. !:. ;':'Y :r y~ . .
3 - R E S U L T A T S
31. Observations et mesures sur la symbiose
( lraphes 2 e,t 3)
En debut de cycle, les traitements inocules ont eu un demarrage
rapide ds la nodulation et ceci en orésense ou en absence de compost. Mais ce
developpement des nodosites e?a& atah;tlia~~~u~.+%fw&on~ dU S~~~J$IKJIEI W.ti)ozl~
vegetatif.
Le labour augmente Qgalement 13 nodulation par rapport au témoin
mais cette augmentation est plus Qlevee en atzaence~de cwnpost.
L'effet du traitement labour c inoculation pourtant très accentue
en debut de cycle se stabilise à partir du 31s jour. [ ::Y: .:r.:r ,Ljj; :. ,::I.


I

5.
En ce qui concerne la fixation, elle est amélioreo par l'inocula-
tion et le labour, les deux cas sont à envisager :
- en présence de compost, l'inoculation et le labour doublent
l'activite nitrogenasique par rapport au témoin soit respectivement t 24.926
nmolee :
de C2H4/h/plante (+ 91%) et + 32.546 nmqlee
de C2H4/h/plante
(t 118%) avec, donc, une legère superiorité
du labour.
- en absence de compost, l ’ i n o c u l a t i o n e t l e l a b o u r t r i p l e n t a u
moins l'activite nitrogenasique avec une legere superiorite
de l'inoculation
s u r l e l a b o u r ; en effet on note des augmentations de t 47.047 nmrrlee Je
C2H4/h/plante ( t 174$) pour le labour et t 51.825 ,mmolee~~ de C2H4/h/plante
(+ 192%) pour l'inoculation).
Par ailleurs le traitement combiné labour + inoculation double la
fixation de N2 en presencs et en absence du compost (graphique n”3>.
N.B, : Les courbes representees dans ce graphique n"3, ont Qte tra.cés a partir
de 3 series de mesures effectuées au 31e, 62e et 78e jour du cycle. Pour une
raison materielle il n'a pas été possible de multiplier ces mesures, ce qui
aurait probablement fait ressortir un ralentissement voire meme un arr@t de
la fixation de N2 entre le 31e et 45e jour du cycle(d6ficit hydrique marqué),
comme
le suggèrent les paliers sur les graphiques de nodulation.
32. Observations sur la croissance veqetale
Au 45e jour du cycle végétatif de la plante on a effectue un test
qui consiste a attribuer uns note de 1 à 5 à chaque traitement à partir des
observations diverses faites sur le developpement des parties aeriennes et
s u r l a c o u l e u r d e s f e u i l l e s . L e s r é s u l t a t s o b t e n u s à p a r t i r d e c e t e s t
mettent en Qvidence les effets positifs de l'inoculation et du lab,our avec
un leger avantage de ce dernier,
Apres le 45e jour, la secheresse intervenue en pleine fl.oraison a
provoque un ralentissement du développement des parties aeriennes, ce qui
a reduit les différences dans les mesures faites sur la croissance végétale,
33. Rendements (Tableaux 1 et 2)
Globalement les effets principaux "inoculation", “labour” et
combinaison des deux, ont induit des augmentations de rendement en gousses
s i g n i f i c a t i v e s ( a u s e u i l d e 0,05, test de Keuls) par rapport au temoin,
mais ces traitements ne diffèrent pas significativement entre eux
.
On remarquera cependant que le traitement inoculation t labour
(inoculation en absence de compost et par pulv6risation du sol) donne le
reqdement en grain le plus éleve 1227 kg/ha, soit une augmentation de + 34%
par rapport au temoin ,
4 - CONCLUSION
DIaprès les resultats, on constate que dans les conditions expéri-
mentales,
les traitements ttlabourlf et ltinoculationtl ont donna das résultats
nettement positifs de fixation de N2 par rapport au temoin, malheureusement,
la sdcheresse intervenue en cours de cycle végQtatif de la plante a diminué
les Qcarts entre traitements. I l e s t f o r t p r o b a b l e q u e l ’ i n o c u l a t i o n e t
labour t inoculation aukaient atteint des niveaux de fixation bien superieurs,
comme le laissait
prévoir l'evolution de la nodulation en debut de cycle
(graph. 2).

6.
Il semble cependant que llinoculation du sol par aspersion donne
des fixations de N2 sup8risures à l'inoculation par compost, ceci rsstant
B confirmer en annde à~:.pluti33mBt!z@.Zuu&~~.
Il est h noter Qgalement l'effet favorable du compost clomma fumure
organique,sur la nodulation et les rendements du tomoin.
Avec les factsurs climatiques contraignants de cette saison de
culture, ces résultats demandent 21 Qtrs confirmeg.
.

7,
Tableau 1
: RQsultats des traitements principaux et secondaires
sur le rendement en gousses.
Traitements principaux
!
!
!
!
! Labour ç !
!
! Traitements
! Témoin
!
Labour
!Inoculation!inoculation! C.V. $
!
!
!
!
!
!
!
!
1
.,-,,““,,--,11--.1---“-“---!-----------”
I
1
.--“-“l”“l-C.--“-“-l~---.-~---------
J.
I
! Rendements
!
!
!
!
975
j
1180
1105
1178
! gousses kg/ha !
!
!
!
11,3
a
b
!
!
!
b
!
b
!
!
\\
I
1
I
I
1
!-
‘!
; Rendements
'
; pailles kg/ha I
1195 a !
1415 a !
1431 a !
1387 a !
1715
!
!
!
!
b) Traitements secondaires
!
!
!
!
!
! Traitements
!Avec compost(A)
!Sans eompost (S)
!
C.V. :4
!
!
!
!
!
!
1
.,,,“,,,-,,,““--.-I-1,,-1---1--“--------!--”--”“““------“-----.--------~----“----!
1
I
! Rendements
!
!
1123 a
!'
1096 a
!
! gousses kg/ha !
!
5,5
!
!
!
1
!
!
!
! Rendements !
!
!
!
! paille kg/ ha !
1368 a
!
1342 a
!
Il,6
!
!
!
!
!
!
Les rendements portant une m8me lettre ne diffdrent pas significativement
au seuil de 0,05 (test de KEULS)
Le traitement secondaire étant la moyenne des traitements avec compost et
la moyenne des traitements sans compost.
.
.

_ Tableau no 2 :
Récapitulation des rdsultats de l'essai inoculation de
l'arachide à Louga (Nord du SBnBgal) 1976.

!
!
I
Traitements i Témoin
Labour
IInoculation
Labcwr +
1
!
i
?
;Inoculation ,
!
!
*
!
I
!
t
I
!
S
!A
;SI A
; S
!
A;
81
! ParamBtres
! A
!
.
.
f~~~""~~-""L"IIIIIf~~"~~~"f~~"~~"
LII"""f--*l-f "w---e LIIIII -1-*.-e -11-11
! Nombre de nodu- ,
!
!
1
!
1
!
, les par plante au; 43
!! z7
; 53
!
; 60 I 53
; 61 ; 4f5 i 42
!
; 62e jour
!
!
i
1
I
l
1
I
-*
*-'-m-mm.*
1
! Poids nodules mo !
!
!
!
!
!
1
!
1
I par plants au - !
;
f .
;
f
!
I
1 621s jour
!
246
210
388
511
399
34 '1
, 335
!
!
!
!
1
1
I
-*

1 -
- 1 --* 1
1
! Poids sec racine !
!
!
!
!
!
!
!
!
! mg/plante
jour
au 62e !!
54
;
51
;
30
!
!

62 !,
49
; 51
;
!
512
;. 51
I
! -
!
!
!
!
I
1
-
-
.P !
!
1
! Poids sec matiare!
!
!
!
!
!
!
!
1
!
!!14,70
, verte mg/plante ,
!13,95 115,49 116,721 13,83! 14,15! 14,281 14,951
.
.
1
!
1
!
!
1
!
!
!
!
!
!
Fixation en nmoleb
!
!
! ---_I_v
!
1
!
!
!
!
, de C2H4/h/plante
!
!
!
1
!
!
1
!
; au 620 j.
i 27495 !27044 160041 !74091! 52421! 786691 60:302! 57813!
.
!
!
!
!
!
!
!
!
!
4
!
!
!
1 --.-nœ!-!
I--
.
!
!
f Rendement en
!
?
!
!
!
!
!
!
1
! gousses kg/ha
! 1034 !
915 ! 1180 ! 1180!
7147! 1063! 1129! 12271
!
!
!
!
!
!
!
!
!
!
?
!
!
!
'-1
.
-l-!-l-!
.
! Rendement en
!
!
!
!
I
!
!
i
!
! paille kg/ha
! 1251
! 1121 ! 1450 ! 1380!
ITOO!
1362!
1271!
1503!
!
!
!
!
!
!
!
!
!
!
I A= sous-parcell& ayant leçu du!compost
!
!
!
i
! s= sous-parcell$ n'ayant pas r&çu du domposé.
I
I
I
I
!
I
!
!
!
r
i
1
1
!
i
I
I
I
1
I

9.
C H A P I T R E : 1 1
INOCULATION BACTERIENNE DU SOJA A SEFA
(Sud du SQnégal)
1 - PRESENTATION
Le sol sénegalais ne renferme pas ou très peu de souches dt+rh&o-
lzbihri
spécifiques au soja. L'introduction de cette nouvelle legumineuse au
Senegal nécessite l'introduction au sol ttaç bact8riEt; specifiques dusoja :
Rhizobium japonfbum. Un essai "Inoculation du soja" avec Rhizobium japonicum
a Qté implanté à Séfa dans le Sud du Sénégal où la pluviom6trie moyenne est
de 1300 mm en une seule saison des pluies (zone subguineenne). Cet essai
a pour but l!;Jbtention de hauts
rendements de soja avec qn-.m&hQn~~,~rais
azote. moyennant une officience maximum de l'activite symbiotique.
-.srr J
2- DISPOSITIF ET METHODE
L'essai mis en place au champ, comporte 5 traitements et 6 répé-
titions. L'essai est du type "essai bloc". Les traitements sont les suivants :
- 1 - Labour
2- Labour + Fumier
3 - Labour t Inoculation
4- Labour + Fumier + Inoculation
5- Labour + 100 kg N/ha
Les blocs sont séparés par une allee de 4 metres
Les parcelles d'une surface de 48 m2 sont sGpar&es par une allée de 2m.
3 - CONDITIONS GENERALES DE REALISATION
- Sur l'ensemble on a r6alisB le dessouchage, le nettoyage et le
piquetage des parcelles. Les labours ont été effectugs en sol sec.
- Une fumure corte NPK d'un engrais 8-18-27 a été apporteo à la
dose de 150 kg/ha sur toutes les parcelles.
Pour les traitements na2 et 4 le fumier û étQ apport6 ii la close
de 10 t matihre sèche/ha. Pour le traitement n"5, la dose de 100
unités
d'azote/ha sous forme d'urée a ét6 fractionnde en trois epoques : au semis,
au 25e et au 45e jour du cycle végétatif.
- La variét6 Utilis$e est t13upiter" raJ.a~i.~emwtl ;II:,
adeptée
aux conditions climatiques de cette zone ; son cycle est de 90-100 jours.
- Pour la rdalisation pratique de l'inoculation, nous avons
utilise le compost de coque d'arachide mélangé ? l'inoculum liquide de manière
à avoir un produit final dosant 50 $ d'humidité. par rapport au poids humide.
Ce compost bactérisé a Bté mis en conaact direct avec les graines dans la
raie de semis à raison de 5g par poquct (soit 300 kg de matihre sèche/ha).
L'inoculum utilisé pour la bactérisation avait une concentration d'environ
l@bactéries/ml.

4 - APERCU PLUWIOMETRIQUE
7
Une pluviométrie de 1072 mm (donc au-dessous de la moyenne de
1300 mm) mais bien répartie en 82 jours, a permis une croissance végdtative
normale
(graphique n04).
5- RESULTATS ET DISCUSSION (Tableau 3)
51- Observations sur la nodulation au 75e jour du cycle
L'inoculation augmente de manière significative le nombre et le
poids frais des nodosites/plante ; cet',affet Qtant d'autant plus marqué en
présence de fumier.
En effet, le témoin,ainsi que les traitements "fumier" et "engrois"N"
ont donné en moyenne 1 nodosité/plante tandis que l'inoculation a induit 26
et 38 nodositAs/plante
respectivement en absence et en presence de fumier.
Pour le poids frais des nodules, l'inoculation o également induit des augmen-
tations de + 519 mg/plante en absence de fumier, et de + 721 mg/plante en
presenee de fumier i
52" Rendements en qrains
Les traitements appliqués ont augmenté les rendements d'une maniere
favorable.
L'inoculation et le fumier procurent des plus-values respectives
de + 170 kg/ha ot de + 138 kg/ha de graines. Par contre l'association de ces
deux
traitements met en Evidence une synergie de + 642 kg/ha soit + 52 % par
rapport au temoin.
Il faut noter cependant que la variété 1f3upiter" utilises, bien qu'etan'
relàt&ukment, adapt4a aux condiçidns~do~oulture~de'.~a Casamgnce;: a. lrinconuBniont
d'avoir une mauvaise vigueur à la levee (grande variabilité du nombre de pieds
recoltés), ce qui, dans cet essai, a été préjudiciable au rendement (maximum
1875 kg/ha)
Tableau no3 : Recapitulation des résultats sur la nodulation et le rendement
en grains,Séfa 1976
!
!
!
!
!
!
!
!
!Signifi- ,
!
!
Traitements
L
;L +
!
F
jL+Ii L+FeI
,L + E
,cativité ;
!
!
!
!
!
!
!
!
!
!
!--l---"--"-~-l----l-"~~~! m."--""- ----"-L ."cI"-cI- ---OI"-- -œ--m.-- --0""0---,
, Nombre
!
!
!
!
nodosites/plante! 1
1
26
;38,1
!
S
;
!
; au 750 jour
!
! a
! a
!
b
!
b
;
a
!
!
!
!
'!
!
, Poids frais nodosités
I 25
f 12
!
; 544
!
733
; 15
!
!
; en mg/plante üu 75e j. ;
a
a
*b
;b
;
a,S
!
!
1
!
!
!
!
'!
!
; Rendements en grain
, 1233
, 1371 ; 1403
, 1875
I 1317 !
!
b
;
a,5
!
kdha
! a
! a
! a
!
!
!
!
!
'!
!
, Poids des 1000 graines !
151
;
147 ,
'155 ;
166
;
144
I
' en grammes
! a
! a
! a
!
a
!
a
!
!
NS
i
Les resultats portant une meme lettre ne diffèrent pas significativement
au seuil de 0,05 (test de KEULS)
L
= Labour
- F = Fumier -
1 = Inoculation - E = Engrais

L

11.
6 - CONELUSI ON
En ce qui concerne l’apport de fumier, les resultats de mesures
sur la nodulation vont dans le rn8me sens que les résultats de rendement,
ce qui suggère que le fumier exerce d’abord un effet stimulant sur l’activit8
f i x a t r i c e d’N2 i n d u i t e p a r l ’ i n o c u l a t i o n . Mais l’effet fourniture d'azote du
.
f u m i e r d o i t a u s s i étre p r i s e n c o n s i d é r a t i o n , b i e n q u e d a n s c e t e s s a i , elle
ne se traduise pas, dans les traitements non inaculés, par une augmentation
notable de rendement.
En ce qui concerne l’inoculation en absence de fumier, so;n effet
sur les rendements est anormalement bas dans un sol qui ne contient pas ou
très peu de Rhizobium .japonicum,
C e c i p o u r r a i t s ’ e x p l i q u e r p a r d e inauvaises
conditions de survie du Rhizobium qui sont améliorees par le fumier (amelio-
ration des propriétes
physicochimiqueà)
Sur le plan de la pratique agricole la synergie entre fumier et
inoculation est un resultat important à noter. Plusieurs raisons sont vraisern-
blablement impliqu6cs dans l’explication de cette synergie ; elles résident
dans l’importance du fumier dans l’amélioration des propriétés physico-
chimiques et biologiques du sol. On pourrait penser, par exemple, que le
fumier a deweloppé (ou apporte) des endomycorhizes au sol, en invoquant
l’association positive entre endomycorhize et Rhizobium signalde par ci’autres
auteurs.

‘.l , t ,
C H A P Z T R E I 122
RECHERCHE D'UNE METHODE D'INOCULATION PRATIPUE
VULGARISABLE EN MILIEU PAYSAN
Apres un rappel des résultats déjà obtenus par la technique
d'enrobage des graines et des difficultes rencontrees dans son application,
nous proposons une autre tcchni'que d'inoculation : inoculation du sol qui
évita les difficultés de la première tout en Btant applicable en miliou paysan,
1 - RAPPEL DES RESULTATS OBTENUS AVEC L'INOCULATION DE LA GRAINE ET
L'INOCULATION DU SOL
Ces études comparatives de l'inoculation de la graine et de l'inocu-
lation du sol ont eté dejà entreprises par CORRIEU en 1972-1973* sur arachide,
et WEY en 1975r(* sur arachide et soja.
Tableau n"4, : Effet de l'inoculation de la qraino par une tourbe enrichie avec
une souche CB 756 (origine australienne) sur arachide à
Thilmakha (Centre Nord Senegal) en 1972.
!” . .._ ._Traitements
!
!Tourbe enri-!
!Test de signi- !
!
'.x.
, Témoin
---._._
!Chie avec
!Plus-value
ificativite
!
!
'-\\
!
, Parametres "x-e.--.-...
!
!CB 756
1
!
,
,Seuil 0,05
!
!
!
-. *
! Nombre de nodules
!
!
!
!
i par plante
1
41,3
!
56,7
!
t 15,4 r
NS
!
!
!
!
!
!
!
!
!-
!
, Rendements gousses !
!
!
!
!
; an kg/ha
540
494
- 46
NS
!
!
!
!
!
!
!
!
!
!
!
Tableau n"5. :
Effet de l'inoculation de la graine par une tourbe enrichie
avec une souche G3 (origine americaine) sur soja en Casamance
en 1973.
!‘-
. . Traitements
1
!
!
!
! -.- -._
!Tourbe en- !
! Test do oigni-i
-Y..
! Témoin
,richie avec , Plus-value, ficativité
;
!
-.-..
!
^_
-.w
ti3
!
-k.”
!
!
!
!Paramètres
.' .._
1 Seuil
Cl,05
!
-._- !
!
!
1*-
!
!Nombre de nodules
!
!
!
!
!
ipar plante
!
498
!
25,0
!
t 20,2 !
HS
!
!
!
!
1
*-

!
.
!
!
!
!
!
!
!% levee
!
68,8
!
46,5
!
-
!
H!à
!
!
!
!
!
r*-
!
!Rendement en grain
!
!
!
!
!kg/ha
!
2016
!
2541
!
t 525
i
NS
!
!
!
!
!
!
!
Remarque :
Il est à noter lnestniveau eleve du rendement du temoin non inocule
sur le tableau5 'Probablement dQ à une contamination de ces
parcelles en fin' de cycle végetatif.
* CORRIEU (G), 1973
Rapport d'activite Rhizobioloqie 1972 et 1973
Dot. Rondo. CNRA Bambey (Sénégal)
** WEY (Cl), 1976
Essai d'inoculation bacterienne de l'arachide et du soja au Sertegal
D.E.A. Biologie v8g8tal.e - Facuite NANCY 1 (France)

13.
L'année 1972 @fie mauvaise ann&k, ce qui fait que les rende-
ments sont beaucoup trop bas p.our étre interprétables. Mais on peut dire
cependant qu'il y a eu augmentation de la nadufationqui a induit un accrois-
sement de matière sèche par pied, mais à la recolte on
observe une diminution
des rendements en gousses qui peut s'expliquer par une fonte de semis
(tableau n04.).
Cette fonte de semis se cpnfirme sur le soja O?I l'on note un
pourcentage de lev8e de 20 $ infgrieur au tdmoin. Une inoculation du: sol (*)
a permis de remgdier à cette fonte de semis (tableaux 6et 7)*
T a b l e no6
Effet de l'inoculation du Sol avec Cl3 756 sur arachide à
Thilmakha en 1975
!'...-..Traitements
1
\\.,
[
Témoin
j:{"~~~a~~~~
i
Plus-value
~~~gpi~i~:~~ui~
!Paramètres
%A
,
;CE 756
!
1
*-

!
!Poids sec des nodu-!
!
!
!
!
117
jles mg/palnts
!
159
!
+ 36 %
!
NS
!
!
!
!
I
!
!Rendement en gousssi
!
!
I
1
.
jkg/ha
917
!
1171
!
+ 39 %
!
NS
!
!
!
!
!
!
!
!
!'
!-
!
,Rendement en paille: .
!
!
!
!
;en kg/ha
613
850
NS
!
!
!
+ 39 %
!
1
Tableau no7 : Effet de l'inoculation du Sol avec G3 sur soja en
Casamance en 1975
!
Traitements !
!Inoculation!Plus-value!Signifi-
!
!
!
! TQmoin
!aUec G3
!
!cativitd
! c:. v. % !
!
!
! (Sol)
!
!
!
!
0)
!
!
!
!
!
1
- -
!
!
!
!
!
!
!
!
!% de pieds levés !
79;j
!
83,0
!
3,9
!
N
5 !
5,1
!
!
!
!
!
!
!
1
!Nombre de nodules !
!
!
!
I
!
!Par plante
!
2,5
!
41,4
!
38,9
!
H S
! 73,0
!
!
!
!
!
!
!
!
1% azote dans les !
!
!
!
!-
!
ifeuilles
!
2,47
!
4,23
!
1,82
! H
S
!
10,8
!
!
!
!
!
!
!
!
!% azote dans les !
!
!
!
!-
!
!grains
!
5,58
!
6,69
!
1,ll ! H S
!
6,9
!
!
!
!
!
!
1
- -

!
!Rendements en grain!
!
!
!
!
!
!kg/ha
!
685
!
1583
!
t898!
H
S
!
23,0
!
!
!
!
!
!
!
!
DISCUSSION :
L'inoculation de la graine avec la tourbe induit une fonts de semis ;
le rendement par pied n? semble pas 8tr.e affecte mais le nombre de pieds
à l'hectare est diminue ce qui ontraine une baisse de rendement à l'hectare.
Deux causes sont vraisemblablement impliquées dans cette baisse de
rendement :
* WEY (J), 1976 (réfgrcnce citée precédemment)

- D'une part l'inoculum liquide utilise pour ensemencer la tourbe
contient des composés glucidiques vitaminas qui favorisent certainement la
proXifëration de champignons pathogenes de la spermosphère de la graine*
- d’autre part l’alternance d'humidification et de dessication lors
du malaxage du mélange tourbe
inoculum liquide et graine pourrait étre nefaste
A la germination.
Par
ailleurs, cette méthode d'enrobage des graines induit une
nodulation concentree sur le pivot de la racine en un "noeud de nodulation"
localise dans 1'
horizon de surfSE%+ , ce qui présente des inconvénients en
cas de secheresse prolongee.
.
L'inoculation des graiws avec de la tourbe anricihie .an‘> ..'.6:
Rhizobium~
présente les inconvénients cités ci-dessus que nous avons essayé
d'gviter par l'application d'une technique qui consiste B inoculer directe-
ment le sol au lieu de la graine. Cette dernière technique presente les
avantages ci-après :
- bonne répartitibn
des bac&Wiasdans le sol i
- éviter la toxicite sur le Rhizobium, des pesticides de la
graine ;
- Qviter l'alternance humidité-dessication sur la graine ;
:
:
.< I. ‘i.
._ i ‘,, ; ,; 3. : !
:
.
2- RECHERCHE D'UNE METHODE D'INOCULATION VULGARISAEILE EN MILIEU PAYSAN
21. Motivation
Les difficultés rencontrees pour le transport de l'inoculum liquide
et sa conservation qui est difficile, ont motivé la recherche de supports à
partir de certains residus da récoltes disponibles comme la coque d’arachide,
la balle de riz, transformés par compostage. En effet, pour l'utilisation
pratique et la vulgarisation dans l’avenir de l'inoculum, il est indispensable
que la conservation de celui-ci soit possible à la temperature ordinaire (qui
peut attsLndre..35*40° C à 1' ombre) pendant au moins un mois afin que l'on
puisse en
disposer juste avant la période de semis.
22. MatBrie et méthode
221. Dispositif expérimental
--__1-_""--"-"-1-3--___
L'essai comprend 4 traitements répetes 3 fois. Les 4 traitements
sont les suivants :
- 1 - Témoin non inocule
- 2 - Compost non
bacterisé
3 - Inoculation liquide
4
- Compost bacterise
222. Matériel
-m.--m."--
Plateriel wéqetal :
l a v a r i é t é d ’ a r a c h i d e u t i l i s é e s t 55437 à 9 0
jours, resistante à la secheresse.
Type de sol :
l’experience msnee an serre est faite sur un sol "Dior"
Sol, quf
recouvre la presque totalité du bassin arachidier,, non stérilise.
On a mis Z,6 kg de sol par pot de capacite de 5 litres awec 400 g de gravier
au fond du pot.
F-umwo, minerale PK :
Le phosphore est apporté à la dose de 100 kg/hs
de P205 sous forme de supertriple
(40 $ de P205) et le potassium sovs forme
de chlorure (a 60 $ de K20) à ia méme dose (soit respectivement 0,550g de
supertriple par pot et 0,377g de KCL/pot) sachant que 1 ha de sol Dior contient
3;508.
tonnes de terre dans l’horizon O-2Ocm,

7 5 ,
Ces doses sont apportees dans les pots sous formo de solution min8rale.
Semis et inoculation :
En ce qui concerne l'inoculum, les doses sont choisies de maniere
à induire une symbiose optimale. Ainsi la dose de 109 bactéries/ ;Plante a
éte retenue.
On a semé 3 graines par pot et démarié à un pied une semaine apres.
L'inoculation liquide est faite au moment du semis à l'aide d'une pipette
Pasteur sterile à raison de 1 ml/graine après vérification microscopique de
la suspension
bactérienne dosant 0,5.109 bacteries/ml.
A l a méme dose,de batterie,le compost bactérise
a Bte mélangs au
sol au moment du semis à raison de 460 g de produit dosant 50 $ d'humidité (ino-
?
culum liquide compris) par rapport au poids humide,
Le depotage de l'essai a eu lieu au moment de la floraison au 60e
jour après semis.
23. Resultats
Tableau no 8 : Effet de l'inoculation et du compost bactérisé sur arachide,
sous abri, à Bambey
! “----.- _ c Traitemonts
- --._
!Témoin non
!Inoculum
!Compost non i Compost
1
!
----- - -.__
jinoculé
jliquide
i bactérisd
; bacterisé ;
i Paramétros
---. ._._ *!
!
!
!-
!
1 Poids frais nodosités i
!
!
!
!
; en mg/plante
520
!
602
!
560
!
881
!
!
!
!
!
!
!
!
!
!
1
.-
!
! Poids frais matière
!
!
!
!
1
i verte en mg/plante
!
!
21 ,8
27,7
;
15,4
;
27,l
;
!
!
.
!
!
1
1
l
!
L'inoculation sous forme de compost bactérise donne de meilleurs
resultats de nodulation que l'inoculation d'une suspension bactérienne
(tableau nos). La baisse de rendement dQe au compost seul par rapport au
temoin provient vraisemblablement d’une “faim” en azote à laquelle la fixation
de N2 permet de remédier.
CONCLUSION :
- L'inoculation de la graine marque favorablement la nodulation
.
mais induit une fonte de semis,
- L'inoculation du sol permet d’éviter les inconvénients pr6sentés _, :’-.
par l'inoculation de la graine.
- En conditions contr81ees l'inoculation du sol sous forme de
compost bactérisé induit une meilleure nodulation que l'inoculation du sol
par pulvérisation d'une suspension bactérienne. Une experience identique a
Qté mise en place in situ
afin de confirmer ce résultat. Le problame de
la fonte de semis se trouve ainsi resolu par l'inoculation au moyen d'un
support organique dont l’obtention est possible localement.

Cependant un point important reste à resoudre : cette forme
d'inoculation , possible dans le cas des semis manuels devient difficile
pour des semis mécaniques lesquels sont de plus en plus pratiques par les
paysans. Pour cela le produit utilise comme support devra réunir un certain
nombre de qualités, notamment, pouvoir :
- &tre apporté au sol simultanement au semis (on peut imaginer
des granulés qui tomberaient du semoir avec les graines) ;
- permettre au Rhizobium de maintenir ses propriet6s et
d'assurer un nombre de germes élevé pendant un temps assez long.
Un des avantages de l'inoculation du sol serait de pouvoir différer
dans le temps sa realisation. Un résultat déjà obtenu à Bambey * a montré
que l'inoculation retardée de deux semaines induisait des augmentations du
rendement en proteines supérieures, significativement, à l'inoculation au
semis.
En résumé on peut avancer avec assez de certitude que l'inoculation
du sol a l'avantage de faire disparaftre la fonte de semis et de pouvoir se
faire apres le semis (2 h 3 semaines) sans prejudice sur les rendements.
X
* F. GANRY, 3. WEY et M. NDIAYE, 1975
Action du fractionnement de l'azote et de la date d'inoculation
sur la fixation symbiotique et le rendement de l'arachide.
Rapport ronéo
ISRA/AIEA - CNRA Bambey (SQnégal).

C H A P I T R E : I V
TESTAGE DU POUVOIR FIXATEUR ET COMPETITIF DE
QUELQUES SOUCHES LOCALES DE RHIZOBIUM
1 - OBJECTIF
En présence de la légumineuse specifique, des souches de Rhizobium
entrent en concurrence au niveau de la stslectiorl par la plante halte puis de
la formation des nodules.
Dans le cas où les souches spontanees de Rhizobium sont nombreuses
et plus ou moins efficientes, il devient intiressant de sélectionner parmi
celles-ci les plus efficientes, œl: ler pllos.compétitives afin de les imposer
par la suite, C'est un de nos objectifs en matiere d'inoculation au Sertegal.
2 - MATERIEL ET METHODE
Les souches de Rhizobium utilisées sont isolees à partir de nodosites
prelcvées sur les plantes choisies selon leur vigueur végétative dans les
champs paysans en diffërents lieux géographiques.

21. Preparation de souches
- Culture en tubes sur milieu nutritifYv.E.M. gelose des souches chai 5
sies et déjà purifiées, par étalement successifs sur boftes de PBtri contenant
du Y.E.M. gelosé.
- Inoculation de 500 ml de Y.E.M. liquide avec une suspension de
bactéries obtenues par prélèvements de colonies du Rhizobium dans 10 ml d'eau
stérile & partir des tubes de culture.
22. Preparation des vases de veqétation
Pour chaque vase de capacité de 5 litres, on a mis en poids environ :
- 400 g de gravier au fond du vase
- 7 kg de sol "Dior"

Le sol "Dior" est appel4 dans la classification française sol ferru-
gineux tropical peu lessivé. C'est le sol typique du bassin arachidier, Èl
texture tr'es sableuse, son taurrc d'argile est d'environ 4,.5.,$ üians_.l!korizon de
surface, sa capacité d'échange est d'environ 2 moq/lOOg et son pH, acide, est
de 5,5 à 6.
De par la culture repétée de l'arachide depuis plus de cent ans,
CO 301 contient une population do Rhizobium importante de souches
diver-
S6S
capables de noduler aisément sur Arachis hypooaa.
23. Semis et inoculation
Sur chaque vase on a semé 3 grai?es et inocule 1 ml/graine d'une
suspension bacterisee contenant environ ICI
bactérics/ml.
Avec des dilutions
sdequatcs on a apporté le rn&me nombre de bactéries dans chaque vase et pour
!chacune des souches testées.
Les souches locales choisies sont au nombre de trois : BI, B31 et
3321 et une souche de reférence CB 756 d'origine uastraiienne dont les qualites
symbiotiques sont déjà démontrées dans dl autres pays. Le démariage à un pied
par vase a et6 effectue 12 jours après semis,

18?
24. Dispos.itif axperiment,al
C'est un essai à 5 traitements et 4 repétitions. Les traitements
sont les suivants :
- Temoin non inocule
- Souche BI )
- souche B 31 ) Souches locales
- Souche B 321)
- Souche CB 756

25. Fumure minerale
Dans chaque vase on apporte l'équivalent de 100 kg/ha de K20
.
sous forme de KIL et 100 kg/ha de 8205 sous forme de supertriple. Pour cal-
culer le poids d’engrais à apporter par vase, nous nous sommes bases sur le
poids de sol en Qvaluant à 3500 tonnes/ha le poids de sol/ha,
Les deux Bléments P et K sont apportds en solution dans les vases
dn deux fois au sémis et au dsmariage. La culture a ét6 faite sous abri
g r i l l a g e e t l ’ a r r o s a g e f a i t à l ’ e a u distillde, l a t e r r e n ’ e s t p a s st,érilisoe.
3- RESULTATS ET DISCUSSIONS
31. Résultats (tableaux 9 et10 >
Le pouvoir competitif se mesure par l'augmentation du poids (OU du
nombre) de nodules form8s par rapport au t6moin (avec hypothese que le niveau
d'infection des souches contenues dans un même quantité de terre est, le meme) ;
mais il ne suffit pas qu'une souche forme des nodosites (infectivite) il est
nécessaire qu'elle soit fixatrice de N2 (efficience).
Le critère d’appr$ciation du degré d’efficience retenu dans cette
expérience est le gain de poids frais de la partie aérienne de la plantc.
Tableau no9
: Effet de l'inoculation de plusieurs soulches de Rhizobium sur
la nodulation, la croissance vQg6tative et le rendement en gous-
ses.
. ,1
!
!
!
!
!
i Temoin
i Souche
1 Souche
! Souche
;
S o u c h e i
BI
331
;
B321
;
ca 756 ;
!
!
!
! Nombre de nodosites
!
113
!
81
!
plante
109
;
116
! par
1
159
!
!
!
!
.
!
!
!
I
!
!
!--
!
1 Poids matiere verte en !
! g/plante
!
23,5
;
22,6
;
23,5
;
26,5
;
30,2
;
.
; Poids f r a i s gousses
I
!
!
I
! !
1
! en g/plante
7 > 9
5 9 7
619
;
896
1
!
!
f
993
;

19.
Tableau no 10 :
Plus-value par rapport au temoin non inocul8
!
!
!
!
-!
, Souche
, Souche ,
Souche ,
Souche
1
* BI
' B31
1
t
I
B321
;
CB
7561
;
-.
t
I
1
I
1
1
i Nombre de nodcsités i
!
!
; par plante
I - 28 y4
i - 3,5 $ ;
+2,7$ ,
+ 4 0 , 7 yi
1
-.
I
I
1
1
1
1
i Matiere verte en
r
!
.
; g/plante
3,6
%
;
0
%
;
+14
%
;
+ 29 $:
! -
!
!
!
!
!
!
!
, Gousses en
!
I
; g/plante
-27,4 $ i
-13%
;
+9$
;
+ 18 5:
!
!
32. Discussion
Les resultats ci-dessous montrent une nette superiorité de la
souche C8 756 d'origine australienne sur les trois autres souches locales
testees et sur le tdmoin.
Cependant la souche locale B 321 induit un leger
effet positif sur les parametres Etudies.
\\
Les souches locales BI et 831 donnent des resultats inférieurs à
ceux du témoin, ce qui peut s’expliquer par l'existante d'une synergie entre
les diverses souches natives leur faisant perdre aussi leurs propriétés
fixatrices quand elles sont testées individuellement.
CONCLUSION
Ce premier essai. de selection n'est pas concluant "IX ce qui concerne
1~s souches autochtones. La souche australienne est efficiente et compéti-
tive,

il reste a voir sa remanence dans le sol. Elle accroit le rendement
en gousses par rapport au témoin d’environ 20 $ et en paille de 30 $, accrois-
sement de rendement do à une meilleure nodulation : nombre de nodosités
d
supérieur de 41 10
par rapport au témoin. La baisse de rendement et de fixa-
tion avec certaines souches locales semble paradoxale. Il est probable que
l'inoculation en masse diminue la
synergie naturelle dans le sol entre
différentes souches.

R E M E R C I E M E N T S
R
Nos remerciements vont dl abord à la Fondation Internationale
p o u r l a S c i e n c e q u i 3 p e r m i s l a r é a l i s a t i o n d e c e t t e Qtude e n n o u s o c t r o y a n t
une bourse de Recherche.
C e t t e é t u d e e s t l e p r o l o n g e m e n t d’une p a r t i e d u p r o g r a m m e d e R e c h e r -
c h e “Rhizobium” d é j à e n t r e p r i s a u C N R A p a r 31. W E Y , R h i t o b i o l o g i s t s , e t $ar
F. GANRY, Chef du service biochimie des sols qui a auparvis :m MzG@..l, à
qui nous exprimons nos remerciements,
.
--- -
-