..~ I.S.R.A. CNHA-BAMBEY Service de Chimie ...
..~ I.S.R.A.
CNHA-BAMBEY
Service de Chimie
des sols
NOTE DE SYNTHESE
LA FERTILISATION POTASSICJUE DU MIL E:T LE MAINTIEN
IX LA FER~SiT~:. DES SOLS DIOR
par
Christian Pi6ri
La recherche de la fumure potassique adaptee & la culture de mil
pemnisetum a éte entreprise de 1973 à 1977 au CNRA de BAMBLY,
Au cours de cette pariode la pluviométrie annuelle moyenne a éte
de 452 mm, soit fortomsnt déficitaire par rapport Èt la moyenne d"eGPannees
préc8dentes (672 mm de 1931 à 1960).
Le compte rendu complst des cinq années 'rexpérimentation a fait
l'objet d'un rapport, Cent les pr!ncipa.l.cn conclusions sont r6sumGss dans
cette note.
1 - La fumure potasslquo augmente les rendements du mil psnniaetum cultive
en sol dior.
Ce gain complementalrc de rondemant (+ 20%) reste modeste comparé & ce.l.ui
que l'on obtient avec In seule fumure phospho azotee('l) (+~CI$).
Mais l'int6rdt ossentiel de cette furnure potassique roside dans
le fait qu'elle stabiliso la production du mil en conditions pluviometriques
4
-1
.a--
aleatoires,
L'analyse des causes de cet effet "contre aJ.datoiro'r fait reasor-
tir le rble du potassium-engrais dans la phase d'implantation do la culture
de mil qui acquiert ainsi une meilleure.viqueur au damarrngc, \\Ir&e à une
plus grande vitesse UC croissance, une Précacito da taliage wcruc, et une
meilleure resistnnco ; la sacheresse (rdgulation stamatiquc, exploration ra-
cinaire du profil).
2 - Las doses d'enorais K a appliquer sur le mil ne peuvent pas dtre calcu-
lees en fonction d'tiri hypothetique maintieo annuel du bilan potassique du
système sol-Plante (apport d'engrais K - exportations K par lu mif), En effet
cette experimentatiun prouve quo les fortes doses d'engrais K (jusqu'à 90 kg/
I
ha de K20) appliquees sur l.a culture de mil,
favorisent ltepulsoment des rr!isor-
ves potassiques du SO.~ ou lieu de les maintenir
(1) 60 N, 46P205
Ce resultat paradoxe1 s'explique par le fait que l'engrais K, non seuloms!nt
stimule la productiofi
dt2 m2tiere sèche du mil, mais encore accroit la teneur
en potassium des ti ssus vü~5taux Formes,
Le maintien d'un bilan potassique p0siti.f i(voire nul) du systeme
sol-plante, doit :flnc oSl.i~~atoirament 6tre :envisa,ge dnno le c2i:ro d'uno
fumure de rotation (en pratique dans lc cadre de la succession cultzrala
mil - arachide).
En drfinitivo 1s fumuro
pota ssique du mil doit Etre 6tabli.e en
tenant compte :
a/- des ;c:g.'cf; ifs I-J<?sduction que l'on se fixe pour cette spéculation
".-..WC a--*
b/- du r61e effectif du potassium sur les facteurs dlOlaborntion du
rendement du mil
c/- de la néccssitd de maintenir la fertilite du milieu ti un niveau
satisfaisant, c'est CI. dire compatible avec las objectifs do produc-
tion fixes.
3 - En considerant quo lc rendement moyen actuel du mil cultiv6 cn sol dior,
oscille entre 300 et GOU kL]b%aI
on est amen8 CI faire les recommandations
pratiques suivantes :
- Ob,jectif de production ltlha de qrain
~.--
Pour atteindre cet objectif la priorite doit Btre accorddo d'aboru
aux techniques culturoios et & l'application d'une fumure mineralo NP {aux
doses actuellement vulgarisées) en utilisant une vari6té do mil amelioroe
(Sauna III). Par techniques culturales il faut entendre principalement :
- le labour
- le semis en sec
- le dénor&~ecoce
=-
- la lutta contre les aciventiccs
La simple application de ces techniques cultVurûlas permet dBj2
de doubler les rendements.
L Ob.jectif de production 7 2. Zt/ha de_g_rain :
--u-s
On recommandera alors en plus des techniques précédentes l<apport
sur mil d'une kurre pot~~&ue, comme facteur de stabilisation des rendements
on conditions d'intensification La dose optimale SO
-w.m.I31p- --SI-*
situe eux nlentours ùe
30 kg/ha de MaG. On veillera 2 ce que cet engrais soit imperativement enfoui
avant semis.
4 - Il faut savoir que, dans les deux cas,
Y
-
-
et plus particuli&romont en condi-
tions d'intensification, On se trouve dans un systeme de cultures qui n'est-
pas en Qquilibre
- - ? cc qui se traduit notamment par TP-
- un epuisement des réserves potassiques du sol, particulierornent
accusé en profondeur (entre 43 et 80 cm)
- une aciUification du sol corrélative d'une porte en calcium ot
-
-
- ".#.sUW
magnQsium.
- une chute
P..>N. z
CJU taux de matiere organique du sol (st de sa uapacite
d'echange cationiqucr----
AprBs cinq années d'expérimentation on peut mnintennnt dire que :
- $& est tou&nsossiblo do
-.-
raqonter
les reserves minerales
potassiques d'un sol*:,, dèz des signes de cieficienco aooarni~=~~nf ellq*
3
arachide (cf normes ho US) sur mil (taux do K des pailles h 1:: r$colte inf&
r i e u r à 1,6$) o ù q u o 10 sol est CI l'évidence tr&s pauvre (mail-,s de c1,r35 ni</
?OO CJ de K 6changeni)lo Ga:is l'horizon de surfaces
La technique :!a plus effi cace consiste 2 restituer les ;3:kl.les
de mil au sol -1. à ronforcur la fumure potassique de J 1 ;~racflido c311 &l?J
de ce que cette culture zxports ( s o i t d e s a p p o r t s de 4 0 U 50 kg/‘ha de K 2 0 )
- Je m a i n t i e n d u ,PH C~V 201” e t d e s e s r6serves calciques
bJème technique particulier (chaulage,
-e--1..-* I
faut-ii ne pas pcrCrû (1~ vu? c e t a s p e c t de .l’&volutFon des ~01s c u l t i v é s , e t
assurer dos contrbl.es gciriodiques.
- en derni&rc anclysc 15: pfOblér9s de loin Je plus i~&ortant quo l'on ait SI
-v.
rgsoudre pou2 ~SSIJ-PCT la maintien de la fe,rtili.t& des sol.2 diur eT: culture
intensive, est celui ‘6t.1 redressement &.
eu-
u d u s t o c k oe matiare
-
-
organique de ces ~‘~1s.
En effet si ;-bous disposons des t,echniques permettwt d'ob,tonir h
court terme de forts ril:!n!!nrwnts en mil (28,00 kg/ha de mi.1 CII noyer;ne de
1973 3 1977) nous r!ovons constater que, m&ne en restituant int4i:rnlerirent au
sol les pailles de Imil ciprhs rucolte, il n'a pas Qt6 possible do mainteniz
les t a u x de
2 carbonn
2
,rt
II,i’üxote d u s o l , q u i o n t chute cie 2 5 $ du J.(?ur v a l e u r
initiale après cinq annrks do culture.
A lldviden~e, OL c o m m e d ’ a u t r e s r é s u l t a t s exp~rir,:cntnux lt3 confir-
ment par ailleurs, le rcclressement
ot /ou le maintien de 11 fnrtilitc$ cies
sols dior passe obli:~atuirenont par la Eatique de lastitution tic! matiÈ!r
orqani.que préalab.l.emcnt trunsform6e (fumier, compost).
Bambey , le 30 mrli 1980
CNHA-BAMBEY
Service de Chimie
des sols
NOTE DE SYNTHESE
LA FERTILISATION POTASSICJUE DU MIL E:T LE MAINTIEN
IX LA FER~SiT~:. DES SOLS DIOR
par
Christian Pi6ri
La recherche de la fumure potassique adaptee & la culture de mil
pemnisetum a éte entreprise de 1973 à 1977 au CNRA de BAMBLY,
Au cours de cette pariode la pluviométrie annuelle moyenne a éte
de 452 mm, soit fortomsnt déficitaire par rapport Èt la moyenne d"eGPannees
préc8dentes (672 mm de 1931 à 1960).
Le compte rendu complst des cinq années 'rexpérimentation a fait
l'objet d'un rapport, Cent les pr!ncipa.l.cn conclusions sont r6sumGss dans
cette note.
1 - La fumure potasslquo augmente les rendements du mil psnniaetum cultive
en sol dior.
Ce gain complementalrc de rondemant (+ 20%) reste modeste comparé & ce.l.ui
que l'on obtient avec In seule fumure phospho azotee('l) (+~CI$).
Mais l'int6rdt ossentiel de cette furnure potassique roside dans
le fait qu'elle stabiliso la production du mil en conditions pluviometriques
4
-1
.a--
aleatoires,
L'analyse des causes de cet effet "contre aJ.datoiro'r fait reasor-
tir le rble du potassium-engrais dans la phase d'implantation do la culture
de mil qui acquiert ainsi une meilleure.viqueur au damarrngc, \\Ir&e à une
plus grande vitesse UC croissance, une Précacito da taliage wcruc, et une
meilleure resistnnco ; la sacheresse (rdgulation stamatiquc, exploration ra-
cinaire du profil).
2 - Las doses d'enorais K a appliquer sur le mil ne peuvent pas dtre calcu-
lees en fonction d'tiri hypothetique maintieo annuel du bilan potassique du
système sol-Plante (apport d'engrais K - exportations K par lu mif), En effet
cette experimentatiun prouve quo les fortes doses d'engrais K (jusqu'à 90 kg/
I
ha de K20) appliquees sur l.a culture de mil,
favorisent ltepulsoment des rr!isor-
ves potassiques du SO.~ ou lieu de les maintenir
(1) 60 N, 46P205
Ce resultat paradoxe1 s'explique par le fait que l'engrais K, non seuloms!nt
stimule la productiofi
dt2 m2tiere sèche du mil, mais encore accroit la teneur
en potassium des ti ssus vü~5taux Formes,
Le maintien d'un bilan potassique p0siti.f i(voire nul) du systeme
sol-plante, doit :flnc oSl.i~~atoirament 6tre :envisa,ge dnno le c2i:ro d'uno
fumure de rotation (en pratique dans lc cadre de la succession cultzrala
mil - arachide).
En drfinitivo 1s fumuro
pota ssique du mil doit Etre 6tabli.e en
tenant compte :
a/- des ;c:g.'cf; ifs I-J<?sduction que l'on se fixe pour cette spéculation
".-..WC a--*
b/- du r61e effectif du potassium sur les facteurs dlOlaborntion du
rendement du mil
c/- de la néccssitd de maintenir la fertilite du milieu ti un niveau
satisfaisant, c'est CI. dire compatible avec las objectifs do produc-
tion fixes.
3 - En considerant quo lc rendement moyen actuel du mil cultiv6 cn sol dior,
oscille entre 300 et GOU kL]b%aI
on est amen8 CI faire les recommandations
pratiques suivantes :
- Ob,jectif de production ltlha de qrain
~.--
Pour atteindre cet objectif la priorite doit Btre accorddo d'aboru
aux techniques culturoios et & l'application d'une fumure mineralo NP {aux
doses actuellement vulgarisées) en utilisant une vari6té do mil amelioroe
(Sauna III). Par techniques culturales il faut entendre principalement :
- le labour
- le semis en sec
- le dénor&~ecoce
=-
- la lutta contre les aciventiccs
La simple application de ces techniques cultVurûlas permet dBj2
de doubler les rendements.
L Ob.jectif de production 7 2. Zt/ha de_g_rain :
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On recommandera alors en plus des techniques précédentes l<apport
sur mil d'une kurre pot~~&ue, comme facteur de stabilisation des rendements
on conditions d'intensification La dose optimale SO
-w.m.I31p- --SI-*
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30 kg/ha de MaG. On veillera 2 ce que cet engrais soit imperativement enfoui
avant semis.
4 - Il faut savoir que, dans les deux cas,
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-
-
et plus particuli&romont en condi-
tions d'intensification, On se trouve dans un systeme de cultures qui n'est-
pas en Qquilibre
- - ? cc qui se traduit notamment par TP-
- un epuisement des réserves potassiques du sol, particulierornent
accusé en profondeur (entre 43 et 80 cm)
- une aciUification du sol corrélative d'une porte en calcium ot
-
-
- ".#.sUW
magnQsium.
- une chute
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CJU taux de matiere organique du sol (st de sa uapacite
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AprBs cinq années d'expérimentation on peut mnintennnt dire que :
- $& est tou&nsossiblo do
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les reserves minerales
potassiques d'un sol*:,, dèz des signes de cieficienco aooarni~=~~nf ellq*
3
arachide (cf normes ho US) sur mil (taux do K des pailles h 1:: r$colte inf&
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?OO CJ de K 6changeni)lo Ga:is l'horizon de surfaces
La technique :!a plus effi cace consiste 2 restituer les ;3:kl.les
de mil au sol -1. à ronforcur la fumure potassique de J 1 ;~racflido c311 &l?J
de ce que cette culture zxports ( s o i t d e s a p p o r t s de 4 0 U 50 kg/‘ha de K 2 0 )
- Je m a i n t i e n d u ,PH C~V 201” e t d e s e s r6serves calciques
bJème technique particulier (chaulage,
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- en derni&rc anclysc 15: pfOblér9s de loin Je plus i~&ortant quo l'on ait SI
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rgsoudre pou2 ~SSIJ-PCT la maintien de la fe,rtili.t& des sol.2 diur eT: culture
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-
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En effet si ;-bous disposons des t,echniques permettwt d'ob,tonir h
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1973 3 1977) nous r!ovons constater que, m&ne en restituant int4i:rnlerirent au
sol les pailles de Imil ciprhs rucolte, il n'a pas Qt6 possible do mainteniz
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2 carbonn
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II,i’üxote d u s o l , q u i o n t chute cie 2 5 $ du J.(?ur v a l e u r
initiale après cinq annrks do culture.
A lldviden~e, OL c o m m e d ’ a u t r e s r é s u l t a t s exp~rir,:cntnux lt3 confir-
ment par ailleurs, le rcclressement
ot /ou le maintien de 11 fnrtilitc$ cies
sols dior passe obli:~atuirenont par la Eatique de lastitution tic! matiÈ!r
orqani.que préalab.l.emcnt trunsform6e (fumier, compost).
Bambey , le 30 mrli 1980