P ! --Y- , FE#RTILITE T FERTILISATION...
P
!
--Y-
,
FE#RTILITE
T FERTILISATION DES
Sr3LS RE
E
RIZ\\,RES DAIIS IA VALLEE
DU &E~VE SENEGAL
'J. P. NDIAYE, Ph. D

-S 0 M M A 1 R E-
Page{/
AVANT-PROPOS
I
1;
INTRODUCTION
3
1 - Le Milieu Naturel
1.1 - Le Climat
31
1.2 - Aspects géomorphologiques
31
1.3 - Pédogénèse
41
1.4 - Les sols et leur fertilité naturelle
6;
i
1.4.1 - Types de /sols de la vallée et du delta
6;
1.4.2 - La fertil,ité naturelle des sols
1 li
l-4.2.1 - SOIS peu évolués d'apport
11:
i . 4 . 2- .
2
Vé'ictisols et sols à caractères vertiques
12
1.4.2.3 - Sols hydromorphes
li
1.4.2.4 - Sols halomorphes
171
ZI - Fertilisation des sols
2u
2.1 - Période 1947-1960
20
2.2 - Période 1961- 1967
2E
2.3 - Période 196th 1974
24
2.4 - Période 1975-1986
34
III - Conclusions
4/
IV - dibliographie
43

AVANT - PROPOS
te présent document se propose de faire le point des
connaissances actuelles sur la fertilité et la fertilisation des
sols de rizières dans la vacllée du fleuve Sénégal.
Notre souci
en redigeant ces quelques l!ignes est donc de faire un travail de
iynthèse pouvant servir aux chercheurs et aux agents du dévelop-
pement agricole du Sénégal.
De nombreux essaM de fertilisation ont été réalisés
dans la vallée du fleuve Sénégal depuis 1947. Cependant, le pré-
sent document n'est pas un repertoire complet des #tudes de fer-
tilisation qui ont été réalisées depuis cette date. Nous avons

dû négliger les résultats de certains essais soit à cause du manque
d'information sur les conditions dans lesquelles ces essais ont
été réalisés (types de sols et leurs caractéristiques physico-
chimiques, renseignements fondamentaux sur la variété utilisée,
techniques culturales, etc...), soit à cause du manque de préci-
sion (CV très élevé).


--. -
-1
/- FERTILITE ET FERTILISATION DES SOLS DE RIZIERES
/
/
l
DANS LA VALLEE DU FLEUVE SENEGAL
i_-
/
_-_-
INTRODUCTION
La vallée du Fleuve renferme de très grandes potentialités
agricoles. Sa valeur parait encore accrue du fait de sa situation entre
deux zones semi-désertiques,
la Mauritanie au Nord et le Plateau du
Ferlo au Sud. Un a toujours reconnu à Ta vallée du fleuve Sénégal des
possibilités de mise en valeur agricole par l'eau. C'est ainsi qu'en
1937, c'est-à-dire deux ana après la création de la Mission d'Etude du
Fleuve Sénégal, fut élaboré un programme d'aménagement du delta en
casier rizicole dont la mise en oeuvre fut confiée en 1938 à la Mission
dIAménagement du Fleuve Sénégal (M.A.S). Les nombreuses études qui ont
&té réalisées ont abouti, aprés 1945, date de la création du casier Ex-
périmental de Richard-Tell, à l'aménagement de S 000 ha environ dont la
gestion fut confiée par la suite à Ta Société pour le Développement de
la Riziculture au Sénégal (S.D.R.S). Grâce à la collaboration entre des
agents de la M.A.S, des chercheurs du Centre de Recherches Agronomiques
(T.K.A.) de Bambey et de I'ORSTUM les prospections pédologiques, les
analyses et les expérimentations qui ont t5té réalisées ont permis d'ap-
porter des précisions sur la nature et la fertilité des sols de la vallée
du fleuve Sénégal. U partir de 1961 les recherches dans la Vallée furent
confiées à l'instjtut de Recherches Agronomiques Tropicales et des Cultu-
res Vivrières (]RAT) qui a alors repris les études sur la fertilité et la
fertilisation des sols d'une façon plus systématique jusqulen 1974., date
.>a parti&de laque-J&&Jtat sénégalais a chargé 1 ‘Institut Sénégalais de
C.C...
.._ - -_ .- s
Recherches Agricoles (ISRA) de la recherche agricole dans la vallée du
fleuve Sénégal.
Les orientations des recherches en matière de fertilité et de
-fertilisation des sols de la vall6e du fleuve Sénégal ont presque toujours
été les mêmes : amélioration et maintien de la fertilité des sols en rela-
tion avec la riziculture (types de fumures, doses, fractionnement, données
économiques, amendements organiques). Les nombreuses études qui ont été
réalisées depuis 1947 sur la fertilité et la fertilisation des sols ont
abouti aujourd'hui à des propositions de fumkres vulgarisables. Cependant
la mise en eau des barrages de Diama et Mana ntali va créer de nouvelles
conditions de culture (double, voire triple culture) qui requièrent une
meilleure appréhension des problèmes de fertilité des sols et une meilleure

-2-
efficience de la fumure minérale compte tenu de sa cherté.
Que 1 est alors l'bat des connaissances actuelles sur la fert ilité
et la fertilisation des sols de rizières dans la vallée du fleuve Sénégal ?
C'est à cette question que nous allons tenter de répondre dans les
pages qui suivent.
m..- ._.
.
.
.
-
_-
-__
1 -m.

- 3 -
II - LE MILIEU NATUREL
-
1.1 - Le climat
La vallee du fleuve Sénéga 1 a un climat tropical sec C aractérisé par
deux saisons très marquées : saison humide ou hivernage et saison sèche. Ces
deux saisons sont déterminantes des systèmes agricoles traditionnels : cultures
pluviales d'hivernage sur Diéri, cultures de décrue de saison sèche dans les
c
cuvettes. Le climat est subcanarien sur le littoral de Saint-Louis, plus ou moins
maritime dans le Delta, et très continental en amont.
La pl uviométr ie est très irrégulière. Les pluies sont souvent vi0 lentes,
courtes et localisées. Les variations des hauteurs de pluies sont à peu près les
suivantes : 500-100 mm dans la haute vallée ; 4UU-60~ mm dans la moyenne vallée ;
3OU-4UU mm dans la basse vallée ; 3UU-400 mm dans le Delta.
Les variations thermiques sont extrêmes : 12-45°C dans la haute vallée ;
14-43°C dans la moyenne vallée ; 15-39'C dans la basse vallée ; 15-32°C dans le
Delta. L'évaporation mesurée au bac "class A" monte à 4W mm/an. L'humidité re-
ldtive est généralement inférieure à SU % de mars jusqu'aux premières pluies.
L'insolation moyenne est d'environ 3000 heures/an.
1.2 - Aspects qéomorphologiques
*
w
0-a . .
.-- ^_ A- -a-
La vallee du fleuve Sénégal est un ensemble géomorphologique complexe
formé au cours du Quaternaire (Michel, 196U). Le faciès actuel de cet ensemble
géomorphologique dérive d'une histoire faite d'une succession de régressions et
transgressions.
On distingue généralement trois zones à écolog c différente :
a) la basse vallée de Saint-Louis à Richard-TO 1 ;
b) la moyenne vallée de Richard-TO11 à Matam ;
c) la haute vallée de Matam à Bakel.
Dans ces trois zones un certain nombre d'unitcs !1~;c)lllot.Cthoio~i(IIrcl!,
:,o
distinguent aisément par leur Situation géographique, leur relief, leur compo-
sition minéralogique et leur végétation (S.E.D.A.G.R.I., 1973). Le faciès géo-
morphologique se caractérise par la coexistence de deux grandes formations
nettement tranchées et d'âges différents :
a) le modèle dunaire ("Diéri") ;
b) la vallée alluviale ("Uualo").

-4-
La vallee alluviale correspond aux formations du lit majeur mises
en place par alluvionnement du fleuve, ses affluents et défluents. La rizi-
culture se pratique essentiellement dans la plaine alluviale et le delta.
Dans la plaine alluviale et le delta on distingue :
1) Un système de levées fluviatiles qui regroupe :
a) les hautes levées qui sont d'anciens bourrelets de berge bor-
dant le fleuve, ses affluents et défluents et dont le matériel
est constitué de sable fin et de limon bien compacts recouvran
souvent un support argileux salé ;
b) les petites levées qui sont des formations situées entre les
hautes levées et les cuvettes argileuses donc à matériau plus
argileux que celui des hautes levées ;
c) les levées actuelles et subactuelles correspondant aux derniers;
bourrelets de berge les plus bas et édifiées par sédimentation
essentiellement sableuse ;
2; Les deltas de rupture de levée. Ces formations accompagent souvent les
.hautes lwées. Leureiau est sablo-limuçux hétérogeci;. Le-2 de>ôt-&de ces
formations ont quelque peu contribué au fractionnement des parties basses du
lit majeur en une multitude de cuvettes isolées les unes des autres ;
3) Les cuvettes de décantation argileuse. Ces formations correspondent,
dans la vallée alluv ale, à toutes les parties basses du lit majeur régulière-
ment inondées par la crue du fleuve Sénégal. Leur matériau argileux recouvre
souvent directement 1 es sables-blancs du Nouakchottien ou les dépots fluviatiles
sablo-argileux.
Les formations du lit majeur subissent annuellement un régime d'ihon-
dation qui impose aux sols une évolution pédogenétique dominée essentiellement
par l'hydromorphose (SDNKO, 1974).
1.3 - Pédoqénèse
Les sols de la vallée alluviale sont tous. plus ou moins jeunes (Mjchel
et Durand, 1978).
La pédogénèse dépend étroitement du microrelief, de la nature du terrain
et de la durée de la submersion par la crue. Dans certains cas la formation'n'est
jamais inondée, ou est inondée seulement au maximum des crues exceptionnelles.

L'hydromorphose jouant alors un rôle très réduit la pédogénèse a formé des sols
peu évolués d'apport modal sur les parties élevées des hautes levées. Dans
d'autres cas l'inondaLion de la formation ne se produit qu'aux crues moyennes
et f-ortes et le sol se ressuie très v te après le retrait des eaux. L'hydromor-
phose n'affecte guère l'horizon supér eur du sol. Cependant, des phénomènes
d'oxydo-réduction apparaissent dans 1 horizon sous-jacent oir l'eau séjourne D~US
longtemps. Il en résu 1 te des sols peu évolués d'apport hydromorphes. Sur les
deltas de rupture de
evées apparaissent des sols peu évolues d'apport sur les
odrties hautes et des sols hydromorphes sur les parties plus basses oi~ la sub-
merslon est annuelle. Du fait de la généralisation de l'hydromorphose des taches
apparaissent dès la s U rface.
Certaines petites levées sont recouvertes par ia crue pendant une,
durée plus ou moins longue. Dans ces conditions l'eau du sol est souvent diffi- '
cilement évacuée et les phénomènes d'oxydo-réduction se manifestent pleinement.
-11 en réa11 te
des-wydromorphes à psel.!Jj$ley, marquc;[, par la pré-snce de
-* .-.
taches et concrétions ferrugineuses.
Dans certaines cuvettes de décantation bien drainées l'eau est évacuée
assez rapidement. L'hydromorphose à laquelle sont soumis les sédiments fins de ces
cuvettes est faible et se traduit par la présence éventuelle de petites taches
grisâtres. Cette pédogénèse donne des vertisols topomorphes non grumosoli~~ues.
Cependant, dans les parties basses des cuvettes l'eau séjourne tres longtemps.
Uans ces conditions l'hydromorphose se manifeste au maximum et les phénomènes de
réduction dominent à cause de la grande finesse des alluvior~s. Ainsi se forment
oes sols à gley de surface et d'ensemble.
Enfin dans la région du delta la pédogénése est marquée cssentie11'cmen
par la présence de se 1s d'origine marine. Du sel s'est sédimenté avec du sable
fin et limon dans les levées deltalques. Ces sels sont relativement riches en
sulfates et des processus chimiques complexes les transforment en acide sulfu-
rique qui peut abaisser le pH des sols jusqu'à 1,5 (SEDAGRI, 1973). Les sols du
delta sont donc presque tous halomorphes. Cependant, des différences apparaissent
en fonction du mod'èle et de la nature des eaux de submersion. Sur certaines levées
delta'iques où le sel est surtout fossile se sont formés principalement des sols
salins acidifiés. Cependant-il peut arriver que le terrain soit relativement bien
drainé. Dans ce cas ces sols peuvent se transformer localement en sols peu élvolués
d'apport hydromorphes. Dans les cuvettes de décantation envahies par l'eau salée
se sont formés des sols salins acidifiés à croûte saline de surface. Sur les,
cuvettes qui tende'nt à se dessaler grâce à l'eau douce de la crue apparaisseint des
sols hydromorphes 8 pseudogtey ou à gley.

- 6 -
1.4 - __Les sols et leur fertilité naturelle
1.4.i - 'Types de sols de la vallée et du delta
- _______-___-_-__-_-_--------
--.b----
Un aperçu sur les sols est d'abord indispensable car les alluvions du
f ieuve Sénégal don'nent naissance à des terrains vari$s. Ler, cult1v,1lcur‘i dc 'I(I
vallée ont une connaissance approfondie de leurs sols.
C'est ainsi' qu'ils donnent aux terres des d6rlol!iin;ltli)n; ~~~ffi;t-cnttis :
a) suivant leur situation ;
b) suivant leur composition ou leur valeur agricule.
Les termes utilisés pour désigner les terrains son-t d'origine Peul'h.
..>
ermes usités pourYï&igner les-terra?-ns d'apès leur
situation sont les suivantes :
1 - Falo
: Ce sont les berges du fleuve ;
2- Diacré
: Zone succèdant au Falo plus élevée que lui et se
rencontrant surtout lorsque les berges sont basses ;
3- Fondé
: Sommet des berges comportant des terrains qui sont
rarement inondés et d'autres qui ne le sontiqu'ex-
ceptionnellement ;
4- Dual0
: Ensemble des terrains inondés régulièrment. Les
parties cultivées du Uualo se divisent en Cdllaldé
(singulier : collengal) comprenant un ensemble de
champs et délimité d'une fd(,uri bien précise par un
marigot, une terre inculte OO un accident quelconque
de terrain ;
5 - Djedjogol
: Zone intermédiaire entre le Uualo et le Uiéri. Ses
terres sont inondées irréguliérement ;
6 - Diéri
: Zone jamais atteinte par les inondations. Un ren-
contre parfois des dunes de Uiéri à l'intérieur
-
même de la zone d'inondation.
Parfois les mêmes termes serven t à désigner les terra ins aussi bien
d'après leur situation que leurs qualités . Les désignations qui servent à définir
les terrains d'après leurs qualités sont les suivantes (trois c lasses principales) :
-
1. Fond4 : Terres exceptionnelement inondees. Ces sols sont fluides
lorsqu'ils sont humides, durcis lorsqu'ils sont secs, pulvérulents
lorsq~u'ils sont travaillés. On distingue différents types de terres
Fondé : '

- 7 -
. Fondé ranéré
. Fondé oualéré
. Fon#dé ouaka
. Fon#dé ouakdjidiou ;
2. Hollaldé : I;e sont les terres les plus baises du Uualo. tl lt:s Sont
régulièrement inondées. Ces sols SC fissurcnr i)rOf oncl6wn 1. PI 5ll
divisent en agrégats très nets. Di ffërentb iypes de terws Ho1 lalaé
exis$ent :
. Hollaldé balléré
- . hdikW##%haldé
__

.-

.‘I
. Hollaldé ouakdjidiou ;
3. Togur.$ré : Ces terres forment en général des î lots dans le DualO.
Cette nomenclature des sols de
a vallée alluviale est quelque pew
similaire à celle 'élabor4e par Maymard qu
a étudié ces sols au cours des années
1953 à 1560. En effet Maymard (1960) dist i ngue trois types de sol dans cette
grande vallée alljviale :
1) les sols à taches et concrétions, principalement formés sur les
limons sableux des hautes levées qui bordent le fleuve ou des bras
morts. Ils se caractérisent par la présence de taches irrégulier-es
et de petites concrétions surtout ferro-manganésiques. Leur du@e
de submersion varie entre 0 et 30 jours ;
2) les tirs qui se développent sur les terrains argileux des cuvettes,
submergés de 30 à 120 jours. Ces sols de zotrlc‘ur‘ foncétl acquièwnt
une Itructure massive et sont fissurés en saison sèche par les fentes
de dissication ;
3) les sols à glei, qui se situent en bordure des mares temporairqs ou
permlnentes. Dans ces sols fortement marqués par la persistanci de
l'eau le fer se trouve réduit à l'état ferreux, donnant des teIntes
gris-bleutées au profil.
Dans la région du delta
Maymard (1560) distingue des solontchaks vifs,
lorsque les remontées de sel sont visibles en surface, et des cripto-solont C haks,
sans efflorescences salines.

- 8 -
Un travqil important de prospection et de cartographe des ~01s de la
vallée du fleuve Sénégal a été réalisé depuis plusieurs dnfl&?S. /-PS données aC-
tue1 lement disponibles sont assez nombreuses : cartes pédologiques et yéomorpho-
logiques, cartes d'aptitudes culturales. Ces cartes appartiennent à l'ensemble
p'lus vaste dressepour la F.A.0 par la SEDABRI (1973), et qui couvre l'ensemble
de la va?lée du fleuve. Par ailleurs l'on dispose de nombreuses données plus

localisées grâce aux travaux des pédologues de la M.A.S, de l'IRAT, de la S,C.E.T,
du projet FAO, de la SAED et de la C.S.S. La classification française des
_
sols a
+.%
cc,-. -
été util?& dans ~
-Lc*-.
11 convient de noter que dans les régions tropicales trois systèmes de
classification des sols sont communément employés :
la classification taxonomique
des sols des Etats-Unis (Soi1 Survey Staff, 1975), le système de classification
FAO/UNESCO et la classification française URSTOM. Pour les sols rizicultivables

de la vallée et dti delta du fleuve Sénégal une tentative de corrélation entre les
trois systèmes de classification a été faite par Camara (1985).
Les différents groupes de sols sont présentés au tableau 1. Les ~31s
rizicul tivables forment donc de véritables paysages pédologiques dans la vallée
et le delta du fleuve Sénégal où la topographie constitue un facteur primordial
de diffërenciation des sols.

t
Tableau i : Groupe. de sols rizicultivables de la vallée et du delta du fleuve Sénégal et leur
superficie relaflve (-Source : Camarà, 198SI
~.
Classification frakcaise (CPSS, 1967)
Soi1 Taxonomy (USDA, i975)
FAU-UNESCU
Superficie
I
(%)
1. SULS PEU EVDLUEiS D'APPORT
USTIFLUVENTS
FLUVISUL EUTRIQUE
18.1
/
/
HAPLUSTULLS
- Modal : se tnouvent dans la partie haute des
TDRRIFLUVENTS
levées rarement inondées. Teneur en argile <35 %
et argile + limon > 5lJ % et bonne drainaoilité.
- hydromorphes : zone moyenne des levées périodi-
quement inoniees. Texture moyenne, seule la pré-
sence de gle: en profondeur les distingue du
groupe précédent ; drainabilité moins bonne.
- Vertiques : faiblement représentés dans les petites
levées ; texture moyenne ; argile < 48 % en surface ;
drainabilité faible.
6 .
I
2. VERTIWLS TOP
RPHES NDN GRUMUSULIQUES A DRAINAGE
TURRERTS
VÉRTIQUE CHRUMIQUE 18.9
s cuvettes de la vallée et des "Palleustollic Torrerts
petites levées à texture fine : 55 % d'argile en
fine clayey"
moyenne sur plus de 1 m d'épaisseur, le plus sou-
vent gonflante
Microrelief gilgaï ; drainabilité
13
à peu près nulle.

Tableau 1 (suite)
Classification française (CPSS, 19672
Soi1 Taxonomy (USDA, icj75)
FAO-UNESCO
Superficie
("b)
~--l----i
3. SOLS HrDRUMORPHES
TURRIORTHENTS
FLUViSOL EU-TRIQUE
5.2
Ce sont les sols des parties basses mal drainées
"Ustic torriorthenls
à text.Jre
i
fine à très fine. L'hydromorphie se ma-
clayey over sandy"
ni'festk par des gley de surface et d'ensemble.
Très faible drainabilité. Un trouve un sous-
"Ustertic Torriorthents
FLUVISOL EUTRIQUE
0.7
groupe à gley salé dans le delta. Le sous-groupe
clayey over sandy"
3.5
à pseudogley à taches et à concrétion se trouve
dans 1

plupart des unités géomorphologiques.
a
La te*ture est moyenne et parfois grossière.
Drainabilité suffisante.
I
4. SOLS HALOMURPHES
TROPAQUEPTS
GLEYSOL EUTRIQUE
3
Ils sont localisés dans le delta et dans la basse
HALAQUEPTS
!
vallée jusqu'à Podor. On retrouve dans ce groupe :
HAPLAQUEPTS
0.1
, .
- sols salins à encroûtement salin superficiel
,
les vasières et les cuvettes de décantation
salins à horizon superficiel friable dans
1.1
uf to4tes les unités gikomorphologiquesdu
delta - Salinité > 50C,wmhos/cm
- sols salins acides - groupe le plus important
"Sulfaquepts"
20.1
pré$znt dans toutes les unités deltalques
- sols ha lomorphes à structure dégradée [SO 1s à
“Su lfaquents"
0.4
alcalis J.
Q

1.4.2 - La fertilité naturelle des sols
__________---------------------
>
La vallee du fleuve Sénégal se révèle très Variée par la diversité
d(;s terrains et donc des sols. Pour la caractérisation de la fertilité natu-
relle des sols nous nous limiterons seulement aux groupes de sols présentés
dans le tableau l'en donnant les variations des caractéristiques physiques et
physico-chimiques'de quelques sols représentatifs.
L'étude des caractéristiques analytiques va porter sur la mesure
d-u pH, de la grantilométrie, de la matiére organique, du complexe absorbant
etc... Il convient de noter que les analyses de sol sont souvent sujettes à
des variations importantes et à des erreurs non négligeables provenant de
1"échantillonnage sur le terrain et des méthodes utilisées au laboratoire.
La ferti~lité d'un sol est étroitement liée à la ma
,i.;+-
:~ii'il contient.
sols dmiraux, la fert(.%itk crof t
..a?.“"-
'. ,
&'3
te, 'ad'conditionJ..wtcfois que.~Le-
dag.G d'$valution, varie de 7
/.,,<,
,*-
L'étude 'du complexe absorbant permet de préciser la notion de fer-
tilité. C'est ainsi que par analyse on mesure d'une part, la quantité de bases
dans le sol et d'autre part, celle que le complexe peut fixer. L'idée de fer-
tilité potentielle tient compte de la capacité totale d'échange, tandis que les
@ bases présentes dalns le sol participent à la définition de la fertilité actuelle.
Lc rapport entre ces deux valeurs permet d'augurer des possibilités d'améliora-
tion des réserves net de la fertilité actuelle.
1.4!.2.1 - Sols peu évolués d'apport
,=-=,,=-=-=-=-=-=-=---=--
Ces sols sont caractérises par l'absence d'horizon diagnostic. Il
n'existe qu'un hor~izon A de surface structuré et contenant de la matière orga-
nique. On peut par,fois observer dans les horizons sous-jacents la stratification
sédimentaire origi,nelle.
La qualité du drainage interne dépend généralement de
la nature granulométrique des couches et de leur agencement. On peut distinguer
au moins deux grou~pes de sol :
- le groiupe de sols peu évolués d'apports alluviaux bien drainés qui,
selon Desaunettes (1968) est représenté par la série "Fondé ranéré" ;
- le gro~upe de sols peu évolués d'apports alluviaux imparfaitement à
ma1 drainés qui est représenté par la série "Fondé Oualére". Quelques caractéris-
tiques analytiques' des sols Fondé ranéré et Fondé Oualéré sont consignées dans le
tableau 2. L'exame~n du tabigau 2 permet les commentaires suivants :

- 12 -
. La texture de l'horizon de surface est assez variable, nlênle à
l'interieur de chaque série : sablo-limoneux, limono-sableux,
argilo-limoneux ;
de 12 à 30 et de 15 à 40 me/100 g respectivement pour le fondé
ranéré et le Fondé Oualéré. Les réserves en bases échangeables
sont moyennes pour le Fondé ranéré et relativement bonnes pour le

Fondé: oualéré. La potasse et le phosphore sont des caractéristiques
très variables ; de 0.1 A 1.10
me/iuO g (Fondé ranéré), de O.Zl-0.9U
e (Fond!
é) pour les chiff?TTde K échangeable-, e-t &+A35 à 250. ppm
(Fondlé ranéré) et de 125-285 ppm (Fonde oualéré) de phosphore total.
1.'4.2.2 - Vertisols et sols à caractères vertigues
,=,=,=,===-=-=,=-=-=-=,=-=-=-=-=-=-=---=-
Ces ~01,s se développent dans les dépressions sur un matériau très fin
clont l'argile est du type montmorillonite. L'alternance de conditions d'engorge-
ment et de dessication détermine un certain nombre de caractéristiques morpholo-
giques. Leur taux élevé d'argile gonflante,
leur structure très grossière associée
à une faible perméabilité, leur forte retention en période sèche font de ces sols
une classe dont les conséquences agricoles pratiques sont bien définies. Quelques
caractéristiques analytiques des sols "Hollaldé balléré" et Ouaka Hollaldé sont
présentées dans Ije tableau 3. Il ressort de l'examen de ce tableau que :

. la texture de l'horizon de surface est argileuse mais le taux d'argile
reste variable ;
I
. le taux de matière organique, plus élevé dans le Hollaldé balléré que
dans,le Ouaka Hollaldé, est généralement inférieur à 1 % mais reste
très variable ;
. Ces ~01s sont pauvres en azote total (0.03 à (J.09 % pour Hollaldé
balleré ; O.U2;à 0.05 % pour Ouaka Hollaldé).
. les teneurs en phosphore total varient de 15U à 7W ppm pour le
Hollbldé ballé& et de 120 à 500 ppm pour le Uuaka Hollaldé. Le
phosphore "asSimilableU n'existe qu'à l'état de traces.
. leur:capacité'>'échange cationique et les teneurs en bases échangeables
sont assez élevées surtout pour le Hollaldé balléré. Le taux de satu-
ration varie de 55 a 90 40 pour le Hollaldé balleré et de 30 à 65 %
pourile Ouaka Holla'ldé.


<~._..
- 13 -
Tableau 2 : Qeulques caractéristiques analytiques des sols
Fondé ranéré et Fondé Oualéré
i Argile
(%)
1 18
12 - 29
;23
18-37
;
I Limon
(%)
i 40
10 - 58
150
4 0 - 6 1
/
; Sables
C%l
/ 35
14 - 63
/47
15 - 43
j
/
I
l
1
; PH H20
160.
5.8 - 7.0 15.9
5.60 - 6.60
(
/ pH Kcl
5.3 - 6.5 15.6
5.00 - 6.30
/
I
i
l
I
j Bases échangeabiles
/
/
1 (me/100 g)
l
/
l
I-
/
/
Ca
1 2;. 56 ’
0.86 - 5.00 14.00
3.50 - 6.00
I
l
I 2.31
Mg
0.24 - fi.00 ~5.24
2.50 - 8.00 1
l
l
K
; 0.42
0.10 - 1.10 I 0.56
0.21 - 0.90
/
I
Na
/c’
0.05 - 1.50
U.80
/
0.06 - 1.50

/
CEC (me/

1
100 9)
1’2.00 -3O.OU
28
1 5 - 4 0
/
1
/

/
/
v (%)

55
40-75
1
1
,
1 Eiéments totaux
i

N (%)
I 0.09
o.u2 - 0 . 2 8
0.10
0.06 - 0.16
/
c (%)
/ u.20
U.16 - U.5U
0.4u
0.25 - 0.84 (!
p (PPd
I 215
135 - 250
205
125 - 285 i
I
l
I
l
A’-.
_--
-.
__
-_
.-T*.

- 14 -
Tableau 3 : Quelques caractéristiques analytiques des sols tiollaldf balléré
et Oudka Hollaldé.
--_.-_---
/
Hollaldé balléré
Ouaka Hollaldé
--
Valeur
Valeurs
extrêmes

extrêmes
--.i--
imoyenne .-.-._ ---..--.

..-.
-
-
-

____-_
1 Argile
(%I
; 60
4 8 - 80
; 3 3
2u - 51)
/ Limon
(%)
I 24
18 - 3 3
i 25
15 - 30
1 Sables
(%)
/ 21
9 - 3 0
/ 40
3 0 - 60
l pH H$J
I 6.0
5.5 - 6.4 1 5.8
5.4 - 6.0
; pH Kcl
/ 4.8 -
4.5 - 5.2 1 5.3
5.u - 5.5
/
/
' Bases échangeab 11’es
i (me/100 g)
I
I
/
Ca
I 7.50
4.00 -13.001 2.10
0.63 - 3.02 1
Mg
1 \\i. 40
3 . 50 -14 . * 00’ I ï * 60
0.96 - 2.24 /
K
I 0.55
0.24 - 1.441 0.50
0.30 - 0.70 1
Na
/ 1.20
0.10 - 1.501 0.10
0.06 - 0.14 j
i CEC (meq/ 1 00 9)
2 5 - 40 I 18.0
12.0 - 24
/
/j v (%)
.
Ii30
65
5 5 - 90
1 4 4
3 0 - 6 5
/
I
I
l
l
I
I
/
'
Eléments totaux

I
I
l
N (“6)
/ 0.05
0.03 - 0J.y 0.03
0.02 - 0.06 , /
c (%)
I 0.45
0.34 - 0.701 0.40
0.N - 0.60 I
p (PPT)
j 300
150
- 700 i 2uu
ïzu
- 5ou
;
l
l
/
1
I
/
c.-
-
-*

- 15 -
1.41.2.3 - Sols hydromorphes
,=,=,=".=..=-z--w=-
Le caractère qui domine l'évolution des sols hydromorphes est par
définition l'existence d'un engorgement temporaire du profil par l'eau de la
nappe phréatique ou de l'inondation. L'hydromorphie se manifeste par des cou-
leurs typiques variées (brun rougeâtre, brun jaunâtre) qui tranchent avec la
couleur grisâtre de la matrice due aux conditions réductrices plus ou moins
accentuées selon qu'on est en présence respectivement d'un gley ou d'un pseu-
dogley (Reynard et al., 1971). On peut distinguer au moins deux groupes de
s
sols

:
- Sols hydromorphes peu humiféres à gley salé de profondeur sur
matériau limoneux à limono-argileux ou argilo-limoneux (e.g. Fondé
Ouaka):
;
- Sols hydromorphes peu humifères à taches et concrétions sur maté-
riau argilo-sableux ou sablo-argileux (e.g. Fondé Uuakdjidiou).
Quelques caractéristiques analytiques des sols Fondé ouaka et Fondé
oaakdjidiou sont consignées dans le tableau 4. On note que :
. la texture de l'horizon de surface est variable. La teneur en
argile varie de 18 à 40 % pour le Fondé Uuaka et de 20 à 45 %
pour le Fondé Ouakdjidiou.
. les sols sont naturellement pauvres en matière organique. Les
teneurs sont géneralement inférieures à 1 % pour les deux types
de sols.
. les sols sont pauvres en azote total (0.02 à 0.06 % pour le
Fondé Ouaka et 0.019 à 0.05 % pour le Fondé Uuakdjidiou).
ce
. 1
urs en phosphore t&&l varient 61% 110-à !X!D+pm et de 100
à 500 ppm, respectivement pour le Fondé Uuaka et le Fondé Uuak-
djidiou.

. les sols sont assez bien pourvus en bases échangeables ; le
calcium et le magnésium sont de loin les bases dominantes.
. la capacité d'échange cationique de ces sols est relativement
éljevée et varie de i9 à 22 me/100 g et de 16 à 24 me/100 g, res-
peictivement pour le Fondé Uuaka et le Fonde Uuakdjidiou.

- 16 -
Tableau 4 : Uuelquls caractéristiques analytiques des sols !Ion& Ouaka
et Fon[dé Ouakdjidiou.
1 Argile
t%)
18 - 40
j 35
-20-45
/
1 Limon
%)
l 22
16 - 30
I 25
i5-30
i
/ Sables
%)
1 4 5
35 - 50
) 39
34 - 46
/
/
pH
Hz0
I 5.9
5.3 - 6.6 1 6.0
5.2 - 6.8
l
1 pH Kcl
1 4.5 -
4.3 - 4.8 j 4.3
3.9 - 4.8
/
/
I
l
' Bases échangeablies
1
I
I
/
/ (me/100 g)
I
I
1
l
/
I
I
iJ
Ca
l 6.0
4.4 - 6.8
9.8
9.2 -10.1 /
4
j 6.3
3.8 - 9.3
7.1
6.8 - 7.4
1
K
I 0.29
U.14- 0.45
0. 3
0.25- U.4
!
/
Na
j i.14
U.31- 2.14
0.12
U.U7- ii.18 ;
1 CEC (me/100 g
121.0
19.0 - 22
21.U
16.~ - 24.0 /
; v t%)
1 65
45 - 8 5
68
5s - 9u
1
i Eléments totaux
1'
N C%i
0.044
0.024 -0.06
O.U33
0.019- U.05 /
/
c cq
il.45
0.27
-0.63
0.26
P (pip)
250s

- 17 -
1.4.2.4 - Sols halomorphes
-=-=,=,=-=-=-=-=
L'évolution de ces sols est dominée par la présence d'un excès de
sels solubles. Reynard et al., (1971) considèrent
comme salé, tout sol qui
présente dans les premiers ;O cm un horizon dont la conductiv ité électrique
de l'extrait 1/5 est plus élevée que 1000 micrornhos. Il semble que dans le
delta les sols sal'ins les plus fréquents appartiennent oa). ordre d'importance
aux familles des sols sulfatés acides sulfatés, modaux 1‘1. ~1~1 f,lt.Cs !+t.iuits.
Du point de vue mot-phologi$!lue ces sols se distinguent par des colorations jau-
m
natre ou rougeâtre surtout au n veau des fluctuations dc la n3r)p~ phréatiyue
salée. Les caractdristiques afia ytiques de deux types de sols halomorphes sont
présentées dans le tableau 5. L examen du tableau 5 montre que :
. la texture de l'horizon de surface est rigoureusement la même que celle
des autres
groupes précédents et se caractérise par une assez
grande variabilité.
. les teneurs en matière organique sont faibles (généralement infé-
rieures à 1 %) ; les teneurs en azote total sont faibles à très
faibleis.
. les tejneurs en phosphore total sont faibles et varient dans de larges
proportions. Le phosphore "assimilable" est à l'état de traces.
. les teneurs en bases échangeables sont très variables ; elles sont
très é'levées pour le sodium et atteignent souvent la toxicité.
*. le typiemnique de la salut"<?? sodique .$-sod!?o-6agn-&ien,
alors 'que la composition anionique est du 'type chloruré à chloruré
sulfatié.
*'
Il est à noter que la granulométrie des sols dits fondé est beaucoup
plus variable que celle des sols Hollaldé et on observe des changements rapides
sur de courtes distances tant sur le plan horizontal que vertical. Les études
qui ont été réalisées (Maynard, 1957) montrent que les caractéristïques miné-
ralogiques des arg'iles des sols Fondé et Hollaldk sont à peu près les suivantes :
Fondé : i- Kaolinite SO % environ
- hydromica (illite) avec montmorillonite interstratifiée
+ Quartz

- 18 -
Tableau 5 : Quelques caractéristiques analytiques de sols halomorphes.
/ Argile
w
25 - 70
; 40
28 - 60
I
I

/ Limon
w
l 22
14 - 30
I
36
23 - 42 /
1 Sables
(%)
' 27
lu - 30
1
23
8-3u
/
I.PH H20
j 5.8
5.2 - 7.2
l
3.0
1.8 - 4.4 I
1 pH Kcl
/ 4.2
4.8 - 6.0
'
/
I
/
/ Bases échangeables
l
I
I
/
/
( m e / 1 0 0 g)

I
I
/
I
I

Ca
l 3.Q
2.0 - 8.0
0.45
o,w - i.2u 1
I
Mg
/ 4.0
3.0 - 9.0
j
0.60
1.00 - 2.50
j
I
K
I 0.5
0.3 - 1.0
I
0.4
0.05 - U.80
l
l
Na
' 2.4
i.0 - 4.0
/
2.0
1.5 - 4.Q
/
/ CEC (me/100 g)
I 17.0
i 14 - 28
I 18.0
15 - 24
/
1 v (%)
j 60
50 - 8U
j
4c)
30 - 6U
j
7
et9
C&h.
, Eléments totaux'
/I

0.01 - 0.20
/
N 'q
; 0.08
0.05
0.03 - 0.09
1
/
c w
u.10 - 0.48
0.5
0.4
- 0.75
/
I
P (p&d
I o*36
1
130
go-- 300
260
150 - 400
/
l
i Extrait au 1/5
/
l
1 (me/1 i
1
/
I
/
/

I
/
/
Ca
i 3.5
1.0 - 8.0 i CI.13
U.41) - u.96 /
l
Mg
; 4.0
1.5 - 8.0 j
4.0
1. iu - s.ou !
K
/ 3.0
Cl.5 - 5.U i U.5
il . 3
- 0.65 ’
'
I

Na
1 16.0
2.0
- 50
' 9.44
7.w
-1u.so
I
C l -
1 30.0
1.5
- 60
/ 12.0
9.5U -15.0
i
/
3.5
- 22
i
2.5
0.32 - 5.0
1
/
SO4'
j 9.0
/
co3=:
I
-
l
HC031
/ 0.5
0.10 - 1.10 /
-
, 0.2
0.1
- 0 . 3
j
i
I
/
l
--

c
-19-
Hollaldé~ : - Kaolinite 46 % environ
- hydromica (illite) avec montmorillonite interstratifiée
- goethite : 10 % environ.
Compte 1 !nu de la grande variabilité des différentes caractéristiques
analyti,ques les vi eurs moyennes apportent très peu d'enseignements d'autant
plus que l'on ne ( spose pas d'informations sur la distribution statistique des
valeurs de chaque jaramètre. La mise en place d'essais de fertilisation devrait
donc être précédé{ d'une caractérisation des propriétés physiques et. chimiques
de ces sols et de '1 eur variabilité spatiale.
Par ail l'c!urs la variabilité des teneurs en E1émcnt.s minéraux (e.g.
N, P, K) est suff, i,c;amment importante pour justifier des forxules do fumuw
différentes.
C-
---
-.
^-
-
.y-

r
,
II - FERTILISATIPN DES Soi-S
2.1 - Péri o@e 1947- 1960
1
Les prpmiers travaux de recherche visant à améliorer l'agriculture
,dans la vallée db fieuve Sénégal ont été entrepris en 1945 par les Services
de 1'Ugriculture et plus précisément en ce qui concerne 1 ' amfnayemcnt du
fleuve par la Mi'ssion d'Aménagement du Sénégal (M.A.S) basée à Saint-Louis.
Des essais d'eng;rais ont été entrepris dans le casier expérimental de Richard-
Toll en 1947 par M. Martine, chef de la Subdivision d'Agriculture de la M.IA.5
et en 1948 par le Secteur Soudanais de Recherches Agronomiques en collabora-
tion avec M. Martine. Les conclusions de ces deux années d'essais réalisés
avec la variété Dissi sur sol Hollaldé etaient les suivantes (Martine et Bouyer,
1951) :
a) Seul le sulfate d'ammoniaque s'est révélé efficace ; la dose
. optima serait Vo;isine de 200 kg/ha de (NH4)2 S04.
b) Il n'y a aucun effet du phosphate apporté quelle que soit la forme
^"diappo?? (bicalc,
icalcique ou phoQZ?).
---- - _--.. ‘-).
c) Les' engrais potassiques sont restés inefficaces.
Martine et Bouyer (1951) notaient déjà une incohérence entre la 'teneur
des sols Hollaldb en P205 assimilable (réactif citrique) et ?a quantité de phos-
phore exporté par la culture. En 1954 et 1955 les essais furent repris et com-
plétés avec la vlariété Sossouka (Bouyer, 1962). Des résultats obtenus il ressort
que seul l'azote, a un effet significatif avec des apports de 35 à 40 kg Njha et
que l'addition d& potasse a toujours un effet dépressif. Il convient de noter que
les variétés Dissi et Sossouka sont sensibles à la verse. Il est donc apparu
nécessaire de tester l'effet de l'azote sur des variétés résistantes à la verse.
Diverses expérimentations comportant des doses croissantes d’azote ont éte réa-
lisées à partir jde 1957 avec la variété RT 2015, variété à paille courte et ri-
gide. Il ressort des résultats obtenus qu'on pouvait appliquer 6U à 80 kg.N/ha
sur cette variété. Dans les expérimentations précédentes l'azote était toujours
apporté sous fo?ne de sulfate d'ammoniaque, mais à partir de 1955 on commença à
étudier l'action: de l'urée. Les résultats obtenus (Bouyer, 1962) ont mis en évi-
dence l'équivaleince des deux formes d'engrais azoté, si bien que la perlurée de
prix de revie.nt moins élevé., s'est substitué au sulfate d'ammoniaque dans les
essais ultérieur+. Ainsi donc une première constatation s'impose : la série
d'essais réaliséjs antérieurement à 1960 testait des doses de fumure assez fai-

-- 21-
bles et permettait de conclure à la seule rentabilité de
l'azote ; les besoins
optimbm en azote: sont différents suivants les variétés.
Il Con;vient de noter qu'au cours des premières années d'expérimdntation
l'engrais azoté etait apporté avant le semis. Cependant une telle techniqde n'est
pas sans inconvé'nient,
surtout dans le cas de semis direct lorsqu'il est riécessai-
re de mettre la rizière à sec pour faciliter la levée. Le lessivage des nïtrates
issus de la nitrification'du sulfate d'ammoniaque peut être important dès 'la
remise en eau. 11 y a également un risque de réduction de ces nitrates en'nitrites
toxiques dans les horizons réducteurs du sous-sol. On a alors pensé à appliquer
les engrais azot$s en couverture après le semis. Les resultats des r-echerbhes qui
ont été entrepri'ses dans ce domaine ont montré qu'un épandage tardif procurait
des augmentationrs substantielles de rendement. D'autre part, il est apparu que
le fractionnement de la fumure azotée était plus efficace et plus rentable que
1 'application en une seule fois au moment du semis (Couey et al., 1965). Suivant
“que lavariété dF-??!!?%ltivée a un talla?jF'é-levé ou faÏ:ie --la -f-rd-LT-ion dj'engrais
apportée au stadie physiologique du tallage était réduite ou non, le reste étant
appliqué au Stad;e montaison.

2.2 - P&ri ope 1961- 1967
En 1961 la Station de Richard-TO11 fut confiée à l'Institut de yecher-
ches Agronomiquei Tropicales ,et des Cultures Vivrières (IRAT) qui s'est vu chargé
de l'ensemble de' la recherche et de l'expérimentation sur le Fleuve. A partir de

1962, 1'IRAT considerant que le probleme des fumures phosphatées et potas$iques
n'avait jamais reçu de solution définitive préconisa la reprise des expérimenta-
tions NPK. Des essais furent entrepris avec des variétés ~J~US productives :
Makalioka, H821-3 etc... (Blondel, 1968). Ces études reposaient sur un Cer;tain
nombre de donnée; analytiques (sol et plante) et d'hypoth?scs de travail diefinies
à partir de ces données analytiques. En effet les études analytiques effectuées à
Richard-Toll avaient permis de préciser les points suivants (Couey et al., 1965)
a) Les sols Hollaldé sont argileux , relativement pauvres en matière
organique et en pzote, mais riches en bases échangeables ;
b) Ces sols sont,pauvres en phosphore total (435 ppm de P205 par attaque
nitrique et dosage par la méthode de Lorenz) ; leur pouvoir fixateur en p?osphore
est très élevé (b14 ppm de P205) et le phospnoreactuellement existant se
trouve
en maJeure partie bloquée sous des formes minérales incluses dans des revêtements
ferrugineux donc'inaccessibles aux racines du riz. A titre d'exemple, voici la
répartition des iormes, dtighosphore (méthode Chang et Jackson)

.
Formes du phosphjwe
_-
Teneurs en P205 (ppm)
Phosphate d'alumfne
42.7
Phosphate de fer
92.4
Phosphate de caltium
50.6
Phosphate de fer inclus
267.7
Phosphate d'alumine inclus
49.4
c) Le niveau du phosphore assimilable du sol est très faible ;
l'alimentation phosphatée était donc jugée déficitaire.
d) La teneur de
a feuille paniculaire en phosphpre est inférieujre
-.
à l'optimum : 3.psme de H2PO4 au lieu de 8 à IV IW de H2PUi pour 1UO' g
,>
c.-w -
1.
de matiTre sèche:
Les hypothèses définies à partir des données analytiques avaient,
conduit aux idéej suivantes sur la fertilisation phosphatée :
a) Pou/ assurer une nutrition phosphatée optimum de la plante, il est
nécessaire que la teneur en P205 de la solution soit voisine de 0.5 IWJ P2U;5/1
(Bouyer, 1966, c$té par Blondel, 1968).
b) Le sol étant carence en phosphore et possédant un fort pouvoi'r
fixateur, il convient de.saturer les sites de fixation du sol en phosphore par
un apport massif'de P205 (phosphatage de fond : amélioration foncière) Pui!s
'd'apporter un supplément de phosphate annuel sous forme soluble (apport de'
supertriple) pour compenser les exportations.
L'emploi de la chaux fut égailement
envisagé pour abBisser le pouvoir fixateur des sols.
c) La formation de complexe phospho-humique équivaudrait 3 un stockage
du phosphore SOU$ forme assimilable.
Les résultats des différents essais qui ont été réalisés sur la base
/
de ces idées directrices ont conduit aux conclusions suivantes :
1) L'effet de l'azote est très important.
La réponse est encore souvent
linéaire avec de; doses de 150 à 200 kg N/ha,
les rendements se situant entre
5000 et 6500 kg/ba de paddy sans fumure phosphatée.
2) Aucun effet le la fumure phosphatée est. enregistri, quelle que soit
la forme sous laquelle e& est apportée (phosphate tricalcique de Taïba, 'Bay-
lifos, phospal, Fchlam, Super-triple, Phosphate d'ammoniaque), en particuli:r

aux niveaux élevks d'azote.

- 23 -
3) Effet du phosphore à très fortes doses (1'300 kg P2%/ha) est
mis en évidence en absence ou aux faibles doses d'azote.
4) Certaines observations indiquent un effet très net de l'engra'is
phosphaté sur la végétation (feuilles plus larges et plus vertes en début :de
végétation, puis:desséchement et verse fréquente en fin de végétation).
Blonde1 (1968) a formulé un certain nombre de critiques contre les
hypothèses de travail qui ont conduit aux concepts théoriqües qui ont diri9é
**les norrl%eux ess&-mont abouti aux cow?-usions préc+Sde-nte-s. -- .-*
L'incohérence notée par Martine et Bouyer (1951) entre la teneur'
des sols Hollaldf en PzOj assimilable (teneur de l'ordre de la précision dk
la mesure) et la quantité de P@5 exportée par la culture laisse supposer que
la teneur en phosphore assimilable perd toute signification à la suite de la
submersion. Il en est de même d'ailleurs des caractéristiques telles que le
phosphore fixé,et la carence en phosphore déterminée par la méthode en vase
de végétation. Comme l'a fait remarquer Blonde1 (1968) le probleme du phosphore
n'a jamais été posé dans ses condit ions vraies, qui sont des conditions de sols
submergés à milieu réducteur. L'on sait en effet que le comportement du phlos-
/
phore n'est pas le même selon que 1 'on se trouve en milieu inondé ou en milieu
sec (exondé). De nombreuses études (Aoki, 1941 ; Beacher, 1955 ; fihapiro, '1958 ;
IRRl, 1963 ; Camara, 1985) montrent un effet de solubilisation des phosphaites
insolubles dans ies rizières submergées qu'on attribue à un potentiel d'oxydo-
réduction (Eh) b8s qui serait responsable notamment de la reduction des phos-
phates ferriques insolubles en phosphates ferreux solubles et il en résulte une
augmentation des rendements. Cette différence dans le comportement du phos'phore
en sol inondé et sol exondé revêt donc une grande importance dans la nutrition
phosphatée du riz et peut expliquer en partie l'absence de réponse du riz 'à
l'application de,phosphore, souvent obserke dans les rizières submergées.
Il est à noter aUssi que les conclusions tirées des résultats du
diagnostic foliafre doivent être considérées avec beaucoup de réserve. En effet
comme l'a fait remarquer *Blonde1 (1968) il serait peu probable qtie la nutrition
c
phosphatée d'une culture produisant 6000 à 6500 kg/ha soit déficiente, d'a'utant
plus que d'après'la loi de Macy (1936)
existe une relation ires génGralc entre
teneuc en un élément et rendement.
I

*
Le maintien de la concentrat ion de la solution du SO 1 au voisinage
de 0.5 mg P$5/l!pour.assurer une nutr ition phosphatée optimum au riz ne semble
/

- 24 -
pas être essentiel. En effet de nombreuses études montrent que pour une crbis-
sance normale du riz des concentrations de 0.1 ppm (Tanaka and Yoshida) et' même
-.de 0.02 mg P/l (Çamara, 1985) sont satisfaisantes. Enfin on peut se demander si
F chercher à accrottre les réserves des sols Hollaldé en phosphore (phosphatage
de fond) est un objectif essentiel compte tenu de leur fort pouvoir fixateur.
L'entretien des réserves assimilables à leur niveau actuel et la rëcherche d'une
%éthodeWe fertiii=##W phosphatée procuwX, dès l'annbe-qui stit.AIépan~age?
les rendements miximaux sont deux objectifs que l'agronome devrait chercher à
atteindre dans 14 fertilisation de ces sols à fort pouvoir fixateur (Fardeiaux
et al., 1983).
2.3 - Pério$e 1968-ï974
I
Les inguffisances des expérimentations antérieures et notamment ;des
concepts théoriques sur la base desquels de nombreux essais ont été réalisfs
ont conduit à partir de I968 a la réorientation des activités de recherche en
matière de fertilisation phosph'atee des sols Hollaldé. Le programme de recher-
che élaboré par blonde1 (1968) reposait sur les idées directrices suivante's :
1) La Fubmersion s'accompagne de phénomènes de variations des Ca#rac-
téristiques physjco-chimiques qui règlent la dynamique du phosphore.
2) L'absorption du phosphore par la radicelle peut s'envisager a,u
niveau de la zone de contact sol-plante.
3) La plante donne une réponse sans ambiguité sur l'assimilabili'té
du phosphore.
s
4) L'ét;ude du popvoir fixateur n'est pas suffisant ; il importe d'étu-
dier l'assimilabilité du phosphore fixé.
Mais le principal problème à résoudre d'abord était la fertilisation
azotée. Il était nécessai\\re d'établir la courbe de réponse à la fumure azoltée
a
en explorant jusqu'à des doses de 250 et même de 300 kg N/ha pour les varigtés
les plus product!ves. L'établissement de la fonction de production permettrait
de déterminer 1e:rendement marginal et le seuil de rentabiiité. L'étude des modes
d'apport de l'azote, * de l'intéraction densité x doses et enfin la riétermin,ation
i)des exigences globales du riz en azote s'imposait également.
Une fois l'optimum de la fumure azotée trouvée, il fallait s'attaquer
au second problème, celui de la fumure phosphatée. Les études devaient envisager
les formes solubles (supertriple, phosphate d'ammoniaque) à petites doses qui

- 25 -
agiraient dans
a première phase de végétation. Par ailleurs des essais N x P
furent suggérés dans lesquels l'azote serait apporté à quatre doses encadrant
l'optimum de N
,t le phosphore serait apporté à plusieurs doses sous forme de
phosphate solublk. Enfin l'étude du micromilieu radicellaire (rhizoplan) et
-TT notammeyt de lie;
l'excrétion d'oxy<&% par la rat-irïe'qui 75oh%Irait &
la formation d'o$ydes interdisant la nutrition phosphatée était envisagée.
En effet selon certaines études la plante (le riz) se protège contre
le milieu éventuellement trop réducteur par un film d’oxygène sur les rarilnes.
La présence de cie film d'oxygène pourrait se traduire par la formation de com-
posés phosphatés ferriques insolubles.
Quels ;Sont alors les principaux résu ltats de cette série d'expérimen-
tations qui a é& commencée à partir de 1968 ?
Blonde1 (1971) a étudié l'influence des apports d'engrais azoté et
phosphaté sur la, croissance du riz , en précisant les phases de développement
au cours desquelles l'apport d'engrais la modifie. Les résultats de cette
i m-
portante étude réalisée avec la variété! IR8 sur sol Hollaldé de Richard-T411
ont permis de mettre en évidence :
a) Une déficience importante en phosphore au cours de la première
phase du développement ; cependant la fourniture en phosphore du sol parvient
ensuite à satisfaire la demande de la culture.
Il semble donc que la submersion
modifie dans un ;Sens favorable la fourniture en phosphore du sol. Selon Blonde1
(1971) l'apport'de phosphore devrait être envisagé comme une fumure starter
nécessaire au d4veloppement du riz pendant le premier mois de végétation.
b) Dei teneurs en potassium très élevées qui, selon l'auteur, tradui-
sent une consorn$ation de'luxe Importante.
c) Une perturbation, dans la croissance (arrêt brutal de la croissance-
matière sèche huit jours après le début de la montaison et reprise à l'épfaison)
Y sur les traitements'à croissance maximum ayant reçu un fort apport d'azote (200
kg/ha) et dont les causes n'ont pas été précisées.
Le rôle primordial de l'azote qui reste le premier facteur limitant a
été confirmé pst cette étude. :Il a été également établi que la fourniture en
azote par le SO{ était de 7' ordre de 30 kg/ha.
Il convient' de noter que les études de fertilisation dans le delta du
Fleuve Sénégal c/nt souvent été conduites dans les conditions aléatoires de cul-

- 26 -
tut-e du delta (Rfynard et al., 1972) :
.-s
CF
-... -.
-- - --. *_
._- rx~
- ievée"JPgluie ;
- submersion du riz par la crue du fleuve arrivant souvent au stade

tallbge ;
- lameid'eau étale variant de 30 à 55 cm suivant les situations ';
- décrpe rapide, la maturation du riz ayant débuté.

Les ré&ultats de nombreux essais de fertilisation ont montré une très
grande diversité: des réponses aux éléments N et P selon les cuvettes (Couey et
al., i968 ; Chabrolin et al., 1970). En effet, chaque cuvette diffère de l"autre
et il ne saurait: être question de chercher à définir une fertilisation Sta:ndard
pour tous les so!ls du del ta, ni même de la vallée. En outre même pour chaque
type de sol,

il iy a des degrés d'halomorphie et de fertilité potentielle, ce
qui complique la, recherche d'une fertilisation valable pour le type de sol en-
visagé.

Pour siupprimer les facteurs aléatoires encourus avec les essais en
pleinchamp des éitudes de fertilisation ont été réalisées avec la variété IRU
en bacs de Végét!ation sur trois principaux types de sol du delta (Reynard et al.,
1972) :
- sol jhydromorphé à pseudo-gley ,
- sol jhalomorphe sulfaté acide
- sol /halomorphe a caractère vertique et sulfaté modal.

Ces éti;udes comprenaient pour chaque type de sol une courbe de réponse
/
à l'azote, au potassium et deux courbes de réponse au phosphore apporté sous forme
de supertriple et de phosphate d'ammoniaque. Les trois types de sol provenaient

de Kassack Sud, jltassack Nord et Boundoum Nord.
,
I
r
Kassack Sud :
J
Sol hydromorphe a pseudo-gley :
L
- argijleux (54,8 % d'argile)
- peu jsalé (CE : 565 micromhos/cm à 25°C ; extrait 1/5)
- Na/-;
= 57 %
Boundoum Nord : ,Sol halomorphe à caractère vertique, sulfat6 modal :
- très/ salé (CE : 2318 micromhos/cm à 25"C, extrait 1/5)
- pH :i 5.0

- Ca/Fjg < 1.0
- Na/

: 72%

%>
eF
- 27 -
eu1 -
..- - ___ __ J.
Kassack Nord : S 11 halomorphe sulfaté acide
- argi eux
- salé (CE : 14i2 micromhos/cm à 25"C, extrait 1/5)

- ph : 4.7
- Ca/p I : 0.4
- Na/: : 64 %

Les cc Irbes de réponse en bacs de végétation aux trois éléments
N, P et K montre tt (Reynard et al., 1972).
Sur sol de Kassa : Sud
- Répc Ise linéaire à l'azote (urée) jusqu'à 160 kg N/ha
Y = 7959.60 + 16.004 x
- Répc Ise quadratique à la fumure phosphatée sous forme de phosphate
d'ammoniaque.
Y = 8552.032 + 86.876 x - 0.732 x2
- I\\bsc! ICC> de répnse au phosphore SUIIS ~~!*III(‘ (IL~ s~rp~~t~lt 1 1) l (’
- Abse tee de réponse au potassium (Kcl)
Sur sol de Bounc wm Nord
- Répc Ise liné$ire à l'azote
*I
! = 2760 + 30.3 x
- Répc Ise au phosphore sous forme de supertriple mais pas de différence
.l
significative er :re.les doses de P (50, 100, 150 et 200 kg P205/ha)
il
- Répc Ise à la potasse en dents de scie
- Les *ésultats de l'essai avec le phosphate d'ammoniaque n'étaient
pas analysabl,es
I cause de la mortalité de beaucoup de plants par sulfato-
réduction.
Sur sol de Kass ck Nord
- Auc ne indication possible sur ce type de sol, les essais étant
ininterprétable
à cause de la forte mortalit.6 des p1ant.s de riz due à la sulfato-
réduction.
. .
-.
--
-
-
,-_
.c

.---

-

-.
.-

-
-

,a__
-

.-.Y--&
- 28 -
Les rf ;ultats de ces essais en bacs de végétation paraissent tres
intéressants. Cc iendant on doit reconnaitre les limites de la méthode d'étude
de la fertilisai on du riz en bacs de végétation et les difficultés d'extrapo-
lation des résu' .ats obtenus en, bacs aux conditions de culture en plein champ.
C'est qu'il y a .oujours une incertitude quant à la possibilité de recréer les
conditions d'ani irobiose qui se développent dans un sol de rizière du fait que
l'épaisseur de 1
lame d'eau dans les bacs peut être très variable et peut sou-
vent même aller
usqu'à l'asséchement.
Blonde1 et Foy (1970) ont reconnu cette
particularité dc essais en bacs de vég4tation qui peut avoir une incidence cer-
taine sur les t-4 'ultats. En effet les résultats obtenus par Blonde1 et Foy (1970)
dans un essai a\\ c deux types de sols originaires de Richard-TO11 et Boundoum et
dans lequel troi
sources de P (phosphate tricalcique - Taïba, phosphate mono-
calcique - super riple, phosphate mono-ammoniaque) étaient mises en comparaison
n'ont pas permis de différencier les deux types de sol d'après ia réaction du
riz à la forme c
l'engrais phosphaté. Cet essai était conduit c'n bacs (sacs 1x11
s
film de polyéthj ène 50 x 50 x 35 cm) disposés dans des excavations creusées dùns
le sol. Le sol c
Richard-TO11 avait une teneur en phosphore total de 0.45 LL.
P205 et une conc ctivité é'lectrique de 150 x 1U-'mhos/cm (extrait 1/5) tandis
que les valeurs
orrespondantes pour le sol de Boundoum étaient respective'men t
de 0.28 %O et 1: 10 x 10-'tihos/cm.
.
11 csi apparu nécessaire de connaitre la valeur de la méthode d'ëtl ICfe de
-la fertilisatior
en bacs de Vég#étation et notamment les possibilités d'extrapola-
tion des résulti .s obtenus en bacs aux conditions de culture en plein Cham;p. L'on
'pensait alors qi
la comparaison des résultats obtenus en plein champ et emn bacs
de végétation pe amettrait très rapidement de resoudre les problèmes de fertilisa-
tion du delta et de s'étendre hors du delta, ZI Dagana (Aubin, 1972). Pour ce faire
les courbes de Y ponse à l'azote, au phosphore (phosphate d'ammoniaque) et au
potassium étudie s en bacs furemt implantées sur un sol hydromorphe à pseydogley.
Ces études ont p rmis de noter une assez bonne concordance entre les résultats
des essais en ba s de végdtation et ceux des essais en plein surtout en ce qui
concerne la répc se à la fumure azotée.
La cou be de réponse au phosphate d'ammoniaque a montre que la dose de
110 kg au semis
tait la plus économique, son action étant trés localisée, son
épandage dans la ligne s'est averé plus rentable. Cette dose opt ~mtiftt fut testée
,par la &IRS sur
tares de saison sè!.. Les rendt,wnts moyens obtenus avec
.- - -- ^._
- _ .--T
la variété Taich ng Native N 1 etaient de 4.55.u t/ha avec des pointes à b t/ha
et avec la varié é D.52/37 de 3,5-4.0 t/ha avec des maxima à 6 t/ha de padçîy.

- 219 -
Des essais multilocaux ont été également réalisés (Reynard et al.,
1972) pour d'une: part déterminer si, après une fumure de fond en phosphore à
deux niveaux (l(30 et 200 kg P$S/ha), une fumure d'entretien s'avérait neCes-
saire, et d'autr:e part étudier l'arrière-effet d'une fumure phosphatée de re-
dressement. Les 'résultats de ces deux, types d'essais réalisés au Boundoum
Nord et au Kassarck Sud ont permis de montrer un effet hautement significatif
1
de la fumure de ;fond. Cependant il n'y avait pas de différence significative
entre les deux niveaux de phosphre (100 et 200 kg P205/ha). La fumure d'entre-
tien n'était pas significative non plus. Cependant Reynard et al., (i972) ont
estimé qu'il éta'it prudent d'apporter annuellement 30 kg P205/ha. Au Boundoum
Nord le niveau dks rendements des traitements avec phosphore (soit en effet
résiduel, soit ejn effet cumulé) était de 2188 à 3241 kg/ha de paddy alors que
le témoin sans P;hosphore n'avait produit que 873 kg/ha. Au Kassack Sud le ren-
dement du témoin' sans phosphore était de 3065 kg/ha alors que ceux des traite-
ments avec phosphore Varia/ient entre 4075 et 4491 kg/ha de paddy.
L'étudb approfondie de la fumure azotée avait permis de montrer
(Anonyme, 1970) que, outre les doses, le mode de fractionnement était différent
selon les variétps.
Il sèhble que les variétés précoces à paille courte type
IR8 ou Taïchung Native N.1 utilisent beaucoup mfeux l'azote lorsqu'il est ap-
porté en début de végétation. Un seul épandage au tallage était donc Préco;nisé
pour ces variétés. Par contre, pour les variétés à paille haute un apport tardif
.
semblait être prkféralbe (un gros apport d'azote au tallage entrainait une, verse
importante)
; l'bpport au milieu de végétation.étant le plus bénéfique. Po,ur des
variétés du type'D52/37, il était proposé d'apporter 2/3 au milieu de végétation
et 1/3 à la mont~ison.
Selon ie type d'aménagement rizicole, la variété, la saison de culture
et, bien entendu; la nature du sol, la fertilisation du riz était différente et
celle-ci est résumée dans le tableau 6 (Aubin,
1973).
Un effort important de recherche a été réalisé entre 1968 et 1974. Les
résultats Obtenu$ durant cette lpériode ont confirmé le rôle majeur de la fumure
minérale dans l'&ccroissement de la productivité dans la vallée du fleuve Sénégal.
Cependant, les m)canismes d'action de la fumure n'ont pas et& precis$s dans la
.>plupart/cs=les étudio~p~rin,ent.ation a êtidans unc ~~AJII~.IIU?S~I~C. 'r&s cmpit-iqur.
Dans beaucoup d'$tudes le rendement a été le critère de l'efficience de la fumure
(doses et formes) sans qu'il y ait assez d'information sur les composantes du
rendement ni d'autres observations sur les relations sol-plante (observations
pédologiques, phJsiologiques).
/
L
P
t
1
1


- 30 -
Tableau 6 : Fertilisation du riz dans la Vallée du Fleuve Sénégal.
l
I
I
! Sans aucun contrôle de , Avec contrôle de l'irrigation et,
I
/
; l'eau et planage ine- ; de la vidange
I
l

; Type d'aménag ment
xistant
I
I

'Variété de riz
---
-- --
,Azote
/
-..
I--
l
l
avant ou au semis
/lUO kg/ha urée (46 % N) j
l
l
1
I
,
I
au tallage
~d6k;/;~ u r é e 1
350 kgJha urée- 1
0’
I désherbage cfi- I
I
I mique Bu Propa- /
I
I ni1
/
I
/
l
au milieu ee la
)lUO kg/ha urée
l
végétation
I(46 % N)
I
t
l
I
l
/Phosphore
I
/
/
l
I
I
I
l
Types de SO S
I
1. Sols halomorp es sul- l
I
1 fatés modaux ex.
I
I
l Boundoum zone moyenne l
l
I
l
/
l
I
avant semis
! 200 kg/ha de supertripl e à enfouir légérement la première1
_ .
l fois que l'on apporte une fumure phosphatée. Llarrière- i
/
/
,
I effet du phosphore amené sous forme de supertriple est
/
l importante en seconde année et il n'est pas nécessaire
j
l
I-d'en apporter de nouveau
/
l

/ . Autres sols
e
1'
l
rizières
i:
act\\ellement/,
i
/
cultivés
1 125 kg/ha de phosphate d'ammoniaque (16-48-U) à apporter /
I
1 au semis et à enfouir légéremcnt pour éviter les pullu- !
l
I lations d'algues.
t
/
I
“1,
l
I
->
/
/
r------~--
/
I
l
I
I
I
/
I
l Potasse
-
-
Pas nécessaire pour l'instant
>I
I
/
1
l
I
I
/
/
-
--------_-
Source : A&N (1973)

- 31 -
Le de\\lenir de la fumure minérale apportée au sol n'a pas reçu l'atten-
tion requise. Lai quantification des pertes d'azote par volatilisation et lessi-
vage devrait pourtant permettre de mieux raisonner la fumure azotée du riz dans
les conditions de sols de la vallée du fleuve Sénégal.
Par ailleurs l'influence
de la submersiod sur la dynamique du potassium natif du sol et de celui apporté
par la fumure cdnstitue une information d'une importance majeure pour la déter-
mination du nombre de campagnes de cultures nécessaire pour induire une baisse
r
notable du stocy potassique du sol.
Les études sur la fumure de redressement avec pour objectif "l'enri-
chissement" desisols ont ,également été poursuivies durant cette période à cause,
semble-t-il, de'l'existence des carences phosphoriques. Cependant, il semble que
dans l'objectif!d'un redressement le choix de la forme chimique est plus impor-
tant que celui de la dose et que seuls les sols à pouvoir fixateur faible peuvent
être améliorés 4e manière durable par cette pratique (Fdrdeaux et Jappe, 198U).
3
En outre, Fardeiux et al., (19133) ont montré que des apports même au niveau de
/
'125 kg P/ha ne modifient pas la ferti lité des sols Fondé et Holla ldé à tres fort
pouvoir fixateuf.
Il y 4 donc un certain nombre de considérations variées (processus phy-
siques et chimi ues) qui doivent constituer le postulat fondamental de toute vé-
9
ritable techniq'e de fumure. Nous reviendrons plus tard sur ces processus physi-
y
ques et chimiqu s. En attendant, il convient de noter qu'à la fin de la pgriode
_
:
1968-1974 l'emp oi de la fumure comme moyen pratique d'améliorer la nutrition
minérale du riz:dans les conditions pédoclimatiques de la vallée du fleuve
laissait subsister un grand nombre de points d'interrogation.
2.4 - Péridde 1975-1986
!
%>
e Dans 1
rche d'une fumure+imale et pet?.fcrmante--pw les
principaux type4 de sols rizicultivables de la vallée du fleuve Sénegal, il est
apparu nécessaire d'acquérir une bonne connaissance des propriétés physico-chimiques
des sols afin dQ leur assurer une mise en culture et une évolution satisfaisante
dans le cadre de l'aménagement des périmétres irrigués. Le besoin s'est également
fait sentir de jonnaitre comment la fumure apportée à la culture évolue dans le
temps et l'espaie. La fertilisation du riz a été axée sut‘ l'étude des types de
fumure, des doses, du fractionnement, des amendements organiques et des methodes
d'apport de la fumure azotée.

- 32 -
/
L'étude de la dynamique de l'azote sur sol nu et sol cultivé avec
et sans apport dj'azote a été menée dans les conditions même de rizières.
(Caiiiar-a , i978). le sol sur lequel l'étude a été menée appartient dans la
classification française aux sols hydromorphes à taches et. concrétions sur
dépôt fluvio-delitaïques reposant sur sable Ouldjien. Sa texture est limono-
sdblo-argileuse tJvcc un fort pourcentage de sable j LI'~VCI'S 1.oul. Ic pi.of i 1.
Les résultats obtenus ont montré que l'apport d'engrais azoté modifiait gran-

dement l'évolutilon de NHqt - N quelle que soit la saison. 11 a été également
k
montré, en Prése/nce de riz, qu'à une phase de minéralisation intense, 15 jours
après épandage,~epiquage,
succede une baisse graduelle jusqu'à maturité ; ce
phénomène étantiplus marqué en hivernage qu'en contre-saison froide probable-
ment à cause del hautes températures qui favorisent une plus grandeactivité
i
+a microbfTilnne (mil
tion). La baisse ~.!accumu1atj.nn.rl~-NHq_+ +N était.
plus accentuée 7". sol sous culture qu'en sol nu (absorption par la culture).
Par ailleurs l'estimation du bilan de NHq+ - N sur les 15 premiers centimetres

après apport d'azote a montré des pertes importantes de l'ordre de 50 %. Ce
bilan était obténu en soustrayant le témoin absolu (U kg N/ha) des différentes
concentrations de NHq+ - N après application d'azote. La valeur d'un tel bilan
est cependant tt/ès limitée. En effet l'on peut se demander si les différences
observées const tuent réellement des pertes. Il se peut qu'il y ait eu réor-
i
ganisation de lfazote. La détermination de l'azote total aurait donné une meilleure
Indication sur les pertes réelles d'azote.
L'int nsité variable de la minéralisation selon l'époque de l'année
i
peut entrainer ine différence de réponse du riz à la fumure azotée. Les resultats
des études sur i!a fertilisation azotée du riz de saison séche froide et saison
séche chaude onf montré que quelle que soit la saison, la réponse aux doses crois-
santes d'azote 'tait linéaire même jusqu'à une dose de 200 kg N/ha ;

f
les plus
hauts rendementi étant obtenus pendant la contre-saison froide avec la variété
Jaya (Camard, 1178). On a égaliement observé que le pourcentage des éléments N,
P et K (tableau!71 ainsi que les exportations de ces mêmes éléments à la récolte
étaient croissaptes avec les doses d'azote.
L'équblibre des exportations de N, P et K, quelles que soient les doses
d'azote est de jl'ordre de 1 - U.3 - 1.6 pour une variété de cycle court telle que
/
Jaya. La connaipsance de,s exportations du riz en azote constitue une donnee impor-
tante pour la d!'terminat'îon des doses d'apport. Cependant, pour une mciileure ef-

ficience de l'e 6 grais azoté les apports aoivent être synchronisés avec les besoins de

- 33 -
/
Tableau 7 : Rendement et teneurs de la paille et des grains de la variété
Jayj en N, P e1 K (Source : Camara, i978)
!
I
jR$ndement
i
P
-1
(kg x ha-,
/
I
Paille
I
Grain
l
-I
~~_.--
j ( kJ%a- 1) j
-1
!Grain I :Paille , N
P
K j N
P
K
/
f
. j
l
/
l
I
t
/ 7 = - - - i -
l
l
0
/3500
1
- 332131
0.86
0.197
1.94i u-67
0.255
U.37)
/
/
/
/
50
[4200
44001
0.89
0.214
2.031 0.67
0.269
0.441
/
I
l
/
lUO
15400
/
5650
0.89
0.215
2.121 0 . 6 9
0.279
0.42)
/
I
1

1
l
I
'1
150
pooo
I 6200 1 1.09
0.216
2.121 0.71
0.279
u.401
I
t
1
i
1
1
1
l
200
pou0
8000
1.13
0.195
2.331
0.83
0.277
0.401
l
1
1
I
I
l
1
la plante pour et partie réduire les pertes. C'est ainsi que le fractionnelent de
l'azote (avant ripiquage, début tallage, initiation paniculaire) a été étudié sur
sol hydromorphe #eu humifère de texture limono-sablo-argileux (Camara, 1978). Les
résultats de cet e étude réalisée avec la variété
i
1 Kong Pao ont montré que le
.meilleur rendemer)t était obtenu quand 50 % de l'azote était apporté un jour avant
le repiquage, 25!% au tallage maximum et 25 % à l'initiation paniculaire. Les plus
faibles rendemends étaient obtenus quand 75 % de l'azote était apporté au début
du tallage et 25 1% à l'initiation paniculaire. Cependant, 31 sernbie qu'à très
*a forte *se (130
le fractionnemen+=&e-st pas t6s-:!îi.tiqw -&ws de dif-fé-
.l
rente Significati!ve entre les différents fractionnements). Il est, cependant,
curieux que dans \\Cette même étude le nombre de talles, lc riombrc de paniculcs et
le nombre d'épillkts n'ont pas été fortement influencés par la dose d'azote et le
fractionnement. Eh effet selon Kayama et al., (1972) le rendement en paddy dépend
de quatre composaItes
: le nombre de panicules,
le nombre d'épillets par panicule,
le pourcentage de/ grains mûrs et le poids de 1000 grains.
1
t

Il est bénéralement admis que les sols du delta et de la vallée du
fleuve Sénégal soit dans l'ensemble bien pourvus en potassium. Par ailleurs,
l'absence de répoise
h
du riz à l'Napplication de cet élément avait conduit à ne
pas recommander 14 fumure potassique en riziculture dans certains périmètres. Y a-
t-il un risque à long terme d’6plJiSer les réserves du sol en potassium avec
l'in-
troduction de variétés à haut rendement, donc exigentes en potassium, et creer
ainsi un déséquilibre minéral, d'autant plus Blonde1 (i970) a montré une consom-
mation de luxe
ortante du riz en potassium (variété lItci) ? Très peu d'étvdes
ont été
répondre 21 cette question. Sur la base de résultat.-> a'es-
Sais multilocaux dn mjlieu paysan Van Brandt et Hubert (1981) recommarldent de

1
- 34 -
L
remplacer les épéndages preventifs de phosphore et potassium dans les petites
périmètres de Ha'ré-Lao par la mise en place de ce qu'ils appellent des "Mi-
cateurs de ferti,f ité". Selon ces auteurs ces indicateurs de fertilité perrnet-
traient d'apport'r au moment opportun les éléments fertilisants nécessaires.
r
I 1 apparaît que feuls des essais de longue durée pourraient permettre de d'é-
Lerminer ces indicateurs de fertilité. Par ailleurs, il n'est peut-être pas
nécessaire d'appiliquer des engrais potassiques pour obtenir des rendements fai-
bles, mais avec 1es variétés de riz à haut rendement l'apport de potassium peut
s'avérer nécessaire dans certains cas pour stabiliser les rendements. Quant au
phosphore, son rble starter a été mis en évidence par Blonde1 (1970) mais dans
i.
des situations biien différentes (Richard-Toll). Par ailleurs Camara (1985) re-
commande de
nser les exportations de phosphore par la récolte par l'apport
d'environ 60
11 appbrait donc de ce qui précéde que le thème de la nutrition
minérale du riz k t des moyens pratiques de l'améliorer grâce à la furnure exclut,
1.
sur le plan pratique, toute affirmation catégorique.
1
,
Un cer/tain nombre d'études ont été réalisées pour comparer l'effi-
cience de difft$r' ntes sources et méthodes d'application de- l'azote en rizicul-
r
->turc i%iguée tab??@%?sol Fondé que surf?YP-Hollaldé
$3 i?ci pb ,
1979+980). St;).
sol Fondé de bou'rrelet de berge de Fanaye la perlurée, le
"su:fur coated urea"
(SCU) et l'urée /supergranule orIt. Zt.15 I:i: ?II comparaison a quatre doses (0, 32,
US et i30 kg N/h/a) avec quatre techniques a'appl'ication (2
la volée, en bande,
application locailisée, application fractionnée). Les résultats obtenus montrent
1
que :
I
a) lesi rendements les plus élevés en paddy sont. obtenus avec l'appli-
cation de 130 kg! N/ha sous forme de SCU à la volée suivi du fractionnement à
la même dose. 1
i
b) au{ doses faibles, le fractionnement de la per lurée semble supérieur.
/
c) les: applications de l'engrais sous forme local isée ou en bande
donnent les rendements les plus faibles.
11 a é/té également mis en évidence que le SCU stimule une plus grande
libération de Nd4' q ue la perlurée et que SCU tend à allonger le cycle du riz.

Sur sojl Hollaldi de Fanaye avec la variété U-1 998 tolérante aux
basses températuires de sà.ison séchc froide des observations faites tout au
long du cycle de' la culture et l'analyse des composanct~s (!u rendciwrit nion-
rwnt que :
!
1
i
a) la 'dosi de 13U kg N/ha favot.isc une vt;gGtatlon
lllx~It‘13r~I.~~ clvcyc
comme corollaire! un allongement du cycle de deux semaines quelles que soient.
la forme d'engrais et la méthod,e d'application.
/
b) les1 rendements en grains les plus élevés sont obtenus avec la
dose de 130 kg h//ha :
l
-1 soit sous forme de SCU appliqué à la volée (SWU kg/ha de
j paddy) et en localisat ion dans 1 a zone d'exploitation des
racines (S647 kg/ha de paddy) ;
soit sous forme de supergranule (5240 kg/ha de paddy).
11 se ible donc, aussi bien sur sol Fondé que sur sol Ho?-Mdé de
+ Fariayepque l'a /
on d'engrais azot&!c-tard" à lr7 volée en une seule
_--.- m- - ..3
fois ou en loca isation en une seule fois dans la zone d'exploitation des
racines (10 cm) soit plus bénéfique que l'application de la perlurée en frac-
tionnement (1/2
1/4, 1/4, respectivement aux stades de préparation du sol,
tal lage et init ation paniculaire) et ce pour le riz irr i gué de saison sèche
fro ide (variété KH 998).
L'étu e de la fumure phosphatée a été pour-suiv c au cours de cette
nouvelle série
'expérimentations.
L'efficacité agronomique des phosphates na-
turels produits au Sénégal (phosphate tricalcique de Taïba, phosphate d'alumine
de Thiès) par r pport au phosphate d'ammoniaque et au supertriple a été testée
dans un essai d
longue durée avec la variété Jaya sur deux types de sols de la
moyenne vallée
Diatta et C issc!, 1985) :
- sol hydromorphe peiu humifère à gley salé de profondeur sur matériau
limono-argileux
(sol Fondé)
- ver isol à drainage externe nu > non grumosoloque, à caractère de
i; a lure en moyen e profondeur dlaveloppé sur argile de décantation (sol Hollaldé).
Aucun1
différence statistiquement significative n'a été observée entre
les doses de ph sphore appliquées (0 - 250 kg/ha de P~US) entre les sourws de
phosphore campa ées. Sur la base de ces résultats et compte tenu du coût des
engrais, ces au eurs recommandent des apports de phosphore pour compenser les

- 36 -
m
exportations de] récoltes et le remplacement du phosphate d'ammoniaque vulga-
risé à raison d$ 125 kg/ha par le tricalcique de Taïba ou le phosphate de Thiès.
i
,Pour des rendemjnts'de 5 a 6 t/'ha de riz-paddy les doses à apporter seraient
de i50 et 175 ki/ha, respectivement pour le tricalcique de Taïba et le phos-
phate de Thiès, !
La Val/eur fertilisante du phosphate de Matam a été également testée
1
à Fanaye sur sol1 Fondé (Cissé, 1986). Les résultats obtenus ont montré une ab-
sence ou une tr',s
a faible répons'e au phosphore.
L'infl\\uence de la fertilisation phosphatée sur le rendement du riz
E
irrigué a été étludiée d'une manière systématique par Caniat,a (198s) en vue dt
proposer des dosbs optimales pour chaque type de sol. Dans la moyenne vallée
clu fleuve Sénéga!l en hivernage 1982 l'application de phosphore sous-forme de
-e supertr&ple avai
des augmentatii:l (1~3 rendemt>nt. Substantiel les (VJ-
-
.- -- .- )a_ .-. -.--..
riété 1 Kong Pao
es vertisols de Idlanga (vertisol topomorphe à drainage
1
externe nul) et pe Fanaye (vertisol topomorphe à drainage externe nul, non g:-u-
mosolique, à car;ctère
!3
de salure à moyenne profondeur sur argile décantation).
Les rendements 11s plus élevés ont éte obtenus avec des apports de 60 kg P$5/ha
pour le premier f;ol et 180 kg P$5/ha pour le deuxième sol pour des accroi,sse-
ments par rapporb au témoin de 1415 kg et 1800 kg respectivement. Par contre
aucun effet notable n'a Gté enwgistré sur un sol hydromorphe de Fanaye (sol
hydromorphe peu Il umifère à gley salé en profondeur sur limon argileux) qui était
i
relativement plu! riche en phosphore total.
En i981, il a été enregistré un effet sensible du phosphore sur le
sol hydromorphe fi e Fanaye en hivernage et aucun effet en saison séche chaude.
Sur le vertisol ie Fanaye une rtsponse au phosphore jusqu'à la dose de 60 kg
Pzur;/ha a été entegistrée en hivernage et en saison séche chaude.
/
Dans le delta sur un sol de Ndelle (sol hydromorphe peu humifère
modal à texture t rès fine, parasulfaté acide à jarosite) l'action du phosphore
a Gté dépressive'en première année et faiblement positive en deuxième année
potir un accroiss{ment tnaximurn de 9UO kg de rjrain/ha après II~ apport. de 1ZU kg
de P205/ha. Sur In sol halomorphe de Ndiol (sol sodique à structure mtiyennenlent
b
dégradée sur matIriaux
ci
tiiis ;, moyens) 1 ' influence! du phosphore sur le wndwent a é
positive en première année:
mais il n'a pas été observé de différence signrfi-
cative entre les /doses de:60 et 180 kg P$5/ha. En deuxième année le phosphore
n'avait pas marq é de faç‘w significative.
r
E

,
- 37 -
l
Il reisort de ce qui précéde que la fumure phosphatée ne donne pas
1
lieu à une répo se systématique et nette. Il y a donc un danger à vouloir géné-
raliser les rés u ltats obtenus sur un type de sol donné. Compte tenu de la di-
versité des sol4 dans le delta
et la vallée du fleuve Sénégal il ne saurait
être question dd rechercher une fertilisation standard.
1/
Très deu d'études ont été réalisées dans le delta et la vallée du
fleuve Sénégal 4 ur la réponse du riz irrigué à l'application d'oligoéléments.
L'on sait, cepejdant, que certaines déficiences latentes meuvent provoquer de
baisses de renddment très importantes.
Les rjsultats obtenus avec l'apport de différents o lig-oéf-éments
.> (Camarb 1978) si
limono-sableuse de,& vallée du i‘leuve Sénésg! ne se
---- -- ^__
.- __
i
distingua ient pa/s sur le plan statistique.
Cepen ant l'application de manganèse et de cuivre avait entrain6 une
4
augmentation arjthmétique de rendement de 17.9 % et 19.2 % respectivement alors
que l'apport de souffre avait entrain6 une baissd de rendement de la varieté Jaya.
L'utilisation de! variétés à hault rendement, donc exigentes en éléments minéraux
4
(macro et oligoe+léments) et la double culture permise par la mise en eau des
i
barrages nécessitent que plus d'études soient réalisées pour déterminer la place
des oligoélément~s dans les formules de fumure.
l
L'enf$issement des résidus de récolte constitue à priori une des pra-
tiques les plus 'intéressantes pour compenser à moindre coût les pertes en é16ments
minéraux subies ipar le sol. L'efficacité de cet enfouissement sur l'amélioration
de l'alimentatioiIl minérale et sur l'augmentation de la productivité du riz est
cependant sujett
à contreverse. De nombreuses expériences d'inzot-poration de
pa i 1 le de riz me ées en conditions de submersion ont abouri t'ri par'Lic~11ier' 0 des
résultats bien s uvent contradictoires. Certains auteurs (B&e, 1974 ; Tout-é,
1976) ont en
L
effi t trouvé une action bénéfique de l'enfouissement sur les rende-
ments , sur l'économie de 1Cazote et du potassium. D'autres (Bèye, 1974 ; Gotoh et
i
Onikura, 1971) p r contre ont trouvé un effet défavorable de la paille soit par
P
inhibition de la; croissance, soit par une nutrition minérale déficiente en début
de cycle due en partie a la réorganisation de l'azote. Les résultats des essais
qui ont été réali'sés
i
dansila vallée du fleuve Sénégal (Camara, 1978) ont mis en
évidence un effe
dépres&f de la paille sur le rendement. Par contre on a enre-
gistré un effet
énéfique de la cendre de paille de riz sur les variétés KH-998
et 1 Kong Pao. C
(1985) citent des résultats d'essais réalisés sur
vertisols pauvre en matière organique qui, semble-t-il, ont montré que la dose
t

1
- 38 -
d'azote pouvait btre réduite de moitié avec l'utilisation du compost. Cinq
tonnes de composit associé à 90 kg N/ha ou dix tonnes de compost et 60 kg N/ha
i
ont donné dans CPS essais des rendements sensiblement équivalents à ceux ob-
tenus après appo/rt de 150 ou 120 kg N/ha.
i
L'on spot depuis longtemps que la présence d'algues exerce deux
fonctions opposé s. D'une part, les algues COnStit.Uent
un facteur dangereux
13
pour la végétatibn du riz, lorsqu'elles entrent en compétition avec la plante
cultivée pour 1'
dride de carbone et les éléments nutritifs. Elles rédui-
+ sent l%sorptio
leur par l'eau, c?JT-d f es i-6 u 5 1;; -. SC irt- a +U rïW~- , en
se développant,
"feutre" sur la hauteur d'eau libre. LC qui (:mp;che le
développement de! la plante. D'autre part, les algues ont des fonctions utiles
telles que la lileration
ha
d'oxygène, grâce aux processus photosynthétiques, ia
fixation d'azoteiatmosphérique, présent dans les composés organiques, la pro-
duction de matièje organique et la mobilisation des réserves en phosphore, dont
elles augmententien définitive la disponibilit4.
L'activité des cyanophycées
peut donc constiiuer
i
un instrument positif pour le bilan de la fertilité et
l'accroissement
es rendements (en riziculture où peu d'éléments fertilisants
1
sont employés. L's résultats de's études qui ont été réalisées dans la vallée
-du fleuve Sénéga1 ont montré un effet hautement bénéfique de Azolla sur le
rendement du riz' Il semble, cependant, qu'il y ait un certai,i nombre de pro-
blèmes liés à 1' nfouissement de Azolla.
Des réiultats intéressants ont été obtenus avec Sesbania
comme engrais ve/t par Dreyfus et al., (1983) à la Station ORSTOM de Bel-Air.
Leurs résultats a ontrent que l'utilisation de Sesbania rostrata comme engrais
-
-
vert permet de ddubler les rendements du riz. Les résultats des essais réalisés
par 1'ISRA sembldnt confirmer ceux obtenus par I'ORSTOM (Dreyfus et al., 1983).
i
l
;
Les étfdes de fertilisation qui ont été réalisées depuis I'introduc-
tien de variétés 'de riz hautement product ives (7 à 8 tonnes de paddy par hectare
ont abouti aujoujd'hui à d,es propositions de fumures vulyarisables.
I
1
\\
Los forSmules de 7umurr ? ctuellement préconisées son t prescntées au
tableau U (CJMVS, jlY85).
I
f
La fort ule.généra le recommandée par la SAED est la suivante
,
ii

- 120 cg d'azote par ha
- 60
g de P2D5 par ha
- 6D,gdeK2D p a r h a
t
Cependint selon Van Brandt et Hubert (1981) il est raisonnable
f
d'augmenter les
pports d'azote jusqu'à 160 kg N/ha pour le riz repiqué
t
avec la variété
Kong Pao non susceptible à la verse. Actuel-lement, sur
+les pér+?iètres,
mhore et le potassh-sont reco=wd&..pa.~ !hSAED
dans la moyenne
allée afin de restituer les quantités exportées par la
double culture cl
Par contre dans le Delta où une seule culture est
pratiq&e,seul leiphosphore est apporté (Van Brandt et Hubert, 1981). Les
engrais phosphat s et potassiques sont des engrais de fond et sont appli-
d
qués avant la mi'e en place de la culture en semis direct ou par repiquage.
P
L'urée par contr
est appliquée a différents stades du cycle végétatif de
é
la culture.
l'azotle est apporte en deux ou trois fractionne-
ments en fonctio
de la gestion de l'eau et d'autres facteurs inhérents
aux périmètres ( an Brandt, 1984).
. Tableau 8 : Formbles de fumures préconisées
Formules de fumure préconisées
'de l'eau
/ 056 840,
/urée soit 115
phate
itassium soit 60
/
1 DJ 346D
d'ammoniat kg K2O/ha
l
I-
Ià 138 kg N'ha
que soit I
I
1:
60 kg 1
I
I
Pour ub fractighnement en trois fois :
- 50 %jde la dose 7 à 10 jours après le repiquage ou le semis ;
i
- 25 %jde la dose au début du tallage (20-25 jours après repiquage
1
ou s miS:) ;
c
- 25 %ide la dose à l'initiation paniculaire.
Pour u
fractionnement en deux fois :
c

- 2/3/de la dose au début du tallage
- 1/3lde la dose à l'initiation paniculaire.
!
Ce
ctionnement de l'azote semble tenir compte de l'existence, au
cours du cycle
u riz, au moins de deux moments critiques pour la nutrition
azotée du riz à !Savoir le tallalge, moment où l'importance des riserves d'azote
dont dispose la /plante détermine le nombre des épillets qui peuvent être formés,
et la période q i va de l'iépiaison à la fécondation, période au cours de laque1 le
4
l'abondance des [réserves azotées peut se traduire par un plus grand nombre de
fleurs
leurs, ce fractionnement permet, d'une part, de réduit-e
les pertes par
be l'aizote ammoniacal suivie d'une dénitrification et,
d'autre part, d'iéviter la-manifestation de déséquilibres nutritionnels. De méme
la fertilisatio! r-l phosphatée doit tenir compte du fait que les phosphates, qui
représentent la !dotation naturelle du sol, voient augmenter considérablement
1
leur Solubilité iqui atteint des valeurs maximales au bout de quelques jours
,après le début 4 .
e la submersion, surtout à cause de la réduction des phosphates
ferriques en ph sphates ferreux, plus solubles et du déplacement des phosphates
4
absorbés par leq composés de fer et d'aluminium sous l'effet des anions organi-
ques. Quant aux iprincipaux cations (calcium, magnésium, potassium), ils voient
augmenter leur 4olubilité à la suite de la submersion, l'augmentation s'expli-
4
quant par l'action solubilisante de l'anhydre carbonique et par diverses réac-
i
tions d'échange
Il peut en résulter une accentuation de la solubi-
lité du potassiu
phénomène qui doit être pris en considération dans 1 'étude
de la fumure pot
A Côt6 des processus liés plus directement à
la nutrition min
il faut rappeler enfin l'activité de réduction
de différents CO
et de Mn et, par conséquent, une plus grande solu-
bilité de ces de i
-5
e
i-
-.
-- .- L ..'-5-.
1 1 I - CONCLUSlON
- - - -4
Les étl des
t
sur la fertilité et la fertilisation des sols de rizières
dans la vallée db fleuve Sénégal ont connu plusieurs étapes. ~JCS prospections
pédologiques, de, analyses et des expérimentations ont d'abord permis d'apportet
beaucoup de
i;
prGci'sions sur la nature et la fertilité des sols. Cet important
travail a permis/ d'identifier et de classer les sols utilisables pour ainsi
définir l'aire d application des fumures mises au point pour chaque type de
sol. Dans un pre ier stade l'accent a été mis sur la recherche des facteurs
limitants de la
roduction. Il a été montré que la carence en azote était cons-
tante (effet tou ours positif de l'azote sur le rendement), que celle en phos-
phare était fréq ente (mais rol'e du phosphore pas bien défini) et que les sols

I
/
/
1
/
- 41 -
j
t
étaient ,-elative ent bien pourvus en potassium (absence de réponse à la fumure
potassique). On
cherché à corriger la carence présumée des sols en phosphore
lnaj s sans beauco p de succès (résultats des essais de phosphatage de fond assez
décevants).
Dans IJ
deuxiéme,stade on a étudié les modalités optima d'application
des engrais azot s. Pour ce faire des études sur la dynam'ique de l'azote en
conditions de su mersion se sont avérés nécessaires. On a montré que la per-
lurée était auss
efficace-que le sulfate d'ammoniaque et que le fractionne-
ment de la fumur
azotée était plus efficace et plus rentable que l'application
en une seule foi
au moment du semis. On a admis que l'apport d'azote était
toujoubs rentabl
même à des doses supérieures à 120 kg N/i!a.
i
Enfin, imalgré l'absence de réponse aux fuwt.L>s pildsphdt,t!il et. put~ssi~~uc
fréquemment obse ifvée, on s'est plus ou moins accordé pour reconnaître la nécessité
d'apporter ces d ux éléments pour compenser les exportations par les Gcoltes.
s
La part/ de la fertilisation minérale dans l'am61ioration des rendements
des nouvelles va .ietés
ri-
de riz a été sans nul doute importante. 11 est, cependant,
à noter qu'il s'a gisse de la fumure organique ou de la fumure minérale, la question
de la fertilisati on du ri? dans la vallée du fleuve Sénégal constitue un chapitre
1.iche en aspects importants pour la poursuite des recherches mais pauvre en con-
clusions pratique
tibles d'être appliquées sur une grande échelle compte
tenu des possibil
offre la mise en eau des barrages 'de Diama et Manantali.
-4)n peutcdonc touj
gresser dans le -ne de la f.L!_1.til,iSatinn-S.a~nt minérale
qu'organique des iso s de rizières dans la vallée du fleuve Sénégal :
I
iorant tout d'abord nos connaissances sur la dynamique des
principaux
minéraux dans les différents types de sols rizicultivables
en conditions de submersion en relation avec la croissance et le dévc loppement
du riz ;
/
I
2) en a iéliorant nos méthodes d'évaluation et de stiivi de 1 'évolution
f
de la fertilité d ces sols sous culture intensive ;
,
3) en d'veloppant des modèles de prédiction des besoins ~III riz en
1
éléments minéraux, pour mieux rationaliser la fertilisation minérale ;
L
4) en p enant en considération la variabilité dans le temps et dans
l'espace, des
P
pro riétés physiques et chimiques de ces sols de rizières.

-' 42 -
La fu
pe minérale et organique est sans doute un atout majeur dans
l'augmentation
la productivité du riz dans la vallée du fleuve Sénégal, mais
ses mécanismes
action doivent en être préalablement connus. A l'expérimenta-
tion empirique
it être substituée une recherche plus orientativc et explica-
tive quant aux
zteurs limitants dans les relations sol-plante-atmosphère.
Toute autre app
:he serait aveugle, donc tres aléatoire, 11 y a des limites
à l'utilisation
2s engrais et un des objectifs des études sur la fertilisation
est de définir
s limites de leur emploi optimum.

- ,43 -
i
IV - BIBLIOGRAPtjIE
Anonyme, 1970 - IRapport d'activités sur les recherches rizicoles à
d-TO11 en 1969-1970 -
AT, Secteur IRATIFleuve.

i
i

Aoki, M., 1941 i Studies on the behavior of the phosphoric acid under
paddy field conditions. Part 1.
J. Sci. Soi1 Mapure 1.5 : 182-202.
t
I'>,

Aubin, J.P., 19i2 - Progra"mme de recherches d'accompagnement 1972-1973
pour la riziculture dans le delta du fleuve Sénégal.
/
,
Dot.
ult. Station IRATIFleuve.
- Fertilisation minérale vulgarisable dans la vallée
Actes des journees d'4tudes sur la recher-
Beacher, R.L.,
Fi.fth Meeting on the Working party on Fertilizers,
Food Agric. Organ., IRC cité par Patrick, W.H. and I.C.
: 323-359.
i
Bèye, G., 1974 1 Etude comparative de l'action de la potasse et de la paille
enfouije sur le développement et le rendement du riz sur sol argi-
em Casamance. ---
.-- - -. -A
- . ..m-.
Trop. 29 (8) : 803-811.
Blondel, D., 19
Le phosphore dans le sol et la nutrition phosphatée du
Blondel, D.,
i
19 ;l - Contribution à l'étude de la croissaII(*z - matière sèche
i
et de ila nutrition minérale du riz en sol argileux a Richard-TO11
(Séné al)
"
Agron. Trop. Vol 26 (6-7) : 697-7136.

,
Blonde > D., et M. Foy, 1970 - Contribution à l'étude de l'alimentation
ée du riz en sol argileux - Influence de la forme de
1
1

Bouyer, S. 1962
Les recherches rizicoles agropédologiques au Sénégal.
recherches- Programme de travaux - Rapport de mission
du 3 Novembre au 12 Décembre 1962.
Camara, I., 1978 1 Résultats des travaux de recherches de la premiere‘phase
--a
et 1976 - Juillet-8 -
_-- - ---
- .--c-.
Camara, I., 1979 !- Projet de recherches rizicoles ADRAOIFanaye - Synthèse
ltats d'experimentation - Campagne 1978
1
Camara
., 1980 /- Projet de recherches rizicoles ADRAO/Fanaye - Synthèse
des rés ltats d'expérimentation 1979.'
Dot.
"
mult. ADRAO.
I
Camara
1 . , 1985 t Contribution à l'étude du phosphore et de la fertilisation
I
phospha ée du riz irrigué dans les sols de rizière de la vallée du
i:
fleuve énégal
These P" . D. Universite Laval, Canada.
!
Chabro in, R., A.1 Reynard, C., Poisson, J.F., Poulain 157U - Recherches agro-
nomique
concernant la riziculture dans le delta du Sdnégal
Campagn 1969-1970
Dot.

:
IR T.
-
1
Charoy, J., H. Dibierlaurent,
P. Granier, A. Lericollais, T. Ruf, et J.J.
Thomas,! 1985 - Bilan - Diagnostic sur la recherche agronomique
vallée c@ fleuve Sénégal
des re'fations extérieures - Coopération et Développement.
Cissé, 1
m
Programme "Valorisation agricole des ressources naturelles
al'! : Etude en conditions pluviale et irriguée de l'effi-
gronomique du phosphate de Matam

- 45 -
Couyer, M., S. Bquyer, R.,, !Chabrolin et 3. Dejardin, 1965 - Etudes récentes
sur la !fertilisation du riz dans le delta du Sénégal. Deuxième réu-
nion s(Ir la fert/lite des sols et l'utilisation des engrais en Afrique
de 1'Olest. Ton$ 2 : X99-310.

"
Couyer, M., D. Bloc, A. Reynard., C. Poisson, 1968 - Recherches rizicoles en
,
1968 d<fns le cadre de l'aménagement du delta (%ED)
Dot. IkAT/Fleuve.
Desaunettes, J.R,, 1968 - Etude pédologique du casier pilote de Ornolde FAO/PNUD
Etude bydro-agricole du bassin du fleuve Sénégal.
Diatta, S., et L; Cissé, 1985 - Fertilisation phosphatée du riz irrigué dans
la moyenne vallée du .fleuve Sénégal - Rapport de synthèse
Dot. I$RA.

.Dreyfus, B., G. Rinaudo et Y. Dlommergues, 1983 - Utilisation de Sesbania rostrata
comme engrais vert en riziculture
Dot. D/?STUM Dakar.

-
*Fardea&, J.C.,
a, J.P. Ndiaye et+-Jappe,
19r2-=.C&itie-;la fertilisa-
tion phosphorique dans quelques sols du Sénégal : Utilisation du phos-
phore j2.
Agron.; Trop. 38 (2) :
103-109.
Fardeaux, J.C. el J. Jappe, 1980 - Choix de la fertilisation phosphorique des
sols tbopicaux : Emploi du phosphore 32.
Agron.; Trop. 35 (3) : 225-231.
Gotoh, S., et Y.'Onikura, 1971 - Organic acids in flooded soils receiving
/
added fice straw and effect on the growth of rice.
Soi1 Ski. Plant Nutr. 17 (1) : l-8.
IRRI (Internati4nal Rice Research Institute) 1983 - Annua? Report, Los Barîos,
Philip/pines 335 p.
I
Koyama, T., C. Cihammek, N. Niamsrichand, 1972 - Soil-plant nutrition studies
on trdpical rice. V. Yield components as affected by the timing of
top-ddessing of nitrogen in the Bangkhen paddy field.
Soi1 yci, Plant,lutr. 18 (6)
: 233-245.

c - 46 -
Macy, P., 1936 - The quantitative minera1 nutrient requirements of plants
Plant 'hysiol. !l : 749-764.
Martine, M., et #. Bouyer, 1951 - La fumure des rizières à Richard-Toll.
Agron. Trop. 6 (7-8) : 370-383.
,
,Maymard, J., 19f 1 - Etudes pédologiques dans la vallée a iuviale du Sénégal.
Arch.
I.A.S. Bulletin no 112, ,Saint-Louis 1960
Maymard, J., 19t
- Etude expérimentale des facteurs naturels influant sur
les ci tures de décrue. Archives de la M.A.S. Bulletin N" 110
Miche 1, P., 196( - L'évolution géomorphologique des bassins du Sénégal e t de
la Ha1 .e Gambie
Revue
e Géomorphologie Dynamique No 5, 6, il et 12.
Michel, P., et L H. Durand, 1978 - La vallée alluviale du Sénégal (Afrique de
I'Oue:
). Relations géomorphologie-sols-aptitudes eultura-?es et leur
-3
(5r cartoc
u 1/50 000. Catena 5 : 213-225.._--. --. _ _ .;.-
OMVS, 1985 - Not s sur les perspectives de la recherche sous-régionale dans le
bassir du fleuve Sénégal. Direction du développement et de la coor-
dinati n.
Dakar,
Septembre 1985.
Reynard, A., J.F
Aubin, M. Nieul, P. Goarin, J. Le Cra Z
J. Monnier, G. Bèye,
9
et P.
an, 1972 - Recherches agronomiques con C'ernant la riziculture
dans 1
delta du fleuve Sénégal.
Campa$ e 1971-1972
Dot. 1 AT.
Reynard, A., J.F
Aubin, M. Nieul, P. Goarin, M. Mutsaars, C. Charreau, 0. Blonde1
et R.
habrolin, 1971 - Recherches agronomiques concernant la rizicul-
ture c ns le delta du Sénégal
Campa9 e 1970- 197 1
Dot. 1 AT.
S.E.D.A.G.R.I. 1 73 - Etude hydro-agricole du bassin du fleuve Sénéga . Etude
pédolo ique FAO bG1 : Dp/RAF/65/061.

‘- 47 -,
II
,!\\ /
I
m
Shapiro, R.E., 1858 - Effect of flooding on availability*$f phosphorus and
'. -
nitrog$n.
Soi1 Sti. 85 : 190-197.
Soi1 Survey Stafl. 1975 - Soi1 Taxonomy : A basic system of soi1 classification
for ma/king and interpreting soi1 surveys. USUA-SCS kgric. Handbook 436,
U.S. Gbvernment Printing Office, Washington, D.C.

Sonko, M., 1974 i- Note sur les potentialités et aptitudes culturales de t.rois
types ide sols de la moyenne vallée du Sénégal
Dot. I/RAT.

Tanaka, A., and;Yoshida, 1970 - Nutritional disorders of the rice plant in Asi&.
IRRI
@ch. Bull. 10 51 p.
1
-_
,
r' Touré,'Lig., 1976:
et amélioration *SO-l's de ri.~-ierer_su~e.r~~.s.
/
RappoTt d'activité du service d'agropédologie
Statign Rizicole de Djibélor.

Van Brandt, H.,i 1984 - Application des engrais
Doc, &ult. ADRAO - Mai 1984.
i
Van Brandt, H.,! et J.P. Hubert, 1981 - Rapport sur la premiére campagne d'essais
"Fert/ilisation" multilocaux en milieu paysan, dans les pérititres vil-
lageo/is du secteur d'Hadr&Lao

DOC. ~DRA~.
I