République du Sénégal Ministère du Développement...
République du Sénégal
Ministère du Développement Rural et de 1'Hydraulique
-
INSTITUT SENEGALAIS DE RECHERCHES
AGRICOLES
Projet "Evaluation et Suivi de La Production Agricole
en fonction du Climat et de 18Environnementm
(l3.S.P.A.C.E)'
Sénégal 1986-1991
Bilan Sommaire et PerSpeCtiveS
F.AFFHOLDER
Mars 1992
‘--Y --.“---.
r
..- -.-C^AL...“.,. _-... q.ru,..’
--- .--

Projet ESPACE 1986-1991 Sénégal
Bilan sommaire et perspectives
INTRODUC!L'ION
Les
fluctuations
climatiques au
Sénégal
entraînent
d8importantes variationsinterannuelles delaproduction agricole
et tout particulièrement de la production vivrière. Pour réguler
le marché, il est nécessaire de connaitre assez tôt le volume de
la production.
Malgré les progrès méthodologiques et logistigues accomplis
ces dernieres années, les services nationaux de statistiques
lagricoles ne livrent en général pas leurs estimations avant la
fin du mois de décembre.
Or les recherches en agroclimatologie au Sahel ont montré
gue si les rendements ne sont qu'assez mal corrélés a la
pluviométrie,
ils peuvent être par contre bien reliés a des
indices de satisfaction des besoins en eau des cultures, obtenus
par évaluation du bilan hydrique,
Le projet ESPACE (Estimation de la Production Agricole en
fonction du Climat et de l'Environnement), gui a démarre en 1986
au Sénégal vise à ameliorer la simulation du, bilan hydrigue des
principales cultures pluviales en milieu paysan et à établir les
relations entre indice hydrigue et rendement, afin de mettre au
point une méthode fiable, précoce et peu coûteuse d'estimation
des rendements,
Ce dossier récapitule l'évolution du projet et fait le point
sur les resultats obtenus et les perspectives de transfert aupres
des services de statistiques agricoles.
- .--.---- ----

I-Le Dispositif et son évolution
L'activité du programme Agroclimatologie de 1'ISPA dans le
cadre du projet E.S.P.A.C.E a demarré en 1986 et il faut
distinguer deux périodes du point de vue de la méthodologie
employée.
1.1 Les sites legers de 1986 a 1988.
Jusqu'en 1988, la méthodologie utilisée faisait appel a un
reseau de sites,
dispersés dans tout le bassin Arachidier,
principale zone de production du mil et de l'arachide au Senégal.
Dans chaque site, appelé par la suite site lllégerl' par
opposition aux sites ~llourdsl~ mis en place en 1989, on disposait
de une ou deux parcelles paysannes semées en mil et autant en
arachide, chaque parcelle comprenant elle-même deux placettes de
mesure du rendement, d'environ lOm2 chacune.
Le tableau ci-apres donne le nombre de sites, de parcelles
et de points de mesure des données climatiques pour ces trois
années. On trouvera en annexe 1 la liste complete des sites et
leur localisation.
annee
n sites
n parcelles
pluviometres
Bacs
mil
arachide
1986
27
43
40
20
11
r- ~
/1987
50
67
52
r
!1988
34
38
29
Cette
méthode
d'&hantillonnage
avait
l'avantage de
permettre une bonne connaissance des dates de semis et de la
pression
parasitaire
sur
l'ensemble du
bassin,
mais
El'inconvenient majeur de ne pas permettre une bonne estimation
'des rendements du fait de ia'très forte variabilité de ceux-ci
en fonctions des conditions edaphiques et des itinéraires
techniques pratiqués, tous deux très variable à l'echelle des
villages.
De plus
avec un
tel reseau de parcelles,
il etait
impossible, compte tenu des moyens disponibles de disposer d'un
observateur permanent basé ci proximité immédiate des parcelles
et realisant lui-même les observations. Les données Btaient donc
obtenues par interview des agriculteurs, ce qui peut introduire
de nombreux biais.

1.2 Les sites lourds denuis 1989.
Pour ces raisons, à partir de 1989, 1'ISRA a opté pour les
sites "lourdsI', le suivi des sites légers étant poursuivi par la
Météorologie Nationale et la Direction de l'Agriculture,
La methodologie des sites lourds repose sur un choix de
terroirs villageois dispersés dans le bassin arachidier, dans
lesquels on choisit 20 parcelles de mil et 20 d'arachide. La
mesure du
rendement et
ses
composantes,
ainsi
que
les
observations phénologiques sont pratiquees pour chaque parcelle
sur trois placettes d'environ 25 m2 chacune. Les observations
concernant
les
pratiques
culturales
(date et type de
l'intervention) sont realisées pour l'ensemble de la parcelle.
2.2.1 Le choix des sites
Les terroirs, au nombre de 5 (6 en 1990) ont Bté choisis en
fonction d'un zonage grossier des conditions pédoclimatiques
(fig.l), et lorsque c'etait possible on s'est implanté dans des
villages ayant fait l'objet de stratifications du milieu physique
et des systèmes de production. C'est le cas notamment des
villages de Ndimb Taba (ANGE A.et a1.1987. et GARIN P., 1988.),
de Darou Khoudoss (ANGE A.et al. 1986.), de Sob (GARIN P.et al.,
1990.).
La plupart de ces etudes ont fait ressortir, comme dans de
nombreux autres cas au Sahel (BOULIER F.et a1.1990) la structure
en aureoles des finages villageois (champs de case, de brousse
et des confins, ces termes ayant d'ailleurs leurs équivalents
dans les langues vernaculaires) et la distribution centripete de
la fertilité et de la quaILit& du contrôle de l'enherbement.
1.2.2 Le choix des parcelles dans chaque site.
L'echantillonnage des parcelles à l'interieur de ces finages
a donc été raisonné sur la base de cette stratification en
respectant les proportion,c de parcelles (en nombre et non pas en
surface) dans chaque auréole.
On a arbitrairement privilégié cette approche par rapport
à la prise en compte des unités de paysages et notamment du
relief, qui détermine les reports d'eau par ruissellement, ainsi
que la profondeur et la nature du sol et donc sa reserve utile,
mais on dispose maintenant de cartes de ces unités, et il est
possible de tirer des sous-échantillons permettant de tester
l'influence de ces critères, vraisemblablement significative dans
les villages du sud du bassin, où le relief est le plus marqué.
Cette etude est actuellement en cours.

- FIGURE 11’1 -
LE BASSIN ARACHIDIER DU SENEGAL
PLUVIUMETRIE - SOLS - VILLAGES DE L’ENOIJETE AGRONOMIOUE
GUINEE BISSAU
1:KEQBootiI
2:IUHBEl-SEXEIlE
3 : SOB
4 : IDILIB TABA
5 : DAROU XIWDOS
6 : tEllE LMIIE
Limite du Bas8ia Arachidier
180h~éte8 1970-1987
he à pr4domiaaace de 8018 bruns 8Uhride8 ou bruns rouges
nur 8ables collsYiaux et alluYiaux.
Zone à prhdolinaace de 8018 ferrugineux tropicaux faibheat
.
le88iYCs, lesairéa en Fer, nur sables siliceux à 1’0ueat et
grta argilo-sableux à l’lat.
hBe i prédomhnce de 8018 ferrUgiPeIK tropicaux le8SiYé8,
8an8 taches ai concrdtions ferruginewea au Word, aYec taches
et concr&foaa au Sud, dur asblea ou gda aablo-argileux.
ZOBG à 8018 faiblement ferralitiqUe8 dominants, tur grè8
aablo-argileux.

1.2.3 Le choix des placettes de rendement
L'emplacement des carres de rendement est fixé immediatement
après la levee de la culture, afin d'éviter un choix influencé
par l'aspect de la végetation tout en facilitant un piquetage
respectant la disposition du semis, approximativement aux sommets
d'un triangle équilatéral ayant pour centre de gravité le centre
de gravité de la parcelle.
1.2.4 Le coût d'un site lourd
CFA
1. Main d'oeuvre:
- Salaireobservateur (6mois) ........................ ..300.00 0
- Piquetage,battage,d~corticage........................lOO.OO
0
Total (1)
400.000
2. Fournitures diverses:
- Sacherie (renouvellemententrois ans)..................20.000
- Materieldemesure (balances, décamètres)...............20.000
(renouvellement sur trois ans)
Total (2)
40.000
3. Déplacements:
- Carburant..............................................50.00
o
- Entretienv8hicule....................................200.00
0
- Indemnitésdéplacement.................................50.00
0
Total (3)
300.000
4. Communications:
- Téléphone/Fax . . . . . . . . ..a................*............... 100.000
Total (4)
100.000
TOTAy1+2+3+4)......,........840.000
1.3 La base de donnees PRODCLIM et la fiche d'encruête.
La base de données et la fiche d'enquête qui y est associée
ont toutes deux évolue au cours du temps de manière a tenir
compte des critiques formulées a l'occasion des ateliers annuels
regroupant tous les participants au projet.
La fiche d'enquête était en géneral modifiée immédiatement
apres cette reunion afin d'être utilisable pendant la campagne
suivante, tandis que les travaux informatiques nécessaires a la
modification de PRODCLIM, réalisés par les informaticiens du
programme CLIPP/IRAT h Montpellier se
sont
avéres parfois
complexes et etaient réalisés plus tardivement.

Il en a résulte certaines années un décalage entre le
contenu de la fiche et le contenu de la base. Il a été convenu
qu'une mise à jour complete de la base serait réalisée cette
année, bien que la version actuelle, disponible depuis février
IL992 au Sénegal n'est toujours pas conforme aux observations
pratiquees, mais cette mise à jour, fastidieuse car nécessitant
de reprendre l'ensemble des fiches d'enquêtes originales depuis
X986, n'est pas encore totalement achevée. :Elle devrait l'être
au mois d'avril 1992.
La liste des variables contenues dans la base est fournie
en annexe
(annexe 2)'
ainsi
qu'un
exemplaire
de la fiche
(l'enquête (annexe 3).
Cette derniere contient un guide d'utilisation détaillé a
l,usage des observateurs, qui, recrutés dans les villages suivis
afin de faciliter les relations avec les agriculteurs, n'ont en
general qu'une formation scolaire limitée.
Il est cependant nécessaire de passer regulierement dans
chaque village (toutes les cinq a six semaines, voire une fois
par mois si l'observateur est Vfinouveaull) pour s'assurer que les
observations
sont
correctement
pratiquées.
Ces
tournées
permettent par exemple d'homogéneiser entre les sites, les
appreciations visuelles d'enherbement et de dégâts.
II- Evaluation du bilan hydrique et indice hydrique synthétique
Le modele utilisé est celui mis au point par FOREST (1980)
& la suite des travaux de FRANQUIN et FOREST (1977)' dans sa
version IIDHP (Diagnostic Hydrique de Campagne) permettant de
realiser de nombreuses simulations en série.
Ce modele est de type déterministe fonctionnel et il a éte
vérifié qu'il restitue assez fidèlement les termes moyens du
bilan hydrique d'une situation a partir des valeurs moyennes pour
cette situation des parametres d'entrée (MARCHAND, 1988).
Les paramètres d'entrée sont la pluviométrie journalière,
la demande évaporative mesurée au Bac classe A, (Evbac), obtenue
,à partir de la station agroclimatique la plus proche pour chaque
village, la réserve utile du sol sur un metre, la date du semis
et
les coefficients culturaux pentadaires
(DANCETTE,1983),
caractérisant les besoins en eau de la culture.
On obtient en sortie, par pentade et pour les principaux
stades phénologiques de la culture, l'évapotranspiration réelle
ETR, le drainage sous la zone racinaire, l'évapotranspiration
,maximale ETM, et l'état du stock hydrique du sol.
La pluviométrie a Bté mesurée à l'aide de pluviometres
répartis dans le territoire villageois de maniere à ce qu'aucune
des parcelles suivies soit distante de plus d'un kilometre d'un
pluviometre.

Les réserves utiles des sols du bassin arachidier sont bien
connues et fortement corrélées à leur teneur en élements fins
(HAMON, 1980, IMBERNON, 1981). Elles varient de 50 mm par mètre
de sol pour les sols les plus sableux, au nord du bassin
arachidier (village de Keur Boumi) à 120mm/m pour les sols plus
argileux du Sine Saloum et de la region de Koungheul (villages
de Ndimb Taba, Darou Khoudoss et Keur Lamine). Au centre elles
varient entre 70 et lOOmm/m selon qu'on se trouve dans un sol dit
Dior (sableux) ou Dek (plus argileux). Pour les villages du sud
de la région, on a eu recours à la tariere pour évaluer la
profondeur de sol utilisable par les racines, du fait de la
presence possible de la cuirasse à moins d'un mètre de la
surface.
De nombreuses études ont montré la pertinence des indices
de satisfaction des besoins en eau ETR/ETM sur l'ensemble du
cycle et à la phase de floraison pour l'explication du rendement
des céréales pluviales en Afrique de l'Ouest, en milieu contrôlé.
L'indice que nous avons utilisé est l'indice de rendement
potentiel, ou esperé, IRESP, résultant des travaux de FOREST et
LIDON (1984),
FOREST et IREYNIERS (1988), POSS et al. (1988),
CORTIER et a1.(1988'):
IRESP = (ETR/E!l?M)cycle X (ETR/ETM)phase sensible
où (ETR/ETM)phase sensible est le minimum de (ETR/ETM)floraison
et (ETR/ETM)montaison-epiaison.
III- Les résultats obtenus
On a
fourni en
annexe
les
principaux
rapports et
publications concernant le projet ESPACE, redigés par les
chercheurs du programme ces dernières années (annexes 4 et 5).
3.1 Oualite des donne-
Apres cinq années d'observations, la base PRODCLIM contient
1114 enregistrements dont 494 concernent la culture de mil. Les
620 enregistrements restant sont répartis comme suit:
Arachide:488
Maïs:
22
Niebe:
79
Coton:
18
Sorgho: 13
A ce jour, seules les, donnees liées au mil ont été étudiees.
Des travaux sont en cours pour determiner un indicateur hydrique
adapté à l'arachide.
Parmi les 494 enregistrements existant dans la base pour la
culture de mil, 30 ne peuvent faire l'objet d'une simulation du
bilan hydrique,
dont 22 pour cause
d'absence des données
necessaires (date de semis, Reserve Utile du sol, ou données
pluviométriques..),
et 8 du fait de ressemis partiels.

On a testé la qualité des 464 enregistrements restant pour
les variables liees à la mesure du rendement: on a recherché des
valeurs aberrantes pour le rendement grain, la surface des
placettes, le rapport grain/épis, le rapport de la surface des
placettes sur le produit des longueurs des cotés, le rendement
en pailles. Ceci conduit à eliminer 42 enregistrements suspects.
En outre, la variété "Sounal' de mil, très peu photosensible
et dont le cycle est de 90 jours, domine très largement dans le
bassin arachidier Senégalais, et il a paru preférable d'éliminer
de l'analyse les rares enregistrements concernant d'autres
varietés, soit 17 enregistrements.
L'analyse de la relation entre l'indicateur hydrique IRESP
et le rendement dans le cas du bassin arachidier Sénégalais est
donc réalisable sur un echantillon de 405 situations culturales
resultant de six années d'observations.
Le tableau ci-dessous résume le processus de tri des donnees
po&-le mil en fonction de la méthode de suivi employée (sites
lourds et sites légers):
Cause
données
simulation
donnees
enreg.
Total
d u
aberrantes
impossible
atypiques
restant
rejet
Site
24 (17%)
6
(4%)
5
(4%)
142
Leger
Site
18 (5%)
16 (5%)
20 (5%)
298(85%)
352
Lourd
Total
42 (9%)
22 (4%)
25 (5%)
405(82%)
494
(chiffres entre ()=% du total pour le type de site)
Il apparait un taux éleve de rejet pour cause de mauvaise
qualité des donnees dans le cas des sites légers, ce qui confirme
la difficulte de suivre correctement un réseau très dispersé de
parcelles.
En ce qui concerne les nombreuses variables agronomiques
observees qui ne jouent pas de rôle direct dans l'evaluation des
rendements et de l'indice hydrique, mais qui doivent permettre
d'évaluer
l'influence
des
pratiques
culturales
sur la
valorisation de l'eau, on peut faire les remarques suivantes:
- les
données
obtenues
dans
les
sites
legers
sont
difficilement exploitables. De nombreuses variables n'ont pas été
mesurées et celles qui l'ont été presententde nombreuses valeurs
aberrantes:
- dans le cas des sites lourds, la plupart des variables ne
pr&sente&que peu de valeurs manquantes ou suspectes et leur
distribution s'apparente en general à une loi Normale ou Log-
Normale;

- les variables qui font exception à la remarque qui précède
sont listées ci-après:
duree du cvcle:
très peu variable au Senégal pour le
mil
dates de floraison, maturation, récolte: ces donnees
n'ont manifestement pas et& correctement mesurees jusqu'en 1990,
et de nombreuses valeurs sont manquantes. Ceci provient d'un
manque de formation des observateurs.
espèces adventices dominantes: un gros effort de mise
à jour et de traduction des noms vernaculaires releves par les
observateurs en noms scientifiques a été accompli mais n'est pas
encore acheve.
tvpe de sol, place de la parcelle dans la toposéuuence:
la table de saisie de la base oblige à classer la plupart des
parcelles du Senégal pour les sols dans "sableuxll, et pour le
relief dans "peu marqué", ce qui ne permet pas de tenir compte
des nuances de texture ni de la sensibilité au ruissellement, qui
peuvent avoir une grande influence sur la valorisation de l'eau.
auantité ressemée: cette variable devrait être saisie
sous forme de classes et non pas en pourcentage, impossible a
estimer avec précision.
variables concernant la fumure minerale: le recours h
la fumure est très rare en milieu paysan pour les céreales et on
pourrait limiter la description des apports a: dose, date et
formule pour deux apports possibles au cours du cycle.
date de demariage:
à la suite d'une erreur dans la
fiche d'enquête, n'a &e mcesurée correctement qu'à partir de 91.
profondeur racinaire et date de la mesure:
cette
observation n'a eté que très rarement realisee car elle est
relativement difficile a pratiquer.
tvoe de buttase:- le buttage ne se pratique pas sur le
mil au Sénégal.
3.2 Relation indice hvdriaue-rendement pour le mil
La regression lineaire entre IRESP et Rendement grain pour
les 405 enregistrements réssultant du tri precedent donne:
(1) RDT(kg/ha)= 994 . IRESP + 98 (R2=20.7% , F=105 P<10s5)
L'examen des residus (fig.2) montre que leur variante
augmente avec l'IRESP, ce qui a été observe dans les autres pays
du reseau ESPACE et qui peut être interpréte agronomiquement par
l'influence grandissante de
la fertilite,
du contrôle de
l'enherbement et d'une maniere générale des pratiques agricoles
lorsque les conditions d'alimentation hydrique s'ameliorent.
La variante des résidus étant en gros proportionnelle au
carre de l'indice IRESP, on peut espérer obtenir une estimation
sans biais du rendement obtenu dans des conditions "moyennes" des
pratiques agricoles et du niveau de fertilité en fonction de
l'IRESP, en psnderant les données par 1/IRESP2:
(II) Rdt(kg/ha)= 1214 . IIRESP - 19 (R2=0.6 F= 616 P<10e5)

Fig.2
Re artition d e s r e s i d u s d e l a re ;ezgztL.tn
1 ESP/
Fi?
R e n d e m e n t d u mil (toute P
Fig.3
Repertition d e s r e s i d u s auec ponderation
Cl/‘IRESP*21
IRESP
Fig.4
Repartition d e s r e s i d u s auec p o n d e r a t i o n
s i t e s l o u r d s u n i q u e m e n t

La distribution des résidus est nettement ameliorée (fig.3),
mais les resultats sont encore meilleurs lorsqu'on ne considère
que les rhultats des sites lourds (fig.4):
(III)
Rdt(kg/ha)= 1266) . IRESP - 42 (R2=0.67 F=603 P~10-~)
La régression obtenue en ne considérant que les données
provenant des sites legers: est quant a elle très mediocre.
Les meilleurs résultats sont obtenus lorsqu'on élimine
toutes les parcelles ayant subi plus de 20% de dégâts dus aux
insectes, oiseaux ou maladies (l'echantillon est alors reduit a
238 observations):
(IV) Rdt (Kg/ha) = 1406 . IRESP - 47 (R2=0.74 F=665 P<lO+)
Enfin on a teste l'influence de la fertilisation (organique
et/ou minerale) sur la relation Iresp-rendement:
(V) Avec fumure (119 obs.): Rdt= 1684.IRESP-77 (R2=0.81 F=506)
(VI) Sans fumure (119 obs.): Rdt= 1038.IRESP+33 (R2=0.63 F=199)
Une etude détaillée de l'influence des pratiques culturales
sur la valorisation de l'eau par les cultures a été réalisee h
partir
des
données de
1990 et
est
fournie en
annexe
(communication de F.AFFHOLDER, seminaire de Bamako,l991). L'etude
de l'influence du site sur la relation iresp rendement ne nous
parait pas encore possible,, la variabilite de l'indice IRESP dans
chaque site etant trop faible dans l'échantillon actuel du fait
de la variabilité faible des dates de semis chaque année dans un
site donne.
L'ensemble de ces résultats confirme la grande influence des
facteurs hydriques dans la productivite du mil au Sénegal, la
pertinence de l'indicateur hydrique IRESP, et la qualité des
observations de terrain, la difficulte résidant maintenant dans
l'analyse des conditions d'extrapolation des relations obtenues.
3.3 Estimation precoc:e des rendements
En faisant l'hypothèse que la relation entre l'indice
hydrique et le rendement ne dépend ni du site ni de l'année, et
compte tenu des propriét&du modèle de bilan hydrique décrites
par MARCHAND (1984) (restitution des valeurs moyennes du bilan
par une simulation à partir des valeurs moyennes des parametres
d'entree), on peut proposer des extrapolation du rendement du mil
à l'aide de la relation (IV). Les résultats obtenus peuvent être
consideres comme le rendement moyen d'un terroir caracterise par
le spectre de pluie et de demande évaporative, la reserve utile
moyenne et la date de semis fournis en entree pour un mil souna
de 90 jours n'ayant pas rencontre de problèmes phytosanitaires
au cours de son cycle.

Avec ces r&erVeS,
et à condition de disposer en temps
utile:
- des données pluviométriques de l'ensemble du réseau
principal et d'une part.ie du reseau secondaire (Direction de
l'Agriculture)
pour
compléter les régions ou le maillage
principal est plus lâche;
- des dates de semis et, pour le Nord du bassin où les semis
sont réalisés en sec avant les premieres pluies, des dates de
levée associées à chaque poste pluviometrique;
- de la reserve utile moyenne du sol associée à chaque poste
pluviométrique;
- des évapotranspirations potentielles décadaire de l'année
pour chaque poste ou, à defaut, des valeurs moyennes compte tenu
de la faible variabilité interannuelle de ce facteur;
on peut établir dès que le mil a termine son cycle sur l'ensemble
du bassin arachidier, soit en géneral vers le 15 octobre, une
carte du rendement estime (fig.5).
IV-Relations du projet avec le service des Statistiques Agricoles
et faisabilité du transfert.
4.1
Historiaue
des relations
entre
le
procramme
Aaroclimatoloaie de 1'ISRA et la Direction de l'Agriculture
La Direction de l'Agriculture et plus particulièrement sa
Division des Statistiques Agricoles, qui a la charge du projet
DIAPER, a manifesté très tôt son inter& pour les travaux menés
& 1'ISRA dans le cadre du projet ESPACE visant a mettre au point
une méthode d'estimation des rendements des cereales pluviales.
Les
premiers
contacts
ont
éte établis
grâce à la
participation depuis la fin des années 80, des chercheurs du
'programme aux seminaires de préparation du suivi de la campagne
agricole organises pour les inspecteurs de l'agriculture. A ces
seminaires,
les
méthodes
d'évaluation
des
conditions
d'alimentation hydrique des cultures, basées sur la simulation
du bilan hydrique ont et& presentées. En retour, 1'ISRA a pu
étendre la collecte des donnees pluviométriques à l'ensemble du
reseau de la Direction de l'Agriculture.
Par la suite, dès le demarrage du projet ESPACE, en 1986,
le programme Agroclimatologie a participe aux réunions mensuelles
de suivi de l'hivernage a la Direction de l#Agriculture, et y a
prtssenté
les
resultats de
simulation du
bilan
hydrique,
permettant de reperer d'une part, tout au long de l'hivernage,
les régions subissant des sécheresses dommageables aux cultures,
et d'autre part, vers la fin du mois de septembre de proposer une
estimation des rendements du mil, chaque annee plus précise grâce
à l'enrichissement progressif du referentiel de terrain.

Fig.5
CAS LE L’AGRICLJ-TWK pLLlVIALE Tf?ADITICMELLE
EN l-‘-E DE DEGATS 0’ INSECTES
CE tlALMIES CRYPTCKXlIûCES
inférieur à 100 kg/ba
entre 100 et 300 kg/ba
entre 300 et 500 kg/ba
E]
entre 500 et 700 kg/ba
p]
entre 700 et 900 kg/ba
1
entre 900 et 1000 kg/ba
supérieur A 1000 kgha
n I II

En 1989, en vue d'une expérience de transfert de la
methodologie ESPACE, un agent de la Division des Statistiques
Agricoles
(DiSA)
effectué
stage
programme
Agroclimatologie
de al.'ISRA afin din se formeratux méthodes
d'analyse de la
pluviométrie et de
caractérisation de
l'alimentation hydrique des cultures. Cet agent a malheureusement
été affecté par la suite dans un autre service.
Enfin en 1991, un test d'applicabilité de la méthode a été
pratique conjointement avec la Direction de l'Agriculture et
:L'ONG llWorld Vision" dans la region de Louga, caractérisee par
une très forte variabilité spatio-temporelle de la pluviometrie.
Ces contacts réguliers et ces premières expériences ont
montré la volonté de la Direction de 18Agriculture de disposer
d'estimations fiables et precoces des rendements des ceréales
pluviales, et celle de 1'ISRA de valoriser ses importants acquis
dans ce domaine.
4.2 Produits transférables
L'état actuel des recherches, le reseau de mesures des
donnees climatiques existant au Senegal, et la relativement
faible variabilité, dans le bassin arachidier Senégalais de
certains parametres nécessaires à la simulation du bilan hydrique
(duree du cycle, type de sol), permettent de considérer comme
opérationnelles, pour le bassin arachidier, les methodologies:
- de simulation du bilan hydrique permettant de repérer au
début de l'hivernage les zones a demarrage tardif et/ou a levée
difficile, où des problèmes de soudure risquent d'apparaître, et
a la floraison les zones à deficit hydrique important, où la
production finale risque d'être réduite;
- d'estimation en fin de cycle du rendement potentiel du mil
pluvial a partir des termes du bilan hydriques obtenus par la
methode precédente;
- de calcul d'une fourchette de rendements potentiels du mil
à partir de la floraison, convergeant a la fin du cycle vers
l'estimation finale, grâce aux méthodes précedentes appliquées
& des scénarios théoriques de fin d'hivernage construits à partir
d'analyses fréquentielles de séries historiques de pluies;
- d'analyse de la variabilite du rendement en milieu paysan
et de ses facteurs grâce aux sites lourds et ci la base de donnees
PRODCLIM, permettant de raisonner l'échantillonnage en matière
d'evaluation des rendements agricoles.
De récents contacts avec le responsable de la Division des
Statistiques Agricoles, également directeur national du projet
DIAPER, confirment que l'ensemble de ces produits correspondent
aux besoins de cette structure.

4.3 Modalités de transfert
La Division des Statistiques Agricoles a émis le souhait que
l'utilisation des produits ESPACE soit realisee de manière
décentralisée, en les mettant à la disposition des inspecteurs
régionaux qui seraient ainsi en mesure d'effectuer eux-même le
suivi agroclimatique de l'hivernage pour leur région.
Cependant, cela entraînerait pour les agroclimatologistes
de 1'ISRA une charge de formation et de suivi tres importante,
et si un tel dispositif est effectivement souhaitable à terme,
il parait plus réaliste, dans un premier temps de limiter le
transfert
des
principaux
produits
(outils de
suivi
agroclimatique) à la Direction Nationale basée à Dakar.
L'agent de la DiSA chargé de mettre en oeuvre ces methodes
a déja eté identifié et doit faire courant avril 92 un premier
stage de 15 jours au service Agroclimatologie du CNRA de Bambey
pour
assimiler la méthode et le maniement des principaux
logiciels utilises.
Le principal probleme à résoudre concerne la transmission
des données pluviométriques à la DiSA en un temps suffisamment
court. La Direction de l'Agriculture dispose de son propre réseau
de mesure de la pluviométrie, mais la collecte et la transmission
des données
sont
très
lentes, et
le systeme n'est
pas
parfaitement fiable. En ce qui concerne le reseau de stations de
l'ISRA, les conditions de transmission des données, relativement
correctes jusqu'à ces dernières annees, sont en train de se
déteriorer faute de moyens.
Il parait donc indispensable, en préalable a toute opération
de transfert, d'équiper la DiSA, l'ISRA-Agroclimatologie, et les
inspections régionales de l'agriculture, servant de relais pour
la transmission des données, de moyens de communication efficaces
(Télephone, Fax).
Un effort devra également être fait pour qu'a la collecte
des données pluviométriques soit associée la collecte des
informations sur les semis et la levée des culture, qui sont des
donnees de base de la simulation du bilan hydrique et qui ne sont
que partiellement déductibles des conditions climatiques.
Enfin il a été convenu avec le Responsable de la DiSA,
qu'une expérience de comparaison des méthodes d'échantillonnage
ESPACE (Sites Lourds) et DiSA serait menée au cours de la saison
des pluies 1992 dans la region de Louga. Un village-échantillon
supplémentaire de la DiSA sera implante dans le site lourd de
Keur-Boumi, proche de Louga, et un site lourd supplémentaire sera
implante dans un des villages-echantillons du tirage de la DiSA
sur la région (on choisira le village-échantillon le plus proche
de Keur-Boumi pour réduire les déplacements).

CONCLUSION
Cinq années d'observation du rendement du mil et des
conditions d'obtention de ces rendements en milieu paysan, ainsi
que les nombreux travaux realisés depuis dix ans sur la
modelisation de l'alimentation hydrique des cultures ont permis
de proposer, au Senegal comme dans les autres pays Sahéliens
associes
au projet ESPACE,
une
methode
d'estimation
des
rendements du mil simple, peu couteuse et precoce, à partir de
données climatiques.
On peut considérer que le transfert de ces premiers produits
de la recherche en la matiere entre maintenant dans une phase
decisive,
pour laquelle des moyens spécifiques doivent être
identifiés mais qui demandera aussi et surtout de la part des
chercheurs comme de celle des utilisateurs finaux, un effort
particulier d'adaptation des uns aux méthodes des autres. Il est
permis d'être optimiste en ce qui concerne ce dernier point
compte tenu de la volonte affichée par les deux parties pour
réussir ce transfert.
Enfin les recherches sont à poursuivre afin:
- de permettre des extrapolations plus précises à partir des
relations obtenues (analyse des facteurs ayant une influence sur
les paramètres de la relation iresp-rendement et stratification
du milieu selon ces facteurs);
-d'obtenir des résultats equivalents pour d'autres cultures
et en particulier l'arachide;
- de permettre un couplage avec les methodes satellitaires
_
d'obtention des champs pluviométriques, des surfaces cultivees
et de la production de biomasse.

ANGE A., BRUYERE, V. 1986. Analyse de la gestion de l'espace par
une communauté villageoise! au sud Sine Saloum SBnegal. Dossier
préparé avec le concours du laboratoire de géographie rurale de
l'université Paul Valéry Montpellier, Novembre 1986 DSP/86/N"31.
47 p.
ANGE A., FONTANEL, P. 1987. La contrainte enherbement et sa
gestion dans le sud Saloulm au Sénégal. Une analyse connexe de
l'organisation du travail et de ses résultats agronomiques.
Seminaire MESRU/CIRAD, Septembre 1987. 15 p.
BOULIER F., JOUVE, Ph. 1990. Evolution des systèmes de production
sahéliens et leur adaptation à la sécheresse. R3S-CORAF-CILSS-
CIRAD, Février 1990. 135 p.
CORTIER B., POCTHIER, G., IMBERNON, J. 1988. Le maïs au Sénegal:
effets des techniques culturales et des conditions hydriques en
culture pluviale. Agr. Trop. 1988, 43-2 pp. 85-90.
FOREST F., LIDON B., 1982. Influence of the rainfall pattern on
fluctuations in an intensified sorghum Crop Yield. Research and
Development Division, IRAT, Paris, France. pp. 261-273.
GARIN P., 1988. Itineraires techniques et rendement de l'arachide
à Sob,
village du Sine en 1987. DRSAER/ISRA - CIRAD/DSA
Montpellier. DSA 1989/17 30 p. Annexes et grap.
GARIN P., 1989. Eléments d'analyse de la gestion des moyens de
production au sein d'une communauté villageoise du Sine-Saloum.
Le cas de Ndimb Taba. Document de travail, CIRAD/DSA Montpellier
ISRA/SCS. Kaolack. 51 p. +- annexes et grap.
GARIN P., FAYE A., LERICOLLAIS A,, SISSOKHO M., 1990. Evolution
du rôle du bétail dans la gestion de la fertilité des terroirs
sereer au SENEGAL. Les cahiers de la Recherche Développement n
26 - Juin 1990. Dossier no 2 : Gestion des terroirs. pp. 65-84.
IMBERNON J., 1981. Variabilité spatiale des caracteristiques
hydrodynamiques d'un sol dlu Sénégal. Application au calcul d'un
bilan sous culture. These de doctorat 3ème cycle presente a
1'Universite Scientifique et medicale et 1'INP de GRENOBLE,
soutenu le 27 Avril 1981. 152 p. + annexes et grap.
MARCHAND D., 1988. Modelisation fonctionnelle du bilan hydrique
sur sol cultivé : approche déterministe ou stochastique. These
doctorat soutenu à 1'Universite Joseph FOURIER - GRENOBLE 1,
Spécialité : MECANIQUE. INP/GRENOBLE, 246 p.
REYNIERS F.N, FOREST F., 1988. Améliorer l'alimentation hydrique
et son efficience en agriculture pluviale en Afrique au Sud du
Sahara. Séminaire ILRI/CTA du 25 au 29 Avril 1988 a HARARE,
CIRAD/IRAT, 25 p. + annexes.

ANNEXE 1
SUIVI "LEGER" 1986-1988
DISPOSITIF

.__
-‘1
- : : .: 2.
.
.
- _ .--


,,,
*‘I-.
.‘!,

,,.,

-.
- -
_
-
-
.
-.
.


.
..-
--.-.--
___..._
--
--
.
.
.
.

.
-.
---2L-
-
-,-

-
- ..-
- -..
.

.

<--.
‘--
/,’
,’

,’

‘--”
/’ ‘.
_
;-
.
--.
“Z
-...

,,

‘_.
.x
:
- r- 3
-.
Z
.
-.
-.
::
. :_.
.
7
L..
-.
-. :;
7
-
.

<-
::
-
_-
,:
-.
-
*
c. x
-_
. ._
r.:
-.
:.:
c- . *.
-_ -
-
-:
L,
2
-
..+ -_ :--

-,


,
.
.
.
>


‘-
4
__
T
-
.-
_
-1

-.
,
.

-
_-._.-

..__-....-
.-

_

.-
.-
::
--
___
:.
-
I
I
::

.__
-.
.

.
:

ANNEXE 2
LISTE DES VARIABLES DE LA BASE DE DONNEES PRODCLIM
(D'après C.Baron, Base de données Prodclim, Séminaire ESPACE
5-8 Mars 1991 Cap Vert)

* Chaque enregistrement doit théoriquement correspondre a 1 parcelle pour laquelle 77
informations sont observées ou calculees.Ces informations sont de trois types ;
- 16 de type DATE ( ex. date de semis),
- 25 de type CARACTERE (ex. variété),
- 36 de type NUMERIQUE (ex. rendement).
* Par la suite nous avons regroupe pour des questions de présentation ces 77 parametres en
huit groupes.
l/ Les paramètres généraux au nombre de 6:
_ L’espèce
. Le type de production
. La variété
. Le précédent cultural
. La durée du cycle
. Le type de sol
2/ Les paramètres de techniques culturales au nombre de 7::
. La préparation du sol
. Le type de sarclage pour cinq sarclages
. Le type de buttage
3/ Les parametres d’enherbement au nombre de 4:
. Les trois espèces dominantes
_ L’enherbement à 60 jours
4/ Les paramètres de fumure au nombre de 11
. Le type de fumure organique
_ La quantité de fumure organique
. La surface recevant la fumure minérale
. La presence de fumure les deux années précedant la culture
_ La formule de l’engrais utilise pour trois apports
. La dose d’engrais pour ces trois apports
5/ Les paramètres d’états de la culture au nombre de 2
. La cause des dégâts
. Le degré d’attaque
6/ Les paramètres d’élaboration du rendement au nombre de 17:
_ Le rendement grain
. Le rendement paille
. La surface pklevée
. La longueur des lignes
_ Le nombre de lignes
. L’écartement entre les lignes
. L’kîrtement interligne
. L’kutement des lignes prélevées

. Le poids des grains
_ Le poids total des grains
_ Le poids des gousses
_ Le nombre de grains
_ Le nombre de paquets
. Le nombre de tiges
_ Le rendement épi/grain
. Le poids des épis
. La profondeur racinaire a 40 jours
7/ Les paramètres du bilan hydrique au nombre de 7:
_ La reserve utile du sol
. L’ETM de la culture sur le cycle
. L’ETR de la culture sur le cycle
_ Le ratio ETR/ETM sur le cycle
. Le ratio ETR/ETM lors de la phase d’installation de la culture
_ Le ratio ETR/ETM lors de la phase de reproduction de la culture
_ Le drainage en debut de cycle
8/ Les dates au nombre de 17
. La date de semis
_ La date de floraison
_ La date de dCmariage
. La date de maturation
. La date de ressemis
. La quantité ressemée
_ La date d’observation des degâts
. La date de notation de l’enherbement
. La date de mesure de la profondeur racinaire
. Les cinq dates de sarclage
. Les trois dates d’épandage d’engrais

ANNEXE 3
FICHE D'ENQUETE SENEGAL 1991

I
--
~.--_--.
-
-.-..-.-’

GUIDE POUR L'UTILISATION DU CAHIER D'ENQUETE ESPACE
CAKE'AGNE 1991
1 La Pluviometrie
1.1 Installation des pluviometres
Choisir un emplacement dégagé (pas d'arbre ni de case à
moins de 20 m). Les pluviomètres sont à poser sur un piquet de
support. La hauteur entre le sol et le haut du pluviometre doit
etre de lm50. Le pluviometre doit être installe bien droit et
le piquet enfoncé profondément dans le sol pour eviter que le
vent le penche. Penser a le redresser par la suite si
nécessaire
Les pluviometres doivent etre représentatifs d'un ensemble
de parcelles. Les dessins ci-dessous donnent des exemples
d'emplacement des pluviomètres en fonction de la forme
approximative du terroir.
1.2 Lecture des
luviomètres et enregistrement de la
pluviométrie.
La lecture des pluviometres doit etre faite tous les matins
a huit heures. La hauteur de la pluie est lue directement sur
l'échelle graduée puis le pluviomètre est vide. La valeur lue
est reportee sur la fiche de relevé pluviometrique à la date de
la veille de la lecture. Exemple: si je passe le 8 aout a 8
heures et que je lis 12.5mm sur le pluviomètre, j'écris cette
valeur sur la fiche dans la case du 07/08/91.
Il y a une fiche par pluviomètre. Pour éviter toute erreur,
il est important de faire la tournée des pluviomètres toujours
dans le même ordre, et d'attribuer un numéro à chaque
pluviometre, numéro figurant bien entendu sur la fiche de
relevé.
On remplira à chaque fin de décade (le 11 et le 21 du mois,
'
et le ler du mois suivant) les fiches decadaires suivant le
même principe. Ces fiches décadaires sont & envoyer au CNRA
(service Bioclimatologie, BP 53 BAMBEY) par la poste ou par
tout autre moyen, et le plus rapidement possible au fur et &
mesure qu'elles sont remplies.

2 Choix de l'echantillon de Darcelles
* Terroir déià suivi l'annee precédente: on reprend
l'échantillon de 1990, sauf que certaines parcelles
(probablement la plupart) en mil en 90 seront en arachide cette
annee. Si la repartition des parcelles entre les differents
types de champ semble très modifiée cette annee par rapport à
l'annee dernière (par exemple si une partie seulement des
parcelles suivent la rotation mil/arachide, ou si il y a eu une
défriche importante a la périphérie du terroir), on reprendra
l'analyse faite en 1990 comme décrite dans le paragraphe
suivant.
* Terroir suivi Dour la nremiere fois Dar le Programme
ESPACE: Il faut constituer un echantillon de parcelle qui soit
representatif du village, surtout en ce qui concerne les
differents niveaux d'intensification agricole, qui sont en
general relié 8 la structure en aureoles des terroirs:
On va pour cela utiliser le premier questionnaire, qui
porte sur l'ensemble des champs de mil du village.
Pour chaque champ, on demande à celui qui va le cultiver si
c'est un champ de case, de brousse ou un champ lointain et on
met une croix dans la case correspondante du questionnaire.
On fait ensuite le total des champs de case (C), celui des
champs de brousse (B), des champs lointains (L) et le total
general (T).
On peut alors calculer le nombre de champs de chaque
catégorie qu'il faut garder dans l'echantillon sachant qu'on
garde au total 20 champs de mil et 20 d'arachide environ dans
chaque village: le nombre de champs de case qu'il faudra avoir
dans l'echantillon (nce) est:
nce =(Cx20):T
p6ur les champs de brousse: nbe=(Bx20):T
et pour les champs lointains: nle=(Lx20):T
Si ces chiffres ne sont pas entiers (nombres avec une
virgule), on arrondit à l'entier suivant (ex: nbe=6,8 donne
nbe=7)
Pour constituer l'echantillon définitif des parcelles
suivies, il faudra donc selectionner (au hasard) nce champs de
case parmis les C du village, nbe champs de brousse parmis les
B, et nle champs lointains parmis les L de tout le village. Il
est possible que le total nce+nbe+nle soit un peu plus grand
que vingt mais cela ne pose pas de probleme.
On refait ensuite la même enquète et le même calcul pour
les champs d'arachide.
L

3 ReDr&entation des Parcelles choisies sur la carte du
.
terroir si celle-ci est disrx>nlbl e
On fera figurer sur la carte les parcelles de mil et
d'arachide en les coloriant avec une couleur différente pour
chaque culture. Si la carte comporte des numéros de parcelles
(numéros cadastraux) on utilisera ces numkos pour remplir la
fiche d'enquete. Sinon, on attribuera un numéro (à partir de 1
jusqu'au nombre de parcelles suivies pour la culture
considerée).
On fera également figurer les pluviometres sur la carte,
avec le signe P suivi du numko de pluviomètre (Pl, P2, etc..,)
4 mise en Dlace des Dlacettes de rendement
Le rendement sera mesuré à la recolte sur des carres
(placettes) qu'on aura delimitb à la levée.
Les carrés doivent faire a peu près 25 mètres carrés
(produit longueur par largeur=25 à peu près).
(produit longueur par largeur=25 à peu près). Il doit y avoir
trois carres par parcelle.
trois carres par parcelle. Le dessin ci dessous explique
comment choisir l'emplacement des placettes en fonction de la
forme des parcelles
Au moment de la mise en place, (à partir de la levée de la
culture) on plantera des piquets en bois au quatre coins de la
placette pour la matérialiser. Les piquets seront au départ
plantés sur la ligne si le semis est realisé en ligne, pour ne
pas géner par la suite le passage des outils. On plante un
premier piquet puis on mesure environ cinq metres
perpendiculairement aux lignes de semis si elles existent. On
plante le deuxieme piquet dans la ligne la plus proche du point
où on est arrivé et on mesure la distance exacte entre les deux
piquets. On mesure ensuite 5m le long de la ligne et on plante
le troisième piquet a egale distance des deux poquets les plus
proches de l'endroit atteint sur cette ligne. On mesure la
distance entre les piquets 2 et 3. On procede de même pour le
piquet 4 en partant du piquet 1
On mesure enfin la distance entre le piquet 1 et le 4. On
vérifie que les angles sont bien droits: la distance entre les
piquets 2 et 4 doit être la même qu'entre les piquets 1 et 3
>

Quand les derniers sarclages sont réalisés, on déplace les
piquets de maniére à ce qu'ils soient tous au milieu de
l'interligne. On revérifie les angles droits (diagonales
égales) puis on mesure avec précision les distances entre les
piquets. Ce sont ces valeurs qu'il faudra porter dans la fiche
- - - -
5 La fiche d'enauète Proprement dite
5.1-Identification de la warcelle
NOM DE L'EXPLOITANT: nom du propriétaire du champ ou de
celui qui a le pouvoir de decision sur ce champ (celui qui
décide de la culture, du semis, des sarclages etc...)
NUI@=: Numero de la parcelle (=numero cadastral ou numéro
attribue par l'observateur)
NUHPLU: Numero du pluviometre qui est le plus pres de la
parcelle
TYPE DE CHAMP: case, pres, loin, défriche. (pres=champ de
brousse, loin= champ situé a la périphérie du village). Si la
place manque pour ecrire le mot entier dans la colonne,ecrivez
les premières lettres.
SOL: mettre un chiffre selon la correspondance suivante:
l=Dieri ou sol très sableux
2=Dior
3=Deck
4=sol très argileux
5=sol avec beaucoup de gravier ou de cailloux
l=milieu de pente
2=bas de pente
3=bas fond, vallée
Q=relief peu marque

1i
‘,

1
1

FUNU ORGA: repondre par un chiffre concernant l'apport
éventuel de fumure organique en 1991:
O=absente (pas d'apport en 1991)
1
l=parcage
2=poudrette
3=fumier décompose
4=compost
PRECEDENT DE F'UMURE ORGANIQUE: cocher la case
correspondante pour chaque annee depuis 1988: oui=apport de
1
fumure organique (on ne demande pas le type d'apport, pour
cette question); non=pas d'apport
SURFACE APPROX PARCELLE: inscrire ici-la surface
approximative- de la parcelle si elle est connue, avec l'unité
utilisee (hectare, corde, nombre de trémies au semis, etc...)
REMARQUES G-S CONCERNANT LA PUHURE ORGANIQUE: rediger
ici tout commentaire vous paraissant important, par exemple si
vous avez une idée de la quantité de fumure apportée, ou si
vous voyez qu'il n'y a pas eu d'apport sur une partie de la
parcelle (dire alors quelle placette n'en a pas eu)
5.2-Techniaues culturales et engrais
PREPARATION DU SOL:
* FORCE DE TRAVAIL: mettre un croix dans la case
correspondante:
NULLE=pas de preparation du sol du tout
HANWZLE= travail avec un outil manuel
BOVINE= travail aux boeufs
EQUINE= travail avec chevaux ou anes
. ..etc...
* TYPE DE TRAVAIL: croix dans la case concernée
* OUTILS: croix dans la case concernée (houes=dents,
charrue=soc).
,
SEMIS:
*EN LIGNE: croix dans la case concernée (oui ou non)
si oui, répondre aux deux questions suivantes:

*ECARTEKENT SUR LA LIGNE (GM): dans chaque placette choisir
trois lignes et compter le nombre de poquets sur chaque ligne.
Diviser la longueur de chaque ligne (=longueur de la placette)
par le nombre de poquets de la ligne puis faire la moyenne des
neuf valeurs obtenues (trois lignes x trois placettes=q).
exemple:
lignel:525cm de long et 8 poquets de mil
ligne2:525çm..........,.9,..............
(placette 1)
ligne3:525çm............9.....-...........
1
ligne4:490cm............7...............
ligne5:490cm............8-.w............
(placette 2)
ligne6:490~m............7,..............
1
ligne7:5lOcm...........lO.......-........
ligne8:510cm............9..9................
(placette 3)
ligne9:510cm............9...-..........
J
La valeur moyenne de l'ecartement sur la ligne
à inscrire sur
I
la fiche est:
((525:8)+(525~9,)+(525:9)+(4?0:~)+(49p:8)+(49~:7,)+(5~0:10)
+(510:9)+(510:9)):9 = (66+58+58+70+61+70,+51+57+57):9= 61cm
* ECARTEHENT ENTRE LES LIGNES: pour chaque pla'cette compter
le nombre de lignes et diviser la largeur de la placette par le
nombre de ligne. La moyenne des trois valeurs obtenues est le
résultat à noter sur la fiche. Exemple:
Placette 1:450cm de large et 51ignes
Placette 2:400cm.............5......
Placette 3:450cm.............6......
Ecartement entre les lignes= ((450:5)+(400:5.)+(450:6)):3
= (90+80+75):3 = 245:3 = 82cm
FIJMJRE MINERALE:
*DOSE: mettre le nombre de sacs, le poids, ou toute
information permettant d'évaluer la quantité apportée. Ne rien
inscrire si il n'y a pas eu d'engrais (en 1991)
* F0RMuL.E: mettre le type d'engrais si il est connu par
l'agriculteur (regarder l'etiquette du sac)
* DATE: inscrire la date de l'apport (plusieurs dates si
plusieurs apports)
REMARQUES SURLES TECHNIQUES CULTURALESEZTLAFDMDRE
MINERALE: inscrire ici toute information qui vous parait utile
5.3- Sarclages et démariage
Pour le sarclage on a prévu deux pages pour l'ensemble des
parcelles pour le cas de sarclages tres nombreux.
Mettre les dates de début et de fin des sarclages pour
chaque sarclage, et cocher à chaque fois les cases V¶AfV=MANUEL
ou WEBV=MECANIQUE (attel8).
Si il ya eu un sarclage mécanique

complet& tout de suite après par un sarclage manuel, cocher les
deux cases.
DATE DE DEHARIAGE: mettre la date de debut et la date de
fin du démariage, et dans la colonne suivante le nombre
approximatif de pieds par poquet après demariage
REMARQUES SUR SARCLAGE ET DEMARIAGE: inscrire ici toute
information qui vous parait utile
5.4.- Plante
VARIETE: inscrire le nom de la variété (ex:souna,73-33,
locale,etc..)
DUREEPREVUE DU CYCLE: ex pour le souna: 90jours
PRECEDENT CULTURAL: culture semée sur la parcelle l'annee
précedente
DATE
*SEMIS: date reelle du semis, y compris lorsqu'il est
réalise en sec
*LEVEE: date de la levee du premier semis,=date réellement
observée pour la levee
*REsEKts: date du resemis s'il y a lieu.
& DE RRSEKIS: pourcentage approximatif du resemis éventuel
(toute la parcelle=lOO%)
DATE
*2EME LEVEE: date de la levée du resemis
*508 F'LOR: date 50% floraison: lorsque la culture commence
& fleurir, passer tous les jours sur la parcelle et compter les
poquets en fleur dans chaque placette. Lorsque la moitié au
moins des poquets des tros placettes sont en fleur, c'est la
date de 50% floraison.
*MATU: date de maturite: lorsque tous les grains ou les
gousses sont murs
*REco: date de la récolte par l'agriculteur
5.5.-EnWement et déqats
Enherbement 30j: date et degré de l'enherbement (mauvaises
herbes) de la parcelle, 30 jours environ après la levee de la
culture (apres la 2eme levee s'il y a eu plus de 50% de
resemis):

*DATE: date réelle de l'observation
*NOTE: degré de l'enherbement (croix dans la case
correspondante):
l= aucune mauvaise herbe
2= quelques mauvaises herbes éparpillées
3= quantité moyenne de mauvaises herbes
4= beaucoup de mauvaises herbes (on ne voit
presque plus le sol) mais la culture domine encore
5= culture completement envahie par les
mauvaises herbes.
ESPECE DOMINANTE: Inscrire les trois especes de mauvaises
herbes qui sont les plus abondantes sur la parcelle, par ordre
d'importance, avec leur nom en langue locale (preciser la
langue en haut de la fiche) si leur nom français ou latin.n'est
pas connu
ENHERBEKENT 60J: même chose que précedemment mais soixante
jours après la levée.
DEGATS: dégats causds à la culture par des insectes, des
maladies, des oiseaux ou d'autres animaux: croix dans les cases
oui ou non
DEGRE: note pour chiffrer l'importance des dégats:
l=pas de dégats du tout
2=quelques rares dégats (on voit que quelques pieds ont été
endommagés)
3=l'attaque concerne de nombreux pieds mais pas la
majorité, la recolte ne sera que peu diminuée
4= l'attaque concerne plus de la moitié des pieds de la
parcelle, la récolte sera diminuee nettement sans etre nulle
5=l'attaque est generalisee et la récolte est totalement
compromise
CAUSE DETAILLEE DES DEGATS: mettre s'il s'agit d'une
maladie, d'animaux, etc... -11 peut y avoir plusieurs causes.
RENARQUES GENERALES SUR L'ENHEW3KKENT ET LES DEGATS:
inscrire ici toute information qui vous parait utile
5.6-Evaluation du rendement des placettes
Répondre aux questions suivantes au moment de la recolte.
penser B bien replanter les piquets des placettes au milieu de
l'interligne avant de mesurer les surfaces (voir paragraphe 4)
SURFACE DU CARRE DE REND-: pour chaque carré(C1, C2,
C3), inscrire la surface en mètres carrés (longueur x largeur).
HOY : calculer la moyenne de la surface pour la parcelle
LONGUEUR DE LA LIGNE (CH): longueur du carre en cm (dans le
sens des lignes)

31-1
1
ECARTEHENT ENTRE LES LIGNES: largeur de la placette en cm
divisee par le nombre de lignes
Les questions qui suivent dbpendent de la culture:
.1
MIL:
1
NOHBRE DE POQUEL'S: pour chaque carre et valeur moyenne pour
1
la parcelle
NOMBRE DE TIGES:
1
POIDS DES EPIS (GR):
POIDS DE GRAINS:
même princi.pe
1
POIDS DE PAILLE:
POIDS DE MILLE GRAINS: ne pas remplir cette rubrique mais
prbparer après battage un échantillon de 500 grammes de grains
environ par placette (sac avec étiquette portant le nom du
village, le nom de l'agriculteur, le numéro de parcelle, le
numéro de placette)
CEIDE:
NOMBRE DE PLANTS:
POIDS
même principe que pour le mil
POIDS DES GOUSSES:
POIDS DES GRAINES:
demiere page (nSUR 0,5KG DE GOUSSES"): Ne pas remplir ces
J
questions mais préparer un échantillon de 00 grammes de
gousses pour chaque placette, dans un sac avec une étiquette
portant le nom du village, le nom de l'agriculteur, le numéro
de parcelle, le numéro de placette
1


Pour chaque parcelle du village -en MIL, mettez une croix dans le type
de champ correspondant: c+parc= champ de case avec parcage pendant la
saison sèche précédente
pr+fum= champ de brousse avec apport de fumier
pr+parc=.................avec parcage
etc...
c+parc pres
ln+fum ln+parc
1Nom de l'exploitant case
I
pr+fum pr+parc loin
I
I
0
EE
1
0
4
0
3
dans la derniere ligne comptabilisez le total des croix de chaque colonne
et reportez le chiffre obtenu 21 la Premiere ligne de la page suivante

continuez ici
I
1
I
)Nom de l'exploitant)case)c+parc' pres pr+fum
loin ln+fum ln+parc
l
l
ia
/fc4r~D- report total
p.prec 43.

3
AG
4
/1
*
0
1 n
n
I-1
-
IAi
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
t-
-
-
-
Y.'
I
-
nombre total/type
lzo 1 \\ i
?f
-
dans la derniere ligne comptabilisez le total des croix de chaque colonne
et reportez le chiffre obtenu Li la Premiere ligne de la page suivante

derniere page:
.
J
t
TOTAL DEFINITIF
A 0
40
Total champs de case: (case+(case+parc))=C=.. 3 0
. . .
Total champs de brousse (pres+(,pr+fum)+(pr+parc))=B=,. w
. . .
Total champs lointains (loin+(ln+fum)+(ln+parc))=L=.&L3..
TOTAL Tous les champs du terroir en MIL: C+B+L='T=....AOS
calcul de l'&hantillon:
i
nce:=(Cx20):T=..$..
nbe:=(Bx20):T=..?..
nle=~Lx20):T=..~..
1


NUMPAR
FUMURE ORGANIQUE
TYPE S
NUM
DE 0
NOM DE L'EXPLOITANT
NUMPAR PLU CHAMP L
cfmc
.
l d\\--
4
ii
REMARQUES GENERALES CONCERNANT LA FUMURE ORGANIQUE
EN
ECARTEMENT ECARTEMENT
FUMURE
MINERALE
LIGNE
SUR LA
ENTRE LES
0UI)NON
- LIGNE (cm) LIGNES(cm)
DOSE
FORMULE
DATE
x
80
x
30
?-
/
3 S(&u
INUMPARIREMARQUES SUR LES TECHNIQUES CULTURALES
ET LA FUMURE MINERALE
I

SARCLAGE N-l
DATE
TYPE
NUMPAR
MEIMAIDEBUTJ FIN /MAIME]
a4
-!a!?
SARCLAGE No5
SARCLAGE No6
I SARCLAGE No4
I
DATE
TYPE
TYPE
TYPE
1
DATE
DATE
/TYPE
TYPE )
NUMPAR iiiq--G
ME MA DEBUT FIN MA ME
FIN MA ME
460
1
-4L!L
1
DATE DE
DEMARIAGE NOMBRE DE
1
-PIEDS PAR.
NUMPAR DEBUT FIN
POQUETS R E M A R Q U E S
SUR SARCLAGE ET DEMARIAGE
-
-
i
j e )
Jo!@-
3o/h
3
L?4JurçpyJ- L-+--J& _ -
-
-
u
f (
m
-
-
.
.
DUREE
PREVUE

DATE
DU
% DE
2eme 5 0 %
.
CYCLE
RESEMIS LEVEE FLOR MATU
-T----
NUMP VARIET
RECO
m
$3l..oi
/
NOTE
ESPECES DOMINANTES
. . .
, , ,

CAUSES DETAILLEES DES DEGATS
MJMPAR
REMARQUES GENERALES SUR L'ENHERBEMENT
ET LES DEGATS
w3
Q%-)
SURFACE DU CARRE
LONGUEUR
ECARTEMENT
DE RENDEMENT
DE LA LIGNE
ENTRE LES LIGNES
c2
c3
MOY Cl
c2
c3
MOY Cl
c2
c3
MOY
23P 26 2$,5 q- SyL J-J r,6 u 42 70 yo
p3
25J
&i
/
/
Y
/
/
'
J
'
XIL
POIDS DES EPIS OU
NOMBRE DE POQUETS
NOMBRE DE TIGES
PANICULES
(gr)
POIDS DE MILLE GRAINS

ARACHIDE
DE PLANTS
I
I
S U R 0,5 KG DE GOUSSES

ExQ-E -.

PRECEDENT DE
I
Ï----
F-E ORGANIQUE

--
--
--
--
--
--
.3
--

1
PREPARATION DU SOL
1
FORCE
DE TRAVAI'L
TYPE DE TRAVAIL
OUTILS
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
d
1
1
;
i
-11
1

1
--I;-IJ
1
FUMURE
MINERALE
NUMPAR OUIINON LIGNE (cm) LIGNES(cm)
DOSE
1 FORMULE 1 DATE
1
1
1
I
l
l
1
1
1
J
1
1
1
1
1
1
-1
a
I
1
I
I
1s
1
t----t-
I
1
1
1
\\
lc-

1
1

SUR LES TECHNJQUES CULTURALES
ET LA FUMURE MINERALE
1
-.
1
1
1
1
1

1
1
1

1
1
1
1
J
-
1
-3
1
1
11

SARCLAGE Nol
SARCLAGE No2
SARCLAGE Na 3
I
DATE
TYPE I
1

l
I
1
1

I.1
1
I
1
1

1
1

1
1
1
1
1
1
1
1
1

I
I
1

l
I
I
I
1
1
1
1
1
1
-
-
-
1
-
-
--
1
-
-
1
-
1
1

-
-
- -
NUMI?
-
-
2:
- c_-
J 4 (L
- - .-
AI@.>
-
-
-- -
cl
aoc”
h.
-
-
-
-
194c
--
- l - l -

ENHERBEMENT
3Ojl
NOTE
ESPECES
DOMINANTES
DATE
1 2 3 4 5
1
2
3
-
.d
G&
x
-
$i
x
II. r'D
Y
B 9bbQ- -
._..-.-
--j-~~ . 1 -
I
.
I I I
Y
I
I
a IvllIII
-
-
..-
x
--
L

1:
ENHEKBEMENT
60j
1
- - - r - -
NOTE -
ESPECES DOMINANTES
2
f
u
-

I
A-
A

I
E
I
-
x

1
i-
-
x
-

I
-
1
-
-
I
;
-

I
-
>i
1
-
1
i
-
1
>
-

1
-
1
-
-
1
-
-
1
-----+-- -
1
-
-
1
1

1DEGATS
DEGRE
CAUSES DETAILLEES DES DEGATS
- ‘Jq-&/
1
(RATS, SAUTERIAUX,OISEAUX,....)
-
_---
-
-
-
I I 1 I
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-


SURFACE DU CARRE
LONGUEUR
ECARTEMENT
DE RENDEMENT
DE LA LIGNE
ENTRE LES LIGNES
cm21
-
-
MOY
c3
I M O Y
-
-
50-0
-
-
s - m
-
-
S-m
-
-
5-m
-
-
50-p
-
-
9-Q
-
-
5 - m
-
-
5 0
-
-
5 - H
-
-
5-0-0
--
cm
--
50-O
--
5-w
--
ç-
--
5--cm
--
Gn7
--
sd+
--
5%0
--
L5013
--
5 0-u
--
--
--
-~
--
--
‘v----
1
1
-------7
1
1
1 ---- .l
-
l
---_
..-_ ..__.
I
1 --r-

NOMBRE DE POQUETS
d
&
‘5s ’ 63 t
1.
g.
i .!
i
38
31 3y 44
35 33
+
43
I
I
I
--‘i-t-i
----t--T-
I
l
l
I
I

POIDS DE GRAINS(gr) POIDS DE PAILLE (gr)
POIDS DE MILLE GRAINS
.---- .--.
..__ -.-
-.
_-..

PLWIONETRIE
P

I
.___ ..y-----
__ _.-_._._. ---.-. ..-
-..
,.-- .--
!
:.
, ---------
i _--.
.i
..-..
i
_ ---.. -
‘2
,
i

l
I
/-/--
.---
!----j.-,.-.
:..% 3-L- :_ --
12
.:
! ----~ ---l--~-
I
_. ._ /_--.- ~-_ j ----_I,/ __..Y?. j_.-__
$6.
i
.-‘_.
.
4
!
-
_- ._
i
~___,l ~ . . --- I
] -
- _ _-
w? *
----.--
-.-.
--..
_ .2.- -- j .--.--- 1
,p-.--j------ j_zI _._.. j. Y-.
/w
0
I
I
;49/
:
-
;

-
-‘-y
:
.^. -_.--<---
!
.~__, .--L?.-.-- ‘------ .
I
1..__ . L--- i.__-- /~ --- 1~--
._ -._-. _. --- -..- ~.-.
; _. _ _-kL_ -- / -~ ;
_; _.... _.- ; -- .--. -- j --. AL
j -_.... 9 _-..-- I.- ---I
._i __ -.-. .!.- - _... --..-j .--. .?-
10
l
/
I
iQJ(i-
:A
i
_ ____ ---..-. ~~ c_-
_ I ._.... ( ~-.-_ , .-- I_-- ---..
I
.LL-..-,-- -.-- 1
I
_./ . Ja?.-;~~~ _. ;-r4i;. .
- :,
(-.
~.
:
*L
___-.-. I .-~ -j-- i---
-
~-- j ---- I5y
i-
!
I
/
12
-....--
.I -
I
/
2
!
:
.-A-- -_- j ----1
-&zI-
13
-i_ .- -; ._..-.___
l.___ TP-
i_ -J?-- ._. -/---.--j
l -
I -
yo?
1
-_-I .--1
I
,
10
- ----- ! ---
/

--L.---
-
! -_-
!__ ..-!-L--i--~ ~-!_---
1
-.--.
1 -
j _-Il _. j - .-___- 1 -
15
_-- - ] ---..---
.._. 10
-_..-_. ! -
l
-.--
I
16
‘7
1
/
._~--_.._-_-
I
-- II
_-~-- / -_--- , -~ l-
1,
I
I
:Cd
l
I
._ _-..,---. ._
l
_-__ -_._; - -._. -- :
i-
I
1----
__-.-_
-.I. .-. -_jp.._/ __-__ j‘z/L% Im -7 .;.+w %!V
-
L Cl
- .-.- _ . ...-.. .--- ..~---/__--; ~_-_ ! -
--.-..

-:
Q..
.!-...
zi
1
- --_-_-- j __.. ~ 1-p j--; g+,s ~J.l,s-.
~ ( ._ .- - $3. -, 2..
LL
l
!
I
1
; 3rs- : - ! -
_-.- --_- 1.---- -1.
!
-.-- - -
‘/ .?‘?
1
. .-/ -.-. - ..- i _._. - __._ j __-- ___.___ p& : -_ . : -
,i!
l
j-
-
! -
_ :. _.?. ;-. ~___
I
I ---- ----- I ---.--
,
..-- 4 ---.
(5
!+-
__. _ ) _..-- ..---.- ..__.__ i __ .-..-, ;_.-...-.
j
tJQ,Q
-
;: 6
1
l
-- . -- ( .----.; ._____. _
.36,0. ;
.----.
-,.
2 i
._; -.-- ---j-_~-_j-~ _-,__. r-r
-
1
-!__ ..~ -- .!
_-.j
. _ ..GL-..- j _.-&--L
/
IA&
8.
-
I--------i
;-.A.-.- .-- _.. -_‘__... ..__ ;-.
33
. / _ --_ _-.
---
--
- ----
I
2.L .-/_-- ____ i ---~!_--~--~-._ -i-l -.Y
hy- .--.
*!- _ .---/_--__ j--.--
/
-- ----- i _-~~
5 (J
I
I
/
l-
4.---- _---_
- -- .-. _
jl
1.-._- -.-.-)_.--_.
-- I-
_.___ L-2
0.
-II-._
I(l? Ail% /
I
I
i 439 y-
_l .._----_j.._- _... -.- __._ l-.----..--{ .-_-..I -.
I-------
:sit:1: il<: ;
; C’ il !’ 5
1
l
i
.--_-- _.---..--._
____---I.

.-
lOr':\\L ANNUEL : ,; F2fw
0

10 i
I
j
44.9. -,_
- ;
-
I---~-
~---- /
.--_ - .- . .-
/
-i
--- -..--
_ ..-.i--.--- i
22
I
I

j
iL,f
----,-
I.;
--/---
----1 - .---
-.,
0,3
_ _ . -. .i-
_! ._-_.. .__.... -!- --Y-
,2 .q
I
- - - - -
~-.- j---._ - . i ___-
I.
-
-
?OTAUX i

I:TAT :
TABI LAlJ PLUVIOMETK i (.!Ui
--1..
._._ ~. _-
3
1 I.atitude :
COURDONNEES :' Longitude :
I
I
I
/
I i
I
,
, ._._-. -.---.j.-.--p ~-
-I-.__
j_-- -[ _._... -_;-.~..----. j-.-..- .-.. i---i;
i4
I
/
1
i
’ ~___ j -_~ ~-, .~ I ~- .-.----
14
- - . - - ~-i _. .-_- ,--
;-_- ..-_.. ;- . .._ - / .__ ~
l
! -1
I
I
;
__.._ -!L ._._ --j -.- _-_ -- 1,--j___-_ IA_-_-( ‘--i __-- (_-.-...- .\\-. . . . i _.....
&-ii
I
16
i
__-_--- 1 ---...--
-,_-.
--; - -.. .-- -.-
16
,.-... 17
-.--.--..--;i
li
I
.-_-.-._-.j I__-)__--._-. I.-.-..--îL-.-. )
.----1. _....
18
1
~-j~--. 1
!
I
i
--.-.-.-.-,_---. ~-
_- __... .-
18
i
’ ----- l --- - - -_
t
Ic;
_;: . ..-.j
i _--._--_- i _
-/ ._____._ ; --/r;. -.
1
‘Y
.- . . . . ..(. _... _~
/
j
~- _--_ i! -- --
-_-!.-----.-/.
_-j.
1
;’ 3
.
/
,
l
I
._. -.
- 1 -. --_ -- : -- .-------- --) -
.-
,-
--”
,: ‘)
I
3.. 3
_
_.
i
j
.-.---i - -
/

-
_;
._._.

.-..:.

-
---
!
1L
7 fJ
1
.-.i.--._--!..--.
.-
.;
_j-
..-.-
-1.
---’
2;’
I
/
1
I
I
_i __.. __j_._-.. -./d_.-m-.-;-. _- ---le.
%;j
;
I
I
l
/
I
I
..-- -~- __-
1
-
-
-
1
----t-
29
!-
.‘-- . ../ ..-- .-. ._._,
i --- _.-( -.-*- -
_../ .- .--)_ .---je
..j-. _ _
24
./-_. .-.... ~(_---.--
3J
/
__--- -
/
I
30
3i
I---
-.-\\ _-~_-- I.-_.
.I
;_.- -._. .-/
-_-j .-.
- -.
:
1
t
l
1
!
-.---
.--.
<.
.-.j ---_. -j ._.-..
._j
I
_. -.- -j -- -. . .._ j __
,
i
j
._A
:oTAilx
,
I
/
I
;
TOTAU

.._--
1
..-J--___-_i_.-
..-.j
-_..
__.j
~ 1..
._-.__-1
..l. .----
!-
-/
--.---.
1
ilbr- d e
/
l
l
I
/
j Nbr ti,
,jour-s
;
---.--.- --.-_.
i,.
l
I
,
_i. .__
l
i... - !-..-
..-.l jour5-
1
=3

i--T
l----- ---

I
I
---_I
l=-
I
ck

ANNEXE 4
Rapport de Campagne 1990
F.AFFHOLDER
Atelier ESPACE Cap Vert, 5-8 mars 1990

SYNTHESE DES RESULTATS ESPACE SENEGAL 1990
A travers le programme ESPACE, on se propose d'affiner
progressivement une methode d'estimation précoce des rendements
des principales cultures pluviales en zone sahelienne et soudano
sahelienne basée sur la simulation du bilan hydrique des
cultures et sur la quantification de la relation existant entre
les termes du bilan hydrique et le rendement.
Cette estimation doit s'exercer à l'echelle:
-régionale
-des terroirs
-des parcelles cultivées
I- Suivi des sites f*lourdsff
1.1 Les sites et le dispositif d'enquête
l.l.l-les terroirs
En 1990 le dispositif a été remanié de façon a disposer de
six terroirs suivis au lieu de quatre en 1989.
Les sites choisis appartiennent tous, comme par le passé, au
bassin arachidier où se rdalise l'essentiel de la production de
mil et d'arachide du Senegal.
La carte (fig.1) donne la localisation de ces terroirs
Les terroirs de Darou Khoudos, N'Dimb Taba et Keur Lamine ont
fait l'objet d'études V1systemesl'
par 1'IRAT et 1'ISRA dans le
cadre des Wnités Expérimentalesl' du Sénégal. Le terroir de Sob
a éti- étudié par Pellissier et Lericollais (ORSTOM). Enfin le
terroir de Keur Boumi a fait l'objet d'actions de recherche-
développement de la part de 1'IRHO.
1.1.2.- L'échantillonnage
On disposait d'un observateur permanent sur chaque site,
celui-ci ayant à suivre entre vingt et trente parcelles de
chaque culture (mil et arachide). Le tableau 1 donne le détail
du nombre de parcelles suivies dans chaque site:

*:KEUR-BDUYI
\\-..
\\
Les site ; ESPACE (1990)

tableau 1
-
SITE
MIL
ARACHIDE
TOTAL
KEUR-BOUMI
20
19
39
BAMBEY SERERE~
31
22
53
SOB
20
18
38
KEUR-LAMINE
20
19
39
NDIMB TABA
2 8
20
48
DAROU KHOUDOS
25
25
50
Pour le choix des parcelles, on a cherché a obtenir un
échantillon représentatif du terroir. Les études faites par les
équipes systèmes sur ces sites ont mis en évidence
l'organisation des terroirs en couronnes concentriques: champs
de case, champs "de brousse" ou "proches", et champs
périphériques ou n&loignéstl correspondant & des niveaux
d'intensification décroissants avec la distance au village,
centre du terroir. L'etude des cartes de terroir et une
préenquète réalisée auprés des paysans avant l'hivernage ont
permis de constituer dans chaque site un échantillon respectant
les proportions (en nombre de parcelles et non pas en surface)
de ces couronnes.
Dans le cas de Keur Boumi, le zonage en couronnes n'est pas
applicable du fait du remembrement rêalisé a l'initiative de
1'IRHO: le terroir a été divisé en trois soles rectangulaires
disposées en triangle autour du village. Uh nombre t-gal de
parcelles a été choisi dans chaque sole.
Pour les autres aspects du protocole d'enquète (position des
placettes, observations phenologiques, suivi des pratiques
culturales, notation de l'enherbement, des dégats...) on s'est
conformé aux recommandations de l'atelier de Bambey 1989.
Une session de formation commune à été organisée B
l'intention des observateurs avant l'hivernage afin de garantir
l'homogeneïté des methodes d'observation.
1.2 Résultats
1.2.1.-Analyse des conditions de la production dans chaque
site
Le*démarrage tardif et lent de l'hivernage a conduit & des
resemis B Bambey, Darou et Sob. Dans ce dernier site, les
agriculteurs ont cru perdus leurs premiers semis réalisés en sec
début juin, & la suite d'une pluie de 5mm le 19 juin, suivie par
plus de 20 jours sans pluie. Le resemis a éte décidé par
l'assemblée villageoise a la troisieme pentade de juillet. Les
pluies des 15,16 et 17 juillet ont provoqué la levée simultanée

des deux semis.
Ces trois mêmes sites ont connu des conditions
hydriques difficiles au moment de la floraison du mil et h Darou
pendant la formation des g nophores de l'arachide. A Darou, la
levee a été egalement prob 7 èmatique, sans que les conditions
hydriques suffisent à l'expliquer.
A Keur-Boumi, l'extreme sécheresse du mois de septembre a
entrain6 la perte quasi-totale de la production de mil. La
production d'arachide a et& llsauvtSel*
in extremis par deux pluies
successives de 32 mm tombée début octobre.
A Ndimb Taba et Keur Lamine, les conditions hydriques ont été
relativement satisfaisantes.
Le drainage sous culture a été pratiquement nul dans tous les
sites.
L'enherbement des parcelles a été bien contrôlé partout sauf
à Bambey Serere ou cela peut s'expliquer par la proximité du
centre de recherche qui "consomme" une partie importante de la
force de travail du village.
Le striga, qui avait occasionné d'importants dégats en 1989
sur tout le territoire n'est apparu que très rarement, et tout à
fait à la fin de l'hivernage.
Enfin,
à part quelques dégats causes par des cantharides
signalés sur le mil a Darou Khoudos, la situation phytosanitaire
a été satisfaisante.
Tableau 2a mise en place de l'arachide
SITE
SEMIS
LEVEE
(mois/pent.) (mois/pent.)
KEUR
7 4e
7 5e
BOUM1
7 Se
7 5e
BAMBEY
7 4e
7 5e
t
SERERE
7 4e
7 5e
KEUR
6 Se
6 6e
LAMINE
6 Be
7 le
7 lere
7 2e
7 3e
7 4e
7 4e
7 5e
NDIMB
6 !Se
7 lere
TABA
6 Be
7 lere
7 qe
7 4e
7 4e
7 5e
DAROU
7 2e
7 4e
KHOUDOS
7 3e
7 5e
7 4e
7 5e
7 4e
7 6e

Tableau 2b: mise en pl.ace d
-
u mil et pluviométrie de la campagne
SITE
!SEMIS
XVEE
ESEMIS
%
LEVEE total
lb jours
2
pluies le pluie
L2/06
KEUR
21/06
2 0 3
BOUM1
21/06
24/07
5 0 2a/o7
2 0
23/06
2 4 0
25/06
26/06
20/07

08107
100 16/7
10/07
100
(9
3 6 5
28
BAMBEY
11/07
100
14
3 5 1
2 9
3ERERE
12/07
100
f1
3 3 0
2 5
13/07
100
(1
17/07
100 2217
la/07
100 22/7
23/07
100 27/7
20/05
26/06
100
1817
3 2 7
29
25/05
26/06
100
la/7
3 1 4
3 1
21/06
2617
KEUR
22/06
26/7
4 8 1
3 7
LAMINE
24/06
30/7
4 7 7
25/06
30/7
26/06
36/7
-
-
-
20/06
23/06
20/06
23106
10/07
100 16/07
21/06
30/06
IU
N'DIMB
21/06
11/07
2 5 16/07
I D
TABA
22/06
439
3 1
10
23/06
II
24/06
III
24/06
21/07
20
25/07
10
25/06
10
25/OG
6/07
100 10/07
l
04/06
23106
09/07
1oa 17/07
17/oc
23106
09/07
1oc
I I
21/OE
30/06
21/OE
I I
06/07
1oc
II
3 8 0
21/OE
I I
10/07
1oc
I I
21/OE
11
11/07
1oc
11
3 8 3
3 2
21/oe
*t
12/07
1oc
I I
DAROU
21/oc
I I
14/07
1oc la/07
,
KHOUDOS 21/0t
It
15/07
25
19/07
21/Of
11
16/07
5 c
20/07
22/06
I I
22/06
I I
14/07
1 0 0
la/04
22/06
II
14/07
2 5 la/07
22/06
I I
20/07
100 24/07
24/06
I I
14/07
100 18107
01/07
19/07
06/07
N/O7
09/07
LT/07
-

l-2.2-Relation alimenl
tion hydrique - rendement
Les simulations ont QI
effectuées avec le logiciel BIP DHC.
Les paramètres ont 6%
choisis selon les principes suivants:
-Réserve utile de 50 i 120mm selon le type de sol et le site
-Pluviomètre distant (
moins de lkm de la parcelle
-Demande climatique: 1
bac
-Coefficients culturai
: référentiel bac
-Découpage des phases
elon tableau 3 après consultation des
spécialistes des cultures
oncernees
-Ruissellement nul
-Déclenchement du sem.
& la pentade précedent celle de la
levée si celle ci a lieu 1
début de pentade, à 18 même pentade
si la levée a lieu à la f
de la pentade.
tableau 3: découpage des : ases retenu pour la simulation pour
les variétes rencontrées
Sénégal:
ESPECE
VARIETE
CYCLE 1 IDV 1 FL1 [ FL2 1 MATU
- -
ARACHIDE
55-437
90
30
25
20
15
73-33
105
25
25
20
28-206
120
4: 25 25 30
MIL
SOUNA
90
20
20
30
20
Les parcelles ayant 01
i des degats ont été exclues de
l'analyse. Dans certains I tes, cela a entrainé une déformation
de l'échantillon, les pro; rtions entre les différents types de
parcelles (case, proches,
loignées) n'étant plus respectées. On
a alors exclu d'autres pa: elles, tirdes au hasard dans les
catégories surnuméraires ( in de conserver la représentativite
par rapport au terroir.

* MIL:
Le tableau ci-apres r ;Urne les résultats par sites:
SITE
Zdt grains
IRESP
( W/ha 1
- -
KEUR
BOUM1
40
- -
I
0.05
I
BAMBEY
SERERE
0.32
SOB
721
I
0.26
I
KEUR
LAMINE
1039
0.69
- -
I
NDIMB TABA
1238
0.51
DAROU KHOUDOL
854
0.63
Les meilleures corrél tions ont été obtenues comme en 1989
avec l'indice IRESP=SATcl le x SATphase sensible;
ou SATp.s.=MIN(SATflJ
SATf12) et SATi=ETR/ETM pèriode i
On a représenre sur 1
graphique 1 la régression linéaire
IRESP/rendement par 'site
our 1990.
La pente obtenue (X3, ) est supérieure a celle obtenue en
1989 (10,l). En 89, en el et; les parcelles touchées par le
striga, qui repr&entaier
d'ailleurs la majeure partie de
l'echantillon n'avaient 1 s été exclues de l'analyse. Mais il
faut également signaler c e deux des terroirs qui ont été
ajoutés au dispositif ce1 e annee sont des terroirs Sereres, à
forte integration agricul ure-élevage, ce qui pourrait expliquer
leur plus forte réponse $ l'indice IRESP, qui "tire" la pente de
la droite de régression t rs le haut.
* ARACHIDE
Les données collectée
sur arachide n'ont eté que
sommairement analysées, E
l'indice hydrique correspondant &
1'IRESP des céréales rest
probablement à définir.
On a cependant testé
3s deux indicateurs les plus couremment
utilisés pour les mils et sorghos; IRESP et IRESP2, avec
IRESPL=ETRcycle x SATp.s.
La meilleure corrdlat >n Indicateur - rendement est obtenue
avec IRESP2, ce qui pourr it être du a la prise en compte, a
travers l'ETR, du potenti 1 lié a la durée du cycle.

Les résultats moyens pi c sites sont présentés dans le tableau
ci-dessous ainsi que sur 1 graphique 2.
--
SITE
RDT
:RESP2
N b
RDT
IRESP2
~-
mOY
moy
KEUR
320
21
2
BOUM1
241
26
7
276
28
291
32
10
-
-
8X0
191
4
3AMBEY
611
210
4
3ERERE
393
214
2
643
215
650
224
11
533
232
1
216
167
4
SOB
269
180
12
,255
179
254
202
2
~-
189
266
2
462
286
2
KEUR
400
343
1
520
323
LAMINE
645
334
2
564
288
12
- - -
618
204
4
599
216
11
NDIMB
546
220
1
643
215
TABA
428
267
1
125
269
1
8 47
295
2
~-
162
71
2
238
104
3
215
107
1
laa
118
1
DAROU
296
123
2
232
138
KHOUDOS
53
135
1
293
146
8
206
149
2
176
174
1
202
187
2
184
193
2
-
-
Le rendement varie très peu entre 250 et 300 kg de grains
pour des valeurs de IRESP2'inférieures h 200mm. Cette valeur
semble constituer un palier au del& duquel on passe à des
rendements de 600 a 700 kgl/ha. Le problème de la réponse des
rendements de l'arachide semble donc complexe, et une Qtude plus
appro:fondie des données est nécessaire afin d'évaluer s'il sera
possible de mettre au point une methode d'estimation des
rendements comparable a celle du mil.

1.2.3-Niveau d'intensification et réponse à l'eau du mil
La gestion de la fertilité des sols dans les terroirs du
bassin arachidier Sénégala~is passe essentiellement par:
-la rotation arachide-mil pratiquement systématique sauf dans
les champs de case où certaines parcelles sont cultivées en mil
chaque année;
-la transformation Sur~ place des résidus de récoltes par les
animaux paturant sur les parcelles aprés la récolte;
-la concentration de lb fertilité de la peripherie du terroir
vers le centre, via lYanimbl et les apports de fumier.
L'usage des engrais minéraux est devient de plus en plus rare
depuis que 1'Etat a cessé de subventionner les intrants et de
proposer des crédits de cajmpagne.
,
.
Dans ces conditions, il est malais6 de connaitre les
quantités d'éléments fertl'isants mises en jeu par les
agriculteurs et a fortiori' d'en déduire le niveau de fertilite
des parcelles.
On ne dispose pas non plus d'un indicateur de fertilité
mesurable directement sur ;les parcelles.
Par contre, les recherbhes sur les systèmes agraires ont
montre que la place des Pa~rcelles dans la séquence des couronnes
concentriques était un bons indicateur du niveau
d'intensification,
Contena;nt le niveau de fertilité recherché
par l'exploitant, la qualite du contrôle des adventices, et la
qualité d'execution du Cal~endrier cultural.
L'étude de\\la relations IRESP-rendement grains du mil pour les
trois types de parcelles (~graphique 3) montre qu'un gain de
précision appréciable est ~Obtenu dans l'explication de la
variation des rendements grace B l'utilisation de ce critère
notamment pour les valeurs élevees d'IRESP.
On notera cependant qu!'on manque de données pour les valeurs
extrèmes de l'indice IRE@; entre 0 et 0.2, domaine oti l'on peut
soupqonner, comme on le verra plus loin, une influence complexe
et parfois négative de la ~fertilité sur l'alimentation hydrique,
ainsi qu'au delà de 0.7, domaine oti la probabilité élevée
d'excès d'eau risque d"infléchir la courbe.
Les meilleurs ajusteme~nts réalisés par régression linéaire
sont de type puissance (RdT=B*IRESP"A) et sont caractérisés par
des r2 élevés, mais compte tenu de ce qui précède, ils rendent
compte probablement assez 'mal de l'allure réelle de la réponse
des rendements du mil ci l'~indice IRESP.
Il-est interessant de ~noter, toutefois, que dans le cas des
champs de brousse, qui constituent la majorité des champs, la
régression linéaire de type simple donne des résultats
acceptables (Graphique 4) .~ Il semblerait en particulier que la
distortion due aux terroirs Sereres soit moins sensible que dans
le cas des champs de case ~OU lointains.

ceci confirme et préci&e l'idée selon laquelle ~'IRESP serait
un bon indicateur pour l'estimation des rendements du mil
obtenus dans des conditions moyennes d'intensification,
caractéristiques de ces champs de brousse et en particulier:
-contrôle correct des bdventices
-maintien de la fertilité à un niveau moyen (peu de
transferts de fertilité! maks simple transformation des résidus
pailleux en matière organikue rapidement décomposable).
II- Expérimentations complémentaires
2.1-Développement foliaire et suivi hydrique in situ dans
deux conditions de fertilité
Un suivi de la surface1 foliaire du mil a été réalisé au cours
de l'hivernage dans le terroir de Sob sur huit parcelles
paysannes ayant levi! à la @me date: deux champs de case, deux
champs V1prochesll fumés* delux champs llprochesV1 non fumés et deux
champs éloignés et non fu&s.
Les résultats, presentiés au graphique 5, montrent l'effet du
niveau d'intensification sur le développement foliaire. Mais à
partir du cinquantième jour après semis, on constate une baisse
marquée du LAI dans le cas des parcelles de case et "proches
fuméesl*, témoignant d"un f~létrissement et d'une défoliation
(seules les parties vertes des feuilles Btaient mesurées).
Un suivi hydrique réal~ise B la tarière sur les deux champs
proches fumés et les deux ~Proches non fumés permet d'interpréter
II ce phenomène (graphique 6).
En effet, on constate bien, pendant les 50 premiers jours une
consommation hydrique plus élevée de la parcelle fumée, mais
compte tenu du faible niveau pluviométrique enregistre, cela a
pour conséquence une consdmmation plus rapide de la réserve en
eau du sol. Et entre 50 et 60 jours apr&?s semis, période B
laquelle se situe la phase de floraison et 00 les précipitations
ont été particulièrement fleu abondantes, le stock hydrique sous
les parcelles fumées est nettement plus faible qu8 en l'absence
de fumure, et 1'ETR chute ;a 1.5mm/jour, passant ainsi nettement
en dessous de 1'ETR des parcelles non fumees (4mm/j).
L'extraction intense de l'eau du sol permise pendant la phase
de développement végétatif par l'apport de matière organique a
donc favorisé l'apparition d'un stress hydrique B la floraison.
Un phénomene similaire a été observé cette année en station
(essai sole C de Bambey) où l'on comparait des parcelles avec et
sans compost.
En ce qui concerne les rendements, dans le cas de Sob, ceux
des parcelles fumées (lOOQkg/ha)restent tres superieurs à ceux
des parcelles sans fumure~(500kg/ha), et dans le cas de la
sole C, on n'observe pas de différence entre les traitements.
Il semble donc que dans ces situations, les mauvaises
conditions hydriques 8 laifloraison sont compensées du point de
vue de la production de grain par la meilleure extraction en
début de cycle.

On peut cependant penser que des situations plus défavorables
peuvent se produire dans certaines zones et qu'alors
l'intensification peut conduire ci augmenter le risque pris par
l'agriculteur.
Il serait donc utile, dans les régions ou le:s valeurs faibles
de 1'IRESP sont fréquentes1 de mu ltiplier les suivis hydriques
in situ et en milieu paysan, afin de vérifier ce qui précede.
Parallelement, un effo't doit être fait pour introduire la
fertilite dans la modélisait ion de 1'IRESP.
En effet,la comparaison entre les stocks simules par BIP,
avec les coefficients culturaux déterminés par C. DANCETTE, et
les stocks mesures in situé à SOB, montre que le modèle décrit
une situation proche de celle des champs fumés.(graphique 7).
Ceci n'est pas etonnant dans la mesure ou le calage du modèle a
été réalisé en majeure partie sur des mesures de station et que
les coefficients culturaux~ sont déterminés pour des conditions
de fertilité non limitantes.
2.2-Besoins en eau du mil et indice de surface foliaire
C"est pourquoi un dispositif avait été mis en place en 1990 B
Nioro du Rip permettant d'evaluer l'influence du développement
foliaire sur les coefficients culturaux du mil et de l'arachide.
On a cherché à induire des différences de LAI (indice de surface
foliaire) en jouant sur les densités de semis et l'apport de
fumure.
l
Les premiers resultats!obtenus montrent dans le cas du mil
que dans la plage des LAI observés, il existe une relation
linéaire entre le coefficient cultural et le LAI.(graphique 8)
Ces données sont cepenbant à prendre avec précaution du fait
de l'imprécision de l'estimation des kc B partir d'une seule
année de mesure, li6e BL l'incertitude sur les apports d'eau
d'irrigation et a la faible précision du bilan hydrique tensio-
neutronique en condition de sol fortement humecté.
La simulation du bilan~hydrique des parcelles non fumées de
Sob a Qte tentée en utilis nt des coefficients culturaux
extrapolés à l'aide de cet,e
! relation, mais cela n'a pas permis
d'améliorer de façon significative les performances du modèle.
Il faut signaler que les valeurs de LAI observees à Nioro
sont restées supérieures ai celles qui ont pu etre relevées dans
. les parcelles de SOB. Il est donc possible que pour ces valeurs
la relation soit différente et en particulier que sa pente soit
plus forte.
l
~
Des essais ont et6 faits de paramétrer le modèle en jouant
sur les coefficients culturaux afin d'ajuster la simulation aux
mesures effectuées sur les parcelles non fumees, mais sans
beaucoup plus de succès. ~
-_-~- . .---
---.- .-
I
.-~-
l_l-l--..--l-..-- -I

En fait, des recherches en cours à Bambey sur le thème
"alimentation hydrique et fertilite" semblent montrer que la
fertilité agit sur 1'ETR à travers le developpement foliaire et
racinaire, mais aussi par le biais de la résistance au transfert
de l'eau CI travers la racine, sous dépendance en particulier du
pH du sol.
Peut être faudrait-il devancer la consolidation de ces
résultats et leur formulation sous la forme d'une version
améliorée du modèle, et mesurer dès maintenant en milieu paysan
surface foliaire, architecture racinaire et pH afin de
construire un référentiel permettant la simulation de situations
réelles variées.

4-
P
‘w-
En fait, des recherches en cours 21 Bambey sur le thème
V1alimentation hydrique et fertilitb" semblent montrer que la
J
fertilité agit sur ~'ETR 8 travers le développement foliaire et
racinaire , mais aussi par le biais de la resistance au transfert
de l'eau à travers la racine, sous dépendance en particulier du
pH du sol.
Peut être faudrait-il devancer la consolidation de ces
résultats et leur formulation sous la forme d'une version
améliorée du modèle, et mesurer dès maintenant en milieu paysan
surface foliaire, architecture racinaire et pH afin de
construire un référentiel permettant la simulation de situations
réelles variées.
1
Graphique 1: Bendement grain du mil -Hivernage 90
moyennes par terroir
parcelles sans dégats
1
1400
l
Edt grains
kg/ha
1200
1
1
1000.
1
6430.
600-
P
400-
200-
0-
0
0.1
0.2
0.3
0.4
0.5
0.6
0.7
IEESP
37

Graphique 2: Rendement grains de l’arachide. Moyennes par sites. Hivernage 1990
700
kg grains/ha
600
500
l --
400
l --
30El
4
l
4
4
200
!10E
31c0

50
100
150
200
250
300
350
IRESP2

3raphique 3: Influence de la place de la parcelle dans le terroir sur la
repense & l’eau du mil.
Rendements moyens par IRESP.
ESPACE Sbegal 1990
kg grainslha
case:Rdt=4132xIRESP-1.60
2500
r2=0.91
t’
2000
4’
a*
.*
2’
a
i près:Rdt=2238xIRESP-1.
11
+ ,a*
.’
r2=0.86
4’
? ? ?
? ?
1500
? ?
??
??
?
?? ???
?????
? ??
?? ???
??
??
? ?
????
96
???
,... *i;
loin:Rdt=1577xIRESP+L
. .’
+
fa
,.a-
r-2=0.78
1000
2
fJ /
.a*-- .-
. ..’
a.*
.-
,..a
0
??? ??
? ? ? ? ? ? ? ? ?
?
????
? ? ?
500
0
0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7
0 . 8 i-v
?? champs de case
’ champs de
- champs
I
brousse
périphériques
I

Graphique 4: relation rendement -1RESP dans le cas des champs de brousse
Sénégal 89-90
kg grains/ha
1800
1600
1400
.*’
.-
*
??
???
?
? ?
??
??
1200
??
.a
Rdt=lEl.SxIRESP + 133
r2=0.73
1000
?
?
800
600
0.3
0.4
0.5
0.6
0.7
0.8
IRESP
--c--w- -
- -
- v a- -.

Graphique 5:évolution de l’indice de surface foliaire du mil
pour les differents types de champ.
Terroir de SOB - ESPACE Senegal 1990
1-œ Champs de
case
b Champs
“proches”
fumés
-* “proches”
non fumés
---.<
-L
--_.-

-
*
mm. “lointains”
--.,
i
*....
i
non fumés
i
I - - - f l o r a i s o n
!
I
i
i
i
_.--
@‘L - - - -4l
i
i
I
I
i
I
-30
40
$0
60
i0
jours après semis

L Graphique 6: alimentation hydrique du mil
avec; ou sans apport de fumure organique en milieu paysan
??
?
Terroir de SCIE -- ESPACE Sénegal 1990
ETR mm/j
l.- Evolution de 1'ETR
6-
- proche
5-
fumé
4-
-* proche non
fumé
3-
2-
l--
/
Ii
jours apres semis
0
I
I
I
I
i
I
,
1
I
I
35
40
45
50
55
60
65
2.- Evolution du stock hydrique SOI1s culture (par comparaison au
-
stock initial)
60+
i
.-#
i
/
/
50--
/
mm
A
i
J
A--
20--
/
- - - -
a--
--%
j/*
/
w- i
SS--
/
i
/
bfloraison
20--
//;A.
!
I
10--
///
\\
i
P
//
N
i
m=+
0c
‘Y
I
I
I
x
I
I
I
C0
40
'5:
i 0
70
10--
\\
i/
jours après semis
I0--
/i
'4 '
30'
- fumé
* non fumé

Graphique 7:stocks mesurés et simulés avec les coefficients
culturaux usuels, avec et sans fumure organique,
Terroir de SOB. - ESPACE Senegal 1990
60
mm
50
40
30
20
10
a
0
0
/
*/
0
I
\\
I
I /
\\
I
t
20
40
‘1
\\ 50
\\
70 jours après semis
-10
\\
\\
/
\\
/
-20
-30
-40

Graphique 8: coefficient cultural bac (k’c) en fonction de l’indice
de surface foliaire (LAI). Nioro-du Rfp 1990
1.5
I
1.4
1.3I--
L--
1.2
K’G
1.1
1
r2: 0.‘76
pente: 0.16
ord. origine: 0.73
0.:
LAI
0.t 0.5 1
1.5
2
2.5 3 3.5 4
a
-
-
-
-
-
-
-
-
œn--mœn-.,-
-
-
-

ANNEXE 5
Communication de F.AFFHOLDER
SBminaire llGestion Agroclimatique des pluies"
CORAF-R3S Bamako dhcembre 1991

VARIABILITE DES RENDEMENTS DU MIL PLUVIAL EN MILIEU PAYSAN
SENEGALAIS: INFLUENCE DE L'ALIMENTATION HYDRIQUE, DE LA
GESTION DE LA FERTILITE ET DU CONTROLE DE L'ENHERBEMENT(l'.
F.Affholder (2)
Résumé
A l'aide d'un échantillon de plus de cent parcelles de mil
distribuées dans six terroirs repartis selon le gradient
pédoclimatique dans le Bassin Arachidier du Sénégal, on a suivi
les opérations culturales pratiquées par les agriculteurs et la
production de grain au cours de l'hivernage 1990.
Ces données ont été mises en relation avec un indice
hydrique déduit du bilan hydrique simulé de chaque situation
culturale.
Il ressort que si le potentiel de production, tel qu'il peut
être obtenu en station de recherche, est parfois atteint, les
rendements sont en général limités par les faibles restitutions
di'élements fertilisants et un mauvais contrôle des adventices.
Dans l'un des sites suivis, l'alimentation hydrique a de
plus éte mesuree in situ sur des situations fumées et non fumées.
Il apparait que l'apport de fumure peut avoir un effet pervers
sur 1'ETR de la culture et modifier le risque pris par
l'agriculteur, dans des proportions qu'il convient d'évaluer a
l'aide de modèles plus élaborés.
Mots-clefs: Bilan hydrique, risque agroclimatique, itinéraires
techniques, mati&re organique, sarclages, mil, Sénégal.
i 1 1
Séminaire
CORAF-R3S
*'Gestion
Agroclimatique
des
Precipitations", Bamako Decembre 1991
(2) ISRA/ IRAT-CIRAD. CNRA BP 53 Bambey Sénégal

,’j
INTRODUCTION
La grande
variabilité
interannuelle et
spatiale
des
rendements des cultures est une des caracteristiques majeures de
l'agriculture pluviale d"Afrique de l'Ouest.
Identifier et hierarchiser les causes de cette variabilité
est essentiel, à la fois pour se donner les moyens d'estimer la
production agricole dans un contexte où les techniques de
sondages à travers de vastes territoires se révèlent inefficaces,
et pour déterminer les techniques permettant de stabiliser la
production au niveau le plus tslev& possible.
l'étude
Présent&e
ici se
veut
une
contribution à
:L'explication de la variabilite du rendement de la principale
céréale pluviale du Sénegal,
le mil,
en associant l'étude
agronomique de situations culturales observées dans six villages
du bassin arachidier Senegalais, a l'analyse de la consommation
hydrique de ces situations, rendue possible par l'utilisation
d'un modèle de simulation du bilan hydrique.,
La principale limite du modèle utilisé vient de ce qu'il ne
rend pas compte des interactions, encore très mal connues, entre
(certaines pratiques agricoles et l'alimentation hydrique elle-
même. Ce problème est discut8 B partir du cas particulier de
l'influence d'apports de matière organique sur l'alimentation
hydrique de la culture, mesurée in situ.
IJATWIEZ ET HETHODES
Le Bassin Arachidier du Sénégal et les villages de l'enquête
agronomique
Cette region,
qui est la principale zone de production du
mil au Senégal est marquee fortement dans la plupart de ses
caracteristiques par l'influence du gradientpedoclimatique Nord-
Sud.
On se reportera, pour les conditions du milieu physique, à
la figure (1). Les sols sont surtout de type ferrugineux
tropicaux peu lessives au Nord a lessives au Sud. Leur teneur en
elements fins (Argile + Limons fins), inférieure à 10% au Nord
atteint 20 a 25% au Sud du Bassin. Les pluviometries moyennes
annuelles diminuent regulièrement du Sud au Nord, de 300 à 700mm
(moyennes 1970-1987).
Les pratiques agricoles presentent dans cette zone certains
traits
d'homogéneite remarquables,
avec toutefois quelques
nuances entre le Nord et le Sud de l'isohyete 540 mm passant à
' Kaolack.
La rotation biennale mil-arachide, en culture pure, domine
très largement, mais une relative diversification apparaît au Sud
(coton, maïs, manioc). La jachère est exceptionnelle. Le
mil SOUNA de 90 jours, très peu photopériodique, a pratiquement

partout remplacé les mils SAN10 de 120 jours devenus inadaptés
du fait de la sécheresse.
La préparation du sol est se limite en géneral à un
nettoyage des parcelles, parfois complete par un grattage, au
Sud. Les semis sont réalises le plus souvent mécaniquement et en
humide sur la Premiere pluie utile dans la moiti& sud du bassin,
et effectues en sec à la main, mais de plus en plus souvent
mecaniquement
dans la moiti6 nord. Les sarcla-binages sont
realises en traction équine ou asine, et au sud parfois bovine.
Les ressources en matière organique d'origine animale sont
limitées du fait de la sa,turation de l'espace agraire et de la
disparition des zones de parcours, ce dernier phénomène Qtant
particulièrement accentue au centre (pays Serer). Le recours aux
engrais
et produits phytosanitaires
est exceptionnel depuis
l'abandon de la politique de subvention aux intrants agricoles.
Les finages sont dans toute la région organisés en terroirs
concentriques: champs de case a proximité immédiate du village,
beneficiant d'apports frequents de matiere organique et portant
en genéral du mil en culture continue (Pombod Serer et Tol Keur
Wolof), et champs de brousse, portant la rotation arachide-mil-
Lorsqu'une reserve foncière existe encore aux confins du
territoire villageois, on trouve en outre h sa lisiere quelques
parcelles recemment défrichées (Tol Gor).
A ce schéma plan, il faut ajouter, surtout dans la moitié
sud du bassin, l'influence du relief: la position d'un champ dans
la
toposéquence
determine
d'éventuels
reports
d'eau
Par
ruissellement ainsi que la nature du sol et donc sa reserve
utile.
Pour cette etude,
on s'est efforce de choisir, parmi des
sites susceptibles de representer les differents milieux de la
région, des villages ayant fait l'objet d'études en agronomie des
systhmes agraires,
afin de faciliter l'echantillonnage des
parcelles.
L'bchantillon de parcelles agricoles et l'enquête agronomique
L'echelle d'analyse que nous avons retenue est celle de la
parcelle
culturale,
qui
est definie comme la partie d'une
parcelle fonciere sur laquelle l'agriculteur applique un même
ensemble de choix et de techniques (JOWE, 1989).
L'echantillon de depart comprenait 130 de ces parcelles
reparties dans les différents sites, et à l'interieur de chaque
site, dispersees dans les différents terroirs identifies lors des
études système precédentes.
L e
passe
cultural, et en
particulier
les
apports
fertilisants anterieurs ainsi que l'ensemble des interventions
des agriculteurs au cours de la campagne ont été suivis.
.

Les nombreuses observations concernant la fertilisation et
les sarclages ont par la suite Bte resumées à l'aide d'indices
synthétiques, ifum et isarcl. Ifum est base sur la frequence des
apports de matière organique sur trois ans (1988 à 1990) et sur
le type d'apport de fumure minérale ou organique pour l'annee en
cours. Il augmente avec la frequence des apports et diminue avec
leur ancienneté. L'indice Isarcl, quant à lui diminue quand la
précocite et le nombre des sarclages augmentent par rapport à la
moyenne du village. La presence d'au moins un sarclage manuel
immediatement
après un sarclage
mécanique
a également été
considére comme un critere de qualité.
ifum = fmine + forga90 + 1/2(forga89)+ 1/3 (forga 88)
où - fmine = 1 si apport de fumure minerale en 1990, =0 dans
le cas contraire:
- forga(n)= presence (1) ou absence (0) d'apport de
fumure organique d'origine animale l'année nn, Pour l'annee de
l'etude, 1990, on a donné un point en plus dans le cas de fumure
par parcage de troupeau sur la parcelle: forga90=2.
isarcl = nombre de sarclages realisés tardivement + nombre de
sarclages manquants + itype
avec itype = 0 si l'un des sarclages mécaniques au moins
est suivi par un sarclage manuel,
= 1 dans le cas
contraire.
Le rendement et ses composantes ont Bté mesurés à l'aide de
trois placettes de 25m2 dans chaque parcelle.
Enfin, les parcelles ayant subides degats ou présentant une
donnee manquante ont été exclues de l'analyse. On a également
élimine les situations où des ressemis partiels imbriqués sur la
parcelle rendaient impossible la simulation du bilan hydrique.
Il en resulte en définitive un échantillon de 109 situations
culturales.
13ila.n hydrique simulé et indice hydrique synkh&ique
Le modèle utilise est celui mis au point par FOREST (1980)
~1 la suite des travaux de FRANQUIN et FOREST (1977), dans sa
version 'IDHC*V (Diagnostic Hydrique de Campagne) permettant de
réaliser de nombreuses simulations en série.
Ce modéle est de type déterministe fonctionnel et il a ete
vérifie qu'il restitue assez fidèlement les termes moyens du
bilan hydrique d'une situation à partir des valeurs moyennes pour
cette situation des parametres d'entrée (MARCHAND, 1988).
Les paramètres d'entrée sont la pluviometrie journalière,
La demande évaporative mesurée au Bac classe A, (Evbac), obtenue
;a partir de la station agroclimatique la plus proche pour chaque
village, la réserve utile du sol sur un metre, la date du semis
et les coefficients culturaux pentadaires
(DANCETTE,1983),

caractérisant les besoins en eau de la culture.
On obtient en sortie, par pentade et pour les principaux
stades phenologiques de la culture, l'evapotranspiration réelle
ETR, le drainage sous la zone racinaire, l'evapotranspiration
maximale ETM, et l'État du stock hydrique du sol.
La pluviometrie
a Q-te mesuree à l'aide de pluviomètres
repartis dans le territoire villageois de manière à ce qu'aucune
des parcelles suivies soit distante de plus d'un kilometre d'un
pluviomètre.
Les réserves utiles des sols du bassin arachidier sont bien
connues et fortement correlees à leur teneur en elements fins
(HAMON, 1980, IMBERNON, 1981). Elles varient de 50 mm par mètre
de sol pour les sols les plus sableux, au nord du bassin
arachidier (village de Keur Boumi) à 120mm/m pour les sols plus
argileux du Sine Saloum e,t de la région de Koungheul (villages
de Ndimb Taba, Darou Khoudos et Keur Lamine). Au centre elles
varient entre 70 et lOOmm/m selon qu'on se trouve dans un sol dit
Dior (sableux) ou Dek (plus argileux). Pour les villages du sud
de la region, on a eu recours à la tarière pour évaluer la
profondeur de sol utilisable par les racines, du fait de la
presence possible de la cuirasse à moins d'un metre de la
surface.
De nombre,uses études ont montré la pertinence des indices
de satisfaction des besoins en eau ETR/ETM sur l'ensemble du
cycle et à la phase de floraison pour l'explication du rendement
des céréales pluviales en Afrique de l'Ouest, en milieu contrôlé.
L'indice que nous avons utilise est l'indice de rendement
potentiel, ou esperé, IRESP, résultant des travaux de FOREST et
LIDON (1984),
FOREST et REYNIERS (1988), POSS et al. (1988),
CORTIER et a1.(1988):
IRESP = (ETR/ETM)cycle X (ETR/ETM)phase sensible
où (ETR/ETM)phase sensible est le minimum de (ETR/ETM)floraison
et (ETR/ETM)montaison-épiaison.
Bilan hydrique in situ
Des travaux de station (CISSE, 1986, AFFHOLDER, 1991)ayant
mis en évidence une interaction entre la fertilité du sol et
l'alimentation hydrique du mil, on a voulu juger de l'importance
de ce phénomene, que le Modèle utilisé ne prend pas en compte,
en milieu paysan.
Un bilan hydrique in situ a donc Bté realise sur l'un des
sites (Sob), par la méthode gravimétrique, sur huit parcelles
représentant quatre niveaux d'apports de matière organique et
ayant levé CL la même date. On s'est attaché à vérifier que la
conduite de ces parcelles était par ailleurs homogene.

RESULTATS
Alimentation hydrique et rendements
La figure 2 donne le rendement en grain du mil en fonction
de l'indice hydrique IRESP. Les deux variables sont nettement
corrélees, mais la variabilite du rendement augmente avec la
satisfaction des besoins en eau.
Les meilleurs rendements obtenus sont proches du potentiel,
represente par les rendements des parcelles intensifiees des
stations de recherche de 1'ISRA.
Un rapport de 1 a 10 existe entre les moins bons et les
meilleurs rendements lorsque les conditions hydriques ne sont pas
limitantes.
FIGURE 2
Cr iooo~l nd I ce hydr i que et rendement du mi l
1 resp
Variabilité des situations agricoles
D'une manière générale les résultats de l'enquête confirment
la faible variabilité du precédent cultural (mil dans les champs
de case, arachide dans pratiquement tous les autres cas), de la
preparation du sol (simple nettoyage) et de la variéte utilisée
(SOUNA).
La situation phytosanitaire a éte relativement satisfaisante
en 1990,
et seuls quelques dégâts dus aux cantharides sont
signales, principalement dans les villages du Sud.

Les principaux facteurs de différenciation des situations
qui apparaissent sont, outre les facteurs pris en compte par la
simulation du bilan hydrique; la densite de semis, la qualite des
sarclages et du démariage ainsi que la fréquence et l'anciennete
des apports de fumure.
De nombreux auteurs ont montre l'influence de la position
des parcelles dans la toposéquence sur le bilan hydrique
(ROUSSEAU, 1988, ALBERGEL et al, 1990) et sur le rendement des
cultures (GARIN, 1988). Cependant le nombre de situations ci
ruissellement potentiel est très faible dans notre echantillon
par rapport à celui des situations @tstables*' et ce critère n'a
pu être utilisé dans l'analyse.
Influence des pratiques culturales sur la réponse a l'indice
hydrique.
Pour Qvaluer cette influence, on a cherché a tester
l'existence de correspondances entre les niveaux de rendement
obtenus et les pratiques culturales tout en tenant compte du
niveau d'alimentation hydrique.
Pour cela,
on a découpe le
graphique de la figure 2, donnant le rendement grains en fonction
de l'indice Iresp, en
zones contenant le même nombre de
situations, en respectant la symétrie du nuage de points (figure
3).
Les situations où Iresp est inferieur a 0.1 ont éte
regroupees en une
seule
zone du fait de la tres faible
variabilité de leur rendement.
Les autres situations sont
reparties en huit zones d'environ douze points chacune, pour
lesquelles on a Etudie la distribution des variables decrivant
les sarclages (tableau 1) et la fumure (tableau 2).
F I G U R E 3 : p a r t a g e e n z o n e s d u g r a p h e
cx
reildement g r - a i n - i n d i c e h y d r i q u e
lOO>
24

Tableau 1: Proportions (%) des situations par niveaux de
l'indice de qualité des sarclages Isarcl pour les zorhes 2 à 9.
zones
isarcl
2
3
4
0 - 1
63.7 88.9
80
2 - 3
36.4
0
10
8.3 41.7 50
4 -5
0
11.1
10
signification moyenne des niveaux de isarcl:
isarcl=O ou 1: sarclages corrects à très corrects
isarcl=2 ou 3: sarclages tardifs mais tous effectués. Prksence
en g&&rald'un sarclage manuel apr&s le 2eme sarclage mécanique.
isarcl=4 ou 5: sarclages tous tardifs, certains non effectuk,
absence frequente du sarclage manuel.
Tableau 2: Proportions des situations par niveaux de l'indice
de fumure Ifum pour les zones 2 à 9.
zones
1
14 (5 16 17 18 19 l
1-21 10 j 8.3133.317.118.31
signification moyenne des niveaux de Ifum:
A: fumure 3 années sur 3, parcage ou parcage + engrais en 90
B: fumure 3 années sur 3 sans parcage en 90 ou parcage en 90 avec
fumure une seule des deux autres anndes.
C: fumure peu fhquente ou ancienne
D: fumure rare et ancienne
La zone 5 s'oppose aux zones 2 à 4 par le niveau de
fertilisation, les zones 6, 7 et 9 se diffkrencient à la fois par
la qualité
des sarclages et
le niveau de fertilisation,
positivement corré18s. L'analyse plus dbtaillée de la zone 8
montre qu'elle est surtout constituée de situations h sarclages
corrects et fumure peu frhquente à rare, coexistant avec des
situations à sarclages mbdiocres et fumure moyenne.

:
Ces critères ne permettent pas de bien différencier les
zones 2 à 4. On peut soupçonner que l'indice de qualité des
sarclages est assez imparfait, car il ne tient pas compte, en
particulier, du soin apport6 à l'opération, qu'on pourrait relier
à la durhe de chaque sarclage. ANGE et FONTANEL (1987) ont montré
en effet que cette durée pouvait être très variable, pour des
sarclages
commencés
aux
mêmes
dates.
Cette
imperfection
s'exprimerait plus dans les villages à conditions hydriques
limitantes du fait du nombre plus réduit de sarclages et de la
moindre variabilite des dates d'intervention dans ces regions.
Mais
on peut
également
avancer
l'hypothèse,
annoncée
précedemment, d'une inte:raction entre niveau de fumure et
alimentation hydrique qui
lVbrouilleraitVt
le classement des
situations en fonction de l'indice Iresp, calcule par un modèle
ne tenant pas compte d'une telle interaction.
Suivi hydrique in situ pour différents niveaux de fumure:
Le dispositif mis en place sur des parcelles fumées et non
fu&es du village de Sob, où 1'Iresp variait entre 0.2 et 0.5 en
1990,
permet d'examiner plus avant
la validite de cette
hypothèse.
La figure 4 montre que la fumure a eu un effet positif sur
la croissance et l'indice de surface foliaire pendant les 50
premiers jours du cycle. On assiste ensuite à une baisse sensible
du LAI dans les parcelles fumees, particulièrement marquee dans
les champs de case qui sont les plus fumés, tandis qu'il se
stabilise dans les parcelles sans fumure.
Figure 4
Evolution de l'indice de surface foliaire du mil
pour les differents types de cl-_..-,.
rama.
3-
Village de SOB !
LAI
2.F-
-'-Champs de
case
2--
4- Champs
“proches"
1.5--
fumés
-* "proches*
--"-I.- -_
l--
------.-=.t-.*--
non fumés
--- "lointains"
-floraison
non fumés
0.5--
I
I
I!
0k
cl
30
4 0
50
60
70
jours après semis

L'analyse de l'alimentation hydrique permet d'interpréter
ce phenomène (figures 5 et 6). Pendant la première partie du
cycle, jusque vers 50 jours après semis, la fumure favorise
l'extraction de
l'eau du
sol.
Les
précipitations
étant
limitantes, on se trouve au stade de la floraison avec une
réserve hydrique sous les parcelles fumées nettement plus faible
1qu'
en l'absence d'apports de matière organique, et 1'ETR chute
,3 1.5 mm/jour alors qu'elle reste proche de 4mm/jour dans les
parcelles non fumees.
Figure 5: ETR du ail avec et sans fumure à Sob
-+- proche fumé
-@- proche non
fame
1 --
I
i
01
, i
jours apres semis
I
35
40
45
50
55
fi0
65
Figure 6: Stock hydrique sous culture avec et sans fumure
[stock actuel -stock initial)
m m Hi!
i
i
d--- 4
d.-#
40
a-& **1-
1-N
-9-g
y - - - -
1 - f I o r a i s o n
20
AdHA.
i
%
i
L
-. :
AP
,
O0
40
34
jHf-0
70
-20
Se i
jours après semis
:
-40 ’
*- fum6
me non fume
L'extraction intense de l'eau du sol permise par la fumure
pendant la phase de développement végktatif a, dans ce cas de
figure favorisé l'apparition d'un stress hydrique à la floraison,
qui a provoqué un flétrissement de feuilles, entraînant la chute
de LAI observée à la figure 4.
Les rendements des parcelles fumbes (1000 kg/ha) restent
malgré cela doubles de ceux des champs non fumes (500 kg/ha), le
= stress hydrique de floraison semblant avoir ette mieux que
compensé par la meilleure alimentation hydrique de la phase
vbgetative et
par
une probablement meilleure alimentation
minérale.

Mais on peut supposer que des situations plus défavorables
peuvent
se produire,
où le gain
de production lié à la
fertilisation, réduit par l'effet mis en évidence, peut au moins
ne pas suffire a couvrir le coût de l'intrant employe, qu'il
s'agisse d'un coût en
travail ou d'un coût monétaire.
Enfin, le tableau 3 montre que la fumure a entraîné une
baisse de 20% de l'indice Iresp calculé à partir du bilan
hydrique in situ, lorsque l'indice obtenu par simulation ne
permet pas de distinguer les deux situations.
Tableau 3: Indice hydrique Iresp mesure et simule pour les
parcelles fumées et non fumees.
Iresp
parcelles
simulé
in situ
fumées
0.26
0.17
F
non fumées
0.26
0.22
Dans le cas Etudie, la réponse du rendement à l'indice
hydrique est amélioree par la prise en compte de l'interaction
entre alimentation hydrique et niveau de fumure, et l'on est
tente de supposer qu'on retrouverait, en calculant un tel indice
Ct l'aide d'un modele plus élaboré, un classement des rendements
en fonction de la fertilite pour chaque niveau d'lresp.
Typologie des situations agricoles en fonction de l'alimentation
hydrique et des pratiques culturales-
En définitive, et à la lumière de ce qui precede, une
typologie des situations culturales peut être proposée, dont on
a represente les categories sur le graphique iresp-rendement
(figure 7):
- catégorie 1:
Iresp < 0.1 :
Conditions
hydriques
extrêmement limitantes. Variabilité très faible des rendements,
production ne suffisant en géneral pas a couvrir les frais de
recolte.
- categorie II: conditions hydriques limitantes avec emploi
regulier d e
fumure.
Influence
parfois
perverse de la
fertilisation
sur
la réponse
aux
conditions
climatiques.
Productions proches du potentiel à inferieures au potentiel (de
100% à 50%).
- categorie III: conditions hydriques limitantes. Recours
à la fumure moins d'une annee sur trois. Rendements tres
inferieurs au potentiel (<50%).
- catdgorie IV: conditions hydriques moyennement limitantes
à peu limitantes. Fertilisation organique et parfois minérale

i’
F I G U R E 7 : categorres d e l a T y p o l o g i e
1:x 100)
d e s s i t u a t i o n s c u Itura les
2 4
0
0 . 2
0 . 4
0 . 0
0 . 8
I
r e s p
deux a trois années sur trois. Calendrier de sarclages correct.
Rendements tres proches du potentiel.
- catégorie V: conditions hydriques moyennement limitantes
à peu limitantes. Fertilisation régulière mais peu fréquente (une
annee sur trois) et sarclages tardifs, ou fertilisation plus
fréquente mais sarclages nettement bâclés, ou fertilisation plus
rare mais sarclages mieux conduits. Rendements inférieurs au
potentiel (80 a 30 % du potentiel). Influence très probable sur
les rendements de la situation de la parcelle vis a vis du
ruissellement.
- catégorie VI: conditions hydriques moyennement limitantes
à peu limitantes. Recours à la fertilisation organique moins
d'une annee sur trois et sarclages bâcles. Rendements tres
inferieurs au potentiel (<30% du potentiel).
CONCLUSION
Il apparaît que les agriculteurs Sénégalais atteignent sur
certaines
parcelles le
potentiel de
production du
mil
correspondant aux conditions climatiques du lieu.
Mais lorsque ces conditions sont moyennement 8 faiblement
limitantes, les rendements sont dans la plupart des cas limites
par le faible niveau de restitutions, l'absence de recours aux
engrais et un mauvais contrôle des adventices. Plusieurs etudes
en agronomie des systemes agraires effectuees dans le Bassin
Arachidier Sénégalais ( GARIN et a1.,1990, ANGE et FONTANEL,
1987, GARIN, 1989), montrent que la qualité de la gestion de la
fertilite et du contrôle de l'enherbement est limitee par les

ressources en matière organique, reduites par la disparition des
parcours et des jachères, et par les difficultés d'accès au
materiel de culture attelee.
Lorsque les conditions hydriques sont plus defavorables, le
calendrier d'execution des sarclages est moins variable. Si
l'absence de restitutions mene à coup sûr a des rendements tr&s
inferieurs au potentiel,
la valorisation d'apports de fumure
n'est pas pour autant garantie.
Combler le "Gap technologiquew'
de cette agriculture passe
donc par une politique de soutien à l'acquisition d'intrants et
de materiel, et par une optimisation de la gestion des ressources
en matière organique. Cependant il convient d'être prudent dans
l'utilisation de fertilisants dans les regions où les années à
indice hydrique Iresp faible sont frequentes.
Il est nécessaire de poursuivre les recherches sur les
interactions entre pratiques culturales et alimentation hydrique
afin de mettre au point des modeles permettant, par des analyses
frequentielles,
d'evaluer avec précision pour chaque region le
risque agricole lié à l'utilisation d'intrants.
Bibliographie
AFFHOLDER F.,
1991.
Influence
d'apports de
compost
sur
l'alimentation hydrique du mil. in REYNIERS F.N., 1991. 3eme
rapport d'avancement de 1'ATP
"Croissance et fonctionnement
hydrique des racines en sols dégradés" IRAT CIRAD.
ALBERGEL J., PEREZ P., VASKMANN. M., 1990. Gestion agricole des
pluies au Sahel. Une méthode d'estimation de ruissellement dans
le bilan hydrique des cultures.
Journees hydrologiques de
Montpellier 1990. ORSTOM K2p
ANGE A., FONTANEL, P. 1987. La contrainte enherbement et sa
gestion dans le sud Saloum au Senegal. Une analyse connexe de
l'organisation
du travail et de ses resultats agronomiques.
Seminaire MESRU/CIRAD, Septembre 1987. 15 p.
CISSE L., 1986. Etude des effets d'apports de matière organique
sur les bilans hydriques et minéraux et la production du mil et
de l'arachide sur un sol sableux dégradé du Centre - Nord du
SENEGAL.
Thèse de
doct. e n
Sciences
Agron.
Inst.Nat.
Polytechnique de Lorraine. 184 p.
CORTIER B., POCTHIER, G., IMBERNON, J. 1988. Le maïs au Senegal:
effets des techniques culturales et des conditions hydriques en
culture pluviale. Agr. Trop. 1988, 43-2 pp. 85-90.
DANCETTE C.,1983. Estimation des besoins en eau des principales
cultures pluviales en zone soudano-sahelienne. L'Agron. Trop.,
38 (4):pp 281-294.

DOUMOURO J.P., 1987. Etude de la variabilite du rendement du mil
dans la région de MARADI (Niger), pour l'obtention du Diplôme
d'Agronomie Tropicale (DAT) DSA/CIRAD Montpellier, 121 p.
FRANQUIN P., FOREST F., 1977. Des programmes pour l'évaluation et
l/analyse fréquentielle des termes du bilan hydrique. L'Agron.
Trop., 32 (l),pp 7-11.
FOREST F., LIDON B., 1982. Influence of the rainfall pattern on
fluctuations in an
intensified
sorghum
Crop
Yield.
Agrometeorology of Sorghum and Millet in the Semi-Arid Tropics:
Proceedings of the International Symposium, 15-20 nov 1982,
ICRISAT. pp. 261-273.
GARIN P., 1988. Itineraires techniques etrendementde l'arachide
là sob,
village du Sine en 1987.
DRSAER/ISRA - CIRAD/DSA
,Montpellier.
DSA 1989/17 30 p. Annexes et graph.
GARIN P., 1989. Elements d'analyse de la gestion des moyens de
production au sein d'une communautk villageoise du Sine-Saloum.
Le cas de Ndimb Taba. Document de travail, CIRAD/DSA Montpellier
51 p. + annexes et graph.
GARIN P., FAYE A., LERICOLLAIS A., SISSOKHO M., 1990. Evolution
du rôle du bétail dans la gestion de la fertilité des terroirs
sereer au SENEGAL. Les cahiers de la Recherche Développement no
26 - Juin 1990. Dossier n" 2 : Gestion des terroirs. pp. 65-84.
.
HAMON G.,
1980.
Mise en oeuvre et critique de methodes de
caracterisation hydrodynamique de la zone non saturée du sol.
Application aux sols de culture du SBnBgal. Thèse de Doct.Ing.,
Institut de mecanique, Grenoble, 136~.
IMBERNON J., 1981. Variabilite spatiale des caractéristiques
hydrodynamiques d'un sol du Senegal. Application au calcul d'un
bilan sous culture. These de doctorat 3eme cycle presenté à
1'Universite Scientifique et medicale et 1'INP de GRENOBLE,
soutenu le 27 Avril 1981. 152 p. + annexes et graph.
JOWE P., 1989. L'analyse agronomique de situations culturales.
Lab. Syst. Prod. - DSA CIRAD - Montpellier. 11 p.
MARCHAND D., 1988. Modelisation fonctionnelle du bilan hydrique
sur sol cultive : approche deterministe ou stochastique. Thèse
doctorat soutenu à 1'Universite Joseph FOURIER - GRENOBLE 1,
INP/GRENOBLE, 246 p.
POSS R., SARAGONI H., IMBERNQN J.,1988. Bilan simule du maïs au
Togo meridional. L'Agron. Trop., 43 (1), pp 18-29.
REYNIERS F.N, FOREST F., 1988. Ameliorer l'alimentation hydrique
et son efficience en agriculture pluviale en Afrique au Sud du
Sahara. Seminaire ILRI/CTA du 25 au 29 Avril 1988 à HARARE, 25~.
ROUSSEAU V., 1988. Suivi hydrique a l'tschelle d'une toposéquence
et ajustement d'un modele de simulation du bilan hydrique.
Utilisation agricole de l'eau, maitrise du milieu et production.
Diplôme d'agronomie tropicale. ENSAM/CNEARC. Novembre 1988, 40~.