t Ce document constitue une remise h jour de la...
t

Ce document constitue une remise h jour de la communication
faite au séminaire tenu à Lomé en 1980 et parue dans le bulletin pédolo-
@que de la F.A.O. rk* 47.

-l-
SONMAIRE
Introduction ..~.,...,............................~~.”....~,~....~
2
A - Enquêtes sur les disponibilites en maliere organique.,,,.,., 3
B - Valorisation des résidus post-récolte *.,..*r.........,*...,"
4
1 - Compostagti anatirobie : compost biogaz ..................
'I
2 - Compostage aerobie
: composte C.1,b.R .................
Fi
3 - Compostage scmi-anaorobie de la paille ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ?
?
31 - Indications g6néralcs sur la fabrication du
compost ..,*..................**..............,.....
i5
32 - Réduction des pertes d'azate au coure du
processus de COtiipOStagC2 ..*,*......*........*.,*.*.. 15
c - Action des pailles, compost et fwier sur les cultures
de mil . ..r...................*.....~..~*......*..~....*.,~,,
:7
1 - A propos dle l'enfouissement des pailles : le risque
de phytotoxiciU* .
..*....,..,....,...*........*‘l.....
. . . . . 7
2 - A propos dle 1 "enfouissement de compost - rendement
7
et valeur nutritionnelle ; teneur en azote du sol.......
3 - Effet compNaratif de l'enfouissement de paille et de
compost sur le coefficient d'utilisation reel de
l'engrais azote et sur l'azote du sol........~..........IO
4 - Hodalités d’apport du fui\\lier, wndement et bilan
azoté . . . . . ..."....*.....*.*................*.* * .*......a 13
Conclusion ~.......~,..,.....................~.....~..*~.,,,......
1 5
Bibliographie ci-t+"r........*..*............*.........,..........
18

-2-
I N T R O D U C T I O N
Le recyclage organique en agriculture de la zone tropicale sèche
est une des conditions indispensables ti realiser pour l'intensification de
cette agriculrure et pour le maintien de son patrimoine foncier. Il permet
de remtidier, en partie du moins9 aux 4 principaux fleaux qui menacent cette
agriculture
: la b'aisse dt! fertilite des sols, la recession de la fertilisa-
tion minerale (surtout azotée), les stress hydriqtres des plantes et la défo-
restation.
?RESERVER LE PATRIiYOINE FONCIER
C’est ainsi qu'à l'ijtchelle d'un pays comme le Sénëgal!, on peut
calculer, grossierement,
ce que représentent les cleperdïtions en elërnents
minérüux3

e
n

estirlkan’t 1 a p
r
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u
c
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o
n

v&$tale
inoyerme annuel
le à 1 ,,oo~.~~fl ‘t
d'arachide et 753.000 t de C&+ales (Quivalent mil). En supposant que la
situation actuelle est au inieux a mi-restitution, (c'est une supposition
QptiKiiSte, qUand on satt 1 ‘tïiilpieur prise ces dernieres annees par la commer-
cialisation des pailles, notamment des pailles d'arac!Gde), c'est de l'ordre
de 200.000 t d'engrais et 25.000 t de chaux qui sont chaque fois prélevéssur l e
patrimoine foncier.
ATTEINDRE L'AUTOSUFFISAW ALImENTAïRE
Le souci d'atteindre l'autosuff-isance alimentaire requiert l'ac-
croissement des intrants, dont l'azote et le phosphore. Malheureusement la
cherte des engrais azotes et phosphatés entraine leur recession, donc la baisse
des intrants N et P. Cette situaeion corftmande donc que soient mis en oeuvre
toutes les techniques permettan< d'ameliorer l'Économie de l'azote et de
rëduire le coût de la fumure phosphatee dans l'exploitation. Une de ces
techniques est le recyclage organique des rësidus vggetaux.
Les difficultls de restitutions directes des résidus v@gétaux
dans les exploitations (Echec de la vulgarisation du labour d'enfouissement
des pailles), nous ont amenës a etudier la restitution différée, de résidus
trarkformes. De ce fait, les ~thèmes de recherche relatifsoptimisation des
rendements et du b,ilan azoté dans l'exploitation, par les Lechniques d'apport
de fumier et/ou de compost, sont devenus essentiels et ont conduit a l'etude
des processus de composéage sen'i-anaérobie 2%; anaérobie (biogaz).
Parallii!lement a ces études en laboratoire et en station, des en-
quêtes en milieu rural ont permis de cerner' le véritable probleme qui se
Pose au niveau des restitutions organiques, notamrwnt en ce qui concerne la
nature des matières organiques restituables et les quantites disponibles do
celles-ci.

-3-
A - OlQUETE SUR LES DISPOlYIBILITES EN r~&TIERE QHGAWIIIUE ET LEUR I<ODE DE
-
-
-
HESTITUTICN AU SOL (1)
A partir dos donnees recueillies au wurs de trois enquetes,
il nous a éte possible a'evaluer les productions to:ales et les dïsponibi-
lit~s en residus pailleuw agricoles dans trois zones climatiques du Sënégal.
La production de paille variant de 1 à J tlha suivant la culture et le lieu,
se situe à un niveau faible. Dans la partie Nord çu bassin arcchktier, en
particulier,
l'ütilisation quasi -totale des rësidus pailleux, pour l'alimen-
tation du R$%ail ou l'habitat, rencî lrs disponibilités nulles dans wtt+
zone. Par contre la faible utilisation des residus pailleux en Ca.samance
permet d'atteïndre oes oisponibililes de l'ordre de 2 à 3 t/ha. L(a partie
Sud du bassin arachidier se trouve dans une situation intermediaire par
rapport aux zones prkéientes.
Ces résultats permettent de @gager les options technologiques
les mieux appropri&s pour le Cev~loppernent du biogaz dans ces Lrois zones:
- partie Nord du bassin arachidier : petits fermenteurs
individuels (3-4 mi31 fonctionnant en coni;inu avec un fumier peu paillcux
Usage exclusivement dola .stique ciu gaz.
.. par.i:ie Sud du bassin arachitdier
: Termenteurs individuels
de 8-10 m3 alimentGs -7n conkinu par du fumier pailleux GU ;Je la paille.
Usage bomeslique du gaz et irrigation dc cornplement sur cultures pluviales.
- Casaßiance : fermenteurs Individuels w S-10 0~3, alimenta-
tion en continu par fumier pailleux ou päi'llt3 en fermenteurs collectifs.
Usage domestique ou gaz c't irrigation de perimetres marafchers...
La prolduczion maximum de compost peut atteindre en moyenne 2 à
Y tonnes oe rnatik~ secho par heceare cultivg par an. Il sera necessairc
d'etudier l'effet 2 moyen ut long terme de tels appor;;s sur la fertilite
des sols.
D'autre part, la par-tic Nord du bassin arachiciier est la zone
qui presente les puQntialites les plus faibles mais c'est aussï la plus
mena&. Il est donc essentiel d'y porter un effort important de développe-
ment du biogaz dont le but principal ne serait pas l'intensification agrï-
cale comme dans les auwc:s zones mais la conservation du milieu naturel
(frrtilite des sols et capital forestier).
Enfin,un des enseignements d e ces enq&cs 8 la Recherche agro-
nomique est de fournir des principes de mÉthode,coNhkwts avec la pra,tiques
que l'on peut résumer en trois points :
a/ - Les quantitks de matière organique disponibles dans les exploita-
tions sont n~ttcment infgrieures à celles utilisées g$nt?ralcmcnt dans les
experimentations en station, d'ou la necess.ite c!'expérimene~r en station,
des "doses" de matiere organique coh&cnLes avec la pratique agricole et de
se referer a celle-ci ;

b/ - 11 &COU~~ do (z? s la n&easitZ d~cnvisager en station au moins
3 niveaux d’intcJisific~tion : 1 ‘un correspondant & 1:: pratique agricole et
1 tnutre, à un ni.ve~~ sup~ricur, f:lisanr; ressortir les potentialit&s de la
plante et du milieu (vers lequel. ce premier devrnit -t-endra, dans la prntiquc>
au fur ct à mcsurl~ dc 1 tintcnsificnti.on).
B- VALOXISATI~E 13CS RESUXJS POST-RECOLTE
1 -IL C~~C;. c;u'ksg~ ana<robie : compost: “biogazl( 2, 3, 4, 5)
Le compostage an&robie est 1 ‘une des voies possibles de valo-
risation des rCsidus post-récol te.
A~&S une exyCricnce limitée en laboratoire qui a permis de tcstcr
quelqws potcntinlit6s
de fermentation méthanogene d’un fumier de ferme (5),
une autre 6tude in si tu
--* cn collaboration avec M?ITAS SSn6gal (Organisme
d’Aide ct d.c Développement), :t port& sur un fermwrteur continu implanté
en milieu rural. Le suivi tcctwiqce s’est inscrit dans un cedro socio-écono-
mique, nccompzgné d’ur,e Gvnluntio;l dos qualit6s agronomiques de ce compost
dorrt voici, r&sumds) les r6sultat.s :
- le compost cîfluent a permis d’ru.gmt:nter les poids en
grains de 35 % pour le mil. ct 16 % pour l’arachide (en effet direct en pr&
sente d’une fumurc: minkrale) ;
- 1 ‘asport de phosphate supertri#e
a diminué les pertes d’azote
qui se produisent a partir du compost surtout s’il. est soumis à daes nlter-
nances d’humidité.
Actuellemcni un fermentcur en continu dt; 800 litres, en fûts de
2 0 0 l i t r e s découpés ct soudks, wt expérimenté au CXXX ; les m o d i f i c a t i o n s
apportées au modèle ‘tLk?lroi3t~ dont il est issu (6! viser& à répondre aux
exigences suivantes :
- volume on rapport a.vec les disponibilit6s
en residus orga-
niques cn milieu rural au Nord de l’isohyète 800 mm ;
-. poasibili tk dz prefermentation
&:robie ;
- utilisation de d8chcts organiques grossiers (coque d’ara-
chide, p a i l l e sectionnee) ;
CC fCr;llciltk?i.lr
S ' est r2vhiG juSqu ‘à pri:s cnt; très fisblc e t d ’ u n e
maintenance des ;~l,us :lisCcs en milieu rural.
Exp6rimcn.t6 chez un agriculteur, il a pu. co-wrir partiellement
les besoins en gez du carr6 comportant 20 personnes. ;UC compost issu du fer-
menteur, exp’+*G
Ir ,menG dans les parcelles de 1 ‘exploitation familiale a permis
des augmentations DDE rendements du mil significatives (+ 22 X sur les épis) ;
en revanche, la poudrettc utilisde dans le fermentcur - et qui constitue le
“furni&’ en milieu rural - n’a pas permis, en ef fat. direct, d ’ augementer
significativement :Les rondcmcnts (7).
L’ ex~~&i:ncntation nctucllc de cc fermenteur “ISRA” vise â connaître
les problèmes posés lors dc son utilisation par 1~s agriculteurs et sa cou-
verture énergGtiquc maximum.

-5-
Uc projet national n t2tt5 mis en oeuvre : élnbor6 pour 1. ’ cnsemblc
du Sérkgal,
il s ’ 2ppui.e sur las enquêtes pns&es ou en cours qui permettent
de tenir compte des spécificiteu des principales zones Ccologiqucs (notam-
ment type et qu:Wités dc m:rterinw: fermentasciblcs, utilisation), Les ins-
tallations visent d’une p;trt des structures adaptccs aus disponibilités en
rés:i.dus de rGcolt~cs :K niveau des exploitations p::.ys:lnncs et d ‘autre part
des s,truc-turcs int6grGes (inci.unnt par cxLmpie m:~r:Gchage, culture d *clgccs
dans les lxssin:; di: dccantation) . Ces structuras doiwnt être sui.vios par
des équipes pluridisciplinaires 3 misee en p.I,ace (notamment Agronomes,
Algologuee,
Socio-&2onomistes)
. Actuellement une ferme+: int&+e “agricul-
ture - élevat;c - culture maraîchèretl est en cour:; dc rCali L;ati*n. Pour 12
premiére fois ;-II SEnCIg:J 1 !irrigation et le rccyclagc organique seront
possibles grke si la fermentation méthanog&ne D
2 - Le compostage krobic : compost CIDR (8, Sj
Lc CObl~tK tage 2Cro*oic selon la techniqtic CIDR ** experimentéc &
1 ‘ISRA est une voie possible de valorisation industri.clle des sous-produits
de récolte tels cpe coque d’arachide, balles de riz, b, ,..;Ir
----.-.-(xz (je (‘y.“C
,L_ .1* ,+,
sucre.
Dv c c p r o j e t ISRA-CIDR, o n peut à l’heure :tctuelle tirer les en-
scignements suivants :
- sur Ic plan technologique, le pr0cédG est maintenant au
point au niveau dc: 1 ‘agitation dans la cuve principale dc fermentation ct
~211 nivc,Tu de 1;1 L.,rC~çt? y
w- sur le plan agronomique, on n’observe pas d’ effeta annuels
SignifiCi~tifS dC 1 ‘enfouissement du compost de coque d l;.wa~hide sur ie ren-
demcnt du mil et de l’arachide (dans les conditions dc Bambey : sol rela-
tivement riche, sec h eresse) ; cn revanche, les coques compostées se décomposent
plus vita dans lc sol, que 1~ coques frn%chcs. En culture maraîcherc, les
composts de balle de riz et de voyuc dl .wachide cltr:;inent des pljus-values
dc production dc tomate .trt’s int<ressnntcs (9).
En conclusion sur ce procéde dc compas-tngc, nous dirons notre
scepticisme sur l.Tinlérêt au niveau de 1 ‘applicnt:.on industrielle, d’un tel
projet. La seule 2pplicntion rklis?,e po;t;siblc serait au sein des enwcpri-
ses agricoles accumulant des stocks de r4sidus vGgi:tnax oc le recyclage de
ces rkidus organiques, dans les champs dc produc tien vGg& talc permettrai t
1 ‘apport d’intr&;~ j bon marché (Compagnie sucrierc ; entreprise rizicolc ;
entrcprisc de cul.i;urc m:lrn%chèrc associée à une dkortiquerie) , dans ce dcr-
nier cas, un systcrne d’irrigation est nkessairc pour lc recyclage des efflu-
mts ?
3 - Compostnge semi-ankrobic dc I:x paille : diminution des pertes
d’azote tit. possibilit6 dt, gain d’azote par voit hiologioue
A-
31 - Indications gén6rnlcs sur la fabric:::tion du composl;
Les rcsultata des diffcrents essais de compoztnge de paille de
mil réalis& 5 ïkmbey, ont conduit a l’&laborati.on d’une fiche technique
de fabrication dc compost (10). Les points saill:?rtts qu’ il convient de re te-
nir sont les suivants :
*
Projet Diognz TRAT-ISRA mis en octivre au CNRA do Bambey
-k9t (;IDR : Centre Internntional d e Dévelonncment e t d e !?echnrrhe - - 55

- 6 -
- le compostagt; peut se Faire, ou on moule sous film plasti-
qui-:, ou cn fossLL (préfkable) ;
“- l e .t;as n e d o i t - p::s Ctre d e trol) p e t i t e s dimensio,ns, une
hauteur accegstnble scmblc êtrti de 2 m à 2,:; m apris chargement 3 mais moindre
(1,5 à 2 Ill) CI1 ZOI1C PCLI ~?lUV~.CXiSC3,
où l’arrosage du C:ompost n’est pas possi-
b l e , a f i n dlaugmentcr la surface &cel>trice des pluies par rapport à la hau-
t e u r ;
- un r&si.du plus ou moins ligneux ;Pourra être compost& à
condition de le mClunp,er S; une ;ir.iïlc fermsntcsciblc g
- effcc tuer au moins un rccoupage (hrasragc) en cours de fw-
mentntion,
surtout si le compost SI: fait sous l’action des pluies ;
- la dur&c du compostage ne devrai-k pas Otre inférieure 5.
5 mois.
32 - Rhl.uction des pertes d’azote :?U CO\\lPS du prOCeSSt.lS d e coI;I~Josta@
Les bilnns r&aïisés nprL”s compostage d e s ;xxillcs de mil mettaicwl.
gCnCl*alement en 6vidcncr: des pertes qui sont de 1 “ordre de 45 % pour la ma-
tière sèche CC dc 20 % pour l’asotc (8).
I4ais ces
b-ilms rCa’l i&s globalement ?wicnt approximatifs ; i 1
importait de 1~s prkiser, nt par ailleurs, de rcchwchcr les moyens de di-
minuer les pertes d’azote :
- p:lr oertnines techniques chimiques ~commc le phosphate par
le phosphoate nonocalciquc (super-simple ou super-tri;?lc) ;
- e.n explorant la voie de la fixation :Libre de 1 ‘a;:ote de
l’air (NZ) e n vue ~dc réduire CC:~ pcrtcssinon dl apporter un gain cl ‘azote dans
l a compostierc.
.
A traver!; cinq, cip~ricnces
i n situ 5 Bambcy:, rEalisdcs de 1 9 7 6 Si
1981, nous avens pli ci6piger 2 résultats : le premier concwnant 1 ~enriohisse-
ment du compost on azote et le deuxiérnc 1’Cconomie de 1 1 cau :
- pour des t.t;mps de compostage inf&ricurs à 2 mois, on a montri
1 ‘intErCt d’apportor du phosphate monocalcique qui kite les pertes d’azote ;
pour dos temps dc compostage plus long, ,supbrieurs à CI mois, on a mis en &Vi-
dence une remontec: du stock d’azote due vraisembla’bloment B une fixation de X2
qui nf: rendrait plus rkc 3q’Q
.k OC.i.re ce phosphatage (mais celui-ci pourrait C-trf:
utilise pour c0n.s tituer unc: funturo phospho-organique ) . L ’ inoculation par des
fixateurs d’azote n’a pas donrk les rCsultatr
J cscomptc,s mais dcsormais,nous
savons que le comp::!st est un milieu favorrtblc a In fixation de N2.
- lc: compost obtenu en swG.-2 nuérobiose: C:I f o s s e , d,&marré cn
saison des pluies, peu-t c onservcr une humidi te suf:Fis<:nt;~ h sa biodégradation
pendant les 6 ou 7 mois rlc saison skhc sar.s avoir recours & 1 larr’osnge. Cc
résultat est impoPtnnt en ZOU~ sahi!lienne 03 i ‘approvisionnement em er,u est
souvent difficile,

c
- ACTION DES PAILLES, CGLWOST bT FIJQIER SUR LES CULTURES
1 - A pro os dc llenf~~~.isscrnent des pnilles : lc ri.squc dc pJ+otoxicité
( i 1)
L tzppîicztion dc lr technique dlenfouiisswwnt do paille par les pay-
sans se heurte à de nombreux obstacles d’ordre sociologique et agronomique
(12). En ce qui concerne ces derniers, i l samblc; q u e l’absence d’effet - .yoiro
1’ effet déprwiî -- dc 1 t cnfouissemcnt dc paille soit lw des obstacles 8
considérer.
A cet égard, ÜII~ étude n été conduite ~?IDU~ en élwzider 1~ rziçons.
Les deux ci:‘uscs p o s s i b l e s impliq&cs dans l’c;f~~et d&rossif observé lors de
1’ enfouisscmwt dc p;ii.llc sont : “faim en azote” ~c-t/I’w phytoZoxici té .
Exp&rimente -‘lement, nous avons mon.tré que 13 phytotoxici tli des
pailles peut cxistortt j(JUer WI rôle hIp”chnt,
zIï?fcctant pürticuliérement
lc
début de cycle végétatif de la pl.ante. L’hypothèse dc: cctto phytotoxicité
est cohérente avec la tencur 6lcvée de ces pEilïes en. rzcides phcnols mise on
évidence en début de fermentation et dont In dispzrition
au bout dc 2G jours
a é t é constat& (11).
En pratique o il scr3i.t p o s s i b l e d ’ é v i t e r 0s d ’ é l i m i n e r c e t e f f e t
phytotoxique en anfouissant: les pailles en sol hsi.,lidc cn fin de cycle culturel
afin que les composés ph,ytotoxiques s o i e n t Climini!s ::vant la germination.
2- A propos de l’enfouisscmcnt d e comp.>st (;- compri.s fwzicrl : rendcmeiit
et valeur :lutri tionxrcZ.le, teneur vn azott: du sol
-
-
Dan:< une prcmiére phzsc , nos recherches ont porté sur l’étude des
fortes doses de compost ou de fumiw a Brrnibuy ct ?I Thiimskh:,, en culture
semi-intensive mil-arwhide, afin de mieux comprendre 10s mécanismes d’ ::ction
e t le r ô l e specifique. Dans une deuxi2me phwep en cours, nos &tudes vi.sent
la mise au Foin-t des systèmes culturaux compatibles
d’une pzrt avec les dispon 1-
bilites cn mTti&c orgal:ique dans 1~s exploitations ci, i?‘autre part avec le
minimum d ‘intrcnzs (ess:ris courbes de rcponse à 12’. mati&re organique).
21 - L)zns la zone Centre N o r d (isohy&te 400.5-6G0 mm;.
Dans cette zone les &tudtiu ont démr,rr& cri 1972. De 1972 à 1980, 1~s.
r&ultsts obtenus & bambcy ct à Thilmakhn ont permis de tirer des enseignements
int&rcssants que wus résumerons çn. 4 points.
- id2 compost stimule lc? fourniture de ni-trates dans le sol et
la prolonge ( 13) I Cet effet cxpliquerzi t 1 ‘~gmwtation de rondcmcnt du mil
(+ 300 kg/ha/nn di: grains en moyenne sur 4 :Inr$es) 9 & l a teneur e n protcincs
ct dc lit valeur nuwitionnelle (14). L’augmentation de rendement d:ue & 1 ‘enfouis-
sement de compost; r~:s~~ltc uniquement de 1 laugmontution du nombre dt épis :Ferti.les
mais non du poid.s (1~; grains pnr Cpi. e.t du pcids de??%0 grains ; il convient
de not,er & cet i:ga;nd qll’ il n.e s’agi t probnblemoat pas d lin effet spécifique
“compost” mais d’un effei; gbnéral “matière organiquel’.,

-8 -
- Un effet r6siduel très important (plus import.wt. quo 1 ‘cffct
direct) des tinfouissemcnts de compost a été mis on 6videncc sur mil après
deux ann6cs dc; culture d’arachide (environ + 1000 kg de grains) (Ganry, non
publih). L’explication possible de ce rGsul.tat csi; que 1 ’ wnchide maint icnt ou
accentue 17étnt do dégradation des sols dégrnd&s zcitlcs et préserve ou augmente
l a fertilit? d e s s o l s ri.chc;s) cn raison snns don-to d:‘une fixation. de N2 fzib’le
en sols dGgr;.ld&s xides (1 ‘arachide utilise 1’:xoto du sol) ct rclativcment
PlUS Elevéo cn sol. ri.che (1 ‘nrachidc n’&puise pas l’azote du sol, voire même,
elle 1 t enrichit) s
- En ce qui concerne Ic maintien dc Ic; productivité et de la
fertilitb ~OU:; di:~tin~ueron~ ZCS sols d6gradGs et les sols AgQn&r6s venant
aprés long~c: jcch&re.Zr: sol:, ddgr:.dCs e t e n voit d e :l&:rndation à, ‘&ilmr,kh,
ce qu t attestent 1. ’ importcxxe grandiaswtc prise par i:r chlorose a.zoGe
(taches jaunes) do 1 tarachidc - sols représent::~tifs de la ma,jori.t6 des sols
de 12 zone contre Eord - nous avons mis cn place une exr$rimentat,ion p8-
renne (1975-1980) clans le but de tester 1~s techniques aptes à regMrer les
SOlS OU, tOUt LX: iiiOiM3,
a maintenir 1.a productivité?.
Les r6sultats ont é t6
très n e t s :sculci les parcelles ayant reçu, en plus de la fertilisation rni-
néralc forte ct du chaulage, 10 t; dc fumier tous les 2 ans s~w 1 ‘wx~hide,
ont montr6 uni: r&qinérntion du sol et une nugmcntation de 1~5: productivité,
n
neme e n :inn&t: si.chi:t alors qw In &grzda-t;ion et 1% baisse de productivité
d e s parcelles recevant Bculementla f e r t i l i s a t i o n ainiirale c t l e chaulage
s’est acocntuEc,lcurfaiblc productivité se manifestant particulièrement en
nnnt5e s&che ( 1 5 ) . EP. sol r&énérE à Rrmbcy, ayant une teneur on N de 0,023 %$
on a pu observer sous culture inccnsive de mil sur une période de 5 ans
(1972 - 1976), qui; seuls les traitements avec enfouissement annuel de compost
à fortes doses (10 t b1.S. /ha j ont maintenu le niveau en azote total du sol
(baisse de 25 76 pendant 4 ans puis tendance 5 la 5:tabll.is~tion,sur
traite-
ment sans cnj:‘~xGssement j . !>G r&sul-!xt montre que ,sous8 cultuxw semi-intensive
ou intansivc,il serait irréalistc de vouloir mzin~tenir une teneur en azote -
donc cn mztière organique - du 501 ix1 niveau enregistre après &$nération
p a r 1:~ jnchére, cn raison de 1 ‘impossibilit6
d’appliquer de telles doses cn
milieu rural. tin devra donc admettre une baisse (5,. cette teneur en azote
du sol jusqu ‘5 une certaine i.imitc, fonction du t;!pe de soi et des techni-
ques culturalcs. En revanche, il sera imphratif de veiller w maintien du
stock d’azote du sol, entretenu par le recyclage orpnnique.
Nouvelles orientations
Nous wcas montr6 In néccssit:& d’apporter de la matiGre organi-
que au sol pour maintenir IA productivit6 v&$talc, notamment empêcher le
chlorose azotCe sur arachide,
assurer une s&curittl de production vivrière
et arachidicrc cn année &chc et maintenir le stock d’azote du sol.. Il rwte
& dcterminer ri gnrtir do quelle dose raisornnblc de matière organique, la
chlorose est supprim&c et la prodLcti,vit& et le stock (1 ‘azote du sol main-
tenus.
Les premiers résultats obtenus sur 1 ‘essai “faibles doses de
matière organi.quc”( apports nnnucls de fumier en culture semi-intensive)
B
Thilmakha dans la zone Centre-Nord ont mont& (1Gj :
- que le mil répondait à une application directe du fumier.
En effet les tests stetistiqws sur le poids des i:pis et des grains mon-
t r c n t q u e l e s t r a i t e m e n t s 1 tjh9 i;t 3 t/ha ctaient significativement d i f f é -
rents du témoin (et du t-.rai-temcnt 2 t/ha ?) avec respectivement des plus- valui;;
-.CJ 2GO k.,'h:: i-i. ZC: '8) :,t :,;O k;;/h:>.
(+ 35 %? par r%ppoPt a u t&moin (campa-
p,ne 81). fh:alhcurcuscmen-t ces résul t.rzts n’ont pu être confirm6s en $982’
e,,;+,., : .,,.-._ c,+.d-,. ,-.4-J-....-....- rl- -1-- ..?----

- 9 -
- :XI~ arachide e n c f f c t d i r e c t ) 1,:s r&sul.tats obtenus en 1981
tant sur lc poi& dos p;oussei; yu7 sur celui des i:nncs ne font pn:z. ressortir
l'effet des 00s~ de fumier de fason significztivc.
IA:S r&sultnts tde I%ii? qui expriment donc l'effet cumulatif des
apports de f umi. cr , mettwt en kidence un cffet très hautement signi.ficntif
du fumier sur le poids des gousses + fanes c-t, urr effet significatif sur Zo
p(,iidS des gOUSSCS SCUlCZ3.
La i‘r.ible répnnsc des cultures à la doso 2 t/ha dc fumier, obser-
v6e en 1981 sur niil (cffct direct) et 1982 sur ~~aoh:idc (effet cumulatif)
demeure inexplicabie.
22 - ~~.Jx Centre-Sud (isohyètes 700-900 mm)
-
Comme fj<>ur 1~ zone Contre nord,dnns la zone Centre sud nous
etudions en premiJi%e phase, l'effet de l'cnfouisscmcnt du fumier 5 une seule
dose (2,s t ld.S,'hyL). L'objectif de ces essais, appelils "s ystbmes de culture"
, "
9
est d'étudier la valorisation possible des apports dc f'umicr par le travail
du sol dans 2 systemes de culture intensifs diff&rwl;s : l.‘un :i Thyss;, en
rotation ma'ls-arnchidc ftvcï apport annuel de fumier, l'autre ri Sinthiou,
w rotation maYs-eotonnicr, avec appcjrt bis ennc,el dc: fumier sur maïs (16)
R Thyssi, ICR résultats de rendement SIX 4 :xnécs de culture
(1978-1982) mettant cn kidencc UI; ci’fct positif <lu l”L(mier et un G£fot :“‘q 6-
rieur du lnbour pr:r rapport au travail du sol ;i la dent,
cet effet
"labour" étant; nettement tnarquc sur les parcelles recevant lc fumier :
Labour
Dants
i4aïs gra irs
3.420
2.190
( 1rgh-m)
Arachide
3.450
3.000
(lrgjhn)
A Sinthiou, les rEsultnts de 2 r,nnécs dc culture (1980-1982) nc
mettent pas en 6videncc; d'effet direct significatif JC l'apport dc fumier
et du type de trniir,il du sol, par contre l':wsiért:-&fet dc l'apport de fu-
mier est significatif aussi bien sur le poids des tiges que des fibres du
cotonnier (+ LCC kg/hn en moyenne).
L ' absu:~c:: dc r6ponsc du maïs au fumier, 11 Sinthiou est ngpuramqent
surprenante
; elle pourrait Gtre :ittribuçe nu fzi t ,+,LI ‘w ; WI. q?i’!-.:l”t PIC: fumier
2 ct; y-c t.! j :: E
*
.
1 'effet cumulatif, vri?isemblnblcmcrnt positif comme &
Tilyssi S n’a pu enc432‘e sc mnnifoster.
Nouvellos ori cntsztionr,
Il CSt ~jl.GVti s cn 1984, la mise: cn pl~c d'eusnis "doses matierc
organique If dam ces 2 localit&z.
23 - Dans la zone Casamance (isohy&tf:s iC'O0 - 1300 mm)
- fumurc organique du soja (fi%.
--------- es- -w-M- -
1, 2 ct J)

Dam un systcmc culturel so,ja--mzïs cn conditions de culture
semi-intensives,
On studic Il.2 r+cnSc d'une culture de Sojr: à 18 fumure
organique cunst.ituGe d'un compost de pail.lc dc rn::Ts ct llarrièrc-effet de
ccttc fumurc orgnnique sur Ic, culture Cl-É: naits. Lti ‘XLllt~J~st est fabriqu; cn
fosse pendcrrt Iz saison &chc (If).
. Effet direct S~I- soia
Los rGe,&tats de 1982 confirment In r+onso positive: significztivc
du soja à dcc3 dcses croissaites cle compost déjà rnise en gvidenci: en 1980 ct
1981 : les rendements en grain p::sscnt C!C 21 & 2? q/ha pour des &~us nl.I.ant
de 0 ?I 6 t/ha. !YOUS voyons SU~ lc? fig. 1. que scu?.e In pente est significa-
ti.vc. La cmlrburc et les Ccrirt<; ne le sont pas. Nous en d&duisons que
l'hypoth&c;c d’une droite peut c?tre admise en-trc 0 cl; 6 tibi.~./hz :
Y - 11,o x + 179Y:
r = o,Éic (S.S. h P 0.01)
(courbe 2)
En 1980, nous rzvions 3.e niême type dc ri,pcnsc.
y -‘ 9,3 x + 2010
r = 0,83 (H.S. ?: P G.01)
(courbe 1)
Snr le rendement du maïs, czz note un arrière-effet ‘~6s import:znt.
dc 1.2 fumure or!y.nique CL sc’j:l, cc: gu’iilustre In fil:. 2. Les rcndcmcntu
en grüin du 1x31s passe.nt de 1366 kg/hc: (szns compst 11A 34uC! kg/hn (6 t M.S./
ha de COrflpoSt ,apl;!>rt<: :!li %J,ja) . La repr&scntation grzphiquc met en bvidencc
un maximum wrrcspondant; 5 1‘2 dose do compost Je i',7 t ?fl.S./ha ; cependnnt
l e s 6carts bnt: sipificatifs, I ‘hypcttG$se d e Lr. f o n c t i o n dc; produckion pn-
rnboiiqce nc peu-t c^tre retentit. En 1981, sur un essai iden+,iquc .3. celui-ci
(,ma,+is décal<: d'un an en ce qui conccrnc; In culture) un arrierc-effet
@lement i.mportant avait até obscrv6 (fig. 3, cc;.irbc 2) . En ubsence d'en-
grais xoti: 1" r4ponse du maïs C:tait linéaire c-t croissmte (fig. 3, courbe 3):
Y = 23,1 X + 500s
r = 0,%3 (H.S. à F O.i)l)
Noton:; que s u r soj2 la d o s e l i m i t e corrc:;pondant. RU rendement
maximum se situe entre 6 et 9 t A.S./ha de Compo>st ; elle serait de l'ordre
de 7,s t i\\l.fJ./hz donc proche de cei.lo mise en évidence sur mn% (:rappelons
que la vAeur de cette dosc n'a pu être c:;lcul& ~;t~ti.sl;icpcment mais
qU’ d1E PcSSCJrt :kS rhll ta?X
cxpCrimentnux ropré:,cntZs grc,;ihiqucrncnt).
3 - Eff:et, comparatif de ~~enfouisscmcnt de p?.il.le et 132 compost-
On a effcctu~ h Rzmbe~* en 1977, un enfouissement en sol humiLtc,
de pûillc rie mil CU de pnil.le conpost~e, sur une cu!tur'e dc mi1 (mil GAM) .
Par recours A l'ilzotc 15; on n pu mesurer le coefficicni; d'utilisation &ei
dc; l’azote engrais (urée) appc~rté 3 !a dose de 9û ?I selon In technique de
FertiZisation vuignris&.

Y f 9,9x * 20?2
p}
9!
S
S
N*S
N.S
N*S
N*S
397
931
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(1)
(2)
Psn,te
S
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C o u r b u r e
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c.u,, %
12,8
4,?

Maïa
I!I39 N
Soja
Maf s
ON
(2)
(3)
-
-
s
s
S
N.S
S
N * S
Il,6
17,4

- que cet te matiGre orgxique doit être enfc*G.e A une dose
sup6ricurc
5 ILa simple restitution des pai?!.es de la rotation, ce qui impii-
q u e la rcstitxti.02 des rxtrcs pzi 11 tzs (nrxhide not-.mmcnt ) et r&sidus ex-
portas) 1: 0.r :-Y +.b 1 c ~,~.clc;lc?lt;
sous
forme de fuxicrs ou composts-funiers,
32 - Dnns 12 zone Centre-Siiù
-
Tas de réstil tats disponibles.
T)ans un syst&e culturnl c6réales-soja en conditions de culture
semi-intensive, CiIl. ~~tuclie 3 c&rGn?cs : m i l , mai’s et r i z p l u v i a l , et lz rcs-
titu-tien JC; fn pc.ille d e c e s cCrC;:lcs,
sous forme bru-k ou 50~s forme
compost&.
i..c pe-;I:le es”c enfonie par un labour de d&but de cycle (17).


43. - Les rcndemcnts
Ltappor~t dc fumier nupmcnte significativownt lc rendement gr;iin
mais seulcmcnt lorsqac: ICJ sol n'n pas rqu il'er,grr,is zncit;l; (i.'cngr;lis xoté
et-ténue l'effet du fumier) ; le mode d'qqlication du fumier (surfxe ou en-
foui) ne modifie 95:s significatlvemcnt les rcndementr; t'clfet; rlc I1cngrais
x~oté ( urée) esr; toujours SigniFicntivcment positif,Zkic nssociC au fumier,
par rnpport A i'cff'ct $u fumier seul.
OU cn?wi),
sur les :xrties aBrienncs ct sur lcç racines.
Parties n@ri.ennes
Racines*
II- -
Szns fumier
.t 77 %
+ 32%
fWec fumier Cpandu
+ 57 %
+ 100 %
Avec fumier enfoui
i- 59 %
-l- 145 %
* racines visibles 2 1,3 rbcoltc.

11 faudrait ?O~C d&onseiller,
pour ce tyi?c Cl& sol, 1’6pnndnge de
fumier en surface s::ns ajout d’onll;rais czzot&. L’cng:EZ nzotc, en effet,
favwisc 1’ cnrr,cincment en profondeur .
44 - Dégrr.dntion de 1.a matACre organique t:t conséquence sur ‘1~s
pertes d’woix
-
-
1 4 1 - Vitesse de dcgradation de la matiGre org;Lnique originaire
-~----1-----------___1____I________Iu_--
e t ajoutée
.---------
Si l’on prend comme hypothèse simplificatrice
kne d6gradation cxponen--
t i c l l e d e l a maticrc or!:nn;quc o n iCJCUt appr6cier sa dczi-vie :
Soit A0 lî. quanti t6 d ‘azote 5 1 ’ instant ini li::ll o
-
(r! s o l -+ M fumier)
A la quzntit6 d’azote B un instant t p
(N sol- + N racines + N furxier)
t lc t e m p s Ccoulé exprimé e:: anndcs.
cxt
Ln relation : A = Aoe-
permet 9 à partir des v;71curs de A 2t :k
Ao de calculer 1 c tem~w t pour lequel h = Ao, c’est-$-dire Ic temps A 1 ‘issue
z-
duquel l e s o l aira l:kz:rdu In m o i t i é dc s o n ::%Ote organique.
Ces don&es (tablcuu 3 ci-dessous), r&mc si. elles ?~ppnriG.S:jcnt comme
un peu simplistes, fwt st.at (1’ une d6gradation extrGncact?t rapide du fumiexb
principalement cn surfrtce où 1.2 pzriodc t est 1:1 plus courte, El les rnetknt.
cn évidence l e s diî‘ficultéP
3 qui vont naître des tentr:i,iw;c cl ‘intensification
d e l a production. si Plon souhnitc, maintenir l e nive:x: c.zo-té du sol sous ces
clim:-its.

- 15 -
!-
--j---
?
!
Sans urEe
Avec urEe (150 N)
!
!
!
!
!
0
F f Fumier
!
!
!
, + Fumier ,
!
, f Funicr
, + Fmier
; cn surface -
enfoui ;
; cn surf:m;
!
!
!
enfoui I
!
!
!
0
!
!
!
!
!
!
f
!
!
?
!
! t (annEes) ! fi,3 !
1,7
!
295
!
.i,G ! 3,0 !
3,5
i
!
!
!
!
!
!
!
!
442 - Importance ct nnturc dos portes d'azote
------L-------------------"-------
Quels sont les processus qui sont h 1~orj;;inc des pcrtcs d'azote
hors du système sol-plilnte ? lé lcssivagc est peu imputant puisquOi ne
représente au maximum que 1 % de lfnzote-cngrnis. Les pcrtcs d'azote t‘azei~x
-'
dans 1 'atmospherc suraient 4onc prédominantes.
CONCLUSION
Dcpl~is un ccrtnin nombre d*nnr&cs au SSgal ies agronomes ont
clairement mont& que sans nmendemcnt organique le s seules fumurcs min6rales
ctaient insuffisantes pour maintenir la procuction 3gricolc .:t un niveau inten-
sif d'où l.cs rccommancktions concernant les labours d'c:nfoui.sscmcnt de matière
M_I_
organique .
Ccpenrhnt , C:I syst&mes extensif ct seni-intensif, on a mont& que
l~~men&ment organique n'qc plus ce caractère obligatoire dans la mesure o6
fumurcs nin;ralcs ternaires et nmendencnts cAciques sont: correctement assures.
En ~rcvanche, l'~~gmenta~tiGn du coût dc la future cor.mand-
-.+ que soient konomis&s
le plus possible 1cc, engrais et t% particulier l'î.~ctte, raison pour laquelle
les ctudes relatives au recyclage orgenique et à In fixation dc l'nzoto atmos-
phErique sont devenues prioritaires.
Enfin dcvnnt les nombreux freins au &vcloppcmen-i, de la tcchniquc du
labour d'enfouissement e-t devant la nécessité dc cecycler dans lc sol les &Si-
dus de r&olte, il nous est :-:Jsparu n&cessaire Ce recucill.ir des donnéos on
milieu rurai pour mi LLLiX définir nos choix et mieux situer notre aclion par
rapport à la pratique agricole.
- LC labour ct"cnfouissement : principale condition pour llintensification
en zone semi.-aride
~~obtcnti.on <Ic rcndcmcnts élevés gossédunt une valeur nutritionnelle
optimnlc, sans ri.squc ~I'appauvrissement de 17.
fertilitt5 du sol, requiert
l'apport do mati3re osl'aniquc nu ~1. Le labour, en sol humide en fin de cycle
cultural, doit &rc reelise pour permettro l'enfouissement des pailles swîs
risque d'effet &pressif sur la culture suivante,
Le lnbour est aussi souhaitable {mais non nccessa.irc) dans 3-c cas
du fumier ou du compost afin de rcduire les pertes d'<azotc dans llntmosph&re,
importantes lorsqu'or~ laisse le fumier en surface.

- 16 -
- Promouvoir tc rccyclnge orgailique en. &klopy,r:nt 1.2 technique du
I-
conyost2~e
- uiie augmentation du système rncinctire
en profondeur qui
pourr:Jit en annk sivhe, Étrc u n facteurde résistance du mil ;1 la sécheresse
LE ckuxiCmc raison est que cet apport induit touliours une auffmcnt:l-
kion i!e rendement. .L'r?.p011Oi3i3 quant 2 lui, voit d’ûutrtns ::v::ntages dans le
dckeloppement dc c e ttc technique.
-. l:i technique du compostage semble Ctrc une des conditions aü
mzinkien dl.1 stztut org;:niquo des s o l s s a b l e u x : ellt: pwmel le recyclage orga-
nique sol +==>fcrme et 1. ’ incorporation au soi de subs t::nces humiyues ;
- dzws 1 ’ oF t i.or, “compas t::gc m6tlmnug3nef~, r,&ne en admet La-k que
nous n& puissiws pw bitnci:f icier de 1’ rv:mcn~,e p&cGdcx-t 9 ;i savoir 11 ‘absence
des pertes d’uzotc (ceci es-t 2 ï ‘6tude) 3 il apparaît ~1: ~I~uS-V~UB,
sans aucun
doute in.ci tatric:c : 1~ gaz mcthnne, et un produit fertilisant : le compost.
- L~;S ess::is dc valorisation des r6sidus de récolt,o doivent prendre cn
compte Les clonn~es du milieu rural
L C S ChGiX pOUY $tre r&diSteS
Jaivent être fondCs sur des données
obtenues dans le milieu rurc,l même où 1 ‘on doit promouvoir ? sintensi,fication.
Leur obtentimnkessite
I:I rklisntion d’enqu@tes cuprk, d e s ruraux ; mais
c e l l e s - c i s e heurtcn-t 5 deux i5fficultGs ma,jcurcs : La vm52bil itE des donnt:es
d’un point ü un autre vi; leur es timztion uuantitntivc. fJ62nmoins, après Aali-
sntion d e plusieurs cnr~uT44.;z ct 1 texznleri dc 1 t ensemble clcs données, i 1 pourra
se clégaRer ccstnincs tendances dans le mode d’utilisation cIes rCsidus de r6colt;e
(par exemple 12 tezld:lncc A 13 commcrcialisntion
propresS~~FC hà paill.es d u s u d
vers le nord du I~,ssin arachidicr) ct des fourchcttos Jzns les quantités effec-
tivement corm~crcialiL;Ces, utiliszes A des fins domestiques ou restituées ai;
SO 1.
5:
dans le cas de In paille broyke,

- lï -
h c&te difficult6 d'obtenir de-3 donndcs reprkcntacivcv s'en
2jorlte une aut;re qui est In dur6e de validite de ces !!onni:e:;. En e:ffct le
mi.liGu rurûL si; trznsfcrme sous i "1r>
,42tion principalement de trois facteurs :
un facteur zl&toirc : lî, pluviométric,
c t deux fac"Leurs humains interdé-
;end;Ints : la srLs:;iw. d&wgraphique et ?e d6velc;ppcmcnt par l'innovation
technique.
Les donndcs issuos des enqu&es ont donc une vnleur essentiellement
conjoncturcllc.
La ïtXjOi1 Cpe nouü tl~V0rlS en tirer, face ti cette variabilité
des donnces cüt de deux ordres :
- d'une part, la nBcessaire coh6rcnce qui doit exister entre la
tcchni.q~>c et son çr‘.:kc d'application. Par exex le d&wlopFemcnt de la
technique de comgostagc; n6thnnogénc en milieux villn~cois doit prendre en
compte les motivations des rurcux sur lesquelles reposent les chances de déve-
lQppement, et une estimatic dc: la na-ture et des qwintitk dc matike or?ani-
que disponible 9 qui détcrmincront la structure du J'ermerkcur;
- dlautre part, le réajustcmcnt péri.odique des thGmc;s ou des
techniques en fonction des données nouvelles du Mil.ieu. Par excmplc, on
assiste depuis qu~lqucs anrks A une utilisation plGYk.tionnelle des pailles
dc mi.1 et du fumier d‘ans la zone coudano-sahélienncl, cc qui diminue i'impor-
tance de 1:1 fumure par iiercnge des znimaux transhumatits et oblige 2 concevoir
d'autres nodes de t:r<?nsformation et dc restitution de la matic're organique
(compostatre dc la poudrettc et des rkiclus organiques t:n fosse ou dans un fer-
menteur mCthanor,~nc) .

- la -
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