INSTITUT SENEGALAIS DE RECHERCHES AGRICOLES ...
INSTITUT SENEGALAIS DE
RECHERCHES AGRICOLES
ETUDES ET DOCUMENTS
RECHERCHE
DE FORMULES
D’ENGRAIS
N-P-K
ECONOMIQUEMENT
RENTABLES
POUR LA CULTURE DU MAïS PLUVIAL
Mamadou NDIAYE et Mamadou SIDIBE
ISSS 0X50-8933
Vol 5 N” 2 1992

ISRA
Institut SénEgalais dc Recherches
Agricoles
RueThiong
x Diaraf Assane Paye
111’. 3120
DAKAR,
S~nfg~l
$?j
(221)212425/211913
Tclcx
61117 SC
Fax (Tic)
(221) 22 31 13
DimJIn~!iil rCall.ir! pi’
le Bureau
&Analyses
Macro-Economiques
f7oute du Front de Terre
B.P 2057
Dakar - Hann
Mamadou
Ndiaye
Ingénieur
agronome
Chercheur
de I’ISRA
Centre de Recherches
Agricoles
de Saint-Louis
Mamadou
SidibB
Agro-économiste
Chercheur
de I%RA
Bureau d’Analyses
Macro-économiques
0 c ISRA 1992

Cette
étude est men8e dans le cadre d.‘initiation
d’une
pariie
du programme
phytotechnie’
sur
le rafs
pluvial
entrepris
B la
station
ISRA de NIORQ. Elle
a 6th
financ8e
par 1’USAID
dans
le
cadre
du Projet
Recherche
Agricole
II
au SBnBgal
(SARII),
B qui
nous exprimons
nos remerciements.
Les auteurs
remercient
Qgalement
Mr
Lamine
Diedhiou
pour
son
appui
technique
sur
l’analyse
statistique,
ainsi
que Ibrahina
Dioua
et Ganda D&e
pour
leur
assistance
dans le suivi
des essais.
‘Les
conclusions
tirbes
dans
ce rapport
constituent
les
rb$ultat.a
d’une
recherche
en cours.

1.
1wmqgUcr1on
II.
2.1.
Dispositif
expfbrimental
2.2.
Condition
de réalisation
2.3.
Analyses
effeCtUéeS
2.3.1.
Agronomique
2.3.2.
Economique
III.
RESULTATS - PISCUSSIQMft
3.1.
Aperçu
sur la plUViOPCtrie
3.2.
Aperçu
sur les maladies
et les insectes
3.3.
Analyse
du sol
3.4.
Rendement-grain
3.4.1.
Recherche
de l’llénent
le plus
limitant
du renderent
3.4.2.
Interprhtation
graphique
3.4.3.
Analyse
6conomlque
3.4.4.
Analyse
statistique
IV.
CONCLUSION
.-
.-

1.
Le maïs
Btait
cultiv4
autour
des cases,
mais
depuis
une
dizaine
d’années
sa culture
se fait
en plein
champ grdce
aux
résultats
déjà
tres
prometteurs
obtenus
par
la
recherche
agronomique
(surtout
en matiére
de génétique
et d’aiuelioration
du
maï’s pluvial
et aussi grAce A 1 ‘encadremant
fourni
par les Soci%t%s
de
Développement
dans
les
regions
de
:
ZiguinChor
,
KOlda,
Ta+ctnmda,
Kaulack-art
Fatlck.
Cependant,
l’aspect
agronomique
de la culture
du maïs pluvial
n’a pas été explore
au &me degre que 1 ‘a éte 1 ‘aspect
genétique
et
amtklioration.
Cette
situation
se traduit
par
l’introduction
du
matkiel
végetal
en milieu
paysan avec des techniques
culturales
ne
permettant
pas
souvent
l’expression
du
potentiel
optimum
du
rendement
ou tout
simpl%swnt
inappropriées.
L’objectif
de l’exp%rim%ntation
est de rechercher
les doses
optimales
en él&uents
fertilisants
N, P, et K, pour les productions
du maïs pluvial
dans le cadre d’une
rotation
Arachide-Maïs.
II.
L’essai
a et& implante
& Paoskoto
(Département
de Nioro)
sur
un sol de type
ferrugineux
tropical
avec taches
et concretions
ferrugineuses,
sur
sable
ou gres
sablo-argileux,
et
cuirasse
pouvant
affleurer
(Pieri,
1969).
L’essai
a et& conduit
dans
le
cadre
d’une
rotation
Arachide-Maïs.
C’est
ainsi
qu’en
1990,
1%
précedent
cultural
est la variét4
d’arachide
73-33.
2.1 Dispositif
6Z@&irPmt6l
Le dispositif
expkimental
est un arrangement
composé rotatif
central
(*Central
Composite
Design”)
basé 8ur l’hypothese
selon
laquelle
la
r%ponse
de surface
peut
&tre
representee
par
un
1

polyn8me
du second degré en dessous
(Cochran
and Cox, 1957).
Y = :
bp + ~IN + ~,JP t bK t biNa + bP' + bsK2 t b,NP t bNk t &PK
où N; P, et K représentent
les doses
respectives
d'azote,
de
phosphore
et
de
potassium
et

bl,..........b,
sont
les
coefficients
du polynbme
du second degré.
Les doses
d'engrais
4es trois
éléments
: N, P, et K sont
indiq+es
dans le tableau
1.
Les essais
factoriels,sont
souvent
utilisés
en matiére
de
rechehche
sur
la
fertilisation
des
cultures.
Cependant
le
dispohitif
factoriel
aboutit
h un nombre excessif
de traitements
lorsqhe
le nombre de facteurs
ou de niveaux
augmente.
TABLEAU-& : DOSRS D”-IS
Cochran
et Cox (1957)
ont reporté
un dispositif
central
et
rotatif
qui donnait
un nombre total
de traitement
de 2" t 2k t 1
(où k = nombre de facteurs).
Le centre
de ce dispositif
est répété
six
(6)
fois
pour, avoir
la m@me erreur
standard
des points
équi@stants
du point
central
(une
meilleure
précision
pour
l'extension
du paramétre
étudié
par la courbe de réponse
surface).
2
” ._

2.2 conditions
de l'essai
Les différents
traitements
indiqués
dans le tableau
2 sont
identifiés
par
un code
compris
entre
-1,682
et
+1,682.
Le
traitement
(O,O,O) est le centre
du dispositif.
L'azote
est apporté
sous forme d'uree
(468N) fractionné
en 20%
au semis,
40% au 27e jour et 40% au 41e jour.
Le phosphore
et le
potassium
sont apportés
en une seule
fois
au semis sous formes
de
supertriple
(45% P,05) et
de chlorure
de potassium
(60% K20)
respectivement..
Chaque parcelle
expérimentale
est composée de 8 lignes
de 10m
de long et de 6,30m de large.
Les écartements
sont de 0,90m entre
lignes
et 0,25 entre
paquets
sur la ligne.
Le matériel
végetal
utilise
est la variété
synthétique
C d'un
cycle de 90 jours
(semis à la récolte).
Le labour
avec reprise
a été réalisé
au debut de cycle sur une
profondeur
de 20-25 cm. Il ajeté
suivi
d'un hersage.
Le semis a été
effectué
a raison
de 3 graines/poquet
et le démariage
a un pied par
poqiret
a été effectué
15 jours
apres la levée.
2.3 Analyses
bffectubes
2.3.1
Anal=es
wronomiques
*
Des analyses
chimique&
du sol
ont
et&' e$fectuées
avant
l'implantation
de l'essai'
(Ndiaye,
1990).
A la
récolte,
le
rendement
en grain
a été déterminé
et l'analyse
proposee
ici est
basee sur ces résultats.
2.3.2
Analyse
Bconomiuue
L'analyse
économique
proposée
suit une démarche
a trois
temps.
D'abord
un budget
partiel
sera établi
pour l'ensemble
des
3

TARLRAU 2 : MATRICE DES TRAITJIHRNTS DR L'ESSAI
Traitement
-1.682
0
0
1.682
0
0
-1.682
0
traitements
sur la base d'estimations
de prix
pour la récolte,
les
intrabts
agricoles
et le travail
familial.
Ensuite
l'analyse
sera
poursuivie
par une évaluation
de la rentabilité
relative
de chaque
traitement
dans le but de déterminer
ceux qui presentent
un intérêt
économique
particulier
pour
les producteurs.
Enfin,
pour chaque
traitement
économiquement
intéressant,
un
taux
marginal
de
rénum&ration
sera calcule
pour mesurer
le gain additionnel
espéré
si ce! niveau
de fertilisation
était
adopté.
III.
RESULTATS RT DISCUSSIONS
3.1.
Aperçu sur la pluviogétrie
Un total
de 429mm d'eau
a été enregistré
a Paoskoto.
Cette
pluviometrie
(graphique
1) a été marquée par une Premiere
pluie
de
4

17qirtombée
le 20 Juin suivie
d'une
dernier@
décade du mois trés
sèche.
L'hivernage
a reellement
démarré
le 4 Juillet
avec 18,5mm
d'eau.
Cependant
le mois de Juillet
a et& bien arrosé
: 72,1mm en
9 jours.
L'essai
a et& semé le 26 Juillet
dans des conditions
d'humidité
ayant
permis
une bonne
levée.
Le mois d'Août
a été
reljativement
pluvieuse:
231,3mm en L3 jours
: ce qui a permis
une
bonne croissance
des plantes
jusqu'au
stade 6-8 feuilles.
Le stade
8-k) feuilles
jusqu'à
l'apparition
de l'épi
femelle
a été marqué
par une sécheresse
trés skvére durant
le mois de Septembre
(surtout
la idernière
decade)
; on a enregistré
un total
de 52,2mm en 6
jours.
Globalement
la pluviométrie
n'a
pas été
favorable
pour
l'obtention
de bons rendements.
3.2.
kaercu
sur les maladies
et les insectes
En utilisant
les guides pratiques
sur les maladies
et insectes
nuisibles
du maïs (Carlos
De Leon, 1986, Alejendro
Ortega,
1987) un
inventaire
a été entrepris.
Au semis, des iules ont été rencontrées
dont les dég&s
peuvent
se traduire
par l'arrêt
de la germination
des graines.
Elles
ont Bté traitées
au Furadan.
Les dégats
causes
par des perdrix
de moindre
importance
ont été aussi
observés.
En
cours
de véqétation
certains
insectes
ont
été
identifiés
; il
s'agit
d'Héliothis
zea (trés
répandu
au moment de la floraison),
des pucerons
certainement
du genre
Rhonalosiohium
maidis
et des
termites
du genre Microtermis.
Certaines
maladies
fongiques
causées par des micro-organismes
ont été
identifiées,
parmi
lesquelles
on peut
citer
des taches
folaires
dues à Curvularia
lunata
et des brûlures
de feuilles
dues
a Helminthosporium
mavdis et Relminthoporium
turcicum.
Mais malgré
la présence
de ces maladies
fongiques,
l'incidence
des micro-
organismes
sur les parcelles
de mafs
n'a pas était
significative
en 1990. Rn outre,
quelques
trés rares
cas de plantes
atteintes
de
M.S.V.,
transmise
par
les
Citadelles
(Cicadulina
Sp)
ont
et&
enregistres.
On doit
apporter,
cependant
une attention
toute
particulière
a ces nuisibles
du maïs,
surtout
les
maladies
5

6
-

fongiques
car les conditions
d'humidité
du Sahel sont propices
au
développement
des champignons.
Dans ces conditions,
les infections
se font
en un temps trés
court
(Seré,
1984).
3.3.
Analyse
du mol
Les caractéristiques
chimiques
du sol d'expérimentation
sont
indiquées
dans
le
tableau
3.
Le Ph (eau)
est
faiblement
à
franchement
acide.
Cette
acidité
semble particulierement
marquée
aux horizons
O-20cm et O-40cm, zone de propagation
des racines.
Le
sol est relativement
bien pourvu en matière
organique
(MO) dans les
vingt
(20) premiers
centimetres,
mais le stock de MO du sol baisse
rapidement
en profondeur
jusqu'a
des niveaux
d'équilibre
très
mediocres.
Cette
diminution
du taux
de MO vient
de ce que les
seules
restitutions
organiques
aux
sols
dans
les
systèmes
traditionnels
sont celles
des systemes
racinaires
dont les tonnages
sonb faibles.
L'azote
est un él&uent
déterminant
pour
la croissance
et le
rendement
des céréales;
le maïs en particulier.
La dynamique
de
l'azote
dans le sol est étroitement
lice
au statut
organique
'du
sol.
La carence
chimique
la plus fréquente
des sols au Sénégal est
celle
du phosphore,
il y a rarement
plus de 350 mg de P205 total
par
kg de terre
(Nicou,
1975).
Dans le sol de Paoskoto
le phosphore
total
varie
entre
213 et 270 mg de P,4 total
par kg de terre,
respectivement
aux horizons
O-40cm et O-100cm.
Ce qui confirme
les
résultats
obtenus
par
Nicou
(1975).
Des teneurs
en potasse
&Changeables
entre
0,03
et 0,20meq/lOOg
de sol,
quoique
basses
peuvent
être
suffisantes
au dkbut de la mise en culture,
pour les
besoins
des plantes
(Nicou,
1975).
Dans le sol de Paoskoto,
les
teneurs
en
potasse
échangeables
varient
entre
0,026
et
0,13meq/lOOg,
donc
comprises
dans
l'intervalle
ci-dessus.
La
capacité
d'échange
cationique
du
sol
varie
entre
1,44
et
1,29meq/lOOg
de sol.
En effet,
du fait
de leur texture
d dominante
sableuse,
les horizons
superficielles
du sol sont caracterisées
par
7

Tableau
3 : Caracteristiques
du sol
dgexperinmntation
(moyenne
de 3 echantillons)
F===-= ==T
==Y--
===F- ==Y--
%ws
eoJmnfp8ble8,
mq/lOOg
e8n
KCL
KmAI
cm
TOTAL urbi.
Tov!AL
la
KWCBC
=Tz
=3z
3.91 “577
==E
0.365
FF%
*
2.057
Tzz= Tz m
O-00
5.6
5.0
3.47
5.96
0.30
11
0.384
10.17
2.415
0.83
0.031
0.034
1.22
1.14
5.5
5.0
2.67
4.99
0.25
11
9.9
3.001
0.94
0.034
0.137
1.48
1.29
5.9
5.5
2.22
3.81
0.22
10
0.362
7.1
2.919
1.04
0.029
1.58
1.52
1.08
0.027
1.87
1.72
1.29
**
P 866im2labla
- P.TRuo6
ppa
I T=E 0.33 0.37 0.47 0.039
CD
L 6.1 5.2 2.31 3.97 0.24 10 0.370 5.5 2.937 0.74 0.026
O-100
5.5
5.1
2.29
3.93
0.24
9
0.382
4.7
3.228
0.86
0.032
0.107
2.29
1.92
iource:
Dlangar,
)89
l
30
= 1,72
* C

une grande
pauvreté
qui s'explique
par une surface
colloïdale
d'absorption
limitée
a cause de la prédominante
kaolinite
et ses
quioxydes
(Pieri,
1989).
Les taux
de calcium
et
de magnésium
échangeables
sont
relativement
faibles
dans
les
horizons
superficielles
(jusqu'a
40cm de profondeur)
et concurrent
(surtout
Ca) a une diminution
du Ph dans ces horizons.
Compte tenu de la grande
variabilité
des sols
et du climat
dan$ les zones de la maïsiculture,
il est difficile
et hasardeux
de
faire
des généralisations.
On gagnerait
donc a étendre
ces types
d'analyses
physico-chimique
du sol et a implanter
des essais
de
fertilisation
minérale
du maïs pluvial
dans les régions
et sites
à
vocation
maïsicole.
3.4.
3.4.1.
Recherche
de i'Bl&aent
le P~US limitant
du rmdement
Les résultats
de rendement
reportés
dans les tableaux
4 et 5
permettent
de tirer
les conclusions
suivantes
:
- Le potassium
a été le facteur
le moins limitant
du rendement
étant
donné que les rendements
sous les traitements
150 - 70 - 110
et 150 - 70 - 0 sont
de 1298 kg/ha
et 944 kg/ha,
soit
une
différence
de 354 kg/ha.
- L'azote
a étA un facteur
limitant
du rendement
puisque
l'on
a une différence
de 584 kg/ha
entre
les traitements
150-70-110
et
O-70-110.
-
Le
phosphore
a
été
le
facteur
limitant
le
plus
caractéristique
dans les conditions
de culture
du maïs a Paoskoto.
Le traitement
sans P(150-O-110)
a été
même inférieur
(au plus
9

équivalent)
au t&xoin sans engrais
(O-O-O).
On a note une
difference de 820 kg/ha entre 150 - 70 - 110 et 150 - 0 - 110.
Les analyses de sol reportees dans le tableau 3, aident à
comprendre ces resultats.
La tencrur en P105 (0,0057 a 0,013 ppm) est
faible par rapport a la moyenne du Senegal : 0,Ol 8 0,05 ppm
(Tourte, 1952). Cette faiblesse pourrait expliquer la très forte
préponderance de l'action
a dominante phosphatée. Par contre, le
terrain d'experimentation
est assea bien pourvu en KZO : 0,026 a
O,137meq/ïOOg comparée aux valeurs courantes au S&&a1 : 0,03 a
0,2meq/lOOg considérees comme suffisantes
pour les besoins des
plantes (Nicou, 1975).
Pour l'azote,
les analyses du sol nous manquent, mais nous
pouvons remarquer un rapport C.N de 12/1 qui caractérise la plupart
des syst&mes pédologiques stables.
Ainsi la teneur en matiére
organique (MO) est relativement Elevée : 6 ppm du sol ; cette MO a
et& probableaent mineralisée par les agents microbiens du sol en
presence d'un peu d'azote minéral, lib&rant ainsi dans le sol des
quantités importantes de nitrate pouvant atteindre 60 a 100kg N/ha
aprés la Premiere pluie (BLONDEL, 1971). Ce qui pourrait expliquer
la moindre prépondérance de l'action
a dominante azotee, Compar&e
8 celle du phosphore.
Les B1éments étudies N, P, et K figurent
dans les formules
proposées (tableau 2), d des niveaux différents
et variant pour
l'azote (N) de 0 à 300 kgN/ha, pour l'acide phosphorique (P,05) de
0 a i40 kg P20s/ha et pour la potasse fK,O) de 0 a 220 kgK,,/ha.
10

TASLEAU 4':
Effets
de l'absence
d'élbents
fertilisants
N-P-K sur
le rendemsnt-grain
du rab
(varlit
SptMtic
C)
Paosmto
1990
TABdEAU 5 : Effets
des engrais
NPK sur le rendement
en grain
(Rg/ha)
et % d'augmentation
par rapport
au t-in
sans engrais
Paouk~to
1990.
11

L'interprétation
graphique
proposée
consiste
a tracer
la
courbe
moyenne des rendements
d'un Clément
quand les deux autres
sont maintenus
constants.
Il convient
de signaler
le fait
que nous
disposons
pour
le trace
des courbes
que de trois
(3)
points
correspondant
aux doses expérimentees.
L'examen
des courbes
qui
suivent
nous permet d'estimer
les doses de N, P, et K qui procurent
un rendement
en grain
optimum.
Les variations
de rendements
en fonction
des trois
(3)
Blements
N, P& et KzO, sont représentes
par les courbes
indiquées
dans les graphiques
2A à 2C. On peut
les interpréter
de la façon
suivante
:
- La courbe
de N montre
une llgere
augmentation
du rendement
avec l'accroissement
de doses
de N jusqu'a
un maximum qui
se
situerait
aux environs
de 150 kg de N/ha.
L'apport
de 150 kg de
N/ha,
procure
un gain
de rendement
de 582 Kg/Ha par rapport
au
t&mo+n sans N. Sn effet
le maïs exige
des quantités
considerables
d'élements
fertilisants,
d'axote
en particulier
: ses exportations
se dhiffrent
a 30-35
kg de N/ha
pour
une
recolte
de
1000
kg/g$ain/ha
(FAO, 1968) et 100 h 150 kg de N/ha pour une recolte
de 5400 a 6000 kg/grafn/ha
(PKASAD, 1978).
Or les sols ne peuvent
en gqnéral
assurer
qu'un peu plus de 20 h 35% des besoins
en N, par
cons+uent
un
apport
substantiel
de
cet
élément
s'avére
indispensable
pour une production
au moins soutenue.
Un apport
de
50 ou 150 kg de N/ha nous semble justifié,
sans toutefois
perdre
de
vue 'que
des
m&hodes
d'application
de
l'azote
(application
locaqisee
par exemple)
doivent
Btre investiguées
pour une meilleure
effioacité
des engrais
azotes.
- La courbe de P,oS révele
une réponse
tres nette
du rendement
aux doses croissantes
de phosphore.
Le maximum de production
est
obtenu
avec un apport
de 70 kgPIOs/ha environ
: on enregistre
un
gain
de rendement
de 820 kg/ha
par rapport
sans P. Ce résultat
corrabore
celui
reporte
par Pieri
(1986) qui stipule
qu'en Afrique
12

/

comme à Madagascar,
la
carence
la
plus
fréquente
est
celle
phosphatée
; cette
carence necessite,
pour Gtre corrigée,
de8 doses
modestes
de phosphore
: 40 a 70 kgP&/ha
en Afrique
de l'Ouest.
- La courbe de IGO montre une réponse
moins nette
du rendement
aux doses croissantes
de KO. Le rendement
maximum est obtenu
avec
un apport
de 110 kg de &O/ha correspondant
a un gain de rendement
,de 352 kgjha par rapport
au t&moin sans K. Un apport
de 110 Kg/Ha
de K nous semble parfaitement
justifie
puisque
la différence
entre
110 et 220 Kg/Ha est tr&s faible
(27 Kg/Ha).
A. Budset partiel
L'essai
a éte
mene en milieu
paysan
sous la
gestion
de
l'exploitant.
L'ISPA n'est
intervenu
que dans le cadre de la mise
en place
des intrants
et du suivi
des opérations
culturales.
Les
rendements
obtenus
n'ont,
pas 6th reajustés
pour
cette
première
annee de l'essai
à cause de l'abscence
d'une
information
objective
sur le coefficient
d'ajustement
a utiliser.
Il faudrait
aussi noter
que
l'objectif
de l'analyse
est
d'identifier
les
traitements
economiquement
intéressants
plutbt
que
de
formuler
des
recommandations
spécifiques
pour la zone.
Le prix
moyen au producteur
observé
dans les marchés
de la
zone (100 Fcfa/Kg)
est utilisé
pour évaluer
la recolte.
Compte tenu
de la faible
part de l'autoconsommation
familiale,
toute
la récolte
est évaluée
au prix moyen reçu par le producteur.
Pour les intrants
agricoles,
les
prix
pratiqués
par
les commerçants
de la zone
(incluant
le transport)
sont utilises
(voir
tableau
6).
Les temps d'épandage
des engrais
ont et& ramenés en équivalant
homme-jour
sur la base du nombre d'heures
nécessaires
pour faire
le
travail.
Une journée
de travail
d'environ
8 heures
a été retenue.
14

Le coût associé
a la rdcolte
a et6 considéré
comme un Blement
de coût d'opportunité
contrairement
a la pratique
consistant
a ie
déduire
de la valeur
de la production.
Le détail
des calculs
apparaît
dans le tableau
7.
TABtBJW 6 : Prix des engrais
commerciaux
et du Maïs-grain
Engrais
commerciaux
Teneur en cléments
Prix de l'unité*
&t Maïs-grain
fertilisants
FCFA/kg
Urge
130
Chlorure
de
143
Po/tassium
Super Phosphate
45%P205
200
Triple
Maïs-grain
x Prix au producteur
en 1988
B. Analyse
de dominante
L'analyse
de la dominante
a pour
objectif
de mesurer
la
performance
d'un
traitement
a travers
l'ampleur
de son bénéfice
net,
compte
tenu de son coût total
de realisation.
Le tableau
8
résume les paramètres
calculés
selon
le traitement
appliqué
par
ordre
croissant
des coûts
totaux.
Dans ce cadre
d'analyse,
un
traitement
est considéré
comme dominé s'il
est possible
de trouver
un autre
traitement
qui couterait
moin
cher
tout
en ayant
un
bénefice
net plus blevé.
Dans ce cas, le gain de rendement
obtenu
ne parvient
pas
à compenser
les
coilts
additionnels
engages.
Autrement,
le traitement
est dit supérieur.
La courbe des bénéfices
nets est illustrée
dans le graphique
3. Les points
situés
sur cette
courbe montrent
les traitements
supérieurs
tandis
que ceux qui sont
domines sont situés
bien en dessous
de la courbe.
Les traitements
1,
13,
3, 2,
15 et
7 (voir
tableau
8) constituent
ceux
qui
pressentent
actuellement
un interi-t
économique
pour le producteur.

-u
7‘
maAI
-1LIIifla
MI
nu0
mmœz
-xmL
-
ma:
(Y=f-fW)
pas
= lOO*ofd~
5.YOO
7*70*
Xl*¶00
102~00
100*00
SllOO
106700
1sz5ao
100300
71100
l*roPo
4?900
~6mio
YUOO
1~2500
ll#o<
BQL*-
coatdw.mmqnlim
(larriti
-
0
50
250
50
250
SO
250
50
250
0
100
150
150
150
150
150
-Lt6
nlmamhn
0
30
JO
110
110
30
JO
110
110
70
70
0
1*0
70
70
70
Nt3.U
-fr
0
.O
.O
.O
.O
180
1*0
Il*0
x*0
110
110
110
110
0
220
110
ocnar*-
*JO
110
X30
130
130
130
130
130
130
130
130
110
130
X30
130
X10
-a-
mes
100
200
260
288
200
200
260
200
240
206
100
260
200
200
200
-a-
1,s
141
141
1.3
s.3
14.3
141
xc3
1.3
163
x.3
x.3
14s
213
1‘3
143
rote10&~ie
0
1*220
.a220
,.220
60220
3.2.0
6.2.0
542.0
60240
25730
68730
31220
63230
33,OO
64560
.5236
cootr
d*w&wmtImiw
-
-4=fJ>
0
0.3
0.3
0.3
0.3
0.3
0.3
0.3
0.3
0
0.3
0.3
0.3
0.1
0.3
0.1
-
-tn/
0
0.X
0.1
0.1
0.1
0.X
0.1
0.1
0.1
0.1
0.1
0
0.1
0.i
0.1
0.1
me-aawm
Totmoirm(W
0
0.1
0.1
0.1
0.1
0.1
0.1
0.1
0.1
0.1
0.1
0.I
0.1
0
0.1
0.1
Ibaltr<m/
J)
O.S6
0.7‘
1.12
ca.,7
O.Y5
O.‘C
1.01
1-w
0.M
0.67
1.10
0.*5
0.62
O:*S
l-26
1.22
ZIIT
~œmmLîa<2ufrf
560
500
sa0
500
500
500
560
500
508
500
500
500
500
SO0
500
500
lJotal-oqport.
277.6
623.36
610.78
713.43
72S.41
67*.66
753.24
665.25
723.0)
436.7s
001.52
425.44
655.S5
6a5.23
q74.Y2
.62-I!
s

La pente
des droites
reliant8
les points
sur
la courbe
des
bdn6fices
nets
determinent
l'importance
relative
des traitements
économiquement
rentables.
L’analyse
marginale
qui
suit
nous
permettra
de quantifier
cette
importance.
C.
Le Taux Marginal
de Rénuntkation,
selon
l'optique
qui nous
concerne
ici,
exprime
le comportement
des bdnefices
nets relies
8
un traitement
par rapport
aux coilts engendrés
par l'investissement
en intrants
et en main d'oeuvre.
Les résultats
obtenus
figurent
dans le tableau
9. Par exemple,
le passage du t&noin
(NPK'= O-O-O)
au
traitement
1
(KPK
= 50-30-40)
produit,
au
dela
de
l'investissement
initial,
un revenu supplementaire
&@Valent
h 7%
de cet
investissement.
Si l'agriculteur
décide
de passer
au
tra$tement
13 étant
donné qu'il
se situait
déja au 1, il aurait
en
plus des 7% mentionnes,
un revenu
additionnel
de 3%. La pratique
courante
veut
que le TRI? calcule
soit
comparé
a un taux
cible
acceptable
dans la zone d'étude,
pour determiner
les traitements
rentables
selon
l'optique
des producteurs.
Ce taux
cible
devrait
tenir
en compte la nature
de la technologie
proposee
ainsi
que du
co0-t du capital.
Si nous adoptons
le taux moyen de 50% alors
les
tra,ftements
3, 2, 15 et 7 mériteraient
une attention
particulière
pour la suite
de l'essai.
Toutefois,
comme l'objectif
de l'essai
était
de localiser
les traitements
susceptibles
d'étre
poursuivis
les,années
suivantes,
il serait
souhaitable
de poursuivre
tous les
traitements
supérieurs
en dlversifiant
les lieux
d'implantation.
17
.

TABLEAU8:TAAITBMENTS
suPER1BaR8ETDamaRs
/ableau
9: EVALUATION DES TAUX MARGINAUX DE RENUMERATION
TljAITEMENTS
COUT
COUT
BEiNEFICE BENEFICE
TOTAL
MARGINAL
NET
MARGINAL
TMR
odo-000-000
278
58622
0~0-030-040
18841
18563
59859
r 1237 !
7
<
I
t
l!jO-070-000
34145
15304
60255
396
3
050-110-040
34953
808
67547
7292
902
ZqO-030-040
45031
10077
73869
6323
63
1~0-070-110
50092
5061
79708
5839
115

19
----..

3.4.4.
Analme
statistiaue
Les données obtenues
sur le rendement-grain
sont analysées
en
utiEisant
un modele de regression
multiple
(Cochran
and Cox, 1957).
L'équation
du second degré qui définit
les rapports
input/output
s'établit
comme suit
(interaction
du 3e ordre
étant
negligée)
:
Y = 4.68 + 0.08N + 0.58~ + O.llk
- 0.31ti
- 0.48~'
+ 0.02K'
-
0.49NP - 0.33NK + 0.23PK
Cette
équation
relie
les facteurs
de production
(N, P, K) au
rendement
de la culture.
Le caefficient
de détermination
multiple
R* = 0.69 trouvé
par l'analyse,
indique
que 69% de la variation
des
valeurs
de rendement
observees
sont expliquees
par l'équation
du
mod&le.
D'autres
facteurs
de l'environnement
(climat
et fertilité
intr:inseque
du sol) peuvent
&tre crédités
de 31% de cette
variation
des valeurs
de rendement.
Les dérivés
partielles
(par rapport
a chaque E?lément) sont des
equations
qui égalées
a zéro et résolues
simultanément
permettent
de déterminer
les doses de N,PZ05 et KzO procurant
des rendements
maximum (NDIAYE,
1988).
Dans le cas de cette
étude
ces doses sont
de 147 kg N/ha,
79 kg P20s/ha et de 65 kgK20/ha.
Ces résultats
sont
en adequation
avec
ceux
trouvés
a partir
de l'interprétation
graphique
et
de
l'analyse
marginale.
Toutefois,
ce qui
est
intetessant
pour le paysan,
ce n'est
pas le rendement
maximum mais
plut$Wz celui
qui procure
le maximum de profit.
On doit
signaler
cependant
qu'il
ne s'agit
pas simplement
de rechercher
a augmenter
les rendements
de façon
a obtenir
des profits
immédiats
pour une
dépense d'investissement
minimum mais plus profondément
d'approcher
du potentiel
des rendements
élevtis
pendant
une période
indéfinie.

IV. ;
Les études de fumures entreprise5 anterieurement ont mis en
évidence la nécessite d'etudier des formules d'engrais adapt8es aux
principaux types de sol et le danger d'utiliser
une formule pasee-
partout, comme cela se pratique 8 nos jours.
Les essai5 que nous avons initiés
n'ont pu être implantes que
dans une seule localite
cette annee a raison
de diverses
contraintes rencontrées. Ils ont permis toutefois de montrer que le
phosphore est le plus important facteur qui limite
le rendement
dans le 501 du paysan de Paoskoto. SUIS apport de PA,
les
rendements peuvent étre de 400 kg/ha. On peut multiplier
ce chiffre
par 2 a 3 en apportant 70 kgP,O,/ha sous forme de superphosphate
triple.
L'azote est ensuite l'elént
qui limite le rendement si le
phosphore n'est pas un facteur limitant
; l'aeote
(150 kgN/ha)
fournit une augmentation substantielle
du rendement. te potassium
serd.t
le facteur le moins limitant
du rendement dans ce sol,
toutefois il serait souhaitable d'envisager un apport préventif de
cet bl4ntent. Pour le cas particulier
de ce sol de Paoskoto on
pourrait recommander au paysan l'emploi de 50-110-180 d'engrais N-
P-K B partir de notre analyse économique. Dans ce cas particulier,
ce traitement correspond aussi au rendement le plus intéressant sur
le plan agronomique. Cependant ce dernier
résultat
necessite
confirmation
et extension a differents
types de sol et zones
dcollogiques.
La reconduite
de l'essai
sur plusieurs
années
permettra d'affiner
l'information
agro économique et partant,
d'otiienter
l'analyse vers la formulation de recommandations.
La mise en place d'un rhseau dense d'essais multilocaux
avec
un dispositif
compost5
rotatif
central ("Central Composite Design"),
le ciontrole de ces experiences et les prospections en plein champ
"au moyen de diagnostique
foliaire
et d'analyse
du sol,
permizttraient de collecter
une masse considérable de données.
21

Une carte
des fumures
pourrait
étre
tracée
pour dhlimiter
des
grandes
zones
agro-écologiques
homogénes
de
nutrition,
pour
lestielles
des formules
adaptées
seraient
seules
susceptibles
de
four!nir
des augrpentations
de rendement
certaines
et constantes,
non
seulieraent
pour le maïs,
mais auasi
toutes
les autres
céréales.
22

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