L'EAU ET L'IRRIGATION Ce document a 4th ...
L'EAU ET L'IRRIGATION
Ce document a 4th établi d'après les travaux,
les mnsefls
et avec Sa collaboration
des spécialistes
des différentes
sections du Centre pour le Développement
de 1'Horticulture.
Avril
1985.

1.
Les plantes marakheres pour germer, grandir,
fleurir,
donner une récolte,
ont besoin d’ew,
En hivernage, cette eau est fournie par les pluies.
En saison sèche, les cultures
des bas-fonds,
(par
exemple les fonds des Niayes) peuvent trouverdel’eau
dans le sol.
Mais s’il
n’y a pas de pluies (ou pas assez), ou pas
.
d’eau dans le sol (terres hautes), il faut àpporter
cette eau aux plantes : c’est cela L’IRRIGATION.
La plupart des plantes marakhères ont besoin d’eau
régulièrement,
mais elles ne supportent pas d’avoir
trop d’eau. Dans ce cas, au lieu d’arroser
beaucoup,
il faut bien arroser les cultures.
Cette fiche s!applique
à toutes les plantes maraîchères
qui ont besoin d’eau modérément comme par exemple :
carottes, choux pommes, chaux-fleurs, concombres, laitue,
melon, navet, oignon; tomate, pasteque, pomme de terre,
. . . , bissap, gombo, etc..Nous ne parlons pas des plan-
tes comuta le cresson (qui vit à la surface de l’eau),


2.
ou les cultures
de certains
fonds de Haye très humides
(certaines
plantes peuve;nt supporter beaucoup d’eau).

3,.
La plante absorbe l’eau dont elle a besoin par ses
racines. Le sol est capable de retenir
une partie de
l’seau de l’irrigation
et c’est là que la plante va
pu,isser avec ses racines l’eau dont elle a besoin.
06 va l’eau d’irrigation
?
Si on arrose avec trop d’eau 25 la fois,
(en arrosant
par exemple nu goulot de I.‘arrosoir)
une partie d.e
r
l.‘eau va couf.er ,à la surface du sol : on dit qu’el.le
ruisselle.
Ce ru:issellement
est plus grand ezz ss13.
âr~ileux qu’en sol sabl.onnew : plus grand lorscjue le
tei-raîn est en pente.
Cette eau qui ruissel:Le va s ‘accumukr
dans les par-
ties basses de la planche qui aura danc trop d’Eau,
alwcs que In partie haute n’en awa pas assez.
11 y aura donc une mauvaise
répartition
de l’eau, ce
~US. va entraîner
une culture irr&gulière,
On cherche donc à ,r&duire ce ruissellement
{voir p, 8).
‘L’eau d’irrigation
va pérlétrer dans le sol : on dit
qu’elle
s’infiltre.
Qwhd l’eau ne ruisselle
pas, elle s’infiltre
au pied


5,.
If. &wt donc essayer de réduire cette quantitA d’eau
p?rdue .
6~ qu’il
faut rechercher est :
-I réduire Xe ruissellement
afin de bien repartir
l’eau
B la surface de la planche ;
-‘apporter
me fuste quantité d’eau pour qu’il
n’y ait
pas de pertes dans la terre profonde.
N+s verrons B :la page 8 et suivantes, -comment il faut
f&re et combien d’eau il faut apporter.
.-

Lorsqu’une plante n’a pas assez d’eau, elle devient
toute molle, les feui.lles
pendent et elles sontf’laques;
On dit que fa plante flétrit,
l

Si sans trop tarder , OR arrose à nnuveau, la plante re-
devient vigoureuse. Mais si on attend trop, la plante
ne peut plus se Gtahfir
et e2le meurt, 11 est donc iw-
portan.t d ‘arrjoser rhgulièrement .
‘L’eau dont la plante a besoin, phètre
stwtout par les
racines. Ensuite, cette eau va circuier
dans Ics tiges
et dans les feuilles.
Dans ces fe~i.3.le.s, 1 ‘eau ~a 8tre
rejetée dans 11
‘atmophh-e : c’est la transpiration
*
‘L’eau qui est absorbée par les racines entrahe
avec
elle les engrais, dont la plante a besoin. C’est aussi
l’eauquicircwledansfes
tigesetfes
feuilles
quidistri-.
bue cesengraisdans
toutes les partiesdela
plante,
‘Pour qu’une plante puisse absorber et rejeter
toute
l’eau dont elle a besoin, il faut que les racines et les
feuilles
soient vigoureuses,
en bonne santé,
Un des butsdestravauxdusol
(labour,,binage)est
de per-
mettreauxracines
desedéve1oppercorrectement.I.h~
irri-
gation excessive par contre, Iimitefedéveloppemént
des
racines.

.
.._>
7.
,’

8.
~~~~t~~
A 4ugTxmR
Nous avons vu à la page 3 ce quedeuenaitl’eaud’irri-
gation l
Nous allons revoir un peu plus en dktai2 les3paints
- le ruissellement
- les pertes en profondeur
- l’eau
absorbée
par la plante
Le ruissellement
C.s.e..LIIII--IC+“I..
.Le ruissellement
provoque une r&parti.tion
irréguLière
de Ifeau
: les parties hautes n’ont pas assez d’eau,
lesparties
basses en ont trop. II faut donc fe dimi-
nuer. Pour cela, on doit :
- niveler
correctement les planches* Siieterrniri
est
trop en pente pour permettre un nivellement
généraZ.
il faut confectionner
des planches en terrasses
;
- entourer chaque planche d’un ados pour bviter que
lteau ne sorte d’e la’ planche ;
- fes travaux superficiels
du sol (binage) réduisent
le ruisse3.lerikznt, car ils brisetit
la couche super-
ficielle
dure du sa1 facilitant
l’entrée
de.l’eau
dans le sol ;
- utiliser
un arrosoir
muni d’une pawne, l’eau sor-
tira un peu plus doucement.

Un& t.erre sablonneuse permet plus facilement
& l’eau de
pénétrer qu’une terre argfleuse
; l’eau dans ce deuxi-
ème cas ruissellera
plus faclknent
et Il faudra obser-
ver les 3 points ci-dessus,
15 faut veiller
Èt bien
niveler
les planches dans ces sols argileux,
Les pertes dans l.e SOI
--*-------------“~-----
Zf. y a des pertes dans Le SOL quand la quantité
d”eau
apportke est plus grande que la quantité d’eau
qu.e le
sd peut mettre en réserve (voir 18.4). Ces pertes sont
à éviter car, avec elles,
il y a des pertes d’engrais,
Il est diff5ciI.e
de connaftre exactement combien d’eau
uwso2 peut mettre en rci-serve.
Un sol sablonneux retient
peu d’&u et I-es pertes dans
le sol sont rapidement important&.
Dans un te3 sol, il
faudra donc arroser souvent (tous tes jours par exemple)
mais avec des quantités
plus faibles.
Un sol argi’leux par contre peut stocker davantage d Y eau,
On peut donc arroser seulement tous les 2 ou même tous
les 3 jours avec des quantitésd’eaupfusgrandes
(woirp.I.4)
CeFte eau, nous l.‘avons vu, est prélevée dans la réserve

en .eau du sol,
-.-
.
-

10,
Nous avons vu, aus@ (p. 6) que 1”sau est absorbée par
:les racines et tra?spir&e
par Les feu;llles.
La quantité
d’eau absorb&gar
la plante est la-guantîté
d, ‘eau transpiree
par laslante
t
Beaucoup de facteurs vont influencer
cettetranspiration.
- La taille
de 3.a plante. * un hectare deplantsdepetite
taille
rejette
moins d’eau qu’un hectare de plants de
grande taille.
C’est aussi vrai. pour L’âge de la plante : un hectare
de plants adultes rejette
plus d’eau qu’un hectare
d’une jeune plantation.
- L’humidité
de L’air = par temps sec (vent d’harmattan
par exemple) In plante transpire
plus que par temps
humide 1
- ?k Mmpérature
= par temps chaud, une plante
transpire
plus qtie par temps frais.
- Le vent
- la tranapirationau~~telars-
s qu’il
y a du vent,
- L3naturede leplante=àQge
égal et taille
égale, la
tomate transpiie
beg~~3yp @us que l’aubergfne
par
exemple et aura donc besoin davantage’ dT eau.
-
-L .._-----.--
-1-
---

$e rendement dtf la culture est affecté par le manque
d’eau, Mais la baisse n’est pas brutale,
et avec des
banques d’eau reduïts , il n’est pas ,toujoUrk3 facile
de constater 3623 effets.
Dans La région du Csp Vert, la quantité moyenne d’eau
$ apporter aux cultures
est de :
L-
--
6 armsoirz3 ,, --
pour 10 m” de ~~ulture par -Jour
.*-
--------TII
---
k ‘est-&-dire
60 1 d’eau paur 1-O mi de cuiture
soit
6 1 d’eau paur 1 ma de &.~fture,
fi partir
de cette uafaus, il faut tenir compte des don-~
tiées de la pagg pr4yédente.
w partk33lier
:
J.) à Ia iRisa en plaça d’une CuIture = si la plantation
est i grands C-çartements (&bergi&,
meIon, cwkombre,
past&qua, t&ate,,
etc.. . ) sn peut: arroser soit dans
a des cuvettés,
soit dàns des sfllons,
-

M&is veiller
ail mmmnt de la mise an place (repiquage
où semis direct)
que la terre soit bien muuillfée,
C&a demande souvent avimt la culture,
une irrigation
tr.ès importante.
En sol sablonneux, un peut aller jus-
qq’à 25 arrosoirs
pour 10 m’ de cult.ure,
si le sable
est sec,
Nptons qu’un sable sec laisse pén&xer .tGs difficile-
ment ‘1’~atl au début .~:t qu’il
faut parfois prendre eer-
taiines jxécauti.ons
: arroser souvent avec peu d’eau Ei
la: fais et bien remuer la terre,
Da~ns le cas d’un semis, II faut se souvctzfr que 1.a graine
se situe à faible profondeur Ct 11 faut donc rmiintenix
humide fa couche strperflcielle
du sol (arrnsages frk-
qui3lts mals de faible importance)*
*..
Lors d ‘un repiqua&e, on blesse les racines
et ?..a
pl;ante a du mal 4 absorber l’eau dont elle a besoin.
Il faut donc prendre au cours du repiquage, toutes les
prbautions
pour réduire la transpiration
:
* $lantation
de préftkence
le soirqutin&fes
températures
@mt basses ;

? pe ,pas laissex les plant& ri Il~aisaps&sl’arîachage
;
* r&hire
:Te feuillage
dans,ce&ins
cas (lai.tue
: la
f433uper un peu) ;
* éviter de transplsnter
pendant les vents trés chauds
et. secs ,(harmattan)I ;
* la plante
doit avoir lti ntaxfmum de rfiserves d’eau en
Elle : arxwser avas8t l’arrachage
;
* laisser
autour des kcines
une motte de terre qui va
jprotéger les racines..,,
2). Une jeune culture peut se contenter de moins d’eau,
Les quantltks
d’eau apportees augmenteront au Eur et
ii mesure du d&reloppement’ de la plante pour &re au
maximum lorsque la cuïture est à son maximum de d&ve-
Erx ffn. dc cufture,
or4 peut réduire 6 flou-,
!
foppement
l

veau Z’Zrrigatfon,
Dans certains
cas, (oignon, pomme de terre)
Ii taut
arr8ter l’irrigation
7 à 10 jours avant la récolte
et
laisser
sécher Les p2ants en terre* Ceci est impéra-
tif si on veut récolter
un produit qui. seconserwbien,
3) Par temps très chsrqd et trQs sec (vent d’hsrmatan),
il faut augmenter un peu les quantitks
d’eau, ‘surtout
& fin de journée pour que la plante ait toutelanuit,
-_-
..--..-._

14”
pour rkuphrer
et se r&abfirV
car il arrive sowent
par temps ix&3 chaud et sec @te Ics,racines
ri’arrl-
vent pas à absarber’la
quakit
d’~auqueLesfeui.lfes
transpirent,
4) ‘Les travaux su,perficiels
du sol (binage) ouZapaiUe
posée sur le sol (pail2age)
conservent I.esal harm$de
EII permettent une meilleure
conduite de l’irriga@.on.
Cela est surtaut trf& important en pcpinihe
après
le semis : les graines sont peu prafandes et cette
couche de terre se désskhe rapidemeat.
Un paîllage
permet de mieux conserver le sol humide,
5) Adapter l’krigation
aux sols : da.ns un sol. sabh+
ncux,
les pertes en profondeur sont plus grandes et
plus rayides que dans un sol argileux,
Un sol. argileux s’engorge plus rapidement qu’un sol
sablonneux, c’est-&dlre
que rapidement trn sol argi-
leux n’est plus capable d’absorber de I’eau,
Sur un sol ssblonneux,.il.
faudrait: donc mieu.x arro-
ser plus souvent avec des quantiG& d’eau plus
faibles.
Sur un sol argileux,
il canviendrait
d’arrosermolns
souvent,
avec un peu plus d’eau, et lentement.

Entre deux wrrosagess lti rbserve du sol doit avoir le
‘temps de se v2.des rhn peu pour ‘que l.‘ais puis& p&&-
i trer dans le sol (vair p. 16 ) +
Mais ii fnüt toujours respecter la quantite d’eau
II l
.
Que se passe-t-il
s ‘11 y a trop d’eau ?
---------------,ll---lc-----i---
--.-- -_II -.-
Il peut y avoir trop d’eau dans ïe soi parce qu'il
a
trop plu (hiwxnage dans les bas-fond desoliayes) OU yarc@
que 2 ‘on est dans un’ bas--fond, ou parce que 1 ‘on a trop arru&.
X.1 e-t trBs rare sur we .terre. sablonneuse haute
d’avoir trop d’eau, Par contre, les pertes en prOfoi?--
.deur sont rapideme$t importantes.
Dans les terres ar&ileuses hautes, si on arrose corxxx-
tement, sans ~XC&, Ll n’y a pas non plus de grands
pObl~~S*
.Par contre, dans Ies terres des bas-fonds, il y a des

14.
risques detrop arroser , CW. SOUVINS
le
SC$ est
déj9
trèshumide.
Dansle sol il n’y a pas seulement
de l’eau,
ilyaaussi
,dt-l’air,
et les r&zines ont beii;ain-de cet air pour pou-
vair pousser norma%eynent.
si ca arrose trop) l’eau en csxc&s, va chasser lIafi- du
sol et à ce moment-là
fes racines
meurent
par manque
d'air.
XT. faut donc garder de I’a:lr dans le sol en kvitant
de
troparroser.
Dansun sol sablonneux, Tl y .a beaucoup d’air, onnerls-
quedonc pas trop de chasser avec l’nrrosag~
tout l’air
du sol. Par contre, dans .un SOL argileux,
il. y a peu
d’airet
dans ce 901 on risque rapidement de priver Les
racines d’air,

.17.
Toutes les eaux ne sùnt pas bonnes &ur l’irrigation
des plantes. bic certaines
eaux, les p$antes ne paus-
sent pas, jaunissent,
se recroquetilient.
Ces eaux ne
.sont pas de, bonne q~ualité,
Pourquoi ?
Dans toutes les eaux d’irri.gation,
il y s des sels,
Le sel de cuisine est un sel. ; les engrais sont aussi
des se2s. Le sel de cuisine est mauvais pour la pïante,
mCme en faible
quantit4,
alors que la plante a hcsoio
d’engrais.
Mais si on met t;rqp d’engrais,
lés plantes
, wz poussent pas bien, AC)T~ P~US.
Il y a donc des se& qui sont mauvais pour Xa plante
m&w en tr&s faible: quantité (sel de cuisine) + d’autres
sont mauvais quand on etn met trop (E:ngrais), d’oti : une
eau d’irrigition
p&t &re de mauvaise qualit&
:
- parce qu’il
y a trQp d& sels dissouts ;
- parce qu’il
y a msel toxique’(dangereux)pour
la plante,
LÉ?S plantes mgrafc+mes sont tr&s sensibles
aux sels de
‘L”eau d”frrigation,
Khes réagissent B de si petites
:quantit&
de sels, qu”on né peut s”en rendre compte en
:Ses gadtimt a+ec la bouche,

Four savoir si une eau convient ou pas, ilfautregarder
pousserles plantesoubfenfaira
une analyse aulabora-
toh-e. Une eau peut c80ntenir tr&s peu de sels ; on
dit que cette eau est douce, ou. en contenir un peu plus,
cette eau est dite peu sal& ; ou encore l’eau peut contenir
beaucoup de sels, elle est alors dite salée.
Il faut toujours emplayer l’eau la plus douce (c’est-à-
dire 1’ea.u qui contie’nt le moins de sels possibles)
pi2w les cultures marjaÇchères,
*.* Il y a des plantes (le cocotier)
qui peuvent pousser
m&ne si l’eau est tr&s salée (cocotiers
au bord d.e la
mer), Mais cela ne veut pas dire que le cocotier
a he-
soin d’eau salée ; il pousse bien mieux si l’eau n”est
passalée.
Il n’y a pas de plantes maraichéres ou d’ar-
bres fruitiers
qui ont besoin de beaucoup de sels et
aucun 11~ pousse bien en présence de sel de cuisine,,
.
EaV salée et sol salé
11-1-----...----m.“---3
Nonseulement l’eau d’irrigation
peut être sal&e, mais
aussi le g&.
Danscertains
cas, l’eau est salée et pas le Sol, ou Le
contraire,
le 501 est salé et l’eau est douce.
Uns01 es? salé pour les memes raisons que l’eau d’itri-
@ion:
soit parce qu’il
y a trop de sels, ou parce

19.
qu’il. y a ‘A sel d&gereux (voir p. 17).
Si on arrose abond-ent
un sol salk- avec une eau douce,
c’est-à-dire
si on provoque des pertes d’eau en profon=
deur, le sel du sol part petit à petit et le sol devient
mains salé,
En fin d’hivernage*
après les pl.u.îes, le ml est généra-
leutent nnins salé qu’en fin de saison skhe,
parce que
la pluiL est une eau douce et qu’elle
a entrain& les sels
du sol en profondeur,
Lorsque plu. sieurs années dkficitaires
en pluviomé~trie
’ se succèdent (anné& de skheresse),
certains
sols et
certaines
eaux d ‘Irrigation
deviennent plus ~C?L%, parce
que les pI.oies n’ont, Faa entra%& les sels en profondeur
du sol. Bans d’autres cas, fes sels de profondeurs dusol.
peuvent remonter d la surfaCe, Dans ces cas où le sol. et
1 ‘em deviennent plus salés, il faut changer le choix de
ses cultures
(5 1, p. 20).
Sionarrose
un sol non sa16 avec une eau salée, il faut
veiller
à srroser aivec beaucoup d’eau pour’que J+e sol ne
devienne pas aalk,
Notons d’ailleurs
que dans un &we jardin,
deux séanes
ou deux puits
trb
prcrehes l’un de l’autre
peuvent CStre

20.
tr&sdiff&ents
: l’un peut être à eau douce, l’autre
<rès salé. Ceci est important dans le choix de l’eau
qu’on
utilise
au moment de la germination
desplants
(‘voir p. 24 5 3).
que faut-9
faire si, l’eau d’irrigation
est salée ?
------L1-----_cI--_I_---------~----
--I-c-,m.----l.-.M.
PI. y a de nombreuses eaux d’irrigation
qui sont Sal&es,
i%Zheureusement.,i3
est très difficile
et très coilteux
rJe changer une eau salke en une eau douce.
Quand une eau d’irrigation
est salée, il y a en fait,
que peut de choses que l.‘on puisse faire et il. faut
“faire
pour le mieux”.
Les quelques précautions
que nous proposons ici,
peuvent
qméliorer la situation
(surtout. dans I.es cas plus favo-
rables : eaux peu salées , sols bien perméables (sables).
1) La premike chose à faire est de BIEN CHOISIR sa
kJLTIJRE,
Certaines plantes peuvent vivre avec une eau salée
(cocotier
au bord de la mer), d’autres ne supportent
que tr&s peu de sels (haricot),
Le cocotier est une plante résistante
aux sels, alors
que le haricot
vert est sensible.
Ilest
très difficile
de changer une eau saLée en une

.21.
eau douce, et en maralchage, sf l'eau est sal.ée, il
faut cultiver dqs gZant~.&sistent
les rnieuxaux
aefs.
Pour cela, on a fait 3 groupes dans les plantes ma-
-- Haricat vert
- Frarisier
- B%ic-pois
- Radis
- CXGri
GROUPE
2 : Plantes un peu moiris sensibïcc; aux sels :
- Laitue

22.
GROUPE 3 : plantes plus résistantes.
Ce mnt celles qui donneront les meilleurs
r&sufta;ts si l’eau est salée.
- Tomate
- Chou-fleur
- chou pommé
.
- Betterave rouge
Comment utiliser
ce tableau ?
-I-_-ll---l---l-ql--_u-L
Pour utiliser
ce tableau, il faut observer lesplantes
et déterminer si elles souffrent
de la présence de
sels. Cela n’est pas tonjours facile,
car il y 8
bien d’autres choses qui peuvent provoquer un aspect
maladif : des maladies, des insectes,
un sol qui ne’
convient pas, une irrigation
trop abondante, etc...
‘Lfn premier effet
des sels est de réduire la rjicolte.
Mais cette chute de rendement peut n’être que faible,
si l’eau n’est pas trop salée, et alors pas toujours
facile
à voir.
En présence de tsap de sels, la culture est irr&gu-
li8re avec des plantes de taille
normale et des plan-
tes très petites.
Il y a des plages vides où les plantes ont disparu.

23,
(certaines plante.~ prennent des colorations
et des
formes -rticulièrsS
:
i., le chou a des feudlles
colorées en vert, bleu ou
rouge&ttes ;
- chez le haricot,
les feullIes
sont ratatinées,
elles brunissent et tombent ;
‘.
- les feuil.I.es du poivron jawissent
.
Pow en reveni? au tableau et & son illustration
:
- si’ l’eau n’est pas salée et si le haricot
et les
autres plantes du premier groupe poussent bien,
il. n’y a aucun problème, Toutes les custurec: mnt
possfM.es, celles des 3 groupes ;
L si l’eau contient un peu plus de sels, les piantes
du premier groupe poussent moins bien.
11 faut alors essayer une cuS.ture du deuxième ou
du ,troisi&me groupe ;
- si l’eau est salée, il faut choisir
dans le troi-
sième groupe et il faut bien suivre les indications
du $j 2 et suivantes (pages d’après)
;
- si miSme fes cuitüres du troisîéme
groupe ne sont
pas possibles 1 il faudra choisir
autre chosequ’une
plante maraichkre.

24.
Lorsqu’on a une eau salée, la première chose à faire
est donc de BIEN CHOISIR LA CULTURE.
Mais il y a d’autres précautions qui peuvent aider
le maralcher.
2) Une plante vigoureuse et saine résiste
mieux aux sels
qu’une plante qui est mal soignée,
kvecune ~314 Sal&e, il faudra faire particulièrement
attention
aux différents
travaux de préparation
du
sol (bien bêcher), bien enfouir ies engrais de fond,
bien entretenir
(binage, sarclage,
etc..,
).
3) Une plante est particulikrement
sensible aux sels au
moment de la germination.
Quand elle est plus grande,
la plante resiste #mieux.
C’est pourquoi, c’est du jeune plant dont il faut
prendre le plus d*oin.
La pepinike
doit être arrosée avec l’eau la plus
douce dont on disp~ose, Il ne faut pas semer trop
serré et bien suivre les jeunes plants (desherbage,
apport d’engrais,
si cela est necessaire,
traitements
contre les maladies et les insectes*
etc.,,
).
Au moment du repiquage, effectuer
un tri trèssévère
en ne conservant que les plants très vigoureux.

Pour un semis en place fmel.ons, pastèques, concom-
bres, carottes,, etc’. . . ) il. est toujours judicieux
d’arroser
les premiers jours avec de l’eau douce,
afin à& donner un bon démarrage aux plants.
4) L’engrais
est un sel et quand l’eau est déj& un peu
salée, il faut faire très attention
de ne pas mettre
trop d’engrais B la fois.
11 faut aeporter de petites 9tfantités
d’engrais.
Si par exemple, sur une culture,
on doit apporter
1 Qoo g de 10-10-20 par planche de 10 m’, il faudra
le faire en 3 ou 4 fois, 4 fois 25CJg par exemple.
Après l’apport
d’engrais,
il faut bien arroser pour
que l’engrais
se dissolve bien dans le sol.
5) Avec les engrais organiques aussi, il faut faire at-
tention et apporter la dose totale en plusieurs
fois.
La poudre d’Arachide
(le “Bud”), et la pouline (fiente
de volailles),
sont notamment salées et il faudra
I
faire tittenteon avec les espèces les plus sensibles
cpremier g~oupt? de la page 21).
6) Si l’eau d’irs%gation
est salée, il est çonseillk
d’augmenter un peu les quantités
d’eau que l’on donne
pour qu’il
y ait une partie de l’eau qui aille
pro-

fondément en terre ; cette eau entrafne avec elle
une partie des sels..
En sol sablonneux, il est plus facile
de cultiver
avec une eau salée qu’en sol argileux
où l’eau cir-
cule moins bien.
En plus, il faut évdter que la terre ne séche et
l’irrigation
devra t?tre très régulière.
7) Toujours dans le but @avoir des plants vigoureux,
l’époque de culture est importante,
Une plante qui est cultivée
en dehors de son epoque
normale de culture
(le haricot vert par exemple,
quand il fait trop chaud) résistera
moins bien à une
eau salée qu’une plante cultivée
au bon manant.
8) Une plante qui souffre dejà de sels est plussensible
aux maladies, Xl faudra donc particulièrement
y faire
attention.