IMPPRTANCE DES. SYMBIOSES RACINAIRES POUR ...
IMPPRTANCE DES. SYMBIOSES
RACINAIRES
POUR ~LVTILISATI~N DES ACACIAS
4 N AFRIQUE DE L’OUEST
PCV
’ Marc DUCOUSSO
-1991-

ISBN 2-854 1 1-O 18-8
Toute imitation, traduction, reproduction, même partielle de cet ouvrage est
interdite suuf autorisation spéciale de l’éditeur.

Nous publions ci-apres l’étude qu’a réalisée M. Marc DUCOUSSO sur
l’importance des symbioses racinaires pour l’utilisation des acacias en Afrique de
l’Ouest.
Cette étude a fait l’ob$et d’une thèse de Doctorat soutenue publiquement le
27 juin 1990 à l’Université Claude Bernard Lyon 1.
Son auteur Marc DUCOUSSO a été détaché par le Centre Technique
Forestier Tropical, Départembnt Forestier du CIRAD auprès de la Direction des
Recherches sur les Productions :Forestières de I’ISRA à Dakar depuis février 1986.
L’étude a été réalisée pour l’essentiel au Sénégal, à I’ISRA et au Laboratoire
ORSTOM de Microbiologie /de Dakar, M. DUCOUSSO profitant de ses séjours
périodiques en France chaque! année pour y mener certains travaux complémentaires
dans le cadre du Laboratoire Je Biotechnologie des Symbioses Forestières Tropicales
de Nogent-sur-Marne.
L’étude menée par ; M. DUCOUSSO s’inscrit comme un résultat
particulièrement intéressant def; programmes coopératifs engagés sur les acacias par
le CTFT/CIRAD, la D irection des Recherches sur les Productions Forestières de I’ISRA,
le laboratoire de microbiologie de I’ORSTOM à Dakar et le laboratoire commun
CTFT/ORSTOM de Biotechnolpgie des Symbioses Forestières Tropicales de Nogent-
sur-Marne.

PREFACE
Le titre du travail de #. Ducousso annonce déjà à lui seul un programme
ambitieux: à partir d’un problème pratique bien défini, les plantations d’acacias en
Afrique de l’Ouest, est Pos+e la question de leurs symbioses racinaires et de
l’importance de ces dernières pour leur développement. Le genre Acucia au sens
large étant réparti dans toute;la zône intertropicale du globe, le champ du sujet est
forcément vaste ; toutes lei connaissances actuellement disponibles dans ce
domaine doivent donc être; mobilisées, complétées, et mises à l’épreuve de
l’expérience dans le cadre écologique défini.
Les résultats sont inconfestablement à la hauteur de l’ambition. Avant de les
discuter et de les replacer d ;ns le contexte appliqué qui a motivé l’origine de ce
ci
travail et qui concerne direktement les gestionnaires forestiers africains, il est
intéressant de récapituler la clémarche suivie ; elle est en effet exemplaire et illustre
bien l’approche écologique moderne de l’introduction d’essences exotiques.
M. Ducousso commer/wce par faire le point sur la classification et la
nomenclature des espèces apkartenant au genre Acacia au sens large (maintenant
considéré comme la tribu deb Acacieae ), en distingant les genres Rucospermu
(espèces australiennes à phyllodes), Seneguliu (espèces africaines et américaines),
Acacia (également africain 1 et américains) et Fuidherbiu
(genre africain
monospécifique). La mise au geint est judicieuse, car il apparaitra plus loin que cette
classification est cohérente aiec le statut symbiotique des genres ainsi définis sur
des bases morphologiques. Ed effet , à ce stade, se pose déjà la question de savoir
quels types de symbioses rapinaires (nodules fixateurs d’azote, ectomycorhizes,
endomycorhizes à vésicules eY; arbuscules) sont nécessaires à ces acacias, puisqu’ils
ne pourront être introduits: avec succès en Afrique de l’Ouest que si les
microorganismes qui doivent I$ur être associés sont également présents .
Cette dernière consi(lération conduit naturellement M. Ducousso à
entreprendre un inventaire dcls systèmes symbiotiques forestiers au Sénégal et en
Guinée, par prospection dans; des peuplements naturels ou artificiels, en distingant
les acacias indigènes ou intro+uits, les espèces australiennes autres que les acacias,
et les autres espèces. Les obb ervations sont confrontées aux données disponibles
dans la littérature et replacé’s dans un cadre écologique, en tenant compte en
particulier de la dégradation L!
di s écosystèmes forestiers dans la région considérée du

fait de la pression humaine et de l’aggravation des sècheresses. Chaque fois que
cela est techniquement possible, les rnicroorganismes responsables des symbioses
observées sont identifiés et isolés, afin de constituer une collection de souches en
culture pure.
La phase de travail descriptif est alors terminée, débouchant sur un état des
lieux concernant la nature des agents symbiotiques indigènes et leur distribution en
fonction des essences forestières et des types de station. C’est en quelque sorte la
définition de l’environnement microbien devant accueillir les acacias introduits.
M. Ducousso passe alors au deuxième aspect du problème : la connaissance
d u s t a t u t s y m b i o t i q u e d e s a c a c i a s ,
e t l e u r c o m p a t i b i l i t é v i s - à - v i s d e s
microorganismes locaux. Si la question ne se pose guère u priori pour les espèces
africaines, elle est par contre décisive pour les acacias australiens qui ont depuis
longtemps évolué de façon tout à fIait à part, dans un continent éloigné et en
contact avec des champignons et de.s bactéries différents. Cette deuxième phase
de l’étude utilise d’abord les données de la littérature, puis fait appel à la méthode
expérimentale, en confrontant en rnilieu contrôlé les semis d’une soixantaine
d’espèces d’acacia avec des rhizobia et des champignons mycorhiziens africailns.
Enfin, pour les associations reconnues comme fonctionnelles, M. Ducousso se
pose la question de la nécessité et de l’efficacité des différents types de symbiose
racinaire observés, en étudiant plus particulièrement leur effet sur la nutrition minérale
et la croissance de la plante, leurs interactions, et l’influence de la fertilité du sol sur
leur établissement et leur fonctionnement. II termine en précisant in vitro certains
aspects des interactions entre un rhizobium et un champignon ectomycorhizien.
Le lecteur découvre ainsi la plus importante somme de connaissances sur les
symbioses racinaires des acacias dislponible à ce jour. A ce titre, le travail de M.
Ducousso constitue un document de rérférence de grande valeur qui mérite une large
diffusion auprès des forestiers tropicaux. II démontre également brillamment que
l’écologie d’une espèce végétale ne saurait être embrassée sans tenir compte des
associés symbiotiques obligatoires. Les résultats les plus significatifs au plan pratique
sont de deux ordres.
Tout d’abord, une structure apparait dans la tribu des Acocieae en ce qui
concerne le statut symbiotique, avec une individualisation marquée des acacias
australiens à phyllodes (genre Racosperma ) qui ont à la fois des endomycorhizes à
vésicules et arbuscules, des ectomycorhizes et des nodules à Brudyrhizobium , alors

que les autres genres n’ont qup des endomycorhizes et des nodules à Rhizobium . II
apparait également que la mihroflore indigène de la région étudiée est extrèmement
pauvre en champignons ectomycorhiziens compatibles avec les acacias australiens,
Pour ce qui est de la fonctiob de fixation d’azote , qui motive 1’ intérêt pour les
acacias dans le cas des reboidements sur les sols tropicaux pauvres, trois groupes de
nodulation croisée sont obsejés. Sachant par ailleurs que les souches compatibles
de Rhizobium et de 5radyrhi)obium sont présentes localement et que la symbiose
endomycorhizienne n’est pas fpécifique, M. Ducousso conclut que le facteur limitant
principal à l’introduction des apacias australiens en Afrique de l’Ouest est a priori le
manque de champignons ectomycorhiziens compatibles.
L’étude fonctionnelle dfs trois types de symbioses sur Acacia (Racosperma)
holosericea , espèce australienne suscitant
beaucoup d’intérêt dans la région,
montre une synergie spectabulaire entre Bradyrhizobium
et le champignon
endomycorhizien Glomus mosieae , leur présence simultanée étant indispensable à
une nutrition équilibrée de la #ante en azote et en phosphore. Par contre, le rôle de
la symbiose ectomycorhizien \\ e semble moins décisif, tout au moins avec deux
champignons locaux.
M. Ducousso tire les cc+ séquences pratiques de ces résultats en préconisant
des techniques de pépinière lestinées à optimiser l’équipement symbiotique des
plants d’acacia avant la pl
station : pratiques culturales favorisant l’infection
endomycorhizienne spontan’
et inoculation par des souches sélectionnées de
Rhizobium ou Bradyrhizobiun
déjà disponibles et faciles d’emploi. Dans le cas des
acacias australiens, I’opti
isation du statut ectomycorhizien nécessitera
l’importation de champignons
Jstraliens spécifiques.
Lorsque l’on sait que d
expérimentations de terrain dans ce sens sont déjà
engagées, et que des premie
succès sont enregistrés, on mesure à quel point ce
travail a été utile. II convient
3 saluer l’opiniâtreté de M. Ducousso à éclaircir un
problème écologique comple
: et la clairvoyance du Centre Technique Forestier
Tropical qui lui a assuré les n
yens de poursuivre ses recherches. Gageons que ce
sera une contribution majeure
J problème crucial de la reconstitution des ressources
forestières dans les pays de 1’1
nique de l’Ouest.
J. Garbaye

Résumé
Les problèmes de déqorestation sont particulièrement importants en Afrique
au sud du Sahara. Afin di remédier à cette situation, des plantations ont été
réalisées avec diverses essenhes exotiques : Eucalyptus, Pinus, Casuarina ,., Dans ce
cadre, les forestiers se sont
lement intéressés aux acacias, un groupe riche de plus
de 1 ZOO espèces d’arbres
‘arbustes pantropicaux, d’origine australienne pour les
3/4 d’entre eux.
Tout au long de ce trcwail, réalisé en partie au Sénégal, on a cherché à
déterminer l’importance et le kôle des symbioses pour les acacias. Pour cela il a été
réalisé dans la zone d’étude,\\ un inventaire des systèmes symbiotiques. Ce dernier a
permis de mettre en évidench la présence de : (i) nodules rhizobiens sur plusieurs
espèces de légumineuses, (ii) pe mycorhizes à vésicules et à arbuscules sur toutes les
espèces étudiées sauf deux, “t (iii) d’ectomycorhizes sur quelques espèces locales et
introduites. II a été égaledent constaté la très grande diversité des espèces
ectomycorhiziennes des essbnces locales et le peu de diversité des espèces
ectomycorhiziennes des essebces exotiques. Un souchier de Rhizobium s.l. et un
souchier de champignons ectamycorhiziens ont été créés. Le type mycorhizien de 32
espèces d’Acacia a été déterminé expérimentalement ainsi que la compatibilité de
trois de ces espèces vis-à-vis de souches ectomycorhiziennes d’origines diverses. Les
effets de la triple symbiose, 5kdyrhizobium sp./G/omus mosseue/fisolithus sp. ont
l
été étudiés sur Acacia holcjsericea cultivé en serre. Enfin, l’étude in vitro des
problèmes d’interactions entre! une bactérie symbiotique (Bradyrhizobium SP.) et un
champignon ectomycorhizien [F’isolifhus SP.) a été abordé.
Motsclés : Acacia, symbiose, +izobium, endomycorhize, ectomycorhize, Sénégal

i Remerciements
Ce travail est le fruit d’une collaboration entre le CTFT/CIRAD (Centre
Technique Forestier Tropical/Centre International de Recherche en Agronomie pour le
Développement), la DRPF//SRA (D’rrection des Recherches sur les Productions
Forestières/lnstitut Sénégalais des Recherches Agricoles) et I’ORSTOM (institut
Français de Recherche
tifique pour le Développement en Coopération) de
Dakar. A ce titre, je tiens à
mes plus vifs remerciements aux responsables
de ces organismes ainsi qu’à : ;
Monsieur M. Cbrbasson, Directeur Scientifique du CTFT, pour sa
confiance et le constant soutieb que j’ai trouvé auprès de lui.
Monsieur P. Sa#, Directeur Scientifique de la DRPF, pour sa confiance
et la grande liberté d’action q$‘il m’a accordée.
Monsieur F.
nck, pour ses précieux conseils et l’aide qu’il m’a
toujours apportés.
Madame G. Fa$rie, Professeur à l’Université Claude Bernard de
Lyon I, pour avoir accepté de/ m’inscrire en Thèse et d’examiner ce mémoire.
Messieurs F. Lc/ Tacon, Directeur de Recherche à I’INRA (Institut
National de la Recherche Agrpnomique) et J.C Debaud, Professeur à l’Université
Claude Bernard de Lyon 1, qui m’ont fait l’honneur de juger ce travail.
Monsieur J. Gdrbaye, Directeur de Recherche à I’INRA, pour ses
conseils dans la rédaction du mémoire, ses grandes compétances et sa disponibilité.
Monsieur D. $‘hoen, Chef de travaux à la FUL (Fondation
Universitaire Luxembourgeois&) avec qui j’ai eu grand plaisir à travailler, pour ses
conseils judicieux, sa grande {onnaissance du terrain et son amitié.
Messieurs Y. Dopmergues, Directeur de Recherche au CNRS (Centre
National de la Recherche SC entifique) et B. Dreyfus, Directeur de Recherche à
I’ORSTOM pour m’avoir a cueilli au sein de leurs équipes, respectivement au
i
Laboratoire de BSSFT (B qt
i ’ ethnologie
des Systèmes Symbiotiques Forestiers
Tropicaux) à Nogent sur Mc+rne et au Laboratoire de Microbiologie des Sols à
Dakar.
i

Monsieur P. Heinemann, Directeur du Jardin Botanique de Belgique à
Meise, pour l’identification des champignons que nous avons récoltés au Sénégal et
en Guinée.
Mes remerciements vont également à mes collègues du CTFT, du
BSSFT, de la DRPF et de I’ORSTOM.
J’exprime également ma gratitude à toutes les personnes qui m’ont fait
bénéficier de leur aide et plus particuliiirement à : L. Biagui, J. Chaumont, M. Sagna,
T. Sagna, P. Tendeng, D. Vincent.
Je ne saurais oublier Alain, Guy et Julienne pour leur aide dans la mise
en forme de ce document qu’ils se voieint ici remerciés.
Liste des abréviations utilisées
ACP : Analyse en Composante Principale
ANOVA : Analyse de Variante
Ç : cellule corticale
CP : Composante Principale
CSIRO : Commonwealth Scientific International Research Organisation
CTFT/CIRAD : Centre Technique Forestier TropicaI/Centre International de Recherche en Agronomie
pour le Développement
DRPF/ISRA : Département des Recherches sur les Productions Forestières/lnstitut Sénégalais des
Recherches Agricoles
E : cellule épidermique
ECM : ectomycorhize
FAA : Formol, Acide Acétique
GEE : Glycérol, Ethanol, Eau
H : réseau de Hartig
INRA : Institut National de la Recherche Agronomique
M : Manteau fongique
MVA : Mycorhize VésiculoArbusculaire
MNM : Melin Norkrans, modifié par Marx
NRC : National Research Council
ORSTOM : Institut Français de Recherche en Coopération pour le Développement
PI : Puissance Inssuffisante
YEM : Yeast Extract Mannitol

4
SOMMAIRE
P a g e s
I N T R O D U C T I O N G E N E R A L E
.... ..? :..........................................................................................
1
Planches photographiques ............. .1.. ........................................................................................
8
PREMIERE PART E : Prospection au Sénégal et en Guinée
des sym~ioses racinaires des arbres in situ
1- Introduction ...............................
. .........................................................................................
1 5
i
2- Présentation des régions visitées ..i ........................................................................................
I
1 7
3- Matériels et méthodes ..........................................................................................................
2 3
3.1- Identification des espèces;. .......................................................................................
2 3
3.2- Prélèvements des racines
t des nodules ...................................................................
2 3
3.3-
,k
Récolte et mise en herbie j des carpophores de champignons présumés
ectomycorhiziens ..... ..... ....... ..L . ...... ...................
.... ....................
......................................
2 3
3.4- Observation des MVA .... 1.. ......................................................................................
24
3.5- Observation des ECM .. ..(i ........................................................................................
24
4- Résultats ....................................
.........................................................................................
25
4.1-Les Acacia.. . . . . .
....
i
...................................................................................................
2 5
4.2- tes espèces introduites d’bustralie autres que les acacias ...........................................
27
4.3- tes autres espèces (non
’ acia et non australiennes) .................................................
30
T
5- Discussion .................................
. ..........................................................................................
35
5.1- Observations concernant ,a
i
nodulation ....................................................................
35 y
5.2- Observations concernant tes MVA ...........................................................................
36r
5.3- tes doubles symbioses : dbdul~MVA
......................................................................
36”1
5.4- Observations concernan
...........................................................................
37
5.5- tes doubles symbioses :
le-ECM .......................................................................
407
5.d tes doubles symbioses :
ECM ..........................................................................
40
5.7- tes triples symbioses : N
VA-ECM .................................................................
4 1
Planches photographiques ............ ..i ........................................................................................
42
DEUXIEME PARTIE :/ Constitution et conservation des collections
1 de micro-organismes
l- Introduction
l
..................
.. ...........f........................................................................................
69
2- Matériels et méthodes .................
j ........................................................................................
7 1
2.1- La collection de Rhizobiu
sp, .................................................................................
7 1
2.1 l- Obtention des s d1ches de Rhizobium sp. .....................................................
7 1
2.1.2- te piégeage .... ..i ........................................................................................
7 1
2.1.3- ta récolte des n
l e s .................................................................................
7 1
2.1.4- L’isolement des
hes ...............................................................................
7 1
2.1 .5- ta purification
souches ..........................................................................
73
2.1 .6- Vérification de
ctivité ...........................................................................
73
2.1 .7- ta conservation
souches ........................................................................
73
2.2- L’entretien de la souche
lomus mosseae .............................................................
73

2.3- La collection de souches ectomycorhiziennes .............................................................
74
2.3.1- Isolement des souches ectomycorhiziennes ....................................................
74
2.3.2- Le contrôle des souches ectomycorhiziennes .................................................
74
2.3.3- L’entretien des souches ectomycorhiziennes ..................................................
74
2.3.4- La conservation des souches ectomycorhiziennes ..........................................
74
3- Résultats ............................................................................................................................
75
3.1- Constitution de la collection de Rhiz’obium s . I...........................................................
75
3.2- La conservation des souches de Rhizobium s .I..........................................................
77
3.3-Constitution de la collection de souches de champignons ectomycorhiziens ................
77
3.4- La conservation des souches ectomycorhiziennes ......................................................
80
4- Discussion ..........................................................................................................................
82
4. l- La nodulation des Acacia .......................................................................................
82
4.2- Les souches ectomycorhiziennes ...............................................................................
8 2
Planche photographique ..........................................................................................................
84
TROISIEME PARTIE : Détérmination expérimentale des types
mycorhiziens dans le genre Acacia s.l.
l- Introduction .........................................................................................................................
89
2- Matériels et méthodes ..........................................................................................................
94
2.1- Choix et obtention des plants ..................................................................................
94
2.2- Mise en culture et entretien des plants à la serre ........................................................
94
2.3- Les souches fongiques Utilis&es ..................................................................................
94
2.4- Les souches bactériennes utilisées ..............................................................................
94
2.5- La production d’inoculum .........................................................................................
96
2.5.1- Les inoculums ectomycorhiziens .............
......................................................
96
2.5.2- Les inoculums bactériens .......................
......................................................
96
2.6- Les techniques d’inoculation .....................................................................................
96
2.6.1- L’inoculation par les champignons endomycorhiziens .....................................
96
2.6.2- L’inoculation par les champignons ectomycorhiziens ......................................
96
2.6.3- L’inoculation par Rhizobium sp. .............
......................................................
97
2.7- Dispositifs expérimentaux ........................................................................................
97
2.7.1- Screening des Acacia pour les MVA ..................................... .......................
97
2.7.2- Screening des Acacia pour les ECM .............................................................
97
2.7.3- Spectre de souches de trois espèces d’Acacia ...............................................
97
2.7.4- Infectivité de Pisolithus spp. d’origine différentes avec Acacia holosericea ....
97
2.7.5- La double inoculation Brao’yrhizobium sp.Piso/ithus sp. avec
trois espèces d’Acacia ..........................................................................................
97
2.8- Observations ..........................................................................................................
98
2.8. l- Les MVA ....................................................................................................
98
2.8.2- Les ECM ... . . ...............................................................................................
98
2.8.3- Les doubles symbioses nodules-ECM .............................................................
98
3- Résultats .............................................................................................................................
99
3.1- Résultats du screening de 32 espèces d’Acacia pour les MVA et les ECM ...................
99
3.1.1- Observations des MVA ...............................................................................
99
3.1.2- Observations des ECM ................................................................................
99
3.2- Spectre de souches de trois espèces d’Acacia ...........................................................
1 0 2
3.3- Screening des souches de Pisolithus spp. compatibles avec Acacia holosericea .........
104
3.4- Observation de la double symbiose nodule-ECM ......................................................
105

4- Discussion .................................
.!. .......................................................................................
1 0 6
4. l- Détermination du type myborhizien des Acacia ........................................................
106i(
4.1.1- LesMVA.. ....... ..’! .......................................................................................
1 0 6
4.1.2- LesECM.....
/
.....ï........................................................................................
1 0 6
4.2- Le spectre de souche ...... i.. ...................................................................................... 107
4.3- Spectre d’hôte des différe tes origines de pisolithe ...................................................
1 0 8
4.4- ta double symbiose nodult L ECM .............................................................................
108~
Planches photographiques ........................................................................................................
110
l
QUATRIEME PARTIE : Influent
de l’azote et du phosphore sur l’établissement et le
1”
fonctionnement de la symbi
quadripartite Acacia holosericea-Bradyrhizobium
sp. - lomus mosseae-Pisolifhus sp.
l-Introduction .............................
..).......................................................~................................
1 1 9
2- Matériels et méthodes ..... ....................................................................................................
1 2 2
2. l- te choix du modèle ..... ...) ........................................................................................
1 2 2
2.2- ta culture des plants ....... . .......................................................................................
1 2 2
2.3- tes productions d’inoculum
.....................................................................................
1 2 3
2.4- tes techniques d’inoculation ....................................................................................
1 2 3
2.5 ta fertilisation ................
i
........................................................................................
1 2 3
2.6 te dispositif expérimental j, ......................................................................................
1 2 3
2.7- tes variables mesurées .. ..! ........................................................................................
1 2 4
2.8- tes variables calculées .... i.. ......................................................................................
124
2.9- Les analyses statistiques
.. . ......................................................................................
1 2 5
2.9. l- tes ACP
1
.......... ..) .......................................................................................
1 2 5
2.9.2- Les ANOVA ........( .......................................................................................
1 2 6
2.9.2.1- Estima&
d e l’infection .................................................................
126
2.9.2.2- Efficienc des systèmes racinaires ...................................................
1 2 6
i:
2.9.2.3- ta réacti/on de la plante .................................................................
126
3- Résultats ....................................
i.. .....................................................................................
127
3. l- Analyses descriptives de I!ensemble des résultats ......................................................
127
3.1.1- Remarques conc 4 rnant l’élaboration des composantes principales ................. 127
3.f.2- Identification desfnuages
de points et de leur position dans les plans ............. 1 2 9
3.1 .3- Conclusions de n s observations sur les ACP ...............................................
130
3.2 Estimation de l’infection
or les différents partenaires symbiotiques ...........................
130
$
3.2. l- te taux de nodul&ion : INOD ....................................................................
130
3.2.2- Le poucentage d racines endomycorhizées : %MVA ...................................
1 3 2
3.2.3- Le nombre de pl d nts ectomycorhizés : nECM ...............................................
134
3.3- Estimation des variations
eff icience des systèmes racinaires
....................................
1 3 6
3.3. l- Efficience des s y
mes racinaires pour l’azote : ESRN ..................................
1 3 6
3.3.2- Efficience des sy
mes racinaires pour le phosphore : ESRP ..........................
1 3 8
3.4- Etude des variations de
ssance d’Acacia holasericea ..........................................
139
4- Discussion .................................
.j.. ....................................................................................... 1 4 2
4.1- Le choix des analyses sta stiques ............................................................................
1 4 2
i
4.2- L’installation des symbiosqs
.....................................................................................
1 4 2
4.2. l- La modulation .... ’.........................................................................................
1 4 2
4.2.2- L’endomycorhiza ion ..................................................................................
14.5
4.2.3- t’ectomycorhizati n ...................................................................................
1 4 5
~
4.3- Les variations d’efficience des systèmes racinaires ....................................................
1 4 8

4.4- tes variations de croissance ....................................................................................
151
5 Récapitulatif des principaux résultats obtenus ......................................................................
154
CINQUIEME PARTIE : Etude in vitro d’une co-culture entre
Bradyrhizobium sp. et Pisolithus sp.
l- Introduction ......................................................................................................................... 159
2- Matériel et méthodes ..........................................................................................................
161
2. l- Choix des micro-organismes ....................................................................................
161
2.2- Choix du milieu de coculture ...................................................................................
161
2.3- Ensemencement des cultures ....................................................................................
161
2.4 Mesures de la croissance ......................................................................................... 161
2.4.1- Souche RHSKI ...........................................................................................
161
2.4.2- Souche ORS.7870 ..................................................................................... 162
2.5 Dispositifs expérimentaux .......................................................................................
162
2.5.1- Choix du milieu pour de coculture ...............................................................
162
2.5.2- ta w-culture bactérie-champignon ..............................................................
162
3- Résultats .............................................................................................................................
163
3. l- Croissance des micro-organismes sur différents milieux de culture ...............................
163
3.1.1- ta souche RHSKl .............
......................................................................... 163
3.1 .l . l- Sur milieu gélosé ............................................................................
163
3.1 .1 .2- En milieu liquide agite .....................................................................
163
3.1.2- ta souche ORS.7870 ...........................
.....................................................
165
3.1.2. l- Sur milieu gélosé .............................................................................
165
3.1.2.2- En milieu liquide agite .....................................................................
165
3.2- Go-culture boctériechampignon ...............................................................................
165
3.2.1- Sur milieu gélosé MNM ...............................................................................
165
3.2.1 . l- Croissance de la bactérie ............................................................... 165
3.2.1 .2- Croissance du champignon ............................................................. 165
3.2.2- En milieu liquide MNM, agité ...................................................................... 168
3.2.2.1- Croissance de la bactérie ............................................................... 168
3.2.2.2-Croissance du champignon ............................................................. 168
3.2.2.3- Evolution de la D.O. 360 nm et du pHdu milieu de ca-culture ...........
168
4- Discussion .....................
. ....................................................................................................
170
4.1- te choix du milieu de culture .................................................................................... 170
4.2- Comportement de la bactérie en ca-culture ..............................................................
170
4.3- Comportement du champignon en w-culture ............................................................
171
Planche photographique.. .......................................................................................................
174
CONCLUSION GENERALE ET PERSPECTIVES . . . . . . . . . . . . . . . ,.,........ . . . . . . . . . t.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
177
BIBUOGRAPHIE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
..< . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
183
ANNEXES.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
..<..........................................................................
195

i
i Liste des figures
Figure 1 : Structure des principau$ types de mycorhizes
Figure 2 : Présentation de la zoneid’étude
/
Figure 3 : Localisation des station4 au Fouta Djalon (D’après Thoen et DUCOUSSO, 1989)
Figure 4 : Localisation des station4 dans les différentes régions phytogéographiques du Sénégal
1
Figure 5 : Schéma du dispositif pdur la culture des plants en tube Gibson
!
Figure 6 : Schéma du dispositif pokr la culture des plants en minirhizotron
Figure 7 : Résultats graphiques del ACP
Figure 8 : Schéma des interactio s avec les autres partenaires symbiotiques et/ou les fertilisations
en azote et en phosphore sur la n
par Bfadyrhizobium sp.
Figure 9 : Schéma des interactions avec les autres partenaires symbiotiques et/ou les fertilisations
en azote et en phosphore sur Pend + ycorhization par Glomus mosseae
s
Figure 10 : Schéma des interacticks avec les autres partenaires symbiotiques et/ou les fertilisations
en azote et en phosphore sur I’ecto + ycorhization par Pisolithus sp.
Figure 11 : S ché m o des actions ét des interactions des différents partenaires symbiotiques et des
fertilisations en azote et en phosphok sur les variations d’efficience des systèmes racinaires des plants
L
pour l’azote (ESRN)
Figure 12 : Schéma des actions it des interactions des différents partenaires symbiotiques et des
fertilisations en azote et en phospho/e sur les variations d’efficience des systèmes racinoires des plants
pour le phosphore (ESRP)
:
Figure 13 : Schéma des actions +t des interactions des différents partenaires symbiotiques et des
fertilisations en azote et en phosphop sur les variations du poids sec des parties aériennes des plants
(PSPAE)
*
Figure 14 : S c h éma des différent s étapes de développement et de l’établissement des symbiotes
du trio Acacio/Bradyrhizobium/fisl 4 lithus sp.
Figure 15 : I : Croissance de P
ithus sp. ORS.7870 en boîte de Petri sur différents milieux de
culture gélosés à l’obscurité à 28”
Evolution du diamètre des colonies de Pisolithus sp. (en cm) en
fonction du temps. II :
Bradyrhizobium sp. RHSKI sur différents milieux de culture
liquide agité à l’obscurité à 28°C.
: Evolution du nombre de cellules.109 en fonction du temps. 6 :
Evolution du pH du milieu de culture en fonction du temps.

Figure 16 : Croissance de Pisolithus sp. ORS.7870 sur différents milieux de culture liquide agitée à
l’obscurité à 28°C. A : Variation de la biomosse mycélienne (en mg de poids sec) en fonction du
temps. B : Variation de la Densité Optique (D.O. 360 nm) du milieu de culture en fonction du temps.
C : Variation du pH du milieu de culture en fonction du temps.
Figure 17 : I : G-culture Bradyrhizobium sp. RHSKl/Piso/ifhus sp. ORS.7870 sur milieu MNM
liquide agité à l’obscurité à 28°C. Variation du nombre de cellules de Bradyrhizobium sp. RHSKl .lO*
en fonction du temps. II : G-culture Brudyrhizobium sp. RHSKl/Pjso/ithus sp. ORS.7870 en boîte de
Petri sur milieu MNM gélosé à l’obscurité à 28°C. Variation du diamètre des colonies de Pisolithus sp.
ORS.7870 (en cm) en fonction du temps.
Figure 18 : C=ulture hdyrhizobium sp. RHSKl /Pisolihs sp. ORS.7870 sur milieu MNM liquide
agité à l’obscurité à 28°C. A : Variation de la biomasse mycélienne (en mg de poids sec) en fonction
du temps. B : Variation de la Densité Optique (D.O. 360 nm) du milieu de culture en fonction du
temps. C : Variation du pH du milieu de culture! en fonction du temps.

1 Liste des tableaux
I
Tableau 1 : Classification des Acjcia sensu loto d’après Pedley (1986).
Tableau 2 : Principales caractér$ques des stations prospectées au Sénégal et en Guinée.
1
Tableau 4 : Champignons prés
mycorhiziens récoltés sous différents acacias croissant au
Sénégal et observation d’ECM sur
Tableau 5 : Etat symbiotique d’ cacia holosericea et d’A. trachycarpa dans différentes stations
au Sénégal.
Tableau 6 : Principales caractéri’tiques anatomiques des mycorhizes récoltées in situ sur Acacia
holosericea et A. frachycarpo au S B’négal.
Tableau 7 : Etat symbiotique in bit, de sept espèces australiennes introduites au Sénégal et au
Fouta Djalon.
!
Tableau 8 : Champignons prés ‘més ectomycorhiziens récoltés sous sept espèces australiennes
introduites au Sénégal et au Fouta 1 jalon et présence d’ECM.
I
Tableau 9 : Principales caractéri tiques anatomiques des ECM récoltées in situ sur sept espèces
1
australiennes introduites au Sénégal.1
I
I
Tableau 10 : Etat symbiotique de 7 espèces locales et de 12 espèces introduites dans la région (à
l’exclusion des Acacia et des espèce1originaires d’Australie).
i
Tableau 1 1 : Temps de traitemeni des semences à l’acide sulfurique concentré ; observation de la
nodulation à partir de piégeages s d!r 60 espèces d’Acacia ,. vitesse de croissance et références des
souches isolées.
1
Tableau 12 : caractéristiques des !souches isolées à partir de nodules récoltés in situ ; espèce hôte,
âge (de l’espèce hôte) et lieu de prél’vement des nodules.
e
Tableau 13 : Espèce, code e origine des champignons en collection au laboratoire de
i
Microbiologie des sols à Dakar.
1
Tableau 14 : Redémarrage de ‘différentes souches de champignons ectomycorhiziens après
différents temps de conservation à
4% et à température ambiante.
\\
Tableau 15 : Etat de nos connaissances sur le type mycorhizien des Acacia au départ de nos
travaux.

Tableau 16 : Résultats des synthèses mycorhiziennes tentées en serre par endomycorhization
spontanée et ectomycorhization par inoculation avec les souches : ORS.7870, ORS.XOO4,
ORS.8023 de Pisolithus SP., ORS.7938 de Sclerodermo cepa et ORS.7731 de Scleroderma
dictyosporum, préparées selon la méthode décrite par Molina (1979) ou par la méthode décrite par
Chilvers et OI. (1986).
Tableau 17 : Principales caractéristiques anatomiques des ECM obtenues sur 18 espèces d’Acacia
cultivées dans des pots de terre cuite sur un mélange stérile par inoculation avec des cultures
préparées selon la méthode décrite par Chilvers ef a/. (1986). ECM obtenues respectivement sur 17
et 18 espèces d’Acacia et sur Acacia holosericea avec les souches ORS.XO04 et ORS.8023 de
Pisolithus sp. et la souche ORS.7731 de Scleroderma dictyosporum .
Tableau 18 : Principales caractéristiques anatomiques des ECM obtenues en serre sur 7 espèces
d’Acacia, cultivées en sachet de polyéthylène sur un mélange stérile, avec la souche ORS.7870 de
Pisolithus sp., par inoculation avec des cultures préparées selon la méthode de Molina (1979).
Tableau 19 : Résultats des synthèses mycorhiziennes tentées en serre par inoculation avec 24
souches ectomycorhiziennes, cultivées selon la méthode décrite par Molina (1979), sur Acacia
chisholmii, A. holosericeo et A. mongium cultivés en sachet de polyéthylène sur un mélange stérile.
Tableau 20 : Couleur et principales caract&istiques anatomiques des ECM obtenues en serre sur
Acacia chisholmii, A. holosericeo et A. mongïum, cultivés en sachet de polyéthylène sur un mélange
stérile, par inoculation avec des cultures de Paxillus involutus, Pisolithus tinctorius, Pisolithus sp. et
Sclerodermo dicvosporum, préparées selon la technique décrite par Molina (1979).
Tableau 21 : Résultats des essais de synthèse mycorhizienne tentés en serre et principales
caractéristiques anatomiques des ECM obtenues avec 8 souches de Pisolithus spp., cultivées selon la
méthode décrite par Chilvers ef a/. (1986), sur Acacia holosericea cultivé en minirhizotron sur un
mélange stérile.
Tableau 22 : caractéristiques physico-chimiques du sol Deck prélevé à Bambey.
Tableau 23 : Variations du taux de nodulation (INOD) des plants inoculés par Bradyrhizobium sp.
en fonction des fertilisations en azote et en phosphore (ATF % : différence en pour cent par rapport
au témoin non fertilisé).
Tableau 24 : Variations du taux de nodulation (INOD) des plants inoculés par Bradyrhizobium sp.
en fonction de l’inoculation par Glomus mosseae et des fertilisations en azote et en phosphore (At %
: différence en pour cent par rapport au témoin non inoculé par Glomus mosseae).
Tableau 25 : Variations du taux de nodulation (INOD) des plants inoculés par Bradyrhizobium sp.
en fonction de l’inoculation par Pisolithus sp. et des fertilisations en azote et en phosphore (At % :
différence en pour cent par rapport au témoin non inoculé par Pisolithus SP.).
Tableau 26 : Variations du pourcentage de racines endomycorhizées (%MVA) des plants inoculés
par Glomus mosseoe en fonction des fertilisations en azote et en phosphore @TF % : différence en
pour cent par rapport au témoin non fertilisé).
Tableau 27 : Variations du pourcentage de racines endomycorhizées (%MVA) des plants inoculés
par Glomus mosseae en fonction de l’inoculation par Bradyrhizobium sp.
et des fertilisations en

azote et en phosphore (At % : dkf’
tt erence en pour cent par rapport au témoin non inoculé par
Bradyrbizobium SP.).
Tableau 28 : Variations du
de racines endomycorhizées (%MVA) des plants inoculés
par Glomus mosseae en fonction
par Pisolithus sp.
et des fertilisations en azote et
en phosphore (At % : différence
our cent par rapport au témoin non inoculé par Pisolithus SP.).
Tableau 29 : Variations du n o bre de plants ectomycorhizés (nECM) des plants inoculés par
Pisolithus sp. en fonction des fertili Tations en azote et en phosphore (ATF % : différence en pour cent
par rapport au témoin non fertilisé).i
Tableau 30 : Variations du n
re de plants ectomycorhizés (nECM) des plants inoculés par
Pisolithus sp. en fonction de I’inoc
ion par Bradyrhizobium sp. et des fertilisations en azote et en
phosphore (At % : différence en
ur cent par rapport au témoin non inoculé par Bradyrhizobium
SP.).
Tableau 31 : Variations du nombre de plants ectomycorhizés (nECM) des plants inoculés par
Pisolithus sp, en fonction de I’inochlation par Glomus mosseae et des fertilisations en azote et en
phosphore (At % : différence en po$ cent par rapport au témoin non inoculé par Glomus mosseae).
f
Tableau 32 : Variations d’efficiefce des systèmes racinaires pour l’azote (ESRN) en fonction des
fertilisations en azote et en p h o s p o r e (ATF % : différence en pour cent par rapport au témoin non
fertilisé).
Tableau 33 : Variations d’efficiebce des systèmes racinaires pour l’azote (ESRN) en fonction des
inoculations par Bradyrhizobium
Glomus mosseae et de la double inoculation, Bradyrhizobium-
Glomus mosseae et des fertilisati
i en azote et en phosphore (At % : différence en pour cent par
rapport au témoin non inoculé pa
radyrhizobium sp. et/ou Glomus mosseae).
Tableau 34 : Variations d’efficiehce des systèmes racinaires pour le phosphore (ESRP) en fonction
des fertilisations en azote et en ph! sphore
k
(ATF % : différence en pour cent par rapport au témoin
non fertilisé).
f
Tableau 35 : Variations d’efficie’ce des systèmes racinaires pour le phosphore (ESRP) en fonction
d
des inoculations par Bradyrhiz bium
SP.,
Glomus mosseae et de la double inoculation,
Bradyrhizobium-Glomus mosseae it des fertilisations en azote et en phosphore (At % : différence en
pour cent par rapport au témoin nop inoculé par Bradyrhizobium sp. et/ou Glomus mosseae).
Tableau 36 : Variations du poidsisec des parties aériennes (PSPAE) en fonction des fertilisations en
azote et en phosphore (ATF % : d i 4‘rente en pour cent par rapport au témoin non fertilisé).
Tableau 37 : Variations du poids jsec des parties aériennes (PSPAE) en fonction des inoculations par
Bradyrhizobium SP., Glomus moss ae et de la double inoculation, Bradyrhizobium-Glomus mosseae
et des fertilisations en azote et en “b hosphore (At % : différence en pour cent par rapport au témoin
non inoculé par Bradyrhizobium SP./ et/ou Glomus mosseae).
3
Tableau 38 : temps d’apparitio des colonies et de formation d’une bactérioglé par la bactérie
cultivée sur différents milieux
.

Liste d
planches photographiques
Planche 1 : Quelques exemples d’ la diversité des formes des phyllodes chez les Acacia australiens
; Acacia raddiano, un exemple d’Ai &
ocia à feuilles
t
Planche 2 : Exemple d’évolution e la feuille en phyllode chez Acacia holosericea. On observe sur
I
les différents stades foliaires un
ngement et un élargissement du pétiole, accompagné au début
d’un développement du limbe, puis
sa régression jusqu’à la formation de la phyllode
Planche 3 : Quelques exemples d4 la dégradation de la forêt dans la région d’étude
L
Planche 4 : tes principales plantat(ons
au Sénégal d’espèces d’Acacia originaires d’Australie
Planche 5 : Observation au cham# de nodules d’Acacia ssp.
Planche 6 : Observation des MVA sur des fragments de cortex racinaire dilacéré. tes échantillons
i
racinaires ont été prélevés entre 101 et 30 cm de profondeur sous la surface du sol sur des arbres in
situ
l
1
Planche 7 : Champignons présui es mycorhiziens récoltés au Sénégal sous différentes espèces
Ill,
d’Acacia
Planche 8 : Observation au Sénégal de carpophores de Pisolithus sp. sous différentes espèces
d’Acacia originaires d’Australie
1
Planche 9 : ECM de Pisolithus sp. /observées in situ au Sénégal sur des racines d’Acacia holosericea
Planche 10 : Observations en coupe d’ECM d’Acacia et d’Euca/yptus
t
Planche 11 : Champignons ectomkorhiziens et ECM des espèces introduites d’Australie autres que
les acacias
Planche 12 : Quelques exemples
la diversité de la flore fongique présumées ectomycorhizienne
des espèces indigènes du Fouta D(al
Planche 13 : Quelques exemples ke la diversité de la flore fongique présumée ectomycorhizienne
des espèces indigènes du Fouta Djalgn (suite de la planche 12)
/
Planche 14 : Exemples d’ECM obsbrvées sur les espèces locales et introduites au Fouta Djalon
Planche 15 : Dispositif et méthodd d” Isolement des champignons ectomycorhiziens

i
Planche 16 : Coupes transversalesidans des racines de trois espèces d’Acacia ectomycorhizés par
la souche ORS.7870 cultivée selon lai méthode décrite par Molina (1979)
Planche 17 : ECM obtenues avec 6ifférentes souches de Pisolifhus ssp. et la souche ORS.773 1 de
Scleroderma dicryosporum sur Acacip holosericea
1
Planche 18 : Observation de la do ble symbiose noduleECM sur quelques espèces d’Acacia
;
Planche 19 : - Pisolithus sp. ORS.A cultivé sur différents milieux gélosés
- G-culture Pisolithu 4 i sp. ORS.7870~Bradyrhizobium sp. RHSKI sur milieu MNM
gélosé après 14 jours de culture
;
1
!

INTROD(JCTION GENERALE

3
L’accroissement d
soins en bois et en produits dérivés du bois oblige à réaliser,
chaque année, des prélèvements d
lus en plus importants dans les ressources naturelles, notamment
tropicales. Afin de remédier à c
situation et de satisfaire au mieux les besoins en bois, des
plantations ont été réalisées avec I
rincipales essences d’importance économique. Les forestiers ont
implanté ces espèces partout où c
tait possible, et maintenant, en Afrique, les plantations de pins
originaires d’Amérique ou d’Asie,
‘E~~calypt~~s ou de Casuarina font partie intégrante du paysage
(Giffard, 1974).
/
En zone tropicale
umide (pluviométrie 7 1000 mm.an*i), les rendements des
plantations sont en moyenne très su érieurs aux rendements communément observés dans les zones
tempérées. En zone tropicale sèc
(pluviométrie c 1000 mm.an-‘), les rendements chutent très
rapidement avec la pluviométrie. L’
gation permet de rétablir des productivités importantes mais le
coût du bois produit dans ces tond
ns est très élevé et ce type de plantation ne se justifie que dans
les zones où il y a une forte pénurie
bois ou si elles sont réalisées dans le cadre des aménagements
hydre-agricoles d’une région. Les re
isements en zones sèches sont généralement très peu productifs.
Ils présentent principalement des in
ts locaux, notamment dans la lutte contre la désertification, la
protection des sols, l’amélioration
la fertilité des sols, la production de fourrage aérien pour le
bétail, les aménagements ruraux et
ins, ainsi que la fourniture de bois de feu et de service pour les
populations locales.
En Afrique, au sud du Sahara où les problèmes de déforestation et de désertification
sont particulièrement sensibles, la re herche d’espèces nouvelles en vue de leur introduction constitue
un point important de I’améliorati d n des reboisements. Dans ce cadre, de nombreuses espèces
d’acacias ont été testées. l’intérêt
certaines d’entres elles est déjà bien connu (VON MAYDELL,
H.J., 1983). On peut citer par ex
le : Acacia albida dont le potentiel agroforestier est exploité
traditionnellement depuis fort 10
mps (CTFT,l988), Acacia senegal, pour la production de
gomme arabique, Acacia raddiona,
our son exceptionnelle résistance à la sécheresse. Cependant, la
tribu des Acacieae qui regroupe
viron 1200 espèces d’arbres et d’arbustes pantropicaux, est
encore très mal connue. ta planch
présente quelques exemples de la diversité des Acacia. On
remarque, dès les stades jeunes,
différences importantes notamment dans la morphologie des
phyllodes des espèces australiennes.
première classification de ce groupe fut proposée en 1864 par
Bentham (Tableau 1) qui fait état d
enre Acacia divisé en 11 séries. Onze ans plus tard, Bentham
(1875) propose une révision qui divis le genre Acacia en 6 séries, dont deux nouvelles, et une, la série
des Phyllodineae qui regroupe 8 (ous-séries, considérées comme des séries dans la précédente
classification. En 1972, Vassal propose une classification du genre Acacia en trois sousgenres :
Heterophyllum, (lui même divisé e
rois sections), Aculeiferum et Acacia. Sur cette base, Pedley
(1981) apporte de nouvelles préci
ns concernant les sections qui composent ces différents sous-
genres. ta dernière classification
sée par Pedley (1986) divise la tribu des Acacieae en trois
genres qui reprennent schématique
t les trois s0usgenre.s précédemment décrit. Le premier genre,
Racospermo (équivalent du sous
e Heterophyllum), est composé d’environ 850 espèces toutes
d’origine australienne. L’évolution
feuilles en phyllodes chez la plupart des espèces de ce genre
constitue un élément important d
n originalité. Les phyllodes résultent du développement du
pétiole, qui s’allonge, s’élargit, s’a
t, accompagné de la régression du limbe foliaire. Les phyllodes
assument alors les fonctions de c
nier. Sur les arbres adultes, seules les phyllodes sont visibles.
Différents stades foliaires sont obs
bles sur les jeunes plants. Un exemple (Acacia holosericea)
d’évolution de la feuille vers la p
est illustré par la planche 2. Le deuxième genre, Senegalia
(équivalent du sousgenre Aculei
st composé d’environ 150 espèces essentiellement d’origine
africaine et américaine. te trois
re, Acacia (équivalentdu sousgenre Acacia), est composé

Tableau 1 : Classification des Acacia sensu lato d'aprés
Pedley (1986).
Et-m ham (1864)
Bentham (1875)
Vassal (1972)
Pedleq (1978)
Pedle) (1986)
A C A C I A
A C A C I A
A C A C I A
A C A C I A
RACOSPL.RSiA
sg Heterophyllum
sg Heterophqllum
s Borryccphalae
s Botrycephalae
SC Botrycephalae
SC Racobperma
- - - - - - - -
- - - - - - -
s Phyllodineae
- - - - - - -
s Alatae
S S Alalae
s c Uninerbea
SC Alatae
_-------
s Continue
ss Conrinuac
SC Phyllodineae
- - - - - - - -
s Brunioideac
SS Brunioideae
-------_
5 Uninerbes
53 Uninerves
- - - - - - - -
s Plurmerkes
ss Plurinerres
SC Heterophyllum
sc Plurinerve5
si Plurinertia
- - - - - - - - !
s Pungenles
5s Pungentes
- - - - - - - -
5 Calamiforme>
7..55 Calamlformer
_--_----
s Jtillflorac
5% Jultflorac
--__-_._-
i------_-
---
?
sc Lycopodiifollae
SÇ ! ycopodlifolia
s Pul~hellae
s Pukhellae
SC Pulchelloidea
SC‘ Pulçhellae
sc Pulshella
- - - - - - - -
i
1.
------- se Alzuleiferum sg Aculeiferum SENEGAL 1.4
s I.ulgare5
sc Spiciflorae
SC Senegalia
- - - - - - -
-
s Filicinac
si Filicinae
sc f-iliiinae
-. - - - - - -
s Gumnillcrae
5 Gumniiferae
sg Acacia
sg Acacia
AC‘4C14
---
* s = séries, ss = sous-séries, sg = sous-genre, sc = section

5
d’environ 200 espèces égaleme
r la plupart d’origine africaine et américaine. A cela, on peut
ajouter le genre monospécifique
erbia constitué de l’espèce africaine F. albido. Cette dernière a
souvent été considérée à part en
n de sa phénologie mais aussi du fait qu’elle est très proche des
Ingeae, groupe voisin des Acacie
(Vassal 1981). Les derniers bouleversements de la classification
des Acocieae proposés par Pe
y (1986) ont été très vivement critiqués. De plus, les données
concernant la position systématiq
e chaque espèce sont très incomplètes et à l’heure actuelle,
aucun document de synthèse n’ex
sur cette question. C’est pourquoi, pour la suite de ce travail,
dans un souci de simplification, no
vons conservé l’appellation Acacia pour l’ensemble des espèces
de la tribu des Acacieae.
Dans un souci d’
lioration des reboisements, les forestiers ont recherché les
pratiques sylvicoles les mieux ad
es à chaque espèce. Des efforts importants ont également été
réalisés dans la sélection de gén
es adaptés, particulièrement performants, la multiplication par
clonage des individus performants
par bouturage classique, soit par les vitrométhodes, mais aussi
dans l’hybridation interspécifique
des résultats spectaculaires ont été obtenus avec les Eucalyptus.
ie symbiotique n’a pas été négligée. On sait que dans certains
cas, comme pour les Pinoceae 0
s Dipterocarpaceoe, les symbioses jouent un rôle déterminant
(Kessell, 1927 ; Briscoe, 1959 ; H
skaylo et Vozzo, 1967). De même, comme nous l’ont montrés les
expériences de mycorhization cent
e (e.g. Momoh et Gbadegesin, 1980 ; Delwaulle et a/., 1982)
ou d’inoculation par des bactéries
atrices d’azote (e.g. Cornet et Diem, 1982 ; Sougoufara et a/.,
1988) les symbioses ont permis u
amélioration spectaculaire des taux de reprise en plantation et
des gains de productivité importa
t de la réussite de l’introduction des Acacia en Afrique réside
nce et la maîtrise des micro-organismes impliqués dans les
tes bactéries fixa
d’azote, symbiotiques des légumineuses ou Rhizobium s.l. se
répartissent en trois genres : le ge
hizobium, constitué d’une majorité d’espèces d’origine tempérée
à croissance rapide, le genre Bra
obium, constitué d’une majorité d’espèces d’origine tropicale à
croissance lente et le genre mono
cifique Azorhizobium constitué d’A. coulinodans, bactérie qui
reyfus et Dommergues (1981) ont reconnu trois groupes de
premier groupe qui nodule avec Rhizobium, un deuxième avec
Bradyrhizobium et un troisième, in
remment avec Rhizobium ou Bradyrhizobium.
phe des acacias est aussi un point important. Deux types
mycorhiziens sont communément
gués selon la position du champignon par rapport à la plante
hôte : les endomycorhizes ou
(Mycorhizes à Vésicules et à Arbuscules) et les ECM
(Ectomycorhizes) (figure 1). tes M
sont provoquées par des champignons inférieurs de la famille
des Endogonaceae et sont carat
ées entre autres par la présence d’hyphes intraracinaires, de
vésicules et/ou d’arbuscules endo ellulaires. tes MVA sont peu spécifiques, ne modifient pas la
structure de la racine et ne sont ob ervables qu’en microscopie après une coloration spécifique. tes
ECM sont provoquées par des cha pignons supérieurs, généralement des Basidiomycètes, ou des
Ascomycètes. Elles sont caractérisé ~ par un manteau fongique d’épaisseur variable qui entoure plus
ou moins complètement les racine courtes et par un réseau de Hartig. Ce dernier résulte de la
pénétration plus ou moins profond
d’hyphes mycéliens issus du manteau entre les cellules de la
h
première assise épidermique des ;racines courtes de la plante hôte. tes ECM qui concernent
principalement les arbres, sont plus spécifiques que les MVA et varient en forme et en
/

Figure 1 : Structure des principaux types de mycorhizes
ECTOMYCORHIZES
Gymnosprmes
P
icules
uscules
ENDOMYCORHIZES

couleur selon l’espèce
de la symbiose. L’observation des ECM ne nécessite pas de
préparation particulière car celles.4 ont visibles macroscopiquement.
Des informations tr
fragmentaires sont disponibles quant au type mycorhizien des
Acacia (Warcup, 1980 ; NRC, 19
Reddell et Warren, 1986 ; Le Tacon et a/., 1989). Celles-ci ne
concernent que 4% des espèces c
es et font état de MYA dans 68% des cas, d’ECM dans 22%
des cas et de MVA et d’ECM dan
,
Au cours de ce tra
1, nous avons cherché à connaître l’importance des symbioses
racinaires pour l’introduction de
velles espèces d’Acacia en Afrique, et le rôle potentiel de ces
symbiotes dans la physiologie de
arbres. Pour cela, nous avons débuté nos travaux en réalisant
un inventaire des systèmes
mbiotiques présents dans la zone d’étude, inventaire qui a
débouché sur la constitution
une collection de Rhizobium s.l. et d’une mycothèque de
champignons ectomycorhiziens.
nous sommes ensuite efforcés de déterminer expérimentalement
les types mycorhiziens des
cacia et la compatiibilité de ces espèces avec des souches
ectomycorhiziennes d’origines diver s. Puis, nous avons étudié les effets de deux types de sols et des
fertilisations azotée et phophatée ur la symbiose quadripartite : Acucia holosericea-
Bradyrhizobium sp.-Glomus
osseae-Pisolifhus SP.. Enfin, dans une dernière partie, nous
avons abordé l’étude in vitro d’i teractions entre micro-arganismes symbiotiques.
i!

8
Planche 1 :
Quelques exemples de la diversité des formes des phyllodes chez les Acacia
australiens ; Acacia raddiana, un exemple d’Acacia à feuilles :
fig 1 : Acacia dunii.
fig 2 : Acacia hilliana.
fig 3 : Acacia retinodes.
fig 4 : Acacia chisholmii.
fig 5 : Acacia holossricea.
fig 6 : Acacia plectocairpa.
fig 7 : Acacia pyrifolia.
fig 8 : Acacia raddiana.
(La barre représente 4 cm).
N.B. tes prises de vues de cette planche ont toutes été réalisées avec le même rapport d’agrandissement

,
i-
6

1 0
Planche 2 :
Exemple d’évolution de la feuille en phyllode chez Acacia holosericea. On observe sur
les différents stades foliaires un allongement et un élargissement du pétiole, accompagné au début
d’un développement du limbe, puis de sa régression jusqu’à la formation de la phyllode :
fig 1 : Première feuille.
fig 2 : Deuxième feuille.
fig 3 : Troisième feuille.
fig 4 et 5 : Quatrième feuille.
fig 6 et 7 : Cinquième feuille.
fig 8 : Sixième feuille.
fig 9 : Septième feuille.
(la barre représente 1 cm).
N.B. Les prises de vues de cette planche ont toutes été réalisées avec le même rapport d’agrandissement



PRFMIERE PARTIE
PROSPECTION
SENEGAL ET EN GUINEE DES
SES RACINAIRES
RBRES IN SITU


15
l- INTRODUCTION
/
4
L’accélération du pIocessus
de désertification probablement liée en partie à la
dégradation anthropique des forêts lsahéliennes
a conduit les forestiers à implanter, entre autres, de
nouvelles espèces d’acacias adapté s à ces conditions afin de pallier cette situation.
i
Cependant, on sait ue dans certains cas l’introduction d’espèces nouvelles peut poser
4
des problèmes liés à l’absence ouià I’inefficience de la microflore symbiotique indigène. De tels
phénomènes sont bien connus
les Pinaceae et les Dipterocarpoceoe qui sont strictement
dépendantes des ECM. Par exemple dans une région où les pins n’ont jamais été plantés, les chances
de réussite d’une plantation sont
me si on n’apporte pas au départ un inoculum ectomycorhizien
(Kessell, 1927 ; Théodorou, 1967). 1
Pour de nombreuses
l’introduction s’est réalisée sans problème. Parmi celles-
ci, certaines font maintenant partie
du paysage sahélien comme Anacardium occidentale
(anacardier), Azadirachta indico (n em), Cassio siomea, Casoarina equisetifolia (filao), Eucalyptus
camaldulensis, Mangifero indica (m nguier) ou encore Prosopis juliflora (Giffard, 1974).
Les résultats obtenu
avec les acacias sont très variables selon les espèces et les
1
stations (Cossalter, 1984). Cepend nt, le problème majeur rencontré est celui de la longévité des
plants ;
t
en effet, les arbres qui, ont pendant les qwtre premières années une croissance
exceptionnellement importante tende t à disparaître plus ou moins rapidement selon les espèces et les
1
stations.
1
Nous nous sommes ‘fforcés, au cours de trois années de prospection dans l’ensemble
1
des zones phytogéographiques du Sénégal et au cours d’une mission en Guinée dans la région
montagneuse du Fouta Dialon, de d’terminer l’état symbiotique des espèces forestières naturelles ou
introduites dans la région. Dans la
esure du possible, nous avons aussi déterminé les partenaires
~
symbiotiques présents dans la zone. i
rvations de terrain nous a permis de déterminer l’état
symbiotique de nombreuses es
par là même, d’approfondir nos connaissances sur les micro
organismes symbiotiques de I
En effet, au départ de ces travaux, les connaissances en ce
domaine étaient encore très frag
ntaires. En ce qui concerne les bactéries fixatrices d’azote
symbiotique des arbres, la présent
e nodules racinaires de Casuorino equisetifolia a été reconnue
(Dommergues, 1963) et l’inoc
Sénégal des pépinières par des broyats de nodules a permis
une amélioration spectaculaire
la sylviculture de cette essence (Dommergues, 1963).
e cette symbiose, n’a pu être isolé en culture pure que
beaucoup plus tard (Diem et Dom
ues, 1983). Même si aucune plante actinorhizienne indigène
n’est connue dans la région, I’origi
la diversité des Frankia que l’on trouve au Sénégal ne sont pas
encore établies. Des travaux faisan
el à des techniques de biologie moléculaire sont actuellement
en cours et pourront sans doute fa
ogresser nos connaissances sur l’origine et la diversité de ce
micro-organisme au Sénégal (Ma
communication personnelle). Des nodules fixateurs d’azote ont
également été signalés sur des ar
t des arbustes de la familles des légumineuses. Cependant, nous
oncernant très peu d’espèces et, à notre connaissance, aucun

1 6
document de synthèse sur ce sujet n’a encore été publié. Dreyfus et Dommergues (198 1) ont décrit
deux espèces de micro-organismes responsabJes de la fixation d’azote par les acacias. II s’agit des
genres Rhizobium et Bradyrhizobium.
L’étude de l’écologie des champignons endomycorhiziens du Sénégal a été abordée
(Diem er a/., 198 1) et la présence des genres Glomus, Gigaspora, et Sclerocystis a été reconnue. Ces
auteurs n’ont observé aucune espèce du genre Acaulospora. Un inventaire des espèces à MVA de la
région du lac Retba a également été réalisé (Thoen, 1987).
L’étude des symbioses ectomycorhiziennes a débuté dans la région avec la description
de la symbiose entre Eucalyptus comaldulensis et Pisolithus sp. (Thoen, 1986). Par la suite, une autre
espèce introduite, Casuarina equisetifolia (Ba et a/., 1987) et deux espèces locales, Afzelio
africono et Uapaca guineensis (Thoen et B’a, 1989), ont été décrites ectomycorhizées. A notre
connaissance, aucun travail antérieur n’a été ri!alisé sur les ECM de cette zone.
La détermination de la gamme de compatibilité qui peut exister pour les espèces
introduites, notamment les Acacia, avec la microflore symbiotique locale est un point important qui
sera abordé. Dans cet esprit, nos recherches’ se sont divisées en trois parties : une concernant les
Acacia (africains et australiens), une autre, les espèces australiennes introduites dans la région autres
que les Acacia et une dernière partie concernant les autres espèces, locales (sauf les acacias) et
introduites (sauf les espèces australiennes). Ces divisions ont pour but de mettre en évidence les
éléments communs et la compatibilité qui pourraient exister dans les microflores symbiotiques de ces
trois groupes.
Nous avons recherché la présence de nodules sur les légumineuses et les plantes
actinorhiziennes, des MVA sur l’ensemble des espèces rencontrées et des ECM sur les espèces dont le
genre avait été reconnu ectomycorhizien dans d’autres régions. Les carpophores des champignons
supposés mycorhiziens ont été récoltés afin de constituer un herbier de références et de créer un
souchier d’espèces tropicales. Les principales caractéristiques des ECM récoltées ont été étudiées afin
de mettre en évidence les points communs ou les différences qui peuvent exister entre ces trois
groupes.

1 7
i
2- PRESENTATION DES R GIONS VISITEES
La zone où nous av ns mené les prospections s’étend du Sénégal à la Guinée, du 10”
au 17” parallèle au Nord et du 12” au 17” méridien à l’Ouest (Figure 2).
~
Au Sénégal, le c
st caractérisé par l’alternance d’une saison pluvieuse estivale de
trois a quatre mois, suivie d’une 1
saison sèche. La pluviométrie augmente du Nord (200 mm) au
Sud (1300 mm) (Figure 2). Au No
les sols subarides tropicaux dominent et au Sud, ce sont les sois
ferrugineux tropicaux avec, à l’Est,
pparition des sols cuirassés. Des sols hydromorphes occupent la
dépression arrière dunaire de Dak
à Saint-Louis et les vallées des fleuves. Les deltas et l’estuaire de
la Casamonce sont caractérisés
sols halomorphes.
tes forêts sont très
gradées par l’exploitation abusive, le pâturage du bétail et les
défrichements pour la mise en
ainsi que par la sécheresse qui règne au Sahel depuis de
nombreuses années (Planche 3).
s plantations qui Vi<ennent pallier cela occupent encore des
superficies très modestes, notamm
t pour les acacias australiens, introduits récemment au Sénégal
(Cossalter, 1984), (Planche 4).
1
!
En Guinée, dons la ifegion du Fouta Djalon, la saison sèche dure en moyenne six mois,
10 pluviométrie annuelle répartie s r les six autres mois est de 1893 mm au Nord (Mali) et atteint
2034 mm au Sud (Dalaba) (Schnell, 1977).
~
tes sols de la ré
sont acides et pauvres en éléments biogènes. Ce sont des sols
gravillonnaires peu profonds à
onds, des sols alluvic~colluviaux et des sols hydromorphes sur
alluvions dans les parties les plus
sées des thalwegs. Dans les zones les moins accessibles, la forêt
naturelle subsiste sous forme d
mbeaux plus ou moins dégradés par les défrichements et le
pâturage du bétail. Le long des
urs d’eau, on observe des forêts galeries à Uapaca et des
peuplements à Raphia et Pondanus.
es plantations d’espèces exotiques : Pinus ssp., Stirax benzoin,
Euca/yptus camaldulensis, Acacia
angium ont été réalisées dans la région. Une collection unique
d’espèces tropicales introduites s
encore dans le iardin botanique créé au début du siècle par A.
Chevalier à Dalaba (station FD:7).
tes sites prospect
au Sénégal sont répartis dans les différentes régions
phytogéographiques décritent par
am et a/., 1965 (Figure 2). En Guinée, les sites prospectés sont
répartis dans la région montagneu
du Fouta Djalon (altitude supérieure à 1000 m) (Figure 3). Les
principales caractéristiques des
nature du sol, type de peuplement, espèces dominantes
présentes, âge des plantations, ant édents culturaux et environnement des sites, sont présentés dans
le tableau 2.

Localisa tien de la
zone cl’ét ude
Régions phytogéo-
c
l
/A - ,-,p+o.~.
IYaiirilanid
I

I
~i~aphiqu”s du Sénégal 16 o
(Adam et al. 1965)
SFX’TECR SAIIEIXN
SA : Région sahFlienne
15’
SS1 : Domaine sahPlo-soudanien
L
SS2 : Uomaiw soudano-sahélien
1.4”
SO : Region soudanienne
SG : Domaine soudano-guinkn
SECTEUR GPINEES
13’
G S : Domaine guinfo-soudanien
G
: Région guineenne
17”
1 6 ’
15 ’
1 4 ’
13 D
12’
---+..-b-b-.--. + -
-

.--~--.--
5
,Maurilanid
-
I=x,
300
16”
-
-
&EL
.__
. _ .--...-. ---..11
7
15’
14”
13”
,
\\
I--L- .^
--.-._.z-
.----
Figure 2 : Présentation de la zone d’étude

é .I Lébékéré
Mali-Fougou
3
: Tountourou
Chute de la Saala
5"
. :
Daralabé
6
; Chute Kinkon
7
: Dalaba, jardin .bota
9
I .Dalaba
Bant aravel
10 : Mamou
(Les zones en grisé ont u e altitude supérieure à 1000m)
Figure 3 : Localisation
es stations au Fouta-Djalon
(d’après Th
n et DUCOUSSO, 1989).

17"
16 O
15 O
14”
13 o
12”
16"
SA
5 :
1
Sanplkam
6
: Tambacounda
: Géoul
6
: Notto
7
: ‘Jet éboulou
3
F!a0
7
: Thiès
5
: : !daka I)ian~a
D
: Mboro sur hler
1
Y
: .\\ Plli’
-1
: Ross flethio
9
: Thiénaba
‘,l
: I~lyl~lnn
3
; kirhard Tell
10 : Kébémer
s : In’;~lnrlna~c’s
G
: Thiago
7
: Timle~
SS2
8 : I!;t~‘?na
e‘
1 : Dandia
9
: sgao11 Ic
2
: Kcur hlactar
10 : Siangii
3 : Kaffrine
II : r’odm
4
: Port DaramC
II : \\hiddi
SO
SS1
1 : Diiffer
1 : Dakar Fann
2
: tiarou Oualof
: Malème Kiani
1
: Koussanar
3
: Sinthiou hlalème
Figure 4 : Localisation des stations dans les différentes
régions phytogéographiques du Sénégal.

21
Tableau 2 : Principales caractéris
ues des stations prospectées au Sénégal et en Guinée.
Région/Station
sol TP
EP
43e
A n t R m q .
SA
1 : Géoul
S
B V
Ec,Ah
4
T A
2 : Rao
S
FN
Ar
i
3 : Maka Diama
A
PA
Ec,Ce,D
V
CP
4 : Ross Bethio
A
Pi
E c
I
A
FN
A n
i
H T
5 : Richard Tell
A
PA
An,D
i
JR
6 : Thiago
A
Pi
Ec,Ah,Pi
3
T A
PD
7 : Taouey
S
P
A h
3
RE
BC
8 : Dogana
S A
FN
Ar,As,D
i
9 : Ngaoulé
A
Pi
Ec,D
1
TAi
A
FN
A n
I
10 : Nianga
A
STi
D
V
TAi
11 : Podor
A
BVi
Ec,Ah
2
TAi
AHA
12 : Mbiddi
S A
S T
D
V
z s
SA
FN
Ar,Be,D
i
z s
SS1
1 : Dakar Fann
?
PA
Ec,Pj,D
V
JUD
2 : Dakar Bel-Air
S
PA
D
V
O R S T O M
3 : Dakar Honn
H
P
Ec,D
V,i
PFH
SH
P
Ec,Ce,D
V
O R S T O M
PE
D
V
4:Mbao
S
P
Ec,Ao
7
5 : Sangalkam
S
P
Ah
5
El
SH
PA
Ec,Ce,D
V
FE
6 : Notto
S
P
Ce,Ec,Ah
V
RA
7 : Thiès
A C
P
Ah,D
V
FN
8 : Mboro/mer
SH
P
MI,Ec,Ce
V
9 : Thiénabo
S
S T
D
4
El
10 : Kébémer
S
P
Ec,Ah
i
T A
SS2
1 : Bandia
A C
S T
D
V
FN
2 : Keur Mactar
H
S T
D
V
B T
3 : Kaffrine
S A
P
E c
5
TA
BVI
4 : Port Daramé
AH
P
Ec,Ah,D
V
FN
PARCE
S O
1 : Diiffer
Ce
i
DL
2 : Darou Oualof
E c
5
BVI
3 : Malème Niani
Ah,Ec
4
BVI
4 : Koussanar
Ah,At,Ec
3
BVI
5 : Sinthiou Malème
Ah,Ec,D
4
BVI
6 : Tambacounda
Ec
8
BVI
7 : Nétéboulou
E c
6
BVI

22
(Tableau 2 suite)
S G
1 : Abéné
S
P
Ce
DL
2 : Bignona
SAH
P
Ga,D
FN
3 : Kalounayes
H
FN
Aa,D
4 : Boulandor
S
P
Ec,Am,Ah,D
T A
5 : Kolda
C
P
Ec,D
PD
6 : Tiara
S
FN
Aa,D
7 : Kaiifourou
C
PA
E c
8 : Kédougou
C
PA
E c
GS
1 : Djibélor
SH
S T
Ec,D
FN
PE
Aa,D
ISRA
FN
UgD
LR
2 : Bayots
SH
S T
Ec,Ah,Am,D
FN
FN
D
LR
3 : Tobor
H
FN
D
DeQ
G
1 : PNBC
SH
FN
AdJg,D
i
PNBC
FD
1 : Lébékéré
G
FN
Uc,D
i
Decil
2 : Mali-Fougou
G
FN
Ac,D
i
DeQ
3 : Tountourou
G
FN
Ac,D
i
DesI
4 : Chute Saala
H
GF
Ug,D
i
5 : Daralabé
?
FN
Ab,D
i
PDe
6 : Chute Kinkon
?
GF
Ab
i
7 : Dalaba JB
H
JB
D
i
TA
JBAC
8 : Dalaba
?
P
Pk,D
i
T A
9 : Bantaravel
G
FN
D
i
FD
10 : Mamou
G
FN
D
I
FD
Sol : Types de sols : A : Argileux ; AC : Argile-cuirassé ; AH : Argilohumique ; C : Cuirassé ; G : Gravillonnoire ; H : Humique ;
HA : Halomorphe ; S : Sableux ; SA : Sablwrgileux ; SAH : Sablo-argilo-humique ; SH : Sabla-humique ; ? : non déterminé.

TP : Types de peuplements : BV : Brise vent ; BVi : Brise vent irrigué ; FN : Forêt naturelle ; GF : Galerie Forestière ; JB : Jardin
Botanique ; P : Plantation ; PA : Plantation d’agrément ;
IPE : Pépinière ; Pi : Plantation irriguée ; ST : Station expérimentale ;
STi : Station expérimentale irriguée.
EP : Espèces présentes : Aa : Akelia africana ; Ab : Afzulia bracteata

; Ac : Anthonotha crassifolia ; Ah : Acacia holosericea
Am : Acacta mangium ; An : Acacia nilotica ; Ao :
Anacardium occidentale ; Ar : Acacia raddiana ; As : Acacia senegal ; At : Acacia
trachycarpa ; Be : Balanites aegyptiaca ; Ce : Casuarina equisetifolia ; Ec : Eucalyptus camaldulensis ; Go : Gmelina arborea ;

MI : Melaleuca leucadendron ; Pk : Pinus kesiya ; Pi : Prosopis iuliflora ; UC : Uapaca
chevalieri ; Ug : Uapaca guineensis ; D :
Divers.
Age en année : V : Variable ; i : Indéterminé
Ant. : Antécédents : DL : Dune Littorale ; FN : Forêt Naturelle ; RE : Remblais ; TA : Terre Agricole ; TAi : Terre Agricole

irriguée ; : Antécédent inconnu.
Rmq : Remarque : AHA : Aménagement Hydre-agricole ; BC : Bordure de Canal ; BT : bordure de Tann (sol salé) ; BVl : Bois

Villageois ; Cp : Campement touristique ; Deg : Forêt Naturelle Dégradée ; El : Essai Inoculation ; FD : Forêt Dense ; FE : Ferme
Expérimentale ; HT : Hydromorphie temporaire ; ISRA : Institut Sénégalais des Recherches Agricoles ; JBAC : Jardin Botanique
Auguste Chevalier ; JR : Jardin de Richard ; JUD : Jardin de I’U niversité de Dakar ; LR : lambeau relictuel de forêt primaire ;
PARCE : Projet dIAménagement et de Reboisement du Centre Est ; PD : Parcelle démonstrative ; PDe : Forêt Naturelle peu
Dégradée ; PFH : Parc Forestier de Hann ; PNBC : Parc National de Basse Casamance ; RA : Reboisement de la zone arrière
dunaire ; ZS : Zone sylvopastorale.


2 3
3- MATERIELS ET METHO
Les prospections ont bté menées pendant la saison des pluies en 1987, 1988 et 1989.
Tout au long de cellesci, nous av
recherché l’état symbiotique in situ des espèces ligneuses de la
région. 45 stations au Sénégal et
e n Guinée ont été visitées (figure 3 et 4). L’ensemble de ces
stations est représentatif des princi
formations forestières naturelles et des plantations d’espèces
exotiques des différentes régions
ogéographiques de la zone étudiée. Les stations ont été
définies géographiquement par la I
ou le lieudit le plus proche des lieux de prélèvement. Ainsi,
au sein des stations, plusieurs sites
pu être visités. Ces derniers correspondent aux lieux exacts des
prélèvements. L’ensemble de ce
bservations in situ nous donne une présomption sur le type
symbiotique : nodulé, à MVA OU à
des espèces examinées.
3.l- identification des estes
les arbres ont été identifiés grâce à la flore illustrée de Berhaut (1967). Les
champignons ont pour partie été déprminés au laboratoire de Microbiologie de I’ORSTOM Bel-Air à
Dakar par Monsieur D. Thoen et au J rdin Botanique de Meise en Belgique par Monsieur le professeur
b
Heinemann.
i
/
/
s racines sont déterrées en partant de la base du
tronc jusqu’aux racines fines. Chaqu
ois qu’il a été possible, nous avons effectué les prélèvements au
coeur de peuplements ou de planta
ns monospécifiques ou sur des arbres isolés. Le moindre doute
i-ci de nos récoltes. Les échantillons de 1 à 5 g de
racines fines fraîchement récoltées
nt fixés dans des piluliers par un mélange de Formol 10% et
ar un mélange de Glycérol 30%, d’EthanoI 30%
e de ne pas dégager de vapeurs nocives, de se
r les tissus racinaires sans les rendre cassants ou
exagérément mous.
eux-ci sont conservés dans une glacière si leur
de Rhizobium. De plus, des prélèvements de
rpophore, en suivant les rhizomorphes puis les
hyphes mycéliens
jusqu’aux racines
urtes ectomycorhizées. Ensuite, les racines sont suivies jusqu’au
tronc de l’arbre qui est identifié.
ECM prélevées sont fixées dans des piluliers de GEE. Dans
certains cas, comme les russules, pa
emple, les connexions entre les carpophores et les ECM ne sont
3.3- Récolte et mise en herbie des carpophores de champignons présumés ectomycorhiziens
On considère que
champignons sont présumés mycorhiziens lorsque cette espèce
ou des espèces du même genre ou
tore de la même famille ont déjà été reconnues mycorhiziennes
sur d’autres espèces végétales.
t
Des carpophores à es stades de maturité différents sont prélevés à proximité des
arbres supposés mycorhizés. Afin
e permettre leur identification, les champignons sont décrits,
8

2 4
photographiés, puis une partie de ceux-ci est séchée dans une colonne de tamis placée sur une plaque
chauffante électrique. Les échantillons secs constituent l’herbier de référence. l’autre partie des
carpophores est conservée dans une glacière pour tenter l’isolement des souches.
3.4 Observation des MVA
Les échantillons de racine conservés dans le GEE sont égouttés, mis dans des tubes
20X200 mm contenant 10 ml de KOH à 10% et autoclaves 20 mn à 120°C. Les échantillons sont
rincés trois fois à l’eau distillée, séchés sur papier filtre, placés 3 mn au bain marie bouillant dans une
solution à 0,5% de bleu Trypan dans le lactophénol, puis rincés deux fois à l’eau distillée afin
d’éliminer l’excès de colorant (Phillips et Haymon, 1970). Avant de procéder à la coloration, il a
parfois été nécessaire d’éclaircir les racines par une solution diluée d’hypochlorite de sodium (3%).
Les fragments de racines sont dilacérés, montés entre lome et lamelle dans le glycérol
à 20% puis observés à l’objectif 16. La préselnce d’hyphes internes, de vésicules et/ou d’arbuscules
permet de classer l’espèce comme endomycorhizée. On peut préciser que du fait du traitement par
autoclavage dans la potasse, les observations ln’ont pas été réalisées sur des racines entières mais sur
le cortex dilacéré.
3.5 Observation des ECM
La couleur du manteau est note à la récolte. Au laboratoire, des coupes à main levée
sont réalisées dans les racines ectomycorhizées. Les coupes les plus fines sont éclaircies dans une
solution à 15% d’hypochlorite de sodium, rincées à l’eau déminéralisée et colorées dans une solution à
0,5% de rouge Congo ammoniacal glycériné. Les coupes sont ensuite montées dans du glycérol à
50% et examinées au microscope à contraste de phase interférentiel.
Le diamètre des racines, l’épaisseur du manteau fongique et la profondeur de
pénétration radiale du réseau de Hartig ont éti! mesurés à l’aide d’un micromètre oculaire. Les valeurs
présentées résultent de la moyenne de 5 à 10 observations réalisées dans des ECM différentes. Les
valeurs moyennes calculées ont été arrondies à la dizaine la plus proche pour le diamètre et à l‘unité la
plus proche pour l’épaisseur du manteau fongique et la profondeur de pénétration radiale du réseau
de Hartig.

4- RESULTATS
4. l- Les Acacia
Des nodules ont été
sis en évidence au champ sur deux espèces d’Acacia originaires
d’Afrique et sur trois espèces origina es d’Australie (Tableau 3, Planche : 5).
L’infection par les ch npignons endomycorhiziens semble être la règle pour les Acacia,
quelle que soit leur origine, africai s ou australienne. En effet, dans les échantillons racinaires de
chaque espèce, nous avons observé jes hyphes internes, des vésicules et/ou des arbuscules (Tableau
3, Planche 6). D’après leur morphol Jie, nous avons distingué plusieurs types de ANA. Ces dernières
n’ont pu être déterminées.
Tableau 3 : Etat symbiotique, in si 8, au ‘Sénégal de 12 espèces d’Acacia s.l.
Origine/Espèces
NOd es
V A M E C M S t a t i o n s
Afrique :
Acacia laeta
-VI
+
-
SS1 :2
Acacia nilotica
- (2,:
+
-
SA:8,10
Acacia raddiana
+
+
-
SA:8,12 ; SS1 :9
Acacia senegal
+
+
-
ss1:9
Acacia seyal
- (2,:
+
-
ss1:7
Australie :
Acacia ampliceps
+
-
ss2: 1,2
Acacia oneura
I(2,:
+
- (4
ss2: 1
Acacia auriculiformis
+
+
-
ss1:2
Acacia holosericea
+
+
SA:1,6,7,10,1 1,12;
SSl:
,5,6,7,9;SS2: 1,2,;,4;SO:3,4,5;SG:4;GS:3
Acacia mongium
+
+
- (5)
SG:4 ; GS:3
Acacia trachycorpa
+
+
SA: 10 ; SS2:3
SO:3,5 ; GS:3
Acacia tumido
+
-
SS1 :9 ; GS:3
+ : observation positive ; - observatio
négative ; les références entre parenthèses indiquent alors que les
observations ont été signalées positives 1 lr d’autres auteurs. (1): Badii et a/. ,1989 ; (2) : Allen et Allen, 198 1 ;
(3) : Hallyday et Nakao, 1982 ; (4) : WC :up, 1980 ; (5) : NRC, 1984.
Trois espèces fongic les présumées ectomycorhiziennes ont été récoltées sous cinq
espèces d’Acacia (Tableau 4, Planct
7). Cependant, des ECM n’ont été observées qu’avec une seule
espèce fongique : Pisolithus sp. avl : Acacia holosericea et A. trachycorpo, tous deux originaires
d’Australie (Tableau : 4) ; les ECM f, mées sont iaune vif (Planches 8 et 9).

26
Tableau 4 : Champignons présumés mycorhiziens récoltés sous différents acacias croissant au
Sénégal et observation d’ECM sur l’hôte potentiel.
Espèce fongique
Hôte présumé
Stations
ECM
Pisolithus sp.
Acacia holosericea
SA:6,7,10,1 1 ;
+
SS1 :5 ; SO:5
Acacia trachycarpa
SS2:3 ; SO:5
+
Phallus roseus
Acacia holosericea
SS1 :5
Phlebopus sudanicus
Acacia holosericea
GS:2
Acacia nilotica
SA:5
Acacia raddiana
SA:1 1
Acacia senegal
SA:10
+ : observation positive ; - : observation négative.
L’ectomycorhization d’Acacia holosericea n’a pu être prouvée que dans six stations
sur vingt où l’espèce est présente (Tableau 5). Des doubles symbioses endomycorhizesectomycorhizes
ont été observées dans la station SA:7 et, SS 1:5. Dans cette dernière station, nous avons pu mettre
en évidence une triple symbiose Nodules-MVA-ECM. Cependant, sur les vingt stations où l’espèce est
présente, la nodulation n’a pu être mise en évidence que quatre fois, dans les stations SA:10 , SS1 :5
, SS214 et GS:2.
L’ectomycorhization d’Acacia trachycarpa a été prouvée dans deux stations sur cinq
où l’espèce est présente (Tableau 5). Des MVA ont été observées dans les trois autres stations. Aucun
cas de double symbiose MVA + ECM n’a été observé pour cette espèce.
Tableau 5 : Etat symbiotique d’Acacia holosericea et d’A. trachycarpa dans différentes stations
au Sénégal.
Stations
Description
âge
A. hoksericea
A. trachycarpa
du site
(4
Nod VAM ECM Nod VAM ECM
SA: 1
Brise vent en sec
4
-
+
-
SA:6
Plantation irriguée
3
-
+
.
SA:7
Subspontané, berge
du canal du Taouey
3
-
+
+
.
SA:10
Plantation irriguée
2 +
+
-
+
SA:1 1
Régénération dans
brise vent irrigué
1/4
-
+
Brise vent irrigué
2
-
+
.
SA: 12
Plantation en sec
6
-
+
SA: 12
Semi direct en sec
5
-
+
-
SS112
Arbre isolé
3
-
+
-

2 7
(Tableau 5 suite)
SS 1 :5
Plantation
s u r dunes
5
+
+
+
SS 1:b
Plantation sur dunes
2
+
SS1 :7
Plantation
e n s e c
4
+
SS 1:9
Brise vent
2
+
SS2: 1
PlantaCon e n sec
4
+
SS2:2 Plantation en sec
4
+
SS2:3
Plantation en sec
4
+
t
SS2:4
Plantation en sec
2
t
+
SO:3
Bois villageois
3
+
+
-
SO:4
Bois villageois
3
+
SO:5
Bois villageois
4
t
-
t
SG:4
Plantation en sec
2
+
GS:3
Régénération pyrophile 1/4
+
+
Plantation en sec
4
+
+
+
-
+ : observation positive ; - : observation 1égative ; . : espèce non présente sur la station.
i
Les caractéristiques d e s ECM de ces espèces sont reportées dans le tableau 6. Les
ECM formées par Piso/ithus sp. sur
acio holosericea et Acacia trochycorpa sont jaune vif et ont
un diamètre moyen de 330 prn . L
ifférences anatomiques entre les ECM de ces deux espèces se
situent au niveau de l’épaisseur du
32 prn pour Acacia holosericea et 38 prn pour Acacia
trachycarpa, et de la profondeur
pénétration radiale du réseau de Hartig : 38 prn pour Acacia
holosericea et 20 prn pour Acacia
a (Planche 10). Des rhizomorphes émanant du manteau
ont fréquemment été observés dans
Tableau 6 : Principales caractéris iques anatomiques des mycorhizes récoltées in situ sur Acacia
holosericea et A. trochycarpa au Sé 1égal.
Espèce hôte
Station
I couleur
Diam.
M a n t e a u R H
E
A. holosericea
SA:6
Jv
320
36
36
SA:7
Jv
430
26
44
SA:10
Jv
280
34
40
SA: 1 1
Jv
310
32
38
SS1 :5
Jv
350
30
36
SO:5
Jv
290
28
32
A . trochycarpa
SS213
Jv
320
40
20
SO:5
Jv
340
36
20
Jv =Jaune vif ; Diom. = Diamètre de la m
corhize en prn ; Manteau = épaisseur du manteau fongique en pm ;
RH = profondeur radiale de pénétration d
réseau de Hartig en p-m.
i
4.2- Les espèces introduites d’ ustralie autres aue les
acacias
I
L’état symbiotique des espèc
australiennes observées in situ est reporté dans le tableau 7.
I
!

,2 8
Tableau 7 : Etat symbiotique in situ de sept espèces australiennes introduites au Sénégal et au
Fouta Djalon.
Espèces
Nodules
MVA
ECM
Régions
Casuarinaceoe
Casuorina equisetifolia
+
+
+
SA
Myrtaceae
Eucolypfus CYpodophylla
+
SA
Eucalyptus camaldulensis
+
+
SA, SS1 , SS2,
SO, SG, GS, FD
Eucalyptus pentaleuca
+
SA
Eucalyptus robusta
+
+
SS1
Euca/yptus sp.
+
FD
Melaleuca leucadendron
+
+
SA, SS1 , SS2
+ : observotion positive ; - : observation négative.
Des nodules à Frankia sp. ont été observés sur Casuorina equisetifolia. La présence
de MVA a été mise en évidence sur quatre des sept espèces examinées. Nous n’avons pas observé de
MVA sur trois espèces d’Eucalyptus ectomycorhizées. Une triple symbiose Casuarina equisetifolia-
Frankia-MVA-ECM a été mise en évidence à la station SA:3. Des ECM ont été observées sur toutes
les espèces originaires d’Australie introduites au Sénégal : au total, quatre espèces de champignons
présumés ectomycorhiziens, réparties dans les familles des Sclerodermataceae (trois espèces)
(Planche 11) et dans la famille de Boletaceae (une espèce), ont été observées dans ces plantations
(Tableau 8). Des ECM ont été mises en évidence uniquement avec les Sclerodermotoceae. Pisolifhus
sp, forme sur les racines courtes des ECM jaune vif droites tandis que les Sclérodermes, Sclerodermo
capense et S. verrucosum, forment des ECM blanches sinueuses à odeur sclérodermique typique
(Planche 1 1).
Tableau 8 : Champignons présumés ectornycorhiziens récoltés sous sept espèces australiennes
introduites au Sénégal et au Fouta Djalon et présence d’ECM.
Espèce fongique Hôte présumé
Régions
ECM
PisoKthus sp.
Casuarina equisetifolia
SA, SS1
+
~uco/yptus apodophylla
SA
+
Eucalyptus comoldulensis
SA, SS1 , SS2
+
SO, SG, GS
Eucalyptus penfaleuca
SA
+
Eucalyptus robusta
SS1
+
Melaleuca leucadendron
SA, SS1 , SS2
+
Scleroderma cupense
Eucalyptus
camaldulensis
SS1
+
Eucalyptus robusta
SS1
+
Scleroderma verrucosum
Eucalyptus camaldulensis
SSl, FD
+
Eucalypfus sp.
F D
+

(Tableau 8 suite)
Phlebopur rudunicus
Casuarina equisetifolia
SSl, GS
Eucalyptus comaldulensis
SS1
+ : observation positive ; - : observation
Dans les stations SS1
1:3, nous avons observé le système racinaire d’un même
Euca/yptus comoldulensis ectomycor
é par Pisolifhus sp. et Scleroderma capense .
Les caractéristiques
ECM récoltées sont reportées dans le tableau 9. Les ECM de
toutes les espèces observées ont un
nteau plus ou moins épais et un réseau de Hartig bien formé.
Le diamètre moyen des ECM est d
07 pm, l’épaisseur du manteau de 19 prn et la profondeur de
pénétration radiale du réseau de Ha
de 20 prn (Planche 10).
Tableau 9 : Principales caractéris iques anatomiques des ECM récoltées in sifu sur sept espèces
australiennes introduites au Sénégal.
i
Champignons/
1 Station Couleur
Diam.
Manteau
RH-
espèce hôte
/
Pisolirfws sp.
Casuorina equisetifolia
SA:3
Jv
200
20
22
Eucalyptus opodophylla
SA:10
Jv
190
20
23
Eucolypfus comaldulensis
SA:6
Jv
240
26
24
Euco/ypfus pentaleuco
SA:10
Jv
190
19
18
Eucolypfus robusfo
ss1:3
Jv
210
22
20
Meloleuco leucodendron
SA:10
Jv
210
12
10
SS1 :8
Jv
200
23
15
Sclerodermo capense
Eucalyptus camaldulensis
SS1 :3
BI
200
20
22
SS1 :5
BI
230
20
16
Euco/ypfus robusfa
SS1 :3
BI
190
16
24
Scleroderma verrucosu
Eucalyptus camaldulensis
ss1:3
Bl
150
14
23
Jv =Jaune vif ; BI = Blanc ; Diam. = Dia
e de la mycorhize en prn ; Manteau = épaisseur du manteau fongique
en prn ; RH = profondeur de pénétration
ale du réseau de Hartig en prn.
Parmi ces sept esp
introduites,
Eucalyptus camoldulensis, présent dans six des
sept régions phytogéographiques
énégal, est de loin l’espèce introduite la plus répandue au
Sénégal. Dans toutes les plantati
Y nous avons observé Eucalyptus comaldulensis, nous avons
pu mettre en évidence des ECM
vif, des carpophores de Pisolifhus SP., ou ces deux éléments
réunis (Planche 1 l), sauf au Fouta
n (station FD:5) où cette espèce n’a pas été récoltée. Dans ce
cas, les Eucalypfus étaient ectom
izés par Sclerodermo verrucosum. Le fait que Pisolifhus sp.
n’ait pas été observé au Fouta D
n peut résulter de l’isolement géographique et politique des
stations (Le Fouta Dalon est une ré
montagneuse de la Guinée, pays dont l’accès est très limité
depuis 1960) aussi bien que de
période de prospection, celle-ci ne coïncidant pas avec la
fructification de cette espèce.
i
i
I

3 0
4.3- tes autres espèces Inon Acacia et non australiennes).
ta détermination du statut symbiotique des espèces de ce dernier groupe résulte
d’observations de terrain complétées par une compilation bibliographique, récapitulée dans le tableau
10.
Tableau 10 : Etat symbiotique de 67 espèces locales et de 12 espèces introduites dans la région (à
l’exclusion des Acacia et des espèces originaires d’Australie).
Origines/Espèces
N o d . M V A E C M R é g i o n s
Réf.
AFRIQUE
DILLENIACEAE
Tetracera alnifolia
+
GS
1
OCHNACEAE
lophira lanceolata
+
SG
1
GUI-WERACEAE
Mammea africana
t
G
1
BOMBACACEAE
Adansonia digitata
t
SS1
1
ULMACEAE
Celtis integrifolia
+
SG
1
MORACEAE
Treculia africano
+
G
1
TAMARICACEAE
Tamarix senegalensis
SS1
1
ROSACEAE
Parinari exce/sa
t
S G
1
CAESALPINIACEAE
Afzelia africana
t
t
SG, GS, G, FD1,2
Afzelia bracteata
+
+
FD
1,3
Anthonotha crassifolia
t
t
FD
183
Cassia sieberiana
t
SG
1
Cordyla pinnota
+
SG
1
Danielia ogea
t
SG
1
Danielia oliveri
+
SG
1
Detarium microcarpum
t
SG
1
Detorium senegalense
+
SG
1
Dialium guineense
+
GS
1
Erythrophleum guineense
t
SG, GS
1
Piliostigma reticulatum
+
GS
1
PAPILIONACEAE
Abrus stictosperma
t
GS
Afromosia laxiflora
t
SG
Dalbergia boehmii
t
GS
DaIbergia melanoxylon
t
SS1
Dalbergia rufa
t
G
1
Erythrina senegalensis
t
SG
1
leptoderris brochyptero
+
G
1
leptoderris fasciculata
+
SG
1
lonchocarpus laxiflorus
t
SG
1

3 1
(Tableau 10 suite)
Moghania faginea
+
GS
1
Ostrioderris stuhlrnanii
+
SG
1
Pterocarpus erinaceus
+
S G
1
MIMOSACEAE
Albizia adianthifolia
+
SG
1
Albizia zigia
+
GS
1
Di~hrostachys glomerafa
+
G
1
Park;a biglobosa
+
G, SS1
1
Prosopis africana
+
SG
1,4
Samanea dinklagei
+
GS
1
Tetrapleura tetraptera
+
GS
1
MY RTACEAE
Syzygium guineense
+
S G
1
COMBRETACEAE
Combretum
glutinosum
+
S S 1
1
lerminalia glaucescens
+
SG
1
Terminalia ivorensis
+
SG
1
Terminalia laxiflora
+
SG
1
Terminalia macroptera
+
GS, G
1
Terminalia mantaly
+
SS1
1
Terminalia superba
+
GS
1
CELASTRACEAE
Maytenus senegalensis
+
SS1
1
EUPHORBIACEAE
Anthosthema senegafensis
+
S G
1
Bridelia micrantho
+
GS
1
Euphorbia balsamifera
+
S S 1
1
Ricinodendron heudelotii
+
SG
1
Uapaca chevalieri
+
+
FD
1,3
Uapaca guineensis
+
+
SG, GS, G, FD 1,2,3
Uapaca sp.
+
FD
1,3
SAPINDACEAE
Al/ophyllus africanus
+
SG, GS
1
Dodonea viscosa
+
SS1
1
SIMAROUBACEAE
Balanites aegyptiaca
+
SS1
1
MELIACEAE
Carapa procera
+
G
1
RUTACEAE
Fagara leuprieurii
+
G
1
ASCLEPIADACEAE
Calotropis procera
+
SS1
1
BORAGINACEAE
Rotula aquatica
+
SS1
1
RUBIACEAE
Cephaelis peduncularis
+
G
1
Mitragyna inermis
+
S G
1
Mitragyna stipulosa
+
GS
1
Pavetia corymbosa
+
GS
1

3 2
(Tableau 10 suite)
ARECACEAE
Elaeis guineensis
+
SG
1
AMERIQUE/ASIE
PINACEAE
Pinus kesiya
FD
1,3
Pinus patula
FD
1,3
LAURACEAE
C i n n a m o m o m z e y l a n i c u m -
FD
1,3
CAESALPINIACEAE
Cassia siamea
SS1
1
MIMOSACEAE
Albizia lebbeck
+
SS2
1,4
leucaena leucocephala
+
SS1
1,4
Prosopis juliff ora
+
SS1
1,4
(Tableau 10 suite)
ANACARDIACEAE
Anacardium occidentale
SS2, GS
1
Mangifera indica
SS1
1
MELIACEAE
Azadirachta indica
SS1
1
VERBENACEAE
Gmelina arborea
SG
1
Tectona grandis
GS
1
+ : observation positive ; - : observation négative ; . observation non réalisée ; Réf : références : 1 : Thoen et
Ducousso, 195’0 ; 2 : Thoen et Ba, 1989 ; 3 : Thoen et Ducousso, 1989 et 4 : Diagne, 1989.
Des nodules sont signalés dams les trois familles que regroupent les légumineuses
(Caesalpiniaceae, Mimosaceae et Papilionaceae), et nos observations de terrain le vérifient. Parmi
treize espèces de Caesalpiniaceae observées, une seule espèce, Erythrophleum guineense, porte des
nodules. La nodulation des Papilionaceae et des Mimosaceae semble beaucoup plus fréquente avec,
respectivement, 8 espèces sur 12 et 8 espèces sur 10 nodulées.
Des MVA ont été observées dans 24 des 27 familles étudiées, soit dans 75 des 79
espèces étudiées.
Au total, neuf espèces ectomycorhizées ont été observées. Au Sénégal, seul Afzelia
africana (Caesalpiniaceae) et Uapaca guineensis (Euphorbiaceae) sont présents uniquement dans
les secteurs G, GS et SG. Au Fouta Dialon, nous avons pu observer au moins un représentant de
chaque espèce ectomycorhizée. Les champignons récoltés sous les espèces locales se répartissent en 7
ordres pour 33 espèces au Fouta Dialon (Thoen et DUCOUSSO, 1989) et en 8 ordres pour 4 1 espèces au
Sénégal (Thoen et Ba, 1989) où les prospections ont été plus complètes. Que ce soit au Sénégal ou
en Guinée, 85% des espèces fongiques de la flore ectomycorhizienne des essences locales sont
réparties dons 3 ordres : les Bolétales, les Agaricales et les Russulales. Cette diversité est illustrée par
les planches 12 et 13, extraites de l’article “Champignons et ectomycorhizes du Fouta Dialon” (Thoen
et DUCOUSSO, 1989). La diversité de cette flore est beaucoup plus réduite sous les espèces introduites
où seulement 8 espèces fongiques supposées ectomycorhiziennes ont été récoltées. Parmi cellesci, une
nouvelle espèce de Corditubera, récoltée sous Pinus kesiya est à l’étude au laboratoire de J.M.
Trappe.

La présence de
urs espèces fongiques ectomycorhitiennes sur un même arbre,
bien connue dans les régions tem
es, a été retrouvée fréquemment sur les essences locales (Thoen
et Ba, 1989 ; Thoen et Ducouss
89). Des ECM composites, c’est-àdire que le mycélium de la
première espèce forme sur la ra
courte un réseau de Hartig et un manteau, le mycélium de la
seconde espèce épaissit ce ma
en le recouvrant plus ou moins complètement. Les relations
trophiques entre les différents
noires restent encore inconnues. Quatre exemples d’ECM
observées sur des espèces de ce tr
me groupe sont illustrés planche 14.
Les principales
istiques morphologiques et anatomiques des ECM d’Afzelia
africana et Uapaca guineensis
ees au Sénégal sont décrites par Thoen et Ba (1989). Ces
caractéristiques sont sensiblement
ivalentes à celles décrites pour ces mêmes espèces au Fouta
Djalon (Thoen et DUCOUSSO, 1989)
moyenne, les espèces locales forment des ECM d’un plus gros
diamètre que les espèces introduit
412,7 prn contre 35 1,8 prn en moyenne, avec des manteaux
sensiblement plus épais : 39,3 pm
tre 24,8 pm en moyenne. Ces différences sont significatives au
seuil de 5%. Les profondeurs de
nétration du réseau de Hartig ne sont pas significativement
différentes (au seuil de 5%) : 34,5

3 5
5- D I S C U S S I O N
5.1- Observations concerna lt la nodulation.
Des nodules à Fran :io ont été observés sur Cusuarina equiserifolia. l’importance de
cette symbiose a dé@ été mise en ét idence au Sénégal par Dommergues (1963).
Au champ, nous av w-rs pu dans certains cas mettre en évidence des nodules sur des
légumineuses. Cependant, cette rec rerche est aléatoire et n’est réalisable avec un certain succès que
lorsque les nodules sont pérennes tt visibles toute l’année, comme c’est le cas pour Erythrophleum
guineensis, ou dans les sols meub les, ou lorsque les racines portant les nodules affleurent dans la
litière, cas d’Acacia mangium nota hment (Planche 5). En dehors de ces conditions, il est très difficile
de déterrer les racines sans les cass
donc d’être sûr de leur identité. La recherche des nodules dans
les sols argileux ou compactés est
difficile et quasiment impossible dans les sols cuirassés. Les
observations réalisées à la station r
ont montré que pour Acacia holosericea et A. mangium les
nodules sont annuels et apparaiss
vec le début de la saison des pluies. Ceuxci ne sont bien
développés et visibles que trois mo
rès le début de celleci. Les faits énoncés cidessus sont sans
doute à l’origine de l’observation
nodulation sur seulement cinq des neufs espèces d’Acacia
signalés nodulés (Allen et Allen, 15
Hallyday et Nakao, 1982 ; Badii ef a/., 19880). En ce qui
concerne les autres espèces, nous
s trouvé des nodules sur 18 espèces de légumineuses ; 10
espèces locales n’ont, à notre connc ri sance, jamais été signalées nodulées (Hallyday et Nakao, 1982)
. ceci montre bien que les connais
ces sur les symbioses racinaires de la zone d’étude sont encore
;rès fragmentaires. Pochon et De B
c (1958) indiquent une répartition du pourcentage des espèces
nodulées selon les familles de Iég
uses comme suit : Coesalpiniaceae, 35 % ; Mimosoceae, 90
% ; Popilionaceoe, 95 %. Parmi
amilles, nos observations vont dans le même sens malgré une
légère sous estimation des valeurs, iée aux techniques de prélèvement. Les valeurs observées sont
respectivement de 8%, 60% et 7
les trois familles considérées.
ium s.l. d’Acacia ont montré qu’il existait pour ces espèces
trois groupes de nodulation croisée
reyfus et Dommergues, 1981). Un premier groupe comprend les
espèces qui nodulent avec des
s à croissance rapide (ou Rhizobium), comme par exemple
Acacia laefu, A. senegal, A. ra
un deuxième groupe, les espèces qui nodulent avec des
souches à croissance lente (ou
Acacia bivenosa, A. holosericea, A.
mongium ; un troisième groupe,
espèces qui sont nodulées indifféremment par les souches à
croissance rapide et à croissance
comme Acacia ampliceps, A. seyal . Dans ce dernier groupe,
certaines espèces montrent des
ences quant à la capacité des souches à fixer l’azote ou
eff icience. Par exemple, Acacia
rme des nodules inefficients, c’est-àdire non fixateurs d’azote
avec les Bradyrhizobium tandis
les Rhizobium, les nodules fixent activement l’azote. Trois
des cinq espèces d’Acacia originair
d’Australie ont été observées nodulées spontanément dans les
obium S.I. capable de former des nodules (efficaces) fixateurs
d’azote (efficients) sur les espèces
ales était déjà connue dans la région (Cornet, 1982 ; Diagne,
rtaine spécificité d’hôte des Rhizobium tropicaux (Dreyfus
et Dommergues, 1981 ; Cornet, 19
, la présence de souches de Rhizobium S.I. compatibles avec
les espèces australiennes est intéres
te car elle constitue un élément important pour la réussite de
l’introduction de ces espèces en ass
nt aux arbres une certaine autonomie vis-à-vis de l’azote et par
la même une bo
ntation et une croissance accrue dans les sols tropicaux

3 6
La fixation d’azote semble avoir un rôle déterminant dans les zones tropicales sèches,
notamment au Sénégal où le cortège floristique des ligneux est très nettement dominé par les
légumineuses (Trochain, 1940). La présence dans les sols sénégalais de bactéries capables de fixer
symbiotiquement l’azote aussi bien avec les espèces locales qu’avec les espèces introduites est un
atout important pour la réussite des reboisements dans cette zone.
5.2- Observations concernant les MVA.
Les Endogonaceae, champignons inférieurs responsables de la formation des MVA,
sont non spécifiques, c’est4dire à très large spectre d’hôte (Mosse, 19750). En effet, un champignon
comme Glomus mosseae est capable d’infecter et d’accroître significativement la productivité aussi
bien de plantes herbacées : Arachis hypogea (arachide), Vigne unguiculata (niébbé) (Gueye, 1983),
que de plantes ligneuses, Acacia holosericeo, Acacia raddiana, Casuarina equisetifolia (filao)
(Cornet et Diem, 1982 ; Cornet et a/.,
1985). L’importance de F’endomycorhization dans
l’amélioration de la nutrition minérale et notamment phosphatée est bien connue (e.g. Pairunan et a/.,
1980) et peut contribuer 0 une meilleure reprise et une productivité accrue des plantations (e.g.
Cornet et a/., 1982).
Selon Redhead (1980), 95% des espèces forestières tropicales seraient à MVA. Nos
résultats sont en accord avec ces chiffres puisque 91 des 95 espèces examinées sont à MVA. Ces
dernières sont beaucoup plus rares dans les sols hydromorphes et halomorphes (Trappe, 1987).
D’ailleurs, nos observations ont montré l’absence de MVA chez Tamarix senegalensis, espèce des
milieux salés. Les MVA sont aussi rarement observées sur les espèces dont le système racinaire est
bien ectomycorhizé, cas d’Euca/yptus ssp.. Les travaux de Lapeyrie et Chilvers (1985) ont clairement
établi pour Eucalyptus dumosa une succession dans le temps des types mycorhiziens. Le type MVA
domine chez les jeunes plants et le type ECM chez les plants plus âgés. C’est sans doute la raison pour
laquelle nous n’avons observé que des ECM dans la plupart des plantations d’hcalyptus âgées de
plus d’un an.
La non spécificité de I’endomycorhization a permis l’installation de MVA pour toutes
les espèces introduites étudiées, notamment les Acacia australiens.
5.3. Les doubles symbioses : Nodule-MVA.
En zones tropicales sèches où le cortège floristique des ligneux est largement dominé
par les légumineuses, la fixation d’azote a un rôle très important ; toutefois, le phosphore est un
facteur limitant de la fixation d’azote par les arbres (e.g. Badii et al., 1988b). Les MVA, bien
connues pour leur rôle dans l’amélioration de la nutrition minérale et notamment phosphatée,
permettent, comme un apport d’engrais phosphaté, à la symbiose fixatrice d’azote de s’exprimer
(Badii et a/., 1988b). II ne faut pas négliger les autres rôles des MVA dans l’amélioration de
l’absorption de l’eau, de la nutrition azotée, de l’absorption d’oligo-éléments, de la production
d’hormones (Gianinazzi-Pearson, 1982) surtout dans les conditions d’aridité et de température
extrême qui règnent au Sahel.
Par leur effet de synergie, les doubles symbioses Rhizobium-MVA sont un atout
important pour la réussite des plantations (Cornet ef a/., 1982), surtout dans les sols tropicaux
souvent très pauvres en azote et en phosphore. D’ailleurs, dans les régions tropicales, de plus en plus
d
e
.
protets de reboisement
et de ligniculture intensive utilisent des espèces fixatrices d’azote à
croissance rapide et très performantes dans des conditions édapho-climatiques particulièrement

rigoureuses. Dans ce cas, une doub& ’moculation des plants en pépinière par des bactéries fixatrices
nt pour la réussite de ces plantations en assurant des
taux de reprise élevés et une crois
accrue. Dans ce cadre, la sélection des endophytes devra être
envisagée non seulement sur les c
cités propres de chaque couple Bactérie-MVA à accroître la
productivité des plantations mais a
sur la compétitivité de ces couples sélectionnés vis&+ de la
microflore locale.
que de MVA chez les 27 espèces de légumineuses que nous
étonnante. L’extrême rigueur édapho-climatique à laquelle est
soumise la végétation sahélienne
certainement un avantage écologique important aux plantes
capables d’avoir un équipement s
tique aussi complet. Dans le cas de certains Acacia, nous
avons observé des symbioses quad
rtites, c’est-àdire de la plante hôte associée à trois partenaires
microbiens : une bactérie, un cham
on endomycorhizien et un champignon ectomycorhizien. Dans
la quatrième partie de ce mémoir
ous avons cherché quelle pouvait être l’importance dans la
s aussi complexes.
ithus sp. sur Acacia holosericea et A. trachycarpa ont
été observées dans plusieurs station
Sénégal. A notre connaissance, les ECM n’avaient, à ce iour,
pas encore été observées sur ces d
espèces. Des ECM provoquées par Thelephora ramariodes sur
Acacia mangium ont été signalées
abah (NRC, 1984), de même Le Tacon et a/. (1989) signaient
Acacia mangium ECM en Austra
sans indiquer l’espèce responsable de cette symbiose ni la
technique qui a permis de mettre
vidence cette symbiose. Le fait que nous n’ayons pas observé
d’ECM au champ sur Acacia mang
est sans doute lié à l’introduction récente (1982) et timide (3
illeurs, à Pointe Noire au Congo, où des plantations
plus importantes ont été réalisée
cacia mangium partage avec les Eucalyptus le même type
d’ECM due à un Scléroderme ind
iné (Garbaye, communication personnelle). D’autres espèces
d’Acacia australiens sont signalée
omycorhiziennes,
mais les observations résultent d’inoculation
en pépinière et non d’observations
terrain (Warcup, 1980). Aucune ECM n’a été observée sur les
espèces originaires d’Afrique malgr
présence sous certaines espèces de carpophores de Phlebopus
sudanicus. La capacité de cette d
ière espèce à former des ECM n’a pas encore été clairement
établie, même si BO (1990) a m
pour cette espèce un pouvoir ectomycorhizien faible avec
Acacia holosericea et Pinus carib
Des différences im
ntes ont été mises en évidence entre les Acacia australiens et
les Acacia africains. Une révision
te du genre (Pedley, 1986) a conduit au transfert de 276
espèces australiennes natives du Q
and dans le genre Racosperma. Des différences importantes
de croissance et de nodulation e
inière ont également été mis en évidence (Ducousso et a/.,
1989).
Nos observations d
rain apportent des éléments supplémentaires pour différencier
les Acacia australiens des Acacia
ins. Les Acacia africains semblent être exclusivement à MVA,
tandis que les Acacia australie
vent être soit à MVA, soit à ECM, soit à MVA et ECM
simultanément. Nos observations
in réalisées sur 12 espèces d’Acacia ne peuvent pas nous
permettre de conclure sur un gen
e plus de 1200 espèces. Le type mycorhizien est un élément
de plus qui sépare les Acacia a
MVA et ECM) des Acacia africains (exclusivement MVA).
Parmi les autres
èces introduites d’Australie, toutes ont été observées
ectomycorhizées par Pisolihus SP..
dernier est la première espèce ectomycorhizienne décrite au

38
Sénégal (Thoen, 1986) et est également l’espèce la plus répandue dans ce pays. Des ECM
provoquées par Scleroderma verrucosum et S. capense ont également été observées sur fucalyptus
camoldulensis. Scleroderma capense, ectomycorhizien d’Euco/yptus camaldulensis, a été récolté
dans les stations SS1 :3 et SS1 5. A notre connaissance, cette espèce décrite en Afrique du Sud n’a
encore jamais été signalée ectomycorhizienne. En raison de son habitat hypogé et de la très petite
taille de ses carpophores, la prospection de cette espèce est difficile et son importance dans
I’ectomycorhization des espèces introduites au Sénégal a sans doute été sous-estimée. Des
observations au champ ont montré la présence simultanée de ces deux espèces sur un même
Eucaiyptus camaldulensis. Des observations à la serre ont montré que Scleroderma capense était
une espèce très compétitive vis-à-vis de Pisolithus sp.. Des plants de pépinière ectomycorhizés
spontanément par ces deux espèces fongiques ont été entretenus à la serre dans des pots de terre
cuite (contenant environ 4 kg de sol sec) arrosés quotidiennement à la capacité de rétention du sol.
Après un an, invariablement, Pisolihus sp. avait disparu au profit de Scleroderma capense.
Nous constatons que, pour toutes les espèces australiennes introduites au Sénégal et
en Guinée, la flore ECM est limitée à trois esp&ces de Sclerodermataceae à large spectre. Ces espèces
sont des mycorhizateurs précoces que l’on rencontre fréquemment en pépinière. Cependant, en
Australie, la flore fongique est beaucoup plus diversifiée et les espèces ECM des Eucalyptus sont
beaucoup plus nombreuses et variées, notamment en espèces hypogées comme peuvent en témoigner
les récentes récoltes réalisées conjointement par le CSIRO, le CTFT et I’INRA (résultats non publiés), et
la découverte récente d’un nouveau genre d’Ascomycète, Muciturbo, constitué de trois espèces
ectomycorhiziennes des Eucalyptus et des Acacia (Warcup et Talbot, 1989).
La flore ectomycorhizienne potentielle des espèces australiennes, notamment des
Acacia, n’est donc sûrement pas limitée à une seule espéce de Pisolifhus sp., comme nous l’avons
observée au Sénégal.
L’intérêt de la diversité fongique des cortèges ectomycorhiziens pour les Acacia n’est
pas encore connu. Cependant, nous savons des régions tempérées que la flore ectomycorhizienne
évolue avec le vieillissement des peuplements : les champignons “stade jeune”, responsables de la
mycorhization en pépinière, perdent progressivement de leur importance et d’autres espèces “stade
âgé” s’installent (Mason et a/., 1982). Ce phénomène est probablement à l’origine de la très grande
diversité mycologique généralement observée dans les peuplements plus âgés. Une évolution similaire
a été constatée en pépinière avec Afzelia africona (Ba, 1990).
La seule présence des Sclerodermataceae reconnues à large spectre d’hôte,
responsable de I’ectomycorhization précoce des plants et l’absence d’une flore ectomycorhizienne plus
spécifique des stades âgés ne permettent pas l’évolution du cortège ectomycorhizien. C’est peutêtre
là une des raisons pour lesquelles une mortalité prématurée des espèces australiennes a si souvent été
constatée au Sénégal. La diversité de la flore fongique des autres espèces introduites non originaires
d’Australie est également faible dans la région. Au Fouta Djalon, Thoen et Ducousso (1989) signalent
pour ces espèces un total de sept champignons présumés ECM. Parmi ceux-ci, on trouve Suillus
granulatus, strictement inféodé aux pins ainsi que deux espèces de Sclerodermataceae. En ce qui
concerne les autres espèces : une nouvelle espèce de Corditubera, une amanite indéterminée,
Strobilomyces luteolus et Phallus indusiatus, leur aptitude ectomycorhizienne n’a pas été encore
clairement établie.
Ces résultats nous invitent à ne pas négliger l’importance des Sclerodermataceae
dans I’ECM contrôlée des espèces introduites. La sélection et l’inoculation par des souches
particulièrement efficientes de Sclerodermataceae peuvent être importantes pour l’implantation et

l’accroissement de la productivité d s plantations (Momoh et Gbadegesin, 1980 ; Delwaulle et a/.,
1982 ; Garbaye, 1988). D’autre
, les pisolithes et les sclérodermes ont l’avantage d’être des
espèces à très large spectre d’hôte
olithus tinctorius a été reconnu ectomycorhizien de 44 espèces
(Marx, 1977) réparties dans huit f
es. Cependant, le pisolithe que nous avons récolté au Sénégal
diffère de Pisolithus tincforius S.S.
certains caractères botaniques (Thoen, 1986), notamment le
diamètre et l’ornementation des sp
ainsi que la couleur de la base du péridium. Le spectre d’hôte
de cette espèce n’est pas entièrem
onnu. Nous savons qu’on la rencontre au Sénégal sous deux
espèces d’Acacia, quatre es
es d’f ucalyptus, Melaleuca
leucadendron et Casuarina
equisefifolia. Malgré la capacité
cette espèce à former en conditions contrôlées des ECM jaune
vif avec un manteau et un réseau d
rtig bien développé sur Afzelia africana (Haoua, 1989; Ba,
1990), aucun carpophore de Pisoli
p. n’a été récolté sous les espèces locales ectomycorhizées.
Nous ne l’avons pas observé non pl
ns l’unique plantation de Pinus caribaea du Sénégal.
L’ensemble de ces o
tvations milite en faveur d’une origine australienne du Pisolithus
sp. que nous avons récolté. L’i
ction fortuite de cette espèce en Afrique a sans doute été
réalisée avec les premières pl
ns d’Eucalyptus. Actuellement, cette espèce est largement
répandue sur le continent africain.
récoltes réalisées au Tchad, au Niger, en Côte d’lvoire, au Mali
et au Kenya ont montré la présen
cette espèce dans les plantations d’Euca/yptus. Un échantillon
de cette espèce a également été
Ité en Nouvelle Calédonie dans une plantation d’Euca/yptus.
Dans la région de Pointe No
les plantations d’Eucalyptus sont naturellement
ectomycorhizées par un scléro
e indéterminé (Garbaye, communication personnelle).
L’introduction de souches de pisoli
‘origine américaine dans les plantations de pins (Delwaulle et
a/., 1982) ne s’est pratiquemen
Eucalyptus (Garbaye, communication personnelle).
Récemment, l’inoculation des Euca
tus a été réalisée avec des souches d’origine australienne. La
spécificité d’hôte de chacune de c
deux espèces de pisolithe est un argument de plus pour une
origine australienne du pisolithe
e l’on trouve en Afrique dans la plupart des plantations
d’Euca/yprus.
diversité des champignons présumés ectomycorhiziens des
espèces locales, (33 espèces sign
en Guinée (Thoen et DUCOUSSO, 1989) et 43 au Sénégal (Thoen
et Ba, 1989)), une seule espèce,
odefma veffucosum, a été trouvée commune avec les espèces
introduites. Cette espèce à très I
spectre d’hôte (Thoen et DUCOUSSO, 1989) est également
capable de mycorhizer des semis
elia africana encore au stade cotylédonnaire (Thoen et Ba,
1989) ou le canellier de Ceylan
namomum zeylanicum) ou encore Eucalyptus camaldulensis
(Thoen et DUCOUSSO, 1989).
décrites ECM au Sénégal, seulement 6 espèces sont communes à
U. guineensis et A. africana, 12
nt été récoltées que sous U. guineensis et 25 que sous A.
africana. Le peu d’éléments com
qui existent entre les symbiotes ECM de ces deux espèces
locales témoignent de la grande
ificité d’hôte des champignons ectomycorhiziens des stades
âgés, comme les Bolétales, les Ag
ales et les Russulales. II est intéressant de remarquer que de
nombreuses espèces sont comm
aux flores fongiques du Sénégal et du Zaïre (Thoen,
communication personnelle). La c
ité qui existe entre les bassins forestiers d’Afrique de l’ouest et
d’Afrique centrale a sans doute
s une coévolution des espèces ectomycorhiziennes et par là
même, la constitution d’un élém
néo-congolien typique, très diversifié comme le sont les flores
fongiques européennes ou austral
par exemple (Thoen, communication personnelle).
Pour conclure, nous
ns dire que la flore ectomycorhizienne africaine est presque
entièrement incompatible avec les
es introduites notamment d’Australie. A part une espèce à
très large spectre d’hôte (Sclerocfer
vemcosum), également connue des régions tempérées, aucun

4 0
outre élément commun n’a pu être démontré in situ. Les ECM des espèces australiennes sont
uniquement des espèces de stade jeune et semblent issues d’introductions fortuites à partir du pays
d ’ o r i g i n e d e s p l a n t e s , a u m o i n s p o u r Pisolithus sp. l’introduction d’espèces fongiques
ectomycorhiziennes plus spécifiques des stades âgés est sans doute un élément important de la
réussite de nouvelles introductions d’espèces australiennes en Afrique.
5.5 Les doubles symbioses : NoduleECM.
Les doubles symbioses nodules-endomycorhizes sont bien connues pour leur effet
bénéfique sur la plante hôte (Cornet et Diem, 1982). le cas des doubles symbioses nodules-
ectomycorhizes reste encore très mol connu. Les effets de ce type de double symbiose n’ont, à notre
connaissance, pas encore été étudiés sur des espèces tropicales. Les observations réalisées par le
Tacon et OI. (1989) en Australie sur Acacia mangium C:onfirment
nos résultats acquis sur A.
holosericeo où nous avons observé simultanément des nodules et des ECM dons les stations SS1 :5 et
SA:lO. L’ectomycorhization ne semble pas antagoniste de la fixation d’azote dons le cas des Acacia
et nous verrons dans la quatrième partie de ce mémoire que, comme dans le cas de
I’endomycorhization,
il existe une synergie entre I’ectomycorhization et la fixation d’azote. A la
différence de la double symbiose nodul&VA,. la double symbiose nodule-ECM met en (eu deux types
de microorganismes symbiotiques dont nous maîtrisons parfaitement la culture. Les phénomènes
d’interactions qui peuvent exister entre une bactérie symbiotique (Bradyrhizobium
SP.) et un
champignon ectomycorhizien (Pisolithus SP.) ont été abordés dons la cinquième partie de ce mémoire.
5.6- Les doubles symbioses : MVA-ECML
Une succession entre les deux types mycorhiziens a été observée sur Eucalyptus
dumosa (Lapeyrie et Chilvers, 1985), de même la présence simultanée de ces deux types dans une
même racine a été mise en évidence sur E. dumoso (Chilvers et a/., 1987). Cependant, ou champ, les
observations conduisent souvent à observer la dominante très nette d’un type mycorhizien sur l’autre.
Ceci a été le cas notamment pour les essences introduites où la présence d’ECM semble incompatible
avec l’observation de MVA et inversement. Des exceptions ont été trouvées sur Acocio holosericea
dans les stations SA:7 et SS1 :5, ainsi que sur Uapaca guineensis, essence locale où nous avons pu
observer des MVA et des ECM sur le système racinaire d’un même arbre. Le rôle, l’importance et la
stabilité de tels systèmes symbiotiques sont encore très mal connus. Les connaissances des doubles
symbioses MVA-ECM en zones tropicales sèches sont encore très fragmentaires. Sur les Eucalyptus
dont les systèmes racinaires sont souvent totalement envahis par les ECM, nous n’avons pas observé
de MVA ; inversement l’inoculation par des souches ECM d’Acacia dont le système rocinaire est
complètement envahi par les MVA ne permet pas d’obtenir des ECM stables. Cela suggère au moins
trois hypothèses :
i)- le caractère mycotrophe des arbres évolue avec leur âge et ceux-ci sont de
préférence à MVA aux stades jeunes et à ECM aux stade plus âgés.
ii)- des facteurs extérieurs déterminent le type mycorhizien, comme le type de sol,
l’évolution de la litière...
iii)- la surabondance d’une source d’inoculum, soit endomycorhizien,
soit ectomycorhizien
iv)- ou une combinaison de ces hypothèses.
Cependant, Lopez-Aguillon (1985) a montré un effet bénéfique de la double
inoculation Glomus mosseoe-Poxillus involutus sur la croissance de boutures de peuplier.
L’importance des doubles symbioses MVA-ECM que nous avons observés chez les acacias n’est pas à
négliger et les triples symbioses qui en résultent, constituent le modèle d’étude développé dons la
quatrième partie de ce mémoire.

41
5.7- Les trioles symbioses :
oduleMVA-ECM.
mbiose ont été observés au Sénégal. La symbiose Casuarina
equisetifolia-Frankia
sp.-MVA-E
ià observée au Sénégal (Ba et a/., 19871, a été observée à la
station SA:3 et la symbiose Ac
ia holosericea-nodule-MVA-ECM, à la station SS1 :5, triple
symbiose qui à notre connaissant
‘a jamais encore été signalée. Parmi les quatre espèces d’Acacia
connues pour être MVA et ECM
ddel et Warren, 1986), seul A. myrtifolia est connu comme
nodulant (Hallyday et Nakao,
2). Or cette espèce n’a pas été observée en symbiose
simultanément avec ces trois types
partenaires.
D’après Reddel et Warren (1986), de nombreuses
espèces d’Acacia australiens po
ient potentiellement former des ECM et les triples symbioses
seraient très répandues dans le g
Acacia. Cet aspect aux débouchés pratiques très importants
sera développe dans la troisième
ie de ce mémoire. Cependant, l’avantage de la triple symbiose
pour la plante hôte, ainsi que les
actions entre micro-organismes dans ces systèmes symbiotiques
complexes, sont encore totalement
nnus. On peut penser toutefois que les plantes disposant d’un
système symbiotique aussi CO
ront mieux armées face aux rigueurs edaphoclimatiques du
Sahel.

42
Planche 3 :
Quelques exemples de la dégradation de la forêt dans la région d‘étude :
fig 1 : Vallée du fleuve Sénégal, destruction d’une gonakeraie,
forêt d’Acacia nilotica, par exploitation abusive.
fig 2 : Fouta Djalon, destruction d’une forêt par brûlis pour la
culture du maïs.
fig 3 et 4 : Casamance, destruction d’une forêt de linké (Afzelia
&Cana) par brûlis pour la culture du Sorgho. Les terres
sont abandonnées après deux ans de culture.
fig 5 : Vallée du fleuve Sénégal, dépérissement d’une gonakeraie,
forêt d’Acacia nilotica, par aggravation de la sécheresse.
fig 6 : Région de Mbiddi, mortaiité dans une plantation d’Acacia
holosericea âgée de quatre ans par aggravation de la
sécheresse.


44
Planche 4 :
les principales plantations au Sénégal d’espèces d’Acacia originaires d’Australie :
fig 1 : Acacia trachycurpa (3 ans), station SO:3.
fig 2 : Acacia holosericeo (5 ans), station SA: 12.
fig 3 : Acacia mangium (5 ans), station GS:2.
fig 4 : Acacia mongium (1 an), station SG:d.
fig 5: Acacia holosericea (4 ans), station SO:5.
fig 6 : Régénération d’Acacia holosericea, station SA: 1 1.


46
Planche 5 :
Observation au champ de nodules d’Acacia ssp. :
fig 1 : Nodules observé sur un jeune plant d’Acacia holosericea
issu d’une régénération spontanée. Station GS:2.
fig 2 : Nodules observés dans une plantation d’Acacia senegal âgée
de quatre ans. Station SS1 :9.

fig 3 : Nodules observés dans une plantation d’Acacia holosericea
âgée de trois ans. Station GS:2.

fig 4 : Nodules observés dans une plantation d’Acacia mangium
âgée de six ans. Station GS:2.

(L’allumette représente environ 45 mm).

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48
Planche 6 :
Observation des MVA sur des fragments de cortex racinaire dilacéré. Les échantillons
racinaires ont été prélevés entre 10 et 30 cm de profondeur sous la surface du sol sur des arbres in
situ :

fig 1 et 3 : Vésicules et hyphes endocellulaires dans des racines
d’Acacia holosericea.
fig 2 : Arbuscules en voie de dégénérescence et poils absorbants
dans des racines d’Acacia chisholmii.

fig 4 : Hyphes endocellulaires dans des racines d’Acacia
chisholmii.
fig 5 et 6 : Arbuscules, vésicules et hyphes mycéliens dans des
racines d’Afzelia bracteata.
(La barre représente 20 pm).

.
Y

56
Planche 10 :
Observations en coupe d’ECM d’Acacia et d’kalyptus :
fig 1 et 2 : coupes transversales d’une ECM formée par
fisolithus sp. sur Acacia holosericea.
fig 3 : coupes transversales d’une ECM formée par Pisolithus sp.
sur Eucalyptus apodophylla.

fig 4 : coupes longitudinales d’une ECM formée par Scleroderma
capense sur Eucalyptus camaldulensis.
fig 5 : coupes transversales d’une ECM formée par Pisolithus sp.
sur Eucalyptus camaldulensis.

(La barre représente 20 pm).
M : manteau fongique ; E : cellule épidermique ; H : réseou de Hartig ; C : cellule corticale.


50
Planche 7 :
Champignons présumés mycorhiziens récoltés au Sénégal sous différentes espèces d’Acacia :
fig 1 : carpophores de Pisolithus sp. récoltés sous Acacia holosericea.
fig 2 : carpophores de Pisolihs sp. récoltés sous Acacia trachycarpa.
fig 3 a et b : carpophore de Phallus roseus (stade oeuf) récolté
sous Acacia holosericea.
fig 4 a et b : Jeune carpophore de Phlebopus sudanicus récolté
sous Acacia senegal.

(L’allumette représente environ 45 mm).


5 4
Planche 9 :
ECM de Pisolithus sp. observées in sito au Sénégal sur des racines d’Acacia
holosericea :
fig 1 : ECM jaune vif de Pisolithus sp. sur un plant d’Acacia
holosericea âgé de trois mois issu d’une régénération, station SA: 1 1.
fig 2, 4 et 5 : ECM (àune vif de Pisolithus sp. sur Acacia
holosericea, station SA:7, SO:4 et SA: 10.
fig 3 : Nodule à Bradyrhizobium sp, et ECM jaune vif de
Pisolithus sp. sur Acacia holosericea, station SA: 10.
(Lc barre représente 4 cm).

r Y
1x
3 a
2
.
4 a



58
Planche 11 :
Champignons ectomycorhiziens et ECM des espèces introduites d’Australie autres que
les acacias :
fig 1 : carpophore de Piso/ithos sp. récolté sous Eucalyptvs
camaldulensis (station SO:6).

fig 2 et 3 : carpophores de Scleroderma capense récoltés sous
Eucalyptus camaldulensis (station SS1 :5),
fig 4 : carpophore de Pisolithus sp. observé in situ sous
Eucalyptus camaldulensis (station SA:6).
fig 5 : ECM de Scleroderma capense sur Eucalyptus camaldulensis
(station SS1 :3).
fig 6 : ECM de Pisolithus sp. sur Eucalyptus camaldulensis
(station SA$).
(L’allumette représente environ 45 mm et la barre 1 cm).


60
Planche 12 :
Quelques exemples de la diversité de la flore fongique présumée ectomycorhizienne
des espèces indigènes du Fouta Djalon :
Champignons présumés ectomycorhiziens de Anthonotha crassifolia :
a : lactarius sp.
c : Amanita annulatovaginata.
d : Xerocomus afi subspinuksus.
e : Boletelus aff. lepidospora.
f : Amanita crassiconus.
g : Inocybe sp.

h : Russula sp.
Champignons présumés ectomycorhiziens de Uapaca guineensis.
b : Strobilomyces luteolus.

L.- .

62
Planche 13 :
Quelques exemples de la diversité de la flore fongique présumée ectomycorhizienne
des espèces indigènes du Fouta Djalon (suite de la planche 12) :
Champignons présumés ectomycorhiziens de Anthonotha crassifolia :
a : Cantharellus rufopunctatus.
b : Amanifu aff. fulvopulverulenta.
c : Amanita baccata.
d : Porphyrellus sp.
e : Sclerogaster sp.
Champignons présumés ectomycorhiziens de Uapoca chevalieri :
f : leccinum sp.
g : Russula sp.

-

Exemples d’ECM observées sur les espèces locales et introduites au Fouta Dialon :
fig 1 : ECM de Soillus g ranulatus sur Pinus kesiya.
fig 2: ECM de Scleroderma cepa sur Pinus kesiya.
fig 3 : ECM indéterminées sur Uapaca sp.
fig 4 : ECM indéterminées sur Anthonotha crassifolia.

Q-*
f .

DEUXIEME PARTIE
CONSTITUTION ET CONSERVATION DES
COLLECTIONS DE MICRO-ORGANISMES

69
1 - INTRODUCTION
tes prospections que nous avons réalisées au Sénégal et en Guinée ont permis de
mettre en évidence la présence des trois principaux groupes de micro-organismes symbiotiques des
acacias : les bactéries fixatrices d’azote, les champignons endomycorhiziens et les champignons
ectomycorhiziens.
II était important, dans la mesure du possible, de déterminer, d’isoler et de
conserver ces microorganismes en collection afin de pouvoir les étudier et les diffuser dans d’autres
laboratoires.
Pour les Rhizobium s.l., les techniques d’isolement à partir de nodules sont bien au
point (Vincent, 1970). De nombreuses variantes de cette technique d’isolement ont été décrites. Les
principales modifications portent sur la culture des plants pour l’obtention des nodules et sur la
désinfection des nodules avant de réaliser I?solement. Nous disposons actuellement de peu de souches
d’Acacia et afin de constituer rapidement une collection de référence, nous avons réalisé les
isolements à partir de nodules en suivant les techniques décrites par Dreyfus, (1982) et Badii et a/.,
(1988a).
En ce qui concerne l’entretien et la conservation des souches, les techniques sont bien
au point. Les souches peuvent être incubées à +d”C afin d’augmenter le temps entre les repiquages.
Cependant, pour conserver une collection de façon durable, il est préférable d’utiliser la congélation à
-80°C dans le glycérol à 20% ou la lyophilisation.
Pour les champignons endomycorhiziens, les méthodes d’isolement par tamisage
humide et de purification par désinfection des spores sont maîtrisées. L’obstacle principal à la création
d’un mycothèque d’Endogonaceae reste son entretien. Le seul moyen efficace de conservation que
nous connaissions reste la culture sur racines de plante hôte, car la culture axénique de ces micro-
organismes strictement symbiotiques n’est pas encore possible (Burggraof et Beringer, 1989). Ce
procédé oblige à isoler et à déterminer la souche régulièrement. De ce fait, l’entretien d’une
mycothèque d’Endogonaceae est une tâche très ardue. Nous nous sommes donc limités à poursuivre
l’entretien, sur plante hôte (Vigna unguiculata), de la souche de Glomus mosseae fournie
antérieurement au laboratoire de Microbiologie des sols de I’ORSTOM Bel-Air par Rothamsted Institut
(Grande Bretagne).
Pour les champignons ectomycorhiziens, trois méthodes peuvent être utilisées pour
réaliser les isolements. La première méthode consiste à prélever aseptiquement à partir d’un
carpophore un fragment de chair piléique et de le transférer sur un milieu nutritif adapté. La
composition du milieu nutritif est variable selon les espèces fongiques. Cette méthode convient
parfaitement pour les champignons qui fructifient régulièrement. Une deuxième méthode consiste à
mettre en culture des ECM. La réussite des isolements réside dans la qualité de la désinfection des
ECM qui doit être suffisante pour éliminer tous les contaminants du sol et assez douce pour permettre
la reprise du mycélium à partir des hyphes du réseau de Hartig. Le désinfectant qui donne les meilleurs
résultats est le Os04 (Lapeyrie, 198$ ; Ba, 1990). Cette méthode convient pour les champignons qui
fructifient rarement. La troisième méthode consiste à réaliser les isolements à partir de sclérotes. Cette
dernière méthode est bien évidemment strictement limitée aux rares souches qui en forment.

70
Les champignons ectomycorhiziens ne développant en culture pure que des structures
végétatives, l’entretien de cellesci se fait par repiquage d’une bouture sur milieu neuf. En ce qui
concerne la conservation, de nombreuses méthodes ont été décrites. En tout état de cause, l’entretien
d’une mycothèque de champignons ectomycorhiziens est une tâche extrêmement lourde. C’est
pourquoi nous avons recherché les méthodes de conservation les plus simples et les mieux adaptées à
nos préoccupations.

7 1
2- MATERIELS ET METHOIXES
2.1- La collection de Rhizobium SP.
2.1.1- Obtention des souches de Rhizobium sp.
Les souches ont toutes été isolées à partir de nodules qui ont été soit obtenus par
piégeage en serre, soit récoltés in situ sur des arbres d’âge variable.
2.1.2- Le piégeage
Nous avons réalisé des piégeages de Rhizobium sp. à partir de différents sols du
Sénégal et de Guinée avec 60 espèces d’Acacia (Tableau 11). Les graines des différentes espèces ont
été fournies par les laboratoires de graines du CTFT et de la DRPF/ISRA. Cellesci ont été prétraitées
a l’acide sulfurique concentré pendant une durée déterminée par la dureté des téguments propre à
chaque espèce (Tableau 1 1), rincées abondamment à l’eau stérile afin d’éliminer toute trace d’acide
puis semées par trois dans des sachets de polyéthylène contenant 1 kg de sol de piégeage. Les plants
sont arrosés quotidiennement à la capacité de rétention du sol. Après trois mois, les systèmes
racinaires sont mis 8 nu et les nodule6 prélevés.
2.1.3- La récolte des nodules
Au champ, les nodules ont été recherchés et récoltés comme décrit au 3.2 de la
première partie.
2.1.4- L’isolement des souches
Les isolements ont été réalisés selon deux méthodes :
i)- La technique décrite par Dreyfus (1982) : les nodules frais sont cassés
aseptiquement, à l’aide d’un filament de platine stérilisé à la flamme ; on pique
la partie centrale du nodule avant d’ensemencer, par la méthode des stries sur
milieu YEM’ gélosé. Cette technique n’est utilisable qu’avec des nodules frais,
en très bon btat physiologique.
ii)- La technique décrite par Badii et al. (1988a) : les nodules sont lavés,
séchés, désinfectés superficiellement par 5 minutes de trempage dans une
solution à 0,l % d’HgC.12, rincés huit fois à l’eau stérile puis écrasés. L’isolement
est réalisé en étalant, par la méthode des stries, une goutte du broyat sur
milieu YEM gélosé (Vincent, 1970). Cette technique permet de réaliser des
isolements avec des nodules sénescents ou des nodules desséchés.
Les boÎtes de Petri ensemencées sont incubées à 37°C jusqu’à apparition des colonies.
Une colonie bien individualisée est reprise dans chaque boÎte pour procéder à la purification.
-~_.-..
.--~
1 la composition des milieux de cultures utilisés est présentée en annexe 1

-_
---Y------I_yy
-----l--^--__
---
72
Partie aérienne de la plante
Capsule d’aluminium
bouchon du trou d’arrosage
Ruban de papier
collant
autoclavable
Développement en conditions
!-aseptiques du système
racinaire
- Eau stérile
Milieu de Jensen
géiosé, incliné
Figure 5 : Schéma du dispositif pour la culture
des plants’ en tube Gibson

7 3
2.15 La purification des souches
Après plusieurs repiquages en boîte de Petri, les souches sont cultivées en Erlenmeyer
de 250 ml contenant 100 ml de milieu YEM liquide agité. Après saturation de la culture, nous avons
effectué une gamme de dilution au 10iem@. A l’aide d’un étaleur en verre, on ensemence des boTtes de
Petri avec 0,l ml des dilutions 104 ; 1 O5 et 106. Pour chaque souche, une colonie bien individualisée
est reprise dans une boÎte où se développent au total moins de 25 colonies.
2.1.6 Vérification de I’infectivité
Afin de s’assurer que les souches isolées sont bien des Rhizobium s.l., on réalise un test
d’infection sur plante hôte.
Les graines d’Acacia sont mises à germer aseptiquement sur eau gélosée (comme
décrit au 2.1.2). Dès que la racine atteint 1 à 2 cm, les cotylédons sont débarrassés des téguments et
les jeunes plants repiqués en tube de Gibson sur milieu Jensen (Fig 5) et inoculé, avec 1 ml d’une culture
réalisée sur milieu YEM liquide. Les nodules sont observables sur les racines après un temps variable de
5 jours à 2 mois. Pour chaque souche, nous avons réalisé 5 tubes de vérification.
2.1.7- La consewatian des souches
Les souches purifiées dont I’infectivité a été vérifiée ont été conservées soit à -80°C
dans le glycérol à 20%, soit à +4”C en boîte de Petri sur milieu YEM gélosé. Dans ce dernier cas, il est
nécessaire de repiquer les souches tous les quatre mois environ.
A chacune des étapes d’isolement, de purification et de conservation, nous avons
vérifié au microscope à obiectif à immersion (10x100) que les bactéries sont bien des bâtonnets
mobiles de 0,8 0 2 prn de longueur.
2.2- L’entretien de la souche de Glomus mosseae.
La souche de Glomus mosseae a été conservée par multiplication sur racines de
Niébbé (Vigne unguiculata). Des graines de Niébbé sont mises 9 germer dans des pots en terre cuite
contenant 4 kg de sol Deck stérilisé à l’autoclave (1 h à 120°C). Après la levée, les plantes sont
inoculées par environ cinq grammes de poids frais de racines de Niébbé infectées par la souche de
Glomus mosseae. Les plants sont placés à la serre où ils sont arrosés quotidiennement à la capacité
de rétention du sol avec de l’eau stérilisée à l’autoclave (1 h à 120°C). A la fin de la culture, on
contrôle la pureté et I’infectivité de la souche. Pour cela, nous observons à l’objectif X40 les spores
montées dans le glycérol à 20% et à l’objectif X20, des fragments de racines infectées, colorées par
du bleu Ttypan dans le lactophénol (Phillips et Hayman, 1970). Les racines infectées sont placées
avec de la terre dans des sachets en plastique et conservées à +4”C pendant quatre mois. Passé ce
délai, afin d’éviter de perdre la souche, on doit effectuer un nouveau passage sur plante hôte.
Régulièrement, nous avons procédé au réisolement de la souche. Après un tamisage humide sur une
colonne de tamis, les spores de Glomus mosseae sont déterminées, désinfectées par une solution à
O,2% d’HgCl2, puis inoculées de façon axénique 0 des plants de Niébbé. Les racines infectées
nouvellement obtenues sont alors utilisées pour multiplier la souche.

74
2.3- la collection de souches ectomvcorhiziennes.
2.3.1- Isolement des souches ectomycorhiziennes.
les cultures fongiques ont été obtenues à partir de sporocarpes frais prélevés sur le
terrain. Les champignons sont conservés dans une glacière pendant la journée et isolés dès que
possible, Le champignon, débarrassé grossièrernent de l’excédent de terre avec un pinceau, est cassé
aseptiquement sous une hotte portative et un fragment de la chair piléique est transféré dans une
boîte de Petri contenant soit du milieu MNM gélosé (Marx, 1969), soit du milieu PDA. Les boîtes
sont scellées et incubées à température ambiante en climat tropical (Planche 15).
2.3.2- Le contrôle des souches ectomycorhiziennes
l’aspect général de la culture est un élément important d’appréciation qu’il est
nécessaire de compléter par un examen au microscope des hyphes mycéliens. Aucune préparation
particulière des échantillons n’est nécessaire, l’observation se réalise in situ avec un microscope inversé
(obiectif X40).
2.3.3- L’entretien des souches ectomycorhiziennes
Les souches sont entretenues par un repiquage régulier de boutures mycéliennes sur
milieu neuf. Les boutures sont prélevées avec la gélose à l’aide d’un emporte pièce de 8 mm de
diamètre. l’intervalle de temps entre chaque repiquage dépend de chaque souche et peut dans
certaine mesure être augmenté par un abaissement de la température d’incubation.
2.3.4. ta conservation des sowches ectomycorhiziennes
Afin de faciliter la conservation de la mycorhèque de champignons ectomycorhiziens,
nous avons recherché sur différentes souches, l’effet d’une augmentation de l’intervalle de temps entre
les repiquages et d’une température d’incubation de +4”C sur la reprise des implants mycéliens après
transfert sur milieu neuf.

7 5
3- RESULTATS
3. l- Constitution de la collection de Rhizobium s.l.
Les piégeages ont permis l’observation de nodules sur 58 des 60 espèces d’Acacia
testées. Cependant, nous n’avons réussi 6 isoler que 45 souches de 34 espèces différentes (Tableau
1 1). Les récoltes de nodules aux champs ont permis l’isolement de 6 souches à partir de 5 espèces
(Tableau 12).
Tableau 11 : Temps de traitement des semences à l’acide sulfurique concentré ; observation de la
nodulation à partir de piégeages sur 60 espèces d’Acacia ; vitesse de croissance et références des
souches isolées.
Espèces hôte
Trait. Nod. V.
Souche
Prov.
Réf.
H2S04
croiss.
Acacia acraden ia
30
+
I
ARCBA
ss1:2 -
Acacia adsurgens
60
+
Acacia ampliceps
60
+
AMPBA
ss1:2 5
AMPBY
GS:2
-
AMPSK
ss1:5
-
AMPMB
SA:12
-
AMPNO
SS1:6
-
Acacia ancistrocarpa
60
+
ANCBA
ss1:2
-
Acacia aneura
30
+
ANEBA
ss1:2
12
Acacia orabica
6 0
+
ARABA
ss1:2
12
Acacia argyraea
30
+
Acacia aulacocarpa
60
+
2
Acacia auriculiformis
60
+
AURBA
ss1:2
12
AURDL
I=D:7
Acacia baileyano
20
+
12
Acacia bivenosa
20
+
BIVBA
ss1:2 3
Acacia cavegna
60
+
CAVBA
ss1:2
12
Acacia chisholmii
60
+
CHIBA
ss1:2
CHIBY
GS:2
Acacia coriaceo
60
+
CORBA
ss1:2
Acacia cowleana
150
+
COWBA
SS1 :2
Acacia cyanophylla
60
+
CYABA
ss1:2
Acacia dictyophleba
40
Acacia difficilis
180
+
Acacia drepanocarpa
60
+
Acacia dunii
240
+
Acacia eriopoda
60
f
Acacia farnesiana
45
+
r
FARBA
ss1:2
1 ,Z3
Acacia gonoclada
30
Acacia hemignosta
60
+
Acacia hilliana
15
-f-
I
HILBA
ss1:2
-

7 6
(Tableau 1 1 suite)
Acacia hippuroïdes
60
+
HIPBA S S 1:2
Acacia holosericea
60
+
HOLBA
ss1:2
2,5
HOLMB
SA:12
Acacia horrida
30
+
12
Acacia inaequilotera
75
+
INABA
ss1:2
INAMB
SA: 12
Acacia jennerae
20
+
Acacia laccoto
30
+
Acacia loefa
14
+
LAEBA
ss1:2
4
Acacia Iigulata
60
+
LIGBA
ss1:2
1
Acacia limbota
30
+
-
Acacia lysiphloia
80
+
Acacia mongium
60
+
M A N B A
ss1:2
2,5
MANDL
FD:7
Acacia monticolo
60
t
Acacia nilotica
120
+
NILBA
ss1:2
2,3
Acacia orthocorpa
60
+
Acocio pachycarpa
60
t
PACBA
ss1:2
Acacia pallidifolia
20
t
Acacia pellifa
30
t
PELBA SS1 :2
Acacia plarycorpa
60
+
PLABA
ss1:2
Acacia plectocarpa
120
t
Acacia pyrifolia
30
+
Acacia raddiana
60
t
RADBA
SS1 :2
2
RADMB
SA:12
Acacia retivenia
20
t
Acacia solicina
60
t
SALBA
ss1:2
12
Acacia senegal
14
+
SENBA
ss1:2
2s
Acacia seyol
30
+
SEYBA
ss1:2
123
Acacia shirleyi
30
t
Acacia stenophylla
60
t
STEBA
ss1:2
1*,2*
STEMB
SA: 12
Acacia stipuligera
30
t
Acacia tennuisissimo
40
+
Acacia tephrina
30
t
Acacia tetragonophylla
30
+
Acacia Torulosa
60
+
Acacia trachycarpo
60
+
I
T R A B A
ss1:2
Acacia transluscens
30
+
I
T R N B A
ss1:2
Acacia tumida
30
+
I
T U M B A
ss1:2
Trait. : temps de traitement des semences à l’acidle sulfurique concentré en minutes.
Nod. : observation de la nodulation. t : présence de nodules ; - : absence de nodules.
V. croiss. : vitesse de croissance en culture pure sur milieu YEM des souches isolées. l : lent ; r : rapide.
Souche : code de référence de la souche.
Prov. : Provenance du sol de piégeage (correspondant aux stations prospectées).
Réf. : références des publications qui font état de la nodulation pour ces espèces. 1 : Allen et Allen, 198 1 ; 2 :
Hallyday et Nakao, 1982 ; 3 : Dreyfus et Dommergues, 1981; 4 : Badii et a/., 19880 ; 5 : Ducousso et a/.,
1989. * : Publication signalant l’absence de nodule pour cette espèce.

77
Tableau 12 : caractéristiques des souches isolées à partir de nodules récoltés in sitv ; espèce hôte,
âge (de l’espèce hôte) et lieu de prêlèvement des nodules.
Espèce hâte
âge
station
V.croiss.
souche
Acacia auriculiformis
2
ss1:2
I
RABA
Acacia holosericea
4
SS1 :5
I
RHSKl
4
ss1:5
I
R H S K 2
1/4
GS:2
I
RHBY
Acacia mangium
6
GS:3
I
RMBY
Acacia raddiana
4
SS1 :9
r
RRTH
Acacia senegal
4
SS1 19
r
RSTH
âge : âge de l’espèce hâte, en années.
station : lieu de prélèvement des nodules
V. croiss. : vitesse de croissance en culture pure sur milieu YEM. I : lent ; r : rapide
souche : code de référence de la souche
Pour 24 espèces d’Acacia, les nodules formés étaient ineffectifs et n’ont pas permis
d’isoler de souches.
ta vérification de l’infectivité a été réalisée avec 35 souches. Dix souches n’ont pas
été retestées sur plante hôte, car la culture en tube Gibson des Acacia dont sont issus les nodules n’a
pas été possible.
Sur Acacia dicvophleba et A. gonoclada, nous n’avons pas observé de nodules.
3.2- ta conservation des sovches de Rhizobium S.I.
ta conservation à -80°C dans le glycérol à 20% a permis de conserver vivantes
pendant trois ans les souches que nous avons isolées au départ de nos travaux.
ta conservation à +4X en boîte de Petri sur milieu YEM gélosé permet de conserver
très facilement les souches à croissance lente (Brodyrhizobium). Des souches conservées de la sorte
pendant 18 mois repoussent dès qu’on les transfère sur milieu neuf. Par contre, les souches à
croissance rapide (Rhizobium), sont beaucoup moins résistantes et, dans ces conditions, les souches
sont perdues systématiquement. II est nécessaire de repiquer ces souches très régulièrement.
3.3- Constitution de la collection de souches de chamoinnons ectomvcorhiziens
tes isolements à partir de fragments de chaire piléique ont permis d’isoler la plupart
des souches en collection au laboratoire, soit 47 des 51 souches isolées au Sénégal et en Guinée. Des
isolements à partir d’ECM d’Afze/ia africana ont été réussis par A. Ba. Deux isolats n’ont pas pu être
identifiés, les autres ont été identifk à Scleroderma dictyosporum et S. verrucosum.

7’ 8
Tableau 13 : Espèce, code et origine des champignons en collection au laboratoire de
Microbiologie des sols à Dakar.
Espèce fongique
Code*
P. A. E.
Souches isolées au Sénégal et en Guinée à partir de fragments
de chair piléique
Amanita aurea
ORS.7734
SE
Ba
Aa
Amanita aff. rubescens
ORS.7546
SE
DT
Aa
Amanita off. rubescens
ORS.7998
GU
MD Ab
Amanita sp.
ORS.7735
SE
Ba
Aa
Austrogautiera sp.
ORS.7873
SE
Ba Ug
Boletus sp.
Bev
GU
MD Ac
Corditubera sp.
ORS.7954
GU
MD Pk
Gyrodon in termedius
ORS.7729
SE
Ba
Aa
Mutinus bambusinus
Mut
GU
MD
Aa
Phallus indusiatus
ORS.7955
GU
MD Pk
Phallus raseus
PHSK
SE
MD Ah
Phlebopus sudanicus
ORS.7468
SE
DT
Pi
Phlebopus sudanicus
ORS.7744
SE
DT Ah
Phlebopus sudanicus
ORS.7587
SE
D T
Phlebopus sudanicus
ORS.XOlO
SE
D T
Phlebopus sudanicus
ORS.7589
SE
D T
Phlebopus sudanicus
ORS.7866
SE
MD An
Phlebopus sudanicus
ORS.7868
SE
MD As
Phlebopus sudanicus
PhlEca
SE
MD Ec
Phlebopus sudanicus
PhlPiu
SE
M D
Pi
Pisolithus sp.
ORS.XO03
SE
DT Ec
Pisolithus sp.
ORS.7537
SE
DT Ec
Pisolithus sp.
ORS.XO04
SE
DT Ec
Pisolithus sp.
ORS.78:71
SE
MD Ec
Pisolith us sp.
ORS.7865
SE
MD Ec
Pisolithus sp.
ORS.7870
SE
MD Ah
Pisolithus sp.
ORS.7869
SE
MD Ec
Pisolithus sp.
ORS.7867
SE
MD Ec
Pisolith us sp.
ORS.802 1
SE
MD Ec
Pisolithus sp.
ORS.8023
SE
MD Ec
Pisolithus sp.
ORS.80.53
SE
MD Ec
Pisolithus sp.
ORS.80.58
SE
MD Ec
Pisolithus sp.
ORS. 80’63
SE
MD Ah
Pisolithus sp.
PTB 1
SE
MD Ec
Pisolithus sp.
PSMH
SE
MD Ah
Pulveroboletus aff. tritinensis
ORS.7416 1
SE
DT Ug
Scleroderma capense
Scap
SE
MD Ec
Scleroderma cepa
ORS.7938
GU
MD Pk
Scleroderma dictyosporum
ORS.773 1
SE
Ba
Aa
Scleroderma verrucosum
ORS.77.32
SE
Ba
Ao
Scleraderma verrucosum
ORS.79.52
GU
MD Ab
Sclerogaster sp.
ORS.7816 1
SE
Ba
Aa

79
(Tableau 13 suite)
Sclerogaster sp.
SCLE
GU
M D
UC
Suillus gronulatus
ORS.7924
GU
M D
Pk
Suillus gronu/atus
ORS.7944
GU
M D
Pk
Tubosetae bruneosetosa
ORS.7573
SE
D T
ucl
Xerocomus off. hypoxanthus
ORS.7603
SE
DT
ug
Xerocomus spinu/osus
ORS.7514
SE
DT
Aa
Xerocomus subspinulosus
ORS.7540
SE
DT
ug
Souches isolées à partir d’ECA4
Isoiat identifié à :
Scleroderma
verrucosum
ORSXMO 1
SE
Ba
Aa
Scleroderma dictyosporum
ORS.XM03
SE
Ba
Aa
non identifié
ORS.XMO2
SE
Ba
Aa
non identifié
ORS.XM04
SE
Ba
Aa
Souches provenant de laboratoires extérieurs
Hebeloma crustuliniforme
Heb.Crus
F R
IN
Q U
locco ria loccota
LL238A
F R
IN
loccaria lc~ccatu
LL MOL JG
M o
k3
loccorio sp.
NQ 10
F R
IN
iaccaria sp.
PIN
F R
IN
Paxillus involufus
Paxlnv
F R
IN
Ch
Pisolithus tinc/orius
F9
F R
IM
Pisolithus tinctorius
FlO
F R
IM
Pisolithus tinctorius
Fil
F R
IM
Pisolithus tinctorius
F14
F R
IM
Pisolithus
tinctorius
F15
F R
IM
P isolithus tinctorius
S125
BE
Ga
Pisolithus tinctorius
S382
AC
L T
Pisolithus tinctorius
Pt
L T
Pisolithus tinctorius
PR32
AS
Rd
Pisolithus tinctorius
PR86
AS
R d
Pisolithus tinctorius
PR94
AS
Rd
Pisolithus tinctorius
PRlOOA
AS
Rd
Pisolithus tinctorius
R
LT
Pisolithus tinctorius
T
L T
Pisolithus tinctorius
C
u s
Mx
Pisolithus tinctorius
M
u s
Mx
Pisolithus tinctorius
PtMarx
u s
Mx
Pn
Scleroderma sp.
MON
L T
P. : Pays d’origine des souches. AC : Amerique centrale ; AS : Australie ; BE : Belgique ; FR : France ; GU :
Guinée ; SE : Sénégal ; US : Etats unis.
A. : Auteur de l’isolement. Ba : A. Ba ; PT : D. Thoen ; Go : Gaie ; IN : INRA de Nancy ; IM: INRA de
Montpellier ; LT : F. Le Tacon ; MD : M. DU~OUSSO ; Mx : D. Marx ; Mo : R. Molina ; Rd : P. Reddell.
E. : Espèce présumée hôte. Aa : Afzelia aticana ; Ab : Akelia bracteata ; Ac : Anthonotha crassifolia ; Ah :
Acacia holosericea ; An : Acacia nilotica ; As : Acacia senegal; Dg : Douglas ; Ec : Eucalyptus camaldulensis
;
Pi : Prosopis juliffora
; Pk : Pinus kesiya ; f’n : Pinus ; Qu : Quercus ; UC : Uapaca chevalieri ; Ug : Uapaca
guineensis.
* pour les souches dont le code commence &r ORS., les quatre chiffres correspondent au numéro de l’échantillon
dans l’herbier de référence.

8 0
Les examens au microscope inversé des cultures ont permis d’observer des hyphes
cloisonnés et parfois des boucles typiques des Basidiomycètes. L’aspect général des cultures est très
variable selon les souches et le milieu de culture utilisé (Planche 15).
Aucune souche n’a été isolée à partir de sclérotes.
3.4- La conservation des souches ectomIvcorhiziennes
Ces études ont mis en évidence de grandes variations entre les souches. La
conservation à température ambiante des souches ne produisant pas de sclérotes in vitro oblige à un
repiquage tous les deux mois. La conservation à +4”C après une phase de développement à
température ambiante est impossible pour Scilerogaster SP.. Cette technique permet pour les autres
souches testées de porter l’intervalle de temps entre les repiquages à 6, voire à
12 mois sans risque de
perdre les souches. Avec certaines souches de Pisolithus SP., cet intervalle a pu être porté à 24 mois
dans ce COS, le nombre d’implants qui reprennent est très faible.
Comme cela est indiqué dans le tableau 14, la conservation des souches de Phlebopus
sudanicus (qui forment toutes in vitro des sclérotes, Planche 15) peut sans problème atteindre 12
mois à température ambiante.
Tableau 14 : Redémarrage de différentes souches de champignons ectomycorhiziens après
différents temps de conservation à +4”C et à température ambiante.
Espèce fongique
Souche
Intervalle entre les repiquages
4 6 8 12 24
Conservation CI +4X
Pisolithus sp.
ORSX003
+
+
t
+
Pisolithus sp.
ORS.>(004
+
+
t
t
Pisolithus tinctorius
s125
+
t
t
Pisolithus tinctorius
PR86
+
t
+
Pisolithus tinctorius
PR 1 OOA
+
t
t
Pisolitbus tinctorius
C
+
t
t
+
Scleroderma dicryosporum
ORS.;‘73 1
+
t
t
Scleroderma verrucosum
ORS.7732
+
+
+
Sclerogaster sp.
ORS.;786 1
Phallus roseus
PHSK
t
t
t
+
Phlebopus sudanicus
ORS.XO 10
+
t
+
+
Phlebopus sudanicus
ORS.:7468
+
+
t
+
Pulveroboletus off. tritinensis
ORS.746 1
t
t
t
t
Conservation à température ambiante
Phallus roseus
PHSK
t
t
t
.t
Pisolithus sp.
ORS.XO03
+
Pisolithus sp.
ORS.XO04
+
t
Phlebopus sudanicus
ORS.XO 10
+
t
t
+
Phlebopus sudanicus
ORS.7744
t
t
t
+

81
(Tableau 14 suite)
Phlebopus sudanicvs
ORS.7587 + + + + .
Phlebopus svdanicvs
ORS.7448 + +
+ + .
Pvlveroboletvs off. tritinensis
ORS.7461 + +
-
-
.
Intervalle entre les repiquages : temps en mois entre deux repiquages. + : redémarrage d’au moins un
expiant parmi 16 mis en culture sur milieu neuf ; - : redémarrage d’aucun expiant ; . : test de redémarrage non
effectué.

82
4- DISCUSSION
4. l- La nodulation des Acacia.
Parmi les 60 espèces d’Acacia testées sur sol sénégalais, 58 portaient des nodules.
Seul Acacia dictyophleba et A. gonoclada, originaires d’Australie ne portaient pas de nodules. 24
autres espèces, également originaires d’Australie, portaient de petits nodules ineffectifs. Les
possibilités de nodulation croisée entre espèces d’Acacia, démontrées entre autres par Dreyfus et
Dommergues (198 1) et Badii et a/. (1988a), semblent beaucoup plus limitées pour ces espèces. Ces
résultats indiquent une certaine spécificité d’hiite des Acacia pour les Rhizobium.
Des informations concernant Ila nodulation de 40 espèces d’Acacia sont relatées ici
pour la première fois. 38 d’entre elles ont nodulé, et 2, Acacia dictyophleba et A. gonoclada n’ont
pas nodulé dans nos conditions expérimentales. Acacia stenophylla, espèce considérée comme non
nodulée (Naudin, 1897, cité par Allen et Allen, (1981)), portait des nodules après trois mois de
pépinière sur les sols des stations SS1 :2 et SA: 12. Ces deux souches à croissance rapide sont
infectives et effectives sur cette espèce.
Faria et a/. (1988) indiquent que parmi environ 1200 espèces d’Acacia connues, 204
sont nodulées et 12 ne le sont pas. les résultats que nous avons obtenus portent à 243 le nombre des
espèces d’Acacia nodulées et à 13 les non nodulées. L’ensemble de ces observations permet de penser
que la plupart des espèces restantes, environ 950, seront nodulées. Parmi les légumineuses, le genre
Acacia possède le plus grand potentiel d’arbres fixateurs d’azote. Cette particularité permet aux
Acacia de croître sur des sols très pauvres en azote et d’en augmenter la teneur en cet élément. De ce
fait, ces arbres sont d’excellents candidats pour la reforestation des zones tropicales d’Afrique.
Cependant, les carences en Rhizobium s.l. efficients pour certaines espèces australiennes peut
constituer un facteur limitant de l’introduction de ces espèces au Sénégal (Cossalter, 1984).
ta congélation dans le glycérol à -80°C nous paraît la méthode la plus efficace pour
la conservation de l’ensemble des souches.
4.2- tes souches ectomvcorhiziennes
ta plupart des souches de laztion ont été isolées à partir de fragments de chair
piléique prélevés sur des carpophores frais rrkoltés in situ. Cette méthode nous paraît la plus simple et
la plus efficace pour isoler la plupart des souches. Et ainsi, nous avons créé au laboratoire de
Microbiologie des Sols de I’ORSTOM à Dakar un souchier d’espèces fongiques ectomycorhiziennes
d’origine tropicale. Cependant, les fragments de chair piléique de nombreuses espèces fongiques
ectomycorhiziennes des essences locales, notamment les russules et les lactaires, ne se développent
pas ou ont un développement très limité apres leur transfert aseptique sur le milieu nutritif. De ce fait,
le nombre de souches isolées à partir de ces espèces est limité.
D’une façon générale, on peut remarquer que les températures optimales de
croissances des souches africaines sont très supérieures à ce qui est communément observé pour les
souches
d’origine tempérée.

83
Parmi les très nomL#euses techniques de conservation de souches fongiques décrites
dans la littérature, peu concernent!les champignons ectomycorhiziens. La technique qui consiste à
conserver les implants mycéliens pré!evés
i
8 l’emporte pièce dans l’eau stérile à +4”C n’a pas donné de
résultats satisfaisants. Dans l’ensemble, la conservation à +4X des cultures mycéliennes a donné de
bons résultats et permis de faciliter l’jentretien de ce souchier.
t
I
Les souches produis+nt in vitro des sclérotes sont très résistantes à la conservation. Le
temps entre les repiquages peut êtrp d’un an à température ambiante et de deux ans à +4”C pour
certaines d’entre elles. La recherohe de souches produisant des sclérotes in vitro est une voie
intéressante pour rendre plus Simp/le et plus sûre la conservation d’un souchier de champignons
/
ectomycorhiziens.

Planche 15 :
Dispositif et méthode d’isolement des champignons ectomycorhiziens :
fig 1 : dispositif de terrain pour réaliser les isolements de façon axénique.
Ce dispositif permet de travailler avec des taux d’infections inférieurs à 5%.
fig 2 : jeunes sclérotes de Phlebopus sudanicus observées en culture pure.
fig 3,4,5 et 6 : illustration des différentes étapes de l’isolement d’une
souche ectomycorhizienne : exemple de Pisolithus SP..

2

TRC)ISIEME PARTIE
DETERMINATIOh EXPERIMENTALE DES TYPES
MYCORHIZIEN+ DANS LE GENRE ACACIA SL

89
l- INTRODUCTION i
Seul un très petit no bre de familles comme les Chenopodiaceae, les Polygonaceae,
les Joncaceae, les Cyperaceoe,
l!
les ,Caryophylluceae, les Rhizophoraceae et certaines espèces des
milieux marginaux halomorphes e ii hydromorphes ne sont qu’occasionnellement mycorhirées et
toujours très peu dépendantes de ce e symbiose (Trappe, 1987 ; le Tacon et a/., 1989). Par ailleurs,
la mycorhization VA a été observée ur de nombreuses espèces de végétaux supérieurs et on suppose
I
actuellement que 95 % des espèces d’arbres tropicaux seraient endomycorhizées (Redhead, 1980).
tes champignons responsables des LtVA appartiennent à une famille de champignons inférieurs, les
Endogonaceae (Zygomycètes) q )
d se repartissent en sept genres tous strictement symbiotiques
(Trappe et Schenck, 1982). 1es régents progrès réalisés dans la systématique de ce groupe ont
conduit à la description de nombr uses espèces nouvelles. Cependant, très peu d’investigations
P
concernant les espèces sénégalaise ont été entreprises. De ce fait, nos connaissances des espèces
endomycorhiriennes locales sont trè limitées (Diem et a/., 198 1). Ces champignons sont non ou très
peu spécifiques et ont un rôle impo
nt dans l’alimentation minérale, notamment phosphatée et dans
l’économie en eau des plantes.
Les ECM se formen
ncipalement sur les plantes ligneuses, arbres ou arbustes et ne
concernent qu’un nombre restreint d
milles. Cependant, en foresterie, l’importance des ECM ne peut
être négligée ; des espèces d’intér
économique, feuillues et résineuses, qui constituent une part
importante du couvert arboré des
ones tempérées, sont ectomycorhizées. En zones tropicales,
l’importance des Pinaceae, des M
eae et des Dipterocarpaceae ne peut non plus être négligée.
Sur la base de critèhs évolutifs floraux (Heywood, 1978; Cronquist, 1981), aucun
lien entre les familles ectomycorhiz
s n’a pu être trouvé [Trappe, 1987). Les ECM se rencontrent
aussi bien dans des familles peu év
’ s comme les lauraceae et les Rosaceae que dans des familles
considérées comme beaucoup plus
uées comme les Cosuorinaceae et les Rubiaceae. De même,
la totalité des espèces d’un même
re peuvent être ECM comme chez Shorea (Dipterocarpaceae)
ou Pinu (Pinaceae), ou seulemen
ines espèces d’un genre sont à ECM comme chez Cassis
(Caesa Ipiniaceoe) ou Terminalia (
etaceoe). Enfin, pour certaines espèces, le type mycorhizien
MVA ou ECM semble déterminé
autres facteurs comme, par exemple, l’âge de l’arbre. Ainsi,
pour les ieunes plants d’Euca/yptus
sa, le type MVA domine alors que sur les arbres adultes, c’est
le type ECM qui est dominant (la
et Chilvers, 1985). Dans le COS d’Acacia holosericea au
Sénégal, nous avons observé selo
tions des MVA ou des ECM sur des arbres de même âge,
sans que nous puissions pour aut
lir de relations évidentes avec le type de sol ou un autre
élément de l’environnement.
i
Parmi les trois famiilles qui composent les légumineuses (Caesalpiniaceae,
Mimosaceae et Papilionaceae), de n mbreuses espèces de Caesalpiniaceae sont reconnues à ECM,
surtout dans la tribu des AmhersfieaP de nombreuses espèces sont déjà connues à ECM (Fassi et
Fontana, 1961 et 1962 ; Jenik et
1967 ; Htigberg et Nylund, 1981 ; Hogberg, 1982 ;
Hogberg et Pieorce,
e qui concerne les Papilionaceae et les Mimosaceae,
I’ectomycorhizotion semble

90
Le genre Acacia, qui regroupe environ 1200 espèces d’arbres et d’arbustes, a été
signalé MVA, ECM et MVA-ECM (Warcup, 1980 ; Reddel et Warren, 1986 ; Le Tacon et a/., 1989).
Cependant, nos connaissances concernant la mycorhization des Acacia sont très réduites. En effet,
nous ne possédons d’informations que pour 48 espèces d’Acacia, soit 4% du total des espèces
connues. 32 espèces sont à MVA, 12 à ECM et 4 à MVA et ECM (tableau 15). Nos observations de
terrain (développées dans la première partie de ce mémoire) ont contribué à augmenter nos
connaissances en décrivant l’état mycorhizien au Sénégal de trois espèces australiennes : Acacia
ampliceps, A. mangium et A. trochycarpa. Une est à MVA et les deux autres sont à MVA et à ECM.
De même en apportant des précisions sur cet état pour deux autres espèces australiennes, Acacia
aneuro et A. holosericea qui sont toutes deux potentiellement à MVA et à ECM. Cependant une
révision du genre Acacia concernant uniquement les espèces natives du Queensland et quelques
espèces introduites en Nouvelle-Zélande ont conduit au transfert de 255 espèces dans le genre
Racosperma décrit en 1835 par Martius. II est intéressant de remarquer que toutes ces espkes sont à
phyllodes et non à feuilles. D’ailleurs, parmi les 18 espèces d’Acacia signalées à ECM, toutes sont à
phyllodes et 13 d’entre elles ont été transférées dans le genre Rocospermo (Pedley, 1987). Toutefois,
en raison du caractère incomplet de cette révision, nous avons préféré conserver l’appellation Acacia
pour l’ensemble de ces espèces.
Tableau 15 : Etat de nos connaissances sur le type mycorhizien des Acacia au départ de nos
travaux.
Espèces
Type mycorhizien
Réf.
MVA
ECM
Acacia albida
+
2
Acacia aneura
+
1,2
Acacia arabico
2
Acacia aulucocorpa
2
Acacia ouriculiformis
286
Acacia concurens
2
Acacia constricto
2
Acacia cyanophylla
2
Acacia deolbata
+
1,2
Acacia decurrens
+
1,2
Acacia farnesiana
2
Acacia floribundo
2
Acacia Goetzei
2
Acacia greggii
2
Acacia harmandiona
6
Acacia holosericea
2, 3
Acacia laeta
4
Acacia latescens
2
Acacia mongium
+
2,5
Acacia melanoxylon
+
1,s
Acacia mellifera
+
2
Acacia mitchellii
+
1,2
Acacia myrtifolia
+
+
2

91
(Tableau 15 suite)
Acacia nigrescens
+
2
Acacia nilotica
+
2
Acacia nubica
+
2
Acacia platycorpa
+
2
Acacia polyacantha
+
2
Acacia pulchella
+
2
Acacia pycnantfta
+
1,2
Acacia pyrifolia
+
2
Acacia raddiana
+
2
Acacia retinodes
+
1,2
Acacia rhodoxylon
+
+
2
Acacia richii
+
2
Acacia rothii
+
+
2
Acacia rubida
+
1,2
Acacia salicina
+
1,2
Acacia Sa/igna
2
Acacia senegal
2,4
Acacia seyal
2
Acacia simsii
+
2
Acacia sophorae
+
1,2
Acacia sparsiflora
+
1,2
Acacia suaveolens
+
2
Acacia torulosa
+
2
Acacia verticillata
+
1,2
Acacia yirrkalensis
+
2
Réf. : références bibliographiques
I publications qui font état de la mycorhization pour les espèces
considérées. 1 : Warcup, 1980 ; 2 : R
ell et Warren, 1986 ; 3 : Cornet et Diem, 1982 ; 4 : Badji et a/., 1989 ;
5 : NRC, 1984 ; 6 : Chalempongse, 1
1, cité par Le Tacon et a/., 1989.
tes champignons
sponsables de I’ectomycorhization sont le plus souvent des
Basidiomycètes, ou des Ascom)
es. Ces champignons sont beaucoup mieux connus et plus
diversifiés en nombre d’espéce ql
es champignons endomycorhiziens. On admet couramment une
division en deux groupes des char
gnons ectomycorhiziens : les champignons à large spectre ou très
peu spécifiques que l’on rencontre
quemment en pépinière comme les sclérodermes, les laccaires et
les inocybes (Mason et a/., 1982
oen et Ba, 1989) et les champignons beaucoup plus spécifiques
(capable de s’associer avec un no
re d’espèce hôte très réduit, parfois une seule espèce), largement
plus diversifiés que dans le premk
roupe et que l’on rencontre sous les arbres plus âgés comme les
lactaires, les russules, les bolets, le,
nanites.
En ce qui concerr
es espèces fongiques responsables de I’ectomycorhization des
Acacia, seulement 5 espèces or
té signalées : Thelephora ramariodes au Sabah sur Acacia
mangium (NRC, 19841, trois espè
du genre Muciturbo (Warcup et Talbot, 1989) et Coenococcum
graniforme qui après inoculation
pépinière a formé des ECM sur 12 espèces d’Acacia (Warcup,
1980). Cette dernière espèce à
s large spectre et à distribution mondiale est connue pour sa
capacité à former des structures c
:M avec des plantes réputées non ectomycorhiziennes ; de plus
elle a été observée comme saprol
te dans la litière (Gourbière, communication personnelle). Nos
observations de terrain ont perm
le décrire une autre espèce, Pisolithus SP., à large spectre et

!3 2
souvent observée comme ectomycorhizatrice précoce en pépinière. A l’aide des collections de graines
du CTFT et de la DRPF/ISRA, nous avons cherché à préciser et à approfondir nos connaissances :
i)- sur l’état symbiotique des Acacia. Pour cela, dans une première expérience,
nous avons observé pour les MVA des échantillons racinaires de 32 espèces
d’Acacia cultivées en serre sur un sol non stérile riche en propogules
endomycorhiziennes. Dans une seconde expérience, ces 32 espèces cultivées
sur un mélange stérile ont été inoculées par 5 souches ectomycorhiriennes à
large spectre. Les inoculums ont été produits selon la méthode décrite par
Molina (1979) et celle décrite par Chilvers et a/. (1986).
ii)- sur les espèces fongiques impliquées dans I’ectomycorhization des Acacia.
Parmi les espèces potentiellement intéressantes pour les reboisements, nous en
avons choisi trois particulièrement bien ectomycorhizées : Acacia chisholmii,
A. holosericea et A. mangium, espèces avec lesquelles nous avons tenté, en
serre, des synthèses ectomycorhiziennes avec un total de 24 souches de 10
espèces fongiques différentes.
iii)- sur les différences qui existent entre Pisolirhus tinctorius et Pisolirhus sp.
pour leur spectre d’hôte sur Acacia holosericea. Nous avons alors choisi 8
souches de Pisolithus spp. d’origines géographiques différentes, deux souches
européennes, deux souches américaines, deux souches australiennes et deux
souches sénégalaises, que nous avons inoculées à de jeunes plants d’Acacia
holosericea, cultivés en serre, sur un mélange stérile dans des minirhizotrons de
plexiglass.
iv)- les possibilités d’établissement d’une double symbiose noduleECM chez les
Acacia. En effet, la double inoculation Rhizobium sp.champignon
endomycorhizien permet une amélioration spectaculaire de la croissance et de
la nodulation des Acacia cultivés en pépinière (Cornet et Diem, 1982 ; Cornet
et a/., 1982 ; Kurt-Piao et a/., 1986 ; Dela Cruz et ol., 1988 ; UmaliGarcia et
a/., 1988). Cependant, nous ne disposons d’aucune donnée concernant
l’importance de I’ectomycorhization pour la croissance et la modulation des
Acacia (Reddell et Warren, 1986). Dans un premier temps, nous nous sommes
donc attachés à vérifier l’existence de la double symbiose Rhizobium
champignon ectomycorhizien chez les Acacia. Pour cela, nous avons réalisé
des doubles inoculations sur trois espèces d’Acacia avec des souches de
Bradyrhizobium spécifiques de chaque espèce et la souche de Pisolithus sp.
ORS.XOO4. Dans la partie suivante, nous nous sommes attachés à montrer les
effets de la symbiose ECM pour la croissance en pépinière d’Acacia
holosericea.

9 4
2- MATERIELS ET METHOD+S
cacia utilisées précédemment pour les piégeages de Rhizobium,
africains (à feuilles) et 27 espèces d’Acacia australiens (à
phyllodes).
/
tes techniques de patraitement des semences à l’acide sulfurique concentré et de
t
prégermination ont été les mêmes quetcelles décrites au 2.1.2 de la deuxième partie.
2.2- Mise en culture et entretien des plants à la serre.
tes graines germées
ets de polyéthylène contenant (1 kg) du sol Dior prélevé dans
cacia senegal âgée de 5 ans dont les systèmes racinaires
orhizés à lOO%, ou un mélange du même sol (50%‘) stérilisé
à 120°C avec des billes de polystyrène expansé (25%), de
la periite (25%) selon l’expérience, ajusté au départ de la
culture à pH 5,6-5,8 avec de la tourbe.
ii)- dans les mmirhizotrons en plexiglass contenant (3009) le même mélange
mais à
1
partir u sol Deck (Figure 6).
.i
iii)- après huit mois de culture, une partie des plants cultivés en sachets de
polyéthylène
été repiquée dans des pots de terre cuite contenant 1 kg de
sol. tes plantst ont été placés à la serre et arrosés quotidiennement 0 la
capacité de r1tention du sol.
z
2.3- tes souches fonaiaues utilisées.
Vingt huit souches d dix espèces fongiques différentes entretenues sur milieu MNM
I
(Marx, 1969) gélosé ont été utilisées(tableau 13). tes souches ont été repiquées en boîte de Petri sur
MNM gélosé et incubées 15 iours à i ‘obscurité à 28°C avant leur utilisation pour la préparation des
inoculums.
t
!
et RMBY conservées sur milieu
YEM (Vincent, 1970) gélosé à 4°C o
_ -__ ._ _
- - -.--
1 tes proportions des mélanges sdnt exprimés en pour cent par rapport au volume

95
Parties aériennes de la plante
Enceinte en plexiglass
b Pince métallique assurant le
maintien de la plaque de plexiglass
Mélange de sol Deck stérilisé
1 h à l‘autoclave à 120°C
(50%), de billes de polystyrène
expensé (25%) et de vermiculite
(25%), ajusté à pH 5,6/5,8 avec
de la tourbe
Plaque de plexiglass amovible
Graviers pour assurer un
meilleur drainage
1 Figure 6 : Schc B du dispositif pour la culture des
F
\\ts en minlrhizotron

96
2.5 La production d’inoculum.
2.5.1- Les inoculums ectomycorhiziens.
Ceuxci ont été produits de deux façons différentes :
i)- la technique du “Paper sandwich” (Ch&ers et a/., 1986) : 5 implank
mycéliens issus de culture en boite de Petri sur milieu MNM gélosé ont été
déposés sur un papier filtre dans des boites de Petri remplies de milieu MNM
gélosé. Les boîtes de Petri scellées ont été incubées à 28°C à l’obscurité
jusqu’à recouvrement de la surface du papier filtre par le mycélium. le temps
de culture a été variable de 10 à 30 jours selon les souches.
ii)- la technique décrite par Molina (1979) : des Erlenmeyers de 250 ml
contenant 100 ml d’un mélange stérile de tourbe (10%) et de vermiculite
(90%), ont été imprégnés de 100 ml de milieu MNM liquide stérilisé à I
‘autoclave 20 mn à 120” C. Chaque Erlenmeyer a été ensemencé par dix
implank mycéliens issus d’une culture en boÎte de Petri sur milieu MNM gélosé.
Les cultures ont ensuite été incubées à 28°C à l’obscurité jusqu’à un
envahissement satisfaisant des Erlenmeyers. Le temps de culture a été variable
de 3 à 6 semaines selon les souches.
2.5.2. Les inoculums bactériens.
Ceux-ci ont été produits en Erlenmeyer sur milieu YEM liquide agité. Les cultures ont
été incubées 0 28°C à l’obscurité jusqu’à saturation du milieu en microorganismes. Nous avons alors
observés une densité de l’ordre de 1,6.109 cellules.ml-1 , te temps de culture a été de 4 à 6 jours selon
les souches.
2.6 Les techniaues d’inoculation.
2.6. l- L’inoculation par les champignons endomycorhiziens.
Nous avons cultivé les plants sur un sol non stérile, riche en propagules MVA.
2.6.2- L’inoculation par les champignons ectomycorhiziens.
Selon les conditions de culture des plants, nous avons utilisé des techniques
d’inoculation différentes.
i)- Les plants âgés de 6 semaines cultivés en sachet de polyéthylène ont été
inoculés selon la technique de Molina (1979) ; les plank ont été déracinés
superficiellement et on applique 50 ml d’inoculum végétatif produit sur tourbe
vermiculite aux racines qui étaient au centre de la motte, à une profondeur de
2 à 5 cm sous la surface.
ii)- Ou bien nous avons inoculé avec des “Paper sandwiches” des plants âgés
de deux mois cultivés em minirhirotron de plexiglass. Dans ce cas, les
minirhizotrons ont été ouverts latéralement et nous avons appliqué aux
racines le papier recouvert de mycélium. Ou bien nous avons inoculé des
plants cultivés 8 mois en sachet de polyéthylène, trois semaines après leur
repiquage dans des pots en terre cuite contenant 1 kg de sol. Dans ce cas, les
plants ont été dépotés et nous avons appliqué le papier recouvert de
mycélium contre les jeunes racines qui apparaissaient à la périphérie de la
motte.

,
97
2.6.3- L’inoculation
Les jeunes plants
en sachet de polyéthylène ont été inoculés 2 jours après Le
repiquage avec 2 ml de culture liqui e contenant environ 1,6.109 bactéries.ml-1
2.7. Disppsjtifs ex~rimenta~.
2 7 l- Screening de Acacia pour les MVA.
Nous avons cultivé I s 32 espèces d’Acacia en sachet de polyéthylène sur du sol Dior
riche en propagules MVA, Pour chaque espèce, nous avons réalisé des observations sur 5 plants
!
différents.
2.7.2- Screening
Acacia pour les ECM.
Dans un premier
ps, les 32 espèces d’Acacia cultivées en sachet de polyéthylène
sur un mélange stérilisé de sol Di
(50%), de vermiculite (25%) et de billes de polystyrène expanse
(25%), ajusté au départ de la cultu
à pH 5,6-5,8 avec de la tourbe, avaient reçu 50 ml d’inoculum
végétatif préparé selon la méthod
Molina (1979). Nous avons utilisé les souches de Pisolithus sp.
ORS.7870 et de Sclerodermo ce
ORS.7938. Pour chaque espèce et pour chaque souche, nous
avons réalisé 5 répétitions.
Dans un second te
, les 32 espèces d’Acacia, non mycorhizées, repiquées dans des
pots en terre cuite, ont été inocu
avec des “Paper sandwiches” préparés avec les souches de
Pisolithus sp. ORS.XO04 et ORS.8
et avec la souche de Sclerodermo dicvosporum ORS.773 1.
Pour chaque espèce et pour chaq
che, nous avons réalisé trois répétitions.
2.7.3- Spectre de
es de trois espèces d’Acacia.
Trois espèces d
io ectomycorhiziens, utilisées dans les programmes de
reboisement, Acacia chisholmii,
olosericea et A. mangium, cultivées en sachet de polyéthylène
sur le mélange à base de sol Dio
cédemment décrit, ont reçu 50 ml d’inoculum végétatif préparé
selon la méthode décrite par Moli
(1979), avec 24 souches de 10 espéces fongiques différentes
(tableau 19). Pour chaque souc
chaque espèce, nous avons réalisé les synthèses avec trois
plants.
i
l
2.7.4- Infectivité de Pisolithus spp. d’origines différentes sur Acacia holosericea.
Acacia holosericea
izotron de plexiglass sur le mélange à base de sol
Dior précédemment décrit, a été in
lé avec des “Paper sandwiches” préparés avec 8 souches de
Pisolithus spp. d’origines géograph
2 souches européennes, Pt 125 et Fl 1, 2 souches
américaines C et M, 2 souches a
et PR94 et 2 souches sénégalaises ORS.XO04 et
ORS.7870. Pour chaque souche, n
s avons tenté les synthèses avec cinq plants.
2.7.5- La double ino b ulation Bradyrhizobium sp.-Pisolithus sp. avec trois
espèces d’Acacia.
i
Acacia chisholmii
holosericea et A. mangium cultivés en sachet de polyéthylène
sur le mélange à base de sol Di
cédemment décrit ont reçu 2 ml d’inoculum bactérien préparé
respectivement avec les souches
IBA, RHSKl et RMBY, puis 50 ml d’inoculum ectomycorhizien
préparé sur tourbe vermiculite avec
souche ORS.XOO4. Pour chaque espèce, nous avons réalisé 5
observations.

98
2.8- Observations
2.8.1- Les MVA
Après 8 mois de culture, un éc.hantillon de 1 à 5 g de racines fines ont été prélevés sur
chaque plant puis traités selon la technique décrite par Phillips et Hayman (1970) pour la coloration
des endomycorhizes (voir 3.4- de la première partie). Les espèces ont été considérées à MVA lorsque
nous avons observés des hyphes internes, des vésicules et/ou des arbuscules.
2.8.2. Les ECM
i)- Six mois après l’inoculation par la technique de Molina { 1979), le système
racinaire des plants a été examiné macroscopiquement afin de noter la
présence et la couleur des ECM formées.
ii)- Une semaine après l’application des “Paper sandwiches”, le système
racinaire des plants a (été examiné macroscopiquement sur la zone
d’application du mycélium afin de noter la présence et la couleur des ECM
formées.
Les ECM ont été prélevées, fixées puis observées au microscope comme décrit au 3-5
de la première partie.
2.8.3- Les doubles symbioses nodules-ECM
Six mois après l’inoculation, 1e.s systèmes racinaires des plants ont été disséqués sous
la loupe binoculaire afin de rechercher la présence simultanée de nodules et d’ECM.

9 9
3- RESULATS
3.1- Résultats du screenina
BS 32 espèces d’Acacia pour les MVA et les ECM.
3.1.1. Observation les MVA
Le screening des A’ Icia pour les MVA nous a permis d’observer des hyphes internes,
des vésicules et/ou des arbuscul 5 dans les systèmes racinaires de toutes les plantes étudiées.
L’inoculation ayant été réalisée ave un mélange inconnu d’espèces endomycorhiziennes locales, nous
avons observé des différences imF r-tantes dans la morphologie des MVA. De telles différences ont
fréquemment été observées dans ( autres cas similaires. Les espèces d’Acacia sont certainement à
MVA pour la plupart d’entre elles.
l
3.1.2- Observation (1les ECM
Le screening des A C xia pour les ECM nous a permis d’observer I’ectomycorhization
de 18 espèces australiennes à ph‘Y ilodes. Aucune ECM n’a été observée sur les Acacia à feuilles.
L’inoculation par la technique du ” “aper sandwich” a permis d’obtenir des ECM avec 18 espèces
d’Acacia avec la souche de Pisolitlh 1s sp. ORS.8023 et avec 17 espèces d’Acacia avec la souche de
Pisolitbus sp. ORS.XO04. Nous n’ a bons pas obtenu d’ECM avec Acacia platycarpa et A. salicina
alors que Warcup (1980) en a obtsm>1 sur ces espèces.
L’inoculation des F lnts âgés de six semaines avec du mycélium végétatif préparé
selon la méthode décrite par Moli
(1979) a permis d’obtenir des ECM avec 7 espèces d’Acacia
avec la souche de Pisolithur sp.
Aucune ECM n’a été obtenue avec la souche de
Scleroderma cepa ORS.7938 (Tak
Tableau 16 : Résultats des s
èses mycorhiziennes tentées en serre par endomycorhization
spontanée et ectomycorhizati
or inoculation avec les souches : ORS.7870, ORS.XOOd,
ORS.8023 de Pisolithus SP.,
7938 de Scleroderma cepa et ORS.7731 de Scleroderma
dictyosporum, préparées selon la
thode décrite par Molina (1979) ou par la méthode décrite par
Chilvers ef a/. (1986).
Espèces
MVAI
ECM
i
7870*7938*XOO4**8023**7731**
i
i
Espèces à feuilles originaires
‘Afrique et d’Amérique
Acacia arabica
+
Ii
Acacia cavegna
+
i
-
-
-
Acacia farnesiana
+
Acacia horrida
l
+
:
Acacia raddiana
+
1
Espéces 2~ phyllodes originaire d’Australie
Acacia ancistrocarpa
+
Acacia aneura
+
/
+
-
+
+
j

1 00
(Tableau 16 suite)
Acacia auriculiformis
+
+
t
+
Acacia bivenosa
+
t
t
Acacia chisholmii
+
+
+
t
Acacia coriacea
+
t
Acacia cowleana
+
+
+
Acacia cyanophylla
+
Acacia dunii
t
Acacia eriopoda
t
+
t
Acacia hilliana
t
t
+
Acacia hippuroïdes
+
+
+
Acacia holosericea
t
t
t
+
t
Acacia inaequilatera
t
Acacia lysiphloia
t
+
+
Acacia mangium
t
+
t
+
Acacia monticola
t
t
+
Acacia pellita
t
+
+
t
Acacia pbtycarpa
t
Acacia plectocarpa
+
t
+
Acacia pyrifolia
t
Acacia retivenea
t
t
+
Acacia salicina
t
Acacia stenophylla
t
Acacia trachycarpa
t
t
t
t
Acacia transluscens
t
t
+
Acacia tumida
t
+ : observation positive ; - : observation négative ; . : observation non réalisée
7870 : souche de Pisolithus sp. ORS.7870 ; 7938 : souche de Scleroderma cepa ORS.7938 ; X004 : souche
de Pisolithus sp. ORS.XOO4 ; 8023 : souche de Pisolifhus sp. ORS.8023 ; souche de Scleroderma dictyosporum
ORS.773 1.

* : inoculum réalisé selon la méthode décrite par Molina (1979) ; ** inoculum réalisé selon la méthode décrite par
Ch&ers et a/. (1986).
Parmi les 18 espèces d’Acacia pour lesquelles nous avons observé des ECM, 16
d’entre elles n’avaient pas encore été décrites ectomycorhiziennes.
l’observation des principales caractéristiques anatomiques des ECM observées
(tableau 17 et 18) nous permet de diviser en deux groupes les espèces d’Acacia ectomycorhizées : un
premier groupe qui forme des ECM typiques avec un manteau et un réseau de Hartig bien développé
(Planche 16) et un second groupe qui forme des mycorhires incomplètes se caractérisant par l’absence
du réseau de Hartig et la présence d’un manteau fongique d’épaisseur variable. Ces dernières résultent
probablement d’une compatibilité limitée entre les partenaires symbiotiques.

Tableau 17 : Principales caracté
iques anatomiques des ECM obtenues sur 18 espèces d’Acacia
cultivées dans des pots de terre
ite sur un mélange stérile par inoculation avec des cultures
préparées selon la méthode décri
r Chilvers et a/. (1986). ECM obtenues respectivement sur 17 et
18 espèces d’Acacia et sur
holosericea avec les souches ORS.XO04 et ORS.8023 de
Pisolithus sp. et la souche OR
de Scleroderma dictyosporum .
Espèces
Sou4hes
Diam.
Manteau
RH
Acacia aneura
300
32
10
320
26
14
Acacia auriculiformis
350
36
16
360
4 0
18
Acacia bivenosa
310
3 0
0
280
25
0
Acacia chisholmii
380
4 0
32
400
4 8
32
Acacia coriacea
290
20
0
Acacia cowleana
400
28
28
410
28
26
Acacia eriopoda
320
3 2
0
300
3 4
0
Acacia hilliana
340
26
12
360
26
14
Acacia hippuroïdes
380
18
0
380
16
0
Acacia holosericea
420
3 0
4 0
460
4 4
38
360
36
22
Acacia lysiphloia
440
4 0
36
450
38
38
Acacia mangium
360
34
18
380
38
16
Acacia monticola
280
24
16
330
22
20
Acacia pellita
280
26
10
280
2 7
12
Acacia plectocarpa
290
18
0
280
24
0
Acacia retivenia
300
3 4
10
320
35
11
Acacia trachycarpa
320
3 6
20
320
4 0
20
Acacia bansluscens
330
22
18
360
3 0
16
Diam. : diamètre des ECM en p ; Man au : épaisseur du manteau fongique en p ; RH : profondeur de
pénétration radiale du réseau de Hartig.

102
Tableau 18 : Principales caractéristiques anatomiques des ECM obtenues en serre sur 7 espèces
d’Acacia, cultivées en sachet de polyéthylène sur un mélange stérile, avec la souche ORS.7870 de
Pisolitius sp., par inoculation avec des cultures préparées selon la méthode de Molina (1979).
Espèces
Diam.
Manteau
RH
Acacia aneura
310
28
12
Acacia auriculiformis
400
38
16
Acacia chisholmii
380
42
32
Acacia holosericea
420
30
4 0
Acacia mangium
360
34
18
Acacia pellita
300
30
14
Acacia trachycarpa
340
28
20
Diam. : diamètre des ECM en p ; Manteau : épaisseur du manteau fongique en p ; RH : profondeur de
pénétration radiale du réseau de Hartig.

3.2- Spectre de souches de trois esoèces d’Acacia.
Parmi les 10 espèces fongiques testées en pépinière avec Acacia chisholmii, A.
holosericea et A. mangium, nous avons obtenu des ECM : avec la souche de Paxillus involutus Pi
sur Acacia mangium; avec 4 souches de Pis;oli!hus finctorius, PR32, PR86, PR94 et PR100 sur les
trois espèces d’Acacia ; avec la souche de Pisolithus tinctarius Fl 1 sur Acacia holosericeo ; avec 5
souches sénégalaises de Pisolithus SP., ORS.XO04, ORS.7865, ORS.7867, ORS.7869 et ORS.7870
sur les trois espèces d’Acacia ; avec la souche de Pisolithus sp. ORS.XOO3 sur Acacia chisholmii et A.
holosericea ; enfin avec la souche de Scleroclerma dictyosporum ORS.7731 sur Acacia holosericea
(Tableau 19).
Tableau 19 : Résultats des synthèses mycorhiziennes tentées en serre par inoculation avec 24
souches ectomycorhiziennes, cultivées selon la méthode décrite par Molina (1979), sur Acacia
chisholmii, A. holosericea et A. mangium cultivés en sachet de polyéthylène sur un mélange stérile.
Espèce fongique
Souche
Acacia
Acacia
Acacia
chisholmii
holosericea
mangium
Austrogautiera sp.
ORS.7873
Phallus roseus
PhSKl
Gyrodon intermedius
ORS.7729
Paxillus involutus
Pi
+
Phlebopus sudonicus
ORS.7866
ORS.XOlO
ORS.7868
ORS.7744
ORS.7468
Pisolithus tinctorius
PR32
+
+
+
PR86
+
+
+
PR94
+
+
+
PR100
+
+
+
Fl 1
+

i
103
(Tableau 19 suite)
Pisolifhus sp.
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
Scleroderma dictyosporum
+
Scleroderma cepa
Tubosetae bruneosetosa
i
+ : présence d'ECM ; - absence d'ECM. 1ii
les inoculations ave+ les 11 souches des 6 autres espèces fongiques n’ont pas permis
d’obtenir d’ECM. II est intéressant d remarquer que Scleroderma cepa, qui appartient à un genre de
champignon ectomycorhizien réput’ à large spectre, n’a formé d’ECM avec aucune des trois espèces
4
d’Acacia utilisées.
i
Les ECM obtenues
t de couleur variable selon les souches considérées (Planche 17)
; brun foncé avec Paxil/us involut
un pâle avec les souches australiennes de fisolithus tinctorius,
(aune avec des parties blanches
la souche européenne de Pisolithus tinctorius, (aune vif avec
l’ensemble des souches Sénégal
de Pisolithus sp. et blanche avec la souche de Scleroderma
dicryosporum ORS.773 1. Pour les
is espèces d’Acacia et toutes les souches utilisées, nous avons
obtenu des ECM d’un diamètre
yen compris entre 320 et 450 pm. l’épaisseur du manteau
fongique et la profondeur de pén
tion du réseau de Hartig sont variables selon les espèces et les
souches considérées et sont CO
respectivement entre 20 et 80 prn et entre 12 et 48 prn. la
pénétration intercellulaire des hyph
du réseau de Hartig se limite à la première couche de cellules
corticales (Tableau 20).
Tableau 20 : Couleur et princi
es caractéristiques anatomiques des ECM obtenues en serre sur
Acacia chisholmii, A. holoserice
A. mangium, cultivés en sachet de polyéthylène sur un mélange
stérile, par inoculation avec des
tures de P~xillus involutus, Pisolithus tinctorius, Pisolithus sp, et
Scleroderma dictyosporum, prépa
s selon la technique décrite par Molina {1979).
Espèce hôte/
Souche
Couleur
Diam. Manteau RH
Espèce fongique
i
1
Acacia chisholmii
Pisolithus finctorius
Br
400
60 26
Br
360
58 30
Br
400
40 32
Br
400
46 32
Pisolithus sp.
Iv
380
50 30
Jv
390
48 32
J v
360
36 28
J v
340
38 30
J v
410
55 36
J v
400
46 34

1 0 4
(Tableau 20 suite)
Acacia
holosericea
Pisolithus tinctorius
PR32
Br
360 36
34
PR86
Br
380 36
40
PR94
Br
380 40
42
PR100
Br
380 32
42
Fil
JB
400 28
38
PisolifIws sp.
ORS.XOO3
J v
410 32
40
ORS.XOO4
J v
430 35
42
ORS.7865
Jv
380 37
37
ORS.7867
Jv
400 40
4 0
ORS.7869
Jv
390 30
38
ORS.7870
Jv
450 34
42
Scleroderma diciyosporum
ORS.773 1
BI
340 18
30
Accrcia mangium
Paxillus involutus
Pi
Bf
320 14
8
Pisolithus tinctorius
PR32
Br
360 28
14
PR86
Br
330 34
14
PR94
Br
380 26
17
PR100
Br
350 26
20
Pisolithus sp.
ORS.XOO4
J v
380 34
18
ORS.7865
Jv
390 28
12
ORS.7867
Jv
400 32
18
ORS.7869
Jv
400 35
16
ORS.7870
Jv
420 36
24
-
Diam. : diamètre de la mycorhize en prn ; Manteau : épaisseur du manteau fongique en prn ; RH : profondeur de
pénétration radiale du réseau de Hartig en pm.
Couleur : Br : brun ; Jv : jaune vif ; BI : blanc ; Bf : brun foncé.
3.3- Screenina des souches de Pisolithus SPD. compatibles avec Acacia holosericea.
Parmi les 8 souches de Pisolirhus spp. testées en minirhizotron de plexiglass avec
Acacia holosericea, nous avons obtenu des ECM avec les deux souches australiennes PR32 et PR94,
avec les deux souches sénégalaises ORS.XO04 et ORS.7870, avec une souche américaine M et une
souche européenne Fl 1. Deux souches, une américaine C et l’autre européenne Pt 125 n’ont pas
permis, dans nos conditions, d’obtenir d’ECM.. Les ECM obtenues se caractérisent par la couleur du
manteau, jaune vif pour les souches sénégalaises, brun pâle pour les souches australiennes, jaune pâle
avec la souche américaine et jaune avec des parties blanches avec la souche européenne (Tableau
21).
L’ensemble des caractéristiques des ECM obtenues sur Acacia holosericea avec les
différentes souches ne diffère pas de ce qui a été observé précédemment en serre ou au champ pour
les souches sénégalaises (Tableau 21).

1 0 5
Tableau 21 :
de synthèse mycorhizienne tentés en serre et principales
caractéristiques a
obtenues avec 8 souches de Pisoiithus spp., cultivées selon la
méthode décrite
sur Acacia holosericea cultivé en minirhizotron sur un
mélange stérile.
ORIGINE
Souche
ECM 1 Couleur
Diam.
Manteau
R H
EUROPE
Pt125
-
Fil
+
J8
400
28
38
AMERIQUE
c
M
+
B P
420
36
32
AUSTRALIE
FR32
+
Br
360
36
34
PR94
+
Br
380
4 0
42
SENEGAL
ORS.XOO4
+
J v
430
35
42
O R S . 7 8 7 0 +
J v
450
34
42
+ : présence d’ECM ; - : absence d’
* Diam. : diamètre de la mycorhize en Frn ; Manteau : épaisseur du
manteau fongique en prn ; RH : profo
e pénétration radiale du réseau de Hartig ; JB : jaune avec des partie
blanches ; Bp : brun pâle ; Br : brun ;
tion, Acacia chisholmii, A. holosericea et A. mangium avaient
établi une double symbiose avec
rhizobium sp. et Pisolithus sp. ORS.XOO4. Dans certains cas,
nous avons observé un nodule
une racine courte ectomycorhizée (Planche 18). Dans les
expériences de synthèse ectomyc
izienne avec les différentes espèces d’Acacia, sur certaines
espèces comme Acacia auriculifo
s et A. pellifa, nous avons observé une nodulation profuse sur
des plants ectomycorhizés. La n
lotion spontanée de ces espèces résulte sans doute d’une
contamination par des souches I
s contenues dans l’eau d’arrosage. L’ectomycorhization ne
semble pas antagoniste de la nodul
n chez les Acacia.

1 0 6
4- DISCUSSION
4.1- Détermination du type mvcorhizien des Acacia.
4.1 .l- Les MVA
Malgré le peu de connaissances que nous avons de la systématique des
Endogonaceoe impliquées dans I’endomycorhization des espèces ligneuses au Sénégal (Diem et a/.,
1981),
nous avions, en utilisant comme source d’inoculum un sol riche en propagules
endomycorhiziennes, toutes les chances d’obs’etver des MVA sur l’ensemble des espèces capables de
s’associer symbiotiquement avec des champignons endomycorhiziens. En effet, les champignons
endomycorhiziens sont réputés pour leur non ou très faible spécificité d’hôte (GianinazziPearson,
1984). Une même espèce de champignon endomycorhizien est capable de former des MVA aussi bien
avec des plantes ligneuses qu’avec des planites herbacées, parfois de familles botaniquement très
éloignées. Nos observations, qui ont permis de montrer la capacité de toutes les espèces d’Acacia à
former des MVA avec les Endogonaceae préslentes dans les sols sénégalais, résultent certainement de
la non spécificité de ces espèces.
Les endomycorhizes jouent certainement un rôle important dans le genre Acacia et il
est probable qu’une très large majorité de ces espèces soit capables de former des MVA. Thoen
(1987) a montré l’existence de MVA sur des espèces hydrophiles et halophiles. Cependant, il n’est
pas à exclure que certaines espèces d’Acacia des milieux hydromorphes ou halomorphes fassent
exception et ne soient pas ou peu mycotrophes. En effet, ces milieux sont caractérisés par une grande
pauvreté mycologique et il est fréquent que les espéces de ces milieux ne soient pas mycorhiziennes.
Cornet et Diem (1982), Cornet et a/. (1982) et Badii et a/. (1989) ont montré l’effet
bénéfique de I’endomycorhization sur la croissance et la nodulation d’Acacia holosericea, d’A.
raddiano et d’A. loeto. Cependant, la souche de Glomus mosseae utilisée est d’origine tempérée et
aucun travail concernant I’efficience des souches endomycorhiziennes locales n’a encore été entrepris.
II est toutefois fort probable que I’endomycorhization ne soit pas un facteur limitant de l’introduction
des Acacia australiens au Sénégal.
4.1.2- Les ECM
Les espèces des genres PisoHws et Scleroderma, réputées très peu spécifiques, sont
fréquemment observées en pépinière. Donc, afin de déterminer la capacité de différentes espèces
d’Acacia à former des ECM, nous avons inoculé des jeunes plants avec Pisolifhus sp. et Scleroderma
cepa. Parmi les souches de Pisolithus sp. choisies, deux, ORS-.X004 et ORS.8023, ont été isolées à
partir de carpophore récolté sous Eucalyptus camaldulensis et une, ORS.7870, a été isolée à partir
d’un carpophore récolté sous Acacia holosericea. L”espèce de Pisolithus sp. récoltée au Sénégal
semble avoir un spectre d’hôte assez large comme Pisolithus tinctorius qui a déjà été signalé
ectomycorhizien de 77 espèces (Marx, 1977). Des carpophores de Pisolithus sp. ont été récolt&
aussi bien sous Eucalyptus spp., sous Melaleuca leucadendron, sous Casuarina equisetifolia, sous
Acacia holosericea et A. trachycarpo. Le choix de cette dernière souche, ORS.7870, nous assure de
lever au moins en partie les problèmes de spécificité qui pourraient exister pour certaines d’entres elles.
La souche de Sclerodermo cepa ORS.7938 a1 été isolée à partir d’un carpophore récolté sous Pinus
Kesiya.


Dans un premi
ps, nous avons apporté aux plants l’inoculum sous forme de
papier recouvert de mycélium.
e technique a l’avantage d’être rapide et simple à mettre en
oeuvre. Cependant, certaines sou
s se développent peu ou pas dans ces conditions : c’est le cas
des 4 espèces de Scleroderma q
nous possédons en collection. Par cette technique, le mycélium
végétatif actif du champignon e
directement en contact avec les racines courtes réceptives à
I’ectomycorhization. l’apport m
if de mycélium sur les racines courtes permet d’obtenir très
rapidement des ECM : en trois
rs pour Acacia holosericea et A. mangium avec la souche
ORS.7870. Cependant, dans cinq
s, les ECM formées n’ont pas développé de réseau de Hartig et
ne se sont pas maintenues au delà
n mois après leur formation.
Dans un second
nous avons apporté aux plants l’inoculum “tourbe vermiculite”.
Cette technique ne nous a permis
ster que 2 souches : une de Pisolithus sp. ORS.7870 et une de
Scleroderma cepa ORS.7938. Ce
ethnique a l’inconvénient de perturber le système racinaire de
la plante hôte lors de l’inoculation
is aussi de stopper momentanément la croissance du mycélium.
L’apport de ce type d’inoculum ne
rmet pas d’obtenir d’ECM aussi rapidement qu’avec les “Paper
sandwiches”, mais les ECM obte
s se sont révélées stables. Dans ce cas, la profondeur de
pénétration du réseau de Hartig var
e 10 à 40 pm selon les espéces.
Selon le choix du
d’inoculum, les résultats ont été différents. Dans le premier cas,
les ECM obtenues peuvent ne pas
mer de réseau de Hartig. L’importance d’ECM de ce type dans
la croissance en pépinière de Pin
aribaea a été mise en évidence (Thoen et Ducousso, 1988) ;
cependant, leur rôle reste encore in
nu chez les Acacia.
Ces observations
Itent probablement d’une compatibilité limitée de ces espèces
d’Acacia avec les souches de Piso
s sp. utilisées. En effet, Pinus caribaea qui est bien connu pour
former des ECM typiques avec
seau de Hartig bien développé avec, par exemple, Suillus
granulatus ou Pisolithus tinctorr
orme des ECM incomplètes, sans réseau de Hartig, avec
Phlebopus sudanicus (Thoen et D
usso, 1988). II n’est donc pas à exclure qu’en symbiose avec
d’autres espèces fongiques, on pui
bserver sur ces Acacia des ECM avec un réseau de Hartig.
i
C’est aussi pour
ue nous n’avons pas cherché à déterminer in vitro la capacité
des Acacia à s’associer avec de
ampignons ectomycorhiziens. Car, entre autre effet, la culture
axénique de la plante hôte et du
mpignon place les racines courtes dans un état de surinfection
permanente et la plante hôte ne
s toujours contenir son partenaire symbiotique. Ainsi, Thoen
et a/. (1990) ont observé sur A//
Nna stricta avec la souche ORS.XOO4 de Pisolithus SP., des
Ectendomycorhizes caractérisées
la pénétration des hyphes mycéliens jusqu’à la troisième assise
de cellules corticales. De même,
ulation d’une espèce avec des souches incompatibles peut
aboutir à la formation d’ECM ; tou
l’observation en microscopie électronique à transmission des
phénomènes précoces de reconna
nce permet d’observer des figures très différentes (Lapeyrie et
a/., 1988). Dans le cas d’une souc
mpatible, il s’établit, au niveau des premiers contacts entre les
partenaires symbiotiques, des pon
coprotéiques. Dans le cas d’une souche peu compatible, on
observe alors la formation de call
niveau du contact entre les symbiotes.
i
4.2- Le spectre de souche
E
Des ECM ont été
nues avec seulement 4 espèces fongiques sur 10 testées. Les
espèces compatibles sont caractéri
par un spectre d’hôte très large, bien connu, notamment pour
Pisolithus tinctorius (Marx, 1977).
i les autres espèces, le caractère ectomycorhizien de Phallus
foseus est incertain. Les autres souc
sont incompatibles, en serre, au moins sur les trois Acacia

1 0 8
testés, Ces essais de synthèse confirment nos observations de terrain concernant l’incompatibilité des
espèces fongiques ectomycorhiziennes des espèces locales pour les Acacia introduits d’Australie. II est
probable que la diversité du cortège ectomycorhizien des Acacia soit beaucoup plus grande en
Australie dans les peuplements âgés. La prospection réalisée conjointement par le CTPT, I’INRA et le
CSIRO en Australie a permis de mettre en évidence la grande diversité des espèces
ectomycorhiziennes des Eucalyptus. II est probable que certaines espèces soient compatibles avec les
Acacia. Mais la spécificité d’hôte de ces espéces est encore inconnue.
4.3- Soectre d’hôte des différentes oriaines de pisolithe
Thoen (1986) a mis en évidence des différences importantes dans la morphologie des
carpophores et des spores entre le pisolithe qu’on trouve au Sénégal et celui des régions tempérées.
Les synthèses que nous avons réalisées en serre avec des inoculums préparés selon la méthode décrite
par Chilvers er a/. (1986), d ont avec un mycélium très infectif, nous ont permis de mettre en évidence
une compatibilité beaucoup plus limitée des origines tempérées, européennes et américaines de
pisolithe pour Acacia holosericea. les quatre souches d’origine tropicale, australienne et sénégalaise
ont permis l’obtention rapide d’abondantes ECM. Les différences constatées dans la morphologie et
dans le spectre d’hôte entre les origines de pisolithe permettent de penser qu’on a à faire à deux
espèces distinctes.
4.4- ta double symbiose nodule-ECM
Le Tacon et OI. (1989) signalent que l’ectomycorhization des Acacia ne semble pas
antagoniste de la nodulation. Nos observations le confirment. En effet, nous avons mis en évidence
ces doubles symbioses pour tous les Acacia où nous avons observés des ECM. Dans un cas, Acacia
pellita, nous avons même trouvé un nodule et une ECM sur une même racine. Nous avons aussi
observé du mycélium de Pisolithus sp. à la surface de nodules d’Acacia auriculiformis, sans pour
autant mettre en évidence la présence d’hyphes mycéliens dans le nodule.
Pour les Acacia australiens à phyllodes, les champignons ectomycorhiziens semblent
pouvoir jouer un rôle important dans les symbioses tripartites Acacia-bactérie fixatrice d’azote-
champignon mycorhizien.

1 1 0
Coupes transversales
ns des racines de trois espèces d’Acacia ectomycorhizés par
la souche ORS.7870 cultivée selon la
thode décrite par Molina (1979) :
fig 1 : Acacia
uriculiformis.
1
fig 2, 3 et 4 : j
cia frachycarpa.
fig 5 et 6 : Acc
I pellita.
(La barre représente 20 pm).
M : Manteou fongique ; C : cellule corticule

: réseau de Hartig ; E : cellule épidermique


1 1 2
Planche 17 :
ECM obtenues avec différentes souches de Pisolithus ssp. et l a souche ORS.773 1 d e
dictyosporum sur Acacia holosericea :
fig 1 et 2 : ECM de Pisolithus sp. ORS.X004*.
fig 3 : ECM de Pisolithus tinctorius M*.
fig 4 : ECM de Scleroderma dictyosporum ORS.773
1*
fig 5 : ECM de Pisolithus tinctorius M**.
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fig 6 : ECM de Pisolithus tinctorius F 1 1 * *.
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fig 7 et 8 : ECM de Pisolithus tinctorius
PR94**.
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II,*
(La barre représente 1 mm).
* : inoculum produit selon la technique décrite par Ch&ers et a/. (1986).
* * : inoculum produit selon la technique décrite par Molina (1979).


2

114
Planche 18 :
Observation de la double symbiose nodule-ECM sur quelques espèces d’Acacia :
fig 1 : rhizomorphes, ECM de Pisolithus
sp. ORS.7870 et nodules
sur Acacia chisholmii.
fig 2 : ECM de Pisolifhus sp. ORS.7870 et nodules sur Acacia
holosericea.
fig 3 et 4 : ECM de Pisolifhus sp. ORS.7870 et nodules sur Acacia
mangium.
fig 5 : ECM de Pisolithus sp. et nodules sur Acacia auriculiformis.
Remarquer la présence de mycélium de Pisolithus sp. en plusieurs points de
la surface du nodule.

fig 6 : ECM de Pisolithus sp. et nodule sur la même racine
d’Acacia pellita.

(La barre représente 1 mm).


QlJk$TRIEME PARTIE
CE DE L’AZOTE ET
SUR L’ETABLISSEMENT ET
NEMENT DE LA SYMBIOSE
ACACIA HOLOSERICEA-
BIUM SP.-GLOMUS
PISOLITHUS SP,

1 1 9
1. INTRODUCTION
i
1
i
De très nombreux
avaux ont mis en évidence, sur les légumineuses les effets
bénéfiques de la double inoculation fhizobium s.l.-champignons endomycorhiziens. Les légumineuses
fixatrices d’azote constituent typi

t des symbioses tripartites composées de la plante, d’un
Rhizobium s.l. et d’un champignon
ndomycorhizien (Rose et Youngberg, 1981 ; Roskoski et a/.,
1986). Malgré le peu de donné
ont nous disposons, la plupart des arbres de la famille des
légumineuses examinés ont la dou
apacité de former des nodules et des MVA (Redhead, 1968 ;
Possingham er a/., 1971 ; Janos, 1
). D’ailleurs, nos observations présentées dans la première et la
troisième parties de ce mémoire,
confirment. Nos travaux ont également mis en évidence la
capacité de certains Acacia à phy
s originaires d’Australie à former des symbioses quadripartites
composées de la plante, un Rhiz
s.l., un champignon endomycorhizien et un champignon
ectomycorhizien. C’est un modèle
ce type, constitué d”Acacia ho/osericeaSradyrhizobium SP,-
Glomus mosseae-Pisolithus SP., qu
vons choisi d’étudier.
Les effets de la d
biose Rhizobium sIchampignon endomycorhizien ont été
étudiés sur certaines espèces d’A
nson et Michelini (1974), ont illustré les gains de croissance
obtenus par l’inoculation d’Acacia
esiana avec Gigaspora calospora. De même, Co~&%i Diem
(1982), ont précisé sur Acacia h
ericea et A. raddiana les effets très bénéfiques de la double
inoculation Rhizobium s.I.G/omus m
ae sur la croissance, la nodulation et les teneurs en azote et
en phosphore des parties aériennes
plants cultivés sur un sol sableux très pauvre en azote et en
phosphore. Sur Acacia auriculiformi
un-Piao et a/. (1986) ont souligné les effets bénéfiques de la
double inoculation pour Pense
aramètres étudiés. Les augmentations observées sont très
significatives pour le nombre et le
ec des nodules par plant et l’assimilation d’azote par les
plants. Des essais de double inocul
n avec 4 souches d’Endogonaceae (Dela-Cruz et a/., 1988),
Glomus fascicularus, Gigaspora
rgarita, Scutellospora persica et Sclerocystis clavisporu ont
provoqué sur Acacia auriculiformis
A. mangium d’importantes augmentations de croissance. Seul
Sclerocystis clavispora n’a pas eu ‘effet sur la croissance par rapport au témoin non inoculé ou
inoculé par Rhizobium seul. C

inoculation n’a pas eu, non plus, d’effet significatif sur la
croissance par rapport au témoin no inoculé. Badii et a/. (1989) ont également mis en évidence les
effets bénéfiques de la double sy

iose Rhizobium sp-Glomus mosseae sur la croissance et la
fixation d’azote par Acacia laeta. D
résultats similaires ont aussi été obtenus avec Acacia senegal
(Colonna et a/., 1990).
champ, avec Acacia holosericea et A. raddiana (Cornet et
Diem, 1982) et avec Acacia
(Roskoski et a/., 1986) ont démontré l’importance de la
double inoculation Rhizobium
ignon endomycorhizien sur le maintien après transplantation
des effets observés en pépinière.
Comme nous I’av
vu dans les chapitres précédents de ce mémoire, nos
connaissances concernant les ECM
Acacia sont très réduites. Et en ce qui concerne l’importance
des ECM sur la croissance de
nous ne disposons actuellement d’aucune donnée (Reddell et
Warren, 1986). Par contre, les eff
bénéfiques des ECM sont bien connus sur des espèces des
régions tempérées, mais aussi sur
ues espèces tropicales, comme par exemple les pins (e.g. Marx
et al., 1976 ; Delwaulle et
ou Afzelia africana (Ba, 1990). Et on peut penser que les
ECM, comme les VAM, pourront amé
rer, sous certaines conditions, la croissance des Acacia.
i

1 2 0
De très nombreux travaux font état des effets de l’azote sur la réduction, voire
l’inhibition de la nodulation par Rhizobium s.l.. Cette diminution a parfaitement été mise en évidence
sur Acacia mangium (UmaliGarcia et ol., 1988). Le phosphore, par contre, stimule la nodulation et
la fixation d’azote et par là même, la croissance des plants. Cette stimulation a été parfaitement
démontrée sur Acacia luefa et Acacia senegal (Badii et a/., 1988b). En effet, la fixation d’azote est
un mécanisme qui exige beaucoup d’énergie. Celleci est fournie par la plante sous forme d’ATP
(Adénosine Tri-Phosphate).
En ce qui concerne les MVA et les ECM, toutes deux améliorent la nutrition minérale
(notamment phosphatée) de la plante hôte. Cette amélioration résulte probablement de la mise en
oeuvre de plusieurs mécanismes parmi lesquels on peut citer : l’augmentation du volume de sol exploré
(Harley et Lewis, 1969 ; Mosse, 1973 et Owusu-Bennoah et Wild, 1980), l’absorption du phosphore
à de très faibles concentrations (Howeler et a/., 198 1), la production de phosphatases (Mac Donald
et Lewis, 1978 et Alexander et Hardy, 1981) capables de mobiliser des formes insolubles de
phosphore.
La synergie observée entre Rhizobium s.l. et champignon endomycorhizien a été
attribuée à l’amélioration de la nutrition phosphatée par les MVA. Cette amélioration permettrait à la
symbiose rhizobienne de s’exprimer.
En ce qui concerne les doubles symbioses MVA-ECM, les données sont très
fragmentaires. Ces doubles symbioses ont été observées relativement peu fréquemment. Lapeyrie et
Chilvers (1985) ont montré une amélioration de la croissance d’fucalyptus dumosa grâce à la
succession de l’infection par les MVA, puis les ECM. Dans ce cas, les microorganismes sont présents
successivement et non simultanément sur le système racinaire de la plante hôte. Lapez-Aguillon et
Garbaye (1988) ont montré les effets bénéfiques sur la croissance d’un clone hybride de peuplier, de
la double symbiose Glomus mosseae-Paxillus involulus. Dans ce cas, le deux types de micro-
organismes agissent simultanément sur des portions différentes du système racinoire de la plante hôte.
Dans cette expérience, des apports d’azote sous forme Ca(N03)2 n’ont pas modifié de façon
significative les toux d’endomycorhization. Par contre, les taux d’ectomycorhization ont été altérés.
les apports de phosphore n’ont altéré i’ectomycorhization des plants que pour une dose de 200
ppm’ . La souche de Paxillus involutus utilisée est donc très tolérante aux fortes doses de phosphore,
et peu tolérante à l’azote. L’endomycorhization a été réduite d’environ 35% pour des apports
d’azote de 25 et 50 ppm. Les doses de phosphore supéri’eures ont réduit le taux d’endomycorhization
à moins de 10%. La souche de Glomus mosseue est moyennement tolérante au phosphore, et très
tolérante à l’azote, même pour de fortes doses.
Dans le modèle de symbiose quadripartite étudié, nous allons faire intervenir
les trois types de micro-organismes symbiotiques d’Acacia holosericea avec différentes modalités de
fertilisation en azote et en phosphore, définis grâce aux données bibliographiques.
i)- Les expériences de Cornet et Diem (1982) ont montré qu’Acaciu
holorericeer inoculé par Rhizobium s.l. réagissait par une importante
augmentation de la croissance si on réalise un apport de 10 ppm de
phosphore. Un apport de 57 ppm s’est révélé toxique.
1 ici, et dans la suite du texte, les ppm se rapportent au poids de sol sec

/
121
e Brudyrhizobium sp. utilisée a été isolée à partir d’un
au Sénégal sur Acacia holosericea de plein champ. Des études
nt montré que cette souche (RHSKl) était particulièrement
ur Acacia holosericea. Les gains de croissance en hauteur
erre sur des plants âgés de 4 mois, cultivés sur un sol sableux
phosphore assimilable, dosé par la méthode d’OIsen, 1954),
2%. La réaction de cette souche au phosphore n’a pas été
non endomycorhizien Glomus mosseae est très tolérant
s doses élevées d’azote ; par contre, des apports de phosphore
périeures à 50 ppm diminuent de façon très significative les
corhization.
t les deux souches (ORS.7870 et ORS.8023) du champignon
n Pisolifhus sp. isolées au Sénégal respectivement à partir
s récoltés sous Acacia holosericea et Eucalyptus
nous ne disposons d’aucune information concernant leur
zote et au phosphore.
ce, nous avons étudié toutes les combinaisons possibles
d’inoculation des trois microorgan
s et des apports d’azote (20 et 100 ppm, sous forme d’urée) et
de phosphore (10 et 50 ppm, s
forme de NaH2P04). Pour ces éléments, les doses ont été
calculées, dans la mesure de nos
naissances, pour obtenir une réaction maximale des différents
partenaires de la symbiose.
!

1 2 2
2- MATERIELS ET METHODES
2.1- Le choix du modèle
Nous avons retenu Acacia holosericeu comme plante hôte, la souche de
Brdyrhizobium sp. RHSKl, le champignon endomycorhizien Glomus mosseae et les souches
de Pisolithus sp. ORS.7870 et ORS.8023 pour réaliser nos expériences sur les triples symbioses
: nodules, endomycorhizes et ectomycorhizes.
2.2- La culture des olants
Les graines germées ont été semées, comme décrit au 2.1.2. de la deuxième partie,
dans des pots de terre cuite non percés afin que les solutions nutritives ne soient pas évacuées avec le
drainage des pots. Ces pots contiennent environ un 1 kg d’un mélange sol Deck stérilisé à l’autoclave
1 h à 120°C (50%)’ , vermiculite (25%), billes de polystyrène expansé (25%), ajusté à pH 5,6 (pH
eau) avec de la tourbe. Une analyse des caractéristiques physicochimiques du sol utilisé est présentée
au tableau 22.
Tableau 22 : caractéristiques physicochimiques du sol Deck prélevé à Bambey.
PPm
Granulométrie %
P H
Ctot
Ntot Nmin Ptot Pass
Argile Limon Sable
K C I Hz0
5100 380
103,5
74,8
4,4
6,4
7,3
86,3
7 , 0 7,8
Ctot : Carbone total ; Ntot : azote total ; Nmin : Azote minéral ; Ptot : phosphore total ; Pass : phosphore
assimilable mesuré Par la méthode d’OIsen (1954).
Le sol Deck que nous avons utilisé est très sableux et, malgré sa faible teneur en
argile, a tendance à se compacter fortement si on l’utilise directement pour les expériences en pot.
Pour pallier à cette inconvénient, nous avons additionné ce sol de vermiculite et de billes de
polystyrène expansé afin de l’aérer et de le structurer. D’autre part, les pH relativement élevés sont
connus pour être défavorables à I’ectomycorhization ; pour corriger cela, nous avons ajouté de la
tourbe afin de baisser et de tamponner le pH de ce mélange.
Les plants ont été cultivés à la serre pendant la saison chaude et humide (Août à
Décembre) et arrosés quotidiennement à la capacité de rétention du sol avec de l’eau du robinet
stérilisée à l’autoclave (1/2h à 120°C). L’expérience a été arrêtée après 20 semaines de culture.
1 les proportions des mélanges sont exprimés en pour cent par rapport au volume.

!
123
2.3-
s et ectomycorhiziens ont été réalisés comme décrit au 2.4.1
et 2.4.2 de la trorsreme pa
ulums réalisés avec les souches ORS.7870 et ORS.8023 par la
technique du “Paper sandwich”
é utilisés 10 jours après le repiquage, de sorte à obtenir le
maximum d’activité IRA par mg
élium (Prin et a/., 1989). L’IRA est une méthode d’estimation
de la viabilité des microorganis
i fait appel à la quantification par spectrophotométrie de la
réduction d’un sel de tétrazolium
ore, l’iodure de nitrophényl (INT) qui est réduit en iodure de
nitrophényl formazan (INTF) de c
r rouge. Cette mesure est un reflet de l’activité métabolique du
mycélium.
izien a été réalisé par multiplication de Glomus mosseoe sur
racines de Vigna unguiculata
) cultivé à la serre. Bien que la compatibilité des souches de
Bradyrhizobium sp. de Niébbé
Acacia holosericea n”ait pas été prouvée expérimentalement, les
plants de niébbés reçoivent pé
quement une fertilisation azotée sous forme d’une solution de
(NH&S04 à 15 9.1-L de sorte
nhiber la nodulation et, par là même, l’introduction fortuite de
Bradyrhizobium sp. avec I’inoculu
2.4-
es plants ont été inoculés lors du repiquage par 1 ml d’une
culture pure de la souche RHSKl,
nant 1,6.109 cellules.ml-l, déposé dans la zone du collet.
Glomus mosseae
lants âgés de 4 semaines ont été inoculés avec environ 1 g
(poids frais) de racines de Vigna
ulata infectées par Glomus mosseae, déposé ou centre de la
motte, entre 1 et 2 cm sous la tige
nts âgés de 4 semaines ont été dépotés et on a appliqué le
“Paper sandwich” sur les racines q
paraissaient à la périphérie de la motte.
tenir des triples symbioses avec un maximum de réussite. Des
expériences antérieures (Cornet et
1982) ont montré que la nodulation précoce n’altérait pas la
capacité ultérieure des plants à
endomycorhizés. Nous avons donc inoculé les plants par
Bradyrhizobium sp. dès le repiqua
En ce qui concerne I’endomycorhization et I’ectomycorhization,
nous avons attendu quatre semai
, de sorte que les systèmes racinaires des plants soient bien
développés et réceptifs aux deux
s mycorhiziens. Les deux inoculations ont alors été réalisées en
même temps sur des portions diff
s du système racinaire de sorte à éviter la colonisation totale
d’un type mycorhizien en I’absenc
l’autre et aussi, afin de limiter les phénomènes de compétition
qui pourraient intervenir entre G/o
mosseae et Pisolithus SP..
1
I
2.5 La fertilisation
Les plants ont reç
3 fois, après la première semaine de culture et à une semaine
d’intervalle, soit une fertilisation a
e sous forme d’urée représentant un apport total de 20 ou de
100 ppm de N, soit une fertilisat
phosphatée sous forme de NaH2P04 représentant un apport
total de 10 ou de 50 ppm de P. L
lants témoins n’ont pas reçu de fertilisation.
les combinaisons possibles des quatre facteurs suivants:
1

124
- la fertilisation, avec cinq modalités : azote 20 ppm, azote 100
ppm, phosphore 10 ppm, phosphore 50 ppm et témoin non fertilisé
- L’inoculation par Brdyrhizobium SP., avec deux modalités :
inoculé par la souche RHSKl et témoin non inoculé
- l’inoculation par Glomus morsecre, avec deux modalités :
inoculé par Glomus mosseae et témoin non inoculé
- L’inoculation par Pisolithus SP., avec trois modalités :
inoculé par la souche ORS.7870, inoculé avec la souche ORS.8023 et
témoin non inoculé.
Pour chaque traitement, nalus avons réalisé quatre répétitions disposées en
rondomisation totale. Les 5X2X2X3X4 = 240 parcelles élémentaires ainsi définies sont composees
chacune de trois plants, soit un total de 720 plants. Les variables étudiées résultent donc, soit de la
moyenne des valeurs mesurées sur les trois plants, soit d’une valeur mesurée globalement sur les trois
plants.
2.7- Les variables mesurées
Au cours de l’expérience, nous avons mesuré l’évolution de la hauteur des plants à
intervalles de quatre semaines, pendant 20 semaines. Nous avons ainsi obtenu les 5 variables
suivantes : H04, H08, H 12, H16 et H20 qui représentent respectivement la hauteur (en centimètres)
des plants âgés de 4, 8, 12, 16 et 20 semaines.
Après 20 semaines de culture, l’expérience a été exploitée et nous avons mesuré le
poids de matière sèche des parties aérienne.,e PSPAE (en grammes), le poids de matière sèche des
racines sans les nodules, PSRAC (en gramme.5) et le poids de matière sèche des nodules par plant,
PSNOD (en milligrammes). Nous avons également dénombré les nodules de chaque plant, NBNOD
(en nombre de nodules par plant) et les plants ectomycorhizés, nECM (en fréquence
d’ectomycorhization pour 12 plants). Les plants ont été considérés ectomycorhizés lorsque des ECM
sont bien visibles au moins dans la zone d’application de I’inoculum. Nous avons quantifié
I’endomycorhizotion, %MVA (en pourcentage de longueur de racines infectées par les MVA) par la
technique décrite par Giovannetti et Mosse (1981). Les teneurs relatives en azote, %AZOT (en pour
cent) et en phosphore, %PHOS (en pour cent) des parties aériennes ont été déterminées
respectivement par la méthode du Kieldhal et par spectrocolorimétrie.
Les variables : H04, H08, H12, H 16, H20, PSPAE, PSRAC, PSNOD, NBNOD et
nECM ont été mesurées sur chaque plant. Les variables : %MVA, %AZOT et %PHOS résultent d’une
valeur globale observée sur trois plants.
2.8- Les variables calculées
Le rapport des poids de matière sèche des parties aériennes sur les parties racinaires,
variable SRR, a été calculé :
S R R = PSPAELPSRAC”

Les contenus totau
azote NTOT (en centigrammes par plant) et en phosphore,
PTOT (en centigrammes par plant)
parties aériennes ont été calculés de la façon suivante :
= %AZOT.PSPAE
q %PHOS.PSPAE
Le taux de nodulat’on, variable INOD ( en nombre de nodules par gramme de
j
PSRAC), a été calculé en rapportant le nombre de nodules par plant au poids de matière sèche de la
partie racinaire :
I
= NBNOD.PSRAC”’
L’efficience des
stèmes racinaires pour l’azote, ESRN (en NTOT par
PSRAC+PSNOD), et pour le phos
e ESRP (en PTOT par PSRAC) ont été calculés en rapportant le
contenu total en azote des parties
nnes au poids de matière sèche des racines avec les nodules et
en rapportant le contenu total
sphore des parties aériennes au poids de matière sèche des
racines sans les nodules :
= NTOT.(PSRAC + PSNOD)-’
q PTOT.PSRAC’ ’
Pour I’éla boration
la variable ESRN, nous avons tenu compte du poids de matière
sèche des racines avec les nodu
car ces derniers, par la fixation d’azote, jouent un rôle très
important pour la nutrition azotée
la plante. Dans le cas de la variable ESRP, nous n’avons pas
pris en compte le poids de matière
che des nodules car ces derniers n’ont pas un rôle conséquent
dans l’assimilation du phosphore.
En ce qui concern
zote, nous n’avons pas cherché 6 calculer la quantité d’azote
fixée pour deux raisons : d’abord,
plupart des plants non inoculés par Bradyrhizobium sp. étaient
nodulés, donc potentiellement fix
urs d’azote. D’autre part, Sougoufara ef a/. (1990) ont très
clairement démontré, en utilisant
sieurs méthodes d’estimation de la fixation d’azote, que des
plants de Casuarina equisetifolia
culés fixateurs d’azote, assimilent mieux l’azote que les plants
témoins. Dans notre cas, il était
ssible d’obtenir une valeur approchée de la fixation d’azote.
Nous nous sommes donc limites à u
estimation globale de I’efficience de la partie racinaire pour cet
élément.
j
i
nt été réalisées sur micro-ordinateur avec le logiciel STATITCF
; des analyses en composantes princ
s ou ACP et des analyses de variantes ou ANOVA. Dans ce
dernier cas, des transformations de
nées ont pu être opérées pour des nécessites d’analyse. Par
exemple, les variables exprimées en
rcentage ont été transformées en ARCSIN de 4X, de sorte à
obtenir une distribution normale des
urs. Cependant, tous les résultats ont été exprimés en valeur
réelle.
2.9.1- Les ACP
a nous permettre de présenter sous une forme graphique
‘informations. Les calculs ont été réalisés sur les facteurs et

1 2 6
les variables suivants : inoculation par Brodyrhizobium sp., inoculation par Glomus mosseae,
inoculation par Pisolithus sp., H04, H08, H 12, H16, H20, PSPAE, PSRAC, PSNOD, %AZOT,
%PHOS, SRR, NTOT, PTOT et sur les répétitions. Le facteur fertilisation du sol a été considéré
comme une variable supplémentaire. De ce f’ait, nous avons obtenu 5 graphiques, un pour chaque
modalité de fertilisation, où sont répartis les 48 parcelles élémentaires des 5 traitements de
fertilisation. La position dans le plan de chacune des parcelles élémentaires est définie par ses
coordonnées sur la première composante principale (axe horizontal) qui exprime environ 80% de la
variabilité observée sur l’expérience et sur la seconde composante principale (axe vertical) qui exprime
environ 15% de la variabilité observée sur l’expérience. Pour chaque graphique, les deux composantes
principales sont des variables non corrélées, calculées à partir des 17 variables, toutes plus ou moins
corrélées entre elles. Sur chaque axe, nous avons reporté les variables ou groupes de variables qui
sont déterminants dans leur élaboration. Nous avons ensuite entoure les ensembles de points qui
s‘individualisent parfaitement ou, si cela n’était pas évident, les ensembles de points qui se rapportent
à la même inoculation. Nous avons ainsi obtenu des nuages de points plus ou moins distincts, répartis
selon les deux axes définis par les composantes principales. Ces graphiques vont nous permettre
d’appréhender les facteurs et les variables diiterminants qui permettront d’interpréter nos résultats le
plus clairement possible.
2.9.2- Les ANOVA
Les ANOVA, réalisées sur une expérience faisant intervenir 5 facteurs contrôlés,
donnent une masse de résultats considérable difficilement utilisable directement. En effet, la
présentation des résultats des interactions entres les fertilisations et chaque micro-organisme
représente un tableau de 60 lignes sur 19 colonnes, soit 1140 moyennes. En conséquence, nous avons
choisi de ne pas les donner ici de façon exhiaustive. Nous avons cherché à tirer le plus clairement
possible un maximum d’informations pertinentes.
Nous présentons donc l’ensemble des traitements ayant eu des effets significatifs au
seuil de 5%. Les traitements sans effet significatif (NS) ou les traitements dont la puissance à
posteriori était inférieure à 80% (PI), n’ont pas été traités.
2.9.2. l- Estimation de l’infection
Afin d’estimer l’état d’infection des plants par les différents partenaires symbiotiques,
nous avons réalisé des ANOVA sur les variables : INOD, %M/A, nECM.
2.9.2.2. Efficience des systèmes racinaires
Des ANOVA sur les variables ESRN et ESRP ont été réalisées afin de déterminer les
variations d’efficience des systèmes racinaires pour ces éléments en fonction des différentes modalités
d’inoculation.
2.9.2.3- La réaction de la plante
Les ACP ont montré que la croissance (hauteur des plants et poids de matière sèche
des parties aériennes) traduisait le mieux les variations de comportement des plants aux différentes
inoculations. La variable PSPAE reflète parfaitement la croissance des plants ; nous nous sommes
donc limités aux ANOVA sur cette variable afin de déterminer les effets des différents traitements sur
la croissance des plants.

3- RESULTATS
3.1- Analvse descriptive de 1’
3.1.1- Remarques CO tcernant l’élaboration des composantes principales
En ce qui concerne lc s CP, on remarque, pour le témoin fertilisation et les deux niveaux
de fertilisation en phosphore, que le facteur inoculation par Bradyrhizobium sp. et les paramètres de
croissance, hauteur des plants, PSf AE, PSRAC et la teneur en azote total des parties aériennes,
NTOT, sont déterminants pour I’élab’ ration de l’axe 1. L’inoculation par Bradyrhizobium sp. est liée à
une augmentation de la croissance 6 t de la teneur totale en azote. Sur l’axe 2, le facteur inoculation
par Glomus mosseae et la teneur en phosphore des parties aériennes, %PHOS et PTOT sont
déterminants. l’inoculation par G omus mosseae provoque une augmentation des teneurs en
phosphore des parties aériennes de I I plante. Cette augmentation est indépendante de la croissance.
Avec l’apport de 20 )pm d’azote, on remarque que le facteur inoculation par Glomus
mosseae et les paramètres de croi ;sance ainsi que la teneur en azote, NTOT et en phosphore,
%PHOS et PTOT sont, dans ce cas, déterminants pour l’élaboration de la première CP. Le facteur
inoculation par Bracfyrhizobium sc ainsi que les teneurs relatives en phosphore, %PHOS sont
déterminants pour l’élaboration de I axe 2. Pour l’apport de 100 ppm d’azote on utilise les mêmes
variables pour l’élaboration de la t remière CP que pour l’apport de 20 ppm d’azote. En ce qui
concerne l’axe 2, celui-ci est déterm né par la croissance des plants. L’essentiel de la variabilité est
exprimé par la première CP.
II est important de emarquer qu’en présence d’azote, le facteur inoculation par
Bradyrhizobium sp. ne représente plus une part prépondérante de la variabilité observée sur
l’expérience. En présence de 100 )pm d’azote, ce facteur intervient de façon négligeable pour
l’élaboration de la seconde CP.
Donc, pour le témoi’
fertilisation et les deux niveaux de fertilisation en phosphore,
c’est l’inoculation par Bradyrhizobiun SP., la croissance et la teneur en azote des parties aériennes qui
composent l’axe 1 et expriment un très grande part de la variabilité observée sur l’expérience.
L’inoculation par Glomus mosseae 1‘t la teneur en phosphore des parties aériennes qui composent
l’axe 2 expriment une beaucoup p us faible part de la variabilité observée sur l’expérience. En
présence d’azote, l’inoculation par l Fadyrhizobium sp. n’est plus déterminante dans l’élaboration de
l’axe 1. Ce facteur contribue seulemt nt à l’élaboration de lu seconde CP, pour un apport de 20 ppm
d’azote. Par contre, l’inoculation pal Glomus mosseae devient le facteur déterminant de la première
CP, avec la croissance et les teneurs ( n azote et en phosphore des parties aériennes.
En ce qui concerne le: teneurs en azote et en phosphore, sur l’ensemble de l’expérience,
on peut remarquer que : le NTOT es bien corrélé à la croissance des plants ; par contre, le %AZOT
ne prend jamais part de façon dét srminante à l’élaboration des axes. Le cas du phosphore est
différent. Les variables %PHOS et P ‘OT sont toujours liées à l’inoculation par Glomus mosseae et
ont une part importante dans I’élabo’ ztion des CP.
Cela signifie que le ’ ;AZOT est une caractéristique peu variable de la plante tandis
que le %PHOS varie de façon beauc >up plus importante.

Témoin non fertilise
f%~dyfhizobium sp. (RHSKl f
Glomus mosseae
/r\\B)
-
A inoculb par Pisolithus sp. (ORS.7870)
Cf
<‘. inoculé par F%~o/ifh~S sp.(ORS.8023)
. A
A
ri IR : Facteur inoculation par Bradyrhizobium sp.
IG : Facteur inoculation par Glomus mosseae
,-1
Cr : Croissance (hauteur, PSPAE, PSRAC)
N2 : Teneur en azote total (NTOT)
Ph : Teneurs en phosphore (%PHOs, PTOT)
Fertilisation
DhosDhatée
(Axe 1 horizontal, axe 2 vertical)
P 10 ppm
k
F e r t i l i s a t i o n azoté2
N 20 ppm
IR
-Fh
Fertilisation phosphatée
P 50 ppm
Fertilisation azotée
R,
N 100 ppm
E
\\
Figure 7 : Résultats graphiques des ACP

de remarquer que l’inoculation par Pisolithus sp. n’a jamais été
P. Cela signifie que l’inoculation par ce microorganisme n’est
pas une cause importante de varia
des variables analysées.
3.1.2- Identificatio
s nuages de points et de leur position dans les plans
sont représentées les parcelles élémentaires des plants qui n’ont
pas reçu de fertilisation, trois nua
de points ont pu être identifiés. Le premier nuage est constitué
des plants inoculés par Bradyrhizo
sp. et des plants inoculés par Bradyrhizobium sp. et Pisolithus
SP,. Les individus ainsi regroupés o
ne croissance assez bonne et des teneurs en azote élevées ; par
contre, les teneurs en phosphore s
relativement faibles. Le deuxième nuage est constitué des plants
inoculés par Glomus mosseae e
s plants inoculés par Glomus mosseae et Pisolithus SP., Les
individus ainsi regroupés ont une
nce et des teneurs en azote relativement médiocres et, par
contre, des teneurs en phosphor
vement élevées. Le troisième nuage de points qui a été
individualisé regroupe les individus
lés par Bracfyhizobium sp. et Glomus mosseae et les individus
inoculés par Bradyrhizobium sp.
us mosseae et Pisolithus SP.. Les individus qui forment ce
nuage de points ont une très bon
oissance et des teneurs en azote et en phosphore élevées. Les
points représentatifs des plants ino
s par Pisolihus sp. au non inoculés s’étendent entre le premier
et le deuxième nuages de points d
is. Leur croissance et leur teneur en azote sont les plus faibles.
Par contre, leur teneur en phosphor
t intermédiaire entre les plants inoculés par Bradyrhizobium sp.
et les plank inoculés par Glomus
Dans le cas d’un
ort de 10 ppm de phosphore, nous avons pu identifier trois
nuages de points. Le premier, regr
les plants non inoculés et inoculés par Pisolifhus sp. Ce nuage
se situe sur l’axe 1 vers les croissa
s et les teneurs en azote les plus faibles et sur l’axe 2, vers les
teneurs en phosphore les plus faibl
Le deuxième nuage de points regroupe les plants inoculés par
Glomus mosseae et inoculés par
us mosseae et Pisolithus SP.. II se situe vers des croissances et
des teneurs en azote qui paraissent
re plus faibles que celles observées pour le premier nuage. Par
contre, sur l’axe 2, cet ensemble d
nts se place vers les teneurs en phosphore les plus élevées. Le
troisième nuage de points regroupe
mble de plants inoculés au moins par Bradyrhizobium SP.. Au
sein de ce nuage, on peut identi
deux zones. Une première regroupe les plants inoculés par
Bradyrhizobium sp. et par Bradyrh
ium sp. et Pisolithus sp., et une seconde, les plants inoculés par
Brodyrhizobium sp. et Glomus m
ae et par Bradyrhizobium SP,, Glomus mosseae et Pisolithus
SP.. La première zone se situe su
1 vers les croissances et les teneurs en azotes élevées. Par
contre, sur l’axe 2, cette zone s’i
par des teneurs en phosphore moins élevées que pour les
p. et Glomus mosseae et Bradyrhizobium sp. Glomus mosseae
conde zone de ce troisième nuage de points. Cette seconde
zone se situe sur l’axe 2 vers des
urs en phosphore élevées et sur l’axe 1 vers des croissances et
des teneurs en azote légèrement pl
élevées que la première zone, ce qui a pour effet d’incliner ce
nuage de points sur l’axe 1.
L’apport de 50 pp
us permet d‘identifier trois nuages de points. Ces nuages, par
leurs positions relatives sur les axe
leur composition, présentent de nombreuses similitudes avec ce
que nous avons observé pour I’ap
de 10 ppm de phosphore. Cependant, la position sur les axes
permet de mieux visualiser les plus
les croissances et les plus faibles teneurs en azote des points du
deuxième nuage, par rapport au p
ier. Par contre, dans le troisième nuage de points, les différences
observées entre les deux zones ten
t à s’estomper. On peut également remarquer que ce dernier est
beaucoup moins incliné sur l’axe 1
dans le cas d’un apport de 10 ppm de phosphore.

130
Avec un apport de 20 ppm d’azote, il est difficile de regrouper les différents points en
nuages bien individualisés. Un premier ensemble regroupe les plants inoculés au moins par
Bradyrhizobium sp. et le second, les plants inoculés au moins par Glomus mosseae. Dans
l’intersection, on retrowe les plants inoculés afu moins par Bradyrhizobium sp. et Glomus mosseae. La
partie du premier nuage de points qui comprend les plants inoculés au moins par Bradyrhizobium sp.
et exclut les plants inoculés par Bradyrhizobium sp. et Glomus mosseae, englobe également les plants
non inoculés ou inoculés par Pisolithus SP.. Cette zone s’étend vers les croissances, les teneurs en azote
et en phosphore les plus faibles. La partie du second nuage de points qui comprend les plants inoculés
au moins par Glomus mosseoe et exclut les plants inoculés par Bradyrhizobium sp. et Glomus
mosseae, se situe vers des croissances et dles teneurs en azote moyennes et de fortes teneurs en
phosphore. l’intersection des deux nuages, constituée par les plants inoculés au moins par
Bradyrhizobium sp. et Gkmus mosseae, s’étend vers les croissances et les teneurs en azote les plus
fortes ; par contre, les teneurs en phosphore sont moyennes.
Pour l’apport de 100 ppm d’azote, nous avons identifié deux nuages de points. Un
premier, vers les croissances et les teneurs en azote et en phosphore les plus faibles, est constitué des
plants qui ne sont pas inoculés par Glomus mosseae. Le second nuage de points se situe vers les
croissances et les teneurs en azote et en phosphore les plus élevées ; il est constitué des plants inoculés
au moins avec Glomus mosseae. Pour ce’ niveau de fertilisation en azote, l’inoculation par
Bradyrhizobium sp. ne permet pas de distinguer un groupe de points.
Nous powons remarquer que, sur les 5 graphiques, l’inoculation par Pisolithus sp. ne
nous a pas permis d’identifier un nuage de points.
3.1.3- Conclusions de nos observations sur les ACP
Les ACP nous ont permis de synthétiser sous une forme graphique descriptive une
masse considérable d’informations. Ainsi nous avons pu remarquer, que les plants réagissent de façon
très différente aux fertilisations en azote et en phosphore et aux inoculations par Bradyrhizobium sp.
et par Glomus mosseae. L’inoculation par P.iso/ifhus sp. ne semble pas une source importante de
variation. En ce qui concerne les variables analysées, les teneurs en azote et en phosphore sont de
bons indicateurs des variations observées, de rnême que la croissance de plants.
Après avoir vérifié ces observations en réalisant les ANOVA complètes sur toutes les
variables, nous avons structuré les résultats en trois parties. Dans la première partie, nous présentons
l’étude des facteurs qui ont modifié significativement l’installation des symbioses. Dans la deuxième et
la troisième partie , nous présentons de la mé’me façon les résultats qui ont eu des effets significatifs
respectivement sur les modifications d’efficience des systèmes racinaires pour l’azote et le phosphore
et sur les modifications de la croissance des plants. Par ailleurs, les ANOVA réalisées sur les autres
variables relatives à la croissance ont confirme ces observations.
Les constatations que nous avons pu faire grâce aux ACP nous ont permis de réaliser
des simplifications avant de poursuivre l’analyse de nos résultats.
3.2- Estimation de l’infection wr les différents partenaires svmbiotiaues
3.2.1- Le taux de nodulation : INOD
Les contaminations par des bactéries nodulant Acacia holosericea ont été
relativement fréquentes ; cependant, l’inoculation par la souche de Bradyrhizobium sp. RHSKl a,

131
dans tous les cas, augmenté très
tificativement le taux de nodulation qui passe de 8,4 sur les
plants témoins à 72,2 sur les plant!
culés, soit en moyenne une multiplication par un facteur 8,6.
Comme nous pouv
l’observer sur le tableau 23, les apports d’azote aux doses de
20 et 100 ppm réduisent INOD
lectivement de 25 et de 50% par rapport aux témoins. Par
contre, les apports de phosphore,
doses de 10 et de 50 ppm, augmentent INOD respectivement
de 39 et de 97%.
Tableau 23 : Variations du taux
nodulation (INOD) des plants inoculés par Bradyrhizobiurn sp.
en fonction des fertilisations en a2
et en phosphore (ATF % : différence en pour cent par rapport
au témoin non fertilisé).
1 Témoin Fertilisation
l
a ortN20ppm
J+y$‘-==%pFj
INOD
64‘4
-
Apport P 10 ppm
INOD
ATF %
I
89,5
39
Apport P 50 ppm
INOD
ATF %
l
1268
97
L’inoculation par r
nus mosseoe (tableau 24) augmente INOD de 98% pour les
plants qui n’ont pas reçu de fertilis
I. En terme d’équivalent en apport de phosphore, le gain sur la
modulation produit par I’inoculatior
r Glomus mosseae, reviens à une fertilisation phosphatée de 10
ppm sur des plants non inoculés.
,culation par Glomus mosseae, avec des apports d’azote aux
doses de 20 et de 100 ppm, aug
te INOD respectivement de 230 et de 714%. Par contre, cette
même inoculation, avec des appl
de phosphore aux doses de 10 et de 50 ppm réduit INOD
respectivement de 20 et de 34%.
Tableau 24 : Variations du taux
nodulation (INOD) des plants inoculés par Bradyrhizobium sp.
en fonction de l’inoculation par c
us mosseae et des fertilisations en azote et en phosphore (At %
: différence en pour cent par rappc
u témoin non inoculé par Glomus mosseoe).
G. mosseae
85,5 98
IApportP 10ppm
Traitement
INOD
At %
Témoin
W,42
-
G. mosseae
79,6
-20

132
Apport P 50 ppm
Traitement
INOD
Al %
Témoin
152,6
-
G. mosseae
100,92 -34
Les inoculations par les souches de Pisolithus sp. ORS.7870 et ORS.8023 (tableau
25), avec un apport de 10 ppm de phosphore, ont provoqué respectivement une baisse de INOD de
18 et de 2 1% par rapport aux témoins. Dan:; tous les autres cas, l’inoculation par Pisolifhus sp. n’a
pas eu d’effet significatif sur la variable INOD. II en est de même pour la double inoculation, Gkmos
mosseae-Pisolithus sp. qui n’a pas eu d’effet sur cette variable.
Tableau 25 : Variations du taux de nodulation (INOD) des plants inoculés par Bradyrhizobium sp.
en fonction de l’inoculation par Pisolithus sp, et des fertilisations en azote et en phosphore (At % :
différence en pour cent par rapport au témoin non inoculé par Pisolithus SP.).
Témoin Fertilisation
Traitement
IN00
At %
Témoin
73,5
-
ORS 7870
64,4 NS
ORS 8023
55,3 NS
Apport P 10 ppm
Traitement
IN00
At %
Témoin
102,6
-
ORS 7870
84,6
-18
ORS 8023
81,3
-21
Apport P 50 ppm
Traitement
IN00
At %
Témoin
126,l
-
ORS 7870
132,6 NS
ORS 8023
121,5 NS
3.2.2. Le pourcentage de racines endomycorhizées : %MVA
Sur les 360 plants non inoculés par Glomus mosseae que comprend notre expérience,
nous avons obsewé 10 plants contaminés par des endomycorhizes. Pour ces cas, le %MVA n’a
jamais été supérieur à 10%, alors que cette valeur est comprise entre 10% et 100% pour l’ensemble
des plants inoculés par Glomus mosseae. La valeur moyenne est de 45%.
L’addition de 20 ppm d’azote a provoqué une augmentation du %MVA de 108%
par rapport aux témoins non fertilisés. Dans les autres cas, à savoir, un apport d’azote de 100 ppm
ou de phosphore, 10 ou 50 ppm, les variations du %M/A par rapport aux témoins non fertilisés sont
non significatives (tableau 26).

1 3 3
Tableau 26 : Variations du ~OUI entage de racines endomycorhizées (%MVA) des plants inoculés
par Glomus mosseae en fonction
les fertilisations en azote et en phosphore (ATF % : différence en
pour cent par rapport au témoin nc fertilisé).
Témoin Fertilisation
Apport N 20 ppm
%MVA
%MVA ATF Y
,o;
I
X,6
-
1
74,2
Apport P 10 ppm
%MVA ATF %
I
38,5 NS
1
Apport P 50 ppm
%MVA ATF %
I
41,3 NS
]
L’inoculation par f ydyrhizobium sp. a diminué le %MVA de 29% pour le témoin
fertilisation. Cette inoculation avec des apports de 20 et de 100 ppm d’azote diminue le %MVA
respectivement de 22 et de 16%,
bien que, dans ce dernier cas, cette différence par rapport aux
témoins ne soit pas significative. I s apports de phosphore aux doses de 10 et de 50 ppm avec
l’inoculation par Bradyrhizobium SI
ont, par contre, augmenté le %MVA respectivement de 10 et de
44%. L’augmentation de 10% pc
rapport aux témoins, constatée pour les plants inoculés par
Brudyrhizobium sp. ayant reçu 10
3rn de phosphore, est non significative (tableau 27).
Tableau 27 : Variations du pour :ntage de racines endomycorhizées (%MVA) des plants inoculés
par Glomus mosseae en fonction
e l’inoculation par hdyrhizobium sp.
et des fertilisations en
azote et en phosphore (At % : d férence en pour cent par rapport au témoin non inoculé par
Brady&zobium SP.).
1 Témoin Fertilisation
@port N 20 ppm
Apport N 100 ppm
Traitement
%M’#A At %
Traitement
%MVA A t %
Traitement
%MVA At %
I Témoin
417
-
Témoin
83,3
-
Témoin
472
-
Bruchhizobium 2 9 . 6
-29
Jradyrhizobium
65
-22
BracQrhizobium
40
-16
iApportP 10ppm
Traitement
%MVA A t %
Témoin
367
-
B r a d y r h i z o b i u m 40,4 N S
1 Apport P 50 ppm

1 3 4
Dans le cas des plants non fertilisés, l’inoculation par la souche de Pisolithus sp.
ORS.7870 a diminué de 49% le %MVA ; la souche ORS.8023 n’a pas eu d’effet significatif sur le
%MVA dans ce cas. Par contre, cette même souche, avec un apport de 100 ppm d’azote, diminue le
%MVA de 43% par rapport aux témoins et, dons ce cas, la souche ORS.7870 n’a pas eu d’effet
significatif sur cette variable (tableau 28).
Tableau 28 : Variations du pourcentage de racines endomycorhizées (%MVA) des plants inoculés
par Glomus mosseoe en fonction de l’inoculation par Pisolithus sp.
et des fertilisations en azote et
en phosphore (At % : différence en pour cent par rapport au témoin non inoculé par Pisolihus SP.).
.
Témoin Fertilisation
Apport N 100 ppm
Traitement
%MVA A t %
l
Traitement
%MVA A t %
ORS Témoin 7870
43,8
22,5
49 - I I
ORS Témoin 7870
68,8
75
NS -
Témoin
51,6
-
ORS 7870
50,6
Ns
1 ORS 8023
4O,6
NS 1 1 ORS 802’3
78,8 NS
1
ORS 8023
29.4
43
Apport P 10 ppm
Traitement
%MVA A t %
Apport P 50 ppm
Traitement
%MVA A t %
Témoin
48,l
-
ORS 7870
44,4 NS
ORS 8023
31.3 NS
3.2.3- le nombre de plants ectomycorhizés : nECM
Sur l’ensemble des plants non inoculés, nous n’avons pas observé de contamination
par Pisolihus sp. ou par d’autres champignons ectomycorhiziens.
Par rapport aux témoins, les lopports d’azote aux doses de 20 et de 100 ppm ont
diminué le nECM respectivement de 30 et de! 51% avec la souche ORS.7870 et de 13 et de 26%
avec la souche ORS.8023. Dans ce dernier cas, les différences sont non significatives. Les apports de
phosphore aux doses de 10 et de 50 ppm ont réduit le nECM respectivement de 8 1 et de 100%
avec la souche ORS.7870 et 55 et de 94% avec la souche ORS.8023. La dose de 50 ppm de
phosphore a inhibé totalement et réduit considérablement I’ectomycorhization par les souches
ORS.7870 et ORS.8023. II est,donc logique, dans ce cas, que nous n’ayons pas observé d’effet de
l’inoculation par Piso/ithus sp. sur la nodulation ou I’endomycorhization (tableau 29).

135
Tableau 29 : Variations du non are de plants ectomycorhizés (nECM) des plants inoculés par
Pisolithus sp. en fonction des fer-titis I$ons en azote et en phosphore (ATF % : différence en pour cent
par rapport au témoin non fertilisé).
I ORS 7870 9,3 -
O R S 7870
6,5
3 0
II
O R S 7870
4,5
51
ORS 8023 7.8
-
Il
ORS 8023
6.8
-13
O R S 8023
5.8
-26
Apport P 10 ppm
nECM
ATF %
-1,8
ai
ORS 8023 3.5
55
Apport P 50 ppm
nECM
ATF %
ORS 7870
0
-100
ORS 8023
OS
-94
l’inoculation par Brc lyrhizobium sp. (tableau 30) augmente le nECM respectivement
de 18 et de 58% avec les souches
bRS.7870 et ORS.8023 pour les plants non fertilisés. L’addition
de phosphore aux doses de 10 et ( ! 50 ppm avec l’inoculation par Bradyrhizobium sp. ne permet
pas d’observer des variations signif otives du nECM. Il en est de même pour un apport de 20 ppm
d’azote. L’apport de 100 ppm d’az e avec l’inoculation par Bradyrhizobium sp. augmente le nECM
de 100 et de 88% par rapport
IUX témoins respectivement pour les souches ORS.7870 et
ORS.8023.
Tableau 30 : Variations du non Ire de plants ectomycorhizés (nECM) des plants inoculés par
Pisolithus sp, en fonction de I’inocul
ion par Bradyrhizobium sp,
et des fertilisations en azote et en
phosphore (At % : différence en pc r cent par rapport au témoin non inoculé par Bradyrhizobium
SP.).
Témoin Fertilisation
Traitement
nECM
At %
7870 + Témoin
8,5
-
7870 + Témoin
7
-
7870 +Témoin
3
-
8023 +Témoin
6
-
3023 + Témoin
7,5
-
8023 + Témoin
4
-
7870 + Braciy
10
18
7870 + Bracfy
6
N S
7870 + Brady
6
100
8023 + 5rodv
9.5
58
8023 + Brady
6
N S
8023 + Bracb
7.5
88
Apport P 10 ppm
Traitement
nECM A t %
7870 +Témoin
2
-
8023 + Témoin
4
-
7870 + Brcdy
1,5
N S
8023 + Bradv
4
N S

1 :36
Apport P 50 ppm
Traitement
nECM
At %
L’inoculation par Glomus mosseoe (tableau 31) réduit le nECM respectivement de 39
et de 37% par rapport au témoin, pour les plants non fertilisés. L’apport de 20 ppm d’azote avec
l’inoculation par Glomus mosseae provoque des baisses du nECM respectivement de 38 et de 50%
pour les souches ORS.7870 et ORS.8023. L’apport de 100 ppm d’azote avec l’inoculation par
Glomus mosseoe ne modifie pas le nECM pour la souche ORS.7870 ; par contre, celui-ci diminue de
56% avec la souche ORS.8023.
Tableau 31 : Variations du nombre de plants ectomycorhizés (nECM) des plants inoculés par
Pisolifhus sp. en fonction de l’inoculation par Glomus mosseae et des fertilisations en azote et en
phosphore (At % : différence en pour cent par rapport au témoin non inoculé par Glomus mosseoe)
Témoin Fertilisation
Apport N 100 ppm
Traitement
nECM
At %
Traitement
nECM
At %
7870 + Témoin
11,5
-
7870 + Témoin
4,5
-
8023 + Témoin
95
-
8023 + Tkmoin 9
8023 + Témoin
8
-
7870 + glomus
7
39
7870iglomus 5 38
7870 iglomus
4,5
NS
8023 + glomus
6
37
8023 + alomus
3.5
56
Apport P 10 ppm
Traitement
nECM
At %
7870 + Témoin
1,5
-
8023 + Témoin
4,5
-
7870 + glomus
2
N S
8023 + glomus
2,5
N S
Apport P 50 ppm
Traitement
nECM
At %
7870 +Témoin
0
-
8023 +Témoin
0,5
-
7870+g/omus
0
NS
8023 + glomus
0,5
N S
En présence de phosphore, les effets de l’inoculation par Glomus mosseae sur le nECM
ne sont pas quantifiables.
3.3- Estimation des variations d’efficience des systèmes racinaires
3.3.1- Eff icience des systèmes racinaires pour l’azote : ESRN
Les apports de phosphore IOUX doses de 10 et 50 ppm ont diminué I’ESRN
respectivement de 33 et 24%. l’apport de 20 ppm d’azote a également diminué I’ESRN de 34%,
tandis que l’apport de 100 ppm n’a pas augmenté cette valeur de façon significative (tableau 32).

137
Tableau 32 : Variations d’efficie ‘ce des systèmes racinaires pour l’azote (ESRN) en fonction des
fertilisations en azote et en phospt 1x-e (ATF % : différence en pour cent par rapport ou témoin non
fertilisé).
, Témoin Fertilisation
ESRN
Apport P 50 ppm
ESRN
ATF %
L’inoculation par 51 ldyrhizobium sp. (tableau 33) a augmenté de 42% I’ESRN des
plants non fertilisés. Les apports d’a rote ont réduit les effets de l’inoculation par Brudyrhizobium SP.,
Pour 20 ppm d’azote, I’augmentati )n est de 29%, et pour 100 ppm, la différence par rapport aux
témoins n’est plus significative. L’in( culotion par Brocfyrhizobium sp. avec des apports de phosphore
de 10 et de 50 ppm ont augmenté I ESRN de 86 et 5 1%.
Tableau 33 : Variations d’efficie ce des systèmes racinoires pour l’azote (ESRN) en fonction des
inoculations par 6racfyrhizobium si , Glomus mosseae et de la double inoculation, Bradyrhizobium-
Glomus mosseae et des fertilisatior s en azote et en phosphore (At % : différence en pour cent par
rapport ou témoin non inoculé par l radyrhizobium sp. et/ou Glomus mosseae).
1 Témoin Fertiiisation
-1
Apport N 100 ppm
I Traitement
ESRN
At %
Traitement
ESRN
At %
Témoin
2,7
-
Témoin
3,8
-
Bdyrhizobium
3,8
42
Bradyrhizobium
2,8
-27
Glomus mosseae
3
N S
G. mosseae
3,4 NS
Brody + Glomus
4,2
57
Srcxfy
+ Glomus 2.6
x)
Brady + Glomus
4,3
13
Apport P 10 ppm
Traitement
ESRN
At %
Témoin
1,7
-
Bradyrhizobium
2,8
63
Glomus mosseae
1,5
-13
ha& + Glomus
3.2
8 4
Apport P 50 ppm
Traitement
ESRN
At %
Témoin
2,4
-
Bradyrhizobium
3,l
3 1
Glomus mosseae
1,8
-23
Brady + Glomus
3,2
36

138
Dans tous les cas, la double inoculation (tableau 33) Bradyrhizobium SP.-Glomus
mosseae a permis d’augmenter I’ESRN des plants par rapport aux témoins. Pour les plants non
fertilisés, cette augmentation est de 57% et celle-ci décroît lorsqu’on réalise des apports d’azote.
Ainsi, 20 et 100 ppm d’azote réduisent cette ‘augmentation, liée à la double inoculation, qui n’est plus
que de 20 et 13%. La double inoculation avec des apports de 10 et 50 ppm de phosphore ont
augmenté respectivement I’ESRN de 84 et 36%.
L’inoculation par Glomus mosseae sans inoculation par Bradyrhizobium sp. (tableau
33) a eu un effet dépressif sur PESRN des plants qui ont reçu une fertilisation phosphatée. Dans ces
conditions, une diminution de I’ESRN a également été constatée pour les plants ayant reçu 20 ppm
d’azote. Dans les autres cas, les variations par rapport aux témoins sont non significatives.
L’inoculation par Pisolithus sp., ainsi que les interactions multiples faisant intervenir
Pisolithus SP., Bradyrhizobium sp. + Pi.solithus SP., Glomus mosseae + Pisolithus sp. et
Bradyrhizobium sp. + Glomus mosseae + Pisolithus sp. n’ont pas modifié I’ESRN des plants.
3.3.2- Efficience des systèmes racinaires pour le phosphore : ESRP
L’apport de 10 ppm de phosphore n’a pas eu d’effet significatif. Par contre, la dose
de 50 ppm de phosphore a provoqué une augmentation de 155% de I’ESRP. Les apports d’azote
aux doses de 20 et 100 ppm ont réduit I’ESRP respectivement de 32 et 24% (tableau 34).
Tableau 34 : Variations d’efficience des systèmes racinaires pour le phosphore (ESRP) en fonction
des fertilisations en azote et en phosphore @TF % : différence en pour cent par rapport au témoin
non fertilisé).
Apport P 10 ppm
ESRP
ATF %
1
0,39 NS
1
Apport P 50 ppm
ESRP
ATF %
t
0,97
155
L’inoculation par BradyrhizoI5ium sp. (tableau 35) a augmenté I’ESRP de 33% par
rapport aux témoins pour les plants non fertilisés. Les apports de 20 et 100 ppm d’azote et de 10
ppm de phosphore avec l’inoculation par Bradyrhizobium sp. n’ont pas d’effets significatifs sur I’ESRP.
L’inoculation par Bradyrhizobium sp. avec un apport de 50 ppm de phosphore réduit I’ESRP de 14%.

139
Tableau 35 : Variations d’efficie
des systèmes racinaires pour le phosphore (ESRP) en fonction
des inoculations par Bradyrhi
rn SP., Glomus mosseae et de la double inoculation,
Bradyrhizobium-Glomus mosseae
s fertilisations en azote et en phosphore (At % : différence en
pour cent par rapport au témoin no
oculé par Bradyrhizobium sp. et/ou Glomus mosseae).
e
Témoin Fertilisation
Apport N 20 ppm
Apport N 100 ppm
Traitement
ESRP
At %
Traitement
ESRP
At %
Traitement
ESRP At %
Témoin
0,13
-
Témoin
0,12
-
Témoin
0,ll
-
Bradyrhizobium
0,x) NS
Bradyrhizobium
O,l3 NS
Bradyrhizobium
0,12 Ns
G. mosseae
0,53
308
G. mosseae
ON
233
G. mosseae
0,39
255
Bra
+ Glomus
0,67
415
Brady + Glomus
0,39
225
Brady + Glomus
0,53
382
!
Apport P 10 ppm
Traitement
ESRP
At %
Témoin
0,28
-
Bradyrhizobium
0,29
NS
G. mosseae
0,49
75
Bracfy + Glomus
0,51
82
Brady + Glomus
0,87 NS
1 iI
as, l’inoculation par Glomus mosseae (tableau 35) a fortement
augmenté I’ESRP des plants. Ces a
ntations sont de 275% pour les plants non fertilisés et de 200
et 283% respectivement pour le
nts ayant reçu 20 et 100 ppm d’azote. Les apports de
phosphore réduisent considérable
t les effets de l’inoculation par Glomus mosseae sur I’ESRP.
i’augmentation n’est plus que de 7
pour les plants ayant reçu un apport de 10 ppm de phosphore
et devient non significative pour les
nts ayant reçu un apport de 50 ppm de phosphore.
radyrhizobium sp.-Giomus mosseae, (tableau 35), n’a
pratiquement pas modifié I’ESRP d
lants qui ont reçu une fertilisation phosphatée. Les différences
observées restent non significatives
r les plants qui ont reçu 50 ppm de phosphore et elles sont de
82% pour les plants qui ont r
10 ppm de phosphore ; cette augmentation n’est pas
significativement différente de celle
rvée dans le cas de l’inoculation par Glomus mosseae (79%).
Par contre, la double inoculation
ente très significativement I’ESRP des plants non fertilisés
(415%), des plants ayant reçu
ort de 20 ppm d’azote (225%) et des plants ayant reçu un
apport de 100 ppm d’azote (
Pour les traitements n’ayont pas reçu de phosphore, on
constate entre Bradyrhizobium sp.
omus mosseae un effet de synergie qui augmente de façon
très significative I’ESRP des plants (
3.4- Etude des variations de droissonce d’Acacia holosericea
les ACP que nous av ns réalisées ont permis de mettre en évidence que les variations
de PSPAE constituent une bonne e motion des effets sur la plante hôte des inoculations par les

1 4 0
différents micro-organismes et des différentes doses d”azote et de phosphore ajoutées. Une analyse
des corrélations entre variables a permis de confirmer ces observations. De plus, nous avons vérifié, en
réalisant des ANOVA sur l’ensemble des variables relatives à la croissance, que ces dernières
n’apportent pas d’élément nouveau par rapport à l’analyse de la variable PSPAE. Donc, afin
d’analyser les variations de croissance liées à l’inoculation ou à la fertilisation, nous avons limité les
ANOVA à la variable PSPAE. De plus, nous avons limité l’énoncé des résultats aux variations
significatives.
Les apports d’azote aux doses de 20 et 100 ppm ont des effets non significatifs sur
l’augmentation du PSPAE (Tableau 36). L’apport de 10 ppm de phosphore produit une augmentation
de 103% du PSPAE par rapport au témoin. C:ette augmentation est de 137% pour les plants qui ont
reçu un apport de 50 ppm de phosphore (Tableau 36).
Tableau 36 : Variations du poids sec des parties aériennes (PSPAE) en fonction des fertilisations en
azote et en phosphore (ATF % : différence en Ipour cent par rapport au temoin non fertilisé).
, Apport P 10 ppm
PSPAE ATF %
3,ll
103
L’inoculation par Bradyrhizobium sp. (Tableau 37) a augmente le PSPAE de 46, 14 et
28% respectivement pour les plants qui n’ont pas reçu de fertilisation, et reçu 10 et 50 ppm de
phosphore. L’inoculation par Bracfyrhizobiurn sp. n’a pas d’effet significatif sur les variations de
PSPAE des plants qui ont reçu des doses d’azote de 20 et 100 ppm.

141
Tableau 37 : Variations du poids ec des parties aériennes (PSPAE) en fonction des inoculations par
Bradyrhizobium SP., Glomus mass re et de la double inoculation, Brodyrhizobium-Glomus mosseae
et des fertilisations en azote et en
hosphore (At % : diffé rente en pour cent par rapport au témoin
non inoculé par Brudyrhizobium sp, #ou Glomus mosseae).
Témoin Fertilisation
I
Apport N 20 ppm
Apport N 100 ppm
Traitement
PSPAE A t %
Traitement
PSPAE A t %
Traitement
P S P A E At %
Témoin
1,14
-
Témoin
1,52
-
Bradyrhizobium
1,115
NS
Bradyrhizobium
1,60
N S
G. mosseae
1,56
37
G. mosseae
2,05
35
Brady + Glomus
1.74
53
Brcfdy + Glomus
2,13
40
Brady + Glomus
3,78
28
1
Apport P 50 ppm
Traitement
PSPAE A t % \\
Témoin
3,31
-
Bradyrhizobium
425
28
G. mosseae
2,71
-18
Brady + Glomus
4,25
28
L’inoculation par GI nus mosseae seul ne modifie pas de façon significative le PSPAE
des plants non fertilisés. Par cent 1, les apports d’azote de 20 et 100 ppm ont provoqué des
augmentations respectives de 37 e 35% du PSPAE par rapport aux plants témoins. tes apports de
phosphore avec l’inoculation par C jmus mosseoe ont des effets inverses. Pour des apports de 10 et
50 ppm, on observe une diminution u PSPAE de 22 et 18% par rapport au témoin non inoculé.
Par contre, la doubl
inoculation a, dans tous les cas, provoqué une augmentation du
PSPAE des plants par rapport a
témoin. Cette augmentation est de 42% pour les témoins
fertilisation, 53 et 40% pour des at~ sorts d’azote de 20 et 100 ppm et de 28% pour des apports de
phosphore de 10 et 50 ppm.
Nous n’avons pas ( jservé d’effet significatif de l’inoculation par Pisolithus sp. sur les
variations de PSPAE des plants. Lc souche ORS.7870, isolée sous Acacia holosericeo, comme la
souche ORS.8023, isolée sous Eut rlyptus comaldulensis, n’ont pas, dans nos conditions de serre,
modifié la croissance d’Acacia hok sricea.

1 4 2
4- DISCUSSION
4. l- Le choix des analyses statistiaues,
Le dispositif que nous avonls analysé comprend 4 facteurs contrôlés. L’énoncé
exhaustif des résultats n’aurait permis ni de saisir, ni de démontrer clairement les éléments importants
de cette expérience. C’est pourquoi nous avons choisi de procéder aux analyses statistiques en deux
étapes. Une première (les ACP) a permis de cibler les éléments importants et une seconde (les
ANOVA) a permis de démontrer l’origine et ICI nature des variations observées.
De par leur conception, les ACP ne tiennent pas compte d’une partie des variations
observées. Dans notre cas, les analyses ont i?té limitées à deux axes représentatifs, en moyenne, de
95% des variations observées (STATITCF, 1986). De la sorte, nous avons pu percevoir les éléments
importants, responsables des variations observées, mais aussi les variables qui reflètent le mieux ces
variations. II a été nécessaire, alors, de compléter ces analyses par des analyses statistiques
démonstratives : les ANOVA. Cela nous a pelrmis de vérifier que la perte d’informations liée au mode
de calcul des ACP n’avait pas masqué de phénomène biologique important. Les résultats mis en
évidence par l’examen des ACP ont alors tété analysés en détail (ANOVA) et seuls les résultats
importants ont été présentés.
Cette approche statistique, dans l’état actuel de nos connaissances, nous paraît un
bon moyen pour l’interprétation des résultats d’une expérience sur les triples symbioses Dambu, 1989).
4.2- L’installation des symbioses
En ce qui concerne l’installation des symbioses, nous avons déterminé trois catégories
de facteurs : le facteur déterminant et les facteurs qui interagissent de façon positive ou négative sur
le facteur principal.
4.2.1- La nodulation (Figure 8).
Le facteur déterminant de la nodulation est l’inoculation par Bradyrhizobiutn SP.. Ce
résultat est constamment retrouvé, quelles que soit I’espke, lorsqu’on inocule avec des souches
efficientes. D’ailleurs, Cornet et Diem (1982) et Cornet et a/. (1985) ont rapporté des résultats
similaires sur Acacia holosericea inoculé par la souche ORS.841. Cependant, dans leurs expériences,
les contaminations semblent avoir été beaucoup moins fréquentes que dans notre cas. Le taux de
contamination peut être influencé par l’espèce (Dela-Cruz et a/., 1988), la poussière ou l’eau
d’arrosage (Cornet, 1982 ; Cornet et Diem, 1982), mais aussi par les conditions de culture. En effet,
nous avons observé une augmentation très significative du taux de contamination des plants qui ont
reçu 50 ppm de phosphore et une très forte réduction de ce taux pour les plants qui ont reçu 100
ppm d’azote. Cependant, la quantité de Braclyrhizobium sp. contaminants dans le sol est insuffisante
pour produire un effet significatif sur la plante hôte, Des observations similaires ont été réalisées sur
Acacia holosericea (Cornet et Diem, 1982), A. mangium [UmaIiGorcia et a/., 1988), A. senegal et
A. laeto (Badii et a/., 1988b).

143
Glomus mosseae
czote ~--->
I
Action du micro-organisme sur IN
D :
-2 s e u l
p
+
augmentation d’INOD
.-. ew
en présence de p
diminution d’lNOD
- - - )
en présence d’azo
Figure 8 : Schéma des in
ctions avec les autres
partenaires symbiotique
u les fertilisations en azote
et en phosphore sur la no
lation par Bfadyrhizobium sp.

1 4 4
L’inoculation par Glomus mosseae, seul et en présence d’azote et le phosphore, a
amélioré la nodulation d’Acacia holosericeo par Bradyrhizobium SP.. Les MVA sont bien connues
pour leur rôle dans l’amélioration de la nutritiion minérale, notamment phosphatée (Kormanick et a/.,
1977 ; Schultz et a/., 1979 ; Krikun et Levy, 1980 ; Maniunath er a/., 1984). Le rôle des MVA dans
l’amélioration de la nodulation est en partie lié au phosphore (Mosse et a/., 1976). La stimulation de
la nodulation des Acacia par le phosphore a déjà été observée. Ainsi, Cornet et Diem (1982) et
Cornet et 01. (19821 sur Acacia holosericeo, Badii et 01. (II 988b) sur Acacia senegal et A. laeta ont
montré une augmentation très significative de la nodulation, en présence de K2HP04 ou de Glomus
mosseoe. Cependant, l’ion potassium introduit avec la fertilisation phosphatée, est un élément
important pour les plantes. Et, dans ces expiiriences,
il est impossible de faire la part de ces deux
éléments dans la stimulation de la nodulation. Dans notre expérience, nous avons utilisé du NaH2P04.
Le sodium est un élément qui a un rôle mineur pour les plantes. Ainsi, dans notre cas, nous sommes
certains que l’effet observé sur la nodulation est provoqué par le phosphore. Cet élément est
clairement un facteur limitant de la nodulation. Donc, sur un sol pauvre en phosphore assimilable, des
apports de cet élément stimulent très vivement ce phénomène. Le mécanisme d’action du phosphore
dans la nodulation des Acacia n’est pas encore clairement établi. Nous rappelons ici que la fixation
d’azote est un phénomène très exigeant en énergie. Cette dernière est fournie par la plante sous forme
d’ATP (Adénosine Tri-Phosphate), donc de phosphore. C’est actuellement l’hypothèse la plus
vraisemblable de l’action de cet élément sur la nodulation.
La fertilisation azotée, associée à l’inoculation par Glomus mosseae, stimule
également la nodulation. Or, les apports d’azote sont bien connus pour réduire la nodulation. La
symbiose endomycorhizienne accroit la tolérance à l’azote du couple symbiotique Acacia
ho/osericeaSradyrhizobium sp. et suggère un rôle des MVA dans l’assimilation ou la régulation de la
nutrition azotée. A ce sujet, nous pouvons émettre l’hypothèse que l’urée a été assimilée par Glomus
mosseae et transférée à la plante hôte après sa réduction en ion ammonium par les uréases fongiques.
Les apports d’azote et l’inoculation par Glomus mosseoe ou PisolitIws sp. en présence
de phosphore, ont altéré la nodulation d’Acacia holosericea par Bradyrhizobium sp. L’inhibition de la
nodulation en présence de fortes doses d’azote combiné est bien connue. L’urée est connue pour ne
pas altérer la nodulation, mais peut agir indirectement sur ce phénomène. En effet, en condition de
serre, cette molécule, sous l’action de contaminants extérieurs, est dégradée en ions ammonium. Ce
sont ces derniers qui agissent sur la nodulation. D’ailleurs, l’urée semble pas ou très mal assimilée
directement par Acacia holosericea. II est probable que l’absorption ne se fasse qu’après la réduction
de cette molécule en ion ammonium. Indirectement, l’apport d’urée revient à un apport de NH4+* Ces
observations confirment la faiblesse, déjà bien connue, des rendements des engrais azotés.
Les inoculations par Glomus mosseae ou Pisolithus SP., en présence de phosphore ont
réduit la nodulation. Bien que, dans l’ensemble, les effets de Pisolithus sp. n’aient pas été
déterminants, il est probable que son action porte, entre autre, comme Glomus mosseae, sur une
amélioration générale de la nutrition minérale, notamment phosphatée. Cependant, les mesures des
teneurs en phosphore que nous avons réalisées ne permettent pas de mettre en cause une
suralimentation des plantes en phosphore, d’loù résulterait une toxicité de cet élément pour la plante
hôte (Cornet et Diem, 1982). En présence dle phosphore, les mycorhizes apportent à la plante un
élément dont elle dispose facilement par ailleurs. Or, la plante continue à fournir au champignon des
photosynthétats. Ce déséquilibre des échanges entre symbiotes provoque un ralentissement général
de la croissance des plants et, par la même, de la nodulation.

145
est l’inoculation par Glomus mosseae.
D’ailleurs, l’inoculation d’Acacia
sericea par cette souche avait permis à Cornet et a/. (1982)
d’obtenir une fréquence d’infection
37,3%, fréquence très voisine de ce que nous avons observé
(35,6%).
L’apport de 20
d’azote (urée) est le seul facteur qui augmente très
significativement le %MVA (108%
s plants. De plus, on observe une augmentation de la valeur
d’lNOD. L’apport de 100 ppm n’a
modifié le %MVA par rapport au témoin non fertilisé. Or, des
doses d’azote (Ca(NO&) de 12,
50, 100 et 200 ppm n’ont pas modifié de façon significative
le taux d’infection par les MVA d
hybride de peuplier (Lopez-Aguillon et Garbaye, 1988). Ces
expériences ont également montré
des apports de 25 et 50 ppm de phosphore (Ca(H2P04)2)
réduisent de façon significative le t
d’endomycorhization. Dans notre expérience, les doses de 10
et de 50 ppm de phosphore n’
as modifié de façon significative le %MVA des plants. Les
différences observées ont probable
leur source dans la nature du sol utilisé, l’espèce végétale, les
conditions expérimentales, ou l’ion
ompagnement du phosphore.
L’inoculation par
thus sp, seul ou avec des apports d’azote ou de phosphore, a
diminué la valeur du %MVA. Bien
les inoculations par Glomus mosseae et Pisolifhos sp. aient été
réalisées en même temps, sur des
ions différentes du système racinaire, la réduction du %MVA
peut s’expliquer par une compét
n entre les deux micro-organismes. Cette compétition peut
intervenir soit sur la vitesse de colo
tion du système racinaire (Lopez-Aguillon et Mosse, 1987), soit
sur la disponibilité des hydrates d
one fournis par l’activité photosynthétique de la plante pour
les micro-organismes (Bayne ef a/.
L’inoculation par
rhizobium SP., seule ou en présence d’azote ou de phosphore,
réduit le %MVA d’Acacia halo
a. Dans une expérience d’inoculation Vigna unguiculata-
Rhizobium-Glomus mosseae, Gan
a/. (1985) n’ont pas observé ce phénomène. Cependant, nos
résultats sont à mettre en rappo
ec ceux de Bethlenfalvay et a/. (1985) qui observent une
diminution du %MVA de Glycine
inoculé par Glomus mosseae. Ceci peut s’expliquer, comme
pour les relations MVA-ECM, par u
ompétition entre les symbiotes pour les photosynthétats. On a
aussi remarqué l’absence d’hyphes
éliennes dans les nodules (Mosse, 1975b ; Smith et a/., 1979).
Ceci suggère l’existence d’un méca
e d’exclusion (Bethlenfalvay et a/., 1985). Ce dernier pourrait
agir sur des portions de systèmes
inaires proches des nodules et par la même, réduire l’espace
disponible pour les MVA.
!
4.2.3- L’ectomyc
Le facteur détermin
hization est l’inoculation par Pisolithus SP.. Ce
facteur constitue également le fa
limitant de l’obtention des triples symbioses, D’ailleurs, la
détermination du nECM est basée
la fréquence de réussite de I’ectomycorhization. En effet, nous
n’avons pas obtenu d’ECM pour to
s plants inoculés. Or, les inoculations par Bradyrhizobium sp.
ou Glomus mosseae nous ont per
observer, dans tous les cas, des nodules et des MVA.
L’inoculation pa
rhizobium SP., seul ou avec un apport d’azote (20 ou 100
ppm) augmente 10 valeur du
La stimulation de I’ectomycorhization par des bactéries
rhizosphériques a été étudiée. Ai
wen et Théodorou (1979) et Garbaye et Bowen (1989) ont
montré l’existence de bactéries r
riques qui stimulent la croissance in vitro des champignons
ectomycorhiziens et I’ectomycorh
A notre connaissance, la stimulation de I’ectomycorhization
par une bactérie symbiotique,
n’était pas connue. La détoxification de la
rhizosphère par les bactéries est a
Ilement l’hypothèse la plus souvent retenue pour expliquer ce
genre de phénomène.
1

146
~~/
$ G/omus mosseae
B--B
Action du micro-organisme sur le %MVA :
--* s e u l
+
augmentation du %MVA
- - - *
en présence de phosphore
diminution du %MVA
- - - )
en présence d’azote
Figure 9 : Schéma des interactions avec les autres partenaires
symbiotiques et/ou les fertilisations en azote et en phosphore sur
1’ endomycorhization par glomus mosseae

Glomus mosseae
Action du micro-organism sur le nECM :
j
* seul
+
augmentation du nECM
- - - +
en présent
diminution du nECM
- - - s
Figure 10 : Schéma des i
ctions avec les autres
partenaires symbiotiques
u les fertilisations en azote et
en phosphore sur I’ectom
rhization par Pisolithus sp.
l
)


148
L’ectomycorhization par Pisolithus sp. semble très sensible au phosphore. En effet, 10
ppm de phosphore réduisent considérablement le nECM ; 50 ppm inhibent totalement
I’ectomycorhization par la souche ORS.7870 et réduit le nECM de la souche ORS.8023 à 0,5. Les
différences de comportement observées entre les souches ne sont pas étonnantes. Ainsi, Ho (1987) a
observé de grandes différences de croissance, d’activités enzymatiques et de production de
phytohormones entre huit isolats de Pisolithus tinctorius. Ces observations nous invitent à une grande
prudence dans la sélection de souches de Pisoilithus sp. efficientes pour leur utilisation en pépinière.
L’espèce de Pisolithus dont sont issues les souches ORS.7870 et ORS.8023 semble
très sensible au phosphore. D’ailleurs, les réductions du nECM observées avec l’inoculation par Glomus
mosseae, seul ou avec un apport d’azote, sont à mettre en relation, entre autres, avec l’amélioration
de la nutrition phosphatée par les MVA, sans exclure, pour autant, d’éventuels phénomènes de
compétition entre ces micro-organismes. L’ac:tion de l’azote sur la réduction du nECM n’était pas
connue pour cette espèce de Pisolirhus.
4.3- Les variations d’efficience des systèmes racinaires (Havres 1 1 et 12)
Ces variations ont été calculées, pour l’azote et le phosphore, en rapportant la
quantité totale de ces éléments dans les parties aériennes de la plante au poids sec des racines. Ce
mode de calcul a l’avantage de ne pas tenir compte des variations causées par les autres facteurs sur
les variations de PSRAC et de PSPAE et, donc de rendre compte de l’activité racinaire spécifique
pour ces éléments.
Les fertilisations, en général, ‘ont réduit l’efficience des systèmes racinaires, sauf les
fortes doses de phosphore qui ont augmenté considérablement I’ESRP des plants. II semble, que ces
fertilisations, même si elles stimulent la croissance dans certains cas, provoquent des perturbations
dans l’alimentation minérale des plants.
L’observation des ACP a Sug!géré que le contenu en azote (pour cent) des parties
aériennes de la plante varie dans des proportions beaucoup plus faibles pour l’azote que pour le
phosphore. Les mesures d’ESRN et d’ESRP indiquent qu’Acacia holosericea régule les excès d’azote,
mais pas, ou mal, ceux de phosphore. D’ailleurs, dans tous les cas, l’inoculation par Glomus mosseae
a augmenté I’ESRP et, cela, même avec un apport de 50 ppm de phosphore. Des observations
similaires ont été réalisées sur leucaena leucocephala (Yost, 1981). Glomus mosseae agit donc
comme une pompe à phosphore non régulée par la plante. Ce rôle a déjà été mis en évidence à
maintes reprises, et les plantes inoculées, infectées par les MVA, cultivées sur un sol riche en
phosphore, ont des teneurs très élevées en cet élément. Par contre, l’inoculation avec ce champignon
diminue I’ESRN des plants, comme un apport de phosphore, seul ou avec l’inoculation par Glomus
mosseae.
Pour I’ESRN, Bradyrhizobium SP., seul ou avec un apport de phosphore, joue un rôle
déterminant par la fixation biologique de l’azote. Les apports d’azote ont inhibé la fixation d’azote
et, par la même, réduit I’ESRN. A la différence de l’action de Glomus mosseae pour le phosphore, la
plante contrôle la fixation d’azote par Bradyrhizabium SP..

149
Inoculation par
Braciyrhizobium sp.
r
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Inoculation par
Pisolithus sp.
[
Action du micro-organisme sur IY ;RN :
-* s e u l
t
augmentation de I’ESRN
- - - )
en présence de pl sphore
diminution de I’ESRN
- - - *
en présence d’azc
Figure 11 : schéma des acl ms et des interactions des
différents partenaires syml otiques et des fertilisations en
azote et en phosphore sur !s variations d’eff icience des
systèmes racinaires des pl nts pour l’azote (ESRN).

150
Action du micro-organisme sur I’ESRP :
s
e * u
l
+
augmentation de I’ESRP
- - - W
en présence de phosphore
diminution de I’ESRP
- - - w
en présence d’azote
Figure 12 : schéma des actions et des interactions des
diffbrents partenaires symbiotiques et des fertilisations en
azote et en phosphore sur les variations d’efficience des
systémes racinaires des plants pour le phosphore (ESRP).

151
La double inoculati n Brodyrhizobium sp.-Glomus mosseae, seule ou avec des
Q1
apports d’azote ou de phosphore,
menté I’ESRN des plants d’environ 42% et I’ESRP des plants
d’environ 220%. La double symbio
met d’observer des effets bénéfiques sur la plante hôte dans
une gamme de conditions beaucoup
us étendue que l’inoculation par ces symbiotes pris séparément.
De ce fait, il n’est pas étonnant q , dans l’abondante littérature sur les doubles symbioses, les
auteurs aient très souvent observé
s effets bénéfiques de l’inoculation Rhizobium-champignon
endomycorhizien et pas forcément d
symbiotes pris isolement.
Pisolithus sp. n’a
eu une action significative sur les variations d’ESRN et d’ESRP
des plants. Or, le rôle de Pisolith
inctorius,
espèce voisine de celle étudiée, est bien connu dans
l’amélioration de la nutrition mi
e, notamment phosphatée des plants. Dans nos conditions
expérimentales, les deux souches,
.7870, isolées sous Acacia holosericea et ORS.8023, isolées
s o u s Eucalypfus camaldulensis,
t ineffectives pour l’amélioration de la nutrition azotée ou
phosphatée de jeunes plants d’Ac
4.4- Les variations de/ croissance (Fiaure 13)
I
Les variations de cro ssance ont été estimées par l’étude de la variable PSPAE.
1
fertilisations, l’azote n’a pas modifié le PSPAE des plants. Or,
seule ou avec un apport de phosphore, stimule la croissance et
permet à la plante, par la nodul
n et la fixation d’azote, d’être en partie autotrophe pour cet
élément. Nous pouvons dégager d
hypothèses de ces observations :
e substance difficilement assimilable par Acacia holosericeo et
olécule n’est utilisée par la plante qu’après sa réduction en ion
vitesse de dégradation de l’urée dans le sol conditionne donc la
azote pour la plante. II est probable qu’en utilisant directement
oniacale d’azote, on ait observé une stimulation de la
le des plants. Mais, les formes ammoniacales d’azote sont très
tilisées, adsarbées au lessivées. D’autres part, l’ion ammonium
pour inhiber la nodulation or, un des objectif de notre
it l’étude de l’influence de l’apport d’azote sur l’établissement et
ent de la symbiose quadripartite Acocio holosericeo-
sp.-G/omus mosseaefisolithus sp. II était donc important
urce d’azote non inhibitrice de la modulation. De plus, l’urée est
un effet moins immédiat et de plus longue durée que l’ion
ammonium. j
ium sp. n’agit pas uniquement par la fixation d’azote. En effet,
ssi que cette bactérie peut agir entre autre par la production
nes (e.g. Kefford et a/., 1960 ; Kaneshiro et Kwolek, 1985).
onctionnement des nodules par des apports d’azote ne
niquement sur la fixation d’azote.

1 fi2
Glomus mosseae
Action du micro-organisme sur le PSPAE
,-* s e u l
+
augmentation du PSPAE
.-. +
en présence de phosphore
diminution du PSPAE
- - - W
en présence d’azote
Figure 13 : sch6ma des actions et des interactions des
différents partenaires symbiotiques et des fertilisations en
azote et en phosphore sur les variations du poids sec des
parties aériennes des plants (PSPAE).


1 5 3
l’inoculation par
‘lomus mosseae avec un apport d’azote stimule également la
croissance. te rôle de Glomus
1
moss ae dans l’assimilation de l’urée n’est pas connu. Par contre, cette
même inoculation, avec un apportide phosphore diminue le PSPAE des plants. te rôle de Glomus
mosseae et de tous les champign
endomycorhiziens dans l’assimilation du phosphore est bien
connu. Un apport de cet élément
pplée ce rôle, pendant que, la plante continue à fournir des
photosynthétats au champignon.
déséquilibre des échanges symbiotiques est l’hypothèse qui est
retenue actuellement pour expliq
la diminution de croissance due à l’inoculation de Glomus
mosseae avec un apport de phos
5
t
ta double inoculati
Bradyrhizobium sp.-Glomus mosseae, seule ou avec un apport
d’azote ou de phosphore, dans
les cas, a augmenté de façon significative le PSPAE (en
moyenne de 40%), ainsi que I’ESR
I’ESRP d’Acacia holosericea (en moyenne de 42 et 220%). Ce
qui confirme bien que cet arbre’ comme la plupart des légumineuses fixatrices d’azote, est
typiquement une symbiose tripartite,j 1 constituée d’une bactérie et d’un champignon mycorhizien (Rose
et Youngberg, 1981).
!
On remarque q
olithus sp. n’a pas une action significative sur les variations de
PSPAE d’Acacia holosericea. Les
ets bénéfiques de l’inoculation par Pisolithus tinctorius sur la
croissance des pins (e.g. Kabre,
; Momoh et Gbadegesin, 1980 ; Delwaulle et a/., 1982, 1987)
et des Eucalyptus (e.g. Garbaye
/., 1988 ; Heinrich et a/., 1988) sont bien connus. Des effets
contraires ont été observés dan
tude de la mycorhization d’Afze/ia africana par Pisolifhus
tinctorius (Houa, 1989). Ces dern
s observations résultent probablement de la faible compatibilité
de ce champignon pour les semis
fzelia africana (Ba, 1990). Dans notre cas, on peut invoquer
I’inefficience des souches pour A
a holosericea dans nos conditions de culture. Un autre facteur
important est l’âge des plants.
effet, des successions MVA-ECM ont été observées chez
Helianthemum chamaecistus (R
t a/., 1977), A/nus glutinoso (Beddiard, 1984) et Euca/yptus
dumosa (Lapeyrie et Ch&ers, 1
I est possible qu’un phénomène similaire existe chez Acacia
holosericea et que les jeunes pla
cacia holosericea soient plus réceptifs aux MVA qu’aux ECM.
Un rôle plus tardif de Pisolith
dans la symbiose tripartite Acacia holosericea-bactérie-
champignon mycorhizien n’est pas

1 5 4
5- RECAPITUl.ATIF DES PRINCIPAUX RESULTATS OBTENUS
Nous allons tout d’abord énoncer les résultak qui ont confirmés des faik déjb publiés.
i)- Ainsi, nous avons observé les effets bénéfiques de l’inoculation par
~racfyrhizobium sp. sur la nutrition azotée (par la fixation d’azote), et la
croissance d’Acacia holosericea.
ii)- Nous avons également confirmé les effets bénéfiques de la double
inoculation, Bradyrhizobium sp.G/omus mosseoe sur les nutritions azotée et
phosphatée ainsi que sur la croissance des plants.
iii)- Le rôle de véritable pompe à phosphore joué par Glomus mosseae a ét6
démontré.
iv)- En ce qui concerne Pisolithus SP., nous avons mis en évidence comme pour
Pisolihus tinctorius, la réduction de I’ectomycorhization par ce champignon
en présence de phosphore.
v)- Nous avons aussi mis en évidence le faible rendement de l’urée comme
engrais azoté. Cette molécule semble très difficilement assimilée par les
plantes.
vi)- Le rôle du phosphore comme facteur limitant de la nodulation, connu pour
Acacia senegol et A. Iaeta, a aussi ét6 confirmé. Les apports de phosphore
stimulent très fortement la nodulation et la croissance des plants.
Nous apportons aussi de très nombreux résultats nouveaux. Parmi ceuxci, nous allons
soulignés les plus originaux.
i)- Ainsi nos résultats suggèrent un rôle de Glomus mosseae dans l’assimilation
de l’urée, probablement via une activité uréasique de ce champignon.
ii)- Nous avons aussi démontré qu’Acacia holosericeo est typiquement une
symbiose tripartite constituée de la plante hôte, d’une bactérie et d’un
champignon mycorhizien. Dans tous tes cas, avec la double inoculation
Brodyrhizobium sp.-Gkmus mosseoe, nous avons observé une augmentation
de la valeurs de tous les paramètres étudiés et, cela, même en présence de
forte doses d’azote ou de phosphore. Nous verrons que cela a des
conséquences pratiques très importantes.
iii)- L’inefficience des souches de pisolithe locales pour l’assimilation de t’azote
et du phosphore Par de’ jeunes plants d’Acacia holosericea est un point
important mis en évidence.

1 5 5
oncerne la mycorhization, nous avons observé une stimulation
rhization par un apport de 20 ppm d’urée. Cette stimulation
relation avec un éventuel rôle de ce champignon dans
e cette molécule. Dans des études ultérieures, ce point mérite
di afin de mieux connaître et comprendre l’importance de ce
une stimulation de l’ectomycorhization produite par
Bradyrhizobium sp. a été observée. Ce phénomène n’a, à
nce jamais été signalé et, nous a conduit à aborder ce point
e partie de ce mémoire. Nous nous sommes alors intéressés
tre ces micro-organismes en l’absence de la plante hôte.
noculation mettant en présence, sur des portions différentes du
re un champignon endomycorhizien et un champignon
n a conduit systématiquement à la diminution des taux
deux partenaires symbiotiques.
Cette expérience a ermis de dégager quelques points intéressants qui permettront
d’améliorer la production de jeun
ants d’Acacia holosericea, sur ce type de sol. Tout d’abord, il
est important pour la production
cette espèce d’inoculer les plants par une bactérie fixatrice
d’azote et par un champignon m
izien. Outre les gains de croissance de l’ordre de 40% qu’on
obtiendra par rapport au témoin
inoculé, cette double symbiose permet aux arbres d’exprimer
leur capacité, même en présence d
t-te dose d’azote ou de phosphore. En plus de cela, I’efficience
des systèmes racinaires pour I’azo
le phosphore est accru. Donc, les symbioses, à la differences
des engrais minéraux, constituent
fertilisation à haut rendement, en contribuant à améliorer les
capacités d’assimilation des plants
e tolérance, notamment aux excès d’azote ou de phosphore.
Après le trans
champs, le forestier devra garder à l’esprit I’originalite
symbiotique des acacias australien
n effet, ces espéces sont capables aussi bien de former des
MVA que des ECM. Même si nos
aux ont démontré I’inefficience de deux souches de Pisolithus
sp. sur de jeunes plants d’Acacia h
ericea, il n’est pas à exclure que certaines souches puissent être
particulièrement performantes, nota
nt sur des individus plus âgés. D’autres part, en dehors de son
aire d’origine australienne, on
porter une attention toute particulière à l’évolution de la
composition spécifique de la flo
tomycorhizienne. Les effets d’une carence à ce niveau sont
inconnus pour les Acacia, mais c
e potentiellement un obstacle à l’extension de la sylviculture de
ces espèces.
A ce titre, le Sénégal
nstitue un champ d’application privilégié de la mycorhization
contrôlée. En effet, au Sénégal, l’a
nce totale de champignon ectomycorhizien spécifique des
stades âgés permet d’envisager des é
es sur les rôles, très mal connu, de ces espèces.

CIN+NJIEME PARTIE
1
0 D’UNE CO-CULTURE :
SP. - PISOLITHUS SP.

159
1 - INTRODUCTION
Chez les Iégumineu es, les doubles symbioses noduleNIA sont connues pour leurs
effets bénéfiques sur la croissance I t la physiologie de la plante (e.g. Gueye, 1983 ; Cornet et a/.,
1982). Des études menées sur Ac rcio holosericea ont montré les effets bénéfiques de la double
inoculation Brodyrhizobium
sp. Glomus
mosseoe sur la croissance en pépinière et après
transplantation sur le terrain (Corne et Diem, 1982 ; Cornet et a/., 1982 et Roskoski et a/., 1986) ;
de même nos travaux ont confirmé ‘action très bénéfique de la double symbiose nodule-MVA sur la
croissance en pépinière d’Acacia ht ,losericeo. Cependant, les relations qui existent entre les bactéries
symbiotiques et le champignon myc >rhizien sont encore très mal connues. Tous les modèles qui font
intervenir les champignons endomyl orhiziens ne peuvent être étudiés in vitro car la culture axénique
des endogonacées n’est pas encore naîtrisée (Burggraaf et Beringer, 1989).
La double symbiose Acacia holosericea8radyrhizobium sp.-Pisolithus sp que nous
nous proposons d’étudier a l’avant lge de faire intervenir un champignon ectomycorhizien dont la
culture axénique est parfaitement cc ltrôlée. Ce modèle nous permet donc d’envisager l’étude in vitro
des relations entre la bactérie symb otique fixatrice d’azote et le champignon mycorhizien. Dans une
première étape, nous avons étudii in vitro, en l’absence de la plante hôte, les relations entre la
bactérie et le champignon pendant leur phase de vie saprophytique libre, donc avant l’infection et
même les premiers phénomènes de n connaissance entre les partenaires symbiotiques (Figure 14).
Des travaux ont mt ntré l’existence d’interactions entre la microflore du sol et les
champignons ectomycorhiziens. Par ni ceux-ci, Bowen et Théodorou (1979) ont montré in vitro, sans
la plante hôte, l’effet dépressif de 8 bactéries sur la croissance de 8 champignons ectomycorhiziens,
effet dépressif variable selon le milie J de culture. Cependant, en présence de la plante hôte, certaines
bactéries peuvent avoir un effet stimulant sur la croissance et I’infectivité du champignon
ectomycorhizien.
Garbaye et Bowen /1987), Mac Afee et Fortin (1988) et De Oliveira et Garbaye
(1989) ont clairement montré l’e .istence de micro-organismes agissant comme auxiliaires de
l’établissement des symbioses ecton ycorhiziennes en stimulant le développement du champignon et
l’infection de la plante par celui-ci. Le rôle de ces micro-organismes est important et détermine au
moins en partie le succès de l’ir oculation avec les champignon ectomycorhiziens (Bowen et
Théodorou, 1987).
Les micro-organisme ; interagissent aussi bien pendant la phase de vie libre qu’au
niveau de l’infection ou de I’expressi In des deux symbiotes. Dans un premier temps, nous avons étudié
in vitro les interactions entre Bradyr lizobium sp. et Pisolifhus SP.. Cela nous permettra de savoir si,
pendant leur vie libre dans la rhi: osphère, la bactérie peut stimuler ou inhiber la croissance du
champignon et réciproquement. Les interactions à ce niveau sont d’une grande importance. En effet,
l’inhibition comme la stimulation dc la croissance d’un microorganisme par l’autre peut en partie
conditionner l’établissement des sym lioses. L’étude de ce phénomène a été abordé par une simulation
in vitro de ces conditions qui a cor sisté à réaliser la ca-culture des deux microorganismes, sans la
plante.

160
Temps en
jours
O,,
Graine
BactBrie libre
I
Germination
Multiplication des
bactéries
4f
Formation de sites
I
D6veloppement du
d’infection
Reconnaissance
Poursuite du
plante hôte/bactérle
dévloppement
à l’état libre
I
3-
Formation des cordons d’infection
I
I
D6veloppement du
Induction et formation du nodule
mycélium dans la
Transformation des bactkies en bactéroïdes
proche rhizosph&e
Poursuite du
15
Reconnaissance
développement à
plante hôtelchampignon
l’état libre d’une
(au niveau des racines
partie du mycélium
20
Formation des ECM
~
Figure 14 : Schéma des diffbrentes dtapes de d&eloppement
et de l’établissement des symbiotes du trio Acacia/
1
Bradyrhizobium/Pisolithus sp

161
2- MATERIELS ET METHOI)ES
i
2.1- Choix des microoraani;mes.
Pour étudier in vit
les relations entre bactérie symbiotique fixatrice d’azote et
champignons mycorhiziens, nous a
s choisi la souche de Bradyrhizobium sp. RHSKl et la souche de
Pisolithus sp. ORS.7870. Ces m
isolés à la station SS1 :5, étaient en symbiose
simultanément sur le système racin
ca& holosericea.
La bactérie a été
setvée à + 4°C en boÎte de Petri sur milieu YEM gélosé et repiqué
régulièrement sur milieu neuf. Le c
mpignon a été conservé à température ambiante en boîte de Petri
sur milieu MNM gélosé et repiquée r gulièrement sur milieu neuf.
est nécessaire de trouver un milieu adapte permettant
une croissance correcte des deux
ganismes. La bactérie Bradyrhizobium sp. est classiquement
cultivée sur milieu YEM (Vincent, 1
ur réaliser la culture des champignons ectomycorhiziens, de
nombreux milieux de culture sont u
ables. Parmi ceuxci, nous avons retenu un milieu riche, le milieu
MNM (Marx, 1969). Nous avons
nc étudié la croissance de la bactérie et du champignon sur les
milieux MNM et YEM ainsi que su
es mélanges de MNM (50%)’ et de YEM (50%) à pH 5,6 et à
es cultures ont été réalisées à l’obscurité, soit sur milieu
diamètre, soit en milieu liquide agite en Erlenmeyer de 250 ml
contenant 100 ml de milieu.
2.3- Ensemencement des cultbres.
Les boîtes de Petri
ntenant le milieu gélosé ont été ensemencée par étalement à
l’ose pour la bactérie et, pour le c mpignon, par une bouture de mycélium végétatif de 8 mm de
diamètre prélevée à l’emporte pièce
ec la gélose de la boîte d’origine.
t
Les Erlenmeyers
ant le milieu liquide ont été ensemencés avec une culture sur
YEM liquide agité de la bactérie,
sorte à obtenir environ 106 cellules.mI-1 au départ de la culture.
Pour le champignon, l’ensemence
t a été réalisé par 8 boutures de mycélium végétatif de 8 mm de
diamètre prélevées à l’emporte p
ayant soin de retirer au mieux la gélose de la boîte d’origine.
1
i
2.4- Mesures de la croissan+
2.4.1- Souche RH
Sur milieu gélosé,
s avons noté le temps d’apparition des colonies pour que celles-ci
soient visibles à l’oeil nu, puis le tem
de formation d’une bactérioglé.
4
1
--.._--.--__
l les proportions sont exprimées en pour cent par volume
/
3

1 6 2
En milieu liquide agité, nous avons mesuré quotidiennement la croissance pendant 9
jours en réalisant des comptages avec une cellule d’Agasse Lafont, ainsi que l’évolution du pH de la
culture.
2.4.2- Souche ORS.7870.
Sur milieu gélosé, nous avons étudié l’évolution de la croissance en mesurant le
diamètre des colonies à intervalles de deux jours pendant 15 jours.
En milieu liquide agité, nous avons quantifié l’évolution de la biomasse mycélienne
produite 0 intervalles de quatre jours pendant 20 jours. Nous avons également mesuré le relargage
des pigments dans le milieu de culture par spectrophotométrie à 360 nm (Prin et a/., 1989) ainsi que
l’évolution du pH de la culture.
2.5 Disoositifs exoérimentaux.
2.5.1- Choix du milieu de w-culture.
Dix boîtes de Petri et dix Erlenmeyers de chaque milieu ont été ensemencés par la
bactérie et de même avec le champignon.
2.5.2- La w-culture bactérie-champignon.
Dix boîtes de Petri et dix Erlenmeyers de milieu MNM ont été ensemencés avec la
bactérie seule (Rhi), le champignon seul (Pisol), la bactérie et le champignon repiqués simultanément
(Rh P
i+
1) t I h pg
iso e e c am i non sur la bactérie préalablement incubée 21 jours à l’obscurité à 28°C
(Rh+Pis Dif). Dix E Ir enmeyers de milieu MNM ont également été ensemencés avec la ca-culture
bactérie-champignon réalisée en boÎte de Petri (Rh+Pis Syn).

163
3- RESULTATS
3.1- Croissance des micro-ors anismes sur différents milieux de culture.
3.1.1- la souche RH: <l.
3.1.1.1-Surr lilieu gélosé.
Le temps d’apparitic 1 des colonies sur milieu gélosé YEM, MNM+YEM pH 5,6 et
MNM+YEM pH 6,8 est de trois iours et de quatre jours sur milieu gélosé MNM; sur ce dernier milieu,
nous n’avons pas observé de bactér oglée. Les colonies cessent apparemment de croltre lorsqu’elles
ont atteint un diamètre de quelque mm. Sur le milieu YEM, la surface des boÎtes est totalement
recouverte après 9 jours d’incubai on et après 11 jours sur les milieux MNM+YEM pH 5,6 et
MNM+YEM pH 6,8 (Tableau 38).
Tableau 38 : temps d’apparition des colonies et de formation d’une bactérioglé par la bactérie
cultivée sur différents milieux gélosés
Milieu de
Temps d’ Ipparition des
Temps de formation d’une
culture
colonie (en jours)
bactérioglée (en iours)
MNM
4
YEM
3
9
MNM+YEM pH 5,6
3
11
MNM+YEM pH 6,8
3
11
3.1.1.2- En milieu liquide agité.
Nous obtenons des
ultats similaires à ce que nous observons en boîte de Petri. Sur
les milieux YEM, MNM+YEM pH
6 et MNM+YEM pH 6,8, les bactéries ont une phase de
croissance active pour atteindre un
mum entre le 5ième et le 6ième jour de la culture et commence
à se lyser à partir du septième jour.
croissance significativement meilleure a été obtenue sur milieu
YEM (Test de Newman et Keuls 5
ddition du milieu MNM et la variation du pH ont produit une
légère baisse de la croissance, une
nution du nombre de bactéries au maximum ainsi qu’une phase
de lyse plus marquée, surtout à p
Sur milieu MNM, la croissance est très significativement plus
lente et, après 10 jours d’incubati
culture n’a toujours pas atteint son maximum (Figure 15). Le
nombre de cellules dans la culture
tabilise à 3.1 O* cellules.ml-1 après 12 jours de culture et se
maintient à ce niveau après 40 jour
Sur milieu YEM, o
rve une alcalinisation du milieu qui s’accentue légèrement entre
le 7ième et le 9ième jour de la cuit
Sur les trois autres milieux, on assiste à une acidification du
milieu, relativement faible sur le mili
NM+YEM pH 6,8 et plus forte sur les milieux MNM+YEM pH
5,6 et MNM et à une légère a
ntation de pH entre le 7ième et le 9ième jour de la culture.
L’augmentation de pH correspon
début de la phase de lyse pour les cultures réalisées sur les
milieux YEM, MNM+YEM pH 6,8 e
M+YEM pH 5,6.

diamètre
en m m
30 1
/
\\
25
- MNM
- YEM
20
- MNM+YEM 5,6
B MNM+YEM 6,s
15
70
5 I
I
I
t
I
I
1
I
1
3
5
7
9
I I
13
15
temps en jours
nombre de
cehdes 109 ml-l
1.6
PH
II A
8.5
1.4
8.0
7.5

7.0
6.5

0.8
0.6
5.5
0.4
5.0
4.5
0.2
4.0
0.0
I
I
3.5 II
I
I
1
2
3
4
5
7
9
0 1 3 5 7 9
temps en jours
Temps en jours
Figure 15: 1: Croissance de Pisolithus sp. ORS.7870 en boîte de Petri sur différents mi-
lieux de culture gélosés à l’obscurité B 28°C. Evolution du diamètre des colonies de Pisoli-
thus sp. (en cm) en fonction du temps. II : Croissance de Bradyrhizobium sp. RHSKl sur
différents plieux de culture liquide agi té à l’obscurité à 28C. A : Evolution du nombre de
cellules. 10 en fonction du temps. B : Evolution du pH du milieu de culture en fonction du
temps.

165
3.1.2- La souche ORS.7870.
3.1.2.1- Sur $ilieu gélosé.
Sur milieu YEM
s avons obtenu une croissance quasi nulle. Sur les milieux
MNM+YEM pH 56 et MNM+Y
H 6,8, la croissance est très lente et hétérogène. Sur milieu
MNM, la croissance est très hom
et rapide (Figure 15:l).
l s
Sur les milieux à p
r jour de culture le relargage
d’un pigment brun dans le mili
ours du temps. Sur milieu
MNM+YEM pH 56, nous avons o
jour de la culture le relargage d’un pigment
jaune vif dans le milieu de culture;
gage s’est intensifié au cours du temps et est devenu brun
après 12 jours de culture. Sur milie
l’apparition de pigments dans le milieu de culture est très
tardive et ne se produit pas avant
lieu liquide agité.
Sur les milieux YE
t MNM+YEM pH 6,8, la croissance du mycélium est quasi nulle;
on observe également sur ces mili
x un fort relargage de pigments dans le milieux de culture. Le
milieu s’acidifie légèrement au cour
e la culture (Figure 16:A, B, C).
Les milieux MNM eti MNM+YEM 5,6 permettent respectivement un doublement de
la biomasse en 17 et 20 jours (Fig
16:A). 1’ évolution de la densité optique du milieu de culture est
significativement moins rapide qu’
c les milieux YEM et MNM+YEM pH 6,8. De même, c’est sur
milieu MNM que le relargage de
ents dans le milieu est le plus faible (Figure 16:B). L’acidification
du milieu de culture est par contre
coup plus forte avec le milieu MNM (Figure 16:C).
ture de la bactérie et du champignon, nous avons choisi le
milieu MNM, car la vitesse de croi
ce de la bactérie est normalement très supérieure à celle du
champignon, sauf sur MNM où la
issance de la bactérie est très ralentie. Ce milieu nous permet
donc d’éviter l’envahissement total
a w-culture par la bactérie.
nce de la bactérie.
La ca-culture avec
ampignon n’a pas modifié le temps d’apparition des colonies
nu après quatre jours de culture comme sur la culture
témoin (Tableau 38). La culture du Champignon réalisée sur une culture bactérienne a provoqué le
brunissement des colonies de cette , ernière.
b
Cette coloration devient visible après quatre jours de
culture.
nce du champignon.
é de la bactérie et du champignon provoque une très nette
augmentation de la vitesse d’accr
ement du diamètre des colonies du champignon qui passe de
1,40 mm.jourl à 5,08 mm.jourl.
pendant, lorsque l’on réalise la culture du champignon sur une
culture bactérienne âgée de 21 io
on constate alors une importante diminution de la vitesse de
croissance du champignon qui pass
0,24 mm.jourT (Figure 17:i).
Pour ces deux con
l’apparition de pigments dans le

f - MNM
Y E M
-
HI
MNM+YEM 5,6
MNM +YEM 6,8
1 5
4
6
8
1 0
1 2
1 4
16
18
20
Temps en jours
D.O. 360nm
PH
5.0
7 . 0
4 . 5
6 . 5
4 . 0
6 . 0
3 . 5
5 . 5
3 . 0
5 . 0
2 . 5
4 . 5
2 . 0
4 . 0
7.5
3 . 5
7.0
0.5
3 . 0
0-C
2 . 5
I
I
I
i
I
I
I
i
I
I
I
I
I
I
I
I
I
I
4
6
8
10
72 74 16 18 20
0
2
4
6
8
10 12 1 4 1 6 1 8 2 0
Temps en jours
Temps en jours
Figure 16: Croissance de Pisolithus sp. ORS.7870 sur différents milieux de culture liquide
agit& l’obscurité à 28°C. A : Variation de la biomasse mycélienne (en mg de poids sec) en
fonction du temps. B : Variation de la densité Optique (D.O. 360 mn) du milieu de culture
en fonction du temps. C : Variation du pH du milieu de culture en fonction du temps.

diamètre
en mm
55
50
45
40
- Rhi + Pisol
35
- Rh +Pis Dif
30
25
20
15
10
1
I
1
I
I
I
I
I
I
4
6
8
10
12
14
16
18 20 22
temps en jours
Nombre de
cellules.lO~.m l-1
300
250
200
f - Rhi
1.~ a’q Rhi + Pisol
150
- Rh+Pis Dif
Rh + Pis Syn
IOC
5c
C
2
4
6 8 10 12 14
16
18 20
Temps en jours
Figure 17: 1: Co-culture
izobium sp. RHSKl/Pisolithus sp. ORS.7870 sur milieu
MNM liquide agité? l’ob
à 28°C. Variation du monbre de cellules de Bradyrhizo-
bium sp. RHSKl. 10 en fo
du temps. n : Co-culture Bradyrhizobium sp. RHSKl/Pi-
solithus sp. ORS.7870 en b
de Petri sur milieu MNM gélosé à l’obscurité à 28°C.
Variation du diamètre des
nies de Pisolithus sp. ORS.7870 (en cm) en fonction du
temps.
1

1 6 8
3.2.2- En milieu liquide MNM agité
3.2.2.1- Croissance de la bactérie
La co-culture avec le champignon a considérablement réduit la vitesse de croissance
pendant la première semaine de culture. Cependant, le maximum de 3.108 cellules.ml-1, est atteint
après deux semaines de culture comme pour le témoin.
l’ensemencement des cultures avec des implants gélosés de la ca-culture bactérie-
champignon a permis une évolution du nombre de cellules dans le milieu de culture similaire à celle du
témoin (Figure 17:ll).
La ca-culture du champignon sur la culture bactérienne âgée de 21 jours provoque une
baisse du nombre de cellules qui n’apparait pas si on laisse évoluer la culture pure pendant un même
laps de temps.
3.2.2.2- Croissance du champignon.
L’accroissement de la biomasse mycklienne de la culture pure du champignon est de 2,2
mg.jour’ . Les ca-cultures bactérie-champignon repiqués simultanément et bactérie-champignon issus
d’une coculture réalisée en boîte de Petri sur milieu gélosé ont permis respectivement un accroissement
moyen de la biomasse mycélienne de 2,4 et de 3,0 mg.jourl (Figure 18:A). Ces valeurs sont très
significativement supérieures au témoin (test de Newman-Keuls au seuil de 1%).
Par contre, la ca-culture réalisée avec une culture bactérienne âgée de 21 jours a
réduit l’accroissement moyen de la biomasse mycélienne à 0,8 mg.jour’.
3.2.2.3- Evolution de la D.O. 360 nm et du pH du milieu de co-
culture.
Comme cela est illustré figure 18:B, l’augmentation de la D.O. 360 nm du milieu de
ca-culture est significativement plus faible, respectivement pour la CO-culture issue d’une coculture
préalablement réalisée en boîte de Petri sur milieu gélosé, puis pour la culture pure du champignon, et
enfin pour les ca-cultures bactériechampignon irepiqués simultanément et du champignon repiqué sur la
culture bactérienne Ggée de 21 jours qui évoluent de façon identique.
Les variations de pH illustrées figure 18:C montrent dans tous les cas une acidification
du milieu de ca-culture. Cette acidification est significativement moins rapide avec la culture pure du
champignon et identique pour les autres conditions.

70
65
60
55
- Pisol
50
45
Rhi + Pisol
40
II Rh+Pis Dif
35
Rh +Pis Syn
30
25
20
1 5 I
I
I
I
I
I
I
I
1
4 6 8
10
12 14
16 18 20
Temps en jours
PH
3.:. 360nm
5.0
- 1
B
4.5
4.0
3.5
3.0
2.5
-k----l
2.0
I
I
I
I
I
I
I
I
4
6
8
1 0
1 2
1 4
16 118
20
4
6
8
10
1 2
74 76 18
20
Temps en joprs
Temps en jours
Figure 18 : Co-culture Bra
bium sp. RHSKl/PisoZithus sp. ORS.7870 sur milieu
MNM liquide agité à l’obs
à 28°C. A : Variation de la biomasse rnycélienne (en mg
de poids sec) en fonction du
s. B : Variation de la Densité Optique (D.O. 360 mn) du
milieu de culture en fonction
mps. C : Variation du pH du milieu de culture en fonc-
tion du temps.

170
4- DISCUSSION
4. l- Le choix du milieu de culture
Les milieux de cultures utilisés, MNM et YEM, sont caractérisés par leur richesse en
éléments nutritifs. Dans ces conditions, les micro-organismes ne sont pas limités dans leur croissance
par les ressources du milieu. Les phénomènes de compétition trophiques qui pourraient intervenir entre
la bactérie et le champignon pendant une co-culture sur des milieux moins riche sont à exclure. Dans
nos expériences, nous pouvons déceler uniquement des effets produits par la synthèse par un des
micro-organisme de métabolites assimilables par l’autre et/ou la détoxification du milieu de culture
par un des micro-organisme pour l’autre, Les ,travaux de Bowen et Théodorou (1979) ont montré que
les champignons mycorhiziens en ca-culture avec des bactéries de la rhizosphère réagissaient de façon
très différentes suivant le milieu de culture utilisé. II est très probable, dans notre cas, que nous aurions
obtenus des résultats différents avec d’autres milieux de culture.
Les milieux MNM, pour le champignon et YEM, pour la bactérie sont caractérisés par
le glucose et le mannitol comme source de carbone respective. Dans le milieu MNM, l’azote est sous
forme ammoniacale, cette dernière est rapidernent assimilé par le champignon et a pour conséquence
la libération de protons d’ou résulte une acidification rapide du milieu de culture. Pour remédier à cela,
de l’extrait de malt est ajouté au milieu de culture. Dans le milieu YEM, l’azote est sous forme d’acides
aminés fournis par de l’extrait de levure. Au fur et à mesure de la culture, la bactérie alcalinise le
milieu. Nos résultats indiquent que le mannitot est difficilement métabolisable par le champignon et la
présence de ce composé dans le milieu réduit de façon très significative la croissance de ce micro-
organisme. Pour ce qui concerne la bactérie, le glucose semble difficilement métabolisable et, sur
milieu MNM, la croissance de la bactérie est très réduite. De plus, ce milieu s’acidifie au cours de la
culture de la bactérie. Cette diminution du pH résulte probablement de la dégradation du
(NH&HP04 par la bactérie. L’acidification des milieux de culture liée à l’utilisation d’une forme
ammoniacale d’azote apparait comme un inconvénient majeur de l’utilisation de cet ion.
Cependant, pour le choix du milieu de culture, la croissance du champignon apparait
comme le principal facteur limitant de l’étude de la ca-culture ; malgré la faible croissance de la
bactérie sur le milieu MNM et I’acidification plus lente des autres milieux au cours de la culture du
champignon. Nous avons retenu le milieu MNM pour la suite de nos travaux. Ce dernier a l’avantage
de réduire considérablement la vitesse de croissance de la bactérie et par la même empêche
l’envahissement du milieu de culture par cette dernière. Nous avons également constaté que le
brunissement du milieu de culture provoquk par la culture du champignon est beaucoup moins
important sur ce milieu.
4.2. Comoortement de la bactérie
L’observation visuelle des culture en milieu gélosé ne met pas en évidence une action
du champignon sur le développement des colonies bactériennes. Par contre, la culture du champignon
sur des colonies déjà bien développées provoque un brunissement de ces dernières. Les numérations de
cellules sur de culture en milieu liquide nou.,<’ ont permis de démontrer une légère réduction de la
croissance de la bactérie par la présence du champignon. Celle-ci est probablement liée à

1 7 1
I’acidification du milieu par le ch
ignon. La culture du champignon sur une culture saturée en
bactérie provoque une réduction d
concentration en cellules dans le milieu. Cette réduction est à
mettre en relation avec le bruniss
des colonies bactériennes observées sur milieu gélosé. II est
probable, que I’acidification et le
ement du milieu de culture par le champignon accélèrent aussi
la lyse des cellules bactériennes.
rlenmeyer nous avons étudiés deux conditions. Soit le
que la bactérie soit, le champignon se développe sur une
le premier cas, on observe une importante stimulation de la
croissance du mycélium par rapport
culture pure du mycélium et dans le second cas, au contraire,
du mycélium par rapport à la culture témoin. Cela, aussi
Une troisième con
, l’ensemencement des cultures liquides avec une co-culture
réalisée en milieu gélosé à permis
tenir des résultats peu différents de ce qu’on a observé pour la
w-culture réalisée en repiquant si
anément la bactérie et le champignon. Cependant, dans cette
dernière condition, le nombre de
Ilules
bactériennes au départ de la culture n’est pas contrôlé
précisément ; le nombre de cellules
ctériennes au départ de la culture est très certainement supérieur
t
à 106.
La stimulation p
bactérie de la croissance du champignon ne peut pas être
imputée à une réduction de la vitess
cidification du milieu de culture. En effet, dans tous les cas, le
pH des w-cultures est inférieur au
de la culture pure du champignon. Nous émettons ici une
hypothèse. La bactérie synthétise d
cides organiques comme l’acide malique ou l’acide citrique ou
encore des vitamines ou des régula
de croissance qui stimulent la croissance du champignon. Cela
a déjà été observé chez certaines
ctéries auxiliaires de la mycorhization (Strzelczyk et Rozycki,
1985 ; Duponnois et Garbaye, 1
). Dans notre cas, la production d’acides organiques serait la
cause de la suracidification du milie
e culture et au moins en partie de la stimulation de la croissance
du champignon. Cependant, I’aci
ation de la culture réalisée sur une culture bactérienne saturée
est identique or, dans ce cas, la c
e est très réduite par rapport au témoin. Dans ce dernier cas,
on peut invoquer une acidification P dr la lyse des cellules bactériennes.
!
Le brunissement d
ilieu de culture est provoqué par le relargage de pigments,
probablement des polyphénols, p e
t la culture du champignon. De l’accumulation de ces pigments
dans le milieu de culture peut rés
une auto-intoxication du champignon. Duponnois et Garbaye
(1990) ont parfaitement mis en
ence ce phénomène avec Paxillus involutus et Hebeloma
crustuliniforme. Ces auteurs ont
si montré la capacité de huit et neuf isolats bactériens à
détoxifier le milieu de culture res
vement pour Hebeloma crustuliniforme et Paxillus involutus ;
cela en réduisant les teneurs des mi
en pigments fongiques. Nous avons observé une diminution de
la DO 360 nm du milieu pour les c
Itures issues d’une w-culture réalisée préalablement en boÎte de
Petri. Toutefois, cette réduction de
360 nm n’a pas été observée pour la coculture ensemencée
au départ avec 1 O6 cellules.mI-‘,
ition pour laquelle la production de mycélium a été légèrement
inférieure.
î
i
l’hypothèse de la
imulation de croissance par détoxification du milieu par la
bactérie pour le champignon n’expl
ue pas entièrement ce phénomène. Cette détoxification ne serait

1 72
efficace que pour des concentrations en cellules bactériennes supérieures à 106 au départ de la
culture. Ces concentrations restent encore indétrerminées.
La stimulation comme l’inhibition de la croissance du champignon est un élément très
important à prendre en compte pour la réussite des inoculations en pépinière. l’action de
Bradyrhizobium sp. sur Pisolithus sp. pendant sa phase de croissance saprophytique libre conditionne
au moins en partie l’installation de la symbiose. La stimulation de I’ectomycorhization par l’inoculation
par Bradyrhizobium sp. que nous avons observée sur Acacia holosericea peut résulter, au moins en
partie, de la stimulation de la croissance de PisoMus sp. par la bactirie.

174
Planche 19 :
Pisolithus sp. ORS.7870 cultivé sur différents milieux gélosés :
fig 1 : sur milieu MNM après 7 iours de culture.
fig 2 : sur milieu MNM+YEM pH 56 après 21 jours de culture.
fig 3 : sur milieu MNM+YEM pH 6,8 après 21 iours de culture.
fig 4 : sur milieu YEM après 21 jours de culture.
fig 2 et 3, remarquer sur le mycélium l’exsudation
‘de gouttelettes riches en pigments.
&-culture Pisolithus sp. ORS.7870-Bradyrhizobiurn sp. RHSKl sur milieu MNM gélosé
après 14 jours de culture :
fig 5 : Pisolithus sp. ORS.7870 repiqué sur une culture de
Brodyrhizobium sp. âgée de 2 1 jours.
fig 6 : Pisolithus sp. cultivé simultanément avec Bradyrhizobium
sp. RHSKl.
fig 7 : culture pure de Pisolithus sp. ORS.7870
fig 5, remarquer l’intensité du brunissement des colonies de Bradyrhizobium sp. RHSKl à proximité du mycélium
de Pisolifhus sp. ORS.7870.


SION GENERALE
ERSPECTIVES

179
L’ensemble de nos
servations de terrain et de nos résultats expérimentaux ont
permis de dégager plusieurs points
portants concernant les trois types de symbiotes des Acacia et
les Acacia eux même.
Tout d’abord, nos
ervations sur le terrain ont mis en évidence la présence de
nodules fixateurs d’azote sur
Iques espèces locales et introduites. Des observations
complémentaires réalisées grâce à
piégeage sur 60 espèces d’Acacia attestent de la nodulation
pour 58 d’entre elles. Cette obse
ion n’avait jamais été effectuée pour 39 d’entre elles. II est
probable que parmi les 1200 espè
que comprend ce genre, une grande majorité soient nodulées.
Les bactéries impliquées dans la n
ation sont soit des Bradyrhizobium, bactéries à croissance lente
qui nodulent principalement les Ac
à phyllodes soit des Rhizobium, bactéries à croissance rapide
qui nodulent principalement les A
ia à feuilles. Ces micro-organismes sont présents dans les sols
sénégalais et assurent une nodulati
souvent médiocre pour l’ensemble des espèces. Cette médiocrité
a été attribuée à l’insuffisance n
rique des populations naturelles présentes dans les sols, à la
carence en phosphore du sol ou
ore, à des phénomènes d’antagonismes avec les autres micro-
organismes du sol.
*
Donc, en ce qui con
rne la nodulation des Acacia, en raison d’une spécificité d’hôte
qui semble réduite à la distinction R
obium&adyrhizobium,
dans un premier temps, la sélection de
souches efficaces et efficientes peu
re réalisée au Sénégal sur les souches locales. Nous avons vu,
dans nos conditions de travail, qu
isolement et la conservation de ces souches ne posent pas de
problème majeur, bien que Rhizobr
soit moins résistant à la conservation que Bradyrhizobium.
L’insuffisance num
ue des populations de Rhizobium s.l. rend l’inoculation des
arbres en pépinière nécessaire afin
ssurer à ces derniers une bonne nodulation et par là même une
certaine autotrophie vis-à-vis de 1’
Parmi les techniq
d’inoculation dont nous disposons, l’inclusion de ces micro-
organismes dans un polymère d’al
te nous paraît une excellente solution. D’abord, l’usage de ce
type d’inoculum, possible à grand
belle est aisé. D’autres part, le protocole d’utilisation de cette
inoculum rend nécessaire la dissol
des billes d’alginate dans un tampon phosphate. Chaque plant
inoculé de la sorte en pépinière r e
en plus de la bactérie symbiotique une dose de phosphore de
l’ordre de 40 ppm. Or, nous sav
que cet élément est un facteur limitant de la nodulation. Les
plants ainsi inoculés sont bien nod
t ont une croissance accrue.
L
In situ et en serre,
conditions contrôlées, nous avons observé des MVA dans le
système rocinaire de la plupart de
lantes étudiées, qu’elles soient locales ou intrc&ites et dans le
système racinaire de tous les Acaci
xaminés. les champignons endomycorhiziens sont très répandus
et non ou très peu spécifiques. L
mpatibilité des Endogonaceae locales vis-à-vis des essences
introduites, notamment les Aca
australiens est un point important pour le succès de leur
introduction en Afrique. L’end
rhization des espèces ne constitue pas un obstacle à
l’introduction de nouvelles espèces
res dans la région. Cependant, ces observations n’augurent en
rien de l’efficacité de ces micr
smes pour la plante hâte. D’ailleurs, de très grandes différences
existent entre les champignons
mycorhiziens à ce niveau. La détermination, l’isolement et la
sélection de nouvelles souches
hampignons endomycorhiziens est un aspect important de
l’amélioration par la voie symbiotiqu de la sylviculture des Acacia, mais aussi, de nombreuses autres

1 8 0
espèces endomycorhizées. En effet, nous avons vu dans la quatrième partie de ce mémoire,
l’importance du rôle joué par Glomus mosseae, champignon d’origine tempérée, dans l’amélioration de
la nutrition phosphatée d’Acacia holosericeo, arbuste d’origine tropicale. Toutefois, la mise en
collection et la conservation des souches d’Endogonaceoe posent d’énormes problèmes. Les
recherches sur ce thème sont à poursuivre ; il en va de même pour la production d’inoculum.
Actuellement la multiplication sur plante hôte qui est une technique fastidieuse reste encore la plus
utilisée et nous ne disposons d’aucun moyen simple qui permette de produire rapidement en grande
quantité un inoculum de qualité ; c’esGdire, infectif et pure. l’inoculation en pépinière d’une grande
quantité de plants est encore limitée au stade expérimental.
Pour ce qui concerne les champignons ectomycorhiziens, nous avons pu constater la
très grande diversité des espèces fongiques présumées ectomycorhiziennes des essences locales du
Sénégal et du Fouta Dialon. D’après les récentes récoltes réalisées conjointement par le CTFT, I’INRA
et le CSIRO en Australie, il semble que la flore fongique ectomycorhizienne des espèces australiennes,
dans leur aire d’origine, soit aussi très diversif’iée, notamment en espèces hypogées. Ces espèces ont
été trouvées en association avec les Eucalyptus mais, il est très probable que certaines d’entre elles
soient commune avec les Acacia. En effet, toutes les espèces connues ectomycorhiziennes des Acacia
le sont aussi pour les Eucalyptus.
Au Sénégal, la diversité des espèces fongiques présumées ectomycorhiziennes des
essences introduites d’Australie est très réduite. Nos travaux ont démontré,
i n situ,
l’ectomycorhization des essences australiennes avec seulement trois espèces de Sclerodermataceae
et seulement une, Piso/itfws sp., pour les Acacia. L’origine de ce dernier champignon est probablement
australienne. En effet, cette espèce n’a été récolté sur le terrain que sous des espèces introduites
d’Australie. Dans aucun cas, nous ne l’avons trouvée sous des essences locales ou introduites d’autres
continents. De plus, cette espèce est la seule qu’on rencontre dans les zones arides et semi arides
d’Afrique et cela toujours en association avec les essences australiennes.
Les synthèses ectomycorhiziennes que nous avons réalisées au laboratoire ont mis en
évidence I’ectomycorhization des Acacia avec quatre champignons, Pisolithus SP., Pisolithus
tinctorius, Paxillus involutus et Scleroderma dictyosporum, qui n’étaient pas encore connus
ectomycorhiziens des Acacia ; ce qui porte à neuf le nombre des espéces connues ectomycorhiziennes
des Acacia.
L’expérience d’inoculation triple a parfaitement démontré I’inefficience au stade de la
pépinière de deux souches de l’unique espèce ectomycorhizienne des Acacia australiens au Sénégal.
Une carence au niveau de I’efficience et de la diversité des espèces paraît évidente. Le
Sénégal constitue un terrain expérimental privilégié pour entreprendre ces études. En effet,
l’introduction à partir de l’Australie de nouvelles espèces ectomycorhiziennes, efficientes ou plus
spécifiques des stades âgés permettra aisément de mettre en évidence les effets de ces dernières sur
la plante hôte.
Toutefois,
la création et la conservation d’un souchier de champignons
ectomycorhiziens est une tâche ardue. Nous avons vus que certaines souches s’isolent facilement à
partir de fragment de carpophore. La récolte de ces derniers constitue alors un facteur limitant. Pour
d’autres espèces comme les russules ou les lactaires, à l’instar des Endogonaceoe, la culture in vitro
n’est pas encore possible. Par ailleurs, la conservation exige qu’on repique régulièrement le mycélium
de ces souches sur un milieu neuf. Même si l’intervalle de temps entre les repiquages peut être

1 8 1
augmenté par un abaissement de lb température de conservation, l’entretien d’un souchier reste un
!
travail fastidieux.
/
lum et l’inoculation des plants en pépinière constituent deux
obstacles importants. Si l’on consid
que 50 ml d’inoculum produit sur tourbe vermiculite est la dose
minimum requise pour une bonne e
ycorhization des Acacia, pour le reboisement d’un hectare à la
densité de 1000 plants il est néce
ire de produire 50 litres d’inoculum. Les capacités actuelles de
production d’inoculum ne permette
s d’alimenter les pépinières en inoculum ectomycorhizien. De
plus, les techniques d’inoculation
onibles actuellement ne permettent pas l’inoculation en masse de
pépinière avec du mycélium végé
Acacia nous avons mis en évidence, parmi les espèces étudiées,
deux groupes selon leur type myco
ien potentiel. Un premier groupe, constitué des Acacia à feuilles
qui sont exclusivement à MVA e
econd qui regroupe les Acacia à phyllodes qui sont à MVA ou
MVA et à ECM. Ce dernier grou
exclusivement australien. La nodulation semble possible pour la
plus part des espèces. Trois gro
de nodulation croisée ont été définis. Le premier comprend les
espèces (une majorité des Acaci
uilles) qui sont nodulées uniquement par Rhizobium, le deuxième
comprend les espèces (une majo
des Acacia à phyllodes (qui sont nodulés uniquement par
Bradyrhizobium) et enfin un troisiè
groupe qui comprend les espèces nodulées indifféremment par
Rhizobium ou Bradyrhizobium.
3
i

Nous avons aussi
s en évidence que les Acacia constituent typiquement des
symbioses tripartites composées de
@ce hôte, d’une bactérie fixatrice d’azote et d’un champignon
mycorhizien. II est vraisenblable
ce dernier rôle puisse être jouer par des champignons
endomycorhiziens ou ectomycorh
s pour les Acacia australiens. l’existence et le rôle d’une
succession MVA-ECM et le rôle des
spécifiques des stades plus âgés sont encore inconnus. Pour
Acacia holosericea, les effets bé
ues de la double inoculation Bradyrhizobium sp.-Glomus
mosseae sont spectaculaires et on
émontré que les fertilisations minérales ne remplacent pas les
symbioses.
i
Les symbioses consti uent un élément indissociable de l’amélioration des Acacia et de
la réussite de leur plantations en Afri ue.
b

t
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WARCUP, J.H. (1980). Ectomycorrhizal association of australian indigenous plants. New
Phytologist 85, 53 l-535.
WARCUP, J.H. et TALBOT, P.H.B. (1989). Muciturbo : a new genus of hypogeous
ectomycorrhizal Ascomycetes. Mycological research, 92:95-100.

I ANNEXES
1

1 9 7
I
i
Annexe1
j
i
Composition des milieux de cu!lture utilisés
i
Milieux
MNL
YEM
JENSEN
I
N-M2HPQ
Mannitol
Extrait de malt
Extrait de levure
Glucose
10 gl
CaC12, 2H20
0,05 / g
CaHP04
i
i
b
KH2PO4
03
0,s 9
02 g
4
MgS04, 7ti20
Qq?
02 g
02 g
NaCI
om g
02 g
02 g
ThiamineHCI
r
1 ml,
FeCI
om4!3
0,149
Citrate ferrique 1%
1,2 il
Solution oligo-éléments
rf
1 ml
Agar
Mg/
20 9
1
/
Eau q.s.p.
1 "1 ml
1OOOml
1OOOml
1
PH
48
0

Annexe2
Liste alphabétique des genres et des espèces de végétaux supérieurs cités
Abrus stictvsperma
Berh.
Awcia
Mill.
Acacia aaudenia
F. tvtudl.
Acacia acfsugens
Maiden & Blakely
Acacia albida
Del.
Acacia amphceps
B.R. Maslin
Awcia ancisfrowrpa
Maiden & Blakely
Acacia aneura
F. Muell. ex Benth.
Acacia ambico
Wlld.
Acacia argyraea
Tindale
Acacia aukxxwpa
A. Cunn. ex Benth.
Acacia auriculiformis
A. Cunn. ex Benth.
Acacia baileyana
F. Muell.
Acacia bivenosa
Awcia cawgna

$.) H. & A.
Acacia chisholmii
Bailey
Acacia concurens
Pedley
Awcia consfricta
Benth.
Acacia wriaceo
DC.
Awcia cow&ana
Tate
Acacia cyanophylla
lîndl.
Acacia dealbata
Link.
Acacia decurrens
(Wendl.) Willd.
Acacia dic+yophleba
F. Muell.
Acacia di&cilis
Maiden
Awcb dmpanowtpa
F. Muell.
Acacia dunii
Turrill.
Acacia enopcxk
Maiden & Blak.ely
Acacia fomesiana
(L) Wlld.
Acacia floribunda
Vent.
Awcia goetzei
Harms
Awcia gonodada
F. Muell.
Acacia greggii
Gray
Awcia harmandiana
%P+an
Acacia hemignosta
F. Muell.
Acacia hilliana
Maiden
Acacia hippuroïdes
Heward ex Benth.
Acacia holosericea
A. Cunn. ex G. Don
Acacia horrida
(L) Wlld.
Acacia inaequilafera
Domin.
Acacia iennerae
Maid.
Acacia /accota
Pedley
Acacia laeta
R. Br. ex Benth.
Acacia latescens
Benth.
Acacia ligulato
A. Cunn. ex Benth.
Acacia limbato
F. Muell.

199
Acacia lysiphlo;o
Acacia mongium
Acacia mdanoxylon
Acacia mellifera
Acacia mitchellii
Acacia nwnticola
Acacia myrtifolia
Acacia nigrescens
Acacia nilotica

Acacia nubiw
Acacia orfhocarpa
Awcia pachywrpa
Acacia pallidifolia
Acacia pdlita

Acacia plafycarpa
Acacia pkxarpa
Acacia polyacanfha
Acacia pulchella
Acacia pycnantha

Acacia py&lia
Awcia raddiana
Acacia rhodoxylon
Acacia retinades
Acacia retivenia
Acacia richii

Acacia rothii
Acacia rubida
Acacia salicina
Acacia Sa/igna
Acacia senegal

Acacia seyal
Acacia s h irle yi
Acacia simsii
Acacia sophorae
Acacia spaniff ora
Acacia stenophylla

Acacia stipuligera
Acacia suaveolens
Acacia tennvisissima
Acacia tephrina

Acacia tetragonophylla
Acacia foru/osa
Acacia trachycarpa
Acacia tronsluscens
Acacia tumi&
Acacia vertkillata
Acacia yirrkallensis

Adansonia digitata
Afromosia laxiflora
Afielia
ah-icana

2 0 0
Afzelia bracteata
T. Vogel
Albizia adianhiiolia
(Sch.) W.F. Wight
Albizia lebbeck
(L.) Benth.
Albizia zigia
(DC.) J.F. Macbr.
A//ocasuarina stricto
(Lam.) L. Johnston
Allophyllus africanus
P. Beauv.
Anacardium occidentale
Anhonotha crassifolia

~kdi.) 1. bn.
Anthosthema senegalensis
A. JUS~.
Arachis hypogaea
L.
Azadirachta indica
A. JU~S.
Balanites aegyptiaca
(L.) Dei.
Bridelia micrantha
(Hochst.) Baill.
Calotropis procera
Ait.
Campa procem
DC.
Cassia siamea
Lom.
Cassia sieberiana
DC.
Casuarifla equisetifolia
Forst
Ce&s integrifolia
Lam.
Cephaelis peduncularis
Salisb.
Cinnamomum zeylanicum
N%!S
Combretum glutinosum
Perr.
Cordy/0 pinnalo
(Lepr.) Miln.-Red
Dalbergia boehmii
Taub.
Dalbergia mdanoxylon
G. & Perr.
Dalbergia rukr
G. Don.
Danidia ogea
(Harms) Rolfe.
Danielia oliveri
(R.) Hutch. & Dalz.
Dichrostachys glomerata
(Forsk.) Chiov.
Detarium microcarpum
G. & Perr.
Detarium senegahse
J.F. Gmel. ’
Diahum guineense
willd.
Dodonea viscosa
Jacq.
Douglas
( fseudokuga menziesii Franco)
Elaeis guineensis
Jacq.
Efyihrina senegalensis
DC.
Erythrophleum guineense
G. Don.
Eucalyptus
L’herit.
Eucalyptus apodophyl/a
Blakely & Jaco;bs
Eucalyptis camaldulensis
Dehn
Eucalyptus dunwsa
A. Cunn. ex Schau.
Eucalyptus pentaleuca
Johnson (non publié)
Eucalyptus robusta
Sm.
Eucalyptus sp.
Euphorbia balsamif&a
Ait.
Faidherbia
A. Chev.
Faidherbia albida
A. Chev.
fagafa leuprieurii
(G. & Perr.) Engl.
Gmeha arborea
Roxb.
leptoderris brachyptera
(Benth.) A. Cunn.

201
leptoderris fasciculata
leucaena leucocephala
Lonchocarpus laxiflorus
Lophira lanceolata

va’ Tiegh.
Mammea ofricana
k
Sa ine
Mangifera indica
L. f
Maytenus senegalensis
(Lob.) Exell.
Melaleuca leucadendron
L. ;
Mitragyna inermis
Ild.) 0. Kze.
Mitragyna stipulosa
.) 0 . Kze.
Moghania bginea
(G.1& Perr.) 0. Kze.
Ostrioderris stuhlmanii
(Tak.) A. Cunn.
Pandanus
L. ;
Parinari excelsa
Par&ia biglobosa
Pavetfa corymbosa
Piliostigma reticulatum
Pinus
Pinus caribaea
Pinus kesiya
Pinus
paîula
Prosopis africana
Prosopis iuliRora

Pterocarpus erinaceus
Quercus
Raphia
Racospenna
Ricinodendron heudelotii
Rotula aquatica

Samanea dinklagei
Senegalia
Sesbania rostrata
Shorea
Styrax benzoin
Syzygium guineense

Tamarix senegalensis
Tectona grandis
Terminalia glaucexens
Terminalia ivorensis
Terminalia laxiflora
Terminalia macroptera

Terminalia mantaly
Terminalia superba
Tehacera alnifolia
TetrapJeura tehaptera
Treculia africana
Uapaca chwalieri

Beilld
Uapaca guineensis
Müll~ Arg.
Uapaca sp.
Vigna unguiculata

(L) *alp.

202
Annexe 3
Liste alphabétique des genres et des espkces de champignons cités
Acaukqwm
Gerd. & Trappe
Amanita annulabvaginab
Beeli
Amanita aurea
Bedi
Amanita baccato
(Fr.) Gillet
Amani)o crassiconus
Bas
Amanite off. fÙ/vopu/veru/enta
Bas
Amanita aff. tubescens
(Pers. : Fr.) S.F. Gray
Amanite sp.
Austrogautiera sp.
Boletelus
aff. lepidospora

Gilb.
Boletus sp.
Cantharellus rufopunctatus

(Beeli) Heinem.
Coenococcum gmniforme
(Sow.) Ferd
cordikhera
P. Henn.
Corditubera sp.
Gigaspom

Gerd. X, Trappe
Gigaspora cahpora
(Nicol & Gerd.) Gerd &Trappe
Gigaspora margarito
Becker & Hall
Glomus
TU~. & Tu).
Glomus fascicu/amm
(Thaxter) Gerd. & Trappe
Glomus mosseae
Nicol. & Gerd.
Gyrodon inteanedius
(Pat.) Sing.
HeMorna cfustulinifofme
(Fr.) Quel.
Inoqbe sp.
laccaria /accota
(Stop. ex Fr.) Berk. & Br.
laccaria sp.
fadarilJs sp.
leccinum sp.
Muciturbo

Warcup & Talbot
Muhus bambusinus
(Zoll.) Ed. Fisch.
Paxillus involutus
(Batsch ex Fr.) Fr.
Phallus indusiatis
Vent. Pers.
Phallus roseus
Delile
Phlebopus sudanicus
(Har. & Pot.) Heim
Pisolithus
Alb. & schw.
Pisolifhus tincfoorius
(Mich. ex Pers.) Coker & Cou&
Pisolihus sp
Porphyrellus sp.
fulveroboletus off. tritinensis

Heinenn.
Russula sp.
Sclerocystis

Berck & Broome
Sclerocysfis clavispora
Trappe
Scleroderma
Pers.

203
Scleroderma capense
Lloyd
Scleroderma cepa
Pers.
Scleroderma dictyosporum
/
Pot.
Scleroderma verrucosum
Pers.
Sclemdermo sp.
Sclerogaster sp.
Scutellosporc~ persica

.
(Koske & Walker) Walker & Sanders
Strobilomyces luteolus
Heinem.
Suillus grunulotvs
(L : Fr.) Kuntze
fiekphora ramariodes
D. Reid
Tubosoeto brunneosetosa
(Sing.) Horak
Xerocomus a#. hypoxunthus
Singer
Xerocomus spinulosus
Heinem. & Gooss.
Xerocomus aIf. subspinulosus.
Heinem.
Xerocomus subspinulosus
Heinem.

_ _ - - . - . ~
I -
2 0 4
Annexe 4
Liste alphabétique des genres et des esp&es de bactéries cités
Azorhizobium
Dreyfus, Garcia & Gillis
Azorhizobium caulinoclans
Dreyfus, Garcia & Gi&s
Bradyrhizobium
Jordan
Brady-rhizobium sp.
Fran kia

Brunchorst
frankia sp.
Rhizobium

Frank.
Rhizobium sp.

2 0 5
Annexe 5
Liste alphabétique des Familles de végétaux supérieurs cih
Bo~ginaœae
Caesalpiniaceue
Caryophyllaceae
Casuarinaceae
Celashaceae
Ch&iaœae

Combrebceae
Cyperaceae
Dilbniaceae

Dipterocarpaceae
E”phorbiaceae
Guttiferaceae
Joncaceae
Laurcmae
M e l i a c e a e
Minwsaceae
Moraceae
Myrtaceae

ochnaceae
Papilionaceae

Pinaceae
Polygonaceae

Rhizophoraceae
Rosaceae
Rubiaceae
Rufaceae
Sapindaœae
Simaroubaceoe
lamaricacwe
Ulmaceae
Verbenaœae

f
Liste alphabétique des Familles db champignons citées
1
Bolefaceae
Endogcnaoeae
Sclerocferma!rxeae