Drylands Research Working Paper 14 RÉGION DE...
Drylands Research Working Paper 14
RÉGION DE DIOURBEL :
GESTION DES EAUX
Aminata Niane Badiane
Mamadou Khouma
Modou Sène
Rapports entre politiques gouvernementales et
investissements paysans en .Afnque semi-aride :
sefie Sënëgai

Drylands Research
Working Paper 14
RÉGION DE DIOURBEL : GESTION
DES EAUX
Aminata Niane Badiane
Mamadou Khouma
Modou Sène
Drylands Rcsearch
17 Market Square, Crewkerne
Somerset TAIS ILG
Royaume-t !rri

Le prL;senr document dc travail s’inscrit dans le cadre d’une Ctude visant à établir les
Les recherches présentées dans le présent document de travail s’inscrivent dans !e
!:ens entre modifications i lcjng terme dc I’environncment, croissance dtmographique et
cadre d’une ktude sur les Rapports entre les politiques gouvernementales et les
cvolutions technologrqucs. et ti repkrer les politiques et les institutions aptes à favoriser
investissements paysans en Afrique semi-aride, financée par le Programme de
un dCveloppemenr durable Ccttc étude se situe dans le prolongement d‘un prqet
recherche sur les politiques en m#ère de ressources naturelles du Department for
entrepris par l’Overseas Development Institurc (ODIj dans ie district de Machakos, au
International Development (DFID), minist&re britannique du dbveloppement
Kenya, dont les résultats prélimmaires ont été publiés par I’ODI en 1990-1991 dans une
(Projet R 7072 CA). Les informa(tions fournies et opinions exprimées n’engagent
série de documents de travaii. Ces travaux ont également donné iieu i un ouvrage (Mary
en aucune manière le DFID.
Tiffen, Michael Mortimore et Francis Gichuki, Mure peopie. less erosion:
environmenta1 recovoy in Kenya, John Wiley, 1994), présentant une synthèse et une
interprétation de la dynamique du développement physique et social à Machakos. Cet
ouvrage fait état d’un ensemble d’hypothèses et de recommandations en matière de
politiques qu’il est nécessaue de tester dans d’autres milieux semi-arides de I’Aftique.
A l’aide de methodologies compatibles, quatre études ont été parallèlement menées dans
les pays suivants.
Kenya
District de Makueni
Sén&al
Région de Dlourbcl
(cn association 3vcc I’ISP..k\\ c! le CSE)
Niger
Département de Marat5
(en association avec i’ODl,
Nigeria
RCgion de Kane
(en 3SWCltLtl0Il LIVCi I’ODI;
Line série de documents de travail et une synthèse seront produites pour chaque étude et
ptssées en revue dans le cadre d ateliers natlonauk. La synthèse g+nPraic sera examinée
j l’occasion d’un atcher intemationai organisé à Londres en l’an ZOOU.
Dans la série consacrée au Sén?gal, les auteurs se <ont penches sur !es 6volutions à !ong
terme de l’agriculture et du monde rural pour crablir des liens cntrc celles-ci et les
imzstissemcnts consentis Far Ics petlis esplol:ants dan> !L r&$or: Yt Diuurbcl au cours
dc la période 19hO- 1999.
ISSN ! 47ü-9384
VI. Michael hlortunore est Responsshle des recherches. Ii est ~>XI<I~ par sol! collègue
@ Drylands Research 2000
hlme sqllary Tiffcn. Le Chef dc I’éqüipe sénégn!aisc es: ,H. Abdoü Fa;:, de 1’1SU. 11s
peuvent étre contactés aux adresses suivantes:
Mise en page: Drylands Research. Impression: Press-tige Prmt, Cyrewkeme.
Michael Mortimore
Abdou Fall
T
Mary Tiffen
ISRA
OUS droits réservés. Aucune partie be cette publication ne peut être reproduite, stockée
dans un syg&p de r&e~&e do&mep+- -; *-
DRYLANDS RESEARCH
BP 3120
. “‘.c< .x4
-; -
*‘Bns.*.~sc. -*.-
J”UIi üne fû,mîe ûi,i pi u,,
17 Market Square
Dakar
moyen quelconque (électronique, mçcanique, photocopie, enregistrement ou astre) sari:.
S%NECjAi
l’autorisation préalable et écrite de l’éditeur.
i:ïe’WktXlC, Sùllir;~ xi TA i 0 7iC.l
ilOYAUhiE-UNI

IDarou Rohmane II
Nodlamsil Sessè\\e
Bombey
i
\\
\\
Abstract
High variability of annual rainMl is a dominant characteristic of the rainfall pattem in
thc not-them Groundnut Basix Sixe l900, scl’e~z droughts jless than -toi) mm per year)
hnve occurred in 1968, 1973, 1977, l980-S3, l9S6. 1991, 1996 and 1998. Betwren
J’ 9) Sob ’
\\
1968 and 1986, rainfall has consistently declined. Average annual rainfall stayed at 478
\\i Knolack
mm between 1987 and 199Y, a rzduction of 185 mm. The 450 mm isohyct, which was
200 km north bct\\vecn 1950 and 1959. was in the middle of the study xea in 1980, and
was 100 km south 15 ycar\\ i.ltcr
Most parts of thc study arca arc underlam by nud and iouer Evccnc rlrmations. The
gcologuzal formations which bave hgdrogeologicai slgnificance are
/
Limite de région
/
limite de déportement
/-
Route principale
ILIII Terroir villageois
v
stcltm pkNiom8trB
CV4
Cont;e de iochôiche ogdcvio

works have insufftcient slow to supply either human use, or agncultural activitlcs and
eattle farming. Before the formation of a national decentralisation policy in 1974, which
saw the advent of communodes ruraleb, the construction of xells by the govemment
adminis!rat:cn usually focused only on viliage centres. Pot tht ;~omcn of sate!!i:e
villages, this mcant that collecting water was a heavy household chore. Since the setting
up of these local administrations with autonamous fïnanciai management, prionty bas
SOMMAIRE
been given 10 àigging weiis In a!] ;hc G!!ages, La
n c
n ed by mra! co.mmunity budgets.
Since indepenàence, <ne naiiunai boréholes policy forused on human and anima!
drinking water and not the promotion of small irrigated fields. From 199 1 actions were
iaken through thc Diourbel agroforestry project. to identify zones whose underground
1
INTRODUCTION
1
recources havc the quanritabrc and qualitative charactcrisncs ailowirt~, for the
development of small fïe!ds c~!!i*-~ated with fruit trees and 1 e~ctnbics. Cise ot thc ueep
1
-
C’ARACTÉRISTIQUES
HYDROGÉOLOGIQ’IFS
1
resources of the Paleocene and Maéstrichtian is ncccssary tf the guai is to sccure
2.1 Contexte géologique
1
agricultural productton and encourage investment, in order to mcrc~se fàrmers’ I~CIWW
2.2 Les différents faciès du Maestrichtien
2
2.3 L’importance des aquifères au Sénégal
2
2.4 Les eaux souterraines
3
2.5 Les eaux de surfaces
4
3
LES RESSOURCES EN EAI( DE LA RÉGION UE DIO11RBEI.
5
3.3 Evolution de la piuviométric
5
3.2 Apercu hydrogéologiqur
3.3 Eaux de surface
8
3.4 Les eaux souterraines: les aquifères phréatiques
10
3.5 Les nappes profondes
12
4
L’IMPLANTATION DES FOR4GES
14,
5
IMPLICATION DE L’ETAT DES RESSOURCES EN EAU POUR
L’AGRICULTURE
16
5.1 Les eaux de surfaces
16
5.2 Les eaux souterraines
16
6
CONCLUSIWi
17
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
18

Les auteurs
Dr. Aminata Niane Badiane : Ingenieur Agro-pédologuc, Docteur cn Sclenccs
Agronomlqucs, travai!lc à I’ISRA depuis 1980, succcssi-cmcnt sur !‘amClioration des
Ma& la précaritc des ~?!wh!!ons cl!ma!rques (p!us!ometrie fa!tic *z! ?ar!ab!e c! fcrtc
sols sulfatés acides en Basse Casamance, sur la tixation biologique de I’a~otc des
Cvaporation), le Senégal dispose de ressources en e3u relativemwt Importantes. On 4
IEgummcuses à graines et sur la ge$tion et l’utilisation de la matiCrc organique sur ics
distingue les eaux dc surface et souterraines qui offrent, en depit de leur mauvaise
sois sabieux de ia zone ccntrc-nord du Bassin arachidicr. Actueiiemçnt eiie est Charge
rcpartiiion dans i’espacc, des possibiiités de compenser iocaiement ies insu@ïsances
de Misslon pour Ics recherches sur les productions végétales dc I’in\\fitut SérlCgslais dc
pluviométriques. pour rég&nérer certains milieux et favoriser leur mise en valeur.
Recherches Agrlcolcs (ISKA).
Pour une 7one donnée, ies ressources en eau doivent s’analyser compte tenu des besoins
Adresse : Direction Générale ISRA-Route des hydrocarbures, Bel-Air, BP 3 120, Dakar
et l’utilisation qu’on en fait. Dans le Sahel, l’eau est le facteur limitant majeur aussi bien
Sénégai. Tel (22 1) 832 24 3 1/832 24 28
pour l’alimentation humaine que pour les différenrs systémes de production
E-m&1 : aminiane@ns.arc.sn
(productions végétale et animale). Cela résulte essentiellement de conditions
climatiques défavorables. Les apports pluviométriques au cours de In seule saison des
Dr. Mamadou Khouma: Ingénieur Agro-pédologue. Docteur en Scicnccs
pluies d’une durée de 3 à 4 mois sont de plus en plus insuffisants pour satisfaire les
Agronomiques, travaille depuis 1978 en Afrique de I’Oucst. II a début6 sa carrifrc dc
besoins d’une population humaine sans cesse croissante. Les sécheresses fréquentes au
chercheur dans I’Ctude et l’amélioration de sols sulfatés wdcs de Casamancç. II fut
cours des 4 dernières d6ccnnics ont sausé le glissement des Isohy&tcs vers le sud. En
dircctcur du Centre dc Kcchcrçhcs Agricoles tic Richard-‘l‘oll f Nord SCnEgai dr 1% I :t
conséquence, méme SI on admer une recharge des aqu&res correspondant aux nappes
1983. De 19X3 i 1990 il occupa les fonctions de Chef de la IDiwsion dc I’Agricuh~trc au
profondes à parîlr des réwwu hydrographlques foncnonnels (fleuves Sénégal, Gambie
sein de l’Organisation pour la Mis6 cn Valeur du fleuve G:+rnh~r 11 a @aiement Jin,~C ii;
c! Casamance]. In sntrsfacuon des besoins cn eau tant wr !~a $nr quantitatif que
Ccntrc dc Recherches de DjlbClor de 1995 à 1998.
qualitatif est de plus en plus alc’atoirc.
Actuellement Chcrchcur à l’Institut Sénégalais de Rechcrchcs Agrlcolçs ct chef du
Compte tenu des carac‘terwqucs hydrogcvloglqurs. mals :!LISSI &s condiiions
Centre National de Recherches Agricoles de Bambey.
pluviometriques. on dtsiingwra les eaw contmentalcs et les eaus wulcrrsmes.
Adress : ISRA BP 3 120, Dakar, SCnégal
E-mail : dounia~~isr;l.refcr.sii.
Dr Modou Sene : Chercheur à l’Institut Sénégalais de Rccherchcs Agricoies: Docteur cn
Sciences Agronomiques Option Agro-pédologie. Responsable du Servtce Physique des
Sols au Centre National de Recherche Agricoles, Bambey.
2.1 Contexte g6ologiqur
Afin de cerner au mieux la ronwunor! de i’aquifèrc et ses hmltci. ii coniien! de décrire
Adresse : CNRA de Bambey. f.iP 53. Bambey. S&CgitI
les terrains qui <omposcnt !e b;issm sidimentalrc s$nCgaia:;. Ü’Jge secondaire et
?‘cl(22l)Y736051
tertiaire et dont le substratum est forme de roches anciennes plissées (Primaire.
Y- . ..-‘1
Ant&cambrlen) afilruranr en bordure du bassin dans !‘est et le sud-est du pays. Les
\\Imites du bassin s&diment:lilc au Sénégal son! ~~ hau!~:ur de B:lkc!. pti!s B --In^ km $
!‘cst dc Tamba, tt à la limi:c oricntalc dc la t’ronii&e de Irl ûambic.
Sigles et acronymes
On distingue stratigraphiquerwnt ics ensembles suivant>
cr :
Continental terminal
f’DRG :
Programme de Développement de la Rive Gauche du fleuve S&égal
ONG :
Organisation non-gouvemcmentale
viii

Loceilr moyen ou Lutet~en, cn attleurement dans la presque wtaiite JC ia IL’~IO~ de
Dlourhrl, le nord dc la région de ‘Ihiès, et le sud de la rL;gion de Louprc.
Fort heureusement. !e SCnéga! posséde une nappe profonde i-200 m en moyenne)
Conuncnta! rcm;msi : ie rccouvFement s’étend sur ta presque totalitC du pays li
captive et ascendante sur toute la partie sédimentaire de son territoire et dont les
Yijpiiï4it ~qxr;U;it: ‘,<iS :‘OlXSt. SOïï Cpoisseui rsi vüIi&oic. dc i’urdlc de queiyues
reserves Immenses peuvent donner des débits allant jusqu’3 ! 5G ou 200 mJ/h c: dünt :a
dizaines dc mtitrcs st atteint un maximum de 151) m dans la rtgion de Tamba
qualité est généralement suffisante.
Quatcmwc : Ic rc;ouvrcmcnt de dunes anciennes dc cuulcur rouge et dc dunes
r&ntu2.. l& c,>tllcur b!afi&e. @Que~ @j h--3,
“YLIC. & c;jc;l:i.cj jii<üjtïcs
CC~~C ~iappr Chi appciée par raison de commodite ((nappe maestncntlenne ». car
apparaissent dans la région du Lac de Guicri. En Ba\\se (;asamancc. des sables
l’aquifère est principalement formé de sables d’âge macstrichtien, Les hmites à l’est et
ltta::x, des ‘.‘IYCS , .>\\>l..
‘.A,,, ~“‘<,.L.‘Ll~<J
m,“r~rl&Ar ~“II,L,I\\I
,.,... 1-,. L,U<,lL,,lO,,~
_..,...d^:-. 1LIc1,:.
_. . . . :L,; Ouaicriiaue ;incIcr;
au sud correspondent approximativement à la hmitc d’affleurement des terrains anciens,
sur la plus grande partie du tcrrltow ne peut être d~ssoç~~* du ( ‘ontmrntnl icnninal.
Ïormant le <(substratuni » du bassin secondaire-tertiaire sénegalo-mauritanien. Vers
!‘Oucs!, elle s’étend à peu prt’s ~usqu’i !a cote atlnntiquc, mais présenie alors une teneur
La raretC des affleurements crétacés et tertiaires es! en relation aver !a faible ampli:ude
eu seis diswus &I~V&. Son épaisseur, variable, est en moyenne de 2OG m.
des mouvements des couches et l’absence de relief. II n’en existe que dans la presqu’île
du Cap Vert. Partout ailleurs un manteau de formations appartenant au Quaternaire et au
CT masque les terrains plus anCicnS.
2.4
Les eaux souterraines
Le potentiel aquifère du SMgal est trés important. Les différents aquifères et leur
2.2
LX~ diff6rcnts fac& du hlaestrichtien
nweau moyen d’utilisation sont mchqués dans le tableau 1.
Trois fac& à distingue: d’ouest en est :
Dans la prcsqu’ile du Cap Vert : dssentiellement argileux avec dc trés rares passées
Tableau 1 : Ressources en eau souterraine au plan national : potentialité et niveau
gréseuses ; ce faciès correspondrait aux dépôts sur talus continental de la mer
d’utilisation
maestrichtienne.
A l’est de cette limite, sous forme de sables et de grès à ciment argilo-calcaire,
Aquiféres
Capacité (m’!j) Prélevé (m-‘/jj
Disponible
intercalés de bancs plus ou moins épais d’argiles souvent sableuses et dc couleur
noire. Ii affleure sous cet aspect dans le massif de Sdiass. La partie sableuse est trés
Aqirifères majeurs :
hctéromftrlque.
Fleuve Sénégal
: 40 000
faible
100 000
Dans le reste du bnwn. le Maestrichtien n’est plus repr?scntc que par Jer Fables
Cayar g St L~UIS
1 15 OOG
70 000
45 000
souvent pyriteux. parfois de grès tendres.
Cayar à Dakar
45 000
45 000
0
Nappe infrabasaltlyue
i 5 000
18 GO0
0
Lentilles Saloum
4 000
faible
4 000
Lentilles Casamance
5 oou
falblc
5 000
Miocéne en Casanianse
i 05 006
5 COU
100 000
Eocène Louga Bambey
14 non
faible
14 000
!Meocene
ci: on&
54.) î$ii,i
0
i'<,)~~'~&~k<)~~:::~
?.!!>:y::
réservoirs yui font I’ohjct d’unr e?cploltat!c~n répanùl!s.
AdneFtrichrcw :
Nappe proton&
‘(11 i)nn
630 GO0
D’une suriacc totale d’environ 150.000 k.mL, I’aquifirr qui Louvre :III~ grande p:mic du
Zone d‘alimcmanon
inlblC
400 000
territomz national a une puissance moyenne estimte e 200 m ct contient un volume
Aqz$+f3 mir~rurs :
d’eau douce de 3û miliiards dc rn’ (Audibcrt, 1966).
Socle (Arène, fissure)
falblc
5(1 tuo0
Eocène Est Louga Bambey
faible
faible
I
1.2 !:.<:‘pt. ;.j:LJuq::< <y[
’ 1 -, ,
.
12 p:OI!!:C:C
:ltippL! KF,CGfitKC 1~~3ii.. .dic .s,jii ta,, ,juii> i ciic-ii
i’aiCocène Esi Cayar
faible
faible
1
Diverses formations superieures
tr& faible
trt:s faible
-
Source : %négal, MH, 1994.
m’/j = métrcs cubiques par jour

I
Comme les ressources er: eaux dc sur êce, les ressources er! zaux soutcrrames s o n t trts
prélèvements dont I’essenttel se fait sur la zone littorale ef au niveau du bassin
abondantes et sont estimées g 2 000 050 m3:j mais les potentialités accessibles sont tréj
arachidier alors que plus de 80% des réserves d’eau exploitables sont loc&tes hors de
inéga!es, selon !es régions et varient en raison de la capacite. de la profondeur et des
ces zones. Dan< un rontwte (1~ sécheresse et de rareté des rcss~ürc~s cn CBÜ, lt
I
!I:VC~UX Je .minér3lmt1on des nappes.
gouvernement du Sénégal a développé une politique hydraulique roumée de plus en
plus vers l’exploitation des eaux de surface. La mission a été assignée au Ministère de
i
i’h r: ;~:c:pa:r~ :tl::trsrn:es Y icur exploitation peuvent sc resumer ainsi
I’Hydraulique et comprend la réalisation de grands aménagements hydrauliques,
f
l’alimentation en eau potable des populations et du cheptel, I’inigation des terres
. Line’ C~V!II;~ISS~II~~ insuffisante de certaines nappes qui wnsrituc uli !~~cteur Im~itant
aménagées, la réalisation et I’entreticn des forages amsi qw le traitement des ean?: t~sées
pour ur:e bonne plam!icatlon de leur exploitation :
CII milieu urbain, senti-urbam et rurai Parmi les grands projets hydrauliques Inities par
I’Etat, on peut citer la construztwn du Canal du Cayor destiné a l’alimentation en eau de
?
la profondeur de wtaines nappes comme le Maestrichtiw I 15~1-~l\\jO 11;) wtlaine des
colts d’exploitation et de charges récur-rentes importantes,
l’agglomération dakaroise et 3 I‘mlgation de 8500 ha dr terre dans la /one traversle. la
c 13 mm?r::!:sat:on des eaux ;
remise en eau des valllieb furies destinée à ameiiorer ~a dlspombihtc en eau de surface
pérenne et le Programme de Développement de la Rive Gauche du fleuve Sénégal
?
ia faibic capacité dc recharge et ic tarissement périodtyuc . et
. la surexploitation des nappes avec des prélèvements d&want
(PDRG) prévoyant l’irrigation de 240 000 ha de terre. Ces pro,icts majeurs sont
leurs rapacltk réelles
complétés par un important programme d’hydraulique rurale initie pour améliorer la
disponibilité cn eau des populatiaw ct du bétai!.
2.5
Les eau* dr surfaces
L.es ressources en eaux de surface sont constitu& c.:;wnticlIcw~i.I y.:’
ilans le cadre de cette prtiscntc etude, !a wne ~onccrn&, ccntïéc dans le Bassin
hrachidier du Sénégal con,w-nc l’ensemble de 1.4 ripion dc I)l~n~rhcl (un site dans
* icj grands &Xi-cs : S~iiéyai, G,mhie 2t Casamalwc ,
cI!xlin de ses tri>:5 d~pmx’c!l:s, CL :s parti*: iu piuh 5ep:cil:iii!naic \\ic ia regic?n de
Patick (un site dans le département dc Fatickj.
?? le lac de Guiers ;
?
les eaux d’nccumuiation dans les vallées mortes : Sine. Saloum et ~zerlo : ct
L’analyse des ressources cn eau pour cette zone porte sur ies potentialités et leur
?? les divers marigots e! les bas-fonds
cvolution aussi bien quantitativement que qualitatwement. Il ..‘agit cn dernier lieu de
mettre en Cvidencc les atouts CI Ics contraintes en vw d’un investissement dans les
I.c pc.;,1. c
‘““‘1‘1 de‘: rcssaurces CI? 3: de surface annucllemrnt s.'?C~ll~i!:151C-
r::.t cs!:mC 1 Y
..,
.
actwtes agricoles. Dans qucl!c mesure 1 etat actue! de ~a rc~,~urcc permet-il de
miiliard~ mi dont I’essentici provient du fleuve Scnégal q111 d~spo:w d’!m tlt!b!t rnoyer:
promouvoir l’intensification des productions agricoles qui passe nCcessairement par la
annuel de 23 milliards ml. Le fleuve! Casamance. sItuE au Sud du Sénégal, offre des
maîtrise de l’eau ? Dans un contexte de déficit hydrique chronique. !‘état de la ressource
potentialités relativement faibles aveo des débits médiocres de 3-4 m3/s à Kolda. Le
permet-il envisager une irrigation de complément ?
débit moyen du fleuve Gambie est de 172 m’ls à Goulombo (environ 10 milliards m3 de
débit total annuel). Seule une partie! du cours de la Gambie se trouve en territoire
sénégalais (environ 300-400 km sur 1050 km). Le lac de Guiers, importante réserve
d‘eau douce permanente, constitue la principale source d’approvisionnement en eau
potable de Dakar et de la plupart des agglomérations du Nord-Ouest du pays. Son
3
LES KESSOLJKCES F;I1 EAU DE LA RÉGIOS DE DIOIWWEI.
potentiel c\\t de 0,6 & I ,L millions m3/j. Dans la 7one crrntrr dru .p;rP’r, !III retrc\\uvc le
!.a zone d’étude prend
complexe dc vailées ct mares du Sine Saloum qui offrent des dlsporublht6s saisonnières
CII compte ics vallées actueiiemcnt foss~l~scics du Car-Car au
d’~mportancc maiginaic CL connaissent à i’étiage une rcmontee des txux dc *na iom a
l’intérieur, Plus au Sud, Ic bassin de 1’Anambc (dont une partle sculemcnt du basse
versait sc uuuvc sui ie tcrri:oitc national) offre des rcsbww:, w cau permcttatrt ic
d~~vclopp~mcnt de :‘ir:lgatlon et de IJ pisciculture

b’igure 2: Situation dc la pluviomririe durant la pfriode humide 4 1950-65) et La
période sèche (1970-95)
Figure f : Evolution de la piuviométrie, 1921-1998 (en mm1
-
---_
En i YS. wuir: :,t lion’: salr~iienilc est passie d’une pcrlwk m!ib!m’ ‘. i;iuv~S,~iiGtric
cxcédcntalre j XE pérlodc sèche caractérisée par une séchcr~~w ~:ini prCcEdwr. 1.~:
incidences de ce phénomène ont été non seulement obr;ervCcs :olr l’alimentation
hydrique des cultures. mais aussi sur la recharge des aquiftreb pour les bcsoms de
l’homme et du bétail. En fait un glissement important des Isohyètes a été observé du
nord vers le sud. Ainsi I’isohyète dc 450 mm qui SC trouvait à 700 km au nord entre
1950 et i950 s’est retrou:é au centre de la zone d’btude CII !980. cl 15 arts aprts 2 100
km au sud !I.+ure 2)
La configuration actuelle de la pluviomé!rie non seulement affecte !‘alimwtation dc~
cultures, mais n’est pas favorable B /la recharge des nappes phréatiques. La forte
pression sur ces ressources par une bopulation sans cêssc croissante a cntraînÇ un
abaissement de ces nappes, mais auss$ une exploitation de plus en plus poussl-e des
nappes profondes.
Source: ISR.4. 199’:

recueillies portent essentiellement sut la taille (superficte et mot’ondeur moyenne)
estimée en 1960 et en 1998 : ccçi en vue d’en mettre en e\\ idence !‘C:-o!utiun.
fnbleau 2: ffvolt~tion des marcs dans Irs 1 villages au cours des 1; dcrnihs
décennies.
Village
Dimension tm\\ :
Dian~&tre
I’r<~fwldellr
Saisons des pimes :
?
i ‘Eocene inf&teur (Ypréstenf: il est consti:uC UC S&ic~ argiio-caicaires avec un
1960
1998
i i)ot>
1998
.______ ~ --..-.-c_---
-~...-
compartiment karstifie. Cet aquifere est aussi intéressant mats est cn\\aht par endroit
Xdiamsil
Marc !
40
15
:2
O,?
par les eaux saumz%tres.
Marc i
3 0
1 il
!?.V
0.6
hIarc 2
2:.
JO
1.0
0.0
?
Le Palcocene: il met en évidence une alternance dc mames, d’a:,r!cs. de mjrno
Darou Rahmane ii
Mare i
3 îl
20
i.1
0.6
calcaires et des calcaires karstifïés. Son épaisseur passe ????iO0 m au nord à 4tjn-r ;t
Mare 2
20
15
I ,o
036
l’Est. La qualité de la nappe est en général mauvaise.
Npodjilème
Marc 1
80
65
1.2
130
Mare .’
7ï,
60
:!.:
2.0
Marc !,
:i(
6U
2.0
1,s
?? Le Maestrrchtten: c’est I’aquitë e le plus profond dont Ic toit se trouve a une
profondeur variable : 200 m au S,i d à 350 m au nord, D’une puissance moyenne de
Sob
Mare 1
100
100
0,;
0,s
250 m, il est constitué de sables ftancs, de sables argileux, de grès a ciment calcaire
Mare 2
40
40
0,s
66
et d’intercalations argileuses.
Mare 3
30
30
:,o
0,s
Source : Enquêtes villageoises, février, 1999.
La morphologie des aquifères et leur répartition sont fortement influencées par la
tectonique post-éocène dont les effets sont surtout marqués sur les aquifères de i’EocCne
et du Maestrichtien.
pour chaque village, Ic diamètre moyen et la profondeur au centre de la mare à ces deux
dates sont présentés (Tableau 2). Les mares qui donnent souvent leur nom au SOUS-
Deux axes de drainages principaux répertoriés dans la zone correspondent aux cours
terroirs villageois ont vu leurs superficies et leurs volumes diminuer au cours du temps.
d’eau fossiles du Car-Car au nord et du Sine au Sud-est drainent les eaux pluviales. Ces
La taille des mares augmente du nord au sud. En 1960, en pleine période humide
talwegs dont les berges de sables sont dénudées par le déboisement ont tendance à
(pluviométrie moyenne annuelle > 700 mm), la quantité importante d’eau stockée
s’ensabler.
comme en 1998 permettait des stagnations prolongées dans la saison sèche, mais aussi
favorisait le développement dc la faune aquatique sauvage : l’enquête ayant révélé ia
p-éscncc de cai’mans dans ic !et-rotr dc Darou Kahntane 11. -2 la iaveur des couloirs
deprcssionnaircs, ceo marcs dans certains cai tormcnt un re%au dc cours d’eau
tcnjp(>rairc (je (onspx~! pwB~ :tnt :t::cu;J:e i Ln; (C:I~ A, d~u.~ gr,:~:dc- tit.trcs I Darou
Knhmane II).
2.3
Laÿ>< & sarface
Le long de ces deux axes de drainage ou dans des esp<ricb tntcrdunatres, sc trouvent
plusieurs mariguts intcnnittenls. Ces marigots E pr&nt il tlchlt qouterr&n sottt
actuellement rédutts à des marcs. IMalgré l’absence dc rcltcf S~I l‘en~enrhle dc la zone
(altitude variant ssulemcnt entre 10 et 30 m) qut rend d~fficiie ia tnatertatt~at:on c!es
lignes de partage des eaux, on rencontre dans les mterdunes des marcs temporaircu dc
y$!& ..nAi.l.L.. L’=-- A*; -i. <’
I”l LUVSLS.
rr~tjubt~ ttdusée au niveau de quatre villages représentatifs 3 permti
de faire tmi niée de I.C~o!ut in:: 6~’ rhle e! dc ta plat< <!..
__ ,F+..
..,.. f::L:Xt:r ü;iiiS :Ci .>;yJiciilc.? &
production actuels.

Caractérisfiques des prriu
La grande majorité des puits captent l’aquifère des calcaires du Lutetten dont le toit se
situe entre 27 et jo m au nord de la vallée du Car-Car où i’eau est houut: (résidu sec
Ces aquifêres sont constitués par le complexe Eocène - Coniinental terminal ((“Il -
penéralement infi-rieur à lg/l), Par contre au sud de cette vallée. la qualité des eaux de
Quntxna~re. !!s :OR: contenus dans les sables. les calcaire>. ics mamo calcaires ou les
pluies des puits de profondeur de i’ordrr de 20 k 25 in est sowent médtocra du fait de
calcaires marneux. Dans ia vallée du Car-Car le substratum de la nappe d’eau douce est
l’avancée du biseau salé.
constitué par les marnes éocènes bien localisées dans la vallée fossile,
Au nord ou au sud de la vallée du Sine, I’aquifêre trouvé dans les mamo-calcaires est
Dans I:i valiéc du Sine, i’aquifère est constitué par i’ensemblc sableux du C’l’ ei
,
constitué d’eau saumâtre avec des restdus secs supérieurs h 2 g!l. et dons généralement
ca:carw-m3meus (1‘t !‘Eocéne. La profondeur de la nappe croît d’a\\ ;+I w ~IIIIOTI~ passani
peu explottable pour des besoins d’aiunentation humamc.
C!C I!!l\\!::,\\ dl? Il.1 ‘11 ,:!, ,ii&wcst dc Diourbel a plus de 4~ m JI: I~Iw&c!.I (ii \\ ‘[)u!IL,.
1,~s enquètcs mcnk au IIIVC:U~ tics quatre villages de l’échantillon dc cette étude (trois
La nappe iibre fa\\ortsc la recharge pendant les annees :t piuviosi:C exccdcntairc. Durani
clans la vak du Sine et un dans la vallée du Car-Car) confmne bien les tendances
la période humide, les nappes sub-affleurantes ù’caux douces ou u séanes n ont favorise
décrites pius hautes (Tabieau 3 j. En générai, on compte plus ri’wl puits par viliage.
la production maraichère aussi bien en campagne qu’autour des villes comme Diourbel.
Ceci traduit la stratégie mise en oeuvre pour pallier leur tarissement au cours du temps
Mais présentement du fait d’une pluviosité déficitaire, ces nappes SC sont beaucoup
mais aussi pour augmenter les chances de disposer de points d’eau douce.
approfondies si elles ne sont pas taries. Les résultats des enquêtes indiquent quo d’une
profondeur de moins dc 2 m h Darou Rahmane dans la valléz du Sine et a Ndiamsil
Ainst, dans les petits v~llagcr qui constituent la grande majorite des lw<ilités du monde
(raIlCe du Car-C‘arj dans les annks 1950, la profondeur <le ce> nappes t:st actuellement
rural, l’eau des puits a été ct demcurc dans certains cas la seule source pour satisfaire les
dcsccnduc à pIus de 5 ni.
besoins en eau aussi bien pour la consommation humaine que pour l’abreuvement du
betail. 11 y a lieu do noter en particulier que pour une localité donnée, qualite et quantité
Sur ie yl.ir, de ir lwtJucti~+i:e, 1~s debits superleurs à 50 n. pL!u: i;t:b r~tharternents
tic i’C2lU dçs puits 5oIit I~U~UcliCIilCilt CwluSlVc~. En effer, alors qu _I<
‘1x3 :i<>ic! dans la ZORC
inférieurs a 1 m peuvent être obtenus dans le secteur sud de la zone de ta -valiée du Car
d’étude la quantité est le facteur iimttant principai (tarissement des puits et profondeur
car avec des forages de profondeur moyenne de 50 m. En ce qu: concemc la vallée du
importante), par contre au sud la qualité est souvent médiocre (eau saumàtrej.
Sine où l’épaisseur de la tranche d’eau dans les nappes du CT est faible (~5 m) mais
relativement importante dans celle des mamo-calcaires (> 20 m), la morphologie de la
Il est par conséquent aisé de mettre en évidence une insuffisance notoire de la maitrise
nappe d’eau douce est assez mouvementée. Les débits des puits captants les sables sont
de l’eau dans cette partie du bassin arachidier. Ceci empêche d’envisager une
compris entre - 5 et 10 m -alors qu$ ceux des forages captant les mamo-calcaires sont
intensification et/ou une diversifïcation des productions aussi bien végétales
très variables (de 120 m’) avec un rhb attement de II.7 m a Diourbcl a 12 m’k pour
qu’animales. Il s’agit là d’une contrainte majeure pour l’activité maraîchère souvent
0,20 de rabattement à K. Cane).
entreprise par les organisations féminines.
Avant la muse en oeuvre au niveau national de la politique de déçentraltsation en 1974
Tableau 3 : Principales caractéristiques dm puits des villages enquêtfs
qui a WI l’avènement des communautés rurales, la construction de puits par les pouvoirs
publics concernait généralement les villages centres. Pour les femmes des villages
satcilitei3 cci3 se tradtiisait par une trés iourde corv& pfour i‘ea~u. L-5 pu~t.~ dans les
petits ‘;illa,~es ont été snc:en! des o*uvragc:s colleoiifi r6;1l::<!.: pi iv. tt.‘!:
J~/l.lIll> (:Ii\\-
]:~$y!<,. T,‘!!., !-,p:-.; ,!‘.-* <.r+;çLn”lP
. _ ..l_l . . . . . . nt hum&.
‘i y’!.. ,!., j. :: .,:1
;:L: ci- i:,
_ ~“ollC’~ti~;!,;-. 1: .,!::‘.. :.;::!I:: Li ..i 1. ,i..i ,,..., i.;j,:l
L.L
gcsticm tiIixd!:~,
tu; üSWili particulier a 6lC mis sui’ i 0lu1pc111i’tit cii 13,i:tr <tr
i’ensembie des villages. Finances par le budget des comn~urlautc:, rui.il~s. dc trc>
nombrew chantier5 de construction de puits ont t:tc; ouucns Les problL;mes de
gestion de ces fonds par des équipes d’élus locaux peu iomws ;t leurs nouvcllcs
!îChCS Wlt CaüSP !C non-adkxxlxrlt
Ck CfriaiiiS :ii- ic.i InuJcib. i’ar iiliiclI:s, ic.
forages ai ec château d’eau construits au niveau de chaque chef-lieu du* <ommt;naut<~
rurale ont rclégu6 au xcond plan ces puits. dLi fai! iic-. hr;i~,:ki-ci.~!ii- ‘:‘i.,,‘i r/,t;
I.
s,_ .,,. ._, ^.. _;_ .,=_. 4.;; i.:j;,.j.. . . . . . . . . . . .
i:l:<ui.i<i :< ,: J!, 1!..L.111 <ii 1 .rr,‘,,&r-‘Y i IIClillç‘r

3.5 Les nappes profonde5
- -
I! faut rappeler au’il s’agit d’aquif&e captant lc Pal~ir~+ni~ cr l? 41ae:t::~ht::::
L’exploitanon de ces nappes profondes beaucoup pius abondantes est nécessaire en vue
Pro!undeut
Ntvean
! hJlJ!!
N!vçau I&
Kesrda sw
de la satisfaction des besoins croissants en eau des populations. i.‘analys~: des nappes
(111,l
stntiquc
(rn?~hi
rabattcnwn:
(g’l!
s’inspirent des travaux d’étude hydrogéologique disponibles (Audibert, 1966 : Projet
(Ill)
(mi
-_ -._...__ _... .__-._____.. -_ ^....- - . -. - - - - ..-
Agroforestier de Diourbel, 1991). Pour ces nappes, les résultats obtenus portent sur leur
-Tallagne * 153
15.5
39.6
19.0
0.73
.,
,.
comportement hydrauhque, les surfaces ptczometrtques. la perméabilité des aqtiiferes,
Mhelik~~cy~ I
i i i
i.i.7
ii.7
i i.J
163
_- _...-
la qualit des eaux. Pour cette demiéie, la variation dans l’csp;~c ci d;ms le temps est
Mboboye 143
13-Î
33,o
3.f.l
1.32
analysée.
Ndiédieng
143
18.1
37.7
7.7
t,19
Ndondol
1
i42
13.7
20.2
4.5
1,26
Le Paltiocène
Ndondo12 * lS3
[2,7
37,7
13.3
1,17
La profondeur du toit de la nappe du Paléocene augmente du sud-ouest au nord-est de la
Ngueme Issa 153
11.7
36.7
Il.3
1,27
zone d’étude passant de 80 m à 250 m ; son épaisseur moyenne est de. 100 m environ.
Source : Sénégal, MH. 1994.
Le niveau piézométrique passe de moins 20 m à l’est à 45 m au nord vers Ndindy, et à
*Les villages pour lesquels la qualité de l’eau est devenue mauvaise.
30 m au sud de Bambey, respectivement.
II semble que lc mvcau de rabattement est le tàcteur explicatif de l‘évolution constatée.
I:!i effet. les forages dont la qualite des eaux s‘est dCgradce con-cspondcnt aux niveaux
n.ic rahatrcmcut les pius Élcvcs
La qualiti de cette nappe est variable, mais de façon sys:&natiquc dtcroit du su,.i-~est
.~u Sénégal, l‘adaptanon dr: technique pétrolièrz de sondage au rorary aux forages
(réstdu sec < Igllj au nord-est (residu sec < 2 g’l). La carte des rL‘sidus secs permet de
hydrauliques a favorisé l’expinitation de la nappe maestrichtienne la plus abondante.
distinguer 3 zones (Tableau 4).
&Couverte dans tes cnvtrons dc Kaolack atu Sénégal rn 1938 (..Xudtbc<. 1966). Les
iordges en dessous dc 2 j0 m permirent de decouvrir des sables aquifercs dont l’eau était
Dans le sud-ouest de la zone. des indices d’une d6gradatioc dc :;I qua11:c de I;I nappe
art&ienne. Les sables maestrichtizn, Lonstttuent deux aquiferes duiti Lciui du sommet
existent. Les forages creusés par la Caritas en 1982 et 13b3 dans le di-partcment dl:
est à eau douce. La profondeur du toit des sables aquifercr doux augmente
Bambey (Communauté Rurale de Dangalma et de Ndondol). C:C~ forages dont 1~~
progressivement du sud vers le nord, passant de 200 III à 350 m. L’epaisseur d e
caractéristiques hydrauliques sont présentees (Tableau 5) ont étc explottcs ocpuis ces
llaquifere a eau douce est considerablc puiSqtI’r\\k varie entre 200 et 300 m. Pour CetTe
dates par des groupements de producteurs maraîchers. Au bout de 15 ans d’çxploitation.
captive, la profondeur du niveau statique est maximale au centre de la zone d’étude avec
le niveau de salinité a fortement augmenté pour certains forages n~u point de rendre
des valeurs entre 30 et 40 m. ct est minimale cn zone p&iphériquc (moins dc 10 m au
impossible la poursuite des cultures maraîchéres.
sud d’une ligne N’Doulo- Diourbel _. N’Dondol).
Les débits des forages au Macstrichtien ne sont limites que par ic dimensionnement des
Tableau 4 : Qualité des eaux de la nappe du Pa!&&ne cg/!)
ouvrages ; ils s’étalent entre 20 ei 150 m3/h (Tableau 6). Ces démis sont en général
------ _.”
mtéressants partout dans la zone sauf peut-être dans la partte nord-ouest.
Zone
Rtisidu
Profondcut
(,hl;llili’ Cilil
Qualité eau
-------_ XC (gil)
_
du toit
UC lJolssc!!1
d’trri@ton
Les forages les plus Importants captant la nappe du Maestrtchticn datent de 1955 (cas
Sud-ouest Bambey
q 1
1OOà 15Um
Honne :i
Donne
des forages de Diourhel et de Rambev). Le niveau de rabattement de nappe élevé pour
passable
un bon nombre de ces forages fait peser la menace de la dégradation de la qualité de la
.
r,...,..:- ^_‘_... ,
nappe : ces: compte tenu dlu fat! que cc! aqlutfere es! .._._ -
~16“_ si .,-.._
PX \\,
hnce ..J-.

, .D..
,v+t . . . _l._. ._
Aarfifqr~cts=&
c V”~“I‘ “,IC,,LC IUXd ,h!JXi-
i - i à5 iûOà2ûOm Passable a
Médtocre
wcs: à ccn!rc
de Diourbcl, 199 11.
!?léJ:OC:C
Nord-est vers Ndmd?
1,s à 3
100 à 2-O m
MPdioc:c 3
Mé(liMYC f,
‘F: :!,:‘:,L ,.’
!ii3ii:Ji >c
---- ..I . .._ ^~__.
Sûuric : Pr;!jct ngrcrcrç~4ir; dc iiiourbel. 1991.
12
.
i _>

I)qujJ !‘jndepcno:niw. i:: pr)!~t:quc <!‘llnpiant;ltioli de iiir,tec5 .t. e::l:c ;*trzs effets.
favorise une forte conkentrn!inn des troupeaux autour de ce’: foraces, en particuher dans
i3 zone sylv~~pastOraic. Lc ~lV.kk d’cxploiiatiokti- du hé:ai! cn a étE modifit dans la mesure
nu les déplacements des am‘n:au.z SC faisatent en tenant compte des imperatifs de retour
reguiier pour permetlie I’ahrCU; a?Xnt des animaux. Cpct s’es! trad~r~t par une certaine
régresston du tapis herbacé autour des grandes zonc’s d; ianvcrgcncc. amplifiant ainsi
les effets de la sécheresse. Cette polittque d’implantation des forages avait pour priorité
sur l’ensemble du terrttotre l’abreuvement des hommes et du béttaii ci nüti :a prûmûtiûn
de petits périmètres irrtguk (“est j partir de 1991 que des actions concr?tes de grande
-
-
-..-
_-I_--- .-_.-._ I_
cn\\er+rc ont &c sntrrpr~se.~ d:wi i-1%
c.uirr du Prgçt Agroforcsttc’r de i iiottrbei en vue
Zone
Année de Profondeur
Sivenu
T?Çl-l!
~~::wu dc
RéYidil
d’idcnttfier des Iutwi, dormi !c:, eau\\ wutcrraines
réception
mbntlic’!?!
!c. camctéristiques
W
statique
im3,?:\\
rdxmmcnt
sec
quantitatives et quitlitGui\\c,. i-omnutih!cs avec ie d6veloppement de i>ctits périmètres
(mj
im!
ii!.‘11
.-_---
.-.-- --.- .-.-...._ -_ z-.
maraîchers et fruitiers.
Ouest
(Thiatou)
1986
391
25
54,4
23
1.5i
Conformément aux recommandatwns de la Deccnmc Internationale de l’Eau, de
Ouest
nombreux forages ont été Implantés dans toute la frange sahéliennc, notamment dans le
(Réfane)
383.3
25.6
5%
23,6
0.50
cadre de nombreux programmes d’hydraulique villageoise. En plus des chefs-lieux de
Sud-ouest
département, les localités abritant les grandes familles maraboutiqucs comme Touba et
(Ndiémanei
1979
300
9
45
21.7
i .08
Ndoulo SO~I les premrères à bénfficier de ces ouvrages construits par I’Etat. Plus tard au
Sud (Sob
Niakhnr)
!gbS
2, 7;
4.3
1-
début des années 1980, dans le cadre de la décentralisation du gouvernement, les
ib
! i,3
2,19
forages ont été implantés par la direction de I’hydraulique dans chacun des chefs-lieux
Nord-est
de communauté rurale. hlais les OlrjCi (Caritas, Vision Mondiale par exemple) et/ou les
(D.Rahmane)
1986
312
46,9
38,?
&4
2.26
projets nationaux comme le Projet Agroforestier de Diourbel ont aussi joué un rôle
Nord (Taïba
capital dans l’équipement hydraulique des villages. La particularité des ces
Moutoupha)
1986
450
27,5
?O
19,6
1,83
interventions est de promouvoir les activités économiques tels que le maraîchage ou
Centre
l’élevage. Le programme hydraulique de Caritas exécuté dans la communauté de
(Diourhel,t
19;s
306
14,9
1 l 0
5
1.30
Ndondol portant sur un total de huit forages Implantes en 1951 est une bonne
Centre
tllustration de cette demarche.
WgodjilCmc~
: rc/r;
221.4
10,6
il .;
3! .‘i
; .40
Source : Sénégal. MI!, 1941.
Cependant, les nappes w~utcrm~t~es. hati\\ cmcu: csplotteei. ont démontri leur
vulnérabilité aussi bien >ur ic‘ plan <tuaIttarif que quant:iatif (AIE.% 1991). En effet, en
cc qui concemc ht nappe 1:~ plus importante du Maestrichien. 13 realimentation est
itmitée à la bordure orientale du bassin et au horst de Ndtass. De fac;on générale, son
4
L’IRlPlAVI‘A’I-ION
DES FORAGES
niveau piézometrrquc a baissci de l’ordre de 5 IV sur le< 20 derni~rcs annees alors que la
salinite a graduellement augmenté. Cette salinisation découle en partle du contact de
Depuis i956, i’évoiution de I’accEs a l’eau pout les difftrcttts utiiis;lteuts dattb Id zotre
cette nappe avec Içs t*aux S~I&> a i‘oucst et dc sa rcinrion pro’oable Ü\\ w ii: Paléocene de
d’eîude est eirGitem~nt liée ôü mgimc pluviomkiqüu. La iiiCGliit2 <!C.i iXSCT’r’Ca Cil caü
IÌi[(i.L i..* !-cihargc cc: c,‘ il_ ,.:,I iy<c+le:ly :! “-ï$en::rc (!a!!~ ~:crt;fsc.t~*c “Tonp$ (P.A(:F,
de surtaces a entraine ia nécessitÇ de faue de plus en plus appel aux ressources
i !~‘:o ),
souterraines. Les ressources actuelles des villages sont ~ot~stittttI~:< pri:rcip:t!cn;cnt de
puits traditionnels captant les nappes superficielles du Continental terminal clou dc
Lt; \\LlC l!'Wl~ ge>li«i! :.:lt!onn:!!c dc ces fiwt$e\\ et eon~pte tenu & ia politique de
I’Eocéne. Ces ouvrages ont des débits insuffisants pour subvcnn aux bcsoms dc
JCscngagement Je l’État, le principe de prise c’n charge par les populattons bénéficraires
l’alimentation humaine mais aussi aux besoins pour tes spéculations agricoles ou de
est appliqué. Les comités de gcstron villageon. ont prc)grrssivemet!t remplac6 i’Etat (le
!‘+~ge. .A. T-I nn~nr r~nt PCC n~~ifa fwicsmt c-k IP mnic rb ianvi~r IPAC’F
19QK). !Jar
,. yYY. 1- . ..( _-- ~-..Y .-..-- _... --., ._ . ..-... - - ,.... .-. - . -3. . _ _ _
ministère de l’hydraulique). II s’agit d’assurer l’apport financter pour ia construction du
sillcurs, dans cette zone a climat sahéhen la recharge de la nappe par tn:iltration directe
forage, la collecte périodique de fonds pour la mamtenancç er ie rcwuveltement. es
est nulle (IEMVT, 1999)
. ,
..- . . . . 2. ^^.. _,,:..._

..<.l.+.,l,. ,!.. :. .,>I ~
t’acquwtton oe capitclik Iltliiltiiulia IILLCJ~<~~~~.~
p,;u: 1;; bboLtv,a “. < <,., . :dg.
!)a~ i’ctr>ctitl:li id ~C~WU~C~ w eau a Connu d’tmportantc., IUI:,X; ;~;th III~~~:, quantrt,tt:!
et quatnatif pour la penode constdéri!e (batsse de In pltwwnretric. tari:wmcnt de> rtl:wt’h
ct des puits,augmentation de saiinitéj.

Cette r&n;e totale mdique cla~icrnem que ce n‘est pds la yuantite dç ia nappe qui est
limitante. Du fait dc la nature captive de la nappe. l‘eau remonte a une cote dkpassant
rarement J@ m de profondeur ; cz qui donne lieu à un pompage r-!ïti\\e:ncr.t aisé une
Dans les régions de Diourbel et de Fatick, tout comme pour l’ensemble du pays, les
. _
fois que le forage
1
ci&rrs rum~les des dll’ferents aqmfëres sont assez Imponents peur entrevoir 1~s
est réalisé. y a seule contrainte, qui est de taille toutefois, est le coût
élesC de l’inve&ement nécessaire pour !a construction des forages.
powblhtés économiques de leur utilisation. Sur le plan quantitatif, on peut faire
i’hypotilésc que ces nappes peuvent non seulement sattsfalre pendant longtemps les
,_..^ :__ __. _... A” Le:.^-.. ,l-- ---..t-r:--.
_. .a_.
Les utilisateurs potentiels de cette ressource peuvent 6tre répartis ri; tro:s groupes : (i)
L~~VIII~ CI~ C<IL~ UC VVISSVLI uco pupumtru~~s CL UCI &ildu,x, mais ctu~si êire mises h
Ics hommes, (ii) les mdustries. ct (iii) ies animaux er ies pianres.
cuntribu:i<,;: pou: :I:X Irrigation de complément dans !.ii con~r‘r~~: ilc s&çhcrcssr
chroniqw C{!i: aîiiwe i’;~i~meninrion hydrique des cuirüres.
Si on retient que jusqu’à LUiJlJ mgil ia teneur en r&iùu sec: csI aiceptablt: puul les
5.1
besoins humains, i’eau des nappes profondes (Pa !P&rie et Maes!::chtien) permet de
Les eaux de wrfaces
satisfaire de façon quasi permanente Ics besoins domestiques de la Lonc. Les animaux
L’évolution actuelle de la pluwométrle réduit considérablement les possibilitis
étant encore plus tolérants que les hommes, de ce point de vue il Côt clair que le volume
d’uti!isation dc cc> WIX de honne qualItC. La situation se caractl+sc p:u JC tarIïsement
d’eau disponible est favorable au dCvcl«ppement de l’6levage.
des marigots c! i;l tl~gradat~on dzi; mares tcmpornlrc~
i”w p‘ir rapport aux plat : t’ 2‘; c:~lt~:ecs que 1-s contlitlollb SM! !::-!G~ !n\\urables. En
La mise en ~ozuvre des prujt’ts de revitalisation de<r vallee2 t~ssilc~ puurr:i!t contribuer d
effet les plantes sont wuvcnt trés sensibles à la sa!inité. De plus I’wolution des sols est
faciliter i’acc& à la rebsuur<2.
fbfiement inflaencee p2r la qua(iK 1\\‘c i eau ci irrigation. i.:s valeur- tic &idus secs des
forages captant les nappes prorondcs sont le plus souvenl sup&uies ou égales à 1500
En ce qui concerne les mares temporaires, l’occurrence d’épisodes pluvieux importants
mg/l. Par ailleurs, les risques de contamination de la nappe par les eus salées sont rCels
dans la zone malgré la péjoration des conditions climatiques justifie pleinement la mise
dans la partie ouest de l’aquifkrc : la nappe est en contact latéral avec les eaux salées de
en œuvre de projets pour leur aménagement hydro-agricole. La récupération et le
l’ouest d’une part, et d’autre part la nappe d’eau douce se superpose a la nappe salée.
stockage dc> eaux dc- ruissellement dans les dépressions interdunaires est r&lisnblc 5
I‘aicl~~ de nilcr<i-b;\\rrages. Ces ouvrages de retenues permettent de Gcuriscr davantage
La iorte évaporation obsenw cn sa~wn scchr eii partlcuiier augmente les risques de
les besoin; CII C“L~ à I’échclle des terroirs villageois.
dbgradation des sols par une concentration des sels en surfücz. II semble donc dans ces
conditions, que l’utilisation dc l’eau de la nappe profonde pour une inwsifïcation de
Tout en favorisant la réalimentat/on de la nappe phr?;~:~quc, cc., ltiallsdtion:,
i’agriculture doit SC faire avec‘ prudence pour cvitcr la dégradation des sols
communautaires permettent d’atteindfe les objectifs suwants
[I est surtout important de concevoir des techniques d’irrigation appropriées : drainage
.
abreuvement du bétail pendant plus longue période,
Important pour le lessivage des sels en profondeur ou apport controIe d’eau de la nappe
. rikxhre en submersion contrôlée,
comme la technique du goutte 1 Foutte
.
,rrigarion par grawtC cn aval du micro-barrage ou en amont p:w exhaure, et
.
~II:I~:: IL~ :ir<w;c*

RÉFÉRE~CESBIB~.IOGRAPHIQL~ES
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