REPUBLIQIJE D-U SENEGAL MINISTERE. DE L’AGRKXKTURE ...
REPUBLIQIJE D-U SENEGAL
MINISTERE. DE L’AGRKXKTURE

Institut Sénégalais de
Recherc.hes Agricoles
Centre Nord Bassin Arachidier

Mars 1997
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OPERATION FIXATION DE L’AZOTE
ET RECYCLAGE DE LA MATIERE ORGANIQUE
1- JUSTIFICATIFS
La fertilité des sols est, avec la pluviométrie, le premier facteur limitant impliqué dans
la faible productivité des systèmes culturaux céréales-légumineuses dans la zone Nord du
bassin arachidier. En conditions de sols pauvres, la production agricole> soumise aux aléas
climatiques, subit la loi du “tout ou rien” En conditions fertiles. une production intéressante
est possible, même sous un climat difficile (pour exemple les rendements de 1 :/ha de grains
de mil obtenus en 1980 sur sols f&tiles à Thillmakha; avec une pluviométrie de 25(> mm)
Donc l’état de dégradation des sols et le coût éIe:çé des engrais minéraux ;lu Sén&al constitue
un frein au développement rural Les études menées dans wtt c@ratir)l 1 i iv711 A n’s.si~rt~ Iz
production en milieu rural. en allégeant au nlaxirnum les char~ec des IX~\\KII~F.
L’ob.jectif principal ùe l’opératwn de recherche est i;l ! cyt:néI at Ion ~CY s<j/-, tltl~,~ ati~s c:
le maintien voire l’amélioration de la ft’rtilité des sols sou 5 cuiturc; c~)rit inuc ! t‘: c>hitc,titi
spécifiques sont les suivants
- définir les techniques les moins coùteusec pour la r!22,6ntirati;,n de5 5~ 1i \\ dfili (It llliW1
valoriser les intrants.
- trouver des substituts partiels OLI totaux aux rnpa~s rliinllcluc~ ;~ctuellmwnt utilises
en agriculture pal- la valorisation des ~ressources llatiil eiks (~-ez~du:~ ,ir, I c>i.~ $I!V
luinier
compost, phosphate naturel et agroforesterie)
- améliorer la gestion des ressources naturelles afil] ci<> pcr:nettr c‘ LIW li>tt.lI>sliic:~tlr~I~
des systèmes de production pour les rendre plus rentabléi-er dur-aMe:- ~111 lti plan won~~nlique.
comme sur le plan écologique. Ceci constitue une étape indispensat~lc pw~ asxurc~ ia ~ecuril~
alimentaire d’une population grandissante
3 - E T A T D’AVANCI’MEN’I I)l:S RE.C’I-IERCI-Il? A(‘()t ‘1s 14 l~l~o~~I.Eh4I’s
RENCONTRES
Les objectifs et les orientatic>ns de cette 0pératIon rjnl t:tc dtifïn~s CII 1 (GO date à
laquelle la majorité des essais cancer-nant la gestion de la matier~ or-ganiquc a CtC initié l.‘état
de ces quinze dernières années de recherches et les ac.quis en résultant ont été ~&wnees dans
ce qui suit.

3.1. Etat d’avancement et acquis
Tous les résultats ont été obtenus durant cette dernière décennie, les principaux sont:
- La mise au point et la réalisation de techniques de compostage en milieu réel, la close p!
de 3t/h&n$le compost à été proposée pour les céréales,
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0
- et la dose de 3 à 4 tihdhmde fumier de ferme pour les céréales et les légumineuses a i pp. ;Y
été également été confirmée.
Les différentes études menées en milieu rural ont permis d’analyser la situation de la
matière organique d’origine animale et végétale. Les résultats obtenus ont montré que !a
production de matière sèche est faible et très variable elle est comprise entre 0,2 et 4 t/ha/an
Cette quantité disponible peut être gérée rationnellement et apportée au champ En
collaboration avec les organisations non gouvernementales telles que Rodale, Winrock de:puis
1990. le projet FIDA et les organisations paysannes (groupements féminins) depuis 1994. des
essais participatifs ont et6 realisés en milieu réel SUI- l’utilisation des résidus de cultures., du
fùmier et du compost produil pal- les paysans. Ces travaux sont actuellement conduits dans
l’optique d‘une gestion améliorée des ressources naturelles. menée grâce à une intégratic
plus poussée entre agriculture. éievage et foresterie au sein de systèmes de production plus
performants et durables
Le travail effectué par- I’equipe montre que les pratiques culturales dont les effets ont
eté quantifiés à l’échelle de la par-celle, présentent des avantages indéniables. La pius ef5cace
(utilisation et enfouissement de fùmier ou compost) est difficilement généralisable par suite de
fàibles disponibilités en biomasse \\:égétale, aggravées par les aléas climatiques er la pression
i’onciére Il est donc indispensable d’envisager une stratégie globale pour assurer l’amélioration
ct/ou le maintien durable du statut organique des sols, qui ne peut être mise en oeuvre qu’a
l’échelle du terroir Cela impliquerait
- des mesures de droit ibncier incitant le paysan à investir à long terme SUT les parcelles
exploitées bien que la loi sur le domaine national ne l‘y incite gu&re,
- l’association agriculture-élevage, en développant la culture des légumineuses
fourragères utilisables pour l’alimentation du bétail et pour la fertilisation organique des sols,
- des aménagements de type agro-forestier prenant en compte les besoins en bois de
chauffe de la population et permettant de protéger les parcelles contre l’érosion éolienne ainsi
que contre la divagation des animaux, Ils doivent jouera un rôle de brise vent, tout en servant
potentiellement de réserve fourragère et en favorisant la régénération des terres dégradées
Tous les travaux entrepris dans cette opération et dans le progr-amme gestion des
I~~SSOUI-ces naturelles ont abouti à d’excellents résultats, qui ont été transférés en milieu réel.

L’ensemble des résultats obtenus par cette opération au cours des dernières années,
s’est traduit par la réalisation de deux thèses de Doctorat Une troisième est actuellement en
cours. Ces travaux ont confirmé la pertinence des actions de recherches menées et cn cours
3 2. Problèmes rencontrés
En 1996, les problèmes rencontrés au niveau de l’opération ont essentiellement été
d’ordre financier et matériel. En ce qui concerne le projet NRRAR, la mise en place tardive
des fonds a retardé certaines activités Des problèmes de gestion du carburant et des véhicules
au niveau du C N.B.A. nous ont de plus handicapés alors que des acti\\;ites étaient en cours en
milieu paysan (suivi d’essais en milieu paysan, remplissagta
d e losses compostitkes.
maraîchage de contre saison. embouche. transf’ormation PI inlai] e des cér-malts)
4 - ACTIONS MENEES EN 1996
ILes différentes actions de recherches menées en l(Fih sont coni~ineer dans 1~: tah/eau WI\\ an1
Ï-
Action
Objectifs
_-
A
Etude des effets des modes de
Apponi de différentes doses de
gestion des terres en zone
t fxlmicr c:t de compost WI I!II~
iahélienne sur les termes et
rotatron n~il-~~~~~tch~d~
l‘évolution de Peur bilan organique
conséquences
pour une production
kréalière soutenue
/
Ai
Etude de la réponse d‘une rotatlo~l
I
nlll-arachide à la matière
organique’et
des effets SUI- sol:, ci
/
biomasse microbienne
j
i
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-.--.-
B
Amélioration des rendements CII
milieu paysan:
- par la mise au point de solutions
techniques adaptées permettanr dii
- Gestion de la ntatwrc
redresser la fertilité des sols
orgamque (disporub~l~~~~
compostage,
.)
C’
- par une gestion améliorée et
Gestion de la matkre OI-~~IIII~UC
Grwpements
i
;
durable des cycles des éléments
(production de fumurc
j
ieminins de
minéraux, des matières orgamques
améliorée en quantité ~1 cl1
/
Barnbey
synthétisées et des revenus géné~-6s
quahté). intégral1011
agriculture-éle\\al:c-forcslcrlc
/
SéJi:Je ( 5 )
Les ac.tions visant la régénération des sols et l’konomie de I’a/.ott> sont fondées su1 la mise en
oeuvre des pratiques possibles ou envisageables dans la zone étudiée qui sont les suivantes

l’utilisation et I’améhoration du fumier ou du compost, l’impact du travail du soi ‘et de
techniques culturales en milieu réel, la mise au point de stratégies intégrées permettant
d‘accroître la productivité globale des systèmes agricoles (association agriculture - éleva,ge -
foresterie)
(,, & j, ,, ,,_ ‘: h& ‘L+b _
Pour 1.0~s sites confondus, la pluviométrie annuelle a varié de 257 &Y?5 rnm. Elle s’est
caractérisée par des poches de sécheresse assez marquées, notamment en début et en fin de
cyc]e
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4 / Etude des effets des modes de gestion des terres en zoue sahélieuue sur les termes et
l’évolution de leur bilan organique.
(‘ette activité c.orrespond au programme de thèse de Paula Fernandes Elle s‘inscrit da::ts lc
ç&e de l’Action lncitative Interinstitutionnelle (< Systemes de cultur-e et cc~mpo~tement
hrologique des sols N
42 1/ Problématique. démarche adopte” et résultats attendw
Ik\\,ant la dégradation alarmante des sols sous la pression humaine et animale. des systen~cs
alternatifs, privilégiant le recours aux amendements locaux, commencent a ètre diffuses en
milieu paysan. Ce travail vise à évaluer l’impact agronomique et environnemental de pratiques
telles que le compostage et l’emploi de systèmes biologiques novateurs (agrotorester-ie) w
cherchant notamment à en quantifier les externalités et les bénéfices globaux
l,es objectifs spécifiques sont d’assurer et d’optimiser- la capacité du sol à nour-rir la plante
(biodisponibilité des éléments nutritifs) tout en assurant la durabilité du système <( sol-plante ~8
(maintien de la fertilité), et de proposer des solutions réalistes et attr-actives pour le pavsan
Dans cette optique, le programme de recherche vise à développer et à approfondir nos
connaissa.nces sur les relations entre CC activité biologique )) et G disponibilité des nutriments )).
dans les systèmes de culture fondés sur un mode de gestion « minéral D, CC organique :s). OU
« agroforestier ))

La démarche scientifique adoptée présente quatre volets:
l/ description des agrosystèmes existants dans la zone, des freins et des adaptations possibles

.2/ analyse in situ pour tenter d’identifier les déterminants qui font du sol un capital ressource,
_,a-
<ainsi que les facteurs en cause dans la capacité du sol à assurer une stabilité de la production
‘céréalière, voire à l’améliorer, par l’action des apports organiques exogènes dc diverses
natures.
3/ reproduction et analyse en mi1ie.u contrôle qui permettra d’analyser les processus et si
possible de les quantifier, afin d’en modéliser- les actions et de mieux en connaître les
déterminismes
4’ expérimentation en milieu réel afin de mettre a l-epreuve des pratiques cultu~-alcs destinées à
être rec,ommandées. I,‘étude sera ba:;ée SUI- l‘analvse de l’état de fertilité de parcelles différant
par leur situation environnementale et par le ~:hc-Gs de systèmes de cultur-es OII 11.z rôle des
f’acteurs biologiques est. a priori, c r o i s s a n t 1 ‘analvse d u t-endement et tic 1 ‘nllmentation
hvdt-ique et minérale d‘une plante test permettra I:~L: juger de façon globale de l‘ctat de fertilité
(‘ette analyse sera accompagnée d’une étude la plus complète possible de IKtw\\,it onnement
(1 sol 1) et CC ,sys&ne racmaire ))
I es r-ésultats attendus sont un pr-ogrès de nw t.:[!nrraissances sur le hilau ,\\IS.L ;ii~~~!ut selon les
j~r~ncipaux modes de gestion des sols (minérale r>rganique. agrofor-estwet et 5111 le rôle des
,$.
$&$s humiques sur l’activité biologique L.cY, perspectives d‘application de CC‘:, : echet-ches
sont d’ordr-e agro-économique et agro-écologiilw a savoit
pour un objectif de I-endement en céréales tlr,rmti, déterminer la technique et le mode de
gestion
<
des sols les plus appt-opriés ~OUI- permt~ttre de ccmpenser les exporïarions et de limiter
au mieux les pertes d‘awte nitrique cause d‘acr~~l!;iation des sols et dr pollut i<w des nappes’
disposer de modèles du simulatic~n d e t‘i;\\ N,!l~~t~t\\~~ d e s compos;intcL; tic l a l>nliite d u SOL
considéré comme capit;,l r-essource
422 ‘l‘ravaux menés en I ‘)l)(i
I.es travaux centrés a Bambey portent d’unt ~;HI SUI- le suivi d-essais ion.gue durée aux
traitements déjà différenciés. et d’autre pa1.t ~(II la preparation des échant rIIons (r:n vue des
anajvses à Montpellier). la caractérisation du l>~~jfil cultural, les analvses ci’aLt)te minéral et
“2. et sur la quantification de la biomasse nlicr-obienme
En parallele a Montpellier, en
collaboration avec le CIRAI> et 1’ORS’i‘Ohl sont mises en oeu\\. t’ de5 méthodes de
ii-actionnement de la matière organique des V\\IS (méthodes physique‘; c,t i.t rnniques), des
rn&thodes de caractérisation des !jols et des matières organiques appel tee:> ai.1 sol. des
rn6thodes d’incubation et de culture en vases de \\ eyetation

4221/ Supports expérimentaux, essais en station
En ce qui concerne les essais suivis en 1996, il s’agit de:
11 L’essai « travail du sol x compost » de Thyssé-Kaymor (Modou SENE) destiné à l’étude de
l’effet de techniques anti-érosives et de techniques amélioratrices du statut organique des sols
sur les paramètres des rendements d”une rotation mil-arachide, et sur le sol (propriétés
hydriques et pédologiques). La campagne 1996 a été consacrée à l’étude des arrière effets des
6 années de traitement sur une culture test, le maïs. Les traitements précédents ont été arrêtés,
pour cette campagne test; il s’agissait des traitements suivants:
PI nettoyé, sarclé (témoin paysan)
P2 non nettoyé, non sarclé (témoin absolu)
P3 nettoyé, décompacté en sec à la dent sa]-clé
1’4 nettoyé, décompacté en sec à la dent, apport de 5 t MS/ha de compost, sarclé
Pi = P4 t r-eprise de travail (pseudobuttage/mil, sarcla-buttage de pr-ele.\\,ee/araLhide
PO = P5 -- apport de 5 t MS/ha de compost à la reprise de travail
L; L’essa (t culture en couloir (;/Jr-/c,rrxTla-Maïs
)) de Nioro (Jlar-n:iiiou NDI~2Yt-) dest;ne a
quantifier les possibles transfert d’azote entre les haies de (;lil./:.IJiu w/~r~nn et une culture de
maïs bénéficiant des émondes de la légumineuse arbustive 1~s r-ésu!tats de cette association
sont comparés à une gestion plus classique de la culture de mals cnmpoltant uniquement un
apport d’engrais azoté Les tI-aitemerits ont été maintenus pouf cette ir-oisiéme année. afiin de
suivre les effets du mulch de (;//IY.IJIu sur la biomasse rnicroblenne du sol. les tàcleurs
influençant cette dernière (hurn~tiite \\olumique, températures du sol), et ses effèts WI- la
minéralisation de l’azote
3/ L’essai « Courbe de réponse H la matière organique d‘une rotation mil - ai-achlde 1) a
Bambey (Aminata BADIANE) destiné d étudier les effets 0 movw ~t’rme d’un apport. IWS Ics
deux ans, de six doses de matière orsaniqtie de deux types (f&nier et compost de paille de mil
aux doses de 0 , 1,5 , 3 ; 4,5 . 6 t/ha) sur les rendements du mil et de l’arachide en rotation
biennale Ces doses avaient été choisies de manière à encadrer, pour les tester. les
recommandations des services de développement qui preconisent un apport de rnati~te
organique de 3 t MS/ha une annee WI- deux, sur mil. Ces apports etaient associes à un apporï
de fùmure minérale en début de culture (150 kg/ha de 14-7-7 ~\\XII le mil, 1 SO k:g/ha de Y- 1%
27 pour 1”arachide).
Les campagnes 1996 et 1997 doi\\,ent servir à l’analyse des arr-ikr-e-dfèts des quatre années de
traitements réalisées de 1992 à 1 995 Cette analyse est réalisétx yke à un suivi r-éguliel- durant
toute l’année des composantes physiques, chimiques et biologiques de la fertilité des SOIS et
grâce à l’observation de l’état d-une culture test de mil Chaclur placette a été subdikke en

deux moitiés la premièr-e servant à la poursuite du traitement, la seconde étant utilislée comme
par-celle test ne recevant ni apport, ni travail du sol.
4222/ Paramètres étudiés pour les trois essais
Des prélèvements de sol sec, ont éte effectués en fin de saison sèche, au sein des horizons O-
10, 10-20, 20-30, 30-40, 40-80 et 80-120cm. Les échantillons de départ ont également été
récupérés pour caractériser l’état 0 des essais (particulièrement le statut organique du sol) et
pour- le comparer avec leur état actuel. Sur ces deux séries la caractérisation de la matière
organique est réalisée, ainsi que les analyses physico-chimiques classiques (granulométrie,
p)-ieau, pH Kcl, Ntotai Ctotal, Ptotal. P assimilable, bases échangeables) Les prelèvements
effectués en hivernage et dans le courant de la saison sèche portent sw les horizons O-10 et
20-30 cm
1 .v!, parametres physiques suivis sont .. l‘humidite volumique du sol, de 0 a 170 CI11 (mesur-es ;J
la ~xde ncutronique, hebdomadaire en hivernage, mensuelles en saison scchc).
- la températur-e du sol sur les horizon:, O- 10 el. X-.Wcrn
la dtnsrtc apparente du sol (profils humide e: sec)
des mesures tensiométriques couptécs a des
prélèvements de solutions de sol a 1 ~11 de pr-ofondeur
I es paramètres chimiques et biologiques sont suivis sur les échantillons de sol prélevés au\\
CJJK~ stades clés de la culture en hivernage, et une fois par mois en saison S?L he 1 I s‘agit de
- ta biomasse microbienne - C par fumigation-incubation
- la teneur du sol en azote minéral
I”azote minéralisabte in situ, dans l’horizon O- I(I CI?~ (marquage “N a l‘h\\ s?c’)
- la composition des échantillons de solution du sol preleves a 1 m
- le dénombrement des nématodes dans I‘hor-izorr (i- 10 cm
I,a culture a été suivie au cinq dates clés par Itr nombre de pieds/m2. la hauteur dt.:s pieds. le
nombr-e de feurlles, le nombre de talles, le nombre d’épis/m2, le poids dia IOO(j @ns I .es
rrendements en pailles, épis et grains ont égatenwn eté detierminés
423/ Résultats - Discussion
La collecte des données a été réalisée et se poursuit ac.tueltement sur les sites Les analyses au
niveau du laboratoire Sol N (Respirométrie. biomasses microbiennes, IG total ct minéralisabk
in srtu / préparations d‘échantillons “N) et du laboratoir-e ORSTOM (Nématologie Diornasse
microbienne) sont en cours
La synthèse des premières données récoltées et centralisées par Paula Fer-nandes n’étant pas
achevée, nous ne présenterons ici que les résultats en terme de rendements de l‘essai H Courbe

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de réponse à la matière organique ». Ils complètent très utilement la série de données obtenues
depuis 1992 par le service sol N sur cet essai.
Le plan du dipositif utilisé et présenté sur le graphique joint. Il est important de souligner ici
que ce dispositif est conçu pour tester des doses soit de compost (sér-ie l), soit de fumier
(série 2) 11 ne permet nullement de comparer les effets du compost par rapport au fumier,
étant donné la séparation en deux séries relativement éloignées et présentant des Iconditions
édapho-climatiques légèrement différentes.
1 .es résultats de la campagne sont présentés dans le tableau suivant et les graphiques joints
Nombres d’épis, rendements en pailles, épis et grains de mil obtenus durant la campagne;
pour les diffkrents traitements appliqués jusqu’en 199S. mals pas en 1996
(Les chif/k.s .s~divi.s Jme même kttw /It> sont pus diffilwlu Y ~l~lilfi~atlLernent. ai: stuil tic i1)3
. .
(test de‘kewman et Keuls))
Nombres d‘épis, rendements en pailles, épis et grains de I~II O~~~INS durant la campagne
pour les différents traitements appliquks ]u~qu’en 1996
Apports de -+
Fumier
<‘ompost
doses
-1
TO: 0 Tlha
Tl: 1,s T/ha
T2: 3 T/ha
T3: 4,s T/ha
T4: 6 Tlha
L.S D
(a=!j%)
:-----

Courbe de réponse à la matière organique
BAMBEY/CNBA - 1996 - MIL (Variété Souna III)
Rendements en pailles de mil pour les différentes doses de
matière organique apportées
Rendements (kg/ha)
3500.
A
4 c o m p o s t
3m;
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4
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A F u m i e r
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X F u m i e r
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4,5
Et
Dose apporke (en Tlha)
Rendements en épis de mil pour les différentes doses de
Rendemen’ts (kp’ha,
matière organique apportées
3500
A
3000
A
2500
4
4
9
2000 A
X
1500 +
X
ci
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1 . 5
Dose appo&e (en Tiha)
Rendements en grains de mil pour les différentes doses de
Rendements (kg:ha’
matière organique apportées
2500
4 c0mp0s:
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Dose appor&e (en Tiha)
4,s
Nombre d’épis pour les différentes doses de
matière organique apportées
,
, 7. Nombre d’épis / ha
L
1
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Fumler
-?95
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1 s
Dose appor?ée (en Tlha)
4.5

Des rendements de l’ordre de 2,4 t/ha à 5,2 t/ha de matière. sèche totale ont été obtenus avec la
poursuite des traitements. Des rendements de l’ordre de 1,7 t/ha à 3,1 t/ha de matière sèche
totale ont été obtenus pour les parcelles où les des traitements ont été suspendus cette année.
On observe pour ces dernières des rendements en pailles, épis et grains qui correspondent à
moins de la moitié de ceux obtenus avec apports continus. On observe cette différence
également entre les deux moitiés du témoin. Elle peut trouver son explication dans le fait que
les demi-parcelles test n’ont subi aucun travail du sol, alors que sur les autres un labour
superficiel a été réalisé La dose de 3t/ha de fumier ou de compost? I-elativement faible: a
donné les meilleurs résultats sur les rendements en pailles, épis et grains. pour le fumier et
-. ----_
pour le compost ECilê-*&+us-pC ~ÏZI%TX&~IXS no-m~re;--a’ëpÏ~7-.h-~-~~imurns
--@üsqu’à
- , ..,& ::y
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Il semble que des doses de fumier plus f<)rtes induisent un effet nettemenl moins intéressa111
; k <
r? ; *. ..i:” sur les rendements Ceci peut s’expliquer- par le fait que, l’effet bénéfique des ,3pport> de
::\\
,i 1
matière organique est contrebalancé par ‘un effet dépressif accru en cas dt fi)rtcs Coses. cf‘ièl
dus soit a des phénomènes de phytotoxicité, soit à une rétention de 1.eau par la maticre
organique qui entre alors en compétition avec les besoins de la culrule Dan~ ie cas du
compost ce phénomène est très peu marqut-:
des doses de compost zuperleure> a it ‘ha
produisent sensiblement le même effèt qui certt: dose II semble qu’a parts: du ;t!‘ha oil
atteigne
un pallier,
correspondan?
vrais~:mbIablem~:nt à u n
reridemeiit
niaxmwni
potentiellement atteint dans les conditions de l’essai en 1496 (coriditionS k:liniatiques
notamment, cf pluviornétrie de l’année), avec le rype de f%mure utilisé
La courbe suivie par le nombre d“épis, est assez Sembl;able avec apport de filmIcI ct B\\‘CC
appoti. de compost dans les deux cas on ohser-vc une chute du nombr-e d‘cpls a\\ CI: les i’or!es
doses Dans le cas du compost, ce phénomène esr probablement compense pal un po1ci3 dc
grains supér-ieur
L’allure de ces courbes, en cloche ou aplatie à partir de la dose de 3t/ha. est ditì&wtc des
courbes observées les années précédentes sur mil et arachide (courtw croiss,3ntex a\\w
maximum vraisemblablemént supé,I-ieur- pour- des doses supérieures a 6t/ha. i.1‘ courbes
jointes) Seules les courbes de 1992 (et i993 dans une moindre mesure) présenten une: allure
assez proche On peut expliquer cette demiere de la même fàcort. pal- le\\ conditions
climatiques difficiles de l’année (pluviométries iàihles. cf. diagamme plu\\-i~)l-nétr-iquc.,
Si l’on considère les parcelles test, en plus de I‘efTct attribuable au travail du sol. ori note u11
effet résiduel des traitements assez marqué dans le cas du compost cet &et est uniquement
visible pour les doses fortes 6t/ha, alors que pour le fumier, il est globalement croissant avec la
dose. On peut interpréter ceci comme une utilisation difErée des stocks d‘éléments min&au\\
fournis par les apports et non minéralisés immédiatement

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également un pii2 de
fermier apportée
seulement en-m:
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Ce pic est
de sol devraient
nous fournir des éléments d’information utiles à son sujet.
/’
4231 Conclusion
Ces résultats montrent une fois de plus l’importance que peut avoir la matière organique dans
les systèmes de culture à faibles intrants de la zone.
Si l’on considère les faibles disponibilités en matièr-e organique en milieu reel. la dose de :It/ha
peut etre considérée comme correcte et facilement applicable tous les deux ans 11 semble de
plus qu’elle minimise les risques d‘effet dépresseur que pourrait avoir la matier-c or-ganrque

Pluviométries journalières à Bambey de 1992 à 1996
Pluviométrie à Bambey - Campagne 1992
Pluviométrie à Bambey - Campagne 1994
Pluviométrie àl Bambey - Campagne 1996
Date

Coube de réponse à la matière organique
BAMBEY/CNRA - 1995 - Arachide (variété 55-437)
Rendements en fanes d’arachide pour les différentes doses de matière
Rendements (kglha)
organique apportées
7500
2
-.
h
-12~:
‘1’0000
__.. -fi----
1500
1000
4 C o m p o s t
500
A Fumler
, ---.
Dose appo$e (en (Tiha)
4
Rendement en gousses d’arachide pour les différentes doses de matière
Rendement (kgihaj
organique apportées
.%Jo
!Il
/
Dose app&e (en Tiha)
Poids de 100 grains d’arachide pour les différentes doses de matière
F’ofds de 700 grarns
organique apportées
3 3
3 3 A
3 % 4
33
A
3 1
Q
37
4

3 0
29

0
i
Dose appo&ëe (en Tiha)
I
IU---

Coube de réponse à la matière organique
BAMBEY/CNRA.
- 1994 - MIL
(variété souna III)
Rendements en pailles de mil pour les différentes doses de matière
organique apportées
Rendements (kgiha)
2 5 0 0
A
+
2 0 0 0
+
.-
2
A
1500~-
-
-
d
+
C o m p o s t
1 0 0 0
!jOO
A Fumer
0 0
1 . 5
appor?ée
4.5
ï
Dos~e
(en Tlha)
Rendements en épis de mil pour les différentes doses de matière organique
apportées
Rendements (kgihaj
3503
3300
2500
A
2000
4
4
1500 9
: 000

4
; r:mp<;c:
500
A i ..‘?:c’
0
0
i ‘
$ L,
Dose appo&e (en Tlha)
Rendements en grains de mil pour les différentes doses de matière organique
apportées
R<endements (kglha)
2500
2000
A
1SOO
1 000 0
d
4
0
E
500
0
0
1 ‘;
4 :,
Dose appor?ée (en T/ha)
Nombre d’épis de mil pa,r hectare pour les différentes doses de matkre
organique apportées
Nombre d’épis, i,ha
i ,
:,
.
200
A
d
/
4
154
1 0 0
i
50
1 f.
Dose appor?ée (en Tlha)

Coube de réponse à la matière organique
BAMBEY/CNRA - 1993 - Arachide (variété 55-437)
Rendements en gousses d’arachide pour les différentes doses de matiëre
R e n d e m e n t s (kglha)
organique apportées
2500 :
+
I
.-+- - - - . .
-->+L ..~. ‘z=::_ mxm - my +~--- -: :
2ooo
:;y-.
A
+
A --- -- -- --
1!500 i
1000 ;
+ C o m p o s t
500:
A Furrwr
0
0
1
:
Dose appo$e (en Tlha)
A ,_
i’
Y
F
/
y.-l>
Rendement en fanes d’arachide pour les différentes doses de matière
Rendement (kg/ha)
organique apportées
2 5 0 0
3
d
4
2000 Lt-
+
A

1 5 0 0
1 0 0 0
500
0
0
1
Dose appo&
(en T/ha)
4

Coube de réponse à la matière organique
BAMBEYKNRA - 1992 - MIL (variété’$ouna I I I )
d e 1000 g r a i n s
Rendements en pailles de mil pour les différentes doses de matière
Rendements (kg!ha)
organique apportées
4
1 0 0 0 0
+
3
h
d
A
A
,’ \\ 13000 :
._I
6000
4000
4 C o m p o s t
J
:2000
A. Furnie
0
0
i .F>
Dose appor&e (en T/ha)
4.5
6
Nombre d’épis de mil par hectare pour les différentes doses de matière
Nombre d’épis / h a
organique apportées
4
A
G
?
i
L

Dose appo&e (en liha)
4.t
t
Rendements en grains de mil pour les différentes doses de matière
Rendements (kg/ha)
organique apportées
5000
A
4
4500 8
4
fk
A
4000
3500
i .3000
2500
2000

1500
1
1000
500
0
0
!
:.
Dose appo&e (cri Tiha)
Poids de 1000 grains du mil pour les différentes doses de matière
Poids de 1000 grains
organique apportées
“ii19b’
V+O A
7.80
4
2
7 . 7 0
7,60
A
7 . 5 0
A
7.40 4
7 . 3 0

4
7 . 2 0
7 . 1 0
7 . 0 0

0
1 .f>
Dose appor&e (en Tiha)
J,!>

B./
Amélioration des rendements en milieu paysan
Volet agropédoIogie / projet agro-forestier FIDA Diourbel

I/ Introduclion :
1~ finalité du projet agro-forestier FIDA de Diourbel était d’améliorer et de sécuriser les
productions dans un espace régénéré et restauré. II visait donc les systèmes agro-écologiques de la
zone dans leurs dimensions physiques (ressources naturelles, climat) et humaines (socio-
économie). La première étape consista en une caractérisation de ces systèmes. Lors de cette phase
de la recherche d’accompagnement au projet FIDA, une enquête exploratoire a été menée sur
lknsemble des départements concernés (Bambey et Diourbel). Elle a permis de procéder à une
typologie des différentes zones agroécologiques (cf Annexe 1 j. Un village a été retenu dans
chacune des 7 zones identifiées, il devait servir de site d’expérimentation pour chacun des 3 \\:olets
concernés
1-a démarche globale adoptée, pour le volet agropédolosle. filt de pl-oceder a une analwe
approfondie de la Gestion des ressources naturelles dans le but de mettre au point des wlutions
.a
techniques appropriées et adaptées permettant de redresser la fer-tilité des sols Plus
specifiquement. il s’agissait de mettre en ceuvre, en collabol-ation avec les volets agrofortslerie et
;:li>otechnie, des stratégies de lutte contre la dégradation de 1s végétation ar-bore+ et herbacée en
améliorant la gestion des filmures or-ganiques, ceci compte tenu de I’utilisalion non r-ationnelle en
~,~i~ueur (KAIJSSA, 1991) L‘appmche retenue fùt de privil&;ier l‘ob~t~riì redressement. de 1~1
c
krtilité des sols; considérant qu’il constituait une condition .YIW C/~M I~/I ~WII Ic maintiw. voirt‘
l’amélioration des productions agricoles tout en contribuant à la I-égén@rafIon des ecosystemcs
J..e travail du volet agropédologie a été mené en deux temps
une enquête app~of~!iid~e au rliveall
d’un échantillon de villages représentatifs, puis des essais en milieu pa\\.san L;isant S evaluer
l impacr de di!Térents types de fùmures sur les sols et sur les rendements de r otari;~w mil-ar-achide
11 i Enquêtes destinées a la connaissance du milieu physique et humain
2 1 i Enquêtes et conclusions
(‘es enquêtes ont été menées SUI. un echantillon repr-ésentatii‘ de 6.3 e~l,liltiiil<~n~ (7 :;r-andes
txploitaticris. 7 moyennes j 7 petites dans trois villages Ndiémane, Ndiamsil. %tiiakarie} . elles
ont permis une caractérisation assez approfondie du milieu physique er humain nwamrnent de.5
systèmes de production. (cf CC Rapport de synthèse de l’enquête et des essais agronomiques menés
t:n milieu paysan X, A. BADIANE. M SENE, P. ROBERT. 1993)
1511es ont revélé que les apports de matière organique aux cultures se faisaient cssentielicment par
le biais du parcage et par l’épandage de la poudrette issue d’écuries 011 tl’t~clos de petits
ruminants Cette pratique a permis aux détenteurs de grands effèctifs d‘entretenir la fertilité de
certains chillnps privilégiés. D’un villageLI à l’autre, la fùrnure organique épandue allait dc 0.3h à 2,7
charrettes par hectare pour l’arachide et de 0,82 à 4,6 charrettes par hectare pur- le mil 1.a
natière or;:anique provenait essenliellement du carré (fumier 4 ordur-es n+nagi:r cs et résidus de
1.
-_.-------
_-. ._ .--.--.-1-s-.-

culture) Mais son mode de gestion ne permettait pas d’améliorer, ni même de maintenir ses ,
qu.alités et tout le fumier produit n’était pas utilisé. L’épandage débutait dès le rno~~kjanvier et

se faisait à la volée. Le compostage n’était pas pratiqué faute de connaissances techniques
v,
suffisantes
E;n conclusion, ces enquêtes ont révélé la faiblesse des quantités épandues, I’utiIisation peu
rationnelle des potentialités existantes et la nécessité d’une amélioration des modalités de
production. Ceci était d’autant plus fkppant qu’en l’absence de possibilités d’apport d’engrais, les
paysans étaient conscients de l’intérêt de la fumure organique pour amélior-er les rendements des
cultures (avec cependant une réserve clans le cas de conditions d’alimentation hydrique critiques).
Cette situation contradictoire peut trouver son explication dans l’espoir qu’ils nourrisslent tou.jouJ-s
quant à une éventuelle reconduction de la politique de crédits pour les intrants Un tel état d’esprit
en milieu paysan n’est guère favorable à une sécurisation des productions agi-icoles Cette dernière
pa.sse par une régénération permanente: du milieu s’appuyant notamment sur UIIC gestion améliorée
des flux de matières organiques (même dans l‘hypothèse d‘apports d’engrais I-endus possibles par
crédits)
I>‘un point de vue plus large. ces ttnquètes oJlt rc\\-c‘ld 1.111 t?lViI c)JlI~CIll~Jlt [AI\\ ~iC1”” (‘! t)ic~lo@qiIe
fkternent menacé et amoindr-i 1131 âne sui-explojtülir,rI. a~~1 a\\w paI les I e~imcs plu~.ioInét riques
de ces dernières décennies J .a forte p r e s s i o n anlhr-ol$qUc SUJ le milieu. c‘i)ml~incc a l a baisse
persistante des pr-oductions. JWW le problèJnc de la tlurabili!<~ lit> c~èt kqullibr-c 1’~ cc;iif (‘
IA gestion des restitutions OI-ganiques cs.! ap’arl.le ~‘OJJllllt’ lI!i 1NiIlt GI-UiiAt /““If [Xi’\\ tWiJ ;i 1111
écuilibre d e s écosystèmes.
s u r t o u t d a n s l e !\\ord 11aSiJl AI-achiditxr 011 les cc,nditions
pedoclimatiques et les systèmes dc production en \\.I2iIctir iii\\. OI iwnt pIUt ôt 1111 al~l~;llI\\~i-i‘rseJ~iènt
CII
bi ornasse végétale
22 / Recommandations
(‘12 travail préliminaire a condtiit a J?J-“~~s~J- c]ucic]Ucs i-ec.~oJlIInandatioJl~
\\ i<aJlI ;i J~CCOJlSt!tUt’l
l‘tlquilibre écologique tout en arnélioranr le poterlliel 17~ odtiiiifdcs milieUx IX~II\\ t?.
- fàvoriser l‘implantation et la pr-otection de certaines espcces arbor-kes. t’a: pal-t1cullcJ lc Ii -111
(Faidherbia albida) pour son r-file a joUer dans l’amélioration des sols (enric~l~w?JIIt:nt en aLi)te. C‘Il
rnatikre organique, et de I’acti\\:itt; biologique à son voisinage)
- ‘Favoriser l’implantation d‘espèces arborées et herbacées fourragères participant ,liI Jr?aIntien de la
fefiilité, protégeant les sols contre l’érosion et parlicipant a Ilne alimentation plus r’chc du bétail
- kviter tout ce qui peut conduii-e à la déirradation pré~~iai~rtc des matières c~r!2anicliles
exposition
prolongée au soleil (volatilisation de l‘azote) et i la pluie (lessivage des ~I~~~I~I~ rnlnéraux) Il
faudrait donc garder le fumier- en las. de pi-éfërence I ecouk’ei~l par un toit. ~11~’ ic\\li\\ cl turc’ d‘hcr-bC
et/ou une couche de terre
- i l e s t kgalement p o s s i b l e d e mettrct a compostei l e s i~:~icius vkgétaux
;Iljrl dc ~‘I\\.~>J~SC:J- I~uJ-
recyclage or-ganique plutôt que leur- perte (notamment par bJiilis)
lks apports de matière organique arnéiior-6s
sont susceptibles de perIilettJ-e un<’ nicillel.Irc rétention
en eau et en éléments minéraux a11 sein des llorizoJls exploitiez ]!a~. les plaIltc5. Il‘ac’c~clil IV la fNtilit6
chimique et biologique des sols et de limiter les phénc~m~nei ti‘crosiori en aillClioJ a111 la stnlcture
des sols

III / Essais participatifs en milieu paysan
3 1 / Objectif
La finalité de ces essais était l’accroissement de la fertilité des sols dans le but d’améliorer- la
productivité agricole et la régénération des écosystèmes.
Plus spécifiquement, ces essais participatifs menés en milieu paysan de juin 1992 ;i décembre 1996
avaient pour but :
- de proposer un type de fumure le plus adapté possible aux conditions locales (physiques et
économiques), susceptible d’accroître effkacement les rendements et la fertilité des sols.
- de proposer une gestion améliorée des matières organiques,
- d’étudier et de comparer en milieu réel les effets de différentes types de fùmuIes or-ganiques.
minérales et organo-minérales, sur les rendements, sur la fèrtilité et sur les pi-opriétés
hydrodynamiques des sols
32 ! Matériel et méthodes
321 II Choix des Sites
1~ pérennisation du dispositif était requise, compte tenu du temps nécesaalre ~CX:I atteindre UT~
kiuilibre stable au niveau du statut organique des sols (une dizaine d‘années d’après CiANR‘I’
1090), d’où l’attention portée au choix des sites.
Hans cette perspective, le principe de base qui a guidé le choix des sws d‘e~I?~rimentation
ati
rweau des villages était l’implication la plus poussée posshle des pavsans
A la suite
d explications, et d’opérations de sensibilisation, le choix s-est finalement porlci wr les paysans
w\\is par le projet et gérant une parcelle de mise en défens
(:?Ci permettait de travailler-
- dans des conditions semi-contriilées gràce aux haies vives
servant de clôture
- dans des sites facilement r-epél-ables. rendant les \\ lsitea ~ISI&S
(luatre villages ont finalement été retenus Ndiakane Fintcl. Ydiamsil. >diaka\\ el (cf‘ ~I;~II dt,
situalion)
Ihns chaque village deux parcelles, appartenant à deus paysans dif%rents ont et6 choisies (c?‘
document sites et traitements)
322 / Dispositif
Les dispositifs pérennes mis en place en 1992 ont été utilisés jusqu‘en 1996 Sur les quatre village<
cncadr-és Fintel, Ndiamsil. Diakael-Dig et Ndiakane, seuls les trois derniers ont fait l’objet d‘essais en
1995 et les deux derniers en 1996. En effet, la lenteur de mise à disposition des fk& akk à u:!
manque de :;érieux de certains paysans a amené à supprimer le site de Fintel en 19% La campagnol
1096, non prévue initialement, a pu être menée dans deux villages, gke aux reliquats disponibles Elk
a permis d’etudier une campagne aux caractéristiques climatiques différentes des précédentes, et une
étape ultérieure dans l’évolution des sols (effets cumulatifs sous l’influence des difierents traitements)


....
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......
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-_,---dX.*.--,
Sites et Traitements
Sites d’essais de 1992 à 1996
E!nquêteur: Ibrahima NDIAYE pour les sites 1.2,7,8
Enquêteur Mamadou BA pour les sites 3.4.5.6
[ComposL
A
depuis 1994 sur les sites 1,2,4.8
~-
Traitements
__ -
-
-
Apport d’engrais Fréquence des apports de matière organique-
tous les ans(l) ou tous les 2 ans(2)
-
.-
1
1
1
1
1
2
2
2
2
2
-,-
-
-
(*) 1 <=>
150 kg/ha de 14-7-7 et IOOkg d’urée pour le mil, écartement 0,9 x 0,9
150 kg/ha de 8-l 8-27 l’arachide, écartement 0.45 x 0 15
pour
i
-. --

*
.___ .II_
- .-..
“_ -._3.,
.,---.A
e....-.--
“-Ci..---..“---..---
,
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- . . . .
fi . __ _ _
I
Chaque village disposait de deux parcelles constituanl deux séries de 3240 m”, l’une en rotation mil-
a]-achide et l’autre en rotation arachide-mil.
Le dispositif expérimental était en bloc de Fisher avec 5 traitements répet& .; fOis+ti’l-lL donnant lieu
ii 15 parcelles élémentaires ou placettes (cf plan du dispositif).
Traitements:
TO - Témoin
Tl - Apport de fùmier (2,5 t/ha)
T2 - Apport de fùmier (5 t/ha)
T3 - Fumure minérale recommandée
T4 - Fumure minérale recommandée i- fumier- (2?5 t/ha )
La fumure recommandée pour le mil est de 150 k&g/ha de 14-7-Ï + 100 L.g/ha d’urée _ pour l’arachide
elle est de 150 kg/ha de 8-18-27 A partir de 19%. grâce à la mise en place de fi~~cs &lnposti&es. le
&lmier a été remplacé par du compost chez les paysans, qui en disposaitw
En 1993 et 1995. les placettes recevant les tJ-aitemen1.s 1 _ 2. et 4 011 ete suhdi\\-lsées en I sws-placettes.
l’une recevant un apport continu de hmier- et l’autre ne r-eceva~~t TKI: (-1 1 2. 1‘2 2 ). oc mhment la
Llmure minérale recommandée (‘1‘4 2) Cette division dewt permettr~t~ I’érude de- etlCt~. residuels des
apports de fùmier de la campagne prticédente sur IL.“i ~~t~Jldf?JlX?JltS des Cllhlll t’S
] ,es apports de fumure ont touj0ur.s été ellectués ;a\\,~~1 les wiiis ] .i’ C]~C+ C~C’> d;ilç~ &Y Inten’entions
lCl]eS que les semis et le démar-riage ;i erc iaisw au>. bc~i~ SOI~S des I);i\\ ~1%
Pi)\\11 rwtc’r ! enhcr-bernent
les dates de sarclage étaient fisee~ ~OU~- tous les essai\\
.,‘iiirl tic c.cIillrLJlc7 .lil(‘ wllik‘c’ <:CL \\ ariahiii1~
potentiellement importante. les semences c:nt éte fi-w nkas I)~I- i:i I eclwr chc
Les mesures ont porté SUI les pal ani&res sui\\rants pour ICY C.LI~~UI t‘-
densité à la levée. densité à la Tccnltc.
- poids des épis, des pailles et de.\\ cI-ZiI!S ~‘““1 IC Jlllj
poids des gousses et des fanes ~CUIT I~a~a~h~clc
k!lleS avaient pour but d‘appr citer
IV c~mpor-tr~Jnent tic:; C.ulturcb (:II t;)ilctlon (‘,<>,Y diffèrerits
traitements testés
Afin d’évaIueI. les bilans minéraux. des nnalvses de sols ont ~‘:t’ IC’;IIJSC;CY
- avant la première année de cultw t‘ ~IIJ chaque par-celle ~‘CP.HI
- après la dernière culture pour chaqw demi-placette des parcelles de ~~i~aksw et Ndiakayel
]:)es analyses de fumier ont éga]cnicrit cre ef~èctu&rs avant ]a j)rcJlli~re ~‘arltpa~il~ (.iUill 1 ‘)‘)2)
La perméabilité souvent excesslvt’ dc!; ~11s sableux dégradés dans I;i /one entraîne. en cas de forte
pluviométrie, la percolation profcjilde d‘eau pluviale C:ette eau es1 alors pe~~due pour les cultures
par drainage et peut entraîner avec elle c.ertains &lémcnts min&aus
notamment wux apportés par
les engrais 1,‘apport de matière c~~-~aniclue peut jouer S~I ces plie~lo1nC11t3. soit t31.1 stimulant ]a
croissance racinaire des plantes ~tllri\\~i~e~ ((‘ISSE 1086). soit cn améli,~,ant In capaiit,j dç rétention
en eau du SO]

. _ - _ _ _. . .
Dispositif des essais à Ndiakane
Projet FIDA - Recherches d’accompagnement en miHeu paysan - Volet agropédologle.
--
17
Sene 1 :
MiI - Arachide-J
/
Série 11
Arachide - Mil )
.~~...___
Champ
d’Abdou
FAYE
C-P
d’ AHou
BIII
BII
B I
BIII
BII
5,4 m Zm
-
~-.-
*
*
1:
*
Te.2 I
T2
TO
1;
*
!
Tl
1/
/
Tl
T3 /
I-.-- -. 1
I.------ .- i
Traitements:
TO : Témoiq 0 tonnes de fumier par hectare @oids en mahéres sèches)
Tl : Fumier 23 t/ha
TZ.:Fumier5t/ha
T3 : Future minérale vulgarisée (150 kg/ha de 1.4-7-7 + 100 kgha d’uree pour le mfi. 130 ky’ha de 8- 18-27 P(?ur
1’ arachide)
T.4 : Fumure minérale vulgarisée + Fumier 2.5 t/ha

,”
Dispositif des essais à Ndiakayel
P@et FTDA - Recherches d’accompagnement en milieu paysan - Volet agropédologtc.
C h a m p d e
Modou
KABE
VIVE
*
5,4 m
*
*
i
20 m
T-2
T O
T3
T4
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*
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I
--
*
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1”
Série 11
-4rachide
Ml1
C h a m p dr t4odou
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5.4 m -Ir.
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1.
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T3
TO
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/
/
--J
i
Traitements:
TO : Témoin, 0 tonnes de fürnier par hectare @olds en matières sèches)
Tl Fumier 23 ti
T2 Fumier 5 t’ha
73 : Fumure minérale vulgarisée (150 kg/ha 14-7.: 1 100 kgiha d’urée sur III~. 1 50 kgiha X- 1 X-1’7 SUT arxhde‘!
T4 : Fumure minérale vulgakée + Fumier 2,5 t’ha

Pour tenter d’appréhender l’effet des apports rkpétés de matière organique sur les transferts d’e.au
dans un sol sous cultures, on s’est intéressé à l’étude des profils hydriques
Cela fùt réalisé grâce à des prélèvements de sols avec détermination des humidités pondérales tous
lt:s 10 c,m, pour des profondeurs allant de 5 cm au front d’humectation. Ces mesures effectuées
trois fois en cours de cycle, comportaient trois profils par placette des traitements contrastés TO et
‘1’2 (traitement sans aucun apport et traitement avec dose maximum de fumure organique).
Afin d’interpréter les données de rendements et les profils hydriques, des suivis journaliers de la
pluviométrie ont également été réalisés grâce à l’implantation et au suivi de pluviomètres 21 partir
de 1993.
33/ Résultats - discussion
3 3 1/ Campagne 1996
33 1 1/ Sites d’étude et pluviométrie en 1996 (c,i‘ anne~t B 1)
E:n 1996, il a été possible de mener les essais clans deux villages. Ndiakanc ~‘1 Ndiakaycl I)i- I i’>
ceux parcelles de chaque site ont été suivies Les données de rendements de la parcelle d‘azachidt.
te Ndiakane n‘ont cependant pu être retenues en raison des dégâts causés par le passa,-,c d 111:
cheval, alors que les moyettes étaient en cours de séchage. On retiendra cependant que la pa~~cclic
a connue la poursuite des mêmes traitements avec une culture d‘arachide. comme it.’ >Ilt’ dl,
“Jdiakayel Les résultats des analyses de sol par placettes seront donc utilisab!es pouf
1 ‘interprétation
A Ndiakayel, les rendements ont étt mesurés par demi-placettes (désignées par I et 2 1. bl~.‘n qu<‘
1-s traitements aient été les mêmes SUI les deux moitiés d‘une placette. ceci afin d‘&:aiut?J I;I
différence que pouvait apporter les traite,ments antérieurs (2 ou 4 années avec apports dc \\4 0 )
J>e juin à octobre, les pluviométries relevees sur les différents sites sont faibles elles vont tfc 77-
Inrn à Ndiakayel à 305 mm à Ndiakane On a assisté à une mauvaise r-épar-tition pluviom&l-iqllc
- faible:s pluviométries en début de cycle. suivies de périodes de sécher-esse ayanl entralw ;us:!I~‘J
[rois semis de mil successifs
- les cultures ont de plus rencontre par la suite des poches de sécher-esse d‘une dizaine cle JOL!J s CY
;loût et en septembre, alors que les stocks en eau du sol ne s’étaient que f’aiblement rechar:z&
- en fin de cycle la sécheresse s’est encore fait sentir et a sévçrement compromis JC’ bon
remplissage des gr-ains de mil et plus encore des gousses d’arachide
33 12/ Résultats Discussion
L’ensemble des r&sultats de la campagne 1996 sont consign& dans 1~5 ratlleaux sui\\‘ants ~‘1 \\clftt
reprises dans les gr-aphiques de rendements en annexe B2 et B3

._ .__ ^_. . . . - _-._..<..._..._..
_. C_“._ _
_. .
ïi~bleuu Bl: Rendements en ky’ha des parcelles paysannes 21 Ndiakael (zone de D~owbcl). en 1996
__-~ ---- ~~
_~~._._
Techniques
I
Tmitements
Ml1
Ar;-lchide
,
Pailles
--~
Epis
Grains
Apport de matière
0.2
1422
653
organique
1.2
2131
899
Interrompu en 1995
2.2
2803
11x0
et 1993
3.2
2449
10 1 h
4.2
2923
1329
~~~ ~- l_-
Coeffkient de
26 ?A,
\\xiation
.._ ~.~.
.-.-~-.~i
. _--~- -.--
I
LAD. ( a=5%)
1132
I
T r a i t . signifïciltif
N S
/
I
0.1
APpofl
,
1 1
contmlI
2 1
‘i 1
iI
-~
1.1
Coeffu5ent de
variation
:
L.S.D. ( tr=5’!4) j
740
/
210
1.3111
Iluh/euu BZ: Rendements en k@a de la parcelfc de nnl dc Ndiakane (/O~C dc fbltw\\ ) CII i ‘KJ(I

E.n ce qui concerne le mil, les résultats de l’année montrent globalement un effet positif des
apports de matière organique sur les rendements en épis et en grains, ainsi qu’un effet plus mitige
scll- le rendement en pailles (respectivement +38%,+36%
et +5% pour 2,5 t/ha et i-41 %,+3 1% et
0% pour 5 t/ha).
A Ndiakayel, l’effet a été nettement positif sur les rendements, la production de grains étant
multipliée par 1,5. Cet effet apparaît de plus croissant avec la dose pour les rendements en pailles
(i-51% et + 790/)
o t
e en épis (+40% et -+59%). Les niveaux atteint correspondent à environ 500kg
de grains, pour 2,5 tonnes de pailles.
A Ndia.kane, par contre, les effets ont été :moins marqués, pour des niveaux de production
supérieurs. Il semble que l’apport de matière organique ait eu un effet dépressif SUI- le rendement
c-n pailles, et ce d’autant plus que la dose était forte (respectivement -14% et -32% pour des doses
c;e matière organique de 2,5 et 5 t/ha). On note cependant une amélioration des rendements en +is
c t en grains de l’ordre de +33% et -+- 17% pour les deux doses apportées.
A Ndiakayel, les améliorations de r-endements en pailles, épis et grains par rappel-t au rémoin ont
t;:té du lmême ordre de grandeur avec fùmure minérale seule et avec apport de matiere orlganiquc
ceule. A Ndiakane, elles ont été légèrement supérieures. Globalement on a obtenu +7h0/& 4 58% C‘I
13% ~OUI- pailles, épis et grains On a pu observer le même effet dépressif SLII la production dt>
[‘ailles ;I Nciiakane, mais les I-endements en grains ont par contre 6té nettement am6lior-cc\\ ( L%9~~~)
1 infin, le couplage Fumure mmér alt 7 fumure organique (2,5 t/ha) a, cette année encoIt’, lourni lt’b
améliorations les plus conséquentes t S4%, +1 1 ;o/O et i 1 14% pour pailles. épis et srains C‘e
lraitemlent a permis d’atteindree des rendements de 1,5 t de grains Comme les anntics préc&dcntek
celte fumure apparaît comme étant de loin la meilleure pour le mil De plus, il semble C]~C’ ti‘annt;~s
1111 anni:es sa supériol-ité SUI- la fumure minérale seule s’affirme
I:n ce qui concerne l’arachide. I‘ef’fèt des difE:rents traitements est moins net On note cependani
une amélioration d’environ --A5 Y,, du rendernent en gousses pour le traitement 2 (i lonne dc
t:ompost/ha), par rapport au témoin Pour tous les autres traitements, on obsewe des rendements
r:n gousses inférieurs de ZOO/0 à C~LIN du témoin Les traitements avec furnur-e rninéralc ont per-mis
cj’obtenir des rendements en fanes supérieurs d‘un tiers a ceux du témoin. et ci~.~ mêrn~ ordre C]LIC
X~X obtenus avec 5 t/ha de compost
332/ Synthèse par i-apport aux campagnes pr-écédentes
332 l/ I’luvioniétrie
Les conditions pluviométriques ont été très variables d’une annee à l’autre tant en haureur d’eaL1
qu’en répartition (cf. annexe pluviométrie). Pour résumer la situation de ces cinq dermères annet’s
on peut considérer que 1992 et 1996 ont constitué des années particulièr-ement sèches, avec ur!
cumul pluviométrique d’environ 350 mm Par contre, la campagne 1995 fut marqué par une
pluviométrie exceptionnelle, tant en quantité qu’en répartition Les campagnes lW’3 et 1W4
connurent des pluviométries plus proches de la moyenne de ces dix dernières années (450 mm)
Une VaIkbilité parfois importante s’est également manifestée entre les di%rents sites p01X 11116’
même année. Ce fut notamment le cas en 1993, 1994 et 1995

1
..-
.
---X1.

...--_,Ix

_
__.__
.-..-
---..
-_,

--.
Rendements moyens et leurs taux d’accroissement pour tous les sites d’essais de
1992 à 1996
Rendements en pailles et épis de mil pour les différentes fumures apportées -
Moyennes sur tous les sites - 1’992 à 1996
10000
9000
$3000
4rJj7000
Y
= 6000
2.
~5000 :

&uloo
9 3 0 0 0 -1
z
w2000 !
1 0 0 0 c
0
0
1.1
1.2
2.1
2.2
3
4.1
4.2
Traitements
Rendemenls en grains de mil pour les différentes fumures apportées -
Moyennes sur tous les sites - 1992 à 1996
2000
8 3 5
851
8 2 2
2.1
2.2
Traitements
Taux d’accroissement des rendements par rapport au témoin
Moyennes sur tous les sites - 1992 à 1996

D’après les données dont nous disposons pour ces quatre dernières années. Le site le plus arrosé
f%t Ndiakane (480 mm), suivi de Ndiakayel (44’7 mm), Ndiamsyl (428 mm), puis Fintel (409 mm)
C:e classement ne coïncide pas avec celui des meilleurs rendements. Ce dernier se présentait ainsi
- Ndiakayel > Ndiamsyl > Ndiakane > Fintel pour le mil
._ Ndiakayel > Fintel > Ndiamsyl G Ndiakane pour l’arachide
L.a pluviom&rie, si elle constitue bien souvent un facteur limitant majeur, n’est donc pas seule en
cause pour expliquer I’élaboration des rendements des cultures. Parmi les éléments fondamentaux
qui influencent ces derniers, la nature et la richesse des horizons du sol prospectés par les ,racines
jouent un rôle fondamental.
3322/ Rendements des cultures
I.es apports de fùmure organique et surtout minérale induisent des I-éponscs nettes et significatI\\w
sur les Cul:tures de mil (cf courbes des rendements moyens du mil) (‘es augmentations tl~k
I yndement portent à la fois sur les pailles. les épis et les grains a\\:ec une nette cor]-élation em Je Ic
r-endements de ces différentes composantes
IX couple fùmure minérale + fùmure organique apparaît comme étant la mcil1eur.e fillfiLJi t’
envisaglée L’écart entre ses effets et ceux de la fùmure minerale seule est peu mal-que hlais i\\
semble que, d’années en années, sa supériorité par rapport à la fumure minérale seule s‘affirme
Ainsi. alors que cette dernière permettait. en 1992 et 1993. des r-endements aussi bons y\\ !)II<’
r willeul-s, à partir de 1944. la tendance s’est inversée en fa\\reur de la f’umure or-gaI]o-minér-alc HIV
CI montré sa supériorité tant en année humide (1995) qu’en anntie sechc ( 1996) Elle permet ci<%
c!oubIer les rendements du mil, pour- atteindre des rendements en gr-ains de plus de SOOkg’ha t’t de5
rendements en pailles de plus de 4 t/ha
1-a fumure or-ganique seule permet également des améliorations de rendement, niais à LIII I~I\\W;
moindre (amélioration de l’ordre de +25 % pour pailles ou épis. et i 10% pou]- les grains) On note
c.ependant au fil des années un efTet croissant et moins aléatolr-e
L‘effet dëpressif Jencontr c
initialement semble disparaître (sauf pour Ie rendement en pailles). au profit d‘un effet l~én~fiilut~
SUI rendements en gl-ains et en épis On peut attribuer cette tendance
- au passage du fumier au compost, et donc à une réduction dc~ e~:erltueJs effets pi~~fotwk~w-
. une meilleur-e structuration du sol grâce à la mmatière organique. ce qui permettrait. d’améliorer I;I
1)énétration racinaire. L’effet de rétention en eau par la matière or-ganique .aux dépens des plantt’>
$.erait alors largement compensé par 1’accroisse:ment de la zone de prospection racinail-e
i,es apports de matière organique une année sur deux (sur arachide) induisent des amdior-atic!n5 tic
1 endements encore importantes(que ce soi1 en association avec ia ti~mure minérale 011 non) (‘C~~I
montre l’importance des apports de matière organique en tant qu‘ir~vestissements à long terme
dans la fertilité des sols
Sur arachide les r-éponses aux apports sont moins nettes Elles sont surtout \\.isibIes en annt’c
relativement humide et consistent en une amélioration conséquente des rendements en mousses et
dans une moindre mesure des rendements en fanes. (cf courbes des rendements moyens de
l’arachide).
‘1% moyenne, sur l’ensemble des essais, la fumure organique a per-mis d‘accroîtI-e Ies rendements eii.
j;ousse:s de i 57% pour des apports de St/ha tous les ans a 723!(, pour dei; apporzs de 2.5 tl’ha toL!<

Rendements moyens et leurs taux d’accroissement pour tous les sites d’essai de
1992 à 1996
Rendements en fanes et gousses d’arachide pour les différentes fumures
apportées - Moyennes sur tous les sites - 1992 à 1996
El Fanes
1

UIGousses
0
1.1
1.2
2.1
2.2
3
4.1
4.2
Trartements
Taux d’accroissement des rendements par rapport au témoin
Moyennes sur’ tous les sites - 1992 à 1996
0
1.1
1.2
2.1
2.2
3
4.1
4.2
-50%
Traitements

. --- .^_ . ..__ _...._ ._ ,. ., ,.. . . ..- L ..”
.
-t-- ..-
les deux ans. Cet effet est surtout marqué en année humide : il a même permis de tripler les
wndements en gousses pour atteindre 2,2 t/ha (Ndiamsyl, 1995). U n effet résiduel des appo-rts sur
rail est encore nettement observable. L’effet de la matière organique sur les rendements en fanes
est sensiblement le même, mais avec une ampleur légèrement inférieure.
La fumure minérale seule induit des réponses très variables et permet, sur la quasi-totalité des
e:;sais suivis, des améliorations de rendement moindres, de l’ordre de celles observées avec apports
trisannuels de fumure organique. Associée à la matière organique (2,5t/ha), elle permet d’obtenir
de bons rendements en gousses et en fanes. Ces rendements sont cependant voisins de ceux
obtenus avec apport d’une dose de Stlha de fumure organique.
Au vu d.e ces résultats, l’investissement en fumure minérale semble donc difficilement valorisabie
irnmédia.tement sur arachide. Le couplage avec des apports de matière organique apporte un gain
intéressant surtout pour le rendement en gousses. Contrairement à ce qu’on aurait pu attendre.
rrlême en conditions pluviométriques difficiles, les apports de matière organique ont eu des efTets
plutôt positifs sur les rendements.
34/ (.:onclusion des essais
34 l!’ Interaction apports de matières or-panique\\ ~III les cultui-es
1-a mat&-e oisanique a un triple rôle à jouei~
-- reconstituer le statut organique du sol.
- libérer des éléments minéraux nécessaires aux plantes
. participer à l‘amélioration de la structure du sol et facilitera ainsi le développemen1 raoinaire
Un faible enracinement peut souvent être associé à des pI-oblèmes de porosité. eux mêmes dus a
l’effondrement structural du sol par manque de matière OJ _«aniclue Ce faible enracinement 1iniiIc
l(:s capacités d’absorption en eau et en éléments minéJaw et fragiljse donc considérablement les
plantes, surrout en situation de déficit hydrique et minérml
ii12 1 Influence SUI- les profils hydriques
Pour le mil, dès la première année (1992) on a pu obscn,er- que I’humidite pondérale avait
tlrndance à être plus elevée dans les parcelles soumises au traitement 2 (t!ha de matière
crganique) que dans les parcelles témoins Cette différ-ence peut s’expliquer- par une meilleure
rétenticn en eau des parcelles 72 et la limitation des pertes par drainas<>
(‘eci entraîne
consécutive.ment une amélioration de la disponibilité en éléments minéraux pour les plantes.
r-uisquYs sont nloms lessivés et retenus grâce aux matières humiques en place.
Par contre pour l’arachide en année sèche (1992), il semble que les apports de 1lliltitXCS organiques
i
en surfa.ce défàvorisent la plante. On peut penser que ce phenonkne intervienl de deus manieres
- en favorisant une forte croissance vkgétative en début de cycle, la demande é\\,apor-ative et e11
éléments minéraux peut se trouver accrue en fin de cycle. pour l’entretien d’une plante plus
&veloppée Cet entretien de la partie végétative peut se fair-e au détriment de la formatlon et du
rempliszsage des gousses. Des problèmes de stress hydr-ique important peuvent alor-s apparaîtr-c en
c.as de déficit de fin de cycle Ce fut le cas en 1992 pour les deux premièr-es dates de prékwnlent~
c.orrespondant à la phase sensible de fi-uctifïcation de l‘arachide
-..--.

m--m-

---

.‘ . . . . __
.- la rétention en eau par la matière orgganique peut: de plus, entrer en compétition avec les besoins
des cultures. (Cet impact peut être intéressant pour augmenter la disponibilité en eau pour une
culture suivante capable d’extraire plus puissamment l’eau du sol pastèque par exemple)
11 s’agit là de l’effet immédiatement visible, mais il convient de prendre également en considération
l’effet à long terme d’apports de matières organiques. En effet ces apports peuvenl induire une
amélioration de la porosité des sols et donc des capacités de prospection racinair-e
IV/ Conclusion générale
Ces travaux réalisés en milieu paysan ont permis de mettre en évidence l‘intérèt de la fL-nur-e
organique pour l’amélioration des rendements du mil Elle a des effets bien moindre que la fumure
minérale, mais, apportée en association avec cette dernière, elle permet d’obtenir dts améliorations
de rendements considérables Si on considère que cette furnure est susceptible dc conduir-e à des
«ains de plus de 500 kg/ha de grains et 1,s t/ha de pailles., l’achat d‘engrais de\\:Ia~t &re rentable
pour le paysan
Il conviendrait cependant de réaliser- une analyse stallstique et économique plus fi11~ I‘lel mettant 3c
quantifier les gains et les probabilités de réaliser des opérations de firmure t.~.c,iic~miclllernent
r’entables, en tenant compte du risque climatique En effet la pluviométrie a ioué un I f.;lc ~rnportant
dans ces essais et l’échantillon des pluviom&ries rencontrées au cours de cey ~~-11s. est peut ètre
lt~gèrement au dessus de la moyenne de ces dix dernières années Cette t‘stilnatirjn pc’1 mettrait de
prendre des décisions d‘achat tl‘engi-ais en géranr r-éellement le risque lit, a IWI 1 wtah~l~~ti (‘cc.;
pourrait également permettre de pr-op’osex- une pohtique de cri:dits plus 61 ta
On pourra également envisager l‘utilisation
de filmure plus économiques (cf demi doses de fumure minérale I-c’~.~~I:~I~~;~I:(~c.I.
21 ,‘ha tic
{‘unlier, t.estées actuellement pa’ lc sel-vice Phytotechnie arachide)
- d’apports fractionnés dont les doses seraient déter-minés au fur et à mesuIe du dc~w.~lement de la
campagne (cf modèle d’élaboration du rendement du Inil en fonction des par anlcJtl.c\\ cliinatiquch
c:t de la fertilité des sols, pro-jet du CE.R.4AS)
1-n ce qui COMXI-ne l-arachide !e~- améliorations de rendements dues ‘1 la rll~itlc’r L’ i?‘$Lir~lc~llc hi‘!11
moins nettes, mals elles sont souvenr assez marquées pour le rendement en ~~XIV.~~ C>I it’ m~mc en
année sèche L‘appor-t de fumure organique appar-aît indispensable SI l‘on \\ tut aicj-oitrc ces
rendements I,es apports coûteux de furnuI-e
minéral~e s e u l e nSinduisent ~II uw i-épol’w
relativernent faible (+ZS % sur rendements en gousses et fanes).
Pour le mil, comme pour l‘a]-achide, il convient de considé,rer les eflèts a I~II,0 tC1‘IIlC des i’ùll~llir t’s
et particulierement de la furnwe organique. ESn effet ces essais ont eu une du] t’z’ r-elativcmen~
courte et on peut considérer qu‘il faudrait environ cinq ans de plus pour- arr-i\\.c~~ ;I un érluilibre
suffisamment stable du statut organique des sols en prése,nce On est en droit dc penser que les
effets cumulatifs des apports de matiere organique se manifesteraient alors plus disrinctement
Il faut également s’inscrire dans le long terme pour bien percevoir l’intérêt qu‘il y aI.IraIt a apporter
des intrants au système de production. ceci afin de compenser ses expo1la11on\\ (‘es dir-cctions
pour être suivies devront vraisemblablement être accompagnées de mesur-es inci~atives. qwc ce zoit
en terme de crédits, ou en ter III~ de prix payé au producteur

Annexe B 1
Caractérisation des 7 zones identifiées en 1991:
Qractéristiques &érales
Pcdologie / Ecologie : identification de trois types de sols Dior. Dcck-Dior et Deck et d‘une relation sol / végétaGo
pl,ésente :
- !;ur sols Dior : végétation quasi-monospécifique de Faidherbia albida
- :Sur sols Deck-Dior : association Faidherbia albida + Balanites aegyptiaca
- sur sols De& : tendance à la prédominance de Balanites aegyptiaca lorsque les sols deviennent plus lourds
E:levage : connotation ethnique élevage extensif de bovins chw les sérères et élevage intensif de petits ruminants
(moutons surtout) chez les wolofs
Agriculture
problème d‘kqullibre entre ceréales et arachide Les c&%les étant plus LU~~I\\ WC;. surtout clw IV~
sc35cs
r-6sldus de culture génfralemcnr cuiiectés ce qui I;IISSC tes sols compl~rcr~~nt
dénudes
(.:a~ x&ristiques des zones
1
’ 701x de la vallée du Sine ISombé*. Fintel]
2! Donc dc Thlobe - %r&-c [ Dzikayel I:)I~* j
prCseni-e d‘Acacia rulotlca \\‘ar adallsoru. Bau1u111,i ~rul‘csctns
pr&Iomluancc dc Balanites aeg‘-pllac;i
.. pxc à Faidherbia albida dégradé
- parc :I Faidherbia albida sans réyéneratlc!r;
cultures forestières
fruitières (Parman macropI’! 11:~ 1
- prnblti~nc d‘eau prcoccupant
-. relief onduli: + nappe ;i faible profondcul
C;~C\\ ;I~C cxtcnsif de bovins ct ~COIIC dc
-. ~ncxistencc de zones dc parcours
p:~rcours pcrm;inent déllmitéc par popuh~c~~.
- prédonunance
des sols lourds
ii Zone de Ivfbaye Ba?c - Patar [ Kokhé Gadlay* 1
4: LOI~ de ‘1 ;~II;I hdia!c - Ga\\l.ane ]Talba !+II~! c /
.- unportance
d‘ Andropogon gayanus
- dommancc d Acacia tortll~s cl Balanites acg!y11;1(..~
- blomasse post culturale impresstonnantc
- absence notoire de Faidherbia albida
trcs folle pression dCmographiquc
- ~+gétalion surc~pIoit& 7 > très d6grad8c
problème d’eau préoccupant
- lmportancc de l-ele\\ agc de petits rumman1~
- présence dc x)ncs dc Ixitcours
- très forte éros!oii tiol~i~iw
5i %one de Bambey* [ Ndlamsyl* ]
Oi Zone de hlb;i> 21~ [Ndiakanc]
- parc à Faidherbia albida Lurunant
- parc 2 Faidllcrbla alblda sans sous L;U~C
- régénération naturelle miportantc
pr&ence Inlporrantc d’équms
- \\@état.ion très peu divcrsifïée
- Important éicvagc de gros bétail
- Clcvage intégré
- production not;ible de fumier.
- confïan~e en faveur de la fertillsatton mlnér;ile
- gestion du fimrm à am6Ilorcr
;3Iutôt qu’organique
- confiance cn f>l\\.clir- dc I;I fcrllIls:ll~on oryn~~.I~!:
il Zone de Ndiémane [Ndlemane* ]
- vieillissement notoire du parc i Faidherbia alblda
- présence d’importants troupeaux. mais absence de Jones de parcours
_ concentration de forages importante (zone d‘inten-eniiou
de CARITAS)
- sols lourds très sensibles au stress hydrique
:t dont la rétention en eau est problématique
1 ] = \\ill.age retenus comme sites espérïmentau\\ r>olClltlcls
a
= village encadrés par le projet depuls 1990
. ..---* ----.
-- --
--

Pluviométrie ti Ndiamsyl - Campagne 1992
Date

Pluviométries en 1993
Pluviométrie à Diourbe! - Campagne 1993
Cumul
Klate
Pluviométrie à Ndiakane - Campagne 1993
Date
Pluviométrie à Ndiamsyl - Campagne ?993
E
-.
E
1
Date
Pluviométrie à Fintel -. Campagne 1993
Date

___
-.
Pluviométries en 1994
Pluviométrie à Ndiakayel Dig - Campagne 1994
Pluviométrie à Ndiakane .- Campagne 1994
E
-
-
CUII~~I! 469 rnr‘n
ii 100 l------
Date
Pluviométrie 21 Ndiamsyl _ Campagne 1994
Pluviométrie à Fintel - Campagne 1994
Date

Pluviométries en 1995
Pluviométrie à Ndiakayel - Campagne 1995
Pluvrométrie à Ndiamsyl - Campagne 1995
Pluviométrie à Diourbel - Campagne 1995
Date

_
. - -_.-
-__ -_-__---
---.,L-Y---.-----------
Pluviométries en 1996
Pluviométrie àl Ndiakayel - Campagne 1996


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Taux d’accroissement des rendements par rapport au témoin
Ndiakayef
(Modo” KABE) .1993
Rendements en fanes et gousses d’arachtds pou, 186 différentes fumures
Taux d’accra#ssement
des rendements par rapport au témoin
apportées
Ndiakane (Abdou FAYE) - 1993
Ndiakane (Abdou FAYE) .1993


Taux d’accroissement des rendements pal rappofl au lémo4n
Ndiakayel (Modou KANE) - 1995
0
11
1.2
2 1
2.2
3
41
4.2
TdhTUMS
Taux d’accroissement des rendements par rapport au témoin
Ndiakane (Abdou FAYE) .1995
0
1 !
12
21
2.2
3
41
42
T,*.Nl&
L..-.--
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--
- . - _ - _ -
_ . _ - . _ - - I _ - . - _ _ _ _ _

. . -
_ _ _ ~

~ . .

Rendements en fanes et gousses d’arachide pour /es différentes fumures
apporfées - Ndiakaysf (hkxf0” DIAGNE) - 1996

C / GESTION INTEGREE DES RESSOURCES NATIJRELLES PAR LES
GROUPEMENTS FEMl7WK’S DANS LE DEPARTEMENT DE BAMBEY

1 -JU($TIIilCATIFS
1-a dégradation du milieu caractérisée par une diminution de la pluviométrie, une détérioration
de l’environnement et une perte de fertilite des sols, mobilise actuellement chercheurs et
développeurs, instances gouvernementales et populations rurales. L’ensemble de ces facteurs a
contribué à la baisse continue des revenus agricoles. Dans la recherche de solutions à cette crise, les
techniciens du développement ignorent souvent. L’évidence : le rôle des femmes Productrices d’une
bonne partie des cultures vivrières et piliers de la vie rurale, Les femmes sont privées de moyens
primordiaux (terres, engrais, crédits, technologies appropriées et pouvoirs politiques), qui
Perme:ttraient de maximiser leur rôle essentiel (Gallen, 1994). La gestion des ressources naturelles
et la sauvegarde de l’environnement sont la responsabilité de tout un chacun car tous subissent à
égalite les conséquences de cette dégradation. L’intéret que portent les femmes a la qualité et la
préservation des systèmes naturels essentiels à la vie fait intimement partie de leurs vies. De ce point
de vue, les femmes du bassin arachidier sénégalais ne font pas exception Elles produisent une partie
des cultures vivrières, et paradoxalement ce sont elles qui ont le moins accès aux ressources
permettant i’acquisition des facteurs de production
Dans le département de Bambey. il existe une association de groupements fennnins
regroupant 442 membres, repartis en 5 sous-goupements Leur objectif majeur? qui est le gain de
revenus pour chacune et la constitution à terme d’une trésorerie commune suffisante pour leurs
projets, passe par une meilleure gestion intégrée des ressources naturelles pour lutter contre la
d&gradation du terroir
II - QBJECTIF
Diverses technologies de gestion rationnelle des ressources natwelles ont été mises au point et
expérimentées en milieu réel, mais très souvent séparément L,‘objectif principal de la présente
recherche collaborative est de tester un paquet technologique cohér-ent pour la gestion des
ressources naturelles, qui puisse garantir- la reproductibilité durable des systémes de production et
permettre une augmentation substantielle des revenus des populations rurales
Plus spécifiquement, il s’agit de
1) redresser le niveau de fertilité des sols du terroir par une meilleure intégration agriculture-
élevage-foresterie au sein de l’exploitation a,gricole (mise en place de fosses compostièr-es et
fumiè:res, de haies-vives, .), ceci afin d’augmenter les r-endements des cultures
2) creer et développer de nouvelles sources de revenus et de denrées pour- les populations par une
pratique plus rationnelle de l’embouche bovine et ovine? par l’introduction de techniques améliorées
de transformation primaire des céréales et par le maraîchage de contre saison
3) former les groupes cibles à l’utilisation des technologies ainsi pr-oposées
4) évaluer des points de vue technique, économique et social, l’impact de ces différentes
technologies testées au niveau du terroir villageois.
III - &JETHODOLOGIE GENER4LE
Parmi les groupements féminins de Bambey serère: cinq ont été retenus
Keur Jaaraf (48 membres), Sango (123 membres). Ndounème (38 membr-es), Ndiayène @g
mem’bres) et Ngoulanguème (@membres).
Ce choix a été réalisé. en raison de I”efTectif important de ces groupements et de leur
fonct.ionnalité effective, deux facteurs favorables à une bonne difkion des technologies introduites.
l
---
.-__~--

-.-----.-_--_--

!Ie plus, ces groupements se sont interessés depuis plusieurs années aux recherches menées au
Q$RA Après avoir obtenu des rendements en mil intéressants (1,6 à 3,5 t MS/ha) avec l’apport de
2tiha de compost en 1994, ils se sont intéressés aux autres activités de gestion des ressources
naturelles (fosses compostières, agroforesterie, technologie post-récolte, embouche ovine et
bovine)
L>es diverses opérations menées ont toujours impliqué un maximum de femmes, dans le souci
d’assurer une diision la plus large possible de 1“information et d’entretenir la dynamique collective
de ces ,@oupements.
Il en est allé ainsi des opérations de formation aux techniques de compostage, de pépinières
forestikres et maraîchères, de plantation de haies vives, de maraîchage, d’embouche, de gestion
d’un décortiqueur-moulin. De même, les informations et décisions importantes ont toujours
impliqué un maximum de femmes
IV - VOLET FERTILISATION ET GRANDES CULTURES
-
41 /Objectif
L.‘objectif de ce volet élait de redresser le niveau de fertilite des sols par une meilleurs gestion
de la mati&e organique et une meilleure intégration agricukure-élevage-foresterie Pour i‘t’ fair-e
une fèrtilisation à base de compost a été entreprise sur ies parcelles des groupements féminins
Une fc)rmation aux techniques de compostage el la mise en place de fosses compostière:; au niveau
de chaque groupement ont été menées afin de produire sur place le fertilisant
On a privilégié le compost, car il constitue un engrais organique avantageux (t;lemenrs
nutritifk mieux conservés. encombrement réduit, élimination des toxines et parasites par icç
processus fermentaires, (CXEYE et al., 1983)). Le compostage permet en outre de rendre
rapidement utilisable par les cultur-es une quantité importante de matières végétales (pailles). qui
seraient valorisées avec un rendement netternent moindre par des animaux. C:eci doit donc
permettre d’accroître les flux de matières organiques et minérales retournant aux parcelles tout en
limitant les pertes. Le but final étant de préserver, voire d‘accroître les rendements en amelioranr IH
productivité globale et la durabilité du système
42 / Matériel et méthodes
Chaque groupement dispose d’une parcelle de 2500 m’ WI laquelle il cultive en rotaiic>n ic rn11
et l’arachide.
L’apport de compost est réalisé avant la culture de mil, à la dose de 2 t MS/‘ha l’arachide IX
bénéficiant que de l’effet rkiduel Conformément à la pratique paysanne, le labour n’est pas r-éalise
seul un grattage superficiel est effectué. Après épandage, le compost est enfoui à la houe srne OII a
l’hilaire. L,e compost apporté provient de l’ISR4-CUBA (fosses compostières de la sole c‘ )
IJn apport d’urée de 50 kg/ha est aussi réalisé au trentième jour après levée. Il est également ~~&XII
à la houe DU à l’hilaire. Le semis est réa.lisé à sec avec un écartement de 90 cm x 90 cm.
L’année suivante, l’arachide (variété 55-437) est cultivée avec un écartement de 4Scm x 15 zm 1 .t:y
semences sont apportées par la recherche, afin de pouvoir comparer les résultats des différent-
groupements
Pour la confection du compost, nous avons retenu le mode de compostage en fosses, cette
technique étant la mieux adaptée à des exploitations agricoles situées dans des milleus à fi)r:i
évaporation et à faibles disponibilités en eau
43 l Résultats - Discussion
Un premier test fut mené en 1994 quatre des cinq groupements entreprirent une culture d<
mil (varikté.Souna 111) avec apport de 2 t/ha de compost. Les résultats obtenus furent intéressant5
pour l’ensemble des groupements, avec des rendements de 1,7 à 3,5 t MS/ha (cf Figure 1)

. *
Ceci les incita à poursuivre des actions concernant la gestion des ressources naturelles.
En 1995, ces mêmes parcelles furent cultiv&s en arachide, En 1996, du compost a 2t/ha a
donc été apporté pour une nouvelle culture de Souna III
Quant au cinquième groupement, celui de Sango, il a appliquti du compost (2tia) et cultivé du mil
en 1995. Pour la campagne 1996, il a donc cultivé de l’arachide. Ce décalage a permis d’avoir un
exemple du comportement des deux spéculations dans une mëme année.
431 /Rappel sur les campagnes prékédmtes
Pour les campagnes 1994 et 1995, les résultats sont présentés dans la figure 1
En 1995 l’un des groupements, celui de Ndiayène, s’est nettement détaché du 1o1 avec une
production de 2t/ha en fanes et 700kg/ha en gousses, soit près du double des productions des
autres groupements
En ce qui concerne le groupement de Sango, le rendement en matière sèche totale de mil fùt très
bon pour la zone (environ 4 t h4Siha).
Ces résultats pouvaient paraître moyens au vu de la bo~:~ne pluviométrie de I’annèe 1095 (600
mm. cf figure 2) Cependant ils étaient très bons pour la zont’. et ce d’autant plus wè 1~5 <hamp>
Pr&és aux gJOUperTX?ntS féminins n’étaient pas de lrfk h01~11t? qualité agJOnOnli~lW
Des essais menés en station à Bambey avec apport de timwe minérale. de doses de filmier et dt
compost ont donné des rendements peu supérieurh (2,it.!ha en fanes et 1, Itiha cri ;gousses ail
maximum, obtenus par apporl de 6 t/ha de compost) 1)~ rnë~nc. les essais mcwx t’n miiieu pa\\‘sai:
à Ndiakane. ont donné dés rendements maxima de 2t:ha cie pa~llc~ pouf 800 ky tic gi-iiw
Pour la campagne ‘IW6, les résultats furent les wv;1111s
Matière sèche totale
1189
; --~~
i
Ndiayène .
1720 /
Y -.- --
1469
849
;
3189
t-
Ndounème
1
i--
-
-
377
1

49
29
1
426
_- --.-~~.
/
Keur Jaraaf

966
r
240
-
144
1
1206
Sang0
Fanes
i (;ousses
/
Matière sèche totale
I
/
1406
T
!a3
!1
1956
On a pu observer cc‘tle année-là une va.riabilitt; tJ-es Imp~.!rtante des résultat5 crut I c 1~5 diffërcnt>
groupements.
IR groupement de Ndiayène a de nouveau obtenu
la meilleure production. avec de\\
rendements d’1,7 t/ha en pailles et. de 850 k<g/ha CI~ pwGns. soit plus du double des autres
groupements. L.e groupement de Ngoulanguème es1 ~~IVCJ~U a produire 400 k:&a de grains, mais
ceux de Keur Jaraaf et de Ndounème ont obtenu de tre\\ mauvais rendements 1,~ groupement dc
Sango a su produire des r.endements relativement bons etant donné la situation c.:limatique (S~(I
k&a de gousses et 1,4 t/ha de faTles). Les gousses ont \\%iblement souffert de la sicheresse au
cours de leur formation, comme au cours de leur r-emplissage la présence de nombreuses
monograines et le poids moyen de 100 graines relativement faible (33 g) l’attestent

Figure 1 :
‘Rendements des cultures de mil et d’arachide sur les parcelies des groupements
féminins de Bambey sérère
Rendements du mil à Bambey sérère en 1994
Ngoulanguème
Ndiayène
Ndounème
Keur Jaraaf
Groupements
Rendements de l’arachide et du mil à Bambey sérère en 1995
Ngoulanguème
Ndiayène
Ndounème
Keur Jaraaf
Sang0
Groupements
Rendements du mil et
l’arachide à Bambey sérère en 1996
Ngoulanguème
Ndiayène
INdounème
Keur Jaraaf
Sang0
Groupements

Mais cette situation était générale dans la zone et les poids de 7 00 graines mesurés étaienr la plupart
du temps inférieurs à 30 g.
Les rendements obtenus à Ndiayène se révèlent honorables pour la zone, notamment en ce
qui concerne le rendement en grains, étant donné les mauvaises conditions climatiques de
l’hivernage 1996. Le déficit hydrique a. sévèrement touché les cultures. En début d’hivernage, après
une première pluie de 12 mm le 14 juin, le mil semé a commencé son développement ; mais la
plupart du temps il n’a pas supporté la longue période de sécheresse qui a suivi. Une: deuxième
vague de semis (suite à la pluie du 4 juillet), et même une troi:sième (après la pluie du 18 juillet) ont
du être réalisées par la suite.
Les cultures qui ont réussi à passer les poches de sécheresse, sans resemis, ont donné de bien
meilleurs rendements. Il en va ainsi des parcelles de Ndiayène et de Ngoulanguème, on la nature du
sol a permis de conserver une humidité suffisante (sols Deck-Dior)
Par contre les groupements de Ndounème et Keur Jaraaf. qui ont du semer trois; fois, n‘ont
quasiment rien récolté. La parcelle, en retard de croissance. a de plus subit de fo~?~z attaques
parasitaires (chrysomèles) Des résuttats assez similaires ont pu être ctbser-v&s sur les parcelles
voisines
Ces différences entre groupements semblent wsenricllement liées aux aIeas climatiques et a la
nature des parcelles On peut également estimer que la gestion d‘une parcelle co!lective s‘avère plus
difficile en conditions critiques. la cultur-e peut g-a\\~~n~en~ soufiiir de petit‘ rt?ai ds ~wnrne ce tilt le
cas cette année
433 / Conlpcmlg~~
Cinq fosses compostières cimentées ont étc zonstnlites en @III ;i raIson d.une pal
groupement. Les dimensions retenws étaient de 2m Y 2m x 1,4m, soi1 1111 volume intérieur dc
4,7m’ Ce volume était pr-évu pour recevoir environ 1 tonne de paille (cliiantité pl-oduite suJ- I;i
parcelle de 2500 m2 ). La pI-oduction de compost résultante (800 kg) de\\zir permettre de cou~~rir
largement ies besoins en compost de la parcelle de culture (SO0 kg, pour WC dose de 2tlha) 1 c
choix des sites a été réalisé par les groupements, S~I. les conseils des services 3~ r-echerche 11 était le
r-ésultat d’un compromis entre les exigences suivantes
- proximité d’un point d‘eau. afin de faciliter I’arro~~gc de la f;~s~ e11 ~AS dç besoin Ma~t
l’éloignement devait être suBisant pour éviter toute contamination de I‘eat! iw Ic r-as~;ernblement
des matières à composter
- proximité de sources de fumier. constituées par les l~)\\~nt\\ ct les petits ~\\i~~~~~tants en stabulatl~!rI
afin d’alimenter les fosses plus aisément
Une formation aux technique:; de compostagc
depuis la collecte t‘t la preyaration dch
matériaux jusqu’à l’utilisation du compost aux champs. 21 Cte menée auprès des femmes de chaque
groupement.
Les fosses ont été: remplies avant l’hivernage ~\\X:C des pailles de mii. des hermbes &ches et du
fumier. On a pris soin de disposer au fond des fosses une couche de rafles de mil d’environ 10 cm.
afin d’y maintenir une certaine aération. Les pailles ont été hachées avant d‘ètl c‘ mises a composter
et l’on a alterné des couches de 30 cm de pailles et de 5 à 10 cm de fur%, Les fo,sses ont étc
abondamment arrosées, puis recouvertes d’une anclennc palissade Ceci afin de limitrrr les pene>
par évaporation et les excès d’eau, tout en permettant la circulation du courant ascendant d‘ail
chaud se dégageant de la fosse en cours de fermentation
I
Le compostage réalisé étant un compostagc d’hivernage, c’est p~wquoi nous avon5
essentiellement compté sur les eaux rnétéoritiques pour entwtcnir le processus

Fqyre 2, :
Pluviométrie journalière à Bambey de 1994 à 1996
Pluviométrie à Bambey - Campagne 1994
140
3
<--- - - -
Cumul : 4986mm
Date
Pluviométrie à 6 nbey - Campagne 1995
‘1 40
Cur~x~l 575 mm
z ‘ 1 2 0
2 ‘100
g
8 0
E
6 0
.:
40
2
2 0
0
Date
Pluviométrie à I smbey - Campagne 1996
140
Cumul -357 rnm
ÊE 120
=
25 100
.c,
L
80
-2
6 0
-:
40
2
2 0

Cependant la faiblesse des hauteurs de précipitations, ainsi que l’hétérogénéité de leur
répartition au cours du temps (cf. histogramme pluviométtique), ont entraîné une alternance de
trois grandes phases d’assèchement (suivies parfbis de phases d’engorgement) nuisibles au bon
déroulement du compostage.
Au terme du processus, le compost a été «dépoté» fin décembre afin de servir de fertilisant
pour le maraîchage. Le groupement de Ngoulanguème a particulièrement bien mené les opérations
et a ainsi pu obtenir 48 bassines, soit 750 kg d’un compost bien décomposé qui a permis de
fertiliser les parcelles maraîchères mises en place Ce groupement pourra servir de modèle aux
autres a I’avenir
Le groupement de Ndounème a obtenu La même quantité de compost, mais il était beaucoup moins
bien décomposé De même, les autres groupements ont produit une part importante de compost
mal décomposé, qu’ils ont du compléter avec du fumier pour apports sur les parcelles maraîchères
Ceci peut être attribué au non respect de certaines c.onsignes
- le hachage des pailles a souvent été négIiCe
ce qui peut retarder ~onsidér.ahlernent leur
décomposition
- peu ou aucun arrosage de complément n‘a ete pratiqué. l’es femmes conrprarlt :O~~~UI~S 511:. 1~.
pluies qui t< devaient venir »
En plus du respect de ces consignes. il fàud~ a a l‘avenir veiller
- a un autocontrôle régulier- pieu enfoncé afin de ~~tirifier- le niveau d-eau et ia temperature dans la
fosse. contrôle du niveau de décomposition
a opérer le retournement pour brasser le cornpct,~ ct accelérer les pi-oc.esw. Je decompwtiorl
à réaliser- une couche bien aérée en fond de fi)ssr (r-afles de mil 7 hr-anches ) er éventuellement des
voies d’aération verticales (piquets de bois aux an&)
L<a construction des fosses, et donc la productron de compost pal ics gr-oupements. nc tùt
possible qu’à partir de juin 1995. Le compost. produit en hivernage, n‘a donc pu erre teste sur
grande culture. mais il a servi aux activités mar-aîchcres
Les fosses ont de nouveau été remplies d&ut 199’7 pour réaliw ~II i\\;cLe de c.:onrpo%+’
avant l’hivernage On veillera au cours de cent: ,:ampagnc a arnélior er la rwitrisï technique dl!
processus par les groupements féminins
44 / C~onclusion
Malgré une campagne 1996 très difficrle UT le plan climatique. cc’r1a1~11; grwpement~ c>ni
obtenus des résultats fort encourageants (N~oulanguème, Ndiayène t:t San3o) Pal:- contr-e. I:I
sécheresse rencontrée a posé quelques problèrnec a d’autres groupements
En ce qui concerne le volet compostage. un suivi plus rapproché et des amélrorat;ons doi\\enr
être réalisés. Les conditions climatiques de l‘ann& ont induit un ralentissement c.onsidérable de la
fermentation qui aurait cependant pu être corrige avec le respect de certaines consignes t’n tou!
état de cause, ii apparaît nécessaire de faire compr-endre aux femmes impliquees que te procesw
nécessite un certain suivi et qu’il ne suffit pas de remplir les fosses et d‘attendre pour récupérer le
pr-oduit fini 11 fàut espérer que L’exemple de N~oulanguème fera tâche d’h\\rilc au niveau des autr-es
groupements
\\’ - VOLET
-
AGROFORESTERIE
.-il /Objectifs
L’objectif de cette action était de pr-ouver et de vulgariser les possrbrlrres de prntection des
exploitations agricoles grâce à des haies vives defensives

Plus spécifiquement, il s’agissait de mettre (
place ces haies vives autour des parcelles de culture
des groupements, afin de les protéger des 2 maux divaguants et de limiter l’érosion éolienne des
sols. Un accent particulier a été mis sur la fc lation aux techniques de plantation de haïes vives, et
de mise en place de pépinières forestières.
52 / Matériel et méthodes
En 1995, la plantation de haies vives $4; entreptise autour des parcelles de culture de deux
groupements (Ndiayène et Keur Jaraaf). Un ;sai de comportement en milieu réel a été étudié pour
quatre espèces : Acacia mellifera, Prosopir
ul@‘ora, Acacia niiotica et Acacia t0rh~h.Y Celles-ci
ont été plantées en haies monospécifiques, s In un dispositif en trois blocs complets randomisés, à.
raison de : - 33 plants par espèce à Ndiayènc ;Oit 132 plants par bloc pour un total de 396 plants.
- 36 plants par espèce à Keur Jar ‘, soit 144 plants par bloc pour 432 plants au total.
Les plants provenaient de la pépinière du CP
AL.
La hauteur, le diamètre et le taux de SUIV ont été mesurés six mois après plantation ils sont
présentés en annexe.
En 1996, une nouvelle plantation a él réalisée au niveau des parcelles de culture des trois
autres groupements. Les mêmes espèces c
kté utilisées en haies monospkifiqucs. i;ekii Acacia
rnellifkra n‘a pas été reconduit. Des associat.
IS ont, de plus, été testées
Prosopis juljflora et Zizyphzrs mauritiam
Acacia nilotica et Zi,yphus mauntiam
,;It:acio tortilis ef Zi&z@nds mauritiam
l’yo.~o,,ni.~~~~~l~~ora et Acacia nilotica

La pépinière initialement prévue à pro:Kintité de l’école de Bambey sérèr-e a tinakrnc~nr du être
conduite au niveau du CNRA, en raison du ,ca ractère tardif de sa mise en place et de la n~,utx~- des
conditions climatiques. Des séances de forer iation pratique, en pépinière, ont cependrîn: ctt+ :-cakes
pour les femmes afin de leur permettre de :;‘a pproprier la technique De mëme, ks plants:wns ont
impliqué la quasi-totalité des membres des 2;JO; upements
La formation a porté sur les opérations de
- collecte du matériel de pépinière (sable. ter-re; au,. ), tamisage du terreau et rnPlan~e
- rempotage et arrimage des gaines, arrosayz
- prétraitement des graines, semis
- repiquage, démarriage des plants, désherbage des gaines
- plantation et protection des plants
Les mêmes paramètres qu’en 1995 ont kté mesurés six mois après les 1mwA1es {dilJlt:~tiC)I~S.
au niveau des 5 sites.
l,e dktail des traitements par site est indiqué sur les plans des dispositifs joints en anrwe I
1~s
r-ésultats pour chaque groupement sont présentés en annexe 2.
53 / Résultats - Discussion
531 /Mensurations des plantations ak 1995
Dès les premières mesures à Ndiayène, les différentes espèces ont montre des d~ft’ke~~ces
significatives de croissance en hauteur avec, par ordre décroissant
Prosopi.~ .lrnI!fl~ )tc i. .=I L‘a< x.1
nilotica, .Acacia tortilis et Acacia mell~jêrq. Ce dernier s’est moins bien développé en hautwr mais
a eu un taux de survie maximum (100 56) Le diamètre atteint par les différentes csp~~es était
sensïblement le même ; seul Acacia tortiIl.9 s’est peu développé en diamètre.
En ce qui concerne le groupement de Keqr Jaraaf, seule la hauteur des espèces a été mesurée en
1995, et l’on a retrouvé le même cla.ssement qu’à Ndiayène
le Prosopis~jdjflora
a atteint la phS
grande taille - 60 cm en moyenne -, tadis qu’Acacia rzilotica mesurait seulement 45 cm. Acuba
f0rtil’i.S
37 cm et Acacia mellifera 36 ~111. pans I’enser&le, les espèces se sont bien cor?~~~ortées
SUI~
le terrain

Figure 3 :
Taux de survie moylens des plants de haïes vives de Bambey sérère
Espèces testées
Hauteurs moyennes des plants de haies vives à Bambey sérère
80
.-. 60
c,
0
Espéct!s testees
Diamètres moyens des plants de haies vives à Bambey sérère
Espèces testées

Dix huit mois après plantation, les arbres de Ndiayène et de Keur Jaraaf ont connu des
évolutions assez comparables, avec cependant quelques diiérences portant surtout sur le diamètre
atteint
Les écarts initialement constatés entre les taux de survie des différentes espèces ont eu tendance à
se compenser : les quatre espèces ont eu en 1996 des taux de survie voisins de 75 %
(respectivement 73%, 78%, 75% et 76% pour les espèces précédemment citées, cf. figure 3).
Prosopis jdifora a montré une croissance en hauteur nettement supérieure à celle des autres
espèces pour atteindre en moyenne 80 cm à Ndiayène et 77 cm à Keur Jaraaf
Acacia tortilis a rattrapé, puis dépassé Acacia nilotica. Ce dernier et A. mellzyera ont semblé
Stagne:r cette année. A. meZlzjèra est resté l’espaz la moins développée en hauteur (38 cm).
Proso~ksjdz$?oru et Acacia nilotica ont également connu une bonne croissance en diamètre surtout
à Ndia.yène, atteignant une moyenne de 93 cm (soit le double de l’année précédente). Les autres
espèces se sont également bien développées en diamètre : + 3,5 cm.
532 /Mensurations des plantations de 1996
Chaque espèce s’est comportée de manière sensiblement similaire sur chacun des trois sites
On a pu constater la bonne croissance en hauteur du Prosop~\\- p/$km (57 cm), ainsi qu‘un
diamètre conséquent (6cm) et un taux de survie de 92 %.
Acacza nzlotica et A. forfilis ont montré des taux de survie encore meilleurs (respectivement 07 et
94O/û), mais une croissance er, hauteur nettement moindre (33 cm et 31 cm de lauteur), pour un
diametre moyen de 6 cm et 5,2 cm
(‘es espèces ont eu des comportements sensiblement identiques en culture pur-e et en association
L‘espèce associée, Ziqphws mauritimu, a connu un faible développement en hauteur- (20 cm) et en
diamètre (2,5 cm). Cette différence de développement peut être bénéfique dans l’optique de crcer
une h,aie plus hermétique grâce à deux strates imbriquées : une strate haute et une strate basse
Cependant, il faut souligner ici la forte mortalité de Zi,ylr,hus maurifmm (37% en moyenne), et ce
quelle que soit l’espèce associée Ceci peut être du à l’état assez chétif des plants mis en place 11
serait donc souhaitable d’assurer un nouveau remplissage.
54 / Conclusion
Les espèces introduites se sont, dans l’ensemble. bien comportées Seul %r;y@lr.~ ~77~~mtm11r
a r-encontr-é quelques difficultés. II faudra donc prévoir-, a l’avenir-. de remplacer !es manquants
soit
par Zkyphs mauritiarza s’il parvient à assurer sa survie et un développement convenable. soit par
une autre espèce mieux adaptée.
La formation a été bien suivie; et il est probable que l’expérience sera reconduite au niveau du
village
VI - ‘IOLET MARAICHAGE
61 / Objectif
Cette activité avait pour but de générer de nouvelles sources de revenus et de denrées potr~
les populations. Le maraîchage étant exigeant en main d’œuvre et la saison sèche constituant une
période de moindre activité, il était possible de développer une culture irriguée de contre-saison
02 ! Matériel et méthodes
Dans chacun des cinq groupements, une pépinière maraîchère de 6 mL a été implantée pour les
spéculations suivantes
- chou (Marche de Copenhague)
- aubergine (B!ack Beauty)
- laitue (Blondb de Paris)
- oignon (Red JCré.ole)
- tomate (Xina)

Parallèlement à cela, une séance d’initiation à. la conduite d’une telle pépinière a ét<;S menée.
Dans chaque groupement, une parcelle de: 625 m2 (25 m x 25 m) a été mise (en place et
protégée par des palissades. Pour cette première année, du compost a été fourni par I’ISRA.
Associé au fumier produit localement, il a assuré la fumure de fond des planches mises en place.
Les repiquages ont été échelonnés dans le temps suivant le calendrier suivant
- sang0
:16/12/9S -> 1/01/96
- Ndiayène
4’0 1/96 -> 610 1/96
- Keur Jaraaf
9 et 10/01/96
- Ndounème
:24 au 2910 II96
- Ngoulanguème
12 au 5/02/96
Cet échelonnement avait pour but d’étaler la production dans le tenIDs, afin d’éviter la
concurrence entre groupements pour la vente de légumes Une séance de formation aux techniques
de repiquage, ainsi qu’au suivi des cultures maraîchères, a été organisé?
63 /Résultats - discussion
Les résultats de la campagne sont présentés dans les tableaux 3 et -1
Les légumes produits ont été écoulés facilement 11 a même @te possible de les ,vendre plus
cher que le prix du marché, étant donné que les déplacements pour les acheter étaient r&dui!s
1 ,‘échelonnement des dates de repiquage a porté prcjudice aux ~roupenlent s entrant en producilc,n
le plus tardivement Lor-sque le r-epiquage a été, ‘trop tardif: la c~-~~iss;w~
\\ wétative
c
;3 fDr7cniL711
Souffert des températures élev&esi et la JlrOdUctiOJl s‘en est ressentie
De plus, au niveau des groupements, de Ndounèm~ et dc Ny~xdanyenw uw attaque (vir 0s~) (i
porté atteinte aux plantations de salades
En raison de la forte demande en pf-oduits mar-aîchers reilct)ntItit‘. et comple tenu ci<>
difficultés précédemment citées, il a ét& décidé (de rapprocher les dates dc production dans les
différents groupements et de jouer plutôt sur l‘échelonnement ;HI ni\\;eau de la parcelle De plus. une
nouvelle spéculation a été introduite la carotte Des pépinières de l(‘~ III’ ont donc été Install&3 au
niveau de chaque groupement? du 4 a.u 9! 12/96, pour les specuiatkm~ survantes
laitue (Blonde de Paris)
?
oignon (Violet de Galmi)
??
chou (Marché de Copenhacqe)
??
. aubergine (Black Beauty)
tomate (Xïna)
??
carotte (Demi-longue Touchon)
??
Ces plantations fùrent accompagnces d‘uw ll(XM+’ YsJlCC t i c
t\\)J-ITl~~tiOJl. iJJ?p~ic~ll~il!i ic.b
femmes au maximum
64/ Conclusion
Il faut noter que ce volet a été: fort bic31 apprécié par les tèmnw en raison des bénéfiw5 tic
l’opération et de la disponibilité en produits maraîchers qu’il a appoflc Seul le groupement ii<,
Ngoulanguème n’a jamais été ni optimiste, ni enthousiaste pour le nwaichage et les résultats de
I’annke dernière, comme ceux de cette année s‘en ressentent CKI peut s’espliquer Ipar une plu\\
grande facilité d’approvisionnement en raison de la proximité irnrnedlate du marché: et de 1 ;?XC>
routie.r.

‘olet maraîchage
7 ableau 3 :
-~-
Etat des dépenses par groupemen
-~ 7-
7
PI-5
Quantité par
sang0
Ndiavène
K. Jaraaf
Ndounème
Ngoulaguèmc
I
UNtait-e
groupement
-
-
2 500 F
2
500 F
500 F
500 F
==t
500 I’
2 400 F
4 800 F
4 800 F
4 800 F
48001:
3oooof:
30 000 F
30 000 F
30000 F
30 000 l-
2 000 F
2 000 F
2000 J-
1 100 F
2 200 1’
2 200 F
2 200 F
2 200 1.
1 500 F
1 500 F
1 500 F
J500F
25 l-
875 F
875 J‘
x75 !:
23 l-
4’78 F
478 r
478 1.
37 i
940 F
940 1
040 1;
700 1:
300 F
3MJ 1'
iO(J l-
300 F
300 F
3ou 1'
300 1.
600 F
600 f
UOO I-
CaJ l-
2 sou r-
500 F
ir!O 1:
i !)W >
I 000 1’
1 OOU k
s O(h 1
l(! hg
1 000 l-
l G(!O !
/
c
7 000 J-
7 000 F
-
-
7 000 l-
--_
L
59 093 F
l
-
-
77 093 1:
Tableau 4:
Ventes:
SPECULATIONS
1
Laitue
1011
T o m a t e
k>J! efglne
CIlgnon
Total recettes. ’
Groupement
VENTES
(pIeces)
cg)
(kg)
ii. (2:
[kg)
Sang0
Q u a n t i t é
739
2 9 1
174
197
125
1
Prix total
25 885 F
3 5 1
-
-
-
Ndiayène
Q u a n t i t é
6 8 3
2 1 7 . 5
24e.5
37,s
~---
Prix t o t a l
23 935 F
8 830 F
21 780 F
2 4 8 6 5 f-
5 625 F
95 0 3 5 F
Keur Jaraaf
Q u a n t i t é
272
1 4 9
1 0 2 . 7 5
1
2 0 6
5 6
Prix total
9 550 F
4 990 F
10 275 F
211 600 F
8 4 0 0 F
ii 3 8 1 5 F-
Ndounème
Q u a n t i t é
332
-299
5 7
85
4 3
t
Prix total
11 620 F
86 015
39OOFF
18 290
5 700 F
F
19
H 1 0 5
500 FF
18 750
6 450 F
F
1 18
41
045
l/GfF I
~~-
Q u a n t i t é
6 3
-
20
142
5 8
12
L Ngoulanguème Prix total 2 200F
--~
1
-
2OOOF
14200f
- 5 800F
7 800F
:16 000 F
-
--.-
Chiffres en ita/ique -- chrffres approximatifs du fait d
n s.uivi non régulier et de dons Internes au groupement
?cettes D é p e n s e s ’
I
Diipenses ? = en consrdérant un amortissement du m
ériel sur 5 ans

VII - ACTIVITES D’EMBOUCI~
71 /Objectif
L’embouche en saison sèche est une activité: génératrice de revenus, de par- les bénéfices
qu’elle peut engendrer si les opérations sont bien menées et si le marché est favorable.
En outre, elle favorise la production de matikres organiques directement utilisables pour la
fertilisation (notamment sur les cultures maraîchères qui ont lieu à cette période) et pour
favoriser l’humification des résidus pailleux par les techniques de compostaCe
L’objectif était ici de profiter des bénéfices de l’opération sous ces deux aspects, à la fois pour
générer des revenus, et pour produire de la matière organique fertilisante
72 / Matériel et méthodes
En 1996, une discussion préalable avec les femmes a permis d‘orienter leur choix SUI
l’embouche des moutons, en pel-spective des fêtes religieuses de la ‘l‘abaski 1-a conduite et la
gestion relativement simple de ce type d’élevage leur permettrait d’effectuer- par-ailèlement
d’autres activités (maraîchage, )
Cependant, un appui du point de vue technique (CO~KXI IMIH le choiu dès animaux d.tlnc
alimentation adéquate., le suivi sanitaire et la constructmn d’un habitat ~onwnable pour la
conservation du fumier) était nécessaire pour accl oître 1~s performances p(:ndér ales des
moutons à emboucher
Il a consisté en un encadr-ement et un suivi de la pl-atK];Ie dc l’ïmbcw.~hc i ‘c’ni.adleme!lt
(conseils) a été réalisé avec le soutien et la collaboration des superviseurs du i)rc):iet dans le>
différents villages. Ces dernier-s. avec l‘aide des techniciens dt~ I‘ISRA, etaient char@ du sui\\.!
de proximité, compte tenu de leur- disponibi1it.é et de leur- cspérience
I)t? resoI7lm;indatic)n~
techniques, allant du choix dt:s animaux jusqu’à leur alimentation ont accc~npaye I~X wl\\:i de>
opérations Les principaux points descriptifs de ces recommandations sont ~INIJIX!J és ci-aprks
Ce choix devait tenir compte
- de l’état sanitaire des animaux au depar
- de l’âge il faut éviter Ics animaux trop jeunes ou tr(;p \\IC~I\\ .
- des considérations coutumieres. surtout en vue tic:< e~i&?cnces dc I;i 1 ~!Ms!,I (cor-nage
infirmités) ,
D’autre part, la date de démarrale des opérations d’embouche devait êtr-ta ;II rétee i’tl pr-kvision
de la période de vente.
Le déparasitage des animaux a été systématiquement réalisç au début et a la m,-embouche.
l’exhelm 150 mg pouvant être utilisé à I-aison d’un comprimt’ /)a~ animal dc 70 kc
722 /Abri et matériaux
L’habitat des animaux. ainpi que leur alimentation devart prendre en compte les
disponibilités au sein de l’exploitation
- conservation d’un stock four-rager
résidus de cultur c !oin dc br<)usse a\\~ d~par! de
l’opération d’embouche ,
- c.onstruction d’un abri ombr-agé, aeré et protégé des ~vc~leur~s et des predateu1 s
- creusage d’une fosse furnikrc 011 compostière pour la c.orlser~vation du fLlmiel ~
- mise en place d’unfmangeoir et d’un abreuvoir pour limiler les pertes d’alimenls .
- apport et renouvellement de la litière, une fois qu’elle est bien piétinée (tous les 4 a 5
jours), pendant toute la durée de l’opération Cela pel-me.t une’ production de fumier- de qualité.
en quantité suffisante.

c
723 / Alinzentation des aninzak
Dans le souci de valoriser les sous-: oduits agricoles et de rendre les opérations moins
Izoûteuses, la ration alimentaire des ati laux devait être élaborée à partir des produits
disponibles dans l’exploitation. La ration réconisée ici pour les ovins se compose, pour un
mima1 de poids compris entre 40 et 50 kg, le : * fane d’arachide : 2 à 3 kglanimallj
* son de mil : 250 à 500 g/animal/j
* tourteau d’arachide (racal) : 250 à 500
g/animal/j
* pailles ou foin à volonté comme aliment de
lest
Elle vise un gain de poids com -is entre 200 et 300 grammes/jour/animal. Lc
complément minéral vitaminé pouvait être apporté sous forme de pierre à lécher, ou à défaut
de son trempé et mélangé avec du sel.
L*ors du déparasitage des animaux, .u démarrage de l‘embouche, il fut necessalre de
r-especter .I 0 à 15 j d’affourragement dura]
le.squels l‘alimentation était uniquement composée
de fanes ou de pailles, et l’abreuvement dt animaux n-était pas limité. L‘apport de concent&
a *té ef?eclué par la suite
724 / Suivi des peryformances I; s animui.~
Des pesées en début et fin d’embou 7e (à I‘aide de pesons) ont perrnls d‘apprecle; IF
!)crfOrmances pondérales des animaux, ain que la rentabilité économique des opérations I-IOUI
: haque groupement Ce suivi a été réa sé a l‘aide de f;ches, dont les données wit C:C’
l~ueillies par les superviseurs du prograrr le
‘73 / Résultats - Discussion
Les résultats du suivi effectué ont pe ni!5 d‘identifier les principales contraintes dc la :-m~t‘
CV! oeuvre des activités d’embouche, ains que les difficultés techniques rencontréc:s dans le\\
d;ff&ents groupements
Le tableau I donne les éléments du s vi des 15 animaux qui ont fait l‘objet d‘embouclw
En moyenne? le gain pondéra1 obtenu a atteint -3.7 kg par animal. pour une C~~CL*
moyenne de SO jours Le gain moyen quotidien (GMQ) obtenu par animal a été de 74 :*lj, a\\~
un ma.ximum de 160 g/j. Les animaux au départ de l’embouche avaient un poids compris entré
33 et 43 kg.
La combinaison des facteurs suivants appar-ait comme la cause principale de l‘insufisancc
des performances technjques réalisées :
- un achat tardif des animaux, au mois de mars IA ‘I‘abaski étant prévue pour le ~OIS
d‘avril, la durée de l’engraissement a été relativement coune
- l‘état des animaux au départ de I’emGouche (poids faible. jeune âge, animaux fatiguesj
- une alimentation défectueuse : dans Certaines exploitations, les groupements n‘avaient pas
recours aux quantités de concentré recommandées
En conséquence, les poids obtenus 6 la fin n‘oftiaient pas des animaux de premier choix
pour la fête de la Tabaski
t‘ertains groupements ont eu des taux de rentabilité’ faibles. voire même déficitaires {cas du
gr-oupement de Sango), ayant du vendre leurs animaux à perte ou n’ayant trouvé d’acquéreur
que t,ardivement.
Cependant, les animaux suivis ont pu être vendus, avec des taux de rentabilité variant de -6”~ a
35 % Le tableau 2 donne, par groupement, les résultats économiques du suivi

La rentabilité a kté en moyenne de 16,5 741 pour toutes les opérations, ce qui est
acceptable si on tient compte des insuffisances techniques mentionnées plus haut. De plus, en
1996, la concurrence a été très sévère pour l’ékvage ovin A cette période, I’ofre a dépassé la
demande, d’où des prix de vente peu rémunérateurs
Tableau 1 : Caractéristiques des animaux vifs
-A-
1
‘l‘ableau 2 : Performances techniques et économiques des opérations
1
I
I

.
1.
1
t-
j
.
I
/-;
t
/
K
9
10
i - 1
13
1’

74 / Conclusion
Pour ce qui est des performances techniques obtenues dans cette étude, seuls les
groupements de Sango et de Ndiayène ont obtenu des gains moyens quotidiens supérieurs à
3 00 g/j/animal en moyenne. Dans les autres groupements, les valeurs des GMQ sont comprises
entre 14 et 15 g/j/animal en moyenne.
Les meilleures performances économiques ont été enregistrées dans le groupement de
Ngoulanguème avec un taux de rentabilité de 28 %. Ce taux, ainsi que ceux des autres
rrroupe:ments,
r3
respectivement 22 *A, 15 *A, 14,3 %, 3,7 % pour Keur Jaraaf, Ndiayène,
Ndouneme, et Sango, sont généralement susceptibles d’être améliorés.
Les résultats obtenus dans cette étude sont donc très limités et variables, en raison de la
1:ariabilité du suivi des recommandations techniques mentionnées précédemment.
La prise en compte de ces différents aspects dans les opérations finures pourrait
améliorer les performances techniques et économiques de l’embouche.
La fragilité des systèmes agricoles de la zone renforce la nécessité de développer et
(l‘améliorer le rôle de l’embouche dans la sécurisation des productions. L‘embouche ovine; qui
r:sl l’apanage des femmes, peut de plus contribuer à réduire l’exode pendant cette période
Conformément au choix de chacun des cinq groupements, une opération d’embouche
kvine est conduite en 1997. Après conwrtation et tirage au sort. un achat décalé des animaux a
4 e effectué
i’! Il - \\rOLET TRANSFORMATION PRIMAIRE DES CEREALES
811 / Objectif
Cette activité vise d’une part, à alléger la char-ge de travail que constitue la moutur-e deu
réréales et d’autre part, à générer des revenus pour les groupements féminins. Ces deux points
cioivent leur permettre de mener plus facilement d’autres activités, elles-mêmes rémunératrices
!,a formation des femmes à la gestion de dette: activité devrait leur permettre d’appréhender de
façon lplus précise les problèmes de bilans économiques (et ce d’autant plus que des c.ow
d‘alphabétisation débutent actuellement).
82 / Matériel et méthodes
821 /Site d’implantation du déuwtiqueur-moulin
Pour le choix du site d’installation, un consensus a été trouvé entre les groupements Le site
retenu (Mbidé) se trouve en position centrale par rapport aux difFérents quartiers concernés De
plus, oette implantation le distingue des moulins privés - situés à proximité de l’axe routier et du
marché de Ngoulanguème -, sa vocation n’étant pas exactement la même.
.A l’emplacement choisi, un abri en dur a été construit, afin d’accueillir l’unité combinée de
décorticage et de mouture de type villageois. Il devrait permettre un travail aisé autour des
machines (dkortiqueur CIS + moulin SISMAR + moteur diesel).
l‘installation a pu être réalisée fin février 1997.
822 /Mo& de gestion
Les groupements féminins ont retenu un mode de gestion qui a été défini en concertation avec
les age:nts de I’ISRA impliqués, sur la base des expériences déjà menées :
- un meunier titulaire est chargé de la parue technique des opérations, un assistant est également
formé pour le seconder ou le remplacer en cas de besoin.
- un comité de gestion, constitué de deux femmes de chaque groupement, a éte élu. Ii se
compose d’une présidente, d’une vice-présideme, d’une trésorière, d’une trésorière adjointe, d’une
secrétaire, d’une secrétaire adjointe et de qu+tre commissaires aux comptes.

- pour un meilleur suivi des opérations financières et des performances de la machine, des
cahiers seront tenus et remplis régulièrement :
- le meunier dispose d’un cahier pour le suivi technique (enregistrement du poids moulu,
des recettes, des heures de fonctionnement, des quantités d’huile et de gasoil achetées set des fi-ais
divers)
.- parallèlement, la trésorière dispose d’un cahier renfermant les mêmes infbrmations,
excepté les heures de fonctionnement. Le contrôle des quantités moulues et décortiquées est réalisé
par les femmes membres de groupements désignés à tour de rôle. Ces dernières encaissent les
règlements et font le versement au niveau de la trksorïère à la fin de chaque joumke (:-,ystème de
jetons)
- sur la base de ces cahiers, la secrétaire tient un registre renfermant les données
mensuelles ; elle est chargée de transmettre les fiches de suivi à d’TSRA
823 /Mise en pkwe - Formation - Evalucifim
Le programme de mise en place et de formation suiw se décomposait comw w!t
1 i Installation de l’unité et suivi de quelques opérations de rnc‘utw e
mesures de rendement et de consommation
2.’ ï- i?l-mation SUI- le motet
circuit d’alimer,iation, utilité du gasoil, de l’air. de !.huile, entle?lei: a 17,~ t’
+mesures de rendement et de consommation
-3.’ <kwrs sur le moulin et le décortiqueur; organisation du :r aval1
A! ‘Test des meuniers +- révision des cours sur le moteur. le moulin e: !c tlezw 1 :+N;
5; !.>r-ganisation du travail du comité de gestion - révisior, 7 zGnérale ei rc~‘~~;i~‘?~a~tdat!(.~i~~
1 ,e suivi technico-konomique sera réalisé principalement par- l’analyse AT. Me:, ii ~uIllIe:~ (cf‘
nwdèle ci-joint>, et grâce à des visites sur le terrain
83 / Résultats - Discussion
Les premiers résultats obtenus pour la première semaine font état de w:ctùtlei; St: 47 995 F
;UN 39 heures de fonctionnement, 50 ! de gasoii consommci: (soit ? 5 OW I;) t’: 4?i>.i kg de fkrine
moulue
Ces résultats sont fort encourageants Une penode d’essai devrait per-ï:!tr‘ttre de déterminer
pw~- l’avenir la clé de répartition de ces b&téfices enire $1.oupement; metinit~r , amortssement et
fonctionnement.
IX - CONCLUSION
L.‘ensemble des données obtenues dans le departelnent de Bambey par les femmes montre
l’intérêt qu’elles portent au paquet de technologies mis en place. Ceci a permis de tester
l’engouement de tout un chacun pour les thèmes abordés (intérêt de la gestion de la matière
organique, fertilisation des parcelles, formation aux techniques de maraîchage, d’embouche et de
compostage). Certes, il reste beaucoup à fti-e, mais de nombreuses dynamiques sont lancées,
notamment grâce aux actions de formation pratique Elles devraient se concrétiser par une maîtrise
croissante des techniques utilisées et la mise en place d’un système de production amélioré,
permettant une présewation durable, ainsi qu’une exploitation rentable de la fertilitt; des sols et de
la biornasse. Ceci, tout en ofiant des denrées et des ressources financières conséquentes, ainsi
qu’un confort de vie amélioré.
. .iJ
;‘z$
L>es bénéfices tirés de l’opération ont permis, en association avec le Foyer des jeunes de
. :
Bambey sérère, de financer l’installation d’un dispensaire au taur même de Rambey sérère. Cela a
été rendu possible grâce à une cohésion renforcée entre membres et entre quartiers.
à ~.étendre et de six initialement, on est aujourd’hui passé à treize quartiers,
s’organisent en groupemetits féminins actifs.