ECULE NATIONALE SUPERIEljl7;9 DES XNSTITUT ...
ECULE NATIONALE SUPERIEljl7;9 DES
XNSTITUT SENEGALAIS DE
SCXENCES AGRONUMXQUES APS?LXQUEES
lttfxmsm AGRXCULES
Chaire de Productions Végetales
B.P. 53 BAWEY
26 Bd. Docteur Petitjean
Projet SénégaLo-Suisse
21CX!O - DIJON
de l'Enseignement
Agricole r;t Forestier
Union Mondiale 0,R.T.
CENTRE NATIONAL D’Ii33JDES
AGJAUNUMXQUES DES RXGIUNS CiZHAWES
(C.N.E.A.B.C.)
'i2cmle Supérieure d~Agrorxmie Tropica7e
MONTPELLIER
Mémoire d'études présenté par :
Madame -rie -iïntoinette
SAGNA-CAB- .
-.--
--,..mul.--I
II.-*---

,.
--

^.“--“-_-

A ma mère ;
A Eric, Jean Marie et R&ui qui ont accepté
le sacrifice de l'éloignement pendant ces
trois années de formation.

Cette étude a été réalisée sous les auspices
de la coopération au développement et à l'aide humanitaire
de la coopération suisse.

A V A N T PRO3205
Ce travail' a été réalisé à l'Institut Sénégalais de Recherches
Agricoles (I.S.R.A.) dans le cadre du programme Valorisation des Ressources
Naturelles pour
la production
agricole
mené au
Centre National
de
Rech(erches Agronomiques (C.N.R.A.) de Bambey.
Nous tenons a remercier très sincèrement tous ceux qui, d'une manière
ou d'une autre, nous ont apporté leur concours pour nous permettre de mener
à bien ce travail. Parmi ces personnes, nous voulons citer :
- Monsieur le Directeur Général de 1'ISRA pour nous avoir permis de faire
ce travail dans sa prestigieuse institution ;
- Monsieur M. SONKO, Chef du CNRA pour toutes les facilités qu'il nous a
accordées en vue du bon déroulement de notre travail.
- Monsieur LIMAMOULAYE Cissé, Responsable du Programme Valorisation des
Ressources Naturelles, qui a bien voulu assurer l'encadrement scientifique
avec une grande disponibilité et un dévouement réel malgré ses nombreuses
charges.
Qu'il
veuille bien
accepter l'expression de notre profonde
gratitude ;
- L'équipe du Programme Valorisation des Ressources Naturelles : Monsieur
Francis GANRY chercheur IRAT/ISRA Bambey pour sa disponibilité et ses
précieux conseils ; Madame Aminata BADIANE, chercheur au CNRA de Bambey
pour son constant soutien.
- Monsieur Patrick GARIN, chercheur IRAT/ISRA Kaolack.
- Messieurs Aliou THIAO, Mor FALL, Mor FAYEjAntonin DIOUF, Moussa NDOYE en
service au CNRA de Bambey dont le concours technique aura été déterminant
dans l'élaboration de nos travaux.
- ORT Projet Suisse de formation agronomique et forestière pour tous les
moye:ns mis à notre disposition pour notre formation.
- RODALE International pour le soutien financier et scientifique qui ont
facilitai! la réalisation de ce travail.
- Monsieur J. Claude FRESSE, formateur à 1'ENSSAA Dijon pour l'intérêt
qu'il n'a jamais cessé de manifester à notre travail et notre formation.
Soyez assuré de notre profonde gratitude.
- Monsieur et Madame Arthur DA-SYLVA pour l'accueil fraternel et la chaleur
familiale qu'ils m'ont permis de partager avec eux pendant mon séjour à
Bambey.
- Monsieur et Madame El Hadji SAKHO pour m'avoir facilité mon séjour en
France.
A tous, il n'est pas de mots Suffisa*mment expressifs pour traduire
mes sentiments de trés profonde gratitude.
- Mes remerciements vont également à Madame DUPATY qui a bien voulu taper
ce mémoire.

L'utilisation de la matière organique d'origine animale est un
facteur déterminant dans le maintien et/ou le re$iussehle~rde la fertilité des
sols du Centre Nord Sénégal.
Il importe cependant de souligner que cette pratique se heurte en
milieu paysan à des contraintes diverses. Pour cette raison, ce travail est
surtout basé sur l'étude des possibilités et les limites de l'emploi du
fumier produit par les animaux d'élevage (bovin, chevaux, kes et petits
ruminants).
Les résultats montrent :
- Une repartition dans l'espace très inégale et très hétérogène qui reflète
les conséquences d'une faible disponibilité de la matière organique dont
l'accessibilité est très dépendante du rang social.
- Des teneurs en éléments minéraux qui déterminent la faible valeur
fertilisante du fumier.
Les solutions proposées pourraient apporter des améliorations dans la
gesti-on,
les
quantités et
la qualité du fumier produit au niveau
villageois. Mais elles ne seront réalisables que si les paysans sont assez
motivés,

AVANT PROPOS
INTRODIJCTION : ............................................. 1.
Ière PARTIE : PRESENTATION DU MILIEU ETUDIE. ZONE CENTRE NORD
SEiNEZGAL : CAS DU VILLAGE DE NDIAMSIL-SESSE.W
...............
2
1. MILIEU NATUREX ........................................... 2
11. Climat ................................................. 2
12. Végétation ............................................. 2
13. Sol .................................................... 5
131. Les sols Dior ......................................... 5
132. Les sols Dek .......................................... 5
l.33. Les sols Dek-Dior ..................................... 6
14. Utilisation du sol ..................................... 6
2.MILIEuIIlJwUx
........................................... 8
21. Le carré ............................................... 8
22. Structure sociale ...................................... 9
3. S~STENES DE CDLTDRES .................................... 10
31. Cultures ............................................... 1 0
32. Précédent cultural ................................... ..lO
33. Répartition des cultures par statut ..................
..12
34. Techniques culturales .................................. 1 2
341. Préparation du sol .................................... 1X
342. Semis du sol .......................................... 1 2
343. Démariage et sarclobinage .............................
1 2
344. Fumure organique et minérale ..........................
13'
4. ELEVAGE El! FERTILISATION : EVOLUTION ..................
..13
41. ILa période de jachère-parcage ..........................
1 3
42. ;La période régresive du système traditionnel ......... ..14
43. :La période actuelle .................................... 1 5
431. Caractéristiques du cheptel ...........................
1 5
432. Conduite des animaux ..................................
1 6

2ème PARTIE : METHODE DE TRAVAIL
1. PRmNQuETE
. . . . . . . . . . ..*...*.*..............*......**.... 1%
2. KWiLUATION QUANTITATIVE ET GE!STION DE LA
MAT1ERE0RGAHIQD.E . . . . . . . . . . . . . ..*....m..................
2 0
3ème PARTIE : EWALUATION DES DISPONIBILITES EZ
GESTION DE LA MATIERE ORGANIQUE............................ .22
1. BWiLUATION DES QUANTITES DE MATIERE ORGANIQW PRODUITES
ET EPANDUES ...............................................
21
.Ll. Estimation des quantités épandues ......................
21
111. Mesures effectuées sur l'échantillon des 7 carrés
suivis ..................................................... 21
112. Estimation à l'échelle du village ......................
22
12. Evaluation des quantités de déjections produites ........ 24
122. Mesures de la production journalière ..................
26
13. Quantité de fumier produite dans le village ............
27
2. GESTION DE LA MATIERE ORGANIQUE . . . . . . . . ..*....*....a.... 2 9
21. C:ollecte et stockage : deux pratiques sans
investissement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29
22. Ftépartition du fumier dans le carré : une "règle"
inégalitaire . ..*......*................*............... 29
23. Transport et épandage du fumier : une activité
continue dans le temps . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ..*......
31 .
24. Etépartition du fumier dans l'espace a...................
31
241. Au niveau de l'ensemble du terroir villageois.......... 31
242. Sur les parcelles appartenant à un même carré . . . . . . a.. 34
243.Répartition dans la parcelle .I.........................
35
25. Les stratégies mises en oeuvre pour la fumure
organique . . . . . . . . . . . . . ..*.................m.....-*.....
38
251. Les apports de fumier : gestion d'une pénurie.......... 38
252. Le choix des cultures à fertiliser . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38
26. Influence de la fumure organique sur les
itinéraires techniques *..........*....*........*........*..
39

3. PRINCIPALZS CARAC!lXRISTIQuEs DU FUMIER A NDIAKJL........ -40
4ème PARTIE : VOIES D'AMEZIOR?iTION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ...42
1. AlEWNTEEl LA PRODUCI'ION : UN lzavES!rISS~ QUI IJWERPKKILE
PAYSANS El! TOUTE S!l!RUCXURE DE DIWELOPP-..............a. 43
2.VAbORISEXLAI?UMJRE
: EPANDAGEACO- SUR un PLUS
PEFl!XTNOME%REDE PARCELLF.S . . . . . . . . . . . . . . . ..a................ '43
3. DEVELOPPER L'EXWOUISSEHEHT DU pD#LER . . . . . . . . . . . . . . . . ...*
43
4. AMELIIORW LA QUALI!l% DES FUHIWS........................ 44
coNcIJJs1oN . . . . . . . . . . . . . . . ..OI..............................
45
BIBLXXRAF'HIE

IN-TEZODUCTION
Les techniques de fertilisation du système traditionnel étaient
Carac:térisées par des jachères de durée plus ou moins longue et par la
pratique du parcage qui consistait i maintenir un troupeau pendant
plusieurs nuits consécutives sur un même champ afin de l'enrichir des
déjections des animaux.
Sous la conjonction de la pression démographique et de la sécheresse,
Le système traditionnel a été abandonné au bénéfice d'un système de
cultures continues. Ce changement a conduit à une dégradation sévère des
sols. La baisse de productivité qui en résulte, est telle dans certains
cas, que les paysans sont contraints d'abandonner les sols les plus
dégradés.
De plus,
le changement de la politique de fertilisation qui
facilitait à une époque l'acquisition d'engrais minéraux à des prix
relativement bas grâce aux subventions et crédits, a conduit les paysans
dès 31982 à ne plus apporte-+- du tout d'engrais minéraux dans leurs champs.
Tous ces facteurs font apparaître l'importance des restitutions
organiques dans le maintien de la fertilité des sols cultivés. Mais cette
pratique se heurte en milieu paysan à de nombreuses contraintes.
C'est pourquoi, nous nous proposons dans ce mémoire d'estimer les
quantités de fumier (1) disponibles sur le terroir de Ndiamsil, d'analyser
les différents modes de gestion des déjections d'origine animale et d'en
appréhender les contraintes.
En fin d'étude, nous proposerons quelques solutions possibles pour en
améliorer l'utilisation.
(1) Fum.ier
: matière organique constituée par les déjections animales
mélangées à une quantité variable de matières cellulosiques brutes,
fragments de pailles non digérés par les animaux ou pailles d'une
litière (J.J. DREVON, 1978).

2
P : R E S E N T A T I O N D U M I L I E U
E T U D I E . Z o n e d u
Centre Hard Sén6ga.l : cas de Ndiamsil sessène.
3-w
M I L I E U NA3XJR.EL =
11,
Cl-hmat z
Situé dans la région de Diourbel, département de Bambey (carte n"l),
le climat de Ndiamsil-Sessène est de type sahélien caractérisé par une
longue saison sèche de neuf à dix mois et une courte saison pluvieuse qui
débute généralement au mois de juillet pour se terminer fin septembre début
octobre.
La pluviomètrie est très variable d'une année à l'autre.
(fig. 1). La moyenne des vingt dernières années est d'environ 460 mm alors
que ce:Lle des quarante dernières années est de 600 mm (cf relevés
pluviometriques de Bambey). Cette différence pluviomètrique a joué un rôle
important dans l'évolution des systèmes de productions végétale et animale
dont dépend la gestion de la fertilité des sols.
La répartiticn des pluies dans le temps est très irrégulière et est
souvent la cause de stress
hydriques en cours de végétation, ce qui
constitue une contrainte importante à l'obtention de rendements ëlevés
(fig. 2).
La fréquence des pluies "parasites" (5 à 10 mm) en début de campagne,
suivies d'une période de sècheresse de 10 à 20 jours avant le début de
l'hivernage est la cause des nombreux resemis du mil qui est semé en sec.
12,
Vég&tation :
Elle est très clairsemée. La strate herbacée qui s'est développée
pendant l'hivernage n'existe plus pendant la saison sèche, ceci parce
qu'elle constitue en plus des résidus de récolte un fourrage de début de
saison sèche. Elle est totalement consommée entre Janvier et Mars.

C A R T E N A T I O N A L E D U S E N E G A L

Pluviomhrie
4
7008
650'
600
550
500
Moyenne
450
400
350
3ocl-
250
2ocl-
1%)-
lQ()-
5cl-
I
t
I
c,
1968 69 70
1
71
t
72
73
1
74
75
6
76 77 7i3
I
79
I80
I
81
I82
c
83
fi4
85
86
87
88
Améf
Fig. 1 - Pluviomètrie de 1968 à 1988 dans le département de Bambey.
.:
:.0
Juin
Juillet
bout
Septembre
Fig. 2 - Pluviomètrie (jusqu'au 10 septembre 1988) de Ndiamsil :
Total
= 396.8 mm.

5
L'essentiel de la strate arborée est constitué par le "Kad" [br,acia
iALU?ja)
et le baobab (fidansonia diaitatq). On trouve également des
tamariniers (J'amarj&&&Jinaica) et du "Soump" (-tes aeavbti4çaj.
La végétation de cette zone est du type savane à épineux.
Trois types de sols existent dans le terroir.
131. Les sols "Dior" :
I:LS sont classés dans le groupe des sols ferrugineux tropicaux peu
lessivés.
Ces sols sont peu évolués ; ils présentent un profil assez
homogène et uniformément sableux ; l'horizon humifère y est peu tranché
(Nicou, 1975).
132. Les sols rrDek'g :
I:LS sont plus riches en argile que les premiers et sont limono-
argi.:Leux.
Ce sont également des sols peu évolués et du point de vue
pédo:Log:ique,
ils représentent un terme de transition entre sols ferrugineux
tropicaux et les vertisols, leur calcimorphie pouvant être plus ou moins
accentuée (Nicou, 1975).
La
fraction
argileuse de
ces
deux
types de
sol,
composée
essentiellement de kaolinite, est très faible (2 à 3%). Ils présentent un
taux de matière organique de 0,2 à 0,5 %. Ces sols ont des capacités
d'échange cationique très faibles (1 à 3 meq/lOO g de sol). Du fait de leur
texture essentiellement sableuse, de leur composition minéralogique et de
leur pauvreté en matière organique, ils ont un faible pouvoir tampon (L.
Cissé, 1986). Ces différentes caractéristiques que nous résumons dans le
tableau 1
illustrent assez bien la nécessité de redresser la fertilité de
ces sols la matière organique devra jouer un rôle essentiel.

6
Sols Dior
Sols Dek
Horizon O-20
Horizon O-20
Matière Organique
0,4 %
0,5 %
Argile (2~
0,3 %
7
%
Limon fin (2-20)
1,s %
3,s %
Sabl.e
90,6 %
Carbone total
2,24 */-=
2,75 */--
Azote total
0,19 */-
0,33 */-
Cati.ons
C a
0,7
3.6
échangeables Mg
012
0.9
me/l.OOg
K
0,06
0.04
i\\Ta
0,04
0,05
Somme
1.00
4.59
I
Tablteau: 1 : principales caractéristiques physico-chimiques des sols "Dior"
et"Dek". Source : (Nicou 1975).
La répartition spatiale de ces sols au niveau du terroir est
présentee sur la carte no 2.
1.33. Les sols Wek-Dior :
Les caractéristiques physico-chimiques de ce troisième type de sol se
situent entre les deux premiers cités.
14-
UtiIisat.Lon du s
o
l

=
Le terroir de Ndiamsil-Sessène couvre une superficie de 301 ha dont
245 sont cultivés durant ia campagne 1988.
32 hectares ont fait l'objet de prêt à des exploitants extérieurs.
Nous avons noté aussi que certains agriculteurs exploitaient des parcelles
en dehors du terroir.
Le parcellement lié à l'organisation sociale est tres important.
Toutes :Les terres sont en propriété.
Le mil et l'arachide constituent les cultures principales. La part
réservée aux autres cultures (niebé, oseille, gombo, maïs, sorgho...: est
trés faible.

llSblQl(3N

3N3SS35

8
I;i n'existe pratiquement plus de jachère annuelle ou pluriannuelle.
Les rares terres non cultivées sont pratiquement incultes. Il en
existe cependant d'autres qui sont laissées en jachère par contrainte.
Cette contrainte est lice soit à un manque de semence, ce qui arrive le
plus souvent sur les parcelles ou on a prévu une culture d'arachide, soit A
une non levée sur champ de mil.
Ces jachères
sont réservées pendant l'hivernage au parcage des
animaux.
2-
M I L I E U H - I N
=
Ndiamsil-Sessène
regroupe une
population de
367 habitants qui
appartiennent essentiellement à l'éthnie Wolof répartis dans 26 carrés.
I:L se compose en moyenne de 14 habitants, il constitue le lieu de
résidence,
d'échange et aussi de travail pour les besoins alimentaires d'un
groupe familial. Il est matérialisé par une clôture et est dirigé par un
chef patriarche du groupe familial. Il peut comprendre un ou plusieurs
ménages dont le chef est dans la plupart des cas un frère ou un fils du
chef de carré.
Un chef de ménage peut être dépendant, c'est à dire qu'il constitue
avec le chef de carré une unité ayant en commun la résidence.
Il peut
possider quelques outils de travail mais il n'a pas de terre propre.
I:L peut être indépendant, dans ce cas, il réside dans le carré et a
un droit de terre propre, un cheptel et du matériel qu'.il gère à sa
convenance. Ceci amene a préciser que dans un carré, il peut y avoir une ou
plusieurs exploitations, contrairement à une considération générale qui
assimile le carré à une exploitation.
IL y a lieu de préciser que le travail que nous avons entrepris se
situe à l'échelle du carré.

9
22,
Structuratior3
scaciale aT- carre:
Les principaux statuts sociaux qu‘on peut trouver au sein d'un carré
sont :
- Le chef de carré : il gère toutes les terres de sa famille. Il assure la
répartition foncière dont il exploite la plus grande part pour pouvoir
assurer l'alimentation des membres de son carré dont il est responsable.
- Le chef de ménage (autre que le chef de carré)
- Le scnxrgha (aide familial) : c'est un homme célibataire vivant dans le
carre, il peut être un fils, un frère, un neveu ou un cousin du chef de
carré ou d'un chef de ménage.
- Le navétaue (saisonnier) : il est généralement originaire d'un aiitre
terroir.
Il vit dans le carré pendant la campagne agricole et travaille
pour le chef de carré qui lui attribue une parcelle. Il consacre les
matinées au chef de carré, travaille les après-midi sur sa propre parcelle
et dispose également d'une journée entière dans la semaine pour ses propres
travaux.
Il participe 2 la conduite et à l'alimentation du bétail.
D'a,près les paysans, les navétanes sont absents depuis plusieurs années
pratiquement depuis l'installation de la sécheresse. Mais aujourd'hui on
assiste à une autre forme de navétane : ce sont des enfants du terroir qui
pendant la saison sèche émigrent en ville où ils exercent des métiers très
divers et reviennent en début de campagne. Ce sont soit des sourghas, soit
des chefs de ménages dépendants. La différence avec les navétanes se situe
au niveau des droits et devoirs de chacun.
-kifemme : en plus des tâches domestiques, elle participe activement aux
travaux agricoles aux côtés de son mari et sur ses propres parcelles qui
lui sont attribuées par ce dernier. la superficie de terre dont elle
dispose est fonction de la quantité de semence qu'elle a. Dans une rotation
mil-arachide,
les parcelles des femmes changent d'emplacement tous les ans
dans la mesure elles font surtout de l'arachide.
- L'enfant : à partir de 10 ans, les enfants de sexe masculin surtout,
autant que les hommes et plus que les femmes, sont très présents à toutes
les ;?hases des travaux agricoles.
En saison sèche, ils conduisent le bétail à la recherche de pâturage.
On peut observer dans certains carrés des karts par rapport à cette
structure type.

10
3-
SYSTS
D E CUI;TURE =
Le centre-nord Sénégal qui comprend les régions de Louga, Thies et
Ciourbel est une zone de cultures essentiellement pluviales dont les
principales sont le mil et l'arachide.
31,
C u l t u r e s :
Le mil Souna (variété précoce! est la principale céréale cultivée
dans le terrain. En 1988, il occupe 133 ha soit 54 % des surfaces
emblavées.
L'arachide occupe pour sa part 110 ha ; une très faible part est
réservée à des cultures diverses (2 ha pour le niébé). Les jachères
représentant 3 % des superficies cultivables;
En 1988, la répartition des cultures à l'échelle du terroir est
représentée sur la carte no 3.
3 2 ,
PréceCient cultural :
Une rotation biennale arachide-mil est largement dominante. Dans 90 a
95 % des cas le mil succède à l'arachide (Ramond (CI et al), 1.976.
La succession mil-mil est de faible importance et se localise
exclusivement au niveau des champs de case qui appartiennent en totalité
aux chefs de carré. Ces champs correspondraient traditionnellement à une
auréole de fertilité privilégiée. Même si le parcage a quasiment disparu,
il peut encore subsister un certain effet, d'autant que ces champs restent
un lieu d'accueil principal pour les animaux en divagation.
Cm observe dans les
champs d'arachide quelques pieds de niébé
(vigina).
La proportion utilisée est de 5 kg de semence d'arachide pour une
poignée de niébé. Nous ne pouvons qualifier cela de culture associée du
fait de la distribution des deux cultures dans les champs.
La limite entre deux parcelles est marquée par une culture de hissap
(Hib.iscus sabdariffa) ou autre légume.

carte
No
3
NDIAMSIL
SESSENE
.campagnr 1901
.
-. .

33,
R é p a r t i t i o n
d e s
cula-ures
par
stat,ut :
Le mil est principalement cultivé par les hommes et en premier par
les chefs de carré soit 63 % des surfaces.
La surface moyenne cultivée par les femmes est trés faible 8,2 %.
Elles produisent surtout de l'arachide et dans une moindre mesure du mil,
du niébé et des légumes (gombo, bissap, tomate, etc...) (C. Ramond, M.
Fall, T. M Diop, 1976).
34,
T e c h n i q u e s culturales z
341. Préparation du sol :
I:L n'y a pratiquement pas de travail du sol avant semis. C'est un
simple nettoyage (dessouchage et brûlis de résidus de récolte) qui est
effectué . Quand il s'agit d'une ancienne jachère, il y a une préparation
en sec : c'est un travail très superficiel de grattage avec un instrument à
dents.
342. Semis :
Tous les semis de mil sont réalisés en sec et ont commencé au cours
de la deuxième quinzaine de juin.
L'arachide est semé à la lère pluie utile. C'est ainsi qu'en 1988,
les semis ont débuté le 25 juin après une pluie de 18 mm. Il s'en suivit
une sècheresse de 18 jours qui a induit l'arrêt momentanné des semis
d'ar.achide dont la reprise a eu lieu à partir du 13 juillet;
'Jne dose moyenne de 5 kg/ha est semée pour le mil tandis que peur
l'ar.achide, elle est de 80 Kg/Ha.
Les semis se font en ligne avec un semoir du type super-éco qui est
dans la plupart des cas tiré par un cheval.
343. Démariage et sarcla-binage :
Le démariage est effectüé
sur culture de mil après le premier
sarclage (à partir du 3ème jour après levée), en moyenne 15 à 20 jours

13
après la levée. Il se fait toujours en humide afin de favoriser la reprise
des plantes notamment de pieds déchaumés ou repiqués.
Pour le binage, on utilise un cheval attelé à la houe occidentale. Le
nombre de binages sur le mil est de 2 à 3 ; sur arachide apres le semis et
avant l,a levée, un premier binage est effectué : c'est ce que les paysans
appe:Llent "Radou".
L"arachide peut bénéficier après la levée d'un ou de deux sarclo-
binages.
Très souvent, un desherbage complémentaire à la main est réalisé sur
la lignle après le premier binage sur l'arachide et au moment du démariage
sur :Le mil.
Les travaux mécanisés se font prioritairement suivant la place
statutaire, des chefs de carré aux femmes:
344. J?umure organique et minérale :
Le parcage n'est réalisé sur aucune parcelle. L'engrais minéral n'est
pratiquement
plus
utilisé
depuis
1982.
Seule la
matière
organique
(d$
QC t: ions d'animaux d'élevage) est épandu? sur les parcelles.
L'élevage constitue donc la voie privilégiée d'apport d'éléments
fertilisants aux sols. L'étude de la conduite du système d'élevage ne peut
donc qwe mener à une bonne compréhension de la gestion de la fertilisation
e t d!e la fertilité. C'est ce que nous allons aborder dans le chapître
suivant.
4,:EI,EVAGE E T F E = R T I L I S A T I O N z EVOLUTIBN
A partir des renseignements recueillis auprès des paysans, nous
pouvons distinguer trois grandes périodes dans l'évolution des reiations
agriculture élevage. Il faut noter que nous ne disposons d'aucun élément ni
pour détterminer de façon précise la durée de chaque période, ni pour
avancer des chiffres sur le nombre d'animaux vivant à chacune de ces
diffkrentes périodes. Les animaux qui sont surtout concernés sont ceux du
troupeau extensif. Il semble que pour les animaux de trait la conduite n'a
presque pas évolué.
L'élevage bovin 2tait dominant. Il était signe de prospérité. la
vente des
animaux n'existait presque pas puisqu'ils étaient surtout
L../ .-_.-- ----_,_mIe----,-
l_,.I
--_-
m
------

14
destinés aux grandes cérémonies telles que baptêmes, mariages, décès,
etc...
En saison sèche, le troupeau était mené en vaine pâture dans la
journée sur l'ensemble du terroir. le soir, les animaux étaient parqués au
niveau d'une parcelle, ceci pendant plusieurs nuits, ils sont ainsi menés
de parcelle en parcelle pour en assurer la fumure organique. Cette pratique
était surtout réalisée sur les champs de case..
En plus de ceux du village, les parcelles recevaient d'autres animaux
conduits par les bergers venant de l'Est, à la recherche de fourrages pour
leur bétail (selon le chef de village actuel, l'accueil du premier berger
dans le village a eu lieu en 1945). le berger assurait le parcage dans les
parcelles d'un paysan et ce dernier lui fournissait du fourrage pour son
cheval. C'était le seul accord qui liait le paysan au berger.
En saison humide, sur la base d'un concensus,
toute une zone du
terroir était
réservée au pâturage.
Celle-ci était
située près des
habitations.
Les animaux y circulaient librement pendant la journée sous la
garde des enfants. Le soir, ils étaient attachés au piquet. Chaque année,
une nouvelle zone
était délimitée. Ainsi il existait autour du village une
auréole privilégiée de
jachère
annuelle au
niveau de
laquelle ia
restitution organique était très importante. Cette zone était indépendante
des Gautres parcelles en jachère de longue durée qui pouvaient exister dans
le village dans le but de laisser reposer le sol.
4 2 , La p4Sriod.e
r é g r e s s i v e d u
syst&me
traCLitionne1 =
L'augmentation de la population, l'introduction de la culture attelée
ont
entraîné un
besoin
plus
important en
terres.
Ceci a
réduit
considérablement les surfaces en jachères et par conséquent les zones de
pâturage.
Ainsi, en saison sèche, une partie des animaux était
confiée à des
bergers peulhs qui transhumaien
avec le cheptel. Il était ramené dans le
t
village au début de la saison des pluies. Le montant de la rémunération du
berger par tête et par mois était fixe.
Cette période était surtout marquée par une tr&s forte baisse du
parcage causée surtout par la présence hors du terroir des animaux en
saison sèche. On note également la disparition de la jachère annuelle

15
collect~~ve, chaque famille parquait ses animaux sur ses propres jachères
durant l'hivernage.
La sècheresse aidant, une partie importante du troupeau fut décimée
avec elle,
une des plus importantes pratiques traditionnelles liées à
l'entretien de la fertilité des sols.
Une partie de cette période correspondrait à l'introduction de
l'engrais dans la région (19611, mais pendant vingt ans d'utilisation, les
quantités épandues ont été en général faibles, les paysans n'ayant respecté
que très peu ou pas du tout les doses recommandées par les services de
vulgarisation(Cissé L. 1984).
43,
L a p é r i o d e aqztue1le :
Avec l'abandon du parcage et la régression des jachères, l'élevage
constitue aujourd'hui le seul moyen à partir duquel le paysan entretient la
fertilité des sols. Il utilise pour cela le fumier produit par ses animaux
aux heures de stabulation dans le carré.
431. Caractéristiques du cheptel :
ut-, tableau (2) présente la composition des animaux élevés dans le
village de Ndiamsil qui fournissent le fumier.
Tableau 2 : cmpoqition du cheptel de Ndiamsil.
On constate une dominande nette des petits ruminants
(moutons,
chèvres). Ceci a été favorisé par une sècheresse persistante pendant ces 20

15
dernières années qui a d'une part contraint les paysans à vendre une partie
de leur cheptel bovin pour se procurer du mil et d'autre part a décimé une
partie du bétail. Les ovins et caprins étant des animaux plus rustiques que
les bovins sont plus adaptés aux nouvelles conditions climatiques.
Economiquement,
avec
la chute
du revenu
paysan,
ces
animaux
constituent un moyen de capitalisation plus facile. Ainsi, on retrouve ces
animaux dans chacun des carrés (moyenne 13 par carré) qui abrite aussi au
moins un animal de trait (cheval ou âne).
Les bovins sont seulement présents dans 7 carrés. Le nombre total
d'animaux dans le village est égal à 437 têtes pour un total de 245 ha
cultivés.
Mais le type d'animal et le mode de conduite sont très déterminants
sur la quantité de fumier produite,ce que nous allons montrer plus loin.
432. Conduite des aniqaux :
Très peu d'agriculteurs ont encore les moyens de placer leurs animaUX
chez les bergers peulhs.
En saison sèche, tous les animaux du troupeau extensif laissés en
divagation pendant la journée, sont attachés au piquet le soir dans un
espace réservé à cet effet au sein du carré.
Il faut noter que quelque soit la saison, exception faite des ânes en
période sèche, tous les animaux sont au piquet le soir. Pour les animaux de
trait,en dehors des bovins de trait qui sont conduits de manière extensive,
tous les autres sont en stabulation permanente et sont nourris avec le
fourrage (fanesd'arachide, tiges de mil, etc...) stocké dans le carré.
En saison humide, tout le troupeau extensif, dès la levée du mil est
retenu en permanence dans les carrés. Dans un premier temps, seuls :Les
ovins et caprins sont conduits au niveau des surfaces non cultivées où
l'herbe commence à pousser.
Quant aux animaux de trait, la pointe de travail en début de saison
sèche réduit leur temps de séjour dans les carrés. Ils travaillent environ
6 heures par jour pendant toute la période de semis d'arachide et de
l'entretien des différentes cultures.
A la fin de ces travaux, tous les animaux (troupeau extensif, animaux
de trait) sont menés dans la journée au niveau des parcelles en jachères ;
ceci jusqu'après les récoltes.
L'étude de cette dynamique de conduite d'élevage et de gestion de la
fertilité peut se résumer dans le tableau 3.

--
Jachèr
-
-
Pareag
-
-
Engrai
-
-
Fumier
-
-
Autres
+ + ,t + Pratique dominacte
importante
fatble
e
II
Très faible
- 0 - -
II
nulle
Tableau
3
: molution des différents modes d'entretien de la
fertilité.
La fumure organique est une pratique qui a toujours existé dans la
régilon (J.J. Drevon, 1978). mais l'importance de son utilisation a beaucoup
évolué Idans le temps. Ceci est lié à l'évolution du système d'élevage.
.
. . .
. . ...”
>._
-..--.-.
-
!
--

18
2ème
PARTJIE
o
IULETHODE D
E
‘JTRAVAIL e
Une enquête préliminaire nous a permis dans un premier temps
d'actualiser les données démographiques, le nombre de carrés, la nature et
l'importance du cheptel et de l'équipement dans l'ensemble du village
(annexe 1).
L'objectif de cette première démarche était d'identifier dans chaque
carré les facteurs que nous avohs estimés déterminants dans la gestion de
la matière organique d'origine animale. Il s'agit :
- du cheptel (nombre et répartition)
- de la main d'oeuvre
- des moyens de transport.
Sur la base de ces trois éléments, nous avons établi des histogrammes
(annexe 2).
En raison de la production inégale de fumier par les
différentes catégories
d'animaux (bovins, chevaux, ânes, moutons et
chèvres), trois histogrammes ont été réalisés pour le cheptel.
- un pour les bovins
- un pour les chevaux et ânes
- un pour les moutons et chèvres.
Nous avons ainsi distingue trois groupes de carrés (annexe 3 1. Le
premier est constitué de 15 carrés représentant ceux qui ont un potentiel
en cheptel et en main d'oeuvre faible. Ils n'ont pas de'charrette.
6 carrés forment le second groupe. Ils disposent chacun d'un moyen de
transport (charrette!.
L(e troisiéme groupe se distingue du second par l'existence d'un
cheptel et d'une main d'oeuvre plus importants. Il est constitué de 5
carrés.
P$our une étude approfondie tant de la gestion de la matière organique
que des pratiques culturales effectuées sur les parcelles fumées et non
fumées,
un échantillonnage au niveau des trois classes a été effectüé.
L'échantillon est constitué de 7 carrés dont 3 du premier groupe, 2 du

19
second et 2 du troisième. Le choix a été fait au hasard. Le nombre de
carres choisis par classe est corrélé avec le total de chacune d'elle.
Le tableau 4
donne les caractéristiques de chaque carré de
l'échantillon,
1s.
Icarr1’1 habit.
1 actifs
1
j vaqx I
!Chèvres l r(
1
I
I
I
II
g
11
4.5
3
2
2
15
1
6
8.7
0.52
20
24
11.25
0
1
2
20
1
7
15.5
0.73
1
13
24.1
0.45
3.3
12
6.75
18
2
1
16
1
7
11
0.61
III
1
27
10.75
6
4
2
32
I
Tableau 4 . Caractéristiques des carrés suivis.
I:L faut noter que le carré 31 exploite d'autres parcelles qui sont
hors du terroir. Le carré 20 appartient au quartier de Ndioumène situé à
trois kilomètres du quartier principal. Ce quartier ne compte que deux
carrés.
2,
EVAGUATION QUA3NT ITATXVE
E T G E S T I O N
D E IA M A T I : E R E
O R G A N I Q U E
=
Le matériel qui sert à transporter le fumier dans la plupart des cas
est soit une charrette, soit une bassine. Dans chacun des carrés suivis,
nous avons estimé le poids moyen d'une charrette en pesant 3 charges ; 5
charges ont été pesées pour obtenir le poids moyen d'une bassine.
L'estimation de la quantité de fumier épandue sur les parcelles est
faite par un comptage du nombre de charrettes et de bassines déversées.
Une enquête au niveau de toutes les exploitations a permis d'estimer
les quantités de fumier épandues dans l'ensemble des parcelles du terroir,
d'identifier les critères de choix des parcelles à fumer.

- 20
Cette enquête a été précédée d'un inventaire et d'une réaffectatian
des parcelles à chaque carré. Ce travail a été réalisé sur la base d"un
parcellaire fait en 1975 par le CNEA de Sambey.
Afin d'estimer la qualité du fumier produit dans le village, des
prélèvements pour analyse au laboratoire ont été effectués sur chaque
charge :Pesée.
Un suivi des techniques culturales sur les parcelles fumées et non
fumées a été effectué dans le but de déterminer si une gestion différente
de ces 'deux types de parcelles était pratiquée par les paysans-

3&me
P A R T I E =
E V A L U A T I O N D E S D I S P O N I B I L I T E S E T
G E S T I O N D E LA MATXERE
ORGAfXIQUE
1,
E V A L U A T I O N DE#5 QU2WTI’ITES D E
NA’TXERE
ORGANIQUZ& P R O D U I T E S E T
EPZXNDUEZS
Les quantités de matière organique d'origine animale disponibles sur
le terroir de Ndiamsil ont ét& estimées par deux voies différentes :
1.
I?ar pesées des quantités réellement épandues lors de la campagne
agricole 1988.
2, Par pesée des quantités de déjections produites par les différents types
d'animaux.
La confrontation de ces deux méthodes permettant de situer notre
marge d'erreur.
1X-
E s t i m a t i o n d e s q u a n t i t é s epandues
Le transport des déjections pour épandage sur les champs se fait soit
par charrette soit par bassine. Notre souci dans un premier temps a été
d'estimer d'une manière satisfaisante les poids moyens épandus par ces deux
modes de transport.
111. Mesures effectuées sur l'échantillon des 7 carrés
suivis.
Dans chacun des 7 carrés retenus (4,7,31,9,20,1,13) des pesées ont
été systématiquement faites à chaque déplacement de charrettes et de
bassines.
Les résultats figurent dans le tableau 5.

22
35700
Tableau 5
: Quantités de fumier (en kg de matière sèche)
épandues au niveau des 7 carrés suivis.
Nous soulignons la très forte disparité de production entre les 7
carres suivis. Les carrés de la classe III présentent des quantités quelques
dix fois supérieures aux carrés de la classe 1. Ces grandes variations
s'expliquent par l'importance du nombre des bovins et animaux de trait par
rapport aux petits ruminants.
Des pesées effectuées, nous retiendrons que le poids moyen de
déjectionscontenu dans une bassine est de 12.5 kg, celui d'une charrette de
quelques 144 kg.
112. Estimation à l$échelle du village :
L"enquête exhaustive que nous avons menée auprès des agriculteurs de
chacun des 26 carrés du village a permis d'évaluer le nombre de charrettes
et de bassines épandues dans les champs durant la campagne 1988 c'est à
dire de la fin des récoltes 1987 à mi-août 1988 date limite de notre
enquiSte.
Le tableau 6
souligne effectivement la grande variabilité des
quantités de fumier épandues d'un carré à l'autre (0.5 tonnes à plus üe 10
tonnes, moyenne 4 T) , la quantité! totale de fumier transportée étant de 110
tonnes.

2 .3
No de carrés
Nbre de
Nbre de
Quantité
bassines
charettes
totale de fumier
de fumier
de -fumier
en tonnes
I
1”
580
15
I
9.9
2
263
3.3
3
96
4.2
i 7" 4" 5 6 8
183 130 65 45 8
12
1.7
17
3.3
2.3
60
I
10.3
33
5.7
3.2
83
I
11.2
17
25
33
I
5.1
1.8
39
47
7.3
9
1.3
26
5.5
5.5
48
7.2
14
3.2
15
2.8
1.1
492
110.4
Tableau 6
: quantités de fumü ?r, (en tcxmes de matière sèche) épandues dans
+e village.
* Carrés suivis.
t--
.-.-I--m.
-*

24
12"
Evalua-kion des quantit&s d e
dé-Jexztions produXites-
L'étude de la conduite des animaux a permis d'estimer les quantités
de fumier produites en saison sèche et en saison humide.
121. Temps de séjour des animaux dans le carré :
Afin d'estimer les quantit$s de déjections produites dans le village,
une Etude de la conduite des différents types d'animaux a été préalablement
faite.
Un planning des mouvements des différents troupeaux du village
(figure no 3) montre qu'en fonction de la saison, des époques des travaux
(semis,
sarclage,
récolte),
les animaux peuvent être soit en situation
entravée dans le carré, ou au piquet dans les jachères ou encore en
divagation sur l'ensemble des parcelles du terroir.
1.1 faut souligner que pour le planning des animaux de trait, nous
n'avons pas pris en compte les moments pendant lesquels ils sont utilisés
pour le transport (voyageurs, marchandises, fumier, etc...).
.
A partir du planning, le nombre de jours de stabulation des animaux
dans le carré a été estimé pour les différentes catégories d'animaux
(tableau 7).

Saison humide
Saison sèche
"Travaux semis -
sarcle-binages
A
D
J
F
M
A
M
J
Temps
12 H nu:
2 H. Nu
2 4 Heures
WL
21-I
Animaux de
trait
2H.Piqul
-4 -e
H.Trava
- - - -
'achère
H. Piqu
achère
!4H.
Carré
.2H. Nui
2H. Nui
12 Heures
Nuit
flS
Juments
Ghè..
a
-
-
-
- 12 Hezes-Jozr 2 Dl?agzion- - _ - - -
24h./24
.2H. Nui
2H. Nui
-s."hGaz
Anes
2 4. H/24
-
e
-
-
-
w
-
Divagation
-

-
-
-
-
-
A
-
-
12 H. Nuit 2. - c
Ovins et
Caprins
12 H. Jachère
-I_---
-
-
-
1 2 Heures
"
-
I
I
_
-
-
Divagation
-
-
-
-
L----m
- - '- -
-
-
Fig. 3
- Planning des mouvements des différeuts
animaux du village de Ndiamsil-Séssène.
-- Heures de stabulation par jour dans le carre.
------ Heures passées hors du carré par jour.

26
Tableau 7 : nombre de jours d+ stabülation dans le carré des différents
gro&xzs d'anbaux.
Compte tenu du temps de stabulation passé dans les carrés par :Les
animaux de trait (315) et par les bovins et juments (2101, les déjections
de ces animaux représentent de loin la part la plus importante comme nous
le verrons plus loin.
122. Mesures de la pro@uction journalière :
Avec l'appui de certains agriculteurs, les animaux choisis pour les
pesées, (3 bovins, 9 chevaux, 12 ânes et 10 moutons issus de 20 carrés) ont
étë isolés. Pour les bovins, les chevaux et petits ruminants, les pesees
ont été effectuées au bout d'une semaine de production, compte tenu de la
qualité des déjections et pour les ânes, les pesées ont été menées
journellement (annexe 4).
Le poids moyen des déjections produites par jour est exprimé en kg de
matière sèche (tableau 8).
BOpl
Cheval
Ari_e
Mouton
ou chèvre
Production journa-
lière (kg de M.S.)
5,5
4.5
4.0 0.6
Tableau 8 : quantité de déjections produites par jour par les différents
ty&sd' animaux.

27
13,
Quanti-k& d e +xnier p r o d u i t e dans
le v i l l a g e :
Le tableau 9
évalùe les quantités produites compte tenu du temps de
stabulation (cf planning précédent) passé dans le carré par chaque type
d'animaux.
Nombre
Fumier
Fumier
Production
saison
saison
annuelle
sèche
humide
en tonnes
Tonnes M.S. tonnes MS
M.S.
Animaux
Bovins
2
2.8
0.6
3.4
de trait Chevaux
24
27.5
6.5
34
Anes
4
4.2
0.9
5
Total
43
Bovins
43
31.9
17.7
49.6
Troupeau
Chevaux
14
8.5
4.7
13.2
(juments)
extensif
Anes
22
1.3
6.6
7.9
Moutons
328
26.6
8.8
35.4
Chèvres
rota1
103
46
149
-
-
Tableau 9 : les quantités de fumier produites dans le village à
différenteq périodes de l'année.
La production totale (saison sèche + saison humide est de 149 tonnes.
Cette estimation peut être affectée par la variation de nombreux facteurs :
alimentation du bétail, conditions de stabulation, etc...
On remarquera que près de 70 % du total est produit en saison sèche.
Cependant,
la période qui correli;pond à la plus forte production se situe
entre le mois de juillet et Roi$z. Par ailleurs, la production des petits
ruminants ne représente que 24 % du total.
14,
Comparais032 kles q u a n t i t é s
p r o d u i t e s
e t des'quantités u t i l i s é e s :
A la date du 11/8/1985, les quantités épandues sur les parcelles du
vil.lage s'élèvent à environ 110 %onnes de matière sèche. Mais il est
important de souligner que vers la fin du mois de juillet (271, les paysans

2 8
très occupés par les travaux sur les cultures avaient suspendu tout apport
de matière organique. Nous pouvons donc considérer que le fumier utilisé
jusqu'à la date limite de nos observations est celui produit en saison
sèche d'une part et au cours du mois de juillet, d'autre part. La quantité
produite durant cette période est
égale à : 103 T (fumier produit en
saison sèche), plus 17,5 T (fumier produit au cours du mois de juillet).
La d.ifférence que nous constatons entre les quantités produites Il20 T) et
les quantités épandues (110 T) s'explique pour les raisons suivantes :
- par des erreurs possibles d'estimation.
. des quantités épandues
. du temps de séjour des animaux dans le carre
e de la production journaljère de déjections.
- par des pertes éventuelles
. au niveau du stockage et au moment de la collecte
* par dissolution (eaux de pluie)
. par destruction par les jnsectes.
Lorsque la saison des pluies s'installe, très peu de paysans arrivent
à récupérer le fumier fourni par leurs animaux qui ne sont pas abrités. Le
fumier ainsi produit est dissout par les eaux de pluies. D'autre part, les
déjections peuvent être complètement détruits par les termites et autres
insectes coprophages qui pululent pendant cette saison.
Malgré toute ses imprécisions, il est sûr que les quantités produites
pendant la saison sèche (estimées à 103 tonnes) ont été bien épandues. Les
7 tonnes venant de la production de mois de juillet ne représentent que 40%
de
celle-ci.
Ceci
confirmerait
les
pertes
d'hivernage
évoquées
antérieurement.
En
considérant
toutes
les
erreurs
possibles,
notre
méthode
d"estimation des quantités disQonibles au cours de la campagne 1988 est
satisfaisante mais dans une fourchette qui oscille entre 110 et 120 tonnes.
Elle nous a permis en plus de nos observations de mettre en évidence
l'importance qu'accorde le paysan au fumier. En effet, on constate qu'il
utilise totalement le fumier récupérable produit par ses animaux,

21,
C o l l e c t e e t gsstockage : deux.
prat:iques s a n s
investissement-
Dans un carré, les animaux des différentes espèces ne sont pas
attachés au même endroit, chaque catégorie ayant son coin propre.
Seuls les ovins, les caprins et quelques animaux de trait bénéficient
d'un abri. La mise en place d'une litière n'est pas une pratique courante.
L'entretien du lieu de stabulation du cheptel permet de récupérer Aa
matiére organique. Un simple balayage suffit pour collecter le fumier des
bovins, ânes et chevaux. Pour celui des petits ruminants, il est nécessaire
d'utiliser un tamis pour séparer le sable des déjections.
Après balayage, le fumier est mis en tas. Il est soit transporté au
champ d&s que la quantité est suffisante pour remplir une bassine ou une
charrette,
soit accumulé pendant un certain temps. Le stockage se fait en
.tas, à l'air libre non loin du lieu de stabulation des animaux. le temps de
stockage est variable d'un car& à l'autre. Il ne dépasse pas deux mois
lorsqu'il s'agit d'un stockage de circonstance (pointe de travail,
décès
ou autres évènements) . Il peut atteindre six à neuf mois lorsqu'un chef de
carré ou un chef de ménage est pris par d‘autres activités après les
travaux champêtres (commerce, travail en ville, etc...).
22,
R é p a r t i t i o n au £uxnïer daras l e
caxré s une
"r&gle"
I n é g a l i t a i r e
L’accès à la fumure organique au sein du village de Ndiamsil dépend
essentiellement du statut des paysans.
Le tableau 10
présente la quantité de fumier utilisée par chaque
statut dans les carrés de notre echantillon.

30
Classe
NOcarré ' Chefs dti carri Chefs de sourghas femmes
1
nb = 7
ménage
nb = 4
nb = 19
nb = 10
I
4
0
1
1 0
1
l
7
31
-1- 1.1 0
0
9
5 . 6
0
0
II
20
2.0
2.7
1
I
0.8
I
1
4.1
3
I
I
2.8
I
III
1
13
1 0 . 3
0
1 0
I
0.9
I
25.2
5.9
1
0
l
4.5 1
Tableau 10
: quantité nmyenne de fumier (en tonnes) utilisée par chaque
statut dan4 les 7 carrés suivis-
Une grande disparité apparaît selon que l'on est chef de carré, chef
de ménage, sourgha ou femme. En effet, on sait que le fumier produit par
chaque animal revient à son progriétaire. C'est ainsi que près de 70 % du
fumier produit est utilisé au profit des chefs de carré propriétairesd'un
grand nombre d'animaux. Les chefs de ménage ne disposent que de 17 % du
total, tandis que les femmes qui élèvent à leur
Comp;te que quelques
moutons ne diposent que d'environ 13 % des quantités de fumier produites
dans le village.
Le tableau &O
montre également que la disparité est de moins en
moins importante lorsqu'on passe de la classe 1 à la classe III. Elle est
donc fonction du niveau socio-économique de chaque carré. C'est ainsi que
lorsque le mari a un cheptel important, il autorise les autres membres de
sa famille notamment ses femmes à prendre de son fumier pour leurs champs
Mais les champs des femmes étant en général très éloignés des habitations,
elles n'ont ni le temps, ni les possibilités de transporter sur leurs
parcelles autant de fumier qu'elles le souhaiteraient. C'est pour ces mêmes
raisons que dans certains carrés, les chefs de carré ou de ménage utilisent
le fumier produit par les animaux de leurs femmes. Ce phénomène très
fréquent dans la classe 1 peut être interprété comme étant une solidarité
de la femme vis à vis de son marri pour lui permettre d'avoir une production
qui puisse assurer tous les besoins.

31
Au niveau du village, il n'y a pas une période bien définie pour le
transport et l'épandage du fumier au champ. Dans la plupart des cas, les
agriculteurs se livrent à cette activité chaque fois qu'ils ont l'occasion
d'aller au niveau de leurs Qarcelles (nettoyage des champs, semis,
entretien des cultures, récolte, etc...).
Cependant,
nous avons observé
qu'à partir du mois de mai jusqu'à l'installation des pluies, le transport
et l'épandage du fumier constituent avec le nettoyage des champs et les
semis de mil les principales préoccupations des agriculteurs. C'est à cette
période que la plus grande quantité du fumier produit est apportée sur les
parcelles.
Il est épandu après le nettoyage des parcelles, avant et après
semis, après la levée des plantes et jusqu'à un stade végétatif très avancé
des plantes cultivées (épiaison sur champ de mil). Ce dernier apport se
fait soit au niveau des pieds de mil ou d'arachide, soit entre les lignes
des différentes cultures où quelques rares
agriculteurs le laissent en un
ou plusieurs tas qui seront épandus en début de la campagne agricole
suivante. Il s'agit ici d'un stockage au champ.
Selon la majorité des paysans, ce procédé comporte des risques
importants.
Il favorise grâce à l'humidité
des
eaux de pluies le
développement de certains parasites des cultures tellesque les larves de
coléoptères.
C'est pour cette raison que la plupart des paysans trouvent un
avantage à l'épandage de saison sèche qui permet d'éliminer les parasites
existant dans le fumier par la chaleur du soleil.
2 4 ,
R é p a r t i t i o n au £umier d a n s
1 T espace :
241. Au niveau de lqen@emble du terroir villageois.
La carte no 4
montre la répartition du fumier épandu pendant la
campagne 1988 dans le village.
Sur les 155 parcelles exploitées, seules deux n'ont pas reçu de
fumier depuis au moins
cinq ans. Toutes les autres parcelles reçoivent du
fumier mais avec de grandes vari,ations au niveau des fréquences d'épandage
et des quantités apportées. En plus des parcelles prêtées à des exploitants
hors terroir, 50 % des surfaces emblavées n'ont pas bénéficié d'un apport

de matiére organique. L'absence1 de fumure organique sur une parcelle est
liée à plusieurs facteur :
- Une forte fumure l'année précédente
- Une ancienne jachère nouvellement mise en culture
- Une disponibilité nulle en fumjer
- Une situation géographique favorable qui permet le passage régulier des
animaux en divagation, il s'agit des champs de case qui reçoivent également
d'autres éléments
fertilisants telle que les cendres et les ordures
ménagères.
Contrairement à ce qui existe au Sine Saloum où la fumure se localise
uniquement sur les parcelles du centre du finage du village (A. Ange, V.
Bruère, 19861, à Ndiamsil,
il n'y a aucune localisation géographique
priv.ilégiée de la fumure organique. Toutes les zones du terroir reçoivent
une restitution organique. Ainsi, nous n'avons pas pu distinguer un axe net
de transfert de fertilité.
Si nous prenons en ccmpte la nature du sol, nous constatons qu'elle
ne joue pas sur la répartition du fumier que l'on trouve aussi bien sur sol
Dek que sur sol Dior. Cela se comprend peut être par les résultats des
travaux de Ramond (CI, Fall (MI et diop (DM) (1976) qui ont montré que les

0
z
.

u
..--“....“C--
0 + i;
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---.
IILIu-
_

,

34
rendements sur les sols Dek-Dior ne sont pas significativement différents
de ceux obtenus sur sols Dior.
L'éclatement des parcelles fumées dans tout le terroir est une
conséquence de la dispersion dek parcelles appartenant à un carré, mais
aussi de l'exploitation de chacune d'elle par différentes personnes du
carre.
242. Sur les paxcelle$ appartenant à un même carré :
Les cartes 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11 (en annexe), indiquent les densités
de restitution organique sur les parcelles de chaque carré suivi.. Excepté
pour le carré 13, les parcelles les plus éloignées sont celles qui n'ont
pas reçu une fumure organique poirr la campagne 1988. Ce sont des parcelles
qui dans la classe 1 appartiennent en majorité aux chefs de carré. Au
niveau des classes II et III, ces parcelles sont explo:tées par les femmes,
les sourghas et quelques chefs de ménage qui n'ont pas accès au fumier.
Dans ces classes toutesles parcellesd+schefs de carré ont reçu du fumier
sauf s'il s'agit d'une ancienne jachère. Ces différentes observations ne
font que refléter la grande disparité que nous avons déjà évoquée sur
l'actes à la fumure organique au sein du carré. Mais si nous considérons
les carrés entre eux, on s'aperdoit qu'il existe une gestion différente de
la matière organique suivant qu'on appartienne à la classe II ou aux
classes II et III. En effet, les renseignements recueillis sur la fréquence
de fumure des parcelles nous a permis de constater que les chefs de carré
de la classe 1 ne fument qu'un nombre réduit de leurs parcelles
voire une
seule parcelle. Dans les autre$ classes, toutes les parcelles reçoivent
chaque <année une certaine quantité de fumier.
A.insi, l'appartenance à une classe sociale dans le village et à un
statut particulier dans le car& détermine le mode de gestion de la matih?rz
organique dont on dispose.
L<a quantité de fumier estimée au niveau des parcelles suivies dépasse
rarement la tonne, ce qui représente près de 70 % des parcelles fumées. 20
% ont reçu entre 1 et 2 tonnes ; 3 % une quantité comprise entre 3 et 4
tonnes et 7 % entre 4 et plus de 5 tonnes. Avec une superficie moyenne des
parcelles fumées égale à 2 ha, la dose apportée à l'ha est comprise entre
0,5 T/ha à 2,5 T/ha.

3.s
243. Répartition dans la parcelle :
Notre échantillon d'étude comporte 49 parcelles dont 31 ont bénéficié
d'un apport de fumier, parmi celfes-ci, seules 4 en ont reçu sur toute leur
surface.
Le plus souvent, une tres faible partie de la parcelle est
concernée par le fumier organique, c'est ainsi qu'on observe des auréol.es
de fumier sur la plupart des parcelles comme le montre la figure 4 :
Auréole
de fumier
Zone non fumée
Figure4 : Répartiti?n de la fmuxre sur une parcelle
Une auréole correspond gén&ralement à une charge de fumier (charrette
ou bassine) . Lorsqu'il y a plusieurs charges, elles ne se superposent
presque jamais. Ceci nous a permis d'effectuer des mesures et d'estimer la
superficie moyenne qui peut être+couverte par le contenu d'une charrette ou
d'une bassine. Le résultat obtenu pour la bassine est d'environ 8.5 ~12,
pour la charrette, il est de 70 m2. Le nombre et le type de charge permet
de calculer la superficie de la parcelle qui a effectivement bénéficié d'un
apport de fumure organique. Le tableau 11
montre les superficies des
parcelles fumées et la part qui est occupée par le fumier.
Les auréoles de fumier d'une parcelle représentent en moyenne 16 %
de la superficie totale avec une forte variation d'une parcelle à l'autre
pouvant aller d'un minimum égal a 0.5 % à un maximum de 100 %.
--_--_--_-
-- .---...-+..-.-

3%.
Si nous rapportons la quantité épandue à toute la parcelle, la dose
moyenne est de 0.9 T/ha. Far contre au niveau des auréoles, elle est de 17
T/ha. Ainsi, à l'intérieur d'une parcelle, il existe des doses très fortes
qui dans la plupart des cas sent supérieures aux doses recommandées (10
T/ha, Cissé L. 1986).
Avec un déplacement des zones fumées à plus ou moins longue échéance,
le redressement de la fertilité d'une parcelle peut atteindre un niveau
assez important.

--
TOTAL
I:I
54.9
7.06
---l

251. Les apports de f+ier : gestion d'une pénurie.
La trop faible quantité de fumier produite à Ndiamsil (quelques X10
tonnes pour 245 ha) conduit les agriculteurs à deux types de gestion :
- L'une la plus usitée consiste à disperser les apports sur un trop grand
nombre de parcelles. Comme nous l'avons vu plus haut (2431, c'est -un
épandage annuel "en tâches" à l'échelle de la parcelle. Le choix du ponnt
d'épandage dépend du jugement que porte l'agriculteur sur l'état de
fertilité du sol en cet endroit. Il épandra par exemple, s'il a constaté en
ce point, une mauvaise levée, un développement végétatif non satisfaisant,
un jaunissement lors de la campafine précédente. Il est difficile de dire si
cette manière de fertiliser est efficace ou non.
- L'autre type d'apport, moins fréquent est pratiqué par certains paysans
qui préfèrent concentrer les épandages de fumier sur seulement une de leurs
parcelles afin que celle-ci soit couverte entièrement. En procédant ainsi
de proche en proche chaque année, l'ensemble des surfaces de toutes leurs
terres
sera fertilisé, Nous pensons que ce type d'apport serait a
développer.
Les agriculteurs qui raisonnent leur fumure sont surtout les chefs de
carré et les chefs de ménage. Par contre, les aides familiaux (sourghas) et
les femmes qui souvent reçoivent de nouvelles parcelles à chaque campagne
agricole,
espèrent obtenir lorsqu'il y a apport de fumier, un effet
immédiat sur la récolte.
252. Le choix des cultpres à fertiliser :
C'est le mil, principale culture vivrière qui bénéficie le plus
fréquemment de la fumure organique.
Mais la dose appliquée sur l'arachide est plus importante que celle
apportée sur le mil. Cette fumuqe "renforcée" est en fait une avance faite
au mil qui suit l'arachide. Les agriculteurs estiment que le fumier est peu
valorisé la première année de son épandage, et que le maximum de profit est
tiré par les cultures en deuxième année.
, ,
-..
_
.
-
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r ““-I---m-
- - - - - - l -
LI-

39
D'autre part, il semble qu'un apport direct de fumier sur culture de
mil favorise le développement des parasites tel que le striga très fréquent
dans les sols dégradés.
Enfin, d'autres paysans pensent que l'apport du fumier sur arachide
provoque un important développqment végétatif au détriment des gousses.
Ceci est non seulement en contradiction avec l'arrière effet évoqué
antérieurement mais aussi avec les essais de fumure organique menés par
.
1'ISRA à Thienaba et Thilmakha (Sénégal) sur une rotation mil-arachide et
ou le fumier est apporté sur arachide (J. Wey, M Obaton cité par J.,J-
Drevon, 1978).
26-
InEluencle de3 l a funxure3 o r g a n i q u e
s u r l e s
itinérai+res
techrriques z
Afin de voir si l'apport ou non ire fumier influence la gestion des
parcelles
(conduite des cultures),
nous avons
suivi
les
itinéraires
techniques pratiqués sur les champs fumés et non fumés du semis au
troisième sarclage pour le mil, du semis au second binage pour l'arachide+
Le résultat de ce suivi est présenté en annexe 7.
Pour le mil, l'apport de f&?ier n'a aucune influence sur la date du
semis qui, pour cette culture se fait en sec. Par contre, le premier et le
second sarclage mécanique s'effectuent prioritairement sur les parcelles
fumées. Quand au troisième sarclage, il a été effectué exclusivement sur
ces mêmes parcelles. Le troisième sarclage est une opération qui ne se fait
qu'à la "demande", c'est à dire lorsque l'état d'enherbement de la parcelle
l e
nécessite.
Ainsi,
l'apport de
matière
organique
favorise le
développement des mauvaises herbes, ce qui explique la priorité faite aux
parcelles fumées pour le sarclage.
Le nombre de pieds laissés par poquet après démariage est très
variable dans une même parcelle (1 à 4 pieds/poquet). Ceci concerne aussi
bien les parcelles non fumées que celles qui le sont pas. L'effet d'un
appo.rt de fumier n'apparaît pas dans le démariage.
Comme pour le mil, les champs d'arachide fumés sont les premiers à
bénéficier de
toutes
les
pratiques
cultuxales
nécessaires au
bon
développement de l'arachide (y<Pa+ou, sarcla-binage).
Même si l'incidence de la fumure organique est très déterminante dans
la C:onduite des cultures, il faut également prendre en considération le
statut de l'exploitant qui est etroitement lié à la date et au nombre des
interventions sur les différent+ cultures. Par ailleurs, nous constatons

_,’

‘3’
,y
40.
que l'apport
de matière organique augmente le temps de travail sur une
parcelle.
3,
PRINC71IE’ALES C$WZACTmISTIQUES
CFIIMIQUES
D
U
FUMkER
A

NDIAMSIL=
Le tableau 12 présente les résultats d'analyses chimiques du fumier
produit dans les carrés suivis.
Carr
N(%)
c/N
P(%)
K( %.)
Ca(,%) Mg(,:) ?$f~b~~
. .
Bovins 34.30
1.25
27.40
0.207
0.247
1.53
0.563
22.1
1
Cheval 29.72
1.25
23,.80
0.224
0.570
0.793 0.597
35.6
_ Ovin
29.20
1.97
k.82
0.297
0.697
2.02
0.720
25.7
20
Cheval 39.23
1.19
32,.97
0.193
0.500
0.737 0.637
10.6
4
Cheval 31.54
0.877 35.96
0.153
0.160
0.690 0.403
25.4
-
7
Ovin
34.28
2.04
16.80
0.254
0.500
2.31
0.613
24.2
9
Cheval 36.82
1.00
36'.82
0.169
0.360
0.630 0.447
18.5
bovin
13
Cheval 32.97
1.46
22.58
0.222
0.380
1.21
0.520 22.1
Ovin
31
Cheval 34.93 1.48 23,.60 0.171 0.493 0,883 0.533 13.2
Tableau 12 : caractéristiques chimiques du fumier des 7 carrés suivis à
EHiaasil.
Le taux de cendres insolubles varie de 10 à 35 % ; alors que celui
des déjections fraîches est d'e$viron 5 % (C?@ITY, 1985). Ce taux élevé de
cendres insolubles diminue notablement la valeur fertilisante du fumier.
L'action des termites et les mauvaises conditions de stockage qui induisent
des pollutions diverses sont à l'origine de ce fait.
Le rapport C/N qui renseigne sur le degré de minéralisation de la
matière organique montre une grande variabilité. Une valeur faible de C/N
(10-20) indique une matiere orglnique assez bien décomposée par contre si
ce rapport est supérieur à 30, l'évolution de la matière organique est
faible.
l
_. ..._-..” _I
._-_-_-.-.-

Pour le fumier Ovin (C/N inf. à 171, on observe pratiquement plus de
résidus pailleux ; pour le fumier de cheval, dans trois cas sur cinq, le
rapport C/N est supérieur à 30.
La teneur en azote, sauf peur le fumier ovin qui présente des valeurs
de L'ordre de 2 % sont en glnéral équivalents à celles obtenues par
ailleurs (GANRY, 1985 ; CISSE, 1986) ; par contre les taux de phosphore et
surtout de potassium sont nettement plus faibles. Le taux de potassium est
compris entre 0.2 et 0.7 alors que celui du fumier utilisé dans les
expérimentations en milieu contralé (Station) est de 1.5 à 2 %.
Les taux de Ca et de Mg, à l'exception du fumier ovin dont les
valeurs sont relativement élevees (2 % environ)
ne présentent pas de
differences notables par rapport aux valeurs couramment observées.
La grande dispersion des valeurs obtenues à l'analyse pour un même
type
d'animal,
montre
qu'il
est
nécessaire
d'être
prudent
dans
l'interprétation d'un échantillon aussi restreint, et souligne que la
qual.ité
minérale
du fumier
est
très
dépendante
non
seulement de
l'alimentation de l'animal mais aussi des conditions de stockage dans le
carré.
Ces valeurs montrent également que le fumier en provenance des
étab:Les des stations expérimentales de recherche présente des différences
importantes par rapport au fumier produit en milieu paysan. Dès lors, il
convient de tenir compte de ce fait dans l'analyse comparée des effets
d'apport de fumier en champ paysan et en station expérimentale..
Par ailleurs,
ces différences
révèlent la possibilité voire la
nécessité d'améliorer la qualité du fumier produit en milieu paysan pour
accroître son efficacité. Les voies d'amélioration seront examinées plus
loin.

42
V O I E S D’AI!tQ3LIO~TION
Avec une dose moyenne de 0.9 T/ha,
les quantités disponibles à
Ndiamsil (110 tonnes) ne permettent de fumer que quelques 50 % des surfaces
cultivées.
Les travaux des chercheurs de 1'ISPA (Cissé L., 1986) ont montré
qu'il faut un apport de lOT/ha tous les deux ans pour régénérer un sol
dégradé de la région. L'apport d'une telle dose est encore loin de pouvoir
être réalisé dans notre zone d'étude. Il est donc nécessaire d'améliorer la
productivité du fumier.
Un séjour plus long des animaux du troupeau extensif dans le carré
peut faire espérer une meilleure productivité. Cette sédentarisation plus
poussée va faire passer un système d'élevage extensif à un élevage de
"rente".
Cela suppose un nouvel investissement au niveau du paysan qui
devra &surer une bonne alimentation de ses animaux. Mais nous savons déjà
que même dans le système d'élevage actuel, l'alimentation du cheptel est
loin d'être satisfaisante. En effet, dès le mois de mars, les animaux en
divagation parcourent des pâturages où l'herbe et les résidus de récolte
sont presque inexistants le stoqk de fourrage qui est dans le carré (fanes
d'arachide, pailles de mil) est réservé en priorité aux animaux de trait.
Le complément fourrager niécessaire à une stabulation annuelle plus
long dans les carrés pourrait être obtenu en :
- incitant l'agriculteur à mieux exploiter et valoriser ses pailles par :Lui
même et pour lui-même (Ganry p., 1985). En effet, la fane d'arachide
considérée
comme un
excellent
fourrage a une valeur marchande non
négligeable. Une proportion assez importante est vendue sur le marché. Pour
les tiges de mil même si 50 % sont collectés (Drevon J.J., 19781, seule une
faible quantité est utilisée pour 1"alimentation du bétail, l'autre partie
étant destinée aux usages dombstiques (construction, bois de chauffe,
etc...).
- mettant en place une sole fourragère. Au niveau du village, près de 32
ha sont prêtés à des exploitants extérieurs.
Ces
terres pourraient
constituer une sole fourragère pour tout le village. Une règlementation

43
serait mise en place pour le travail, le partage du produit de la récolte
et pour l'indemnisation des propriétaires de ces terres.
- introduisant l'agroforesterie dans le système de productions végétales
avec l'implantation d'arbres fourragers qui, en plus du fourrage peut
permettre la résolution d'autres problèmes agronomiques (brise vent) et
domestiques (bois de chauffe).
Pour augmenter la productivité, il faudrait également réduire les
pertes enregistrées pendant la saison humide. Pour cela, la construction
d'un
abri
avec
des
matériaux
locaux
est
possible'.
L'utilisation
systématique d'une litkre augmenterait le volume du fumier produit.
2,
V A L O R I S E R L A $?uMuRE: = épandacge à
c
o
n
c
e
n
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SUE- u+ p
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XXOlXlb3Z-CZ
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p
a
r
c
e
l
l
e
s

-
1.1 y a tout intérêt à développer, ce que certains paysans de Ndiamsil
pratiquent déjà, à savoir concentrer tous les ans' les épandages de fumier
sur quelques parcelles seulement. Cette technique permet de couvrir une
surface entière en fumier d'une manière homogène, d'augmenter les doses/ha
jusqu'à 5 T pouvant donner des rendements meilleurs.
3,
DEVEEOPPER
L'~ENFOUISSP
DU
FWMIER =
L'épandage du
fumier en
surface
présente un
certain
nombre
d'inconvénients.
- en période sèche Hamo R. (1972) a montré que la minéralisation du fumier
s'arrête rapidement par suite d'une chute de l'humidité due au soleil,
provoquant l'inhibition des microorganismes.
- en période de pluies, la décomposition du fumier redémarre rapidement
avec des risques de perte d'azote par volatilisation dans l'atmosphère.
- enfin, l'épandage en surface provoque un enracinement superficiel des
plantes cultivées (notamment le ,mil) les rendant de ce fait plus sensibles
à un déficit hydrique.

44
Les paysans reconnaissent l'avantage de l'enfouissement de la matiére
organique pour l'avoir pratique dans le passe avec la culture attelee
bovine.
Aujourd'hui, la non pratique du labour, l'inexistence du matériel
font que l'enfouissement n'est p+s réalisable.
Il le serait peut être dans les conditions d'une nouvelle relance du
labour de début ou de fin de cycle.. Ainsi, la proposition de J. Weg et a1
(1985) pourrait être appliquée. Elle consiste à faire un enfouissement
localisé (tous les mètres par exemple), ponctuel ou en ligne. L'effet
cumulatif de la répétition de ces opérations améliorerait l'efficacité
agronomique des faibles quantités appliquées.
Le taux d'humidité des fumiers produit à Ndiamsil est trop faible
(4,5 % en moyenne) au moment de l'épandage avec des C/N très élevés. NOUS
savons que pour favoriser la d4composition des substances carbonées avec
une consommation minimum d'azote, il faut une teneur en eau voisine de 50 %
(Hamo, .1972).
Malgré les problèmes d'approvisionnement en eau rencontrés dans la
région, les agriculteurs auraient tout intérêt à arroser leur tas de fumier
(avec les eaux usées par exemple) qui sera de temps en temps retourné pour
obtenir une évolution homogène.
Pour éviter l'ensablement des tas de fumier, une protection par
bâches ou nattes serait à prévoir.
La valeur minérale du fumier est aussi en cause. Un milieu carencé en
éléments minéraux donnera des fumiers carencés.
Des apports d'éléments
minéraux peu coûteux (phosphate par exemple)
pourraient améliorer la
qualité des fumiers.

Cette étude de la gestion et l'utilisation des matières organiques
d'origine animale nous a permi$ de saisir la situation préoccupante du
terroir de Ndiamsil, particulièrement quant au maintien de la fertilité de
ses sols.
En effet,
l'évolution des systèmes de cultures et d'élevage a
profondément fragilisé le milieu. La régression très importante du cheptel
bovin mal compensé par l'augmentation du nombre des petits ruminants
(chèvres et moutons) et la disparition du système jachère-parcage, ont
entraîné une baisse des restitutions organiques.
Malgré les imprécisions et limites de nos méthodes de mesures, il
apparaît clairement que les déjections organiques sont produites en trop
faible quantité pour espérer fertiliser efficacement les quelques trois
cents hectares du terroir. De plus, la qualité de ces déjections, comme
nous le montrent Tes quelques analyses de laboratoire, ne semble pas
toujours satisfaisante compte tenu des déficiences constatées en éléments
minéraux (phosphore et potasse, notamment).
Par ailleurs, nous avons S~ouligné la grande disparité des situations
rencontrées entre les agriculteurs, qui, selon leur statut social (chef de
carré, sourgha,
femme . ..) ont un accès ou pas à la fumure organique de
leurs parcelles.
Notre enquête auprès des a'griculteurs des différents carrés a montré
que les conditions de stockage des fumiers et les techniques d'épandage ne
valorisent pas dans les meilleures conditions ces restitutions organiques
(nombreuses pertes).
Enfin,
l'étude des mouv'ments des animaux nous aura permis de
7
constater une quantité non négligeable du fumier produit dispersée dans la
nature par les animaux en divagation sans aucune gestion raisonnable.
Au terme de cette étude, des propositions susceptibles de résoudre en
partie les problèmes liés à l'utilisation du fumier sont faites.
On citera en particulier la nécessité :
- d'augmenter la production
du fumier dans les carrés en particulier
augmenter le temps de sédentariisation des animaux tout en améliorant les
conditions de stabulation et en accroissant le disponible fourrager.
- d'améliorer les conditions de ir;tockage qui permettent d'obtenir un fumier
de meilleure qualité.
- 'de pratiquer d'autres
d'apports tel que l'enfouissement qui
permet de réduire les pertes et e mieux valoriser le fumier.

A
N
N
E
X
E
S

1 - Résultats de la préenquête.
2" Histogrammes (cheptel, main d'oeuvre, équipement).
3 - Classification des carrés en fonction du cheptel, de la main d'oeuvre
et de l'équipement.
4 - Résultats (en kg) des pesées effectuées dans les carrés suivis.
5 a- Répartition du fumier disqonible sur les différentes parcelles du
terroir.
6 - Production journalière de fumier par les différents types d'animaux.
7 - Résultats du suivi des itinéraires techniques.
Cartes (5,6,7,8,9,10) : répartition parcellaire des restitutions organiques
des carrés suivis.
Fiches et questionnaire d'enquêtc.
Carte parcellaire de Ndiamsil-Se$sène.
.-
-_.
---
----- ---111113111

l
l-
xHIMAUX
E Q U I P E M E N T
I
jii-7
/
0
i 6
/ 3
/ 18
LTATS DE LAPREEBQUETE.

Nb de C A R R E 5
ANNEXE
2
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3.73
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t j
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IL.
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Nombre d'actifs
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Il
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T=E 3
CLASSIFICATION DES CAR?i?XES EN FON
ION DU CHEPTEL, DE LA KAIN D'OEUVRB ET
DE L'iEQUIPXB4ENT.
CT
NO
carré
2
3
Abdou FALL
8
MCbR NGoné
13
Cheikh SARR FALL
Fq\\LL
4
Cheikh FALL
9
Issa FALL
18
Baba NGOM
7
Aïiou FALL
17
liou NGOM 27
MOR Diouf FALL
10
Moussa DIAGNE 20
Mddou FALL 30
Ibra NDIAYE
D$OUM
11
-MorThioro FALI, 24
1 ra Diodio
F L
fL
14
Mor Kane FALL
16
Elimane NDIAYE
19
Macodou MBAYE
21
Modou KASSE
25
Sidy FALL
26
Ibra Bassy FALI,
1
28
Modou Lamine F&,L
31
Youssou FALL

A N N ; E X E 4
B A S S I N E S
C H A R R E T T E S
I
D CarrI
Tvp. do
Poids frais
H u m i d i t é
Poidrr
Po~ids
Humidi Ci
Poids
Poids moyar
Fumievi
x
.ec
rr;.ia
.n x
I*E
d’ I bmmsini
1
166.25
4
133.87
-
-
7
9
148.92
-
-
-
-
13
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8.10
4.31
7.75
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4.07
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2.97
9.90
161.20
4.95
153.22
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3.08
8.82
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5.25
157.47
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5.18
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4.10
17.07
16.92
17.40
5.08
16.52
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3.46
16.80
RESULTATS ( n kg) DES PESEES
EFFECTUEES DdS LES CARRES SUIVIS

A N ~ N E X E 5
RRPARTITION DU FUMIER DISPONIBLE $UR LES DIFF~TES PARCELLES DU TERROIR.

Quanti.té de fumier produite journal$èrement par les différents types d'a~imuzx~
P.P.
: Poids Frais.
P.S. : Poids Sec,

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Village
Q = Quartier
C = Carré
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Conduite des animaux
- Quels &aient les objectifs daks le passé de l'élevage ?
- Quelle était la composition du; cheptel ?
- Quelle était la proportion de chaque type d'animaux ?
- Comment se faisait la conduite des animaux ?
. En saison sèche ?
* En saison des pluies ? ~
- Quelles sont actuellement vos motivations dans la pratique de l'élevage ?
- Quelle est la conduite qui est pratiquée aujourd'hui.
e En saison sèche ?
. En saison humide ?
- Quels sont les problèmes liés 4 l'élevage ?
Le foncier :
- Superficie totale disponible pour l'exploitation ?
- Superficie cultivée ?
- Superficie réservée à chaque culture ?
. Arachide
a M i l
. Divers
. Jachère.
- Superficie cultivée par le che f d'exploitation ?
<1
11
n les hommes
11
1,
v 4es femmes
II
r,
11 les enfants
- Comment se fait la répartition des terres ?
- Toutes les terres sont-elles e h propriété ?
OUI
NON
- Sinon quelle est la part qui vous revient ?
- Quel est le mode d'acquisitionides terres qui ne vous appartiennent pas ?
. Emprunt
. Location
Prix
. Pour combien de temps.
C..._l.--

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---

2
- La superficie cultivée de votre exploitation a-t-elle évolué pendant ces
dernières années ?
. Diminuée
. Augmentée
- A partir de quand ?
- Quels ont été les facteurs de @e changement ?
- Quelle est la localisation géoqraphique de vos sarcelles ?
. Contigues
. Assez dispersées
. Très dispersées.
- Types de sol et situation topo$raphique de vos parcelles ?
. Types de sols :
. Situation :
Modes de gestion des moyens de production :
a) La terre :
- Quelle culture sur quel champ '?
Arachide #il
Niebe
Sorgho
autres
l
~
- Qu'est ce qui détermine le c1%loix d'une culture donnée sur une parcelle
donnée ?
. Arachide
. Mil
. Sorgho
. Niebe
. Autres.

3
b) ?4ain d'oeuvre - @uipe+n-L.
- A quelle période de la campagne et pour quels travaux avez vous le plus
de travail ?
0 Préparation du sol
* Epandage fumier
. Semis
. Sarclage
. Démariage
. Récolte.
- Comment organisez-vous la m+n d'oeuvre disponible de l'exploitation
pendant la période de pointe ?
- Existe-t-il une tâche particulière pour chaque catégorie sociale au
niveau de l'exploitation ?
Identification et caractérisation des systèmes de 'culture.
1) Assolement et association.
- Différentes productions :
. Arachide
ha
e Mil
ha
. Niebe
ha
. Sorgho
ha
. Autres
ha
- Quel type de rotation applique+-vous entre ces cultures ?
- Pratiquez-vous la culture associée ?
- Quels sont les différents type$ d'associations ?
- Qu'est-ce qui explique ces différentes associations ?
2) Travail du sol :
Y-a-t-il une préparation d+ sol avant la mise en place des cultures ?
. Mil
OUI
NON
. Arachide
OUI
NON
. Sorgho
ouï
~ NON
. Niebe
OUI
NON
. Autres
OUI
NON

4
- Pourquoi effectuez-vous un trz/va.il du sol pour telle culture et pas pour
telle autre ?- Comment s'effectue le travail du sol?
Labour
Grattage superficiel
- Quels sont les outils utilisés pour chaque cas ?
- A quelle période pour chaque culture effectuez-vous la préparation du sol
Arachidl
Mil( Sorgho
Niebe
Autïes
Avant pluies
Pourquoi ?
Début des premières
pluies
Pourquoi ?
Durant l'hivernage
Pourquoi ?
Fin de cycle
Pourquoi ?
3) semis :
- Quelle est la période et le mqde de semis pour chaque culture ?
Niebe
Autre
I
- Dans le cas d'une associatior II de culture, quelle est la part de chaque
espèce, comment se réalisent les semis ?
--------

5
4) Entretien de la culture ':
. Sarclage.
Mode de sarclage
I
- Quelles sont les contraintes liées au sarclage ?
- Quels sont les champs qui sont sarclés en priorité ?
- Pourquoi ?
Démariage :
P
- Quelles sont les cultures qui,fécessitent un démariage ?
- A quel moment s'effectue l'ope$ation ?
- Fumure :
- Quel type de fumure et sur que+le culture ?

- Précisez l'origine de la Eumur+ organique
avec litière f------Etable-osse fumière
sans litière
Fumier en tas
>Arrosé
'Won arrosé
- Quand la fumure organique est-elle épandue ?
Avt. seml
es sernl
Sorgho
Ni&e
s.
Quelle est la fréquence d'apport de la fumure organique ?
Valorisation de la fumre organique :
- Sous quelle forme est-elle transportée ?
. Bourses sèches
. Poudrette
- Comment est-elle transportée ?
. Transport manuel (femme)
. Charrette bovine
m Charrette asine
- D'autres fertilisants seront-ils épandus sur la parcelle avant ou durant
la campagne agricole prochaine ?
OUI
NON
- Si oui, lesquels 7
- Les
déjections
sont-elles ~mélangées
avec d'autres produits avant
épandage?
OUI
NCN
- Si oui, quels sont les matéria$x qui composent ce mélange ?
. .
- L'attague par les termites desidéjections est-elle importante?
OUI
NON
- Si oui, à quelle période ?
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--
--

- Les déjections étaient-elles utilisies dans le passé ?
- Quelles étaient les méthodes u ilisées pour régénérer les sols ?
f
- E'ourquoi l'abandon de cette ou'ces méthodes ?
= Quelles sont les parcelles qui regoivent régulièrement du fumier ?
- Quelles sont celles qui n'en reçoivent jamais ?
Opinions des paysans sur l~~utïlïsatïon de la matière organique
d'origine animale .

- Pourquoi utilisez-vous la fumur e organique ?
- Qu'est-ce qui vous pose pr lblème
sur l'utilisation de la matière
organique d'origine animale ?
. Acquisition
0 Stockage
. Transport
. Epandage
I..
- Y-a-t-il des effets néfaste:i liés à l'utilisation de cette matière
organique ?
. Enherbement
. Parasitisme
. Effet dépressif sur les cbltures.
- Quelles sont les cultures qui répondent le mieux à l'apport de matière
organiqtie ?
. Arachide
. Mil
. Niebe
. Sorgho...
- Quelle est la meilleure pratique d'utilisation.
. Enfouissement
. Brûlis
. Epandage en surface...
- A quelle période de l'année est-il le plus intéressant de fumer son
champ?
- Pourquoi ?
- Connaissez-vous le compost ?
- Savez vous le fabriquer ?
- Avez vous une disponibilité zen eau suffisante pour pouvoir faire du
compost ?

An+(A) , Bruyère(V)
- Analyse de la gestion de l'espace par une communauté
villageoise au Sud Sine-Saloum, /Sénégal, 1986, 47~.
Cissé (L)
- Fertilisation minérale et
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l'augmentation des rendements des principales cultures de la zone Centre
Nord du Sénégal - IMPHOS, séminaire régional pour la zone intertropicale,
Yamoussouko (11-14 décembre 198411, 21~.
Cissé (L) - Etudes des effets d"apport de matières organiques sur le bilan
hydrique et minéraux de la production du mil et de l'arachide sur un sol
sableux dégradé du Centre-Nord Iu Sénégal, 1986, 184~.
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terres, 1976.
cmA/IsRA-
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terme Sahel.
Drevon (J-J-1
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aux sols dans le bassin arachidier du Sénégal à partir d'une enquête dans
quatre villages du bassin arachiidier, 1978.
Fall CM)
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Ganry (F) et Feller (C)
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l'amendement organique (compost) sur la productivité du sol et de La
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conditions des zones tropicales semi-arachides, comm. séminaire régional su
le recyclage organique en agriculture BUEE, Cameroun (4-14 décembre 1977).
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Layabé Dot. Roneo. CNRA/Bambey, $976.
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