REXJBLIQUE DU SENEGAL SEZRETARIAT D'ETAT A LA ...
REXJBLIQUE DU SENEGAL
SEZRETARIAT D'ETAT A LA
~IINISTERE DE L'ENSEIGNEalEIIT SUPERIEUR
RECHERCHE SCIENTIFIQUE ET
ET DE Lî\\ RECHERCHE SCIENTIFIQUE
TECHNIQUE
C. ci\\j&-WO 6s_3
PREMIER SEWNf\\IRE SUR LE MIS
les 2.1, 22 et 23 Janvier 1981
au CNRA Bambey
PERSPECTIVES OUVERTES PizR L'UTILISATION DE i4ETHODES
"
KCCROBIOLOGIQUES POUR L'RCCROISSE$iENT DE L/1 PRODUC-
TF1ITE DU :&',IS
Par Y. DOMMERGUES, 1I.G. DIEM ET
Xamadou CXJEYE
Institut Shégalais de %chcrches ?.gricoles
Centre K:ttional de Rechcrcllcs
(1. s. R. 1L)
Agronomiques de Bambey (CNRA)

PERSPECTIVES OUVERTES PAR L'UTILISATION DE DIET!IODES
XICRCIBIOLOGIQUES POUR L'ACCROISSEMENT DE LA PRODWC-
TIVITE DU MAIS
Par
Y. DOMMERGUES, H.G. DIEM G Id. GUEYE
Le maïs &tant une plante exigeante en élilmcnts minéraux, donc en
engrais, il nous a paru intéressant de donnor un aperçu à la fois rnpide et &a-
liste des possibilit6s offertes par les techniques de microbiologie susceptibles
d’?tre utiliséesen milieu tropical pour améliorer la nutrition phosphatée ct
azotée du maïs tout ‘en konomisant les engrais.
Les exemples que nous vous donnons ci-dessous correspondent à des
plantes autres que le maïs, mais le mécanisme d’action des nicro-organismes
impliqués est applicable à la culture du mals.
1 - NUTRITION PHOSPHI~TEE
1.1 - R61e des endomycorhizes
- Rappel :: comparai son de s endo-et ectomycorhizes
- Triple rôle des endomycorhizes
(1) am&l.ioration de la nutrition phosphatZe
( tableau 1)
(2) am8lioration du comportement dc la plante dans
les conditions arides et semi-arides
(3) restauration partielle des rendements en pr&sence
de nematodes.
1.2 - iaé thode s permettant de stimuler 1 t infection endomycorhizienne
(1) inoculation du sol
(2) sélection de la plante hôte
Cette deuxième possibilité, pratiquement wcore inexplorée
constitue semble-t-il une voie prometteuse. Il est probable en effet que le maïs
présente, comme les autres plantes cultivées,dcs réactionsà l’endomycorhization
très variablessuivant le cultivar considéré.
Le tableau 2 illustre ce fait dans le cas du nibbé.

1.3 - Limitations (1)
-
L’effet de l’inoculation par endomycorhizcs est marqué seulement
dans le cas des sols carences en P assimilable et pau\\.‘es en endomycorhizcs
natifs( 2) 1’ inoculat:io..-+ i::lt bi.XuCoup i1lrls cfficacc dans lc cas dc cultures en
pot (Citrus.. a ) que dans celui de culturesau champ.
Toutefois au champ, Ganry
et a1 (19âl)ontmontre
claircmcnt que l’inoculation avec les endomycorhizcs per-
ztgit de reduire l’hCterogén<itL du pcuplcmcnt vegctal de façon assez spcc-
taculaire (tableau 3:).
r.4 - Solubilisation des phosphates naturels par les Thiobacilles
-
Dans certains sols (par exemple sol Deck) on peut utiliser les
phosphates naturels A condition d’inoculer le sol avec des Thiobacilles associes
au Soufre cl&mentaire.
La solubilisation des phosphates naturels est suffisante
pour améliorer considcrablement
la croissance des plantes (tableau 1;).
11 y a lieu de remarquer que les micro-organismes autres que les
Thiobacillcs (dont on a souvent préconise l’emploi) sont sans effet sur les
phosphates naturels.
II - NUTRITION AZOTEE:
II.1 - Utilisation d’engrais vert
Les 1Egumineuses présentent l’inconvenient de ne pas fixer N2, dès
que la teneur du sol en azote dépasse un seuil relativement bas (30-40 ppm
ûnviron).
Or il vient d’être montré (Dreyfus, 1960) qu’une légumineuse,
Sesbania rostrata,était capable de fixer N2 même en p&sencc: de doses consi.d&
rables d’azote (200 i 300 ppm N). Les résultats obtenus en rizière sont spcc-
taculaires (tableau 5). Des essais cn milieu exondé, <:l rotation avec le mals
mc?riteraicnt d’ ?crc entrc;ris 0
II.2 - Cultures associées
L’association du mals avec des legumineuscs mcri. terait Sgalemcnt,
de faire l’objet d’investigations non seulement sur le plan des rcnd’ements
immBdiats (et aussi sur le plan sanitaire) mais aussi sur lc. plan du bilan azot&
des sols. Il semble, d’apres les résultats dc Ganry ct a1 (1980) p que la culture
- - -
associ&e favorise la fixation de N2 par la ligumineuw en abaissant la ttineur
du sol en azote min&ral (tableau 6).

Tableau 1 : Effet dc: l’inoculation du sol avec un endomycorhizs
3
Glomus mosseae (Gid) sur la croissance et la nodulation
du niéb? cv. Ri 58-185 cultivé dans un sol Dior non stérile
!
!
!
!-
!
!
!
Tgmoin
!
27mu re
Gicl
!
!
!
!
!
!
phospha t C:e ,
!
!
! --
!-
!
! Poids tiges (g/plante)
!
324
!
4,5
!
595
!
!
!
!
!
f
! Poids des nodules (mg/plante)
! 99
!
::. 4 1
!
168
!
!
!
!
!
!
! I n t e n s i t é de l ’ i n f e c t i o n GK (%) !
%4
!
92
!
i34
!
!
!
!
!
!
! N total (mg/plante)
77
!
1.08
!
118
!
!
!
!
i
!
! P t o t a l (mg/plante)
!
334
!
6,2
I
8,7
!
!
!
!
!
!
!
!
!
!
!
_
-
-
-
Tableau 2 : Influence du cultivar sur la r&action à l’inoculation du niebé
par Glomus mosscae (GM) (OLLIVIER 6 DIEici 1980 9 non public)
I
!
!
N-58-18 5
!
!
,N-Diambour Ri”,- ,
N-Bamb a~
!
!
!
!
-
-
!
!
!
!
-
-!
!
!
0
;
G!ai , 0 ,
G.1,;
;
0
;
GM
!
!
!
!
!
-
!
- Y -
, Poids sec des par-i
- !
t
I
t
1
I
t
t ties
aCrienneo
t
583
;
3500 ;
250
]. 253: ;
516
;
860
!
;
(mg/plante)
;
;
;
!
!
!
!
!
!
!
!
!
!
!
, Fréquence
d’infec-i
o ,
g5
!
o
,
96
!
0 !
96 !
; t i o n (%)
1
!
!
!
!
!
!
!
i N (mg/plante)
15 ,
34
21
!
!
7
!
,
73
;
12
!
!
!
, P (mg/plante
,,
097
;
G-,9
1,2
!
0,3
;
3,7
;
0 7
9
!
!
!
1
-
!
!
-
-
-
Tableau 3 : Influence de 1 ‘inoculation du sol avec un endomycorhizc,
Glomus mosseae (GX) sur le rendement du Soja au champ,
S é f a (G~~iem & I’ky, 1981)
m
1
!
!, Sans fumurw phos-
!
, ,r;vec f u m u r e p h o s - ;
!
; phatée
; phatée
!
!
!
!
!
!
-Y---
!
GM
!
!
0
1
GM
1
0
!
I
!
!
!
!
0
i Rendement (g/m2)
!
!
!
!
f
! Grains
!
157
!
138
!
155 !
185 !
! Pailles + gousses
!
26.4
!
339 !
_,l.
#1+ 2
4 16
?
!
!
!
!
!
!
!
, Coefficient de variation
!
!
) Grains
33
i 30
;
!
13
,
4
i
, Pailles + gousses
!
27
;
14
;
15
;
8
;
!
!
0
!
!
1

Tableau 4 : Solubilisation du phosphate naturel de Talba par les
Thiobacilles. Effet sur la croissance (du niébe cultivé
dans un sol Deck de Bambey (OLLIVIER & DIEM, non publié
1980).
!
! -
!-
-!
, Poids sec
, X total
, P total
!
; (glplante)
; I(mg/plante); (mg/plante) ,
!
!
!
!
!
! Témoin
!
292
!
25
!
1,s
!
i Phosphate de Taïba
!
!
!
397
39
!
2,2
!
!
!
!
! Phosphate de Taïba
!
!
!
! + Thiobacilles
5,O
55
!
393.
!
!
!
!
!
!
!
!
!
!
!
!
!
!
Toutes les plantes lent é-te arrosée s chaque semaine avec une solution mineralc
Hcwitt (sans P ni N) diluée au 1/4. Dans tous les traitements le niébe a otb
inoculé avec Rhizobium CB756.
Tableau 5 : Effet de l'enfouissement de l'engrais vert, Sesbania rostrata
sur le rendement en riz (g/mZ). (Dreyfus h; Rinaudo, 131).
! -
!
!
, Fumure
!
; azot& (60 1 Engrais vert !!
; kg N/ha) I
1
!
!
!
!
!
! Rendement du riz en g/m2
!
239
!
429
!
671
!
!
!
!
!
!
!
!
!
!
!
-
Expérience conduite en microparcelles.
Tableau 6 : Pourcentage de l'azote total fix& symbiotiquement chez deux
c
legumincuses Cultiv&es seules ou en association avec le mil
(Ganry, Guiraud & Dommergues, 1900, non public).
Plante
!Culture non associée!
Culture ;nssociGe !
!
!
!
.
!
!
?
!
Soja
!
8 8
!
97
!
1
!
!
!
!
Arachide
!
7 5
!
90
!
!
!
!
!
!
!
!
!
I
-
-