Institut Sén6galais IRAT-CIRAD de Recherches...
Institut Sén6galais
IRAT-CIRAD
de Recherches Agricoles (ISRA)
PROGRAMME AGROCLIMATOLOGIE
Rapport d'activité
"Pratiques agricoles et valorisation de l'eau"
année 1991
F.AFFHOLDER
Direction des Recherches sur les Systèmes Agraires et
1'Economi.e Agricole
-
I-I
----

INTRODUCTION
Les travaux décrits dans ce rapport d'activité visent pour
l'essentiel a confirmer les résultats obtenus en 1990 sur
l'interaction entre
alimentation hydrique des cultures et
fertilité du sol, et à alimenter en référentiel de calage d'un
modèle de bilan hydrique amélioré, tenant compte d'une manière
générale de
l'influence
des
pratiques
culturales
sur
l'alimentation hydrique, en cours de mise au point avec le
concours de chercheurs de l'IRAT, de 1'ISRA et d'autres instituts
de recherches des pays Sahéliens.
Les travaux menes dans le cadre du projet E.S.P.A.C.E.
(Estimation et Suivi de la Production Agricole en fonction du
Climat et de l'Environnement) font l'objet d'un rapport sépare
(projet ESPACE Sénkgal1986-1991. -3ilan sommaire et perspectives,
Mars 1992).
Enfin une synthèse de l'ensemble des recherches menées de
juin 1989 à mai 1992 au service Agoclimatologie de 1'ISRA sur le
thème de la valorisation de l'eau par les cultures pluviales en
relation avec les itinéraires techniques sera réalisée en 1992.
1
I-
-~ -*

BILAN HYDRIQUE IN SITU EN MILIEU PAYSAN
TERROIR DE SOB 1991
11-1
--
.-

BILAN HYDRIQUE IN SITU EN MILIEU PAYSAN
TERROIR DE SOB 1991
INTRDDUCTION
Des mesures de bilan hydrique réalisées sur mil en parcelles
paysannes à Bambey Serer et à SOB, ont montre que les valeurs
d'ETR étaient generalement plus faibles que celles observees en
station (C.DANCETTE, 1974), et qu'elles étaient hautement
variables en fonction du niveau de fertilité (A.N.DJIGUI, 1990,
F.AFFHOLDER, 1991).
Dans la perspective de la mise au point de modeles de bilan
hydrique tenant compte de l'interaction alimentation hydrique-
fertilite, basés sur l'analyse en station et au laboratoire des
mecanismes de cette interaction, il paraissait nécessaire de
réaliser en 1991 de nouvelles observations en milieu paysan afin
de compléter le référentiel de calage de ces modèles, qui doivent
permettre d'évaluer
le risque agricole
associe au
risque
climatique et au niveau d'intensification.
X-ARACHIDE
1.1 Objectifs
Le dispositif mis en place avait pour objectifs:
- d'évaluer l'effet de la fumure vulgarisee pour cette
culture
sur l'alimentation hydriques en milieu paysan, en
conditions pluviales et avec irrigation compl&mentaire;
- de fournir un diagnostic hydrique precis d'un essai
agronomique mis en place sur le terroir de Sob par P.CLOUVEL
(agronomie de l'arachide);
- de tester la validité des modeles de bilan hydrique déja
existants pour le cas de l'arachide en milieu paysan, et
d"alimenter un reférentiel de mesures en vue du calage de modeles
de deuxième génération.
3.2. Disnositif
Au total huit tubes d'accès pour humidimetres à neutrons ont
#N&é implantes sur les quatre'traitements les plus contrastes et
deux blocs d'un essai agronomique plus complexe (6 traitements
et 4 répétitions + deux parcelles avec irrigation de complément):
- traitement A: Pas de fertilisation, pluvial strict
- traitement F: Fertili$ation minérale compl&te, pluvial
- parcelle Tl: A + irrigation de complément
- parcelle T2: F + irrigation de complément
Tl et T2 : exclues de l'analyse statistique
(Voir Plan: annexe 1)
Avec: Fertilisation minérale = 150kg/ha 8.18.27 + lC>Okg/ha
phosphogypse
5
--
_-...
--

Irrigation de complement:
apportée par doses de 10 mm
lorsque l'observateur constate des symptômes généralisés de
stress hydrique.
Variété utilisée: 55-437
Parcelles de 10 lignes de 9m distantes de 0.4m
Semis
mécanique
(disque de 30
trous
utilisé
par
l'agriculteur) après rayonnage sans préparation du sol.
Epandage
des
engrais en
side-dressing à la
levée;
phosphogypse également en side-dressing à part des autres
engrais.
Les tubes permettaient les mesures jusqu'à 370 cm. Les
observations Btaient realisées avec un pas de temps de 7 jours,
tous les dix centimètres. Le ruissellement au voisinage des tubes
était limite par des anneaux de garde en tôle. L'étalonnage a été
realisé par
la methode gravimétrique avec deux séries de
prelèvements: en sec à la pose des tubes et en humide au cours
de l'hivernage. La densitts apparente sèche a été prise égale à
1.5 sur tout le profil (valeur moyenne des sols dek et dior du
CNRA de Bambey. L'equation d'étalonnage est:
HV%=O.O31.(N/Ne)-0.37
r2=0.78
avec HV%: humidite volumique du sol en %
N: comptage neutrons brut
~j
N: comptage Etui.
".. _
La pluviométrie était mesurée par un pluviomètre normalisé
place au centre du dispositif.
Les apports d'eau Btaient pratiqués à l'arrosoir, avec de
l'eau de pluie récuperée sur des toits en tôle du village et
stockée dans des fats.
1.3 Résultats
1.3.1 Bilan hydrique
Le semis a eu lieu le 11 juillet le lendemain d'une pluie
de 50 mm. Des apports d'eau de complément on Bté pratiqués sur
les parcelles concernées les 13/8; 21/8; 14/9; 19/9; 25/9; et
l/lO I soit respectivement à 33, 41, 65, 70, 76 et 82 jours après
semis, à raison de 1Omm par apport (total 60mm).
La pluviométrie totale de l'hivernage est à Sob de 371 mm,
dont 323 sur le cycle de la culture (annexe 2).
Le front d'humectation n'a que dans un seul cas (tube 21A,
limité à 230 cm par horizon induré) dépassé la cote maxi de
mesure, ce qui a permis d'effectuer le bilan hydrique sans avoir
recours aux tensiometres.
6

Fig.1
Fig.2
firachide sob ETR moyenne
A r a c h i d e S o b 9 1 : E T R m o y e n n e
p l u v i a l
I r r i g a t i o n d o complement
0
20
40
68
80
100
0
20
40
60
80
100
Jours aprcs semis <0=11/7/91>
Date e n j o u r s aprors r a m i s
Fig.3
Fig.4
Arachide S O 6 9 1 : E T R moyœnnoo
Arachide S O B 9 1 : E T R moyenno
T e m o i n <A>
Fumure
0 I r r i g u e
Et I r r i g u e
8
8 -
$8
i
o
6-
‘T
-
ÈE
E 4
W
2
2-
r
0
20
40
6 0
80
100
0
20
40
60
8 8
100
jours aprarr ormio
Jours rprms samis
7
--
.-

Les figures 1 à 4 révèlent:
- qu'il n'y a pas eu d'effet de la fumure sur
1'Evapotranspiration Réelle aux différentes périodes du cycle,
en conditions strictement pluviales comme avec l'irrigation de
complement.- que l'irrigation de complément a permis "d'adoucirV'
la courbe d'ETR au cours du cycle en augmentant 1'ETR de part et
d'autres du pic de consommation situé vers 50 jours apres semis
(dernière décade d'août), et qui correspond à un période de forte
pluviosité qui coïncide avec la phase de besoins hydriques maxima
de la culture.
Les résultats par phases du cycle sont donnés dans le
tableau suivant. On a ajouté les résultats fournis par le modèle
de simulation du bilan hydrique Bipode, afin de les comparer aux
r&ultats in situ.
Les rkultats détailles de la simulation,
comparée aux mesures in situ sont donnes aux figures 5 et 6.
.
.
dev.
fil
f12
matu
301 (55) 53 (45) 49 (53) 91 (92) 108 (47)
ETR mm
310 (5'7) 46 (39) 41 (44) 99(100) 124 (53)
(ET:
/ETMI
363 (6'7) 47 (39) 53 (57) 95 (96) 168 (72)
(%)
ETM
ETR
simul.
(mm)
A, F irri.1
(
364 (67) 37 (31) 61 (66) 89 (89) 177 (76)
-L
avec: dev = phase d'installation de la culture: O-30 j.a.s.
fll = phase sensible 1 (floraison): 30-45 j.a.s
f12 = phase sensible 2 (fructification): 45-60 j.a.s
matu = phase de maturation: 60-90 j.a.s
ETR = Evapo Transpiration Reelle
ETM = Evapo Transpiration Maximale
Il ressort que si l'alimentation hydrique est médiocre aux
phases d'installation,
de floraison et de maturation, elle
n'atteint jamais des valeurs très faibles.
Les besoins en eau ont en outre été presque totalement
satisfaits pour tous les traitements à la phase la plus sensible
(f12).
L'irrigation a amélioré les taux de satisfaction des phases
de floraison et surtout de maturation.
Enfin il apparait que les résultats de la simulation sont
très proches des résultats in situ.
8

Fig.5
160r_ Arachide Sob 1991 parcelle;5 pluviales strictes
140 - i
12’ _
i 50% de la riserve max
I ’i
kstock utile simulé
100 - i
’ ;;
80
+mi.s le 11/07 .
-stock utile mesure
.,,<,,,,.._,<,<,,<,....,,.,,,.,....,,....<.....<.,,......
Eio-
I
40
20
J
m
Jui
ihla
Sep
Fig.6
S lay Arachide Sob 1991 parcelle3 avec irrigation de compl6ment
Jui
Sea

1.3.2 Résultats agronomiques
Ces résultats nous ont éte fournis par P.Clouvel, et sont
résumes dans le tableau ci-après:
gousses (kg/ha)
805 b
1190 a
fanes (kg/ha)
1285
1535
densité à la
récolte (xlOOOp/ha)
2 67.
257
284
317
I graines/mi!
310*5
l 412.5
516.5
429.0
poids 100 graines
17.9
29.1
(4)
rendement
décorticage
69.8
58.2
66.0
poids de 100
bonnes graines
33.8
34.0
33.0
/ fanes/gousses
l
1.65
I
1.32
1.62
2.28
poids de gousses
par pied W
1 :3.06 a/ 4.66 b
5.2
1 5.53
j
En pluvial strict, on note un effet de l'engrais sur le
rendement en gousses, que les composantes intermédiaires ne
permettent
Pas
d'analyser,
les
différences
n'etant
Pas
significatives.
Les 60 mm d'eau apportes ont entraîné une forte augmentation
de la production de gousses (+82% sans engrais, +47% avec
engrais) et surtout de fanes (respectivement +84% et +160%).
Sur la parcelle avec engrais, la densité à la récolte est
nettement supérieure à celle des autres parcelles, déjà très
elevée, ce qui provient probablement d'un accident au semis. Il
parait delicat d'interpréter les résultats concernant cette
parcelle, du fait d'interactions probables entre la densité de
peuplement et les facteurs hydriques et minéraux.
Sans engrais, l'eau apportée a joué essentiellement sur le
nombre de graines par m2, et il semble que la fertilité se soit
avérée limitante au moment du remplissage des graines.

1.4 Conclusion
Les
rendements
élevés
observés, et
plus
précisément
l'efficience de
l'eau
consommée,
élevée
pour
tous
les
traitements, ainsi que l'absence d'effet de la fertilisation sur
l'alimentation
hydrique,
témoignent
d'une
bonne
fertilite
initiale de la parcelle. Il serait intéressant de savoir si elle
a
fait
l'objet
d'un
parcage de
bétail
récemment
et/ou
régulierement dans les années antérieures.
Le calage heureux du cycle de la culture avec le profil de
répartition des pluies explique également la bonne valorisation
de l'eau constatée.
Les 60 mm d'eau apportés en complément ont essentiellement
provoqué une forte augmentation de la production de fanes, mais
la dernière irrigation, du l/lO soit 82 jours après semis n'ayant
qu'un faible effet sur l'ETR,
c'est en réalité 50 mm qui ont
permis de pratiquement doubler la production de fanes. La dose
apportee le 13/8 soit 33 jours après semis en augmentant
sensiblement le taux de satisfaction.des besoins en eau à la
floraison, est responsable de l'augmentation du nombre de graines
par mètre carré, la phase suivante de fructification s'etant
déroulées dans des conditions hydriques optimales grâce aux
pluies abondantes.
Enfin le modèle BIP dans sa version BIPODE decrit avec
fidélite cette situation, ce qui est probablement lie aux bonnes
conditions de fertilité de la parcelle, comparables a celles
rencontrees en station, où a été mis au point le modèle.
II-MIL
2.1 Obiectifs
Les objectifs du suivi pratiqué en 1991 sont:
- d'evaluer l'influence du niveau d'intensification, lié à
la place de la parcelle dans le finage villageois,
sur la
valorisation de l'eau par la culture de mil,
en conditions
strictement pluviales et avec irrigation de complement;
- de tester l'aptitude du modèle BIPODE (version journalière
de BIP IRAT) à décrire des situations agronomiques contrastees
en milieu paysan, et de même que pour l'arachide, d'alimenter un
reférentiel de mesures en vue du calage de modèles ameliores.
2.2 Dispositif
Le dispositif de cette annee est similaire a celui de 1990,
mais le suivi de l'humidité du sol a été réalisé à la sonde à
neutron et non plus à la tarière, et on a ajoute des placettes
recevant une irrigation de complément.
Le suivi porte sur quatre parcelles paysannes incluses dans
:Le dispositif E.S.P.A.C.E (Evaluation et Suivi de la Production
--

Agricole en
fonction du Climat et de l'Environnement) et
caractérisées par des niveaux d'intensification différents:
- une parcelle de case (notée 302 sur le cadastre établi par
A. LERICOLLAIS), située à proximité immédiate des habitations,
ayant servi au parcage d'un troupeau pendant au mois les quatre
saisons sèches précédentes et recevant régulièrement les déchets
de cuisine du carre attenant:
- une parcelle "de brousse" (notée 439B), située à environ
500m du Villag(e, ayant fait l'objet d'un parcage en 1991, 1990
et 1989 mais pas en 1988;
- une parcelle Ilde brousse" (notée 439A),
immédiatement
voisine de la précedente mais n'ayant reçu aucun apport de
matière organique d'origine animale ni de fumure minérale depuis
1988 au moins;
- une parcelle l'lointainell (notée 495AB), située à près de
deux kilomètres
du village et n'ayant pas
reçu d'apport
fertilisant depuis 1988 au moins.
La position des parcelles a éte reportée sur le plan du
terroir figurant en annexe (annexe 3).
Les trois premières parcelles sont situées sur un sol Dior,
dont la teneur en elémemts fins (Argile + limons fins) est
inférieure à lO%', tandis que la parcelle lointaine est placée sur
un sol Dek (A+Lf > 10%).
Chaque parcelle appartient à un agriculteur différent, qui
conduisait ses travaux comme à son habitude, sans intervention
de notre part.
Dans chaque parcelle, sur l'une des trois placettes de 25m*
implantées dans le cadre du suivi ESPACE pour la mesure du
rendement et de ses composantes, ont été installés un tube
d'accès de 300cm pour humidimètre neutronique, muni d'un anneau
de garde anti-ruissellement, et un pluviomètre.
Une placette supplémentaire de 4 lignes de trois mètres,
soit une surface de 10 à 18 m* selon les parcelles,
a été
délimitee dans chaque parcelle, et également munie d'un tube pour
sonde à neutrons.
L'étalonnage de la sonde a été réalisé par la méthode
gravimétrique, avec deux séries de prélèvements: la première en
sec au moment de la pose dles tubes, et la seconde en humide à mi-
hivernage.
Sur les petites placettes,
dites
"placettes irriguéeslV
étaient prévus des apports d'eau de complément selon
les
modalités suivantes:
- un premier apport des qu'on atteint 7 jours sans pluie,
à compter du 30*"" jour apres la levée et jusqu'au 75'=O jour:

- en l'absence de pluie 'au cours des trois jours suivant:
un apport à la fin du troisieme jour:
- en cas de pluie moin.s de trois jours après l'apport
précédent, on reporte à trois jours la decision d'irriguer si la
pluie est inferieure à lOmm,,
et à une semaine dans le cas
contraire;
- chaque apport, effectué a l'arrosoir etait une dose de
10mm.
Les contraintes qui ont mene à l'adoption de ces modalités
étaient:
- les faibles ressources en eau au niveau du village et les
contraintes de transport de l'eau jusqu'aux parcelles. L'eau
était recupérée lors des pluies sur les quelques toits en tôle
du village et Stock&e dans des fûts, ou prélevée dans des mares
selon les parcelles (on s'était assuré de la faible concentration
en sels de l'eau des mares);
.
- la nécessite de limiter les risques de drainage en
profondeur pour permettre le "bouclagel' du bilan hydrique en
l'absence de tensiométres;
- la nécessité de l'autonomie de l'observateur permanent sur
le site pour la prise de decision (cette dernière contrainte
faisant en particulier renoncer à une prise de décision basée sur
la simulation du bilan hydrique ou sur les resultats du suivi in
situ du stock hydrique du sol).
De plus la dispersion des parcelles nous conduisait a
préférer une méthode basée sur la chronologie des pluies à la
méthode employee dans le cas de la parcelle d'arachide, reposant
sur un diagnostic visuel deCséress hydrique.
2.3 Mesures nratiquees.
- profil neutronique tous les sept jours a partir du jour
de la pluie de levée.
- évaluation de la surface foliaire. Faute de planimètre
optique, on a procéde par pesée de feuilles. La surface
spécifique des feuilles de mil a été determinée en fonction du
stade de developpement en divers sites au cours des hivernages
3.989 et 1990,
et ne dépend que de façon negligeable des
C:onditions de fertilité (on trouvera en annexe 4 la relation
stade-surface spécifique utilisée). Cette méthode imposait des
prélèvements destructifs donc obligatoirement pratiqués hors des
placettes compte tenu de leur faible taille. Les prelèvements
etaient réalisés tous les quinze jours sur quatre poquets choisis
au hasard dans la parcelle. On ne disposait donc pas de mesure
représentative des situations irriguées.

- mesure de croissance en hauteur, avec le même pas de temps
que pour la surface foliaire, sur les quatre poquets entourant
le tube d'accès de la sonde a neutrons.
- à
la récolte mesure du rendement. Faute de moyens
(l'observateur
avait
également en
charge
l'ensemble de
l'échantillon E.S.P.A.C.E. de Sob), nous n'avons pas pu mesurer
toutes les composantes intermédiaires.
2.4 Résultats.
2.4.1 Déroulement de la campagne
La pluviom8trie de chaque champ figure en annexe 2. Les
faits marquants de la campagne sont exposes ci-après, en fonction
du stade de developpement de la culture:
. Installation de la culture: les semis ont été réalisés en
sec sur toutes les parcelles pendant la troisième pentade de mai.
Une pluie de 14mm le 3 juin provoque la levée le 7/06. La pluie
suivante n'a eu lieu que le 9/07 (2.6mm), se prolongeant jusqu'au
10/07 (50mm).
Entre la Premiere levee et cette pluie, tous les champs du
village ont été ressemes. Le champ de case a été ressemé le 12/06
tandis que les autres l'ont éte le 20/06, ce qui témoigne de la
plus grande sensibilite ch la secheresse de début de cycle des
semis réalisés avec un niveau de fertilité élevé.
La deuxième levee a eu lieu pour l'ensemble du terroir le
13/07. Elle a eté très médiocre dans la parcelle de brousse non
fumee.
Il semble que cela ait été dû à un décapage du sol de
surface, très sableux, par érosion éolienne entre le semis et la
pluie du 9/07.
Les semis ont tous été realisés en ligne, mais le champ de
case
se distingue par une densité très élevée de 24.000
poquets/ha contre 13.000 poquets/ha en moyenne pour les autres
parcelles (tableau 1).
Le tallage s'est déroulé dans des conditions hydriques
mediocres, la culture ayantvecu pendant les vingt premiers jours
du cycle presque exclusivement sur les réserves hydriques dues
à la pluie de semis. Le premier sarclage, ainsi que le démariage
à 5 à 7 pieds par poquets qui le suit ont été réalises de manière
assez homogène sur les quatre parcelles avec toutefois une
précocité croissante quand on s'approche du village (tableau 1).
. développement:
les pluies sont restées rares pendant le
tallage et le debut de la montaison, et n'ont repris que le 14
août (32 jours apres levee). Les deuxièmes sarclages ont eu lieu
entre le 19 et le 21/08 pour tous les champs sauf le l'lointainVV,
sarcle avec 5 jours de retard par rapport aux autres (Tableau 1).
La parcelle de brousse non fumee n'a que partiellement rattrapé
son retard dû à la mauvaise levee.

Tableau 1: calendrier cultural des parcelles suivies
champ de
champ de
champ de
champ loin
case
brousse +
brousse
non fumé
parcage
sans parc.
date semis
15/05
15/x)5
15/05
15/05
date levée
07/06
07/06
07/06
07/06
ressemis
12/06
20/06
20/06
20/06
2 ha levée
13/07
13/107
13/07
13/07
densité de
semis
23.500
11.300
13.400
12.100
poquet/ha
sarclage 1
17-07
17/07
17/07
19/07
demariage
17/07
18/~07
18/07
05/08
nombre
5
5
5
7
pieds/poq.
sarclage 2
21/08
19/08
19/08
19/08
. phases sexuées: le reste du cycle a BtQ caractérisé par
une pluviométrie abondante, sans exces, et bien répartie. La fin
du cycle a eté marquée par l'attaque de chenilles mineuses des
i!pis (Heliocheilus albipunctella). Les dégâts restent cependant
f'aibles sauf pour les deux parcelles de brousse où ils ont été
estimés à 25%. La recolte a eu lieu entre le 3/10 (champs de case
et de brousse) et le ll/lO (champ lointain).
.
irrigations:
une
irrigation a eté réalisee sur les
placettes concernées le 13/08 (30 jours après levée), juste avant
].a reprise des pluies, ce qui a atténué son effet. Par la suite,
aucune autre irrigation n'a éte necessaire compte tenu des
critères
de décision
fixés. Le
profil
pluviométrique de
:L'hivernage a
donc
considérablement limite
la portée des
traitements "irrigués@'.
2.4.2 Résultats agronomiques
* Croissance en hauteur:
Les résultats sont donnés à la figure 7. Les hauteurs
atteintes par les champs fumes sont de 15% environ supérieures
ii celles du champ de brousse non fumé et du champ lointain.
* Surface foliaire:
L'exploitant de la parcelle "lointainefI ayant finalement
refusé les prélèvements de pieds nécessaires à la mesure, on ne
dispose de résultats complets que pour les trois autres parcelles
(fig.8).

Fig.7
Euolution d e l ' i n d i c e d e s u r f a c e
foliait-e < L A I > p o u r 3 t y p e s d e c h a m p s
15
++-
case
1~
b r o u s s e f u m e
,It
4 1.
K
br.
,.
12
n o n f u m e
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4
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J
i
Y’
3
u/
..+
_,
0
!
/
2 7
3 7
D a t e en j a u r s aprer l a leuee
Fig.8
C r o i s s a n c e tsn h a u t e u r d u m i l p o u r l e s
q u a t r e p a r c e l l e s suiuies
240
-u
case
II
t
broues@+‘fum.
.-
_
---
4
_.
x
br.sans
fum.
r
lointsino
. T
_’
i
_/
160
.,@
Y
/
l

40

Les valeurs prises par l'indice de surface foliaire (rapport
d$la la surface foliaire totale d'un poquet a la surface au sol
olccupee par ce poquet) varient a la floraison entre 4 [champ de
brousse sans entretien de la fertilité) et plus de 13 (champ de
case). Cette dernière valeur, extrêmement élevée, s'explique par
une densité de semis élevée (double de celle des autres champs),
et un développement végétatif qui n'a été limité ni par l'eau ni
par la fertilité.
Les différences de hauteur et surtout de LAI observées entre
les parcelles témoignent de la très grande variabilité de
l'aspect du couvert végétal en milieu paysan. D'un point de vue
bioclimatologique,
cette variabilité se traduit nécessairement
par une variabilité élevée de la dynamique des échanges gazeux
et des flux énergétiques dans le système plante-atmosphère.
* production:
Les résultats (tableau 2) font apparaître un classement des
rendements conforme aux niveaux d'apports de matière organique
pour
les
parcelles
situées en
sol
Dior. La
parcelle
"lointaineff,bien que rarement fumée, a une productivite plus
proche de celle du champ de brousse regulièrement fumé que de
celle du champ de brousse rarement fume,
ce qui peut être lié
2t sa situation sur un sol Dek, donc à CEC plus elevée.
Tableau 2: Rendements grain et paille des placettes
casa
casa
brousse
brousse
brousse
b?xmsse
lOiIl
loin
irrigu6
PlUViC
flm6
fumC
non flm6
non fur&
irrigll6
pluvial
lrrlgud
plUVia
f ?xigud
PlINid
grain
1768
2154
803
884
496
310
661
1198
UWha)
paille
6429
3200
3632
2700
3120
1580
3672
3100
( JWha 1
L'irrigation de 10 mm pratiquée à trente jours semble avoir
eu un effet sur la production de paille mais pas sur la
production de grain. Entre parcelles, les différences sont
surtout importantes au niveau des rendements en grains.
2.4.3 Bilan hydrique in situ
Les pluviométries du ch,amp de case et des deux champs de
brousse, distants du premier de 6OOm environ, sont très voisines.
Le cumul du champ VVlointainV1
est d'environ 2Omm plus élevé. Les
cumuls mensuels et pour l'ensemble de l'hivernage sont donnés
ldans le tableau 3.

Tableau 3: Pluviométrie
juin
juillet août
sept.
octobre
Total
I
case
I15,3
{ 72,5
1107,5
1144,8
23,2
363,30
I
r
f
Le front d'humectation n'a dépassé la cote maxi de mesure
à aucun moment sur tous les tubes, ce qui a permis de "boucler"
entièrement le bilan.
L\\
Les résultats du bilan hydrique in situ sont donnés par
stade de développement dans le tableau 4. L'ETM a été évaluée à
partir des coefficients culturaux déterminés par C.DANCETTE à
Bambey, et avec les valeurs de l'évaporation Bac de Bambey pour
1991. Le découpage du cycle qui a été retenu est le suivant:
- IdV= Installation+Développement végétatif: O-30 jours
- Fil= Phase sexuée X (induction fl.-épiaison): 30-457.
- F12= P. sexuée 2 (pleine floraison): 45-60 jours
- matu= maturation: 60-90 jours
On a également déterminé l'indice de satisfaction des
besoins en eau IRESP défini par:
IRESP= (ETR/ETM)cycle 'x (ETR/ETM)ps
avec (ETR/ETM)ps = min ((ETR/ETM)Fll,(ETR/ETM)Fl2}
De nombreux travaux, et en particulier ceux menés dans le
cadre du projet E.S.P.A.C.E,
ont montré que le rendement est
fortement corrélé à cet indice pour un niveau d'intensification
donné.
Tableau 4: ETR in situ (mm)
IdV
Fil
case i
37,l
45,l
case p
46,0
58,5
b.f. i
40,2
42,9
b.f. p
35,3
44,4
bnf
i
33,5
43,6
bnf
p
30,7
29,9
loin i
32,9
39,7
r loin p 32,8
39,6
moy.
36,06
42,96
ETM
111
101,5
94,5
127,4
434,40
l,oo

D'une manière générale, les besoins en eau du mil ont eté
bien satisfaits au cours de la phase de floraison et plus
médiocrement pendant la phase de maturation. L'alimentation
hydrique a été nettementdeficitaire pendant la phase végétative,
et surtout entre l'initiation florale et 50% floraison, période
cù la plante est très sensible au stress hydrique.
On n'observe pas d'effet de l'irrigation sur l,ETR, comme
cin pouvait s'y attendre compte tenu de la faiblesse de l'apport
et du fait qu'il a et& pratiqué juste avant une période très
pluvieuse.
Si l'on considère les parcelles à pluviométries etàtexture
d.u sol equivalentes, c'est à dire le champ de case et les deux
champs de brousse, on constate pour chaque stade, que les ETR
augmentent avec le niveau d'intensification. On n'observe pas
cette année contrairement à la précédente, d'effet négatif de la
fertilisation sur l'alimentation hydrique de fin de cycle, du
fait de l'abondance des précipitations de la mi-août à la mi-
r#,eptembre.
Les résultats anormalement faibles de la placette pluviale
du champ de brousse non fume par rapport à la placette irriguée
sont probablement dûs 8 la mauvaise levée évoquée précedemment.
Enfin, la pluviometrie reçue par les parcelles au cours de
la phase F12 atteint 152mm en moyenne, en 8 jours pluvieux sur
1.5 . On peut donc affirmer que la pluviométrie n'a pas eté
limitante pendant cette periode (elle dépasse de 50% la valeur
maxi observee pour l,ETR), et de plus que les horizons de surface
du sol ont Bté régulierement réhumectés. Or,
les analogies
electriques
utilisées pour décrire le système sol-plante-
atmosphère prévoient que lorsque le sol est bien humecté, la
colonisation du sol par les racines a peu d'influente sur 1,ETR.
Il en résulte que les importants Ecarts d'ETR observés entre les
parcelle pendant cette période sont probablement à attribuer aux
grandes différences de developpement végetatif observées.
2.4.4 Relation alimentation hydrique - rendement
La production de grain apparait tres fortement corrélée à
“indice hydrique Iresp calcule à partir des valeurs mesurées in
LEitu de 1,ETR (fig.9). Les resultats de la régression linéaire
sont les suivants:
n=8
P=5.1 .lO+ R2=0.88
Rdt (kg/ha)= 7932 x Iresp - 830
Pour
les
conditions
pédoclimatiques
caractérisant le
dispositif de Sob en 1991, il apparait donc que même pour des
situations culturales très contrastées et non pas seulement pour
des situations où seuls varient les paramètres agroclimatiques
l'classiques'V que sont la pluviometrie, la reserve utile et/ou la
date de semis, plus de 80% de la variabilité du rendement du mil
peut être expliquee par les conditions d'alimentation hydrique,
:Lorsque celles-ci sont connues avec précision.

Il est bien sur loin d'être évident que ce résultat soit
genéralisable et il parait nécessaire de s'en assurer en
multipliant les mesures in situ dans des situations culturales
variées et pour des profils d'hivernage contrastés.
Il faut également signaler que l'indice Iresp est construit
à l'aide de coefficients culturaux déterminés par définition pour
des conditions de fertilité non limitantes, alors qu'on sait que
la consommation maximale ETRM obtenue pour des conditions de
fertilité quelconques peut être sensiblement différente de 1'ETM.
C'est d'ailleurs le cas dans notre dispositif de Sob en 1991, où
l'on a vu que les cultures sont très probablement à l'ETFU4
pendant la phase F12.
L'indice Iresp est donc construit à partir de rapports entre
la consommation réelle d'une plante placée dans des conditions
quelconques et les besoins en eau d'une plante placée dans des
conditions bien definies de fertilite. Cette construction de
l'fresp,
qui peut paraître artificielle, voire incoherente à
première vue est peut-être à l'origine de la forte corrélation
de
cet
indice
avec
le
rendement
pour
des
conditions
pluviometriques peu variables par rapport aux conditions de
fertilité.
En effet, les résultats obtenus à Nioro en 90 et à Bambey
en 1989, ainsi que ceux obtenus A Sob en 1991 pendant la phase

F12, semblent indiquer que 1,ETRM est fonction croissante du
développement
vegétatif et en particulier du LAI.
Dans ces
conditions, 1' examen des donnees de bilan hydrique et de LAI de
Sob indique qu'un indice hydrique calculé par référence à 1,ETRM
et non plus à 1,ETM serait beaucoup moins variable pour notre
dispositif que ne l'est 1,Iresp: il serait diminué par rapport
à 1,Iresp pour les champs fertiles, à fort developpement
végétatif, et augmenté dans le cas contraire, donc finalement
moins bien corrélé au rendement.
2.4.5 Bilan hydrique simulé
Le bilan hydrique simulé a été realisé a l'aide du logiciel
BIPODE comme pour l'arachide. En l'absence d'observations sur les
racines, on a dans un premier temps réalise les simulations en
f'ixant la vitesse de croissance des racines en sol humecté à
38cm/jour, ce qui correspond à la valeur moyenne observée par
CIHOPART pour le mil en sol sableux bien humecté. La réserve utile
a été fixée a 80mm/m pour les sols Dior et 100mm/m pour le sol
dek de la parcelle lllointaine'".
Les simulations ont de plus été
effectuées avec les pluviométries mesurées sur chaque placette.
Les résultats sont donnés au tableau 5.
Tableau 5: ETR simulé (mm)
Idv
Fil
Matu
Cycle
Iresp
264'00 ] 0,35
254,00
0,29
262,00
0,35
247,00 IO,26
Le modèle prévoit une réponse de 1,ETR à l'irrigation de
1Omm pendant la phase Fil, qui n'a pas été observée. Par contre
les résultats de toutes les parcelles sont équivalents à
l'intérieur des traitements l'pluviallt et V'irrigué'V, sauf pour la
parcelle 1110in'8 en début de cycle. Ceci confirme donc que ce ne
sont pas les faibles différences de pluviométrie qui sont à
l'origine des différences d,ETR mesurées entre parcelles, mais
bien les caractéristiques des parcelles et en particulier la
fréquence des apports de matière organique au cours des saisons
anterieures, les autres facteurs variant très peu.
c-
--

La situation la plus fidèlement décrite par la simulation
est celle de la parcelle "de broussel'
fumée pluviale avec
toutefois surestimation de la consommation pendant la phase de
maturation qui conduit CI une surestimation de 1'Iresp. Ceci
confirme les résultats de 1990.
Un test de l'influence de la vitesse de croissance des
racines sur les sorties du modèles a été réalise pour cette
situation.
Il en ressort (tableau 6) qu'avec le spectre
pluviométrique caractérisant cette parcelle en 1991, les ETR par
phase et l'indice hydrique IRESP simulés varient très peu en
fonction des valeurs choisies pour le croissance racinaire. Le
fait de mesurer la valeur réelle n'aurait donc pas permis
d'ameliorer (ou de diminuer... ) la qualité de la simulation.
Tableau 6: influence de la vitesse de croissance racinaire sur
les résultats de la simulation (parcelle de brousse fumée):
vitesse
Idv
Fil
F12
Matu
Cycle
Iresp
racinaire
5,5
35
48,5
79,5
79,2
242,2
0,27
3,5
35
48,5
79,5
88,0
251,0
0,28
2,5
35
48,5
78,5
81,2
243,2
0,27
1,5
35
48,5
78,5
73,0
235,0
0,26
Ces resultats confirment que dans l'état actuel du modèle,
y compris dans sa version prenant en compte la croissance des
racines, et du reférentiel de coefficients culturaux disponible,
on n'est pas en mesure de simuler fidèlement l'alimentation
hydrique d'une culture de Imil lorsque les conditions de fertilité
sont maximales (cas des champs de case) ou au contraire mauvaises
(cas des champs de brousse sans entretien de la fertilité et des
champs
situés à la périphérie du village), ce qu'on peut
attribuer au fait que le modèle a eté mis au point en parcelles
de station avec des niveaux de fertilité sans doute proche de
ceux rencontres dans les champs de brousse fumes (entretien
annuel de la fertilite).
Ceci avait déjà eté note en 1990 où l'hivernage présentait
a Sob des caracteristiques peu frequentes, avec une sécheresse
à la floraison ayant entraîne un effet pervers des apports
fertilisants sur 1'ETR à cette periode, et l'on pouvait penser
que le modèle serait plus performant pour décrire des situations
variées du point de vue de la fertilité dans un contexte
pluviométrique plus flclassiquelt. Les résultats obtenus cette
année montrent qu'il n'en est rien.

2.5 Discussion et conclusion
Malgré sa simplicité,
voire
son caractère
quelque peu
grossier dû à l'absence de moyens spécifiques et aux contraintes
propres au milieu paysan, cette expérimentation
- confirme une fois de plus l'influence de la fertilité sur
l'alimentation hydrique du mil,
- montre, pour les conditions genérales rencontrées à Sob
en 1991, que l'influence de la fertilité sur les rendements du
mil peut s'expliquer en grande partie par l'alimentation hydrique
grâce CL l'indice IRESP,
- confirme l'inaptitude des modèles dérivés du BIP à rendre
compte de situations où la fertilité est soit plus élevee soit
plus faible que celle rencontrée generalement dans les essais de
station ayant permis de mettre au point ces modèles.
De plus les r&ultats d'ETR mesurés pendant la phase F12
semblent confirmer qu'il existe une relation entre LAI et ETRM.
Une étude conjointe et plus poussée des résultats obtenus à la
Sole Grillagée de Bambey en 1989, à Nioro en 1990 et à Sob en
1991 devrait en permettre la détermination.
L'intérêt considkable que présenterait la généralisation
d'une relation entre 1'IRESP "réelIt
(par opposition à 1'IRESP
simule par les modèles actuels) et le rendement justifie qu'on
reconduise ce dispositif les prochaines années, en le complétant
de maniere à le rendre plus rigoureux, et qu'on poursuive les
efforts en
matiere de modelisation des interactions eau-
fertilite.
Sur ce dernier point, il est à noter que le reférentiel de
donnees d'ETR mesurée,
d'enracinement,
de LAI,
d'analyses
physico-chimique des sols, et de rendement, construit au cours
de ces trois dernières années à travers les dispositifs de
station devrait permettre à travers la recherche de correlations
entre
ces
différentes
variables, de
faire
des
progrès
significatifs.
---
. ..~_.-
---
..--_
.-.-,._ _ ..-.
-vi

BILAN HYDRIQUE DE L'ESSAI COMPOST
SOLE C 1991

BILAN HYDRIQUE DE L'ESSAI COMPOST SOLE C
I-Dispositif
1.1 Présentation de l'essai
On trouvera dans le rapport d'activité 1990 ainsi que dans
:Les rapports d'avancement de 1'ATP
"fonctionnement hydrique
racinaire en sols dégradés", une description complète de l'essai
Compost de la Sole C a Bambey.
On rappellera cependant qu'on dispose de deux '1series11 de
parcelles, notées "Est" et ~'Ouest~~ en rotation annuelle mil-
arachide, le mil étant semé sur la série Est et l'arachide sur
:La série Ouest en 1991. Initialement le suivi du stock hydrique
du sol à la sonde à neutrons ne concernait que la série Est, et
des tubes complementaires ont été implantés en 1990 afin de
permettre un suivi sur la série Ouest.
Rappelons également que parmi les quatre sous-traitements
llfumure minerale" du dispositif agronomique complet, nous n'avons
conservé pour le suivi du stock hydrique in situ que le
traitement "T2" qui reçoit chaque année 38kg/ha d'engrais NPK lO-
21-21 dans le cas du mil et 38kg/ha de 8-18-27 dans le cas de
l'arachide.
Ce traitement était en effet déja partiellement
tiquipé de tubes d'accès pour sondes à neutrons depuis 1985.
On dispose en définitive pour chaque série, depuis juin
3.990,
de trois répétitions pour chacun des deux traitements
llCompostl'
et "Sans Compost". On s'est assuré en 1990 que les
blocs constitués étaient homogènes du point de vue de la teneur
en cléments fins (Argile + limons fin) sur le premier metre de
sol,
ce paramètre ayant une influence importante sur les
caractéristiques hydrodynamiques des sols sableux du Sénégal
(J.IMBERNON, 1981)
1.2 Mesures pratiuuées
Le suivi agronomique de l'essai est effectué par le V.S.N.
du service l~Sol.Nl~ de A.BADIANE, soit F.BOUTES en 1991. Le
service Agroclimatologie n'intervient spécifiquement que pour le
bilan hydrique mais on a signalé ci-après l'ensemble des
observations pour lesquelles le service agroclimatologie est au
moins partiellement impliqué.
En cours de cycle:
??
Sur mil et arachide:
- bilan hydrique: mesures de l'humidité volumique du
sol a l'humidimètre neutronique tous les dix centimètres jusqu'a
370cm,
avec un pas de temps de sept jours et a compter du semis.

Sur mil uniquement:
- mesures de surface foliaire tous les quinze jours sur
quatre poquets choisis au hasard dans les deuxièmes lignes de
bordure. Faute de planimètre optique, la mesure était effectuée
par pesée de poids sec de feuilles ce qui imposait le prélèvement
de pieds et limitait la frequence des mesures,
- mesures de croissance avec le même pas de temps sur
les mêmes poquets ainsi que sur les quatre poquets entourant
chaque tube d'accès de sonde à neutrons.
. A 60 jours (sur mil uniquement):
mesure de la repartition des racines dans le profil
par la méthode des prélèvements globaux. Des monolithes de sol
de 9Ox90cm centrés sur un poquet ont été dégagés à la floraison
dans
deux
parcelles
(Témoin et Compost)
choisies
pour
l'kquivalence de leurs profils de texture sur un mètre (données
recueillies en 1990) et pour leur facilité d'accès (afin d'éviter
d'endommager d'autres parcelles lors de l'ouverture des fosses).
On a ensuite découpé le monolithe horizontalement en
tranches de 10cm d'epaisseur
et verticalement en carrés de
3Ox30cm soit, pour chaque horizon de 10 cm, neuf cubes de
10x30x30=900cm3. Les racines de chacun de ces cubes ont été
triées et lavées puis pesées apres ressuyage sur papier filtre
humide (poids frais) et pesées apres séjour de 24h à l'étuve
(poids sec).
On a de plus procédé à des photographies des échantillons
de racines étalées au hasard sur une surface de dimension connue,
afin de pouvoir procéder par la suite à une determination de la
longueur racinaire par la méthode de Newman, soit directement
soit après numérisation des images, par un procédé informatique.
A la récolte: (sur mil et arachide): mesure du rendement
??
et de
ses
composantes pour l'ensemble de chaque parcelle
élémentaire, avec correction éventuelle de la surface pour tenir
compte des poquets détruits par les mesures de surface foliaire
et de distribution racinaire, ainsi que pour les quatre poquets
entourant le tube d'accès de la sonde.
II- Résultats-
2.1 Déroulement de la camnaune
2.1.1 Pluviom&trie
Le cumul sur l'ensemble de l'hivernage s'éleve à 328.1 mm,
soit plus de 1OOmm de moins que la médiane 1968-1987 (438.5mm)
pour Bambey. La répartition des pluies est donnée & la figure 1,
et on trouvera le tableau pluviométrique en annexe 5. L'hivernage
a commencé relativement tard (première pluie le 10/07), et
surtout les 40 premiers jours se caractérisent par un espacement
important des précipitations supérieures à 5 mm.

PLUIE
figl:
pluies
Sole C
1991
I
i
-* -
I
fi
!setais
1 II
. . .
l
Jui
Jui
dou
SeIJ
oct
2.1.2 Calendrier cultural
du 23/07/91
au 28/07/91:

labour aux boeufs en humide et enfouissement
du compost, sur la pluie de 28 mm du 22/07, la pluie de 6 mm du
10/07 n'ayant pas suffisamment humecte le sol;
le 29/07/91: hersage;
le 30/07/91: semis de l'arachide (variete 55-437);
le 31/07/91: semis du mil (Souna III):
du 03/08/91
au 04/07/91:
quelques poquets (20%) lèventsurles parcelles
compostées;
le 17/08/91:
levée générale, sur un cumul de 41.lmm en
quatre jours (dont 32.0 le 16/08);
du 26/08/91
au 27/08/91: sarcla-binage, démariage du mil, et repiquage
pour combler les manquants:
du 09/09/91
au 10/09/91:
binage de l'arachide;
du 16/07/91
au 17/09/91: deuxième sarclage du mil;
le 30/09/91: premieres attaques de cantharides;
-

ETR moyennes du mil au cours du temps
FIG.2
Date en jours apres
leuee Clewee 171083
FIG.3
Staek hybrique SOUS culture- d-e mil
(relatluemerlt au stock inltlal)
6 0 i
c
1
4 0 L
c
i-

0
-40
-20
0
20
Date en iours

le 02/10/91: traitement du mil contre les cantharides au
Dlecis;le 04/10/91: traitement du mil au Thiodame;
le 22/10/91: flétrissement du mil sur les parcelles ayant
reçu du compost, par stress hydrique évident;
le 26/10/91: récolte du mil;
le 14/11/91: récolte de l'arachide.
2.1.3 Evénements divers
On note un état phytosanitaire
satisfaisant des deux
cultures sur l'ensemble de leur cycle, maigre quelques cas de
mildiou sur mil, et de clump sur arachide.
A la floraison du mil et de l'arachide, des symptômes de
stress hydrique étaient nettement visibles, particulièrement sur
l.es parcelles compostées.
2.2 Bilan hvdriaue
Le dispositif de mesure de l'humidité du sol à la sonde à
neutrons permet d'évaluer 1,ETR de la culture tant que le
drainage sous la cote maxi de mesure (370 cm a la sole C) est nul
ou négligeable.
Cette condition a Bté respectée tout au long de l'hivernage,
le front d'humectation ne des'cendant pas au-dessous de 270cm.
On peut suspecter qu'un ruissellement non négligeable ait
eu lieu lors de la pluie de 50mm du 02/09, les valeurs d'ETR
resultant des mesures effectuées de part et d'autre de cette
pluie sont donc à prendre avec précaution. Ceci concerne les
valeurs d'ETR calculées pour la période du 29/08 au 06/09, soit
:IL3 à 20 jours apres levée.
2.2.1 Mil
La figure 2, qui donne l'évolution de 1,ETR mesurée au cours
du temps avec et sans compost, montre que la consommation
hydrique du mil a été supérieure sur traitement Compost à celle
des Témoins de 13 a 38 jours après levée ce qui correspond à la
fin de la phase d'installation et à la majeure partie de la
periode initiation florale-50% floraison. Par la suite 1'ETR du
traitement Compost rejoint celle du Témoin pendant 6 jours puis
chute à des valeurs très basses et la situation s'inverse, très
nettement jusqu'à 53 jours après levée et de façon moins marquée
par la suite, la consommation des Témoins chutant à son tour.
L'examen de l'evolution du stock hydrique sous culture
l(fig.3) montre qu'on est en présence du même phénomène que celui
qui avait été identifié en 1990: la consommation élevée observée
dans un premier temps avec Compost entraîne, en l'absence d'une
réalimentation suffisante de la réserve hydrique du sol par les
pluies, un assechement plus rapide du sol que pour les Témoins,
qui provoque à son tour une baisse brutale de 1,ETR.
--

Cet effet de feed-back dépressif
du compost sur la
consommation de fin de cycle intervient en 1991 entre 44 et 53
jours après levee,
ce qui correspondrait à 48-57 jours après
semis
pour un semis en humide,
donc pendant la phase de
floraison. Il se produit environ vingt jours plus tôt qu'en 1990,
où il avait éte observe a partir de 70 jours après semis, donc
au milieu de la phase de maturation, et avait limité l'effet du
compost sur le rendement en grains.
Ceci semble moins d,û au profil de l'hivernage qu'à un
mauvais calage du cycle de la culture par rapport à celui-ci,
entraîné par le labour. Ce dernier a en effet retardé la levée
de 13 jours par rapport a la date possible au plus tôt en semis
direct.
Les parcelles des agriculteurs des villages voisins, semées
en sec ont d'ailleurs levé le 14/07, sur la pluie du 10/07. Leurs
conditions d'alimentation hydrique ontété très médiocres pendant
les huit premiers jours mais les phases sensibles s'y sont
déroulées dans de bonnes conditions.
On est donc en 1991 à la sole C dans un cas de figure où
l'intensification qu'est la pratique de l'enfouissement de
compost par labour de debut de cycle a notablement modifie le
calage du cycle par l'effet du labour, et provoqué un stress
hydrique pendant la floraison par effet du compost en contexte
de cycle decalé.
La consommation hydrique des deux traitements par stade de
développement est donnée au tableau 1, où:
- IdV= Installation+Développement végktatif: O-30 jours
- Fil= Phase sexuee 1 (induction fl,-épiaison): 30-453.
- F12= P. sexuée 2 [pleine floraison): 45-60 jours
- matu= maturation: 60-90 jours
On a également fait figurer l'indice de satisfaction des
besoins en eau IRESP defini par:
IRESP= (ETR/ETM)cycle x (ETR/ETM)ps
avec (ETR/ETM)ps = min {(ETR/ETM)Fll,(ETR/ETM)F12)
et ETM=k*c x Evbac
k'c= coefficients culturaux déterminés
à Bambey par C.Dancette
Tableau 1: Bilan hydrique in situ du mil par stades de
développement

Les
consommations
cumulées
des
deux
traitements
sur
l'ensemble du cycle sont donc très proches l'une de l'autre, pour
des consommations par phase sensiblement différentes, sauf pour
l'installation de la culture. L'indice hydrique calculé IRESP est
favorable au traitement Témoin, du fait de 1"effet dépressif du
compost sur 1'ETR à la floraison.
Les valeurs élevées par rapport à l'ETM, enregistrées
pendant la
phase
Idv
sont
probablement
imputables au
ruissellement de la pluie du 2/9.
On doit cependant signaler qu'un pourcentage non negligeable
de poquets du traitement Compost a levé 13 jours plus tôt que la
majeure partie de l'essai. Pour ces poquets, le stress hydrique
c'est produit pendant la phase de maturation, où la plante est
nettement moins sensible.
2.2.2 Arachide
L'évolution de 1'ETR (fig.4) et du stock hydrique sous
culture (fig.5) sont similaires à celles du mil, la consommation
hydrique du traitement Compost passe en-dessous de celle du
Temoin entre 48 et 56 jours puis entre 61 et 70 jours apres la
levée, les pluies du 06/IO (54 jours apres levée) et du 09/10 (57
Ij.a.1) ayant permis un retour de la consommation du Compost au
niveau du Témoin entre les deux périodes.
Le phenomène s'est donc produit en partie pendant la phase
de fructification (F12) et ..en partie pendant la maturation.
P?endant la premier-e partie de la phase de fructification 1'ETR
du Compost a été supérieure à celle du témoin, de telle sorte que
sur l'ensemble de la phase les résultats des deux traitements
sont equivalents, comme cela apparait dans le tableau 2, donnant
les resultats du bilan hydrique par stades de developpement.
Tableau 2: Bilan hydrique de l'arachide
stade/
Idv
Fil
F12
Matu
Cycle
traitement
Compost
150.4
53.4
47.5
24.9
276.2
Temoin
130.6
47.9
47.1
30.8
256.5
Sig.
N.S.
S.
N.S.
N.S
N.S.
ETM
I 92.0
I 77.0
I 102.0
I 236.0
I 507.0
avec:
Idv= installation-developpement: -4 - 26 jours après levée
Fil= floraison: 26 - 41 jours après levée
F12= fructification: 41 - 56 j.a.1.
matu= maturation: 56 - 86 j.a.1.
De même que pour le mil, on enregistre des valeurs
supérieures à 1'ETM pendant la phase Idv, dues probablement à du
ruissellement.
--II
-----

Fig+ 4: E T R m o y e n n e s d e l ’ a r a c h i d e
au COU~S du temps
10
6
-40
-10
20
60
8 0
110
D a t e e n jours a p r e s leuee Cleuee 17/08)
h Fig+ 5: S t o c k hydrique sous a r a c h i d e
<relatiuement au s t o c k i n i t i a l )
8 0
60
4 0
28
0
-'40
-10
20
50
8 0
118
D a t e e n j o u r s a p r e s l e u e e

2.3 Résultats asronomiaues
2.3.1 Croissance du mil
Le compost a eu un effet positif sur la croissance en
hauteur des tiges comme cela apparait à la figure 6. L'analyse
de variante révèle un effet très hautement significatif. La
mesure supplementaire de la hauteur des poquets voisins des tubes
d'accès de la sonde a permis de s'assurer que les poquets faisant
l'objet de la
mesure du
bilan
hydrique
étaient
bien
reprdsentatifs de l'ensemble de chaque parcelle.
2.3.2 Surface foliaire du mil
La figure 7 montre que le compost a eu un effet positif sur
l'indice de surface foliaire (LAI) pendant les 60 premiers jours
du cycle, puis un effet négatif. L'analyse de variante révèle un
effet très hautement significatif des facteurs date et traitement
et de leur interaction.
2.3.3 Masses racinaires du mil
Les données, extrêmement nombreuses et lourdes à traiter
n'ont dté que partiellement analysées. On a représenté à la
figure 8 les masses totales de racines sèches par cm3 de sol en
fonction de la profondeur. Il en ressort un effet positif du
compost pour l'horizon O-10 cm.
La derniere profondeur atteinte par les racines est de
:tSO cm sous Compost et 180 cm sous Témoin, ce qui peut être
attribué,
comme en 1990,
à une moïndre descente du front
d'humectation sous compost, elle même liée a la plus forte ETR
Observ&e pendant la plus grande partie du cycle pour ce
traitement.
2.3.4 Rendement et composantes (mil et arachide)
Les résultats sont prbsentés dans les tableaux 3 et 4 ci-
dessous:
Tableau 3: composantes du rendement du mil
composante
woq.
ntiges
népis
ngrains poids
rdt
/
/ha
/Poq*
fert./
/épis
mille
(kg/ha 1
traitement
tige
fert.
grain
(53)
3835
L
-
5,22
l
-
632,0
-
Sia.
I N.S.
npq./ha-nombre de poquete/ha
nti ea/poq.-nombre
de ti -/ha
nbp 4 6 frrt./tlga-nombra
x 'apis fertiles par tige
rdt-rcnde.msnt
grain.

Croissants e n h a u t e u r d u m i l
FIG.6
FIG.7
I n d i c e d e S u r f a c e F o l i a i r e d u m i l
au cours du temps
-.- .Tv-.--,-.v---. ~---------
?
~~_
c- T e m o i n
-+ C o m p o s t
FIG.8
D a t e e n j o u r s a p r e s l e u e e
M a s s e s racinetires par cm3 de sol en
f o n c t i o n d e l a p r o f o n d e u r
_.- _-..--I-,--
-.- I--T_-_-

--..--.-

,.
--
-
~.
.
r--r-
.---
e.te i-
i
I
- C o m p o s t
;
+-- T e m o i n
1
,!
8.11 i
l
k
!
t
p r n f o n d e u r Ccm)

Le compost a donc eu un effet positif sur le nombre de tiges
par poquet, pas d'effet sur le nombre d'épis fertiles par tige
ni sur le nombre de grains par épis, mais un effet négatif sur
le remplissage des grains. Il en résulte une production de grain
par hectare équivalente entre les deux traitements.
On pouvait s'attendre à un effet négatif du compost sur le
rendement, compte tenu des résultats du bilan hydrique, mais les
ZO% de poquets ayant levé immédiatement après le semis sur
traitement
Compost,
et qui
ont bénéficie d'une meilleure
alimentation hydrique pendant la floraison ont probablement
C:ontribué ci améliorer le résultat moyen des parcelles compostées.
Tableau 4: composantes du rendement de l'arachide
composante
npoq -
ngou.
ngrai.
poids
poids
poids
/
/ha
/poq. /gou.
mille
grai./
fanes
traitement
grai. ha
(4)
(kg/ha) {ig,ha)
Comnost
I 98857
6,20
1,56
183,6
.160,7
1323,7
Témoin
81142
6,lO
1,59
271,2
190,7
851,5
Sis.
S.
N-S. N.S.
T.H.S. N.S.
S.
Dans le cas de l'arachide, le compost a eu en effet positif
sur la production de fanes, mais également un effet négatif sur
le remplissage des graines, qui a été très mauvais pour les deux
traitements de même que le nombre de gousses par poquet, ce qui
explique
les
rendements très médiocres. Le fait que les
rendements des deux traitements soient égaux est en accord avec
les résultats du bilan hydrique.
III-Conclusion
Les résultats obtenus en 1991 confirment ceux de l'année
précédente: un apport de matière organique a un effet positif sur
l-‘ETR à teneur en eau constante du sol, ce qui peut entraîner une
consommation rapide des réserves hydriques du sol si celles ci
ne sont pas suffisamment réalimentées par les pluies. Il en
résulte
alors,
par effet feed-back,
un effet négatif
sur
7 'alimentation hydrique ultérieure.
A
Ce phenomène a été observé cette année aussi bien sur mil
que sur arachide, et les stress hydriques induits par le compost
sont intervenus a des stades de forte sensibilité des deux
cultures.
Ceci
explique que
l'effet positif du compost sur le
développement végetatif et sur les composantes du rendement dont
:t'&laboration se fait en début de cycle, ait été contrebalancé
par un effet négatif du compost sur le remplissage des grains,
I-
--

de sorte qu'on n'observe en définitive pas d'effet du compost sur
la productivité en grains ni du mil, ni de l'arachide.
Il reste à évaluer, à partir des données pluviométriques
antérieures, la probabilité d'occurrence d'un profil d'hivernage
pouvant donner
lieu à ce type de situation où un apport
fertilisant ne serait pas valoriser. On aurait ainsi une première
évaluation du risque lie à l'apport de matière organique, en
contexte de pluviométrie fortement déficitaire et aléatoire.
Un autre enseignement de cette experimentation est que le
labour d'enfouissement du compost, necessairement réalisé en
humide a entraîné cette année un décalage du cycle des cultures
vers la fin de l'hivernage qui a eu un effet néfaste sur
l'alimentation hydrique aux phases sensibles, d'où les rendements
très médiocres obtenus tous traitements confondus, pour les deux
cultures.
On pourrait
la
encore
examiner la
probabilité
d'occurrence d'une telle situation, caractérisée par un écart
important entre la première pluie utile et la suivante.

BIBLIOGRAPHIE
-
c-
--y.
I--

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pluies au Sahel. Une méthode d'estimation de ruissellement dans
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soutenu le 27 Avril 1981. 152 p. + annexes et grap.
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Lab.
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des
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Spécialité : MECANIQUE. INP/GRENOBLE, 246 p.
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Diplôme d'agronomie tropicale. ENSAM/CNEARC. Novembre 1988, 40
p . + annexes et grap.

ANNEXES

AMNEXE 1
Arachide Sob 1991: plan du dispositif
1
2
3
4
5
6
X
X
B
A
E
C
D
F
7
8
9
10
11
12
A
D
B
C
F
E
13
14
15
16
17
18
F
C
E
A
D
B
19
20
21
22
23
24
X
X
D
B
A
E
F
C
X = emplacement de tube d'humidimètre
parcelles pluviales: 9x4m
parcelles irriguées (lOm2):
Tl
T2
7
X
x x
X
--

ANNEXE 2
PLUVIOMETRIE SOB 1991

PLWIOMETEIIE DE SOB232AR ( 1991)
Jan
Fev
Mar
Avr
Mai
Jun
Jul
Aou
Sep
oct
N o v
Dec
-
-
1
.
.
.
.
.
.
.
33.0
.
.
.
1
?
2
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
2
?
3
.
.
.
.
.
.
.
14:o
.
.
.
3
?
4
.
.
.
.
.
.
.
37.0
4.5
.
.
4
?
5
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
5
?
?
6
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
6
?
?
7
.
.
.
.
.
.
.
.
.
7
?
?
8
.
.
.
.
.
20.0
.
.
8
?
?
.
32:0
9
.
.
.
.
.
.
2.0
.
.
.
9
?
?
0
.
.
.
.
.
48.2
.
.
2.7
.
.
10
?
-
-
1
.
.
.
.
.
48.2
.
118.0
27.2
.
.
?
-
_~
-
1
.
.
.
.
.
.
.
5.0
.
.
.
11
?
2
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
12
?
3
.
.
.
.
.
.
0.8
.
.
.
.
13
?
4
.
.
.
.
.
.
10.0
13.0
.
.
.
14
?
5
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
15
?
6
.
.
.
.
.
.
17.0
.
.
.
.
16
?
7
.
.
.
.
.
.
2.5
.
.
.
.
17
?
8
.
.
.
.
.
2.5
.
.
.
.
.
18
?
9
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
19
?
0
.
.
.
.
.
.
.
19.0
.
.
.
20
?
-
-
2
.
.
.
.
.
2.5
30.2
37.0
.
.
.
-
,-
-
1
.
.
.
.
.
.
11.0
.
.
.
.
21
2
.
.
.
.
L
16.0
.
.
.
.
.
22
3
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
23
4
.
.
.
.
L
.
.
.
.
.
.
24
5
.
.
.
.
.
.
30.0
.
.
.
.
25
6
.
.
.
.
.
.
.
3.5
.
.
.
26
7
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
2 7
8
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
28
9
.
.
.
.
.
.
11.0
.
.
.
.
29
0
.
.
.
.
.
.
13.5
.
.
.
.
30
1
.
.
.
3.0
20.0
.
.
3 1
-
-
3
.
II
19.0
85.5
3.5
.
- -.
M
.
.
69.6 115.8
L58.5
27.2
-
b
0
0
0
0
0
0
4
9
9
3
0
- -_
TOTAL ANNUEL :
371.2 mm
Nombre de jours de pluies : 25

PLUVIOMETRIE DE SO3302 ( 1991)
Jan1
Fev
Mar
Avr
Mai
Jun
Jul
Aou
Sep
oct
-
-~
Nov
Dec -
1
.
.
.
.
.
.
.
.
1
.
34.0
-----Y
.
.
2
. ~
.
.
.
.
.
.
.
.
.
2
.
.
3
.
3
?
?
.
*
14.0
.
.
.
.
?
4.0
4
.
4
?
?
?
?
.
.
.
.
4.0
.
.
?
35.0
.
5
?
?
5
.
.
.
.
.
.
.
?
.
.
6
?
?
6
.
.
.
.
.
.
.
?
.
7
.
7
?
?
.
.
.
.
.
.
.
?
.
?
.
8
?
.
.
8
i
*
.
.
17.2
.
.
?
33.2
9
*
~
.
.
.
.
2.5
.
.
.
.
9
.
2.0
10


.
.
.
.
48.2
.
2.0
*
.
10
I
.
-
-
--L
Dl
.
.
.
.
14.0
50.7
.
108.4
23.2
.
.
- -,_-.-----
-~
-
11
.
.
.
.
.
.
.
4.5
.
.
11
?
12
.
*
.
.
.
.
.
.
.
1
12
?
13
.
.
.
.
.
.
0.8
.
.
.
13
?
14
.
.
.
.
.
.
11*0
11.3
.
.
14
?
15
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
15
?
16
.
.
.
.
.
.
14.3
.
.
.
16
?
.
.
.
.
.
.
17
1.8
.
.
.
17
?
.
.
.
.
.
18
2.0
.
.
.
.
18
?
.
.
.
.
.
19
.
.
.
.
.
19
?
20
.
.
.
.
.
.
.
17.7
.
.
20
?
-
-
-
-
-1
D2
.
.
.
.
*
.
.
.
2.0
28.2
33.7
?
-
-
-
-
21
.
.
.
.
.
.
*
.
.
10.6
.
.
21
22
.
.
e
.
.
.
.
.
16.5
a
.
.
22
23
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
23
24
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
24
?
25
.
.
.
.
.
.
.
.
2920
.
.
25
?
.
.
.
.
.
.
.
26
.
.
2.7
.
26
?
.
.
.
.
.
.
.
27
.
.
.
.
27
?
.
.
*
.
.
.
.
28
.
.
.
.
28
?
29
.
.
.
.
.
.
.
9.8
.
.
29
?
.
.
.
.
.
.
30
.
9.3
.
I
30
?
.
.
.
31
3.2
20.5
.
31
?
-
-~
-
.
.
.
.
.
.
.
D3
19.7
79.4
2.7
?
.
-
-
-
-
-
M
23.2
.
.
.
.
.
.
14.0
72.5 107.5 144.8
-~
-~
Nk
0/
0
C
0
0
1
5
9
9
3
0
-
-
-
- ~ -
-
TOTAL ANNlJEL :
362.1 m m
Nombre de jours de pluies :
27

PLUVIOMETRIE DE SOB439A ( 1991)
Jan
Fev
Mar
Avr
Mai
Jur;
Jul
Aou
S@P
o
c
t
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Dec
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1
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-
-
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1
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2
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1 4 . 0
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5 . 1
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5.c
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5
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6
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7
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I
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?
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8
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.
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8
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?
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3 3 . 0
9
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2 . 5
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9
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1 . 7
1 0
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1.7
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10
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-
-
-
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14.0
4 3 . 0
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111.9
2 4 . 6
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.
-
-
-
11
.
.
.
.
.
*
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4 . 4
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1 2
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13
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0 . 5
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1 4
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7 . 5
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1 0 . 5
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1 5
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*
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?
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1 6
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*
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.
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1 5 . 6
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?
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17
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.
.
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2 . 2
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?
?
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18
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2 . 5
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?
?
.
I
19
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20
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19.1
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D 2

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2 . 5
2 6 . 0
3 4 . 0
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-
-
21
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.
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8 . 6
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2 2
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23
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2 4
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2 4
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3 1 . 2
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2 5
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2 . 5
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2 6
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2 7
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2 8
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2 8
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2 9
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11.0
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2 9
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3 0
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9.1
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30
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?
?
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31
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3 . 0
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31
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-
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0
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5
9
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-
- -
,-
TOTAL ANNUEL :
3 5 6 . 3 m m
Nombre de jours de pluies :
27

PLUVIOMETIUE DE SOB439B ( 1991)
Jan
Fev
Mar
Avr
Mai
Jun
Jul
Aou
Sey:
oct
Nov
-
-
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--
Dec
1
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36.9
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3
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15.3
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6.1
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4
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35.2
5.4
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5
.
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.
.
.
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6
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.
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.
.
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7
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8
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.
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31.8
17.7
.
9
.
.
.
.
.
.
2.5
.
1.8
.
.
10
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.
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44.9
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1.7
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-
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-
-
Dl
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15.3
47.5
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3.12.1
25.0
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-
-
-
11
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.
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4.0
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12
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1
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13
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.
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0.6
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14
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7.5
10.6
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15
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16
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.
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15.5
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17
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2.0
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18
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3.0
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19
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20
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18.1
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-
-
-
D2
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3.0
25.7
32.7
-
-
21
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1
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8.5
.
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21
22
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17.8
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22
23
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23
24
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24
25
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31.0
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25
26
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*
2.2
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26
27
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?
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27
28
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28
29
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12.0
29
30
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3 1
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-
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- -
-
M
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71.4 105.3 147.1
25.0
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- -
-
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0
0
1
5
9
9
3
0
- -
-
TOTAL ANNUEL :
364.2 mm
Nombre de jours de pluies : 27

PLUVIOMETRIE DE SOB495 ( 1991)
Jan
Fev
Mar
Avr
Mai
Jun
Jul
Aou
Sep
oct
NOV
Dec
-
--
-
1
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27.8
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1
2
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2
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15.3
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8.0
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3
4
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35.4
5:o
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4
5
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5
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6
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?
6
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7
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7
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16:2
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9
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9
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2.5
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2.2
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10
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10
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-
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11
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*
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12
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12
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13
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13
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0.3
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*
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14
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14
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5.0
10.1
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15
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15
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16
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16
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?
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21.0
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17
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17
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*
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1.7
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18
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0.8
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19
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19
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20
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20
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16.7
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-
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0.8
28.1
2 9 . 7
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-
-
21
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?
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7.0
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21
22
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18.8
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22
23
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*
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23
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*
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24
25
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.
?
?
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48.0
.
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25
26
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?
?
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2.9
.
.
.
26
27
.
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?
.
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.
.
27
28
.
.
?
?
.
.
.
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.
.
.
28
29
.
.
.
?
?
.
.
22.0
.
.
.
29
30
.
?
?
.
.
.
11.8
.
.
.
.
30
31
.
.
?
2.0
19.7
.
.
31
- -
-
--
-
D3
.
.
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?
?
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20.8 108.6
2.9
.
.
.
- -
-
M
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15.3
59.0 L36.8 L35.6
25.5
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- -
-
N b
0
0
0
?
?
1
5
9
9
3
0
0
- -
-
TOTAL ANNUEL :
372.3 mm
Nombre de jours de pluies : 27

ANNEXE 3
PLAN DU TERROIR DE SOB
(d'après A.Lericollais)


ANNEXE 4
SURFACE SPECIFIQUE DU MIL

Surface spécifique du mil
- LNF Solb 90
+ Case Sob
30
x Nioro88
Q bambey88
x Solec918
0
10
20
30
40
50
60
70
80
30
jours aprïk semis
Y=Surface spkifique (cm'/g)
X=Date (jours aprb semis)
Y=1987.4
X-o.55
R*=0.91
n=19
P < 10+
??

ANNEXE 5
PLUVIOMETRIE SOLE C 1991

PLUVIOMETRIE DE SOLEC ( 1991)
Jan
Fev
Mar
Avr
Mai
Jun
Jul
Aou
Sep
oct
Nov
Dec
-
--
-
1
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20.0
.
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1
2
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1.0
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2
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50.0
3
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3
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4
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4
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9.0
5
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5
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34.0
6
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9.0
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.
6
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7
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.
.
7
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8
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.
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*
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9
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6.0
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9
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31.0
10
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6.0
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10
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6.0
1.0
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1.0
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11
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*
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2.0
6.0
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12
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2.0
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14
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4.0
18.0
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15
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16
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32.0
.
.
.
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16
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17
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.
.
*
.
3.0
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.
.
*
17
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18
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.
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18
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3.0
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19
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20
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- --
-
-
-
D2
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42.0
20.0
9.0
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- --
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2 1
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9.0
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21
22
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28.0
3.0
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13.0
2 8
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2 9
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8.0
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29
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3 0
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2.0
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30
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3 1
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31
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13
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41.0
28.0
22.0
.
.
.
?
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-
-
-
?
?
M
.
.
.
.
47.0
71.0 186.0
24.0
.
.
?
?
-
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Ub
0
0
0
0
0
5
4
0
0
?
10
9
- --
-
-
TOTAL ANNUEL :
328.1 mm
Nombre de jours de pluies : 28