REPUBLIQUE DU SENEGAL MINISTERE DE L’AGRICULTURE...
REPUBLIQUE DU SENEGAL
MINISTERE DE L’AGRICULTURE
Institut Sénégalais
De Recherches Agricoles
Centre National de la Recherche Agronomique
RAPPORT ANALYTIQUE DE LA
CAMPAGNE AGRICOLE 1999
ETIJDE DE LA PRODLJCTIVITE DE LA VARIETE DE NIEBE
MOURIDE SOUS QUATRE TYPES DE FUMURE , EN
CONDITIONS DE PROTECTION ET DE NON PROTECTION
PHYTOSANITAIRE
Par
Mankeur Fall
Moussa Ndoye
Marne Kh. Thiaw
Mamadou Goudiaby
Ngor Sène
Bureau : ISRA-CNRA, Centre National de la Recherche Agronomique B.P. 53 Bambey
5? (221) 9 7 3 6 0 50/51/54
- Fax (221) 9 7 3 6 0 5 2 - E-mail : Isracnra@telecompius.sn
‘- C o d e NINEA : 0 1 2 0 2112

1 INTRODUCTION
Le niébé est une culture adaptée à la zone sahélienne, mais nécessitant une protection effkace,
une fertilisation adéquate et l’utilisation de variétés améliorées pour donner de bons
rendements. Compte tenu des moyens financiers réduits des paysans, peu portés à l’utilisation
de fertilisants industriels (NPK), il est souhaitable d’examiner les possibilités de remplaceir
l’engrais minéral industriel, dans la sole de niébé, par des mélanges des ressources naturelles
tels que les phosphates naturels et des déchets industriels comme le phosphobypse.
Ceci est d’autant plus d’actualité que depuis 1997 des campagnes de phosphatage de nos sols
pauvres et dégradés pour en améliorer le statut physico-chimique sont activement menées et
que ces mélanges sont financièrement plus abordables que l’engrais minéral industriel.
En 1998 l’expérimentation a été conçue pour étudier les effets de quatre types de fkmure sur
trois variétés de niébé améliorées dans des parcelles avec et sans protection phytosanitaire.
Les principales conclusions ont été :
W le traitement phytosanitaire af‘fecte de manière très significative la plupart des paramètres du
rendement ;
?? la fertilisation n’affecte les rendements qu’en présence de couverture sanitaire. Les
différences de rendements dues aux trois types de fumures (F2,F3 et F4) ne sont pas nettes
et nécessitent des études approfondies pour voir si l’on peut remplacer l’engrais NPK par
les mélanges de ressources naturelles sur la sole de niébé ;
W la variété de niébé affecte positivement et de manière hautement significative l’ensemble des
paramètres de rendement. Son action est renforcée par la protection phytosanitaire ;
W les différences de rendements moyens dus aux variétés sont très hautement significatives.
Les rendements sont :2458 Kg / Ha, 2196 Kg / Ha et 1794 Kg /Ha pour respectivement le,s
variétés Mouride( Ndiambour(V3) et Diongoma(V2). L’avantage à cultiver la variété
Mouride( plutôt que les autres, semble être bien net.
En 1999 l’expérimentation a été reprise, avec une légère modification. Elle a été conçue pour
étudier les effets des mêmes types de fumure sur la variété améliorée de niébé la plus
performante pour la zone(Mouride(Vl)), dans des parcelles avec et sans protection
phytosanitaire.
Ce rapport synthétise les résultats de la campagne agricole 1999.
II - MATERIELS ET METHODE
C’est une expérimentation factorielle en split split plot. Le dispositif est donc un bloc: à 4
répétions dont les parcelles principales portent les traitements phytosanitaires (facteur A avec
deux niveaux Pl et P2). Les parcelles principales sont divisées en 4 sous parcelles Po)rtant
chacune un type de fumure (facteur B à quatre niveaux Fl, F2, F3 et F4). La variété de niéb&
cultivée est la Mouride.

21 - Facteurs étudiés :
Facteur A : deux(2) niveaux de protection sanitaire
- Pl témoin sans couverture sanitaire
- P2 couverture sanitaire au décis
Facteur B : quatre(4) types de fertilisation
- Fl témoin absolu sans apport d’élément fertilisant
- F2 mélange 1 : SO% de phosphate de TAIBA 50% de phosphogypse
- F3 mélange 2 : 25% de phosphate de TAIBA 75% de phosphogypse
- F4 NPK à la dose de 150 kg/ha (6 20 10).
variété de niébé
- Vl Mouride
22 - Traitements phytosanitaires
a) traitements préventifs en cas d’attaque
- après avoir évaluer les dégâts intervenir de façon uniforme
b) traitements expérimentaux.
- appliquer les types de protections sanitaires
- 1 traitement à 50% de floraison
- 1 traitement à 50% de formation de gousses
23 - Récolte
- récolter les neuf (9) lignes centrales de chaque parcelle élémentaire.
Soit 16 m2
24 - Paramètres d’évaluation
?? nombre de thrips par fleur prélevée au hasard.
?? nombre de pieds récoltés par parcelle.
4 nombre total de gousses par parcelle.
H nombre de gousses saines par parcelle.
W poids de gousses parcellaires après séchage.
?? poids de graines parcellaires.
H poids de 100 graines
?? poids de fanes parcellaires
25 - Analyse statistique :
- MSTAT avec les sous programmes FACTOR.
26 - Conduite de l’expérimentation
L’essai a été mené au CNRA de Bambey. Semé le 30 juillet 1999, récolté le 11 octobre 1999, il
a reçu 578 mm de pluie en 57 jours et enduré 2 petites poches de sécheresse : du 21 a.u 2’3
juillet puis du 18 au 27 août.

27 Calendrier cultural et faits saillants.
Semis 30/07/ 1999
Démariage à un pied 09/08/1999
Epandage des fertilisants 10/08/ 1999
Premier binage manuel les 11 et 12/08/1999
Ravinement important sur les répétitions R2, R3 et R4 après deux fortes pluies successives de
76.2 mm et de 24 mm, respectivement les 16 et 17/08/1999.
Premier traitement phytosanitaire préventif au décis, uniforme sur l’ensemble de 1”essai
24/08/1999
Deuxième binage manuel les 30 et 3 1/08/1999
Début d’apparition des fleurs 3 1/08i 1999
Premier prélèvement de fleurs pour observations entomologiques 08/09/ 1999
Deuxième traitement phytosanitaire au décis 08/09/1999(à 50% de floraison), après le
prélèvement des fleurs.
Deuxième prélèvement de fleurs pour observations entomologiques 15/09/199. Ce Prélève:ment
est un contrôle entomologique, une semaine après traitement.
Troisième prélèvement de fleurs pour observations entomologiques 22/09/1999(à 50% de
formation de gousses).
Récolte de l’essai 11/10/1999.
III - RESULTATS
31 Nombre total de thrips par fleur prélevée
TABLEAU N” 1
TABLEAU D’ANALYSE DE VARIANCE (NOMBRE TOTAL DE THRIPS.)
Sources de variation
Degrés de liberté
Carrés des moyennes
F observées Probabilités
Bloc
3
1740.458
1.3557
0.4042
Facteur A
1
3 18003.125
247.7062**
0.0006
Résiduelle A
3
1283.792
Facteur B
3
3504.375
1.7529
0.1922
Interaction A B
3
3675.708
1 .X386
0.1763
Résiduelle AB
18
1999.208
Total
31
C.V.
21%
Le facteur A montre un effet direct très hautement significatif sur le nombre total moyen de
thrips.
Les effets du facteur B et l’interaction A*B sont apparemment non significatifs sur le
nombre total moyen de thrips, nous les analyserons à l’aide de la fonction « range » et avec
plusieurs seuils de probabilité afin de catégoriser les types de fumure et les compositions des
interactions.

32 Nombre de pieds récoltés par parcelle.
TABLEAU No2
TABLEAU D’ANALYSE DE VARIANCE (NOMBRE DE PIEDS PAR PARCELLE.)
Sources de variation
Degrés de liberté
Carrés des moyennes
F observées
Probabilités
Bloc
3
437.698
0.9286
Facteur A
1
536.28 1
6.2336 N.S.
0.0880
Résiduelle A
3
86.03 1
Facteur B
3
86.448
0.4349
Interaction AB
3
261.615
1.3 161 N.S.
0.3000
Résiduelle A B
18
198.781
Total
3 1
C.V.
4.06%
Les facteurs A et B ainsi que leur interaction n’ont pas d’effets significatifs sur le nombre
moyen de pieds parcellaires récoltés.
33 Nombre total de gousses par parcelle.
TABLEAU No3
TABLEAU D’ANALYSE DE VARIANCE (NOMBRE TOTAL DE GOUSSES.)
Sources de variation
Degrés de liberté
Carrés des moyennes
F observées
Probabilités
Bloc
3
1772276
0.6265
Facteur A
1
80394370
28.4216**
0.0129
Résiduelle A
3
28228637
Facteur B
3
947610
0.8912
Interaction A B
3
1444456
1.3585
0.2872.
Résiduelle A B
18
1063294.6
Total
3 1
C.V.
22.33%
Le facteur A montre un effet très significatif sur le nombre total de gousses par parcelle.
Le facteur B et l’interaction A*B n’ont pas d’effets significatifs apparents sur le nombre total
de gousses par parcelle. Mais on peut noter un effet positif et améliorant de l’interaction qu’on
peut expliciter en jouant avec la fonction« range ».

34 Nombre de gousses saines par parcelle.
TABLEAU No4
TABLEAU D’ANALYSE DE VARIANCE (NOMBRE DE GOUSSES SAINES.)
Sources de variation
Degrés de liberté
Carrés des moyennes
F observées
Probabilités
Bloc
3
1731044.750
0.5392
Facteur A
1
635 17720.500
19.2281**
0.0220
Résiduelle A
3
3303372.750
Facteur B
3
457239.083
0.5748
Interaction AB
3
886422.583
l..L143
0.3693
Résiduelle A B
18
1063294.6
Total
3 1
C.V.
28.52%
Le facteur A montre un effet très significatif sur le nombre de gousses saines par parcelle.
Le facteur B n’a pas d’effet direct significatif sur le nombre de gousses saines par parcelle.
L’interaction A*B, masquée par la prépondérance du facteur A, n’a pas d’effet significatif sur
le nombre de gousses saines par parcelle, aux seuils de 0.01 et 0.05. Mais on peut noter un
effet positif et améliorant de l’interaction qu’on peut expliciter en jouant avec la
fonction« range ».
35 Poids de gousses sèches par parcelle.
TABLEAU No5
TABLEAU D’ANALYSE DE VARIANCE (POIDS DE GOUSSES PAR PARCELLE.)
Sources de variation
Degrés de liberté
Carrés des moyennes
F observées
Probabilités
Bloc
3
1.525
0.2912
Facteur A
1
179.968
34.3572**
0.0099
Résiduelle A
3
5.238
Facteur B
3
2.033
0.7279
Interaction AB
3
2.532
0.9067
Résiduelle AB
18
2.793
Total
31
C.V.
31.76%
Le facteur A montre un effet très significatif sur le poids de gousses par parcelle.
Le facteur B n’a pas d’effet direct significatif sur le poids de gousses par parcelle.
L’interaction A*B très nettement masquée par la prépondérance du facteur A, n’a pas d’effet
significatif sur le poids de gousses par parcelle, aux seuils de 0.01 et 0.05. Mais on peut noter
l’effet positif de cette interaction qu’on peut expliciter en jouant avec la fonction« range ».

36 Poids de graine par parcelle.
TABLEAU No6
TABLEAU D’ANALYSE DE VARIANCE (POIDS DE GRAINES PAR PARCELLE.)
Sources de variation
Degrés de liberté
Carrés des moyennes
F observées
Probabilités
Bloc
3
0.894
0.2435
Facteur A
1
125.168
34.0846**
0.0100
Résiduelle A
3
3.672
Facteur B
3
1 . 6 2 4
0.9397
Interaction AB
3
1 . 4 4 5
0.8362
Résiduelle AB
18
1 . 7 2 9
Total
3 1
C.V.
32.25%
Le facteur A montre un effet très significatif sur le poids de graines par parcelle.
Le facteur B n’a pas d’effet direct significatif sur le poids de graines par parcelle.
L’interaction A*B très nettement masquée par la prépondérance du facteur A, n’a pas d’effet
significatif sur le poids de graines par parcelle, aux seuils de 0.01 et 0.05. Mais on peut note:r
l’effet positif de cette interaction qu’on essayera d’expliciter en jouant avec la
fonction« range ».
37 Poids moyens de 100 graines par parcelle(en grammes).
TABLEAU No7
TABLEAU D’ANALYSE DE VARlANCE (POIDS MOYENS DE 100 GRAINES.)
Sources de variation
Degrés de liberté
Carrés des moyennes
F observées
Probabilités
Bloc
3
0.203
0.5062
Facteur A
1
2.734
6.8004
0.0798
Résiduelle A
3
0.402
Facteur B
3
0.169
1.128X
0.3638
Interaction AB
3
0.057
0.3786
Résiduelle AB
18
0.149
Total
3 1
C.V.
2.29%
Les facteurs A et B ainsi que leur interaction A*B ne montrent pas d’effets directs significatifs
sur le poids de 100 graines par parcelle. Mais nous allons utiliser la fonction »range » pour
jouer sur les moyenne arithmétiques.

38 Poids moyens de fanes par parcelle(en kilogrammes).
TABLEAU N”S
TABLEAU D’ANALYSE DE VARIANCE (POIDS DE FANES PAR PARCELLE.)
Sources de variation
Degrés de liberté
Carrés des moyennes
F observées
Probabilités
Bloc
3
3.653
0.1582
Facteur A
1
193.061
8.3641*
0.0629
Résiduelle A
3
23.082
Facteur B
3
4.929
1.3197
0.2989
Interaction AB
3
3.745
1.0028
0.4143
Résiduelle AB
18
3.735
Total
3 1
C.V.
16.21%
Le facteur A montre un effet négatif significatif sur les rendements en fanes par parcelle.
L’effet du facteur B et ceux des interactions A*B sur les rendements en fanes par parcelle ne
sont pas détectables aux seuils classiques(0.01 et 0.0s).
IV - DISCUSSIONS
41 Nombre total de tbrips par fleur prélevée
411 Facteur A
Nombre total moyen de thrips sur les parcelles
protégées(P2)
non protégée@ 1)
1 1 3
313
Taux de réduction de la population de thrips du à la protection phytosanitaire :
(3 13-113)*100/313=63.90%
4 12 Facteur B
Types de fumure
Nombre moyen de thrips
Seuils de probabilité et signification
0.01
0.05
0 . 1 0
Fl
238.8
a
a
a
F 3
2 1 8 . 4
a
ab
ab
F 2
2 0 5 . 4
a
ab
ab
F 4
189.3
a
b
b
LSD
64.35
4 6 . 9 7
3 8 . 7 7
C.V.
2 1 %
. _ _ _ _ _ _ _ . . _
- . .
- -
I--.l”..--*-I
I-

Les lignes aflectks dès mêmes lettres ne sont pas sig7@kativemerrt
di@w~tes.
L’effet direct des types de fumure sur le nombre total moyen de thrips sur la culture de niébé
est sensible sur les moyennes arithmétiques au seuil de 0.05.
Les plantes des parcelles témoins sont, en moyenne, plus attaquées que celles sur les parcelles
fertilisées avec l’engrais vulgarisé(6 20 10).
413 Interaction A*B
Types d’interaction Nombre moyen de thrips
Seuils de probabilité et signification
0.01
0.05
0 . 1 0
PIF1
358
a
a
a
PlF3
325.8
ab
a
a
PIF2
308.3
ab
ab
ab
PlF4
258.5
b
b
b
P2F4
1 2 0
C
C
C
P2Fl
119.5
C
C
C
P2F3
1 1 1
C
C
C
P2F2
102.5
C
C
C
L S D
91.01
6 6 . 4 2
54.83
C.V.
2 1 %
L’interaction A*B a un effet très significatif sur le nombre total moyen de la population de
thrips. Les parcelles protégées au décis ont une population moyenne d’insectes plus réduite
que celle des parcelles non protégées. L’usage de la fonction « range » et avec plusieurs des
seuils de probabilité permet d’apprécier l’importance des types de fumure.
Les cultures les plus attaquées sont les cultures non fertilisées ou fertilisées avec les mélanges
no 3 et n”2, tandis que celles fertilisées avec l’engrais vulgarisé sont les moins attaquées.
Interprétation agropédologique :
Il a été observé que les cultures non fertilisées restent chétives et tendres, les cultures sous les
types de tumure no 3 et no2 sont bien portantes mais restent tendres et d’autant plus attractives
que le mélange est riche en soufre.
Les cultures sous fumure vulgarisée(6 20 10) bénéficient d’une alimentation minérale plus
équilibrée, croissent et se développent plus rapidement et deviennent plus coriaces et rnoins
attractives pour les insectes piqueurs suceurs.
Donc, au cas où la fertilisation est possible mais pas la protection phytosanitaire, l’usage de la
hnnure vulgarisée(6 20 10) semble plus indiqué pour favoriser l’évitement en réduisant la
durée de la tendreté juvénile des cultures.
__ ..-... I-.- ---. -----__ . ..~

Au cas où la protection phytosanitaire est assurée par le décis, tous les types de fùmure ont des
effets statistiquement équivalents sur la réduction de la population totale de thrips.
42 Nombre de pieds récoltés par parcelle.
Les facteurs A et B ainsi que leur interaction n’ont pas d’effets significatifs sur le nombre
moyen de pieds parcellaires récoltés.
43 Nombre total de gousses par parcelle.
43 1 Facteur A
Nombre total moyen de gousses récoltées sur les parcelles
protégées(P2)
non protégées(P 1)
6203
3032
Plus value en gousses due à la protection phytosanitaire :
(6203-3032)*
100/6203=5 1.12%
Les différences de productions parcellaires de gousses sont très significativement liées à la
protection phytosanitaire.
432 Facteur B
Types de fùmure Nombre moyen de gousses récoltées Seuils de probabilité et signification
0.01
0.05
0 . 1 0
F 4
4975
a
a
a
F 2
4836
a
a
a
F 3
4415
a
a
a
Fl
4245
a
a
a
L S D
1484
1083
894
C.V.
22.33%
Les lignes &&L;es des mêmes lettres ne sont pus sigi~~ficativement d$fhvntes.
Bien que les moyennes arithmétiques soient plus intéressantes sur les parcelles fertilisées avec
l’engrais vulgarisé(6 20 10) ou avec le mélange n02(S0% de phosphate de Taïba et 50% de
phosphogypse), il n’y a aucune statistiquement significative liée aux types de fumure.
On pourrait donc remplacer, avec précaution, l’engrais vulgarisé par l’un des deux mélanges de
phosphate naturel et de déchet industriel
L’étude analytique des interactions A*B permet d’apprécier les types de fùmure.
--
__-.--_--
me-
__.~ --..
..-.
..^
..-

433 Interaction A*B
Types d’interaction Nombre moyen de gousses
Seuils de probabilité et signification
0.01
0.05
0 . 1 0
P2F2
6916
a
a
a
P2F4
6756
a
a
ab
P2Fl
5583
a
a
b
P2F3
5556
a
a
b
PlF3
3274
PIF4
3194
PIF1
2907
PlF2
2756
LSD
2099
1532
1264
C.V.
22.33%
Les effets de l’interaction A*B sont masqués par l’effet direct du traitement phytosanitaire:.
Systématiquement, les parcelles sous protection phytosanitaire produisent plus de gousses que
les parcelles non protégées.
11 est remarquable que le type de fùmure F2(mélange n”2) semble être le mieux valorisée par le
traitement phytosanitaire au décis.
44 Nombre de gousses saines par parcelle.
441 Facteur A
Nombre moyen de gousses saines sur les parcelles
protégées(P2)
non protégées(P 1)
4536
1718
Plus value en gousses due à la protection phytosanitaire :
(4536-1718)*100/4536=62.13%
Les différences de productions parcellaires de gousses saines sont très significativement liées .à
la protection phyt.osanitaire.

442 Facteur B
Types de fumure Nombre moyen de gousses saines
Seuils de probabilité et signification
0.01
0.05
0 . 1 0
F 4
3334
a
a
a
F 2
3328
a
a
a.
F 3
2964
a
a
a
FI
2881
a
a
a
LSD
1284
936.9
773.3
C.V.
28.52%
Bien que les moyennes arithmétiques soient plus intéressantes sur les parcelles fertilisées avec
l’engrais vulgarisé(6 20 10) ou avec le mélange n”2(50% de phosphate de Taïba et 50?/0 de
phosphogypse), il n’y a aucune différence statistiquement significative liée aux types de
fumure.
On pourrait donc remplacer, avec précaution, l’engrais vulgarisé par l’un des deux mélanges ii
base de phosphate naturel et de déchet industriel
443 Interaction A*B
Types d’interaction
Nombre moyen de gousses
Seuils de probabilité et signification
0.01
0.05
0 . 1 0
P2F2
5108
a
a
a
P2F4
4906
a
a
a b
P2Fl
4142
a
a
ab
P2F3
3989
a
a
b
PlF3
1999
PlF4
1767
PIF1
1620
PIF2
1549
LSD
1815
1325
1094
C.V.
28.52%
Les effets de l’interaction A*B sont masqués par l’effet direct du traitement phytosanitaire..
Systématiquement, les parcelles sous protection phytosanitaire produisent plus de gousses
saines que les parcelles non protégées.

L’accroissement de production de gousses saines du aux interactions est en moyenne de
6 2 . 1 1 % .
Qn peut remarquer que l’interaction P2F2 a un effet non négligeable sur la production des
gousses saines(69.68%).
45 Poids de gousses sèches par parcelle.
4.5 1 Facteur A
Poids moyen de gousses(en Kg) sur les parcelles
protégées(P2)
non protégées(P 1)
7.633
2 . 8 9 0
Gain de rendement en gousses du à la protection phytosanitaire :
(7.633-2.890)” 100/7.633=62.14%
Les différences de rendements en gousses sont très significativement liées à la protection
phytosanitaire.
452 Facteur B
Types de fùmure Rendement moyen en gousses(Kg)
Seuils de probabilité et signification
0.01
0.05
0 . 1 0
F 2
5.937
a
a
a.
F 4
5.354
a
a
a.
F 3
4 . 9 0 8
a
a
a.
Fl
4 . 8 4 7
a
a
a.
LSD
2.405
1.756
1,449
C.V.
31.76%
Bien que les moyennes arithmétiques soient plus intéressantes sur les parcelles fertilisées avec
le mélange n”2(50% de phosphate de Taïba et 50% de phosphogypse) ou avec l’engrais
Vulgarisé(6 20 10), il n’y a aucune statistiquement significative liée aux types de fumure.
Comme déjà souligné, on pourrait donc remplacer, avec précaution, l’engrais vulgarisé par l’un
des deux mélanges de phosphate naturel et de déchet industriel.

453 Interaction A*B
Types d’interaction
Poids moyen (Kg/parcelle)
Seuils de probabilité et signification
0.01
0.05
0 . 1 0
P2F2
9.023
a
a
a
P2F4
7.781
a
a
ab
P2Fl
7.098
a
a
ab
P2F3
6.629
a
a
b
PlF3
3.186
PIF4
2.926
PIF1
2.852
PlF2
2,595
LSD
3.402
2.483
2.049
C.V.
3 1.76%
Les effets de l’interaction A*B sont masqués par l’effet direct du traitement phytosanitaire.
Systématiquement, les parcelles sous protection phytosanitaire produisent plus de gousses que
les parcelles non protégées.
46 Poids de graine par parcelle.
461 Facteur A
Poids moyen de graines(en Kg) sur les parcelles
protégées(P2)
non protégées(P 1’)
6.055
2.099
Gain de rendement en gousses du à la protection phytosanitaire :
(6.055-2.099)*100/6.055=65.33%
Les différences de rendements en graines sont très significativement liées à la protection
phytosanitaire.

462 Facteur B
Types de fkmure Rendement moyen en graines
Seuils de probabilité et signification
0.01
0.05
0 . 1 0
F 2
4.668
a
a
a.
F 4
4.185
a
a
a
Fl
3 . 7 6 6
a
a
a
F 3
3.686
a
a
a.
LSD
1.892
1.381
1.140
C.V.
32.25%
L’effet direct des types de fumure sur les rendements en graine a la même tendance que celui
sur les rendements en gousses. Bien que les moyennes arithmétiques soient plus intéressantes
sur les parcelles fertilisées avec le mélange n”2(50% de phosphate de Taïba et 50% de
phosphogypse) ou avec l’engrais vulgarisé(6 20 10) il n’y a aucune statistiquement
significative liée aux types de finnure.
Comme déjà souligné, on pourrait donc remplacer, avec précaution, l’engrais vulgarisé par l’un
des deux mélanges de phosphate naturel et de déchet industriel.
463 Interaction A*B
Types d’interaction
Poids moyen (Kg/parcelle)
Seuils de probabilité et signification
0.01
0.05
0.10
P2F2
7.198
a
a
a
P2F4
6 . 1 9 4
a
ab
ab
P2F1
5.636
a
ab
ab
P2F3
5.192
a
b
b
PlF3
2 . 1 8 6
C
C
PIF4
2.176
C
C
PlF2
2 . 1 4 0
C
C
PIF1
1.895
C
C
LSD
2 . 6 7 6
1.953
1.612
C.V.
32.25%
Les effets de l’interaction A*B sont masqués par l’effet direct du traitement phytosanitaire.
Systématiquement, les parcelles sous protection phytosanitaire produisent plus de graines que
les parcelles non protégées.
La ségrégation de la distribution des rendements en deux classes, à l’intérieur desquelles il n’y
a pas de différences significatives, semble montrer que la fumure, quel qu’en soit le type, se
valorise mieux sous une bonne protection phytosanitaire de la culture.

47 Poids moyens de 100 graines par parcelle(en grammes).
4 7 1 Facteur A
Poids moyen de 100 graines(en grammes) sur les parcelles
protégées(P2)
non protégées(P 1)
17.1625
16.58
Gain moyen de poids de 100 graines du à la protection phytosanitaire :
(17.1625-16.58)*100/17.1625=3.4%
Les différences de poids de 100 graines sont très faibles, mais montrent que l’environnement y
a une contribution à prendre en considération.
472 Facteur B
Types de fumure Poids moyen de 100 graines(grammes) Seuils de probabilité et signification
0.01
0.05
0 . 1 0
Fl
17.04
a
a
a.
F 4
16.90
a
a
ab
F 2
16.87
a
a
a.b
F 3
16.69
a
a
b
LSD
0.5555
04055
0.335
C.V.
2.29%
L’effet direct des types de fumure sur le poids de 100 graines n’apparaît qu’au seuil de 0.10.
Bien que faible c,eci semble mettre en évidence l’importance de la nutrition minérale sur la
durée de la croissance et du développement du végétal.
Si on reste dans les seuils classiques de signification statistique 0.01 et 0.05, les types de
fùmure semblent ne pas avoir d’effet sur le poids de 100 graines. Mais si nous descendons au
seuil de probabilité de 0.10, nous scindons les poids moyens de 100 graines en trois sous
groupes liés aux types de fùmure.
Les graines issues des parcelles témoins sont plus lourdes, celles sur les parcelles fertilisées
avec l’engrais vulgarisé(6 20 10) ou avec le mélange n”2(50% de phosphate de Taïba et 50%
de phosphogypse) sont de poids moyens, tandis que celles sur les parcelles fertilisées avec le
mélange no3 sont de poids plus léger.
Interprétation agr’opédologique :
Les plantes sur les parcelles témoins, ayant moins de support nutritif, entrent plus rapide:ment
en phase générative de production et de conservation de l’espèce. Elles initient plus rapidement
Ees graines, les développent et les emplissent plus longtemps que les plantes fertilisées.
Les plantes sur les parcelles fertilisées, disposant de support nutritif suffkant, ont tendance it
allonger la phase végétative. L’initiation des graines, la croissance et le développement des
graines sont d’autant plus retardés que le support est abondant et ou mal équilibré.

Pour les types de filmure considérés, l’engrais vulgarisé et le mélange no2 sont plus équilibrés
que le mélange n”3. Le mélange n”3, plus riche en soufre(S) ;facteur de croissance comparable
à l’azote(N), favorise l’allongement de la croissance végétative de la plante.
473 Interaction A*B
Types d’interaction
Poids moyen de 100 graines Seuils de probabilité et signification
0.01
0.05
0 . 1 0
P2F 1
17.30
a
a
a
P2F4
17.23
a
ab
ab
P2F3
17.06
ab
abc
abc
P2F2
17.06
ab
abc
abc
PlFl
16.77
ab
abcd
b c d
PlF2
16.68
ab
b c d
c d
PlF4
16.56
ab
c d
d
.PlF3
16.31
b
d
d
LSD
0.7857
0.5734
0.4733
C.V.
2.29%
L’interaction A*l3 ,a un effet positif réel sur le poids de 100 graines de la variété de niébé
mouride.
lnterprétation agropédologique : les bonnes conditions nutritionnelles et de protection
phytosanitaire semblent améliorer le poids moyen de 100 graines.
48 Poids de fanes par parcelle(en Kg).
48 1 Facteur A
Poids moyen de fanes(en Kg) sur les parcelles
protégées(P2)
non protégées(P 1)
9.500
14.400
Perte de rendement en fanes due à la protection phytosanitaire :
(14.400-9.500)*100/14.400=34.03%
Les différences de rendements en fanes sont significativement liées à la protelction
phytosanitaire. Les parcelles traitées au décis produisent moins de fanes que les parcelles8 non
traitées.

482 Facteur B
Types de hmure Poids moyen de fanes en kilogramme Seuils de probabilité et signification
0.01
0.05
0 . 1 0
F 4
13.02
a
a
a
F 3
11.95
a
a
ab
F 2
11.45
a
a
ab
Fl
11.31
a
a
b
L S D
3.195
2.332
1.925
C.V.
16.21%
Toutes conditions de couvertures sanitaires confondues, la production de fanes n’est pas
significativement liée aux types de fumure. Même au seuil de probabilité de 0.10, la plus petite
différence significntive(l.925) est encore supérieure à la plus grande différence observée(l3.02-
11.3 1=1.71). Le développement ci-dessus n’est qu’un jeu pour apprécier les moyennes arithmétiques.
Les parcelles fertilisées produisent en moyenne plus de fanes que les parcelles non fertilisées.
Les plantes sous F4 ou F3 produisent, respectivement 8 137 kg/Ha et 7469 kg/Ha de fanes, tandis (celles
sous F2 ou Fl ont des rendements respectifs de 7 156 kg/Ha et 7069 kg0-h.
Une interprétation agropédologique plausible est la suivante : les plantes disposant de nutrition
organominérale en suffisance ont tendance à développer une phase végétative plus luxuriante et
prolongée que les plantes sous contraintes nutritionnelles.
Ainsi donc les plantes sur les parcelles fertilisées avec l’engrais Vulgarisé(6 20 10) et les plantes sur le
mélange n03(2aoh de phosphate de Taïba et 75% de phosphogypse) ont des productions moyennes plus
Glevées.
Dans ces deux types de fertilisant, les éléments minéraux favorisant la luxuriance et l’allongement de la
phase végétative sont l’azote(N) pour l’engrais vulgarisé et le soufre(S) du phosphogypse Po#ur le
mélange n”3.
483 Interaction A*B
Types d’interaction
Production moyenne de fanes Seuils
de probabilité et
par parcelle
signification
0.01
0.05
0 . 1 0
PlF4
15.48
a
a
a
PlF3
15.38
a
a
a
PlF2
13.43
ab
ab
a
PlFl
13.25
abc
ab
a
P2F4
10.57
b c d
bc
b
P2F2
9.40
c d
C
b
P2F1
9.375
c d
C
b
P2F3
8.525
d
C
b
LSD
3.934
2.871
2.3170
C.V.
16.21%

Les interactions A*B, comme le facteur A pris isolément, ont des effets négatifs significatifs
sur les rendements en fanes. Les parcelles sous protection phytosanitaire produisent moins de
fanes que les parcelles non protégées, quelque soit le type de fumure considéré. L’application
du décis a un effet négatif hautement significatif sur la production de fanes tant et si bien que
l’adjonction de la fumure à la protection sanitaire ne permet pas de compenser les pertes en
fanes.
V - CONCLUSIONS ET PERSPECTIVES
51 Influence du facteur A sur les paramètres du rendement.
La protection phytosanitaire a des effets significatifs ou hautement significatifs sur tous les
paramètres du rendement de la variété de niébé mouride, à l’exception de la densité de ]Pieds
récoltés. La protection phytosanitaire de la variété de niébé mouride, au décis permet de mieux
lutter contre les thrips et d’améliorer ses performances relatives aux productions de gousses
totales, de gousses saines, des rendements en gousses et en graines et le poids de 100 gralines.
Elle a un négatif et significatif sur le rendement en fanes.
La quantification des effets de la phytosanitaire de la variété de niébé mouride, au décis peut se
résumer comme suit :
?? taux de réduction de la population de thrips du à la protection phytosanitaire est de 63.90%
?? plus value en gousses totales due à la protection phytosanitaire est de l’ordre de 5 1%.
?? plus value en gousses saines due à la protection phytosanitaire est de 62.13%.
?? gain de rendement en gousses du à la protection phytosanitaire est de 62.14%.
?? gain de rendement en graines du à la protection phytosanitaire est de 65.33%.
H gain moyen de poids de 100 graines du à la protection phytosanitaire est de 3.4%.
H perte de rendement en fanes due à la protection phytosanitaire est de 34.03%.
52 Influence du facteur B sur les paramètres du rendement.
Les types de tumures n’ont pas d’effets directs significatifs sur la plupart des paramètres du
rendement de la variété de niébé mouride, à l’exception de la population de thrips et le poids
de 100 graines.
Les effets remarquables sont relatifs aux populations moyennes de thrips et aux poids moyens
de 100 graines sur les cultures fertilisées ou non fertilisées. Sur le premier paramètre de
rendement, ils engendrent des différences significatives(0.05%), tandis que sur le second, les
différences ne sont remarquables qu’au seuil de 0.10%.
I Population de thrips
Le taux de réduction de la population de thrips dû à l’usage de l’engrais 6 20 10 est de 14.29%
?? Poids de 100 graines.
Au seuil de probabilité de 0.10, la non fertilisation de la culture engendre un gain de poids de
1.29%.

Les effets des types de fumure n’engendrent pas des différences significatives sur les
paramètres suivants :
?? nombre moyen de pieds parcellaires récoltés ;
?? nombre total de gousses ;
H nombre de gousses saines ;
W poids de gousses sèches ;
?? poids de fanes.
H poids de graines.
Du point de la quantité de la récolte, les trois types de fùmure semblent équivalents. On
pourrait, raisonnablement remplacer, sur la sole de niébé, l’engrais vulgarisé par l’un des deux
mélanges. Mais gardons à l’esprit que chaque fumure a un équilibre bien déterminé agissant,
non seulement sur la quantité et la qualité de la production mais aussi sur les propriétés du sol.
Rappelons également que l’action de la fumure sur la production est renforcée par la
protection sanitaire. D’où l’importance des interactions.
53 Influence des interactions A*B sur les paramètres du rendement.
L’interaction A*B a un effet très significatif sur le nombre total moyen de la population de
thrips. Les parcelles protégées au décis ont une population moyenne d’insectes plus réduite
que celle des parcelles non protégées.
?? Population de thrips
Le taux de reduction de la population de thrips dû à la synergie protection phytosanitaire -
types de fumure(63.78%) est très peu différent de celui dû à l’application isolée ou la non
application du facteur A(63.90%).
?? nombre moyen de pieds parcellaires récoltés.
La synergie protection phytosanitaire - types de fumure n’a pas d’effet significatif sur le
nombre moyen de pieds parcellaires récoltés.
?? nombre total de gousses.
Le taux de production de gousses dû à. la synergie protection phytosanitaire - types de
fknure(5 1.11%) est très peu différent de celui dû à l’application isolée ou la non application du
facteur A(S 1%).
H nombre de gousses saines.
Rappelons que l’accroissement de production de gousses saines dU aux interactions est en
moyenne de 62.11%. La synergie la plus favorable est celle de P2F2 dont l’accroisseme.nt de
production de gousses saines est de 69.68%.
??poids de gousses sèches.

Les interactions A*B permettent de mettre en évidence la synergie protection phytosaniitaire
sur type de fùmure. La plus value de rendement en gousses sèches dûe à cette synergie est, en
moyenne, de 62.40%.
?? poids de graines.
La synergie protection phytosanitaire - types de fùmure a un effet très important sur le
rendement en graine. La plus value de rendement en graines dûe à cette synergie est, en
moyenne, de 65.33%.. La synergie la plus favorable reste celle de P2F2 dont l’accroissement
de rendement en graines est de 73.67% alors celui de P2F4 n’est que de 64.87%.
Ceci semble confirmer que la protection phytosanitaire est indispensable à la culture du nié:bé.
?? Poids de 100 graines.
Dans les mêmes conditions de protection phytosanitaire, les diffé,rences de poids de 100
graines issues des parcelles témoins ou des parcelles sous fùmure vulgarisée (6 20 10) ne: sont
pas significatives, au seuil de 0.05%.
?? poids de fanes.
La synergie protection phytosanitaire - types de fumure ne semble pas avoir d’effet significatif
sur le rendement en fanes.
Le facteur A affecte de manière prononcée, à l’exception de la densité de pieds récoltés,
l’ensemble des paramètres du rendements du niébé. Mieux, sans protection phytosanitaire les
effets du facteur B sont limités, En effet, à l’exception des rendements en fanes, les
productions de la variété de niébé mouride sur tous les types de fùmure (facteur B), sans
couverture sanitaire sont systématiquement inférieures à celles sous couverture saniitaire.
L’action du facteur A est très nette sur le nombre de gousses saines.
Le facteur A affecte négativement et de manière significative la production de fanes.
Mais l’amélioration des rendements en gousses et surtout en graines compense largement les
pertes en fanes imputables à l’application du décis.
Le facteur B, la fertilisation, n’affecte les rendements qu’en présence de couverture sanitaire.
Les différences de rendements dûes aux trois types de tùmures (F2,F3 et F4) ne sont pas
nettes, ce qui du reste confirme les résultats de la campagne 1998. Ceci semble indiquer qu’on
pourrait remplacer l’engrais NPK par les mélanges de ressources naturelles sur la sole de niébé.
S’agissant des légumineuses, le mélange F2 semble le plus indiqué.
De manière générale, ces conclusions tirées de deux années d’expérimentation en stations
demandent, au moins une année de confirmation en station en l’an 2000 et un suivi pluriannuel
en milieu réel. Cette année de confirmation en station serait la deuxième d’expérimentation sur
le dispositif simplifié en 1999.