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GP/AD
REPUBLI@.fE DU SEN;GRL
DELEGATION GENERALE
PRIMAT-URE o
A LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE ET TECHNIQUE
0
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DYNAMIQUE BE L’AZCaTE EN SOLS GRIS
1
(Moyenne Casamance)
Par
f. Ganry
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Avril 1979
Cent& National de Recherches Agronomiques
cie BAMBEY
t
INSTITUT S,$l$GALAIS DE RECHERCHES AGRICOLE§
(1. S, R. A.)

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QYNWM1'ClUE: IX L'AZOSE &IN SOLS GRIS
(Moyenne Casamance)
Par
F, Ganry
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OPTIMISATION DES RESSGURCES EXGGENES EN AZOTE DIRECTEMENT UTILL_-
SABLES PAR LA CULTURE, u CAS DES SOLS GRIS
Cette étude démarree en 1972 a fait l'objet en 1979 d'un
bilan dont woiei la synthèse.
L e s premieres observations faites sur les sols de bas de
versant en Casamance mettaient en évidence des rendements SUI: riz
relativement élevés sans apport d 'azote et une grande efficacite de
l’apport d'azote au semis.
Cette haute potentialité des sols gris jointe à la parti-
cularité de leur statut azoté nous a amenés à étudier 1’evolLJtion de
llazote dans le systéme sol-plante ; cette étude s'est échelonn&sur
sept ans,
démarrant juste après le défrichement de la strate arbus-
tiwe a s s e z c l a i r s e m é e e n 1 9 7 2 . *
Comme en sol de plateau, une phase Cie minéralisation active
a et6 mise en evidence, en debut de cycle, jusqu'en fin juillet, suivie
d'une phase de minéralisation nette peu
marquée dans l’horizon Cl-4Gcm.
Par contre, dans cet':e deuxième phase, sous culture de riz, les teneurs
en azote
nitrique sont accrues de l’ordre de 2C à 25 kg PJ-NO3/ha dans
les 40 premiers
centimètres, suggérant un effet spécifique de la
culture,

sur la miner alisation de l'azote. Ce résultat expliquerait
que la culture, sans engrais azoté, puisse mobiliser de faCon régu-
liere,
du tallage à .la montaison, environ 1 kg dlN/ha/jour.
.
Llobservation du maintien de la productivité veqétale du
riz en monoculture sans appauvrissement azote c
, (contrairement
I
G sols de plateau), implique qu'il y ait un apport d'azote exoqène.
A cet égard, la recherche d'une .fixation biologique de N2
a i n s i q u e d’[An apport azoté par la nappe a Bté entreprise et a effec-
tivement
révéle la contribution de ces deux facteurs dans l’apport
azoté. La fixation de N2 a été mise en évidence (mais non quantifiée),
Cette fixation de N2 serait provoquée par la remontée de
la nappe,
stimulée par la culture, hatée et stimulée par l'enfouis-
eemcnt de paille mais inhibée par l’engrais azoté
en cours de cycle.
iapport azoté par la nappe, dû au processus de mass-flou, donc ne
r e p r é s e n t a n t q u ' u n e p a r t i e d e l ’ a p p o r t a z o t é t o t a l , s e r a i t d e 1 5 à
25 kq N/ha. Ces résultats montrent que la nutrition azotee du riz
dépefid directement du volume racinaire et, par conséquent, de la
surface d'activité rhizosphérique (fixation de N2 et minéralisation)
et du volume de sol prospecté (aptitude de la Plante à capter l’azote
de la nappe).

c
Sur le plan de la pratique agricole, l’adoption d’un
compromis entre le souci de l'obtention de rendements éleves par
l'emploi des engrais azotés et le souci de l'économie d'azote en
exploitant au mieux les deux sources gratuite.: d’azote o N2 de l’air
et N minera1 de lo nappe, devrait r?tre rechercl-16. Zn d'autres termes,
5
l'obtention de hauts rendements est possible mais elle enlève le
bénéfice de la source exogène d'azote atmosphérique.
b
A cet égard, nos résultats nous autorisent à préconiser
l ’ e n g r a i s azoté en fumure starter uniquement, avec enfouissement en
fin de cycle des pa?lles de la rócolte de riz F,rGcédente,
Oans ces conditions, la monoculture de riz pluvial semble
i pouvoir t2tre pratiquee sur plusieurs années, sans craindre la mani-
festation d'effet depressif, A plus long terme, il conviendrait
cependant
d’être attentif a l'évolution des facteurs édaphiques et
biologiques sous monocu1tur.e de riz.