LES ARBREi FIXATEURS D’AZOTE L’AMÉLIORATION...
LES ARBREi FIXATEURS D’AZOTE
L’AMÉLIORATION BIOLOGIQUE
DE LA FERTILITÉ DU SOL
Actes des Séminaires
17-25 Mars
Dakar, Sénégal
LES DEUX SÉMINAIRES ON’1- RÉUNI
59 SCIENTIFIQUES AFRICAINS
DE 19 PAYS ANGLOPHONES ET FRANCOPHONES
Publié avec le concours de la F
ondation internationale pour la s.crence
a 0
Ifs
-_--
- - - - - - - -
*y.-i 1
&p::;
,
Éditions de I’ORSTOM
INSTITLT FRANÇAIS OE RECHERCHE SCIENTIFIOUE
POUR LE DÉVELOPPEMENT EN COOPÉRATION
Collection COLLOQUES et SÉMINAIRES
PARIS !987

.-.
ELABCRATION D ‘UN COMPOST
ENRICHI EN PHOSPHATE PAR LE PHOSPHATE
.j.j -
NATUREL : E t u d e A g r o n o m i q u e
,,,,,,..,,,,-..,,,
Fatou GUEYE ( 7 >, F . C A N R Y (2),
T R U O N G EINH (3 ) - CNRA d e flambe y
w.---------e
:i Je
ipar-
SEMINAIRE SUR “L’AMELIORATION BIOLOGIQUE
DE LA FERTILITE DU SOL”.
du 19 au 25 mars 1986 ii 0 A K A R.
1 > I S R A 8mbey
2 ) IRAT/ISRA B a m b e y
3)
I R A T M o n t p e l l i e r
(1) ISRA : I n s t i t u t SBnogalais
d e R e c h e r c h e s A g r i c o l e s
(2 > IRAT : I n s t i t u t d e R e c h e r c h e s e n A g r o n o m i e T r o p i -
c a l e ( F r a n c e )
473

Si,\\‘E
_/ INITRODUCTTON
-! IMA TERIEL ET METHODE

Zl- Compostage de la paille de mals
22- Etude agronomique
221. Sol
2 22. Compost
223. Essai en vases de Vdq8tation
/

.
230 Etude radio-agronomique
1
!
3-- / RIE! 3ULTATS
310 Résultats de l'expdrience compostage
311. Evolution ch l'azote total et de
l'azote min6ral au cours du com-
postage
312, Matiére organique
313. PH
314. Humidité
$20 R6sultats agronomiques
;3- Résultats de 1’expGrience radio-
agronomique
4-
;CUSSION
l- Expdrience comp,ostage
2- ExpBrience agronomique
3- ExpBrience radio-agronomique
5 -
ICLUSION
474

~L~-a~~~,~.IoJ~~ C OMP OS T C NR
- 1 CH
-. - 1-
P
f A R L E
N PHOSPHORE P H O S P H A T E VATUREL
_-A.-
C tude Aqronomique
-s---w- ----e----
Madame Fatou CUEYE - F. CANRY - TRUONC SINH
RESUME.
:
Notre objectif’ est d’amener le rendement moyen
des cultures de mil et d”arachide à une tanne/ha avec le
minimum d’intrants.
Dans cet optique) nous avons demarre un p:ogramme
de recherche visant l’élaboration d’un compost organo-phos-
phate a p a r t i r d e s materiaux t r o u v e s d a n s l e p a y s (pailles-
fumier et phosphates na.turels), pour accroftre le niveau de
rendement. Une partie de ce programme a éte rsalisae dans
le projet de recherche financé par la F.1.S.
Des essais relatifs au compostage de la paille
de mars et à L’etude agronomique des composts obtenus, ont
et6 conduits au CNRA de Bambey. un essai complementai.re sur
l’étude de P et Ca isotopiquement diluables, et les pourcen-
tages d’816ments labiles .par rapport aux quantites apportees
a et6 conjaintement meri+ a 1’IRAT de Montpellier,
Les resultats sur l’économie de L’azote et sur
l'Économie de l’eau en cours de compostage montrent :
- que maigre les pertes importantes en
matiere seche (70 $), l e s t o c k d ’ a z o t e e s t m a i n t e n u grClce à
l a f i x a t i o n l i b r e d e Nz ;
- que l’humidité du compost peut se maintenir
sans arrosage en saison seche à condition de demarrer le
compost en debut d’hivernage, Les resultats agronomiques mon-
trent :
ne efficacite sur le rendement du composé
organo-phosphate-
?P-tricalcique incoroore au compost) equi-
valente a c e l l e d u P - s u p e r t r i p l e ;
- l’absence d’effet direct du p-tricalcique
sur le rendement ;
- le phoaphore et le calcium du compost enri-
chi du phosphate naturel sont tres labiles ; ils alimentent
de façon preponderante la pool du melange comoost x ohosphate
t r i c a l c i q u e Talba. .
Il semble que l’interaction compost x phosphate
naturel soit positive SUI’ la solubilisation du phosphore et
du calcium, sur l’alimentation phosphatee et le rendement
des plantes.
475

/La cherti des engrais et le risque ae l e u r
recession 'srnt un handicap sé:ieux A l'augmentation de la
pr oduction/I agricole.
L\\e rendement moyen actuel des cultures en milieu
p a y s a n a u e!nBgal. e s t f a i b l e
,i;
; pour la mil il est de 500 &
600 kg/ha 3Lors qu’an station d’expérimentation agricole
il est de .:‘ordre de 2 à 3 tonnes a l’hectare. 11 existe
donc, comme on le voit, un Ecart considérable entre les deux
types d’agi I; icul tura.
les travaux conduits récemment au CNRA* de Bambay
par PIERI (lp80) ont mont& que la fumure potassique pourrait
ne pas dtre pppliqu6e
si 1 ‘on na désirait pas dépasser un
certain nivegu d’intensification (de L’ordre de 1000 kg grain/
ha pour la 1 $l), 2~ condition, bien-entendu, d’apporter une
fumure NP. /
NI t.ra but est donc de réaliser un composé phospho-
organique à Cartir des matériaux trouv8s dans la pays (paillas,
fumier et ptasphatas naturels), qui permettrait d’accroître
le niveau I
dl rendement, moyennant un minimum de dépensa pour
la fumure. l,e!s d i s p o n i b i l i t é s e n matibra vég4taJ.a d a n s L e s
exploitatiors agricoles soudano-sahbliennes
sont trés faibles
(ALLARD e t ë& 7982), Nkanmoins l e r e c y c l a g e o r g a n i q u e e s t
la
/
c o n d i t i o n pina qua n o n p o u r l a r8gln6ration e t l e m a i n t i e n
de la
1
fartil;% des sols (CANRY, 1985).
Una v o i e po’ssible
: la valorisation par campstage
du fumier zex.‘s.tant (appe’lé poudrette) dans les exploitations,
addition& dit ,maximum de résidus végétaux par le moyen des
liti&res ou s;is
1 directement dans la compostibra.
La pitésenta note décrit las rbsultats de notre
Pramibre
I
exp6Qence r6alisde à Bambey relative au compostaqe
de la Paille ldp mars avec phosphates naturels incorpords,
NOUS verrons
uccessivement
las modalitds de rdalisation de
ce Compost i”
puis les résultats agronomiques obtenus ; une des
eXPérienCeS a 6th réalisée par l’un d’entre nous (TRUONG RIFJH)
a ~‘IRAT à Moitpallier,
2 - MATERXEL t:T’ METHODE
21- Compciqtaqe de la paille de mars
Pour ,la fabrication du compost, on utilise la mé-
thode
.tradit$onnelle e n f o s s e cimenthti : d e s cogches de
p a i l l a d e mafsl, hachAa m e n u e , humidifide, s o n t intercalees
a3ec de minces couchas de compost qui sert d’inoculum. Chaque
unit6 de compo t BtudiBe c’est-a-dire un micro-compartiment
i
dans la compas J.Bra, est constitu6 par un sac de toile mous-
f
0
t i q u a i r e conte.i@nt 2 C O q f4.S d e p a i l l a , Evoluant d a n s l e bio-
i
tope de la comjlcstikra. Les apports d’eau se font d’abord par
arrosage,
puis i par les pluies ; après les pluiesrdurant la
saison s8che arlcun apport d’eau n’est rdalisé, Un système de
g r i l l e métallicue p e r m e t la dglimitation de micro-parcelles
i3 l a surfac8 ce la comoostiére contenant chacune 2 sacs
i
dnfouis dans le i =ompos =.
;
* CNRA = Centre\\ national de aecherches agronomiques de 3aJJbcy.
t
I
,L
/
,, 7 ,
/
+

- <i
T r o i s traitements sont étuai9s :
l- paille seul2 ;
2- p a i l l e + P - t r i c a l c i q u e ;
3- p a i l l e + P - s u p e r t r i p l e ,
Les traitements sont répétés 6 fois, chaque
répdti.tion étant constituée d’un sac, l’ensemble est ran-
domise. L ’ a p p o r t d e p h o s p h a t e à l a p a i l l e seche s e f a i t a
r a i s o n d e 1 $ P205 :
! u.x:
. p o u r l e t r a i t e m e n t 2, sous forme de phosphate naturel
provenant de TaZba donc réputé “dur”, i n s o l u b l e à l ’ e a u ,
dosant 35 % de P205.
1
es;. t
p o u r l e t r a i t e m e n t 3 , s o u s f o r m e d e P - s u p e r t r i p l e s o l u b l e
’ a l ’ e a u , d o s a n t 4 5 5 d e P>CS;
22- Etude aqronomique
221. S o l
--m-s-
)-
L e s o l u t i l i s e e s t urélevd d a n s l ’ h o r i z o n d e s u r -
Lesf
f a c e d ’ u n e p a r c e l l e t6moin d e l a s t a t i o n d e Bambey, e t c o r -
r e s p o n d à un sol ferrugineux tropical typique de la région.
Les principales caractdristiques sont présentées au tableau 1.
Tableau 1 - Caractdristiqwes
du sol Dior de gambey
Argile + limon 3,3 :;
.
C t o t a l
‘1 ,57 $0
N total
0,14 $0
Ch
11
C a $Changeable II,56 meq/lCO g s o l
Mg

0,13

K
1,
a,074
l’
,I
Ci,043

C”:c

a,93

pH eau
5,5
pH KCl
4 ,7
P total
125 ppm
<
)
222. Compost
a-- w-m
La paille de mals lacéde est mise a composter
pendant six mois en condition semi-aerobie avec ou sans
adjonction de phosahates (phosphate naturel de Tarba ou super-
triple), a raison de I 5 de P205 par rapport h la matibre
seche d e depart. A l’tssu8 d e c e t t e periode l a matiere organl-
que est rebroyee plus finement en vue des essais en vases de
vege tation,
.
223. Essai en vases de vég0tation
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
----_-_
L ’ e s s a i e s t men8 E n v a s e s d e uegetation à gambey
en randomisation simple, comDos6 d e s i x t r a i t e m e n t s repetes
8 Pois.
Les traitements sont les suivants :

--. - 1
- Sol seul
- SO 1
+ compost
- Sol + compost + P-tricalcique
- Sol + compost enrichi en P-tricalcique
- Sol + compost + P-supertriple
- Sol + compost enrichi en P-supertripls.
i:hlaque vase de vdgétation contient 75 kg de sol.
le compost titst apporté 8 raison de 50 g/vase, soit environ
10 t ~.S./ha. Le phosphate ajoute est apporte à Une quantité
correspond<wte ?A l’enrichissement du compost Phasphaté,
L.e compost utilisé a dte constit:A a partir des
six premiers. pr6lévements.
En plus de la fumure organo-phosphatee et en quan-
tit4 suffi:;ante :
- l'azote a et6 apport6 sous forme d'uree
en 3 fois :/ ,le premier apport juste apr8.s Le ddmariage, le
deuxieme et\\ le troisième à quinze jours d'intervalle ;
- le potassium sous forme de KCL, en une seu-
le fois avanlt le semis en mt3me temps que le compost et le
phosphate ;

- des oligo-dlements (Mn, Zn, CU et Mo) et du
t'er sous forme d'EDTA.
plante test est le mil 3/4 ex-bornu dont le
La culture a BtB d6marr6e en serre
par arrosag
B l'eau distillee ; au stade debut tallage, la
conduite dehors, à ciel ouvert, afin de b&nefj.-
climatiques de la saison des pluies,
I
. l*lyses effectuees
-
-
S
P
-
/
- Sur
-_Lle compost de d6part :
. C ;A par la mdthode Anne modifike
P205 total par la mr4thode C.I.i.(Comita
* Inter Institut, anonyme) : min6ralisa-
tion par voie sbche,
. PH eau et KCl : rapport eau/sol = 2.5.
- &u_r_laplantè entibre ?t la rbcolte :
-.--- - -
. N ;a --
et p $ totaux.
!
/
La recolte s'est effectude a 56 jours de véqéta-
tion. Tous 1 a pieds de mil n'étaient pas encore épiés, rai-
son
pour laq elle
nous avons constitu8 un seul bchantillDn
moyen par pl filte.
utilise : cf le 8 22,

Cette expériencû a it.2 réalisée Dar 1,‘~ d’enïzc
_
,__._. --
-
_-
. _ - -. , -
- - _______ - -- -“-*” “y-v”“‘9 “W
L* IRAT à rqontpellier.
~‘eFficaci.ti
des fumures phosphoorganiques est
. ;:! 16.
testSe en Petits vases de vigétation contenant 200 g de sol,
e n 6 répetitions :
.:c s o i .
!nViron
Traitement, 1 : sol
seul
quantité
2 : s o l + P - t r i c a l c i q u e b l a d o s e
té.
5 5 pPm P
3 : s o l c 2 g d e c o m p o s t s o i t à l a d o s e
c des
de 1 $ par rapport a u s o l
4 : sol + 2g d e c o m p o s t enrichi avec
p-tricalcique
5 : so,l + 2g de compost enrichi avec
P-supertri9le.
rée
L e s a u t r e s BlBments n u t r i t i f s (N, K , M g , S ) s o n t a p p o r t é s
te, l e
uniformement et en quantités suffisantes.
;
pour mesurer les quantités de phosphore et de
12
calcium isotopiquement diluable , on ajoute a u s o l suant
seu-
: le
l e s e m i s :‘
- 100 microcuries d e 32p e t 2S p p m d e phosphqw
::t du
entraineur sous forme de I(H2~64.
-
29 microcuries de 45~ a et 50 ppm de calcium
entraineur sous forme de . Ca(N03)2.
La plante test est l’agrostis c o m m u n , c h o i s i pour
sa sensibilit6 a la PertilitB du sol. AprBs chaque coupetréa-
lis68 c i n q , neuf et treize s e m a i n e s apr&s le semis, Les
Feuilles r8colt6es sont séchées, p.8sdes et analysties pour
calculer les quantites de phosphore et calcium prélevdes par
la plante.
3 - RESUîTATS
zité
Jij-
31- RBsultats d e l’experience !!e ComPactage
311. Evolution de l’azote total et de l’azote miné-
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
r
c ’ .
rai au cours du comeostaqe :
---------e------e--
-em- -
S u r I@N-total, o n o b s e r v e ( F i g . 1) :
- des pertes d’azote plus importantes sous l’action
3 . .
du phosphate tricalcique
comparativement au tdmoin (paille
:ai-
seule) et au phosphate supertriple ;
JC
- une ramont6e du stock d’azote total en prhsence
des deux phosphates plus rapide que pour le temoin paille
s e u l e ;
- qu8 l e temoin ( P a i l l e S e u l e ) s u b i t d e s f l u c t u a -
t i o n s d a n s 1’6volution du stock d’azote total: pertes, gain,
partes et nouveau gain d’azote
; en fin de compostage, au
b o u t d e n e u f m o i s , le stock d’azote est le m8me qu’au départ,
ilOrS que la mati&re &Ch8 a d i m i n u é d e 70 $ (Fig. 1).
479

-i
tjon du phosphate sur I’&olution de l’azote
ytilk de maïs en cours de compostage
-
-
a. s.J/WC
ml-
-- riman
- - . - -
suprrr/pm
- --. - rr;cDlc&,
1d YS
1
as
4s
:a.
0’
pluthal de la mutiire &he de la paille
païs en cours de compostaqr-

SI!~ 1 In1 minéral _ .nn ni-lssrvP nIIF!. nr5rnnt riant 1P
--__~-----
comoosL r anal, 11 s'y trouve essenrieilement sous rorne de
nitrates. Ceux-ci. n’apparaissent qu’a partir du cinquième
mois et leur taux augmente progressivement au-delà du cin-
quieme mois. Ce taux exprimé par rapport a l’N-total varie
de 0,3 $ au cinquiéme mois & 1 ,2 5 de N-NO3 au neuvieme mois,
en Pin de fermentation.
/*
312. Matiere organique (Fig. 2)
-c-w------ e-w BL
I. ‘Ota
La biodegradation de la paille se traduit au bout
de cinq mois par Un8 pi3rt8 de 70 $ de matiere seche et se
stabilise au bout de neuf mois
de compostage. Notons
!:
qu’apres un mois de compostage, l a p a i l l e a v a i t deja p e r d u
environ 40 $ de son poids sec (fig.2 ).
L e p H - e a u d e depart d e l a p a i l l e e s t 6,7. DBs l e
Y’p”
debut du compostage, le oH atteint en moyenne la valeur 8,2
--c
et decroit progressivement pour se stabiliser a 7 environ
4
e n f i n d e f e r m e n t a t i o n . E n t r e le se e t 18 7e mois, le pH du
compost est encore superieur a la neutralite (é9a.l a 7 93).
314. Humidité (Tableau 2)
- - - - - - - -
M i s e àn p l a c e e u m o i s d e j u i l l e t , l a p a i l l e a r e ç u
seulement deux arrosages jusqu’8 percolation avant le début
de la saison d e s p l u i e s . L a pluviom6trie totale s’est Blevee
& 911 mm de juillet a octobre :. Ensuite tpendant la saison
séche, j u s q u ’ a u m o i s d ’ a v r i l , l e c o m p o s t n ’ a p a s reçu d’eau.
Le tableau 2 montre que l’bumidite est reste8 prati-
quement constante durant les neuf mois de fermentation,
Tableau 2 : Humidité ponderale en pour cent par rapport au
poids humide de compost.
!l Mois (durée) f 1 : 1 ,S’
3; 516; 7; 8; 9;
..B---s-w------ -w-B&..--- l 2;
s-m- -m-e ----a---u ---a -m-w -e-m-
f H%
_ ; 84 ; 82 ; 85 f 84 i 80 f 80 * 78 ’ 80 ’ 75 ’
--Il--.L--l
32- Rbsuitats agronomiq-s
---a
L’experience a y a n t et6 c o n d u i t e à c i e l o u v e r t a f i n
de beneficier d e s c o n d i t i o n s c l i m a t i q u e s d e la s a i s o n d e s
p l u i e s , d e s phenonenes d’engorgement sont apparus au stade de
debut tallage s o u s l ’ a c t i o n d e f o r t e s p l u i e s ( c e t t e “ s o r t i e ”
d e s v a s e s d e vegétation hors de la serre s’est averée dtre
une mauvaise operation pour cette raison). Ces conditions
temporaires d’engorgement qui ont perturbé le d&narraQe de la
~1 ante,
e x p i i q u e n t les f o r t s coeffici’ents d e v a r i a t i o n .
.
481

ldements
- - - -.
L
: résultats du tableau 3 mettent en évidence
1’ absence d iffat de l’apport de p-tricalcique à la cul-
ture ; les
Indements du tdmoin, du traitement avec camoost
e t d u t r a i t
ient avec compost + tricalcique ne differan; pas
significati
tment (rendement moyen : 4S g M.S/.vase). En
revanche, o
observe que l’apport de ? accrort signiflcative-
ment les re lements, d’une part dans ia cas où 1s P-tricalcique
a été incor:
re initialement à la paille avant conûostage
(rendement
I
61 g K.S/vase) d’autre part, dans le cas ou
le P est ap
lrt6 SOUS forme de supertriple (rendement moyen
de 65 g M.5

vase).
Lt
r6sultat.s du tableau 3 mettent en évidence un
ef fat d6pre
if de l’apport de compost sur .la teneur en N et
l e N - t o t a l I
l a p l a n t e . C e t e f f e t depressif e s t d b vraissem-
bl ablement 1
faible degré d’humification du compost, dont la
bi odegradat:
n se poursuivnnt dans le sol, a entrainé une
“faim” en a:
te ; en effet, nous avons mention& au $ 223 que
ce compost (
ait un mélange des 6 prelevements faits entre
1 et 6 mois,
contenant de ce fait de la pail.le plus ou moins
b i e n decompt
ée.
E! sphore
LE
coefficients de variation concernant le p-total
des plantes
ont tres élevés ; l’imprécision de l’essai ne
permet pas,
lors, de tirer des conclusions. Tout au plus peut-
on noter la
obilisatîon en P plus élevee dans le cas des
traitements
IJ~C P-supertriple.
Tableau 3 :
pndements et mobilisation en N et P de la plante
-e--e--
ntiÈ3re : Mil CV 3/4 Ex.bornu
Traitem
ParamBtres étudi4s
?-
Compost Cnm >st phospha-
Matiere
Azote
Phosphore
enr
rhi te (2 )
seche
------- AI
P
m9
;:
, .
m9
0
*<WV
--------
A91 ----
-
-.-----

-wriz”;g
+
Cl
45,Sa
1,81’
88aa
e
‘,b,$$b
pi; ‘5)7E” ;y; ,:y
P-tiic.
0’
P-t iC.
0
6 1:2 bc
0:96
584bc
O;is5 122
p-super.
64,7c
0,90
581bc
0,398 2.57
0
P-S Ier.
0
65,SC
1,09
728ab
0,257 178
I c+
21
33
2S
36
48
1105
(P 0.05)
11.7
025 TS2
0.081
a4
~------------------------------~”---------------~-
i quantités de P
apportees sont identiques.
452

33- Rdsultats de l’cxp~6r;ence radio-agronomique
--~. -
-.-?--.-- - --
Ces r&sultats Ont
fait l’objet d’un rapport décaillé
(TRUONG BINH,
1981). Nous rappelons ici les principaux résul-
tats de cette exphrience (tableau 4).
Apr&e avoir calckt6 les valeurs du phosphore et du
calcium isotopiquement diluables, on a calcule, par déduction
les pourcentages d'eléments labiles par
rapport aux quantitas
apportees (tableau 4). On
constate que le phosphore et le
calcium du compost sont tras labiles et qu'ils alimentant de
façon preponderante 18 pool du melange compost x phosphate
tricalcique

Tafba.
Tableau 4 : Pourcentage d'aléments labiles par rapport aux
quantités apportSes,
i
f
--
Phosphore
Calcium
Traitements
Apport
y4
P
Apport
Y; Ca
en pm
labile
en ppm
labile
1 Sol temoin
0
0
a
0
.
2 Sol + P-tricaicique
55
20
109
6
3 Sol + compo.st
29
55
7'1
43
4 Sol + compost +
P-tricaicique (1)
84
44
195
30
5 501 + compost
P-super (1)
86
79
189
45
(1) pour les traitements 4 e,t 5 , il s’agit du compost enrichi
en P dont le phosphata a éte incorpore en debut de compos-
ta9e.

4 - DISCUSSIONS
41- Expdrience de -compastage
La perte d’azote qui atteint 20 $ en.un mois est
compens8e par la fixation de l’azote de l’air due à la micro-
flore autochtohe. Cette fixation libre de N2 avait et6 mise en
Evidence lors d'une precddente experience de compostage de la
paille de mil (CUEYE Fatou et CANRY, 1981).
un apport de phosphate accélere la fixation entre le
premier et 1s deuxieme mois mais ne l'augmente pas. Cet apport
n'est donc intdressant que s'il constitue une fumure phospha-

.”
tee en complement du compost.
7
L'allure de la courbe d'évolution de l'azote en cours
du compostage est voisine de celle obtenue pour le mil (GUEYE
. ”
Tatou et GANRY, 7983);
pour le mars, le stock maximum d'azote
est atteint aprks trois mois de compostage (mais rdsultats
d'une experience seulement) ; pour le mil, il a fallu trois et
cinq mois de dure6 de compostage pour retrouver le stock initial
d'azote (resultats de deux experiencas), 11 semblerait que les

partes d'azote en debut de conpostage de la paille de mals soient
moins.
importantes que dans le cas du mil, mais C:eci reste à
Confirmer,
483

L’apoarition d e s n i t r a t e s a u 5e m o i s p o u r r a i :
__. ;- --
1-z
.
- - -
; ..-“-- _-. L.“II.& “&.a.. J.uUr*“II
observé
,à p a r t i r d u 4ème m o i s .
La perte de matière sèche est élevée en cours dë
comoost 3s. Ces pertes s’arrétent vers le 5e mois ; à cc
moment
$, elles atteignent environ 70 F; du stock initial
de pail 3,. C e s p e r t e s s o n t s i m i l a i r e s a celles obtenues
dans le :es de la paille d e m i l .
Le compost obtenu en semi-anaerobiose a conservé
son hum late pendant les cinq derniers m o i s d e c o m p o s t a g e
sans ap aj:t d ’ e a u , ce qui confirme une Fois encore la pro-
duction
Peau métabolique et le pouvoir de retention de
l ’ e a u dl
pompost. Ce resultat est interessant en zone
saheliel
le où l’approvisionnement en eau est souvent diffi-
cile.
Le pH Elevé observe (pH 8) en debut de fermentation,
peut j u : ,iFier une partie des pertes d’azote par volatilisa-
tion au
:wrs du premier mois.
42.
E xperience agronomique
C et te expérience, ne nous a pas permis d’atteindre
de Paçor
s a t i s f a i s a n t e l ’ o b j e c t i f F i x é : c o n s t i t u t i o n d ’ u n e
Fumure c gano-Phosphat&e a partir du phosphate naturel (p-
tr icalcj ue) incorpore au compost et effet de cette funure
sur le x nidament du mil, pour 2 raisons : la premiére est le
degre dl UmiPication i n s u f f i s a n t d u c o m p o s t e t l a deuxieme
r a i s o n ,
‘\\heterogenéité d a n s la croissance d e s p l a n t e s d u e
à des ca ditions d’engorgement en debut de culture, Neanmoins,
nous pou ans dégager les rasultats suivants :
- l ’ a b s e n c e d ’ e f f e t d i r e c t d u P-tricalcique
s u r l e
rendement ;
*- une efficacite sur le rendement du composé organo-
phosphat
dP-tricalcique incorpore au compost) Bquivalents
b
celle du o-supertriple. Ce dernier rdsultat n’est Fondé que SU:
le rende int d e l a p l a n t e entibre. U n e dejuxibme experience
s e r a n6c
sisaire ( e l l e e s t e n c o u r s ) P o u r c o n f i r m e r s i c e t t e
efficaci
I demeure sur le rendement en grain, expérience dans
laquelle Le compost devra avoir un degre d’humification
plus
Pousse,
43- EppBrience radio-agronomique
L.e compost Provoque une augmentation de la solubi-
li sation
du P et du Ca plus importante que la p-tricaacique
s e u l ; l e nelange phosphate naturel x compost est donc bene-
P i q u e , b 311 que la déconoosition de la paille ait 6th
incomple
B e t d’aut:e part q u e le PH ait &a’ haeieue (8,Z) e n
F i n d e c neostage, oour pouvoir solubiliser le phosphate,
5 -&QN& JqIO N
OIn a montré que malgré les pertfls importantes
d ’ azote
3 .la paille de 35 B 45 5 au d8but du compostage, le
t
/
stock d’
?ote t o t a l e n F i n d e compostags n ’ e s t p a s reduit sonsi-’
hfea#ce
f3ertes ayant été compensees en ioartie par une fixa- I
t i o n d e 1 . Un m o n t r e a u s s i l ’ é c o n o m i e d e l ’ e a u réalisee en
p l a ç a n t Idicieusement le dgmarrage du compostage une dizaine
i

de Tours avant le debut
probable des aluies (15 iuin a
::~~a,""~, ; 3 "GAA.Vd--A P<--BU=*C~IG pd* ra suice o*ancrGLenir
une humidité du compost suffisanta jusqu'a son utilisation.
.: z
Bien que les conditions de compostage n'étaient
pas id6ales (PH élevé,
._I
décumposition incomplbte des pailles)
j.1 semble que l'interaction compost x phosphate naturel est
positive sur la solubr,"isat,ion du phosphore et du calcium,
et sur l'alimentation phosphatde des plantes,
v I.
En a&liorant lee conditions de compostege dans
une deuxibme expérience, on pourrait sans doute augmenter
; “’
~‘aPficacit6 du produit.
.:ion,
3 a-
i-s
t