REPUELIQUZ DU SENEGAL PRIXATURIX - SERVICE...
REPUELIQUZ DU SENEGAL
PRIXATURIX
- SERVICE d'AGROPEDOLOGIE
R A P P O R T
D'A CTIVITE
Campagne
1977
(-J~&~* ~ jygp~y ~ %JI,
Date . .._......... &4...C 0h.C @ . . . . . . . . . . . . . ...” .X.-......
iQ!~n~~o
Q..E!Y ti . . . .._. - l-l-....._.....,
Mois @ul!2lin . . . . . . . . . . . . ~-- . . . . ..__._..._..
Destirdaire
Avril 1978
Station de Recherches Rizicoles de Djibélor
1.S.R.A
INSTITUT SENEGALAIS DE! R4CBERCHES AGRICOLES

I N T R O D U C T I O N
Le présent rapport d'activité. retrace uniquement les principaux
acquis de l'expérimentation agronomique au cours de la Campame 1977.
Les résultats obtenus en chimie des sols submergés feront l'objet d'un
rapport additif. Les investigations en matière d'expérimentation au champ,
se sont poursuivis dans les trois directions dégagées au cours de la campa-
gne prdcédente et qui sont : l'étude des techniques de fertilisation azotee
la formulation de fumure d'entretien et l'étude du rôle de la matière orga-
nique ou l*amdlioration de la PertilitC des sols. Les objectifs de ces étu-
des sont tous axés sur la recherche de méthodes d'amélioration de l'utili-
sation par le riz des amendements apportés au sol.
Cette anélioration suppose une limitation des pertes et un meil-
leur ajustement
entre les besoins des plantes et le rythme de libdration
des él&ments minéraux à partir du sol et des engrais. Cette approche a été
ddveloppée en situation de rizière de plaine avec l'azote à cause de la
place particulière~que cet 61ément occupe sur les plans nutritionnel et mo-
notaire. En association avec le phosphore, le potassium et le fumier ou la
paille ou le compost, cet élément est également à la base des études menées
pour l'amélioration de la fertilité et le maintien de la productivité des
sols.
L'hivernage anormal, tant au point de vue du volume que celui
dr la répartition des pluies, a perturbé en partie le bon déroulement des
essais. Les conséquences les plus facheuses ont été notées au niveau du
dcssalement des rizières de mangrove et celui de la mauvaise alimentation
hydrique des plants en rizières de terrasse d'altitudes moyennes à hautes.
Cependant grâce à la participation anrtive de MM. A? BdSSI3TE,
G. ARIAL des membres du laboratoire de sol et du service de l'expérimenta-
tion, l'essentiel des acquis ont 6té préservés.

1
f I. TECHNIQUES de FERTILIS1TION AZOTEE /
-A -- I
Llaccroissement récent du COU^~ des éléments fertilisants de base
et le ralentissement consecutif de la diffusion des engrais 2 l'échelle du
monde rural, ont succite un peu partout, la recherche de nouvelles technique
do fertilisation essentiellement basées sur une am6lioration dans l'utilisa-
tion des engrais par les plantes.
En riziculture aq,uatique,
il a été établi que le devenir de l'a20-
te dos engrais est grandement influencé par la présence de l'oxygene dans le
sol et par l'importance relative des horizons oxydés et rdduits qu'il contri-
bue h Cr#éer. Les diff5rentes formes de l'd:zote minéral ou organique sont SOU-
mises dt;.ns COS deux horizons à toute une série de re.zction d'ordre microbienne
le plus souvent d'oxydation et de reduction débouchant sur un cntrainement de
l'azote hors du sol. Les expérimentations dont les résultats sont analysés
ci-dessous, ont pour objectifs : L'évaluation globale et la fmininisation de
ces pertes9 par le biais de la comparaison des effets de différentes sources,
m6thodes et périodes d'application d'engrais azoté, sur 12 croissance et la
productivit6 du riz et également sur le, cinetique du stock de l'azote minfral
dans le sol.
A/- CO%P~~RIIïSON DE DklITX FOR?B?S D'E!NGRAIS
=====2===------------------
_--...--..-_--
_---------_--_-------------
Les résultats de nombreuses expérimentations de longue durée et
des études lysimètriques conduites sous différentes lattitudes ont montré que
seulement 50 h 6G$ de 1 'azote des engrais soluble apportés au sol sont dispo-
nible pour le plante. Dans le cas de l'urée qui s'est aver& être jusqu'à pre-
sent 13 source d'engrais azoté la plus efficace dans nos riaièrcs des pertes
importantes par entrainement dans les sols à texture filtrante et $ faible
complexe absorbant, et par volatilisation sous forme ammoniacal sont & déplo-
rer. Dans l'optique de minimiser ces pertes physiques et biologique, une nou-
velle forme d'urde à dissolution contrelée par une gxnague de soufre (SCU) est
testée comparativement 2 l'urée simple.
L'expérimentation qui est 5 sa quatrième campagne est conduite dans une riziè-
re de transition 5 texture sablo-limoneuse (pH = 4,3 - ?lO$ = 2,3) suivant un
dispositif en bloc avec un arrangement en split splot.
Les traitements principaux sont constitués par les 2 écartements
iRteTli@es 17cm et 25cm et les traitements subsidiaires
par 3 niTr&iux
d’azote
(309 60 et 90 U/ha) complétds par un témoin absolu et un t5moin P.K. Les 8
combinaisons par répetition
sont libéles comme suit :
T .1 = Témoin absolu Tl = Urée 30 U/ha
T4 = SCU 30 U/ha
TO = Témoin P.K. T2 = 1'
60 U/ha T5 = lt
60 U/ha
T3= t~
90 U/ha
Tb= "
90 U,'ha
Le développement des plants a 6té dans l'ensemble normal et équi-
valobt sous les 2 écartements. La notation suivante (Ych.O-10) de 1~ croissan-
ce donne une id&e des variations obtenuesentre traitements.
‘32 = 5,5
Tl = 7,O
T4 = 6,9
TO
= 596
3?2 = ?,Y
T5 = 712
T3 * 6),4
T5 = 8,5
? ? ? ? ?
? ? ? ? ?
?

2
Le tableau 1 des résultats montre que c@S différences sont statis-
tiquement simifioatifs pour les paramètres : densité de tallage/m2
(-t- 2 mois al,r&s semis et réctilte) et rendement en paddy et paille t/hn. Les
plus forts tallages sont ohsorvés SOUS les traitements T3, T4, T6 pour l'écar
tement 2Fjcm et sous les traitements T5, Tl, 9?3$ T6 pour celui à 17cm. Les
combinaisons T2, T3, TA pour l'écartement 2rjcm et T2, Ta poür llscartement
17cm ont fourni le plus faible tallage. A noter également que la densfte de
tallage 5 pratiquement Btô identique sous les 2 formes d'engrais et que les
dosos croissantes de N n'ont pas eu l'effet positif escompte. La dose @kg
Z?/ha d'urée sous les 2 écartements et celle de 60 kg N/ha de SCU SOUS l'écnr-
tement 1.7cm ont engendré un tallage particulièrement faible.
.,-s -_--w. * . .--.-. -
w--e
-.
l_le_w-.av ..- -l...l.lslll-
! -*.- -
, Tallcs/m2
+ 2 mois
!
!
' E = 2!jcm
;E
= 17cm
!
!
Talles/m2
/ récolte i
I
1
?îJ= 25cm
!
E = 17~x11
* ._.A. e,-..-m _.-.v. -
---*
!
1
I
.- . . ./.. _ .*. *_--- _-
i T2 = 324 a
!T2
! TA
= 284 8 f
= 370 a i T2 = 306 a :
; T5 = 324 A
!TO
= 300 a
i T2 = 371 a ! TO =
340 ;ib ;
; TA = 326 a
jTA
= 350 ab i
;T5=38O a !
T& = 386abc;
; TO = 331 ab
;T4 z 357 ab ;
; TO = 381 a
! T4 = 402 bc ;
; Tl = 3SL7 ab
;T5 =
390 b ;
; Tl = 42.2 ab
! T5 = 434 c ;
; T4 = 425 b
;Tl =
392 b
i
; T3 = 478 b ! T3 = 450 c )
, T3 = 425 b
;T3 =
415 b
1
; T6 4 479 b ! Tl = 455 c
,
i T6 = 428
;TS = 419 b ;
; T4= 495 b !
T6 = 465 c ;
.
!
.
) -----e-_sc a,.- ml_el_ p
-m- - .-...1yw. ----,.
!
Paddy
t/ha
!
! E= 25om
! E=
17 cm
!
I
Paille
t/ha
!
l
f E = 25cm
! jjl=
17ck
-
! -.a.- w< .mpI."-
*-
!
*
I
_ .~~c-.‘~. .m..e
0 TO z 2,79 a
' TO = 2994 a
;
f TA = 3,48 a i TA = 3,OY a.
i
! TA = 3,ll ab
! TA = 2,99 a
,
, TO = 3,4S a
! TO =
3,37 2
!
; T4 = 3,65 b
;
5921 b I
* Tl = 3,87
i T1 = 4,98 b
! ,!i!l r
bc
;
, T5 = 5,35 bc ! T4 = 5,24 b
;
! Tl = 3,91 ca
; T5 = 4,16 bcd
;
; T4 =i 5,65 bc
! T2 = 6,14 bc
;
! T6 = 4,45 cde
; T2=4,36cd
I
- T2 = 5,90 bcd i T'; = 6,19 bc
1
0 T2 = 4,50 dc
I T6=4,45cd
,
i T3 = 6,52 cd .
= 6,4? c
,
!T3=4,61 c
' T3 = 4,75 d
-
* T6 = 6,92 d
! T5 = 6,75 c
;
!
!
!
!
!
.
1- --m-c --Y.--> !
!
!
!
!
a----m.-
Il n'y a pas eu de différences notables de rendements entre les
2 Gcartemonts, Par contre celles entre traitements subsidiaires ont été hau-
tement significatifs 9 l'azote ayant eu un effet très positif sur l'accrois-
sement de la production en matières sèches. Par rapport au témoin P.K,
l'urée a augmenté en moyenne, les rendements en paddy de près de 42i contre
33% pour le SCU. La réponse aux doses croissantes de N à egalement i:té posi-
tive sous las deux écartements avec un niveau optimum proche de 90 C/h,-,.
Les rendements en paille conduisent aux mêmes constatations à une diff&
rente 3rès.
.
. . . / .*.

3
Le SCU induit pour ce paramètre des niveaux de production légère-
ment sup6rieurs (4,3$ en moyenne) à ceux de llurAe. On peut noter par
ej.1leur.s l'effet simple de l'azote sur ces rendements et encore plus marqué
avec notamment dos plus values par rapport au témoin P.K de 72 et 7iK$ res-
pectivement pour l'wée et le SCU.
La cinetique de N-N94 du sol suivi pendant la periode de culture
(Fig 10) montre logiquement des niveaux de N minera1 pltus Elev6 dans les
traitements
& SCIJ, toutefois l'écart observé va en diminuant dans le temps
et s'annule aprEs 10 semaines de submersion. Ces niveaux dc N-NH4 sont en
moyenne supérieurs 5 ceux notés sous le témoin absolu. Les concentrations
relativement <levGes, Observ<es sous le témoin P.K. 8 seanines après l'iris-
tallation des cultures, tient probablement à. la fois d'une phase de minera-
lisztion plus 4talGs,
couplée d'une faible demande pAr les plantes. Aucun
effet doses croissantes de N sur les concentrations de ??XII4 du sol n'a été
observees sous sucun écartement.
La supériorité d'une forme sur l'autre est difficile à déterminer
avec prcicision de nos résultats, à cause de leurs fortes variations
saison-
niéres observées dans l'ex#ression des rendements. L'analyse pluriannuelle
des rcndenents en paddy t/h-a obtenus en contre saison et- en hivernage (ta-
bleau 2) en donne une illustration. Toutes proportions gardées les perfor-
mances de l'urée se révèlent bien meilleurs en hivernage et celles du SCIJ en
contre saison. Si les causes des différences observees d<:Lns les niveaux de
production entre sxison, peuvent être imputees & des fctctcurs exogènes (tempé-
ratures, lunimosité) les raisons des différences d'action saisonnières des
sources de N ne sont pas clairement comprises.
Contre Saison
!
Hivernage
TA = 4>75
a
! TO
= 2,97 a
TO
=
5,17
ab
! TA
= Si09 ab
Tl
=
5,53
abc
! Tl
= 3,5x
abc
T4
=
5,69
bc
! T4 =
3,6S
c
T2
=
5977
bc
! T5 = 3,70
c
T3 =
6,12
c d
! T2
= 3,95 cd
T5 =
6,23
c d
! T6
=
4,19
de
T6 =
6,79
d
! T3
=
4,51
e
!
Tab loau,
:2
Le taux de dissolution du SCU est selon la TVA variable en fonction
de la temnérature, de la gestion de l'eau et àe l'activit6 biologique dans
le sol mais largement indépendant du pH et de 1'intensi-G du lessivage.
Ions le cadre de nos résultats, la supériorité glcbale du SCU
(évalué à -+ 4$ pour les rendements en paddy) sur 11ur6e, ne semble pas cons-
tituer un argument de substitution suffisant. Les r9sultats mettent toute-
fois en lumière 10s possibilités d'amélioration dans l'utilisation de l'urée.
. . .
I..
/

4
B/ YïFTTl;~D%S d'APPLICATION de 1'URKE
=____-___-----====-=-----_-
L- _--__ -.---..---
--w----=====
Les pertes d'azote par volatilisation directe, par dcnitrifica-
tion et par entrainement mécanique hors de llhorizon de kbour,
appli-
apres

cation d'engrais azotés sont en riziculture aquatique des phénomènes courants
Ces pcrccs glotiles ont ét6 ovaluées entre 20 et 40$ en Inde, J:~pon~
IU
~‘ZX
Philinpines et aux U.S.h. Pour le cas particulier de l'ur9e, il a Uté etabli
que lÏappli*ation en surface, des niveaux d'apport élevés, une faible capaci-
ta d*échrnge cationique du sol, des températures élevées, et une couverture
vog&tale, accentuaient les risques de pertes par dcnitrification apr&s que
l'engrais se soit $ydrolyse en ammonium et en nitrate. Ces pertes prennent
place rapidement dans le sol, 2 à 4 semaines après application.
Le propos de la présente expérimentation est lr?kalustion globa-
le de ces pertes dans nos rizieres filtrantes et de leurs repercussions sur
la productivité. La méthode usuelle d'application de l'engrais a!io td en sur-
face (2 mois après semis dans cet essai) est comparés à celle d'un glace-
ment à lCcm de profondeur de l'ur6e piagée à l'intérieur de boulettes de
terre, les traitements suivants ont été comparés dans une riziére sableuse
et .acide suivant un dispositif de blocs rsndomisés.
T.&
= Témoin absolu
Tl = 60 U/ha de N en profondeur
TO = Témoin F.K
T2 = 100 iJ/ha de N en profondeur
T3 = 60 U/ha de N en surface
T4 = 100 U/ha de N en surface
iLbstraction faite des signes de carence en azote dans les témoins
et de la verse notée dctns le traitement 12, 1,2 croismnce a 6té qunssiment
normale. Elle a été fortement influencée
ar la présence de l'azote comme le
souligne le tableau des notations (sur 10P ci-dessous
T-,.1 =
695
Tl
= 897
T3 = f3,5
TO
= 7,4
T2 = 8,9
T4 = 8,4
Cet effet de l'azote est dans le tableau No3 des rendcmcnts en
paddy et paille et de la densité de tallage, très hautement significatif.
! .-. Iy<.--m- ..-.-.
--
.--.....“*,-.--
,Talles/m2 +2mois
fTallcs/m2 récolte: Paddy t/ha
!
!
Paille
t/hzi i
!
?
!
!
1
! C-.e-I.me---
~~l-l~ls-.-.~
T.1
! *
= 298 a
; TO = 356 a .; TO =
2,63 a ;
TA =
3,69 a ;
.
.
! TO
= 306 a
! T2L =
3% a
! T-L = 2,70 3 !
TO =
4,.21 a !
; T3 = 407 b
; T4 =
502 b
; T3 = 3,35 b ; T3 =
3,X b i
! Tl
= 40Y b
! Tl =
505 b I T4 =
3,52 b I
T4 =
5977 i: i
!
, T4 =
413 b
; T3 = 533 b
; Tl = 3,76 b f
Tl=
6,87ci
! T2
- 477 b i T2 = 592 b i T2 = 4,02 b I T2 = 7,3C c i
!
!
!
!
!
-

- m--.w--.--..v
L-.s--e.---
Tableau
--/-A- : 13*3
. . . / . . .

5
Pour le densité de tallage et les rendements en pTi.ddy9 les trai-
tements ayant reçu de l'ctzote sont statistiquement 6qUiValent entre eux et
si*ifPcativement suporieurs :aux témoins. On peut toutefois retenir dans la
sup6riorité arithmétique du placement en profondeur et réponse positive des
doses croissantes de E sous ces traitements. Une plus value de lx SUT la
production en grain est obtenu avec ie placement p:2r rapport & l'applicstion
en surface. Les rendements précisent plus nettement l? supériorité du place-
ment en profondeur ; les différences observees entre les traitements Tl T2
et L3 T4 GtAnt hautement significatives. Les teneurs en .izote Jmmoniacsl du
sol aont amgmentos de près de 97s et 54;; par rapport au témoin P.K. respec-
tivement pour le placement en profondeur et l'apport en $Irfr*ce. ;Iucun effet
doses croissantes nIa kté observé sur les teneurs en ?J-NE4, ce qui a conduit
a la représentation des valeurs moyennes sur la Fig 16. fb
On peut noter en conclusion, que la supériorité du placeDent en
profondeur sur celle de l'apport en surfàoe a ét& observh avec une intensit&
variable dans tous comportements testés. La plus value se chiffre à 77: SUT
l:t densité de talltlge, l3$ sur les rendements en paddy ; 30;: sur ceux en
naille et
. . .
'28;! sur enrichissement du Stock en I\\T-ME4 du sol. Des ques$?ons
restent posGes sur la nature exactes de ces pertes et la mise au point de
mothodes pratiques de luttes.
C/ PERIODES D'APPORT de L'UREE
=======-----=---------------
----
Le fractionnement de l'urée au tiers, 1, 4 et 8 semaines après
repiquage est actuellement la seule méthode d'apport de l'azote en couver-
ture, proposée aux services de développement rural, pour toutes les situa-
tions de la riziculture aquatique. Or il a étG Etabli que le temps et 1~
m&thode d'apport de l'engrais , pour n'importe quelle variété, d&pendent es-
sentiellement de 1.1 texture du sol, de sa perméabilité, de son czctivitG bio-
logique et des methodes de gestion de l'eau. D'autre part l'é-tudc de 1~ cine-
tique de l'azote minera1 dans nos rizières, n. mis en évidence une importante
phase de minGrnlisztion nette durant les 3 et 4 premières semaines qui sui-
vent la submersion. L'apport d'azote durant cette période peut dnns certains
types de sols, provoquer ou sccentuer les pertes par entrainement'ou par
echanges gazeux. Pour répondre à des préoccupations d'économie, l'objectif de
cet essai est de rechercher la periode dl apport de l'urée qui &ssure ltutili-
sation la plus efficace de N (sol et engrais) par le riz. Les cinq traitements
ont été testés dins 2 types de rizières différenciées par leur texture et
leur fortilite naturelles :
- RiziGre sableuse de plaine (pH= 4,6- GïC&2,3; C.E.C=l,ljmeq/100g
- Rizière argileuse de bas-fond (pH=4,8; Xrû$=6,C; C.E.& 11,68
meq/lOOg.
TO = Témoin absolu
Tl = Apport global de lOOU/ha de M 3 semaines après repiquage
'72 = Apport globsl de lOOU/ha de N 4 semaines sprès repiquage
??3 = fractionnement de lOOU/h 3 de N au 1/3, 1,4,8 semaines après
repiqwge
T4 = fractionnement de lOOU/ha .en 1/2, 114, 1/4; 1,4,8
.
semaines
Iprès repiquage.
T5 = fractionnement de lOOU/hs en 1/4 1/2 1/4; 1,4,8 semaines
après repiquage.
. . . / .a*

6
Les rksultlts recueillis (tableau 4) montrent des réactions des
diff&ronts traitements dlns les 2 rizières. On peut noter & première apprO-
che que le fractionnement semble rester la technique la plus efficace dans
les rizières %A texture fine de bas-fond, tandis que l'apport massif de l'a-
zote juste ctprès le pic de mineralisation procure les meilleurs resultits
dans les sols sableux de plaines.
j-U.-s..* >-
. "_. --.>-..-
!
!
!
~iCal.m2/+2mo~Tal.m2.rBcol~Poids 1OOO-g~ Paddy t/h.L ~Paille t/hA ,
.
.
f
1
te ;
. .- -,._ _,_.. zw.
!
!
1
.---&,-.e.-
!
; u
;Tl= 200 'I
iT1 = 219 a
;Tl = 29,l a
;T2 = 5,19 a ;T2 = 4,39 a
!
,
i ii?
;T3= 204 a
;T3 = 225 a
;To = 2Y95 a ;Tl = 5$35 a :!i'o = 4,42 a,
;
*T4 = 205 a
;T4 = 227 a
;"3 = 2y,7 a
;To = 5,56 a ;Tl = 4,44 ii
;
'2
!ftlo = 206 .3,
;T2 = 2y,y a
;T5 = 6,04 a ;T5 = 4,68 a
;
! y
iT2 = 207 a
x2 = 227 a
;T4 = 6,lO .> ;T4 = 4,?*5 a
;
0 2
,so = 229 a
;T4 = 30,l 8
;T5 = 223 b
;T5 = 253 b ;T5 = 30,3 3
;T3 = 6,23 2 ,"3 = 4,87 a,
,
'$ .
.
.
.
0
!
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!
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!
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!
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!
!
:
!Xl
!T3= 169 a
! T3= 180 a
!To= 24,0 a
,T3= 2992 a !To= 2,63 a !
?? ?
!To= 177 a
! TO= 186 a
Im
!T3= 24,5 a
; TO- 2,98 5 ! T4= 2,63 a
!
!T5= 186 a
!Ir2= 197 a
! T5= 24,8 ab ;T4= 3,05 ab ! T3 = 2,68 a
!
!Cd
!T4= 188 a
!T5= 203 a
! Tl= 25,O ab ;T5= 3,38 bc ! Tl=
2,85 a !
y$
!TZ= 188 a
!T4= 203 a
!T4= 25,O ab ;Tl= 3,52 e ? TJS = 2,65 a
!
; *
!Tl= 1.96 a
! Tl= 205 (3
!T2= 26,2 b ;T2= 3,52 e
!T2 = 2,88 a
!
.
!
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1
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s ..-s.-_. dir--M
!
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B - w -
.
.
1/ D.ans la rizière argileuse de bas-fond wcunc differencia-
tion dans la croissance n'a 6té observée entre traitements, credites tous
d'une note de @,5. La mesure de la densité de tallsge montre xplement une
é?;alitQ entre traitements, à l'exception du T5 qui est significativement
su-n&rieur aux autres. Aucune diffsrence statistique entre traitenents nIa,
ét? observée pour le poids des 1000 grains, et les rendements en padày et
paille. Toutefois pour tous ces paramètres, le fonctionnement se montre
arithm6tiquement supérieur à la méthode d'apport global. L#A cinetique de
:7-%X4
L
dans le sol (Fig 2b) montre sans équivoque, les diffhrcnces de contri-
bution moyennes en ST-XH4 sous le T3 (traitement au 1/3) sont par exemple
2,Y et 2,2 fois plus importantes que respectivement sous le témoin et sous
l'apport global à 4 semaines. (voir tableau des coefficients multiplicateurs
des teneurs de IV-RH4 ci-dessous
! TO
T2
T4
T2 ; 1,3 -
.
!
Tq
!
293
1,7
-
!
T3
.?,Y.?
2,2
1,2
!
i
.,
_’
.

..f
.-
.
_.-m
. . ./ . . .

7
En réa106 il est difficile d'expliquer ces diff6rences observées
entre traitements. Aucune correlation directe,entre les valeurs de WH4-rS et
les niveaux des paramktres mesurés ne peut être établie. Gis il serait sur-
tout intéressant de pouvoir décerner ltimportance relative des processus
d'enrichissement (sol atmosphère et engrais) et d'appauvrissement (denitri-
fication et volatilisation directe) pour une meilleure approche du problème.
2/ Sur rizière sableuse, le table= n04 des résultats ne montre
une ségregation dans les traitements que pour les paramètres : Poids des
1000 grzins et rendement en paddy. Aucune différence statistique entre traite
mont n fa Gté pour la densité de tallage et la production de paille. Le deve-
loppement des plants relativement médiocre a été not6 6,5 pour le témoin et
7.0 pour le reste. Le fractionnement au 1/3 a généralement produit, svec le
temoin les moins bons r&ultats tandis que l'apport global de zi a 3 ou 4 se-
maines ont été les plus efficaces. Aucune relation directe ne.semble exister
entre ces résultats et ceux recueillis pour la cinetique de l'asote am!!onia-
cal dnns le sol (Fig 2a). Contrairement aux observations do la campagne pré-
cQdente, les concentrations moyennes de ?T-rJH4 ont cette année Gtaient plus
:&leVBes sous les tr<aitements avec fractionnement (voir tableau ci-dessous des
coefficients multiplication entre traitement)
!
!
TO
T2
T3
T2
!
1,03
-
T3
; 1,17
19x4
-
.
9’4
J 1,23
1,x7
1,03
3.
.
.
.
_.
L'effet quasiment nul (3%) de l'apport global de X sur la cinetique
de ?TH4-N est probablement lié il. l'allure spéciale de l'hivernage durant cette
campagne (en relation avec la texture, et la fluctuation de 1,~ nappe.
L'analyse pluriannuelle des rendements en paddy (t/ha), reportée
au tab1w.u 5, reste daz.s le cadre des tendances d6gag6es par les r6sultats
de cette année et conduit aux conclusions suivantes :
RIZIERE de Bas-fond
-.--
-...e"w-eu_
RIZIERE de Plaine
.m..-ejs
T2
= 5r.59
a
T3
=
2,95
a
Tl
=
5,65
a b
'14
=
3900
a
TO
2-Z
5,77
ab
Tg
=
3,17
2:
T5 =
6,06
ab
TO
=
3,18
a
T3 =
6,lO
b
Tl
=
3,61
b
T4
=
6,12
b
T2 =
3,76
b
. . . . / . . . .
---.-- -
-

En condition de rizière à texture fine et gdni:ralemen-t dotoe
Uotentiel de fertilité satisfaisant, la méthode de fractionnement de
liZoti en trois (au 1/3 ou 1/4 112 1/4) visant à. satisfaire aux besoins
do pointe du riz est la plus efficace. Sur rizière filtrante de plaine
(pauvret6 en matières organiques et faible C.E.C) l'apport massif de l'azote
tout juste spres la contribution du sol au pool de N-minera1 (3 à, 4 semaines
apres submersion) semble être la meilleure technique d'apport.
D/ COKCLTJSIONS o
======zz====
qu'un
Bien que n'enveloppant un/champ limité, ces investigations SUr
lfamélior,~tion de lfutilisation des engrais azotés en ri.ziCulfXLre aquatique
permettent de préciser les différences de nature
et de technique d'approche
pour Une fertilisntion adoquate entre riziere
de plaine et rizi?:re de bas-
fond.
En riziculturc de bas-fond OU. un bilan complet de l'azote reste à
fnire (l<valuation de la fixation et des pertes par denitrific;Ltion et vola-
tilisation), L#apport de 6OU de N/ha sous forme d'uree fractionnés en 3 fois
(au 1/3 au 114
1/2 1/4) constitue une information de d&part intéressante
pour les 6tudes sur l'Économie de l'azote.
En rizière de plaine, outre le faible niveau d-U Stock ic X minerai?
il a et6 observé que des pertes relativement importantes (en .izote et en pro
ductivit6) pouvaient intervenir lors du placement de l'ur6e en surface.
L'apport massif de l'UrL;e (90 & 100 'LT/ha) 3 à 4 semaines aprQs Submersion
assure, dans la cedre de cette méthode de placement en surface, la meilleure
utilisation de N(engrais)par le riz. Quelque soit le type do rizière, il
semble eue l'on puisse amf-liorer l'efficacité de l'urée (en limitant les
pertes)"cn l'exposant le moins possible à l'oxydation.
L'L;ta'blissement d'un bilan complet du flux de l'azote dans le système plsnte-
sol-eau est probablement une Ctape importante pour 1'Gt~blissemcnt de teehni-
qucs pratiques et économiques.

fl1: FORP'IULATIOM de FUMURES d'ERTRETIE%
/
La riziculture aquatique en Basse C:%samance, se rencontre essen-
tiellement dans deux sites fortement différencies par la nature et les
potenfialites agronomiques de leurs sols.
+ Le premier type, représente les conditions de riziculture de
bas-fond. Il englobe toutes les rizières situdes & l*intCrieur des vallées
intdrieures et par extension celles surtout le phteau continents1 Terminal
Ces rizières, du fait de la texture fine de leur sol et de leur fertilité
naturelle élevée, constituent la situation la plus favorable pour l'obten-
tion de hauts rendements. Suivant la hauteur (h) de la l.-~me d'eau on les
regroupe en rizières faiblement noyées (h TOcm) et rizières &. immersion pro-
fonde (h 30cm). Les experimentations agronomiques anterieurcs ont déterminés
des possibilités d'amdlioration de la production bas9es sur le recyclage
dc la paille et l'utilisation de l'azote et du potassium.
+ Le second type de riziculture aquatique est celui pratiqué
dans les terrasses moyennes à basses de plaine9 le long de la Casamance et
d.e ses affluents. Cette zone d'extension plus l.arge est formée de sols
sableux à argileux d'origine fluviomarine. Les contraintes les plus couran-
tes li6es à ces sols sont : l'acidité, la forte charge en toxines diverses
(sels solubles, alumimium, fer . . . ...) et le faible niveau de fertilité -
Phosphore, azote, potassium et silice sont dans l'ordre decroissant, les
élcments minQrsux limitant
la croissance normale du riz dans ces sols.
* Un troisième type très marginal, limit6
à la zone des mangro-
ves, vient s'ajouter à ces 2 formes. Ce type de riziculture aquatique salée
qui a souffert do la persistance de la sécheresse, con,lait un regain d'in-
tcrêt avec les nouveaux projets de construction de bzrrnge-Ecluses et d'ame-
nagement des terres Sal&es. Dans ces trois situations ainsi décrites, l'ob-
jectif principal de l'expérimentation en cours est la redcfinition des con-
ditions de fumure
d'entretien et la mise à jour de la formule unique 8-18-
27 proposée au développement.
A/ C-AS des RIZIERES de bas-fond :
===============----
----======z===
Dans Ce;t! essai
conduit sur une rizière acide de thalweg
(pR = 4.7 ; Arg = 44-5 g M.0 = 5,8$) les 7 traitements ci-dessous:combinant
fumure minérale (engrais simple) et amendement organique (6 t/ha de paille)
ont éto test6s dans un dispositif de bloc, avec la vsri5t& IR8
TO =
TQmoin
T4= 60X -40P -4OK
Tl= 60X - 40P
T5 = 60N - 40P - 40K + paille
T2= 6ON - 40K
T6 = IOON - 8CP - 50K
T3= 402 - 40K
T7 = 100N - 8OP - 50K + paille
Les résultats obtenus au cours de cette secnde campagne
(Tableau 9) confirment l'intérêt à court terme d'un enfouissement des
pailles et montrent pour la première fois un effet positif du potassium :
. . . / . . .

10
.-w-v
..- . ..----.
--
iTal./m2/+2mois
iTal./m2*recoliPoids 1000.
!Paddy;t/hn
!
:Paille t/ha ,
.
.
te ;
grains!
I
1
!
t
!
. ^ m.--1-.-,-.-
* - - - - - - -
ic- -.". .--.-
!To= 303 a
!T*
iTO= 27,7 a
!To= 3,14 a.
!
= 348 a
;To= 3,73 a ,
iTl= 329 ab
iTl= 383 ab
;Tl= 27,8 a
;Tl= 3,60 b
;T3= 4,73 b ;
'T4= 335 ab
;T4 = 3e4 ab
'T6= 2916 ab ;T3= 4904 b
;Tl= 4,C7 b ;
!T3= 363
abc
;T3 = 402 abc ~T~EI 30,4 sb IT" 4,12 b
;TZ= 5,19 bc ;
'T2= 386
abcd ;T2 = 441 bcd ;T4= 30,5 ab
,T4= 4,20 b
;T4 = 5154 bc
;
!T5= 391
bcd
'T5 = 456 bcd 'T3= 31,2 bc
;T2= 4,21 b
;T6= 597C bc
;
!T6= 428 cd
!TG = 476 cd ;T5= 31,5 bc ;T5= 4,79 ri?
;T5= 6,ll cd
;
OT7= 450 d
iT7 = 521 d ;T7= 32,i c
;T7= 5909 c
;T7= 6,'72 d
;
!
.
.
!
!
!
!
!
..._--_l_
Tableau : Il o 9
Par ailleurs 1s combinaison N.P et le témoin constituent au niveau
de tous :Les paramètres analyses, les traitements les plus mediocres. La nota-
tion do la croissance reportée ci-dessous, confirme en partie ces indications
TO = 7,4
T4 = 8,l
T1 = 7,9
T5 = a,3
T2 = 8,0
T6 = 8,2
T3 = 8,O
177 = 8,4
L'analyse de 13 densité de tallages/m2 a fait r6ssortir des diffe-
rentes em traitement hautement significatives, a'vec notamment une supGriorit6
des combinaisons à fortes doses de NPK (T6 et T7). Les traitements 'I'3? T2 et
T5 dans un ordre de performnnce croissant, forment un ~;roupc intermcdiaire
entre lns traitements ;-i fort tallage (T6 et '117) et ceux û. faible densité
T4, Tl et TO).
Pour le poids des 1000 grains et les rendements en paddy et P?ille
on peut noter que l'incorporation de paille dans les T5 et 'T7 a eu un effet
hautement significatif sur le remplissiage
des grains et la productivité..
Les traitements Tl, T2, Tj, T4 et T6 ont St& dans l'ensemble quasiment équi-
v:;lents entre eux et significativement supArieur au t8moin (exception faite
pour Tl dnns le poids de 1000 grains).
La comparaison des rendements en paddy entre les combinaisons binai-
res Tl, T2 et T3 et celle ternaire T4 a montre une contribution pour l'accrois
sement dc la production de l'ordre de 0, + 4: et + 17$ respectivement pour
P, B et Ic contre 0,+5$ et - 6: la campagne précédente. La médiocrité des ré-
sultats enregistrés
sous 13 combinaison XP constitue Qg~lement une modifica-
tion par rapport à 13 campagne pÈ&cddente.
Bien que cette expCrimentation nécessite plus de recul pour cju 'une
conclusion puisse être tirée, on peut déjà noter que la for:nulation COS-
40?- 4OK (proche de celle actuellement utilisée par la vulgarisation :
61N-36P- 54'x associe & un recyclage des récoltes, constitue probablement la
recommandation 1s plus intéressante.
. . ./ . . .

1 1
B/ C3~-~sd~-~f~~ères
de Plaine peu à moyennement sr,lóes
=~-_-__---_-=z======--------
------ =======-----
----=====s=====
-
Les qu&tre slkes choisis pour cette expérimentation ont Pour
point commun : l'origine nlluvinlc et la texture rel.3tivomen.t grossière
de leurs sols et des potentialités agricoles limitées. 11s diffèrent essen-
tiellement par leur régimes hydriques et leur degré d'évolution.
l/ jpJJ~R~s ~'g f'Transi%ion" sur terrasses basses
Les 8 traitements ci-dessous :
TO = TCmoin
T4 = 100N - 40P - 50K
Tl = 100N
~5 = ~ON
- 4OP
- 5OK
T2 = laIN- 4OP
T6 = lOON-4OP-8OK
T3 = 100 N- 50K
T7 = 1OON * 40P - 20K + St/ha de paille
ont h-té testés dans un dispositif en blocs, (variét6 DJ 684D) dans 2
rizières acides de plaines dont les caractéristiques analytiques sont
les
suivantes :
+ Rizière de la plaine de "Casamance" : sables totaux 78y ;
PR = 491 ; RI.0 = 0.9%
+ Rizière de la plaine de "Kamobeul" sables totaux 68$L ;
pH = 3.9 ; I!L 0 = l,l$
Les r5sultats obtenus sur ces 2 anciens sols de Îaunc (tableau 10)
montrent d'importantes différences dans les niveaux de production, liées
très probablement à sa remanence
de traces de sels et d'importantes quan-
tit6.s de toxines (fer, aluminium) dans la rizière de Ksmobeul.
Les tendances dégagées par l'analyse statistique dos résultats,
rapprochent les 2 rizières sur 2 points o
+ Celui de l'importance de la place du phosphore dans la formula-
tion binaire (N.P) et Ternaire (NPK)
iti
Celui du manque d'effet de l'azote apports seul ou en associa-
tion avec K. Dans la plupart des combinaisons, la prdsence de K deprimc les
~1~s values de rendements obtenus avec PK.
La principale différence dans ces 2 rizières pour un traitement
de même rang se situe au niveau du T7. La présence de paille dans ce trai-
tement affecte sérieusement le remplissage des graines et le reridemcnt en
paddy dans la rizière de "Casamancet'.
! '
!
iTal.m2 +ânoisiTal.rn2.r6coltjPoids lCOOgrainiPaddy(t/ha)
!Paille (t/ha) !
!
?
!
@
!
0
!
I
,
!
;-TO= 368 â iTo= 404 a ITT= 2h953 a iT5=
j,23 a ~To = 4,16 a !
! Tl= 393 ab
!Tl= 443 ab !To= 25,23 ab !Tl= 3,61 ab !T5 = 4,22 a !
? T3= 417 abc
T3= 473 abc !TZ= 25,24 ab
!T7=
3,7l ab
!T3 = 4,40 ab
! T5= 438 abc
r4= 485 abc !Tl= 25,30
ab
!To=
3,81 ab
!TG = 4,77 abc
! T4= 447 bc
T5= 487
abc !T2= 25,71
ab
!T3=
3,82 ab
!Tl = 4,84 abc
! T2= 455 bc
T2= 511
bc
!T4= 25,93
ab
!T6=
4,04 ab
!T2 = 5,15 abc
! T6= 568 bc
T6= 516 bc
!T5= 26,24 b
!T4= 4$48 b
!T7 = 5,51 bc
\\ T7= 484 c
T7= c
!T6tz. 26,51 b
?T2=
4356 b
I
!T4 = 5,73 c
-
!
!
t
u
!
‘.. /
..*
mm--
--

12
Suite
!
!
?
!
!
!
!Tal.m2/t2moiS!Tnl.m~/~é~~l~~~ids 1000grairh Paddy(t/hs) !Paille (t/ha) !
!
!
.
!
!
gr !
!
!
!
!
!
!
!Tl=225 a
iTl= 272 a
iT5= 23,66 a
iT3= 1,06 a
i Tl= 2131 a
i
+1=231 a
;To= 294 ab
!T2= 24~6 û,
;To= 1,lO a
~~36
a
;
93= 256 ab
;T3= 300 abc
!To= 24,62 ab
;Tl= 1,15 'z
i T3=
, TO= 2?51 a ;
;T"= 313
;T6= 363 bcd
!T5= 24,94 ab ;T2= 2902 b
; T5= 4,Ol b
;
;T4= 343 bc
;T2= 382 bcde !Tl= 25,O7 ab -T4= 2,14 bc
I T2= 4?23 b 1
'T2= 347 bc
II‘"= 389 cae
!T6= 25,23 ab
;T5= 2,27 bc
, T6= 4135 b
!T7= 369 c
,T7= 426 de
!T4= 25,27 ab ;T6= 2,27 bc
' T4= 4s96 bc
;
!T5= 403 c
;T5= 453 e
!T7= 25999 b
,T7= 2,72 c
;T7=5,88 c ;.
!
!
*
!
!
!
!
Les différences entre traitements ont été hautement significa-
tives dans les deux rizières pour la densité de tallage/m2. Les pôles ex-
térieures sont occupc?s par les traitements TO et Tl pour lc plus faible
tallage et T7 pour le plus fort tallage. Les autres traitements occupent
une position intermédiaire avec un rang variable (à noter que la combinai-
son RK se rapproche davantage du pôle faible talldge).
Cette combinaison NK produit dans les deux rizières le plus
faible poids de 1000 grains. Le meilleur remplissage est observé sous les
traitements T5 et T6 pour la rizière de Casamance (à rappeler l'effet de-
pressif de ltincorporntion de paille) et sous le T7 d,azns 1% rizière de
Kamobeul. Pour les rendements en psaay, les traitements regroupés en 3
classas d'efficacité, montrent des differences marquoes entre rizières
T5 Y;r_ T1 > T7 > TO, T3, T6:.?+ T4, T2
T3,
TO,
Tl,'.iT2, T4, T5, T6+Lk-T7
Dans lerizière de "Cas?nance" seule les combinaisons lOON- 40P
et lOOW- 4OP - 50K retiennent l'nttention. Les autres sont soit équivalents
soit inferieurs au tGmoin. L'adjonction de paille dans cotte rizière a dû
favoriser une importance immobilisation de l'azote et d'autres Glemcnts
minéraux nutritifs, au moment de la fructification, ce qui expliquerait
ce mauvais remplissage des grains et le faible rendement eim paddy du T7.
Dans la rizière de Kamobeul, les traitements To,'R, et BK se sont
montrés très nettement inférieurs aux autres , parmi lesquels le T7 (incor-
porstion de paille) domine. L'hypothèse d'une turnever plus rapide de
l'azote est à retenir pour cette rizière (malgré les conditions de milieu
plus insalubres pour l'activité biologique). Pour les rendements en paille,
le même mode de classement regroupe les traitements TO et T3 dans le pôle
de faible production et les T4 et T7 dans le pôle forte production de
paille.
L'analyse pluriannuelle des rendemenits en paddy (t/ha) sur 4
campagnes pour la rizière de "Casamance" et sur 3 campagnes pour celle de
Kamobeul.
? ? ? ? ?
? ? ? ? ?
?

13
Riziere de ttCasamancett
Rizière de tlKamobeul"
TO =
?,Y0
a
Tl =
1;05
a
Tl =
4,02
sb
TO =
1,lO
a
T5 = 4,02
ab
T3 =
L35
5
T3 = 4,lO
sb
T2 =
2940
b
T5 =
T7
2,43
b
= 425
b
T6 = 4,30
b
T6 =
2,53
bc
T4 = 4,75
C
114 =
2,61
bc
T2 =
4,85
c
T7 =
3,04
c
est donné dans le tableau ci-dessus.
On peut noter dans les 2 cas le peu d'intérêt des trsitcmcnts TO, Tl et
T3. La combinaison lOON- 40P - 50X est celle qui 3 l'efficacité moyenne
la meilleure dans les 2 sites. Comparée aux trzitemcnts T2, T3, T4, elle
permet de dégager la contribution de chacun des .?léments fertilisants de
base à L'accroissement des rendements. (tableau cidessous).
!
! R. "Casamancc" ! R. "Kamobeul"
W
;
+
18%
?
!
+
7,5$
P ;
+ 1%
!
!
+
g6$
.
K i
!
- @J
!
+
8s
Los différences de rbaction dûes à l'incorporation dos pailles sont très
probablement lides à des variations dans l'sctivit5 microbienne, en rela-
tion avec la texture et la fertilité initiale. L'adjonction d'une forme
plus évoluée de la matière organique doit permettre dzns le cas de la
rizière dite de "Casamance" une amelioration de la performance de la com-
binaison 1OON - 40P - 50K. Cette fomulation plus securisante doit être
préférée à la combinaison lOON-
40P qui a également donnd d'excellents
résultats.
En conservant la formulation actuelle (8-18-27) la méthode de fer-
tilisation suivante peut être proposoe :
a/ Amendement tricnlcique triannuelle à raison de 400kg/ha
b/ Recyclage des résidus de récolte (soit directe avec le labour
de fin de cycle pour les rizières à texture relativement fixe,
et soit par le biais du fumier ou du compost)
c/ Enfouissement de 200kg de 8-18-27 au moment de la préparation
des sols.
d/ Apport en couverture de 160- 180 kg d'urée (enfouie d préférence)
à un mois après submersion.
. . ./ . . .

14
2/ RIZIERES sableuses de Terrasses moyennes à hautes
Les ~01s de ces terrasses zdosshs au plateau Continental termina1
d~sltitude moyenne de 6 à 8m sont à dominnnce sableuse (câbles totau$9@%)
acides ('pH : 5 à 6) et peu fertile (LLO-$$ et C.E.C'<il m.eq/lOOgr). Dans un
dispositif en bloc et un arrangement en factoriel, 3'~~ourccs de matières
ori3niques X 2 niveaux d'engrsis minéral ont été test@s
--.
!
!
!
!
,__,_ ?wx is
,
.
!
!
m,ztièh$ëp-wwN!
!
organiques !
0
1
60w-4oP
60B-4OP-50K
,
*-
!
0
? Too
= 693
T10 = 7,3
T20
= 792 I
!
!
!
! Fumier 4t/hz
! Tol
= 695
Tll = 796
T21
=793
!
I Compost 4t/h3
; To2
= 6,4
T12 = 796
T22
= 794 ;
! Paille
6t/ha i TOT
= 598
T13 = 7,5
T23 = 792 !
I
,
1
La très grande variabilité observée dans les rSsultats (Cv,SY$)
rend al&atoire leur interprétation. Elle est très probablement lige aux
msuvaises conditions de l'alimentation hydrique, provoquée par l'insuffi-
s?ance et 11irr&gularit6 des pluies. La notation de la croissance (tableau
ci-dessus) montre cependant d'importants ecsrts entre les traitements
ayant reçu une fumure mincirale (NP ou NPK) et ceux n'en n'zywkt pas reçu.
On pourrait Ggxlement souligner le léger effet dépressif de la l)aille en
absence de source azotée, pour cette notation et pour 1~ densité de tallage
(tnblenu 11 ci-dessous). Concernant 12 production de yrzins on peut retenir
les intiicntions suivantes :
1
!
!
!
!
!T:ll./m2 + 2 mois!Tnl.m2/récolte
! Pnddy (t/ha)
! Paille (t/ha) !
!
.-
!
!
!
!
; TO3 -
241
;T3 = 274
; Too =
1929
;Too =
3983
;
! Tol L
277
! Too =
304
! Tol =
1,62
!To3 =
3992
i
; Too =:
280
;Toi =
306
; To3 =
l,f39
jr02 =
4952
;
! To2 = 301
!To2 = 344
! To2 =
2,25
IT0i =
LFs54
I
! 1113 = 361
jT13 = 392
i T20 = 2,61
;TlO = 4,S9
!
!
! TlO = 370 IT22 = 407
!
i T10
= 2,64 IT20 = 5,02
!
! T12 = 379
;TlO = 408
!
; T13 =
2,74
;T23 =
5794
i
! Tll = 395
iT23 = 421
! T22 =
2,82
!T21 =
6,02
f
i T23 =
406
;Tll = 433
; T12 -
2383
;T13
= 6,09
!1
! T12 = 426
;T12 = 468
I T23 =
2,85 IT22 = 6,16
!
; T20 = 452
iT21 = 492
f Tll = 3,43 $2 = 6,23
!
!

! T21
= 453
!T20 = 525
! T21 =
3944 ITll = 6,57
!
. . /
. . . .

15
a,/ L'engrais minEra a eu un effet positif sur llaccroissement des
rcndemcnts (toutefois pas de différences entre les combinaisons BP et NPK).
La contribution moyenne de NP a Qté QvaluBe à 1,58 t/ha dans le cas du
fumier, 0~96 t/hs d ans le COS du compost et 1,lO t/hz dans celui de la
paille.
b/ On a egalement enregistré un effet positif des 3 sources de ma-
tières organiques mais à une amplitude bien plus faible comme le montre le
tableau ci-dessous :
!
, Effet simple
!
, Interaction avec NP
Fumier
!
~56
t/ha
!
0,24 t/h?v
Compost
!
0,57
t/ha
!
La
!
!
0
Paille
!
0934
t/ha
!
4.f 0
I
t
c/ Seul le fumier 3 eu une interaction positive avec l'engrais
mincral.
Ces resultats confirment en partie, ceux obtenus la 8empagne précé-
dente sur rizière sableuse de transition. La fumure min+ale apportée à un
niveau de 6013 - 40P suffit à provoquer une correction temporaire de la défi-
cience en éléments minéraux et tend à masquer les effets simples ou associés
de la matière organique. Cette expérimentation mériterait d'$tre reprise dans
WI conteste climatique plus favorable, pour mieux prjciser l'intérêt de ces
amendements organiques.
3/ RIZIERES
sableuses de mangrove
La riziculture aquatique en zone salée est très fortement tributaire
du volume et de la r&partition des pluies qui règlent le dessalement des sols
et les conditions de culture.
Les consQquences du médiocre hivernage 1977 (P~l000mm) ont été le
maintien (d'une forte pression saline dans la rizihre (F;g 3) durant toute
une bonne partie du cycle, et 1,~ baisse du niveau moyen de production de près
de 507' par rspp ort à la campagne précédente. Rappelons que les 8 combinai-
sons suivantes ont ét& reconduites dans dans une rizière de mangrove à tex-
ture sableuse (pIi = 6,7 - Dr,0 = 2& - C/N = 43) dans un dispositif en bloc
avec la variBtC ROK 5.
TO = Témoin
T3 =
3op
Tl = 60 N
T4 =
60 P
T2 = 80 N
T5 =
6ow- 3oP
T6 =
80N - 60~'
1-7 =
60~ - 3OP - 30K
T8 =
80N - 60~ - 60K
? ? ? ?
? ? ?
?

16
Trois tentatives de repiquage ont &té effectuées avant l'implanta-
tion définitive de la culture. Les plans ont dans l'ensemble très mal pous-
sés et clnt conduit à des r8sultats quasiment ininterpr<tnble (CV&.33")
,
1
1
!
!
:
.
! T31./m2/+2 mois iTzlles/m2/récolte
!Poids Paddy
0 Paille
(kg/ha) !
!
!
!
(kdha)
!
!
1
!
!
!
!
--
; T3 = 55
!
T3
0
= 57
; T8 =
504
; T3 =
409
!
.
!
1 ~8 = 65
!
~8 = 67
! T3 =
529 i T8 =
508
!
!
! T6 = 67
!
TO = 69
! Tl = 576
; Tl =
521
1
?
!
!
! TO = 68
! T6 =
69
0 T2 =
582 i T2 =
571
!
' Tl
!
= 72
!
Tl = 74
; T6 =
601
; T6 =
571
!
0
!
! T5 = 78
! T5 =
80
! T7 =
611 i TO 4
657
!
; T2 = 82
!
!
!
T2 = 84
; TO =
649
; T7 =
694
!
0 T4 = 96
! T4 =
98
; T5 = 695 i '115 =
707
!
! T7
= 99
!
T7 =
!
101
; r4 = 791
i T4 =
868
!
!
Le seul point commun entre les résultats reproduits au tableau 12
ci-dessus et ceux de l<? c,ampagne précédente est 1% supérioritd toute rels-
tivc du traitement T4 = 60~ sur les autres, et le mauvais comportement de
12 combinaison ROM- 60~ - 6OK. Aucune conclusion ne semble pouvoir être
tirée de ces résultats. Les chances de r6ussite des expérimcntutions futu-
res dQpendent à 12 fois de 13 maîtrise du facteur hydrique et de la mise au
point de variCt6s tolérantes aux fluctuation de 1:~ salinit6.
4/ ,CONCLUSIONS
Les rGsulttts obtenus montrent que la formulltion 8-18-27 actuelle-
ment utilisée garde encore toute sa valeur moyennant l'adjonction d'un cer-
tain nombre d'nm&sgements en fonction des types de rizières.
+ Sur rizière à texture fine (argileuse à limono-argileuse) où
gEn~~r?lement le nivesu initial de fertilité est Clevi (rJ.O$Z F,i stock
d'azote minéral total&lOppm j C.E.C.3 10 m.eq/lOOgr d: sol') et l'activité
biologique probablement forte) 12 fumure d'entretien pourrzît être conçue
comme suite z
- Recyclage des pailles (5- Gt/hs) avec 1: labour ?c fin de cycle
Il pourra, être direct si l'écceuil technique de ltenfouissemcnt est levé
sihon un pourrissement des pailles sur place est nocesssire au pûravant.
- Apport de 200kg de a-18-27 au repiquage
- Fractionnement de 100kg d'urée en 3 fois : à 13 reprise, SU
t?llsge maximum, et -au moment de 1s fructification (ou de preférence
112 1/4 : 1 semaine,
l/J
1 mois et 2 mois après repiqu-1ge.
. . . . / .*.*

+ Sur rizières sableuses de plaine moyenne à basse (II.0 $* 2$
N-minirsl total ti+lOppm et C.E.C k+ 1 à 3 m.eq/lOOgr de sol) a cause de la
multipliait? des situations (rema'nence de sel, variabilité dans l'activité
microbienne . ..#..) les recommandations
suivantes auront un caractère provi-
soire :
- Enfouissement en début de cycle de 10 à 20t/ha de matières orga-
niques 6voluds (compost ou fumier bien fait)
- Apport de 200kg de a-18-27 au moment du repiquage (d,ate 1~ plus
?~b388 possible).
- Apport de 160 Èt 180kg d'usje 4 semaines après 1.1, submersion com-
plète de In rizière.
ROLE DF L4 MATIERE ORGNKtQUE IMTS L~AXELIORITIO!T
DE LA FERTILITE DES SOLS DE PLAINES
Les sols de "transition" situGs sur les terrasses bzsses de plaine,
sont gén(5rzlement les plus sollicités pour la riziculture aquatique en Casa--
mance. Ils sont Ggzlement les plus succeptibles à la dkgradstion, à cause
de leur très faible potentiel de fertilit6 et de la présence à f,aible nro-
fondeur d'une nappe Sal&e. Les risques d'épuisement rapide des r6serves
mincrzles sous une pression des cultures ou biannuelle, ont SmenEs a exami-
ner les voies et moyens d'un redressement et d'un maintien de le IcrtilitG.
Le recyclage des résidus de récolte constitue à priori, une des
pratiques les plus interressantes pour compenser les exportations 8-t pertes
en ~lCmen%3min~raux nutritifs, et surtout accroitre le taux d'humus du sol.
Mais noue avons vu que dans certaines situations l'incorporation de paille
pouvait irovoquer une immobilisation temporaire de l'azote et entrsiner la
formation en ~XC& de substances toxiques comme le fer soluble, les acides
organiques et H2S. La persistance de ces phénomènes négatifs est cxtreme-
ment variable
d'un sol à. un autre et semblent dEpendre de facteurs intrin-
sectes au sol (biotic ou rtbiotic) ou du climat.
Toutefois il est reconnu qu'à long terme l'action de la yaille sur
l'accroissement des taux de matière organique, d'azote, de potassium et de
silice est positive. Il faut psrallélement souligner la persistanec d'un
onorme handicap technique (maniabilité et incorporation au sol) do l'utilisa-
tion de l,a paille.
Le compost constitue la seconde source de matières organiques tes-
tee, pour atteindre les objectifs de redressement de la fertilité. Cette
source à faible C/rJ est connue comme une bonne méthode de recyclage du po-
tassium et de la silice ; mais elle pouvait avoir un faible rôle dans l'éco-
nomie de l'azote, Il a cependant J'avantage d'une fabrication et d'une mania-
bilit6 aisée.
Le fumier de ferme fabriqué à partir d'une mixture de rosidus de
r6coltc et d'excretas d'animaux est la troisième source testse. Los qualités
nutritionnelles directes et son action positive su: la restructuration du
complexe absorbant sont connues de longue date. Dans nos conditions sa fabri-
c?tion pose cependwt plus dc 2roblème que sa maniabilit6.
Les effets de ces trois formes de matières organiques sur une dou-
ble culture (apport en dQbut d'hivernage).
. . ./ . . .

18
sont Gtudiés dans un dispositif en factoriel avec des blocs combinant 3
niveaux de fumures minorales (0 p 60N- 4OP ; 100N- 4OP - 5010 et 4 doses
de matières organiques (0 ; 5 ; 10 et 20t/ha exprimés en matières sèches).
De l'état de la vSg?tation (voir ci-dessous tableau de notation de la
DJ 684D) on peut retenir les indications initiales suivantes :
!"
!
Il
If
l!
!
0
I I
!
!
5
II
10
l1 2Ot/ha de H.0 !
!
!
II
!
!Engrais !
)7-u ;cp
iPa "
!
.
.
!Fu :Cp
.
iPai"
i Fu iCp ~PI%
jFu :Cp :Pai !
1
.
II
.
.
I-
.
.
!
!
!
!
0
!Tooi6,3;6,4 i6,j:~Tolf7,6;7,4f6,8~~To2;7,7
i7,4169;;To3;7,8!7,5!6,9 ;
!
!
KP
jTlO;8,7;8,5 ;8,3"T11f8,8f8,5;7,7"T12;8,9 i8,7i7B1T13i8,9i8,8j7,8 ;
!
NPIC
~T2018,8i8,9 18,6)2i!p,0!8,y!7,y~)r22!9,0 Is~~I~~~~T~~IY>OIY,~I~,~ i
!
*
1
. _.
!
!
!
!
,r
!
!
!
II
!
!
! 11
!
! :
!
a/ L'engrais minéral a eu un effet très positif sur 13 croissance
b/ Ltasmeilleurs développements ont CtE observ8s sous le fumier,
toutefois les écarts de notation avec le compost sont très Îaibles.
C/ La prdsence de paille a provoqué un affsiblissement de la crois-
sance. Des symptomes de déficience en nzote ont Cté not5es sous tous les
traitements ayant reçu un enfouissement de paille, avec une plus grande per-
sistance dans ceux non fumés.
Ces indications sont en partie confirmges psr les rosultats obte-
nus au niveau de la densitg de
du poids de 1000 grains et des rende-
ments en paddy et paille (Tableau 13
.?m-
!
11
!
Tnlles/m2
!
/ récoltes
Il
Poids 1000 grains
w
!
--.
!-Furni-er
i Compost
! P a i l l e
' Fumier
! Compost
!
Paille
!
! Teo= 3x6. 3 iToo= 480 a !Toi= 253 a 11 Too=21,78a ;T01=233 <Z ; Tol=22,10 3 '
!Tol= 324
!
a ;To2=
506 a ; To3= 327 ab:: To1=22915a?
To2a23~J5 ut i T20=22 30 a
!
‘ .
9
!
! To3= 495 b ! TON= 576 nbjTo2- 382abc ,, T02=23,18ab~ T12=23Q9 a !T10=22,65 a !
! Tll= 557bc '
!
!
!Tll= 592abci Too=407 bcd !V"T11=2XSebc; Too=2333ab i To2=22 67 a
.
9
!
To2= 559abcd
!
-T13= 602rxb+ T23=407 bcd r>T22=27;70abc! Tll=23,33c,b !T21=22,69 a
!
! T21= 605bcd!
!
!
!Tl2= 616sbc; T12=459bcd o"T10=2~71abcjT22=2~5zb ; T13- "3 05a
.
.
- c
, T22=
?
621bcdr
!
;Toi= 617abck T20=498cde 11T12=23$7abcr *T21=23,68,rib !Too=23,17 a
!
! TlO= 640bcd'
!
0
!TlO= 7Olbcdk T22=503cde tf"T23=2Q53bcjT23=2@y 2" .
b iT12=23 9 34 a
! T23= 644od
?
!
,T22= 724cdej T13=549 de tfTo3=2437bc ! T10=24&8ab iT22= 23,433.
!
! Tl2= 676cd ;T20
"T20=2@7bc !
!
!
= 745de ! ~11~562 e II
!To3=2$,25nb !To3=23?82 a
! T20= 697cd ;
!
;T23= 784 e : TlO=573 e 'T13=24z7c ;T13=2,&$4& !T11=23 88s
!
! Tl3= 717d
9
“T21=2491 c ; T20=251;5b !
!
!
!T21= 826 e i T21=595 e 11
.
!T23=24,97 a
!
!
!
!
11
!
!
!
!
!
!
1,
!
!
!
!
!
!
11
!
1
!
! !

1 9
Paddy
t/ha
0
Fumier
!
Compost
!
!
I
Paille
!
!
!
!
1
0 TOO = 2959 3
;Too=2,60
7
j!
Tol = I-,53 n
!
:
; TO1
!
= 3,77 ab
; To2 = 3,33 ;ab
!
Too = 1,75 a
.
!
! To2 = 3,97 bc
! Toi = 3,40 ab
!
To3 =
2,ll 3
!
!
! '1‘11 =
!
4758 cd
; To3 = 3985 bc
!
To2 = 2,36 n.
!
!
! T10 = 4?62 cd
! TlO = 3,97 bc i
TIC = 3,33 b
!
; To3 = 4,77 cd
!
; T22 = 4,17 cd ;
T12 = 3,49 b
!
i 1723 = 4,79 cd
I Tll = 4y25 ca
!
T13 = 3,94 b
!
!
! T21 = 4?89 cd
!
! Tl2 = 4?60 cd
!
!
!
Tll = 3,96 b
!
! T13 = 4,89 cd
! T20 = 4,65 cd
!
T20 = 3,98 b
0
!
! T22 = 4,94 d
!
; T21 = d978 cd
! T23 = 3,99 b
0
!
! T20 = 5,Q3 d
; Tlj = d978 cd
!
!
!
T22 = 4,02 b
j T12 = 5,17
!
)T23 = 4,93 d
!
T21 = 4,ll b
!
!
!
!
!
. D'une manière génsrale, l'effet intrinsèque des 3 formes, de
matières organique sur la densité de tall3ge a &t6 faible. Le tallage le
plus important i 6tC enregistré sous les objets compost (+ 1% et +4O$ par
rapport respectivement au fumier et à In paille). Les densit6s ont ét6 sous
cette forme psrticulierement importantes en présence de 1J.P.K. Dans le cas
du fumier, le traitement Tl3 domine dans le groupe .a fort tallqge composé
par les traitements T20, T12 et T23. La paille apportje à une dose.:;,. à lOt/hs
seule ou en nssocîation avec l'engrais minerai, provoque une reduction du
ta11age ; les plus fortes densitcs ont été relev6es sous les combinaisons
T21, TlO et Tll.
Seule une très faible differencc (+ 33) entre forme de matières
organiques a Sté not6e pour le remplissage des grains. Les diffërences entre
traitements ont G-té importantes sous le fumier (T13 et T21 statistiquement
supcrieurs aux autres) modérbes en présence de compost et nulle en prt6sence
de paille.
Pour les rcndcmcnts en paddy, outre une sup6riorité d'onsemble du
fumier (+ lO$ sur le compost et + 38$ sur la paille) on peut retenir l'effet
hautement significatif des engrais. Les plus-valus ds :?roductions suivantes
par rapport aux témoins sans engrais ont été notées.
!I
Paille
Compost
Fumier
NP !
f 83s
+ 33%
$ 3q::
!
NPK !
ç 131$
+ 43%
f 3@$
!
.*.. / . . .

20
* Dans le cas du fumier on peut noter qu'il n'y a pas de diffd-
rcnce entre niveau de fumure minérale. La réponse des doses a 8tC linéaire
( la plus forte pente 5tant notée en l'absence de fumurc minzrale). La dose
lOt/hs qui produit pour : e0 = 3,97 tlha
eNP = 5,17 t/ha
?NP = 4,g2 t/ha
constitue un niveau d'apport intéressant.
+ Dans le cas du compost il n'y 3 pas eu d'effet des doses crois-
santes et les différences entre niveau de fumure minérale ont btd limités.
.
Toutefois on peut noter que c'est sous la dose 20t/hl qui produit pour o
e0
ZZZ
3,85 t/ha
WJP
=
4,78 t/ha
eNPK
=
4,93 t/ha
que l'engrais produit le msxiumum de grain, 1'ef:fe-t de llcngr.ais minéral a
5tC fort dans le cas de l'enfouissement de paille, par contre la rÊponse
quadratique attendue des doses croissantes n'a pas ét6 marquée. Les niveaux
l'optimum*'
se situent à 5t/ha soit pour e" = 291:1 t/ha eNP = 3?69 t/ha et
eNPK = L;,ll t/ha. Sur cette base la contribution dc ltengra3.s peut être
chiffr6e à 2t/ha de grains.
Les trois.formes ont diversement influencées la cinetique de l'a-
zote minî:rsl du sol (en l'absence d'effet des doises croissantes, seule la
vn,lcur moyenne a Zté reportbe à la Fig 4). Le tableau lB, ci-dessous donne
une idôe des contributions de chacune des 3 sources (en présence et en l'ah-
sente de 1T.P) sur le stock de N-NH4.
!
!
!
Fumier
Paille
compost
!
!
!
!
!
e0
+ 15$
0
0
!
!
!
!
?
!
eNP !
f 1%
+ 56$
0
!
!
!
f
!
!
.
Seul le fumier semble avoir eu un effet direct sur l~augmontation
Ces concentrations de N minéral. L'importanbe phase de minéralisation ob-
serv6e en début d'hivernage a fait passer les concentrations CIc 5,5ppm à
rires
J.
de 17,tjppm en début Août. Elles ont dccru I: ensuite pour se stabiliser
entre 5 et yppm.
La paille ne
conti?.bue au pool de N min6ral qu'en présence de
fumure minérale. Cela doit être probablement dû 5 une activit6 biologique
plus intense à un "turnwcr" plus rapide, ce qui expliquerait par ailleurs
le deculage de un mois des pics de minérnlisation entre le t6moin et les
combinaisons NP ou NPK. Les concentrations relativement õlavdes de N-NH4
rclev6es en début d'hivernage sont très surement liées à l'effet rcsiduel
de 12 campagne pr6cGdente. La minéralisation nette au d6but d'hivernage fait
passer les concentrations d'environs 8ppm à 16ppm.
? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ?
?

21
. Le compost .a aucun niveau ne participe à l'accroissement du pool
de N minéral. Il est certain que les pertes en azote (denitrification et
nitrificstion)
t?n cours de confection du compost doivent être particulière-
ment importantes sous nos conditions climatiques. Des auteurs Japonais
rapportent que ces pertes prennent place dans les deux premiers mois dans
les horizons de surface. Llsllure de la cinetique de Y-WR4 sous cet objet
est proche de celle d6crite pour le fumier. Les concentrations passent
d'un minimum de 6 ppm à un maximum d'environs 13 ppm en début Août.
CONCLUSIONS :
Les rGsultats de cette campagne ont mis en relief une supGriorité
d'ensemble du fumier sur le compost et la paille pour 11 productivité et
llenrichissement en azote min6ral du sol. Il faut toutefois souligne vChacune
des trois formes prc'sente un intsrêt particulier pour 11a51<lioration de la
fcrtilit8 et le maintien de hauts rendements. Les recommandations pratiques
faites la campagne précédente à savoir :
+ En l'absence de matières organiques évoluées, une grande prudence
doit accompagner l'utilisation de la paille comme amendement organique dans
les sols sableux acides de plaine (abstraction f,aite de lTScccuil de la tech-
nique d'enfouissement' La dose de 5t/ha enfouie en fin de cycle, semble la
plus intéresrnnte; elle doit être accompagnée d'une fumure mine'rale de Lase
1T.P.K (200 kg de 8-18-27 en début de culture et 160-180kg d'urée en couvertur,!
4 semaines après repiquage.
+ Le fumier (lOt/ha et le compost (2Ot/ha) en cas de disponibilité
sont probablement 10s formules les plus intéressantes* Uno fumure minérale
du type 60n-40P semble devoir être relevées à 100 unitbs les 200kg de 8-18-27
et 160 à 180kg d'urée semblent dans ce cas devoir conven.3.r
L'analyse pluriannuelle des rendements de paddy fait apparaître une baisse
du niveau des rendements de l'ordre de 36% après 3 cultures et une supGriorit3
du compost de 17% sur le fumier et/23$ sur 14 paille.
de

2 2
CONCLUSIONS GWZ3ALES :
Les études sur l'affinement des teohniquos de fertilisation et sur l'écono-
mie danu l'utilisation des engrais, ont tout d'abord permis de mieux préciser la
spécificité de chacune des 2 variantes de la rieiculture aquatique en Basse Casamance:
Celle de bas-fond et celle dc plaine* ELles ont également fait ressortir
le bien fondé de la formulation actuelle &1&27 utilisée en fumure d'entretien et
celui de l'urée apporté en couverture. L'élément nouveau pour ces deux formes
d'engrais réoide dans le fait que le mode et les conditions changent en fonction de
la nature des rizières. Les résultats oomp&és do 3 années d*expérimentation sur le
r8lc de la matière organique dans le redressement de la fertilité des sols de plaine
ont par ailleurs confirmé la fragilité de ces sols de plaine et permis d'éclaircir
le rSlc spécifique du fumier, du compost et de la p=eille sur la productivité et sur
le stock en azote minéral* L'ensemble de ces résultas peut SC résumer comme suit en
recommandations pratiques :
1) - Pour les rizières de bas-fond à texture géneralemcnt fine et doté d'un
potentiel de fertilité élevé (MO&$ stock de N-minéraJ>?O ppm: C.ji;,C~lOm.cq/100gr
de sel et activité microbienne intense).
* Recyclage des pa;illos {5 à 6t/ha) di rectement en labour de fin de cycle,
ou après pourrissement sur place- L'action de la paille est positive dès la première
année, sur les rendements et le stock d'azote minéral du sol.
* Apport de 200kg de 8-18-27 au moment du repiquage
* Fractionnement (au 1/3 OU 1/4 l/ 2 114) de 1OOkg d'urde
1,4 et 8 semaines après repiquage.
2) - Pour les rizières de plaine dqLaltitudo moyenne à basse (M*O +$ 2%;
N-4Iinéra.l. totaK?Oppm; Col&.Ca de 1 à 3 m,eq/?OOgr de sol) les recommandations suivantes
sont susceptibles de modifications à cause de l'existante d'un nombre élevé de fac-
teurs de variation entre sol (remanance de pôchc de sel variabilité dans l'activité
microbienne,
variabilite dans la capacité de reductian, aci~téOP.*.O*.‘.*DOOD)
* En fouissement en détit de cycle d'environ iOt/hs de fumier ou de
2Ot/ha do compost. fi cas de non disponibilité de ces formes évoluées
enfouissement de 5t/ha de paille
en fin de cycle,
* Apport de 200 kg de 8-18-27 au semis ou au repiquage.
* Localisation en profondeur (minimum 5cm) de 16Okg (cas du fumier
à 18okg d'urée (cas du compost et de la m'aille) 4 semaines après la
submersion de la rizière* Les pertes provoquées par un apport de l'urée
en surface ont été chiffrés dans un sol/texture sablcuse à 1% sur
El
la production de grains et à 28 $ sur le stock de lTazote minéral du
sol.