INS11 TUT S~ENEGALAIS DE INSTITUT IIE RECHERCHE EN...
INS11 TUT S~ENEGALAIS DE
INSTITUT IIE RECHERCHE EN AGRONOMIE
RECHERCHE AGRONOMIOUE
TROPICALE ET SUR LES CULTURES VIVRIERES
ECOLE NATIONALE SUPERIEURE
cAwO~447
AGRONOMIOUE DE MONTPELLIER
9356
L@
M E M O I R E PR E S EN T E POUR ~OBTENTION
DU DIPLOME D’AGRONOMIE TROPICALE
M I S E E N E V I D E N C E D U ROLE D E L ’ E N F O U I S S E M E N T
D E C O M P O S T BIOGAZ E T D E L’IRRI-GATION DE
C O M P L E M E N T S U R MIL E ’ T ARACHlDE
( M O D U L E T R A N S P A I L L E C N R A BAMBEY )
P A R O L I V I E R LABORDE. D E B A T
O C T O B R E 1 9 8 8
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. .
-----.-
-----
- .

PAGE
INTRODUCTIOB
3
CHAPITRE 1: PRESENTATION DU kIILIEU-PRESENTATION DE
LtETUDE
I- Cadre pédoc7lmat2que
5
l-Les sols
5
a)Caractères généraux
b)Garactéristiques chimiques
c)Caractéristiques physiques
d)Caractéristiques hydriques et hydrodynamiques
2,Le-climat-Donn&es agroclimatologiques de l'hiver-
?
nage 1988
II- Présentation de l'essai-Présentation de l'étude
9
ll-Place de l'essai 6cOz~omie d~engrais~m&zéral dans
le module Biogaz
9
20Descriptif de l'essai
a)Obfectifs de l'essai
b)Dispositif d'essai
c)Itinéraire technique sur mil et arachide
3-Principaux résultats obtenus %es l;ltutes de
1 t essai
14
a)Rapide synthèse de 5 ans d'expérimentation
b)Undispositif expérimental perfeetible
4-Axes de travail retenus pour l'hivernage
119
a)Reconduire le suivi hydrique et phénologique
sur la sole C
b)Cerner l'hétérogeneité des résultats expérimen-
taux obtenus sur la sole c
c)Compl&er l'étude sur la sole C
d)Plettre en place un nouvel essai en milieu Paysan
Q%APITRB 2: Bilans minéraux d'une culture de mil et
d'arachide-Conséquenses sur le statut
minéral et organique des sols
24

PAGE
I-Bilans minéraux d'une culture de mil et d'une culture
d'arachide
24
l-&thode employée-Les termes du bilan
24
2-Résultats et interprétation
27
a)Comparaison des bilans sur Tl et T4
b)Comparaison entre blocs
II-Analyse des sols aprés deux rotations mil-arachide
29
1 -Méthode employée
29
2-Résultats et interprétations
29
a)% statut organique peu modifié par quatres
années d'apport decompost
b)Une forte acidité'des sols en absence de compost
c)h accroissemejxt de la solubilité des ions
aluminium en absence de compost
d)Un appauvrissement en bases et une désaturation
du complexe absorbant en absence de compost
III~~nclnsion
CBAPITRE 3f SUIVI HYDRIQUE IN SITU D'UNE CULTURE
D'ARACHIDE - BILAN HYDRIQUE
34
I- Suivi hydrique in situ: évolution des profils
hydriques au cours de l'hivernage
34
I-Dispositif de suivisrincipe de la mesure
34
a)Implantation du dispositif
b)Principe de la mesure
2-Evolution des profils hydriiques
37
II- Bilan hydrique in situ
43
l-Principe général du bilan
43
2.Définition et estimation des termes du bilan
43
a)Mesure des stocks hydriques-calcul des variation
de stocks
b)Pluviométrîe-Dobes d'irrigation
c)Remontées cazpilaires-Drainage
d)&issellement
3-Les résultats du bilan hydrique
49
a)Consommations en eau-Taux de satisfaction
b)Influence de l*enfouissement de compost sur la
rétention de l'eau en surface
fin sur
c)Incidences du taux d1 Argiles et Limon
les termes du bilan
4-Rmclusion
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. ,
- , - -
i

?AGE
CHAPITRE 4: SUIVI PHENOLOGIQUE ET SUIVI RACINAIRE SUR
MIL ET SUR ARACHIDE
56
1- Suivi de levée sur mil et arachide
56
l-Objectif
56
2-Mode opératoire
56
3-Résultats-Interprétation
58
a)Suivi de levée sur arachide
b)Suivi de levée sur mil
c)Interprétation des résultats
II- Suivi de croissance et de développement sur mil
et arachide
62
l-Objectif
62
2-Mode opératoire
62
3-Résultats-Interprétation
62
a)Suivi de floraison sur arachide
b)Suivi de croissance-Suivi de tallage et d'épiai-
son sur mil
III- Suivi racinaire sur mil et arachide
70
1 -Objectif
70
2 -Mode opératoire
a)Choix des dates de prélèvement
b)Dispositif expérimental
c)Mode de prélèvement
d)Mesures effectuées
3 -Résultats et interprétations
73
a)Prélèvement sur mil au 19ième jour
b)Prélèvement sur arachide au 35ième jour
IV- Conclusion
77
CONCLUSION
78
BIEUJOGRAPHIE
79

INTRODUCTION
Le bassin arachidier représente le tiers de la superficie totale du
Sénégal et 2/3 de la surface agricole totale.
Deux groupes de culture occupent la majeure partie des terres.cultivées :
l'arachide (53% des terres), le mil et le sorgho (41% des terres).
La pOPulatiOn du bassin représente la moitié de la population <totale du
SénEgaP et 60% de la population rurale.
Déjs densénent peuplée (40 habitants au km2 en 1976), cette région doit
faire face actuellemen"b à une forte croissance démographique ,: la pression
sur la terre ne cesse d'augmenter,
et le vieil équilibre entre fertilité
naturelle des sols - production vivrière
- population se trouve peu à peu
dé;lacé. Le parcage des animaux transhumants se raréfie, la déforestation
s'accentue, la jachare represente aujourd'hui moins de 2% des terres culti-
vables.
Dès lors, on assiste h la d@+g.radation progressive d'un milieu biologique
et ?!?y;sicue
_"
_ ~;articulièrenent
,.
instable en zone semi aride. Les conséquences
sur le seul plan agronomique en sont déja importantes : pour la culture
d'arachide par exemple, l'accroissement des surfaces cultivées de 1960 à
lL7r; (7, 5 3 3,8PS par an) s'est accompa>TlG d'une chute sensible des rende-
ments (9,2 h 7,2 quintaux/ha en moyenne).
A ce Froblème structure1 se sont ajoutées de 1968 à 1987, des pluviométries
annuelles fortement déficitaires.
Dés lors, une mutation -ofonde des systgmes de Froduction et des systèmes
de culture s'avcre nccessaire ;;uiscue les systèmes traditionnels ne sont
;lLiS a$;cs dorCnavûn'k, ' assurer leur re:-roductibilitÊ.
En particulier, ce 1Iouve;lux nodes de gestion de la Fertilité devront
s'inté-ver aux pratiques et aux straté<?ies des producteurs.
Si une réponse à ce probleme ne peut être que globale et se doit d'en .
consiriErer les différents asy~~ts (techniques, organisationnel, financier,
foncier...).
Certaines inovations techniques peuvent apporter ici leurs contributions.
Ainsi, le con-stage :néthano$ne
permet de produire une matière organique
fortement hunCfi@e qui murrait contribuer E maintenir la. fertilité des sols ;
il produit aussi du bio[;az qui peut servir de combustible de substitution
au charbon bois ou constituer une source d'énergie pour pomper l'eau OU

moudre le grain.
Sur ce thème, a été mis en place, en 1984, au CNRA de Rambey,
l'expérimentation perenne "Economie d'engrais minéral - Maintien de la
fertilité"
: Elle vise à démontrer l'efficacité agronomique de la filière
"Production continue de biogaz et compost pour la petite motorisation
rurale".
Ce mémoire décrit le travail de recherche réalisé dans le cadre du suivi
d'hivernage 1988.
Il fait suite au travaux de PERRIER (L985), JOUVE (1986), et NULLER (1987).
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5
CHAPITRE 1
PRESENTATION DU MILIEU - PRESENTATION DE L'ETUDE
1 - Cadre Pedoclimatique :
1 Les sols
a) Caractères généraux
Les sols cultivables de la région centre nord du Sénégal sont
formés sur des sables quaternaires d'épaisseur variable surmontant des
calcaires marneux de l'éocène moyen.
Il appartient essentiellement à deux types de sols :
- des sols ferrugineux tropicaux faiblement lessivés sur sable :
denomination vernaculaire : sols dior (plus de 80% des sols cultivés).
- des sols bruns calcimorphes sur sables et marno-calcaires :
denomination vernaculaire : sols dek.
Dior et Dek sont des sols peu évolués , présentant un profil homogène. Ils
sont faiblement lessivés, le lessivage portant faiblement sur l'argile
(entre 0 et 20 cm), plus fortement sur le fer.
Les sols dek se distinguent cependant par un horizon humifère plus marqué
et plus é‘pais, un manteau sableux sur marnocalcaire plus fin (1 à 4 m) et
surtout par l'importance de la fraction "argiles et limon fin" qui les
caractérise classiquement : leur teneur passe en moyenne de 10% en sol dek
GI 55: en sol dior.
La différenciation des deux profils est principalement liée à leur position
topo,Faphique différente :
- les sols dior recouvrent les dunes anciennes
- les sols dek se développent dans les interdunes, les zones de dépres-
sion ou les zones à topographie plane. Cette position confère à ces
sols relativement plus argileux leur tendance à l'hydromorphie
temporaire de surface.
b) Caractéristiques chimiques
Les sols dek et dior sont avant tout très pauvres en matière
,--..-
‘-- ---*------
4,

3
Humidités exprimées en hauteur d'eau (mm)
Profondeurs
Capacité de rétention
Point de flétrissement
Réserve
-Utile
Dior
Dek
Dior
Dek
Dior Dek
0 - 40 cm
35
59
10
19
25
39
o- 100 cm
88
161
25
53
63
108
0 - 200 cm
176
314
51
104
125
210
Tableau 1-I : Caractéristiques hydriques comparées. sol dek - sol dior
On voit que les sols dek constituent un meilleur réservoir avec une réserve
utile deux fois plus forte que pour les sols dior : cette différence est a
relier à la microporosité beaucoup plus élevée en dek.
D'autre part, la courbe de tension en fonction de l'humidité relative
(EIAf;ION 1978) h(0) indique que l'eau sera plus fortement retenue en sol dek
pour toutes les humidités et plus particulièrement pour les humidités faibles.
(Cf figure l-1). Enfin, les valeurs de conductibilité hydraulique à saturation
varient fortement suivant les méthodes de détermination utilisées : elles sont
proches pour les deux sols mais toujours supérieures pour les sols dek.
Il n'en va pas de même en sol sec : la courbe de conductibilité hydraulique
en fonction de l'humidite
relative (Cf fi.gureQ) indique une permeabilité
verticale 50 fois plus faible en dek pour 0= lOS! (HAI~ION 1978). Les Sols
dior , plus sableux sont Sén&alement plus filtrants, leur vitesse de diffusîonr,
latérales sont deux fois plus élevées. Par contre, le ruissellement est plus
important en sol dek, et l'hydromorphie temporaire de surface Y est fréWleni;e.
2 Le climat - Données aproclimatologiques de l'hivernage 1988
Le climat de la région Centre Nord est de type Soudano-Sahélien.
Il est donc marqué par l'opposition franche entre deux saisons :
- une lonrue saison sèche de la mi-octobre à la mi-juin.

-
-F
.-
-
c
4
0 a
8

3
- une brève saison des pluies ou "hivernage", de la mi-juin à la
mi-octobre.
Août est généralement le mois le plus arrosé. La
pluviométrie se caractérise par une variabilité interannuelle forte,
d'autant plus élevée que la hauteur des pluies annuelle est faible.
Depuis 1968, les pluviométries cum,:ulées accusent régulièrement un
déficit important.
1986 se distingue sur trois plans :
- l'hivernage n'a vraiement débuté que le 24 juillet. Pour le semis,
nous avons du attendre la pluie du 3 août. L'hivernage est donc le
plus tardif depuis la mise en place de l'essai.
- l'hivernage a été de courte durée : il s'achève avec la pluie du
28 septembre. Sur trois semaines, du 13 juillet au 2 août, sont
concentrées plus de 60% des pluies de l'hivernage.
- les précipitations ont été exceptionnellement importantes : au
10 octobre,la hauteur d'eau cumulée est de 685,6munD'apres l'analyse
fréquentielle pratiquée entre 1940 et 1987, l'hivernage 88 se situe
.
en 13eme place sur 49 années. Nous devons remonter à 1969 pour avoir
un total supérieur (G95iw)
II - Présentation de l'essai
1 Place de l'essai économie d'en,Fais minéral dans le module Diogaz :
1953 marque l'installation du module experimental Transpai& j
PANEEY, ceci dans le cadre du pro&yranme AFME - IRAT - ISRA : "Production
continue de !Si.o,caz pour la petite motorisation rurale'; il est implanté
sur la sole C nu i:ord-Est du C?!i?h (Cf figure f-3-).
Dans cette structure inté,gree a@culture - élevage - cultures ma-
raîchères,
le biogaz produit par le fermenteur transpaille permet l'irri-
gation -grâce à un moto alternateur (Shule type AV 2), et à une pompe
électrique immergée (GuINARD type SIIT 5).
Le compost, quant à lui, est utilise sur les cultures maraîchères ainsi
que sur notre essai perenne économie d'engrais minerai. A parti?? de
l'hivernale 1084, cette expérimentation est intégrée au module dans unr
but de (igmontrer l'efficacité a,vonomique de la filière : il était -evu
initialement pour une durée de cinq ans=
Farallelement,
cette exploitation pilote biogaz,irri,gation,compost vise
._.
-.--
-.----
.,
m--n-
-----e

c
z
-

i

à démontrer la cohérence technique de la filière production continue
de biogaz et compost par le procedé transpaille : il constitue un
référentiel technique complet pour la phase suivante de prévulgarisation.
Cette phase a débuté en 1085 avec l'installation d'une unité de démonstra-
tion en milieu réel, à Thieudem dans le Niayes (NE de Dakar) sur une
exploitation mixte élevage-maraîchage.
2 Descriptif de l'essai
a) Objectifs de l'essai
Initialement, l'objectif de l'essai était double :
- déterminer les Economies d'en,Tais minéral realisables par apport de
con-st bioy;az.
- montrer l'importance de l'i.rri,pti.on de complément en saison des pluies
pour securiser les rendements.
A-partir de lL?i?5, la série TEmoin pluvial Stricte est ajoutée au disp-
sitif et un troisième objectif apparait :
- mettre en cvidence et caractkiser les effets du compost sur le mil
et l'arachide : effet sur les rendements, effet sur la croissance
(l9S5-loCC-lSG7) effet sur le développement racinaire (1386-19m),
effet sur l'alimentation hydrique (lÇ85-1%86-1%?7).
b) Dispositif d'essai
Tu' essoi nerenne menll: sur la sole C depuis l'hivernage 1284,
porte sur trois stades d'inte..,
ncification d'une rotation mil - arachide,
succession tradiL"ionnelle de la rkcion Centre :!Ord du SénéPl :
&
c;Gl-ie rTi’z, :
'Te?noin pluvial stricte sans enfouissement de compost et
avec quatre doses croissantes d'ewrnis minerai.
R série ?SC : i'luvial stricte avec enfouissement de compost (St.:Z.S/ha)
avec quatre doses dlenrgrais minéral (même doses qu'en TPS )
x :;Crie ICC : Trrication de com~lEnent et enfouissement de compost
(%.:.:.S/ha) avec quatre doses d'en?w'ais minéral (même doses
ou'en TPS).

-.
-G-a
--

13
Le dispositif expérimental, identique sur les trois séries est disposé
en bloc de Fischer randomisé. Il comporte cinq répétitions et quatre
traitements :
Tl : 0% de la fumure minérale vulgarisée (F.1J.V)
T2 : 25 Y/0 FMV
T3 : 50% FUV
T4 : 100% FNV
FEV sur arachide : 150 kg/ha d'engrais NPK S-18-27
sur mil
: 150 kg/ha d'engrais NPK 10-21-21
La dimension des parcelles est de 7,20 X 7,20 m (51,84 mt) pour le mil
et pour l'arachide. l'espacement entre parcelles et répétitions est de
0,W m.
La dimension des parcelles utiles diffère pour les deux cultures (Cf figure
i-4)
- mil : (6,30 X 6,30 m) = 39,69 m’ . On enlève une ligne de bordure.
- arachide : (4,95 X 4,95 m) = 24,50 mL . On enlève deux lignes, de bordure
dans le sens des lines et 1,125 m perpendiculairement aux licgIeS.
La comparaison des traitements à l'intérieur de chaque série permet
d'étudier l'aspect économie d'engrais par apport de compost et ceci dans
deux situations :
en pluvial stricte (bloc PSC) et avec irrigation de complément (bloc ICC).
On compare aussi la moyenne tous traitements confondus des séries TPS et
LSC d'une part, des series PSC et ICC d'autre part. Ceci nous permet
d'infirmer ou de confirmer respectivement l'effet compost et l'effet
irri-ation.
Cewndant,
cette seconde conpEaison :repose sur 1 'h::rothCse c: 'homo+néité
initiale du terrain et sera discutée plus loin.
c) Itinéraire technique sur mil et arachide
. L'tipandape du compost a été effectuee en sec avant semis le 28 juin,
l'épandage des encrais le 29 juillet.
. Sur les six blocs de l'essai, labour et semis interviennent après la
pluie du 3 août (22 mm, première pluie supérieure li. 15 mm).
.llf.X..--*-l-.lll.*--.--
II
11-v
-1

- le labour (4 août) : 2 passages croisés de Cover Crop (travail à
10-15 cm),
2 passages croisés de herse.
- le semis (5 août) : le mil est semé manuellement en poquet (écarte-
ment 0,9C1 X 0,90 m). Un demariage à trois pieds est effectué le
10ème jour. L'arachide est semé en ligne au semoir à disque (écarte-
ment 0,45 X 0,45 m).
. Deux binages ont été pratiqués ; sur mil le 17 soi% et les 6,-7 septembre,
sur arachide le 24 août et les 15-16 septembre.
. Les variétés utilisées pour le mil et l'arachide ont toutes deux un
cycle de 9C jours :
- mil SOUNA III
- arachide SPANISH semi hative variété 55 - 437,
S -inCilux résultats obtenus (1984-1985-1906-1987) - Les limites
de l'essai
Avant d'exposer les limites de l'essai, nous allons exposer briève-
ment les résultats obtenus 5 ce jour sur la sole C,
a) Rapide synthèse de 5 ans d'expérimentations :
. La première année d'expérimentation (1984), seules des mesures de ren-
dement ont été effectuées : rendement en fanes et rendement en Rousses
pour l'arachide ; rendement en pailles + rachis + glumes et rendement
en ,Tains pour le mil.
Des le second hivernage, ces mesures à la récolte ont étécompletées par
des observations en cours de culture:
- suivi !:;fdrique : un dispositif de mesure est mis en place en 10% et
permet depuis un suivi hydrique in situ.
- suivi yhénologique sur arachide (1956) et sw mil (1985-19C6-1967).
- suivi racinaire sur arachide (1986) et sur mil (1987).
- des mesures de porosité en horizons de surface (1986).
. Les résultats obtenus sur cet essai peuvent être classés en trois
rubriques :
AsjJect Cconomie d'engrais minéral, aspect COmpWt, aspect irrimtion.

Aspect économie d'en.srais minéral :
-
. L'analyse statistique des rendements permet de dégager les tendances
suivantes :
- P_U~' le mil on observe :
----.'
. sur le bloc témoin,de faibles différences arithmétiques entre trai-
tements sans qu'aucune tendance ne se dégage nettement.
. sur le bloc compost,des différences arithmétiques non significatives
mais avec une hiérarchie constante entre traitements Tl(T2(T3(T4.
. sur le bloc compost irrigué : peu de différences entre traitements
en 1984 et 1986,mais une augmentation simificative des rendements
en pailles sur T4 en 1985 et 1967.
- ~0% I'-a&ide,
on ne remarque que de faibles diffgrences entre
traitements sur les trois blocs pour les rendements en gousse comme
pour les rendements en grain. Ces différences ne sont jamais si.gnifi-
catives et aucune tendance nette ne se dégage sur quatre années de
culture. Ce constat est habituel sur l'arachide, culture Ycapricieuse"
dans sa réponse aux engrais.
. Les mesures phénolo$ques effectuées en cours de cycle montrent en 1985,
la supériorité si-ificative de la croissance et du tallage en T4 sur
mil en présence de compost.
Aspect comnost
. Du point de vue des renc:ements, la com;-,araison des no:-ennes entre Les
blocs témoins pluvial stricte et pluvial stricte-compost nous indique :
- ~-2% Fil : la supériorité? du bloc compost pluvial stricte sur le
bloc témoin n'apparaît si,mificativement qu'en 1985 (rendements en
paille, rendements en pain).
Pour 1987, la supériorité du bloc PSC
n'apparaît que sur les mesures phénoloriques (verse peu avant la rEcol-
te).
- gag ~l~r~ch~d~ : la surkriorité du bloc compost pluvial stricte
apparalit seulement en il;:5 sur les rendements en fanes et gousses et

en 1986 pour les rendements en fanes. En 1984 et 1987, on note par
contre un effet dépressif du compost, effet non significatif.
. D'autre part, les mesures phénologiques en cours de cultures ont
montré :
- effet significatif favorable du compost :
- sur la levée du mil (stade 2 feuilles - 1986)
- sur la croissance et le tallage du mil (1985-1987) ainsi que sur
le rythme de tallage (1987)
- sur l'intensité et la durée de la floraison de l'arachide (1985)
- sur la rétention de l'eau en surface et sur la consommation en eau
en début de cycle (1987)
- effet favorable non significatif :
- sur la porosité du sol entre 0 et 20 cm fi%%)
- sur la croissance racinaire en horizon de surface pour l'arachide
(1986) et le mil (1997)
Aspect irrigation
. Du point de vue de la satisfaction des besoins en eau, l'irrigation
permet d'atteindre un niveau d'alimentation hydrique satisfaisant :
elle permet de limiter les répercutions d'un stress hydrique sur les
rendements particulièrement lorsque ce stress intervient en phase cri-
tique.
C'est ainsi que le seuil de 75% de satisfaction est toujours atteint à
part en 19% pour le mil (7X: seulement) SurLe blo~irri$o~.
. D'autre part, la comparaison des rendements majeurs entre les blocs
PSC et ICC montre pour le mil et l'arachide, un effet significatif de
l'irrigation (1904-1X36-lW7 i rendement en paille et en pains).
Seul l'hivernage 1986 n'est pas significatif pour les rendements en
grains du mil et les rendements en pousses et fanes de l'arachide.
En 1987, une 5tude plus poussée de l'effet de l'irri.gation sur le ren-
dement a été menge sur l'arachide : elle a révélé un effet positif
sur le poids de 100 mains et sur le pourcentage de maturité li la
récolte.

. Les mesures phénologiques ont montré si@ficativement :
- sur le mil, une action importante de l'irrigation sur la croissance,
une action plus faible sur le tallay,e (1987).
- sur l'arachide, un effet de l'irrigation sur l'intensité et sur la
PrécOcité de la floraison de Ilarachide (1986).
En résumé, l'effet du compost et l'effet de l'engrais minéral s'accentue
au fil des hivernages sous l'effet cumulé des apports successifs.
Cependant,
il a fallu attendre une période de deux ans pour que les pre-
miers résultats silificatifs apparaissent.
b) Un dispositif expérimental perfectible
Après quatre années d'expérimentation, une analyse critique de
la conception d'ensemble de l'essai et du choix des traitements peut être
menée.
1 Conception d'ensemble
Un niveau initial de fertilité élevé
De 1975 2 1983, date d'implantation de l'essai, l'occupation de la sole C
fut la suivante :
- bloc ICC Est et Ouest : ri leur emplacement se trouvaient de 1970 à
1075, un ADarc tournant pour l'embouche bovine dans le cadre d'une
ferme pilote d'intécgration agriculture - éleva,Se. Il lui succède une
jachère jusqu'en 1%X3.
- bloc PSC Est et Ouest - Eloc TPS Est et Ouest. Leur emplacement fut
O~C+ de 11?7C Y: 1975, !:ar une rotation Ï:il - sorgho - arachide rece-
Vailt la fur,-.ure minkale vul?arisGe.
il lui succEde un essai fourrager
pendant deux ans puis une jachère jusau'en lSm3.
r:ous Pensons donc que le niveau de fertilité initial était élevé. Dès lors,
on comprend aisément que les rendements restent forts SUT les parcelles
sans enFrais min,+al et orpaniçue aprcs deux rotations mil - arachide.
î.;ous ne pouvons donc parler véritablement de restauration de fertilite.
Il slaFit plutôt d'un essai de maintien de la fertilité a un niveau
. .
c
initialement élevé. En effet, les premieres annees,
l'alimentation miné-
rale ne constituait glas un facteur limitant.

Un dispositif qui ne permet pas de conclure statistiquement sur
l'effet du compost
Le dispositif expérimental a été conçu initialement pour étudier la
variable "Dose d'engrais minéral V dans trois conditions différentes:
pluviale stricte, pluviale stricte avec compost, irriguée avec compost.
L'analyse statistique est possible entre les quatre niveaux de cette
variable sur un même bloc. Par contre, le dispositif ne permet pas, en
toute rigueur, d'étudier les variables'absence ou présence dtirrigation'f
"absence ou presence d'épandage de cornepost!
En effet, pour un niveau de fumure minérale donnée, les parcelles pluviale
stricte,
compost et compost irripuées ne sont pas contigiies mais appar-
tiennent à trois blocs différents ; à l'effet de ces deux variables se
superyx>se l'effet du facteur terrain : il est imoossible de distinguer leur
effet respectif.
JOIJVE (1986) et XULLER (1987) ont supposé que le terrain de la sole C
était globalement homogène avant l'implantation du dispositif. Cette
hypothese autorise la comparaison entre les blocs pris deux ri deux par un
test de tudent entre les moyennes des vingt parcelles de chaque bloc.
2 Choix des traitements
Une différence trop faible entre les quatre niveaux du facteur
-I_
en<Tais minéral
Le plus fort apport d'azote est de 15 1:;~. d'azote par hectare. Entre les
traitements TO - Tl et Tl - T2, le niveau d'azote au<gmente seulement de
LLrois '510s pw hectare sur e.r.îchide c<: de 3,75 !:ilos rar hectare sur le
r-51.
Ces differenccs sont trop faibles pour se traduire -par une difference de
rendements spectaculaires et ceci d'autant :;~US que le niveau de fertilite
initial est Slevé.
Ur:e dose de compost faible (St i,:S/ha)
Ck:;Ry et AL (1983) ont montré que les ,Jisponibilités en résidus de recel-
trés faibles en milieu paysan dans le nord du bassin arachidier.
t e s ctant
~~~ doses de con~ost ont donc été nda+es i? ces disponibilitése
Cependant,
sIil est compatible avec les pratiques paysannes, un a?port
de 3-t :,;S/ha ne permet pas d'observer 5. court terme, des différences de

rendements démonstratives.
En résumé, les imperfections du dispositif expérimental se tranduisant
sur le plan statistique par un manque de signification des résultats.
L'absence de différences significatives est le fait d'une part,d*une
trop faible variation de rendements entre traitements (variante, traite-
ment faible), et d'autre part, d'une trop forte variabilité entre les
répétitions de chaque traitement (varïance résiduelle élevée).
Dans plusieurs cas, la variante résiduelle est voisine ou supérieure à la
variante entre traitements minéraux.
Dans la présente étude, nous tenterons d'une part, de cerner les causes
de variabilité, d'autre part d'augmenter la signification des résultats
expérimentaux.
3 Axes de travail retenus pour l'hivernage 1988
Ces axes de travail ont été choisis en fonction des résultats et
critiques exposés précedemment.
a) Reconduire le suivi hydrique phénologique et racinaire sur
la sole C
Dans un
souci de continuité avec les travaux précédents, pur
confirmer et compléter les resultats acquis sur la sole C, le dispositif
du suivi a été repris pour la Campa&gne 1988.
Ce suivi s'effectuera selon un protocole simplifié :
- suivi !-ydrique in situ : nous reprenons le dis-sitif mis en place en
lgc'-'- .
- suivi racinaire : il sera mene cette année à la fois sur mil et sur
arachide.
P:~US chercherons plus particulièrement 5 augmenter la
signification des résultats en augmentant le nombre de répétitions.
- suivi phénolo$que : il comprendra
. 1;0ur l'arachide, le suivi de la levée et de la floraison.
. sur le mil : suivi de levée, suivi de croissance, suivi de tallage
et de développement reproducteur.

20
b, Cerner l'hétérogeneité des résultats expérimentaux obtenus
sur la sole C
En Partant de l'hypothèse que la forte fluctuation des
rendements de la sole C reflète l'hétérogeneite du terrain, nous avons
cherché à caractériser celle-ci.
Pour cela' nous avons choisi d'étudier la variabilité spatiale de trois
paramètres physiques :
- la densité apparente- porosité entre o et 30 cm.
- le taux d'argiles et limon fin entre o et 30 cm,
- la microtopographie.
Ces paramètres ont été choisi en fonction des résultats acquis sur la
sole C et d'études antérieures menées sur un milieu simj.laire.
c) Compléter l'étude sur la sole C
1 - Nutrition minérale
Depuis le début de l'expérimentation, les recherches ont
étit orientées en majeure partie vers l'étude de l'alimentation hydrique
des cultures et des propriétés hydriques des sols.
De même, le rôle de l'enfouissement de con-& n'a été envisagé qu'à
travers les modifications de propriétés hydriques qu'il détermine.
Cette attention particulière est évidemment justifiée : l'eau constitue
le premier facteur linitant en zone soudano sahélienne ; l'essai comporte
IJ-I volet irription dont il convient de Caractériser les effets.
?ar contre, juscuIT: l'hivernale 14Z7, ;:eu d'attention avait été porté ~2
la nutrition minfirale des cultures d'une Tart, 2 la fertilité chimique
des sols d'autre part. Des analyses de plantes h la récolte (l.335), de
comPst et de sol (19G7) sont disponibles mais n'ont été pour l'instant
que partiellement exploitées.
Dans un essai "i:aintien de la fertilitb - Economie d'en<grais ni.n6ral",
cet aspect nous a ::aru fondamental.
Dans ce mémoire, nous avons effectue WI Elan minérale des cultures et
une interpr6tation des analyses de sol.
11 est prévu d'effectuer, 5 la récolte des analyses de plantes (;rraines,

21
gousses, fanes pour l'arachide ; graines, rachis et glumes, paille
pour le mil) et en saison sèche, deux prélèvements de sol sur chaque
parcelle de l'essai aux profondeurs 0 - 15 cm,et 15 - 25 cm.
2 - Etude des composantes du rendement
Les mesures de rendement seront affinées et nous examine-
rons les différentes composantes de l'élaboration du rendement du mil et
de l'arachide.
Ceci devrait permettre :
- de cerner les causes de la forte variabilité de rendements observés
entre les répétitions be chaquetraitement;
- de déterminer dans nos conditions d'expérience, sur quelle composante
influe plus spécifiquement, le niveau de fertilisation minérale et
l'enfouissement du compost.
d) Mettre en place un nouvel essai en milieu paysan
FYolongement logique de notre essai en station, ce nouveau
dispositif nous permet :
- de conclure en toute rigueur statistique sur l'effet du compost : les
parcelles avec et sans compost sont juxtaposées.
- d'obtenir rapidement des résultats significatifs : l'essai est placé
sur un sol dior épuisé.
- de compléter les résultats de la sole C notamment sur le mode d'enfouis-
senent du con-st.
- de nous placer en milieu réel et de tester la compatibilité de l'apport
et de l'enfouissement avec les pratiques paysannes.
L'essai est situé à Eambey Sérere, village qui jouxte le ChrRA au Sud Ouest.
Il norte sur une culture de mil Souna III avec précédent arachide.
Ce dispositif ex@rimental en Bloc de Fisher randomisé, comporte quatre
traitements et sept répétitions (Cf figurei-5).
- traitement Tl : témoin sans compost
- traitement T2 : 6~pandaCe sans enfouissement

22
P3
--
7;
J2
--
-__--~-
.-
71
r
??
3
-
T4
712
Tf?
-G
1,

/
'1.
Figure 1-5 : Plan du nouveau dispositif en milieu paysan.
Dimentions des parcelles ?

23
- traitement T3
: épandage avec enfouissement à 1
- traitement T4
: Localisation du compost en poqu
La dimention des parcelles est de 3,60 x 3,60 m (12,96 m >.
L'espacement est de 30 cm entre traitement d'un meme blocs
et de 10 cm entre les blocs.
Le semi est effectué en poqust avec un écartement de OS90 x OP90 me

CHAPITRE 2
BILANS IJIrdERAUX D'UNE CULTURE DE MIL ET D'UNE CULTURE D'ARACHIDE
CONSEQUENCES SUR LE STATUT MINERAL ET ORGANIQUE DES SOLSf
Le présent chap4tre repose essentiellement sur l'interprétation de
l'analyse des plantes et de l'analyse du sol.
Notre objectif dans le présent chapître se limitera à mettre en évidence
les déséquilibres les plus apparents pour chacune des cultures et d'essayer
d'apprécier leurs conséquences sur l'évolution de la fertilité des sols.
Ces résultats sont ensuite confrontés aux analyses de sols réalisées sur
trois blocs de la SO~~C.
1 - Bilans minéraux d'une culture de mil et d'une culture d'arachide
Dans les agricultures très intensifiées des pays développés, les
bilans minéraux sont faciles à établir : ils sont en effet largement con-
trôlés par la fertilité minérale de cultures homogènes. Il n'en va pas de
même en région semi aride où certains termes, ailleurs né@,&, présentent
une importance particulière.
1 î.Iéthode employée - Les termes du bilan minéral@f tabhu'Kleta2-)
Les analyses minérales utilisees pour le calcul des exportations ont
été effectuées sur la récolte 1985. Elles nous donnent les teneurs en
éléments majeurs
(Ii,P,K,Ca,@) des fanes, des coques et des graines
pour l'arachide, des !:ailles + rachis + plumes et des craines pur le mil.
Les prélèvements ont été pr atiquss sur l'ensemble de l'essai (6 blocs)
par échantillonna.Fe sur chaaue parcelle,
Kalheureusement pur l'hivernacge 1985, les rendements parcelle par
parcelle n'ont pu être retrouvés ; nous disposons seulement des valeurs
moyennes traitement ?ar traitement : nous n'avons donc pu calculer que
des exportations moyennes sur chacun d'eux. L1interprétation statistique
des résultats est alors impossible et nous nous contenterons de comparer
pour les deux cultures, les tendances moyennes observées :
- entre les traitements Tl (0% Fumure moyenne vulgarisée = FKV) et
T4 (1002 X.X)

Mt4P-l
II II II

l
=

If-

NlOW31

1VIAnld

313lUlS
1VIAnld

313lUlS
-
lSOdW03
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~30

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HVII~
>

s1~3km3

(sun3rvw
-
Y

27
- entre les blocs en considérant pour chaque bloc, l'ensemble des
bilans sur Tl et T4.
. Les apports d'éléments minéraux par restitution 'organique ont été
chiffrés grâce aux analyses effectuees sur le compost utilisé pour
l'hivernage 1985.
. Un terme de perte par lixiviation a été introduit dans le bilan. Il
est très approximatif. Sa valeur a été estimée d'après les mesures ef-
fectuées par PIERI (198.2) sur des cultures de mil et d'arachide en
conditions pluviométriques et pédologiques comparables.
Pour les apports météoriques, les valeurs données par le même auteur
pour la région de Bambey ont été corrigées par la pluviométrie de
l'hivernage 1985 (395 mm).
Mous avons aussi pris en compte la fixation symbiotique de l'azote par
la légumineuse : ces apports ont été évalués 2. 60% des exportations
d'azote par l'arachide.
D'autres termes n'ont pas ét6 pris en compte dans le bilan, soit que
leur importance fut considérée comme mineure (pertes minérales par
ruissellement),
soit que nous ne disposions d'aucune base pour les
évaluer (perte razeuse d'azote, apports minéraux par irrigation).
2 Résultats et interprétation :
a) Comparaison des bilans sur Tl et T4 :
L'analyse statistique des rendements avait montré en 1985 :
pur le mil : sur les trois blocs, les rendements en pailles et en
Erains sont supk'ieurs en T4. ?a- contre, cette diffkence n'est simi-
ficative (seuil 5%) que pour les pailles sur le bloc ICC.
pour l'arachide : la supériorité des rendements en T4 apparaît seulement
sur les blocs TPS et PSC : elle est plus faible que précedemment et ja-
mais si,vificative.
Le même constat peut être Etabli aussi bien pour les exportations que
pour les bilans : le mil et l'arachide ne répondent que faiblement 5 la
fertilisation ?!P;c dans les conditions de l"hiverna~?e 1985. Cn peut

28
penser ici à la présence d'un facteur limitant. Le bilan minéral sur
les éléments majeurs ne nous fourni cependant aucune explication sur
ce phénomène.
On remarque cependant le comportement particulier du potassium : il
est le seul macroélément dont les exportations augmentent en fonction
de l'offre du milieu et ceci essentiellement par augmentation de ses
teneurs dans les parties Végetatk3 (pailles de mil et fanes d'arachide).
b) Comparaison des bilans entre blocs : La comparaison des rendements
entre blocs avait montré en 1985 pour le mil comme pour l'arachide :
- une supériorité significative des rendements du bloc compost irrigué
sur le bloc compost seul.
- une supériorité sieificative du bloc compost sur le bloc témoin.
Ici encore ce constat s'applique aussi aux exportations minérales.
. Sur mil, comme sur arachide, le bilan est déficitaire pour tous les
éléments majeurs en absence de compost ; par contre, il approche l'équi-
libre ou devient excédentaire respectivement sur le bloc compost seul
et sur le bloc compost irrigué.
. Sur mil, cependant, le potassium fait exception à cette règle. Comme
toutes les tiges de céréales, les pailles de mil sont fortement expor-
tatrices vis à vis de ce cation, Sur une rotation mil - arachide,
l'excédent dégap sur la légumineuse équilibre le bilan ou minimise
le déficit.
En absence de compost, le mil et l'arachide vont puiser dans les ré-
serve.5 rî.in6rales et or,qniques du sol (mineralisation de la matière
or<caniaue) en les appauvrissant. Ceci est particulièrement sensible
pour l'azote, le calcium et le ma~gnésiun : aux ex-rtations par les
cultures s'ajoutent les pertes par lixiviation particulièrement im-
-portantes pour ces trois éléments.
Or si les en,yrais YPK compensent en partie le déficitaote, il n'en
va pas de même pour le calcium et le magnesium : dans notre cas, Seul
les traitements avec compost peuvent remédier à l'wuvrissement du
sol en bases. Par ailleurs, on note une très forte auventation
des e;cprtations d'azote entre le bloc compost seul et le bloc

29
irrigué : cette différence peut être en majeure partie expliquée par
une amélioration de la fixation symbiotique de l'azote. En effet,
CANRY et WEX, cités par PIERI (1986) montrent que la fixation sym-
biotique de l'azote satisfait de ;!O à 70% des besoins de la plante
suivant que l'alimentation hydrique est bonne (pluviométrie importan-
te et bien répartie) ou défectueuse.
L'irrigation assure alors une humidité du sol plus forte et plus
régulière créant des conditions favorables à une bonne fixation
biologique.
II - Analyse des sols après deux rotations mil-arachide
Les sols delr sont bien pourvus en collordes minéraux. Le lessivage y est
plus faible qu'en sol dior et le complexe absorbant mieux pourvu en calcium
échangeable. De ce fait, les sols del< sont considérés en général comme peu
sensibles 21 l'acidification.
JJous allons voir cependant que, en l'absence de restitutions organiques,
une telle tendance commence à se dessiner sur nos sols.
1 Méthode employée
Les analyses de sols dont nous dis&posons portent sur des prélève-
ments effectués avant l'hivernage lIG7 sur les horizons O-15 et 15-25 cm.
L'echantillona~e est effectue uniquement sur les traitements Tl T2 et T4
des trois blocs ICC Est - FSC Est - TJ?S Est (Pas d'analyse sur le traite-
ment T3). Le traitement statistique ne pouvait plus être fait en bloc de
Fischer : nous nous plac;Ons
donc en rnndomisation totale avec trois trai-
tements et cinq répGtitions.
2 Résultats et interprétations
Les principaux résultats et leurs analyses statistiques ont été
portées sur le tableaun3.
On remarque qu'une évolution différente se
déssine en absence et en présence de compost. Cette évolution peut être
résumée en quatre points :

--
1 MOYENNE PAR
TEMOIN PLUVIAL STRICTE
PLUVIAL STRICTE COMPOST
IRRIGATION - CO~t’OSl
BLOC
/
EFFET
T-1 T
GROUPES
e
EFFET
GROUPES
ENGRAIS
T EFFET
4 ;;ll;I HOMOGENES T,
ENGRAIS
IOMOGENES
,t
T P S
( S E U I L )
/
$FUI L )
MATIERE
0lC-E
0,61
I!d 40%
OXJ
@m
o,%
IRGANIOUE
-II tias
0,69 0,59
ali 40%
0,58
%
3?qo,4t
AZOTE
D,30 0,3i
TOTAL
013-1 O/fl
x0
0 a’45
5,4
P H IAU
45 tif5 5,59
& 453
3,06
990 3,43
4P
Qd45
G
4,9?
mn
i5 la5
&Fi
w9
Afm
Oa’
5 ?J
3
eut a-
ioi,
qitî45
5
e
0
I
46
Quim
Tableau II-3 : Comparaison des analyses de sol entre les traitements Tl,T2 et
sur les trois blocs de l'essai Wconomie d'engrais minéral".

a) Un statut organique peu modifié par quatre années d'apport de
compost
Les teneurs en matières organiques et en azote total ne sont pas
significativement différentes en présence et en absence de compost.
Ceci pourrait s'expliquer par une mineralisation particulièrement active
dans nos conditions pédoclimatiques (pic de minéralisation en début de
saison des pluies).
ITos apports orRaniques étant limités (3 t KS/ha), on peut penser que la
majeure partie du compost passe dans la fraction minérale l'année même
de son enfouissement.
i)'autre part, on retrouve ici aussi, I.es effets d'une meilleure fixation
sybioti eue en irriyu5
: le stock d'azote est si@ificativement plus fort
en SCC c:u'en PSC.
On rennrnue aussi, une au,-nentation du taux de matière en conditions
irri,yudes : on neut penser que l'irrigyation en régularisant 1'humiditG
du sol, limite les alternances humectation dissécation : ces conditions
seraient alors favorables à une réorpanisation de la matière orranique.
b) Une forte acidité des sols en absence cie conFost
Zn yr6sence de compost, le piï nasse de 5,5& 5 5,% en rl.uvial
J .
s~icte et & 7,/;1 en irri,&. Ici encore, l'effet coymst et ef?ct irrica-
tion sont sicnificatifs (seuil 5):).
Er. zi;sc?~~ce Cr coll~;ost, nous nous a;:prochons 6 'un iH SP 5,5 seuil
d l~\\ci,-it.' cit; p:r I‘Tl,l~l (1?7G) )-*oLu' I.C?s s o l s Cl? lC%
y; ~r,j.ol-, cent.l-?
<or:: rlu
SGnGF-al.
Zlautrc
x>art, llelevation de p!-I sur le bloc irri,yuf !;eut être interrr+ti:
corne un effet des eyports minéraux par irri-tion : l'eau yom;+e est
fortement carhonat8e.
Comi~e nous allons 1.e voir, ceci est confirmé par l'enrichissement si,rTli-
fixatif en calciw ~LU? ce bloc.
Ce $fT moins ncic:e , facilite lui aussi, In fixation biologique se l'azote
su?? cc? bloc.

32
c) Un accroissement de la solubilité des ions aluminium en absence
de compost
On estime généralement comme véritablement acide, les sols qui
contiennent de l'aluminium échangeable. C'est le cas sur le bloc témoin
alors que les blocs avec compost en sont pratiquement dépourvus.
L'effet compost est encore significatif.
La valeur critique de saturation du complexe absorbant par l'aluminium
(30%) est loin d'être atteinte.
Cependant,
sur le bloc témoin, ce risque de toxicité alumique devrait se
préciser dans les années à venir.
d) Un appauvrissement en bases et une désaturation du complexe
absorbant en absence de compost
Cet appauvrissement est particulikrenent sensible pour le calcium
(différence sicgnificative au seuil 5%). Elle s'accompagne d'une diminution
significative de la CEC et par conséquent d'une dégradation du taux de
saturation du complexe absorbant.
La concentration élevée du compost en calcium, a donc permis de compenser
les effets conjugués des exportations et de la lixiviation.
L'irritgation augmente elle aussi les teneurs en calcium du sol : cet effet
de l'irri,-ation bénéfique dans un premier temps, pourrait, à terme, induire
une chlorose.
En résumé, des apports de 3 t M.S/ha/an de compost, n'ont pas encore per-
mis d'améliorer sensiblement le statut or:-nnique.
En effet, sols delr sont par nature bien pourvus en colloydes or.?aniques
et minéraux. Le con-st arira princinalenent sur ces sols en apportant des
bases (Ca et T.Ifi) : la salubilisation de l'aluminium est stoppée et le taux
de saturation du complexe au,yilente.
Un résultat différent a 6tC obtenu par !'.%?Y et a1 (1987) sur un sol dior
de.vadé
: dix ans d'an-rts de fumier ont au,Fenté si,?nificativement le
taux d'azote total de ces sols.

33
III - Conclusion
Le bilan minéral comme les analyses de sol indiquent clairement
un débutd'acidification,
en absence de compost.
Si l'essai est poursuivi, ce phénomène devrait s'accentuer d'année en
année.
De ce point de vue, le compost remplace avantageusement les engrais
ternaires NPK : dans un premier temps,cWci stimulent les rendements ;
par contre, les exportations de calcium et de magnésium ne sont pas
compensées : à terme, ces engrais appauvrissent les sols en bases et
accèlèrent l'acidification.
Seul des apports de matière organique huméfiée (compost, fumier), permet
d'inverser durablement cette tendance.
Enfin, des analyses minérales à la récolte et des analyses de sols après
hivernage,
sont prévues cette année : elles devraient permettre de
réactualiser les résultats de ce présent chapître.

34
CHAPITRE 3
SUIVI HYDRIQUE IN SITU D'UNE CULTURE D'ARACHIDE
BILAN HYDRIQUE
. Dans la zone soudano sahélienne, l‘eau constitue le premier facteur
limitant, pour les cultures. Il est donc primordial de suivre l'évolu-
tion des profils hydriques dans les trois grandes situations représentées
sur notre essai : pluvial stricte sans compost
pluvial stricte avec compost
compost irrigué.
. Ce suivi rés&ier porte cette année, sur une culture d'arachide. Il nous
permet d'effectuer un bilan sous culture et de comparer les consommations
en eau et la satisfaction des besoins en présence et absence de compost,
en présence et absence d'irrigation.
1 - Suivi hydrique in situ : évolution des profils hydriques en cours
d'hivernage
l- Dispositif de suivi - principe de la mesure
Nous reprenons, pour le suivi hydrique de l'hivernage 1988, le
dispositif mis en place par PERRIER (19&5) et modifie par JOUVE (1986)
a) Implantation du dispositif
..En lCS5 , trois tubes dlacces pour sonde G neutrons ont 6th implan-
té sur chacune des trois séries TFS Est, PSC Est et ICC Est.
. . Les sites d'implantation ont Cté choisis d'après le taux dl"Ar$.-
les et Limon fins ($&O/um)" : plusieurs études ont, en effet,
montré l'influence primordiale de ce paramètre sur les propriétés
hydriques des sols sableux de la répion Centre Kord du Sénégal
(Imbernon 1981).
. . Pour chaque sitrie, sur chaque répétition du traitement T2, on a
effectué deux profils $rranulométriques, puis calculé le taux
moven d"'Arriles et limon finsI sur un mètre. On a ensuite calculé
Y

35
une moyenne globale sur les dix profils de chaque série et on
en a retenus trois :
- le site dont la moyenne se rapproche le plus de la moyenne
globale.
- les deux sites présentant les moyennes extrêmes.
. . Nous diswsons donc de neuf tubes de mesure implantés à 3 m de
profondeur. Cependant, le tube implanté sur la parcelle ICC-T2R3
avait été abandonné en 1986. Nous avons tenté de le réimplanter
pour l'hivernage 1988 mais ce tube a malheureusement été coudé
lors du labour : seules des mesures en surface (0 - 70 cm) ont
été effectuées sur ce site.
b) Principe de la mesure
. . Les mesures d'humidités volumiques seront effectuées par méthode
gravimétriques pour les couches (0 - 10 cm) et (10 - 20 cm) puis
grâce à un humidinètre neutronique Troscler 3320 à partir de 30 cm.
On note que la même sonde a été utilisée depuis 1984. Pour les
densités apparentes, nous avons pris les valeurs suivantes :
1,55 pcwr (0 - 10 cm)
1,60 wpour (10 - 20 cm)
l,G5 $ partir de 30 cm.
.
Les mesures sont effectuées tous les cinq jours sur l'ensemble des
neuf tubes entre le semis (5août) et le 10 octobre : Ce laps de temps
pentadaire nous permet de comparer les résultats du bilan in situ
et du bilan simulé (BIP).
. . L'étalonnaX~c de la sonde a été effectué en 1965 sur un seul site
de mesure, il n'a Cté renouvelé ni en 1986 ni en 1987.
Pour l'hivernage l-O&, nous avons décidé de reprendre l'étalonnage
sur deux tubes différents. Ces tubes ont été choisi de la manière
suivante :
- nous calculons le taux moyen d"'Ar,yiles et limon fin" sur chacun
des neuf sites de mesure d'après les nouvelles analyses igranulo-
métriques effectuées en 1987.
- nous retenons les deux sites présentant le taux dt"Argiles et

36
01


’. . ‘f-t ,: .’ .~ . . ’ : . . 1
0
10
20
30
4 0
SO
109 * CWTAGE / COMPTAGE E’NI
Figure 3-l : Etabrma~e de l'humidimètre neutroni ue
TROXLER 3220 . Site "Sableux" TPS T21 1 .
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100 t CU-lPTfXE / CWPTCIGE ETUI
Figure 3-2 : Etalonna e de lthumidimètre neutronique
TROXLER $220 . Site ItArgileux” TPS T2R2.

33
limon fin" e,xtrêmes.
Ceci nous permet d'apprécier dans notre cas, l'influence de ce paramètre
sur les mesures neutroniques.
. . L'étalonnage a été effectué en deux temps :
- étalonnage en conditions sèches : avant le début de l'hivernage
(le 15 juillet).
- étalonnage en conditions humides : en fin d'hivernage (le
15 septembre).
., Pour chacun des deux sites, nous obtenons la droite d'étalonnage
par r6,g??esSiOn linéaire (Cf figures 3- 1 et 3- 2). Les humidi-
tés voluniques (WY) sont reliées aux "comptagessur comptage
standart" (I?/i%) par les équations suivantes :
- site "sableux" (tube TPS T2Rl) :
Fw5 = 0,549 rl/r~!s; - 4,73
(1)
coefficient de carrelation : 0,981
- site "arrileuxl (tube TPS T2R2) :
r-mi. = 0,565 r!#m:; - 5,135 (2)
coefficient de carrelation : 0,967
Les pentes de ces deux droites étalons sont similaires et différentes de
celles obtenues en 19G4. (a = 0,477).
F!ous ne conserverons finalement uniquement l'équation (1) que nous
appliquerons
Z tous nos sites de mesure.
2 - EvoJ.ution ses profils hydricrues au cours de 1 'hivernace
. Les -ofils hydriques ont éte tracGs à six dates importantes de leur
évolutions : les 5, 20 et 31 aout, le 15 et 25 septembre, le 10 octo-
bre (Cf fiFures3-3~3~8). Cette évolution est particulièrement marquée
par la nluviom6trie exceptionnelle de l'hivernage 1988 (685,6 mm au
10 octobre) : le front d'humectation est descendu bien au dessous
de la côte (- 60) qu'il n'avait pas atteint en 1984 et 1987,
sur plusieurs sites, le front racinaire est
larzenent clt:yassG et une part importante de l'eau est ainsi Perdue
pour les cultures.
~~ <irainzre ;I donc été particulièrement fort cette ann6e : nous

*Evolution des profils h
:%%%=%&ID~~ 1988 .
dri ues entre le 5 aoQt
Site TPS T3R2 qbrgileux).
Fbolme
re 3-b
1988
:Evolution des profils h dri ues entre le 5 aoQt
. Site !FPS T281 (&~~.eux).

t
2 (CM)
280,0
Fimme 3-5 :Evolution des profils h dri ues entre le 5 ao4It
et le 10 octobre . Site PSC
(&$Jeux).
1988
T2%2

x
Fi 're :Evolution des profils h dri ues entre le 5 aoGt
3-6
mobre 1988 . Site PSC T& (gableux).

40
@,r?
z CCH)
215,0
htobre
Fi re 3-6

r~olution des profils h dri ues entre le 5 aodt
1988 . Site ICC T2G (kgileux).
y--‘- -
?
?
2 (CM)
z (CM)
275,0
275,0
Figure 3-7 :Evolution des profils h dri ues entre le 5 aofit
et le 1:O octobre 1988 . Site ICC TA2 (Z!ableux).

41
devrons en tenir compte dans le bilan.
D'autre part, les pluies ont été particulièrement intenses;
trois pluies supérieures à 50 mm ont été enregistrées : 55 mm le 19 aoGt,
56 mm le 26 aofit et 137 mm le 28 ao'ùt.
Or, la granulométrie particulière des sols dek les rend particulièrement
sensibles au ruissellement : nous verrons que les valeurs de ruissellement
sont ~ll&3Jssi très fortes cette année.
. . Trois wandes phases marquent llévolution des profils hydriques
au cours des 65 premiers jours de l'hivernage:
- du 5 août au 11 août :
la pluviométrie est faible (4,5 mm). Elle n'affecte que les 20
premiers centimètres et cette eau est consommée ou s'évapore
ranidenent.
- du 11 août au 31 août :
la descente du front d'humectation débute avec la pluie du
14 août (47,4 mm). Jusqu'au 31 aoGt, les teneurs en eau augmen-
tent 2 :;artir de la surface et le front d'humectation progresse
en profondeur. On note un bref épisode de déssèchement en surface
entre le 22 et le 26 août.
- du 31 août au 10 octobre :
le profil s'assèche pro,Fessivement à partir de la surface jusqu'a
une profondeur qui varie de 90 à 150 cm suivant les sites de
mesure. Simultanément, le front d'humectation progresse : il
dépasse la cote(- 3 m)pour trois tubes. Seule la pluie du 21
sc?+!rIl;re (25 1x) 1.rovocue une rChunectation Frovisoire sur
50 2 110 cm suivant les cas,
. Comme en 1957, nous remarquons l'influence du taux d'"Argiles et limon
fin" sur les proprietds hydrodynamiques de nos sols ; cette influence
est d'ailleurs accentuée cette année pa?? l'importance des précipita-
tions. Le tableau III-3cowFe sur chaque bloc, un site de mesure
l'argileux" ((A + Lf)Y sur 1 m> X5,5%) et un site"sableux"
((A + Lf):: sur 1 m 15::).

42
l Bloc Tl?S
r T2Rl T2R2
maux (A+Lf)% sur 1 m 12,85(S) la989 (A, 13,53 (s) 18,42%(A) 14,84(S)
16,84 (À
I
I
l
I
Profondeur du x.08
130
90
180
100
155
135
front d'humec
le
tation (cm)
lO.lQ
300
180
230
130
205
155
-
Le
Profondeur de
20.09
110
50
réhumectation
Cd
le
Profondeur
10.10
150
100
110
90
125
125
d'assèchement
xg/eâU?@: Evolution comparée de trois profils sableux et de trois profils
argileux.
Ce tableau montre clairement :
- la descente du front d'humectation est plus rapide et les profondeurs
atteintes par ce front sont nettement plus élevées en profil sableux (S:
?Je même, la pluie du 21 septembre provoque une réhumectation ?z des
-rofondeurs plus im-rtantes sur les sites sableux. Les conductivités
hydrauliques au&Tentent en effet avec le taux de particules fines.
- L'assschenent du ;:rofil atteint des profondeurs plus im~:ortnntes Le? IOC&
w-les sites sableux. Les tensions hydrauliques augmentent en effet, en
fonction du taux (A+Lf)%.
Il semble que les forces de rétentions hydriques soient trop importan-
tes en profil argileux (A), pour permettre une bonne absorption de
l'eau par les racines d'arachide.
On peut déjh @voir un stress hydrique plus accentue en profil argileux
qu'en profil sableux.

43
II - Bilan hydrique in situ
1 - Principe général du bilan
L'objectif du bilan hydrique est de calculer, à partir de
paramètres mesurés sur le terrain, l'évaporation transpiration réelle
ou ETR, et donc d'estimer la consommation en eau d'une culture.
En effet, dans un volume de sol donné , pendant un intervalle de temps
fixé, les pertes d'eau compenserons nécessairement les @ns.
Pour une période (Tl , T2), sur une profondeur de sol z, on considère
en général, l'équation :
PAt + IAt + RC4t = DRi%t + RUIat + ETRat +ASat
avec
P&t = pluviométrie pendant la périodeat
IAt = dose d'irrigation pendant la période&
gains
RCht = remontées capillaires pendant la périodeAT
DRAt = drainape pendant la périodebt
RUIAt = ruissellement pendant la période At
perte
ETRAt = évapotranspiration iki/(Q-.
3
ASot = variation de stock hydrique pendant la période nt (,nain ou perte).
Dès lors, ETR peut s'écrire comme la différence :
ETRAt = PAt + I& + I?cAt - DRht - RUlnt -AsOt
2- Définition et estimation des termes du bilan :
a) Mesure dos stoc!:s h:VVdriqucs - Calcul des variations de stocl:
aI;esures d'humidités
--
,.Les mesures d'humidité volurnique sont effectuées par méthode
gravimétrique,
pur les couches (0 - 10) et (10 - 20).
A partir de 30 cm, les mesures sont réalisées avec l'humidi-
mètre neutroniyue. Le pas de mesure adopté est de 10 cm jusqu'à
200 cm
pis de 20 cm jusqu'à trois mètres. Les mesures fines

44
vont donc au delà de la limite inférieure du front racinaire
de l'arachide (150 cm environ) : nous avons estimé en effet,
que le système racinaire de l'arachide pouvait exercer une
influence sur les 50 cm sous jacents. Par ailleurs, aucune
remontée d'eau importante n'a été observée au dessous de 2 m.
. . C'est donc dans cette tranche de sol, que nous allons calculer
les variations de stock pour l'hivernage 1988.
Ce calcul n'a cependant pas eté possible pour 3 des 9 sites de
mesure :
- pour le tube ICC T2R3
: les mesures n'ont été effectuées qu'en
surface (0 - 70cm).
- pour les tubes PSC T2R5 et TPS T2R-4 : le front d'humectation a
dépassé
la base inferieure, des tubes de mesure, le calcul des
variations de stocl: n'6tait alors plus possible.
Le bilan hydrique sera donc effe&,& sur deux sites seulement pour chaque
bloc.
*Calcul des variations de stock
Si nous connaissons les humidités volumiques tous les 10 cm
entre la surface et la côte (- 200 cm), le stock d'eau contenu dans
cette tranche de sol est alors au temps tj :
stj ; = @AO +cLJ 7+ $5 ,030 +
+&o + 0,s 8Loo
Pour les profondeurs 30 et 200 cm, les valeurs d'humidit6 mesurées ont
été affectees respectivement ijleS coefficients 0,E et 1,s.
En effet, l'humidité mesurée ? la SOU:~ 2 neutron ~-,our une !;rofondeur
s est attribuée à la couche (z - 5 , z + 5).
Cependant,
nous ne disposons dans ces conditions, d'aucune valeur pour
la tranche (20 , 25) : la valeur d'humidité mesurge & la côte 30 cm est
donc corrigée, pour permettre de l'attribuer à la couche (20 , 35) ; de
même, la mesure effectuée a 200 cm est Corri?ge tour ne prendre en comp-
te que la tranche de sol (195 , 200).
. Entre le temps Ti et le temps ?'2, la variation de stock hydrique
sera :
A&- s
y-1 -
t2 - St1

b) Pluviométrie - Doses d'irrigation
. Les pluviométries journalières sont données par le pluviomètre
normalisé 01X4 situé à proximité du bloc PSC. (Cf TabTeaUIlU,I
. Le réseau d'irrigation par aspersion est alimenté par une pompe
immergée debitant 12 m3/h, d'une hauteur manométrique totale de
50 m .
Cependant, la capacité de pompage est limitée par la profondeur du
puit : nous ne pouvons pomper que 6 à 7 m3 d'eau. Le temps de rechar-
ge étant d'environs 5 heures, nous ne pourrons compter, dans le
meilleur des cas, que sur un volume d'eau journalier de 28 m3 .
Ce volume ne permet généralement pas d'optimiser l'irrigation sur
la surface de notre essai.
Cette année, l'installation du réseau est la suivante :
Nous avons amené la rampe primaire entre les deux blocs irrigués ;
de celle-ci partent trois rampes secondaires sur mil comme sur
arachide,
chaque rampe portant trois asperseurs débitant chacun
1 m3 /h (portée 13 mètres environ).
Sur le mil, nous ne pourrons mettre que deux rampes en fonction
simultanément.
. Les doses d'irrigation sont déduites des volumes d'eau pompés,affec-
tés d'un coefficient d'efficience. Ce coefficient permet de prendre
en compte globalement :
- la montée du rkeau en pression et le renplissaye des rampes.
- les fuites locnlisdcs ;-rinciyalement au niveau des raccords SUT
les rampes secondaires.
- la part de l'eau d'irrigation qui sort de l'essai : cette quan-
tité ne peut être ncgligée pour les rampes externes.
Pour l'hivernage 1488, la disposition du réseau a été choisi pour
minimiser les pertes.
Cependant, ces fuites sont sans doute plus importantes qu'en 1987
(remise à neuf du rkeau en 1987). Le temps de montée en pression
est de 5 mn environ en 19% contre seulement 2 mn en 1067.
Le coefficient d'efficience du réseau a donc été abaissé de 70 &

-P
m
TABLEAU lIL4: PLUVIOMETRIE JOURNAlIEhE SUR LA SOLE C - DOSES 0 ‘IRRIGATION SUR LkS B L O C S ICC - H I V E R N A G E 1988
.-

47
65%. Ce taux reste globalement supérieur au coefficient mesuré
en 1986 (50 % sur arachide et 65% sur mil). La longueur des
rampes secondaires a été diminué en 1988 abaissant d'autant les
causes des fuites.
. Connaissant le volume d'eau pompée et la surface irriguée, nous
calculons la dose d'irrigation 1 pour un efficience E donnée :
I = $ X E
Dans notre cas : S = 12!Bn2 E = 0,65
donc :
1 (mn) = 0,52* V(m ))
c) Remontées capillaires - Drainage
Pour conna!?tre les flux au dessous de la cote (- 2m), nous
ne disposons d'aucune mesure de charges hydrauliques (tentiomètres).
Cependant, les remontées capillaires peuvent être négligées. En effet,
la texture grassière de nos sols ne peut permettre des remontées à partir
de la nappe située 2 (- ion).
Par contre, comme nous l'avons vu précédemment, nous
en compte
le drainage .
Sur chaque site de mesure, le drainage total sera la somme de trois
termes :
- la variation de stock positive entre la cote (- 2 ) et la base
du front d 'hurmectation.
- une valeur faible correspondant aux variations de stock positives
entre la base du front et la base des tubes (2,SC n).
- un terme de conductivit& hydraulique : la loi de Darcy généra-
lisée nous donne les quantités d'eau qui s'écoulent entre deux
points sous l'effet d'une différence de charge :
q =“k (-e-) -g
k t4-) : conductivité hydraulique (fonction de l'humidité volu-
nique).

dH
-: g-radient de charge hydraulique.
dz
Pour ce calcul, nous utiliserons les courbes K (+) et h (e)
établie par HANON (1978) sol dek (CNRA Rambey, Sole A - Cf
figures 1,l.
et l-2 ).
Nous considérons que le drainage au dessous de la cote (- 3n)
sera limité par le point de la couche 2 - 3 m d'humidité et de
conductivité minimale.
Lorsque les variations de stock entre 2 et 3 m sont négatives, nous
considérons que cette couche est elle même en drainage.
Le calcul prend alors en compte le seul terme de conductivité hydraulique.
d) Ruissellement
F:ous ne disposons
L
d'aucun moyen pour déterminer directement
ce parametre. Nous le négligerons dans un premier temps.
L'expression de 1'ETR devient alors :
ETR = P + 1 - DR -as
Cependant, l'évapotranspiration
réelle ne pourra dépasser l'évapotrans-
piration maximale ou ET?: :
ETI:
= kc . EVA
avec
EVA
: évaporation bac A
Kc : coefficient cultural.
Donc lorscue :
ETRO > ETH
on a
ETR1
= ETM
A = ETRo - ETM
Ce tcr,e rGsidue1 peut être considére CO;XX une estimation du ruisselle-
ment. En effet, les ruissellements importants s'observent pour de fortes
intensites pluviométriques ou pendant des périodes très pluvieuses. Dans
ces conditions, les cultures sont généralement à ETIT pendant la Pent&e
correspondante.
Cependant,
une forte pluie isolée peut provoquer un ruissellement im-
portant sans que les plantes consomment 5 l'ET?; sur l'ensemble de la
pentade
: dans ce cas, 1'ETR est sur évalué et nous ne pouvons plus
calculer la valeur du ruissellement.

43
3 - Les résultats du bilan hydricue
Sur les tableaux Irî-1 , r,o~~:z avons re,nortS 13 vcleur ~:PC, 3'
journoli':res et tics taux de satisfacYion <des besoins en eau j,our C;-~C!LIT!
s i t e ,
et leur ixoyenne sur chaque bloc.
a) Consonmation en eau - Taux de satisfaction
La fipre3-3coqmre l'evolution des ET2 moyennes sur chacm
des blocs et de 1'ETM. :!~US vo;'ons,
que sur les 65 premiers jours ciu
cycle de l'arachide, le taux de satis:faction des besoins en eau est tr?:s
6levE : il est en ;:!oyenne de : 31% en TFS, de G4% en PSC et de 98% en ICC.
Ce clxiffre élevG, reflète surtout les jr:rCcipitations réFuli.eres et abondan-
tes enreristrees en début de phase végétative, entre le 13 août et le
3 septembre : les cultures consomment alors ri 1'ETM pendant cinq pentadcs

T PS
SZS T2Rl (Sableux) T2R2iArgilej Valeur Moyenne
2 R3 @ableux)TZRZ (Argile)
Valeur Moyenne
I
I
I
I
l
III
ETR Satisfact ETR SAisfa& ETR Satisfact" 1-j
ETR Satisfact" ETR Satisfact ETR Satisfact"
I
I
3,18 lOO,OO% 3,18 lOO,CiO%
3,18 lOC',OO%
3,54 100,0#% 3,54 100,OQ% 3,54 100,00% 3,54 10#,00% 3,54 lOO,O#%
3,54 100,00%
4,66 lOO,OO% 4,66 lOO,OO%
4,66 lOO,OO%
5,14 100,00% 5,14 100,OQW
5,14 lOO,#O%
4,16179,1Q% 13,00157,00% 13,58168,00%
3,54 67,50% 4,lO 78,#0% 3,82 73,00%
lM),oO% 4,ll 82,OOW 3,76 75,OOW 5,OO lOO,OO% 4,38 87,QO%
5,OO lOO,OO% 4,80 96,00% 4,90 98,OQS
I
I
I
I
1
1
1
I
lOQ,#% 4,?8 l#O,#%
G 4,78 lOO,OO% 4,78 lBO,OO% 4,78 lOQ,00% 4,78 lOO>##% 4,18 #7,50% 4,4# 94,#0%
4,101 #l,OO%
9#,50%
5,06 lOO,O#% 3,4# 67,00% 4,23 83,50$5 I
5,QO 100,OOW 4,62 92,00% 4,81 96,Q#%
5,## lOO,OO% 4,16 83,00% 4,58 91,00%
3,50 71,OQW 4,06 82,oOW 3,78 76,5wB
4,54 92,50% 0,80 lB,oQ%
2,67 54,UO%
0,90 19,00% 1,#2 21,5#% Cl,96 2Cl,OO%
4,75 l#Q,00% 1,lO 23,#0% 2,92 61,5#?3
Tableau ITC-L : Consormation en eau journtlli~~resbnm).S~IcI dslaction r:es besoins ei: enu :~ia.r pentade

consécutives.
Pour les séries TPS et PSC, cette valeur globale masque
par contre, les très faibles consommation en eau relevées pour les deux
dernières pentades.
L'irrigation de complément n'intervient qu'à partir du 28 août et la
dose totale apportée est faible (22,9 mm) : elles permettent cependant
d'améliorer le taux de satisfaction de la dernière pentade et de limiter
l'intensité du stress hydrique en début de remplissage des gousses.
. D'autre part, le calcul des ETR cumulés, indique que l'arachide
a très mal utilisé les ressources pluviométriques : pour des
précipitations totales de 628,3 mm entre le semis et le 65 ième jour,
les consommations cumulées sont de 235 mm en TPS et de 245m1~aFSC.
Ceci traduit la mauvaise répartition des pluies au cours de
l'hivernale : la différence se retrouve dans les valeurs des termes
de ruissellement de draina-e !-articulièrement élevées cette année.
Par contre, les apports d'eau par irri.*ption sont très bien valo-
rises
: les 22,G mm supplimentaires permettent d'nusmenter les
consommations en eau de 39 CI-! sur le bloc irri:uG.
b) Influence de l'enfouissement du com-post sur la r&tention de
_.
l'eau en surface
La comparaison des variations d'humidité dans la couche O-10
entre les trois sites du bloc TPS et les trois sites du bloc LSC, indique
que les hunidites en horizon de surface, augmentent plus fortement en PSC
~OLlr un aerre a;y-ort d 'eau : 1_I c coanoct
_* wrmet
i-
c"?u7.enter
^ L.. ,.
Ir: roserve en
eau superficielle (effet significatif pour toutes Les pentades
entss le 16 août et le, 30 septembre au seuil 1 $ ou 0,I jh; Ci
Figure 34 et TABLEAU 111-5).
Cet effet est cependant très 1ocalisC dans la zone d'enfouissement du
conj-mst : il ne s'observe dCj:i plus entre 10 et 20 cm.
Enfin, aucu!~e influence si,-nificative de 1.'enfouisse;:ent n'apparaft sur
les autres termes du ?;ilan.
c) Incidence du taux G"'Ar,-iles et limon 0-n" sur les paranGtres_.
du bilan
Le tableauIIT-2r:ermet do comparer la valeur des variations

D
-
u
tlL
!iTf
mm
0
5
10
15
20
2.5
30
35
40
4s 1 &2
65
NBDE JOURS /PR6 SEHis
0
sbu5c-T
Figure 3-4 :Variations de stocks entre o et 10 cm, Comparaison
entre. les blocs TPS et PSC
c NOCJ
1, #gON ‘.
Nbdedeg~ tle QiLck=@+3)-2s4j tops -2,776
- k+~-, l+,G04 * kqo1z fi,610
TABLEAU III+t Variations de stocks entre 0 et 10 em.ComparaisQB
des moyennes sur les b2o.m TPS e% PSC (\\test de Shtienrt)


54
de stock,du drainage et du ruissellement entre sites sableux((A+Lf)%
15%)
et les sites argileux ((A+Lf)%)16,5%).
Nous voyons donc que ces termes du bilan varient fortement sur chaque
bloc.
Trois tendances se dégagent :
- Les variations de stock né,@tives sont plus faibles en phase de
dessèchement,
sur les sites argileux. Pour une teneur en eau donnée,
l'eau sera en effet plus fortement retenue sur ces profils et
l'absorption racinaire est plus difficile.
- Les valeurs du drainage sont penéralement pI.us élevées sur les
profils sableux plus filtrants.
Le drainase total au 10 octobre est de 6iSODissupérieure en site
sableux pour les trois blocs.
- Les valeurs de ruissellement sont importantes sur tous les sites de
mesure ; elles sont ,Gnéralement
plus élevées pour les profils
nrEi.leus
: ceux-ci sont,par nature, plus sensibles aux écoulements
en surface.
Les deux ;Griocles 3 fort ruissellement coîncident avec les plus
importantes du 13 août au 3 septembre et du l.2 septembre au 19 sep-
tembre.
1,~ ruisscllcment total au 10 octobre est nettement supérieur sur
TïS et PSC en site ar,+leux.
4- Conclusion
(Ti le total des nrfici.-itations est exceptionnellement élevé
cette annGe, leur répartition est très mauvaise : en fin septembre, début
octobre, les consommations sont très faibles ; le mil est alors en pleine
critiwe dlépiaison-floraison.
Si le stress hytiriaue se poursuit et qu'aucune nouvelle précipitation
n'est enrcgistr6e
au cours du mois d"octobre, le remplissase des pousses
drarachi:!e ek des pains de mil risque lu1 aussi,
* d'être affecté :
--
_--
m.---

55
Les répercussions sur les rendements seraient alors importantes et
l'irrigation assurerakalors pleinement son r6le de sécurisation des
rendements.
Enfin, on remarque que la violence des précipitations a fortement
accentué les différences de comportement hydrique entre les profils,
liées,en particulier, à la granulométrie particulière de nos sols.
” ,‘Ln-l~1,XIU,llll,*-.--
w----w
..,----
-..- ..-._.-_ ___” -._.. -_--..
._-“,_

CHAPITRE 4
SUIVI PHENOLOGIQUE ET SUIVI RACINAIRE SUR MIL ET ARACHIDE
Tout au long du cycle des deux cultures,des mesures phénologiques et
racinaires .ont été effectué pour permettre la comparaison entre les
trois blocs- témoin - compost en pluvial stricte - compost avec irriga-
tion - et à l'intérieur de chaque bloc entre les quatre traitements
fumure minérale.
Le suivi phénologique comprend trois aspects :
- suivi de levée sur mil et arachide
- suivi de tallage et de croissance sur mil
- suivi de floraison sur arachide.
Les résultats obtenus sur la sole C sont complétés par ceux de notre
essai en milieu paysan sur sol dior dCcgradé.
I- Suivi de levée sur mil et arachide
l- Objectif
Un suivi de levee a. et6 effectue sur la sole C en 1983 par Jouve :
il n'a obtenu alors que Feu de rcsultats significatifs et il est diffici-
le de tirer une conclusion 5 partir de ces premiers résultats. r
Il nous a rare interessant de re].rendre ce suivi après deux annces
suppl6mentaires d'enfouissement de co:y1post
: nous avons recherché à
augmenter la signification des r5sultats en effectuant des comparaisons
suivant deux dispositifs statistiaues différents.
2 - i'iode opératoire
Sur mil, comme sur arachide, deux types de comparaisons ont été
effectuEes entre parcelles avec et sans compost.
- Comparaison entre bloc PSC et bloc TPS
Sur chacune des 20 parcelles de chaque bloc, nous suivons 10 pieds
d'arachide et 11 poquetzde mil.
.
- .
.-XI
- . - . - - - - . -
.-
_I--
-.

Sur les parcelles d'arachide, nous désignons un point au hasard
à l'intérieur de la parcelle utile et nous effectuons les comp-
tages sur 75 cm de part et d'autre de ce point (comptage sur
1,50 m avec un écartement entre pieds de 0,15 m soit en moyenne
10 pieds).
Sur les parcelles de mil, nous désignons de la même façon un point
sur une ligne de la parcelle utile et nous effectuons les comp-
tages sur 11 paquets : 7 paquets de la ligne et 4 paquets entou-
rant le point désigné au hasard.
A la suite de chaque comptage, nous effectuons :
- d'une part, une comparaison de moyennes (test de Student) entre
les 20 parcelles témoins et les 20 parcelles compost.
- d'autre part, une analyse de variante sur les données de chaque
bloc. F!ous vérifions ainsi l'existence éventuelle d'un effet
fumure minerale sur la levée.
Cependant,
nous avons vu (Cf chaplitre 1) qu'une telle comparaison
se basait sur l'hypothèse "homogénéité du terrain" qui est en fait
très discutable.
NOUS avons donc effectué une seconde comparaison.
- Comparaison entre 2 parcelles adjacentes recevant la même dose
d'ewrais minéral (100 96 fumure minérale vulgarisée) avec 2
répétitions.
Deux parcelles recevant le traitement T4 sont en effet disposées
en bordure de chaque bloc PSC Est (Arachide) et PSC Ouest (Kil).
Ces parcelles sont donc citoyennes avec des rarcelles de rroduc-
tien qui reçoivent la même dose d'engrais.
Fous effectuons donc une comparaison de l'ensemble des pieds
d'arachide (365 environ) ou des paquets de mil (49) de la parcelle
T4 avec ceux d'une rarcelle de production adjacente de même
dimension.
un dispositif statistique avait Et6 mis en place par Jouve en
1OS6 pour comparer le dkeloppement avec ou sans compost. 11 n'a
pu être utilis6 cette annEe : en effet, les pr61èvements racinai-
*
res effectuCs l'an dernier sur ce dispositif ont profondement
perturbé le sol sur 50 cm de profondeur.

58
3 - Résultats - Interprétation
a) Suivi de levée sur arachide
Comme en 1986, nous avons suivi deux stades :
- cracking time ou craquellement de la terre sous la poussée
de' la plantule.
- stade plumeau ou décollement des folioles de la première
feuille.
Pour chacun de ces stades, quatre comptages ont été effectués
entre le cinquième jour (120 heures) et le dixième jour
(240 heures) après semis.
Après traitement, (Cf analyses de la variante en annexe) nous
avons reportés les résultats sur les figures 4-l et 4:l en Pr-
tant en absisse le temps après semis, en heure et en ordonnée
le nombre de pieds ayant atteints le staàe considéré.
P:~US vo.yons qu'il n'apparalt aucune différence significative
au seuil 57: peur aucune date de comptage, au crac!rinf: tine
comme au stade plumeau entre les traitements avec et sans com-
post. Il en va de même au seuil 1071. Ces résultats sont en
-rtie en accord avec ceux de Jouve en 1936. Aucune différence
entre traitements n'était si*Fificative au stade plumeau. Une
seule différence sipificative était apparue au cracking tine.
On note que les résultats wrtés sur les fi,wes 31 et 32 ont
9té obtenus en comparant les blocs PSC et TPS. Les résultats
de la seconde comparaison sont cependant identiques (différence
significative au seuil 5%).
b) Suivi de levee sur mil
Comme en 1186, nous avons aussi noté l"a!:parition de deux
stades :
- stade deux feuilles déployees
- stade trois feuilles dkcloyées.
rIous avons effectué quatre comptasses ;x>ur le stade 2 feuilles et 2 comp-
tages pour le stade 3 feuilles.
!\\Tous reportons sur la fi,rure&.3 les résultats obtenus sur la comparaison
parcelles'T4 comost" - 1' p
wcelles aroduction adjacentes".
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TEMPS APRES SEMIS (heure)
Figure 4-1: Suivi de levée sur arachide- Cracking time
(Essai sole CI.
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151;
180
210
249
270
TEMPS tlPRES SEMIS (heure)
m COMPOST
0 SANS CWPOST
Figure 4-2: Suivi de levée sur arachide- Stade Plumeau
(Essai sole C>*

60
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112
132
152
TEMPS f7PRES SEMIS (heure)
II CsJflFusT
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Fimre 4-3: Suivi de levée sur mil- Stade 2 feuilles
et stade 3 feuilles (Essai sole CI.
7.2
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2
g
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5.7 -
I
E
1
2
3
4
TRAITEMENTS
Fure 4-4: Comptages au démariage,(Ess+ en milieu
-
paysan sur sol dior degrade).
Traitement 1: sans compost
Traitement 2: compost sans enfoaissement
Traitement 3: compost enfoui à l'hilaire
Traitement 4: compost en paquets

61
I'Jous portons en abscisse, le tenPS après Semis en heure et en ordonnée,
le nombre de pieds par paquet au stade considéré.
Kous voyons que les traitements avec et sans compost sont si<Onificative-
ment différents au stade 2 feuilles comme au stade 3 feuilles et cela
à toutes les dates de comptages.
Ici encore, les résultats sont confirmés par le second dispositif de
comparaison (comparaison bloc PSC et TPS) au stade 2 feuilles et 3 feuilles.
Cet effet favorable du compost sur le démarrage d'une culture de mil se
retrouve aussi dans des conditions très différentes et a un stade plus
avancé
: ~~LUI' notre essai en milieu paysan sur sol dior, il apparaît au
13 èrne .J~U~S a@s Y!-eu&, une différence significative (seuil 5%) entre
le traitement sans compost et les trois traitements avec compost
(Cf fi,rure 4.-4).,traitement lC2, 3 et 4.
De plus, cet effet précise l'influence du mode d'enfouissement : la
localisation en poquet (traitement 4)(Cf figure 3-4), augmente si+@fica-
tivenent (seuil 5%) l'effet du compost sur le démarrage de la culture.
c) Interprétation des résultats-
La morphologie très différente des graines d'arachide et de
mi.1 j-ourrait expliquer cette réponse contrastee des deux cultures 0
l'enfouissement de compost :
- la &-aine d'arachide est de crande dimension. La source mine-
rale qu'elle constitue, alimente la plantule tout au ion:
du démarrage de la culture. Par contre, comme le rnCrd-233
SIr,.A.;:p (Io79), la Flantule de mi.1 sera totalexent dzpendan-
te vis à vis C;U milieu des cinq L‘I si:; jours a-ès levée.
Le compost permet un enrichissement minéral du sol près de
la surface : le mil exprimera tras tôt, cette richesse du
milieu.
_ La y-raille de rnj.1 est plus Petite : dans de bonne5conditions
d'hydratation,
sa vitesse d'imbibition
et de germination(Lfl~
sera particulièrement rapide. Le compost en am@liorant la
rétention de l'eau en surface
( Cf Chapitre 3 ),
jouera donc un effet favorable sur llinstallation
de

cette culture.
Le rôle du compost sur la levée et le démarrage du mil, sera par ailleurs
confirmé par les prélèvements racinaires au 19ème jours.
II - Suivi de croissance et de développement sur mil et arachide
1 - Objectif
Des études similaires ont été mené en 1985, 86 et 87. L'effet
de l'irrigation sur la croissance et le développement du mil et de
l'arachide a alors été clairement démontré ; par contre, l'effet du
compost était encore peu important et aucun effet engrais minéral n'étai't
encore apparu. Nous observerons donc cette année, l'évolution de ces
trois tendances dans les conditions de l'hivernage 1988, sous l'effet
d'une année supplémentaire d'apports fertilisants.
2 - Mode opératoire
Pour le mil comme pour l'arachide, le suivi est réalisé sur la
totalité des parcelles de l'essai (bloc TPS, PSC et ICC). Des mesures
en bordure du bloc PSC ont aussi étE effectué pour mieux caractériser
l'effet du comLpOst : cependant par manque de temps, ces résultats n'ont
pu être analysés dans le présent rappOrt.
3 - Résultats - Interprétation
a) Suivi de floraison sur arachide
POUr suivre correctement la floraison, il est important
d'effectuer un comptase journalier : en effet, les fleurs d'arachide
s'ouvrent le matin et fanent dans la journée. Le suivi a commencé le
30 août (25ième jour après semis), avec l'apparition des premières fleurs
et, s'est poursuivi jusqu'en fin de floraison utile, le 4 octobre
(60 ième jour après semis).
Pour la variété 55437, Ont peut estimer le temps de maturation des
cousses ü 30 jours. Les zousses produites après le 6Oième jour n'arrivent
pas à maturité pour la recolte.
Er~fi,.~ pOur au(ymenter la prccision des résultats, les comptages portent
cette année, sur 30 pieds au lieu de 10 précédemment.
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63
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Figure 4-5: Floraison utile de l'arachide
(%a&. sole Ch
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15
25
35
45
55
65
NB DE JùURS RPRES SEMIS
u cotlPosT
??conPo~tRRi@E
0 SRNS ConPw
Fimre 44: Hauteur moyennes des 3 PIUS hautes taISes
par poquet de mil (Essai sole C>.

. La figure 4-5, compare les floraisons cumul.ées pour les trois
séries. A chaque date, nous faisons la moyenne des 20 observations
de chaque bloc : nous prtons alors en fonction du temps, le
nombre moyen de fleurs sur 30 pieds entre le début de la floraison
et la date considérée ; chaque valeur moyenne est affecté de son
intervalle de confiance au seuil 5%.
La floraison débute le 25 ième jour avec 5 jours de retard sur le
cycle normal : ce retard a sans doute été provoqué par le manque
dtensoleillernent durant la seconde quinzaine d'août, période
particulikrenent pluvieuse. La comparaison des trois courbes amène
les observations suivantes :
- l'enfouissement de compost a pernis cette annee d'augmenter de
60% le nombre total de fleurs produites, la différence entre le
bloc compost et le bloc témoin est toujours significative du
38iEme au Fjg iSne jour après semis. Le 38 ième jour marque
la fin des pluies violentes de la fin août et du
début septembre.
Le faible ensoleillement durakt cette période a
retardé le développement de l'arachide et ne ;IV.~
'< a aw~s.doute pas permis d'exprimer plus tôt les
potentialités du milieu.
- l'irri::ation de comp1Cner.t n'a pas d'action sur le nonbre total
de fleurs au CO iEr.e jour, F&ais nu,:-ente si,:>ificativenent le
r;;-tllne C~e floraison. La diffErence entre le bloc "con&ast gluvial
~-IIrict~" et le :71oc "co~.i~-ost iiY?igu5",
devient signi ficztivc ?:
,a-tir ùu 17 ser;teI:?bre
le- 1~ se soit
tenUe&jours a+.s 1:: ;wzi.:iY:re irrira-
tion (5,s ix
n ‘ .*
.
r
Cerenciant, ces apports CI 'eau su!Jplcl,entalres
interviennent seulenent
- -
en fin de cycle : l'action de l'irrigation su?? la vitesse d'appa-
ri'i,ion des fleurs ne permet pas, cette anni-e, d'au?:Xenter la
pr&cocit~~
de la floraiso:l.
. Enfin, sur chaque bloc, nous avons analysé une fois czr semaine,
la vzriance du -C
tyctem en:-rais rninkal (Cî tableauYL-3. 1.

TFS
FSC
ICC
/
l
Différence significa- Différence significa- Différence significa-
tive (seuil)
tive (seuil)
l-
tive (seuil)
130.08.88
non
non
non
07.09.88
non
non
non
I 14.09.88
non
non
non
I 21.09.88
oui (1070)
; l(4
oui (5Yi) ; 1 ( 3
oui (10%) ; l(4 et 2(4
non
oui (10%) ; 1(3
oui (5::) ; l(4 et 2(4
-
t 04.10.88
non
non
oui (5::) ; l(4 et 24l
/
Tableau 11-1: Effets significatifs du facteur encgrais m,i.neral sur l'intensité
de la floraison de l'arachide.
On observe à trois dates sur un ou deux ou trois blocs, une floraison
significativement plus abondante en T3 ou T4 qu'en Tl OU T2.
La fertilisation minérale semble donc agir seulement lorsque les doses
d'enpais appliqué, égalent ou dépassent 50% de la fumkre vulgarisé (
traitement T3).
. Cependant, la floraison n'est c.ue l'une des c'tayes de 1'6laboration
du rendement de l'aracilide. Celui-ci va dépendre, aprGs floraison :
- de la réussite à la pénétration des gynophares
- de la réussite à la mise à fruit et du bon remplissage des gousses.
Ainsi, une floraison plus intense peut ne pas se ré:-ercuter sur les rende-
ments : ce fut le cas en 1986, sur le bloc compost.
b) Mesure de croissance - Suivi de talla<ze et dépiaison sur mil
. Four suivre la croissance, le développement vé::Ctatif et le dévelop

pement reproducteur du mil Souna III dans nos conditions d'expérien-
ce, nous avons effectué
les mesures suivantes :
- mesure de la croissance en hauteur des trois talles principaux
de chaque poquet : elle est renouvellée chaque semaine, pendant
toute la durée des phases de tallage et de montaison (du 19 ième
au 60 ième jour après semis).
- comptage du nombre de talles par poquet. Les talles principaux de
chaque pied ne sont pas comptabilisés. Cette observation effectuée
chaque semaine durant la phase de tallage entre le 19 ième et le
38 ième jour après semis.
- comptage du nombre d'épis par poquet : nous avons du interrompre
le suivi au 65 ième jour après semis. Cette observation est donc
la seule information dont nous disposions sur le développement
reproducteur du mil.
Les figures 4 -$&k& nous permettent de comparer l'évolution de
ces trois paramètres sur chacun des trois bloc. A chaque date, les
valeurs moyennes pour chaque série sont affectées de leur intervalle
de confiance, au seuil Y?.
. Pour les trois séries, la courbe de croissance forme une sigmoPde,@gurp,@
L'effet du conrost sur la croissance est très pronon&. Au GO ième jour,
les talles principaux sont en moyennes plus hauts de 50 cm sur le
bloc compost. Par contre, la hauteur moyenne des talles est inférieure
sur bloc irrirué le 24 ième et le 32 iFne jour après semis. Cette
différence est faible et disparaît le 32 ième jour ; cependant, elle
est si,nificative au seuil 57 : en effet, chaoue
_ point sur la firure
est une moyenne calcul6c sur 360 ::iods de cil. T,2 noindre ~-.~tSro,~?n~itS
spacialc,
s'exprime fortement : cet effet dEpressif doit sans doute
être attribué 2 une hydromorphie de surface plus accentuee cette année
sur le bloc ICC. Llirri~qation n'intervient qu'au 54 ième jour et
compense cet effet dépressif.
. Ces mêmes tendances se retrouvent i:our le nombre de talles et le nombre
d'épis par paquet. Les fi,cures 4-7
et4-3 montrent en effet :
- la trCs nette supériorité du nombre Cie talles et du nombre d'épis
en yzesence de compost.

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NB I>l? ~JOURS RFPES SEt4IS
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u C0t-iPOST ImkUE
o SriNS conPasT
Figure 4-7: Taliage du mil (Essai sole 6).
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1 .
7p
/“4.c .
50
5 5
NB DE JOURS UFPE WIIS
Figure 4-8: Epiaison du mil (Essai sole C),

68
- la faible diminution de ces paramètres sur le bloc irrigué.
. pour le tallage, l'analyse du rythme de tallage est plus instructi-
ve que la compraison instantanée du nombre total de talles. En
effet, plusieurs auteurs (SIBAMD 198'1 ; LAMBERT 1983) ont montré
qu'un tallage rapide limite la concurrence entre partie végétatives
et organes reproducteurs et peut de ce fait, agir favorablement sur
les rendements. La vitesse de tallage est représentée ici par la
pente des courbes de tallage : elle est beaucoup plus rapide en
présence de compost entre le 24 ième et le 31 ième jour, et le nombre
de talle atteint rapidement sa valeur maximum.
. On note enfin, que sur les trois séries, la fréquence d'épiaison
des talles au 60 ième jour est très voisin :
2,88 Qpis par talle en TFS contre
2,223 en FSC et
2,a7 en ICC.
La fréquence d'épiaison ne compense en aucune mesure, le plus faible
tallace en absence de compost.
, Enfin, nous avons anal::& sur c!xque bloc, la variante du facteur
en-ais minéral (Cf tableau IV- 2)
TPS
PSC
ICC
--
Nombre
06.09.88
oui (5%) T2 <T4 et T2 lT3
oui (5%)‘ T2 ( T3
non
de
talles
12.09;88
non
oui (5%) T2 T3
_
non
Kom‘bre
19.09.88
non
oui (5%) Tl T3 et T2 T3
non
d'épis
26.09.88
non
oui (5%) T4 T3
non
- -
21.08.88
non
oui (5%) Tl (T3
non
29.08.88
oui (5%) T2(T3 et T2(T4
-non
non
06.09.88
non
oui (5%) Tl(T3 et T2(T3
non
12.09.88
non
oui (5%) Tl (T3
non
Tableau IV-~ Effet simificatif du facteur enpais minéral sur le mil.
_--

On observe pour les trois critères sur le bloc TPS et le bloc PSC,
une su+iorité sipificative des traiterxents T4 OU T3 SUT les traitenents
Tl ou T2.
Ici encore, l'eryrais ne semble agir qu'à partir d'une dose égale ou
supdrieure à 500.1 de la funure vulgarisée (traitement T3).

111: - Suivi racinaire sur ni.1 et arachide
1 - Objectif
I:~LE chercherons ici 2 caractériser l'effet du compost sur la
croissance racinaire.
Cette année, nous porterons une attention Farticulière sur deux points :
- connl??cer les informations obtenues les annses yrécédentes,
yar C\\e
nouvelles
dates de p-Flkrenents,
- augmenter le nombre de répétitions Y une date donnée, pour conpen-
ser les coefficients de variation BlevSs, qui caract6riser-h ,$nGra-
lenent, les mesures sur racines. Ceci nous amène h simplifier le
mode de prélèvement.
cc - ::Ode onératoire
a) Choix des dates de prélèvements
Sur les deux cultures, deux dates de prélèvements avaient été
ckoisies initialement :
- tour le mil :
X 1Cièm.e jour aprGs semis : cette date marque l'accélération
de la vitesse de croissance racinaire qui passe d'apres CHOPAI?T (107(.:
de 2 cm j-' a 3,5 cm y' wwr toute la durée du tallage ; lesracines
nodales dGpassent le front des racines seninales dont elles pren-
nent le relais.
Les grél%ements, à cette date, nous permettront de cacactkiser
l'enracinement durant la phase d'installation de la culture.
iç 50iène jour après semis (début d'épiaison) : la croissafice
racinaire devient tr&s faible jusqu'à la récolte. D'après CIOPART
(197G), le systGme racinaire a atteint son diveloppernent maximum
SUI? 120 cm. Les prélcvements 5 cette date, nous permettront de
caract,>riser les possibilités d'alimentation en eau pendant la
phase critique d'@piaison floraison.

- pur l'arachide :
x
4.
JE~i??ne jour après semis (pleine floraison) : 2, cette date,
~a cobnisation des 33 premiers centimètres a atteint son maximu::
(77 ,?I de la masse racinaire). On assiste alors 3. une ramification
et 5 une tam&zation intense à partir du pivot.
h
55ikrie jour après semis (debut de formation des ,~ousses) :
le front racinaire nchke sa progression en profondeur (l,F/Ocm),
Le poids sec et la lon‘yueur totale des racines se stabilisent
jusqu'a la récolte. Les prGlèvements 3 cette date, caractkiseront
l'extension maximale du système racinaire de l'arachide.
Cependant,
pour des raisons de temps, seuls les premiers prélève-
ments ont Gté effectués.
b) Dispositif expérimental
I-!O~S effectuons une comparaison entre deux parcelles, recevant
la même dose d'engrais minéral (100:: de la fumure mk-&ral vulgarisée),
l'une avec enfouissement de Com+post et l'autre sans. Les prélevements sont
pratiqué :
- d'une part, sur deux parcelles T4 en bordure de s blocs PSC Est
(arachide) et PSC Ouest (mil).
- d'autre part, sur les parcelles mitoyennes de même dimension situées
sur les champs de production qui entourent les blocs PSC.
Les pieds sont prélevés en dehors des parcelles utiles pour ne -pas
perturber l'essai.
. Le dispositif comporte donc pour le mil, comme pour l'arachide, deux
traitements et deux répétitions ; pour chaque répétition, nous effet-
turons dix prélèvements sur mil et huit prélèvements sur arachide.
Comme pour le suivi de levé, nous avons renoncé à utiliser le dispositif
statistique mis en place par JOWE en 1986 : ce dispositif a en effet
été trop profondement perturbé en 1987.
C) i.;ode de prélèvements
. Pour le mil, comme pour l'arachide, les prélèvements sont

72
effectuBs sur deux profonüeurs : 0 - 10 cm et 10 - 20 cm.
. Dans les deux cas, on procède comme sui-t :
- on coupe la partie aérienne ?: la base de la tire.
- on centre un cylindre de polyethylène
2 bord bisauté de 10 cm de haut,
autour de la base de la ti,ne. On enfonce ce cylindre U l'aide d'une
nasse.
- on $isse sous le cylindre, une plaque m?%allique et on retire le
cylindre et l'échantillon.
- on répi?te l'operation 2 10 cm de profondeur.
. T:ous utilisons un cylindre de 10 cm de diamètre (T= 785 cm31 pour
le mil au 17iL=me jour et un cylindre de 15 cm de diamètre CV= 1767 cm3 >
rour l'arachide au 35iène jour.
. on note qu'il n'a pas été nécessaire d'humecter préalablement le sol,
les teneurs en eau en surface étant suffisantes dans les deux cas.
. Les échantillons sont conservés en chambre froide jusqu'au moment du
traitement.
dl Yesures effectuées
Chaque prélèvement de terre est lavé à l'eau, au dessus d'un
tamis à maille de 1,25 mm de diamètre.
Les racines sont soigneusement triées puis séchées à l'étuve (65" C pendant
24 heures).
. Sur chaque khantillon, nous effectuons deux mesures :
- pesée : nous rapportons la masse sèche de racine au volume de
terre prélevée.
- mesure de longueur totale : ?&$Ce à une methode indirecte proposée
par CIIAPARD (1979).
On étale les racines sur une surface S quadrillée de lignes verticales
et horizontales équidistantes.
L'étalement se fait au hasard. On compte le nombre total N d'intersections
entre racines et quadrillates et on en déduit la longueur d'après la

n = nombre total clc licr;zes
On obtient d0r.c une loiyueur de racine pr vol.~~ de terre nrCl.ev5,
que l'on exp-ine en cn/c~-~.
Contrairement à la masse sèche, la longueur totale de racines
Permet de caractériser le degrés réel de collonisation du

sol par les racines.& de rendre compte des pOSSibilité6
d'alimentation hydrique et minérale.
3- Résultats et interprétations:
-a) Prélèvement6 sur mil au lyième jour
L'analyse de la variante montre que le poids des
racines en matière sèche est significativement superieur
en présence de compost: ceci est vérifié aussi-:&nn dans
l'horizon O-10 cn (seuil 10 %> que dans l'horizon 10-20 cm.
(seuil 54). Le composta.donc un effet positif 6ur la crois-
sance racinaire pendant la phase d'installation de la culture
Cependant, si la différence subsiste pour les longueurs de
racines, elle n'est plus significative pour ce paramètre(CfbbE3):

l'incertitude de cette méthode de mesure indirecte s'ajoute
à la variabilité des masses racinaire; de ce fait, le6

coefficients de variation sont nettement plus élevées Pour
les longueurs.
'No6 résultats sont en accord avec MAILLER (198'7):en utilisant
la même méthode de prélèvement, celui-ci avait aussi montré
l'action.favorable du compost à un stade cependant plus avancé:

(27ième jour aprés semi).
Si cet effet positif des appotits organiques sur l'enracinement
a souvent été constaté,plusieurs mécanismes d'action ont été
invoqués.

f5
En particulier, le compost peut agir indirectement en mo-
difiant les propriétés hydriques ou physiques des sols:
ainsi,la meilleure rétention de l'eau en horizon de surface,
que nous avons mise en évidence cette année (cf Chapitre 3)
à pu,dans notre cag,a@r sur l'enracinement; de marne, le
compost peut faciliter la pénétration des racines en agissant
sur la porosité du sol. Pour vérifier cette hypothese sur
notre essai, nous avons comparé à la m&me date les densités
apparentes sur deux épaisseurs de 8016 O-10 cm et O-20 cm)
entre parcelles avec et sans compost. Pour celà, nous utili-
sons un gammadensimètre TROXLZR 3411-B. Le protocole est
identique à celui du suivi racinaire et les mesures sont
effectuées sur les marnes parcelles.Cependant,aucune diffé-
rence significative n'apparait et les valeurs sont trés
proches dans les deux cast les densités moyennes sont de
11536 avec compost et de 1,538 avec pour la couche O-l;0 cm;
et de 1;@6 et 1;612 pour la couche O-20 cm. Ce mode':
d'action du compost est à rejeter dans notre cas danek
conditions de l'hivernage 1988.
En définitive, l'action du compost sur l'enracinement est
sans doute dû à la conjonction de plusieurs mécanismes:
modification des propriétés hgdriques du sol,effet fertilisant)
stimulation de l'absorption et de la rhizogénèse..m
b) Prélèvements sur arachide au 35ième jour
Pour les masses sèches comme pour les longueurs
totales, ltanalgse de la varkance ne montre aucune differen-
Significative entre traitements avec et sans compost,pour
les deux horizons considérés (O-10 et 10-20 cm).(CfkabJ@u~4)
Les valeurs obtenues sont généralement plus élevées avec
compost. Cependant,le test de Student effectué sur chaque
répétition pour les deux profondeurs nlindiqus que 3 diffé-
rences significatives.
Nos résultats confirment donc ceux obtenus par JOUTfE (1986)
à un stade toutefois moins avancé (du 4ième au 22ième jour)

33
Ils rejoignent d'autre part les résultats du suivi de levée
qlli n'avait révélé aucune action du compost sur le démarrage
de la culture d'arachide. De marne, le suivi de floraison ne
montre un effet de lVenfouissement de compost qu'aprés cette
date de pr&lèvement,
Il est cependant possible que les apports organiques n'agissent
sur l'enracinement de l'arachide qu'en fin de cycle: s'il
avait été possible cette année, le second prblèvement au 55jième
jour aurait sans doute permis de vérifier cette hypothèse.
IV - Conclusion
Le suivi phénologique et le suivi racinaire sont, cette
année, particulièrement richesd'enseignementset nous ne
pouvons que regretter de n'avoir pu les mener à leur terme.
Ainsi, la nette supériorité des traitements avec compost
apparait, pour le mil,dès la levée; il se confirme au lgième
jour sur le système racinaire et demeure, pour les différents
paramètres considérés, Jùsqu'au 6Oième jour après semi.
Par contre , pour l'arachide, l'effet du compost, toujours trés
marqué, ne se manifeste qu'en fin de cycle.
L'irrigation de complément intervient tardivement dans
le cycle du mil et de l'arachide mais agit rapidement en
particulier sur le rythme de floraison de l'arachide.Son
action se précisera si le stress hydrique du début octobre
se prolonge..
Enfin, pour la première fois depuis la mise en place de
l'essai, des différences significatives apparaissent entre
les traitements minéraux sur les paramètres du suivi du mil
et de l'arachide.
Nous ne pouvons cependant prévoir quelle sera l'action
des différents facteurs sur les rendements.

CONCLUSION
1 + - m - -
L'essai "Economie d'engrais minéral-Maintien de la fertilitefl
a 6th mis en place en 1983 pour une durée de 5 ans: il arrive
donc cette année au terme qui lui avait été initialement fixé,
Le suiv!. phénologiqus et le suivi racinaire au cours de
l'hivernage 1988 ont permis de montrer l'action favorable du
compost Biogaz sur le mil à partir de la levé et sur l'arachide
en fin de cycle; de plus, des différences significatives sont
apparus alors entre les niveaux du facteur "Engrais minéral".
cet effet marqué du compost et de la fumure minéra&peut 8tre
attribué d'une part aux fortes ressources pluvîométriques en
début de cycle (alimentation hydrique non limitante) et, d'autre
Part, aux effets cummulés de 4 années d'apports sccessifs.
Enfin, l'action favorable de l'irrigation de complément est
apparu clairement en fin septembre et devrait se préciser au
cours du mois d'octobre.
Cependant, les limites de l'essaidemeurent: en particulier,
l'expérimtrntation sur la sole C a été mise en place avant tout
pour démontrer la rentabilité économique du module transP&lle;
il ne se prète qu'imparfaitement à la caractérisation de l'effet
du compost.Le nouvel essai en milieu paysan devrai permettre de
répondre pleinement à ce second objectif: les premiers résultats
en sont trés encourageants bienqu' une Partie sd-m* &m
infogmations recueuillies ait pu btre analysées dans ce rapport*

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