Influence d’apports de mitière organique sur la...
Influence d’apports de mitière organique sur la
c.ulture de mil et d’arachi
sur un sol sableux du
Nord. Sénégal. II.
oppement des plantes
“. et :mobilisations minérales
1
IL . ----
Limamoulaye CISSE
Institut Sèntlgulais de Recherches
Agricoles, C
!A. Bamhey, S&égal
3)
L’expérimentation décrite dans l’article précI
nt a également permis l’étude de l’effet des traitements sur le
développement et les mobilisations minérales
mil el de l’arachide.
Pour le mil, on observe un effet très marqué
l’amendement organique sur le tdlhge. la croissance linéaire et
pondérale. Au niveau minéral, on observe ég
nent que les taux de mobilisation sont 7 à 3 fois plus élevés en
présence d’apport organique, que sur le témc
duranl la période allünt du 20’ au 6O’jour après la levée.
Pour l’arachide, les mêmes etrets sonl obsel
mais à une période plus tardive débutant seulement vers la
mi-cycle.
L’hypothèse d’un accroissement de la capacité
tbsorplion minérale des racines du mil et Be l’arachide induit par
la matière organiyuc apportée est avancée. Cl
hypothése est déduite des donnEes de densités racinaires et des
taux de mobilisalion minérale.
Une meilleure connaissance des mmanismes
iction de la matière organique apport&, en particulier sur le
développement racinaire des plantes, permett
dc définir de nouvelles modalités d’apports organiques dans le
but d’oplimiser Icurs effets.
Mots clés additionnels : Amendement org6
Me. sol tlkg$adk, croissance.
SUMMARY
&fèct of‘ osganic umendment otz cultivr,
sn of millet und growldnut in u degraded soi1 of North
Senegal. II. -- Plant development and
trient uptuke.
Trials described in an earlier paper also provil
Information on the efl’ects of organic amendment trealmenls on
plant development and nuirient uptake by mi
and groundnut. For millet, marked effects were detectable from
the early stage of thc trop on number of tille
md growth rate. Nutrient uptake rates were 2 to 3 times higher
during the period 20-60 days after germinatil
in the treatment with organic manure than in the control. For
groundnut, similar effects were noled but at a
er stage, starling from mid-cycle. Organic manure may increase
the nutrient and wakr uptake capacity of the
‘I system. Better trnderstanding of the process involved may help
to optimize organic manure application.
Additional key words : Organic amendmer
iegruded soil. plunt grolvth.
---.--
1. INTRODUCTION
su
‘amélioration de la fertilité des sols et l’accroisse-
m
t des rendements est relativement bien connu. Par
De nombreux travaux, ont déjà été consacrés à l’étude
re, les effets d’apports de matière organique sur le
des effets d’apports de matière organique en zones
z loppement, la croissance et surtout l’enracinement
tropicales semi-arides (BOUCHARD et (II., 1970 ; DIATTA
dc
plantes dans les conditions pédoclimatiques de la
& FIKIXALI, 1979 ; GANRY & FELLER, 1977 ; FEL.LER et
z c
soudano-sahélienne ont fait l’objet de très peu
,:I/., 1981~1 et b; PICHOT, 1971 et 1975; PICHOT et al.,
d’
Ides.
1977, etc...). Mais dans la quasi-totalité de ces travaux,
ces effet!, ont é,té mesurés sur les caractéristiques physi-
ms le cadre de l’expérimentation de longue durée
ques, chimiques et organiques des sols et sur les rende-
en place sur un sol ferrugineux tropical peu lessivé
rnen~s des cultures. Ainsi le rôle de la matière organique
‘entre-Nord du Sénégal, et présentée dans un article

WC
7ic
-
-
_-_
Année
c pin)
N (%)
(‘1‘
P (%)
K (%)
CA (%)
Mg (96)
_-_
1983
1.250
0,350
1.030
1,210
0.476
1984
23,5
1,352
17Lb
0.275
I,S30
1,650
0.160
1985
28,3
1,460
19L i
0.338
1,807
1,559
0.675
--
--
-
_-_
.--
précédent (CISSE & VAC‘HAUD, 1988), on s’est atl hé à
l’arrière-effet de cet apport. Ses caractéristiques chimi-”
tenter de mettre en évidence ces effets sur les bil
L de
ques sont présentées au tableau I. C’est un fumier *
consommation et la production de mil et d’an ude.
relativement bien décomposé avec un rapport C?l de *
Nous nous limiterons ici au.Y effets de la matière ,rga-
l’ordre de 20.
nique apportée sur le développement et l’alimer .tion
Les caractéristiques physiques du sol étudié itant
minérale de ces 2 cultures au cours de leurs
des
données dans l’article cité ci-dessus. on ne tiouvera aux
végétatifs.
tableaux 2~1 et 2h que les analyses chimiques effectuées
sur des échantillons de sol prélevés sur les 2 traitements
T, et T, en 1983 avant tout apport d’engrais et de
matière organique.
Il. PRÉSENTATION DE L’EXPÉRIMENTA’ ON
Pour les analyses de sol, le pH est mesuré avec un
rapport soljsolution de 1/2,5 : le carbone est dosé par la
La description détaillée du dispositif expérin r[taI,
méthode de Wakley-Rlack, l’azote total. au phtinate
des traitements mis en place, des suivis et des n-
yres
alcalin ; le phosphore total par calorimétrie après atta-
spécifiques a été faite dans l’article précédent (C GB &
que fluoroperchlorique ; le phosphore assimilable par
VACHAUD, 1988). Rappelons seulement que les 2
aite-
OLSEN modifié DARIN ; l’aluminium échangeable est
ments étudiés et référencés T, et T, sont resp tive-
extrait au KCL 1N et dosé par calorimétrie à I’eryo-
ment : (labour + fertilisation minérale) et (labc
1’ i-
chrome de cyantne ; le calcium, le magnésium, le potas-
fertilisation minérale i- fumier). Le dispositif ( @ri-
sium et le sodium échangeables sont déterminés par la
mental comporte 2 séries sur lesquelles sont cultij :,s en
méthode au cobaltihexamine (le calcium et le magné-
rotation l’arachide (variété 55437), et le mil ( riété
sium sont dosés à l’absorption atomique, le potassium
SOUNA III), tous les deux ayant des cycles vég
atifs
et le sodium par photométrie d’émission de flamme).
semis-récolte de 90 jours.
Les teneurs en N, P, K, Ca et Mg des plantes sont
Le fumier est apporté à la dose de 10 t/ha tc
s les
déterminées après minéralisation par voie humide.
2 ans sur la culture d’arachide et le mil bénéfi ‘0.1 de
L’azote et le phosphore sont dosés par calorimétrie, le
2u -- Principaks ctrrwtPristiques chimiques de5
C’henzicrrl choracteristics of th(> Upper luyer qf the soi1 f O-O.1
=
--.-
T ”
J-1
C a r a c t é r i s t i q u e s - -
~-
0-0,1 m
0.2-0.4 m
O-O. 1 m
0.1-0.2 m
0.2-0.4 m
c (%o)
1.06+ 0,08
1,28& 0.
1.27- 0,25
1,38k 0,lO
1.43f 0.19
1.x?* 0.21
N (‘%o)
0,11* 0,Ol
0,131r 0.
0,13* 0,02
0.16-t 0,Ol
0.15+ 0.02
0.145 0.02
-
C/N
I(I&
1.0
10 tr
9 +
I ,o
9z 1.0
lO$I I,O
Ptotal (p.p.m. de P)
X0&
1s
78*
75+
9
78+
8
79*
13
8li
12
Polsen (p.p.m. de P)
21&
4
16k
12+
2
24-
4
24*
7
21+
7
Ktotal (mey/ 100 g)
1,63& 0,30
1,s2+ 0.
1,87+ 0.14
1.79+ 0.09
1,64&
0.1
l,89+ 0.14
Complexe
adsorbant

ti (meq/loo g)
0,23 + 0,08
0,13& 0.
0,14+ 0,06
0,40& 0.10
0.23 + 0.05
0,1i+
0,05 c
Mg (meq/]OO ~9
0 . 0 7 + 0,02
0,05 *o,c
0,05 +0,009
0,14 * 0.02
0.12+0,008
0.06-1 0.01
K (mey/ 100 8)
O.O‘i&- 0,002
0,04+o,c
0,04 5 0,004
0.05 +0,002
0.05 &0,006
0 , 0 0 4 &0,005 ,I/
Na (meq/l~ gl
0,007 * 0,0006
0,004 * 0,c
0,005 +0,002
0,008 -&0,002
0,005 +0.002
0,003 2 0.002
S (meq/lOO g)
0,3:5 + 0,09
0,23 5 0.
@23 + 0.006
0,60& 0.10
0,40 & 0.04
0.2311 0,07
C.E.C. (meq/lOO g)
0,4x* 0.05
0,56+ 0.
0.65+ 0.14
0.65 + 0.08
0.60+ 0,lO
0,68-r 0.06
S!C:.E.C. (%)
752
21
43&
36jy
14
951
18
69& 19
34*
10
Al (meq/lOO g)
O,lO-: 0,03
0,3+ 1
0,4* 0.11
0,o:t 0 . 0
0,I + 0.05
O.?? 0,04
AI/AI + S (%)
113+
18
55*
63+
13
o,o* 0,o
24k
8
47t.
3
~-
p H eaLl
5,:5&
0,3
5,4+ 1
5,2+
0,l
6,0+ 0,09
5.65 0.09
5~3~ 0.08
p H RC1
4,3+
0,2
4,1& 0
4,2$1 0,07
4.81 0.08
4,3+ 0,05
4.1 i: 0,05
=
--.
-

AMENDEMENT ORGANIQUI
EN SOL DÉGRADÉ
413
TABLEAU
Extrait KCI IN (en p.p.m.)
Azote-atnmoniacal
k 0,42
0,78 1: 0,31
Azote-nitrate
* 0,37
2,07 k 0,94
Azote-organique
fr 0.69
1.17 $: 0,61
Azote-total
t 1,05
4,03 1: 0,43
Hydrolyse acide HC1 6N (en p.p.m.)
Azote hydrolysable
68
k 11.7
100,4 :t 7,3
Azote non hydrolysable
30
t 9,9
31,6 + 7,0
Azote hydrolysable distillable
25
t 3,0
34,2 & 1.7
Azote hydrolysable non distiilable
42
t 9,O
66,3 & 5,9
Azote total (en p.p.m.)
99
t 5.6
132,O + 9.4
_.-.-~
-
-
-
potassium par photométrie d’émission de flamme. le
on de 3 par traitement et en 4 répétitions sur les
calcium ct le magnésium par absorption atomique.
gnes de bordure (le nombre de lignes par traitement
(‘ette caractérisation met en évidence des effets du
le 7 ; les 3 lignes centrales sont réservées à la mesure
fumier similaires à ceux observés par divers auteurs
rendements).
(PKHOT, 1975 ; Plcwo-r et al., 1977 ; FELLER et al.,
:s plantes prélevées au niveau du plateau de tallage
19x1~ et h) lors d’apports de matière organique plus ou
t découpées en morceaux de 10 cm de long environ et
moins évoluée (compost, fumier) sur des sols tropicaux :
:s à sécher à l’étuve à 70 “C pendant 72 heures.
augmentations des teneurs en C et N des horizons de
,ès la pesée de leurs matières sèches, un échantillon
surface:, de la somme des bases échangeables, d-u pH et
prélevé pour l’analyse des teneurs en N, P, K, Ca et
réduction du taux d’aluminium échangeable.
Le fractionnement par hydrolyse acide des différentes
es mesures et observations racinaires ont été égale-
formes d’azote du sol (tabl. 2b) montre que c’est essen-
Lt faites, la méthode utilisée et les résultats obtenus
tiellement le compartiment azote hydrolysable qui a été
t présentés par ailleurs (CISSE & VACHAUD, 1988).
affecté par les apports de matière organique. Dans ce
compartiment, la fraction azote hydrolysable non distil-
7ulture d’urachide
lable est accrue sur T,, d’environ 55 p. 100.
3 croissance pondérale de l’arachide est étudiée par
èvement au hasard de 3 pieds par traitement sur les
A. Mesures phénologiques et analyses chimiques du
t 3’ lignes de bordure. Les prélèvements sont effec-
végétal
en général chaque semaine à raison de 5 répétitions
traitement. Chaque traitement compte 16 lignes
1, Culture de mil
t 10 sont réservées à la mesure des rendements.
:s pieds prélevés sont séchés à l’étuve à 70 “C
Le suivi du tallage et de la croissance linéaire est fait
dant 72 h. Ils sont ensuite pesés et un échantillon est
5 partir du 17’jour aprés la levée. Au 14’jour après la
pour la détermination des teneurs en N, P, K, Ca et
levke, on mesure la hauteur des plantes (en relevant les
feuilles et en mesurant celle qui est la plus longue) des
omme pour le mil, les caractérisations de l’enracine-
paquets de la ligne centrale de chaque traitement dans
Lt effectuées et les résultats obtenus sont présentés
les 0 blocs de la série II. La moyenne et l’écart-type des
s l’article précédent (CISSE & VACHAUD, 1988).
mesures effectuées sur un traitement et dans un bloc ont
été calculés, et trois poquets du traitement et du bloc
considérés, dtont la hauteur des plantes est comprise
III. EFFETS DES TRAITEMENTS
dans l’intervalle moyenne & écart-type, ont été choisis
SUR LE DÉVELOPPEMENT
et identifiés par une étiquette pour le suivi du tallage et
ET LA CROISSANCE DES PLANTES
de la croissance linéaire. Ce suivi a été fait à un rythme
hebdomadaire en comptant le nombre de talles par
A Mil SOUNA
poquet et en mesurant la hauteur comme indiqué
ci-dessus. A l’apparition des nœuds, la mesure de la
: tallage commence sur les 2 traitements vers le
hauteur est faite sur la talle principale du poquet, de la
iour après la levée. Le nombre de talles par poquet
base au dernier nœud formé.
I vitesse d’apparition des talles (nombre de talles
Pour la croissance pondérale, les prélèvements de
iuites par poquet et par jour) sont présentés au
plantes sont effectués en général tous les 15 jours à
eau 3.

414.
L. CISSE
Nombre de talleslpoyuet ct rite
Ti&r numbrr. and rate of tiller appel
-
-
Nombre talles/poquet
J.A.L.
TO
T,
17
I
3
24
4
I I
17-24
O,4
1.0
31
9
22
25 - 31
037
1.6
38
12
23
32 - 38
0,4
0.1
45
13
22
39 - 45
0.1
-
52
15
22
46 - 52
0.3
-
59
16
18
53 - 59
0.1
-
66
18
14
60 - 66
0.3
-
73
18
10
67 - 73
0.0
-
80
14
8
74 - no
-
b
4oa
zooo.
a
10 20
30 40
F1) 60
70 60’7Giz
Figure 1
Courbes de croissance linckirr ( u I et pond&& (h) du mil.
T, : traitement awc muti<;re organique.
T,, : Gmoin sans matitre orgccniyue.

Le début du tallage du mil est plus vigoureux
le traitement T,,. Pour les > Iraitcments, les plantes
traitement avec matière organique T,, le no
atteignent leur hauteur maximum vers le 65’jour. A
talles par plante étant entre le 17” et le 45”jour.
cette date, les plantes ont une hauteur moyenne de
plus élevé que sur T,,. A partir du 40” jour aprè
2,26 m et I ,60 m, respectivement sur les traitements T,
la régression du tallage commence. Elle concerne
et T,. La matière organique induit alors une augmenta-
tiellement les talles nouvellement formées dont le
tion de la hauteur des plantes de 40 p. 100.
loppement est bloqué probablement par un « ef
Quinze jours après le démariage. on observe une
compétition ». D’abord faible entre le 40” et le 5C
différence de production de matière sèche entre les
après la levée, cette régression devient forte p
2 traitements : ;I partir de cette période et jusqu’à la
tir, vers la maturité, à un nombre de talles
maturité, cette différence de croissance pondérale se
égal à 8.
maintient, la matière sèche produite sur le traitement
Sur le traitement SilllS matière organiq
avec matière organique étant en moyenne 3 fois plus
tallage commence à régresser beaucoup
élevbe. Durant la phase de production élevée (partie
ment (à partir du 70” jour après la levée).
linéaire des courbes de croissance pondérale), les
on le constate en fin de cycle, traduit une
rythmes journaliers de production de matière sèche sont
tative plus longue qui s’est faite au détrimen
de 140 et ,40 kg/ha/jour respectivement sur les traite-
reproductive. En effet, la plupart des t
ments T, el T,,.
traitement n’ont pas épié.
Les courbes de croissance linéaire et po
B. Arachide
présentées à la figure 1.
Dès le 15” jour après la levée, et tout au
On notera ii la figure 3 que jusqu’au 30’ jour après la
du développement de la plante, la croissan
levée il n’y a pris de dit%rence sur le poids de matière
mil sur le traitement T, demeure plus forte
aérienne produite sur les 2 traitements.
l

AMENDEMENT ORGANIQUE EN SOL DÉGRADÉ
415
r e sèche à l’hectare passe ainsi sur ce traitement,
(entre le 15” et le 30” jour après la levée) à
aijour (entre le 30e et le 45” jour de végétation).
oduction maximum de matière sèche est obte-
les 2 traitements, vers le 65” jour. A ce stade. le
nt avec matière organique procure un surplus
ere sèche d’environ 60 p. 100.
ers la fin du cycle végétatif on observe, sur T, une
n du poids de matière sèche produite consé-
ve à la chute des feuilles. Sur T,,, ce phénomène est
que inexistant. Cette différence résulte d’une arrivée
maturité plus précoce sur le traitement T,.
IV. EFFETS DES TRAITEMENTS
SUR LES MOBILISATIONS MINÉRALES
‘analyse des teneurs minérales et la mesure des
ités de matière sèche produites à différents stades
eloppement des plantes permettent par un calcul
d’estimer les mobilisations minérales des plantes
suivre leur évolution en cours de cycle. On
ra à titre d’exemple à la figure 3 l’évolution des
Isations en N, P, K. du mil et de l’arachide.
A partir de cette date, alors que l’arachide se dévelop-
lcul de la pente de la tangente aux courbes de
pant sur le traitement T, poursuit une phase de crois-
tions minérales au milieu d’une période AT
sance pondérale rapide (phase linéaire), la croissance
s valeurs des taux moyens journaliers de mobi-
pondérale de l’arachide sur le traitement T, est très
en azote, phosphore, potassium, calcium et
nettement ralentie. Le rythme journalier de production
um rapportées au tableau 4.
R I t
-
-
t/ h
‘Y
i
\\

20 - 30
0,ll
0.70
0,07
0.13
0,20
I .22
0,o I
0.15
0.01
0.25
30 - 40
0,23
1.10
0,lO
0,21
0,30
2.25
0.07
0.35
0.01
0.41
40 - 50
0,41
2.33
0,08
0,32
0,45
2.00
0 . 2 1
0.61
0.10
0.53
50 - 60
0,71
1.16
0,06
0,30
0.90
I ,30
0.33
0 . 7 5
0.14
0.30
~---
-
X=I
-
-
-
-
-
-
- ’
Les taux, calculés entre le 20” et le 60” jour ap
d’azote mobilisées par l’arachide au cours de son déve-
levée, sont toujours nettement plus élevés sur le 1
loppement végétatif et provenant du sol et de l’engrais
ment avec matière organique. Pour l’azote et le
minéral appliqué étant les mêmes sur les 2 traitements
phore les taux maxima de mobilisation journaliè
T, et T,, (CISSE, 1986). la meilleure alimentation azotée
lieu sur T, entre le 40’ et le 50” jour après la le
observée sur T, résulterait donc de l’amélioration de la
s’élèvent a 2,33 kgN/ha/jour et à 0,32 kgP/haljo
fixation symbiotiquc de l’azote atmosphérique induite
le traitement T,, ces taux ne présentent que des
par les apports de matière organique.
maxima de 0,71 kgN/ha/jour et de 0,I kgP/
entre le 50” et le 60” jour après la levée.
Pour le potassium les taux maxima de mob
journalière atteints sur T, et T. respectivement
V. I~ISCUSSlON ET CONCLUSION
périodes 40-50’ et 50-60” jour après la levée s’é
2,6 et à 0,9 kg/ha/jour.
Pour les sols du type de celui étudié et dont le niveau
Il apparaît donc clairement que les apports de
de fertilité avait considérablement baissé par suite d’une
organique induisent une meilleure alimentatio
culture continue sans mesures appropriées d’entretien
rale du mil.
de la fertilité, les apports de matière organique ont une
influence très nette sur le développement et la produc-
tion du mil et de l’arachide. Ces apports améliorent le
B. Arachide
niveau de fertilitc du sol, notamment par la réduction de
l’acidité et du taux d’aluminium échangeable. et par
Des valeurs des taux de mobilisation minérale
l’accroissement des réserves en éléments échangeables.
lière rapportées au tableau 5 il ressort que
Les conditions d’installation et de développement du
phosphore, le potassium et le magnésium, les
mil sont nettement améliorées : tallage plus vigoureux.
mobilisation sont toujours plus élevés sur le tr
croissance plus rapide et plus importante, alimentation
avec matière organique.
minérale plus satisfaisante. Cet eRet précoce des apports
Pour l’azote et le calcium, les différence
de matière organique sur le mil, également observé sur
2 traitements sont surtout importantes vers la
l’enracinement de la plante (LISSE & VACHAIJD, 1988)
Ainsi pour le calcium, le taux de mobilisation
est déterminant pour l’obtention de meilleurs rende-
près de 3 fois plus élevé que celui obtenu su
ments. En effet les études de PIERI (1979) et de SIBAND
contre 0,4 kg/ha/jour). On observe que pour l’azo
(198 1) ont montré que les niveaux de rendement du mil
mobilisations sur le traitement matière orgar
dans le Centre-Nord du Sénégal sont essentiellement
nettement plus fortes que celles sur T, dans
déterminés par l’état de développement et de nutrition
40”-50e jour après la levée, c’est-à-dire vers le
de la plante dans les 15 premiers jours suivant la levée.
de la fixation symbiotique de l’azote atmosph
Contrairemenr au mil. les efTets sur culture d’arachide
l’arachide (WEY & ~BATON, 1978). Les
sont plus tardifs, c’est essentiellement vers la mi-cycle de
-
~--~
- -
-~.~---
-
*
-
~_---~--
Période
N
P
-
K
ca
M.C
- -
-.---
J.A.L.
TO
1‘)
TO
1’1
TO
T,
T,,
T,
T,,
T,
- -
-
-
-
-
10 - 20
0,40
0,40
0,008
0,35
0.18
0,40 0.09 0.1
I
0.02
1). I 1
20 - 30
0,60
0,so
0,04
0,39
0.30
0.90 0.
I 3 0.15
0.06
0.16
30 - 40
0,70
1.10
0,07
0.13
0.50
1
,oo 0.20 0.35
0.13
0.25
40 - 50
0.85
3,80
0,09
0.50
I .30
0,40 1.05
I
.05
0.13
1.10
II--...-
- - - - - -
-
-
_~..--_-~-

AMENDEMENT ORGANIQUEN SOL DÉGRADÉ
417
développement de la plante que ces apports induisent
ppelons que les masses racinaires du mil et de
des effets notables sur l’enracinement, la production de
hide dans la couche O-50 cm représentent. à la
matière sèche (C~E, 1986) et sur I’alimentütion miné-
cycle, respectivement 85 et 75 p. 100 du total des
ralc, sauf celle en K qui est accrue dés le début du cycle.
sses racinaires de ces plantes (CHOPART. 1980). Ces
II ne nous est toutefois pas possible avec les observa-
s, exprimées en mg d’éléments mobilisés par
tions et les mesures faites d’avancer une explication
mme de racine et par jour, donnent en quelque sorte
quant aux comportements différents de ces 2 cultures.
( capacité d’absorption minérale )) des racines. Cette
Les rapports entre les taux journaliers de mobilisation
té, sur le traitement matière organique (T,), est 2
minérale pendant la période 40-5O’jour après la levée et
s plus élevée que celle obtenue sur T,. Dans la
les masses racinaires de la couche O-50 cm du sol
sure où sur les deux cultures on apporte une fertili-
déterminées à mi-cycle (45’jour après la levée) de
minérale pouvant satisfaire les besoins des plan-
développement des plantes et présentées précédemment
on peut donc avancer l’hypothèse d’une augmenta-
(CISSE & VACHAUD, 1988) donnent les valeurs rappor-
ç la (( capacité d’absorption minérale B des racines
, técs au tableau 6.
I et de l’arachide par suite de l’apport de matière
ique. Si cette hypothèse qui doit évidemment être
ée dans d’autres conditions de culture et avec des
rts de matière organique différents de la dose
quée dans cette étude se confirmait, il en découle-
très certainement une nouvelle approche de l’étude
l’amendement organique dans des conditions pédo-
atiques du Centre-Nord du Sénégal et probable-
nt même dans toute la zone soudano-sahélienne.
Mil
.4rachide
Elimcnts
n effet les sources, les quantités et les modes d’ap-
TO
TI
TO
l-1
e matière organique pourraient être modifiées
-~
but d’une recherche d’une meilleure expression
N
8.0
1X,0
3.6
14,l
P
136
2.4
0.4
l,9
K
838
19.6
21
4,X
ca
4,l
46
l,7
359
Mg
1.9
4,l
OS
4.1
-.-
.
RÉFÉRENCES BlBLIO RAPHIQUES
Bouchard
L., Rakoto Arimana G., 1970. Etude de l’kolution de la
F., Feller C., 1977. Effet dc la fertilisation azotée (urik) et de
structure d’un sol ferralitique sous diverses cultures cn liaison avec
Icment organique (compost) sur la productivité du sol et de la
1’c~:fouisecment de matières organiques résiduelles. .4,yttt. trop. Paris.
ation de la matière organique cn monoculture de mil dans les
25, 574-%X.
ons des zones tropicales semi-arides. S~ttrittaire r&otta/ .sur /c
Ciue L., 1986. Etude des c;$i,ts d’apport.! de mati&c nr~aniquc sur ks
gc or,yatziqw en agricwlmc. BUEE. Cameroun. Déc. 1977,
bilans h~driqucr et tnin~ruus cl la producfiott du mil el de l*aruchide sut
un sol whleu.u d@udti cl71 Centre-Nord du SiGgal.

Thèse Dr. Ingé-
hot J., 1971. Etude de l’évolution du sol cn présence de fumures
nicur. Instit. Nut. Polyt. de Lorraine, 184 pp.
Cise L., Vachaud
G., 1988. Influence d’apports de matiére organique
wr la culture de mil et d’arachide sur un sol sableux du Nord-Sénégal.
I. Bilans de consommation, production ct développement racinaire.
ot .J., 1975. Rôle de la matière organique dans la fertilitti du sol.
.4~,onot77ir~. 8 (3). 3 1 j-326.
on. fuop. Pnrk, 30 (2), 170-175.
Chopari
.J. L . . 1980. Etrrdf au champ des .s.wti’tw.s racinaiws des
ot J., Al Zahawe F., Chaballier P. F . , 1977. Evolution d’un sol
pit7~~tp~th rdtrms p/~r~kkr L/U S&~a/. Thkse de Doctorat d’llnivcr-
sitk Toulouse. 159 p. + 45 p. ann.
rts d’engrais azoté e t dc compost. In, cc Soii orgattic,
ttrtrttcr
Natta S., Fardeau J. C., 1979. Etude, au moyen de 33 PO et 32 K .
dc l’action des amendements organiques sur la rfgénération des sols
rouges du Sénégal. In
i c’., 1979. La fertilisation potassique du mil pennisctum et ses
« lsotopcs and Radiuriott il2 Rrsearch 011
ts sur la fertilité d’un sol sableux du SCnégal. Compte rendu dc
.Sw/-P/art~ Rekatiomhips ». IAEA-SM 23597. pp. 30 l-3 12.
Feller C., Cheval M., Ganry F., 198la. Dkomposition et humidifica-
tion des rksidus vkgétaux dans un agrosystème tropical. 1. Influence
d‘une krtilisation azotCe (urée) el d’un amendement organique
P., I9X 1. ~roi.v.vurrc~e, tudritiof7 et prffd7clctior~ ch trril. t:ss~~i
(compost) sur la répartition du carbone et de l’azote dans dillërents
du mil m
.sahClieriac.
Thèse de
compartiments d’un sol sableux. ilgrotz. frop. Pari.s, 36 (l), Y-17.
Feller C., Cheval M., Ganrg F., 198lh. II. Décomposition des résidus
, Obaton M., 197X. Incidence de quelques techniques culturalcs
v$&mr. fcompost) pendant une saison des pluies dans un sol sableux.
ctivité fixatrice d’azote et le rendement de l’arachide.
4,~ron. 7’rop. Pks, 36 (1). 1 X-25.