REPUBLIQUE DU SENEGAL MINCSTERb DU DEVELOPPEMENT...
REPUBLIQUE DU SENEGAL
MINCSTERb DU DEVELOPPEMENT RURAL
DEPARTEMENT DE RECHERCHES
LNSTITUT SENEGALAIS DE
SI!R
RECHERCHES AGRICOLES
LES PRODUCTIONS VEGETALES
(I.s.R.A.)
ESSAIS INSECTICIDES SUR MIL ET NIEBE
AU SENEGAL EN 1986
Par*
Amadou Bocar BAL,
MARS 1987
CENTRE NATIONAL, DE RECHERCHES AGRONOMIQUES
DE BAMBEY
(c.N.R.A)
I
:’

ESSAIS INSECTICIDES SUR MIL ET NIEBE
AU SENEGAL EN 1986
Malgré les inconvénients d'une mauvaise utilisation des pesticides et .l'exis-
tente de nombreux produits dans le commerce, il importe de tester de nouvelles
formules que les firmes mettent à la disposition du developpement avec le pro-
grés de l'industrie phytopharmaceutique et compte-tenu des modifications de
l'agro-écosystème. Le but de ces essais est d'étudier l'efficacite de "nouvel-
les" molécules et/ou formulations sur l'entomofaune nuisibles au mil et au nié-
bé. Ils ont été conduits dans le cadre de la convention générale des pestici-
des signée entre l'Institut Senégalais de Recherches Agricoles (ISRA) et les re-
présentants des firmes phytosanitaires. Alors que sur le mil seul un essai trai-
tement des semences a été effectué, sur le niébé, des traitements foliaires ont
eu lieu en plus.
Lj 1 - MIL : TRAITEMENT DES SEMENCES
_
1.1 - Matériel et methodes
Localité : Bambey
Variété : IBV 8001
Date de semis : 1.08.86
Dispositif : blocs complet: randomisé!(BCR)
Nombre de répétitions : 5
Objets :
1 - Carbosulfan (Marshal 25 STD) 125g m.a. t Thirame 75g m.a/
100 kg de semences.
2 - Carbosulfan 500g m.a. t Thirame 75g m.a./lOO kg de semences.
3 - Granox 3OOg p.c./lOO kg de semences
4 - Témoin non traité.

2
stir tes principaux ravageurs du mit en VU(-, de connaître le niveau des attaques.
La mouche du pied (Atherigona soccata Rond. 1, Lema spp. > les foreurs des tiges,
la mineuse des épis (Rdlghuva abipunctella Joan. i ont eté ainsi suivis. L’éva-
l.~at-?.on du rendement devait permettre de relier ce paramètre aux produits de trai-
tement et au parasitisme.
1.2 - Résultats et discussions
______------------------
1.2.1 - Levée du mil
Elle a ét6 excellente dans l’ensemble. Le
taux de levée varie entre
97,4 et 99,7%. Ainsi donc, le mil traité comme indiqué n’a pas subi de modifica-
tion du pouvoir germinatif. Il ressort également de ce résultat l‘absence d’enne-
mis des graines semees qui pourraient être à l’origine d’une moins bonne levée
sur l’objet non traité.
1.2.2 - A. s o c c a t a
Les observations sur les attaques de la mouche du pied ont été faites
au démariage soit 7 jours après levée (7 JAL). Il n’a pratiquement pas été noté
de destructions de jeunes plantes. Bn+f f et sur- un-nombre de- plants variant. entre
3092 et 6797, seul 6 plants ont été attaqués sur le témoin. Ce qui signifie l’ab-
sence de dbgâts dus à ce?t ennemi du mil et par conséquent l’impossibilit6
d’appré-
cier l’efficacité des différents produits.
1 . 2 . 3 - Lema spp
-
-
Bien que le niveau d’attaque de ce complexe de phyllophages soit peu
éleve, de8 larves ont été trouvées eur certaines talles. Le pourcentage d’atta-
que varie de 9,4 % 14,7. Il est moindre sur l’objet 1 dont les semences étaient
traitees par le marshal à la dose de 125g m.a./lOO kg de semences. Sur les autres
objets,
le taux d’attaque n’est pas significativement différent. Notons qu’avec
l’augmentation de la dose de marshal, il y a eu augmentation du pourcentage de
t a l l e s attaquees d e 9,4 a 14,7. Ce résultat pourrait être du à une augmentation
de l’appétence de la plante, suite à l’utilisation de doses élevées de Marshal.
Ceci semble aller dans le sens de l’hypothèse avancee la campagne précédente dans
le cas de ce méme produit.
1.2.4 - Les foreurs des tiges
-
Les dissections de tiges ont été faites à trois dates pendant le déve-
loppement de la plante. 35, 50 et 70 jours après levée (cf. tableau 1). Suite .aux

3
-_.--....
Jombrc; de larves retrouvhs
Nomùre total
Tiges atta-
de tiges
quées ( xi
-_. _ .-
-. __- --_ -_-.__l_
..--_ ._._ - .-------
-I_--. .--. car
35 JAL
-. -_-.
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7
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A
431
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1 395
5,5
455 3'7
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1
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510
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1.
66,6
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436
- - -
- - - - - -.-t --!E-l-.:~:-~
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50 JAL
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-
-
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446
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1
419
1
8:6
1
:i:: 1
12
0
70 JAL
5824
:.:
57,5
53,3
54,3
Tableau II :
-
Attaques des épis par R. albipunctella et rendement du mil
(Variété IBV 8001)
Nombre d'Cpis Epis atta-
Rendement
/
observés
quh (%)
1
(kg/ha)
582
/
35,9
I
138
2628,l
695
1
37,9
I
2 ,o
'
2624 > 3
/
634
39,3
198
2645 > 1
688
40.1
I
/
291
I
2641 > 1

4
-itW:
premi tires tlissec t, ions, le nombre de tiges t-11 t.nquC,es
fitail. relativement fai-
,~lr- et. :YL!CUIIV d:iff’erence ne semble exi s’ 1-1 en! ri les pourcer~tdges obtenus sur
es differents objets pow ;a simple ra-i.sori que le taux d’attaque était générala-
ment. faible. Notons cependant qu’ 2 35 JAL * l’objet 1 a été le plus fortement, atta.-
qué et qu’à 50 JAL, le nombre de larves d’A. ignefusalis trouvés dans 25 tiges
tfe mil a été le plus éleve sur cet objet. I,e temoin non traite a eté le plus at-
taque à la seconde date de dissection.
A 70 JAL, l’attaque des foreurs des tiges avait fortement augmenté. Les
pourcentages varient entre 50 et 60% sans être significativement différentJ d’un
objet à 1 ‘autre. A cette date, quelques’larves de Sesamia sp ont étk trouvées
dans les tiges minées. Malgré le faible nombre de ces larves, il a été minimal
sur l’objet 1 sans être différent sur les trois autres.
1.2.5 - lt. albipunctella
Le pourcentage d’attaque de la mineuse des épis est relativement éleve
sur toua les objets (cf. tableau II). Il varie entre 36 et 40% et ne diffère pas
significativement d’un objet à l’autre. Ce resultat est conforme à celui qu‘on
aurait pu attendre compte-tenu de la rémanente du produit utilise. En effet, il
est peu probable d’avoir un produit dont la rémanente est longue à tel point
qu’applique en traitement-de8 semences, il ait un effet .direct suk-le+. a-tt-aques .-
des épis.de mil. Cela n’exclut cependant pas une action d’ordre physiologique
dont la conséquence aurait été un effet sur la compacité et sur la mineuse de
l ’ é p i . .
1.2.6 - Rendement
Les rendements ObtenUB à partir des récoltes des deux lignes centrales
longues de 7m sont portés au tableau II. Ces rendements sont relativement éleves
mai6 il8 ne sont pas significativement différents d’un objet à l’autre. La natu-
re et l’importance du parasitisme du mil et le type de produit utilisé permet en
effet d’obtenir un tel :résultat.
CONCLUSIONS
Le niveau de parasitisme du mil a été très faible en début de campagne.
Ce n’est qu’a partir de 70 JAL que des attaques plus ou moins importantes ont éte
notees. Après les foreurs des tiges, ce sont les mineuses des épis qui sont in-
tervenues et qui auraient provoqué davantage de dégâts sur le mil. La nature idu
produit utilisé et le délai qui St-pare son application de ce8 attaques font cepen-
dant qu’il n’a pas étfi possible de mettre en evidence de différences significa-
tives ni dans le parasitisme, ni. dans les rendements obtenus.

2 - NIEBE
2.1 - matériel et méthodes
2.1.1 - Essai traitements foliaires
__-_--------.---------------
Variété : Bambey 21
Localités : Bambey, Louga, Nioro
Dispositif: Eilocs complets randomisés
Nombre de répétitions : 4
Objets*
1 - Deltaméthrine-Diméthoate (12 t 3OOg m.a./ha) à Ve, Fi et FitlOj
2 - Deftaméthrine-Diméthoate (lOt3OOg m.a./ha)
'
3 - Deltaméthrine-Diméthoate (7,5+3OOg m.a./ha)
"
4 - Biphenthrine (Talstar 100EC 3Og m.a./ha)
,t
5- Cyhalothrine-Diméthoate (lO.t 3OOg m.a'./ha) '
6 - Cyperméthrine-Dimetheate
(30 t FF@--m.a;/ha) db-
7- Cyhalothrine-Phosalone (10 + 25Og m.a./ha)
'
8 - Cyhalothrine (karaté : 20g m.a./l ED)
1,
9 - CyhalothrineDiméthoate (20 t 4Og/l ED)
II
3.0 - Endosulfan (Thimul 35 : 8OOg m.a./ha) à Ve t Deltaméthrine
(15g m.a./ha) à Fi et Fi t 10 j
11 - Carbosulfan (Marshal 25 STD) : 5OOg m.a./lOOkg) t Deltaméthrine
(15g m.a.,/ha) a Fi et Fi t 1Oj
12 - Témoin non traité.
Les rendements ont été obtenus à partir des six (6) lignes centrales
sur une longueur de 4m. Les trois (3) lignes suivantes ont servi aux observations
et aux pr6lèvements d'organes floraux. Deux lignes de bordure n'ont pas été uti-
lisées bien qu'elles aient été traitees.
----
---
--
--_ -
* Ve : phase végetative à l'apparition d'A. moloneyi ou d'autres défoliateurs
F i : début floraison.

2.1.2 ” &Y??-
traitenic.nt 1
._.~
-.
Variétés : Bambey 21
Localité
: Louga
Dispositif:
Bloc complet ranciomise (BCR) 2 4 repétitions
Objets :
--_.
1 - Marshal 25 STD i25Og m.a./lOOkg) + Thirame (75g m.a./lOOkg)
)
,Delta-
2 -
$,
(5OOg m.a.!lc,Okg) -t 1(
>1
1 ;;;;y;;;
)
3 -
If
\\ 10001: "
It
"
11
+ha) à Fi
1 et Fi-i-10:
4 - Carbosulf'an t Manebe t Benomyl t45+75+3Og m.a./'lOOkg)
1
5 - Thimul 35 (800~ m.a./hai à Ve + Deltamethrine i15g m.a.,/ha! à Fi
et Fi t IOj
6 - Témoin non traite.
Les observations et les prélèvements d'organes ont été effectués com-
me dans l'essai traitements foliaires.
En raison de l'importance des pucerons, de leur période d‘apparition
et du faible niveau de thrips, les traitements à la floraison n'ont pas été ef-
fectués. Le traitement au thimul 35 a eu lieu le 16 Septembre 1986 juste après
l'évaluation de l'at-taque.pa+les -wcerons.
Pour les mêmes raisonsque- l'essaï-
traitements foliaires évoquées plus loin, (vent de sable, grande héterogeneité
des parcelles), aucun
commentaire n'a eté fait sur les rendements. Ceux-ci sont
donnes néanmoins a titre indicatif (cf. tableau II).
2.2 - Resultats et discussions
----."---------------e---.
2.2.1 - Essai traitements foliaires
2.2.1.1
-- Levee
--w-s
Aussi bien à Bambey qu'à Louga, la levée a été bonne même en l'absence
de traitement des semences (cf. tableaurIT). Les taux de levée varient dans ces
localites entre 80 et 97%. A Nioro, la levée a eté moins bonne avec les semences
non traitées en raison de la présence des I~les. En l'absence de traitement des
semences,
le taux de levee est au plus égal à 75% (63,l - 75,2%). Celui-ci est
de 96,4% sur l'objet dont les semences étaient traitees au Marshal (5OOg m.a.,/ha!.
De nombreux iules morts ont été trouves sur ces parcelles lors du contrôle. Ceci
confirme le résultat obtenu pendant la campagne précedente à savoir l'intérêt
d'un tel tr-aitement des semences dans les zones infestees aussi précoc&ment tel-
le que Nioro.

_--.- ..-.- - __-_._. ----..-“...
.__. _-- -.-- -_I~I
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i- .--
-_..-.-. -
Semences traitées
j
Semences non
! Marshai 2 5 S T D -7
traitées
.l-_-.-ll-.
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l
/
Bambey
1
1
95,4
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1
LOLlgi3
SO,6
92,6
N ioro
36,3
6’7,1
l
_-----_i
_1_.1---~L
--
2.2.1.2 - Entomofaune
---e--w--__
Les insectes susceptibles de provoquer des degâts importants S U I ’ l e
niébé dans les zones de l’essai sont : Amsacta moloneyi Drc. Spodoptera sp. Aphis
_--
craccivora bock., l e s Jassides e t l e s t h r i p s .
A Nioro et à Louga, peu de problèmes se sont poses avec les defolia-
teurs, à tel point qu’aucun traitement n’y a eté effectué pendant la phase vege-
tative.
Les quelques apparitions d’A. moloneyi étaient tardives et n’ont pas cons-
.-_ _ .- ^ -
titué des menaces pour la culture du niébe d’autant plus que des vent? de sable
avaient été d’une très grande préoccupation en raison des dégâts qu’ils ont occa-
sionné sur le niebé.
A Bambey, de nombreux plants ont été attaqués par divers défoliateLrs.
Les heures de contrôle aussi matinales soient-elles n’ont permis de trouver les
responsables de ces defoliations que très rarement. De8 chenilles d’A. moloneyi
-
et de Snodontera sp ont été ainsi trouvées mais & des frequences faibles pour
expliquer les taux moyens d’attaque de 13,6%. En raison de l’importance de ces
dtfoliations
et malgré le peu de chenilles trouvees, un traitement a et6 effectué
pendant la phase végetative, sans qu’il soit possible d’apprecier réel.lement;
l’efficacite des différents produits.
2.2.1.2.1
- Jassides
Ces ravageurs ont été relativement nombreux à Nioro, à partir de ia.
33ème semaine standard (du 14 au 20/08), avec des populations variant entre 20
et 130 jassides par 10 plants observés (cf. tableau IV 1. Les parcelles dont les
semences ont et& traitêes
au Marshal etaient de loin les moins attaquees jusqu’ä
cette date par les jassides.

I :Il: : (Cil11 I V
: I,:nt om9fnunc rlccr> 1; f.‘
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Objets
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INSECTES
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Jassides
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--
---
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38
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- -
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/
39
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41
1
2
1
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1
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Coccinelles
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L 11NIORO
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32
Jassides
I
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Acridiens
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14,‘08 ,Jassides
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Jassides
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j.8. ! t’ai t;-.v:r. il1
‘iC
ciét) il 1‘ I Oiq:xi :;,,n ii &1..@ c.fl’c-c, I;II( j.(ir;daril. ~~:et,l:~ sem;i,inc: ~ Il :.:‘~-::i
i raduit par un contr6le efficace des jassides par 1 ‘ensemble des produits ut’ili-
:.&. Les populations do ces insectes se sont annulées sur 1 ‘ensemble des abjects
suite :t ce traitement a l’exception du témoin oii elles ont doublé. Neuf jours
après le traitement, il y’a eu un début de recol.oni.sation des parcell.es par’ le::
-; assides , Le nombre d’insectes est resté cependant très faible jusqu’au moment
du 2t!mt- traitement do la floraison.
2.2.1.2.2 - Pucerons
Dans les zones Nord et Centre Nord, A. craccivora a éte encore par-:i-,
culierement important. Ses attaques ont débuté avec le mois de Septembre bien
après que le traitement végétatif soit effectué à Bambey. Pour cette raison, l’at.-
taque a eté appréciée :Par le nombre d’insectes dans les organes floraux à Bambey
et à Louga (cf. tableau VI.), doublé à Louga du pourcentage de plants attaquks
et de la séverité (cf. tableau
V 1. Le contrôle de l’attaque a été effectue ;I
Louga le 16 Septembre soit 10 jours aprés le premier traitement de la floraison.
L’ensemble des objets a été fortement attaqué par les pucerons. Les objets 8 et.
5 ont été les moins attaqués avec des taux respectifs de 42,5 et de 65%. Sur
ces objets et sur l’objet 9, peu de pucerons ont été troùFés”dans les organes
floraux à 37 jours apri!s semis (37 JAS). Les taux d’attaque
sur les autres ob-
jets varient entre 85 et 100%. Même s’il n’est pas possible de parler à ce stade
d’efficacité des produits compte tenu du delai qui sépare le traitement du con-.
t r ô l e , on peut dire que les rémanentes du Karate ED et de la Cyhalothrine-Di-.
méthoate ED ont et6 telles que ces produits ont eu des effets sur les attaques
de pucerons qui ont eu lieu 10 jours après le traitement. Quant à la sévérite
des attaques, elles sont pratiquement les mêmes sur tous les objets traités va-
riant entre 1,2 (objets 8 et 5) et l,8 (objet 10). Bien que le taux d’attaque
soit comparable entre le témoin non traité et les objets autres que 8 et 5, la
sevérité a et6 plus importante sur le temoin. Elle est de 3,4 dans une échelle
al.lant de 1 à 5. Suite au second traitement de la floraison, il y’a eu augmenta-
tion du nombre de pucerons trouvés dans les organes floraux à Louga. Ce n’est
que sur les objets 1, 5, 8 et 9 que ces nombres sont restes identiques aux pré-
cédents ou ont décru. La Deltaméthrine-Diméthoate (12+300), la Cyhalothrine-Dimk-
thoate ! lCt300),
le Karaté ED (2Og rn.a. /l) et lc Cyhalothrine-Diméthoate BD ! UC -
&lg/l) semblent être les produits les plus efficaces sur les pucerons. En corii~~a-
raison avec le témoin non traité, tous les produits se sont révélés efficaces
dans la limitation du nombre de pucerons dans les organes floraux dans les 2 Ic-
calités, la Deltaméthrinc :l’étant Ic moins à Louga.

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xi Ilc:111‘a ~qur:.a rnlz1t;~~ll ‘c:it,ion de::
\\juCel’ons a &té plus rapide et s’est traduite par une population plus importante
riurant les semaines 37 et. 38. La frtrtc nugmentation du nombre de pucerons sur
“objet 10 en comparaison avec 1 ‘obJet 11 pendant ces semaines a LO~~;I dknote
I:nti certai nc- act; ion du Carbosulfati II~ 11 is6 en traitement clt- semknces.
2.2.1.2.3 - Thrips
Le nombre de thrips trouves dans les organes fl.oraux est demeur6 très
! aible v o i r e même n u l s u r t o u s l e s o b j e t s ( c f . t a b l e a u V I ). 1 1 n ’ a p a s kté par
,:onséquent possible d’étudier l’évolution des populations en relation avec les
Ilifférents traitements. On aurait dit, qu’à Nioro le premier traitement effectue
,li l’initiation des bou.tons floraux a empêché le développement des thrl.ps mais
l’annulation du nombre de thrips par 10 organes a éte également notée sur le
temoin. Il s’agit alors d’une rkduction genérale de la population à partir de
la semaine 35, population qui d’ailleurs était très faible. Ceci est conforme
d la réduction notée la campagne précédente à Nioro à partir de la 36èmé semai-
ne. Notons que plus tard dans la saison, des thrips ont été dénombrés en grande
quantité dans les orga.nes floraux de variétés plus tardives que la Bambey 21.
-*
La physionomie de 1’ hivernage, les fortes pluies essentiellement semblent être
à l’origine du bas niveau des populations de thrips à Nioro. En effet, selon
3es travaux de HALL (19301, HARRIS et al. (1936) et HARDING (1961) rapportés
par SALIFU (1982) > les fortes pluies soudaines provoquent un nettoyage et des
mortalités très importantes des thrips. Les deux derniers auteurs font État d’un
nettoyage de 70% des populations de T. tabaci sur oignon.
2-2.1.3 - Rendement
- - - - - - - - -
Les fortes variations de rendement sur les parcelles à Louga (CV= 54,72, a
dues à des raisons qui. nous sont d’une part inconnues, d’autre part les Vent:s
de sable, ont été à l’origine de l’absence d’analyse statistique de ces réstrl-
tats. Les moyennes de rendement sont neanmoins données à titre indicatif sur l(:-
tableau VII ainsi que ceux obtenus à Bambey et Nioro. Une enquête au niveau de
.ra station de Louga a revélé que le terrain d’implantation de l’essai a GtG uti-
l.ise pour un essai phosphatage il y a 10 ans.
A Bambey, bien que le rendement. sur le temoin non traité et sur l’ob-
jet 6 (Cyperméthrine-Diméthoate : 3Ot25Og 1 soient relativement faibles, ceux-ci
ne sont pas significativement différents de ceux obtenus suite aux autres trai-
tements au seuil 5% (F’ = 1,67).

Tableau L'1 ; Dénombrement d'insectes sur boutons floraux (BF) et fleurs (FL) de niebé
!Les chiffres indiqués sont les nombres d'insectes par 10 organes récoltés!.
I
/
- - - - -
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1
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2
8
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I
4
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6
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FL BF
FL BF
FL BF
FL BF
FL BF
FL BF
FL BF
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J-3134
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OBJETS
RAMBEk
LOUGA”
N LORO
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-
-
-
-
..- I .-~----
1 .- Delt;Méthrine-Diméthoate
(12+300)
1092,6a
475,6
1402,l .sbc
2 .-
1,
1,
(10+300!
861,Lla
413,3
1616,7 ab
j.,.
'1
II
(7,5+300,
962,6a
435,1
1397,9 a b c
4 -- Talatar 100EC (3Og m.a./ha)
1014,8a
385,7
g62,5 ,c
5 ~' Cyhalothrine-Diméthoate (10+300)
gi0,4a
230,3
1206,2bc
6 .- Cypermethrine-Dimethoate
(3Ot250)
7392"
464,4
1370,8 abc
7- Cyhalothrine-phosalone (lOt250)
1040,8a
4g6,8
1866,7 a
8 .- Karaté 20 ED
1083 ,i'a
408,5
X850,0 a
9 - Cyhalothrine-Diméthoate (2Ot40) ED
1285,9a
330,9
X837,7 a
10 - Thimul (800g/ha)t Deltaméthrine (lEig/haj
1028,Oa
409,4
1204,l bc
11 .- Marshal (500g/lOOkg) + Deltaméthrine
1062,5a
525,4
1.341,6 abc
(15g/ha)
12 -- Témoin non traite
672,la
306,8
329,2 d
--~--
* Données non analyeées a cause de la grande hétérogénéité entre le6 parcelles, même
en l'absence de traitement.

14
‘8
i‘Gsu!.tat; Lst c ~.~r;l(.~~~rn(~ 3 ,S :\\i! ti!l’.~‘! <it s.:i :\\ .lt T.f. ;Idrbr. ;itJ ‘:I.i de 1 ‘éV~).)Utiuti iié:;
l~oll\\!iations d ’ i n s e c t e s . ti?I’, [‘:: f. i :r~li:ci’i,!!:: :Cis~.Iit ikl!ement #:xcepti.on ).‘;-ii l I- l(
lemoin non traite pour les pucerons, Le nombre de pucerons par plante et par 11-r
‘)rganes floraux devait laisser’ attendre une reduct ion de rendement relativement
Impcrtante sur cet objet. Il fallt. noter* swite ~3 CE résultat ~ que 1 ' infestation
Irrassivt: par les pucerons étanr intcrlvenut a s s e z t a r d , e l l e n ’ a p a s Et@ 2 I ‘ori-
b:inc: d’une diminution significatjvc des poids de recoltes du niébé.
L’absence de signification au seuil 5% notée, suite à l’analyse de va--
l*iance y est probablement due & une forte variation intra-blocs.
A Nioro par contre, les rendements sont significativement diff(i.rents
au seuil de 5% (F=6,04). La cyhalothrine-phosalone (lOt250) et les produits
u t i l i s é s e n “electrodyn”sont en tête de classement suivis des associations :JeI-
tamethrine-diméthoate (loi-300, 12 t300 et 7,5+300). Les rendement8 obtenus ne
sont cependant pas statistiquement différents de ceux obtenus sur les objets 6
e t II. Le rendement obtenu avec le temoin non traité reste encore trSs bas bien
qu’ il soit de loin supérieur à celui obtenu la campagne précédente. Cette am&
lioration est certainement due à l’apparition très tardive dea thrips. L’évol.u-
tion des ravageurs pendant la culture du niébé ~3 Nioro permet d’avancer ï’ id&e
d’u ‘Xe action limitante des jassides. La baisse de rendement 8ur certains objets
moins infestés par ces ravageurs permet de reposer la question sur l’action de
certains produits sur 1.a physiologie de la pl.ante. Le Carbosulf an (5OOg/lOOkg )
mérite encore qu’on lui porte attention.
2 . ;3 . 2 - E:ssai traitement des semences
2.2.2.1 - Levee
_----
Elle a &ts bc’nne sur l’ensemble des parcelles, avec d’ailleurs un l.éger
mieux en cas de non traitement des semences.
Tableau VIII: Taux de levée du niébé.
-
- -
Objets
T
--.. -...i--.-_-- -2 _--_ LLL-
5
-Y--.
/Taux de levée 1 83,7
79,5
85,9
98,o
88,6
96,2
I
(Il
L
~~.--- .I-__--._-.I---~_l~
L’absence de différences significatives dans les pourcentages de lev&@
(cf. tableau VIII? est due Zz 1 ‘inexistence d’ennemis du niébé à ce stade à Louga
pendant cette campagne, comme ce fut- le cas avec les termites, la campagne pri!--
cedente. Rien que les differtinct?s IX soient pas significatives, la lég+re réduc-
tion du taux de lev& 61~ i te ;?:I : ~‘:a i t cvn~nt, iiu Marshal q u i a
éte notk par ail lc-ur’s
cdsr probablement due ;i u n e action d u prOtlli i t, sur’ le pouvoir germinatif des gi.3 I.I:‘-‘.

2 . 2 . 2 . 2
E n t o m o f a u n e
.------,-- .--.
2.2 .2 .2 . 1
.-- Pucerons
Suite à 1 ’ irifestation par ces ravageurs, une évaltiat ion de ? ’ attaque
c, ét,& f a i t e . L’ensemble des objets a ktl’, fortement, attaque par les pucerons.
Le t a u x d ’ a t t a q u e v a r i e e n t r e 8 5 et 1002 icf. t a b l e a u 1X ). L e s t a u x s o n t com.-.
parables s u r t o u s l e s o b j e t s , ce qui dénote clnc grande presence des pucerons
d’une part et un effet tr6s faible voire même nul des produits utilisés en trai-
tement des semences après un tel délai ! 45 jours après semis).
T a b l e a u IX
-
: Attaque des pucerons sur niébé
.---
Taux d’attaque
Sévérité*
. - -
* L’Cchelle d e sévéritl5 varie de 1 à 5 comme suit :
1 : 0
à 5 pucerons/plant
2 : 6 -
20

,1
3 :21 -
50

‘8
4:50-
100

11
5
: >
100

,I
Notons néanmoins que dans la semaine qui il suivi cette évaluation de
i ‘attaque, une légère diminution des populations de puwrons a éte notée dans
Y
” l e s o r g a n e s f l o r a u x s u r c e r t a i n s o b j e t s ( c f . t a b l e a u -
1. Il s ’ a g i t d e s oh-
jtits 3, 4 et 5. Alors que cette di.minut ion peut Ctre difficilement expliquée
dans les cas des deux premiers objets > clle e s t lc rXCsultat- p r o b a b l e m e n t d u t,r:3i-*
tement a u t h i m u l s u r l ’ o b j e t 5 .

2 . 2 . 2 . 2 . 2
i‘t11,1ps
-.-..
I’,it,ieau
X
: Dknombrement 2’ i n s e c t e s
..-_-_.-C..- -.
sur !~clutons flor~aux (BF) c-t fleurs (FL)
(‘es chiffres indiques sont 1~s nombres d’insectes par 10 orga-.
ne6 récoltés i .
._- - _^-
_ -.--.-- ._.._ ~-.- __._ -.. .^- - .-..- --.--- --.- .-...I_- -~-.-~-
THRIPS
I
151 0
27 0
I
48 o
I
PUCERONS
__
3
1.
Comme indiqué sur le tableau X T ce n’est qu’a la dernière semaine
de prélèvement que des thrips ont &e dbnombrés dans des fleurs de niéb6. Le ni-
veau des populations sur les differents objets est difficilement rattachable aux
traitements effectues.
Tableau XI
: Rendement en grains du niébé (kg/ha).
,--_----
.-- ._.. -_-l__-.l-~__
1
2
3
4 5
6
pg
>
--._-~--
~_--
/
264,7
793,7
454,ï
4 tio , 8 3?7,9
243,2
II
1 157,5
965,s
424,5
499,L
61
,l
422,l
!
I
I
III

941,4
75,3
1080,4
192,5
78-9
164,2
I 1599,6 .---mAz:-. 2537 ,(i .--:IIH-o_ 751,7
1031,4
~
740,8 981,l
1124,l
k25,l
31;,,4
46572