II Institut Sénégalais de Recherches Agricoles ...
II
Institut Sénégalais de
Recherches Agricoles
k
STRATEGIE D RECHERCHE BASEE
SUR LA GESTION DES RESSOURCES NATURELLES
Une Stratégie
de la
Direction des Recherches sur les Cultures
et Systbnes Pluviaux
de
l’Institut Sénégalais de Recherches Agricoles
Février 1995

TABLE DES MATIERES
AVANT-PROPOS
‘1. INTRODUCTION
2. OBJECTIFS DE LA STRATEGIE D RECHERCHE BASEE SUR
LA GESTION DES RESSOURCES
ATURELLES
1
3. CARACTERISTIQUES INSTITUTI(
INELLES ET SCIENTIFIQUES
AC:TUELLES DE L’ISRA
2
3.A Organisation de I’ISRA
3.B Procédure de Planification c
la Recherche
3.C
Flux d’lnformations
3.D Validation de la Technologil
3. EE
Valorisation de la Technolo ?
4. EXAMEN DU DEVELOPPEMENT I
DES PROCEDURES
DE TRANSFERT DE LA TECHNOL
GIE
10
5. DESCRIPTION DES PROCEDURE! IE LA STRATEGIE DE RECHERCHE
BASEE SUR LA GESTION DES RE SOURCES NATURELLES
12
5.A Caractérisation
13
5.B Recherche Participative
16
5.C Valorisation
18
5.D Vulgarisation
19
5.E Suivi
19
6. PLAN D’EXECUTION DE LA STR, -EGIE ET RESSOURCES NECESSAIRES 20
6.A Caractérisation
20
6.B Approche de Recherche Pa
cipative
20
6.C Valorisation
20
6. D Vulgarisation
21
6.E Suivi et Evaluation
2 1
Stratégie de Recherche sur la Gestion des Ressources
:urelles
Février 1995
P a g e i

AVANT-PROPOS
A la mise en place du Projet de Recherche Agricole Basée sur la Gestion des Ressources
Naturelles, un comité a été institué pour~définir une stratégie pour atteindre les objectifs
du volet Gestion des Ressources Naturelles. Ce comité composé de Hyacinthe Mbengue,
IMadiagne Diagne, Modou Sène, Mamadou Ndiaye, et Paul Anamosa devait élaborer une
stratégie de recherche basée sur la gestion des ressources naturelles en zone pluviale
:Sèche.
.A l’aide de documents de base tels q,ue l’Accord de Subventions pour le Projet De
Recherche Agricoles Basée sur les Ressources Naturelles
(Gouvernement du Sénégal et
USAID, 199 1) et L ‘lnven taire des Technologies Basées sur la gestion des Ressources
Naturelles et Utilisées dans la Production des Céréales
(AFID et ACG, 1993), un plan
provisoire a été élabore pour guider notre démarche. La raison d’être et les objectifs de
la stratégie ont été degagés pour mener à bien la conceptualisation et la justification des
activités. La réflexion a englobé l’ensemble des activités de I’ISRA en privilégiant comme
cible les producteurs au sein de la zone ,agro-écologique.
Pendant cette phase de réflexion, les objectifs et les idées ont été présentés à plusieurs
coordinateurs des programmes de I’ISRA ainsi qu’au comité des ONG qui collaborent avec
les chercheurs de I’ISRA dans le cadre des subventions du Projet NRBAR. Le comité
voudrait les remercier pour leurs commentaïres et les encourager à faire valoir leurs points
de vue durant toute la durée du projet. (
La version finale de ce document a été rédigée pour servir de base de discussion aux
programmes de recherche de la DRCSP, en vue de leur implication et/ou de la prise en
compte de certains aspects de la stratégie dans leur démarche d’élaboration et de transfert
de technologies. Sa finalisation a Bté confiée par ces programmes à Madiagne DIAGNE,
Famara MASSALY, Mbaye NDIAYE et Demba Farba MBAYE.
Cette version définira une démarche globale de la DRCSP en la matière précisant les
intégrations multidisciplinaires à me1
a en oeuvre dans le cadre de la stratégie. Elle
précisera aussi les relations à établir :
x les programmes des autres directions.
StratBgie de Recherche sur la Gestion des Ressourc
Naturelles
Février 1995
Page ii

STRATEGIE DE RECHERCHE BASEE
SUR LA GESTION DES RESSOURCES NATURELLES
1. INTRODUCTION
Ce document présente la Stratégie de Recherche Basée sur la Gestion des Ressources Natwelles
de la Direction de Recherche sur les Cultures et Systèmes Pluviaux (DRCSP). II définit les
modalités d’organisation et identifie les moIyens humains et financiers à mobiliser, pour mettre
à la disposition des producteurs, des technologies qui permettent de gérer, de facon durable, des
ressources naturelles utilisées dans les systèmes de production agricole au Sénégal. Cette
stratégie a été élaborée pour servir de cadre de référence au Programme de Recherche sur la
Gestion des Ressources Naturelles en Zone Sèche. Cependant, son exécution au sein de ce
programme nécessitera l’étroite collaboration des Programmes Céréales et Légumineuse de
m$me que celle de I’UNIVAL, du BAME et de I’UPF. Après examen et mise en oeuvre des
concepts et des activités, la stratégie pourra être adoptée par le Programme de Recherche sur
la (Gestion des Ressources Naturelles en Zone Humide.
Cette Stratégie de Recherche sur les Ressources Naturelles repose sur les étapes suivantes:
1. objectifs clairement établis;
2. analyse des ressources humaines et financières actuellement disponibles;
3. description des procédures qui mettront en adéquation ces ressources et les objectifs;
4. plan d’exécution qui identifie les différentes étapes, les rôles des intervenants et les
moyens.
L’etape 3 est un maillon-clé de la stratégie.~ Ses modifications éventuelles, pour une adaptation
des ressources aux objectifs, en cours d’exécution, devront tenir comte de l’effet particulier sur
chacune des étapes définies et de l’impact général sur la stratégie.
2 . OBJECTIFS DE LA STRATEGIE DE RECHERCHE BASEE SUR LA GESTION DES RESSOURCES
NATURELLES
Les décideurs politiques, les chercheurs et les partenaires de I’ISRA ont tous été sensibilisés à
la dégradation du potentiel de production agricole du Sénégal, depuis bientôt deux décennies.
Or la plus grande partie du secteur agricole au Sénégal compte sur ses ressources naturelles,
pour assurer l’alimentation hydrique et minerale des cultures (agriculture pluviale à faible niveau
d’intrants). La dégradation de ces ressources a donc eu un impact négatif sur les producteurs
eux-mêmes, les consommateurs et I’écon’omie nationale. De cette préoccupation, largement
partagée, a découlé une priorité de recherche sur la gestion des ressources naturelles. Celle-ci
a lini par donner naissance au projet de Recherche Agricole Basée sur la Gestion des Ressources
Nerturelles (NRBAR) initié en 1992 par I’ISRA.
ill
l
Stratégie de Recherche sur la Gestion des Ressource4 Naturelles
Février 1995
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L’élaboration de cette Stratégie de Rechercle
B a s é e s u r l a G e s t i o n d e s R e s s o u r c e s
Justifications du Compte-Rendu: JournBes de
Naturelles est un des points principaux $u
r6fiexion sur la gestion des ressources naturelles.
projet NRBAR et a comme objectifs:
~
Kaoiack. 26 au 28 FBvrier 1992. ISRA
La recherche agricole a, jusqu’8 &ernment, été
1. Adopter une démarche pour identifier les
caractérisée par une faiblesse notaire: l’absence ou
b e s o i n s p r i o r i t a i r e s e n g e s t i o n des
l’insuffisance de liens véritables avec la vulgarisation
ressources naturelles.
agricole. Cela s’est traduit par une diffusion limitée
des résultats au niveau des producteurs. La prise de
2. D é v e l o p p e r u n e a p p r o c h e inter-
conscience de cette faiblesse et le souci d’am6iiorer
son efficacité dans la recherche du bien-&re des
d i s c i p l i n a i r e ,
o r i e n t é e
vers
lès
populations,
conduisent
aujourd’hui
à des
producteurs, et prenant en compte leur
changements dansi’approche del’lnstitut Sénégalais
participation active dans la planification,
de Recherches Agricoles (t.S.R.A.) avec pour
l’exécution et l’évaluation du programme
pr4occupations:
de recherche.
(1) d’orienter d’avantage fa recherche agricole sur
des probl&mes sp6cifiques afin de répondre
3 Mettre au point un programme cohérent
aux diffi&lt& réelles des producteurs;
et de longue durée de recherche agricole
(2) de promouvoir des liens solides entre la
basée sur la gestion des ressources
recherche, la vulgarisation, les Organismes de
naturelles correspondant à l’orientatioq à
DBveloppement et les producteurs.
long-terme de I’ISRA.
ii s’agit pour I’ISRA de s”engager dans une véritable
dynamique de relation recherche/d&eloppement.
Les objectifs de cette stratégie devront, avant
Une telle dynamique ne peut être possible que si
to-It, être en rapport avec l’orientation à long
certains préatables sont satisfaits.
Parmi ces
préalables,
nous retenons l’amélioration de la
terme de I’ISRA, son mandat national, et: la
coordination entre la recherche et les organismes CI
participation des producteurs dans ~
la
charge d’assurer ta vulgarisation dans le processus
prwédure d’élaboration des technologies.
de planification et de gestion des programmes de
recherche et d’adaptation, et l’intensification de la

Le DRCSP utilisera cette stratégie et les
communication entre I’ISRA et ses partenaires au
ncrmes de planification de la recherche zen
niveau régional voire national.
vigueur à I’ISRA pour développer, de fa&n
II s’agit, en somme, pour les diff6rentes structures
progressive, des actions cohérentes, orientéles
de s’engager dans un processus d’échange, de
vers une plus grande efficacité de la gesti’on
concertation et de dialogue dans le respect mutuel
de ce que pourrait apporter l’autre, de s’investir dans

des ressources naturelles.
un systéme de compEmentarité d’action pour le
bénéfice de tous et des producteurs particuli&ement.

L a s t r a t é g i e p r o p o s é e
entraînera des
m Ddifications dans l’allocation des moyens ‘de
1’1 SRA. Les ressources allouées dans le cadre
du projet ISRA/NRBAR serviront essentie~llement au financement des activités relatives à la
ge!stion des ressources naturelles. De ce Ifait, nous examinerons ci-dessous l’environnement
inStitutionne actuel de I’ISRA et l’élaboration et la procédure de transfert de technologies.
3. CARACTERISTIQUES INSTITUTIONNELLES ET SCIENTIFIQUES ACTUELLES DE L’ISRA
L’ISRA mène activement des recherches en gestion des ressources naturelles depuis plusieurs
armées. Nombre d’activités proposées dan? ce document sont dt5jà accomplies. En effet, il a été
dtijà mis en place des programmes de recherche multidisciplinaires dont les orientations sont
dtifinies à partir de diagnostics en milieu ré~el. Les essais en milieu réel gérés par les producteurs
pour évaluer les technologies prennent, une part importante dans les activités de ces
ptogrammes. Les chercheurs collaborent Ivec les agents de développement, les organisations
non-gouvernementales et autres partenaires.
Stratégie de Recherche sur la Gestion des Ressource$ Naturelles
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Cependant, le manque de coordination et d’harmonisation de ces activités est à l’origine des
inefficacités constatées: (1) les diagnostic4 des contraintes ne sont pas toujours faits par des
équipes multidisciplinaires, (2) les essais eti milieu paysan servent plutôt à tester les résultats
de base de la recherche que des technologieb, enfin (3) les agents locaux de développement sont
souvent ignorés ou faiblement associés à cette démarche. Tout ceci ne contribue pas à faciliter
la prise en compte des contraintes et des besoins du producteur ni le transfert de technologies
appropriées. La Stratégie vise à améliorer la gestion de la planification, de l’exécution et de
l’évaluation du programme de recherche te~chnologique.
3 . A
Organisation de I’ISRA
L ‘ISRA se compose de cinq Directions de
Rec:herche et de deux unités d’appui (le BAME et
Les Nouveaux Enjeux de la Gestion de l’Institut
I’UNIVAL) fonctionnant sous la supervision du
Sénégalais de Recherches Agricoles. p.32 Dakar
D i r e c t e u r S c i e n t i f i q u e . C e s Directions1 d e
du 18 au 22 février 1991.
Reszherche s ’ a r t i c u l e n t s e l o n u n e lodique
Un cadre
ré@onale et./ou d e p r o d u i t . D e u x direciions
de travail a été BlaborB pour préciser les
exigences et les limites de la démarche collective
couvrent les productions végétales (DRCSP et
adoptée, pour en situer les principales étapes, le
DRCSI), une
direction travaille sur
les
rôle et le niveau de participation des différents
ressources animales (DRSPA), une direction sur
acteurs (chercheurs, directions de recherche,
les productions halieutiques (DRPH) et une
direction générale, partenaires extérieurs...).
direction sur les ressources foresti&res (DRPFI.
Le souci était dés le depart, d’bviter deux risques
de biais majeurs:

Le:; deux directions travaillant sur les syst&mes
de production végétale (DRCSP et DqCSl)
-
définir tes axes prioritaires à partir d‘une
interviennent sur toute l’étendue du territoire. La
réflexion théorique (de type planification
DF.CSP c o m p r e n d c i n q p r o g r a m m e s d e
descendante);
recherches qui sont les suivants:
- c h o i s i r d e f a ç o n r i g i d e q u e l q u e s th&mes
saillants propos& par certains secteurs, et
- Programme de Recherche sur les Cékales
les retenir comme prioritaires, au risque de
Pluviales en Zone Sèche;
s o u s - e s t i m e r d ’ a u t r e s t h è m e s
aussi
-
Programme de Recherche sur la Gestiofi des
importants mais moins bien identifiés.
Ressources Naturelles en Zone Sèche;
- P r o g r a m m e
d e R e c h e r c h e s u r ~
l e s
Légumineuses;
- Programme de Recherche sur I’Amé(ioration de I’Environnement
et les Stratégies de
Production en Casamance;
-
Programme de recherche sur la Diversiiication des cultures au Sénégal Oriental et en Haute
Casamance.
Dans les activités de recherche sur la production végétale, les autres directions collaborent à un
degré différent avec la DRCSP et la DRCSI. cette collaboration s’établit au niveau des chercheurs
sur la seule base de la communauté d’objectif. Depuis la signature, en juillet 1991, par I’USAID
et le Gouvernement du Sénégal, de I’Accorb pour la création du projet NRBAR, ‘I’ISRA développe
ses capacités de recherche sur les questions de gestion des ressources naturelles. En 1992,
deux Programmes de Recherche sur la Gestion des Ressources Naturelles et Système de
Production en Zone Sèche et en Zone Humide ont été créés. Ces Programmes pluridisciplinaires
ont pour objectif de mettre au point des, technologies basées sur la gestion rationnelle des
re:ssourc.es naturelles. Ils ont, depuis leur ciéation, établi et démarré des activités de recherche.
Stratégie de Recherche sur la Gestion des Ressourcesi Naturelles
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3.EI
Procédure de Planification de la Recherche
La procédure de planification de la recheirche employée par ISRA va du bas vers le haut.
L’identification des problèmes, l’analyse des contraintes, et les approches de la recherche sont

développ6es
aux niveaux du chercheur et du Programme Ces approches sont présentées et discutées
IOr!;
des réunions de programmation
annuelles auxquelles participent les partenaires du
développement (Sociétés de développement, ONG, OP etc..) et des compétences externes. Le
Directeur Scientifique présente les programmes de recherche de chaque Direction au Comité
Scientifique et Technique pour une évaluatiofl technique critique. Un plan de recherche provisoire est
ensuite envoyé au Conseil d’Administration qui examine les ressources administratives et financières
disponibles pour réaliser le plan. Cette proct3dure correspond au schéma du Tableau 1.

Ce type (de procédure permet aux personties
chargées, de la recherche d’établir le

SARR, Désiré Yandé et Demba KA. 1992. Points
programrne de recherche en général. Ce sqnt
sur les relations de l’Institut Sénégalais de
en effet, les chercheurs qui ont le plus accès
Recherches Agricoles (I.S.R.A.) avec ses différents
aux communautés rurales, la plus gralde
partenaires. ISRA.
capacité de compréhension et d’analyse des
Concernant la collaboration avec les utilisateurs des
problèmes de production des producteurs,~
le
résultats de la
recherche (les sociét6s de
plus grand potentiel pour définir les sujets’de
développement,
les
organisations
n o n
recherche et conduire les activités destindes
gouvernementales, les producteurs individuels ou
à fournir des solutions acceptables.
regroupés), les suggestions ci-après ont été faites:
harmoniser les conditions d’exécution des
Les producteurs ne sont pas suffisamment
-
programmes en
mettant les chercheurs
impliqués dans la procédure de planification
intervenants dans les mêmes conditions de
d e l a r e c h e r c h e
bien
qu’ils
soient
travail que leurs homologues du développement;
frriquemlment c o n s u l t é s .
Dans
cette
_
définir les conditions de collaboration dans la
perspective, L’ISRA a organisé des séminaires
réalisation des projets;
pour aider à planifier la recherche compte
_
rendre plus opérationnelle l’Unité de Valorisation
Tenu de l’avis des producteurs et d e s
(UNNAL), l’aider à mieux assumer son r6le de
représentants d’organisations paysannes. :En
communication des résultats techniques et ainsi
outre,
plusieurs
c h e r c h e u r s d e I’ISRA
permettre une plus large utilité et connaissance
collaborent avec les ONG et les populatiqns
de l’Institut.
rwales pour mener des essais en milieu réel.
Cependant, l’application de cette Procédu:re,
le choix des collaborateurs, des méthodes et des sujets de recherche dépendent pour le moment
de l’initiative du chercheur.

Le système actuel, présente plusieurs faitilesses quant à l’implication des producteurs dans la
procédure de recherche:

1. Les séminaires et journées “porte-ouverte” n’identifient que les problèmes d’ordre général.
Un paysan est moins apte à communiqler ses inquiétudes dans une conférence qu’il ne l’est
au milieu de ses champs, et un chergheur est probablement plus apte à comprendre les
inquiétudes des producteurs si elles sont présentées sur le terrain plutôt que dans une salle

de conférence.
2. Un chercheur est moins apte à établir un diagnostic pertinent s’il ne collabore pas avec des
chercheurs venant d’autres disciplines; Ce concept d’approche multidisciplinaire est devenu
fondamental dans le diagnostic des problèmes et des contraintes en milieu réel. En effet, le
manque d’intervention d’un large éveMail de disciplines risque de créer une situation dans
laquelle le chercheur identifie des prot#mes relatifs à sa spécialité, plutôt que de dégager
certaines contraintes réelles de la production et d’établir les priorités de recherche qui en
découlent.

Stratégie de Recherche sur la Gestion des Ressource Naturelles
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a
:
:
Tableau 1. ISRA Calendrier de Planification
endant la campagne passée
Réunion du Comite de
a campagne prochaine
Programme de la DRCSP
et administrative
Rapport de Synthése de la
nuler les activites sans ressources
umarnes, et les activités non-pertinentes.
b. cas de rajout - ajouter les activites nouvelles (avec des
ressources financières et humaines) développées depuis le
programme, des problèmes logistiques du programme de recherche;
2. Analyse technique des objectifs et des activités du programme;
3. Analyse et résolution provisoire des problémes des ressources
financieres,
humaines, et d’infrastructure.
Calendrier de Suivi
Rapport Semestriel
Chercheurs
juillet
1. Rapporter sur les activités (recherche, visites, formation, réunions)
Rapport des Activites du
Programme
janvier
Chercheur
Directions
Animation Scientifique
Direction
selon la
1. Présentation scientifique des résultats de recherche.
direction
Visite de Suivi / Direction de
Direction de
août
1. Visiter les sites de recherche et recevoir une explication des
discussions verbal
recommandations et/ou
Recherche
Recherche
sept.
activités par le chercheur responsable.
commentaires verbal
Direction Scientifique œ
Direction de Recherches *
Programmes Ip
Opérations =
Activités
Strategie de Recherche sur la Gestion des Ressources Naturelles
F é v r i e r 1 9 9 5
Page 7

3, En outre, la faible participation des producteurs dans la planification et l’exécution de la
recherche risque aussi de générer des: technologies partielles, qui peuvent à la mise en
pratique créer d’autres contraintes. Une approche multidisciplinaire et participative assure
l’implication de la plupart des grandes disciplines de sciences agricoles dans l’identification
des problèmes des producteurs et la par, 4.rcipation de ces derniers à l’analyse des contraintes,
à la définition du programme de recherche, à l’exécution de la recherche et l’analyse des
résult:ats.
4. Les dispositifs en milieu paysan sont parfois très complexes et le nombre d’essais très limité.
La recherche en milieu paysan est fondementalement différente du travail dans les stations
de recherche. Les actions mal conduites en milieu réel, risquent d’entamer la confiance des
producteurs du fait de la complexité ou de l’inadéquation des dispositifs expérimentaux.
3.C
Flux d’lnformations
i
La procédure de développement de la technologie dépend du transfert des informations. Ces
informations peuvent avoir différentes fourmes:
(1) documentation scientifique publiée; (2)
documentation scientifique non-publiée (information “grise”); (3) connaissances scientifiques
non-écrites; et (4) connaissances empiriquies des producteurs. Les formes 1 et 2 sont souvent
disponibles ‘dans les bibliothèques et auprès du personnel scientifique, sur papier ou sur support
informatique. Les formes 3 et 4 sont disponibles auprès du personnel scientifique et des
producteurs.
A I’ISRA le chercheur éprouve beaucoup) de difficultés à accéder à l’information publiée, à
ex.humer l’information “grise” et à collecter l’information empirique. De plus, les capacités
d’analyse et de synthkse de ces informations diverses sont limitées. Des améliorations récentes
ont permis de mettre au point des outris et des techniques de collecte et de gestion de
l’information. Le système d’information gfographique (SIG) améliore largement la capacité et
l’efficacité de la collecte et des données écrites pour la planification et l’analyse de la recherche.
Par ailleurs la méthode accélérée de reciherche participative (MARP) permet d’accéder aux
connaissances empiriques disponibles aubrès des producteurs. Ces méthodes avancées de
collecte d’informations peuvent servir, Pa~rmi d’autres, à réduire le temps alloué au diagnostic
des contraintes et à la planification de la Cecherche avec les producteurs.
3,D
Validation de la technologie
La procédure de validation de la tech ologie consiste en une analyse selon les critères
1
bophys,iques et socio-économiques établis pour recommander sa mise en pratique ou son
amélioration par le biais de recherches complémentaires. Les critères peuvent être:
(1)
l’amélioration de I’efficacite du travail et de la productivité des ressources;
c3
la limitation des risques du probucteur;
(3)
le soutien et l’amélioration de 18 capacité de production du milieu naturel;
(4)
I’acceptabilité de la technologie pendant la phase de recherche adaptative.
Cette procédure analytique peut être développée en établissant une note pour chaque critère afin
qu’une analyse quantitative puisse être Ifaite pour soutenir une recommandation. L’ISRA ne
dispose pas encore d’un système institutionnalisé pour la validation des technologies qu’il
c,éveloppe. Le BAME vient seulement d’initier des activités pour définir quelques critères socio-
t’conomiques de validation. Par conséquent la décision est encore laissée à la discrétion du
Stratégie de Recherche sur la Gestion des Ressourc/3s
Naturelles
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chercheur ou de l’équipe qui fait une analyse 3 l’aide de critéres qu’il (ou elle) pense appropriés,
décide d’une recommandation, et concoit ensuite une fiche technique ou la documentation pour
vulgariser la technologie.
La démarche actuelle n’inclut pas les critères standardisés. Compte tenu de la faiblesse
constatée des méthodes employées actuellement pour l’analyse des problèmes et la planification
des programmes de recherche, cette approche risque d’aboutir à la recommandation de
technologies qui pourraient avoir des effets négatifs à long-terme sur la stabilité des systèmes
de culture, la productivite et/ou la durabilitk.
3.E
Valorisation de la Technologie
~
La procédure de valorisation est indispenskble dans la procédure de transfert de technologie.
C’est la clé pour obtenir un impact au niveau des producteurs à partir des ressources humaines
et -financières dépensées par l’institution de la recherche sur la procédure de développement de
la technologie.
l
La valorisation d’une technologie consiste e!n une procédure de présentation qui vise à améliorer
son acceptation et son adoption, et en conséquence, à justifier les ressources humaines et
financières mobilisées pour son élaboratior?. Puisque la plupart des institutions de recherche (y
compris I’ISRA) n’ont pas la responsabilité DDE la vulgarisation au niveau national, la procédure
de vulgarisation par l’institution de recherche se limite à la présentation et à la commercialisation
de la technologie afin que les producteurs et les organisations de vulgarisation soient informés
de son existence, de ses emplois, de sa vcjleur potentielle, des méthodes d’utilisation, et des
méthodes d’acquisition. Actuellement le contenu et la présentation des fiches techniques à
I’ISRA gagneraient à être améliorés en vuelde leur meilleure exploitation.
De:; développements récents dans le trjnsfert des informations et dans les techniques
d’apprentissage pour adultes, ont démontré! la valeur de modules de formation comme véhicule
plus efficace de communication. Le module de formation est composé d’une analyse des critères
de validation de la technologie, des méthodps de son exécution, et d’une documentation pour:
(a) la formation des encadreurs, (b) la formation des agents à la vulgarisation; et (c) la formation
des producteurs. Une fois le module préparé, l’institution de recherche peut identifier les
organisations de vulgarisation qui travaillent :dans les zones agro-écologiques cibles. L’institution
de recherche peut ensuite conduire un cours de formation pour les formateurs professionnels
expérimentés enseigner divers sujets à partiride matériel déjà établi. Les formateurs nouvellement
init és pourront alors mettre le cours complet à la disposition du personnel de vulgarisation ou
diwctement à la disposition des producteurk, en utilisant les cours appropriés du module.
Ce type d’approche a plusieurs avantages distincts:
1. Cette procédure a un plus grand potentiel d’impact pour le transfert et l’adoption ultime
car en plus des matériels imprimés, elle utilise également des présentations orales, des
séances de travaux pratiques et Desh techniques audio-visuelles.
2. Les modules de formation peuvent ftre donnés, prêtés, et/ou vendus, aux utilisateurs
potentiels. En effet, par une analyse des critères de validation on peut faciliter le transfert
d’une technologie déjà adoptée par un ou plusieurs utilisateurs à plusieurs autres clients.
3. Le module de formation n’explique ~pas seulement les méthodes d’application d’une
technologie, mais il indique aussi comment former les gens pour son utilisation. En effet
il permet au formateur de répondre ;aux questions essentielles qu’il se pose à savoir:
Stratégie de Recherche sur la Gestion des Ressources
aturelles
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comment renforcer des techniques~ specifiques? Comment faire des démonstrations de
la technologie? Quels types d’espabe sont nécessaires pour ces demonstrations?
4. Les modules sont plus efficaces ~S’ils comportent des séances audio-visuelles. Ces
séances audio-visuelles permettent maux agents de la vulgarisation et aux producteurs non
seulement de voir exécuter les technologies par des homologues mais aussi d’écouter les
explications, les analyses et les conseils de prudence.
4. EXAMEN DES PROCEDURES DE MISE~AU POINT ET DE TRANSFERT DE TECHNOLOGIES.
On peut visualiser la mise au point d’une! technologie et la procédure de son transfert par le
schéma ci-dessous. II se base sur Yelaboration d’une technologie à partir de différentes
connaissances qui sont réunies pour mettre au point ou améliorer l’efficacité de la procedure de
pr(oduction. II est important de mettre l’accent sur le but fondamental de la procédure de
recherche technologique qui est de modifier les systèmes de production. Pour ce faire, des
connaissances de base sont acquises, integrées et appliquées pour résoudre un problème de
production. Par exemple, dans la recherche; agricole, cette étape peut impliquer l’intégration des
connaissances en ce qui concerne l’agent pathogène d’une plante, la biologie de l’insecte
vecteur, la biologie de la plante d’accueil,~la méthode de culture des plants, et l’économie de
production de cette plante. Toutes ces informations peuvent être utilisées pour développer une
nouvelle variété de plante plus tolérante à l’agent pathogène. Dés qu’on
acquiert des
informations sur l’interaction des différentes connaissances, la procédure d’application devient
une procédure d’adaptation dans laquelle~ une technologie (le jumelage de connaissances et
dísctions) est adaptée à une situation réelle pour évaluer et déterminer, si en fait, elle a des
avantages par rapport à la méthode en cours d’utilisation pour la culture d’un certain produit.
Processus de Devéloppement de Technologies
l
Recherche
Rec! h erche
Scientifique
4
Technologique
Transfert
-.
Envijonment
Bio-Physique
Etonomique
Culturel
Politique
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l
---

La procédure d’adaptation se fait en génér ‘1 par des essais en milieu réel pendant lesquels le
chercheur ou les producteurs gèrent la tee k nologie afin d’évaluer son coût et ses avantages

(biophysiques et socio-konomiques) dans Jlenvironnement dans lequel elle est utilisée. Selon
ce modèle, une fois adaptée, la technologie est présentée par l’institution de recherche et
essentiellement commercialisée comme un produit avec une ou plusieurs méthodes de diffusion

(brochure, démonstration par les producteurs, radio, télévision, vidéo). Selon l’accès des
pro13ucteurs
à la technologie ou leur capacité de compréhension des recommandations, d’autres
intwmédiaires pourront intervenir dans la pdocédure de sensibilisation pour transférer le produit
sous une forme plus appropriée. Les producteurs auront la latitude d’ adopter tout ou partie du
procédé technologique et de le diffuser dir$ctement à d’autres producteurs.

Plusieurs méthodes ont été développées po@
apporter des améliorations aux étapes de la

Sarr, D&$é Yandb. Cadres d’Analyse de la Gestion
procédure d’élaboration et de transfert qe
et la Conservation des Ressources Naturelles.
il.11
technologie. Pour améliorer l’efficacité de.la
Compte-Rendu: Journées de réflexion sur la gestion
démarche, des information sur les objectifs
des ressources naturelles. Kaolack, 26 au 28 fbvrier
1992. ISRA.
biophysiques et économiques de I’utilisatebr
de la technologie (producteurs) doivent êtke
Les mesures, visant une amélioration des modes de
communiquées aux chercheurs afin &ils
gestion et d’exploitation des ressources, pour être
p u i s s e n t
être
plus
informés
s$r
effectives et durables . . . devraient tenir compte des
l’environnement dans lequel cette technologiie
pratiques paysannes de gestion et d’exploitation des
sera
utilisée.
Récemment de nouvea4x
ressources au niveau de leurs propriéths privées tour
aussi bien qu’au niveau de l’exploitation des

mcdèles ont été développés pour impliquer Île
ressources communes telles les forêts, l’eau, etc...
pa\\,rsan dans l’identification des Contrainte!s,
avec pour objectif de les améliorer.
dans la planification, et la procédure
d ’ e x é c u t i o n d e l a r e c h e r c h e e n vpe
Une telle attitude responsable ne pourra exister que
d’améliorer la communication des Producteu~rs
si les populations sont réellement impliquées à
l’identification des problèmes liés aux modes de

vers les chercheurs. II faut signaler #que IFS
gestion et si elles sont sensibilisées aux impacts de
ch’zrcheurs intervenant aux différentes étapps
c e s
problèmes
sur la production et sur
de la recherche fondamentale, de la recherche
l’environnement.
appliquée ou de la recherche adaptative, he
soit pas nécessairement les mêmes.
Jlls
n’appréhendent pas toujours et totalement IFS
effets positifs que peuvent avoir leurs intejventions sur les autres chercheurs mais au cours du
déroulement du processus, il s’établit des lilns très bénéfiques entre les chercheurs intervenants
dans le s,ystème. Ainsi, les communication$ ne servent pas seulement à établir un rapport entre
producteurs et chercheurs mais entre les Ihercheurs eux-mêmes.

En outre, l’implication des intermédiaires telis que les organisations non-gouvernementales (ONG)
devient chose courante. Ces ONG existent sous diverses formes institutionnelles et avec
diqrerses capacités techniques.

Leur intégration peut permettre de diminuer les coûts
d’ntervention, d’augmenter l’efficacité de/s services de vulgarisation et de pallier les difficultés
liées à la compréhension des langue+

aux préférences culturelles et sociales, et à
I’e:nvironnement local biophysique et socicHiconomique.
Les institutions de recherche agricoles ont pour but de mener des activités de recherche qui
aboutissent dans certains cas à la créatioh de technologies. Ces technologies sont en générai
destinées à l’amélioration de la productivi& des systèmes agricoles. Cependant le transfert de
technologies, est le maillon le plus faible dans la chaine de cette procédure. Une procédure de
transfert comprend deux étapes principal&.

Stratégie de Recherche sur la Gestion des Ressource
Naturelles
Février 1995
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La première consiste à établir l’utilité de cie
q u e l a t e c h n o l o g i e p e u t a p p o r t e r au
Conclusion et Recommandations du Compte-Rendu:
producteur. Cette étape est souvent ignoréf);
Journées de rhflexion sur la Gestion des Ressources
l’adoption d’une technologie prouvant de
Naturelles. Kadack. 26 au 28 fbvrier 1992. ISRA.
faqon implicite son utilité. Mais le type de
gestion de la recherche adaptative peut
Par l’effort d’intensification de la communication
entre services regionaux, voire nationaux, la réflexion
procurer
a u p r o d u c t e u r d e s a v a n t a g e s
à laquelle différents organismes de développement
p é c u n i a i r e s ( s u b s i d e s , a i d e p o u r l a
ont été conviés marque un pas vers l’amélioration et
commercialisation et la production), pouvarit
le renforcement des liens entre la recherche agricole
l’amener à adopter la technologie. D’un autre
et les organismes de développement. Ainsi qu’il
cotti les avantages d’une technologie ne sont
ressort des suggestions des groupes, un tel
renforcement passe par . . . une collaboration plus
pas toujours perceptibles immédiatement et
Etroite dans l’identification, l’exécution, mais aussi
son.: différés dans le temps. C’est le cas par
l’évaluation des activités conjointes. Ceci devra
exemple d’une technologie de régénération de
aboutir ZI l’élaboration de projets communs dans les
la fertilité du sol. Ainsi, la validation d’une
zones agro-écologique.
technologie par
l’utilisation de critère!
biophysiques et économiques, est une étape
cruciale dans la prise de décision de son
application ou de sa promotion.
La seconde étape de la procédure de transferr d’une technologie est de définir sous quelle forme
elle doit être présentée à l’utilisateur. En d’autres termes d’identifier les formes didactiques de
présentation et de faire le choix d’un support qui facilite la compréhension de l’utilisateur.
Souvent présentée sous forme d’une fiché technique classique, la technologie peut être
egalement présentée comme un module de formation, des messages radio, ou des instructions
sur .film vidéo. Malgré la réduction du soutien du gouvernement aux services de vulgarisation
mais grâce à la multiplication des organisations locales intervenant dans la diffusion des
technologies font que les modules de formatipn et les fiches techniques sont actuellement parmi
les moyens les plus efficaces pour le transfert d’une technologie et la sauvegarde de
l’information.
5. DESCRIPTION DES PROCEDURES DE LA STRATEGIE DE RECHERCHE BASEE SUR LA
GESTION DES RESSOURCES NATURELLES
La Stratégie de Recherche Basée sur la Gestion des Ressources Naturelles sera priisentée comme
une série d’activités. A chaque activité sera attribué un numéro de référence correspondant à
la synthèse de chaque activité présentée au Tableau 2. Chaque activité sera expliquée et
justifiée. Ce tableau de synthèse présente aussi une évaluation des ressources nécessaires pour
exécuter l’activité, la situation présente de ses ressources propres de I’ISRA, et les ressources
additionnelles prévues pour le projet ISRA/NiRBAR.
Les activittis seront présentées dans un ordre chronologique d’exécution. Cependant cet ordre
est susceptible d’aménagements en fonction des capacités structurelles et fonctionnelles de
I’ISF:A. C’est le cas de certaines technologies qui, en cours d’être mises au point, peuvent déjà
entrer dans la procédure de validation.
Les activités de la Stratégie seront divisées~ en cinq catégories principales : Le diagnostic, la
recherche participative, la valorisation, la Vu~lgarisation et le suivi et l’évaluation.
SI ratégie de Recherche sur la Gestion des Ressources Ndturelles
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5.A Caractérisation d’Information
Les trois premières activités sont les procédures de caractérisation et de collecte des
informations pertinentes concernant le septeur rural agricole. Toutes les informations seront
digitalisées et utilisées par le système d’informations géographiques (SAG) pour faciliter l’analyse
comparative. Ces informations seront ensuite utilisées par les chercheurs et les administrateurs
pour établir des priorités de recherche, définir la composition des équipes, choisir les sites d’essai
et recommander et/ou étudier les effets de la politique de recherche sur le secteur agricole. II
fa\\Jt noter que la plupart des informations décrites ci-dessous sont déjà disponibles sous forme
informatique, prêtes à l’emploi par le SIG. La plus grande tâche de la procédure de collecte
pourrait donc bien être la localisation des sources et le transfert de l’information.
L’Activité no. 1 comportera la collecte desminformations nécessaires au zonage agro-écologique
basé sur des paramètres tels que la pluviométrie, les sols, I’evapotranspiration, les nappes d’eau,
fa géomorphologie, l’écologie naturelle, le couvert végétal, etc...
L’Activité no.2 comportera la collecte d’informations sociales et d’informations sur les
infrastructures telles que les routes, les li$nes électriques, les villes, les communautés rurales,
les marchés, les zones d’activite des projets de développement, les secteurs d’intervention des
ONG ou d’autres agents du développeme’nt, etc. L’Activité no. 2 comportera aussi la collecte
des données des équipes-systèmes qui ont fonctionné pendant plusieurs années et de celles
rtiunies par les chercheurs en dehors de I’ISRA (Université. de Dakar, I’ENSA, I’ENCR, les
professeurs de passage, etc). De telles informations portent sur les revenus agricoles; (1) les
revenus non-agricoles; (2) les variations saisonnières des coûts; (3) la séparation du travail selon
le genre, (4) les activités dans les champ6, (5) les systèmes de récolte, (6) les tendances de la
consommation des denrées, etc.
L’Activité no. 3 comportera l’identification de stratégies principales du système de production
au sein des zones agro-écologiques, La localisation des systèmes de production sera établie pour
les cultures principales et pour certaines oultures secondaires (mil, sorgho, mais, riz, arachide,
C:oton, niébé, manioc). Les décisions seront prises sur la base de ce type d’information utilisé en
conjonction avec celles collectées penda,nt les Activités 1 et 2.
Le SIG est indispensable à la manipulation des informations collectées lors de ces activités. Le
SIG a la capacité de produire des cartes thématiques (sol, eau, climat, densité de la population)
aussi bien que d’exécuter des analyses de modèles et de statistiques à partir des cartes
rhématiques. Cet important outil facilitera, sans nul doute, la compréhension de ses utilisateurs
et pourra être mis à profit en vue d’une analyse comparative des diverses informations
compilées.
Le développement institutionnel d’un SIG exigera un équipement informatique, des logiciels de
SIG, et une formation. Une Evaluation d,es Besoins en SIG a identifié les spécifications de ces
ressources et développé le plan d’exkcution.
Comme précisé plus haut, la plupart des
informations existent déjà, le Centre de Suivi Ecologique dispose de la plupart des informations
nécessaires pour I’Activité no. 1 et djune partie de celles pour I’Activité no. 2. D’autres
Ministères du Gouvernement Sénégalaisd I’ORSTOM, les bailleurs et les institutions de recherche
ont beaucoup d’informations pour ces acitivités. Une étude pour situer les secteurs d”activité des
ONG a déjà été approuvée par le proje) ISRA/NRBAR. La collecte de nouvelles informations
demandera des procédures standardisées pour s’assurer de leur compatibilité. Par exemple, les
données d’analyse de sol devront être digitalisées et géoréférencées pour permettre une
cartographie des sols et le suivi de leur révolution.
)
. .
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:
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f
Table 2. RBsumé de la Stratégie de Recherche sur la Gestion des Ressources Naturelles Basée sur un Chemin d’Exécution par des Zones Agro-écologiques
Activité
Ressources Nécessaire
Etat Actuel
Ressources du
Projet NRBAR
1 .
Caractériser une région géographique par zones agro-écologiques
a. Information bcologique,
a .
déjà disponible au CSE
similaires (pluviométrie, sols, évapotranspiration, nappe phréatique,
climatique
géomorphologie, écologie naturelle, couvert végétal etc.): terre
b.
Système d’Information
b. en voie de développement
b. Consultation et formation,
salée, plateau, centre nord BA, bas fonds, bassin versant.
Géographique (SIG)
logiciels, équipements
2. Rassembler toute information biophysique (routes, Electricité) et
a. Enquête Sociale
a. déjà disponible: ISRA,
socio-économique (densité démographique, marchés des produits
ORSTOM, Universités,
de base, et agents de developpement) si prix est abordable.
projets
3.
Caractériser les stratégies des systèmes de production majeurs (2
a. Enquête de Méthodes de
a .
beaucoup ont deja été fait;
a. bourse de stage
ou 3) dans chaque zone écologique. Identifier les grands thémes de
Production
plusieurs manquent; ENEA
recherche et les disciplines nécessaires pour lancer les méthodes de
BAME
recherche participative.
4.
Choisir des villages dans les zones agro-écologiques ~basées surdes. a. .Critèrepour~l’Eva!uation
d
u

a
.

aucune_---
critères prédétermines (population, importance de la production
Potentiel
agricole par rapport au objectifs nationaux, ressemblance de l’agro-
écologie du village avec I’agro-écologie de la région, et couverture

b. en voie de développement
du village par les agents de développement, ONG, groupements).
b. SIG
5.
Les équipes de recherche multidisciplinaire regroupant I’ISRA, les
a. Formation en Méthodes
a .
assez limité parmi les
a. Consultation ou formation
agents de développement, et les clients (agriculteurs) discutent et
Accélérées de Recherche
chercheurs
locale.
identifient les symptômes et les problèmes majeurs de la production
Participative
agricole. Méthodes Accélérées de Recherche Participative.
6. Les equipes de recherche (ISRA/Agents) cherchent des technologies a.
Centres de documentation,
a. plusieurs disponible:
a .
animation scientifique,
qui pourraient améliorer les problèmes, et puis ils hiérarchisent un
animation scientifique,
I’lnventaire des
études de sites, synthese
programme de recherche technologique par rapport au potentiel de
rapports, visites entre
Technologies, Synthèses
bibliographique
la recherche et de la technologie résultante afin de surmonter les
chercheurs
bibliographiques,
problemes de production.
7. Un programme de recherche est conduit en station de recherche et
a .
diplôme de recherche
a. bon
dans les villages choisis avec des agents de développement et des
avancée
agriculteurs pour déterminer la valeur des nouvelles technologies.
b. Formation en recherche de
b. limité
b. Formation pour GRNSP
développement
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:
-
Activité
R e s s o u r c e s N é c e s s a i r e
Etat Actuel
Ressources du
Projet NRBAR
3 .
Les resuitats de recherche sont anaiyses au sein de l’équipe
a. Capacité analytique
a .
inconnu; pas évalüé
a. Formation statistique,
(chercheur, agent, paysan) par rapport aux critères biophysiques et I
I
logique scientifique
socio-economiques (critère de validation). Ces analyses aident les
Equipes a prendre une décision pour le developpement (ou non)

b. Critères de validation
b. modéré: BAME et autres
d‘une recommandation technologique appropriee pour une telle
Programmes
b. Consultation avec BAME I
stratégie dans cette zone agro-ecologique.
GRNSP
9.
Des modules de formation (manuels du formateur, manuels de
a. Capacité pour le
a .
aucune / faible
a. Renforcement de la
formation, et/ou les cassettes vidéo) sont développés pour chaque
développement des
capacité de I’UPF &
technologie recommandee.
modules de formation
développement du
laboratoire de média

(UNIVAL)
10 Un Système d’information Geographique SIG est utilisé pour
a. SIG
a .
en voie de developpement
a. Consultation en formation,
cataloguer et identifier des organismes de developpement (voir
logiciels, Bquipements
étape #&)qüipëüvënt vulgariser la technologie dans des régions a ~~
agro-ecologie similaire.
11
Des chercheurs et formateurs organisent des cours de formation
a. Modules de Formation
a .
aucune
b. Renforcement de la
avec des agents des ONG pour transférer les methodologies
capacité de I’UPF &
d’exécution de la technologie, et montrer comment on peut former
développement du
les agriculteurs dans l’exécution de la technologie. Les ONG ont
laboratoire de média
accés au module entier de formation.
(UNIVAL)
12 L’ISRA et les ONG collaborent pour suivre l’adoption et la diffusion
a. Enquête sur l’adoption et
a. aucune
a. Formation pour BAME /
de la technologie.
l’évaluation de la
GRNSP
technologie
b. SIG
b. en voie de développement
StratBgie de Recherche sur la Gestion des Ressources Naturelles
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La formation en SIG devra concerner les gestionnaires, les chercheurs et les techniciens.
ISRA/NRBAR est prêt à développer les capacités de plusieurs chercheurs à des niveaux avancés
pour qu’ils puissent assumer leur responsa~bilite en tant que personne-ressource pour d’autres
utilisateurs.
5.B Recherche Participative
La recherche participative est un objectif Pri~ncipal de la Stratégie et comprend plusieurs activités
precises. L’Activité no. 4 comprend: (1) le choix des sites en fonction de la procédure de
caracterisation les objectifs de la production agricole nationale et la compréhension; (2) des
priiwipaux systèmes de cultures dans les villages, (3) des écosystèmes agricoles, (4) de la
représentativité des sites pour une extensio~n future des technologies, et (5) de l’existence et les
activités des ONG ou d’autres agents de développement.
Le:; chercheurs de VISRA travaillent actuellement dans des villages choisis pendant les années
prrkédentes. Les choix futurs, renforcés par plus d’informations et des critères spécifiques,
pourraient améliorer la sélection des sites et le transfert de technologies développées. Cette
activité aura aussi besoin d’inclure la collaboration d’autres programmes de recherche. Par
exemple, le GRNSP peut avoir besoin d’un agronome spécialiste du mil et d’un spécialiste du
contrôle des parasites qui aideraient à déterminer le choix des sites pour la culture du mil. En
ou;re, pour la sélection du site, on peut tirer parti des discussions avec les ONG actives dans la
région (déterminées par l’enquête sur les ONG et les besoins d’un SIG) et d’autres agents du
déwzloppement tels que les membres du Cktre d’Expansion Rurale Polyvalent (CERP).
Une fois les sites choisis, I’Activité no. 5 comportera la formation d’équipes pluridisciplinaires,
la confection de protocoles de travail avec les collaborateurs et le démarrage d’une procédure
de planification de la recherche utilisant une approche de recherche participative. Ces équipes
pkridisciplinaires seront gérées par le GRNSP mais auront besoin de l’assistance d’autres
programmes. Le Tableau 3 indique la distribution approximative des disciplines de recherche dans
cirq des Programmes de la DRCSP pour 11995. Les Programmes de la GRNSP ont déjà les
ressources humaines nécessaires à la conduite des recherches en gestion des sols, en
agroclimatologie,
et en machinisme agricole. Cependant chaque équipe de recherche devra être
renforcée par des agronomes systèmes, des spécialistes de l’élevage et d’autres spécialistes
selon I’agro-écologie choisie.
La particiipation des ONG dans I’Activité 5 est importante parce que la procédure de transfert de
technologie nécessitera des équipes locales pour identifier les contraintes, établir un programme
de recherche collaborative et diffuser des technologies. Bien que des Protocoles d’Accord avec
ce:s partenaires ne soient pas forcément requis, l’expérience de I’ISRA par le passé a montré que
ce:s protocoles peuvent aider à clarifier les rôles et les attentes des uns et des autres.
En utilisant cette approche participative, l’équipe pluridisciplinaire de I’ISRA, travaillant avec une
ONG, fera un diagnostic des objectifs des producteurs, de leurs besoins et de leurs contraintes
avec une distinction nette entre les effets et les causes de ces contraintes.
La planifïcation de la recherche se basera sur le diagnostic afin de hiérarchiser les contraintes,
de définir les solutions potentielles et de formuler une stratégie pour tester ces solutions (Activité
no. 6). Cette démarche implique I’interventi~on des chercheurs, des ONG et des producteurs pour
examiner dans quelle mesure des technologies seront utilisables ou modifiables, concevoir
ensuite des technologies-types et établir1 un programme de recherche. Ce programme de
recherche sera une partie du “Programm~e d’Activités Technique*’ annuel. Cette démarche
prendra en compte les résultats des travaux scientifiques existants, l’expérience acquise dans
d’autres domaines et les connaissances empiriques des producteurs.
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!
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f
Tableau 3. ISRA DRCSP - Disciplines Par Programme
Spécialité
GRNSP
Céréales
Légumineuses
Diversification
Amelior. des Environ.
Zone Sèche
Zone Sèche
Casamance
en Zone Humide
4gro-Pédologie
Modou Sène -S
Mabéye Sylla
Mankeur Fall

vlatière Organique et Fixation d’Azote
Aminata Badiane
Ulachinisme et Post-Récolte
Hyacinthe Mbengue
Alioune Fall - S
Samba Doune Sow
\\gro-climatologiste
Madiagne Diagne
Sociologue Systemes de Production
Désiré Sarr
Astou Séne -AF

Economiste
Matar Gaye
Samba Sall - S
Agronomie systèmes
Manievel Sène
Saliou Diangar
Samba Thiaw
Mour Gueye
Mamadou L6 - S
Mamadou Ndiaye
Alain Mayeux -C
Sélectionneur mil
Amadou Fofana
Sélectionneur arach[de
Dusmane~ N d o y e
~~~~~~ ~~
Alassane Fall
Danielle Clavel -C

Sélectionneur niebe
Ndiaga Cissé
Sélectionneur coton
Jean Marc Lacape -C
Phytopathologie
Demba Mbaye
Mbaye Ndiaye
Amadou Mbeye
Malherbologie
Moctar Wade
Souleymane Diallo
Production des Semences
Famara Massaly
Arthur Da Sylva

Entomologie
Mamadou Baldé
Djibril Badiane
Saliou Djiba
Arachide Aflatoxin
Amadou Bâ
Arachide Physiologie
Daniel Anrose -C
C - CIRAD
AF - Programme Agroforestrie de la DRPF
S - en stage de longue-terme
Stratbgie de Recherche sur la Gestion des Ressources Naturelles
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Cette méthodologie demande des connais@ances que la plupart des chercheurs ne peuvent
acquérir par une formation universitaire normale. Ces méthodes font appel à un art consommé
en technique d’entrevue et d’enquête. L’approche est devenue classique dans la planification du
développement et elle peut être enseignée ~a l’aide de séances de formation de courtes durées
.m
organisées par diverses DNG spécialisés en formation. Le projet ISRA/NRBAR est disposé à
apporter son soutien à ce type de formation en utilisant l’expertise locale et l’expérience des
chercheurs de I’ISRA déjà familiarisés avec la méthodologie.
L’exécution du programme de recherche (Activité no. 7) déterminera la valeur des technologies
proposées. La recherche peut se faire par des essais en station aussi bien que des essais en
mil eu paysan suivant le niveau de contrôle désiré et les informations recherchées. L’ISRA
possède un personnel scientifique expérimente dans les méthodes de recherche classique. Le
renforcement de leur capacite de conception et d’exécution des essais en milieu paysan, par des
formations de courte-durée, permettra draméliorer à la fois l’élaboration des dispositifs
d’expérimentation en milieu paysan et la Con~duite des projets de recherche multilocale. Tout ceci
aura des répercussions certaines sur la proçédure de validation de technologies.
5.C: Valorisation
La -Jalorisation des résultats de la recherche participative est un processus qui comprend deux
étapes: (1) l’évaluation des avantages et des inconvénients de la technologie, et (2) l’élaboration
de sa présentation afin de pouvoir la transférer aux producteurs. Dans l’approche participative
le critère principal de la procédure de validation est le taux d’adoption de la technologie. Ce taux
est fonction du rapport entre le nombre de producteurs qui l’accepte et l’effectif du groupe ciblé
au ‘départ. Cependant, d’autres critéres aussi sont importants. II s’agit de s’assurer qu’une fois
qu’un groupe de producteurs adopte une technologie, l’organisation de recherche ou de
vulgarisation peut concentrer ses ressources sur la procédure de diffusion. En fait, l’élaboration
des critères de validation permettra aussi à l’organisme de recherche de diagnostiquer pourquoi
.m.,
une technologie n’est pas aussi acceptables que prévu et d’aider les chercheurs à trouver des
activités de recherche futures pour en ameliorer le taux d’acceptation. La mise au point et la
mesure des critères de validation (L’Activité 8), établira une série de questions ou de tests
aur.quels la technologie devra répondre. Ces critéres peuvent être trés variés et appartenir à
plusieurs domaines. Par exemple, les critères agronomiques pourront inclure: (1) l’accroissement
du -endement des cultures; (2) la résistance aux maladies et aux insectes; et (3) la stabilisation
du rendement lié à la pluviométrie. Les Critè~res socio-économiques pourront inclure: (1) le coût
de la main-d’oeuvre par unité de production; (2) les demandes en travail saisonnier par genre et
les groupes d’age approximatif; (3) la quantité d’informations dont le paysan peut avoir besoin
pour bien gérer la technologie tout au long de la saison de culture; (4) pour les champs
appartenant aux producteurs impliqués dans, les tests, le pourcentage consacré aux tests chaque
année; et (5) parmi les producteurs qui ne sont pas impliqués dans les tests, le pourcentage qui
adopte la technologie et le degré d’adoption. Les critères biophysiques relatifs à la base de
ressources naturelles pourront inclure : (1) l’exportation nette approximative ou le remplacement
de certains éléments nutritifs; (2) les changements dans la protection du sol influences par le
couvert végétal ou bien causés par l’érosion éolienne ou hydrique; et (3) l’efficacité du cycle des
éléments nutritifs et le cycle de l’eau du sol.
Apres l’analyse de ces critères standards,~ les technologies seront classées selon les types
m*
suiliants: (1) la technologie semble acceptable et devrait être recommandée; (2) la technologie
n’est pas encore acceptable mais la recherche doit continuer pour alléger les contraintes
limitantes; ou (3) la technologie a peu de chance d’être acceptée dans le futur et les ressources
/m
de la recherche devraient être concentrées tailleurs.
!Stratégie de Recherche sur la Gestion des Ressources naturelles
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Si la technologie satisfait aux critères standards et est recommandée pour diffusion, on peut
alors initier l’étape de sa présentation. Cette présentation de la technologie est importante car
c’est elle qui va déterminer en grande partie le niveau d’adoption de la technologie d’une part
et justifier et valoriser d’autre part les ressources humaines et financières investies pour son
adoption. C’est aussi le moment d’exercer un contrôle final et de s’assurer que les technologies
recommandées ont satisfait aux critéres définis et ont recu le cachet d’approbation de I’ISRA.
L’rZlaboration de la présentation ou module de transfert (Activité no. 9) doit considérer plusieurs
points importants pour les organisations de vulgarisation et les producteurs; notamment des
recommandations spécifiques concernant’ les limites de la technologie établies à partir des
critères de validation. Le module de transfert de la technologie, devra comporter des procédures
claires d’exécution qui soient compréhensibles par les producteurs. Au Sénégal, le taux
d’4phabétisation étant très faible, le module de transfert de technologie doit comporter
essentiellement des éléments audio-visuels et en langue nationale. Ainsi, à ce niveau de
considération de la Stratégie GRN, le Module de Transfert de la Technologie inclura: (1) le
m,stériel développé pour les formateurs qui peuvent enseigner la technologie aux producteurs;
et (2) le matériel développé pour les producteurs et qui indique clairement l’exécution des
technologies. Le premier pourra probablement être du matériel écrit, mais le second devra
certainement être sous forme audiovisuelle. L’ISRA aura à développer une capacité de production
aLdiovisuelle propre ou par sous-traitance
5.D Vulgarisation
L’ISRA n’est pas un organisme de vulgarisation. Cependant ses produits doivent être transférés
aux utilisateurs. L’efficacité de cette transmission suppose une bonne connaissance des zones
d’adoption potentielles des technologies. L’Activité n O 10 comportera la définition du réseau
d’essais en rnilieu réel qui peut diriger les technologies vers des zones agro-écologiques similaires
oil la technologie était déjà développée,’ et donc ou la technologie peut avoir une bonne
probabilité d’adoption. Le SIG permettra ensuite, par la délimitation des zones agro-écologiques
similaires et les zones d’intervention des p,artenaires (ONG, OP, PNVA), de définir les zones de
diFfusion réunissant les conditions les plus favorables à l’adoption de la technologie.
Dans I’Activité no. 11 les chercheurs de I’ISRA seront impliqués comme personnes-ressource
dans le transfert de la technologie aux agents du développement qui, à leur tour la mettront à
la portée des producteurs. Dans ce Process;us ‘I’ISRA peut être appelé à donner, prêter ou vendre
des Modules de Transfert de la Technologre à des partenaires et mettre à disposition le personnel
ressource nécessaire à son utilisation. A cette fin I’ISRA aura à prendre plusieurs décisions
institutionnelles pour une prise en compte de cette activité de formation des agents de
dtiveloppemlent.
5.E Suivi et Evaluation
Le suivi de l’adoption, de la diffusion et de l’impact de la technologie sera l’activité finale de la
S-:ratégie (Activité no. 12). Ce suivi consiltera essentiellement en des enquêtes occasionnelles
auprès des organisations de développement et des producteurs qui ont été formées pour
vulgariser et utiliser les technologies. Cela fournira des informations importantes aux groupes
de recherche pour améliorer les méthodologies et pour mettre à jour le Module de Transfert de
la Technologie.
Cela permettra aussi de, mesurer l’impact de la recherche de I’ISRA sur les
producteurs clients et ainsi de justifier l’existence continue de I’ISRA.
Stratégie de Recherche sur la Gestion des Ressource
Naturelles
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6. PLAN D’EXECUTION DE LA STRATEGIE ET RESSOURCES NECESSAIRES
Cette Stratégie ne développe pas des idées totalement nouvelles, comme il a été précisé plus
haut, mais tente d’organiser et d’institutionnaliser de nombreuses activités de I’ISRA dans une
procédure plus cohérente. II n’est pas nécessaire que l’exécution de la stratégie commence par
I’Activité no. 1 et finisse par I’Activité no. 12. Les chercheurs de I’ISRA ont beaucoup de
technologies déjà en développement et donc ces technologies entreront dans la stratégie à
l’étape qui correspond le mieux à leur nibeau d’avancement du développement. En outre,
certaines activités demanderont plus de temps pour se développer que d’autres. La mise en
oeuvre du SIG prendra peut-être une année ou plus pour devenir facilement accessible aux
chercheurs, alors que la formation aux méthodes d’approche de recherche participative peut se
faire en l’espace de quelques semaines, et renforcer immédiatement les activités de diagnostic.
Pour ces raisons, le plan d’exécution commencera par les activités qui seront plus longues à
mettre en place ou celles qui auront le plus d’effets sur les autres. (voir Tableau 4).
Le développement et l’exécution de cette Stratégie est une des activités principales du projet
ISRA/NRBAR. Bien que le Projet ISRA/NRBAR ait les ressources disponibles pour aider à réaliser
chaque activité de la stratégie, il est cependant limité dans le temps. Aussi, afin d’améliorer la
durabilité de la Stratégie, son élaboration ~a été faite de sorte que I’ISRA puisse continuer à
mener ces activités après achévement du Projet.
6.A Caractérisation
La.composante principale de la caractérisation d’informations biophysiques et socio-économiques
est le système d’informations géographiques qui aidera à organiser les données. Une évaluation
de:; besoins déjà été effectuée pour avril/mai 1994 et fait l’objet d’un rapport circonstancié. Ce
rapport précise les types d’équipement, la forme d’organisation, les programmes de formation
et évalue les moyens financiers nécessaires à la mise en place du SIG. L’exécution de ces
recommandations pourra commencer immddiatement après leur approbation par ISRA/NRBAR
et continuera certainement en 1995. Des ~
contacts ont été déjà établis avec les organismes
d&:enant des données traitées.
6.B Méthodes de Recherche Participative
Les méthodes de recherche participative demandera une formation en techniques de terrain.
Comme I’ISRA a plusieurs chercheurs experimentés dans ces méthodes, ils peuvent aider les
encadreurs professionnels de la méthode de recherche participative à initier un programme de
formation de courte durée. Cette formation viserait quelques villages où I’ISRA est déjà actif et
pe,-mettrait d’appliquer et de renforcer ces méthodes. Ceci permettrait d’inclure certains résultats
du diagnostic, venant des programmes de formation, dans le Plan d’Activités de Recherche de
1996. Une formation avancée dans la conception d’essai en milieu paysan pourrait être faite au
cours du second trimestre 1995, et pourrait aider à la conception finale des essais en milieu
paysan de 1995.
6.C Validation et valorisation
L’elaboration des critères de validation suivra la formation pour l’approche de recherche
participative, afin d’intégrer des critères de validation propres aux producteurs. Les critères
doivent être brefs et couvrir les diverses disciplines scientifiques. Pour les élaborer une
assistance technique à court-terme est prévue pour travailler avec les programmes de recherche
dans l’identification et l’élaboration de Cri&es cruciaux.
Stratégie de Recherche sur la Gestion des Ressources~Naturelles
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La présentation de la technologie pour recommandation et diffusion par I’ISRA peut relever de
. .
la responsabilité de I’UNIVAL. Cette tâche, aussi bien qu’une étude sont déjà en cours pour
identifier les besoins de I’UNIVAL et améliorer sa capacité de transfert des produits de I’ISRA
à s,es clients par le biais du programme de vulgarisation du Projet ISRA/NRBAR.
6.D Vulgarisation
L’ISRA n’a pas encore crée d’unité de vulgarisation, bien que le développement d’une telle
composante soit un des buts principaux du projet ISRA/NRBAR.
6.EI Suivi et Evaluation
Le Bureau du Contrôle et Gestion de I’ISRA met actuellement au point un Plan de Suivi et
d’E:valuation pour le suivi des activités en mili’eu réel. En outre, le BAME poursuit une enquête
sur l’adoption et l’étude de l’impact de :la recherche en milieu paysan. Les objectifs, les
orientations et la fréquence de ce type d’études seront développés et les résultats préliminaires
en seront évalués.
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