STiTUT SENEGALAIS DE RECHERCHES l AGRICOLES ...
STiTUT SENEGALAIS DE RECHERCHES
l
AGRICOLES (ItS,R,A,)
JOURNEES DE REFLEXION SUR LES NOUVELLES
POLITIQUtS DU SECTEUR RURAL ET LEURS
IMPLICATIONS POUR L'I,S,R,A,
.
REFLEXIONS SUR LA PROBLEMATIQUE DE LA
LIAISON ENTRE LA RECHERCHE
ET LE DEVELOPPEMENT
,j
SAINT-LOUIS DU SENEGAL
29 SEPTEMBRE - 4 OCTOBRE 1986

INTRODDCTION
Un des buts les plus importants actuellement du Gouvernement du
Sénégal est de subvenir aux besoins alimentaires de la population du pays.
Bien entendu la recherche de l’autosuffisance alimentaire ne doit pas être

isolée des autres objectifs de développement fixés par le Sénégal. En effet,
l’équilibre de la balance commerciale, des besoins énergétiques, l’améliora-

tion du niveau de vie des sénégalais et des moyens de la collectivité cons-
tituent les grandes axes de /a politique du Gouvernement déterminant un,
projet de societé /xx7 pas autarcique, mais essayant de puiser dans ses proprres
possibilités de production et ses propres hommes les éléments de son
développement,
Pour que cette politique et ses objectifs puissent etre réalisés dans
le domaine agricole, il est nécessaire que toutes les forces de la nation
entrent en action : administration, société de développement, agriculteurs
et éleveurs, chercheurs doivent se sentir engagés pour travailler au but
commun.
C’est precisémen t cette conjonction des activités qui pose des pro-
blèmes jusqu’à présent non résolus. La question reconnue la plus com-
plexe est celle de la liaison entre la Recherche et le Développement.
Ce problème est toujours au centre des débats lorsqu’il s’agit en parti-
culier ck s’inm sur I’impazt que peuvent avoir les r&.&ats de la m sqr
les possibilités d’amélioration des conditions de vie et de production des
populations rurales. II est assez clair que comparativement aux sommes
intellectuelles et financières mises en jeu pour produire des résultats de
recherches, la valorisation de ces résultats est assez faible et que, sauf
certaines exceptions ponctuelles, les producteurs agissent souvent comme
si la recherche n’existait pas.
Le problème est loin d’être simple, mais il est possible cependant
d’essayer aujourd’hui d’en apprécier les différents aspects, d’en recentrer
les différents cléments et en donnant des exemples pris sur le terrain,
d’essayer de faire quelques propositions d’applications pratiques.
t.. / ..*

- 2
D’une manière assez générale, les difficultés rencontrées dans la mipz
en place d’une démarche commune recherche - développement nous semblent
tenir à un manque de théorisation du problème, de conceptualisation d’un
certain nombre de principes directeurs sur lesquels construire un systèw
efficace.
C’est pourquoi ce document n’est pas descriptif d’emblée et compose
uniquement d’exemples de terrain, mais analytique des .itSes et de leurs
conséquences sur des schémas de méthode d’action possible qu’il convient
.
d’approfondir, de nourrir et de finaliser.

- 3
I - IDEN TIFICA T!ON DES IN TER VENAN TS
C’est, nous semble-t-il la Premiere série -de points que nous devons
examiner. Quelles sont les organismes, les hommes, les questions qui inter-
viennent dans ce vas te ensemble.
1.7 - Les soci@és de developpement
Nous abordons leur cas en premier lieu car nous semblent avoir la
définition la plus ambiguë. En effet, il existe une confusion entre “deve-
lop pemen t ” et i’socié tés de développement “.
Pour certains, la liaison entre Recherche - Développement se réduit
en effet à la quête d’une entente entre recherche et les sociétés de dévep
loppement. Le “développement” est un processus fort complexe devant
aboutir à un mieux &tre matériel et intellectuel des populations d’un pays,,
le con tenu exact dependan t pour les autres éléments d’attitudes, de
croyances, de buts, de jugements propres à chaque groupe ou pays.. .
et donc déterminé par un certain nombre de présupposés idéologiques et
des objet tifs qui en découlent. Les “sociétés de développement” quant à
elles, devraient avoir un raie bien défini d’amélioration de la productivité
agricole au sens large par un encadrement et des mesures pratiques appli-
quées au monde rural.
II apparaît donc clairement que les liaisons que nous recherchons
doivent avoir un but : “le développement” et amener chercheurs et agents
des sociétés de développement ù oeuvrer ensembles au niveau des produc-
teurs agricoles.
1.2 - Les producteurs agricoles
Ilsconstituen t en quelque sorte la cible, le centre de cet ensemble
puisque c’est de leurs activités que découle la production agricole. ils
sont doublement concernés car leurs productions doivent assurer d’une
part la couverture de tout ou partie des besoins du pays, et en
mtme
temps leurs moyens d’existence propres et leurs revenus. Mais leur
position dans le processus recherche - développement est souvent mal
/
. . . . . .

- 4
definie, quand ils ne sont pas carrément oubliés. II faut
cependant remarquer que les options actuelles de privatisation des produc-
tions et de responsabilisation des producteurs entraînent une modification
des visions anterieures et redonnent à ces personnages centraux que sont
les agriculteurs, éleveurs. . . une très grande importance et donc doivent
nous conduire à mieux appréhender notre problématique.
1.3 - La recherche
La recherche agricole n’est pas nouvelle au Sénégal et de très nom-
breux documents de bonne qualité témoignent des activités scientifiques
des chercheurs. On doit cependant reconnaître que l’intégration de ces
différents résultats aux activités des exploitations agricoles et aux trou-
peaux n’est pas évidente. La tentation est grande de rendre la recherche
responsable de cet état de fait en arguant de son incapacité à traiter les
sujets qui sont les véritables questions des producteurs agricoles. En
fait, là encore, les choses ne sont pas aussi simples et il semble inconce-
vable que cette inadaptation puisse réellement exister. Par contre, il est
possible que les résultats de recherches obtenus ne puissent pas être
appliqués tels quels par les producteurs et qu’il manque à un niveau ou
‘à un autre un dispositif de traduction des résultats et leur transformation
en messages et en technologies applicables sur le terrain. Cet aspect des
choses sera détaillé plus avant.
Enfin, il fout signaler que le fait de considérer la recherche comme
une des “composantes dynamiques essentielles du développement économiqq
et social’ n’apparaît pas toujours clairement dans les projets de développa-
ment dans lesquels on se contente d’annoncer de timides “recherches
d’accompagnement ‘.
1.4 - Les consommateurs
Encore plus oubliés que les producteurs, ils ont cependant une très
grande importance puisque c’est finalement d’eux, de leurs nombre sans
cesse croissant ) de leurs goûts et habitudes alimentaires que dépend
I’accep tabilité de produits agricoles. Le rôle de /a population doit certaine-
ment être abordé d’une manière un peu différente de celle classiquement
observée (annexe no 7 1.
. . . : . . .

- 5
7.5 - Le problème de la formation
L’imporïahce de l’individu, de ses capacités, de ses compétences,
de ses moyens est largement prise en compte dans le cadre des nouvelles,
options de SEtat. Si on se contente de ce critère d’appréciation, I’augmen-
tation de Jo productivité agricole repose pour une très grande part, prési-
sément sur ces individus qui sont producteurs, mais aussi consommateurs,
et formateurs dans certains cas.

Ces besoins de formation apparaissent donc comme très importants
pour toutes les catégories d’in tervenan ts précédemment identifiés, ce qui
fait souvent apparai’tre plutôt que la bipolarité recherche - développement,,
le regroupement recherche - formation - développement dans les analyses
de la problématique du “développement”.


- 6
I l - ANALYSE DES, INTERVENANTS ET DE LEURS LIENS
Des différentes observations réalisées en amont, on peut en retirer
que pour servir le ndéveloppement’i,
il faut d’abord que recherche et struc-
tures chargées des opérations de développement (quelquefois des sociétës
de développement, mais aussi les services techniques traditionnels dont
les premières ne devraient réellement constituer que des émanations plus
spécialisées) oeuvrent ensembles.

Deux manières d’aborder la question doivent attirer notre attention :
1’1 Les liens fonctionnels par la voie des questions - réponses
(l’information scientifique et technique)
Les producteurs se posent et posent à leur encadrement technique
un certain nombre de questions dont la résolution leur semble capable
de leur permettre de dominer leur production. Le schéma présenté en
annexe no 3 nous permet de faire les remarques suivantes :
- les structures de recherche ne peuvent se contenter de cet aller-retour
qui limite singulièrement leur capacité de créer, puisque le niveau d’inté-
gration des questions est à l’image du niveau technico-économique des

exploitations agricoles. La creation de programmes de recherches struc-
turés sur des périodes qui peuvent être longues et prospectives est
donc nécessaire et découle d’une réflexion propre à la recherche

- la recherche se doit elle-même d’assurer la traduction ou la transforma-
tion des résultats de recherches en technologies applicables sur le tetwin
- les structures de développement doivent quant à elles,se doter des nwyws
propres ci idenitifier de manière claire les questions des agriculteurs, à
les structurer, les synthetiser éventuellement pour que le questionnement
de la recherche soit lui-mi2me clair et bien délimité

- un point essentiel n’est pas défini : il s’agit de la méthode par laquelle
les données peuvent être mises a la disposition des producteurs pour
qu’une évolution de leurs exploitations puisse être observée (ces aspscts
seront analysés plus avant : hiérarchisation, passage à l’action.. . )
. . . / . . .

- 7
2O) Les liens matériels par des réunions et actions conjointes
Chercheurs et agents de développement devraient se retrouver dans
des structures du type “cellules de recherche - développement’ couplées
avec des “cellules de suivi - évaluation” qui permettent de suivm les $KXJ&?
réalisés sur le terrain. En effet, il est nécessaire que la mise en place d’in-
novations soit accompagnées de moyens d’évaluer de façon précise les impqxfs
technique et tkonomique de ces introductions, car c’est la seule possibilité
d’analyse et d’tiventuelle restitution a d’autres cas avec le maximum de
chances d’efficacité.

Chercheurs et agents de développement doivent non seulement pouvoir
se rencontrer dans des réunions, à l’occasion de suivis, mais aussi à I’occa-
sion d’essais sur le terrain, ce qui devrait permettre aux uns et aux autres

de se familiariser avec les méthodes de chacun.
Le sy& recherche - développement doit être en relation directe avec
les producteurs agricoles. Théoriquement idéale, l’idée est difficilement r+lï-
sable sur le terrain surtout de la part de la recherche qui ne peut, compte

tenu du nombre relativement faible de chercheurs à engager dans des actians
directes, se trouver présen te partout. A un moindre degré, la couverture
par le développement ne peut être individuelle. II semble donc impératif que
les producteurs agricoles se regroupent d’une manière ou d’une autre :
sous forme de coopératives encore que ce type d’organisation ait assez

mauvaise presse,
ou de groupements d’intérêt économique, rkcents au
Sénégal (1984) plus souples que les coopératives et plus mobilisateurs sur
le plan individuel. Ce serait donc une émanation de ces groupements :

comité de gestion, gestionnaire délégué, qui pourrait être en contact direct
avec les chercheurs et les développeurs afin de discuter des décisions 0
prendre pour la gestion des éléments collectifs des diverses spéculations.
Un schéma doit permettre de situer de façon plus claire les différents
aspects qui .viennent d’&tre abordés (annexe n 0 2)) et auxquels on peut
rajouter la formation et les consommateurs.
. . . i...

-8
III - LES CONTENUS DES LIAISONS RECHERCHE - DEVELOPPEMENT
II est important d’essayer, après avoir identifié les liens entre les
differents intervenants, d’examiner un certain nombre de principes d’or;-
ganisation et de fonctionnement, qui, 0 notre sens, permettent d’alimenter
ces liens. Nous avons volontairement laissé de côté les aspects de forma-
tion que nous #examinerons plus avant.

3.1 - Analyse de quelques principes
3.1.1. - Approche globalisée des problémes
Lorsqu’on veut s’attaquer au processus d’amélioration d’une exploitaqion
agricole ou d’un troupeau, il faut nécessairement tenir compte du fait qu’bn
s’adresse à un système de production complexe et complet qu’il est illusojre
et dangereux de ne considérer qu’à partir d’un seul de ses éléments. II

faut donc essayer de prendre en compte le plus possible des facteurs qui
interviennent dans le fonctionnement des exploitations ou des troupeaux,

d’examiner le degré de mal’trise qu’on en posséde.
Cette attitude nécessite donc que l’on ait au départ une vision la plus
jus te
possible de la réalité technique et socio-économique dans laquelle on
veut proposer l’introduction d’innovations. Elle nécessite aussi que I’encadre-
ment ait une idee ou une image de ce que pourrait ou devrait être une
exploitation ou un troupeau produisant plus et mieux.
Pour approfondir i’analyse, il faut différencier les facteurs externes
des facteurs internes de fonctionnement par exemple d’un animal. Par fac-
teurs externes, nous entendons ceux dont la mai’trise ne dépend pas du
producteur agricole (par exemple le marché et les prix des engrais, le
marché et les prix de la mélasse, la qualification du vétérinaire et ses
moyens d’intervention) . Les facteurs in ternes ne sont pas différents des
précédents mais s’appliquent b un niveau différent du processus de pro-

duction : ils sont directement sous la dependance des actions du produc-
teur agricole et donc de sa compétence (par exemple la répartition de

l’engrais au bon moment, la reconnaissance de I”‘état de maladie” d’un
anima/, /a bonne quantité d’aliment distribué.. .).La connaissance de ces
.*. /. . .

- 9
facteurs internes de lu maîtrise que l’on doit en avoir est un des aspectq
de la formation que nous àvons précédemment identifiée comme l’une des
questions fondamen tales de l’amélioration du secteur rural.
3.1.2 - Règles et stratégies
Pour créer les conditions du passage d’une exploitation tmditionnell$
à une exploitation modernisée, on peut donc identifier les différents fac-
teurs gu’il faut martriser et appliquer. Ils sont très nombreux et on peut.
penser qu’il sera difficile d’arriver rapidement à les intégrer ou fonction-

nement des exploitations ou des troupeaux encadrés. II est intéressant
d’essayer de pousser encore l’analyse et de différencier ceux qui doivent
nécessairement être appliqués, dans quelque situation que l’on se trouve
et que nous appelo&
..^
les règles de kux dont la définition et le contenp
ne sont pas ab$olus, c’est-à-dire qu’ils peuvent être modulés selon les cap
et .que nous appelkws
les stratégies. Dans chaque action identifiée. par
l’encadrement (et les producteurs agricoles associés à la problématique de,
départ), il exisite donc un aspect intangible et obligatoire et un autre plu?
souple, modifiable en fonction des circonstances. Cet aspect est extrême-
ment important car permet de sauvegarder, du moins théoriquement, une
certaine liberté de choix des producteurs agricoles.
3.7.3 - H/émrchisation des interventions
L’analyse a’ étC poussée assez loin et pourtant les choses ne sont pas
assez ndisséquéesl~. En effet, il nous reste encore une grande masse, un
“paquet” de données b proposer aux producteurs. Et devant cette masse,
la réaction de rejet est prévisible. C’est là qu’il convient de commencer
à réfléchir Cz la façon dont les messages sont transmis par l’encadrement.
II est à notre avis possible de hiérarchiser les interventions puisqu’elles
peuvent s’articuler en groupe de priorités contenant un certain nombre
d’actions élémentaires : l’action élémentaire étant “la plus petite règle
d’intervention identifiable et isolable sur le terrain dans le cadre du
fonctionnement de l’exploitation II. (Elle doit bien entendu être chargée
de signification pratique technico-économique) . Le regroupement d’actions
élémentaires permet de constituer des niveaux d’intensification qui devront;
i
. . . . . .

- 10
être appliqués successivement dans le temps et qui détermineront ainsi
un cheminemen’t de l’exploitation traditionnelle vers une exploitation pro-
gressivemen t “knodernisée” et “intensifiée”.
3.1.4 - Le problème du passage à l’action
D’une manière très nette, l’imagerie classique des relations recherche -
-
structures de développement -’ paysans ne laisse à ces derniers qu’un raie
essentiellement passif, recep tacle des “bonnes idées” qui leur
sont prodi-,
guées ; et taxes d’incompréhension et d’incompétence en cas du rejet ou
du
refus de la technologie nouvelle. Et d’ailleurs, si ce n’est pas le pro-
ducteur agricole qui est ainsi mis en cause, c’est la recherche qui est
rendue fautive et ses propositions qualifiées d’inadéquates. Tout
cela
découle du fait de la méconnaissance de certains points très importants,
largement abordés en particulier dans le domaine de la démarche de type
publicitaire. Le principe de départ est simple à présenter .: le processus

par lequel un message est transformé en action est essentiellement actif.
Pour’ ce qui nous concerne, cela signifie que l’acceptation d’une *innova-

tion” est passée au crible de filtres cognitifs, affectifs, conatifs de I’in-
dividu et donc qu’elle n’est acceptée que si elle convient au “récepteur”.
Le processus ainsi défini comprend un certain nombre de phases dont
une analyse plus précise est réalisée dans un autre document ( 5 ). II

est cependant important de savoir qu’un certain nombre de techniques
peuvent permettre à l’encadrement de rendre les messages plus attrac-

tifs, plus persuasifs et donc plus efficaces. Si nous rattachons ces as-
pects à la dichotomie des actions en règles et stratégies, on peut dire
que la position de l’encadrement sera éducationnelle dans le cas des
régles (l’autorité de l’encadrement rend “obligatoire” I’accep tation) et
de persuasion pour les stratégies pour lesquelles, on l’a vu, existent

une certaine souplesse, donc un choix volontaire.
Cette manière de voir les choses correspond fort heureusement
aux notions actulelles de responsabilisation de l’individu, même si le fait
de travailler en kollectivité est souvent stimulant en particulier dans le
cas de l’intégration de données nouvelles au fonctionnement de I’exploi-

tation agricole.
/
. . . . . .

- 71
3.7.5 - !ndépendance de I’encadremen t et des producteurs
aqricoles
- Regroupement
L’encadrement est un catalyseur de situations nouvelles, mais en v
façon, ne doit ‘prendre de décisions à la place des producteurs agricoles.
II nous semble important que les aspects trop hiérarchiques des rela-
tions entre enëpdrement et “encadrés’ soient définitivement abandonnés..
S’il est necessoire de responsabiliser, cette conséquence directe est immédiate
ment perceptible. Une autre conséquence immédiate est la nouvelle cohésiqn
entre les producteurs matérialisée par l’appartenance à toute forme de
regroupement (@opéra tive; G . I . E. . . ) .
3.1.6 - Sjequence hiérarchique
f
Le probleme qui se pose est celui de la qualité de l’agent en contact
avec les Produc?teurs.
Dans le type classique d’encadrement, il s’agit d’un
agent de niveau subalterne qui a souvent du mal à expliquer les mesures
qu’il préconise. De plus, en dehors du critère de compétence réel, doit
être pris en compte celui de crédibilité de la source, le récepteur ottri-
buant une plus grande valeur à un message présente par une personne
dont la compétence est jugée supérieure. II nous semble par conséquent
que la séquence hiérarchique doit être peu “profonde” c’est-à-dire que
la distance entrk les hommes de terrain et la “direction” de I’encadremen t
doit être courte et les contacts donc entre les uns et les autres plus fré-
quents et donc @lus efficaces. Pour ce qui est de I’“étendue” de la s$qq,
c’est-à-dire le nombre d’agents à un niveau donne, il sera bien entendu
fonction de I’extiension du programme, mais on évitera la pléthore (par
force si on definit de manière stricte la compétence des individus).
3.2 - Conclusions
Que faut-il, tirer des analyses précédentes ? II semble qu’elles permet?
tent de diminuer le phénomène de “boTte noire” si souvent observé et si
commode car penmet de passer sur les problèmes les plus ardus, les plus
difficiles à compfendre et à expliquer.
/
. . . . . .

- II
iv- LES SOLUTiO/MS PASSEES ET LES DIFFICULTES RENCONTREES
Comme il a été deja dit, le problème qui nous occupe n’est pas rzw@u
au Sénégal et ‘donc un certain nombre de solutions ont été proposés et des
problèmes ont été iden tif&.
Ils sont de divers ordres et il semble impor-
tant de les analyser.
5. I - Difficult@ institutionnelles
Recherche - développement et formation appartiennent ou on appartenu
dans un passé encore récent (recherche et développement) à des organisjmes
de tutelle diff$rents. La formation à IlEnseignement Supérieur, la recherche
au Ministère dL la Recherche scientifique, le développement au Ministère .du
Développement rural : dans ces conditions, on conçoit aisément les difficultés
d’une coordination des positions devant les problemes et à fortiori dans les
activités sur le terrain. Le rapprochement dans un même ministère de la
recherche et du développement est nous semble-t-il, un premier pas vers
des solutions plus efficaces. Mais il reste bien
sûr
qu’il faudrait s’en ten-
dre maintenant sur une méthode commune d’intervention dans le secteur rural.
5.2 - Difficultds liées à la reconnaissance de I’in.térêt de la recherche et
d’une formation adaptee
Même dans les documents relatifs aux nouvelles politiques du secteur
rural qui sont ‘pourtant récents, la nécessité d’une formation (7; formateurs
et d’un enseignement agricole adapté nIapparaT? pas clairement /même si une
place est faite ‘à la formation technique (y compris l’alphabétisation des pro-
duc teursl .
Pour ce qui est de la recherche, il s’agit essentiellement de demandes
ponctuelles (réponses à court terme, cf. annexe no 31, mais il n’est pas
fait mention d’une nécessaire prospective et d’une programmation à plus
ou moins long terme (7). A la limite, certains se demandent s’il doit exister
de manière significative un lien entre les demandes telles que formulées
actuellement par les Sociétés de développement et les activités de rechercihe
(8). Ce qui prouve bien que Jes problématiques des uns et des autres sont
loin d’être bien agencées. Deux exemples nous permettent d’illustrer les I
idées développhes dans cette note.
/
. . . . . .

- 73
5.3 - L ‘exemple de la relation ISRA - SOMl VAC
/
Le Projet de Recherche Agricole (PRA) prévoyait un chercheur spéc@--
liste chargé d& la liaison recherche - développement oeuvrant pour le anr@e
de pI!jRA et de la société régionale de développement rural correspondaqt

à une zone gébgraphique donnée. Malheureusement, les sociétés de déveloq-
pement n’étaient pas convaincues de la nécessité d’assigner à un chercheur
une fonction permanente aussi importante dans leurs services ( 7 ) et l’lSRr2
ne disposait pas de chercheurs ayant exactement le profil et l’expérience
souhaités.
L’ISRA a ~donc proposé des protocoles d’accord dans le cadre d’une
ncellule de liaibon ISRA - SOMIVAC” organisme institutionnel pour les an?
et la communicbtion entre chercheurs et “développeurs”. Malheureusement.
les performancbs ont été peu en rapport avec ce que l’on attendait, car des
réunions se tekminaient sans conclusions concrètes ou aboutissaient rarement
à des activités coordonnées spécifiques (1983). Des améliorations progres+s
ont été apport$es aux relations avec semble-t-il quelques succès mais de
grands problèmes restent non résolus à savoir la participation réelles desb
agents du développement à cette problématique, et surtout le fait qu’aucun
représentant dbs paysans n’est inclus dans la cellule.
5.4 - L’exemple du projet laitier de Sanqalkam
I
Le projet ‘Laitier de Sangalkam constitue la source des réflexions prése?-
tées ici sur la liaison recherche - développement qui représentent en fait uno
théorisation de’ce qui avait été prévu sur le terrain et réalisé. Bien entencu,
on pourra arguer que les producteurs encadrés ne sont pas un modéle de CT
qui sont les pehits producteurs et leurs problèmes d’une manière générale.
Pourtant ces petits paysans sont bien présents dans le GI E for& et partici-
pent à l’élaboration des décisions collectives. Dans ce cas, la pierre d’achotr
pement est l’organisation d’un circuit de commercialisation continu et efficae,
sans parler desl problèmes qui sont les conséquences d’un suivi un peu éfoi-
gné de la part tic certains éleveurs (en particulier liés a la pathologie et ù
la reproduction) : s’agissant de la commercialisation, l’opération est victime
d’une option de: départ prenant en considération une évolution exploitation
par exploitatioh, puisque ne prenant en compte que des producteurs privés,
. ../...

- 74
seuls martres ‘de leur décision de se lancer ou non dans l’opération laitiece :
il en résulte que les quantités produites sont trop fortes pour une distrfbu-
tion uniquemebt artisanale et trop faibles pour une mobilisation du potenitiel
de type industriel des sociétés laitieres de la place.
II reste cependant que l’organisation mise en place fonctionne de manière
satisfaisante fbisan t in tervenir conjointement recherche - développement .(ser-
.
vice adminis trbti f traditionnel) et représentantrdes éleveurs. Les résultats
détaillés de ce projet sont disponibles E (/joint) et 161,
. . . /
. . .

- 75
V - CONSEQUENCL/S POUR LES DIFFERENTS INTERVENANTS
II apparu& assez clairement que pour chacun des intervenan ts, il e4t
nécessaire de prévoir une préparation fonction de ses particularités avant
d’envisager un travail en commun.
5. 7 - La recherche
De par son r&e spécifique de novation, il semble bien que la recher-
che ait un gros travail d’adaptation à réaliser. En effet, il convient de
différencier le$ résultats de recherche et les technologies applicables sur
le terrain. Les itinéraires d’analyse de la recherche agricole conduisent

a une décomposition en programmes (vastes, de durée longue, assez gén&
raux), divisés en opérations (qui sont plus ciblées, de durée plus limitée),
elles-mêmes formées d’un certain nombre d’actions de recherches très pr@-

cises, se confondant en général avec un protocole d’essai de durée Iimitee
à une année éventuellement renouvelable. La démarche, on le voit, est
finalement analytique, les confluences successives des résultats ramenant
au niveau plus synthétique des programmes. La démarche systémique,
elle-même par vocation cherchant à évaluer la structure globale du réel,
n’échappe cependant pas à l’aller-retour analyse-synthèse. Et, on peut
aussi constater qu’en fait, les résultats de recherches ne sont pas obliga-
toirement diregtement applicables sur le terrain. II apparai? donc impératif
de les transformer pour les rendre utilisables, de les hiérarchiser et clas+w
en niveaux d’ihterven tions pour qu’ils puissent le plus harmonieusement
possible s’intébrer 0 I’exis tant pour le faire progressivement évolues.
Cet te vision des problèmes n’est pas spontanément perçue et ne CO?-
pondant pas toujours à la tournure d’esprit de tous les chercheurs. C’est
pourquoi il est prévu de créer au sein de I’ISRA une cellule de valorisatiorr
des résultats de la recherche chargée de ce type d’activité. En raison de
la nouveauté de la chose, seules ses fonctions principales ont été ic!enti@es,
le reste de la question étant (actuelfemen t à l’étude. Ces fonctions sont donc
les suivantes .j
- t r a d u c t i o n : c’est-à-dire transformation des résultats de recherchs en
recommandations à I’inten tion des utilisateurs
,.. / ..*

- 16
information :, sur documents et au cours de diverses réunions, exposi-
tions. . .
formation : création de documents ou participation effective aux forma-
tions agricoles (séminaires, réunions, visites)
conception : ’ cette cellule doit aider les promoteurs à créer leurs projeits.
Evaluation technique et économique de l’innovation
relation : cette cellule constitue le point de contact formel de la recherche,
des producteurs et des structures de développement. Lieu de collecte #es
questions de’ tous ordres et de toutes envergures du développement et
lieu de rencontre
diffusion : i/ s’agit là de contribuer à la distribution des créations physiques
de la recherche à savoir vaccins, semences végétales et animales, geniteurs.
Contribution’ à la création d’éventuelles filiales,
La rechenche se dote donc d’une structure privilégiée de contact avec
les autres in tervenan ts .
1
5.2 - Les s tru/z tures de développement
Si la recherche a identifié son site, il convient de lui en trouver dqs
correspondants.
Dans le dialogue passé recherche - développement, une
argumenbticn
centrale est de la part du développement “donnez-nous des
résultats utilisables pour résoudre nos problèmes” et de la part de la
recherche “quels sont donc vos problemes
7”
.
Pour répondre mieux à cett?
question, les structures de développement pourrait se doter d’une sorte
de “cellule d’ddentification et de mise en forme” des problèmes rencontres
i
sur le terrain.’ Pour que l’analyse soit correcte, il est nécessaire bien
en tendu d’appliquer une démarche de diagnostic qui a déjà fait ses preuves

en particulier bu Sénégal dans le cadre des travaux du “département de
recherches sur ires sys ternes de productions de I’IS R A “. Cette démarche,
dite systémique
conduit par une analyse de l’ensemble des facteurs
assurant le fonctionnement d’un système de production a une connaissance
complète de ce i sys tème aussi bien dans ses aspects ponctuels qu’inter-
relationnels. Eile permet enfin de passer des connaissances réelles mais
8
. . ./ . . .

- 78
Cette formule doit pouvoir être appliquée dans le cas d’un projet se met$W
en place et bibn préparée à l’avance. Dans les autres cas, on aura recours
à la “cellule de recherche - développement” qui pourrait être installée dans
chocune des régions du Sénégal, en liaison avec les cellules des autres
régions dans je cadre d’une “Cellule Nationale de Recherche - Développe-
I
ment” qui serait plutôt une structure de réflexion, d’harmonisation et de
mise en commun des différents apports sectoriels régionaux, et un instru-
.
ment de la politique agricole du pays.
5.5 - Les problèmes de formation
J
Comme on a pu s’en rendre compte, la notion de formation se rencan-
tre absolument partout car la seule possibilité de réussite d’une quelconque
politique repoi;e sur la compétence des hommes chargés de la mettre en
oeuvre.
II nous semble possible de diviser les problémes de formotion en depx
grandes catégories.
5.5.1 - iFormation informelle
Comme il: est judicieusement indiqué dans un document relatif Q l’in@-
gration recherche - développement (71, si on veut “aujourd’hui viser 0
former des producteurs ou plus précisément des personnes capables de
créer leur p&re emploi et de produire pour leur propre compte, des
1
changements importants sont nécessaires”. En particulier, il semble essen-
tiel de revalo&er la fonction agricole dans l’enseignement sénégalais. Les
agriculteurs
m. dernes se formeront
b
à l’école et non par des actions du
type organisé Ipar certaines sociétés de développement dont l’impact ne
pourra que rebter faible. Et puis, trés logiquement, il vaut mieux former
beaucoup de dons agriculteurs que former des conseillers agricoles (7).
5.5.2 - 1o r m a t i o n s f o r m a l i s é e s
f
II s’agit ici de s’intéresser au problème de I’enseignemen t agricole
qui vo s’adres$er aux producteurs, aux cadres moyens et enfin supérieurs
de I’agricultur/z, aux chercheurs.

. . ./ .,.

- 79
.5.2. 7 - Producteurs agricoles
Deux ty/ s de formation peuvent être envisagés :
. l’un dispenz
dans des .projets ponctuels prend en charge un certain
nombre de 1 rysans et pendant un temps donné leur dispense un ensei-
gnemen t agr zole plus ou moins spécialisé (BI T, CA RI TAS. . . ) , Les réwl-
tats sont er général assez bons ;
.
. l’autre est 1 nseignement sur le tas, dans le cadre d’un projet technique,
l’encadremer
donnant aux producteurs agricoles des explications et deiI
justification
aux actions nouvelles proposées. II s’installe ainsi un capjital
de connaissI lces venant con forter celles antérieures de l’individu, ou
bien lui ouc ont un savoir 8entièrement original (le projet laitier comporte
de bons exc rples de ces faits). Cette voie est extrêmement promette&
a conditions: (que d’excellents formateurs soient disponibles.
5 .5.2.2 - Cadres de l’agriculture
II existe
ne convergence des critiques concernant le déphasage entre
formation agrc ‘ornique et reahtés rurales (171. Des analyses précises et
complètes exis znt sur ce point et il ne nous semble pas utile de les reprenl
d r e i c i . I I nol

parart plutôt plus intéressant d’essayer de sélectionner
quelques pis tt
de rénovation :
- s u b s t i t u e r 1
pédologie du réel à celle du modele
- donner une blus grande place aux professionnels dans l’orientation et
la réalisatio
de I’enseignemen t agronomique
- faire éclater le cadre scolaire des écoles et facultés d’agronomie
- déspécialis8
les enseignants agricoles [perméabilité des fonctions).
l
Cet aspect upplique d’ailleurs aussi aux passages entre structures
de dé velopp nent et de recherche (7)
- e n f i n , Pour( loi ne pas confier aux écoles et facultés des programmes
entiers de r cherche agricole en gestion propre ou associée à I’ISRA (71.
. . . / .*.

- 20
CONCLUSION
ENERALE
Pré tendrc avoir fait le tour des problèmes de la liaison entre recherFhe
et développem it serait certainement très
impudent Nous pensons cepen-
dant avoir exc iiné des points sensibles qui, bien identifiés et bien appli&és,
pourraient per lettre une meilleure efficacité sur le terrain de la recherche
et du dévelop, ?ment au service de la production agricole.
a

- 27
ANNEXE No 7
-
/OTE SUR LA POPULATION DU SENEGAL
ET SES RAPPORTS AVEC LES
PRODUCTIONS AGRICOLES
.
Quels sont le
besoins des Sénégalais ?
A notre
vis, cet aspect des choses est souvent assez mal posé.
On se conten
en général de diviser la production,assez théorique, par
le nombre d’t bitants et donc d’en déduire le disponible individuel.
Cette vision ( t très insuffisante car la population sénégalaise n’est pas
répartie égalt ent dans le pays, ses revenus et ses modes de vie ne
sont pas uni{
‘mes.
Donc en wemier lieu, il s’agit d’analyser la population. Sans se
lancer dans 1 pp de chiffres, quelques éléments essentiels doivent être
degagés.
- La ville
e Dakar pése un poids très important, car regroupe plus
de 20 p, 100 (
la population totale du pays. Et cette ville n’est pas “a
la campagne H
ce qui implique qu’elle est essentiellement consommatrice
a% biens agn PIes, Industriels et administratifs. II faut nourrir cette
concentration
wmaine tous les jours.
- Le taux
‘accroissement de la population est de 3 p. 100 par an. II
convient de : lpesantir sur la signification de ce taux (voir tableau no I I,.
Bien en tendu
les différents chiffres sont trés approximatifs mais ils
traduisent bit
l’ampleur du problème, Si des solutions radicalement
différentes de. comportements actuels ne sont pas appliquées, de graves
conséquences
Ion t inélectablemen t apparaître.
l . .
/
.*.

- 22
En second lieu, une analyse de la répartition moyenne des revenus
montre que lai presque totalité des fonctionnaires, des industriels, des
commerçants #st hebergée dans le Cap-Vert, ce qui signifie que les capa-
cités de depenses maximalgdu pays sont drainées par cette région.
Enfin, le mode de vie d’une partie des citadihs concentrant des
moyens financjers plus réguliers et plus importants entraîne un phénomène
de décalage entre les besoins (biologiques et physiologiques) et la &tmn&
en produits animaux. La demande revêt en effet une forte connotation
sociale et donh se trouve devenir progressivement très supérieure aux
besoins. La conséquence en est une diminution du disponible des autres
consommateurs’ non touches par cette façon d’envisager les choses contre
laquelle,il faufilnoter, tous moyens de lutte seront impuissants, si cette
lutte était jugle utile.
Un autre iaspect est le mode particulier de confection des repas.
En effet, qui nIa remarqué l’abondance du plat sénégalais qui souvent
dépasse les cakacités d’absorption des convives, et dont les restes sont
jetés (NIAMOU~ MBAM). On touche la bien entendu un phénomène de
société ; mais en ces périodes économiques difficiles, on ne peut s’empê-
cher d’aborder: la question qui relève d’une éducation du consommateur.
En dernier lieu, les habitants du pays qui ne sont pas dans les
villes, chercheht plutôt 0 &tre autosuffisants sur le plan alimentaire ou
mieux essayent de se nourrir sur leurs ressources propres et immédiates,
La problématique de développement et de l’amélioration des conditions de
vie se pose de (façon très différente de celles précédemment envisagées
et méritent do& des solutions autres.
Comment est-il iprévu de nourrir la population du Sénégal ?
La encore, il convient de différencier citadins et ruraux.
Les citadins doivent être approvisionnés de ilextérieur, les courants
d’apport étant internes (production interne du pays) ou externes (impor-
tations).
/
. . . . . .

TABLEAU No 1
CONSEQJjENCES DE L’ACCROISSEMENT DEMOGRAPHIQUE
Sllb L E D I S P O N I B L E I N D I V I D U E L E N V I A N D E
AU SENEGAL
Quanti té globale
n&essaire e n t o n n e s
99 000
701 9 7 0
I&i 000
Q u a n t i t é a n n u e l l e Cz ’
p r o d u i r e e n p l u s (t)
2.970
3 059
Quantité annuelle dispbnible
8
p a r h a b i t a n t ( k g ) ’
Quan tit& disponible
totale
52 800
Déficit
47 p.700
Nombre de carcasses
supplémentaires au pc)ids
79 800
20 390
a c t u e l (750 k g )
(7 6 5 0 p a r m o i s )
(7 7 0 0 p a r m a i s )
/

- 24
Courants in ternes
1
Viande, -: /es animaux proviennent des différentes régions du Sesréga!
soit directement, soit après des arrêts plus ou moins longs dans des régMns
d’embouche ar{isanale. Ceci pour les bovins. De plus, 6 p. 100 envirw du
marché sont contrôlés dans le cadre de l’intégration des Sociétés de dévelop-
pement (SODEiPI.
S’agissant des petits ruminants, le flux est double : d’une part amdnu
pendant toute ilannée pour I’approvis&w?nement des boucheries et des dibi-
teries ; d’autre part discontinu et très important à l’occasion des fêtes reli-
gieuses ( Tabaiki) .
L a i t : le Tait est distribué essentiellement pendant l’hivernage (période
favorable) par les petits prod’ucteurs traditionnels. Un apport nouveaw est
constitué par lb production in teasive, encore quantitativement peu importante.
Courants ex terfnes
/
Le Sénégal importe beaucoup de produits animaux pour satisfaim sa
demande intérieure : de la viande bovine, très rarement en carcasses mais
très fréquemment sur pied (Mali, Mauritanie) ; de la viande ovine : mutons
sur pied essenkiellement au moment des fêtes religieuses [SO à 70 000 ani-
mauxlan) ; du! lait et produits dérivés (70 milliards de F CFA en 1985
dont 213 sous rorme de poudre de lait 1.
Ces importations constituent une hémorragie importante de devises
pour le pays, mais malgré tout, la situation se détériore un peu plus choque
année pour la &onsommation de viande par habitants (8 kg en 85 contre 20
en 60) et de lajit 720 mlljlhabitant dont plus de 50 p. 100 sont importes.
Les ruraux pratiquent l’autoconsommation de viande et de lait. Mois
en fait, c’est sbrtout le lait qui est utilisé, car les abattages d’animaux
pour ‘les besoinis courantsen viande sont rares chez les bovins, un peu
plus fréquent pour les petits ruminants au moment des fêtes familiales
ou religieuses. i
.,. /. . .

- 25
Nous venons donc de situer les différents problèmes liés aux fili&re~
viande et lait, ‘Pour être complète, l’analyse devrait être pratiquée en ce ;qui
concerne les vglailles (viande .et oeufs), le miel. . .

I
P r o d u c t e u r s
4
d
t
+----
r
Chercheurs ./
, Cellule de suivi - c
Agents du
3
evaluation
0 développement
!
I
\\
Y
r
\\
1
NI
xl4
Cellule de
f
cellule de recherche - de
. Cellule d’identification
valorisation
0’
developpemen t
r
l
des problémes
I
I
L

- 2 7
A N N E X E No 3
QUESTIONS ’ p
I
R E P O N S E S
DE LA
R E C H E R C H E
*
ADAPTATION
PAS .DE
DES TRAVAUX
l-J
ANTERIEURS
R E P O N S E
I RECHERCHES
.
I
FORME APPLICABLE
I
.
I
?
1
c
a,
A COURT
A L O N G
TERME
TERME SUR :
APPLICATIGN
,
PROGRAMMES
I
METHODE ’
I
ACTIONS
NECESSITE LFENGAGEMENT
C H O I X D E S A C T I O N S ( f )
DE LA RECHE CHE DANS LE
P
PROCESSUS DbAMELIORATION
- D E S P R I O R I T E S ( P O U -
D E S PRODUCTSONS
VOIRS PUBLICS ET
-
PRODUCTEURS)
- DES MOYENS
t

- 28
TEX TES CONSUL TES
1 - DENIS (J.:P.) - Hiérarchisation des interventions en milieu éleveur.
traditionnel. ZOOTILNERVliSRAlDAKAR. Octobre 1984.
DENIS (J.P.) - Analyse du fonctionnement de la Cellule d’Encadrement
Temporaire et de Recherche d’Accompagnement du projet laitier. Son
importance dans la liaison recherche - développement - éleveurs.
Réf. n037!ZOOTfLNERVIiSRAIDAKAR. Avril 1986. 75 p.
DENIS (J. j=. ) - Analyse du problème de la valorisation des acquis de! la
recherche [agronomique sénégalaise.
Réf. n049~Z00TILNERVIISRAlDAKAR. Mai 1986. 25 p.
SALETTE (J.) - Approche agronomique de la production fourragère,
liaison aveb l’approche au niveau des systèmes. INRAIFRANCE. 7985.
DENIS (J. P. 1 - Analyse du passage à l’action.
Réf. n”881~OOTILNERVIISRA. 7985.
6- DENIS (J.P.) et DIALLO (A. K.) - La nécessaire intensification des
production$ animales au Sénégal. Aspects généraux et méthodologiquqs.
Réf. n026/~00TILNERVlISRA~DAKAR. Janvier 1984.
Séminaire CRDIIEISM V “le Vétérinaire face aux problèmes de l’autosuffi-
sance aiimdntaire : Dakar 15 - 17 février 1984.
7- FAYE (J.) ‘- L’intégration recherche - formation - dé veioppemen t dans
le cadre de la Nouvelle Politique Agricole. Séminaire national sur l’in&+-
gration recherche - formation - développement. Thiès (Sénégal] du 19
au 26 novembre 1984.
8- EICHER (CLK.) - Remarques supplémentaires sur la conception et la
mise en oeuvre du projet de recherche agricole du Sénégal. Rapport
de la 8ème imission de supervision - Banque Mondiale. Mars 1986.
. . . i.. .

- 29
9- FAYE (Ji)# BINGEN (R. J.) et LANDAIS (E.) - Conception et mise .en
oeuvre dp recherches sur les systèmes de production au sein d’un
programme national de recherche : l’expérience de I’ISRA . B AME.
Atelier db “Réseau Ouest-Africain de recherches sur les systèmes de
production”. Dakar 11 - 14 mars 1986.
Anonyme. Projet rechercheldéveloppement. Volet : organisation et
participaiion des populations rurales au développement. Projet
Sine-Saloum - SODEVA. Novembre 1984.
11
Anonyme. Rapport de /a commission “liaison recherche - formation -
vulgarisaiion “. Séminaire de I’ASIA sur la Nouvelle Politique Agricole.
Thiès du ‘22 au 26 mars 1986.
BINGEN! (R. J.) et FAYE (J.) - A gricultural research and extension, in
Francophone West A frica : the Senegal experience. Farming Systems.
Research jand Extension Symposium : management and methodology -
Karlsas state University .- Manhattan - Kansas. October 13, - 16, 1985.
Anonyme. A vant projet de recherche - développement. Région du
Sine-Saloum. Sénégal. Cl R A D-l R A T. Octobre 1984. (Division des
s ys ternes i;‘e cultures pluviaux) .

Anonyme. Formation agricole et recherche - développement. BDPA. 1985.
MBODJ Ch+/+, - Recherche1 Développemen t/ formation. Que pouvons-nous
faire pour’ améliorer notre efficacité en milieu rural..? A telier “méthodes

de la recherche sur les systèmes d’élevage en Afrique intertropicale”
Mbour : 2,- 8 février 1986.

1 6
DENIS (J.P.) et Coll. - Rapport d’exécution de la première tranche de
fonctionnement du “projet de développement d’une production laitière

intensive et semi-intensive dans la zone des Niayes”.
Réf. n035/~Z00T/LNERVIISRA/DAKAR. Mars 1986. 100 p.
. . . /
. .

- 30
77 - Anonyme. Pourquoi et comment adapter I’enseignemen
t agronomique ?
In formation agricole et recherche - développement. BBPA 85 (14).
18 - DENIS (J. P.) et MBAYE (Nd.) - Note pour servir à l’élaboration des
programmes de recherches du Département de Recherches sur les
Productions et la Santé animales.
Réf. n”431Z00TILNERV/ISRA/DAKAR.
Avril 7986.