Rapport 1998 ISIU, Dakar 1999 ...

Rapport
1998
ISIU, Dakar 1999
Institut Sénégalais de Recherches Agricoles


In memoriam
-7-
Avant-propos
- ll-
Les résultats scientifiques
- 13-
I%RA en bref
- 77 -
Annexe
- 85 -

In memoriam
Nous dédions ce rapport annuel
à Mamadou Nguer,
Contrôleur de gestion
de la Direction Générale de I’ISRA,
disparu brutalement

en janvier 1398.
R a p p o r t a n n u e l 1 9 9 8
7

Avant-propos
1)armi les faits marquants survenus en 1998, il convient d’abord de mettre l’accent sur
l’adoption par les autorités gowernementahs dicn nouveau Règhnent &Etablissement
vahhant et motivantpour tout le personnel dk l%stitut. Son application est désormhs flective
traduicant une nouvelle fois rengagmt de I’Etatpour la recherche agrkolè sénégahise et la
conJËance qu’il confere à tous les agents de I’ISRA.

Mais I’Etat seul ne pourra pas prendre en charge toutes les recherches nécessaks pour faire face
aux nom& enjeux et a+@ du secteur rural. La recherche agricole évolue a.ctz&kment ahas un

contexte de globalisation et de compétition pour des ~ssources$nanciè?zs de phs en plus limitées
et qui doivent être pawgées. FaEe à cette situation, I’hstitut s’est adapté. Il a proposé à tous les

partenaires nationaux et internationaux son Projet d’Entreprise et son Plan Straté&ue constituant
de véritables cadres de réfkce de ses activités pour les années à venix
L%stitut s’est aussi implù@ dans des r$%xions visant à mettre en place un Fonde National de La
Rechexbe Agricole et Agro-alimentaire (FNW). Avec la même volonté, il a renforcé son rôle de
leader dans le Système National de La Recherche Agricole (SNRA) du Sénégal. En particzdi~,
I’ISRA a jouk un rôkèprkpondhant dans l’aboutissement des négociations avec la Coopt+ation
Française pour ka mhe en o?wre d’un projet structurant sur l’information scient$qw et technique

pour la recherche agronomique, projet impliquant des partenhw nationaux (X!X, CNDSTJ, un
centre de recherche régional (CERAAS) et des partenaires internationaux (CIRAD, IRD).
Sur le plan de ses activités, l%stitut a mis I’a4xent sur levaluation et lu valorisation des résultats
scientzjîques notamment ceux obtenus dans lè cadre du projet ISRA!NmAR qui s’est achevé par un
séminaire de chure en août 1998.

Ces importantes réalhations ne doivent toutefois pas faire oublier que l’année 1998 a été une année
d@cilk sur le phnJTrtdncier lié notamment au retard de la mise en œuvre du Programme Services
Agrkoles et Appui aux Organtsations de Producteurs (PSAOP). Il est opportun de saluer ici les
eflorts consentis par tous les agents de I’ISRA qui, chacun à son niveau, ont su s’adapter et ont
contribuk à une réduction si&a$îcative des charges de fonctionnement de notre Institut.

Compte tenu des évolutions institutionnelles et 0rganZFationnellès et des progrès enregistrés dans les
négociations pour le PSAO~ ces eflorts n’aurontpas été vains et nous en tirerons très bientôt les
jîwits. En cettef2n de siècle, ih nous permettront dkprendre un nouveau dkpartpour encore mieux
contribuer au développement agricole de notre pays.
R a p p o r t a n n u e l 1 9 9 8
9

l Le contexte l
Le contexte
Préparation du PSAOP
n 1998, l’Institut a poursuivi la consolidation des
E documents essentiels pour l’évaluation du PSAOP et
E
pour les négociations relatives à la mise en œuvre de ce pro-
n 1998, les activités scientifiques menées par les
gramme. Parmi ces dossiers, il convient de citer le Projet
equipes de recherche de l’ISRA se sont déroulées dans
d’Entreprise de l’ISRA (La recherche agricole sénégalaise à
un contexte institutionnel et organisationnel marqué prin-
l’horizon 2015) et le Plan Stratégique de l’ISRA (1998-
cipalement par (i) l’accord du Gouvernement du Sénégal
2003, synthèse des activités scientifiques et chiffrage). Ces
à l’application d’un nouveau Règlement d’Etablissement
deux documents essentiels pour l’avenir de l’Institut
et d’un nouveau Décret Organique, (ii) la préparation des
Sénégalais de Recherches Agricoles ont été finalisés, édités
dossiers relatifs aux négociations avec la Banque Mondiale
et diflüsés à tous les partenaires scientifiques et financiers.
pour la mise en œuvre du PSAOP (Programme Services
Agricoles et Appui aux Organisations de Producteurs), (iii)
En outre, des réflexions sur la mise en place d’un système
la clôture du projet ISIVJNRBAR.
de gestron décentralisé ont été menées. Elles ont permis à
I’ISRA de faire des propositions concrètes en la matière.
Règl&ent 8Etabliwment
L’évaluation de toutes les composantes du PSAOP a été
et Décret Organique
réalisée en septembre 1998. Concernant la composante
recherche/ISRA,
l’évaluation a abouti à des recommanda-
Le nouveau Règlement d’Etablissement, adopté en tions à prendre en compte pour les négociations du pro-
1998, vise à mettre en place une politique de gestion
gramme avec la Banque Mondiale. Parmi ces recomman-
des ressources humaines équitable et motivante pour le
dations, il convient de souligner en plus de la mise en place
personnel de I’ISRA toutes catégories confondues
du système de gestion informatise, la mise en place d’un
(recherche, appui scientifique et technique, appui admi-
Fonds National de la Recherche Agricole et Agro-alimen-
nistratif). L’avancement automatique, I’évaluation, le sys-
taire (FNRAA).
tème de récompenses des performances sont autant de
mesures qui ont été prises en compte dans le nouveau
Règlement d’Etablissement.
Le projet ISRA/NBAR
Le Décret Organique portant organisation et fonctionne-
ment de I’ISRA vise à se conformer aux règles qu’imposait
A u cours du premier semestre de 1998, de nombreuses
activités de I’ISRA ont continué à être prises en char-
le récent statut d’EPST dont a été doté l’ISRA en 1997.
ge par le projet NRBAR financé par KJSAID. Compte
L’organisation et le fonctionnement doivent permettre de
tenu
des
résultats
importants
des
subventions
lever les contraintes identifiées dans la gestion passée de
ISRA/NRBAR obtenus entre 1993 et 1998, une revue
I’ISRA et donc d’améliorer ladite gestion grâce notam-
finale (administrative, financière et technique) du pro-
ment à la décentralisation.
gramme des subventions de recherche ISRAINRBAR a été
réalisée par le Comité de Gestion des Conventions. Cette
revue s’est déroulée du 22 au 27 juin 1998 et a regroupé
les responsables de I’ISRA et les partenaires. La revue avait
aussi pour but de préparer le séminaire de clôture du pro-
jet NRBAR qui s’est tenu du 10 au 12 août 1998. Les
résultats présentés au cours de ce séminaire ont été mis en
regard avec les cinq (5) grands objectifs du projet : (i) ren-
forcement des capacités institutionnelles de recherche, (ii)
évaluation de technologies en agriculture et GRN utilisées
par les ruraux, (iii) développement de technologies amé-
liorées en GRN et agriculture, (iv) validation des techno-
logies améliorées en agriculture et GRN, et (v) accès des
ruraux aux technologies améliorées en agriculture et GRN.
Rapport annuel 1998
1 1

l Le contexte l
Globalement, le bilan des résultats réalisé a montré
Le projet s’est achevé par un séminaire national où plus de
que tous les objectifs du projet relatif aux technologies
soixante (70) agents de I’ISRA et plus de quatre vingt (80)
de gestion des ressources naturelles ont été dépassés :
partenaires, trois (3) Ministres, la Directrice de l’USAID,
des évaluations détaillées de trente (30) technologies ont
le Président de la Commission Développement Rural à
été finalisées sur les cent huit (108) étudiées ; trente sept
l’Assemblée Nationale, les représentants des principales
(37) technologies ont été développées auxquelles s’ajoutent
agences de développement, les Organisations Non
trente sept (37) autres technologies en cours de dévelop-
Gouvernementales (ONGs), les organisations de produc-
pement ; quarante trois (43) technologies ont été validées
teurs, les institutions partenaires et de hauts fonctionnaires
au niveau paysan et trente (30) autres sont en cours de
de l’administration sénégalaise, ont évalué ensemble les
validation grâce à l’encadrement du projet ; huit mille huit
résultats du NRBAR. Deux cent trente deux (232) sur
cent treize (8813) paysans ont été formés à de nouvelles
plus de mille documents produits pendant la durée du
technologies auxquels s’ajoutent la formation de cinquan-
projet NRRAR ont été exposés et ont été consult& pen-
neuf (59) techniciens d’organisations
Non
dant la durée du séminaire. I.a leçon majeure tirée de ce
Frouvernementales,
quatre cent soixante treize (473) pay-
séminaire a été que les investissements substantiels de
sans leaders et l’organisation de soixante quinze (75) visites
I’ISRA et de I’USAID réalises dans le cadre du projet
déchanges
avec les producteurs.
NRBAR ont été très positifs. Toutefois, les recommanda-
tions ont mis en évidence la nécessité de mieux diffuser et
Les résultats relatifs au renforcement des capacités institu-
valoriser le grand nombre de résultats obtenus au cours des
tionnelles de I’ISRA montrent aussi que les objectifs du
dernières années du projet, dans la mesure où la valeur des
projet ont été atteints : plus de 2000 agents de I’ISRA et
résultats de la recherche dépend dans une large part de la
des partenaires formés parmi lesquels 81 chercheurs, éla-
façon dont ils sont disséminés et compris par les utilisa-
boration d’un programme à quinze (15) ans (projet d’en-
teurs potentiels
treprise) et d’un plan stratégique à cinq (5) ans avec la par-
ticipation effective des partenaires ; établissement à I’ISRA
de cellules recherche/développement, gestion des res-
sources naturelles et suivi-évaluation ; mise en place d’un
programme de subventions de recherche compétitives avec
la participation effective de quatorze (14) partenaires dans
l’exécution de vingt quatre (24) contrats ; amélioration de
la gestion des stations de recherche, de la gestion adminis-
trative et financière ; et formation diplomante aux Etats-
Unis (10 Master of Science et 5 PhD).
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12

Les résultats
scientifiques
PRODUCTIONS VEGETALES. i.. . . . . . . . . ..15
PRODUCTIONS HALLEUTIQUES.. . . . . . . .52
Céréales
Environnement hydro-climatique (52)
Mil (15)
Pêche industrielle maritime (52)
Sorgho (16)
Pêche artisanale et estuarienne (56)
Maïs (17)
Piscicuhure (57)
Riz (18)
Socio-économie des pêches (57)
Légumiueuses
Arachide (2 1)
GESTION DES RESSOURCES
Niébé (24)
NATURELLES ET ENVIRONNEMENT.. . ..60
Plates à fibres
Fertilisation organique et organo-minérale (60)
Coton (28)
Agroforesterie (61)
Cultures maraîchks et fi-uiti&-es
Amelioration et gestion de la jachère (62)
Tomate (29)
Protection, conservation et restauration des sols (62)
Chou (30)
Gestion de I’eau (63)
Oignon (30)
Gestion des terres (64)
Ail (30)
Echalote (30)
ECONOMIE DES FILIERES ET POLITIQUE
Patate douce (30)
Légumes feuilles (3 1)
AGRICOLE. . . . . . . . ..*.........*.................. 66
Cultures fruitières (31)
Impact de la dévaluation du franc CFA (66)
Fonctionnement et performances des filières (68)
Politique agricole (70)
PRODUCZ’IONS
ET SANTE ANWALES...SS
Systemes de production (717
Alimentation et nutrition (33)
Sytèmes d’élevage (35)
Santé animale (37)
VALORISA~ON ET ADOPTION DES
Amélioration génétique (40)
TECHNOLOGIES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ....” 73
Production laitière (41)
Impacts socio-kconomiques de projets collaboratifs (73)
Aviculture (41)
Transfert de technologies (74)
.
Facteurs déterminants de I’adoption des technologies (74)
PRODUCTIONS FORESTIERES.. . . . . . . . . . .4.4
Semences forestières (44)
INFORMATION SCIENTIFIQUE ET
Multiplication végétative (44)
TECHNIQUE. . . . . . . ..*...........................
76
Amélioration et domestication des essences ligneurses (45)
Réorganisation de la documentation centrale (76)
Evaluation des ressources génétiques (46)
Edition scientifique et diffusion de publications (76)
Relations arbreslmicro-organismes (46)
Appui à I’édition de “ CORAF Action “ (76)
Caractérisation et gestion des systèmes forestiers et
agroforestiers (48)
R a p p o r t a n n u e l 1 9 9 8
13

;
::
l Les résultats scientifisues
l
Productions végétales
Les recbercbes ont porté sur les
céréales (mil, sorgho, maïs, riz), les
legumineuses (ardchide, niébé), les

phntes àjbres (coton), les cultures
maraîchères et l?zrboricultureJrztitière
.
Mil
4Fonomie
Ecotypes locaux. Une collecte d’écotypes a Ctti initiée au
Sénégal Orienta: - Haute Casamance dans une perspecti-
Nouvelles variétés précoces prometteuses. De nouvelles
ve de mise en place de programme de création variétaie.
variétés de mil très précoces GB8735, ICTP8203 (GO à
Les écotypes collectés dans la région de Kolda, 53 au total
65 jours) ont été comparées à IBV 8004 (80 jours) et à la
dont 31 de type Souna et 22 type Sanio, ont été évalués et
variété locale en milieu paysan dans le bassin arachidier. Le
caractérisés. Pour le mil Souna, il a été observé une plus
rendement moyen en grains a varié de 95 à 2376 kg/ha
grande variabilité inter-écorype
pour la hauteur (201 - 268
selon la variété et le site d’implantation. Des différences
cm). Les rendements, qui ont été très affectés par une forte
significatives entre variétés ont été observées. Dans les vil-
pression de Cantharides, de Dysdercus et d’oiseaux, ont
lages de Keur Sidy Mbéngue et Pakhy Kébé, situés dans la
varié de 296 à 120 1 kg/ha. Toutes les accessions ont mon-
zone Nord, les nouvelles variétés ont donné des rende-
tré, à des proportions variables, des shibras caractérisés par
ments plus élevés (384 et 331 kg/ha, respectivement) que
des tiges et des épis fins qui contribuent à la diminution
ceux obtenus par IBV 8004 (182 kg/ha) et la variété loca-
du rendement. Pour le mil Sanio, aucune différence signi-
le (136 kg/ha). Par contre, dans des conditions pluviomé-
ficative entre les écotypes n’a été observée sur le plan des
triques plus favorables, à Mékhé (zone sud), les variétés
caractères quantitatifs : grande taille (2,7 m - 3,6 m) et
IBV 8004 (2376 kglha) et locale du paysan (1968 kg/ha)
cycle long (floraison comprise entre 70 et 96 jours après
ont été plus performantes.
semis). Les observations ont montré un bon potentiel de
production au niveau des écotypes sanio dont le plus pro-
Variété Souna III. A Médina Sabakh (sud bassin arachi-
ductif, CSO 15, a eu un rendement de 1945 kg/ha.
dier) dans les systèmes de cultures paysans, les rendements
ont varié entre 755 kg et 1940 kglha. Les données
recueillies ont montré une prédominance de la Souna III
Phy&ologie
pour tous les paramètres excepté le poids moyen d’un
grain (3 fois supérieur pour SOSAT C88). Les résultats
Résistance a la sécheresse. Parmi les populations locales
obtenus à l’issue de 2 campagnes montrent que les condi-
de mil des régions de Thiès et de Diourbel, PLS 112, PLS
tions se prêtent bien à la production de mil dans la zone
171 ont eu les rendements les plus élevés. Comme en
de Médina Sabakh et que la production à grande échelle
1997, rentrée PLS 94 a été performante. Les populations
(aussi bien pour la SOSAT C88 que pour la Souna III) est
PLS 112 et 129 ont montré un bon pourcentage de ren-
techniquement possible.
dement graines/pa&s.
I?LS 115 a montré une bonne pré-
cocité. Pour la résistance au mildiou, les entrées PLS 171,
129 et 170 se sont mieux comportées que le témoin IBV
8004. Toutes les entrées ont été caractérisées par une
bonne résistance au charbon et à l’ergot mais seules les
entrées PLS 107, PLS 144 et PLS 176 ont été tolérantes
aux foreurs de tiges et d’épis. Concernant la transpiration,
rentrée PLS 94, avec une transpiration gén&ale moyenne
1 1 ‘1
a p us e evée, a eu une production en grains intéressante.
Rapport annuel 1998
15

l Les résultats scientifiques l
Le dépouillement des enquêtes socio-économiques a per-
mis d’identifier trois situations en relation avec les niveaux
de rendement :
Décortiqueurs. L’objectif de cette étude était de favoriser
entre 50 et 150 kg/ha où les paysans ne sont pas enca-
une meilleure et plus durable utilisation du décortiqueur
l
drés (sarclage mécanique, superficies importantes,
MINI-CIS en prenant en compte l’environnement tech-
dégâts très élevés) ;
nique, culturel, social et économique.
entre 150 et
l
250 kg/ha (pas de fumier, superficies très
importantes, sol « Deck -Dior P) ;
Des visites mensuel au niveau ah sites
dlmpkzntation

des unités ont été 0rganisk-s pour
entre 250 et 400 kg/ha (sol « Dior », semis manuel,
l
d’unepart, discuter avec les propriétaires sur hsprobhm
superficie faible, mil local, dégâts faibles).
rencontrés, avec une consukation des cahiers de suivi,
et daum pati, caracfier les unités de gestion

(vilkzgeooises, semi-urbaines
et urbaines) autour ah
points suivants : pe@rmance des unit& mensement des
Sorgho
pannes et dysfonctionnement, mettes et bilan, etc.
Les unités de gestion ont fait l’objet d’une caractérisation.
Au cours du suivi réalisé, les problèmes techniques et les
pannes les plus fréquentes ont été identifies. Au total, deux
Vaci&s a cycle court. L’évaluation des performances et
comités de gestion (Bambey-Sérère et Kouré Dior) ont
de l’adaptation régionale de lignées élites, la promotion de
suivi des sessions de formation pour une bonne maîtrise
la diffusion régionale et des échanges de matériel élite entre
technico-économique des unités et de leur environne-
partenaires du réseau sorgho étaient les trois (3) objectiI%
ment. Des meuniers ont été formés à l’utilisation des uni-
principaux d’une étude régionale réalisée dans le village de
tés et à l’entretien sommaire des moteurs. D’une manière
Médina Kébé (bassin arachidier en zone sahélienne). Les
générale, il est apparu que les unités suivies n’étaient pas
rendements ont varié de 104 à 1809 kglha. Le témoin
utilisées dans des conditions de rentabilisation optimale,
local, variété CE 145-66, actuellement recommandée par
essentiellement pour des raisons techniques, surtout de
1’ISRA pour la zone sahélo-soudanienne, a été plus perfor-
mise au point, et mécaniques. Les résultats du suivi des
mant. La variation du nombre de panicules par mZ a été
unités mises en place ont permis de proposer un choix
faible contrairement aux poids de panicules et de grains.
stratégique des types,de matériels post-récolte à suivre :
Les meilleurs génotypes ont atteint des rendements supé-
unités villageoises et semi-urbaines, en relation avec la
rieurs à une tonne (Malisor 92-l ou témoin régional,
nature de la demande et des quantités de produits céréa-
Sorvato 1 et CE 339/4-4-l).
liers à transformer en milieu rural.
Variétés à cycle moyen. Une autre étude régionale a été
conduite dans le terroir de Sagnanème en zone souda-
nienne. Le témoin local (CE 145-66) a donné le meilleur
rendement (1042 kg/ha). En dehors du témoin, les
Dans le cadre du projet ROCAFREMI, une étude sur la
meilleurs génotypes ont été Mipsor 90-30-23 (760 kglha)
gestion intégrée des ennemis du mil a été réalisée à
et CEM 326/11-5-1-l
(732 kg/ha). Dans cettte étude
Bambey-Sérère dans le Centre Nord Bassin Arachidier.
aussi, le témoin local CE 145-66 a montré une meilleure
L’étude a consisté à réaliser (i) des diagnostics agrono-
adaptation, suivi des témoins régionaux et des nouveaux
miques sur des parcelles installées pendant la campagne
génotypes. En outre, la variété Mipsor 90-30-23 a suscité’
dans les champs paysans (observations des contraintes
beaucoup d’intérêt au niveau des paysans pour son rende-
phytosanitaires) et (ii) des enquêtes socio-économiques sur
ment et sa gran& taille.
les contraintes phytosanitaires du mil. Les résultats ont
montré que les attaques de maladies sont relativement
faibles pendant la campagne et que le St@ n’a pas eu d’ef-
fet significatif sur les rendements. Par contre, l’incidence
de Heliocbehs aLbipuncteLh est très importante dans les
champs suivis.
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1 6

l Les résultats scientifiques l
Ecotypes locaux. Une collecte d’écotypes a été réalisée
onomie
dans la région de Kolda. Sur les 66 écotypes collectés, 95%
f%
étaient anthocyanés. Seul un écotype est entièrement tan
et caractérisé par une faible vigueur de développement et
Dans le cadre de la diversification des productions agri-
un rendement médiocre. Une différence significative a été
coles dans les systèmes de production irriguée de la vallée
observée entre les écotypes pour la floraison, la verse et le
et du delta du Fleuve, un suivi agronomique de la cam-
rendement. Parmi ces caractères, la floraison a montré une
pagne d’hivernage a été réalisé à Guédé. Dix agriculteurs
grande variabilité (61 - 99 jours). Suite à des stérilités et
ont utilisé des semences sélectionnées (Early Thaï) et dix
aux attaques d’oiseaux, les rendements ont été en général
autres se sont approvisionnés en semences sur le marché.
médiocres. Aucun des écotypes n’a produit plus que la
Les observations ont montré que les rendements en épis
variété vulgarisée F2-20. Le meilleur écotype, CSG3, a eu
commerciaux sont en relation directe avec le nombre de
une production équivalente à 98% de celle de F2-20
pieds un mois avant la récolte. De même le rendement en
(2018 kg/ha).
grains est directement proportionnel au nombre de pieds.
Dans le contexte actuel, la rentabilité des semences sélec-
tionnées n’est pas assurée. Jusqu’à 60 000 piedsjhectare,
le
Maïs
rendement continue de progresser. Après la culture de la
tomate, il est possible d’obtenir de bons rendements, sans
intrants ni travail du sol, uniquement en maîtrisant la
population. L’augmentation du nombre de pieds peut être
Andioration variétale
obtenue par un semis plus serré, une protection contre les
oiseaux et un meilleur contrôle de l’irrigation durant les
Evaluation de variétés de maïs. Huit (8) variétés perfor-
stades jeunes de la culture. Les rendements moyens en
mantes identifiées à l’issue de tests en station ont fait l’ob-
grains secs et en épis verts ont été de 2498 kg/ha et
jet d’une expérimentation multilocale en milieu paysan.
14 11 kg/ha pour Early Thaï et les semences locales res-
pectivement. La valeur des épis en vert a été estimée en
i 1 Un certain nombw A$cteurs limitent In production :
moyenne à 69 000 et à 65 000 F CFAIha respectivement.
F: faibk niveau akfarilité minéraale problème de
;.Y disponibilité de variétés aakptées aux conditions

Association culturale. Cette étude visait principalement
!, pédoclimatiques, problèmes de protection
à déterminer, à travers l’évolution de la fertilité du sol et les
g
pbytosanitaire et de mise au point aè techniques

rendements en grains et en fourrages, la période de semis
6’ culturales appropriées et compatibles avec Les moyens
: ’ des paysans (niveau et qualité de Iëquipement).
et la densité de peuplement optimales pour les légumi-
neuses fourragères annuelles (niébé variété 58-74 et
Des rendements généralement faible-s ont été obtenus (de
dolique) en culture dérobée avec le maïs (JDB).
1,l à plus de 5 t/ha). Les rendements moyens les plus éle-
Concernant la période de semis, les résultats ont montré
vés ont été obtenus à Daga Ndeup et à Keur Samba Guèye
que le semis en dérobée des deux légumineuses dans le
(1 700 et 1 600 kg/ha respectivement). Les variétés les plus
maïs n’a aucun effet significatif sur le rendement en grains
performantes ont été SWl C9 (2 200 kg/ha) et la variété
du maïs (compris entre 1,709 - 2,676 et 2,542 - 3,083 t/ha
Synthetic C (2 100 kg/ha), Babungo (1) 8334 et Across
respectivement pour les associations JDB/58-74 et
Pool 16 DR (1 700 kglha) et Safita 2 avec environ
JDB/dolique). Concernant la production de fourrage, le
1 600 kg/ha. L’étude de stabilité du rendement a révélé
semis en dérobée du niébé 58-74, 15 jours après celui du
que Synthetic C et Poza Rica 793 sont des vari&!
stables,
maïs semble être plus favorable. En eEet, elle a permis
adaptées à des conditions défavorables. Les variétés
d’obtenir un rendement en fourrage égal à 9,72 t mslha.
Babungo (1) 8334 et SW C9 apparaissent plus adaptées
Avec la dolique, également, cette dare de semis a permis
aux conditions d’intensification.
d’obtenir un meilleur rendemtwr (o,iUX r ms/ha). Pour la
densité de peuplement, les résultars ont montré que pour
la production de grains de mais, aucune différence signifi-
cative n’a pu être mise en évidence entre les différentes
densités étudiées (53.200, 106.400 et 159.600 plants/ha).
La production de grains a varié entre 2,167 - 2,458 et
2,292 - 2,708 t/ha respectivement pour les associations
JDB/58-74 et JDB/dolique. La même observation a été
réalisée pour les productions de fourrage comprises entre
3,499 - 5,679 et 3,499 - 5,271 t mslha respectivement.
Ces résultats doivent être confirmés avant de proposer des
itinéraires techniques aux utilisateurs.
R a p p o r t a n n u e l 1 9 9 8
17

l 1
es résultats scientifiques l
Une autre étude pluriannuelle, menée dans le village de
Rl
Ndangane, visait d’une part, à évaluer l’effet des associa-
l Z
tions maïs (JDB) x légumineuses fourragères annuelles
Sélection variéde
(niébé 58-74 et 59-12 et dolique) sur l’évolution de la fer-
tilité des sols, les productions de grains de maïs et de four-
rages de ces associations, et d’autre part, à déterminer la
Amélioration variétale. Des tests d’adaptabilité de varié-
valeur bromatologique des fourrages testés. Les premiers
tes aux conditions de la riziculture du bassin de 1’Anambé
résultats du suivi de la dynamique de la fertilité du sol, ont
ont été réalisés. Les résultats d’un premier essai ont mon-
montré, entre les lR et 3”e prélèvements, une baisse signi-
tré que les 12 variétés testées présentent des caractéris-
ficative des teneurs des paramètres d’azote total et de phos-
tiques intéressantess (précocité, hauteur, rendement,
phore total et une augmentation hautement significative
nombre de talles/m’, résistance aux maladies et exertion
du rapport C/N. Les prélèvements par les plantes d’azote
paniculaire) par rapport au témoin IR1529-680-3. Les
total et de phosphore total pourraient expliquer cette
meilleurs rendements (supérieurs à 6 t/ha) ont été obtenus
situation. Par contre, les valeurs en carbone total et en
avec les variétés TOX3440-171 et SAHEL201. Les varié-
phosphore assimilable n’ont pas varié. Par ailleurs, aucune
t é s TOX3081-36, TOX3440-171, lR2042-178-1,
variation significative de la production de grains de maïs
BG400-1, RF85-C et les variétés SAHEL ont donné une
n’a été observée au cours des 3 années de cultures succes-
bonne production (supérieure à 5 tlha). La variété
sives. Par conséquent, l’effet de la culture dérobée des légu-
SAHEL108 est caractérisée par un cycle assez court (80
mineuses étudiées sur le maïs n’a pas pu être mis en évi-
jours entre le semis et 50% d’épiaison) et pourrait être pro-
dence. Pendant les 2éme et Yme années de culture, les rende-
posée pour la double culture. Quelques rares cas de pani-
ments en grains ont été respectivement compris entre
cules blanches ont éré identifiées sur cette dernière variété
2,210 - 3,005 et entre 1,395 - 2,160 t/ha pour la culture
et sur BG400-1, un taux de verse de 8% a été constaté.
associée (dérobée) et le mais en culture pure. Pour la pro-
Dans un deuxième essai, les 24 variétés testées se sont bien
duction de fourrage, les associations mais-niébé 58-74 et
comportées avec des rendements allant de 4,1 à 7,9 t/hha.
59-12 ont donné en 2hc année, des rendements respectifs
Seule la variété MASHURI a donné un rendement moyen
de 9,45 et 7,451 t ms/ha. Ces derniers sont très significa-
inférieur à la variété témoin IR1529-680-3. Les variétés
tivement supérieurs à ceux de la culture pure de maïs et de
BR719-26-4-1-1-1, BR1191-10-3-4-2, C N A N Z I ,
l’association maïs-dolique. En prne année, l’association
RP2071-38-4-1 et RP2087-14-7-12-1 ont montré des
mais-niébé 58-74 a donné un rendement de 8,301 t ms/ha
cycles longs contrairement aux variétés SIP1692-O-3-3 et
supérieur très significativement à ceux de la culture pure
TOX3084-136-1-S-1-2 à cycles plus courts (80 jours
de maïs et de l’association maïs-dolique. En conclusion,
entre le semis et 50% d’épiaison). Ces deux dernières
l’association maïs-niébé 58-74 ayant conduit à un accrois-
variétés pourraient être préconisées pour la double culture.
sement très significatif de la production de fourrage et de
Du point de vue du tallage, on note un bon recouvrement
grains de mais équivalente à celle de la culture pure de
des parcelles par les variétés avec une moyenne allant de
mais, semble être la meilleure. De plus, les résultats de
268 à 5 14 talles/m* et un nombre de panicules/m2 variant
l’analyse des teneurs en MAD et UF des fourrages per-
de 253 à 496. Il convient de noter que les variétés FOT-
mettent de conclure que les associations mais (JDB) x
SIFIOTSYI56A et IR43450-SKN ont connu des taux de
légumineuses (niébé 58-74 et 59-12 et dolique) peuvent
verse importants respectivement de 9 et de 5%.
valablement se substituer à la fane d’arachide dans la sup-
plémentation des bovins en saison sèche. En effet, leur
Un autre essai a été mis en place afin d’identifier, parmi les
teneur en MAD a varié de 54 à 65 glkg rns contre 52 glkg rns
meilleurs génotypes de la région sahélienne, ceux pouvant
pour la fane d’arachide alors que leur valeur fourragère a
être utilisés dans les essais multilocaux. Au total, 14 varié-
varié de 0,56 à 0,66 UF/kg ms contre 0,56 UF/kg ms pour,
tés ont été comparées au témoin IR1529-680-3. Toutes les
la fane d’arachide.
variétés ont montré des cycles moyens (81-102 jours)
adaptés à la zone du Bassin de 1’Anambé excepté la variété
MRC2663-2483 p résentant un cycle de 81 jours. Sur le
plan phytosanitaire, les variétés testées ont montré une
bonne résistance aux différentes maladies (pyriculariose et
rhynchosporiose). Seules 3% des plants de BW393-2,
IR28128-45-3-3-1, IR31851-96-2-3-2, IR32307-107-3-
2-2 et MRC2663-2483 ont subi des attaques de rhyncho-
sporiose. Les rendements moyens ont varié entre 1,2 et 4 t/ha
et les variétés Chiannung Senyu 30, IFL2042-178-1,
IR28128-45-3-3-1, ITA306 et TOX3093-35-2-3-3-1 ont
donné des rendements supérieurs à 5000 kglha.
R a p p o r t a n n u e l 1 9 9 8
18

l Les résultats scientifiques l
Enfin, 45 génotypes ont fait l’objet d’une sélection en
l’essai régional sur le riz de mangrove, 16 variétés ont été
pépinière d’observation afin d’identifier ceux qui sont
testées dans les conditions de la riziculture salée de Iksse
mieux adaptées aux conditions de la riziculture irriguée du
Casamance. Les résultats ont montré une bonne adaptabi-
bassin de 1’Anambé. L’ensemble des variétés ont eu une
lité des variétés aux conditions agroclimatique de la rizi-
bonne précocité (76-97 jours). IR50 et TPS-1 ont été les
culture de mangrove. Comme pour les trois autres essais,
plus précoces et pourraient être intéressantes pour la
une confirmation des premiers résultats agronomiques est
double culture. Les variétés TOX3562-61-1-3-2-1-1,
nécessaire avant de proposer ces variétés aux producteurs
TOX3805-38-2-1-2, IR48063-SKN-37-1 e t ROJO8-2
concernés.
ont présenté des hauteurs moyennes variant entre 144 et
161 cm permettant des expérimentation en conditions de
submersion profonde. Le tallage a été satisfaisant pour
tous les génotypes par rapport au témoin. Sur le plan phy-
tosanitaire, une bonne résistance a été notée et les variétés
Double culture en milieu paysan. Une activité menée
TOX3805-38-2-1-2, TOX3881-17-1-1-2-2-1, I R 5 0 e t
pendant trois campagnes : hivernage 1997, contre saison
ROJO8-2 ont connu des taux de verse importants (5-
chaude 1998 et hivernage 1998, avait pour objectif de
10%) ayant entraîné des rendements plus faibles que le
trouver des solutions techniques et stratégiques adaptées
témoin IR1529-680-3 (5,2 t/ha) .
aux problèmes liés à l’intensification de la riziculture en
milieu paysan dans la région du Fleuve. Les possibilités
Sélection conservatrice. Le programme de sélection
d’application des iténéraires techniques (variétés Sahel 108
conservatrice 1998 a porté sur la caractérisation de 49 cul-
et IR 1529-680-3, techniques culturals) ont été testées et
tivars locaux, la régénération de la collection de travail (et
les possibilités de la double culture ont été évaluées (ren-
la production de quelques 19 variétés homologuées ou à
dements, organisation technique et social du travail).
homologuer (production en Gl). Une caractérisation
Pendant la contre saison, le rendement moyen dans le
morpho-agronomique des écoytypes locaux portant sur 31
delta a été de 5,76 t/ha (6,51 t/ha pour le paquet techno-
variables a été initiée en Casamance. Des informations
logique/PT et 5,Ol t/ha pour la pratique paysanne/PP).
concernant le site de culture, la hauteur, le tallage, le port
Une différence significative entre paysans a aussi été notée.
des talles, la verse, le tyPe de panicule.. . ont été fournies
Elle s’explique par le plus ou moins grand respect des
aux producteurs. Sa poursuite et des tests de rendements
recommandations, par l’hétérogénéité dans la levée des
viendront compléter les premières informations recueillies
parcelles paysannes et les activités diverses auxquelles ils se
sur 26 cultivars.
livrent. A Donaye, le rendement moyen a été de 5,22 t/ha
avec des différences significatives liées au mode d’applica-
Evaluation de nouvelles variétés. Des essais régionaux
tion des itinéraires techniques, à la taille de la famille et au
pour l’étude du comportement de variétés de riz pluvial,
nombre d’activités. Les résultats ont montré que l’enher-
de bas-fond, irrigué et de mangrove, ont été réalisés dans
bernent et les borers constituent les contraintes majeures à
le cadre d’un programme de collaboration avec I’ADRAO.
l’intensification. Le revenu agricole moyen par hectare a
été de 293 877 F CFA dans le Delta et 288 490 F CFA à
Pour le riz pluvial, 14 entrées ont été comparées à DJ-S-
Donaye. En double culture, le rendement annuel moyen a
341 et ont montré une bonne adaptabilité aux conditions
été de 12,91 t/ha dans le delta et de 11,18 t/ha à Donaye.
de riziculture pluviale de la Basse Casamance. Les caracté-
Les revenus annuels moyens correspondant sont respecti-
ristiques agronomiques de ces variétés (taille, tallage, ren-
vement de 887 160 F CFA et 881 882 F CFA. Pour l’hi-
dement, qualité des graines... répondent assez bien aux
vernage 1998, dans le delta, le rendement moyen a été de
critères de choix des agriculteurs. Des tests complémen-
6,39 tlha. Entre paysans et entre traitements des diffé-
taires sont cependant nécessaires pour caractériser ces
rences significatives ont été notées (6,72 t/ha pour le PT
variétés et confirmer les résultats préliminaires. Pour le riz
et 6,06 t/ha pour la PP). Entre variétés il n’y a pas eu de
de bas-fond, les rendements moyens obtenus pour les 13
différences significatives (6,42 t/ha pour Sahel 108 et 6,3
variétés testées ont varié de 2 t/ha à 4,5 t/ha. Seule
t/ha pour IR 1529-680-3). A Donaye, le rendement
TOX3 1 OO-44- l-2-3-3 a donné un rendement supérieur à
moyen a été de 6,83 t/ha entre traitements. Les résultats
4 t/ha. Toutes les variétés, excepté trois d’entre elles, ont
obtenus permettent de conclure que la double culture
donné des rendements supérierus au témoin local
s’avère réalisable et rentable en milieu paysan si certaines
(ITA123). Pour l’essai riz irrigué, au total 15 variétés ont
contraintes sont levées, à savoir : (i) le crédit de fonction-
été testées dans le bassin irrigué de l’Anambé. Du point de
nement et d’investissement, (ii) la protection et l’organisa-
vue rendement, les moyennes se situent entre 3,4 r/h-

‘. filière riz local, (iii) l’augmentation des superfi-
5,8 tlha. Seules les variétés BW233-2 et MRC2663-2~2
cies aménagées et à la réhabilitation des aménagements,
ont donné des rendements inférieurs à 4 t/ha. Enfin, dans
(’ ) 1
Iv a 1sd’ p
om ‘b’l’
1 ‘d
Ite e matériels agricoles pour la récolte et
R a p p o r t a n n u e l 1 9 9 8
19

l Les résultats scientifiques l
les activités post-récolte et (v) la diminution des taxes
d’azote apportée est faible et que le niveau de contrô-
sur les intrants et les équipements. Le paquet technique
le des adventices est réduit.
doit donc être repensé pour tenir compte des dificultés
liées à la pré-irrigation, au labour, aux doses d’herbici-
Enfin, un essai de lutte préventive contre les adventices
de, à la dose de semence et à la récolte/battage.
du riz irrigué en condition de non-labour ou de travail
minimum du sol a montré que l’absence de travail du
sol ou un simple grattage, précédé d’une pré-irrigation
et un traitement contre les adventices, n’entraîne pas de
diminution de rendement du riz. Le minimum ou le
Gestion des adventices. Une enquête sur le rôle des
non-travail du sol n’ont pas eu, non plus, d’effet négatif
pratiques culturales dans la lutte contre les adventices en
sur la densité de peuplement de la culture.
riziculture et en cultures de diversification a été menée
dans la région du fleuve afin de mieux orienter le déve-
Un autre essai a été mis en place pour lutter contre la
loppement dune lutte intégrée. Les résultats ont mon-
forte pression des mauvaises herbes dans les périmètres
rizicoles du bassin de 1’Anambé. Son objectof était
tré que les modes d’application des techniques culturales
ne présentent pas de conditions favorables à une limita-
d’évaluer l’effet de la qualité de travail de préparation du
tion de la pression des adventices. L’application de l’en-
sol sur l’efficacité des traitements herbicides contre les
grais (NPK et urée) est réalisée à une période inappro-
adventices et sur le rendement. Le labour à la charrue
priée dans 72% des cas. Les méthodes de désherbage
plus un offsettage en un passage aux disques caver trop
direct ne sont pas appliquées correctement. Les traite-
a été, en moyenne, le plus efficace pour la lutte contre
ments herbicides ne sont pas respectés dans 79% des cas
les adventices du riz. L’efficacité du Garil a été supé-
pour la dose recommandée et dans 65% des cas pour la
rieure à celle du mélange Propanil (8 1) et 2,4-D amine
date d’application. Pour les cultures de diversification, il
(1,5 1) quel que soit le niveau de travail de préparation.
a été noté que l’exploitation continue des parcelles
entraîne une prolifération d’espèces adventices résis-
tantes notamment Cyperus rotundus L. qui constitue
l’une des principales causes du déplacement fréquent
des casiers observé dans la zone du Lac de Guiers.
Insectes ravageurs du riz. Le degré de nuisibilité des
insectes ravageurs du riz (foreurs de tiges, défoliateurs,
La compétitivité du riz irrigué vis-à-vis des adventices
piqueurs-suceurs de grains) dans les périmètres de la
en relation avec la densité de semis et la dose d’azote
SODAGRI (bassin de I’Anambé) a été déterminé. Les
a été étudiee à travers un essai conduit à Fanaye en
observations ont porté sur la présence des différents rava-
collaboration avec I’ADRAO. Trois doses d’azote
geurs du riz dans les rizières et le taux de cœurs morts et
allant de 60 à 180 kg/ha et quatre densités de semis
celui des panicules blanches. Très peu d’attaques de
(60, 100, 140 et 180 kg/ha) ont été testées. Les résul-
foreurs de tiges (tant au tallage qu’après épiaison) ont été
tats ont montré que l’augmentation de la densité de
notées quel que soit le traitement appliqué (carbofuran
semis permet de réduire la concurrence des adventices
800 g m.a./ha au tallage et/ou à l’épiaison). Par ailleurs,
et d’accroître le rendement du riz. L’effet de la densité
les fauchages au filet et le piégeage lumineux ont révélé
de semis est d’autant plus marqué que la quantité
une faible présence des principaux ravageurs du riz.
R a p p o r t a n n u e l 1 9 9 8
2 0

l Les r&sultats scientifiques l
ticage et taille de graines) plus favorables que celle de
Fleur 11. Onze variétés ont été identifiées.
Nouvelles variétés précoces. Cet essai a été conduit dans
4 sites (Darou Sam, Pakhi Kébé, Maka Fall et N’Dièye
N’Diaye) et en station à Bambey. Trois nouvelles variétés
très précoces (80 jours) à savoir 55-21, 55-310 et 55-33
ont été testées par rapport à un témoin de 80 jours, GC8-35
(en cours de vulgarisation), deux témoins de 90 jours, 55437
(variété vulgarisée) et Fleur 11 (variété adaptée à la séche-
resse). Les niveaux moyens de production en gousses ont
été satisfaisants, entre 420 kg/ha et 930 kg/ha dans les
sites expérimentaux. En revanche, les rendements en fanes
ont été médiocres ne dépassant jamais 1,8 t/ha. Aucune
différence significative n’a permis de départager les variétés
testées sur le plan de la production. En ce qui concerne les
autres caractères, un bon comportement de la variété
GC8-35 a été noté sur le niveau de maturité et la taille des
graines. La variété 55-21 a montré également une taille de
Arachide
graine correspondant à la gamme-recherchée. A Bambey,
toutes les variétés ont réalisé d’excellents rendements avec
en moyenne 2,2 tlha de gousses.
A,&&a&,n génétique de _’
Effet de la sécheresse sur la contamination par
l’adaptation, $!a sécheresse,,
Asper~1~~flavu.s et le ratio OIL des graines. Les rela-
tions entre le comportement agronomique de variétés
d’arachide, leur niveau d’infestation naturelle par le
Vkriétés à cycle très court. Quarante trois lignées de 80
champignon A. $WIIS et leur ratio O/L (acide
jours ont été évaluées en station à Bambey Les rende-
oléique/acide
linoléique) ont été analyses. L’objectif prin-
ments moyens en gousses ont atteint parfois 1,.5 tlha avec
cipal de cette étude était de tester l’intérêt de ce ratio en
une moyenne proche de 1,3 tlha. Les niveaux de précoci-
tant qu’indicateur de la tolérance variétale de l’arachide à
té obtenus ont aussi été très bons, en général légèrement
A. $~VUS en pré-récolte. Quatotze variétés (14) présentant
en deçà de Chico, mais le plus souvent meilleurs que celui
des niveaux variables de tolérance à A. J%VW et à la séche-
de la variété 55-437. La taille des graines a ég, ‘ement été
resse, ont été testées à Bambey et.Nioro. Des conditions
améliorée par rapport à 55-437 et 73-30. Le seul para-
d’alimentation hydrique différenciées ont été obtenues
mètre qui semble avoir été affecté par la sécheresse est le
dans les deux sites par un décalage de semis de deux
rendement en fanes dont le niveau a été faible avec envi-
semaines par rapport à la date optimale. Les différences de
ron 2 t/ha en moyenne. Une vingtaine de lignées ont été
rendement selon la date de semis ont été plus accentuées
identifiées pour leurs bonnes performances de production
à Nioro qu’à Bambey. Cette variabilité accrue à Nioro a
associées à une bonne qualité de récolte. La variété GC8-
également été observée sur le taux d’infestation naturelle
35 est parmi les meilleures mais sa production de fanes est
par A. J%~US ainsi que sur l’évolution du ratio O/L. Un
généralement faible. Pour la variété 55-437, cette produc-
bon recoupement des réponses variétales a été obtenu sur
tion s’est stabilisée à unt niveau relativement élevé.
ces deux derniers critères à Nioro. Les variétés 55-437,
Variétés physiologiquement adaptées à la sécheresse.
U4-47-7, Jl 1 et ICGV 87110 ont été caractérisées par
Cinquante (50) lignées de 90 jours ont été évaluées. De
une taille de graines modérée, un ratio OIL stable ou en
fortes productions et une bonne qualité de récolte ont été
augmentation en condition de sécheresse et des taux de
enregistrées. Certaines variétés ont montré des rende-
contamination faibles et stables (55-437 s’est montrée
ments en gousses proches de 1,8 tlha. Les taux de matu-
toutefois significativement supérieure aux trois autres). Le
rité ont été le plus souvent en deçà de ceux des variétés de
fait que les deux principaux témoins de résistance, 55-437
80 jours mais les caractéristiques technologiques ont été
et Jl 1, appartiennent à ce groupe confirme l’intérêt des
généralement comparables. Les meilleutes lignées testées
caractères considérés. L’hypothèse selon laquelle la stabili-
ont associé une bonne production, statistiquement com-
té du ratio OIL ou son augmentation en conditions de
parable à celle du témoin de productivité Fleur 11, à une
sécheresse est liée à la résistance à l’infestation naturelle en
qualité de récolte (taux de maturité, coeffkient au décor-
pré-récolte a donc été confortée dans cette étude.
Rapport annuel 1998
21

l Les résultats scientifiques l
Phytotechnie

Deux autres tests ont été menés dans le SBA et visaient
à comparer la nouvelle variété d’arachide de bouche
H75-0 à la variété de référence GH 119-20. Les rende-
Tests de variétés d’arachide en milieu paysan. Deux
ments en gousses ont été élevés (entre 1,4 et 1,6 tlha),
séries de tests ont été menés sur des variétés d’arachide
avec une moyenne de 1,5 tonnes et à l’avantage de H75-0
d’huilerie. La nouvelle variété 79-79 s’est très bien com-
(1,55 t/ha). Les coefficients multiplicateurs (base
portée dans le sud du bassin arachidier et a été appréciée
coques) ont varié entre 7 et 8,5 pour les deux variétés.
par les producteurs. Elle a montré une supériorité pour
Les productions de paille ont été en moyenne proche de
ce qui est du rendement en gousses comparé aux varié-
1,3 t/ha. Concernant la qualité des récoltes, la maturité
tés 73-33 et 28-206 (1,6 t/ha en moyenne) et pour ce
et rendement au décorticage se sont situés à des niveaux
qui est de la résistance à la cercosporiose comparé à 73-33.
élevés et comparables pour les deux variétés. En
Les coefficients multiplicateurs (base coques) ont été
revanche, les différences de calibre entre les deux varié-
compris entre 8 et 11, et ont été à l’avantage de 79-79.
tés sont restées très nettes et significatives (catégorie
La densité des gousses s’est située à près de 300 grammes
Virginia Medium grade 32140 pour H 75-O et Virginia
par litre, la maturité a excédé les 7O%, le rendement au
no1 grade 45/55 pour GH 119-20).
décorticage s’est établis à 72% avec un taux de bonnes
graines de 77%. Les calibres des graines ont été bons (41 g
Evaluation agronomique de variétés d’arachide de
pour 100 graines tout venant, 47 g pour les bonnes
graines). Compte tenu des pratiques paysannes, les
bouche. Vingt cinq (25) variétés de bouche ou valori-
quantités de semences à prévoir seraient au minimum de
sable en bouche, de type virginia (15) et spanish (10)
150 kg/ha de base coques. Dans le centre du bassin ara-
ont été confrontées entre elles à la ferme irriguée à la sta-
chidier, la deuxième série de test visait à comparer la
tion de Bambey. Dix variétés ont produit plus de 1,5
nouvelle variété Fleur 11 à la variété de référence 55437. La
tonnes de graines de bouche HPS (Hand Picking
supériorité en production de gousses de Fleur 11 sur 55437
Selected). Une virginia sénégalaise, la 73-27, s’est avérée
révélée en conditions contrôlées n’a pas été confirmée en
la plus productive (2,l tonnes de graines HPS, 75
conditions de culture paysanne (1 t/ha en moyenne). En
grammes aux 100 graines et récolte à 114 jours). Les
effet, les densités de semis et in jîne de peuplement se
graines de plus gros calibre ont été produites par la vir-
sont avérées très différentes entre les deux variétés, en
ginia américaine NC7 (94 grammes aux 100 graines,
raison des différences de calibre des graines et de l’utili-
production de 1,75 tonnes de graines, récolte à 112
sation des mêmes disques de semoir dans les deux cas.
jours). La variété la plus précoce a été la spanish 88434
De fait, les densités de semis pratiquées sont très supé-
(récolte à 102 jours, production de 1,9 tonnes de graines
rieures aux recommandations pour ce qui est de la varié-
HPS, 74 grammes aux 100 graines). GH 119-20 a
confirmé le bien fondé de sa position de témoin et 73-27
té témoin 55-437 (160 kg par hectare, base coques, soit
40 kg de plus) et inférieures pour la nouvelle variété
a confirmé les excellentes performances obtenues en
Fleur 11. Un travail de recherche sur l’adaptation des
expérimentation par le passé au Sénégal.
disques de semoir existants ou à créer en rapport avec les
calibres des graines et les objectifs de densité visés serait
Essais variétaux multilocaux. Les performances de
à entreprendre. Les coefficients
multiplicateurs (base
variétés améliorées d’arachide GC 8-35, Fleur 11 et 55437
coques) ont été de l’ordre de 6 pour 55-437 et supérieur
par rapport à la variété locale (cultivée par le paysan) ont
à 8 pour Fleur 11 (semis à densité normale). Dans le test
été évaluées dans des essais dans les zones Nord
semé à très forte densité, les coefficients ont été de
(Kébémer) et Sud (Mékbé) du bassin arachidier. Dans la
l’ordre de 5,5 et équivalents pour les deux variétés. Les
zone sud, les rendements en grains ont été plus élevés à
productions de paille ont toujours été nettement à
Golobé (492 kg/ha où le meilleur rendement a été obte-
)
nu avec la Fleur 11 (475 kg/ha) comparé à 408 kg/ha pour
l’avantage de 55-437. Les paramètres de qualité des
récoltes se sont situés tous à des niveaux élevés pour les
la GC S-35. Dans la zone Nord, les rendements ont été
plus élevés à Thièye Thieye (476 kg/ha) et la variété GC 8-35
deux variétés proches du potentiel de chaque variété. En
a montré un rendement moyen de 35 1 kg/ha comparé à
particulier, Fleur 11 a présenté une proportion particu-
lièrement élevée de bonnes graines (87%), d’un calibre
340 kg/ha obtenu par Fleur 11 et, respectivement, 290
fort intéressant (53 grammes pour 100 graines), valori-
et 159 kg/ha pour 55-437 et la variété locale. Ces résul-
tats ont confirmé le choix porté aux variétés à cycle
sable à l’exportation (graines de bouche) dans les caté-
court telle que la variété GC 8-35 dans la zone de
gories spanish no1 et no2 (grades 50/60 et 60/70 graines
Kébémer.
à l’once, respectivement). Le calibre des bonnes graines
de 55-437 (35 g aux 100 graines), serait partiellement
valorisable dans le grade 70/80.
R a p p o r t a n n u e l 1 9 9 8
2 2

l ‘Les résultats scientifiques l
Technologie post-rkolte
et que le phénomène a été moins rapide et moins impor-
tant pour la plus faible concentration en COZ. Les résuI-
Conservation de semences d’arachide sous atmosphère
tats ont aussi montré que l’adsorption de COI par les
modifiée. L’objectif de l’essai, était de valider la technique
graines était susceptible d’activer le métabolisme respira-
de conservation sous anoxie compensée à l’azote (98% Nr,
toire des graines en déplaçant I’OZ depuis l’intérieur vers
l-2% 0~ sous une légère dépression de 0.79 atm) sur une
l’extérieur de la graine (espace intergranulaire). La teneur
quantité d’arachide décortiquée compatible (3,5 kg) avec
en 02 des sacs a subi une faible augmentation. Vingt
les conditions de stockage des Systèmes Nationaux de
quatre heures après le retour des graines sous une compo-
Recherche Agricole (SNRA) et des unités de production
sition atmosphérique normale, les variations des teneurs
responsables du maintien des collections et noyaux géné-
en gaz traduisent la libération de COZ par les graines et une
tiques de l’arachide.
consommation d’Oz. Sous 30 et 50% de COI, le phéno-
mène de désorption et de consommation a été important.
La caractérisation de Mat initial (cara&es
Enfin, il est apparu que le phénomène d’adsorption n’est
physiques, sanitaires, la vitesse et le taux de
pas proportionnel à la concentration initiale en COI mais
germination) des graines darachide (variétés
dépendrait de la quantité de graines. L’adsorption se carac-
GH 119-20 et 55-437) et une première série danalyses
térise par l’établissement d’un équilibre de sorption entre
(après G mois ~2 stockage sur les 3Gprévuspendant
la
les graines et l’espace intergranulaire. Les flux de gaz sui-
durée de Iéssai) ont été réalisées.
vent passivement les concentrations décroissantes et
Les résultats après 6 mois de stockage ont montré que la
entraînent une modification de la teneur en 02 susceptible
teneur en oxygène du témoin air confiné a diminué de
d’activer le métabolisme respiratoire des graines.
10,l points et que celle en dioxyde de carbone a augmen-
té de 6 à 7 points. Quel que soit le traitement considéré,
Dans une second étude, l’effet de l’adsorption du CO2 (10
le taux de graines cassées, dépelliculées, bruchées et moi-
et 30%) sur le potentiel germinatif a été étudié. Les résul-
sies n’a pas été significativement différent de celui mesuré
tats ont montré que l’atmosphère enrichie en COZ entraî-
à l’ensachage. Globalement, il ressort de cette première
ne une diminution significative du pouvoir germinatif des
série d’analyses que (i) le sac constitue une barrière méca-
graines et réduit de manière significative le nombre de
nique interdisant les attaques de bruches ou une infesta-
graines potentiellement aptes à germer. Cette dégradation
tion par des champignons ; (ii) les semences d’arachide
est certainement due aux échanges gazeux liés au condi-
conservent une faible activité métabolique modifiant en
tionnement sous COz(adsorption puis libération de CO*,
déplacement et consommation ~‘OL).
partie la composition gazeuse des sacs sous air confiné ;
(iii) la composition des sacs permet de maintenir la com-
position gazeuse initiale des traitements sous anoxie ;
Cycle de développement de la bruche de l’arachide.
(iv) l’anoxie appliquée permet de freiner la progression de
Cette étude a été réalisée dans les conditions d’élevage du
I: castaneum ; (v) après 6 mois de stockage, la capacité ger-
laboratoire post-récolte du CNRA de Bambey sur la varié-
minative des semences est maintenue quels que soient le
té d’arachide de bouche GH 119-20.
traitement et la variété considérés ; (vi) la vitesse de germi-
nation diminue de façon significative sans pour autant
,z La bruche de Iarachide, Came& serratus 01. , est
?f consiaërée comme le principal ravageur des stocks

affecter la capacité germinative des semences.
~ daracbi* a u S’enégal. Une étu& minutieuse de son
i$
2 cych de d&eloppemat était essentielle pour la

Adsorption du dioxyde de carbone par des semences
,,:
b\\l

conduite d’essais ultérieurs.
d’arachide conservées sous atmosphère modifiée et
impact sur leur pouvoir germinatif.
Les observations ont montré que l’oviposition des femelles
débute le lendemain de l’infestation soit 48 h après l’émer-
“y Dans la p rspective d’une éwntuellepréconisation
gence. Les pontes ont été maximales 4 jours après l’infes-
~:: du procé& de conservation sous COz, il est indispensable
tation avec 15 œufs/j puis ont chuté rapidement pour
F dè déterminer les @et5 & ce gaz sur L-L qualité
atteindre moins de 5 œufs/j et par femelle. Le nombre
$&,$ semencière des graines.
moyen d’oeufs pondus par une femelle a été de 67,5. Après
Dans une étude préliminaire, l’on a mesuré mesurer l’ad-
7 jours d’élevage, les adultes ont été retirés, 85% des
sorption des graines d’arachide (variété 55-437) et sa réver-
pontes ayant déjà eu lieu. Le cycle de développement de la
sibilité sous atmosphère enrichie en COZ (20,30 et 50%).
bruche de l’arachide a duré dans les conditions d’élevage
Les résultats ont montré que les semences d’arachide
entre 40 et 70 jours avec un maximum d’émergences
adsorbent rapidement, par un phénomène physique, le
entre 50 et 55 jours. La mesure des paramètres biologiques
COL présent à forte concentration dans le milieu, que l’ad-
des bruches a mis en avant un taux de pontes par femelle
sorption est réversible (libération de CO2 par les graines)
de 67% mais une fécondité relarivement faible de l’ordre
R a p p o r t a n n u e l 1 9 9 8
23

l Les résultats scientifiques l
de 33 oeufs féconds par femelle. Le taux de mortalité
Niébé
moyen au cours du développement a été élevé, X*15.
Avec un taux de mortalité moyen de 52,05%, le stade œuf
est le stade le plus sensible du cycle de développement de
la bruche, la mortalité larvaire et nymphale étant respecti-
vement de 12,4 et 54%.
Sénescence monocarpique retardée. Quatre lignées à
Fwadication de la bruche de l’arachide sous atmosphère
sénescence monocarpique retardée ont été comparées à
modiEée. L’effet de différentes compositions atmosphé-
85 17 (témoin de sénescence monocarpique retardée) et à
riques avec ou sans légère dépression (air confiné, 98% de
Mouride (témoin local). Deux pics de production de
Nz et 30% de CO1 / 88% de NJ a été étudié sur les stades
gousses ont été observes dans le dispositif en pluvial strict.
Ll-L2 (larves ou formes cachées) de la bruche. Quelle que
Un complément d’irrigation a stimulé la production du
soit la composition gazeuse à l’ensachage, aucune émer-
deuxième pic de floraison. Le pourcentage de contribution
gence n’a été observée. L’application d’une anoxie a
de ce deuxième pic à la production totale de graines a
conduit rapidement à la mort des larves (stade Ll). Sous
atteint 16% pour deux lignées (9-l-2 et 10-2). La lignée
atmosphère confinée, la mort des larves est survenue au
L-9 a montré la plus importante production de graines.
stade L2-L3. Cette différence de rapidité dans l’éradication
Concernant les fanes, les lignées 9-1-1,9-l-2 et 10-2 ont
des larves serait liée au temps nécessaire pour que la teneur
été les plus productives. La lignée I-9 a été la moins per-
en 02 des sacs diminue sous l’effet de l’activité respiratoire
formante avec complément d’irrigation et parmi les moins
des graines et des insectes. Après deux mois de stockage,
performantes en pluvial strict. Au point de vue physiolo-
aucune différence significative entre les atmosphères NZ et
gique cela pourrait indiquer une bonne translocation des
NKOZ n’a été mise en évidence. Aucune larve du 4eme
photosynthétats des parties végétatives vers celles repro-
stade n’a été observée, l’effet a donc été total et rapide. Un
ductives. Des observations ont montré que les parcelles
second essai s’attachait à démontrer l’efficacité de l’anoxie
ayant reçu un complément d’irrigation étaient plus tou-
sur l’éradication de bruches au stade pupe (ou cocon). Les
chées par les thrips que celles sans apport supplémentaire
premières émergences ont été observées deux semaines
d’eau, à cause probablement de l’effet du microclimat créé
après l’ensachage. Comparée à un ensachage en atmo-
par l’irrigation et qui serait favorable au développement de
sphère confinée, l’anoxie a permis de réduire de façon
la popmation de cette espèce. Les variétés 8517 et 10-2
significative le nombre d’émergences. Le taux de mortali-
sont plus sensibles aux thrips que la variété Mouride consi-
té des pupes a été de 100% dans le cas d’un traitement par
dérée comme le témoin sensible à ce ravageur.
anoxie sans dépression. Une différence significative entre
les traitements avec ou sans dépression a pu être notée.
Cette dernière semble en effet activer l’émergence des
imago. Les adultes observés dans les sacs sont morts 24 h
Association variétale. L’association variétale (variétés
après leur émergence dans tous les traitements. En conclu-
Mélakh et Ndiambour) a été comparée à la culture pure de
sion, quels que soient le traitement et le stade de dévelop-
chacune des variétés pour son influence sur les attaques de
pement considérés (larves, pupes), une totale éradication
ravageurs du niébé. Un suivi régulier des populations d’in-
de la bruche a été atteinte.
sectes et une évaluation des dégâts par l’incidence et la
sévérité de l’attaque ont montré que les thrips et les puce-
rons ont été les plus importants mais que leur niveau de
pullulation et d’attaque était faible. En ce qui concerne les
maladies, seuls quelques pieds de niébé ont été atteints par
Macrophomina et Yellow Mosaïc Virus. Une tendance à la
baisse des attaques de maladies et insectes a été notée dans
l’association variétale, comparée à la culture pure. Aucune
incidence (% de planres attaquées) n’a éré notée dans l’as-
sociation variétale, comparée à la culture pure (0,5 à
1,25%). Globalement, la pression des nuisibles n’a pas été
importante en 1998. L’incidence a donc été très faible au
45’“‘jour après semis. La variété Mélakh plus précoce a
donné des rendements en graines plus élevés que ceux de
la variété Ndiambour. L’association a permis de produire
beaucoup plus de graines par rapport à la culture pure de
Ndiambour, mais elle a été moins productive que la
Rapport annuel 1998
24

l Les r6sultats
scientifqws l
culture pure de Mélakh. Par contre, les résultats sont
Démonstration de paquet technologique pour la cul-
inversés pour la production de fanes, car Ndiambour en
ture du niébC (Mini-Kit). Des essais ont été conduits
culture pure et l’association variétale ont été plus pro-
pour comparer la pratique paysanne (PP) et un paquet
ductives que Mélakh en culture pure.
technologique sur la culture de deux variétés de niébé
améliorées (Mélakh et Mouride) et la variété du paysan
Association mil/niébé. L’effet de l’association mil/niébé
(Locale). Le paquet technologique (PT) comprenait les
sur la pression phytosanitaire et le rendement du niébé a
opérations suivantes : (i) choix d’un sol de type ferrugi-
été comparé aux cultures pures de mil (Souna 3) et de
neux tropical lessivé ou Dior avec le mil comme précé-
niébé (Mélakh). Sur le niébé, les jassides ont envahi
dent cultural ; (ii) pas de labour, nettoyage après pique-
toutes les parcelles indifféremment de la pratique cultu-
tage des parcelles ; (iii) semis mécanique avec un semoir
rale même si l’incidence a été relativement moins élevée
a arachide en utilisant un disque de distribution à 8
dans l’association (100 jassides sur niébé pur et 80 sur
trous, écartements de 50 cm entre les lignes et de 25 cm
niébé associé, 41 jours après semis). Sur le mil, il n’y a pas
sur la ligne ; (iv) épandage d’engrais NPK : 8-18-27
d’incidence notable des insectes en 1998. En ce qui
avant le semis (150 kg/ha) ; (v) entretien de la culture
concerne les maladies, Mucrophomina est apparu sur la
par un radou effectué après le semis suivi d’un lR bina-
culture pure de Mélakh alors qu’elle n’a pas été notée sur
ge, 15 jours après le semis et d’un 2kne, 15 jours après et
le niébé en association avec le mil. Ceci semble indiquer
les autres à la demande ; (vi) aucun pesticide appliqué
que l’association millniébé est un moyen de protection
dans le paquet technologique. La pratique paysanne
contre cette maladie du niébé. Sur le mil la principale
(PP) correspondait à la façon traditionnelle de culture
maladie identifiée a été le mildiou (Schosporagraminicohz).
du niébé dans le Nord et Centre Nord du Sénégal. Les
Les résultats ont montré que l’association mil/niébé n’a
deux variétés améliorées (Mélakh et Moutide) ont
pas eu d’influente sur cette infestation. Dans I’associa-
donné des rendements plus élevés avec le PT que ceux
tion, le mil est la culture principale et son rendement de
obtenus avec la pratique paysanne. La production de
matière sèche n’a pas été significativement affecté. En
graines a été plus importante avec le PT proposé qu’avec
effet, il n’y a pas de différence significative entre le ren-
la PL? Le PT a induit des plus values de rendement en
dement en grains du mil en culture pure (2603 kg/ha) et
graines variant de 65 kglha à 296 kglha soit un gain
celui du mil associé au niébé (2453 kg/ha). L’association
moyen de 151 kg/ha (27%). La variété locale semble
millniébé a révélé une efficacité biologique de l’utilisa-
mieux s’exprimer du point de vue de la production de
tion de la terre plus importante que celle de la culture
graines dans la PL?
pure, avec un accroissement de rendement de 10 à 42%
selon les produits agricoles visés.
Paquet technologique pour une protection écologique-
ment durable du
niébé. Dans les régions de Louga, de
Thiès et de Diourbel, un paquet technologique ou PT
(comprenant des variétés améliorées, des itinéraires tech-
niques et des méthodes de protection) a été expérimenté
en milieu paysan et comparé à la pratique paysanne (PP).
Les différences entre PT et PP résident dans les techniques
culmrales (mode et densité de semis) et la protection phy-
tosanitaire (traitement à l’extrait aqueux de feuilles de
neem). La variété Mélakh a donné les rendements en
grains les plus élevés dans le paquet technologique (PT) au
niveau de 14 des 15 villages d’essais. Les rendements obte-
nus par Mélakh (variant de 300 à 1200 kglha) dans le
paquet technologique ont été significativement plus élevés
que ceux enregistrés dans la pratique paysanne (variant de
138 à 950 kg/ha). Le PT a induit une production en
graines (440 kg/h a nettement plus importante que celle
)
procurée (313 kg/ha) par la PI? Les plus values de rende-
ment induites par le PT ont varié de 31 à 201 kg/ha en
valeur absolue et de 12 à 80% en valeur relative. Le PT a
donc permis d’améliorer à moindre coût et de façon signi-
ficative la production du niébé dans les zones Nord et
Centre Nord du bassin arachidier.
R a p p o r t a n n u e l 1 9 9 8
25

l Les résultats scientifiques l
Evaluation de nouvelles variétés. Les variétés amélio-
Entomologie des dtures
rées Mélakh, Mouride ont été comparées aux variétés
Marne Fama et Locale (cultivées par les paysans) en zone
Evaluation de deux insecticides pour la protection chi-
sud (Mékhé) et nord (Kébémer) du bassin arachidier.
mique du niébé. Deux nouveaux produits Sumialpha et
Dans la zone nord, Mélakh et Mouride ont été plus per-
l’association Sumialpha/Diméthoate proposes par la firme
formantes que les variétés locales. Par contre, dans la
SUMITOMO ont été testés à Bambey et à Nioro. Les
zone sud, même si Mélakh est restée toujours supérieu-
résultats ont montré que tous les produits étaient efficaces
re, la variété Marne Fama a occupé le deuxième rang du
pour le contrôle de la population des thrips. Pour les para-
point de vue de la production de graines. Sur l’ensemble
mètres relatifs à la production, tous ces produits, y compris
de deux zones, Mélakh est demeurée la meilleure pro-
le Décis et le Diméthoate déjà vulgarises au Sénégal, ont
ductrice de graines avec 661 kglha, suivie de Mouride
eu des effets identiques. Par ailleurs, il a été constaté que
(582 kg/ha), de M ame fama (447 kg/ha) et en dernier
l’association avec le Diméthoate améliorait l’efficacité de
de la variété locale du paysan (388 kg/ha). De façon
Sumialpha.
générale, les variétés améliorées ont donc été plus pro-
ductives en graines que les variétés locales.
Protection insecticide de la culture du uiébé en fonc-
Productivité du niébé. Une expérimentation factoriel-
tion de la date de semis. Les résultats ont montré que l’ef-
le a été mise en place pour étudier les effets de quatre
ficacité de la protection chimique à contrôler la population
des thrips dépendait du niveau de protection chimique, de
types de fumure sur trois variétés de niébé améliorées
dans des parcelles avec et sans protection phytosanitaire.
la date de semis, de la période de traitement et de la zone
écologique. Ainsi, la protection était plus efficace à Nioro,
vue la faible pression des thrips observée à Bambey. A
Fateur A : aéux niveaux aè protection sanitaire (PI
témoin sam couverture sanitaire,
P2 couverture
Nioro, l’eficacité de la protection était proportionnelle au
anitaire au Dé&s) ;
nombre de traitements chimiques effectues. En ce qui
Facteur B : quatre types de ftiilhation (FI tlmoin
concerne l’effet de la période de traitement au cours de la
absolu sans fpftilisation, F2 50% de phosphate de
phase de floraison - fructification et de la date de semis, les
TAIBA 50% &phosphogypse
, F3 25% de phosphate
résultats ont révélé que l’efficacité de la protection était
de TAIBA 75% de pbosphogypse, F4 NPKà h dose de
150
moins importante au niveau des traitements tardifs.
kglha G-20-10);
Facteur C : trois variétés aG niébé (III Mouri&, V2
Indépendamment de la zone écologique, la protection
Diongoma, - V3 Ndiambour).
avait plus d’impact à la première date de semis, malgré la
faible pression parasitaire qui caractérisait cette dernière au
Les paramètres d’évaluation de la productivité du niébé
niveau de tous les deux sites. D’une manière générale, cette
ont été le nombre de thrips par fleur prélevée au hasard,
efficacité du traitement diminuait avec le retard du semis.
le nombre total de gousses par parcelle, le nombre de
gousses saines par parcelle, le poids de gousses parcel-
Résistance variétale du niébé à Caflosobrwhus
macu-
laires après séchage, le poids de graines parcellaires, le
htus. Au champ, la bruche (Callosobrucbus maculatus)
poids de 100 graines, le poids de fanes parcellaires. Les
causent provoque une réduction directe du poids sec,
résultats ont montré que le facteur A affecte de manière
mais aussi une diminution des qualités germinatives et
prononcée, à l’exception du poids de 100 graines, l’en-
organoleptiques des graines. Une évaluation de la résis-
semble des paramètres du rendement. Mieux, sans pro-
tance variétale de 20 lignées de niébé à Callosobrucbus
tection phytosanitaire les effets des facteurs B et C ont
macuhtus (F.) a été menée. Parmi elles, 14 étaient
été limités. En effet, les productions de toutes les varié-
«Bruchid-Resistant»
et une sensible. Les cinq autres pro-
tés (facteur C), sans couverture sanitaire ont été systé-
venaient du Sénégal à savoir trois variétés locales
matiquement inférieures à celles sous couverture sanitai-
(Ndiassiw, Ndiaga Aw, Wolette) et deux variétés amélio-
re, quel que soit le type de fumure. L’action du facteur
rées (Mélakh, Mouride). Pratiquement 13 lignées sur les
A a été très nette sur le nombre de gousses saines. Le fac-
14 dites «Bruchid-resistant»
se sont montrées très sen-
teur A affecte négativement et de manière très significa-
sibles vis-à-vis de la souche de C. maculatus utilisée pour
tive la production de fanes. Compte tenu des pertes de
l’infestation. Seule la lignée (IT 90K-277-2) s’est avérée
rendements en fanes imputables à l’application du
la plus résistante. La variété améliorée de l’ISRA,
Décis, il serait souhaitable de comparer ce produit clas-
Mouride (IS86-275) et une variété locale sénégalaise
sique et onéreux aux extraits de feuilles de neem. Le fac-
Wolette se sont montrées modérément résistantes à C.
teur B n’a affecté les rendements qu’en présence de cou-
maculrttus. La forte sensibilité des lignées testées s’est
verture sanitaire.
manifestée d’une part, par des émergences très précoces dès
les cinq premiers jours comme par exemple IT 93K440-3
et Mélakh et d’autre part, par un nombre de femelles
R a p p o r t a n n u e l 1 9 9 8
2 6

l Les résultats scientifiques l
plus important que celui des mâles. Par contre, la lignée la
n’avait émergé des parcelles témoins et traitées. Au qua-
plus résistante IT 9OK-277-2 était caractérisée par des émer-
trième comptage (61 jal), le nombre de plants de Striga
gences retardées, irrégulières et lentes d’insectes adultes.
émergés a été élevé pour tous les traitements exceptés
pour le traitement trifluraline. Même si les paysans sont
Malherbologie
peu enclins à l’arrachage manuel, cette opération, com-
binée aux herbicides, pourrait aider à renforcer l’efftcaci-
té de ceux-ci et à réduire significativement le potentiel
Prospections et enquêtes sur S&ga. Ces prospections,
infectieux du sol à court terme.
menées dans trois villages du bassin arachidier (Diohine,
Sob et Ngalbane), avaient pour but d’étudier la réparti-
Criblage de quelques variétés de nîébé pour la résii-
tion, la gamme d’hôtes et l’importance des plantes para-
tance au Strzga gesneriotis. La résistance de quelques
sites. Sur les 16 espèces parasites épirhizes (12 espèces de
variétés de niébé vis-à-vis de S. gesnerioïbh a été évaluée en
Striga et quatre espèces d’illectra) rencontrées au Sénégal,
essayant de relier la sensibilité de chaque variété au nombre
trois seulement infestent les cultures et la végétation spon-
de Strigd émergés au cours de la culture et en étudiant l’in-
tanée des parcelles prospectées. Striga apera (Wild) Benth
fluence du parasite sur les composantes du rendement.
n’a été rencontré qu’à Diohine sur le sorgho par contre, S.
cessai, implanté à Ngalbane, a permis le criblage des 25
gesnerioiiis était présent sur tous les terroirs villageois (plus
variétés comparées au témoin local Mougne. Les émer-
fréquent à Ngalbane qu’à Sob et Diohine). Dans le village
gences du parasite ont été précoces. A 40 jal les premières
de Ngalbane, où environ 50% des parcelles cultivées sont
levées de Striga ont été déjà observées sur 9 variétés. Sur la
infestées, S. gesnerioïdes attaque à la fois le niébé et les
variété Mougne (témoin de sensibilité), le nombre de
espèces spontanées (Ipomoea vagans, Indigofera asnagaha).
Striga émergés a beaucoup augmenté au deuxième et au
Il a été montré que, dans les champs de mil, le parasite suit
troisième comptage (47 et 54 jal). 16 plants de Strigahm’
généralement les convolvulacées
et les fabacées sauvages
ont été dénombrés sur cette variété au dernier comptage à
des genres Ipomoea, Merremia et Indigoferu. La pratique
54 jal. Par contre, sur les autres le nombre de Striga n’a que
culturale qui consiste à mélanger, au moment du semis,
légèrement augmenté. Quatorze (14) variétés se sont
quelques graines de niébé aux semences d’arachide est pré-
montrées indemnes de Striga mais seules 10 d’entre elles se
judiciable dans les zones infestées par S. gesnerioides. Cette
sont montrées, à la fois, totalement résistantes au S. gesne-
technique est à proscrire car le parasite produira de nom-
riokh au champ et en pot de végétation. Les variétés
breuses semences qui enrichiront le stock de graines de
IT 95K-2011-11, IT 95K -181-9 et Mougne ont donné
Striga se trouvant dans le sol, menaçant ainsi les cultures
les meilleures productions graines avec respectivement
des années suivantes.
828, 808 et 765 kglha. Par contre, les meilleures produc-
tions de fanes ont été obtenues avec les variétés IT 96D-733,
Lutte intégrée contre Str&a gesnerioü;ies. L’effet combi-
IT36D-757, IT 96D-759, Mougne, IT 96D-618 et
né de différentes méthodes de lutte sur la population de S.
IT96D-745.
gesnerioïhs a été évalué dans une culture de niébé.
Faux hôtes ou de plantes pièges pour contrôler Striga
Témoin absolu ;
gesnerioictes. Les résultats ont montré que S. gesnerioïdes
Trtjfuraline 2~ kr dose de 1440 g de malba + arrachagemanuel
R
1. 40, 47,
ne possède pas d’hôtes spécifiques et peut parasiter un
et (il jours après Levée (jal, ;

Pendimétbaline
à PLI dose de 1500 g aé malba +
grand nombre de phanérogames. Mais il semble avoir des
arrachage rnanud à 40, 54 et 61 jal ;
hôtes
préférentiels
pa.rmi
les
dicotylédones
:
Imazametb à h dose & 50g d2 m.a /ha + arnachage
(Convolvulacées,
Fabacées,...). Les exsudats racinaires de
manuel à 40, 47, 54 et 61 jal ;
15 plantes ont été comparés à deux témoins (eau distillée
,; Arrachage manuel L? 40, 47 54 et 61 jal
et acide gibérélique). Les résultats ont permis de montrer
que les extraits des racines de
Les herbicides appliqués ont pu maîtriser l’enherbement.
Indigofera aswagalina et
Indigofera astragalina, Cenchrus
Ipomoea vagans donnent des pourcentages de germination
bzjlorus, Dactyloctenium
les plus élevés avec respectivement 20 et 17% de graines
aegyptium, Ipomoea vagans et Gisekia pbarnaceoïdes, qui
sont les espèces adventices les plus fréquentes dans la
germées. Viennent ensuite dans l’ordre décroissant, les
zone, ont été bien contrôlées contrairement à Hibiscus
variétés de niébé IS86-275 (13%), Mougne (12%) et
asper. Aucun symptôme de phytotoxicité des herbicides
B89-504 (10%) suivis des variétés d’arachide Fleur 11
appliqués n’a été observé sur le niébé à 15, 30 et 45 jal
(4%) et 55-437 (1%). Les céréales (mil et sorgho), les
dans les parcelles traitées confirmant ainsi la bonne sélec-
plantes spontanées (Z? arnarus, C. retusa et I. st@iticosa) et
tivité des produits testés vis-à-vis de la culture. Les émer-
l’acide gibérélique ne se sont pas montrés efficaces dans
gences du S.
l’induction de la germination de S. gesnerioihs. Bien que
gesnerioides ont été tardives dans cet essai.
Au premier comptage (40 jal), aucun plant de Striga
1 e pourcentage de germination de S. gesncrioihs obtenu
avec I’arachide soit très faible et alors que 10 à 18% de
R a p p o r t a n n u e l 1 9 9 8
27

l Les résultats scientifiques l
germination ont été obtenus pour les graines de S. ber-
Coton
monthica, l’arachide peut être retenue comme faux hôte
potentiel du premier parasite. Par contre, I; wagons et
I. astragalina qui sont parmi ses hôtes naturels pourraient
être considérés comme des plantes pièges.
Entomologie
Sélect&
vaxiéde
Lutte contre les ravageurs. Le complexe des déprédateurs
a été dominé par les carpophages (Helicoverpa armigera et
Résistance à la chaleur. Six paires de lignées pures isogé-
Earias SP.) et les piqueurs-suceurs (Aphis gosypii et Bemisia
niques ont été évaluées et comparées aux variétés Mouride
tabdci). La pression des carpophages a été plus importante
et Mélakh. Des différences significatives de rendements
à la station de Sinthiou Malème. Ces ravageurs ont causé
entre lignées ont été observées à Bambey et Thilmakha, les
d’importants dommages sur les organes florofiwtiferes
témoins Mouride et Mélakh étant les plus productifs. Une
occasionnant une baisse sensible des rendements dans
seule paire montre des différences de rendements signifi-
cette localité. Les populations de piqueurs suceurs ont été
catives à Bambey entre lignée résistante (H14-lO-1N) et
plus importantes en Haute Casamance (Velingara et
sensible (H14-10-10). A Thilmakha, toutes les lignées
Kolda). Les baisses de rendement ont été de 57% à
d’une même paire ont donné des rendements équivalents.
Sinthiou Malème, 46% a VGlingora et 49% à Kolda.
Aucune différence significative n’a été constatée entre les
moyennes des lignées résistantes et celles des sensibles à
Un traitement phytosanitaire. w les 10 jows a permis de
Bambey’ et &.Thilmakha. Ces premiers résultats semblent
mieux protéger le cotonnier contre les attaques de che-
montrG?que la chaleur ne constitue pas une contrainte à
nilles carpophages, principales responsables des pertes de
la culture du niébé au Sénégal.
production en zone cotonnière au Sénégal. La production
a ainsi été améliorée par rapport au programme standard.
Résistance aux thrips. La réaction aux thrips de lignées
issues de croisements entre Mouride, Mélakh et 58-77,
La pression des carpophages a été beaucoup plus impor-
comme source de résistance, a été évaluée. Dans l’un des
tante à Sinthiou Malème. Ils ont été responsables d’une
dispositifs mis en place, les thrips étaient contrôlés au
chute des organes fructifères et florifères d’où une baisse de
Décis et dans l’autre aucun traitement à l’insecticide n’a été
production assez importante. L’étude de l’effet d’associa-
appliqué. Les populations de thrips étaient relativement
tions de matières actives (pyréthrinoïdes) a confirmé que le
faibles à la floraison. Des différences significatives en
traitement avec Cyperméthrine + BPMC + Cholpyriphos-
nombre de thrips ont été observées seulement au second
éthyl (36+150+150 glha) semble limiter les dégâts assu-
prélèvement (50”’ jour après semis) Certaines lignées ont
rant ainsi une bonne production. CDE + Profenofos
donné des rendements en graines de 1500 kg/ha dans le
(36+250 g/ha) assure une bonne protection des capsules
dispositif non traité.
vertes tandis que Cyperméthrine + Acétamiprid (36+8 g/ha)
protège les capsules contre les attaques tardives des che-
Essai «Dual purpose». La performance de lignées desti-
nilles. La comparaison des associations a révélé que Beta-
nées à la production de graines et de fourrages a été testée
cyfluthrine t Chlorpyrifos-éthyl (7,5+150 g/ha) a mieux
en comparaison avec la variété Mélakh. Avec ou sans trai-
contrôlé les populations du puceron. Les chenilles carpo-
tements au Décis, Mélakh a donné les rendements en
phages en particulier Helicoverpd armigera ont causé d’im-
graines les plus élevés (environ 1500 kglha). Sa production
portants dégâts sur les organes fructifères du cotonnier ce
en fourrages a varié entre 2200 et 2700 kg/ha. Les lignées
qui a eu une incidence négative sur la production. Ce
IT934-398-2 et rtiR 7 / 180-4-5 ont eu les meilleures pro-
ravageur s’est surtout montré virulent à la station de
duction en fourrage.
Sinthiou Malème. Cyperméthrine + Profenofos
(36+200 g/ha) a montré une assez bonne efficacité dans
Lignées fourragères. Des lignées utilisées pour la produc-
le contrôle de Helicoverpa. Le pourcentage de feuilles
tion de fourrages et de graines et ayant la capacité de
infestées par la mouche blanche Bemisia tabaci et le puce-
conserver leurs feuilles à la maturité ont été testées. La
ron Aphisgosrypii a été relativement important à Vélingara.
variété témoin 66-35 a eu la meilleure production de paille
Cyperméthrine + Profenofos (36+200 glha) s’est mieux
sèche. Cependant les lignées introduites ont donné de
comporté dans le contrôle des piqueurs-suceurs.
bons rendements en graines.
Des produits alternatifs aux pyréthrinoïdes ont été testés.
Ml’062 (25 g m.a./ha) a donné des résultats satisfaisants,
car il s’est révélé efficace dans le contrôle des chenilles car-
pophages en particulier Helicoverpa armigera. Sur la base
R a p p o r t a n n u e l 1 9 9 8
28

l Les résultats scientifiques l
des bons rendements qu’il a permis d’obtenir, ce produit a
vue production en CG que de fibre. Cette variété a été
été recommandé à la prévulgarisation. L’endosulfan et Ie
proposée en vulgarisation progressive en zone sèche en ‘ieu
profénofos testés, pour la première année, pour le contrô-
et place de STAM 42.
le des chenilles de la capsule, ont donné des résultats satis-
faisants sur Helicoverpa armigera ainsi que sur la mouche
L’analyse combinée des données, recueillies sur plusieurs
blanche Bemisiu tabaci. Ils ont révélé une bonne efficacité
années, concernant les performances des meilleures obten-
dks les premières applications. Utilisés aux Yme et 4èmeappli-
tions variétales, a été réalisée. A cet effet, les caractéris-
cations l’endosulfan et le profénofos n’ont pu assurer un
tiques agronomiques et technologiques de la fibre, du fil et
bon contrôle du complexe parasitaire et une production
de la graine des variétés IRMA 772, ISCO PG,
rentable.
IRMA BLT et ISCO BULK J ont été analysées. Les résul-
tats ont montré qu’on peut classer les obtentions variétales
L’étude des seuils de rentabilité de l’utilisation des produits
en deux groupes : (i) variétés à rendement égrenage moyen
phytosanitaires sur le coton a montré que seuls les seuils les
(3842%) et forte productivité CG et (ii) variétés à fort
plus bas s’avèrent rentables, à savoir :
rendement égrenage et productivité CG moyen. L’analyse
de la qualité de la fibre permettra de différencier la classe
Chenilles carpophages : nombre de larves supérieur
l
destinée à la filature classique de celle destinée à la pro-
(ou égal) à 3 ;
duction de fibre haut de gamme.
l
Spodoptera Littoralis : nombre de larves supérieur
(ou égal) à 2 ;
l
Syllepta hrogata : nombre de plants supérieur
(ouégaJà3;
Cultures max
l
Aphis gossypii : nombre de feuilles hébergeant
A. gossypii (comptés sur 5 feuilles subterminales des 25
plants) supérieur (ou égal) à 20 ;
et fkitières
l
Bemisia tabaci : nombre de feuilles hébergeant B.
tabaci
(comptés sur 5 feuilles subterminales des 25
plants) supérieur (ou égal) à 20.
T
o
m
a
t
e
Génétique
Etude de la Nière tomate. Le marché national du double
concentré de tomate (28%) représente environ 12 000
Des études ont été menées en zone sèche dans le but de
tonnes, ce qui correspond à 70 000 t de tomates fraîches.
confirmer, en milieu réel (Missira, Koussanar et Nioro), les
La demande nationale, bien que limitée, n’a été que rare-
comportements des variétés IRMA 772 et ISCO PG par
menr satisfaite. Ces dernières années, les rendements ont
rapport à STAM 42. Dans toutes les localités, une diffé-
chuté à moins de 10 t/ha pour des problèmes de non maî-
rence significative en faveur de ISCO PG pour la produc-
trise de la pression phytosanitaire et de non-respect de l’iti-
tion CG et de fibre a été notée. Elle arrive, ainsi, à com-
néraire technique). La mise en place récente d’une inter-
penser ses faiblesses en rendement égrenage (40.6%) qui
profession, et l’engagement des différents acteurs (produc-
est inférieur à celui de STAM 42 (42.5%) et IRMA 772
teurs, industriel, SAED, CNCAS, recherche) ont permis
(43%). Sa précocité et son apparente plus grande résistan-
de relancer cette filière dont l’étude agro-économique est
ce à la sécheresse semblent avoir influencé ces résultats. En
en cours. Les premiers résultats ont montré une grande
zone humide, l’objectif était de confirmer les perfor-
variabilité dans les pratiques culturales, notamment au
mances agronomiques de ISCO BULK J et H2 784-62
niveau de la fertilisation et de la protection phytosanitaire.
par rapport à STAM 42 et ISCO ID. Les résultats ont
Le rendement moyen est de 12,6 t/ha. Plus du tiers des
montré que STAM 42 est resté la plus performante.
effectifs ont un rendement inférieur à 12 t/ha et moins
H2 784-62 et ISCO B J qui avaient montré un bon com-
d’un quart des producteurs ont produit plus de 24 tlha.
portement en station, n’ont pas confirmé leur potentiel en
milieu réel.
Evaluation de variétés. Des tests variétaux ont été mis en
place à Dagana en système de culture traditionnel (irriga-
D’autres études ont été menées en milieu paysan avec un
tion gravitaire), à Savoigne et à Bango (ferti-irrigation
double objectif: (i) soumettre à l’appréciation des produc-
goutte à goutte) dans la région du Fleuve. De très forts
teurs les variétés proposées en vulgarisation ; (ii) vérifier le
rendements ont été obtenus à Savoigne, et dans une
comportement de ISCO PG et IRMA 772 en milieu réel
moindre mesure à Bango. Ces résultats traduisent le
de la zone humide. ISCO PG a été plus performante en
potentiel de rendement des variétés furées actuellement
zones sèches du bassin cotonnier, aussi bien du point de
utilisées pour l’industrie dans la vallée (Rio Fuego, Roma).
Rapport annuel 1998
29

l
Les résultats scientifiques l
D’autres études sont menées par le CDH et portent sur
Oignon

._;’
_,
l’évaluation de nouvelles lignées de tomates tolérantes aux
virus du TYLC en saison humide. Ces lignées ont présen-
Sur 18 variétés de cycle court testées à Guia IV, Fanaye et
té un taux de dégénérescence des fleurs supérieur au
Dagana (région du Fleuve), les variétés israéliennes à
témoin Xina petits fruits et une tolérance au TYLCV plus
bulbes jaunes (Ram 735, Galil, Elad) ont été plus précoces
faible, due à leur inadaptation à la période chaude et
que le Violet de Galmi.
humide.
Entomologie. Un test d’efficacité du produit commercial
Sumi-Alpha (Esfenvalerate) pour le contrôle des popula-
tions du ver (Helicoverpd armigera) de la tomate a été réa-
Fertilisation. L’étude de la réponse de l’ail à des doses
lisé sur le cultivar XINA (gros fruits) semée sur de& cycles
croissantes d’azote, de phosphore et de potassium a été réa-
de culture. En lR cycle de la tomate, la dose 25 g m.a /ha
lisée à Abdallah (Ile à Morphil, vallée du Fleuve). Les pre-
de Sumi-Alpha 5 EC (SA5) a permis une réduction de
miers résultats ont montré un effet positif des doses crois-
70% de la population de larves de H. armigera. Les doses
santes d’azote (0 à 120 unités) sur le rendement en bulbes
de 20 et de 15 g m.a ont réduit la population de respecti-
et le développement végétatif. L’effet de la potasse
vement 25 et 27%. Cependant, elles se révèlent moins effk
(0 à 90 unités) a été peu marqué. Les doses croissantes
caces que le Décis 12 EC à 25 g m.a /ha, qui provoque une
de phosphore (0 à 45 unités) ont entraîné un effet dépres-
réduction de 37% des larves.
sif sur la production.
Inventaire des maladies et ravageurs. Les premiers résul-
tats ont révélé la contamination de plusieurs variétés (Ail
Cap-Vert, Blanc d’Egypte, variété locale) par les Potyvirus
Entomologie. L”ef&acité du produit commercial Sumi-
LYSV ou GCLV; Pour les lignées Tango Sahel et Ail malien
Alpha (Esfenvalerate) pour le contrôle des populations de
ainsi que pour un clone d’échalote (infa 6) aucune réaction
la teigne (PLutella xylostekz) du chou (cultivar Marché de
sérologique n’a été observée. Les analyses effectuées ont
Copenhague) a été testée. Le premier cycle cultural
montre une réduction de 72% des larves de Plutelkz xyïk-
montré une contamination de la variété locale par le LYSV,
tekz par le Sumi-Alpha 5 EC (SA5) à 25 g m.a par rapport
toutes les autres lignées réagissant négativement vis-à-vis
au témoin non traité, et des réductions de 49 et 23% après
de l’OYDv du LYSV et GCLV
application des doses de 20 et 15 g respectivement.
L’eficacité du Décis 12 EC à 25 g m.a/ha est cependant
restée supérieure aux 2 dernières doses. Au second cycle de
culture, la dose de 25 g de SA5 a aussi permis un meilleur
Agronomie. Deux variétés (Infi 5 et Infa G), à cycle court
contrôle (63% de réduction).
(100 jours en moyenne), à chaire rouge et bulbe jaune-cui-
vré, avec des rendements satisfaisants et une très bonne
aptitude à la conservation (19 à 23% de matière sèche) ont
été testées. Les résultats ont montré que la meilleure date de
plantation, pour les deux variétés, est celle du 11 novembre,
avec le plus grand nombre de feuilles par plant, le meilleur
rendement (3,2 kg/m2), et un poids de bulbe supérieur à
celui des autres dates (20/10 et 1 / 12). La variété Infà 5 a été
plus précoce de 5 à 6 jours par rapport à Infa 6.
Patate douce
Six variétés (collection du CDH) ont été comparées à la
variété locale en conditions paysannes à Gnith (bordure
Ouest du lac de Guiers). Les variétés clone 2, clone 80-24
et clone 27 ont donné des rendements en tubercules supé-
rieurs à la variété locale, respectivement 27,7 t/ha, 26,8 t/ha et
24 t/ha. La locale a produit 22 t/ha contre 21 t pour Walo,
18 t pour Ndargu et 17,5 t pour clone 29. De plus, clones
2 et 27 ont présenté un rendement élevé en fanes fraîches,
Rapport annuel 1998
30

l Les résultats scientifiques l
respectivement 32 t/ha et 28 t/ha. La préférence des pro-
Sytèmes de production fruitiers. La caractérisation des
ducteurs s’est portée sur les variétés clone 2 et clone 29
systèmes de production fruitiers a été réalisée et a consisté
pour leur fermeté, leur goût sucré, la forme et la couleur
à l’identification des problèmes ou contraintes au dévelop-
blanche des tubercules. Ces variétés avaient été identi-
pement de l’arboriculture fruitière en Basse et Moyenne
fiées comme résistantes aux nématodes à galles.
Casamance. Des visites de terrain (plantations et vergers,
Cependant, les analyses nématologiques réalisées après 5
points de vente) ont permis de montrer que la diversité
mois de culture ont montré une densité élevée de juvé-
variétale est très faible et que les pratiques culturales sont
niles dans les racines du cultivar clone 2 et des densités
peu maîtrisées. En marge de cette caractérisation, l’instal-
faibles pour ceux sensibles tels que Walo et Locale.
lation de collection de fruitiers -et des tests de variétés
d’agrumes, de manguiers et de bananiers en milieu paysan,
Légumes feuilles
ont été initiés.
Suite à une enquête sur les légumes feuilles tradition-
D’autres trauvaux ont porté sur le greffage des espèces frui-
nels, il a été montré que le bissap (Hibiscus) est le plus
tières de forêt ayant une grande importance économique
consommé toutes communautés ethniques confondues,
dans la région et la mise en place d’essais sur le comporte-
suivi de Moringa oleifera, Cassia tors, Leptadenia bastata
ment des espèces fruitières de forêt en Casamance.
et Amaranth spp. Toutefois, les formes de préparation
L’objectif de ces activités était de maîtriser les techniques
culinaire varient selon l’ethnie.
de domestication des principales espèces économiques de
la région. Quatre techniques (collage, simple fente, double
fente, par la couronne)
et trois périodes de greffage
Cultures fhitières
(décembre - janvier, mars - avril et juillet - août) ont été
testées en pépinière sur neuf espèces : Saba senegahis
Evaluation variétale d’agrurnks. Six variétés d’agrumes
(Mad), Lanchlphia heuahhii (TO& Apbania Senegahsis
ont été introduites dans un systèmes d’association cultu-
(Béwar), DiaLium guineense (So&n), Detarium senegahe
rale avec des cultures maraîchères et vivrières dans les
(Ditakb), Parinari excella (Mampatan), Parkti biglobosa
conditions de la région du Fleuve. Ces variétés (limettier
(OU~), Spondhs mombin (Ninkon), Detarium microcarpum
de Tahiti, pomelo Shambar, mandarinier Oscéola, tangor
(Dankb), Carapa procera (Touloucouna) et Vitex doniamz
Ortanique Clémentinier, oranger N.Thompson) ont été
(Leuny-j. Il s’est avéré que toutes les espèces, sauf Spondias
testées pour leur croissance, leur développement et leur
mombin, se greffent relativement bien. La meilleure
parasitisme. Les résultats obtenus au niveau de la crois-
espèces est Carapaprocera. La période chaude et humide,
sance des arbres ont révélé, par rapport à leur âge, un bon
avec un taux de réussite de 53,1% pour toutes espèces
développement végétatif (hauteur, rayon de frondaison,
confondues, semble plus favorable que la période chaude
diamètre). Il est intéressant de noter que l’association cul-
(21% de réussite) sauf pour Saba senegalensis (mad) qui
turale au niveau de la parcelle a été, au stade de l’étude,
enregistre 41,7% en période fraiche contre 26% en pério-
très avantageuse (bonne croissance pour les arbres et ren-
de chaude et humide. L’espèce qui a particulièrement bien
dements importants pour les cultures associées.
réagi au greffage quelque soit la période est Carapaprocera
(touloucouna) avec une moyenne de réussite de 775%
Effet de différents modes d’irrigation gravitaire sur la
pour les 3 périodes. Cependant, sa meilleure période de
croissance et le rendement du bananier Robuste Les
greffage semble être la saison humide avec un taux de réus-
résultats concernant le premier cycle de production ont
site de 97,9%. Toutes les techniques de greffage, sauf le
montré des différences significatives sur la hauteur des
greffage par la couronne qui Best opérante que pour
plantes entre les différents modes d’irrigation étudiés.
Carapa procera, semblent appropriés pour toutes les
Les bananiers ont montré une bonne croissance en hau-
espèces. La meilleure, parmi celles-ci, semble être le colla-
teur dans l’ensemble (144 cm en moyenne). L’irrigation
ge. Ces résultats méritent d’être confirmés lors de la pro-
gravitaire dans des cuvettes individuelles (un pied par
chaine campagne. Les tests de comportement des espèces
cuvette) a eu un effet négatif sur la croissance en hauteur
de valeur greffées et non greffées ont été mis en place. Le
des bananiers. Les bananiers ont presque tous émis leur
taux de survie après 6 mois de plantation est encourageant
inflorescence à partir de leur sème mois. Le rendement
et varie de 66 à 100% selon les espèces.
optimum a été obtenu avec le mode d’irrigation gravi-
taire dans une cuvette collective pour trois pieds (33,3 t/ha).
Le rendement le plus faible a été obtenu avec les sys-
tèmes de cuvette individuelle (15,9 t/ha).
R a p p o r t a n n u e l 1 9 9 8
31

l Les résultats scientifiques l
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R a p p o r t a n n u e l 1 9 9 8
3 2

:
.
l Les résultats scientitïaues
l
Productions et
Alimentation et nutrition
santé animales
Phosphates naturels et alimentation du bétail en zone
sahélienne. L’influence de la consommation de phos-
phates naturels sur la biochimie sanguine, la fluorurie, la
croissance,la survie, la production laitière et les paramètres
de la reproduction du zébu Gobra en zone sahélienne ont
En 1398, le Laboratoire National
été étudiées.
d’Elevage et de Recherches
Q Les carences en phosphore, représentent une
Vétérinaires a concentré ses efforts
$, importante contrainte à la santé et à la production
k44
F; animale ah ks régions sub-sahariennes dAf%que

sur Idlimentation et la nutrition,
8 occik!entale. L’application dun plan de propbykzxie
sur les systèmes dZevage (LARISE),
$(p our pu’
a ler ces &j%iences nutritionnelles wquiert
C I’utilüation syrteinatique de cornplpments minéraux
la santé animale et Idviculture.
$ pas toujours disponibks en wne de production. Les
@ phosphates naturels localment disponibks sont

En outre, d’dutres activités liées
8:
$Y$
souvent de qualité variabk et, prhntent aés rüques
[j aèt oxicité
au ftuox TouteJois, ih sont une alternative

aux productions animales ont été
:.;
1. à exploiter pour améliorer Iàpport en phosphore
*~

et en calcium dans le régime &s ruminants domestiques.
menéespar des chercheurs des
centres régionaux de recherche
Dans la première partie de l’étude, des zébus Gobra ont
été complémentés avec le phosphate de Taïba (TA) et
de IERA
celui de Thiès (TH) en zone sahélienne, à Dahra et en
milieu contrôlé à Sangalkam. Les résultats ont mis en
évidence une bonne tolérance aux phosphates.
L’influence de la supplémentation minérale sur la crois-
sance des animaux n’a cependant pas été significative
(PcO.05). L’innocuité du produit permet de suggérer un
test de longue durée, en milieu éleveur plus propice à
une démonstration de l’effet bénéfique de la supplé-
mentation minérale sur les performances zootechniques
du zébu Gobra.
En second lieu, l’innocuité et l’efficacité zootechnique
du phosphate de Taïba et celui de Lam-Lam comme
sources de calcium et de phosphore ont été testées chez
la vache laitière et/ou en reproduction et comparées à la
complémentation avec de la poudre dos. Les résultats
mettent en évidence une innocuité des phosphates tes-
tés. Aucun signe d’intoxication au fluor n’a été noté.
Une nette efficacité zootechnique des phosphates natu-
rels a été observée. Par rapport au lot témoin, la morta-
lité a été réduite de 50 et 85 % au sein des lots poudre
d’os et phosphates de Thies respectivement. Le taux de
conception, l’intervalle entre vêlage et le poids à la nais-
sance ont été améliorés par la supplémentdtion minérd-
le qui a eu aussi une influence significative (PcO.05) sur
la production laitière. Ces résultats recommandent l’uti-
lisation généralisée en milieu traditionnel du phosphate
de Taïba et du phosphate tricalcique de Lam-Lam aux
doses respectives de 5Og et IOOg/jour en distribution
continue pendant la saison sèche (8 à 9 mois sur 12).
R a p p o r t a n n u e l 1 9 9 8
3 3

l Les résultats scientifiques l
Etude d’indicateurs et de techniques d’amélioration
Gestion et amélioration des ressources fourragères sur
des système-s d’alimentation extensif% basés sur I’utili-
les terroirs agro-sylvo-pastoraux. Dans le cadre d’une
sation des ligneux fourragers. L’établissement des équa-
étude d’aménagement du terroir, la mise en place de par-
tions de prévision de la valeur énergétique et azotée de
celles de pâturage amélioré avec des graminées pérennes a
rations comprenant des taux variables de ligneux a été réa-
montré que la technique est pertinente pour combler le
lisé afIn de mieux évaluer la valeur des rations prélevées par
déficit fourrager de début de saison sèche avec du fourra-
les ruminants sur parcours naturel et d’identifier ainsi les
ge consommé sur pied ou pour stocker du fourrage pour
contraintes nutritionnelles et les options d’amélioration de
la fin de saison sèche. La mise en défens préalable pendant
ces systèmes. Ces essais ont été réalisés simultanément sur
2 à 3 ans est nécessaire pour une bonne installation des
bovins, ovins et caprins avec 5 espèces ligneuses
espèces fourragères selon le type de sol et la qualité de la
(Combretum collinum, C . nigricans, Ziziphus mucronata,
protection. La visite des éleveurs de différents villages sur
Bakznites aegyptiaca, Dichostacbys cinerea) dont la
ces parcelles encore bien vertes (800 à 900 kg ms/ha),
consommation sur parcours a été prouvée. Les réponses de
début janvier, a suscite un enthousiasme qui devra être
la digestibilité de la ration montrent des interactions posi-
confirmé par l’élargissement de ce type d’aménagement.
tives ou négatives (+5 à -5 points) avec le fourrage de base
Les résultats d’étude de la dynamique de l’emprise des
selon l’espèce ligneuse et le taux d’incorporation.
jachères entre 1970 et 1995 dans le cadre du programme
«Jachère», ont indiqué des variations importantes entre vil-
Utilisation de l’espace, bilans fourragers et contraintes
lages avec des zones de stabilité et des zones de régression
alimentaires en élevage bovin villageois. Le suivi zoo-
des jachères, selon l’extension de la zone agricole propre à
technique individuel de 600 bovins a été mené pendant
chaque village. Des aménagements fourragers paraissent
cinq ans à Saré Yoro Bana dans la zone de Kolda. La base
envisageables pour les villages les plus stables.
de données élaborée a permis de poser un diagnostic de
productivité des troupeaux et de le mettre en relation avec
Valorisation des résidus de récolte pour l’alimentation
les pratiques d’élevage et d’utilisation du terroir, le calen-
des animaux. Dans le souci d’améliorer l’alimentation
drier fourrager et la complémentation des troupeaux. Des
animale, des investigations ont été menées sur la possibili-
indicateurs de diagnostic des systèmes d’alimentation sur
té d’utiliser dans la ration de la fane de niébé qui est un
parcours seront proposés à partir de ces données (activité
résidu de récolte distribué en vert aux animaux. Un préa-
alimentaire mensuelle, feces nocturnes, distances parcou-
lable à cette pratique est la détermination de la valeur
rues,...). L’exploitation de ces dormées sera également réa-
nutritive de ce résidu. Les valeurs bromatologiques des
lisée pour l’étude des interactions alimentation-reproduc-
échantillons de fanes de différentes variétés de niébé ont
tion dans ces systèmes d’élevage. L’étude des circuits quo-
été recherchées. La comparaison entre les différentes varié-
tidiens des troupeaux au pâturage a permis d’identifier les
tés de niébé étudiées montre la variabilité des constituants
types de végétation les plus fréquentés par les troupeaux, et
chimiques des fanes et surtout de leurs teneurs en matières
les périodes de déficit fourrager qualitatifs et quantitatifs,
azotées digestibles (MAD) et en énergie (UF). Cette varia-
de proposer des améliorations de pâturage et d’envisager
bilité semble être d’origine génétique car pour la même
des aménagements de terroirs valables pour l’ensemble de
durée de végétation, les différences en MAD et en UF sont
la région. Une étude méthodologique sur l’évaluation de la
nettes pour les variétés 66-35F, Ndiambour, 58-57,
pression de pâturage a été réalisée et permet de proposer
Mougne, Baye Ngagne, 58-74E En outre, les fanes des
différentes techniques selon le but et la précision recher-
variétés Ndiambour et Baye Ngagne présentent pour une
ches et les moyens disponibles. Par cette étude, l’apport des
même durée de végétation, des valeurs bromatologiques
troupeaux bovins dans les flux de matière organique sur
supérieures à celles des variétés fourragères 66-351: et 58-74E
ces terroirs a pu être quantifié. Cet élevage contribue effec-
A l’inverse, les variétés 58-57, V-l-l et l-2 ont une faible
tivement au maintien de la fertilité du terroir agricole, avec
valeur énergétique qui avoisine celle de la paille de riz
notamment un flux net positif de matière organique.
(0,42 UF). En comparant le niébé à l’arachide, les résultats
Enfin, les résultats sur l’inventaire des ressources forestières
montrent que les fanes de certaines variétés de niébé telles
et de leur dynamique sous l’effet des feux et de la pâture,
que Baye Ngagne, Ndiambour, Bambey 21 sont plus
ont montré comment l’élevage peut être un outil de ges-
riches en énergie et en azote que la fane d’arachide de
tion des forêts pour préserver les ressources ou les régéné-
meilleure qualité dont les teneurs moyennes en UF et en
rer, en limitant l’effet des feux et l’embrousaillement natu-
MAD sont respectivement de 0,84 UF/kg et 86g/kg de
rel, et en favorisant l’émergence des jeunes semis à cer-
matière sèche. Les résultats obtenus présagent de la bonne
taines périodes de l’année.
valeur nutritive des fanes de niébé après la récolte des
gousses. L’usage double de certaines variétés de niébé, tels
Bambey 21 et Baye Ngagne, paraît possible. Il convien-
drait de déterminer les teneurs moyennes en calcium et en
phosphore du fourrage de niébé et sa digestibilité in vive.
R a p p o r t a n n u e l 1 9 9 8
34

l Les résultats scientifiques l
Systèmes d’élevage
Effet de la complémentation sur la croissance des ovins
de
Louga. L’effet dune alimentation complémentaire
(fane et tourteau artisanal d’arachide, son de mil, gousses
Performances techniques et économiques de Pem-
d’acacias, restes de repas.. .) a été analysé. Des mesures de
bouche bovine et effet de la stabulation sur la gestion
croissance ont été effectuées sur 186 ovins répartis dans
de la fertilité des sols. Des données portant sur les carac-
32 troupeaux et 3 villages. Les résultats ont montré que les
téristiques des pratiques d’embouche et sur les perfor-
profils de croissance des mâles et des femelles sont diffé-
mances des exploitations ont été recueillies dans le sud du
rents. Les mâles sont plus lourds et leur courbe de crois-
Bassin Arachidier.
sance semble avoir une forme plus complexe que celle des
femelles, en particulier pour le groupe avec arrêt de com-
$ Gtte étude avait pour objecttfaé tester et dYvaluer
plémentation. Les profils inter-annuels sont semblables.
i; une forme de compkrnentarité
agriculture/élevage
à
8~
1

La courbe moyenne de croissance des mâles du groupe
A$$
travers ks e%ablesfimières
de bovins mis à
;,*
sans arrêt de complémentation est supérieure à celle des
:
hgraissemmt en milieu paysan, et 0% ana&r ks
$, P4 rmances techniques et économiques, ainsi que les
mâles du groupe avec arrêt de complémentation. En
& principales contraintes.
revanche, aucun effet n’est perceptible chez les femelles.
L’effet moyen de la complémentation sur la croissance des
Concernant les performances techniques des ateliers d’em-
béliers est faible (environ 500g de gain pour les animaux
bouche, des gains de note d’état ont été obtenus avec une
complémentés en continu) et varie avec I’âge. Cet effet
augmentation de poids variant entre 49,8 et 74,7 kg pour
Lest pas significatif sur le plan statistique.
une durée d’embouche oscillant entre 72 et 90 jours, cette
variation tenant compte de l’alimentation et de la catégo-
Influence du type de complémentation sur la fertilité
rie des animaux. Quant aux performances économiques, le
et la croissance. Des travaux antérieurs ont permis de
taux de rentabilité des opérations varie entre 7,6% et 47%
décrire les pratiques d’élevage en système traditionnel pré-
selon les animaux et les différentes stratégies de supplé-
valant dans des troupeaux d’ovins en suivi démographique
mentation testées. La production de matières organiques
et pondéral de 1983 à 1997. L’impact de ces pratiques
dans les étables préconisées a été évaluée. Les résultats ont
spontanées d’alimentation complémentaire sur la mortali-
montré que les quantités de matières organiques recueillies
té, la fertilité et la prolificité des ovins a été évalué dans la
dans les fosses, après apport hebdomadaire de litière
communauté rurale de Ndiagne. L’évolution du taux de
(de 7 à 20 kg sous les animaux par étable, en fonction des
mortalité selon l’âge a permis de distinguer 3 classes d’âge :
paysans et des disponibilités de pailles) varient fortement
les ovins de moins d’un an, les ovins de 1 à 5 ans et les
selon les exploitations. Elles varient entre 3,7 et 11,3 kg de
ovins de plus de 5 ans. Compte renu de l’importance de la
matières brutes par jour et par UBT. Pour ce qui est de la
mortalité des jeunes et de la prépondérance marquée des
qualité du fumier produit, les analyses effectuées sur des
femelles chez les animaux de plus d’un an, deux études ont
échantillons des fosses préconisées, dont le contenu a été
été menées (la première sur la mortalité des ovins de moins
mélangé et homogénéisé, ont montré des teneurs en azote
d’un an et la deuxième sur la mortalité des brebis de plus
et en éléments minéraux tels que le potassium et le calcium
d’un an). L’influence du type de complémentation sur la
plus élevées que celles obtenues pour la poudrette tradi-
mortalité des jeunes semble faible. Il en est de même pour
tionnelle. Concernant les résultats agronomiques, le
la mortalité des brebis de plus d’un an. La saison semble
fumier produit a été testé sur des parcelles de culture en
également avoir une influence faible. Le principal élément
rotation mil/arachide. Par rapport aux rendements et aux
structurant la fertilité est le temps (variations saisonnières).
productions, les résultats préliminaires montrent les faibles
Les autres facteurs tels que la complémentation, l’âge et la
niveaux des productions. Les rendements moyens atteints
vermilügation semblent avoir des effets minimes. La pro-
à travers l’ensemble des sites sont de 553 kg/ha pour le
lificité augmente rapidement après l’âge de 6 ans. En
témoin, 64; kg/ha pour le fumier simple, et 636 kg/ha
revanche, le type de complémentation semble avoir une
pour le fumier amélioré. La faiblesse des rendements et
faible influence sur la prolificité. En conclusion, cette
l’absence d’effets significatifs des fumures peuvent avoir
étude n’a pas permis de mettre en évidence d’effet du type
des causes variées dont la très faible fertilité des sols. Celle-
de complémentation sur les paramètres démographiques
ci peut en effet masquer l’effet bénéfique immédiat de la
des ovins de la communauté rurale de Ndiagne.
fùmure aux doses appliquées et le déficit hydrique subi par
les peuplements durant leur cycle a dû limiter leur fonc-
tionnement (très faible biomasse aérienne variant de 1200
à 2800 kg/ha).
. . .
R a p p o r t annusi i.@Q8
--s-

l Les résultats scientifiques l
Diagnostic de l’élevage. Une étude diagnostique de
Intégration agriculture/élevage. Plusieurs études sur l’in-
l’élevage dans les Niayes, le Bassin Arachidier, la zone
tégration de l’élevage en tant qu’élément de diversifkation
agro-pastorale du département de Louga et la zone
dans les systèmes de production agricole de la zone du
pérurbaine de Louga et Dahra a été réalisée. Après avoir
Delta du fleuve Sénégal ont été réalisées. Une caractérisa-
réalisé une typologie de l’élevage dans ces zones, ses
tion préalable des systèmes d’élevage dans cette zone a eu
contraintes ont été identifiées. Il ressort que, dans le
pour objectif de réactualiser et de compléter les études
Bassin arachidier, les revenus tirés de la production ani-
récentes. La typologie structurelle réalisée a montré l’exis-
male sont insuffkants à cause en particulier de la dispo-
tence de deux catégories d’éleveurs : ceux transhumant en
nibilité alimentaire insuffisante pour le cheptel, de la
dehors du Delta et ceux ne quittant pas cette zone. Une
technicité en élevage inadéquat, d’un cheptel productif
carte des directions des mouvements des troupeaux (SIG,
insuffkant. En zone agro-pastorale, les producteurs font
logiciel MapInfo) a été proposée et reliée à leur système
à la fois de l’élevage avec des troupeaux mixtes (bovin,
d’alimentation. Les principales contraintes et les projets
ovin, et caprin) et à moindre degré de l’agriculture. La
des éleveurs ont également été présentes. Une comparai-
majorité des revenus tirés par les familles provient de la
son des typologies réalisées dans la zone du Delta au cours
commercialisation des produits de l’élevage (animaux
de ces dix dernières années a ensuite été proposée ainsi que
sur pied et dérivés du lait). Leur manque d’organisation
leur implication sur les stratégies de développement à pro-
est une contrainte majeure à la maîtrise des processus de
mouvoir. Ensuite, la caractérisation des système d’élevage
production (approvisionnement, technicité) et des cir-
de la périphérie du parc du Djoudj et de la cuvette de
cuits d’écoulement de leurs produits. L’autre contrainte
Djilmet a permis de recenser les éleveurs et leurs trou-
majeure est la faiblesse des produits sur le plan quanti-
peaux, d’établir une typologie des élevages, de cartogra-
tatif et sur le plan qualitatif liée à plusieurs facteurs
phier la zone et de localiser et caractériser les différents
(bétail peu productif, faible rapport du lait, ressources
niveaux de prise de décisions sur la gestion des troupeaux
alimentaires rares). Quelle que soit la zone agro-écolo-
et la commercialisation des produits. La troisième étude a
gique dans laquelle évolue le système de production, les
concerné la typologie des éleveurs, fournisseurs de lait à
contraintes au développement de l’élevage se font sentir
l’usine de collecte de Rosso-Mauritanie. Elle a été axée sur
aux niveaux environnemental, animal et organisation-
la définition des groupes structurels des éleveurs fournis-
nel. Les solutions techniques souhaitées par les éleveurs
seurs de lait et au devenir des quantités produites non
telles que les opérations d’embouche, de déparasitage,
livrées à cette usine. De plus, une étude des filières au
de complémentation minérale et d’amélioration géné-
niveau du delta a été réalisée à travers des enquêtes en
tique ne pourraient se pérenniser que si ceux-ci s’orga-
cours de dépouillement. Cette étude a concerné la com-
nisent, acceptent de mener à bien ces actions, de rem-
mercialisation des produits laitiers et de la viande, le rele-
bourser le crédit et de se prendre en charge dans le futur
vé des flux commerciaux de sous-produits agricoles et
au niveau de leur organisation (GIE, mutuelle...).
agro-industriels, l’évaluation des potentialités de produc-
L’appui institutionnel dans le domaine de la gestion de
tion de ces sous-produits dans la vallée du fleuve et enfin
l’espace, de l’eau, du marché (approvisionnement en
le suivi de la collecte de lait à l’usine de Rosso-Mauritanie.
intrants et écoulement des produits animaux) s’avère
Une dernière étude sur les circuits et flux des produits ani-
nécessaire même si l’éleveur devra en supporter une par-
maux (lait, viande, fumier) et des sous-produits agricoles et
tie du coût.
agro-industriels a été menée au niveau de l’exploitation
d’élevage.

l Les résultats scientifiques l
Contraintes de gestion de la traction animale. Les
élucidés au niveau moléculaire. Souvent, des caractères de
contraintes de gestion des attelages ont été identifiées.
production d’importance économique sont sous le contrô-
L’analyse des résultats a montré que l’alimentation consti-
le de quelques loti (quantitative trait loti ou QTL), cha-
tue la raison majeure de la faiblesse du taux de renouvelle-
cun ayant une contribution propre au phénotype global.
ment et de l’importance du taux de sortie des attelages.
L’objectif de l’étude était d’identifier les régions du chro-
L’aliment le plus fréquemment utilisé par les détenteurs
mosome qui renferment les gènes de la trypanotolérance.
d’attelages est constitué exclusivement de paille de riz. Sur
A cette fin, les prélèvements de sang ont été effectués sur
les huit paires de boeufs suivies, seule une paire a reçu des
les populations cibles : bovins Djakoré (région de Fatick),
tourteaux d’arachide en complément d’alimentation.
taurins Ndama (régions de Kolda et de Kédougou), zébus
Hormis l’alimentation, les autres difficultés évoquées sont
maure (région de Saint-Louis), zébus Gobra (dans le
la dureté des sols, la pénibilité du travail, les maladies. La
Ferlo). IXDN extrait et purifié a fait l’objet d’une carto-
traction bovine dans sa pratique actuelle n’est pas viable. 11
graphie des gènes, d’une analyse des fréquences alléliques
faut impérativement envisager de diversifier les cultures.
des gènes, d’un typage des microsatellites pour vérifier les
En riziculture, l’intervention de la traction animale se limi-
cartes et confirmer les effets réels des gènes et d’une éva-
te au travail du sol et au transport. Avec une diversité cul-
luation sur le terrain de la valeur prédictive des marqueurs
rurale (riz, arachide, niébé...), il serait possible d’utiliser les
identifiés. La cartographie des QTL de la trypanotoléran-
animaux toute l’année (travail du sol, semis, entretien cul-
ce est presque achevée. Une analyse préliminaire des don-
ture, récolte...) et I’affouragement
serait plus aisé avec les
nées a révélé trois (3) régions susceptibles de contenir les
fanes d’arachide, de niébé.
gènes de la trypanotolérance. L’analyse des populations a
été menée sur la région susceptible d’être un QTL de la
Santé animale
trypanotolérance, à savoir le complexe d’histocompatibili-
té du chromosome 23. La recherche de la variabilité des
microsatellites en utilisant 18 marqueurs de ce chromoso-
Pathologie parasitaire
me 23 a mis en évidence des effets de la sélection naturel-
le à la fois sur la variabilité intra et inter populations. Ces
Recherches des bases génétiques de la résistance bovi-
effets sont comparables à l’avantage sélectif inhérent au
ne à la trypanosomose. La trypanosomose est une
maintien de la diversité du complexe d’histocompatibilité.
contrainte majeure aux productions animales en Afrique.
En outre, des caractères autres que la trypanotolérance
Cette maladie, causée par un hémoparasite du genre
pourraient être concernés.
Tvpanosoma, est certainement la plus importante du
continent. Elle est transmise par la mouche tsé-tsé (glossi-
Observation d’une souche de Trypanosoma vivax
ne). Plus du tiers de la superficie du continent voit ainsi sa
(Dution&) transmissible d’un bovin à des souris par
production d’animaux domestiques affectée.
la seringue. Des cas de mortalité de bovins de races locales
(zébus Gobra, métis Djakorés) observes à Diacksao-peulh
Quelques popuhions locales de Bas taurus donnent
(zone des Niayes) ont été à l’origine d’analyses bactériolo-
de bonnes productions, aAns des znncs où les ghsines
gique et virologique et de la recherche de trypanosomes.
(mouche tsé-tsé, vecteur du parasite) sont pourtant
Les résultats des frottis de sang ont montré que les ani-
prhntesS en résistant appawmment
aux @ets de la
tiypanosomose. Cèphhomène, appek
maux étaient fortement parasités par Typanosoma vivax.
S/pnnotokrance,
oj% aux animaux hz possibilité a5
Du sang prélevé a été inoculé à des souris. Quatorze jours
contrôler le parzsitisme et de résister au
après cette inoculation, des mortalités ont été enregistrées
déueloppement
de l;znéinie en cas d’infection.
sur ces souris. L’examen patasitologique a révélé le déve-
G caractkre quantitatifest
héréditaire
loppement du trypanosome. La parasitémie ayant été sui-
vie de manière quotidienne chez ces souris, cela a permis
Les bovins trypanotolérants se scindent en deux groupes :
de constater de faibles taux chez certaines d’entre elles et
les Ndamas à grandes cornes, originaires de Guinée, et les
une infection forte, intermittente et durable chez les
races plus petites, à courtes cornes comme la Somba, ori-
autres. La souche retransmise à la chèvre s’est avérée très
ginaires des pays du Sud et du Centre du continent afri-
virulente. Elle a été aliquotée et cryopréservée sous la
cain. Ces populations constituent un patrimoine géné-
dénomination LN 97-l. L’observation de ce cas est impor-
tique dune valeur inestimable, d’où tout l’intérêt manifes-
tant. La plupart des observations antérieures sur ce même
té pour leur préservation et leur rôle dans la production de
type de phénomène rapportent des cas où I: vivax a été
protéines d’origine animale en zone à glossines. Les sup-
adapté aux rongeurs après immunosuppression chez ces
ports génétiques de la trypanotolérance ne sont pas
derniers grâce à des irradiations sublétales aux rayons
connus. Toutefois, avec l’élaboration récente de cartes
gamma ou à des transmissions en série à la seringue à des
génétiques détaillées, entre autres, chez les bovins, des
rongeurs et par cryopréservation, comme par exemple le
caractères quantitatifs auparavant indéfinis, ont pu être
stock de X uivax Y486 isolé à Zaria au Nigeria.
R a p p o r t a n n u e l 1 9 9 8
3 7

l Les résultats scientifiques l
Ce même stock s’est montré létal dans une étude différen-
Il apparaît donc nécessaire de formuler des recommanda-
te chez de jeunes rats avec cependant la guérison sponta-
tions en matière de protection sanitaire contre l’infection
née chez les rats adultes au bout de 15 jours maximum.
trypanosomienne afin d’éviter des contre-performances.
Des travaux antérieurs ont fait état de la possibilité de
maintenir 7: vivax chez les rats blancs à condition d’ino-
Effet d’une protection sanitaire contre I’infection try-
culer aux rongeurs du sang ou du sérum de bovin ou de
panosomienne sur les performances du taurin Ndama
petits ruminants mais avec, là aussi, des parasitémies qui
utilisé en paire et en monoboeuf. Les résultats obtenus
ne durent pas plus d’un mois. Dans cette étude, cette
en milieu réel ont montré qu’il n y a pas de différence
souche s’est maintenue chez l’une des souris blanches
significative sur la vitesse de travail, la variation pondérale,
(Balb/c) sans intervention et même avec des parasitémies
le volume du culot de centrifugation et la durée de travail
notées à quatre croix, ce qui correspond à une infection à
entre les animaux soumis à une prophylaxie préventive
104 voire 5.105 trypanosomes par millilitre lors de l’obser-
contre la trypanosomose et les animaux non traités soumis
vation de l’interphase. Les souris n’ont pas semblé présen-
aux mêmes conditions de travail. De même, le type d’at-
ter d’altération de l’étar général. Les périodes de parasité-
telage n’a pas eu un effet significatif sur les trois premiers
mie ont été suivies de périodes de rémission et même
paramètres cités. Mais un effet significatif (~~0.01) a été
d’épisodes aparasitémiques sans toutefois aboutir à une
obtenu sur la durée de travail selon le type d’attelage (plus
guérison spontanée. Si ce phénomène se produisait dans la
importante en paire de bœt&). Il convient de signaler que
nature de la même manière qu’au laboratoire, il pourrait
des études en station avaient montré que l’infection trypa-
donner une nouvelle dimension à l’épidémiologie de la
nosomienne avait un effet significatif (pcO.001) sur les
trypanosomose à lY vivax dans cette région des Niayes. En
performances au travail du bétail Ndama. Au terme de
effet, les animaux de race locale à priori plus résistants à
cette présente Ctude, avec les essais de vaccination contre la
cette af%ection étaient maintenus dans des exploitations de
trypanosomose qui se sont révél& toujours inefficaces à
type extensif et côtoyaient des exploitations de type inten-
cause de la variation antigénique, la prophylaxie contre
sifoù l’on trouvait des animaux plus sensibles à cette affec-
cette infection est une priorité dans les zones a haute risque
tion. Les animaux de race locale, en cas d’alerte de trypa-
pour ne pas compromettre les performances au travail des
nosomose, peuvent toujours être traités, permettant I’ex-
animaux. Les perspectives vont dans le sens d’une vulgari-
tinction du foyer infectieux. Ce ne serait pas le cas avec des
sation a grande échelle de cet outil de travail qu’est Ie
rongeurs infectés, porteurs sains d’aprés les observations de
monoboeuf,
et de mettre à la disposition des agropasteurs
cette étude. L’importante question à élucider alors serait
un traitement a moindre coût des animaux contre cette
l’identité des arthropodes qui seraient responsables de la
infection.
transmission entre les rongeurs et les bovins. Des études
anciennes rapportent que la très longue maintenance
Epidémiologie des strongyloses chez les petits rumi-
de T. vivax, dans des conditions où seule la transmission
nants. L’étude du développement et de la survie des larves
mécanique est possible, entraîne la perte de sa transmissi-
infestantes de strongles digestifs dans les pârurages et la
bilité par Ghsina palpalis s.l. On pourrait, par analogie à
dynamique de l’infestation des ovins Djallonke en zone
cette observation, s’interroger ici sur les relations de causa-
sub-humide du Sénégal ont été les principaux objectifs de
lité entre la transmission mécanique stricte, situation pro-
cette étude. Le suivi helminthologique a été effectue sur un
bable dans les Niayes, et la transmission à de nouveaux
troupeau d’ovins de race Djallonké élevés en station et
hôtes.
conduits sur pâturages clôturés Par ailleurs, la vitesse de
déshydratation des matières f&a.les des ovins, le dévelop-
E&t de Yiufeetion tlypanosomienile
sur les pe&r-
pement et la survie des larves d’Huemonchus
contonw ont
mances au travail du bovin Ndama trypanotolérant en
été &udiés en répandant des feces contenant des œufs sur
zone subhumide. Les résultats de cette étude ont montré
une parcelle d’herbe en saison sèche (avril) et en saison
que l’infection des bovins Ndama de trait par Tvpanosoma
humide (septembre). Les résultats de l’étude ont montré
congolence a eu un effet significatif sur les paramètres sui-
qu’il existait une relation étroite entre la pluviométrie, l’in-
vants: la puissance développée (p<O,OOl), la vitesse de tra-
festation strongylienne traduite par la concentration en
vail (pcO,OOl), la distance parcourue (p<O,OOl), le travail
oeufs de feces/g (opg) et la contamination des pâturages
fourni (p<O,OOl), le volume du culot de centrifugation
par les larves infestantes L3 quantifiées en nombre par kg
(p<O,O5) et la consommation d’llndropogon gaydnw
de matière sèche (LYkg ms) . La relation entre le niveau du
(p<O,Ol). Par contre, l’infection ne semble pas affecter la
dessèchement des matières fécales et la survie des oeufs a
force de traction et le poids des animaux. Ces résultats
été établie. Ainsi, il a été montré que la transformation des
mettent en évidence les meilleures performances au travail
œufYs d’Haemoncbus
contortwen larves infestantes se fait en
des animaux sains par rapport aux animaux infectés par les
4 jours en saison des pluies et le maximum de larves est
trypanosomes malgré le caractère trypanotolérant.
trouvé sur l’herbe au 7’mcjour et dans les fèces au 14ém’ jour.
R a p p o r t a n n u e l 1 9 9 8
3 8

l Les résultats scientifiques l
En saison sèche, aucune larve n’a été retrouvée ni dans les
Après le déparasitage, la prévalence des trématodoses a for-
feces ni sur l’herbe résiduelle. Cette observation montre
tement baissé jusqu’au taux de 5,26%. A la fin du suivi ,
l’absence de réinfestation
par les strongles en saison sèche.
,
la prevalence a beaucoup augmenté atteignant 17% avec
Les pluies sont donc le principal facteur épidémiologique
les strongles digestifs et 13% avec les trématodes. Des cas
déterminant le développement et la survie des larves des
de réinfkstations sont donc réapparus aussi bien avec les
strongles digestifs sur le pâturage.
strongles qu’avec les trématodes. Concernant le lot non
déparasité, au départ la prévalence avec les strongles était
Amélioration du diagnostic de la fàsciolose et de la
faible (6,7%) alors que les trématodoses étaient fortement
schistosomose animales au Sénégal. Après la mise en ser-
dominantes avec une prévalence de 58,3%, les paramphi-
vice des barrages de Diama et de Manantali et la multipli-
stomoses étant les plus fréquentes. A mi-parcours du suivi,
cation des aménagements hydro-agricoles, un développe-
une augmentation du parasitisme avec les strongles a été
ment des trématodoses humaines et animales a été consta-
observée, alors que les trématodoses ont semblé diminuer
té dans tout le bassin du fleuve Sénégal.
(52%). A la dernière mesure, le parasitisme avait augmen-
te aussi bien avec les strongyloses qu’avec les trématodes
La faciohse à Fasriokz giiantica et les
(66,9%). Pendant la saison sèche, les animaux du Diéri
scbistosomoses à Schistosoma bovis et S. curassoni
fréquentent les zones aménagées et s’abreuvent au niveau
:,j4 sont les principales affctions qui sévissent dans la
fg
des marigots (Lampsar) et des canaux d’irrigation comme
1G zone avec h+ fortes prhahces, et elle ont une
h incidence certaine sur les productions animales
ceux du Waloo. Durant la saison des pluies, ils fréquentent
& entraînant ainsi drmportantes
pertes économiques.
les mares temporaires de la zone. Un sondage réalisé sur
quelques animaux abreuvés à partir d’eau de puits a mon-
La technique ELISA a été testée expérimentalement sur
tré un très faible parasitisme et aucun cas de trématodose
des moutons pour, d’une part, le diagnostic de la fascio-
n’a été observé. Le parasitisme à base de trématodes
lose, en utilisant comme antigène les produits métabo-
(paramphistomes, douve et schistosomes) est dominant
liques d’excrétion-sécrétion de Fascioh gigantica et,
avec une prévalence de 67% chez les bovins non déparasi-
d’autre part, pour le diagnostic de la schistosomose en
tés, alors que la strongylose ne représente que 29%. A la
utilisant comme antigène des vers adultes de S. bovis.
fin de l’expérience, une grande différence a été obser-
Pour ce faire, trois lots de moutons ont été respective-
véeentre les animaux déparasités (prévalence très faible en
ment infestés avec Faxiokz gigantica, Schistosoma bovis et
strongles et trématodes) et ceux non déparasités (prévalen-
S. curassoni. Les animaux ont été suivis et les sérums
ce plus élevée et forte charge parasitaire). Les résultats de
récoltés une fois par semaine pour la recherche d’anti-
ce suivi ont été analysés et corrélés avec la production lai-
corps (ELISA). L’ELISA a permis de trouver les premiers
tière et la complémentation. Globalement, la production
anticorps ami-Fasciola gigantica dès la 4emc semaine après
laitière a augmenté dans les lots déparasités.
infestation alors que les analyses coprologiques sont
négatives jusqu’à la 14*~‘sernaine. Concernant la schis-
Trématodoses humaines et animales dans le bassin du
cosomose, les premiers anticorps ami-Schistosoma
ont
fleuve Sénégal. Dans le contexte évolutif lié aux modifi-
été détectés dès la tirne semaine après infestation par S.
cations de l’environnement, le bassin du fleuve Sénégal
bovis et dès la 9& semaine par S. curmsoni, alors que les
connaît de grands bouleversements depuis l’avènement
analyses coprologiques classiques ont été négatives jus-
des barrages de Diama (1986) et de hkmantalli (1988).
qu’à la 8&msemaine après I’infestation par S. bovis er fa
La reckb.3 I ce9 & &rnth ffkm& ont montréune e9#Gan
loLm semaine par S. curassoni. Les résultats obtenus dans
sans pr&t&t 44-s trémutedksesbum&es et snimala
cette étude expérimentale montretit que k diagnostic
et les risqWs dhtemion à partir du la6 ~2% Gui2
ELISA permet de déceler précocement la présence des
(zone ena2mique a5 bilharzioses humaines et a5 dktomatoses et
anticorps ami-Fascioh et ami-Scbistosoma.
Aucune réac-
$j schistosomoses animale). On assiste à Mnnrergence et à ia
tion croisée n’a été décelée avec les autres trématodes.
4 propagation de la b LA
i arziose intestinak à &%stosoma mansoni
$ (42 à 72/)J
Oo ‘amais signalée auparavant dàns cette partie
Evolution du parasitisme par des hehninthes chez les
g nord du pays et à h multiphation
des fqen
bovins en relation avec la production laitière. Un échan-
24 a2 biharziose urinaire à S. haematobium
(15 à GO%).
tillon de 116 bovins a été retenu pour cette étude menée
Concernant les trématodoses animales, la distomatose et
dans la zone de Ross-Béthio (Delta du fleuve Sénégal) de
la schistosomose ne cessent de se développer (30 à
mars à juin. L’échantillon a été réparti en deux lots : un lot
65%). Elles sévissent aussi bien chez les bovins que chez
témoin non déparasité avec 60 bovins et un lot déparasité
les petits ruminants. Cette étude a mis en évidence la
avec 56 bovins. Le suivi de l’évolution du lot déparasité a
nécessité de mettre en place un observatoire épidémio-
montré qu’avant déparasitage les animaux étaient parasités,
logique et écologique dans la zone du lac de Guiers afin
avec une prédominance des trématodoses (50%).
de minimiser les risques potentiels de transmission et d’ex-
L’infestation par les strongles atteignait le taux de 29%.
pansion des maladies parasitaires.
R a p p o r t a n n u e l 1 9 9 8
3 9

l Les résultats scientifiques l
Epidémiologie de I’anaplasmose au Sénégal.
2,9% dans la moyenne vallée. Cette faible séroprévalence,
L’anaplasmose bovine est une rickettsiose due à Antipbsrtza
en présence d’une circulation reconnue du virus (présence
rntrrgimzle, ou à Anaphna crrrrmlp (endémique en Afrique
d’anticorps IgM) chez les troupeaux d’animaux sentinelles
de l’ouest) rickettsiales transmises par des tiques du bCtail
dans cette zone de l’ancien foyer de FVR présage une nou-
et divers arthropodes hématophages.
velle flambée épizootique. L’activité virale a été notée dans
la zone de Bakel contiguë à la région mauritanienne du
Ldnaphmose sévit rarement de manikre spectaculaire sur
foyer de septembre - octobre 1998. Dans la vallée du
b bovins autochtones qui peuvent cepmahnt M~~er
Ferlo, la séroprévalence générale a été de 1,5% avec absen-
des anaphmes dkelabks
à l’occtr,ion dhamen de frrttis
ce de séroconversion. Aucune source virale n’a été isolée
sanguins. Néanmoins, il arriw que cette infktion dtp natun
dans cette zone depuis 1993. Enfin, dans les pays limi-
génhalement discrhe revête urw alhre é+ootique et
saisonnière ah5 certaines zones écologiques. notammfxt
trophes, et au Niger en particulier, une enquête séro-épi-
la zone sabélienne au Snégal. IIépidémiolo~ie
I-r% h mtih& est
démiologique
a été réalisée au cours de la saison des pluies
jàiblement connue en ce qui concerne sa trammission
1998 chez les ruminants domestiques vivant le long du
et les cames L&T brusques mantj&tations cliniqut~~
fleuve Niger et autour du lac Tchad. Une prévalence géné-
ewcgist rées de manière quasi +isodi~ue Ans rert.riw~ contc!wc.
rale en anticorps neutralisant de 4,6% a étg notée.
Afin de mieux appréhender le3 contiirior~s i:w)ris;lnt !‘tls-
Diagnostic et épidémiologie de la dermatose nodulaire
pression dc cette pathologie, 1111 suivi >.Y( JO;:$: 11 ;I +t!: r\\ .I
<.ontagieuse bovine \\IINCB). 1)~s cas de DNCB ont été
lisé stur des animaux t-le\\i? dans des CC ii..::,!; :‘I<‘:, I.,i+,i‘.i~;~
ihservés t.h’~ ks bovins dans 1a rlgion de Lnuga en mai
et agrop~storwx
correspc~nrldnr dux 7c:iii~~ cc; ..!3 ytc tics hiri.
‘1
! “VH (‘1 ‘i, 111 pcrmib d -.
‘KG 1
cr c es
1
souches virales. Ces
vantes : 1‘1 zone sahélicnne. Id rîgion &Y ~ii ,5 .:5 fl 1.: iz~:l.
Xtwchk,s so:u ÇII iours de c,lractérisation
génkique.
nord-guin&nne.
Une Ptudî clc la \\Wlnl;ci;i J,dmtld.lnË~
sdisonniète des tiques dzs liovins Jr Id /f)il * :i.~hclw~ln~ .I
Diagnostic et épidémiologie de la fièvre aphteuse (FA).
rt< associée d ces investigatrons pour ~irii’ si,:lwi’. I.I~~(:I. ,.;s:
1 les J+rs dc FA ont été notés chez les bovins des régions
leur importance et de Icur rôle vecteur &~:rtur!. Le >\\li:‘!
4 ie I(.i&ci~ t‘r tic F.ltick en jnnvicr 1998. Le virus en cause,
sérologique comparé de veaux né:; ddn.s I;I rGgir)n rlt*,c
tir type A, d t% isolé et wpt:. Une campagne de vaccina-
Niayes et dans la zone nord-guinéenne a mis en évdencz
I don des bovins laitiers contre la FA est envisagée dans la
des différences significatives sur I‘&olution dr la sérolw
/‘one périurbaine de D&r.
valence chez ces populations juvéniles. Si la <inérlqw dc 1~
production d’anticorps est plut& favorable pour les ani
Amélioration génétique
maux des niayes et de la zone nord-guinéenne, par contre
les veaux sont moins sollicités sur le plan immunologique
Amélioration du taurin Ndama. L’atnélioration de la
en zone sahélienne où l’infection est moins pr&oce. I-es
production de lait, de viande et des performances de
épizooties enregistrées à la fin de la saison des pluies, en
reproduction des troupeaux villagecis a &té recherchie en
zone sahélienne ont coïncidé avec une baisse de l’état
urihsant le Schéma d’Am&ordrion Ginétique h Noyau
immunitaire des bovins adultes. En zone nord-guinéenne
Ouvert (SAGNO). I:n station, les résultats sur la repro-
et dans la région des niayes où règne une stabilité enzoo-
duction ont montré que sur les 50 femelles mises en repro-
tique, la séroprévalence est restée élevée quelle que soit la
duction, 35 ont mis bas, soit un taux de 70%. Le poids
saison. L’abondance des vecteurs est quasi permanente
moyen à la naissance de l’ensemble des veaux a été de
dans ces zones écologiques plus humides, habitats propices
14,5 kg. Les mises bas onr étt réparties sur 1 1 mois de
à de multiples espèces d’arthropodes hématophages.
I’année (pas de naissance en février). Parmi les naissances,
il a été noté 7 cas de morralité (20%). Concernant l’évo-
lution pondérale, sur 130 têtes testées, les r&ultats ont
Pathologie infectieuse
montré que le sexe et la période ont des effets sur la crois-
sance. En effet, entre février et avril où les conditions d’ali-
Epidémiosurveillance de la fièvre de la vallée du RifI
mentation et climatiques sont péjorées, les mâles réalisent
(FVR). La surveillance sérologique et clinique de la fièvre
des gains de poids supérieurs aux femelles. Toutefois, pour
de la vallée du Rifi, zoonose présente au Sénégal depuis
le reste de l’année, il n’y a pas de différence significative
1987, a été maintenue chez les ruminants domestiques
entre les sexes et les classes d’âges. Les caractéristiques
(ovins et caprins) vivant dans les zones à risques, que sont
andrologiques de 3 taurillons ayant accepté les vagins arti-
les vallées du Sénégal et du Ferlo. Dans la vallée du Fleuve
ficiels ont été déterminées (qualité des éjaculats). En
Sénégal, la prévalence généctie en anticorps neutralisant le
milieu villageois, 30 bovins ont étt! retenus et ins~minés
virus de la FVR a été de 2,5% en 1998 (4,1% en 1997 et
artificiellenwnt.
5,3% en I 996), avec 1.6% dans la zone du Delta et de
R a p p o r t a n n u e l 1 9 9 8
4 0

l Les résultats scientifiques l
Influence de la pluviosité et des fourrages sur la pro-
Utilisation multiple de vaccins inactivés huileux injec-
duction laitière en u>ne Sylvopastorale. Cette étude a
tables sur poulettes/pondeuses en aviculture moderne.
porté sur les effets des variations des facteurs environne-
Les programmes vaccinaux contre la maladie de Newcastle
mentaux (biomasse disponible, qualité nutritive des four-
réalisés montrent une très grande hé-rogénéité tant du
rages, pluviométrie et disponibilité en eau) sur l’évolution
point de vue de la protection des animaux que de celui de
de la production laitière en zone sylvopastorale, afin de
leur réalisation effective.
mieux situer le début de la baisse de cette production. Elle
permettra de proposer, le moment opportun, la mise en
Les cliniques védrinaires, Kurt centraks dachat, /ès fabricants
place d’une stratégie de complémentation alimentaire et
daliments pour volailles, les techniciens dëkwdge proposent
de prévoir à partir de ces facteurs, les tendances évolutives
&
I hurpropreprogramme de vaccination sans vér$îcation

de la production laitière e ;i saison sèche. Les observations
ultkrieure des titres en anticovps. Beaucoup dëleveurs
suivant dè tek programmes sephignentftéquemmet

ont montré que Ies premières pluies apparaissent dans la
de chute de ponte et, au laboratoire, ks ksiotu des volailles
zone en moyenne vers la 25”’ semaine (en fin juin). Cela
z.3 évoquent une suspicion de mahdîe de Newcade et Leurs
entraîne un développement fourrager et une tnonrée de la
,a
~8 sérums présentent des titres en anticorps très faibles.

production laitière des vaches qui dépasse pour les 8
semaines suivantes le niveau d’autoconsommation des
L’objectif de cette étude était la maîtrise de la maladie de
ménages qui commencent alors à vendre le lait à la société
Newcastle sur les poules pondeuses et la proposition d’un
Nestlé. A ce stade le niveau de pluviométrie a dépassé 100 mm
plan de prophylaxie médicale adapté. Un plan de vaccina-
d’eau. La producrion de lait atteint son maximum aux
tion a été proposé en tenant compte des travaux antérieurs
environs de la 39’“’ semaine (en fin septembre) à une
qui montrent que seuls les lots vaccinés avec les vaccins
période où la hauteur d’eau est supérieure à 200 mm. Les
inactivés huileux sont correctement protégés. Deux mille
pluies s’arrêtent en moyenne 4 semaines après le pic de
(2000) prises de sang ont Cté effecmées. Ces prélèvements
production et correspond donc à la baisse de 50% du
ont été réalisés à âge fixe sur des animaux ayant reçu trois
maximum de production. Cette évolution de la produc-
protocoles de vaccination différents. L’analyse statisrique,
tion va dans le même sens que l’évolution de la biomasse.
en cours, montre des différences significatives entre les
Quant à la qualité des fourrages, les espèces herbacées
titres moyens à âge donné et que l’injection de vaccins
contiennent à l’arrêt des pluies plus de 50% d’eau et moins
inactivés huileux à 1 jour (complétée par un trempage du
de 20% à l’arrêt de la collecte de lait.
bec du vaccin HBI), 8 et 18 semaines protège ef&uce-
ment jusqu’à la réforme, non seulement contre la maladie
Production laitière en zone suburbaine. 1:amélioration
clinique mais aussi contre les Chu:es de ponte.
de la production laitière a été recherchée en combinant
2 facteurs : (i) la complémentation alimentaire composée
Epidémiosurveillance vis-à-vis de la maladie de
de 4 kg d e ai e
p 11 de riz traitée à l’urée à 4% et d’l kg de
Newcastle et des autres maladies aviaires (Gumboro,
concentré et (ii) le déparasitage interne constitué avec
Marek, Bronchite infectieuse, encéphalomyélite aviai-
I’Exhelm 750 mg contre les strongles digest& et la Disto
re, Mycophsma
ga&wpticum et Salmoneh pu&um
5 contre les trématodes. Les résultats de l’étude ont mon-
galfinarum). Des épizooties, notamment de Newcastle,
tré que les mères complémentées et dépa&tées donnent
ravagent encore des élevages et contaminent rapidement
naissance à des veaux de poids supérieur de 12 kg à celui
les exploitations environnantes; des nouvelles maladies
des mères témoins n’ayant rien reçu, traduisant ainsi l’effl-
apparaissent comme l’encéphalomyélite aviaire ec les éle-
cacité d’une meilleure alimentation des mères. De plus,
veurs sont complètement démunis. Il est nécessaire de
leur production laitière traite est 4 à 5 fois plus élevée que
constituer un réseau afin de prévenir l’apparition de mala-
celle des mères non complémentées, et le double de celle
dies contagieuses, limiter leur propagation, informer les
des mères complémentées mais non déparasitées. Leur état
éleveurs sur les précautions à prendre lors de l’existence
corporel est maintenu alors que les femelles du lot témoin
d’un foyer et mobiliser les services vétérinaires officiels
perdent en moyenne 40 kg sur la période d’essai. L’analyse
pour assurer les mesures de police sanitaire. L’objectif de la
économique a montré que le traitement « complémenta-
mise en place d’un réseau était de réaliser des enregistre-
rion et déparasitage » est largement supérieur. L,e taux mar-
ments en continu, afin de suivre l’état de santé ou les fac-
ginal de rentabilité de ce lot par rapport au témoin est de
teurs de risque d’une population définie, en particulier de
53% si l’on prend en compte le gain de poids des vaches
déceler l’apparition de processus pathologiques et d’en
et la producrion de lait traite. II est de 1,2% si la produc-
étudier le développement dans le temps et dans l’espace,
tion laitière seule est considérée.
en vue de l’adoption de mesures appropriées de lutte.
R a p p o r t a n n u e l 1 9 9 8
41

l Les résultats scientifiques l
Le réseau a permis une bonne connaissance quantitative
Publications, communications et rapports
de l’impact des pathologies et de leur répartition dans le
temps et dans l’espace. La maladie de Gumboro apparaît
Ba Diao h-I., 1998. IYevage laitier en zone péri-urbaine de Dakar,
comme la première maladie infectieuse des volailles avec
Situation
et perspectives. Communication à l’atelier
des taux de mortalité pouvant atteindre 80%. Cette mala-
CIRADICORAF sur l’Agriculture péri-urbaine en Afrique subsaha-
riennc.
die est présente toute l’année, mais provoque les plus gros
Ba Diao M., Fall A. k et Sali C., 1998. Les effets de la complé-
dégâts pendant la saison des pluies. Elle affecte les poulets
mentation et du déparasitage interne sur la production laitière bovi-
de chair et les poulettes le plus souvent entre 3 et 8
ne en saison sèche dans la zone péri-urbaine de Saint-Louis. Analyse
semaines. La maladie de Newcastle demeure aussi une
technique et économique. Rapport d’exécution de recherche
entité très meurtrière, elle intervient surtout pendant les
ISRA!II.Rl, 29 pages.
trois premiers mois de l’année. Sa présence enzootique
Cardinale E., Arbelot B., Kaboret Y., Dayon J.F., Biaou C.
et Dada Algom
O., 1998. Ia maladie de Gumboro dans les éle-
impose une vaccination efftcace et effective. La maladie de
vages semi-industriels de la région de Dakar. Atelier Gumboro, La
Marek est souvent constatée sur les poulettes en début de
Havana, Cuba. 9 pages.
ponte avec des mortalités quotidiennes de 2 - 3 animaux.
Cardinale E., Dayon J.E, Pène G., Faye M. et Doyen B.,
Seule une bonne vaccination au couvoir (tenant compte
1998. Apparition d’encéphalomyélite aviaire au Sénégal. 6
de la chaîne du froid) peut protéger efficacement. La coc-
pages. A paraître.
cidiose, maladie parasitaire, est très présente, même chez
Ckdinale E., 1998. Bulletin d’informations épidémiologiques no1
du RESESAV (Késeau Sénégalais d’Epidémiosurveillance aviaire au
les adultes, ce qui dénote de gros défauts d’hygiène dans les
service de l’aviculture). Mai-Juillet 1998. 12 pages.
élevages. Enfin, de nombreux cas de salmonelloses et de
Cardinale E., 1998. Les mesures de lutte contre la pathologie aviai-
colibacilloses sont observes, seuls ou en association. Ces
re au Sénigal. Situation et gestion. Projet de communication.
informations vont permettre de mieux appréhender les
Chmiaux C., Cissokho A., d’Aquino I?, et C. Sa& 1998.
réalités du terrain et de définir les actions appropriées au
Caractkisation des systèmes d’élevage dans le Delta du fleuve
point de vue hygiénique et sanitaire.
Sén&gal : Q pologie des elevages et cartographie des mouvements des
troupeaux. 1)ocument PSI-Sénégal, St Louis, Sénégal, août 98. 41
pages.
Hygiène des oeufs de consommation. L’objectif de ce tra-
Comiaux C., d’Aquino I?, et C. Sa& 1998. Etude préliminaire sur
vail était d’initier le contrôle de la qualité sur la filière œuf
l’élevage de la zone périphérique du Parc National des Oiseaux du
de consommation. Les premiers résultats de l’enquête réa-
Djoudj. Caractérisation des systèmes d’élevage dans le Delta du fleu-
lisés ont montré qu’il y a de nombreuses coquilles qui se
ve Sénégal : Document PSI-Sénégal / GTZ, St Louis, Sénégal,
cassent durant le trajet entre l’élevage et le point de vente
février 98. 30 pages et 10 cartes.
favorisant ainsi la pénétration des germes. Les œufs cassés
Comiaux C. et Dio A., 1998. Potentialités de production de
sous-produits agricoles et agro-industriels dans le département de
présentent de nombreux staphylocoques dorés qui peu-
Dagana (hivernage 97 à saison sèche 98). Bulletin d’informations
vent entraîner de fortes gastro-entérites chez les consom-
n”1. PSI-Sénégal / SAED, novembre 1998. 10 pages.
mateurs. II a été observé dans des œufs à coquille intacte
Diack A., Mol~, S.K. and Peregrine, A.S., 1998. Effect of mul-
de rares cas de contamination par des salmonelles.
tiple treatment of cattle with diminazene aceturate on the infectivi-
ty and transmissibility of drug-resistant Trypanosoma congohe for
Glossina morsitans centralis. Revue dÉlevage et de Médecine vétéri-
naire des Pays tropicaux, 51(3):211-218.
Diack,
A., 1998. Effect of multiple treatment of cattle hardborty
drug-resistant Tpanosoma congolase on the infectivity and trans-
missibiliry of the parasite for Glossina morsitans centralis. Thèse
Ml%1 en Biochimie Appliquée, soutenue en février 1998, au
Département de Biologie et Biochimie de l’Université de Brunei,
Uxbridge, Grande Bretagne.
Diaité A, Gueye A, Tbiongane Y., Lô M., Dièye T.N. et
Vassiliades G., 1998. Observation dans les Niayes du
Sénégal d’une souche de Typanosoma
(Duttonelh)
uivax
transmissible d’un bovin à des souris par la seringue. Revue
Elev. Méd. Vét. Pays Trop., 51(2):127-129.
Diaw 0.1, Vassiliades G., Thiongane Y., Seye M., Sarr Y. et
Diouf
A., 1998. Extension des trématodoses du bétail après la
construction des barrages dans le bassin du fleuve Sénégal. Revue
Elev. Méd. Vét. PaysTrop., 51(2):113-120.
R a p p o r t a n n u e l 1 9 9 8
4 2

l
Les résultats scientifiques l
Diaw O.T., Vassiliades G., Seye M. et Sarr Y., 199% Evolution
Ickowin A., Usengumuremyi J., Badiane A., Colkye F. et
de la situation malacologique et helminthologique en fonction des
Richard D., 1998. Interactions entre jachères et systèmes
modifications de l’environnement. L’exemple du périmètre de
d’alimentation des bovins. Choix techniques et dynamique
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et systèmes agraires, 29/09 au 03/10/98, Niamey, Niger, IRD.
(Editeurs scientifiques J. Brengues et J. I? Hervé), Paris, 1998, 313
Mbaye M. et Ickowin A., 1998. Impact des modes de gestion
pages, pp. 141-147.
actuels des écosystèmes forestiers soudaniens sur la dynamique de la
Diaw O.T., Vassiliades G., Seye M. et Sarr Y., 1998b. Les mol-
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séminaires- ORSTOM Editions (Editeurs scientifiques J. Brengues
annuelle de I’OIE tenue à Paris du 25 au 29 mai 1998,9 pages.
et J. I? Hervé), Paris, 1998, 313 pages, pp. 201-218.
Kmté M., 1998. Rapport de mission à la réunion des
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Mali, du 22 au 25 juin 1998. 9 pages.
humide du Sénégal. X-Journées dakaroises de Parasitologie, D&ar,
Lancelot R, Faye B., Juanes X, Ndiaye M., Pérochon L. et
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Diaw O.T., Vassiliades G., Seye Mb. et Sarr Y., 1998.
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Contribution du Service de Parasitologie (LNERV) pour l’exécution
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R a p p o r t a n n u e l 1 9 9 8
4 3

l Les résultats scientifiques l
Productions forestières
à la mort rapide des semences. La température optimale
de stockage est de 15°C. Ces résultats permettent de
classer les quatre espèces parmi les espèces à semences
récalcitrantes. Boscia senegahsis représente donc une
Les recbercbes menéespar le CNRF
exception dans les zones arides où la majorité des espèces
ont des semences orthodoxes.
ontporté sur les semences forestières,
_._,
.h multiplication végétative,
Mu.lt@i&don v&gétative
hnélioration et h domestication
Les essais ont porté sur la mise en évihce de
alés essences lijyzeures, h séièction
groupes aé compatibih! au gr@age parmi les
acacias, la mise au point de méthodes aè
générale, les relations
4 ra&unissement
combinant ks aptitudes horticoks des
arbreshnicro-organismes et Lz
td espèces à la multiplication végétative et lè
2 microMagepour

d$%entes espèces ayant un
Q
caractérisation des systèmes agroforestiers
@:
intkrêt économique etlou écologique
Compatibilité de greffage. Les résultats montrent une
bonne compatibilité entre Acacia senegalet A. laeta (qui
appartiennent au sous genre Aculeiferum) d’une part, et
entre A. nilotica et A. raddiana (sous genre Acacia)
” Semences fG;estikres’ ’
d’autre part. Faidherbia albidd ne se greffe que sur lui-
même. Le greffage semble impossible entre ces trois
groupes. Il apparaît donc qu’il existe des barrières au
Récolte et conditionnement des semences. Dans le
cadre des activités de conservation des ressources géné-
greffage parmi les acacias africains qui semblent corres-
tiques forestières, des collectes de semences ont été orga-
pondre aux limites taxinomiques (genres et sous genres).
nisées pour les espèces suivantes : Acacia senegal,
Balanites aeaptiaca, Zizyphus mauritiana, Acacia albida,

Microgreffage et c l o n a g e d’hachz senegal, d e
Acacia mellifera, Anacardium occidentale, Tamarindus
Faidherbia albida, de Tamarindus indica et de
indica, etc. Les quantités collectées et conservées en
Zzyphus mauritiana. L’étude a permis de définir les
chambre froide ont été utilisées pour les activités de
conditions optimales de microgreffage en utilisant des
recherche et pour les échanges d’échantillons avec les
greffons juvéniles. La méthode retenue consiste à utiliser
partenaires scientifiques extérieurs.
un explant d’environ 1 cm et à le microgreffer en fente
terminale sur un jeune semis in vitro. Les principaux fac-
teurs de réussite qui ont été mis en évidence sont l’âge et
Conservation et stockage de semences. Des semences
les conditions d’élevage du porte-greffe (de 2 à 6
de Kbaya senegalensis, prélevées à intervalles réguliers sur
semaines selon l’espèce, élevé à l’obscurité puis en lumiè-
une période de quatre ans, ont été testées pour leur via-
re sur un support fibreux et aéré), le niveau de greffage
bilité. Les résultats ont montré que les semences conser-
(sur hypocotyle plutôt que sur épicotyle) et la nature du
vaient leur viabilité si elles étaient stockées à basse tem-
greffon (les apex ont une meilleure réactivité que les
pérature (5°C) et avec une teneur en eau réduite à envi-
nœuds axillaires). La méthode ainsi mise au point a éd
ron 5% (par rapport au poids frais des semences). Ces
appliquée au rajeunissement de sujets adultes. Les résul-
résultats permettent donc de classer définitivement
tats ont montré la nécessité de prélever les microgreffons
K senegafensis parmi les espèces orthodoxes, dont la lon-
non pas directement dans le houppier des arbres sélec-
gévité est augmentée par une réduction de la tempéra-
tionnés, mais sur des copies végétatives horticoles, en
ture de conservation et de la teneur en eau. Des essais de
particulier pour les arbres de grande taille (8 albiah,
dessiccation des semences de quatre espèces ligneuses
I: indica). La mobilisation des premières copies végéta-
des zones sahélienne (Boscia senegalensis) et soudanienne
tives par drageonnage (cas de l? aLbiah) a induit un rajeu-
(Butyrospermum
par& Cordylrz pinnata et Saba senega-
nissement qui permet d’obtenir l’enracinement d’un tiers
lensis) ont montré qu’elles perdaient leur viabilité dès
des microboutures prélevées sur le greffon après un seul
que leur teneur en eau descendait sous une limite com-
cycle de microgreffage alors que pour A. senegal et
prise entre 22 et 30% selon les espèces. La longévité des
7: indica, aucun enracinement n’a été constaté même à
semences en stockage humide et hermétique ne dépasse
l’issu d’un deuxième cycle de microgreffe.
pas quelques mois. Les températures proches de zéro
entraînent des phénomènes de chilling injury conduisant
R a p p o r t a n n u e l 1 9 9 8
4 4

l Les résultats scientifiques l
Amélioration et
Diversité génétique du jujubier. La diversité génétique a
été étudiée à travers les marqueurs morphologiques.
domestication des essences
,_,,_
lignenses
Sept provenances, cinq nationales (‘bel, Kar-Serigne-Touba,
ici Dahra, Sessène et Colomba) et aéux élrangères (Gambie et Tchad),
,“. ont été étudiées sur la base deplwieurr paramètres @oids moyen

Domestication du jujubier. Un programme de sélection
des fiits, forme et ornementation de lènchcarpe, dimension
et d’amélioration du jujubier (Zizyphw mduritiana) local
deshits, forme des graines, dyamique de la germination,
#
sur des caractères fruitiers (taille des fruits, teneur en sucre,
4 biométk des cotykions et des failles, etp/yllotaxie).
goût, précocité) a été développé. De plus, le transfert et
l’adaptation des variétés améliorées produites et diffusées
Les résultats ont montré l’existence de différences signifi-
en Inde ont été testés.
catives entre les provenances étudiées. Certains paramètres
morphologiques peuvent être corrélés à des facteurs cli-
tés recherches constitueront lès &ments d’un paquet
matiques tels que la pluviométrie. Ainsi, il a été noté que
technologique qui permettra *fine de faire passer k
pour le poids moyen des fruits, la provenance de Colomba
i.3
$4 jujubier de Etat sauvage à cehi darbre de vergex

(Sénégal Oriental), située en zone humide, possède des
fruits plus gros que ceux de la provenance Dahra, située
L’amélioration des jujubiers locaux a été initiée par des
dans la zone sylvopastorale. D’une manière générale, l’en-
sélections individuelles qui ont été réalisées dans différents
docarpe est tantôt arrondi, tantôt ovale ou sub-ovale.
peuplements naturels ou artificiels au Sénégal entre 1988
Toutefois, les provenances de Sessène, Colomba et Ibel
et 1998. Trente (30) descendances ont été retenues et
présentent un endocarpe crevassé tandis que celles de
mises en essai comparatif dans la station de Bandia en
Dahra et Gambie ont un endocarpe dont les sillons sont
1996. La plupart des arbres ont fructifié dès la première
moins profonds. Concernant la dimension du fruit, il est
année de plantation. L’évaluation en cours permettra de
à noter que la provenance Dahra présente une longue ‘r
retenir les meilleurs sujets qui constitueront la population
grand axe plus importante (10,09 mm f 0,03) que toutIi
de base d’un nouveau cycle de sélection récurrente. Des
les autres. La plus faible longueur a été rencontrée dans la
tests d’introduction de jujubiers asiatiques ont été réalisés
provenance Keur-Serigne-Touba. Le comptage du nombre
au cours des trois dernières années. Ils portent principale-
de graines par fruit a montré que tous les fruits de la pro-
ment sur la variété Gola provenant d’Inde dont le volume
venance Tchad possèdent deux loges carpiques, alors que
des fruits est multiplié par plus de 20 par rapport à la juju-
toutes les autres provenances ont une ou deux loges.
be locale. Les plants introduits (greffés sur un porte-greffe
Le test de prégermination a montré que toutes les graines
appartenant à l’espèce indienne 2. rotund$Xa) s’adaptent
de la provenance Dahra germent après 48 heures d’incu-
apparemment bien aux conditions édapho-climatiques du
bation. Les plus faibles taux ont été rencontrés dans les
Sénégal. Des méthodes de multiplication végétative horti-
provenances Gambie, Sessène et Keur-Serigne-Touba. Les
coles et in vitro ont été étudiées. Il est possible de propager
mesures effectuées sur le grand axe des cotylédons ont
le jujubier par greffage horticole mais la méthode indien-
montré que la provenance de Colomba présentait la plus
ne n’est pas directement applicable au Sénégal et nécessite
grande longueur (1,71 cm * 0,16) alors que la plus petite
des adaptations. Des recherches sur le microgreffage de
valeur a été rencontrée au niveau des provenances Ibel
2. mauritiana nous ont permis de mettre au point une
(1,29 cm + 0,16). En ce qui concerne la vitesse d’appari-
méthode originale et effkace de micropropagation des
tion des feuilles, même si pour toutes les provenances les
arbres sélectionnés adultes. De plus, la gestion individuel-
premières feuilles apparaissent au bout de 6 jours, le
le des arbres et en particulier la mise au point des systèmes
nombre de plants feuillés varie dune provenance à l’autre.
de taille (date, intensité) permettant une meilleure mise à
A la lumière de ces quelques résultats il paraît possible de
fruits a été recherchée. Les premières évaluations des tests
trouver des caractères discriminants entre les provenances
de taille sur le modèle indien sont en cours. Enfin, l’ino-
sur la base des critères morphologiques.
culation avec des champignons mycorhiziens (tels que
Glomw acegatwz) permettant une meilleure utilisation
Biologie reproductive chez Bahites aegyp&zca La pre-
des phosphates naturels, a montré que les jujubiers myco-
miers résultats ont montré que Bal&tes aqyptiaca est une
rhizés utilisent plus effkacement le phosphore du sol que
espèce dont les organes mâles arrivent à maturité avant les
les jujubiers non mycorhizés. L’impact sur la productivité
organes femelles. Il existe deux cycles d’étamines qui ne s’ou-
fruitière est en cours dévaluation dans un essai mis en
vrent pas de façon synchrone. Le stigmate reste réceptif pen-
place à Bandia.
dant près de 24 heures. Les tests de pollinisation contrôlée
ont montré que la pollinisation croisée était la règle même
si la pollinisation entre fleurs du même arbre restait possible.
Les insectes sont les principaux agents pollinisateurs.
R a p p o r t a n n u e l 1 9 9 8
4 5

l Les résultats scientifiques l
Evaluation des ressources
Provenances d’Aca& raddiana savi. Afin de reconsti-
tuer le potentiel fourrager de la zone sylvo-pastorale, un
génétiques
essai de provenances d’A. raaUana a été mis en place à
Dahra (6 du Sénégal, 2 de Mauritanie, 1 du Soudan,
Provenances de filaos (Castlatina p.). Quinze prove-
1 d’Israël, 1 du Yémen et 1 d’Inde). A 15 mois, des diffé-
nances de Casuarina equiset$Wia (2 du Sénégal, 2 de
rences significatives ont été observées entre les provenances
Thaïlande, 1 de Malaisie, 2 d’Australie, 1 d’Indonésie, 1
mais la comparaison de moyenne montre que seules deux
du Vietnam, 1 des Philippines, 1 de Papouasie-Nouvelle
provenances Gesira (Soudan) et Ahwar (Yémen) sont
Guinée, 1 d’Egypte et 1 du Kenya) et trois provenances de
significativement différentes des autres provenances. Entre
C. glaua d’origine australienne ont été comparées dans
3 et 15 mois, une baisse générale des taux de survie a été
deux sites (Notto er Potou). Les trois provenances de
observée mais ceux-ci sont relativement élevés à 15 mois
Caswrina ghuca se sont révélées inadaptées dans les deux
allant de 63,8% (Ahwar) à 94,3% (Bandia) pour une
sites où elles ont quasiment disparu 18 mois après planta-
moyenne générale de 86,6%. A 15 mois, il convient aussi
tion. Pour C. equisetifolia, le taux de survie a été plus élevé
de noter des changements dans le classement des prove-
à Notto (60,4% et 54,1% respectivement à 18 et 30 mois
nances par rapport à 3 mois. Pour la croissance en hauteur,
après plantation) qu’à Potou (51,3O/o et 44,7%) où trois
des différences significatives au seuil de l%, ont été obser-
provenances (Had chao et Banbang en Thaïlande et Pantai
v&s à 3 et I 5 mois. Cependant, à 15 mois seules 2 prove-
en Malaisie) ont toutefois montré de meilleurs taux de sur-
nances Ah\\var et GRR (Mauritanie) sont apparu significa-
vie. A Notto, les taux de survie à 30 mois ont varié de 31?/0
tivemenr différentes des autres provenances de l’essai. Ce
(Pan& Malaisie) à 86% (Danger l’oint, Allstralie) et les
dernier a élé caractérise par une croissance en hauteur très
provenances locales se sont classées en 4V1a,* (62% pour
lente, l’écart moyen étant de 3,1 cm entre 3 et 15 mois,
Notto) et en SÈme (50% pour Bel Air) position. A Potou, ICS
avec un intervalle allant de O,2 cm pour Ahwar à 5,2 cm
taux sont allés de 18% (Aklan des Philippines) à 65%
pour Bandia. Les diamètres mesurés à 15 mois, ont mon-
(Danger Point) avec les deux provenances sénégalaises se
tré des difl&ences significatives à 1%. La croissance en dia-
situant en Sème (Notto) et 9*“’ (Bel Air) position.
mètre ne semble pas être liée à la croissance en hauteur.
En conclusion, si certaines provenances semblent s’adapter
Comme pour les autres variables, la provenance Ahwar est
dans les 2 stations à 30 mois (Danger Point) d’autres don-
la moins performante.
nent des résultats très contrastés notamment les prove-
nances Aklan (50% et 18% respectivement à Notto et
Relations
Potou) et Pantai Dalit (31% et 64% respectivement). A 18
mois, aucune différence significative entre 1~ provenances
arbreslmicro-organismes
a été notée au niveau de chaque site, randis qu’à 30 mois
les différences significatives ont été peu marquées. Pour la
Symbiose mycorhizienne. I.;a distribution des racines, de
croissance en hauteur et le diamètre, des différences siRni-
l’infection endomycorhiziennç
et des spores de champi-
ficatives ont été observées entre les provenances dans Ics
gnons a éré étudiée au champ ;1 Bandia et Thiénaba. Au
deux stations à 18 et 30 mois. Entre 18 et 30 mois, il a &c’
1 ltal, 7 e+ces ont été étudiées (hosopis ju@ora, Acacia
noté des changements importants dans le classement tics
lortilis, Aiacia nilotica, Acacia aneura, Acacia senegal
provenances en fonction de la hauteur. A 30 ~OIS. la (roi?
hcalyptus carmldulensis et A,mdimcbta indica). Parmi ces
sance en hauteur varie de 76,G cm (Chilli &;IL~
cnspèces, 3 étaient communes aux deux stations (p juliflo-
d’Australie) à 173 cm (Bel Air du Sénégalj pou! un\\
!
I;I, A. nilotica et A. tortilis). Concernant les racines, leur
moyenne générale de 112,7 cm à la sration de Notro ec clc
Jensité est plus élevé2 à Thiénaba qu’à Bandia. Des dif?&
164 cm (Agany d’Egypte) à 336 cm (Pantai de Malaislt*i
rentes inter-spécifiques ont été observées dans les deux SU-
pour une moyenne 224 cm à la station de Potou ~~OU!~*.,
tions entre les espèces ligneuses, la densité de racines étant
i es provenances confondues ont donné &s ré.sult.~i:~
plus faible dans les placeaux de Prosopis ju&flora que dans
meilleurs à Potou qu’à Notto pour la hauteur et JC di,~-
CC’UX de TIOXI~I &otira et Acacia tortilis. A Bandia, la den-
mètre. Ces résultats s’expliqueraient
sité des racines de Acacia aneura, Eucalyptus cam&uknsis
IYdr le fdit que la srd-
tion de Potou, située en arrière bande des plantations de
et Acacia mdica est proche de celle de Prosopis ju@ma. Les
filaos, reçoit une meilleure protection contre les vents et les
observations ont montré que la densité des racines dimi-
embruns. Les provenances locales, Notto et Bel Air ont
nue avec la profondeur. Cette diminution est plus rapide
donné les meilleurs résultats à 30 mois pour la hauteur et
chez Prosopisjul$?ora que chez Acacia nilotica et Acacia tor-
le diamètre à Notto mais se classent pour les mêmes
tilis. Dans les deux sites, la densité des racines n’est pas
variables au niveau de la moyenne dans la station de Potou
affectée par la distance par rapport au tronc de l’arbre, ce
à 30 mois.
qui montre que les racines sont distribuées de façon
homogène depuis le tronc jusqu’à mi-distance au moins
entre les arbres.
R a p p o r t a n n u e l 1998
46

l L?s résultats scientifiques l
L’infection endomycorhizienne a été variable selon les
de sidérophore, effet PGPR, solubilisation des phosphates
plantes hôtes. Prosopis jultjlora a eu un pourcentage d’in-
naturels) et génotypique (PCR inter - ERIC, REP). Une
fection plus élevé que Acacia nihica et Acacia tort&.
collection de champignons ectomycorhiziens et némato-
D’une manière globale, l’infection est élevée dans les deux
phages a été mise en culture et repiquée périodiquement
sites et n’est affectée ni par la profondeur, ni par la distan-
sur milieu synthétique. Des méthodes de conservation et
ce de prélèvement des sols. Les résultats reflètent l’âge des
d e production d’inoculum de champignons mycorhiziens
placeaux, la mycotrophie naturelle des espèces et la capaci-
ont été proposées.
té des champignons indigènes à infecter une large gamme
d’espèces ligneuses. De façon générale, le nombre de
Des micro-organümes
fongiques et ba&riens ont été t
spores a été plus élevé à Thiénaba qu’à Bandia, confirmant
estés in vitro, en serre, en p+G&re et au champ pour
ainsi l’idée que les cultures annuelles et le travail du sol
leur @cacitésur d@n=ntespIantes
hôtes et comme moyen
peuvent stimuler la production de spores. Cependant, des
de Lutte biologique contre les nf?matodkphytoparacites.
différences entre espèces ligneuses ont été notées dans les
deux sites. A Thiénaba, les placeaux de Acacia tortiLs ont
La croissance et la nutrition minérale de deux provenances
plus de spores que ceux de Prosopis juLfira et Acacia nilo-
de AJ%& aficana du Burkina Faso (Nazinga, AaN) et du
tica. A Bandia, la plupart des spores ont été trouvés sous
Sénégal (Diatock, Aad), inocules avec quatre champi-
Eucalyptus camafduhis et Acacia aneura. Dans les deux
gnons ectomycorhiziens (Scleroderma dictyosporum -
sites et pour toutes les espèces, la densité des spores a dimi-
IR. 109, Scleroderma sp. l-IR.406, Scleroderma sp.
nué avec la profondeur. La densité des spores était positi-
2-IR.408 et un isolat fongique non identifié
vement corrélée à la densité des racines, mais pas au pour-
ORSXMOO2) ont été évaluées dans un sol dépourvu de
centage d’infection endomycorhizienne. Pour finir, l’infec-
propagules ectomycorhiziens et carencé en P assimilable.
tion endomvcorhizienne et la croissance du mil élevé sur
Les résultats ont montré qu’il y a peu de variations dans la
diff6rcncs sols de Thiénaba ont été étudiées. Les jeunes
capacité des champignons ectomycorhiziens à coloniser les
plants de mil ont été récoltés 40 jours après semis. Les
racines des deux provenances de A&Lia aficana et à pro-
plants élevés dans les sols prélevés entre 0 et 25 cm de pro-
duire des hyphes extramatricielles dans le sol. La colonisa-
fondeur étaient plus développés (en biomasses racinaire et
tion ectomycorhizienne et le développement des hyphes
aérienne) et avaient un taux de mycorhization plus elevé
extramatricielles ne sont pas reliés à la nutrition minérale
que ceux élevés dans les sols prélevés entre 25 et 50 cm.
et à la dépendance ectomycorhizienne. Les concentrations
L’intensité de mycorhization a été plus élevee avec les sols
en P, N, Mg et Ca des feuilles varient très peu entre les
prélevés sous Acacia tort&, plus faible avec ceux préle&
plants inocules et non inoculés, alors que la concentration
sow A. nilotica et plus faible encore avec ceux prélevés sous
en K semble stimuler grâce à l’inoculation ectomycorhi-
I? jul$!h Les plants élevés sur les sols prélevés pres de
zienne. Quoi qu’il en soit, la provenance AaN répond
l’arbre (1 m) ont un pourcentage de mycorhization
mieux que AaD à l’inoculation avec deux champignons
(16,3%) supérieur à celui des plants élevés sur les sols pré-
ectomycorhiziens : Sckwderma sp. 2 IR.408 et l’isolat fon-
levés à 5 m (11,4%). Des corrélations positives entre l’in-
gique non identifié ORSXMOO2. L’augmentation de bio-
fection mycorhizienne, les biomasses racinaire et aérienne
masse est due à une stimulation de la croissance racinaire
ont été trouvées. Les meilleures croissance et infection des
par les champignons ectomycorhiziens.
plants etaient plus corrélées à la densitt des racines et aux
spores pr&vées au champ qu’au taux de mycorhization
Une enquête a t!t& r&&ée au S&+I sur la pr&ence de
des racines prélevées.
champip~ns ectamyco&iziens du genre P~?&~ur asso-
ci& à diff&entes esp&ces ligneuses comme Aczczk boheri-
Biodiversitk microbienne. Les travaux ont porté sur la
cea et Eucalyptus camalduhis. Les souches fongiques ont
biodiversité des micro-organismes symbiotiques (champi-
été isolées et mises en cultures pures. Ces isolats ont été tes-
gnons ectomycorhiziens et mycorhiziens à arbuscules) et
tes pour leur compatibilité avec A. hohericea en condi-
non symbiotiques (champignons nématophages et rhizo-
tions axéniques. Deux des souches compatibles ont été uti-
bactéries) et sur le développement de méthodes de culture
lisées dans une expérience en serre en inoculant les cham-
et de conservation de ces micro-organismes. Une collec-
pignons dans du sol, prélevé au Sénégal et préalablement
tion de micro-organismes utiles aux plantes (champignons
stérilisés à la chaleur. Les symbiotes fongiques ont induit
ectomycorhiziens et nématophages et rhizobactéries) a été
une stimulation de la croissance de la plante hôte (A. bolo-
isolée du sol (carpophores, mycorhizosphère, galles de
sericea). De plus, dans une expérience où le nématode à
nématodes, sol nu) soumis à différents stress. Plus de 300
galles Meloidogyne javanica a été inoculé, la symbiose ecto-
isolats de rhizobactéries appartenant au groupe des
mycorhizienne exerce un effet inhibiteur vis-à-vis de la
Pseudomona fluorescents ont été conserves dans du glycé-
multiplication du nématode.
rol20% à -80°C. Les rhizobactéries sont en cours de carac-
térisation au niveau phénotypique (test APL, production
R a p p o r t a n n u e l 1 9 9 8
4 7

l Les rkxltats scientifiaues
l
La répartition de bactéries du groupe Pse&omonas fluores-
entre 7,5 m et 19,5 m de haut avec des DHP corrpris
cents et d’un champignon nématophage Arthrobotrys sp.
entre 50 cm et 140 cm. Enfin, les résultats obtenus sur
souche T41 a été étudiée dans un sol et autour des racines
l’état sanitaire des peuplements montrent que le parc à
d’une plante infectée par Meloidogvze spp. Ces deux
Acacia albidz étudié dans les villages de Bambey sérère et
micro-organismes étaient présents en abondance au
de Séo est bien-venant et la quasi totalité de-s kad se com-
niveau des galles. Les interactions entre ces deux types de
pose de sujets vigoureux ne présentant pas de signes de
micro-organismes ont ensuite été abordées en conditions
vieillissement ou de parasitisme. Cependant l’émondage
stériles. Certaines souches bactériennes ont augmenté la
total ou partiel appliqué à plus de la moitié des Kad est
croissance fongique et sa capacité prédatrice. De plus, le
assez important. Cet émondage associé au ramassage des
développement de plantules de tabac cultivées dans un sol
gousses pourrait à la longue compromettre l’importance
non désinfecté en serre a été stimulé par des souches de
de la régénération naturelle de l’espèce.
Pseudomonas fluorescents inoculées avec ou sans T41.
L’effet de cette double inoculation bactérie/champignon a
Régénération dans le parc à Acacia ah& L’étude a été
été étudié avec des plants de tabac élevés dans un sol colo-
menée dans les villages de Bambey sérère et de Séo. Les
nisé par des nématodes phytoparasites Mehdogyne spp. et
espèces recensées sont Acacia albidd, Bahnites aegyptiaca,
Rotylenchuhs ren$ormis.
Guiera senegahvs, Combretum aculeatum, Combretum
micranthum, Acacia seydl, Acacia sieberiam, Azadiracbta
Caractérisation et gestion des
indica et Bauhinia mfescem. Acmia albiah constitue plus de
77% du nombre total des sujets inventoriés. Au niveau des
écosystèmes forestiers et
terroirs de Bambey sérère et de Séo, la régénération natu-
agroforestiers
relle, toutes les espèces confondues, est constituée par des
rejets (près de 70%) et des semis (environ 30%). Le pour-
centage relativement élevé du nombre des rejets sur ces
i’
*,:

Des activités & recbercbe ont porté sur &.& du parc à
deux terroirs reflète le mode de gestion pratiqué par les
$2
$8 Acacia albiah, sa caracthation hiopkysique et socio-économique

:’
populations au niveau de ces parcs. En effet, beaucoup de
et Ilrnpotiance a5 sa r&%zétation et ah facteurs qui h limitent,
dg: - et sur la régénhtion et Lz gestion du gommier (Acacia sene~al)
jeunes arbres et arbustes présents dans ces terrains sont
recépés en début d’hivernage, avant la mise en culture des
Caractérisation du parc à Aca&a a&2à. La végétation
terres et seuls quelques semis d’espèces comme Acacia albi-
ligneuse differe peu entre Bambey sérère et Séo (les deux
dz et Balanites aegptiaca sont épargnés lors des défriche-
sites d’étude dans la région de Diourbel) au niveau de la
ments. Sur l’ensemble des deux villages, les espèces les plus
composition et surtout au niveau de la structure quel que
fréquemment rencontrées au niveau de ta régénération
soit le critère (diamètre du tronc à 1,30 m ou hauteur totale).
naturelle (rejets et semis) sont Bahites aegyptiaca (1 l%),
Cette végétation est relativement diversifiée avec dix neuf
et Guiera senegahis (7%); les six autres espèces recensées
espèces à Bambey Sérère et vingt trois à Séo. Acxxia albidz
représentant 12%. Guiera senegahzsis est la deuxième espè-
prédomine et représente une proportion d’environ 70%
ce (par ordre d’importance) inventoriée à Bambey sérère et
de l’effectif total des ligneux dans chacun des villages. Ces
représente environ 13% des effectifs recensés avec, en
résultats montrent que les paysans des deux villages ont
moyenne, un diamètre au collet légèrement supérieur à 1
opéré, à quelques espèces près, la même sélection dans le
cm et une hauteur totale d’environ 1 m. Les jeunes plants
parc. On note par ailleurs que les espèces secondaires sont
chez cette espèce ont un port buissonnant avec en moyen-
des espèces fruitières (Aahsonia di@ata, Tamarindus hdica et
ne 11 branches par individu et sont relativement plus
Bahnites aegyptiaca). L’importance relative er le maintien
proches de leur semencier avec une distance moyenne de
dans les systèmes de production du bassin arachidier de
l’ordre du décamètre. A Séo, Acacia albidz est également
Aahsonia di@aa Tkvnarindus indica er Bahmites ~~ptiasa
l’espèce la plus fréquemment rencontrée au niveau de la
sont ainsi de nouveau confirmé:; Une enquête menée sur
régénération naturelle et représente plus de 76% des effec-
le\\ !!gneux à usdgcï multiples avdif r&élé que ces espèces
tifs dénombrés. Les sujets chez cette espèce onr, en moyen-
i,ri~cr:t partie 11~s plus déslréc< par les paysans.
ne, un diamètre au collet légèrement supérieur à 0,5 cm,
<. I)II; t’mant la structure des peuplenwnts,
l’allure de la dis-
et une hauteur totale de plts de 39 cm. Les jeunes plants
tributlon des arbres dans les classes de hauteur et de dia-
sont situés en moyenne à 23 m du semencier le plus
mètre du tronc à 1,30 m est la même dans les deux vil-
proche et sont aussi branchus qu’à Bambey Sérère (8
lages, ce qui traduit une gestion similaire des peuplements.
branches par plant). Bahnites aegyptiaca est la deuxième
La structure des peuplements fait ressortir une prédomi-
espèce la plus abondante au niveau de ce village. Les jeunes
nance d’arbres de dimension (diamètre ou hauteur) inter-
Bakmites sont, en moyenne, à une vingtaine de mètres du
médiaire et l’absence d’individus dans les jeunes classes
semencier le plus proche, ont un diamètre au collet Iégère-
(pour les deux critères). Le peuplement à Acacia albidz est
ment supérieur à O,5 cm et une hauteur totale de 37 cm.
composé en grande partie par des individus qui mesurent
R a p p o r t a n n u e l 1 9 9 8
4 8

l Les résultats scientifiques l
Caractérisation socio-économique du parc à AM&
problèmes d’entretien constituent les principaux facteurs
adbida. Le choix des espèces maintenues dans les parcelles
explicatifs de l’absence de plantation d’espèces locales. Les
de culture fait intervenir autant des considérations d’ordre
techniques de conservation de la régénération consistent
socioculturelles qu’économiques. Les principales essences
principalement à des actions de protection des rejets, il
recensées et qui sont associées à Acacia a&& sont au
s’agit en premier d’éviter lors de la mise en culture (prépa-
nombre de trente et l’analyse des résultats permet de dis-
ration des champs et sarclages) de bxûler ou couper à ras
tinguer trois groupes. Un premier regroupant environ 4%
les pousses épargnées par les animaux. Cette pratique tra-
des espèces recensées qui sont jugées abondantes par les
ditionnelle est reconnue par les populations même si elle
populations. Un deuxième groupe composé d’arbres dont
n’est pas adoptée par tous. Les autres initiatives menées
la disponibilité est considérée comme moins importante, il
dans les trois villages se font sous l’égide des structures
s’agit principalement de vieux sujets. Les espéces du troi-
d’intervention, elles consistent au tuteurage et à la mise en
sième groupe (60%) ont une population moins importante
place de grille de protection. Ces innovations ont été adop-
voire négligeable. Globalement, le couvert arboré dans cer-
tées par 30% des producteurs de l’échantillon, environ 40%
taines zones du parc commence à être remplacé par des
des répondants trouvent leur introduction très récente et
arbustes à l’image de Guiera senegalensis. Constatation a été
préfèrent attendre pour les essayer. Les 30% restants esti-
faite aussi d’une intégration progressive d’espèces exo-
ment inutile d’assurer la protection des rejets dans la mesu-
tiques (Azadirzxbta indica et Prosopis julz$ora) dans ce
re où généralement ils ne peuvent survivre à la dent du
parc. Les réponses des paysans laissent aussi supposer que
bétail et à la longue saison sèche. La sécheresse, les coupes
seul le tiers des espèces présentes dans le parc verront leur
abusives des arbres et la mécanisation ont fortement
nombre augmenter les prochaines années suite à la protec-
contribué à l’accélération de la dégradation du parc à
tion et la plantation probables dontelles feront l’objet.
Acacia al6iah. On est en présence d’un parc vieillissant et
Plusieurs raisons expliquent le maintien de ces ligneux
les pratiques de protection et de gestion conservatoire des
dans les parcelles de cultures et les rares zones de parcours.
rejets préconisées et vulgarisées par les structures de déve-
Cependant, les raisons alimentaires (apport en nourriture
loppement n’ont pas été adoptées massivement pour per-
et fourrage) et écologiques priment sur les autres. Environ
mettre une reconstitution du couvert végétal. Constat a été
20% des espèces recensées servent à l’alimentation humaine
fait que la diminution voire la raréfaction des ressources
et près de 65% sont exploitées pour d’autres usages : ferti-
forestières n’a pas entraîné un changement notable des
lisation, alimentation du bétail, pharmacopée tradition-
comportements paysans en vue d’un renouvellement du
nelle, bois de service et de chauffe. Les espèces qui sont
parc Acacia albidd.
maintenues pour leur rôle économique sont surtout les
fruitiers. Il a été noté par les paysans une grande capacité
Régénération et gestion du gommier (Acacia senegal).
de régénération pour seulement quelques espèces qui sont
De faibles taux de croissance (entre 15 et 43 cm à 8 mois)
souvent préservées et dont la croissance est favorisée. Ainsi,
et de survie (75 à 95Y d
0 es gommiers plantés survivent)
cette mise en valeur de la régénération se fait uniquement
ont été observes en plantations à cause en particulier d’une
par la protection des rejets naturels et les espèces pour les-
insuf&ance
de protection. Il s’avère important de fournir
quelles, les paysans ont constaté un fort pouvoir de régé-
aux exploitants selon des modalités à définir, l’appui en
nération sont : Acacia albida, Azadirachta indica,
clôtures de type grillage Ferlo ou en barbelé pour sauve-
Combretum aculeata, Gardenia sp, Bahmites aegvptiacu et
garder les bonnes reprises constatées après la plantation.
Zizyphus mauritiana. Les espèces telles que Ximenia ame-
En matière de gestion sylvpastorale, la place de l’exploita-
ricana, Crataeva religiosa, Ficus pihtyphylh et Tdmarindus
tion de la gomme arabique dans la gestion des ressources
indica, ont selon les paysans une moindre aptitude à rejeter
sylvo-pastorales au niveau de Vélingara a été déterminée.
et se rencontrent très rarement. Le principal mode de pro-
Les résultats ont montré que la zone de Vélingara est la
pagation des espèces reste la régénération naturelle. Le
plus grande source de production de gomme arabique de
manque de succès de l’enrichissement par semis, planta-
sa communauté rurale. L’exploitation est l’activité des
tion ou repiquage tenté par les structures de développe-
hommes Peulhs et Maures. Toutefois, les femmes affir-
ment est expliqué par le manque d’eau et la divagation des
ment tirer beaucoup de profit de la commercialisation de
animaux en saison sèche. Les principales entraves à la régé-
celle-ci. Le début de l’exploitation (saignée) se situe chaque
nération mentionnées par les répondants sont la pression
année en octobre. La production atteint son niveau opti-
exercée par les hommes et les animaux (73%), la mécani-
mum en décembre et en mars. Des études en agroforesterie
sation (ll%), la contrainte pluviométrique (10%) et la
ont montré que deux types d’exploitation agroforestière
vieillesse des sujets (6%). La régénération d’environ 45%
utilisant la jachère arbustive de gommiers existent dans les
des espèces est menacée par suite du vieillissement des
zones de producrion : (i) parcelles agroforestières commu-
semenciers et de la cueillette prématurée des fruits. Les
nautaires et individ*uelles (de 10 à 400 ha) et (ii) vergers
rares espèces plantées sont : hdiracbta indica et Prosopis
agro-sylvicoles polyvalents (de 0,25 à 4 ha). Une évalua-
SP. Le manque d’expérience en production de plants et les
tion du potentiel de production a été réalisée et a donné
R a p p o r t a n n u e l 1 9 9 8
49

l Les résultats scientifiques l
les résultats suivants : zone du département de Linguère
Régénération des plantations de filao. Face aux pro-
(49,5 tonnes) et zone deYaré-Galoya (12,4 tonnes). Les
blèmes poses par la régénération des plantations de filao le
stratégies proposées pour mieux
tirer partie de la
long du littoral, différentes stratégies ont été entreprises.
gomme doivent tenir compte des contraintes et de pro-
Les résultats des études ont montré que, malgré l’impor-
blèmes identifiés : prix trop bas ; absence d’appui au
tante production de graines, la régénération par graines
producteurs en matière de gestion des terroirs gommiers
restait aléatoire même si l’approche par plants produits en
et en matière de stratégies et systèmes de production ;
pépinière donnait un taux de survie de ces plants de 60%
faible régénération des gommiers ; nécessité de relocali-
après deux hivernages. La stratégie consistant à utiliser des
ser les efforts de promotion et de restauration gommiers
bandes alternes de coupes issues de la gestion sylvicole
vers les zones à haut potentiel. Les stratégies devraient
semble être une meilleure approche. Des coupes réalisées
s’articuler autour d’évaluations complémentaires et
en octobre ont donné un taux de 47% de souches rejetées.
concerner les zones de productions non encore cou-
Cependant, les coupes à ras de terre voient leurs rejets
vertes : proche Diéri, vers Galoya -Matam (Fouta,
dégénérés un mois après par recouvrement par la litière
Damga) et nord Sénégal Oriental (Bakel, Kidira,
produite. Les coupes pratiquées en novembre ont eu un
Goudiri) et Boundou (partie Sud Est du Ferlo). Hibiscus
taux moyen de rejets de l’ordre de 82 à 88% pour des hau-
sabu!+@ (bissap) et le sésame doivent être introduits
teurs de coupe de 25 et 50 cm respectivement. De plus,
dans les modèles agroforestiers comme spéculation asso-
des études d’impact socio-économique de ces plantations
ciée au gommier d’autant plus que le bissap est déjà cou-
ont été réalisées afin d’évaluer la part des produits forestiers
ramment cultivé dans les zones du sud de l’aire de pro-
issus des plantations sur le revenu des ménages et sur leur
duction de gomme arabique.
revenu agricole. Des évolutions écologiques ont été obser-
vées dans les plantations. Parmi celles-ci, il convient de
noter l’installation fournie du tapis herbacée utilisé dans le
cadre de l’élevage traditionnel, la réapparition de la faune
(singes, lapins, oiseaux) et l’amendement des sols par la
litière améliorant probablement sa structure. Le revenu
brut agricole issu des cuvettes maraîchères a été estimé à
7,2 milliards de F CFA annuellement. L’utilisation des
produits forestiers permet aux populations avoisinantes de
réaliser également une économie de l’ordre de 128 000 à
456 250 F CFA.

l Les résultats scientifiques l
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R a p p o r t a n n u e l 1 9 9 8
5 1

:
l Les résultats scientifiques l
Productions
zaine d’avril. En mai, les températures ont commencé à se
réchauffer mais les alizés, encore présents, ont équilibré la
poussée des eaux chaudes d’origine guinéenne venant du
halieutiques
sud et ont maintenu de petits upwelling localisés sur la
Petite Côte du Sénégal. En juin, les eaux chaudes et salées
d’origine guinéenne sont apparues à la frontière maritime
du Sénégal et de la Guinée Bissau. Leur progression a été
telle que dès juillet, elles ont envahi toute la côte sud du
En 1998, hs activités du Centre de
Sénégal. En outre, les anomalies des températures calculées
sur un pas de temps de quinze jours à l’échelle de
Recherches Océanogrdphiques de
l’Atlantique central et une étude sur J’upwelling et les
Dakar Tbiaroye (CROD T)
ondes piégées dans la région maritime du Sénégal» (B.
Diaw, 1998) ont montré que le réchauffement noté en
ontporté sur I’étude de Iénvironnement
1998 a été général pour toute cette partie de l’océan et ont
bydro-climatique au Sénégal,
confirmé la présence du phénomène appelé El Nino.
la pêche industr;elle et artisanale.
Caractéristiques physico-chimiques du littoral sénéga-
De plus, Les cbercbeurs se sont
lais. La surveillance en routine du littoral (mesure de para-
mètres physico-chimiques (température, salinité) a été
intéressés aux aspects économiques
poursuivie au niveau des stations côtières.
de h jlière pêche
Les données recuedies ont montré que :
l
le dkmarrage uè h saison froide nk pas
accusé de retardpar rapport à Lr mqerme climatique ;
., _
.,
,..
Env&nement ”
l
les tempt+atures observées aux stations suivies ont
été égales à ceLes a!e I;znnée 1997
hydre-climatique
et ce& de là moyenne climatique ;
l en termes de moyennes annueh etpour les stations du
Cap Vért, la température et la salinité mauimah
Evolution spatio-temporelle de l’upwelling sénégalo-
ont été enregistrées à la station de Yoff (23.Y”C et 3647%0)
mauritanien. Comme en 1997 et comparativement à la
et les vahrs minimales à hz station L& Thiaroye
moyenne climatique (1984/1997), l’année 1998 (jusqu’en
(21,S”C et 35,.?0%0).
juillet) a été caractérisée par la présence en surface d’eaux
chaudes sur tout le plateau continental sénégalais (tempé-
Une corrélation entre les vents de secteur nord mesures à
rature moyenne de l’ordre de 22°C en saison froide contre
l’aéroport de Dakar et les températures recueillies à la sta-
une oscillation entre 18 et 19,5”C entre 1990 à 1995 à
tion côtière de Yoff a montré que le vent ne joue pas un
l’exception de 1992). L es cartes bi-mensuelles (imagerie
rôle significatif sur les températures côtières en saison
satellitaire Météosat) ont montré que les premières incur-
chaude. Par contre, le début et la fin de l’upwelling ont été
sions d’alizés ont eu lieu en octobre/novembre 97 au nord
étroitement corrélés à l’apparition et au retrait des alizés.
du Sénégal, sur la côte mauritanienne, l’upwelling ayant
Les salinités relevées aux stations côtières ont été assez
commencé alors au large du Cap Blanc. Ces incursions,
homogènes à l’intérieur de chaque saison hydrologique.
très isolées et à périodes faibles (moins de 5 jours) n’ont pas
Les plus fortes salinités ont été observées en saison chaude.
déclenché l’upwelling sénégalais. En décembre 97/janvier
98, les alizés du nord se sont stabilisés progressivement en
P~?C& industrie& maritime
direction mais leur intensité est resté encore faible par rap-
port à la moyenne climatique. Néanmoins, les tempéra-
Pêcherie hauturière. L’évaluation des ressources tho-
tures ont chuté brutalement, passant de 25°C à 23°C au
nières de l’atlantique et une étude pour une gestion
nord du Cap Vert en décembre 97. L’intensité des vents de
rationnelle des pêches hauturières de la ZEE sénégalaise
secteur nord à cette période de l’année étant encore faible
ont été réalisées. La collecte et le traitement des statis-
et cette chute de la température des eaux sur la côte nord
tiques de pêche sur le terrain et auprès des professionnels
pourrait être due à un phénomène d’advection. En janvier
et des administrations concernées (DOPM, ORTHON-
98, les températures sont restées stables (autour de 22°C
GEL, Consignataires...) ont montré qu’en 1998, les
au nord du Cap Vert et 23°C au sud). En mars et avril,
débarquements et transbordements totaux ont atteint 5 1
mois d’intensité maximale des alizés, tout le plateau conti-
634 tonnes (toutes flottilles confondues) dont 36 967
nental a été envahi par des eaux froides avec un minimum
tonnes pour les seuls senneurs de l’Union Européenne.
de 19°C sur la Petite Côte au cours de la deuxième quin-
R a p p o r t a n n u e l 1 9 9 8
5 2

l Les résultats scientifiques l
Chez les tanneurs, une augmentation des captures a été
voiliers du fait du niveau actuel de cette ressource en
notée (10 5 13 tonnes en 1937 à 14 697 tonnes en 1998)
Atlantique et des effets induits de son exploitation c’ans
due probablement à l’augmentation des canneurs alors
l’économie nationale. Il serait donc intéressant d’encourager
que le nombre des senneurs n’a pas connu de changements
localement les opérations de marquage/recapture
dans
importants. Concernant l’évaluation des stocks, la base de
cette pêcherie afin de réduire les débarquements à l’instar
données de I’ICCAT a permis de faire des analyses à par-
d’autres pays bien que les débarquements de cette pêcherie
tir de modèles, de porter des appréciations sur le niveau
ne représentent environ que 10% des captures totales réa-
d’exploitation des principaux stocks de thons de
lisées au Sénégal.
l’Atlantique et de formuler des recommandations en
matière de gestion pour chaque unité de stock. Les conclu-
Dans le cadre des recherches sur la pêche hauturière, une
sions des travaux ont montré que beaucoup de stocks des
autre étude a été menée en 1998 et a porté sur les mattes
principales espèces marchandes de l’Atlantique (Thurmus
de thons associées aux tanneurs (suivi rapproché des sta-
albacares, ffitsuwonw pehnis, Tbunnus obesw, Istiopborus
tistiques de pêche des tanneurs basés à Dakar). Les résul-
albicans et X$hias ghdius) semblent fortement à pleine-
tats de cette étude ont montré que les prises des tanneurs
ment exploités. Les petits thonidés et espèces voisines (tho-
ont augmenté de 4 200 tonnes de 1997 à 1998 soit 37%.
nine, bonite, maquereau-bonite) qui intéressent les pêche-
Les captures par bateau et par ZEE sont mieux connues et
ries artisanales sénégalaises semblent sous exploités au
sont ventilées par mois, par espèce et par catégorie com-
niveau de l’Atlantique.
merciale pour une estimation approchée du chiffre d’affai-
re de chaque unité, étant donné que les prix pratiqués par
Parmi ks principales recommanahtions
firmukes, il
mois et par espèce sont disponibles. Les paramètres biolo-
convient de retenir celle relatives à :
giques (taux d’exploitation, migration et comportement
l
une réduction des prises d’albacores et de Pa&n de 3,2 kg ;
des mattes) devraient permettre d’estimer le potentiel
l un maintien dè I’&ort de pêche, à son niveau actuel
halieutique disponible par les tanneurs en vue de la défi-
nition de scénarios d’aménagement optimal des pêcheries
Sur le plan de la gestion, l’étude des effets du moratoire de
thonières tropicales.
la pêche sous objets flottants a montré que lesdits effets
seraient très probablement bénéfiques pour réduire la pres-
Pêcherie de céphalopodes benthiques. Un programme
sion halieutique sur des ressources qui sont, à l’échelle
de recherche sur les poulpes est exécuté conjointement par
régionale, en voie de surexploitation. En effet, les pre-
l’ISRA et I’ORSTOM depuis 1996.
mières analyses des pêcheries en IV98 ont indiqué un
accroissement des captures qui semble s’expliquer, en partie,
“’ Au couys de cette année, les activités ont porté sur le
par l’observation de ce moratoire qui est reconduit en
‘i marquage, des étuah de biométrie et de biologie ~2 la
IVVV et expérimenté actuellement dans Océan indien.
reproduction, une étude du régime alimentaire et des
:, 4’ *
ré teurs du poulpe, une étu& de leur compotiement
in sicu,
Sur le plan national, l’évaluation des ressources thonières
une étude de h rÊpartition et des variations d’abondance,
ii b constitution d’une base de données sur les &barquements
de l’atlantique et la gestion rationnelle des pêches hautu-
;~j et la gestion et Iamhzagement
des pêcheries.
rières de la ZEE sénégalaise a permis de tirer des conclu-

De plus, les résultats ah étu&-s de &zzuence de
sions en matière d’aménagement et de gestion de ces
$ l’environnement sur les poulpes et de la rentabilité
pêcheries. Les niveaux actuels d’exploitation des princi-
$ dès pêcheries sont en cours Janalyse.
paux stocks imposent des mesures de gestion conséquentes
pour pérenniser l’exploitation. Ces mesures à fondement
Les opérations de marquage de poulpe (Octopus vulgaris)
scientifique devront être intkgrées dans les dispositions
ont été intensifiées en 1998 avec environ 4500 individus
réglementaires légales des pays producteurs. En terme d’ef-
marqués en mer à bord du N/O Louis Sauger et plus de
fort nominal octroyé par le Sénégal aux pays de l’Union
1100 individus recapturés, soit un taux moyen de recap-
européenne il est recommandé le maintien actuel de l’ef-
turc d’environ 25%. Ce taux varie fortement selon les
fort des thoniers senneurs. En ce qui concerne la flottille
zones, atteignant 50% dans celles où la pêche artisanale est
des tanneurs, pêcherie localisée, elle réalise actuellement
très active. En outre, une augmentation des tailles sur les
une prise soutenue dans des conditions rentables. Cette
fonds chalutés a été régulièrement observée. Ces mar-
situation ne devrait pas susciter un accroissement du
quages à grande échelle ont permis de modéliser et de cal-
niveau actuel de l’effort de pêche tant que le potentiel d’ex-
culer la croissance en bassin et en mer de cette espèce. Les
ploitation local n’aura pas été mieux évalué. La pêcherie
résultats indiquent une grande variabilité individuelle de la
palangrière qui cible la fraction adulte du stock de patudo
croissance (de type exponentiel) et ont mis en évidence des
au large du Sénégal, à l’instar des pêcheries de surface, doit
taux de croissance comparables en mer et en bassin. Une
être maintenue à son niveau d’effort actuel. Une plus
différence saisonnière a été cependant notée, avec des
grande attention doit être portée sur la pêcherie sportive de
valeurs en saison chaude plus faibles qu’en saison froide.
R a p p o r t a n n u e l 1 9 9 8
5 3

l Les résultats scientifiques l
Les vitesses de croissance obtenues ainsi que la durée de vie
Les proies rencontrées dans 214 estomacs ont été identi-
de l’espèce estimée à 12-15 mois ont été différentes de celles
fiées. L’analyse et l’identification de ces proies ont montré :
obtenues antérieurement sur les stocks de poulpe dans la
la prédominance (69,6%) des crustacés (crustacés divers,
région. De plus, les résultats des marquages ont montré une
crabes, Bernard-PHermite,
balanes, crevettes, arthropodes) ;
absence de migrations ou des migrations d’ampleur très
20,4% de mollusques bivalves (Pinna spp., Atrina spp.) et
limitées la très grande majorité des poulpes recapturés
de céphalopodes (seiches) ; 9,3% de poissons ; des traces
l’ayant été dans des lieux très proches des sites de largage.
d’échinodermes (oursins). Ces résultats corroborent les
observations faites dans la sous région par divers auteurs
Les échantillonnages mensuels du poulpe pour les études
sur les principaux groupes d’espèces de proies avec toute-
de biométrie et de reproduction se sont poursuivis à
fois des variations dans la prévalence des différents
Mbour et à Kayar. Pour les études de biométrie, la base de
groupes. Les résultats ont montré également des variations
données constituée couvre 1065 observations, dont 415
de la composition spécifique du régime alimentaire de
individus échantillonnés à Kayar et à 650 à Mbour. Le
Octopus vulgaris en fonction du temps, des zones géogra-
traitement et l’analyse des données ont porté sur
phiques, de la bathymétrie et de la nature des fonds. Cela
16 variables morphométriques de 849 poulpes (528 indi-
traduit chez le poulpe un comportement alimentaire
vidus de Mbour, 321 de Kayar). Les données de l’étude
opportuniste. Un autre résultat important est le choix des
des paramètres biométriques ont été analysées en vue
proies selon qu’elles sont petites ou grandes, mobiles ou
d’une comparaison ultérieure avec les résultats des pêche-
fEes, et selon leur degré de férocité, etc. En effet, les jeunes
ries de poulpe de la sous-région (Mauritanie, Maroc), de
poulpes se nourrissent surtout de crustacés de petites tailles
même que pour l’étude de la structure des populations de
et d’espèces relativement fixes (Pinna spp. et Atrimz spp.,
poulpe de cette zone. Plusieurs techniques d’analyses de
balanes) tandis que les poulpes adultes ciblent les crabes,
données
multivariées (régression
linéaire, ACP,
les poissons, les seiches.
Classification, AFD, etc.) ont été utilisées à des fins de des-
cription et de discrimination des populations de poulpes
Les échantillons de poulpe et de ses prédateurs potentiels
de Mbour et de Kayar. Les traitements et les analyses ont
collectés de 1996 à 1998 ont été traités et analysés. Ils pro-
été réalises grâce aux logiciels STATITCF et STATLAB
viennent des centres de Ouakam, Soumbédioune, Hann,
avec l’appui scientifique de l’Ecole Nationale des Sciences
Mbour et Kayar mais également des campagnes de chalu-
Agronomiques (ENSA) de Thiès. Les résultats prélimi-
tage du N/O Louis Sauger. Au total 2046 estomacs (459
naires de cette activité de recherche ont fait l’objet d’un
pour les céphalopodes et 1527 pour les poissons) ont été
mémoire de DEA de Biologie Animale (UCAD, 1998)
examinés. Le régime alimentaire du poulpe est essentielle-
intitulé «Contribution à l’étude des paramètres biomé-
ment constitué de crustacés, de poissons, de mollusques et
triques du poulpe commun (Octopus vulgaris CUVIER
de divers autres organismes (crabes, galathées, crevettes,
1797) du littoral sénégalais : estimation du poids éviscéré».
poulpes, anémones, bivalves, annélides). Ce régime ne
L’échantillon d’étude a porté sur 285 poulpes collectés en
montre pas de variations saisonnières mais le coeffkient de
1997 à Mbour et Kayar.
réplétion est plus important en saison froide. Dix espèces
de poissons téléostéens (Epinephelus aeneus, Euthynnw
Concernant la biologie de la reproduction, une base de
alheratus, Sa& Sarah, Pagrus auriga, Hyperoglypbe moselii,
données comprenant 18 variables observées sur 1 065
Corypbaena hippurw, Lutjanw agennes e t Racbycentron
individus (415 provenant de Kayar et 650 de Mbour) a été
canadum) et 2 poissons sélaciens (Squutina ocuïhta et
mise en place. Le traitement et l’analyse de près de 9 para-
Scyliorhinw stehzris) ont été identifiées comme des préda-
mètres de reproduction ont été effectués. Des résultats pré-
teurs du poulpe.
liminaires relatifs à la taille à la première maturité sexuelle
de Octopzkr vulgaris au Sénégal, aux périodes de reproduc-
Enfin, les observations in situ du comportement du poul-
tion, à la fécondité et à la relation taillelpoids de l’espèce
pe ont révélé des traits très intéressants comme l’impor-
sont en cours de traitement et feront l’objet de la publica-
tance des bivalves dans l’alimentation et la constitution de
tion d’un document de synthèse sur la biologie de la repro-
réserves par le poulpe. Cette même étude sur le comporte-
duction prévu à la fin du programme. En outre, une étude
ment in situ a permis de confirmer que le poulpe s’ali-
sur les relations entre la durée de vie embryonnaire du
menterait de jour plutôt que de nuit. La garde des oeufs
poulpe et la température a été réalisée et fait état des seules
par les femelles a été régulièrement observée, de même que
observations connues en milieu naturel avec une durée
des femelles en fin de couvaison. La présence de cheminées
pouvant atteindre plus de 80 jours.
profondes creusées par les poulpes a également été observée
dans les substrats meubles (sable, vase sableuse). Toutefois,
L’étude du régime alimentaire et des prédateurs du poulpe
le problème de l’origine des jeunes poulpes présents sur la
a été réalisée en collaboration avec le Département de
Petite Côte en saison chaude n’est pas encore expliquée par
Biologie Animale de l’Université de Dakar. Sur 501 esto-
les observations effectuées par plongée en certains lieux de
macs de poulpes examinés, 32% étaient vides.
pêche (Ngaparou par exemple).
R a p p o r t a n n u e l 1 9 9 8
54

l Les résultats scientifiques l
Une étude de la répartition et des variations d’abondance
Pêcherie pélagique côtière. Ia collecte et le codage des
a été réalisée à partir de chalutages expérimentaux et des
statistiques des sardiniers Dakarois pour 1997 ont (Sté
statistiques de pêche commerciale. Une deuxième cam-
effectués. Les données ont été saisies pour le traitement au
pagne de chalutages de poulpe, basée sur un système de 14
bureau calcul du CRODT Le codage des données de
radiales coupant les isobathes 10 à 400 m, a été effectuée
pêche des chalutiers Russes se poursuit au rythme de
en saison froide. Les résultats préliminaires montrent une
réception des rapports des observateurs PSPS. Par ailleurs,
distribution plus profonde que celle observée lors de la
en vue d’un traitement plus spécifique de l’activité des
première campagne réalisée durant l’intersaison chaude-
navires russes, le codage sur Excel de l’ensemble des don-
froide. Une abondance bien marquée a été notée sur les
nées inscrites sur les fiches des observateurs se poursuit.
fonds compris entre 60 et 300 m de profondeur, une
Il constitue un volume de travail considérable en raison de
absence de poulpes au niveau de la sonde des 400 m, une
la série qui débute depuis 1993. Un document interne sur
prédominance des stades de maturité sexuelle 1 et II dans
l’état d’exploitation des stocks pélagiques côtiers a été réa-
les deux sexes, des individus de taille généralement infé-
lisé. Les résultats des séries de campagnes acoustiques
rieure à 700-800 g . Les poulpes de stade III de même que
conjointes organisées par la FAO et couvrant une zone
les individus de plus de l-2 kg n’ont été rencontrés qu’au
allant du Maroc à la zone sud Sénégal, ont fait l’objet
nord de Dakar. L’analyse des données de campagnes de
d’une analyse commune avec les scientifiques de la sous-
pêche expérimentale effectuées en 1989 et 1990 permettra
région ainsi qu’avec les partenaires norvégiens. Ces cam-
de compléter l’étude de la répartition spatio-temporelle du
pagnes ont permis de présenrer l’évolution annuelle des
poulpe des côtes sénégalaises. L’analyse des statistiques de
biomasses de sardinelles dans la sous région. Au niveau des
pêche chalutière de la période 1986-1994 a été effectuée et
limites d’extension nord et sud à savoir respectivement le
a permis la standardisation de l’effort de pêche des chalu-
Maroc et le Sénégal, on observe des fluctuations de bio-
tiers sénégalais et étrangers par modélisation linéaire des
masse avec des niveaux très faibles durant les dernières
PUE. Les résultats obtenus ont permis d’estimer l’effort de
années. En revanche, la zone centrale d’occupation du
pêche effectif de l’ensemble des pêcheries (artisanales et
stock en l’occurrence la zone Mauritanienne présente une
industrielles) en référence aux chalutiers standards.
décroissance régulière de biomasse d’une année à l’autre.
La pression de pêche exercée sur le poulpe montre une ten-
Si l’on observe l’ensemble de la biomasse de la sous région,
dance globale à la hausse durant la période d’étude.
la stabilité autour de 3 millions de tonnes durant les années
Ces résultats seront réactualisés puis complétés en 1999
1992-l 995- 1996 est suivie d’une réduction d’environ 40%
par l’intégration des statistiques de pêche récente et par
pour atteindre 1,8 millions de tonnes en 1997-1998. Au
l’analyse de l’effet «reste» (captures accessoires de la pêche
même moment, la moyenne annuelle des captures s’est
du poulpe) sur les estimations. En outre, en pêche artisa-
accrue d’environ 30%, passant de 290 000 tonnes durant
nale, la collecte des statistiques détaillées de débarquement
les années de forte abondance à plus de 400 000 tonnes
de poulpe se sont poursuivies au niveau des centres de
pour l’année 1997. Cette hausse serait due à l’arrivée en
pêche. La saisie des données détaillées par catégories de
Mauritanie d’une flottille hollandaise composée de chalu-
poids des poulpes et seiches collectées auprès des principales
tiers de fort tonnage pouvant atteindre 95 à 120 m et
usines de la place se poursuit ainsi que les échantillons de
ciblant les sardinelles notamment la sardinelle ronde. Les
poids individuels de poulpe collectés sur les principaux
captures de ces navires, toutes espèces pélagiques confo:-.Jues,
points de débarquement du Sénégal. Une analyse prélimi-
tournent autour de 130 000 tonnes durant les années
naire de ces données a été faite dans le but de développer une
1997-1998.
méthodologie d’étude dynamique des populations exploitées.
Par ailleurs les histogrammes de fréquence de taille des
Concernant la gestion et l’aménagement des pêcheries, les
deux espèces de sardinelles font apparaître, pour la sardi-
résultats préliminaires obtenus sur la biologie et l’écologie
nelle ronde ciblée par les plus importantes pêcheries péla-
des poulpes (croissance, mortalité, reproduction, robustes-
giques que sont les sennnes tournantes au Sénégal et la
se, habitat, répartition) ont été analysés dans le but d’éva-
flottille hollandaise en Mauritanie, une légère diminution
luer leurs implications probables en matière d’aménage-
de la taille modale.
ment des pêcheries. 11 en a été ainsi de la limitation de la
taille minimale marchande du poulpe (350 g non éviscéré;
L’estimation des potentiels de captures donne, avec une
300 g éviscéré) instaurée par le nouveau Code de la pêche
mortalité naturelle de 0.5, un potentiel de 516 000 rennes
maritime (loi 98-32 et son décret d’application du 10 juin
de sardinelles pour la sous région (en ne tenant pas compte
1998), mesure discutée avec les professionnels (pêcheurs
de la fraction côtière). Le dernier potentiel calculé pour ces
artisans et industriels, mareyeurs, transformateurs, expor-
espèces en 1993 était d’environ 750 000 tonnes. La collec-
tateurs), les gestionnaires des pêches.
te de données dans le cadre du programme Varget se pour-
suit. L’élaboration dune publication relative à l’estimation
des index de réflexion des poissons tropicaux est en cours.
R a p p o r t a n n u e l 1 9 9 8
55

l Les résuttats
sckntit%ques
l
Dans le cadre de l’étude portant sur la dynamique des
Dans l’estuaire actuel (embouchure-barrage de Diama), la
bancs de poissons pélagiques côtiers, une base de données
comparaison des peuplements tle poissons actuels avec
permettant de stocker sur fichier informatique l’ensemble
ceux d’avant l’édification des barrages (Reizer, 1974 ;
des informations pertinentes sur les bancs observés depuis
résultats d’enquêtes auprès des pêcheurs) montre que la
1982 soit plus d’une dizaine de campagnes a été réalisée.
composition spécifique est restée relativement stable. En
Une publication portant sur l’analyse de ces informations
revanche, les peuplements situés en amont de cette zone,
et intitulée «On the clustered occurrence of fish schools
ont connu une modification de leur structure. Là, il faut
along acoustic survey transects and its .relation to popula-
distinguer trois périodes : celle antérieure à la sécheresse
tion abundance» est en cours de préparation.
des années 60 (ressources abondantes et diversi&es), celle
correspondant à la sécheresse d’avant la construction des
barrages (ressource fortement affectée et diminution de
l’abondance d’espèces telles que Gymnarchw nihicus,
Heterotis niloticus, Citbarinus citharinus, C. ~SUS,
Makzpterus ehricus et les Mormyriab) et la période après
Un inventaire ictyofaunistique a permis de répertorier cent
l’édification des barrages (reconstitution amorcée des
onze espèces entre l’embouchure du Fleuve Sénégal et la
stocks d’espèces qui avaient presque disparu ou qui étaient
ville de Podor. La comparaison du rapport nombre
devenues très rares). Avant l’édification des barrages, les
d’espèces/nombre
de fàmiies de l’ancien estuaire du fleuve
principaux facteurs responsables de la structuration des
Sénegal (zone échantillonnée) avec d’autres estuaires de
peuplements de poissons étaient la crue, la température et
l’Afrique de l’Ouest, indique que les peuplements de poissons
la salinité. Avec la construction du barrage anti-sel de
du fleuve Sénégal ont atteint un degré relativement élevé
Diama, la permanence de l’eau douce a favorisé le déve-
de diversification
à l’intérieur des familles. Ce rapport est
loppement d’une végétation aquatique très abondante.
de 2,47 pour la zone correspondant à l’ancien estuaire
Cette végétation actuellement constitue un facteur (favo-
(= estuaire avant l’édification du barrage de Diama) du fleuve
rable pour la plupart des espèces) très important de struc-
Sénégal, 2,19 pour l’estuaire du Sine-Saloum (Sénégal),
turation des peuplements mais elle gêne considérablement
2,19 pour celui de la Gambie (République de Gambie),
les activités de pêche.
2,04 pour celui de la Casamance (Sénégal), 1, 87 pour le
Rio Buba (Guinée Bissau), 2, 15 pour la Fatala (Guinée)
et 2, 15 pour la lagune Ebrié (Côte d’ivoire).
R a p p o r t a n n u e l 1 9 9 8
56

l Les r&ultats
scientifiques l
Un bilan des programmes de prisciculture (différents types
Gestion durable des ressources renouvelables. L’objectif
d’aquaculture
et pisculture en enclos) et son évolution spa-
de cette activité était d’étudier de façon pluridisciplinaire
tio-temporelle en Casamance a été réalisée. Ce bilan fera
(biologie, droit, économie, socio-anthropologie) les modes
l’objet d’une publication scientifique qui est en cours de
de régulation des systèmes productifs des pêcheries cépha-
préparation.
lopodières du Sénégal, de la Mauritanie et du Maroc à partir
de la compréhension des mécanismes qui sous-tendent les
relations entre acteurs, organisations et institutions qui
participent aux systèmes de rkgulation et d’exploitation
des pêcheries. Cette étude a permis de constituer une
banque de données sur les grands agrégats macro-
économiques qui remontent aux origines de la pêcherie
des céphalopodes au Sénégal (PIB, PNB, taux d’inflation,
commerce extérieur, balance des paiements, recettes de
I’Etat, principaux secteurs économiques). L’analyse partiel-
le des données de cette banque montre que les deux fer-
metures de la pêche du poulpe (1996 et 1997) n’ont pas
entraîné les mêmes conséquences. Si la première année il a
été noté une augmentation sensible du poids des poulpes
débarques et de la production, la deuxième année, en plus
d’une augmentation sensible du poids moyen des poulpes
capturés, il a été noté un étalement de la saison de pêche,
Au terme de l’analyse il a été constaté que l’exploitation
des céphalopodes n’est pas suffiiamment régie par le dii-
positif juridique en vigueur. Les principales raisons ont été
identifiées (connaissance insutlisante de cette ressource,
pêcherie récente et en croissance rapide, etc.) et une refon-
te des textes permettant d’intégrer cette espèce dans une
politique globale pour une gestion durable des céphalo-
podes a été recommandée. En effet, le cadre juridique
actuel ne régule, à travers le système de licences, que la
pêche industrielle ; la pêche artisanale étant libre ce qui
induit une surexploitation localisée de certains stocks
démersaux dont les céphalopodes.
En ce qui concerne la pêche industrielle, la protection des
ressources céphalopodières passerait par une certaine spé-
cialisation des licences à l’égard des principales pêcheries.
Autrement dit, à chaque pêcherie doit correspondre une
licence précise. A travers cette spécialisation des licences,
l’on devrait s’attendre aussi à une réglementation des cap-
tures accessoires dans la mesure où les pêcheries sénéga-
laises sont multi-spécifiques.
De manière générale et dans le domaine de la gestion
durable et de la conservation des ressources, l’accent doit
être mis sur la participation populaire ou la gestion parti-
cipative, et celui de la responsabilisation conclative des
populations dans l’entreprise de leur développement en
général et dans la gestion et la conservation du milieu
naturel qui les fait vivre, en particulier. La politique de
décentralisation doit donc permettre de responsabiliser les
Rapport annuel 1998
57

l Les résultats scientifiques l
collectivités locales de base en matière de gestion des res-
L’approche corporatiste
quant à elle, favorise l’initiative
sources. Celle-ci doit figurer au nombre de leurs compé-
privée et encourage la création d’organismes sociopro-
tences générales. Toutefois, le transfert de compétences ne
fessionnels. Les limites avérées de la gestion centralisée
doit pas conduire - comme on le constate à l’occasion de
et étatique ont été mises en évidence par l’émergence au
l’expérience de décentralisation en cours au Sénégal - à un
niveau local de nouvelles structures qui se sont montrées
simple transfert du jacobinisme au niveau local. En
indispensables dans la maîtrise et surtout l’organisation
d’autres termes, il convient d’éviter que les pouvoirs ne
du sous-secteur de la pêche artisanale. Cela suppose
soient centralises ou plutôt confisqués par les élus locaux
qu’au préalable, il soit reconnu offkiellement la nécessi-
au détriment des associations de professionnels et des orga-
té de tels organismes et leur rôle dans la promotion de la
nisations non gouvernementales.
pêche artisanale. Il reviendrait donc à ces groupements
d’organiser la profession dans leurs zones de compéten-
Sur le plan spécifique de la pêche, l’accent doit être mis sur
ce respectives afin de permettre à tous leurs membres de
deux approches : l’approche fondative et l’approche cor-
bénéficier des produits de la mer sans toutefois compro-
poratiste. L’approche fondative appelle la création par
mettre l’avenir des générations futures.
l’Etat d’un organe local chargé des questions de pêche. II
pourrait être composé de représentants locaux de l’admi-
D’autres aspects socio-économiques ont été étudiés.
nistration, d’élus locaux, de notables, de mareyeurs, d’usi-
Des enquêtes pour l’étude de la rentabilité économique et
niers, de pêcheurs artisans, d’aquaculteurs ainsi que d’as-
financière des unités de pêche artisanales et industrielles
sociations de pêcheurs artisans. A l’exception des représen-
céphalopodières sont terminées. Les données collectées
tants de l’administration, la désignation des autres
ont été saisies sur support informatique et seront analysées
membres de l’organe devrait se faire selon le procédé (élec-
après contrôle technique et validation. Enfin, les résultats
tion par exemple) le plus approprié, c’est-à-dire qui leur
du recensement du parc piroguier et des infrastructures
confere une incontestable légitimité.
liées à la pêche dans le delta et la basse vallée du fleuve
Sénégal montrent une relative évolution dudit parc.
Dans chaque région, cet organe aura essentielhent
De 847 unités en août 1997, il est passé à 934 en avril
pour rôLe :
1998 soit une légère augmentation de 9%. Cette évolution
l de donner A3 avis sur toutes les questions r&tives
en saison sèche peut s’expliquer par la fin des travaux agri-
aux activités de pêche artisanak et de culture
marine dans la région concernée ;
coles mobilisant certains pêcheurs pendant l’hivernage.
l dhurer Ilnformation
des pêcheurs sur toutes Ips
mesures relatives à la pêche maritime et à la cultuw
marine dznz hr kx-alité ;
l d’aider lès pêcheurs de la localité à s’organiser de
manière à réduire et à régh les conflits entz
communautés depêcheurs et entre pêcheurs
employant d@rentes méthodes &Pêche ;

l &Organiser les pêcbews artisans a& qu%
puissent assister hdministration ah les
opérations de suivi et de contrôle des activités de pêche.
R a p p o r t a n n u e l 1 9 9 8
5 8

l
Les résultats scientifiques l
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au séminaire de formation organisé à Dakar par I’IOI. 9 pages.
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R a p p o r t a n n u e l 1 9 9 8
5 9

l Les résultats scientifiaues
l
Gestion des
des traitements. L’analyse d’échantillons de sol, prélevés
après la récolte, a révélé une amélioration de quelques
ressources naturelles
caractéristiques physico-chimiques (à l’exception du pH)
imputable aux traitements, mais aussi un mouvement en
profondeur de calcium. En 1998, en culture arachidière
et environnement
(var. 73-33), le suivi hydrique réalisé a montré un draina-
ge en profondeur pour tous les traitements. Le niveau de
rendements atteints a été bon sans effet significatif des trai-
tements. Trois autres essais ont été menés en milieu pay-
san. Un 5émc traitement (fùmure minérale NPK vulgarisée
pour chaque culture considérée) a été ajouté aux quatre
traitements de l’essai en station. Le 1” essai mené milieu
paysan (Diamaguène, dépt de Nioro) sur rotation
maïslarachide
(73-33), avec l’arachide en tête de rotation,
Amendements phosphocalciques. L’effet à long terme du
n’a révélé aucun effet significatif des traitements sur le ren-
phosphogyspe
(PG) sur la rotation maïslarachide avec
dement (970 kglha pour les gousses et de 1270 kg/ha pour
celui du phosphate naturel (PN) ou de la chaux a été éva-
les fanes en moyenne). Le diagnostic foliaire réalisé n’a pas
lué à Nioro. Les amendements en arrière-effet ont eu un
indiqué de différence liée aux traitements. Dans le 2i” essai
effet significatif sur les gousses. Par rapport au témoin avec
sur système arachide/mil à Ouadiour, aucun effet signifi-
un rendement moyen de 1350 kg/ha, le chaulage et le
catif des amendements n’a été observé. Les rendements
mélange à 50% de PG et de PN a entraîné une augmen-
observes ont été faibles (370 kg/ha pour les gousses et
tation de 25%. Ce résultat confirme l’importance de l’ap-
750 kg/ha pour les fanes). La percolation d’eau en profon-
port de Ca sur la formation etlou le remplissage des
deur mise en évidence par un suivi à la tarière (en dessous
gousses. L’action positive de Ca sur sol dégradé, en plus de
de 2 m) sur l’ensemble des traitements pose le problème de
l’augmentation du pH et/ou la diminution de la toxicité
l’effrcience d’utilisation de l’eau par la culture. Enfin, le
aluminique, pourrait porter sur l’amélioration du remplis-
3èmr essai sur système riz continu (variété DJ-184D) a été
sage des gousses. Cette hypothèse est plausible car l’analy-
implanté dans le bas-fond de Koutango. Le labour a été
se foliaire effectuée n’a mis en évidence aucun effet du trai-
réalisé manuellement à la daba. Le bon niveau de rende-
tement.
ment atteint pour la variété de riz pluvial (rendement
moyen paddy > 4 t/ha) a confirmé le potentiel rizicole de
Par ailleurs, en 1998, 1 ‘efficacité de différentes combinai-
ce bas-fond.
sons de Phosphate Naturel (PN) et de Phosphogypse (PG)
a été comparée sur la culture de l’arachide. Les densités de
Valorisation des résidus de filao. Dans le cadre de la
populations ont été en deçà de l’optimum pour la variété
valorisation des déchets des plantations de filao, une étude
semée (environ 120 000 plants/ha). Il n’y a pas eu d’effet
permettant d’accélérer la décomposition de la litière de
significatif des traitements mis en comparaison sur les
filao a été entreprise. Les adjuvants testes ont été les fientes
paramètres analysés sauf pour le rendement en gousse. Le
de volaille, la cendre et l’urée et leurs combinaisons. Les tas
niveau de rendement en gousse atteint a été correct. Les
de litière ayant reçu 2% de fientes et ceux ayant reçu 1,5%
rendements les plus élevés ont été obtenus avec les traite-
de fientes et 1,5% de cendre, arrivent plus rapidement à
ments portant sur les amendements phosphocalciques,
maturité au bout de 5 mois contre 6 mois pour les autres.
indépendamment de la source à l’exception du traitement
Cependant, de manière générale, les températures n’ont
75% PN t 25% PG. Ces résultats semblent confirmer
pas dépassé 40°C alors qu’elles devraient avoisiner les 70°C.
l’importance de l’apport de calcium sur la production de
De même, l’humidité a été très importante, de l’ordre de
gousse. Les amendements effectués ont entraîné un enri-
125-160% au lieu des 50-60% (problème d’excès d’eau dû
chissement du profil cultural en Ca.
à l’arrosage quotidien et à la non protection contre les
pluies). En marge de ces activités de recherche, la forma-
Interaction eau-fertilité. Cette étude a été menée dans le
tion et l’encadrement des producteurs aux techniques de
sud bassin arachidier. Les quatre (4) traitements suivants
décomposition rapide de la litière de filao ont été assurés.
ont été appliqués : 1) labour et apport engrais (L+E),
2) L+E et apport de PG, 3) L+E et apport fumier (FO),
Une autre étude a porté sur la valorisation du brin raméal
4) L+E+PG+FO. A Nioro sur une rotation mtis/arachide
fragmenté (BRF) et du compost de litière de Mao. Les
les résultats ont montré que pour le mais (Synthétique C),
courbes de réponse ont été obtenues à partir de 3 variétés
mis en culture en 1997, les rendements ont été en général
d’oignon (Yakaar, Rouge espagnol et Violet de Galmi). Les
faibles. Ils ont varié pour les pailles de 960 à 1180 kg/ha et
effets n’ont pas été significatifs mais des analyses fines ont
pour les grains de 710 à 1880 kg/ha sans effet significatif
montré qu’en présence de stress hydrique, le BRF a un
R a p p o r t a n n u e l 1 9 9 8
6 0

l Les résultats scientifiques l
effet dépressif sur la biomasse du Violet de Galmi et de
Gliricidia sepizrm plus perttirmant à 50 cm de coupe
Yakaar, le Rouge est ind&érent. Le compost de litière
(97%) contre 34% en coupe rez-terre. Pour les autres
(CLF) a un léger effet fàvorable à la dose de 10 t/ha, mais
espèces, la hauteur de coupe n’a pratiquement pas eu un
à plus forte dose (20 t/ha) l’effet s’annule. De manière plus
effet significatif sur la capacité de reprise après exploita-
globale, en présence d’un stress hydrique, la matière orga-
tion. A Yéri Guèye, les résultats ont montré que les espèces
nique a un effet dépressif sur la biomasse aérienne des
locales telles que Zizyph mutitiana, Baubinia mjscens
3 variétés, il n’y a que le Rouge qui a montré une relative
et Combretum amleatum sont plus performantes du point
insensibilité a fàible dose. Pour le rendement en bulbes, les
de vue taux de survie et croissance en hauteur et diamètre.
tendances s’inversent et le Rouge tolère mal ces 2 types
GmaEpinia fmea, espèce exotique, est bien adaptée aux
d’amendement. Cette réponse pourrait être influencée par
conditions pédo-climatiques du milieu.
un début de bulbifkation plus tardif que pour les autres
cultivars alors que le stress hydrique apparaissait au
Haies vives. Dans un premier essai de gestion des haies
moment de la plus forte demande en eau. La matière sèche
vives défensives, des haies d’âges différents (1996 et 1997)
des bulbes, caractère relativement important du fait qu’elle
ont été coupées à 25 cm au début et à la fin de l’hivernage
détermine l’aptitude au stockage, a donné des moyennes
1998. Les espèces à croissance rapide telles que Acacia
variétales fort intéressantes : 22, 19 et 20 respectivement
beta, Acacia tort&, Acacia nihica et Baubinia rujscem
pour Yakaar, Rouge et Galmi. Les meilleurs ratios ont été
étaient chacune plantées seule et en association avec des
0:l ou 2:0 pour Yakaar, 2:0 pour le Rouge et 2:2 pour
espèces à embranchement latéral et croissance lente
Galmi. La combinaison BRFxCLF a donc un effet positif
(Acacia me&j&a et Zizyphm mauritima). Les résultats
sur la qualité des bulbes en vue de la conservation.
obtenus sur la lé” coupe ont montré que : (i) tous les arbres
Cet effet favorable serait probablement dû à la réduction
coupés à 25 cm, toutes espèces confondues, ont rejeté de
des infestations par les champignons tellurique-s. La fertili-
souche (taux de survie égal 100%) ; (ii) le nombre moyen
sation minérale employée seule, a eu un effet plus limité.
de rejets par souche est de 10 pour les arbres plantés en
1996 et de 5 pour ceux plantés en 1997 ; (iii) il n’y a pas
Fertilisation organo-minérale du riz dam le vallée de
de différences significatives dans la croissance en hauteur
l’Anambé. L’objectif de cet essai était de mettre ua point
des rejets pour la plantation de 1996, alors que pour celle
une formule adaptée à la riziculture irriguée et pluviale en
de 1997, Bauhinia r-ufescens s’est nettement distingué après
combinant les engrais minéraux disponibles, le fumier et le
cinq mois de coupe ; (iv) l’association n’a pratiquement
compost. L’apport de 2 tonnes de fumier associées à la
pas d’effet sur la reprise de souche après coupe ni sur la
moitié de fumure minérale (100 kg/ha de 15-15-15 et
vitesse de croissance des rejets.
50 kglha d’urée) a permis d’obtenir les meilleurs rende-
ments (7,4 t/ha).
Agroforesterie


Banques fourragères. Des études ont été poursuivies en
1998 : en station (Bambey 1993) et en milieu paysan (Yéri
Guèye 1996). A Bambey, la capacité de résistance des
espèces après coupes a été évaluée. A Yéri Guèye, par
contre, le comportement des espèces du point de vue taux
de survie et croissance en hauteur et diamètre a été suivi.
Les résultats pour l’essai de Bambey ont montré que :
(i) Zizyph rruuritiam et Bauhinia mfescem coupés à 50 cm
sont plus performants du point de vue survie. Après cinq
exploitations, routes les souches sont encore vivantes
(les taux de survie sont de 100%). Ils sont suivis par
Hardwickia bitmata (coupe rez-terre) et Caesalpinia ferrea
(coupe à 50 cm) avec 98% de survie ; (ii) Albizia kbbek,
Calotropis procera et Moringa oletjèra sont moins adaptés
aux coupes de gestion. Leurs raux de survie sont inférieurs
à 15% ou nul quelque soit la hauteur de coupe ;
(iii) certaines espèces sont plus ou moins adaptées à cer-
tains types de gestion Il s’agit de Hardwickia binnata qui
rejette à 98% en coupe rez-terre et 73% à 50 cm et
Rapport annuel 1998
61

* Les résultats scientifiques l
Amélioration et gestion
Pour la croissance en diamètre, le Gliricidia et le Bauhinicz
de la jachère
ont montré des performances comprises entre 1 et 1,20 cm,
alors que pour hlcacia mangium elle tourne autour de
1,50 à 2 cm. Le taux de survie moyen des espèces utilisées
Enrichissement de la jachère. Cette étude a été menée
dans la technologie de la jachère améliorée a été relative-
dans le terroir de Médina Kébé. Les jachères ont été
ment faible : 18,18% pour Bauhinia rufescens, suivi de
enrichies avec des acacias locaux à usages multiples
Acacia mangium avec 11,78% et de Gliricidia sepium avec
(Acacia senegal, Acacia aahsonii, Acacia raaldiana et
8,41%. L’étude du comportement du sorgho local rouge
Acacia laeta). Les résultats ont montré que le taux de
sur ce type de jachère améliorée a été réalisée afin d’éva-
survie moyen diminuait avec une augmentation de
luer les effets de cette technologie agroforestière sur la
l’écartement entre les lignes chez Acacia beta et Acacia
régénération de la fertilité du sol. Les résultats de l’analyse
raddiana. Cependant, cette baisse a été plus notable chez
des données ont montré une différence significative au
cette dernière espèce où il passe de 55% pour l’écarte-
seuil de 5% pour les trois variables mesurées. Pour le
ment 2 m à 24% pour l’écartement 4 m. Chez Acacia
poids de graines, la moyenne générale des traitements a
adansonii, le taux de survie a augmenté légèrement au
été de 3,43 t/ha. Les différents groupes de similitudes sont :
contraire avec l’accroissement de l’écartement entre les
1) Bauhinia rufescens (4,250 t/ha) ; 2) Gliricidia sepium et
lignes (44 à 53%). Il est apparu que Acacia beta et
Moringa ohifera (35-35,83 t/ha) ; 3) Acacia mangium
Acacia senegalse comportent très bien avec des taux de
(32,50 t/ha) ; 4) témoin (25 t/ha). La moyenne générale
survie moyens supérieurs à 80%. En revanche, les taux
de biomasse fraîche a été de 6,51t/ha dans un premier
de survie de Acacia raddiana et Acacia aahzsonii ont été
groupe (Bauhnia rujèscens, Gliricidia sepium, témoins et
faibles avec respectivement 40 et 46%. Une réduction
Moringa oïZ>raavec de 7,33 - 6 t/ha) et un deuxième grou-
de la hauteur chez Acacia laeta a été observée lorsque
pe constitué uniquement de Acacia rmzngium (4,67 tlha).
l’écartement entre les lignes augmente contrairement à
La moyenne générale de la biomasse sèche a été de 2,43 t/ha
Acacia senegaloù une croissance en hauteur plus impor-
dans un premier groupe : témoin (2,95 t/ha), Gliricidia
tante a été observée. Par contre, aucun effet notable de
sepium (2,40 t/ha), Acacia mangium (2,38 t/ha) et un
la densité de plantation sur la croissance en hauteur n’est
deuxième groupe qui est constitué de : Moringa o.h&+a
apparu chez Acacia raddiana et Acacia adansonii.
(2,28 tlha) et Bauhinia rujscens (2,14 t/ha).
Une croissance en hauteur relativement faible a été
notée pour toutes les espèces au bout de deux ans de
Techniques de substitution à la jachère. A Médina
plantation. Cependant cette croissance a été meilleure
Kébé, un premier essai a testé 7 espèces en haie vive
chez Acacia beta et Acacia raddiana avec une hauteur de
défensive : Acacia ahnsonii, Acacia laeta, Acacia mellifera,
l’ordre de 35 cm.
Acacia radiana, Acacia senegal, Eucalyptus camalduhsis
et Ziziphus maurit-lana. Les résultats ont montré que les
Amélioration de la jachère. Des jachères ont été améliorées
acacias (Acacia adznsonii, Acacia beta, Acacia melzyera,
avec une majorité d’espèces exotiques à croissance rapide
Acacia raddana, Acacia senegad se comportaient mieux
(Acacia holosericea, Acacia laeta, Acacia senegad Cassia
avec des taux de survie qui varient entre 97 et 100%.
siamea, Hardwickia binnata) dans le terroir de Médina
EwaIyptus camaldulensis et Zizzjhus mauritiana ont pré-
Kébé. Les résultats ont montré que le taux de survie
senté des taux de survie moyens respectivement de 68%
moyen est très élevé chez Acacia kzeta (lOO%), Acacia
et 53%. Le deuxième essai visait à étudier l’influence de la
senegal(97%). Il a été moyen chez Hardwickia binnata
densité de plantation de deux acacias (Acacia beta R. Br.
(60%) et faible chez Acacia holosericea (40%). La crois-
Ex Benth. et Acacia senegal (L.) Wild.) sur la dynamique
sance en hauteur a été meilleure pour Acacia holosericea
de l’eau et le comportement hydrique du sorgho
et Acacia kzeta avec 68 cm, suivis par Acacia senegaL(40 cm)
(Sorghum bicoior L. Moench var. CE145-66) associé.
et Hardwirkia binnata (25 cm).
Les résultats obtenus ont montré que Acacia beta er
Acacia senegal utilisées en association agroforestière avec
Un autre essai d’amélioration de la jachère a été mené en
une culture de sorgho augmentent les quantités d’eau
Casamance avec deux espèces locales (Moringa olezjèra et
consommées et conduisent ainsi à une diminution sen-
Bauhinia rufescens) et deux exotiques (Acacia mangium
sible de la disponibilité en eau du sol en terme de réserve
et Gliricidia sepium). En troisième année, pour la crois-
par rapport aux parcelles de culture pure. Cependant, la
sance en hauteur, l’Acacia mangium vient très largement
baisse de la réserve hydrique totale calculée sur la tranche
en tête avec une hauteur moyenne de 4,33 m, suivi de
de sol O-280 cm n’a pas eu d’impact négatif perceptible
Gliricidia sepium avec 0,65 m et en dernière position le
sur la croissance et le développement comme sur le fonc-
Bauhinia rufescens avec 0,43 m.
tionnement hydrique du sorgho.
R a p p o r t a n n u e l 1 9 9 8
62

l iks résultats smitifimes
l
A Kabacoto, un premier essai a porté sur le test de trois
mode de production des plants utilisés : bouturage pour
acacias en haie vive. Les résultats ont montré que les raux
Tamarix aphyhz et graine pour Prosopis juhjlora et
de survie obtenus au bout de 24 mois sont élevés : Acacia
Eucabptus camah!uhsis.
beta (76Yo), Acacia raddiam (92,4(X0), Acacia nilotica
(75%). Un deuxième essai concernait l’étude du compor-
Evolution des sols du Diéri (bordure Ouest du lac de
tement de trois espèces exotiques (Azadirachta indica,
Guiers). Cette étude a été réalisée à Nder et à Ngith et a
Gliricidia sepium et Leuraena leucocepha@ dans les cul-
permis de dégager des situations de références par rapport
tures en couloirs. Les résultats obtenus ont montré que
à l’évolution future de ces sols sous un système de culture
Azadiraha indica présentait un taux de survie très élevé
continue sous irrigation. Ces sols ont une texture globale-
(95%) alors que GI’ ’
mcid’
uz sepium et Leucaena leucocept!!ah
ment sabla-argileuse, un pH neutre, ainsi que des teneurs
ont eu des twx de survie moyens avec respectivement
faibles en matière organique. A Nder, les sols se sont for-
79% et 74%. Azadiracbta indica a présenté .iussi le
més sur un matériel sablonneux, probablement d’origine
meilleur comportement en terme de croissance ;~~C^C une
colluvio-alluviale et sont globalement acides et salés.
hauteur moyenne de 168 cm et un diamètre moyen do
A Ngith, les matériaux sont d’origine éolienne, et ont évo-
houppier de 85 cm (le 1/4 de ces valeurs pour les deux
lué différemment sous l’influence (i) de la topographie pour
autres espèces). A Porokhane, seule l’espèce Ziziph mau-
donner des sols subarides brun-rouges sur les dunes rouges
ritiam a été testée en haie vive défensive. I x’s données dol-
et (ii) des conditions de drainage des parties basses de la ter-
lectées ont laissé apparaître un bon compcrrtemenr
tics
rasse pour donner des poches de sols bruns. A Ngith, des
plants. En effet, au bout de 10 mois KS derniers prkentwr
qignes avant-coureurs d’une détérioration de la qualité des
une hauteur moyenne de 37,s cm et ~II ti(.i+rre lil%s::‘!\\
wls onr ét: décelés au niveau des deux parcelles suivies.
du houppier de 26 cm.
(Ies deux parcelles n’ont pas montré de changements
!lotoires dans leur salinité globale. Les valeurs de CE sont
Effet des feux de brousse sur l’évolution de la végétation
dans l’ensemble faibles, et tournent autour de O,O3 et
de la jachère en zone subhumide. Cette étude a mt)!lt~cp
0,2 mS/cm. Les valeurs de pH semblent par contre aug-
que les feux précoces (avec ou sans fenaison) et rardifs i III:,
menter très rapidement, pour donner quelques poches de
fenaison augmentent la richesse spécifique dc la strate Ile-r-
pH supérieures à 8,5 unités, méme si elles sont très localisées.
bacée. De plus, le feu tardif avec fenaison srabilise la riiils+
se spécifique de la strate herbacke. Une ami-lioration ;I t / ~‘J,I
Gestion de l’eau
été observée sur la strate ligneuse pour les fellx pte*, < 1s :”
(avec ou sans fenaison) et tard& avec fenaison. I a divels.lrc
(sur la densité de la strate ligneuse) a évolw posirivcrr ‘11
Gestion technique, sociale et organisation foncière de
quels que soient les traitements. Les feux
l’irrigation. Dans le cadre de la mise en place de Plans
tard& er p”;(. ai 3
ont stimulé la germination des diaspores os1 1~:; rejet, ,lr
-1‘Ckcupation et d’Affectation
des Sols (POAS), un réseau
souches ou des drageons. Les quantités de stoch cie
de partenariats avec une équipe tri-institutionnelle
semences sont plus importants avec ces traiuwienrs.
~SAED, WWI’SI et communauté rurale de Koss Béthio),
menant l’opération, a été initié et consolidé afin d’améliorer
Protection, conservation et
ct de pérenniser son eftiwcité avec notamment la création
de iollaborarions
actives avec d’autres institurions (agents
restauration des sols
:echniques loc,!r~u,
département de I.k!ogrdphie de
I’Lkversite de St I~ouis, ststion biologique du Djoudj,
Récupération agronomique des sols sales. Lutilis f
z-entre d’lnformatlon et de Formation des Agric:ulteurs
I il )I’
d’espèces résistantes au sel et ayant une v,il~ i:r Fconnm. 1: !i
I (.XA). L’intégration progressive de l’échelon régional
comme solution alternative à la s3lirliwri0:1 ,Ics sols ;t (21
services techniques, administration territoriale er conseil
l’hypothèse à la base de cette étude 1 .,t CC>::>~ wais!lrl ,i,.c
Tc.$ionali a été recherchée. Des activit& d appui en
performances (plus particulièremcn: Ic i.llls dc at;t’i I,
,~chcrctle-dcv~l(~~~~eI~eIll
ont suivi cctre évolution insritu-
moyen) des trois principales espkcs
1 ~~~wlic,
ligilCil4Ci. teste -: :ilcc \\
I:I. ( c~llal:or,ui(oI) ,IVI:C l’uniw~sk’
d< S: i..!k e:
5 mois de plantation à Ndiafke, a mor:lr(: ie n~t*;il~~~.
j -f ition dti ; )~~MI~, ib.5 .h fi(0l.7 rhi-marklue: I~V 7)nthèsii
comportement de Prosopisjufifhra (8O%) s&~l ‘le %rt~r,, V%
1 il:5 +p~stics phtrAs~ q~hwires ont ét6 enrrepris pour
ap&h (71 ?O) et Eucalyptus camaldulmsis (5 ; %). One ég.c
1:: rk~nifkation dut:~ble et la mise en vakw dr terroirs.
lité des moyennes pour les trois espèces ,? @te obserwc
4 ‘oncernant les aménagements hydkwagricoles
du delta ef
Toutefois il existe une plus grande hétérogénéité sur 1‘;
de l:a vallée du fleuve, les activités menées avaient pour
hauteur de Prosopis jul$?ora. Il convient de préciser que la
objectif la prise en compte des aspects sociaux er organisa-
relative meilleure performance de Prosopir juliflorlr ;I[V+\\
tionnels dans ta gestion purement technique de t’itrigation
5 mois de planrati~>n par rapport à ‘krrir?!~ ,&& i’~j>~:, j
atin de trwlwr des réponses ?I la demantiia ICS producteurs
considérée comme très rokrante a !,i sdlir,~...’ rrliv,~:..;r ,
~hiis I~~II r(” h3w iw ~Yuw rncilieurr gww~ tic l”irriKrrii!n.
i
I/I
,:
,t::
.” . .-- ._.
63

l Les résultats scientifiques l
Elles ont permis le développement d’outils d’aide à la ges-
animale (faune sauvage, aviaire et piscicole) et de I’état
tion des aménagements hydro-agricoles en appui aux orga-
végétatif et des productions des ligneux ; la reprise des
nisations paysannes (outil de prévision et de gestion de la
activités de pêche permettant une amélioration de l’ap-
redevance hydraulique) et l’amélioration de la gestion de
port en protéines animales notamment des Ouloff ;
l’irrigation sur la bordure ouest du lac de Guiers (modes
l’existence d’une source d’abreuvement du cheptel
d’arrosage, caractérisation des aménagements hydro-
notamment bovin qui ne dépendait autrefois que des
agricoles sur les plans de l’organisation sociale, de l’irriga-
forage ; et l’amélioration du cadre de vie des populations
tion et de la mise en valeur). Concernant les modes d’ar-
riveraines du fait du rafraîchissement de l’air. Des impacts
rosage, l’analyse du bilan hydrique de l’arachide Fleur 11
négatifs ont aussi été relevés :
et de la tomate a montré un manque de maîtrise de la gestion
de l’irrigation.
baisse du potentiel ligneux par suite de la mortalité
l
massive des arbres dans le lit de la Vallée lors de son
Dynamique de la nappe phréatique et évolution de la
immersion ;
qualité des eaux à Ngith et dam le delta central. Les
salinisation des sols due à leur envahissement par l’eau
l
relevés piézométriques effectués à Ngith ont révélé une
salée ;
importante variabilité de la profondeur du toit de la nappe
présence plus importante de l’avifaune granivore et
l
sur les directions Est Ouest (transect perpendiculaire aux
d’autres ravageurs (souris et rats) et prédateurs du
rives du lac) et Nord Sud (transect sub-parallèle aux rives
bétail (hyènes et chacals) ;
du lac). L’irrigation gravitaire adoptée, ainsi que la proxi-
problèmes de salubrité de l’eau chez l’homme et les
l
mité du lac, semblent avoir un impact déterminant sur les
petits ruminants en particulier, qui font qu’en saison
oscillations du toit de la nappe. C’est au niveau des par-
sèche les villages ayant d’autres sources d’abreuve-
celles en exploitation, ainsi que sur les bordures immé-
ment, ne I’utilisent pas ;
diates du lac que le plus grand relèvement du toit de la
problèmes de circulation des personnes et des biens
l
nappe phréatique a été observé. La salure de la nappe est
(augmentation des tarifs de transports, impossibilité
très variable avec des valeurs de conductivité électrique très
de certains agriculteurs d’exploiter leurs champs qui se
élevées sur les rives du lac. Aux abords du lac, la salure de
trouvent de l’autre côté de la rive, diffkulté de
l’eau de la nappe est globalement variable (de 20 mS/cm à
participer aux cérémonies familiales du fait des
43 mS/cm). La salure est considérablement diluée au
distances à parcourir,. . .) .
niveau des parcelles irriguée et augmente fortement avec la
mise en jachère. La nappe est sans danger pour les rende-
Gestion des terres
ments des cultures maraîchères qui sont implantées dans
les parcelles, pour autant que le toit de la nappe phréatique
L’étude de la gestion des terres et du fonctionnement des
soit en dessous de l’épaisseur de sol explorée par le système
conseils ruraux a été réalisée afin d’évaluer leurs impacts
racinaire des plantes cultivées. Elle constitue une réserve
sur le développement et la gestion de l’espace dans la val-
d’eau très intéressante pour des arbres fruitiers (des agrumes)
lée du Fleuve et de proposer des solutions d’amélioration
qui peuvent être introduits dans la parcelle, et qui pour-
et des outils d’aide à gestion dans le domaine foncier. Les
raient probablement contribuer à rabattre le toit de la
résultats préliminaires de cette étude ont montré que la
nappe phréatique. Le pH de la nappe phréatique ne
région de Saint-Louis compte 845 conseillers ruraux dont
semble pas montrer une variabilité très importante. Au
environ 85% de femmes. L’affectation de terres constitue
niveau du Delta Central, mais aussi Ngith, la salure de
aujourd’hui l’une des principales activités de l’ensemble
l’eau d’irrigation est acceptable pour son utilisation sur les
des communautés rurales dans la vallée du Sénégal avec,
cultures maraîchères. Le pH des eaux d’irrigation ne
sur la période 1980-1998, 172 délibérations liées aux
semble pas poser de problèmes potentiels aux cultures et
sections de terres. La totalité des superficies affectées est
au sol, sauf pour la station de pompage de Boundoum-
d’environ 105 500 ha, pour environ 5 740 bénéfkia$es.
Diawar, un pH supérieur à 8 a été enregistré.
La situation est très variable entre départements et dune
communauté rurale à l’autre. Par communauté rurale, les
Incidence de la remise en eau de la Basse Vallée du
données varient de 1 (Ogo, Boki Diawé) à 21 (Fanaye)
Ferlo (BVF). L’objectif de cette étude a été de contribuer
pour le nombre de délibérations, de 27 ha (M~al) à 30 500 ha
à la connaissance des incidences actuelles et attendues de
(Ross Béthio) pour le total des superficies affectées et de 7
la remise en eau de cette vallée fossile. L’analyse des résul-
tats des enquêtes réalisées a permis de se rendre compte
(Ogo)à793(R oss é io
B th )pourle nombre d’attributaires. Les
résultats préliminaires indiquent aussi qu’uneattention parti-
que la remise en eau a effectivement entraîné des impacts
culière devra être accordée à deux siries de facteurs, dans
positifs sur le milieu et sur le système de production agro-
l’explication et l’analyse ultérieures de la diversité des situa-
sylvo-pastoral. Parmi ceux-ci, il a été relevé l’amélioration
tions observées : (i) des conditions locales d’équipement,
de la biodiversité végétale (Typhaie), de la biodiversité
R a p p o r t a n n u e l 1 9 9 8
6 4

l Les résultats scientifiques
l
d’accessibilité et de développement qui peuvent créer dans
Perez I?, AIberge J., Diatta M., Grouzh M., Sene M., 1997.
certaines zones, des avantages comparatifs susceptibles
Rehabilitarion of a semiarid ecosystem in Senegal. 1. Fxperiments
d’induire des dynamiques et stratégies foncières fortes
at hillside. Agriculture and Ecology and Environnement,
(Ross Béthio, Rosso et Mbane dans le Delta, Fanaye,
65:95-106.
Perez E, Albergel J., Diatta M., Gro&s M. et Sene M.,
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1998. Rehabilitation of a semiarid ecosystem in S-enegal.
(ii) des dysfonctionnements, problèmes sociaux et conflits
2. Farm-plot experiments. AgricuIture and Ecology and
internes des conseils ruraux qui peuvent conduire à des
Environnement, 70: 19-29.
blocages ou à des dossiers de demandes en souffrance,
Sène M., Diack M. et Badiane A.N., 1998a. Effect of manure
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Tomba A., Fall C.A., L6 C. et Dia M., 1998. Effets des bois
Dakar. Les travaux ont porté sur l’analyse des réponses
raméaux fragmentés et du compost de litière de filao sur
écologiques et écophysiologiques à la contrainte hydrique
l’amélioration de la fertilité des sols et des rendements dans
d’I ndigofoa oblongifolia et Indigofma tinctoria, deux
les cuvettes maraîchères des Niayes (Sénégal). Rapport
légumineuses suffmtescentes, prometteuses pour la
d’exécution de recherche ISRA/NRBAR, 30 pages.
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Rehabilitation, 11:245-254.
Rapport annuel 1998
6 5

:::::
l Les résultats scientifiques l
:
:
Economie des
filières et politique
. ti
La dernière étape de l’étude consistait à analyser les chan-
agricole
gements observes en terme d’investissement, de producti-
vité et de compétitivité. Deux filières ont été ciblées :
oignon et bétail/viande
bovine. En outre, la filiere arachi-
de a été étudiée notamment en termes d’implications des
politiques d’ajustement structurel.
L?td de l~mpuct ai? hz
La fili&e oignon. Le travail a porté sur l’analyse de l’évo-
ukzluution du Franc CFA SUT les
lution de la filière en termes de production, de superficie,
de flux commerciaux et de consommation. Par ailleurs,
revenus et Id sécurité alimentaire du
l’effet du prix sur les revenus des producteurs a été mesuré
Sénégal u été réalisée ah-s le cadre
à travers les budgets de culture et les prix à la consomma-
tion. La décomposition de la marge entre les différents
dune convention ISRA/pRiAS.
opérateurs et l’analyse des changements dans les compor-
Par ailleurs, d’autres activités
tements des principaux acteurs, en termes d’investissement
notamment, ont permis de déboucher sur des recomman-
ont été menées à tmvers le projet
dations en matière d’amélioration de la productivité et de
ISRA/NRBAR et des colL&orations
la compétitivité de la filière.
avec dès partenaires pow k2
Le dhehppement a2 hjhre oignon au Sén&al
caructérisution des systèmes de
reste conzonttfe à de nombnwes connaintes qui
touchent l’ensemble du secteur horticole. Ces

production
contraintes sont &Ordre institutionnel écologique
et économique.

Les importants changements macro-économiques interve-
nus au cours de ces dernières années ont affecté la filière.
En effet, l’ajustement structure1 marqué par le désengage-
ment de l’Etat et la réduction des subventions sur les
intrants, l’ajustement monétaire et la libéralisation de
l’économie ont contribué à l’augmentation du coût des
facteurs de production. Par ailleurs, la libéralisation du
commerce des intrants n’a pas été accompagnée par la mise
en place d’un mécanisme de contrôle de la qualité des
semences importées. La situation est d’autant plus grave
que les intrants sont désormais livrés à crédit aux produc-
teurs par des commerçants.
De plus, dans la zone des Niayes des problèmes liés à la
profondeur de la nappe phréatique er aux coûts d’exhaure,
relativement importants engendrés par son exploitation, se
posent avec acuité. Ces problèmes sont à l’origine de la
reconversion de plusieurs petits producteurs traditionnels
en ouvriers agricoles. En outre, les sols sont pauvres en
matières organiques, dégrades par la salinité et l’érosion,
infestés de nématodes et de maladies telluriques du fait de
la monoculture et des mauvais cycles culturaux. L’arrivée
de nouveaux producteurs ajoutée à ces différents facteurs
ne favorise pas l’accès à des terres de bonne qualité.
R a p p o r t a n n u e l 1 9 9 8
6 6

l t 2s r0suitas scientifiques
l
Cenclavement de certaines zones de production comme
Devant la réaction insatisfaisante de la filière bovine locale
Lompoul et les Niayes ainsi que la faiblesse voire l’abscncc
et la montée vertigineuse des prix des bovins, les commer-
de capacités de conservation contribuent à l’augmentation
çants locaux ont saisi l’opportunité d’exploiter l’offre de
des pertes post - récoltes pour l’oignon. A cela il faut ajou-
bétail malien pour stabiliser ou arrêter la baisse éventuelle
ter la teigne qui cause des ravages dans les stocks de
de leurs marges bénéficiaires. Il y a des évidences indiquant
pomme de terre.
une meilleure competitivité de la filière bovine malienne
par rapport à sa concurrente sénégalaise. Ces évidences se
L’absence d’un véritable système d’informations sur les
manifestent à travers les prix d’équilibre, les marges de
marchés (prix, quantités offertes,...) pour l’ensemble des
commercialisation et l’évolution des volumes de bovins
acteurs de la filière notamment les producteurs n’est pas de
exportés (exportations nettes). Il existe des économies
nature à renforcer leur pouvoir de négociation face aux
d’échelle, c”est à dire, une taille minimale de l’effectif de
commerçants et autres intermédiaires.
commercialisation (40 bovins pa.r rotation) qui garantit la
vérification des faits rapportés.
Malgré ces différentes contraintes, la filière présente un
certain nombre d’opportunités et le Sénégal possède des
Il ressort des enquêtes effectuées, que la filière bovine est
avantages sur ses pays voisins. Ceux-ci lui offrent de réelles
victime de l’insécurité qui tend à réduire sa valeur ajoutée
possibilités de développer ses exportations d’oignons et de
à court terme et à menacer les échanges sous régionaux à
pommes de terre vers ces pays. En effet, la production
long terme. La réduction de cette insécurité voire sa sup-
sénégalaise est mieux étalée sur l’année et le coût des
pression devra se traduire en termes de gains aussi bien
intrants y est relativement faible.
pour le commerçant que pour le consommateur. Il a été
constaté que la réduction du risque améliore la rentabilité
La filière viande boviue. La dévaluation du franc CFA a
par rotation et par conséquent les revenus nets annuels des
eu divers impacts sur le secteur de l’agriculture sénégalaise.
participants surtout au niveau de la commercialisation.
Les résultats sur la filière viande bovine ont montré un
impact positif sur les revenus des pasteurs, des intermé-
Il convient de noter, en lui accordant une importance rela-
diaires et une amélioration de la compétitivité des
tive, que le prix de la viande au consommateur à Bamako,
échanges avec YEurope. 1:évolution de la compétitivité de
principale zone de consommation du Mali (comparable à
la filière viande bovine entre le Mali et le Sénégal a fait
Dakar), est égal à celui relevé à Dahra située en pleine zone
l’objet d’une étude.
de production sénégalaise. Cela dénote-t-il des comporte-
ments des acteurs passés inaperçus jusqu’ici dans l’analyse
i’
Le changement a%parité dujznc CFA va se traduire
des réponses à la demande ? Cette question renvoie à la
$ par une augmentation aè h compétitivité dè la viande
prise de décision de déstocker, à la concurrence entre bou-
i: bovine sénégalaise par rapport à celle provenant
chers, etc.. Dans le cas spécifique de l’élevage bovin, la
‘-
d’Europe. Quant à Lz compétitivité sous-régionale
compétitivité peut dépendre aussi de phénomènes com-
$fj mtre le Mali et Le Sénégal, elle dépendra de la
@
\\ réactivité des ékveurs aux signam du marché.

portementaux de la part des producteurs. En effet, face à
l’augmentation des prix suite à la dévaluation, les produc-
La compétitivité a été mesurée par l’évolution des impor-
teurs ont eu des réactions différentes en intensité selon que
tations nettes, le niveau des prix relatifs dans les zones de
l’on se trouve au Mali ou au Sénégal. Dans le cas particulier
collecte et les marges de commercialisation des dioula
du Sénégal, les taux de déstockage se situent autour de
(commerçants grossistes du bétail).
10% et stagnent révélant des comportements stables.
En effet, Dakar et le reste du Sénégal ont vécu, en début
Tout levier capable de modifier ce comportement peut
de l’hivernage 1998 (juillet et mi-août), une hausse sans
influencer la compétitivité entre les deux pays. C’est pour-
précédent des prix de la viande bovine au détail, depuis
quoi, il a été recommandé de mener une étude concernant
l’avènement de la dévaluation. De 1350 CFA, le kg de
les facteurs influençant la décision de retenir du capital
viande est passé à 1750 CFA, soit une hausse de presque
bétail contre celle de vendre en milieu pastoral et
30%. Malgré son caractère saisonnier, cette hausse a pris
agro-pastoral.
une importance nationale. Bien que n’ayant pas été énoncée
clairement, le Sénégal devrait prendre une option de stabi-
lisation du prix de la viande au consommateur.
‘; Les étude sur (a compétitivité de LzJili&z bovine après hz
2

dkvahation ofie-t-il un cadre Janalye et do début de
$2 solution du problème de stabilisation des prix de In viande ?
R a p p o r t a n n u e l 1 9 9 8
6 7

l Les résultats scientifiques l
Ia filière arachide. Les principaux segments de la filière
sous forme de coûts réajustés à la hausse. Les transferts
arachidière sont la production paysanne, la collecte offi-
nets, dont l’ampleur absolue s’est accentuée, sont toujours
cielle par la Sonagraine et la transformation industrielle
allés de la collectivité vers l’industrie.
par la Sonacos. Les incidences de la dévaluation au niveau
de ces trois composantes ont été analysées.
Globalement, la filière arachidière représentait un passif
pour l’économie nationale en 1993 avec une moins-value
$4 La situation de 1333 a été conjPontée à celle de 1335
de 22 728 francs par tonne. Les fortes distorsions consta-
& en utilisant L? matrice danalyse des politiques ou
tées au niveau des segments individuels se neutralisaient
# MAI’ qui permet aé mesurer ks flets des distorsions
ii
dans une large mesure à l’échelle globale. Entre 1993 et
g: en termes dëcarts entre le marché tel qu’il fonctionne
1995, les changements observés peuvent être pour l’es-
#
g; et une sitzuztion de
r+j&nce. La base de cahl retenue
sentiel imputés à la dévaluation monétaire de 1994.
S comspondà une tonne dararachide d’buihie en coque.
On constate en particulier une forte accentuation de la
taxe implicite sur Ies producteurs qui ne sont plus proté-
Pour la production paysanne, le rendement moyen sur
gés. Dans l’ensemble, la filière a cessé d’être un passif pour
trois campagnes (1993 à 1995) a été retenu en vue d’éli-
l’économie nationale et c’est la Sonacos qui fait figure de
miner l’effet des fluctuations. Il est estimé à 840 kg par
principal gagnant. Un constat qui semble paradoxal est
hectare (pour produire une tonne, il faut 1,2 hectare).
que pour les produits comme pour les facteurs, l’effet
Cette superficie est utilisée pour !a détermination du coût
consolid& des distorsions s‘est largement amplifié entre
des facteurs de production (semences, produits chimiques,
main d’œuvre, terre et entretien des équipements). Les cal-
1993 et 1995 alors que dans l’esprit des nouvelles poli-
tiques il s’agit de les réduire. En tout état de cause, l’inci-
culs effectués ont ré& un certain nombre de faits
tation absolue s’est améliorge pour les producteurs par rap-
saillants. En 1993. les prix du marché étaient plus élevés
port à
que ce qu’ils seraient par rapport au modèle concurrentiel.
Id situation antérieure malgré la déprotection aussi
Le constat s’applique aussi bien pour ce que le producteur
bien nominale qu’effective. Ainsi, si l’arachide perd du ter-
ram, les rawns doivent nécessairement se situer en amont
vend que pour les facteurs qu’il achète. La situation lui
de la production.
était donc favorable pour ce qui concerne les revenus et
défavorable si l’on raisonne par rapport aux CO&. En
termes relatifs, I’écart est de 17% environ pour les produits
Fonctionnement et
et presque 45% pour les facteurs échangeables. Dans la
performances des filières
situation de 1995 (aprc’s la dévaluation), le revenu du pro-
ducteur a été sensiblement inférieur à son niveau de réfé-
rence avec un écart de 21%. Les distorsions se sont beau-
Fière oignon. En sa qualité de culture de diversification,
coup atténuées en ce qui concerne le coût des facteurs
l’oignon connaît depuis quelques années une progression
échangeables alors que pour les facteurs domestiques, la
rapide de sa production sur la rive gauche du fleuve Sénégal.
situation s’est complètement renversée pour devenir favo-
On assiste manifestement à une implantation durable de
rable. Cela ne s’est pas pour autant répercuté sur le sens des
cette production, mais nombre d’interrogations posent : (i)
transferts implicites qui vont toujours du producteur vers
quelle est la capacité d’absorption du marché, face à cette
le reste de l’économie. Le profit du producteur s’est beau-
progression des quantités produites ? ; (ii) comment amé-
coup amélioré mais dans des proportions nettement infé-
liorer l’étalement de la production et le stockage ? Le suivi
rieures à celui de la société dans son ensemble. On peut
des marchés de la zone a permis de dégager les premiers
donc dire que pour le producteur, les gains potentiels attri-
indicateurs de performance et de contraintes de la com-
buables à la dévaluation ont été, dans une large mesure,
mercialisation. En pleine période de production et jus-
déviés vers d’autres acteurs.
qu’au mois de mai, le prix se maintient dans une four-
chette de 100 à 150 F CFA/kg, mais présente une forte
Quant à la Sonagraines, elle effectue la collecte primaire
instabilité à court terme. Quatre (4) mois après la récolte,
par le biais de ses mandataires et livre le produit aux usines
les oignons se font plus rares et l’on observe une brusque
de la Sonacos. Avant comme après la dévaluation, son
hausse des prix. Certe flambée retombe dès la fin juillet et
intervention s’est soldée par des pertes aussi bien au niveau
pendant tout l’hivernage, le prix devient aussi bas qu’à la
privé qu’à l’échelle de la collectivité. La situation de 1995
récolte. Trois explications pu être émises : (i) les oignons
fait apparaître quelques évolutions. Le déficit social persiste
importés de Hollande arrivent sur le marché, ainsi que
mais l’institution est presque parvenue à équilibrer ses
les rouges d’Amposta produits dans le Gandiolais ;
comptes privés. Elle est passée du statut de source nette à
(ii) les producteurs ont besoin de liquidités pour démarrer
celui de bénéficiaire net de transferts implicites.
leur campagne d’hivernage ; (iii) la dégradation de la qua-
lité des oignons stockés incite à un écoulement rapide.
Pour la Sonacos, les gains induits en aval par la dévaluation
Une tendance similaire a été observée sur les autres marchés
ont fait beaucoup plus que combler les pertes en amont
de la vallée, ainsi qu’à Dakar, avec une évolution parallèle
R a p p o r t a n n u e l 1 9 9 8
-
-
6 8

l Les résultats scientifiques l
entre oignons locaux et importés (ceux-ci se maintenant
capitale mauritanienne. Le déterminant principal est ici la
environ 40% au dessus des précédents). Ces suivis ont mis
gestion du risque : l’enjeu est de transporter un produit
en évidence deux contraintes dans la situation actuelle à
périssable sur une longue distance, avec passage de la
savoir la forte instabilité des prix, d’où des risques élevés
frontière. Un réseau de commercialisation très bien orga-
pour les producteurs et les commerçants, et la mauvaise
nisé, une bonne maîtrise de l’information, apparaissent pri-
maîtrise des techniques et des durées du stockage, d’où des
mordiaux.
pertes importantes.
Compétitivité et marge de progrès du riz local.
Fil&e tomate industrielle. L’évolution de la production
Il est très dificile d’apprécier la compétitivité du riz de la
de tomate dans la vallée du fleuve a été particulièrement
vallée. Il faudrait pouvoir le comparer à un produit de
erratique au cours des dernières années, passant d’un maxi-
qualité similaire. Or, le Sénégal est consommateur de bri-
mum de 2 960 ha en 1993/1994 à 255 ha en 1996/1997.
sures de riz qui ne sont que des sous produits de la pro-
Ces variations tiennent d’une part à des problèmes phyto-
duction de riz dans les pays exportateurs. Le coût de la bri-
sanitaires, d’autre part à des diffkultés de coordination
sure amenée à Dakar correspond à un coût de transport et
entre producteurs et industriels. L’étude a montré que les
un coût marginal dans le pays d’origine. Toutefois, dans les
surfaces en tomate par exploitation sur les périmètres
efforts visant à améliorer la sécurité et la compétitivité de
collectifs sont réduites : moyennes de O,2 à O,3 ha.
la filière, les marges de progrès dans l’utilisation actuelle
Sur les périmètres individuels, elles sont nettement plus
des techniques et des technologies disponibles doivent être
élevées, avec une moyenne de 3,l ha. Les rendements
exploitées. L’élément le plus important concerne I’évolu-
obtenus sont restés inférieurs aux objectifs de 20 t/ha
tion des rendements. Le potentiel des variétés actuelle-
annoncés en début de campagne : la moyenne des par-
ment utilisées dépasse 10 t/ha. En hivernage 1997, le ren-
celles atteint 17,6 t/ha. Une différenciation apparaît en
dement moyen sur les périmètres a atteint 5 tlha contre 4
fonction de la taille des parcelles, les plus petites ayant
t/ha en contre saison 1998. Un objectif d’amélioration de
globalement obtenu de bien meilleurs rendements
la productivité de 20 à 25% applicable à l’ensemble des
(moyenne pondérée de 12 t/ha). A titre indicatif, les reve-
exploitations rizicoles est accessible. Il correspond à des
nus bruts en riz se situent autour de 175 000 F CFA/ha.
rendements de 7 tlha en simple culture d’hivernage et de
Potentiellement, les revenus dégagés par la tomate sont
11 t/ha en double culture. Il est évident que pour atteindre
intéressants, mais la faible taille des parcelles, notamment
cet objectif de productivité, il est nécessaire d’agir, de façon
celles qui dégagent de bons résultats, réduit l’ampleur de
concomitante, sur l’ensemble des facteurs qui condition-
ces revenus. Les risques sont élevés : 23% des parcelles sui-
nent le fonctionnement de la filière. Cependant, la pro-
vies ont dégagé un revenu négatif. Les meilleurs résultats
gression attendue ne sera possible que si (i) le domaine irri-
économiques ont souvent été obtenus par des exploitants
gable est viable surtout dans les périmètres irrigues privés
valorisant une part de leur production auprès de la conser-
et à moindre degré dans les périmètres villageois et dans les
verie (à 39 F CEAlkg) et une part sur le marché en frais
grands aménagements ; (ii) les aménagements sont conçus
(entre 37 et 150 F CFA&, moyenne de 65 F CFAkg).
et réalisés en respectant des normes hydrauliques et agro-
nomiques qui combinent théorie et expérience locale ;
Analyse de la demande urbaine en produits maraîchers.
(iii) les aménagements sont entretenus ; (iv) la conduite de
Cette étude s’est intéressée à l’approvisionnement de
la culture est améliorée (calendrier cultural, préparation du
Nouakchott en produits maraîchers. Les résultats ont mon-
sol, récolte et battage rapides de la culture de saison chaude,
tré que celui-ci est assuré par plusieurs réseaux complé-
crédit adapté, exploitation rizicole, qualité).
mentaires : (i) les jardins périurbains de Nouakchott (envi-
ron 10% du total) pour les produits fragiles (salade,
oignon-feuille, poivron, betterave, épinard, poireau, persil,
menthe) ; (ii) la rive droite du fleuve en saison froide, pour
les légumes de grande consommation (tomate, oignon,
choux, carotte, patate, navet) ; (iii) le Sénégal, de mai à
octobre, pour les légumes de grande consommation ;
(iv) l’Europe, pour l’oignon, la pomme de terre (toute l’an-
née) et les lé urnes haut de gamme. La particularité des
importati s à partir du Sénégal est qu’elles proviennent à
90% de I!f
boro (Niayes), alors qu’il s’agit de l’un des sites
mat-arc* : ers les plus éloignés. Quelques commerçants
Q,
mau-
ritaniens instalk à Mboro depuis plusieurs années sont
parvenus à développer des relations de confiance avec les
fournisseurs et assurent une liaison quotidienne avec la
Rapport annuel 1998
69

l Les résultats scientifiques l
Politique agricole
La demande d’engrais chez les producteurs d’arachide.
Cette activité a été menée dans le cadre de l’analyse des
implications des politiques d’ajustement structurel.
Guide méthodologique pour l’étude des coûts et reve-
nus en pêche artisanale en A&que.
L’étude des coûts et
$j La demande effective Jengrais est mieux cernée à
revenus constitue un réel outil d’aide à la prise de décision.
bi travers les acquisitions en dkbors a53 contratspour la
Elle permet d’apprécier l’évolution de la pêche artisanale
$ production darachi& de bouche ou la multiplication
dans le cadre de la planification économique nationale.
‘~8
semencière. Dans ces deux car, k produit est livré à
1
Elle fournit également les informations socio-économiques
~3 crédit et constitue un paquet avec h semences et les
devant aider à la prise de décision notamment en ce qui
4 fongicides, lès trois &nents étmt liés ah dps
concerne les technologies à encourager ou non, compte
tenu des données biologiques disponibles. Par ailleurs, elle
permet aux pêcheurs de disposer d’éléments pertinents leur
A l’échelle micro-économique, une analyse discriminame a
permettant d’améliorer la gestion de leurs unités de pêche.
été effectuée sur 158 cas. Elle montre que l’étendue des
superficies constitue la principale variable distinctive sépa-
;
L’objectyaé ce travail était de fiumir aux
rant les trois groupes que sont les utilisateurs réguliers (trois
( responsables de kz ph$cation et du développement
ans sur trois), les utilisateurs irréguliers (un ou deux ans sur
F des pêches un guide méthodologquepour
I’ti
trois) et les non utilisateurs (rien sur la période 1993-95).
généralisée dms la r&ion des coûts et revenus en
L’utilisation régulière de l’engrais caractérise surtout les plus
i $ pêche artisanak. La méthodologie dkvehppée dans
grands exploitants d’un certain niveau d’instruction et qui
$4
le cadre du DIPA (Programme de développement intégré
1; hp^h
dépendent étroitement de l’agriculture. A l’échelle macro-
ec es artisanales en Apique de L’Ouest) au Cameroun,
y;
économique, un modèle de demande a été estimé à partir
;,,j
en Côte dïvoire, au Bénin, en Gambie, au Ghana,
@
:s’ en Guinée, en Mauritanie, au Nigeria et

de séries chronologiques nationales couvrant 22 années.
’*,
au Sénégal a wvi a5 base à ce travail.
Seules les acquisitions hors contrats d’engrais destiné à l’ara-
chide ont été retenues. La période d’application du système
Il n’a pas été possible de fournir une méthode précise et
de retenue à la source a été exclue puisque les livraisons
adaptée à chaque pays qui représente un cas particulier.
étaient déterminées par des paramètres totalement hors du
La réalisation pratique des études coûts et revenus dépen-
champ décisionnel des producteurs. Les résultats d’estima-
dra généralement de l’importance de la pêche dans le pays,
tion de la demande d’engrais d’arachide ont montré qu’à
et de certaines pêcheries en particulier, des moyens
l’exception du prix de l’arachide, toutes les autres variables
humains, logistiques et financiers mis à la disposition du
(prix de l’engrais, production, superficie) ont des effets
département responsable du secteur, de l’acuité des pro-
individuels hautement significatifs. Une relation de com-
blèmes d’aménagement et de la volonté politique mise en
plémentarité entre semence et engrais a été mise en évidence.
œuvre dans le cadre du développement des pêches.
La stratégie des pouvoirs publics était fondée sur la hausse
du prix de l’arachide et les résultats ont montré qu’il était
Les études de cas menées dans certains pays de la région ont
beaucoup moins déterminant que celui de l’engrais. Le fait
permis de tirer un certain nombre d’enseignements en ce
que la demande soit plus sensible à la production qu’au
qui concerne la méthodologie proposée dans un contexte
prix de l’arachide n’est pas surprenant. En effet, le prix au
caractérisé par la rareté des ressources tant financières
producteur étant relativement stable, le volume des récoltes
qu’humaines. A partir de ces éléments il a été possible de
constitue le principal facteur de variation du pouvoir
formuler des recommandations notamment pour le choix
d’achat d’une année à l’autre. Contrairement aux supposi-
et la sélection des enquêteurs, la sensibilisation et l’implica-
tions des pouvoirs publics, le prix de l’arachide au produc-
tion des propriétaires d’unités de pêche et/ou pêcheurs
teur a moins d’impact que le prix de cession de l’engrais.
ciblés, les données de base à disposer.
R a p p o r t a n n u e l 1 9 9 8
7 0

l Les résultats scientifiques l
Budgets de cultme dans le Bassin Arachidier. Les poli-
sur le rôle de l’exploitation domestique (son appartewrce
tiques agricoles évoluent dans le temps et tentent de s’ajuster
aux réseaux de communication, son expérience) et des
face aux problèmes qui surviennent. Eues ont besoin d’être
enquêtes sur les capacités économiques et organisation-
questionnées régulièrement pour les rendre plus efficaces.
nelles des organisations paysannes, ainsi que leurs rapports
avec les différents partenaires (SODAGRI, CNCAS,
II est nécessaire de dispom &nformations
de base
Communautés Rurales). Ces enquêtes ont permis d’identi-
disponibks mr h exploitations agricoks. Cest dam
fier et de hiérarchiser les différents types de production, les
ce cadre que r’imcri> lactualisation dps bu&ts
ressources (terre, main-dœuvre), les pratiques culturales et
L chue (BC) établis par KWA sur la base
les contraintes à la production. Pour compléter le dispositif,
d’injàrnuztiom recue.iUies au cours h années 1380.
Une attention particulièz a été portée aux coûts
un suivi parcellaire a été mis en place sur 10% des parcelles.
ach&ist$ des intrants, aux temps de @avaux, aux
Il a été axé autour des pratiques culturales, de l’utilisation
nmdements et à la vakur ch hz production.
des intrants, des niveaux de production, et permettra de
cerner les niveaux d’utilisation des technologies, des
La partie économique des BC tels que élaborés en 1981 a
contraintes liées à leur utilisation et des niveaux de perfor-
été actualisée en utilisant les données actuelles sur les coûts
mance des systèmes de production mis en œuvre.
des intrants et la valeur des productions. Ce faisant, les
données techniques sur les intrants (types, formules,
Etude comparative des coûts et de la rentabilité des
doses/ha), les rendements de produits et sur les temps de
systèmes de production rizicole dans le delta du
travaux seront extraites dans une large mesure des anciens
fleuve Sénégal. Les niveaux de rendement à l’hectare en
budgets. Ceci a été complété par l’actualisation des données
hivernage varient très fortement suivant le type de péri-
techniques sur les intrants variables et les rendements.
mètre et la zone. Au niveau périmètre, les grands aménage-
ments (GA) irrigués donnent les meilleurs rendements
la zone d’étude a été le Bassin Arachidier divisée en 4 sous-
(4,68 t/ha) grâce en particulier à l’expérience, la complète
zones agro-écologiques : Centre, Sud-est, Sud-ouest, Nord.
maîtrise de l’irrigation et la technicité des producteurs et à
Les modules techniques c’est-à-dire les principales techno-
l’amélioration des itinéraires techniques. Les GA sont suivis
logies disponibles pour cultiver un produit agricole, sont
des périmètres irriguées privés (4,34 t/ha) et des périmètres
variables selon la zone et la culture. Pour les besoins de
irrigués villageois (4,lO t/ha). A l’échelle zonale, en hiver-
l’analyse, 4 types de modules ont été retenus en passant des
nage, le haut Delta donne les rendements les plus élevés
recommandations de la recherche aux pratiques tradition-
dans les GA et dans les PIK La production hivernale a
nelles : (i) thèmes intensifs ; (ii) thèmes semi-intensifs ;
cependant baissé (diffkultés de mobilisation de trésorerie
(iii) thèmes traditionnels et (iv) champs de case. Les résul-
nécessaire au démarrage à temps de la campagne avec pro-
tats ont montré que les coûts unitaires de production res-
blème d’épargne, disponibilité de crédit...). Il a été aussi
tent élevés pour la culture du millsorgho selon le module
constaté une forte variabilité de rendement entre parcelles
technique 4, notamment dans le sud du Bassin Arachidier.
de même périmètre due, d’une part, aux différences de
Ceci s’explique par la forte utilisation de main d’oeuvre
comportement des riziculteurs (niveau de suivi des opéra-
comparativement aux autres modules.
tions culturales, respect des dates de semis, entretien des
aménagements...) et, d’autre part, aux qualité et oirmriri:
Systèmes de production
variable de semences utilisées. En contre-saison. les rende-
ments et les niveaux de production sont moins éleves, cou:>
périmètres confondus (3,2 à 4,5 t/ha). la faiblesse des
Caractérisation socio-économique des systèmes de
rendements et la pratique de culture de diirrsihsation ont
productions du bassin de 1’Anambé. Dans le cadre
été les raisons évoquées de la non mise en place de riz de
dune collaboration avec la SODAGRI, I’ISRA devait pro-
contre-saison chaude.
poser des innovations techniques répondant aux exigences
agronomiques pour l’intensification de la riziculture dans
Les intrants, I’irrigation et la récolte constituent partout les
, .
les penmètres aménagées de l’Anambé. Durent une première
principales charges de production. Ces postes de coûts
phase, la mise au point et l’introduction de nouvelles tech-
varient en fonction du périmètre, par zone et par cam-
nologies ont été réalisées. Pour une meilleure prise en
pagne. En hivernage, les charges d’irrigation les plus élevées
compte des aspects socio-économiques, l’étude s’est axée
sont notées dans les PIP (71 000 F/ha). En contre saison,
sur la caractérisation et l’analyse du fonctionnement des
ces charges restent fixes pour tous les périmètres sauf au
systèmes de production existants (connaissance du milieu
niveau des PIP (légère baisse). Pour les intrants, la différence
et contraintes de production). La revue documentaire et les
se situe sur le mode d’application des doses de semis et
enquêtes informelles effectuées en 1997, ont été complétées
d’engrais de fonds ou de couverture en hivernage et en
par des entretiens guidés avec les différents intervenants au
contre saison. Cutilisation de semences au-delà de la norme
niveau du bassin, des enquêtes au niveau des producteurs
recommandée (120 kg/ha) p ose le problème de rentabilité.
R a p p o r t a n n u e l 1 9 9 8
71

l Les résultats scientifiques l
Pour la récolte, le coût est plus élevé dans les GA et relati-
Publications, communications et rapports
vement plus faible dans les PIY En termes de charges de
récolte, le delta central vient en tête et le bas delta enregistre
Diop A.T., Dione M., Diene M., 1998. La sécurité foncière et la
les plus faibles. Les charges de main d’œuvre varient en
gestion de la compétition dans l’espace pastoral.
fonction de la saison (concurrence avec les cultures de
Communication au séminaire sur la tenure foncière rurale à
diversification
en contre saison). Dans les PIC un transfert
l’Université Gaston Berger de Saint Louis du 1” au 3 Mai 1998.
Gaye M., 1998. Les politiques d’ajustement dans le secteur
des charges a été noté de la main d’œuvre familiale vers la
agricole Sénégalais : analyse critique des implications sur la
main d’œuvre recrutée. Parmi les autres postes de coûts,
filière arachidière. Thèse de Doctorat (Ph.D). Katholieke
l’entretien des aménagements et la préparation des sols sont
Unversiteit Leuven, 225 pages.
les plus importants dans les GA. mais le niveau de
Gaye M., 1998. L’économie arachidière sénégalaise face à la
rendement y est meilleur.
libéralisation. Communication à la conférence CRSP-
UNCONN sur le développement rural et la décentralisation
tenu à Dakar du 18 au 19 mars 1998,20 pages.
La marge nette à l’hectare en hivernage est en moyenne de
Kébé M., 1998. Aspects socio-économiques de la pêche
100 000 F dans les GA, et de 35 000 F dans les PII?
artisanale maritime en Afrique. Rencontre Internationale de
Elle se situe entre 49 000 F dans les PIV type MED et de
Dakar «La Mer : Visions et Réalités Africaines~~.
200 000 F dans ceux type CSS qui ne paient pas l’eau.
Commission Indépendante Mondiale sur les Océans (CIMO).
Le taux de marge (charges totales/produit brut) est cepen-
Dakar, 25-27 mars 1998. 2lpages.
Bébé M., 1998.
dant plus élevé dans les PIP (92%) mettant en évidence
Une histoire contemporaine africaine.
Rencontre Internationale de Dakar «La Mer : Visions et
les coûts très élevés de production. Ce taux témoigne que
Réalités Africaines». Commission Indépendante Mondiale
la valeur de la production ne peut compenser de façon
sur les Océans (CIMO). Dakar, 25-27 mars 1998. 5 pages.
satisfaisante les coûts encourus. Ce taux reste aussi élevé
Kébé M., 1998. La filière oignon au Sénégal. Quatre années
pour les GA (72%). Après la dévaluation, le coût de pro-
après la dévaluation du FCFA. Changements en matière
duction a fortement augmenté passant à plus de 53% et
d’investissement, de productivité et de compétitivité.
ISWBAME - INSAHIPRISAS. 27 pages.
ceci a induit à une détérioration de la marge nette à l’hec-
Kébé M., 1998. Aspects socio-économiques et statistiques
tare de 44% par rapport à la situation d’avant dévalua-
relatifs au programme de subventions de recherche NRBAR
tion. On enregistre actuellement une relative stabilité des
Synthèse présentée à l’atelier de clôture du projet
prix des intrants entraînant ainsi une situation plus profi-
ISIWNRBAR tenu à Dakar 10-12 août 1998.
table pour améliorer le revenu rizicole en jouant sur les
Kébé M., 1998. Aspects socio-économiques et statistiques
marges de progrès possibles (par exemple la réduction de
relatifs au programme des subventions de recherche NRBAR.
Atelier de clôture du projet ISRAINRBAR tenu à Dakar
certaines charges). En contre saison, les marges sont très
10-12 août 1998.
faibles. Seuls les PIV type CSS s’en sortent. Le taux de
Kébk M. et Horemans B., 1998. Guide méthodologique pour
marge reste plus élevé chez les PIP qui manquent d’expé-
l’étude des coûts et revenus en pêche artisanale en Afrique.
rience comparés aux producteurs des GA. Aucun change-
Programme de Développement Intégré des Pêches Artisanale~
ment sur les charges d’eau sur les deux saisons n’a été
en Afrique de l’Ouest (DIPA), 34 pages .t annexes, DIPAKVP112.
notée. Cependant, les frais financiers sont largement
Kébé M., 1998. Ebauche de Plan Directeur des Pêches de la
République de Sao Tomé et Principe. FAO/DIPA. 40 pages +
réduits en saison chaude, voire inexistants chez les GA.
annexes.
Bébé M., 1998. Ebauche de Plan Directeur des Pêches de la
République du Bénin. Analyse diagnostique, élaboration
d’une stratégie de développement et d’un plan d’actions
prioritaires. FAO/DIPA. 55 pages + annexes.
Sène A., 1998. Impact de la dévaluation du FCFA sur les revenus
et la sécurité alimentaire. Productivité et rentabilité de la
filière arachide au Sénégal. ISRA/BAME - INSAHIPRISAS.
Avril 1998.
R a p p o r t a n n u e l 1 9 9 8
7 2

l Les résultats scientifiques l
x-2-1
Valorisation et
Le projet s’est soldé par la création de revenus supplémen-
taires et des impacts sociaux qualitatifs.
adoption des
Projet ISRA - NRBAR - ARAF. Le compost et le
fumier amélioré vulgarisés par le projet ISRA - NRBAR
technologies
- ARAF (Association Régionale des Agriculteurs de
Fatick) ont permis aux ménages ruraux d’améliorer leurs
bilans céréaliers même s’ils demeurent toujours défici-
taires. Certains ménages ont tiré du projet des revenus
supplémentaires provenant spécifiquement de la vente
Plmieurs activités ont été menées
de plants produits dans les pépinières villageoises.
L’impact du projet sur le couvert végétal n’est pas éva-
pour valoriser en milieu paysan les
luable car les arbres sont encore jeunes. Les fourneaux
améliorés ban ak suf ont eu un impact très positif en ce
technologies mises au point par Id
sens qu’ils ont permis de réduire de manière considé-
recherche, étzulier les facteurs
rable les besoins de consommation en bois de chauffe
des ménages.
dëteminants de leur adbption et
évaluer les impacts

Pour les deux (2) projets, les taux d’adoption ont été dans
l’ensemble non satisfaisants du fait de plusieurs contraintes.
socio-économiques de projets
Pour lever ces contraintes, consolider les impacts et favori-
colLdorat~Q5 sur les revenus des
ser une valorisarion optimale des technologies proposées
aux ménages ruraux, un certain nombre de recommanda-
ménages et des graupements ruraux
tions devront être suivies en tenant compte des opinions
des ménages et des groupements ruraux sur les résultats du
projet et les orientations des projets futurs. Un certain
nombre de recommandations intégrant les opinions des
Impacts socio-économiques
EBA sur les résultats du projet et les orientations futures,
doivent être suivies.
de projets colIaborat&
CG3 recommandations concernent :
Le5 impacts des technologies de gestion aks
ressources nawrelks testéer en milieu paysan dknc lè cadre
l’utilisation d’un champ de démonstration d’un paysan
l
desprojets collabora@ L%A-NRBAR-AFRlCtEE
dans chaque village parallèlement au champ de
et ISRA-NRBAR-ARAFsur
le bilan &éalin; les besoins
de consommation en bon de chauffe et les revenus
démonstration de I’EBA
des ménages ruraux, sur le couvert végétal ont été quantfîés.
la caractérisation démographique et socio-économique
l
Il sagissait égaLment de dtkerminer ks changements
des ménages ruraux avant l’exécution de tout projet
sociatuc quulitat$ induits sur ks bénéficiaires et d’étudier
les analyses pédologiques avant et après l’exécution
l
les d@rentes contraintes liées à LUoption des technologies
du projet
en vue de forwdcr ak recommandztions
visant à
la recherche sur la lutte biologique contre les termites
l
miaw orienter les projetssfuturs.
du sol
la formation des membres des EBA sur les techniques
Projet ISRA - NRBAR - AFRICARE. Ce projet a testé en
l
de gestion du potenriel ligneux
milieu paysan des technologies agro-forestières déjà éprou-
l’amélioration du niveau d’équipement des ménages
vées par la recherche en station. Du point de vue du taux
l
ruraux (charrette et petit outillage)
de survie et des performances de croissance des espèces tes-
l’équipement hydraulique (forage ou puits équipés
tées, les résultats obtenus dans les champs de démonstra-
l
de pompes) des villages pour régler le problème d’eau
tion des Entreprises à Base Agricole (EBA) ont été
une meilleure protection des sols par les haies vives
concluants et montré une bonne adaptation dans la zone.
l
la mise en place de système de crédit ciment destiné
L’impact du projet sur les écosystèmes s’est traduit par une
l
à la construction des fosses
augmentation du potentiel ligneux des champs de
l’augmentation du nombre de caisses de coffrage
démonstration des EBA contribuant à la défense et à la
l
des fourneaux améliorés.
restauration de la fertilité des sols. Dans un futur proche,
les champs de démonstration pourront devenir une véri-
table source d’approvisionnement en produits forestiers.
R a p p o r t a n n u e l 1 9 9 8
7 3

l Les r&ultats scientifiques l
‘lkmsfert des technologies

permis une meilleure identification des besoins des pro-
ducteurs, donc une meilleure définition des priorités de la
Impact économique de la recherche. Des études
recherche. Toutefois, la contrainte dominante liée à leur
d’évaluation de l’impact économique de la recherche et
diffusion est de loin leur disponibilité, en quantité suffi-
du transfert des technologies, menées depuis 1994, ont
sante, dans les principales zones de production.
été poursuivies dans le cadre du projet ISRA/NRBAR et
en collaboration avec Purdue University.
Etude ex-post de l’impact économique de la recherche
et de la vulgarisation sur le riz dans le delta et la moyen-

g,, Lappui de Purdue Univenity a permis de
ne vallée du fleuve Sénégal. Le Taux de Rentabilité
racé
~Y dPr à une actua~isah’on des données pour k
Interne (TRI) pour la simple culture se situe à 59%. Avec
coton, &jn&m le ukment sur ~5 mil et de
la double culture par an, ce taux passe à 76%. Ces résultats
2 prearer une synthèse des dl@rents travaux.
reflètent l’avantage d’utiliser des variétés à cycle court et
En ce qui concerne le mil, un modèle de difIû.sion a été
plaident en faveur de la double culture de rii. Ils conhr-
proposé pour retracer historiquement l’évolution de l’adop-
ment aussi la rentabilité de l’effort de recherche et de vul-
tion de trois variétés nouvelles de mil : la Souna 3 et les
garisation des nouvelles variétés, rentabilité de loin supé-
rieure aux taux cibles de 40 à 45% préconisés.
IBV 8001 et 8004. La Souna 3 fut créé à 1’ISRA et propo-
sée à la vulgarisation à partir de 1972, tandis que les
IBV 8001 et 8004 furent sélectionnées aux termes d’un tra-
Fàcteurs d&i&nants d
e
vail collaboratif avec 1’ICRISAT. Elles furent proposées à la
l’adoption des technologies
vulgarisation à partir de 1983. Les gains de productivité
associes à ces trois variétés de mil ont été déterminés sur la
base d’essais agronomiques réalisés en milieux paysans et
Technologies agroforestières dans le Bassin arachidier.
portant sur plusieurs années. Les rendements obtenus en
Parmi les technologies agroforestières difhtsées qui visent
comparaison avec la variété locale sans utilisation d’intrants
entre autre une meilleure gestion des ressources naturelles
autres que les semences améliorées ont montré que les gains
et leur restauration, un accroissement des revenus et une
de productivité sont d’environ 32%, 7% et 27% respecti-
diversification des activités, cinq sont effectivement adop-
vement pour Souna III, IBV 800 1 et IBV 8004. Les résul-
tées par les producteurs (haie vive, brise-vent, plantation
tats obtenus attestent de la pertinence mais aussi de l’im-
d’alignement et d’arbres isoles et bois de village).
pact modéré des recherches menées. Les Taux de
Rentabilité Interne (TRI) estimés ont montré une sensibi-
& De toutes ces innovations, la baie vive constitw Lz
i$ technologie qui a connu le plus a2 succès avec un taux

lité appréciable par rapport aux hypothèses relatives aux
‘2 d’adoption supérieur à SO%, la plantation darbres
taux d’apport en semences personnelles des producteurs.
?a>
isoks vient en deu.xiÈme position puis les brise-vent, la
$ conduite dopCpin&es
et en derdre position b
Le scénario basé sur le renouvellement des semences tous
& pLzntatiom dalz&wnent.
les deux ans a fait apparaître une plus grande réponse de
l’impact des recherches menées sur le mil. Le scénario basé
Hormis les espèces locales vulgarisées, les paysans ont eu
sur l’hypothèse que les producteurs achètent des semences
par leur propre initiative à introduire d’autres qu’ils jugent
sélectionnées une fois tous les trois ans a donné des résul-
receler des potentialités semblables ou supérieures aux pre-
tats acceptables bien qu’étant nettement inférieurs au cas
mières. Les raisons avancées par les répondants qui moti-
précédent. Cette contre-performance s’explique en partie
vent l’adoption continue des technologies transférées por-
par les pertes de productivité dues à la dégénérescence des
tent essentiellement sur l’augmentation des revenus, l’ac-
semences sélectionnées et par la sous-estimation de la dif-
croissement de la productivité du travail, la facilité d’entre-
fusion des semences améliorées. L’hypothèse d’un renou-
tien des cultures et la préservation des ressources naturelles.
vellement des semences tous les ans, correspondant à l’uti-
Il faut noter également que la présence de l’encadrement
lisation des ventes officielles comme unique source des
constitue un autre facteur de motivation. La divagation des
quantités totales de semences améliorées présente des insuf-
animaux, le manque de technicité, l’avancée des tannes, la
fisances. L’estimation de la diflüsion des nouvelles techno-
forte mortalité en saison sèche et le manque de terre consti-
logies est fortement sous-estimée sous ce scénario.
tuent les principaux facteurs de démotivation. Le rejet des
technologies est de manière significative attribuable aux
Les trois variétés étudiées jouissent toujours d’une très forte
arguments suivants: le manque de terre, le statut de dépen-
-popularité auprès des bénéficiaires des résultats de la
dant, la non perception de l’intérêt de ces technologies et le
recherche. Cependant, il faudrait noter que l’introduction
manque de connaissance. Les impacts négatifs de ces tech-
de nouvelles innovations dans le programme mil s’est opé-
nologies avancées par les répondants ont trait à la diminu-
rée ces dernières années. La mise en place d’un système de
tion de la récolte. Ces réductions seraient consécutives à la
suivi de l’adoption et de la diffusion de ces variétés aurait
diminution de la superficie cultivée.
R a p p o r t a n n u e l 1 9 9 8
74

l Les résultats scientifiques l
Technologies de gestion de la fertilité des rizières de la
De plus, il a été établi que les haies trouvent plus
Basse Casamance et dans le Bassin de 1’Anambé.
d’adeptes dans le Centre et le Centre Nord du Sud
Les principaux résultats ont montré que la vulgarisation
Bassin Arachidier où les problèmes de dégradation des
constitue la plus importante source d’information des pro-
terres et d’érosion éolienne ont pris de l’ampleur. Il ressort
ducteurs et qu’elle est déterminante dans le processus de
également des résultats que l’appropriation de cette
diflüsion des innovations. En effet, 91% des paysans ont
technologie est souvent facilitée par la présence de l’en-
été informés de l’existence des technologies par la vulgari-
cadrement (sociétés de développement, structures de
sation. Concernant la fertilisation, les rizières sont amen-
recherche, ONG....) et les possibilités de mise en valeur
dées par les engrais minéraux et organiques. Cependant,
en saison morte (arboriculture fruitière, maraîchage).
l’utilisation des engrais minéraux est encore très limitée :
seul 12% des parcelles ont reçu un apport d’engrais miné-
Les charges de travail additionnelles que l’installation et
raux, NPK etlou urée (surtout dans le bassin de
l’entretien de la haie entraînent, l’inexistence auparavant
I’Anambé). La principale orme de fertilisation reste la fer-
f
d’une protection (mise en défens) sont les principales
tilisation organique : 50% des parcelles ont reçu de la
entraves à l’appropriation. Quant au rejet de la technologie,
matière organique. Cet apport est fait sous plusieurs
il est attribué au manque de terre, la non perception de son
formes : cendres (26% des parcelles), feuilles de manguier
intérêt, la période d’installation jugée relativement longue
(1 8%), combinaison de cendre et de feuilles de manguier
et le manque de connaissance. Pour ce qui est de l’abandon,
(9%), bouse de vache (15%), et de la paille brûlée (8%).
il est surtout motivé par la divagation du bétail et les forts
Enfin, l’utilisation d’autres types d’amendements comme
taux de mortalité.
le phosphogypse, le phospal, ou le Sesbania n’a pas été
notée dans l’échantillon. Les fosses compostières ont été
utilisées dans quelques parcelles de la Basse Casamance.
Publications, communications et rapports
Technologie des haies vives. L’analyse des facteurs socio-
Ndoye A&, 1938. Evaluation des impacts socio-économiques
économiques qui peuvent influencer l’adoption de la tech-
du projet collaboratif ISRA-NRBAR-Afkare sur les ménages
nologie des haies, alternative proposée pour faire face à la
ruraux et leurs groupements. ISRA/BAME - NRBm. Juin 1998.
dégradation des terres de cultures a été menée. Il s’agissait
Ndoye A.F., 1998. Evaluation des impacts socio-
entre autre de cerner le niveau actuel d’appropriation et
économiques du projet collaboratif ISRA-NRBAR-AIUF sur
les ménages ruraux et leurs groupements. ISRAIBAME - NRBAIX
d’identifier les principales raisons d’adoption, d’abandon
Juin 1998.
et de rejet, d’obtenir l’appréciation paysanne sur cette
Ndoye A.F., 19% Synthèse des travaux d’évaluation des
technologie. Les données collectées ont montré que les
impacts socio-économiques du projet collaboratif ISRA-NRBAR-
haies vulgarisées sont constituées de ligneux plantés à
ONG-OP sur les ménages ruraux et leurs groupements.
faible écartement sur une ou plusieurs rangées. Ces ligneux
ISRA/BAME - NRBm Août 1998.
Seck PA, Sidibé M., B&ye M. et Kkbé M., 1998. L’impact
dépassent rarement deux mètres de hauteur et peuvent
économique de la recherche agricole et de la vulgarisation SUT la cul-
former un fourré dense et impénétrable. Il s’agit souvent
ture du coton au Sénégal. ISRAIBAME - NRBAR. Mai 1998.
d’espèces faciles à érablir, notamment par boutures ou des
Sidibé M. et Kkbé M., 1998. L’impact économique de la
arbustes rustiques qui ont de bonnes défenses naturelles.
recherche agricole et de la vulgarisation sur la culture du mil au
Les haies remplissent en plus de la fonction classique de
Sénégal. ISRA/BAME - NRBfi Mai 1998.
protection dans le paysage rural plusieurs autres rôles :
Sidibé M. et !knders J.H., 1998. Guide sur les méthodes et
l’amélioration du contrôle des adventices et de la croissance
applications pratiques de I’évaluation de l’impact de la
recherche agricole. ISRA/BAME - NRBfi Mai 1998.
des cultures avec la réduction de l’évapotranspiration, la
Sidibé M. et Kébé M., 198. Synthèse des études d’évaluation
restauration de la fertilité grâce au maintien de la litière et
de l’impact économique de la recherche et du transfert des technolo-
des engrais organiques épandus en saison sèche et la lutte
gies au Sénégal. Atelier de clôture du projet ISRA/NRBAR
contre l’érosion éolienne et hydrique tout en assurant une
tenu à Dakat 10-12 août 1998.
ou plusieurs productions (fruits, fourrage, bois).
Les résultats du modèle utilisé laissent supposer que la zone
agro-écologique, l’ige du répondant, l’emplacement de la
parcelle, le nombre de parcelles détenus, le type de sol et
l’utilisation de la fumure minérale ou organique constituent
des variables déterminantes de l’adoption de la technologie
des haies vives. Hormis la localisation géographique, les
conditions agro-écologiques et les contraintes auxquelles
sont confrontées les producteurs sont d’autres facteurs qui
peuvent inciter à l’adoption ou non de la haie vive.
Rapport annuel 1998
7 5

i
:
l Les résultats scientifiaues
l
Information
Collecte d’informations et
difkùsion aux utilisateurs

scientifique et
LUNIVAL a continué à satisfaire les demandes des utili-
technique
sateurs. Dans ce cadre, un certain nombre de référentiels
bibliographiques ont été fournis à des chercheurs, des étu-
diants et des techniciens. C’est ainsi que vingt neuf (29)
référentiel bibliographiques spécifiques ont été élaborés.
Lu réorganisation de La
documentation centrale de l’Unité

Edition scientifique et
d’Information et de Valorisation
diffusion de publications
(UNIVAL) a été la principale
Les activités de l’UNIVAL ont porté sur la correction, la
activité menée en 1998.
mise en forme et l’édition des documents suivants :
Parmi les autres activités conduites,
Production intensive de viande en Afrique sub-
l
il convient de signaler la collecte
saharienne de Safiétou Touré Fall. Document
publié dans la série «Actes», vol. 6 n02, 452 pages.
dlnformations et leur d@usion aux
utilisateurs, Édition scientzfique et
Etude du calage du cycle au calendrier cultural et
l
évaluation du rendement de Thiaka Diouf.
La d$usion de publication et l’appui
Document publié dans la série «Etudes et
à la CORAFpour ledition de
Documents+ vol 8 n”2.
CORAF Action
Par ailleurs, I’UNIVAL a conçu la maquette et édité le bul-
letin des nouvelles acquisitions de la documentation de
l’Unité en 1998 üinsi que le catalogue des périodiques.
Réorganisation de la
Enfin, à la demande de la FAO, L’UNIVAL a procédé en
fin d’année 1998, à l’édition de la biographie de Louis
documentation centrale
Sauger, écrite par Renée Tourte.
En 1998, la réorganisation du fonds documentaire de
l’UNIVAL a été achevée. L’ensemble des documents a
Appui à hdition de
été traité et actuellement une base de données de 2 486
«CORAF Action»
références est disponible. 11 est important de souligner
que toute la production interne à L’ISRA qui a pu être
collectée, a été traitée soit environ 1000 documents.
LXJNIVAL a apporté son appui à la CORAF pour la
réalisation du premier rapport annuel de cette institu-
tion sous-régionale. Par ailleurs, I’UNIVAL a contribué
à. la réalisation de plusieurs numéros de CORAF Action,
le bulletin~d’information de la COKAF.
R a p p o r t a n n u e l 1 9 9 8
76

CISRA
en bref
R a p p o r t a n n u e l 1 9 9 8
77

l L’ISRA
en bref l
Les instances de
Les partenaires
1’ISRA en 1998
scientifique et
financier de

.,
_,, j
Le Conseil d’ÀMsmtion
;. ,,,
,, ;.,
1’ISRA en 1998
Les membres du Conseil d’Administration sont les
suivants :
Demba
Diop
Ministère de l’Energie, des Mines et
de l’Industrie
Djibril
Sène
Député a l’Assemblée Nationale
Au niveau national, I’ISRA a renforcé ses collaborations
El Hadji
Cissé
DOPM
en 1998 avec I’UCAD, I’UGB de Saint-Louis, l’ITA,
Ousseynou
Dia
Enseignement supérieur
I’ENSA.. . Sur le plan régional, l’Institut a participé acti-
Assane
Yade
Contrôle financier
vement aux activités de différentes unités opérationelles
El hadji
Guèye
Président
de la CORAF @‘SI, Projet Jachère, CERAAS). Le parte-
Alassane
Niane
DAST
nariat bilatéral avec des organisations internationales
M o u s s a
Fall
Président du CST
(CIRAD, IRD, USAID.. .), des universités du Nord
M e ï s s a
Ndiaye
MEFP
(Oregon State University, University of Hawaï, Virginia
Raphaël
Niassy
Représentant du Personnel
Tech University, Riverside University, universités belges
Honoré G.
Ndiaye
M E N
et françaises) et des ONGs (notamment dans le cadre du
Amadou M. Camara
D A
projet ISRA/NRBAR) s’est poursuivi en 1998.
En particulier, l’Institut a préparé un accord cadre avec
le CIRAD. De plus trois contrats de recherche en
Le Comité Scientifique et Technique
coopération ont été préparés avec cet organisme dont
un, déjà signé, dans le domaine des productions et santé
animales et deux autres finalisés dans le domaine des
Le Comité Scientifique et Technique s’est réuni du
productions forestières et dans celui de l’amélioration et
17 au 20 novembre 1998. La liste des membres actuels
la sélection de l’arachide (signature prévue en 1999). En
est la suivante :
outre, le CIRAD a renouvelé son appui scientfique
à
l’Institut en affectant plusieurs de ses chercheurs au
M o u s s a
Fall
Ag roéconomie
CRA de Saint-Louis, au CNRA de Bambey, au LNERV
Michel
Sédogo
Pédologie
et à la DRPF. La Coopération Française a aussi apporté
Papa El Hassane Diop
Santé animale/Reproduction
son appui en affectant un informaticien à la DG de
GUY
Hainneaux Agronomie
1’ISRA. Les collaborations avec I’IRD se font font essen-
E. Salif
Diop
Biologie/pêche
tielleemnt à travers le CRODT où une importante équipe
John
Sanders
Economie
de chercheurs IRD est basée et le LNRPV.
Aboubacry
Sarr
Génétique/Amélioration
des plantes
Salvador
Fernandez-Rivera Santé animale
Les partemires financiers
Jacques
Weber
EeonomielPêchc
Etienne
Landais
Zootechnie
En 1998, l’Etat du Sénégal a confirmé son soutien finan-
John T.
Russe1
As ronomie
André
Fontana
Biologie/Pêche
cier à l’Institut en prenant notament en charge la masse
Abdou1 Aziz
salariale. Il convient de souligner que le projet
SY
Phyropathologie
FXouard G.
Bonkougou
Agroforesterie
ISRA/NRBAR, financé par I’USAID et clôturé en sep-
Patrick
Dugué
Agronomie
tembre 1998, a contribué significativement au bon dérou-
Babacar
Ndoye
Technologie alimentaire
lement des activités scientifiques par la fourniture d’équi-
pements de laboratoire et de bureau, la prise en charge des
frais de fonctionnement de plusieurs centres et par le
financement de formations et expertise à court et moyen
terme. Sur le plan financier, 1998 est marqué par un réen-
gagement de la MFCAC avec notamment la finalisation
du projet IST pour la recherche agronomique.
R a p p o r t a n n u e l 1 9 9 8
7 9

l CISPA
en bref l
;
:
.
Le budget de
I’ISRA en 1998
Ressources de I’ISRA en 1998
En 1998, le budger global de 1’ISRA s’est élevé à
3.627.368.000 F CFA dont 30% provenant du budget
national, 20% des recettes propres (vente de vaccins essen-
tiellement), 50% de conventions particulières.
Budget national
1 0 8 5 6 0 5 0 0 0
R&e~;spropFes
~
;;
,.*,
7&$300008
Conventions particulières
1 7 9 9 4 6 2 9 9 2
Total
)
‘_
\\ _;_ ,,,
__ ,,,. ;
:.
,3627368000
_
Rubriques des dépenses en 1998
R&rique ‘“,,-F” Moitar;rs (F (-FA)
Pourcentage
Equipements
363310589
10%
Fonctiokkrhenr “1’. 1 5 7 7 868 830
43%
,,, ,.
Personnel
1686188581
47%
R a p p o r t a n n u e l 1 9 9 8
8 0

l L’ISW en bref l
IXRA au Sénégal
+ CRA de Tambacounda
La Direction Générale de HSRA est localisée à Dakar. Pour mener ses activités de recherche, l’Institut est ooté de centres
ou laboratoires nationaux et de centres régionaux. Les quatre (4) centres ou laboratoires nationaux sont implantés dans
la région de Dakar et couvrent les recherches amont au bénéfice des centres régionaux.
l
Centre de Recherches Océanographiques de Dakar Thiaroye (CRODT)
9
Centre National sur les Recherches Foresti&res
(CNRF)
l
Laboratoire National d’Elevage et de Recherches V&érinaires (LNERV)
l
Laboratoire National de Recherches sur les Productions Végétales (LNRPV)
Les centres régionaux, au nombre de huit (8), répartis sur toute l’étendue du Sénégal, permettent l’exécution des acti-
vités dans toutes les situations agroclimatiques.
l
Centre de Recherches Agricoles de Saint-Louis en Zone Fleuve
l
Centre de Recherches Agricoles de Djibelor en Basse et Moyenne Casamance
l
Centre National de la Recherche Agronomique de Bambey au Centre Nord Bassin Arachidier
l
Centre de Recherches Agricoles de Tambacounda au Sénégal OrientaUHaute Casamance
l
Centre de Recherches Zootechniques de Dahra en Zone Sylvopastorale
l
Centre de Recherches Agricoles de Kaolack au Sud Bassin Arachidier
l
Centre de Recherches Zootechniques de Kolda au Sénégal OrientalHaute Casamance
l
Centre pour le Développement de I’Horticulture en Zone des Niayes
Le BAME, l’UNIVAL et deux (2) unités de productions (semences et vaccins) viennent compléter le dispositif scientifique
de I’ISRA.
R a p p o r t a n n u e l 1 9 9 8
81

l L’ISBA
en bref l
Le personnel de
Les chefs de centres
direction
et de laboratoires
Centre de Recherches Agricoles de Djibélor
Télephone : (221) 991.12.05
BP 34
Télecopie : (221) 991.12.93
Chef& cenzrv : Dr. Samba Sall
Dakar Bel-Air
Centre de Recherches Agricoles
Télephone : (221) 981.12.78
Route des Hydrocarbures,
de Tambacounda, BP 211
T&copie : (221) 981.12.78
B.P. 3120
Centre de Recherches Zootechniques
Télephone : (221) 996.11.52
de Kolda
Télécopie : (221) 996.11.52
Téléphone : (221) 832.24.31 - 832.24.20
Chefdes centres : Dr. Demba Farba Mbaye
Télécopie : (221) 832.24.27
Télex : 61117 ISRA SG
Centre de Recherches Agricoles de Kaolack
Télephone : (221) 941.29.16
BP 199
Télécopie : (221) 941.29.02
E-mail : bakhayok@isra.refer.sn
ChefaS centm : Dr. Modou Sene
Directeur Gédral
Centre National de la Recherche
Téléphone : (221) 973.60.50
Agronomique de Bambey, BP 53
- (221) 973.60.54
Moussa Bakhayokho
Chefde centm : Dr. Dogo Seck
Télecopie : (221) 973.60.52
Conseil Spécid
Centre de Recherches Agricoles
Télephone : (221) 961.17.51
de Saint-Louis, BP 240
Pape Abdoulaye Seck (jusqu’en juillet 1998)
Télecopie : (221) 961.18.91
Chefde ceatm : Dr. Sidy Seck
Mamadou Mbaye
Centre de Recherches Zootechniques
Telephone : (221) 968.61.11
Directeur Scienti&ue
de Dahra
Telécopie : (221) 968.61.11
Chefde cenlre : Dr. Amadou Tamsir Diop
Jean-Pierre Ndiaye
Centre pour le Développement
Télephone : (221) 835.0610
Cbargée de Mission Gestion des Ressources Naturelh
de l’Horticulture
de Dakar - Can&+?ne,
Télecopie : (221) 835.06.10
BP 2619
Aminata Niane Badiane
Chefd centnz : Mr. Alain Mbaye
Chargé dë Mission Rechercbe/Dévehppement
Centre de Recherches Océanographiques
Télephone : (221) 834.05.34
de Dakar Thiaroye, BP 2241
Télécopie : (221) 834.27.92
Abdou Fatl
Chefde centw : Dr. Diafara Tour6
Secrétaire GénhaL
Laboratoire National de Recherche sur les
Téléphone : (221) 832.1846
Ndiaga Dieng
Productions V&&&s, Dakar Bel-Air,
Télecopie : (221) 832.24.27
BP 3120
chefde kzboratoiw : Dr. Mamadou Gueye
Agent Comptable Particdier
Pierre Diène
Laboratoire National dElevage et de
Téléphone : (221) 832.51.46
Recherches Vetérinaires,
Dakar Hann,
Telecopie : (221) 832.41.46
BP 2057
Audit Interne
Chefde kaboratoire : Dr. Arona Gueye
Moussa Ndoye
Centre National de Recherches Forestières
Télephone : (221) 832.32.19
Dakar Hann, BP 23 12
Télécopie : (221) 832.96.17
Contrôle de Gestion
Chefde ceati : Dr. Pape N. SaB
Souleymane Gueye
Bureau d’Analyses MacroEconomiques
Téléphone : (221) 932.23.13
BP 3120
Télécopie : (221) 932.41.46
Chef& bureau : Mr. Moustapha Kébé
Unite d’Information er de Valorisation
Téléphone : (221) 832.51.48
BP 3120
Telécopie : (221) 832.41.46
Chefde l’miti : Mme Mariama Barry
R a p p o r t a n n u e l 1 9 9 8
82

l CISRA
en bref l
Le personnel
CNRA de Bambey
chercheur
Emmanuel Alias, Technologie post-récolte (CSNKIRAD)
Amadou Ba, Biochimie
Mamadou Baldé, Entomologie
Danièle Clavel, Sélection (CIRAD-CA)
Arthur Dasylva, Production de semences
Marne Nahé Diouf, Zootechnologie
Mankeur Fall, Agropédologie
CRA de Djibklor
Mbène Dièye Faye, Economie
Edouard Marone, Physiologie
José Martin, Agronomie (CIRAD-CA)
Cheikh Oumar Bâ, Sociologie
Aly Ndiaye, Physiologie
Souleye Badiane, Sylviculture
Mamadou Ndiaye, Agronomie
Amadou Moustapha Bèye, Sélection
Ousmane Ndoye, Sélection
Boubacar Barry, Hydraulique
Babou Ndour, Agroforesterie
Saliou Djiba, Entomologie
Dogo Seck, Fntomologie
Alioune Fall, Machinisme agricole
Moctar Wade, Malherbologie
Mamadou Lô, Agronomie système
Kisma Wague, Production de semences
Youga Niang, Agronomie
Boris Zempruch, Fertilisation (CSNICIRAD)
Samba Sall, Economie agricole
Demba Sidibé, Arboriculture
Ibrahima Thomas, Sylviculture
CRA de saiilt*Louis
CRA de Tambacounda et
Patrick d’Acquino, Géographie (CIRAD-TERA)
Hélène D. Benz, Economie (ATDKIRAD-CA)
CRZ de Kolda
Christian Corniaux, Zootechnie (CIRAD-EMVT)
Souleymane Diallo, Malherbologie
Moustapha Dièye, Agropédologie
Mamadou Alassane Bâ, Physiologie de la reproduction
Thiaka Diouf, Physiologie
Djibril Badiane, Entomologie
Amadou A. Fall, Economie agricole
Alphousseyni Bodian, Botanique
Philippe Godon, Agronomie (ATD/CIRAD-CA)
Ndiaga Cissé, Sélection
Joël Huat, Agronomie (ATDICIRAD-FLHOR)
Ambroise Diatta, Agronomie
Samba Kant& Machinisme agricole
Pape Nouhine Dièye, ‘Zootechnie
Massaër Nguer, Arboriculture fruitière
Mour Gueye, Agronomie
Cheikh Sali, Agro-pastoralisme
Amadou Fofana, Sélection
Sidy M. Seck, Géographie
Demba Farba Mbaye, Phytophatologie
Paul Senghor, Sélection
Momar T Seck, Pathologie Animale
Magatte Wade, Hydraulique
Samba Thiaw, Agronomie
Mouhamadou M. Sissokho
CRZ de Dahra
CRA de Kaolack
Mamadou Dione, Aménagement et sylviculture
Amadou Tamsir Diop, I’astoralisme
Mateugue Diack, Pédologie
Mamadou Diop, Pastoralisme
Saliou Diangar, Production de semences
Ibrahima Diaité, Botanique et aménagement
Malainy Diatta, Ecologie
Ibrahima Diédhiou, Ecologie
CDH de Cambérène
Matar Gaye, Economie
Abdou Ndiaye, Sélection
Astou Sène, Economie agricole
Tanou B.G. Ba, Hydraulique
Maniével Sène, Agronomie
Emile Victor Coly, Entomologie
Modou Sène, Physique des sols
Maty Ba Diao, Zootechnie
Fatimata Dia Touré, Zootechnie
Meïssa Diouf, Biophysiologie
Cheikh Alassane Fall, Sélection
Abdou1 Aziz Mbaye, Phytopathologie
Alain Mbaye, Sélection
Cheikh L6, Agronomie
Abdourabmane Tamba, Sylviculture
R a p p o r t a n n u e l 1 9 9 8
8 3

l CISKA
en bref l
“CRODT
LNERV
Alassane 0. Bâ, Océanographie/Physique
Cheikh M. Boye, Nutrition
Tïdiane Bousso, Biologie des pêches
Maïmouna N. Cissé, Nutrition
Michel Carn, Météorologie (ORSTOM)
Oumar Talla Diaw, BiologielParasitologie
Alain Caverivière, Biologie des pêches (ORSTOM)
Abdou Fall, Nutrition
Olivier Danigo, Commandant N/O “Louis Sauger”
Safiétou T. Fall, Nutrition
Moustapha Dème, Economie
Arona Gueye, Parasitologie
Mamadou Diallo, Biologie des pêches
Mamady Konte, Microbiologie
Hamet Diaw Diadhiou, Biologie des pêches
Mamadou Mbaye, Physiologie de la reproduction
Bassirou Diaw, Océanographie/Physique
Magatte Ndiaye, Epidémiologie
Papa Samba Diouf, Bioécologie
Abdoulaye Niass, Virologie
Taïb Diouf Biologie des Pêches
Joseph San; Virologie
Emmanuel Charles Dominique, Biologie des pêches (ORSTOM)
Racine Samba Sow, Génétique
François Domain, Biologie des pêches (ORSTOM)
Yaya Thiongane, Virologie
Massai Fall, Biologie des pêches
Georges Vassiliades, Biologie (CIRAD-EMVT)
Eric Foucher, Informatique (ORSTOM)
Alexandre Ickowicz, Nutrition (CIRAD-EMVT)
Jean Pierre Hallier, Biologie des pêches (ORSTOM)
Renaud Lancelot, Pathologie (CIRAD-EMVT)
Vacque Ndiaye, Aquaculture
Eric Cardinale (CIRAD-EMOI’)
Pierrick Pringent, Mécanique N/O “Louis Sauge?
Alain Roux, Commandant en second N/O “Louis Sauger”
Birane Samb, Biologie des pêches
CNRF
“’
Alassane Samba, Biologie des pêches
Modou Thiam, Biologie des pêches
Diafara Touré, Océanographie/Physique
Amadou Ba, Microbiologie
Guy Vidy, Biologie des pêches (ORSTOM)
Pascal Danthu, Génétique (CIRAD-Forêt)
Ousmane Diagne, Microbiologie
Ismaïla Diallo, Génétique
LNiù?V
Abibou Gaye, Génétique
Maguette Kaïré, Ecologie
Pape N. Sali, Ecophysiologie
Madiagne Diagne, Géographie
A. Ndiaye Samba, Agroforesterie
Aminata N. Badiane, Agropédologie
Mamadou Gueye, Microbiologie
MME
Bocar N. Diagana, Economie agricole
Moustapha Kébé, Economie
Cheikh Mbacké Ndione, Zooéconomie
R a p p o r t a n n u e l 1 9 9 8
8 4

Annexe
R a p p o r t a n n u e l 1 9 9 8
85

l Annexe l
Liste des sigles
MFCAC, Mission Française de Coopération et d’Action
Culturelle
NRBAR, Projet de Recherche Agricole Basée sur la
Gestion des Ressources Naturelles
ADRAO, Association pour le Développement de la
ONG, Organisation Non Gouvernementale
Riziculture en Afrique de l’Ouest
POAS, Plan d’Occupation et d’Affectation des Sols
BAME, Bureau d’Analyse Macro-Economique
PP, Pratique Paysanne
CCF, Fonds Chrétien pour les Enfants
PSAOR Programme Services Agricoles et Organisation
CDH, Centre pour le Développement de YHorticulture
de Producteurs
CFA, Communauté Financière Africaine (franc de la)
PSI, Pôle Systèmes Irrigués
CIFA, Centre d’Information et de Formation des
PT, Paquet Technologique
Agriculteurs
QTL, Quantitative Trait Loti
CIRAD, Centre de Coopération Internationale en
ROCAFREMI, Réseau Ouest et Centre Africain de
Recherche Agronomique pour le Développement
Recherche sur le Mil
CNCAS, Caisse National de Crédit Agricole du Sénégal
SAED, Société d’Aménagement et d’Exploitation du
CNDST, Centre National de Documentation
Delta
Scientifique et Technique
SAGNO, Schéma d’Am&oration Génétique à Noyau
CNRA, Centre National de la Recherche Agronomique
Ouvert
CNRAF, Centre National de Recherches Forestières
SBA, Sud Bassin Atachidier
CORAF, Conférence des Responsables de Recherche
SCRS, Sous-commission pour la Recherche et les
Agricole en Afrique de l’Ouest et du Centre
Statistiques
CRA, Centre de Recherches Agricoles
SIG, Système d’Information Géographique
CRODT, Centre de Recherches Océanographiques de
SNRA, Système National de Recherche Agricole
Dakar Thiaroye
SODAGRI, Société de Développement Agricole et
CRSP, Commission Sous-Régionale des Pêches
Industriel
CRZ, Centre de Recherches Zootechniques
SONACOS, Société Nationale de Commercialisation
CST, Comité Scientifique et Technique
TRI, Taux de Rentabilité Interne
DA, Direction de l’Agriculture
UBT, Unité de Bétail Tropical
DAST, Direction des Affaires Scientifiques et Techniques
UCAD, Université Cheikh Anta Diop
DOPM, Direction de l’océanographie et des Pêches
UF, Unité Fourragère
Maritimes
UNIVAL, Unité d’Information et de Valorisation
EPST, Etablissement Public à caractère Scientifique et
USAID, Agence des Etats-Unis pour le Développement
Technique
International
FAO, Fonds des Nations-Unies pour YAlimentation et
l’Agriculture
FNRAA, Fonds National de la Recherche Agricole et
Agro-alimentaire
FVR, Fièvre de la Vallée du Rif?
GIE, Groupement d’intérêt Economique
HPS, Hand Picking Selected
ICCAT, Commission Internationale de la Conservation
des Thonidés de l’Atlantique
101, International Oceanographic Institute
IRD (ex ORSTOM), Institut de Recherche pour le
Développement
ISRA, Instiut Sénégalais de Recherches Agricoles
ITA, Institut de Technologie Alimentaire
LNERV, Laboratoire National d’Elevage et de Recherches
Vétérinaires
LNRPV, Laboratoire National de Recherches sur les
Productions Végétales
M A D
R a p p o r t a n n u e l 1998
87

&+&krt,xs&: GRAPHl9 l 8222421
R a p p o r t a n n u e l 1 9 9 8
88

ISlU
Référence
Rapport annuel 1998
de l’Institut Sénégalais de Recherches Agricoles
ISRA, Dakar, 1999 - 87 pages
Responsable de l’édition, compilation et production
Jean-Pierre Ndiaye,
Directeur Scientifique
Information scientifique et technique
Mariama Barry,
Chef de l’Unité d’Information et de Valorisation (UNIVAL)
Appui technique
Nicolas Dupuy (MFCACKIRAD)

c
Institut Sénégalais de Recherches Agricoles
Route des Hydrocarbures,
Bel-Air, BP 3120 Dakar

Sénégal
Téléphone : (221) 832.24.31- 832.24.20
Télécopie : (221) 832.24.27
Télex : 61117 ISRA SG

E-mail : bakhayok@isra.refer.sn
c-