L-4. - ISRA Institut Sénégalais de...
L-4.
-

ISRA
Institut Sénégalais de Recherches Agricoles
Rue Thiong x Diaraf Assane Paye
BP. 3 120
DAKAR, Sénégal
m
(221) 2124 25 / 21 19 13
Telex 61117 SG
Fax (TIC) (221) 22 34 13
Document réalisé par
L’ Unit6 d’Information et de Valorisation (UNIVAL)
Route du Front de Terre
B.P. 3120 Dakar - Hann
F?? 3 2 8 2 8 3 1 3 2 5 3 0 3
Photo de couverture : Améliorer l’élevage par des actions concrètes : le taurin Ndama
0c ISRA 1992
Ce rapport a étB conçu et élaboré
ISSN 0850-2277
par la Direction Scientifique

RAPPORT ANNUEL
1991

Pages
-
Recherches sur les productions Végétales _____________________________________
-_- _________ 1
Recherches sur les productions Forestières
________________ - __________________ -- ________ 27
Recherches sur la Santé et les Productions Animales ---------------------------------4s
Recherches sur les productions Halieutiques ________________________________________----
61
Recherches sur les Systèmes Agraires et I’Economie Agricole ---------------------81
Annexes :------------------------------------------------------------------------------------------103
9 Publications 1991
. Programmes et personnel scientifiques
9 Budget 1991 de I’ISRA
9 Adresses utiles
9 Liste des membres du Comité Scientifique et Technique
Liste des membres du Conseil d’Administration
l

0 5 oentres principaux, ba-s des Directions
l 6 centres secondaires
Dakar - LNERV
pour la DRSPA
Kolda
Dakar - CRODT
pour la DRPH
Dahra
Dakar - CNRF
pour le DRPF
CDH
Bambey - CNRA
DjiMlor
pour la DRPV
Tamba
Saint-Louis
pour la DRSAEA
Kaolack
* 18 statlons et PAPEM
+ 15 polnta d’essai
R. TOLL DAGANA
MAURITANIE
REGION DE
REGION DE
REGION DE

Mohamadou El Habib LY
Directeur Général de I’ISRA
C E rapport 1991 va être le l L’attribution à un chercheur de 1%rallèlement, la plupart des sou-
troisi&me de cette série. Il ,‘ISRA, en l’occurrence le Dr tiens traditionnels de l’Institut se sont
nous permet de rendre Moussa Bakhayokho, du Grand Prix Inaintenus ou ont été renouvelés,
compte de l’activiti scien- %I Pr&ident de la République pour (iégageant ainsi de réelles perspec-
tifique de l’Institut. C’est encore une les Sciences, au ti&e de l’année 199 1. t.ives pour tous les secteurs de recher-
fois l’occasion de s’arrêter sur nos
( :hes sauf le secteur halieutique dé-
réalisations, d’analyser nos difficul-
0 La finalisation de la réflexion 1 >endant très fortement de nos accords
tés en vue de dégager des stratbgies
sur la restructuration des programmes (ie pêche dont la phase actuelle se
de depassement.
scientifiques et la prise des décisions t.ermine avec l’année et qui n’est pas
;I mettre en œuvre le ler janvier 1992. t!ligible sur les fonds provenant du
Quelques Uments marquants la vie
1 projet de recherche aficole.
de l’Institut auront été :
l La restauration de la Direction 1Enfin, la collaboration développée
Scientifique en tant que structure iMX le Programme Nationale de Vul-
0 La mise en forme finale en fonctionnelle de l’Institut.
garisation Agricole $PNVA) a permis
janvier du plan de redressement de
I
tje trouver des compléments non né-
I’ISRA et son adoption par l’autorit6
1gligeables et de dégager une grande
responsable.
Pour toutes ces raisons, ce rapport synergie entre nos chercheurs et leurs
sera le dernier sous sa forme actuelle ;olEgues du secteur de la vulgarisation.
0 La promulgation dans le même tout du moins dans l’organisation et
mois de janvier du nouveau decrél t la répartition des programmes, direc- Globalement, l’année 1991 aura été
organique redtfinissant l’organisa-
tions de recherches et centres.
marquée par un meilleur dégagement
tion de l’Institut.
de l’horizon en ce qui concerne tant
En ce qui concerne le financement l’aspect scientifique que les pers-
l La tenue du 18 au 22 févria
de l’Institut, le deuxibme projet de pectives de financement des activités,
d’un seminaire-atelier destin6 aux
recherche agricole est entré en vi- comme le montre les résultats que
cadres dirigeants de l’Institut sur “lez gueur en janvier 1991 et les activités nous présentons ci-après. Ces der-
nouveaux enjeux de la gestion de de l’année démarrkes après juillet niers sont le fruit du travail d’équi-
l’ISRA».
sont effectivement financées sur les pes certes dispersées et disparates
fonds venant de ce projet.
mais toutes liées par l’objectif com-
0 La convocation en deux re.
mun d’améliorer la contribution de
prises du 4 au 7 f&rier et du 19 a1
Le projet gestion des ressources
notre Institut, outil essentiel dans
21,Novembre du Comité Scientifîqut
naturelles a été complètement for- le développement agricole du pays,
et technique qui a ainsi défini uni mulé et l’accord de crédit signC mais dans la politique d’autosuffkance
stratbgie et arrêt.6 un programme d:
son démarrage effectif est prévu dans
et de sécurité alimentaire du
recherche pour 1992.
le courant de l’année 1992.
Sénégal.

RECHERCHES
SUR LES PRODUCTIONS
VÉGÉTALES

L’arachide, moteur du développement agricole du pays
RBcoRe mkanis6e de l’arachide dans le Fleuve : souleveuse-seccueuse-andaineuse.

INTRODUCTION
Ce rapport a pour objet de présenter les ac-
tivités de recherches menées en 1991 par les
différents programmes de la Direction des Re-
cherches sur les Productions Végétales. La liste
Les activités du programme ont concerné les
des programmes, leur localisation, le personnel
volets : Agronomie, Malherbologie, SClection,
chercheur qui les a conduits et les financements
Phytopathologie.
y afferents figurent en annexe.
Par rapport à l’année 1990, des changements
AGRONOMIE
ont été enregistrés au niveau du personnel cher-
cheur, notamment à partir du mois de Septembre
Ont été conduits en contre-saison à Thiago,
où des departs ont eu lieu : deux sélectionneurs
des essais modes de semis (semis à plat, sur
et un agronome du programme Cultures Maraî-
billons, sur terrasse) et doses de fumures mi-
chéres ainsi que -le phythopathologiste du pro-
nérales. Ces essais ont pour objet dc définir les
gramme riz pluvial et submergé. Malgré tout,
techniques de culture en condition irriguée per-
les activités de recherches prévues se sont dé-
mettant une bonne expression du materie vé-
roulées normalement grâce à un recrutement de
gétal en expérimentation. Les résultats montrent
personnel temporaire sur les financements des
que les différents modes de semis donnent des
conventions particulières.
rendements importants pouvant aller jusqu’à

4
Recherches sur les productions végétales
4.000 kg/ha. On a cependant noté, qu’arith-
Au Centre-Nord, du fait des conditions cli-
métiquement, le semis à plat donne des rende-
matiques, on n’a pas observé de différence entre
ments de 18 et 7 % supérieurs respectivement
varieté locale et amCliorée cultivCe sous les com-
au semis sur billons et sur terrasse.
binaisons testées.
Les essais doses de fumure minérale conduits
avec deux variétés (68 A x MLS ; GAM 8201)
ESSAIS VARIÉTAUX
etdesapportsde 150,225et300kg/hade 10.21.21,
Ils ont &é conduits en station et en milieu
au semis, et en couverture, respectivement, 100,
paysan dans la zone de Louga afin de mieux
150 et 200 kg/ha n’ont pas révélé des réponses
cerner le comportement de chacune des deux va-
significativement différentes aux doses testées
ri&&, IBV 8004 et IBMV 8402 ; celles-ci Ctant
et aucune difference variétale n’a Cté mise en
par ailleurs comparées à la variété 1oCale cul-
évidence. En saison des pluies, les essais conduits
tivCe par le paysan.
en condition irriguée, dans la vallée du fleuve
du Sénégal combinaient les facteurs : Variété,
Les conditions climatiques de cette zone en
mode et densité de semis et fumure minerale.
1991 ne permettent pas d’apprécier, de mani&re
Des résultats obtenus on peut conclure :
satisfaisante, le comportement des vari&és. Ces
essais seront reconduits en 1992.
0 Si le planage est bien maîtrise, le semis à
plat donne de meilleurs rendements ; dans le
cas contraire, le semis sur terrasse est à pra-
ESSAIS ASSOCIATIONS MIL-NIÉBÉ
tiquer.
La variété Ndiambour a été cultivée en asso-
@ Pour les variétes naines, la densité 60cm x
ciation avec IBV 8004 et Souna 3 à Bambey,
30 cm donne les rendements les plus elevés ;
IBV 8001 et Souna 3 à Nioro ; différents écar-
pour celles de taille moyenne 2 grande, la
tements du mil et du nombre de lignes inter-
densité 80 cm x 80 cm est la plus adaptée.
calaires de niébé ont été testés. Les rCsultats
montrent :
Dans le bassin arachidier, trois types d’essais
ont &d menés : Essais itinéraires techniques, Va-
l Bambey : IBV 8004, semé à 1,5 m x 0,6 m
riétaux et Association mil-niCbC.
avec 2 lignes intercalaires de nitEbé dorme le
Coefficient d’Equivalence en Surface (LER)
le plus élevé (1,lS).
ESSAIS ITINÉRAIRES TECHNIQUES
l Nioro : l’association mil et une ligne inter-
calaire de nié&? a donné les meilleurs r&
Les effets combinés d’une réduction de la fu-
sultats, et pour Souna 3 et pour la 8001 ;
mure minérale d’une part, et d’autre part, du semis
le meilleur écartement pour le semis du mil
en ligne, du démariage précoce à 3 plants/poquet
est 1,00 m x 0,90 m. Les rendements de mil
et du sarclage précoce ont t?td étudies sur les
ont été en moyenne de 1 400 kgjha ; ceux
rendements de variétés locales et améliorées
du niébé sont de 400 kg/ha.
(IBV 8004 pour le Centre-Nord, Souna 3 pour
le Centre-sud).
Au Centre-sud, la Vari&é améliort+e a donne,
MALHERBOLOGlE
quelle que soit la combinaison considéree, les
Les enquêtes sur le striga ont révélé cette
meilleurs rendements.
année une trés faible émergence de S. hermon-

Recherches sur les productions végétales
5
rhica et dans quelques rares cas des attaques
le mil de grande taille, ITMV 8304 , Souna 3
massives mais tardives sur les ceréales sans
et IBMV 8402 ont donné les meilleurs rende-
effet notable sur les rendements.
ments avec respectivement 4 524, 4 444 et
Les résultats des essais. techniques culturales
4 215 kg/ha.
pour lutter contre le striga conduits à Ténéfoul
Pendant la saison des pluies, en essai ren-
et Ndimb Taba, dans le sud du bassin arachidier,
dement initial, PV 443 x 58028, PV 379 x 086,
montrent que la succession mil sur mil induit
PV 414 x 086, 68 A x 57 028, PV 414 x 57028
les plus grandes émergences de striga.
et PV 263 x 57028 ont Cte retenus sur la base
L’utilisation de l’herbicide anti-germinatif,
des observations agronomiques et des perfor-
SPIAl, réduit sensiblement l’émergence du
mances. En essai avancé, parmi les variétés de
striga entre les lignes ; on a cependant remarqué
grande taille, IBV 8001, ITMV 8304 et GN 8735
que dans les poquets ou dans leur voisinage im-
ont été les meilleures et pour les variétes naines,
médiat un développement relativement important
68 A x EDS a donné le rendement le plus élevé.
du striga ; ce qui semble traduire une faible dif-
En zone pluviale, les essais d’évaluation du
fusion du produit dans le sol et/ou une faible
materiel local ont permis de retenir 12 entrées;
rémanente.
ceux du matériel de sélection (Fl, F2, F3 et F4)
ont abouti à la sélection de plantes individuelles
PHXTOPATHOLOGIE
pour 19 Fl, 60 F2, 191 F3 et 26 F4.
Les essais rendements initiaux, menés à
L’evaluation des dispositifs, microparcelles,
Bambey, Nioro et Louga ont permis de retenir,
DITER «amélioré» et bandes adjacentes montre
pour être reconduits en 1992, CMS 34 et ISMI
que les deux premiers semblent plus intéres-
9101 pour Nioro ; ISMI 9102 pour Bambey et
sants pour le criblage pour la resistance du mil
GB 8735, ICTP 8203, SOSAP 588 et ICMV SD
au mildiou.
87002 pour Louga. En essais rendements avan-
En appui à la selection, 309 entrées ont été
cés, les varietés ICMV IS 88 224, ICMV 86 305
criblées pour la résistance au mildiou. La plupart
et SOSAP C 88 ont été retenues pour être réé-
du matériel testé s’est révélé résistant ou tolerant
valuer en 1992, à Bambey et à Nioro.
dans les conditions qui ont prévalu en 1991.
Un suivi de la dynamique des epidemies de
mildiou en milieu paysan a été réalisé dans les
zones couvertes pour les essais multilocaux du
programme. Suivant les localités, les variétés
cultivées et les itineraires techniques suivis, on
observe des différences notables sur l’incidence
du mildiou.
Par rapport a 1990 où des recherches. en sé-
lection étaient les seules conduites, en 1991
SÉLJX’I’ION
quatre opérations de recherches ont été mises
en œuvre.
Pour la zone irriguée, dans la region du fleuve,
en contre-saison, la 23 DAE x 086 a donné, pour
AMÉLIORATION
vm&rALE:
le mil de taille naine, le rendement le plus élevé,
6 361 kg/ha. Pour cette même saison et pour
En sélection de matériel précoce pour la Zone

6
Recherches sur les productions végétales
Centre-Nord du bassin arachidier, les actions sui-
Pour le Centre-Sud, parmi les moyens cycles,
vantes ont étC realisées :
la F2-20 est la plus productive avec 3 t/ha. Dans
les essais hybrides du réseau sorgho, quelques
numéros de 100 jours se sont révélés intéres-
SÉLECTION GÉNÉALOGIQUE POUR L’OBTEN-
sants pour leur adaptation à la zone et pour la
TION DE LIGNÉES PRÉCOCES
qualité de leur grain.
A Bambey, dans des conditions de secheresse
Dans le mater&1 en provenance de I’ICRISAT
tres sévère, quelques matériels se sont relative-
Mexico, ont Cte identifies des numéros promet-
ment bien comportés : lignées F3 du croisement
teurs pour leur productivité et la qualité de leur
CE 358, lignées F4 du croisement BF 88-2, li-
grain.
gnees F5 du croisement CE 323.
Pour le Sud-Est, la F2-20 est la plus perfor-
mante et la plus régulière des lignées.
OBTENTION D’HYBRIDES PRÉCOCES
t
Environ 70 nouveaux hybrides ont été pro-
ESSAIS MULTILOCAUX EN MILIEU PAYSAN
duits en contre-saison pour être évalues dans les
régions du Fleuve, Centre-Nord et Centre-Sud.
Pour le Centre-Nord, les résultats de ces
dernières années montrent la superiorite de
CE 180-33 par rapport à CE 145-66 pour le ren-
B A C K - C R O S S S U R L E S LIGNÉES ÉLITES
CE 145-66 ET CE 180-33
dement en grain (+ 8 %), la précocité, la résis-
tance a la verse et la grosseur du grain.
Il a pour objet l’amelioration de la qualité
des grains et l’obtention d’une lignée sans couche
Des essais conduits dans le Sud-Est, la
brune. Le quatriéme et dernier back-cross est
F2-20 a donné le meilleur rendement
en voie d’être fixe pour la CE 145-66. Par ailleurs,
(2 200 kg/ha) et une meilleure qualité des
pour la lignée CE 196-7-2 qui a une bonne résis-
grains.
tance à la secheresse, un travail a Cte initié pour
En collaboration avec le DERBAC, pour la
augmenter la grosseur du grain.
zone Casamance, des essais, conduits dans les
départements de Bignona et Ziguinchor, les va-
rit?& améliorées dépassent nettement les
EVALUATIONS VARIÉTALES EN STATIONS
locales; les meilleures étant ICSV 1049,
Pour la zone Fleuve, en contre saison froide,
Malisor 84-l BF 80-7/7-1-l et F2-20.
les nouvelles formules hybrides ont donne des
rendements de 7 à 9 t/ha. En saison des pluies
1991, la lignée CE 151-262 et l’hybride
PHYTOPATHOLOGIE
612A x 73-208 confirment leurs performances
et restent recommandées à la vulgarisation.
Divers essais de criblage et d’évaluation du
Pour le Centre-Nord, les meilleures lignées
materiel en cours de sélection ont éte réalises.
précoces, ont éte CE 197-7-2 et CE 315-14-1-1.
A Bambey, 5 variétés vulgarisées et/ou en
Sur quatre années de tests, CE 315-14-l-l est
voie de l’être ont été comparées avec un temoin
supérieure de 106 % à CE 145-66 avec une meil-
sensible. L’évaluation de la resistance au char-
leure qualité du grain. Elle sera proposée pour
bon allonge, avec les critères, pourcentage de
les multilocaux en milieu paysan en 1992.
panicules infectées par rapport au total des pa-

Recherches suf les productions végétales
7
nicules observees et pourcentage de perte de
lignes testées en station à Nioro, avec la F2-
rendement, n’a revéle aucune diffërence entre
20, les Ccartements 0,80 m x 0,40 m et
les variétés étudiées.
0,80 m x 0,50 m ont donne les rendements les
Pour la resistance aux moisissures, 34 entrées
plus élevés. Ce type d’essai mis en place en
en provenance de l’ICRISAT/Mexico ont été
milieu paysan à Ndoffane et à Médina Sabakh,
comparées à la F2-20, en condition d’infestation
du fait de la faible pluviométrie qui a induit une
naturelle a Nioro. Deux entrees se sont montrées
forte mortalité des plantes, n’a pas fourni de ré-
résistantes, huit moyennement résistantes. Enfin,
sultats exploitables. Ce travail sera reconduit en
une Cvaluation de l’impact des moisissures sur
1992.
le materiel en sélection a été faite à Nioro, sur
L’influence de différents modes de prépara-
du matériel se trouvant à differents stades de
tion du sol (sans préparation, grattage simple,
sélection F2 à F4. Dans les populations F2, celle
grattage croisé à 15 cm de profondeur) a Cte
issue du croisement F2-20 x 1323 a eu le meil-
étudiée sur la F2-20. Aucun effet n’a été observé
leur comportement avec 80 % de plantes résis-
ni sur le peuplement après démariage et la ré-
tantes.
colte, ni sur le rendement en grain.
Trois mode de semis, manuel, disque 8 trous
-0LOGlE
et disque 16 trous ont été compares sur la F2-
20. Pour le rendement en grain, le disque 16
Dans le cadre du Reseau sorgho SAFGRAD,
trous s’est revélé supérieur à celui de 8 trous
un essai de comportement vis-à-vis de Striga
et équivalents au semis manuel.
hermonthica avec 12 entrees a été mis en place
La réponse de F2-20, CE 145-66 et d’une va-
en milieu paysan à Ndimb Taba (Sud du bassin
riété locale à 3 differents itinéraires techniques
arachidier) en condition d’infestation naturelle.
a éte étudiée au Centre-Sud du bassin arachidier
L’émergence de pieds de striga et les rendements
dans le cadre du PNVA. D’une façon générale,
des variétes ont éte mesurés. Pour certaines va-
sous itinéraires intensifs, les variétes amelio-
ri&&, CS 54, IS 15823, 82351 x CS 61 et CS
rées donnent les meilleurs rendements (plus de
141, le nombre de striga au mètre carre a Cte
50 %) ; en condition traditionnelle ou extensive,
plus faible ; une étude en pots menée par ailleurs
les locales se comportent mieux.
avec Ces 4 lignées montre une absence de griffe
souterraine ou de pied de striga. Enfin, maigre
En condition de culture irriguée, des essais
le fort degre d’émergence note sur certaines va-
mode de semis et fertilisation ont été conduits
riétes, le striga n’a eu aucun effet important sur
à Fanaye pendant la saison des pluies. Les effets
les rendements ou ses composantes.
des modes de semis (à plat, sur billons et sur
terrasse) et fertilisation (9 combinaisons de NPK)
ont été mesurés sur différents paramètres (ger-
AGRONOMIE-PHWOTECHNIE
mination, épiaison, maturité, poids des grains,
rendements...). Les principaux résultats ont été :
Les travaux ont eu pour objet l’étude des den-
sités, la réponse à differents nivaux d’intensifi-
0 le semis sur terrasse ou billons a des effets
cation et au mode de préparation du sol pour
plus importants sur la germination et la pro-
les nouvelles variétés issues de la sélection.
duction de matière que celui à plat ; le semis
Des neuf densités de semis, correspondant à
sur terrasse &ant par ailleurs légèrement supé-
différents Ccartements sur la ligne et entre les
rieur sur les rendements que celui sur billons.

8
Recherches sur les productions végétales
l pour la réponse de la CE- 15 l-162 aux dif-
des sols degradés. Les principaux resultats obte-
férents apports de NPK, l’azote induit les ef-
nus sont :
fets les plus importants sur les rendements
en grains ; ce qui confirme les resultats de
RECHERCHES DE DENSITÉS OPTIMALES
l’année dernière.
Conduites en station (Nioro) et en milieu
paysan (Paoskoto, Missirah et Keur Samba
Guèye), les principaux résultats sont presentés
au tableau 1.
En station, la densité optimale pour le rende-
ment en grain est celui obtenu avec 0,6 m x 0,3
m avec un démariage à un pied/poquet et ce,
aussi bien pour la Synthétic C et Ealy Thai.
En milieu paysan, la densité optimale obser-
MAÏS PLUVIAL
vée varie en fonction de la variété, 0,6 m x 0,3 m
Les actions de recherches entreprises ont
(1 pied/poquet) pour Synthetic C et 0,75 m x
porté sur : l’étude des densités de peuplement,
0,25 m (1 pied/poquet) pour Early Thai.
de formules d’engrais NPK, d’économie des en-
En station comme en milieu paysan, Synthétic
grais azotés et sur des methodes de régénération
C donne les rendements les plus Clevés.
Tableau 1 : Effet de la densit6 de semis sur le rendement des vari&& Synth&ic et Early Thai en station
(Nioro) et en milieu paysan (Paos-Koto, Missirah et K. S. GuBye).
Ecartement
Nioro
Paos-koto
Missirah
Keur S.Guèye
KM)
S.C
E.T
SC
E.T
S.C E.T
s.c
E.T
80x50
3406 c
2578 b
1828 b
1234 b
3063 ab 2735 a
1366c
1084 b
60 x 50
3750 c
3292 ab
2208 b
1812 ab
2958 ab 2771 a
1631 bc
lO4Ob
80x30
4797 ab
3202 ab
1906b
1859 ab
3532 ab 3063 a
1711 bc
1054 b
90x25
4222 bc
3750 a
2458 ab
1722 ab
3277 ab 2875 a
1597 bc
1502 ab
60x30
5375 a
4291 a
3354 a
1854 ab
3771 ab 3167 a
2179 a
1566a
70x25
4808 b
4054 a
2304 b
2497 a
3375 ab 3217 a
2018 ab
1248 ab
60 x 25
5271 a
4229 a
2729 ab
2187 ab
2729 b
2937 a
1924 ab
1479 ab
Moyenne
4528
3628
2398
1881
3244
2966
1755
1282
cv (%)
12,70
12,70
25,13
25,13
14,86
14,86
12,83
16,78
S.C : Synthétic C
E .T : Early Thaï
Les chiffres affectés des mêmes lettres ne sont pas significativement diffbents au seuil de 5 % (Newman et Keuls).

Recherches sur les productions végétales
9
RECHERCHES DE FORMULES NPK
l A Missirah, l’effet du potassium est le plus
important, l’azote occupe la seconde place
Les rendements obtenus avec les differents
équilibres testés sont présentés au tableau
devant le phosphore.
2.
On peut noter :
Ces observations traduisent en partie l’effet
des conditions pédoclimatiques sur la réponse
0 Un effet positif de toutes les formules NPK;
du maïs ,aux equilibres testés.
0 A Nioro, comme à Paoskoto, l’azote est l’élé-
ment le plus dCterminant pour l’obtention de
ECONOMIE. DES ENGRAIS AZOTÉS
rendements élevés, vient ensuite le phosphore
et enfin le potassium.
Elle est recherchée en évaluant différentes
Tableau 2 : Effet des équilibres NPK sur le rendement en grains (kg/ha) du maïs (Synth.C)
N” du
Doses d’engrais (kg/ha)
Rendement en grains (kg4ha)
traitement
N
P205
K!O
Nioro
Paos-Koto
Missirah
1
50
30
40
2350
2222
2344
2
250
30
40
2700
3117
2994
3
50
110
40
2806
3206
2817
4
250
110
40
4422
2889
2994
5
50
30
180
2244
1722
2956
6
250
30
180
2778
1922
2811
7
50
110
180
3156
2978
2732
8
250
110
180
3739
2956
4106
9
0
70
110
1628
1361
1861
10
300
70
110
4033
3078
3806
1 1
150
0
110
2533
1628
2606
12
150
140
110
3806
3617
3383
13
150
70
0
2744
2944
1600
14
150
70
220
4261
3161
3817
15
150
70
110
3311
2889
3417
16*
108
32
54
2206
1778
2756
T
0
0
0
228
778
856
l Fumure vulgarisée : 200 kg/ha 8-18-27 + 200 kg/ha urbe

1 0
Recherches sur les productions vbgétales
combinaisons de doses de fumier et d’azote mi-
(1) 8633, Cuyuta 8625, Across 7728 RE et Sakha
néral sous forme d’urée ; les doses de fumier
(1) 8534.
varient de 2 a 8 t/ha, celles en azote de 0 a
Pour les hybrides, avec des rendements de
200 kg/ha. Pour les disponibilités en fumier de
6 à 7 tonnes, les numéros suivants se sont ré-
2 à 4 t/ha, la meilleùre combinaison est 50 kg
véles intéressants : 8705-6, 8321-21, 8505-13,
N/ha + fumier ; avec 2 t de fumier l’apport com-
8644-31, 8536-23 8534-7.
biné donne des surplus de 800 kg/ha de grains,
ceux-ci passant a 1300 kg/ha pour4t/ha de fumier.
Pour les composites, un important programme
de croisement avec 9 populations a Cte entrepris
pour la création de composites adaptés pour la
FItGÉNÉRATION DE SOL DÉGRADÉ
moyenne vallée.
Dans une rotation Arachide-Maïs, un niébé
ENTOMOLOGIE
fourrager, 58-109 est cultivé en association avec
le maïs pour être enfoui soit en cours de cycle
La plupart des essais initiés en 1990 et même
(avant floraison) soit aprés la récolte du maïs.
en 1989 ont étC reconduits en contre-saison froide
L’analyse des rendements montre un meilleur
et en saison des pluies sur les stations de Ndiol,
effet de la combinaison Maïs (Synthétic C) +
Thiago et de Fanaye.
niebé dérobé enfoui après récolte. Les effets sur
Les essais de suivi de dégâts de foreurs en
les paramètres du sol sont en cours de suivi.
saison froide et en saison des pluies ont confmné
l’existence d’une succession d’apparition. S.
calamistis apparaît toujours en premier et des
MAiiS IRRIGUÉ
dégâts sont constatés 15 à 20 jours apres le semis.
Une deuxiéme generation a été observée après
la floraison avec toutefois une infestation moins
AMÉLIORATION VARIETALE
forte. E. saccharina apparaît durant la floraison
ou peu de temps après ; les dégâts sont sCv&res
Divers essais ont eté conduits avec le matériel
local et/ou d’introduction dans le cadre des ac-
et tous les organes sont attaqués.
tivités des Réseaux de recherches sur le maïs
Les chenilles défoliatrices Spodoptera exigua
(IITA, CIMMYT, SAFGRAD...) pour une éva-
et Mythimna Zoreyi ont occasionné des dégâts
luation de leur comportement et de leur performance.
durant les deux saisons de cultures.
Des résultats obtenus, on peut dire que les condi-
Concernant les ravageurs secondaires, les Cé-
tions de cultures mises en œuvre en condition
toines du genre Pachnoda se sont manifestés en
irriguée n’ont pas permis aux variétés expéri-
début de saison des pluies. En cours de saison,
mentees d’exprimer leurs potentialités du fait de
par suite d’un stockage d’épis de maïs sans cli-
contraintes multiples et variees : fortes variations
matisation, des dégâts tres importants de Sitophilus
thermiques, vents desséchants, salure, permeabilité
zeamais, ravageur des stocks de céréales, ont Cte
soit trop faible (sols Hollalde) soit très élevée
constatés.
(sol Jiéri), conditions réductrices lors de la sub-
mersion.
Les essais comportement varietal du maïs
vis-à-vis des foreurs ont été conduits sous pivot
Pour les variétés, on peut noter celles pré-
à la SOCAS. En ce qui concerne les attaques
sentant un intérêt potentiel avec des rendements
sur tige et épis, on a observé des différences
de 4 a5 tonnes/ha : Capinopolis 8645 RE, Udaique
varietales.

Recherches sur les productions végétales
1 1
AGRONOMIE-PHYTOTECHNIE
Les travaux ont été r&ilisés en contre-saison
froide a la station de Thiago et en saison des
pluies à Fanaye et Thiago. Ils ont porté sur :
des essais densités de semis, structures de peu-
plement, modes de semis, travail du sol, irri-
gation, rotation tomate-maïs, fertilisation mi-
En 1991, les activites du programme ont été
nérale et combinaisons de NPK.
,
essentiellement menées dans le cadre de diffe-
rentes conventions particulières (IITA, CORAF)
En essai densité de semis conduit en contre-
et de la recherche d’accompagnement ISRA-
saison 90/91, avec un hybride (IR 81) et une
DERBAC. Les différentes opérations de recher-
variété (Early Thai), la densité de 62.500 plants/
ches ont réalise et suivi ensemble les travaux
ha a donné le meilleur rendement (5.500 kg/ha).
dont les principaux résultats sont :
Ce resultat confirme celui obtenu antérieurement
à Fanaye.
l Pour la riziculture de nappe et d’eau douce
faiblement submergée, les rendements des va-
La comparaison du semis sur billons et à plat
riétés testees avec suivi entomologie, malherbo-
a été faite sur des parcelles de 400 m2, en contre-
logie et phytopathologie sont donnés au tableau
saison ; le semis sur billons donne les meilleurs
3. D’un site à un autre, on observe une grande
rendements.
variabilité liée probablement au niveau de fertilité
des sols, aux nuisibles et aux modes de gestions
Six niveaux d’apports de NPK (NO PO KO,
des essais. Dans les conditions difficiles de
N90 PO KO, N90 P45 K50, N135 P45 K50,
Oulampane, par rapport au témoin local, les va-
N90 P70 K75 et N135 P70 K75) ont Cte réalisés
rietés TOX 728-1, TOX 1010-21 et TOX 1012-
pour définir une formule de fumure pour le pro-
12 ont donne, respectivement, des surplus de
gramme d’expérimentation et pour les paysans
rendement de 69, 12 et 7 % pour le riz de nappe.
se trouvant dans le périmetre de Thiago en atten-
dant les resultats des travaux en cours initiés
0 En condition de riziculture faiblement sub-
depuis 1989. La combinaison N135 P45 K50 a
mergée où DJ 12.519 et 684 D ont été comme
donné un rendement de 4.500 kg/ha, niveau sa-
témoins, 5 nouvelles variétés ont, de manière
tisfaisant pour la variété utilisée (Early Thai).
constante, donné des rendements égaux ou su-
perieurs aux témoins vulgarisés. Il s’agit de :
En matière d’estimation des besoins en eau,
TOX 728.1, C 1322.28, KAU 1661, ITA 123
divers travaux exploratoires ont été conduits :
et S 499B-28. Si ces variétes confirment leur
Irrigation goutte-à-goutte, par aspersion et avec
performance, le nombre de variétes disponibles
canon arroseur.
pour ce type de riziculture sera significativement
accru.
L’irrigation par aspersion pose beaucoup de
probleme, notamment, en contre-saison a cause
l Pour la riziculture submergée d’eau douce,
les essais variétaux conduits ont montré le très
du vent ; le goutte-à-goutte est fiable et facile
à gérer et le canon arroseur donne de bons re-
bon comportement de Br.153.28.10.1.3, Br
sultats et des rendements de l’ordre de
51.319.9, BW 248.1 et BW.348.1 avec des ren-
6 OOOkg/ha ont été obtenus avec des apports
dements allant de 3 à 4 t/ha.
d’eau de 700 mm.
l Pour les zones salées, des essais démons-

12
Recherches sur les productions vbg&ales
Tableau 3 : Rendement de vari&& de riz sem6es en zone de nappe et dans les valMes d’eau douce
faiblement submergees (V.D.F.S).
Variétés
Rendement
Variétés
Oulampane Balandine
(zone de nappe)
Org/ha)*
(V.D.F.S)
WW
WW
-
IDSA 13 (IRAT 265)
2969
B 2983 B SR 85-3-24
1083
1979
5906
IDSA 27 (IRAT 306)
2987
IR 1346
1500
1969
4552
IRAT 147
2981
IR 18348-36-3-3
2042
2333
4813
URAT 314
3337
FAROX 233-l-l-3
2167
2740
4323
ITA 120
3338
IR 281-45-2
3750
1740
3062
ITA 130
2925
IR 32429-47-3-2-2
2221
18%
4448
ITA 132
3319
IR3 1802-48-2-2-2
2667
2240
4438
ITA 143
3213
TOX 726- 1
2917
2271
5208
TGR 78
5400
BG 367-4
2250
1802
3646
TGR 94
2200
TOX 103
1708
2042
4750
TOX 1010-21-5-12-4
3644
C 1322-28
1510
2760
6146
TOX lOll-4-A2
2712
KAU 1661
3042
1979
5857
TOX 1012-12-12-28
2750
DJ 12-519
2458
2417
5677
TOX 1739-101-4-2
2156
DJ684D
2333
2010
5906
WABIS 675
3025
ITA 123
2854
2488
5521
DJ 12-519
4013
IR 3 1787-85-3-3-3-2
2417
2469
4448
DJ P84-12-39-11
223 1
IR 28 176-6-7
1513
2000
4063
DJ P84-12-2-1
2362
S 499 B-28
4000
1563
4844
TOX 728-l
3900
ITA 321
1146
1408
6125
IRAT 233
2250
IR 31805-20-l-3-3
1583
1979
5677
* Moyenne de 4 localit6s en Basse Casamance

Recherches sur les productions végétales
13
tration ont été conduits en 3 localités, avec 5
tion des sites. La variabilité de certains facteurs,
variétés cultivées sous trois niveaux d’apport
la date de semis, la pression phytosanitaire, l’en-
d’engrais minéraux : 0, 50 et 100 % de la fumure
tretien des cultures, etc... sont probablement à
preconisee. Les résultats sont résumés au tableau
l’origine de cette grande dispersion des ren-
4. La réponse des variétés améliorees a Cte très
dements.
importante, pour la locale, aux doses de 100 %
Dans le cadre des essais ISRA-PNVA, des
on note beaucoup de verse et d’attaque de
tests sur grande parcelle (500 m2) ont été mis
pyriculariose.
en place en milieu paysan dans les régions de
Les chercheurs du programme ont conduit
Louga, Thies et Diourbel, avec dans chaque ré-
dans le cadre de la diversification des cultures
gion 3 points d’essai. Les varietes mises en com-
et de la convention ISRA-DERBAC, des essais
paraison sont : IS-275, IS-283, B 89-504 et
variétaux et itinéraires techniques sur maïs et
Bambey 21.
niébe. Les résultats sont présentés dans le rap-
Dans la région de Louga, les varietes les plus
port de cette convention intitulé «Recherches
précoces, Bambey 21 et B 89-504 ont donné les
Adaptatives sur le Riz, le Maïs et le Niébé en
rendements les plus élevés avec respectivement
Basse Casamance, Sénégal (S. Sall, 1991)».
720 et 860 kg/ha. On trouvera au tableau 4 les
rendements des autres variétés. On note, par
ailleurs, le bon niveau de rendements des va-
riétés dans la région de Thiès.
Les essais varietaux conduits en milieu pay-
san dans la zone Centre-Nord et Nord, avec les
variétés 58-57, Bambey 21, IS-275, IS-283 et
En amélioration variétale, du fait de l’absence
B 89-504 et, dans la zone Sud (Casamance), avec
du selectionneur pour raison de formation longue
les variétés Mougne, Ndiambour, IS-275, IS-283
durée, les travaux ont porté essentiellement sur
et B 89-504 dans le cadre général de l’expé-
le renouvellement de la collection des niebés
rimental variétal multilocal, présentent une trop
hâtifs et tardifs. Les essais preliminaires et avan-
forte variabilité (CV de 25 à 40 %) pour être
ces ont été Cgalement suivis par le phytotech-
interprétés. Ils seront reconduits en 1992.
nicien.
A Thilmakha et Ndatt Fall, des essais associa-
tions variétales niebé-niébé (une variété inter-
médiaire avec une précoce) installés en milieu
AGRONOMIE-PHYTOTECHNIE
paysan ont également présenté une grande varia-
Dans 6 villages des regions de Saint-Louis,
bilité spatiale rendant les comparaisons varie-
Louga, Thies et Diourbel, cinq essais variétaux
tales peu fiables.
ont été installés par village avec les varietés,
Pour l’association mil-niébé, huit varietes de
IS-275, IS-283, 504 et Ndiambour. Les pluvio-
niébé (58-57, Mougne, IS-275, Baye Ngagne,
métries enregistrées dans les sites ont varié de
TVX 3236,58-l 11 et Ndout) ont été testées avec
530 (Thilmakha) à 200 mm (Sakal). Les ren-
deux de mil, Souna 3 et IBV 8004. Il semble
dements obtenus ont varie de 215 à 827 kg/ha.
se dégager, maigre la très grande variation des
Ces niveaux de rendements ne suivent pas le
rendements, que I’IBV 8004 soit plus appropriée
gradient pluviométrique dessiné par la localisa-
pour une association dans les conditions de cul-

14
Recherches sur les productions i/&étales
ture de Bambey. Pour cette variété, les niébes
COMPORTEMENT DU MATÉRIEL DE SikLECTION
à cycle et port intermédiaires permettraient de
VIS-A-VIS DE DIFFÉRENTS ISOLATS DE VIRUS
réaliser des associations plus efficientes. Ces in-
Ce test consiste en une évaluation de routine
dications permettront de reprendre, en le réa-
du matériel de sélection pour identifier le ma-
justant cet essai en 1992.
tériel r&istant/sensible à divers nouveaux isolats
des principaux virus et des virus de moindre im-
por-tance.
PHYTOPATHOLOGIE
Cinquante quatre (54) isolats de virus
échantillonnés des zones de Kolda, Tamba,
Dans le cadre de l’appui à la sélection, toutes
Mbacké, Kébémer, Louga et Thiès ont Cte con-
les populations issues des croisements, à partir
frontés à Mougne, Ndiambour, Bambey 21,
de la génération F2, sont criblées pour la ré-
IS86-275, IS86-283 et 58-57. Les plants ont été
sistance aux virus et au chancre bactérien.
inoculés au stade feuilles unifoliées et incubes
Les lignees de sélection avancées et des va-
en abri grillagé.
riétes déjà vulgarisées sont Cgalement Cvaluées
Exceptée Bambey 2 1, les variétés vulgarisées
pour identifier le materiel résistant/sensible à de
ont Cte sensibles a la quasi-totalité des 54 prelè-
nouveaux isolats des principaux pathogènes. En
vements. Au total, 10 prélèvements ont provo-
outre, une étude epidémiologique du chancre bac-
que des symptômes sévères chez la IS86-275,
tCrien a été initiée et des essais de contrôle du
9 chez la IS86-283 et 6 chez toutes les deux.
«Ashy Stern Blight» et de la chenille poilue ont
eté mis en place. Les principaux resultats obtenus
58-57 est sensible aux différents isolements,
sont :
tandis que Mougne et Ndiambour sont infectées
respectivement par 67 % et 47 % des isolements.
Aucun isolat n’a provoqué de symptômes chez
S C R E E N I N G P O U R L A RkSISTANCE AUX
Bambey 21.
VIRUS ET AU CHANCRE BACTÉRIEN
Bien que parmi les 54 isolats il puisse exister
des virus qui ont Cte CchantillonnCs plusieurs fois
Des populations de génération F2, F3, F4 de
(séparement ou en combinaison avec d’autres),
divers croisements ont ete semees en contre-
il n’en demeure pas moins révélateurs des
saison et en saison des pluies à raison d’une
risques d’epiphytie qui peuvent provenir de l’u-
graine par poquet. La distance entre les poquets
tilisation des variétés actuellement disponibles.
dans la ligne est de 0,75 cm et celle entre les
lignes également de 0,75 cm. Au stade feuilles
Certains isolements n’ont pas provoqué de
unifoliees, les plants ont été inoculés par des
symptômes en serre (suite à une inoculation
virus et par le chancre bactérien au stade premier
mécanique) chez les variétés testées. Probable-
noeud. Ce criblage précoce a permis une réduc-
ment, c’est la mosaïque dorée du niébé qui est
tion considérable de la quantité de matériel à
responsable de ce fait, cette hypothèse est cor-
avancer pour les géneralions suivantes. Les
roboree par le jaunissement intense des plants
inoculations en contre-saison avec les virus n’ont
malades, la deformation et le clonage de leurs
pas provoqué un bon developpement de la ma-
feuilles. Ces symptômes observes au champ sont
ladie. Aussi la totalite des pieds retenus en
typiques du «golden mosaïque virus» du niébé.
contre-saison l’ont Cte sur la base de leur ré-
Ces résultats montrent que l’élaboration de
sistance au chancre bactérien.
variétés résistantes aux virus ne peut se faire

Recherches sur ies productions végétaales
15
de façon empirique, en ignorant l’identité et les
par inoculation au stade feuilles unifoliées. Les
caractéristiques des virus contre lesquels on
observations ont porté sur l’incidence et la gra-
sélectionne. Il est nécessaire d’identifier les virus,
vite de la maladie et le taux de transmission du
d’inventorier les gènes de virulence prksents
chancre bactérien par les graines. Les résultats
dans la population pathogène et en suivre l’évo-
obtenus sont présentés au tableau 4.
lution.
Le chancre bactkrien a progressé dans toutes
les parcelles mais on n’a pas observé de différence
EPIDÉMIOLOGIE DU CHANCRE BACTCRIEN
significative entre les traitements sur l’incidence
ou sur le rendement. La catégorisation des dif-
Les observations faites en 1988 (infestation
férents niveaux d’attaques en R (résistant), MR
sévère et généraliske du chancre bactérien) en
(moyennement rksistant), MS (moyennement
fin de cycle et celles relevkes en 1990 en début
sensible) et S (sensible) a permis de révéler que
de cycle ont montré l’intérêt de rechercher les
pour la catégorie sensible, on a 7 gousses par
facteurs relatifs à la courbe annuelle de conta-
plante contre 16 pour les MR et R.
mination définissant des pkriodes probables de
forte et de faible pression d’inoculum.
En tenant compte d’une part, du caractère ex-
plosif de la maladie et de sa vitesse de propa-
Deux aspects ont kté considér& : le dCve-
gation, d’autre part, il est possible que les
loppement épidémique à partir de jeunes plan-
contaminations soient faites avant l’apparition
tules inoculées et la qualité des graines produites
de symptômes visibles chez les plants des foyers
par les pieds malades.
primaires. Si cette hypothèse se confirme, le repé-
L’étude a été réaliske au champ avec comme
rage visuel et la destruction des fdyers primaires
variété test la Bambey 21, avec des traitements
aussi précoces soient-ils ne seraient pas un
consistant en 1, 2, 3, et 4 % de plants contaminés
moyen efficace de lutte contre le chancre bactérien.
Tableau 4 : Influence du nombre de foyers primaires sur le développement du chancre bactérien.
Nombre de
Incidences
Rendement
Réaction
Nombre de
Rendement
foyers primaires
6)
WW
goussesiplante
par plante
-
-
1
12,29 b
497 b
R
16 a
17,2a
2
61,26 a
615 a b
MR
16 a
16,6 a
3
51,Ol a
610 a b
M S
12 ab
12,8 ab
4
61,41 a
637 a
S
7 b
$5 b
Les nombres affectes des mêmes lettres ne sont pas significativement différents au seuil de 5%
F I
= Résistant
MR = Moyennement résistant
MS = Moyennement sensible
S
= Sensible

16
Recherches sur les productions végétales
LUTTE CHIMIQUE CONTRE LA CHENILLE
dates de semis) et d’agrophysiologie pour l’ap-
POILUE DU NIÉBÉ
préciation de critères pour le pilotage de l’ir-
Les résultats obtenus au Cameroun avec le
rigation se sont intensifiés avec la collaboration
Marshal 25 ST pour le contrôle des pucerons
de la CSS et de groupements de producteurs à
et des insectes suceurs du niébé ont étC à l’ori-
Thiago et dans ses environs.
gine de l’étude initiée cette année avec ce produit
En plus de la poursuite de ces travaux de base,
pour la lutte contre la chenille poilue, principale
des expérimentations plus étendues en milieu
contrainte à la production du niébt? au Sénégal,
paysan ont été réalisées pour l’évaluation des
et les pucerons. Les travaux ont été menés en
nouvelles variétés (GC-8-35 et FLEUR 11).
5 localités, Sakal, Louga, Sine Dieng, Thilmakha
et Sagata avec la IS86-275 comme variété test.
AMÉLIORATION VARIÉTALE
Les semences ont été traitées au Marshal 25 ST
Les travaux pour l’obtention de varié& très
aux doses de 0,l kg/100 kg de semences, 0,5
précoces (SO-85 jours) pour la région Nord, adap-
kg/100 kg de semences ct 2 kg/100 kg de se-
tées à la sécheresse en cours de cycle pour le
mences. Le nombre dc plantes émergées, I’im-
Centre-Nord, de confiserie pour des marchés
portante des dégâts sur les plantes et la popu-
plus remunérateurs que celui de l’huilerie, ré-
lation des insectes (chenille poilue et pucerons)
sistantes à Aspergillus j7avus, à la cercosporiose
ont t5té mesur&.
et la S&ection de nouvelles vari&& de bouche
Les attaques de Amsacta ont été cette année
ont donné les principaux résultats suivants:
variables d’une zone à une autre, faibles à
l la GC-8-35 a confirmé ses performances par
Louga et à Sakal, nulles à Sagata, Thilmakha
rapport à la 55-437 tant en station qu’en mi-
et & Sine Dieng ; ceci n’a donc pas permis d’ap-
lieu paysan ; son inscription au catalogue des
précier l’efficacité du Marshal contre Amsacta.
varié& pour la région de Louga sera deman-
Les résultats obtenus, notamment à Louga,
dée ;
en ce qui concerne l’effet du Marshal sur les
0 la Fleur 11, Spanish de 90 jours, à graines
pucerons semblent montrer que le traitement
plus grosses et au rendement en gousses plus
2 kg/100 kg de semences est très efficace.
élevé que celui de la 55-437 (tableau 5) sera
proposbe comme variété pour les régions de
Thiès et de Diourbel;
Tableau 5 : Rendements et poids de 100 graines de
55-437 et Fleur 11.

Les différentes actions de recherches menées
variétés
Fanes
Gousses
100 graines
dans ce programme se sont poursuivies norma-
(kg/ha)
(kg/hd
w
lement en Amélioration variétale (sélection gé-
55-437 (*)
1030
390
38,8
nérale et sélection pour l’adaptation a la séche-
Fleur 11
970
550
49,7
resse), physiologie, entomologie, technologie
55-437 (**)
635
515
36,8
(arachide de bouche, mycotoxines) et en phyto-
Fleur 11
430
790
61,8
technie. Dans le cadre des recherches sur l’ara-
chide irriguée, les travaux de phytotechnie (den-
l
: essais statistiques en milieu paysan
site de peuplement, fumure minérale, mode et
** : essais grandes parcelles en milieu paysan.

Recherches sur les productions végétales
1 7
l 80 lignées en provenance de 1’ICRISAT ont
niébé, le poids d’angole et Pachyrhisus (ou
été testées pour évaluer leur résistance à la
igname-haricot), des travaux sur la réponse de
cercosporiose ; certaines semblent intéres-
ces cultures à differentes conditions de séche-
santes avec une meilleure productivité que la
resse permettront de donner des informations et
28-206 ;
des paramètres aux sélectionneurs dans le cadre
0 Pour les variétés tardives, une resélection à
de la recherche de variétés adaptées à la séche-
l’interieur de 79-79 (53-68 x 59-127) a fourni
resse.
une bonne lignee (N0.912), presentant une
Pour l’arachide irriguée, en collaboration
amélioration par rapport à 73-33 de 46 % pour
avec la phytotechnie, un indice de stress a été
les fanes et de 9 % pour les gousses. Cette
identifié pour l’alerte à l’irrigation permettant
lignée sera, en 1992, en experimentation mul-
ainsi d’avoir une meilleure conduite de l’irri-
tilocale en milieu paysan;
gation pour l’arachide dans les conditions de la
0 Pour les variétés de bouche, des lignées aussi
vallée du Pleuve Sénégal.
productives que GH 119-20, à poids de 100
Enfin, de nombreux chercheurs des SNRA et
graines plus élevé et un rendement au dCcor-
des étudiants de l’universite de Dakar ont se-
ticage en graines semences améliorees (35%
journé au niveau du laboratoire pour y conduire
contre 27% pour la GH 119-20) ont été iden-
des travaux sur l’adaptation à la sécheresse sur
tifiées.
plusieurs cultures (Mil, sorgho, maïs, manioc,
riz, etc...).
PHYSIOLOGIE
ENTOMOLOGIE
Les travaux de laboratoire et aux champs ont
permis de développer des applications pour
Les principaux résultats obtenus en 1991
d’autres disciplines (sélection, agronomie et
sont :
bioclimatologie).
l Protection à la levée : deux associations,
Pour les études d’adaptation à la sécheresse,
thirame-bénomyl-carbofuran et clorothalonil-
un nouveau dispositif en rhizotron a été mis au
bénomyl-carbofuran ont donné des résultats
point afin de soumettre differentes zones raci-
supérieurs au Granox actuellement utilise ;
naires à des conditions d’alimentation hydrique
l Pour la lutte contre les termites, le traitement
variées.
bas-volume effectué en milieu paysan sur de
En matière de modélisation de la sécheresse
grandes parcelles a confirmé la bonne pro-
agronomique et du développement de l’arachide,
tection assurée par le chlorpyriphos-éthyl
les travaux ont permis de mettre au point un
contre les attaques de termites sur le pivot.
modèle dénommé ARABHY. Les résultats d’étu-
Ce traitement a induit une augmentation du
des agronomiques conduites en 1991 sur les va-
poids de gousses par pied de 13 % ; son effet
riétés Pleur 11, GC 8-35, 73-30 et GH 119-20
protecteur semble cependant relativement
en station et en milieu paysan ont permis de
court ;
compléter la validation du modèle qui sera pré-
l Pour la lutte contre les maladies foliaires et
senté au mois de juin 1992 à l’ensemble des
notamment contre la cercosporiose, une
programmes de L’ISRA.
pulvérisation bas-volume (20 l/ha) a permis
Sur les autres légumineuses, notamment le
une protection comparable à celle de la

18
Recherches sur les productions végétales
pulvérisation traditionnelle utilisant 200 l/ha/
Les observations sur la GH 119-20 vulgarisée
traitement. Les gains de production obtenus
sans être renouvelée depuis 10 ans montrent que
avec le bas-volume ont éte de 8 % pour les
ce matériel utilisé par les paysans ne corres-
gousses et 20 % pour les fanes.
ponde plus aux normes de la variété. Il est donc
impérieux de le renouveler.
l Un suivi dans 4 villages du Sud du bassin
arachidier a été réalisé en collaboration avec
En culture irriguee, dans la région du fleuve,
le PNVA pour une amelioration de la qualité
en contre saison seche chaude, des travaux de
des semences d’arachide choisies et conser-
suivi des maladies et des déprédateurs ont été
vées par les paysans.
menés ; les observations faites et les niveaux de
rendements obtenus 4 t/ha de gousses et 5 t/ha
de fanes montrent que la présence d’acariens,
de pucèrons et de thrips n’ont pas eu de repercus-
PHYTOTECHNIE
sion pouvant nécessiter des traitements phy-
En culture pluviale, les travaux menes en
tosanitaires. Après une culture de tomate bien
fertilisation, qualite semencière des semences
fertilisee, on n’a pas mis en Cvidence de repense
paysannes, sur l’influence de l’état du matériel
de l’arachide aux différentes doses de NPK ap-
agricole et de la date de semis sur les rende-
pliquees et ce, pour des rendements de 6 t/ha
ments et l’appréciation des caracteristiques de
de fanes et 5 t/ha de gousses. On a observe par
la GH 119-20 cultivée en milieu paysan dans
ailleurs un allongement significatif des cycles
le cadre de la NOVASEN ont permis de dégager
des variétés testées ; la 55-437 de 90 jours en
les conclusions ci-après resumees.
saison des pluies dans le bassin arachidier a un
cycle de 115 jours en contre saison seche.
En condition de forte secheresse et de sol
En saison des pluies 1991, le suivi phytosa-
nouvellement mis en culture, on n’observe pas
nitaire révela une forte apparition de la rouille
en milieu paysan de réponse à l’engrais minéral.
bien que celle-ci n’ait induit aucun effet mesu-
L’apport de P,O,, sous forme de TSP, à raison
rable sur les rendements ; ceux-ci sont nettement
de 50 kg/ha de TSP peut induire suivant les zones
plus faibles comparativement à ceux de la contre-
des accroissements de rendements de 25 à 30 %.
saison sèche et sont en moyenne de 3,5 t/ha de
fanes et 1,8 :t/ha de gousses. Les différents Ccar-
Un suivi de stocks dc semences paysannes
tements testés sur la ligne (de 25 a 5 cm) et
initié en 1990 dans 3 villages du Sine-Saloum
entre les lignes (de 80 à 40 cm) n’ont eu aucun
montre, par comparaison de la valeur semen- effet sur les rendements. Par contre, un effet
cière de ces semences avec celles du dernier ni-
date de semis très important a été observe avec
veau de multiplication du service semencier, la
les résultats suivants :
nécessité de renouveler ces semences paysannes.
Semis du 24/7/91 : 5,5 t/ha de fanes et
Les retards de semis induits par l’irregularité
1,3 t/ha de gousses
des pluies, à l’indisponibilité de semoirs à temps
Semis du 2818191
: 2,3 t/ha de fanes et
voulu ou de force de traction entraînent des
0,8 t/ha de gousses.
baisses de rendements pouvant atteindre 50 %
pour un retard de semis de 15 jours. Le resser-
Les essais variétaux arachide de bouche me-
rement des lignes de semis permet d’attenuer
nés sous pivomatic à la CSS et en irrigation gra-
la baisse de rendement.
vitaire chez des paysans organisés en GIE ne

Recherches sur les productions végétales
1 9
révèlent aucune différence de rendement entre
cessité de compléter les doses de 2 et 4 tonnes/
la GH 119-20, temoin utilisé, et les 36 autres
hectare de fumier par de l’engrais minera1 pour
variétes testées en condition de culture sous pivo-
une efficacité, sur les rendements, équivalente
matic a la CSS. En milieu paysan par contre,
a celle de la fumure vulgarisée.
les varietés UF 72-406, UF 72-405 et VS 6 ont
Les troisièmes arrière-effets des apports fu-
donné des rendements (3 t/ha) superieurs à celui
mier x phosphate de Matam sont nuls pour le
de la GH 119-20 (1,6 t/ha).
fumier seul, ce qui confirme l’apport nécessaire
une fois tous les 2 ans ; pour le phosphate de
i
Matam, une réponse significative a été observée.
L’étude comparative de 3 formules d’engrais,
~~~ 8.18.27.5.1, 14.23.14.6.1 et 19.12.19.5.1 appli-
-.~?r+:Fr.:Y:: .. . . ..<..........~... :.:,:.>::: :.:.:. ::
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qu&s à raison de 200 kg/ha avec ou sans ur&
. . . . . ,,,<,,,
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iiii.isiili~~~~
:.:,:,:,> . . . . .._ .
(50 kg/ha), menée à Sinthiou-Malème et à Vélin-
gara, montre un effet significatif de l’azote de
+ 139 et + 234 kg/ha respectivement pour ces
&LIORATION VARIÉTALE
deux sites.
Les travaux menés en station et en milieu
La comparaison de la 8.18.27.5.1 et de la
paysan ont abouti aux conclusions suivantes :
14.23.14.6.1 dans les zones à pluviometrie faible
0 IRMA 772, par rapport à IRMA 1243, a un
(zone de Kahone) montre un effet meilleur pour
rendement egrenage supérieur d’un point ; sa
cette dernière formule.
fibre a une ténacité, une finesse et une maturite
Les tests d’efficacité et de sélectivité d’herbi-
meilleures ;
cides sur coton ont montré :
0 GL7 (cotonnier glandless) a une production
0 une efficacité insuffisante de FOCUS ULTRA ;
mediocre, nécessite une protection renforcée
de la graine et de la plantule. Son rendement
l une efficacité suffisante de FLURONE P jus-
fibre est supérieur de 4 points a celui de
qu’à 45 jours après traitement, aux doses de
IRMA 1243 ; sa fibre est de longueur moyenne,
4 et 6 l/ha ;
uniforme et tenace ;
0 une phytotoxicité du FLUMERON P.D, plus
l les variétés sénégalaises G436, G437, G438,
élevée que celle de COTODON MIX.
G440, G441 et G444 sont très productives,
Le FLURONE P est proposé en prevulgari-
production de fibre supérieure de 10% à 20%
sation pour 1992.
à celle de IRMA 1243 et Stam F et sont dotées
d’un fort rendement à l’egrenage. L’aire po-
tentielle de culture de ces varietés est le Sine-
Saloum du fait de leur précocite et de leur
ENTGMGLoGJE
rusticité.
L’évaluation de l’importance du parasitisme
a montré des pertes de production dûes aux ra-
AGRONOMIE-PHY’I’OTECHNIE
vageurs de 67 % contre 60 % en 1990.
Les résultats des essais d’apport combines de
L’expérimentation pour confirmation de plu-
fumier et de fumure minérale montrent la né-
sieurs associations de matières actives a confir-

2 0
Recherches sur les productions végétales
me l’efficacité de celles ci-dessous données et
qui, par ailleurs, sont proposées pour la pré-
vulgarisation en 1992 :
SHERPA + Diméthoate
30 + 300 g m.a/ha
l
SHERPA + Triazophos
l
+ Diméthoate
30+ 150+240 ”
Cypcrméthrine + Diméthoate
30+300

l
Cyperméthrine
l
+ Chlorpyriphos Ethyl
30+400

COLLECTION DE CULTURE
RIPCORD + Diméthoate
30+300

l
L’évaluation de la collection initialement pré-
FASTAC + Diméthoate
18+300

l
vue pour 1991 a été reportée. Elle sera proba-
9 BESTOX + Monocrotophos
15+200

blement faite en 1992. L’ensemble des souches
KARATE + Diméthoate
15+300

de rhizobium identifiées sont cataloguées et des
l
recommandations pour une utilisation sur des
DANITOL + Diméthoate
100+300
n
l
Iegumineuses spécifiées sont faites.
. DECIS + Chlorpyriphos Méthyl 10 + 300

TRACKER + Diméthoate
12+300

l
FIXATION BIOLOGIQUE DE L’AZOTE
9 TRACKER + Triazophos
12+ 250 ”
Plusieurs essais sur arachide (73-30 et 73-33),
niébé et Acacia (albida et seyaf) ont été conduits.
De nouvelles associations de matières actives
Sur niébé et Acacias, les données de N15 col-
ont été testées pour la première fois cette année
lectées sont en cours d’analyse au laboratoire.
avec comme témoin Alphacyperméthrine +
Sur arachide, les principaux résultats obtenus
Diméthoate 18 + 300, ce sont : Cyfluthrine +
sont :
Diméthoate 18 + 300, F 701 + Carbosulfan 18
+ 300/350 et Deltaméthrine + Thiodicarbe 6.25
0 à Bambey, la repense à l’engrais est meil-
+ 200 ( IS 024A). A l’exception de IS 024A,
leure que celle que donne l’inoculation avec
les autres associations sont supérieures au
MAO 318 ou RCH;
témoin.
0 à Nioro, avec la RCH, la repense à l’inocu-
lation est meilleure comparativement a celle
Pour la deuxieme année consécutive, l’étude
obtenue avec l’engrais ;
des effets du PIX à deux doses (1 et 1,5 l/ha)
0 à Mbakhane, associée avec RCH apportCe en
appliquées en deux fractions confirme les effets
liquide, l’arachide a une réponse supérieure
premièrement observés : réduction significative
à celle qu’elle donne avec l’engrais.
de la taille des plants traités ; pas d’amélioration
significative de la capsulation ou du rendement
FORMATION ET STAGE
coton-graine. Les conditions pluviométriques très
variables et aléatoires seraient la cause de ces
En plus de la poursuite de la préparation de
résultats. Le PIX pourrait eventuellement être
these de doctorat de M. B. Ndao, le programme
utilise pour avoir un meilleur recouvrement des
a accueilli une etudiante de 1’ENCR pour un
traitements phytosanitaires.
mémoire de fin d’études.

Recherches surlesproductions végétales
21
Aussi bien pour la région des Niayes que pour
Neuf espèces maraîchères ont été particuliè-
la region du Fleuve, les chercheurs ont consacré
rement ciblées dans les actions de recherches:
l’essentiel de leurs activités a l’élaboration de
Gombo, Oignon, Tomate, Piment, Jaxatu, Pomme
leurs mémoires de confirmation.
de terre, Manioc, Patate douce et Chou.
Les activités de recherches en 1991, ont éte
donc la poursuite des observations, mesures et
application des techniques culturales testées.
SÉLECTION
Ainsi dans la région des Niayes ont éte pour-
TOMATE INDUSTRIELLE
suivis :
Un essai comparatif pour la selection de mat-
l les Ctudes de comportement d’hybrides de co-
Crie1 adapté à la transformation industrielle a éte
cotiers avec des mesures des rythmes de crois-
effectué au CDH. Ont été comparées 9 lignées
sance, de la période de floraison et l’iden-
d’origine INRA-MONFAVET, 6 variétés utili-
tification des principaux ravageurs ;
sées par les industries et la variété Romitel (ob-
0 l’essai sur goyavier, mis en place en 1990
tention ISRA-INRA). On a observé un bon
a fait l’objet de mesures pour apprécier
niveau de rendement des variétés traditionnel-
l’adaptabilité des variétés mises en compa-
lement utilisées par les industriels, la production
raison aux conditions de la zone ;
de fruits plus gros et de calibres constants pour
les lignées GORIGA (INRA-MONFAVET). Pour
0 la multiplication et la diffusion de plants frui-
l’adaption à l’hivernage, 55 lignées ont été com-
tiers (plus de 10.000 agrumes, 200 manguiers
parees avec des critères de sélection portant sur
et cocotiers, environ 2 500 divers fruitiers).
la grosseur du fruit, la fermeté, la productivité,
Dans la région du fleuve, les activités ont
la précocité et la résistance aux maladies. Le
Cte menées au Jardin d’Essai de Sor et à Ndiol
calibre moyen des fruits observés a dépassé la
.
sur :
norme fixée (54 g contre 47 g). Le taux de nou-
aison est en genéral faible et le nombre de fruits
l l’entretien du verger de manguiers de Sor,
par plante très variable. Les lignees de 1’AVRDC
la plus importante collection au Sénegal ;
sont globalement plus productives que celles de
l la multiplication de porte-greffe de manguiers
I’INRA.
et d’agrumes ;
0 la multiplication de divers fruitiers (papayers,
cocotiers, citronniers, corossoliers, sapotilliers...);
OIGNON ET GOMBO
l le suivi des essais mis en place en 1989 et
Sur oignon, une évaluation des performances
1990 : essai variétal sur agrumes; essais
de lignées issues du croisement Yaakaar x Violet,
dates de plantations sur bananiers et Ctude
de Galmi a été faite. Les lignées F4 ont un taux
du comportement de varietés d’ananas.
de floraison de 62 %.

2 2
Recherches sur les productions végétales
Les bulbes mères d’une population Pl (F4)
(20), sélectionnes à partir de 740 génotypes. Leur
obtenues en 1989 plantees, ont donné la popu-
plantation pouvant se faire du 15 octobre au 15
lation P2 (F5) avec un taux de floraison moyen
avril, ceci permet un étalement de la production.
de 78 % et une production grainière moyenne
La technique de production de plants à partir
de 242 g.
de TPS a donne les meilleurs résultats en culture
La selection massale intra-Yaakaar pour l’ab-
de saison (températures fraîches et jours courts).
sence de besoin en froid s’est poursuivie. 80 à
Les premiers résultats de la multiplication ra-
95 % des plantes sélectionnees fleurissent sans
pide à partir de bourgeons sont encourageants.
vernalisation.
Les tests faits sur AVRDC-1287-19 et Atlantic
Pour l’adaptation à la saison fraîche du
x Lt7 (18) donnent des taux de multiplication
Gombo, 194 varietes d’origine diverse ont été
de 15 à 25 plantes par tubercules.
évaluées. Onze (11) accessions ont eté retenues
sur la base de leur développement végétatif. Ce
PATATE DOUCE
matériel sera reévalue en 1992.
Les essais conduits en 1991 ont confirme les
periodes de, septembre à novembre et de mars
PLANTES A RACINES ET TUBERCULES
à juin comme étant les meilleures périodes de
MANIOC
plantation, donnant les rendements les plus éle-
Onze (11) variétés ont Cte evaluees dans 7 vés pour les cycles de 90 à 120 jours, en condi-
zones écologiques de pluviometrie variable
tion irriguée.
(400 à 700 mm). Les meilleures variétés retenues
Pour la sélection de variétés à haut rendement,
sont : Kombo 2 et Cololi 1 (variétes locales),
douze sont identifiées ; elles ont des potentiels
30555 et 30572 (variétés elites de 1’IITA).
de rendement de 25 à 35 t/ha. Quatre nouvelles
Douze (12) clones ont été retenues du pro-
introductions de 1’IITA ont eté évaluees en
gramme de selection clonale initié en 1986 sur
1991 ; la variéte 11 (102) a de bonnes qualités
la base de leur rendement et de leur resistance
organoleptiques et est précoce.
à la mosaïque africaine.
Plusieurs études physiologiques ont été con-
PHYTOTECHNIE
duites pour la recherche de critères pour l’adap-
tation à la sécheresse (résistance protoplas-
Au CDH, les travaux de recherches ont porte
mique, tolérance membranaire après un choc
sur les rotations culturales, la gestion de l’amen-
thermique ou osmotique. Des investigations plus
dement organique et de la fertilisation minérale.
importantes vont être entreprises concernant les
On a mis en évidence un effet de la matiere
mécanismes de tolérance et d’adaptation à la
organique sur les rendements, plus de 15 a 40 %
secheresse.
d’augmentation. Des observations et suivis sur
les itinéraires techniques de la culture de tomate,
celle de l’échalote et de l’ail ont été réalisés.
POMME DE TERRE
Pour l’échalote, deux cultures peuvent être
Trois (3) clones sont actuellement sélection-
faites en janvier-avril et juillet-octobre.
nés pour l’adaptation à la chaleur : AVRDC-
A Saint-Louis, les travaux ont concerné la
1287-19, clone avance du CIP, Atlantic x Lt7
tomate destinée à la transformation industrielle

Recherches sur les productions végétales
2 3
et l’oignon pour le marché de frais dans la zone
des populations au moyen de phéromones sexuel-
du Gandiolais.
les ont été inities. Des résultats intéressants ont
La comparaison de differents apports d’en-
été obtenus avec les insecticides de synthèse et
grais a permis de montrer l’effet retard des com-
1’AZADIRACHTINE.
binaisons carencees en phosphore sur tomate.
Aucune différence n’a ete observee entre les
MYCOLOGIE-NÉMATOLOGIE
Cpandages d’azote en couverture et ceux faits
en fumure de fond, en localisation dans le billon
Plusieurs essais ayant pour objet le contrôle
de plantation, sur tomate.
des nématodes ont éte mis en place incluant des
traitements chimiques, des plantes pièges et des
Le suivi des pratiques culturales des paysans
plantes à effet nématicide. Les traitements
a permis de mettre en évidence un certain nombre
Némacur, Oeillet d’Inde, Panicum maximum et
de contraintes :
archide ont induit une diminution significative
0 une diminution du calibre des bulbes et du
de l’infestation. L’association de la tomate avec
rendement dûe à la présence de champignons
certaines espèces végétales à effet nématicide
du sol ;
s’est avérée intéressante.
0 une distribution non aleatoire de la maladie
des racines roses qui s’exprime plus pendant
VIROLOGIE
la saison chaude;
Les pics de populations de Bemisia tabaci
0 un effet des densités de peuplement sur le
sont observés aux mois de juillet, d’octobre et
calibre des bulbes, les rendements et sur la
de novembre. Malgré le fait qu’elle soit pro-
sensibilité aux champignons.
voquée par un complexe viral, un seul virus a
éte mis en évidence dans la virose du piment
le Pepper veinal Mottle Virus (PVMV).
ENTOMOLOGIE
L’évaluation des pertes dûes au TYLC mon-
Des études biométriques et enzymologiques
trent que celles-ci peuvent atteindre 50 %.
ont montré des differences au niveau de divers
biotopes de Liriomiza trqolii. Un suivi de l’é-
volution spatiotemporelle des populations
adultes a permis de montrer que les vols se fai-
saient toute l’année avec des pics entre décembre
et mars. Un screening d’insecticides a montré
l’efficacité de la CYROMAZINE contre Liriomyza
trifolii.
De nouvelles espèces de la mineuse ont été
recensées dans les régions de Dakar, Thiès et
Pour les activites de production de semences
Saint-louis.
pour le développement et les programmes de
recherches, les espèces et variétés suivantes ont
Avec les dégâts importants dûs à la teigne
été produites :
de la pomme de terre (jusqu’à 80 % de pertes),
une unité d’élevage, le screening d’insecticides
Arachide : GH 119-20 (300 kg), 55-437,
chimiques et végetaux et le suivi de l’évolution
57-313, 28-206, 73-33 et 69-101;

2 4
Recherches sur les productions végétales
nit2b6 : Bambey 21 (500 kg), Ndiambour
ESSAI DENSITÉ-FUMURE
(150 kg), TN 88-63 (100 kg), 66-35 et
58-74 ;
Les traitements 0, 100, 150 et 200 kg/ha de
8-18-27 croisés aux écartements 40 x 15,
Mil : Souna 3 (450 kg), IBV 8004 (350 kg);
40 x 10, 30 x 15, 30 x 10 et 20 x 15 ont été
mis en place.
Sorgho : CE 145-66 (60 kg), CE 151-262,
F2-20 et SSVS ;
Le déficit hydrique très important, 141 mm
en 12 jours de pluie n’a pas permis aux traite-
Riz : IKP, JAYA, IR 1529, IR442, IR 8,
ments mis en place d’induire les effets es-
DJ 12 519.
comptés sur les rendements en gousses et en
fanes. On a noté cependant que les densités
Des études sur la qualité des semences d’ara-
165.000 Plant&a, écartement 40 x 15 cm et celles
chide de bouche (GH 119-20) portant sur les
de 250.000 plants/ha, Ccartement 40 x 10 cm
effets de stress hydrique et de nutrition miné-
sont les plus favorables sur la croissance des
rale sur la valeur semencière et le calibre des
graines, 35 g pour 100 graines, la maturité et
gousses ont été conduites à Bambey.
le rendement en semences qui a atteint en
Pour l’expérimentation varietale multilocale,
moyenne 42 %.
on s’est focalisé cette année, après les resultats
obtenus de 1988 à 1990 sur arachide, mil, sorgho,
ESSAI ITINÉRAIRES TECHNIQUES
maïs et niebé, aux travaux sur la mise au point
Les traitements étudiés sont présentes au ta-
de techniques culturales adaptées et d’itinéraires
bleau 6 et les résultats obtenus au tableau 7.
techniques &Pondant aux objectifs de produc-
tion et capables d’être mis en œuvre par les
En système intensif, les rendements des deux
paysans. Deux espèces ont fait l’objet de travaux
varietés comparées sont équivalents, 920 kg/ha
importants, le sorgho et l’arachide.
pour la GC 8-35 et 900 kg/ha pour la 55-437.
En système non intensif, la GC 8-35 a procuré
Pour le sorgho, les résultats sont présentés
un surplus de rendement de 150 kg/ha par rap-
dans la partie consacree au programme sorgho.
port à la 55-437.
Pour l’arachide, deux types d’essai ont été
Ces résultats semblent montrer que le com-
mis en place : Essai Densité-Fumure minérale,
portement de la GC 8-35 est plus stable que
Essai Itinéraires Techniques.
celui de la 55-437.

Recherches sur les productions végétales
25
Tableau 6 :Traitement de l’essai «Rin&aireTechniquw
lTK1
I T K 2
Préparation Itinéraire technique
kinéraire technique
terrain
proposé par la recherche. du paysan
Traitement des semences
au GRANOX
Semences non traitées
Epandage de 150 kg/ha
8-18-27
Pas d’engrais
Semis
Mécanique, semoir super Mécanique, semoir
éco avec disque 24 trous
super éco avec disque
à 0,4 m entre les lignes.
24 trous à 0,4 m entre
Pluie utile de 20 mm
les lignes
(semis suivi d’un radou)
Entretien
Premier binage 10 jours
après le semis ;
deuxième binage 15
Aucune
jours après le premier.
recommandation
Autres binages à la
demande. Récolte au
80ème jour après le
semis.
ITKl : Itinéraire technique 1 ; ITKZ : itinéraire technique 2
Tableau 7 : Rendements (kglha)
GC 8-35
55437 ( GC 8-35
55-437
Nombre lignes
24
23
19
24
Surface (m”)
96
92
76
96
Poids gousses
8.85
8,32
69
7,27
Rendement
921
904
907
757

RECHERCHES
SUR LES PRODUCTIONS
FORESTIÈRES

Nodules fixateurs d’azote sur le systhme racinaire
Micro-bouture d’Acacia senegal.
d’Acacia ampliceps inoculé par la souche AE 3221 (âge
de 3 mois).
Parcelle d’étude de la dynamique de la forêt naturelle (SBfa, Casamance)

INTRODUCTION
et des réunions de coordination a pu être main-
Le premier semestre de l’annke 1991 a connu
tenu grâce à la bonne volonté des agents de la
les principales activités suivantes : dépouillem.ent
DRPF. Ce même esprit a permis, au niveau de
des données, rédaction de rapports (d’étape, an-
la Direction, de disposer à temps de tous les
nuel, synthése des activités de recherche 1990
rapports et documents demandés, tant au niveau
et finalisation du document du Plan d’Action
interne qu’au niveau externe.
Forestier Tropical), la tenue de réunions men-
Le document du projet “Semences forestikes”
suelles de coordination et d’animation scienti-
a pu être finalisé en juillet 1991 et présent& aux
fique. Il faut également retenir qu’une &Union
Pays-Bas (bailleurs) et à la FAO (agent d’exé-
de programmation a permis, à chaque chercheur,
cution). Ce projet, qui démarrera probablement
de présenter ses protocoles expérimentaux.
au cours de 1’annCe 1992, sera conjointement
Au plan des séminaires, celui de Niamey (Ni-
exécute par la DRPF et la Direction des Eaux,
ger), du 20 au 26 avril 1991 consacré à Faidherbia Forêts, Chasses et de la Conservation des sols.
(Acacia) albida, a vu la participation de cinq
Au plan des rencontres qui intéressent direc-
chercheurs de la DRPF qui ont tous prksenté une
tement la DRPF, on peut noter :
communication. Le projet RCS-Sahel (UNESCO/
RFA) a financé une formation en informatique
0 la réunion du Réseau SALWA pour le bilan
à l’ENSUT qui a pu être suivie par sept agents
de la mise en place des essais 1991 et les essais &
impliqués dans les activités dudit projet.
retenirpour 1992 (Bamako,9-14décembre 1991),
On peut enfin signaler quelques activités du
l la participation, à la dC1égation du MDRH
Directeur des Recherches : participation aux rCu-
au Xème Congrès Forestier mondial (Paris, 16-
nions annuelles ISRA/CIRAD et ORSTOMKIRAD,
28 septembre 1991),
à la mise en place du réseau Environnement au
0 la participation de M. Ousmane DIAGNE à
sein de\\l’AUPÈLF-UREF (10-14 fkvrier 1991)
toutes les réunions de programmation de la
à Montréal.
Direction Scientifique de l’ISRA,
Le second semestre a éte consacrC essentielle-
l Saint-Louis), au niveau de la DRPF pour se-
ment à la mise en place des essais retenus lors
conder et aider le Directeur des Recherches
de la rkunion sur les protocoles expkrimentaux.
dans ses fonctions administratives, scientifiques
Le rythme mensuel des exposés scientifiques
et d’organisation.

3 0
Recherches sur les Productions Forestières
de croissance en hauteur et productivité sont
supérieures à celles des autres provenances
testées. Elle est suivie par les provenances
8036 alors que la 8298 qui avait suscite des
espoirs ne vient qu’en dixieme position.
l Les autres espèces et provenances d’EucaZyp-
INTRODUCTION
tus les plus prometteuses pour la zone sont
Le présent rapport constitue la synthèse des
Eucalyptus microtheca 10580/FTB et Euca-
activités menées au niveau du programme
lyptus microtheca 67918/IFT avec, respecti-
“Sylviculture ct Aménagement des Forêts Na-
vement, des productivids moyennes de 15,27
turelles” durant l’année 199 1.
e t 13,47 m3/ha/an.
Il abordera, pour chacune des cinq operations
l La fertilisation n’a aucune influence sur le
de recherches qu’il comprend, les activités me-
taux de survie, la croissance ou la producti-
nées durant l’année écoulée et qui consistent
vite d’un taillis d’Eucalyptus camaldulensis
principalement au suivi des anciens essais mis
8298 qui a une meilleure croissance lorsque
en place, à l’installation de nouvelles experimen-
la densité est de 400 arbres/ha.
tations, aux divers appuis aux autres programmes
l Les essais entrepris depuis une dizaine d’an-
de I’ISRA, aux participations à des reunions et
nées avec des espéces locales et exotiques
ateliers et a des prestations de services.
testées dans les milieux colonisés par Combre-
tum glutinosum, Acacia Seyal
et Balanites
aegyptiaca
ont permis d’identifier, pour
chaque “situation”, les espèces les plus per-
SYLVICULTURE ET AMENAGEMENT
formantes.
DES FORMATIONS NATURELLES
DANS LE CENTRE-SUD DU BASSIN
AUTRES ACTIVITÉS
ARACHIDIER
D’autres activités ont Cte menées dans le ca-
dre de l’appui que cette opération de recherche
Les activités de cette opération de recherche
apporte aux autres programmes de la DRPF ou
consistent principalement, au suivi des essais mis
à ceux domiciliés dans d’autres Directions de
en place à la station de Keur-Mactar et diverses
Recherches. Elles consistent à des récoltes de
actions ponctuelles, réalisées dans le cadre de la
graines de plusieurs espèces forestier-es, en des
collaboration avec d’autres programmes de I’ISRA.
prélèvements de boutures et a des collectes de
biomasse foliaire.
SUIVI DES ESSAIS ANTÉRIEURS
Les dépouillements des essais encore suivis
(cf. Rapport Annuel 1989) ont donné les résultats
SYVLICULTURE ET AMENAGEMENT
suivants :
DES FORMATIONS NATURELLES DANS
LE SUD DU HASSIN ARACHIDIER
0 La meilleure provenance d’Eucalyptus
camaldulensis est la 10543 dont les perfor-
mances pour les paramètres de taux de survie,
Les travaux entrepris au niveau de cette ope-

Recherches sur les Productions Forestières
3 1
ration de recherche concernent les essais réalises
classée des Bayottes et sur des études dans les
à Ngan pour les reboisements des sols salés et
forêts naturelles.
ceux mis en place à Sonkorong.
SUIVI DES PLANTATIONS EXPÉRIMENTALES
ESSAIS POUR LE REBOISEMENT DES TERRES
Les activites programmées dans le cadre de
SALÉES
“l’etude des reboisements en Casamance” con-
Les activités d’introduction d’une douzaine
sistent spécifiquement au suivi des taillis
d’especes locales et/ou introduites menées de-
d’Eucalyptus, a l’exploitation de divers essais
puis (5) ans a Ngan sur. différents types de sols
d’Eucalyptus, au suivi dendrométrique des es-
caractérises par leur texture et leur salinite ont
sences locales et exotiques pour Ctudier leur
permis d’identifier, pour chaque milieu, la ou
dynamisme de croissance et à l’entretien des
les espèces les plus prometteuses pour la refores-
parcelles.
tation de ces terrains marginaux :
Des contraintes financières liees à la non dis-
ponibilite des crédits inscrits dans le budget IDA
0 Melaleuca viridifîora, M. acaciaoïdes, M.
ont fait que les. activités prévues n’ont pas pu
leucadendron et Eucalyptus camaldulensis
être realisees.
montrent de bonnes dispositions pour tous les
milieux et supportent des salinités allant de
Dans le cadre de l’élaboration du Plan d’Ac-
15 mmhos/cm à 5 mmhos/cm.
tion Forestier, nous avons rédigé une note de
synthèse sur ces essais sylvicoles entrepris en
0 Tamarix senegalensis se comporte assez bien
Casamance en dégageant les acquis et les pers-
sur sol argilo-sableux peu salé (CE>l,5 mmhos/
pectives.
cm) et à un très bon développement sur sol
argileux sale (3<CB> 5 mmhos/cm), tandis
que
ETUDE DES FORIWATIONS NATURELLES
Parkinsonia aculeata, Melaleuca quin-
quinervia et Acacia seyal se maintiennent sur
En ce qui concerne “1’Etude des forêts nai
les sols argilo-sableux peu salés (CE<1,5 mmhos/
turelles de Casamance”, les objectifs sont pour-
cm) à sablo-limoneux salés (2cCE<4 mmhos/
suivis dans le cadre des essais d’enrichissement
cm).
en layons et dans le cadre d’un programme d’é-
tude des formations naturelles.
ACTIVITÉS DE RECHERCHE A SONKORONG
Les essais d’enrichissement en layons ont
Il s’agit de l’étude de la vegetation des par-
débuté depuis 1977 et les resultats obtenus per-
cours associés à la forêt sur sol cuirassé. Les
mettent de placer de reels espoirs dans l’ins-
résultats de ces travaux seront exploites dans le
tallation de plants en hautes tiges dans des
cadre d’une thése en cours de préparation.
layons forestiers ouverts dans des massifs dé-
gradés.
Les études sur les formations naturelles fo-
ETUDE DES FORETS NATURELLES ET
restières et graminéennes, menees dans le cadre
DES REBOISEMENTS EN CASAMANCE
du Projet TSD TS2-CEE/CTFT/ISRA, ont pour
objectifs :
Cette opération de recherche porte sur le suivi
sylvicole d’une cinquantaine d’hectares de plan-
0 la connaissance de la dynamique des forma-
tations expérimentales installées dans la forêt
tions vegétales naturelles,

32
Recherches sur les Productions Forestières
0 la mise au point de techniques simples d’amé-
types de sols, des essais mis en place en vue
nagement à partir de la connaissance de la
de l’élaboration de règles de gestion sylvicoles
productivité et de la reaction de ces peuple-
des peuplements en irrigué.
ments à certains traitements sylvicoles.
Les études sur les frequences et doses d’ir-
Les activités entreprises dans le cadre de
rigation ont permis d’enregistrer d’importantes
I’éxecution de ce projet, ont consisté aux travaux
informations sur les taux de survie, la crois-
confiés à 1’ISRA à travers le contrat établi avec
sance et la productivité des especes testées sur
les partenaires techniques et financiers et sont
différents milieux pédologiques.
presentées dans le second “Rapport Technique”
Des tubes de sonde à neutrons mis en place
redigé et envoye en, Septembre 1991.
completent ces essais car ils vont permettre d’e-
Dans le cadre de l’appui à d’autres program-
tudier les mouvements de l’eau dans le sol. Ces
mes de la DRPF, nous avons assuré le suivi des
Ctudes sur le bilan hydrique permettront de
deux vergers à graines de clones d’Eucalyptus
mieux cerner l’évolution du stock d’eau dans
mis en place à Séfa en 1990, l’installation à Sa-
le sol dans le temps, donc de rationaliser les
matite (Département d’oussouye) d’une nouvelle
apports en irrigation.
provenance de Faidherbia albida (Kad) et des
Les essais mis en place en fevrier 1990 pour
récoltes de semences au niveau des massifs Fo-
l’élaboration de règles de gestion sylvicoles des
restiers de la zone.
peuplements concernent les études sur les den-
Les autres activites menées au niveau du pro-
sités à la plantation et sur l’influence des éclair-
gramme ont été presentees de manière détaillée
cies sur la croissance des arbres. Il est encore
dans les Rapports, nos participations à des réu-
tût pour déceler des différences significatives
nions et ateliers et diverses prestations de ser-
entre les traitements.
vice durant l’année.
Il faudrait signaler que le retrait du bailleur
de fonds courant 199 1 a quelque peu perturbé
nos activités de recherches d’accompagnement
sur cette station qui, il faut le rappeler, relevant
REBOISEMENT SOUS IRRIGATION
de la Direction des Eaux et Forêts, bénéficiait
DANS LES CUVETTES DU DELTA ET
du concours financier du FAC.
DE LA VALLEE DU FLEUVE SENEGAL
ETUDES SOCIO-ÉCONOMIQUES
Les activités entreprises au cours de l’année
1991 ont consisté au suivi des essais antérieurs
Ces études ont été entreprises dans le but
mis en place à la station de Nianga, à la réalisa-
d’appréhender les contraintes sociologiques et
tion d’études socio-économiques et à diverses
socio-économiques de l’intégration de l’arbre
autres activids dans le cadre de la collabora-
dans les périmètres irrigués villageois.
tion avec les autres programmes de la DRPF.
Ces travaux rt5alisés par une équipe (ISRA/
DRPF, SAED, Projet Gonakié, Projet NgaoulC
et Premina) ont consiste en des enquêtes au ni-
SUIVI DES ESSAIS ANTÉRIEURS
veau de quatre villages et ont permis d’identi-
Il s’agit des études sur les productions li-
fier ces contraintes dont les plus importantes
gneuses en liaison avec les apports d’eau et les
sont : le morcellement en petites unités des par-

Recherches sur les Productions Forestières
33
celles octroyees aux paysans et la peur des dé-
PROJET AMÉNAGEMENT SYLVO-PASTORAL
gâts que pourraient causer les oiseaux.
WW
Ce projet finance par le CRDT Ctait déjà dans
une phase de prolongation qui a permis la finali-
AUTRES ACTlVlTÉS
sation du traitement des données, la détermina-
Elles concernent l’appui au programme “Gé-
tion des potentialités des ressources forestières,
nétique et Amélioration des Ressources Fores-
la réalisation d’enquêtes auprès des populations
tières” à travers les actions de prospection, d’ins-
de l’aire de desserte du forage de Mbiddi et l’or-
tallation de provenances, de recolte de graines
ganisation d’une session de formation en “Rapid
et de boutures.
Rural Appraisal” (RRA). Les détails relatifs à
Des prelèvements de sol ont Cte realisés et
tous ces aspects sont contenus dans les deux do-
les analyses pedologiques demandées au labo-
cuments suivants :
ratoire ISRA de Saint-Louis sont toujours en cours.
l Evaluation par la méthode RRA des ressour-
Afin d’assurer une continuité dans le suivi
ces naturelles et de leur gestion dans 1’ADF
des essais mis en place dans le cadre de cette
de Mbiddi-DRPF/ISRA (Juillet 1991)
opération de recherche à la station de Nianga,
il faudrait envisager l’autonomie pour ce qui est
0 Rapport final d’exécution technique et finan-
de l’alimentation en eau de cette station pour
cière du Projet Aménagement Sylvo-pastoral
éviter les desagréments précédemment enregis-
DRPF/ISRA (Janvier 1992)
trés.
PROJET MODÉLISATION DU COMPORTE-
MENT ET DE LA PRODUCTlVTk DU GOMMIER
ETUDE DES RESSOURCES
Ce projet est arrive à terme en Septembre 1991
ET DES PEUPLEMENTS NATURELS
et une synthèse préliminaire des données col-
DE LA VALLEE DU BASSIN SAEIELIEN
lectées a eu lieu en Novembre 1991 à l’univer-
sité Paul Sabatier de Toulouse. Cette synthèse
a mis en évidence les perturbations engendrées
Les activités au niveau de cette operation de
par des phénomènes exogènes et a permis de
recherche ont consisté aux travaux réalisés dans
tirer des conclusions provisoires concernant la
le cadre de l’execution de differents projets de
corrélation entre la production de gomme et l’hu-
recherches et à l’appui aux projets de dévelop-
midité du sol, les variables climatiques, la phy-
pement forestier.
siologie et des paramètres dendrométriques.
ACTIVITÉS AU NIVEAU DES PROJETS DE RE-
PROJET ÉCONOM~E
D E L ’EAU ET DÉVELOP-
CHERCHES
PEMENT DU GOMMIER
Deux projets de recherches sont arrivés à ter-
Subventionné par la Fondation Internationale
me conformement aux accords de conventions
pour la Science (FIS), ce projet qui se terminera
au cours de l’annee 1991. Il s’agit du “Projet
en Mars 1992, a connu une perturbation liée à
Aménagement Sylvo-pastoral” et du “Projet
une interruption de deux mois pour les mesures
Modelisation du comportement et de la produc-
de bilan hydrique, suite à la panne de la sonde
tivité du gommier”.
à neutrons.

34
Recherches sur les Productions Forestières
Les donnees des mensurations dendrome-
triques et suivis phenologiques sont en cours de
depouillement pour la rédaction du rapport final
qui sera suivi d’une requête de financement pour
une troisième phase.
P R O J E T D I V E R S I T É GlkNÉTIQUE DES
ACACIA SAHÉLIENS ET AMÉLIORATION
DES SYSTÈMES SYLVO-PASTORAUX

Les activites entreprises dans le cadre de ce
Ce programme regroupe d’anciennes activités
projet financé par la CEE ont fourni des résul-
de recherches sur :
tats intéressants sur les performances des ver-
gers agrosylvicoles en station et ont permis,
l les symbioses racinaires,
grâce à l’inventaire et au suivi de la dynamique
0 la modélisation du comportement et de la pro-
des gommeraies naturelles, de mieux caracte-
ductivite du gommier,
riser ces peuplements tant du point de vue de
leur composition botanique qu’en ce qui concerne
l l’economie de l’eau et le développement du
leur structure.
gommier,
0 la conservation des sols dégradés et des sols
PROJET RENFORCEMENT DES CAPACITÉS
salés.
SCIENTIFIQUES DE RECHERCHE SUR LES
SYSTÈMES AGRO-SYLVO-PASTORAUX AU
SAHEL (RCSISAHEL)

Les activités de ce projet subventionné par
PRINCIPAUX RESULTATS
la Republique Fédérale d’Allemagne sous l’é-
SCIENTIFIQUES
gide de 1’UNESCO concernent la vulgarisation
des vergers agrosylvicoles en milieu pastoral, l’é-
tude de la dynamique de croissance des gomme-
SYMRIOSE RACINAIRE
raies naturelles, l’étude des circuits de commer-
cialisation des produits forestiers dits de cueil-
CULTURE ET ISOLEMENT DE MICRO-ORGA-
lette et la création d’un arboretum à Dahra.
NISMES
APPUI AUX PROJETS DE DÉVELOPPEMENT
COLLECTION DE SOUCHES
FORESTIER
Les souches de Rhizobium conservees en
En ce qui concerne les appuis scientifiques
collection a + 4 “C ont éte repiquées dans des
habituels aux projets de développement ou de
boîtes de Pétri contenant du milieu YEMA
vulgarisation, les essais mis en place au niveau
du Projet Zone Nord ont Cte reconduits.
PRODUCTION D’INOCULUM
D’autres activités ayant trait aux prospec-
tions, installations de provenances et recoltes de
De l’inoculum a éte produit en milieu YEM
graines ont aussi été realisees dans le cadre de
liquide avec des souches Rhizobium de Prosopis
l’appui aux autres programmes de la DRPF.
sp. de la collection.

Recherches sur les Productions forestières
35
PIÉGEAGE DE RHIZOBIUM
Des nodules ont eté observés sur A. ataxa-
cantha, A. auriculiformis, A. bivenosa, A. dud-
Des semis ont été realisés en pépiniere avec
geoni, A. gourmaensis, A. laeta, A. mellifera,
Acacia albida, A. ataxacantha, A. bivenosa, A.
A. nilotica, A. raddiana, A. sclerosperma, A.
dudgeoni, A. gourmaensis, A. holosericea, A. laeta,
senegal, A. seyal, A. trachycarpa, Faidherbia
A. mellifera, A. monticola, A. nilotica var. adansonii,
albida, Prosopis juliflora, P. africana et P.
A. nilotica var. tomentosa, A. raddiana, A.
chilensis. La poudre d’azote de ces espèces est
sclerosperma, A. senegal, A. seyal et A. trachy-
en cours d’étude.
carpa afin d’obtenir des nodules pour isoler de
Des prélevements d’échantillons racinaires
nouvelles souches de ces différentes especes.
ont été réalisés sur ces espèces, quelques es-
Des souches de Rhizobitim et de Bradyrhizo-
pèces d’intérêt agroforestier et sur Zizyphus
bium ont Cte isolées à partir de nodules prelevés
mauritiana, Z. mucronata et Z. jozeiro afin de
sur Acacia nilotica, A. raddiana et Dichros-
déterminer la presence de mycorhizes vésiculo-
tachys glomerata. Ces trois especes âgées ont
arbusculaires.
eté cultivées en planche pendant 6 mois à la
D’après ces résultats et nos travaux anté-
pépinière de la DRPF à Hann. Pour Dichros-
rieurs, on peut penser que la plupart des Acacia
tachys glomerata la nodulation n’etaient pas
et des Prosopis sont capables de former des
encore connue.
nodules et des endomycorhizes.
La plupart des espèces sont potentiellement
TEST DE SOUCHE DE RHIZOBIUM
capables de former des endomycorhizes. Cepen-
Les souches de Rhizobium de Prosopis sp.
dant, l’importance de ces dernières dans la phy-
nouvellement isolees ont été inoculees à plu-
siologie de ces espèces n’est pas connue.
sieurs plants pour tester leur infectivité. Les
Les ectomycorhizes ont, jusqu’à présent étC
especes tests ont Cte : Prosopis juliflora, P.
observées uniquement sur des acacias origi-
africana et P. chilensis. Cette expérience a été
naires d’Australie.
conduite en tubes Gibson contenant du milieu
Pour ce qui concerne la nodulation, nous
de Jensen en gelose inclinée et de l’eau stérile.
avons observé un renouvellement annuel des
nodules. Bien que nous ne possédions pas de
données précises à ce sujet, il est probable que
ECOLOGIE DES SYSTEMES SYMBIOTIQUES
l’intensité de la nodulation en zones sèches soit
lice à la pluviometrie.
DETERMINATION
DE L’ÉTAT SYMBIOTlQUE
DE QUELQUES ESPÈCES
ETUDE DU Dlh’ELOPPEMENT
DE L’INFEC-
Les systemes racinaires de plants cultives en
TION PAR GLOMUS MOSSEAE DU SYS-
plein champs ou en conditions de pepinière de
TÈME RACINAIRE DE FAIDHERBIA ALBIDA
la DRPF ont été examinés quant à leur état sym-
biotique ; présence de nodules, d’endomy-
Des semis de Faidherbia albida inoculés ou
corhizes (après traitement et coloration des
non par Glomus mosseae ont eté réalisés dans
racines selon la technique ;ie Phillips et Hayman
des buses en PVC de 25 cm de diamètre et de
1970) et d’ectomycorhizes.
longueur variable (OS, 1,O et 1,5 m). L’exploita-

3 6
Recherchessur les Productions Forestières
tion de l’expérience a été fractionnée en fonction
les 2 semaines. A la fin de l’expérience, les parties
de la longueur des buses. Le système racinaire
aériennes et racinaires ont été sechées puis pe-
des plants a été observé dès que le pivot a atteint
sées, les nodules comptés et l’état d’infection
le fond d’une buse. Ainsi les plants ont été ex-
endomycorhizienne estime.
ploités après 7, 9 et 12 semaines de cultures.
L’analyse des resultats (en cours) fait ressor-
L’inoculation par Glomus mosseae permet
tir de grandes variations de croissance et de de-
une très nette amélioration de la croissance des
veloppement racinaire en fonction des dimen-
plants ; + 68 % pour la hauteur et + 112 %
sions des sachets utilises. Ces observations n’ont
pour la biomasse. Pour ce qui concerne la nodu-
rien d’étonnant. Il était prévisible qu’après 12
lation, à partir de la neuvième semaine de cul-
semaines de culture un volume de sol de 0,125
ture on observe un très fort accroissement du
ou 1 1 constitue un facteur limitant par rapport
nombre de nodules pour les plants inoculés, par
à un sachet de 16 litres. Cependant, les effets
Glomus mosseae. Cependant, ces nodules sont
de cette limitation de croissance en pépiniere
très petits et apparaissent beaucoup plus tardi-
sur le devenir des plants après la transplantation
vement que sur les plants cultivés en sachet de
ne sont pas encore connus. Pour certaines es-
polyéthylène de l’litre. La variation du volume
peces, afin de limiter le stress de pépiniére, il
du vase de végetation est probablement un fac-
sera sans doute préferable d’utiliser des sachets
teur qui affecte la nodulation.
de grand volume et/ou de réduire la durée de
L’étude du développement de l’infection
la pépiniere.
endomycqrhizienne a montré que celle-ci ne se
En ce qui concerne la nodulation, nous avons
propage pas en profondeur. Il apparaît néces-
constaté pour les volumes inférieurs à 11 le même
saire d’isoler et de sélectionner de nouveaux
effet de stress que pour la croissance. Lorsque
champignons endomycorhiziens capables d’in-
le volume de sol est plus important, on observe
fecter le système racinairc des arbres au fur et
au contraire une apparition plus tardive des no-
à mesure de son développement en profondeur.
dules. Pour les plants d’Acacia senegal cultivés
dans des sachets de 40 x 22,3 cm (16 1) nous
avons constaté l’absence de nodules. Ces nou-
velles données concernant l’écologie des sym-
ETUDE DE LA CROISSANCE ET DE L’ÉTA-
bioses en milieu contrôlé font l’objet de nou-
BLISSEMENT DES SYMBIOSES CHEZ
veaux travaux afin de préciser ces observations.
FAIDHERBIA ALBIDA ET 4CACIA SENEGAL
EN FONCTION DU VOLUME DU VASE DE

Les résultats concernant l’infection endomy-
VÉGÉTATION
corhizienne ne sont pas encore analysés.
Des plants de Faidherbia albida et d’Acacia
senegal ont eté cultives en pépinière pendant
COMPARAISON DU DÉVELOPPEMENT
12 semaines dans des sachets en polyéthylène
RACINAIRE ET DE L’INSTALLATION ET DU
d’un volume variable de 0,125 à 16 litres. Les
DÉVELOPPEMENT DES SYMBIOSES CHEZ
sachets utilisés d’une longueur de 10, 20 et 40
DES SEMIS ET DES PLANTS D’ACACIA
SENEGAL

cm pour un diamètre de 4 ; 5 ; 6 ; 8 ; 11;
3 ; 16 et 22,3 cm ont été confectionnés à partir
La croissance et l’installation des symbioses
de polyéthylene noir ou transparent. La crois-
ont eté observées sur des plants et des semis
sance en hauteur des plants a été mesurée toutes
d’Acacia senegal après transplantation dans des

Recherches sur /es Productions Forestières
3 7
buses en PVC de 25 Cm de diamètre et de OS ;
programme. Une note de synthèse faisant état
1,0 ; 1,5 et 2,0 m de longueur.
de ces possibilités est disponible.
Les résultats de cette expérience sont en
cours d’exploitation.
MODÉLISATION DU COMPORTEMENT
ET DE LA PRODUCTIVITÉ DU
ESTIMATION DE LA FIXATION D’AZOTE
GOMMIER
Jusqu’à la fin du projet en septembre 1991,
ESTIMATION DE LA FIXATION D’AZOTE PAR
des données ont eté collectees régulierement
PROSOPIS JULIFLORA
concernant la récolte et la pesée de la gomme,
le suivi phenologique, le relevé d’humidité avec
Rappel : cette expérience, débutee en 1990,
la sonde à neutrons, le comptage et les men-
Ctait axée sur la mesure de la capacité fixatrice
surations des arbres. Des analyses préliminaires
d’azote de Prosopis juliflora cultivé en condi-
des données ont été effectuées en septembre et
tions “semi-naturelles”, dans des cases lysimé-
en novembre 1991, lors des réunions rassem-
triques en béton de 1 m3. Les échantillons en-
blant les différents intervenants de ce program-
voyés pour analyse aux Etats Unis ont éte reçus
me (ICIV de l’université Paul Sabatier de
dans le courant de cette année et les données
Toulouse, Sociéte SYGRAP et laboratoire de
sont entrain d’être exploitees.
Physiologie Cellulaire/URA 203 de l’université
de Rouen, DRPF/ISRA).
Les analyses effectuees ont montré que les
ESSAI D’INOCULATION DE P R O S O P I S
résultats ont eté affectes par les deux perturba-
JULIFLORA : TRANSFERT AU CHAMP
tions enregistrées au cours de l’expérimentation
: invasion de criquets en 1989 et sécheresse dras-
Un essai d’inoculation de 1 hectare a été ins-
tique en 1990. Des conclusions provisoires con-
talle à Sanglakam. Les graines de Prosopis juli-
cernant la corrélation de la production de gomme
f7ora ont d’abord été prégermées à l’étuve avant
avec l’humidité du sol, les variables clima-
leur repiquage dans des gaines contenant du sol
tiques, la physiologie et la dendrométrie des
de pépiniere prélevé à Mbao. Une inoculation
arbres seront etablies plus tard.
mixte a été faite pour la moitié des plants, l’autre
moitié servant de temoin. L’inoculum Ctait com-
posé, d’une part d’une culture de Rhizobium, et
d’autre part d’une culture de champignons
ECONOMIE DE L’EAU
endomycorhiziens.
ET DÉVELOPPEMENT DU GOMMIER
Les activités mensuelles habituelles de men-
surations et de suivis phénologiques ont été exe-
APPUI AU PROGRAMME D’AGROFORESTERIE
cutées. Il est à noter que les mesures de bilan
Des missions ont éte réalisées au Sénegal
hydrique avec la sonde à neutrons Campbell 503
dans le cadre du programme d’Agroforesterie
DR ont connu une interruption à cause de la
afin de définir une strategie d’intervention du
panne de ladite sonde. Le dispositif d’irrigation
laboratoire de Microbiologie Forestière dans ce de complément a pu être mis en place et un ap-

38
Recherches sur les Productions Forestières
port d’eau a étC effectué en septembre-octobre
variables suivant le type de sol et la teneur
conformCment aux doses prévues.
en sel. Tamarix senegalensis se comporte
Les dépouillements sont en cours notamment
assez bien sur sols argilo-sableux peu salé
en vue de la rédaction du rapport final d’activités.
et très bien sur sol argileux salé, tandis que
Parkinsonia aculeata, Melaleuca quin-
quinervia et Acacia seyal se maintiennent sur
les sols argilo-sableux peu salés à sablo-
CONSERVATION DES SOLS
limoneux salés,
DÉGRADÉS ET DES SOLS SALÉS
0 des espèces comme Albizzia lebbeck, Ca-
suarina glauca, Prosopis juliflora ont tota-
ACTIVITtS MENÉES A SONKORONG
lement disparu dans les quatre types de mi-
lieu salé.
Les activités de recherche conduites à Sonko-
rong concernent principalement :
0 l’étude des paramètres du ruissellement et de
l’érosion effectuée sur des parcelles dites d’é-
rosion,
l l’évaluation de l’effet des haies vives sur les
cultures (concurrence hydrique entre les li-
gneux et les cultures annuelles).
ACTIVITÉS MENÉES A NGAN
Les activités ont été menées sur l’essai “com-
portement de douze espèces forestières sur sols
salW. Cet essai concerne l’introduction d’es-
PHYSIOLOGIE ET TECHNOLOGIE
pkces forestiéres locales et exotiques sur quatre
types de sols caract&isés par leur texture et
DES SEMENCES
leur salinité. L’étude a permis de suivre le com-
portement de ces espèces sur les quatre types
de milieu. L’analyse des résultats obtenus après
INSTALLATION ET RlkOLTE DE PROVENANCES
cinq années d’observations permet de tirer les
En 1991, neuf provenances nouvelles ont Cté
conclusions suivantes :
installees, concernant 5 espèces. Les récoltes
ont porté sur 5 provenances d’Acacia senegal,
0 des douze espèces, seules quatre ont survécu
8 de Faidherbia albida, 3 Parkia biglobosa et
sur les quatre types de milieu : Melaleuca
de Tamarindus indica pour un poids total de
viridiflora, M. acacioïdes, M. leucadendron
99,3 kg. Ces récoltes ont été faites par des-
et Eucalyptus camaldulensis,
cendances
séparées,
chaque provenance
comptant de 25 ?I 30 semenciers.
l les esp&ces telles que Tamarix senegalensis,
Acacia seyal, Casuarina equisetifolia,
A ces récoltes de provenances, s’ajoutent 134
Melaleuca quinquinervia et Parkinsonia
lots d’espèces diverses pour un poids total de
aculeata ont présenté des taux de survie très
372 kg.

Recherches sur les Productions Forestières
39
PHYSIOLOGIE DES SEMENCES
scarification par l’acide sulfurique pendant 6 a
Deux espéces ont retenu l’attention en 1991:
12 heures. (En deçà de ce temps, la levee de
Zizyphus mauritiana et Adansonia digitata. La
dormante est incomplète et une fraction des se-
première espèce est une essence nouvellement
mences ne s’imbibe pas). Au delà, un certain
inscrite dans les programmes de recherche et
nombre de semences se nécrosent.
donc peu étudiee. En particulier, la bibliographie
fait mention de difficultes à faire germer les ju-
jubiers en Inde. C’est pourquoi, des essais ont
été entrepris afin de vérifier si les mêmes diffi-
MULTIPLICATION
VÉGÉTATIVE
cultés se posent pour les Zizyphus africains et
de résoudre cet eventuel problème. Le baobab,
ACACIA SENEGAL
quant à lui fait l’objet de vente importante en
1991 en direction de la France. Or les faibles
La première étape a consisté à mobiliser en
taux de germination (environ 30 %) enregistrés
pépinière des copies végétatives des arbres sé-
sur cette espèce rendent son intérêt limité pour
lectionnés. Une méthode par bouturage de ra-
l’utilisation envisagée : vente
meaux prélevés dans le houppier a été mise au
point. Une centaine de têtes de clones est ainsi
Pour Z. mauritiana, deux paramètres ont éte
régulièrement suivie en pépinière. Elle provient
testés :
de l’ensemble des provenances installées dans
l’aire du gommier au Senégal.
l la température de germination variant entre
25 et 40 “C,
Cependant, il est apparu que certains indivi-
0 l’utilisation d’une prégermination (trempage
dus semblent recalcitrants au bouturage, sans
pendant 3 h dans l’eau), compare des graines
que l’on puisse en déterminer la cause. C’est
n’ayant subi aucun traitement préalable.
pourquoi a été mise au point en 1991 une mé-
thode de greffage de ramets prélevés sur des
Il est possible de tirer un certain nombre de
arbres adultes sur des jeunes plants (âgés de 1
conclusions :
ou 2 ans) éleves en pépiniére. Par greffage en
tête sur un porte-greffe qui peut être A. senegal
l la température de 40 “C est néfaste à la germi-
nation des graines Z. mauritiana. Aucune
ou A. Zaeta, il a ainsi ete possible de mobiliser
graine ne germe, toutes sont nécrosees après
des individus des proveances de Kidira, Rané-
rou, ou Vélingara, réfractaires au bouturage.
7 jours
0 entre 25 et 30 “C, les taux de germination
Le rajeunissement des ramets ainsi mobilises
à 48 h sont très significativement inférieurs
utilise trois méthodes : le bouturage en cascades,
le greffage en cascades, et le recépage en cas-
à ceux obtenus aux températures de 30 et 35°C.
cades de greffes ou de boutures. Cette dernière
Il semble donc que contrairement aux juju-
technique est privilégiée car elle autorise des ge-
biers indiens, Z. mauritiana africain germe sans
nérations beaucoup plus courtes (deux mois entre
difficulte a une température comprise entre 30
deux recépages) produisant du matériel apte à
et 35 “C, sans même nécessiter un prétraitement,
être introduit in vitro. A chaque cycle, la réac-
dans un délai de 48 à 72 heures.
tivité du matériel est testée in vitro.
La germination de A. digitata peut être très
Parallèlement à la mise au point de méthodo-
significativement augmentét en prolongeant la
logie de rajeunissement, il a été mené des re-

40
Recherches sur les Productions Forestières
cherches sur l’optimisation d’un milieu de cul-
sentent des caractéristiques communes en mul-
ture adapte à A. senegal, en particulier a été
tiplication vegetative.
étudiee la valeur de la balance hormonale (sur
milieu MS contenant 20 g/l de saccharose). Ces
Les premiers travaux ont consisté à mettre
experiences ont été menées sur des microbou-
au point une méthodologie de mobilisation et
tures issues de semis in vitro de graines de Kidira.
de rajeunissement des individus retenus. Ces
Ont Cte comparés 9 équilibres de régulateurs com-
deux espèces présentant la faculté de drageoner,
posés d’une auxine (AlB lmg/l, ANA lmg/l, ou
nous nous sommes intehssés au bouturage de
aucune) et d’une cytokinine (RAP 1 mg/l, zéatine
racines.
lmg/l, ou aucune).
Il s’est aven5 possible de faire émettre à des
Quatre resultats principaux ont pu être retenus :
fragments de racines prélevées sur des arbres
adultes des drageons, à condition de mettre la
0 les nceuds cotylédonnaires sont beaucoup plus
bouture verticale (et non couchée) sur substrat
reactifs que ceux prélevés sur l’épicotyle,
maintenu humide. Il semble que le tamarinier
@ l’enracinement des microboutures ne se ma-
émette des tiges à partir de bourgeons prefor-
nifeste jamais en présence de cytokinine, il
mes, alors que le balanites drageonne a partir
peut apparaître sur le milieu témoin sans
de bourgeons néoformes sur le plan de coupe
auxine et le milieu contenant de l’ANA est
au niveau du cambium.
le plus favorable,
Préleves un mois après leur émission, ces dra-
6 la présence de cals à la base des explants
geons ont et6 introduits in vitro afin de mesurer
est très liée aux cytokinines. La zéatine est
leur réactivité.
significativement plus callogène que la
benzylaminopurine (BAP),
0 la longueur des pousses émises par les
LES JUJUBIERS
microboutures est très liée elle aussi à la pré-
sence de cytokinines dans le milieu de culture.
La mobilisation en pépinière de jujubiers, n’a
Il y a un effet favorable de la zéatine par
pour l’instant pu être maîtrisée que pour Z.
rapport à la BAP.
joazeiro qui se bouture. Pour Z. mauritiana et
Ces résultats encore partiels nous permet-
Z. mucronata le bouturage ou le drageonage
tent cependant de connaître un minimum d’in-
n’ont pu être mis au point. Le greffage sera ten-
formations sur la réactivité d’A. senegal in
té. Pour la culture in vitro, le matCrie végétal
vitro pour envisager le microbouturage et le clo-
le plus adapté semble être, pour l’instant, le rejet
nage d’arbres adultes.
de souche qui a permis de microbouturer des
individus âgés de un an.
Ce type de matCrie se developpe sur des
milieux de culture classiques tels que celui de
T A M A R I N D U S INDICA E T B A L A N I T E S
Murashique et Skoog additionné de BAPlmg/l
AEGYPTIACA
(induisant le bourgeonnement auxillaire). ou
L’espèce principale de cette étude est T.
d’AIB 1 mg/l associé à 2 g/l de charbon actif
indica. B. aegyptiaca, fruitier des zones sahé-
(produisant l’élongation et l’enracinement des
liennes y a été associé car ces deux espèces pré-
tigelles).

Recherches sur les Productions Forestières
41
EVALUATION DES RESSOURCES
1 pour celles de Bode. Les hauteurs naturelles quant
FORESTIÈRES
à elles varient de 2 cm pour les provenances
du Burkina Faso et du Niger à 74 cm pour la
/
provenance Senégal Oriental. En moyenne, Bode
semble la provenance la plus vigoureuse alors
ETUDE DE LA VARIABILITÉ GÉNÉTIQUE
que le Niger et le Burkina Faso apparaissent
PAR LES CARACTbiES AGROSYLVICOLES
plus faibles. Il reste à verifier si ces caracté-
ristiques juvéniles se confirmeront au‘ cours du
FAIDHERBIA ALBIDA
temps.
Un essai de provenances/descendances de 1
Faidherbia albida a été mis en place pendant
l’hivernage 1991 dans le but de comparer 6
ZIZYPHUS MAURITIANA
provenances senégalaises aux deux meilleures
provenances testées au Burkina Faso, une pro-
Un essai de provenance de 2. mauritiana mis
venance burkinabé et une nigerienne.
en place à Bandia permet de comparer cinq pro-
venances sénégalaises (Bandia. Dahra, Mbiddi,
Les provenances sénégalaises ont été choisies
Sinthiou Diali, Sinthiou Kaël), deux indiennes,
selon des critères géographiques afin de repré-
une nigérienne et une malgache. Le dispositif
senter toutes les conditions écologiques au Sé-
comprend trois blocs complets et chaque parcelle
négal, du nord au sud de l’aire de répartition
unitaire quatorze plants (deux lignes de sept à
de l’espèce.
écartement 5 m x 5 m). Les mesures sont iden-
Le dispositif experimental est un lattice rec-
tiques à celles de l’essai précédent.
tangulaire à trois répétitions contenant chacune
Six mois après la plantation, la hauteur
9 blocs constitués par 8 unités expérimentales.
moyenne des plants ne diffère pas d’une pro-
Chaque provenance est représentée par 9 des-
venance à l’autre. Au contraire, la biomasse a&
cendances soit 72 traitements a comparer. Un
rienne, mesurée par le nombre d’apex, est très
traitement est formé de 24 plants à écartement
significativement supérieure chez les deux pro-
2m x 4 m. La première répétition, qui permet
venances indiennes.
de comparer les descendances appartenant à la
même provenance a été doublée sur le terrain
afin de prevenir tout problème dans l’installa-
E T U D E D E L A V A R I A B I L I T É ISOENZYMA-
tion et la reprise des plants.
TIQUE PAR LES MARQUEURS GÉNÉTIQUES
Les mesures sont effectuées tous les deux 1
mois et portent sur le taux de survie, la crois-
ACACIA SENEGAL
sance des arbres (hauteur et circonférence) et
la biomasse mesurée uar le nombre d’apex.
Onze populations d’Acacia senegal ont été
I
étudiees à raison de 1 à 20 arbres par origine.
Les premiers résultats montrent un taux de
Les extractions ont été effectuées sur des jeu-
reprise excellent (98,73 %) quelle que soit la
nes feuilles issues des boutures prélevées dans
répetition. Ce sont les descendances du Burkina
le houppier des arbres mères in situ et mobi-
Faso qui présentent le plus fort taux de mortalité.
lisées à la pépinière de Dakar-Hann. Après
Le nombre d’apex à 3 mois varie de 1 pour
migration sur gels d’amidon, huit systèmes
les provenances burkinabés et nigériennes à 174
enzymatiques répétables ont pu être revélés.

4 2
Recherches sur les Productions Forestières
L’interprétation génetique des zymogrammes
outre, trois gènes semblent confirmer l’origine
a permis de mettre en évidence 10 gènes et 25
interspécifique d’A. laeta, qui serait issu d’un
allèles. En moyenne, les populations sénégalaises
croisement entre A. senegal et A. mellifera.
sont peu polymorphes puisque seulement 47 %
de leurs génes varient. Elles présentent un nom-
bre d’allèles par locus polymorphe inferieur à
ZIZYPHUS ET TAMA RINDUS
2 et un taux d’hétérozygotie relativement faible
de 0,175.
Les techniques d’extraction et d’électropho-
Les analyses multivariees réalisees sur tous
rèses d’enzymes ont été mises au point sur
les individus décrits par la présence ou l’absence
jeunes feuilles de trois espèces de jujubiers
des allèles ont montré une très forte discrimi-
(Zizyphus mauritiana, Z. mucronata et Z.
nation entre les populations du SénCgal Oriental
joazeiro) et sur cotylédons de Tamarindus indica.
(Bandafassi et Khossanto) et l’ensemble des
De sept à dix enzymes selon les espèces mon-
populations plus septentrionales. Malgré un fort
trent des zymorgrammes clairs et repérables.
pourcentage d’allèles en commun, les popula-
Trois d’entre elles (shikimate déshydrogenases,
tions du Sénégal oriental présentent des allèles
malate déshydrogénases et les glutamate oxalo-
acétate transaminases) sont particulièrement in-
spécifiques, rencontrés nulle part ailleurs. De plus,
les boutures des arbres issues de ces provenan-
téressantes car presentent des allèles spécifiques
ces montrent des caractères morphologiques
qui permettent de différencier sans ambiguïté les
proches de l’Acacia dudgeoni. Il semble donc
espèces de jujubiers.
que les acacias de cette région aient étC mal
Les recherches sur la mise en évidence de
identifiés et qu’ils pourraient être classés dans
nouveaux systèmes enzymatiques sont en cours.
le groupe de A. dudgeoni.
Les études approfondies de variabilité généti-
que de Z. mauritiana pourront alors débuter sur
les provenances africaines et méditerraéennes.
ESPÈCES AFRICAINES D’ACACIA
FAIDHERBIA AL BIDA
L’identification des différentes espèces afri-
caines d’Acacia sur des critères morphologi-
Les études de diversité genetique sur F. albida
ques (épines, stipules, gousses, graines...) com-
ont été complétées par l’analyse de toutes les
portent encore de nombreuses incertitudes.
populations sénégalaises et de quelques prove-
L’électrophorèse isoenzymatique est alors uti-
nances étrangères (Cote d’ivoire, Ethiopie, Bur-
lisee pour déterminer les parentés taxonomiques
kina Faso, Niger). Les distances génétiques et
entre espèces, évaluer et comparer leurs varia-
les analyses multivariées soulignent la forte
bilites génétiques respectives.
différenciation entre les populations ethiopien-
L’étude a debuté sur quelques espèces ren-
nes et celles de l’Afrique de l’ouest. En revan-
contrees au Sénégal, A. nilotica, A. seyal, A.
che, il est encore une fois démontré la forte dis-
laeta, A. macrostachya, A. polyacantha, A,
persion des arbres issus des populations sené-
sieberiana. Il apparaît une très forte similitude
galaises qui ne se regroupent pas en fonction
entre les zymogrammes de A. dudgeoni, A. laera
de leurs origines géographiques.
et A. senegal, ce qui laisse supposer que ces
Le deuxième thème abordé sur F. albida
espèces appartiennent au même complexe. En 1 porte sur l’étude du mode de régénération d’un

Recherches sur /es Productions Forestières
43
parc à kads, dont le but est de déterminer si
ception du nombre d’angles. Les variables les
la regénération se fait préférentiellement par
plus discriminantes concernent surtout les va-
drageons ou par semis. La cartographie com-
riables de longueur des gousses. La représenta-
plète d’un parc présentant 159 individus a été
tion graphique du- premier plan de l’analyse en
effectuée. Des boutures de chaque arbre en début
composantes principales réalisee sur tous les
de période de refeuillaison ont été réalisées avec
arbres ne permet pas de distinguer clairement
un taux de réussite très faible.
les descendances. Cependant, une légère oppo-
sition semble se dessiner entre Bodé et Kagno-
bon. Merina et Sagata sont, quant à elles très
mal représentt5es sur le premier plan.
Il est encore une fois démontré que les varia-
ÉTUDE DE L A VARIABILITE G ÉN ÉT I Q U E
bilit& intra et inter-provenances du F. albida
SUR LES CARACTkRES MORPHOLOGIQUES
sont du même ordre et qu’il est difficile de
classer les descendances en fonction de leur
La variabilité génétique sur les caractkres
origine géographique.
morphologiques des fruits a &? estimde sur cinq
populations sénégalaises .de F. albida (Bode,
Kagnobon, Ouadiour, Merina, Sagata) et une
population des îles du Cap ‘Vert à raison de 20
à 30 arbres par provenance et 10 gousses par
arbre.
AMÉLIORATION
Divers caractères de taille de fruits ont été
DU MATÉRIEL FORESTIER
mesures (poids d’une gousse, longueur de la fente
dorsale, longueur de la fente suturale, longueur
entre les deux extrémitCs, largeur, nombre de
graines par gousse, épaisseur). Une note de
En 1990, deux vergers à clones d’Eucalyptus
forme a Cgalement été donnée (1 faux, 2 ruban
camaldulensis ont éte mis en place à Séfa (dé-
ondulé, .3 spirale, 4 fortement spirale).
partement de Sédhiou) dans le but de couvrir
les besoins en semences d’EucaZyptus de la Casa-
Une grande variabilité dans la taille des fruits
mance et du Bassin arachidier. Les observations
apparaît dans l’aire senégalaise. L’amplitude de
effectuees en d&embre 1991 ont donne des ré-
variation est importante puisque sur l’ensemble
sultats décevants dus à une forte mortalité (en
des provenances, la longueur de fente dorsale
gén&al cassure des plants au niveau du point
varie de 112 à 270mm, la longueur de fente
de greffage et de la difficultd dans de nombreux
suturale de 44 Li 112mm, la longueur entre les
cas de déterminer qui des greffons ou des porte-
deux extrémités de 12 à 71 mm, la largeur de
greffes ont pris le dessus. La suite du program-
17 à 67 mm et le poids de 292 à 989 mg. Les
me d’amélioration de 1’Eucalyptus consistera à
gousses renferment de 7 à 23 graines.
effectuer des introductions des meilleures pro-
venances australiennes non encore présentes au
Les analyses de variante effectuées sur tous
%négal, afin d’elargir la base génétique. Ces
les caractères montrent un effet de provenances
plantations pourront être converties en verger à
significatif pour toutes les variabilités à l’ex-
graines.


Recherches sur les Productbns Foresfières
45
identifies à Ngan. Les espèces qui n’ont résisté
On constate d’après les résultats obtenus en
à aucun taux de salinité et qui ont totalement
1991 une diminution des rendements gousses
disparu sont Albizia lebbeck, Casuarina glauca
(arachide) et une augmentation des rendements
et Prosopis juliflora.
fanes sous Eucalyptus camaldulensis. Cet essai
devra &re poursuivi sur plusieurs années avant
de tirer des conclusions définitives.
CULTURES EN COULOIRS
L’objectif de ces essais est de tester le com-
portement des espèces et d’étudier leurs influ-
ences sur le rendement des cultures et l’évolu-
NORD OUEST
tion de la fertilité des sols.
Parmi les espéces testées en 1990 seule
DU BASSIN ARACHIDIER
Azadirachta indica présente un taux de survie
supérieur à 70 %. L’influence des espèces sur
RECHERCHES EN STATION
le rendement des cultures n’a pas encore et6
Les premieres activités de recherches agro-
etudiée car aucun Cpandage d’engrais vert n’a
forestières ont démarre à la station de Bambey
encore été réalise.
en 1991 avec la mise en place des essais sui-
Les essais installes en 1991 montrent un
vants :
meilleur comportement de espèces avec des
taux de survie superieurs a 71 % et des hau-
l un essai brise-vent mono et plurispécifiques
teurs moyennes assez élevees sauf pour
avec Eucalyptus camaldulensis, Prosopis sp,
Harwickia binnata (24 cm).
Acacia holosericea et Achcia bivenosa,
l quatre essais sur différents modes de mise
en place de hais-vives mono et plurispéci-
RECHERCHES EN MILIEU RÉEL
fïques ; les techniques de mise en place tes-
tées sont le semis direct de graines préger-
HAIES-VIVES
mees et non prégermées, la plantation de
Depuis 1988, un programme annuel d’instal-
plants en pot mais Cgalement la plantation
lation de haies-vives est réalisé à Sinthiou Kohel
de plants à racines nues.
(département de Nioro) sur la base des resultats
préliminaires obtenus en station. Les espèces
Zizyphus mauritania, Z. mucronota, Dich-
introduites qui se sont bien comportees sont
rostachys glomerata, Acacia nilotica var.
Acacia leata, Acacia nilotica var adansonii,
adansonii, A. tortillis, Parkinsonia aculeata,
Acacia mellifera, Acacia senegal, Bauhinia
Acacia ataxacantha, A. macrostachya, Bauhinia
rufescens et Zizyphus mauritiana.
rufescens, Prosopis sp. sont les espèces testées
dans ces divers essais.
INTERACTION ARBRES/ CULTURES
l un essai jachère améliorée dans lequel l’in-
fluence des espèces sur l’évolution de la fer-
L’objectif de cet essai vise à étudier l’effet
tilité des sols et la durée optimale de la ja-
de Eucalyptus camaldulensis sur le rendement
chère vont être étudiées ; les espèces utili-
des cultures.
sées pour cet essai sont Cassia siamea,

46
Recherches sur les Productions Forestiéres
Acacia sclerosperma, Tephrosia bractiolata
tre qu’au delà de la période optimale de coupe,
et Guiera senegalensis.
la mortalité enregistrée au niveau des souches
devient plus élevée.
Les résultats obtenus 4 à 5 mois après plan-
tation des plants en pots montrent un trés bon
comportement au niveau de tous les essais. Par
RECHERCHES EN MILIEU RÉEL
contre, les performances obtenues pour les
racines nues et les semis directs de graines pré-
Pour cette année, les activités ont consisté
germées et non prégermées sont très faibles.
à mener des enquêtes socio-économiques dans
7 villages (Bambey et Diourbel) après une pré-
A Thienaba le suivi a porté sur les 3 essais
enquête dont l’objectif principal était d’établir
suivants :
la typologie des exploitations au sein des
l Influence de 5 espèces forestières sur le
villages. Ces enquêtes sont en cours de dé-
rendement des cultures et l’évolution de la
pouillement.
fertilite des sols,
A Khayes, village situe dans le departement
l Introduction d’espèces fourrageres brési-
de Thies, ies activités se sont limitées au suivi
liennes,
des haies-vives et brise-vents du sîte demons-
tratif aménagé en 1987.
l Gestion des brise-vents.
Le suivi du premier essai a été perturbé par
l’arrivé tardive et la distribution irrégulière des
CASAMANCE
précipitations qui ont occasionné des ren-
dements nuls.
Les activités du programme ont intéressé la
Les resultats du second essais montrent que
production d’environ 16 000 plants de 9 espèces,
Ceasalpinia ferrea se maintient avec un taux
le suivi des essais antérieurs et la mise en place
élevt? de survie (97 %) et une croissance en
de 2 nouveaux essais :
hauteur moyenne de 2,48 m après 4 ans de plan-
l Etude de l’influence de quelques esptces fo-
tation.
restières plantées en lignes sur le rendement
Pour le troisième essai, les resultats des comp-
des cultures intercalaires et sur l’évolution
tages et mensurations de décembre 1991 sont
des sols.
les suivants :
Les résultats de cet essai de 1990 montrent
de très bons resultats pour la plupart des es-
pèces testees notamment Cassia siamea,
Espèces
Hauteur
Taux de survie
Albizia lebbeck, Gliricidia sepium ILG 50,
b-4
(%>
ILG et HYB, Leucaena Zeucocephala...
Acacia tumida
384
55
Il convient cependant de signaler la dispa-
Acacia holosericea
429
60
rition de 6 espèces parmi les 17 introduites.
Il s’agit de Gliricidia sepium ILG 57, Sesbania
formosa, Sesbania grandiflora, Sesbania
Les coupes de gestion effectuées les années
marcrantha, Sesbania rostrata et Sesbania
precédentes expliquent des taux de survie assez
sesban. On constate donc que tous les Sesbania
bas chez les 2 espèces. En effet, cet essai mon-
ont disparu.

Recherches sur les Productions Forestiéres
47
0 Essai d’aménagement des haies de Gliricidia
CONCLUSIONS
sepium et de Leucaena leucocephala et de
l’espace cultivé adjacent.
Il est primordial pour que la recherche
agroforestiere soit efficace que les efforts soient
Les résultats des comptages et mensurations
arientés vers les besoins en recherches des tech-
5 mois après la mise en place de cet essai
nologies prioritaires. Pour identifier ces prio-
montrent des survies sensiblement egales a
rites, il est nécessaire d’effectuer des études de
97 % et 98 % pour Leucaena leucocephala
diagnostic et conception (D and D) dans les
et Gliricidia sepium. Pour la croissance en
zones d’intervention. C’est dans cette optique
hauteur Gliricidia sepium semble presenter
qu’une série d’études sera réalisée au niveau
une meilleure moyenne que Leucaena
national après les études dejà effectuées dans
Zeucocephala (95,4 cm contre 89,6 cm).
le bassin arachidier et en Basse Casamance.
Cajanus cajan (Pois d’Angole) dans un systbme de cultures en couloirs avec le maïs.

48
Recherches sur les Productions Forestières
CONCLUSIONS ET PERPECTIVES
1992
nion sur les protocoles expérimentaux seront fî-
nancées.
Il n’y a pas eu de probl&mes majeurs dans
le fonctionnement des programmes 1991. L’an-
Au plan des ressources humaines, tous les
née 1992 verra la mise en œuvre de la politique
agents en formation sont de retour et un cher-
de restructuration des programmes de recherche.
cheur de 1’ICRAF (M. DJIMDE) viendra en 1992
Au niveau de la Direction des Recherches sur
renforcer le programme Agroforesterie.
les Productions Forestières (DRPF), quatre pro-
grammes sont retenus et seront animés par des
Il en sera de même pour le programme
Coordonnateurs :
Microbiologie, Ecologie et Physiologie des li-
gneux qui accueillera M. Bodian (écologie -
l Agroforesterie
botanique) mis a la disposition de la DRPF par
la Direction des Eaux, Forêts, Chasses et de la
l Sylviculture et aménagement des formations
Conservation des sols.
naturelles
Au niveau des infrastructures, l’unit6 de Re-
l Génétique et amélioration des ressources fo-
cherche Commune en culture in vitro (ISRA-
restiéres
ORSTOM) démarrera ses activites avec les pro-
0 Microbiologie, Ccologie et physiologie de li-
grammes en cours (Acacia saheliens) mais aussi
gneux.
avec des programmes nouveaux : fruitiers fo-
restiers (financement CRDI), borer du cailcédrat,
Le Coordonnateur de l’animation scientifique
Pterocarpus erinaceus.
fera une note pour la programmation des exposCs
qui connaîtront un rythme moins soutenu mais
Un laboratoire d’études sur les semences sera
probablement plus efficace.
construit à la DRPF/Hann grâce au projet
Au niveau des ressources financières, toutes
conjoint avec le Service Forestier et financé par
les activités de recherche retenues lors de la r6u-
les Pays-Bas.

RECHERCHES
SUR LA SANTÉ ET
LES PRODUCTIONS ANIMALES

Traitement du bétail en milieu 6leveur
Streptathricose cutanée

INTRODUCTION
approprie pour divers tests visant à améliorer
le niveau des performances en milieu réel.
Après la mise en œuvre d’une politique de
recherche orientee vers la comprehension du
L’interêt d’un tel dispositif est Cvident. Les
fonctionnement des systèmes de production, de
spécialistes de la pathologie comme ceux de l’ali-
nombreuses possibilités d’intervention sur le ter-
mentation ne manquent pas de l’exploiter, aussi
rain sont offertes aux diverses disciplines de la
bien sur le plan du diagnostic, du traitement que
recherche thematique et au développement. Les
des essais alimentaires. Par ailleurs, l’occasion
connaissances tirées de ces etudes permettent en
est donnee de pouvoir examiner les interactions
effet d’aborder aujourd’hui, les problèmes du
de divers facteurs nutritionnels et pathologiques
monde rural avec plus de réalisme, et en tenant
sur l’animal. De ce fait, la recherche sectorielle
compte des objectifs et stratégies des produc-
classique fait place de plus en plus à une re-
teurs.
cherche pluridisciplinaire, certes globale par son
approche, mais accordant l’avantage d’une ana-
Concernant l’élevage proprement dit, les en-
lyse plus judicieuse des observations et des don-
quêtes sur les systèmes ont très rapidement con-
nees recueillies.
duit à considerer la necessité d’un suivi plus rap-
proche des troupeaux. Une fois que les methodo-
Il convient cependant d’insister sur le néces-
logies de recherche ont été définies et appliquees,
saire équilibre à preserver entre les recherches
les données recueillies ont servi à constituer de
menees en milieu villageois et celles conduites
véritables référentiels à l’usage de l’ensemble
au niveau des Centres de Recherches zootech-
des agents dont les préoccupations premières
niques. Le nouveau schema d’amélioration ge-
sont la sante et les productions animales.
nétique intitule : “ sélection à noyau ouvert” dont
l’application est très proche, devra illustrer la
Le “suivi du troupeau” est devenu ainsi une
complémentarite entre ces deux entites.
action complémentaire essentielle à presque tou-
tes les opérations de recherche. C’est à la fois
La maîtrise de l’ensemble de ces facteurs fera
un outil d’observation de paramètres sanitaires,
des chercheurs, les partenaires privilégiés pour
zootechniques et économiques et un cadre très
la vulgarisation et le développement.

5 2
Recherches sur la Santé et les Productions Animales
Sur un plan purement descriptif, une analyse
phyto-sociologique a été faite au niveau de cer-
taines parcelles du CRZ de Dahra dans le cadre
de l’opération portant sur la complémentarité des
ruminants sur pâturages sahéliens.
Dans ces parcelles avec des charges animales
INTRODUCTION
controlées, la caractérisation des disponibilités
Les actions de recherche sur les ressources
fourragères ligneuses sur des parcours naturels
alimentaires et les production bovines ont beau-
sahéliens exploités par des bovins, ovins et ca-
coup pris en compte l’exploitation traditionnelle
prins a porte sur :
des ruminants sur les differents types de parcours
0 la description botanique et physique-des peu-
utilises selon des pratiques et des ressources pro-
plements : effectif, variation selon les par-
pres à chaque région. Les etudes de base menees
celles, topographie, distribution selon leur
en station sont poursuivies en complément de
taille, hauteur, surface de recouvrement du
celles realisées sur le terrain,
houppier, circonférence du tronc a 40 cm ;
@ l’estimation de la biomasse foliaire à partir
PATURAGES
des mensurations et des relations d’allomé-
trie ;
Plusieurs actions ont porté sur le descriptif
de la végétation et l’utilisation des parcours dans
0 caractérisation de la feuillaison des strates
les grandes zones écologiques.
exploitées et non exploitées : densité linéaire
et pondérale, valeur nutritive et pression de
En zone sylvo-pastorale, l’aire d’influente du
broutage.
forage de Tatki a été analysée suite aux obser-
vations faites l’année précédente. Un rapport dé-
Par ailleurs, une analyse de la dynamique des
crit les relations entre le taux d’exploitation des
peuplements ligneux du Ferlo a été faite à partir
parcours, la végétation et la localisation par rap-
des données collectées de 1979 à 1985 dans les
port au forage. Ces elements sont mis en paral-
zones des 3 forages.
lèle avec les déplacements des éleveurs.
Au Sénégal Oriental, le bilan fourrager a étC
Par rapport aux mouvements des éleveurs et
dressé dans 9 unités agro-sylvo-pastorales gé-
de leurs troupeaux, la constitution de réserves
rées par le PICOGERNA dans les départements
fourragères apparaît utile pour améliorer
de Bakel et de Tambacounda : 5 types de parcours
l’affouragement des animaux dans certaines situa-
sur 3 groupes péddlogiques ont été décrits selon
tions. Dans cette optique, la collecte de fourrages
la méthode abondance-dominante.
a étC mise en place en liaison avec le PNVA
En Haute Casamance, une Ctude descriptive
qui a financé la remise en état d’anciennes fau-
de la forêt de Dabo (13 000 ha) a été effectuee
cheuses et leur adaptation à la traction asine.
a partir de 66 relevés, 175 espèces ont été iden-
Neuf (9) faucheuses ont pu être être mises à
tifiées et 13 types de formation sur 3 ensembles
la disposition de groupes d’éleveurs en novembre.
pédologiques sont décrits par les méthodes de
Le suivi de cette opération apportera des in-
présence-absence et d’abondance-dominante.
formations précieuses pour le developpement et
Dans la même region, près de Kolda, une ana-
l’aménagement des parcours.
lyse de la variabilité des groupements vegetaux

Recherches sur la Santé et les Productions Animales
53
a été conduite au niveau d’une petite région agro-
En Casamance, des essais d’introduction de
pastorale. Les analyses multi-dimensionnelles ont
legumineuses, de graminées et de ligneux ont
éte réalisees sur les données phyto-sociologiques
été faits dans la région de Kolda, à l’image de
et sur les données quantitatives de production
ceux réalisés en 1990. 38 espèces ou varietes
de matiere sèche et composition chimique de la
ont éte semées. Il en ressort une bonne adap-
strate herbacée. Il en ressort que la grande
tation d’rleschemynae histrix, de Centrosema
hétérogénéité intra-groupements vegétaux mas-
brasilianum, Stylosanthes hamata et Bauhinia
que souvent les différents inter-groupements.
rufescens.
Les études d’aménagement ont été faites dans
le cadre de la restauration de parcours à faibles
CULTURES FOUR.R.AGERES
potentialités fourragères dans le delta du Fleuve
Les recherches sur les cultures fourragères ont
Senegal avec action de sous-solage et édification
porté sur les graminées et les légumineuses. Les
de complexe sillons-billons. Les graminées tes-
principales actions ont été exécutées dans la
tées ont été Cenchrus ciliaris, Diplachne fusca
région du Fleuve. La productivité de graminées
et Sporobolus robustus.
fourragères en culture irriguée a été étudiée avec
Dans le bassin arachidier, des essais ont éte
les variables sols (sol argileux avec et sans lame
menés par l’équipe “Système Sine-Saloum” sur
d’eau permanente, sol argileux et salé), et pré-
l’association mil-niébé. Des introductions de
parations du sol (plat et billonnage).
graminées fourragères ont également été testées
La production de touffes de Brachiaria decumbens
dans des bas-fonds de la région de Gossas.
et Cenchrus ciliaris a éte mise en place en vue
de la diffusion de ces deux graminées fourragères.
ALIIMENTATION
Les essais sur légumineuses ont été menés
sur la production fourragère de 6 légumineuses
L’alimentation couvre un large ensemble d’ac-
en culture irriguée sur sols argileux et salé et
tions qui va de la connaissance des aliments à
en fonction de la préparation du sol (plat ou
l’utilisation des pâturages sur un plan comporte-
billonnage), la production fourragère de 12 va-
mental, mais aussi à l’analyse de l’occupation
riétés de niébe (influence du stade de récolte
de l’espace, avec un souci constant de liaison
sur les rendements en foin, fane et graines sur
entre les ressources alimentaires et les perfor-
2 stations) et la production de niébe var. 5%
mances des animaux
74 et de Dolichos lablab en milieu paysan.
L’étude des aliments s’est poursuivie par des
Dans la région des Niayes, à Sangalkam, le
mesures de valeur alimentaire par la méthode
modèle de croissance du sorgho hybride oasis
des coefficients de digestibilité établis sur mou-
a été analysé suite aux mesures des saisons pré-
tons en cage à métabolisme. Ces mesures ont
cédentes et en comparaison avec d’autres sites
porté essentiellement sur les sous-produits agri-
de culture : la valeur de conversion de l’énergie ’ coles et agro-industriels, ainsi que sur les four-
lumineuse en biomasse est egale ou supérieure 1 rages des jachères en zone soudanienne.
à celle mesuree en Europe selon les cycles. Une
Des essais alimentaires permettant de mesurer
autre action a porté sur l’entretien courant de
les performances animales en relation avec les
la collection d’introduction et d’etude de com-
quantités d’aliments ingéres dans un milieu con-
portement.
trôlé ont été menés sur des bovins. Divers four-

5 4
Recherches sur la Santé et les Productions Animales
rages et aliments fabriqués, de niveaux d’entre-
ne montre pas de difference entre les lots pour
tien et de croissance-engraissement différents ont
cette année. Aucun signe pathologique n’a été
été distribués.
relevé sur les lots “phosphates”.
Une étude particulière porte sur la valeur nu-
Le rapport de la Premiere phase sur les ob-
tritive des ligneux. Les compositions chimiques
servations relatives a la distribution de ces phos-
de 150 échantillons ont éte analysées pour les
phates à des lots de taurillons et de taureaux
cendres, les matieres azotees totales et certains
est en cours de finalisation. Il n’apparaît guére
minéraux par le laboratoire de bromatologie du
de différences. entre les lots, l’apport de phos-
LNERV. Un fichier est en cours de constitution
phates naturels étant peu marqué tant pour les
pour étudier l’ensemble des analyses. Des
productions que sur la santé des animaux.
digestibilités ont été menées avec distribution
La complementarité des espèces sur pâturages
de feuilles de Calotropis procera, Gui’era
sahéliens est Ctudiée au CRZ de Dahra où des
senegalensis, Adansonia digitata en proportion
lots de bovins, ovins et caprins en proportions
variable et en comparaison a une ration de paille
et en charges variables sont entretenus sur 9 par-
de riz + tourteau d’arachide ayant une teneur
celles. Les analyses phyto-sociologiques mon-
en MAT de 12 %. Des essais alimentaires sur
trent des groupements floristiques très différents
béliers en croissance-finition ont également été
d’une parcelle à une autre avec le plus souvent
conduits avec plusieurs rations comprenant des
une dominante des graminées. Toutes les bio-
feuilles de baobab, de Boscia et deSamanea saman
masses mesurées en début de saison sèche ont
et une ration témoin à base de paille de riz com-
été inférieures à 500 kg/ha ; l’évolution de ces
plémentée. Les gains moyens quotidiens sont
biomasses suivie tout au long de l’annee varie
toujours faibles, inférieurs à 30 g, à l’exception
beaucoup selon les parcelles.
de la ration comprenant des fruits de Samanea
saman.
Les analyses des comportements alimentaires
et ‘des productivités globales des parcelles (kg
En relation avec l’INRA-France, se poursui-
de poids vif animal par ha) montrent des dif-
vent des mesures de la dégradabilité des matières
ferences importantes entre 3 groupes d’animaux
azotées destinées à mieux comprendre la nature
dont l’origine est attribuée plus aux différences
et l’utilisation de l’azote des organes ligneux
de composition botanique qu’aux biomasses. Les
consommés par les ruminants. Les mesures sont
gains de poids ont varié de 10,s à 21 kg/ha pour
en cours.
une période de 10 mois de saison sèche.
En zone sahélienne, l’utilisation des phospha-
En zone agro-pastorale, les données de com-
tes naturels comme complément minéral a été
portement alimentaire et de la composition chi-
étudiee pour la Premiere année de la deuxième
mique des régimes des ruminants dans la zone
phase. L’influence des phosphates de Taïba et
de Thyssé-Kaymor ont fait l’objet de constitution
de Thies sur les paramètres de la productivité
de fichiers et analyse des données.
des femelles va être suivie sur plusieurs années
en comparaison à la distribution de poudre d’os
Dans la région de Kolda, la collecte de données
et d’un lot sans complement. Quatre (4) lots de
sur les parcours se poursuit, ainsi que le suivi
15 génisses chacun, d’un poids vif initial moyen
de troupeaux bovins dans l’objectif d’établir un
de 198 kg ont reçu ces minéraux durant la saison
bilan fourrager. Une attention particuliére a et6
sèche, la distribution étant interrompue aux pre-
portée sur l’utilisation de l’espace des zones agricoles
mières pluies. Le suivi ponderal des animaux
et pastorales. Ces études montrent la grande

Recherches sur la Sa& et les Productions Animales
5 5
importance des zones agricoles et la part très
Le diagnostic et l’amélioration des systèmes
importante des fourrages (pailles, adventices, ja-
de production en zone sylvo-pastorale sont restés
chere) dans l’alimentation des ruminants de cette
à l’État de projets. La méthodologie d’enquête
région. Le compte rendu de la mission d’éva-
a été finalisée.
luation du programme ABT souligne l’impor-
Une action a été menée en technologie agro-
tance de l’échelle d’étude des parcours et re-
alimentaire sur la valorisation du lait en milieu
commande pour l’avenir d’approfondir 1’6tude
traditionnel. Elle a porté sur les pratiques de ba-
de l’utilisation de l’espace en abordant tous les
rattage et les techniques de fabrication de fro-
paramètres qui vont de la productivité des trou-
mage blanc à partir de lait caille et de lait frais.
peaux aux pratiques des Cleveurs en incluant des
méthodes descriptives de la valeur alimentaire
des régimes ingérés.
AU CRZ DE KOLDA
Egalement, dans la région de Kolda, l’effet
Le contrôle des performances sur le troupeau
de la supplémentation sur la productivité des bo-
du centre a été poursuivi. Le taux de vêlage
vins Ndama a étC étudié en suivant les para-
a étC faible (39,3 %) ce qui est attribué à l’impor-
mètres de croissance, de quantité de lait trait
tance des feux qui ont détruit la quasi-totalitC
et certains éléments de parasitologie dont
des pâturages du centre et à l’arrivée tardive des
l’hematocrite ; les analyses des données sont en
pluies. L’effectif des bovins en fin d’année &ait
cours.
de 369 têtes.
Le projet d’un nouveau schéma d’amkliora-
PRODUCTIONS ANIMALES
tion génétique par sélection à noyau ouvert a
été élabore en liaison avec les organisations na-
Les actions ont été exécutées dans les Centre
tionales et la FAO. Il devrait être mis en place
de Recherches Zootechniques (CRZ), en milieu
en 1992.
traditionnel autour des Centres et dans les Niayes.
Les suivis des élevages bovins extensifs en
milieu villageois ont Cte menés sur un effectif
AU CRZ DE DAHRA
de 1.604 têtes . Les données vont être analysées.
Les résultats de reproduction ont Cte très bas
Plusieurs actions ont été exécutées dans le
du fait de la faible pluviométrie de la saison
cadre du developpement d’un modèle d’intensifi-
précédente et des maigres ressources fourra-
cation de l’élevage bovin et de son intégration
geres obtenues. Le taux de vêlage n’a étC que
a l’agriculture. Les étables fumières sont les
de 35 %, alors que les mortalités ont été im-
localisations privilégiées de ces actions qui ont
portantes (9,2 %). L’effectif en fin d’annCe était
porté sur l’embouche paysanne (rapport fina-
de 559 bovins. Le poids moyen corrigé des veaux
lise), la production laitière et la reproduction des
sevrés a étC de 112,4 kg à 240 jours, avec une
femelles, le travail des animaux de trait et la
difference de 6 kg entre les mâles et les femel-
production de fumier.
les. Le pré-testage individuel a porté sur un lot
de 10 taurillons qui ont eu un GMQ moyen de
DANS LES NIAYES
747 g sur une periode de 5 mois dont la saison l
des pluies. Les variations entre individus ont été
La comparaison de deux systèmes de produc-
faibles ce qui va obliger à augmenter le nombre
tion laitiére a été faite à partir de suivis de trou-
d’animaux en pré-testagc.
peaux et d’enquêtes sur le mode de conduite.

56
Recherches sur la Santé et les Productions Animales
En système extensif, trois groupes ont été dif-
meilleur contrôle de certaines affections se pré-
férenciés en fonction du niveau de complémen-
cisent.
tation : pâturage naturel seul, complémentation
avec des sous-produits de maraîchage, complé-
mentation avec les sous-produits agro-industriels.
Sur le plan global, une faible fertilité est rapportée
PATHOLOGlE BACTERIENNE
(39,2 %) avec des mises-bas saisonnées. Le suivi
des quantites de lait trait montre des variations
MALADIES DE LA REPRODUCTION
importantes sur l’année, allant de 0,15 1 en fin
de saison sèche à 0,94 au cours de la saison
des pluies. En élevage intensif où les animaux
CHEZ LES BOVINS
reçoivent un aliment complet, le taux de vêlage
Les problémes d’ordre technique liés aux mé-
a été de 48 %, ce qui est faible. La production
thodes sérologiques d’investigation sur la bru-
moyenne de lait est de 2 912 1 avec de fortes
cellose, la leptospirose et la listériose sont de-
variations d’une exploitation à l’autre.
sonnais résolus avec la collaboration de labo-
Dans le cadre de la production laitière in-
ratoires de référence français.
tensive, une étude des inter-actions entre la nutri-
L’étude fine des facteurs de risque de conta-
tion et le niveau de repense de la production
mination et de propagation de ces maladies va
laitière suite à l’administration de la somatotro-
démarrer incessamment.
pine bovine, a fait l’objet d’une thèse en collabo-
ration avec 1’INRA en France.
CHEZ LES PETITS RUMINANTS
L’etude comparée d’une méthode sérologique
(le test au Rose Bengale) et d’une méthode im-
munologique (I’intra-dermo-réaction) pour le
diagnostic de la brucellose a donne des résultats
semblables allant dans le sens d’une résistance
probable des espèces ovines et caprines vis-à-
vis de ladite affection. Des tests complementaires
INTRODUCTION
comme 1’ELISA vont être expérimentés avant
d’avancer une conclusion définitive autorisant,
Les trois axes fondamentaux de recherche
le cas échéant, l’étude du mécanisme de résis-
(épidémiologie, impact des maladies sur la pro-
tance.
ductivité des troupeaux et prévention) qui sous-
tendent les activités déployees dans le cadre des
PNEUMOPATHIES DES PETITS RUMINANTS
programmes de pathologie sont toujours d’ac-
tualité. Ils sont de plus en plus abordés sous
Ces études sont à leur phase finale. Après
l’angle de l’intégration des actions de recher-
avoir analysé l’ensemble des sérums récoltés
ches exécutées jusqu’à une date récente dans les
(101 000 tests ont été effectués vis-à-vis de 4
structures spécifiques classiques. Grâce à une
virus et de 15 sérotypes différents de batteries)
approche analytique rendue possible par la dis-
et saisi toutes les donnees sur micro-ordinateur,
ponibilité de donnees recueillies lors d’études
l’interprétation des résultats est entreprise et sera
descriptives anterieures, les perspectives d’un
finalisee dans le cadre d’une thèse.

Recherches sur la Santé et les Productions Animales
5 7
PATHOLOGIE VIRALE
CHEZ LES PETITS RUMINANTS
On assiste à une diminution de la prévalence
PATHOLOGIE BOVINE
en anticorps spécifiques chez le cheptel sous
surveillance dans la vallée du Fleuve Sénegal,
Jadis éradiquee, on note petit à petit la réap-
faisant apparaître, d’une part, des différences
parition de la peste bovine dans de nombreux
liées aux animaux ou à leur environnement et
pays de la sone sud-saharienne. La menace pour
d’autre part, un risque potentiel de flambée épi-
le Sénégal est alors permanente, ce qui justifie
zootique en l’absence d’une surveillance immu-
la reprise de la séro-surveillance. Ainsi, 10 000
nitaire suffisante.
prélèvements ont déjà et6 réalisés couvrant la
totalité des regions du pays.
DERMATQSE NODULAIRE BOVINE
PATHOLOGIE l%XllNE
Apparue pour la première fois au Sénégal en
1988, les conséquences économiques de cette af-
Une équipe pluridisciplinaire, associant d’une
fection (chute de la production laitière, dépré-
part les services de Virologie et de Parasitologie,
ciation du cuir...), ont été appreciables. Des sou-
et d’autre part 1’Ecole Nationale des Cadres Ru-
ches virales isolées de bovins malades sont en
raux de Bambey, site experimental, étudie la peste
cours d’atténuation dans leur pouvoir pathogène
équine, notamment la circulation du virus, à
par passages sur cellules de rein d’embryon de
travers la cinétique des anticorps spécifiques,
mouton en vue de la préparation de vaccin. Des
l’identification des réservoirs et des vecteurs
anticorps monoclonaux produits à partir de la
(tiques).
souche “Gorom” sont en cours de caractérisation
pour disposer d’un outil de diagnostic fiable et
PATHOLOGIE PORCINE
rapide.
Le diagnostic biologique de la peste porcine
africaine est en cours, à partir de porcins inoculés
PATHOLOGIE PARASITAIRE
et suivis au bloc expérimental du Laboratoire.
TRYPANOSOMOSES ET GLOSSINES
FIÈVRE DE LA VALLEE DU RIFT
L’approche immunologique est actuellement
La séro-surveillance s’est poursuivie chez les
privilégiée dans l’étude de nombreuses maladies
ruminants domestiques dans le bassin du Fleuve
parasitaires. Cela vaut en particulier pour les
Sénégal :
trypanosomoses auxquelles un intérêt soutenu
continue d’être accordé.
CHEZ LES BOVINS
Dans ce domaine, sont entrepris :
La prévalence en anticorps spécifiques est va-
l le diagnostic des trypanosomoses bovines par
riable en fonction du département (elle diminue
la technique ELISA de detection des anti-
lorsqu’on remonte le cours du fleuve), du site
gènes : une prévalence plus fiable des diffé-
de prélèvement (des périmètres irrigués pour la
rentes espéces de trypanosomes est ainsi ob-
culture du riz sont très infectés) et de l’âge de
tenue par cette technique sérologique, l’exis-
l’animal (les animaux pubères sont affectés).
tence de souche de Trypanosoma vivax ré-

58
Recherches sur la Santé etles ProcfuctionsAnima/es
sistantes au “Bérénil” et au “Trypamidium”
Toutes ces investigations sont rendues aisees
a été relevée ;
grâce à l’existence au Laboratoire, d’un élevage
de tiques comptant 9 espèces, permettant les
l dans le cadre du projet “Trypanotolerance”
de Kolda : participation aux etudes sur la den-
études de biologie et de transmission experimen-
sité glossinienne et la prevalence de la try-
tale d’agents pathogènes.
panosomose bovine ;
HELMINTHOSES DU BÉTAIL
l la prospection glossinienne dans les Niayes
pour compléter les résultats obtenus en 1990;
Les résultats et l’expérience acquis dans ce
elle se poursuit encore, avec, pour le moment,
domaine permettent de venir en appui à toutes
un ‘constat d’absence de glossines dans les
les actions de développement pouvant souffrir
secteurs prospectés.
de contraintes liées à ces affections. Ainsi :
0 ‘des essais thérapeutiques contre les helmin-
TIQUES ET MALADIES TRANSMISES
thoses des petits ruminants sont effectués,
Après les études descriptives menées sur le
comparant l’efficacité de 1’EXHELM à celle
terrain depuis quelques années et relatives aux
de 1’IVOMEC ;
tiques et aux hémoparasitoses, une approche plus
l le projet “Trypanotolérance” de Kolda sol-
analytique est adoptée dans le cadre de l’epidé-
licite des analyses coprologiques comple-
miologie des maladies prises individuellement.
mentaires en diverses périodes de l’année et
pour diverses classes d’âge ;
TIQUES ET HlkMOPARASITOSES DU BÉTAIL
* les barrages et les aménagements hydro-
L’opération est actuellement terminée ; toutes
agricoles nécessitent un suivi helmintho-
les données sont en traitement au niveau du
logique, cari1 existe, et des études l’ont prouvé,
CIPEA pour la recherche de corrélation entre
une corrélation croissante entre le milieu amé-
les facteurs ecologiques et la biologie même
nagé et la nature et la prevalence des helmin-
des diverses espèces de tiques.
thoses animales.
EPIDÉMIOLOGIE DE LA COWDRIOSE
TREMATODOSES ET H6TES ItiTERMÉDIAIRES
La détermination des taux d’infection de la
L’etude de l’épidémiologie des trématodoses
tique vectrice et des taux .de transmission aux
du bétail et celle de l’écologie des mollusques
hôtes sensibles a été réalisée. Les caractéristi-
hôtes intermédiaires, se poursuivent, notamment :
ques de cette transmission ont été en outre pré-
cisée en station. L’étude de la situation de l’état
* L’incidence de la construction des barrages
immunitaire des animaux cn fonction de leur âge
et des aménagements hydro-agricoles sur la
et de la saison est actuellement abordee.
pathologie parasitaire du bétail est analysée.
Les études parasitologiques et malacolo-
giques ont montré de fortes prévalences de
T I Q U E S ET PATHOLOGIE IXIU~NE
Trématodes (Schistosomoses, Paramphistomoses
La dynamique de l’infestation des chevaux
et Distomatoses) et une proliferation des Mol-
par les tiques est suivie. Les hémoparasites font
lusques Pulmonés (Bulins, Lymnés et Biom-
aussi l’objet d’examen saisonnier.
pharlaria) dans les zones très humides (sous


6 0
Recherches sur la Santé et les Productions Animales
(fécès, frottis de sang, ecouvillonnages na-
tion d’anthelminthiques, de vitamines et de
saux, produits de grattage de la peau).
sels minéraux à des femelles en fin de ges-
tation.
LES SYSTÈMES DE PRODUCTION OVINE ET
CAPRINE

* Etude des pratiques d’élevage
0 Suivi de la complémentation et determination
des profils de performances par des analyses
multivariées en rapport avec les modes de
conduite, a Ndiagne,
* Pratiques d’élevage et performances des trou-
peaux à Kolda et à Kaymor ;
Pour les besoins des divers programmes de
recherches executés au sein du departement ou
l Etude des fonctions et de l’importance des
à. la demande de tiers (nationaux et Ctrangers),
petits ruminants dans les systèmes de pro-
des isolements et identifications d’agents patho-
duction typés.
gènes ainsi que des analyses sérologiques speci-
fiques sont réalisés en parasitologie, en bacté-
riologie et en virologie. Le diagnostic de la rage
EXPliRIMENTATIONS
et des maladies aviaires y prend une place im-
0 Application d’un plan de chimie-prophylaxie
portante.
expkrimentale ami-parasitaire à base (I’EXHELM
Plus de 20 types de vaccins vétérinaires pro-
et d’IVOMEC ;
duits au LNERV sont soumis à des contrôles
* Application d’un plan d’amelioration des per-
de qualité avant leur mise à la disposition des
formances néo-natales base sur l’administra-
eleveurs.

RECHERCHES
SUR LES PRODUCTIONS
HALIEUTIQUES

Manifestation du phbnomene
d’upwelling le long des côtes s&&galaises

INTRODUCTION
MalgrC tout, les programmes de recherches
L’année 1991 a étC marquée par une dimi-
dans leur ensemble (9) ont Cte menés à terme.
Le présent document résume. les activités des
nution globale des ressources suite à la fin du
projet CRDI. Les fonds de contrepartie des ac-
principaux resultats de 1991 par discipline.
cords de pêche CEE/SENEGAL (ressources
financières principales du CRODT) restent les
seules sources de financement de l’ensemble des
activites de recherche du Département. Les
incertitudes dans l’acquisition d’autres finance-
ments imposent des mesures d’austerité préju-
diciables à une prise en compte globale de toutes
A. OpBration ndynamique physico-chimique de la
les activités scientifiques prevues au cours de
zone cbtibre du Cap-Vert au S6n6gab
l’année 1991.
La collecte des données de température, sali-
Par ailleurs, le Département a été l’objet de
nité et chlorophylle est faite quotidiennement
nombreuses sollicitations de plus en plus exi-
aux stations de Yoff et Thiaroye. Les prélève-
geantes de la part du Ministère des Ressources
ments d’échantillons pour le dosage des sels nu-
Animales, principal bailleur de fond du CRODT.
tritifs sont effectues de façon hebdomadaire à
Enfin, on notera également que cette annee
Yoff et Garée essentiellement à cause des diffi-
a été marquée par la mobilisation de l’ensemble
cultés d’actes de Gorée.
des chercheurs dans les réflexions sur la restruc-
Les premiers résultats obtenus confirment
turation de I’ISRA : restructuration du personnel,
ceux antérieurs (Oudot et Roy, 1988) quant à
des programmes de recherches, des structures et
la relation température-nitrate ; en effet, en 1991,
de l’organisation de 1’ISRA.
celle-ci donne une droite de forte pente négative

6 4
Recherches sur les Productions Halieutiaues
entre 16 et 21°C à Yoff et Gorée, à Thiarqye,
afin d’apréhender les variations de basse frc?-
les donnees de nitrate n’ayant pas été collectees.
quence en même temps que Gorée qui servirait
A Garée, celles-ci confirment la relation tem-
de référence.
pérature-nitrate avec une pente plus faible, la
limite de la droite Ctant a 24OC. Par contre, à
B . Opbration 4XKSEN»
Yoff, la pente de la droite est positive mais le
peu de données disponibles ne permet aucune
1. Circulation et bilan thermique
affirmation.
L’analyse des donnees de courantométrie a
En 1991, les diagrammes T-S (température-
permis d’avoir des précisions sur la circulation
salinité) montrent que les eaux froides ont par-
des eaux. En effet, les courants décomposés en
tout des salinités voisines de 35,7 g/l et les eaux
composantes nord-sud et est-ouest montrent
chaudes des salinites dispersées entre 34,5 et
avec les diagrammes de température et de cou-
37 gP.
rant sur la radiale 14”N une amorce de renverse-
ment du courant nord-sud et un réchauffement
En 199 1, la relation chlorophylle-température
trcs rapide au mois de mai. Les profils de cou-
reste la même que celle de 1990 à Thiaroye;
rants est-ouest montrent que les remontées
à Yoff et Garée, le maximum est observee en
d’eaux froides se feraient par une veine entre
eaux froides mais les concentrations sont plus
10 et 40 métres. Dans les petits fonds, il y aurait
dispersees. Cette situation s’expliquerait par
deux courants inversés par le haut et le bas. A
l’existence à Thiaroye d’une forte biomasse de
partir de juin tous les phénomènes seraient in-
macrophytes en période froide dont une partie
versés. Le courant nord localisé au fond remon-
des chlorophylles dosée en même temps que
terait en surface vers le large.
celle du phytoplancton influencerait beaucoup
sur cette relation en minimisant la variabilité
Le calcul du bilan thermique fait en partie
des concentrations remarquée aux autres stations.
avec les données anciennes montre par ses ré-
sultats préliminaires, que celui-ci est positif en
La relation salinité-chlorphylle en 1991, mon-
saison froide où l’on observe ses plus fortes
tre que la biomasse est maximale à 35,7 g/l, sa-
valeurs contrairement qu’en saison chaude, ou
linité correspondant à la moyenne des eaux
les valeurs sont les plus faibles.
froides de cette année pour les trois stations.
Deux documents sont en élaboration à partir
Ces rdsultats obtenus entre 1990 et 199 1, mon-
de ces résultats en vue de publication.
trent donc que si l’on considère les facteurs
conservatifs de l’eau de mer (température et sa-
C. Opbration MPhysico-chimie et dynamique du
linité), la station de Thiaroye est aussi valable
phytoplancton dans l’estuaire du Saloumu
celle de Yoff ou Gorée pour indiquer l’evolu-
tion des masses d’eau. Cependant, il semble que
Les principaux résultats qui ressortent des
les aspects relationnels entre ces paramètres et
données exploitées montrent que l’hydrologie est
d’autres chimiques ou biologiques comme la bio-
similaire dans les deux bras du Diomboss et du
masse soient affectes par des facteurs externes
Saloum qui fonctionnent en estuaire inverse. Par
pouvant fausser l’interprctation des phenomènes.
contre, il semble que le fonctionnement soit plus
Pour cela, le maintien de la station de Thiaroye
complexe dans le bras Bandiala, où on observe
pourrait se justifier par son accessibilité qui per-
parfois un fonctionnement d’estuaire normal. Les
met d’ obtenir une plus vaste gamme de données
sels nutritifs classiques paraissent avoir un role

Recherches sur les Productions Halieutiques
6 5
mineur dans les mécanismes de production du
pour la première fois le calcul d’anomalies en
phytoplancton, leurs concentrations 6tant très fai-
zone d’upwelling prenant en compte la variabi-
bles aux saisons caractéristiques. Par contre, la
lité naturelle du milieu.
matière organique dissoute semble liée à.la &Par-
Les conséquences de cette variabilité déter-
tition spatiale et quantitative du phytoplancton.
minent les axes de recherche suivants :
0 description physique de l’upwelling par
D. Opbration uProduction primaire dans l’estuaire
du fleuve SBnBgab
télédétection (variabilité spatio-temporelle et
typologie des structures) débouchant sur une
Cette action est localisée dans la partie aval
modélisation;
du barrage de Diama pour Ctudier la dynamique
du phytoplancton dans cette partie de l’estuaire.
* les processus d’enrichissement du milieu liés
Des sorties de cinq jours ont ét6 effectuees tous
à l’évolution des masses d’eau et modalités
les trimestres. L’exploitation des données est en
du transfert de cet enrichissement aux pre-
cours.
miers échelons trophiques;
l impact de l’upwelling sur la disponibilite et
E. OpBration uSurveillance en routine du littorab
l’abondance des sardinelles (collaboration de
la section PPC du CRODT).
Le fichier de l’ensemble des données a Cté
revu, corrigé et complété pour certaines années.
Cette derniére étude men6e conjointement
Un problème au niveau du programme de trai-
avec l’équipe Echo-integration du CRODT sug-
tement a retardé la publication des archives de
gère une forte influence de la dynamique à court
données. Cependant, celui-ci est en voie de rCso-
terme de l’upwelling (et non de son intensité
lution avec l’aide du Bureau Calcul.
moyenne) sur le recrutement d’une année à l’au-
tre (et sur la survie des juveniles), ainsi que sur
la répartition spatiale moyenne des bancs.
l suivi de l’upwelling ivoiro-ghaneen à partir
de MétCosat, dans le cadre du grand program-
me «Sardinelles», avec Pezennec et Bard
(CRO d’Abidjan); cette action initiée en 1990
A . OcBanographie
entre Dakar et Abidjan est soutenue par une
action incitative de 1’ORSTOM.
En tant qu’outil indispensable à l’étude de
la variabilité spatio-temporelle de I’upwelling
l action d’Aide a la Pêche thonière, lancee loca-
sénégalo-mauritanien, la mise au point d’une chaî-
lement au S&égal, par la diffusion en temps
ne de restitution de la température de surface
quasi-r6el de cartes de TSM à une échelle
de la mer (TSM) a été réalisde. Elle est par-
de temps variable, de 1 à 5 jours. Cette action
ticulièrement performante au niveau régional.
est actuellement assurée par Louis Marec, affecté
au CRODT, et rencontre un indéniable succès
Un atlas de la TSM de la Mauritanie à la
auprès des professionnels de la place de Dakar.
Guinée a ainsi été réalisé. La précision spatio-
Une liaison et une information mutuelle sur
temporelle du produit satellitaire (5 km, 5 jours)
ce sujet est en permanence réalisée avec la
a permis l’élaboration d’une climatologie satel-
section PPH du CRODT.
litaire originale, calculée dans un ler temps sur
5 ans, puis sur 8 ans, depuis 1984. Elle permet
Le faible nombre de données bateaux recues

6 6
Recherches sur les Productions t-lalieutiques
au SMT de Dakar-Yoff/DMN nous a contraint
C. Estimation de la pluviom&rle
à rechercher des données auprès du CMS de
Apres une réflexion sur les améliorations a
Lannion. Cette situation ne devrait être que tran-
apporter au logiciel d’estimation des pluies, cer-
sitoire et cesser avec la nouvelle configuration
taines modifications ont Cte réalisées: la mé-
informatique mise en place par 1’Asecna à Yoff.
thode actuelle intègre à la fois les températures
de surface (méthode Inra) et les occurrences de
nuages convectifs (Tamsat). Ces éléments ont
B. Climatologie
fait l’objet d’une presentation dans le cadre de
réunions du groupe Epsat/SCnégal.
Un des rôles du programme Toga a été de
federer à une echelle globale, les campagnes
A ces deux composantes essentielles, s’ajoute
d’observations océaniques et atmosphériques
une technique de krigeage destinée à étendre les
dans la bande tropicale de notre planète, pour
données du réseau de base dont la dénsite reste
une amélioration de la comprehension de la dy-
faible.
namique des climats.
La mise en place de 1.a structure habituelle
Parmi les paramètres intéressant le climat de
de suivi d’hivernage a et6 effectuee par UTIS:
l’Afrique de l’Ouest, deux sont aisément per-
Le CSE a demandé la fourniture habituelle d’ima-
ceptibles grâce à l’information satellitaire: la
ges Meteosat, tout en demandant une reduction
température de surface de l’odan Atlantique (TSM)
de la contribution financière à 750 000 cfa.
et la position de la Zone Intertropicale de Conver-
Elaboration par André Pesin et Madiagne
gence .
Diagne des cartes de l’hivernage 1991 et dif-
Comme suite aux études entreprises sur ce
fusion par M. Diagne.
sujet au CRODT, il apparaît pertinent de fonder
Ces cartes ont permis de suivre en temps réel
un essai de prévision,& partir de la position de
la progression des pluies et définir des dates de
la ZITC, la position de l’anticyclone de Ste-
semis. Elles ont également permis de circons-
Hélène, les flux d’altitude et la TSM.
crire les zones où les retards ont Cte importants
et celles où la pluviomCtrie n’a pas permis d’ins-
Une première évaluation scientifique de ces
taller des cultures pluviales.
travaux a été faite par des chercheurs et pro-
fesseurs du LMD et de Météo-France (de Félice,
Desbois, Finaud,...).
D. Imagerie SPOT
Une contribution sur ce point a éte presentée
Grâce aux bons d’achat a prix réduit d’images
au séminaire de 1’European Geophysical Assem-
Spot (BRAIS) obtenus en 1990 par Pape Samba
bly (Wiesbaden Avril 1991), et un article soumis
Diouf, deux sdnes Spot ont été programmées
à la revue «La Meteorologiew.
et commandées sur le Saloum pour 1991: une
L’importance de la détermination du flux de
en fin de saison séche et une en fin de saison
vapeur d’eau pour la connaissance de la pluvio-
des pluies.
métrie sahelienne est la principale conclusion de
L’image sélectionnée le 25 avril 1991 étant
ces travaux. Cette connaissance dans des con-
de remarquable qualité, a été commandée sur
ditions de temps-réel pourra être acquise avec
frais partages par la section Saloum, la section
la future station de réception Noaa, dont le Cse
Télédétection et le contrat de chercheur associé
doit s’equiper en 1992.
de G. Honoré N’Diaye.


6 8
Recherches sur les Productions Halieutiaues
recueillies confirment les migrations observees
BiologieeCologie
sur les espéces de thonidés majeurs (albacore,
listao et patudo). De même dans le cadre du pro-
Les mensurations effectuées ont permis de
gramme de l’ICCAT, 80 marques ont été posées
suivre les tailles exploitdes en rapport avec les
sur des voiliers pêchés par la pêche sportive de
tailles à la première maturite sexuelle.
Dakar.
En ce qui concerne les périodes d’abondance
de chacune de ces espèces, les résultats obtenus
@ Thons - environnement
dernièrement restent valables. La bonite à dos
Les actions de recherche thon/environnement
raye est prt%ente de décembre à mai. Elle dis-
ont permis de montrer l’effet de thermocline sur
paraît en saison chaude pendant la période
d’abondance maximum du maquereau bonite. La
la capturabilité des gros albacores. Les anoma-
lies de l’environnement semblent en effet se
thonine est présente toute l’année au large des
multiplier dans l’Atlantique et semblent avoir
côtes mais son abondance maximale se situe de
janvier à juin. L’auxide moins côtière est abon-
des effets importants, tant au niveau local (ef-
dante dans les eaux chaudes (mai - novembre).
fondrement de la pêche aux Açores en 1991)
qu’au niveau global.
Par ailleurs, en rapport avec le programme
Dynamique des populations
UTIS une action d’aide à la pêche par la réalisa-
Les niveaux de recherche sur ces espècès
tion de cartes de températures de surface à dif-
notamment su? l’obtention d’une base statistique
fuser aux bateaux de pêche a été entreprise. Les
faible et de donnees biologiques suffisantes
résultats préliminaires montrent que Cette opé-
n’autorisent pas l’application de modèles de dy-
rations permet de réduire le temps de recherche
namique de population. Cependant au vu de l’ef-
du thon, par consequent de planifier la dyna-
fort de pêche déployé actuellement sur ces es-
mique des flottilles opérant en Atlantique.
pèces, on peut estimer que les stocks sont actuel-
lement sous exploités et pourraient supporter un
effort de pêche accrue.
C. Etude de la biologie, de 1’6cologie et de la
dynamique des populations de petits thonidés
des côtes sén6galaises

Les actions de recherche menées sur ces es-
D. Dynamique, 6valuation et exploitation rationnelle
pèces se limitent en 1991 2 la collecte des statis-
des stocks hauturiers
tiques de pêche et des &hantillons des tailles
débarquées par les différentes pêcheries.
Albacore
L’Ctat du stock de l’Atlantique est évalué au
Statistiques de pêche
moyen des modèles globaux, équilibrés de Fox
La prise de ces espèces demeure accessoire
(PRODFIT). Les résultats sont comparables aux
de celle des thonidés majeurs pour les flottil-
résultats antérieurs (i.e. depuis 1980) : PME de
les industrielles mais reste importante dans les
123000 tonnes. L’effort nominal semble bien
pêcheries artisanales. Elles sont de l’ordre de
inférieur à l’effort fournissant la PME, mais
7 000 t toutes pêcheries confondues dont 6 OOOt
tous indiquent que l’effort effectif s’est en réa-
sont le fait des pêcheries artisanales.
lité accru d’une manière notable.

Recherches sur les Productions Halieutiques
6 9
Thon ob8se
l Etude des indices d’abondance locale et
interactions entre chaque composante du sys-
Une analyse actualisée de l’état du stock
tème pêche : competition et coop&ation entre
Atlantique par le modèle de production indique
navire.
des valeurs de production maximale équilibrée
comprise entre 67 000 et 75 000 TM et un effort
0 Poursuite de l’identification des concentra-
optimum supérieur à celui qui est exercé actuel-
tions et de leur dynamique.
lement sur le stock. Le stock de patudo serait
0 Efficience des navires et effort de pêche local
alors modérément exploite.
dans les pêcheries thonières de l’Atlantique
centre-est.
Lista0
0 Une m&hode d’ajustement des Taille/Age,
Aucune évaluation n’a été faite cette année
prenant en compte la variabilité d’abondance
sur le stock de listao de l’Atlantique. Toutefois,
inter-annuelle des cohortes, a été définie. Elle
l’analyse des données des pêcheries des années
s’appuie sur le modele de croissance et sur
récentes jointe aux résultats de la derniere &a-
une modélisation des Ccarts types de taille
luation de l’état du stock effectuee au moment
à chaque âge, en fonction de l’âge.
où la pêcherie subissait le plus fort niveau d’ef-
fort de pêche suggèrent que le stock de listao
est sous exploité.
Espadon
Autre espèce sensible depuis quelques annCes,
du fait des cris d’alarme des scientifiques amé-
ricains et des mesures d’aménagement décidées
en 1990. Un groupe de travail s’est réuni au Ca-
Le programme «pêche chalutière» est sub-
nada en septembre 1991 et a refait 1’Cvaluation
divisee en quatre (4) opérations de recherche axées
de l’état du stock nord Atlantique. Les résultats
sur :
restent pessimistes.
l la collecte et le traiiement des statistiques de
Poissons porte4p6e
pêche des flottilles chalutières,
l la biologie et l’écologie des principales es-
Les merlans et le voilier constituent le groupe
pèces démersales côtières et profondes ex-
des poissons porte-épée. Ces especes sont globa-
ploitees,
lement sous exploitées en Atlantique. Le pro-
gramme international de recherche intensive sur
l la dynamique et l’évaluation des ressources
ces espèces lancé en 1987 tente de collecter le
démersales,
maximum de donnees pour faire des analyses
l la gestion des ressources démersales et l’a-
coherentes sur ces espkces et émettre des avis
ménagement des pêcheries chalutières.
de gestion pertinents.
A. Statistiques de pêche
E. Mod6lieation de la pkherie thoniére de I’atlan-
tique centre-est
Chalutiers de pêche côtière
Les résultats suivants ont &é enregistrés :
Les statistiques de pêche de 1990 des cha-

70
Recherches sur les Productions Halieutiques
lutiers basés à Dakar (essentiellement senéga-
temporaire des codeurs nouvellement recrutés,
lais) ont fait l’objet de traitements informatiques
la totalité de l’information devrait être codee aux
en vue d’une analyse ultérieure.
environs du mois d’avril 1992.
La collecte, le depouillement et le codage des
Les statistiques de pêche experimentale por-
statistiques de 1991 des chalutiers de pêche c6-
tant sur les merlus ont été traitées.
tière (sénégalais et étrangers), basés à Dakar,
s’est poursuivi ; ce travail est réalisé à plus de
75 %. Par ailleurs, dans le cadre du suivi des
B. Biologie et kologie des principales esphes
pêches expérimentales du fileyeur-langoustier
«MIZAR», durant la période allant de février
Espkes dbmersales oôtikwes
à juillet 1991, les données de base ont été collec-
tées et partiellement analysees.
Une campagne de chalutage a été conduite
du 23 au 29 avril sur le talus continental entre
Le codage des statistiques de pêche collectées
les isobathes 150m et 600m, dans le but d’étu-
a bord des chalutiers étrangers (italiens, grecs,
dier les variations nycthémerales d’abondance de
espagnols et gambiens) par les observateurs,
la crevette rose profonde Parapenaeus Zongirostris.
s’est poursuivi pour les années 1989 et 1990 ;
Des avaries multiples, ajoutées aux rudes con-
compte tenu du volume imposant des donnees
ditions meteorologiques ont fait que la campagne
et de l’insuffisance du personnel affecté à cette
a dû être écourtée pour des raisons de sécurité
tâche, des agents temporaires ont été recrutés
des panneaux en bois utilises. Une autre cam-
en cours d’apnee. Ce travail de dépouillement
pagne de remplacement devra être effectuée
et de codage a eté finalisé pour 1989 ; pour 1990,
durant le second semestre.
il a été réalisé à plus de 80 %.
Le codage des frequences de tailles des prin-
Espkes dbmersales profondsa
cipales espéces debarquées au port de Dakar
s’est également poursuivi en routine.
L’étude biologique des requins profonds
(Centrophorus spp.) a Kayar a connu des ir-
Enfin, dans le but d’ameliorer la fiabilite des
régularités au niveau de la collecte des données
données collectées à bord des navires etrangers,
du fait de problemes financiers intervenus entre
un cours de formation a étC organise pour les
le(s) promoteur(s) et les pêcheurs. Ainsi, la flot-
observateurs sur les méthodes d’estimation des
tille artisanale exploitant ces requins a inter-
captures à bord des chalutiers.
rompu ses activités. L’acquisition d’une alloca-
tion de chercheur associé (ORSTOM) permettra
d’équiper une unité de pêche artisanale a Kayar
Chalutiers de pêche profonde
pour l’obtention d’échantillons afin de permettre
Le codage et la saisie des donnees de pêche
une collecte hebdomadaire de données biologi-
profonde pour l’année 1989 ont été finalisés en
ques.
septembre 1990 ; le traitement global a ete effec-
La seconde campagne de chalutage pour l’é-
tué mais les traitements de détail sont en cours.
tude des variations nycthémérales d’abondance
Le codage des statistiques de pêche profonde
de la crevette «gamba» devra avoir lieu avant
étrangère (données des observateurs) pour l’an-
la fin décembre 1991, du fait du retard accusé
nec 1990 se poursuit toujours compte tenu du
dans l’achat des maferiaux et la confection a
volume important de ces donnees. Avec l’appui
Dakar du train de pêche.

Recherches sur les Productions Halieutiques
71
C. Dynamique et Evaluation des ressources
cours et sera finalisée pour la fin 1991. L’on
dbmersales cbtibres et profondes
peut d’ores et déjà remarquer que l’abondance
des ressources démersales côtier-es a considéra-
Ressouroes dbmersales
&I&res
blement diminue depuis 1986. Cette activité
s’inscrit dans le cadre d’une synthèse des huit
- Une synthèse des résultats des recherches
(8) campagnes de chalutage effectuees depuis
methodologiques effectuées dans le domaine des
1986 à bord du N/O Louis Sauger.
campagnes d’évaluation par chalutages expéri-
mentaux a étC faite.
Une communication portant sur les effets de
l’exploitation sur les différentes composantes des
Les principales conclusions sont les sui-
peuplements (poissons, crustacés et céphalo-
vantes :
podes) a Cte présentée à une réunion technique
0 un échantillonnage réduit est suffisant pour
internationale sur les peuplements marins (pois-
estimer correctement les prises spécifiques et
sons, crustacés et cephalopodes).
la diversité d’un trait de chalut ;
Aucune réactualisation de l’état d’exploita-
0 l’utilisation de la distribution Delta, plus ade-
tion des stocks démersaux côtiers n’a pu être
quate que les calculs normaux (biaises) des
effectuée en l’absence des statistiques de pêche
moyennes et variantes, augmente générale-
détaillées de 1989 et 1990. Toutefois, les niveaux
ment ces valeurs ;
respectifs de l’effort nominal et des rendements
0 la stratification a priori de l’echantillonnage
des chalutiers, ainsi que le niveau des indices
ne présente guere d’intérêt pour les prises to-
d’abondance obtenus lors des dernières cam-
tales, mais aussi le plus souvent pour les prin-
pagnes d’évaluation, semblent confirmer l’état
cipales espèces ;
global de très forte exploitation décrit en 1990.
Une analyse de l’évolution sur une longue
l les allocations optimales des nombres des
traits de chalut par strate sont très variables
periode des tailles moyennes et des mortalités
d’une campagne à l’autre ;
pour les principales espèces de poissons débar-
quées par les chalutiers de fond bases à Dakar
l la duree d’une demi-heure des traits de chalut
a été effectuée par un stagiaire dans le cadre
est suffisante pour l’estimation des abon-
d’un mémoire de D.E.A. Les résultats montrent
dances.
que si les tailles moyennes n’ont en géneral guère
Une version abrégee de cette étude a été pré-
évolue, les taux d’exploitation des principales
sentée à la réunion annuelle du Comité Inter-
espèces sont par contre trop éleves (Arius spp.,
national pouf 1’Exploration de la Mer (La Ro-
Pseudotolithus typus, Pagellus bellottii, Dentex
chelle, octobre 199 1).
macrophtalmus,
Sparus coeruleostictus et
Diagramma mediterraneus).
Le programme de chalutages stratifiés du pla-
teau continental sénégalais s’est poursuivi avec
l’exécution de la huitième campagne a bord du
Ressources dhersales profondes
N/O Louis Sauger (18 mars au 05 avril 1991)
Les difficultés rencontrees par l’État major
; les données recueillies ont été codées et pré-
du navire de recherche (Louis Sauger) pour la
traitées ; le rapport de campagne a Cte élaboré.
confection du train de pêche a causé un dépas-
Une analyse de l’evolution des indices d’abon-
sement de la saison froide initialement choisie
dance des especes démersales côtières est en
(période d’abondance) pour la réalisation de la

7 2
Recherches sur les Productions l-lalieutiaues
campagne d’évaluation. Cette derni&re sera ainsi
D. Exploitation rationnelle des stocks et amena-
effectuCe durant la saison froide prochaine.
gement des pi3cheries
La série statistique recodée a été traitée avec
Plusieurs activitt?s ont été menées dans divers
le modèle multiplicatif. L’augmentation de l’ef-
domaines, en rapport avec le Développement.
fort de pêche et la baisse des rendements sont
nettes et synchrones. Une publication est en
Protection et surveillance des Pêches
cours de fïnalisation.
Finalisation d’une étude sur la répartition
Les traitements de détails des données de l’an-
spatio-temporelle des chalutiers en fonction des
née 1989 sont en cours. Les résultats provi-
types de licences dans les eaux sénégalaises ;
soires de l’ajustement au modèle d’approxima-
la note technique élaborée et transmise aux au-
tion à l’équilibre de FOX donnent pour ce qui
to&& permettra d’optimiser les plans de sur-
concerne l’espèce cible (la crevette «gamba»):
veillance (navale et aCrienne) des pêches.
Finalisation d’une note technique sur les rejets
Prise maximale équilibrée : 2800 tonnes
opérés en mer par les chalutiers et les solutions
Effort optimum : 68000 heures de pêche.
envisageables pour leur diminution.
Gestion des ressources démersales
Pour la pêcherie Crevett&e, la recomman-
Participation à la réunion de la Commission
dation faite depuis 1988 stipulant une rkduction
mixte Sénégal-CEE dans le cadre de l’accord
de l’effort de pêche des crevettiers reste toujours
de pêche maritime, et aux réunions préparatoires.
maintenue. Le nombre de navires a encore atteint
le seuil critique de quarante (40) unités en 1990.
Des avis techniques ont été fournis sur les
Une reduction de l’effort effectif s’impose dans
réglementations appliquées aux navires com-
le but de permettre à la ressource de revenir à
munautaires (zone de pêche, maillages) et sur
un niveau d’abondance qui relèverait les ren-
l’état d’exploitation des principales espéces
dements (prise par heure de pêche).
dCmersales côtiéres (cf. document de travail sur
les ressources démersales et la pêcherie chalu-
En ce qui concerne le stock de merlus, pour
tière côtière, CRODT, 1990).
lequel l’effort de pêche dirigé est resté faible
ces dernières années, les très bons rendements
Participation à l’élaboration d’un projet de
constatés lors du traitement des données de la
«Plan d’ Actions de la Pêche maritime Sénégalaise»
pêche experimentale d’un navire affrêté semblent
initié par le Ministère DéléguC chargé de la Mer;
traduire un niveau d’abondance élevé du stock.
l’état d’exploitation des stocks demersaux (c&
tiers et profonds) y a &C pr&enté, de même que
Une augmentation de l’effort de pêche est
des recommandations en matiére de gestion, en
valablement envisageable sur ce stock, bien que
particulier sur la régulation de l’effort de pêche
la mortalité totale sur le stock ne dépende pas
des chalutiers.
uniquement de l’effort appliqué au Sénégal. En
effet, les merlus sont des espèces migratrices qui
Participation aux réunions de la Commission
ne se présentent sous nos latitudes qu’en saison
Consultative de délivrance des licences de pêche.
froide. Une bonne partie de cette mortalite totale
Des avis sont dom& sur les différentes demandes
des merlus intervient dans les pêcheries du .sud
de licence en fonction de l’état de la ressource
du Maroc et principalement du sud du Cap Blanc.
concernée et du niveau de l’effort de pêche déployé.

Recherches sur les Productions Halieutiques
7 3
Un projet de document d’orientation des travaux
Plusieurs fichiers informatiques relatifs aux
de la Commission a été également préparé à la
structures de tailles dans les captures ont été
demande des membres de ladite commission.
malencontreusement détruits : la saisie de ces
données a démarré début novembre.
Formulation de différents avis sur les deman-
des d’affrêtement de navires ou de dérogation
La collecte d’échantillons de gonades de
de zones de pêche, sur requêtes de l’Adminis-
Dakar (Brachydeuteurus auritus) a repris pour
tration des pêches.
servir de base d’étude de Mor SYLLA sur les
Contribution du programme à l’élaboration
methodes d’études de la reproduction chez le
d’un document de réflexion sur l’embarcation
poisson (Bourses CEE).
«NAUTICUS» introduite en Casamance pour
l’exploitation des ressources demersales côtiëres
C. Acoustique
(soles langues, machoirons et capitaines prin-
Aucune campagne générale de prospection
cipalement). L’étude tente de comparer sur les
acoustique n’a Cte programmé.
plans biologique, technique et socio-économique
La base de données relatives à l’ensemble des
cette embarcation avec une unité artisanale (pi-
campagnes realisées par le CRODT sur le plateau
rogue) et une unité industrielle (chalutier).
continental sénégambien est achevée.
Une campagne préliminaire méthodologique
d’etude acoustique dans les petits fonds a ét6
réalisée’dans l’estuaire du Saloum. Plusieurs sites
d’etudes ont eté identifies ; l’abondance de pois-
sons pélagiques est considérable ; le fond des
fosses est occupé par des réflecteurs acousti-
ques dont la nature reste à identifier ; il semble
que le bruit des moteurs perturbe le comporte-
A. Statistiques de pbche
ment des poissons. L’étude méthodologique se
poursuivra dès la mise à l’eau des catamaran
L’opération se déroule normalement à Dakar,
du Programme Fleuve.
Mbour et Joal.
Une bourse CEE a permis à Birane SAMB
La nouvelle programmation ISRA impose que
d’obtenir un DEA d’acoustique à l’université
les statistiques de Mbour et Joal relèvent à partir
de Lyon : comparaison des performances de l’é-
de janvier 92 du programme Pêche artisanale : cho-integration en large bande et bouche étroite
la réflexion a demarre pour que ce transfert se
(ICPI, sept 91).
passe correctement (créationd’une base de données
homogénes et prise en charge du personnel) plus
les statistiques du premier semestre 91 sont
D. Gestion des stocks
disponibles.
Un document a été réalise pour la DOPM suite
à la demande de dérogation de zone de pêche
par la société CONDAK.
B. Biologie des principales espèces
Difficulté, faute de document, à suivre l’acti-
L’opération est au ralenti du fait du manque
vité des bateaux sovietiques opérant pour la
de personnel.
société IKAGEL.

7 4
Recherches sur les Productions Halieutiaues
Participation à la commission consultative sur
B . Résultats de 1’6tude des migrations de poissons
l’octroi des licences de pêche.
autour du Cap vert
Les résultats obtenus dans ce domaine ont été
réalisés par M.B. GERARD dans le cadre d’un
stage r&lisé au Canada. Il a 6% ainsi effectué
une synthèse bibliographique sur les barriéres
6cologiques et l’impact de ces barrières sur la
structure demographique des populations marines
a été étudié. Des données biométriques ont été
en outre collectées sur les esptices principales
que sont le pageot et le tiof dans les ports de
Les activités du programme pêche artisanale
Kayar, Yoff, Soumbédioune et Mbour. L’étude
se sont développées en 199 1 dans trois grandes
de la reproduction de ces espèces est abordée.
directions : les statistiques, les migrations de part
et d’autre du Cap Vert et 1’Ctude des cephalo-
C. FMsultats de Mtude des &phalopodes
podes. Un appui à la pêche a été egalement donné.
Des campagnes ont été effectuées en mer pour
étudier la répartition et la reproduction du poul-
A. Résultats relatifs aux statistiques
pe ainsi que la distribution de la seiche en saison
Révision de la chaîne de traitement informa-
froide. Il a été ainsi établi :
tique des données (contrôle de la qualité des don-
nées, correction de la base de données, nouveau
0 des cartes de répartition pour le poulpe et pour
systeme de codification des espèces).
la seiche,
Production des statistiques du parc piroguier
0 la structure démographique des populations,
et de l’infrastructure liée à la pêche au premier
et au deuxième semestre 1991.
0 les maturités sexuelles des espèces.
Impact de la précision des engins de pêche
Il est à noter par ailleurs, que le travail effec-
sur les prises.
tué sur la seiche a permis de remporter le Grand
Description des types de combinaisons d’en-
Prix du Président de la République pour les
gins de pêche utilises 8 Joal et impact sur la
Sciences (1991) et d’admettre M. Bakhayokho
précision des statistiques.
comme membre du Conseil International pour
Description de stratégies et de tactiques utili-
l’Avancement des Recherches sur les Céphalo-
sées par les pêcheurs de Joal et de Kayar pour
podes et comme membre du Conseil Scientifique
exploiter les ressources.
du Technopole de Dakar.
Mise en place d’une base de logiciels sta-
tistiques et d’analyse de données (SPPS, LISA,
D. Appui à la pQche
SPADN, R, BIOMECO).
Deux requêtes de la Direction des Pêches et
Recueil, saisie et pré-traitement des données
du Projet Pro-Pêche ont été adressées à la
1991.
DRPH et traitées dans le cadre du programme.
Actualisation du modèle de simulationLALOE/
Il s’agit d’une part, de l’étude de l’exploitation
SAMBA.
artisanale des ressources démersales, du niveau


76 . Recherches sur les Productions Halieutiques
Ces résultats permettront de calculer les fa-
Pisciculture
cteurs d’extrapolation pour chaque type d’engin
et chaque saison au moment du traitement des
En 199 1, les tests expérimentaux sont pour-
données.
suivis en station à Katakalouss de Juillet à Dé-
cembre. Les essais consistaient à des élevages
Sur la base de ces résultats d’enquête-cadre,
en polyculture de Tiapalia guineensis et Sarotherodon
les points de collecte (centres principaux et
melanotheron
avec différents ratios de stockage
centres secondaires) ont été choisis.
en bassins et en cages.
Deux recensements ont eu lieu en mai et no-
vembre 1991. La saisie et le traitement des don-
nées sont en cours.
Exploitation des crevettes de la Casamance et du
Sine-Saloum
Une explication globale des variations spa-
tiales (le long de l’estuaire) et temporelles
A. Etude pbche artisanale du poisson
(saisonnieres et interannuelles) en Casamance est
Un systeme d’enquête intégré Recherche-
proposée. Les modèles bio-écologiques mis au
Développement entre le CRODT et les différents
point en Casamance permettent :
services de I’Administration ayant en charge le
secteur de la pêche (DOPM, Eaux, Forêts et
- de prévoir avec une assez bonne approxi-
Chasses et Elevage) est actuellement appliqué
mation la structure en tailles des peuplements
pour la collecte des statistiques de la pêche arti-
de crevettes dans un estuaire à partir de quelques
sanale du poisson en Casamance. Ce système
paramètres environnementaux (salinité, vitesse
a permis d’augmenter la fiabilité des resultats.
du courant).
L’analyse de la pêcherie de pirogues glacières
- d’en déduire, si les modalités d’exploita-
en Casamance a éte faite. Elle a permis de montrer
tion sont modifiées, la pression d’exploitation
que les difficultes d’approvisionnement en pois-
supportable.
son et en appat, les problèmes de commerciali-
sation du poisson et d’accès a la ressource em-
pêchent le développement de cette activité.
D. Aquaculture
Des activités de recherche pour localiser les
zones de pêche au niveau sous régional et l’a-
‘Ostrbiculture
daptation du vire-palangre a bord des pirogues
glacieres opérant en Casamance pourraient dé-
Un rapport scientifique sur le captage du
boucher sur de fortes prises et de meilleurs ren-
naissain de l’huître de mangrove (C. gasar) a
dements.
Cte rédige pour le compte du projet en 1991.
La publication des résultats détailles de l’étude
aura lieu en 1992.
B. Communication et diffusion des rbsultats
Cette action vise à familiariser les agents du
Crevetticulture
développement à des éléments de meilleure
(cf. Projet crevetticulture).
compréhension du milieu dans son ensemble. La

Recherches sur les Productions Halieufiques
77
mise en place d’une cellule audio-visuelle ainsi
qu’une collaboration inter-institutionnelle s’avère
indispensable.
C. Le programme piscicole
(Voir Programme Fleuve).
Une évaluation du programme piscicole a été
effectuée en 1991. Elle a permis de situer toutes
A. Analyse bconomique de la production de la
les difficultes relatives à l’élaboration d’un pro-
pQche artisanale
gramme de recherche directement lié à des ac-
Cette opération qui a démarré en 1980 vise
tivités de développement. La nécessité d’ad-
la mise en place d’un observatoire permanent
joindre à ce programme des activités >de vulga-
de donnés économiques et sociales indispen-
risation et la diffusion de techniques performantes
sables à la planification du secteur et à la ges-
au niveau du contrôle des eaux ou du piégeage
tion rationnelle des pêcheries.
du poisson sont importantes pour la reussite du
programme.
Action 1 : Recensements bi-annuels du parc piroguier et
des infrastructures liées à la pêche sur le littoral
D. EnquMes sur les conflits
Un dénombrement exhaustif du parc piro-
Les données du recensement permettant de
guier maritime évoluant entre Saint-Louis et
mieux situer l’évolution et le poids des divers
Djifère a été réalisé en avril et septembre, en
types de pêche crevettière qui entrent en com-
collaboration avec le programme «Pêche Arti-
pétition et qui sont une cause majeure de con-
sanale» et grace au dispositif de suivi mis en
flits dans la région sont disponibles.
place depuis 1981.
Les informations collectées ont porté sur le
E. Les migrations internationales
nombre de pirogues, les types de pêche pratiquée,
Cette activité permet d’evaluer l’impact so-
les mouvements migratoires des pêcheurs, les
cial et économique des migrations de pêcheurs
taux d’activite saisonniers des unités de pêche,
et d’identifier les litiges qui en découlent afin
le type de propulsion et l’origine géographique.
d’en tirer des recommandations à l’usage des
Les résultats ont servi de bases d’extrapolation
decideurs.
nécessaires à l’estimation des débarquements. Ils
ont Cgalement alimenté la base de donnees
F. Evaluation des impacts socio-konomiques
des
économiques et sociales sur la pêche artisanale,
projets
mise en place pour 1’Administration des pêches,
les structures de développement et les investisseurs.
Le Département participe à l’evaluation des
projets de pêche en Casamance et les recom-
mandations proposées contribuent à dégager des
Action 2 : Actualisation des connaissances sur les coûts
e t r e v e n u s d e s u n i t é s d e p ê c h e a r t i s a n a l e
modalités alternatives de crédit adaptées aux réa-
lités de la pêche artisanale mais Cgalement, à
L’étude portant sur la rentabilité de quelques
l’amélioration de la production par une meilleure
unités de pêche operant à Hann, Yoff, Ouakam,
maîtrise des engins de pêche, de la répartition
Soumbédioune, Mbour, Joal, Kayar et Saint-
spatio-temporelle des ressources et de leur
Louis a été effectuée sur la demande du Dé-
valorisation.
veloppement, entre novembre 1990 et avril 199 1.

78
Recherches sur les Productions Halieutiques
Ce travail a permis d’actualiser les donnees dis-
rise les prix rémunerateurs offerts aux pêcheurs
ponibles sur les coûts et revenus des unités de
dans le centre de débarquement.
pêche artisanale.
Deux approches ont été utilisées :
Action 2 : Etude de la commercialisation du polsson de mer
dans les rbgions intCiwres du SBn6gal
0 rentabilité financière : reconstitution des
L’analyse des résultats de l’enquête «marchés
comptes d’exploitation, pour le calcul des re-
intérieurs» s’est poursuivie avec les données sur
venus nets moyens, les taux de rentabilité in-
la consommation des ménages et les caractéris-
terne et le délai de récupération des capitaux
tiques socio-économiques des agents impliqués
investis ;
dans la commercialisation du poisson frais (ma-
l rentabilité Cconomique : calcul de l’intensité
reyeurs et détaillantes).
capitalistique, création de valeur ajoutee,
A partir des informations collectées sur la
détermination du seuil de rentabilité ou point
consommation de poisson auprès des ménages
mort.
(unites d’observation), nous avons défini une uni-
A la lecture des caractéristiques financières
té de mesure, appelee unité de consommation,
et économiques des unités de pêche, il apparaît
homogène, tenant compte à la fois de la taille
clairement que ce sont les unités pêchant à la
des groupes alimentaires et de la variabilité des
palangre normale, à la ligne et/ou à la palangre
comportements d’achat. Les résultats montrent
avec des cales à glace, au filet maillant dormant
que la consommation per capita journalière pour
qui enregistrent les meilleurs résultats.
le poisson est de l’ordre de 112 grpour l’ensemble
du Sénégal, 114 gr dans les agglomerations dis-
B. Valorisation des produits debarques par la p&che
posant de marchés importants et de 86 gr en
artisanale
milieu rural et semi-urbain.
L’objectif visé est la compréhension du mo-
Une typologie des mareyeurs a été Claborée
de de formation des prix le long de la filière
en fonction des circuits frequentés et de l’ac-
de la pêche artisanale ainsi que les mécanismes
cumulation de capital. Un petit modèle sera éla-
économiques et sociaux qui permettent l’appro-
boré pour les coûts liés à la commercialisation
visionnement des marchés urbains et ruraux du
du poisson frais à l’intérieur du pays.
C. Les politlques d’investissement et d’intervention
Action 1 : Suivi et analyse des prix
de I’Etat dans le secteur de la pkhe depuis
I’indt5pendance
Les fichiers de prix au producteur dans les
principaux centres de débarquement du littoral
Cette opération se propose de faire une analyse
sont regulièrement mis à jour pour alimenter la
critique de l’intervention de 1’Etat et une éva-
banque de données sur la pêche artisanale.
luation correcte des retombées économiques et
sociales génCrées.
Les resultats ont servi de base à la determi-
nation de la rentabilité des unités de pêche. Une
Apres la phase de collecte et de dépouillement
première analyse montre que les pirogues gla-
de la bibliographie, la problématique générale
cieres débarquant leurs prises à Hann, génèrent
a Cte affinée et les actions de recherches de-
des recettes assez importantes, ainsi que les uni-
gagees.
t& de filets dormants. La proximité du marche
Quatre formes d’interventions de 1’Etat dans
dakarois marqué par une très forte demande, favo-
le secteur ont été identifiées.

Recherches sur les Productions Halieutiques
7 9
P r o d u c t i o n
importante de
sardinelies,

signe d’un bon
fonctionnement

de I’upwelling
Transformation
artisanale des
produits de la
m e r


80
Recherches sur les Productions Haiieutiques
0 Politiques sectorielles d’accompagnement :
Les methodes d’kvaluation des projets publics
subvention, détaxes et autres péréquations des-
(analyse coûts-avantages, méthode des effets,
tinées à soutenir les revenus des pêcheurs.
approche analytique) ont été largement discutés
pour l’élaboration d’outils méthodologiques
Cette assistance financière a beaucoup con-
appropries.
tribué au développement de la pêche. Cependant,
elle peut créer des effets pervers qui, dans le
D. Economie de la pQche industrielle
long terme risquent de remettre en cause les ré-
sultats acquis, d’où l’intérêt de mener une ana-
L’étude a porté sur l’influence de l’adoption
des hélices des chalutiers sur leurs performances-
lyse d’impact sur ce thème.
en pêche et leurs resultats economiques. Elle a
@ Modernisation de la pêche : introduction
permis de reconnaître les conditions techniques
de nouvelles embarcations devant se substituer
d’utilisation des helices de chalutier, d’apporter
progressivement à la flotte piroguière, projets de
des solutions permettant le relèvement sys-
création d’infrastructures légères, projets de
tematique du coefficient d’utilisation des mo-
remplacement ou d’amélioration de la pirogue.
teurs de chalutiers.
Il est prévu de faire le bilan et d’en tirer des
conclusions.
E. Observatoire konomique de la pêche
$ Valorisation des produits de la pêche : chaî-
Cette étude a permis de déterminer la contri-
ne de froid, structures de commercialisation du
bution des différentes filieres halieutiques à
poisson, amelioration ou introduction de nou-
l’économie nationale. Dans le contexte actuel
velles techniques. Une analyse critique de toutes
d’ajustement structurel, il est apparu important
ces actions publiques sera faite ainsi qu’une Cva-
de mesurer l’enjeu que le secteur de la pêche
luation de leur impact au regard des objectifs
maritime represente pour le pays (valeur ajoutee
poursuivis.
et importations incluses induites par l’activité
de ces filieres) et de créer les conditions favo-
0 Tentative d’industrialisation post-indépen-
rables à l’expression de son potentiel de dé-
dance et nationalisation de l’armement thonier.
veloppement.
Le bilan sera fait en collaboration avec le pro-
gramme «Pêche thonière».
L’organigramme des flux de poisson entre les
différents agents a été établi. La détermination
Par ailleurs, les moyens mis en œuvre (struc-
des consommations intermédiaires, des charges
tures administratives, techniques et financières)
et produits d’exploitation pour chacun des
pour permettre au secteur de la pêche d’atteindre
agents directs a permis d’incorporer les agents
les objectifs qui lui sont assignés, ont été passés
fournisseurs du secteur dans l’organigramme des
en revue.
flux monétaires.

RECHERCHES
SUR LES SYSTÈMES AGRAIRES
ET L’ÉCONOMIE AGRICOLE

Conditions de production
dans la zone écologique du Fleuve Sénégal
L’expansion de la mécanisation s’accompagne de nombreux problèmes d’entretien
dans la Vallée du Fleuve Sénégal
Une rapide augmentation de la production de riz paddy s’accompagne
d’une saturation des unités industrielles de traitement des récoltes.

INTRODUCTION
L’année 1991 a été une annee charnière dans
la vie de la Direction des Recherches sur les
Systèmes Agraires et I’Economie Agricole.
En tant que structure de recherche, ce qui était
connu plus communément sous le nom de
Département Systèmes va cesser d’exister le 31
TEST ET ADAPTATION DE MATÉRIEL
Decembre 1991. Dix ans de recherche sur les
POST-RÉCOLTE
systèmes de production, la gestion des ressour-
ces naturelles et l’économie agricole ont permis
FORMATION DES UTILISATEURS
de faire des avancées notables dans la définition
et l’élaboration de systèmes de production
Dans le cadre du projet 3-P-84-0016 «CrCa-
stables, économiquement et écologiquement
tion d’un décortiqueur au Sénégal» mené
viables et adaptés aux différentes zones agro-
conjointement par 1’ISRA et la SISMAR, une
écologiques du pays. Les chercheurs qui ont ap-
version semi-industrielle du décortiqueur CIS
porte une contribution fort appréciable dans les
(CRDI-ISRA-SISMAR) a été mise au point et
différents champs d’activite du Département
testée au CNRA de Bambey. Travaillant en
Systèmes se retrouvent dans d’autres Directions
continu et d’une capacité de 500-600 kg/h, ce
de recherches, emportant avec eux et leur ex-
nouveau modèle a donné satisfaction au cours
périence et leur savoir-faire et où ils s’efforce-
des tests réalisés en station. Il est aujourd’hui
ront davantage d’intégrer les recherches sur la
integré au niveau de trois unités semi-industriel-
gestion des ressources naturelles aux recherches
les installées à Thiès, Kaolack et Vélingara.
sur les systèmes de production. Si cela se réa-
Deux (2) petites unités intégrées de dccorti-
lisait dans l’avenir alors la suppression du Dépar-
cage-mouture ont également été testees et ins-
tement Systèmes aura été une bonne décision.
tallees respectivement en milieu rural et en zone

84
Recherches sur les Systèmes Agraires et /‘Economie Agricole
urbaine. Bien qu’ayant donne satisfaction en sta-
Les enquêtes se font actuellement dans les
tion, l’unite rurale a rencontré des problèmes
regions de Thies, Diourbel, Fatick et Kaolack.
d’ordre technique et de gestion sur site. Les pro-
Elles s’étendront ulterieurement aux autres ré-
blémes techniques ont trouve une solution mais
gions du Sénégal.
les divergences au sein de la population font que
sa gestion est très difficile, ce qui a fait qu’elle
est arrêtée momentanement. Par contre, l’unité
urbaine qui est confiée à un particulier a donné
des résultats satisfaisants, ce qui tendrait à prou-
ver que ce type d’unité (50-60 kg/h) a sa place
dans les quartiers populaires des villes où les
habitudes alimentaires se differencient tres peu
de celles des campagnes.
Des meuniers ont été formés à la gestion tech-
SIJIVI DE L'HIVERNAGE
nique et financiére des unit& de decorticage et
de mouture.
L’objectif vise dans le cadre de cette operation
de recherche est de reunir et traiter les infor-
mations nécessaires au repérage de la sécheres-
se et à l’évaluation de ses impacts sur le com-
ÉVALUATION DES PO~~I~L~ÉS
portement et la production des cultures plu-
DE FABRICATION LOCALE DES
viales. Le zonage agroclimatique des principales
ÉQUIPEMENTS ~~~T-RÉ~~LTE
cultures du Sénégal dont l’objectif est la défï-
nition des potentiels agroclimatiques régionaux
On vise, à travers cette operation, à mieux
est en cours en ce qui concerne le niébé, l’ara-
connaître les capacités de fabrication des indus-
chide et le mil, celui du maïs étant dejà réalisé.
triels et des artisans sénégalais, ceci afin de fa-
Ce travail qui est conduit en étroite collabora-
voriser la fabrication locale des Cquipements.
tion avec les physiologistes et les sélectionneurs
Les enquêtes préliminaires auprès des cham-
doit aboutir à la définition d’idéotypes adaptés.
bres de métiers et des communautés villageoi-
Pour affiner la méthode d’estimation des
ses ont permis de finaliser un questionnaire dont
rendements à partir des termes du bilan hy-
l’exploitation fera apparaître pour chaque
drique et mettre en évidence l’effet des itiné-
fabricant :
raires techniques sur cette relation, on a recon-
duit le dispositif de suivi des cultures de mil
* le niveau d’équipement et de savoir-faire ;
et d’arachide dans 6 terroirs villageois recou-
0 la gamme des produits fabriqués ;
vrant les différentes unités agro-écologiques du
Bassin Arachidier.
l les circuits de distribution et de mainte-
nance ;
La relation à l’échelle régionale entre le rende-
ment et les termes du bilan hydrique, obtenue
l le chiffre d’affaires ;
avec les données des trois années de fonction-
l les principales contraintes rencontrées ;
nement du dispositif est maintenant Stabilis?e :
* et les possibilités d’extension technique et fi-
Rdt (kg x ha-l) = 13.22 IRESP + 241
r2 = 0.63
nancière.
où IRESP = Indice de rendement espére. C’est

Recherches sur les Systèmes Agraires et /‘Economie Agricole
85
le produit de la satisfaction des besoins en eau
Les suivis de bilans hydriques in situ réalisés
sur l’ensemble du cycle par la satisfaction en
à la sonde à neutrons sur mil et arachide dans
eau pendant la floraison.
differentes conditions de fertilité confirment les
Il convient de noter que le réseau de surface
premiers resultats obtenus en 1990, et mettent
permet difficilement en cours de campagne de
en évidence l’influence positive d’apports de
suivre la pluviométrie sur l’ensemble du terri-
matière organique sur l’extraction racinaire, pour
toire. Aussi des méthodes de telédétection ont
un niveau donné de remplissage du réservoir sol.
été mises au point pour restituer de façon fiable
Les mécanismes par lesquels la fertilité joue sur
et rapide la pluviometrie décadaire. La méthode
l’alimentation hydrique semblent être non scu-
utilisée en 1991 au Sénégal combine deux indica-
lement le développement racinaire et foliaire
teurs satellites et un facteur geographique pour
(transfert d’eau sol - voisinage de la racine et
estimer la pluviométrie decadaire sur l’ensem-
transfert d’eau plante - atmosphère), mais aussi
ble du territoire à I’echelle du pixel Météosat
la résistance au transfert d’eau à travers la racine,
(5 x 5 km).
qui paraît augmenter lorsque le pH diminue.
La relation suivante a été utilisée :
Pmm = a * OCCU + b * TMAX + C * LAT f d
Pmm = Pluviométrie en mm de la période
OCCU = Frequence d’occurrence en % des
nuages pluviogènes
TMAX = Température radiative du sol enoC
a, b, c et d sont des coefficients issus des
corrélations multiples.
PROMOTION
Les résultats obtenus en 199 1 confirment ceux
DES CULTURES CÉRÉALIÈRES
de 1990 et montrent la fiabilité de la méthode
La culture céréalière dans le Bassin Arachi-
pour la restitution de la pluviometrie décadaire.
dier reste encore essentiellement une activité de
subsistance. Ainsi, l’intérêt qu’elle suscite dC-
pend surtout de la demande de consommation
chez les producteurs eux-mêmes. Les incerti-
FONCTIONNEMF3NT HYDRIQUE
tudes liées au marché et les contraintes du battage
DES CULTURES
font que l’option pour les céréales comme cul-
tures de rente n’est envisagée le plus souvent
Les travaux menes dans le cadre de cette O~C-
que de manière circonstancielle. Le bas niveau
ration ont pour but la mise au point d’un nou-
des rendements est imputable à certains facteurs
veau modèle de simulation du bilan hydrique
naturels auxquels s’ajoutent des pratiques cul-
des cultures capable de rendre compte de l’effet
turales à caractère extensif.
des pratiques culturales et de la gestion de la
La volonté officielle de promouvoir les céré-
fertilite sur la mobilisation et la valorisation de
ales traditionnelles se fonde sur une logique qui
la ressource hydrique par les plantes.
ne coïncide pas à certains égards avec celle du


Recherches sur les Systèmes Agraires et /‘Economie Agricole
87
VALEXJR FERTILISANTE DU COMPOST
l semoir à riz 4 rangs à traction animale ;
Des rendements faibles en mil et en arachide
l semoir polyvalent à traction manuelle : Dj-
ont tté obtenus sur l’essai «Pluvial Strict Com-
ECO ;
post”, ce qui peut s’expliquer par le dévelop-
0 sarcleuses manuelles pour la riziculture (2 mo-
pement végétatif extrêmement rapide dans la
dèles sont actuellement testes : Rotary hoe
partie compostée, suivi d’un stress hydrique tres
et Cono-weeder)
prononcé lors de la période de floraison et de
remplissage des graines. Quant à la fumure mi-
nérale, seul le traitement T4 (100% de la dose
ATP FILIÈRES COURTES
recommandée) a eu un effet significatif sur le
rendement. Enfin, il convient de noter que l’ef-
Le décortiqueur à néré a Cte mis en place
au niveau d’un groupement (atelier de femmes)
fet dépressif de la fumure organique (compost)
de Suelle dans la zone du CADEF pour la fabri-
sur le rendement en conditions de stress hy-
drique a été Cgalement enregistre dans les essais
cation de Nététou. Cette nouvelle technique a
été mise en comparaison avec la technique locale
realisés par le programme Agrobioclimatologie.
ou traditionnelle pour une même quantité de néré.
La transformation traditionnelle a été confiiéc à
RÉGÉNÉRATION DES SOLS DÉGRADÉS
un autre groupement du même village.
Les études initiées en 1989 sur la régénération
Cette étude a permis entre autres, d’appré-
d’un sol dégradé par des apports de fumier (0,
hender les differentes contraintes techniques Mes
1, 3 et 4 t/ha) se sont poursuivies en 1991 a
au maniement du decortiqueur par les femmes.
Thilmakha avec l’arachide (variété 55-437) comme
Un certain nombre de problèmes identifies con-
plante test. Les résultats obtenus en 1991 mon-
naissent un début de solution.
trent des effets résiduels du fumier très notables
sur la production de fanes. Les surplus de rende-
ment par rapport au témoin sans fumier des doses
TEST DE DÉMONSTRATION
de fumier de 1, 2 et 3 t/ha sont respectivement
ET D’ADOPTION DE TECHNO.LOGlES
de 290, 204 et 220 kg/ha.
Un certain nombre d’innovations proposees
ont fait l’objet de test en conditions paysannes.
Pour les cultures de plateau, il s’agit du niveau
de mécanisation pour l’arachide, du sarclo-
buttage pour le maïs, le mil et le sorgho. Pour
la riziculture, les tests ont porte sur le labour,
le semis mécanique en ce qui concerne la rizi-
culture de nappe et sur la gestion du calendrier
cultural, le labour et le semis en ce qui concerne
la riziculture aquatique.
EXTENSION DES INNOVATIONS
TECHNIQUES MÉCANISÉES
TEST DE LA CHAÎNE DE MESURE
DU CEEMAT
Trois types de matériels agricoles sont au
stade de fin de mise au point. Il s’agit de :
Pour la première fois dans le cadre des activi-

8 8
Recherches sur les Systèmes Agraires et /‘Economie Agricole
tes du DERBAC, il a éte possible de mesurer
A ce niveau, il apparaît que le problème de
«efforts de traction» et <<vitesse d’avancement»
salinisation des terres demeure une contrainte
d’une manière carrelée. La chaîne est composée
majeure même après la construction de la digue.
d’une centrale d’acquisition et d’un certain nom-
Les paysans reconnaissent la nécessité de trouver
bre de capteurs qui rendent possible la mesure
d’autres solutions en plus du barrage. La réappa-
simultanée de différentes grandeurs physiques.
rition de la végétation et la reprise de la produc-
Ces tests ont Cte effectués sur différents types
tion de la palmeraie après la construction de la
de materiels : charrue réversible lO”, roliculteur,
digue constituent, aux yeux des paysans, la
tracteur Fiat 666DT, Ariana (5 dents), Houe sine
preuve qu’une amélioration certaine des condi-
no 7 (5 dents) butteur - billonneur Arara, etc...
tions d’exploitation de la vallée est entrain de
prendre forme. Pour ces paysans, la solution
reste l’aménagement intérieur de la vallée. Par
MISE AU POINT ET TEST DE
rapport au type d’aménagement, le point qui pre-
MATÉRIELS AGRICOLES SUR BILLONS
occupe les paysans reste l’utilisation des billons,
technique jadis connue à Djiguinoum, mais qui
Les recherches menées dans ce cadre visent
du fait de l’influence mandingue, a disparu dans
l’augmentation de la productivité du travail de
les pratiques culturales.
la main-d’œuvre disponible pour la culture sur
Les périodes les plus .favorables pour réaliser
billons à travers l’adaptation de certains types
les travaux d’aménagement semblent être les
de materiels aux conditions locales. Ces activités
suivants :
de recherche ont porté sur un butteur adapté pour
l début d’hivernage (selon 44.4% des paysans
la recharge de billon sur céréales et sur arachide
interviewés) ;
et sur une souleveuse d’arachide cultivée surbillons.
l immediatement après la recolte du riz
(44.4%) ;
0 à la submersion des parcelles (11.1%).
L’utilisation du “cayendo” pour la confection
des billons constitue également une contrainte.
En effet, les paysans de Djiguinoum sont inquiets
quant à leur capacite à passer du “fanting” au
“cayendo”, dans la mesure où ce sont les femmes
qui executent les travaux dans les rizières.
Par contre, à Djilacoum où domine le système
PERCEPTION ET PARTICIPATION
Diola, c’est la disponibilité de la main d’oeuvre
DES PAYSANS À L’EXPLOITATION
qui constitue la contrainte majeure.
DE LA VALLÉE
IMPACT DU SYSTÈME D’AMÉNAGEMENT
Cette analyse du processus de décision utilise
les chefs d’exploitation et les chefs de menage
SUR LA MAIN-D’CEUVRE
indépendants qui détiennent les pouvoirs de dé-
ET LE CALENDRIER CULTURAL
cision quant à l’utilisation des ressources (main-
d’œuvre, terres).
Les observations faites montrent que le labour

Recherches sur les Systèmes Agraires et I’Economie Agricole
8 9
est plus précoce à Djilacoun (début Juillet) qu’à
Saloum initiee en 1991 intéresse deux types de
Djiguinoum où il coïncide avec le sarclage des
situations :
céreales sur le plateau. Par conséquent l’on peut
s’attendre à ce que l’exploitation de la vallée
0 deux unités agro-sylvo-pastorales du Projet
PICOGERNA (département de Kaffrinc) qui
perturbe le calendrier des paysans. A cet effet,
les activités qui vont être les plus affectées sont
correspondent à un groupe d’une dizaine de
villages centrés autour d’un forage ;
par ordre :
d un village Serer du Nord Sine-Saloum (Lam-
l le labour ;
bokh) où l’on collabore avec un groupement
l le sarclage ;
ARAF.
0 la récolte de céreales précoces.
Dans un premier temps, on s’intercssc plus
Certaines initiatives pourraient, selon les pay-
particulièrement à l’analyse de l’utilisation ac-
sans, aider à atténuer l’impact des travaux d’amé-
tuelle et passée des ressources naturcllcs des
nagement sur le calendrier cultural pour ce qui
zones concernées (cartographie simplifiec, invcn-
est de l’utilisation de la main-d’œuvre. Il s’agit
taire des ressources). Une etudc plus precise sur
de :
l’intérêt du reboisement (principalement en Eu-
calyptus) et sur les besoins des populations en
l paiement d’une main-d’oeuvre pour effectuer
les aménagements ;
produits ligneux a été réalisée par un stagiaire
de l’ENGREF/ENSA dans la zone de Mabo
0 diminution des superficies cultivées sur le
(UASP du PICOGERNA). Ce prcmicr travail
plateau ;
d’analyse pourrait déboucher en 1992 sur des
0 l’utilisation concertée du système d’entraide
propositions à établir avec les populations pour
réciproque entre exploitations au sein du
une amélioration de la gestion des ressources
même village et entre villageois. Cette pra-
naturelles (zone de parcours, forêt résiducllc, en-
tique a été souvent utilisée au moment des
tretien de la fertilité des sols cultivés...).
repiquages.
Un autre type d’opération dénommée «or-
ganisations paysannes et diffusion des innova-
tions techniques est menée en collaboration
avec l’Association Régionale des Agriculteurs
de Fatick (ARAF) et plus preciscment dans le
département de Gossas. Elle se justifie par le
fait que des dirigeants des organisations pay-
sannes ont peu d’informations sur les produits
de la recherche. Les services étatiques de vulgari-
sation ont très peu de moyens et entretiennent
GESTION DES TERROIRS VILLAGEOIS
peu de relations avec les organisations pay-
sannes. Ainsi, un bon nombre d’actions proposées
ET APPUI AUX ORGANISATIONS
par les organisations paysannes (crédit embouche
PAYSANNES
bovine, pépinière et reboisement...) ont un ren-
dement économique faible faute d’un appui tech-
L’étude sur l’utilisation des ressources natu-
nique efficace mettant en jeu des innovations
relles dans quelques situatic.ns agricoles du Sine-
performantes.

9 0
Recherches sur les Systèmes Agraires et /‘Economie Agricole
Pour 1991, le travail de terrain a été realisé
150 kg/ha de NPK (14-7-7) double la pro-
en collaboration avec deux groupements de
duction de grains ;
I’ARAF (Lambokh et Loumbel Kely). Les ré-
sultats obtenus en 1990 et 1991 ont pu être pré-
l la fumure organique utilisee à la dose de 5
tonnes/ha à un effet en première année compa-
sentés à 1’ARAF lors de formations (Mars 1991)
rable à la fumure minérale employée à faible
et de visites de terrain (Octobre 1991). Un projet
dose (75 kg/ha). Le gain de rendement par
d’extension du dispositif recherche- développement
rapport au témoin est compris entre 200 et
à cinq nouveaux groupements est en cours d’éla-
400 kg/ha selon les types de fumure et les
boration et sera geré entierement par 1’ARAF
sites.
avec l’appui de 1’lSRA.
Le problème est maintenant d’étudier l’ap-
plication de ces types de fumure sur des surfaces
significatives (0,5 à 1 hectare par exploitation
AMÉLIORATION
DE~ SYSTEMES
agricole). Pour 1992, des compostières de grande
TECHNIQUES DE PRODUCTIONS
capacité (5 m x 5 m x 1 m = 25 m3) seront
creusees par les paysans volontaires.
VÉGÉTALES AU SINE-SAL~~I
Les autres tests Étudiant l’effet de la fumure
Les travaux de recherche sont localises dans
sur les cultures portaient sur :
deux petites régions :
l l’effet de l’enfouissement de fumier tradi-
0 le Sud du departement de Gossas, en colla-
tionnel sur le mil et l’arachide (Mabo) avec
boration avec l’organisation paysanne (Asso-
. le travail du sol en sec à la dent et le micro-
ciation Régionale des Agriculteurs de Fatick) :
buttage ;
villages de Lambokh et Loumbel Kely ;
0 l’effet d’un apport d’engrais sur quatre cé-
d l’arrondissement de Birkelane, en collabora-
réales : mil, sorgho local, sorgho F2-20, maïs
tion avec le Projet PICOGERNA (Unites agro-
Synthetic C (Mabo).
sylvo-pastorales de Mabo et Touba Mbella).
Dans tous les cas, l’effet fumure est toujours
superieur à l’effet des autres facteurs étudies.
Les tests de valorisation du fumier et du com-
La culture du mil s’avère plus résistante aux aléas
post se sont poursuivis en 1991. Dans chaque
climatiques et rentabilise mieux l’apport de l’en-
zone d’intervention, on dispose d’environ 25
grais comparée aux autres céréales.
fosses compostières et des essais de fosse fu-
mière équine et d’étable fumière bovine ont été
entrepris durant la saison sèche 1990/1991. Du
compost amélioré par une adjonction de phos-
ETUDE ET AMÉLIORATION
phate naturel (50 kg/tonne de compost) a été
compare aux autres types de fumures organiques
DES SYSTÈMES D'ÉLEVAGE ET DES
dans la zone de Gossas.
RELATIONS AGRICULTURE-ÉLEVAGE
Les resultats obtenus en 199 1 confirment ceux
obtenus en 1989 et 1990 :
Les actions de recherche-développement ont
été conduites en collaboration avec l’opération
e la fumure minérale a dans tous les cas un
«agronomie» du programme. Elles ont porte
effet significatif sur les rendements ; la dose
essentiellement sur le test d’innovations tech-

Recherches sur /es Systèmes Agraires et /‘Economie Agricole
91
niques visant une meilleure gestion des ressour-
ces naturelles et une valorisation de l’association
culture/élevage au niveau des exploitations agri-
coles :
l Amelioration des techniques de production de
fumier par une meilleure récupération des
urines et fécès des animaux : essais de fosses
fumières équines et d’étables fumières cou-
plées avec l’embouche bovine. Les différents
ECONOMIE DE L’EAU
produits obtenus ont fait l’objet de tests
agronomiques en parcelles paysannes lors de
DÉFENSE ET RESTAURATION
la campagne agricole 1991, et les résultats
DES SOLS
présentés dans la partie «agronomique» du
rapport. Le suivi des performances des ani-
maux stabulés et leur comparaison à des té-
L’année 1991 a coïncide. avec la fin des é-
moins a été entravé par le manque de materiel
tudes de terrain concernant le projet STD2/R3S/
de pesée et de mesure.
CORAF. «Typologie et mode de gestion des bas-
fonds d’Afrique de l’Ouest». Des synthCscs
0 amelioration du bilan fourrager des exploi-
thématiques (hydrologie, morphopetiologic,
tations agricoles : cette action de recherche
agronomie, aménagement, sociologie) ont Cte! rC-
regroupe :
digées et une communication a CtC prescnrec au
les tests de niébé fourrager en association
Séminaire International «Bas-fo’nd ct rizicul-
l
avec le mil (cf. résultat dans la partie «a-
turc», (9-15 Décembre 1991, Tananarive, Mada-
gronomie») ;
gascar).
la valorisation des ressources fourragères
On met en évidence trois contraintes majeu-
l
locales pauvres par l’adjonction d’urée ; res au developpement agricole, voire à l’intensi-
la valorisation des gousses
fication des bas-fonds de la rcgion :
d’Acaciaalbida,
l
ressource fourragère relativement abon-
l les zones potentiellement exploitables rcpré-
dante dans la zone par l’embouche ovine.
sentent moins de 5% des superficies de la
Cette activité a d’ailleurs fait l’objet d’un
région. D’autre part, les sites utilisables cxcc-
suivi zoo-économique (résultats à paraître).
dent rarement 5 ha d’un seul tenant. Un
aménagement en maîtrise totale dc 1 ‘eau (bar-
rage et irrigation gravitairc) n’est pas cnvisa-
geable. De plus, la ressource annucllc cn eau
de surface est précaire, les crues pcuvcnt être
violentes ;
l les solutions envisageables pour securiser Ics
productions d’hivernage (riz, maïs, sorgho...)
nécessitent une lutte contre la vitcssc de fond
du courant pendant les fortes trucs (semis
emportés, pieds arrachés), une prise cn compte
des perméabilites hétérogcncs ct souvent

9 2
Recherches sur les Systèmes AQraifeS et /‘Economie Agricole
fortes des sols du bas-fond (stress hydrique,
Sur sol de bas glacis, sableux, les coefficients
lessivage minerai) et enfin, une diminution
de ruissellement annuels enregistrés sous culture
de l’erosion sur les versants (collusionnement
(1 m2> varient de 10 à 14% alors que les sols
sableux) ;
argileux de haut glacis refusent de 22 à 25%
l un amenagement à base de diguettes filtrantes
de la pluie. Les flux de drainage sont faibles
dans le bas-fond, haies vives et cordons de
et atteignent rarement deux mètres de profon-
pierre sur les versants imposent une mobi-
deur, à l’exception des zones dépressionnaires.
lisation genérale de la population du village.
Les études sur l’érosion hydrique se sont
Or, la gestion partielle de l’eau ne bénéfi-
poursuivies en 1991 aussi bien à l’échelle de
cierait, enl’état actuel des choses, qu’à quelques
la parcelle qu’à l’echelle de la toposéquence.
propriétaires exploitants. Les contraintes fon-
A l’echelle de la parcelle, la mesure des
ciéres laissent peu d’espoir pour une redistri-
atterrissements le long des ouvrages et le suivi
bution equitable des terres, par contre l’utili-
du bilan hydrique dans la collature confirment
sation des terres en contre saison, moins
le role de Pi&ge des aménagements (haie-vive,
soumise aux lois coutumieres, peut s’effec-
fascine, cordons de pierre).
tuer dans le cadre de prêts temporaires.
D’un point de vue agronomique, les rende-
Le depouillement de la base de données
ments en arachide avoisinent 703 kg/ha (CV =
hydrologiques, permet de fournir les éléments
23%) dans la partie amont du bassin versant S4
d’analyse de la crue d’étude, indispensable pour
et 837 kg/ha (CV = 29%) en aval, zone par-
dimensionner les ouvrages (radiers, digues,
ticulibrement inculte avant aménagement.
barrages...) mis en place dans la région. Les
débits spécifiques de pointe de la crue décennale
A l’échelle de la toposéquence, l’étude du
sont de l’ordre de 3.500 l/s/km2 pour un bassin
comportement de quelques 4 000 mètres de haie-
de 15 km2 et 2.100 l/s/km2. Pour un bassin de
vive du bassin versant S, (58 ha) s’est pour-
75 km2, la pluie ponctuelle décennale à prendre
suivie en 1991. Les taux de réussite, sans mise
en compte a une hauteur de 110 mm, les coeffi-
en défens, plaident en faveur d’une haie épineuse
cients de ruissellement obtenus varient de 20%
durant les premières annees.
(bassin de Ndiaba, 15 km2) à 26% (bassin de
Keur Samba Diama, 75 km2). Ces valeurs en-
cadrent la courbe R3-P3 de l’abaque de RODIER
TECHNIQUES CULTURALES
AUVRAY (1965).
ET FERTILISATION
Dans le cadre du suivi du bilan hydrique en
milieu contrôlé (PAPEM) et en milieu paysan
Les composts produits en Station comme en
sur les bassins versants S4 et S5 la mesure du
milieu paysan ont été testés pour évaluer leur
ruissellement, in situ, a permis de «boucler» l’é-
efficience sur mil. Suivant les villages, le com-
quation :
post avec ou sans apport de phosphates naturels
à 5 t/ha a été mis en comparaison avec la fumure
ETR = P- S-D-R
ou
minérale à 150 kg/ha de 14-7-7 et 1OCl kg/ha
ETR = évapotranspiration melle
d’urée et avec un témoin non fertilisé.
P
= pluviométrie
Les résultats montrent que le compost sans
S
= variation du stock
ou avec apport de phosphate naturel à 5 t/ha
D = ruissellement.
permet de doubler les rendements en milieu pay-

Recherches sur les Systèmes Agraires et I’Economie Agricole
9 3
Gérer le patrimoine foncier
Dégradation des sols
par érosion hydrique
au Sine Saloum
:allation d’un COIrdon
de pierres
(Sine Saloum)

94
Recherches sur les Systèmes Agraires et /‘Economie Agricole
san et est très comparable à la fumure minérale
mance a été testée en 1991 à Bougoutoub et
à la dose vulgarisee.
Boulandor.
Dans le cadre de la régénération des sols dé-
La variété Mougne a donné le meilleur ren-
gradés par le biais des techniques culturales des
dement à Bougoutoub avec une moyenne de
essais pérennes dits «travail du sol» sont menés
753 kg/ha, suivie de la TVX avec 639 kg/ha.
dans deux situations pedologiques différentes :
A Boulandor, les rendements ont été plus ou
0 sol limono-argileux légèrement hydromorphe
moins médiocres suite à de fortes attaques de
de plateau cuirassé à Darou Khoudoss ;
ravageurs (rats, etc.. .). Le meilleur rendement
a été obtenu avec la varieté 58-57, suivi de la
0 sol en bordure de plateau cuirassé très érodé
variété TN-88-63, respectivement avec 498 et
en contre bas des aménagements anti-Crosifs
222 kg/ha.
à Ndimb Taba.
Quant aux essais variétaux de maïs, ils ont
Après quatre ans d’étude de l’effet du travail
eté conduits dans le ‘département de Bignona
du sol sur l’infiltration des eaux pluviales, le
avec quatre variétes à grain blanc et quatre à
bilan hydrique et les rendements des cultures,
grain jaune.
il a eté procedé en 1991 à des apports de com-
post (5 t/ha) sur culture de mil. Les effets des
Pour le maïs à grain blanc, les meilleurs rC-
traitements varient respectivement de 184 a
sultats ont été obtenus avec la Synthetic-C
360 kg/ha pour le témoin, à 586 et 734 kg/ha
(1 873 kg/ha). Pour les maïs à grain jaune, le
pour le traitement le plus performant constitue
meilleur rendement a été obtenu avec DB
par l’enfouissement et la localisation du com-
(3 126 kg/ha) suivie de la variété Maka
post par le travail en sec et le pseudo-buttage.
(3 020 kg/ha).
Ainsi en permettant de doubler, voire de tripler,
les rendements par rapport au témoin, le travail
du sol et l’apport de compost pris séparément
CARACTÉRISTIQUES STRUCTURELLES
ou combinés constituent des techniques très ren-
tables tout à fait adaptées en milieu paysan.
DES ORGANISATIONS PAYSANNES
La volonté de freiner l’exode rural et le souci
de renforcer la solidarité paysanne ont été les
principales motivations qui ont conduit à la mise
sur pied de différentes organisations paysannes
(OP). Leur structure organisationnelle révèle
l’existence de différents niveaux hiérarchiques
ayant des fonctions spécifiques ; et qui traduisent
ainsi la complexité des cadres de décision et
d’exécution des activités de ces groupements
INTRODUCTION
associatifs. Les cadres organisationnels suivants
DE VARIÉTÉ~ A~MÉLIORÉES
ont eté identifiés : le bureau exécutif, le grou-
pement, le comité de gestion, le comité de
L’adaptabilité de certaines variétés amélio-
coordination, le comité, les sessions, le sous-
rées de niebé (Mougne, TVX, TN-88-63, 58-57)
comité, l’assemblée gCnérale, le conseil d’ad-
aux conditions de culture de la Basse Casa-
ministration, les zones ou secteurs.

Recherches sur les Systèmes Agraires et /‘Economie Agricole
9 5
Chaque organisation paysanne a un mode de
0 A maintenir un contact permanent avec les
fonctionnement interne qui s’exprime par un
structures nationales impliquées dans l’élabora-
organigramme qui est la representation schéma-
tion des politiques agricoles.
tique des unités de base et des relations qui
@ A analyser l’impact des politiques agri-
existent entre elles.
coles par simulation du comportement optimal
Les secteurs d’activités suivants ont été iden-
des exploitations familiales et privées selon la
tifies : l’agriculture, l’élevage, l’artisanat, le com-
zone agro-écologique.
merce, la santé, l’épargne, le crédit, le tourisme
et la formation.
$ A gerer une base de connaissances sur les
principales spéculations végétales du pays ct
des modèles d’optimisation aux niveaux rcgio-
na1 et national.
PERSPECTIVES
Le programme fait appel à un systcme intcgre
Les orientations de recherche dans le court
de support à la décision comprenant :
et moyen terme devront privilegier les axes sui-
vants :
0 Une base de connaissances constituce par
131 budgets de culture automatisés. Elle permet
0 recherches sur les transferts de technologies
d’evaluer à temps réel la rentabilite financierc
et analyses d’impact des technologies. Ces
ou économique des différentes cultures selon la
actions devront être développées en milieu
zone considerée.
paysan en insistant sur les conditions de faisa-
bilité de l’extension des solutions adéquates ;
8 Des modèles de programmation lincaire
0 mise au point de technologies qui permettent
aux niveaux national et regional pcrmcttant d’a-
une gestion optimale des ressources naturel-
nalyser l’avantage comparatif du pays sur lc
les. Pour cela, l’accent sera mis sur l’appui
marché international et de simuler objectivcmcnt
aux organisations paysannes, la maîtrise de
les strategies optimales adoptées par les produc-
l’eau, la gestion de la fertilité des sols et la
teurs agricoles.
lutte contre l’érosion.
8 Un support informatique constitué par un
ordinateur IBM 386 avec les logiciels suivants :
LP88, QUATTRO PRO, SPSS/PC et WORD-
PERFECT.
En 1991, on s’est interessé plus specinlcmcnt
au débat national relatif a la filière du riz ir-
rigué du point de vue des exploitations fami-
Ce programme adresse globalement les pré-
liales. Le theme aborde concerne dc facon spc-
occupations transmises par les instances de deci-
cifique les strategies envisagces par les produc-
sion, sur les aspects macro-économiques des poli-
teurs dans l’optique du transfert des charges de
tiques d’ajustement structurel, d’autosuffisance
collecte du paddy au producteur (6 F cfa/kg).
cérealiere et de sécurite alimentaire en s’appuyant
Les resultats présentés ici s’adressent aux pc-
sur les acquis de la recherche agronomique. Les
rimétres irrigués du Delta et du dcbut de la
objectifs specifiques poursuivis consistent :
Moyenne Vallée du Fleuve.



9 8
Recherches sur les Systèmes Agraires et /‘Economie Agricole
F’rodultr
ROpd
Basagmn h
Fmpanil +Il,,
Facet plus
TO
l 3 polisseurs Coréens MJK - 2 de 500 à
N I G
2
3
2
2
4
700 kg/h/unité qui sont entraînés par des
moteurs électriques Alsthom de 7.5 KW ;
L’absence d’assec durant les traitements peut
expliquer la faible efficacité des produits sur les
l 1 groupe. électrogene SD MO de 56 KW ;
adventices. On remarquera cependant, que les
0 1 lot de pièces d’usure pour au moins un an :
produits testés ont relativement la même effi-
rouleaux, tamis et axes de blanchisseurs.
cacité.
Les résultats du suivi technique et écono-
A Pont Gendarme, les Echinochloa étaient
mique montrent qu’une telle unité est trop im-
largement dominants. Outre ces espèces on a
portante pour une gestion paysanne pour les
identifié Cyperus esculentus, Cyperus difformis
raisons suivantes :
et Sphenoclea Zeylenica. La note d’infestations
l nécessité de disposer d’un fond de roulement
globales enregistrée dans ces essais était de
important au démarrage de chaque campagne
l’ordre de 4 pour toutes les parcelles, ce qui mon-
de commercialisation pour acheter et stocker
tre que les produits testes n’ont pas été efficaces.
le paddy ;
A Thiagar, les espèces suivantes ont été no-
0 obligation d’avoir une politique commerciale
tées par ordre d’importance :
mieux structurée : contrats a passer avec des
l Echinochloa colona (présente dans toutes les
producteurs, des grossistes, descommerçants...,
parcelles)
* les conditions economiques de la filicre ne
e Cyperus difformis
sont pas réunies pour rentabiliser les équi-
pements : différentiel de prix entre le paddy
l Cyperus esculentus
et le riz brisé trop faible sans subventions.
Le Facet plus s’est révélé relativement plus
efficace avec des notes d’infestations globales
SUM ET APPUI AUX ORGANISATIONS
toujours inférieures à 2. Quant au Basagran, il
a Cte inefficace sur le Cyperus esculentus.
PAYSANNES FÉDÉRATIVES
La réforme du Système cooperatif a permis
l’emergence de Groupements d’Interêt Econo-
SUIVI DE LA COMMERCIALISATION
mique (GIE) structures souples pouvant con-
AUPRÈS DES PETITES
tracter des prêts auprès de la CNCAS. Devant
le foisonnement de GIE, il est apparu nécessaire
ET MOYENNES UNITÉS
aux paysans de s’unir dans des organisations de
prétention regionale pour remplacer la SAED
En 1991 un Groupement d’Interêt Econo-
dans toutes ses fonctions. Quatre grandes orga-
mique (GIE) des femmes du Village de Ronq
nisations féderatives ont été identifiées dans le
s’est équipé d’une moyenne unité d’usinage de
Delta du fleuve Sénégal : AFEGIED, ASESCAW,
riz dont la composition est la suivante :
UGEN et UGIED.
l 3 décortiqueurs Coréens à rouleaux caout-
Des initiatives ont été prises pour amener les
chouc MSH-2 de 1800 à 2000 kg/h unité qui
organisations fédératives et la Recherche à ela-
sont entraînés par des moteurs électriques
borer ensemble des programmes communs de
Alsthom de 4 KW ;
Recherche-Développement.

Recherches sur les Systèmes Agraires et /‘Economie Agricole
9 9
Si on ajoute l’apport en calories des autres
produits consommés tels l’huile, le lait, les tu-
bercules et le pain, on obtient les taux suivants
(tableau 2).
Tableau 2 : Contribution des produits divers (lait,
tubercules, huile, et pain de blé) A la consommation
alimentaire rurale.
Zone Calories divers Calories pro- Calories
par EA/jour
duits de base
101a1cs
Sagatta
421
1824
2245
CONSOMMATION ALIMENTAIRE
Niakhar
648
1897
2545
L’estimation des besoins calorifiques pour
Colobane
203
1999
2202
un Sénégalais adulte et actif est de l’ordre de
3000 kcalories par jour. On estime que 80% de
Passy
170
2032
2202
ce niveau (soit 2400 kcal/jour est le niveau sous
lequel le consommateur est consideré être dans
Missirah
65
2070
2135
une situation de «risque».
Le calcul de la contribution des céréales et
Etant donné qu’on n’a pas cncorc examiné
des légumineuses en calories consommées par
les calories liées à la consommation du sucre,
EA et par jour a donné les r&ultats consignés
des légumes, de la viande ct du poisson, il
dans le tableau 1.
semble que les populations dans 1’Cchantillon ne
sont pas dans une situation de risque car elles
ont atteint le minimum. Néanmoins, la tendance
Tableau 1 : Contribution des céréales et des
générale est probablement que lc niveau de con-
Mgumineuses à la consommation alimentaire rurale.
sommation calorifique se trouve en dessous des
3000 kcal préconist?es par ORANA pour une
consommation normale parce que la consomma-
Zone
Calories par % des 3000
% des 2 400
tion des produits non encore pris en compte reste
EA/jour
Kcals recom-
Kcals
assez faible en milieu rural.
mandées
minimum
Le choix des céréales dans la consommation
Sagatta
1824
61
7 6
alimentaire semble varier en fonction des zones
d’études.
Niakhar
1892
63
79
TRANSACTIONS DES PRODUITS AGRICOLES
Colobane
1999
67
84
Seules les donnees concernant les transaclions
Passy
2032
68
85
des produits agricoles pour 1’annCc UC récolte
Missirah
2070
69
86
1988/89 (1 Octobre 1988 à 30 Septembre 1989)
sont analysées pour le moment.

100
Recherches sur les Systèmes Agraires et /‘Economie Agricole
Le tableau 3 résume les données sur sept des
La production de céréales traditionnelles est
variables les plus importantes pour faciliter la
faible et est commercialisee en petites quantités
comparaison entre les cinq zones analysees.
puisqu’on préfère commercialiser les cultures de
rente ;
Tableau 3 : Rhum& des caracthistiques des
transactions des produits agricoles par zones.
Les nouvelles cultures actuellement encoura-
gées (niébé et maïs en particulier) réunissent une
certaine percée, mais représentent encore une
Sagatta Niskhar Colobane Passy Missirah
part très insignifiante des achats globaux dans
Ratiolventes
0,21
0,35
0,95
1,33
2,49
la plupart des zones ;
achats
Les ménages des villages - marchés ont ten-
Déficit
130
39
84
52
44
dance à payer des prix plus bas pour les céréales
céréalier*
que ceux des villages plus recules.
Part du riz
0,68
0,63
0,67
0,78
0,45
dans les
achatsb
ANALYSE DES REVENUS
Part des
0.25
0,36
0,30
0,22
0,46
C&ales
Dans l’analyse des revenus, seules trois zones
tradition-
sont étudiees pour le moment. Il s’agit de Sa-
nelles
dans les
gatta (nord du BA), Niakhar (centre du BA) et
achatsb
Missirah (Sénegal-Oriental).
Part des
0,08
0,Ol
0,03
O,oO
0,lO
Les données du tableau 4 suggèrent que les
légumi-
revenus ruraux sont bien en dessous de 500 à
neuses
600 dollars per capita souvent cités comme re-
dans les
achatsb
venu moyen au Sénégal.
Part des
0,Ol
0,02
0,07
0,Ol
céréales dans
Tableau 4 : Revenus moyens en FCFA par bquiva-
les ventes
lent adulte et per capita pour l’année de récolte
1988’89 (en FCFA et en dollars)
Prixmoyen 90
97
75
81
83
des céréales
tradition-
Zone
Revenu
Revenu
Revenu
nelles au
par EA
par EA
per capita
consomma-
(fcfa)
(dollars)
(dollars)
teur
(FCFA/kg)
Sagatta
34176
127
98
* Quantité moyenne de kilogrammes achetés par EA
Niakhar
24612
91
70
b Part des achats uniquement pour la consommation (hors
transactions sur les semences et les reventes)
Missirah
28158
121
80
Le riz représente une part de plus en plus
Le niveau de revenu par equivalent adulte
importante de la consommation en milieu rural
(EA) du nord du BA est le plus élevé. Il repré-
sénégalais ;
sente 1,4 fois plus que celui du centre du BA.

Recherches sur les Systèmes Agraires et /‘Economie Agricole
101
Le revenu moyen per capita du Sénégal-Oriental
En collaboration avec le programme hydrau-
représente 80 % de celui nord du BA, zone la
lique du CRA Saint-Louis et le programme ges-
plus affectée par la sécheresse.
tion de l’eau de la DFRD SAED, une enquête
Les mêmes résultats ont été trouves au
a été menée sur les GMP utilisCs en saison sèche
Burkina-Faso (REARDON, 1989) où les niveaux
chaude dans le delta, complétke en Septembre
de revenu par EA et per capita de la zone sahé-
et Octobre pour la culture d’hivernage.
lienne sont plus importants que ceux de la zone
soudanienne. Les études au Burkina ont montre
TESTS DE MATÉRIELS ET DE
qu’une des raisons de ces différences du niveau
TECHNIQUES POST-RÉCOLTE
de revenu est la diversification des sources de
Cette étude est menée en collaboration avec
revenu.
le projet FAO GCP/SEN/032/NET,
domicilié! à
I’ISRA Saint-Louis, intitulé : «Programme National
de Technologie Post-rCcolte Rizicolc», ct porte
sur le battage avec la Votex et la transîorhation
du paddy.
Le suivi des batteuses Votex a été initié à
partir de la récolte d’hivernage 1991 sur quel-
ques machines vendues par Matforce.
La collaboration sur la transformation porte
sur deux aspects :
0 la formation par le projet (A. TOTTE) du
Technicien Supérieur (B. KANDJI) ct d’un
SUIVIS, APPUIS ET ANALYSES
Observateur (M. DIEYE) au fonctionnement de
TECHNICO-ÉCONOMIQUES DE
la rizerie de laboratoire et aux mesures ct analy-
ses physiques sur la transformation du paddy ;
DIFFÉRENTES FORMES DE GESTION
@ le suivi technique et la formation des meu-
D E LA MÉCANISATION
niers de la rizerie du GIE Book Jom des fem-
Les suivis d’organisations paysannes équipées
mes de Ronkh achetée en Décembre 1990 sur
en matCriels de préparation des sols ou de récolte/
un financement CNCAS. Sur demande de la
battage se sont poursuivis en 1991. Avec 3 ans
CNCAS, un programme de travail a CtC Elaboré
de données sur certains matériels, des fiches tech-
pour 6 mois (Janvier à Juin 1991). Grâce à l’appui
niques sur les performances des matériels, les
d’un stagiaire du projet FAO entre Juin ct Août
coûts d’utilisation seront Claborées en 1992.
1991, une partie du programme a pu être réalisée.
Des confirmations sur les données recueillies
Des restitutions des rCsultats de ces suivis ont
sont encore ndcessaires. Les résultats obtenus
été faites auprés de certaines Organisations Pay-
ont fait l’objet de deux notes envoyées à la
sannes, mais aussi auprès des responsables des
CNCAS et transmises aux responsables du GIE
unions de GIE du delta et a 1’ASESCAW.
pour avis. La première sur les résultats entre Jan-
Des mesures de performances au champ des
vier et Juin 1991, la seconde présente lc bilan
tracteurs ont été initiées à Diawar avec une
pour l’année 1991. Une restitution est prévue
chaîne de mesure embarquCe du CEEMAT.
en Février 1992 pour discuter de ce bilan.

Annexes
l Publications 1991
l Programmes et personnel scientifiques
l Budget 1991 de I’ISRA
l Adresses utiles
l Liste des membres du Comité Scientifique
et Technique
l Liste des membres du Conseil
d’Administration


106
ANNEXES
des Recherches sur les Systèmes Agraires et
la zone des Niayes au S&bgal - I : L’élevage tradi-
I’Economie Agricole.
tionnel - par Maty Ba Diao, Direction des recher-
Réf. 91-02-10
ches sur la Santé et les Productions Animales.
(CO-édition ISRA / Michigan State University) (45 p).
Réf. 91-02-45 (29 p).
Volume 4 Numéro 10 - Demande d’engrais de la part
Volume 4 Numéro 15 - Ajustement structure1 et
des exploitants dans le contexte de la Nouvelle Po-
agriculture : Impact d’une baisse de prix du riz
litique Agricole au Sénégal. Une étude des facteurs
paddy sur les stratégies optimales des producteurs
influençant les décisions d’achat d’engrais prises
dans la vallée du fleuve Sénégal - par Mamadou
par les expfoitations - par Valérie A. Kelly, Direc-
Sidibé, Direction des Recherches sur les Systè-
tion des Recherches sur les Systèmes Agraires et
mes Agraires et I’Economie Agricole.
I’Economie Agricole.
Réf. 91-02-16 (32 p).
Réf. 91-02-l 1
(CO-édition ISRA / Michigan State University) (58 p).
Volume 4 Numbro 16 - Commercialisation des in-
trants agricoles dans la région de Saint-Louis
Volume 4 Num&o 11 - Les systémes de production
(Sénégal) : Résultats d’enqubte 1989-90 - par Isma’ila
en Basse Casamance et les stratdgies paysannes
Ouédraogo, Direction des Recherches sur les
face au dr&ficit pluviométrique - par J. L. Posner,
Systèmes Agraires et I’Economie Agricole.
M. Kamuanga et S. Sall, Direction des Recherches
Réf. 91-02-17
sur les Systèmes Agraires et I’E-conomie Agricole.
(CO-édition ISRA / Michigan State University) (27 p).
Réf. 91-02-12
(CO-édition ISRA / Michigan State University) (33 p).

Volume 4 NumBro 17 - Politique de fixation des prix
des c6réales au SénBgal : Synthése d’études réa-
Volume 4 Numéro 12 - Etude sur la commerclalisa-
lisees depuis l’installation de la Nouvelle Politique
tion des ckéales dans la rkgion du tleuve Skiegal
Agricole - par 0. Ndoye, D. Boughton et E.
- MBthodologie - par Michael Morris, Direction des
Crawford, Direction des recherches sur les Sys-
Recherches sur les Systèmes Agraires et I’Econo-
tèmes Agraires et I’Economie Agricole.
mie Agricole.
Réf. 91-02-13

Réf. 91-02-18
(CO-édition ISRA / Michigan State University) (48 p).
(CO-édition ISRA / Michigan State University) (23 p).
Volume 4 NumBro 18 - Le SystBme d’information sur
Volume 4 Num&o 13 - Situation cWali&re en milieu
les prix agricoles au Sénégal - par 1. Ouédraogo
paysan en Basse Casamance - Résultats d’une en-
et M. Sidibé, Direction des Recherches sur les
qu&e de terrain - par Curtis M. Jolly, M. Kamuanga,
Systèmes Agraires et I’Economie Agricole.
S. Sall et J. L. Posner, Direction des Recherches
sur les Systèmes Agraires et I’Economie Agricole.

Réf. 91-02-19
Réf. 91-02-14
(CO-édition ISRA / Michigan State University) (41 p).
RÉFLEXIONS ET PERSPECTIVES
Volume 4 Numéro 14 - Les systémes d’blevage dans
Volume 2 NumBro 1 - Progrés techniques et satis-

1 0 7
ANNEXES
faction des besoins Mgumiers dakarois : un regard
Un appoint d’eau douce dans les îles du Saloum ? Exa-
sur l’horizon 2001 - par Papa Abdoulaye Seck,
men des possibilités des distillateurs solaires. par J.
Chercheur de I%RA, Direction des Recherches
Pages, C. Chaboud, 1. Sow et F. Laloe
sur les Systèmes Agraires et I’Economie Agricole.
Le désengagement de I’Etat et la problématique des in-
Réf. 91-06-20 (33 p).
transt agricoles au Sénégal. par M. Gaye
PÉRIODIQUES
II - Publications scientifiques
REVUE SÉNÉGALAISE DES RECHERCHES
Direction des Recherches sur les Systbmes
AGRICOLES ET HALIEUTIQUES
Agralres et I’Economie Agricole
Volume 3 numbro 3-4
SECK, P.A. 1991 : Ajustement structure1 et agri-
Réf. 91-03-22
culture - Revue SPORE No 32, Pays Bas, Avril
1991.
Sommaire
SECK, P.A. 1991 : Evolution des prix au détail des
légumes dans les marchés de Dakar de Janvier
La moisIssure des grains de riz en Casamance. Nature
à Décembre 1989 - ISRA/CDH, Dakar, Juin 1991_
et fréquence d’isolement des agents pathogènes pré-
sents. Recherche des moyens d’améliorer la qualité des
GANRY, F. et BADIANE, A. : Utilisation effiiace
grains par la désinfection chimique. par Y. Mbodj
des engrais pour accroître la production végé-
tale : Efficience de l’urée apportée sur MaÏs
importance et développement d’une approche de lutte
(Sénégal). In Alleviating Soil fertility constraints
intégrée contre les insectes ravageurs des stocks de
to increase trop production in West Africa (Ed
mak., de mil et de niébé en zone sahélienne. par D.
A-UZO Mokw-nye) - Developments in Plant and
Seck
Soil Sciences - Volume 47. pp 227-234.
Les structures coopératives sénégalaises face aux
SARR, D. 1991 : Segmentation of Family farms
mutations institutionnelles. par M. Gaye
within two ethnie groups in Senegal : The Serer
Pâturage mixte. Complémentariié
des ruminants domes-
and the Wolof. Thèse de Doctorat (Ph.D) pré-
tiques au pâturage. a) étude comparative des préférences
sentée à l’Université d’Etat du Michigan.
alimentaires entre ovins et caprins en milieu sahblien.
GUSTAVO, A., RICE, M-Y., SIDIBE, M. and
par Ch. Sall, J. M. Guillon, T. Nolan et J. Connoly
NDIAYE, K.L. 1990 : « Rôle of women in agri-
L’utilisation de la traction asine pour la fauche des par-
cultural development ». Grand Project, In Coun-
cours naturels. par A. T. Diop
try Report, Research Triangle Institute, Aprii.
L’enzootie de la fkvre de la ValIge du Rkft chez les petits
GUSTAVO, A., RICE, M.Y., SIDIBE, M. and
ruminants du Sénégal - Exemple d’une surveillance séro-
NDIAYE, K.L. 1990 : <c Sénégal GRAND Model:
BpidBmiologique
dans le bassin du fleuve S6négal.
Technical Report ». Grand Project, Research
par M. Guillaud, B. Le Guenr;o et J. P. GonzalBs
Triangle Institute, April.

108
ANNEXES
KANTE S., 1991 : Analyse de la méthodologie
Direction des Recherches sur les Productions
ISRA d’appui aux organisations paysannes
Halieutlques
équipées en matériels agricoles. Propositlons
d’amélioration et d’extension. Mémoire de con-

ANON., 1991.- Statistique de la pêche maritime
firmation à I’ISRA soutenu le 21 Juin 1991. Saint-
senégalaise en 1989. Archive Cent. Rech.
Louis, ISRA, 110 p.
Cceanogr. Dakar-Thiaroye (sous presse).
MOURIFIE K., 1991 : L’appropriation de la
BOUSSO (T), 1991.- Exploitation des stocks dans
motorisation par les organisations paysannes du
« l’estuaire » et les bolongs du Sine-Saloum, évo-
delta du fleuve Sénégal. Etude des contraintes
lution depuis 20 ans. Dot. SC. CRODT, 130,
à l’acquisition et à la gestion du matériel agri-
29 p.
cole. Mémoire pour l’obtention du diplôme
BOUSSO (T), 1991.- L’ostréiculture au Sine-
d’agronomie tropicale (DAT). Montpellier,
Saloum, contexte environnemental et bio-éco-
CNEARC, 110 p.
nomique. Arch. CRODT, 186, 20 p.
BELIERES J-F., HAVARD M., LEGAL P.Y. 1991 :
CAVERIVIERE (A) et THIAM (M), Estimation du
Le financement de l’agriculture irriguée dans le
niveau d’exploitation des stocks démersaux du
delta du Fleuve Sénégal : intérêts et dérives
plateau continental sénégalais à partir des
du crédit bancaire. In : «Finance et dévelop-
campagnes de chalutages stratifiés (1986-
pement rural en Afrique de l’Ouest », séminaire
1991). (en cours).
intematfonal CIRAD- OSU - UO, Ouagadougou,
CAVERIVIERE (A), 1991. Les effets de l’exploitation
21-25 octobre 1991, 14 p.
sur les differentes composantes des peuple-
ments. Réunion sur les Peuplements marins,
Direction des Recherches sur la Santb et les
Paris, 20 - 21 Juin 1991.
Productions Animales
CAVERIVIERE (A), 1991. Some methodological
DIAW (O.T), VASSILIADES (G), SEYE (M), SARR
considerations on trawl surveys carried out in
(Y) : Epidémiologie de la bilharziose intestinale
West Africa. Internat. Council Explor. Sea, Pa-
à ScI~istosoma mansoni à Richard-TOI1 (Delta
per C.M. 199l/D :lO, Ref. Sess. U, 33P.
du Fleuve Sénégal). Etude malacologique.
CAVERIVIERE (A), THIAM (M) et SYLLA (A),
Bull. Soc. Path. Exo., 84 (2) : 174-183.
1991.- Rapport de la huitième campagne de
THIONGANE (Y.) et Col. : Changes in RVF
chalutage stratifie sur le plateau continental
neutraiiiing antibody prevalence among smal
sénégalais (10-200 m). N/O Louis Sauger (18
domesfïc ruminants following the 1987 outbreak
mars au 04 avril 1991). Cent. Rech. Océanogr.
in the Senegal River basin. In : Res. Virol., 1991.
Dakar-Thiaroye, Arch., 133~.
142 : 67-70.
CAVERIVIERE (A), THIAM (M) et SYLLA (A),
VASSILIADES (G.), TEMBELY (S.), DIARRA (P.A.)
1991.- Rapport de la huitième campagne de
et a/ : Preliminary observations on helminths
chalutage stratifié sur le plateau continental
parasites population of dromadary in Northen
sénégalais (10-200 mètres) à bord du N/O
Mali. A short Communication. In : Tropical
Louis Sauger (18 Mars au 4 Avril 1991) ;
Veterinary (Nigeria). (A paraître).
CRODT, Archive, 133 p.

109
ANNEXES
CITEAU J et DEMARCQ H. 1990: Restitution de
DIOUF (P.S), 1991.- La pisciculture dans le bassin
la température de surface océanique en zone
du fleuve Sénégal. Dot. scient. CRODT, 125,
intertropicale à partir de données du satellite
25 p.
Méteosat. Bull. Inst. Océanogr., Monaco, no
DIOUF (P.S), 1991.- Le zooplancton au Sénégal
spécial 6, 149-172.
sur les pêcheries ouest-africaines variabilité, ins-
CITEAU J., MAHE G. and GORYL Ph., 1991. Some
tabilité et changement. CURRY et ROY C.
elements for understanding and forecast the
Edit. : 103 - 116.
west african monsoon using Meteosat and
DIOUF (PS), KEBE (M), LE RESTE (L), BOUSSO
ECMWF data, Annales Geophysicae, XVI Ge-
(T), DIADHIOU (H.D) et GAYE (A.B), 1991.-
neral Assembly Wiesbaden 22-26 April 1991,
Centribution à l’élaboration d’un plan d’action
Supplement to vol. 9, C177.
forestier. Pêche et aquaculture continentales.
CITEAU J., Ph. GORYL et A. PESIN, 1991. Position
Vol. 1 - Diagnostic, CRODT, FAO/MDR, 25 p.
de la Zone Intertropicale de Convergence à 28
Vol. 2 - Proposition d’action, CRODT/FAO/MDR,
degré ouest et observations relatives à I’anti-
32 p.
cyclone de Sainte Hélène, Veille Climatique
FERRARIS (J), BAKHAYOKHO (M), NIANG (F),
Satellitaire, 37, 5-8.
FAYE (M) et NDIAYE (1), 1991.- Analyse statis-
DEMARCQ H. et B. SAMB., 1991. Influence des
tique du parc piroguier de Joal ‘et étude de la
variations de I’upwelling sur la répartition des
mixité des engins de pêche : cas de juin 1988.
poissons pélagiques au Sénégal, in: P. Cury
Archive (à paraître). Cent. Rech. Océanogr.
et C. Roy (eds), Pêcheries ouest-africaines;
Dakar-Thiaroye.
variabilité, instabilité et changement, 290-306.
LE RESTE (L.), 1991.- Pluviométrie et captures de
crevettes en Casamance pendant deux décen-
DEMARCQ H. et L. MAREC, 1991: Température
de surface de la mer et anomalies en atlan-
nies - 1 - Variations saisonnières ; 2 - Variations
inter-annuelles (sous presse).
tique tropical du 16 mars au 15 juin 1991. Veille
Climat. Satell., 37, 10-14.
MAHÉ (G), H. DEMARCQ H. et J. Citeau, 1991:
Evolution of the intensity of the equatorial
DEME (M).- Les politiques d’investissement et
atlantic upwelling from 1854 to 1990 and its
d’intervention de I’Etat dans le secteur de la
relations with the global climate change. à pa-
pêche depuis l’indépendance : problématique
raître (Jour. of Climate).
générale et actions de recherche. Dot. Sci.
MATHIEU (C.).- Micro-atlas des pêches au Séné-
Cent. Rech. océanogr. Dakar-Thiaroye, 128, 27 p.
gal. Dot Sci. Cent. Rech. océanogr. Dakar-
DIALLO (A) et MBAO (NG), 1991.- Pisciculture
Thiaroye, 124, 81 p.
traditionnelle en Basse Casamance (Séné-
PAGES J and CITEAU J., 1990. Rainfall and sali-
gal) : Potentialite et perspectives de dévelop-
nity of a sahelian estuary between 1927 and
pement. CRODT, Arch. no 187.
1987. Journal of Hydrology, 113,325-341.
DIOUF (P.S.), 1991.- Guide de détermination ra-
PANDARE (D), DIADHIOU (H.D), CAPDEVILLE
pide des mulets des estuaires sénégalais. Dot.
(B), NIANG (S), 1991.- The ichtyofauna of
scient. CRODT, 129, 13 p.
Casamance (Sénégal) (sous presse).

110
ANNEXES
Programme Semence Prkbase
M. Sène
Agronomie
F. Massaly
Agronomie
Centre pour le Développement
de I’Hotficulture
Direction des Recherches
Programme Arboriculture Fruitière
sur les Productions Végétales (DRPV)
R. Parfonry
Phytotechnie
M. Nguer
Phytopathologie
Centre de Recherches Agronomiques
Programme Cultures Maraîchères
de Bambey
A. A. Mbaye
Virologie
Programme Mil
A. Ba Diallo
Sélection
A. Seck
Sélection
A. Fofana
Sélection
H. Debon
Phytotechnie
D. F. Mbaye
Phytopathologie
F. Faye
Phytotechnie
S. Diangar
Agronomie
A. Mbaye
Sélection
M. Wade
Malherbologie
L. Féréol
Phytopathologie
0. sy
Assistant
K. Diop
Assistant
Programme Sorgho
Secteur Centre-Sud
G. Trouche
Sélection
M. Sène
Agronomie
Programme Maïs
D. F. Mbaye
Phytopathologie
Agronomie
A. Ndiaye
Phytotechnie
M. Ndiaye
Programme Arachide
Programme nikbé
A: Ba
Technologue
N. Cissé
Sélection
A. Rouzière
Technologue
S. Thiaw
Phytotechnie
0. Ndoye
Sélection
M. Ndiaye
Phytopathologie
H. Joulain
Entomologie
M. Guèye
Rhyzobiologie
Programme Arachide
Centre de Recherche Agricole
de Djibélor
J. C. Mot-treuil
S&ection
J. L. Khalfaoui
Sélection
Programme Riz pluvial et submergé
D. Annerose
Physiologie
M. Guèye
Rhyzobiologie
Y. Mbodj
Phytopathologie
S. Diallo
Malherbologie
S. Djiba
Entomologie
Programme Mircen
A. Dobos
Phytotechnie
M. GUEYE
Rhyzobiologie
T. Diouf
Physiologie

111
ANNEXES
Centre de Recherche Agricole
M-H. Chevalier
Génétique
de Saint-Louis
M. Duccousso
Microbiologie des sols
J. Roussel
Sylviculture
Programme Maïs irrigue
l Convention Icraf / Isra
J. P. Ndiaye
Agronomie
S. Volper
Phytotechnie
M. Djimde
Agroforesterie-Produc-
A. Ndiaye
Selection
tion animale
J. P. Gay
Sélection
FI. Goebel
Entomologie
Direction des Recherches
Centre de Recherche Agricole
sur les Systèmes Agraires
de Tambacounda
et I’Economie Agricole (DRSAEA)
Programme Coton
1. Diongue
Entomologie
1. Dia
Sociologie
A. M. Bèye
Selection
P-Y. Légal
Agronomie
M. Guèye
Phytotechnie
M. Gaye
Econo.-Agricole
M. Ndiaye
Agronomie
J-F. Tourrand
Zootechnie
T. B. G. Ba
Hydraulique Agricole
Direction des Recherches
S. Kanté
Machinisme Agricole
sur les Productions Forestières (DRPF)
M. Havard
Machinisme Agricole
H. M. Mbengue
Machinisme Agricole
A. N. Badiane
Agro-pédologie
Chercheurs nationaux
F. Boutes
Agronomie
M. Diagne
Agro-bioclimatologie
P. N. Sall
Bioclim.-Ecophysio.
M. Sène
Agro-pédologie
0. Diagne
Microbiologie des sols
P. Pérez
Hydrologie
1. Thomas
Sylvicult-Aménagement
G. Hamelin
Hydrologie
M. Dione
Aménagem.-Ecophysio.
P. Dugue
Agronomie
A. N. Samba
Agroforesterie
M. Sissoko
Zootechnie
B. Ndour
Techno.-Agroforesterie
D. Y. Sarr
Sociologie
A. Gaye
Entomologie-Génétique
M. Gaye
Economie Agricole
A. Tamba
Amenagem.-Sylviculture
S. Sall
Economie Agricole
S. Badiane
Ecologie-Agroforesterie
F. Diamé
Economie Agricole
M. Diatta
Défense/Restauration
L. Sonko
Zootechnie
des sols
M. Lô
Agronomie
A. Ndiaye
Physiologie
A. Fall
Machinisme Agricole
1. Diaité
Amenagement
M. Fall
Agro-pédologie
A. Bodian
Ecologie-Botanique
M. Sylla
Agro-pédologie
C. Mb. Dione
Zoo-économie
Chercheurs expatriés
M. Sidibé
Econo. Agricole
P. A. Seck
Economie Agricole
l Cirad / CTFT mis à la disposition de l’lsra
V. Kelly
Economie Agricole
A. Fall
Economie Agricole
P. Danthu
Génétique
B. N. Diagana
Economie Agricole

112
ANNEXES
Direction des Recherches
J. Le Fur
sur les Productions Halieutiques (DRPH)
J-J. Albaret
Pêche chaluitère
0 Télédetection
M. Thiam
Coordonnateur
J. Citeau
Coordonnateur
A. Caverivière
H. Demarcq
D. Thiam
M. Diagne
Pêche thonière
Direction des Recherches
T. Diouf
Coordonnateur
sur la Santé
A. Fonteneau
et les Productions Animales (DRSPA)
D. Gascuel
Pathologie infectieuse
Pêche sardinière
J. Sarr
Biologiste
Virologie
J-J. Levenez
Coordonnateur
Y. Thiongane
Vétérinaire
Virologie
B. Samb
0. Faugére
Vétérinaire
P. P. R
M. Ndiaye
Vétérinaire
P. P. R
M. Konté
Vétérinaire
Microbiologie
Pêche artisanale
D. Desoutter
Vétérinaire
Microbiologie
M. Bakhayokho
Coordonnateur
Pathologie parasitaire
M-B.-Gérard
J. Ferraris
G. Vassiliades
Biologiste
Parasitologie
0. T. Diaw
Biologiste
Parasitologie
A. Guèye
Vétérinaire
Parasitologie
l Socio-economie
A. Diaité
Vétérinaire
Parasitologie
M. Kébé
Coordonnateur
Zootechnie
R. Brendel
Mme M. Ba-Diao Agronome
Zootechnie
M. Mbaye
Vétérinaire
Zootechnie
l
Environnement
Alimentation-Nutrition
1. Dème
Coordonnateur
Mme S. T.-Fall
Vétérinaire
Aliment.-Nutrit.
B. Diaw
D. Richard
Vétérinaire
Aliment.-Nutrit.
D. Touré
D. Friot
Ingé. Chimiste Aliment.-Nutrit.
Mme M. Cissé
Vétérinaire
Aliment.-Nutrit.
C. Mb. Boye
Vétérinaire
Aliment.-Nutrit.
Aliment.-Nutrit.
0 Fleuve Sénégal
C. Sall
Agronome
P. S. Diouf
Coordonnateur
Agros tologie
L. Le Reste
T. Bousso
A. T. Dior,
Vétérinaire
Aoro-pastoral.

113
ANNEXES
K. Dièye
Ecologiste
Agro-pastoral. 1
6RZ Dahra
R. s. sow
Biologiste
Zootechnie
Cultures fourragères
M. Diop
Vétérinaire
Zootechnie
G. Mandret
Agronome
Cult. Fourrag.
A. Diatta
AgrolZoo
Cuit. Fourrag.
Services d’appui
Productions animales
B. Ngom
Chef du service adm. et financier
l CRZ Kolda
A. Niasse
Chef du service de Production
A. Fall
Vétérinaire
Zootechnie
M. Diop
Chef du service de Maintenance
A. Faye
Agronome
Zootechnie
Mme K. Ndiaye
Chef du service de Documentat.


-
DIRECTION GENERALE DE L’ISRA
Rue Thiong x Valmy B.P. 3 120 DAKAR SENEGAL
?Z?
2 1 2 4 2 5 - 2 1 1 9 1 3 - 2 2 0 3 7 5
Télex 61117 SG
TLC (221) 22 34 13
Principaux centres de recherches
Centre de Recherches Agricoles de Tambacounda
B 8 1 1 2 7 8
Centre Recherches Agronomiques (CRA)
BP 53 BAMBEY SENEGAL
m 73 60 51 -73 60 54 J Fax : 7360 52
Directions de Recherches
Laboratoire National dElevage et de Recherches
Direction des Recherches sur la Santé et les Produc-
Vétérinaires (LNERV)
tions Animales
Route du Front de Terre
Route du Front de Terre
BP 2057 DAKAR HANN SENEGAL
BP 2057 DAKAR HANN SENEGAL
a 32 12 75 - 32 5146
??f 32 12 75 -32~5146
Centre National de Recherches Forestières (CNRF)
Direction desRecherches
sur les Productions Forestières
Route des Pères Maristes
Route des Péres Maristes, Parc Forestier de HANN
BP 2312 DAKAR SENEGAL
B.P. 2312 DAKAR SENEGAL
Ff
32 32 19 - 32 16 38
Ff 32 32 19 - 32 16 38
Centre de Recherches Agronomiques de Saint-Louis
Direction des Recherches sur les Systèmes Agraires et
(CRA)
I’Economie Agricoles
BP 240 SAINT- LOUIS SENEGAL
Route du Front de Terre
Y!?!?
61 1751-61 1827 - Fax 61 1891
B.P. 2057 DAKAR HANN SENEGAL
m 61 1827-61 1751
Centre de Recherches Océanographique de Dakar-
Thiaroye (CRODT)

Direction des Recherches sur les Productions Halieutiques
BP 2241 DAKAR- THIAROYE
km 10 Route de R$isque
73 34 05 34- 34 04 62
B.P. 2241 THIAROYE/MER DAKAR SENEGAL
E2 34 05 34 - 34 04 62
Centre de Développement Horticole de
CAMBERENE (CDH)
73 352506 - 3506 10
UNCTÉS
Centre de Recherches Agricoles de Djibélor (CRA)
BP 93 DJIBELOR
Unité de Programmation et de Formation (UPF)
B
9 1 1 2 0 5 - F a x 9 1 1 2 9 3
Rue Thiong x Valmy B.P. 3120 DAKAR SENEGAL
F.7 2 1 2 4 2 5 - 2 1 1 9 1 3 - 2 2 0 3 7 5
Centre de Recherches Zootechniques de Dahra
a
6861 11
Unité d’In&ormation et de Valorisation (UNIVAL)
Route du Front de terre
Centre de Recherches Zootechniques de Kolda
B.P. 3120 DAKAR SENEGAL
FY 9 6 1 1 5 2
73
32 53 03 - 32 82 83



Achevé d’imprimer
sur les presses de l’Imprimerie Saint-Paul, Dakar
Novembre 1992