,. , I.S.R.A. DEPARTEMENT SiYSTEMES ...
,.
,
I.S.R.A.
DEPARTEMENT SiYSTEMES
C.R.A. DE SAINT-L@UIS
v
EQUIPE CiE RECHERCHE "MATAM"
RAPPORT SUR LES ESSAIS EFFECl$ES
DANS LE CADRE DE LA RECHERCHE D'ACCQMPAGNEMENT
MATAM (CONVENTION ISRA - ~A!D)
CAMPAGNES D'HIVERNAGE ET Dr SAISON SECHE
1.9844985
h
*

-.
i
SEPTEMBRE 1985
b

Ce rapport présente les résultats des essais effectués en milieu
paysan dans la zone de Matam pendant les campagnes d'hivernage et de saison
sèche 1984/1985, dans le cadre de la Recherche d'Accompagnement au projet
hydro-agricole
WATAM" (Convention ISRA-SAED no 62/83).
Pour chaque volet, le compte-rendu des essais et les conclusions
à en tirer sont présentés par le chercheur responsable :
H. VAN BRANDT pour le volet "RIZ"
B. CLERGET
pour le volet "MAIS"
T. EHEMBA
pour le volet "MARAICHAGE"
A. FALL
pour le volet "Arboriculture fruitière".
Les protocoles et les devis estimatifs, établis à partir de la
<a:
c
r&nion ISRA-SAED-CCCE du 20/06/84, figurent en annexe.
L
"
Le Coordonnateur du programme
J.Y. JAMIN

t
S O M M A I R E
PRESENTATION DES ESSAIS ET RESUME DES PRINCIPALES CONCLUSIONS
P. 1
CHAPITRE 1 : RESULTATS OBTENUS SUR LE RIZ EN HIVERNAGE 1984
P. 3
CHAPITRE 2 : RESULTATS OBTENUS SUR LE MAIS EN SAISON
SECHE FROIDE 1984/1985
P. 12
CHAPITRE 3 : RESULTATS OBTENUS EN MARAICHAGE EN SAISON
SECHE FROIDE 1984/1985
P. 22
CHAPITRE 4 : RESULTATS OBTENUS EN ARBORICULTURE FRUITIERE
D'OCTOBRE 1984 A AOUT 1985
P. 38
ANNEXES
: PROTOCOLES ET DEVIS ESTIMATIFS
P. 42

1
PRESENTATION DES ESSAIS ET RESUME DES PRINCIPALES CONCLUSIONS
Tous les essais ont été menés en milieu paysan, dans la zone de Matam.
contrairement à la première année où ils étaient concentrés sur le périmètre de
Djandioly, les essaisontété dispersés dans plusieurs périmètres pour cette secon-
de anné, conformément aux accords ISRA-SAED-CCCE ; les périmètres de Djandioly-
Garli, Navel II, Matam II, Tiguéré 1 et Tiguéré II les ont accueillis.
Certains essais, du type "vérification",
ont été conduits en petites parcelles
bien contrôlées, placées dans les champs paysans, d'autres, du type "dialogué",
ont été effectués en plus grandes parcelles,
avec une participation importante
des conseillers agricoles SAED.
Les principaux résultats qui se dégagent de ces essais sont les
suivants :
- Pour le Riz :
. Au point de vue variétal, il est apparu peu de différences au niveau
des rendements entre les introductions et le témoin JAYA ; les paysans ont
néanmoins marqué une préférence pour BG 90-Z et KH 998 (surtout à cause de leurs
qualités organoleptiques) ; ces cultivars pourraient donc être multipliés (ainsi
que SRI MALAYSIA, qui a donné de bons résultats dans d'autres zones) pour être
c
testés plus largement, et vulgarisés si le choix des paysans se confirme.
. En matière de fertilisation, on note surtout la linéarité des réponses
2 l'azote, jusqu'à 180 unités/ha (environ 400 kg d'urée/ha) ; pour le phosphore,
on n'a pas pu noter dans l'essai NPK d'effet résiduel des apports effectués sur
le précédent maïs, mais dans l'essai phosphate de Matam on a noté une réponse à
de tels apports, plus marquée avec le phosphate de Matam qu'avec le TSP, ce qui
confirme l'intérêt du premier, surtout vu
la proximité des gisements.
La poudrette utilisée seule n'a pas donné de résultats intéressants ; elle a eu
un effet plus net (mais assez limité en regard de son prix) en combinaison avec
l'ur6e.
- Pour le ‘Mals :
Au point de vue variétal, Early Thaï s'est montré nettement supérieur
aux autres cultivars. Pour la fertilisation, un effet très marqué des apports
de phosphate a été noté. Dans l'ensemble, les rendements obtenus par les paysans
sont faibles : ils sont en moyenne d'environ 1,5 T/ha, et les meilleurs rende-
ments ne dépassent pas 4 T/ha ; ceci est dû principalement à la conduite .de
l'irrigation, très déficiente, et à des fumures très faibles. On peut noter
l'absence de maladies et de ravageurs.

2
- Pour le Maraîchage :
Les résultats obtenus par les paysans sont bons dans l'ensemble, l'in-
térêt pour les cultures maraîchères se développe. Lorsque les itinéraires
techniques intensifs proposés sont suivis, des rendements de plus de 60 T/ha
ont été enregistrés sur la tomate ; ceci permet de dégager des marges intéres-
santes, malgré l'absence de débouchés garantis pour de grandes quantités.
Certains cultivars ont montré une bonne adaptation aux conditions de
la zone, en particulier Rotella et Romitel en tomate, et Violet de Galmi en
oignon.
Les aspects économiques, calcul des marges, temps de travaux, problè-
mes de commercialisation, sont à approfondir dans l'avenir, car ils seront
déterminants pour le développement du maralchage.
- Pour 1'Arboriculture Fruitière
De gros problêmes se posent pour l'entretien, surtout pour l'irrigation
de la plantation qui n'est pas assurée lorsquXil n'y a plus de cultures céréa-
lières à irriguer sur les périmètres (en fin de saison sèche).
Les bananiers, grâce à leur entrée en production précoce, rencontrent
un succès important auprès des paysans, qui sont très demandeurs.
Compte-tenu des difficultés d'entretien et d'irrigation, les manguiers
posent des problèmes, et il est donc préférable de s'orienter vers des espèces
tolérant mieux des conditions de croissance difficiles, comme les agrumes, les
goyaviers, et les corossoliers.
Le succés de l'arboriculture fruitière est très lié aux conditions
d'exploitation ; de petites surfaces individualisées, faciles à irriguer,
semblent plus favorables que des plantations collectives.
Après un démarrage difficile du projet,
les résultats obtenus en 1984/85
sont intéressants, et encouragent à continuer les essais et les tests dans la
zone, afin de confirmer ces premières conclusions.

3
CHAPITRE 1
RESULTATS OBTENUS SUR LE RIZ
I- INTRODUCTION
Ce chapitre concerne les essais riz conduits pendant l'hivernage 1984.
Les essais de fertilisation à long terme, commencés en 1983 à Djandioly ont
continué cette année, ainsi que les essais variétaux.
Suite aux recommandations de la SAED et de la CCCE lors de la réunion
tenue à Matam le 20.06.84, les premiers "essais négociés" ont été mis en place
à Tigueré 1 et II en collaboration avec un conseiller agricole.
II - LES ESSAIS VARIETAUX
Un premier essai,de type "vérification", a été conduit à Djandioly.
Au total 8 variétés ont été testées à savoir : KH 998, Sri Malaysia, BG 90-2,
IR 2823, DJ 684 D, IET 1996, FH 109, et Jaya (témoin paysan). Le semis a été
fait en pépinière le 11.06.84 et le 20.06.84,
le repiquage se situant pendant
la première quinzaine de Juillet.
Au total 9 paysans ont participé et chaque paysan a cultivé les 8
variétés sur une superficie de 1 000 m2. Les façons culturales étaient les mêmes
que celles en usage dans les petits périmètres de Matam. Les rendements obtenus
sont consignés dans le tableau 1.
Tableau 1 - Résultats de 1"Essai Variétal Riz d'hivernage 1984 à Djandioly
i
Variété
i Rendement (kg/ha)*i Hauteur (cm)*
i Cycle (jours)*
i
1~f BG 9% -
7 109 a
83 a
122
399-5-6 I
6 955 a
I
83 a
126
i;;i9E;laysia
1
6 6 777 730 a a
/
72 76 bc c
/
I
115
119
/ ;;Tl$""
II
6 6 602 202 a a
I
76 79 bc ab
I
128 129
IJaya (témoin)
6 154 a
/
81 ab
127
lDJ 684 D
/
3 652 b
1
.
Zc
I
117
I
l
I
CV = 15,87 %
PPDS (seuil 5 %) = 1 327 kg/ha
* Les résultats suivis par la même lettre ne sont pas significativement différents.

4
Comme on peut le constater il ne se dégage aucune différence significative
entre les rendements des variétés,à part la variété DJ 684-D dont le rendement est
nettement inférieur aux autres. Vis-à-vis de l'année dernière le rendement se trouve
a*
en général au même niveau pour les variétés qu'on a retestées. Une enquête sommaire
menée auprès des paysans a fait ressortir leur préférence pour BG 90.2 suivi de KH998
ri
et IR 2823. Parmi les critères considérés comme importants pour les paysans citons :
le rendement, la protection de la panicule par la feuille paniculaire, la croissance
rapide et le recouvrement du sol, la quantité d'huile nécessaire pour la cuisson, et
le fait que le riz ne colle pas. Après une réunion avec le responsable du périmètre
'il a été décidé d'utiliser la variété BG 90-2 pour la prochaine saison d'hivernage.
Les paysans produiront leurs propres semences en saison sèche chaude à partir de
semences de base fournies par 1'ADRAO. On envisage également deux tours d'épuration
entre la floraison et la maturité de la culture.
Un deuxième essai, du type "négocié",
a été conduit à Tigueré 1 et II en
collaboration avec le conseiller agricole de la SAED. Autotal variétés, KH 998,
KSS, IET 1996 et FH 109 ont été comparées avec la variété Jaya. Chaque parcelle élé-
mentaire avait une superficie de 50 m2 et au total 17 paysans ont collaboré à l'essai,
chaque paysan représentant un bloc. Le semis a été effectué le 8.07.84 et le repi-
quage dans la première quinzaine d'août. Les résultats obtenus figurent dans le
tableau 2. Aucune différence significative n'a été constatée entre les rendements
o<
des variétés testées.
Tableau 2 - Résultats de l'essai variétal mené en hivernage 1984 à Tigueré 1 + II
(Matam)
I
I
Variété
Rendement (kg/ha)
,/ Cycle approx. (jours)
/
KH 998
5 477
I
119
KSS
l
5 563
108
IET 1996
5 213
129
FH 109
5 164
I
128
Jaya (témoin)
I
5 300
I
127
I
I
D'après l'enquête menée auprès des paysans collaborants, ils préfèrent
la variété KH 998 suivie de IET 1996.
En fonction des choix faits, il a été proposé aux paysans de produire leurs
propres semences pour l'hivernage 1985, à partir de semences de base fournies par
1'ADRAO.
111 - ESSAI DE FERTILISATION
3.1.
Essai NPK
L'essai NPK, commencé en hivernage 1983 et dont les traitements figurent
dnns le tableau 3, a Cte reconduit pendant l'hivernage 1984.

5
Tableau 3 - Détail des traitements de 1'Essai NPK
rotation
I
No Traitement
' Formule
1
Apport sur riz
' Apport sur maïs
Générale riz-maïs '
\\
(kg UF/ha)
!
!
I
(kg UF/ha)
I
l
I N
P2O5
. K20
I
Tl
'o- o- 0
T 2
' 100 -
0 -
0
' 100 - 50 -
0
' 100 -lOO-
0
' 100 - 50 -
70
I
T
6
- 0
-
0
' 100 - 100 - 140
T
7
' 200 -
0 -
0
I
T 8
- 0
-
0
I
T 9
'
2
12
-
0
Il80
- 0
-
0
-lOO-
0
T 10
' 200 - 100 -
70
T 11
- 0
-
0
' 200 - 100 - 140
1
* Les rendements du maïs pendant la saison sèche 83-84 étaient très décevants
suite à une date de semis trop tardive.
Les rendements obtenus sur le riz en hivernage figurent dans le tableau 4.
Tableau 4 - Rendements de l'essai NPK sur riz, en hivernage 1984 à Djandioly
il
/
I
I
I
No Traitement
I
Formule
I
Rendement (kg/ha)*
I
l
T 10
7 977
a
I
I
T 7
7 964
a
T 11
7 946
a
T 8
-l- 0
7887
a
I
T 9
'
2 - 2 - o
7 887
a
T 3
'
1 - 1 - o
4 391
b
T 2
,'
1 - o - o
4 223
b
T 4
'
1 - 2 - o
I
4 191
b
T 5
1
l - l - l
I
4 095
b
I
T 6
'
1 - 2 - 1
4 089
b
I
T 1
'
o - o - o
1 717
I
I
PPDS (Seuil 5 %) = 496 kg/ha
CV = 6, 06 %
I
1
* Les résultats suivis de la même lettre ne sont pas significativement différents.

6
Comme l'année précédente, la réponse à l'azote est nette et linéaire jusqu’à
180 kgr?/ha . Le calcul de la droitede régression (Y = 1511 + 34,5 x) indique que cha-
que kg de N apporte 34,5 kg de paddy. Jusqu'à ce jour aucune réponse à l'apport de
A
P205 ou de K20 n'a été constatée. Le tableau 5 donne l'analyse économique de l'essai.
Remarquons que nous n'avons pas tenu compte des épandages de phosphore et de potassium
faits sur la culture précédente de maïs, vue l'absence de réponse du riz à ces deux
éléments pendant les deux premières campagnes. Dans ces conditions les taux de rémune-
ration marginale sont à un niveau très acceptable, même pour le cas des engrais non
subventionnés.
Tableau 5 - Analyse marginale de l'essai NPK
1 Traitements
'
1 Dose de N
en
'Rende-
/ ment en 'Bénéfice brut*l'
"2 *i:B;zf;èJ ii;;*{1
TRM "2
I
/
I
I
y;; les prix
1 TF
I
I kg/ha
I kgha
I
7%
I
I
I
I
I F. CFA/ha
I o
/ nés F. CFA/ha
non subventio I
1
I
/ T 7 à T l1
I
180
/ 7 932
i
401 328
1
454
1
362 808
1
278
I
I T2àT 6
90
/ 4 198
I
213 140
/
I
193 880
/
iT1
I
0
/ 1 717
1
950 036
i
343
1
95 036
1
I
184
1
9
“1 - Pour les prix voir tableau 11, p. 11
.
92 - Taux de Rémunération Marginale en %
3.2. Les essais d'apport de phosphore
Dans le cadre de la recherche surla fertilisation phosphorée, l'essai commencé
en 1983 a été reconduit après une culture de riz suivie d'une culture de maïs. Le
phosphate a été apporté sur la culture de maïs (cf tableau 6) et on se contentait donc
de mesurer l'effet résiduel de ces épandages sur la culture de riz en 1984.
Tableau 6 - Détail des traitements Essai Phosphore
I
I
1.
I
Dose de phosphore*1
Motifs
I
Source de phosphore
/
(kg P205/ha)
I
I
/I T 0
I
0
I
I
"I
Tl
90
TSP (45 % P205)
I
I
I
.[
T2
90
/
Phosphate de Matam
I
/
*2
180
I
Phosphate de Matam l
I
j
T3
I
I
t
I
I
*1 . Apportée à la culture précédente de maïs
*2 . 30 % P205 (80 à 90 % soluble)

*x
c .~
Tableau 7 - Résultats de l'essai Phosphore sur Riz en hivernage 1984 à Djandioly (Variété Jaya)
l
I
I
/
I
I
Paysan 1
1
Paysan 2
1
Paysan 3
I
I
I
Motifs
1 Dose phosph.!
Forme
I
I
I
1
I
I
1 ,
I
I
(Rend.*' kg/halHaut
,
*l cm
kg/hal ,Haut *1
"1
kg/ha ('Haut. cm
I
IIRend.*'
I
I c
I ’
I
cm I Rend-*1
I
I
l
I
I
I
T3
180
80 a
7 535 a I
83 a
6 434 a
83 a
( {;‘è”;gm” I ; ;“5; ; /
I
T2
90
77 ab
6 628 b
77 ab
5 931 a
77 b,
I
Ij
;;
I
“;
I
T:P
505oc l
73 bc
I
6 196 c
73 b
I
5 003 b
I
72 c
1
I
I
4 092 d
'
70 c
I
I
5 662 d
I
72 d
I
I
4 351 c
71 c
/
I
I
I
I
IPPDS =319kg IPPDS= 3,5cmIPPDS = 342kgIPPDS = 8,3 cm]PPDS= 629kg 1 PPDS = 4,24cml
I
I
I
1
CV=2,89%! CV =2,59%1 CV= 2,92%! CV = 6,08%[ CV=6,45% 1
CV = 3,12% 1
1
I
I
I
"1. Les résultats suivis de la même lettre ne sont pas significativement différents (seuil de 5 %)
Tableau 8. Analyse marginale des différentes formules de phosphore - Essai phosphore
sur Riz en hivernage 1984 (moyenne pour les 3 paysans)
I Prix*2phosph. ' Motifs*1 ']Dose de Phos- IBénéfice brut ICoût variable ] Bénéf.marginallCoût marg. var.lTaux de rémud
I
I
Iphore (kg/ha) [(FCFA/ha)
1 (F.CFA/ha)
1 (F.CFA/ha
1 (F. CFA/ha)
(marg. en % 1
I
I
I
I
I
I
]Subventionné
I
T 3
I
180
I
I
I
I
I
I 38g 136
I
65
34g
I
35 787
244
/
I
IL4
643
I
I
1
i
T2

go
I
1
TO
/
I
O
I
260 256
I
20 917
/
I
427
I
I
353 34g
I
5o 706
I g3 Og3
21 78g
1
I
I
I
I
I
INon Subventionné1 T 3
I
I
T 2
I
go
I
1
348 849
55 106
31 287
I
19 143
I
163
I
180
380 136
I
74
34g
'
I
I
/
I
1
I
I
I
260 256
I
26 289
I
337
T 0
I
I
l
28 117
I 88 5g3
I
I
I
/
O
I
I
I
l
I
*1 . Le motif T 1 (apport TSP) est dominé et éliminé de l'analyse marginale
*2 . Le phosphate de Matam n'est pas commercialisé. Pour le prix voir tableau 11, p. 11.

8
Tous les motifs avaient reçu 130 Kg de N sous forme d'urée suivant les
fractionnements classiques (1/2, 1/4, 1/4). Chaque parcelle avait une superficie
de 100 m2. L'essai a été implanté chez 3 paysans répartis dans le périmètre et
F
chaque paysan acultivé 3 blocs (répétitions) de riz.
Les résultats obtenus sont consignés dans le tableau 7. On constate en
4
général que :
- Chez les 3 paysans les réponses aux apports de phosphate sont semblables
- L'effet résiduel du phosphate de Matam est nettement plus prononcé que
celui du TSP
- La hauteur des plantes est, après le rendement, la plus influencée par
les apports de phosphates
- Baséesurles motifs TO, T2 et T3 la courbe de réponse a la forme
Y = 4 7202 + 26,53 X - 5,82 X2.
On peut conclure que chaque kg de P205 apporté donne 26,53 kg de paddy.
Le maximum de rendement (7428 kg) est obtenu avec 205 kg de P205/ha.
- L'analyse économique montre que les motifs ayant reçu du TSP sont
dominés et les taux de rémunération marginale sont très intéressants
surtout pour le niveau de 90 kg de P205/ha sous forme de phosphate de
Matam.
3.3, Essai de matière organique
“i
En vue de remplacer une partie de la fertilisation minérale azotée par une
source organique localement disponible, un essai d'utilisation de la poudrette de
fumier a été conduit. Cet essai a commencé également en 1983 et il s'agit de la
troisième culture.
Tableau 9 - Détail des motifs de l'essai matière organique
-1
I
I
I
Motifs
Source de N
Dose par ha
I
1'
/ '
T 0
/
Tl
I
Poudrette de fumier
I
l
10 tonnes
T2.
Urée
I
130 kg de N
I
T 3
I Urée + poudrette
130 kg de NtlOT
I
/
l
Lors de la culture précédente de maïs, toutes les parcelles avaient reçu
l'équivalent de 50 kg de P205 (TSP) et 79 kg de K20 (KCl) par ha. L'urée a été
apportée suivant le fractionnement classique (1/2, 1/4, 1/4). La poudrette de
fumier a été apportée 15 jours avant le repiquage. Chaque parcelle avait une
superficie de 100 m2. L'essai a été implanté chez 2 paysans et chaque paysan
cultivait 3 bloc (3 répétitions). les résultats figurent dans le tableau 10.

9
Tableau 10 - Résultats de l'essai matière organique sur culture de riz
en hivernage 1984 à Djandioly
I
I
Motifs
Source de N
Rendement* paddy (@/ha)
/
1
i
I
I
/
I
Paysan 1
I
Paysan 2
I
I
1
T 3
Poudrette + urée
8 636 a
8 710 a
I
!
l
I
I
T 2
I urée
/
7 785 b
1 8 021 b
I
I
I
I
Tl
I Poudrette
1 545 c
2 889 c
I
I
/
I
I
T 0
I
-
I
1 050 c
I
I
i
ltj41d
/
I
I
IPPDS(5%)=809 kg/ha
IPPDS(5%)=539kg/ha 1
I
I
cv = 5,63 %
/
I
I cv = gs45 %
/
* Les résultats suivis de la même lettre ne sont pas significativement
différents au seuil de 5 %
Les résultats sont très différents de ceux de la première culture de riz
en 1.983 où, en général, il n' y avait pas de différence entre les motifsayantreçude
fi
l'azote (Tl, T2 et T3). Cette fois le motif T3 ayant reçu l'urée + la matière orga-
nique se place nettement en tête, suivi du motif T2 (urée seulement). Le rendement
1
de Tl (poudrette de fumier seulement) est décevant.
Cet effet de la poudrette en
combinaison avec l'urée doit cependant être mis en regard de son coût très élevé
(voir tableau 11 p. 11).

10
IV-DISCUSSION - CONCLUSION
1, Dans le domaine de la sélection les variétés BG 90-2 et KH 998 semblent être préfe-
rèes par les paysans, au moins autour de Matam. Dans d'autres zones certains paysans
avaient essayé la variété Sri Malaysia dans des tests "adaptatifs". Ces 3 variétés
mzritent donc d'être testées à une échelle plus grande dans des essais "négociés" dans
toute la délégation de Matam.
2. En ce qui concerne la fertilisation les points suivants méritent d'être mentionnés :
- L'absence de réponse (résiduelle) à l'apport de TSP (cf essai NPK) ou une
réponse plus faible que celle à un apport équivalent sous forme de phosphate de Matam.
- Une Réponse linéaire à l'apport de N jusqu'à 180 kg/ha
- Une Réponse faible ou inexistante à un apport de 10 tonnes de poudrette de
fumier, une réponse relativement bonne (mais coûteuse)si cet apport est en
combinaison avec de l'urée.
3. Suite à cette deuxième campagne de culture de riz,
quelques modifications seront
apportées aux protocoles.
- Etant donné que l'apport de la matière organique seule ne donne pas de
résultats intéressants nous proposons à l'avenir de remplacer le motif Tl par un
apport de 10 tonnes de compost plus 60 kg de N sous forme d'urée et le motif T2 par
un apport de 20 tonnes t 60 kg N. Ces apports ont donné des résultats intéressants
en station.
- On remplacera donc la poudrette de fumier par du compost (à base de paille
+ fumier) de façon à diminuer également l'envahissement des parcelles par les mauvaises
herbes, surtout dans les cultures faites sans nappe d'eau (comme le mals)
- Vu les résultats très prometteurs obtenus avec le phosphate de Matam, nous
envisageons de mettre en place des essais à long terme pour déterminer les modalités
d'apport de cette source de phosphore (dose, fréquence).
4. Suite aux résultats obtenus dans ce projet,
aux contraintes constatées et aux
souhaits des paysans, on pourra démarrer une série d'essais négociés sur toute la zone
de la délégation de Matam. Ces essais concerneront essentiellement les thèmes suivants :
- Présentation de nouvelles variétés : Sri Malaysia, BG 90-2, KH 998 etFH109
- Introduction de compost comme source d'azote
- Fractionnement de l'azote et repiquage en ligne
- Introduction du phosphate de Matam pour remplacer le phosphate d'ammoniaque
- Présentation de la pépinière dapog
- Mode de désherbage
- Protection des cultures en employant le Furadan comme insecticide et le
Basagran PL comme herbicide.
Dans la zone de Dial, nous envisageons l'introduction d'Azolla comme nouvelle
source d'azote. Cette dernière action
sera effectuée dans le cadre du projet Azolla de
1'ADRAO.

11
Tableau 11 - Quelques chiffres de base utilisés pour les calculs économiques
(prix Septembre 1984)
l- Prix SAED des engrais (F. CFA/kg)
Urée : 91,52 (199 F. CFA/kg de N)
Phosphate super-triple (TSP)102,32 (227 F. CFA/kg de P205)
KCl : 96 (160 F. CFA/kg de K20)
2- Prix non subventionnés des engrais (y compris compost)
Urée : 190 (413 F. CFA/kg de N)
Phosphate supertriple (TSP) 148,75 (331 F. CFA/kg de P205)
KCl : 140 (233 F. CFA/kg de K20)
3 - Prix de la poudrette de fumier : 20 000 F. CFA/tonne
4- Prix phosphate de Matam (non commercialisé)
- Prix SAED : 100 F. CFA/kg de P205
Non subventionné : 150 F. CFA/kg de P205
*
5- Prix de vente du paddy : 61,50 F CFA/kg
6 - Prix de battage : 10 % de la récolte de paddy
7- Les prix d'épandage varient entre 0 et 2 400 F. CFA/ha en fonction de
la quantité de fumier, on a compté 4 800 F. CFA/ha.

12
CHAPITRE II
RESULTATS OBTENUS SUR LE MAIS EN SAISON SECHE FROIDE
1984/i985
Une douzaine d'essais variétaux de maïs avaient été implantés sur
les périmètres autour de Matam. Leur mise en place et le suivi avaient été
confiés à un observateur de 1'ISRA pour une part, et à un conseiller agricole
de la SAED pour le reste.
Seuls les essais confiés à l'observateur ISRA ont été menés avec
sérieux et récoltés ensuite. Les résultats disponibles portent donc sur les
cinq essais effectués sur le périmètre de Djandioly.
C'est un périmètre de 20 hectares, situé pour moitié sur Fondé,
pour moitié sur Hollaldé. Il regroupe 40 adhérents toucouleurs. Dans la
partie Hollaldé, on cultive du riz en hivernage. Dans la *partie Fondé,
on cultive du maïs et des plantes maraîchères.
4.
Le dispositif d'essai mis en place comporte 4 variétés :
. Diara, Early Thaï, Penjalinan et HVBl.
Les trois premières proviennent de la station de Guédé. Ce sont
les variétés composites qui ont été retenues sur cette station au cours des
travaux de T. Moscal de 1973 à 1979. Elles ont été multipliées depuis lors,
sans se préoccuper de l'isolement. Ce sont les variétés les plus répandues
dans les périmètres de la moyenne vallée.
HVBl est une variété issue de la recherche ISRA et fournie par cet organisme.
Il s'agit d'un hybride intervariétal dont la diffusion n'est pas assurée,
faute de production semencière.

13
1. CONDUITE DES ESSAIS
Les 5 essais ont été implantés sur le Fondé, selon un plan fixe
(figure 1, p.16). Pour un essai, la taille des 4 parcelles est identique.
chaque parcelle est close par des diguettes.
Précédent : maïs d'hivernage.
Semis
: sur anciens billons non retravaillés ; écartement 80 x 25,
2 à 3 grains par poquet, démariage à 20 jours.
Densité recherchée : 50 000 pieds/ha.
Le semis.est effectué au lougal, lourd bâton qui creuse un
trou de 15 cm de profondeur. les grains sont déposés au fond
et couverts d'une pincée de sable.
Date de récolte : début Avril.1985
Renseignements par essai : voir tableau 1, p. 16.
2. RESULTATS
Le faible effectif des essais récoltés, et les quelques doutes qui
subsistent sur la valeur des données recueillies,
ne permettent pas de tirer
de conclusions définitives.
On peut cependant dégager quelques constatations générales
concernant la culture du maïs, sur ce périmètre, ainsi que quelques
tendances pour la réponse à la fumure et le comportement variétal.
a) Considération générales
* La fumure apportée est faible, en regard de celle qui est
préconisée.
* Les rendements mesurés se situent entre 0,6 et 3,8 tonnes/ha
(Tableau 2, p. 17) . La moyenne de rendement des essais est de 1, 8 tonne/ha.
Ces chiffres sont tout à fait en accord avec ceux que cite Mamadou NDIAYE (1)
pour le même périmètre en 1983/84 (figure 2 p. 16).
* Analyse de l'effet "dates de semis" (courbe 1, p. 18)
Les semis ont été effectués dans un intervalle de 10 jours, ce
qui représente un faible décalage. On s'attendait cependant à constater un
effet de ces dates pour des raisons sociales.
Ce qui est confirmé par la
courbe.
(1) Mamadou NDIAYE - Itinéraires techniques relatifs à la culture du maïs
dans le périmètre de Djandioly-Garly.
Mémoire de confirmation ISRA 1984.

14
En effet, les premières parcelles semées étaient les plus proches
de la pompe, sur les meilleurs terrains ; elles ont reçu les meilleurs trai-
tements et une irrigation plus régulière. Tous ces avantages sont en relation
avec le statut social des propriétaires de parcelles.
De plus, l'irrigation a été arrêtée au moment de la maturité des
premiers semis (parmi lesquels ceux du chef de perimètre), de sorte que les
parcelles semées plus tardivement ont reçu une ou deux irrigations de moins,
et ont terminé le cycle en conditions de sécheresse aiguë.
* Méthode de semis :
Les paysans utilisent la méthode traditionnelle qu'ils employaient
auparavant pour les cultures de décrue. Les grains germent au fond d'un trou
profond de 15 cm, sous une fine couche de sable.
Cette méthode appavaît extrêmement bien adaptée aux conditions de
culture actuelles.Le délai entre chaque irrigation est de deux à trois
semaines. Dans cette situation la graine trouve au fond de son trou, après
la première irrigation, des conditions optimales d'imbibition, puis de crois-
sance dans un milieu protégé du vent et du soleil, peut-être aussi des pré-
dateurs, sur un sol qui conserve sa fraîcheur, tandis que la croûte superfi-
cielle s'est désséchée et durcie.
b) Analyse des effets de la fumure
L'analyse statistique des résultats de rendement montre une
différence significative au seuil de 5 % entre les divers essais (tableau 3
p.17).
Le test de p.p.d.s entre les moyennes des essais au seuil de 5 % permet de
séparer les cinq essais en deux groupes distincts.
On a vu qu'il existe un effet "date de semis" prévisible, mais les
groupes homogènes ne recoupent pas cet effet
En revanche, la ségrégation se fait nettement dans le même sens que
la dose d'engrais apportée,et plus particulièrement de la dose d'acide phos-
phorique apportée (courbe 3 p. 18)
On constate en effet à la lecture des courbes 2 et 3 que c'est avec cet
amendement qu'est le mieux corrélé le rendement moyen des essais.
On observe que pour les essais (2) et (3), à dose d'azote figale
l'amendement ph,osphorique a doublé le rendement moyen. on observe aussi que

15
L'essai (l), qui a reçu le plus d'azote, mais peu de phosphore,a un rendement
bien inférieur à l'essai (2), fortement amendé en phosphore.
Ces résultats mettent donc en évidence le rôle capital de la fumure
phosphatée pour la culture du maïs dans cette région.
Cette constatation était
prévisible à la lecture des analyses de sol, qui indiquent une carence en cet
élément.
Toutefois, il faudra confirmer les chiffres avancés ici après
analyse de 4 essais. On notera que l'essai no4 a d'ailleurs été écarté, à
cause d'un doute sur les données fournies.
c) Analyse du comportement variétal
L'analyse statistique des résultats de rendement ne permet pas de
mettre en évidence de différence significative entre les variétés (tableau 3
p. 17).
On observe cependant que la variété Early Thal fournit en moyenne
un rendement supérieur aux autres (tableau 2 p. 17), ce qui confirme les
notations visuelles de meilleur comportement.
On notera au passage que, quoi que brassées depuis 10 ans, les
trois variétés de Guédé conservent des comportements distincts. Les carac-
téristiques de grain sont d'ailleurs bien distingables.
Penjalinan a une hauteur inférieure auxautres variétés dans tous les essais
(tableau 4 p. 19)
La hauteur d'insertion de l'épi est plus importante en moyenne pour HVBl
(tableau 5 p. 19)
Enfin, l'analyse de la stabilité du rendement, selon la méthode
d'Eberhart et Russe1 qui étudie le comportement des variétés en fonction
de la moyenne de rendement de l'essai, indicatrice du potentiel agronomique,
montre que les variétés Diara et HVBl fourniraient des rendements un peu plus
constants (plus proches de l'axe moyen) (courbe 4 p. 20).

16
Date de
Engrais
Surface
PropriCtaire
semis
N
P
K
parcelle (m2)
Demba
Hadj
NDIAYE
2.12.84
50
5
-
70
Demba
Y&0
DIA
5.12.84
36
92
-
80
Abdoulaye
BATHIELY
8.12.84
33
20
-
90
Oumar
DIENC
9.12.84
?
?
?
80
Issa
Wa
DIOP
11.12.84
90
Tableau 1 :
Conduite des essais
HVBl
Penjalinan
l
I
I
Figure 1 :
plan des essais
T/ha
Figure 2 :
Repartition des parcelle6 de fonde suivant le rendement obtenu
culture de ma38 a DjandiolyLCarly, Gsaison froide 1983-84
in Mamadou Ndiaye, 1984, mémoire de confirmation, opus citf.

17
NO
d’E 8 8 a i
Moyennes
Vari&es
varietales
-A
Diara
2550
2493
1294
1875
972
1836
u Early Thal
1228
3881
2166
2500
483
2051
HVBl
2457
2900
766
1812
1088
1804
Penjalinan
821
1881
1466
2562
611
1468
Moyenne essais
1764
2789
1423
2187
788
Tableau 2 :
R e n d e m e n t s e n k i l o d e g r a i n e s p a r h e c t a r e
DDL
Ecart-type
F
Total
19
897
Résiduel
12
661
Essais
4
1514
5,25
Significatif, seuil 5%
VarUt
3
539
0,66
N S
&
.
I, moyenne generale :
1790
C V
:
37%
p.p.d.8. e s s a i s :
1019
, :
Classement des eseais par
G r o u p e s HomogCnes, t e s t p.p.d.8. :
Essai
Rendement moyen
Groupe
2789
2187
1764
bc
1423
bc
788
c C
Tableau 3 :
Analyse statistique des resultats sur le rendement

la
rendement m0ye.n
dea essais
T/ha
3
Décembre
date de semis
Courbe 1 :
Effet “date de semis”
rendement moyen
d e s eesaie
T/ha
3
2
Courbe 2 :
Effet de la fumure azOt6e
.
rendement moyen
d e s eeeais
T/ha
unitCs/ha
Courbe 1 :
Effet de la fumure phosphorfque

19
E S S A 1
Moyenne
variCtt
varihtale
1
'.2
3
4
5
.Diara
140
150
160
116
130
139
EaSly Thaj
145’
155
140
118
140
139
HVBl
145
0.9
165
115
140
143
Penjaliian
90
135
120
110
130
117.
Tableau 4 :
Hauteur des plantes, en cm
E S S'A 1
Moyenne
Vari6tC
1'
2
3
4
5
varlCtale
.
Diara
60
90
50
40
40
56
. .
Early ThaI
50
70
49
50
55
55
HVBl
90
85
65
47
45
66
Penjalinan
40
65
40
60
40
49
TABLEAU 5 : Hauteur d'insertion de l'Cpi, en cm

20
rendement
varietes
T/ha
,
#’
.’
.a’
3
rendement moyen
des essais, T/ha
Courbe 4 :
Analyse de la stabillte du rendement
m8thode de Eberhart et Russe1

21
3. CONCLUSIONS
Toutes les conclusions exprimées ici sont à prendre avec prudence,
du fait du nombre réduit des essais, elles devront être confirmées ultérieure-
ment.
On notera que ces essais sont décevants quand à leur objet initial -
la comparaison variétale - mais qu'ils ont fourni la possibilité d'observer
et de juger les pratiques actuelles et de dégager quelques résultats agrono-
miques.
En résumé, les tèndances qui se dégagent :
- Early Thaï, variété en moyenne plus productive
- Corrélation positive entre rendement et amendement
phosphorique, plus forte qu'entre rendement et apport d'azote
- Rendement maximum constaté inférieur à 4 tonnes/ha, avec une
moyenne située autour de 1,5 tonne. Les fumures sont assez
faibles et les contraintes sociales provoquent une baisse
de la production moyenne parce qu'une partie des parcelles
sont négligées en regard des autres,
.
- Enfin, on n'a pas noté de maladie sur le périmètre pendant la
saison sèche froide.

22
CHAPITRE III
RESULTATS OBTENUS EN MARAICHAGE EN SAISON SECHE FROIDE
1984/1985
SOk%AIRE :
INTRODUCTION . . . ..**...........................*.........
p.
23
1. ACTIONS DE RECHERCHE MISES EN CEUVRE . . . . . . . . . . . . . ..a..
p.
24
2. METHODES DE CULTURE EMPLOYEES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
p.
25
3. RESULTA':S OBTENUS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ..*...........
P*
27
4. PROJET DE PROGRAMME POUR 1985/86......................
p.
31
5. CONCLUSIONS ..,.,.......*........,..,....,...........<.
p.
31
TABLEAUX :
TABLEAU 1
: Tableau des cycles et procédés culturaux.. p. 33
TABLEAUX 2, 3 et4: Tableaux des résultats obtenus....,....... p. 34,35,36
TABLEAUX 5a, 5ti, 5c : Comptes d'exploitation de 3 paysans....... p. 37

23
I N T R O D U C T I O N
Cette partie fait le point sur les essais de cultures maralchères
réalisés à Matam dans le cadre de la Recherche d'Accompagnement au cours de la
c
campagne 1984/85.
L'essentiel du programme est orienté vers l'étude des possibilités de
développement des différentes productions maraîchères en saison sèche froide,
sur sol de fondé.
Simultanément, une étude économique devait être entreprise en vue de
déterminer les conditions économiques de production, les coûts de production,
et les marchés.
Tenant compte des remarques faites sur les résultats obtenus au cours
de la campagne précédente, la conception du volet cultures maraîchères a évolué
cette année, notamment en ce qui concerne la taille de la parcelle élémentaire
affectée à chaque culture, qui passe entre 50 et 75 m2 dans le périmètre de
Djandioli, entre 100 et 130 m2 à Navel II, et entre 200 et 1 000 m2 à Matam II.
La disponibilité en journées de travail pour la famille entre les
9
mois de Novembre et Mars est un facteur favorable à la diversification des cul-
tures maraîchères en contre saison froide.
1
Les contraintes rencontrées au cours de l'exécution de ce programme
sont variables et concernent tout particulièrment :
- le coût élevé des intrants (semences, engrais, carburant)
- le manque d'infrastructures capables d'absorber les surplus de
récoltes (usine de transformation)
- la paralysie quasi-totale des coopératives rurales qui pourraient
jouer un rôle tampon entre la concurrence des maraîchers de la rive
droite et l'excès de zèle des Bana-Banas très expérimentés dans le
commerce parallèle.
Dans les conditions actuelles de la zone de Matam, l'action de la
Recherche - Développement en matière de cultures mara!îchères sera surtout axée
sur
la mise au point de techniques de production intensives, afin de pcrmcttre
la création de jardins potagers viables au niveau des p6rimètres villageois.

2 4
1. ACTIONS DE RECHERCHE MISES EN OEWRE AU COURS DE LA CAMPAGNE 1984/85
k'
1.1. Rappel des Objectifs globaux
'Il s'agit de tester le comportement de plusieurs variétés de légumes
dans les conditions de la zone de Matam.
Au delà de l'aspect variétal, l'aspect économique devait être cerné,
afin de définir les conditions d'optimisation des spkulations étudiées.
1.2. Matériel végétal à tester
Cinq spéculations végétales ont été évaluées et testées dans trois
périmètres de la Délégation SAED de Matam. Il s'agit :
- de la Tomate
: 2 variétés du CDH
: Rotella et Romitel
1 variété de NDiol
: Super Roma (témoin local)
- de l'oignon
: 1 variété du CDH
: Violet de galmi
1 variété importée
: Texas Early grano
- du chou
: 1 variété importé
: Marché de Copenhague
- du piment
: 1 variété du CDH
: Salmon
4
- de la Patate douce
: 1 variété du CDH
: 10 B15
Au total 1,23 ha de culture ont été réalisés, par 33 paysans répartis
en groupements de producteurs composés de famillesdé à 3 membre actifs.
Le mode de production adopté est la parcelle individuelle (périmètres de Djan-
dioli et Navel II), ou la parcelle collective (périmètre de Matam II).
La répartition des surfaces cultivées par périmètre est la suivante :
Périmètre de Djandioli
0,70 ha
Périmètre de Navel II
0,19 ha
Périmètre de Matam II
0,34 ha
On peut noter une augmentation sensible de la parcelle élémentaire
affectée à chaque culture. Elle se situe entre :
.
50 et 75 m2 dans le périmètre de Djandioli
.
90 et 130 m2 dans le périmètre de Navel II
. 200 et lOOOm2 à Matam II.

2 5
2. METHODES DE CULTURE EMPLOYEES
2.1. Les Ecartements de culture
Ils ont été choisis en fonction des recommandations de la SAED aux
paysans. Ils tiennent compte à la fois :
- du développement végétatif attendu ;
- du mode d'irrigation pratiqué (irrigation par gravité à la raie
cloisonnée) ;
- de l'espace nécessaire permettant d'effectuer les observations
dans de bonnes conditions.
Pour la tomate, ils sont de 90 x 50 ou de 120 x 40 cm.
Pour les autres espèces, les détails sont donnés dans le tableau 1, p. 33
2.2. Préparation du sol
La préparation du sol est essentiellement manuelle dans les conditions
actuelles de Matam. Cependant, on prendra soin de mouiller préalablement le sol.
L'aménagement sommaire du terrain par les paysans eux-mêmes consiste
à exécuter les opérations suivantes :
.
- levée de diguettes intermédiaires entourant les parcelles ;
- planage correct des parcelles
- incorporation d'une fumure organique.bien décomposée
. Semis de la Pépinière
Après le choix et la délimitation d'une bande carrée proche d'un point
d'eau (il faut environ 300 m2 pour repiquer un hectare) on procède au semis de
la pépinière dansles conditions ci-après :
- écartement des lignes : 20 cm x 10 cm
- apport de la fumure organique à raison de
30 kg de fumier de vache/10 m2
300 g de 18-46-O
150g deKC1
- les impératifs concernant le planage et le contrôle de l'eau doivent
être réunis, afin d'éviter l'engorgement de la pépinière.
. Repiquage en plein champ
Repiquer les plants sains et vigoureux, âgés de 25 jours pour les toma-
tes ct choux, et de 40-45 jours pour l'oignon et le piment ;
la patate est plantée à partir de boutures,
dès le mois de Novembre.

26
. Périodes favorables pour la plantation
Elle sont variables selon les objectifs de production visés :
5
du 15/10 au 25/10 pour la production de primeurs
^
du ler/llau20/11 pour les légumes de saison.
2.3. Entretien des cultures
a) Entretien de la Pépinière :
. Paillage de la pépinière (à retirer dès l'apparition de la tigelle
blanchâtre)
. arrosages journaliers : 3 fois par jour pendant les 10 premiers jours
4 fois par jour du'l0ème jour jusqu'au repi-
wage .
. traitements préventifs contre les chenilles et les maladies crypto-
gamiques : pulvérisations à base de Zinèbe ou de Manèbe (25g/lO ld'eau).
b) Entretien en plein champ
Pour le détail des fumures pour toutes les espèces, voir le tableau 1.
p. 33.
Rappelons seulement ici que la fumure totale suivante est recommandée
pour la tomate :
Urée
350 kg/ha
18-46-O
300 kg/ha
KCl
400 kg/ha
c) Protection phytosanitaire (en plein champ)
Employer de préférence les pyréthrénoïdes de synthèse pour lutter
contre :
- les acariens (Dicofol à raison de lOcc/lO 1 d'eau)
- les piqûres d'insectes et attaques diverses
Décis
10 cc/10 1
Orthene 50
20 g /lO 1
Thimul
35
30 cc/10 1
la lutte sera essentiellement préventive, elle sera menée tous les
10 jours, dans la mesure où les paysans ont les moyens de le faire.
Ces mesures préventives doivent être complétées par la mise sur pied
de procédés culturaux adéquats garantissant le renforcement de l'activité
biologique du sol, la vigueur des plantes, et l'abondance des récoltes.

27
d) Irrigation
Les irrigations seront faites à la demande tout au long de la culture.
Les fréquences suivantes sont recommandées :
- une à 2 irrigations/semaines en début du cycle,
- 2 fois/semaine en période de croissance végétative intense et à
l'arrivée des vents chauds (Harmattan).
2.4. Observations réalisées
a) Au champ : - détermination du cycle végétatif de chaque espèce cultivée
- détermination du pourcentage de floraison de l'oignon Violet
de Galmi, et de sa sensibilité aux thrips
- recensement des maladies
- poids total récolté
- % de pourriture
- poids commercial
- rendement commercial
b) Approche économique.
- Valorisation des récoltes
- Charges de production
- Marge brute
3. RESULTATS OBTENUS
3.1. Rendements
Le détail des rendements est donné dans les tableaux II, III et IV,
p. 34, 35, 36.
Pour la tomate et l'oignon, les essais variétaux ont donné les résultats
suivants (en T/ha)
II-
Tomate (8 répétitions*) 1
1
1
1'
1
1
i
/
1 2 3 4 5 6 7 8
1
Moyenne
- Rotella
60
I
/68,0149,5~62,3~52,2~72,2/70,4~67,7/37,5/
‘50,O
- Romitel
I I 59,0 I 44,0 I 47,0 I 62,8 I 63,5 I 71,7 I 31,2 I 5396
- Super Roma
~43,8/46,0~39,0~41,2~57,4/50,8~64,0~26,5~
46,08
*
l
I
1 Oignon (7
I

répétitions"11
I I I I
I I
- VioletdeGalmi
*
/
- Texas E. Grano )47,0)38,0)40,2134,8(52,0148,5)42,3/
I
I
I
I
I
I
I
I
* 1 répétition = 1 groupe de cultivateurs.

28
D'après les informations recueillies auprès de la SAED, les
rendements moyens obtenus actuellement par les paysans dans les périmètres
de Dagma et Nianga sur sol de faux Hollaldé et sur sol de Fondé sont de
l'ordre de :
10 à 15 T/ha pour la tomate
8 à 12 T/ha pour l'oignon
6 à 8 T/ha pour les choux, dans les périmètres de Dagana et de
Nianga.
Comparés à ces chiffres, les rendements obtenus à Matam
dans le cadre des essais sont très bons.
3.2. Analyse statistique des résultats :
- Pour la tomate avec 8 répétitions (8 groupes de paysans dispersés dans les
3 P.I.V.):on a un C.V. de 10 %, et l'effet "variété" est significatif(au
seuil de 1 %).
Le classement des variétés par ordre de rendements décroissants est le suivant :
Rotella
60,O T/ha
a
Romitel
53,6 T/ha
b
Super Roma
46,l T/ha
C
Les résultats suivis de la même lettre ne sont pas significat ivement différents
au seuil de 5 %.
On peut donc considérer que la variété Rotella donne les meilleurs rendements,
et que Romitel, bien qu'un peu moins bonne, est aussi nettement supérieur
à Roma.
- Pour l'oignon avec 7 répétitions (7 groupes de paysan)
Le CVestde 6 %, et Violet de Galmi est sjgnificativement supérieur (au seuil
de 5 %) à Texas Early Grano.
3.3. DISCUSSION
Il apparalt donc que certains cultivars sont mieux adaptés que
d'autres :
. les tomates du type fruits allongés très fermes, très intéressantes pour
l'industrie, se comportent bien, et la variété Rotella est partout la
meilleure.
. Violet de Galmi se montre supérieur à l'oignon Texas Early Grano ; dc plus
il
se conserve beaucoup mieux, et est en général préféré
pour son goût
piquant.

29
Cependant, Violet de Galmi a deux défauts qui altèrent sa qualité agronomique :
- sa sensibilité aux attaques de thrips
- son aptitude très marquée pour la montée en graines, plus de 15 % ;
ceci affecte sa qualité commerciale, mais cette aptitude génétique à monter à
graine sans vernalisation permet aussi de fabriquer des semences sur place.
L'année prochaine, la variété Yaakar du CDH, qui présente
l'avantage d'être résistante aux attaques des thrips, et qui ne monte pas en
graines, sera introduite ; cependant, elle est thermosensible (elle a besoin
d'une certaine somme de froid pour bulber).
Les résultats obtenus au cours de cette opération de test de cul-
tures maraîchères dans la zone de Matam sont très satisfaisants du point de
vue des rendements. Ils confirment l'engouement constaté depuis l'année der-
nière pour les cultures maraîchères. Ils montrent le bien fondé des procédés
culturaux adoptés, qui permettent d'obtenir de très bons résultats lorsqu'ils
sont judicieusement appliqués, et les potentialités intéressantes de la zone
pour le maraîchage.
Les résultats obtenus par les groupements de Djandioli et de Navel II qui
ont suivi les itinéraires techniques proposés sont là pour le prouver. En
effet, dans ces deux périmètres, les différentes espèces testées ont donné
de très bons rendements.
Tomate : Rotella
58 - 70,l T/ha
Romitel
50 - 66,O "
Super Roma
42,5 - 57,5 T/ha
Oignon : Violet de Galmi
45 - 50,2 T/ha
Texas Early grano
40,o - 47,6 T/ha
Chou
: Marché de Copenhague 35,0 - 44,3 T/ha
Le groupement de producteurs de Matam II a par contre enregistré
des résultats très bas. Cette contre-performance est imputable à la mauvaise
maîtrise de plusieurs facteurs déterminants :
. La fiche de suivi des techniques culturales employées révèle une certaine
disparité dans la régularité et la fréquence des irrigations. On y relève en
effet un écart de plus de 10 jours entre tours d'eau ; cet écart entraîne
un stress hydrique préjudiciable au développement des cultures.
. Le système de production collectif adopté par ce groupement semble pénaliser
tout esprit d'initiative. On se retrouve de plus devant des difficultés pour
pouvoir exercer un contrôle rigoureux sur les quantités récoltées et pour
chiffrer "l'autoconsommation" de chacun des membres.

30
Le recours aux itinéraires techniques que nous proposons apparaît
donc nécessaire pour obtenir des rendements acceptables.
Sur le plan économique, l'examen du compte d'exploitation de trois paysans
montre que le revenu dégagé est intéressant (voir tableau no V p. 37)
3.4. Eléments Economiques :
Principes de base .adoptés
pour l'établissement des comptes :
Pour établir le budget partiel pour 1 000 m2 de cultures, les données
suivantes ont été collectées :
. la valorisation des récoltes par spéculation, qui donne le produit
brut (Recettes). Le prix de vente de chaque légume est soumis à la loi de
l'offre et de la demande, et ici les bana-bana peuvent imposer les prix de
cession .
Le prix moyen de chaque légume est le suivant, par kg :
50 F pour la tomate tout venant
100 F pour les choux (+ 20 F pour le tas de 10 feuilles)
140 F pour les oignons et les piments
100 - 150 F pour les patates douces
. Les coûts variables (semences, engrais, produits phytosanitaires) ; les
charges "fixes" (eau, carburant) n'ont pu être considérées pour le moment, car
le volet “gestion de l'eautf n'a pas encore débute.
PRINCIPAUX RESULTATS ECONOMIQUES
(Détail, tableau V p.37) :
Pour 1 000 m2 (10 ares)
i
' Groupes Exploitants
l
II
1
III
I
I
I
I
I
I
Produit brut
544 000

I
475 000
I
539 000
1
1
Charges globales*
/
100 000
1
100 000
1
100 000
I
1 Revenu agricole*
1
444 000 *
,
I
375 000
439 000
!
* Charges d'irrigation non déduites (de l'ordre de 5 500 F/lO ans, d'après
tarif SAED).
Nous avons pris le cas des paysans qui ont suivi exactement les
techniques préconisées ; ces paysans cultivaient tous sur le P.I.V. de Navel II,
qui a globalement produit et commercialisé les tonnages suivants, sur une
surface totale de 170 m2 :
Tomate
5 986 kg
Oignon
2 797 kg
Choux
environ 1 500 kg
Les autres groupements onteu des productions inférieures,
et donc des résultats
6conomioues m o i n s honsz-

31
4. PROJET DE PROGRAMME POUR LA CAMPAGNE 1985/86
Vu le manque d'infrastructure capable d'absorber des productions
importantes (usine de transformation), il s'agira d'essayer des techniques de
production intensives, dans l'optique de la création au niveau des périmètres
irrigués de la SAED de jardins potagers pour la production de légumes.
Les actions de recherches à mener seront orientées vers les tests de
comportement des différentes espèces légumières,
en vue d'évaluer leur potentiel
dans la zone de Matam.
Les observations au champ porteront :
- sur l'adaptation au climat particulier de Matam
- la productivité
- la qualité et valeur commerciale
- les maladies rencontrées
- l'aptitude à la conservation (oignon, pomme de terre)
- la possibilité de fabrication de semences (oignon)
- la possibilité de faire de la culture d'oignon précoce à partir des
bulbilles.
Spéculations à tester
légumes de type européen : Tomate, oignon, pomme de terre, choux
légumes de type africain : Gombo, diakhatou, patate douce.
.
. Points d'essais
Périmètre de Djandioli
II
de Navel II
II
de Matam II et III
If
de Tiguéré 1 et II
Ces essais permettront de confirmer ou d'infirmer les résultats
obtenus en 1984/85, et de tester de nouvelles introductions.
5. CONCLUSIONS
Bien que les conditions de départ aient semblé peu favorables, cette
opération de recherche en milieu paysan a donné des résultats encourageants.
L'intérêt des paysans pour les cultures maraîchères est très fort, il s'est
matérialisé par une plus grande participation des paysans cette année (33 paysans
ont fait des essais, contre 15 l'année préc&dente).Ceci bien que la zone soit
largement dominée par le système de culture riz-maïs.

32
Les actions à mener pour la campagne 1985/86 seront orientées vers :
- l'introduction de nouvelles cultures (pomme de terre, carotte,
aubergine) ;
- la poursuite des tests de comportement variétal ;
- l'utilisation de bulbilles d'oignons pour une production précoce en
oignon (avec une probabilité de vente en décembre) ;
- la confection d'abris simples pour la conservation des oignons
et des pommes de terre ;
- une approche économique des revenus sera entreprise, ainsi que la
détermination des temps de travaux pour les itinéraires techniques
testés.
La collaboration d'un agro-économiste est souhaitée pour cette analyse.

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C
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33

s
I
t
9
TABLEAU II - RESULTATS DU PERIMETRE DE DJANDIOLI
RENDEMENTS EXPRIMES EN KG/ARE
Données de base
- 20 paysans répartis en quatre groupes de cinq exploitants
- Espèces testées : Tomate
= 2 variétés Rotella + Romitel
P~H)
1 variété Super Roma
(NDIOL)
Oignon
= 2 variétés Violet de Galmi
Texas Grano
Chou
= 1 variété Marché de Copenhague
Patate douce= 1 variété 10 B15
Surfaces : Tomate/Oignon/Chou
7 5 m 2
Patate douce/piment
5 0 m 2
1
I
I
I
Espèces testée
Production moyenne/groupe
I
I
I
moyen
1
Rendement moyen
1
I
de Producteurs (en kg/are)
Rendement
I
I
en kg/are
en T/ha
I
I
et Cultivars
1
I
,
1
/
II
1
III
1
IV,
I
,
I
I
' Tomate
I
I
I
I
I
1
I
Rotella
Romitel
I
6
5 80 0

1
1

4
5 99 50

11
64 24 30
I
1
54 27 20
I
5 8 0
I
5 8 , 0
I
I
5 0 0
I
50,o
I Super Roma
I
4 3 8
4 6 0
3 9 0
1
4 1 2
4 2 5
I
I
)
i I
I
/
I
42,5
/
, Oignon
I
I
I
I
I
Violet de Galmi
I
1
5 5 0
1
4 6 2
1
4 1 8
1
3 7 0
4 5 0
1
3 8 0
1
4 0 2
I
3 4 8
I
4 0 0
1
4 5 , 0
/
1
Texas E. Grano
4 7 0
40,o
I
Chou
I
I
I
I-
I
I
I
I
Marché de Copenhague
I
4 5 0
I
2 8 0
I 3 5 2
3 1 8
3 5 0
3 5 , 0
I
I
I
I
1 Piment
I
I
I
I
I
Salmon"
1
I
I
1
6 0
I
4 8
5 4
1
l
594
I Patate douce*
I
I
I
1
10 B15
I
100
8 0
9 0
990
I
* 2 groupes sur 4 seulement ont cultivé du Piment, et de la patate douce.
w
b

TABLEAU III - PERIMETRE DE NAVEL II = 3 PAYSANS -
* Moussa THIOUBOU (1) Romitel + Rotella + Sup. Roma (tomate)
Violet de Galmi + T. E. Grano (oignon
(5 cultures)
.
Chou
. Gakel SARR
(II)
idem
(5 cultures)
Demba GUEYE (III)
idem + Piment
l
(6 cultures)
Surfaces exploitées
pour chaque paysan : Romitel
=
98 m2
Rotella
=
120 m2
S. Roma
=
120 m2
Violet de Galmi= 110 m2
Texas
= 130 m2
Chou
=
110 m2
Piment
=
80 m2
Espèces testées
Rendements moyens/
et Cultivars
exploitation en kg/are
Rendement moyen
Rendement moyen
en kg/are
en T/ha
1
II
I
III
I
t
1 Tomate
Rotella
722
704
677
701
70,l
Romitel
628
635
I
717
I
660
66,O
I
Super-Roma
574
508
640
I
574
57,4
1, Oignon
Violet de Galmi
500
517
489
I
502
59,2
Texas E. grano
520
485
I
423
476
47,6
I
I
Chou
I-
495
422
I
411
I
443
44,3
I
I
I
Piment*
I
86
896
1

TABLEAU IV - PERIMETRE DE MATAM II = 10 PAYSANS EN EXPLOITATION COLLECTIVE
- Spécultations testées : comme les groupements de Djandioli et de Navel II
- Surfaces exoloitées
Rotella
1 0 0 0 m 2
Romitel
1 000 m 2
Super Roma
1 000 m2
Violet de Galmi
400 M2
Texas E. Grano
400 m2
Chou
200 m 2
Piment
(abandonné)
‘1
I
I
l-
Espèces testées
' Récolte/ 'I
' Surface
I
I
i!
1
Nbre de
et Cultivars
l
I cumulée,en I récoltes
1 Rt en T/hal
Observations
I
I
kg
1
I
I
I
I
./
I
i
i Tomate Rotella
/
"3
;;g
/
4
i
37,50
i
I
Romitel
4
/
I
Super Roma
' 2 650
'
3
I
(
Oignon
Violet de Galmi
I
370
l
1
I
9,250 I . Rendements très faibles,
I
i
l
1
difficultes de chiffrer l'auto- 1
I
i
consommation.
Texas E. Grano
I
268
'
1
6,700 ' . Calendrier cultural non
I
I
I
I
maîtrisé
I
I
l
i
i
i
1
Marché de Copenh. 1
185
'
3
I
9,250
i
. Disponible monétaire très
l
I
I
I
faible.
/
I
I
I
I
I
i

c
*
*
.
t
TABLEAU V - PERIMETRE DE NAVEL II = COMPTES D'EXPLOITATION DE 3 GROUPES DE PAYSANS
a) Valorisation des Récoltes
/
I
I
1
1
Exploitations
1. Spéculations ~1 P;kp:"merciali Prix/kg
\\Produit brut
1
Produit brut pour 1 000 m2
I
I
I
I
I
de culture
I
/
I
- Groupe de Moussa THIOUBOU (I)II
Tomates
Oignons
1 571
333
I
50 F
I
I
140 F
78 550
186 620
I
I
1
I
I
I
Choux
/
?
?
44 000
I
I
I
I
I
Piments
I
I
-
I
/
/
I
I
l
-
l
I
I
-
309 170
I
544 000
1
I
I
!
Groupe de Gakel SARI? (II)
1
Tomates
1 873
50 F
I 93 650
1
l
I
I
I
l
Oignons
731
I
140 F
102 340
I
1'
I
I
I
Choux
I
?
31 600 }
I
I
I
?
I
I
Piments
302
140 F
I
I
I
l
I
I
I
I
i
I
1
1
1
269 42 870 280
I
475 000
I
I
I
. Groupe de Demba GUEYE (III) 1
Tomates
50 F
127 100
I
l
I
I
1
Oignons
1
140 F
1
i
/
Choux
3
i.
I 102 620
76 - 510
l
I
Piments
/
I
l
I
I
I 306 230
I
I
I
I
I
I
b) Calcul des charges variables pour chaque paysan
. Engrais (Prix SAED) (1)
Semences : Tomates 120 g x
18 F
= 2 160 F
Urée 50 kg x 91,52 F =
4 576
(II)
Oignons 300 g x
12.5 F
= 3 750 F
18-46-O 100 kg x 149.26 F =
14 926
Choux 130 g x
5,85 F
=
877 F
KG1 50 kg x 96 F=
4 800
Piments 60 g x
18 F
= 1 080 F
24 302 F
?867F
ct:

.
* Produits phytosanitaires (III)
I
- 2 1 de Thimul 35 x 1 800 F/l
=
3 600 F
4 kg Orthène 50
x 2 150 F/kg =
8 600 F
i Total 1 + II + III = 56 719 Fpargroupe de paysan.
5 1 décis
x 2 150 F/l
=
10 750 F
I
2 kg Manèbe
X
800 F/kg =
1 600 F
I Soit pour 1 000 m2 = 99 857 F arrondi à 100 000 F.
24 550 F
I
Nous ne disposons pas de chiffres permettant d'évaluer précisément le coût du poste "irrigation", en l'absence du suivi du
fonctionnement du G.M.P. Celui-ci n'a donc pas été décompté ; sur la base du prix forfaitaire appliqué dans les grands
périmètres, 55 000 F/ha pour la tomate, il serait de l'ordre de 5 500 F pour 1 000 m2, mais il n'est pas sûr que ce chiffre
soit correct pour Matam).
c) Evaluation du Revenu/paysan, Charges d'irrigation non déduites
/
Groupe de
.
producteur :
l-
1
I
II
III
I
1
l-
/ Produit brut/1000 m2
000
475 000
r
539 000
544
/
I
I
I
I
arges globales
000
100 000
1
100 000
I Ch
100
1
I
I
1 Revenu agricole
444 000
I
375 000
439 000
I
l
I
en F CFL,
II
I
par 1 000 m2
I
I
-
i
I
.

38
CHAPITRE IV
-
RESULTATS OBTENUS EN ARBORICULTURE FRUITIERE
D'OCTOBRE 1984 A AOUT 1985
1. RAPPEL SUR L'EVOLUTION DES IMPLANTATIONS
La mise en place en Août 1983 d'une parcelle test de 30 arbres et 100 reje:ts
de bananiers, nous a permis de nous fixer sur les essences à introduire dans
le périmètre de Djandioly : ce sont les agrumes et les bananiers qui se sobt
lesmieux comportés.
En conséquence, pour la campagne 1984, les implantations suivantes ont été
faites :
- une bananeraie de 40 parcelles d'un are (16 Août 1984)
- une parcelle en fruitiers divers (manguiers, goyaviers, corrosolliers et
citronniers gallet), d'un plant par essence et par paysan soit 40 plants
par essence. (Septembre 1984).
Pour la campagne 1985, les agrumes (qui n'ont pas pu être obtenus à Mboro en
1984) constitueront l'essentiel des introductions vu leur très bon comportement.
Pour l'extension des tests aux périmètres de Matam II et Matam V, une première
introduction de 25 rejets de bananiers a été faite en Septembre 1984, en
attendant d'être fixé sur la délimitation de la zone réservée à l'arboricul-
ture Fruitière sur ces périmètres.
II. EVOLUTION DES IMPLANTATIONS FAITES ET DIFFICULTES RENCONTREES
Le développement végétatif, normal après 8 à 12 mois de plantation, a cependant
subi des à-coups qui nous font entrevoir des restrictions sur les essences
à introduire.

3 9
2.1. Bananeraie
Avec les premiers régimes produits en Mai-Juin 1984 dans la parcelle-test,,
(15 à 20 kg/régime),
et vendus à Matam à 500-600 frs/kg, la culture de la
banane a pris l'avantage sur les autres fruitiers, et a vu sa surface
multipliée par quatre.
Néanmoins, des difficultés existent pour le suivi par les paysans des techni-
ques culturales préconisées,désherbage, oeilletonnage,
fumure minérale et sur-
tout respect des fréquences d'irrigation.
En effet, on a observé qu'aux périodes de pointede travaux sur les cultures
de maïs et de riz (semis-repiquage, récolte) les fruitiers sont presque à,
l'abandon ; pire, les irrigations sont arrêtées dès qu'il n'y a plus de cultures
annuelles sur le reste du périmètre.
On peut donc se poser la question de l'importance des surfaces à attribuer
pour faciliter l'introduction de la culture fruitière dans des périmètres :à
vocation de culture céréalière (riz-maïs) :
- sur de grandes surfaces, en culture intensive,
sur des périmètres uniquement
fruitiers, le succès parait impossible
- sur des surfaces moyennes (3 à 5 ha),
autonomes vis à vis des infrastructures
aménagées pour les cultures de riz et maïs,
cela parait beaucoup plus raison-
nable, dans le cadre des P.I.V. de taille moyenne.
- En petites cultures, (5 à 10 ares) à côté de P.I.V. de taille moyenne,
oy en
.
culture de case, celà semble le plus adapté.
En attendant d'avoir plus de renseignements sur les problèmes qui se posent aux
paysans (temps disponible surtout), et de disposer de toutes leurs réactions aux
introductions effectuées, une phase de persuasion et d'organisation est entre-
prise au niveau de Djandioly pour faire accepter le fait que l'arboriculture
fruitière dans la vallée du Fleuve ne peut être conduite qu'en culture irriguée,
et qu'en conséquence, toutes les dispositions doivent être prises par le groupe-
ment pour assurer le fonctionnement des pompes durant toute l'année (fourniture
de gas-oil en particulier).
2.2. Fruitiers divers
A cause de l'arrêt des irrigations durant trois mois (rupture de fourniture, de
gas-oil, panne de la'pompe), la parcelle en fruitiers divers implantée en 1,984
a été décimée : il ne reste que 11 citronniers du pays et 5 goyaviers sur les
4 x 40 plants installés au départ (citronniers, goyaviers, corrosolliers,
manguiers), Dans la parcelle-test de 1983, les agrumes,les bananiers, les
grenadiers et les corrosolliers continuent à évoluer à peu près correctementi.

40
Nous avons noté une forte mortalité sur les manguiers dont il ne reste que deux
plants sur les 19 installés au départ.
Ce qui nous amène :
- d'une part, à limiter les essences à introduire aux agrumes (orangers, manda-
riniers, pomélos), et secondairement aux goyaviers et corrosolliers, qui suppor-
tent beaucoup mieux les conditions difficiles.
- d'autre part, à restreindre le nombre de paysans de 40 à 24, choisis parmi
les plus assidus aux travaux culturaux.
III - PERSPECTIVES POUR LA CAMPAGNE 1985
Concernant le périmètre de Djandioly, la multiplication des rejets de bananiers
se poursuivra afin de couvrir toute la zone réservee à la bananeraie, et voire
même de fournir en matériel végétal les périmètres de Matam.
La parcelle en fruitiers divers (Bloc 24) sera reconvertie en une parcelle
d'agrumes uniquement (orangers, mandariniers, pomélos et limes Tahiti) venus
de Mboro, pour 24 paysans.
La mise en place est prévue début Septembre 1985, si les conditions se trouvent
satisfaites.
Concernant les périmètres de Matam II et V, une extension de la bananeraie est
prévue également début Septembre, par la méthode de l'oeilletonnage. Une intro-
duction d'agrumes est également projetée, en parcelle collective.
L'installation des brise-vents est également à prévoir dans les deux zones.
Pour le périmètre de Matam III, nous étudierons également, en fonction des
besoins exprimés, les possibil ités de démarrer l'arboriculture fruitière.
IV - CONCLUSION
Pour ce projet de recherche d'accompagnement à Matam,
il faut s'orienter vers
l'implantation des cultures d'agrumes qui constituent semble-t-il les essenc>es
les plus adaptées à la région.
La conciliation des techniques culturales de l'arboriculture fruitière avec
celles des cultures traditionnelles de riz et de mars, nécessite plus de trois
années (durée du projet).
En effet, l'entretien
et même l'irrigation des arbres ne se font actuellement
que durant les périodes de culture du riz et du maïs et sont donc réduits au
strict minimum. Il faudrait effectuer des études sur les temps de travaux des
paysans avant de déterminer les surfaces à réserver à l'arboriculture fruiti$re.

4 1
Comme culture de diversification avec de petites surfaces à entretenir
(0,50 à 1 ha) l'arboriculture fruitière peut harmonieusement s'intégrer dqns
les périmètres aménagés de la SAED, si toutefois le site d'implantation est
étudié pour uné irrigation facile nécessitant le minimum de temps.

42
A
N
N
E
X
E
.
.
PROTOCOLES ET DEVIS ESTIMATIFS

REPUBLIQUE DU SENEGAL
MINISTERE
DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE ET TECHNIQUE
e
INSTITUT SENEGALAIS DE
RECHERCHES AGRICOLES
OPERATIONS DE RECHERCHES D'ACCOMPAGNEMENT AU PROJET
-------------------------------------------------
DE DEVELOPPEMENT HYDROAGRICOLE DE
------------------------------
M A T AM
-------------
Période 1984 - 1985
PROTOCOLES ET DEVIS ESTIMATIFS
CENTRE DE RECHERCHES
SOCIETE D'AMENAGEMENT ET D'EXPLOITAT
AGRICOLES I.S.R.A.
DU DELTA DE LA VALLEE DU FLEUVE SENE
DU FLEUVE
ET DE LA VALLEE DE LA I~ALEME

Le présent document abroge et remplace celui intitulé "Opérations
de Recherches d*Accompagnement chiffrées pour les besoins du projet de dévelop-
pement hydroagricole de Matam-Période 1982 - 84".
Les opérations décrites dans ce document ont été définie; lors de la
réunion d'évaluation de la première année d'exécution du projet de Recherch#es
d'Accompagnement Matam, tenue à Matam le 20 Juin 1984, entre la Caisse Centrale
de Cooperation Economique, la SAED et 1'ISRA.

.
-O-
/T)/OTE $E PRESENTAT10 /T,/ -o-
- - --------------------- - -
-o-o-o-o-o-o-
Le présent avenant au marché N O 62/83, passé par entente directe entre
la SAED et l'ISRA, et concernant la Recherche d'Accompagnement du projet MATAM,
a été préparé conformément aux recommandations de la réunion d'évaluation des
résultats acquis lors de la première année d'expérimentation. Cette réunion,
tenue à Matam le 20 Juin 1984 entre la CCCE, la SAED et l'ISRA, a apporté des
modifications :
- sur les contenus des essais à réaliser en années 2 et 3,
- sur la dispersion des essais en fonction des besoins expérimés par les
paysans,
- sur le rôle des conseillers agricoles dans l'appui aux paysans et aux
chercheurs,
- sur les modalités de financement et d'acquisition des investissements.
Les essais d'amélioration variétale RIZ et MAIS seront dorénavant orientés
vers la prévulgarisation avec un important volet de diffusion des variétés les
plus productives dans les périmètres villageois autour de Matam. Le volet eul-
tures fourragères est mis en veilleuse, compte tenu de la réaction de refus des
paysans.
Les essais de prévulgarisation seront exécutés par des conseillers'agri-
coles de la SAED en liaison avec les chercheurs.
Ces conseillers agricoles appor-
teront un appui efficace aux paysans et aux chercheurs.
Les modalités de réglement des mémoires seront accélérées notamment par
un suivi réalisé par la Direction des Méthodes de Développement.
Concernant le devis financier, le montant alloué pour le fonctionnement
en année 1 (1983) reste inchangé. Cependant les charges de fonctionnement en
années 2 et 3 ont été modifiées pour tenir compte de la réorientation des opéra-
tions de recherche,
Le Directeur des Méthodes de Développement.

0
NNTRODUCTION
-o-o-o-o-o-o-o-o-
L'ensemble des opérations constitutives du programme de recherches d'ac-
compagnement pour trois ans, pour les besoins du projet de développement hydro-
agricole de Matam, a été déterminé à la suite des trois réunions de concertation
entre 1'ISRA et la SAED tenues au Centre de Recherches Agricoles de 1'ISRA à
Richard-TO11 les 20 Septembre 1980, 14 Mars 1981 et 3 Mai 1982 à Saint-Louis.
La réunion d'évaluation de la première année d'exécution des recherches a modifié
le contenu des opérations de recherches prévues en années 2 et 3.
Ces opérations de recherches axées principalement sur des tests de prévulgarisa-
tion ou expérimentation multilocale ont trait à :
1 .- L'amélioration variétale du riz.
2 .- L'amélioration variétale du mars.
3 .- L'agropédologie - Fertilisation du riz et du mars.
4 .- L'arboriculture fruitière.
5 .- Les cultures maralchères.
Les opérations de recherches sont réalisées sur des périmètres irrigués
de 20 ha aménagés par la SAED dans le département de MATAM, en fonction du'dia-
gnostic mené en commun par les paysans de ces zones, les chercheurs et les
conseillers agricoles.
Un contrat est passé avec les groupements de producteurs qui exploitent
les périmètres au nom des paysans concernés par les opérations de recherche.
Pour chaque essai, une ou plusieurs parcelles sont désignées d'un commun accord
entre le groupement et l'équipe de recherche.
Elles font l'objet d'un avenant
au contrat.
Les essais sont mis en place par 1'ISRA.
La liaison entre les chercheurs et les agriculteurs, ainsi que le suivi
du périmètre sont assurés par un ou plusieurs conseillers agricoles. Chaque
agriculteur prend en charge la totalité des travaux sur sa parcelle.
Les protocoles ci-après sont donnés à titre indicatif et sont susceptibles
d'être révises en accord avec la SAED et les paysans en fonction des premiers
résultats et la demande d'une des parties.

1 .- AMELIORATION VARIETALE DU RIZ.-
----- ------------------
Test de comportement en périmètres villageois des meilleures variétés de
riz des essais variétaux réalisés dans la station de Fanaye.
1. 1. - Objectifs des tests.
----------------c
Diffuser auprès des paysans les wwiétés qui correspondent le mieux aux
conditions de culture dans les différentes zones du département de Matam. Jl
faudrait par exemple distinguer les périmètres situés sur un marigot et les péri-
mètres situés sur le Fleuve. Les premiers ont besoin impérativement de variétés
à cycle court pour commencer à temps leur culture de maïs, les autres peuvent
utiliser des variétés à cycle moyen au moins dans un futur proche.
Les variétés qu'on envisage de tester sont
KH 998,
Sri Malaysia
BG 90-2
FA 109
IR 2823-399-6-6
KS?
?ET 1996
Dj 684. D.
D'autres variétés, surtout de cycle court, feront l'objet d'essais si
les sélectionneurs de la station les jugerons prêtes pour leur testing en milieu
paysan.
1 . 2 . - Modalités d'implantation des tests de comportement.
-----------------------------------~-------------
Les tests de verification surtout pour les variétés nouvellement intro-
duites se feront au niveau du Djandouli sous la surveillance directe de l'obser-
vateur de 1'ISRA. Comme au cours de l'année 1, 8 à 9 paysans repiqueront les
variétés concernées, chaque variété sur 100 m2.
- Les techiniques culturales utilisées sont celles actuellement préco-
nisées en vulgarisation.
- Pour chaque parcelle de comportement l'accent est mis sur l'optimiIsation
des facteurs principaux du rendement (engrais, contrôle de la lame,
d'eau etc.).
. . ./ . . .

Les meilleures variétés issues de ces tests de vérification seront
essayées dans les 5 zones de Matam, sous la surveillance directe des 5 conseillers
agricoles. Dans chaque zone les tests variétaux seront effectues dans deux
villages reprdsentatifs.
Pour la première année, en l'absence de résultats très fiables, les
variétés qui semblent les plus prometteuses
seront malgré tout testées dans
les 5 zones mais sur une superficie limitée.
Au vu des premiers résultats, des
tests de grandes envergures seront entrepris.
Les techniques cuiturales seront celles utilisées par les paysans et
le nombre de variétés testées sera très réduit pour augmenter l'effet démonstra-
tion. Chaque paysan testera chaque variété sur 100 m2 en première année. Les
années suivantes, on pourra diviser les parcelles paysannes en deux ou troïs
.
parties dans lesquelles on cultivera la variété habituelle du paysan et un ou
deux introductions choisies avec lui.
Toutes les observations etappréciations seront faites par le conseiller
agricole et le paysan, sous la direction du chercheur.
.
1. 3. -' Devis Estimatifs. ( Le devis concerne uniquement les essais en petites
-I_----------
parcelles de 100 m2, pour les essais en vraie grandeur, les intrants
seront à la charge du paysan).
I
I
I
1’
1 QUANTITE 1 p";xC;;lT*
I COUT TOTAL
1
I N T I T U L E
I
I
I
F CFA
/
I
1’
I - Indemnités déplacement cher- '
20j.
i 7.000
140.000
i
1
/
I cheur
I
I
I
I- Indemnités déplacement chauf-1
205.
1
2.500
50.000
I
I
I
I
I feur.
I
I
I
I
I
I
I - Engrais
I
Phosphate d'amm.
I
400 kg 1
150/kg
I
60.000
1
I
Urée
500 kg
SQ/&
46.000
I
l
l
I- Provision pour semence
I
200 kg 1
2OO/kg
I
40.000
I
I - Matériel de culture
50.000
I
I
Sous total
386.000
I
I
I
10%
I
38.600
I- Imprévus
I
I
I
I
I
I
T O T A L :
I 424.600
I

2 .- AMELIORATION VARIETALE MAIS.-
-------------------
Test de comportement de variétés de MAIS sélectionnées à Bambey et sur
la station de Guédé.
2. 1. - Objectifs des tests.
. ----------------
Implantés généralement sur sol "fondé",
les périmètres villageois du
secteur de MATAM se prêtent bien aux cultures de diversification (sorgho, maïs,
blé etc...) c'est pour jeter les bases de la diversification des cultures au
sein des périmètres villageois du secteur de Matam que les tests de comporte-
ment du mars en milieu réel sont conduits.
En fait on peut distinguer 3 campagnes de ma& dans les périmètres
de Matam et deux rotations comme indiquées dans le schéma ci-dessous :
I
Saisons
l
I
1 Froide Sèche 1
Hivernage
I
I sO1s
I
l
I
I
I
1 Fondé près bourrelet 1
MAIS
MAIS
i
I
de berge.
I
I
I
1
I
I
I
I
I
I
I
MAIS
RIZ
I Autres
I
I
I
I
La date de semis sur autres sols est retardée vis à vis de la date de
semis sur le fondé près du bourrelet de berge.
En somme, il faudrait sélectionner les variétés de maïs pour la rota-
tion MAIS - MAIS et pour MAIS - RIZ.
2. 2. - Modalités d'implantation des tests.
-----------------------------------
Comme pour le riz
on fera le premier tri des variétés dans le périmetre
de Djandjouli :
- 10 Paysans pour la rotation mars -ma!ïs.
- 10 Paysans pour la rotation ma!ïs - riz.
. . /. ..,

Chaque paysan testera ses variétés sur 100 1112.
Les meilleures variétés issues de ces tests de vérifica-i
tion seront essayées, comme pour le riz dans les 5 zones de Matam, sous la ;
surveillance directe des 5 conseillers agricoles (of. amélioration riz).
En première année, en l'absence de résultats très fiables, les vari(btés
qui semblent les plus prometteuses seront malgré tout testées dans les 5 zones
mais sur une superficie limitée. Au vu des premiers résultats, des tests de!
grandes envergures seront entrepris.
2. 3. - Devis estimatif des tests.
-----------------------
i
!
I N T I T U L E
1 Q"ANTiTE
COUTj
I
I
/
'- Indemnités déplacement Cher.1
20 j.
1 7.500
i
14o.oop
- Indemnotés déplacement Chauf
20 j.
50.004)
l
I 2.500
- Engrais
I
I
Phosphate d'ammoniaque
1.000 kg
I
150
Urée
I
92
92.0013
' KCL
400 kg
1
96
38.4Op
Thimul 35
40
i 2.000
i f3O.od3
Mat. pour récolte
I
/ 100.00~
I
I
: I
i
I
/
1
Sous total
1
650.0+
I
I
1
1!
Imprévus 10 %
1
65.040
l
I
1
I
1 TOTAL
I 715.440 j
I
3 .- AGROPEDOLOGIE - FERTILISATION DU RIZ ET DU'MA$S.-
-----------------------------------------------
Les essais sont conduits dans l'optique d'une double culture riz-maïs.
/
l . . / ..*

/
/
I
S/i
3. 1. - Essais N.P.K.
---u-e-----
Essai conduit en régie afin de déterminer les doses optimales pour les 3
éléments majeurs (N.P.K.) pour la rotation riz-mars. Cet essai est implanté dans '
une parcelle paysanne mise à disposition par le groupement.
\\
3. 2. - Essais fumure de redressement en P205.
--------------------------------- ---
L'objet est de tester l'efficacité des phosphates tricalciques moulus
apportés en fumure de redressement (400 kg/ha/2ans) et ce, comparativement à la
I
source communément utilisée.
I
TO : témoin sans phosphore ; Tl : fumure paysanne "type" (à voir selon
les groupements).
T2 : fumure de redressement; T3 : Fwnure recommandée par la SAED (N 130
92 K).
parcelles élémentaires de 100 m2 soit 400 m2 repiqués par répétition.
Trois répétitions par agriculteur soit 1200 m2 repiqués (1500 m2 d'essai' !
en incluant les diguetted. Essai réalisé chez 3 paysans soit 4500 m2 pour
l'ensemble de l'essai.
3. 3. - Essai fumure organique.
----------------------
Il s'agira de tester l'efficacité de la poudrette du parc à bétail au mo-
ment de laspréparation sol. Cet essai ne sera réalisé que si les paysans sont moti-I
s vés et sont capables de mobiliser les quantités de poudrette nécessaires.
TO : témoin sans engrais ; Tl : 5 - 10 tonnes : ha de fumier
T2 : fumure minerale recommandée ; T3 : Tl + T2.
Parcelles élémentaires de 100 m2 soit 400 m2 repiqués par répétition.
Trois répétitions par agriculteur soit 1200 m2 repiqués (1500 m2 d'essai
en incluant les diguettes). Essai réalisé chez 3 paysans soit 4500 m2 pour'
l'ensemble de l'essais.
Les essais à éxécuter par les conseillers agricoles dans les 5 zones, se- '
ront axés sur deux thèmes :
- Remplacement partiel de l'azote minérale par une source locale (compost
de fumier ou d'azolla ou sesbania. Pour l'engrais symbiotique, on s'intéressera
'
I
autant aux thèmes d'enfouissement pour juger de leur applicabilité qu'à un effet,
sur la culture.
%
- Remplacement du phosphore sous forme de TSP ou de phosphate d'ammoniaque
sk par le phosphate de Matam.
On choisira 2 villages par zone , et dans chaque village, on choisira 3 à
5 paysans. Chaque traitement couvrira 100 m2,
Ces essais démareront en Novembre 1984.
. . . /
. . .

61
3. 4. - Devis estimatif (pour une culture de riz et une culture de h
--------------
bars).
3. 4. 1. - Essai NPK.
- Engrais et autres produits
1oo.t Q
- ANALYSES
320.C ro
- Main-d'oeuvre '
15o.c 10-
57o.c 10
3. 4. 2. - Essai Phosphore.
- Engrais
5o.c 0
- Analyses
3oo.c 0-
35o.c 0
3. 4. 3. - Essai Mat. Org.
- Engrais
50.C 0
- Analyses
3oo.c 0
- Indemnités déplacement chercheur
14o.c 0
20 x 7.500
- Indemnités déplacement chercheur
50.0‘QI0
20 x 2.500
-
540.0 3
Sous total
1.460.0 0
- Imprévus
146.0 3
1.606.0
4. - ARBORICULTURE FRUITIERE.-
---------+----------
4. 1. - Objectifs.
--------
- Mettre au point une technique d'implantation de vergers villageoi
- Diffuser dans les périmètres villageois du secteur de Matam les
meilleures essences fruitières sélectionn&es ou testées dans la
région.
4. 2. Implantation.
----,---------
- Les plants d'arbres fruitiers et de brise-vent seront fournis par la
satation fruitière de DIORBIVOL ou par la pépinière de Nianga. Les implanta? ions
/
seront réalisées dans le cadre du PROJET FRUITIER de la SAED. La SAED est
martre d'oeuvre du volet fruitier, 1'I.S.R.A. se limitant au suivi et à
l'évaluation des implantations.
. . . /
. . .
/

4. 3. - Principales Espèces à tester.
----------------_-----------
Fruitières :
- Citronniers.
- Goyaviers.
- Manguiers.
- Bananiers.
Brise-vent :
- Prosopys.
- Eucalyptus.
- Acacia.
4. 4. - Devis Estimatif (Côté I~RA).
---------------
- Engrais.
150.000
- Produits phytosanitaires.
100.000
-
-
250.000
- Imprévus 10 % .
25.000
TOTAL:
275.000
5 .- CULTURES MARAICHERES.-
---------L----------
5. 1. - Objectifs.
-w-------
L'objectif est d'étudier les possibilités de développement de diff
rentes
productions maraîchères en contre saison froide sur sol de fondé. Détermir laitien
des conditions économiques de production,
sur la base d'une ou deux variét
B
par espèce en fonction des coûts de production et des besoins du marché loc$l.
/
5. 2. - Espèces à tester.
----------------
- Tomate
1 ou 2 variétés
- Tomate cerise
1 variété.
- Oignon
2 variétés.
- Chou
2 variétés.
- Patate douce
1 ou 2 variétés.
- Piment
1 variété.
. . ./ . . .

5. 3. - Implantations.
-----------
- 50 m2 par variété soit environ 500 m2 pour l'ensemble des espèces.
- Mise en place sur 5 parcelles paysannes, soit 2500 m2 de test.
5. 4. - Observations.
---e-------L
- Longeur des cycles végétatifs.
- Rendements.
- Problèmes phytosanitaires.
- Acceptabilité.
- Prix de vente sur les marchés locaux.
- Coûts production (semences, engrais, produits phytosanitaires, eau...).
- Temps de travaux.
- Bilan économique.
5. 5. - Devis Estimatif.
------------
Indemnités chauffeur 15 j x 2.500
37.500
6,
Petits matériels de culture
100.000
Engrais - Semences
100.000
Produits phytosanitaires
15O.QOo
Sous total :
387.500
Imprévus
38.750
TOTAL:
426.250

/
/
!
/
7 .- DEVIS ESTIMATIF.-
-------------c-
7. 1. - Ipvestissements communs.
-i-------------,------I
/
- 1
Bascule portée 100 kg
290.000
,
- 1
Balance à torsion 10 kg
290.000
- 1
Balance de précision portée 3 kg
700.000
- 1
Compte-grain
100.000
- 1
Doseur d'humidité
150.000
Y 2
Batteuses à pédale
300.000
- 1
305 Break
2.100.000
- 5
Mobylettes
1.500.000
/
I
/
1
T 0 T,,A L :
/
I
!
7. 2. - Coûts de Fonctionnement communs.
-------------------------------
3.2.1. - Observations.
/
,
- Essai variétal Riz t Fertilisation Riz et Maïs :
1 Observateur x 12 x 46.500
774.000
- Essai variété1 Mars : 1 Obs. x 12 x 64.500
774.000
- Cultures ,naraichères : 1 Obs. x 6 x 64.500
387.000
1.935.000
-----------
7.2.2. - Carburant.
- Essais variétaux riz
7 x 700 km x 0,14 1
=
686 1
Il
Il
mars
4 x 1.400 km x 0,14 1 = 784 1
Il
Fertilisation
14 x 700 km x 0,14 1
= 1372 1
- Arboriculture fruit
2 x 900 km x 0,14 1
=
252 1
- Cultures maraichères
8 x 900 x 0,140
= 1008 1
Total :
4.102 1
Sous total 4102 x 330 : 1.353.660

7. 2. 3. - Dédommagement paysans.
i
- Hivernage 2.7 ha x 5 t x 51.500 F
. .
700.000
ha x 2,5 t x 47.000 F
235+00
7.2.4. - Salaire Piroguier.
_... _.
- 1.200 F/j x 5 mois
183.600
7.2.5. - Divers (papeterie, impression rapport,
réparation
1.800.000
lère année
450.000
2ème année
45Q.000
3ème année
9oQ. 000
TOTAL FONCTIONNEMENT COMMUN.-
c
2ème année
4.856.660
*
L
.3ème année :
5.306.660.-
. . . /.

il/
/!jil
7. 3. -
DEVIS ESTIMATIF - RECAPITULATIF*-
-------------------------------
:I
COUTS ( CFA )
lère Année
2dme Année
3ème Année
I
I-
I’
- INVESTiSSEMENTS.-
--e.s.------.D--.m-
I
I
I
II
- Equipements communs
I
I 5.430.000 I
I
I
I
I
I
.l
I i
TOTAL INVLSTISSEMENT.
I
====t==t.s
I
’I 5*430*000 I
I
I
I
- FONCTfCNNEMENT.-
--..-..--------.-
I
I
I
- Fonctionnement commun
I 4.466.600
4 . 8 5 6 . 6 6 0
I
- Amélioration varietale Riz
i
129.250
'
4 2 4 . 6 0 0
i 4 6 7 . 0 6 0 j 1.020.9:
Il
(8
I
Mars
I
2 7 3 . 9 0 0
7 1 5 , 4 4 0
786.984
1.776.3;
- Fertilisation Riz /Mais
)
1.831.500

1 . 6 0 6 . 0 0 0
’ 1.766.600 ’ 5.204.10
I
I
I
- Arboriculture fruitière
I
3 1 0 . 7 5 0
2 7 5 . 0 0 0
302.500
888.25
- Culture fourragjères

1 . 1 8 8 . 0 0 0

-
)
-
j
1.188.001
I
I
I
- Eulture maralchères
3 8 7 . 7 5 0
I
4 2 6 . 2 5 0
4 6 8 , 8 7 5
1.282.37!
- $iydraulique Agricole
l
4 0 5 . 0 0 0
)
5 2 3 . 5 0 0

)
928.50(
a,
I
I
I
I
I
I
I
I
T O T A L :
l
---------

8 . 9 9 2 . 7 5 0
1
8.827.450
1 9.098.675
126.918.879
I
I
I
- Frais divers et Gestion 10 %
8 8 2 . 7 4 5
909 * 1968
2.691.888
J
1
I
-.-*
TOTAL FONCTIONNEMENT
1
9.892.025
1, 9.710.195
10.008.547
I
=C==E==== 1
E====rT=t=
119.610.767
rr==fs=5E=
I
!
I
I
I
I
I
f
/
TOTAL GWERAL.-
9 . 8 9 2 . 0 2 5
15.140.195
10.008,547 35.040.767
I
I ====z=====
I ‘T=t==Eer== I
=f====rz=
E==ECE=TEP 1
I
I
I
I
I
I
I
Jr
J
I
I
I
I
I
I
I