RAPPORT ANNUEL 1989 ISRA ...

RAPPORT ANNUEL
1989

ISRA
Institut Sénégalais de Recherches Agricoles
Rue Thiong x Valmy
BP. 3120
DAKAR, Sénégal
m
212425/21 19 13
Telex - 61117 SG
TLC (221) 22 34 13

Document réalisé par
I’Unit& d’Information et de Valorisation (UNIVAL)
Route du Front de Terre
B.P 2057
Dakar-Hann

F? 323048 - 325303 - 328283
0c ISRA 1991
Conception et réalisation UNIVAL-ISR4

Pages
-
Introduction ________________________________________--------------------------- -_---_- ________________
1
Recherches sur les productions Végétales ---------------_________________________--- ------3
Recherches sur les productions Forestières ____________-__________________________
------27
Recherches sur la Santé et les Productions Animales ---------------------------------a
Recherches sur les productions Halieutiques ____________--________________________
------ST
Recherches sur les Systèmes Agraires et I’Economie Agricole ---------------------71
Annexes : ____________________________
_ ____________--------____________________--------
---------- _____ 81
Publications 1989
l
Adresses utiles
l
Liste des participants au Comité Scientifique et Technique
l

DE L’I S R A AU SENEGAL
REGION
ITambacounda]
0
G A M B 1 E ~*r-*+++t+
DE KOLDA
++++++++~++++++++++++++
++*+++***+

INTRODUCTION
L’ISRA, organisme national de recherche scien-
ches que dans les orientations. Mais 1989 aura
tifique, est investi d’une mission de service public
surtout montre l’inadéquation qu’il y avait entre
prééminente. Les résultats de ses activités se
les moyens disponibles et les besoins tels qu’ils
doivent de refleter les orientations des préoccupa-
découlent des objectifs assignés.
tions nationales dans son secteur de travail.
Ce rapport aurait dû traiter de tous les aspects
Ce rapport 1989 est le tout premier sous sa forme
de la vie de l’ISRA, y inclus les ressources hu-
gen&ale que produit l’Institut depuis sa création.
maines et budgetaires. Cependant, les conditions
Il est incomplet par certains aspects mais a voulu
de realisation nous ont contraint à ne mettre l’ac-
de toute façon présenter les rkwltats techniques
cent que sur l’activite scientifique. Ces lacunes
principaux obtenus dans les cinq secteurs de re-
seront rapidement corrigées dans les rapports qui
cherches actifs pendant la pkiode considérée.
vont suivre. En effet, l’œuvre accomplie par
I’ISRA est une œuvre collective et tous les agents,
L’annee 1989 a et6 a tout point de vue une année
à quelque niveau qu’ils se trouvent y ont contri-
transitoire pour 1’ISRA. Elle a Cte marquee par un
bué activement. Ils se sentent en tout état de
nouveau changement de direction, par l’arrêt tem-
cause partie prenante de l’avenir de cette institution.
poraire de ses financements traditionnels, ce qui
a fait que de nombreuses unités de recherche ont
Nous terminerons cette introduction en invitant
vécu une année d’incertitude. Et même la plupart
le lecteur de ce document à une analyse critique
des projets négocies n’ont pas eu le temps de dé-
des textes présentés pour nous aider à mieux faire
marrer. En tout point de vue c’est donc une année
dans l’avenir. Celui-ci est une synthèse des rap-
de faible activité mise à profit pour s’interroger
ports produits par les Directions de Recherches
sur comment reorienter l’action generale de l’Ins-
qui sont les structures decentralisées de l’Institut.
titut en vue d’atteindre ses objectifs principaux.
La lecture de ces derniers rapports est indispen-
1989 n’aura pas Cte malgré tout une année d’ac-
sable pour qui veut Ctudier dans le détail les mo-
tivité nulle. Les importants resultats présentes
tivations, méthodologies et démarches de nos dif-
ci-après le montrent bien et indiquent dejà une
férentes Unités de Recherches.
amorce des changements tant dans les demar-
Nous vous y invitons !
Mohamed El Habib LY
Directeur Général ISRA

Atitosuffisance alimentaire : Sorgho adapté à la sécheresse.

RECHERCHES SUR
LES PRODUCTIONS
VÉGÉTALES
L’expérimentation variétale multilocale occupe
une nouvelle variété, la Fleur 11, a donné des
une place importante dans le dispositif de recher-
rendements et un comportement par rapport à la
che de la Direction. Et son amélioration a permis
sécheresse en cours de cycle meilleurs que la 55-
d’atteindre dans certains cas le stade de la dé-
437 et la 73-30.
monstration en milieu réel et la mise au point de
matériel végétal adapté aux principales zones de
La recherche de materiel plus tolérante aux
cultures.
maladies virales et bactériennes a permis de gé-
nérer la IS-275, variéte de niébé, dont les perfor-
Ainsi pour le mil, la GB 8735 et l’hybride
mances ont permis d’entamer des essais de dé-
68A x EDS ont été identifiées comme des variétés
monstration en milieu paysan qui permettront, si
interessantes pour la culture irriguee dans la re-
celles-ci sont confirmées à ce stade, de diffuser
gion du fleuve ; leur etude dans cette zone va être
sous peu cette nouvelle variété.
poursuivit avec une meilleure maîtrise des condi-
tions dc cultures pour que le matériel exprime
Les recherches cotonnières ont permis, à partir
totalcmcnt ses potentialités.
des introductions, de proposer au développement
La CE 151-262, variété initialement sélection-
des techniques de culture et de protection
nCe pour la culture pluviale a donné d’excellents
phytosanitaire plus efficaces et moins coûteuses.
résultats en culture irriguée (plus de 4 t/ha de
Au niveau variétale, les travaux ont permis de
grains) ; des essais fertilisation minérale et type de
commencer à diffuser à grande Cchelle la variété
travail du sol sont programmés pour 1990. L’hy-
IRMA 1243 (65 % des superficies cultivées). Cette
bride 612A x 73-208 donne également de très
variété, introduite en 1984, améliore de 1 % le
bons résultats en irrigué (6 à 7/ha). En culture plu-
rendement à l’égrenage. La creation variétale, en
viale, la F2-20 a montré une bonne tolérance à la
stade avance (F5), a abouti en 1989, entre autres,
moisissure et une bonne adaptation pour les condi-
à deux lignées tres prometteuses, la FS 276 et la
tions de culture du Sine-Saloum, du Sénégal-
FS 280, dont le rendement à l’égrenage est de
Oriental et de la Haute Casamance.
l’ordre de 43 % ; soit 1 à 2 % superieur à celui
des variétes actuelles vulgarisées.
Pour l’arachide, les importants travaux sur la
resistance à la secheresse ont permis la sélection
Pour le riz pluvial et submergé, du matériel vé-
dc deux variétés 3. cycle court 75-80 jours, la GC
gétal (Dj 8.341, Dj 12.519, DJ 684 D, BW 248.1,...)
8-35 et GC 8-37 destinces à la zone nord du
adapté aux six types de riziculture rencontres
bassin arachidier. En expkmentation multilo-
dans la zone et résistant aux divers nuisibles et
talc, ces deux variétés ont donné des rendements
maladies fait l’objet d’essais de demonstration
supérieurs à la 55-437 actuellement cultivée dans
par des projets et des sociétés de développement
lc Nord du bassin arachidier. En zone Centre-Nord,
agricole.

4
Recherches surlesproductions v&étales
Les résultats obtenus au niveau des program-
pour les mils de grande taille, les 10 varié-
mes sont sur plusieurs plans très importants et les
tés testées, la GB 8735 a été la plus pre-
efforts déployes en expérimentation multilocale
cote, la ITMV 8304 a dorme un rende-
(72 sites en 1989) permettraient d’initier leur pro-
ment de 2000 kg/ha ;
cessus de transfert et de delimiter les aires de
pour les mils nains, des 6 genotypes com-
diffusion des technologies mises au point.
parés dont un hybride 68A x EDS ; celui-
ci a eu un bon comportement et un ren-
PROGRAMME DE RECHERCHES SURLEMIL
dement de 2000 kg./ha.
La création de varietes ayant une bonne pro-
Phytotechnio
duction, adaptées aux différentes zones de culture
Les travaux conduits ont étC des essais
du mil au Sénegal, valorisant bien les facteurs de
vari&aux en station et en milieu paysan et un essai
production et à caractéristiques technologiques et
date des sarclages et de démariage en station
nutritionnelles satisfaisantes sont les objectifs prin-
(Bmt-=y).
cipaux du programme. Pour les baliser, des travaux
sont menés en amélioration variétale, phytotechnie,
Pour les essais variétaux, des référentiels ont
entomologie et malherbologie.
été implantes à Bambey et à Nioro et en milieu
paysan, 7 et 6 localites ont Cte respectivement
SYNTHÈSE DES RESULTATS
concernées dans la zone centre-sud (Kaolack et
Fatick) et dans le centre-nord (Diourbel et Thiès).
Amélioration variétale
Dans chacune de ces localités 3 variétés amélio-
En fonction des zones de cultures (du Nord au
rées ont été comparées à un témoin local. Au total,
Sud), il faut créer du matériel dont le cycle varie
dans ces essais, 6 varietes (souna 3, IBV 8001, IBV
de 65 jours à plus de 100 jours. Les essais menés
8004, GAM 8301, IBMV 8402 et GAM 8403) ont
ont eté implantés à Bambey, Nioro et Fanaye.
Cté testées.
Des tests Fl et F2 issus de differents crois ements
Les résultats obtenus sont :
ont été réalises pour la constitution de populations
F2 et F3. Les meileurs materiels ont ete : 57 303-
l dans le Centre-nord, en station, IBMV
1 x IBV 8004, Souna x sanio x 88-773, souna x
8402 et IBV 8004 ont donné les meil-
Togo x 88-272 et souna x Togo x 88-273. Des
leurs rendements ; la GAM 8301 a montre
essais d’évaluation ont étC menés à Bambey,
une hétérogenéite de la taille. En milieu
Nioro et Fanaye.
paysan, dans la région de Diourbel, les
rendements tres faibles ne permettent
A Bambey, de fortes attaques de cantharides
ont induit des rendements très faibles rendant l’é-
pas de dégager des conclusions (on a
noté ici également l’hédrogeneite de la
valuation quasi-impossible cette année. A Nioro,
parmi les lignées testees, aucune n’a donné un
taille de la GAM 8301) ; dans la région
de Thiès, IBV 8004 et IBMV 8402 ont
rendement plus éleve que le souna III qui a ete
eu les meilleurs comportements ;
de 3900 kg/ha. On a note cependant l’intérêt des
lignées : ICMI 84316 (3500 kg/ha) ; ICMI 84226
0 dans le Centre-Sud, en station, souna III
(2700 kg/ha) ; ICMI 84306 (2700 kgJha) et ICMI
a donne le meilleur rendement (3000
84154 (2600 kg/ha).
kg/ha). En milieu paysan, dans la region
de Fatick, les rendements obtenus sont
L’évaluation des hybrides (52) menée à Bambey
faibles de l’ordre de 1300 kg/ha (on a
sera reconduite l’année prochaine par suite des fai-
noté également 1’hétérogénCitC de la
bles rendements induits par des attaques de can-
taille de la GAM 8203) ; dans la région
tharides et de forficules.
de Fatick, la variabilité des rendements
A Fanaye, en condition dc culture irriguée sur
d’un site à un autre est très grande, une
sol lourd, l’évaluation de mils de grande taille et
reconduction des essais permettra de for-
de mils nains a donné :
i:.uler des conclusions.

Recherches sur les productions vé&tales
5
L’essai dates de sarclages et de demariage mene
les lignées 57303-L 57257-2, 57180-1,
avec le Souna III à Bambey montre que :
54223-l et 55119-1 ont un bon compor-
tement ; celles 56262 et 55~153-1 ont une
0 le démariage induit des différences signi-
faible performance ;
ficatives sur le tallage total et utile ;
certaines entrees comme 84319, 84163,
0 le démariage à 7 plants donne des ren-
84173, 84306, 84007, 84294, 84135,
dements faibles malgrk un nombre plus
80032,84132,
84170 et 80053 p&entent
élevé de talles ;
des performances variables en fonction
0 le démariage à 3 plants combine au sar-
des testeurs ;
clage à 15 jours apres la levee donne les
le matériel en provenance du WADMIN,
meilleurs rendements avec des surplus
à l’exception de 8113, est résistant au
atteignant 17 %.
mildiou ;
Entomologie
certaines lignées américaines (3A,
54119-1, 57257-2, 57303-l) sont haute-
Les essais ont porté sur la dynamique des po-
ment résistantes ; par contre d’autres
pulations imaginales et la lutte chimique contre les
(55153-1, 56262-2, 56638-2) sont très
ravageurs des épis de mil.
fortement sensibles ;
Les captures rkalisées à l’aide de pièges lumi-
les lignées ICMI 84294, ICMI 84078,
neux ROBINSON à Bambey et à Nioro montrent
ICMI 84161 et ICMI 84173 ont une
que :
resistance modérke ; ICMI 84163 est très
sensible ; Souna 3 est sensible et IBV 8004
0 le voltinisme des espèces a Cte le même
présente une bonne résistance. ,
dans les deux sites ;
Suivi de l’impact des maladies
0 l’importance d’Acigona Ignefusalis et
du mil en milieu paysan
Heliocheilus albipunctella semble di-
minuer alors que celle de Psalydoflyta
Les observations faites montrent que l’inci-
vesteta et Forficula senegalensis aug-
dence du mildiou a ete faible sur l’ensemble des
mente et ce pendant la pkiode floraison
variétes des séries IBV et GAM testées dans les
- grain pâteux.
essais multilocaux. Le Souna 3 a présent& des
niveaux d’infestation très Clevés. Le niveau d’in-
Pour la lutte chimique contre les ravageurs des
cidence a été plus élevé dans la n?gion de Kaolack.
Cpis, les produits suivants ont Cte testés à Bambey
sur Souna 3 : Polythrine N 115 a 2 l/ha ; Polythrine
CONCLUSION
Cl10 (2 l/ha) ; Endosulfan (800 g m.a./ha) ;
Les résultats obtenus par le programme sont
Deltamethrine à 10 et à 15 g m.a./ha.
tres importants :
Deux traitements ont Cte faits et les observa-
0 les variétés GAh4 8203 et 8301 du fait
tions sur le nombre d’insectes par épi ont éte effec-
de leur h&&g&éité de la taille feront
tuées avant chaque traitement et 5 jours plus tard.
l’objet des travaux complémentaires
Celles-ci ont induit une réduction non significative
pour fixer ce paramètre ; leur potentiel de
des populations de P. vestita et de F. senegalensis
rendement etant tr& bon;
sur les épis.
l IBV 8004 et IBMV 8402 apparaissent in-
téressants et adaptés respectivement pour
Phytopathologie
le Nord et pour le Centre-Nord du bassin
Criblage des variétés vis-à-vis
arachidier. Si leur performance se con-
des maladies
firme en 1990, leur diffusion serait en-
Il a porté essentiellement sur le mildiou et le
visagée avec le concours du développe-
résultats obtenus montrent que :
ment ;

6
Recherches sur les productions végétales
au Centre-Sud, souna III est actuellement
* dans la réalisation des essais du réseau
Le meilleur mak%iel disponible ;
sorgho, d’observer le bon comportement
les différents croisements et tests effec-
de quelques lignes de 1’ICRISAT (ICSV
tu& ont r&élé qu’il y a du matériel vC-
1171 BF, ICSV 1163 BF, ICSV 57 BF) ;
g&al ayant un haut potentiel de rende-
0 dans les tests menés à Bambey de la col-
ment, une bonne tisistance aux ennemis
lection guinea pour une évaluation des
du mil;
meilleurs ecotypes, de choisir du matériel
les premières expérimentations en con-
dont le rendement dépasse 2.5 t/ha et est
dition irrigu& dans le fleuve ont donné
supérieur aux écotypcs locaux T@e et
des résultats encourageants, les travaux y
Congossane.
seront donc poursuivis.
Les essais multilocaux des lignees précoces
conduits à Rof et Nioro ont donne les r&ultats
prkscnts au tableau 1. Les lignées CE 145-66, CE
PROGRAMMEDERRCHERCHE SURLE SORGHO
196-7-2 et SSV2 confirment leur bonne adaptation
agronomique ct leur productivité.
Les travaux de recherches poursuivis ont porté,
pour la phytokchnie sur la tiponse de certaines
Pour les lign&!s à cycle moyen, les r&ultats
vari&% à divers niveaux d’apports d’azote ct, pour
des essais menés à Nioro, Sinthiou Malème et
l’amélioration variétale, sur la sélection de lignées
VcSlingara sont prCscnts au tableau 2. Les semis
prkuces (90-100 jours) pour la zone ccntrc-nord
tardifs à Sinthiou ct à Vdlingara ont limité l’ob-
à cycle moyen (110-120 jours) pour le centre-sud,
tention de rcndcmcnts Clcvés. La lignée F2-20 se
le Sénégal Oriental et la Haute Casamance et celle
dCgage comme la plus productive ; elle présente par
de lign&s et d’hybrides prkoces à la saison des
ailleurs Ic mcillcur degn? de résistance aux moi-
pluies ct à la contre-saison froide dans la région
sissurcs et donne les mcillcurs r&ultats de taux de
du fleuve.
germination. Pour les zones Centre-Sud et Sud, la
F2-20 CH une ligndc bien adaptee et pourra sous
peu Ctrc diffusée cn milieu rCe1.
SYNMSE DES RESULTATS
Dans lc cadre du rt%cau multilocal en milieu
4mélioration variétale
paysan, des essais ont &é conduits dans cinq lo-
Sorgho pluvial
calitCs du Ccnuc-Sud ct Sud dans les conditions
L’amélioration variétalc des sorghos caudutum
dc cultures proches de celles des paysans. Les
ct guinea par sclcction gCnbalogiquc ct par back-
mcillcurcs lignées actuellement disponibles ont été
cross a permis d’avancer sur la transformation dc
tcstCcs ; la F2-20 et la CE 145-66 ont donné les
la lignée CE 145-66 en lignée sans couche brune,
mcillcurs résultats avec des rendements pouvant
des tests de rendements seront faits en 1990 sur
attcindrc 3,4 t/ha.
lc matkiel issu de ce travail.
Pour la formation d’hybrides, deux sens ont &é
Sorgho irrigué
cn%s en contre saison et en hivernage à partir des
Les essais conduits en saison des pluies et en
mcillcures lignées mâle-stériles du programme
contre-saison froide ont permis de prksenter la sé-
National, d’introduction et des meilleures lignées
lection de lignées et d’hybrides à partir du pro-
rcstaurattices de fcrtilitk.
gramme National et du materie en provenance de
L’évaluation du matéricl en pépinière et en
INTSORMIL. Onze essais variétaux (6 essais
essais initiaux a permis :
lignées et 5 essais hybrides) ont été conduits en
saison des pluies. Pour les hybrides, une vingtaine
l dans la pCpinière d’hybrides, d’idcntificr
18 formules ayant des rcndcments SU~&
de formules présentent des performances égales
rieurs ii 4 ml;
ou supçrieurcs au témoin 612A x 73-208. Pour les

Recherches sur les productions végétales
7
Tableau 1 : Résultats essai multilocal de lignées précoces
l’amklioration des techniques culturales sera initié
en station et en milieu del. L’hybride 612A x 73-
208 confirme sa productivitk (plus de 6 t/ha).
Rendement (kgha)
Cycle
Semis-
En contre saison froide, huit essais variétaux ont
Lignées
Rof
Nioro
floraison
Cté réalisés dont 3 essais hybrides. Dans les essais
(jour)
avancés, la 75-14 donne les meilleurs rendements
pour les lign&s (tableau 4) avec 4 t/ha de grains.
CE BO-33
3 7 8 0
4980
6 3
CE 314-2-1-1
3 3 1 0
5310
6 5
Tableau 3 : Essai variétal de lignées et d’hybriies (H) à
CE 305-30
3 4 1 0
5 1 2 0
6 3
Fanaye - Saison des pluies 1989
SS v2
2 7 1 0
5 5 9 0
6 9
CE 145-66
2 7 8 0
5 4 0 0
6 7
variétés
Rendement
Cycle
CE 196-7-2-1
3 2 2 0
4940
6 6
Oc&+)
semis-floraison
CE 288-23
2 8 0 0
4980
61
cio4
CE 30943
3 0 2 0
4650
6 0
612A x 73-208 (H)
6 4 3 0
48
CE 151-382
2 7 3 0
4540
6 7
CE 151-262
6310
52
CE 316-7-1-1
2 4 9 0
3490
5 9
612A x 75-14 (H)
6 0 5 0
6 2
Pluviométrie utile (mm)
6 0 2
6 3 0
SSVO
5250
5 6
c.v (%)
73-13
5010
52
75-14
4470
70
ssv 10
3970
5 9
Tableau 2 : Résultats Essai Multilocal de lignées à cycle moyen
75-14
3920
7 6
Rendement (kma)
Cycle
Tableau 4 : Essai variétal de lignées et d’hybrides (H) à
Lignées
Nioro
Sinthiou- VClingara scmis-
Fanaye - Saison sèche froide 1989
Malèmc
floraison
(ioN
VariCtés
Rendement
Cycle
(WW
semis-floraison,
F2-20
3 2 2 0
2 2 5 0
2 9 0 0
7 4
tiod
7613-039
3 8 3 0
2 0 4 0
1 3 4 0
7 1
S 8136
3 3 3 0
1 5 1 0
2 0 3 0
7 3
75-14
4 1 7 5
6 9
ICSV 1049
3090
1 6 3 0
2 0 7 0
7 6
612A x 75-14 (H)
3 9 8 5
6 5
ssv3
2 9 7 0
1 9 3 0
1 4 1 0
7 5
75-14 Tav
3 4 3 5
6 5
79 54-26
2 9 0 0
1 5 6 0
1 5 5 0
7 8
ssv 10
3 2 3 5
72
L30
2 2 8 0
1 9 3 0
1 5 6 0
7 0
73-13
3 1 5 5
7 3
7820.03.4
2 4 1 0
1 5 6 0
1 0 7 0
7 6
Pluviométrie
CE 151-262
2 7 9 5
5 8
utile (mm)
6 3 0
5 6 2
6 5 0
SSVO
2 7 2 5
70
CE 157-95
1 5 4 5
5 7
lignées, une douzaine de numéros ont Cté ~C~CC-
tionnés. Tout ce matériel sera retcste en 1990.
Phytotechnie
Tous les essais variétaux conduits ont donné les
Deux essais ont été conduits à Nioro ; un essai
résultats figurant au tableau 3. La CE 151-262
fertilisation er un essai date de semis. L’essai
confïrmc ses potentialités pour la culture irriguée
fertilisation avait pour objet d’étudier la tiponse
en saison des pluies. Ce mat&iel sera testé à grande
de 4 vari&% à trois doses d’azote. Les vari&%
échelle en milieu paysan en 1990 pour initier son
CE 145-66, CE 196-7-2, SSV3 et Weindc (locale)
processus de diffusion. Par ailleurs un travail sur
ont 6tC testées à 0, 30, 60 kgjha d’azote.

8
Recherches sur les Droductions vbétales
Les kultats obtenus montrent :
Les travaux d’agronomie et de phytotechnie à
dCvelopper devront permettre d’optimiser le po-
l une absence d’interaction azote x variété
tentiel de production de ces variétés.
sur le rendement et ses composants (nom-
bre de panicules par m2, poids grain par
panicule, poids de 1000 grains) ;
PROGRAMME DE RRCHERCHES SUR LE MAÏS
a un effet variété significatif, la CE 196-7-
Du fait du départ du phytotechnicien précé-
2 répondant plus fortement aux doses
demment basé à Nioro (Sine-Saloum) et du
croissantes d’azote suivie de la CE 145
transfert du selectionneur, au dCbut de l’année, à
66 et de SSV3.
Saint-Louis pour la mise en place du @le tigional
Dans l’essai dates de semis, 3 vari&% (CE 145-
de recherches sur le maïs irrigué en zone sahélien-
66, SSV3 et Lll) ont étk semées les 5/7, 15/7 et
ne, les activités du programme ont concerne
25/7. L’incidence de ces dates de semis sur le
uniquement le volet amélioration varietale. Ces
rendement et ses composants et sur la qualité des
activitCs se sont déroulées dans la vallée du
semences rkoltkes a Cté étudiée.
Fleuve Sénégal (Delta et Moyenne Vallée) avec les
objectifs suivants :
L’analyse des n?sultats montre que la date de
semis a un effet tr&s important sur :
Pour les périmètres irrigués villageois :
obtention de variétés à pollinisation libre,
0 le cycle semis-floraison avec une diminu-
pr&oces à intermédiaires, pour des ren-
tion du cycle avec le retard de semis ;
dements de 4 à 5 t/ha de grains ;
l la hauteur des plants qui diminue avec le
Pour les productions Agro-industrielles :
retard du semis ;
obtention d’hybrides (rendement de l’or-
0 les rendements cn grains qui baissent de
dre de 8-10 t/ha de grains) pouvant
la première à la troisième date de semis.
rentabiliser les investissements nCces-
saires pour de telles productions.
On n’a pas observé d’effets de la date de semis
sur la faculté et l’énergie germinative des semen-
Les essais conduits ont Cté essentiellement des
ces produites, probablement du fait des conditions
introductions de vari&& et d’hybrides à partir du
climatiques et phytosanitaires : pression de moi-
programme régional du réseau SAFGRAD, de
sissures peu élevée.
1’lITA et du CIMMYT.
Les rendements obtenus ont été relativement
CONCLUSION
bas aussi bien pour les lignees que pour les hy-
Pour les diffkrentes zones de culture du sorgho,
brides.
les resultats obtenus ont permis d’identifier du
Les vari&% ayant montré des caractéristiques
mat&iel bien adaptb et productif qui pourrait faire
intéressantes sont :
l’objet d’une initiative d’un processus de transfert
en milieu tiel :
Kamb 86 Pool 16 DR ; SAFITA-2RE ;
T2E camp. 3 x 4 avec respectivement des
Zone Centre-Nord : CE 145-66 ;
rendements de 3125,2939 et 1894 kg/ha.
Zone Centre-Sud, SCnégal-Oriental : F2-
Ces variétés sont des précoces ;
20
Across 8331 RE ; Mvuazi 853 1; Iboperen-
Zone Nord (Fleuve) : CE 151-26 (lignée)
da 8523 avec des rendements respectifs
et 612A x 73-208 (hybride) pour la saison
de 3719, 3203, 3054 kg/ha;
des pluies 75-14 (lignée) et 612A x 75-
Across 8546 ; Tlaltizapan 8244 RE ;
14/hybride, pour la saison sèche froide.
Obregon 8447 ; Puira ; Tlaltizapan 8633

Recherches surlesriroductions véaétales
9
dont les rendements sont respectivement
tion préliminaire du rendement en 1990. Pour la
2945, 2827, 2712, 2650 et 2646 kg/ha.
creation et/ou la sélection varietale, les essais me-
ries ont donné les resultats suivants :
Les conditions de culture (faible levée, pression
phytosanitaire) n’ayant pas permis l’expression
0 en riziculture pluviale, dans le cadre de
des potentialités des hybrides testés, les observa-
la selection regionale CORAF, 83 lignées
tions agronomiques effectuées ont montre l’interêt
issues de croisements simples et 51 li-
du matériel suivant :
gnées haploïdes doublées ont eté retenues
sur la base de leur cycle, résistance aux
l Hybrides blancs : 8321-18 et 8321-21 is-
maladies, port et qualité du grain. Pour
sus de la population 21 Tuxpeno 1 tardive,
les céréaliers ISRA, 30 lignées homo-
blanc denté ;
gènes ont Cte choisies pour faire l’objet
l Hybrides jaunes : 850513 ; 8644-31 et
d’essais de rendements en 1990 ;
8644-32.
0 en riziculture aquatique, 60 lignées sim-
ples et 13 haploïdes doubles ont Cte sé-
CONCLUSION
lectionnées ;
Le matériel végetal expérimenté provenant dc
l en riziculture irriguée, les essais varié-
plusieurs sources (réseau SAFGRAD, programme
taux pour identifier des variétés plus
international de l’IITA, CIMMYT, programme na-
performantes ou mieux adaptées que IR
tional maïs pluvial) n’a pas exprimé, du fait des
1529.680.3 et Ikong Pao ont donne les re-
conditions de culture non optimales rencontrées
sultats presents au tableau 5. Sur 60 varié-
cette année, leurs potentialités. Les observations
tés et lignees testees en 3 essais, 15 ont
faites et le matériel identifié comme interessant
rempli les conditions fixees (en particu-
doivent être confirmées les campagnes suivantes
lier rendement supérieur aux temoins
(saison des pluies et contre saison).
Ikong Pao et IR 1529.680.3).
Tableau 5 : Caractéristiques de 15 variétés plus
PROGRAMME DE RECHERCHES SUR LE
performantes qu’lkong Pao et IR 1529.680.3 à Anambé
RIZ PLUVIAL ET SUBMERGÉ
variétés
Cycles végétatif Hauteur Rendt
L’identification des contraintes à l’intensifica-
(jours)
tion des différents types de riziculture pratiqués au
(4
(kg/ha)
à50% à
Sud du pays, la recherche des voies et moyens de
épiaison maturité
lever ou de réduire celles-ci afin d’augmenter et
de sécuriser la production rizicole sont les prin-
Ikong Pao (témoin)
8 1
101
9 2
4800
cipaux objectifs du programme.
IR 1529.680.3
1 0 7
1 2 8
1 1 3
4100
IR 18348.36.3.3
8 8
1 0 8
1 0 3
6700
En 1989, les activités du programme ont
IR 31837.11.2.2.1.2
83 10
9 9
5600
principalement concerné l’amélioration variétale,
IR 29725.76.3.3.2
8 2
1 0 5
9 5
5 6 0 0
la phytopathologie, l’entomologie, la malherbolo-
IR 4.5302.30.2
1 0 0
1 2 7
1 4 6
5900
gie, la physiologie et la phytotechnie.
IR 45310.7.4.2
1 0 9
1 2 6
1 0 5
5 8 0 0
P2015.F4.128.5.4.18
9 7
1 2 3
101
6 9 0 0
SYNTHÈSE DES RÉSULTATS
BW 278.2
1 0 3
1 2 5
1 0 7
6400
P2180.F4.2.5.18.1B
1 0 0
1 2 3
9 5
6 0 0 0
Amélioration variétale
ITA 212
9 6
1 2 3
9 5
5 9 0 0
Les essais mis en place concernent le riz pluvial
FA 123
8 6
1 1 0
1 0 0
6 5 0 0
et le riz aquatique. Les observations des principaux
BW 248.1
9 5
1 1 9
1 1 2
6400
caractères agronomiques du materiel de la collec-
BG 90.2
9 2
1 2 0
1 0 3
6 2 0 0
tion ont permis d’identifier 48 variétes de riz plu-
IR 58
9 1
1 1 7
1 0 5
6 0 0 0
vial (cycle 90 jours environ) et 35 lignées en
C 1322.28
9 1
1 1 5
1 0 2
5 7 0 0
ECIA 36.2.2.1.4
1 0 6
1 2 4
1 0 2
5 7 0 0
provenance de I’IITA qui feront l’objet d’evalua-

1 0
Recherches sur les productions végétales
Phytopathologie
Tableau 7 : Evolution de la part de chaque espèce de
Les activites ont consisté cn l’exploitation des
foreur dans le niveau d’infestation
données acquises sous forme d’une préparation et
Date de
% des dégâts dûs au foreur
d’une soutenance de thèse de doctorat en sciences
sondage
agronomiques intitulee “La lutte intégrée contre
Orseolia Diopsis Maliarpha
Scirpophaga
les maladies du riz en Casamance au Senégal”.
Chi10 spp oryivora
SPP.
separafella
occidentella
Plusieurs publications et fiches techniques pour le
-
développement ont été également faites.
22JO8
84,17
0,83
15.00
0 . 0
0.00
Entomologie
30108
74,77
0,OO
14.02
0,OO
O,oO
Les travaux ont porté surtout sur l’étude de la
relation entre les niveaux de population et les
06/09
68,18
14,77
17,05
0.00
0.00
dégâts des foreurs de tiges (Chilo spp.). Au ta-
bleau 6 sont présentées les donnees obtenues.
13109
59,72
9,72
9.72
0.00
0,0(3
La population de début de campagne est plus
20109
56,41
35.90
2.56
0,OO
5,13
importante que celles suivantes. Dans le groupe des
foreurs, Chilo spp. constitue le plus important et
la part de chaque espke de foreur dans le niveau
d’infestation est prescntee au tableau 7. Avec les
Thiobencarb/propanil et Oxadiazonl
résultats antérieurs et l’analyse des facteurs bio-
propanil. Les traitements combinant une
tiques et abiotiqucs, on tentera de matérialiser la
application de pre-levée et une de post-
relation entre niveau de population et les dégâts
levée ont été tous assez efficaces même
occasionnes.
aux faibles doses mais avec une
phytotoxicité plus ou moins élevée ;
Tableau 6 : Captures hebdomadaires de Chilo ssp. et
0 Saison humide, les deux applications suc-
pourcentages de tiges attaquées aux mêmes périodes
ccssivcs des mêmes produits testés en sai-
son scchc ont donne dc meilleurs résultats
Dam
Nbre dc chilo spp par semaine
% tiges attaquées
mais avec une moindre sélectivité vis-à-
vis du riz.
1/8
448
8/8
1042
La comparaison dc différentes méthodes com-
1518
333
binant l’application d’herbicides et le sarclage
2218
22
21.86
manuel sur riz irrigué (Vallée d’Anambe) en saison
2918
44
16.96
sèche et en saison des pluies ont donné les resultats
39
191
16,15
prcscnts au tableau 8. En saison des pluies, six
w9
134
15,55
1919
40
8.84
herbicides ont permis un bon contrôle de
2619
194
l’cnherbement, mais les traitements comportant un
sarclage manuel ont donné les meilleurs résultats.
En saison sèche où l’enherbement est plus impor-
tant, les traitements simples assurent un mauvais
Malherbologie
contrôle sauf pour l’oxadiazon.
L’évaluation de l’effïcacite de différents herbi-
Physiologie
cidcs pour le dcshcrbage sélectif du riz irrigue en
semis direct a donne les rcsultats suivants :
Les essais menés en contre-saison et en saison
des pluies sont relatifs au comportement de quel-
l Saison sèche, les herbicides ou associa-
ques varietés cultivées sous irrigation (Vallée
tions d’herbicides ayant une efficacité ac-
d’ Anambe) en fonction de différentes dates de semis.
ceptable sont : Thiobencarp/propanil + 2,4-
L’objectif de ces essais est d’estimer la tolérance
D, Trichlopyr/propanil, Oxadiazon,
au froid (en contre-saison) de certaines varietés et

Recherches sur les productions végétales
11
Tableau 8 : Essai de comparaison de diffbrentes méthodes de désherbage : Rendements en paddy suivant les
traitements et estimation du degré d’efficacité sur les adventices et de sélectivité vis-à-vis du riz.
Traitements :
Rendement
Efficacité
Phytotoxité
Herbicides et doses
Oha)
(m.a./ha)
SS
SH SS
S H
SS
S H
1. Oxadiazon : 1 ,O kg
3,13
4,21
895
895
3-o
490
2. Bentazon/propanil
:
1,66
4.15
5.0
770
w
w
4,16 kg
3.Oxadiazon/propanil :
1,93
7.0
o,o
290 kg
4. Thiobencarb/propanil/
2,02
4,98
770
835
335
2,5
+ 2,4-D : 2,73 kg
5. Propanil/phenothiol
:
2,36
4.19
6.5
7,O
w
0.0
2,88 kg
6. Piperophos/propanil
:
1,02
464
4,5
7.25
o,o
o,o
2.76 kg
7. Pretilachlore/dimetame-
60
4,lO
8S
535
thryne : 2,4 kg
8. Oxadiazon : 1 kg + un
3,43
4,70
9,O
8S
3.0
3,5
sarclage manuel
9. Bentazon/propanil
: 4,16 kg
3,85
5,Ol
8,O
8.5
090
030
+ un sarclage manuel
10. Oxadiazon/propanil : 2,0 kg
3,68
8.0
0.0
+ un sarclage manuel
11. Propanil/phenothiol
:
2.82
5,15
7s)
8,O
w
w
2,88 + 1 sarclage manuel
12. Thiobencarb/propanil + 2,4-D: 344
5,07
8.0
990
3.0
3,O
2,73kg + un sarclage manuel
13. Piperophos/propanil :
2,14
4,72
730
88
ao
090
2,7kg + 1 sarclage manuel
14. Prétilachlore/dimétamethryne : -
3,20
8S
6.0
2,4 kg + un sarclage manuel
15. Deux sarclages manuels
2.81
4,49
7,O
8.5
(20 jours et 40 jours après
semis)
16. Trois sarclages manuels:
3,62
5,12
870
9.0
(18,30 et 50 jours après semis)
17. Témoin non désherbé
0,672
1.74
o*o
o,o
SS = saison sèche ; SII = saison humide.
d’étudier par ailleurs, les conditions de réalisation
semkes à trois dates différentes. Les variétks les
(calendrier cultural, cycles des variétés) de la
plus pratiques par rapport aux deux témoins sont :
double culture dans cette zone.
DJ 12.519, ITA 123, TOS 103, TOX 728.1, DJ
En contre-saison, 14 variétés, dont les deux té-
11.509.
moins IKF’ et IR 1529.680.3, ont été cultivées et
En saison des pluies 20 variétés, dont les deux

1 2
Recherches sur les pkjductions végétales
mêmes temoins qu’en contre-saison, ont été testées.
SYNTHÈSE DES RÉSULTATS
Les variétés les plus pratiques ont eté : IR 934.450.1,
Amélioration variétale
BW 100, BG 367.4, IR 1529.680.3, ITA 103,
IKP, IR 2071.585, BG 90.2, BW 248.1, DJ 12.519,
Des essais préliminaires avancés et de densite
TOX 728.1, C 1322.28 et DJ.684 D.
de semis ont été conduits à Bambey, Thilmakha,
Louga et Ndiol.
Phytotechnie
Les essais densité de semis conduits en 1988
En contre-saison et en saison des pluies, un essai
et en 1989 montrent que la nouvelle lignée IS 86-
combinant variétés, modes de semis (direct ou
27 est aussi productive que la 58-57, principale
repiquage) et densité de peuplement a ete conduit.
variéte actuellement cultivée au Senégal. De plus,
En saison, l’essai mene avec deux variétés (IKP
la IS 86-275 présente une résistance aux bruches
et IR 1529.680.3) deux modes de semis et trois
et aux virus. Les écartements 50 cm x 50 cm et
densités a montre que IKP donne, en semis direct
50 cm x 25 cm ont donné les rendements équiva-
(a 120 kg/ha) un surplus de rendement par rapport
lents en 1988 et en 1989.
a 1’IR 1529.680.3 de 400 kg/ha.
Les essais preliminaires ont permis d’identifier
En saison des pluies, avec 5 variétés (IKP, IR
une lignée, la B 89-504, hautement productive
1529.680.3, ITA 123, BG 90.2 et BW 248.1) la
(2500 kg/ha à Bambey), précoce (68 jours, semis
meilleure combinaison a été : ITA 123 x Semis
95 % maturité) et à grosses graines. De plus, elle
direct (a 120 kg/ha).
n’a présente aucun symptôme de virus ou de chancre
Ces essais seront reconduits en 1990.
bactérien. Les essais criblage pour la résistance au
striga rendent des taux d’infestation nuls pour IS
86-275, SUVITA 2, IT 82 D - 849 ; inférieurs à
CONCLUSION
1 % pour B 301 et IS 86-283 ; de 42 % et 38 %
Les travaux réalisés au cours de ces dernières
respectivement pour Mougne et 58-57.
campagnes avec un accent particulier sur l’adap-
Phytotechnie
tation aux differcnts types dc riziculture et la résis-
Des essais fertilisation minérale, association
tance varictale aux principaux ennemis vont per-
variétale (NiCbC x Niébé) et de démonstration en
mcttrc cn collaboration avec divers projets de
milieu paysan ont été réalisés.
développement (DERBAC, PRIMOCA, SODA-
GRI) de mettre prochainement à la disposition des
En fertilisation minérale, les essais conduits a
riziculteurs des variétés (DJ. 12.529, DJ. 684D,
Bambey, Thilmakha et à Louga montrent avec l’ap-
B.W 248.1...) ct des techniques de culture (contre
port de 150 kg/ha de 6-20-10 une faible repense
les cnherbements, date de semis...) performantes.
du niébé à Bambey ; un surplus d’environ 300 kg/
ha à Thilmakha et de 100 kg/ha à Louga (Ta-
bleau 9).
PROGRAMME DE RECHERCHES SUR LE NtiBÉ
Les essais association variétale (niébe erigé x
Avec le départ du phytopathologiste, les activités
niébé rampant) conduits également à Bambey,
conduites ont conccmé l’amélioration variétale, la
Thilmakha et à. Louga ont donné les résultats
phytotechnie, l’entomologie, la rhizobiologie et le
suivants
stockage. L’objectif du programme est la création
0 pour l’association 58-57 x B 21 : avec ou
de van&&, de techniques de production ct de con-
sans apport d’engrais l’association est C-
servation performantes et adaptees aux conditions
quivalente à la culture pure à Louga ; su-
de production du niébé particulièrement dans le
périeure de 400 kg/ha a Thilmakha et
Nord du bassin arachidicr.
inferieure de 200 à 100 kg/ha à Bambey.

Recherches sur les productions végétales
1 3
l pour l’association 58-57 x CB5 : avec ap-
Tableau 10 : Rendements moyens en graines kglha de
port d’engrais l’association est par rap-
5 champsEvillage
de l’essai Mini Kif
port à la culture pure plus productive à
Bambey de 350 kg/ha, équivalente à
Thilmakha
variétés
et donne plus de 250 kg/ha à
58-57 Ndiambour IS 86-275 IS 86-283 B 21
Louga ; sans apport d’engrais, elle est
Thilmakha
720
795
8 7 1
743
-
équivalente à Bambey et à Thilmakha et
Gatt
7 9 1
980
1020
874
-
donne environ 200 kg/ha a Louga.
Sam Thialé 465
435
532
457
-
L’association variétale ne semble donc pas être
Ndatt Fall
7 0 1
752
650
741
-
interessante dans la zone de Bambey ; dans la
S&d
995
838
815
924
zone de Thilmakha, le type 58-57 x B 21 est plus
coki
422
581
468
-
204
performant et dans celle de Louga, le type 58-57
SineDieng 3 0 9
378
278
-
162
x CB5 donne de meilleurs msultats.
Moyenne
6 2 9
6 7 9
662
747.8
183
Tableau 9 : Rendement en graines (kg/ha) de l’essai
fertilisation et association variétale en 1989
kg/ha de graines) ; h Louga les gains de rendements
F = 150 kgjha de 6-24-10
obtenus sont faibles 100 à 200 kg/ha. Les r&ultats
s’expliquent par le faible niveau des populations
variétés
Bambey
Thilmakha
Louga
de thrips à Louga.
Les essais criblage pour la r&istance aux thrips
+F
-F +F
-F +F -F
conduits à Nioro et à Bambey ont permis de mon-
TVX 3236
2290 2078 881 456
6 0 6
6 9 4
trer le très bon comportement de 58-57 qui a donné
des resultats meilleurs que le témoin I-ésistant
BAMBEY 21
1952 1614 825 531
5 2 5
3 7 3
utilisé (la TVX 3236).
58-57 + B21
1205 1139 1356 1012
681
569
Rhizobiologie
MOUGNE
1591 1366 862 475
5 2 5
4 5 1
NDIAhfBOUR
1256 1587 894 425
5 6 2
4 1 9
Quatorze souches de rhizobium isok?es à partir
de différentes variétés de ni&? à Bambey, Louga
58-57 = CB5
1218 1009 906 687
7 3 7
7 0 6
et Thilmakha ont été testées en pots pour étudier
58-57
868 931 1019 650 7 0 0
6 4 4
leur effectivité sur les varietes IS 86-275, IS 86-
CB5
813 945 719 556
2 6 2
3 6 9
283, 58-57 et Ndiambour.
MOYENNE
1399 1334 933 599
5 7 5
5 0 1
L’indice de nodulation de chaque association
C.V. (%)
21.4 % 13,4 %
19.3 %
souche de rhizobium génotype évalue à 45 jours
de végétation montre que 16 % seulement des as-
sociations ont eu une nodulation très effective.
Une seule souche, MAO 286, a en! apte à s’as-
Les essais demonstration en milieu paysan
socier de façon très effective avec tous les géno-
présentés au tableau 10 révèlent une forte variabi-
types étudiés.
lité d’un site à un autre (les rendements varient de
300 à 1000 kg/ha) pour l’ensemble des variétes
Stockage
comparées et pour un site donne, les niveaux de
Des tests en milieu paysan, de la protection de
rendements des 5 variétés comparées sont équi-
graines de niebe en fûts métalliques et par traite-
valents.
ment chimique au Deltamethrïne (K. Othrine PP2)
Entomologie
a la dose de 50 g de poudre commerciale par 100
La cyhalothrine (Karate Ec) à la dose de 15 g
kg ont été réalisés.
m.a./ha appliquee contre les thrips à Bambey a
Après six (6) mois de stockage en fûts, le pour-
augmenté significativement les rendements (+%Xl
centage de graines endommagees était de 4,l à

1 4
Recherches sur les productions végétales
75 % selon les sites alors que pour les temoins
la performance du matCrie avance dans diverses
non protégés il était de 88 a 90 %. Durant la même
conditions de culture pour en sortir des variétés à
@riode, avec la protection chimique, le taux de
proposer à la prévulgarisation.
graines endommagées était de 9,5 à 17,4 % selon
Dans la zone Centre, la Fleur 11 confirme sa
les sites.
sup&iorité sur 55-437 et 73-30 pour le rendement
en gousses, en milieu paysan : 1140 kg/ha contre
CONCLUSION
respectivement 800 et 600 kg/ha.
Des résultats intéressants et utilisables mainte-
Dans la zone Sud, aucun matériel ne s’est re-
nant ou prochainement par les agriculteurs exis-
vélé supérieur au témoin (la 73-33) ; les rendements
tent : stockage des semences en fûts ou à la K.
sont de l’ordre de 2000 kg/ha.
OTHRINE - Variété tisistante IS 86-275 - contrôle
Sélection pour l’adaptation à
des tips. Dans le domaine de la phytotechnique,
la sécheresse
des efforts importants seront deployés sous peu
pour établir des techniques dc culture perfor-
Les actions de recherches sont menées selon
mantes et adapt6es aux différentes conditions de
deux axes : Sélection de variétés très précoces
production du ni&&
(cycles inférieurs à 90 jours) pour le Nord du bassin
arachidier et sélection de variétés résistantes a la
skchcresse intervenant en cours de cycle pour la
PROGRWME DE RJEFlERCHES SURL’ARMHlDE
zone Centre-Nord. Pour la zone Nord, les résultats
obtenus confirment le bon comportement des séries
Les travaux de recherches menés ont concerné
GC (matériel cr&! au Sénégal) et notamment la CC
l’am8ioration varidtale (Sélection génCrale et Sé-
8-35 qui s’est distinguée par sa précocitC, sa
- lection pour l’adaptation à la sécheresse), la phy-
productivitd (35 % de surplus par rapport à la 55-
siologie, la phytotechnie, l’entomologie et la tech-
437) ct la taille dc ses gousses. Dans le dispositif
nologie (Arachide dc bouche, Mycotoxines).
multilocal en milieu paysan (5 localit&), la GC 8-
35 a donnç Cgalement les meilleurs rendements.
Pour la zone Centre-Nord où est menee la solu-
Amélioration variétale
tion dc Vari&es physiologiquement adaptees à la
Sélection générale
sCchcrcsse, les travaux se poursuivent en utilisant
Des actions de recherche ont été menties cn sla-
des tests des caractCrcs physiologiques : croissance
tion (Bambcy et Niom) et en milieu paysan.
racinairc, rCsistancc protoplasmique, transpiration.
Un index dc sdlcction a Cté mis en place pour in-
A Bambey, les rendements obtenus sont rela- tçgrcr les différents caractères.
tivement faibles, inférieurs à 2000 kg/ha. Parmi le
marie1 avancé et qui pourrait être proposé pour
Ces travaux tout comme ceux visant l’obtention
diffusion, la Fleur 11 confirme ses performances
de varié& trE.s prbcoces sont menés avec divers
avec un rendement de 2400 kg/ha et un poids de
collaborateurs au Burkina-Faso, au Botswana, au
100 grains compris entre 46 et 51 g contre 31 et
Btisil et en France.
33 g pour le témoin, la 55-437.
Physiologie
A Nioro, les rendements sont très bons, de
Les travaux menés dans ce domaine sont en
l’ordre de 3000 kg/ha. Parmi les lignées testées,
cours de synthèse pour une thèse de doctorat.
les meilleures ont été N.715 et N.719 avec 3800
kg/ha contre 3300 pour le témoin 73-33.
Phytotechnie
Les essais conduits dans le cadre de
Après plusieurs années d’interruption, les tra-
l’exp&imentation multilocale (station et milieu
vaux dans ce domaine ont été repris en Juin 1989.
paysan) ont concerné 8 localités dans la zone
Les essais conduits ont porté sur la fertilisation
Ccntnz ct 4 en zone Sud. Ces essais visent à étudier
minérale et organique et le contrôle des nCmatodes.

Recherches suf les ~foductiof~s véaétales
15
Sur les sites de Darou Khoudoss et de Fatick,
Tableau 12 : Résultats comparés des essais de fumure
la réponse à la fertilisation minérale est bonne, en
avec (+) et sans (-) traitement au DBCP
particulier, la r+onse au phosphore. A Keur Baka,
on a observé une repense nette à l’azote. Au ta-
Rendt
Rendt
Rendtglp Comptage Poids
bleau 11 sont présents les resultats de Darou
Objet
gonsses
fanes
levée 46
100 B-G
Khoudoss à titre d’illustration.
kg/ha
kg/ha
-
+
-
+
-
+ -
+
-
+
Tableau 11 : Résultats de l’essai fumure Darou Khoudoss
A
1410
1WOb
1595
2720 9.4b 13,lb !Xl 4o.l
B
1330
1815b 1675
2880
9,lb IlJb
87.5 903
Rendement Rendement Comptage Rendement
C
1515
P?sa
1870
BZD 10.6ab lS,zü 85% 92$
Traitement
gousses fanes kg/ha levée (%)
glpicd
D
1585
233oa 1735
2845 10.6ab 15.k
90.2 91.2
Ma
E
1740
249th 2mo
2755 12.1.
159a
B6,5
93.1
F
1245
2Q4Sb 1465
2835
8.6b 13.lN,
81.1 93,5
A
2405 b
3500
95,l
18.8 b
FCdC.
NS
8.1
N S
NS
3.4
8.1
N S
N S
B
2995 a
3835
96.1
23,2 a
cv
15.1
18.4
16.1
14.1
139
85
5.2
4.2
C
3255 a
4395
96.0
25.3 a
D
3130 a
4130
95,4
24,4 a
E
3055 a
4210
95,3
23.7 a
est plus efficace en debut de saison et au deuxième
F
2995 a
4370
96,0
23,3 a
pic d’apparition (vers la 3ème semaine après les
F. talc.
6,4 **
N S
NS
475
c . v
premières apparitions).
778
10,2
3,2
9-5
Pour le contrôle des nématodes, le DBCP, le
A = O-O-O
D =0-15-O +Ca
Mocap et le Tenuk ont été testes. Seul le DBCP
B = 0-15-O
E = 4,5-15-7,5 +Ca
a un effet sur ,les populations de Sentellonema
c = 4,5-15-7,5
F = 0-15-O (sous forme de phospal)
cavaneuse. Le Mocap P&ente un effet phytodé-
pressif et le Tenuk a 10 kg/ha donne des résultats
La variabilité des réponses d’un site à un autre
équivalents au DBCP à 9 kg/ha.
implique une approche régionalisée des Ctudes à
Pour la protection des semences, la recherche
poursuivre.
de formulations susceptibles de remplacer le Gra-
En matière de fertilisation organique, les résul-
nox (le Captafol ayant été interdit dans la plupart
tats d’une seule année sont en general trop insuf-
des pays) se poursuit. Les meilleurs r6sultat.s sont
fisants pour en tirer des conclusions, les effets
obtenus avec l’association Thirame-Benomyl-
minéraux et d’amélioration des conditions de cul-
Carbofuran.
ture seront plus perceptibles les années prochaines.
Technologie
L’utilisation du DBCP semble favoriser les effets
Mycotoxi?ws
de la fertilisation minérale et notamment la pro-
duction en gousses. On a observé également une
Les essais menés portent sur l’effet du plâtre
plus grande efficacité de faibles doses d’engrais en
sur l’infestation par A. flavus et le comportement
présence du DBCP (tableau 12).
de differents génotypes par rapport à l’infestation
par A. Flavus.
Entomologie
Les études des effets d’apports de pl5tm à 4
Les travaux ont porte sur l’étude des iulcs (iden-
doses ont abouti aux résultats suivants :
tification et contrôle), le contrôle des nématodes
l pas de moditïcation du pH du sol et dans
par traitement chimique et la protection des semences.
des conditions biochimiques de crois-
La majorite des espèces de iules est active en
sance du champignon dans le sol ;
debut de saison des pluies ; cette activité peut se
l pas dc rapport direct entre la quamit de
poursuivre tard dans la saison. La lutte par appâts
plâtre apport& et les niveaux de conta-

16
Recherches sur les productiim végétales
mination Les parcelles cultiv&s en GH
peu disponibles pour les paysans (la GC 8-35
119-20 et 73-33 renferment plus de
pour la zone a durer de pluviom&rie inférieure à
propa,gules d’A. flavur par gramme de sol
3 mois ; Fleur 11 pour les zones à occurrence éle-
comparativement aux parcelles portant la
vée de skheresse en cours de cycle). L’initiation
55437 ou la 73-30 ;
des travaux de phytotechnie contribueront à amC-
liorer les conditions de production par la mise au
l si les gousses sont Séchées au champ pen-
dant un mois, la GH 119-20, compara-
point des technologies mieux adaptees (date de
tivement à la 55437, la 73-30 et à la 73-
semis, apports d’engrais organo-mineraux, conser-
33, pn%ente un niveau d’infestation plus
vation des semences). Sur le plan de la phytopatho-
élevé.
logie et de l’entomologie, des efforts importants
devront être deployés.
Douze gk%ypes de diverses origines incluant
des sensibles et des tolérantes ont été testés à
Niom pour étudier leur niveau de contamination
PROGRAMME DE RECHERCHES SUR L,ES
par 1’Aflatoxine. Les analyses effectuées par
CULTURES MARAICHÈRES
chmmatographie en couche mince (CB) indiquent
Les enquêtes, essais aux champs et travaux de
un faible niveau @@rieur à 6 ppb) de contami-
laboratoire menés ont concerné : l’amélioration
nation pour l’ensemble des Vari&és. Ceci r&ulte-
variétale, la phytopathologie, l’entomologie, la
rait du faible niveau d’infestation de l’arachide
phytotechnie et la production de semence.
observé en 1989.
Technologie de l’arachide de
SYNTHÈSE DES RÉSULTATS
bouche
Amélioration tubercules
En 1989, les travaux ont porte sur l’aspect
dimensionne1 des nkoltes et des carack-istiques
Racines et tubercules
varibales.
Les travaux ont porté sur le manioc, la pomme
La diminution du calibre et du grade de la pro-
de terre et la patate douce :
duction de la SEPFA a été confirmée et chiffrke
l Manioc : deux actions ont été conduites :
sur 26 seccos suivis. Par traitement des récoltes,
sklection clonale et multiplication rapide des va-
ont éti am&iort?es les caractéristiques dimension-
riétés et clones.
nelles en les ramenant à des valeurs correctes pour
Pour la selection clonale, 8 clones ont été choisis
des jumbos mais avec des rendements non satis-
pour être compar&, dans des essais rendements,
faisants sur le plan Cconomique. Ces travaux ont
à 6 vari&& à rendemeni Clevé. La fortalite instable
mis en évidence une forte pollution variétale des
des plantes pour des problèmes de salinité amène
stocks dûe à une mauvaise pured variétale des
à reconduire cet essai pour avoir des rksultats
semences distribuées. Une corrélation a été &ablie
plus fiables.
entre taille des gousses et pureté variétale des lots
étudiés.
La multiplication rapide a concemk les vari&%
30555, 30572, 30786 et Kombo 2 ; les semences
Si l’origine de la diminution de la taille des gous-
obtenues serviront a réaliser des essais multilo-
ses consta& ces dernières annkes tisulte de la dC-
Caux en 1990.
tirioration progressive de la pureté variktle de la
l Pomme de terre : des essais comparatifs
GH 119-20. la solution la plus simple est de régé-
variétés hâtives et variétés tardives ont &C réalisés.
nérer le plus ti3t possible le capital semencier à
Pour les hâtives, la variétd Mondial s’est avérCe
partir de GH 119-20 pure.
la meilleure avec un poids moyen de tubercule de
60 g. Pour les tardives, les Vari&és Ariane, Armeri,
CONCLUSION
Lancha, O’borini, Thalassa, Claustar ont étC com-
Pour la production dans les zones touchkes par
pardes. Elles ont donné des rendements équiva-
la sécheresse, des solutions v&iétales seront sous
lents (21 à 29 t/ha).

Recherches sur les productions végétales
1 7
* Patate douce : les travaux ont consiste,
Oignon et gombo
par suite de restruction financière, au renouvelle-
Oignon
ment de la collection qui comprend actuellement
l
: les travaux portent sur la selec-
42 clones et varietes.
tion créatrice pour les caractéristiques pro-
ductivité, floraison sans froid, absence de
Solanacées
floraison hâtive ; la sélection conserva-
Les travaux menés sur tomate, piment et jaxatu,
trice sur le Yaakaar pour améliorer la
ont donné les résultats suivants :
floraison sans froid ; la suppression, la
réduction, la tendance à la floraison hâtive
e Tomate : Pour la résistance au TYCLV,
du violet de Galmi.
le matériel testé a été (EC 104395, Pertyle
88 Eg, 1 (TxLA 1777), LA 1777, XINA
Des semences F4 obtenues du croisement
et INA 8-4-1-11 (témoins). La faible
Yaakaar x violet de Galmi ont donné des pour-
contamination, 10 % sur les témoins
centages moyens de floraisonlfamille sans froid de
(XINA et XINA 8-4-l-l 1) implique la
66 %.
reconduite de cet essai pour les objectifs
Pour l’amélioration du Yaakaar pour la florai-
recherchés. Les observations faites mon-
son sans froid, des pourcentages moyens de flo-
trent de bonnes caractéristiques pour la EC
raison de 93 à 95 % ont été obtenus.
104395 avec les fruits de calibre de 50
g. Pour avoir une pression satisfaisante,
l Gombo : la recherche de sources de
variabilité pour l’étalement de la produc-
les travaux sont poursuivis à la station de
tion a &C poursuivie avec l’utilisation de
Nioro où le vecteur de TY CLV y présente
192 populations dont 175 introduites de
une forte population.
la Cote d’ivoire. Du matériel a croissance
Pour la sélection de tomate adaptée à la culture
satisfaisante en saison fraiche et chaude
pendant la saison des pluies, du matériel introduit
a été identifié. Ce matériel sera évalué
de 1’INRA (14 lignées) 1’AVROC (21 lignées) a
pour sa production et sa stabilite.
été testé avec comme critère de selection : une bonne
floraison, un bon taux de nouaison et des fruits
Phytopathologie
mêmes et commercialisables. 22 lignées ont été
Les activites demarrees, après deux années de
retenues pour la poursuite des travaux.
rupture, ont Cte axées sur :
0 Piment : sélection du type Kaani Xègne.
l la remise en État de fonctionnement du
Les obtentions du CDH Satï et 1.B.F ont
laboratoire et d’une chambre éclairée à
été croisées et les descendances etudiées.
climat contrôle ;
9 lignées ont été retenues sur la base d’une
bonne productivité, d’une bonne architec-
des visites de prospections sur le terrain
ture et de la grosseur des fruits.
dans la région des Niayes qui ont permis
de hiérarchiser l’importance des maladies
0 Jaxatu : sélection pour la résistance aux
rencontrees en milieu paysan : nématodes
acariens. L’amélioration de la variété
- virus - bactéries - champignons ; les
souna pour la résistance aux acariens se
nématodes causant les problèmes les
poursuit ; 3 lignées (10-16 et 18) ont été
plus préoccupants pour les maraîchers ;
etudiées. Les observations faites montrent
que les lignées 10 et 16 sont homogènes
la préparation d’essais nématodes du
pour la coloration du feuillage, la forme
genre Meloïdogyne pour définir des
du fruit, la pelosite et la spinossit ; la lignée
méthodes de contrôle du taux des néma-
10 donne des fruits plus gros. La stabilité
todes dans les sols sableux des Niayes
des caractères obtenus sera etudiée de
par l’utilisation de techniques simples
même le mecanisme de la resistance aux
avec peu de produits chimiques et des
acariens.
appareils peu coûteux.

18
Recherches sur les productions végétales
Phythotechnie
Tableau 13 : Effets de divers produits et traitements sur la
Relancée à partir de 1988 pour la region des
germination du piment
Niàyes et à partir de 1989 pour la région du fleuve,
les activites portent sur :
Objets
Traitement
Moyennes %
de germination
l la synthèse des acquis ;
0 l’amclioration des techniques culturales ;
KNO3,1%, 24 h
95,75
l la mise au point des nouvelles techniques
KNO3,2 %, 24 h
95,25
culturales plus performantes.
A63,250 24
ppm,
h
95,25
Pour la région des Niayes, des recherches
KVO3,1,5 %, 24 h
93,25
KNO3,2,5 %, 24 h
88,75
bibliographiques, des visites et contacts avec les
professionnels, les projets et organismes de deve-
KNO3,3 %, 24 h
71.25
loppement ont été effectués.
Témoin non traité
6 5 %
Moyenne générale
8695 %
Pour la region du Pleuve, des informations ont
Cté collectées au cours des entretiens avec les
Semis = 17-10-89
maraîchers du gandiolais, notamment pour la cul-
ture de l’oignon et les producteurs de tomate. Les
expérimentations en station et en milieu paysan
Objets
Traitements
Moyennes
vont demarrer en 1990.
2
AG3,500 24
p p m ,
h
9 1 %
Production de semences
5
KNO3,1%, 24 h
65,25
En semence dc pré-base, 12 obtentions de CDH
4
KNO3,0,5 %, 24 h
62,25
appartenant à 6 espèces (tomate, oignon, gombo,
3
KNO3.0.25 % 24 h
4495
jaxatu, piment, bissap) ont éte multipliées.
1
Témoin non traité
18,25
Pour les semences de base ; les espèces et varié-
Moyenne Générale
56,25
tCs produites sont : gombo (Puso ct Pop 12) ; piment
(Saf et Salmou) ; tomate (xina, Romitel et tropiva) ;
Semis = 14-11-8
oignon (V. de galmi et Yaakaar) ; navet (chinois) ;
bissap (Koor) et jaxatu (soxna). 190 kg de semences
Tableau 14 : Effets de divers produits et traitements sur
ont eté produites ; 21 kg ont été livrees sous forme
la germination du jaxatu
d’échantillons.
Des recherches sur la levée de la dormante sur
Objets
Traitements
Moyennes %
le piment et le jaxatu ont Cte r&lisécs. Pour le pi-
germination
ment, il s’agissait de conlïrmer les résultats obtenus
en 1988 avec le traitement KN03 et pour le jaxatu,
5
AG3,5OOppm (24 h)
96,5
de trouver une des méthodes de substitution à
2
KNO3,0,3%+7’C (7jours)
68,75
l’acide giberrellique (AG3). Les rcsultats obtenus
7
KN03, 0,3%+40°C (7jours)
64,5
sont préscntcs aux tableaux 13 et 14.
1
KNO3.0,3%+7’C (4 jours)
49,25
0 Sur piment, l’efficacité du KN03 est très
6
KN03, 0,3%+40°C (4jours)
32.0
bonne avec un coût du traitement quasi-
nul. La dose optimum se situe a 1 % en-
4
H20 7’C (7 jours)
20,28
viron et pour une durée de 24 h.
3
H20 7°C (7 jours)
17,0
8
H20 + 40°C (4 jours)
1 5
l Sur jaxatu : la performance de a 500 ppm
est confirmée. On note un effet dc la tem-
9
H20 + 40°C (7 jours)
6.25
pérature (basse ou élevée) sur l’cffïcacité
10
Témoin
1
du KNO3 qui, applique seul, a une faible
Moyenne Générale
37,os
efficacitc.

Recherches sur les productions végétales
1 9
CONCLUSION
un rendement egrenage supérieur aux
Avec le redémarrage en 1989 de la phytopa-
témoins actuellement vulgarisés (IRMA
thologie, de la phytotechnie et l’accroissement des
96 + 97 et IRMA 1243). Son rendement
moyens destinés aux autres domaines les acquis du
égrenage a été de 43 % contre 41.9 et
programme, particulièrement au niveau variétal,
39.9 % respectivement pour IRMA 1243
devront être consolidés par le développement de
et IRMA 96 + 97. Cette variété va pro-
techniques de culture plus productives, de métho-
chainement être propode à la vulgarisa-
des de contrôle des principaux ennemis des cul-
tion pour remplacer IRMA 1243 ;
tures et l’amélioration de la r&istance des plantes
l Stam 42, presente un bon rendement
cultivées notamment aux virus et aux nématodes.
égrenage (41.3 %). Son comportement
Avec les recherches faites au niveau de la
vis-à-vis de la bacteriose doit être procu-
Vallée du Fleuve, la portee et l’utilisation des ré-
ré au cours des experimentations qui
sultats obtenus seront encore plus importantes.
seront poursuivies ;
IRMA 772, est une variete productive
avec un rendement egrenage de 42 %, un
PROGRAMMEDERECHERCHESSURLECOTON
faible taux de licite et de bonnes carac-
Les trois domaines couverts par le programme
téristiques pour sa fibre. Son comportement
coton mene au Sénegal oriental et en Haute Casa-
en microfilature sera étudie en 1990.
mance sont l’amelioration varietale, la phytotech-
Pour les travaux ayant porte sur la création
nie et l’entomologie. Les recherches ont pour
variétale, 14 lignées F5 et F4 du Sénégal ont été
objectifs de :
retenues pour des tests en 1990. La F5 276 est
0 proposer des varietes de coton producti-
interessante, notamment pour son rendement égre-
ves à rendement Cgrenage élevé (41 à
nage qui s’est élevé à 45.3 % en 1988 et à 43.6 %
43 %) et a fibre de bonne qualité ;
en 1989.
Par ailleurs, un appui pour le contrôle de la
l définir des techniques culturales effici-
entes et économiques ;
qualité de l’egrenage des usines SODEFITEX et
des multiplications de semences ont été effectués.
* mettre au point des méthodes de lutte ef-
Il a été remis à la SODEFITEX des semences
ficaces contre les divers nuisibles (insec-
nécessaires pour constituer les noyaux pour IRMA
tes, maladies et mauvaises herbes).
1243 et Stam F.
Phytotechnie.
SYNTHJ&E DE~ RÉSULTATS
Les essais conduits ont porté sur :
Amélioration variétale
l l’efficacité de l’engrais minéral en fonc-
Les actions de recherches ont porte sur l’expé-
tion des dates de semis, des niveaux
rimentation et la creation variétale.
d’entretien et de l’apport de fumier ;.
Dans les essais variétaux, divers matériels en
l des essais variétaux de maïs hybrides ;
provenance du programme setrégalais et de l’ex-
terieur ont Cte testés en milieu paysan et en
l des tests d’efficacité d’herbicides sur
cotonnier et sur maïs.
station (IEMA 96-97, IRMA 1243, Stam F, Stam
42, Bulk Bl, ISA 205 H, F 135, F 475-12, IRMA
Les résultats obtenus ont montré que :
772, des lignées F3, F4, F5 et PAN 575).
l par rapport au témoin sans engrais, à
Les cultivars suivants ont ete retenus :
l’apport de 100, 75, 50 et 25 % de la fu-
mure vulgarisée, (200 kg/ha 6-14-35-5-1
l Stam F, variété pl-écoce, productive (1700
kg/ha), tolérante à la bactériose et avec
et 50 kgka d’urée) la fumure vulgarisce

2 0
Recherches sur les productions végétales
donne de rendements superieurs pour les
Sur maïs, l’association Atrazine/Metalochlore/
semis précoces (fin Juin). En semis in-
Glyfosate (ou PRIMAGRAM EXTRA) donne de
termédiaire (mi-Juillet) et tardif (fin Juil-
bons résultats et sera proposee à la prevulgarisa-
let), 75 % de la fùmure vulgarisée donne
Lion.
des rendements equivalents à ceux obte-
Entomologie
nus avec l’application de 100 % de la
fumure vulgarisée.
L’évaluation de l’importance du parasitisme
montre que les pertes de récolte imputables aux
Les doses économiques de NPKS B en
ravageurs s’élèvent à 59 % ; les chenilles carpo-
I I
fonction de ces trois dates de semis sont
phages occasionnant les principales pertes ; l’inci-
respectivement, pour la zone de Missira
dence des piqueurs a été faible.
(300, 200 et 50 kg/ha) pour celle de Sin-
Les traitements en formulation liquide et pou-
thiou Malème (350, 250 et 75 kg/ha) et
dre de semences délentees de coton montrent un
pour celle de Vélingara (300, 225 et 100
inter& net de la desinfection avec un avantage des
@ha).
formules liquides. Celles-ci sont proposées à la
l en l’absence du premier sarclage (15 jours
prevulgarisation.
après la levée), la fumure vulgarisée ne
Les essais insecticides de confirmation per-
dorme pas de rendements superieurs à ceux
mettent de proposer à la prévulgarisation les as-
obtenus avec 75 et 50 % de l’apport de
sociations :
celle-ci. Les pertes de rendements sont
respectivement de 50 et 30 % en l’absen-
Alphacyperméthrine/Mononotophos 15/200g./ha
ce du premier (15 jours après la levee).
D e l t a methrlne/Monocrotophos 7,5/200 ”
0 l’azote et la potasse sont les éléments les
Cypermethrine/Isoxathrion
30/250

plus determinants pour l’obtention de ren-
dements élevés ; le soufre ne présente pas
Esfeuvalerate/Dimethoate
21/300

d’effet sur les rendements ; le phosphore
Alfacypcrmethrine/Proferrofos
15/250

a une incidence significative sur les ren-
dements sauf à Sinthiou MalCme.
Biferithrine/Isoxathion
24/250

l la dose de 4 t/ha de fumier a un effet direct
Des tests de nouvelles matières actives ou d’as-
et un arrière effet significatifs sur coton-
sociations de matières actives sur I’entomofaune
nier. Cette dose est supérieure à celle de
nuisible ont été réalisés avec des pyrethrinoides
2 t/ha et équivalente à celles de 6 et 8
(Feupropathhrine et Cypermethrine W/2), des
tha.
organophosphorés (RH 7988, Imagophos) ; les as-
sociations (Bifeuthrine/Dimethoate (2 l/l SO),
a pour les tests d’hybrides de maïs, IR 30,
Alphacypermethrine/RH 7988 (15/100), cyfluthrinel
IR 31 et FBH 87358 donnant des ren-
Methamidophos (18/300), Beta cyfluthrine/
dements supérieurs à 5 t/ha ; IR 41, IRAT
Omethoate (11/300). Ces tests seront poursuivis ‘du
81,IR22,IR33,TX 1013,DINA70,IRAT
fait des résultats intéressants obtenus.
298, 8445-8, 8505-8 ont eu des rende-
ments compris entre 4 et St/ha, tandis que
La comparaison faite entre le TBV (10 l/ha) et
FBH 87217, TX 1009, FBH 87128 et
IVBV (3 l/ha) a eté mcnéc en 3 localités en milieu
FBH 87261 ont des rendements compris
réel. Sur les trois sites, le 10 l/ha semble donner
entre 3 et 4 t/ha.
de meilleurs rendements mais ceux-ci n’ont étC
a pour les tests d’herbicides sur cotonnier,
statistiquement superieurs qu’en une localité. La
deux associations peuvent être propo-
réaction des paysans par rapport à la technique
sées pour la prévulgarisation : DIFLUCAL
IBV relève les problèmes suivants : encombrement
G3.5 à la dose de 4 l/ha, CALLIFOR G4
de l’appareillage, disponibilite/transfcrt cie l’eau,
qui a une bonne rcmanence et sélectivité.
dosage des produits, temps de traitement plus long.

Recherches sur les Droductions véaétales
2 1
Cette étude comparative sera poursuivie l’année
l Voandzou : Une souche de Rhiwbiwn
prochaine.
(MAO 113) a été sClectionnée pour amé-
liorer la productivité du Voandzou.
L’inoculation effectuée avec cette souche
PROGRAMME MIRCEN
a am&iort$ dans les conditions du S&&
gal oriental, le rendement en grain du
Le Centre des Ressources microbiologiques
voandzou de 30 à 50 %.
pour l’Afrique de l’Ouest (Mircen) a développé les
activités dans les domaines suivants :
0 Formation : Une thèse sur les dépendan-
ces syrlbiotiques de Aeana Albida en
a constitution d’une collection de souches
tigénération naturelle ou artificielle est
de micro-organismes pour l’utilisation de
en cours de ptiparation au Mircen.
leur stock g6nétique ;
Un stage de formation pour techniciens est en
publication d’un bulletin d’information ;
préparation pour 1990. Ce stage sera tialisé au
organisation de stages de perfcctionne-
CNRA de Bambey.
ment pour la maîtrise de la production
d’inoculum et dc la technique d’inocula-
tion.
PROGRAMME DE RECHERCEIES SUR
LE STOCKAGE
COLLEZTION DE CULTURE
Les travaux ont été axés sur le stockage du
Collection de rhizobium
ni&6 en milieu paysan ; la n%istance varietale des
Toutes les souches de rhizobium identifïécs et
grains aux principaux insectes ; la protection en
tcstCes au SénCgal et dans les laboratoires consti-
milieu paysan des semences personnelles d’ara-
tuant Ic rdscau Mirccn -4fiiquc de 1’Oucst ligurcnt
chide contre Carycolun serrarus 01 ; le develop-
dans la deuxiCmc edition du catalogue des souches
pement de C. serrarus 01 sur arachide décortiquée
dc rhizobium publiCc cn août 1989 dans la revue
ou non en fonction des contitions d’élevage, des
Mirccn de l’Afrique dc 1’Oucst (Vol 4, No 2).
essais de protection chimique des stocks de c&&
ales et de légumineuses.
Autres collections
Des actions ont 616 cntrcprises avec 1’ORSTOM
cl I’ADRAO pour lc transfert de la collection
smTHÈsE DES RÉHJLTATS
Azolfa dc l’ADRAO-Saint-Louis au CNRA dc
Stockage du niébé en milieu paysan
Bambcy. DC même, cn relation avec 1’UniversitC
de Floride, une tentative dc mise cn place d’une
Deux méthodes ont été &udiées : le stockage
collection de souches dc mycorhizes est cn cours
en fûts m&alliques hermétiquement fermés et la
d’dtudc.
protection à l’aide d’insecticide.
ACTIVITÉS DE RECHERCHES ET DE FORMATION
l Stockage en fûts : les essais conduits dans
les villages avec 58-57, Mougne, TVX
Les activitçs de recherches concernent la fixa-
3236, Bambey 21, Ndiambour et CB5
tion biologique dc I’Azotc par les légumineuses à
montrent que quand on passe de 2 à 4,
graines : arachide, niébé et voandzou.
6 et 7 mois de stockage, le pourcentage
0 Niébé et arachide : Des études
de fûts avec un niveau de dégâts de 5 %
d’interactions entre souches de rhizobium
est respectivement 57,39, 14 et 13 %. De
isolées du ni&6 ct de l’arachide et varié-
4 à 6 et 7 mois, le pourcentage de fûts
tCs vulgarisées. Pour le ni6bC, les résultats
avec une qualité de graines acceptable
obtenus ont Cté présents dans le program-
pour le marché local (PA 17 %) est de
me niCbé.
92, 93 et 66 % respectivement.

22
Recherches sur les productions v&gétales
l Protection chimique : La K. OTHRINE
très bonne.
a et6 utilisée comme insecticide à raison
de 50 g de poudre commerciale pour 100
Etude du développement de C.
kg de ni&& Les résultats montrent une
serrutus sur arachide décortiquée
très bonne conservation des grains jus-
ou non
qu’à 6 mois.
Cette étude a été menée pour tenter de r@ondre
Résistance variétale du maïs aux
à la question de savoir si C. serrafus se d&eloppe
principaux ravageurs
préf&entiellemcnt sur arachide non décortiquée.
Soixante entrées ont ét6 Cvalut$es au labora-
La variété 73-33 a été utilisée dans des boites cy-
toire ; la n%istauce aux charançons du genre sito-
lindriques à raison de 15 gousses ou grains par
phulus a été particulièrement Ctudiée. Les résultats
boîte soumises à deux conditions de température
obtenus rt%lent que :
et d’humiditC (35”C/70 % HR, 3O”C/65 % HR).
l’indice de susceptibilité (1s) varie de 0 Les rCsultats pr&.entQ au tableau 16 montrent que
à 7 ; en utilisant cet indice, 9 variétCs se
le nombre d’adultes Fl obtenus sur arachide en
sont tivélées très intéressantes (1s = 0) ;
coque est plus éleve que celui sur arachide décorti-
quée. Le pourcentage d’attaques est également
l’infestation initiale est importante pour
plus élevé sur coque que sur grains.
toute mesure de protection envisagée.
L’évolution du rythme d’émergence effectuée
Protection de semences d’arachide
indique une amplitude plus élevCe sur coques
contre C. serratus
quelque soient les conditions mises en oeuvre.
Cette action, menée pour amdliorer les condi-
L’arachide stockée en coque apparaît donc plus
tions de stockage de semences d’arachide en milieu
sensible aux dégâts de C. serratus.
paysan, s’est déroulée dans les departements de
Nioro, Kaolack et Kaffrine. Les semences de divers
Essais de protection chimique des
paygaus ont éti regroupées pour constituer un lot
denrées stockées
d’au moins une tonne. Les semences ont éte fumi-
RéalisCs dans le cadre de la convention ISRA-
gées au pH3 pur et traitées à la K. OTHRINE pp2
Firme Pesticide, l’efficacité et la rémanente de dif-
à la dose de 50 g par 100 kg de semences. Le suivi
fçrcnts insecticides sur denrées stockCes ont &é
men6 et opé1-6 de janvier à mai montre (tableau
étudiCes. Les résultats obtenus sont présents dans
15, tiultats de Kaolack) que la conservation a Cté
lc rapport de la convention pesticidcs.
Tableau 15 : Test multilocai de conservation des semences personnelles d’arachide dans la région de
Kaolack
Département Communauté Nbre de Qté totale Pourcentage moyen Pourcentage moyen Nombre de bruchcs
rurale
paysans stockée (kg) de gousses attaquées de graines attaquées
vivantcs/kg
Avril
Mai
Avril
Mai
Avril
Mai
Nioro
Kaymor
31
3843
0
02
02
02
0
0
Kaffi-ine
Nganda
17
4622
OS
O,l
OS
0,3
0,12
0
Sokone
Toubacouta
12
4264
0
036
05
0,3
0
0
5,3
-
6,5
-
5

Recherches sur les producthons v&g&ales
23
Tableau 16 : Développement et dégâts de Caryedon
en place : arachide 4,45 ha) ; ni&16 (1,5 ha) ; mil
serratus (Oliv) sur arachide en coque (ARC) ou décorti-
souna (0,3 ha) ; sorgho (0,2 ha) et riz (1,7 ha).
quée (ARD), en fonction des conditions d’élevage
Les multiplications ont ét6 n%lisées à Bambey
(mil, sorgho, niébé, GH 119-20 et 55-437), à Nion,
(23-33, 73-30, 28-206, 57-313 et 69-101) et à Fa-
Conditions Nature du Nbre d’adultes
%
Durée du
naye (riz et ni&& fourrager, 66-35 et 58-74). Les
d’élevage
substrat
Fl
d’attaque cycle Q)
productions obtenues (4342 kg d’arachide ; 635 kg
Incubateur
A R C
39,8
24,4
43.3
de ni&? ; 630 kg de mil ; 30 kg de sorgho et 2295
T = 35’C
kg de riz) ont permis de satisfaire les besoins sauf
HR=70
A R D
13.8
16,7
53.8
pour la GH 119-20, le niébé fourrager et le riz (va-
ri&? 144 B/9), dont les besoins ont été couverts
Salle
A R C
30.5
18,6
63.8
à 35, 55 et 32 % respectivement. Les valeurs
d’élevage
semencières sont bonnes notamment la pureté
T = 30°C
A R D
1 3
16,3
61
(spécifique et variétale), la faculté germinative et
HR=65%
la densité ; les caractétistiques des semences pro-
duites sont présentées aux tableaux 17, 18, 19 et
20.
CONCLUSION
Tableau 17 : Caractéristiques des semences d’arachide
Dans le domaine du stockage des denrdes, les
r&ultats obtenus sur Ic stockage du ni&6 ont ét6
Pureté
Pureté
Faculté
Densité
l’objet d’élaboration dc fiches techniques «Protcc-
spécifique
variEtale g e r m i n a t i v e (g/l)
tion chimique des stocks de niébé contre la bruche
f%l.
f%I
Callosohenchus m F» destinées au dévelop-
pcmcnt rural.
CH 119-20
99,5
100
96
221
Dans le domaine de la rCsistance variétale aux
73-30
99,8
100
99
326
principaux ravageurs, les observations faites sont
73-33
99,7
100
99
315
mises à la disposition des sClcctionneurs pour
28-206
99
100
98
341
leur intégration dans leurs travaux de mise au
point de variétés adaptCcs et performantes.
57-313
99.5
100
100
300
55437
99,5
100
100
333
69-101
99,5
100
9 9
3 1 7
PROGRAMME DE RECHERCHES SUR
LES SEMENCES
Tous les domaines de recherches ont été cou-
Tableau 18 : Caractéristiques des semences de niébé
verts par les actions réalisées : production de sc-
mcnccs de Pr&base ; recherches sur la qualité, lc
Pureté
Pureté
Faculté
contrôle et la protection des semences ; l’expéri-
spécifique (%) variétale (%) germinative
mcntation vari&ale multilocale pour l’élaboration
dc recommandations ayant trait à la diffusion de
nouvelles vari&&.
66-35
99,5
99.7
99
58-74
97,5
100
97
SYNTHÈSE DES RÉSULTATS
Mougne
96.7
100
100
Production de semences de Pré-base
Ndiambour
99,5
100
99
Pour satisfaire les besoins en semences de la
Bambcy 21
99.5
100
100
DPCS et ceux des services de stilection de l’ISRA,
CB5
97,7
100
97
le programme de multiplication suivant a CtC mis

24
Recherches sur les productions végétales
Tableau 19 : Caractéristiques des semences de mil et de
lité des semences obtenues (densite des gousses,
sorgho
rendement en semences, poids de 100 graines,
Cnergie et faculté germinatives) il n’y a pas de
Pureté
Pureté
Faculté
différences induites par le calibre des graines
spécifique (%) variétale (%) germinative
utilisées.
Effet du calibre et du mélange
Souna III
98.5
100
100
de graines de calibre différent
sur le comportement de la GH
ssv5
99.7
100
99
119-20 et de la 73-33
CE 151-262 A
98.8
100
96
Pour la GH et la 73-33, il n’y a pas d’effets
de ces deux facteurs sur la levée mais sur la crois-
CE 145-66-V
98.9
100
62
sance des plantes (plantes plus vigoureuses avec
les grains de gros calibre). Les caractéristiques des
semences étudiées (densité, germination) ne pre-
Tableau 20 : Caractéristiques des semences de riz
sentent pas de différences pour des calibres de
grains différents.
Pureté
Pureté
Faculté
Influence du dépelliculage sur
spécifique (%) variétale (%) germinative
la levée de semences de niébé
Cette influence étudiée sur Bambey 21 et
Mougne ne s’est pas révélée effective. Il n’a pas
144B/9
98,5
100
98
été observe d’effets dépressifs sur la levée des
ROCK 5
97.6
100
99
graines depelliculées.
Expérimentations variétales
DJ684D
98.6
100
98
Elles ont Cte effectuées sur mil, sorgho, maïs,
DJ12-519
99.7
100
100
arachide ct niCbC. Les rcsultats obtenus sont :
IR 1529
99.8
100
99
0 Arachide : La GC 8-35, variéte de cycle
75 à 80 jours destinée au Nord du bassin
JAKA
97.9
100
98
arachidicr a donne des rendements supé-
rieurs dc 35 % au temoin (la 55-437). La
IKP
98.7
100
99
Fleur 11, varicte de 90 jours destinée au
Centre-Nord du bassin arachidier a donné
54 % dc surplus de rendement par
rapport à la 55-437.
Recherches sur les semences
Ces deux variétés pourraient prochainement,
Effet du calibre des graines
dans ces zones conccmecs, remplacer la 55-437.
d’arachide sur la levée, la
croissance et le développement
l Niébé : Les expérimentations ont mis en
des plantes
évidence le bon comportement d’une nou-
Le calibre des graines d’arachide ne semble pas
velle variété IS 86-275. Elle est rhistante
influencer la levée; avec des graines de gros cali-
aux bruches, aux virus et est bien adaptée
bre et de petit calibre on a obtenu des levées dc
à la zone de culture du niébé avec un po-
66 et 62 % rcspcctivement au 2” jour et dc 86 et
tentiel de 2-2.5 t/ha.
80 YO au 15” jour.
0 Maïs : En Basse Casamance, des varietes
Sur la production de matière sCche on a observé
comparées, on a note le bon comportement
un effet positif du calibre ; par contre sur la qua-
de POZA RICA 8363 - en Moyenne et

Recherches sur les productions véaétales
25
Haute Casamance, HVB 1 et SYNTHELIC
Les résultats obtenus dans les expérimenta-
C ont été les meilleurs pour les maïs
tions variétales indiquent des possibilités de sortie
blancs, Early Thai PIRS ABACK et
de nouvelles variétés d’arachide, de niébé et de
MAKA se dégagent comme les meilleurs
sorgho.
pour les maïs jaunes.
Au Sénégal Oriental, pour les maïs blancs,
Mayo Galke TZesRW et Synthelic C donnent les
PROGRcAMME DE RECHERCHES SUR
meilleurs rendements ; pour les maïs jaunes, se
L’ARBORICULTURE FRUITIÈRE
distinguent ACROSS 77-28, Early Thai et Maka.
Les travaux de recherches ont été menés dans
Au Centre-Sud, les maïs blancs EVC-B et POZA
les Niayes et dans la région du Fleuve.
RICA 8362 donnent les rendements les plus éle-
Dans la mgion des Niayes, les activités ont porte
vés ; les maïs jaunes EVC-J et PIRSABACK 8331
ont les meilleurs rendements.
sur : la production en pépiniere, l’extension des
collections fruitières, la formation des planteurs,
Au Fleuve, en condition irriguée, les rende-
des études pornologiques sur des agrumes, des
ments obtenus ont eté très faibles. La comparaison
essais variétaux de cocotiers nains et des essais de
varietale doit se poursuivre pour mieux déterminer
comportement sur bananiers.
les performances comparées des variétés existant
Dans la région du Fleuve, les activités ont porté,
actuellement.
dans le cadre de la preparation du memoire de
l Sorgho : Au Centre-Nord, la CE 145-66
confirmation des chercheurs sénégalais responsa-
est la plus productive, mais a une qualité
bles, sur la synthèse des recherches menées. Les
des grains qui doit être amelioree.
chercheurs ont rédige un document intitulé “La
Recherche fruitière dans la région du Fleuve Séne-
Au Centre-Sud, au Sénegal-Oriental et en
gal : Historique, acquis et perspectives”.
Haute Casamance, la F2-20 apparaît la
mieux adaptee avec une meilleure résis-
tance aux moisissures.
SYNTHÈSE DES RÉSULTATS
Au Fleuve, en conditions irriguées, la
Seuls les travaux menés dans les Niayes seront
CE 151-262 et les hybrides 612 A x 73-
208 et 612 A x 75-14 ont les meilleurs
présentés dans cette partie ; pour la région du
Fleuve, malgré la poursuite de certaines activités,
rendements ; les hybrides depassant
lc travail realisé a eté la sortie du mémoire de
6 t/ha de grains.
confirmation ci-dessus rappelé.
l Mil : Les variétés GAM 8301 et 8201 tes-
tées ont montré une variabilité qui révCle
Production en pépinière
qu’elles ne sont pas encore fixées.
Elle est jusqu’à présent l’activite principale du
Au Centre-Nord, on note un intérêt pour IBV
programme et elle est réalisée à la Station Fruitière
8004 et IBMV 8402.
du km 15. Les quantités commercialisées ont
Au Centre-Sud, Souna III donne les meilleurs
atteint 11.801 plants fruitiers, équivalent à une
rendements en station ct en milieu paysan.
superficie plantée de 80 hectares pour une valeur
de 8.871.030 F CFA. Les techniques de production
en pcpinière étant bien maitrisees, des activités de
CONCLUSION
recherche seront entreprises pour : l’amelioration
Le programme de semences de pré-base a pu
des techniques de pepinière (croissance compara-
satisfaire la quasi-totalite des besoins exprimés. Les
tive des porte-greffes ; époques optimales de semis ;
recherches sur les semences seront élargies pour
interaction porte-greffe/variété) - l’économie de
toucher la DhvtoDatholo!zie.
l’eau - les caractéristiques pornologiques des fruits.

26
Recherches sur les productions végétales
Extension des collections fruitières
Formation
La station dispose de 43 varietés différentes
Des inspections et visites de vergers ont per-
d’agrumes. De nouvelles introductions de greffons
mis d’apporter une aide et de contribuer a la
seront réalisées ; ce matCrie permettra de renou-
formation de nombreux planteurs. Des démonstra-
veler la collection pare à bois et une partie des
tions dans un but de formation ont éte faites à la
plants greffes sera utilisée pour constituer de nou-
station et chez des privés. Un fichier descriptif des
veaux pare à bois.
principaux vergers de la zone est en cours de
A partir des n%ultats obtenus, un Cventail de
r&lisation.
vari&% susceptibles d’être introduites en grande
Deux stages destinés aux agents techniques tra-
culture existe et concerne :
vaillant dans des projets de développement ont éte
organisés sur les techniques de pépinière fruitiére.
Pomelos : Marsh, Thompson, Red Blush,
Ils se sont déroulés à 1’INDR de Thiès.
Shambar, star Ruby et Lime de Tahiti.
Citron : Eureka et lisbonne.
Mandarine : Osceola, Murcolt, Ponkan,
Expérimentations sur les agrumes,
cocotiers et bananiers

Dancy, Page, Temple, Clementine et
Fremont.
Des études pornologiques pour la caractérisa-
Oranger : Valencia late, Hamlin, Navel.
tion de diverses variétes d’agrumes testees dans la
collection ont été initiées à partir de 1988 ; celles-
Tangelos : Orlande et Nova.
ci se poursuivent normalement.
Tangor : Ortanique.
Un essai comparatif de 7 variétés de cocotiers
Une collection de variétes naines de cocotiers
naines a été mis en place ; les observations se pour-
a été introduite a partir de la Côte d’ivoire. Une
suivent normalement. De même un essai compa-
introduction de goyaviers en provenance de
ratif de bananiers a éte initié. Les premiers résultats
Martinique sera faite début 1990.
de ces essais seront exploités l’année prochaine.

Recherches
sur les Productions
Forestières

Association agrosylvicole : champs de mil sous Acacia albida.

RECHERCHES SUR
LES PRODUCTIONS
FORESTIÈRES
Comme en 1988, la Direction des Recherches
des capacités scientifiques au Sahel -
sur les Productions Forestières (DRPF/ISRA) a
RFA - UNESCO, Variabilité génétique des
fonctionné selon l’organisation des programmes
Acacia - CEE-ORSTOM, Plantations en
conçue et mise en œuvre en 1987. Les cinq divi-
irrigué - CRDI et Agroforesterie -
sions fonctionnelles à la tête desquelles se trouve
AFNETA) ;
un coordonnateur sont les suivantes : Amclioration
du materie vegétal, Agroforesterie, Aménagement
l la formulation d’une requête adressee aux
Pays-Bas pour la creation, dans le cadre
des formations naturelles, Recherches agrosyl-
du CILSS, d’un Centre de Semences
vicoles et Recherches d’appui. La division «Tech-
Forestières ;
nologie du bois», qui n’a toujours pas de crédits,
reste cependant affichee compte tenu des inter-
0 la constitution, sous l’égide de la DRPF/
pellations pressantes dont la DRPF/ISRA fait
ISRA et en relation avec l’ICRAF, d’un
l’objet.
groupe national de travail sur la rccher-
che en agroforesterie. Le SCnCgal est un
Le fonctionnement de quelques-uns des pro-
des quatre pays (Mali, Niger, Burkina
grammes a Cte sérieusement perturbe par des dif-
Faso) de ce réseau et le projet de recher-
ficultés de mobilisation des crédits domicilics à
che doit être exécuté à partir de 1990-91 ;
l’ex-USB. Il faut aussi noter que les crédits IDA,
attribués pour la première fois à la DRPF/ISRA,
l la première mission d’évaluation du pro-
ont permis de régler beaucoup dc problèmes de
jet “Role de l’arbre en exploitation
fonctionnement.
agricole”. Le financement d’une deuxiè-
me phase vient d’être obtenu (FAC).
Parmi les événements importants enregistrés
au niveau de la DRPF/ISRA on peut citer :
On peut par ailleurs noter la participation dc la
l le calendrier d’cxposes et de réunions
DRPF/ISRA à plusieurs rencontres (colloque de
de coordination mensuels qui a eu.2 res-
l’Institut des Sciences de l’Environnement, rechcr-
pecté ;
ches forestières au sein dc la CORAF - Libreville,
l l’exécution de cinq nouvelles conven-
concertations annuelles ISRA/CIRAD ct ISRA/
tions (Modélisation de la production de
ORSTOM, comité de construction du centre de
gomme en relation avec les universités de
biotechnologie, preparation du projet ISRA/
Toulouse et de Rouen, le renforcement
Université d’Arizona - USAID).

30
Recherches sur les oroductions Forestières
PROGRAMMES CENTRE-OUEST
Il y a eu l’exploitation de quatre parcelles de
49 arbres chaque mois, de dkembre 1988 à no-
AMJtLIORATION
SYLVICOLE E T G É -
NÉTIQUE DES ESPÈCES
vembre 1989.
À CROISSANCE
RAPIDE
ESSAI N” 98 - BANDIA 1978
Mise en place d’essais nouveaux
Essai «écartement» transformé en essai «pro-
ductivité en fonction du nombre de rejets S&ec-
ESSAI W 378 - BANDIA 1989
tionnés par souche»
Essai de provenances de Prusopis sp. d’Equa-
Il s’agit d’ktablir des tarifs de cubage et utili-
teur (7 provenances et 1 témoin local)
sation du modèle pour déterminer l’âge d’ex-
L’essai a 6te mis en place par la Division du
ploitabilité. Pour ces deux essais, on a procCdC au
Maténe Végétal. Le dispositif expérimental est un
cubage et au pesage des produits. Les résultats
système à 6 blocs complets randomisés ; chaque
obtenus figureront dans le prochain rapport de la
bloc comprend 8 parcelles unitaires de 36 plants
DRPF sur 1’Eucalyptus. Il en est de même des
de la même provenance. Les premiers résultats
essais suivants :
figurent dans le pr&sent rapport.
ESSAI N” 349 - BANDZA 1988
ESSAI W’ 391 - HANN 1989
Lutte contre les termites. Le premier rapport a
Effet de deux types de support sur la croissance
étC diffusé cn août 1989. Il est intitule «Tests
et la survie de Prosopis julij7ora.
comparatifs de l’cffïcience de trois produits dans
la lutte contre les termites - Premiers r&ultats sur
L’essai a été installb par l’Équipe de Microbio-
Eucalyptus camaldufensis h Bandia (Sénkgal)». Un
logie des sols de la Division Recherche d’appui
second rapport sera publié cn 1990.
sur un terrain de 0,5 ha. Le dispositif comprend
6 blocs de 2 placeaux, chaque placeau ayant 25
AMÉLIORATION DES FORMATIONS NATU-
plants avec un écartement dc 4 m.
RELLES ET DES REBOISEMENTS DANS LE
NORD-OUEST DU BASSIN ARACHIDJER
ESSAI No 392 - HANN 1989
Mise en place d’essais nouveaux
Test de diverses techniques de greffage sur
Eucalyptus camaldulensis.
ESSAI No 379 - THIENABA 1989
La ticupération de 4 placeaux de l’essai no 3501
Bandia 1988 apermisl’installation del’essai grcffagc
RCgCnkralion artificielle dc Acacia albida et Aca-
d’Eucalyptus. Il y a CU des passages crois& avec
cia senegal. Comparaison de plantation avec
le MF 185 équipé d’un pulvériscur à disques.
divcrscs tcchniqucs dc semis direct.
BILAN DES ESSAIS SYLVICOLES
ESSAI N” 380 - THIENABA 1989
Comme précisé dans le rapport 1988, lc bilan
Comportement d’une espèce fourragère exo-
établi en juillet 1988 visait essentiellement à réorie
tique : Lysiphillium gilvum sur sol dior. Bilan des
ntcr les essais dans le sens d’une gestion de taillis.
essais antérieurs. Il convient cependant de signaler
la parution imminente de quelques publications :
ESSAI N” 79 BANDZA 1977
l THIENABA - Synthèse des premiers ré-
sultats des essais relatifs au semis direct
Essai «type de prCparation de sol» transformk
(P. SALL - Communication au Séminaire
cn essai «productivitç du taillis en fonction de la
sur la physiologie des ligneux avril 1990
date de COU~~>P
- NANCY) ;

Recherches sur les productions fbfestières
31
e Comment gérer deux acacias australiens
PROGRAMME CASAMANCE
(A. holosericea et A. rumi&) dans le bassin
arachidier ? (SAMBA et SALL) ;
ETUDE DES FORÊTS NATURELLES ET
DES REBOISEMENTS EN CASAMANCE
l BANDIA et BAMBEY - Une synthèse des
n%ultats obtenus sur les espèces locales
Pépinière
et introduites dans les stations de Bambey
et Bandia est en cours d’édition.
Suivi des planches d’essences locales
Des essais antérieurs ont montn? que les n%ul-
PROGRAMME CENTRE-SUD
tats les plus intéressants en matière d’enrichis-
ETUDE DES FORÊTS NATURELLES ET
sement en layons forestiers étaient obtenus avec
DES REBOISEMENTS DU SINE-SALOUM
des plants en hautes tiges (H > l,80 m) ; c’est la
ET NOTAMMENT DES TERRES SALÉES
raison pour laquelle des espèces sont mises dans
Dans le cadre de ce programme, les diverses
des planches de stockage où, chaque atm&, les
indi-vidus ayant atteint la taille requise sont pré-
activités suivantes ont été r&lisées en 1989 : la
mise sur pied d’un programme annuel de rc%lisation
levés et install& en forêt pour confirmer les prc-
de haies vives p&iph&iques le long des clôtures
mières conclusions.
de nos différents points d’essais ; le volet intCgra-
Il y a environ 1500 plants en planches et les
tion de l’arbre dans le paysage agraire ; l’essai com-
essences concernées sont : Antiuris africana,
portement de différentes espèces mis en place à
Afzelia africana, Prosopis africana, Pterocarpus
Ngan ; la production de 7 000 plants a la pépinière
erinaceus, Khaya senegalensis, Cordyla pinnata.
expérimentale de Ndiaffatte ; les entretiens, men-
Daniellia oliveri et Erythrophlaeum guineense.
surations et dépouillements des données.
Les meilleures provenances et espèces
Production de plants
d’Eucalyptus intéressantes pour le Centre-Sud sont
Cette année la production de plants a porté sur
E. camadulensis 10558, E. camaldulensis 8298 et
les espèces suivantes :
E. camaldulensis 6948 ; E. microtheca 10580/FTB,
E. microtheca 67918/IRT et E. microtheca 9809/
Plants en pots : Chlorophora regia (300
FTB.
plants), Holarrhena floribundu (200),
Sur les milieux à Combretum glutinosum, les
Casuarina equiseîifolia (500), divers
espèces suivantes ont donné des résultats satis-
Eucalyptus camaldulensis (600) et
faisants : Racosperma holosericea, Acacia
Leucaena leucocephalu (3300) ;
trachycarpa, Acacia bivenosa et Acacia scleros-
Plants à racines nues : Afzelia &-icana
perma ; Azadirachta indica et Ceiba pentandra.
(120plants),DanielZiaoliveri(15O)etAgave
Les travaux menés depuis dix ans ont montré
americanu (800).
que, dans les conditions de la station de Keur-
Mactar, Melaleuca leucadendron pouvait se bou-
Récolte de graines
turer ou être planté en racines nues.
Des graines de Antiaris aj?-icana, Anacardium
Les essais sur les essences locales et exotiques
occidentale et Afzelia africanu ont été r&olt&s et
ont permis d’identifier des essences interessantes
envoyées à Dakar pour conditonnement et con-
pour le reboisement dans les milieux à Acacia
servation.
seyal. II s’agit essentiellement de Scleroscarya
birrea, Acacia arepoda, Acacia translucens,
Anogeissus leiocarpus, Acacia raddiana, Acacia
Plantations et entretiens
nilotica var. adansonii, Acacia laeta et Acacia
Deux essais ont &é mis en place cette ande
senegal.
aux Bayottes dans le cadre des actions de recherche.

32
Recherches sur les productions Forestiéres
Essai W 386 BAYOTTES 1989
La troisieme coupe avait eu lieu en mars 1988.
Enrichissement des forêts naturelles par la plan-
En décembre 1989, la hauteur moyenne du taillis
tation d’essences de valeur en hautes tiges.
résultant est sensiblement égale à celle de la futaie
mère de même âge.
Cet essai a été mis en place le 20 juillet 1989
dans les anciens layons de 1977 et 1979 où les
Espèces pures ou hybrides
arbres plantes avaient disparu.
ESSAI Nol83 BAYOTTES 1983
Comparaison entre divers hybrides du Congo
Essai N” 387 BAYOTTES 1989
et les meilleures espèces pures de Casamance.
Test d’introduction de Holarrhena jloribunda.
Il s’agit de l’essa! de comparaison entre di-
Il s’agit d’une comparaison de modes d’exposi-
vers hybrides obtenus au Congo par fecondation
tion (pleine lumière et sous couvert).
contrôlée et les meilleures espèces pures de
Par ailleurs, nous avons continué la délimita-
Casamance. Le depouillement des dernières men-
tion du périmètre de Sèfa en proddant à du semis
surations a montré que les hybrides urophyllaxgran-
direct de noix d’Anacardium occidentale sur 0,5
dis et saligna x urophylla offrent des perspectives
km.
très intéressantes (fourniture de poteaux à la
SENELEC et/ou à la SONATEL).
Mensurations d’anciens essais
Les essais mesures cette année concernent les
espèces pures ou hybrides et les taillis d’Eucaly-
ESSAI No199 BAYOTTES 1982
ptus, l’essai no 387 et les actions en forêt naturelle.
C’est un essai où l’on compare les performan-
De nombreux essais qui ne sont plus suivis auraient
ces de deux espèces pures par rapport à celles de
dû être exploités pour fournir des données pour
leur hybride.
l’élaboration de tarifs de cubage et du matériel
pour l’étude de la croissance des taillis.
ESSAI No235 BAYOTTES 1983
Taillis d’eucalyptus
Introduction d’hybrides du CTFT Congo.
ESSAI No88 BAYOTTES 1977
Il s’agit d’un autre essai d’introduction d’hy-
Bilan des meilleures provenances et especes de
brides cr&s par le CTFT au Congo. Le tereticornis
Eucalyptus existant actuellement au SCnCgal.
mere des hybrides est un 12 ABL de la parcelle
Le depouillemcnt de decembte 1989 confirme
1968 de Djibélor. L’hybride urophylla x saligna
les n5sultats de l’annee dernière: les espèces ou
surpasse les autres hybrides et cela confirme les
pmvcnances les plus performantes sont Eucalyptus
très bonnes dispositions en matière d’hybridation
camaldulensis Katherine, 6948/S, 8298/MC,
notées chez les urophylla.
Eucalyptus tereticornis 684-688, Eucalyptus hybri-
Actions en forêts
de PFl Congo et Eucalyptus camaldulensis 84111
S. Des phénotypcs supkieurs ont étC rep&Cs au
Layons d’enrichissement
niveau des meilleures «camai» et fourniront des
Les layons plantes les annees passees ont subit
greffons dans le cadre d’un futur essai d’améliora-
beaucoup de dégâts à cause des feux survenus aux
tion du mat&iel végétal.
Bayottes en 1986 et 1987.
Aménagement et sylviculture
ESSAI’W234 BAYOTTES 1983
La deuxième phase du «Projet CEE» a demarre
Test de productivité de Eucalyptus en fonction avec beaucoup de retard, les crédits n’ayant été
de l’âge d’exploitation et du nombre de rejets par
disponibles qu’en juillet 1989. Neanmoins, les in-
souche.
ventaires au niveau des parcelles expérimentales

Recherches SUT /es productions fofestiéres
33
des trois sites concernés par ce projet ont eté faits
ESSAI BIOMASSE LIGNEUSE SUR E.
de même que les entretiens des dispositifs de l’etude.
CAMZ.WDUZXNSZS 8298
L’analyse des données collectees est en COUTS et
L’objectif de cet essai mis en place en 1984
le rapport d’exécution technique du dit projet sera
était de déterminer les densités de plantations
disponible tres prochainement.
permettant d’obtenir une forte production ligneu-
se avec de courtes rotations. L’essai a fait l’objet
de deux exploitations. Celle de la troisième rotation
VALLÉE DU FLEUVE SÉNÉGAL ET
a été evaluée par tarif de cubage selon la formule
DOMAINE SAHÉLIEN
V = 0,012548 C 2,36798 établie a partir de 3 692
UNITÉS EXPÉRIMENTALES DE REBOI-
arbres cubes. Les differentes productions obtenues
SEMENT SOUS IRRIGATION DANS LES
laissent apparaître une chute de production,
CUVETTES DU DELTA ET DE LA VALLÉE
surtout pour les fortes densités, due sans doute à
DU FLEUVE SÉNÉGAL
plusieurs facteurs : appauvrissement du sol, éva-
.
Le programme de recherche sur les reboisements
luation tardive au-delà des accroissements maxi-
en irrigue dans la vallée du fleuve Senégal connaît
mums en volume, arrêt de l’irrigation.
un regain d’activités depuis le dernier trimestre de
1989, grâce à deux subventions obtenues de 1’ACCT
ESSAI DATE D’EXPLOITATION ET SÉLEC-
et du CRDI. Outre la mise en place et le suivi des
TION DE REJETS
essais de station, ces subventions vont permettre
de développer des recherches en milieu paysan sur
Il s’agit d’évaluer sur 20 parcelles plantées à
l’integration de l’arbre dans les périmètres hydro-
la densité 5 000 plants/ha, l’influence sur la produc-
agricoles.
tion d’un programme de coupe à différents âges,
du nombre de rejets sélectionnes après chaque
coupe. Les premiers résultats obtenus laissent
Station de Nianga
esperer que la productivité obtenue en fonction du
La station a connu des problèmes d’alimenta-
nombre de brins et de l’âge de coupe soit plus
tion en eau, mais ils ont eu.5 résolus par un camion
importante sur les parcelles âgées de 25 à 30 mois
citerne prêté par le Secteur forestier de Podor. Pour
avec 2 à 3 brins par souche. La productivité obtenue
les besoins des nouvelles experimentations à
varie entre 21,7 et 34,4 m3/ha/an. Cependant, la
mettre en place, 30 000 plants ont Cte produits à
meilleure qualité des produits est obtenue sur des
partir d’octobre 1989 dans la pépiniere.
souches ayant 1 à 2 brins.
ESSAI D’IRRIGATION PAR SUBMERSION
DIVERSIFICATION DES ESPÈCES
SUR ACACIA NZLOTZCA
Comme en 1988, le suivi des essences diverses
Cet essai, mis en place en 1982, avait pour objec-
s’est porté sur le comportement du cailcedrat en
tif de suivre le comportement du gonakié irrigué
irrigué, les tests de saignée sur le gommier.
en submersion. A quatre ans, le développement des
peuplements necessitait des interventions sylvi-
RECHERCHES D’ACCOMPAGNEMENT À
coles. C’est ainsi qu’une éclaircie systematique a
LA STATION DE NGAOULÉ
été réalisée permettant d’évaluer la production
ligneuse à quatre ans (g-95 m3/ha/an) et de conduire
Ces recherches entrent dans le cadre du proto-
les peuplements en taillis-sous-futaie. Les diffé-
cole d’accord liant la DRPF/ISRA à la DCSR/MPN.
rentes mensurations réalisées laissent apparaître un
L’exécution du programme défini a commencé en
fort ralentissement de la croissance. Une deuxième
novembre 1988. Un rapport faisant le point sur les
Cclaircie, envisagee en 1989 pour relancer le dé-
expérimentations mises en place entre novembre
veloppement des arbres, n’a pu être realisée faute
1988 et juin 1989 a été rédigé (cf. A. TAMBA,
de moyens suffisants.
1989 - Suivi des programmes de recherches d’ac-

34
Recherches sur les productions Forestières
compagnement au Projet Station-pilote de
Les activités ont consisté en des enquêtes sur
NgaoulWPodor).
les stratégies d’approvisionnement et d’écoulement
des pasteurs de I’ADF de Mbiddi. Le traitement
ÉTUDE DES RESSOURCES ET DES
informatique des donnees a Cte effectué et la n?dac-
PEUPLEMENTS NATURELS DE LA tion du rapport correspondant est en cours.
VALLÉE DU BASSIN SAHÉLIEN
l Proposition d’Aménagement
INTRODUCTION - PRINCIPAUX ÉVÉNEMENTS
Des seances d’animation au sujet des feux de
L’année 1989 a vu la poursuite des actions de
brousse et de la foresterie en general ont été I-éali-
recherches démarrees cn 1988 : Aménagement Syl-
sees pour recueillir les sentiments et opinions des
vo-Pastoral (Projet ASP) ; Economie de l’eau/dé-
pasteurs de I’ADF sur ces themes. Le déroulement
veloppement du gommier (Projet FIS/DIONE).
des inventaires a montré l’importance du reseau de
Deux nouvelles actions ont étC demarrees avec
pare-feu abandonné et qui sera integn?e dans les
le projet «Modélisation du comportement et de la
futures reflexions concernant 1’Amenagement de
productivité du gommier» et le projet «diversité
I’ADF.
génétique des Acacia et amelioration des systèmes
sylvo-pastoraux». Le projet Renforcement des
Economie de l’eau et développement
Capacités Scientifiques pour la Recherche sur les
du gommier
Systèmes Sylvo-Pastoraux a connu ses débuts durant
Les activités ont porté sur le releve mensuel de
cette campagne
l’humidité avec la sonde à neutron à partir de juillet
Par ailleurs, les appuis habituels aux projets de
1989, l’installation de tubes d’accés de 10 m, le
dévcloppcmcnt forcsticr ont Cte réalisés pour le
comptage, la mensuration et les suivis phénologi-
PROBOVIL/LOUGA
et pour le projet ZONE
ques. Par ailleurs, le dispositif d’irrigation com-
NORD de Saint-Louis.
plémentaire ne pourra être effectué que courant
1990.
COMPTE-RENDU DES ACTMTÉS PAR ACTION
Aménagement sylvopastoral
Modélisation du comportement et de
la productivité du gommier
0 Etablissement des Vergers Agro-Sylvicolcs
Les activités ont consisté en la mise en place
Les activités ont porté sur le regarnis avec Aca-
du dispositif dans les parcelles PGA74, PRP75 et
cia senegaf, Acacia raddiana, la mise en place de
PRP78, la rcalisation en octobre des saignées avec
vergers avec Zizyphus mauritiana, le suivi tech-
suivi de l’exsudation et mensurations et compta-
nique des vcrgcrs durant l’hivernage, les mensu-
ges, au suivi de la phénologie, aux récoltes et pesees
rations ct comptages, lc stage de formation sur les
de la production ; aux relevés de l’humidité du sol
techniques de pcpiniere.
avec la sonde à neutron et aux envois mensuels
0 Inventraire des ressources
de copies des fiches de suivis phenologiques et de
Les activités ont consisté en l’inventaire de la
récolte de gomme à Dr. FENYO et Mme CHAPPUIS
population (juillet), l’inventaire des mares (octo-
de Rouen (France). Trois rapports interimaires sur
bre), le dcmarrage en novembre de l’inventaire
l’État de l’exsudation et de la phenologie ont été
forestier et agrostologique. Des rapports concer-
produits. Un rapport sera élabore à la fin de la
nant respectivement les populations et les activités
campagne de saignée en Juin 1990.
Çconomiques dans 1’ADF dc Mbiddi, les mares, le
cheptel, ont et6 produits. Le traitement des données
Renforcement de l’approche pluri-
de 1 ‘inventaire forestier et Agrostologique est
disciplinaire pour les recherches sur
prévu courant Mars 1990.
le système sylvopastoral
0 Contraintes socio-économiques de l’aména-
Dans le cadre de cette action, un programme
gcment
d’activités a Cte conçu. La session de formation sur

Recherches sur les productions forestières
35
les méthodes d’étude de la végétation a eu lieu en
écartement du gommier» ;
octobre ; le responsable des travaux du programme,
l Essai «production de gomme en fonction
M. NDIAYE, a participe à cette session.
de l’âge et du site».
Actions dans le cadre du program-
me CEEiORSTOM (307)
MATÉRIEL VÉGÉTAL
Les activités ont porté sur l’exploration et la
MISE AU POINT DE TECHNIQUES DE
reconnaissance des gommeraies naturelles à suivre
MULTIPLICATION VÉGÉTATIVE
(Dahra), les semis et travaux culturaux dans lc dis-
positif agrosylviculture de Dahra (hivernage 1989)
Physiologie de la germination des
les mensurations, comptages et suivis phénologi-
graines forestières
ques dans le dispositif de plantation expkimentalc
de Zizyphus mauritiana et de l’essai «Test de des-
Les etudes menées dans le cadre du Labora-
cendances de deux phenotypes d’Acacia senegal,
toire des semences forestières ont porte, en 1989,
le traitement informatique des donnces : après les
sur la scarification des principales espèces li-
premières analyses des données un rapport d’é-
gneuses du Scnegal, une attention Particul&e
tape a eté Claboré.
ayant cté port& à Acacia senegal.
Appui aux projets de développe-
Scarification des légumineuses
ment forestier
sénégalaises
Au niveau de la gommeraie plantée du PRO-
La plupart des légumineuses, qu’elles soient
BOVIL à Déali et de la gommeraie plantée du
sahéliennes, soudaniennes ou guinéennes, ont des
Projet ZONE NORD à Mbeuleukhé, les activitcs
semences qui presentent une dormance exogcne
suivantes ont été developpées durant la campagne
due à la prcsence de téguments imperméables à
1989 : saignees et suivi de l’exsudation pour 4 l’air et à l’eau. Cette adaptation naturelle qui assure
essais à Mbeuleukhé et un essai à Déali, suivi
la percnnité de l’espèce est un facteur limitant
phénologique et recolte de gomme et pesées dans
pour le reboiseur. Il est donc important de lever
les dits essais, mensurations et comptages des
cette dormante.
sujets saignés. Les tests de saignée du Projet ZONE
La méthode classique est le trempage des
NORD ont fait l’objet d’un rapport. Pour le
graines dans l’acide sulfurique concentré (95 %)
PROBOVIL le rapport est en cours d’élaboration.
pendant des durées variables selon les espèces.
Cette technique est dangereuse et il n’est pas
LES ESSAIS ANNUELS DE SAIGNÉE
toujours facile de SC procurer de l’acide sulfurique
dans les conditions du développcmcnt. Aussi, une
DES le mois d’octobre les essais suivants ont
question revient souvent : ne peut-on utiliser
éte remis en place comme chaque annee :
d’autres methodes, en particulier la scarilïcation par
l Essai «période optimale de saignée» ;
de l’acide de batteric (33 %) disponible même en
brousse et d’utilisation facile ‘7
l Essai «outils de saigde» ;
0 Essai «période multilocale de saignée» ;
Afin de répondre à cette interrogation, des
essais de scarification ont étC menés sur quelques
0 Essai «saignées massives» ;
cspcces (Faidherbia albida, Acacia nilotica var.
0 Essai «producteurs exceptionnels»
adansonii, Acacia raddiana, Prosopis juliflora,
Prosopis africana) par des solutions d’acide sul-
0 Essai «rkponse de l’exsudation à l’apport
furiquc à différentes concentrations : 33 % (acide
d’eau» ;
à batterie), 48 %, 63 %, 79 % et 95 % (acide con-
l Essai «production de gomme dc l’essai,
centré) correspondant rcspcctivcrncnt à 28, 40, 50,

36
Recherches sur les Droductions Forestiéres
60 et 66” Be (degré Beaumé).
dition que les rkcoltes aient éte faites à stricte
Cette gamme de concentrations a été crois&
maturité.
avec une gamme de durées d’immersion dans
l’acide : 0,5 t, 2 t, 4 t, 7t, lot, 15t (t = durte
Multiplication végétative
habituellement prCconiséc pour la scarification par
Boutourage de l’Acacia senegal
l’acide sulfurique concentrti, cette valeur variant en
fonction de l’espèce - exemple : 1 heure pour
Bien que très étudié, le bouturage de l’Acacia
Faidherbia albida, 2 heures pour Acacia nilotica
senegal n’est pas encore maîtrisé. Les techniques
var. adansonii et 2 - 3 minutes pour Prosopis juli-
classiques (utilisation de rejets, cette espèce ne
floral.
drageonnant pas) donnent des résultats faibles,
même si les boutures subissent une stimulation
Globalement, les enseignements qu’il est
hormonale : saupoudrage avec une poudre conte-
d’ores et déjà possible dc tirer de cette recherche
nant 4 % d’AIB. L’hypothèse d’un épuisement des
en cours sont les suivants : l’utilisation de l’acide
rdserves contenues dans les boutures avant son
dc batterie ne semble pas possible, meme en al-
cnracinemcnt a conduit à l’utilisation de boutures
longeant la dur& du trempage, l’acide sulfurique
de gros diamètres (environ 10 mm).
concentré autorise des temps de trempage plus longs
que ceux préconisés habitucllemcnt sans perte du
Les r&ultats encore partiels montrent, que si les
pouvoir germinatif, une solution d’acide sulfurique
boutures sont prélevées sur des arbres adultes
à 63 %, moins dangcrcuse pour la manipulation
(10 ans), le taux de reprise est proportionnel au
et très cftïcace pour la scarification, peut &rc
diamètre des boutures. Après 70 jours, le taux de
prkonisde pour le prélraitcmcnl.
survie est dc près de 70 %, alors que le pourcentage
des boutures cnracinks est de 90 % (par rapport
au nombre de boutures vivantes). Les boutures
Prétraitement d’Acacia senegal
portcnl cn moycnnc une dizaine de racines. Ces
L’Acacia senegal est une des esp~ccs Ics plus
r&ullals sont cncouragc,ants ct autorisent le clo-
importantes de la zone sahClicnne. Son r6lc Cco-
nage d ‘A. senegal.
logique (production dc fourrage) Cconomiquc
Lc matkcl vCgCta1 est prClcvc! sous forme de
(production de gomme arübiquc) est prCpondCrant.
branches IignifiCcs qui pcuvcnl SC conserver plu-
C’est pourquoi la parfaik maîtrise de sa gcrmina-
sieurs jours cn Ics maintenant humides. Ceci
tion est capitale.
pcrmct donc d’cffcctucr des prospections et de
Une analyse bibliographiquc a monlrt que la
mobiliser le maQrie1 sous forme de boutures au
seule tcchniquc fiable est lc trempage dans l’acide
retour dc mission. Un cycle de bouturage en cas-
sulfurique concentrd pendant 3 Ii 15 minutes. 11
cadc csl initid afin dc rajeunir le matériel végCta1
n’existe pas de technique alternative permettant de
dans Ic but de l’introduire in vitro.
s’en dispcnscr. Une &udc a 616 cntrcprise afin de
mcttrc au point une telle mkthode. .Tr& rapide-
Micropropagation de l’Acacia senegul
ment, il s’est avéré que tous les trailemcnls l’eau
Le clonage dc l’Acacia senegal répond à un
chaude ou bouillante ont un cffct trtis dépressif sur
double besoin : fournir un outil indispensable aux
le pou-voir germinatif des graines. Par contre, une
chercheurs, physiologistes ou gén&iciens qui étu-
imbibition des scmcnces par trempage pendant 12
dicnt cette espèce ct multiplier vkgétativement des
à 24 hcurcs dans l’eau à tempkraturc ambiante (27-
arbres d’élite gros producteurs de gomme. La
30” C) est cflïcacc pour activer la 1cvCc des semis.
micropropagation est une mkthode efficace. Cepen-
Le trempage dans l’eau occupe une position in-
dant, elle n’est pas au point, malgré les recherches
tcrmddiairc entre lc tCmoin cl la scarification acide.
dc nombreuses équipes travaillant principalement
Mais lc taux final dc germination est idcnlique. Ce
cn Europe.
rksultat est vrai quelle que soit l’origine du lot ou
Afin dc ne pas être redondant avec celles-ci,
la dur& de conservation cn chambre froide, à con-
l’objectif fixé est dc maîtriser l’introduction in

Recherches sur les tmduct~ns forestières
37
vitro d’arbres adultes ayant exprimé leurs poten-
Grefiage de I’Eudypîus camaldulensis
tialités, mais qui ont donc perdu leur faculte, de
Dans l’optique de constituer des vergers grai-
se propager végetativement. La recherche est axée
dans deux directions : le rajeunissement du matériel
niers d’Eucalyptus camaldulensis, espèce d’utili-
sation majeure, il a été décide, avec l’appui tech-
végétal par bouturage en cascade ou greffage (voir
nique du CTFT, de maîtriser les techniques de
21) et la résolution des problemes liés à la desin-
greffage déjà utilisées au Burkina Faso et de
fection et à la mactivation du matériel in vitro. Le
former une @ripe de greffeurs comp&ents. 610
rajeunissement du matériel végétal utilise deux
greffes ont été effectuees et 167 mises sur le
techniques : le greffage en cascade (la mise au point
de la technique est pmvue pour 1990) et le boutu-
terrain.
rage en cascade initié cette année (21) et qui se
Trois techniques ont été comparees : la greffe
poursuivra.
en fente, en fente plus tire-sève et la greffe par
La desinfection du matériel végétal pose des
approche. Les greffons étaient prtZlev&s sur des
problemes, car il faut débarrasser l’explant des
arbres adultes (parcelle 2810 de Nguekokh).
microorganismes (champignons, batteries) ex-
Les r&ultats montrent que le taux de reprise,
ternes et internes sans pour autant nécroser les
un mois apms le greffage, est nettement plus faible
tissus vegetaux. Cet équilibre est d’autant plus dif-
dans la technique par approche (quel que soit le
ficile à trouver que le matériel utilisé est herbace.
diamètre du porte-greffe). De plus, cette technique
Il semble que le passage dans une solution aqueuse
produit des plants de grande taille (le greffon
ou alcoolisée de chlorure mercurique à 1 ‘/oo pen-
mesure environ 1 m) qui sont donc fragiles et
dant 5 a 10 minutes est assez efficace de même
sensibles aux vents. Toutefois, la taille relative du
qu’un trempage dans une solution d’hypochlorite
greffon etant très grande par rapport à celle du
de calcium à 7 %.
porte-greffe, il y a, par cette technique, un moindre
Le traitement préalable de plants par un fon-
effet de rajeunissement du greffon.
gicide systématique de type Benlate (benomyl) ou
La technique de greffe par approche est donc
Aliette (Cthylphosphite d’aluminium) ainsi que le
particulièrement adaptée 31 la constitution des
repiquage sur un milieu contenant des bacte-
vergers à graines, maigre les difficultés logistiques
riostatiques tels que la rifamycine ou la céfotaxime
qu’elle repmsente.
devrait ameliorer les résultats.
Une gamme de mgulateur de croissance a Cte
AMÉLIO&WION GÉNÉTIQUE
testee in vitro sur des cultures d’épicotyle afin de
mettre au point un milieu de survie et de croissance
Le programme d’amelioration gen&.ique repose
minimum des explants. Le milieu Ctait composé des
en partie sur les outils décrits ci-dessus. Toutefois,
macroéléments, des microelements et des vita-
certains points sont spécifiques tels que I’&nde de
mines de WPM ; il contenait 20 @l de saccharose
la variabilite naturelle des populations de Faidher-
et 8 g/l d’agar, le pH était ajuste à 5,7 avant auto-
bia albiafa ou les essais de provenances de Prosopis
clavage (llO”C, 30 minutes). Une gamme croisée
sp. d’Equateur.
d’auxine (ANA 0 ; 0,l ; 1 et 10 mg/l) et de cytokinine
(BAP 0 ; 0,l ; 1 ; 10 mg/l) a éte egalement testée.
Etude de la variabilité naturelle des
Il apparaît que l’Acacia senegal, du moins le
populations de Faidherbia aZbid.a
matériel très juvenile prolifère et s’enracine in
vitro lorsque la balance hormonale est très faible :
Cette etude, initiee en 1987 dans le laboratoire
ANA 1 mg et BAP 0,l mg/l. Cependant, ces resul-
de 1’ENGREF de Nancy, se poursuit sur les
tats partiels et obtenus sur des plantules ne reflè-
provenances sénegalaises dans le Laboratoire de
tent certainement pas l’aptitude à la micropropa-
1’ORSTOM. Le transfert de la technologie a né-
gation d’explants adultes, même rajeunis.
cessite des mises au point supplementaires.

38
Recherches sur les productions Forestières
Essai de provenances de Prosopis
sols. Afin de disposer à tout moment de matCrie
d’Equateur
végétal adequat à l’introduction in vitro (matériel
En collaboration avec le CTFT, une plantation
rajeuni), des prélèvements de racines d’un dia-
comparative de provenances de Prosopis a été
mètre variant entre 10 et 15 cm, ont été enfouis
installee dans la station de Bandia. Sept prove-
dans un sol meuble riche du Jardin Botanique de
nances d’Equateur ont été comparées à un témoin
la Faculté des Sciences et sont féquemment
local (Thies).
arrosés. Après deux mois, les drageons, materiels
partiellement rajeunis, apparaissent sur les ra-
cines et servent d’explants primaires à l’introduc-
SÉLECTION DE SEMENCIERS
tion in vitro.
Une s&xtion individuelle de plus 120 sujets
(nombre qui doit être amené à environ 30 ou 40)
MICROPROPAGATION
dans la parcelle grainière d’Eucalyptus camaldu-
Zensis
de Nguékokh et dans les nombreux essais
Les explants feuilles issus du developpement
de provenances mis en place depuis 20 ans dans
des bourgeons axillaires présentent, un mois après
le Centre-Sénégal a et.6 menk sur des critères tels
la mise en culture sur le milieu de MURASHY et
que la rectitude du fut, l’angle de branchaison et
SKAAJ (1962), un phenomène de jaunissement
l’&at phytosanitaire. Les arbres d’élite ainsi retenus
suivi de la chute des feuilles. L’explant est
fourniront les greffons alïn d’installer un verger
irrémédiablement endommagé. Quatre substances
gminier produisant des semences améliorees.
chimiques, ayant montre leur efficacité dans ce
type de situation, ont été ajoutées au milieu de
culture afin de remedier à ce problème : la gluta-
TECHNIQUES DE PROPAGATION VÉGÉ-
nine, l’adenine, la phloroglucine et le phloroglu-
TATIVE !SUR FAZDHERBLA ALBIDA
cinol - 3 doses on: été testées : 100 - 500 -
L’objectif principal dc cette étude est d’obtenir,
1000 mg/l.
grâce aux techniques dc multiplication vegctative
Les premiers résultats montrent une influence
(micropropagation notammcnl) des clones à haut
benClique d’un apport de phloroglucine (1000 mg/
rendement permettant d’ameliorcr la productivité
1 sur la survie, mais aussi sur la croissance des
des plantations fomstiercs. Les performances de
vitro-plants.
ces clones pourront etrc augmentees grâce à la
symbiose avec les Rhiwbium et mycorhizes.
SÉLECTION DES COUPLES FMDHERBIA
L’aptitude de Faidherbia albida à. fixer l’azote
ALBIDA - RHIZOBZUM PERFORMANTS
atmosphérique constitue un aspect très important
dans le cadre de la sélection ct de l’amelioration
Ce test a été effectué sur des plantules appar-
génétique de l’espece. La culture in vitro intervient
tenant à six provenances différentes (86-5489 M,
alors comme un outil exploratoire de la variabilite
86-5487 M, 86-5836 M, 86-5488 M, 86-5841 M,
gcnétique intraspc5ciliquc.
84-1002 ISRA) et cinq souches de Rhizobium
(Aust. 15 b, CB756, TAL72,47-6-5
MIRCEN, 47-
6-3 MIRCEN). L’inoculation est realisée en
MOBILISATION DES DRAGEONS
ajoutant, dans chaque gaine, 1 ml d’une suspension
La technique de microbouturage de sujets
microbienne au substrat constitué d’un melange
adultes de Faidherbia albida est basée sur l’uti-
(l/l en volume) de sable de Cambérène et de
lisation de drageons comme matériel d’introduc-
vermiculite. Le pouvoir nodulant des souches en
tion. Cependant, in vitro, les arbres drageonnent
fonction des provenances est résumé dans le ta-
peu du fait de la secheresse quasi permanente des
bleau suivant :

Recherches sur les productions forestières
39
Efficacité de la nodulation des différents couples
du stade limite, au-delà duquel l’expression et le
développement des bourgeons sont impossibles. Ce
scNcbe ct
résultat nous a permis d’amplifier les réponses des
Provenances de F. albiah
Rhiwbinm
IF1 cultivés in vitro en faisant varier la natuxc du
865489M
865487M
865836
865488M
86.584lM
84-1002
substrat solide : agarose 1, agarose 2, Bitek agat
Aust 1Sb
++
0
0
et agat Noble. En attendant de recevoir les n%ul-
CB 756
0
0
0
+
0
0
tats de l’analyse des differents agents gélifiants uti-
TAL 12
+++
+
0
+
+++ ++
lisés, le nombre de bourgeons le plus elevé par IFI,
47-6-5
+++
+++ +++ +++ +++ +++
environ 30 est obtenu avec Agarose 2.
d7-6-3
++
++
++
++
++
++
Légende :
L’optimisation de la rhizogénèse des rameaux
0 pas de nodule
néoformés est en cours. Durant toute cette période,
* peu de nodules
nous n’avons pas pu r&liser l’embryoénèse dans
** plant bien nodulé
*** très bonne nodulation.
les IFI, faute de ne pouvoir maîtriser la combinai-
son hormonale.
AMÉLIORATION DE CASUARINA EQUISE-
PÉPINIÈRE - HANN
TIFOLLA
Production de plants
Approche microbienne
Les travaux préparatoires ont consiste en un ap-
L’acquisition des connaissances sur la physio-
provisionnement en sol (sable blanc et terre humi-
logie de Franki et l’&ude des profils électrophor&
fère) à partir de Mbao. Les mélanges nMis6.s sur
tiques d’isoenzymes, par exemple les estérases, ont
la base de 0,600 m3 dc sable et 0,400 m3 de terre
permis de classer taxonomiquement les Frankia
humifère, ont subi un tmitemcnt mixte du sol :
isolés de Casuarina equisetifolia en trois groupes.
400 cc pour 40 litres d’eau de Maposol (mat%%
Des études de caractérisafion de ces souches de
active = métam-sodium) par m3. Ce produit, qui
Frankia, ainsi que de leur efficience sur un clone
possède des propr&és herbicides, fongicides et
choisi, le clone B, sont en cours. Par ailleurs, on
insecticides, donne entière satisfaction. Un apport
a isolé deux souches ectomycorhiziennes PSNI et
de 1,500 kg/m3 de phosphate tricalcique a &é
PSDl à partir de Pisolithus sp. récoltés respecti-
incorpore au sol avant le remplissage des gaines.
vement à Notto et à Diama. Bien entendu, le re-
23 250 gaines ont Cté ainsi préparées pour les
cours à l’inoculation mycorhizienne a pour objet
besoins des programmes Centre-Ouest (Station de
de rkduire l’effet limitant des carences, notamment
ThiCnaba, Station de Bandia) Centre-Sud (station
en phosphore.
de Keur-Mactar) et pour la @pini& de Hann.
Au total 21 709 plants ont Cte produits en
Approche végétale
1989, en plus 4000 graines de Faidherbia albidà
Pour S&ectionner Camarina equisetifolia, nous
(88/2099) et 2 000 de Acacia senegal (88/2075)
avons fait appel à deux types de critères : les uns
ont été préparecs pour des essais de rcg&!ration
qui prennent en compte le potentiel fixateur de N2
naturelle.
et les autres qui prennent en compte à la fois le
Concernant le volet «Recherche», une vingtaine
potentiel fixateur de N et l’aptitude a utiliser N du
d’espèces ont &é une nouvelle fois test& afin de
sol. En adoptant cette stratégie, nous sommes ar-
confirmer les temps de trempage dans l’acide sul-
rivés à classer par leurs performances symbiotiques
furique et de déterminer la dutie de ptigermination
les individus sélectionnés dhommés -, B, S, et L
cn étuve.
suivant l’ordre : L < S < _ < 13.
Les Ctudcs de germination ont porté sur deux
En ce qui concerne la reproduclion conforme
espèces indiennes (Calophyllum enophyllum et
à partir de sujets d’éltitcs adultes, nous avons pu
Hardwickia binata) ainsi que sur une essence lo-
déterminer lc stade optimal de prélèvement des IF1
talc (Hollarhena africana). Une exp&imcntation a

40
Recherches sur les Droductions Forestières
été également conduite sur une espèce d’origine
demandeurs, tant au niveau du S6nnégal que vers
japonaise (Astragale).
les pays étrangers, ainsi qu’aux particuliers, la
Etude du comportement en pépinière (types
mise au point de techniques de germination
de plants) :
Ainsi, le laboratoire a enregistre : 303 lots en
Cordy422 pinnata (plants élevés en pots entrée pour un poids total de 524,572 kg et 520
pendant 1 an, barbatelles issues de plants
lots en sortie pour un poids total de 313,384 kg.
élevés en pots pendant 1 an, barbatelles
Notre action a été particulièrement axée sur la
issues de plants élevCs sur planches pen-
fourniture de semences aux divers et nombreux
dant deux ans) ;
projets de développement ainsi qu’aux ONG
sénégalaises.
Hardwickia binata (barbatelles issues de
plants élevés sur planches pendant un an).
ACTIVI[TÉS DIVERSES
ÉTUDE Du sum ET COMPORTE-
Cinq provenances nouvelles ont été installees
MENT DE PLANT!3 SIJR PLANCHES
au cours de l’année 1989 : Acacia senegal, 25
semenciers identifies et répertoriés à Kidira ;
0 Cordyla pinnata (plants elevés pendant Fuidherbiu albida, 30 semenciers à Kagnobon, 22
deux ans);
semenciers à BodC ; Khaya senegalensis, 25 se-
l Hardwickia binata (plants élev& pen-
menciers à Guérina ; Parkia biglobosa, 30 semen-
dant un an)
tiers à Diégoune.
50 lots ont 6té remis gracieusement au cours
LABORATOIREDEGR.AINES
de l’annde 1989 à la DSCR et à la Direction des
Les activités du Laboratoire de graines ont 616
Eaux & Forêts, ainsi qu’à I’ENCR de Bambey et
marquées au cours dc 1’annCe 1989 par des rC-
à I’ENATEF de DjibClor pour un poids total de
coltcs :
12,500 kg.
l d’une part, plus de provenances spécifiques
Acacia senegal : 5 provenances (VClin-
PROGRAMMES DE RECHERCHES
gara, PctC, Thiartine, Mboyo ct Mboyo),
D’APPUI A LA SYLVICULTURE
soit 67,830 kg de graines pour 95
scmcnciers ;
PROGRAMME 307.01 ENDOPHYTES
RACINAIRES
Faidherbia albida : 3 provenances (Mé-
rina-Dakhar, Bodé-Bignona, Kagnobon),
Les objectifs dc cc prograrnmc sont les sui-
soit 19,235 kg de graines pour 58
vants : isoler, évaluer et sélectionner des souches
semcnciers ;
dc Rhizobium ct dc mycorhizes dans les conditions
de la zone soudano-sahClienne ; observer la nodu-
Acacia raddiana : 1 provenance (Dahra),
lation, l’infection mycorhizienne et les capacités de
soit 25,695 kg de graines pour 13
fixation d’azote de certains endophytes racinaires
semcnciers ;
sur les arbres légumineux adaptés à cette zone.
0 plus d’esp&es locales diverses dans le cadre
L’efficacité des cndophytes racinaires est déter-
dc nos activit& propres de I-écolte, plus sp&iale-
minée en comparant la performance des plantes
ment liées aux projets de dCvcloppement ainsi qu’à
inoculées ct non inoculCcs ou fertilisées en utili-
la fourniture aux organismes intcmationaux et aux
sant plusieurs techniques : reduction à l’acétyl&ne,
pays &ra.ngers ; d’autre pan, le tri, le condition-
méthode KJELDAHL, méthode isotopique. Cette
nemcnt, le stockage, la fourniturc ct l’expédition
Cvaluation se fait au laboratoire, en pépinière et/
de semences aux divers et nombreux scrviccs
ou au champ.

Recherches sur les productions forestiéres
4 1
TRAVAUX DE RJXHEXCHES
polyethylène contenant du sol de Hamr pour l’ob-
Travaux réalisés au laboratoire
servation de l’endomycorhization et de la nodula-
tion ou du sol de Mbao pour le test d’infection.
Culture de microorganismes
Des isolements de souches de Rhizobium ont
Croissance et nodulation de
été faits sur Prosopis (5 espkes) et sur Acacia
plusieurs provenances de
(36 espkes) à partir de differents sols du Senégal.
Prosopis sp. et de Prosopis
Les souches de champignons ectomycorhiziens ont
juIifIora
éte isolées à partir de sporocarpes. Il s’agit d’es-
Ces provenances ont été cultivées en pépiniére
péces de Pisolithus, Phlebopus, Scleroderma,
sur sol de Mbao avant d’être transplantées au
Suillus, Amanita, Sclerogaster. Les différentes
champ (Bandia). La plupart des plants ont eté ino-
souches de microorganismes isolées ont été obser-
cules avec une souche de Rhizobium et comparés
vées au microscope ou à la loupe binoculaire afin
à d’autres plants non inocules au point de vue de
de s’assurer de leur identité puis repiquees sur
la croissance et de la nodulation.
milieu nutritif pour vérifier leur pureté avant de les
mettre en collection.
Croissance de Prosopis juli-
flora cultivé sur deux supports
Test de l’eflcience des souches
différents
de mycorhizes
Les plants ClevCs en pépinière étaient cultivés,
Un inventaire des Acacia ectomycorhizes a eté
soit sur du sol seul, soit sur du sol mélangé à des
mis en place avec 38 espkes d’Acacia et 24 souches
graviers. L’objectif était de voir l’effet de ces deux
de champignons ectomycorhiziens. 8 souches de
types de support sur la croissance de Prosopis jufi-
Pisolithus, d’origine géographique différente, ont
flora. Les plants ont ete ensuite transplantés à
étk testées sur A. holosericea. L’observation du
Bandia.
système racinaire des espéces d’Acacia étudiees a
montré que celles-ci étaient toutes infectées par des
champignons endomycorhiziens.
PROGRAMME 308
AGROFORESTERIE
Travaux réalisés en pépinière ou au
Nord-ouest du Bassin Arachidier
champ
Les principales activites menees au courant de
Estimationdelafixationd’azote
cette campagne 1989 dans le Nord-Ouest du bassin
par P. juliflora
arachidier intéressent les recherches effectuees à la
Il s’agit de la mesure de la capacité fïxatrice
Station agroforestière de Thiénaba et celles réa-
d’azote de
lisées en milieu paysan (Khayes).
P. juZij7ora cultivé dans des conditions
semi-naturelles. Les plants ont été éleves en pé-
pinière d’abord puis transplantes dans des contai-
ActivitésenstationdeThiénaba
ners en b&on de 1 m3. L’azote 15 a été utilise
Tous ies essais ont Cte entretenus, mesures et
comme traceur dans cette exp&ience.
comptés pour déterminer, après dépouillement des
donnees, les taux de croissance et de survie des
Comparaison de la croissance,
diverses espkes tesdes et tirer les conclusions qui
de la nodulation et de la
s’imposent. Pour le nouvel essai 1989 concernant
mycorhization de plusieurs
les techniques de semis avec Acacia albida et Acacia
provenances
de Prosopis
senegaf, un seul comptage a eté effectue.
juliflora
Les graines de P. jufifîoru provenaient de 5
ESSAI No 293 - THIENABA 1985
sites geographiques differents du Senégal. Elles ont
Etude de l’influence de cinq espèces forestieres
été semées directement dans des sachets de
plantees en lignes sur le rendement des cultures

42
Recherches sur les producfions forestières
intercalaires et sur l’évolution des sols et des res-
ESSAI N” 352 - THIENABA 1988
sources en eau.
Essai semis directs d’espèces utilisables en
Aucun résultat significatif n’a $té noté.
haies vives sur sol «dior» du bassin arachidier
Cet essai a &é transformé en essai «gestion des
ESSAI N” 317 - THIENABA 1986
haies vives>>. Les principaux résultats ont montrk
Essai antitranspirants végétaux sur semis de
que l’installation des haies vives à partir de semis
Acacia albida
direct était pratiquement impossible. Cependant,
la mise en terre de graines prégermées plus un
L’analyse des données 1989 montre une diffé-
paillage a donné des résultats prometteurs.
rence significative entre les traitements pour la
hauteur et le taux de survie. C’est ainsi que, pour
la hauteur, le traitement Tl semble donner les meil-
ESSAI No 379 - THIENABA 1989
leurs résultats ; il est suivi par le témoin TO puis
Regénération artificielle de Acacia albida et
T2 et T3. Pour le taux de survie, c’est kgalement
Acacia senegal
le traitement Tl qui arrive cn tête suivi dc T3, T2
Comparaison de la technique de plantation
et TO.
avec diverses techniques de semis.
11 semble donc que I’acidc usnique a une in-
Les premières conclusions de cet essai sont :
fluence favorable sur la croissance en hauteur et
le taux de survic (par une utilisation plus rationnelle
l Acacia senegal a eu une vitesse de
de l’eau disponible) lorsqu’il est mis It 30 cm de
germination supérieure et meilleure que
profondeur à une dose de 1,5 g. Lorsqu’il est mis
celle de Acacia albida ;
en surface à la dose de 1,5 g, son influence favo-
0 les deux espkes s’adaptent parfaitement
rable sur la croissance en hauteur diminue
à la technique de plantation (plants éle-
significativcmcnt cl T3 est alors inkicur à TO,
vés en pépinière) avec des taux de survie
mais l’influence favorable sur Ic taux dc survie
de 100 %, 10 et 12 semaines après plan-
reste plus importante que lc témoin TO.
tation ;
l les traitements avec paillage donnent de
ESSAI No 339 - THIENABA 1987
meilleurs taux de germination pour
Essai antitranspirants végétaux sur Anacardium
Acacia senegal que les graines soient
occidental et Tamarindus indica
pr6germées ou non, alors que chez Acacia
afbida
le traitement, qui combine la
Cet essai a fait l’objet d’une publication intituté
prégermination au paillage, est supérieur
«Antitranspirants vçg&aux de type régulateur
aux autres traitements.
stomatique - Premiers rkultats de l’expkmema-
tion conduite à Thiénaba (Sdnégal) en 1987-1988
sur Anacardier ct Tamarinier».
Activités en milieu paysan
Elles concernent les brise-vent instak sur le
site démonstratif du village de Khayes et dont les
ESSAI N” - THIENABA 1988
premiers résultats sont :
Essai date d’exploitation en vue de la gestion
a
du brise-vent dc Rucosperma holosericeum et de
Racosperma holosericeum, plantée seule,
a un taux de survie de 100 % mais qu’en
Acacia tumida
association son taux de survie diminue ;
Il semble que les meilleures p&-iodes de coupe
0
pour favoriser la production de rejets pour les deux
Prosopis juli’ora s’associe très bien avec
espèces devraient se situer entre les mois de no-
Eucalyptus camaldulensis et moins bien
avec
vcmbre et mai.
Racosperma holosericeum ;

Recherches surlesproductions forestières
43
0 la croissance en hauteur, Euculyptus
revégetalisation du paysage agricole par des tech-
camuldulensis arrive en tête suivie de
niques de haies vives, de brise-vent et de bois de
Racosperma holosericeum.
village ; etude de l’influence des arbres sur le
rendement des cultures ; connaissance des res-
Autres activités
sources vegétalcs des zones de parcours (plateau
cuirassé) dans le but de leur mise en valeur.
Encadrement de M. Moustapha NIANG, élève-
ingénieur de la 25ème Promotion de 1’Ecole Na-
tionale Superieure Agronomique (ENSA) du
Casamance
Cameroun, pour son mémoire de fin d’etudes. Le
Les recherches en milieu paysan ont consiste
theme de ce mémoire est intitulé «Etude de l’im-
en un test de renforcement de la jachere par une
pact de quatre essences forestières locales dans un
culture d’engrais vert ou par un boisement tem-
système agroforestier traditionnel du Nord-Ouest
poraire, un test d’écartement des haies de Gliricidia
du bassin arachidier au Setrégal».
sepium dans une culture en couloirs, la création
d’un verger collectif, la réalisation de plantations
Sud-Sine-Saloum
d’alignement, la création d’une rôneraie artificicllc
et des bandes boisées.
Les activités de recherches menées dans le cadre
du projet «R61e de l’arbre en exploitation agri-
cole» englobent les recherches en station à Nioro
CONCLUSIONS ET PERPECTIVES EN 1990
(BIT) et les recherches en milieu réel à Sinthiou-
Kohel et Sonkorong.
L’année 1989 avait été également considérée
comme une année de transition, ceci en pcrspec-
tive de la mise en ceuvre de la programmation
Recherches en station
quinquennale. Il apparaît cependant, au niveau de
Toutes les recherches menees à la Station BIT
la DRPF/ISRA, que certains objectifs fixés ont Çté
de Nioro concernent les haies vives et visent
atteints :
principalement à mener des tests sur le compor-
0
tement de certaines essences susceptibles d’être
au niveau de la publication scientifique,
utilisées comme haies vives. Les activités menées
le rythme a été maintenu et plusieurs syn-
au courant de la campagne 1989 ont consisté en
thèses ont et6 produites sous diverses
la mise sur pied d’un essai de gestion de haies
formes (thèses, communications, articles,
vives (essai no 344) avec entretiens et à la mise
documents de travail...) ;
en place d’un essai de confirmation des meilleures
l tous les programmes, à l’exception dc
espèces utilisables.
«Endophytes racinaires», ont eu leur
Les premiers resultats de l’essai 344 ont montré
financement.
que les haies les plus efficaces sont constituées par
Il faudra cependant déplorer, comme chaque
une association de Bauhinia rufescens et Zizyphus
année, l’insuffisance du personnel technique qui
mauritic na, une haie constituée parAcaciamellifera.
limite les performances des équipes de recherche.
L’annce 1990 verra le financement de tous les
Recherches en milieu réel
programmes de la DRPF/ISRA et le maintien des
Les principales activités de recherches en mi-
acquis (publications, animation scientihque...). Le
lieu reel menees en 1989 dans le cadre du program-
rythme moyen annuel de quinze essais sera pro-
me 308 ont porte sur les aspects suivants :
bablement atteint.

Recherches
sur la Santé et
les Productions Animales

Amélioration des moutons Touabire au C.R.Z. de Dahra.

RECHERCHES SUR
LES PRODUCTIONS
ANIMALES
La croissance demographique et l’extension
Le problème le plus sérieux se situe au niveau
des cultures au-delà des limites géographiques
de l’élevage extensif, dont les seules ressources
habituelles constituent-elles des obstacles à l’ex-
sont représentées par les pâturages. Comment
pansion des activités pastorales dans les zones
préserver cette provende naturelle, voire l’amélio-
sa.hCliennes ct soudanicnncs ?
rer et la gérer de manière rationnelle afin d’en
Cette interrogation qui refkte une certaine an-
tirer le meilleur profit pour le cheptel sans la
goisse, paraît paradoxale si l’on sait que cet
détériorer ? Si on peut admettre aujourd’hui
expansionnisme résulte dc sollicitations maintes
l’existence d’une bonne connaissance de base des
fois réitérCes à l’adresse du paysannat pour la
pâturages de la zone sahélienne, par contre, peu
réalisation de l’autosuffisance alimentaire. Lc
d’informations fiables sont disponibles en ce qui
constat dc ccttc r&litC peut susciter deux attitu-
conccmc leurs charges rkclles. Et il est indispen-
des : l’une, passive, constatant uniquement celte
sable d’avoir des données prkises sinon ap-
augmentation des surfaces agricoles au detriment
proximatives sur ce paramètre afin d’envisager une
de 1’6lcvage ; l’autre, prospective, traduisant une
gestion adaptée de cet espace pastoral.
volont de préscrvcr les productions animales
Des rechcrchcs menées à l’heure actuelle au
dans un cnvironnemcnt en constante mutation.
sein du departcmcnt visent à rtkliser ces objectifs.
L’absence de réaction devant l’occupation des
Ainsi, un systCmc d’alerte précoce devrait-il être
terres prîturablcs entraînera g terme, la disparition
mis en ccuvre pour empêcher toute surexploitation
dc l’klcvage dans certaines régions.
du milieu naturel.
La régénération des parcours natuAs par la
Par contre, une rcconsidération du mode d’klc-
semi-intcnsifïcation des cultures fourrag&es offre
vage dans la mouvante des activités du monde
des perspectives int&essantes d’accroissement de
rural amène à envisager deux strat@ies :
la biomasse vtigdtale exploitable par le cheptel. L.es
0 l’intensification des productions animales,
6tudes initiées récemment dans ce sens confïrme-
ront dans les années à venir cet espoir.
0 l’amfilioration des conditions de l’éle-
vage extensif.
En zone agro-pastorale, les recherches en COUTS
montrent l’importance des zones agricoles dans
Abstraction faite des contraintes alimentaires
l’alimentation des animaux et amènent à associer
actuelles liks aux difficultés d’accés aux sous-
toute amélioration de l’elevage à celle des pro-
produits agro-industriels et qu’il est impératif de
ductions végétales.
solutionner dans le cadre d’une politique précise,
Ics autres facteurs susccpGblcs de limiter l’kleva-
Quel que soit le contexte écologique dans lequel
gc intensif peuvent aisément être maîtrisCs avec lc
Cvolue l’élevage, la pathologie continue de s&ir
temps, grâce à l’acquisition d’une expérience
sous diverses formes. Les efforts dCploy& pour
suffisante par les produckurs.
la maîtrise progressive de certaines maladies sont

48
Recherches sur les productions animales
malheureusement annihiles par l’apparition de
Il y a six sites expérimentaux dont certains ont
nouvelles affections qui, jusqu’à une période très
fait l’objet d’un travail de sous-solage ou d’un
ticente, évoluaient de manière discrète. L’élargis-
sur-semis au Camel-Pitter. Les sauteriaux et l’in-
sement du programme de prophylaxie est devenue
suffisance des pluies ont limite le d&eloppement
indispensable. Son coût économique est relative-
des plantes. Les r&ultats positifs sur raies de sous-
ment faible et se justifie eu égard à la menace qui
solage pour certains ligneux et Sporobolus r-obus-
ne cesse de peser sur le cheptel.
tus confirment la nçcessite du travail d’ameu-
blissement du sol.
RESSOURCES ALIMENTAIRES
En Moyenne Casamance, un herbier de 400 es-
PÂTURAGES
@ces a été constitué a partir des collectes faites
dans la région de Kolda dans le cadre du program-
Les rëkherches sur les pâturages ont étC mcnkes
me ABT. L’étude des groupements phyto-
en zone sylvo-pastorale, dans la région du Fleuve
sociologiques a &é faite sur 30 sites dans les
et en Casamance.
forêts de San? Yoro Bana et de Dioulacolon. Le
En zone sylvo-pastorale, des études descriptives
traitement des données est en cours. Des mesures
des p&urages et de leur système d’exploitation ont
dc biomasse ont été pratiquées sur les diffkrents
été conduites par le service d’Agrostologie. Ce ser-
types de parcours en forêt et en zone agricole.
vice a également fait une étude méthodologique
Enfin une enquête sur l’ensemble des complé-
sur le calcul et le suivi de la charge animale de
l’aire d’influente d’un forage, en développant une
ments distribu& aux animaux (sous-produits agri-
méthode bas& sur le temps de fonctionnement et
coles, ligneux) a &.? effectuée dans l’arrondisse-
le debit des pompes.
ment de Dioulakolon.
Pour n$ondre au souci des développeurs qui
CULTURES FOURRAGÈRES
souhaitent la constitution de I-éserves fourragères,
un travail a CttS fait sur la collecte et la conser-
Un certain nombre d’actions ont porté sur les
vation des fourrages naturels. 11 a consisG à adapter
Zgumineuscs dans une optique soit d’intensifi-
une faucheuse pour attelage bovin à un attelage
cation, soit d’amélioration de la nutrition azotée
d’âne. Des essais de fauche ont étb conduits sur
au sens large.
pâturages ; en particulier l’&olution de la teneur
La croissance cL la productivité du pois d’An-
en matière sèche et de la composition chimique
gole (Cajanus cujan) ont étC Ctudi&s à Sangalkam
des fourrages d&hydrat& par fanage au soleil ou
en culture irriguée et en pluviale. Les rendements
en étuve.
les plus &N% ont étd de 4 tonnes de MS/ha en
Au CRZ de Dahra, une recherche est menée sur
irrigué, et 2,5 tonnes en pluvial, avec un rapport
la complémentarité des esp&ces animales avec dif-
feuille/tige et une production dc gousses et de
férents taux de charge. L’impact du pâturage sur
graines toujours supérieurs en système irrigué.
la régénération des ligneux et les potentialités
Le niCbC (Vigna unguicuhtu) a dgalcment fait
hydriques des micro-dépressions pour la production
l’objet d’études de production. A Sangalkam,
de fourrages ont été observés (programme PPM).
deux varié& ont étC testées : la 66-35 (variCtC
Sur le Fleuve, les recherches relatives aux pâ-
fourragère) et la mougne (variété mixte). Les
turages ont porté sur la restauration des jachères
productions des panics adrienncs ont CtC respcc-
et de parcours 2 faibles potentialit& fourragères.
tivcment de 1 700 et 1 300 Kg MS/ha, avec une
Les techniques mises en œuvre sont la mise hors
production de graines de 160 Kg pour la variCtC
pâture, la collecte des eaux de ruissellement ct
mougne. Ces deux variétés se différencient aussi
leur infiltration dans le sol, la lutte contre les ad-
par une perte importante des feuilles dCs l’appa-
ventices et l’enrichissement floristique en gra-
rition des gousses sèches pour la Vari&é mixte,
min&s et ICgumineuses herbacées ou arbustives.
alors que la Vari&é fourragiire conserve une grande

Recherches sur les productions animales
49
partie de ses feuilles. Les biomasses racinaires,
étudiée dans le cas des exploitations maraîchères.
ainsi que les nodosites ont Cte suivies. Les 2 va-
ALIMENTATION
rietés ont prt?sente de bonnes capacites de nodu-
lation avec les rhizobium indigènes (production
En alimentation, les recherches ont porte sur les
de 3 à 6,2 Kg/ha lors des 40 a 50 premiers jours
valeurs alimentaires des aliments disponibles pour
de croissance.
les ruminants, l’observation de differents niveaux
Sur le Pleuve, deux variétes de ni&.? (58-74 et
de charges en zone sahelienne.
66-35) ont aussi Cte étudiées en comparant l’in-
Les études sur les valeurs alimentaires et nu-
tensité des semis. Les coupes ont été faites au
tritives des aliments ont Cte faites sur les organes
stade floraison - début de fructification. La variéte
de ligneux, différents fourrages et rations, et les
58-74 a une production en matière sèche SI@-
aliments consommes en système de conduite tra-
rieure a la 66-35 avec des densités de 160 000 et
ditionnel en Moyenne Casamance. Pour les li-
120 000 graines/ha. Les 2 variétés ne se différen-
gneux, des digestibilites “in vivo” ont eté mesurées
cicnt pas à 80 000 graines/ha.
avec 3 espèces distribuées en complément d’une
Divers insecticides ont Cte testés vis-à-vis des
paille. Des mesures “in sacco” et “in vitro” ont Cte
parasites du niebé cn comparant les rendements
faites sur de nombreuses espéces. Deux essais d’ali-
en graines. Le Baythroïd 0,l % et le Lebaycid
mentation ont été menés, l’un avec des feuilles
500 EC 0,15 % ont permis les meilleures aug-
d’Adansonia digitata, l’autre avec des gousses
mentations de production.
d’Acacia afbida. Le niveau de distribution de
100 g par mouton a été jugé optimal.
L’arricre effet d’une culture de légumineuses
sur la production d’une graminee (Panicum
Pour les autres aliments, les mesures de diges-
maximum var Cl) a &C testé à Sangalkam. Dix tibilité “in vive”’ ont éte faites sur la fane d’ara-
lcgumineuses ont Cte cultivees durant un an, puis
chide, la paille de riz, le foin de Panicum variété
le Panicum a éte mis en place. Le niebc et le pois
Cl avec ou sans complément.
d’Angole permettent une production de M.S.
Pour les pâturages naturels de Moyenne-
significativcmcnt supéricurc du Panicum exploité
Casamance, les études ont porté sur la collecte du
cn 4 coupes (+ 86 et 52 p.100 rcspectivemcnt), ce
berger et la collecte de feces. Des mesures de
qui est interprété comme une bonne adaptation des
consommation ont été faites sur caprins et bovins
2 espèces aux Rhizobium presents dans les sols.
pour comparer les quantites de MS consommées
L’Équipe de Saint-Louis a comparé la produc-
par caprins et ovins, d’une part, bovins et ovins
tion de Macroptilum lathyroïdes à celle de Cen-
d’autre part.
chus ciliaris dans le cadre des recherches sur la
Sur l’ensemble des résultats acquis depuis
resistance à la scchercsse et à la salinité des plantes
plusieurs années, une premi&re édition des va-
fourragCres. L’essai a Cte fait sur parc& de Diéri.
leurs énergetiques, azotées et minérales de 62 ali-
Les mesures sur les surfaces foliaires et les index
ments a ete faite dans le cadre d’un ouvrage a vo-
de surfaces foliaircs n’ont pas montré de diffëren-
cation internationale (“Ruminant nutrition”,
ces entre les deux espèces.
JARRIGE Ed).
Les recherches sur les graminees ont porte sur
Ce travail doit se poursuivre et aboutir a un
la production dc M.S. de 4 cultivars de Panicium
manuel complet sur la valeur alimentaire de tous
maximum et sur la production de graines du
les aliments disponibles pour les ruminants.
clone T58 à Sangalkam.
Des essais alimentaires ont été conduits sur
Une enquête a &C faite sur les potentialités de
brebis allaitantes avec notation de l’état corporel.
commercialisation du foin de Panicum en effec-
tuant une comparaison avec le marché de la fane
Parmi les autres aliments étudies, une etude
d’arachide. La spéculation “foin de Panicum” a éte
porte sur l’utilisation des phosphates naturels

50
Recherches sur les productions animales
comme apport de phosphore pour résoudre la
En zone sylvo-pastorale, la proportion de vaches
carence des fourrages en cet Clément. Les phos-
en âge de reproduire est de 47,5 ~100. Pour les
phates de Taiba et de Thiés sont utilises en com-
annCes 1988 et 1989, le taux de vêlage a été de
paraison à un lot recevant de la poudre d’os et un
50 ~100, avec des mises-bas saisonnées en fin de
lot temoin sans complbment. Les &udes sont me-
saison sèche et en saison des pluies. Les mortalités
rides au CRZ de Dahra sur pâturage naturel et à
sont importantes durant les 12 premiers mois de
Sangalkam où les bovins reçoivent des quantités
vie des veaux (10,9 ~100). Des digressions ont été
contrôlées d’aliments composés. Un examen clini-
établies entre le poids et l’âge entre 0 et 12 mois.
que et des prélèvements sanguins sont faits régu-
En zone soudanienne, la proportion de femelles
li&rement. Ces essais suivent leurs cours depuis
est proche de 70 ~100 dans les troupeaux. Les nais-
avril et octobre 1989.
sances sont également saisonnées : 73,l p100 ont
Les Ctudes de comportement alimentaire des
lieu entre juin et novembre. Il semble qu’il y ait
bovins, ovins et caprins, ainsi que des collectes du
une cyclité des phénomènes de reproduction avec
berger, ont été faites au CRZ de Dahra en fonc-
un effet année marqué. Les mouvements des ani-
tion de différents taux de charge et de propositions
maux sont relativement importants. La mortalité
des espéces animales.
entre la naissance et 18 mois est de 14,3 ~100 ;
En Moyenne Casamance, une étude a été faite
elle est surtout marquee au cours des 6 premiers
sur la composition et la distribution du “monde”,
mois.
breuvage distribué traditionnellement aux bovins
En système de production plus intensif, des
durant la saison des pluies.
suivis d’embouche en milieu paysan ont été mis
Le Laboratoire a poursuivi ses travaux d’ana-
en place dans la région de Kolda sur 5 ateliers
lyse, au nombre de 8 350, portant principalement
totalisant 82 bovins.
sur les aspects bromatologiques classiques et les
Des suivis ont également été faits sur des ani-
mineraux.
maux en Ctablc fumière selon le modèle proposé
par la SODEFITEX qui vulgarise des techniques
PRODUCTIONS ANIMALES
de production de fumier basées sur la stabulation
et la supplémentation de bovines.
PRODUCTIONS BOVINES
Les suivis ont porté sur l’analyse des structures
Les études de systèmes d’élevage et de pro-
d’accueil des étables, l’évaluation des perfor-
ductivitC des troupeaux ont été les principales
mances des animaux mis en stabulation, l’éva-
actions menées sur les bovins. Les enquêtes ont
luation technique des Ctables et la formulation de
Cté faites dans la region des Niayes, en zone sahé-
recommandations pour une production accrut de
lienne et en zone soudanienne, où ont été res-
fumier.
pectivement suivies 1 118, 613 et 1 585 têtes.
La durée moyenne de stabulation, surtout noc-
Les observations ont porte sur la reproduction,
turne, est de 128 jours, les animaux étant au pâtu-
la croissance des jeunes, les entrees et sorties, les
rage le jour. Les bovins ont reçu de la graine de
mortalités et la production laitière dans quelques
coton et dans quelques cas de la fane d’arachide.
cas.
La production moyenne de fécès a Cté de 688 g
Dans la rkgion des Niayes, ce suivi s’inscrit
MS/100 Kg PV/temps quotidien passé en stabu-
dans le cadre d’une &ude comparative des trou-
lation. Au total, la production moyenne de fumier
peaux laitiers. La taille du troupeau moyen est de
sur la p&iode de stabulation est de 280 kg de
45 têtes. Les femelles représentent 71,5 ~100 du
fumier brut par UBT, ce qui reste limité par rap-
troupeau, les vaches en âge de reproduire 4 1,3 ~100.
port aux recommandations d’épandage.

Recherches sur les productions animales
5 1
Les pertes de poids des bovins adultes ont éte
pour les Ndama, aucune reprise n’a été observee
de 30 g/jour pour les animaux en stübulation, alors
60 jours après vêlage.
qu’elles ont été de 110 g pour les témoins. Les
Chez les ovins, la duree du cycle sexuel est com-
croissances des veaux ont éte de 110 g pour les
prise entre 17,3 et 18,2 jours selon les races.
témoins. Elles ont éte supérieures avec les vaches
en stabulation.
En production laitière intensive, des suivis ont
été faits dans les exploitations des Niayes abritant
Un essai de complémentation en saison sèche
des vaches montbéliardes, pakistanaises et metis.
a été exccuté en Moyenne Casamance dans le cadre
du programme ABT. Des veaux et des vaches ont
Le principal problème a Cte la reproduction ;
reçu du tourteau d’arachide ou de la graine de
101 vêlages ont Cte enregistres sur 170 vaches
coton. Les veaux ayant reçu 250 g de tourteau
suivies et uniquement 42,3 ~100 des vaches insé-
d’arachide par jour ont eu les mcillcures crois-
minées ont Cte reconnues pleines.
sanccs (+ 6,7 Kg sur 120 jours).
Les paramètres de production recueillis sur le
Les autres actions en production bovine ont
troupeau Guzerat du CRZ de Dahra ont Cte ana-
porté sur la sélection, la reproduction et l’élevage
lysés sur les données de 1967 à 1982. L’âge moyen
laitier. L’Ctude de l’amelioration genctique du
au ler vêlage est de 54 mois, et l’intervalle moyen
zébu Gobra a étC mente au CRZ dc Dahra sur un
entre vêlage de 16 mois. La production moyenne
troupeau moyen dc 655 tetes (263 vaches, 168
quotidienne de lait est de 3,2 litres. Les produc-
naissances cn 1989). Le poids moyen des veaux
tions laiticrcs extrêmes vont de 201 à 1 875 litres.
à 360 jours a étC de 198 kg. Quinze taurillons ont
Cte mis en pretcstagc. Les enrcgistrcments sur les
PRODUCTIONS OVINES ET CAPRINES
donnccs de reproduction ont ctC analyses dc 1979
à 1989. L’agc moyen au prcmicr vêlage est dc 44
Le programme pathologique et productivité des
mois, l’intervalle cnlrc mises-bas de 17 mois. Des
petits ruminants cn milieu traditionnel poursuit
differcnces sont obscrvecs selon les mois ct lc
ses objectifs tant méthodologiques que de collecte
numero de vêlage.
ct d’analyse des donnees.
L’organisation d’ensemble des actions de re-
Au CRZ de Kolda, lc troupeau comptait 388
chcrchc dc ce programme est celle d’un systeme
tetes cn lin d’annec. Le taux de vêlage a Cte dc
modulaire d’investigation pluridisciplinaire, centre
54 ~100, lc taux dc mortalite de 5,6 ~100. A l’âge
sur un module de base de suivi demographique.
dc 9 mois, le poids moyen des animaux a étC dc
Les modules pcripheriques d’investigation portent
63,4 Kg, avec un cffct significatif du mois de nais-
sur les croissances, la traite, le logement et l’ali-
sance. Neuf taurillons ont fait l’objet d’un tcstagc
mcntation, la serologie reproduction, les coprologies.
individuel. De nombreuses vaches âgccs ont Cte
Les 4 grands thèmes développés sont relatifs aux
rCformCcs.
performances individuelles, aux pra-tiques d’exploi-
En reproduction, des observations ont Cte faites
tation, aux pratiques d’élevage et à la pathologie
sur la duree et la progestéronemie durant le cycle
avec un volet important d’épidé-miologie.
sexuel chez Ics bovins et les ovins, ainsi que sur
la reprise de l’activité! sexuelle chez les bovins apres
Trois sites principaux sont sources de donnees,
la mise-bas.
il sagit de Ndiagne, Kaymor et Kolda du Nord au
Sud. Près de 7 000 têtes sont suivies au total.
Chez la vache, la durce moyenne du cycle est
dc 20,7 jours chez les Ndama, ct 22,7 jours chez
Les principaux résultats analyses en 1989 por-
les Gobras. La progesteronémie suit une Cvolution
tent sur les troupeaux suivis en zone sylvo-
classique dans les deux races bovines. La reprise
pastorale (Ndiagne). Les mises-bas pmsentant un
d’activité scxuellc dcbute au 36Cme jour après la
pic entre novembre et mars. En production, les
mise-bas pour quclqucs vaches Gobra alors que
ovins et les caprins se différencient principalement

52
Recherches sur les productions animales
par une prolificité plus Clevée chez les caprins (124
de nature simple et d’exécution aisée dans les
contre 105 p100) ; les âges à la première mise-
conditions de l’élevage extensif ou semi-extensif
bas (175 et 17,2 mois) et les intervalles entre mise-
pour connaître le succès attendu.
bas (11,3 et 12 mois) sont peu différents. Les mor-
talités sont importantes entre 0 et 12 mois, 20 ~100
Par ailleurs, d’autres maladies qui se manifes-
chez les ovins, 26 ~100 chez les caprins. L’analyse
taient essentiellement de façon sporadique ont
des croissances a été faite pour les ovins Touabir,
revêtu en 1989 des formes épizootiques inhabi-
Peul-Peu1 et WaralC, ainsi que pour les chèvres
tuelles : il s’agit notamment de la peste porcine
sahéliennes. Les poids sont présentes pour les
et de la peste équine.
âges-types de 15 jours, 12, 18 et 24 mois. Les
S’il est vrai que les especes porcine et équine
essais de prophylaxie ont été positifs essentiel-
ne béneficient pas auprès des populations du
lement chez les caprins, tant pour les traitements
même niveau d’intérêt que les ruminants, leur
anthelmintiques que pour les vaccinations anti-
importance économique n’en est pas pour autant
pasteurellique et anti-pestique.
négligeable.
Au CRZ de Dahra, les études en station ont
Les programmes de recherches sur la sante ani-
porté sur les ovins Peul-Peu1 et Touabire. Des en-
male ont été conçus dans la perspective d’une
quêtes ont été faites en système agro-pastoral
meilleure connaissance du déterminisme de ces
wolof, tant sur l’exploitation au sens large que sur
diverses maladies infectieuses ct parasitaires afin
la productivité des petits ruminants. Les para-
de pouvoir cn assurer lc contrôle.
mètres de reproduction sont légèrement inférieurs
aux msultats rapportes ci-dessus, à l’exception de
l’âge àlapremière mise-bas des agnelles (19,4 mois).
PATHOLOGIE VIRALE
La peste porcine africaine
A la suite à ces observations, un certain nombre
de b&iers identifies chez les Cleveurs ont rejoint
Elle fait l’objet d’une étude épidémiologique de-
la station de Dahra pour faire l’objet d’un préles-
puis quelques années. Des épizooties se sont dé-
tage, devant déboucher sur des relations plus
clarées en Casamance ct dans la région de ThiCs.
étroites entre le terrain et la station.
Quelques souches dont la pathogénecité est tres
variable ont été isolées a partir des divers foyers.
Les études ultérieures permettront de circonscrire
SANTÉ ANIMALE
les paramètres concernes ainsi que leur variation
sur l’ensemble du territoire.
Malgré les nombreux efforts dCployCs depuis
plusieurs déccnnics pour maîtriser la pathologie
La peste équine
qui affecte lc betail, ccllc-ci continue dc l’rciner lc
développement de l’elcvage. Les maladies les plus
Elle sevit à l’État enzootique sur le continent
meurtrières à évolution rapide ont Cte ccrtcs ju-
africain, dans toute la région intertropicale nord
gulées grâce à des vaccins mis au point à cet effet.
entre Dakar et Djibouti, sur une bande comprise
Néanmoins, des affections plus insidicuscs, dont
entre les isoyètes 200 et 700 mm. Cette zone, favo-
le caractère sournois incite maints éleveurs ct pra-
rable à l’élevage du cheval, couvre une bonne partie
ticiens à une certaine négligence, obèrent dc façon
du SÇnégal où dc nombreux foyers ont été obser-
significative la production pondérale des animaux
ves ces dcmi&-es annees. Les cas apparaissent
et l’accroissement des effectifs des troupeaux. Il
entre juillet et décembre. Les souches isolees sont
suffit cependant qu’elles constituent pour l’amélio-
toutes du type 9.
ration des productions animales. Comment lever ces
obstacles dans le contexte de l’élevage traditionnel
La Fièvre de la Vallée du Rift WVR)
où les intervenants sont souvent confrontés à des
Les cnquêtcs sérologiques initiées depuis
difficultés matérielles ? Les solutions devront être
I’épizootic de 1987 sont poursuivies. Elles portent

Recherches sur les productjons animales
53
notamment sur l’étude de la prevalence des anti-
la densité de la microfaune des rongeurs.
corps neutralisant le virus de la FVR chez les petits
ruminants et la surveillance de l’activité du virus
Pneumopathies et mycoplasmoses
de la FVR chez les bovins sentinelles dans le delta
des petits ruminants
du Fleuve S6nnégal.
Des enquêtes s&o-épidémiologiques longïtudi-
Les rksultats montrent une baisse très sensible
nales sur les pneumopathies des petits ruminants
de la séropositivité chez les petits ruminants dans
ont Cte menees sur des troupeaux encadrk
l’ensemble de la tigion. Les jeunes sujets parais-
Diverses methodes d’analyse sérologique ont Cte
sent moins touchés par l’infection. Cette evolution
préalablement expérimentées, puis utilisées pour
de la prévalence rend nécessaire non seulement la
des tests sur plusieurs collections de sérums.
surveillance de l’activité du virus dans les zones
à risque (le delta surtout) mais aussi la mise en
place d’un programme de lutte contre cette
Activités de diagnostic et de contrôle
anthropozoonose.
de la qualité des vaccins bactériens
La serologie, les analyses bactériologiques et
Quant aux observations sur les bovins sentinel-
l’histologie sont utilisées comme principaux
les dans le delta, elles n’ont pas mis en evidence
moyens de diagnostic. Le diagnostic histologique
de seroconversion chez les veaux, qui aurait
est réservé à la rage. Concernant le diagnostic
traduit la circulation du virus. Les anticorps révé-
scrologique, les prélévements proviennent aussi
lés chez certains animaux sont sans doute d’ori-
gine maternelle, car ils disparaissent 6 mois après
bien des programmes d’épidemio-surveillance au
la naissance.
niveau national qu’au niveau des Etats limitrophes.
Peste bovine et maladies apparentées
Ecopathologie
Pour les besoins de la campagne panafricaine
Dans le cadre de cette action, un suivi épidé-
de lutte contre la peste bovine, des serums ont été
mio-clinique des maladies respiratoires simples, ou
testés à la fois en sCroneutralisation cinétique et
associées à des troubles digestifs, a pu être malise
par le test Elisa pour comparer leur fiabilité res-
sur les petits ruminants de la n5gion de Kolda. Des
pective. Les résultats indiquent que même si le test
rapports étroits ont été constatés entre l’aggra-
Elisa est un bon test pour évaluer la couverture
vation des prévalences de jetage et certaines
immunitaire du cheptel bovin vis-à-vis de la peste
données météorologiques.
bovine,
il reste moins sensible que la
Une étude complémentaire des facteurs suscep-
séroneutralisation.
tibles d’influer sur les pneumathies à l’echelle de
l’élevage de concession est menée simultanément.
PATHOLOGIE BACTÉRIENNE
Pathologie de la reproduction chez les bovins
PATHOLOGIE PARASITAIRE
L’étude entreprise repose essentiellement sur
Trypanosomiases et glossines
des analyses serologiques, afin de disposer d’in-
formations préliminaires sur le statut immunitaire
Une évaluation correcte de l’incidence de la
vis-à-vis d’infections bactériennes, causes frcquen-
trypanosomiase animale dans une aire géographi-
tes d’avortement.
que donnée et l’application d’une th&-apie appro-
Les données écopathologiques obtenues dans le
priée dépendent avant tout de l’usage de techniques
cadre de ces recherches précisent la qualité des
de diagnostic performantes et fiables.
carrières de reproduction, le niveau d’infestation
L’emploi d’anticorps monoclonaux à haute
relative par les tiques, la fréquence du pica, le
spccifïcité pour déceler les antigènes semble r-c-
niveau de contact entre bovins et petits ruminants,
soudrc ces problèmes.

54
Recherches sur les Droductions animales
Cette mCthode offre la possibilité du diagnostic
tation par les tiques au p&urage et l’ap-
d’espèce et la reconnaissance des antigènes SC-
parition de la Cowdriose ;
riques contemporains de la maladie.
0 l’étude s&o-c5pidémiologique sur des
Il est apparu utile de definir les conditions op-
troupeaux des Niayes, de la Basse
timales d’application de cette technique sur le
Casamance et de la zone sahélienne.
terrain en vue de sa validation. Ainsi, une action
est initiée en vue de l’utilisation de la technique
Un suivi sérologique de l’anaplasmose est
Elisa de détection des antigènes dans l’étude de
r&lisé simultanément avec 1’Ctude de cette cow-
l’incidence de la trypanosomiase animale en zone
driose dans les trois régions indiquées.
d’élevage du Diakoré (croisement Zébu-Ndama)
dans le Niombato.
HELMINTHOSES DU BÉTAIL
Helminthoses des petits ruminants
PATEtOLOGlE ET PRODUCTIVITÉ DU
Cc sont les aspects Cpidémiologiques et thkra-
BÉTAIL
TRYPANOTOLÉRANT
pcutiqucs qui concernent cette action de recherche.
Ces recherches men6es dans la rc5gion de Kolda
Les objectifs visés sont un suivi précis de l’évo-
offrent des dOMécS inlkessantes sur la structure
lution des hclminthoscs en fonction des rkgions et
des troupeaux, les taux d’infections des glossines
des saisons chez les ovins de moins de 6 mois et
pour les diverses espèces de trypanosomes ainsi
chez ceux de 7 à 12 mois, et l’appréciation de l’effet
que la prévalence de la trypanosomose des bovins.
d’une seule vcrmifugation au lieu des deux ou trois
L’importance des infestations par les helminthes et
traitcmcnts annuels à I’Exhclm.
les coccidies est CvaluCe.
Les résultats montrent un effet réel mais limité
Le suivi zootechnique concerne à la fois I’Cvo-
dans le Lcmps du traitement unique qui a donné
lution ponddrale, les taux d’infection et Ics intcr-
de moins bons rkultals que les traitements bi ou
ventions sanitaires.
tri-annuels.
Influence des amknagcments hydro agricoles
Tiques et maladies transmises
du delta du Flcuvc %nCgal ct dc 1’Anambé sur le
L’Ctnde des tiques ct des hémoparasitoscs ini-
parasilismc digestif du bCtai1
tiée depuis plusieurs années, et exécutCe au
L’objcclif est dc suivre l’dvolution des helmin-
niveau des différentes zones Ccologiques, s’est
Lhoscs du bktail cn fonction des modifications
poursuivie dans la zone nord-guinknnc (Basse
Ccologiqucs r&uhant dc la construction des bar-
Casamance). La dynamique des populations dc
rages dc Diama sur le Fleuve Sénégal et de l’A-
tiques et les principaux parasiks sanguicoles font
nambC cn Haute Casamancc.
l’objet de recherches eîfccWes aussi bien sur les
bovins que sur les ovins et les caprins.
Dans la situation actuelle, on note simplement
Des investigations plus poussées sont, réalisCes
une forte infestation des veaux par les strongles
sur l’épidémiologie des maladies qui engendrent
dans ces deux regions, des Strongyloïdes et
de kieuses pertes au niveau des troupeaux, en
Toxocaru (Ascaridiose des veaux).
l’occurcnce la Cowdrisoe et 1’Anaplasmosc. Con-
La distomatose et les paramphistomoses ne sont
cernant la Cowdriosc, trois points ont pu &re abor-
rcncontrks que dans les zones aménagkes.
dCs :
La situation epidkmiologique doit être suivie
0 l’&ude du taux d’infection des tiques
pendant plusieurs annCes pour pouvoir réaliser une
dans la nature (kgion des Niaycs) ;
Ctude complCte de l’incidence de ces aménage-
0 la corr6lation cnh-c lc niveau de l’infcs-
mcnls sur le parasitisme du bétail.

Recherches sur les productions animales
55
R E C H E R C H E S S U R D E S P L A N T E S À A C T I O N - Q U E
L’action molluscicide de Securiduca bnge-
pedunculata a Cte demontrée. Des essais sont en-
trepris pour verifier son activité vermicide en uti-
lisant des lyophilisats obtenus à partir d’extraits
de racine. Les résultats révelent des propriétés
vermicides certaines. Cependant, compte tenu du
faible nombre d’animaux traites et des grandes
variations enregistrees, des essais supplémen-
taires sont nécessaires.

Recherches
sur les Productions
Halieutiques

Pêche artisanale : débarquement de “yets”.

RECHERCHES SUR
LES PRODUCTIONS
HALIEUTIQUES
L’objectif gCnCral des travaux effectu& par la
Un article comparant les données côtières aux
Direction des Recherches sur les Productions
donnks des campagnes a éte finalisé. Un autre
Halieutiques est la gestion rationnelle des res-
article intitulé «Interaction entre les sels nutritifs
sources halieutiques des eaux sénégalaises et
ct la chlorophylle : une approche exploratoire» par
I’amQagcment des pkheries dans le sens d’une
C. ROY est en préparation.
optimisation de l’exploitation d’une valorisation dc
la production, donc d’une meilleure rcntabilisation
La distribution des param&res physico-chimi-
ques (variations saisonnières et interannuelles) est
des invcstisscmcnts rCalisCs dans le secteur.
dCcritc dans un article intitulé “VariabilitC spatio-
Malgré les restrictions budgétaires dc 1989, les
tcmporclle de la tcmpCrature, des nitrates et de la
principaux rkultats acquis par lc Dtpartement
chlorophylle devant les côtes du Sénégal” par 1.
sont les suivants.
GNINGUE, C. ROY, D. TOURE.
En cc qui conccrnc la partie «Circulation et
ENVIRONNEMENTETTÉLÉDÉTECTION
bilan thermique» de cette étude, les donnees his-
toriques disponibles sur les courants et parallè-
Pour ce qui concerne la physico-chimie de l’eau
lement sur la température et la salinitC ont Cté
de mer, notamment la surveillance de routine du
synthétisées sous formes de tableaux. Quelques
littoral, la base de donnCes est régulièrement mise
graphiques ont été tracés et il y a un début d’ana-
à jour avec les donnks des côtières, XBT, des
lyse qui devrait être achevée en 1990.
vents et celles des batcaux marchands. De nou-
veaux logiciels ont Ctk rCalis& pour une exploi-
Bolon de Bignona : Les résultats de la première
tation en temps rCc1 de ces donnks.
phase de l’étude du Bolon de Bignona apparaîs-
Des programmes informatiques de coupe et de
sent dans un document scientifique (DS no 114,
carte ont été adaptes aux données pour le trai-
CRODT, 1989) intitulé «Etude de l’environnement
tement des campagnes CIRSEN de chimie. La
physico-chimique du marigot de Bignona avant la
validation des données est tcrminéc et le traitement
fermeture du barrage d’Affiniam». Ce document a
se poursuit. Des archives regroupant l’ensemble
été klaboré par B. DIAW et publié au CRODT en
des donnks rccucillics en 1986, 1987 et 1988 sont
juin 1989.
cn prCparation.
Un projet d’étude pour la deuxiéme phase (Ctude

6 0
Recherches sur les productions halieutiques
des effets du barrage sur l’environnement aqua-
en temps quasi réel au terme de chaque pentade
tique) a été élabore en mars 1989. Ce projet est
a été réalisée; des projets ont été rédigés pour
en attente d’un financement.
l’insertion du Sénégal dans le réseau EPSAT.
La finalisation des articles présentés lors du
La mise en place d’un binôme de chercheurs
groupe de travail «pêche-climat» de decembre 1988
pour les aspects theoriqucs et informatiques liés à
a constitué une bonne part du travail effectué. Il
cette opération ainsi que le développement des
a Cte procéde à la mise en place d’un logiciel
relations avec Lannion (ORSTOM/CMS) pour
d’isocontours applicable aux temperatures de
l’écriture d’un nouveau logiciel d’estimation des
surface de l’oc6an,
pluies à implanter à Niamey, Dakar et Abidjan ont
En climatologie, l’analyse critique des vents en
Ctt! réalisés.
altitude de Reading (période 80-87) ne permet pas
PÊCHE MARITIME
de discriminer les années sèches et les années hu-
mides en r6gion sahélienne ; l’analyse de la diver-
PÊCHE THONIÈRE
gence des flux (a 200 et 850 hpa) a été arnorcee
En 1989, la flottille thonière basée à Dakar se
avec l’écriture d’un logiciel de calcul et un début
compost de 14 carmeurs français, 3 tanneurs es-
d’exploitation systématique.
pagnols, 3 car-meurs et 2 senneurs sénégalais. Les
Il a été rédigé à la demande de l’équipe Pêche/
captures totales de cette flottille s’élèvent à 11.100
Climat une note de synthèse sur les travaux ac-
tonnes entièrement débarquées au Sénégal. Elle
complis par UTIS sur la climatologie des régions
exploite la sous région de la Mauritanie à la
ouest-africaines vues à travers la SST et la migration
Guince, et le Cap-Vert dc mai-juin à décembrc-
de laZone Intertropicale de Convergence (migrations
janvier.
ITCZ, variation à long terme de l’anomalie de SST
La localisation géographique des prises par es-
équatoriale Atlantique, contenu integré en vapeur
pèce ainsi que les rendements individuels par
d’eau). Une Ctude entre radiosondages et infor-
bateau sont fournis au développement à des fins
mation du canal Vapeur d’eau de METEOSAT a
d’exploitation.
éte amorcée. La collecte auprès de L’ASECNA des
radiosondages de Dakar, Bamako, Niamey et
La flottille Ctrangère est composée principa-
Abidjan et l’acquisition quotidienne d’un couple
lement dc scnncurs espagnols ct français. Cette
Infra rouge/Vapeur d’eau ont et6 menées.
flottille exploite la zone Atlantique centre-est et le
golfe de GuinCe et debarque une partie de ses
L’équipe a contribué au bulletin Veille Clima-
captures à Dakar.
tique et à l’achévement d’une publication soumise
à Météorologie and Atmospheric Physics.
Les débarquements de la flottille française à
Dakar s’élèvent à 2080 tonnes pour une dizaine
En matière d’estimation de la pluviometrie, no-
d’unitcs ; les bateaux espagnols (14) ont débarqué
tamment du suivi opérationnel de l’hivernage
à Dakar quelques 8100 tonnes, mais l’activité
1989 pour la partie calibration, des cartes ont Cte
globale de cette flottille, consiste aussi en trans-
realisees ainsi que l’interprétation des données
bordements au port dc Dakar à bord de Cargo.
METEOSAT.
Les prises par zone Cconomique et les distri-
Les cartes produites chaque décade ont été re-
butions spatio-temporelles des prises sont
mises a la Méteorologie Nationale pour intcgration
systcmatiqucmcnt analysées. Les statistiques des
au Bulletin Agrhymet. Une cession de ces donnees
pechcries sportives dc Dakar et dc Saly portudal
(support non compris) au CSE pour la période dc
ainsi que celles des palangriers espagnols et por-
juin à septembre 1989, sur la base d’un contrat
tugais exploitant les ressources hauturières (cs-
entre le CRODT et le CSE pour la mise en oeuvre
padon et voiliers principalement) sont egalcmcnt
d’une méthodologie (dite Dugdale) diffcrente de
suivies. Les traitcmcnts des fiches des obscrva-
celle de Bambey en vue de restituer la pluviométric
Leurs sont cn cours.

Recherches sur les productions halieutïques
61
Pour ce qui concerne l’étude de la biologie et
0 l’analyse des concentrations plurisp&
de 1’Ccologie des espkces de thonidés et d’istiopho-
cifïques de thonides.
ridés de l’atlantique tropical est, il faut noter la
réalisation d’un programme albacore durant la
Les relations entre présence de monts sous-
marins et thons ont été analysées et publiées. Les
période 1986-1989 dans la zone de l’Atlantique
suivants ont étk obtenus :
centre-est sous 1’Cgide de 1’ICCAT. Dans le cadre
tisultats
de ce programme, divers documents sont en cours
l les prises de thon sont toujours rtisdes
de finalisation pour être publiés en 1991 par
à proximité immédiate des monts sous-
1’ICCAT dans un ouvrage spkial.
marins ;
Les principaux résultats en rapport avec cette
0 la composition spkifique et en taille des
étude portent sur :
thons associés aux monts sous-marins est
comparable à celle des individus captur&
0 l’analyse des structures démographiques
qui a permis de mettre en évidence la
sur les épaves, c’est à dire des indivi-
structure fine des captures par âge de 1980
dus de petite taille et de taille moyenne
à 1988 en vue d’une analyse des co-
composés de listao, de patudo et d’alba-
hortes ;
tore ;
0 certains monts sous-marins sont en per-
0 la mise en évidence du r61e de l’environ-
nement sur la baisse de la capturabilité
manence riches en thons, d’autres toujours
des gros albacores ;
pauvres ; aucune explication de cette
hétérogénité n’a encore étk donnke ;
0 la mise en évidence de migrations tran-
satlantiques d’albacores adultes des côtes
l les thons prkents près d’un mont sous-
américaines (USA) vers le golfe de
marin y restent plusieurs semaines.
Guinée ;
Cette analyse pn?liminaire aura servi de base à
0 l’existence de captures rkgulières très im-
un futur programme de recherche pluridisci-
portantes à position géographique fixe
plinaire dans l’Atlantique.
dans une zone considérée comme pauvre
L’opération de recherches intensives sur les
en nourriture (problèmes de comporte-
istiophoridés et xiphiidks se poursuit sous Wgide
ment de l’albacore et de sa nutrition). Une
de I’ICCAT.
action de recherche portant sur la collecle
La relation taille-poids du voilier a &? améliort?e
et l’analyse des contenus stomacaux des
& partir des données collectées dans les pêcheries
albacores pêchés dans la zone Sénkgal
par les senneurs est également initiée en
sportives. Les campagnes de marquage se poursui-
1989. Il s’agit de mieux Cvaluer l’interac-
vent et en 1989, 210 voiliers ont &t! marqués et
tion potentielle entre les thons et les
1 seul a et6 r&~pM.
espèces des plateaux continentaux ;
Pour ce qui concerne la biologie, l’écologie et
la dynamique des populations des petits thonides
0 la mise en évidence d’une croissance de
type composite.
des côtes sénegalaises, les rksultats obtenus en
1989 montrent que la prise de ces espèces demeure
Pour les autres thonidés (listao et patudo), les
accessoire de celle des thonidés majeurs pour les
résultats ont porte sur :
flottilles industrielles, mais reste importante dans
* l’analyse de la structure démographique
les pêcheries artisanales. Ils sont de l’ordre de
des captures de patudo et de listao et les
8000 tonnes toutes pêcheries confondues.
Ctudes des effets de l’environnement sur
Les mensurations effectuées ont permis de
les stocks et sur le recrutement ;
suivre les tailles exploitées en rapport avec les

62
Recherches sur les productions halieotiuues
tailles à la première maturité sexuelle.
l’existence d’un seul stock nord-Atlanti-
Les périodes d’abondance de chacune de ces
que actuellement sous-exploite et d’un
especes sont bien définies. La bonite à dos rayé
stock au large des Etats-Unis surex-
est pn%ente de d6cembre à mai. Elle disparaît en
ploité. Aussi la commission de 1’ICCAT
saison chaude pendant la période d’abondance
a recommandé la diminution de l’effort
maximum du maquereau bonite. La thonine est
de pêche sur cette fraction du stock.
pn%ente toute l’année au large des côtes, mais son
abondance maximale se situe de janvier à juin.
PÊCHE CHALUTIÈRE
L’auxide, moins &iCre, est abondante dans les
Statistiques de pêche
eaux chaudes (mai - novembre).
La collecte des statistiques de 1989 dans les ar-
L’Ctat actuel des statistiques disponibles sur ces
mcmcnts et les usines s’est poursuivie ainsi que
espèces n’autorisent pas l’application de modèles
le codage et la saisie.
de dynamique de population. Cependant, au vu de
l’effort de pêche déployé actuellcmcnt sur ces es-
Les statistiques de 1988 ont été traitées pour
pi%%, on peut estimer que les stocks sont actuel-
l’ensemble des flottilles de pêche côtière et pro-
lement sous exploites et pourraient supporter un
fonde, à l’exception des chalutiers gambiens.
effort de pêche accru.
Un suivi statistique et biologique a egalement
En matière de dynamique des populations, les
été effectué à bord de deux chalutiers glaciers de
évaluations des stocks des 3 espèces sont réalisées
peche expérimentale a la demande du Minist&re
en 1989 et ont donne les r6sultats suivants :
chargé des Ressources animales et ces données
ont eu.5 traitées et analysées. La principale diffïcul-
Albacore : le stock d’albacorcs est modé-
té rencontrée au niveau de cette opération est
n5mcnt exploite cn Athmtiquc-est depuis
l’insuffisance des techniciens face au volume
le depart des senneurs en océan indien,
important dc donnée:.
bien que les juvéniles soient toujours
soumis à un fort taux d’exploitation. Les
Biologie et écologie des principales
bas rendements obscrvcs ces dernières
espèces
annees etaicnt lies à des anomalies de
l’cnvironncmcnt, redevenu normal
L’étude des structures démographiques des
depuis 1985, mais non à des bas ni-
principales espèces côtières exploitées s’est pour-
veaux d’abondance du stock ;
suivie avec les mensurations effectuées au port et
Pama’o : l’analyse montre que dans lc sche-
à bord du navire océanographique Louis Sauger.
ma actuel d’exploitation, la production
L’analyse critique du systéme d’échantillon-
pourrait s’accroître de façon significa-
nage des espèces débarquées au port n’a pu être
tive cn augmentant la mortalité par
réalisée ; ce travail nécessite l’intervention d’un
pêche des engins qui ciblent cette espCce
biostatisticien sur le terrain.
(palangre) ;
L’étude des paramètres de croissance, de la ponte
Lista0 : le stock est globalement sous-
et de la mortalité de la crevette «gamba» (Parape-
exploité en Atlantique-est. Une prise
naeus longirostris) a été finalisée. L’étude de la
reconi est notée en 1988 bien que la zone
reproduction de la crevette «gamba» a mis en évi-
dc pêche soit limitcc à la zone côtière
dence au large du Sénégal deux saisons de ponte.
Sénégal-Gabon ;
La taille à la première maturité sexuelle des femel-
Espadon : les pêcheries de cette espèce se
les est de 9 cm.
sont beaucoup developpées partout dans
L’étude des variations nycthémérales d’abon-
l’Atlantique, de Terre Neuve au Ghana.
dance de la crevette «gamba» n’a pu être effectuee
La plupart des dOMéeS semble montrer
en mer en l’absence des moyens matCriels néces-

Recherches sur les productions haljeutiques
63
saires à la conduite d’une campagne expérimen-
manifeste sur les fonds à crevette.
tale de validation dans la strate bathymétrique 15O-
Pour les stocks démersaux profonds, la prise eu
300 m.
compte des r&uItats de l’année 1988 dans la dé-
termination de l’&at d’exploitation de la crevette
Dynamique et évaluation des ressources
«gamba» indique une prise maximale &@ibnZe de
démersales côtières et profondes
2 700 tonnes, correspondant à un effort (optimal)
de 67 000 heures de pêche. L’effort de 1988 a &5
Résultats des campagnes de
de 70 CUKI heures pour une capture de 3 510 tonnes
chalutage
de crevettes «gamba».
Deux campagnes expérimentales, axées sur
l’évaluation des ressources dCmersales c&iEres (0
Recherches méthodblogiques
- 200 mCtres), ont été ex6cutCes à bord du N/O
Une campagne conjointe d’intercalibmtion a &t!
Louis Saugcr en saison froide, puis en fin de
réalisée en Avril 1989 entre les N/O Louis Sauger
saison chaude sur l’ensemble du plateau conti-
nental sén6galais.
(SénCgal) et Ndiago (Mauritanie) dans le but de
déterminer, puis de comparer les puissances de
Les données collectées (capturcs par espèce et
pêche relatives des deux navires de recherche. Les
par station, fréquence de taille des principales
résultats obtenus permettront de comparer les
esp&ces, etc) ont ét6 validees, codees et saisies sur
abondances et les biomasses des espèces demer-
support informatique ; un pr&traitement a pu Cire
sales communes aux plateaux continentaux des
cffcctué.
deux pays.
Aucune évaluation des ressources ddmersalcs
profondes (crevettes, merlus) par chalutage n’a pu
Etudes spécifiques
être effectuée depuis 1985, faute de matériels dc
Deux Ctudes à caractère n5giona.l (Afrique de
pêche appropriés.
l’ouest) ont CtC initiées sur le baliste (Balistes
Il convient enfin de noter qu’une évaluation
carolinensis) et sur le poulpe (Octopus vulgarïs) :
des rcssourccs démcrsales côtières et profondes dc
pour lc baliste, l’ktude tente d’expliquer
la zone maritime litigieuse entre le Sénegal et la
l’évolution de la biomasse de l’espèce
Guinde Bissau a 6tC cffectuCe à la demande des
sur les plateaux continentaux ouest-
autorit& sénégalaises.
africains en relation avec les tendances
climatiques ;
Etat d’exploitation des stocks
pour le poulpe, il s’agit d’apporter des
Une réactualisation dc l’état d’exploitation des
réponses biologiques et/ou enviroxme-
stocks demersaux côtiers a Cté effectuée à partir
mentales sur les causes probables de
des statistiques annuelles de p&& industrielle et
«l’explosion démographique» observée
artisanale (1977 à 1988) ; une analyse de l’évolu-
en 1986 dans la r@ion sénégarnbienne.
tion des indices d’abondance issus des campagnes
d’évaluation a également étC réalisée dans cc cadre.
Exploitation rationnelle des
L’&ude a porté sur l’cnsemblc des espèces con-
stocks démersaux et aménage
sidCrCes globalement CL sur les principales cspèccs
ment des pêcheries
Cconomiqucmcnt importantes.
Les résultats obtenus en 1989 au niveau des
Les résultats obtenus indiquent que ces ressour-
autres opérations de recherche et les acquis du
ces sont globalement trCs fortement exploitées et
programme ont permis, ap&s différentes analyses,
que la plupart des cspCces sont pleinement ex-
de dégager et de proposer au d&eloppement des
ploit&s ; pour certains stocks (SO~CS langues, ca-
avis de gestion pour une exploitation rationnelle
pitaincs, ctc), la surexploitalion locale semble même
des stocks dCmersaux côtiers et profonds.

64
Recherches sur les productions halieutiques
Cette valorisation des résultats s’est traduite sous
Le programme a également Cte impliqué dans
diverses formes (participation à des n%mions Re-
plusieurs autres activités, notamment au niveau
cbercWD&eloppement, élaboration de notes ou
de la commission sous régionale des pêches
documents techniques, publications, etc).
(Groupe de travail “Recherche”, réunion du Comité
Dans le cadre de la gestion de l’effort de pêche,
de coordination, Conférence des ministres, etc) ;
deux recommandations ont été faites au Dévelop-
differents rapports ont éte presentés au cours de
pement :
ces manifestations.
m le gel de l’octroi de nouvelles licences
chaluti&es de pêche démet-sale côtière ;
PÊCHE SARDINIÈRE
cette mesure a eté appliquée en partie par
L’année 1989 a vu naître un nouvel essor de
le Développement pendant le dernier
la pêcherie industrielle sardiniére. En effet, le de-
quadrimestre de I’annee 1989 ;
marrage des activités des sociétés African Sea
Food et SNCDS a permis de quadrupler les dé-
m la rkluction de l’effort de pêche total
barquements de petits pelagiques côtiers au port
(sénégalais et étrangers confondus) des
de Dakar. En effet, sur environ 18 000 tonnes au
chalutiers crevettiers.
débarquement, plus de 14 000 tonnes ont ete cap-
Deux notes techniques ont été pl-éparees à l’at-
turées par ces 2 armements modcmes. Cependant
tention du Ministre chargé des Ressources
d’importantes contraintes techniques et de plani-
Animales, dans le cadre des négociations de l’ac-
fication, dans African Sea food, n’ont pas permis
’ conl de pêche maritime entre le Sénégal et la
a cette société d’atteindre les objectifs auxquels elle
Comnnmauté Economique Européenne. Ces docu-
aurait pu prétendre. Si ces problèmes ne sont pas
ments proposent différents scénarios d’allo-
rapidement résolus, il est à craindre que cette so-
cation de l’effort de pêche côtière (biologiquement
ciété se heurte à de lourdes difficultés.
souhaitable) entre les chalutiers senégalais et ceux
L’année 1989 a vu le redémarrage encore ti-
de la CEE.
mide, faute de personnel, des études de biologie :
Les n?sultats et les acquis du programme ont
des prélèvements ont éte effectués sur Brachydeu-
également été valorises dans le cadre de l’élabo-
terus auritus qui doivent servir à l’étude de la
ration du VIIIème Plan national de developpe-
reproduction de cette espèce. Ils seront à la base
ment économique et social (volet «pêche»). Les
d’un stage de formation d’un technicien sur les
potentialit6s du Sénégal en ressources démersales
tecbniqucs d’etude de la reproduction des pois-
c6tières et profondes, leur &at d’exploitation et les
sons. Les données historiques recueillies sur le
perspectives de developpement des pêcheries ont
Decapferus rhonchus (chinchard jaune) font l’ob-
et& largement pris en compte dans les documents
jet d’une exploitation dans le cadre d’un DEA.
Baboh.
La campagne de prospection acoustique de
De nouvelles modifications des réglementa-
saison froide (mars 1989) a permis d’estimer la
tions des pêches ont également été proposées,
biomasse globale de poissons pélagiques la plus
notamment sur les zones de pêche des navires
faible enregistrée depuis le début des prospections
exploitant les crabes rouges profonds et les langous-
au CRODT en 1983. Cette même faiblesse des
tes, et sur les maillages des «rougettiers».
estimations a été également observée en Mauri-
tanic et serait due a une repartition atypiquc des
Dans le domaine de la protection et la surveil-
stocks plutôt qu’à un déclin effectif.
lance des pêches, une note technique a Cte elaboree
sur le programme annuel de surveillance 1988/89
Une communication relative à l’influence de
et P&ente des propositions de repartition spatio-
l’upwelling sur le comportement des poissons
temporelle de l’effort de surveillance navale et
pelagiqucs côtiers au SCnCgal a étC prescntée au
aérienne pour la pkiode mars - juin 1989.
Symposium international de Lowestoft. Le CRODT

Recherches surlesproductions halieutiques
65
a participe à Casablanca au Groupe de réflexion
tion des captures des sennes tournantes, essen-
sur les campagnes acoustiques d’étude des stocks
tiellemcnt des sardinelles ronde et plate, du chin-
de la région Maroc-Mauritanie-Sénégal : il y a eté
chard noir et du maquereau. Quant a la petite côte,
souligne l’importance des campagnes de prospec-
les débarquements ont connu une hausse lice à une
tion à vocation regionale. Un essai d’appareil de
augmentation de l’activité des pirogues à
mesure d’index de réflexion acoustique des pois-
sennes tournantes au niveau de Mbour et de Joal.
sons a été réalise conjointement par le CRODT et
Les prises totales sont en effet passees de 133 951
1’ORSTOM.
tonnes à 149 532 tonnes entre 1987 et 1988 et celles
En ce qui concerne la gestion rationnelle des
des pirogues à sennes tournantes de 75 196 tonnes
stocks, le principal acquis a Cte de définir une base
à 94 046 tonnes pour des efforts de pêche respectifs
de données sous-regionale lors de la reunion
de 20 058 sorties et 25 345 sorties de pirogues.
COPACE de Teneriffe en mai 1989. Ceci permet-
L’espèce principalement pêchée est la sardinelle
tra aux pays riverains et aux pays travaillant dans
ronde dont les captures ont atteint 54 290 t en 1988
le cadre d’accords de pêche dans la région, d’avoir
alors qu’elles n’étaient que de 42 192 t en 1987.
une vue globale du niveau d’exploitation des
Le recensement du parc piroguier n’a pas
esp&ces sur l’ensemble de leur zone de répartition,
montré d’évolution significative des efforts qui
et devrait permettre d’affiner notablement les rC-
restent stables autour de 3 700 pirogues.
sultats des modèles de gestion qui, jusqu’à présent,
Dans le cadre de la valorisation du travail de
Ctaient tres élaborés sur des bases nationales.
recherche, les chercheurs du programme ont par-
La Commission sous régionale des Pêches a
ticipé au symposium de Montpellier (3-6 juillet
Cgalement dans ces objectifs la création d’une base
1989) sur la Recherche face à la pCche artisanale.
de donnees. Une harmonisation de ces différentes
A ce titre, 4 communications ont eté présentées.
bases de données est hautement souhaitable.
La première discute d’une part de l’approche
utilisée par le CRODT pour estimer l’activité des
différents metiers, et d’autre part l’influence de la
PÊCHE ARTISANALE
variabilité de certains facteurs tel que l’cnvironne-
En ce qui concerne les statistiques de pêche,
ment sur la répartition des mortalités par pêche
l’annee 1989 a été marquee par la révision de la
subies par les differents stocks. Nous avons ainsi
base de données du programme pêche artisanale.
montré qu’à un nombre donné de sorties peuvent
A cet effet, la liste des especes a été révisée dans
correspondre des repartitions différentes de mor-
le sens d’une integration au niveau des program-
talite et que l’expérience professionnelle des pê-
mes du centre. Les poids moyens par espèce et les
cheurs leur permet de s’adapter aux variations du
relations poidsfiongueurs ont été actualisés. Les
milieu, de la ressource et des conditions socio-
programmes de contrôle technique et de traitement
économiques.
sont en cours d’adaptation ainsi que les bordereaux
La seconde décrit la méthodologie utilisée pour
de collecte et de saisie des données.
obtenir l’effort de pêche et les captures suivant la
Pour ces raisons, en 1989, seules les statistiques
configuration des plages, l’organisation dc la pêche
de pêche de 1987 ont Cte publiees, celles dc 1988
et des pêcheries ainsi que les moyens matériel et
ont été validees et traitées.
humain disponibles. Les mortalités par pêche in-
duites par l’effort sont également analysées et
Les msultats montrent une relative stabilité des
montrent la complexite de l’unité d’effort (la
débarquements sur la côte nord (aux environs de
sortie de pirogue par jour) et la difficulté de son
27 000 tonnes) alors qu’au Cap Vert la production
utilisation pour la gestion des p&hcries.
totale est passée de 55 499 tonnes en 1987 à 41
455 tonnes en 1988 soit une diminution de 25 %.
Le troisième document a trait à la methodologie
Cette baisse est due principalement à une diminu-
d’approche de l’étude de la variabilité et de l’he-

66
Recherches surlesproductions halieutiques
térogénéité de la pêche artisanale. Il a été mon-
mière étape de l’exécution de cette action de re-
tre que seule l’approche multidisciplinairc peut
cherche est achevée. Elle consistait à faire la
rendre compte des caracteristiques du système
synthèse des travaux réalisés sur le problème de
p&he.
la barrière constituee par le complexe presqu’île
La quatricme communication faite au Sympo-
du cap-vert-fosse de Kayar sur les migrations des
sium porte sur l’ctude des stratégies et des tactiques
poissons.
utilisées par les pkheurs pour exploiter la res-
Il ressort de cc travail que les schémas de mi-
source en s’adaptant aux variations de l’environ-
grations des espèces concernées reste à preciser et
nement marin et de l’environnement du pêcheur
que ceci nécessite une identification des stocks.
(aspects economiqucs et sociaux).
Enfin, concernant le volet technologie des engins
A la demande du Developpcment, des études
de pêche artisanale, le casier pliant mis au point
ont 6% realisées sur les mortalités massives de
au CRODT pour la pêche de la seiche a été breveté
poissons survenues sur lc bras dc mer «Lc Sine».
et lc nouveau type d’appât de seiche (épis de co-
Des données ont cl6 collcctCcs pour compléter
cotier), testé ct’proposé au pêcheur, a été adopté.
celles disponibles afin de dclermincr la cause de
Il permet aux pkheurs dc realiser une Cconomie
l’hecatombe ct dc faire des suggestions quant à la
dc pres de 20 millions par an sur l’achat d’appâts.
conduite à tenir tant pour limiter le phenomcne et
Les essais dc pcchc à la palangre à l’aide de
ses conscqucnces que pour lc prévenir. Il s’agirait
vire-ligne ont montre l’inadaptation de cette activité
d’une intoxication par des organochlorés
à Ziguinchor dans les conditions actuelles de
(ENDOSULFAN) dcvcrscs accidcntcllcmcnt dans
pkhc (mer trcs agitée, difficultés d’approvision-
l’eau.
ncmcnt cn appats ct carburant et prix proposés
Toujours dans le cadre des rapports Rccherchc/
non incilati fs).
Dcveloppcmcnt, lc CRODT s’est beaucoup invcs-
tit dans la consolidation du Conscil des Pkhcs,
structure formelle qu’il a propos6 pour la gestion
PÊCHE CONTINENTALE
du secteur et l’articulation entre la Recherche ct
FLEUVE SÉNÉGAL
le Dcvcloppement au niveau local, departcmcntal,
rcgional ct national.
Les principaux paramètres environnementaux
qui détcrmincnt les variations spatio-temporelles
Par ailleurs, des ctudcs ont &.? menecs ct des
dc la biomassc phytoplanctonique ont été identifies.
solutions préconisccs au Dcvcloppcmcnt à l’occa-
Lc confincmcnt semble être le moteur de la suc-
sion des conflits cntrc les pcchcurs de Joal.
cession des peuplements. La productivite est ega-
L’étude des céphalopodes a surtout porté sur des
lcmcnt lice à cc facteur complexe qu’est le
marquages et sur la valorisation de quclqucs t-c-
conlïncmcnt.
sultats sur la seiche. C’est ainsi qu’un groupe dc
L’cffct du barrage de Diama sur les paramètres
travail a été organisé sur les ressources en
chimiques est clairement établi. Il apparaît que
ccphalopodes, poissons ct crustacés, de la Mauri-
l’amplitude des variations des paramètres chimi-
tanie et que deux communications ont Cte faites au
ques au cours de 1’annCc a considérablement aug-
Symposium de Caen (juin 1989). L’une d’entre
menté.
elles s’inscrit dans le cadre des relations entre les
Les variations journalières de la biomasse
pêchcrics c t montre que l’exploitation des res-
phytoplanctonique liées à la marée et aux lâchers
sources nationales peut Ctrc cnvisagee sous la forme
dc Diama, ainsi que la dynamique saisonnière des
d’une complcmcntari!C cntrc les differenls sous-
pcuplemcnts phytoplanctoniques sont Ctudiées et
scctcurs et non en privilcgiant l’un sur l’autre
doivent ultCrieurement être confrontées aux ré-
comme pose dans la politique des pcchcs.
sultats d’un modèle hydrodynamique de propaga-
S’agissant de la migration des poissons, la prc-
tion de la marte et de la salinite dans l’estuaire.

Recherches sur les moductions halieutiaues
67
Pour ce qui concerne l’hydrodynamique, la mise
l en amont : la crue et la température ; la
au point d’un modéle bidimensionnel horizontal de
reproduction de la plupart des espèces a
circulation de l’onde de maree est achevee au mois
lieu durant la crue.
de fevrier 1989. Les résultats de cette op&ation
permettent de quantifier les caractéristiques de la
Le peuplement ichtyologique du fleuve est ca-
propagation de la marée dans l’estuaire et de juger
ract&isé par sa faible diversité spécifique et la
de l’impact des lâchers de Diama et du vent.
petite taille des individus. Par contre, dans le Lac
de Guiers, le recrutement et la croissance se
Afin de pouvoir plus précisément confronter les
déroulent bien. Les effets des barrages ont eté
rksultats obtenus sur la dynamique des peuplements
drastiques pour les espèces estuairiennes dont une
phytoplanctoniques et le comportement hydro-
partie du cycle de vie se fait en eau plus ou moins
dynamique de l’estuaire, un second modèle
douce. Plusieurs espèces ont ainsi disparu de la
bidimentionnel vertical de circulation et de dis-
partie amont ou ne se rencontrent plus que très
persion du sel est en cours d’elaboration. Ce modèle
rarement.
devra reproduire la structure verticale des courants
ainsi que des gradients de salinité, en fonction de
Il faut signaler que l’opération sur la ressource
la marée et des lâchers de Diama, sur des pas de
et son exploitation a été fortement gênée par le
temps pouvant atteindre une semaine. Le modèle
conflit Sénégalo-Mauritanien et a dû être arrêtee
pourra être utilise, à la fois de manière transitoire
à partir de Mai 1989.
sur des périodes de temps concommittantes des
mesures biologiques, et de manière prédictive selon
CA!WMANCE
des scénarios de maree et de lâchers variables.
La phase 1 du programme Casamance (1984-
Une rtknion pêche a été tenue à Saint Louis
1985) a permis d’établir la première base de don-
avec la Direction des Eaux, Forêts et Chasse, la
nées sur les pêcheries et les formes de leur exploi-
Direction de 1’Océanographie et des Pêches Ma-
tation, les communautés de pêcheurs, les relations
ritimes et le CNROP de Mauritanie pour mettre au
non-halieutiques au sens large, les migrations
point les fiches d’enquête village et pirogue pour
intra et interrcgionales, les formes traditionnelles
un recensement à mener ensemble. Malheureuse-
de gestion de l’espace, la transformation artisanale
ment le conflit a rendu impossible la réalisation de
et la commercialisation des produits halieutiques.
cette opération.
La phase II du programme s’inscrit dans une
Comme en 1988, l’activité de pêche est très re-
perspective de valorisation de l’ensemble des ré-
duite, sauf au niveau du lac de Guiers et de la
sultats ainsi acquis.
Taoué. Les tonnages débarqués sont de l’ordre de
Pour le volet “socio-Économie”, il a été procédé
6000 t sur le fleuve, 2000 t à partir du lac de Guiers.
à six opérations de recherche :
Dans le bief aval allant de Diama à l’embou-
chure, les barrages ont un effet dcfavorable sur la
l la valorisation des resultats,
pêche. Par contre, juste en amont de Diama et dans
* l’amelioration des techniques aquacoles,
le lac de Guiers, les effets du barrage ont été béné-
fiques : les quantités debarquées et les tailles des
l la détermination des conditions de
individus ont augmenté.
rentabilité des unités de pêche,
Les facteurs de l’environnement qui agissent le
l la détermination des causes de conflits,
plus sur la faune ichtyologique sont :
l l’evaluation des projets de développe-
0 en aval de Diama : la salinité (sur le plan
ment des pêches en Casamance,
spatial), la température (sur le plan tcm-
porel) et la crue ;
l l’etude des migrations internationales.

6 8
Recherches sur les producfions halieufiques
Pour la pêche artisanale le suivi des principales
cessaires à l’estimation des débarquements. Ils ont
espèces pêchées dans les differentes zones écolo-
permis également de connaître les taux d’activité
giques du milieu et l’étude de la disponibilité
saisonniers, les taux de motorisation par région et
spatio-temporelle ont été menés.
types de pêche.
Des propositions ont été faites concernant un
La mise à jour du dictionnaire des villages de
systeme d’enqu%te intégré Recherche-Développe-
pêcheurs est en cours avec les informations sur les
ment.
infrastructures disponibles, le profil des activités
Pour ce qui concerne l’amélioration de la pis-
halieutiques, les modes principaux d’écoulement
ciculture en Basse Casamance, des test d’elevage
du poisson. Ce dictionnaire permettra au planifi-
sur huit bassins expérimentaux ont été mer&.
cateur de mieux connaître l’environnement d’un
projet eventuel et rendra possible le suivi d’une
Des fichiers informatises de renseignements sur
évolution consécutive à la mise en place de nou-
la peche par villages, zones écologiques, géo-his-
velles infrastructures.
toxiques et administratives (regions, communautés
rurales, préfectures, etc) ont étC réalisés.
L’assistance financière p6renne et le régime de
libre accès aux ressources peuvent conduire à long
Des documents de synthcse sur la typologie des
terme à une dissipation de la rente économique,
campements de pêche, utilisation dans le cadre du
une surcapitalisation et une surexploitation pou-
recensement CRODT/DOPM de 1990 ont été réa-
vant deboucher sur un effondrement des stocks.
lises.
C’est ce qui justifie l’analyse critique de l’inter-
En ce qui concemc l’ctudc sur les conflits, une
vention de 1’Etat dans le secteur de la pêche ar-
pré-enquete ainsi que l’claboration dc questionnaire
tisanale. Le développement économique de la pêche
ont éte rcalisees.
artisanale est en grande partie lie au soutien fïnan-
cier des pouvoirs publics. Ce programme d’assis-
tance financière a permis aux pêcheurs d’acquérir
SOCIO-ÉCONOMIE DES PÊCHES
des moyens de production plus modernes et plus
cfficients, d’accéder à des zones de pêche plus
L’analyse macro-Cconomiquc de la pêche arti-
éloignées et de se doter d’une plus grande mobilité
sanale constitue une opération permanente qui a
grâce à l’usage du moteur hors-bord, de supporter
démarre en 1980. Elle vise la connaissance de varia-
des coûts de production inferieurs a ceux qui
bics de base économique ct sociale en vue d’aider
auraient et6 détermids par le libre jeu du marché
à la planilïcation du secteur, ainsi qu’à la gestion
(subvention carburant).
rationnelle des stocks halicutiques.
L’analyse des effets du soutien financier de
Les opcrations de reccnscment du parc piro-
1’Etat à la pêche artisanale a montré que tout cela
guier, effectuces conjointement avec les biolo-
a débouché sur l’augmentation de la production,
gistes du programme «Pêche Artisanale»,
l’expansion de l’industrie avec le développement
permettent de rcaliser un dcnombremcnt exhaustif
rapide du braisage du poisson et du mareyage.
du parc piroguier maritime. Ainsi il a été mis en
Cette assistance financière a egalement généré
place un suivi regulier du nombre de pirogues, des
certains effets pervers qui dans le long terme ris-
types dc p&he pratiqucc, des mouvements migra-
qucnt de remettre cn cause les resultats acquis.
toires des pêcheurs, des taux d’activité saisonniers
des unit& de pêche, du type de propulsion et de
L’opération portant sur la valorisation des pro-
l’origine gcographique.
duits debarques par la pêche artisanale vise la com-
prchcnsion du mode de formation des prix le long
Les données collcctecs lors des rcccnscmcnts
dc la filière de la pêche artisanale, ainsi que les
effectués en 1985, 1987 ct 1988 ont ctC traitées.
mecanismes économiques et sociaux qui per-
La publication des résultats obtenus est cn cours.
mettent l’approvisionnement des marchés urbains
Ces résultats ont servi de bases d’extrapolation né-
et ruraux du pays.

Recherches sur les productions halieutiuues
69
L’action portant sur le suivi et l’analyse des prix,
mation de carburant, ce qui fait de ce param&re
menee en routine depuis 1981 a permis la consti-
la meilleure mesure de l’effort de pêche.
tution de fichiers sur les prix au producteur dans
Le coefficient d’utilisation des moteurs a une
les principaux centres de debarquement du littoral,
influence directe sur la rentabilité des navires.
ainsi que sur les prix de detail pour le principal
L’analyse montre que ce coefficient est en général
marché de l’agglomération dakaroise.
faible (67 % des navires ont un coefficient d’uti-
La mise à jour de ces fichiers a permis de suivre
lisation inférieur à 0.6).
l’évolution de la valeur des débarquements et éga-
Une bonne partie de l’année 1989 a été consa-
lement de communiquer des informations indis-
crée à la préparation du symposium scientifique
pensables à l’hdministration des pêches ainsi
international «la Recherche face à la pêche arti-
qu’aux structures de développement et aux
sanale» organisé par I’ORSTOM et I’IFRE~R du
investisseurs.
5 au 7 juillet 1989 à Montpellier (France).
En ce qui concerne l’étude de la commerciali-
Quatre chercheurs impliques dans le program-
sation du poisson de mer dans les régions inté-
me y ont participe avec six communications
rieures du SénCgal, le traitement et l’analyse des
portant sur les principaux n5sultats des opérations
msultats des donnees se sont poursuivis avec la
menées en 1988.
mise au propre des resultats de synthèse sur la con-
La synthèse sur l’etat des connaissances en
sommation dans les 13 villes enquêtées, l’analyse
socio-économie des pêches artisanales maritimes
des facteurs determinant les variations de niveaux
d’Afrique de l’Ouest, effectuée par un chercheur
de structure de la consommation, la présentation
du programme a permis de faire le point sur I’évo-
graphique des principaux résultats et l’analyse des
lution des recherches en socio-économie des
facteurs de la formation des prix sur les marchés.
pêches sur la zone s’étendant de la Mauritanie au
L’opération sur l’économie de la production
Congo, et ceci en relation avec l’évolution effective
comprend deux actions portant sur la pêche sar-
de ce secteur dans les differents pays concernés.
dinière et la pêche chalutière.
Des chercheurs du programme ont participé au
Les resultats sur la pêche sardinière permettent
groupe de travail «Pêche-Climat» au Maroc et y ont
de mettre en Cvidencc deux faits essentiels :
prcsenté trois communications. Cette munion, qui
fait suite à celle tenue à Dakar fin 1988, était con-
la concurrence spatio-temporelle liée à sacrée au thème de la gestion des ressources ins-
l’accés ii la ressource est largement do-
tables, thème particulièrement important pour les
minée par la concurrence economique ;
Etats côtiers d’Afrique de l’Ouest dont l’exploi-
la crise sardinière n’est pas seulement
tation des ressources en poissons pélagiques
1iCe au développement de la pkhe arti-
côtiers (ressources instables par excellence) est un
sanale mais est également issue de causes
enjeu économique de Premiere importance (as-
endogènes telles que difficultés d’actes
pects nutritionnels, exportations, emplois, effets in-
au crédit, vetusté et sous-équipement des
duits sur le secteur de la transformation agro-ali-
navires, mauvaise gestion, sous-qualifï-
mentaire).
cation et non-motivation salariale des
Dans le cadre dc la série de travaux menés par
marins, faible prix des pélagiques côtiers
la FAO en vue de mesurer et d’analyser ies diffé-
sur le marché international (impliquant
rents bénéfices economiques que les pays côtiers
une très grande prudence et une rigueur
africains tirent de l’exploitation de leur Zone
extrême dans la gestion des sardiniers).
Economique Exclusive (ZEE), une évaluation
L’analyse de la consommation de carburant des
économique a été menée au Sénégal pour chacune
navires chalutiers de pêche démersale montre qu’il
des catégories d’agents économiques concernés
y a correlation étroite entre prises et consom-
par l’activité de la flotte étrangère.


Recherches
sur les Systèmes Agraires
et 1’Economie Agricole

Mécanisation intermédiaire de l’exploitation agricole : culture attelée.

RECHERCHES SUR
LES SYSTÈMES AGRAIRES
ET L’ÉCONOMIE AGRICOLE
APERÇU GÉNÉRAL SUR LES PROGRAMMES
les ct la mise au point dc techniques culturales
pcrformantcs.
Les activitCs de rcchcrchcs menCcs par les
programmes de la Direction des Rcchcrches sur
11 est bien Cvidcnt cependant que les trois types
les Systèmes Agraires et 1’Economic Agricole pcu-
de rechcrchc identifïCs préctYdemment pr6sentent
vent Ctre rCpartics cn trois grands axes d’intcr-
un int6r& variable selon la zone agro-écologique
vcntion :
considCrec.
0 Recherches sur les systemes de produc-
tion ;
GESTION DES RESSOURCES NATURELLES
0 Recherches sur la gestion des ressources
MESURER ET ANALYSER LES ELÉMENTS
naturelles ;
PHYSIQUES, CHIMIQUES, BIOLOGIQUES
63 Rechcrchcs sur l’économie agricole.
ET SOCIO-ECONOMIQUES INHERENTS
AUX RESSOURCES NATURELLES
La caractCrisation hydrodynamique de diffe-
Ces activitCs de rcchcrchc, a prcmiErc vue très
rcnts types de sols dans le Sud-Est du Bassin
divcrscs, s’integrent parpaitcmcnt dans un sch6ma
Arachidicr a permis de déterminer la loi de cinétique
d’cnscmblc et visent lc même objectif : 6laborcr
de drainage de type k(Hv) = a(hv)b. Cette
des syst5mes de production stables, Cconomi-
caractérisation hydrodynamique permet d’estimer
qucmcnt et écologiquement viables, adaptés à
les flux hydriques et les pertes en profondeur. Par
chaque grande zone agrotcologique du Sénégal et
ailleurs l’étude de faciès de ruissellement a mis en
acceptablcs par les producteurs. Mais c’est là une
Cvidence une diminution de l’aptitude au ruissel-
entreprise tn?s complcxc et de longue haleine.
lcment du haut vers le bas de la topodquence, fonc-
Dans ce contexte, un role fondamental revient
tion des capacitCs d’induration de surface d’une
aux Cquipcs de rcchcrchc sur les systCmcs de
part, et une influence de l’anthropisation sur la
production qui remplissent une fonction d’intégra-
hidrarchisation des différents facteurs détermi-
tion ct qui pcrmettcnt l’établissement de liens et
nants (type de culture, taux d’enherbement etc...)
le retour dc l’information cntrc les chercheurs
d’autre part. La dégradation des sols par l’érosion
spCcialisCs dans la gestion des rcssourccs naturel-
hydrique dans le Sud du Bassin Arachidier atteint

74
Recherches sur les systèmes agraires
par endroit des proportions inquiétantes. Les
pour la fabrication de compost a conduit à s’in-
travaux de recherche sur l’érosion hydrique des
teresser davantage plus que par le passé à
sols ont été realisés tant à l’échelle de la parcelle
l’agroforesterie. Les résultats des travaux de re-
qu’à l’échelle de la toposéquence. Les lames ruis-
cherche réalisés dans ce domaine, notamment à
selées ont été estimées ainsi que les coefficients
Ndiémane, bien que très interessants restent à
de ruissellement. C’est ainsi que la lame ruisselée
coniïrmcr.
à l’echelle de la parcelle avoisine 3,4 mm pour
Dans la zone Nord du Bassin Arachidier où la
l’ensemble du bassin versant, tandis qu’à l’échelle
dégradation des sols est particulièrement inquie-
de la toposéquence elle est de l’ordre de 8,3 mm.
tante, l’efficacité de faibles doses (4t/ha) de fumier
a été mise en evidence tant sur les rendements des
ELABORERDES SYSTÈMES DE CON-
cultures que sur les propriétés des sols. A noter
SERVATION DES RESSOURCES
aussi que les effets residucls de faibles doses de
fumier sont hautement appréciables (+900 Kg/ha
L’on s’accorde plus ou moins aujourd’hui pour
de gousses et +1.200 Kg/ha de fanes).
reconnaître que l’élaboration de systèmes de
L’emploi de la fumure organique permet une
production stables passe par la valorisation des
réduction notable dc la consommation en engrais
ressources naturelles notamment la biomassc vC-
gétale en vue d’améliorer la fertilité des sols. Les
minéraux notamment en engrais azotés. Au Sud du
Bassin Arachidicr les travaux de recherche sur
travaux de recherche effectues ont mis cn Cvi-
l’economic de la fumure azotée ont permis d’ela-
dence la faisabilite du compostage en fosses
borer un systcme cultural légumineuse-maïs grâce
d’hivernage de résidus de cultures. Cependant
a des apports de compost de paille de maïs, la dose
pour que ce mode de compostage soit largement
optimum se situant aux environs de 4,5 t/ha. Si la
adopté par les paysans, il est nécessaire que les
qualitc du compost obtenu par compostage cn
problèmes liés à la qualité tant physique que chi-
fosse d’hivcmagc reste à améliorer le compost
mique du compost d’hivernage (faible teneur cn
obtenu par fermentation méthanique est par contre
phosphore et en azote, taux de contamination en
dc bonne qualité. Des résultats intéressants ont Cte
terre elevé) soient résolus. L’enfouissement de la
obtenus sur la valeur agronomique de cc compost
fumure organique s’avère également indispensable
ainsi que sur les performances technico-
pour une meilleure efficacité, ce qui pose le pro-
économiques du module «Transpaille» qui fait
bleme du travail du sol, qui, associe à une res-
l’objet actuellement de test en milieu rural dans une
titution organique, contribue largement à restaurer
exploitation agropastorafe (SOSEDRAA) dans la
progressivement la fertilité des sols dégradés du
zone des Niayes. Par ailleurs, en collaboration
Sud-Est du Bassin Arachidier. Le travail a la
avec le laboratoire de microbiologie de l’ORS-
dent en sec en traction bovine s’est révC1é parti-
TOM de DAKAR, il a cté décidé dc lancer un
culièrement intéressant :
essai de fermentation d’euphorbe (Euphorbia
l réduction notable du ruissellement,
Tirucalfi) sur le module «Transpaille». En effet
I’ORSTOM a mis en cvidencc les potentialitcs de
0 plus-value dc rendement arachide de
fcrmcntation méthaniquc dc cette plante très rC-
20 %,
pandue au SENEGAL, en particulier dans la zone
0 rendement mil grain pouvant être doublé
des Niayes.
par rapport au témoin en l’absence de
fertilisation.
MAÎTRISER ~4 FLORE ADVENTICE
Le problème de l’enfouissement de la fumure
L’évolution qualitative ct quantitative dc la
organique dans les conditions de travail à la dent
flore adventice cnregistree ces demicrcs années
reste cependant toujours pose. La faiblesse des
rcquicrt la mise au point dc mcthodes de lutte effï-
disponibilités en fumier et en résidus dc recoltc
caces ct adaptces à chaque situation. C’est ainsi

Recherches sur les systémes agraires
7 5
qu’en collaboration avec Ciba-Geigy, il a été mis
RECHERCHE SUR LES SYSTÈMES DE
au point pour le mil Souna et le sorgho un désher-
PRODUCTION
bant chimique dénommé Propagard 420 SC
MIEUX CONNAÎTRE LE FONCTION-
(Propazine - Terbuthylazine) ou Propargard mix
NEMENT DES SYSTÈMES DE PRO-
340 SC (Propazine - Terbuthylazine - Paraquat).
DUCTION PAYSANS ET DES ORGANI-
Ce désherbant est applicable 24 heures après le
SATIONS PAYSANNES
semis du mil ou du sorgho a la dose de 3 à 4 1
pc/ha. Mais les infestations de Striga hermonthica
L’analyse du fonctionnement des unités de
et Striga gesnéiroides restent inquiétantes d’autant
production dans le Delta du fleuve Sénegal a mis
plus que toutes les varietés de mil et de sorgho
en évidence, entre autres problemes, une mauvaise
testées jusqu’ici se sont révélées sensibles et
maîtrise de l’enherbement qui se traduit par des
severement attaquees par ces parasites.
chutes de rendement et un développement de
l’infestation des adventices sur les aménagements.
La diversité des pratiques en matière de désher-
MIEUX GÉRER ET MIEUX VALORISER
bage est à mettre en relation avec :
LES DISPONIBILITÉS EN EAU
L’étude du milieu climatique, des effets de ses
les modalites de fonctionnement des or-
variations sur les plantes cultivées et la production
ganisations paysannes ;
agricole ainsi que la connaissance des besoins en
les stratégies des producteurs ;
eau des cultures sont absolument indispensables
la technicité des paysans.
pour la maîtrise de l’eau, cl6 de la sécurisation de
la production agricole et de la sauvegarde de l’en-
L’étude du fonctionnement des organisations
vironnement. C’est dans cette optique que les
paysannes dans le Delta du fleuve SQégal montre
informations recueillies sur l’évolution des termes
que l’approvisionnement en intrants est presque
du bilan hydrique sur l’ensemble du territoire na-
exclusivement sous contrôle des groupements.
tional sont régulièrement portées à la connaissance
Quant au crédit à moyen terme, il est gére par les
des autorites et des décideurs par le Comité Tech-
sections villageoises qui font. l’emprunt necessairc
nique Interministériel pour le suivi de l’hivernage
à l’acquisition de matériels agricoles comme les
et le Groupe Technique pluridisciplinaire
tracteurs, les groupes motopompes, les moisson-
AGRHYMET. Par ailleurs, en utilisant l’indice de
neuses-batteuses. La centralisation des pouvoirs de
satisfaction des besoins en eau des cultures et en
decision au niveau de quelques individus (prési-
considérant le gradien pédoclimatique Nord-Sud
dents de sections et de groupements, gestionnaires
(Louga - Khombole - Nioro) il a et6 possible d’eva-
et trésoriers de sections) semble être la règle
luer la production agricole dans les unités agro-
genérale.
ecologiques a partir des rendements d’un echan-
tillon représentatif de parcelles par terroir. Il a
Cgalement été possible d’évaluer l’influence sur le
En Basse Casamancc dans la zone CADEF un
rendement à l’echelle du terroir des facteurs tels
certain nombre d’enquêtes ont Cte rcalisécs en
que la fertilité du sol et les itinéraires techniques.
vue :
Dans les conditions pédoclimatiques de la
l d’apprehendcr les différents niveaux
Vallée du fleuve Sénégal une methode pratique de
d’organisation sociale au sein du village
diagnostic de la gestion de l’eau d’un aménagc-
et d’identifier les niveaux de prise de
ment hydro-agricole a et6 mise au point grâce au
décision ;
suvi hydraulique de certains casiers.

7 6
Recherches sur les systèmes agraires
l de caract&iser les évolutions qui se sont
Dans le cadre de l’intensification des systèmes
produites dans le système agraire du fait
d’élevage dans la vallée du fleuve SénCgal, plu-
des divers facteurs de changement.
sieurs fiches techniques ont été élaborees pour les
eleveurs interessés par l’embouche.
Il ressort de ces enquêtes que pour le cas des
formes d’organisation traditionnelles, toute l’or-
Dans le Bassin Arachidier, les études sur la
ganisation sociale et économique de la production
rentabilité Cconomique de la fumure minérale dans
est centrée sur la gestion de la main-d’oeuvre à
le cadre des essais de démonstration montrent un
travers la division sexuelle du travail et les formes
rapport valeur/coût compris entre 1 et 2. La dC-
de coop&ation.
perdition du capital «fertilité des sols» qui consti-
tue une des principales contraintes pour les pro-
Les formes de coop&ation ont lieu entre pro-
ducteurs pourrait trouver une solution dans les
ductcurs exécutant le mCme travail. Elles peuvent
techniques agroforestières.
être restreintes aux membres de l’unité de produc-
tion familiale, ou tilargies au niveau du quartier ou
L’intbrêt des variétés améliorées et résistantes
du village.
dc riz dans la valorisation de la riziculture (nappe
ct aquatique) en zone CADEF a été évalué. Dans
Quant aux formes d’organisation dites «mo-
les villages de Bantanaré, Lefeu et Diaboudou
derncs», elles ont parfois les mêmes fonctions que
(zones IV ct II) les variétCs améliorées DJ-12-519
les formes d’organisation traditionnelles. On peut
cl Tox-7281 SC sont bien comportées. C’est ainsi
distinguer :
qu’à Bantanarç, avec une fumure minérale équi-
valente à 25 % de la dose recommandée (200 kg
l les associations des jcuncs, dont les ac-
tivitCs sont d’ordre agricole (prestations
de 8-18-27 et 150 kg/ha d’urCe au sarclage), la
de service), rCcr&tivc, lucrative (champs
variCtC DJ-12-5 19 a donne un rendement de
2893 kg/ha contre 2685 kg/ha avec le témoin
collectifs d’arachide),
(variCtC du paysan).
l les associations des ressortissants villa-
geois. Les rcvcnus Lin?s dc leurs activités
L’cxtcnsion des innovations techniques d’une
servent à financer des infrastructures.
parccllc d’essai h l’cnscmble dc la culture d’une
exploitation donnec SC heurte souvent à un certain
nombre de diffïcultCs qu’il est nCcessaire d’ana-
TESTER LES ACQUIS DE LA RECHERCHE
lyscr dans le cadre du processus de transfert de
L’harmonisation de la fertilisation azotée en
tcchnologics. Au village de Bougoutoub, les
simple et double culture et lc dCveloppcmcnt des
femmes labouraient traditionnellement au Fanting,
algues en contre-saison 1iC à l’application en
semaient à la vol& ou rcpiquaicnt et recoltaient
couverture du DAP (18-46-O) qui cntrcnt dans les
à la main. Mais avec les essais, plusieurs inno-
prCoccupations majcurcs des producteurs dc la
vations ont CtC introduites. Ces innovations
vallCe du fleuve SCnegal ont fait l’objet de tests
induites portent sur :
en milieu paysan. Il apparaît que bien que l’engrais
0 lc labour à plat à la charrue 4 UCF (100 %
favorise le d&cloppement des algues, d’autres
des paysans) ;
types d’algues pcuvcnt Cgalcment SC dçvclopper
en fonction du type dc sol et de la prescnce dc
le semis en lignes au semoir (100 %) ;
résidus de rCcolte (paille, ccndrcs dc paille). Quant
l’écartement du semis facilitant le sar-
aux résultats obtenus avec la fumurc azotée, ils
clage (6.67 %) ;
confirment les rCponscs du riz à l’azote cnrcgis-
trçes dans d’autres essais antCricurs avec un gain
l’application de la fumure minérale
dc rcndcmcnt de 800 kg x ha -’ dc paddy cn passant
(60 %);
la dose de 150 kg/ha à 300 kg/ha d’urCc.
le sarclage à la houe sine (20 %) ;

Recherches sur les systèmes agraires
77
* la mcolte à la faucille (6.67 %).
est forte dans le Niaguiss, les Kalounayes et dans
le département d’oussouye alors qu’elle reste
Des n?sultats comparables ont été enregistres
encore minime dans la zone de Sindian.
au village de Kagnarou :
les semis en lignes au semoir (100 %) ;
MÉCANISERLESOPÉRATIONSCULTURALES
l’épandage de la tümure minérale (50 %) ;
Un travail important a et& rt%lisé pour adapter
differents types de materiels agricoles aux condi-
les dates de sarclage (16.67 %) ;
tions socio-Cconomiques et physiques de la Basse-
l’application des traitements phytosani-
Casamance. C’est ainsi que le semoir DJ-ECO a
taires (33.33 %) ;
fait l’objet d’une étude en vue de m&niser le
le battage avec une batteuse (16.67 %) ;
semis sur billon par simple adaptation de roues
appropriees. Par ailleurs, des résultats int&es-
l’estimation des récoltes (25 %).
sants ont Cte obtenus avec un semoir à riz 4 rangs
Par ailleurs certains essais ont Cte repris par
à traction animale qui a et6 mis au point dans les
les paysans de façon elargie dans le cadre du
ateliers de la SODIZI. Ce semoir vient compléter,
projet CADEF. C’est ainsi qu’à Bougoutoub les
avec la «charrue 8» la constitution d’une chaine
essais varietaux de riz de nappe ont été repris sur
de materiels agricoles à traction animale adaptés
une superficie de 600 m2. Cela represente entre le
aux conditions des rizières de nappe de la Basse-
1/4 et le 1/5 de la superficie totale allouée à cette
Casamance, notamment dans la vallée de Bou-
culture par les paysans concernés.
goutoub. En effet, la presence du barrage a
redonné à ce semoir une importance accrue, la
D’autres essais ont eté étendus avec les propres
vitesse d’exécution du semis en traction asine
moyens des paysans. A Bougoutoub, ils concer-
pour des interlignes de 25 à 30 cm étant de
nent les tests semoir, les tests variétaux du riz de
10 hrs x ha-l contre 20 hrs à 22 hrs x ha-’ pour
nappe, etc...
le semoir super ECO.
Dans le domaine zootechnique, un suivi ali-
La culture de l’arachide mobilise dans la zone
mentaire a été introduit dans certains villages en
CADEF la plupart des exploitations agricoles du
vue de déterminer les coefficients d’émission
Département de Bignona, en particulier le ma-
fécale. Par ailleurs, l’importance de la brucellose
tériel agricole et la main-d’oeuvre active. Les
bovine en Casamance a été évaluée en collabora-
essais axes sur la mecanisation de certaines opé-
tion avec la Japanese Overseas Cooperation
rations culturales à Bantartare en vue d’une aug-
Volunteers (J.0.C.V).
mentation de la productivite du travail ont mont&
C’est ainsi qu’il a été possible de classer 74
que l’itinéraire «semis au semoir + sarclage
villages de la Basse Casamance en quatre strates :
manuel» est plus intéressant (4014 kg/ha en
moyenne) que l’itinéraire «semis au semoir + sar-
Strate 1 : Hygromas seuls : 14.9 % des villages
clage houe-sine» (3796 kg/ha de gousses), ce qui
Strate 2 : Avortements seuls : 16.2 % des villages
confirme les msultats obtenus en 1988 dans cette
même zone (Zone IV du CADET).
Strate 3 : Avortements et Hygromas : 44.6 % des
villages
Dans la vallée du fleuve Sénégal avec la mise
Strate 4 : Pas d’avortement ni d’hygromas :
en eau des barrages et le desengagement de la
24.3 % des villages.
SAED se posent en machinisme agricole un certain
nombre de contraintes specifiques : travail du sol
Les études épidémiologiques realisées mon-
sous lame d’eau, gestion d’unites mecanisées
trent au moins un animal infecte dans 48.4 des
etc.... C’est ainsi qu’en étroite collaboration avec
troupeaux villageois. La prevalence de la maladie
la SAED les performances de tracteurs de diffé-

78
Recherches sur les systèmes agraires
rentes puissances ont été etudiées au niveau des
graines de Nére, un décortiqueur à Néré (Par,&
parcelles- Ces tests vont se poursuivre avec l’ac-
biglobosa) mis au point dans les ateliers de la
quisition prochaine de pneumatiques, d’acces-
SODIZI de Ziguinchor a fait l’objet de test pour
soires pour le travail en boue et de trois types de
ameliorer le procedé traditionnel de fabrication de
rotavators.
Nététou. Ces tests vont se poursuivre compte tenu
des problemes rencontrés.
AMÉLIORER LRS SYSTÈMES POST-RÉCOLTE
La rkluction des pertes après récolte et la
RECHERCHE SUR L’ÉCONOMIE AGRICOLE
mécanisation progressive des filières devraient
déboucher sur une amélioration globale des diffé-
ÉVALUER LES PERFORMANCES DES CIR-
CUITS DE DISTRII3UTION
DES PRODUITS
rents systi?mes post-r6colt.e existant au Sénegal. Le
ET INTRANTS AGRICOLES
diagnostic des systèmes post-récolte a révelé
l’existence de pertes relativement substantielles
La methode de collecte des prix mise au point
quand la production est importante. Cette situation
par le BAME et qui a fait l’objet d’une publica-
est caractéristique des systèmes traditionnels
tion en 1988 (Voir Actes du Séminaire sur la
observés dans les r6gions de Ziguinchor, Kolda,
politique agricole du SENEGAL) a aidé le CSA
Tambacounda et dans la Haute et la Moyenne Vallée
à monter son systeme d’information sur les prix.
du fleuve !%négal. La recherche des améliorations
Les prix collectés par le BAME ont servi à tester
possibles au niveau du battage et de la transfor-
la performance du systeme CSA.
mation a conduit à tester un moulin à mil à la
Par ailleurs, les résultats obtenus dans la VallCe
demande de la SISMAR. Des propositions de
du fleuve Sénégal sur les marges et coûts de
modifications ont été faites ct ce moulin est aujour-
commercialisation des produits agricoles mettent
d’hui commercialise sous le nom de «NOFLAAY
en évidence l’importance des coûts de transport
II» et donne des performances équivalentes à
et celle négligeable des coûts de stockage parce
celles des moulins importés. Deux autres moulins
que les commerçants sont intéressés par une
indiens ont été testés à la demande de la Société
rotation rapide de leurs stocks. Quant a la com-
MERCEDES. Cependant Icurs performances sont
mercialisation des intrants, elle est caracterisee
inférieures à celles des moulins presentement
entre autres par une participation effective des
commercialisés au Sénégal.
privés (groupe SENCHIM et autres prives) à la
Un certain nombre dc décortiqueurs à mil,
distribution des intrants. Cette participation est
maïs et sorgho ont également et6 mis au point par
déterminée dans une large mesure par le cmdit de
I’ISRA et la SISMAR. Ces décortiqueurs denom-
la CNCAS aux producteurs et le paiement rapide
mes «mini-CIS (mini CRDI/ISRA/SISMAR)»
des commerçants, et par le crédit SENCHIM
sont capables dc travailler aussi bien sur dc petits
offert à son groupe.
lots de grains non calibres qu’en fonctionnement
continu- Cependant, compte tenu du fait qu’il est
ÉVALUER LES ASPECTS ÉCONOMIQUES
nkessaire de traiter annuellement entre 30 et 40
DE L’EMBOUCHE PAYSANNE
tonnes dc cérkales pour que ces machines soient
L’étude des aspects économiques de l’em-
rentables, l’accent est mis actuellement sur la mise
bouche paysanne dans le Bassin Arachidier
au point d’unités intégnks de decorticage - mouture
montre que les agro-pasteurs ont effectivement mis
fonctionnant avec une seule cellule motrice,
en route des stratégies d’auto-développement
tiduisant ainsi les coûts de transformation.
grâce aux associations de producteurs qui se trans-
Par ailleurs, en collaboration avec le CEEMAT/
forment progressivement en groupements d’in-
GTA et un certain nombre de groupcmenls de
térêt économique. L’embouche paysanne est au
femmes du CADEF en Casamance qui ont émis
centre de cette stratégie car elle constitue une
le souhait de lx?nélïcier d’un cm-édit pour l’achat de
Cpargne dont la maturation coincide avec l’émer-

Recherches sur les systémes aqraires
7 9
gence de besoins en vivres de soudure et en se-
Pour les exploitations du Delta et du debut de
mences. La retribution de la journee d’embouche
la Moyenne Vallée du fleuve Sénégal, la mode-
dépend plus du savoir-faire que des frais financiers.
lisation des contraintes de main-d’œuvm et la prise
en compte de la contrainte de commercialisation
de la tomate de saison froide sont achevées. Par
MIEUX COMPRENDRE L’INCIDENCE DES
ailleurs, la mise à jour des budgets de culture relatifs
POLITIQUES AGRICOLES SUR LE COMPOR-
TE3lENT DES EXPLOITATIONS AGRICOLE$
à l’ensemble du Sénégal est terminée.
Par ailleurs, dans le cadre de l’étude des poli-
L’analyse des politiques agricoles par simu-
tiques des prix agricoles sur la consommation et
lation du comportement «optimal» des exploi-
l’offre de produits alimentaires au Sénégal, un
tations agricoles selon la zone agro-écologique
modèle de simulation économique est en voie
adresse les preoccupations des instances de decision
d’élaboration. Ce modèle devrait permettre de
sur les aspects macro-economiques de politiques
prévoir et d’analyser les effets à court et moyen
d’ajustement structure1 et d’autosuffisance céréa-
terme de différentes options de politique hno-
liére comparees aux politiques de securité
mique et agricole sur la demande, l’offre, les prix
alimentaire.
et les revenus.

Annexes
l Publications 1989
l Adresses utiles
l
Liste des participants au
Comité Scientifique et Technique

PUBLICATIONS 1989
COLLECTIONS
ETUDES ET DOCUMENTS
CAHIERS D’INFORMATION
Volume 2 Numéro 1
Les pailles de céréales dans le système d’alimentation
des ruminants au Sénégal.
Volume 2 Numéro 4
Sujïétou Fall - Docteur Vétérinaire, chercheur à I’ISRA,
Cartes de biomasse (saison 1987).
Direction des Recherches sur la Santé et les productions
André Gaston - Phytopathologiste, chercheur du CIRAD
Animales.
en poste à I’ISRA, Direction des Recherches sur la San-
Réf. 89-02-01
té et les Productions Animales
les ressources alimentaires naturelles doivent être
Réf. 89-01-07
exploitées au mieux pour l’alimentation des animaux
Ce travail montre tout l’intérêt des cartes de bio-
domestiques. Le présent doucument fait la synthèse des
masse qui donnent une idée précise du potentiel des
connaissances actuelles dans le domaine et apporte de
pâturages naturels et permettent ainsi une meilleure
nombreuses recommandations pertinentes pour une uti-
gestion du patrimoine fourrager annuel.
lisation plus rationnelle de ce patrimoine.
UNIVAL-ISRA 1989 (6p - 4 cartes)
LINIVAL-ISRA - 1989 (38 p)
Volume 2 Numko 5
Volume 2 Numéro 3
Recherches de variétés de riz adaptées à la riziculture
Manuel de correspondance entre les différents formats
de saisie documentaire.
en Casamance et pourvues d’un bon niveau de résis-
tance à la pyriculariose.
Séga Baldé - Documentaliste en poste à I’ISRA, Unilé
d’Information et de Valorisation, service central de
Yamar Mbodj - Phytophatologiste, chercheur au centre
documention.
ISRA de Recherches agricoles de Djibélor (Sénégal).
Réf. 89-01-08
Réf. 89-02-02
Document destiné à facilité le travail des documen-
Une série de variétés de riz a été testée sur la stabi-
talistes professionnels.
lité du comportement à la pyriculariose et du rendement
dans différentes situations de riziculture.
UNIVAL-ISRA - 1989 (22~)
UNIVAL-ISRA - 1989 (22 p - 18 tab - 17 fin)
Volume 3 Numéro 1
Ameliora;,ion de la production du Voandzou au Séné-
Volume 2 Numéro 4
gal par la fixation biologique de l’azote.
Influence de la variation de pluviosité annuelle sur le
Mamadou Guèye - Microbiologiste, chercheur de
régime hydrique des rizières. Conséquences sur la gravité
I’ISRA, Direction des Recherches sur les Productions
des symptômes de pyriculariose
Végétales.
Yamur Mbodj - Phytopathologiste, chercheur au centre
Réf. 89-01-04
ISRA de Recherches agricoles de Djibélor (Sénégal).
Le Voandzou, riche en méthionine, acide aminé es-
Réf. 89-02-03
sentiel, tient le troisième rang des légumineuses à
La pyriculariose est une grave maladie du riz dont
graines cultuvées en Afrique de l’Ouest. Son exploita-
les conséquences sont importantes en Casamance. Les
tion est cependant faible au Sénégal.
résultats de sept années de recherches permettent de
UNIVAL-ISRA - 1989 (5 p)
quantifier l’influence de la réduction de la pluviosité et