DIRECTION DE RECHERCHES ET DE L'HYDKAULIQUE / t, ...
DIRECTION DE RECHERCHES
ET DE L'HYDKAULIQUE / t,
SUR LES'PRODUCTIONS VEGETALES
INSTITUT SENEGALAIS DE '
RECHERCHES AGRICOLES
Projet de Pr,
ramme de Recherches sur
les Ressourcds Naturelles au
Sine SJloum
de Production
1
~
Mamadou ;Ndiaye
.
'Station d,e NIORO
~-
BP 17

Le Sine Saloum est la pre ière région de l'arachide mais les populations
4,
maintiennent la culturé vivrière( (mil souna, sorgho et maïs), dans une moindre
.
mesure
la culture du niébé et db coton et un élevage très important. Cette
région joue un rôle important dans le développement agricole du pàys de par
l'importance de sa population,dei son secteur rural et,de la technicité de ses
paysans.
Cependant la cro$ssance dé ographique, la surexploitation par l'homme et *,
les troupeaux de ressoùrces
natu elles de cette région entrakent une pression
2
foncière croissante, une dégrada ion du milieu naturel et une diminution de la
production agricole
T
Le projet de rech,erche
env sagé vise à identifier et à proposer une ges-
4
tion 'appropriée de ressources na urelles assurant une augmentation:de produc-
tion (surtout céréalière) tout er maintenant et/ou amé iorant le patr imoine fon-
cier.
,

1) Utilisation de la
11) Synthèse des acquis
Les.sols du Sine Skoum sont généralement sableux et chimiquement pauvres.(sols
ferruginwx tropicaux).
Le taux d'agile est en moyenne de ,!jZ et les quantités d'humus sont très faibles O,l
à 1%.
9
La possibilité de regenérer la fertilité des sols par la jachère a été étudiée. Mais
l'impact des résultats obtenus avec cette pratiquea: été très limitée à cause de la dis-
?arition de la jachère dûe à la poissée démographique. Il a fallu donc intervenir
,3ar des apports de matière organique : fumier, compost, engrais vert.
Dans un premier temps, les recherches ont porté sur l'engrais vert ; l'existence
(l'une étable ou d'une écurie était I-are vers 1940. Cette pratique s'est avérée efficace
en matière de maintien de la fertilité du sol et de régularité de bons rendements.
Mais l'enfouissement de c'éréales c mme engrais vert n'a.pas été admis
Dar les paysans
Fo,l.rdes raisons psychologJques.
Vers 1960, avec l'introducti n de la traction bovine, les études sur le fumier
,
c
et
I
le compost ont eu un regain d'i térêt. C'est ainsi que la dose de 10t à l'hectare
a été préconisée,
milieu paysan.
de compost ont été alors étudiées. Les résultats
outi à la vulgarisation de cette technique en
n.ilieu paysan du fait de l'action bénéfique du compost sur du sol et sur les rende-
rrents de cultures. Il faut noter au passage que ces recherches sur le compost ont été
1
nenéec
surtout dans le Nord du Bassin Arachidier.
-I .
Les effets d'enfouissement de pailles des céréales ont été également étudiéEs.
Cependant cette solution s'était avérée non faisable pour une agriculture à traction
bovine. (elle est plus réaliste en culture motorisée).
En plus,
cette solution' pose le problème(l) de phytoxicité dÛe à des composés phé-
noliques dans la paille de mil ou des résidus culturaux du s'orgho(2) de risque de pro-
pagation de maladies et parasites et (3) du manque de disponibilité en paille : au
Sine Sxloum rien n'est disponible pour l'arachide et 1 à!2,5t/ha seulement disponible
p(Jur le mil.
12) Activités progkaimnées dans le Plan Quinquennal de 1'ISRA
Ces dernières années, compte :enu de la chéreté des engrais chimiques r:t de la
nécessité de maintenir la fertilité des sols pour augmenter la production agricole,
I
on assiste encore une fois'à un regain dsintéi-êt pour la fumure organiques.
C'est ainsi que des activités de recherche sur la valorisation de la b:ionasse végétale
post-récolte pour l'amélioration de la fertilité des sols ont été programmées dans le
P'lan Quinquennal de 1' ISRA.(:1989-1993).
l
. . . /.
i

i
13)
c
o
Les recherches en courS/
n
s
i
s
t
dans ce programme, e
n
t
.n' :
- une enquête
sur les disponibles de résidus de récolte dans la
Communauté
(Ndimb Taba, Darou Khoudoss et Ndiba Keur Djan-
ko)
- un compostage en milieu
aysan et caractérisation physico-chimique des com-
posts fabriqués
- une courbe de
sur le maïs en PAPEM qui a montré qu'il
faut la dose
obtenir une production équivalente à celles obtl
nuesavec la
14) Justification de nouvelles actions dans le projet
Avec l'évolution actuelle des systèmes de productions et les difficultés d'ai
mentation du cheptel, les pailles des céréales (mil souna et maïs) se trouvent ent-:
t
rement ramassées pour'l'alimenbation
du bétail ou la confection de cases et tapade:i
En effet, ces résidus,de récoltes sont dans une large mesure destinés.
aux besoins
trait, aux chevaux,à quelques moutons
de case et à des rares bovins du système p
toral passagerement 2, l't~nclos. Dans le système pastoral, l'exploitation des troup
consiste au parcage de szlison sèche sur les champs de céréal% (apport de fumure or
nique "tas") et il constitue un des principaux avantage,s que tire Le gestionnaire
la conduite du troupqau.
C'est pourquoi] il nous semble plus réaliste d'orienter nos activités de rec
che sur l'exploitation e: la $estion du fumier plutôt que sur le compost en vue d‘
teindre les objectifi
d'nméli ration de la fertilité des sols et d'accroissement 1
production céréalière au
P
Sine,Saloum. Toutefois, le compostage peut être envisagé
Les exploitations sans f'lévag
(rares au Sine Saloum).:
.
Par ailleurs,
ue de désengagement de l'état a poussé les produc;;
à minimiser leur
grâce à l'optimisation' de l'emploi du 'disponible.
C'est ainsi que
à MBour et Joal, les paysans sont entrain d'
oissons fumés issus des activités de la pêche pour I
l'établissement d'une acti
de recherche dans le projet. I
15) activités à mener dans le projet (1992-1997
-
,,
A) Recherche
optimales d'utilisation et de gestion du fumie
" (les exploitations.
. organisation du
arcage d'animaux dans l'espace et dans le temps
. organisation de
'épandage du fumier dans!l'espace et dans le temps
,
. ./.

B) Valorisation des résidus
e poissons fumés pour l.!'améliorakion de 'La ferti-
Lité des sols et de laprc
uction créalière au,Sine Saloum.
. enquête sur les dispon: ilités de ces résidus dàns les plages de MBour et
de Joal
. caractérisation physicc chimique de ces sous-produits
essai de courbes de ré1 nse du produit sur mil,,sorgho et maïs
. organisation de la proc
ction des sous produits et vulgarisation.
16) Késultats attendus
A) :tu lieu d'éparpiller Le 1 mier (du parcage ou 'épandu) sur une surface de terrI
': une dose insignifiante, déterminer une surface optimale à amender à une dos..
,,npable d'amélierer la fc
tilité des sols tout en assurant de bons rendements
.~a.i successions culturalc
. Ce procédé devrait permettre une fertiiisation
,ptirnale et progressive ( s terres d'une exploitation
3)
~~>poser des techniques E propriées d'utilisation:des sous-,produits de la
;,'che pour augmenter la r oduction agricole et améliorer la fertili.té des
(' i:s .
i
Il) Utili:-;ati.on des phosphates na!
~.. ..-...
rels
21) Synthèse des a:quis
-
11
st généraLement admis ql
la majorité des sols du Sénégal est carencrie.en ph<
phore. Or-.
le Sénegal possède dan: son
sous-sol des gisements de phosphates naturels.
C'est ai;‘ {Lue les recherches SUI
la valeur fertilisante de ces phosphates sont de Lc
gue date.
Dan
les années 1940, des e> érimentations
sur le phosphate de Matam (phosphate
Cive) ont :i ,nlle des augmentations
e rendements de 20 à 30%'. Mais ce phosphate ne fut
pas explo: té
Par !a suite, avec la décou\\ rte des gisements de,phosphate de Thiès, des études
Ee compar::ison de la valeur agronc ique de ce phosphate avec celles des phosphates im-
Fortés on! abouti à de résultats t ès prometteurs.
Cependant la pulvérulence des phos
hates de Talba (Thiès) a'constitué un frein à son
utilisation pràtique.
En 1965 et 1986, les études
ntreprises ont confirmé la valeur agronomique des
phosphates de Taïba. En condition: pluviales à Missirah (Sénégal Oriental) et à Séfa
(Moyenne Casamance) , La dose de 2C kg/ha de phosphate de Matam assure le rendement max
mum pour le maïs et le cotonnier.
En plus, le phosphate de Mat n produit des résultats plus prometteurs lorsqu'il
est comparé, au phosphate trical.cic;
e de Taïba et au phospal.
11 faut signaler qu'aucune donnée n'a été disponible concernant les expérimenta-
tions sur les phosphates naturels dans Le Sine Saloum.
l
. . 1.

Pour le Sine Saloum, aucune
quinquennal.
24) Justification de nouvelles activités proposées dans le projet
I
-
Compte tenu de la aarence en phosphore des sols dans /la région du Sine Saloum, i
semble opportun de pouvoïr profiter de l'acquis de la recherche dans les autres régior
?n menant des activités c\\e rechercne adaptative au Sine Saloum.
25) Activités à mener dans 1
E projet
. Etude en conditidn pluvial du Sine Saloum de l'efffcacité de's phosphstes
naturels.
.
-
t
26) Résultats attetidus
. Connaître la vale'ur .!grononique des phosphates naturels dans différentes candi
l
tions de sol et de cl lture :111 Sine Saloum afin de corriger la carence de sol:;
I
en phosphosre et acc:o2tre
1‘1 i)rotiuction agricole.
III) Techniques Culturales
31) Synthèse des acquis : an4lvse critique
%I
Il existe un acqtiis! trtis
important en matière de recherche sur les techniques c
turales. Mais il faut reconn;ritre que les thèmes proposés à. la vulgarisation sont desi
nés à une agr'ic/lture intensLve.
Les thèmes d'intensification (labour, désherbage chi-
nique, fertilisation minéralts . . . etc) n'ont connu un débu< d'application en milieu c,l
dans le cadre de la politiqur de subvention de 1'Etat.
Sui<e au désehgagement de 1'Et:
les paysans sont contraints de minimiser les coûts des facteurs de production en util'
/
sant le disponiblesohilisable dans les exploitations. C'est ainsi que les techniq(
zulturales mises au point par la recherche n'ont connu qu'un transfert en milieu paysa
très insignifiant. L'exeyple du labour (pivot de l'intensification) est très édifiant
de cet echec.
>
32) Activités
Il faut
rie l'amélioration des plantes.
l
. . . 1.

Force est de constater que les programmes de phytot,echnie
timidement men-
tionnés pour le ma%, Le sorgho I : l'arachide, et aucune activité 'est indiquée pou
le mil au Sine Saloum.
I,a principale raison de ce d :e situation est le manque d'agronomes dans 1:s dif
férentes équipes de resherches.
Toutefois,des recherches SI Y le travail du sol et des techniques culturales SO
programmées dans la dirfction de recherche sur les systèmes de production.
l
33) Activités en cours dar
-
- le programme
Les activités ac\\ueIIes si
les ressources naturelles sont plutôt orientées VE
L'économie de l'eau et de la Lutt
anti-érosion dans les bassins versants du Sine S+l
I
*
(dans le Kaymor).
?
34) Justification de nouw .les activités proposées dans le projet
Les techniques cultl~rellec
mises au point par la recherche sont d'utilisation
très limitée en paysan pz.~.;;::!. Er plus Les conditions éco:ogiques :;Sécheresse et dégr
.
dation de la fertilit6 dt:<: ,:l\\ ,
la pression démographique et le niveau d'équipement
des exploitations ont i>- :':
'!i' c
ces dernièresiannées.
Ce qui signifi.e que c'
toutes les strattigies dè i-c:k,.!T:rci
sur La phytotechnie qui doivent être revuesen font
tien de ces changements.
35) Activités à mrtncr’ danc
-~-
1-e cadre du projet
. La pr*eparation d[~ 501 :
--... .._. --
,l.le doit être étudiée en fonction du matériel, de 1
force et du temps .ie tri ,ail disponibles au niveau de l'exploitation
1
. Densités et nwdes .i.: se11
_l--.~
-.--_
s doivent être redéfinis, en fonction des ressources
-
en eau et des str.irt;giez de lutte contre les mauvaises herbes
. Dates de semis : kliLesdc
vent être revues en fonction de la gamme des lon-
gueurs de cycle dtt:: cuit
vars disponibles
. Rotations : Il ,faut L'OIlC
voir des systèmes de cultures qui.permettent la séc
risation des rendements
es successions culturales, l'amélioration de la fer
litité du sol e,t \\L:-I cale
drier cultural praticable par le paysan.
36) Résultats attendus
Mettre au point ou réajust I r des méthodes culturales qui augmentent la product
agricole (surtout céréalière) tou
en préservant et/ou amélioration le patrimoine fon
cier des exploitations.