'Ré oblique du Sénégal , 2 RCHES AGRICOLES...
'Ré oblique du Sénégal
,
2
RCHES AGRICOLES
i
MINISTERE
DU DEVELOPPEMENT RURAL
A53D- CRZ-CK
RAPPORT ANNUEL
1 9 8 9
CENTRE DE RECHERCHES ZOOTECHNIQUES DE KOLDA
B.P. 53
Tél. 96-11-52

S O M M A I R E
Pages
Avant-propos
i
Organisation
iii
PROGRAMME 1
"ETUDE ET AMELIORATION DE L'ELEVAGE BOVIN
EN HAUTE CASAMANCE"
Introduction
1
Amélioration Génétique des bovins Ndama
2
Suivi des élevages villageois
7
Contraintes et perspectives
20
Missions
22
Publications
23
PROGRAMME 2
"ETUDE DES RESSOURCES ALIMENTAIRES DU BETAIL"
Les Sous-produits agricoles et agro-industriels
24
Le "Mondé" : composition, propri&t&s et pratique
traditionnelle
25
Comportement alimentaire de jeunes ovins Djallonke
nourris avec les sous-produits locaux
26
SERVICES D'APPUI
Exploitation
27
Gestion
35
Documentation
40

iii
ORGANISATION
- Chef de Centre : Adama FAYE
- Gestioonnaire : Baba KOITA
- Secrétaire de Direction : Betty LOPY
- Secrétaire dactylographe : Mme FAYE, née Ndéye MBODJ
- Secrétaire-Documentaliste : Aliou COULIBALY
PROGRAMME
"ETUDE ET AMELIORATION DE L'ELEVAGE BOVIN
EN HAUTE CASAMANCE
- Responsable Programme : Dr Abdou FALL
- Chercheur
: Adama FAYE
- Assistant de Recherche: Malang BAYO
- T . S . E .
: Abdou1 Aziz DIALLO
- Bergers
: Samba SABALY
Goundo BALDE
Koussang BALDE
PROGRAMME "ALIMENTATION"
- Responsable Programme : Dr Cheikh MBaye BOYE
- A.T.Elevage
: Jean EHEMBA
- Bergers
: Annaby NDIOR
Abdoulaye BARRY
EXPLOITATION
- Responsable
: Idrissa SANE, T.S.E.
- Chef de garage
: Abdoulaye DIA, mecanicien
- Conducteur d'engins
: Abdoulaye COLY
- Tolier-Soudeur
: Massaer MBAYE
- Ouvriers
: Alkaly PATY
: Niamby KAGW
: Zbrahirâ KLUIW.
: Kalilou smu
.a

AVANT-PROPOS
e
L'année 1989 a vu le Centre de Recherches Zootechniques (CRZ) de
Kolda approfondir et mettre en oeuvre son orientation stratégique qui se
f
,
caractérise par le pari d'arriver a influencer dans le court terme le dé-
veloppement de l'élevage en Haute Casamance.
Cette option est renforcée par les exigences d'un environnement
institutionnel de plus en plus soucieux de la qualité de ses investisse-
ments en termes de gains rapides et significatifs.
La recherche agricole se trouve ainsi interpellée et astreinte à partici-
per de façon remarquable à l'effort indispensable pour faire face dans le
court et moyen termes aux problémes de ce secteur fondamental.
C'est pour s'inscrire dans ce cadre que l'orientation du CRZ pri-
vilégie une demarche permettantd'apprehender correctement les potentiels
et les faiblesses des systèmes de production en général et d'élevage en
particulier afin d'y apporter des améliorations appropriées et sensibles.
Le suivi d'élevages bovins villageois rentre dans cette optique.
L'existence d'une Société de développement dynamique et assez solidement
implantée en milieu agropasteur (la SODEFITEX) ainsi que sa volonté de
collaboration ont fourni au CRZ une entrée remarquable dans une recherche
développementconjointement menée en association avec les producteurs con-
î cernes.
D'autres partenaires. comme les groupements d'agropasteurs et les
0 N G, sollicitent également notre recherche qui se trouve ainsi pressée
par les utilisateurs eux mémes à identifier leurs limites et leurs forces
et à proposer des solutions adaptées et viables.
Toute cette dynamique ouvre des perspectives de changements quali-
tatifs du système d'élevage, par l'apparition de nouvelles activités de
productions (embouche, production laitiére, production de fumier) qui ac
croissent la plus-value du betail et encourage des efforts plus soutenus
de la part des agropasteurs vers une intensification progressive et une
integration renforcée des productions animales et végetales.
Les relations de travail que le C R Z entretient et déve lww
avec ses partenaires et clients de ses produits de recherche sont des élé-
ments déterminants de son action et de son impact.

i
-2-
Ce présent rapport d’activités tentera de restituer l’esprit de
cette démarche ainsi que les premiers résultats et les axes dégagés pour
les prochaines années.
Signalons que les recherches portant sur la trypanotolérance exé-
cutées dans le cadre d’un reseau coordonné par le CIPEA et financées par
la CEE se poursuivent normalement
Les résultats obtenus jusqu’ici ont fait
[
B
l’objet d’un rapport conjoint avec le programme de parasitologiedu Labora-
L
toire National de lIElevage.

PROGRAMME : "Etude et Amélioration de lIElevage bovin en Haute Casamance".
INTRODUCTION
<
Les activités derecherche menées dans le cadre du programme "Etude
et Amélioration de lIElevage Bovin en Haute Casamance" convergent toutes
vers l'amélioration des productions desbovins Ndama (viande, lait, force de
traction,
fumier) et leur meilleure intégration aux productions végétales
dans les systémes de production agropastorale du Sud Sénegal.
Ce programme est composé d'opérations et d'actions de recherche
dont la conception et la mise en oeuvre prennent en considération les
préoccupations des divers utilisateurs (paysans particuliers, groupement
d'agropasteurs;
organisme d'intervention) des resultats de la recherche en
les impliquant dans tout le processus de recherche. D'importantes liaisons
de recherche/Développement ont ainsi été tissées entre d'une part ce pro-
&gramme et d'autre et d'autre des agropasteurs, des groupements de produc-
teurs (GIE) et la SODEFITEX principal organisme intervenant dans la zone.
Le programme comporte les opérations et actions de recherche sui-
vantes :
OPERATION 1 : Amelioration génétique des bovins NDama
OPERATION 2 : Suivi des élevages villageois
ACTION 1 : Suivi des élevages extensifs
ACTION 2 : Suivi de la stabulation des animaux dans le cadre de l'opé-
ration "Etables Fumier-es"
ACTION 3 : Etude de l'embouche bovine en milieu paysan

.
I - AMELIORATION GENETIQUE DES BOVINS NDAMA
2.1 Structure du troupeau de base
Le tableau 1 indique la structure du troupeau bovin élevé en Station.
Tableau 1. Structure du troupeau bovin au 31.12.89
Classe d'age
Femelles
Males
0 - 6 mois
11
18
6 -12 mois
38
23
12 -18 mois
19
21
18 -24 mois
30
13
24 -36 mois
22
20
3 5 ans
13
1
5 -10 ans
90
7
+ 10 ans
62
TOTAL
285
103 -
2 2 Conduite du troupeau
Alimentation : En plus des psturages naturels, les animaux reçoivent
en saison séche, une supplémentation avec de la graine de coton, de la fane
d'arachide et du foin d'angropogon conserve.
Reproduction : La programmation de la reproduction a été abandonnée
pour instaurer une monte continue toute l'annee
La couverture sanitaire comprend le déparasitage interne et externe
-
-
-
-
-
-
-
ainsi que la vaccination contre les charbons bactéridiens et symptomatiques.
la pasteurellose et la péripneumonie.
2.3. Controle des performances
Le controle des performances concerne :
- la dynamique du troupeau: les naissances, mortalités. réformes sont
réguliérement collectées et enregistrées,
- la croissance: les animaux sont pesés tous les trois mois, les
vaches sont uniquement pesées au velage et au sevrage du veau qui intervient
maintenant à 8 mois d'tige,
- la production laitière. un controle laitier a été mis en place en
1989, la production laitière de 40 vaches est mesuree sur une base journa-
liére

Toutes les données sont consignées sur registres et saisies à l'aide du
logiciel IDEAS (ILCA DATA ENTRY AND ANALYSIS SYSTEM).
2 4 Performances
2 4 1 Reproduction
Le tableau 3 indique les performances de reproduction réalisées.
,
Comme les années précédentes, l'année 1989 a été aussi marquée par le
faible taux de velage (54%) realisé. Ces bas niveaux de performance de re-
I
production sont principalement imputables à la programmation de la repro-
;
duction instaurant une saison de monte. Le retrait des taureaux durant
Jlplusieurs mois (8) réduisait les chances de conception des femelles très
souvent stressees par le déficit alimentaire. Le manque d'organisation de
campagne de rattrapage avait aussi comme conséquence l'allongement de
f
l'intervalle entre velages des femelles qui vêlaient durant la saison de
j
monte. Ce constat a conduit au retour de la monte continue afin d'améliorer
:
les performances de reproduction
2 4 2 Mortalités
Vingt et une mortalités ont été enregistrées en 1989 soit un taux
global de mortalité de 5.6%
Tableau 3 Performances de reproduction
Nombre de femelles mises en
reproduction (en 1988)
213
Nombre de femelles sorties
4
Nombre de vêlages durant la
campagne (Juillet-Sept 88)
13
Nombre de vêlages hors saison
(Octobre 88 - Fevrier 89)
24
Nombre de vêlages entre Mars-Aoüt 89
93
Taux de velage 931172
54%
Les mortalites se répartissent comme suit (tableau 4) par classe
d'àge.

-3-
Tableau 4. Répartition des mortalités
par classe d'age
O- 1 an
1 5
l- 2 ans
4
2 - 3 ans
2
?'
TOTAL
2 1
i
2.4. Poids corporel des veaux.
?
Le poids à la naissance et le poids g 9 mois des animaux nés en
1989 ont été analysés par la méthode des moindres carrés Le tableau 5 in-
l
dique l'analyse de variante des poids a la naissance et a 9 mois. Le tableau
i
6 indique les moyennes des moindres carrés obtenus.
Tableau 5. Analyse de variante des poids à la naissance
et à 9 mois
Source de
Carre-s M.?Tyens
variation
d l
Poids à la
Poids a
naissance
9 mois
Sexe
1
094
208
Age d e l a vache
4
17,l
3 0 1
Mois de naissance
3
116,2**
769"
* P 0,05
** P 0,Ol
.
Les poids h la naissance obtenus restent relativement Clevés. Par
contre on note une faible croissance des animaux nés en 1989 qui obtiennent
un poids moyen de 63,4 kg à 9 mois d'age.
L'effet du mois de naissance est trés significatif sur les poids
à la naissance et à 9 mois Les animaux qui sont nés en juillet et Août
ont les poids a la naissance les plus élevés, mais aussi les poids a
9 mois les plus faibles Les animaux nés en juin ont une plus rapide crois-
sance _

-4-
Le retard de la croissance des animaux nés en 1989 s'explique en
partie par l'instauration de la traite des vaches qui a deprimé le poids
I
des animaux au sevrage.
Tableau 6. Moyennes des moindres carrés des poids
a la naissance et a 9 mois
Source de
Poids
Source de
Poids à
Nombre
Nombre
variation
naissance,
variation
9 mois
Moyenne Générale
85
18,07
Moyenne Grale
74
63,4
Sexe
Sexe
Male
43
18.0
Male
35
65,2
Femelle
42
18.15
Femelle
39
61.6
Age de la vache
Age de la vache
5-6 ans
7
16,4
6 ans
5
51,2
7 ans
20
17,2
7 ans
16
69,l
d
8 ans
11
19,6
8 ans
12
66,l
9 ans
10
19,2
9 ans
10
66,9
10 ans -t
37
18,l
10 ans
31
63,6
Mois naissance
Mois naissance
Janv-Avril
34
15,9
Janv à Avril
28
64,8
Mai
30
16,2
Mai
25
63,4
Juin
11
17,6
Juin
8
73,2
Juill-Aout
10
22,6
Juill-Aout
13
52,l --
Les veaux n'avaient accès à la mamelle qu'une fois par jour et la
supplémentation dont ils bénéficiaient n'a pas permis de compenser les
pertes de poids liées à la réduction de la consommation lactée. La conduite
des *vaches laitiéres sera modifiée afin d'éviter ce retard de croissance
des veaux.
2.5. Testage individuel des taurillons.
Le tableau 7 indique les caractéristiques et les performances des 9
taurillons sur 10 ayant fini le testage individuel qui a duré 8 mois sous
un mode extensif amélioré avec une légére supplémentation a base de fane
d'arachide et de graine de coton.

-5-
Tableau 7. Performances pondérales des taurillons au testage
Age à
Poids a
Poids à
Gain de
Gain moyen
Numéro l'entree
l'entrée
la sortie
poids total
quotidien
(jours>
(Kg)
(Kg)
(Kg)
g!j
2344
714
192
290
98
400
2353
667
147
242
95
388
2354
664
144
229
85
347
2371
567
128
237
109
445
2374
561
136
216
80
327
2380
560
127
193
66
269
2401
536
123
238
115
469
2403
5 0 6
138
229
91
371
2404
496
127
215
88
359
Seuls 4 taurillons (2344, 2353, 2371, 2404) ont pu etre recoltés
au cours du testage pour le controle spermiologique,
On note une grande héterogéneité d'age dans le lot. La différence d'ages
extremes est de 7.3 mois. Le lot a ainsi été scinde en deux groupes d'ages
pour faciliter la comparaison entre animaux,
Le classement final suivant a été réalisé (tableau 81,
Tableau 8 : Classement des taurillons
Animal
Rang
Animal
Rang
GROUPE 1
GROUPE II
2344
1"
2401
1"
2353
2"
2371
2"
2354
3"
2403
3"
2404
4"
2374
5"
2380
6"
2. 6 - Reformes
Le troupeau bovin du CRZ était caractérisé en 1989 par la propor-
tion élevée de vieilles vaches, Une politique de rajeunissement des repro-

-6-
ductrices a Bté adoptée. Ainsi 47 femelles ont Bté reformées par vieillesse
ou, a cause de la faiblesse de leurs performances de reproduction (longs in-
tervalles entre velages). Le tableau 9 donne le nombre, la catégorie et la
cause de rbforme des animaux sortis.
Tableau 9 : Nombre et cause reforme
Categorie
Age
Nombre
Cause de reforme
Vache
15 ans
9
V i e i l l e s s e
Vache
15 ans
4
II
Vache
13 ans
10
II
Vache
12 ans
6
1,
Vache
10-11 ans
6
II
Vache
6-9 ans
12
faible performance
Taurillon
2 ans
2
Faible croissance

- 7 -
11 - SUIVI DES ELEVAGES VILLAGEOIS.
Le suivi des élevages villageois s'inscrit dans le cadre de l'étude
de la productivite des bovins NDama dans les systémesde gestion villageois.
Ce suivi permet à travers l'analyse des performances animales et les sys-
ternes de gestion d'identifier les contraintes qui freinent le developpement
des productions animales, de proposer et de tester des solutions aptes a
les lever.
2.1. Le suivi des troupeaux extensifs
2.1.1. Effectifs
Le suivi concerne 18 troupeaux répartis dans 8 villages. Les con-
traintes budgétaires et la réduction du personnel du CRZ avaient conduit
à la réduction des troupeaux suivis a des proportions conformes aux
ressources disponibles.
Les tableaux '10 et 11 indiquent la structure des troupeaux suivis respec-
tivement pour les années 1988 et 1989. 1585 animaux étaient réguliérement
suivis en 1989.
La figure 1 et 2 illustrent la pyramide des ages des troupeaux suivis pour
les annees 1988 et 1989.
2 1.2. Controle des performances
Les observations menées au cours des visites périodiques des trou-
peaux portent sur la dynamique des troupeaux, le poids des animaux, la pro-
duction laitiére, les pratiques d'élevage ainsi que sur la situation sani-
taire du cheptel.

_ -...__ --
_ ___- --._ .-.
_ ___.I __-- --.
-8-
Tableau 10 : Structure des troupeaux villageois
suivis par le CRZ de Kolda (1988)
fréquence (fréquence relative)
Classe
Males
Males
Mtiles
Total
Femelles
TOTAL
d' age
entiers
castrés
de trait
males
- -
_-._----- -
O-l an
79(5.4)
79(5,4)
95(6,5)
174
l-2
156(10,6)
156(10,6) 167(11.3)
323
2 3
54(3.7)
3(0,2 >
13(0,9)
57(3,9)
74(5,0)
131
34
49(3,2)
17C1.2)
18(1,2)
66(4,5)
109(7,4)
175
4-5
40(2,7)
15(1.0)
10(0,7)
55(3,7)
77,5,2)
132
*
5-6
31(2,1)
15(1,0)
13(0,9)
46(3,1)
74(5,0)
120
6-7
10(0,7)
4(0,3)
3(0,2)
14(0,9)
76(5,2)
90
7-8
4(0,3)
1(0,07)
2(0,1)
5(0,3)
72(4,9)
77
8-9
1(0,07)
1(0,07)
70(4,8)
71
9-10
1(0,07)
1(0,07)
49(3,3)
50
10-11
46(3,1)
46
11-12
26(1,8)
26
+ 12
57(3,9)
57
TOTAL
425(28,9) 55(3,7)
59(4 ,o>
480(32,6) 992(67,4)
1472
Tableau 11 : Structure des troupeaux villageois
suivis par le CRZ (1989)
fréquence (fréquence relative)
Classe
Mâles
M%i&-
Males
Total
Femelles
TOTAL
d'age
entiers
castrés
de trait mâles
O-l an
107(6<8)
107(6,8)
122(7,7)
229
l-2
108(6,8)
4(0,3)
112(7,0)
108(6,8)
220
2-3
L20(7,6)
2(0,1)
14(0,9) 122(7,7)
161(10,2)
283
3-4
39(2,5)
10(0,6)
ô(0,5)
'}-(3,pi
89(5,6)
138
4-5
47(2,9)
22(1,4)
22(1,4)
69(4,4)
82(5,1)
151
5-6
31(1,9)
16(1,0)
12(0,7)
47(2,9)
70(4,4)
117
6-7
17(1,1)
6(0,4)
5(0,3)
23(1,5)
77(4,8)
100
7-8
6(0,4)
3(0,2)
1(0,06)
9(0,6)
63(3,9)
72
8-9
1(0,06)
1(0,06)
69(4,4)
70
9-10
62(3,9)
62
10-11
1(0,06)
1(0,06)
38(2,4)
38
11-12
38(2,4)
38
+ 12
67(4,2)
67
TOTAL
477(30,1)
63(3,4)
62
540(34,0) 1046(66,0)
1585

“.
.
7
N

.
-9-
L'examen des figures relatives aux pyramides des âge8 permet les
observations suivantes :
- les femelles sont tardivement sorties des troupeaux ;
- par contre les mâles se raréfient à partir de 7 ans ;
- les pyramides présentent des irrégularites traduisant des
événements demographiques importants.
Ces phénomènes sont plusmarqués sur la figure 1 où l'effectif de la
2è classe ce qui est lié à une baisse du taux des mises-bas pour la classe
O-l. Ceci explique pareillement le débordement de la classe 3-4 par rapport
à la classe 2-3. Cette alternance traduirait un certain cycle de la repro-
duction où une annee de repos succéde à une année d'activité.
Les entrées et les sorties(naissances, achat, mortalités, ventes,
echanges et autres) sont régulierement collectées au cours des visites heb-
domadaires, Le poids des animaux est mesuré dans deux.villages a l'aide de
bascule tratable. Les pesees ont lieu tous les mois pour les jeunes et tous
les 3 mois pour les adultes. Plus 2000 mesures de poids sont actuellement
disponibles et seront analysées ultérieurement.
Le contrôle laitier se fait sur une base hebdomadaire. La quantité
de lait extraite pour la consommation humaine est mesurée. Ces mesures ont
été effectuées en 1989 sur 186 lactations.
2.1.2 RESULTATS PRELIMINAIRES SUR LRS~PERFORM.ZJiS DE REPRODUCTION
ET DE'VIABILITE DANS LES TROUPEAUX-EN EXTENSIF
. Distribution des naissances
Le tableau 12 illustre la contribution des naissances selon le mois
et le tableau 13 selon l'année.

'- 10 -
Tableau 12 - Distribution des naissances selon les mois.
Mois
Nombre de naissances
Janvier
44
Février
25
Mars
30
Avril
16
Mai
54
Juin
121
Juillet
142
Aoùt
85
Septembre
76
Octobre
75
Novembre
83
Décembre
45
Tableau 13 - Répartition des naissances selon l'année
Année
Nombre de naissances
1986
98
1987
295
1988
167
1989
236
I
Il existe une répartition saisonnière des naissances dans les
élevages traditionnels. La majorité des naissances (73,1% soit 12,1% par
mois) ont lieu centre les mois de Juin et Novembre. 26,1% des naissances
soit 4,4 par mois se passent les autres mois de l'année.
Il semble exister une cyclicité des performances de reproduction
dans les élevages extensifs villageois. Une année qui enregistre beaucoup
de naissances est suivie d'une année a faible performance de reproduction.
&La base accidentée de la pyramide des ages a la base, illustre ce phénomène.

- 11 -
.
Mouvement des animaux
-
Le tableau 15 indique les entrées et les sorties enregistrees dans
18 troupeaux en 1988 et en 1989.
Intervalle entre velage
151 intervalles ont été analysés en vue d’avoir des informations
indicatives sur les performances de reproduction. Le mois et l’annee du pre-
*micr velage de l’intervalle, le rang du ler velage de l’intervalle, ainsi
que le village ont été utilisés comme facteur dans le modble lineaire dé-
veloppé. La procédure des moindres carrés (Harvey) a étB utilisée pour
analyser l’intervalle entre vèlage dans les troupeaux villageois.
Le tableau 15 en donne l’analyse de variante.
Tableau 14. Mouvement des animaux de 18 troupeaux
en 1988 et 1989
1988
1989
Naissances
191
245
Mortalites
49
52
Achat
5
26
Vente
59
59
Autres entrées
30
55
Autres sorties
26
39
Tableau 15. Analyse de variante de l’intervalle
entre velages
Source de
Carrés
d.1
variation
moyens
Mois du ler vélage
11
22 215
Année du lè velage
2
157 458**
Parité du lè vèlage
4
27 082
Village
8
4 0 353
** P 0,Ol

- 12 -
L’année du ler velage exerce une forte inflbence sur l’intervalle
entre velage.
,
Le tableau 16 donne la moyenne des moindres carrés pour l’intervalle ;I
entre vélage.
,
i.
1
Tableau 16 - Moyennes des moindres’carrés pour l’intervalle
entre vêlage
Source de
variation
Nombre
Intervalle
Erreur type
Moyenne Générale
151
534
26,7
Mois de vêlage
Janvier
7
587
75,3
Février
4
679
92,2
Mars
2
520
135,7
Avril
3
357
105,6
Mai
8
565
72,2
Juin
37
510
36,2
J u i l l e t
29
548
38,9
Aotit
15
570
49,5
Septembre
14
a
517
52.3
Octobre
10
525
61.4
Novembre
16
548
50,8
Décembre
6
483
80,9
Année de vèlage
1986
27
567
40.9
1987
106
601
29.7
1988
18
434
47,6
Numéro vêlage
1
49
573
33,8
2
47
545
34,6
3
27
573
40,8
4
12
488
58,0
5 et plus
16
492
51

- 13 -
l
Village
Saré Bakary
31
519
36,9
Saré Bamba
4
563
92,3
Saré Hamidou
27
580
39,6
Santankoye
6
521
78,2
Saré Boubel
12
533
55,9
Mahon
14
430
52,3
Saré Samboudiang
18
582
50,l
NDangane
17
592
51,4
Marakissah
22
487
46,3
L'intervalle moyen entre vêlage est de 534 jours (17,5 mois)
avec un coefficient de variation de 29,2%.
Les intervalles les plus longs ont été enregistrés aprés les vêlages
de 1987 et ceux les plus courts sont réalisées par les femelles ayant
vêlé en 1988. Les femelles les plus productives (18) avaient probablement
vêlé en 1988 au moment de l'analyse des données. Ceci peut contribuer à
expliquer les bonnes performances réalisées en 1988. Néanmoins on peut
retenir à partir de ces résultats, qu'il y aurait une cyclicité des ni-
veaux de performances de reproduction qui sera confirmée ou infirmées
avec des observations elargies sur plusieurs années.
La recherche des facteurs sanitaires, nutritionnels et gestion-
Gels expliquant les faibles performances de reproduction devraient occuper i
une place privilégiée dans les activités de recherche menées à Kolda sur
le bétail NDama.
Mortalité des jeunes (0 à 18 mois)
Les mortalités survenues de 1986 à 1989 sur 796 naissances ont
été analysées utilisant la procédure des moindres carrés (Harvey) dans
un modèle linéaire intégrant comme facteurs fixes le village, le mois
de naissance, l'année de naissance, le sexe et le rang de naissance. La
mortalité a éte étudiée selon 4 classes d'âges : 0 à 1 mois, 1 a 6 mois,
6 A 12 mois, 12 à 18 mois. Le tableau 17 donne l'analyse de variante de
la mortalité pour les différentes classes d'âge.

- 14 -
Le tableau 18 indique la moyenne des moindres carrés et l'erreur type
de la mortalité pour les différentes classes d'âge.
L'analyse de variante montre l'influence significative de l'année de nais-
sance sur la mortalité avant 6 mois et aprés 12 mois d'âge. L'effet du rang
de naissance est significatif sur la mortalité entre 1 et 12 mois d'âge.
La mortalité globale entre la naissance et 18 mois d'âge est de 14,3%
8,5% des animaux qui naissent meurent avant l'âge de 6 mois.
D'autres analyses seront réalisées pour déceler l'éventuelle effet signifi-
catif de la saison de naissance et du village en regroupant les mois en
saison de naissance et en redéfissant les classes d'âge. Une interprétation
plus élaborée des résultats pourra ainsi être faite.
Tableau 17 : Analyse de variante de la mortalité
pour différentes classes d'âge
Source de
Carrés moyens
variation
(* 1000)
dl
Oj-lmois
l-6mois
6-12mois
12-18mois
Village
6
29
85
31
6
Mois de naissance
11
28
74
15
24
Année de naissance
3
81*
214*
7
63*
Sexe
1
8
33
19
7
Rang de naissance
6
26
124*
110*
6
*P
.05
** P
.Ol
2.2. Etude de l'embouche en milieu paysan
Cette opération de recherche, financée par l'hfrican Development Foun-
dation (A D F), vise à formuler, à l'endroit des Groupements de producteurs
et des particuliers menant des opérations d'embouche, des recommandations
susceptibles d'améliorer les performances techniques et la rentabilité finan-
cière de ces opérations. Cet objectif est réalisé à travers l'etude des per-
formances réalisées dans les ateliers d'embouche, l'analyse des coûts et bé-
néfices des opérations et des modes de gestion. Les études au niveau des
ateliers d'embouche sont complétées par des investigations menées dans les
marchés du bétail et de la viande. Le rendement des carcasses fait aussi
l'objet d'étude.

- 15 -
Tableau 18 : Moyenne des moindres carres de la
mortalité des jeunes (erreur type)
Source de
Nombre
Mortalité
variation
Oj-lmois
1-6mois
6-12mois
12-18mois
Moyenne générale
796
2,6(0,9)
5,5(1,4)
3,1(1,0)
2,7(0,8)
Village
Saré Bakary
280
3,6(l)
3,7(1,5)
3,7(1,1)
l,Nl,O)
Saré Bamba
24
4,0(3,2)
9,9(4,6)
0,3(3,3)
4,8(2,1)
Saré Hamidou
144
4,7(1,4)
7,1(2,0)
4,8(1,4)
2,8(1,3)
Santankoye
40
3,4(2,6)
10,7(3,8)
3,9(2,7)
3,9(2,4)
Saré Boubel
126
1,0(1,5)
3,7(2,3)
1,7(1,6)
1,7(1,5)
Mahon
66
0,1(2,0)
5,6(2,9)
6,1(2,1)
2,1(1,9)
Saré Samboudiang
116
2,0(1,7)
0,5(2,4)
1,2(1,7)
1,7(1,5)
Mois naissance
Janvier
44
0,1(2,4)
12,0(3,5)
1,5(2,5)
2,7(2,2)
Février
25
0,7(3,2)
6,6(4,6)
3,6(X,3)
5,3(2,9)
Mars
30
2,6(2,9)
3,2(‘+,2)
5,3(3,1)
1,0(2,7)
Avril
16
7,0(4,0)
5,6(5,8)
10,4(4,2)
0,5(3,7)
Mai
54
7,2(2,3)
6,3(X,4)
1,7(2,5)
2,2(2,2)
Juin
121
3,1(1,6)
7,9(2,4)
2,6(1,8)
1,6(1,5)
Juillet
142
0,9(1,5)
3,8(2,2)
2,5(1,6)
4,2(1,4)
Aout
85
0,8(1,8)
3,X(2,6)
0,9(1,9)
2,1(1,7)
d
Septembre
76
2,7(1,9)
4,7(2,7)
2,3(2.0)
7,0(1,8)
Octobre
75
4,1(1,9)
12,5(2,7)
2,8(2,0)
0,6(1,7)
Novembre
83
4,0(1,8)
2,2(2,7)
0,9(1,9)
1,1(1,7)
Décembre
45
0,2(2,5)
2,5(3,6)
3,0(2,6)
4,2(2,3)
Annee naissance
1986
98
0,8(1,9)
0,9(2,7)
1,9(1,9)
4,6(1.7)
1987
295
1.0(1,2)
4,5(1,7)
3,9(1,2)
3,9(1,1)
. 1988
167
3,7(1,4)
8,0(2,0)
3,4(1,5)
2,0(1,3)
1989
236
5,0(w)
10,0(1,8)
3,2(1,3)
0,4(1,1)
Sexe
Femelles
413
3.0(1,0)
5,2(1,6)
2,6(1,1)
2,4(1,0)
Males
383
2,3(1,1)
6,6(1,6)
3,6(1,1)
3,0(1,0)
Rang naissance
1
172
2,7(1,3)
9,9(1,9)
2,7(1,4)
2,9(1,2)
2
204
3,4(1,2)
5,3(1g8)
1,8(1,3)
2,3(1,2)
3
160
1.7(1,4)
3,7(2,0)
3,4(1,5)
2,5(1,3)
4
119
0,2(1,5)
9,9(2,2)
2,1(1,6)
3,2(1,4)
5
64
0,6(2,1)
0,9(3,0)
12,5(2,2)
3,1(1,9)
6
46
4,1(2,5)
9,3(3,5)
- 0,0(2,5)
4,6(2,X)
7
31
6.1(2,9)
2,2(4,2)
- 0,5(3,0)
0,6(2,7)

- 16 -
2.2 1 Suivi des ateliers d'embouche
Cinq ateliers d'embouche mis en place dans 4 villages du département
de Kolda et totalisant 82 animaux sont régulièrement suivis Les observa-
tions portent sur le poids des animaux, le niveau des intrants(aliments,
main d'oeuvre, etc..) et la gestion des animaux
2 2.2. Etude des marchés du bétail
Un dispositif de suivi du marché de bétail de Saré Yoba a été mis
en place. Chaque semaine, le nombre d'animaux présentés, la catégorie. le
prix et la destination des animaux vendus sont relevés
2.2.3. Etude du rendement des carcasses
Un suivi des animaux abattus à Kolda, en vue d'évaluer le rendement
des carcasses, a aussi été mis en place
Le prix, la catégorie, le poids
vif, le poids des carcasses de tous les animaux abattus sont relevés
chaque semaine.
2 3 SUIVI DE MODELES D'ETABLES FUMIERES.
2 3.1 Cadre de cette action de recherche
Après avoir pendant des années focalise son intervention sur le
coton, ce qui lui a valu des critiques portant sur un prétendu appauvrisse-
ment du sol lié à cette culture, la Société de Développement des Fibres
Textiles (SO DE.FI.TEX) s'est orientée vers une diversification de son ac-
tion dans la zone encadrée.
C'est dans ce cadre qu'une place importante est ouverte a l'élevage
et à son intégration aux productions végétales
La lutte contre l'appauvrissement des sols a retenu une attention particu-
lière qui s'est traduite par la mise en place d'un programme de vulgarisa-
tion de techniques de production de fumier organique basées sur la stabula-
tion et la supplémentation de certaines catégories de bovins d'une part et
sur le parc amélioré d'autre part. Ce dernier n'est qu'une variante du par-
cage traditionnel dans lequel les animaux ne sont plus déplacés par endroit
après un temps de séjour donné mais passent au contraire la nuit sur la
meme aire ou enclos.

17 -
Le fumier produit de cette façon s’accumule et subit moins de pertes en
éléments fertilisants; par contre son transport et son épandage posent un
problème de moyens et de main d’oeuvre qu’il ne faut pas perdre de vue
Dans ce rapport on ne s’intéresse qu’a la stabulation qui constitue
une innovation pleine de perspectives et sur laquelle le C.R.Z. s’est pen-
chée à la demande de la SODEFITEX Un exposé plus détaillé a été cependant
déja fait sous forme d’un document spécifique de 50 pages(A.Fall et A Faye,
1989) ce qui nous dispense de revenir aux détails
2 . 3 . 2 O b j e c t i f s d e r e c h e r c h e
L ’ é t u d e s ’ e s t a s s i g n é e l e s o b j e c t i f s s u i v a n t s :
i) l’analyse des structures d’accueil des étables fumières en tant
qu’innovation ;
i i ) l’evaluation d e s p e r f o r m a n c e s r é a l i s é e s p a r l e s c a t é g o r i e s
d’ animaux concernés ;
iii) l’évaluation technique des modèles d’étables actuellement
proposes aux agropasteurs par la SODEFITEX;
iv) la formulation de recommandations pouvant aider à “mieux” pro-
d u i r e “ p l u s ” d e f u m i e r e t à d i v e r s i f i e r e t à i n t e n s i f i e r l e s p r o d u c t i o n s
des animaux ciblés
2.3 3. Matériel et méthodes
(i) S i t e s d u s u i v i
Les étables recensées dans le département de Kolda au cours de
cette année s’élèvent à 83 répartis sur 74 villages.
Devant une telle dispersion, on a opté pour un dispositif plus léger et à
la mesure des moyens disponibles, soit trois villages situés dans un rayon
de 55 kilométres de la ville de Kolda
C e s v i l l a g e s p r é s e n t e n t d e s p o t e n t i e l s a g r o p a s t o r a l e s d i f f é r e n t e s
et sont assez représentatifs des autres situations rencontrées.
L’ensemble des trois villages correspond à 16 étables et à un effectif de
9 2 b o v i n s adultes(males d e t r a i t , f e m e l l e s a l l a i t a n t e s ) .

e
- 18 -
Méthodes de collecte des données :
Les données portant sur les caractéristiques structurelles des ex-
ploitations ont été recueillies par enquete.
Les variables mesurées sur l'animal concernent :
- le poids obtenu par deux pesées (initiale et finale) ;
- la production laitière mesurée en volume tous les 15 jours,
- la production de fumier consistant à une mesure de féces puis
recueillis par la méthode des sacs sur des porteurs et la mesure de l'en-
semble du fumier (fécès + litiére) de fosses données
Les variables relatives à la stabulation :
- durée de stabulation
- fréquence et régularité des animaux en nuit/animal de présence
RESULTATS
(i) Caractéristiques des exploitations enquètées
Sur le plan main d'oeuvre (population active). ressources animales
et équipement, les exploitations pratiquant la stabulation possèdent plus
de disponibilités que celles qui ne la pratiquent pas (cf.document cité).
On n'en est pas pour autant à affirmer que les exploitations riches
sont plus réceptives car il se pourrait qu'elles aient été particulièrement
ciblées par les vulgarisateurs. Il est cependant évident que les non pro-
priétaires de bétail (animaux en extensif ou bovins de trait) ont peu de
chance d'etre concernés par ce message d'où la nécessité d'une alternative
propre à leur situation
L'analyse des ressources de l'exploitation et de
son fonctionnement (allocation de telles ressources a des activités pro-
grammées) permet d'oeuvrer dans ce sens
Le problème de la fertilite préoccupe cependant 69p.100 de l'échan-
a
tillon (N=52 exploitations). La pratique de la jachère à durée de moins en
moins longue reste la stratégie dominante de restitution de la fertilité.
ii) La production de fumier.
Elle est essentiellement fonction du poids de l'animal, du nombre

.a
- 19 -
de nuits/animal de présence et de la quantité de litière apportée. En effet
il a été observe qu’il s’agit d’une stabulation partielle où les animaux
viennent le soir et repartent chaque matin au pàturage pour la journée. La
supplémentation avec la graine de coton et éventuellement la fane d’arachide
se fait au retour du paturage.
La production moyenne de fécès brut a été de 2669g/lOOkg de PV/jour
soit 688g de matière sèche/lOOkg de PV/jour en stabulation nocturne. En
l’absence de litière pouvant absorber toute cette humidité et la conserver,
les fécés sèchent vite en s’appauvrissant en azote. L’apport de litière a
é t é g é n é r a l e m e n t t r è s i r r é g u l i e r ( t o u s l e s 118 1 6 j o u r s ) e t i n s u f f i s a n t .
La durée moyenne annuelle de stabulation est de 128 jours soit
environ 4 mois Pendant ces 4 mois,le temps réel de stabulation pour une
étable a 4 bovins est de 445,5 nuits-animal (= produit du nombre de nuits
de présence x nombre d’animaux présents). Il y a donc des nuits où les ani-
maux ne reviennent pas à l’étable. D e t e l l e s s i t u a t i o n s s o n t l i é e s Lt d e s
ruptures d’aliment, principal élément attirant l’animal vers l’etable.
La production moyenne de fumier pour la durée de stabulation obser-
vée est de 266,4kg de m s/U.B T. soit quelque 280kg/U.B.T. de fumier brut à
28p.100 d’humidité.
Il s’agit d’une production très limitée par rapport aux doses de 10 tonnes
hectares proposées par la recherche et meme par rapport aux épandages plus
f a i b l e s d e 1,5 a 2 t o n n e s / h e c t a r e p r a t i q u é s p a r l e s paysans(epandage
e n mo-
saîque),
Le but visé qui est d’entretenir la fertillte est donc encore loin
d ’ è t r e a t t e i n t , c e q u i j u s t i f i e d e s e f f o r t s s u p p l é m e n t a i r e s .
(iii) L’évolution pondérale des animaux
En dépit de la stabulation, les animaux adultes traités ont eu en
moyenne des pertes de poids de l’ordre de 30g/jour entre Mars et Mai. Pen-
dant la même période, les animaux témoins ont perdu en moyenne llOg/ j.
C e t t e f a i b l e d i f f é r e n c e s ’ e x p l i q u e p a r l a f a i b l e s s e d e l a s u p p l é m e n t a t i o n
(a peine lkg de graine de coton/animal/jour) et des ruptures observées.
Au niveau des veaux sous la mamelle, ceux dont les méres sont en
stabulation ont une vitesse de croissance de 196g/jour contre 97g/jour
pendant la même période pour des veaux témoins de mères non mises en sta-
bulation. La stabulation tamponne avantageusement le ralentissement de la
vitesse de croissance en saison sèche chaude.

~- -..__._.
- 20 -
(iv) la production laitière
Elle est de 84 litres de moyenne en 106 jours de stabulation pour
les femelles traitées
Dans le système extensif traditionnel par contre, la
traite est généralement suspendue en saison sèche pour ne reprendre qu'après
les premières pluies.
La stabulation des femelles est sans doute une voie intéressante à
suivre
En conclusion, cette action est manifestement riche en perspective
pour les raisons que voici -
- elle constitue une véritable initiation à l'amélioration de la ges-
tion du bétail,
- elle permet une meilleure valorisation de la richesse que constitue
ce cheptel,
- elle renforce l'intégration des productions animales et végétales
tout en préparant leur intensification,
- elle constitue un jalon important dans la gestion et la conserva-
tion du terroir villageois notamment du patrimoine foncier.
Cependant,
elle ne fait que commencer n'est pour autant pas à l'abri
a de revers négatifs Sa survie dépendra de l'effort qui y sera mis. Le sou-
tien des agropasteurs par la SODEFITEX semble déterminant surtout à travers
la mise en place de la graine de coton et d'autres facilites (interventions
sanitaires,
crédit matériel de construction d'étables, etc..).
Mission : 1. Participation en Mai 1989 à la revue des programmes du secteur
traction animale et l'élaboration de protocoles de recherche
par les SNRA (Systèmes Nationaux de Recherches Agricoles).
2. Septembre-Décembre : séjour de thèse à l'E.N.S.A.M.(Montpellier)
Publication dans le cadre du programme :
. Rapport de suivi d'étables fumières dans le département de Kolda.
III - CONTRAINTES ET PERSPECTIVES
3.1. Amélioration génétique
La bonne conduite de cette opération d'amélioration génétique dans
son orientation actuelle est limitée par des facteurs de plusieurs ordres.

- 21 -
- I l e x i s t e d e s d i f f i c u l t é s r é e l l e s d ’ a s s u r e r l ’ i n t é g r i t é d u d o -
maine du CRZ. Ainsi, les frequentes sorties de nos animaux et l’entrée
d’animaux extérieurs introduit du sang étranger non contrôlé dans nos
troupeaux.
- La dégradation des paturages constatée ces dernières années cou-
plée à la réduction des paturages par l’abandon de la zone Est du domaine
est à l’origine d’une chute des performances animales. La réhabilitation
du domaine devient ainsi une tâche prioritaire.
- Le manque d’efficacité du système d’adduction d’eau alourdit les
charges de ce programme par l’approvisionnement en eau des abreuvoirs dis-
persés dans les parcelles.
- Les feux de brousse détruisent régulièrement de manière systéna-
tique tout le fourrage sur pied du C R Z, ce qui entraîne des charges éle-
vées pour l’acquisition d’intrants alimentaires.
En général les lacunes de cette opération ont été auparavant si-
gnalées et des mesures de correction proposées. Le développement de systéme
génétique à noyau ouvert constitue une solution de rechange capable de réa-
l i s e r l e s o b j e c t i f s p o u r s u i v i s d t r a v e r s c e t t e o p é r a t i o n .
Le C R Z de Kolda peut envisager la mise en place d’un système génétique à
noyau ouvert à l’adaptant aux conditions spécifiques de la Haute Casamance.
C’est à dire sans l’utilisation du transfert d’embryon. Les objectifs d’un
tel programme, le schéma de sélection, l’organisation de sa mise en oeuvre
sont déjà élaborés. Le modèle proposé pourrait être testé dans les troupeaux
actuellement suivis par le C R Z de Kolda avant son application à une grande
é c h e l l e .
3 . 2 . S u i v i d e s elevages v i l l a g e o i s
3.2.1. Cette opération vient de boucler deux années d’activités qui
ont vu la mise en place d’un dispositif qui va permettre une évaluation de
la productivité des troupeaux dans le système de gestion villageois. Les
résultats préliminaires orienteront la mise en oeuvre d’autresactivités de
recherche. Il est dès à présent clair que le suivi des élevages sous mode
extensif doit se mener sous une problèmatique donnée. Plus précisément,
l’introduction et l’expérimentation d’innovations capables de dessérer les
contraintes identifiées, doivent accompagner le suivi des élevages extensifs
dans les nenes unités d’observation (villages, troupeaux).

- 22 -
C'est dans ce cadre que l'initiation du suivi de la stabulation et de la
sùpplémentation ainsi que de l'embouche paysanne viennent à point nommé.
Les productions animales en Haute Casamance amorcent aujourd'hui
un tournant décisif sous l'impulsion des sociétés d'intervention principa-
lement la SODEFITEX et la SODAGRI. Un important processus d'intensifica-
tion des productions animales avec leur meilleure intégration aux produc-
tions végétales est enclenché. Le C R Z de Kolda devra s'accrocher à ces
nouveaux développements en formulant des activités de recherche perti-
nantes et qui assurent sa survie
Ceci heureusement a été déjà perçu par
le C R Z qui a mis en place des activités de recherche en milieu villageois
répondant parfaitement aux préoccupations des agropasteurs et des organis-
mes d'intervention.
Il reste aujourd'hui à faire de cette opération un programme recep-
table où convergent toutes les activités
de recherches thématiques(santé,
alimentation, reproduction, économie, etc.. > et sous-tendu par l'utilisa-
tion d'une approche commune et une commune définition de la problhmatique
de la recherche Ceci nous permettra d'éviter la juxtaposition d'actions de
recherche sans aucun lien entre elles.
IV - MISSIONS
Abdou FALL
1. Bourkina Fasso. Atelier sur les technologies appropriées pour le
developpement de systemes de production viables
dans la région semi-aride d'Afrique Sub-Saharienne.
11-13 Avril 1989 - Ouagadougou.
2. R.F.A. HANOVER. Réunion des Coordonateurs des banques de gênes
régionales
- 3 au 9 Juin
3. Pologne VARSOVIE. Atelier sur le développement de système génétique
a noyau ouvert du bétail laitier et des buffles
dans les pays en voie de développement.l0/17
.Juin
4. Bourkina Fasso. Atelier sur l'élevage en zone cotonniére.
Ouagadougou du 24 au 30 Octobre 1989.

- 23 -
V PUBLICATIONS
Abdou FALL
1 LIElevage dans les systèmes agropastoraux du Sénégal : cas de la
zone de la Haute Casamance. Présenté à l'atelier sur les technologi
appropriées pour le développement des systèmes de production en
Afrique Sub-saharienne. Ouagadougou du 11 au 13 Avril 1989.
2. An Alternative breeding scheme for the Genetic Improvement of
NDama Catle in Senegal. Papier présenté à l'atelier sur le dévelop-
pement de système génétique à noyau ouvert pour le bétail laitier
et les buffles dans les pays en voie de développement. Varsovie du
10 au 17 Juin 1989.
3. Rapport sur le suivi d'étable fumiére dans le Département de Kolda.
Abdou Fall/Adama FAYE.

- 24 -
PROGRAMME ALIMENTATION
"Etude des Ressources Alimentaires du Bétail NDama"
Si le programme Alimentation CRZ/Kolda a démarré en 1988, c'est
pendant l'année 1989 que les premiers rapports de recherche ont pu être
rédigés. C'est ainsi que l'analyse, l'interprétation et la redaction des
rapports sur : la disponibilité et l'utilisation des sous-produits agri-
coles et agroindustriels pour l'alimentation du bétail; et sur le "monde"
sa composition, ses propriétés et sa pratique traditionnelle ont été faites,
Il a été possible aussi d'exécuter un protocole sur le comportement alimen-
taire (consommation et performances pondérales) de jeunes ovins Djallonke
nourris avec les sous produits locaux.
LES SOUS PRODUITS AGRICOLES ET AGROINDUSTRIELS DISPONIBLES ET
LEUR UTILISATION DANS L'ALIMENTATION DU BETAIL (Arrondissement de Dioulacolon)
Une enquete a été effectuée dans l'arrondissement de Dioulacolon
sur 47 villages et 142 concessions. L'enquête a porté sur les sources de
résidus et sous produits de récolte utilisés dans l'alimentation du bétail
et sur la pratique de cette alimentation. Les cultures pratiquées sont :
l'arachide, le mil souna et sanio, le sorgho, le riz, le niébé. le fonio
et le mafs. La fane d'arachide et de niébe, la paille de riz, celle de mafs,
celle de sorgho et de fonio, sont les résidus de récolte utilisés pour l'ali-
mentation du bétail. Les sous produits de récolte utilisés sont : le son de
mafs, de mil, de riz et de sorgho. Les feuilles de ligneux utilisées comme
supplément en alimentation du bétail sont : Pteracarpus erinaceus, Baissea
mltiftora, Cola cordifolia,
Ficus sp et Oxytenanthera abyssina.Les résidus
de recolte sont ramassés en tas, transportés en charette ou sur la tete et
stockés dans des hangars ou dans des clotures ou dans des cases ou sur des
miradors soit au niveau de la concession ou dans les champs de cultures.
L'appropriation des résidus est collective pour les cultures communes et in-
dividuelle pour les cultures de l'exploitation. L'ensemble des espèces ani-
males de la concession bénéficie des résidus et sous produits de récolte.
Le bilan énergétique de l'arrondissement est positif, tandis que celui
azote est négatif.

- 25 -
LE "MONDE"
Composition, propriétés et pratique traditionnelle
Le "monde" est un breuvage dont la preparation et la distri-
bution sont des pratiques traditionnelles très courantes dans la zone
de la Haute Casamance.
Le "monde" serait galactogène, déparasitant digestif et laxatif
Il aurait aussi la propriéte d'augmenter l'appétit et la fertilité, de
résorber les hygromas, de diminuer les avortements et d'etre antiveni
meux sans oublier quelques vertus mystiques. Les pratiques tradition-
nelles sur le "monde" s'effectuent essentiellement pendant la saison
des pluies et pour l'ensemble des animaux de la concession.
Le "monde" est à base principalement de :
- feuilles et écorces de Crossopteryx febrifuga,
- fruits d e F~~US capensis

- feuilles et Ecorces de HoZarrhena floribunda
- écorces de Khaya senegalensis
- écorces de Pericopsis Zexiflora
- racines de Cissus populnea
- fruits de Citrus amantifolia
- feuilles de Guiera senegalensis
- écorces de Parinari macrophyIZa
- sel de cuisine
- eau de mare
- et de préparations mystiques

- 26 -
COMPORTEMENT ALIMENTAIRE
(consommation et performances ponderales)
de jeunes ovins Djallonké nourris avec les sous produits locaux.
Pour cette expérience le rapport est en cours d'exécution.

SERVICES D’ APPUI

- 27 -
Les services d’appui aux services de recherches sont supervisés
et contrôlés par le Chef de Centre.
Ils sont cependant placés sous la responsabilité direct d’un
agent qui assure l’exécution des taches définies.
Ces services assument des fonctions vitales au bon déroulement des
programmes de recherche, à la préservation du patrimoine de 1’I.S.R.A.
et, dans une mesure a renforcer a la production de recettes propres
On présentera surtout dans les pages qui suivent les activités
et les problèmes du service d’exploitation. Quelques résultats de gestion
ayant trait à la trésorerie et au personnel seront evoqués
Il en sera de même pour la Documentation qui a connu un effort de réorga-
nisation en 1989.

- 28 -
E X P L O I T A T I O N
L'exploitation est un service d'appui aux programmes de recherches
dont les taches essentielles consistent :
- à entretenir le cheptel bovin et ovin du Centre (distribution des
aliments.
abreuvement en parcelles, vaccinations, traitements des animaux
malades, déparasitage interne et externe, etc..) ;
- a assurer la protection du domaine par la surveillance et la re-
fection des clôtures, l'ouverture et l'entretien des pare-feux(plantation
d'arbres en guise de haie vive);
- a entretenir le puits et le chateau d'eau et a programmer la dis-
tribution d'eau ;
- à récolter et à stocker du foin et des sous produits agricoles
(fane d'arachide) ;
- à produire des recettes propres par des prestations de service
(labour). ZI l'entretien du parc automobile et les engins agricoles.
Pour l'exécution de ces différentes taches, le service d'exploita-
tion a dispose cette année des moyens suivants :
Personnel
Idrissa SANE, Tech. Sup d'Elevage, Chef d'Exploitation
Abdnulaye DIA, mécanicien, Chef de garage
Abdoulaye COLY, Conducteur d'engins
Massaër MBAYE, Tolier-Soudeur-Conducteur
Alkaly FATY, Ouvrier
Niamby KAGNY, Ouvrier.
Ibrahima KANDE, manoeuvre
Kalilou SAMBOU, manoeuvre.
2. Matériel
un tracteur FIAT 60/66 DT en bon état
un tracteur RENAULT 461 en assez bon état
un tracteur MASSEY FERGUSSON en mauvais état
une charrue a disques
une charrue à sock
un rateau faneur

- 29 -
un épandeur d'engrais
une presse à paille
une citerne à eau d'l tonne tractable
un wagon tractable
une herse
un égréneur de mais
quatre semoirs
une camionnette 404 PEUGEOT (a temps partiel)
3- Activités réalisees
Les activités prévues au cours de l'année mil neuf cent quatre vingt
neuf ont étt- presque entiérement réalisees,
malgré les nombreux &oblémes
auxquels le service d'appui à la recherche (Exploitation) est toujours con-
fronté. Ces activités peuvent se résumer en trois (3) points essentiels :
1'Gestion et entretien du cheptel bovin et ovin
2 Gestion des pâturages et du domaine
3 Constitution de reserves fourragéres
4 Prestations de services.
GESTION ET ENTRETIEN DU CHEPTEL BOVIN ET OVIN
Inventaire du matériel animal
La situation du stock animal au 31.12.89 se présente comme suit :
BOVIN
Situation au
Situation au
Catégorie
31.12.1989
31.12.1988
Vaches
150
199
Taureaux
7
8
Taurillons
78
59
Petites génisses
87
54
Grandes génisses
37
26
Veaux
18
18
Velles
11
13
TOTAL
388
377

- 30 -
Le nombre élevé de femelles âgées ou à faible productivité réformées
d'une part, et le nombre de taurillons réformés pour cause de mauvaisesper-
formances d'autre part, ont été à l'origine de ce faible croît du troupeau
bovin
Tout ceci a été relaté et commenté dans le chapitre "Etude et Amélio-
ration de 1'Elevage Bovin en Haute Casamance" du programme PVB
Situation du troupeau ovin
Situation au
Situation au
Catégorie
31.12.1989
31.1.X.1988
-
~-
Brebis
76
67
Bélier
4
2
Antenais
10
6
Antenaises
23
17
Agneaux
38
14
Agnelle
30
22
TOTAL
181
128
Au niveau de cheptel ovin, on note également une augmentation de
l'effectif par rapport en 1988. Ce croit du troupeau s'explique par un
nombre important de naissances au cours de l'année 1989. Il faut noter en
outre qu'un nombre assez elevé de mortalités a été observé dans le troupeau
notamment pour la classe d'âge de 0 à 4 mois.
Ces problèmes sont aggravés par le gel du programme et donc du
budget.
GESTION ET PROTECTION DU DOMAINE
Le problème majeur est incontestablement celui de la préservation
du domaine des feux de brousses et la sauvegarde de l'intégrité des clôtures.
Les feux de brousse enregistrés au cours de cette année ont été certes
moins nombreux qu'en mil neuf cent quatre vingt huit, mais ont tout de même
occasionner des pertes importantes sur le plan pâturage. Cette situation
s'est traduite par une baisse de poids considérable aussi bien chez les
bovins que chez Les ovins.
Dans le cadre de la gestion des pâturages et de la protection du
domaine, de nombreuses réalisations ont été faites entre autres :
- la réfection des clôtures démolies en plusieurs endroits,
- le redecoupage de la parcelle H en de sous-parcelles pour une
meilleure exploitation,

- 31 -
- la réouver ture et l'entre tien des pare - feux avec l'appui des
services des T.P. de Kolda.
La régénération d'une partie dégradée de la parcelle H par le tra-
vail du sol, le repiquage d'hndropogon gayanus et l'épandage d'engrais.
Le semis de graines et le repiquage de plants d'anacardier (haies vives)
L'utilisation d'euphorbiacées en provenance du Nord Est projetée la campa-
gne prochaine.
CONSTITUTION DE STOCK FOURRAGER
Le potentiel fourrager existant dans les pâturages en hivernage et
qui constitue la seule sinon la principale source alimentaire des animaux
du Centre pose de sérieux problèmes en saison sèche. En dehors même des
contraintes liées aux feux debrousse, il y a et surtout les dégradations
des pâturages laquelle a pour conséquence une médiocrité de la qualité du
fourrage qui se répercute sur l'état physiologique des animaux.
Devant une telle situation, une importante quantité de sous-produits
agricoles (fane d'arachide) évaluée à près de quatre vingt dix tonnes soit
pour une valeur d'un million trois cent cinquante mille francs CFA(1 350 000
a pû être récupérée dans les champs de cultures mis à la disposition des
paysans et stockés dans les magasins du Centre. En sus de ce produit de ré-
colte, l'exploitation a stocké moyennant la fenaison, vingt huit (28) tonnes
de matière sèche, représentant trois mille cinq cent bottes de foin d'An-
dropogon gayanus et environ cinq tonnes de matière sèche de fourrage vert
*:<;c llè .
Cette quantité de fourrage et l'acquisition de graines de coton ont
IJc:rmis de couvrir en bonne partie les besoins alimentaires du cheptel tant
br,\\rin qu'ovin (ces derniers ayant été en bergerie toute la saison sèche).
PRESTATION DE SERVICE
Dans le cadre de la régénération des recettes propres, il a été
entrepris pour la deuxième année consecutive,
une prestation de service
avec le matériel agricole disponible.

- 32 -
.
type de prestation : Labour
Période : du 13.06 au 24.07.89
Ressources engagées : 1 tracteur + 1 charrue 21 disques et: 1
conducteur
Nombre d'heures comptabilisées : 40 heures dont 3 heures pour
le compte du programme "coton
du CRA/Tamba exécuté au CRZ de
Kolda.
Recettes encaissées :
259 500 F.
Carburant consommé :
500 litres Gas-oil
Frais de réparation : 3 750 F.
--l_-.
-.~
COUTS
RECETTES
-__I_.__
.-..-~~_
Carburant-Lubrifiant
105 CO0 F.'I
Conducteur
13 209 F.
Réparations
3 750 F.
Amortissement
matériel
37 000 F.
TOTAL
158 959
269 500 F
BENEFICE
100 541
Il est bien possible d'augmenter ce bénéfice en jouant sur deux facteurs
- le prix de l'hectare (ou le prix de l'heure)
- le nombre d'heures de travail.
En effet un prix préférentiel de 5 000 F/heure a été appliqué aux
agents du Centre, alors que le taux horaire facturé aux autres bénéficiaires
était de 8 000 F.
Signalons enfin que les agents de 1'Exploitation apportent un soutien dans
l'exécution des programmes de recherche (contrôle laitier en Station, saisie
informatique des données, pesées, etc..).

- 33 -
CONCLUSION
L'exploitation joue ainsi un rôle d'appui déterminant qui cependant bute
contre des difficultés dont :
. absences de moyens appropriés de lutte contre les feuxcrâteaux, coupes
coupes, pompes à dos, battoirs)
. soutien de moins en moins efficace du service des Eaux et Forêts qui
a vu son matériel vieillir,
. une certaine lassitude des populations des quartiers voisins et des
militaires qui n'ont aucun outil d'intervention si non leurs mains et des
branchettes,
. insuffisance du personnel mobilisable pour les différentes tâches dont
les calendriers se chevauchent souvent,
. non disponibilité de stock suffisant de barbelé permettant de réparer
au fur et à mesure les bris de clôture repérés,
. manque de piéces de rechange (lame de la faucheuse, courroies, boulons
pour fixation couteaux).
La levée de telles contraintes permettrait non seulement de mieux gérer
la situation d'intégrité du domaine et d'alimentation des animaux mais égale-
ment d'envisager la génération de ressources propres plus importantes.

- 35 -
G E S T I O N
Le Service de gestion est rattaché au service de gest ion de la
Direction de Recherches sur les Productions et la Santé Animale.
Ainsi la comptabilité est tenue à Dakar et les mémoires y sont
confectionnés à partir des documents de base fournis par le C.R.Z.
(factures, 0 A 1, B.C)
L'alimentation en trésorerie des programmes et services s'est
déroulée conformément aux prévisions budgétaires et sur la base des besoins
exprimés par ces programmes et services
Le tableau suivant sur les flux de trésorer ie montre 1eur ventila-
tion par source et dans le temps.
Un tableau sur la situation des congés est également joint
ci-après et montre qu'à trois exceptions près, tous les agents ont joui
de leur droit de congé.

MOUVEMENT DES RECETTES ANNEE BUDGETAIRE 1989
-
COM! TE
TRESORERIE Kjl~:.i.EElENT
RECETTES
PROPRES
PERIODE
l_REClJE AL1 x 11 I.:.li’ Dl.,! CENTS
GESTl
OiU
~
13
--~-._
.-_--. _-- __._
_I-
TOTAUX
(PM)
,
Sommf2s


x.
C!1èques
Labour
Cessions
lCh. Passage
Lait
1Electricité
-.-.--_.
Réformes
Janvier
t
1 951 S64 i 1 770 OOG
1 770 000
Février
1 91b Y64 ;
i 066 500
352 584
30 000
1 096 500
Mars
2 125 964 ' *2 328 444
352 653
42 000
2 370 444
et 655 178
Avril
2 068 464
210 000
210 000
Mai
3 751 664
50 000
30 000
17 000
97 000
Juin
3 631 664
765 291
156 500
16 500
60 000
998 291
Juillet
4 656 964
1 300 000
655 353
103 000
30 000
60 000
71 500
1 564 500
Août
67 500
93 500
161 000
Septembre
*1 390 336
655 566
60 000
95 000
1 545 336
Octobre
77 000
109 000
92 700
278 700
Novembre
725 500
655 503
* 179 950 120 500 86 700
50 000
1 162 650
I
Décembre
'1 463 850
136 500
73 400
130 000
1 803 750
1
1
-.~---_L --~--
I
t
-
L
I 9 346 071 t
1 800 800
882 000
589 800
180 000
13 058 171
_-
1
L
1
--
*cl> - 500 000 : réfection chambre de passage
*c2> -
5 000 : remboursement pret contracté à la caisse du LNERV par A.COULIBALY
*(3) - La somme a été perçue en Janvier 90 donc consommée dans le budget en cours

PLANNING DE CONGES POUR L'ANNEE 1989
~~ ._~
~-
i
-.__-_ --
Prénoms et NOM
T Date reprise serv.
Période
du dernier congé
Date nouveau congé
Durée
Satisfait
SI,11
de référence
,;,I( istait
~_. ----
------. --_-L
i-~_- -. _ _-_.
--.-_ .-.
-
-.
b
KcJaSSang
B&DE
22 06.88
22.06.89
23 (06 89
3 0 J
Malang BAYO
09.05.88
05 09 89
10 05 89
3 0 J
Samba
SABALY
01.07.88
01.07.89
02 07 89
30 J
Dembo
FATY
01.07.88
01.07.89
02.07.89
30 J
Abdoulaye
BARRY
30.11.85
30.11.88
01.12.88
90 J
Abdoulaye COLY
24 07.88
24.07.89
25.07.89
30 J
Abdou1 Aziz DIALLO
26.05.89
26.05.89
22.05.89
30 J
Ibrahima
KANDE
26.07.88
26 07.89
27.07.89
30 J
Abdou! aye
DIA
30 09.87
30.09.89
01.10.89
60 J
Ndeye Ndiaye MBODJ
27.10.88
27 10.89
28.10 89
30 J
Kali !-ou
SAMBOU
13.07.88
13 07 89
14.07.89
30 J
Massaèr MBAYE
09.03.88
09.03 89
10 03.89
30 J
Niamby KAGNY
23.12.88
23.12.89
24 12.89
30 J
1 d r I s s a
SANE
28.08.88
28.08.89
29.08.89
30 J
x
Baba
KOITA
05 09 87
05.09.89
06.09.89
60 J
Alkly
FATY
02.01 .89
02.01.90
03.01.90
30 J
Cheikh
DIOP
09.11.87
09.11.89
10 11.89
60 J
Goundo BALDE
01.09.87
01.09 89
02.09.89
60 J
A'0dc.ü
FALL
07.02 87
02.07.89
08 02.89
60 J
X
Clreikh MBaye BOYE
22.02.88
22 02.89
23.02.89
30 J
Annabie NDIOR
01.09 87
01.09.89
02-09 89
60 3
Betty
T,OPIS
l
21.02.89
21.02.90
22.02.90
30 J
Aliou COULIBALY
I
05 02.88
05.02.89
/
06 02.89
30 J
Adama
PAYE
20 02.86
!.. 20.02.89
21.02.89
90 J
X
-__ ___ -.-^_.
.----- i--_.--- - --
-
- -
1
L
,..

I.S.R.A.
Période du 01.01.89
C.R.Z. KOLDA
EXECUTION BUDGETAIRE
au 31.12.89
di
Récapitulatif Recettes, propres
EXERCICE : 1989
_----. -
11
/I
DONNEES
r
II
" COMPTE
INTITULE DES COMPTES
BUDGET
TAUX
OBSERVATIONS
Il
&
REMANIE
Réalisations
Disponible
I i
-. - - -
A!
II
Il
/i 6132
Pièces de rechange
450 000
45 750
404 250
10,16%
II
Ii
II
6151
Produits d'entretien
100 000
76 700
23 300
76,70%
Ii
II
n 6154
Fourniture de bureau
50 000
23 775
26 225
47,55%
l
!
Il
Il
,, 6157
Gaz
50 000
-.
50 000
0%
/
II
1 6280
Autres frais de transport
175 000
46 300
128 700
26,45%
Il
li
Il
6312
Entretien autres locaux
100 000
98 964
1 036
98,96%
Il
II
1 6313
Entret. Mob. et Mat. Bureau
150 000
106 000
44 000
70,66%
II
Il
Il
6315
Entret. Matér. roulant
300 000
-
300 000
0%
II
Il
# 6332
Téléphone - Télex
400 000
93 988
306 012
23,49%
II
Il
6333
Location M.O. spécialisée
50 000
30 000
20 000
60%
I/
II
Il 6335
Documentation
100 000
80 125
19 875
80,12%
Il
Ii
II
100%
II
6481
Honoraires Médecin
1 200 000
1 200 000
II
11 6503
Primes tenue inventaires
250 000
220 668
29 332
88,26%
II
II
n
6520
Main d'oeuvre temporaire
1 315 000
581 000
734 000
44,18%
II
II
11 6531
Frais de déplacement
100 000
43 902
56 098
43,90%
IIII
~-
I!
II
4 790 000
2 647 172
2 142 828
55,26%
II
-
-

39
I
I.S.R.A.
C.R.Z. KOLDA
EXECUTION BUDGEThIRE DU CENTRE
Période du o1/01/89 au 31.12.89
. . ..___.____ -._ -
-- _-
EXERCICE : 1989
-
II
1
DONNEES
x, COMPTF:S i
31!DGb;'f .',m::
TNTITULE DES COMPTES
-
TAUX
OBSERVATIONS
RFY.AN
II
I .a
Il
Réalisations
Disponible
_,i.__ -.. -.. _ -. .._.. _.---.-. -
.
_- _. _-.-...--
1
A n i m a u x

40(J ouo
400 000
0%
l
II
* intrants
100 000
84 850
15 150
84,85%
II
Produits et soins animaux
Ces données ne
1 278 778
J 189 219
89 559
92,99%
tiennent pas compte il
Emballages
50 000
39 000
11 000
78%
des dépenses effet- 11
tuées à Dakar.
II
Fiéces de rechange
1 730 000
743 136
986 864
42,95%
Il
Fièces de rechange autres mat.
519 099
370 325
148 774
71,33%
Il
II
Produit d'entretien
220 000
156 045
63 955
70,92%
II
-
Pe~i.t outiliage
200 000
185 850
14 150
92.92%
Il
Il
'
Fuurnj.ture de bureau
608 100
382 430
225 670
62,88%
Il
: -
1
tLTaz
100 000
94 232
5 768
94,23%
Il
II
Carburant-Lubrifiant
3 800 000
3 006 588
793 412
79,12%
l
II
'
Transport du personnel
280 000
203 068
76 932
72,52%
II
II
Entretien locaux
100 000
39 750
60 250
39,75%
II
s
Zntret. matér. et mob. bureau
300 000
161 044
138 956
53,682
II
Il
Entret;ea autres matériels
279 023
235 580
43 443
84,43%
II
kntret. ‘lat.
de transport
740 000
221 215
518 785
29,89%
il
II
T,oçatic:n ‘Y-U. spécialisée
100 000
70 500
29 500
70,50%
Il
GcrcumentatioI: technique
145 000
145 000
0%
II
II
: iiéception - Représentation
80 000
65 245
14 755
81,55%
II
Hain d'oeuvre temporaire
2 610 000
2 076 523
533 477
79,564:
IIII
Frais de déplacement
i 875 000
1 517 252
357 748
80,92%
Il
Yabiliement du personnel
470 000
76 940
393 060
16,37%
IIIl
aarriPres et ciotures
2 000 000
98 500
1 901 500
4,92%
4n& na gcme nf
Ii
Gtiments
-_-- 1 000 000
-
-
1 000 000
0%
-
il
18 985 000
11 017 292
7 967 708
58,03%
m:mms* _,
irtman^>-e-.a-.ni,
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- 40 -
DOCUMENTATION
Un effort d'organisation de la documentation du Centre a été entrepris
grâce à des appuis des documentalistes des Directions de Recherches.
11 a été ainsi procédé à un inventaire des ouvrages et périodiques dispo-
nibles au C.R.Z. de Kolda.
Les rayons ont été réorganisés et les documents classés. Cependant
l'organisation d'un fichier indispensable à un accès facile par les
utilisateurs reste à réaliser.
Des promesses ont été faites par la responsable de la documentation
centrale et leur réalisation reste très attendue.