MINISTERE DE L’AGRICULTURE INSTITUT SENEGALAIS DE...
MINISTERE DE L’AGRICULTURE
INSTITUT SENEGALAIS DE RECHERCHES AGRICOLES
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PLAN STRATEGIQUE DE LA RECHERCHE
ZONE CENTRE NORD BASSIN ARACHfDfER
(CNBA)
MAI 1996

1. SITUATION
1.1 ,Cara.ctéristiques agro-écologiques et démographiques de la zone
1.1. I .Situation giographique et &mdw
La zone Centre Nord Bassin Arachidier (CNBA) couvre les régions administratives de Diourbel et
Thiès et le département de Kébémer. Elle est limitée à l’Ouest par la zone des Niayes, au Nord par la zone
Sylvopastorale, au Sud par la Zone Centre Sud du Bassin Arachidier (CSBA) et à l’Est par les Zones
Sylvopastorale et la partie Orientale du CSBA. Elle occupe une superficie de 11783 km2 soit 7,4% du territoire
national.
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Figure 1 Esquisse des zones agro-écologiques du Sénégal

1.1.2. Caractéristiques agro-kdogiques
et physiques
Le climat
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Le climat de la zone CUBA est de type soudano-sahélien délïni par la succéssion d’une saison sèche de
Novembre à Mai et d’une saison pluvieuse de Juin à Octobre. 11 est caratérisé par une faible pluviosité et une
forte évaporation.
Les températures moyennes mensuelles les plus basses sont enregistrées de Décembre à Février ct les
plus élevées de Mai à Juin.
A l’instar du pays, le CNESA connaît deux grandes saisons : une saison sèche et une saison des pluies.
La saison sèche peut être subdivisée en une période de contre saison froide et une autre de saison chaude. La
saison froide va de Novembre à Février. Durant cette période, les températures sont relativement basses et
varient entre 18 & 24%. Cette période fraîche est favorable aux cultures horticoles (arboriculture, cultures
maraîchères et florales) pratiquées dans la région de Thiès et aux productions animales (poulet de chair,
embouche). La saison chaude va de mars à juin. Pendant cette période, les températures augmentent
progressivement pour atteindre 30 à plus de 32°C. La saison des pluies débute généralement en Juin, atteignent
un maximun en Aoiit et se termine en Octobre. Entre 1975 et 1989, la pluviométrie moyenne annuelle
enregistrée est de 460 mm avec un minimum de 296 mm et un maximum de 660 mm. Au cours des 30
dernières années, la variabilité interannuelle s’est accrue et on observe une forte tendance à la baisse. Depuis
1966, elle est marquée par une installation de la sécheresse laquelle a eu plusieurs conséquences négatives sur
le milieu et les ressources naturelles.
La durée de l’insolation est très variable dans l’année. A la fin de l’hivernage (septembre), elle se
raccourcit jusqu’à 9 à 10 heures en moyenne, entraînant une baisse de la production des cultnres et des variétés
sensibles au photopériodisme.
Les sols
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Quatre principaux types de sols sont rencontrés dans la zone Centre Nord Bassin Arachidier :
- les sols ferrugineux tropicaux non ou peu lessivés : généralement sableux et argilo-sableux à
certains endroits notamment dans les dépressions et les bas fonds. Communément appelés « dior », ils sont
pauvres en matières organiques et possèdent mi Ph bas ainsi qu’une faible teneur en phosphore. Ces sols
représentent 80% des terres de la zone. Ils sont aptes à la culture de l’arachide, du mil, du niébi, du manioc, de
la pastéque et du bissap.
- les sols bruns hydromorphes « deck » : relativement riches en matière organique et en argile,
couvrent 15% des terres de la zone. Ils sont propices à la cullure du sorgho, a la pratique du maraîchage et de
l’arboriculture fnlitière.
- les sols ferrugineux tropicaux rouges ou lithosols : argileux, lourds et situés dans la partie ouest
de la zone. Ils peuvent être utilisés pour la culture du sorgho. du maïs, de la tomate, du gombo et des agrumes.
- les sols latéritiques : rencontrés notamment au niveau du plateau de Thiès, ils sont
squelettiques, peu profonds, sont étendus sur 4%) de la superficie de la zone. Ils ont une vocation de pastorale et
de forestière.
0 La végétation
Le CNBA est caractérisé par la forte réduction de la biodiversité tanl CI~ milieu continentale que
maritime.est la résultante de la sécheresse et dc la pression anthropique.
La végétation naturelle a été complétement transformée par l’activité agricole et surtout par la culture de
l’arachide introduite ici au XIX siècle. Il en a rEsultC une élimination dc plusieurs espèces d’arbres dans les forêts de la
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zone et la sélection de pratiquement u11e seule essence : kncia albido comme on en rencontre nulle part ailleurs au
Sénégal.
La végétation ligneuse naturelle est composée de reliques de forêts nahnelles et de parcs agroforestiers.
Les reliques de forêts naturelles sont rencontrées uniquement dans les régions de Thiès et de Diourbel.
Elles couvrent une superficie de 98.768 ha (les Niayes incluses), soit un taux de classement de 14,9%.
Au niveau des massifs forestiers, la végétation est dominée par Acncia seynl particuliérement sur les sols
argileux relativement frais avec, dans le talwegs, Acacia sieberiann, Anogesus leiocnrpus, Celtis integrifolia, Acacia
scorpoïdes variété ustringens, parfois Khnyn senegalensis et Combretum glutinosum. Dés que le terrain devient plus
sec, soit à cause d’un afHeurement marno-calc~ake, soit a cause de la proximité d’une dalle laléritique, Acacia
atuxacantha, associé à Combretum micrtmthum forment une savane-hallier diffkilement pénétrable. Ces formations
forestières sont en dégradation du fait de la sure.xploitation pour la production de combustibles lignewde fourrage
l’extension des terres de culture, les feux de brousse, et la mauvaise gestion, etc... La dégradation se traduit aussi par la
régression, voire la disp(arition de certaines espèces témoins de la végétation sondanéenne.
Les parcs agroforestiers de la zone CNBA se subdivisent en quatre types : lc parc à Adonsonio digirutn, le
parc à Borawus crethiopum, celui à Acacia crlhido et celui à Acacia rnddinnn
Le Parc à Adansonia digitntn : dans le CNBA, les plus beaux peuplements de Adunsonia digitotu se
rencontrent dans la partie ouest de la région de Thiès où le Baobab, espèce calcicole, représente une essence
caractéristique du paysage. Elle jalonne les niveaux calcaires de la falaise de Tbiés, formant par endroit de véritables
colonies où les arbres atteignent des dimensions impressionnantes.
Le parc à Borcwsus oethiopum : les bosquets de rônier présents dans le CNBA se rencontrent dans la
région de Thiès (dans le Mont Rolland et aux environs de Joal) sur des sols ferrngineux tropicaus lessivés et sur des
vertisols litbomorpbes. Les peuplements sont relativement importants. Le rônier est souvent associé à Acucia lylbidn,
Acacia seyal et Guiera senegalensis.
Le p<arc h Acacia albidn : au Sénégal, Acacia nlbitfa est en général absent des formations naturelles. Son
omniprésence dans les terroirs villageois est la preuve de sa relation étroite entre son éxistence et les civilisations agro-
pastorales qui favorisent beaucoup sa régénération et la conduite sylvicole visant l’obtention de beaux et vigoureux
peuplements, associés aux cultues et à l’élevage.
Les principales essences forestières associées sont : Adansonia digitntn, Sterculia setigern, Pwinari
rnncrophylla, Combretum glutinosum, Khqyn senegolensis, Tornorindus indicn, i4cncin rrrddionn, Bornssus cyethio-
pum... Les plus beaux peuplements de Acncic-r n/b& se rencontrent dans le département de Thik (terroir de Touba
Toul).
Le parc à Acrrcio roddiann : il est surtout localisé au Sud de la Zone sylvopastorale où il assure la transition
progressive vers le parc à Acocin albido dans les parties Nord et Nord-Est du Bassin Arachidier. L,e parc à Acucia
raddiuna est une formation de type pseudo-steppe arbustive ou arborée. On le rencontre dans les zones cultivées et les
formations sur plateaus et surfaces pCnéplanées avec comme principales espkccs associées: Bfrlanites negyptiucrr,
Guiera senegalensis, Combretum glutinosum, Acocior albidn.
Dans le CNBA la végétation naturelle est en perpétuelle dégradation suite aux coupes abusives (bois de feu
et de service, fourrage, etc..) au few, à l’agriculture estensive, à la sécheresse etc... Le couvert arboré est généralement
remplacé par Guiera senegolensis et A4oytenus senegalensis (espèces très adaptées à la sécheresse et aux sols pauvres).
La végétation ligneuse de plantation est composée, de brise-vents, de bois communautaires, bois de village,
de famille, bois individuel, etc... Les espèces utilisées pour ces types de reboisement sont souvent exotiques et à
croissance rapide.
* Les plantations d’alignement
Initiée avant l’indépendance, la plantation des axes routiers se poursuit encore de nos jours. Les espèces
utilisées sont Khnyn senegolensis avant la sécheresse des annEes 70 remplacé par Azndirtrchtrr indicn, Eucalyf&s sp
et Cnssin siamen en raison de l’aridité du climat.

* Les brise-vent
D’importants rideaus de brise-vent A base de Amcnrdizurr occiden~a/e sont rencontrés dans le dépanetnent
de Thiès (Thiénaba) et de Tivaouane. Ces plantations ont été mises en place avat~t et après l’indépendance dans le
double objectif de lutter contre l’érosion éolienne ct de produire des fruits pour l’alimentation humaine
* Les bois communautaires et villageois
Pour réduire le déficit en bois de feu et bois de service, des plantation en régie sous forme de bois
communautaire, bois de village, bois de famille, etc.. sont mises en place par les projets de développement forestiers et
les ONG (Organisations Non Gouvernementales) avec la participation des populations. Les espèces généralement
utilisées sont exotiques et à croissance rapide tels qlle Euca!vptus sp, Azadirachta indica, Acacia hoiosericea, Acacia
tumida, Prosopis juliflora, etc.. .

* La végétation herbacée
La strate herbacée dans le CNBA est dotninée par des espèces annuelles gramineennes: Cenchrus biflorus,
Aritida adsensionis, Eragrostis sp, Digitaria sp, Dactyloctenium aegyptium, Tribulis terrestis, Zornia glochidiata, et
Borreria stachydea; ainsi que par diverses espèces vivaces telles que Indigofera SP., Ckassia occidental& etc.
* La végétation marine
Une importante flore algale est pr6sente sur la Petite Côte avec des concentrations d’lfvpnea misciformis et
Cervicorais sihtées entre Joal et Sangotnar; d’autres genres tels que n leristotheca spp. y sont égalentent importants.
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* Faune terrestre
La faune autochtone de la zone (grands mammifères) a pratiquement disparu à cause de la pression
démographique et de la sécheresse. Dans les forêts classées et dans les réserveses cotntne celle de Bandia, on signale
de petits mammifères tels que le chacal cotnmun, la pétasse, le lièvre, le rat palmiste, le galagos, le cercostltèque, le
cittocèpltales et le phacochère. Les gibiers d’eau, dont 1’eKectif a fortement baissé à cause de l’asséchement de certains
points d’eau (Lacs deTamna et de Mboro) rcstcttt la cible pr$érée des chasseurs. A signaler aussi de notnbreuses
familles d’oiseaux dans les parcs agroforestiers, les rares jachtires ct les reliques de forêts.
* Faune tnarine
La Petite Côte est l’une des niches où foutes les espèces halieutiques pêchées au Sénégal sont
présenles. Elles appartiennttent à deux grands groupes, à savoir :
- les espèces pélagiques dont les plus importantes sonf les sardinelles (Sardinella aurita et S.
madercntsis),
les chittchards (Caranx rhonchus, Trachurus trecae et T. trachus), le maquereau (Scomber
japonicu.v),
le tnaquereau bonite (,S’comberomorus
fritor), la thonitte (Eu~/~~~w~MM.s alleteratus)...
- les espèces déniersales dont les principales sont les merous (Epinephelus
aenus, E. goreensis), les
carpes rouges ( Lurjanus spp), les dorades et les pagres (Plectorhinchvs mediterraneus,
Dentex spp., >;i)arus
spp.), le pageot (Pagcllus bcllottii), les soles langues (~~v17oglossus spp), la seiche (sepia o~/~cinnlis), le poulpe
(Octopus vujgaris) et le yet (Clumbium spp).
?? Hydrologie et Hydrographie
Le CNBA a une façade maritime d’environ 75 km de long, exploitée par des pêcheries artisanales très
composites. Au niveau de certaines dépressions ;t fond argilo-sablcus, 011 rencontre des mares temporaires qui
s’assèchent pendant la saison sèche. On note aussi I’csistcnce de deus vallées fossiles : celles du Sine et du
Cacar.
Les eaux souterraines sont localisées dans des nappes de profondeur variable. La nappe phréatique
actuelle est peu fournie du fait du déficit pluviotttétrique . 11 cn résulte urt tarissement des puits et séanes qui la
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captent. La nappe du Continental Terminal constitue 1’aquifCre peu profonde exploitée par des forages dans les
départements de Thiés et de Tivaouane mais aussi par un bon nombre de puits dont certains sont à sec
notamment entre Mékhé et le long de la route Mbour-Kaolack et au Sud Est de Thiés -Thiénaba. Les nappes de
1’Eocène et du Paléocène sont des nappes calcaires qui peuvent être captées par les puits hydrauliques profonds
et les forages. La profondeur de 1’aquifCre du Paléocènc et la qualité de son eau sont variables. La couche
aquifère de 1’Eocène peut être fortement alcaline et parfois salée. La nappe du Maestrichtien , la plus profonde,
est exploitable par forages. Elle a une profondeur variable atteignant à certains endroits plus de 300m et un
taux de résidu sec d’environ 1500 mg/l.
En 1992, le nombre de forages recensé dans la zone du CUBA était de 705, à raison de 157 dans la
région de Thiès et 54X dans celle de Diourbel. Dans les différents départements, ils sont répartis comme suit :
44 à Bambey, 38 à Diourbel et 75 à M’Backé ; 174 à Mbour lS3 à Thiés et 19 1 à Tivaouane.
J, 1.1.3. Population et caracthstigues &mogruphiqzres
Selon le dernier recensement de la population en 19SS la zone comptait 17263 19 habitants soit 24.9%
de la population totale du pays.La densité moyenne est de 116 habitants au km*. Elle est très variable à
l’intérieur de la zone. Le sexe ratio d’après ces donnCes est de 52% de fcmmcs et 4X% d’hommes. Le taux
d’urbanisation est de 32 %.
Pour une superficie cultivable est de 720 000 ha, la superficie per capita disponible est de 0,5
ha/habitant rural. Une projection des données démographiques B l’horizon 20 1.5 donne une population de 3 350
000 habitants et une densité de 227 habitants/km2.
1.2. Description des systèmes de production
?? Systèmes pluviaux stricts
L’agriculture de la zone CNBA est dominée par le culture pluviale très peu intégrée à l’élevage et/ou à
la foresterie. Les diverses contraintes identifiées sont :
* une faible productivité des spéculations agricoles ;
* une dégradation des milieux physique et biologique ;
* une domination de l’arachide comme culture de rente ;
* un déficit vivrier constant
* une diversification insuffisante.
Les principales spéculations cultivées sont le mil, l’arachide, le niébé. le sorgho, le manioc, la
pastèque et le bissap. Les surfaces moyennes occupees par ces différentes cultures sont de 124.964 ha pour le
mil (52,5%), 92.719 ha pour l’arachide (38,9%), 3884 ha pour le sorgho (1,6%), 16605 ha pour le Niébé
(6,9%). Les productions annuelles correspondantes sont de 6600 T, 46587 T, 1504 T et 5 123 T respectivement.
Les rendements moyens ammels sont très faibles, avec 525 kg/ha pour le mil, 5 10 kg/ha pour l’arachide, 471
kg/ha pour le sorgho, 308 kg/ha pour le niébé.
Le mil est de loin la céréale la plus cultivée. Il constitue la base alimentaire des populations. Il est
généralement rencontré en culture pure ou parfois en association du niébé semé en ” dérobé “,
Le mil sanio a pratiquement disparu de la zone à cause de sa faible résistance à la sécheresse: et de
son cycle de développement très long.
Le sorgho est encore cultivé dans les dbpartements de M’bour et de Bambcy (N’Diemane) sur des sols
de& mais son importance a beaucoup régressé dans la zone. L’utilisation de variétés plus plastiques et à cycles
plus courts aurait, sans doute, permis d’augmenter la production actuelle dc cette culture.
L’arachide est la culture qui a le plus bénélïcié des innovations de la recherche (équipements,
techniques culturales, commercialisation. circuit d’approvisionnement). Elle est aussi celle qui a le plus évolué

par rapport à l’agriculture traditionnelle. Longtemps restée la principale spéculation de la zone, la culture de
l’arachide est aujourd’hui en face d’énormes difficultécs liées a la détérioration des termes de l’échange et à la
concurrence du commerce international. De plus en plus, sa régression se fait au profit de culiures céréaliéres.
Le niébé quant à lui est utilisé comme substitut au mil et à l’arachide pendant les hivernages à haut
risque. Traditionnellement cultivé en ” dérobé ” avec le mil ou le sorgho, on le voit de plus en plus Pratiq:uer en
culture pure. Le niébé est une culture a forte valeur marchande dont la production est malheureusement
handicapée par sa forte sensibilité au parasitisme lors de la culture et pendant le stockage.
?? Les cultures hortïcoles
Autour de la région de Thiés, la zone CNBA reste très favorable au développement de l’arboriculture
fruitière, surtout a la production de mangues et d’agrumes. Les manguiers sont surtout concentrés dans l’axe
Pout-Tivaouane-Mboro avec des vergers très productifs mais à production très hétérogène tant en qualité et
qu’en quantité. Les agrumes sont en général localisés dans le périmètre fruitier de Diogo vers SCbikotane.
La région de Thiès représente la première rEgion productrice de pomme de terre. Les superficies les
plus importantes sont localisées dans les départements de Thiés ct de Tivaouane.
La production maraîchère, dans la région de Diourbel, est encore très timide. Durant la campagne
1988 - 89, les superficies emblavées tournaient autour de SO ha, soit à peine 0.6%) de la superficie nationale
rkservée au maraîchage. La production correspondante était d’environ 1 000 tonnes, soit 1% de la production du
Sénégal, estimée la même année à 12 1 230 tonnes.
L’analyse de l’évolution du maraîchage dans la zone montre mie régression au cours des vingt
dernières années. L>es données obtenues pour la région de Diourbcl indiquent que les superficies sont passées de
201 ha en 1978/1979 à SO ha en 1988/1989. Dans le même temps, la population a significativement augmenté
ce qui risque d’augmenter le déficit horticole de la zone si des actions urgentes de relance de l’horticulture ne
sont pas mises en oeuvre.
La typologie des exploitations maraîchères permet de distinguer les csploitations :
* maraîchères traditionnelles (inférieures a 0,2 ha);
* mixtes qui combinent grandes cultures et maraîchages
* “du Dimanche”, à l’origine de la promotion et de la modernisation du maraîchage
dans la zone.
* entreprises horticoles type Filfïli
*activités des groupements féminins autour des forages
La zone centre-nord bassin arachidier rccèlc de perspectives de développement de l’horticulture,
grâce aux projets de revitalisation des vallées fossiles et de contruction du Canal du Cayor qui permettront
d’irriguer et de mettre en valeur plusieurs centaines d’ha de terres.
Les cultures maraîchères sont principalement pratiquées dans un but commercial. ‘Néanmoins une
partie de la production est autoconsommée et les déchets de récolte recyclés dans l’élevage. La plupart des
producteurs encadrés dans la région de Diourbcl intégrent la foresterie avec l’arboriculture fruitière.
L’importance des superficies occupées par ce type d’exploitation suivant les départements est de 19,7 ha g
Bambey et 18,3 ha ti Diourbel. Dans ce dernier cas. les agrumes occupent tme place prépondkrante.
L’intégration des cultures maraîchères avec l’arboriculture est mie pratique plutôt localisée et liée B la prtisence
dc points d’eau. Dans la région de Thiès, l’arboriculture fruitière suit mie courbe d’évolution croissante avec
par ordre d’importance des espèces comme le manguicr. les agrumes, le cocot icr ct le bananier.
0 Les systèmes forestiers et agroforestiers
Les productions forestières sont constituées de bois (bois de feu, charbon de bois, bois de service et bois
d’artisanat); de fnlits pour l’alimentation hmnaine; de fourrage (gousse et feuilles); de libres pour le tissage; de
feuilles pour la construction et l’artisanat; de feuilles, racines et écorces pour la pharmacopée. En plus (de ces
produits, l’arbre rend contribue g l’auginentation de la fertilité et la réduction de la dégradation physique des
sols.

Les produits sont généralement tirés des parcs agroforestiers (zone cultivées et/ou mises en jachére) et
des quelques reliques de forêts. Il convient cependant dc noter que contrairement aux productions agricoles,
animales et halieutiques, les filières de commercialisation des produits forestiers sont mal connues. Ils se
classent en bois de feu et charbon, bois de service, produits de cueillette, produits de l’artisanat et fourrage.
* Bois de feu et charbon de bois
Les combustibles ligneux représentent plus de 90% des énergies domestiques de la zone CNBA. L#e bois
est généralement tiré des arbres et arbustes des parcs, des reliques de forêts, des quelques rares jachkres et
plantations artificielles. Les espèces les plus utilisEes sont: Combretum glutinosum, Combretum micranthum,
Acncin seyal, Acacia nilotico, Acacia rnddiancr, Guiera senegnlensis, Mnytenus scnegalensis, Acacia albida.
* Bois de service
Le bois de service est aussi tiré des reliques de forets (Anogesus leiocnrpus, Combretum glutinosum),
des parcs (Acacia albida, Bornssus crethiopum, Pnrinori mncrophylln, 7’wmrindus indica) et des plantations
artificielles (Azadirnchtrr indica, Eucalyptus sp, C’cwsin sinmen, Acacia holosericen)
* Produits de cueillette
Contrairement au bois, des estimations de productions sont obtenues au niveau de la région de Thiés
pour l’année 1994. Les feuilles diverses occupent la première place avec 19.733 Kg pour un montant total de
399.660 F.CFA. Elles sont généralement constituées dc feuilles de Rônier (Rorn.ssus nethiopum) qui servent
dans la fabrication de divers produits artisanaux (paniers, nattes, etc..). Viennent ensuite le vin de palme
(11.220 litres pour une valeur de 224.40OF de recette); les fruits (5.053 kg pour 119.060 F). Les fruits
proviennent généralement de Adansonin digitcrtrr, Ziqvphus rnnuritinnrr, Nalanites aegvptinctl, Borassus
aethiopum, Tamorindus indicn, Pnrinori rrrtrcrophylln. etc...
Faible niveau de production des produits de
cueillete (fruits forestier, fourrage, fibre apiculture ct exploitation du miel etc)
* Les produits d’artisanat
Ils sont en général issus des feuilles et fibre de Bornssus oethiopurn (nattes, paniers, chaises, etc..) du
bois (de Acacia albidu, Pterocarpus erinnceus, Ceibn pentandra, Diospiros mespiliformis, .Prosopis africann,
etc..) pour la fabrication des pilons, mortiers, bancs, manches, pirogues, etc..
* Les fourrages
Le “Kacl” (Acacia nlbida) constitue l’espèce ligneuse fourrag&e la plus utilisée dans la zone.
Viennent ensuite Adansonio digitntrr et Celtis integrifolin a l’ouest, Acncin rtrddicrnn et Bnlnnites negyptiacn au
nord et à l’est, Pterocnrpus erinnceus et Botnhnx costrrtum au sud. Certaines combrétacées telles que Guiera
senegnlensis, Clombreturn aculeatum et Anogeisus leiocorpus concourent également à l’alimentation du bétail.
Certaines espèces telles que Celtis integr[plia, Pterocarpus erinnceus et Bombax costntum sont en
voie de disparition, suite à des conditions pédo-chmatiques qui ne favorisant plus leur régénération. Pour
pallier au risque de déficit en produits ligneux, des plantations d’espkces à croissance rapide (Eucalyptus SP.,
Acacia holosericetr, Prosopis sp, Azodirnchtn indicn) sont réalis& sous forme de bois de village et/ou de
famille.
Les potentialités annuelles de production ligneuse accessible dans le CNBA ont éte estimées en 1984
à 65 000 m3 pour une consommation annuelle totale de 757 000 m3. 11 est donc clair que les besoins des
populations de la région dépassent de très loin les possibilités de production des formations viSgétales.
?
Les systèmes pastoraux et agropsstoraux
L’effectif du Cheptel de la zone CNBA représentait en 1992 10% de l’effectif national des bovins,
7,7% des petits ruminants, 25,7% des chevaux et les 22,6% des Asins. Ceci représente un effectif total de 433
745 UBT soit 2,5 ha/UBT. Sur la base des efIëctifs dc 1992, le Sénégal compte S,5 ha/UBT,soit mi déficit
régional de 3 ha/ UBT par rapport à la moyc~~nc nationale.
7

Les données d’enquêtes dans quelques villages de la rCgion dc Diourbel permettent de classer les
exploitations selon l’importance de leur troupeau :
* les petites exploitations :
Le cheptel se compose en moyenne de 1,1 bovin, 5,s petits ruminants et 1,X équidés. Les c,aprins
représentent l’espèce dominante. Les bovins sont identifiés dans 28,8% des exploitations et forment des
troupeaux de moins de 5 têtes dans 76,5X des cas. Les équides sont assez réguliers.
* les exploitations moyennes :
Le troupeau est composé de 4 bovins, 11,5 petits ruminants et 2,2 équidés. De grandes disparités sont
notées entre les villages et entre les exploitations avec une moyenne de 2,5 UT3T par exploitation et un
m~aximum de 14.
* Les grandes exploitations :
Elles ont un cheptel composé en moyenne de 9.7 bovins. 18 petits ruminants et 3,2. équidés. On y
rencontre souvent des troupeaux de bovins avec plus dc 10 têtes. Lti également, de grandes disparités sont
notées entre villages et entre exploitations. La taille varie entre 17 et 60 têtes.
On peut noter une nette prédominance de petits ruminants dans certaines régions. Parmi eux, les
caprins sont les plus représentés de par leur facilité d’acquisition, d’écoulement et d’entretien.
Le CNBA comme par ailleurs l’ensemble du Bassin arachidier est un important réservoir de sous-
produits agricoles actuellement fortement utilisés dans l’alimentation animale.. L’occupation de la quasi totalité
des terres par les cultures, favorisée par la forte densité humaine ct la mCcanisation a entraîné une réduction en
nombre et en effectifs des troupeaux extensifs et un accroisscmcnt dc leur mobilitE.
Un élevage intégré à l’agriculture s’est $rallCment développé. Il est essentiellement compostS d’un
cheptel de trait (chevaux, ânes, bovins) associé à‘ des animaux d’embouche (bovins, ovins). Cette spéculation
attire un nombre croissant d’agropasteurs.
Les sous-produits agricoles existants sont presque entièrement ramassés, même les pailles c ,des
champs de case qui sont mises en meules dès la fin des r6coltes. En certains endroits, les herbes des rares
jachères sont ratissées, transport& à l’aide de charrettes et stockées dans les carrés.
Sur la base du mode d’occupation de l’espace, deux groupes dc villages pcuvcnt être différenciés:
* les villages à faible efîectif de nuninants pour lesquels il semble se poser peu de dinticultés
d’affourragement. Les troupeaux sont maintemIs toute l’année sur le terroir villageois. Les bas-fonds et les
jachères constituent les principaux sites de parcours en saison des pluies.
* les villages à effectif important pour lesquels WI déficit fourrager a généralement lieu pendant la
saison de culture ou la saison sèche, contreignant les troupeaux à se déplacer dans le Baol, vers le DjoloR ou le
Saloum selon les espèces aniamles: les bovins partent dans le Sine Salourn et les petits ruminants restent dans
le Baol. Les départs à la transhumance ont souvent lieu en Janvier pour les bovins et aprés les premières pluies
pour les petits ruminants. Le retour s’effcctuc en Novembre aprés les récoltes.
Deux systèmes d’élevage peuvent aussi être distingués d;lIls cette partie du Sénégal: un système
d’élevage extensif et un système semi-intensif.
* Le systktne d’élevage extensif repose essenticllcmnt sur l’utilisation des parcours en zone agricole
et pastorale avec possibilité d’une distribution de résidus de récolte ou de concentré pour quelques animaux. Les
friches et les bas-fonds constituent mi facteur déterminant dans l’alimentation des animaux. Leur fréquence
d’utilisation dépend de l’espace disponible, de l’importance du cheptel et de 1;) durée de la saison des cultures.
La traite est généralement bien pratiquée par beaucoup d’éleveurs sur une partie des animaux conduits en
extensif.
8

* En élevage semi-intensif, les bovins et les ovins sont maintenus en stabulation pour l’embouche de
courte durée. Ils reçoivent pendant cette période ime ration à base de fanes d’arachide ou pailles complétée de
concentrés (tourteau artisanal et industriel, son de mil,..) de gousses de légumineuses.
Les chevaux sont toujours présents dans l’enceinte familiale. Il Icur est attribué préférentiellement la
fane d’arachide, du foin récolté sur les parcours et ut1 aliment achété a l’estérieur de l’exploitation. L’entretien
de cette espèce reste préoccupant pour les agriculteurs. En effet les dépenses énergétiques entraînées par son
utilisation pour le travail ne sauraient être maintenues sans l’apport de compléments. Les &nes bénéficient de
peu de soin, surtout dans la région de Thiès OU ils sont généralement laissés en vaine pâture.
?? Les systèmes halieutiques
La pêche artisanale maritime au niveau de la Petite Côte est multi-sp&ifique, multi-engin et pratiquée
par plusieurs ethnies. On y rencontre plus de 200 espèces de poissons et autres produits de la mer qui sont
exploités par plusieurs types d’engins de pêche. 11 y a deus ethnies dc pêcheurs dominantes : les Wolofs (L,ébous
et Guet-ndariens) et les Séréres (Niomynkas); d’autres cthnics telles que les Peulhs par exemple s’adonnent
maintenant à la pêche.
* Le parc piroguier
Le parc piroguier de la zone est l’un des plus importants et des plus actifs. Le nombre de pirogues de
mer opérationnelles est de 1500 unités en moyenne annuelle (1990-1993). Le taux de motorisation est
généralement supérieur à 90%. Les pirogues qui utilisent des engins recherchant les espèces démersales, sont
toujours plus nombreuses (plus de 75% du parc).
* Les engins de pêche
Plusieurs engins de pêche sont utilisés seuls ou en mixitC avec d’autres engins. La caractéristique
principale de ces engins est qu’ils sont tous fonction de l’espèce ciblke, ce qui se traduit surtout au niveau du
maillage. Il s’agit de la serine tournante (ST), du filet maillant encerclant (FME), de la senne de plage (SE’), du
filet dormant (FD), de la ligne (LN), et du casier (CAS). Les FD sont dc fond ou de surface, les C:asiers
capturent surtout des céphalopodes.
* La production
Le potentiel global des ressources exploitces dans la zone Economique esclusive sénégalaise est estimé
entre 348 000 et 428 000 tonnes. Parmi celles-ci on distingue : les pélagiques hauturières (listao, patudo,
espadon, voiliers,...) avec un potentiel estimti entre 25 000 et 30 000 tonnes ; les pélagiques cBtièrcs
(sardinelles, chinchards, maquereaux,...) avec mi potcnticl qui se situe entre 173 000 et 248 000 tonnes ; les
démersales côtières (mérous, pageot, soles, seiches, poulpe,...) dont le potentiel est compris entre 125 000 et
130 000 tonnes ; les démersales profondes (crevcttcs profondes, merlus, requins, rascasses,...) pour un potentiel
à 20 000 tonnes.
Seules les ressources pélagiques côtières et Ics ressources démersales côtières sont réellement
ciblées par les pêcheurs artisans. Les espCccs pélagiques hauturières (surtout les voiliers et les petits thonidés)
sont parfois présentes dans les prises des piroguiers. Les espèces démcrsales profondes ne font l’objet d’une
exploitation artisanale qu’exceptionnellement; les prises nc sont pas importantes.
Le CUBA a 15 points de débarquement dont Ics plus importants sont ceux de Mbour et de Joal.
Les débarquements (toutes espèces confondues) sur la Petite Côte sont passés de plus de 170 000
tonnes en 1990 à plus de 200 000 tonnes en 1994. Cette tendance à l’augmentation globale des dkbarquements
masque la surexploitation de certaines espèces. En effet, il y a non seulement une diminution de la taille dc ces
espèces, d’autres ont pratiquement disparu des mises à terre et enlïn il y a eu les bonnes prises de poulpe de ces
dernières années.
Les stratégies de production varient suivant les ressources. Les ressources pélagiques côtières prises
par les sennes tournantes et les filets maillants encerclants sont destinées au marché local. Environ les 60 % de
la production sont conservés sous glace et espCdi& vers les marchés intbrieurs pour la consommation en frais,
9

les 40 % restants sont transformés par les fcmmcs et commercialisés localement et dans certains pays africains.
Les ressources démersales côtières vont vers les marchés locaus, vers les usines ou vers l’exportation. La part
des ressources démersales côtières qui est destinée aus marclit locaux est trés faible a cause des prix parfois
élevés qui sont pratiqués. La production de la pêche artisanale contribue à près de 40 B SO % à
l’approvisionnement des usines exportatrices de poissons. Certains types de pêche artisanale sont exclusivement
tournés vers l’exportation; ce sont la pêche des céphalopodes à la lurlutte et au casier, celle de la langouste et du
poisson noble.
1.2.2. Caractéristiques socio-économiques des exploitations et stratégies de production
* Caractéristiques socio-économiques des exploitations
Dans la zone de la région de Diourbel, les enquêtes menées montrent que la taille d’une
exploitationkarré est de 14 personnes avec un nombre d’actifs moyen dc 10. Les femmes représentent, en
moyenne 53 % de ces actifs, les hommes 43 O/ et les enfants 4%.
Les exploitations sont en majorité de type agro-pastoral (96.6 %). On note en général une
diversification des activités économiques et le nombre dc spéculations varie de 1 à 4. L’agriculture et l’élevage
sont souvent associés au commerce des produits utilisables CII amont ct en aval dc la production de viande.
Des enquêtes réalisées dans la région dc Diourbcl rCvClcnt que :
85,8 % possèdent leur propre exploitation ;
11,6 % des exploitations sont une propriçlé familiale ;
1,7 % des exploitations sont mie propriété collective (groupements d’éleveurs, GIE) ;
1,3 % sonf des locations.
Ces même enquêtes menées en 1993 révèlent que l’agriculture est considkrée comme l’activité
économique principale qui mobilise 89 O/o des exploitants.
La main d’oeuvre familiale constitue l’essentiel des actifs de l’exploitation (97% en moyenne:l et le
reste, par le main d’oeuvre saisonnière. Le nombre de femmes actives est gCnCralement supérieur au nombre
d’hommes et d’enfants actifs, respectivement 53 %, 43 % et 4 %. Cette main-d’oeuvre a connu un exode très
important vers les villes ces vingt dcrnikres années du fait notammcnl de la détérioration des conditions
climatiques.
Chaque exploitant dispose en moyenne de 1,3 semoirs, 0.3 houes-sine, 1,3 houes occidentales, 0,08
hnriana et 0,6 charrette. Dans cette partie du &Egal, lc programme agricole mis en oeuvre en 1968 par le
gouvernement du Sénégal a permis aux agriculteurs d’acquérir, à crédit, du matéricl agricole, des animaux de
trait et des intrants par le biais de I’ONCAD. La suppression dc ce systkme de crédit n’a pas favorisé le
renouvellement rapide de ces moyens de production. Aussi. le matériel existant est pour une partie vétuste.
Les données d’enquêtes dans quelques villages de la rEgion de Diourbel permettent de faire une
classification des exploitations selon l’importance dc leur troupeau.
Dans les pcliles exploitations, Ic chcplcl se con~pose en moyenne dc 1,1 bovin, 5,8 petits ruminants et
1,s équidés. Les caprins représcntenl I’cspCce dominante. Les bovins sonl idcnlifiés dans 28,s % des
exploitations et formant des troupeaux de moins de 5 tEtcs dans 76.5 % des cas. Les équidés sont assez
réguliers.
L’exploitation moyemic a mi troupeau composi: dc 4, bovins, 11,s petits ruminants et 2,2 équidés. De
grandes disparités sont notées entre Ics villages et entre les esploitations avec une moyenne de 2:5 par
exploitation et un maximum de 14.
Dans les grandes esploitations, il est recensé en moyenne mi cheptel de 9,7 bovins, 18 petits ruminants
et 3,2 équidés. Dans ce type d’exploitation, il est courant de rencontrer les troupeaus de bovins de plus de 10
têtes. Là également, de grandes disparités sont notCes cnlrc villages et cnlrc exploitations. La taille varie entre
17 et 60 têtes.

1.3. Potentialités et contraintes de la zone CNBA
1.3.1. potentialités
Durant la période coloniale la zone a approvisionn6 les marchés intérieurs et métropolitains en
produits agricoles (mil et arachide) et de cueillele (gomme arabique).
C’est une importante zone de culture fruitière (partie située dans la région de Thiès, avec
principalement les mangues et les agrumes. C’est aussi mie zone de culture maraîchére avec la région de Thiès
qui est la première région productrice de pomme de terre du Sénégal.
L’élevage des bovins, des petits ruminants el de la volaille contribue et pour une bonne part à
1’Cconomie rurale de la zone. D’ailleurs l’embouche bovine clans cette zone est l’une des plus importante du
pays.
La pêche est une activité considérable qui assure près de 40 000 emplois directs (pêcheurs artisans)
fournit 150 000 emplois indirects. Les ports de débarquements dc Mbour, Joal et Cayar ont une importance
majeure dans la pêche artisanale à l’échelle nationale.
Avec la revitalisation des vallées fossiles ct la construction
du Canal du Cayor la zone CNBA verra
accroître ses potentialités agricoles, agropastorales et mEme halicutiques. Cependant plusieurs contraintes
d’ordre physique, biologique, technique et socio-économique limitent l’expression du potentiel des spéculations
pratiquées dans la zone.
1.3.2. Contraintes
?? Productions végétales
* Contraintes générales
Les facteurs qui sont à l’origine de la faible productivité des spéculations sont inhérents à la situation
de dégradation qui prévaut dans la zone et sont de plusieurs ordres :
- facteurs d’ordre physique (baisse constante de la fertilité des sols et des pluies );
- facteurs d’ordre biologique (dégradation du couvert végétal );
- facteurs d’ordre technique (techniques culturales non adaptées,
faible adoption du matériel végétal amélioré vétusté de l’équipement agricole);
- facteurs d’ordre socio-économique (forte croissance démographique est-ce une.contraite’?,
diffkulté d’approvisionnement en intrants, coût élevé des facteurs de procluction,diffkulté
d’accès aux crédits, manque de main d’oeuvre du à l’exode rural.manque d’organisation
de la commercialisation des produits ;
- facteurs d’ordre institutiom~el ct organisationnel : inadaptation de la législation foncière,
dépérissement prématuré de l’encadrement, faible intégration agro-sylvo-pastorale).
* Contraintes spécifiques
Les contraintes à la production des principales spéculations cultivées
dans le centre-nord du Bassin Arachidier sont les suivantes:
- Arachide : inadaptation dc certaines
-~
variEtEs ; sensibilité aux maladies (~W~crophwk~~,
cercosporioses) et ravageurs (~~~rsncin, thrips. ., .), dégradation des sols et faible utilisation d’intrants agricoles.
- Mil / Sorgho : Inadaptation des variétés locales aus nouvelles conditions agro-écologiques,
sensibilité au parasitisme, dégradation du potentiel foncier, faible ulilisation d’intrants agricoles, mauvaise
organisation de la filière.
- Niébé : Insuffkance de la pureté varibtale, très forte sensibilité au parasitisme, mauvaise
organisation de la lïlière, dégradation des sols et faible utilisation d’intrants agricoles.
11

E Cultures horticoles
* Contraintes générales
Les contraintes générales cilées pour les grandes cultures sont également valables pour les cultures
horticoles.
Compte lenu du caractère périssable de ces derniércs un ca-tain nombre de contraintes spécifiques
sont rencontrées :
- Durée limitée de la période de production
- Faible disponibilité en eau de bonne qualit
- InsuffIsance d’infrastructures de conservation
- Faible technicité des agriculteurs
- Insuffkmce de la vulgarisation des techniques
- Importants problèmes de parasitisme
- Mauvaise organisation du circuit commercial
- Forte spéculation foncière
- problèmes de transformation des produits horticoles.
Productions animales
??
* Contraintes
- Rétrécissement des zones de parcours du cheptel par
suite du développement des zones de cultures;
- Alimentation du cheptel essentiellement à partir de
pâturages naturels
- Non application des tcstcs législatifs sur l’exploitation des parcours
- Faible exploitation du cheptel par les producteurs
- Inorganisation des circuits de commercialisation
- Rareté des points d’eau
- Destruction des zones de parcours fcus dc brousse ct d6frichemcnt prématuré
- Faible performance en viande et en lait des races locales.
?? Productions forestières
* Contraintes générales
- la dégradation des conditions pkdo-climatiques dkfavorablcs SI la
régénération du couvert ligncus;
- la déforestation, g l’exploitation des produits ligneux, la pression
démographique, au surpâturage et la culture extensive;
- des techniques culturales inadaptées favorisant la dégradation des
sols et de la végétation:
- des besoins en produits ligneux de plus en plus croissants
particulièrement pour le bois de feu et le charbon de bois pour la
consommation des populations urbaines;
- des connaissances insuffisantes pour l’évaluation et la gestion
rationnelle des ressources ligneuses;
- la mauvaise utilisation des ressources occasionnant des pertes
énormes en énergie lors de la carbonisation et de la combustion;
- un code forestier mal adapté (les ressources ligklscs sont
généralement exploitées par des personnes souvent étrangCrcs au
terroir:
- une législation foncière mal adaptée qui dkouragc la mise en jachère
des terres cultivables;
12

- la non maîtrise de la sylviculture de la plupart des espèces locales:
- la divagation animale qui favorise la disparition des semis et rejets de
certaines espèces incapables de se rég6n&cr dans les conditions
climatiques actuelles;
- l’abandon de systèmes agroforcstiers traditionnels adaptés à la zone;
- le maintien et la prédominance de grands projets de reboisement au détriment
de petits projets intégrant les populations rurales dans les actions de d6veloppetnent;
- la non intégration des aclions de développement agricole, pastoral et forestier.
* Contraintes spécifiques
Les contraintes d’ordre spécilïque sont idcntifiécs au niveau des parcs agroforestiers:
Parc A Acacia alhida
Certains auteurs estitnenl que le surpâturage, la pression humaine et la sécheresse constituent les
principales contraintes à la productivité et à la reconstitution du parc à kad.
Dans le CUBA l’émondage de jlcncirr n/hi& est pratiqué par différents intervenants: agriculteurs et
pasteurs transhumants pour les besoins fourragers, ligncus (bois de scrvicc et dc feu) et cl0ture (haie morte).
Lorsque l’arbre est soumis ti un émondage continu, il accuse tmc baisse dc productivité et de vitalité. II fait
l’objet d’attaques d’insecles et de parasites dc toute sorte cl offre des produits de qualité médiocre: fnlits infestés
de fourmis et feuilles parasitées par des chenilles.
&rc à Bora.ssu.s aelhioptrttt
Satnbou (l!B9) tnontre que les principaus facteurs de dégradation de la rôneraie du Cayor sont: la
sCcheresse, les insectes prédateurs, les fcus de brousse, les activités agricoles, l’exploitation du chou palmiste et
de la sève, la surexploitation du bois, des feuilles, des fruits ver@, des nois gcrm6cs et des hypocolyles.
Une enquête de SENAGROSOL-CONSULT conduite en 1991 montre que les principales contraintes
qui litnitent la productivité du parc à Hora.v.vt~s aethiopttrt sont: 1’Cmondage excessif (27, I %), les saignées
(24,3 %) et l’abattage inconsidéré (15,3 %). La weillelle des fntits ct l’exploitation des noix ne représentent que
4,3 % et 0,s % respec2ivetnent.
Parc à Adansonia digitata
La principale contrainte $ la production du parc à Adansonia digitata est la surexploitation des
feuilles pour le fourrage et l’alitnentation humaine (liant pour le couscous). En effet l’émondage de l’arbre
pendant les périodes de soudure (déficit fourrager) affcctc considCrablement les possibilités de floraison et de
fructification, les jeunes branches porlcuses des bourgcons floraus dtant généralement coupées.
??
Productions halieutiques
Le développement de la pêche artisanale maritime ne peut se faire sans la levée (ou, au moins
l’atténuation)- des contraintes ausquclles elle fait face. Ces conlraintcs sont d’origines diverses :
i
,’
- étroitesse, insalubrité et enclavemcnt dc certains silcs de dCbarqucmcnt;
;r,f
- insuffisance des infrastructures de conservation par le froid à bord
4
.‘.
des pirogues, à terre et dans les marchés;
- déficit et renchérissement du matériel de production (moteur, pièces
:4.
de rechange, filets,...);
- taus esorbitant du crédit;
- difftculté de trouver du bois pour fabriquer des pirogues;
- difficulté de commercialisation des produits de la pêche (véhicules
pas toujours adaptés au maréyage);
- défaut d’équipement et insalubrité des ateliers de transformalion artisanale;
- suresploitation des espèces démersalcs côtiéres;
- conflits nés des interactions enlre la peche artisanale et la pêche industrielle;
13

- faible application de la réglementation en matière de pêche (rchjs du
port du gilet de sauvetage par les pkhcurs, insécurité a bord des
pirogues, non respect dc la zonation par les industriels).
1.4 Objectifs de développement de la zone
L’état sénégalais a privilégié dans ses objectifs de dkvcloppement à moyen terme l’autosuffisance
alimentaire et la lutte contre la pauvret& Tenant compte de ces objectifs nationaux et de la situation de la zone
CNBA précédemment analysée, une nouvelle orientation de la recherche est en cours de définition.
Cette dernière vise à privilégier la recherche appliquée, tout en impliquant les utilisateurs dans le
choix de ses problématiques et l’application dc ses résultats. Pour ce faire, elle prend en compte la diversité des
situations physiques et socio-économiques pour définir des stratégies durables de mise en valeurs.
1.4.1. Objectifs généraux de développement de la zone.
L’intégration des objectifs de développement des différentes entités administratives de la zone a permis
de dégager des objectifs généraux. Ces derniers privilégient l’augmentation du taux de couverture des besoins
alimentaires, l’accroissement de la disponibilié dc l’eau , la restauration et la préservation des écosystèmes.
1.4.2. Objectifs spécifiques
Sur la base des objectifs généraux qui préctdcnt des objectifs spéciIïques ont été définis pour chaque
secteur d’activité (production végétale, animale, forestikrc ct halicutiquc). Dans chaque domaine l’amélioration
de la productivité, la gestion des rcssourccs ct l’intégration avec les autres secteurs ont été soulignés.
Les activités de recherche doivent accompagner cet effort de stabilisation et d’accroissement de la
productivité agricole par la mise au point et la validation dc tcclmologies permettant , d’une part de stabiliser ou
d’accroitre les niveaus de production et d’autre part, d’assurer l’amélioration du rcvcnu des populations par une
organisation efflciente des filières,
2. Bilan de la Recherche
Le présent bilan de la recherche dans la zone CNBA vise à :
* faire le point sur les résultats de la recherche cn mettant l’accent sur le niveau de transfert
des technolgies nouvelles et l’identification des raisons de leur transfcrl quel que soit le niveau de satisfaction.
* évaluer les activités de recherche en cours par rapport à leur potentiel en terme de
génération de résultats transférables et d’apports méthodologiques.
* confronter les acquis (transférés ou facilement transférables) avec les besoins de recherche
identifiés au stade actuel de l’étude diagnostique de la zone. afin dc circonscrire le cadre général d’une
programmation pluriannuelle.
2.1. Analyse des activités de recherche menées jusqu’en 1995
* Importance des recherches dans lc Nord Bassin Arachidici
Durant la campagne 9.5, 92 actions dc rcchcrches ont été mcnécs dans le CUBA g raison de 255
moiskhercheur soit plus de 50% du total mois/chcrchcurs des programmes. L’ancienne (DRCSP), dont le
centre principal étant Bambey a eu le plus grand nombre d’actions, suivie par la Direction de Recherches sur les
Productions Forestières (DRPF) avec un important volet Agroforcsterie. Quant à l’intervention de la Direction
14

de Recherches sur la Santé et les Productions Animales (DRSPA), clle n’apparaissait pas clairement dans les
fiches de programmation.
* Les ressources disponibles
La plupart des actions de recherches dans le CNBA étaient initiks à partir du Centre National de
Recherches Agronomiques de Bambey (CNRA) et ccllcs de la DRPF à partir des stations de Thiénaba et de
Bandia.
Les problèmes qui se posaient au CNRA où étaient domiciliés la plupart des programmes de
recherches menés clans la zone, ont été identifiés lors dc la revue à mi-parcours par la Commision d’Evaluation
des programmes de la Direction de Recherches sur les Cultnrcs et Systémcs Plwiaus.
Ce bilan comporte trois partics: Une analyse critique des rCsultats de la recherche en général, une
analyse des activités programmées en fonction de leur durée ct des résultats attendus et enfin la prise en compte
d’élément nécessaires $I mie bonne progammation pluriannuelle.
2.2~Analyse critique des résultats de la recherche
L’analyse des résultats est faite par discipline pour faciliter une réllesion calée sur la structure des
programmes tels qu’ils se présentaient jusqu’ici. Sur ccttc base, les tableaux 2.2.1 à 2.2.6 résmnent par produit
et champ disciplinaire (colonne 1) les résultats acquis (colonne 2), ccus qui sont cn voie de transfert (colonne
3) et analyse les raisons du niveau de transfert actuel pour les résultats a~~cicns et les conditions nécessaires
pour un bon tranfert des résultats prêts à la diffusion (colonne 4).
1s

Tableau 2.2.1 - Résultats sur l’arachide
Domaine de
Résultats de recherches)
Résultats actuels
Analyse critique
-
-
recherche
(transférables)
Création et
29-70 (zone de Mbour).
Fleur 11 pour la
-Les variétés anciennes (Nos
Amélioration
28-206, 30-86, 35-38, 29-
partie centrale du
antérieurs à 47) ont été abandonnées
variétale
56, 24-11 ( Diourbel, Thiès
CNBA.
au profit de variétés plus productives
et Tivaouane).
et mieux adaptées a la sécheresse.
3 l-33 ( Mekhé).
GC 8-35 pour le
-Ces remplacements ont abouti à la
55-437 (CNBA).
nord du CNBA.
généralisation de 55-437 dans la
47-16 et 57-422 ( Sud du
zone CNBA.
Bassin).
-La grille proposée par la recherche
73-30 (CNBA)
prCvoit le remplacement de 55-437
73-33 ( centre-sud du
par les 2 variétés Fleur 11 (centre
bassin).
CNBA) et CC 8-35 (nord CUBA:) et
lc maintien de 73-33 dans le sud du
bassin. Ceci suppose la disponibi.lité
CI~ semences des nelles variétés.
Itinéraires
-Recommandations de
-Recommandation :
-Les recommandatiorde formules
techniques
formules de fertilisation
6-10-20 et 6-20-10
minCrales n’ont de sens que si
minCrale en fonction des
à la dose dc 150
l’engrais est disponible au niveau
zones (doses : 100 à
kg/ha dans toute
des paysans.
200kg/ha).
la zone.
-La fertilisation minérale est peu
-Semis en ligne.
-DcnsitC : 40x15 ou
utilisCe et quand elle l’est, les doses
50x15 (150 à 165
sont trEs inférieures 1 celles
000 pieds/ha) selon
pr&oniskes à cause de
les variitEs.
l’indisponibilté financière et du
- Méthode dc lutte
déscngagemecnt de I’Etat dans la
contre Ics iules.
iïli?xe. Les mêmes raisons
-Traitement anti-
espliquent la non généralisation du
fongique et
traitement contre les iules.
insecticide (granos)
-Problèmes de mise au point d’une
des SCIIICIICCS au
formulation du granix sans
semis.
carbofWan..
Machinisme
-Semoir
Amélioration de ces
-Vétusté du matériel agricole
- houe à 1111 rang
maléricls
-Charrue légère
-Charrette
-Disque de semis
Protection des
Tarare Daragon (crible).
-Mol~culcs
-Production scmencière déficiente
docks et
fongicides pour
-Faible taux d’utilisation de la
lechnologie
l’enrobage des
technique d’enrobage.
post-récolte
se111c11ccs .
- DCcortiqucuses peu diffusées,
-Décortiqueuses
-Fort laus de transformation
dérivées de celles du artisanale de I’huile et
mil
contamination par I’aflatoxine.
-
Mélhodologies
-Modélisation du
bilan hydrique.
-Rcchcrches sur la
physiologie de la
résistance à la
sécheresse à des fins
de crCation
variélale.
-
16

2.2.2 - Résultats sur le Mil et le Sorgho
Domaine de
Résultats de recherches
Résultats actuels
Analyse critique
recherche
(transférables)
Création et
- -Mil : Sanio 35-40, 35-44,
> ISMI 9101,
-Le mil sanio g cycle trop long
Amélioration
-Mil : Souna 3.
91012, Sosap sa,
a été abandonné du fait de la
variétale
-Sorgho : AS 18 et
GB 8735 et ITCP
sécheresse.
Congossane.
8203.
La longeur de la tige est un
IBV8402,8001 et
critère important de sélection.
8004
-Le sorgho reste cultivé sur les
-Sorgho :73-13,75-
sols deck, les nelles variétés
14, 80-4 et CE 145
ont des cycles plus courts que
66
les anciennes.
Itinéraires
- -Formules de fertilisation
-Mat&e organique
-Faible utilisation de l’engrais
techniques
minérales
: compost + fumier,
minéral.
dose : 4tonnes/l1a.
-Manque de matière organi=
Protection des - -Prototype d’égrenoir
-Batteuse
-Nombreuses technologies plus
stocks technologie
mécanique Champenois.
SISCOMA BS
ou moins coûteuses disponibles
post-récolte,
1000
: problème de développement
- Conservation: silo, magasin
-Séchoir-crib. -
et d’organisation paysanne en
métallique et ftits
Séchoir solaire.
groupement pour les acquérir.
métalliques.
-Batlcuse DAKIL
-Décortiqucuses
Tableau 2.2.3 - Résultats sur le Niébé
Domaine de
Résultats de recherches Résultats actuels
Analyse critique
recherche
(transférables)
Création et
N 58-W
Mouride, Mélakh et
-Les nouvelles variétés
Amélioration
NSX-165, NS%57,
Diongoma.
répondent à un besoin de
variétale
Ndiambour, Mougne et
résistance aus maladies et aux
Bambey 2 1.
insectes.
-Problème de striga.
-Développement de la culture
en relation avec l’apparition de
la sécheresse
Itinéraires
-
-Formules de fertilisation
-Faible utilisatE% de l’engrz
techniques
minérales
minéral.
-dates et dcnsit&s dc semis
M a c h i n i s m e -
-Disque de semis
-Problème de renouvellement
agricole
du matériel
Protection des
-Techniques dc stockage.
-Niveau de diff&ion
-
stocks et
satisfaisant pour la protection
technologie posl-
-Traitcmcnt des scn~cnces
des slocks.
récolte.
-
17
‘* .

Tableau 2.2.4 - Résultats sur les Productions forestières
Domaine de
Résultats de rechcrchcs
R&.ultats actuels
Analyse critique
recherche
antérieurs à 1975 (ordre
(transférables)
chronologique)
Sylviculture - -Technique de pépinière
-Important taux de régression des
et de plantation.
formation ligneuses (15%) et
-Techniques de
appauvrissement très important de la
préparation du sol, dates
diversité.
et densités de plantation.
-Pbs de sécheresse et de pression
-Technique de saignée
démographique non compensées par
des gommiers.
les actions de développement.
-Analyse socio-économique
indispensable pour appréhender les
problèmes de préservation et de
reboisement.
Méthodologie
-Technique de mesure
et de quantiiïcation des
productivités des
formations naturelles.
Agroforesterie
-Connaissance des
- idem que sylviculture a/s impact des
interaction ncncin
recherches.
n/hi~~lmil/arachide
-Outils disponibles pour entreprendre
-Densité optimale .4.
des actions de sensibilisation et de
nlbih.
développement.
Structure et dynamique
des différents parcs
agroforestier.
-Typologie des parcs
Génétique
-Semences forestières
-entreprendre des actions {de
sélcclionnées
sensibilisation
2.2.5. - Résultats sur les Productions animales
Domaine de
Résultats de
Résultats actuels
Analyse critique
recherche
recherches
(transférables)
Zootechnie
- Métis de Bambey
Nutrition
-Formules d’aliments
-Traitement des pailles B
-Pb de transfert des résultats concernant
pour embouche.
l’urée.
l’embouche au niveau de nbreuses zones
-Rations alimentaires
-Techniques de
CNBA oùla contrainte majeure est le
pour embouche.
transformation du lait
manque de parcours et la faible
-Etude de l’effet
production laitière -Pb de protection des
négatif de l’aflatosine
parccllcs contre la divagation en relation
sur la croissance des
avec I’agroforesterie (haies vives).
veaux.
-L’agropastoralisme progresse dans la
zone : analyse nécessaire des contraintes
liées B l’équilibre agriculture-élevage et 21
l’entretien des chevaux comme force de
travail.
Santé
-Sérums et vaccins
- Niveau de transfert satisfaisant pour la
contre la peste
prophylasie du bétail
bovine.
-Carte
épidémiologique des
principales maladies.
18

Tableau 2.2.6. - Résultats sur les Productions halieutiques
Domaine de
Résultats de
Résultats actuels (transférables)
Analyse critique
recherche
recherches
Technologies
-Sent~e lourttante coulissaiile.
- Nombreuses techniquesr
-Palattgre de fond
disponibles pour la pêche
-Vire-ligne pour le remontage
elle-mêtne niais rien au
des pnlangres de fond.
niveau de la
-Technique de marquage el de
tratisfortnation-
capture des seiches.
conservation qui detneure
-Sondeur pour pirogue.
problématique.
-C0111pas.
Méthodologies
-Méthode d’évaluation des
-Outils modernes de -
ressources à des fins de
diagnostic disponibles pour
tnod&ation.
la mise en oeuvre d’un
-Système d’écltanlillonnage
progratnme d’innovations
pour cstimcr les activilés dc
technologiques et de
pklie (pirogues,
développetnettt répondant
infrastructures..) cl permettre
St la demande.
l’estrapolation à la production
halieutique.
-Cartographie des points dc
débarquement.
-Banque de dontkes sur les
slalistiques de pCche et de pris.
-
19

2.3. Analyse des activités de recherches programmées pour 1996
Thèmes/Activités
Durée 1
Résultats attendus
Analyse 2
l-Mise en oeuvre des outils et des
conditions nécessaires à la
réalisation d’un programme

régional de recherche :
Disposer d’un cadre d’action
-contribution à l’élaboration du
opérationnel
+
projet d’entreprise de I’ISRA
+
-élaboration du plan stratégique de
la zone CNBA
-réhabilitation des laboratoires et
réorganisation des activités de
recherche
-
2- Diagnostic des systèmes de
production :

-analyse des contraintes édapho-
climatiques en terme d’impact snr
la production
+
-synthèses thérnalique sur les
productions végétales et l’état des
+
sols.
Elaboration d’un programme
-étude des systèmes de culture,
régional pluriannuel de
d’élevage et du mode
recherche pour la zone Centre-
+
d’exploitation des resssources
+
Nord Bassin Arachidier
forestières
-typologie des des exploitations
+
(structure et fonctionnement)
-analyse des systèmes
+
d’exploitation et des contraintes (y
compris socio-économiques et
+
institutionnelles) en relation avec
les Ob*jectifs de développement.
-réalisation d’enquêtes socio-
économiques sur le niveau de
transfert des technologies en milieu
paysan.
+
-études des filières des principales
productions végétales et animales
1 la durée de la recherche est évaluée de la façon suivante :
+
court terme (1-2ans)
++
moyen terme (2-Sans)
+++ long terme (5-1Oans)
2 l’analyse porte sur le potentiel transférable en tcrmc dc résultats attendus ou l’intérêt méthodologique:
+
immédiat
?
conditionnel (dépends de la demande : résultats du tlkme 1)
hypothétique dans l’état actuel des connaissances du conteste socio-économique (demande) et/ou des
activités de recherche cnvisagécs .

3-Fertilité, fertilisation et gestion
des ressources naturelles :
-étude de la valorisation agricole des
-rentabilitC de la tcchnologic
de
résidus de poisson fumés
++
l’utilisation des résidus de poisson
?
-gestion intégré des ressources
- base de rElIesion pour des propositions
naturelles par des groupements
+
d’amélioration de la gestion des
féminins
ressources naturelles
!
-étude du comportcmcnt de quelques
-amélioration de la technologie des haies
espèces ligneuses utilisées en haies
++
vives comme protection des parcelles et
vives
du sol
t
-étude de l’effet de la densité de
-amélioration et de la qualité de la
plantations de quelques espèces
++
biomasse foliaire des arbres en haie
t
ligneuses fourragères
-étude de l’effet de l’application d’une
-Cvaluation de l’eficacit6 d’un
formule organo-minérale sur une
itinEraire technique
?
rotation mil-arachide par la méthode
du diagnostic du rendement
+
-étude de l’impact de l’inoculation
micorhyzienne sur la production de
-dCtcrmination
dc I’cffct dc l’inoculation
??
légumineuses arborescentes
++
micorhyzicnnc et intCrCt de la technique
-recueil de données agro-
physiologiques et climatologiques WI
++
4tablissemcnt d’un modéle de
les différentes variétés de mil
simulation dc croissance et de
cultivées
dévcloppcmcnt
du mil
J-Amélioration du mih!riel VCghl
et des itinéraires techniques :
t
wiriétés trcs précoces
-création de variétés d’arachide a
cycle très court
t+
variétés d’arachide physiologiquement
-création de variétés d’arachide
tdaptécs a la skchcresse,
méthodologie
physiologiquement adaptées a la
sécheresse
t+
-variét& et méthodes culturales
-amélioration des ITK pour la
adaptées
culture d’arachides précoces et tests
variétaux multilocaux
t++
-méthodologie
dc sélection
-effet de la sécheresse sur la
contamination par l’aflatoxine
2 1

-renouvellement des collections et
+
-collcclions dc travail, semences de
+
des noyaux génétiques pour
prdbase
l’arachide, le sorgho et le niébé
++
-essais variétaux de mil
-variétés de mil adaptées
+
-étude de l’effet de l’alimentation en
+
eau sur la qualité de la semence de la
qualité semencière
+
variété de sorgho CE 145-66
-essai de comportement d’espèces
++
-connaissance d’espkces potentiellement 7
forestières
utilisables
-étude de l’effkacité du traitement
+
de semences par enrobage
- irvaluation des méthodes
+
-recherche de nelles substances
végétales utilisables pour la
++
- mise au point de méthodes alternatives +
conservation des récoltes et des
de conservation en milieu paysan
semences
-étude de l’effet des modes de
++
trituration artisanale de l’arachide sur
-évaluation du degré de contamination
+
la qualité de l’huile (aflatoxine)
des huiles artisanales
-criblage de sous-lignées de la variété
+
de niébé BS9-504 pour la résistance
-identification dc IignCcs résistantes
+
aux pucerons
pour la sélection
-détermination de la date de semis et
++
du nbre optimal de traitements
-1TK
?
insecticides pour la culture du niébé
‘+
-mise au point d’une méthode de
?
lutte intégrée contre le striga
+
-m~thodc dc lultc
-étude de la transmissibilité du
mildiou par les semences de mil
-qualité scmcncière
+?
-
2.4 - Domaines de recherche non couverts et ernpnmts de technologies
?? Contexte général
Les rendements obtenus dans le domaine des cultures pluviales sont souvent très faibles du fait du
dCfkit pluviomCtrique, de la pression parasitaire croissante et du faible niveau d’utilisation des intrants.
?
Cultures maraîchéres et fruitières
Le recul des superficies maraîchCres dans le CNBA est dû à la non disponibilité de l’eau pendant toute
l’année , ce qui compromet la pralique de cultures maraîchércs pendant la saison sèche. En ef%et, les forages
installés sont utilisés plus pour l’alimentation en eau des populations que pour l’abreuvement du cheptel. De
plus, la qualité de l’eau ne permet pas toujours de mener certaines spkulations.
Parmi les solutions retenues pour I’amClioration de I’approvisionnen~e~lt en eau du Nord Elassin
Arachidier, l’aménagement de canaux B partir du Lac dc Guicrs (Canal de Cayor) et la revitalisation des
Vallées fossiles occupent mie place priviliCgiée. C’est dire que les cultures en irrigué prendront de l’impor&ance
dans la région dans les années à venir.
Pour toutes ces raisons, en cc qui concerne la rechcrchc horticole, les domaines d’investigation suivant
peuvent être envisagés :
22

- l’étalement des productions maraîchères par Ic chois de varikté hatives, tardives et de saison
- la sécurisation de l’arboriculture fruitière en vue d’obtenir des espèces et variétés résistantes
à la sècheresse et à l’eau plus ou moins saumâtre fréquente dans la zone. Elle devra également prendre en
considération les problèmes d’étalement (gestion) de la production.
L’utilisation des biotechnologies relatives à l’utilisation de la matière organique (utilisation du
compost, les techniques d’utilisation des mottes en cultures maraîchk-es serait des domaines de collaboration ou
de transfert assez enrichissant pour la zone. L’usage de variétés résistantes dans le cadre de la lutte contre les
maladies et ravageurs inféodés aux cultures maraîchères.
?? Recherches forestières
Dans le domaine de la recherche forestière, l’évaluation des coûts de production des pépinières et des
plantations ainsi que l’optimisation des méthodes dc gestion durable des formations naturelles et artificielles
sont deux axes à retenir en matière de sylviculture et d’aménagement des formations naturelles.
Les actions d’amélioration du potentiel génétique forcsticr devront permettre une optimisation des
méthodes de multiplication végétative, l’utilisation dc techniques de rajeunissement d’arbres adultes et de
vitrométhodes pour le clonage des arbres d’Çlitcs.
Les techniques agroforestières, llotamment la gestion des brise-vents ct 1’nmClioration des jachères sont
aussi à prendre en considération.
??
Cultures annuelles
L’interface la recherche et l’industrie devra être prise cn considCration notamment pour le cas de
l’arachide.
3. Besoins de recherche
3.1. Cadre général
Le rapprochement entre les raisons qui s’opposent au transfert de technologie et la programmation
scientifique permet de dégager quelques éléments qui devront etre pris cn compte dans la programrnation
pluriannuelle en cours d’élaboration ti I’ISRA. Ces éléments complétés par les résultats du diagnostic en cours
permettront de concevoir un programme régional pcrtincnt, dc dkfinir le profil de l’équipe de recherche
nécessaire, d’établir les relations avec les rcchcrchcs amont (URA) et les partcnaircs cstérieurs (SNRA).
Les éléments g prendre en compte découlent ou sont B analyser cn rapport avec les points ci-après :
?? Faible taux d’utilisation des intrants
Lors de la dernière réunion du comité régional du plan stratCgiquc dc la zone CUBA, tous les
participants se sont accordés sur le faible taux d’utilisation des intrants dans la zone. Cette situation qui prévaut
depuis une dizaine d’années réduit fortcmcnt la difkion des rbultats et l’impact de recherches non seulement
sur les formules minérales et/ou organominéralcs mais aussi sur la dClïnition d’itinéraires techniques adé-quats.
Cette situation interpelle directcmcnt les chercheurs à mettre au point des solutions alternatives, réalistes et
accessibles aux paysans. Pour ce faire, il nous semble utile dc réaliser un diagnostic préalable dc la fertilité.
??
Diagnostic de fertilité.
Cette activité est partiellcmcnt prise cn compte dans Ics rccherchcs programmées en 1996 Cependant
les informations disponibles sur le niveau de dégradation de l’écosyst~me dc la zone (suite ;i la sécheresse, les
pressions démographique et foncière) laissent pcnscr que Ics activités dc rcclhcrchc cntrcprises ne permettront
23

3.3. Idtxtification des thèmes et activités de recherche prioritaires.
L’identilïcation des thèmes prioritaires a été faite lors dc la dcrniCre réunion du comité régional du
plan stratégique de la zone CNBA. Ce comité compte, en plus des chercheurs, les représentants d’ONG, de
sociétés régionales de développement et d’organisations de producteurs (Annexe).
Les thèmes ci-après ont été d&ïnis en faisant d’abord un effort d’intégration des thèmes retenus en
Mai 1995 dans le document provisoire du plan stratégique de la zone. L’esercice a permis de définir cinq
thèmes fédérateurs. Ces derniers ont ensuite étL: fïnalis& en tenant compte des remarques du comité de lecture
externe, des orientations et options stratégiques du projet d’cntreprise dc I’ISRA.
L’intervention de I’ISRA pour exécuter ces thèmes se fera à partir du Centre de Recherches
Agronomiques de Bambey où sont basées Ics infrastructures et les équipes de rcchcrche. Cependant les actions
seront menées en priorité en milieu réel. dans des sites qu’il est impossible de définir à ce stade. La localisation
des actions sera déterminée en fonction de l’analyse spacialc des paramètres du milieu., des résultats du
diagnostic en cours, de l’expression de In demande des partenaires et des paysans.
Thème 1 - Evaluation du potentiel du mileu et étude des possibilités
d’exploitation des ressources,
?
Analyse spatiale des paramCtrcs du milieu physique.
?
Etude de la stucturc et dc la dynamique des parc agroforestiers
?
Inventaire et cartographie des ressources ligneuses
?
Etude intégrbe des syst~mcs agrro-syl\\,o-pastoraus
?
Catographic des zones de peche
Thème 2 - Augmentation, sécurisation et diversification les productions.
?
Amélioration génétique du matErie v6gCtale et des races animales
?
Définition d’itin&aires Icchniques et mise au point dc méthodes de lutte contre
les ravageurs des cultures ct des denr6cs stockées.
?
Introduction d’espbces maraich&cs ct fruitiCrcs dc divcrsification.
Thème 3 - Restauration des écosystèmes et aménagement de l’espace.
?
Mise au point dc dispositif anti-érosif ct de captagc des eaux de ruissellement
?
Tests d’espEces ligncuscs zi plusieurs fins
?
Mise au point de formules dc fertilisation organo-minérale.
?
Etude des possibilités de valorisation agricole des sous-produils de la pêche
et de l’élevage.
Thème 4 - Analyse la couverture de la demande et étude des possibilités
d’amélioration des revenus des ruraux.
?
EvalllatioJl dc la production agricole
?
Etude socio-économique des fluctuations de 1’oKrc cl des pris des produits
?
Mise au point de mélhodcs dc conservation ct de transformation des produits.
Thème 5 - Maitriser et organiser les filières
?
Etude des mécanismes de fonctionnement des principales filières.
?
Etude des fluctuations de la disponibilité ct des pris des produits
23
_~_----

MEMBRES DU COMITE REGIONAL
DU PLAN STRATEGIQUE
COMMISSION CENTRE NORD BASSIN ARACHIDIER
. COORDONNATEUR
Dogo SECK Chef Unité Régionale
ISRA - CNBA

. CHERCHEURS ISRA-CNBA
- Mamadou
BALDE
- Babou
NDOUR
- Mbène
FAYE
- Aly
NDIAYE
- Mankeur
F A L L
- Amadou
BA
- Danièle
CLAVEL
- Alain
MAYEUX
- Ousmane
NDOYE
- Arthur
DASYLVA
- Benoît
LESAGE
- Famara
MASSALY
- Moctar
WADE
- Marne Nahé
DIOUF
,” :
.* .,”
. >.‘. ,,
PARTENAIRES
??
- Thierno DIOUF
Inspection Régionale
Statistiques
DIOURBEL

- Gora DJITE
Développement à la base
DIOURBEL

- Mansour FALL
World Vision
THIES


- Cheikh MBOUP
Adjoint au préfet
BAMBEY
- Bafodé DRAME
SODEVA
THIES

- Abdoulaye SENE
IR Eaux et Forêts
THIES
- Birane NDONG
IR Elevage
THIES
- Ndiankou SEYE
IR Aménagement du Territoire
THIES
- Yéri SECK
IR Planification
THIES
- Ibrahima SECK
IR Pêches
THIES
- Sékou GASSAMA
PAFD-FIDA
DIOURBEL

- Papa KANE
IR Planification
DIOURBEL

- Cheikh MBOUP
r
IR Aménagement du Territoire
DIOURBEL

- Massata NIANG
IR Elevage
DIOURBEL

- Paul THIAW
URAPD
DIOURBEL

- Amadou Moctar DIOP
Rodale International
THIES
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