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L’IMPkiC’i’ SL)Ci,!ii- .J:.. iA RECHERCHE SUR LE RIZ
DANS I-A ‘V,ii.i..I:!
DU FLEUVE SENEGAL1

I Problématique
Lt:s :,yslèml:2~ de production ci? riz irrigué ont et6 introduits p10rir i,i
i ‘i3 l!icIi.? t,J’S ail SdIK?i dh?illS lC?S années, 1920. Depuis, le riz es! cievc,::, j
I:‘p< , ( l?.LI.
ti e t l: 5 ti tj (J Iii ;’ o no d’: la Val1 ée du Fie uve Sénéga 1, U: a
.: :-. <, ~II: T:t:ii<.iri i.!! Si;;iLg;:! ;i c3tn~,tamilti~i~t augrrientC: depuici Ici : Illri 1
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i ii.,~~ rl.i;ic,:i;ii, 1.i ’ z demeure t11-l~ préOc:Cilp~tiOn majeure de I’Etal d;.i?;
: z:; stratégies tl!: politique macro--économique. L’idée centrale dc la
toiitiqiJ:.,
.::jncer;~~,int les filières ceréalieres est l’objectif d’autos~iffis !r:::e
<:iirlrent(iirt avec i:n particulier la relance de la production et notamner~t
‘.21f cu1tu:f.i:; irrigliée:; dans les zones qui permettent une maîtrise to:als:
(~,u partIelie de l’eau”. L’Etat envisage la mise en valeur supplémentww dr:
CO00 Ilil de terre:; irriguées par an en rnoyenne, jusqu’à l’an 2 000 I!ont
‘Z 500 Ila sur la Vallée du fleuve Sénégal (NPA 1984). Ceci montre 1;~ r-ôk
fr:lportant que doit jouer la Vallée dans les stratégies d’accroissemer:t de
I;I production au niveau national.
Apres deux decennies d’aménagement et malgré d’importants efforts
tic recherche, !‘intensification de la riziculture reste confrontée à plusieurs
L:ontraintes en amont comme en aval de la production. Les raisons les
plus évoquées pour justifier la faiblesse de l’intensité culturale dans cette
partie du pays sont entre autres, I’acces au crédit, le manque de main
d’oeuvre saisonnière, la mauvaise gestion de l’eau et des sols, et la
disponibilité de nouvelles variétés permettant la double culture.
Aujourd’hui, prés de 90 % des agriculteurs de la Vallée n’utilisent
eu’une ou deux variétés. La Jaya de cycle moyen et la I Kong Pao (IKP)
ce cycle court, importées d’Asie restent les plus courantes, bien que les
r,ziculteurs demandent des variétes de rechange. On note cependan::,
/‘existence de huit autres cultivars, mais leur adoption reste faible. Ainsi
Ii.1 recherche est interpellée sur la mise à disposition de nouvelles variétés
& rendements élevés et à cycle court pour satisfaire la demande
(Iechnique) des riziculteurs.

L’AURA0 e:l i:ollaboration avc:c I’ISRA a p r o p o s é e n 1 9 9 4 urle ~;~I~I~I;~:
1. il; varit5tk; d e ri;, le:; S a h e l : S atiel 1 0 8 (IR 1 3 2 4 0 - I SO-2..2--3), Sah l
’ d c l (BW 2 9 3 . 2 ) !:t S a h e l 2 0 2 (ITA-306). C e s v a r i é t é s importtScs d e ‘P.si 1
!,t validiie; d a n s I:I V a l l é e o n t éti: h o m o l o g u é e s e n n o v e m b r e 1 9 9 4 Elie:,
i r6senter:t des !;riractéristiques (cycle, rendement et qualit dc grai; ,)

i: ~tk:r es:,a!lt:z pir: i upl’ort 2 la Jayl; et à I’IKP en essai et aux station:,
_ ,,,)2ri
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I;e,;i.-jic:-,. 1:: f3[)dil3iiiIt, c::::, ctfforts de r e c h e r c h e vuIg;irisatiili;
t..: ~.ij:,’ i: ;i Lit,:, 1”‘J~:;ti:5::l!rllCi #ti‘ I’OiI ‘;b :IVtYIlt I f ?
Cll.le~:ti(?r~l7:-:1?:,rli zi
f’ llj~l.liS (jil;^il~: ,., iciill oi)portirrlitk.
2. Objet tifs
L’objectif global est d’évaluer i dans une approche ex-ante, I’imp;ict de
/ 1 recherche el de l’effort de la vulgarisation sur la filière rizicole.
Les objectifs spécifiques sont de deux ordres :
(a) mesurer les gains sociaux induits par cette introduction variétale,
t:t
(b) estimer le taux interne de rentabilité de la recherche et de la
vulgarisation.
3. Méthode
3.1 Cadre Théorique
La méthode employée pour mesurer les gains sociaux associés tr la
recherche est basée sur des outils de quantification du bien être
konomique. L.es concepts de surplus des producteurs et des
consommateurs sont utilisés pour mesurer l’effet des innovations
technologiques sur l’ampleur de l’augmentation de l’offre de riz. Le taux
interne de rentabilité est utilisé comme l’indice de mesure de I’irnpact
social de la recherche et de la vulgarisation.
3

3.2 Démarche
E!r: a:ln13:ttarlt qJe le marche est équilibre et la deniande inctlangr: :,, la
ri ot1ificcitic.n de la courbe d’offre induite par la recherche se tradiuit l~ar
i.;‘~e augnwntation de l’offre du rir’ de Cl à CI’ et une baisse du prix dl
II arshe de P à P’ (figure 1). En raison de la baisse du prix, un transfrzrr
dl+:: bén6fir:es s’opère du producteur au consommateur. Les gains
-ii~~Iérrlent~-1ires du consommateur, traduits par ABC, représentent 1~s
r.il)uveakix I:onsomrnateurs qui en tirent profit de l’augmentation de l’affw
dl1 riz.
Les grandeurs des profits et/ou pertes du producteur et du
consommateur dépendront de l’élasticité des fonctions de l’offre et rie la
di!mandc. D’une manière générale, l’accroissement des bénéfices
économiques est représenté par le triangle AOD. Les bénéfices
éc:onomiques peuvent se calculer en utilisant la formule suivante.
BE = kPQ + 1/2PQ(k(l + Eo) 2/(Ed + Eo) = triangle AOC + ABC
où,
k. == hausse proportionnelle des rendements des nouvelles variétés
multipliée par la proportion des superficies allouées à
celles-ci
Ou bien
k = L (Yn-Ye)/Yn = L(l-Ye/Yn)

L -: projection des superficies cultivées avec les nouvelles
variétés ;
Yn et Ye = rendement moyen des nouvelles et traditionneltes
variétés, respectivement ;
Eo, Ed = élasticité de l’offre et la demande, respectivement ;
4

0 - Quantité de paddy produit
P = Prix du riz
3.3 Données
!-es f)rc3jectio:ls du taux de diffusiorn des variétés constituent 1~:s
d 3nnéc:> les plus subjectives. Bien qu’il soit impossible de connaître
I’:~mple~:r de la diffusion ex-ante, l’existence de la demande de nouveliec
variétés à cycle court et rendement élevé est évidente. La diffusion
escomptée Ide ces variétés sur les dix prochaines années est basée :,ur
I-s hypothèses de I’ADRAO. Cependant, nous avons introduit un scenarlo
d I taux de diffusion pll~s faibles en les réduisant à 50 %. De meme,
I’$lasticité des prix à la demande en riz est estimée par Delgado (19n8) ;i
0‘66 Compte tenu de la possibilité de réaction rapide des productek.rs, de
ri- irrigué aux changements de prix, nous avons estimé l’élasticité des
prix a l’offre 0,7.
Les changements technologiques ont été mesurés en termes de :;lain
dl.? rendement des nouvelles variétés, les Sahel 108, 201 et 202, pa:
rapport aux variétés témoin, Jaya et IKP. II est généralement adrnis que
les rendements obtenus en station sont plus élevés que ceux de
!‘,:fqricuIteur
.
moyen. Ainsi, les taux de rendement sont réajustés à 20 %.
Lc coefficient de transformation du riz paddy en riz décortiqué est fixé a
0,66.
La quantité de riz de paddy est calculée sur la base des rendements
riajustés et les superficies projetées pour chaque variété durant chaque
campagne (hivernale et saison sèche chaude). L’estimation des
sirperficies est faite sur la base de deux scenarii. Le premier est fondé sur
l’hypothèse d’une expansion des superficies aménagées, tandis que
If,-lutre s’effectue sur le potentiel cultivable actuel. Le premier scénario
5

nc!cess~te ii-s coûts aclditionnels d’aménagement estinlés à 400 000 F
CFA par hectare.
Les prix de réfdrence sont basés sur les estimations des publicat;l)ns
l.i -;AID (“Oi~tlook tor Rice”) de 1995. Les projections sur le prix morlI:li;:rI
1:’ )II~ le riz Haï (35 O/c de brisures) sont de 200 dollars la tonne. Nol!<;
;jj ( 11s [jlili. cj les prix tl~ 200 et 250 dollars la tonne. Ces prix rar-rlenlss à
[li !1 :r z:.‘e 1111 tc’lllx de change do 487 FCF/ dollar, LJ~ coefficient C~C-
1. i;.; ;:‘[)[y l(.’ i;)n C~!I riz [:::dfi’i, 3 f? % et uile (:Iharge tir> transport il:: 4 ‘1 6
i-, :[-L,‘ki;,
I!~,s ijcliiiit‘ il-::; Ijrix cil’ ritferr.tricr! C!C; 95 c.1 1 19 FCFA il: 7 1~
fbC->
, 31 :‘., ijt; rrt ::lh~:r(:l~~. tic: I’i’71~IRA0 IC! di: I’ISRA, sont inclus ii:i~.
Ii, I , ! l ,y’ :> ‘.
I:.:iix C!I I’P.DRAO pr >vic:nnerlt ii0 1’3ur coin~~tabilité 0;‘~ 3tZ ,’
: r*' :-: ije:p'rl-I;s C?!l r.:C:hi:r:tl!- SC>!Kl ;:ttribucss ail progrc-mme Sahel. i Ii I(
i:. tiinati: t-1 ajes c:)i’l*.s :ir- la recherc:he spf.?cifirll.le à la Vallée du Flc-::v,
Sf:r~~5gal ,a C!:i! effe;;tuGit en utilisarit les donnees de I’ADRAO s(lr /c:s
Si rfdces irriguées dar-,3s chaque pays sahélien. Ce chiffre a &té ensuit%!
c!i,/isé par 4 puisqkie cet institut sous régional travaille sur huit autre:
VI rirStés Sahel. Les projections des coûts de recherche dans le futur -)e
fc:ndent :GUI le mouvement antérieur (R2 =II 0,86). De même, l’interverliion
d,. I’ISRA d &té financée en partie par I’ADRAO dans son budget Sath131,
p;jr conséquent, seul le salaire du personnel ISRA au prorata de leur
temps consacré à ces travaux est pris en compte.
Les coilts de vulgarisation pour la distribution des semences, les
dímonstrations, les, deplacements et le fonctionnement nécessaire dj- ce:.
di’férentes activités sont évalues à dix millions de francs CFA par année,
CPÇ colits sont inclus dans l’analyse pour les cinq prochaines année>!
si#ivant l’introduction des variétés aupres des producteurs en 1995. Eteint
d<!nné que l’activité scientifique est la sélection et non le croisement- des
hp brides, nous avons considéré la durée des recherches à 5 ans à partir
de 1990.
4. Résultats
Les résultats avec l’hypothèse des taux de diffusion de I’ADRAO sont
consignés dans le tableau 1
. Avec les prix de référence estimt&s
er.tre 95 et 119 FCFA/kg, le taux de rentabilité interne pour la simpltb
CI. Iture, sans expansion des superficies cultivées, se situe entre 66 e.1 77
O/;I. Avec la double culture par an, ce taux augmente de 77 à 83 %. Ce
qc i rnet en évidence la rentabilite de cette recherche. L’avantage des
variétés a cycle court est la possibilité d’accroître l’intensité culturalc: du
riz avec la pratique de la double culture.
6

Dans IC sc;nario d’une diffusion relativement lente des variétés, ;a
~,rntabil~tk kconomique reste intéressante, même si le taux interne de
r Intabilitg décroît de 50 à 55 ‘VI pclfr la simple culture et de 60 à 6i1 %I
Four la double culture (tableau .l
1. Par conséquent, on peut
c oncll;rt: que les investissements sur la recherche et la vulgarisatior dc
(,es nolivi?jles varicitk sans expansion des superficies se justifient p:ir la
f.nalité dei leurs actions.
Il ressort globalement de (;C:C~ résultats que l’investissement dans I:i
ritc:her,-:he et la vulgarisation est lune alternative intéressante pour
l’utilisation des fonds publics. La rentabilité de I’investissernent t-len~ic.3~~re
de loin :-,upiirieure aux taux cibles de 40 à 45 % qui sont préconisé:. dan;
1~s instances de décision.
5, Conclusions
!-es résultats obtenus selon les scenarii envisagés affirment la rét..ssiti:
des reclrerches menées en relation avec un système efficace de transfer:
de techriologies. L’analyse réalisée en termes économiques sans aui;une
s!Jbvention sur les intrants agricoles soutient l’importance du succès
aiteint sur la filière riz, pour la période considérée.
Trois facteurs sont déterminants dans l’analyse du taux de rentabilité
ir:terne. II s’agit du niveau de rendement, du taux de diffusion et les prix
mondiaux de référence. Les deux premiers paramètres sont internes el
peuvent être améliorés, tandis que le dernier facteur est exogène où le
pays n’a aucune influence.
Les variétés Sahel ont des rendements supérieurs à ceux des variétés
traditionnelles. Le cycle de Sahel 108 est plus court que celui du térnoin,
IKP. CecA peut accroître la probabilité de la double culture de riz. La
q:Jalité du grain des nouvelles variétés est très élevée. De plus, la
position des feuilles en panicule de Sahel 108 fait que les oiseaux
aiteignent difficilement la graine. Cependant, les Sahel 201 et 202 ont,
dans des conditions de salinité, montré! des baisses de rendements très
faibles pendant les expériences en cours.
7

La pr15cî:iiOn (le:; analyses est fortement associée 2 la qualité des
Irjforrnarior>s disponibles. De surcroît, il est intéressant de faire une
@,:aiuat.ior: ex-post pour confirmer ou infirmer ces r&uItats. Toutefoi:;, il
d :meui(: rl:icessnire d’apporter des solutions aux autres contraintes gi!ur
a%urer le :-succès de telles innovations.
8

'&ableau 1:Taux de Rentabilité Interne de la Recherche
S~T le riz(Ex-Ante) pour Différentes Projections ck
Pr3.x avec les Taux de Diffusion ADRAO
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Non Exp~rn~ion (32 Super fi " c
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Tableag--z:Td:ux: de Rentabilité Interne de la Recherche, sur
le riz(Ex-Ante) pour Différentes Projections de Prix avec
50% des Taux de Diffusion ADRAO
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-----L Taux de Rentabilité
Interne de la Recherche sur
be riz (Ex-ante) avec Investissements Combinés des Coûts
Additionnels Induits par 1'Expansion des Superficies
irriguées (avec les Taux Optimistes d'Adoption de 1'ADRAO)
Expansion des Superficie>, ._--.-
Une seule Culture
Double Cul turc?
(8)
( R )
315, 00 0 I'CFA ( $2 0 0 )
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18
1. I; 9 , 3 5 G FC FA
( $41 5 0 )
L 0
2 13
43’7 FCFA/US$ ( 1 9 9 5 )
‘3