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République du Sénégal
COMMISSION ECONOMIQUE
--_-_
DES NATIONS UNIES
MINISTERE
POUR L'AFRIQUE
DU DEVELOPPEMENT RURAL
---
,. <
ET DE L'HYDRAULIQUE
F.A.O.
/'
----_
---
J
L'INSTITUT SENEGALAIS
DE RECHERCHES AGRICOLES :
Historique,
acquis et orientations
,
ADDIS-ABEBA, 8-10 Novembre 1991
Papa Ndiengou SALL

1 - HISTORIQUE ET MISSION DE LA RECHERCHE AGRICOLE
un bref rappel historique de la recherche agricole au
Sénégal permettra de mieux apprécier le poids du passé et les efforts
de structuration et de capitalisation scientifique qu'a réalises 1'ISRA
depuis sa création en 1974.

La recherche agronomique a commencé à Bambey en 1921 avec la
création d'une station de recherche pour produire des variétés d'ara-
chides améliorées et étudier leurs méthodes culturales.
En 1933,
le programme de recherche sur l'arachide fut
étendue à d'autres cultures pratiquées en combinaison avec celle-ci :
mil, sorgho, niébé.
En 1938, un laboratoire de chimie fut créé et des recherches
pédologiques entreprises.
En 19:38,
Bambey était devenu la station principale de
recherche agronomique de l'Afrique occidentale française.
Lors de l'Indépendance,
Bambey fut transformé en Centre
National de recherches agronomiques (CNRA).
En vertu
d'accords
bilatéraux,
l'administration fut confiée à un organisme de recherche
français :
l'Institut de recherche agronomique tropical et de cultures
vivrières
(IRAT) auquel se joignirent différents instituts français
spécialisés.
La recherche vétérinaire a commencé en 1935 avec la création
du Laboratoire de Hann. Comme Bambey,
cette station de recherche a
couvert
l'ensemble de l'Afrique occidentale française pour toutes les
recherches sur la pathologie jusqu'à l'indépendance du Sénégal,
date à
laquelle elle devint le Laboratoire, national d'élevage et de recherches
vétérinaires (LNERV), placé sous la gérance de l'Institut français
d'élevage et de médecine vétérinaire
des pays tropicaux (IEMVT).
La
recherche
océanographique a débuté au Sénégal. .en- 1961
lorsque l'Office français de la recherche scient ifique et
technique
d'outre-Mer
(ORSTOM) a développé ses activ ités en créant le Centre de
recherche oceanographique de Dakar-Thiaroye (CRODT).
Cette recherche océanogrrphiqtie s'est d'abord limitée a des
études
portant sur le peuplement et l'écologie.
Elle ,3 cherché par la
suite 3 dévelopner l'industrie de pêche en veillant au
maintien des
!-essou I-c:es hnlieutiques.
La
recherche forestière n'a commencé réellement qu'en
! 965
a v e ;,
la créatioz du Centre national de recherches
forestières (CNRF)
dit-igé par le Centre Technique Forestier Tropical (CTFT) de Nogent-sur-
Ma t- 5 e
(France) jusqu'à la création de 1'ISRA.
La recherche a
SU!‘tour
porté sur la c,nnservstion ,des écosystèmes et le rebcisement.

L'ensemble de ce potentiel a été regroupé en 1974 au sein
d'une seule entité :
l'Institut Sénégalais de Recherche Agricoles
(ISRA). Ce regroupement visait à favoriser :
- l'interdisciplinarité des programmes de recherche,
- la constitution d'un interlocuteur unique face :

. aux bailleurs de fonds,
. aux autorités de tutelle,

. et au aux agents économiques en relation avec 1'Inst itut.
L'ISRA est un Etablissement public à caractère industr iel et
commercial actuellement placé sous la tutelle technique du Ministère du
Développement rural et de 1'Hydraulique.

La mission centrale de 1'ISRA
demeure les
recherches appliquées au service
du développement avec
comme objectifs :
- de mettre à la disposition des planificateurs et des
décideurs les informations nécessaires à l'élaboration des
politiques de développement et à la préparation des projets
et programmes de développement agricole ;
- de produire les innovations technologiques appropriées
pouvant
êtse utilisées par les agriculteurs,
eleveurs et
pêcheurs des différentes régions du pays et susceptibles
d'engendrer
de nouvelles sources de revenu et d'emploi en
milieu rural et d'améliorer les conditions de la production
agricole.
2- BILAN SYNTHETIQUE DES ACQUIS
Au fil de son histoire et de sa restructuration récente,
la
recherche agricole sénégalaise a accumulé une masse de connaissances et
de résultats dont bon nombre pourraient être encore mieux valorisés au
niveau

des institutions de développement et d'autres institutions
utilisatrices potentielles.
A l'occasion de la programmation quinquen-
nale,
1'ISRA s'est préoccupé de faire un bilan des acquis accumulés au
fil des ans.
. -:.
_--
21 - RESUME DES ACQUIS DISPONIBLES
a) - Dans le domaine de l'agronomie et des productions végétales
- mise au
point et adaptation de variétés sélectionnées à
haut potentiel de rendement pour la plupart des principales
cultures ;

- défense des cultures par l!obtention de
variét6s
résis-
tantes ou tolérantes aux conditions adverses d'une part et
la lutte chimique d'autre part ;
2

- stockage
et technologie post-récolte : mise au point de
technologies adaptées
aux petits producteurs (pour les
céréales et l'arachide principalement) ;
- techniques culturales dans le cas des cultures de rente ;
- définition d'itinéraires techniques complets dans les sys-
tèmes culturaux comportant des cultures de rente.
.
b) - dans le domaine des productions animales
- maîtrise des grandes pathologies :
études épidémiologiques
des principales maladies, lutte contre les grandes maladies
mise au point et production de vaccins ;
- amélioration du cheptel local et diffusion
de géni teurs
bovins (race Ndama et Gobra) et ovins (race Peulh, Djal-
lonké et Touabire) ;
- adaptation du cheptel importé des pays tempérés et mise au
point de son système d'élevage intensif (COPLAIT, SOCA) ;
- définition de schémas d'alimentation équilibrés par l'ana-
lyse des différents produits utilisables (pâturages natu-
rels,

résidus de récolte,
sous-produits agroindustriels),
étude de leur digestibilité ;
cl - dans le domaine des productions forestiéres
5
- connaissance
du comportement
sylvicole des principales
essences locales ou introduites ;
a - traitement de semences pour les principales essences ;
- connaissance
des 'phénomènes symbiotiques et amélioration
des performances par leur utilisation ;
*
*w:
.
* - mise au point de techniques de multiplication végétative-et
de production de plants ;
- élaboration de méthodes de gestion de plantations de
certaines espèces (Eucalyptus,...) et de tarifs de cubage ;
- mise au point de différentes technologies agroforestières ;
d) - dans le domaine des productions halieutiques
- mise ati point de méthodologies de suivi et d'évaluation des
différents
stocks et de leurs exploitations
(statistiques
de prises? et problématiques de réglement pour leur gestion
- étude de la biologie et du comportement des principales
espèces (Thonides, Istriphorides, poissons côtiers, etc) ;
3

- amélioration des techniques de pêche ;
- suivi du secteur pêche :
sociologie, économie, filières de
commercialisation et de transformation potentielle ;
- compréhension de l'environnement hydro-marin et côtier
(estuaires,
mangroves, phénomènes de salinité et thermiques
courantologie, etc) ;
4 - en matière d'études génerales et de recherches sur les systèmes de
de production
- étude du fonctionnement et de l'évolution des systèmes de
production
et des systèmes agraires :
mise au
point de
méthodologies,
étude des systèmes des régions du delta du
fleuve Sénégal, de la Basse-Casamance et du Sine-Saloum ;
- études macro-économiques :
filières céréalières, filières
horticoles, filières viande et bétail, cultures maraîcher-es
étude générale sur le secteur agricoie, analyse des politi-

ques de développement ;
- études micro-économiques :
analyse
socio-économique des
exploitations dans les systèmes de production analysés ;
- études générales sur le milieu :
agro-climatologie,
pédo-
logie,
fertilité,
hydraulique agricole, évolution des
écosystèmes pastoraux, etc.
22 - LES ENSEIGNEMENTS DU BILAN DES ACQUIS
La réalisation du bilan-critique des acquis de la recherche
permet de tirer des enseignements de toute première importance pour
l'avenir de la recherche agricole. Et, bien que confronté à des
urgences conjoncturelles;

1'ISRA s'est inspiré de ces enseignements
pour
aborder une nouvelle phase de réflexion sur ses orientations et
mieux
situer la programmation quinquennale dans une stratégie à
long
terme.
. -;-
3 - CONTEXTE ET ENJEUX NOUVEAUX : LE NOUVEAU DEFI LANCE A LA RECHERCHE
AGRICOLE
Face au déséquilibre structure1 que connaît ie secteur rural
depuis la fin des années 1970,
le ûouvernement s'est engagé récemment
dans la définition
et la mise en oeuvre d'une nouvelle politique
destinée à
relancer la production agricole et à améliorer les
conditions de vie des populations rurales. Celle-ci doit également
permettre de
réduire le déséquilibre de la balance
commerciale
résultant d'une augmentation des importations de produits alimentaires
et d'une
réduction des exportations et de redonner un souffle aux
industries agroalimentaires qui subissent fortement les contre-coups de
la baisse de production.

Des orientations ont été défini es par sous-secteur et par
région.
Leur mise en oeuvre repose sur les options fondamentales sui-
vantes :
- un désengagement de 1'Etat allant de paire avec une respon-
sabilisation des producteurs dans 1a gestion des infra-
structures publiques et avec une plus grande insertion des
entrepreneurs privés à

tous les stades du circuit de
production, de distribution et de commercialisation ;
- un allègement et une reconversion de l'encadrement tradi-
tionnel vers les tâches de formation et de conseil ;
- un contrôle de la filière de production des semences pour
en garantir la qualité ;
\\ la promotion de la foresterie villageoise et l'aménagement
des forêts naturelles ;
- l'amélioration de la pêche artisanale.
La Nouvelle Politique Agricole s'appuie sur des objectifs
sous-sectoriels à
l'horizon 2000 et sur des orientations régionales
prioritaires.
La recherche agricole doit concourrir à la réalisation de
ces objectifs et, ce, dans le contexte d'une problématique de dévelop-
pement d'autant plus ardue qu'elle en est au stade de consolidation de
son potentiel.

Le défi technologique posé à la recherche se traduit ainsi
par deux grandes interrogations principales :
1”)
- Comment,
dans un espace agricole limité, fragile et
structuré par
une diversité de systèmes de production et de -systèmes
agraires,
peut-on
concilier les exigences à court terme de la pro-
duction, la tension de la'demande énergétique, l'amélioration du niveau
et, du cadre de vie des masses rurales et le souci de production et de

développement à long terme du patrimoine naturel et culturel national ?
. -:-
23
- Comment,
dans ce cadre d'urgence conjoncturel,
peut-on
renverser
les tendances négatives,
contradictoires et destructurantes
du secteur primaire agricole ?
4 - STRATEGIE DE L'ISRA
Pour mieux relever le défi lancé par ce nouveau contexte et
.
mettre davantage l'accent S!ur- l'interdépendance et la complémentarité
des diverses réalités des. systèm~~~~~"~~~~~~~~, des systémes agraires
et-ete--~"-erru'~ron~ë~ént:-l.
1'ISRA a conçu une nouvelle stratégie et élaboré
un^...progt-amme quinquennal de recherche fondé sur des principes de po!j-
t,ique générale 3 .long terme et sur des options à court et moyen termes
su r

sa démarche .,scient ~,,fic+ue,
sur‘ le développement de ses. outils de
recherche,
sur
~~~<'*"?~'portance géographique de col laboration avec
son
environnement.

41 - PRINCIPES DIRECTEURS POUR LA POLITIQUE DE RECHERCHE
A LONG TERME
L'ISRA s'est attaché pour la première fois à situer son
programme quinquennal
d'activités 1989/1993 par rapport à des orien-
tations de politique de recherche à long terme permettant de mieux
définir sa stratégie opérationnelle. Ces orientations peuvent se
résumer comme suit :
- la recherche agricole devra situer sa programmation dans un
.concept de prospective et de planification à long terme ;
- la recherche agricole devra faire appel, chaque fois que
possible,
à la recherche empruntée pour profiter au maximum
des connaissances et résultats de recherche acquis ailleurs
et applicables ou adaptables dans le pays ;
- la recherche agricole sénégalaise doit être une recherche
appliquée dans le sens le plus large du terme : ce qui
signifie qu'elle doit être axée sur des activités suscepti-
bles de déboucher sur des applications dans les activités
agricoles et rurales ;

- la recherche en sciences sociales doit faire partie inté-
grante de notre système. Tout programme de recherche appli-
quée devra être situé par rapport à des critères économi-
ques et sociologiques ;
- partant de la réalité et de diversité des systèmes de
production et des
systèmes agraires et de
la prise en
compte des attentes et besoins effectifs 'du monde rural, la
recherche agricole

devra finalement être essentiellement
une Recherche/Développement multidisciplinaire à
l'écoute
des producteurs
et produisant ses
résultats en étroite
concertation et adhésion avec ceux-ci et avec
les insti-
tutions et organisations de développement.
.
-;-
42 - PLANIFICATION ET PROGRAMMATION QUINQUENNALE DES ACTIVITES
42.1 - Princioes et methodes de programmation
L'approche retenue à cette fin a été celle de la program-
mation
régionale qui sous-tend et structure toutes les activités de
recherche devant être accomplies au cours de la période.
La programma-
tion régionale s'est effectuée à travers plusieurs mécanismes d'.inter-
action et d'intégration qui avaient pour but de mettre en cohérence les

grandes priorités
du développement et les dynamismes scientifiques
propres à 1'ISRA.

Cette démarche a permis de :
- faire apparaître
sous un angle prospectif
la politique
scientifique de l'Institut de façon suffisamment
synthéti-
que et explicite ;
- rendre plus rationnelles et plus cohérentes les
interven-
tions des differentes unités de recherche ;
- faciliter les démarches de collaboration externe et rendre
plus cohérent le dialogue avec les partenaires ;
- améliorer l'articulation entre les efforts de planification
à court et à long termes ;
- faciliter les procédures de revue et d'évaluation des
activités et des structures,
et servir de support pour une
analyse des grandes évolutions au sein de l'Institut ;
- améliorer les procédures d'allocation des ressources.
Deux étapes de natures différentes mais liées ont été
privilégiées pour la programmation :
- la première concerne l'analyse collective des contraintes
imposées
aux différents secteurs de développement, de
l'état des connaissances scientifiques et techniques, des
besoins de
recherche et du potentiel
scientifique de
l'Institut.
Elle a débouché sur l'identification des sec-
teurs, des régions, des produits et des thémes sur lesquels
l'essentiel de l'effort de recherche doit être axé ;
- la seconde a été la définition de l'effort de recherche lui
même (thème, produit, discipline, implantation, moyens...).
Compte tenu de ses capacités actuelles, du niveau de connaissances
apparemment
suffisantes sur la problématique du développement dans un
certain nombre de
régions
agricoles et afin de créer .un,..effet
synergétique
interne,
1'ISRA a choisi d'engager une procédure de
planification/programmation à court et moyen termes en privilégiant une
approche géographique et thématique.
Un cadre de travail a été .élaboré pour préciser les
exigences
et les limites de la démarche collective adoptée pour en
situer
les principales étapes,
le rôle et le niveau de participation
des différents acteurs (chercheurs,
directions de recherche, direction
générale, partenaires extérieurs,...).
Le souci était dès le départ d'éviter deux risques de biais
majeurs :
- définir les axes
prioritaires 3 partir d'une réflexion
théorique (de type planification descendante! ;

- choisir,
de façon rigide, quelques thémes saillants propo-
sés par certains secteurs et les retenir comme prioritaires
au risque de sous-estimer d'autres thèmes aussi

importants
mais moins bien identifiés.
C'est pourquoi,
il était important de prendre en compte toute la
realité actuelle de l'Institut et de son environnement direct et partir
de la "base" :
- en définissant,
à partir d'un diagnostic collectif des
situations
agricoles
existantes,
un certain
nombre de
thèmes fédérateurs prenant en compte les problèmes priori-
taires ;

- en examinant chacun des programmes existants du point de
vue de la démarche de programmation et d'identifier parmi
ceux-ci : ceux qui pouvaient se développer ou se réorienter
pour s'intégrer à terme dans ses thèmes fédérateurs et ceux
qui devront être mis en voie d'extinction ou simplement

interrompus.
42.2 - Hiérarchisation des orogrammes
a) - Critère des choix a twiori
La diversité et la complexité des problèmes posés par le
développement du secteur rural dans le cadre de la Nouvelle Politique
Agricole ont amené l'ISRA,
compte tenu de sa situation actuelle et de
ses moyens,
à faire un certain nombre de choix (sur le plan
de la
démarche scientifique,
des thèmes de recherche, de l'implantation de
ses équipes et de la collaboration avec les partenaires).
Ces choix a priori avaient pour but de renforcer et de
rationaliser son
intervention et donc de garantir une plus grande
cohérence et efficacité de's réponses qu'il sera amené à proposer.
Il a
été défini,
dans chacune des régions,
des zones d'interventions privi-
légiées où seront concentrées, de façon complémentaire, l'essentiel des
activités projetées.
. -:-
b) - Critères scientifiques
Il a été décidé de donner une place importante aux approches
à
caractère systémique à cause du rôle qu'elles peuvent jouer dans la
connaissance
des milieux physique et humain, dans la gestion ration-
nelle des
ressources naturelles,
dans la dynamisation de la liaison
Recherche/Développement et dans l'ajustement des objectifs de recherche.
Cependant,
compte tenu des options affichées dans toutes les
nouvelles politiques,
à savoir une relance des activités
sectorielles
par
une intensification des productions,
il a été décidé de renforcer
également tous les programmes à structure verticale appelés à jouer
LI n
rôle
significatif dans ce cadre.
C'est ainsi que l'accent a été mis
8

I
dans la région du fleuve Sénégal sur le riz, le maïs et les cultures
maraîchères en irrigué ; dans la zone sylvopastorale, sur la production
de viande bovine et ovine ;
dans la région du sud du Sine-Saloum, sur
les céréales traditionnelles et l'arachide et, en Casamance, sur le riz
et la maïs pluvial et sur la pêche.
Les recherches à caractère systémique devront intégrer au
maximum
les programmes à structure verticale et être davantage conçues
de manière fonctionnelle plutôt que structurelle.
Si on répartit les activités de recherche sur les systèmes
agraires et l'économie agricole entre les sous-secteurs des productions
végétales,
animales et halieutiques,
au prororata de leur budget de
recherche respectif,
on peut alors comparer l'effort de recherche par
sous-secteur à leur contribution respective au produit intérieur
brut
(PIB) du secteur primaire.
________----__-------~~~~
-__--_------___-___-~--~~----~--~-~~~~-~~~~~~~
% des activités totales
% contribution du sous-
Sous-secteur de
de recherche de 1'ISRA
secteur au PIB secteur
recherche
(en terme budgétaire)
primaire
_____---_--_-_--_-
---------------------.----
-_----~-_~---_--_-----~
Agriculture
44,9
53,9
(Prod. végétales)
Elevage
24,l
31,7
Forêts
10,o
4,5
Pêches
21,o
979
_____-_----~---~--
------------------------ -__~-_----------^_-____
Ensemble
100,o
100,o
_______----_--_-__-----------------------------------------------------
De ces éléments de comparaison, on peut retenir les princi-
paux commentaires et enseignements suivants pour l'avenir :
. -:..
- le secteur pêche,
fournisseur de devises et en prise
directe sur le développement,
reste un secteur bien doté en
crédits de recherche ;
- le secteur des forêts bénéficie d'un effort notoire mais
sans doute insuffisant en valeur absolue pour rattraper son
retard et
investir vraiment dans le
long
terme
(askts
productifs et de conservation des ressources naturelles) ;
- le secteur de l'élevage reste encore insuffisamment pris en
compte par-
rapport
à son poids konomique
r-Gel :
ceci
s'explique par
le plan quinquennal
de la programmation
privilégiant des objectifs à court et moyen terme qui
restent
encore
limités pour ce secteur (amélioration de
l'élevage extensif de type pastoral).

5- CONCLUSION
Il convient cependant de noter qu'un plan de redressement de
deux ans (1990-1992) est en cours d'application. Il a pour objet de
placer 1'ISRA dans des conditions de fonctionnement normal et durable
pour lui permettre de remplir sa mission et de préparer les bases d'un
plan d'entreprise à moyen terme de l'établissement qui redéfinirait sa
politique et ses moyens.
Une recomposition des programmes de recherches vient d'être
faite (en annexe).
Il sera procédé sous peu à l'évaluation des agents
afin de dégager un "noyeau dur" des chercheurs qualifiés avec des
programmes prioritaires ; ce qui signifie avoir du personnel performant
et motivé avec des moyens de travail adéquats et permanents.
DOCUMENTS CONSULTES
1.
Document du Conseil interministériel sur l'Institut Séné-
galais de Recherches Agricoies - Juillet 1989
2.
Le point sur la recherche agricole en Afrique : Actes des
journées de réflexion de Dakar - Juin 1990.
.
-:
10

LOCALISATION ET RATTACHEMENT DES PROGRAMMES
PAR DIRECTION DE RECHERCHE
I- DIRECTION DES RECHERCHES SUR LES CULTURES ET SYSTEMES PLUVIAUX
1. Programme de recherches sur les cultures céréalières en
zone sèche
Base : CNRA de Bambey
2. Programme de recherches sur les légumineuses
Base : Bambey
3. Programme de recherches sur la gestion des ressources
naturelles et les systèmes de production en zone pluviale
sèche
Base : Bambey
4. Programme de recherches sur les cultures céréalières
pluviales en zone humide
Base : CRA de Djibélor
5. Programme de recherches sur la gestion des ressources
naturelles et les systèmes de production en zone pluviale
humide
Base : Djibélor
6. Programme de recherches sur la diversification des cul-
tures pour la Haute-Casamance et le Sénégal oriental‘
Base : Kolda
II - DIRECTION DES RECHERCHES SUR LES CULTURES ET SYSTEMES IRRIGUES
1. Programme de recherches sur les cultures irriguées
_ -i
Base : CRA de Saint-Louis
2. Programme de recherches sur la gestion des ressources
naturelles et les systemes de production en zone irriguée
Base : Saint-Louis
3. Programme de recherches sur les cultures horticoles,
maraîchères et fruitier-es
Base : CDH - Cambérène (Dakar)
11

c
III - DIRECTION DES RECHERCHES SUR LES PRODUCTIONS FORESTIERES
1. Programme de recherches sur la génétique et l'amélioration
des ressources forestières
Base : CNRF Dakar
2. Programme de recherches sur la sylviculture et l'aménage-
ment des formations naturelles
Base : Djibélor
3. Programmes de recherches sur la microbiologie, l'écologie
et la physiologie des ligneux
Base : Dakar
4. Programme de recherches sur l'agroforesterie
Base : Bambey
IV - DIRECTION DES RECHERCHES SUR LA SANTE ET LES PRODUCTIONS ANIMALES
1. Programme de recherches sur l'alimentation et la nutrition
animales
Base : LNERV de Dakar
2. Programme de pathologie animale
Base : Dakar
3. Programme de
zootechnie et aménagement de l'espace pasto-
rale en zone sylvopastorale
Base : CRZ de Dahra
4. Programme de
zootechnie et aménagement de l'espace pasto-
rale en zone humide
Base : CRZ de Kolda
5. Etude et amélioration des systèmes d'élevage en zone péri-
urbaine
Base : D a k a r
V.- DIRECTION DES RECHERCHES SUR LES PRODUCTIONS HALIEUTIQUES . -:-
1. Programme Environnement et Télédétection
Base : CRODT Dakar
2. Programme Pêches industrielles
Base : Dakar
3. Programme Pêches artisanales maritimes
Base : Dakar
4. Programme Pêches continentales et Aquaculture
Base : Djibélor
5. Programme Socioéconomie et Politique de pêche
Base : Dakar
12

. .
DE L’I S R A AU SENEGAL
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