REPUBLIQUE DU SENEGAL UN PEUPLE - UN BUT - UNE...
REPUBLIQUE DU SENEGAL
UN PEUPLE - UN BUT - UNE FOI
MINISTERE DE L’AGRICULTURE
Institut Sénégalais
De Recherches Agricoles
Centre National de la
Recherche Agronomique
BP.
53
Bambey, Sénégal
Téléphone
22 1. 973.60.50
221. 973.60.5 1
221. 973.60.54
Télécopie
221. 973 60.52
E-mail isracnra@tel~ecomptus.sn
çnrasd@telecompl[us.sn

SOMMAIRE
Liste des tableaux et figures
-3-
Avant propos
-4-
La poursuite d’un engagement au service
du monde rural, du développement local et régional
-6-
Les résultats scientifiques
-9-
Publications, rapports et communications
- 73 -
Collaborations et partenariats
- 76-
Rapport Annuel - CNRA - 1998
2

LISTE DES TABLEAUX ET FIGURES
Liste des tableaux
Liste des figures
Tableau 1. PrtSsentation des tests variétaux d’arachide en milieu
Figure 1. Evolution des rendements en gousses 8 Niori en fonction
paysan
des dates de semis
Tableau 2. Résumé des résultats agronomiques des tests variétaux
Figure 2. Evolution des rendements en gousses à Bambey en fonc-
d’Arachide I:n milieu paysan : consommation en semences et produc-
tion des dates de semis
tion de gousses et de paille
Tableau 3. Résumé des analyses de récolte des tests variétaux d’ara-
Figure 3. Taux d’infestation naturelle par iz. ~aws à Nioro en « nst ))
chide en milieu paysan
Tableau 4. Analyse statistique de l’essai d’évaluation agronomique
Figure 4. Taux d’infestation naturelle par il. f2aws à Bambey en
des variétés de bouche GGP-ISRA a la ferme irriguée de Bambey
cc nst »
(analyse de variante et comparaison des moyennes)
Tableau 5. Rendements en grains (kgiha) des variétés améliorées
Figure 5. Pourcentage de variation du ratio OL lorsqu’on passe de
d’arachide testées
Dl àD2
Tableau 6. Rendements en grains de variétés de mil dans la zone
Figure 6. Evolution de la teneur en dioxyde de carbone au cours du
nord du bassin arachidier
temps
Tableau 7. Composantes d’élaboration du rendement
Figure 7. Nombre d’œufs par femelle de C’avyedon serratus
Tableau 8. Rendement (kg/ha) en gousses, graines et fanes sous
Figure 8. Production de grains de mil (kg/ha)
pluvial strict
Tableau 9. Rendement (kg/ha) en gousses, graines et fanes avec
Figure 9. Emergence de la descendance FI de C. nraculatus selon le
complément d’irrigation
sexe par période de 5 jours sur les graines de niébé
Tableau 10. R.endement de matière sèche (kgiha)
Figure 10. Rythme d’émergence de la descendance FI (‘. maculutz~s
sur une période de 20 jours sur les graines de niébé
Tableau 11. R.endement en graines du niébé (kg/ha)
Figure 11. Taux de survie moyen des espèces utilisées en enrichis-
sement de la jachère en fonction de la densité de plantation
Tableau 12. R.endements en grains (kg/ha) des variétés améliorées de Figure 12. Taux de survie moyen général des espèces utilisées en
niébé testées
enrichissement de la jachère
Tableau 13. R.ésumé de l’essai régional d’adaptation de variétés à
Figure 13. Hauteur moyenne des espèces utilisées en enrichissement
cycle court à Médina Kébé
de la jachère en fonction de la densité de plantation
Tableau 14. R.ésumé de l’essai régional d’adaptation de variétés à
Figure 14. Hauteur moyenne générale des espèces utilisées en enri-
cycle moyen à Sagnanème
chissement de la jachère
Tableau 15. Evolution de la production laitière par rapport à la plu-
Figure 15. Taux de survie moyen des espèces utilisées en améliora-
viométrie
tion de la jachère
Tableau 16. Effet des amendements sur les rendements en arachide
Figure 16. Hauteur moyenne des espèces utilisées en amélioration de
la jachère
Tableau 17. R.ésultats d’analyse du diagnostic foliaire de l’arachide
Figure 17. Profils hydriques entre le 19 août et le 25 novembre 1998
pour les différents traitements
Tableau 181. Taux de survie des espèces testées après 5 mois de
Figure 18. Relation entre les paramètres hydriques du sorgho et la
plantation sur sols salés
réserve hydrique du sol pour les différents traitements
Tableau 19. Croissance en hauteur des espèces testées après 5 mois
Figure 19. Relation entre les paramètres de croissance du sorgho et
de plantation sur sols salés
la consommation en eau pour les différents traitements
Tableau 20. Scores des variables au niveau des parcelles
Tableau 21. Production de gomme en fonction de la récolte
Tableau 22. Valeur bromatologique des fanes de différentes variétés
de niébé (Vigrisa unguiculata) séchées à l’ombre
Tableau 23. Rendement en grains du mil à Kissane (département de
Thiès)
Tableau 24. Rendement en graines d’arachide en milieu paysan
Tableau 25. E<ffets du fumier et du compost sur le rendements en
grains du mil
Rapport Annuel - CNRA - 1998
3
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pour la compétitivité aux ressources, la reconnaissance scientifique, la
capacité à mener des activités de qualité et la réactivité stratégique.
Avant propos
Le dispositif proposé vise trois grands objectifs, à savoir :
-
- -
.
Maximiser les performances de la masse critique des chercheurs ;
.
consolider l’animation et l’évaluation interne des activités scientifiques ;
.
améliorer la qualité des résultats et des publications.
Le principal événement qui a marqué
le Centre National de la Recherche
Les principes et axes de l’organisation interne ont été définis en cinq (5)
Agronomique de Bambey en 1998 est
points donnés ci-après.
le redéploiement de personnel (cher-
cheurs, administratifs et comptables)
(i) Renforcer le processus de validation des activités de recherche
des centres de Kaolack, de Dahra et
de Bambey. Cette situation a nécessité
.
présentation exhaustive et revue critique des protocoles ;
une révision de l’organisation scienti-
.
révision et fïnalisation sur la base des observations ;
fique et des services d’appui.
.
implantation des essais et exécution des budgets a l’issu de ce processus.
(ii) Consolider l’organisation en groupes de travail
La décision de réorganisation scienti-
fique a été rnotivée par une volonté de
Les Groupes regroupent un ensemble de disciplines utilisant des appro-
tirer toutes les opportunités de la pré-
ches méthodologique comparables. Cette organisation horizontale sur
sence au CNRA d’une masse critique
les produits et les zones agro-écologiques présente plusieurs avantages :
de plus de trente (30) chercheurs, la
plus importante de l’Institut.
.
favoriser l’approche pluridisciplinaire permettant aux équipes d’attemdre les ob-
jectifs fixés dans les plans stratégiques régionaux ;
Quant à la réorganisation des services
.
permettre de traduire une partie de la demande exprimée au niveau régional en
d’appui à la recherche, elle visait à
thématique scientifique pointue, contribuant ainsi à l’élaboration des programme
des Grands Laboratoires ;
augmenter l’efficacité des services
.
éviter l’émiettement disciplinaire et/ou par produits :
administratifs, comptables, de la ges-
.
garantir la cohérence dans les approches scientifiques et les méthodologies.
tion des stations et des secrétariats,
par l’amélioration des méthodes de
(iii) Reconfigurer les groupes en fonction des nouveaux profils
travail et l’harmonisation des procé-
dures dans les trois centres.
Depuis 1996, le CNRA fonctionnait avec trois groupes de travail, à
savoir :
Au niveau scientifique
.
Amélioration du Matériel Végétal et des Systèmes de Production ;
Suite au redéploiement, le CNRA de
.
Diagnostic Permanent et Gestion des Ressources Naturelles ;
Bambey compte actuellement un ef-
.
Recherche Développement.
fectif de 31 chercheurs. 11 s’agit là
Il s’agissait de revoir la pertinence et le contenu de ces trois groupes, en
d’une masse critique capable de rele-
fonction des nouveaux profils et des enseignements tirés de l’expérience
ver les nombreux défis du secteur
d’autres équipes de recherche.
agricole et de contribuer, dans le ca-
dre des orientations de I’ISRA, au
Compte tenu des profils représentés actuellement et de la nature de la
développement économique et social
demande susceptible d’être adressée dans les zones d’intervention du
du Sénégal.
CNRA de Bambey, cinq grands groupes ont été identifiés :
L’organisation scientifique mise en
.
Groupe 1. Gestion des sols ct amélioration des systèmes de culture :
place à partir d’une note d’orientation
.
Groupe 2. Amélioration des systèmes agro-sylvo-pastoraux ;
du Chef de Centre part des principes
.
Groupe 3. Equipement agricole> technologie post-récolte et agro-alimentaire ;
de gestion scientifique du CNRA tel
.
Groupe 4. Economie de la production et étude des filières agricoles.
qu’il a fonctionné depuis 1996. Elle a
.
Groupe 5. Recherche - Développement
été fïnalisée avec la contribution de
l’ensemble des chercheurs en inté-
grant les ajustements à opérer pour
préparer l’équipe aux nouvelles exi-
gences de la globalisation. Cette der-
nière nécessite de la part de toute
l’équipe de recherche : l’excellence
Rapport Annuel - CNR4 - 1998
4
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(iv) Mettre en place un comité de
Au niveau social
lecture interne, à géométrie variable
Durant l’exercice 1998, le CNRA a, sur le plan social, consolidé cer-
L,‘objectifest d’améliorer la qualité de
tains acquis et initié des actions sociales au profit de son personnel.
la production scientifique indivi-
C’est ainsi que :
duelle, des projets de recherche et
requêtes de financements adressés aux
.
la centrale d’achats de denrées alimentaires, mise en place par la Direction du
centre au profit des agents. est passée de 35 à 76 adhérents et le nombre de produits
divers bailleurs de fonds.
distribués de 5 à 10 ;
.
la concertation permanente avec les partenaires sociaux a été renforcée ;
(v) Animation scientifique
.
la Direction du centre a également entrepris. auprès de ia mairie de Bambey. des
démarches qui ont abouti à l’attribution de quarante (40) parcelles à usage
Il s’agit d’instaurer une animation
d’habitation destinées au personnel du centre.
scientifique permanente au sein de
Le rapport d’activités 1998 du CNRA de Bambey prend en compte le
l’équipe de recherche selon plusieurs
nouveau contexte du centre renforcé suite au redéploiement des cher-
formules :: thématique scientifique
cheurs. De ce fait, il consolide non seulement les résultats des cher-
précise, thème d’intérêt général, pro-
cheurs de Bambey mais aussi ceux du Centre de Recherche Agricole
blématique de développement intéres-
(CRA) de Kaolack et du Centre de Recherche Zootechnique (CRZ) de
sant les partenaires. Dans la pratique,
Dahra. Comme pour 1997, les résultats scientifiques sont présentés par
le plus difficile est moins de retenir
grande culture (arachide, mil, sorgho, niébé, maïs) en terminant par les
une (des) formule(s) que de tenir des
recherches liées à la gestion des ressources naturelles, les analyses et
séances régulières.
caractérisations socio-économiques.
Au niveau administratif, financier
Je ne saurais terminer sans remercier les chercheurs pour la promptitude
et de la gestion des stations
montrée dans la remise de leur rapport de synthèse et Mr. Nicolas Du-
puy pour l’appui dans la finalisation du présent document. Je remercie
Les efforts déployés par les services
aussi l’ensemble du personne1 technique et d’appui pour leur importante
d’appui concernés ont permis :
contribution à la bonne exécution des activités de recherche.
de répondre, dans les délais, aux princi-
pales écheances de l’Institut ;
d’améliorer l’exécution et le suivi du
budget alloué à la recherche ;
de
Imbey
de préparer efficacement l’implantation
des essais en station ;
d’assurer la gestion rationnelle des
<
moyens du centre.
Rapport Annuel - CNRA - 1998
5
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Une masse critique de chercheurs dans dix (10) grands do-
maines scientifiques
La poursuite d’un
Les services de recherche du CNRA de Bambey comptent soixante (60)
engagement au service du
agents dont cinq (5) techniciens supérieurs, vingt cinq (25) observateurs
monde rural, du dévelop-
et trente (30) chercheurs.
pement local et régional
L’équipe des chercheurs est répartie en dix (10) disciplines sui sont :
-
-
Foresterie et Agroforesterie (5 chercheurs)
Situé au cceur du Bassin Arachidier
Socio-Economie (3)
(région de Diourbel), le CNRA créé
Sciences du sol (3)
en 1962 mais dont l’histoire remonte à
Agronomie (3)
1920, est le plus ancien site de recher-
Entomologie (2)
che agricole du Sénégal. Il intervient
Malherbologie (1:)
dans une zone marquée depuis plus de
Sélection et amélioration variétale (4)
20 ans par une baisse importante de la
Machinisme agricole et technologie post-récolte (2)
pluviométrie (400 à 600 mm de
Physiologie végétale (2)
moyenne annuelle). Les systèmes de
Médecine vétérinaire (2)
production sont de types agro-
Production et technologie des semences (3)
pastoraux sahéliens, à agriculture
s$che et/ou à élevage traditionnel et
parfois même à pastoralisme strict.
Des services d’appui à la recherche
L,es productions végétales sont plu-
viales marquées par la prédominance
Le CNRA est doté de trois services d’appui,, très efficaces, (administra-
du mil (53?/0) et de l’arachide (39%)
tif, comptable et gestion des stations) contribuant au bon déroulement
peu intégrés à l’élevage ou à la fores-
des activités scientifiques. L’effectif total du personnel d’appui est de
terie. Les autres cultures sont le niébé
trente huit (38) agents dont six (6) pour les services administratif et
(6%) et le sorgho (2%).
comptable, quinze (15) pour la gestion des stations, cinq (5) chauffeurs,
six (6) agents de laboratoire, cinq (5) secrétaires et un (1) responsable
Les activités de recherche du CNRA
de la documentation. En plus de cet effectif, la présence du personnel
sont très diversifiées. Elles concernent
technique et d’appui des centres de Kaolack et Dahra traduit une vo-
l’amélioration variétale, l’agronomie,
lonté de respecter les engagements de I’ISFW et d’exécuter les activités
la
physiologie,
l’agropédologie,
de recherche inscrites dans les plans stratégiques des zones agro-
Vagroforesterie, l’économie, la zoo-
écologiques sud bassin arachidier, d’une part et sylvo-pastorale, d’autre
technie, la technologie post-récolte, la
part.
malherbologie, la gestion des ressour-
ces
naturelles, l’entomologie des
cultures et des denrées stockées.
Un laboratoire d’analyses des eaux, sols et plantes
Le CNRA couvre une superficie totale
Le laboratoire central d’analyses du CNRA de Bambey offre des servi-
de 650 ha. 11 s’appuie sur le PAPEM
ces aux chercheurs et aux structures extérieures à I’ISRA. Utilisant dif-
de Ndiémane (12 ha, région de Diour-
férentes techniques (spectrophotométrie d’absorption atomique, colori-
bel), les PAPEM de Thilmakha (9,6
métrie, potentiométrie, gravimétrie.. .) et doté d’un personnel expéri-
ha), de Roff (20 ha), les stations de
menté, sa capacité d’analyse est de 12 000 échantillons par an.
Bandia et de Thiénaba (10 ha) dans la
région de Thiès, sur la station de Lou-
Il permet (i) dévaluer les caractéristiques physico-chimiques des sols en
g,a (27 ha’), sur le CRA de Kaolack ( 10
vue d’évaluer leur fertilité et de déceler les carences en éléments fertili-
ha), ses stations de Nioro du Rip et
sants ; (ii) de procéder au diagnostic foliaire de la plante pour l’étude du
Darou et le CRZ de Dahra (6800 ha).
bilan minéral ; (iii) de préciser l’aptitude des eaux à l’irrigation ; (iv) de
mettre au point de nouvelles méthodes d’analyses pour faire face aux
exigences de la recherche.
Toutes les analyses classiques y sont possibles (pH, granulométrie, pF,
conductivité, teneurs en carbone, phosphore, calcium, magnésium, fer,
manganèse, aluminium, zinc, cuivre.. .).
Rapport Annuel - CNRA - 1998
6
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Des infrastructures d’accueil
Outre les ouvrages et rapports d’activités, le SDI met à la disposition
dans un cadre verdoyant
des utilisateurs : un bulletin des sommaires des périodiques ; un Current
Contents ; une revue de presse et prochainement un bulletin des acqui-
L,e CNRA de Bambey dispose de :
sitions.
?? deux (2) centres d’accueils pour
les chercheurs et partenaires de
Des infrastructures médico-sociales et éducatives
I’ISRA. Le premier d’une capa-
cité de vingt six (26) personnes
Dans le cadre de la politique sociale et de santé développée par
est entièrement rénové. Il com-
l’Institut, le CNRA dispose d’une centre médico-social qui a été réhabi-
prend neuf (9) chambres et deux
lité pour mieux assurer le bien-être des agents et de leurs familles.
(2) studios avec un restaurant/bar
pour environ cinquante (50) per-
Sa réfection a été possible grâce à l’appui des partenaires. Ce service
sonne.
Le deuxième centre
connaît actuellement un fonctionnement intense du fait de la situation
d’accueil (Campement canadien)
du CNRA et des villages environnants par rapport à la ville de Bambey.
compte huit (8) chambres pour
une capacité d’accueil de seize
Le CNRA dispose également d’une maternelle pour les enfants du per-
(16) personnes.
sonnel et même de ressortissants de la ville de Bambey ainsi que d’une
école primaire. Toutes deux, situées dans l’enceinte même du centre,
sont sous la tutelle du Ministère de 1’Education Nationale et à
?
d’une salle de conférence équipée
d’un matériel audiovisuel très
l’occasion, ne manquent de demander une assistance matérielle au Cen-
moderne, climatisée et sonorisée
tre dans le cadre de leurs activités éducatives des enfants.
pouvant accueillir une quarantaine
de personnes.
Des moyens financiers
IJn service de documentation
CNRA de Bambey
information ouvert aux agents et
aux partenaires de I’ISRA

Durant l’exercice 1998, le CNRA de Bambey a fonctionné avec un
budget d’un montant de 427 32 1 5 18 francs CFA dont 18 738 3 19 F
+, L,e Service de Documentation lnfor-
CFA d’investissement et 408 183 199 F CFA de fonctionnement. Les
mation (SDI) du CNRA, créé en 1964,
principales sources de financement sont :
vient en appui aux chercheurs et sta-
giaires du centre, aux autres structures
?
Budget National : 140 560 46 1
de I’ISRA, à ses partenaires et à ses
.
NRBAR : 73 592 062 (USAID)
clients.
?
CRSP/Niébé : 52 643 117 (USAID)
?
CRSP/Arachide : 7 481 000 (USAID)
Le SDI conserve des archives agrico-
.
ARASEC : 22 281 765 (UE)
T-les de Services d’Agriculture de
?
PEDUNE : 21 403 000 (Coopération Suisse)
1”AOF (.Afrique Occidentale Fran-
?
Ressources propres : 104 891 962
çaise), le fonds documentaire de
?
Coordination réseau arachide : 9 790 000 (FAC)
l*IRAT (Institut de Recherches sur les
t Cultures Vivrières et Tropicales). Il
Le CNRA a été également financé par les bailleurs suivants : GERT,
reçoit des utilisateurs venant de divers
SUMITOMO, RENACO, Vision Mondiale, Germplasme, . . .
horizons, notamment de 1’Ecole Supé-
rieure d’Agriculture (ENSA), de
Ce budget a été exécuté pour un montant de 307 613 552 F CFA. soit
]“Ecole Nationale des Cadres Ruraux
un taux d’environ 72% réparti comme suit
(ENCR) de Bambey, des Universités,
Instituts Universitaires et d’autres
?
Dépenses de fonctionnement : 294 630 000
structures, intervenant dans le monde
?
Dépenses d’investissement : 12 983 552
rural.
Le démarrage tardif des financements Vision Mondiale et Fonds
Le fonds documentaire du SDI est
Commun et la non-mobilisation des financements SALWA, CEXAAS
riche de 16 000 volumes, 400 périodi-
et CNIA justifient la baisse du taux d’exécution par rapport à 1997.
ques et 500 microfiches.
Rapport Annuel - CNRA - 1998
7

CRA Kaolack
Liste des chercheurs et assistants de recherche intervenant au CNRA
et leurs disciplines :
L,e CRA de Kaolack a principalement
fonctionné en 1998 sur le financement
> Emmanuel Alias, Technologie (Csn)
LJSAID/NRABAR. Cette source lui a
> Amadou Ba, Technologie - aflatoxine
permis de mener des activités scienti-
> Cheickh Omar Bâ, Sociologie
fiques
et d’acquérir d’importants
g Aminata Niane Badiane, Agropédologie
équipements informatiques pour les
p Mamadou Baldé, Entomologie
chercheurs. Elle a aussi permis
p Ndiaga Cissé, Sélection
d’équiper la. salle de conférence et de
> Danièle Clavel, Sélection (Cirad)
payer les charges de structures jus-
> Arthur Dasylva, Semences
qu’au mois de juillet 1998. Le CRA
> Ibrahima Diaïté, Foresterje
de Kaolack a également fonctionné
> Saliou Diangar, Semences
avec les financements WECAMAN,
> Malainy Diatta, Foresterie
INTERCRSP,
POGV,
HHA,
& Ibrahima Diedhiou ,Ecophysiologie
CRSPIArachide et le FED Jachère.
p Mamadou Dione, Aménagement forestier & sylviculture
‘i; Amadou Tamsir Diop, Pastoralisme
CRZ Dah ru
k Marne Nahé Diouf, Médecine vétérinaire
p Alioune Fall machinisme, Agricole
L,e CRZ n’a. bénéficié en 1998 que du
> Mankeur Fall, Agropédologie
seul financement de la convention
k Mbène Dièye Faye, Economie
LJICN. C’est ainsi que le centre a
> Matar Gaye, Economie
fonctionné essentiellement avec ses
î Edouard Marone, Physiologie
ressources propres, pour assurer la
> José Martin, Agronomie (Cirad)
maintenance du cheptel et la sécurisa-
> Abdou N’Diaye, Sélection
tien des parcelles.
> Aly Ndiaye, Physiologie
k Mamadou Ndiaye, Agronomie
IJn important personnel
g Ousmane Ndoye, Sélection
> Babou Ndour, Agroforesterie
Avec l’affectation des chercheurs du
> Dogo Seck, Entomologie des denrées stockées
CRA de Kaolack (S), du CRZ de Da-
9 Astou Sène, Economiste
hra (2), du CRA de Djibélor (2) et
9 Modou Sène, Physique des sols
l’arrivée de cinq (5) comptables du-
9 Moctar Wade, Malherbologie
rant l’année 1998, l’effectif du CNRA
9 Kisma Wagué, Semences
de Bambey est passé à 127 agents
répartis comme suit :
Chercheurs : 3 1
Techniciens : 60
Cornptables : 5
Agents administratifs : 3
Gestionnaires de stations : 3
Documentaliste : 1
Secrétaires : 10
Chauffeurs : 8
Autres catégories : 6
Rapport Annuel - CNRA - 1998

Dispositif scientifique du Centre National de la Recherche Agronomique de Bambey
-
-
Le Centre National de la Recherche Agronomique (CNRA)
&Bambey
Bambey, BP 53
Téléphone: (221) 97360.50 - (221) 973.60.51- (221) 973.6054
Télécopie : (221) 973.60.52

Sdmé au ~&UT du Bassin Artidia (région de Diourbel), le CNRA créé en 1962, est le plus aucien site
(1921) de la recher&e scientifique au Sénégal Le CNRA exécute la grande majorité des re&ercbes sur
l’.pnélioration variétale et la culture de l’arachide à I’ISRA. Toutefois, il mène aussi des activités sur les
cultures vivrières (mil, sor#~o, niébé) en rctation avec l’arachide. En outre, l’agronomie, l’agcopédologie,
l’entomologie et la protecti~ des denrées stockées sont des disciplines importantes au CNRA. Le centre
couwe une supe&cie tatale de 650 ha et s’appuie sur le PAPEM de Ndiémaue (12 ha, région de Diourbel),
les PAE%M de Tbik&ha (9,6 ha), Bandia el Rof (20 ha) dans la région de Thiès, & sur les stations de
Louga (27 ha) et Thiénaba (10 ha). En outre, le CNRA abrite le CEXAAS avec laque1 il développe des

recherches sur la résistauce et l’ada@ation des plantes à la sécheaease.
Dakar
_----
L ---
Le Cenïre de Recherches
Agricoles (CRA) de Kaolach
Kaolacl., BP 199
Téléphone: (221)941.29.16
Télécopie : (221) 941.29.02

Crééez11978,1ec&redeKaolack(10
ha) est dott: dea stations de Nioro du Rip
Le Centre de Recherches Zootechniques
(115 ha) et Darou (62 ha). Quatre (4)
(CR&I
PAPEMrenforcent ce dispositifpour lea
d e Dahra-Djolo#
essais ddocaux (Sonkormg avec 20
ha, Bo&l avec 50 ha, Keur Samba avec
Téléphonfiélécople : (221) 968.61.11
lOha&KeurMataraveclOOha).Les
préocqatkms majeures du centre
Le-3 recherches zooterhnquea sont axées sur l’amélioratim
concernent la gestim desreasources
des races locales et l’introduction de races étrangères. Le
naturelles d plus partiadièfem~t la
CRZ de Dabra s’étend sur 6800 ha.
protectim et la cawewation dea sols,
l’agropédologie, l’agrofcawfkaie et
I’intégratim agriculture/élevage.

-
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Les résultats scientifiques1
Dans cette partie, les principaux travaux scientifiques,
menés au CNRA de Bambey, au CRA de Kaolack et au CRZ de Dahra,
sont décrits. Ils sont présentés par grande culture (arachide, mil, sorgho,
niébé, maïs) en terminant par les recherches en gestion des ressources
naturelles et en socio-économie.
’ Contient :
Recherches sur l’arachide (page 10)
Recherches sur le mil (page 27)
Recherches sur le niébé (page 34)
Recherches sur le maïs (page 50)
Recherches sur le sorgho (page 5 1)
Recherches sur les systèmes agro-sylvo-pastoraux (page 52)
Recherches en gestion des ressources naturelles (page 54)
Recherches en socio-économie (page 68)
Recherches en économie des filières et politique agricole (page 71)
Rapport Annuel - CNRA - 1998
9
-... --
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-^

Ces niveaux de production et cette qualité de récolte ont été obtenus
--
alors que les variétés ont été récoltées à 75 jours soit un gain de préco-
cité de 10 jours par rapport à 1997. Ce raccourcissement du cycle par
Arachide
rapport à 1997 est attribuable aux différences de répartitions pluviomé-
-
-
-
triques entre les deux années. Cette année, le faible cumul a été associé
à une excellente répartition qui a permis aux premières fleurs émises de
former des gousses beaucoup plus précocement que l’année dernière où
1. AmkSlioration génétique de
une longue période de déficit hydrique s’était manifestée pendant la
l’adaptation à la sécheresse
floraison. Cette adaptation phénologique à la sécheresse est due au
mode de floraison indéterminé de l’arachide.
Création de variétés à cycle très court
Les cinq essais conduits ont été généralement homogènes et précis pour
Dix (10) essais variétaux et des essais
les critères de rendement en gousses avec des CV allant de 7,8 à 17,4%
de sélection ont été menés à la station
selon les essais. Une vingtaine de lignées ont été remarquées pour leurs
de Bambey pendant la campagne
bonnes performances de production associées à une bonne qualité de
d’hivernage 1998.
récolte. Ces lignées sont les suivantes : 55-128*, 55-122*, 55-l 12*, 55-
26*, 55-211, 55-29*, 55-212, 55-36, 55-37, 55-38*, 55-39, 55-314, 55-
Essuis variétaux de 80 jours. La
315, 55-319, 73-35, 73-43*, 73-42, 73-44 et SRI-4*. Pour certaines de
quasi-intégralité des variétés de 80
ces lignées (signalées par *), il s’agit d’une confirmation. La variété
jours (43 lignées en tout) évaluées en
GCS-35 figure également parmi les meilleures variétés mais sa produc-
1998 ont été des lignées issues des
tion de fanes s’est montrée généralement faible alors que la variété 55-
programmes de rétrocroisement pour
437 s’est distinguée pour la stabilité et le relatif haut niveau de ses ré-
la précocité. Ces programmes de sé-
sultats sur ce critère.
lection ‘incluaient la variété Chico, 75
jours, donneur de précocité, et les
Essais de sélection
variétés de 90 jours 55-437 (90 jours,
non dormante) et 73-30 (90 jours,
?
BC 55-F3. L’objectif général de cet essai était le raccourcissement
dormante). Les lignées étaient en
du cycle de la variété 55-437 par rétrocroisements (BC) successifs
première, en 2ème ou en 3ème année
de la variété de 75 jours, Chico, sur cette variété. Le quatrième BC
d’essai variétal en station.
sur 55-437 a permis d’obtenir une isogénie théorique proche de
97% avec la variété 55-437. Cet essai a eu pour objectif de vérifier
D’une manière générale, cette campa-
l’homogénéité de BC4/55 et d’évaluer sa valeur agronomique et son
gne a fait apparaître des résultats bien
niveau de précocité en comparaison avec trois (3) témoins : 55-437,
au delà des espérances compte tenu du
Chico (variétés parentales) et Fleur 1 l(témoin de productivité).
Faible total pluviométrique tant sur les
?
BC 73-F4. L’objectif général était le même que pour l’essai précé-
quantites produites que sur la qualité
dent mais le parent récurrent était, cette fois, la variété dormante de
des récoltes. Sur un cumul de 350 mm
95 jours, 73-30. Cet essai correspond au passage en F4 des graines
de pluie complété par une irrigation
issues du cinquième et dernier rétrocroisement destiné à augmenter
de 20 mm en phase d’installation de la
la précocité de 73-30. Au cinquième BC, I¶isogénie théorique des
culture, les rendements moyens en
lignées avec 73-30 a été de 98,5%.
gousses ont atteints parfois 1,5 t/ha
avec une moyenne proche de 1,3 t/ha.
Ces deux essais marquent la fin des programmes de rétrocroisement
Les niveaux de précocité obtenus sur
pour la précocité. En 1999, un dernier essai en collection sera conduit
ce materiel ont aussi été très bons, en
afin de fixer les lignées et de confirmer leur valeur agronomique avant
général légèrement en deçà de celui
leur passage en essai variétal.
de Chico, mais le plus souvent meil-
leurs que de la variété 55-437. Les
Création de variétés physiologiquement adaptées à la sécheresse
caractères technologiques ont été
également améliorés par rapport à 55-
Essais variétaux de 90 jours. Cinquante (50) lignées de 90 jours ont été
437 et 73-30 et particulièrement la
évaluées en 1998. Elles étaient toutes des créations récentes du pro-
taille de graines. Le seul paramètre
gramme dont trente et une (3 1) figuraient pour la première fois en essais
qui semble avoir été affecté par la
comparatifs variétaux. Il y avait deux (2) groupes de provenance géné-
sécheresse est le rendement en fanes
tique : le premier groupe constitué par les lignées de type <:(57», issues
dont le niveau a été faible avec envi-
du programme de rétrocroisement pour la réduction de la taille des grai-
ron 2 tlha en moyenne pour tous les
nes et du cycle de 57-422 et le deuxième groupe constitu’é par les li-
essais.
gnées de type «SR» ou «XXX~~-xx», issues de la sélection récurrente
(SR). Les résultats de la campagne 98 ont été très encourageants.
Rapport Annuel - CNRA - 1998
10

Comme dans le cas des essais de 80
niveau du sol, très dangereuse pour les solanacées, Pseudomonas sola-
jours, la. physionomie de l’hivernage a
nacearum. Cette bactériose n’avait jamais lété décrite sur arachide au
permis de fortes productions et une
Sémégal. Elle est normalement plus répandue et plus grave dans les ré-
bonne qualité de récolte malgré le
gions humides de production de l’arachide. 11 conviendra de prendre
faible cumul pluviométrique. On re-
toutes les dispositions nécessaires pour en éviter la propagation.
marquera toutefois que la limitation
pluviométrique n’a pas permis à ces
Les meilleures lignées de cette série d’essais ont présenté une bonne
va.riétés de 90 jours d’extérioriser des
production, statistiquement comparable à celle du témoin de producti-
rendements moyens en gousses supé-
vitNé Fleur 1 1 et une qualité de récolte (taux de maturité, coefficients au
rieurs à ceux des variétés de 80 jours
décorticage et taille de graines) plus favorables que celle de Fleur Il.
pour tous les essais en moyenne. Il en
Onze (1 1) variétés sont dans ce cas : 57-126, 57-125, 57-319, SRVl-3,
a ét6 de même pour les rendements en
SR.Vl-42, 12005-15, 11908-13, 11908-10, 10915(1)-l, 10915-12 et
fanes qui, à l’instar de ceux des va-
13007-9. La dormante de toutes ces varié& devra être contrôlée car
riétés de 80 jours, ont été faibles et
elles ont toutes des parents «dormants» dans leur ascendance. A noter
hétérogènes. Cependant certaines
que les productions des variétés 11908-l 3 et 12005-l 5 en conditions
variétés ont montré des rendements en
irriguées s’étaient également montrées comparables à celle de Fleur 11,
gousses proches de 1,s t/ha, niveau
variété dont la bonne production en irrigué est avérée.
qu’a.ucune variété de 80 jours n’avait
atteint. Les taux de maturité ont été le
Essais de se’lection
plus souvent en deçà de ceux des va-
riétés de 80 jours mais les caractéris-
?? SR2 VAR/PHYS-F6 (semis en contre-saison chaude). L’objectif
tiques technologiques ont été généra-
était la poursuite de la sélection généalogique démarrée en 1996 sur
lement comparables.
une sous-population extraite de POP2 (deuxième population en sé-
lection récurrente). Cet essai était constitué par 20 lignées F5 choi-
Des variétés intéressantes ont été
sies parmi les 40 lignées sélectionnées en hivernage 1997. Toutes
trouvées à l’intérieur des deux grou-
ces lignées ont été également évaluées en essais variétaux en hiver-
pes d’origine variétale mais la varia-
nage 1998 à Bambey. Les 2 témoins adjacents intercalés sont Fleur
bilité morpho-phénologique est parue
11 et GCS-35. Les résultats de sélection ont montré que quatre li-
plus importante dans le groupe de
gnées ont donné des rendements de gowses comparables ou supé-
va.ri&és issue de la sélection récur-
rieures à celle de Fleur 11 : ll908-13, 10915-12, 10915(l)-7 et
rente. Ceci est visible sur la taille de
12005-l 5. Cette bonne production est associée à des niveaux de
graines, la précocité de la floraison
maturité et de rendement au décorticage supérieurs à ceux de Fleur
mais aussi sur le port des plantes.
11 avec une taille de graine inférieure (134 à 44 grammes pour 100
graines). La majorité des variétés de cet essai s’est montrée
L’étalement de la levée constatée sur
d’ailleurs supérieure à Fleur 11 pour la qualité de la récolte et toutes
les variétés dont la semence était fraî-
présentaient une taille de graines inférieure. Ceci signifie que même
chement récoltée permet de penser
en conditions irriguées la forte taille de graines de Fleur 11 n’est
que certaines variétés sont probable-
pas un avantage sur le plan de la qualité des graines.
ment dormantes. La présence de ce
??
SR2g-F7 (sélection généalogique réalisée sur POP2). L’objectif
caractère devra être contrôlé car
était de réaliser la dernière étape de la sélection généalogique sur les
l’association de la précocité et de la
34 lignées F6 sélectionnées à partir de !!K!g-F5-97 et multipliées en
dormante est une caractéristique va-
contre-saison 98. Cette multiplication de contre-saison a permis,
riétale intéressante et très rare chez
d’une part, un avancement de génération (obtention de la F6) et,
l’arachide cultivée.
d’autre part, la réalisation de 2 répétitions dans la collection mise en
place en hivernage 1998. Les 2 témoins adjacents intercalés sont
Un problème phytosanitaire sérieux a
Fleur 11 et GCS-35. Les lignées sélection Qes sur la base de leur
été observé sur un des essais. Il s’agit
comportement agronomique et de l’analy e technologique seront
d’un flétrissement des plants rapide-
reprises en essais variétaux en station à part r de 1999.
ment suivi d’une décoloration très
?
BC 57- 4g - F5. L’essai, constitué par 14 ieds choisis à partir de
sombre et de la disparition des plan-
BC57-4g-F4-97, constituait l’avant derniè 6: étape de la sélection
tes. Au niveau du champ, l’aire toti-
1
généalogique démarrée sur le BC4 de 57-4,22 en 1996. Cet essai
chée par ce faciès nécrotique a évolué
s’est inscrit dans le cadre de l’opération dei rétrocroisement sur 57-
rapidement en tâches discontinues.
422 à partir de la variété 55-437 qui possdde une taille de graines
Ces tâches étaient localisées dans
réduite. L’objectif de cette opération était~ la réduction de la taille
certaines zones des champs. Un pre-
des graines et du cycle de la variété 57-422. La sélection sera pour-
mier diagnostic a permis de conclure à
suivie en 1999 avec les lignées F5 sélectiobnées à partir de cet es-
une bactérie pathogène présente au
Rapport Annuel - CNRA - 1998
11

sai. La stabilisation définitive des
Essai variétal multilocal et amélioration des systèmes de culture
lignées en F6 ainsi obtenue per-
mettra le passage en essai variétal
Cet essai a été conduit dans quatre (4) sites du département de Kébémer
à plrtir de l’an 2000.
(Darou Sam, Pakhi Kébé, Maka Fall et N’Dièye N’Diaye) et en station
?
BC 57- F4. Cet essai rentrait dans
à Bambey. Son objectif était de tester dans la région arachidière la
le cadre général de l’opération de
moins arrosée du pays, trois nouvelles variétés très précoces (80 jours) à
rétrocroisement décrite ci-dessus.
savoir 55-21, 55-310 et 55-33, en comparaison avec le témoin de 80
Le cinquième et dernier rétrocroi-
jours, GCS-35 (en cours de vulgarisation) et deux témoins de 90 jours.
sement a été réalisé en 1996. Au
55-437 (variété vulgarisée) et Fleur 11 (variété adaptée à la sécheresse)
cinquième BC, I’isogénie théori-
trop tardives pour la zone considérée. Les essais ont été conduits dans
que des lignées avec 57-422 est
des villages soutenus par I’ONG «Vision Mondiale». L’ONG a veillé au
de 98,5%. Le passage en généra-
maintien des pluviomètres et a apporté occasionnellement un soutien
tion F3 des gousses hybride Fl de
logistique pour le suivi des essais. L’ISRA ne disposant pas de points
type BC5/57 a été réalisé en
d’appui dans cette région, des parcelles paysannes ont été utilisées pour
contre-saison et saison 1997. Les
les essais variétaux mais le suivi a été entièrement pris en charge par la
3 témoins de cet essai étaient
recherche. Toutes les opérations culturales (à part le désherbage) et les
constitués par les 2 parents ini-
observations ont été réalisées par des techniciens de I’ISRA. Les se-
tiaux, 57-422 et 55-437, et un té-
mences ont été traitées au Granox et les essais conduits sans fertilisation
moin de productivité, Fleur 11.
(ni organique ni minérale). La rotation culturale est celle qui est habi-
L.es lignées obtenues ont été assez
tuellement pratiquée dans cette zone, à savoir mil /arachide.
semblables entre elles et les ré-
ductions de taille de graine et de
Alors que les semis de Bambey ont pu être réalisés à une période «nor-
cycle ne semblent que partielles.
male», le 24 juillet, cela n’a pas été le cas dans les villages du Nord du
La sélection généalogique réalisée
Bassin Arachidier du fait d’un début d’hivernage tardif (la première
parallèlement à ce rétrocroisement
pluie utile est intervenue début août). L’expérience a montré que, dans
à partir des premiers rétrocroise-
cette région, une implantation tardive entraîne généralement une réduc-
ments apparaît mieux à même de
tion de la production et des problèmes de maturation physiologique des
transférer ces caractères.
gousses. La bonne répartition de la pluie cette année a partiellement
. SR$PROD-F3/Sélection r é c u r -
comblé ce handicap. En effet, avec des cumuls pluviométriques faibles
rente. L’évaluation agronomique
à très faibles, les niveaux moyens de production en gousses ont été sa-
des 92 familles F3 constituant
tisfaisants, entre 420 kg/ha et 930 kg/ha. En revanche les rendements en
POP3 (3” cycle de sélection récur-
fanes ont été médiocres ne dépassant jamais 1,8 t/ha. Il semble, comme
rente) a été réalisée dans un dis-
cela a été observé à Bambey, que la production de biomasse foliaire de
positif statistique généré par un
l’arachide soit plus directement liée au total pluviométrique contraire-
logiciel de biométrie et de généti-
ment à la production de graines, laquelle est particulièrement sensible à
que
quantitative
(OPEP).
la répartition de la pluie. La sécheresse a également contrarié la matura-
L+‘analyse statistique sera réalisée
tion et réduit les rendements au décorticage ainsi que les tailles des
en collaboration avec I’INRA de
graines.
Montpellier.
Elle
permettra
d’estimer les paramètres généti-
Aucune différence significative n’a permis de départager les variétés
ques (valeurs génotypiques,
testées sur le plan de la production. En ce qui concerne les autres ca-
corrélations génétiques et hérita-
ractères, notamment le niveau de maturité et la taille des graines, on a
bilités) à partir du modèle généti-
noté le bon comportement de la variété en cours de vulgarisation GCS-
que correspondant au plan de
35. La variété 55-21 a montré également une taille de graine corres-
croisement à l’origine des 92 fa-
pondant à la gamme recherchée mais ses performances de rendement
milles testées et ceci pour chaque
ont probablement été diminuées par une mauvaise levée qui a pénalisé
caractère quantitatif considéré.
la densité de plantes récoltées.
Elle permettra également la cons-
truction d’un index de sélection
L’essai conduit à Bambey a permis de disposer de références variétales
multicaractère. La sélection des
dans des conditions pluviométriques plus favorables quoique relative-
génotypes qui résultera de ces
ment limitées (370 mm). En 1998, l’arrivée relativement précoce des
analyses permettra de limiter le
pluies, en plus de leur bonne répartition et l’irrigation d’appoint inter-
nombre des lignées sur lesquelles
venue dans la phase d’installation de la culture ont eu des effets très
sera réalisée une nouvelle sélec-
positifs sur les rendements et sur la qualité de la production. En effet,
tion sur caractères physiologiques
dans ces conditions, toutes les variétés ont donné d’excellents rende-
et moléculaires.
ments avec une moyenne de 2,2 t/ha de gousses. L’augmentation de
densité de semis de 25 % explique, au moins en partie, le gain de pro-
Rapport Annuel - CNRA - 1998
12
. .-- ._--...
---
_-_--_-_- ..--

duction réalisé par les variétés dans
l’implantation fortuite de Dl sur une partie du terrain dont la nature
cet essai par rapport aux autres essais
argileuse a limité l’alimentation hydrique des plAntes.
mis en place sur la même sole et dans
les mêmes conditions.
La méthode de mesure du taux de la contam’nation naturelle par A.
1
jlaws après désinfection des graines à l’alco~ol pose des problèmes d’in-
Effet de la sécheresse
terlprétation alors que les résultats obtenus :sans désinfection préalable
sur la contamination par Aspergillus
des graines sont plus conformes à la logique. dn a observé que le taux
jlavus et le ratio O/L des graines
d’infestation naturelle par A. Jlavus était trés liié au déficit hydrique :
plus la sécheresse est marquée et plus la conta b ination par le champi-
La méthodologie de criblage variétal
gnon est importante, conséquence, la producti& est pénalisée tant en
pour la tolérance à l’aflatoxine est
quantité qu’en qualité (maturité et taille des semences).
principalement basée sur des tests kz
vitro de colonisation de graines par
Sur graines non désinfectées, on observe :
A,ypergillus J%VUS parfois couplée à
des dosages d’aflatoxine. Ces métho-
0
une infestation naturelle plus importante à Bambey qu’à Nioro où la
des posent des problèmes liés à la
pluviométrie a été meilleure,
représentativité des tests de labora-
0
à Nioro, une infestation naturelle moyenne inférieure en Dl par
toire par rapport aux observations au
rapport à celle en D2, en liaison avec la limitation pluviométrique
champ notamment dans le cas de
subie en D2 (figure 3),
l’infestation en pré-récolte. Cette
0
à Bambey, une infestation naturelle moyenne équivalente pour les
étude a eu pour but d’analyser les
deux dates de semis (figure 4).
relations entre le comportement agro-
nomique de variétés d’arachide, leur
Une analyse multivariée (,4CP) réalisée sur les résultats de Nioro, en
niveau d’infestation naturelle par A.
conditions de non stérilisation des graines, a permis de mettre en évi,-
j7~1vus et leur ratio O/L (acide oléique
dence un groupe de variétés, 55-437, U4-47-7, GC8-35, Jl 1 et ICGV
/ acide linoléique). L’ob*jectif principal
87110, caractérisées par une taille de graines modérée, un ratio O/L
était de tester l’intérêt de ce ratio en
stable ou en augmentation en condition de sécheresse, et une infestation
tant qu’indicateur de la tolérance va-
namrelle faible et peu sensible au déficit hydrique. Le fait que les deux
riétale de l’arachide à A. jlavus en pré-
principaux témoins de résistance, 55-437 et Jl 1, appartiennent à ce
récolte. Quatorze variétés présentant
groupe confirme l’intérêt des caractères considérés. L’hypothèse selon
des niveaux variables de tolérance à
laquelle la stabilité du ratio O/L ou son augmentation en condition de
A. j7avus et à la sécheresse, originaires
sécheresse est reliée à la résistance à l’infestation naturelle en pré-
de I’ISRA et de I’ICRISAT, ont été
récolte a été donc confirmée par les observations suivantes :
testées à Bambey et Nioro. Des
conditions d’alimentation hydrique
?
les différences de comportement agronomique selon la date de se-
différenciées ont été obtenues dans les
mis sont plus accentuées à Nioro qu’à Bambey. Cette variabilité ac-
deux sites par un décalage de semis de
crue à Nioro est également observée sur le taux d’infestation natu-
deux semaines par rapport à la date
relle par A. Jlavus ainsi que sur l’évolution du ratio O/L (figure 5).
optimale.
0
un bon recoupement des réponses variétales est obtenu sur ces deux
derniers critères à Nioro. Les variétés 55-437, U4-47-7, Jll et
A Nioro, les rendements ont été
ICGV 87 110 présentent des taux de contamination bas et stables
meilleurs en première date (Dl) qu’en
(55-437 se montre toutefois significativement supérieure aux trois
en deuxième date (D2) (figure 1).
autres) et GC8-35 présente le taux mo:yeq le plus bas bien qu’en
Cependant, la qualité apparente de la
augmentation en D2 par rapport à Dl. On retrouve les variétés 55-
récolte a été comparable pour les deux
437, U4-47-7 et GC8-35 et Jl 1 parmi ceIl+ qui présentent un ratio
dates car l’échantillonnage pratiqbé
stable ou en augmentation quand la séchere$se s’accentue.
pour ces mesures a été réalisé au sejin
d’une récolte largement plus abc&
dante et plus saine que celle de Ba -
bey. A Bambey, contrairement à 1’ tf-
fet recherché, les résultats agronoii-
ques des variétés ont été comparabps
pour les deux dates de semis (fïg re
2). On observe même une amélio -
1
tion significative des qualités technv-
logiques de la récolte en D2 par r -
port Dl. Ces observations résultentTe
Rapport Annuel - CNRA - 1998
13

0
t 88 99 FIS
Kglha
kglha
Go
Go
s
0
3
Jll
ICGSI
GC8-35
SR-1-4
55-114
u4-47-7
55-437
SRI-4
Fleur 11
55-l 14
GC 8-35
u4-47-7
Ah 7223
EC76446
ICGV 87110
ICGV 91287
ICGV 91300
ICGV87110
Fleur11
1
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% d’infestation en

% d’infestation en
OOk38WFM!X?~
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i-1,

Jll
287
Jll
73-33
55-437
SRI-4
55-114
73-33
ICGSI
Fleur11
GC 8-35
u4-47-7
55-437
SR1-4
Fleur11
55-114
GC 8-35
u4-47-7
Ah 7223
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ICGVSI
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ICGV87110
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% de variation du ratio
h,Ll, oolo<lnoulo21~G: -0 -0 0 0 -0 0 0 0 0 -0 0000000000
x

J 11
73-33
55-437
Fleur 11
GC8-35
SR-1-4
55-l 14
u4-47-7
Ec 76446
ICGV 87110
s 2. 0.
iD. CII

2. Phytotechnie
semée après la levée de l’arachide avec une autre plante (le bissap par
exemple). Ce dispositif systématique présentait, outre l’avantage de la
Test del variétés d’arachide en milieu
simplicité, celui de permettre une excellente visualisation sur 4 longues
paysan
interfaces des éventuelles différences de végétation entre les variétés
testée et témoin. Enfin, les parcelles allongées et étroites permettaient
A l’issue de plusieurs campagnes
de mieux absorber les hétérogénéité du terrain.
d’essais
variétaux
multilocaux
conduits en conditions contrôlées,
Un contrat amiable a régis les relations entre la recherche et les agri-
certaines variétés ont été sélectionnées
culteurs partenaires. Les semences des variétés à tester ont été fournies
par la &Cherche pour être vulgarisées
par la recherche, l’agriculteur fournissant celles de la variété témoin,
ou ont commencé à l’être. 11 convient
dont un échantillon a été remis à la recherche pour caractérisation. La
de cerner la variabilité de leurs per-
recherche a fournis en outre la poudre fongicide-insecticide destinée au
formatwes en milieu producteur et de
traitement des semences, la sacherie nécessaire au conditionnement des
recueillir les appréciations des pro-
gousses et des fanes, et une indemnité conditionnelle pour compenser
ducteur!s et des utilisateurs. L’objectif
les contraintes expérimentales. La recherche achète au cultivateur à titre
des tests en milieu paysan menés dans
de semences toute la production de la nouvelle variété au prix officiel.
le sud et le centre du bassin arachidier
(SBA et CBA) en 1998 était de four-
Les mesures ou observations concernant les surfaces emblavées, la vé-
nir une, première évaluation des per-
gétation et la production de gousses et de paille ont été faites par par-
formances des variétés nouvelles par
celle élémentaire. Cela impliquait l’individualisation de certaines opé-
rapport aux variétés témoin.
rations de récolte et post-récolte : soulevage, séchage, battage, vannage,
et éventuellement glanage des restes en terre.
La semence étant le principal intrant
en culture arachidière pluviale, l’idéal
Les analyses technologiques et sanitaires de récolte ont été réalisées en
est que ‘l’unité expérimentale d’un test
laboratoire à partir d’échantillons moyens d’environ 3 kg de gousses par
variétal d’arachide corresponde à la
variété. Les comparaisons tentées entre variétés pour les variables ca-
surface emblavée par une trémie de
ractérisant la qualité des gousses et des graines se sont appuyées sur le
semoir, ~ soit 8 litres de graines (envi-
calcul des intervalles de confiance des moyennes inter-sites. Les varié-
ron 5 kg de graines). Les quantités de
tés testées et les implantations des essais sont présentées dans le tableau
semences requises étaient donc im-
1 ci-après.
portantw. Or les disponibilités en
semenclls pour la plupart des variétés
Tableau 1. Présentation des tests variétaux d’arachide en milieu paysan
à tester., encore faibles en cette année
Variétés comparées
de dém,arrage, ont doublement limi-
no Departement
Loealith
Agriculteur Testée
TCmoin
Observations
té les
possibilités d’implantation.
1
Kaolack
DU311
Moussa Diouf
H 75-O
GH 119-20
arachide de bouche, SBA
D’une part, la taille de l’unité expéri-
2
Kaolack
Keur-Baka
Bouba Ndiaye
H 75-O
GH 119-20
3
Nioro
Darou
Moussa Diouf
79-79
28-206
Arachide d’huilerie, SBA
mentale! a dû être restreinte à la sur-
4
Nioro
Keur-Baka
Bouba Ndiaye
79-79
73-33
face en-iblavée par 2 kg de semences
5
Nioro
Medina Sabakh Amath Ndiaye
79-79
73-33
(en l’occurrence entre 130 et 385 mZ),
6
Nioro
D i a m a g u e n e
Aziz Sall
Fleur 11
73-33
Essai de spanish, SBA
7
Nioro
et d’autre part, le nombre tests im-
Diamaguene
Aziz Sall
78-936
Boulkouss
Spanish primeur, SBA
8
Bambey
N d i a k a n e
Saliou Tbioro
Fleur 11
55-437
Arachide d’huilerie, CBA
plantés en 1998 a dû être limité à un
9
Bambey
N d i a k a n e
Djibril Yade
Fleur Il
55-437
maximum de 3 par variété.
1 0
Bambey
N d i a k a n e
Modou Diouf
Fleur Il
55-437
Dans chaque test, la variété testée a
En 1998, les semis, plutôt tardifs dans le sud du bassin arachidier (SBA)
été représentée par deux parcelles
et normaux dans le centre du bassin arachidier (CBA), ont été peu dé-
élémenl;aires (notées P2 et P4), inter-
calés entre les deux régions. Dans le SBA, les semis ont été réalisés sur
calées entre 3 parcelles élémentaires
les premières pluies utiles, entre le 18 et le 24 juillet. Les pluies y ont
semées ‘avec la variété témoin (notées
été régulières en fréquence et en volume jusqu’au 2 octobre. Un stress
Pl, P3 et P5). Ces parcelles sont de
hydrique terminal s’est développé très progressivement durant le mois
forme allongée (environ 40 mètres),
d’octobre, sans incidence notable sur la production. Le dessèchement du
de façon à faciliter les opérations de
sol en surface a rendu parfois le déterrage des arachides difficile, parti-
semis et de déterrage en traction ani-
culièrement pour les récoltes tardives, comme à Darou, où les restes en
male. Les 5 parcelles élémentaires,
terre ont été importants. A Ndiakane, dans le CBA, les cultivateurs ont
semées consécutivement de Pl à P5,
pris le risque de semer fin juillet, sur des pluies qui sont restées extrê-
étaient absolument contiguës. Lorsque
mement faibles jusqu’au 10 août. Par la suite, les pluies y ont été régu-
la dernière ligne d’une parcelle élé-
lières pendant 40 jours. Le stress hydrique terminal s’est également dé-
mentaire était incomplète, elle était
veloppé de façon très progressive et n’est devenu sévère que tardive-
Rapport Annuel - CNRA - 1998
14

ment dans certains champs au feuil-
vement. Les autres problèmes de conduite et de’ suivi ont été mineurs et
lage très fourni. La petite pluie du 26
concernent les points suivants : (1) données sur l’emblavement et la
septembre a facilité les premières
consommation de semences avec GH 119-210 à~ Keur-Baka non fiables,
récoltes.
(2) absence de dénombrements de densité à 10 et 20 jours à Ndiakane,
et ~(3) déterrage tardif à Darou, d’où I’importaqce des restes en terre :
Le développement reproducteur des
30% de la production de gousses pour le test ar+chide de bouche et 15%
arachides a été favorisé par les bonnes
pour le test arachide d’huilerie. Ces restes en terre ont néanmoins été
conditions d’alimentation hydrique :
soigneusement récoltés et analysés : les taux de gousses scarifiées et de
mise en place et croissance des gous-
graiines très colorées (coloration foncée anormale) ou avariées y sont
ses précoce et soutenue, permettant un
particulièrement élevés.
bon remplissage des graines avant que
le stress hydrique terminal ne de-
(i) Arachide d’huilerie, Sud Bassin Arachidier ($BA)
vienne important (délai d’obtention du
stade des 50% de gousses mures
Les tests variétaux ont été menés à Darou, Keur Baka et Médina Sa-
écourté en moyenne de 5 jours à
bakh. La variété testée a été la PC 79-79 (79-79 ci-après) en comparai-
Bambey, voire de 10 jours par rapport
son avec les variétés témoin 28-206 et 73-33. La variété 79-79 obtenue
à 1997). Les valeurs élevées des pa-
du service de sélection arachide de I’ISRA est une virginia qui ressem-
ramètres de qualité des récoltes, équi-
ble: fort à la 28-206, dont elle se différencie piar son cycle plus court,
valentes ou proches des valeurs nor-
équivalent à celui de la 73-33. Comme la 28-2016, la 79-79 présente une
matives caractérisant le potentiel des
gousse compacte, non ceinturée, sans bec, à :réseau peu marqué, de
variétés, en attestent. Le niveau de
mê:me taille. La 28-206 fut la première virginii à port érigé vulgarisée
production a été également élevé, de
dans le Saloum. Sur la carte variétale, elle est principalement réservée
l’ordre de 1,5 t/ha dans le SBA et de 1
aux marges de la Gambie, qui constituent en principe les zones les
t/ha dans le CBA pour ce qui est des
mieux arrosées du SBA. La 73-33, ou “guerté sflectionnée”, a remplacé
tests. Ainsi, d’après les données re-
la 28-206 dans le reste du Saloum, en raison de sa meilleure précocité et
cueillies à Ndiakane (département de
de sa meilleure résistance à la sécheresse. De fait, la plupart des agri-
Bambey), 1998 qui succède à deux
culteurs du Saloum cultivent un mélange des d/eux variétés en des pro-
mauvaises campagnes, constitue une
portions variables. Les deux variétés sont diredtement identifiables par
trE:s bonne campagne, équivalente à
examen des gousses après arrachage, mais ellhs sont difficilement re-
celle de 1995 en production et supé-
connaissables par leur phénologie. Quant à la 79-79, elle présente un
rieure en qualité.
feuillage d’un vert un peu plus foncé que les dgux autres. Les cotations
de cercosporiose hâtive effectués à 80 jours et à la récolte ont indiqué
Enfin, la pression parasitaire (rava-
un avantage significatif à 79-79 par rapport à la 73-33, et un comporte-
geurs et maladies) a été, dans I’en-
ment équivalent par rapport à 28-206.
semble, modérée, en particulier pour
ce qui concerne les maladies foliaires,
Les recommandations anciennes concernant lest interlignes (60 cm pour
telles que la cercosporiose.
la 28-206 et 50 cm pour 73-33) ne sont plus ~appliquées depuis long-
temps, les cultivateurs préférant rapprocher les lignes : 40 cm à Darou
Les test.s ont été d’une manière géné-
et Medina Sabakh, 45 cm à Keur Baka. Les d&ques de semoir utilisés
rale bien conduits et bien suivis, ex-
dans les 3 tests ont été des disques à 30 trou conformes aux recom-
cepté à Diamaguène, oi~ une accumu-
%
mandations, mais les débits des semoirs pouv ient varier, notamment
lation de problèmes a conduit à des
suite à des modifications apportées aux disqu$s (trous ou crans limés
résultats non exploitables. Les semen-
pour augmenter le débit).
ces des deux variétés témoin, de mab-
va.ise qualité, ont aggravé un pro-
A Keur-Baka, avec des semences des deux vari ‘tés (50 g pour 100 grai-
blème général de peuplement insuf l-
nes), de calibre équivalent, les performances o t été équivalentes pour
F
sant dès la levée. Le jaunissement d s
les deux variétés : environ 140 m2
F
emblavés par kg de semence, soit 140
plants, la faible vigueur des plants let
000 graines par hectare, l’équivalent de 140 kg/ (de gousses par hectare.
un fort enherbement peuvent être 1dl-
Ces valeurs modérées sont peu éloignées des an iennes normes.
putés à I’infestation de vers blanfs,
constatée en septembre. En outte,
A Medina Sabakh et plus encore à Darou, les mblavements par kg de
celle-ci a probablement été la cause j4.4e
semences ont été bien moindres, en partie à c use de l’interligne infé-
la mortalité en début de cycle. Des
f
rieur, mais probablement aussi en raison d’un ldébit plus élevé des se-
lors que les cultures s’annonçaient pku
moirs (les graines de 79-79, de même origine présentaient un calibre
prometteuses, l’agriculteur les a qudl-
homogène entre les 3 sites). Cela a conduit à d 15 densités de semis très
’ que peu délaissées et le désherbage :et
élevées, surtout pour les variétés témoin dont 1 s graines étaient de cali-
les récoltes ont été effectuées ta&-
bre inférieur : jusqu’à 300 000 graines à l’hec
re à Darou pour la 28-
Rapport Annuel - CNRA - 1998
n
15

206. Les consommations en semences
A Darou où la récolte a été effectuée tardivement, elle est restée plus
se sont élevées alors jusqu’à 250 kg de
verte, ce qui pourrait traduire une meilleure résistance à la sécheresse.
gousses par hectare.
Compte tenu des pratiques paysannes, les quantités de semences à pré-
voir seraient au minimum de 150 kg par hectare, base coques.
Dix jours après le semis, les densités
des peuplements se sont établis entre
(ii) Arachide d’huilerie, Centre Bassin Arachidier
213 et 9110 des densités de semis. Les
différenlces de densité ont eu tendance
Trois (3) tests visaient à comparer pour la deuxième année consécutive
à s’estomper en cours de cycle. A la
la nouvelle variété Fleur 11 à la variété de référence 55-437 en condi-
récolte, les peuplements se sont éta-
tions de culture paysanne à Ndiakane. La variété 55-437 représente la
blis à des niveaux équivalents entre
quasi totalité des emblavements d’arachide dans le nord du bassin ara-
les différentes parcelles d’un même
chidier et dans une moindre mesure dans le centre du bassin arachidier
test, soit environ 100 000 plants par
(CBA). Fleur 11 est cultivée dans quelques aires du CBA et déborde
hectare à Keur Baka et Medina Sa-
même un peu dans le SBA. Les deux variétés ont été maintes fois com-
bakh. et 150 000 à Darou.
parées en conditions contrôlées dans les essais variétaux multilocaux.
avec presque toujours un net avantage en production de gousses pour
Les rendements en gousses peuvent
Fleur 11, mais avec des performances moindres pour les paramètres de
être considérés comme élevés (entre
qualité des récoltes tels que la maturité, le rendement au décorticage, et
1,2 et. 18 t/ha), avec une moyenne de
la proportion de bonnes graines.
1,6 t/ha. Bien que les différences ne
soient pas significatives, les rende-
Les semences utilisées provenaient toutes d’une sélection sévère dans
ments ont toujours été à l’avantage de
les productions des essais de Ndiakane de l’année antérieure, et avaient
79-79, avec un surplus de 230 OU 390
été soigneusement conservées. Leur calibre était supérieur et plus ho-
kg de gIousses par hectare par rapport
mogène que celui des semences paysannes ordinaires : 50 grammes au
à 73-33;, ou de 240 kg par rapport à
100 graines pour Fleur 11 et 32 grammes pour 55-437. Les disques de
28206. Les coefficients multiplica-
semis utilisés étaient dans les deux cas un disque à 24 crans limés et
teurs (base coques) ont été compris
dans un troisième cas un disque à 30 crans, également limé.
entre 8 et 11, et ont été à l’avantage de
79-79. ,4 Darou, ils n’ont été que de 7
Les densités de semis de 55-437 obtenues, avec le disque à 24 crans, ont
en raison de la surconsommation en
été de l’ordre de 250 000 graines à l’hectare, ce qui correspond à des
semences. Les productions de paille
emblavements de 120 m2 par kg de semence, et à des consommations en
ont été comprises entre 1 , 1 et 1,6 t/ha,
semences, base coques, de 160 kg par hectare. Pour ce qui est de Fleur
avec un moyenne de 1,3 t/ha. La pro-
11, les densités de semis obtenues ont été considérablement plus faibles,
duction de paille de 79-79 est apparue
de l’ordre de 110 000 graines à l’hectare, ce qui correspond à des embla-
au moins égale à celle de ces concur-
vements de 180 mz par kg de semence, et à des consommations en se-
rentes :: égale à celle de 28206, et
mences, base coques, de 1 10 kg par hectare. Chez le paysan ayant semé
supérieure, mais non significative-
avec le disque de 30 crans, les densités de semis et les consommations
ment, à celle de 73-33.
en semences ont été supérieures d’environ 1/3 dans le cas de 55-437 et,
curieusement, de l/l dans le cas de Fleur 11. Quoiqu’il en soit, les
Les paramètres de qualité des récoltes
consommations en semences base coque ont alors été portées à des ni-
se sont situés tous à des niveaux éle-
veaux très élevés, supérieurs à 200 kg/ha : 240 kg pour 55-437 et 220
vés et tout à fait équivalents entre les
kg pour Fleur 11.
deux variétés. Ainsi, pour 79-79, la
densité des gousses s’est situé à près
A la récolte, les densités de peuplement se sont établis entre 62 et 72%
de 300 ‘grammes par litre, la maturité
des densités de semis, excepté dans le cas de la densité de semis la plus
a excédé les 70 %, le rendement au
élevée (50 Oh). Des différences de densité importantes se sont mainte-
décorticage s’est établis à 72 % avec
nues entre 55-437 et Fleur 11 : environ 180 000 contre 75 000 plantes
un taux de bonnes graines de 77 %.
par hectare dans les deux premiers cas, et 185.000 contre 1:30.000 dans
L,es calibres des graines ont été bons :
le troisième cas.
4 1 grammes pour 100 graines pour les
tout venant, 47 grammes pour les
Les rendements en gousses peuvent être considérés comme élevés car
bonnes graines.
ils ont été compris entre 0,7 et 1,3 t/ha, avec une moyenne de 1 tonne.
Dans un cas sur trois, celui où l’écart de densité à la récolte est le plus
Les 3 cultivateurs concernés ont très
important, la production de Fleur 11 a été significativement inférieure à
bien accueilli la nouvelle variété 79-
celle de 55-437. Dans les deux autres cas, les productions peuvent être
79, et l’ont qualifié de belle et faneuse,
considérées comme équivalentes, avec des écarts dans un sens ou dans
productive et lourde, et facile à battre.
l’autre n’excédant pas 100 kg de gousses à l’hectare.
Rapport Annuel - CNRA - 199X
16
_ _ _ - - _ ~ -
“ < 1
. -
_ _ _ .

- - .
- -
- -

variétés, en raison des différences de calibre des graines et de I’utilisa-
Les coefficients multiplicateurs (base
tiom des mêmes disques de semoir dans les deux cas. De fait, les densi-
coques) ont été de l’ordre de 6 pour
tés de semis pratiquées sont très supérieures aux recommandations pou1
55-437 dans les deux tests semés à
ce qui est de la variété témoin 55-437 et inférieures pour la nouvelle
densité “normale”. Ils ont été plus
variété Fleur 11. Compte tenu des pratiques paysannes, les besoins en
élevés pour Fleur 11, cette différence
semences pour 55-437 s’él&vent au minimum à 160 kg par hectare, base
étant significative dans le test où les
coques, soit 40 kg de plus que la norme en vigueur. Un travail de re-
productions de gousses ont été équi-
cherche sur l’adaptation des disques de semoir existants ou à créer en
valentes : coefficient multiplicateur
rapport avec les calibres des graines et les objectifs de densité visés
supérieur à 8. Dans le test semé à très
serait à entreprendre.
forte densité, les coefficients ont été
de l’ordre de 5,5 et équivalents pour
(iii) Arachide de Bouche, Sud Bassin Arachidier
les deux variétés.
Les deux tests menés à Darou et Keur-Baka visaient à comparer pour la
Les productions de paille ont toujours
première fois en conditions de culture paysanne la nouvelle variété
été nettement à l’avantage de 55-437.
H75-0 à la variété de référence GH 119-20. Celle-ci représente la quasi
Dans les deux cas de semis à densité
totialité des emblavements d’arachide de bouche destinée à la production
“normale”, ces différences sont signi-
de graines de bouche de gros calibre au Sénégal. Un problème de dé-
ficatives : environ 1,5 t/ha pour 55-
gradation de la qualité de la production de (GH 119-20 est déploré de-
437, et 400 kg de moins pour Fleur
puis de nombreuses années, sans que les parts des composantes généti-
11. Dans le troisième cas, la produc-
que ou environnementale ait pu être clairement établies. H75-0 est une
tion de paille, particulièrement élevée,
obtention de la recherche sénégalaise, et ré,sulte d’un croisement entre
de l’ordre de 2,5 t/ha, peut être en
GH 119-20 et 57-422, cette dernière présentant de bonnes aptitudes de
partie attribuée à une récolte plus
résistance à la sécheresse.
précoce (91 jours au lieu de 95 ou 98
jours).
Les semences de H75-0 proviennent de la rIecherche (station de Nioro,
production de contre-saison chaude 1998) alors que celles de GH 119-
Les paramètres de qualité des récoltes
20 proviennent des paysans (multiplications NOVASEN). Le calibre
se sont situés tous à des niveaux éle-
des semences de H75-0 était très élevé (97 grammes aux 100 graines,
vés pour les deux variétés, bien supé-
grade “extra-large”), quelque peu supérieur à la norme de la variété.
rieurs à ceux des années précédentes
Celui de GH 119-20 était bien plus faible (entre 55 et 59 grammes aux
et proches du potentiel de chaque
100 graines), très inférieur à la norme de la variété, mais “normal” par
variété. En particulier, Fleur 11 pr&
rapport aux références enregistrées en milieu producteur au cours des
sente une proportion particulièrement
dernières années. Les disques de semis utilisés étaient dans deux cas le
élevée de bonnes graines (87 %), d’un
disque “arachide de bouche” à 20 crans.
calibre fort intéressant (53 grammes
pour 100 graines), valorisable à I’ex-
Les densités de semis obtenues ont été de l’ordre de 100 000 graines à
portation (graines de bouche) dans les
l’hectare pour H75-0, contre 150 000 pour GH 119-20. Compte tenu des
catégories spanish no1 et no2 (grades
différences de calibre, les consommations en semences, base coques, se
50160 et 60/70 graines à l’once, res-
sont établis à environ 170 kg par hectare pour GH 119-20 et 200 kg
pectivernent). Le calibre des bonnes
pour H75-0. Ces valeurs demandent encore confirmation.
graines de 55-437, fort honorable
cette année (35 g aux 100 graines),
II est à noter que les besoins en semences pour GH 119-20 sont restés
serait partiellement valorisable dans le
proches des anciennes normes (environ 165 kg/ha). Cependant, ce
grade 70/80.
constat recouvre une réalité bien différente par rapport aux recomman-
dations passées. En effet, le calibre des graine ‘et la largeur les interli-
Les résultats obtenus en 1998
n
gnes ont diminué entraînant une augmentation ies densités de semis.
conditions
climatiques
“k
favorabl s
confirment ceux obtenus en 1997 bn
Concernant les productions obtenues, les ren (i ements en gousses peu-
conditions climatiques défavorables! :
vent être considérés comme élevés car ils ont Eté compris entre 1,4 et
la supériorité en production de go s-
1,6 t/ha, avec une moyenne de 1,5 tonne. 11s so$t à l’avantage de: H75-0,
ses de F:leur 11 sur 55-437 révélée 1n
avec une production de 1,55 t/ha, contre 1,4 t/da. pour GH 119-:20, sans
conditions contrôlées est mise en db-
que ces différences ne soient significatives.
faut en
conditions
d e Cult+e
paysanne. En effet, les densités de
Les coefficients multiplicateurs (base
varié entre 7 et 8,5
semis et in fine de peuplement s’a&-
sans qu’il soit possible de discriminer les de x variétés. Il en est de
rent très différentes entre les dehx
Rapport Annuel - CNRA - 1998
17

même des productions de paille, peu
concernant les semences mises en œuvre pour les deux variétés.
variable autour de la moyenne proche
de 1,3 tlnnes par hectare.
En conclusion, il apparaît nécessaire de confirmer les résultats encoura-
geants obtenus avec H 75-O sur un plus grand nombre de tests. Concer-
Concernant la qualité des récoltes, la
nant la GH 119-20, il serait bon de comparer les performances des se-
maturit6 et le rendement au décorti-
mences de la filière “NOVASEN” avec celles issues de la multiplication
cage se sont situés à des niveaux éle-
du noyau génétique ISRA dans des essais en milieu contrôlé et des tests
vés et comparables pour les deux va-
en milieu producteur, afin d’avancer significativement sur la question de
riétés. Eln revanche, les différences de
la “dégénérescence” de la GH 119-20. En effet, dans l’essai d’évaluation
calibre entre les deux variétés sont
agronomique de variétés d’arachide de bouche, conduit sur station en
restées très nettes et sont signifïcati-
1998, la CH 119-20 “ISRA” s’est très bien comportée. Dans ce même
ves. Les bonnes graines de H 75-O
essai, la variété H75-0 a été pénalisée par un problème de dormante
correspondent à la catégorie commer-
tout à fait conjoncturel (délai récolte-semis insuffisant), alors qu’une
ciale Virginia Medium grade 32/40,
autre variété sénégalaise, 73-33, a présenté les meilleures performances.
alors que celles de GH 119-20 corres-
Cette dernière avait déjà fait preuve de bonnes performances dans les
pondent à la Virginia No1 grade
essais variétaux multilocaux et mériterait certainement d’être évaluée en
45155.
conditions de cultures paysannes.
Les karts de calibre à la récolte se
Les résultats des différents tests variétaux qui viennent d’être décrits sont ré-
sont considérablement atténués par
sumés dans les tableaux 2 et 3 ci-après.
rapport aux
différences initiales
Rapport Annuel - CNRA - 1998

Tableau 2. Résumé des résultats agronomiques des tests variétaux d’arachide en milieu paysan : consom-
mation en semences et production de gousses et de paille
Localités
Vari&és
Semences
]Pro uction
.-
calibre
cotÏsommation
peuplement
gousses
4
coef ,tcient
paille
en graines
en gousses
a la récolte
multiplicateur
après battage
mesuré
mesurée
estimée
mesuré
mesurée
est/mé
mesnrée
g/lOOgr
kg/ha
ktia
000 plants iha
tlhe
tlha
DWAU
GH 119-20
55
84 i 5
168 zt 10
1.37 * 0.30
8.1 f 1.4
1.23io.11
DWJU
H75-0
97
95 i 8
190&16
1.61 + 0.08
8.5 i 0.3
1.11 + 0.09
Keur Baka
GII 119-20
59
114i9
1.42+0.15
1.3oio.12
Keur Baka
H75-0
97
106+ 1
212i:z
83 i 0
1.49 + 0.00
7.0 i 0.0
1.45 * 0.15
DZ011
28-206
40
123 +23
245 + 47
161 f 38
1.57 * 0.28
6.4 f 0.5
1.1610.18
Darou
PC 79-79
52
123*2
245 3: 4
145*11
1.81 + 0.05
7.4 + 0.1
1.19iO.24
Keur Baka
73-33
50
66 f 6
132-t 11
112110
1.39 i 0.04
10.6 -t 1.2
1.36 * 0.20
Keur Baka
PC 79-79
52
75 L5
1501 II
105 f 16
1.62 i 0.40
10.8 i 1.9
1.48 f 0.24
Medina Sabakh
73-33
36
81 +5
162 + 10
98 t 3
1.26 + 0.34
7.9 k 2.5
1.13 * 0.28
Medina Sabakh
PC 79-79
52
88 17
1761 13
105 f 42
1.65 * 0.36
9.3 * 1.3
1.61 i 0.33
Ndiakane 1
55-437
32
88 15
1764 9
195 .t 10
1.06 f 0.16
6.0 i- 0.6
1.59 * 0.86
Ndiakane 1
Fleur Il
49
53 *9
105il8
77 4: 23
0.70 i 0.09
6.7 * 0.2
0.94 zt 0.05
Ndiakane 2
55-437
32
76 rt 5
153 Lt 10
169~9
0.93 * 0.15
6.2 rt 1.3
1.45 i 0.17
Ndiakane 2
Fleur Il
50
58 *2
1163~3
72 i 3
0.98 i 0.02
8.5 i 0.1
1.21 f 0.06
Ndiakane 3
55-437
32
119i8
238 * 15
184-r 18
1.33 + 0.19
5.6-i- 1.1
2.78 f 0.33
Ndiakane 3
Fleur 1 I
5 1
10st2
21614
131 i 18
1.23 zt 0.22
5.7 i 0.9
2.27 + 0.43
D i a m a g u e n e
73-33
47
85 *9
17Oi 18
36i 14
0.3oio.13
1.7 f 0.6
0.24 f 0.13
D i a m a g u e n e
Fleur 1 I
48
79
159
86
0.44
2.8
0.48
Diamarruene
Boulkouss
42
52 +3
104i7
283.4
0.19 * 0.11
1.9* 1.2
0.25 + 0.10
Diamaiuene
78-936
52
54
108
0.20
1.8
0.08
Moyennes assorties de leor intervalle de confiance au seoil de 5?4
Tableau 3. Résumé des analyses de récolte des tests variétaux d’arachide en milieu paysan
VariétCs de bouche
Varié& d’huilerie
VariMs d’huiler;le
Sud Ikwsin Arachidier
Sud Bassin Arachidier
Centre Ba&n Arachidier
GH-119-
H 75-O
79-79
28-206
73-73
55-437
Fleur 11
20
3 séries
3 séries
3 séries
1 série
2 séries
3 séries
3 séries
Densité gousses (g/l)
258 j- 14
209115
*
298~18
279
dnc;
307 ???
dns
303 d: 10
306 -f 13
dns
Poids 100 gousses (g)
ll6*9
153* 1
*
96 i 7
89
dns
99 * 3
d n s
73 i- 4
132 -t 18
*
% maturité (nbinb)
7118
67 i 6
d11s
73 * 3
70.1
dns
74 ???
d n s
55 * 10
67 i-9
dns
% décorticage
68 * 3
73
*
?? 7
ch
72 * 3
70.9
dns
72 * 5
d n s
74 3: 2
71271
?/o graines HPS
SO + 6
66 i 7
*
77 i 6
73.0
dns
80 i 7
d n s
79 +8
87 i 4
dns
% graines avariées
j-t4
9+4
CblS
3*1
3.5
dns
3*0
d n s
li-1
2*2
dns
% autres graines
14*2
24 f 1
*
20 ? ?
23.3
dns
18*7
d n s
191-9
1012
dns
Poids 100 graines TV (g)
5416
67 i 5
*
41* 1
42.0
dns
41+ 1
dns
3t t2
49 zt 4
*
Poids 100 graines HPS (g)
60 i 5
82 f 7
*
47 f 1
47.8
dns
47*2
dns
35 22
53*4
*
Moyennes et intervalles de confrance au seuil de 5 %
dos : différence non significative, * : diffék
significative
Rapport Annuel - CNRA - 1998
19

Evaluation agronomique de variétés
Avec les résultatsdes analyses technologiques des récoltes, il est apparu
d’arachide de bouche
que 10 variétés ont produit plus de 1,5 tonnes de graines de bouche HPS
(“hand picking selected”). Parmi ces 10 variétés :
L’ISRA a accepté de mener, dans le
cadre du Groundnut Germplasm Pro-
?
Une virginia sénégalaise, la 73-27, s’est avérée la plus productive.
ject, une évaluation agronomique des
avec 2,l tonnes de graines HPS, 75 grammes au 100 graines et ré-
variétés d’arachide de bouche les plus
colte à 114 jours.
prometteuses parmi celles disponibles
?
Les graines de plus gros calibre ont ‘été produites par la virginia
en Afrique de l’Ouest.
américaine NC7 : 94 grammes aux 100 graines, production de 1,75
tonnes de graines, récolte à 112 jours.
Vingt c’inq (25) variétés de bouche ou
?
La variété la plus précoce a été la spanish 88434 : récolte à 102
valorisable en bouche, de type virgi-
jours, production de 1,9 tonnes de graines HPS, 74 grammes au 100
nia (15) et spanish (1 0), fournies par
graines.
I’ICRISAT (15) et I’ISRA (1 0), ont été
confrontées entre elles dans un dispo-
Ces trois variétés ont été récoltées à maturité tout à fait équivalente : 73
sitif en lattice 5 x 5 à 3 répétitions
à 74 pour cent de gousses mures (nombre/nombre). GH 119-20 a
(parcelle élémentaire de 10 m*, semis
confirmé le bien fondé de sa position de témoin et 73-27 a confirmé les
à 133.333 graines’hectare).
excellentes performances obtenues en expérimentation par le passé au
Sénégal.
La faible disponibilité en semences en
première année a conduit à installer
Dans la littérature récente, l’évaluation agronomique des variétés d’ara-
cet essai à la ferme irriguée à la sta-
chide est principalement abordée à travers le modèle de Duncan :Y = C
tion de Bambey. Semé le 30 juin, il a
x DR x p, où Y est le rendement en gousses, C le taux de croissance
été irrigué pendant les premiers 35
moyen de la culture pendant toute la durée du cycle, DR la durée de la
jours jusqu’à l’installation des pluies
phase reproductive, et p (partitionning) le coefficient de répartition, c’est
d’hivernage début août. Celles-ci ont
à dire la fraction de C allouée à la croissance des organes reproducteurs.
été très, régulières jusqu’à fin septem-
Au Sénégal, ces paramètres ont été estimés pour la première fois en
bre. Quelques irrigations d’appoint
1998. Cependant, pour pouvoir estimer la stabilité les paramètres du
ont été à nouveau nécessaires en octo-
modèle de Duncan, ou plus généralement des composantes du rende-
bre pour les variétés les plus tardives.
ment, il faudra répéter le même essai dans plusieurs environnements.
Parmi les variétés fournies par
Pour 1999, la disponibilité en semences à l’issue de cette première an-
I’ISRA., certaines avaient été multi-
née étant plus importante, l’évaluation agronomique des variétés de
pliées en contre-saison chaude à la
bouche doit être poursuivie aux niveaux régional et national :
station de Nioro du Rip. Trois de ces
variétés ont été pénalisées par des
.
niveau régional : six ou huit variétés retenues parmi les plus intéres-
problèmes de dormante et se retrou-
santes selon les types de production visés (calibres des graines) et
vent donc hors compétition pour cette
les niveaux de précocité recherchés seront confrontées entre elles
année. II s’agit de 756A, 73-28 et
dans un réseau d’essais régional (Afrique de l’Ouest) à répéter pen-
H75-0. La levée de la première ayant
dant deux à trois années au minimum. Parmi ces variétés, GH 119-
été très tardive et quasi nulle, elle a du
20 et 73-27 devront confirmer les excellentes performances obte-
être éliminée. L’analyse statistique en
nues à la ferme irriguée de Bambey en 1999.
lattice n’étant plus possible avec une
entrée en moins, l’essai a été analysé
?
niveau national : il convient de remettre en essai la plupart des 25
selon le dispositifs en blocs complets
variétés testées en 1999 sur deux sites (Bambey, et Nioro) pour
randomisés (tableau 4).
évaluer la stabilité de leurs performances. Deux variétés sénégalai-
ses méritent d’être suivies tout particulièrement : Fleur 11, dont la
Hormis les variétés Fleur 11 et ICG
contre-performance de 1998 dans l’essai mené est tout à fait surpre-
764 1. récoltées respectivement 95
nante, et H75-0, virginia de bouche actuellement en prévulgarisa-
jours et 1 19 jours après le semis (jas),
tion dans le sud du bassin arachidier sénégalais.
toutes les autres variétés ont été ré-
coltées entre 102 et 114 jas, la matu-
rité des gousses avoisinant les 2/3
(nombre de gousses mures / nombre
total de: gousses) ou les 4/5 (poids de
gousses mures/poids total de gousses).
Rapport Annuel - CNRA - 1998
20
---
_-_. ..-- - -_.. -

Tableau 4. Analyse statistique de l’essai d’éva!uation agronomique des variétés de bouche GGP-ISRA à !a ferme irriguée de Bambey (analyse de variante et
comparaison des moyennes)
Variété
Type
Peuplement
Dates de
Les gousses
Les graines
Le modèle de Duncan
botanique
% Densité semis
Floraison
Récolte
Maturité
Poids del00 Production
Rendement ao
Production
Poids 100 graines
Croissance
Croissance
Coefficient de
g O l I S S e S
décorticage
journalière
graines
répartition
à 7j
récolte
5 0 %
nbhb
TV
HPS
HPS
TV
HPS
C
durée
P
%
%
jas
jas
0,
g
tiha
%
x
tiha
g
g
kgihaij
j
(sans unité)
ISR.4 73-27
virginia
9 5 A
89 AB
31 CDEF
14 AB
7 5 A
1.7 ABCD
3.36 A
74.6 A
61.6 AB
2.06 A
69 BCDE
75 EFG
73 A
69 ABC
1.1 ABCD
88434
spanish
80 ABC
91 A
30 DEF
02 BC
7 5 A
1.51 CD
3.03 A
74.7 A
61.3 AB
I .86 AB
67 BCDE
74 EFG
78 A
58 BCDE
1.12 ABCD
ICGV 93030
spanish
81 ABC
90 AB
30 DEF
l2AB
66 AB
1.63 BCD
2.81 AB
75.7 A
62.9 A
1.78 AB
75 ABCD
83 BCDEF
63 A
68 ABC
1.08 ABCD
N C :
virginia
65 BC
82 AB
28 EF
12 AB
7 6 A
1.97 AB
2.76 AB
74.7 A
63.0 A
1.75 AB
85 AB
94 B
59 A
70 AB
1.12 ABCD
GH 119-20
virginia
13 E
90 AB
36 BC
12 AB
7 5 A
1.75 ABC
3.04 A
74.6 A
54.7 AB
1.65 AB
74 ABCD
79 CDEF
73 A
62 ABCD
1.12 ABCD
ICGV 93057
spanish
58 CD
9 1 A
32 CDEF
106 ABC
68 AB
1.62 BCD
2.74 AB
69.6 AB
59.0 AB
1.63 ABC
72 BCDE
82 BCDEF
63 A
60 BCD
1.19 AB
ICGV 94204
virgiaia
81 ABC
9 4 A
32 CDEF
IIOAB
75 A
1.59 CD
3.13 A
69.9 AB
51.7 AB
1.62 ABC
69 BCDE
81 BCDEF
75 A
64 ABCD
1 .Ol ABCD
.
ICGV 93104
virginia
84 ABC
87 AB
34 BCD
IIOAB
67 AB
1.82 ABC
2.91 AB
65.6 AB
5 I .6 AB
1.54 ABC
72 BCDE
89 BCD
77 A
62 ABCD
1.03 BCD
ICGV 94222
virginia
70 ABC
9 3 A
36 BC
l14AB
63 AB
1.69 ABCD
2.98 AB
67.1 AB
5l.XAB
I .54 ABC
76 ABCD
89 BCD
7 1 A
64 ABCD
1.08 ABCD
88421
spanish
84 ABC
82 AB
31 CDEF
104 BC
61 AB
I .45 CD
3.12 A
71.4AB
49.3 AB
I .54 ABC
59 DE
71 FG
79 A
59 BCDE
1.14 ABC
ICGV92151
spanish
83 ABC
78 AB
29 DEF
105 ABC
7 7 A
I .52 CD
2.69 AB
69.1 AB
55.0 AB
1.48 ABC
66 CDE
74 EFG
67 A
62 ABCD
I .08 ABCD
ICGV 93077
virginia
79 ABC
9 3 A
33 BCD
ll2AB
70 AB
2.00 A
2.56 AB
71.1 AB
55.4 AB
I .45 ABC
9 0 A
103 A
65 A
65 ABCD
I BCD
ICGV 93095
virginia
76 ABC
88 AB
34 BCD
ll2AB
55 AB
2.04 A
2.77 AB
68.8 AB
51.0 AB
1.44 ABC
75 ABCD
86 BCDE
70 A
64 ABCD
1.04 BCD
ISRA F Il
spanish
79 ABC
85 AB
28 EF
095 c
61 AB
1.09 E
2.36 AB
67.2 AB
60.0 AB
I .32 ABC
45 FG
5 3 H
68 A
53 DE
1.07 ABCD
ICGV 94217
viginia
82 ABC
9 5 A
32 CDEF
III AB
7 b A
1.64 BCD
2.33 AB
69.5 AB
58.0 AB
I .36 ABC
80 ABC
91 BC
59 A
65 ABCD
I .02 BCD
ISRA 73-28
virginia
l8E
70 B
38 B
II2 AB
7 6 A
I .7 ABCD
2.41 AB
69.9 AB
56.1 AB
I .35 ABC
70 BCDE
78 CDEFG
58 A
60 BCD
1.14 ABC
ICGV 92173
spanish
81 ABC
90 AB
27 F
105 ABC
7 6 A
I .6 BCD
2.42 AB
69.0 AB
54.0 AB
1.32 ABC
70 BCDE
79 CDEF
60 A
64 ABCD
I .03 BCD
ICGV 92167
spanish
73 ABC
90 AB
29 DEF
109 AB
66 AB
1.35 D
2.46 AD
64.4 AB
53.8 AB
I .30 ABC
64 CDE
76 DEFG
62 ‘4
66 ABCD
0.99 BCD
ICGV 94205
virginia
75 ABC
84 AI3
32 CDEF
ll4AB
59 AB
1.63 BCD
2.67 AB
66.4 AB
46.9 AB
I .27 ABC
66 CDE
82 BCDEF
62 A
68 ABC
1.07 ABCD
ICGV 9304 1
spanish
67 BC
90 AB
3 1 CDEF
101 BC
69 AB
1.56 CD
2.71 AB
66.9 AB
43.0 AB
l.lSABC
55 EF
6 6 G
69 A
56 CDE
1.17 AB
ICGV 94198
viginia
89 AB
91 A
33 CDE
ll4AB
7 3 A
1.8 ABC
2.17 AB
71.1 AB
51.8AB
1.17 ABC
79 ABC
90 BC
57 A
68 ABC
0.94 CD
ISRA H 75-O
virginia
l2E
82 AB
41 A
103 BC
63 AB
I .59 BCD
2.37 AB
67.9 AB
51.5 AB
1.03 ABC
63 CDE
71 FG
65 A
48 E
1.24 A
ICG 7641
spanish
4 3 D
90 AB
30 DEF
119A
47 B
0.90 E
1.51 B
60.9 B
41.8 B
0.61 C
4 2 G
51 H
51 A
7 5 A
0.65 E
ICGV 942 16
virginia
79 ABC
9 4 A
32 CDEF
ll4AB
66 AB
1.8 ABC
2.08 AB
64.4 AB
47.1 AB
0.99 BC
76 ABCD
88 BCD
55 A
68 ABC
0.92 D
Moyenne générale
69 88
32
iB9
68
i.02
2.::
69.40
D.9V
:.a
69.00
77.00
66
63
!.Y6
whpr
m***
--2J!-5.. .9.82.***.. ..399 !!*_.
.A4 9 - .1138 ***
2.03 *
2,!54 **
ta3 **
2,54 **
__9c04 ***
18.23 ***
a.92 ns
4.88 ***
8.06 ***
Coef. Vatiation (Y!)
13.5
8.0
5.6
4.3
13.0
8.2
18.7
12.2
5.7
23.5
9.3
6.0
20.8
7.1
6.6
Rapport Annuel - CNRA - 1998
21

3. Agronomie
Tableau 5. Rendements en grains (kg/ha) des variétés améliorées
d’arachide testées
Essais variétaux multilocaux
Variétés
Zone nord de Kébtmer
Zone sud de Mekhé
M o y e n
d’arachide
NdCWène
Golobé
Maka Sarr Moyenne Thiétièye
Gatty
Gatt)
Moyenne
Ndongo Yarame
Gc 8-35
326
563
336
408
568
284
200
351
380 a
Dans le Nord du Bassin Arachidier du
Fleur 11
378
617
431
475
589
137
295
340
408 a
Sénégal, les rendements des variétés
55-431
273
499
305
359
526
158
185
290
32s a
traditionnelles d’arachide sont très
Variété locale
1 5 7
290
126
1 9 1
221
200
55
lS9
IiS t:
Moyenne
284
492
300
358
476
19S
184
285
.X1
faibles de l’ordre de 200 -300 kg/ha.
Effet zone : ns ; Effet village : ns ; Effet variété : ** ; Interaction zone x village : ns ; Interaction zone x variété :
-
Des variétés d’arachide adaptées aux
ns ; Interaction village x variété : ns : Interaction
z o n e x village x variété : n s : CV% : 36.96
ns = non significatif au test de F
conditi<)ns pluviométriques et résis-
** = très signitïcatif au test de F (seuil de I %)
tantes aux insectes et maladies ont été
Les moyennes affectées d’une même lettre ne sont pas significativement différentes au seuil de 5 % par la mé-
thode de classement de Newman et Keuls
mises au point par la recherche. En
vue d’évaluer les performances de
variétés améliorées d’arachide GC S-
4. Technologie post-récolte
35, Fleur 11 et 55-437 par rapport à la
variété locale (cultivée par le paysan),
Conservation de semences d’arachide sous atmosphère modifiée
des essais ont été implantés dans les
villages encadrés par la Vision Mon-
Le service technologie post-récolte de I’ISRA a entrepris depuis près de
diale : Ndawène, Golobé et Maka Sarr
20 ans, en collaboration avec le CIRAD, des recherches sur les procédés
dans la zone nord (Kébémer); Thié-
de conservation sous vide complet et atmosphère modifiée. II ressort de
thièyc, Gatty Ndongo et Gatty Ya-
ces travaux que l’application d’une atmosphère modifiée (anoxie com-
rame dans la zone sud (Mékhé). Le
plète ou appauvrissement en oxygène) permet de détruire à tous ses
dispositif expérimental était un dispo-
stades de développement le principal ravageur des stocks d’arachide,
sitif en blocs dispersés avec 3 paysans
Caryedon serratus 01. après au plus 21 jours de traitement. Il a égale-
(répétitions) par village et 3 villages
ment été possible de maintenir le potentiel germinatif des semences
choisis dans chaque zone (sur un total
d’arachide (sache de 200g) à un bon niveau (90% de germination après
de 2 zones).
un stockage sous 10% de CO2 et 88% de N2) durant trois années de
stockage sous anoxie. Afin de mettre à profit ces connaissances deux
L(e tableau 5 montre que les niveaux
nouveaux essais de conservation s’étalant sur trois années ont été initiés
de rendements en grains ont été plus
en 1998 dans le cadre du projet germplasm (Groundnut Germplasm
élevés (492 kg!ha) à Golobé dans la
Project). L’objectif du premier essai, GGPl, était de valider la techni-
zone sud (Mekhé) où le meilleur ren-
que de conservation sous anoxie compensée à l’azote (98% N2, l-2%
dement a été obtenu avec la Fleur 11
O2 sous une légère dépression de 0.79 atm) sur une quantité d’arachides
(475 kglha) comparé à 408 kglha pour
compatible (3,5 kg) avec les conditions de stockage des Systèmes Na-
la GC 8-35. Dans la zone nord (Ké-
tionaux de Recherche Agricole et des unités de production responsables
bémer) les rendements ont été plus
du maintien des collections et noyaux génétiques de l’arachide. Si cet
élevés (476 kg/ha) à Thièye Thieye et
essai confirme les bonnes performances obtenues précédemment, le
la Varié!té GC 8-35 a montré un ren-
conditionnement sous azote pourra être recommandé pour la conserva-
dement moyen de 351 kg/ha comparé
tion de semences d’arachide décortiquées sur 2 à 3 années. Le second
à 340 kg/ha obtenu par la Fleur 11 et
essai, GGP2, a eu pour objectif de déterminer les avantages et inconvé-
290 et ,159 kg/ha pour 55-437 et la
nients d’une compensation au dioxyde de carbone (89% Nz, 10% COZ,
locale, respectivement. Ces résultats
l-2% 0,) par rapport à une anoxie avec 98% d’azote avec (0,79 atm) ou
semblent confirmer le choix porté aux
sans une légère dépression au sein des sacs.
variétés. à cycles courts telle que la
variété GC S-3.5 dans la zone de Ké-
En 1998, seules la caractérisation de l’état initial (caractères physiques,
bémer située à la limite septentrionale
sanitaires, la vitesse et le taux de germination) des graines d’arachide
du Bassin Arachidier où les hiverna-
(variétés CH 119-20 et 55-437) et une première série d’analyses (après
ges sont généralement très courts et la
6 mois de stockage) ont été menées. Les graines ont été conditionnées
pluviométrie plus faible que ceux de
dans des sacs plastiques souples à structure multicouches (polyamide-
la zone de Kébémer.
polyéthylène). Le conditionnement en atmosphère modifiée a été ef-
fectué à l’aide d’une ensacheuse à cloche Multivac A300/43 à cycle de
réinjection de gaz. Les semences ensachées ont été placées dans une
armoire métallique à l’abri des rongeurs et des termites. Toutes les sa-
ches ont subi les mêmes conditions de stockage à savoir la température
et l’humidité relative ambiantes. Avant l’ouverture des sacs, leur com-
Rapport Annuel - CNRA - 1998
22

position atmosphérique a éte contrô-
à la faible activité métabolique des graines. Quel que soit le traitement
lée. Les teneurs en O2 et CO? ont été
considéré (conditionnement sous air confiné, ou sous azote), le taux de
mesurées à l’aide de l’analyseur
gralines cassées, dépelliculées, bruchées et moisies n’a pas été significa-
O;JCOî Abiss PAK 12. A l’ouverture
tivement différent de celui mesuré à l’ensachage. Contrairement à ce
des sacs, la teneur en eau, le pouvoir
qui pouvait être supposé, le maintien d’une: légère dépression au sein
germinatif, l’état physique et sanitaire
des sacs n’a pas amélioré la tenue des graines. Le taux de graines infes-
des graines ont été déterminés.
tées par T. castaneum a augmenté au cours du stockage occasionnant
une diminution du taux de graines saines qui reste néanmoins supérieur
La caractérisation de l’état initial des
à 90%. La progression de I’infestation par ce ravageur secondaire a
semences a montré que les lots de
cependant été freinée dans les saches sous anoxie compensée avec de
l’essai GGPl présentent peu de dom-
l’azote. Ceci est particulièrement vrai pour la variété GH 119-20 qui
mages physiques et sanitaires. Le
était apparemment exempte de ce ravageur à l’ensachage. Le potentiel
faible pourcentage de graines cassées
de germination des semences s’est maintenu sous anoxie compensée
et dépelliculées est similaire pour les
avec de l’azote. Les nombreuses prises d’air survenues au cours du
deux variétés. De même, les dégâts de
stockage dans I’essai GGP2 n’ont pas permis de tirer de conclusions
bruches, d’iules et de champignons
définitives sur l’intérêt d’une compensation au dioxyde de carbone.
sont d’égale importance pour les deux
variétés. Le ravageur secondaire, Tri-
Globalement, il ressort de cette première :série d’analyses les points
lobium castaneum semblait absent du
suivants :
lot de semences de GH 119-20. Le
taux de germination des deux varié&,
le sac constitue une barrière mécanique interdisant les attaques de
55-437 et GH 1 19-20 est relativement
bruches ou une infestation par des champignons ;
élevé (respectivement 85 et 94%). De
les semences d’arachide conservent une faible activité métabolique
même, les vitesses de germination des
modifiant en partie la composition gazeuse des sacs sous air confï-
deux variétés ont voisines de 45 heu-
né ;
res. De plus, il a été montré que que
la composition des sacs permet de maintenir la composition gazeuse
les lots de graines de 55-437 et GH
initiale des traitements sous anoxie ;
119-20 sont constitués d’une unique
I’anoxie appliquée permet de freiner la progression de Trilobium.
population de semences quelle que
castaneum sans pour autant I’éradiquer totalement ;
soit la variable considérée (taux de
après six mois de stockage, la capacité germinative des semences
germination, teneur en eau, infestation
est maintenue quel que soit le traitement et la variété considérée ;
par les différents ravageurs). Pour
la vitesse de germination diminue de façon significative sans pour
l’essai GGP2, l’état sanitaire et physi-
autant affecter la capacité germinative des semences.
que des graines a été comparable à
celui de l’essai GGPl . Cependant une
Ces deux essais seront reconduis en 1999 et de nouvelles séries de me-
importante diminution du pouvoir
sures seront réalisées dans le but de mieux comprendre l’effet des at-
germinatif des graines de 55-437 a été
mosphères sur tous les stades et espèces d’insectes.
observée alors que le taux de germi-
nation à 96 h de la variété GH 119-20
Adsorption du dioxyde de carbone par des semences d’arachide
n’a pas été significativement différent
conservées sous atmosphère modifiée.
de celui de l’essai GGPI . La vitesse
Impact sur leur pouvoir germinatif
de germination a été également com-
parable dans les deux essais.
Le dioxyde de carbone est adsorbé par les graines d’arachide. Ce phé-
nomène fut observé au laboratoire de technologie post-récolte au cours
Concernant la Ière série de mesures,
des essais de conservation sous atmosphère modifiée de semences
après 6 mois de stockage, les résultats
d’arachide menés de 1991 à 1997. D’après la ittérature, la quantité de
de l’essai GGPl ont montré que I&
gaz carbonique adsorbé par l’arachide est font ion de la quantité d’ara-
teneurs en oxygène et en dioxyde de
chides présente ainsi que de la teneur initiale d ce gaz (100 ml de CO2
carbone des témoins air confiné dnt
par kg de graines sous une atmosphère à 33% (de CO& Dans la pers-
évolué au cours du stockage. Quelle
pective d’une éventuelle recommandation du rocédé de conservation
que soit la variété, la teneur en oxy-
sous COI, il est indispensable de déterminer 1 s effets de ce gaz sur la
gène des témoins diminue de 10,l
1
qualité semencière des graines. Dans un premier essai préliminaire, il
points. En parallèle, la teneur en
s’algissait de confirmer ces premiers résultats n mesurant l’adsorption
dioxyde de carbone augmente de 6 à 7
de:s graines d’arachide (variété 55-437) et sa :éversibilite sous atmos-
points. Cette modification des teneurs
phère enrichie en CO* (20, 30 et 50%). Dans u$ second essai, I”effet de
en oxygène et en dioxyde de carbone
cette adsorption de gaz carbonique (10 et 300/) sur le potentiel germi-
au sein des sacs témoins est imputable
Rapport Annuel - CNRA - 1998
23

natif a été étudié. Pour les deux essais,
Figure 6. Evolution de la teneur en dioxyde de carbone au cours du
le conditionnement des graines a été
temps (la teneur en dioxyde de carbone du témoins étant proche de zéro,
réalisé dans des sacs fermés herméti-
elle ne figure pas sur ce graphique)
quement comme dans l’étude précé-
dente.
Dans l’essai préliminaire, les résultats
ont montré que les graines d’arachides
à l’image de certaines céréales adsor-
bent rapidement le dioxyde de car-
bone présent à forte concentration
dans le milieu et l’adsorption est ré-
versible (libération de CO* par les
graines). La composition atmosphéri-
10
que des sacs témoins (air confiné) n’a
R2 = 0,9699
pas évolué au cours de ce laps de
0
.
temps). La respiration des graines n’a
0
2
4
6
8
10
pas interféré dans les premières heu-
Durée du stockageen heures
res de l’ensachage avec le phénomène
d’adsorption. Par ailleurs, les graines
soigneusement triées et conservées ne
présentaient aucun parasite suscepti-
La vitesse d’adsorption du dioxyde de carbone a été identique pour une
ble de modifier la teneur en CO2 des
teneur initiale en gaz carbonique de 30 et de 50%. Le phénomène est
moins rapide et moins important pour une plus faible concentration en
sacs. Le phénomène observé est donc
bien du à un mécanisme physique
COZ. Les résultats ont aussi montré que l’adsorption de CO2 par les
graines est susceptible d’activer le métabolisme respiratoire des graines
d’adsorption et non à une activité
en déplaçant l’oxygène depuis l’intérieur vers l’extérieur de la graine
biologique. L’atmosphère initialement
(espace intergranulaire). La mesure de la teneur en oxygène de sacs a
riche en CO’ s’est appauvri rapide-
ment. L,a teneur en COZ est passée de
montré en effet une faible augmentation de cette dernière. Vingt quatre
20, 30 et 50% à. 14, 13 et 33% respec-
heures après le retour des graines sous une composition atmosphérique
normale, une augmentation considérable de la concentration en gaz
tivement (figure 6).
carbonique et une diminution moindre mais franche de celle en oxygène
ont été observées pour les graines précédemment stockées sous dioxyde
de carbone. Cela n’a pas été observé pour les graines précédemment
stockées sous air. Ces variations traduisent d’une part la libération par
les graines du CO1 adsorbé pendant le stockage et d’autre part une
consommation d’oxygène par les graines. Sous 30 et 50% de Col, le
phénomène de désorption et de consommation a été important. Enfin, il
apparu que le phénomène d’adsorption n’est pas proportionnel à la
concentration initiale en dioxyde carbone mais dépendrait plutôt de la
quantité de graines ensachées. L’adsorption est un phénomène physique
réversible qui se caractérise par l’établissement d’un équilibre de sorp-
tion entre les graines et l’espace intergranulaire. L’adsorption étant un
phénomène passif, les flux de gaz suivent les concentrations décrois-
santes. Ces flux de gaz entraînent une modification de la teneur en oxy-
gène susceptible d’activer le métabolisme respiratoire des graines.
Dans l’essai adsorption-germination, les résultats ont montré que la
perméabilité des sacs n’est pas à l’origine de la diminution de la
concentration en dioxyde de carbone observée. Après 50 jours de stoc-
kage, la teneur en dioxyde de carbone des sacs contenant 1OOg de grai-
nes d’arachide est passée de 10 et 3 1% à 8 et 21%. Il s’agit bien d’un
phénomène d’adsorption lié à l’affinité des graines pour le dioxyde de
carbone. L’utilisation d’une atmosphère enrichie en dioxyde de carbone
entraîne une diminution significative du pouvoir germinatif des graines.
Les tests de germination ont été réalisés un jour après la remise à l’air
ambiant des graines. Quel que soit le traitement, la capacité germinative
Rapport Annuel - CNRA - 1998
24
-
--

des semences a diminué par rapport à
d’importants volumes de graines, une structure souple est préférable
I’itat initial. Le taux de germination
à une structure trop rigide et cassante.
du1 témoin air confiné et du traitement
?
le déplacement d’oxygène active peut être dû au métabolisme respi-
sous azote s’est maintenu cependant
ratoire des graines et peut de ce fait réduire leur potentiel énergéti-
mieux que les autres traitements. Dès
que.
le 7ème jour, on observe une différence
?
l’utilisation de dioxyde de carbone à t;orte concentration entraîne
significative a été observée entre le
une diminution du potentiel germinatif des graines stockées sous
traitement 30% de CO? et les autres
atmosphère modifiée puis laissées 24h à l’air.
atmosphères (air confiné, air conpem-
sée avec 98% ~azote et 10% CO-J. A
Etude du cycle de développement de la bruche de 1 ‘arachide,
partir du 14eme jour, les graines
Caryedon serratus 01. dans les conditions d’élevage du laboratoire
conservées sous 10 ou 30% de CO? se
sont démarquées de façon significa-
La bruche de l’arachide, Clwyedon serratus, est considérée comme le
tive des autres stockées sous anoxie
principal ravageur des stocks d’arachide au1 Sénégal et plus générale-
compensée avec de l’azote ou sous
memt en Afrique. Une étude minutieuse de son cycle de développement
atmosphère confinée. La vitesse de
était donc essentielle pour la conduite d’essais ultérieurs.
germination est restée stable et proche
de: 40 à 45 h. Après, 50 jours de stoc-
Le dispositif comprenait 4 répétitions de 50 graines infestées d’arachide
kage, l’activité métabolique des grai-
de bouche (variété GH 119-20) avec 2 couples et un témoin sans bru-
nes encore viables ne semble donc pas
che. Le témoin permettait de mettre en évidence les éventuelles infesta-
avoir été modifiée par la composition
tions cachées. Chaque jour, le nombre d’œufs par répétition a été
gazeuse des sacs. Enfin, il est apparu
Co]mpté jusqu’à épuisement et mort des deux femelles et les sorties de
qu’une conservation sous une atmos-
larves L4, de cocons ou d’imago ont été observées. Une série de para-
phère enrichie en dioxyde de carbone
mètres biologiques a pu ainsi être déterminé:e : ponte, fécondité, morta-
réduisait de manière significative le
lité des œufs, mortalité larvaire, nymphale e:t de la population au cours
nombre de graines potentiellement
du développement.
aptes à germer. Cette dégradation est
certainement due aux échanges ga-
Les résultats ont montré que le témoin placé dans les mêmes conditions
ze:ux liés au conditionnement sous
d’expérimentation que les autres traitements ne présentaient aucun co-
dioxyde de carbone (adsorption puis
con ni émergence. Les graines utilisées peuvent donc être considérées
libération de dioxyde de carbone,
comme saines. L’oviposition des femelles a débuté le lendemain de
déplacement
consommation
l’infestation soit 48 h après l’émergence. Les pontes ont été maximales
d’oxygène).
4 jours après l’infestation avec 15 œufs par jour puis ont chuté rapide-
ment pour atteindre moins de 5 œufs par jour et par femelle (figure 7).
D’un point de vue pratique, l’étude du
Le nombre moyen d’œufs pondus par une femelle a été de 67,5 avec un
phénomène d’adsorption a permis de
maximum de 80,5 et un minimum de 48,5. Après 7 jours d’élevage, les
montrer que :
adultes ont été retirés car 85% des pontes avaient déjà eu lieu.
?? la quantité de gaz carbonique
Fi,;ure 7. Nombre d’oeufs par femelle de Caryedon serratus
adsorbée est fonction de la quan-
tité de graines et non de la teneur
Nombre d’o%fh?
initiale en CO*,
7 5 . 5 0
?
un équilibre de sorption s’établit
FO.00
au sein des sacs parfaitement
50,oo
étanches,
40.90
*
le flux de CO* de l’espace int&r-
3o:oo
granulaire vers les graines gén”re
20,OO
un flux d’oxygène de
9
moin re
importance dans le sens opposé.!
1050
ci:00
Les conséquences sont multiples :
Jours après l’introduction des dultes le 11/08/98
?
I’adsorption provoque dans le c/as
/
de conditionnements étanches upe
diminution importante du ‘voluhe
interne’ de l’emballage et crbe
une dépression. Pour le stocka$e
Rapport Annuel - CNRA - 1998
I
25

Dans les conditions d’élevage, les
ou adulte). Afin de conforter et de préciser ces résultats, deux nouveaux
larves L4 sont sortis de la graine et
essais ont été menés. Le premier devait permettre de mesurer l’effet de
ont formé dans les deux jours qui
différentes compositions atmosphériques avec ou sans légère dépression
suivent un cocon. Les premiers et
(air confiné, 98% de N2 et 30% de CO2 / 88% de N2) sur les stades Ll-
derniers cocons sont apparus respecti-
L2 (larves ou formes cachées de la bruche). Le second s’attachait à
vement
20 et 70 jours après
démontrer l’efficacité de l’anoxie sur l’éradication de bruches au stade
l’oviposition. Un maximum de cocons
pupe (ou cocon).
est apparu entre le 40 et 45è”” jour (4
nymphoses par jour) puis le nombre
Les résultats ont montré que la composition gazeuse des sacs des deux
de nymphoses par jour a diminué pour
essais évoluait de la même façon. Pour les traitements avec une faible
stagner autour de 2 nouveaux cocons
teneur initiale en dioxyde de carbone, la teneur en oxygène diminue et
par jour. Les premiers adultes ont
celle en dioxyde de carbone augmente, ceci est particulièrement vrai
émergé 20 jours après la première
pour les graines placées en atmosphère confinée. Cette évolution résulte
nymphose, la majorité d’entre eux est
de l’activité respiratoire combinée des graines et des larves en activité
sortie de leur cocon entre le 30 et
dans les graines. Elle a eu pour conséquence un renforcement de
35ème jour et les derniers à 50 jours.
l’anoxie pour les traitements avec de l’azote mais aussi la création
Le cycle de développement de la bru-
d’une anoxie dans les sacs initialement à 20,9% d’oxygène avec une
che de l’arachide dure donc dans les
concentration en oxygène entre 0,4 et 3,4. Elle a montré par ailleurs que
conditions d’élevage de l’étude entre
l’étanchéité des sacs est parfaite. Après 2 mois de stockage, la teneur en
40 et 70 jours avec un maximum
CO1 des traitements initialement enrichis en dioxyde de carbone a dimi-
d’émergences entre 50 et 55 jours.
nué et est passée de 28% à 9%. Cette chute est liée au phénomène
d’adsorption du CO2 par les graines.
La mesure des paramètres biologiques
des bruches a mis en avant un taux de
Concernant l’essai larve, un mois après I¶infestation, les premiers adul-
pontes par femelle de 67 pontes mais
tes ont émergé dans les boîtes d’élevage contenant les graines conser-
une fécondité relativement faible de
vées à l’air libre. Leur nombre n’a pas dépassé 8 adultes. Les graines
l-ordre de 33 œufs féconds par fe-
utilisées étaient donc bien saines. Les graines porteuses d’œufs mais
melle. Le taux de mortalité moyen au
n’ayant pas eu d’émergences ont été soigneusement découpées et au-
cours du développement est élevé,
cune larve n’a été observée. La mortalité est donc intervenue au stade
7 1,2 l+ I5,12. Avec un taux de morta-
œuf. Elle a été de l’ordre de 3 1%&7,3 1 au seuil de 5%. Quelle que soit
lité moyen de 52,05 le stade œuf se
la composition gazeuse à l’ensachage, aucune émergence n’a été obser-
présente comme le stade le plus sensi-
vée. L’ouverture des graines a permis d’isoler et de classer les larves
ble du cycle de développement de la
par taille. L’application d’une anoxie a conduit rapidement à la mort des
bruche, la mortalité larvaire et nym-
larves (stade Ll). Il existe en effet une différence significative entre les
phale étant respectivement de 12,38 et
traitements sous anoxie et ceux comportant une atmosphère confinée.
5.35% (soient 28 et 22% au sein de
Pour ces dernières, la mort des larves est survenue au stade L2-L3.
chacun des stades considérés).
Cette différence de rapidité dans l’éradication des larves serait liée au
temps nécessaire pour que la teneur en oxygène des sacs diminue sous
II apparaît que dans nos conditions
l’effet de l’activité respiratoire des graines et insectes approchant ainsi
d’élevage, le cycle de C. serratus est
l’anoxie. Après deux mois de stockage, aucune différence significative
de courte durée (55 jours en
entre les traitements azote et azote-dioxyde de carbone n’a été mise en
moyemle). L’essentiel des paramètres
évidence. Aucune larve du 4” stade n’a été observée, l’effet des traite-
biologiques déterminés dans cette
ment est donc total et rapide. Des travaux antérieurs ont montré que
étude ont été similaires à ceux cités
l’éradication des larves (sans distinction des stades de développement)
dans la littérature.
est totale après 7 jours avec un traitement à base de 33% de dioxyde de
carbone et 15 jours avec une anoxie compensée à l’azote.
Eradication de la bruche de
l’arachide sous atmosphère modifiée
Pour l’essai pupe, les premières émergences ont été observées deux
semaines après l’ensachage. En moyenne, 8,33trO,65 adultes ont été
Les travaux menés de 1993 à 1994 au
dénombrés chez le témoin placé à l’air libre. La mortalité naturelle des
sein du laboratoire de technologie
pupes est donc dans ces conditions de 17%. Comparée à un ensachage
post-récolte du CRA de Kaolack ont
en atmosphère confinée, l’anoxie a permis de réduire de façon signifï-
montré que l’éradication des bruches
cative le nombre d’émergences. Le taux de mortalité des pupes a été de
est totale après au plus 21 jours de
100% dans le cas d’un traitement par anoxie sans dépression. Aucune
conditionnement
des
graines
différence significative entre les traitements par compensation à l’azote
d’arachide sous anoxie quel que soit
ou à l’azote mélangée à du dioxyde de carbone n’a été mise en évi-
le stade de développement (œuf, larve
dence. Cependant une différence significative entre les traitements avec
Rapport Annuel - CNRA - 1998
26
.-,-.-mm-
--
-I.-I

ou sans dépression a pu être notêe.
-
Cette dernière semble en effet activer
l’émergence des imago. Cependant,
Mil
les adultes observés dans les sacs ont
-
été tués dans les 24 h suivant leur
émergence quel que soit le traitement
considéré.
1. Physiologie
En conclusion, quels que soient le
Recherche de mécanismes de r&sktance à la sécheresse
traitement et le stade de développe-
chez les populations locales de mil des rtfgions de Thiès et Diourbel
ment considérés (larves, pupes), une
totale éradication de la bruche a été
L’iimportance du mil dans l’alimentation nationale et la réduction dras-
atteinte. Aucune différence signifka-
tique de la pluviométrie avaient amené la recherche à faire une pros-
tive
n’a pu être mise en évidence
pection dans les régions de Thiès et Diourbel notamment, pour y col-
erttre l e s t r a i t e m e n t s a z o t e e t
lecter du matériel encore performant afin d’:y mener des études physio-
azote/dioxyde de carbone. Malgré la
logiques de résistance à la sécheresse. Les riisuhats de ce travail devrait
supériorité d’un traitement par anoxie,
être utilisés dans des programmes d’amélior.ation pour la résistance à la
L’ensachage sous atmosphère confinée
sécheresse. L’année 1997 avait permis de faire quelques avancées.
présente également de très bons re-
suhats. Cette technique plus économi-
En 1996, un premier tri avait permis de retenir sur des critères agrono-
que pourrait être envisagée pour des
miques neuf (9) numéros. En 1997, des tests agronomiques et physiolo-
semences présentant un faible niveau
giques (potentiel hydrique, osmotique et indice foliaire) ont été réalisés
d’infestation initial.
pour caractériser le matériel. En 1998, ces mdmes paramètres ont été
complétés par ceux de la transpiration et du bilan hydrique. Ce travail a
été! mené en collaboration avec le CERAAS.
Le matériel végétai a été constitué des popu.lations : PLS 94, PLS 107,
PLS 112, PLS I 15, PLS 129, PLS 144, PLS 170, PLS 172, PLS 176 et
un témoin local de la zone IBV 8004. Le dispositif expérimental
consistait en des blocs de Fisher randomisés 00 traitements, 3 répéti-
tions). Les moyennes ont été comparées par le test de Newman Keuls à
5 ?/o.
?
Ecartement 0,9 m x 0,9 m
?? Parcelle de 8 lignes de 9,90 m de long
?? Démariage 3plants/poquet
?? Engrais
Les paramètres observés et/ou mesurés ont été les suivants :
l
?
Suivi hebdomadaire des potentiels hydrique~et osmotique sur la 3éme
feuille, de l’indice foliaire, de la transpiratio 6 et du bilan hydrique ;
?
Détermination des stades de la floraison et de la maturité ;
?? Evaluation de la hauteur des plantes, de la longueur des épis, des
poids de 1000 graines et du rendement ;
?? Evaluation phytosanitaire.
La levée. Elle a été généralement bonne (mo ienne 94%). Il ‘,y a une
différence significative entre les moyennes et I .,S 107 a eu le pourcen-
tage le plus faible (88 %). Les autres matériels Ippartiennent à la même
claisse.
Floraison femelle. II y a des différences signif ,atives entre les moyen-
nes et PLS 115 a été la plus précoce (47 jours et PLS 144 la plus tar-
dive (52 jours). La moyenne générale est de 49 :)urs.
Floraison mcîle. Le nombre moyenne de jours i;t de 52, les difFérences
entre les moyennes sont significatives, PLS 1 S a été la plus précoce
(49 jours) et PLS 144 la plus tardive (55 jours).
Rapport Annuel - CNRA - 1998
27

Maturitt; physiologique. Les différen-
Figure 8. Production de grains de mil (kg/ha)
ces entre les moyennes sont significa-
2 5 o o
~- _-.,,, “l.X.““IIII”I”. “,_ ..-... _.-- “. . .: ,--.--- -..-” ...“““.l- .-... .>.“l-.l”. ..” ..- .“.” .--. -
tives, PLS 144 est la plus tardive (71
jours) et PLS 115 la plus précoce (65
jours). Le nombre de jours moyen est
de 68.
Nombre de talles dans la parcelle
utile. Les différences entre les
moyennes ne sont pas significatives à
45, 52 et 60 jours après semis. Le
nombre moyen est de 13, 14 et 15
respectivement à 45, 52 et 60 jours
après semis.
a
0
a
D
Hauteur de la plante. Les différences
m
entre les moyennes sont significatives,
PLS 144 a la taille la plus petite (187
Rapport grains/paille. Les différences entre les moyennes sont signifï-
cm) et PLS 170 la taille la plus grande
catives, PLS 112 et 129 ont eu les rapports les meilleurs et appat-tien-
(248 cm). La moyenne générale est de
nent à la même classe (respectivement 49,9 et 49,2 %). IBV 8004 et
220 cm,
PLS 107 ont les rapports les plus faibles {respectivement 35,7 et 36,l
Poids de matière sèche dans la par-
%). Le rapport moyen est de 42,5%.
celle utile. Les différences entre les
Rendement au battage. Les différences entre les moyennes ne sont pas
moyennes
sont significatives. Le
significatives, le pourcentage moyen est de 64.
poids moyen est de 10,54 kg. PLS
Poids des glumelles. Les différences entre les moyennes sont significa-
112, 170 et 171 ont les poids les plus
tives, le poids moyen est de 2,55 kg. PLS 170 a eu le poids le plus élevé
élevés et PLS 176 et 144 ont les poids
avec 3,58 kg.
les plus petits.
Suivi phytosanitaire. Sur le plan phytopathologique, les résultats des
‘Longueur de l’épi. Les différences
observations montrent que concernant le mildiou, les entrées PLS 17 1
entre les moyennes sont ici aussi si-
(hautement résistante), PLS 129, PLS 170 (résistantes) ont une sévérité
gnificatives et il y a 2 classes. PLS
inférieure au témoin IBV 8004 classé tolérant. L’entrée PLS 107 s’est
112, 170 et 171 appartiennent à la
révélé sensible durant cet hivernage, toutes les autres entrées ont été
même classe et ont les longueurs les
tolérantes. Pour ce qui est du charbon et de l’ergot, toutes les entrées ont
plus grandes, les autres entrées appar-
exhibées une résistance vis-à-vis de ces maladies. Sur le plan entomolo-
tiennent à la même classe que le té-
gique, les entrées PLS 107, PLS 144 et dans une moindre mesure PLS
moin.
176 semblent montrer une certaine tolérance à Coniesta (foreurs des
Poids des épis récoltés dans la par-
tiges) et Heliocheilus (foreurs des épis) au cours de la campagne 1998.
celle utile. Le poids moyen est de 7,04
11 faut signaler que la pression de ces deux parasites a été relativement
kg, il y a des différences significatives
faible. Les entrées PLS 94, PLS 112, PLS 129, PLS 170 et PLS 176
entre les moyennes. PLS 144 a eu le
pourraient également présenter un intérêt pour la tolérance à Helio-
poids le plus petit (5,26 kg), PLS 112,
cheilus.
170 et 171 ont les poids les plus éle-
Suivi du bilan hydrique. La consommation moyenne journalière des
vés et appartiennent à la même classe.
entrées est de 3,87 mm. PLS 11.5, 129, 170 et 171 avec 4 mm ont eu les
Poids IOOO graines. Le poids moyen
consommations journalières les plus élevées et PLS 176 a celle la plus
est de 6,7 g, il n’y a pas de différences
faible (3,5 mm). Pour la consommation totale PLS 115 et PL 129 avec
significatives entre les moyennes.
307,4 mm ont eu les consommations les plus importantes, PLS 176 avec
Rendement. Le rendement moyen en
246,5 mm a eu la consommation la plus faible. La consommation totale
grains est de 1734 kg/ha (figure 8).
moyenne est de 294,98 mm.
Les différences entre les moyennes
Indice foliaire. Il n’y a pas de différences significatives entre les entrées.
sont significatives. PLS 112 et PLS
La moyenne générale est de 2,22. Les indices les plus importants ont été
17 1 ont les rendements les plus élevés
observé à 43 et 63 jours après semis.
en valeurs absolues avec respective-
Potentiel osmotique. Des problèmes de mise au point de méthodologie
ment 2350 kg/ha et 2166 kg/ha et
au niveau du CERAAS font que nous n’avons pas encore les résultats
appartiennent à la même classe. PLS
des prélèvements.
176, 144 et 107 se trouvent dans la
Potentiel hydrique. Concernant ce paramètre les différences entre les
même classe que le témoin IBV 8004
moyennes ne sont pas significatives. La moyenne générale est de - 8
et ont été les moins productives.
bars. PLS 107 a eu les potentiels les plus bas à 70 jours après semis et
PLS 17 1 à la dernière mesure.
Rapport Annuel - CNRA - 1998
28

Transpiration. Les différences entre
les moyennes sont significatives, la
2. Agronomie
moyenne
g é n é r a l e e s t d e 7,47
mmol/m%. II y a deux classes, PLS94
Essais variétaux multilocaux de mil
a eu la transpiration la plus grande
(9,1’7 mmol/m*/s), elle est suivie de
Les conditions climatiques défavorables dans les régions nord et centre
PL107, 112 et Il 5 qui ont respecti-
nord du Sénégal exigent de variétés précoces de mil pour espérer une
v e m e n t 8,22, 7,62, 7,46 mmol/m/s.
production. De nouvelles variétés de mil1 très précoces GB8735,
Les autres entrées viennent ensuite et
ICTP8203 (60 à 65 jours) ont été comparées. à IBV 8004 (SO jours) et à
PLS 107 a eu la valeur la plus petite
la .variété locale paysan dans un dispositif en blocs dispersés avec 3
(6,61 mmol/m*/s). L’évolution de la
paysans (répétitions) par village sur un total de 4 villages.
transpiration des entrées avec le cycle.
Elle a été importante pour les entrées
Le rendement moyen de l’essai a varié de 95 à 2376 kg/ha selon la va-
à 49 et 56 jours après semis.
riété et le site d’implantation (tableau 6).
En conclusion, la campagne 1998 a
Tableau 6. Rendements en grains de variétés de mil dans la zone nord
permis de recueillir des données sup-
du bassin arachidier
plémentaires sur les populations tes-
Variétits
Zone sud
Zone de Nord ~(K&btmer)
Moyenne
tées. Au point de vue rendement, PLS
ghérale
-
112, PLS 171 ont eu les rendements
(Mekhé)
Gatty Yaram
Keur Sidy
Pakhy Kébé
M o y e n n e
M b e n g u e
zone nord
les plus élevés cette année, PLS 94,
GB8735
926 d
I54a
635 a
364 b
384
520
qui avait le rendement le plus élevé
ITCP8203
1273~
103 a
445 b
445a
331
566
l’année dernière a été aussi perfor-
II3V 8004
2 3 7 6 a
1 4 4 a
204~
197ç
182
730
Locale du paysan
1968 b
129a
95 d
185 d
136
594
mante. Les populations PLS 112 et
Moyenne
1636
132
345
299
258
603
129 ont eu un bon pourcentage de
Test de F
*
“S
*
**
rendement graines/pailles. PLS 115 a
c v %
33
30
54
21
montré une bonne précocité. Pour ce
ns = non significatif au test de F : * == significatif au test de F (seuil de 5 %) ** = hautement significatif au test
de F (seuil de 1 %)
qui est du mildiou, les entrées PLS
Les moyennes affectées d’une même lettre ne sont pas significativement différentes au seuil de 5 ?/. par In mé-
thode de classemenl de Newman et Keuls
17 1, 129 et 170 ont eu un comporte-
ment meilleur que le témoin IBV
Des différences significatives entre variétés ont été observées du point
8004. Concernant le charbon et I’er-
du rendement en grains au niveau de tous les villages. Dans les villages
got, les entrées ont présenté une
de Keur Sidy Mbengue et Pakhy Kébé, situés dans la zone nord (Kébé-
bonne résistance à cette maladie. Pour
mer) et où la durée d’hivernage est plus réduite et la pluviométrie plus
les foreurs de tiges et d’épis, PLS 107,
faible, les variétés GB 8735 et ITCP 8203 plus précoces ont donné des
PLS 144 et PLS 176 ont montré une
rendements plus élevés (384 et 331 kg/ha, respectivement) que ceux
certaine tolérance à ces ravageurs.
obtenus par IBV 8004 (182 kg/ha) et variété locale (136 kg/ha). Par
Concernant la transpiration, l’entrée
contre, dans des conditions pluviométriques plus favorables de l’hiver-
PLS 94 avec une transpiration géné-
nage 1998 à Mékhé, les variétés IBV 8004 (2376 kg/ha) et locale du
rale moyenne la plus élevée a eu une
paysan (1968 kg/ha) ont été plus performantes.
production en grains intéressante. Il
faut signaler que l’année dernière où
Cet essai mériterait donc d’être reconduit avec un échantillon de villages
l’hivernage avait été peu pluvieux
plus représentatif de chaque zone afin de consolider et d’affiner ces
après les semis et où il y avait des
premiers résultats que nous avons obtenus.
poches de sécheresse au cour du cy-
cle, elle avait été la population la plus
Valeur agronomiqy de la variété Souna III
productive.
Le programme d’activité de la campagne
du projet ISRA /
Une troisième campagne agricdle
AF’RIRECO a porté sur la détermination de la
devrait permettre de compléter ILS
production de la variété de mil Souna III à
informations recueillies pour aboutir’ à
celles paysannes de Médina Sabakh au sud
ssin arachidier (18 par-
des conclusions plus complè&.
celles de 0,5 ha et 2 parcelles de 1 ha). L’obj tif ciblé a été un mini-
Quelques entrées performantes jusqhe
mum de 10 tonnes.
là, devraient également, être cribler de
façon plus fine avec des marqueurs &e
L’application des recommandations (dates de
mis, de sarclobinage et
résistance à la sécheresse en mili$u
d’eipandage) et éventuellement le comporteme
des cultures y compris
contrôle.
Rapport Annuel - CNRA - 1998

l’aspect. phytosanitaire ont été suivis
et contrôlés. Le piquetage des parcel-
Tableau 7. Composantes d’élaboration du rendement
les a &C: réalisé afin de :
Paysans (producteurs)
NP/m’ NE/m* NG/m’
NG/E PMG (mg) Rdt (kgha)
1 et 2 Sambou et Ndary Touré
1.2
5,2
55428
10659
3.50
1 9 4 0
0
conférer aux parcelles une super-
3 Demba Cissé
1.4
5,1
50143
9832
3,50
1 7 5 5
ficie plus ou moins régulière ;
4El Hadji Cissé
2
65
44857
6796
350
1570
?
délimiter les superficies qui feront
5Maréme Faye
2
6,5
44714
6879
3,50
1 5 6 5
l’objet de suivis (techniques
6 Saër Touré
1.4
5 . 4
43571
8069
3,50
1 5 2 5
culturales et étude des coûts de
7 Abdoulaye Thiam
1.5
5 . 9
42857
7264
3.50
1 5 0 0
production).
8 Babacar. K.Touré
1,1
4.6
42571
9254
3,so
1 4 9 0
9 Madiabou Gueye
13
5
41285
8257
3,50
1 4 4 5
Pour l’observation et l’évaluation des
10 Sako Cissé
1 . 4
5,4
45333
8395
3
1 3 6 0
rendements, quatre placettes de 25 m2
11 Ibrahima Ndiaye
1,4
63
37571
5964
3,5
1 3 1 5
ont été délimitées dans chaque par-
12 Goumba Touré
1,5
4,7
34000
7234
3s
1 1 9 0
celle de 0,5 ha. Les observations ont
13 Amath Ndiaye
1 . 6
52
33228
6390
3,5
1 1 6 3
porté sur les paramètres ci-dessous :
14 Ousmane Camara
1.6
4,5
31714
7047
3,5
1110
15 Alassane Sa11
1,s
5,6
36166
6458
3
1 0 8 5
écartement des poquets entre les
16 SambaNiass
1,5
4,s
30942
6446
3 s
1 0 8 3
lignes ;
17 Ndèye Sané
22
5:9
29428
4988
3 . 5
1030
18 Papa Thioye
12
largeur des interlignes ;
52
1 6 8 3 3
3237
3
1010
19 Fatou Diagne
3
nombre de poquets ;
1,7
5 . 7
31166
5460
935
20 Aly Cissé
13
4
25166
6291
3
755
nombre de panicules récoltées ;
Moyenne
136
5,3
37735,4 7101,l
3,4
1 3 0 7
poids total des panicules récol-
Ecart type
0.29
0 . 6 9 9269,49 1736,46
0,23
349.54
tées ;
c v (%)
19
13
2 5
24
7
2 3
poids des grains récoltés ;
NP = Nombre de poquets ; NE = Nombre d’épis ; NG = Nombre de grains : NG/E = Nombre de
nombre de grains par m* ;
grains par épis ; PMG =Poids moyen d’un grain ; Rdt = Rendement
poids moyen d’un grain ;
Les rendements ont varié entre 755 kg et 1940 kg/ha et cinq classes de
rendement.
rendement ont été distinguées :
Sur le plan climatique, la communauté
rurale de Médîna Sabakh a été bien
?
de 500 à 800 kg/ha (1 paysans) ;
arrosée en 1998. Le cumul annuel
?
de 800 à 1 100 kg/ha (5 paysans) ;
s’élève à 701.3 mm pour 47 jours de
?
de 1 100 à 1 400 kg/ha (5 paysans) ;
pluie. Sur le plant des pratiques cultu-
?
de 1 400 à 1 700 kg/ha (6 paysans) ;
rales, il convient de noter que la
?
de 1 700 à 2 000 kg/ha (2 paysans).
structure des semis a été très variable
entre parcelles. Les interlignes de
Le rendement moyen tourne autour de 1 307 kg avec un CV élevé
semis sont étroites comparées aux
(23%). Le niveau faible des rendements de certaines parcelles
recommandations de la recherche (90
s’explique par :
cm x 90 cm). Seules trois (3) parcelles
sur 20 soit .I 5% des exploitations sont
?
le retard observé dans l’exécution des sarclobinages (enherbement
aux normes proposées par la recher-
excessif) ou à une application des engrais à des périodes înopportu-
che. Cette décision des paysans de
nes (cas de Fatou Diagne et A. Sall) ;
semer serré répond aux besoins de
?
la densité de peuplement importante avec un écartement rapproché
limiter le nombre de passage de la
sur la ligne ou un mauvais démariage (cas de Papa Thioye, Aly Cis-
houe dans chaque interligne lors des
sé, Ndéye Sané).
sarclages. Ainsi les interlignes sont
égales à la largeur de travail de la
En ce qui concerne le nombre de grains par m2, cinq classes ont été
houe. Les distances entre poquets sont
mises en évidence :
également variables. Les valeurs sont
en dessous des normes proposées par
.
15000 - 25000 ;
la recherche. Dans ces conditions
?
25000 - 35000 ;
d’expérimentation, des composantes
?
35000 - 45000 ;
relatives à l’élaboration des rende-
?
45000 - 55000 ;
ments ont été obtenues et sont don-
?
55000 - 65000.
nées dans le tableau 7.
Rapport Annuel - CNRA - 1998
30

Les classes les plus fréquentes se si-
Médina Sabakh La production à grande échlelle (aussi bien la SOSA’I
tuent entre 25000 - 35000 (7 parcel-
C88 que la Souna 111) est techniquement possible dans le secteur. IJne
les) et 35000-45000 (8 parcelles).
étude économique complémentaire permettra d’affirmer ou d’infirmer
Excepté pour la parcelle de Fatou
cette hypothèse.
Diagne, les rendements ont augmenté
avec. l’accroissement du nombre de
Etude de l’association miV.iébé
grains par m2. Quant au poids moyen
d’un grain, sa variation n’est pas du
L’tStude de l’effet de l’association mil/niébé sur le rendement et la pres-
tout significative et n’a eu aucune
sion parasitaire a été réalisée. Les résultat,s des essais agronomiques
incidence sur les rendements.
sont donnés dans la partie décrivant les résultats scientifiques obtenus
sur le niébé.
La comparaison des composantes
d’élaboration des rendements pour les
deux variétés de mil (SOSAT C88 et
3. Technologie post-récolte
Souna 1 [l) cultivées respectivement en
199’7 et 1998 a été réalisée. A superfi-
Mise au point de décortiqueurs
cies égales, un accroissement de la
production de mil a été noté. On est
L’objectif principal du projet était de favoriser une utilisation plus vaste
pa.ssé d’une production de 10 021 kg
et durable du décortiqueur MINI-GIS au Sénégal, en prenant en compte
en 1997 à 14 552 kg en 1998. Cette
l’environnement technique, culturel, social et économique.
augmentation de la production
s’explique en partie par la bonne r&
Les objectifs spécifiques visaient à :
pa.rtition de la pluviométrie en 1998,
da.ns l’espace et dans le temps. Ainsi,
?
déterminer les blocs technologiques requis par les systèmes pour
le cumul annuel est passé de 403 mm
meunerie dans les régions rurales, semi-urbaines et urbaines du Sé-
en. 1997 à 701,3 mm en 1998
négal ;
?
déterminer les conditions techniques, sociales, et économiques né-
En 199Y7 et 1998, les données recueil-
cessaires à l’utilisation viable et durable du décortiqueur MINI-GIS
lies dans l’élaboration des rendements
dans les régions rurales, semi-urbaines et urbaines du Sénégal ;
pour les deux variétés ont montré une
?
favoriser l’utilisation du décortiqueur M[INI-CIS dans les systèmes
dominante de la Souna III sur tous les
pour meunerie sénégalais.
pa.ramètres excepté le poids moyen
d’un grain. Ce paramètre est 3 fois
La SISMAR devait produire 15 unités de mleuneries (5 rurales, 5 semi-
superieur chez la variété SOSAT C88.
urbaines et 5 urbaines) à installer au niveau des sites retenus en collabo-
Cette supériorité du poids du grain
ration avec I’ISRA. Onze (11) sur les quinze (15) unités prévues ont été
chez la SOSAT C88 se traduit sur la
mises en place.
visibilité du grain qui est facilement
repérable par les oiseaux granivores.
?
Unités urbaines : 2 unités (Louga 1, CSA-Dakar 2)
Surtout que la SOSAT C88 est une
?
Unités semi-urbaines : 3 unités (Gossas l, CSA-Dakar 2)
va.riété hâtive. Les dégâts dus aux
0
Unités villageoises : 5 unités (Missirah Walo 1, Kouré Dior
oiseaux en 1997 n’ont pas été consta-
1 ,Ngascop 1, Tanaff 1, Bambèye-Sérère 1)
tés en 1998, ce qui a été déterminant
sur les rendements de cette année.
Des visites mensuelles au niveau des sites d”implantation des unités ont
été: organisées pour d’une part, discuter avec les propriétaires sur les
Compte tenu des bons rendements
problèmes rencontrés, avec une consultation
cahiers de suivi, et
obtenus, la population s’est montrke
d’autre part, faire la situation sur la gestion
autour des points
très motivée. Cette motivation s’est
suivants : performance des unités, recensemen des pannes et dysfonc-
traduite par une sollicitation accrue en
tionnement, recettes et bilan, etc. II faut
r que le même type de
conseils auprès de l’encadrement. Cet
moulin a été utilisé pour les trois unités. Ses aractéristiques sont les
aspect
est
déterminant
dabs
suivantes :
l’accroissement de la production. Uine
production totale de 14 552 kg a Bté
obtenue en 1998 tous producteurs
?
Capacité de charge : 10 kg
confondus. Les résultats obtenus à
?
Débit horaire : 80 kg à 100 kg
l’issu de ces deux campagnes mon-
?
Système de mouture: rotor en plaque mi:tal ique
t
+ 4 marteaux péri-
phériques et 15 marteaux en doigt
trent que les conditions se prêtent bien
à la production de mil dans la zone de
Rapport Annuel - CNRA - 1998
31

Au cours de la caractérisation de
vitesse de rotation des disques et du temps de séjour du produit dans la
l’unité villageoise, les tests ont montré
chambre de décorticage (2 mn 30 s pour le mil Souna). Le taux de dé-
que le débit horaire de la décorti-
corticage pour un produit fini de bonne qualité est de l’ordre de 14 % à
queuse villageoise peut atteindre 150
16 % (mil Souna). De la même manière, la mouture est fonction d’un
kg. Elle peut travailler de façon dis-
certain nombre de variables telles que le type de tamis et la dimension
continue sur de petites quantités
des mailles (pour l’obtention de produits comme la farine, le sanxal et
contrairement aux autres, avec une
d’autres produits finis), le nombre et la vitesse de rotation des marteaux.
trémie de capacité de 8 kg. L’objectif
le rythme d’alimentation de la chambre de mouture, en relation avec la
visé est de satisfaire la grande varia-
puissance du moteur pour absorber la charge. 11 faut aussi noter que tous
bilité de la provenance de la clientèle
les moulins des unités villageoises ont subi une certaine modification
en relation avec les quantités à décor-
avec le remplacement des types de marteaux en doigt par le type
tiquer. Elle est entraînée par un mo-
PULVERIX plus simple. Ce travail avait été effectué par l’Entreprise de
teur de 10 CV, en combiné avec le
Construction Mécanique de Pène et Frères (localisée à Thiès) en rela-
moulin.
tion avec les techniciens de I’ISRA. La SISMAR a eu à faire le même
type d’intervention sur l’unité semi-urbaine de Gossas.
Au niveau de l’unité semi-urbaine, le
système est composé d’une décorti-
Concernant les résultats du suivi réalisé, les problèmes techniques et les
queuse et d’un moulin de capaci-
pannes les plus fréquents ont été :
té légèrement plus grande que la pré-
cédente: une trémie del 0 kg pour le
usure rapide des courroies de transmission,
décorticage et la même quantité pour
taux élevé d’usure des disques en résinoïde,
la mout.ure (10 kg). Elle est essentiel-
problèmes de paliers et déformation de l’arbre de l’aspirateur,
lement destinée aux agglomérations
défaut d’entretien et de graissage des roulements,
moyennes où la demande en produits
rupture des marteaux en doigt et détérioration des tamis,
finis et semi-finis est plus importante.
défaillance des roulements de l’arbre de la décortiqueuse,
Les test.s ont donné des débits horaires
pompe d’injection du moteur
de l’ordre de 250 kg. L’unité est en-
usure rapide des segments,
traînée de préférence par un moteur
casse des boulons de fixation du réservoir suite aux vibrations,
électrique de 10 kW, qui assure aussi
bien le décorticage que la mouture, en
défectuosité des pattes de fixation du moteur sur le châssis,
système combiné
mauvais état de la grille de protection du radiateur,
casse du tuyau d’évacuation,
E;nfin, avec une capacité de charge de
casse du système de fixation de la chambre de décorticage,
15 kg, Il’unité urbaine est plutôt desti-
panne de pompe d’alimentation,
née aux fortes demandes de produits
mauvais réglage des soupapes et pertes de puissance,
fïnis souvent rencontrées dans les
usure des coussinets.
grandes agglomérations comme les
villes. Le travail se fait de manière
Pour les pannes des moteurs KUBOTA, la plupart des pièces de re-
continue, du décorticage à la mouture
change ne sont pas disponibles dans le stock de la SISMAR. Toutefois,
avec une tendance vers une profes-
l’approvisionnement en pièces détachées devrait s’améliorer dans un
sionnalisation plus grande. Le débit
avenir très proche.
horaire est de l’ordre de 500 kg.
L,‘unité est conçue pour un moteur
Au démarrage du Projet, des sessions de formation animées par les
électrique avec un générateur de puis-
techniciens de I’ISRA étaient organisées en direction des comités de
sance 15 kW, combiné pour le décor-
gestion et des meuniers pour une bonne maîtrise technico-économique
ticage et la mouture. Outre l’intérêt
des unités et de leur environnement. C’est ainsi que les comités de ges-
économique dans l’utilisation d’un
tion de Bambey-Sérère et de Kouré Dior ont subi des sessions de for-
seul moteur pour les deux opérations
mations pour le compte de leur groupement. Ce sont les deux seuls
distinctes de décorticage et de mou-
groupements de l’ensemble des bénéficiaires d’unités de transformation
ture, une petite panne d’endurance au
dans le cadre du projet. Le reste est constitué de privés (pas de comité
niveau du moteur pourrait bloquer
de gestion). Par contre, tous les meuniers ont été formés à l’utilisation
toutes les opérations. Les tests ont
des meuniers et à l’entretien sommaire des moteurs.
montré que d’une part, les meilleurs
rendements des unités de décorticage
D’une manière générale, les unités suivies n’étaient pas utilisées dans
étaient obtenus avec un décorticage à
des conditions de rentabilisation optimale, essentiellement pour des
sec des produits et d’autre part, que la
raisons techniques, surtout de mise au point, et mécaniques liés au mo-
qualité du travail était fonction de la
teur KUBOTA. A titre d’exemples, pour les utilisateurs des unités vil-
Rapport Annuel - CNRA - 1998
32
--
- --
__-...
.--

lageoises qui ont eu la chance de faire
?
Amélioration pattes de fixation du moteur sur le châssis.
qu.elques réparations : les frais de
fonctionnement (carburant + frais de
(iii) concernant la décortiqueuse de l’unité semi-industrielle
réparations) ont représenté, après
?
Utilisation de brosses en nylon dans la chambre de nettoyage,
deux ans d’utilisation, 70 % des re-
?
Création de guides dans la chambre de nettoyage pour le montage
cettes brutes pour l’unité villageoise
des tamis,
de Kouré Dior, 38 % au moment de
?
Création de prises en crochet sur les tamis pour faciliter le démon-
l’arrêt de l’unité de Ngascop, et 27 %
tage,
pour l’unité de Tanaff avant son de-
?
Choix pour un moteur électrique ou diesel selon le cas.
placement dans le Département de
Mbour. Soit une moyenne de 45 %
des recettes brutes.
Les résultats du suivi des unités mises
en place, mené depuis deux à trois
ans, montrent que I’ISRA a tout inté-
rêt dans cette démarche à faire un
choix stratégique des types de maté-
riels post-récolte à suivre : unités vil-
lageoises et semi-urbaines, en relation
avec la nature de la demande et des
quantités de produits céréaliers à
transformer en milieu rural. Dans
cette perspective, le programme devra
à l’avenir intensifier ses relations avec
les industriels comme la SISMAR et
s’ouvrir d’une manière plus signifïca-
tive aux artisans locaux pour leur
permettre de s’impliquer d’avantage
dans l’adaptation des unités de trans-
formation aux conditions locales. A ce
stade des investigations et pour
l’année 1999, le Programme de Tech-
nologie
Post-Récolte
essaiera
d’apporter des améliorations sur les
unités villageoises et semi-urbaines
destinées au décorticage et à la mou-
ture des céréales locales. Les actions à
mettre en place sont les suivantes :
(i) concernant le moulin
??
Utilisation d’un rotor simple et
d’un système PULVERIX com-
posé de 6 marteaux fixes en tor-
sade,
??
Adaptation
d’une
goulotte
d’évacuation circulaire et suppli-
mer l’inclinaison.
(ii) concernant la décortiqueuse $e
l’unité villageoise
?? Adoption d’un système par cia-
vette pour la fixation de
l’aspirateur,
?? Option pour le moteur HATZ
ES9-G, à la place du KUBOTA,
Rapport Annuel - CNRA - 1998
33

Les observations et mesures ont été les suivantes :
Niébé
?
suivi de la floraison et de la fructification
?
évaluation des cycles, des productions, de la qualité des fanes
?
dosage de la chlorophylle
1. Physiologie
?
suivi entomologie et phytopathologie
Les résultats ont été les suivants :
Etudes sur lu sénescence monocarpi-
que retardée du niébé à Bambey
La levée (pluvial strict). Le pourcentage moyen est de 94 %. 11 n’y a pas
de différences significatives entre les moyennes.
L,a sénescence monocarpique retardée
Nombre de jours semis -floraison (pluvial strier). Les différences entre
chez le niébé permettant à certaines
les moyennes sont significatives. La moyenne est de 35 jours. Les li-
variétés de produire deux (2) pics de
gnées 9-l-l et 1 O-2 ont été les plus tardives (34 jours). La lignée 1-9 est
floraison et donc de fructification.
la plus précoce (32 jours).
E:lle permet aussi de présenter une
Nombre de jours semis - production de premières gousses(pluvia1
meilleure qualité de fane, lorsque les
strict). Les différences entre les moyennes sont significatives. La
conditions de pluie le permettent, est
moyenne est de 34 jours, la lignée l-9 s’est révélée ici la plus précoce
une particularité importante dans les
(33 jours) et les lignées 9-l-l et 10-2 les plus tardives (35 jours).
systèmes de cultures où les hivernages
Nombre de jours semis - premières récoltes (pluvial strict). Les diffé-
sont très souvent irréguliers et défïci-
rences entre les moyennes sont significatives, la moyenne est de 67
taires. L’année 1997 avait permis
jours. La lignée l-9 est ici aussi la plus précoce (61 jours), elle est sui-
d’avoir quelques résultats sur le ter-
vie de Mouride. Toutes les autres lignées, plus tardives appartiennent à
rain.. En 1998, le dispositif expéri-
une même classe avec 69 jours.
mental a été amélioré.
Dynamique de laji’oraison. En pluvial strict, il y a deux pics de florai-
son. Mouride a culminé en nombre de fleurs par jour avant les autres
Le matériel végétal était constitué de
entrées dans le premier pic, elle est suivie de la 9-l-2 et de la 10-2. La
4 lignées (l-2 ; 9-l-l ; 9-l-2 et 10-2)
85 17 a démarré son deuxième pic de floraison avant les autres, elle est
à sénescence monocarpique retardée,
suivie de Mouride, de la 9-l-2 puis de la 1 O-2. La 9-l-2 a eu le niveau
de la 85 17 (témoin de sénescence
de production par jour le plus élevé dans ce pic, elle est suivie de la 1 O-
monocarpique retardée) et de Mouride
2. Avec complément d’irrigation, il y a ici aussi deux pics de floraison.
(témoin local j.
Mouride a eu la production par jour et par pied la plus élevée dans le
premier pic, cette variété a été peu productive dans le deuxième pic. Au
L,es semis ont eu lieu le 5 Août 1998
niveau du deuxième pic la 85 17 a ici également démarré la première.
sous un cumul de 2 jours de 12,8 mm.
L’irrigation a “fouetté” la production journalière des entrées à sénes-
L,‘écartement est de 50 cm x 50 cm
cence monocarpique retardée.
avec des poquets de 2 graines (sans
Nombre defleurs/pied. En condition de pluvial strict, il y a des diffé-
démariage). Des blocs de Fischer
rences significatives entre les moyennes pour le premier pic. La
randomisés avec 4 répétitions (6 trai-
moyenne générale est de 45 fleurs. Mouride a eu le nombre de fleurs le
tements) ont étk installés. Les moyen-
plus élevé (60). Pour le second pic les différences entre les moyennes
nes ont été comparées par le test de
ne sont pas significatives, la moyenne est de 30 fleurs. Pour la produc-
Newma.n et Keuls à 5%. Un dispositif
tion totale, les moyennes ne sont pas significatives et la moyenne est de
avec 2 parties identiques a été adopté,
75 fleurs, Avec complément d’irrigation, la moyenne est de 47 fleurs
l’une avec complément d’irrigation à
pour le premier pic et les différences sont significatives. Mouride est en
la demande, l’autre sous pluie.
tête avec 72 fleurs, les autres appartiennent à la même classe. En ce qui
L,‘apport sur le dispositif avec irriga-
concerne le deuxième pic il y a des différences significatives entre les
tion a été de :
moyennes. La production moyenne est de 37 fleurs, la lignée 9-l -1 et
Mouride appartiennent à la même classe et ont été les moins producti-
0
20 mm, 75 jours après semis (jasj
ves. La 9-l-2 a été la plus productive (57 fleurs). Pour ce qui est du
?? 25 mm, 88jas
total, les différences ne sont pas significatives, la moyenne est de 84
?
264 litres, 96 jas
fleurs.
?
264 litres, 102 jas
Nombre de gousses par pied. En pluvial strict, les différences entre les
.
et 264 litres, 107 jas.
moyennes ne sont pas significatives dans les deux pics, la moyenne est
de 17 pour le premier pic et de 3 pour le second pic. Au niveau de la
L.‘engrais 6-20-10 a été apporté à rai-
production totale les différences sont significatives, la moyenne est de
son de 150 kglha.
19 gousses. Et la l-9 est la lignée la plus productive (25 gousses) et la
85- 17 la moins productive (13 gousses). Avec complément d’irrigation,
RanDort Annuel - CNRA - 1998
34
--- .- ____--_-
-
--.
--
_--...

[es différences entre les moyennes
Tableau 8. Rendement (kg/ha) en gousses, graines et fanes sous pluvial
sont significatives pour le premier pic
strict
avec une moyenne de 14 gousses. L,a
VaritW
Gousses
Gousses
Total
Graines
Graines
Total
Fanes
varieté 85 17 a été la moins productive
1” Pic
2* Pic
1” Pic
Pic
(9 gousses) et Mouride la plus pro-
l-9
1992A
228 A
2220 A
1529A
134.17A
1 6 6 3 A
1083B
ductive (20 gousses). .4u deuxième
9-l-l
1190A
78A
1268 B
887.5 B
50.83 A
938.3 c
1479 A
pic les différences ne sont pas signifï-
9-l-2
1567 A
150A
1717 AB
1217 AB
99.17 A
1316BC
1333 AB
catives, la moyenne est de 4 gous-
10-2
1 4 4 6 A
134A
1580 AB
1129B
75.83 A
1205 c
13.54 AB
ses/pied. Au niveau du total gousses,
Mouride
1886A
139A
2035 AB
1492 A
87.92 A
1580AB
1042B
la moyenne est de 18, et les différen-
S:T17
1442 A
106A
1548AB
916.7B
68.25 A
984.9 c
1 0 8 3 B
ces entre les moyennes sont signifïca-
Moyenne
1587
139
1728
1195
86.03
1281
1229
tives. Mouride et la 1-9 occupent la
* Les chiffres ayant les mêmes lettres alphabétiques ne sont pas significativement diffé-
première classe (22 gousses), la 85 17
ren1.s (P = 0.05)
la dernière place (13 gousses).
Taux de transformation fleurs / gous-
Concernant le rendement en graines, pour le premier pic, les différences
ses. Le même schéma est observé
entre les moyennes sont significatives la lignée l-9 et Mouride ont été
dans les deux dispositifs pour le pre-
les plus productives et appartiennent à la meme classe (respectivement
mier et le deuxième pic. Les différen-
1529 et 1492 kg/ha). La moyenne est de 1195 kg/ha. Pour ce qui est du
ces ont été significatives. La lignée l-
deuxième pic, les différences ne sont pas significatives. La moyenne est
9 a eu le taux le plus élevé et n’appar-
de 86,03 kg/ha. Pour la production totale, les différences sont significa-
tient pas à la même classe que les
tives, la moyenne est de 1281 kg/ha et la lignée l-9 a été la plus pro-
autres entrées, qui elles ne sont pas
ductive (1663 kg/ha); elle est suivie de Mouride (1580 kg/ha). Les li-
significativement différentes. Pour le
gnees 1 O-2 et 9- l- 1 appartiennent à la même classe que la 85 17 et ont
pourcentage total de transformation au
été les moins productives. Les résultats du rendement en fanes montrent
niveau du pluvial, le même schéma
que les différences entre les moyennes sont significatives, la lignée 9- l-
qui précédemment est observé, pour
1 a. été la plus productive (1479 kg/ha). La moyenne est de 1229 kg/ha.
l’irrigué le nombre de classes est plus
élevé mais la lignées l-9 reste tou-
Avec complément d’irrigation (tableau 9), pour le premier pic les diffé-
jours la plus performante (34,98%) et
rences sont significatives au seuil de 5% pour le rendement en gousses.
la 85- 17 la moins efficiente (15,76%).
La production moyenne est de 1389 kg/ha et la lignée 1-9 a été .la plus
Rendement en gousses, graines et
productive (2042 kg/ha) elle est suivie de Mouride (1750 kg/ha). Les
fanes (tableau 8). En condition de
autres entrées appartiennent à la même classe et ont été les moins pro-
pluvial strict, au niveau de chaque pic,
ductives. Pour ce qui est du deuxième pic la moyenne est de 283 kg/ha,
les differences entre les moyennes ne
les différences sont significatives, les lignéw l-9, 9-l-2 et 1 O-2 appar-
sont pas significatives pour le rende-
tiennent à la même classe et ont été les plus productives. Les autres
ment en gousses. Les productions
entrées sont dans la même classe et sont les moins productives. Quant à
moyennes sont respectivement de
la production totale, la moyenne est de 1672 kg/ha, les moyennes sont
15 87 et 139 kg/ha pour le premier et
sig,nificativement différentes. La lignée l-9 a été la plus productive
le deuxième pic. Au niveau du total
(2396 kg/ha), suivie de Mouride (1975 kg/ha). Les autres entrées ap-
les différences entre les moyennes
partiennent à la même classe et ont eu les productions les plus faibles.
sont significatives, la lignée I-9 a été
la plus productive (2220 kg/ha). La
Tableau 9. Rendement (kg/ha) en gousses, graines et fanes avec com-
production moyenne est de 1728
ulément d’irrigation
-.5.--
kglh a.
Variété
Gousses Gousses
Total
Graines Graines
Total
Fanes
1”‘Pic
2’ Pic
1” Pic
2’ Pie
l-9
2042 A
354 A
2396 A
1560A
157,5 A
1 8 2 3 A
1 0 4 2 B
9-l-l
1 0 6 3 C
210B
1273 C
758 c
90. : 5 B
909 c
1583 A
9-l-2
1188C
363 A
1551 c
888 C
164.3 A
1161 C
1479 A
10-2
1171 c
358 A
1529C
806 C
15 A
1060 C
1500A
Mouride
17SOB
225 B
1975 B
1309B
100.3 AB
1475 B
1313 AB
8517
1121 c
189B
131oc
937 c
X 6 . 7 5 B
1082 c
1313 AB
-
Moyenne
1389
283
1672
1043
12 .18
1252
1372
~
* Les chiffres ayant les mêmes lettres alphabetiques ne sont pas sjgnificativementnts
(5%)
Pour le rendement en graines, la moyenne est de 1043 kg/ha concernant
le premier pic et les différences sont significatives. La lignée 1-9 a été la
plus productive (1560 kg/ha), suivie de Mouridie (1309 kg/ha), viennent
Rapport Annuel - CNRA - 1998
35

ensuite les autres entrées qui sont
être réaliser à la hauteur de nos souhaits a quand même stimuler la pro-
dans la même classe. Concernant le
duction du deuxième pic de floraison des entrées à sénescence mono-
deuxième pic, la moyenne est de
carpique retardée. Le pourcentage de contribution de ce deuxième pic à
125,18 kg/ha, les différences sont
la production totale de graines a atteint pour certaines lignées (9-l-2 et
significatives. Les lignées 1-9, 9-l-2
1 O-2) un nombre à deux chiffres ( 16 %), ce qui peut présager qu’en hi-
et 10-2 appartiennent à la même
vernage norma1 cette production peut être intéressante La production
classe et ont été les plus productives,
totale de graines a été plus importante cette année, la lignée l-9 a été la
elles sont suivies de Mouride (1 OOJ
plus productive. Concernant les fanes, elles a été la moins performante
kg/ha), viennent ensuite les autres
sur le dispositif avec complément d’irrigation et parmi les moins per-
entrées. Pour ce qui est de la produc-
formantes dans celui sous pluie. Au point de vue physiologique cela
tion totale sa moyenne de celle-ci est
pourrait indiquer une bonne translocation des photosynthats des parties
de 1252 kg/ha. Les différences sont
végétatives vers celles reproductives.
significatives, la lignée l-9 a été la
plus productive (1823 kg/ha), suivie
de Mouride (1475 kg/ha), viennent
2. Agronomie
ensuite les autres entrées.
Le problème existant de l’augmentation des ressources vivrières en
L<a production moyenne de fanes est
zone tropicale sèche se pose avec une urgence encore plus aiguë en
de 1372 kg/ha et les différences sont
raison des conséquences dramatiques de la sécheresse qui sévit dans le
significatives. L>es lignées 9- l- 1,9- l-2
Sahel. Cette crise des pays sahéliens résulte de l’interaction de deux
et 10-2 ont été Iles plus productives, la
facteurs indépendants : la raréfaction des pluies et la dégradation crois-
lignée l-9 a été la moins productive
sante des sols, conséquence de la suppression des jachères due en parti-
(1042 kg/ha). Mouride et la 85 17 ap-
culier à la forte poussée démographique.
partiennent à la même classe et ont
produit 13 13 kg/ha.
L’agriculture sèche devra donc avant tout s’attacher à satisfaire des
Suivi Lies maladies. Pour la rouille
besoins vivriers sans cesse croissants en augmentant la productivité des
l’analyse de variante a montré que la
cultures par tous les moyens que la recherche agronomique met à la
lignée 9-l-2 sur l’essai sous pluie est
disposition de l’agriculteur. Les objectifs fixés au programme de re-
sensible à la rouille et est différente de
cherche s’articulent autour des principaux axes suivants :
manière signifi’cative a toutes les au-
tres entrées.. En ce qui concerne Ma-
?
l’amélioration des systèmes traditionnels de production par l’utilisa-
cPophowina, cette maladie n’a pas été
tion optimale des ressources naturelles (eau, sol, plante) ;
observée sur cet essai. Avec complé-
?
la mise au point de techniques culturales et de fertilisation adaptées
ment d’irrigation, l’analyse de va-
aux nouvelles conditions pédo-climatiques et socio-économiques ;
riante n’a pas donné de différences
?
la contribution au transfert de technologies améliorées en milieu
significatives entre les moyennes des
paysan.
entrées malgré une faible présence de
Macrophomina sur les lignées 9-l-l
Etude de l’association variétale de niébé
et 10-2 et de virus sur les lignées l-9
et 10-2.
Le niébé est cultivé partout au Sénégal surtout dans les régions nord et
Suivi entomologique. Si l’on compare
centre où il constitue parfois la principale ressource alimentaire des popu-
le comportement global des entrées
lations. Cependant, la culture est confrontée à plusieurs contraintes qui
dans les deux dispositifs, la 8517 s’est
limitent la production et les revenus des agriculteurs. Le niébé est une des
montré plus sensible au thrips, tandis
cultures les plus parasitées au Sénégal et les agriculteurs n’arrivent pas à
que la l-9
s’est révélé avoir une
assurer une protection chimique de la culture au regard de leur faible
meilleure tolérance comparée à la
revenu agricole. Au Sénégal, les paysans associent souvent deux ou plu-
85 17. Entre les deux dispositifs, il y a
sieurs variétés de niébé sans qu’il ait une géométrie particulière de semis.
des différences significatives. Les
L’association de variétés de niébé à spectres de résistance différents et à
parcelles irriguées étaient plus infes-
cycles contrastés a permis dans certaines conditions d’assurer une protec-
ttSes.
tion à moindre coût et de sécuriser la production.
E)n conclusion, malgré l’allure de l’hi-
Des études sur les aspects relatifs à la production de l’association variètale
vernage (démarrage tardif et arrêt
de niébé ont montré que l’association d’une variété à cycle court et port
précoce), les deux pics de production
érigé et d’une variété à port rampant et cycle intermédiaire était plus pro-
de gousses ont été observés même
ductive que la culture pure dans les zones nord et centre nord et assurait
dans le dispositif en pluvial strict.
une stabilité de-rendement. Dans ces travaux, les interférences d’un tel
L,‘irrigation bien que n’ayant pas pu
Rapport Annuel - CNRA - 1998
36

systt:me avec les nuisibles n’ont pas été
variétale Mélakh x Ndiambour a consisté à alterner une ligne de Mélakh
abordées. Des informations sur l’inci-
avec une ligne de Ndiambour. Les semis ont été effectués dès la pre-
dence de ce système, en relation avec
mictre pluie utile et la récolte a été faite sur les 6 lignes centrales de
sa productivité, sur les insectes et les
chaque parcelle élémentaire en éliminant un poquet à chaque extrémité
maladies sont plutôt rares en zone sou-
de la ligne. L>es observations et les mesures ont porté sur :
dano-sahélienne.
.
l’analyse des composantes du rendement et la détermination de
Les résultats obtenus en 1997 avaient
I?ndice de Surface Equivalente ou Land Equivalent Ratio (LER)
montré que I’association variétale
?
un suivi régulier des populations d’insectes et des maladies au
(Melakhi et Mouride) tendait à réduire
champs et une évaluation des dégâts par l’incidence et la sévérité
la pression des nuisibles (maladies et
(l’incidence est appréciée par le pourcentage de plantes attaquées et
insectes:) par rapport à la culture pure.
la sévérité est mesurée sur la base une échelle de notation de 1 /
Malgré les conditions pluviométriques
pas d’attaque à 5 / plante entièrement attaquée)
trés défavorables, l’association de deux
vasi&és de niébé à cycles et ports diffé-
Un inventaire des insectes présents a été réalisé en cours de cycle végé-
rents &ait plus productive que la
tatif. Parmi les insectes identifiés, les thrips et les pucerons ont été les
culture pure de niébé.
plus importants, mais leurs faibles niveaux de pullulation et d’attaque
n’ont eu aucune incidence sur la production du niébé à Bambey. En ce
Pour une meilleure prise en compte de
qui concerne les maladies, seuls quelques pieds de niébé dans une par-
l’utilisation de variétés rampantes par le
celle ont été atteints par Macrophomina et Yellow Mosaîc Virus.
paysan et suite aux recommandations
de la mission d’appui au programme de
Aucune incidence (0 %) n’a été notée dans l’association variétale de
recherche sur le niébé, une expérimen-
niebé, comparée à celle (0.5 à 1.25 OA) dans la culture pure de niébé.
tation a été conduite en 1998 mais en
L’incidence a donc été très faible variant de 0.00 à 1.25 % au 45è”” jour
associant des variétés plus contrastées,
après semis, contrairement à la très forte pression qui avait été enregis-
en l’occurrence, Melakh et Ndiambour.
trée en 1997 et qui avait permis de montrer une incidence de 15 à 35 %
Les objectifs de cette étude était de :
et une sévérité de 5 à 13 % d’attaques des insectes et maladies.
sécuriser la production du niébé
Les rendements de matière sèche par hectare sont indiqués dans le ta-
durant la période de soudure et
bleau 10. La variété Melakh plus précoce a produit des rendements en
permettre une autre production de
graines plus élevés que ceux de la variété Ndiambour. L’association a
graines pendant la période sèche ;
permis de produire beaucoup plus de graines par rapport à la culture
comparer l’influence de I’associa-
pure de Ndiambour, mais elle a été moins productive que la culture pure
tion variétale sur les attaques de
de Melakh. Par contre, les résultats sont inversés pour la production de
ravageurs du niébé en comparaison
fanes, car Ndiambour en culture pure et l’association ont été plus pro-
avec la culture pure
dwtives que Melakh en culture pure.
L’essai a été implanté à la station de
Tableau 10. Rendement de matière sèche (kgjha)
Bam bey.
Les variétés Melakh et
‘Traitements
Rendements de matiére sèche (kg / ha)
Ndi,ambour ont été utilisées. L’essai a
Fanes
COUSSI
Graines
été conduit suivant un dispositif en
Tl =Melakh
1517.25 b
1802.50 a
1469.25 a
b1oc.s complets randomisés avec 4
T2=: Ndiambour
2227.00 a
1194.50 b
058.25 b
répétitions. La distance entre blocs et
T3 =Association*
1806.25 a
1454.50 a
1229.50 a
entre parcelles a été de 2 m. Les trai-
Moyenne
1850.17
1483.83
1219.00
tements suivants ont été appliqués :
LSD 0.05
685 ns
360.4 s
297.6 s
cv %
21.5
14.04
14 1
-_
* les productions des deux variétés sont additionnées et rapportées à I’hectzre; ns = non significatif; s = signilica-
Tl. variété Mélakh
tif. Iles moyennes affectées d’une même lettre ne sont pas significativement différentes au seuil de 5 % par la
T2. variété Ndiambour
méthode de LSD.
T3. Association Mélakh x Ndiambdur
De façon générale, la pression des nuisibles n’a pas été importante cette
année. Cependant on a noté une tendance à 1
baisse des attaques de
Chaque parcelle élémentaire compde-
maladies et insectes dans l’association variétal , comparée à la culture
nait 12 lignes de 5 m de long. La va-
pure. L’association de deux variétés de niébé à c cles et ports différents a
riété Ndiambour a été semée avec un
été plus productive que la culture pure de niébé Le LER de l’association
écartement de 50 cm entre les lignes
variétale a été supérieur à 1. Ainsi dans les zone nord et centre nord, les
et 50 cm entre les poquets. L’écarite-
i
Pa:ysans pratiquant la culture pure avec les deux Tariétés devront emblaver
ment a &é de 25 cm entre les poquets
plus de terre pour obtenir le même rendement qub ceux qui font la culture
pour la variété Melakh. L’association
Rapport Annuel - CNRA - 1998
37

associée de ces deux variétés. Cet essai
celle de niébé comprend 13 lignes de 9 m de long avec un écartement de
devrait être reconduit pour consolider
0,45 m entre lignes et 0,45 m entre poquets. L’association a consisté à
les résultats obtenus cette année malgré
semer le niébé entre les lignes de mil et à la même emprise que la
la très faible pression phytosanitaire.
culture pure. Les semis du mil et du niébé ont été effectués dès la pre-
mière pluie utile. Les parcelles et les blocs sont séparés par une distance
Etude de l’association milhiébé
de 2 m. Une fumure minérale N-P-K (14-7-7) a été apportée aussi bien
sur la culture pure de mil que sur le mil associé au niébé, à la dose de
L,‘association mil/niébé est une tech-
150 kg/ha. A la récolte, une surface utile de 4.32 m2 a été considérée.
nique culturale qui atténue les dégâts
des insectes et permet d’avoir un ren-
Les mesures et l’analyse des composantes du rendement (nombre de
dement meilleur que celui du niébé en
pieds récoltés, nombre de gousses ou d’épis par pied, poids de grains
culture pure non traité.
par gousse ou épi, poids de grains et des pailles, poids de 100
grains/niébé ou de 1000 grainsjmil) ont été effectuées. L’indice de Sur-
L!es résultats obtenus en 1997 avaient
face Equivalente (ISE) ou Land use Equivalent Ratio (LER) a été cal-
montré que l’association mil/niébé
culé. L’état phytosanitaire de la culture a été appréciée sur la base de
entraînait un niveau d’infestation et de
deux critères : l’incidence ou pourcentage de plantes infectées (1%) et la
dégâts des insectes et des maladies
sévérité basée sur une échelle de notation (de 1 /pas d’attaque à 5
plus faible que celui la culture pure de
/plante entièrement attaquée).
mil ou de niébé. Le rendement en
grains de mil associé au niébé n’avait
En ce qui concerne les insectes, seule leur incidence a été évaluée car il
pas été significativement différent de
était difficile de faire correspondre les dégâts à des insectes précis et
celui du mil en culture pure.
d’en évaluer la sévérité par catégorie ou espèce. Le pourcentage de
plantes attaquées ou incidence a été déterminé au cours du cycle du
Pour étudier l’effet du système de
niébé et du mil. Sur le niébé, les jassides ont commencé à pulluler dès
culture sur le rendement et la pression
les premiers stades végétatifs et ont envahi toutes les parcelles indiffé-
phytosanitaire du niébé, l’association
remment de la pratique culturale même si l’incidence est relativement
mil/niébé et. les cultures pures de mil
moins élevée dans l’association (100 jassides sur niébé pur et 80 sur
(Souna 3) et de niébé (Melakh) ont été
niébé associé, 41 jours parès semis). Sur le mil, il n’y a pas d’incidence
comparées dans un dispositif en blocs
notable des insectes cette année contrairement aux attaques de Lemma
complets randomisés avec 4 répéti-
sp, Locris sp et Heliochelus sp qui avaient été observées en 1997.
tions. Les objectifs de l’étude menée à
Nioro visaient à :
En ce qui concerne les maladies, Macrophomina est apparu sur la
culture pure de Melakh alors qu’elle n’a pas été notée sur le niébé en
.
assurer une plus grande sécurité
association avec le mil. Ceci semble indiquer que l’association mil/niébé
alimentaire ;
est un moyen de protection contre cette maladie du niébé. Les autres
a
étudier les effets de l’association
maladies qui avaient été identifiées (Rhizoctoniose, Colletrotricum et
culturales sur la pression des nui-
Virose) en 1997 ne l’ont pas été cette année. Sur le mil la principale
sibles du niébé ;
maladie identifiée a été le mildiou (Sclerospora graminicola). Les ré-
sultats obtenus ont montré que l’association mil/niébé n’a pas d’in-
?? permettre un meilleure efficience
biologique d’utilisation de la terre
fluence sur l’infestation du mil par le mildiou.
par la culture associée
.
mettre au point une technique
Dans l’association le mil est la culture principale et son rendement de
culturale de lutte contre les nuisi-
matière sèche n’a pas été significativement affecté car il n’y a pas de
bles du niébé
différence significative entre le rendement en grains du mil en culture
pure (2603 kg/ha) et celui du mil associé au niébé (2453 kg/ha). Le
L<es traitements suivants ont été appli-
LER de l’association a été calculé pour les productions de matière sèche
qués :
des parties aériennes du mil et du niébé. Le LER est supérieur à 1 pour
les différents paramètres analysés. Les valeurs élevées du LER de l’as-
7’1 = culture pure de niébé
sociation est une indication de sa plus grande productivité de la terre. Le
‘T’z = culture pure de mil
fait que les LERs soient au dessus de 1 est dû à une meilleure utilisation
7; = association mil/niébé
des ressources de croissance et à une compétition intra- et inter-espèces
moins forte pour ces ressources, entraînant un rendement appréciable de
Dans le dispositif expérimental mis en
chaque culture composante et un rendement global plus élevé. L’asso-
place, chaque parcelle de mil com-
ciation mil/niébé a révélé une efficacité biologique de l’utilisation de la
prend 7 lignes de 9 m de long avec un
terre plus importante que celle de la culture pure, avec un accroissement
écartement de 0,90 m entre lignes et
de rendement de 10 à 42 % selon les produits agricoles visés.
de 0,90 m entre poquets. Chaque par-
Rapport Annuel - CNRA - 1998
3 8

L’essai a été conduit sans protection
Transfert d’un paquet technologique
chimique contre les insectes et les
pour la protection écologiquement durable du niébé
maladies. Les résultats ont montré que
I’associa.tion mil/niébé tend à diminuer
Parmi les facteurs explicatifs des faibles rendements du niébé, on peut
le degré d’infestation et les dégâts des
citer le parasitisme, l’absence de variétés adaptées et la pression parasi-
insectes et des maladies par rapport à
taire aux champs et l’absence de moyens pour l’achat de pesticides. Par
la culture pure de mil ou de niébé.
ailleurs, les agriculteurs sont confrontés à des difficultés de conserva-
tion des stocks, ce qui entrave leur sécurité alimentaire et leur niveau de
Dans l’association mil/niébé, le mil est
revenu. Dans les régions de Louga, de Thiès et de Diourbel, on a expé-
la culture pour laquelle on doit assurer
rimenté en milieu paysan un paquet technologique ou PT (comprenant
la production de façon prioritaire. Le
des variétés améliorées, des itinéraires techniques et des méthodes de
rendement en grains de mil associé au
protection) qui a été comparée à la pratique paysanne (PP) dans un dis-
niébé (2453 kglha) n’a pas été signifi-
positif où chaque paysan constitue une répétition (5 paysans par vil-
cativement différent de celui du mil
lage).
en culture pure (2603 kg/ha) soit un
manque à gagner de 150 kg/ha de
Les éléments essentiels qui différencient les deux traitements PT et PP
grains de mil comparé à un gain de
sont les techniques culturales (mode et densité de semis) et la protection
218 kg/ha de graines de niébé. Ainsi
phytosanitaire (traitement à l’extrait aqueux de feuilles de neem).
dans la zone d’étude (Nioro) et sur la
base des prix moyens annuels du kg
La variété Melakh a donné les rendements en grains les plus élevés dans
de rnil et de niébé de 400 et 100 F
le paquet technologique (PT) au niveau de 14 sur les 15 villages d’es-
CFA dans les marchés, respective-
sais. Les rendements obtenus par Melakh (variant de 300 à 1200 kg/ha)
ment, nous montrons que, pour un
dans le paquet technologique ont été significativement plus élevés que
même investissement, la marge brute
ceux enregistrés dans la pratique paysanne (variant de 138 à 950 kg/ha).
est plus élevée dans l’association mil /
niébé (87 200 F CFA) que la culture
Si l’on compare le PT à la PP sur l’ensemble des villages, le PT a induit
pure de mil (15 000 F CFA). L’asso-
une production en graines (440 kg/ha) nettement plus importante que
ciation mil/niébé est une technique
celle procurée (313 kg/ha) par la PP. Les plus values de rendement in-
culturale qui, non seulement atténue
duiites par le PT ont varié de 3 1 à 201 kg/ha en valeurs absolues et de 12
les dégâts des insectes, permet d’assu-
à 80 % en valeurs relatives. Le PT a donc permis d’améliorer à moindre
rer un bon rendement mil comparable
coiit et de façon significative la production du niébé dans les zones nord
à celui de la culture pure et d’avoir un
et centre nord du Bassin Arachidier.
meilleur revenu monétaire.
Essai de démonstration de paquet technologique pour la culture du
Les résultats obtenus suggèrent que
niébé dans les zones Nord et Centre Nord (Mini-Kit)
l’association mil/niébé est plus pro-
ductive que la culture pure et méritent
Dans le cadre du projet de recherches conjoint Sénégal / Université de
d’être confirmés dans l’espace et dans
Californie Riverside (USA), une expérimentation a été mise en place en
l’espèce en vue d’alimentation des
milieu paysan dont l’objectif global est de promouvoir et d’améliorer la
ba.ses de données relatives à l’étude de
culture du niébé dans les zones Nord et Centre Nord du Sénégal. Les
systèmes de culture au Sénégal et
objectifs spécifiques visés par cette expérimentation consistaient à :
d’élaborer les bases de recommanda-
?
tester l’adaptabilité des variétés de niébé prometteuses en milieu
tions pratiques au paysan.
paysan de type aride et semi-aride afin de permettre de choisir la ou
les variétés selon les caractéristiques agronomiques recherchées;
a
inciter le paysan à produire ses propres se einces, à assurer ses pro-
pres besoins pour la consommation humain , et s’assurer un revenu
pour son exploitation grâce à l’obtention d’ n produit de qualité par
l’application de techniques efficace de
1
cultu e et de conservation lors
du stockage.
Les essais en milieu paysan ont été conduits daps les villages suivants :
Mbousso Ndir, Mbobène, Ndiayène, Ndouk(oumane, Keur Diawly,
Nékhedj et Niomré. Trois variétés de niébé o17.t été réparties dans les
différents villages : deux variétés améliorées (Melakh et Mouride) et de
la variété du paysan (Locale).
Rapport Annuel - CNRA - 1998
39

L#e dispositif expériemental était assi-
kg/ha, respectivement, pour Mouride et Locale. Les différences de ren-
milable à un split plot où deux itiné-
dements en grains des variétés se traduisent bien par des différences de
raires techniques à savoir la pratique
comportements du matériel végétal testé. En effet, la variété Melakh
paysanne (PP) et un paquet technolo-
plus précoce a moins souffert de la sécheresse intervenue vers la fin de
gique (PT) avec 3 variétés chacun ont
cycle à un moment où la floraison est déjà faite alors que cette période
été comparés.
coïncide avec le début de la formation des boutons floraux de Mouride,
la Locale n’étant pas encore au stade initiation de la floraison. Si les
L(e paquet technologique (PT) com-
différences entre variétés dans un site s’expliquent par le potentiel gé-
prenait les opérations suivantes :
nétique, la pluviométrie rend compte de la variabilité des productions
relevée entre sites. Les différences de rendements observées entre les
?? choix d’un sol de type DIOR,
variétés des paysans (Locale) peuvent s’expliquer par le fait que celles-
ferrugineux tropical lessivé avec
ci ont été différentes d’un site à un autre. L,a variété Locale a eu le ren-
comme précédent cultural mil) ;
dement le plus faible à Ndiayène Mbacké et le plus grand à Mbobène.
??
pas de labour, nettoyage après
Toutes les deux variétés améliorées (Melakh et Mouride) ont donné des
piquetage des parcelles ;
rendements plus élevés dans le paquet technologique que ceux obtenus
?
semis mécanique avec un semoir
dans la pratique paysanne. Cependant, le facteur variétal n’est le seul
à arachide en utilisant un disque
explicatif, d’autres tels que l’état phytosanitaire de la culture, l’entretien
de distribution à 8 trous, écarte-
des parcelles et la fertilité du sol sont autant de facteurs qui condition-
ments de 50 cm entre les lignes et
nement le rendement, d’où intérêt de raisonner l’amélioration de la
de 25 cm sur la ligne) ;
culture en terme d’itinéraires techniques ou de paquet technologique.
*
épandage d’engrais NPK : 8- 18-27
Ainsi la production de graines a été plus importante avec le paquet
avant le semis (150 kg/ha) ;
technologique proposé qu’avec la pratique paysanne. Le paquet techno-
.
entretien de la culture par un
logique a induit des plus values de rendement en graines variant de 65
radou effectué après le semis suivi
kg/ha au niveau de Mbobène à 296 kg/ha à Mbousso Ndir; soit sur I’en-
d’un 1 er binage 15 jours après le
semble des sites un gain moyen de 15 1 kg/ha soit 27 %.
semis et d’un 2ème 15 jours après et
les autres à la demande ;
Tableau 11. Rendement en graines du niébé (kg;/ha)
\\u
1
.
aucun pe,sticide appliquée dans le
F a c t e u r s é t u d i é s Keur Mbobènel MbobèneZ Ndoukoul Ndoukoti Mbousso Ndiayhe M o y e n n e s
Diawly
paquet technologique.
Ndir
Mbacké
PT
682 a
923 û
948 a
338 a
973 â
712 a
340 a
702
PP
517 b
858 a
790 b
278 a
152 b
416b
185b
551
L#a récolte a été effectuée à maturité,
Moyenne
630
891
869
308
862
564
262
627
SE-
2 1
70
21
52
36
53
36
très rapidement pour éviter un début
Mélakh
651 a
1004 a
1026 a
282 a
1028 û
668 a
362 a
718
d’infest:ation par la bruche des gous-
Mouride
614 a
1077 a
891 ab
365 a
923 a
612 ab
257 a
677
Locale
624 a
591 b
690 b
277 a
635 b
4 1 0 b
207 a
491
ses encore au champ. Les gousses
Moyenne
630
8 9 1
869
308
862
563
276
628
nhcoltées ont été mises en tas sur bâ-
SE
31
48
6 1
42
48
60
39
PT
che (ou film plastique) et séchées au
Mélakh
734
1084
1182
255
1177
901
400
819
soleil avant battage. Après battage les
Mouride
642
1097
902
405
1048
767
279
734
Locale
671
589
760
355
693
467
340
554
graines ont été pesées et le rendement
PP
Mélakb
568
925
310
310
à l’hectare déterminé. Les graines ont
880
436
325
616
Mouride
586
1057
325
325
198
451
154
608
été mises da.ns des fûts métalliques
Locale
577
593
200
200
577
354
75
464
Moyenne
630
891
869
308
862
564
262
627
hermétiques de 2001 ou 601 selon la
SE
43
68
88
60
6 1
85
55
quantité sans apport d’insecticide pour
CV%
15.4
7.1
2 2 . 6
43.5
17.8
33.8
47.1
Effet paquet (P)
*
n s
*
n s
*
*
*
la conservation. La pratique paysanne
Effet variété (V\\
n s
*
*
nr
*
*
“E
..I
(PP) correspondait à la façon tradi-
I n t e r a c t i o n GV’ n s
“S
“S
n s
n s
“S
n s
ns = non significatif; s = significatif; ** = hautement significatif. Les moyennes affectées d’une même lettre ne
tionnelle de culture du niébé dans le
sont pas significativement différentes au seuil de 5 ?/o par le méthode de Newman et Keuls
site.
En conclusion, sur le plan de la production, les différences de rende-
L,es rendements ont été variables d’un
ments en graines des variétés se traduisent par une différence de poten-
site à un autre (tableau 11). Les ni-
tiel intrinsèque de la variété qui est mieux exprimé dans le paquet tech-
veaux de rendements moyens ehre-
nologique proposé. Les variétés améliorées Melakh et Mouride ont eu
gistrés ont été plus élevées à Mbobène
des rendements supérieurs à ceux de la variété du paysan aussi bien
(89 1 kg/ha) et à Ndoukoumane (862
dans le paquet technologique que dans la pratique paysanne. La variété
kg/ha). La variété Melakh a eu les
Locale (du paysan) semble mieux s’exprimer du point de vue de la pro-
rendements les plus élevés dans les
duction de graines dans la pratique paysanne. Cependant, les niveaux de
villages. Son rendement moyen a été
production ont été très faibles et variables selon le site et ont été certai-
de 7 18 kg/ha, comparé à 677 et 491
nement sujets au caractère très erratique de l’hivernage 1998. Ce dernier
a été défavorable à I’obtention de bons rendements. Cette expérimenta-
Rapport Annuel - CNRA - 1998
40
-p-m--
--
-
--.
-
-_

tion nécessite d’être reconduite en vue
que les variétés locales. Par contre, dans la zone sud (Mékhé), même si
d’obtenir des rendements plus repré-
Melakh est restée toujours supérieure, la variété Marne Fama a occupé
sentatifs des potentialités des variétés
le deuxième rang du point de vue de la production de graines. Sur I’en-
et du paquet technologique proposé.
sernble de deux zones, Melakh est demeurée la meilleure productrice de
graines avec 661 kg/ha, suivie de Mouride (582 kg/ha), de Marne fama
Essais variétaux multilocaux
(4417 kg/ha) et en dernier de la variété locale du paysan (388 kg/ha). De
façon générale, les variétés améliorées ont dlonc été plus productives en
Les rendements des variétés tradi-
graines que les variétés locales.
tionnelles de niébé sont faibles de
l’ordre de 200-300 kg/ha. Les princi-
Talbleau 12. Rendements en grains (kg/ha) des variétés améliorées de
pales causes de cette faible producti-
niébé testées
vité sont la baisse de la pluviométrie
Variétés
Zone de Kebemer
Zone de MCkbh
Moye
et les pertes dues aux ravageurs. Des
Ndawène
Golobé
Maka S,arr M o y e n n e Thiétiève
Gattv
Gattv
M o y e n n e
variétés de niébé adaptées aux condi-
Ndongo Yarame
.
M e l a k h
516
1466
600
861
533 400 450
461
661
tions pluviométriques et résistantes
Mouride
52s
1515
463
850
516 291 125
311
580
aux insectes et maladies ont été mises
Mame Fama
391
750
450
530
483 383 225
364
447
Variété locale
450
733
375
519
350 250 175
258
388
au point par la recherche. C’est ainsi
M o y e n n e
470
1131
412
691
470 331 244
348
511
que les variétés améliorées Mélakh,
Effet zone : ns ; Effet village : ns : Effet variété : ** , Interaction
zone x village : ns : Interaction zone x variété :
ns ; Interaction village x variété : ns ; Interaction zone x village x variété : ns : CV% : 54.13
Mouride ont été comparées aux va-
ns = non significatif au test de F
** = très significatif au test de F (seuil de 1 %)
riétés Marne Fama et Locale (culti-
Les moyennes affectées d’une même lettre ne sont pas significativement différentes ao seuil de 5 % par la mé-
vées par le paysan) dans un dispositif
thode de classement de Newman et Keuls
en blocs au niveau de 4 paysans (ré-
pétitions) par village et de 3 villages
Etude de la productivité de trois variétés de niébé sous quatre types de
choisis dans chaque zone (sur un total
fumure en conditions de protection et de non protection phytosani-
de 2 zones).
taire
Les essais ont été implantés dans les
Le niébé est une culture adaptée au centre nord du Sénégal, mais néces-
villages encadrés par la Vision Mon-
site un investissement conséquent en variétés améliorées, en engrais et
diale : Ndawène, Golobé et Maka Sarr
protection phytosanitaire pour donner de bons rendements. Les moyens
dans la zone nord (Kébémer); Thié-
financiers réduits de la plupart des paysans ne permettent pas ceux-ci
thïèye, Gatty Ndongo et Gatty Ya-
l’application complète des techniques préconisées. C’est pourquoi nous
rame dans la Zone sud (Mékhé). Cha-
avons étudié, en 1998, les possibilités de remplacer l’engrais minéral
NPK par des mélanges de ressources naturelles et maintenir les variétés
qu.e parcelle expérimental avait une
emprise de 100 m2 soit 1 Om x 1 Om
améliorées et l’insecticide classique (décis).
avec, des écartements de 0,50m entre
lignes et de 0,50m entre poquets sur la
Ceci est d’autant plus d’actualité que depuis 1997 des campagnes de
ligne. Le semis des graines traitées au
phosphatage de nos sols pauvres et dégradés, pour en améliorer le statut
fongicide a été fait à la main ou au
physico-chimique sont activement menées et que ces mélanges sont
semoir à disque de 8 trous. La protec-
financièrement plus abordables que l’engrais minéral industriel.
tion contre les insectes a été assurée
avec un filtrat d’extrait de feuilles de
Les résultats de l’étude de la productivité de trois variétés de niébé sous
neem broyées 2 1 /lOOm* de concen-
quatre types de fumure, en conditions de protection et de non protection
tration 200 g (feuilles broyées) par
ph:ytosanitaire sont donnés ci-après.
litre,
Une expérimentation factorielle en split splot a été conçue pour étudier
ariétés de niébé amélio-
rées dans des parcelles avec et sans protection J
Les évaluations ont porté sur le ren-
les effets de quatre types de fumure-sur trois Ir:
dement en grains (tableau 12). Au
rhytosanitaire. Le dispo-
niveau de tous les villages, les Vari&é
sitiif est un bloc à 4 répétions dont les parcelle s principales portent les
améliorées Mélakh et Mouride ont
traitements phytosanitaires (facteur A à deux niveaux PI et P2). Les
donné des rendements plus élevés qwe
parcelles principales sont divisées en 4 sous r ircelles portant chacune
ceux obtenus par les variétés Matie
un type de fumure (facteur B à quatre niveau: Fl, F2, F3 et F4). Les
Fa.ma et locale du paysan, à l’excep-
sous parcelles sont subdivisées, à leur tour en 1 sous parcelles, sur cha-
tion des sites de Gatty Ndongo et
curie est cultivée une variété de niébé (facteur ( J à trois niveaux Vl , V2
Gatty Yarame où la variété Mat$e
et V3).
Fama a dépassé la variété Mouribe.
Dans la zone nord (Kébémer), Mélakh
et Mouride ont été plus performanties
Rapport Annuel - CNRA - 1998
41

Les facteurs suivants ont été étudiés :
Variétés
Protégkes
Non protégées
?
Facteur A : deux (2) niveaux de
Diongoma (V2)
4.787
29.23
protection sanitaire (P 1 témoin
Mouride (Vl)
4.787
24.84
sans couverture sanitaire, P2 cou-
Ndiambour (V3)
4.678
1 9 . 7 0
verture sanitaire au décis) ;
Total
1 4 . 2 5 2
73.77
?? Facteur B : quatre (4) types de
Moyennes
4.751
24.587
fertilisation (F 1 témoin absolu
sans apport d’élément fertilisant,
Nombre de gousses récoltées. Le facteur A a un effet très significatif sur
F2 mélange 1 : 50% de phosphate
le nombre total de gousses récoltées. En effet la protection phytosani-
d e T A I B A 5 0 % d e phospho-
taire permet de réaliser une plus value de 36,10%. Le facteur C dont
gypse ) F3 mélange 2 : 25% de
l’effet est très significatif sur le nombre total de gousses récoltées, per-
phosphate de TAIBA 75% de
met de voir que la production en gousses est meilleure sur les variétés
phosphogypse, F4 NPK à la dose
comme Mouride (Vl) et Ndiambour (V3) qui assurent des plus values
de 150 kg/ha 6-20-10) ;
respectives de 32,32% et 23,95% par rapport à la variété Diongoma
?? Facteur C : trois (3) variétés de
(V2). Enfin, l’interaction A*C, très significative sur les différences de
niébé (Y I Mouride, V2 Diongo-
rendements, permet de réaliser des plus values importantes de 67,23%,
ma, - V3 Ndiambour).
30,37% et de 16,45% pour respectivement les variétés Ndiambour (V3)
Diongoma (V2) et Mouride (VE).
Les traitements phytosanitaires ont
été : (i) appliquer les types de protec-
Nombre de gousses saines, Le facteur A a un effet très significatif sur la
tions sanitaires ; 1 traitement à 50%
production de gousses saines. La plus value moyenne due à la protec-
de floraison ; 1 traitement à 50% de
tion phytosanitaire est égale à 55.07%. Le facteur B n’a pas d’effet di-
formation de gousses.
rect significatif sur le nombre de gousses saines, mais ce qui est intéres-
sant c’est l’interaction A*B, à voir plus tard. Le facteur C a un effet très
L.es paramètres d’évaluation ont été le
significatif sur la production de gousses saines, qui suit la même ten-
nombre de thrips par fleur prélevée au
dance que celle sur le nombre total de gousses. L’interaction A*B a un
hasard, le nombre total de gousses par
effet très significatif sur la production de gousses saines. Sous protec-
parcelle, le nombre de gousses saines
tion phytosanitaire les trois types de fumure : F2, F3 et F4 ne montrent
par parcelle, le poids de gousses par-
pas de différences significatives sur la production de gousses saines. De
cellaires après séchage, le poids de
même, sans protection phytosanitaire, les quatre types de fumure : Fl,
graines parcellaires, le poids de 100
F2, F3 et F4 donnent des productions moyennes équivalentes.
graines, le poids de fanes parcellaires.
L’interaction A*B semble montrer que la protection phytosanitaire
permet de rehausser les niveaux de production et de faire ressortir
Nombre de thrips par jleur prélevée.
l’impact des types de fumure. La confirmation de ces constations, en
L,e facteur A a un effet très significatif
1998, dans des essais pluriannuels permettra de remplacer l’engrais
sur le nombre de thrips et permet de
NPK par les mélanges de ressources naturelles. Les plus values en
voir que le premier traitement aurait
gousses saines dues à la protection phytosanitaire, par type de fumure
suffi, en 1998, à maîtriser les thrips.
sont : 20,43 %, 23,ll %, 98,12 % et 99,58 % pour respectivement Fl,
L,e nombre total moyen de thrips des
F3, F2 et F4. Ces plus values montrent que la protection phytosanitaire
parcelles protégées est de 4 75 1 contre
est une technique culturale indispensable pour tirer meilleure partie de
24 574 sur les parcelles non proté-
la fertilisation du niébé. Les faibles plus values de la variété Mouride
gées. Le facteur C permet d’apprécier
(Vl), entre parcelles protégées et non protégées montrent sa grande
l’effet très significatif des variétés sur
plasticité et bonne adaptation aux réalités paysannes.
la population de thrips. Les nombres
moyens de thrips sur les variétés
Poids total de gousses. Le facteur A a un effet très significatif sur le
(protégées et non protégées confon-
rendement en gousses. Les rendements moyens en gousses sont de
dues) sont :: 17,Ol ; 14,Sl et 12.19
2528,58 kg/ha et 1769,34 kg/ha pour respectivement les parcelles pro-
pour
respectivement les variétés
tégées et les non parcelles protégées. La plus value moyenne de rende-
Diongoma (V2), Mouride (VI) et
ment en gousses due à la protection phytosanitaire est de 42,91%. Le
Ndiambour (‘V3). Le plus intéressant
facteur C a un effet très significatif sur les rendements moyens en gous-
est l’effet très significatif de
ses. Les différences de rendements moyens dus aux variétés sont très
l’interaction A*C permettant de voir
hautement significatives. Les rendements sont : 2458 kg/ha, 2196 kg/ha
la répartition des moyennes sur les
et 1794 kg/ha pour respectivement les variétés Mouride (Vl), Ndiam-
parcelles protégées et les parcelles
bour (V3) et Diongoma (V2). L’avantage à cultiver la variété Mouride
non protégées au niveau des trois
(Vl), plutôt que les autres, semble être bien net. L’interaction A*C a un
variétés.
Rapport Annuel - CNRA - 1998
42
---1-m
---
-
c-.

effet trés significatif sur les rende-
fanes par une chute importante des feuilles. Le facteur C a un effet très
ments des variétés. Les plus values de
hautement significatif sur les rendements moyens en fanes. Les diffé-
rendements dues à la protection phy-
rences de rendements moyens dues aux variétés sont très hautement
tosanitaire, au niveau de chaque va-
significatives. Les rendements sont : 2716 kg/ha, 25 19 kg/ha et 2137
riété, sont : 31,28 %, 42,lO % et 58,16
kg/ha pour respectivement les variétés Diongoma (V2). Ndiambour
% pour respectivement les variétés
(V3) et Mouride (VI). Les deux premières variétés ont des rendements
Mouride (VI ), Diongoma (V2) et.
moyens en très significativement supérieurs à ceux de la variété Mou-
Ndiambour (V3). Comme déjà cons-
ride (Vl).
taté sur les interactions avec les types
de: fumures, la protection phytosani-
Conclusions. Le facteur A affecte de manière prononcée, à l’exception
taire permet une meilleure valorisa-
du poids de 100 graines, l’ensemble des paramètres du rendements du
tion des variétés de niébé.
niébé. Mieux, sans protection phytosanitaire les effets des facteurs B et
C sont limités. En effet les productions de toutes les variétés (facteur
Poids total de graines. Le facteur A a
C),, sans couverture sanitaire sont systématiquement inférieures à celles
un effet très significatif sur le rende-
sous couverture sanitaire, quelque soit le type de fumure. L’action du
ment en graines. Les rendements
facteur A est très nette sur le nombre de gousses saines. Le facteur A
moyens en graines sont de 2007 kg/ha
affecte négativement et de manière très significative la production de
et 1325 kg/ha pour respectivement les
fanes. Compte tenu des pertes de rendements en fanes imputables à
palrcelles protégées et les parcelles
l’application du décis, il serait souhaitable de comparer ce produit clas-
non protégées. La plus value moyenne
sique et onéreux aux extraits de feuilles de neem. Le facteur B, la ferti-
de rendement en graines due à la pro-
lisation, n’affecte les rendements qu’en P&ence de couverture sani-
tection phytosanitaire est de 5 1,42%.
taire. Les différences de rendements dues aux trois types de fumures
Le facteur C a un effet très hautement
(F2, F3 et F4) ne sont pas nettes et nécessitent des études approfondies
significatif sur les rendements moyens
pour voir si l’on peut remplacer l’engrais NPK par les mélanges de res-
en graines. Les différences de rende-
sources naturelles sur la sole de niébé. Le facteur C affecte positivement
ments moyens dus aux variétés sont
et de manière hautement significative I’en,semble des paramètres de
très hautement significatives. Les
rendement. Son action est renforcée par le! facteur A. La variété Vil
rendements sont : 1957 kg/ha, 1665
(Mouride) semble être la plus indiquée à l’absence de traitements phy-
kglha et 1375 kgfha pour respective-
tosanitaires et de fumure. La variété V3 (Ndiambour) semble être la
ment les variétés Mouride (VI),
plus apte à valoriser les intrants tels que les traitements phytosanitaires
Ndiambour (V3) et Diongoma (V2).
et la fertilisation. De manière générale, ces constations d’une année de
L’avantage à cultiver la variété Mou-
campagne agricole demandent un suivi pluriannuel.
ride (VI), plutôt que les autres, se
confirme.
3. Entomologie des cultures
Poih de 100 graines. Seul le facteur
C a un effet très significatif sur le
Evaluation de deux insecticides pour la protection chimique du niébé
poids de 100 graines Le poids de 100
graines est un caractère variétal sur
Le niébé qui est une importante légumineuse à graines en Afrique sou-
lequel la protection phytosanitaire
dano-sahélienne est particulièrement sensible aux insectes ravageurs.
(fizcteur A) et les types de fumures
Pour une meilleure production, une protection chimique s’avère souvent
(facteur B) ne semblent avoir aucune
indispensable. Dans le cadre d’une recherche de nouvelles molécules
influence, dans les conditions expéri-
chimiques qui soient efficaces et respectueuses de l’environnement: un
mentales de 1998 au CNRA de Bam-
test de nouveaux produits Sumialpha et l’association Sumial-
bey.
pha/Diméthoate proposés par la firme SUMITOMO a été mené à Bam-
be:y et à Nioro présentant des conditions Climati/ques différentes.
Poids de fanes. Le facteur A a un ef$et
tr&s significatif sur le rendement en
Les résultats ont montré que tous les produits ‘taient efficaces pour le
fanes. Les rendements moyens en
contrôle de la population des thrips. Pour les paramètres relatifs à la
fanes sont de 2086 kg/ha et 2828
production, tous ces produits, y compris le Dé:is et le Diméthoate déjà
kg/ha pour respectivement les parcel-
vulgarisés au Sénégal, avaient des effets identi
Par ailleurs, il a été
les protégées et les parcelles non pro-
constaté que l’association avec le Diméthoate méliorait l’efficacité de
tégées. La perte moyenne de rende-
Sumialpha.
ment en fanes due à la protectibn
phytosanitaire est de -26,30%. La
protection phytosanitaire au dédis
induit des réductions de rendement en
Rapport Annuel - CNRA - 1998
43

Efficacité de la protection insecticide
date. Par ailleurs, la rentabilité du traitement diminuait avec le retard du
de la culture du niébé en fonction de
semis. Les observations faites au niveau de la première date de semis,
la date de semis
où la tendance était généralement plus marquée, ont montré que la ren-
et de la zone agro-écologique
tabilité était plus importante au niveau des faibles traitements.
Compte tenu du fait que la culture du
Suivi entomologique de l’essai criblage de variétés de niébé
niébé nécessite souvent une protection
à sénescence monocarpique
chimique, particulièrement dans les
zones humides à forte pression para-
Pour vérifier l’expression de la sénescence du niébé dans la zone de
Gtaire, un essai d’optimisation de
Bambey, 4 lignées (9-l ; 9-l-l; 9-l-2; 1 O-2) et deux variétés (85 17 et
cette méthode de contrôle en fonction
Mouride) ont été testées (voir 5 1. Physiologie). Dans le cadre d’une
de la date de semis et de la zone éco-
collaboration, des observations entomologiques ont porté sur la situa-
logique a été réalisé à Bambey et à
tion des thrips. Les résultats ont montré que les parcelles ayant reçu un
Nioro. Pour cela, l’effet de différents
complément d’irrigation étaient plus touchées par les thrips que celles
niveaux de protection chimique et
sans apport supplémentaire d’eau, à cause probablement de l’effet du
différentes dates de semis a été étudié.
microclimat crée par l’irrigation et qui serait favorable au développe-
ment de la population de cette espèce. II a été montré par ailleurs
L.es
résultats
ont
montré que
l’existence de variétés (85 17 et 1 O-2) plus sensibles aux thrips que la
l’efficacité de la protection chimique
variété Mouride considérée comme témoin sensible à c,e ravageur.
à contrôler la population des thrips
dépendait du niveau de protection
Suivi entomologique de l’essaifertilisation du niébé en conditions de
chimique, de la date de semis, de la
protection et de non protection chimique
période de traitement et de la zone
écologique. Ainsi, la protection était
Cet essai a été mené en collaboration avec le service pédologie du
plus efficace à Nioro, vue la faible
CNRA dans l’objectif de vérifier si les engrais naturels tels que le phos-
pression des thrips observée à Bam-
phate de Taïba et le phosphogypse peuvent constituer une alternative
bey. Cette importance de la pression
pour la fertilisation de nos sols en état avancé de pauvreté et de dégra-
parasitaire pour l’évaluation d’un
dation. Pour cela, trois types de fumures ont été expérimentés sur trois
programme de protection phytosani-
variétés (Mouride, Diongoma et Ndiambour). Il s’agit des associations
taire était particulièrement remarqua-
que sont : 50% phosphate/50% phosphogypse et 25% phosphate/75%
ble dans le site de Nioro. En effet,
phosphogypse comparées à l’engrais minéral NPK à la dose de 150 kg à
l’efficacité de la protection était pro-
l’hectare. Les observations entomologiques menées dans le cadre d’une
portionnelle au nombre de traitements
collaboration ont porté sur l’évaluation de la population des thrips. Les
chimiques effec,tués.
résultats ont montré tout d’abord une différence variétale de sensibilité
aux thrips. La variété Diongoma était plus sensible que la variété Mou-
En ce qui concerne l’effet de la pé-
ride dans les conditions d’absence de protection chimique. Ces résultats
riode de traitement au cours de la
révèlent également que la fertilisation n’avait aucune influence sur la
phase de floraison - fructification et
population des thrips, quelque soit le type de fumure et du niveau de
de la date de semis, les résultats ont
protection.
révélé que l’efficacité de la protection
était moins importante au niveau des
traitements tardifs. Indépendamment
4. Entomologie des denrées stockées et technologies post-
de la zone écologique, la protection
récolte
avait plus d’impact à la première date
de semis, malgré la faible pression
Résistance variétale du niébé à Callosobruchus maculatus
parasitaire qui caractérisait cette der-
nière au niveau de tous les deux sites.
Le rendement du niébé est généralement faible (100 à 300 kg/ha) en
D’une manière générale, cette effica-
zone tropicale en raison des nombreuses contraintes phytosanitaires
cité du traitement diminuait avec le
auxquelles il est confronté (insectes et maladies). Au champ, en période
retard du semis.
de maturité des gousses, les pertes peuvent atteindre 30%. Pendant le
stockage, elles peuvent dépasser 90 après 6 mois. Ces différents dégâts
L,‘évaluation économique de la pro-
sont occasionnés par Callosobruchus maculatus (F.) ou bruche. Ce der-
tection a montré que la rentabilité était
nier cause non seulement une réduction directe du poids sec, mais éga-
plus importante à Nioro qu’à Bambey
lement une diminution des qualités germinatives et organoleptiques des
au niveau de la première date de se-
graines.
mis, malgré le faible développement
de la population des thrips à cette
Rapport Annuel - CNRA - 1998
44

La lutte intégrée avec l’utilisation de
formule suivante : % de Survie = Nombre d’adultes émergés x 100 !
produits chimiques, d’ennemis natu-
Nombre d’œufs total. Le pourcentage de graines attaquées (PA) sur la
rels, de substances biocides d’origine
base des trous d’émergences de l’insecte : P.A (%) = nga x 100 / nga f
végétale a montré son efficacité. La
ngs. Le pourcentage de perte en poids résultant des dégâts de Calloso-
résistance variétale peut également
buchus maculatus (F.) : Perte (%) = ( Poids initial - poids final) x 100 /
constituer une alternative plus avan-
Poids initial.
tageuse pour le paysan. L’objet de la
présente étude était d’évaluer la ré-
A partir du 22’“‘” jour jusqu’au 42è”e jour après l’infestation, les adultes
sistance variétale de 20 lignées de
Fl ayant émergé dans chaque boîte ont été enregistrés quotidiennement
niébé 6 Callosobruchus maculatus
et retirés des boîtes. Le dispositif expérimental est une randomisation
CF.).
totale à deux facteurs : variété et traitement (souche de C. maculatus)
avec cinq répétitions. Toutes les données ont été traitées à l’aide du
Le matériel végétal testé était consti-
logiciel STATITCF.
tué de 20 entrées. Quinze d’entre elles
proviennent de l’Institut International
L’observation des résultats obtenus, sur la base de cinq critères perti-
d’Agriculture Tropicale (IITA) com-
nents (nombre d’œufs sur les graines, nombre d’adultes émergents Fl,
posées
d e 1 4 l i g n é e s H Bruchid-
pourcentage de graines attaquées, pourcentage de perte en poids des
Resistant )) et d’une lignée sensible ;
graines et pourcentage de survie), a permis de mettre en évidence des
les 5 autres provenant du Sénégal,
différences très significatives entre variétés.
sont composées de 3 variétés locales
(Ndiassiw, Ndiaga Aw, Wolette) et de
Les différents profils obtenus sur les rythmes d’émergences selon le
2 variétés améliorées (Mélakh, Mou-
sexe par période de 5 jours et sur une durtje globale de 20 jours, ont
ride). Avant leur utilisation, les grai-
permis de montrer le comportement de chaque lignée vis à vis de C.
nes ont été triées, mises dans des sa-
m6fculatus (figures 9 et 10). Pratiquement treize lignées sur les quatorze
chets sous vide et conservées à une
dites « Bruchid-resistant » se sont montrées très sensibles vis à vis de la
très basse température (- IO’C) pour
souche de CL maculatus utilisée. Seule la lignée (IT 9OK-277-2) s’est
éliminer toute infestation cachée.
av&-ée résistante. La variété améliorée de I’ISRA, Mouride (IS86-275)
et une variété locale sénégalaise Wolette se sont montrées modérément
La souche de C. maculatus utilisée
résistante à C. maculatus.
dans les tests d’infestation a été
maintenue en élevage sur deux varié-
La forte sensibilité des lignées testées s’est manifestée d’une part, par
tés sensibles (Mélakh et Bambey 21)
de:3 émergences très précoces dès les cinq premiers jours comme par
dans les conditions de température de
exemple LN 11 (IT 93K-440-3) et LSl (Mélakh) et d’autre part, par un
30+2”C et d’humidité relative de
nombre de femelles plus important que celui des mâles. Par contre, la
70*5%. Il s’agit d’adultes de bruches
lignée la plus résistante (IT 9OK-277-2) était caractérisée par des émer-
de forme non voilières. très fécondes
gences retardées, irrégulières et lentes d’insectes adultes. Cette résis-
et faciles à manipuler.
tance pourrait être liée à une teneur variable en éléments chimiques des
graines comme les inhibiteurs de trypsine, de protéases, d’ amylases.
L’évaluation de la résistance variétale
La sensibilité des lignées t( Bruchid-resistant » de I’IITA vis à vis de C.
a 6té réalisée par la méthode classique
maculatus pourrait être liée à un caractère .virwlent de la souche de C.
de criblage. Cinq graines de chaque
maculatus utilisée par rapport à celle du Nig&ia. L’évaluation de la
entrée ont été infestées (5 répétitions)
résistance sur la base de paramètres tels qule le pourcentage de graines
avec trois adultes (un mâle et deux
attaquées, de perte en poids et de survie de C. maculatus sur les diffé-
femelles) âgés de 24 heures dans des
rentes entrées ne fait que confirmer les donn6es sur les émergences de la
boîtes cubiques de volume 17 cm3.
descendance Fl et donne une meilleure aplpréciation du niveau de ré-
Une semaine après infestation, lies
sistance des lignées.
l
adultes ont été retirés des boîtes et le
nombre d’œufs par graine a 6té
Les résultats obtenus démontrent la nécessité de confirmer la résistance
compté. Pratiquement tous les adultes
de tout matériel exotique dans les conditions biotique et abiotique de
étaient morts au moment du retrait.
son utilisation ultérieure avant d’envisager sgn exploitation dans un
Sur la base du nombre total d’insectes
programme d’amélioration variétale. Dans le &me sens, ils suggèrent
sortis de chaque variété et du nombre
de mener une prospection de sources de résisthnce dans le matériel in-
d’œufs pondu sur les graines, diffé-
digène. En matière de perspectives, il serait ihtéressant d’approfondir
rents paramètres biologiques ont &é
les aspects suivants :
calculés. Le pourcentage de réussite
du développement de C. .macula&s
.
caractérisation biochimique et génétique d s populations des diffé-
pour chaque lignée a été donné Par!la
rentes souches sénégalaises de C. maculatu ;
Rapport Annuel - CNRA - 1998
1
45

Figure 9. Emergence de la descendance Fl selon le sexe par ptiode de 5 jours
Mouride
Wolette
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IOj
15j
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IT 90K-277-2
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13
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17j
iij
17j
..---a--

0
évaluer le comportement du maté-
0
un essai de lutte intégrée contre “5’. gesnerioi’des ;
riel en utilisant les souches des
.
des tests d’identification de faux hôtes et de plantes pièges pour
principales zones de culture du
contrôler 5’. gesnerioïdes.
niébé au Sénégal ;
a
confirmer la résistance relative de
Pour mener ces actions des suivis de parcelles ont été effectués dans
IT 9OK-277-2 de même que les
trois (3) villages du bassin arachidier et des essais implantés dans des
bonnes tolérances de Wolette et
pots de végétation, sous abri grillagé, au CNRA de Bambey et en milieu
Mouride et rechercher les bases
paysan (Ngalbane). Les terroirs villageois suivis et le site d’implantation
de ce comportement (biochimi-
des essais en milieu paysan ont été choisis au cours des prospections et
que, génétique, physique) ;
enquêtes sur Striga réalisées antérieurement. 11 s’agit de :
u
évaluer et exploiter la résistance
variétale du niébé à la bruche en
?
Ngalbane : département de Bambey, communauté rurale de Ngo-
utilisant des techniques modernes
g o m ;
comme le biomoniteur.
?
Diohine : département de Fatick, communauté rurale de Diarekh ;
?
Sob : département de Fatick, communauté rurale de Ngayokhème.
5. Malherbologie
Prospections et enquêtes sur Striga dans le bassin arachidier
L’objectif principal du programme
Ces prospections avaient pour but de voir la répartition, la gamme
etait d’identifier la contrainte enher-
d’hôtes et l’importance des plantes parasites dans quelques terroirs villa-
bernent en milieu paysan, d’analyser
geois du bassin arachidier.
sa perception et sa maîtrise par les
paysans et de proposer des solutions
Dans les trois villages (Diohine, Sob et Ngalbane) suivis, le mil souna
techniques.
est la principale culture et représente plus de 50 % des superficies em-
blavées. Sur les 16 espèces parasites épirhizes (12 espèces de Striga et 4
Ses ob.jectifs spécifiques sont :
espèces d’dlectra) rencontrées au Sénégal (Bérhaut, 1967) trois seule-
ment infestent les cultures et la végétation spontanée des parcelles pros-
hiérarchisation et définition des
pectées dans ces village. (Striga aspera (Willd) Benth n’a été rencontré
types d’enherbement actuel dé-
qu’à Diohine sur le sorgho par contre, S. gesnerioïdes est présent dans
terminé par les conditions écolo-
tous les trois villages. Mais, il est plus fréquent à Ngalbane qu’à Sob et
giques et culturales ;
Diohine où nous ne l’avons trouvé que sur la végétation spontanée
étude et évaluation de l’incidence
(Ipomoea coptica, i. vagans, I. eriocarpa, . ..). Dans le village de Ngal-
des plantes parasites sur les cultu-
bane, S. gesnerioïdes attaque a la fois le niébé et les espèces spontanées
res en milieu paysan ;
(Ipomoea vagans, Indigofera astragalina). Nous avons observé que
mise au point de techniques de
dans les champs de mil, souvent moins bien désherbé que l’arachide, le
lutte contre Slriga hermonthica
parasite suit généralement les convolvulacées et fabacées sauvages des
(Del.) Benth et S. gesnerioïdes
genres Ipomoea, Merremia et Indigofera. La pratique culturale qui
(Willd) Vatke ;
consiste à mélanger, au moment du semis, quelques graines de niébé
établissem’ent à moyen terme de la
aux semences d’arachide est préjudiciable dans les zones infestées par S.
carte de répartition des plantes pa-
gesnerioïdes. Cette technique est à proscrire car le parasite produira de
rasites en général et des Striga en
nombreuses semences qui enrichiront le stock de graines de Striga se
particulier.
trouvant dans le sol, menacant ainsi les cultures des années suivantes.
Les actions menées par le service
Des résultats de ces prospections, il ressort que S. gesnerioïdes est plus
Malherbologie du CNRA de Bambey
fréquent dans le village de Ngalbane où le niébé est cultivé depuis très
durant la campagne agricole 1998 ont
longtemps. Dans ce village, environ 50% des parcelles cultivées sont
porté sur :
infestées par ce parasite.
@ des prospections et enquêtes sur
Lutte intégrée contre Striga gesnerioi’des
Striga dans le bassin arachidier;
@
des tests d’évaluation de la résis-
Le but de cet essai était d’évaluer l’effet combiné de différentes métho-
tance vis-à-vis de S. gesnerioi’des
des de lutte sur la population de S. gesnerioïdes dans une culture de
de 2.5 variétés de niébé issues du
niébé.
réseau RENACO en comparaison
avec le témoin local ;
Rapport Annuel - CNRA - 1998
46
------ml..--
-.
--..

Les traitements ci-dessous ont été
L’analyse statistique des composantes de rendement a montré des diffé-
testés :
rences significatives au seuil de 5% entre les traitements pour les varia-
bles nombre de poquets levés, poids des fanes, poids des gousses et
Témoin absolu ;
poids des graines. L’application d’un test de Duncan a permis, en consé-
Trifluraline à la dose de 1440 g de
quence, de classer les traitements. Par contre, la même analyse statisti-
m.a/ha + Arrachage manuel à 40,
que n’a pas pu mettre en évidence des différences significatives entre les
47, et 61 jours après levée (jal) ;
traitements pour le nombre de plants de niébé récoltés et le poids des
Pendiméthaline à la dose de 1500
100 graines.
g de m.a /ha + Arrachage manuel
à 40, 54 et 61 jal ;
L’arrachage manuel est une technique simple: qui élimine rapidement le
Imazameth à la dose de 50 g de
parasite et empêche la production de nouvelles graines de Striga. Toute-
m.a /ha + Arrachage manuel à 40,
fois, il n’est efficace que lorsqu’il est pratiqué avant la phase floraison-
47, 54 et 61 jal ;
fructification du parasite. Malgré son efficacité dans la réduction du
Arrachage manuel à 40, 47, 54 et
stock de graines de Striga se trouvant dans le sol, les paysans sont en-
61 jal .
corle peu enclins à faire cette opération. Ils évoquent le plus souvent le
manque de temps pour la pratiquer et la trouvent fastidieuse et exi-
Le dispositif expérimental en bloc de
geante en main d’œuvre. Or, cette action combinée aux herbicides,
Ficher comportait 5 traitements ran-
pourrait aider à renforcer l’efficacité de ceux-ci et à réduire significati-
domisés et répétés 5 fois. Chaque
vement le potentiel infectieux du sol à court terme.
parcelle élémentaire comportait 4
lignes de niébé de 8 m de long. Les
Cribtage de quelques variétés de niébépour /a résistance
observations effectuées tout le long du
au Striga gesnerioïdes
cycle du niébé portaient sur les émer-
gences du Str~&a et sur les compo-
Le but de cet essai était d’évaluer la résistance de quelques variétés de
santes du rendement.
niébé vis-à-vis de S. gesnerioïdes en essayant de relier la sensibilité de
chaque variété au nombre de Striga émergés au cours de la culture et en
Dans l’ensemble les herbicides appli-
étudiant l’influence du parasite sur les composantes du rendement.
qués ont pu maîtriser I’enherbement.
Indigofera
astragalina,
Cenchrus
L’essai était implanté à Ngalbane dans une parcelle naturellement in-
bijlorus, Dactyloctenium aegyptiunz,
festée par 5’. gesneroïdes. Le dispositif exp&imental était un bloc de
Ipomoea vagans et Gisekia pharna-
Fisher et comportait 26 traitements randomi&s et répétés 3 fois. Chaque
ceoï’es, qui sont les espèces adventi-
parcelle élémentaire avait une superficie de 9 mz (4 lignes de niébé de 4
ces les plus fréquentes dans la zone
m de long espacées de 0,75 cm). Les variétés testées ont été :
ont été bien contrôlées. Par contre,
Hibiscus asper a pu échapper aux
IT 95K-1491
IT 96D-733
IT 93K-573-3
IT 93K-596-9-12
traitements herbicides.
IT 9OK- 59
IT 95K-526-2
IT 95K-183-9
IT 96D5K-759
Aucun symptôme de phytotoxicité des
IT 95K-1095-4
IT 9513-627-34
herbicides appliqués n’a été observé
IT 96D-757
lT95K-201 l-l 1
IT 93K-5 13-2
1T95K-1090-12
sur le niébé à 15, 30 et 45 jal dans les
IT 95K-1088-4
lT93KZ-8-21-23-6
parcelles traitées; confirmant ainsi la
IT93K693-2
lT93K-573-I
bonne sélectivité des produits testés
IT 96D-618
IT96D-745
vis à vis de la culture.
IT 93K-1156-3
IT93KZ-4-5-6-1-5
IT 94K-437- 1
IT94K-440-3
IT9:IK-637-1
Mougne (témoin local)
Les émergences du S. gesnerioïdes
ont été tardives dans l’ensemble de
Parallèlement à cet essai, les mêmes variétés 0 t été testées sous infes-
l’essai. Au premier comptage (40 jal),
tation artificielle dans l’abri grillagé du CNRA ans des pots de végéta-
aucun plant de Striga n’a émergé des
n
tion de 25 cm de diamètre et 45 cm de profond ur. Comme l’essai im-
parcelles témoins ni de celles qui
planté sur le terrain les variétés étaient random sées et répétées 3 fois.
étaient traitées.
Les, graines de Striga utilisées étaient récoltées lsur le niébé Ndiassiwe
en .1995 à Bambey-Sérère.
Au quatrième comptage (61 jal, le
nombre de plants de Striga émergés a
Les émergences du parasite ont été cette anné précoces. A 40 jal les
été élevé dans tous les traitements
Pre]mières levées de Striga ont été déjà obseI ées sur 9 variétés (IT
exceptés pour le traitement trifluraline
93K-573-3, IT90K- 59, IT 96D-618, IT93K-627-1, IT 93K-596-9-12,
+ arachage manuel.
IT !26D5K-759, IT93K-573-1, IT96D-745 et Mopgne).
Rapport Annuel - CNRA - 1998
l
47

Sur la varieté Mougne (témoin de
ques. Il peut parasiter un grand nombre de phanérogames. Mais il sem-
sensibilité) le nombre de Striga émer-
ble avoir des hôtes préférentiels parmi les dicotylédones (Convolvula-
gés a
beaucoup
augmenté au
cées, Fabacées,...)
deuxième et au troisième comptage
(47 et 54 jal). 16 plants de Strigalm’
L’étude des exsudats racinaires de quelques plantes a ensuite été réali-
ont été dénombrés sur cette variété au
sée. Les exudats racinaires de 15 plantes ont été testés en comparaison
dernier comptage à 54 jal. Par contre,
avec deux témoins (eau distillée et acide gibérélique).
sur les autres le nombre de Striga n’a
que légèrement augmenté.
Les différents pourcentages de germination obtenus avec les graines de
S. gesnerioïdes en présence d’extraits de racine des plantes testées et des
Dans chaque essai (milieu paysan et
témoins (eau et GR-24) ont permis de montrer que les extraits des raci-
abri grillagé), 14 variétés se sont
nes de Indigofera astragalina et Ipomoea vagans donnent des pour-
montrées indemnes de Striga. Mais
centages de germination les plus élevés avec respectivement 20 et 17%
seules 10 variétés (IT 95K-1491, IT
de graines germées. Viennent ensuite dans l’ordre décroissant, les va-
96D-757, IT 95K- 1088-4, IT93K 693-
riétés de niébé IS86-275 (13%), Mougne (12%) et B89-504 (10%) sui-
2., IT 93K-1156-3, IT 94K-437-1, IT
vis des variétés d’arachide Fleur 11 (4%) et 55-437 (1%).
95K-526-2,
IT93KZ-8-21-23-6,
IT93KZ-4-5-6- 1-5 et IT94K-440-3) se
Les céréales (mil et sorgho), les plantes spontanées (P. amarus, C. retu-
sont montrées, à la fois, totalement
sa et I. suffriticosa) et l’acide gibérélique ne se sont pas montrés effica-
résistantes au S. gesnerioïdes au
ces dans l’induction de la germination des graines de S. gesnerioïdes.
champ et en pot de végétation.
Les résultats mettent en évidence les capacités des exsudats racinaires
Les variétés IT 95K-201 l-l 1, IT 95K
de certaines des plantes testées à induire la germination des graines de
-181-9 et Mougne ont donné les
S. gesnerioïdes. Les pourcentages de germination ont varié entre 1 et
meilleures productions graines avec
20%. Bien que le pourcentage de germination obtenu avec l’arachide
respectivement 828,808 et 765 kg/ha.
soit très faible pour l’induction de la germination des graines de S. ges-
Par contre, les meilleures productions
nerioïdes et alors que 10 à 185% de germination soit généralement ob-
de fanes ont été obtenues avec les
tenus avec les graines de S. hermonthica, cette plante peut être retenue
variétés IT 96D-733, IT96D-757, IT
comme faux hôte potentiel du premier parasite. Par contre, I. vagans et
96D-759, Mougne, IT 96D-618 et
I. astragalina qui sont parmi ses hôtes naturels pourraient étre considé-
IT’96D-745. IT 96D-745, IT96D-759
rés comme des plantes pièges.
et IT 96D-733 ont eu les cycles végé-
tatifs les plus longs.
6. Sélection variétale
Identification de faux hôtes ou de
plantes pièges de Striga gesnerioïdes
L’objectif principal du programme d’amélioration du niébé est de créer
L’objectif de cette étude était :
des variétés au rendement élevé et stable, avec des qualités de graines
conformes aux exigences du consommateur. Ces variétés devront être
?
de voir la répartition de S. gesne-
adaptées aux conditions physiques et biologiques du Centre Nord et
riofdes dans le bassin arachidier et
Nord du Sénégal. Le raccourcissement de la saison des pluies à 60 - 65
recenser ses hôtes naturels ;
jours est la principale contrainte abiotique rencontrée dans la zone de
?? d’identifier parmi les plantes
culture du niébé. Les larves d’amsacta, les pucerons, les thrips et les
spontanées ou cultivées de faux-
bruches causent des dégâts importants sur la culture et les récoltes de
hôtes et des plantes pièges qui
niébé. Le chancre bactérien, le Striga et le virus de la mosaïque consti-
puissent permettre de réduire le
tuent les principales maladies du niébé.
stock de graines de 5’. gesnerioï-
des
qui se trouvent dans le sol.
Pendant la contre saison 1998 de nouveaux cycles de sélection ont été
initiés avec l’obtention d’environ 25 croisements. Des essais variétaux
Des prospections dans quelques ter-
et un maintien des noyaux génétiques des différentes variétés par une
roirs villageois du bassin arachidier
sélection conservatrice ont été menés durant l’hivernage 1998.
ont été réalisées. Leur but était d’in-
ventorier dans les parcelles cultivées,
les jachères et les milieux naturels les
hôtes potentiels de S. gesnerioïdes.
L,es résultats ont montré que S. gesne-
rioïdes ne possède pas d’hôtes spécifï-
Rapport Annuel - CNRA - 1998
48
--.I-IIU-,I--
____
~.
-
_ - - _ _ .
--.
---
-.
-

Résistance à la chaleur
à Bambey ni à Thilmakha. Ces premiers résultats semblent montrer que
la chaleur ne constitue pas une contrainte à la culture du niébé au Séné-
Un premier essai avait pour objectif
gal..
d’&aluer l’importance de la chaleur
comme contrainte à la culture du nié-
Résistance aux thrips
bé au Sénégal. Cette évaluation a été
possible grâce à la disponibilité de 6
D’autres essais préliminaires ont eu pour objectifs d’évaluer la réaction
paires de lignées pures isogéniques.
aux thrips de lignées issues de croisements entre Mouride, Mélakh et
Les lignées de chaque paire différent
58-77 comme source de résistance. L’essai qui était installé à Bambey,
seulement par leur réaction à la cha-
ava.it deux dispositifs à blocs complets randomisés. Dans l’un des dis-
leur, mais autrement ont la même base
positifs, les thrips étaient contrôlés au décis et avec l’autre aucun trai-
génétique. Ces paires sont : CB5,
tement à l’insecticide n’a été appliqué. Les plopulations de thrips étaient
H36,. 1393-2-11, 1393-2-1, H8-S-IN,
relativement faibles à la floraison. Des di-Fférences significatives en
H8-8-27, H14-10-10, H14-lO-lO-lN,
nornbre de thrips ont été observées seulement au second prélèvement
H35-5-6, H35-5-10, H8-14-18, H8-
50” jour après semis) Certaines lignées ont donné des rendements en
14-12. La lignée sensible de chaque
graines élevés (1500 kg/ha) dans le dispositif non traité.
paire est toujours donnée en premier.
Les variétés Mouride et Mélakh ont
Essais préliminaires
été utilisées comme témoins.
L’objectif de l’essai était de tester la performance de 59 lignées issues
L’essai a été mené dans les stations de
d’un croisement entre les variétés Mouride et Mélakh. Il a été mené sur
Bambey et Thilmakha. Un dispositif
les stations de Bambey et Thilmakha. Les témoins étaient 58-57 ; Jon-
en blocs complets randomisés à 4
goma ; B89-559 ; Mouride et Mélakh. Un dispositif à blocs complets,
répétitions a été utilisé. Les parcelles
randomisés avec 3 répétitions a été utilisé. IDes rendements élevés ont
élkmentaires étaient constituées de 4
été obtenus sur les deux stations. Plusieurs nouvelles lignées avec un
lignes de 5m de long semées aux
cycle du semis à la maturité inférieur ou égale à 60 jours, un poids de
écartements de 50 x 25 cm. Des ob-
100 graines de 19 g ou plus et hautement productives, ont été identi-
servations sur les dates de semis, le-
fiées. La caractérisation de ces lignées sera complétée par un test de leur
vée, floraison et de maturité ont été
réaction aux pucerons, bruches et Striga. Leur criblage pour la réaction
effectuées. A la récolte un échantillon
au chancre bactérien et au virus de la mosaïque a été effectué pendant le
a été prélevé sur 1 m des deux lignes
processus de sélection.
centrales de chaque parcelle. Le nom-
bre de gousses et de pédoncules par
Essais variétaux
plante ainsi que le poids des graines et
de la paille par pied ont été notés.
Vingt quatre lignées issues du programme de sélection de I’IITA ont été
L’indice de récolte qui est le rapport
testées à Bambey avec Mélakh comme témoin. Un dispositif en blocs
du poids des graines sur celui de la
complets randomisés avec 4 répétitions a été utilisé. Le cycle du semis à
paille elt exprimé en pourcentages, a
la maturité a varié entre 54 et 75 jours. Mélakh avec 57 jours de cycle
été calculé. Le rendement en graines
est l’une des plus précoces. Son rendement (1756 kg/ha) est significati-
(kdha) a été obtenu sur les 4 m res-
vement supérieur à celui de toutes les autres entrées de l’essai.
tants de chaque parcelle utile (2 lignes
centrales).
Essai ‘Dual purpose’
Des différences significatives de ren-
L’essai avait pour objectif de tester la performance de lignées destinées
dements entre lignées ont été obser-
à l,a production de graines et de fourrages.
2:
:L’c ssai était constitué de 4
vées à Bambey et Thilmakha, les tp-
lignées du Nigéria (TITA et IAR) avec le témo in Mélakh. Un dispositif
moins Mouride et Mélakh étant 11s
en split splot à 3 répétitions a été utilisé. Deu>: grandes parcelles dont
plus productifs. Une seule paire mob-
l’une était traitée au décis et l’autre restée sans insecticide const.ituaient
tre des différences de rendemedts
la répétition. Les lignées étaient randomisées à l’intérieur de chaque
significatives à Bambey entre lignéks
gralnde parcelle. Avec ou sans traitements au C S(:is, Mélakh donnait les
résistantes (H14-lO-1N) et sensiblbs
rendements en graines les plus élevés (environ 1500 kg/ha). Sa produc-
(H 14- 1 O- 10). Alors qu’à Thilmakha
tien en fourrages a varié entre 2200 et 2700 k ;iha. Les lignées IT934-
toutes les lignées d’une même paike
398-2 et IAR 7 / 180-4-5 avaient les meilleure! production en fourrage.
ont données des rendements équivb-
lents. La comparaison des moyennbs
entre lignées résistantes et celles seb-
sibles ne montre aucune différence ni
Rapp(ort Annuel - CNRA - 1998
49

Lignées fourrugéres
Etude de l’adaptabilité de variétés de muïs dans le sud bassin arachi-
dier
Cet essai avait pour objectif de tester
des lignées utilisées pour la produc-
Dans le cadre du processus de transfert, de validation et de diffusion de
tion de fourrages et de graines au Ni-
variétés de maïs dans le Sud Bassin Arachidier, les variétés performan-
ger et ayant la capacité de conserver
tes identifiées à l’issue des tests en stations doivent faire l’objet d’une
leurs feuilles a la maturité. Il a été
expérimentation en milieu paysan. Les résultats obtenus dans la zone
installé à Bambey et constitué de 4
agro-écologique ont révélé les potentialités, mais aussi les contraintes, à
blocs complets randomisés. La variété
l’extension de la culture du maïs et ont contribué à une approche globale
témoin 66-35 avait la meilleure pro-
du problème.
duction de paille sèche. Cependant les
lignées introduites donnaient de bons
Un certain nombre de facteurs limitent la production : faible niveau de
rendements en graines.
fertilité minérale, problème de disponibilité de variétés adaptées aux
conditions pédoclimatiques, problèmes de protection phytosanitaire et
E:n conclusion, ces premiers résultats
de la mise au point de techniques culturales appropriées et compatibles
montrent que la chaleur ne constitue
avec les moyens des paysans (niveau et qualité de l’équipement). L’ob-
pas une contrainte à la production du
jectif de cette étude visait l’identification et la diffusion de variétés per-
niébé au Sénégal. En plus les popula-
formantes et adaptées afin de permettre à l’agriculteur d’ajuster ses plans
tions de tlirips restent faibles dans les
de culture en fonction des aléas climatiques, de la pression parasitaire et
zones principales de culture du niébé.
des besoins du marché.
Il est possible dans ces conditions
d’obtenir des rendements élevés avec
L’essai a été conduit en blocs complets randomisés avec deux (2) répé-
certaines nouvelles lignées sans trai-
titions par champ paysan. Huit (8) variétés précoces à intermédiaires ont
tement chimique contre ces insectes.
été testées au niveau de 12 villages répartis pour la plupart dans le
La variété Mélakh a donné des ren-
Niombato.
dements significativement plus élevés
que toutes les lignées introduites. Elle
Des rendements généralement faibles variant entre l, 1 t/ha à plus de 5
est aussi parmi les plus précoces.
t/ha et ce, en fonction de la nature du sol. Les rendements moyens les
plus élevés sont obtenus à Daga Ndeup et à Keur Samba Guèye avec un
rendement de 17 et 16 q/ha respectivement. Les variétés les plus per-
formantes sur l’ensemble des huit (8) localités sont SW 1 C9 (22 q/ha) et
la variété Synthetic C (21 q/ha), Babungo (1) 8334 et Across Pool 16
Maïs
DR (17 q/ha) et Safïta 2 avec environ 16 q/ha. L’étude des la stabilité
.
par la méthode de Finlay - Wilkinson (1963) révèle des coefficients de
régression bi inférieurs à 1, synonymes de variétés stables, adaptées à
des conditions défavorables tel Synthetic C et Poza Rica 793. Cepen-
dant, les variétés Babungo (1) 8334 et SW C9, ayant des coefficients bi
1. Amélioration variétale
supérieurs à 1, sont plus adaptées aux conditions favorables voire
d’intensification.
Les travaux d’amélioration variétale
du maïs ont porté en 1998 sur
En conclusion, les conditions de culture et de développement n’ayant
l’expérimentation multilocale de va-
pas pu permettre aux variétés d’exprimer leurs potentialités (sécheresse,
riétés de maïs en milieu paysan dans
pluviométrie mal répartie, verse et casse importantes, enherbement
le cadre de l’étude de l’adaptabilité de
important
malgré les sarclages etc., une seconde année
variétés de maïs dans le secteur centre
d’expérimentation multilocale s’avère nécessaire pour une meilleure
sud du Sénégal. Par ailleurs deux es-
validation des résultats ainsi obtenus. A cet effet, un essai de reconduc-
sais comprenant respectivement des
tion et de multiplication de semences des variétés les plus performantes
variétés hybrides à grain blanc ou
identifiées a été implanté durant la contre - saison froide 1998 - 1999 à
jaune d’une part et deux essais de
la station de Nioro afin de pouvoir assurer la quantité et la qualité des
variétés précoces et extra-précoces ont
semences d’une part et d’augmenter le nombre de partenaires et en
été testés à la station de Nioro dans le
même temps la superficie des parcelles expérimentales.
cadre de la collaboration avec I’IITA
et le Réseau Maïs pour l’Afrique Oc-
cidentale et Centrale.
Rapport Annuel - CNRA - 1998
50
------
- --
-.--“u*lll----

Les, résultats obtenus en 1998 ont montré que les rendements dans
Sorgho
l’ensemble sont meilleurs que ceux de l’année 1997. Ils varient de 104 à
1809 kg/ha. Toutes les variétés ont parfaitement bouclé leur cycle.
Néanmoins les productions parcellaires ont eté affectées par les dégâts
d’oiseaux, de sauteriaux et du charbon couvert. La variété CE 145-66,
témoin local qui est actuellement recommarndee par I’ISRA. pour la
1. Amélioration variétale
zonie sahélo-soudanienne, a été plus performante. La variation du nom-
bre de panicules par mz est faible contrairement aux poids de panicules
Les activités de la campagne agricole
et de grains. Les meilleurs génotypes ont atteint des rendements supé-
1998 du réseau ouest et centre africain
rieurs à une tonne. II s’agit des variétés Suiva]ntes :
de recherche sur le sorgho (compo-
sante Sénégal) ont essentiellement
Malisor 92- 1 (témoin régional) :
1420 kg/ha
porté sur
les essais régionaux
Sorvato 1 :
1398 kg/ha
d’adaptation de nouvelles variétes
CE 339/4-4- :
1059 kg/ha
améliorées en milieu sahélien et sou-
danien.
Les variétés ayant produit moins d’une tonne sont :
Essai régional d’adaptation de va-
BC l-5-29/2-2 :
104 kglha
riétés à cycle court en zone sahé-
Miksor 86-25-13 :
265 kg/ha
lienne
CEF 357/6-2- 1 :
341 kglha
Sorvato 2P :
672 kg/ha
Les objectifs principaux étaient :
Les résultats sont synthétisés dans le tableau 13 ci-après.
??
Evaluer les performances et
L’adaptation régionale de lignées
Tableau 13. Résumé de l’essai régional d’ad,aptation de variétés à cycle
elites ;
court à Médina Kébé
?
Promouvoir la diffusion régionale
Entrée Vigueur Nombre Nombre Hauteur Verse Maladies Insectes Nombre Poids
P o i d s
Renl
et les échanges de matériel élite
plants
jours
(cm)
(‘3
panicules panicn- grain
m a
(ma) floraison
W)
lea (kg/ par- grai
entre partenaire du réseau sorgho.
(50%)
(kg&) celle)
(W
1 1.661 9,503 76
abc
202.3cd
0,333
1
1
7,756a
2198ab
1,l l9a
139s
L’expérimentation a été réalisée dans
2 1,667 9.293 72,333 bc
174,7de
0
1.333 1.333
5.46ab
l065b
OS37bc
672~
le village de Médina Kébé suivant le
3 1,333 9.417
79.12abc
159ef
l
1 1,661
5.713ab
1243bc
0.581bc
735b
dispositif ci-après :
4 2,333 9.627
71,333~
361,67
a
0
1.333 1,333
6.293ab
485~
0,212c
26:
5 1,667 9.003
69,000~
301.7b
0
1 1,667
6,17ab
229.2~
0,084~
101
?
Bloc de Fisher à trois répétitions ;
6 3 9,503
82,743ab
131,3f
0
2 1.667
3,627b
543,7c
0,273~
341
?
Parcelles élémentaires de 4 lignes
7 3,333 7.46
74,243b
141,131f
0
1 1.667
2,42b
I183b
0.624bc
789b
de 5 mètres de long ;
8 3
9,5
85,667a
207,7c
0
1
3
7,253a
1820ab
0.98ab
1059
??
Ecartements entre les lignes :
9 2.333 8,877 74b
192,3cd
2,667
1 1,667
7,753a
2240ab
1.136ab
1421
0,80m et de 0,40m sur la ligne ;
10 3 8,087
65.667d 185cd
0
1 1.667
7,047a
2767a
1,448a
1 8 0
?
Fumure minérale : 150 kg de 6-
CV(%)
58,9
14,7
8,68
7399
395.87
51,3X
58,08
29,49
50.49
52,95
49.;
20-X 0 (N.P.K vulgarisée ) ;
P(5%) 0,603 1
0,5635
0,046l 0
0,5596
0 . 5 6 2 7 0,5678
0,0636
0,0045
0.0044
0,oc
PPdS 2.358 2,276 11,333 28,314
2,716
1,028 1,661
3,08
1204
0,64 1
74
?
Témoin : CE 145-66.
(5%)
DIFF NS NS
S
HS NS NS
N S
S
H S
S
H !
Dix variétés d’origine variée ont été
NB : la variété n“5 a &é fortement attaquée par les insectes (S:aute! iaux) et les oiseaux.
testées.
1
/
Entr6e
Nom de la variétk
Source j
1
Sorvato 1
Togo
2
Sorvato 28
Togo
3
89-CZ-CSF5 137AF
Mali
4
Miksor 86-25-13
Mali
5
RC 1 S 2912-2
Burkina Faso 1
6
CEF 3571-6-2-l
Burkina Faso
7
HF SS-2/32-3
Burkina Faso
8
CE 33914-4-l
ICRISATICIRjD
9
Malisor 92-l
Mali
(témoin régional)
1 0
CE 145-66
Sénegal
Jémoin local)
Rapp(ort Annuel - CNR4 - 1998
5 1

de leur offrir des semences pour 1999. Cette variété mérite d’être ins-
Essai régional d’adaptation
crite au catalogue variétal et de bénéficier d’un programme spécial de
de variétés à cycle moyen
production de semences pour les paysans de Sagnanème et d’autres
villages si l’importance de la demande le justifie.
Les objectifs de cet essai sont identi-
ques à ceux du précédent.
Tableau 14. Résumé de l’essai régional d’adaptation de variétés à cycle
moyen à Sagnanème
L’expérimentation a été conduite dans
Entrée Vigueur Nombre Nombre Hauteur Verse Maladies Insectes Nombre Poids
Poids
Roll
le terroir de Sagnanème en zone sou-
pl0ntS
jours
(cm)
(‘A)
panicules panicu-
grain me
(mz) floraison
(ma)
dlanienne suivant le même dispositif
( 5 0 % )
(I$L)
pn%e)

expérimental que précédemment.
1
2.66b
6.42b
84.67ab
338a
0.333
1
1.667
3.170b
708
0.236b
29:
2
3.667b
6.5b
86.79a
164.5~
1.333
1.918
1 s73
5.039ab
1206
0.607ab
759
Dix variétés d’origine variée ont été
3
5.000a
4.96b
98.06a
197.6~ 0.333
*1.165
*0.855
*1.553c
*652
*0.266b
$33
testées.
4
3.000b
8.46a
*87.2a
*261.3b
0
1
* 1.667
*4.82ab
*1089
*0.508ab
*63!
5
2.667b
8.503a
88.33a
370.7a
0
0.984
1.506
6.043a
1375
0.608ab
760
--
6
3.000b
6.46b
91.33a
187.3~
0.333
1.333
2
3.46abc
729
0.343b
471
E:ntrée
Nom de la variéte
Origine
-
-
7
1.667~
8.337a
86.67a
161.7~
0
1.333
2.333
4.503ab
Il)00
0.54iab
683
N’Tenimissa
Mali
8
2.OOOb-z
8.75a
88.00a
358,
0.667
1
1
5.71Qab
1125
0.4liab
5 2 1
87 W 810
ICRISAT/CIRAD
91 W 113-2-1
ICRISATKIRAD
9
1.667~
8.5470
86.00a
180.7~
0
1.333
1
5.627a
1209
0.586ab
732
Ouédezouré
Burkina Faso
1 0
2.333bc
8.460~1
78.33b
171.7c
1
1.333
1.667
6.127a
1542
0.834a
1 0 4
Mipsor 90-30-23
Mali
CV(Yh)
35.67
14.18
4.45
11.19
155.16
31.31
40.25
33.51
44.14
51.01
5l.i
BF-85-311-2-2
Burkina Faso
CEF 322/53-1-l
Burkina Faso
P(5%)
0.0191
0.0028
0.0052
0
0.1635
0.1984
0.1765
0.0533
0.3835
0.2304
0.2!
Miksor x6-30-41
Mali
wJs
1.693
1.834
6.867
46.58
1.065
0.68
1.076
2.745
835.117
0.439
56
CEM 326/11-5-l-l
ICRISAT/CIRAD
(5%)
(témoin régional)
DIFF
S
S
S
HS NS NS
N S
S
N S
S
H;
CE 145-66
Sénégal
NB : Les chiffres avec* sont des estimations de parcelles manquantes: les entrées 3 et 4 ont
(témoin local)
-
-
échoué depuis le début pour des problèmes de levée et d’avortement en cours de croissance (80%).
Les résultats sont présentés dans le
Le témoin local CE 145-66 est toujours mieux adaptée que toutes les
tableau 14. Le témoin local CE 145-
variétés testés dans les deux sites. Elle est suivie des témoins régionaux
66 a donné le meilleur rendement
qui sont supérieurs aux nouveaux génotypes. La variété Mipsor 90-30-
(1042 kg/ha), Le nombre de panicules
23 a suscité déjà beaucoup d’intérêt au niveau des paysans à cause de
par m2 et le poids de grains par m2 ont
son rendement sa grande taille.
déterminé les rendements. En dehors
du témoin, les meilleurs génotypes
sont :
Mipsor 90-30-23 :
760 kglha
Système agro-sylvo-pastoraux
CEM 326/11-5-1-l :
732 kglha
Les variétés 91-W 113-2- 1 et Ouédé-
zouré ont connu de très mauvaises.
L,es génotypes N’tenimissia et BF85
1. Incidence de la remise en eau de la Basse Vallée du Ferlo
3#/1-2-2 ont donné les plus faibles
sur la zone Sylvopastorale
rendements avec respectivement 295
et 429 kglha.
Dans sa stratégie de lutte contre la sécheresse, l’option de remettre en
eau les vallées fossiles a été retenue par les pouvoirs publics. La pre-
Au cours des deux précédentes cam-
mière étape de ce vaste programme a démarré au niveau de la Basse
pagnes d’expérimentations, la variété
Vallée du Ferlo (BVF) dans la région Sylvopastorale. Cette opération
Kassakoro a été identifiée et choisie
intitulée «l’eau à Linguère », a été achevée en 1995. La réapparition de
par un paysan du site. Babacar Guèye,
l’eau après des dizaines d’années est un événement important dans la
a.vait gardé ainsi 1 kg de semence de
vie des populations de cette région mais elle est et sera à l’origine de
cette variété à l’issue de la campagne
larges modifications tant au plan écologique que socio-économique.
1997 qu’il a semé en 1998 sur 0,20
ha. La variété a eu un bon comporte-
L’objectif de la présente étude a été de contribuer à la connaissance des
ment durant l’hivernage 1998. Les
incidences actuelles et attendues de la remise en eau de cette vallée
a.utres membres du groupement de
fossile et de faire des recommandations pour les atténuer.
producteurs de Babacar Guèye, ont
convoité la variété et lui ont demandé
Rapport Annuel - CNRA - 1998
52
--
. ..--.
__----
“‘-m-l-
-----

L’étude s’est intéressée à la partie de
?
présence plus importante de I’avifaune granivore et d’autres rava-
la BVF située dans la Communauté
geurs (souris et rats) et prédateurs du bétail (hyènes et chacals) ;
rurale de Mboula, arrondissement de
?
problèmes de salubrité de l’eau chez l’homme et les petits rumi-
Yang-Yang. Sur la base de critères liés
nants en particulier, qui font qu’en saison sèche les villages ayant
à la remise en eau et aux caractéristi-
d’autres sources d’abreuvement, ne l’utilisent pas ;
ques socio-économiques, quatre sites
?
problèmes de circulation des personnes et des biens (augmentation
(Mboula, Mbèyène, Négué et Mbaye
des tarifs de transports, impossibilité de certains agriculteurs
awa) ont été choisis.
d’exploiter leur champs qui se trouvent de l’autre côté de la rive,
difficulté de participer à aux cérémonies familiales du fait des dis-
Au plan méthodologique, en plus des
tances à parcourir,. . .).
prospections et des interviews semi-
structurées,
69 personnes représen-
A l’analyse de ces impacts, il a été possible de dégager des perspectives
tant 5% de la population totale de la
suite à « l’opération eau à Lingère» :
zone ont été enquêtées. Leur choix a
étk fait selon une stratification avec
fortes modifications du potentiel floristiqlue et faunistique (dévelop-
comme critère l’appartenance aux
pement d’une flore qui servira de dortoir, de nourriture et de lieu de
principales ethnies (Ouloffs et Peuls)
ponte à la plupart des espèces animales, développement d’une faune
et le sexe.
piscicole, aviaire et d’une faune d’invertébrés, hôtes intermédiaires
d’agents pathogènes, . ..) ;
L’analyse des résultats a permis de se
réduction du potentiel ligneux par suite des défrichements et du
rendre compte que la remise en eau a
remplacement des espèces xérophiles par des essences plus adap-
effectivement entraîné des impacts
tées aux nouvelles conditions écologiques ;
positifs sur le milieu et sur le système
évolution considérable au niveau du système de production (par le
de production
agro-sylvo-pastoral.
passage d’un système dominé par les cultures sous pluies à un sys-
Pa.rmi ceux-ci, on peut citer :
tème où le maraîchage et la riziculture irriguée seront les principa-
les activités, par l’intensification des prolductions animales dans les
l’amélioration de la biodiversité
sites proches de la BVF du fait de l’amélioration des conditions
végktale (Typhaie) mais surtout
d’alimentation et d’abreuvement,...) ;
animale (faune sauvage, aviaire et
amélioration des conditions d’abreuvement de l’élevage extensif si
piscicole);
des dispositions sont prises pour garantir l’accès à l’eau de la Basse
I’amélioration de l’état végétatif
vallée ;
et des productions des ligneux ;
accentuation de la dégradation des sols par suite d’une mauvaise
Ba reprise des activités de pêche
maîtrise des techniques d’irrigation ;
permettant une amélioration de
« ruée vers la terre » et des conflits (entre population et Conseil
l’apport en protéines animales
rural) qui en découlent ;
notamment des Ouloffs;
modification du cadre de vie par l’afflux de populations en prove-
l’existence
d’une
source
nance d’autres zones ;
d’abreuvement du cheptel no-
redynamisation des activités commerciales par le désenclavement
tamment bovin qui ne dépendait
de la zone (ponts et pistes de production).
autrefois que des forages;
l’amélioration du cadre de vie des
Enfin des recommandations axées sur une meilleure participation et une
populations riveraines du fait du
plus grande sensibilisation des populations locales aux activités liées à
rafraîchissement de l’air.
la remise en eau, ont été faites. Elles visent à limiter les impacts négatifs
et ii tirer le plus grand bénéfice des effets positifs de cette opération.
I a été aussi possible de se rendre
compte que les impacts négatifs cje
cette remise en eau sont aussi considi-
2. Influence de la pluviosité et des fourra es sur la production
rables :
laitière en zone Sylvopastorale
?? baisse du potentiel ligneux p r
L’klevage dans la zone Sylvopastorale du
Sénégal présente
suite de la mortalité massive d1s
d’importantes potentialités, mais il reste forte ent dominé par le sys-
arbres dans le lit de la Vallée lob-s
tème traditionnel de conduite du troupeau et d gestion des res’sources
de son immersion ;
.
pastorales. Dans ce système, la production est soumise aux aléas des
salinisation des sols due à letu-
l
facteurs du milieu conditionnant l’alimentationi du bétail notamment la
envahissement par l’eau salée ;
disponibilité en fourrages et en eau d’abreuve ’ ent. La question est de
T
savoir la relation qui existe entre l’évolution de la production laitière et
Rapport Annuel - CNR.4 - 1998
l
53

1ӎvolution
des
f a c t e u r s d e
moins de 20% à l’arrêt de la collecte de lait ;
I”environnement tels que la biomasse,
0 la production laitière au niveau du CRZ de Dahra est beaucoup
la qualité nutritive des fourrages, la
moins sensible aux variations des facteurs de l’environnement com-
pluviométrie et la disponibilité en eau.
paré au système extérieur c’est à dire des campements.
C’est dans ce contexte que cette étude
Tableau 15. Evolution de la production laitière par rapport à la pluvio-
a étudié les effets des variations de
métrie
ces facteurs sur l’évolution de la pro-
Type d’observations
An&e
duction laitier-e en zone sylvopasto-
1992
1993
1994
1995
1996
tale, afin de mieux situer le début de
Début des pluies (semaines)
27 çme
26 em,
T4 kIlle
2j hIle
740"'
35"'
j4 km
32 rme
3 1 émç
j2 &lx
la baisse de cette production pour
Début de collecte de lait (en semaines)
154,4
1 8 8 . 7
135
117,4
1 2 0 . 9
proposer le moment opportun de la
Niveau de pluie au début de la collecte
(en mm)
mise en place d’une stratégie de com-
42 &Ix
39 &llmc
38 ime
38 6°C
.y7 hllï
Pic de collecte de lait (en semaines)
plémentation alimentaire et de prévoir
Niveau de pluies au pic de collecte (en
228,8
3 0 7 . 1
258,8
359,2
314.8
à partir des données sur ces facteurs
mm)
Baisse du niveau de collecte par
50%
59%
50%
50%
50%
pendant la saison de pluie, les tendan-
rapport au pic
4 sem. après 3 sem. après 6 sem. après 3 sem. après 4 sem. après
ces évolutives de la production laitière
75%
75%
7596
75%
7504
en saison sèche.
5 sem. après 7 sem. après 13 sem. après 6 sem. après 6 sem. après
39’i”e
42 &Ile
d3 Anle
4, imc
42 &llç
Arrêt des pluies (en semaines)
Arrêt de collecte de lait (en semaines
52'"'
52+"'
52hc
52Am’
49Lm'
11 est ressorti de cette étude, les obser-
Niveau de collecte par rapport au pic
vations suivantes (tableau 15) :
* à l’arrêt des pluies
52,6%
59,3%
57,3%
43%
* à l’arrêt de la collecte
11%
3 . 6 %
2 4 . 8 %
2,3%
7.706
* les premières pluies apparaissent
dans la zone en moyenne vers la
25 ème semaine. Il s’ensuit un dé-
veloppement fourrager et une
Gestion des ressources naturelles
montée de la production laitière
des vaches qui dépasse pour les 8
semaines qui suivent le niveau
d’autoconsommation des ménages
1. Fertilisation organo-minérale
qui commencent alors à vendre le
lait à la société Nestlé. A ce stade
Injluence des conditions hydriques et du travail du sol sur les effets
le niveau de pluviométrie a dépas-
améliorants des amendements organe-minéraux
sé 100 mm d’eau ;
e la production atteint son maximum
La culture continue de 90% des terres cultivables naturellement pauvres
aux environs de la 39èm” semaine à
en phosphore dans le sud bassin arachidier a entraîné une dégradation
une période où la hauteur d’eau est
de leur fertilité (acidification et chute du statut organique des sols). En
supérieure à 200 mm. Ce pic de
l’absence de techniques d’amélioration du profil cultural, l’effïcience
production ne forme pas de pallier
d’utilisation de l’eau pluviale par les cultures est faible. L’objectif re-
(la courbe présente une allure en
cherché est, à travers l’utilisation des ressources naturelles disponibles,
forme de cloche et la chute de pro-
de corriger durablement les carences minérales des sols tout en aug-
duction survient dans la semaine
mentant l’efficience d’utilisation de l’eau par les cultures.
qui suit pour atteindre 50% et 75%
du maximum de production au
(i) Essai comparatif d’amendements phosphocalciques. Dans le cadre
bout de 4 et 6 semaines respecti-
du programme national de relance de l’agriculture, des quantités im-
vement ;
portantes de phosphogyspe (PG) sont distribuées au producteurs en vue
?? les pluies s’arrêtent en moyenne 4
d’un amendement des sols. Toutefois, contrairement au phosphate natu-
semaines après le pic de produc-
rel ou même la chaux agricole dont on connaît les effets sur les rende-
tion et correspond donc à la baisse
ments et le sol, on ne dispose de résultats fiables concernant l’effet du
de 50% du maximum de produc-
phosphogypse. L’hypothèse de base qui sous-tend cette étude est que P
tion. Cette évolution de la produc-
provenant du phosphate naturel est d’accessibilité moindre dans des
tion va dans le même sens que
conditions de sol acide et que donc le phosphogypse devrait permettre
l’évolution de la biomasse. Quant à
d’obtenir de meilleurs rendements pour la même dose de P apportée.
la qualité des fourrages, les espè-
Par ailleurs, la quantité importante de Ca apportée par le PG devrait
ces herbacées contiennent à l’arrêt
stimuler le développement racinaire et par conséquent améliorer
des pluies plus de 50% d’eau et
l’alimentation hydrique et/ou minérale de la culture.
Ramort Annuel - CNRA - 1998
54
----_
-.
--
---.--
..-‘s-ll.-l-

Un essai a été mis en place dans la
En combinant l’apport de la fumure organique (fumier) et celui du
station de Nioro pour comparer l’effet
phosphogypse, on a émis des hypothèses. Tout d’abord, on assume que
à long terme du phosphogyspe sur la
Ca et dans une moindre mesure P dans PG est plus accessible que celui
rotation maïs/arachide avec celui du
dan PN, donc, il peut être utilisé comme source de Ca et de P. Ensuite.
phosphate naturel ou de la chaux. Le
l’apport de Ca résultant du PG devrait améliorer d’avantage l’effîcience
site a été choisi pour son sol dégradé
d’utilisation de l’eau entraînée par l’apport du fumier.
(pH < 5,5 et P Olsen ~30 ppm). 11 est
constitué par 8 traitements répétés 4
(i) Essai en station à Nioro
fois, selon un dispositif en blocs com-
plètement randomisés : 1) le témoin
Cet essai a été mis en place en 1997 pour la rotation Maïs/Arachide. Les
sans P mais avec apport de N et K ; 2)
4 traitements en 4 répétitions mis en compar,aison selon un dispositif en
apport d’engrais minéral N,P et K à la
blocs complétement randomisés sont: 1) labour et apport engrais (L+E),
dose vulgarisée ; 3) dose complète de
2) IL+E et apport de PG, 3) L+E et apport fumier (FO), 4) L+E+PG+FO.
phosphogyspe (100% PG) soit 1000
L’installation tardive de l’essai n’a pas permis le suivi hydrique prévu.
kg/ha et 0% de la dose recommandée
La campagne 1997 est déficitaire sur le plan pluviométrique (576,3 mm
de phosphate naturel (PN) ; 4) 75%
avec en particulier un mois de juillet et un début du mois d’août très peu
PG et 25% de PN ; 5) 50% de PG et
pluvieux, soit 47,2 mm en 45 jours). En 1998 en culture d’arachide, la
50% de PN J 6) 25% PG et 75% de
Sai:son des pluies a été un peu tardive, mais caractérisée par une bonne
PN ; 7) 0% de PG et 100% de PN, soit
distribution pluviométrique du cumul annuel de 580 mm enregistrés.
400 kg/ha ; et 8) 400 kg/ha de Ca0 et
sans P.
Pour le maïs mis en culture en 1997, les résultats agronomiques dispo-
nibles concernent le nombre d’épis, les rendements en épis, paille et
En 1998, les rendements en gousse de
grains. Les rendements ont été en général faibles en moyenne, compa-
l’arachide obtenus ont été classés de
rativement au potentiel de rendement de la variétés Synthétique C utili-
moyen à bon. Les amendements en
sée:, ils varient pour les pailles de 960 à 1180 kg/ha et pour les grains de
arrière-effet ont eu un effet significatif
710 à 1880 kg/ha. L’analyse de variante effectuée ne met pas en évi-
au seuile de 5% sur les gousses. Par
dence un effet significatif des traitements. L’analyse des échantillons
rapport au témoin avec un rendement
de sol prélevés après la récolte révèlent une amélioration des quelques
moyen de 1350 kg/ha, le chaulage et
caractéristiques physico-chimiques (à l’exception du pH) imputable aux
le mélange à 50 % de PG et de PN
traitements, mais aussi un mouvement en prolfondeur de calcium.
procure une augmentation de 25 %.
Ce résultat confirme l’importance de
En 1998, en culture arachidière (var. 73-33), une chlorose généralisée a
l’apport de Ca sur la formation et/ou
été observée à mi-cycle. L’absence d’effet des traitements mis en évi-
le remplissage des gousses. L’action
dence par le diagnostic foliaire effectué confirme le diagnostic réalisé
positive de Ca sur ce sol dégradé, en
par le service de la phytotechnie. Le suivi hydrique réalisé a montré un
plus de l’augmentation du pH et/ou la
draLinage en profondeur pour tous les traitements.
diminution de la toxicité aluminique,
pourrait porter sur l’amélioration du
Le niveau de rendements atteint est bon compte tenu de la durée relati-
remplissage des gousses. Cette hypo-
vement courte de la saison des pluies qui pouvait faire craindre un pro-
thèse est d’autant plus plausible que
blèime de déficit hydrique. Toutefois, aucun effet significatif des traite-
l’analyse foliaire effectuée ne met en
melnts n’est observé. En perspective, les performances pluriannuelles
évidence aucun effet du traitement.
agronomiques seront analysées en rapport avec l’évolution de l’état de
fertilité du site d’essai. Ainsi, l’accent sera mis sur le bilan hydrique et
(ii) Etude de 1 ‘interaction eau-fertilité
le bilan minéral. Le bouclage de ces bilans reposent sur la maîtrise du
duns le cadre d’un amendement or -
terme de drainage.
no-minéral basé sur le travail du s 1.
Cet essai a été implanté dans trois T
(, )
(ii) Essais en milieu paysan
sites représentatifs du SBA du nord /XI
sud : un dans la zone maïzicole bn
En plus des 4 traitements indiqués pour l’essai en milieu contrôlé, il a
rotation maïs/arachide à la station &e
été adjoint un 5ème traitement en guise de tém c)in relatif auquel on ap-
Nioro, un dans système de cultuire
porte la fumure minérale NPK vulgarisée pour c.haque culture considé-
mil/arachide dans le département de
rée:. Ils ont tous été mis en place en 1998.
Nioro et un dans les bas-fonds pour jla
riziculture. Pendant la campagne S~UI
l’essai portant
s u r l e systètie
mil/arachide n’a pu être initié.
Rapp\\ort Annuel - CNRA - 1998
5.5

S y s t è m e Maïs,/urachide à Diama-
de la zone racinaire pourrait contribuer à alimenter la culture après
guène. Pour cet essai mis en place en
l’arrêt des pluies en début octobre. En perspective, l’analyse portera sur
1998 dans le terroir villageois de
l’importance de cette contribution .
Diamaguéne, près de la station,
l’arachide (var. 73-33) a été en tête de
Etude de I’efficience du phosphogypse à corriger la carence en P et
rotation En effet direct, les résultats
1 ‘acidité des sols
portant sur le rendement ne révèlent
aucun effet significatif des traite-
La production industrielle d’acide phosphorique ou d’engrais minéral à
ments, le rendement moyen en gousse
partir du phosphate tricalcique de Taïba donne lieu à un produit résiduel
étant de 970 kg/ha pour les gousses et
communément appelé le phosphogypse (PG). Ce produit dérivé est uti-
de 1270 kg/ha pour les fanes. Le dia-
lisé depuis 1997 dans le cadre du programme national quadriennal de
gnostic foliaire réalisé compte tenu de
relance de l’agriculture. C’est ainsi que, en vue d’un amendement phos-
la chlorose constatée à mi-cycle n’a
phocalcique des terres de cultures, la formulation utilisée est un mé-
pas indiqué de différence liée aux
lange contenant 50% de phosphate naturel (PN) et 50% de PG. Cepen-
traitements.
dant, si I’efficience de PN à corriger la carence en P des sols est prou-
vée, il n’en est pas de même pour celle de PG. L’objectif de cette étude
Système arachide/mil à Ouadiour.
était de comparer I’efficience de PG en tant que produit d’amendement
Aucun effet significatif des amende-
phosphocalcique des sols avec le PN et la chaux agricole.
ments n’est observé. Les rendements
observés sont faibles (370 kglha pour
Un essai de longue durée a été mis en place depuis 1997 à la station
les gousses, et 750 kg/ha pour les
agronomique de Nioro sur un sol ferrugineux tropical lessivé. Le site
fanes), et traduisent ainsi un nombre
choisi présente une fertilité chimique dégradée caractérisée par un pH
de gousses par pied faible d’une part,
inférieur à 5.5 et une teneur en phosphore assimilable inférieur à 30
et d’autre part un remplissage médio-
ppm. L’échantillonnage effectué selon un maillage carré (20 m x 20 m)
cre des gousses formées. La durée
a permis de cerner la variabilité de la fertilité au sein des parcelles
trop courte de l’hivernage pourrait en
d’expérimentation.
partie expliquer cette situation. Par
ailleurs, la percolation d’eau en pro-
L’essai a été implanté dans le zone sud du Bassin Arachidier où la plu-
fondeur mise en évidence par le suivi
viométrie permet toujours de satisfaire les besoins en eau des cultures
à. la tarière (en dessous de 2 m) sur
très sensibles à la sécheresse comme le maïs. L’arachide (variété 73-33)
l’ensemble des traitements pose le
et le maïs (variété Synthétique C), en rotation bisannuelle, ont été choi-
problème de l’efficience d’utilisation
sis. Le maïs a été utilisé en tête de rotation en 1997 sur précédent ara-
de l’eau par la culture. Les données de
chide. Les potentiels de rendement sont de 4 t/ha pour le maïs, et de 2,5
suivi
hydrique en
cours de
t/ha pour l’arachide. En 1998, l’essai a porté sur la culture de l’arachide.
d’exploitation.
Les traitements mis en comparaison sont constitués par différentes
combinaisons de PN et de PG, le traitement portant sur la chaux servant
Système riz continu (variété DJ-184D)
de références par rapport à la correction de l’acidité.
dans le bas-fond à Koutango. Cet
essai a été irnplanté dans le bas-fond
Tl :
Témoin sans P, seulement N and K apportés
de Koutango en collaboration avec un
T2 :
0 % P - phosphate naturel (PN) + 0 % P - phosphogypse (PG) +
paysan producteur de riz. Le labour a
30 kg/ha P205 sous forme de triple superphosphate (TSP)
été réalisé manuellement à la daba. Le
T3 :
0 % P sous forme de RP + 100 % P sous forme de PG
bon niveau de rendement atteint pour
T4 :
25 % P sous forme de RP + 75 % P sous forme de PG
la variété de riz pluvial (rendement
T5 :
50 % P sous forme de RP + 50 % P sous forme de PG
moyen paddy > 4 t/ha) confirme le
T6 :
75 % P sous forme de RP + 25 % P sous forme de PG
potentiel non négligeable de produc-
T7 :
100 % P sous forme de RP + 0 % P sous forme de PG
tion rizicole dans le bas-fond. Il n’y a
T8 :
100 % Ca from lime (CaO)
pas d’effet significatif des traitements
sur les grandeurs considérées. Les
Les doses d’apport sont différentes selon la source en P. Ainsi, la dose
conditions d’alimentation hydrique de
complète de PN (100% P sous forme de PN) correspond à 400 kg/ha de
la culture ont été satisfaisante compte
phosphate tricalcique de Taïba, alors que la dose complète de PG définit
tenu du cumul et de la distribution des
un apport de 700 kg/ha de phosphogypse. Le traitement 8 correspond à
pluies. La profondeur de la nappe est
un apport de 400 kg/ha de chaux (CaO). Les quantités de P ou Ca ap-
restée près de la surface durant toute
portées aux parcelles élémentaires par l’application des traitements peu-
la saison des pluies, et en particulier
vent être déterminées à partir des analyses effectuées pour ces différents
en fin de cycle. Par conséquent, la
produits. Ces doses sont apportées tous les 4 ans après deux rotations.
remontée capillaire de l’eau au niveau
Rapport Annuel - CNRA - 1998
56
-----mm-
---c
__
-.-.__

Le dispositif en blocs complètement
randomisés comporte huit (8) traite-
La comparaison des effets des amendements phosphocalciques sur les
ments et quatre (4) répétitions. Cha-
composantes de rendement en arachide en 1998 a donné les résultats
curie des trente deux (32) parcelles
présentés dans le tableau 16 ci-après.
élémentaires a une superficie de 84
m”, ,soit 15 m x 5,6 m. Le nombre de
Tableau 16. Effet des amendements sur les rendements en arachide
lignes de semis est de onze (Il) avec
I- Traitement
Densité
Gousse + Fane
Fane
Gousse
un écartement de 0,5 m.
.-
(plantlha)
WW
WW
WW
Tl
84270
3930
2580
1350 d
Les mesures et observations suivantes
T2
87500
4150
2670
1480 c
T3
82760
3990
2800
I590b
ont été réalisées sur le sol, la plante et
T4
81350
4260
2370
I590b
le calendrier cultural. Suite à la ca-
l-5
86510
4530
2900
1630 ab
ractérisation
physico-chimique de
T6
75 100
3760
2370
1 3 9 0 d
départ, des prélèvements de sol ont
T7
86040
4330
2800
1540 bc
T8
86350
4380
2720
166Oa
été effectués après la récolte pour un
Moyenne
83740
4170
2640
1530
suivi du pH, des teneurs en P et Ca
Niveau de signification
N S
N S
N S
S
dans le profil cultural. Le schéma de
cv 96
7,9
11,5
16,6
7.8
-
prélevement a été le suivant :
En 1998, malgré les bonnes conditions d’implantations des cultures, les
densités de populations ont été en deçà de l’optimum pour la variété
?
pour les traitements 1,3 et 7, tou-
tes les parcelles sont échantillon-
semée (environ 120 000 plant/ha). 11 n’y a pas eu d’effet significatif des
nées au niveau des 4 horizons,
traitements mis en comparaison sur les paramètres analysés sauf pour le
rendement en gousse. Le niveau de rendement en gousse atteint a été
soit O-l 0, 10-20, 20-40 et 40-60
cm. Ces traitements ont été choi-
correct compte tenu de la durée assez courte de la saison des pluies. Les
sis pour l’analyse de la dynami-
rendements Ies plus élevés ont été obtenus avec les traitements portant
que de Ca dans le profil ;
sur les amendements phosphocalciques, indépendamment de la source à
l’exception du traitement T6 (75 % PN + 25 % PG). Au stade actuel, il
??
pour les autres traitements,
paraît difficile d’expliquer dans les détails ces résultats. Cependant, ils
Il’échantillonnage au niveau des
semblent confirmer l’importance de l’apport de calcium sur la produc-
parcelles élémentaires a été réalisé
tion de gousse. L’action positive de Ca sur ce sol dégradé, en plus de
aux 3 horizons suivants : O-10,
l’augmentation du pH et/ou la diminution de la toxicité aluminique,
1 O-20 et 20-40 cm.
pourrait porter sur l’amélioration du remplissage des gousses. Cette
hypothèse est d’autant plus plausible que l’analyse foliaire effectuée ne
Les analyses effectuées portent sur la
met en évidence aucun effet du traitement (tableau 17).
granulométrie, le pH (eau et KCI) le
carbone,, le phosphore (total et assi-
Tableau 17. Résultats d’analyse du diagnostic foliaire de l’arachide
milable) l’azote (total et nitrique), les
-
CEC,
--Traitement
ENment analysé
bases
échangeables, la
P
K
Ca
l’aluminium échangeable, et le souf-
Mg
Tl
0,262
1 . 2 6 0
1,191
0,668
fre. IJne partie des résultats d’analyses
T 2
0,252
1.300
1.207
0,663
est présentement disponible.
T 3
0,263
1,264
1.267
0,65 1
T 4
0,260
1.318
1,228
0.646
Un diagnostic foliaire a été réalisé en
T 5
0,267
1,361
1.219
0,667
1998 sur les échantillons de plantes
T6
0.265
1,249
1.241
0,661
prélevés sur toutes les parcelles au
T 7
0,266
1,344
1:297
0,653
s t a d e floraison/gynophorisation d e
T8
0,265
1,364
1,258
0.668
l’arachide. Pour chaque traitement,
quatre répétitions ont été ainsi analk-
sées pour éléments suivants : N, P, Ca
Les amendements effectués ont entraîné un e richissement du profil
et Mg. L’apport des amendements 1 a
cultural en Ca et éventuellement en P. En deuxi me année, l’effet signi-
été enfoui dans les 20 cm de la couc
ficatif des traitements observé sur les rendeme ts en gousses confïrme-
4 e
superficielle par un labour en tractiQn
rail:
1
l’importance du Ca sur le remplissage es gousses sans qu’on
bovine. N et K ont été apportés sur
puisse distinguer l’effet spécifique de la source de Ca. La poursuite de
chaque parcelle aux doses suivantes :
l’essai mettra l’accent sur cet aspect du pro lème. Ainsi, des séries
12 kglha de N et 40 Kglha de K au
d’analyses de sol et de plante ciblées au cour de la campagne 1999
i
semis. En 1998, les conditions plu-
centrées sur les traitements Tl, T3, T5, T7 et T 8 devraient permettre
viométriques ont entraîné un stress
d’élucider cette question.
hydrique à la maturation des cultures,.
Rapport Annuel - CNRA - 1998
57

Les résultats pour l’essai de Bambey ont montré que :
2. Agroforesterie
?
Zizyphus rnauritiana et Bauhinia rufescens coupés à 50 cm sont plus
Les activités de recherche agrofores-
performants du point de vue survie. Après cinq exploitations toutes
tières menées dans le CNBA ont pour
les souches sont encore vivantes (les taux de survie sont de 100%).
principal objectif l’accroissement de
Ils sont suivis par hardwickia binnata (coupe rez-terre) et Caesalpi-
la productivité par l’introduction, dans
nia ferrea (coupe à 50 cm) avec 98% de survie ;
les systèmes agraires, de technologies
agroforestières performantes. Elles
?
Albizzia lebbek, Calotropis procera et Moringa oIe$era sont moins
ont porté, en 1998, sur l’étude des
adaptés aux coupes de gestion. Leurs taux de survie sont inférieurs à
banques fourragères et des haies vives
15% quelque soit la hauteur de coupe. II est même nul dans certains
défensives, deux technologies menées
blocs;
dans le cadre des conventions
SALWA (Semi Arid Low Lands of
?? certaines espèces sont plus ou moins adaptées a certains types de
West Africa) et GERT (Gestion Du-
gestion Il s’agit de Hardwickia binnata qui rejette à 98% en coupe
rables des Ressources du Terroir).
rez-terre et 73% à 50 cm et Gliricidia sepium plus performant à 50
cm de coupe (97%) contre 34% en coupe rez-terre. Pour les autres
Pour les banques fourragères, les es-
espèces, la hauteur de coupe n’a pratiquement pas un effet signifï-
sais de Bambey et Yéri Guèye ont été
catif sur la capacité de reprise après exploitation.
suivis. Pour les haies vives, par
contre, des essais test de comporte-
Pour l’essai de Yéri Guèye, les résultats montrent que les espèces loca-
ment et diffusion de la technologie en
les telles que Zizyphus mauritiana, Bauhinia rufescens et Combretum
milieu paysan et un essai gestion des
aculeatum sont plus performantes du point de vue taux de survie et
haies ont été conduits respectivement
croissance en hauteur et diamètre. Caesalpinia ferrea, espèce exotique
dans le cadre des conventions GERT
est bien adaptée aux conditions pédo-climatiques du milieu. La contre-
et SALWA.
performance de Hardwickia binnata serait due à la nature sableuse du
sol de la parcelle.
Banques fourragères
Haies vives
L’objectif global des recherches sur
les banques fourragère a été
L’objectif global des investigations sur les haies vives était la mise au
l’accroissement de la production four-
point d’un paquet technologique susceptible de protéger les parcelles
ragère dans les exploitations. Trois
paysannes contre la divagation du bétail.
objectifs spécifiques étaient visés :
Deux objectifs spécifiques ont été définis :
?? tester le comportement d’espèces
ligneuses fourragères dans la tech-
0
identifier des espèces épineuses capables de former des haies vives
nologie en station et en milieu ré-
défensives performantes lorsqu’elles sont plantées seules ou en as-
el ;
sociation ;
o évaluer l’effet de la hauteur et de
?
étudier l’effet de la hauteur et de la période de coupe sur le déve-
la densité de plantation sur la pro-
loppement des haies vives défensives.
duction de biomasse et la reprise
de souche après exploitation ;
En 1998, deux types d’essai ont été suivis :
* analyser la valeur bromatologique
de la biomasse fourragère produite.
?
un essai gestion des haies vives défensives, financé par le SALWA
(Semi Aride Low Lands of West Africa) ;
Deux essais ont été suivis en 1998 :
a
un essai test de confirmation et diffusion de haies vives défensives
un en station (Bambey 1993) et un en
en milieu paysan financé par le projet GERT (Gestion durable des
milieu paysan (Yéri Guèye 1996).
Ressources du Terroir).
Pour l’essai de Bambey, la capacité de
rksistance des espèces après coupes a
Pour le premier essai, des haies d’âges différents (1996 et 1997) ont été
été évaluée. A Yéri Guèye, par contre,
coupées à 25 cm au début (juillet) et la fin (décembre) de l’hivernage
le comportement des espèces du point
1998. Le dispositif expérimental de départ était en blocs complets ran-
de vue taux de survie et croissance en
domisés en lignes où les espèces à croissance rapide telles que Acacia
hauteur et dia.mètre a été suivi.
laeta, Acacia tort+ Acacia nilotica et Bauhinia rufescens sont cha-
cune plantée seule et en association avec des espèces à embranchement
Rapport Annuel - CNRA - 1998
58
-
---
.--ww----

latéral et croissance lente (Acacia
3. Amélioration et gestion de la jachère
mellifera et Zizyphus mauritiana). Les
données analysées portent sur la
Dans le secteur sud bassin arachidier, la jachlère est en quasi-disparition
coupe de juillet 1998. Les résultats
dan.s les systèmes de production en raison d’une part de la forte pression
obtenus ont montré que :
sur les terres exercée par une population de plus en plus nombreuse et
d’autre part de l’expansion de la monoculture arachidière.
?? tous les arbres coupés à 25 cm,
toutes espèces confondues, ont
Dans ce contexte, les études agroforestières conduites dans cette zone
rejet.é de souche (taux de survie
cherchent à faire connaître, à expérimenter et à adapter localement des
egal 100%) ;
technologies d’amélioration ou de substitution à la jachère.
?? le nombre moyen de rejets par
souche est de 10 pour les arbres
Ces dernières devraient permettre l’amélioration de l’efficacité des ja-
plantés en 1996 et de 5 pour ceux
chères par le renforcement de leur potentiel de production tout en favo-
plantés en 1997 ;
risant la restauration de la fertilité qui reste leur principal objectif.
b
qu’il n y a pas de différences si-
gnificatives dans la croissance en
Enrichissement de la jachère par l’utilisation d’acacias locaux dans le
hauteur des rejets pour la planta-
terroir de Médina Kébé
tion de 1996, alors que pour celle
de 1997 Bauhinia rufescens s’est
Les jachères ont été enrichies avec des acac:ias locaux à usages multi-
nettement distingué après cinq
ples. L’étude consistait à :
mois de coupe ;
0
l’association n’a pratiquement pas
b
suivre le comportement (croissance, taux de survie des espèces
d’effet sur la reprise de souche
plantées) ;
aprés coupe ni sur la vitesse de
?
rechercher une densité optimale de plantation des espèces ;
croissance des rejets.
b
évaluer l’effet des arbres sur les propriétés physico-chimiques et
biologiques du sol au bout de 36 mois.
Pour le deuxième essai, les haies ont
éte rnises en place en Août 1998 sur
Le dispositif expérimental était en blocs complets randomisés avec deux
trois types de sols de la communauté
facteurs et trois répétitions. Le premier facteur (espèce) a quatre ni-
rurale de Noto, Département et Ré-
veaux (Acacia senegal, Acacia adansonii, Acacia raddiana et Acaciu
gion de Thiès. Les tests de confirma-
laeta). Le deuxième facteur (densité de plantation) a trois niveaux (2 m,
tion ont montré que :
3 m et 4 m entre les lignes). Sur la ligne un écartement de 2 m a été
retenu. La parcelle élémentaire est un carré de 20 m de côté, soit une
?
la nature du sol a un effet haute-
superficie de 400 m2. Le bloc est composé de 13 parcelles élémentaires
ment significatif sur le taux de
pour une superficie totale de 2,5 ha pour l’ensemble de l’essai.
survie et la croissance des plants,
toutes espèces confondues. En ef-
Les observations ont porté sur la survie et la croissance en hauteur des
fet les sols sableux latéritiques se-
espèces étudiées. Les résultats ont montré que le taux de survie moyen
raient plus indiqués suivis des sols
diminue avec une augmentation de l’écartement entre les lignes chez
<X deck-dior » (sols ferrugineux
Acacia Zaeta et Acacia raddiana (figure 11). Cependant, cette baisse est
tropicaux peu lessivés) et des sols
plus notable chez cette dernière espèce où il passe de 55 % pour
f:( dior » (sols ferrugineux tropi-
l’écartement 2 m à 24 % pour l’écartement 4 m. Chez Acacia adansonii,
caux lessivés) ;
le taux de survie
augmente légèrement au contraire avec
b
.4cacia laeta a donné les meilleurs
l’accroissement de l’écartement entre les lignes (44 à 53 %).
résultats sur tous les types de sols
pour la survie et la croissance.
Il apparaît que Acacia laeta et Acacia senegal se comportent très bien
avec des taux de survie moyen généra1 supérieu s à 80 % (figure 12). En
revanche, les taux de survie de Acacia raddi na et Acacia adansonii
4
sont faibles avec respectivement 40 et 46 %.
Un.e réduction de la hauteur chez Acacia Zaeta
été observée lorsqu’on
augmente l’écartement entre les lignes contrair ment chez Acacia sene-
ga,!
t
où on note une croissance en hauteur plus importante (figure 13).
Par contre, il n’apparaît d’effet notable de la densité de plantation sur la
croissance en hauteur chez Acacia raddiana et jcacia adansonii.
l
Rapp#ort Annuel - CNRA - 1998
59

Figure 11. Taux de survie moyen des espèces utilisées en enrichissement de la jachère en
Figure 13. Hauteur moyenne des espèces utilisées en enrichissement de la jachère en fonction
fonction de la densité de plantation. Avec : E (2 m) : écartement entre les lignes de 2 m,
de la densité de plantation. Avec : E (2 m) : écartement entre les lignes de 2 m, E (3 ) :
E (3 ) : écartement entre les lignes de 3 m et E (4 m) : écartement entre les lignes de 4 m
écartement entre les lignes de 3 m et E (4 m) : écartement entre les lignes de 4 m.
9 0
80
35
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-
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70
60
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HE W-4
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HE C-W
1
2
2 0
10
,m
'0
5
,+
0
0
A. laeta
A. senegal
A. raddiana
A. adansonii
A. laeta
A. senegal
A. raddiana
A. adansonii
Figure 12. Taux de survie moyen général des espèces utilisées en enrichissement de la jachère
Figure 14. Hauteur moyenne générale des espèces utilisées en enrichissement de la jachère
80
70
60
5 0
4 0
3 0
2 0
10
0
2 8
A. laeta
A. senegal
A. raddiana
A. adansonii
A. laeta
A. senegal
A. raddiana
A. adansonii
Figure 15. Taux de survie moyen des espèces utilisées en amélioration de la jachère
Figure 16. Hauteur moyenne des espèces utilisées en amélioration de la jachère
A hdoSenoea
A==!@
Alaeta
H I%r&a

IJne croissance en hauteur relative-
ment faible a été notée pour toutes les
A Médina Kébé, deux essais ont été conduits. Le premier concerne le
espèces au bout de deux ans de plan-
test de 7 espèces en haie vive défensive : Acacia Lrdansonii, Acaciu
tation ‘(figure 14). Cependant cette
laeta, Acacia mellifera, Acacia raddiana, Acacia senegal, Eucalyptus
croissance est meilleure chez Acacia
camaldulensis et Ziziphus mauritiana.
ltxeta et Acacia raddiana avec une
hauteur de l’ordre de 35 cm.
Les résultats ont montré que les acacias (Acacia adansonii, Acacia lae-
ta, Acacia mellifera, Acacia raddiana, Acacia senegal) se comportent
Amklioration de la jachère dans le
mieux avec des taux de survie qui varient entre 97 et 100%. Eucalyptus
terroir de Médina Kébé
camaldulensis et Ziziphus mauritiana présentent des taux de survie
moyens respectivement de 68 % et 53 %.
Les jachères ont été améliorées avec
une majorité d’espèces exotiques à
Le deuxième essai visait à étudier l’influence de la densité de plantation
croissance rapide. L’étude porte sur :
de deux acacias (Acacia laeta R. Br. Ex Benth. et Acacia senegul (L.)
Wild.) sur la dynamique de l’eau et le comportement hydrique du sorg-
* le suivi du comportement des
ho (Sorghum bicolor L. Moench var. CE145-66) associé. Le dispositif
espèces introduites en améliora-
expérimental a été installé sur un précédent jachère de trois ans. 11
tion des jachères spontanées ;
s’agissait d’un bloc factoriel en randomisation totale avec deux fac-
*
l’évaluation de l’effet des espèces
teurs : l’espèce avec trois niveaux (sans arbre, Acacia laeta et Acacia
s u r l e s p r o p r i é t é s physico-
senegal) et l’écartement entre les lignes avec trois niveaux (4 m, 6 m et
chimiques et biologiques du sol
8 m). L’essai comportait donc 7 traitements avec trois répétitions soient
au bout de 36 mois.
21 parcelles expérimentales élémentaires de 400 mz.
Le dispositif expérimental était en
En raison de l’attaque sévère de la culture par les criquets intervenue 72
blocs randomisés avec un facteur et
jours après le semis (floraison-maturation), le rendement et ses compo-
trois répétitions : le facteur espèce
santes n’ont pas pu être déterminés. Ainsi, les résultats présentés portent
avec cinq niveaux (Acacia holoseri-
essentiellement sur la dynamique de l’eau dans le sol, la cinétique
cea, Acacia laeta, Acacia senegal,
d’extraction de l’eau par la culture et les arbres, le fonctionnement hy-
Cassis siamea, Hardwickia binnata).
drique de la culture et les paramètres du développement végétatif.
Les résultats (figure 15) ont montré
Les mesures physiologiques ont été effectuées une fois par semaine
que le taux de survie moyen est très
entre 12 h et 13 h 30 mn T.U.. Elles ont été réalisées sur la 3ème feuille à
élevé chez Acacia laeta (100 %),
partir du sommet de trois pieds prélevés au hasard. Ces mesures ont
Acacia senegal (97 %). Il est moyen
porté sur le potentiel hydrique foliaire (Y) mesuré à la presse à mem-
chez Hardwickia binnata (60 OA) et
brane J-14 type Campbell, la conductance stomatique (Gs) et la transpi-
fiaible chez Acacia holosericea (40
ration foliaire (Tr) déterminées à l’aide du poromètre Licor- 1600 (Licor,
%). La croissance en hauteur a été
Inc., Lincoln, Nebraska, USA). Le rayonnement photosynthétiquement
meilleure pour Acacia holosericea et
actif (PAR), l’humidité relative et la température foliaire ont également
Acacia laeta avec 68 cm (figure 16).
été déterminés.
Ces deux espèces sont suivies par
Acacia senegal(40 cm) et en dernière
Les profils hydriques du sol des parcelles où le sorgho est associé à
position Hardwickia binnata (25 cm).
Acacia laeta (figure 17 a, b, c) ou Acacia senegal (figure 17 d, e, f) ont
été comparés à ceux des témoins (figure 17 g, h, i). Les résultats ont
Techniques de substitution
montré que l’on peut distinguer deux phases :
à la jachère
?
une phase de recharge qui a atteint son maximum le 17 septembre ;
Cette activité a été menée dans trois
?
une phase de diminution de l’humidité qui a débuté Le 24 septembre
terroirs villageois du sud bassin ara-
et se poursuit jusqu’à la fin de la saison des pluies.
chidier : Médina Kébé, Kabacoto et
Porokhane. Elle concerne d’une part
Par ailleurs, les profils présentent une allure similaire pour les trois den-
un contrôle de performance en milieu
sités de plantation. Cependant, quelques faits remarquables ont été rele-
réel d’espèces agroforestières (jugées
vés. Les parcelles témoins présentent globalement des humidité du sol
prometteuses en station) utilisées dans
supérieures à celles des parcelles où le sorgho est associé aux ligneux et
les technologies de haie vive, brise-
cela quelle que soit la densité de plantation considérée. Pour la plus
vent et cultures en couloirs et d’autre
forte densité de plantation (écartement de 4 m entre les lignes), les par-
part un essai d’association agrofores-
celles à Acacia senegal et celles à Acacia laetu présentent des humidité
tière.
comparables. Cependant, pour les plus faibles densités de plantation
Rapport Annuel - CNRA - 1998
60
-
----
-----p-n-

(écartement de 6 ou 8 m entre les
tants enregistrés durant cette période (26,5 mm au total);
lignes), les humidité sont plus élevées
?? quel que soit le traitement considéré, de:s quantités d’eau consom-
au niveau des parcelles à Acacia se-
mées plus élevées au niveau des parcelles à plus forte densité de
ne,g~~l qu’au niveau de celles à Acacia
plantation (écartement 4 m entre les lignes).
laeta et cela quelle que soit la date
considérée. L’enracinement du sorgho
A Kabacoto, le premier essai a porté sur le test de trois acacias en haie
qui, jusqu’au 17 septembre s’est li-
vive. Les résultats ont montré que les taux de survie obtenus au bout de
mité au niveau des 50 premiers centi-
24 mois apparaissent élevés : Acacia laeta (96 OA), Acacia raddiana
m&res a atteint en fin de cycle de
(92,4 %), Acacia nilotica (75 OA). Le deuxième essai concernait l’étude
croissance entre 75 et 100 cm de pro-
du comportement de trois espèces exotiques (Azadirachta indica, Gliri-
fondeur. Par contre, la profondeur
cidia sepium et Leucaena leucocephala) dans les cultures en couloirs.
maximale d’enracinement des espèces
Les résultats obtenus montrent que Azadirachtu indica présente un taux.
ligneuses qui lui sont associées se
de survie très élevé (95 ‘%) alors que Gliricidia sepium et Leucaena
situerait entre 150 et 200 cm.
leucocephala ont des taux de survie moyens avec respectivement 79 %
et 74 %. Azadirachta indica présente aussi le meilleur comportement en
La. relation entre les paramètres hy-
terme de croissance avec une hauteur moyenne de 168 cm et un diamè-
driques du sorgho (Y, Gs et Tr) et la
tre moyen du houppier de 85 cm. Les hauteurs moyennes atteintes par
réserve hydrique du sol pour diff&
Gliricidia sepium et Leucaena leucocephala ne représentent que le ‘/4
rents écartements entre les lignes (4, 6
des valeurs obtenues chez Azadirachta indica.
et 8 m) a été étudiée (figure 18). Trois
phases clans l’évolution de la Gs et de
A Porokhane, seule l’espèce Ziziphus mauritiana a été testée en haie
la Tr ont été distinguées :
vive défensive. Les données collectées à ce jour laissent apparaître un
bon comportement des plants. En effet, au bout de 10 mois ces derniers
une chute de la Gs et de la Tr entre
présentent une hauteur moyenne de 37,3 cm et un diamètre moyen du
le 36ème et le 43ème jas due cer-
houppier de 26 cm.
tainement aux faibles apports en-
registrés durant cette période ;
En conclusion, les résultats obtenus au niveau des différents essais
une remontée des deux paramètres
concernent essentiellement le comportement en termes de taux de survie
entre les 43ème et 57ème jas à la
et de croissance en hauteur des espèces testées dans les technologies
faveur des pluies recueillies durant
agroforestières d’amélioration et de gestion de la jachère. Ils ont montré
cette période (24,5 mm au total) ;
que, dans le contexte pédo-climatique de Miidina Kébé, Acacia laeta et
enfirn, une baisse de nouveau de Gs
Acacia senegal sont les espèces qui se maintiennent et croissent mieux.
et Tr au 57ème jas du fait de l’arrêt
Ces deux espèces utilisées en association agroforestière avec une
des pluies.
culture de sorgho augmentent les quantités d’eau consommées à
l’échelle de la parcelle élémentaire (400m*) et conduisent ainsi à une
En ce qui concerne le Y, une diminu-
diminution sensible de la disponibilité en eau du sol en terme de réserve
tion tout au long du cycle de dévelop-
par rapport aux parcelles de culture pure (témoins). Cependant, la baisse
pement du sorgho (19 août - 25 no-
de la réserve hydrique totale calculée sur la tranche de sol O-280 cm n’a
vembre) a été observée. II est passé de
pas eu d’impact négatif perceptible sur la croissance et le développe-
-0,60 MPa au 36ème jas à environ -
ment comme le fonctionnement hydrique du sorgho ceci en raison vrai-
0,lO MPa en fin de cycle.
semblablement de l’existence de niveaux d’absorption préférentiels
différents entre les arbres ( 150-200cm) et les cultures (0- 1 OOcm).
L’étude de l’évolution dans le temps
des paramètres de croissance du sorg-
ho en relation avec la consommation
4. Restauration des sols
en eau (ETR) a permis de moh-
trer (figure 19) :
Ce programme s’est fixé comme objectif global la restauration de l’envi-
ronnement favorable à la production agro-sylvo- l?astorale afin d’assurer la
sécurité alimentaire au niveau des terroirs villageois gravement affectés
?? une diminution notable de l’indice
foliaire (LAI) à partir du 43èm” jas
par le phénomène de salinisation et d’acidifïcation des terres. Il s’articule
concomitamment avec une réduc-
aut:our de trois objectifs spécifiques :
tion de I’ETR;
?
une croissance en hauteur du sorg-
?
recoloniser les sols salés par les espèces tolérantes à la salinité et à
ho plus forte entre les 50èlne et
valeur ajoutée (bois de chauffe, service et dl’oeuvre, de fourrage) ;
5 7ème jas en raison certainement
?
améliorer les caractéristiques physico-chimiques, biologiques et hydri-
des apports relativement impor-
ques des sols salés pour les rendre aptes à l’agriculture ;
Rapport Annuel - CNRA - 1998
61

Figure 17. Profils hydriques entre le 19 août et le 25 novembre 1998 pour les différents traitements
Hvol (%)
Hvol (%)
HvoI (%)
0
5
10
15
20
0
5
10
15
20
0
5
10
15
20
Y50
-250 AL4m
-300
-300
_ _ _ _ _ 19-août - 17-sept
______
m-w---
19-août - 17-sept
19-août - 17-sept
- 24-sept + 0 1 -oct
- 24-sept + 0 1 -oct
+ 24-sept + 0 1 -oct
- * - 23-oct -25-nov
- * - 23-oct -25-nov
- * - 23-oct -25-nov
Hvol (%)
Hvol (%)
HvoI (%)
0 5
10 15 20
0 5
10 15 20
0 5
10 15 20
0
0
0
b
2.
Ê
2 -50
s -50
t -50
s
2
~-100
S-100
"-100 ~.
e
-2
cc
e
2
y'50
g - 1 5 0
a-150 ~.~
& -200 -
-200
- 2 0 0
-250
-250
- 2 5 0
-300
Hvol (%)
H~O](%)
0
5
10
15
20
0 5
10 15
20
0
-200
- 2 0 0
-250
-250
- 2 5 0
-300
- 3 0 0

Figure 18. Relation entre les paramètres hydriques du sorgho et la réserve hydrique du sol pour les
différents traitements : 4 m (a, b, c, d), 6 m (e, f. g, h) et 8 m (i, j, k, 1)
900
900
900
“-- 750
2 600
-$ 450
L

~~:~

i!i#
-5 300
;3 150
0
0 .
0
29 36 43 50 57 64 71 78
29 36 43 50 57 64 71 78
29 36 43 50 57 64 71 78
Jas
Jas
Jas
0
0
0
29 36 43 50 57 64 71 3 2
29 36 43 50 57 64 71 78
29 36 43 50 57 64 71 78
Jas
Jas
-1,30
-1,30
-1,30
29 36 43 50 57 64 71 78
29 36 43 50 57 64 71 78
29 36 43 50 57 64 71 78
Jas
Jas
+-AL4173
- - + - .AS4m
Jas
d AL6m
- - + - - AS6m
-ALRm - - + - .ASSm
+‘I
ST
-T
??]AL4m gAS4m ??T
?? AL6m
HAS6m
01
?? AL8m
gAS8m
gT
4ou
4uu
4uu
350
3350
350
2 300
.g, 300
E 3 0 0
‘i, 250
z250
5250
5 200
ut200
ot150
150
r-4 3200 150
100
100
100
50
50
50
0
0
0
36 43 50 57 72~/a~
36 43 50 57 7Zj,,
36 43
50 57 72Jas

Figure 19. Relation entre les paramètres de croissance du sorgho et la consommation en eau pour les
différents traitements
2,0
2 , 0
2,o
a
T
e
i
1,5
q1,5
.
-I
7
+,o
3 \\ \\
190
0,5
0,5
0,5
&
“-3:
0,o
~~.~
o,o
0,o .
~_~~
29 36 43 50 57 64 71 78
29 36 43 50 57 64 71J7f
293643 50 5764 7178
Jas
Jas
3.......
3
~.
~.
_
~.
5.
29 36 43 50 57 64 71 78
29 36 43 50 57 64 7ia78
29 36 43 50 57 64 715;:
Jas
:+L4m - - + - .AS4m
- AL6m
- - + - - AS6m
-ALSm..+..ASSm
-A-T
-T
YU
E 9o
C
-90 -
9
k
s 7 5
175 ~.
z-75 -
ki 60
260 .
$60
345 -
E45
e -
I -
I
230
.
$30
15 ~-
pk
15 ~- A
0
0
0 - - _~ - .~ -
_~~
29 3643 50576471 78
29 36 43 50 57 64 71 78
2936435057647178
Jas
Jas
Jas
?? AL4m ?? AS4m ??T
_ ?? AL6m
?? AS6m
?? T
0 ALSm
?? AS8m
?? T
36 43 50 57
2
36 43 50 57 72
1
Jas

?? identifier des mesures adéquates
arbres, le nombre de vivants et l’état général de la végétation, le fonction-
d’accompagnement pour encourager
nement hydrique, la phénologie et la morphologie racinaire des arbres, les
l’implication soutenue des partici-
données climatiques et les ‘données hydropédologiques.
pants particulièrement les femmes.
Les résultats relatifs au site de Ndiaffate considéré comme prioritaire pour
L.‘hypothèse scientifique selon laquelle
la recherche sont présentés ci-après. L’étude de l’évolution du niveau de
l’utilisation d’espèces résistantes au sel
la nappe d’eau en fonction du temps et du modelé a montré que la nappe
et ayant une valeur économique pour-
relativement plus profonde en octobre (premier forage) a subi une re-
rait constituer une solution alternative à
montée suivie d’une tendance à une baisse progressive pour la période
la salinisation des sols a été émise. Si
novembre 1997 à juin 1998 correspondant à la saison sèche. Cette
les arbres appropriés sont plantés sur
baisse régulière des nappes a provoqué le tarissement au niveau des
une large superficie, ils abaisseront
piézomètres 1, 14 et 15. Pour les piézomètres 1 situé en amont et 15 en
certainement la nappe phréatique par
aval, l’assèchement est observé à partir du mois de février; pour le pié-
transpiration, ce qui produit dans le sol
zomètre 14 cette situation est constatée à partir du mois de mai.
les effets positif5 suivants :
Concernant les performance des trois principales espèces ligneuses tes-
tées sur sols salés après 5 mois de plantation et plus particulièrement le
l’eau de pluie va remplacer le vo-
taux de survie moyen (tableau IS), leur comparaison a montré le meil-
lume d’eau évacué du sol et lessiver
leur comportement de Prosopis juliflora (89%) suivi de Tamarix
les couches superficielles du sol des
aphylla (7 1%) et Eucalyptus camaldulensis (5 1%).
sels ;
l’aération du sol serait améliorée ;
Tableau 18. Taux de survie des espèces testées après 5 mois de planta-
le processus de salinisation de la
tion sur sols salés
couche superficielle s’arrêtera.
Biocs
Prosopis julijlora
Eucalyptus camnldulensis
Tamarix aphylla
1
Il,25
28,83
SO,00
L(‘expérimentation a été conduite sur
II
88,75
32,40
52,75
quatre sites pilotes (villages) où une
III
87,50
68,25
74,25
parcelle de 10 hectares a été délimitée.
IV
80.00
64,50
70,50
V
93,25
63,50
79,75
L>e dispositif qui a été adopté est un
Taux de survie moyen
89
51
71
factoriel 2 facteurs (espèce et amen-
dement) en blocs complets randomi-
Les résultats relatifs à la croissance en hauteur des trois espèces testées
ses à trois répétitions. Le facteur es-
sont présentés dans le tableau 19.
pèce comporte quatre niveaux : 1)
complexe Diguette + (Tamarix + Dis-
Tableau 19. Croissance en hauteur des espèces testées après 5 mois de
tichlis) + Atriplex ; 2) complexe Di-
ulantation sur sols salés
guette -t (Eucalyptus + Distichlis) +
Blocs
Prosopis juliflra
Eucalyptus cumaldrtlsrris
Tamark aphylIa
A triplex ; 3) complexe Diguette +
1
61.50
46,OO
58,25
(Prosopis + Distichlis) + Atriplex ; 4)
II
69,?5
62,50
42,00
témoin sans arbres. Le facteur amen-
III
48,50
47,25
5 3 . 2 5
dement est composé de trois niveaux :
IV
41,50
47,25
53,00
1) Phosphatage (Phosphate de Taïba) ;
V
41.25
57,00
48,OO
2) Organique (Fumure animale +
Hauteur moyenne (cm)
5 4
5 3
5 2
Compost) ; 3) sans amendement (té-
moin absolu).
Une égalité des moyennes pour les trois espèces a été observée. Toute-
fois il existe une plus grande hétérogénéité sur la hauteur de Prosopis
L(a parcelle élémentaire couvrait une
jukjlora avec un écart type de 12,128.
surface de 4000 m2 dont 3000 m2 plan-
tke d’une espèce ligneuse et d’une her-
Il convient de préciser que la relative meilleure performance de Proso-
bacée halophyte (Distichlis spicata).
pis juliflora après 5 mois de plantation par rapport à Tamarix aphylla
Cette dernière occupe une parcelle
espèce considérée comme très tolérante à la salinité relèverait du mode
centrale de 1000 mz. Le dispositif com-
de production des plants utilisés : bouturage pour Tamarix aphylla et
prend donc 36 parcelles entourées cha-
graine pour Prosopis juliflora et Eucalyptus camaldulensis. La forte
cune de diguettes de 50 cm de haut sur
mortalité observée au niveau de cette dernière espèce (Eucalyptus ca-
40 cm de large. De même la parcelle de
maldulensis) serait probablement le fait d’un mauvais conditionnement
1000 mz à Distichlis spicata est entou-
des plants qui étaient déjà relativement développés lors de leur transfert
rée de digueftes ayant les mêmes ca-
de la pépinière de Nioro du Rip à la station expérimentale à Ndiaffate.
ractéristiques. Les observations ont
porté sur la hauteur et le diamètre des
Rapport Annuel - CNRA - 1998
62

5. Régénération et gestion do
ment général des parcelles. Bien que cet indicateur soit important pour
gommier
le choix à venir des villages partenaires, il convient de préciser le rôle
primordial de la clôture dans la survie et la croissance des arbres des
Les résultats ont trait à la production
parcelles.
de gomme arabique et aux techniques
de régénération extensive du gommier
Les faibles taux de croissance (entre 15 et 43 cm à 8 mois d’âge) et de
(Acacia senegul) : régénération par
survie (75 à 95 % des arbres plantés Survive:nt) des plantations s’expli-
agroforesterie combinant les spécula-
quent par une insuffisance de protection.
tions vivrières traditionnelles (mil
chandelle, pastèque non sucré, niébé,
C’est pourquoi il s’avère important de fournirr aux exploitants selon des
etc) avec le gommier et régénération
modalités à définir, l’appui en clôtures de type “Grillage Ferlo” ou en
par enrichissement des parcours. Un
barbelé pour sauvegarder les bonnes reprises constatés aprés la planta-
deuxième volet des résultats concerne
tion. Une clôture donnée pourra être utilisée trois fois au moins sur
la méthode de régénération intensive
d’autres parcelles de superficie équivalente à la première, réduisant ainsi
par plantation.
le coût de protection.
Régénération extensive du gommier
Régénération intensive du gommier
Les paramètres suivants ont servi à
Partant des acquis actuels de la recherche sur les techniques de régéné-
évaluer les essais :
ration de l’Acacia senegal et la connaissance des interrelations de
l’exsudation de gomme avec les facteurs biologiques et écologiques, on
peut envisager la mise en place de nouveaux types de plantations de
?
1 ndice de croissance-survie ;
gommiers utilisant l’irrigation et les techniques de multiplication végé-
?
!Soins sylvicoles et culturaux ;
tative. Ce type de plantation pourra faire l’objet d’essais et amorcer la.
?
Protection contre la divagation ;
naissance au Sénégal de plantations gommieres précurseurs des vérita-,
??
Biodiversité ;
bles plantations industrielles souvent évoquées.
?
Agroforesterie dans la parcelle,
?
,4ttaques et broutages ;
Gestion sylvpastorale
??
Participation des exploitants aux
essais
L’Unité Pastorale (UP) est un modèle de gestion en phase d’expérimen-
tation au Ferlo dans le cadre du Projet d’appui à IlElevage (PAPEL). Sa
En faisant le total des scores de ces
démarche est basée sur l’érection de la zone de desserte du forage en
variables au niveau de chacune des
unité de gestion avec la mise place d’organis,ations de gestion et l’élabo-
parcelles expérimentales, il est apparu
ration de plans de gestion concerté des terroir pastoraux. Les études de
que celle de Ranérou arrive en tête,
caractérisation des unités pastorales - menée en équipe pluridisciplinaire
suivie des parcelles de Gassé Doro et
et conduite par I’ISRA - permettent de situer l’exploitation de la gomme
Madina (tableau 20). La parcelle d’en-
arabique dans la gestion des ressources sylvo-pastorales au niveau de 3
richissement pastoral de Gassé Bar-
forages Yaré Lao, Vélingara et Réwane.
kedji arrive en dernière position à
cause surtout de l’absence de protec-
Les résultas obtenus à Vélingara qui est une: unité trés typique sont ré-
tion, de la faiblesse des soins apportés
surnés ci-après (tableau 2 1). Grâce aux gommeraies, la zone de Vélinga-
aux arbres et du faible taux de partici-
ra est la plus grande source de production de gomme arabique de la
pation des pasteurs à la conduite de la
Communauté Rurale du même nom. L’exploitation est l’activité des
parcelle.
hommes Peulhs et Maures. Bien que la cueillette de la gomme soit du
ressort des hommes, les femmes affirment tirer beaucoup de profit de la
Tableau 20. Scores des variables au
commercialisation de celle-ci. Le début de
.ploitation (saignée) se
niveau des parcelles
-
situe chaque année en octobre. La
son niveau opti-
Villages
Score total
Rang
-~
mulm au mois de décembre après les récoltes
en novembre et le
Kanérou
209
1
mois de mars. Le rythme de production qui e découle est illustré ci-
Gassé Doro
1 2 9
2
dessous par l’évolution des récoltes chez un
Madina
101
3
Mody Kello
5 8
4
üassé Safalbé
5 2
5
Tableau 21. Production de gomme en fonction de la récolte
Gassé Barkedji
21
6
-Récoltes
lè” rhlte 2eme récolte 3éme r&olte qeme dcolte Seme rkolte 6”“’ récolte
-~
(novembre)
(mars)
_.
C’est le taux de participation aux tra-
Production (kg)
70
1 0 3
1 7 0
lb1
90
6 5
.
vaux de mise en place qui pourratt
avoir été déterminant dans le classe-
Rapport Annuel - CNRA - 1998
l
63

Agroforesterie du gommier
tenir compte des contraintes et de problèmes identifiés :
Deux types d’exploitation agrofores-
0
trop bas prix ;
tière utilisant la jachère arbustive de
?
absence d’appui au producteurs en matière de gestion des terroirs
gommiers existent dans les zones de
gommiers et en matière de stratégies et systèmes de production, fai-
production :
ble égénération des gommiers ;
?
nécessité de relocaliser les efforts de promotion et de restauration
@ Parcelles agroforestières commu-
gommiers vers les zones à haut potentiel.
nautaires et individuelles (de 10 à
400 ha) vulgarisées par le projet
Les stratégies devraient s’articuler autour d’évaluations complémentai-
Sénégalo-Allemand ;
res. Cette action devrait concerner les zones de productions non encore
couvertes par les missions effectuées : proche Diéri, vers Galoya -
??
Vergers agro-sylvicoles polyva-
Matam (Fouta, Damga) et nord Sénégal Oriental (Bakel, Kidira, Goudi-
lents (de 0,25 à 4 ha) développés
ri) et Boundou (partie Sud Est du Ferlo).
par I’ISRA.
Promotion de modèles spécljiques d’agroforesterie
Ces modèles ont été inspirés du mo-
dèle « Bush Fallow System» qui pro-
L’Hibiscus sabdariffa (bissap), le sésame doivent être introduits dans
duit l’essentiel de la gomme arabique
les modèles agroforestiers comme spéculation associée au gommier.
du Soudan, premier producteur mon-
d’autant plus que le premier est déjà couramment cultivé dans les zones
dial.
de production du Sud de l’aire de production de gomme arabique.
Economie de la production
Recherches pour la mise en place de plantations industrielles
Evaluation du potentiel de production
Partant des acquis actuels de la recherche sur les techniques de régéné-
ration de l’Acacia senegal et la connaissance des interrelations de
Potentiel de production des planta-
l’exsudation de gomme avec les facteurs biologiques et écologiques la
tions. A partir d’hypothèses défavora-
mise en place de plantations industrielles de gommiers peut être envisa-
biles mais réalistes, une première esti-
gée. Ce type de plantation pourra faire l’objet d’essais et amorcer la
mation des capacités de production a
naissance d’une nouvelle génération de plantations gommières.
donné les résultats suivants :
Valorisation de la recherche
Zone du département de Linguère =
49,5 tonnes
L’élaboration d’un manuel sur les techniques de saignée du gommier est
Zone de Yaré-Galoya = 12,4 tonnes
en cours. Le manuel met l’accent sur les techniques de saignées et sur
les facteurs biologiques et écologique dont on doit tenir compte ou que
Potentiel de production des gomme-
l’on doit controler pour améliorer le rendement en gomme. L’ouvrage
raies naturelles. Zone 1 = 65,0 tonnes
comprend les thèmes suivants :
; Zone 2 = 1 SO tonnes ; Zone 3 = 45
tonnes
; Zone 4 : = 562,5 tonnes ;
?
Le gommier Acacia verek
Potentiel de production global du
?
Les paysages gommiers, la végétations à gommiers et les différents
F’erlo = 915:6 tonnes
types de gommier
0 Les gommeraies
Les exploitants et les collecteurs pri-
?
Rôles et utilisations de l’acacia verek et de la gomme arabique
maires de gomme arabique. Les ac-
?
Conseils pour une exploitation durable du gommier :
teurs impliqués dans la production et
(i) Les techniques de saignée
la collecte commerciale du produit
(ii) La gestion de la gommeraie
sont assez nombreux :
?
691 â 696 exploitants
6. Valorisation des rbidus de récolte
0
25 commerçants collecteurs
Le déficit alimentaire est une contrainte majeure qui limite le dévelop-
E:valuation des contraintes et straté-
pement de l’élevage au Sénégal. En effet, avec la non pratique de cultu-
gies pour l’amélioration de la gomme.
res fourragères, l’alimentation des animaux repose essentiellement sur
Les stratégies proposées pour mieux
les pâturages naturels. Ces derniers se rétrécissent de plus en plus avec
tirer partie de cette ressource doivent
l’extension des cultures, la disparition des jachères et la pression an-
Rapport Annuel - CNRA - 1998
64

thropique. A cela s’ajoute le déficit
fanes de niébé après la récolte des gousses ; l’usage double de certaines
pluviométrique et la disparition de
variétés de niébé tel est le cas de Bambey 2 1 !, Baye Ngagne est possible.
plusieurs espèces appétées. Ces effets
Cependant, il serait édifiant de déterminer les teneurs moyennes en
conjugués concurrent à accentuer le
calcium et en phosphore du fourrage de niébtS et sa digestibilité in vive
problème alimentaire en terme de
qu.antité et de qualité. Dans le souci
Tableau 22. Valeur bromatologique des fanes de différentes variétés de
d’améliorer l’alimentation animale,
niébé (Vigna unguiculata) séchées à l’ombre (n = 14)
des investigations ont été menées sur
Désignation
Stade de récolte Composition chimique (% MS) Valeur azotée
Valeur
la possibilité d’utiliser dans la ration
de la variété
(jours)
(glkg de MS)
&nerg&ique
de la fane de niébé qui est un résidu
(kg MS)
-
de récolte distribué en vert aux ani-
MO
MAT CB CT
MAD
U F
maux. Un préalable à cette pratique
66 - 35F
1 0 0
93.19 11.81 32.00
681
74,5 1
0 . 6 8 -
Ndiambour
1 0 0
9 1 . 4 0 1 6 . 0 9 29,40
8,60
114.28
0,71
est la détermination de la valeur nu-
58 -51
1 0 0
93,77 1 4 . 2 4 40,20
6,23
97.09
0.44
tritive de ce résidu. A cet effet, des
Mougne
1 0 0
88,30 1 3 . 1 3 31,70
11.70
86.78
0,59
échantillons de fanes de différentes
Baye Ngagne
1 0 0
91.98 14.98 24.33
8.02
103.96
0 . 8 5
variétés de niébé ont été analysés, les
58 - 74F
1 0 0
89,50 1 5 . 0 9 30,40
10.50
104.99
0.54
valeurs bromatologiques obtenues
Batnbey 2 1
5 4
8 8 . 9 3 1 3 . 1 9 29,20
11,07
87,34
0,69
sont présentés dans le tableau 22.
Melakh
5 4
9 0 . 9 8 1 1 . 1 0 32,50
9,02
67,92
0,63
85 -17
61
85,84
13,32
31,20
14,16
8854
0,58
La comparaison entre les différentes
Mouride
71
9 1 . 0 9 1 1 . 5 4 33,60
8,91
72.01.
0,60
9 -1 -1
61
9 0 . 9 7 1 1 6 1 40,20
9.03
72.66
0,39
Vari&és de niébé étudiées montre la
9-1 -2
61
9 0 . 7 8 1 1 8 6 32,90
9.22
74,98
0,60
variabilité des constituants chimiques
1 ->!
6 8
8 7 . 7 6 12,43 37,50
12.24
SO,27
0,41
des fanes mais surtout de leurs teneurs
10-2
6 7
91,93
12.31
2 9 . 4 0 8007
79.16
0.72
matières
azotées
digestibles
?% :
Matière Organique ; C T : Cendre Totale ; MAT : Matière Azotée Totale : NDF : Neutral
;:AD) et en énergie (UF). Cette va-
Detergent Fiber : CB :
Cellulose Brute selon Weende; ADF : Acid Detergent Fiber; MS :
Matière Séche ; MAD : Matière azotée digestible (MAD (g / kg de MS = 9,29 x MAT - 35.2) ;
riabilité semble être d’origine généti-
UF :
Unité fourragère (estimation selon les tables hollandaises).
que car pour la même durée de végé-
tal:ion, les différences en MAD et en
UIC sont nettes comme en témoigne
7. .Adoption de technologies
les valeurs obtenues pour les variétés
661-35F, Ndiambour, 58 -57, Mougne,
Etude des facteurs déterminants de l’adoption des technologies agro-
Baye Ngagne, 58 -74F. En outre, les
forestières dans le Bassin arachidier
fanes des variétés Ndiambour et Baye
Ngagne présentent pour une même
Un des objectifs de la recherche agroforestière dans le Bassin arachidier
durée de végétation, des valeurs bro-
était de réintroduire les ligneux dans les systèmes de production à tra-
matologiques supérieures à celles des
vers la promotion de différentes technologies agroforestières et
variétés fourragères 66 - 35F et 58 -
d’améliorer les pratiques agroforestières traditionnelles. L’objectif de
74.F. A l’inverse la 58 -57 et les va-
cette étude est de voir après quelques années d’existence d’une part
riétés 9 -l- 1 et 1 -2 (fournies par
comment ses efforts de recherche ont été valorisés par les producteurs et
l’Université de Riverside) ont une
d’autre part d’apporter des éléments d’appréciation aussi bien sur les
faibli.e valeur énergétique qui avoisine
interêts qui motivent l’appropriation que sur les raisons qui freinen’t
celle de la paille de riz (0,42 UF).
l’adoption des innovations proposées. Pour atteindre les objectifs assi-
gnés à ce travail, l’approche a consisté à une évaluation paysanne ê
En <comparant le niébé à une autre
travers des enquêtes élargies. Des données qualitatives et quantitatives
l é g u m i n e u s e , e n
l’occurrence
ont été collectées à l’échelle de l’exploitation agricole et du producteur
l’arachide, les résultats de cette étude
individuel. Les enquêtes ont été conduites respjectivement dans neuf et
montrent que les fanes de certaines
dix villages du Nord (départements de Bambey/ et Diourbel) et du Sud
variétés de niébé telles que Baye
(régions de Kaolack et Fatick) Bassin arachidier.
Ngagne, Ndiambour, Bambey 2 1 sont
plus riches en énergie et en azote que
Dans le Bassin arachidier, parmi les technolog’es agroforestières diffu-
la fane d’arachide de meilleure qualité
sées qui visent entre autre une meilleure gestio des ressources naturel-
dont les teneurs moyennes en UF et
i
les et leur restauration, un accroissement des re enus et une diversifïca-
en MAI> dont respectivement de 0,84
tion des activités, cinq sont effectivement adoptées par les producteurs
par kg de MS et 86g par kg.
de notre échantillon (la haie vive, le brise-vent, la plantation
d’ablignement et d’arbres isolés et le bois de village). De toutes ces in-
L’interprétation des résultats obtenus
novations, la haie vive constitue celle qui connu le plus de succès avec
présage la bonne valeur nutritive des
un taux d’adoption supérieur à 50%, la plantath)n d’arbres isolés vient
Rapport Annuel - CNRA - 1998
65

en deuxième position. Viennent en-
tive, les systèmes de production des populations à travers une gestion
suite dans l’ordre les brise-vent, la
rationnelle et durable des ressources naturelles. C’est dans ce contexte
conduite de pépinière et en dernière
que I’ISRA et le GERT ont conçu et mis en oeuvre un programme de
position les plantations d’alignement.
recherche appliquée en gestion des ressources naturelles. Un des objec-
Hormis les espèces locales vulgari-
tifs de cette collaboration est la valorisation des acquis de la recherche à
sées, les paysans ont eu par leur pro-
travers une démarche participative impliquant la recherche, l’encadre-
pre initiative à introduire d’autres
ment et le producteur. En 1998, les visaient à évaluer les performances
qu’ils jugent receler des potentialités
de variétés améliorées d’arachide, de mil et de niébé et l’effet de l’amen-
semblables ou supérieures aux pre-
dement organique sur la culture du mil.
mières.
(i) Essai variétal mil
Les raisons avancées par les répon-
dants qui motivent l’adoption conti-
En vue d’évaluer les performances des variétés de mil en milieu paysan,
nue des technologies transférées por-
deux variétés (Souna 3, IBMV 8402) ont été comparées à la variété
tent
essentiellement
sur
locale du paysan dans un dispositif en blocs dispersés au niveau du vil-
l’augmentation
des
revenus,
lage de Kissane chez trois paysans dont chacun correspond à une répé-
l’accroissement de la productivité du
tition. Les résultats d’analyse de variante du rendement en grains du mil
travail, la facilité d’entretien des
sont indiqués dans le tableau 23.
wltures et la préservation des res-
sources naturelles. 11 faut noter éga-
Tableau 23. Rendement en grains du mil à Kissane (département de
lement
que la
présence de
Thiès)
l’encadrement constituent un autre
Variété
Rendement en grains
facteur de motivation. La divagation
0% / ha)
des animaux, le manque de technicité,
Souna 3
1235 a
l’avancée des tannes, la forte mortalité
IBMV 8402
418b
e:n saison sèche et le manque de terre
Variété locale
275 b
Moyenne
643
constituent les principaux facteurs de
c v %
29.03
démotivation. Le rejet des technolo-
Dispositif en blocs dispersés. Les moyennes suivies d’une m*me lettre ne sont pas significative-
gies est de manière significative attri-
ment différentes au seuil de 5 % par le test de Newman et Seuls
buable aux arguments suivants: le
manque de terre, le statut de dépen-
Le rendement moyen en grains de la variété Souna 3 (1235 kg/ha) a été
dant, la non perception de l’intérêt de
significativement supérieur à ceux des variétés IBMV 8402 (4 18 kg/ha)
ces technologies et le manque de
et locale du paysan (275 kg/ha). En outre, on n’observe pas de diffé-
C~onnaissance. Les impacts négatifs de
rence significative entre les rendements de IBMV et de la locale même
ces technologies avancées par les
si la première a produit 143 kg/ha de plus que la dernière. La variété
répondants ont trait à la diminution de
Souna 3 a la particularité de maintenir un potentiel correct de rendement
la récolte. Ces réductions seraient
en situations moyennes de pluviométries tout en étant capable d’expri-
consécutives à la diminution de la
mer un fort potentiel dans les bonnes situations.
superficie cultivée.
(ii) Essai variétal d’arachide
Essais de démontration
(ZSZWGER T)
Cet essai visait à évaluer en conditions paysannes les performances de
trois variétés (Fleur 11, GC 8 35 et 55 437) comparées à la variété lo-
La région naturelle du Diobas est
cale du paysan dans un dispositif en blocs dispersés au niveau des villa-
située au Centre Ouest du Sénégal et
ges Mboboye et de Ndiougane. Les résultats d’analyse de variante du
a.ppartient à la zone sahélienne. La
rendement en grains du mil sont indiqués dans le tableau 24..
dégradation de cette région résulte de
l’exploitation abusive des espèces
Tableau 24. Rendement en graines d’arachide en milieu paysan
ligneuses par les hommes et les ani-
Vari&é
Rendement en grains
maux, la monoculture de l’arachide
(kg J ha)
combinées aux effets de la sécheresse.
GC835
525 a
Fleur 11
397 b
Dans ce contexte de fragilisation et de
55 437
319b
précarité des systèmes de production
Variété locale
210 b
le projet d’appui à la Gestion de l’Es-
Moyenne
363
pace et des Ressources naturelles du
C V %
39.16
Terroir (GERT) intervient pour amé-
Dispositif en blocs dispersés. Les moyennes suivies d’une même lettre ne sont pas signifïcative-
liorer, avec une approche participa-
ment differentes au seuil de 5 % par le test de Newman et Seuls
Rapport Annuel - CNRA - 1998
66

L’analyse des rendements en graines a
Tableau 25. Effets du fumier et du compost sur le rendements en grains
montré des différences significatives
du mil
-
entre les variétés. Le classement des
Traitement
Rendement en grains
moyennes place la variété GC 8 35 de
(kg 1 ha)
-
cycle de 80 jours en tête par rapport
Ttimoin sans apport
517a
aux autr’es variétés. Le rendement de
Fumier 2 t / ha
653 a
GC 8 35 (525 kg/ha) a représenté plus
Compost 2 t / ha
830 a
Moyenne
667
que le double du rendement de la va-
C V %
21.16
riété locale (210 kg/ha). En effet dans
Dispositif en blocs complets randomisés. Les moyennes suivies d’une même lettre ne sont pas
la zone d’étude caractérisée par des
significativement différentes au seuil de 5 % par le test de Newman et Seuls
hivernages généralement très courts et
une pluviométrie très souvent infé-
L’analyse de variante des données n’a pas révélé de différences signifï-
rieure à 400 mm une variété de 80
catives entre les trois traitements testés meme si le rendement (830
jours comme la GC 8 35 serait mieux
kg/ha) induit par le compost est relativement plus élevé que du fumier
adaptée. Par contre, la Fleur 11 de
(653 kg/ha) et du témoin (5 17 kg/ha). On devrait toutefois s’attendre dès
cycle de 90 jours qui montre réguliè-
la première année à un effet très net de l’application de la matière orga-
rement un bon comportement en
nique et particulièrement le compost. Cette absence de réponse pourrait
conditions de sécheresse a donné un
s’expliquer par des mauvaises conditions d’application (non enfouisse-
rendement (397 kg/ha) non significa-
ment, perte par érosion éolienne, qualité médiocre du produit) par les
tivernent supérieur à ceux de 55 437
producteurs. Ces résultats mériteraient donc d’être confirmés dans le
(3 19 kg/ha) et de la locale (210
cadre d’un dispositif pluriannuelle impliquant une rotation mil / arachide
kg/ha). Toutefois la valeur élevée du
et où l’arachide bénéficierait de l’arrière effet de l’apport sur le mil.
coefficient de variation (39.16 %) de
l’essai indique une grande variabilité
En conclusion, ces premiers résultats marquent le début de la collabora-
et suggère la nécessité de confirmer
tion entre I’ISRA et le GERT en matière de recherche / développement.
ces résultats.
Cette année a été marquée par des difficultés apparues lors de la mise en
place et le suivi des essais par les agents techniques d’encadrement.
(iii) Essai amendement organique
Malgré toutes ces difficultés les résultats prcSliminaires obtenus laissent
augurer des possibilités d’améliorations de la productivité des cultures et
La1 dégradation de la fertilité des terres
du revenus des agriculteurs par le biais de la diversifïcation.
et les difficultés liées à l’acquisition
des engrais minéraux ont conduit les
Etude comparée de 1 ‘adoption des technologies de gestion de la ferti-
agriculteurs à rechercher d’autres
Iité des rizières de la Basse Casamance et dans le Bassin de I’Anambc!
sources de fertilisation. Un effort im-
portant a été fourni par la recherche
La question des déterminants de l’adoption des technologies de fertilittS
pour mettre au point des techniques de
des rizières a été rarement abordée dans les études sur les technologies
valorisation des ressources naturelles.
de Gestion des Ressources Naturelles (GRN) mises au point par la re-
L’objectif de cet essai est d’évaluer les
cherche. A I’ISRA, les études disponibles traitent souvent plus de l’im-
effets du fumier et du compost sur le
pact de l’adoption et de son échelle que des déterminants de celle-ci. Or,
rendement du mil cultivé en milieu
sans une compréhension des déterminants de l’adoption des technolo-
paysan. L’essai a été implanté au vil-
gies de gestion des technologies (mises au point ou non par la recher-
lage de Keur ‘Ndiogou. Du fumier et
che), les recherches dans ce domaine resteront diffuses, dispersées, peu
du compost ont été apportés à la dose
efficaces et les résultats difficiles à faire passer.
de 2 t/ha de matière sèche et comparés
à un témoin sans apport dans un di,s-
De manière explicite, la vulgarisation agricole postule que l’adoption est
positif en blocs complets randomisas
liée à l’information, alors que les économistes! mettent l’accent sur les
à trois répétitions. La variété utilisée
avantages que procurent une technologie nouvelle pour l’exploitant. Des
est la Souna 3 à cycle de 90 jours.
étu.des plus récentes mettent en cause les Carac/téristiques de la techno-
Chaque parcelle a une emprise de 50
logie elles-mêmes... Toutes ces approches ont ‘partagé sur le plan mé-
mi! (5 m x 10 m). L’entretien a été
thodologique le fait de ne tenir en considérati n que “l’individu adop-
assuré par le paysan à la demande. A
tan.t”. L’environnement de la production n’est i
,considéré que dans ses
la récolte le rendement en grains du
aspects structurants et économiques (crédit, Poli/tique agricole) et non en
mil a été estimé sur l’ensemble de la
terme d’orientation de la production (autosuffisknce, etc.). En outre, les
parcelle. Les rendements en grain des
fac.teurs culturels et les objectifs de production r$e sont pas considérés.
différents traitements sont indiquées
dans le tableau 25.
A ce titre, les objectifs de cette recherche ont: ét$ :
Rapport Annuel - CNRA - 1998
67

cherches thématiques conduites dans les centres de recherche à générer
?
identifier
les déterminants de
des technologies plus adaptées.
l’adoption des technologies de
gestion de la fertilité dans les ri-
zières;
?
contribuer à l’élaboration d’une
Socio-économie
méthodologie de recherche sur
l’adoption des technologies de
gestion des itinéraires techniques
et des ressources naturelles.
Analyse socio-économique de la technologie des haies vives
L?es principaux résultats ont montré
que :
La zone agro-écologique du Sud Bassin arachidier qui couvre les ré-
gions administratives de Kaolack et Fatick connaît des problèmes qui
ont entraîné une baisse de la productivité. Parmi les raisons évoquées
0
les paysans ont plusieurs sources
pour expliquer cette situation, la dégradation conséquence d’une gestion
d’information. Celles-ci sont dé-
inadaptée des ressources naturelles, la faiblesse des quantités d’engrais
terminantes dans le processus de
diffusion des innovations techni-
utilisées à cause des risques de non rentabilisation liées au déficit plu-
ques. La vulgarisation constitue la
viométrique, au prix de cession jugé élevé et l’insuffisance de la fumure
plus importante source d’informa-
organique tiennent une très grande place. Pour ne pas considérer entre
tion des producteurs. En effet, 91
autre la dégradation de la fertilité des sols à vocation agricole comme
inéluctable, l’option actuellement prise est en faveur d’une intensifïca-
% des paysans ont été informés de
l’existence des technologies par la
tion durable respectueuse de l’environnement. Des techniques permet-
vulgarisation.
tant de contrecarrer la baisse tendancielle des rendements et offrant la
possibilité d’un accroissement substantiel de la production et des reve-
nus ont été mises au point et vulgarisées par la recherche et le dévelop-
?
les rizières sont fertilisées par les
pement.
engrais minéraux et organiques.
Cependant, l’utilisation des en-
L’analyse des facteurs socio-économiques qui peuvent influencer
grais minéraux est encore très li-
l’adoption de la technologie des haies, alternative proposée pour faire
mitée : seul 12 % des parcelles
face à la dégradation des terres de cultures constitue l’objectif de cette
ont reçu un apport d’engrais miné-
étude financée par I’USAID dans le cadre de son programme de gestion
raux, NPK et/ou urée (surtout
des ressources naturelles (NRBAR). Il s’agissait entre autre de cerner le
dans le bassin de 1’Anambé). La
niveau actuel d’appropriation et d’identifier les principales raisons
principale forme de fertilisation
d’adoption, d’abandon et de rejet, d’obtenir l’appréciation paysanne sur
reste la fertilisation organique : 50
cette technologie.
% des parcelles ont requ de la
matière organique. Cet apport est
La collecte des données s’est faite à l’échelle de l’exploitation agricole et
fait sous plusieurs formes : cen-
auprès de responsables de quelques structures d’intervention
dres (26 % des parcelles), feuilles
(AFRICAR& POGV, ARAF...) et l’échantillon retenu est constitué de
de manguier (18 %), combinaison
150 producteurs répartis dans trente deux villages et vingt communautés
de cendre et de feuilles de man-
rurales.
guier (9 %), bouse de vache (15
%), et de la paille brûlée (S Oh).
Les haies vulgarisées sont constituées de ligneux plantés à faible écar-
tement sur une ou plusieurs rangées. Ces ligneux dépassent rarement
0
l’utilisation d’autres types d’amen-
deux mètres de hauteur et peuvent former un fourré dense et impénétra-
dements comme le phosphogypse,
ble. Il s’agit souvent d’espèces faciles à établir, notamment par boutures
le phospal, ou le Sesbunia n’a pas
ou des arbustes rustiques qui ont de bonnes défenses naturelles.
été notée dans l’échantillon. Les
fosses compostières ont été utili-
Les haies remplissent en plus de la fonction classique de protection dans
sées dans quelques parcelles de la
le paysage rural plusieurs autres rôles : l’amélioration du contrôle des
Basse Casamance.
adventices et de la croissance des cultures avec la réduction de
I’évapotranspiration, la restauration de la fertilité grâce au maintien de
Eln conclusion, le Bureau d’Analyses
la litière et des engrais organiques épandus en saison sèche et la lutte
Macro-Economiques se doit de cons-
contre l’érosion éolienne et hydrique tout en assurant une ou plusieurs
tütuer une expertise et une forte capa-
productions (fruits, fourrage, bois).
cité de recherche pour aider les re-
Rapport Annuel - CNRA - 1998
68

Les résultats du modèle non linéaire
L’intérêt porté aux systèmes à parc réside tant dans leur reproductibilité
logil: utilisé laissent supposer que la
au niveau écologique que socio-économique. Ainsi, l’objectif de cette
zone agro-écologique, l’âge du répon-
étude est de mieux appréhender les aspects socio-économiques du parc
da.nt, l’emplacement de la parcelle, le
à acacia albida, d’identifier les contraintes liées à son fonctionnement,
nombre de parcelles détenus, le type
d’obtenir l’appréciation paysanne sur l’état de la végétation et la dyna-
de sol et l’utilisation de la fumure
mique des peuplements. L’étude a été effectuée dans le Nord Bassin
min&ale ou organique constituent des
ara.chidier dans trois villages du département de Bambey. Quant au
va.riables déterminantes de l’adoption
choix des exploitants, il s’est fait de manière aléatoire et dans chaque
de: la technologie des haies vives.
village retenu les enquêtes ont été menées dans un tiers des exploita-
tions.
Hormis la localisation géographique,
les concllitions agro-écologiques et les
Il ressort des résultats que le choix des espèces maintenues dans les
contraintes auxquelles sont confron-
parcelles de culture fait intervenir autant des considérations d’ordre
tées les producteurs sont d’autres
socioculturelles qu’économiques. Les principales essences recensées et
facteurs qui peuvent inciter à l’adop-
qui sont associées à Acacia albida sont au nombre de trente et l’analyse
tion ou non de la haie vive. Le signe
des résultats permet de distinguer trois groupes. Un premier regroupant
du coefficient estimé de la variable
environ 4% des espèces recensées qui sont jugées abondantes par les
dé:partement indique que les haies
populations. Un deuxième groupe composé d’arbres dont la disponibi-
trouvent plus d’adeptes dans le Centre
lité est considérée comme moins importante, il s’agit principalement de
et le Centre N(ord du Sud Bassin Ara-
vieux sujets. Les espèces du troisième groupe (60%) ont une population
chidier où les problèmes de dégrada-
moins importante voire négligeable. Globalement, le couvert arbore
tion des terres et d’érosion éolienne
dans certaines zones du parc commence à être remplacé par des arbustes
ont pris de l’ampleur.
à l’image de Guiera senegalensis. Constatation a été faite aussi d’une
intégration progressive d’espèces exotiques (Azadirachta indica et Pro-
Il ressort également des résultats que
sopis juliflora) dans ce parc. Les réponses des paysans laissent aussi
l’appropriation de cette technologie est
supposer que seul le tiers des espèces présentes dans le parc verront leur
souvent facilitée par la présence de
nolmbre augmenter les prochaines années suite à la protection et la
l’encadrement (sociétés de développe-
plantation probables qu’elles feront l’objet.
ment, structures de recherche, ONG....)
et les possibilités de mise en valeur en
Plusieurs raisons expliquent le maintien de ces ligneux dans les parcel-
saison morte (arboriculture fruitière,
les de cultures et les rares zones de parcours. Cependant, les raisons
maraîchage).
alimentaires (apport en nourriture et fourrage) et écologiques priment
sur les autres. Environ 20% des espèces recensées servent a
Les charges de travail additionnelles
l’alimentation humaine et près de 65% sont exploitées pour d’autres
que l’installation et l’entretien de la
usages : fertilisation, alimentation du bétail, pharmacopée traditionnelle,
haie entraînent, l’inexistence aupara-
bois de service et de chauffe. Les espèces qui sont maintenues pour leur
vant d’une protection (mise en défens)
rôle économique sont surtout les fruitiers
sont les principales entraves à I’appro-
priation. Quant au rejet de la technolo-
Il a été noté par les paysans une grande capacité de régénération pour
gie, il est attribué au manque de terre, la
seulement quelques espèces qui sont souvent préservées et leur crois,-
non perception de son intérêt, la pé-
sance est favorisée. Ainsi, cette mise en valeur de la régénération se fait
riode d’installation jugée relativement
uniquement par la protection des rejets naturels et les espèces pour les-
longue et le manque de connaissance.
quelles, les paysans ont constaté un fort pouvoir de régénération sont :
Pour ce qui est de l’abandon, il est sur-
Acacia albida, Azadirachta indica, Combretum aculeata, Gardenia sp,
tout motivé par la divagation du bétail
Balanites aegyptiaca et Zizyphus mauritiana. Les espèces telles que
et les forts taux de mortalité.
Ximenia americana, Crataeva religiosa, Ficus platyphylla, Tamarindus
indica, Mbodaye et Tafar ont selon les paysans une moindre aptitude à
Caracthisation socio-économique du
rejeter et se rencontrent très rarement.
parc à Acacia albida : étade de fa
régénération naturelle
Le principal mode de propagation des espèces leste la régénération na-
turelle. Le manque de succès de l’enrichissement par semis, plantation
Les mauvaises conditions climatiques
ou repiquage tenté par les structures de développement est expliqué par
omt entraîné une dégradation des res-
le manque d’eau et de la divagation des animaux en saison sèche. Les
sources naturelles qui se manifeste
principales entraves à la régénération mentionnées par les répondants
entre autre par une réduction voire
sont la pression exercée par les hommes et les animaux (73%), la méca-
une disparition du couvert arboré et
nisation (Il%), la contrainte pluviométrique (10%) et la vieillesse des
arbustif dans les parcs agroforestiers.
sujets (6%). La régénération d’environ 45% des espèces est menacée
Rapport Annuel - CNRA - 1998
69

par suite du vieillissement des semen-
Caractérisation socio-économique des systèmes de productions du
tiers et de la cueillette prématurée des
bassin de I’Anambé
fruits. Les rares espèces plantées
sont : Azadirachta indica et Prosopis
Dans le cadre d’une collaboration avec la SODAGRI, I’ISRA devait
~13. Le manque d’expérience en pro-
proposer des innovations techniques répondant aux exigences agrono-
duction de plants et les problèmes
miques pour l’intensification de la riziculture dans les périmètres amé-
d’entretien constituent les principaux
nagées de I¶Anambé en particulier grâce à la mise en œuvre d’une re-
facteurs explicatifs de l’absence de
cherche spécifique aux conditions agro-écologiques du bassin.
plantation d’espèces locales.
Durant une première phase, l’intervention de l’équipe de I’ISRA avait
Les techniques de conservation de la
consisté en la mise au point et l’introduction de nouvelles technologies.
régénération consistent principale-
Avec le démarrage de la seconde phase, la SODAGRI a souhaité une
ment à des actions de protection des
prise en compte des aspects socio-économiques pour une meilleure
rejets, il s’agit en premier d’éviter lors
connaissance du milieu et des contraintes de production.
de la mise en culture (préparation des
champs et sarclages) de brûler ou
Pendant la première année de cette phase, une revue documentaire et
C#ouper à ras les pousses épargnées par
des enquêtes informelles ont été effectuées après une prise de contact
les animaux. Cette pratique est tradi-
avec les autorités de la SODAGRI. En 1998, l’étude s’est axée sur la
tionnelle est reconnue par les popula-
caractérisation et l’analyse du fonctionnement des systèmes de produc-
tions même si elle n’est pas adoptée
tion existants dans la zone. Elle visait deux objectifs :
par tous. Les autres initiatives menées
dans les trois villages se font sous
?
décrire les systèmes de production en vigueur dans le bassin de
l’égide des structures d’intervention,
1’Anambé et dégager une typologie de ceux-ci;
elles consistent au tuteurage et à la
.
identifier les principales contraintes de production.
mise en place de grille de protection.
Ces innovations ont été adoptées par
Pour atteindre ces objectifs, en sus de la revue bibliographique à pour-
30% des producteurs de l’échantillon,
suivre, les actions suivantes ont été menées :
environ 40% des répondants trouvent
leur introduction très récente et préfè-
?
entretiens guidés avec les différents intervenants au niveau du bas-
rent attendre pour les essayer. Les
sin (cadres de la SODAGRI, techniciens ou encadreurs, des GIE de
30%
restants
estiment
inutile
producteurs)
d’assurer la protection des rejets dans
la mesure où généralement ils ne peu-
?
enquêtes au niveau des producteurs sur le rôle de l’exploitation do-
vent survivre à la dent du bétail et la
mestique, son appartenance aux réseaux de communicat:ion, son ex-
longue saison sèche.
périence.
La sécheresse, les coupes abusives des
?
enquêtes sur les capacités économiques et organisationnelles des
arbres et la mécanisation ont forte-
Organisations Paysannes, ainsi que leurs rapports avec les différents
ment contribué à l’accélération de la
partenaires (SODAGRI, CNCAS, Communautés Rurales).
dégradation du parc à Acacia albida.
On est en présence d’un parc vieillis-
Ces enquêtes ont permis d’identifier et de hiérarchiser les différents
sant et les pratiques de protection et
types de production, les ressources (terre, main-d’œuvre), les pratiques
de gestion conservatoire des rejets
culturales et les contraintes à la production.
préconisées et vulgarisées par les
structures de développement n’ont pas
Pour compléter le disposnif, un suivi parcellaire a été mis en place sur
été adoptées massivement pour per-
10 % des parcelles. 11 a été axé autour des pratiques culturales, de
mettre une reconstitution du couvert
l’utilisation des intrants, des niveaux de production. Un tel suivi devrait
vég&al. Constat a été fait que la dimi-
permettre de cerner les niveaux d’utilisation des technologies, des
nution voire la raréfaction des res-
contraintes liées à leur utilisation et des niveaux de performance des
sources forestières n’a pas entraîné un
systèmes de production mis en œuvre. Son exploitation est en cours.
changement notable des comporte-
ments paysans en vue d’un renouvel-
lement du parc Acacia albida.
Rapport Annuel - CNRA - 1998
70
--
-m-w--

--
torsions se sont beaucoup atténuées en ce qui concerne le coût des fac-
tem-s échangeables alors que pour les facteurs domestiques, la situation
Economie des filières et
s’est complètement renversée pour devenir favorable. Cela ne s’est pa:;
politique agricole
pour autant répercuté sur le sens des transfe:rts implicites qui vont tou-
- - -
jours du producteur vers le reste de l’économie. Le profit du producteur
s’est beaucoup amélioré mais dans des proportions nettement inférieures
à celui de la société dans son ensemble. On peut donc dire que pour le
Irmpact de la dévalaution sur lafi-
producteur, les gains potentiels attribuables à la dévaluation ont été,
lière arachide
dans une large mesure, déviés vers d’autres acteurs.
Les principaux segments de la filière
Quiant à la Sonagraines, elle effectue la collecte primaire par le biais de
arachidière
sont la
production
ses mandataires et livre le produit aux usiines de la Sonacos. Avant
palysanne, la collecte officielle par la
comme après la dévaluation, son intervention s’est soldée par des pertes
Sonagraines et la transformation in-
aussi bien au niveau privé qu’à l’échelle de la collectivité. La situation
dustrielle par la Sonacos. Les inciden-
de 1995 fait apparaître quelques évolutions. Le déficit social persiste
ces (de la dévaluation au niveau de ces
maLis l’institution est presque parvenue à équilibrer ses comptes privés.
trois composantes ont été analysées.
Elle est passée du statut de source nette à celui de bénéficiaire net de
transferts implicites.
La situation de 1993 a été confrontée
à celle de 1995 en utilisant la matrice
Pour la Sonacos, les gains induits en aval par la dévaluation ont fai,t
d’analyse des politiques ou MAP qui
beaucoup plus que combler les pertes en amont sous forme de coûts
permet de mesurer les effets des dis-
réaiustés à la hausse. Les transferts nets, dont l’ampleur absolue s’est
torsions en termes d’écarts entre le
accentuée, sont toujours allés de la collectivité vers l’industrie.
marché tel qu’il fonctionne et une
situation de référence. La base de
Globalement, la filière arachidière représentait un passif pour l’écono-
ca.lcul retenue correspond à une tonne
mie nationale en 1993 avec une moins-value de 22 728 francs par tonne.
d’arachide d’huilerie en coque.
Les fortes distorsions constatées au niveau des segments individuels se
neutralisaient dans une large mesure à l’échelle globale. Entre 1993 et
Pour la production paysanne, le ren-
1995, les changements observés peuvent être pour l’essentiel imputés ii
dement moyen sur trois campagnes
la dévaluation monétaire de 1994. On constate en particulier une forte
(19,3
0 Èi 1995) a été retenu en vue
accentuation de la taxe implicite sur les producteurs qui ne sont plus
d’éliminer l’effet des fluctuations. Il
protégés. Dans l’ensemble, la filière a cessé d’être un passif pour l’éco-
est estimé à 840 kg par hectare (pour
nomie nationale et c’est la Sonacos qui fait figure de principal gagnant.
produire une tonne, il faut 1,2 hec-
Un constat qui semble paradoxal est que pour les produits comme pour
tare). Cette superficie est utilisée pour
les facteurs, l’effet consolidé des distorsions s’est largement amplifié
la détermination du coût des facteurs
entre 1993 et 1995 alors que dans l’esprit des nouvelles politiques il
de production (semences, produits
s’agit de les réduire. En tout état de cause, l’incitation absolue s’est amé-
chimiques, main d’œuvre, terre et
liorée pour les producteurs par rapport à la situation antérieure malgré la
entretien des équipements). Les cal-
délprotection aussi bien nominale qu’effective. Ainsi, si l’arachide perd
culs effectués ont révélé un certain
du terrain, les raisons doivent nécessairement se situer en amont de la
nombre de faits saillants. En 1993, les
production.
prix du marché étaient plus élevés que
ce qu’ils seraient par rapport au mo-
La demande d’engrais chez les producteurs d’arachide
d&le concurrentiel. Le constat s’appli-
que aussi bien pour ce que le produc-
Cette activité a été mené dans le cadre de l’analyse des implications des
teur vend que pour les facteurs q$il
politiques d’ajustement structurel.
achète. La situation lui était donc fa-
vorable pour ce qui concerne les reve-
La demande effective d’engrais est mieux ter ée à travers les acquisi-
nus et défavorable si l’on raisonne par
tions en dehors des contrats pour la production ‘arachide de bouche ou
rapport aux coûts. En termes relatifs,
la multiplication semencière. Dans ces deux c s, le produit est livré à
l’écart est de 17% environ pour les
crédit et constitue un paquet avec les semenc s et les fongicides, les
produits et presque 45% pour les fal-
trois éléments étant liés dans des proportions fi~es.
teurs échangeables. Dans la situatibn
de 1995 (après la dévaluation), le
A l’échelle micro-économique, une analyse di criminante a été effec-
revenu du producteur a été sensibl+
tuée sur 158 cas. Elle montre que l’étendue de superficies constitue la
ment inférieur à son niveau de réf!!-
principale variable distinctive séparant les tro s groupes que sont les
rente avec un écart de 21%. Les dis-
utilisateurs réguliers (trois ans sur trois), les u ilisateurs irréguliers (un
:
Rapport Annuel - CNRA - 1998
71

Publications, rapports
et communications scientifiques
Rapport Annuel - CNRA - 1998
73

ou deux ans sur trois) et les non utili-
sateurs (rien sur la période 1993-95).
L’utilisation régulière de l’engrais
caractérise surtout les plus grands
exploitants d’un certain niveau d’ins-
truction et qui dépendent étroitement
de l’agriculture. A l’échelle macro-
économique, un modèle de demande a
été estimé à partir de séries chronolo-
giques nationales couvrant 22 années.
Seules les acquisitions hors contrats
d’engrais destiné à l’arachide ont été
retenues. La période d’application du
système de retenue à la source a été
exclue puisque les livraisons étaient
déterminées par des paramètres tota-
lement hors du champ décisionnel des
producteurs.
Les
résultats
d’estimation de la demande d’engrais
d’arachide
ont
montré
qu’à
l’exception du prix de l’arachide,
toutes les autres variables (prix de
l’engrais, production, superficie) ont
des effets individuels hautement signi-
fïcatifs. Une relation de complémenta-
rité entre semence et engrais a été
mise en évidence. La stratégie des
pouvoirs publics était fondée sur la
hausse du prix de l’arachide et les
résultats ont montré qu’il était beau-
coup moins déterminant que celui de
l’engrais. Le fait que la demande soit
plus sensible à la production qu’au
prix de l’arachide n’est pas surprenant.
E:n effet, le prix au producteur étant
relativement stable, le volume des
récoltes constitue le principal facteur
de variation du pouvoir d’achat d’une
année à l’autre. Contrairement aux
suppositions des pouvoirs publics, le
prix de l’arachide au producteur a
moins d’impact que le prix de cession
de l’engrais.
Rapport Annuel - CNRA - 1998
72

Clavel D., 1998. Study of the relationships between
Dione M., 1997. Diagnostic de l’exploitation de
certain indicators of preharvest aflatoxin resistance in
gomme arabique et besoins de formation pour la
groundnut varieties with different levels of drought
conservation de la diversite biologique dans la Réserve
resistance. InternationalArachis Newsfetter, 18:37-38.
de Faune du Ferlo Nord. DPN-UICN -CRZ/ISRA, 26
pages + annexes.
Clavel D., Ba A., 1998. Effet de la sécheresse sur la
contamination par A. Javus et le ratio O/L des graines
Dione M., Thiam A., Diop A. T., N’diaye O., Diène
d’arachide. Communication présentée au «Sixième
M., Thiam M.M., Bocoum M., Sow A. et Gueye K.,
atelier arachide pour l’Afrique de l’Ouest et Centrale»
1997. Bilan Diagnostic en vue de l’élaboration du plan
tenu à 13amako (Mali), 5 - 8 octobre 1998. 7 pages +
de gestion des Unités Pastorales : Tessékré - M’bar
tab. et graph.
Toubab - Yaré Lao - lélingara -Réwane - Kamb -Atch
Bali - Amali.
Clavel D.,
1998. Amélioration génétique de
l’adaptation h la sécheresse de l’arachide. Quatrième
Diop A.T., Dione M., Diene M., 1998. La sécurité
rapport scientifique du contrat no TS3-CT93-02 16. 16
foncière et la gestion de la compétition dans l’espace
pages f annexes. ISRA, Sénégal et CIRAD-CA,
pastoral. Communication au séminaire sur la tenure
France.
foncière rurale à l’université Gaston Berger de Saint
Louis du 1”’ au 3 Mai 1998.
Diagne K., Mbodji M., 1998. Suivi mensuel des uni-
tt5s de décorticage/mouture - Projet CRDI, Phase II.
Fall A., Diagne K., 1998. Rencontre avec les partenai-
Compte-rendu de mission effectué les 19, 26 et 27
res techniques et financiers du Projet CRDI. Compte-
janvier 1998.
rendu de mission effectuée le 12 janvier 1999. ISRA.
CNRA Bambey.
Diagne K., Mbodji M., 1998. Note sur les modifica-
tions opérées sur les unités de décorticage/mouture de
Gautreau J., Clavel D., 1998 (sous presse). La sélec-
Missirah Walo, Mbour, Ngascop et Kouré Dior. ISRA,
tion
récurrente
appliquée à
l’amélioration de
CNRA Bam bey.
l’adaptation à la sécheresse de l’arachide. Arachide
~@OS 8:30-3 1. CORAF, Montpellier (France) et Dakar
Diagne K., Mbodji M., 1998. Rencontre avec les
(Sénégal).
responsables des unités de décorticage/mouture A/S
Remboursements. A Kouré Dior, Mbour, Missirah
Gaye M., 1998. Les politiques d’ajustement dans le
Walo et Gossas. Compte-rendu de mission effectuée
secteur agricole Sénégalais : analyse critique des im-
les 15 et 16 décembre 1998. ISRA, CNRA Bambey.
plications sur la filière arachidière. Thèse de Doctorat
(Ph.D) de l’Université Catholoqie de Louvain. 225
Diédhiou 1. 1998. Soutenance de la Thèse de Doctorat
pages.
de 3é’“ecycle en Sciences de l’Environnement à la Fa-
culté des Sciences et Techniques de l’université
Gaye M., 1998. L’économie arachidière Sénégalaise
Cheikh Anta Diop de Dakar. Les travaux ont porté sur
face à la libéralisation. Communication à la conférence
I”analyse des réponses écologiques et écophysiologi-
CRSP-UNCONN sur le développement rural et la dé-
ques à Xa contrainte hydrique d’lndigofera oblongifolia
centralisation organisée à Dakar du 18 au 19 mars
et Indigofera tinctoria, deux légumineuses suffrutes-
1998,20 pages.
centes, prometteuses pour la réhabilitation des terres
dégradées en zone sahélienne du Sénégal. Thèse soute-
Lognay G., Marlier M., Seck D., Haubruge E.,
nue le 14 octobre 1998.
1998. Identification of 2-Hydroxy-6-Methoxybenzoïc
acid methyl ester in Securidaca longepedunculata Fre-
Dione M., Vassal J., 1998. Gommose et rythmes de
sen root bark. Biotechnol. Agron. Soc. Env.
production gommière chez Acacia senegal (L.) Wild.
IF? : L’acacia au Sénégal. Orstom (ed.). Actes de la
Ndiaye M., 1997. Contribution des légumineuses ar-
réunion thématique sur l’acacia au Sénégal. 3-5 décem-
bustives à l’alimentation azotée du maïs (Zea mays L.)
bre 1996 organisée à Dakar (Sénégal), 1998, 476 pa-
: cas d’un système de culture en allées dans le Centre-
ges.
Sud Sénégal. Thèse de Doctorat Unique de l’Institut
National Polytechnique de Lorraine (INPL) , Ecole
Diane M., 1998. Mission d’évaluation des stocks de
Nationale Supérieure d’Agronomie et des Industries
g,omme arabique au Ferlo. Rapport de I’ISRA/CRZ de
Alimentaires (ENSAIA) de Nancy. 123 pages + an-
Dahra-Djoloff pour la Setexpharm. 52 pages
nexes.
Rapport Annuel - CNRA - 1998
74

Ndiaye, M, Ganry, F., 1997. Variation in the Biolo-
gical N2 fixation by Tree Legumes in Three Ecologi-
cal Zones from the North to the South of Senegal.
Arid Soi1 Research and Rehabilitation, 11:245-254.
Perez P., Albergel J., Diatta M., Grouzis M., Sene
M., 1997.. Rehabilitation of a semiarid ecosystem in
Senegal.. 1. Experiments at hillside. Agriculture and
Ecology and Environnement 65::95- 106.
Perez P., Albergel J., Diatta M., Grouzis M., Sene
M., 1998.. Rehabilitation of a semiarid ecosystem in
Senegal. 2. Farm-plot experiments. Agriculture and
Ecology and Environnement 70: 19-29.
Seck D., Lognay G., 1998. Etude de l’efficacité biolo-
gique et identification des principes actifs responsables
de l’efficacité de Securidaca longepedunculata Fresen
sur les insectes des denrées stockées. In : Insects in
African Economy and Environment (H.C Robertson
Editor, Publisher The Entomological Society of South
Africa).
Seck D,, Camara M., Thibaut S., N’Diaye M., Samb
A., N’Diaye
S., 1998. Recherche de nouvelles substan-
ces biocides d’origine végétale pour la protection des
semences d’arachide contre Caryedon serratus 01
(CoZeoptera : Bruchidae) : 1. Evaluation de l’efficacité
de 4 huiles végétales. Bulletin d’Information du GGP,
3:15 - 17.
Sène NI., Diack M., Badiane A.N., 1998a. Effect of
manure and P-source fertilizer on the optimization of
soi1 water and nutrient use for the main cropping sys-
tems in Senegal Peanut Bassin. Atelier InterCRSP,
Kaolack 1 O- 14 janvier 1999. 16 pages.
Sène M., Diack M., Badiane A.N., 1998b. Phospho-
gypsum efficiency to correct soi1 P defïciency and/or
soi1 acidity. Atelier InterCRSP, Kaolack 10-14 janvier
1999, 10 pages.
Sène M., 1999a. Improvement of trop establishment
through an effïcient use of early rain water . HHA Ma-
nual Seed Planter for precision trop sowing. ISRA-
CNRA, Il pages.
Rapport Annuel - CNRA - 1998
75
~..
_-
__--
_
-- ---.w,II--I

Collaborations
et partenariats
Rapport Annuel - CNRA - 1998
76
- - - - - W Y - - - -
_
.-----

Participation à des séminaires/ateIiers
Réunion préparatoire du séminaire international de
Ba C. 0.
clôture du projet régional jachère du 18 au 2 1 décem-
Colloque « Femmes, Retraités : les oubliés de la mi-
bre 1998 à Kolda.
gration internationale )) organisé par le GERS
(Groupe d’Etudes et de Recherches sur le Sud Maro-
Dione M.
cain) et. Migrinter (Poitiers en France) du 11 au 13
Séminaire sur la domestification des fruitiers fores-
janvier 1998 à Agadir (Maroc), Communication :
tiers organisé par l’ISRA/DRPF et le CRDI à Dakar
« les migrantes de la vallée du fleuve Sénégal, un
en janvier 1998.
groupe marginalisé ».
Séminaire de lancement du projet “Ressources sau-
Population Association of America (PAA) meeting
vages”, organisé par l’Union Mondiale pour la Nature
organisé du 2 au 4 avril 1998, à Chicago (Illi-
(UICN) à Saly Portudal du 2 1 au 24 septembre 1998.
nois/USA). Communication : (( Senegal, west africa
and Europe : international Migration and the cosne-
Séminaire de démarrage du projet « Les politiques
quences for sending states )) présentée par Kim Ha-
nationales nécessaires à l’investissement chez les
milton et acceptée pour publication dans International
exploitants agricoles des zones semi-arides de I’Afri-
Migration Review.
que )). Convention entre I’ISRA et I’ODI (Royaume-
Uni).
L(ancement d’un programme de Winrock Internatio-
nal (Réseaux Africains de Recherche sur les Sciences
Diop A. T.
Sociales en Milieu Rural) intitulé « Politique de re-
Séminaire sur la tenure foncière rurale à l’Université
cherche et Développement Rural en Afrique de
Gaston Berger de Saint Louis du 1 au 3 mai 1998.
l’Ouest Francophone » et organisé du 2 au 7 novem-
bre 1998 à Abidjan (Côte d’ivoire). Communica-
Fall A.
tion : (( Genre et développement agricole en Basse
Séminaire organisé par le Centre Régional Africain
Casamance )).
de Technologie (CRAT) du 9 au 12 Novembre 1998
à Dakar sur le thème (( L’orientation, La Formulation
Journée:s scientifiques de I’APAD (Association Euro-
et L’intégration des Politiques en matière de Tech-
Africaine pour I’Anthropologie du Changement So-
nologies Alimentaires et Energétiques dans les Plans
cial en Afrique) ayant pour thème « Décentralisation,
Nationaux de Développement Economique et So-
pouvoirs locaux et réseaux sociaux » et organisé du
cial ». Communication intitulé : (( Les technologies
26 au 28 novembre 1998 à Cotonou (Bénin). Com-
respectueuses de l’environnement : leur concept et
munication : t( Migrants de retour et processus de
applicabilité au développement durable. Contribution
décentralisation en Basse Casamance ».
au thème : Concept de base pour la planification du
développement et du transfert de technologie )).
De juin à décembre 1998, présentation de trois rap-
ISRA/CRAT.
ports introductifs aux séminaires d’Enda-Acas (juin,
août, dicembre) sur la problématique ressortissants et
Réunion du ROCAFREMI (PS) tenue le 23 Décem-
développement local en Basse Casamance.
bre 1998 à I’ITA (Dakar): Etat d’avancement des
activités P5.
Clavel D.
«Sixième atelier arachide pour l’Afrique de l’Ouest et
Ndiaye M.
Centrale», organisé par l’ICRISAT, la CORAF, le
Atelier Régional sur la Production et la Protection
peanut CRSP et le GGP, Bamako (Mali), 5 - 8 octo-
Ecologiquement durable du Niébé en Afrique du 6 au
bre 1998.
11 Avril 1998 à Accra, Ghana, financé par la
Coopération Suisse.
Atelier «Methodes et techniques de biochimie et de
biologie moléculaire pour assister la sélection des
Atelier sur 1’Amélioration de la Productivité de
plantes résistantes à la sécheresse», organisé par le
l’Agriculture et de lIElevage par une Gestion Efficace
CERAAS, Thiès (Sénégal), 22 - 26 février 1999.
des Eléments Minéraux dans les Systèmes de
Productions Mixtes Agriculture - Elevage au Sahel
Diatta M. et Diédhiou 1.
du 29 au 30 Avril 1998 à Niamey, Niger, financé par
Réunion du Comité Régional de Coordination du
IRLI.
projet jachère du 26 septembre au 01 octobre 1998 à
Niamey (Niger) suivi d’un atelier sur le thème ja-
Atelier régional sur l’élaboration d’un plan stratégique
chère et systèmes agraires.
(1999 - 2000) de recherche sur le niébé en Afrique
Rapport Annuel - CNRA - 1998
77

Centrale et Occidentale (RENACO) du 11 au Mai
financé par l’Agence Internationale pour 1’Energie
1998 à I”IITA de Ibadan, Nigéria, financé par IITA.
Atomique (AIEA).
Journée de réflexion pour la validation du programme
Sène M. Mission d’appui au Kenya Agricultural
de formation diplomante (Certificat d’Etudes Supé-
Research Institute financé par I’AIEA du 24 janvier
rieures Spécialisées) proposé par l’ENSA, I’UCAD et
au 7 février 98 et portant sur le bilan hydrique et mi-
le CERAAS le 3 Décembre 1998. A I’ENSA, Thiès
néral des cultures et sur l’utilisation des tensionis.
Ndour B.
Atelier International sur YEvaluation de l’impact de la
Encadrement d’étudiants, de stagiaires et de
Recherc~he sur la Gestion des Ressources Naturelles
groupements villageois
du 27 au 19 Mai 1998 à Naïrobi, Kenya, financé par
I’ICRAF.
Coencadrement par D. Clavel et A. Ba du mémoire
de fin d’étude pour
l’obtention du diplôme
Atelier de formation des formateurs organisé et fï-
d’ingénieur agronome de F. Doucouré : «Utilisation
nanct par I’ICRAF du 07 au 15 Novembre 1998 à
d’une souche mutante pour l’identification de varié-
Ouagadougou, Burkina Faso.
tés d’arachide tolérantes à Aspergillusjlavus et à la
production d’aflatoxine ». Mémoire soutenu le 2 1
Seck D.,
janvier 1999.
Réunion de présentation du Réseau RENACO tenue à
Ibadan (Nigéria), du 09 au 12 Mars 1998, financée
Encadrement par M. Sène (i) du stage de titularisa-
par I’IITA-RENACO.
tion de M. Diack « Piliostigma reticulatum dans un
parc à Cordyla pinnata : effet sur la régénération des
3 ‘In’ Comité de Pilotage du Projet Germplasm Ara-
sols au Sénégal » ; (ii) du stage de fin de maîtrise de
chide tenu à Bamako, (Mali) du 30 Mars au 03 Avril
A. L. Fall de I’UGB de Saint-Louis )). Sensibilité
1998, financé par le Germplasm.
écologique et problématique de la réhabilitation des
terres agricoles de la zone de Nioro du Rip : lutte
Réunion Régionale du Projet PEDUNE tenue à Accra
contre l’érosion hydrique dans les bassins versants de
(Ghana) du 06 au 11 Avril 1998, financée par I’II-
Diamaguène et de Sonkorong.
TA/PEDUNE.
Encadrement par M. Dione d’un mémoire de maîtrise
Symposium International sur les Recherches-Système
de biologie des populations et écosystèmes - option
tenu à Pretoria, Afrique du Sud, du 29 Nov. au 04
Environnement de l’université du Havre (France)
Démbre 1998, financé par le CIRAD-CA.
Encadrement par M. Dione d’un mémoire intitulé
« Caractérisation et établissement de la végétation
Activités de formation
herbacée du Ferlo sénégalais au Centre de Recher-
ches Zootechniques de Dahra-Djoloff )). Octobre
Diatta M. Mission en qualité de formateur au cours
1998.
régional d’agroforesterie organisé dans le cadre du
réseau SALWA par I’ICRAF à Ouagadougou (Bur-
Encadrement par A.T. Diop du Dr Fat Cheikh Dione
kina Faso).
pour un mémoire de DEA en Sciences de
l’Environnement intitulé « Incidences de ila remise en
Wiop A. T. Cours sur les systèmes de productions
eau de la Basse Vallée du Ferlo sur la Zone Sylvo-
animales en Zone semi-arides à 1’Ecole Nationale
pastorale », soutenu le 30 juillet 1998.
Supérieure d’Agriculture de Thiés du 14 au 18 Avril
1998.
Encadrement par A.T. Diop du Dr Jean Claude Nzi-
mulinda pour un mémoire de DEA en Sciences de
Diop A. T. Cours de Pastoralisme à l’Institut des
l’Environnement intitulé « Influence des fourrages et
Sciences de l’Environnement de l’Université C.A.
de la pluviosité sur la production laitière en Zone
DIOP de Dakar au du 3 au 18 Juin 1998.
Sylvopastorale: cas de la zone d’intervention de la
société Nestlé Sénégal », soutenu le 3 1 juillet 1998
Ndiaye M. Voyage d’étude et de formation sur la
méthodologie isotopique pour l’évaluation de la
Encadrement par D. Seck du mémoire de fin d’étude
fixation d’azote des légumineuses du 23 août au 5
pour l’obtention du diplôme d’ingénieur agronome de
septembre 1998 au CIRAD - Montpellier, France,
Mlle Soukeyna Cc. Diaw : (( Evaluation de la Résis-
Rapport Annuel - CNRA - 1998
78

tance Variétale du Niébé (Vigna unguiculata L.
Walp.) .A. Cahosobruchus maculatus F.) ».
Mémoire soutenu le 2 1 janvier 1999 à I’ENSA.
Participation de M. Ndiaye à la formation des étu-
diants de 1’Ecole Nationale des Cadres Ruraux
(ENCR) de Bambey (dispense de cours et membre de
jury de soutenance de mémoires de fin d’études).
Participation de M. Wade à l’encadrement d’un étu-
diant en 3è”e de I’Ecole Nationale des Cadres Ruraux
(ENCR) de Bambey.
Formation par M. Sène des agents des centres
CARIT.AS sur la conservation des eaux et des sols.
Rapport Annuel - CNR4 - 1998
79

L
a
h

CHEF DE CENTRE
Documentation
Secrétariat de
Information SDI
Direction
I
4
+
1
Chauffeur
Cellule courrier / Reprographie
Pool secrétaires
Services d’appui à la
Groupes de recherches 4
b
Recherche
fLi+czt
4
, Service Administratif
Grouse 2
Amélioration des systèmes
ration des systèmes de cultures
Agro-sglvo-pastoraux
l
-4 Service Comptabilité
MouDe 4
Equipement agricole - technologies a-
Economie de la production
I
?
post-récolte - agro alimentaire
et étude des filières agricoles
‘.-4 Gestion de Stations
1 T
Grouse 5
Recherche / Développement I-J
. Services de Recherches
Annexe 1 : Orssanigramme du CNRA
I
4
?

Annexe 2 - -
_--~-. --.-.
,..-_
--~ _--._. .~ _ _. -
-
Organigramme de slruc1urc
ci,,,rc Na,i«,lt,l r,c 10 Recherche Agronomique
r
hlérarchlque
-
-
. . ..I
ISRA
.~ - CNRA / Bambey
RENSEIGNEMENTS COMPLEMENTAIRES
Direotion
Coordlnatlon de In gestion sclentlfique. admtntstradve. flnenclère et
technique.

-T--
t
S,,peri,s,on des secré,arla,s du centre & Gestton des affaires courantes (
la direcrton

Gesttrm du cowricr arrivée C, départ - Dlspatchlng et reprographie du
CuUrrICT

+
Documen,atton -
Gestion du tonds docomcnr”lrc
InformatIon
Gesdon abonnements 011x *coues spéctallsées - Informadon aux
Rosalie DIOUF
ChwCheUrS
I
t
Service Admlnlrtratlf
Justin SECK
m Suivi et contrôle budgétaire
. Gesdon du Personnel
e Appro*isionncments

&Achats des tournttures
Agents admlnlstradfs
I
Service Ftnan. Comptable
Asmne NGOM
Gertlon de Ststlons
Sallou NIANG
Pool Technlclens
& Observateurs
1
Pool chauffeurs
-
Navcucs c, missiom du personnel
AT’I’RIBUTIONS GENERALES DES RESPONSABLES DE GROUPES
t+r
Groupe 1
Ilt*p. Dr Marnado” NDIAYE
I. Propose’ “11 pkM *‘ac,,o”s onnue, évoluttf
Gardon des Sols &
t
Am~Iloratlon des
t
4-l
4-J
4-b
4-i
4-b
t
1

Annexe 3
-CHXDE
Sélection pour 1’Adaptation à 1’Amélioration à la Sécheresse
Chercheur Responsable
Mme Danièle CLAVEL
Techniciens
Mr. Mor FALL
Mr. Mayally FALL
Mr. Ibra HANNE
Sélection Générale
Chercheur Responsable
Mr. Ousmane NDOYE
Techniciens
Mr. Ameth SY
Mr. Ibrahima SENGHOR
Aflatoxine
Chercheur Responsable
Dr. Amadou BA
Techniciens
Mr. Ousseynou CISS
Mr. Ngor DIAGNE
Agronomie
Chercheur Responsable
Mr. José E. MARTIN
Technicien
Mr. Ibra Almamy NDIAYE
Physiologie
Chercheur Responsable
Mr. Edouard MARONE
Agronomie
Chercheur
Dr. Mamadou NDIAYE
Observateur
Mr. Ngor SENE
Sélection
Chercheur Responsable
Dr. Ndiaga CISSE
Observateurs
Mr. Assane SENE

Entomologie des Cultures
C!hercheur
Dr. Mamadou BALDE
Observateur
Mr. Abdoulaye DIOP
Entomologie des Denrées Stockées & Technologie Post-récolte
Chercheur Responsable
Dr. Dogo SECK
Assistant de Recherche
Mr. Emmanuel ALIAS
Observateurs
Mr. Barou SIDIBE
Mr. Ibra Almamy NDIAYE
Physiologie
C:hercheur Responsable
Dr. Aly NDIAYE
MA%S
Sélection
Chercheur Responsable
Dr. Abdou NDIAYE
Observateur
Mr. Ibrahima DIOUM
S O R G H O
Sélection
Chercheur Responsable
Dr. Ndiaga CISSE
Observateur
Mr. Mamadou Bounama SALL
Agronomie
Chercheur Responsable
Mr. Emmanuel SENE
Observateur
Mr. Mandoumbé GUEYE

IPmSXQ- D E S SOCS
Chercheur Responsable
Dr. Modou SENE
Techniciens
Mr. Papa Serigne SARR
Mme Aïda GUEYE
E C O N O M I E
Chercheur Responsable
Dr. Matar GAYE
E;nquêteur
Mr. Cheikh DIOUF
Chercheur Responsable
Mlle Astou SENE
E:nquêteur
Mr. Mor FALL
Chercheur Responsable
Mme Mbène Dièye FAYE
EZnquêteur
Mr. Ibrahima NDIAYE
SOCIOLOGkXE
Chercheur Responsable
Mr. Cheikh Omar BA
IIUULCHIWXSME
AGRXCOLE
Chercheur Responsable
Dr. Alioune FALL
Techniciens
Mr. Khousseye DIAGNE
Mr. Malick MBODJ
Responsable
Mr. Moctar WADE
Observateur
Mr. Ibra DIEYE
Chercheur Responsable
Dr. Marne Nahé DIOUF
AGtROPEDOJLOGXE
Chercheur Responsable
Mr. Mankeur FALL
Techniciens
Mr. Moussa NDOYE
Mr. Marne Khémesse THIAW
Mr. Mamadou GOUDIABY
----ru---
__.
--.--.

PASTO -ISME
Chercheur Responsable
Dr. Amadou Tamsir DIOP
S E M E N C E S
Chef de l’Unité
Mr. Arthur DASYLVA
Chercheurs
Mr. Saliou DIANGAR
Mr. Kisma WAGUE
Observateurs
Mr. Babou BOYE
JFORESTERXE
Agroforesterie
Chercheur Responsable
Mr. Babou NDOUR
Qbservateur
Mr. Alioune SARR
Technicien
Mr. Abdou MBAYE
Aménagement et sylviculture
C:hercheur Responsable
Dr. Mamadou DIONE
Botanique - Aménagement
Chercheur Responsable
Mr. Ibrahima DIAITE
Eoolosgie
C:hercheur Responsable
Dr. Malaïny DIATTA
Chercheur
Dr. Ibrahima DIEDHIOU
Observateurs
Mr. Lansana DIATTA
Mr. Ousmane NIASSY
-~
-_..
-II--