/- STRATEGIES ET PRIORIT S POUR UNE AGRICULTURE ...
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STRATEGIES ET PRIORIT S POUR UNE AGRICULTURE
SENEGALAIS
PERFORMANTE
Papa Assane CAMARA
I n g é n i e u r d e Rfxherches à I’ISRA
NOVEMBRE 1992
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INTRODUCTION
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Les contraintes princip;
es au Sénégal pour l'agricu lture
sont la
longue
saison
sècl-
_ .
et
les
cycles de
sécheresse,
L'insuffisance de la main d
oeuvre et les terres fragiles et
pauvres requièrent des techr logies à faible densité en main
d'oeuvre et des mesures de cc servation des sols.
La production de céréal ; (riz, maïs, sorgho, mil)
mis à
part
certains
cas
isolés
est
fondée
sur
des
pratiques
culturales
traditionnelles
appliquées
sur
des
terrains
irréguliers et pauvres. La p spart des céréales sont cultivées
pour la consommation person alle des exploitants plutôt que
pour être commercialisées. LE
paysans essaient de produire les
céréales dont ils ont besoi:
et ont tendance à ne pas tenir
compte des facteurs qui sera znt bénéfiques pour la production
d'une céréale ou d'une autre
Etant donné le faible rendement,
la
main
d'oeuvre
requ: ;e
et
les
difficultés de
commercialisation de la prod, :tion supplémentaire une fois que
les besoins familiaux ont 4 lé
satisfaits,
il y a très peu
â'éléments qui puissent inc ter l'exploitant à
investir des
ressources
humaines ou de
l'argent
dans des
technologies
améliorées.
Une stratégie de dévelc Ipement devra être mise en place
E!t, elle consistera à diagnoz
iquer toutes les contraintes et à
proposer des solutions qui
iendront de la Recherche et qui
devront voir leur applicatior
dans les plus brefs délais. Cette
stratégie verra son coût aus i bien en hommes, infrastructures
et finances évalué pour une neilleure maîtrise de sa mise en
?Lpplication.
Le présent document mc : en
exergue
les priorités qui
devront
être
tenues
en
compte
pour
que
l'agriculture
sénégalaise puisse décoller.
Un gain annuel de 10 %
ur la production agr i cale devrait
constituer un bon score..
- .-
-..--_-

F)our donner une impulsiofi ;3 l'agriculture sénégalaise, il
faudrait jouer sur les facteurs qui conditionnent une bonne
Produc:tion et une bonne produc$kivité agricoles.
l
Le Sénégal est déficitaire dans sa production céréalière à
cause d'une faible productivit& liée à des problèmes d'ordre
structure1 et
socio-économiqle.
Il faut noter également ces
dernières
années
l'importa+e
exceptionnelle
des
facteurs
climatiques.
l
Heureusement
qu'il
exi te
des
solutions
pour
relever
significativement
la
%
productiln céréalière. Il est vrai que les
contraintes
sont
nombreuses,~
complexes et
interdépendantes,
mais
par
une
politique
vdlontariste, o n
peut
arriver à
surmonter la plupart des obst#cles.
En faisant le diagnostid de l'agriculture sénégalaise, on
peut dégager des priorités ddns les solutions qui peuvent être
apportées.
La
résorption
~
du
déficit
alimentaire
passe
obligatoirement par l'intenskfication,
la sécurisation et la
diversification de la product/ion agricole surtout vivrière tant
pluviale qu'irriguée. Les prjorités où on doit mettre l'accent
Four moderniser notre agriculkure$ portent sur :
1 . LA DEFENSE ET LA RESTAURATFON DE LA FERTILITE DES SOLS
II. L'INTENSIFICATION ET LA D~IVERSIFICATION DES CULTURES
III. L'AUGMENTATION DE LA PRO~DUCTION CEREALIERE COMME
1. LE MAIS
2 . LE RIZ
IV. L'AUGMENTATION DES CULTUdES MARAICHERES
v . L'AUGMENTATION DES CULTURqS FRUITIERES
VI. L)'INTEGRATION DE L'AGRICYLTURE ET DE L'ELEVAGE
VII. L'INSTAURATION D'UN CIRdUIT DE COMMERCIALISATION
-^.
----
--em.“---

-,.

4
1 . &&DEFENSE ET LA RESTAURATION DE LA FERTILITE DES SOLS
A. La lutte contre les érosions.
L'option
pour le
développement de
l'agriculture
par
l'intensification
d'une
part et
l'extension
des
surfaces
cultivées
constatées
dans
cmertains
endroits
d'autre part,
nécessite une meilleure connaissance des manifestations et des
effets de
l'érosion
pluvia e,
1
éolienne
dans
les
terrains
cultivés.
l
Les érosions sont très i~mportantes au Sénégal et chacun a
Pu
s"en
rendre
compte par ~
des
routes
coupé~es,
des
ponts
emportés, des champs détruit&, des inondations partielles. Si
on prend
l'exemple de la
Casamance qui a quand même une
certaine
couverture végétale I on constate que l'érosion peut
varier de 0,02 à 54,5 T/ha//an et le ruissellement de 0,15 à
53, 1 % et ceci en fonction ,des pentes. Le défrichement de la
forêt et la mise en culture de pentes de 2 % multiplient par 40
l'érosion moyenne et par 280 Île ruissellement moyen. Une année
de jachère naturelle ramènes ces coefficients multiplicateurs
respectivement à 24 et 160. ~
Alors que des pluies s nt centrées sur le mois d'Août,
nais
restent
vigoureuses 0 jusqu'à
fin
Septembre,
le
ruissellement se
développe ode
fin
Juillet à mi-septembre,
tandis que l'érosion perd sa virulence dès la mi-Août.
Si les stades qui laissent le sol découvert coïncident
c.vec
des
périodes
pluvieuses
très
érosives, ce
sont
les
méthodes culturales qui joue't le rôle principal dans la lutte
contre l'érosion (billonnage, labour profond, date de semis,
Clate de récolte).
1
Dans le cas contraire, c'est la densité de la
couverture végétale (engrais,
densité de semis, haut niveau de
la productivité des
variét s
hâtives à fort développement
végétatif, soins
é
phytosanitaires).
L'érosion éolienne est
importante dans le Nord
du pays où on constate des
de dunes dûs aux vents
clu Nord et d'Est (Alizés
qui soufflent à grande
vitesse.
Il y a également l'action de l'homme sur l'accélération de
- 'érosion car il utilise
__
de
moyens mécaniques efficaces qui
:.ui permettent de détruire 1 1 forêt et les arbres sur de plus
grandes surfaces.
l
C'est devenu une
~*
surpriorité que de se pencher sur le
phénomène de l'érosion qui dd ns un sol argileux est étroitement
:Liée à l'énergie développée par la pluie pour séparer des
particules tandis que sur 'un sol sableux
(toujours moins
cohérent), elle est l'expres ion de la capacité de transport du
ruissellement.
De même que 1a forêt est sans contestation le
meilleur moyen de protéger
sol et d'améliorer l'infiltration
des eaux de pluie dans le
A l'autre extrême on trouve les
sols presque totalement
Ils laissent s'échapper plus
de la moitié de l'eau de
luie et le ruissellement intense
entraîne
facilement
Les
cultures
développent une

couverture
végétale
interméd'aire.
Les différences entre les
moyennes de leur érosion e&2 1
de leur ruissellement est faible
en regard des variations indiyiduelles.
La conservation du patrimoine foncier s'impose pour une
productivité élevée et continue de la terre et du travail avec
comme corollaire un maintien DDE la fertilité des sols et une
1Jtte contre l'érosion.
l
La lutte contre Ilérosion consiste en la mise en place de
dispositifs de lutte
anti-é osive
(diminution du danger de
l'érosion, éviter les
f
dommage,s de l'érosion, stabilisation des
pentes fortes) par la création de :
-- banquettes anti-érosives
--
tranchées
(fosses
qui
peuvent
également
servir à
fabriquer du compost)
l
-- terrasses
.-
plantation
d'arbustes
(haies
vives) et
d'arbres
(intégration de l'arbre danq l'exploitation), brise-vents et
fixation du sol
l
.- utilisation de plantes1 de couverture
'- barrages (gambions et pierres sèches)
- la mise
en place del cultures associées ou pures en
lignes et en billons avec des cultures adaptées
(fixation
biologique).
b. La restauration de lai fertilité des sols
La plupart des sols exondés du Sénégal sont carencés en
phosphore et en azote. Avec ~la faible utilisation des engrais
minéraux et organiques
actu llement,
F
le déficit ne fait que
<-'accroître et il est temps lque des mesures énergiques soient
;;rises
pour
redresser la
~Situation. Il
existe
des
zones
I:thiénaba par exemple) où la~culture ne donne pratiquement pas
de production et il faudrait des années
pour
améliorer la
fertilité de ces sols. Il nez faudrait pas attendre à ce que ce
phénomène se généralise pour ~Prendre des mesures.
L'utilisation des fumures fortes permet de maintenir et/ou
d'améliorer la
fertilité ~
des
sols
pour
compenser
les
exportations
récoltes. En
fonction
des
rendements
escomptables
d'entretien
exportations
laisser un
bilan
légèrement positif. Un épand~age de phosphate tricalcique à la
dose de 400 kg/ha est effe+tué lors de la première
mise en
culture intensive.
tion de la consommation d'engrais
est progressive en
les surfaces intensifiées.
La libéralisation de la1 vente de l'engrais accompagnée de
la
suppression
des
facilités
de crédit et
l'abandon
des

l
6
subventions a entraîné une c ute
b
brutale et importante de la
consommation de l'engrais, mettant ainsi en danger la fertilité
des sols qui étaient déjà pauvres.
L'engrais était obtenu )Par le biais du crédit à court
terme (crédit de campagne) et son remboursement se faisant en
fin de
campagne.
Entre
197~9 et
1981, il
fallait 0,5 kg
d'arachide pour 1 kg d'engraiis et son accès était plus facile.
E:? 1984185 avec le système ~
de retenue,
la distribution de
l'engrais n'a pas été faite en rapport direct avec le montant
retenu. Ce qui fait que dans certaines régions, le kilogramme
d'engrais revenait à 150 F. La préférence pour les paysans en
ce qui concerne la distribution de l'engrais est qu'elle soit
faite par les sections villageoises.
En ce qui concerne la ~
fumure organique,
les quantités
d'éléments exportés (K, N...)~ par les pailles sont élevées et
doivent retourner au sol dans un esprit d'économie. De plus, la
matière organique si peu présente dans les sols,
joue un rôle
essentiel
dans le
cycle
des
"nutrients",
l'alimentation
minérale des plantes, les caractéristiques physfi-chimiques et
hydriques
des
horizons
cultivés,
l'activité
biologique des
sols.
La restitution des résqdus organiques soit sous forme de
fumier, de
compost,
soit1
sous
forme de
pailles
non
préalablement transformées ou de fosses fumières présente de
nombreux avantages :
concentration minérale du matériau sous
une
forme
organique
plus
!Stable -
plus
grande
facilité
d'incorporation au
sol,
possibilith
d'incorporer
d'autres
résidus
organiques au
cou& du
processus de
fabrication,
accroissement de la capacité de rétention
ionique des sols
sable'ux et en définitive des ~rendemerits.
:Pour la
commercialisation de
l'engrais, il
faudrait
identifier
les
zones
de fo~rte rentabilité pour lancer des
programmes
d'encouragement ~
à
une
augmentation de
la
consommation d'engrais. Il faludrait également faciliter l'accès
.zu crédit pour ces zones de Iforte rentabilité. Pour les zones
Cie
faible
rentabilité,
l'alccent
sera
mis
sur
les
autres
techniques
capables d'augmenter la productivité
(utilisation
des différents engrais Organi~ques, mise en place de dispositifs
de
lutte
anti-érosive,
encouragement de la
pratique de
l'agriculture
écologique)
+fin
d'éviter
l'utilisation
non
economique des engrais minéraux.
Si le système de retenue est maintenue, il faudrait que
- 'engrais soit disponible à temps et que la quantité distribuée
--soit suffisante. La vente de ~l'engrais se fera au moment où les
paysans disposent de ressources et il faudrait les informer sur
:Les points de vente et sur le prix de cession.
Il
faudrait
également un
changement de
mentalité et
sensibiliser les paysans sur la rentabilité de l'engrais par
rapport aux autres investissements agricoles.
II. ~INTENSIFICATI~N ET LA $~VERSIFICATION DES CULTURES
a . L ' i n t e n s i f i c a t i o n

l
7
I,li.ntensification
vise
1.
~a
augmenter
la productivité du
système de
production en
~améliorant
les
deux
moyens de
production que sont la terre et le travail.
L'agriculture
sénégalaise
actuelle
est
basée
sur
l'extensification qui concoure S l'appauvrissement de la
terre
; elle a une incidence Croi~ssante sur l'érosion hydrique et
éolienne, sur la disparition.~de la jachère dans la rotation si
elle
existe.
Elle ne
restxtue pas la
fumure
minérale ou
organique et l'enherbement est difficilement contrôlable et il
y a une absence
de lutte phytosanitaire,
ce qui fait que
l'incidence de la
sécheresse
est
plus
remarquée et la
mécanisation est presque absente.
C'est au niveau de l'exploitation agricole que sont mises
en oeuvre
les propositions zen matière
d'intensification qui
concerne un
système de production :
équilibre
céréales -
cultures de
rente,
respect
des
rotations,
entretien
des
cultures,
utilisation de la,fumure, plein emploi de la main
d'oeuvre, du
matériel,
'de la
traction,
traitements
plhytosanitaires et traitementS de la récolte.
:Entre
l'intensification
progressive et la
culture
traditionnelle,
le rendement moyen de l'arachide augmente de
100 %,
celui de souna de 50; %, celui du sorgho de 100 % et
C:elui du maïs de 200 %.
L'intensification
permet de
conserver le
patrimoine
foncier pour les actions. qu'e~lle suscite :
'- le* travail du sol bdlans les sols exondés sableux et
sabla-argileux présente un intérêt certain.
- Le labour avec
enfouissement de la matière organique
concoure à la conservation de la structure du sol.
- Les
fumures
minérales
assurent des bilans minéraux
positifs de rotations.
Les ~fumures d'entretien complètes sur
chaque culture restituent les! exportations.
- Le
redressement
des
carences
naturelles principales
(généralement phosphatées).
- L'option pour
l'intensification partout où elle est
possible du fait des potentialités régionales connues et de la
situaition socio-économique des paysans.
- Poursuite et soutien de l'effort en faveur des "thèmes
Légers" pour tous .Aes paysan4 qui ne peuvent pas encore accéder
aux thèmes d'intensification4
La sauvegarde de patrimoine foncier passe par le maintïen
de la fertilité des sols, par une mise en place de dispositifs
anti-érosifs,
par la valorisation du travail, bref par une
pensée rationnelle pour arriver à une productivité optimale.
D'où
l'utilisation du
terme
"amélioration
foncière"
pour

0
disigner l'ensemble des thème s lourds dont les principaux
sont
-. le remembrement
-. le dessouchage des ter 35
-. le phosphatage de fond
-. l'utilisation de fumur e:s fortes
-- l'utilisation de matér if-1s lourds
-- l'utilisation de la tr acction animale
-- la pratique de labours d'enfouissement et de labours
simples
-- l'utilisation de semen CIes sélectionnées et de qualité
-- la pratique de la rota t ion des cultures
-- la plantation d'arbres .
Ii.. Le remembrement
C'est
un
thème
indi:SFjensable à
l'introduction
des
matériels lourds et de la tr acAion bovine. Mais, une opération
de grande
envergure
nécess ;i te
l'intervention
d'une
équipe
spécialisée.
Il faudrait tout d'aborc 1' une réforme du code foncier (Loi
64-46 du 17 Juin 1964) afin b e sécuriser les paysans sur leur
exploitation
et de les
inci.t er à augmenter leur production.
S#inon,
l'appropriation
des
terres se
fera
par
les
gros
opérateurs privés et les che s d'exploitation au détriment des
petit:s paysans qui risquent 2 perdre leur droit d'usufruit en
Eleven(ant des salariés sur le cs propres terres. L'amélioration
de la production passe
par
une
meilleure
compréhension du
problème foncier.
:Le regroupement en parcelles de formes régulières et de
grandes dimensions est nécessaire par le biais du remembrement
qui permet :
- de limiter les parce1 es et donc d'éviter les litiges à
propos du droit foncier.
- Une meilleure adaptation des parcelles à la traction
bovine et à l'introduction de matériels Lourds.
- IIe connaître les superficies cultivées donc de prévoir
:La quantité de facteurs de production nécessaire.
de
faciliter le
travail
d'encadrement et la
collaboration entre le Chef d'exploitation et ses llsourgas".
;
Le remembrement est également rendu indispensable à cause
des piroblèmes de conservation des' sols, d'aménagement des zones
*de parcours, de lutte contre l'érosion.
Pour résoudre certains problèmes fonciers, il faudrait :
- proposer des additifs ou des aménagements aux textes
législatifs qui
concilieront les intérêts nationaux et les
intérêts
des
paysans
dans
une
perspective
favorable au

9
développement et avec la pariticipat ion la plus large poss i b l e
cies paysans ;
,
l
- proposer
une politi ue
.4
d'aménagement et de mise en
valeur au niveau des communautés rurales.
2. Le dessouchaqe des terres
-
En saison sèche,
il n'y; a pas de problèmes de calendrier
cultu.ra l , mais le dessouchage est extrêmement pénible car les
sols sont très secs et il y a une importante prise en masse. A
cette époque, il n'y a pas de "navétanes" et la trésorerie est
presque inexistante.
l
l
En saison humide,
le dessouchage est moins pénible,
car
les
sols
sont
humides, a
m is il se
pose
le problème de
calendrier de travail, car il y a la récolte des céréales et de
l'arachide.
Le moment le plus oppo tun
r
pour effectuer ce travail se
situe en Septembre entre le lernier sarclage et la récolte.
Il faudrait mettre en place un crédit dessouchage qui sera
J
un prêt de campagne rembour able sans intérêt au moment de la
commercialisation.
L'argent~
sera
versé
une
fois
que la
prestation sera fournie. ~
D'autre part,
le rythme de dessouchage sera compatible
avec la progression du rebo'sement (brise-vents, haies vives,
etc...)
on cherchera à camp B' nser la disparition des arbres et
des arbustes victimes du des ouchage,
mais aussi à assurer à la
fois la délimitation des I
g,andes parcelles de culture et la
lutte contre l'érosion éolienne (brise-vents) et hydrique. Le
dessouchage permet d'amélioker
les conditions de travail du
sol, de passage des outils et du labour.
Le dessouchage
facilite
le travail
des hommes et des
animaux.
l
3, Le phosphataqe de fo d
La conservation du patrimoine foncier et le maintien de la
fertilité des
sols demandeint l'élimination préalable de la
carence
phosphatée.
Le phosphatage
de fond (400 kgjha de
phosphate tricalcique) en t&te de rotation permet de diminuer
la
carence
phosphatale.
C&tte
opération
peut-être
fournie
gratuitement au paysan Comme~ prime d'incitation au dessouchage.
4" L'utilisation de fumbres fortes
Après le
phosphatag
de
fond, le
maintien ou
l'amélioration de
la fert'lité des sols demande un apport
constant d'éléments
:
minéraux
fertilisants pour compenser les
exportations par les récolte~s. Ceci est d'autant plus impératif
que l'intensification amèn
des accroissements importants de
el
récolte donc des exportations.

10
L'utilité des fumures & été traitée dans un chapitre
précédent.
5 * L'utilisation de matétiiels lourds
‘Y-
Les matériels lourds (chaîne Arara, Ariana et polycult~b)
permettent d'atteindre des objectifs d'intensification grâce à
leur capacité de travail et leur diversité d'utilisation.
Le matériel agricole fav~orise l'extension des superficies
cultivées, il
accroît la rapidité d'exécution de certaines
opérations
culturales et ~
de
post-récolte, il
diminue
l'utilisation de la
main
!d'oeuvre et
augmente
aussi la
productivité de l'exploitatioin agricole. Le programme agricole
qui a
fonctionné de
1958 là
1980 permettrait
aux
paysans
d'acquérir à crédit une gamme de matériels agricoles à un prix
subventionné et remboursable en annuités.
L'arrêt du.P.A,. a conduit à une désorganisation de la
filière machinisme agricole et à l'arrêt de la distribution du
matériel aux paysans et l'avènement de la NPA n'a pas tellement
1
c.méliorEr la
situation. Il ~
faudrait
mettre en
place
une
structure
spécialisée pour la définition d'une politique de
mécanisation et de motorisatibn qui prendra en compte le revenu
paysans,
l'équipement
/Aes
artisans
réparateurs et la
qui est actuellement très élevée. Un effort soutenu
devra être apporté à la mairkenance et au service après vente
clans les régions.
Pour réaliser le laboud,
l'agriculteur doit posséder au
moins une paire de boeufs et une charrue. L'équipement des
paysans en
semoirs et
houles
est
assez
satisfaisant
dans
certaines régions, modeste ou faible dans d'autres. Les autres
types, de matériels (de labour par exemple) font défaut dans la
plupart des exploitations, ce qui fait que les thèmes de labour
et de démarriage ne passent pas bien en milieu paysan. Le
matériel
servant
pour
les +raitements
des
plantes et
I-es
zraitements
post-récoltes
qst
extrêmement
faible. Le
taux
d'utilisation du matériel par ha est très élevé.
Les améliorations apportées au matériel,
y compris les
instruments aratoires à traction animale et les outils manuels
aussi
bien
que
les
tracteurs et
le matériel à
traction
mécanique
peuvent
contribuer
considérablement à
élever le
rendement à
l'hectare,
d'abord parce qu'elles permettent de
mieux accomplir diverses opqrations et ensuite parce qu'elles
permettent de faire les travaux en temps opportun.
La composition de l'équipement est conçue dans le système
intensif de manière qu'en période de pointe (semis,
labour,
etc.. .) tous les moyens de] traction puissent être utilisés
simultanément. Deux types d'equipement sont proposés :
- un équipement moyen biksé sur l'ariana ;
!
\\t-i\\
- un équipement lourd basé sur les polycult&& à grand
rendement. Cet équipement doit être progressif et sera lié à la
technicité du paysan.
,

11
Actuellement,
la motoriz
tion ne progresse pas à cause de
la crise de l'énérgie et de
moyens à mettre en oeuvre pour
acqué.rir des machines.
:Les agriculteurs ou grc pements d'agriculteurs possédant
des tracteurs doivent cherch r à les utiliser rationnellement
au lieu de les employer essE tiellement pour le battage et le
transport.
L'augmentation du matér. !l de traitement post-récolte est
indispensable
pour
améliore
le calendrier
des
travaux du
paysan et favoriser le début
e la commercialisation.
6. L'utilisation de la t -tien animale
Le matériel lourd et 12 pratique des labours exigent des
moyens de traction, importani ; que seuls peuvent fournir dans
l'état actuel des choses,
3 paire de boeufs ou de vaches
vigoureux.
L'intégration de l'agric !lture et de l'élevage favorise la
clispoSnibilité et l'utilisatic I de l'animal
7.. La pratique de labo1 ys- d'enfouissement et de labours
simples
Les contraintes qui se 1 )Sent à ce thème sont de plusieurs
ordres :
- il existe des problèrr
s d'équipement car pour labourer,
il faut au moins une paires I 3 boeufs et le matériel tracté ;
- les parcelles morcelé{ ; ne facilitent pas l'opération du
labour.
Il y a le dessouchaç
qui est une contrainte avant le
labour ;
J
- il y a des Contrai&#&: techniques de réa lisation ;
- l'acceptabilité du thi le lui même est un problème.
Il faudrait par le s) tème de crédit agricole que le
paysan puisse s'équiper convl iablement.
Le crédit dessouchage
t le remembrement favoriseraient
l'opération labour.
L'acceptabilité du thè 3 peut @tre obtenue par un bon
encadrement et un climat de confiance gui doit exister entre
l'encadreur et le paysan.
Dans les sols qui ont 1
horizon de surface très sableux,
compactable,
non structuré ( : sensible à l'érosion, un labour
bien fait est la meilleure
zchnique connue pour améliorer le
développement racinaire, le
tockage et l'utilisation de l'eau,
x l'activité
biologique du
S.0 1, la
lutte Cgntre
l'érosion
éolienne,
l'accroissement du rendement.
.

.
.
. .
‘.<.

l
12
Cependant, si on
Veu~t
augmenter la
production
par
:L'intensification,
il est n&essaire de bouleverser le milieu
par le labour afin d'obtenir une croissance rapide du système
racinaire,
une
meilleure
a$ration du sol et une meilleure
circulation de l'eau.
C'est l'ensemble de ces
améliorations
'7' dues à Un# accroissement de la porosité qui conduira à de
meilleurs rendements. Le labour augmente la porosité totale et
surtout la porosité structurale dans de notables proportions.
Il existe trois types de labour :
- 'Le labour de début de ~Cycle
- le labour de fin de cycle
- Le labour en sec.
Partout au Sénégal,
la lpossibilité de réaliser le labour
de f.in @$X/X$~ de cycle dépend étroitement de la longueur du
cycle des cultures et de la :durée des saisons de pluie. Après
le cotonnier, le sorgho ou Ilarachide tardive, les possibilités
sont faibles.
Le labour de1 fin de cycle différé combine la
plupart des avantages du labour de fin de cycle et du labour en
sec à
condition d'effectuer d'abord un désherbage mécanique
juste après la récolte pour maintenir une certaine humidité
afin d'empêcher la prise en masse du sol.
Le labour d'enfouissement relève du souci de maintenir et
d'améliorer les taux de matière organique et d'humus dans Les
sols ,, ce qui est une condition indispensable au maintien de la
fertilité et du capital foncier.
Traditionnellement pour' les céréales, le paysan ne procède
qu'à un travail du sol extrêmement superficiel, le plus souvent
en sec avant la mise en culture ; en fait il ne réalise qu'un
travail minimum. Pour le ma<s, certains paysans font un labour
après les premières pluies. ~
8. L'utilisation de semences sélectionnées et de qualite
Il faut doter 1'ISPA chargé de créer les variétés élites
de moyens accrus en matérijel de culture,
de récolte et de
conservation. Il faut également :
- améliorer les prévisions en besoins de semences de base
pour le développement par un' système d'enquêtes ;
- créer des fermes semencières gérées par des privés ;
- mettre
en place un' circuit de commercialisation des
semences ;
- élaborer un Catalogue~ des variétés officielles ;
- éviter l'importation sauvage de semences.
Les
semences
utilisées
doivent
être de
qualité et
appartenir
aux
variétés les
mieux
adaptées et
les
plus
productives pour la- zone concernée. Elles doivent avoir de
bonnes
qualités
technologiques
et
organoleptiques.

13
L'insuffisance des semences, leur qualité et leur distribution
posent des problèmes qui se répercutent
sur la qualité et la
quantitii des récoltes. Les pa {sans déplorent l'insuffisance des
semences d'autant plus qu'il s n'ont pas de possibilités d'en
dégager au niveau de leurs f ibles productions et se rabattent
sur les "loumas".
Les semenci s achetées dans les "loumas" sont
de seconde catégorie et ce1 .es qu'ils achètent au niveau de
certaines sociétés de déveloy Iement coûtent très chères. Si les
paysans continuent à préleve:
des semences de leur récolte, il
17 a
des
risques de
dégt nérescence ou de
contamination
;,ollinique,
ce qui altère la lualité et la pureté variétales.
9. La pratique de rotati >n des cultures
Les
contraintes de rot ation
sont
assez
importantes en
céréaliculture car en systèm
traditionnel, elle ne représente
que 30 % de la
superficj 3.
Le
chef de
carré
ayant la
responsabilité de la product on céréalière n'en produit que ce
qu'il faut pour la consommz tion familiale.
Les rotations en
culture intensive doivent pa: ser à 50 % des superficies.
Les rotations retenues sont intensives,
le plus souvent
sans sol de régénération. Le s pâturages artificiels sont soit
inclus dans la rotation, soit conduits hors assolement.
L'assolement proposé par la Recherche dans les systèmes de
;?roduction intensifiés carre: pond à :
- un labour d'enfouisser ant de matière organique
- une rotation quadrienr 3le
a . souna ou maïs
b. arachide et/ou c oton
sorgho ou maïs
d: arachide.
Ce type de rotation obl ge à respecter une parité cultures
de rente -
céréales
dans
162s
superficies en
amélioration
foncière.
Ceci
oblige
éga lement à
pouvoir
commercialiser
l'excédent de céréales obte lu.
L'attitude d'auto-consornnation,,
,T des
céréales ne
suffisant
plus à
absorber
les
céréaliers produits.
10. La plantation d'arb: es
-.
On
vise
ainsi à
la ( onstitution ou au
maintien d'un
paysage verdoyant indispensz ble à l'équilibre écologique d'un
milieu
fragile. On
cherc iera
également à
compenser la
disparition des‘ arbres et
arbustes
causée par
l'homme et
l'an.imal et à lutter contre
es différentes érosions.
A ces thèmes principau
sur l'amélioration foncière, il
faut ajouter :
1. Les structures aqraii es
--

:1 4
La précarité du droit d'usufruit dans certains cas est un
obstacle à une mise en valeur du terroir. Avant, des habitants
de village pouvaient prêter des terres à des voisins sans que
ces derniers aient des prétentions dessus. Avec la Loi sur le
domaine national et une mauvaise interprétation de celle-ci,
les prêts n'excèdent plus une année,
ce qui fait qu'aucune
amélioration
foncière
n'est
apportée
par
l'exploitant
qui
emprunte. Il existe également une psychose pour avoir le plus
de terres possibles.
Les
familles
fondatrices
des
villages
peuvent
parfo.is
exercer un
droit
exclusif
sur les réserves foncières et y
interdire tout défrichement.
Le projet
régime
foncier par le bornage des
champs a
F'ermis de démontrer que la contrainte droit foncier peut être
levée dès lors que l'appartenance des terres est défi r iitivement
fixée.
Il est clair que l'organisation actuelle des
structures
è.graires et des systèmes de production n'est pas apte à une
tendance vers l'autosuffisance alimentaire. Seule la réforme jet
la revolution technologique de la productivité du paysann,at
peuvent engager le processus de développement souhaité. Il est
donc
temps de
proposer
d,'autres
systèmes de
production
j.ntensifTs- et
modernes
en
rempl acement
des
systèmes
t:raditionnels.
2. Les semis et les sarclay-
Gr8ce à
l'utilisation de
la traction
bovine et
d'un
matériel adapté au mode de traction (unité moyenne basée sur
lt'ariana ou lourde basée sur le polycult.gdit-& à grand rendement)
:t 1 est possible de supprimer les goulots d'étranglement qui
apparaissent au moment des semis et des sarclages.
3 . Les récoltes
Les
contraintes de
travail
apparues au
cours
des
'Lraitements des récoltes ne peuvent être complètement levées
que grâce à l'emploi
de la motorisation dont l'utilisation
:l'est possible qu'au niveau ~d'une section villageoise ou d'un
groupement de producteurs.
L'introduction de la batteuse mécanique permet de :
- libérer le travail de ,ce poste autrefois manuel ;
- traiter rapidement les récoltes et les conditionner pour
le stockage ;
- favoriser la commerci+lisation en quantités importantes
tout en réduisant le nombre d'opérations de l'acheteur.
4 . L'endettement des padsans
Généralement,
la situation financière des agriculteurs
surtout chez les exploitants secondaires est peu brillante.
Mise à part l'épargne constituée par le bétail, l'argent et

,
15
même les excédents de céréales disparaissent rapidement après
la récolte et l'usure est
courante.
L'épargne est
quasi nulle à cause de leurs
Avec l'intensification,
es revenus de l'agriculteurs vont
augmenter,
son
endettement
egalement
mais il
ne devrait
représenter que 20 % de ses revenus monéiaires.
Avec la pratique de l'amélioration foncière, annuellement
la valeur additionnelle des productions dépasse dans de fortes
Froportions les dépenses supplémentaires dues aux annuités de
matériel et au
coût
des
engrais et
les
revenus
actuels
F,ourraient être doublés ou trirplés.
!5 . Les sections villageo!ises et les GIE
:Les sections villageoises et les GIE doivent être de plus
en plus responsables de l'ex+cution du programme agricole. Ils
Cloivent
être
multi-fonctionnels en
intervenant
dans la
commercialisation de toutes les productions, dans l'équipement
et l'approvisionnement de leurs adhérents.
Ils doivent être
gérés par les paysans
(participation puis autogestion) avec
l'aide de 1'Etat et des ONG.
Il est nécessaire de cr$er un crédit (fonds d'investisse-
ment) à court terme au niveau de la section villageoise. Ce
crédit sera un crédit de catipagne remboursé à la commerciali-
5ation.
Le crédit servira a financer les investissements des
paysans ou leurs achats en fbcteurs de production au moment où
ils ne disposent pas d'argent. Avec la décentralisation,
les
commerçants
ruraux devront jouer un plus grand rôle dans la
structure des sections villageoises.
La réglementation de la commercialisation des céréales
doit
être
instituée et devjra
être dans un premier temps à
l'image de celle de l'arachide.
Tant qu'il n'y aura pas d'infrastructures adéquates et
suffisantes de stockage des céréales, il serait bon de les
évacuer
très
rapidement,
car
elles ne le
sont
qu'après
épuisement des stocks d'arachide.
6. Le stockaqe
Les pertes subies après~ récolte sont fort élevées lorsque
des moyens corrects pour le stockage font défaut comme cela
arrive souvent au niveau de& petites exploitations rurales. Le
mil qui est la céréale la Glus
importante est traditionnelle-
ment stocké en épis dans des greniers de fortune. C'est la
méthode
la plus
coûteuse, ~
car
elle
occasionne des pertes
importantes causées par les, insectes, les souris, les oiseaux
et
autres
ravageurs.
Les @pis
entreposés ne
subissant en
général aucun traitement phytosanitaire et dans les conditions
rudimentaires,
les dégâts peuvent atteindre 10 - 15 % et même
plus.
Les
greniers
sont
également
vulnérables
aux
feux de
brousse ou tout simplement a~ux incendies.

L'introduction du battage mécanique du mil en levant la
contrainte du travail, permet d'entrevoir d'autres moyens de
stockage.
l
-- L'entreposage en sacs dans des endroits
aménagés en
magasins ;
-- l'entreposage des gratins dans des silos : les pertes
sont faibles et il y a des possibilités de traitement ;
.- l'utilisation de magasins à cellules permet le stockage
de divers grains en vrac.
Pour le maïs,
l'utilisation de cribs constitue le moyen
C:omportant le moins de risquels de perte.
Chaque groupement devra construire un magasin de stockage
,I pour le stockage et la distribution de certains facteurs de
:i production.
:)
7. Le problème usuraire ;
Pour combattre les achats usuraires des commerçants, il
est i-mportant de généraliser la commercialisation précoce des
SV et GIE dès que les récoltes sont effectuées. Cette commer-
cialisation permettra aux paysans de disposer de liquidités
pour faire face à des problèmes avec la commercialisation
arachidière.
b. La diversification
Il
est
souhaitable de
reporter
son
intérêt
sur
des
systèmes complémentaires au I
système le plus fréquent et qui
permettraient une plus grande diversification des cultures et
la possibilité de fournir au monde rural une gamme de systèmes
de production répondant mieux aux situations pédoclimatiques et
humaines.
La diversification est rendue possible grâce à l'intensi-
fication.
A côté des grandis produits envisagés
(maïs,
riz,
cotonnier,
canne à sucre),
#l'attention devra ëtre portée sur
des productions intéressante& telles que colatier et tabac.
La diversification suppose également d'avoir des semences
d'espèces diverses et surtout la technologie de production à
partir de 1'ISRA.
III. L'AUGMENTATION DE LA PRCDUCTION CEREALIERE
1 . Le maïs
~
Il devrait être la culture locomotive de l'intensification
à la
place du
coton,
car le
développement
expérimental
s'inspirant des résultats d" recherches analytiques confortés
par
l'expérimentation
multilocale a
montré
l'intérêt de
l'expansion de la culture du1 maïs.

17
Les recherches agronomi&ues
et les travaux de sélection
ont révélé les hautes potentialités du maïs et son intérêt au
Nord et au Sud de la Gambie,
à 1'Ex Sénégal Oriental et au
Fleuve. La culture du maïs trouve sa frontière Nord, lorsque la
probabilité d'une sécheresse de plus de 8 jours ù la période de
floraison est supérieure à 20' %..
La production du maïs reste encore pour sa majeure partie,
le fait de petits agriculteurs dans des systèmes de production
traditionnels
qui se
caractérisent
par un
degré
élevé
d'autarcie alimentaire, une ~faible monétarisation des produc-
tions, des équipements et du crédit. Une autre fraction de la
Froduction est le fait d'agriculteurs plus spécialisés souvent
encadrés par des sociétés de: développement. Ceux-ci sont plus
F'erméables aux innovations et ont accès aux intrants et parfois
au crédit.
Le
maïs
est
une
culture
"fiable",
certes
exigeante
r,otamment en
eau et
élémeints
nutritifs,
mais
qui
répond
favorablement si ces exigendes sont satisfaites. Le maïs est
une bonne "composante agronomique" car il peut être reconduit
sur un même
sol, ou
venir
en rotations
avec de nombreuses
autres
cultures ou
être
cultivé en
association
avec
des
légumineuses, des plantes à r,acines.
Le maïs se prête à des ~Usages alimentaires diversifiés :
grains ou
épis,
cuits ou, grillés - il
permet
notamment
d'obtenir en 1.0 semaines (mais vert) un aliment de soudure qui
permet d'attendre les autres 'récoltes.
Le maïs est une céréale~qui peut pousser presque partout,
pourvu qu'il y ait de l'eau et un support acceptable, car sa
variabilité est très grande.
A part l'alimentation humaine et animale directe, le
maïs commence à être de plus en plus utilisé en brasserie et en
minoterie et l'on peut prévoir à l'avenir de nouveaux débouchés
industriels qui pourraient contribuer à accroître l'intérêt des
ùgriculteurs pour cette culture.
Le maïs est une culture plastiquée et avec les variétés
créées par la recherche allant de 75 à 110 jours couvrant plus
~Aes >!/3 des écosystèmes, il vient en tête d'assolement ou après
une légumineuse et a des potentiels de production énormes.
Certains
paysans
pratiquant
les
itinéraires
techniques
recommandés atteignent jusqu'à 61/ha.
Malgré les progrès enregistrés par la culture du maïs, la
demande reste encore très importante, bien que des potentia-
lités de production existent au niveau du pays.
Un effort
supplémentaire devra être fait pour arriver à l'autosuffisance
alimentaire comme le veulent le plan d'action de Lagos d'Avri1
1980 et la déclaration de Hararé de Juillet 1984.
Il est important d'intensifier l'agriculture qui réclame
dans nos conditions, une technicité qui doit être encore plus
élevée qu'en régions tempékées à
cause
de la nécessité de
maîtriser ou de contrôler des phénomènes dont la dynamique est

~
18
très accélérée :
les cycles biologiques et biochimiques des
sols
sont
rapides,
les variations
thermiques brusques,
les
pluies très brutales et agressives, les risques de dégradation
élevés et les techniques archgïques ou mal utilisées.
C'est en
tenant
Compte~ de toutes
ces difficultés que
1'ISRA a créé des hybrides, variétés synthétiques, composites
et a
amélioré
des
variétés
locales
pour
répondre
aux
sollicitudes du monde rural. Les cultivars ainsi créés par la
recherche répondent aux différentes typologies des exploita-
tions paysannes, au goût organoleptique des consommateurs, aux
besoins
des
industriels. qu
point de
vue
biotique,
ces
cultivars drainent dans leur génotype des gènes de résistance à
la sécheresse, à la verse et ?I certaines maladies. Grâce à leur
variabilité génétique,
ils sont
interchangeables
selon
les
différentes
écologies et
0nt un
très
haut
potentiel de
,,$ F~roduction'en,,égard à leur cycle végétatif.
:Le Sénégal dispose donc de toute une gamme de variétés
z.vec différentes colorations du grain pour engager la bataille
de l'autosuffisance alimentaire.
2 . Le riz
La production du paddy est assurée par deux formes de
riziculture d'importance inégale : la riziculture pluviale et
de très loin la plus importante est restée traditionnelle et la
C:ulture
irriguée
suivant
différentes
techniques (bas-fonds,
pompage).
.
Structurellement déficitaire en riz, le Sénégal n'a réussi
ii maîtriser ni la production,, ni la consommation et par voie de
conséquence, l'ajustement entre l'offre et la demande n'a pu se
réaliser qu'au prix d'un décuplement des importations.
Il est particulièrement difficile d'isoler au
sein de
nombreux programmes d'invest~issement et des multiples mesures
concernant de près ou de loin la riziculture, une véritable
politique rizicole.
La prise en charge par le secteur étatique de la commer-
lzialisation primaire montre
la très nette priorité qui fut
accordée à
cette
céréale devenue par la
force des choses
stratégique.
Il n'y a pas eu
à proprement parler de politique de
consommation du riz par la r~éduction des importation en dehors
du souci quasi permanent de, maintenir le prix à la consomma-
tion à un niveau acceptable pour les consommateurs.
Si
la péréquation sur le riz
importé a
toujours
été
positive,
elle
n'a jamais ,compensé
directement les charges
liées au soutien du riz local.
Sur la balance commerciale, l'impact du secteur rizicole
est devenu négatif. Payées en devises,
les importations de riz
dépassent en valeur le Sold:e positif dégagé par les cultures

19
E.'huilerie d'exportation et
se situent au premier rang des
importations agro-alimentaire
En matière de relance
je la riziculture pluviale,
les
superfic:ies potentiellement 1 ivorables sont importantes et les
nouvelles variétés mises au
point par la recherche peuvent
Permettre d'espérer, avec une maîtrise correcte des techniques
culturales
et
l'utilisat on
d'engrais, un
rendement
satisfaisant.
Une
coopérai ion
étroite
avec
1'IRRI
aux
Fhilippines et
1'ADRAO perm ttrait de disposer de germplasm
intéressant pour le pays.
Sur la base de 1,5 cycl I
de culture par hectare physique
et
sous
réserve que
les i vestissements
nécessaires et la
réorganisation du
secteur
;Oient
réalisés, la
riziculture
irriguée
offre
un potentiel
productif qui peut résorber le
déficit actuel.
Le
diagnostic du
sect iur
agricole
montre
l'existence
simultanée d'un potentiel' PI lductif important et d'un marché
:.ntérieur assuré reposant su:
une demande urbaine en expansion
donc l'autosuffisance
: paraît possible en maîtrisant
elements
d'autres * *
entra:: dl-,; s la filière paddy. L'accent sera
mis sur l'encouragement de 1
production de paddy (encadrement
semences,
engrais,
crédit)
2t laissant pour
l'essentiel au
commerce
privé et
aux pr ducteurs le
soin
d'assurer le
décorticage et l'approvisionr zment des villes.
La riziculture pluviale doit être soutenue et encouragée
tandis
que la
riziculture
irriguée
doit
bénéficier
d'une
certaine priorité car elle
Issure une sécurité accrue de la
Production,
les rendements s nt élevés, il y a possibilité de
Pratiquer plus d'un cycle de culture par campagne et il y a un
Potentiel irrigable considé able et
une maîtrise totale de
L'eau. L'effort devra porter sur la réduction des facteurs de
Production
notamment sur le coût de l'aménagement.
Il faudra
encourager
les
périmètres
irrigués
villageois
pour
une
extension de la culture du r: 7.
En Casamance,
le dével kppement de la riziculture s'est
fait grâce à la construction de barrages anti-sel et de petits
ouvrages paysans, pour le de salement des terres rizicoles. La
production du riz présente C importantes fluctuations avec une
nette tendance à la baisse,
car avec le stress hydrique, on
assiste à une salinisation d s terres surtout au Sud, ce qui a
entraîné une modification d système de culture des paysans
Pour la colonisation des te res des plateaux. La quantité de
riz disponible s'épuise dan:
les six (6) mois qui suivent la
récolte et le déficit de
a
consommation
de la population
rurale est comblé par l'acha
de riz importé. Il faut donc une
stratégie de
développement
des
cultures de
plateau
Par
l'intensification et la dive .sification des cultures et égale-
ment une intensification de la riziculture. L'intensification
de la riziculture aquatique (repiquée)
au Sud du Fleuve sera
couplée avec le développeme t des cultures maraîchères et la
cueillette.

Pour les rizières haute&
abandonnées par l'insuffisance
d'inondation attribuable à la abaisse de la nappe phréatique, on
peut
introduire la culture du maïs,
sorgho,
niébé et de la
patate douce et pour les riziGres salées, il faut appliquer des
techniques de lessivage et contrôler la marée.
IV. L'AUGMENTATION DES CULTURHS MARAICHERES
Avec une bonne rationalisation de la production et de
l'écoulement des
produits,
Île Sénégal
peut
arriver à
une
a,Jtosuffisance pour
les légumes
européens (pomme de terre,
oignon, tomate, carotte, navet, etc..) car les potentialités de
production existent et ne sont que partiellement exploitées.
.$-
Il suffirait de faire un4 effort pour diminuer le coût de
<quelques
facteurs:pproductio.n,et
pour que 1'Etat
ne supporte
pas toutes les charges, instituer une taxe à la commercialisa-
tion qui soit suffisamment 1 gère pour qu'elle ne perturbe pas
trop le prix à la consommatic
Tlne zone dite de maraîc lage pourrait être délimitée pour
éviter la
régression des
superficies et
dans
les
régions
encourager la
culture
marI îchère
autour
des
points
d'eau
(berges, puits, forages, etc . - 1
Le fret est également 1 le contrainte qui peut être levée
en entamant des négociations avec la Compagnie Air Afrique pour
L.ne cfhartérisation et essayl c de regrouper les frets pour la
même
destination,
pour c la il
faudrait un
bureau de
coordination pour les expert' tions.
Les cultures maraîchère: peuvent être pour le Sénégal :
- 'une production végé ale dessaisonnée par rapport au
rythme agricole dominant ;
une
possibilité dl
mise en
valeur de
zones à
potentialités relativement é evées ;
- une
satisfaction à
ne demande
interne croissante et
'très
favorable à
l'amélic -ation de
l'alimentation de la
: .?opulation ;
- une
ouverture
écono igue très
intéressante
vers des
marchés extérieurs des zones tempérées.
V . &/AUGMENTATION DES CULTUR %FRUITIERES
L'objectif est d'attein re l'autosuffisance alimentaire et
là également les potentialit !s existent aussi bien du point de

21
vue écosystème que du po int de vue variétal
et technique de
conduite.
Déj&
nous sommes presque autosuffisant en bananes et il
suffirait d'un effort de soutien pour que le Sénégal couvre
tous ses besoins.
11 faudrait encourager les vergers familiaux et organiser
des GIE en les spécialisant dans la production des espèces
fruitières :
agrumes,
mangues,
bananes,
avocatiers
pour
lesquelless
la production est actuellement possible d'Avri1 à
Novembre. On recherchera l'étalement de la production sur une
bonne partie de l'année en introduisant des variétés à cycle et
à variabilité plus larges.
Il restera aussi à créer une filière de commercialisation
.- -g--g&-.
-___.- .--- .-._-
--$y ..- -&-& -.-- prpv~~..-dÿna-~-~ques
et
qui pourrait être prise en
__. . -_
c~tëEC
La recherche (le Centre ,pour le Développement de l'Horti-
culutre)
pourrait
servir de
conseiller
pour
le choix des
variétés,
des zones de culture, pour la conservation et la
commercialisation.
L'ITA
continuerait
ses
travaux
sur
les
g'ossibilités de transformation des autres produits qui n'ont
pas été l'objet de leur recherche.
Il faudrait qu'en dehors des vergers qui vont être créés,
,-! c:u ' on encourage la plantation d'espèces fruitières dans les
a~t.ou.r de,".po~~t's.-..dl~..~~.~~
1 freboisemen‘ts,
I__I ._.. -
-le iong-des routes,'..
les concessions et les "pinthes".
L'ISRA avec
l'accord du comité technique permanent des
semences et des plants peut conseiller aux acheteurs de plants
sur l'origine,
l'identité, la pureté d'espèce et de cultivar,
la qualité et le bon état sanitaire des plants vendus.
On devra développer la culture "in vitro" car elle permet
une
multiplication plus grande
du matériel végétal et une
amélioration génétique de ce matériel.
L'un des problèmes de
l'arboriculture fruitière sénégalaise est le manque de matériel
*Jégét.al . L'ISRA peut également s'occuper de ce problème dans le
cadre du laboratoire de biotechnologie qu'il met en place avec
L'ORSTOM et l'université.
VI. L'INTEGRATION DE L'AGRICULTURE ET DE L'ELEVAGE
L'approche
des problèmes d'élevage doit être progressive
:sais rigoureuse et doit s'inscrire dans un large programme de
développement
des productions animales au niveau national.
Cette approche devra viser non seulement à dégager les moyens à
'mettre en
oeuvre
pour
faire
adopter
les
thèmes
d'élevage
(stabulation, alimentation, soins vétérinaires, etc...) dans un
milieu essentiellement à vocation agricole mais aussi à définir
différents niveaux d'intervention correspondant à des degrés
d'intensification plus ou moins grande. La liaison agriculture-
élevage implique une profonde transformation du milieu paysan
et l'abandon de techniques et méthodes traditionnelles. Cette
transformation ne pourra être que progressive.

Il est bon de sensibiliser très tôt le milieu rural au
thème "cultures
fourragères"
dans la mesure où il demande à
l'agropasteur
une
plus
grande
technicité
(pratique de
l'ensilage)
et induit chez ce dernier un nouveau comportement
et à
long
terme
remet en
cause
le système de production
existant.
Les idées clés de l'amélioration des spéculations animales
sont l'intensification,
la spécialisation et la nécessité de
mener conjointement les opérations génétiques et alimen- taires
- intensification car les troupeau doit désormais produire
il
pourra
ainsi
jouer
son
rôle
dans
l'économie de
l'exploitation ;
--
spécialisation,
car un
éleveur
ne peut pas mener de
front
d'une
façon
correcte plusieurs
spéculations
animales
(élevages
laitiers :
naisseur,
rééleveur,
embouche)
dont
certains aspects dans le cas de l'intensification peuvent être
contradictoire ;
_
enfin,
l'amélioration
alimentaire peut déterminer des
réactions immédiates de l'animal et qui sont perceptibles. Par
contre,
l'amélioration génétique est une
oeuvre de
longue
haleine et par
conséquent
Boit
être démarrée
le plus tôt
possible.
Les activités ‘agricoles
et d'élevage ont été toujours
considérées comme indépendantes l'une et l'autre, alors que une
véritable agriculture doit considérer les animaux comme des
f'acteurs de production intégrés à 1'ex"ploitation car au niveau
du
terrain il y a
une
interdépendance
entre
productions
végétales
et animales (intégration de l'élevage à l'agricul-
ture).
Pour
les
cultivateu'rs
propriétaires
d'animaux,
une
complémentarité
parfois
conflictuelle
existe
entre
les
objectifs pour le cheptel et :Ceux du système de culture.
L'intervention
des
an~imaux
est
indispensable à la
modernisation de l'agriculture (traction, production de fumier,
source de protéine animale, etc...). Cette interven-tion doit
‘ivoir s a
contre-partie
dans
l'introduction
des
soles
fourragères dans les rotations et de pâturages aériens dans
l'écosystème du pays.
La traction bovine permettra d'intégrer l'agriculture à
l'élevage et de sédentarise:r les animaux donc l'agropasteur
sera à même de mieux nourrir ses animaux,
de les soigner et
ainsi la mise en valeur de ce capital interviendra.
Les problèmes de l'alimentation animal constituent la
contrainte majeure au développement et à l'amélioration de la
productivité du cheptel et d$pendent fortement des interactions
entre l'agriculture et l'élevage. Les apports alimentaires sont
souvent déséquilibrés ;
le ~disponible
naturel ne permet une
certaine production qu'en S~aison
des pluies et début saison
sèche ; et en fin de saison sèche, les besoins d'entretien du
- - _
.
.--

.__
L.

l
23
cheptel ne
sont plus couverts.
On peut
réduire le déficit
alimentaire par
l'apport de1 pâturage aérien,
de résidus de
récolte,
l'augmentation
qualitative et
quantitative du
disponible
fourrager
(cultures
fourragères,
constitution de
réserves,
modes d'exploitation des fourragers)
et l'obtention
S'un équilibre de la ration ,alimentaire (élaboration de types
C.e rations en fonction des besoins,
complémentation minérale,
Gnergétique, azotée, etc...)
Dans le cadre d'une intensification, les animaux peuvent
augmenter la fertilité des $O~S par le P&age - ils peuvent
servir de force de traction ;, l’utilisation des a:imaux pour le
transport
constitue
un facteur relationnel en milieu
rural.
L'élevage est aussi une source de revenus pour l'agropasteur,
i-1 est également un signe de richesse dans le cadre socio-
culturel.
WI. L'INSTAURATION D'UN CIRCUIT
DE COMMERCIALISATION
Pour que la
libéralisation
n'engendre pas de nouveaux
monopoles ou
des
spéculati.ons au
profit
des
nantis
qui
disposent de
ressources
et d'accès au
crédit, un
controle
minimum de 1'Etat et une bonne information sur les marchés,
L"état des stocks et les disponibilités en moyens de transport
sont nécessaires.
L'organisation rationnelle de la commercialisation est une
des conditions essentielles' à
la promotion des productions
céréalières auprès des paysdns.
Tant que le producteur n'aura
pas perçu des débouchés sûr& et une source de revenus garanti
i;J pour les céréales,
il s'en tiendra
toujours
à produire des
céréales pour l'autoconsommation.
Pour être "
attractive,
;la commercialisation des céréales
doit se situer peu après la récolte, longtemps avant celle de
l'arachide ; à cette époque(les revenus des paysans sont très
faibles ou
nuls
pour
nombre
d'entre
eux.
Une
meilleure
organisation de la commercialisation des céréales doit être
mise en place, ce qui nécessite :
- l'étude du marché cérealier ;
- l'étude des prix au producteur.
Pour le moment le Commissariat à la Sécurité Alimentaire
devra acheter toute la production céréalière en attendant la
mise en place d'un circuit DDE commercialisation. Le Commissa-
riat assurera également le'transfert des céréales des zones
excédentaires vers les zones'déficitaires.
Il faudra mettre en p,lace une politique d'extension du
marché intérieur par le biai)s des transformations industrielles
et l'exportation par 1'Etat des excédents de production.
L'établissement d'une politique d'écoulement des céréales
est nécessaire pour renouvel;er chaque année une quantité donnée
du stock de sécurité.

24
L'amélioration des infra$tructures de stockage aurait une
répercussion bénéfique sur la :commercialisation des céréales.
La
justification
politico-économique
d'élaboration
des
mesures propres à promouvoir les cultures céréalières se trouve
dans
l'épargne
des
énormes'
quantités de
devises
perdues
axnuellement en importation de céréales diverses.

25
CONCLUSIONS
Pour
pallier
aux
faiblesses
relatives
actuelles de
l’économie agricole sénégalaise, il faut :
.- l'augmentation de la productivité par l'utilisation des
techniques intensives qui Vi!sent à améliorer la terre et le
travail ;
la
diversification
des
productions en
permettant
d'atténuer
la dépendance trop forte du paysan à l'égard de
.
l'arachide ;
l'évolution
des
exploitations
vers
des
structures
optimales,
compatibles avec lleur dimension et leurs capacités
techniques et économiques ;
- la mise
en place d"un circuit de commercialisation
dynamique.
L'agriculture
‘.
Sénégala~ise
doit
être
sédentaire et
intensive car l'équilibre entre les ressources naturelles et la
.?opulation sera un des grands défis des pays du tiers monde.
Le
Sénégal a
d'énormes
potentialités
agricoles
pour
arriver à
une
autosuffisance
des
cultures
vivrières et
horticoles malgré une sécheresse cyclique.
Pour
résorber
le déficit céréalier, il
est
nécessaire
d'avoir
une
politique
voliontariste de
diversification et
d'intensification
des
cultures
en
s'appuyant
sur
une
utilisation
raisonnée et
intelligente
des
acquis de la
Recherche Agricole.
. *