I , Institut Sénégalais de Recherches...

I
,
Institut Sénégalais de
Recherches Agricoles

Route des Hydrocarbures, Bel-Air, Dakar (Sénégal)
BP 3120 Dakar
Téléphone : (221) 832.24.31 - 832.24.23 ; Télécopie : (221) 832.24.27
Télex : 61117 ISRA SG ; E-mail : bakhaybk@isra.refer.sn

Référence
Rapport annuel 1997 de l’Institut Sénégalais de Recherches Agricoles
ISRA, Dakar, 1998 - 91 pages
Compilation et production
Jean-Pierre Ndiaye, Directeur scientifique
Conception et édition scientifique
Samba Aw, Unité d’Information et de Valorisation
Appui technique
Nicolas Dupuy, Direction Scientifique (ISIWNRBAR)
L’impression de ce document a été financée par 1’USAID
dans le cadre du Projet ISIWNRBAR
Tous droits de traduction et de reproduction réservés
Editions ISRA


Rapport annuel
1997
ISRA, Dakar 1998
Institut Sénégalais de Recherches Agricoles

c
SOMMAIRE
In memoriam
-7-
Avant propos
-9-
La poursuite d’un engagement au service du monde rural
- ll-
Les résultats scientifiques
- 15-
L’ISRA en bref
- 73 -
Liste des sigles
- 89 -

In memoriam
Nous dédions ce rapport annuel au
Dr. Itaf Dème Gningue, chimiste,
chercheur au CRODT,
disparue accidentellement en 1997
dans l’exercice de ses fonctions.

R a p p o r t A n n u e l 1 9 9 7
--

Avant propos
En 1997, malgré les changements d’ordre institutionnel intervenus
à I’ISRA en début d’année, les nouvelles stratégies fondées sur les
objectifs gouvernementaux en matière de politique de développement
agricole et adoptées dans le contexte écologique et économique actuel
ont été maintenues. Les nombreuses initiatives engagées en 1996 dans
le but de rendre l’Institut plus efficace ont été poursuivies tant au plan
scientifique qu’aux plans institutionnel, de la gestion, du partenariat et
de l’articulation entre la recherche et le développement, pour une eff-
cience maximale des activités. Le fait marquant en 1997 est le change-
ment de statut de l’Institut qui est devenu Etablissement Public à carac-
tère Scientifique et Technologique (EPST) doté de projets de décret
organique et de règlement d’établissement.
Sur le plan financier, l’année 1997 a été marquée par des incertitudes,
des espoirs et des acquis. Des efforts importants ont été faits par l’en-
semble du personnel pour faire face à la situation et réduire au maxi-
mum les charges de structure. L’engagement des cadres de l’Institut a
été total pour faire progresser le projet de financement dans le cadre du
Programme
Services Agricoles et Organisations de Producteurs
(PSAOP). L’Etat sénégalais a renouvelé son soutien à l’Institut pour
faire face à la masse salariale et aux charges de fonctionnement. En
outre, la prorogation du projet NRBAR a été une mesure importante
qui a permis de dégager l’horizon en ce qui concerne le déroulement
des activités scientifiques et l’appui institutionnel à 1’ISRA (procédures
de gestion scientifique, administrative et financière...).
Sur le plan organisationnel, 1997 a été marquée par un retour à une
organisation par direction de recherche avec la mise en place de centres
ou laboratoires nationaux et de centres régionaux.
L’année 1997 aura donc été une année transitoire mais pas moins riche en
terme d’acquis scientifiques comme le montre les résultats présentés ci-
après. Elle participera, nous l’espérons, à l’accord de financement des cré-
dits attendus du PSAOP et à la relance du secteur agricole de notre nation.
Ce rapport met l’accent sur les activités scientifiques de l’Institut. Il va
sans dire que celles-ci ont pu être menées à bien grâce à l’appui de
toutes les catégories de personnel de 1’ISRA.
Rapport Annuel 1997

La poursuite d’un engagement
au service du monde rural
Rapport Annuel 1997

La poursuite dun engagement au service du monde rural
L‘année 1997, déclarée «année de la par le Secrétariat Général ; (ii) gestion financière et comptable coor-
relance de l’agriculture» par le
donnée par l’Agent Comptable ; (iii) fonctions de contrôle renforcées
Président de la République, Monsieur
avec notamment une cellule de contrôle de gestion chargée de la plani-
Abdou Diouf, aura été déterminante
fication financière et de la remontée des informations vers les différents
dans la vie de l’Institut.
centres de décisions.
A la faveur de la loi 97-13 du 2 juillet
Quant au règlement d’Etablissement, il vise à mettre en place une poli-
1997,
l’Institut
Sénégalais de
tique équitable et motivante de gestion des ressources humaines et pro-
Recherches Agricoles (ISRA) a été doté
fitable à toutes les catégories de personnel. L’avancement automatique,
d ’ u n s t a t u t d’Etablissement Public à
l’évaluation, le système de récompenses des performances sont autant de
caractère Scientifique et Technologique
mesures qui ont été négociées entre la direction générale et les représen-
(EPST). Ce nouveau statut lui confère
tants sociaux de I’ISRA au cours de 1997.
une autonomie de gestion, une partici-
pation des clients au pilotage de la
Parallèlement à ces changements institutionnels profonds, l’année 1997
recherche agricole, un statut motivant
a été consacrée à la consolidation des documents essentiels pour I’éva-
pour le personnel, une souplesse de ges-
luation et à la mise en œuvre du (( Programme Services Agricoles et
tion et une réactivité stratégique. Le
Appui aux Organisations de Producteurs » (PSAOP). Parmi ces docu-
changement de statut a été suivi par
ments, on retiendra principalement le Projet d’entreprise (La recherche
l’élaboration d’un projet de décret orga-
agricole sénégalaise à l’horizon 2015), le Plan stratégique 1998-2003
n i q u e p e r m e t t a n t d e l e v e r l e s
(synthèse des activités et chiffrage) et tous les manuels de procédures de
contraintes identifiées dans la gestion
gestion scientifique, de gestion des ressources humaines et de gestion
passée de 1’ISRA et d’un nouveau règle-
financière et comptable.
ment d’établissement équitable pour le
personnel toutes catégories confondues
Malgré le temps important consacré à l’élaboration des documents ins-
(recherche, appui scientifique et tech-
titutionnels et la faible disponibilité financière enregistrée cette année,
nique, appui administratif).
les chercheurs de l’Institut ont pu exécuter des activités de recherche au
laboratoire, en station et en milieu paysan par le biais de conventions
Le projet de décret portant organisation
particulières. Même si le déficit et l’irrégularité de la pluviométrie ont
et fonctionnement de 1’ISRA vise à
marqué la campagne agricole en 1997, plusieurs résultats ont été obte-
conformer les règles d’organisation et de
nus comme nous le verrons dans le chapitre suivant qui présente les
fonctionnement au nouveau statut tout
principaux résultats scientifiques de l’année écoulée’.
en améliorant son efficacité dans la ges-
tion grâce à un système décentralisé.
Pour ce faire, des modifications ont été
apportées à la loi 91-60 du 21 janvier
199 1 concernant :
la modifkation de la composition du
l
conseil d’administration de façon à
permettre la présence des organisa-
tions professionnelles du monde rural ;
l’institution d’une gestion décentrali-
l
sée caractérisée par une délégation de
pouvoirs aux responsables des centres
de recherches régionaux et des centres
de recherches nationaux ;
la rationalisation de l’organisation des
l
services d’appui en trois (3) fonctions
principales : (i) administration du patri-
1L e s résultats présentés dans ce rapporr ne constituent qu’une synthèse des activités scientifiques
de I%RA réalisées en 1997. Pour plus d’informations es de précisions, des rapports analytiques
moine physique,
des
ressources
sont disponibles au niveau des différents centres nationaux et régionaux. Les adresses et noms utiles
humaines et de la logistique supervisée
pour les consulter edou les obtenir sont donnés à la page 84
Rapport Annuel 1997

Les résultats scientifiques
Sommaire :
PRODUCTIONS VEGETALES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
PRODUCTIONS HALIEUTIQUES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50
Céréales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .17
Environnement hydro-climatique (50)
Mil (17)
Pêche industrielle maritime (5 1)
Sorgho (18)
Pêche artisanale maritime et continentale (53)
Maïs (19)
Socio-économie des pêches (54)
Riz (21)
Légumineuses . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
GESTION DES RESSOURCES NATURELLES ET
Arachide (23)
ENVIRONNEMENT. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56
Niébé (25)
Protection, conservation et restauration des sols (56)
Plantes à fibres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29
Fertilisation organique et organo-minérale (58)
Coton (29)
Agroforesterie (6 1)
Cultures maraîchères . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31
Intégration agriculture/élevage
(62)
Tomate (3 1)
Fixation biologique de l’azote (62)
Chou (31)
Gestion de l’eau (63)
Patate douce (3 1)
Ail (32)
ECONOMIE DES FILIERES ET DES PRODUITS . . . . . . . . . . . 64
Légumes feuilles (32)
Impact d e la dévaluation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 64
Arboriculture fruitière . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
Filière bovine (64)
Filière oignon (65)
PRODUCTIONS ET SANTE ANIMALES. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34
Filière arachide (68)
Alimentation et nutrition (34)
Filière coton (69)
Santé animale (36)
Filière riz local (70)
Production laitière (39)
Economie d e la production . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 71
Systèmes d’élevage (40)
Pastoralisme (40)
VALORISATION DES TECHNOLOGIES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 72
Amélioration génétique (41)
Impact des projets collaboratifs
Aviculture traditionnelle (41)
ISRA-NRBAR-ONG (72)
Inventaire des technologies basées sur la gestion des
PRODUCTIONS FORESTIERES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43
ressources naturelles (75)
Semences forestières (43)
Régénération naturelle et artificielle (44)
INFORMATION SCIENTIFIQUE ET TECHNIQUE.......76
Sélection générale (46)
Multiplication végétative (48)
Relations arbres/micro-organismes (48)
Rapport Annuel 1997

Mil
Productions
végétales
1. Physiologie
La recherche de méca-
nismes de résistance à la
sécheresse chez les popula-
tions locales de mil des
régions de Thiès et
Diourbel a permis de
mettre en évidence : (i) le
bon rendement de PLS94
(2070 kg/ha) ; (ii) la pré-
cocité de la population
PLSlO7 ; (iii) le bon com-
portement aux attaques d’insectes de toutes les populations sauf PLS94 ;
(iv) la sensibilité de PLS112 au mildiou ; (v) un comportement inva-
riable (potentiels hydrique et osmotique et indice foliaire) en fonction
du degré d’alimentation en eau de toutes les entrées.
2. Entomologie
Le suivi entomologique de la culture du mil en milieu paysan a porté sur
la chenille mineuse des épis (Heliocbeih albipunctelkz) au niveau de six
(6) champs paysans. Concernant la sévérité (nombre de larves par chan-
delle), les résultats montrent une différence significative qui serait liée
aux différentes dates de semis entre les champs (le mil semé à sec était
plus infesté que celui du semis en humide). En station, la caractérisation
physiologique de neuf (9) variétés (Vl à VS) a montré une différence
significative pour la sévérité des infestations d’HeliocheiLus.
Les variétés
V6 et V5 présenteraient une certaine résistance. A l’exception de Vl, les
huit (8) autres entrées ont été moins sensibles que le témoin IBV 8004.
3. Malherbologie
L’inventaire des plantes parasites et leurs hôtes (cultivés et spontanés) et la
caractérisation des groupements végétaux auxquels appartiennent ces
espèces parasites, ont été réalisés. De plus, des enquêtes exploratoires et
rapprochées dans des terroirs villageois du bassin arachidier ont été menées.
Il ressort des inventaires floristiques que les plantes parasites recensées
lors des prospections dans le territoire national appartiennent à six (6)
genres répartis dans trois (3) familles. La famille des Scrophulariacées est
la plus riche en genres (3) et en espèces (8) suivies par celle des
Loranthacées (2 genres et 3 espèces) et celle des Cuscutacées.
Rapport Annuel 1997

Certaines espèces sont largement distri-
4. Agronomie
buées au Sénégal et occasionnent des
degâts importants aux principales cul-
?kleur agronomique de la variétb SOCAT C88
tures vivrières. Parmi les plantes Cpi-
rhises, S. hermontbica est de loin l’espè-
L’évaluation de la variété de mil SOCAT C88 a été réalisée dans le ter-
ce la plus répandue dans les cultures et
roir de Médina Sabakh (sud bassin arachidier). L’objectif principal était
la plus nuisible. S. gesnerioi&s
et S. aspe-
la détermination de sa valeur agronomique dans les systèmes de culture
ra trouvent aussi en milieu cultivé des
paysans. Dans les dix neuf (19) parcelles paysannes choisies, une forte
conditions favorables à leur développe-
variabilité des rendements (460 à 1955 kglha) et du nombre de grains
ment.
(1000 à 1700 grainslm*) a été enregistrée. Les faibles productions ont
été en partie dues aux attaques de déprédateurs (insectes, oiseaux).
Les enquêtes ont montré que :
l les paysans connaissent les plantes
parasites mais ignorent souvent leur
Sorgho
biologie et mode de reproduction ;
l 50% des champs sont parasités ;
l la prédominance de la culture du mil,
1. Malherbologie
plus sensible au Striga que le sorgho,
augmente les risques de prolifération
Le criblage pour la résis-
du parasite ;
tance au Sriga hermonthica
. rien n’est fait par les producteurs pour
a été effectué avec des
éviter une augmentation du stock de
variétés améliorées de sor-
graines de Striga dans les sols.
gho et des variétés locales
du Centre Nord Bassin
Dans le domaine des techniques de
Arachidier.
lutte, il a été mis en évidence :
Les résultats ont montré
l l’impossibilité d’éradiquer rapidement
que :
S. hermontbica et S. gesnerioides (trois
(3) années n’ont pas sufft pour réduire
l aucune des quatre (4) variétés testées (P9402, P9403, P9404, P9407)
la levée du parasite) ;
n’est indemne de S. hermonthica mais elles ont montré un bon niveau
l le rôle de la pluviométrie qui module
de tolérance à celui-ci ;
les performances de la culture et la
l les meilleurs rendements ont été notés à Maka Sacoumba (meilleure
nocivitt du parasite ;
densité de population du sorgho et situation pluviométrique, absence
. la forte variation de la levée du Striga ;
d’attaques de sauteriaux et du Striga) ;
l les périodes de grande nocivité du
l dans tous les sites - Bambey, Maka Sacoumba (Mbirkilane), Keur
parasite. Dans une parcelle fertile, le
Serigne Diabel et Sam Diabèle (Koungheul) - les variétés locales (CE
mil est essentiellement perturbé pen-
145-66 à Bambey et Wayndé ou Conko dans les autres) ont été plus
dant la phase aérienne du parasite et si
productives ;
le sol est pauvre en éléments nutritifs,
l P9404 et P9403 ont été plus précoces que P9407 et P9402 aussi bien
le parasite est nuisible dès sa phase
en pots que dans les parcelles.
souterraine ;
l le manque de résultats exploitables sur
la sélection de variétés résistantes sur-
2. Système de culture
tout pour les céréales ;
l les bons résultats des techniques de
L’effet des systèmes de culture sur les rendements de sorgho (variété CE
lutte curative (sarclages et herbicides).
145-66) a été évalué à Médina Kébé (Sud Bassin Arachidier). Dans les
parcelles, les jachères ont été de courtes ou moyennes durées. Les rota-
tions culturales testées ont été jachère/sorgho et sorgho/jachère/arachi-
de. Les rendements en grains ont varié de 255 à 2900 kglha. Les rende-
ments compris entre 1200 et 2900 kg/ha ont été obtenus dans les par-

Les résultats scientzjTques
celles avec un précédent jachère de
kg/ha. Synthétic C a eu un rendement de 3355 kg/ha suivie de Early et
quatre (4) à cinq (5) ans. Les parcelles
Tiémentié (3242 et 3220 kg/ha). A Vélingara, le rendement moyen est
avec un précédent de jachère courte (1 à
de 1854 kg/ha avec par ordre Synthetic C (2130 kg/ha), suivie de Early
2 ans) ou sans précédent jachère ont
Thaï et de Sotuba.
donné des rendements variant de 255 à
1500 kg/ha. Il convient de noter que les
Les meilleures variétés son1
effets de la durée de jachère sont obser-
par ordre Synthetic C,
vables sur la longueur des panicules, le
Early Thaï, Sotuba et
poids moyen et le nombre de grains par
Tiémentié. Sotuba et
panicule. Par ailleurs, le type de sol a
Tiémentié semblent avoir
fortement influencé la variabilité des
une bonne adaptabilité
rendements entre parcelles (meilleurs en
dans les conditions expéri-
champs de case comparés aux champs
mentales.
de brousse).
D’autres variétés ont fait
l’objet d’évaluation en sta-
tion et en PAPEM dans le
Maïs
sud bassin arachidier.
Huit (8) variétés précoces 4 intermédiaires ont été testées dans douze
(12) villages. Les rendements obtenus ont été faibles (de 1100 à plus de
1. Entomologie
5000 t/ha) et variables en fonction de la nature du sol. Les rendements
moyens les plus élevés ont été obtenus à Daga Ndeup et à Keur Samba
Lutte contre les termites
Guèye (1700 et 1600/ha). Les variétés les plus performantes sont SWl
C9 (2200 kglha) et Synthetic C (2100 kg/ha), Babungo (1) 8334 et
Le fipronil (REGENT 50 SC) a large-
Accross Pool 16DR (1700 kglha) et Safita 2 (1600 kg/ha). L’étude de la
ment contribué à la réduction des
stabilité du rendement a révélé la stabilité et l’adaptation à des condi-
populations de termites et à leur attaque
tions défavorables de Synthetic C et Poza Rica 7931. Babungo (1) 8334
sur tiges sèches de maïs. Aucune diffé-
et SWl C9 exigent des conditions favorables (intensification).
rence significative n’est observée entre
les différentes doses (1,5 ; 2 et 3 Uha).
Variétés extra-précoces de maïs
La production sur les parcelles traitées
au fipronil a été supérieure à celle des
Onze (11) variétés extra-précoces (~83 jours) de diverses origines ont été
parcelles témoins.
comparées en station à Kolda aux deux variétés témoin (JDB et
Synthetic C) recommandées dans la zone. Toutes les variétés introduites
sauf deux ont été plus précoces que les témoins. Les plus précoces sont
2. Amélioration variétale
KEJ et TZEE-W-SR BC5 ( c c e
y 1 semis/floraison de 48 jours). Les varié-
tés introduites n’ont pas été significativement différentes des deux
Tests variétazu:
témoins pour le rendement en grain. La meilleure d’entre elles, TZEE-
W-SR Cl, a donné un rendement de 3323 kg/ha soit 118% par rapport
Des variétés améliorées (JDB, Synthetic
à la JDB et 98% par rapport Synthetic C.
C, Early Thai, Sotuba et Tiémentié) ont
été évaluées pour leur adaptabilité et
leur niveau de rendement. A Kolda,
3. Agronomie
Tiémentié a donné les meilleurs rende-
ments (1176 kg/ha) suivie par Early
Rendement des nouvelles variétés en fonction des types de fumures
Thaï (995 kg/ha) et JDB (952 kg/ha).
L’indice de récolte a été de 72,7% en
Le niveau de rendement obtenu pour les variétés Sotuba et Tiémentié a
moyenne avec par ordre Tiémentié et
été faible aussi bien à Kolda qu’à Sinthiou Maléme. Les meilleurs traite-
JDB suivies de Synthetic C et Sotuba. A
ments ont été : fumure minérale vulgarisée 150 kg/ha de 20-16-20 +
Sinthiou Maléme, les rendements obte-
100 kg urée avec 2186 kg/ha ; phosphogypse 150 kg/ha avec 1928
nus pour la production de grains ont été
kg/ha ; 1/2 fumure vulgarisée + 2 t fumure d’étable avec 1923 kg/ha ;
meilleurs avec une moyenne de 3139
et fumure vulgarisée + 150 kg phosphogypse avec 1713 kg/ha.
Rapport Annuel 1997

Valorisation du potentiel des
“6 Détermination de la période de semis et a la densité de peuplement
L&umineuses fourragères en vue de
dele"
s
f
gurmneuses
g
ourra ères annuelles en association avec le mati
l’amélioration de la production de mais
Cette étude visait principalement à déterminer à travers les rendements
Cette activité menée dans le village de
en grains de maïs et en fourrages la période de semis et la densité de peu-
Ndangane, visait à évaluer l’effet des
plement optimales des légumineuses fourragères annuelles, le niébé
associations maïs-légumineuses fourra-
variété 58-74 et la dolique en culture dérobée avec le maïs variété JDB.
gères annuelles sur l’évolution de la fer-
Les premiers résultats obtenus montrent que le semis du niébé variété
tilité des sols, les productions de grains
58-74 et de la dolique en culture dérobée 15 jours après celui du maïs
de maïs et de fourrages de ces associa-
conduit à des rendements moyens en grains de mais satisfaisants et à de
tions et à identifier la meilleure associa-
bons rendements en fourrages dans les conditions de la zone de l’étude
tion. Les quatre (4) traitements étudiés
(Sénégal oriental). Quant à la densité de peuplement, celle de 106 400
sont le maïs variété Jaune de Bambey
plants/ha de niébé variété 58-74 et de la dolique à raison de 2 plants par
(JDB) en culture pure et les associations
poquet a donné des rendements satisfaisants en grains de maïs et en
(en dérobée) JDB-niébé variété 58-74,
fourrage. Entre les 2 associations maïs-niébé 58-74 et maïs-dolique,
JDB-niébé variété 59-12 et JDB-dolique.
c’est l’association maïs-niébé 58-74 qui a donné des rendements moyens
globaux en grains de maïs et en fourrages les plus intéressants en rapport
Concernant les paramètres utilisés pour
avec les deux (2) traitements de 15 jours pour l’essai période de semis et
le suivi de l’évolution de la fertilité du
de 106 400 plants/ha pour l’essai densité de peuplement.
sol, on observe une tendance à la baisse
des moyennes des paramètres de carbo-
ne total, dyazote total et de phosphore
4: Malherbologie
total et cela pour tous’les traknents.
i
L’observation du rapport C/N a montré
Eficacité de mokhles d’herbîcides
une stabilisation alors que pour le phos-
phore assimiiable une hausse générale
ATOLL et le ~~IC~SULFUR~N ont été efficaces pour contrôler les
est observée pour l’ensemble des traite-
adventices jusqu’à au .moins 45 jours après le semis. Leur efficacité est
ments. Cet.,accroissement de la teneur L
, cependant, légèrement inférieure à celle du témoin (P~kfAGRAM
du sol en phosphore assimilable est plus .+
EX72& Bien qw, toutes, les espèces’. adventices dominantes soient;
marqué dans les associations maïs-niébé d
apparues au-delà du 35éme jour, leur densité fût très faible, ce qui laisse
v a r i é t é 5 8 - 7 4 (9,89 p p m ) e t mais-
suggérer que ATOLL et le NICOSULFURON sont très prometteurs
dolique (14,61 ppm).
comme herbicide de post-semis du maïs. Le premier pouvant être appli-
qué en prélevé du maïs, tandis que le deuxième s’emploie 15 à 20 jours
Pour la production de grains de maïs,
après la levée ‘du maïs.
.
une augmentation des rendements *
moyens a été observée en 2ème année sur-
Sélectivité du Nicosulfiron
tout dans les associations. Par contre, en
3èmC année, une chute très nette des
L’effet de doses croissantes de NICOSULFURON (1 1, 2 1 et 3 1) a été
mêmes rendements a été notée dans les
évalué et comparé au témoin non traité et sarclé. Ce produit semble être
associations maïs-niébé 58-74 et maïs-
très sélectif pour le désherbage chimique du maïs. Son application 15 à
dolique. Pour la production de fourra-
20 jours après le semis doit se faire dans des conditions de sol propre car
ge, l’association maïs-niébé variété 58-
des adventices au stade adulte comme les Commelinaceae,
les Cyperus et
74 a conduit à une augmentation hau-
les Hibiscus sont très diffkilement contrôlées par les produits.
tement à très hautement significative de
la production de fourrage en 2ème et 3ime
année (rendements moyens de 8,8 t
ms/ha). Sur la base des résultats agrono-
miques actuellement disponibles, l’asso-
ciation maïs-niébé variété 58-74 est la
mieux indiquée pour une production
mixte de grains de maïs et de fourrage.
Rapport Annuel 1997

ITA 123 (1997 à Djibélor). Ces variétés sont proposées pour la cam-
pagne prochaine en essais multilocaux. II convient aussi de signaler que
Riz
la variété MRC 2663-2483 a présenté un niveau de précocité particu-
lièrement important. De fait, elle est exposée aux attaques d’oiseaux
avec un impact négatif sur sa productivité. Cependant, elle pourra s’avé-
1. Sélection et amélioration
rer intéressante pour la double culture au niveau du bassin et sera aussi
variétale
testée en riziculture de nappe.
Des variétés ont été testées en essai
Enfin, des démonstrations
avancé dans les conditions de la rizicul-
en milieu paysan ont été
ture irriguée du bassin de l’hnambé
réalisées avec les variétés
(région de Kolda). L’ensemble des douze
BG 90-2, BW 248-l et
(12) variétés expérimentées présentent
ITA 123 dans le bassin de
des caractéristiques agronomiques sou-
I’Anambé. Les producteurs
vent supérieures au témoin IR 1529
ont exprimé leur satisfac-
680-3. Les variétés Sahel 20 1 et 202 ont
tion sur le comportement
été meilleures en production à toutes les
végétatif (tallage, rusticité,
variétés expérimentées. Ces génotypes
taille des plants et précoci-
s’adaptent assez bien dans le bassin de
té) des introductions par
I’Anambé. Sahel 202 présente un bon
rapport au témoin.
tallage et un bon recouvrement du sol
mais devra être suivi vis-à-vis de la pyri-
Par ailleurs, les producteurs ont fait état d’une bonne réponse des trois
culariose et de l’helminthosporiose.
(3) variétés testées aux apports d’engrais.
Sahel 108, en dépit de son niveau de
rendement plus faible que celui du
Concernant la sélection conservatrice et la production de semences, un
témoin, a un cycle très court pouvant
manuel de formation sur les normes et techniques de production des
être un avantage pour la double culture.
semences a été réalisé. Il constitue un outil destiné aux agronomes et
Les variétés introduites semblent
formateurs pour résorber le déficit actuel en semences certifiées.
répondre assez bien aux conditions de
riziculture du bassin de I’Anambé. Elles
allient un bon niveau de rendement
2. Entomologie
avec d’autres caractéristiques agrono-
miques intéressantes, notamment la
Efeet du PADAN contre Les foreurs de tiges
précocité, la h auteur des plants, le
nombre de panicules au m’, une bonne
Le PADANà la dose de 1200 g de matière active à l’hectare a donné une
tolérance aux attaques de piqueurs-
meilleure protection (équivalente au traitement de référence au
suceurs et une bonne exertion panicu-
Carbofuran à 800 glha), avec 4,3 % de “cœurs morts” contre 10,8 %
laire.
pour le témoin non traité. Les trois (3) doses de PADAiV(800, 1000 et
1200 g/ha) ont donné des niveaux de protection équivalents contre les
L’on a tenté par ailleurs d’identifier
foreurs de tiges après épiaison mais significativement différents de celui
parmi les meilleurs génotypes de la
du témoin. Le traitement de référence a donné un niveau de protection
région sahélienne, les variétés pouvant
des panicules équivalent à celui du PADAN, sans être statistiquement
être utilisées dans des essais multilo-
différent de celui du témoin. Après deux (2) années d’essais, les résultats
Caux. Les résultats des essais menés en
montrent que le PADANassure une protection efficace du riz contre les
conditions pluviales avec irrigation
foreurs de tiges dans les conditions de riziculture de la Casamance.
complémentaire (Anambé) et en sub-
mersion moyenne (Djibélor, région de
Ziguinchor) font ressortir une certaine
stabilité du classement des variétés IR
2042-178-1, T o x 3 0 9 3 - 3 5 - 2 - 3 - 3 - 1 ,
Wabir 12979 et Cita 8 par rapport aux
témoins DJ 684 D (1996 à Djibélor),
IR 1529-680-3 (1997 à Anambé) et
Rapport Annuel 1997

3. Protection des cultures
La compétition entre& riz irrigué et les adventices en relation avec la
densité de semis et l’apport d’urée a aussi été étudiée. L’augmentation de
La mise au point de techniques (grillages,.
la densité de semis rédtit le développement des adventices et augmente
palissades, endiguement) de lutte contre
le rendement du riz. ,L’accroissement de rendement est moindre pour
les poissons ravageurs du riz a été réalisée
une densité de semis supérieure à 140 kg/ha.
au niveau de vallées aménagées en Basse
et Moyenne Casamance à Samine Escale,
Un essai d’évaluation de l’oxadiarzyl (nouvel herbicide sous le nom
N’Guindir et Toniataba. Le dispositif
commercial de RAFT 400 SC) a montré son niveau d’efficacité satisfai-
pour empêcher la remontée des géniteurs
sant par rapport à celui de l’herbicide de référence, l’oxadiazon (RONS-
a été très efficace. Les rendements les plus
TAR 25 CE) aux doses de 150 g et 200 g/ha. Cependant l’oxadiarzyl
importants ont été obtenus dans la par-
s’est montré plus phytotoxique.
celle endiguée et ceci semble être lié à
l’effet positif des endiguements secon-
Les rendements en condition de semis avec pré-germination n’ont pas
daires sur la rétention de l’eau et le lessi-
montré de différence significative entre les traitements herbicides.
vage des sols.
Cependant, ils ont été globalement inférieurs à ceux obtenus en condi-
tion de semis direct à sec. Dans cette situation les deux doses faibles res-
pectivement de l’oxadiarzyl et de l’oxadiazon ont donné des rendements
4. Malherbologie
inférieurs à ceux obtenus avec les autres doses.
Plusieurs actions ont été menées dans la
L’évaluation du bensulfuron méthyl (LONDAX) a été réalisée en milieu
région du fleuve pour lutter contre les
paysan. L’appréciation visuelle trois (3) semaines après leur application
adventices du riz irrigué.
1
a montré que l’action du LONDAX(80 g/ha) a été satisfaisante et a été
,%
) ,s,:”
globalem&t supérteure à celle+.& mélange propanil + weedone repré-
Une enquête pour approfondir “ k dia- ’
sentant’laméthode locale dans 1,e Delta. L’herbicide de référence, GARIL
gnostic sur les contraintes duei aux
(trichlopyr/propanil) et le LONDAX (oxadiazon) ont produit un effet
adventices a permis de recuei&Y’ les
comparable à celui da LONDqX, mais avec une rémanente de durée
informations suivantes :
, ““”
infdrieure. La techniqùe d’applkation directe par gouttes du LONDAX
à l’aide d’une bouteille percke., s’est montrée légèrement plue efficace
dans la plupart,& périmètres%&$tés.‘
,
l
gye 13. techniquël$ p~ulv&i$$n classique utilisant un puh+risateur
de la zone ouest’dù‘ Lac de G$& le
nmni’d’une buse T K. La floie &entice présente dans les parqelles d’es-
niveau d’infestation des parceils est
sai était dominée par EcbinocbEmz
colona Link. et Cyperus difarmis L.,
modéré, à cause du caractère récent
mais ces deux espèces se sont montrées suffisamment sensibles au LON-
des aménagements ou du fait qu’ils
DAX et, aux autres herbicides. Heterantbera calicifolia Rechb., espèce
sont fréquemment déplacés ;
résistante aux produ@ habituellement utilisés dans la zone a été bien
malgré le caractère très sableux des sols
contrôlé par LONDAX Orym longistaminata A.Chev., espèce pérenne à
l
de la zone les mauvaises herbes peu-
rhizomes, a été résistante aux traitements. La performance du LONDAX
vent constituer une contrainte majeu-
dépend largement les conditions d’application, en particulier la régula-
re du fait de l’exploitation continue
rité de la lame d’eau et le développement végétatif des adventices. Dans
des parcelles ;
les sites où ces conditions ont été satisfaisantes, l’efficacité et la réma-
Cyperus rotundus est la menace la
nence du produit ont été plus marquées que celles des autres herbicides.
l
plus sérieuse et constitue l’une des
Il y a eu également une amélioration notable du rendement. Ces résul-
causes du changement fréquent de
tats et la simplicité de la technique d’emploi justifient que l’introduc-
l’emplacement des casiers ;
tion de ce nouveau produit soit recommandé pour l’amélioration du
les autres adventices dont la proliféra-
désherbage chimique du riz dans la Vallée. Mais sa diffusion devrait être
l
tion pourrait poser de problèmes aigus
accompagnée d’action de sensibilisation sur les conditions de prépara-
sont Heliotropium
supinum et les
tion du terrain, d’irrigation et délai de traitement à respecter.
Portulacacées,
notamment l? oleracea ;
dans les sols lourds au niveau de la
l
vallée, le degré d’enherbement est très
élevé et constitue un problème d’au-
tant plus préoccupant que la seule
méthode de lutte mise en oeuvre est le
sarclage manuel.
Rapport Annuel 1997

5. Technologie post-récolte
Légumineuses
Un prototype de batteuse, baptisée AS1
et mise au Point par I’ADRAO, la
Arachide
SAED et I’ISRA, a permis de doubler le
rendement horaire au battage, la batteuse
étant alimentée manuellement en ce qui
concerne les panicules. Un manuel
1. Amélioration génétique de l’adaptation à la sécheresse
d’utilisation a été élaboré. Une petite
série de 5 unités a été fabriquée par la
Etudes physiologiques
SISMAR.
L’étude des paramètres morpho-
physiologiques de variétés d’ara-
6. Sociologie
chide en vue d’une amélioration
des tests de sélection pour l’adap-
La comparaison des déterminants de
tation à la sécheresse a été condui-
l’adoption des technologies de gestion
te à Bambey en collaboration avec
de la fertilité des rizières en Basse
le CERAAS. Le premier essai a été
Casamance e t d a n s l e b a s s i n d e
installé en rhizotron en contre-sai-
1’Anambé montre qu’en fonction du
son chaude (mai-juin 19%‘) et le
deuxième, en pot, juste après l’hi-
type
de technologies, les niveaux
d’adoption sont très différents. Ces taux
vernage (octobre-novembre 1997).
sont fonction de plusieurs facteurs lih a
t’environnement
socio-t-conomiqce
Cette étude avait pour objectifs :
dans lequel évoluent les producteurs,
iij d’ame!iorer la connaissance de
mais également de la nature de l’envi-
la pnysiologie de lignées nouvelle-
ronnement technique (caractéristiques
ment créées et (ii) de perfection-
de la technologie, l’état de la recherche,
ner la méthodologie de criblage
la qualité et l’efficacité du système de
variétal sur tests physiologiques en
transfert technologique,...). L’analyse
milieu contrôli.
descriptive n’a pas permis de cerner les
corréiarions fonctionnelles entre les fac-
Le matériel végétal du premier essai était constitué par huit (8) entrées
teurs déterminants, ni les décisions
potentiellement adaptées à la sécheresse dont quatre (4) encore au stade
d’adopter
expérimental. Le deuxième essai ne concernait que quatre (4) gtinotypes,
OLI de rejeter une technologie.
Fleur 11, 57-422, 55-435 et 73-30, choisis en fonction des résultats de
1 a première expérimentation.
Différentes mesures morphologiques et physiologiques ont été réalisees
pendant la période de déficit hydrique. A partir de quatre (4) paramètres
physiologiques (CRE4, fo14, MSA et MSR), une bonne définition des
stratégies variétales a été définie en matière d’adaptation à la sécheresse,
Une analyse multivariée a montré que 85% de la variabilité observée est
expliquée par ces paramètres. Des groupes de comportement variera! qui
correspondent bien aux observations agronomiques de terrain des varié-
tés, ont été définis. La technique de criblage variétal précoce en rhizo-
trons devra donc tenir compte du comportement variétal au niveau des
quatre (4) paramètres choisis. En pot, il a été possible de dégager deux
(2) interactions sur les valeurs obtenues en début de déficit hydrique.
Ces interactions confirment les groupements variétaux réalisées aPrès
l’essai en rhizotrons : Fleur 11 et 57-422, d’une part et 73-30 et 55-437,
d’autre part.
Rapport Annuel 1997

tiriéth à cycle très court
bien mais GC8-35 est faible en fanes. La varieté témoin 55-437 a un
comportement variable selon les essais pour le rendement en gousses
Trente six variétés très précoces ont été
mais elle se montre bonne et stable sur le poids de fanes.
comparées en station (Bambey). La
majeure partie d’entre elles (27) sont
des créations récentes à partir des rétro-
2. TechnologielAlIatoxines
croisements « précocité » impliquant
55-437, 73-30 et Chico.
En vue d’évaluer l’importance de la trituration artisanale de l’arachide,
son intérêt économique et les risques qu’elle engendre pour la santé des
Parmi les douze (12) nouvelles varietés,
populations et du bétail (risque d’intoxication en raison de la pollution
55-33, 55-38 et 73-43 réalisent de
éventuelle par les aflatoxines produites par Aspergilhs J%~US), des
bonnes performances (près d’une tonne
enquêtes ont été initiées au niveau des marchés hebdomadaires de trei-
à l’hectare de gousses et plus de trois (3)
ze (13) localités situées dans les régions de Diourbel, Thiès et Louga
tonnes de fanes pour les deux premières
(interviews et recueil de données économiques sur l’activité et les pro-
et plus de 800 kg/ha de gousses avec un
duirs qu’elle génère). Des échantillons de tourteau (44) et d’huile (20)
poids de gousses par pied voisin ou
vendus sur les marchés ont été prélevés à des fins d’analyse de labora-
supérieur à 10 g pour la troisième).
toire. Afin de mieux préciser la nature des opérations et évaluer l’impact
des techniques mises en œuvre au cours de la trituration sur la qualité
Parmi les quinze (15) ligntes en deuxiè-
des produits, des visites de chantier ont été effectuées et un suivi méti-
me année de comparaison, les variétés
culeux des diverses phases a été opéré.
55-21, 55-26 et, dans une moindre
mesure, 55-27 réalisent de bonnes per-
formances, notamment, pour les deux
3. Technologies post-récolte
premières, sur la production de fanes
avec plus de 3,8 tonnes par hectare.
Conservation dë semences décortiquées sous atmosphère mod;fiée
Elles confirment leurs bons résultats de
1996. Dans un autre essai, fortement
La conservation des semences de la variété 73-33 a été étudiée dans deux
touché par le clump, les variétés 73-35
situations d’atmosphère modifiée :
et 73-34 ont présenté des rendements
en fanes supérieurs à 2,5 tonnes, des
1. Témoin placé en atmosphère confinée avec deux (2) absorbeurs
rendements en gousses voisins de 600
d’oxygène ; 98% de N, avec un ou deux absorbeurs d’oxygène
kg (la moyenne de l’essai était de 430
2. 10% de CO, et 89% de N, avec ou sans absorbeur d’oxygène ; 30%
kg/ha) et les meilleurs poids de gousses
de CO, et 69% de N, avec ou sans absorbeur d’oxygène
par pied de l’essai.
Tests variétaux et amélioration des
Aucune graine contaminée par la brûche de l’arachide (Caryedon serra-
systèmes de culture
~US 01.) ou moisie n’a été dénombrée après 36 mois de stockage. Le
potentiel germinatif des semences d’arachide diminue au cours du
Des tests variétaux multilocaux ont été
temps quel que soit l’essai et le traitement considérés. Jusqu’à 30 mois,
menés dans cinq (5) sites (Darou Sam,
la faculté germinative se maintient au-dessus de 90%. A trente six mois
P a k h i K é b é , M a k a F a l l , N’Dièye
de stockage, le pourcentage de germination chute rapidement. La pré-
N’Diaye et Thiénaba) en champs pay-
sence d’un absorbeur dans les sachets conduit à une réduction significa-
sans en zone nord et centre-nord du
tive de la faculté germinative et accentue l’écart entre les traitements
bassin arachidier. A Thilmakha, un essai
avec 10% et 30% de CO,. En revanche, l’anoxie permet de conserver à
factoriel
« densité x fumure » a été
un niveau optimal les qualités germinatives des semences d’arachide
conduit sur la varieté vulgarisable, GC
pendant une période de 30 mois.
8-35. L’essai variétal comparait 5 varié-
tés (55-437, 55-114, 55-138, GC 8-35
Conservation de semences darachide en milieu paysan
et Fleur 11). Fleur 11 a confirmé son
bon comportement face à la sécheresse
EJg”et de la farine de Pachyrbizus erosus. La dose de 1% (p/p) de farine de
pour le rendement en gousses et en
l? erosus a été utilisée pour traiter des sacs de 40kg de gousses d’arachide
fanes. Les variétés de 80 jours, 55-114
de la variété 55-437 (traitement PAC). L’activité insecticide de la farine
et GC8-35 se comportent également
de Z? erosus a été comparée à celle d’un produit de référence, le Primex
Ezi Rapport Annuel 1997

tements sur la pression parasitaire et la
qualité germinative des semences a été
Niébé
étudié au cours du stockage.
L’évolution de la population de C. serra-
1. Physiologie
tw est très dépendante du taux initia1
d’infestation. Les graines stockées chez
Une étude a été réalisée
certains paysans étant les plus infestées,
pour déterminer si la zone
c’est chez ces derniers que l’effet des
de Bambey était favorable
traitements est le plus marqué. Le
à l’expression de la sénes-
nombre d’adultes de C. serratus dénom-
cence monocarpique retar-
brés chez les témoins non traités aug-
dée. Concernant la dyna-
mente au cours du stockage. Les traite-
mique de floraison une
ments insecticides réduisent de manière
esquisse de deuxième pic
très significative la pression d’infestation
de floraison a été observee
par C serratus. Cependant, à partir du
chez les lignées testées.
164”“’ jour après la récolte l’effet du trai-
tement PAC devient statistiquement
Si on les compare à la variété Mouride, celle-ci a produit l’essentiel de
inférieur à celui du traitement IRI. Il
ses fleurs en première phase alors que les lignées ont continué à fleurir
reste néanmoins suffisammenr efficace
très tardivement. Pour ce qui est de la précocité et des rendements, les
pour maintenir la population de
lignées à sénescence monocarpique retardée ont montré des qualités
brûches à un seuil acceptable. Le traite-
appréciables. En ce qui concerne les fanes, le fait que les feuilles aient
ment PAC montre par ailleurs une effi-
une quantité de chlorophylle importante tard dans le cycle montre que
cacité sur la préservation de la faculté
celles-ci peuvent encore produire de la matière, cela peut aussi préjuger
germinative statistiquement similaire à
d’une qualité de fanes intéressanre. Sur le plan phytosanitaire, les entrées
celle obtenue avec le Primex. Les taux
ont montré une certaine tolérance aux thrips et virus, même si
de germination n’ont en effet subi aucu-
Macrophomina a été observé chez elles au stade plantule.
ne altération au cours du temps à l’in-
verse
d e s g o u s s e s n o n t r a i t é e s .
L’utilisation de farine complète de
2. Agronomie
Pachyrbizus
eroms se présente donc
comme une méthode alternative de
Association variétale de nié&
lutte contre la brûche de l’arachide.
Deux variétés de niébé (Melakh et Diongama) associées (alternance de
lignes) ont été comparées à la culture pure de chacune des variétés pour
4. Agronomie
leur résistance aux attaques d’insectes dont les jassides, les pucerons, les
thrips et les mylabres ont été les plus importanrs. Leurs dates d’apparition
La variété Fleur 11 en irrigué a été tes-
et leur importance ont été variables selon le site.
tée en saison sèche chaude et a donné
des rendements supérieurs à ceux obte-
En ce qui concerne les principales maladies évaluées (Rhizoctioniose,
nus pendant la saison des pluies tant
Colhrotricum et viroses), Melakh n’a pas étt affectée à Bambey et à
pour les gousses que pour les fanes.
Thilmakha. Sur ces deux sites, l’incidence et la sévérité des maladies sur
L’apport de fumier de parc &&2
Mouride ont été accentuées sur cette même variété en association. A
tonnes/ha)
a permis une augmentation
Nioro, elles ont été plus fortes sur Melakh que sur Diongama (comporte-
de 33 et 28% respectivement en com-
ment différent selon les types de maladies rencontrées sur ce site).
paraison avec la fumure minérale (100
L’association variétale à Nioro n’a pas augmenté (sur Diongama) et a même
kg/ha d e 1 8 - 4 6 - 0 0 , 1 5 0 kg/ha d e
réduit (sur Melakh) l’incidence et la sévérité des maladies.
Chlorure de PotassiumKCl au semis et
70 kg/ha d’urée).
La variété Melakh plus précoce a produit des rendements en graines plus
élevés que ceux de la variété Diongama dans tous les sites. A Bambey,
l’association a permis de produire beaucoup plus de graines par rapport
à la culture pure.
Rapport Annuel 1997

L’efficience biologique de l’utilisation
Par contre, le niébé a plus produit en culture associée au niébé (909
de la terre a été beaucoup plus impor-
kg/ha). Par contre, le niébé a plus produit en culture associée (90 kg/ha)
tante en système de culture associée
qu’en culture pure (19 kg/ha).
(association variétale niébé/niébé) qu’en
système de culture pure de niébé.
Transfert d’un paquet tecbnologzque
pour la protection du nikbk
L’accroissement de rendement en fanes
et en graines a été respectivement de 66
Dans les régions de Louga, de Thiès et de Diourbel, un paquet techno-
à 174 % et de 95 à 156 %. Ainsi, l’as-
logique (variétés améliorées, des itinéraires techniques et des méthodes
sociation de deux variétés de niébé à
de protection) a été expérimenté en milieu paysan et a été comparé a la
cycles et ports différents a été plus pro-
pratique paysanne. Il a induit une production en graines nettement plus
ductive et a tendance à être moins atta-
importante que celle procurée par la pratique paysanne (PI’), avec des
quée par les insectes et les maladies que
plus-values de rendement de 21 à 156 kglha en valeurs absolues et de
la culture pure.
37 à 1150 % en valeurs relatives. A Bambey Sérère où les niveaux de
rendement sont plus élevés, le PT (323 kg/ha) a presque permis de dou-
Association MiUNiébé
bler la production de graines de la PP (167 kg/ha) permettant d’amé-
liorer à moindre coût et de façon significative la production du niébé
Pour le niébé et le mil, le pourcentage
dans les zones nord et centre nord du bassin arachidier.
de plantes attaquees par les insectes a été
moins important dans l’association que
Introduction de la culture fourragère a!e niébé en milieu paysan
dans la culture pure.
Cette étude a été exécutée en .collaboration avec les villages de Sare
Une tendance à la diminution du
Kanta, Thiaracounda et Salamata (Haute Casamance). Il s’agissait de
nombre de thrips du niébé dans l’asso-
confirmer ou d’infirmer en milieu paysan les bons rendements en four-
ciation miltniébé a été notée par rap-
rage obtenus en station avec la variété 58-74. Des rendements moyens
port à la culture pure. Macrophomina
ont été obtenus dans les sites Sare Kanta (10,760 t ms/ha) et
est apparu sur la culture pure de
Thiaracounda (10,004 t ms/ha). Ils sont supérieurs à ceux obtenus en
Diongama mais elle n’a pas été notée sur
station avec 58-74 et 66-35 (respectivement 5,598 et 7,224 t ms/ha).
le niébé en association avec le mil. Ceci
semble indiquer que l’association
mil/niébé est un moyen de protection
3. Entomologie
contre
cette
m a l a d i e d u n i é b é .
Concernant les autres maladies identi-
Protection chimique du niébé
fiées (Rhizoctoniose, CoLletrotricum et
Virose), les résultats ont montré que
Cette étude avait pour objectif d’optimiser la protection du niébé en
l’incidence et la sévérité de ces maladies
fonction de la variété (Bambey 21, Mougne, Diongoma et Mélakh).
n’ont Pas été significativement accrues
sur le niébé associé par rapport au niébé
Pour le contrôle des Thrips, seule une intervention chimique en début
en culture pure. La principale maladie
de floraison s’avère nécessaire du fait de l’absence de difference signifi-
identifiée sur le mil a été le mildiou
cative entre les trois niveaux de traitement chimique. D’une manière
(Sclerospora gr~minicokz). Les résultats
générale, la variété Mélakh montre une faible rtponse à une protection
obtenus ont montré qu’il n’y a pas de
chimique à cause de sa tolérance aux Thrips et aux pucerons. Sur le plan
différence significative entre la culture
économique, tous les traitements étaient rentables et seule une protec-
intercalaire (mil/niébé) et la culture
tion chimique en début de floraison et durant la formation des gousses
pure de mil.
peut s’avérer indispensable.
Dans l’association, le mil est la culture
Une autre étude a été réalisée en station à Bambey et Nioro. Elle avait pour
principale et son rendement n’a pas été
objectif de préciser la periode optimale de traitement pour une meilleure ren-
significativement affecté. En effet, il n’y
tabilité de la protection chimique. La variété Moutide a éd utilisée comme
a pas de différence significative entre le
plant-test et le DECIS comme produit de traitement. Lefficacité du uaite-
rendement en grains du mil en culture
ment contre les thrips a été évidente dans les deux (2) sites. Limpact de cette
pure (1070 kg/ha) et celui du mil asso-
protection insecticide était nettement plus marque à Nioro. D’une manière
cié au niébé (909 kg/ha).
générale, le début de floraison Savère être la période la plus indiquée pour
une protection chimique efficace de la culture du niébé.
Rapport Annuel 1997

Compte tenu des niveaux d’infestation par Striga obtenus au champ et en
pots de végétation, les variétés de niébé testées ont été classées en trois (3)
groupes :
4. Malherbologie
un groupe qui a le degré d’infestation le plus élevé donc sensible au
l
Lutte contre Striga gesnerioïdes
Striga. Il s’agit de : IT95K-1090-3, IT94K-410-2, ITV4 K-440-3 ;
un groupe qui stimule très peu la germination et l’émergence du para-
l
La trifluraline à la dose de 1440 g
site. Ces variétés considérées comme tolérantes sont IS86-275, IT932
m.a./ha et la pendiméthaline à 1500 g
8-26-6-6, IT93Z-4-5-6-1-5,
IT93K-573-3 ;
m.a./ha ont montré une réelle efficacité
un groupe totalement résistant ne laissant émerger aucun Striga et
l
dans la maîtrise des émergences du
empêchant la fixation souterraine du parasite. Il s’agit de : IT93K-596,
parasite à Ngalbane. C’est également
IT95K-1088-4, IT95K-1090-12 et IT95 K-1091-3.
dans les parcelles traitées avec ces 2 her-
bicides que les meilleures productions
graines ont été obtenues.
5. Technologies post-récolte
Résistance au S. gesnerioikhs
Eflet insecticide des feuilhs de Boscia senegalnsis
Le but de cet essai était d’évaluer la
L’impact d’extraits de B. senegaknsis sur la protection de graines de niébé
résistance de variétés de niébé vis-à-vis
stockées (Bambey 21, Diongoma, Melakh et Ndiambour) a été évalué.
de S. gesnerioïdes en essayant de relier la
La faculté germinative des graines de niébt a été mesurée au Glme mois.
sensibilité de chaque variété au nombre
La faculté germinative des graines stockées six mois en fût métallique est
de Striga émergés au cours de la culture
nettement supérieure à celle observée dans le cas d’un stockage en sac.
et en étudiant l’influence du parasite sur
Le stockage en fût seul ou combiné à un traitement donne de très bons
les composantes du rendement. Le cri-
résultats, le traitement à la phosphine s’avérant dune plus grande effi-
blage de variétés de niébé pour la résis-
cacité que celui aux feuilles des B. senegalensis. Après six mois de stoc-
tance au Striga a porté sur les 15 varié-
kage, les taux d’infestation cachée et active de Callosobrucbus maculatus
tés suivantes en comparaison avec le
ne sont pas statistiquement différents. Ainsi, l’utilisation d’extraits de B.
témoin local (collection du CNRA de
senegalensis ne déprécie pas la qualité semencière des graines de niébé.
Bambey) .
Evaluation de substances biocides derigine
1. IT 932-4-5-6-I-5
9. IT 95K-1091-3
végétale pour le contrôle des brûcbes du niébé et de l’arachide
2. IT 932-8-26-G-6
10. IT 95K-1453-47
3. IT 93K-513-2
11. IT 94K.2004-l
4. IT 93K-596
12. IT 94K-410-2
Sept (7) espèces végétales (Pachyrbizus erosus, Boscia senegalensis, Boscia
5. TVX 3236
13. IT 94K-437-1
angustifoolia,
Parinari macropbylla, Balanites aegyptiaca, Azadiracbta indi-
6. IT 95K-1088-4
14. IT 94K-440-3
7. IT 95K-1090-3
15. IT 93K-573-3
ca et Aracbis bypogea) ont été évaluées en vue d’identifier les plus pro-
8. IT 95K-1090-12
16. IS86-275 (Mouride)
metteuses et de déterminer des doses d’utilisation en milieu rural. Les
tests biologiques ont été réalisés sur des graines de niébé (Bambey 21) et
d’arachide (55-437). Les p
rod uits et extraits végétaux testés ont été :
L’étude a été réalisée à Ngalbane dans
une parcelle naturellement infestée par
des poudres de graines de quatre (4) variétés de Pacbyrbizus erosus,
l
S. gesneriofdes. Parallèlement à cet essai,
(EC 219, EC 503, EC X et EC 041)
les mêmes variétés ont été criblées sous
des huiles extraites d’amandes de Parinari macropbyLh, Bakznites
l
infestation artificielle dans des pots sous
aegyptiaca, Azadiracbta indica, Aracbis bypogea, des feuilles fraîches de
un abri grillagé. Les émergences du
Boscia senegalensis et B. angustifoolia
parasite ont été faibles et tardives dans
des feuilles de Boscia senegaknsis et B. angustifolia
l
l’ensemble de l’essai.
Activité biologique des poudres. En dehors du rôle important que I? ero-
SUS peut jouer dans les objectifs de diversification de la production ali-
mentaire, cette plante présente des perspectives très intéressantes pour la
protection des semences de niébé et d’arachide.
Rapport Annuel 1997

Les tests de ‘germination des graines’
Effet fimigant d f 'II d d
es eut es e eux espèces de Boscia. Le pourcentage de
traitées avec des poudres de I? erosus
mortalité corrigée de B. senegalensis sur C. maculatus varie de 33,6% à la
rtvèlent l’absence d’un effet négatif
dose de 0,26 g/l et atteint le maximum de 100% à la dose de 0,67 l/g.
sur la capacité germinative des
Pour C. serratus, l’activité biologique atteint 100% à partir de la dose de
semences.
1,33 g/l. Ces résultats montrent la plus grande toxicité de B. senegaknsis
sur les adultes de C. maculatus. Boscia angustifolia testé dans les mêmes
Toxicité de contact des huiles sur les
conditions présente une très faible activité biologique sur les brûches qui
adultes de C. maculatus. L’huile de
pourrait s’expliquer soit par une moindre teneur en substance active par
Azadiracbta indica s’avère 1,9 fois plus
rapport à B. senegalensis, soit au stade phénologique ou à la teneur en
active (100% dès le premier jour du
eau du matériel végétal.
traitement à la dose 2 ml/kg) que celle
de Bakmites aegyptiaca, 3,3 fois plus
active que celle de Aracbis bypogea et 7
6. Socio-économie
fois plus que celle de Parinari macro-
pbylh. Les autres huiles testées présen-
L’inventaire des principales technologies générées par la recherche et
t e n t u n e toxicite très hautement
relatives à la production du niébé a été réalisé. Certaines de ces techno-
dépendante de la dose. L’huile de B.
logies ont été vulgarisées en milieu paysan avec l’appui des partenaires
aeayptiaca provoque une mortalité de
tels que Vision Mondiale, le PNVA et la SODEVA. Cependant, à l’ex-
96% après 72 h à la dose de 10 ml/kg,
ception des pratiques culturales et des méthodes de stockage, le taux
celle de A. hypogea induit 86,7% de
d’adoption est faible malgré les performances enregistrées en station et
mortalité à 10 ml/kg après 72 h alors
au cours des essais de démonstration.
que l? macropbylh ne tue que 54,7%
de C. macz&w.
Les superficies emblavées en Vari&és améliorées représentent en moyen-
ne 7% des superficies totales. Pour des raisons de coûts et de difftcultés
Efet des bwles sur la descendance de C.
d’approvisionnement, l’utilisation de l’engrais et des produits phytosa-
maculatus. La descendance Fl confir-
nitaires est presque nulle. Toutefois, il apparaît que ces technologies ne
me la plus grande efficacité de l’huile
sont pas toujours plus rentables que les pratiques paysannes.
de A. indica qui entraîne une inhibi-
tion totale de l’émergence d’une nou-
L’étude de la relation entre le taux d’adoption et la rentabilité montre
velle génération de C. maculatus. Les
qu’il n’y a aucune relation significative entre ces deux paramètres. En
huiles de l? macropbylla, B. aegyptiaca
outre, l’absence de donnees sur les pratiques paysannes n’a pas permis
et A. bypogea permettent une réduc-
d’etendre les analyses économiques à toutes les technologies inventoriées.
tion moindre mais très significative
des émergences de FI par rapport au
La principale recommandation qu’on peut formuler à travers cette étude
témoin. Ainsi, à la concentration de
est la prise en compte des aspects sociaux et économiques dans les pro-
10 ml/kg, le pourcentage de réduction
grammes de recherches agronomiques. Elle doit être effective depuis
des émergences par rapport au temoin
l’identification des besoins de recherches jusqu’à la validation des tech-
non traité à la concentration de 10
nologies en milieu paysan. Une telle démarche permettrait d’intégrer
ml/kg est de 99,8% pour B. aegyptia-
aux préoccupations agronomiques d’autres facteurs dans le choix des
ca, 99,6% pour A. bypogea et
technologies à générer.
98,0% pour I) macropbyh
Toxicité de contact ah huiles sur les
adultes de C. serratus. Après 24 h d’ex-
position, l’effet des huiles est peu à fai-
blement significatif puisque l’huile de
A. indica, qui se révèle être la plus efh-
cace, ne provoque que 36% de mortali-
té à la concentration maximale de 10
ml/kg. Cette mortalité s’élève à 96%
après 72 h. L’analyse des données obte-
nues ne montre aucune différence signi-
ficative entre les trois autres huiles.
Rapport Annuel 1997

Plantes à fibres
(Deltaméthrine + Triazophos à 10 + 200 g/ha). Les parcelles traitées
avec l’association Cyperméthrine + Endosulfan (30 + 500 g/ha) ont
montré une abscission parasitaire moins importante. Le comptage des
coton
principaux ravageurs observés n’a révélé aucune différence significative
entre les traitements. ENDOSULFAN contrôlerait mieux les popula-
tions de Helicoverpa armigera. Pendant la fructification, les capsules des
Au Sénégal Oriental/Haute Casamance,
cotonniers traités ont été moins attaquées. PYRIMIDIFEN et
la recherche de produits et méthodes
ENDOSULFANont
donné les meilleurs résultats.
pour un contrôle des insectes du coton-
nier, la mise au point d’itinéraires tech-
Associations binaires. Les associations de matières actives testées ont
niques et de variétés adaptées, est une
contrôlé I’abscission parasitaire aussi bien que les témoins. Les organes
préoccupation constante des pro-
ramassés sur les parcelles traitées par CDE + Profenofos (36 + 250 glha)
grammes de recherche.
ont été moins attaqués. Les traitements Beta-cyfluthrine + Profenofos (7
+ 250 g/ha) et Beta-cyfluthrine + Chlorpyrifos-éthyl (7,5 + 150 g/ha) se
sont révélés efficaces contre l’action des chenilles carpophages dans les
1. Entomologie
organes tombés. L’analyse de I’infestation des ravageurs n’a révélée aucu-
ne différence significative entre (i) les produits proposés et les témoins
Protection pbytosanitaire
et (ii) entre ces produits. C’est le cas aussi pour l’analyse sanitaire des
capsules.
Lutte contre les ravageurs. Le pyréthri-
noïde est significativement efficace dans
E$cacité du MPO62. Le MI’062 (25 g m.a./ha) a été comparé à l’Alpha-
1 a protection des organes fructiferes
cyperméthrine (36 g m.a./ha) + Diméthoate (300 g m.a./ha) et à un
contre les insectes ravageurs mais il n’a
témoin non traité. Un nombre moins important de chenilles carpophages
pas contribué à l’amélioration de la pro-
a été observé sur les parcelles traitées au MI’062 que sur celles traitées avec
duction.
Alphacyperméthrine + Diméthoate (pyréthrinoïdes). Les produits ont
contrôlé les pucerons et les chenilles de Helicoverpa armigera. Le contrô-
Lutte contre les aphides. Des associations
le de l’aleurode n’a pas été satisfaisant même si MI’062 s’est révélé légère-
de matières actives vulgarisables pour le
ment plus efficace comme pour l’état sanitaire des capsules.
contrôle des aphides du cotonnier ont
été comparées et appliquées tous les 14
Test de défoliant. L’efficacité du défoliant FINISH (Cyclanilide 60 g
j à partir du 50éme jour après semis.
m.a./ha + Ethephon 480 60 g m.a./ha) sur la maîtrise des populations
L’analyse des organes floraux et fructi-
des piqueurs-suceurs en fin de cycle a été testée. Le contrôle est plus
fères tombés n’a révélée aucune différen-
significatif à la dose 2 l/ha à 60 % d’ouverture des capsules. A 3 l/ha un
ce significative entre les effets des pro-
meilleur rendement de coton graine a été enregistré.
duits proposés et le témoin de référence
Alphacyperméthrine + Diméthoate (18
+ 300 g/ha) sur l’abscission. Les par-
2. Agronomie
celles
traitées
a v e c
l’association
Cyperméthrine + BPMC (36 + 300
Densité de semis pt
g/ha) ont connu une abscission parasi-
rendemcuf
taire moins importante alors qu’il a été
noté un peu plus de chenilles dans les
Les meilleurs rendemenrs
o r g a n e s
tombés sur ces parcelles.
ont été obtenus avec les
L’infestation
des
c h e n i l l e s d e
densités 85 x 30 cm à
Helicoverpa a été moins importante que
Kolda (806 kglha) et 80 s
sur les parcelles traitées avec le témoin.
30 cm à Sinthiou Malénl<
L’association Cyperméthrine + BPMC
(602,9 kg/ha). La densitï
(36 + 300 glha) a donné de meilleurs
de population donnant lc\\
résultats.
meilleurs rendements se
situe entre 39 2 15 et
Lutte contre les acariens. Aucune diffé-
41 667 pieds/ha.
rence significative n’a été notée entre les
produits proposés et le témoin
Rapport Annuel 1997

Types defimures
3. Génétique et amélioration variétale
La fumure minérale vulgarisée plus 50
Evaluation variétale en station
kg d’urée a donné les meilleurs rende-
ments sur la production de coton graine
Stam 42 . Témoin vulgarisé d’une rusticité extraordinaire et résistante
et fibre à Sinthiou Malème. Elle est sui-
au stress hydrique. Le pourcentage de F (% F) est moyen, la fibre
vie par le fumier d’étable appliqué à 4 t
longue, uniforme, mûre et tenace.
par hectare plus 50 kg d’urée. A Kolda,
Irma 772. La productivité de coton graines (CG) et le % F sont équi-
c’est le traitement à base de 4 t de
valents à ceux de Stam 42 tout comme les caracttristiques de longueur,
fumier d’étable plus 50 kg d’urée qui
l’uniformité et la ténacité avec cependant une amélioration de la matu-
donne le meilleur rendement avec
ritélfinesse.
8785 kg/ha. Le traitement composé de
J 700-37. Productivité CG et fibre inférieure à Stam 42 mais rendement
150 kg de phosphogypse plus 2 t de
égrenage équivalent tout comme la longueur, l’uniformité, la ténacité de
fumier d’étable donne le second
la fibre. La faiblesse en maturité/finesse fait que J 700-37 n’apporte pas
meilleur rendement (747 kg/ha).
grand chose par rapport à Stam 42.
J 700-l 8. Productivité équivalente à Stam 42. La productivité fibre est
Association a!e mo&cules d’herbicides
cependant plus intéressante du fait d’un rendement à l’égrenage très
éleve. La fibre est cependant courte, tenace et accuse une faible maturi-
Le contrôle des adventices par les herbi-
télfinesse. Cette variété se classe dans la catégorie des fibres à % F très
cides (Clomazone + Pendimethaline et
élevé mais à qualité de fibre moyenne.
Flurtamone + Diuron) s’est avéré plus
J 700-88. La productivité CG est moins intéressante que Stam 42, le %
efficace à Sinthiou Malème qu’à
F est équivalent. La fibre est de longueur et d’uniformité comparable.
Vélingara et Kolda mais les conditions
La ténacité est améliorée mais la maturité/finesse est trop basse.
dans lesquelles le semis et l’application
J 700-89. Les productivités en CG et en fibres sont inférieures à Stam
des produits herbicides ont été effec-
42. Elle confirme un % F très élevé, une amélioration de la ténacité mais
tuées sont plus favorables à Sinthiou
la maturité est encore trop insuffisante.
Maléme. Les produits utilisés ne sem-
blent pas présenter une action efficace
Evaluation variétale en milieu réel
contre les adventices au delà de 40 jours
sauf à Sinthiou Malème avec le Flurta
Irma 772. Cette variété confirme sa bonne tenue agronomique (préco-
D. Après deux ans d’essais, le Flurta D
cité, rendement CG et fibre, bonne tolérance à la sécheresse) et techno-
(1,5l/ha) peut être proposé en prévulga-
logique. Elle est dotée d’une fibre relativement équilibrée, très bonne
risation.
uniformité (UI=85%), très bonne ténacité (Tl=31,9 g/tex) mais à
maturité/finesse limite (indice micronaire de 3,8). Le pourcentage de
fibres mures (PM) est également bas (73%).
ISCO PG. La productivité CG est équivalente à celle de Stam 42. Le
rendement égrenage a été moyen (41%), bonne résistance au stress
hydrique. La qualité de la fibre est par contre très bonne, elle est homo-
gène (UI=84,4%), tenace (T1=30,4 g/tex), très bonne maturitélfinesse
(IM=4,4), bon pourcentage de fibre mure (PM=81,5%) et excellente
Maturity Ratio (MR=0,92).
HZ 784-32. Cette variété destinée à la zone humide a montré un très
bon comportement agronomique, une productivité en CG équivalente
à celle de Stam 42 et une très bonne productivité en fibre. La moyenne
du % F obtenue a été légèrement inférieure aux autres années (42 au
lieu de 43%). La f1b re est d’excellente qualité (très bonne uniformité,
ténacité, finesse et maturité).
ISCO BULK - J. Cette variété a confirmé en zone humide les bonnes
performances agronomiques obtenues au cours des essais variétaux anté-
rieurs. Elle est dotée en outre dune très belle fibre (bonne longueur,
.:.a i
j _
._
ténacite, finesse et maturité).
Rapport Annuel 1997

La culture de contre-saison
Cultures maraîchères
peut donc permettre de
dégager un revenu à
condition de maîtriser les
itinéraires techniques
Tomate
(semis, repiquage, fertilisa-
tion, désherbage, protec-
tion phytosanitaire) et
Des tests d’adaptation de neuf (9) varié-
d’entretenir rigoureuse-
tés de tomates ont été réalisés au CDH
ment la culture.
pour permettre aux maraîchers de pro-
duire toute l’année. Les variétés testées
Un autre esci de produc-
ont été : Hazéra Daniela 144, Hazéra
tion en hivernage a été réa-
Acadia 556, PS 842-194, Hytec 36 VS,
lisé à Gnith sur les variétés Xina et Calinago. Le rendement total a été
Charitié, Hazéra 139, PS 388-164,
faible (8 tonnes/ha) à cause en particulier de la mauvaise gestion des
Hazéra 8001, Hazéra 574 et le témoin
opérations culturales (repiquage tardif, retard dans les apports d’engrais
local Xina. Les variétés testées ont
et les traitements phytosanitaires), au parasitisme, à I’enherbement et
connu une importante chute de fleurs
aux attaques de nématodes (90% de destruction pour Calinago et 20%
due à une forte chaleur. Toutefois, elles
pour Xina). Toutefois, l’intérêt des paysans a été grand compte tenu des
se sont toutes bien comportées à I’arri-
profits que la culture d’hivernage peut générer.
vée de la fraîcheur. Hazéra Dianela, très
productive, a été moyennement sensible
Enfin des tests de résistance de cinq (5) variétés de tomate aux néma-
à la chaleur et à l’alternariose. PS 842-
todes à galles ont été réalisés. Les variétés Petomech, Slumac et Calinago
194 s’est montrée intéressante pour sa
sont les plus sensibles. Cinthia et Xina ont donné de meilleurs résultats
capacité de résistance à la manipulation
avec 10 à 20% de plantes parasitées.
et sa productivité. Elle supporte assez
bien la chaleur et est moyennement sen-
sible à I’alternariose. Les variétés les plus
Chou
performantes dans cet essai ont été
Hazéra Daniela 144, Hazéra Acadia 556
et PS 842-l 97 avec un rendement supé-
Les variétés Sahel, Oxylus, SPH 5787, Célia et Africa Cross ont été tes-
rieur au témoin allant de 10 à 20
tées à Wayémbame en milieu paysan. En période hivernale, elles ont
tonneslha.
donné des rendements satisfaisants. Toutefois, à l’exception de Oxylus,
toutes les autres variétés introduites ont donné des rendements infé-
Sur le plan agronomique, un diagnostic
rieurs à celui du témoin (Africa Cross).
de la culture de la tomate en saison
sèche chaude a été réalisé sur le péri=‘,
mètre de Pont-Gendarme (région du
Fleuve). Il est possible d’atteindre des
rendements moyens compris entre 15 et
Patate douce
20 tlha (rendement espéré par les pro-
ducteurs avant la mise en place de la
Vingt et une variétés (collection CDH) ont été comparées à deux varié-
culture) en contre saison chaude et de
tés locales de Ia Basse (Mandina) et de la Moyenne (Fatato Koyo)
dégager ainsi un bénéfice à l’hectare
Casamance. La comparaison des composantes du rendement a permis
d’environ 2 millions de F/ha hors main
de mettre en évidence un lot de 8 variétés considérées comme étant les
d’œuvre.
variétés élite de la zone de Djibélor (Fanaye, Clone 65, Ndargu,
Kaparan 4, Clone 19, 6162 TIB, Clone 2 et Fatato Koyo). A Séfa mal-
gré des conditions difficiles (sol et eau à pH trop élevé), les meilleures
variétés ont été identifiées (Fanaye, Ndargu, Fatato koyo, Louga 5 et
Clone 4). 11 faut noter que la patate douce est bien adaptée aux condi-
tions de la zone.
Rapport Am~e1 1997

La patate douce occupe aussi une place
importante dans les systèmes de culture
Légumes feuilles
de la zone du lac de Guiers. Une étude de
la sensibilité de cinq (5) variétés à trois (3)
espèces de nematodes a Cte réalisée. Les
L’inventaire des principales espèces de légumes feuilles (amarante, bis-
clones 39 et 2532 ainsi que la variété
sap, manioc, gombo, patate douce, courge...) consommées au Sénégal a
Walo sont sensibles à MeIoïki&yne inco-
été réalisé au CDH. Le niveau de consommation, les acteurs et les
gnita et M. mayagwwis alors que les
opportunités de commercialisation ont aussi été appréciés. Les enquêtes
clones 2 et 39 constituent des hôtes pas-
ont montré qu’au Sénégal, trente huit (38) espèces de legumes feuilles
sagers. Le développement de M. javanica
sont consommées et le tiers d’entre elles est cultivé, les deux tiers res-
est très variable selon la variété. Les clones
tants étant récoltés à l’état sauvage. Leur production est principalement
2 et 29 et la variété Walo sont résistants
assurée par les femmes. Le bissap est le premier légume feuille produit
alors que le clone 2532 est sensible et le
au Senégal. Ces légumes sont cultivés sur plusieurs types de sols (Deck,
clone 39 est hôte passager. Il est donc pos-
Deck-Dior et Dior) sous pluies, en irrigué ou en culture de décrue. Les
sible, selon la distribution des espèces de
coûts de production de ces légumes sont faibles. La superficie des par-
Meloïhgyne, d’introduire la culture de
celles de production varie de 5 à 100 m2 et la superficie totale est très
variétés appropriées de patate douce dans
variable (100 à 250 m2). Les légumes feuilles sont consommées dans
les systèmes de culture à maraîchage inté-
leur majorité sous forme d’épinards et de condiments. Seules trois (3)
grant cette spéculation.
localités (Matam, Bakel et Tambacounda) ont un niveau de consom-
mation supérieur à la moyenne en Afrique de l’Ouest et du Centre. Les
femmes productrices assurent la vente, gardent les recettes et autorisent
Ail
les dépenses. Le revenu moyen mensuel varie de 16 400 à 42 000 F CFA.
Les ltgumes feuilles sont des produits rentables à haute valeur nutritive.
Des tests de culture de l’ail (variété
Toutefois, des contraintes de production ont été identifiées comme le
Blanc d’Egypte) en sol rizicole ont été
manque d’organisation des producteurs, le manque de structures de
réalisés à Grande Digue (région du fleu-
conservation, l’absence de programme de recherche prenant en compte
ve). Il s’agissait de planter directement
la phytotechnie, la sélection et la défense des cultures, l’existence de
les caieux dans les touffes de riz subsis-
substances nocives limitant leur consommation et donc la production.
tant sur la parcelle après la récolte du
Il convient aussi de souligner quelques opportunités de commercialisa-
riz. A maturité, la variété ne présentait
tion comme la paupérisation croissante en milieu rural et urbain, le
pas un taux élevé de feuilles couchées
faible coût de production, la richesse en vitamines et protéines, la trans-
(moins de 10%). Le rendement estimé a
formation avant commercialisation, les formes de présentation, l’utili-
été de 7 t/ha environ avec plus de 72%
sation des jeunes feuilles plus riches en substances nutritives et pauvres
de bulbes de calibre supérieur à 35 mm.
en éléments nocifs et l’addition de la cendre végétale pour neutraliser
Des bulbes uniques à caieux ronds ont
ces substances.
été récoltés, mais leur nombre est resté
faible. Le phénomène de surgoussage a
également été observé. Il s’agit de bour-
geons axillaires qui se sont développés
trop tôt et qui ont eu le temps démettre
quelques feuilles avant de se transformer
en caieux. Ces derniers sont mal enclos
dans les tuniques générales. Le nombre
de caieux par bulbe varie entre 15 et 18
suivant la grosseur du bulbe.
Cet essai aura montré la possibilité de
cultiver l’ail en sol rizicole avec un mini-
mum d’interventions humaines et d’in-
vestissements pour un rendement satis-
faisant sous réserve de respecter cer-
taines conditions agronomiques.
Rapport Annuel 1997

Arboriculture fruitière
La caractérisation de l’entomofaune
Publications, rapports, communications scientifiques
parasite des manguiers et agrumes a été
réalisée en Casamance. En ce qui
Clavel D., Amélioration génétique de l’adaptation à la sécheresse de l’arachide. Rapport
concerne les manguiers, des pourritures
semestriel d’activités pour le contrat N” TS3* CT93-0216. 5 p. + annexes.
Clavel D., Présentation du projet «Amélioration génétique de l’adaptation à la séche-
de diverses origines, notamment dues à
resse de l’arachide : une démarche pluridisciplinaire conduite en partenariat». In :
la mouche des fruits, ont été observées
Compte-rendu l’atelier des partenaires du Projet «Amélioration génétique de l’arachide
sur les fruits dans toutes les zones visi-
pour l’adaptation à la sécheresse», Bambey, 30 sept-02 oct. 1997. ISRA (Sénégal) et
tees. D’autres signes d’affections crypto-
CIRAD-CA (France), 15 p.
Clavel D., Annerose D., Breeding Groundnut for Drought Adaptation in Senegal.
gamiques, bactériennes ou d’origine
International Arachis Newsletter (17) : 33-35.
entomologique
ont été également
Clavel D., Annerose D., Sélectionner l’arachide pour l’adaptation à la sécheresse.
observées sur feuilles, rameaux et tronc.
Agriculture et Développement (14) : 61-64.
Ainsi, il est noté de sérieux problèmes
Clavel D., Diouf M., Etude des paramètres morpho-physiologiques en rhizotrons de
d’infestation des manguiers par une
huit variétés d’arachide en vue d’une amélioration des tests de sélection pour l’adapta-
tion à la sécheresse. In : Compte-rendu de l’atelier des partenaires du Projet
cochenille (non encore déterminée), en
«Amélioration génétique de l’arachide pour l’adaptation à la sécheresse,), organisé à
particulier sur les variétés améliorées,
Bambey du 30 septembre au 02 octobre 1997. ISRA (Sénégal) et CIRAD-CA (France).
dans le village de Dâka Bantang. Cette
8 p. f graph + fig.
infestation conduit le plus souvent à la
Clavel D., Gautreau J., L’arachide. In :L’amélioration des plantes tropicales. Jacquet M.
(ed.) et Charrier A. (ed.), CIRAD et ORSTOM, Montpellier (France), p. 61-82.
mort progressive de l’arbre atteint. A
Clavel D., N’Doye O., La carte variétale de l’arachide au Sénégal. Agriculture et
Hamdani et à Faoune ce sont les ter-
Développement (14) : 41-46.
mites, entre autres, qui posent des pro-
Dancette C., Synthèse des acquis de la Recherche/Développement
sur l’arachide irri-
blèmes à l’implantation effective de ver-
guée dans la vallée et le delta du fleuve Sénégal de 1993 à 1996. PSI-Sénégal, Travaux
gers. Concernant les agrumes, tous les
et Documents N” 4, St Louis, Avril 1997, 35 p.
Huat J., Fiche technique sur la culture de la tomate d’industrie dans la vallée
insectes ravageurs précédemment inven-
Mbaye A., Atelier sur l’igname et finalisation de programme d’activités CORAF/RCM.
toriés ont été capturés et mis en collec-
Montpellier (France) du 1” au 12 Mai.
tion, notamment des cochenilles, une
Ndiaye A., Effet de la température et de la photopériode sur le développement du maïs
mineuse des feuilles et des défoliateurs
en zone sahélienne : modélisation de la durée semis-floraison. Communication présen-
(Papilio demodocus).
tée lors de l’atelier WECAMAN à Cotonou, avril.
Ndiaye N., Manuel d’opération et d’entretien de la batteuse à riz AS1
Ndiaye N., Manuel de formation sur le travail du sol et les outils de travail du sol
L’inventaire des insectes ravageurs des
Nguer M., Fiches techniques : (1) Coût d’installation et rentabilité d’un verger villageois
fruitiers forestiers a aussi été réalisé. Les
d’agrumes; (2) Coût d’installation et rentabilité d’un verger villageois de manguiers; (3)
prospections ont permis de collecter des
Les techniques d’installation d’une planration; (4) centretien d’un verger fruitier.
Seck D., Lognay G., Etude de l’activité biologique et identification des principes actifs
fruits attaqués par deux micro-lépido-
responsables de l’efficacité de Securiakca longepedunculata Fresen (Polygakxeae) sur les
ptères sur Dialium guinensis, deux espèces
insectes des denrées stockées. In : Proceedings of the Joint Congress of the
de mouches des fruits, l’une sur Landolfid
Entomological Society of Southern Africa (11 ch congress) and the African Association
dulcis, l’autre sur Naucba htifoolia, respec-
of Insect Scientists (12th congress), Stellenbosch, 30 Juin - 04 Juillet 1997.
Sène M., Thévenot C., Prioul J.L., Simultaneous determination of amylose, amylo-
tivement lépidoptère et coléoptère ren-
pectin and starch in maize kernel. Journal of Cereal Science 17
contrés sur Parkia biglabosa.
Sène M., Causse M, Charcosset A., Devienne D., Prioul J.L., Etude des bases molé-
culaire de caractères complexes : application à l’amélioration biotechnologiques de
l’amidon des grains de mars. Agronomie. Série spécial Réseau Biotechnologie.
Rapport Annuel 1997
_---

Alimentation et nutrition
Productions et
1. Conservation des légumineuses arbustives
santé animales
Dans le but d’exploiter les légumineuses arbustives au moment où leur
concentration en nutriments digestibles est la plus élevée, différentes
méthodes de conservation ont été testées dans la zone des Niayes et le
nord du bassin arachidier (Bambey) sur les espèces suivantes : Leuraena
Leucocephakz,
Sesbaniu rostrata, GLiricidia sepium, et Adansonia digitata.
Les traitements appliqués sont le fourrage frais lyophilisé, le séchage au
soleil et à l’ombre, le séchage à l’étuve à 40, 60 et 80°C puis l’ensilage.
Les critères d’appréciation de l’effet des différents traitements sur la qua-
lité du fourrage sont : la composition chimique (matières azotées totales,
composants pariétaux et en ce qui concerne I’ensilage, le pH et l’azote
ammoniacal), et la digestibilité in vitro des fourrages traités en compa-
raison avec le fourrage frais lyophilisé.
Les résultats obtenus sur L. Leucocephah montrent que les matières azo-
tées totales ne varient pas quelle que soit la méthode de conservation
utilisée. En revanche, les composants pariétaux sont augmentés et la
digestibilité baissée sous l’effet de la chaleur et de I’ensilage. Le séchage
au soleil ou à l’ombre n’a pas une influence négative sur la qualité de
Leucaena leucocephah. Ces résultats permettent de recommander l’ap-
plication du séchage à l’ombre en grange pour préserver la qualité des
feuilles de Leucaena Leucocephakz.
L’ensilage et le séchage à l’ombre ont
été introduits en milieu réel et appliqués sur L. Leucocephala
(Sébikotane) et A. digitata (Bambey).
2. Amélioration des sy èmes d’alimentation des ruminants
Indicateurs i our I’ékvage extensif
Une première étude a porté
sur la mise au point d’indi-
cateï
pour la gestion de
I’alimentation en élevage
extensif à travers les index
fécaux. Ces indicateurs per-
mettent d’estimer la qualité
énergétique et azotée des
régimes ingérés sur parcours
à partir de la composition
chimique des feces.
Ils permettront d’établir un
diagnostic simple de ces systèmes d’alimentation et de mettre en place
de stratégies de complémentation bien ciblées. L’objectif est d’améliorer
les équations qui n’existent que sur ovins, qui posent des problèmes de
cohérence sur des rations prélevées sur parcours comprenant des ligneux
Rapport Annuel 1997

et pour l’évaluation des régimes des
lorsque l’on établit des bilans énergétiques entre apports estimés par les
bovins et caprins. Des essais intéressant
rations prélevées sur parcours et les besoins théoriques calculés sur la
des bovins, ovins et caprins ont été réa-
base des productions mesurées.
lisés à partir de rations comportant des
proportions variables de ligneux, maîtri-
sées par une distribution en quantités
3. Valeur nutritive de quelques ligneux fourragers en zone sub-souda-
limitées.
nienne
Cinq (5) espèces ligneuses, dont la
Les études menées à Kolda montrent l’importance des ligneux dans les
consommation sur parcours a été
régimes des bovins au pâturage. Cinq (5) e s p èces représentant l’essentiel
démontrée (Combretum collinum et
des ressources fourragères ligneuses et les plus consommées dans la zone
Combretum nigricans pour la région de
ont été étudiées pendant deux années. Ils s’agit de Hokzrrhenafloribun-
Kolda, Ziziphus mucronata, Bahdes
h, Combretum collinum, Combretum nipicans, Oxytbenantbera abyssi-
aegyptiaca et Dichrostachys cinerea pour
nica, Dicbrostachys cinerea.
la zone de Dakar) ont fait l’objet d’essais
de digestibilité avec des taux d’incorpo-
Le Bambou (Oxythenantbera abyssinica) n’a pas pu être étudié car les
ration de 5, 10, 15, 30, 50 et 75 %
individus sont tous morts après une floraison synchrone dans la région.
représentant des proportions observées
Pour les autres espèces, leur cycle phénologique, leur production foliai-
sur parcours. Ces taux ont été intégrés
re, la biomasse foliaire disponible, leur valeur nutritive et les paramètres
dans des rations de base composées d’un
qui conditionnent leur intérêt fourrager (disponibilité et qualité), ont
mélange (85-15) de paille de riz (ou de
été étudiés sur un rythme bimensuel pendant un an. Les observations
paille de brousse) et de tourteaux d’ara-
montrent que les 4 espèces sont caducifoliées à feuillaison longue avec
chide. Les espèces ligneuses ont été étu-
un minimum de biomasse foliaire en avril. Pour Holarrbena, le mini-
diées simultanément sur ovins, caprins
mum de feuillaison persiste jusqu’en juin alors que la feuillaison redé-
et bovins (ces derniers jusqu’à des taux
marre en mai pour les autres espèces. Des échantillons ont été prélevés,
de 20 % seulement).
analysés permettant de connaître le profil saisonnier de la composition
chimique de ces espèces et les périodes optimales de récolte.
Les premiers résultats qui reposent sur
la mesure de la digestibilité de la matiè-
Parallèlement, des essais de digestibilité in vive sur fourrage sec à diffé-
re sèche de l’ensemble de la ration selon
rents taux d’incorporation (15-30-50-75 %) et de dégradabilité in sacco
le taux d’incorporation confirment
ont été réalisés à Dakar en environnement contrôlé pour préciser leur
l’existence d’interactions entre fourrage
valeur nutritive et les possibilités d’incorporation aux rations. La seule
de base et ligneux, qui sont liées à l’es-
espèce qui associe une production fourragère intéressante, une bonne
pèce ligneuse et aux taux d’incorpora-
appétabilité pour les trois espèces de ruminants et une valeur nutritive
tion. L’étude de ces interactions va être
intéressante en tant que complément fourrager de saison sèche est le
réalisée à partir des résultats d’analyse
Combretum colhum. Combretum nigricans est peu appété et présente un
chimique des fourrages consommés. Les
effet dépressif important sur la digestibilité de la matière sèche de la
rôles respectifs de la qualité de l’azote,
ration, Hokzrrbena n’est pas du tout appété en sec, Dicbrostacbys cinerea
des facteurs anti-nutritionnels type
est peu productif bien qu’étant le plus intéressant sur le plan nutritif
tanins ou d’autres facteurs seront exami-
Oxytbenantera devra être réétudié à partir de nos essais d’implantation
nés. A partir de ces résultats, de nou-
contrôlée à Kolda car il est très recherché par le bétail. Cependant, les
velles équations d’estimation de la qua-
premiers résultats de digestibilité in vive semblent indiquer que si l’on
lité énergétique et azotée des régimes sur
dépasse 30 à 40 % de la ration, un effet dépressif apparaît également sur
parcours naturels à partir de la compo-
la dMS des rations avec C. colhum et Dicbrostac&. Mais ces espèces sont
sition des feces pourront être établies et
consommées jusqu’à 75 % de la ration où l’on atteint -20 et -10 points de
validées par les suivis de terrain à Kolda.
digestibilité respectivement par rapport au témoin pailleltourteau.
Ces équations permettront d’établir des
plans de supplémentation stratégique
adaptés aux systèmes de production et
optimiser ainsi les intrants en terme de
productions animales. L’application des
équations disponibles à ce jour pose en
effet des problèmes de cohérence.
lm Rapport Annuel 1997

grande ferme laitière. Afin d’éviter toute extension de cette épizootie,
Santé animale
des investigations ont rapidement été menées pour le diagnostic de la
maladie. Diacksao-Peu1 est situé dans les Niayes où une campagne de
lutte contre les glossines avait conduit à une disparition virtuelle de ces
1. Pathologie parasitaire
vecteurs sans toutefois que l’on soit sûr de leur éradication. Les morta-
lités observées à Diacksao-Peu1 dictent, en plus des analyses de bactério-
Lutte contre Les glossines
logie et de virologie, la recherche de trypanosomes.
(mouches tsé-tsé)
Les résultats des frottis de sang ont montré que l’animal est fortement
Une poche résiduelle d’infestation par
positif. Le sang infecté inoculé à des souris entraîne une infection de ces
les glossines a été observée régulière-
dernières. La parasitémie se révèle durable chez cet animal hôte.
ment durant ces dernières années dans
L’observation de ce cas semble importante pour les raisons ci-après.
le parc forestier de Hann entraînant des
cas de trypanosomose dans certains éle-
D’abord il semble inédit au Sénégal car les observations antérieures de
vages ovins jouxtant le parc. Des pros-
ce même type de phénomène rapportent des cas où î: vivax est trans-
pections entomologiques préliminaires
mis aux rongeurs après immunosuppression de ces derniers grâce à des
ont indiqué au bout de cinq jours de
irradiations sublétales aux rayons gamma ou alors, des cas de mainte-
piégeage, une densité apparente de 0,lG
nance difftcile grâce à des transmissions en série, à la seringue, à des ron-
glossines par piège et par jour. Les trois
geurs ou par cryopréservation ; c’est le cas du stock de 7: vivaxY458 iso-
derniers jours de piégeage étant toute-
lée à Zaria, au Nigeria. Ce même stock, dans une étude différente, s’est
fois compris dans la période post-traite-
montré létal chez les jeunes rats avec cependant la guérison spontanée
ment insecticide.
chez les rats adultes au bout de 15 jours maximum. Des travaux anté-
rieurs font état de la possibilité de maintenir ZY vivaxchez les rats blancs,
Le traitement insecticide a tté effectué
à condition d’inoculer aux rongeurs du sang ou du sérum de bovin ou
par la Direction de la Protection des
de petits ruminants mais avec, là aussi, des parasitémies qui ne durent
Végétaux qui utilise le Lambda cyalo-
pas plus d’un mois.
thrine ou Virate@, en formulation
Ultra Low Volume (ULV) à 20% suivie
Curieusement dans le cas présent, cette souche se maintient chez une
d’une
pulvérisation
manuelle de
des souris blanches (Balc/C) sans intervention, et même avec des para-
Trébon@ à 20 % ethophen prox. Une
sitémies notées à quatre croix, ce qui correspond à une infection à 104
disparition des glossines a suivi ce traite-
voire 5 105 trypanosomes par ml lors de l’observation de l’interphase.
ment (piégeage négatif).
Les souris ne sont pas prostrées et ne semblent pas présenter d’altération
de l’état général. Les périodes de parasitémie sont suivies de périodes de
11 est très peu probable cependant,
rémission, et même d’épisodes aparasitémiques sans toutefois en arriver
comme avec les luttes précédentes, que
à la guérison spontanée. Ce phénomène, s’il se passe dans la nature
cette absence de capture de mouches
comme observé au laboratoire, pourrait constituer une nouvelle dimen-
signifie une éradication du vecteur.
sion dans l’épidémiologie de la trypanosomose a 7: vivax dans la région
L’utilisation de méthodes de lutte biolo-
des Niayes où des animaux de race locale à priori plus résistants à cette
gique tel le lâcher de mâles stériles est
affection sont maintenus dans des exploitations de type extensif et
envisagée. Cette méthode a l’avantage
cotaient des exploitations de type intensif où l’on trouve des animaux
d’être sélective et de respecter l’environ-
plus sensibles à cette affection. Les animaux de race locale, en cas d’aler-
nement en ne détruisant pas les espèces
te de trypanosomose, peuvent toujours être traités et l’on peut procéder
non ciblés.
à l’extinction du foyer infectieux ce qui ne serait le cas avec des rongeurs
infectés et apparemment porteurs sains.
Infection trypanosomienne
Cette observation inédite semble intéressante à plus d’un titre et des
Observation d’une souche de Trypanosoma
études de caractérisation de la souche pourraient être envisagées pour
(Dutonella) vivax transmise spontané-
tirer davantage d’informations sur ses particularités biologiques.
ment à la souris et réflexions sur son épi-
démiologie. Des cas de mortalités ont été
Impact de Ifnfection trypanosomienne sur les peformances au travail a&
enregistrés à Diacksao Peu1 chez les
bovins Ndama utilisés pour la traction. Il s’agissait de définir des mesures
bovins de races locales (zébus Gobra,
sanitaires à appliquer pour une amélioration des performances au travail
métis Djakoré), élevés à proximité d’une
de ces animaux de trait. L’infection des bovins Ndama de trait par
El Rapport Annuel 1997

Trypanosoma congolense a eu un effet
Les animaux atteints souffrent de fortes charges parasitaires et d’un
significatif sur les paramètres suivants :
polyparasitisme très marqué (douve, schistosome et paramphistomes).
la puissance développée, la vitesse de
Les bovins sont les plus atteints mais dans cette zone de trématodoses,
travail, la distance parcourue et le travail
les petits ruminants présentent souvent des taux d’infestation très élevés.
fourni (p<O,OOl), le volume du culot de
Une épizootie de distomatose ovine est survenue à Mbane, près du lac
centrifugation (p<O,O5) et la consom-
de Guiers avec une prévalence de 62 %. La propagation de ces affections
mation d’Andropogon gayanus (p<O,Ol).
se fait suivant un axe nord-sud au niveau du lac de Guiers et nord-ouest
Par contre, l’infection ne semble pas
dans le delta. L’incidence de ces trématodoses sur les productions ani-
affecter la force de traction et le poids
males est importante. Elle se traduit soit par une simple perte de poids
des animaux. Ces resultats mettent en
ou par la mort des animaux, entraînant des pertes économiques impor-
évidence les meilleures performances au
tantes. Ainsi, une surveillance épidémiologique et un plan d’urgence de
travail des animaux sains par rapport
lutte contre ces trématodoses trouvent toute leur justification devant la
aux animaux infectés par les trypano-
précarité qui affecte ces systèmes de production en pleine mutation.
somes malgré le caractère trypanotolé-
rant. Il apparaît toutefois nécessaire de
Résistance génétique des petits ruminants aux strongyloses digestives
formuler des recommandations en
matière de protection sanitaire contre
Les données parasitologiques sur la première génération d’ovins Djalonké,
l’infection trypanosomienne. Un mois
et dont les parents sont issus d’une sélection au niveau villageois, ont mis
avant le début de l’hivernage, les ani-
en évidence l’existence d’une différence significative entre les charges para-
maux de trait sont blanchis à la trypa-
sitaires d’animaux dits résistants ou sensibles après une saison des pluies et
nosomose. Le Bérénil”’ permettant une
une infestation artificielle par des larves infestantes d’Haemonchus
en sai-
protection de trois semaines environ
son sèche. En effet, à 18 mois, la valeur moyenne du nombre d’oeufs de
peut être utilisé à la dose de 7 mg/kg
strongles dans les selles est trois fois plus élevée chez les moutons sensibles
(solution aqueuse à 7 %). Pendant la
que chez les résistants. La prolongation du contact hôte-parasite (par une
période hivernale, le Trypamidiumnd qui
infestation artificielle en saison sèche) favorise le développement de l’im-
permet une protection en moyenne de
munité acquise par les animaux les plus résistants (réactivation de la
quatre mois peut être utilisé à la dose de
mémoire immunitaire). Ces résultats préliminaires confirment l’existence
1 mg/kg de poids vif pour couvrir toute
d’un caractère <( résistance génétique )).
la période de la campagne.
Sensibilité ou rdsistance du zébu maure à la Cowdriose
Trématodoses du bétail
dans Le bassin duJteuve Sénégal
L’une des voies utilisées en vue d’améliorer le niveau des productions lai-
tières est l’utilisation des animaux exotiques à haute productivité mais
Avec la mise en service des barrages de
manifestant une sensibilité aux pathologies tropicales. Les maladies
Diama en 1986 et de Manantali en
transmises par les tiques sont l’une des contraintes majeures qui obèrent
1990, et la multiplication des aménage-
la productivité de ces animaux. L’exploitation des races locales bonnes
ments hydroagricoles, il a été constaté
laitières, résistantes à ces maladies, incite à examiner leur comportement
au niveau de la vallée, un développe-
immunitaire dans certaines zones d’enzootie.
ment considérable des trématodoses
animales (distomatose, schistosomose et
En région sahélienne, le zébu maure est l’une de ces races. Son habitat
paramphistomose). Cette situation épi-
naguère limité à la Mauritanie et au Nord du Mali, s’étend maintenant
démiologique est caractérisée par l’ap-
vers des régions méridionales plus propices comme au Sénégal. Suite à
parition de nombreux foyers de disto-
l’observation de zébu maure dans la région des Niayes apparemment
matose et de schistosomose au niveau
sans problèmes pathologiques majeurs, des études ont été entreprises
du Delta (Tilène, Pont Gendarme et
pour mieux appréhender le comportement de ce zébu vis-à-vis de la
Takhembeut) et du lac de Guiers
cowdriose, qui y sévit à l’état enzootique. Les résultats des analyses séro-
(Temeye, Thiago et Senda) ainsi que par
logiques effectuées sur des animaux provenant du Mali et de la
la progression des prévalences des infes-
Mauritanie, indiquent en ce qui concerne les bovins du Mali des
tations (10 à 75 % pour la distomatose
contacts avec la rickettsie Cowdria ruminantium, agent de la cowdriose.
et 5 à 40 % pour la schistosomose).
Les bovins mauritaniens sont tous négatifs au test Elisa. Le vecteur de la
rickettsiose, en l’occurrence la tique Amblyomma variegatum est présent
au Mali mais absent en Mauritanie.
Rapport Annuel 1997

L’infection des bovins maliens par la ric-
Dans le cadre des diagnos-
kettsie n’a pas été fatale aux animaux
tics réalisés pour les pays
incitant à des recherches complémen-
de la sous-région, suite à
taires pour confirmer le caractère de
de fortes mortalités enre-
résistance.
gistrées chez les ânes au
Burkina Faso, 38 sérums
ont été testés en séroneu-
2. Pathologie infectieuse
tralisation pour la
recherche d’anticorps.
Affections bactériennes
Tous les sérums se sont
révélés positifs et le virus a
Charbon bactéridien. Un foyer de char-
été isolé.
bon bactéridien responsable d’une forte
mortalité des animaux domestiques a
Pesteporcine africaine. Récemment des épidémies se sont déclarées sur la
été enregistré dans la région de Saint-
Petite Côte, dans les régions de Fatick et Kaolack et dans les pays limi-
Louis. Cette maladie est habituellement
trophes (Gambie et îles du Cap-Vert). L’épidémiologie de la maladie
confinée au sud du Sénégal. Bac&s
reste à préciser pour définir un programme de prophylaxie adapté.
anthracis, bactérie responsable du char-
bon bactéridien, a été isolé à partir de
Fièvre de la VaLLée du Rzj?. Le caractère cyclique des épidémies d, Fièvre
prélèvements effectués sur des moutons
de la Vallée du Rift (FVR) p eusse habituellement les services de santé
du village de Petel de la Communauté
humaine ou animale à instaurer un système de surveillance pour (i)
rurale de Gamadji Saré. Cet isolement a
avoir des informations précises sur l’évolution du taux de prévalence de
permis de confirmer le foyer de charbon
l’infection et (ii) détecter toute nouvelle circulation du virus entre les
bactéridien qui a entraîné une forte
vecteurs et les hôtes sensibles.
mortalitt chez les bovins, les ovins, les
équins et les asins dans le département
Au Sénégal, les enquêtes effectuées dans la zone du Ferlo et en Basse et
de Podor et d’entreprendre son contrôle
Moyenne Vallée du Fleuve Sénégal indiquent des prévalences respectives
par une vaccination massive du cheptel.
de 1,5 % et de 4,l %. Aucun anticorps IgM témoin d’une infection
récente n’a été décelé. Ces résultats traduisent une absence d’activité du
Ageetions virales
virus et une baisse générale de la séroprévalence chez ces animaux deve-
nus à nouveau réceptifs.
Peste équine au Sénégal et dans la sous-
rkgion. De nombreux cas de mortalité
En Mauritanie, de fortes prévalences en anticorps antivirus de la FVR
attribuables à la peste équine ont été
ont été mises en évidence chez les petits ruminants dans les principales
signalés sur le cheptel équin de la zone
régions d’élevage, en l’occurrence : la vallée du fleuve (425 % autour du
de Fatick. Sur 63 sérums recueillis pour
lac R’Khiz), le sud-est du pays (36,6 % à Ayoun el Atrouss).
la recherche d’anticorps antipeste équi-
ne, près de la moitié de l’échantillon
En Gambie, des zones à risque, comme les zones rizicoles de Touba et
présentait des anticorps. Des souches
de Kununky se sont révélées infectées. Le taux de séroprévalence varie
virales de type 9 ont été isolées à partir
de 10 à 16 % parmi les troupeaux de petits ruminants. Ces résultats
des prélèvements effectués sur les ani-
témoignent de la présence du virus de la FVR dans les principales zones
maux malades. Un foyer de peste équi-
agro-pastorales de la sous-région. Cette zoonose constitue une menace
ne a été aussi signalé dans une écurie de
permanente pour les populations humaines et le bétail.
la région de Dakar.
Fièvre aphteuse. Des foyers de fièvre aphteuse ont été notés sur le chep-
tel des régions de Saint-Louis et Fatick. Le virus en cause a été isolé par
LNERV puis typé au Royaume-Uni par le Laboratoire de Pirbright.
Rapport Annuel 1997

2. Valorisation du potentiel pastoral pour le développement de sys-
Production laitière
tèmes performants et viables en Haute Casamance.
Performances des étables
1. Production laiti&re bovine en zone
périurbaine
Les résultats ont montré que :
L’effet d’un apport alimentaire et d’un
la production laitière moyenne est de 1,44 l/jour ;
l
déparasitage interne sur la production
les éleveurs livrent environ 1 litre de lait/animal stabulé/jour ;
l
laitière de vaches vaccinées, la croissan-
les quantités autoconsommées varient entre 15 et 49% de la
l
ce et la survie des veaux ont été étudiés
production en fonction des étables ;
dans trois (3) villages pratiquant le
le litre de lait est vendu à 190 F CFA à l’unité de pasteurisation ;
l
pâturage exclusif dans les parcelles rizi-
les livreurs sont payés 17 500 F CFA/mois pour des quantités
l
coles du delta du fleuve Sénégal. Sur les
moyennes mensuelles de 1200 1 mais tous les éleveurs n’utilisent pas
quatre (4) lots de vaches observées
un livreur. Les bergers sont payés 5 000 F CFA/mois pour 20 vaches ;
(TO/témoin, Tlllot déparasité, T2/lot
les étables favorisent la production de fumier et surtout la diminution
l
complémenté et T3/lot complémenté et
de l’intervalle entre vêlage (2 à un an dans les étables contrôlées).
déparasité),
la note d’état corporel
moyenne a été de 2,021.0,34. Seul le lot
Caractéristiques du lait cru
T3 a entraîné une note significative-
ment différente (P<O,O5) de celles des
Dans 78% des cas, les laits arrivant à l’unité de pasteurisation provien-
autres lots. Ainsi, l’effet combiné du
nent des villages pratiquant la stabulation contre 22% pour ceux ne pra-
déparasitage (Exhelm 750 mg et Disto
tiquant pas la stabulation. Les laits qui arrivent en lsrc période (10 h-
5) et de la complémentation (4 kg de
11 h) représentent 47% des livraisons, ceux de la 2tmc période 14% alors
paille traitée à l’urée et 1 kg de jarga)
que les livraisons dans les 3éme et 4*me périodes représentent respective-
permet le maintien ou l’amélioration de
ment 19% et 20%. Le lait livré à l’unité de pasteurisation arrive à une
l’état corporel des vaches locales. Les
température de 27 à 33°C. Du point de vue des caractéristiques orga-
traitements individuels n’ont pas eu
noleptiques, 49% des échantillons examinés sont satisfaisants, 45%
d’effet sur les animaux.
acceptables et 7% non satisfaisants (taux de conformité = 93%).
La production laitière totale sur 14
Aux tests à l’ébullition, 94% des échantillons ont réagi négativement et 6%
semaines a été en moyenne de 34,91+
positivement. Pour les tests au T.C.M. et à la soude, les échantillons négatifs
18,4 litres. Le lot T3 a entraîné une pro-
représentent 97% et les positifs 3%. Les tests à l’alcool sont positifs à 81% et
duction supérieure de 15 litres. La pro-
négatifs à 19%. Les tests au bleu de méthylène montrent que les temps de
duction journalière a augmenté égale-
décoloration du bleu de méthylène varient de moins de 1 h (9% des échan-
ment dans ce lot alors qu’elle a baissé ou
tillons), de 1 à 3 h (29%) et à plus de 3 h (62%). Le pH moyen pour l’en-
reste stable dans les autres lots. Les trai-
semble des échantillons est de 6,58*1,71 et varie de 6,0 à 6,7.11 atteint une
tements n’ont pas eu d’effet sur la quali-
valeur moyenne de 6,61 au niveau des villages qui pratiquent la stabulation
té du lait.
et 6,45 au niveau des villages non stabulateurs. Les pH compris entre 6,6 et
6,7 représentent 80% des échantillons contre 20% pour les pH < 6,6.
Le gain moyen des veaux a été de 7,25*
L’acidité Dormit moyenne obtenue est 23,38” D. Elle varie de 16 à 45” D.
6,2 kg (gain moyen quotidien de moins
La valeur moyenne au niveau des villages qui pratiquent la stabulation est de
de 100 g). Le gain de poids n’est pas
22,ll elle atteint 27,86” D au niveau des villages ne pratiquant pas la stabu-
influencé par le traitement mais par le
lation. Les acidités comprises entre 16 et 18” Dornic, représentent 26% des
sexe et l’âge du veau. En outre, aucune
échantillons contre 74% pour les valeurs supérieures à 18” Dornic.
perte d’animaux n’a été notée. L’analyse
des budgets partiels a montré l’effet favo-
Caractérzhiques du lait pasteurisé
rable de la combinaison des traitements.
L’examen organoleptique du lait pasteurisé a montré que 4% des échan-
tillons présentent une odeur de brûlé et 96% sont dépourvus de défauts
organoleptiques. L’examen hygiénique du lait après la pasteurisation
montre que tous les échantillons analysés ont réagi négativement à la
Phosphatase Alcaline. Le taux de matières grasses varie de 3 à 5%.
p1* Rapport Annuel 1997

2. Etude des revenus dans l’Unité Pastotale de Thiel
Systèmes d’élevage
Le nombre de personnes par gallé (maison ou famille chez les Peuls)
varie entre 5 et 23 et le nombre d’Unité Equivalent Adulte (UEA) varie
Les activités menées au CRZ de Dahra
entre 3,31 et 17,48 avec une moyenne de 7,58.
dans le cadre du PAPEL ont permis de
finaliser la caractérisation des unités
Revenus d’élevage. L’élevage rapporte 75,9% du revenu global des
pastorales (Vélingara, Révane, Tessékré,
ménages. La vente des bovins reste la principale source de revenu moné-
Mbar Toubab, Yaré Lao, Atch Bali,
taire avec 59,56% du revenu total de l’élevage. La vente des petits rumi-
Amali et Kamb), de proposer des plans
nants en représente 37,36% et celle des produits d’élevage 8%. Le beur-
d’action et d’étudier les revenus des
re reste une source importante de revenu malgré une faible production
populations et l’impact des innovations
(3,18 l/mois en hivernage et 0,16 llmois en saison sèche).
induites pour l’unité pastorale de Thiel.
Revenu agricole. Le revenu agricole moyen de 262 000 F CFA/gallé/an
constitue 20% du revenu global. Les principales cultures pratiquées sont
le mil, le-maïs, l’arachide, le sorgho et le niébé. La culture du mil occu-
1. Caractérisation des unités pastorales
pe la première place avec 77% de la production destinée à la consom-
(UP) du PAPEL
mation et 23% à la commercialisation. La seconde culture est l’arachi-
de destinée à 70% à la commercialisation. Elle est la principale source
Des missions au niveau de chaque unité
de revenu monétaire (26% du revenu agricole global). Les autres cul-
pastorale ont permis de passer en revue
tures sont surtout destinées à la commercialisation.
les éléments relatifs aux potentialités et à
Revenu migratoire. Dix pour cent des personnes interrogées ont un reve-
la gestion des ressources naturelles (cli-
nu migratoire variant entre 10 000 et 1 000 000 F CFA.
mat, ressources en eau, sols, végération,
Revenu forestier. Il représente O,4% du revenu global et reste faible indi-
ressources animales), aux caractéris-
quant une régression de l’exploitation forestière notamment de la
tiques socio-économiques (importance
cueillette.
des infrastructures et des différentes eth-
nies, dynamique inter-ethnique, niveau
de diversification des revenus, niveau
Pastoralisme
d’organisation des populations, implica-
rion des femmes dans les systèmes de
production pastorale, financement de la
L’amélioration des parcours des zones d’élevage par épandage de phos-
production et identification des circuits
phates naturels a été évaluée au niveau des parcelles du Ranch de Doli dans
de commercialisation), aux aspects liés
la zone sylvo-pastorale (ZSP) et du centre de recherches zootechniques
au crédit, à la commercialisation, à la
(CRZ) de Kolda en zone subhumide. En 3imc année d’essai, une différence
formation et à la vulgarisation. Un plan
significative entre le témoin absolu et l’ensemble des traitements phospha-
d’action et de gestion des UP a été éla-
tés sur les teneurs en phosphate assimilable et les teneurs en calcium du
boré et validé par les populations
complexe absorbant des sols a été notée. Rappelons que cet effet avait été
locales.
noté en deuxième année à Kolda après apport de 300 kg de P,O+ha. Le
pH est resté légèrement acide ec compris entre 5,6 et 5,9. Il convient aussi
de noter la similarité des réponses quelle que soit l’origine des phosphates
(Thiès et Taïba). Sur la végétation, aucun effet de l’apport n’a été observé
du point de vue de la composition florisrique dans les deux (2) sites d’étu-
de, La valeur nutritive des herbacées, inchangée à Doli après apport,
semble évoluer à Kolda avec une augmentation de la teneur en Pz05 des
fourrages et une diminution de la teneur en Ca de même que du rapport
phosphocalcique avec l’apport de phosphate de Taïba.
Rapport Annuel 1997

Amélioration génétique
Les volumes moyens pro-
duits par les taurillons au
L’amélioration de la production de lait, de
niveau du Centre sont
viande et des performances de reproduc-
analogues à ceux obtenus
tion des troupeaux villageois de taurin
en Gambie et corroborent
Ndama ont été recherchées en utilisant le
les normes fixées pour la
Shéma d’Amélioration Génétique à
race Ndama pour l’utilisa-
Noyau Ouvert (SAGNO). Les résultats
tion de l’insémination arti-
ont porté sur (i) la reproduction, (ii)
ficielle.
l’évolution pondérale et (iii) l’étude endo-
crinologique.
(i) Sur les cinquante femelles mises en
reproduction, trente cinq ont mis bas
Aviculture traditionnelle
(70%) réparties en 18 velles (5 1%) et
17 veaux (49 %). Le poids moyen à la
naissance de l’ensemble des animaux est
Une étude réalisée sur 1598 sujets échantillonnés dans la zone agro-syl-
de 14,5 kg, avec respectivement 14,4 kg
vopastorale (autour de Dahra) et la zone sub-soudanienne (autour de
pour les velles et 14,6 kg pour les veaux.
Kolda) a permis de décrire diverses populations par observation directe,
Les mises bas sont réparties sur 11 mois
pesée des individus et mesure de la longueur du tarse. Des examens
de l’année. Il n’y a pas eu de naissance
minutieux ont ainsi abouti à quelques constats sur le phénotype de cette
en février. Parmi les naissances, 7 morts
espèce de basse-cour.
ont été enregistrées (20%), réparties en
3 mâles (43 %) et 4 femelles (57 %).
La coloration du plumage de la poule sénégalaise est très variée mais les
principales dominantes sont le fauve (13,s %), le blanc (12,4 %), le
(ii) L’évolution pondérale de 130 têtes a
mille-fleurs (8,4 %) et le fauve herminé (7,8 %). Les phénotypes « fri-
été suivie. Le sexe et la période ont des
sés » et « cou nu » représentent respectivement 0,9 % et 1,94 % de la
effets sur l’évolution pondérale des ani-
population, ce qui correspond aux fréquences 0,5 % du gène frisé (F) et
maux. En période critique, entre février
1 % du gène connu (Na). La peau et les pattes sont surtout blanches,
et avril, caractérisée par la diminution,
mais elles peuvent aussi être jaunes, roses ou bleu acier (pattes). Le poids
tant en quantité qu’en qualité, du dis-
moyen des sujets est de 1,02 + 0,34 kg pour une longueur de tarse de
ponible fourrager et l’élévation de la
9,21 cm. Le nombre d’oeufs pondus par poule est de 12,4 (oeufs en
température, les animaux mâles réali-
majorité blancs (73 %) et pesant en moyenne 31,7 -t 3,9g).
sent des gains de poids moyens supé-
rieurs aux femelles. Pour le reste de l’an-
née, il n’y a pas de différences significa-
tives entre les sexes et les classes d’âges.
Publications, rapports, communications scientifiques
Arbelot B., Dayon J.E, Mamis D., Gueye J.C., Tall E, Samb H. Enquête sur la pré-
(iii) Trois (3) taurillons ont accepté le
valence sérologique des principales pathologies aviaires au Sénégal : mycoplasmoses,
vagin artificiel et leur sperme a pu être
-mIlorose, typhose, maladie de Newcastle, maladie de Gumboro et bronchite infecrieu-
récolté. Le sperme du taureau adulte a
se. Revue Elev. Med. Vét. Pays Trop., 50 (3) : 197-203.
également été récolté. Les principales
Barre N., Vassiliades G., Aumont G., Compte rendu 1996 d’ATP-CIR4D &rongyloses
gasrro-intestinales
caractéristiques des éjaculats sont supé-
des petits ruminants en milieu tropical : résistance générique er milieu
d’infestations. ClRAD-Direction Scientifique, 25 mars 1997, 7 p.+ annexes.
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Rapport Annuel 1997

Les risdtats scientifqrus
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Rapport Annuel 1997

Semences forestières
1. Conservation et stockage
Conservation des graines de i2gumine~es ligneuses et protection
contre les insectes des denrées stockées (brûcbes)
Productions
L’efficacité de I’huile de Neem (Azadiracbta indica), de I’huile d’arachi-
forestières
de et d’un pyréthrinoïde de synthèse (K-Othrine) a été testée pour la
protection des graines de légumineuses ligneuses de zones sèches contre
les brûches. L’étude a été menée par infestation artificielle de graines
avec des adultes, à raison de 3 couples pour x graines ou y g de graines.
Les binômes insecte/légumineuses é t u d i é s s o n t : (i) Caryedon
acaciae/Acacia nihica ; (ii) C. Longispinosus/A. raddiana ; et (iii) C. ser-
ratus/Tamarindus indica.
Les deux (2) huiles utilisées à des concentrations allant de 5 à 20 ml par
kg de graines ont un effet adulticide marqué. II en est de même pour la
K-Othrine aux doses de 25-100 mg/kg. Toutefois, seules I’huile de
Neem (sauf pour A. nilotica) et la K-Othrine ont un effet persistant sur
plus de cinq (5) mois. De plus, les deux (2) huiles ont un puissant effet
ovicide. Du point de vue pratique, cette étude démontre qu’il est pos-
sible d’utiliser l’huile de Neem produite et qui peut être fabriquée loca-
lement à faible coût, pour protéger efficacement les stocks semenciers en
Afrique.
Conservation et stockage des semences de ca&édrat
(Kbaya senegalensis)
De plus, il a été montré
qu’une forte déshydratation était une condition nécessaire pour une
bonne conservation. En effet, si la teneur en eau atteint 7%, la conser-
vation sans perte de viabilité n’est possible que pendant trois (3: ans. A
8,6% de teneur en eau, une perte significative de viabilitt est enregistrée
au Géme mois de stockage.
Rapport Annuel 1997

2. Ecologie de la germination
Ecologie de h germination de neuf
Régénération naturelle et artificielle
(9) espèces dacacias
Cette étude a porté sur Acacia albiah, A.
dudgeoni, A. ehrenbergiana, A. nilotica

1. Le fila0 (Casuurina equisetifolia)
adunsonii, A. nilotica tomentosa, A. rad-
diana, A. senegal, A. seyal et A. sieberia-

Ecologie a% la germination du filao
na. Les graines ont été soumises à une
contrainte saline ou hydrique simulée
L’objectif de cette étude était d’expliquer l’absence de régénération natu-
par apport de chlorure de sodium (de 0
relle sous les plantations de filaos. Les principales conclusions de cette
à 40g/l correspondant à une pression
étude ont été les suivantes :
osmotique de 0 à -2,4 Mpa), de poly-
éthylène glycol (PEG, 0 à -2,l Mpa) ou
le processus de fructification et d’ensemencement naturel en graines
l
de mannitol (0 à -1,7 Mpa) dans l’eau
viables des plantations de filao est important. La réserve en graines
d’imbibition. Une baisse générale de la
viables dans le sol est très importante (plusieurs centaines par mètre
capacité germinative liée à la baisse du
carré) ;
potentiel hydrique a été enregistrée. A
la capacité de germination des graines varie entre 30 et 70% ;
l
potentiel hydrique égal, les acacias sont
la graine ne présente pas de dormante et la capacité de germination est
l
plus sensibles au stress salin (effet
limitée exclusivement par la proportion des graines dont l’embryon est
toxique du sel sur l’embryon) qu’au
viable ;
stress hydrique. Les contraintes
la germination des graines de frlao est optimale à 30°C avec une plu-
l
hydriques simulées par le PEG et le
viométrie supérieure à 300 mm régulièrement répartie. Elle est par
mannitol ont donné des réponses
contre sensible à la sécheresse et à la salinité ;
variant selon les méthodes utilisées. La
la germination des graines est meilleure sur sable ou sur litière décom-
l
tolérance au stress differe selon les
posée ;
espèces. A. raddiana et A. senegal sont
la présence de litière non décomposée est un facteur limitant la ger-
l
les plus tolérantes tandis que A. nilotica,
mination des graines et la croissance des jeunes plants.
A. adansonii et A. nilotica tomentosa sont
les plus sensibles. A. dudgeoni, l’espèce
Technologie et physiologie des semences de J%O
la plus ombrophile et A. ebrenbergiana,
la plus xérophile, ont le même niveau de
Température optimale de germination des graines. La faculté germinative
tolérance. Cette étude a permis de mon-
des graines récoltées (peuplements de Hann, Notto, Lompoul et Potou)
trer que la faculté germinative en condi-
est très liée à la température d’incubation. La température optimale de
tion de stress hydrique est un mauvais
germination se situe entre 20 et 35°C avec un optimum à 30°C.
indicateur de l’écologie des plantes.
Influence du sexe sur la germination desjLaos. La capacité de germination
des graines prélevées sur les arbres femelles varie de 44 à 79%. Celle des
arbres hermaphrodites est comprise entre 39 et 47%.
Efets des stress hydrique et salin sur hz facultégerminative. Lorsque le stress
hydrique augmente, une chute de la germination des graines est notée.
Celle-ci devient nulle dès -O,9 MPa. La tolérance au stress hydrique est
donc, au moins au stade de germination, très faible. Le stress salin a été
simulé par addition de chlorure de sodium (NaCl) dans l’eau d’imbibi-
tion (de 0 à 17,5 g/l créant un potentiel hydrique allant de 0 à -1,l
MPa). La capacité de germination des graines diminue avec l’augmen-
tation de la teneur en sel et est inhibée à -1,0 MPa soit à une concen-
tration de 15g/l de NaCl.
Rapport Annuel 1997

Les résultats scientzj2ques
Effet de l’enfouissement des graines de
pourcentage est de 40 à 42% pour la coupe à 25 cm, 33 à 36% à 50 cm
@aos sur Le taux d’émergence et La crois-
et 50 à 54% à 100 cm. Les coupes réalisées en mai/juin entraînent une
sance des pkmtules. Quel que soit le type
bonne capacité de régénération par rejets de souches (63%).
de litière considéré (décomposée, récen-
te ou naturelle), l’enfouissement consti-
tue un facteur limitant l’émergence des
2. Le gommier
plantules. Par rapport au témoin
(graines semées sur sable sans litière), le
Options techniques et besoins de
taux d’émergence diminue progressive-
formation
ment avec l’enfouissement. Une quasi
absence d’émergence des plantules est
Des stratégies d’amélioration de
notée au delà de 4 cm d’enfouissement.
l’exploitation et de la régénération
La croissance en hauteur des plantules,
ont été proposées pour lever les
trois (3) mois après le semis est très
contraintes dans les gommeraies
faible (maximum 15 cm). Les crois-
naturelles, collectives et indivi-
sances observées après un enfouissement
duelles. En outre, des thèmes de
important (4 cm) sont significativement
formation sur la gestion des gom-
plus faibles que celles des enfouisse-
meraies, la tenure des arbres, les
ments de 2 cm.
droits de propriété, la protection
contre les feux de brousse, la ges-
Techniques de régénération
tion des territoires de gommes et
le prrx du produit ont été identi-
Régénération par graines des plantations
fiés.
defilao. Les possibilités de régénération
du filao par graines dans des bandes
Techniques d’exploitation et de gestion des gommeraies
alternées de coupe ont été évaluées sur
clairière (bandes exploitées) et sous
Dans la Réserve de Faune du Ferlo Nord, deux types d’exploitants sont
plantation. Il existe une bonne levée
identifiés : (i) les maures techniquement compétents et jouissant d’une
naturelle dans les plantations de filao.
sécurité foncière (leurs gommeraies sont en zone de parcours libre) ; (ii)
En moyenne treize (13) plantules ont
les Alpuular avec plus ou moins de sécurité foncière qui pratiquent le
été dénombrées par m’ sous une planta-
marquage synonyme de saignées anticipées etlou répétées pour garantir
tion adulte. Le passage de feu, le bêcha-
l’appropriation des récoltes de gomme.
ge ou le ratissage n’augmentent pas de
façon significative ce nombre. Dans les
Potentialités des ressources gommières et densités des peuplements. Selon les
parcelles exploitées, le pourcentage de
sols, quatre (4) types de gommeraies peuvent être identifiées : (i) les
levées est quasiment nul, qu’il y ait eu
gommeraies sur « seeno » sur sols sableux ; (ii) sur (( sangré » sur sols gra-
ou non enrichissement par apport de
villonnaires ; (iii) sur « m’baldiol )) sur sols argileux avec 66 à 308 pieds
graines. Sous couvert, il semble qu’un
à l’hectare ; et (iv) sur « parawol » sur sols argileux hydromorphes avec
moindre ensoleillement ait été plus
plus de 350 pieds à l’hectare. Les différents types de gommeraies ont des
favorable à la germination.
potentialités et des périodes d’exploitation différentes. Ces différences
entraînent une certaine flexibilité dans la production et une possibilité
RégénéFation par rejets de souches des
d’étalement de la saignée dans le temps.
plantations. Les capacités de régénéra-
tion par souches des plantations ont été
Dynamique et état de régénération des peuplements. Trois (3) types de
évaluées en fonction de la hauteur (rez-
gommeraies ont été distingués : (i) gommeraies déséquilibrées par l’ac-
terre, 25, 50 et 100 cm du collet) et de
tion des troupeaux et des transhumants ; (ii) gommeraies à régénération
la période de coupe (octobre à janvier et
déficiente ; (i”)
II gommeraies à structure normale (structure de référen-
février à mai). Après la lère période de
ce). Les causes de déséquilibre des gommeraies indiquent la nécessité (i)
coupes, 33 et 38% des souches ont
d’un éloignement temporaire des animaux pour favoriser la régénération
donné des rejets au nord et au sud des
et (ii) de la mise en place de programmes de régénération pour corriger
terres du littoral (CTL). Seulement 20
les déficits. Le potentiel de régénération peut être élevé et atteindre 400
et 23% des souches ont donné des rejets
jeunes pieds à l’hectare. Toutefois, il est très variable selon la zone :
pour la coupe à rez-terre, alors que ce
Rapport Annuel 1997

4 à 400 arbres/ha en site favorable et .5 à
70 dans les sites défavorables au nord de
Sélection générale
la réserve.
Modes de gestion et techniques déxploita-
1. Evaluation des ressources génétiques forestières
tion. Un recensement exhaustif des
techniques d’exploitation des gomme-
Le suivi des essais antérieurs et la mise en place d’essais nouveaux a été
raires mises en œuvre a révélé un déficit
réalisé. Les essais antérieurs concernent des essais de provenancesldes-
technologique important comparé aux
tendances de Acacia senegal de provenances de Amdirachta indica
techniques d’optimisation de la produc-
(Neem), de Casuarina equisetifolia et de Prosopis sp. Les essais nouveaux
tion de gomme utilisées au Soudan et au
ont porté sur la comparaison de provenances de A. indica, Prosopis sp. à
Tchad ou proposées par la recherche.
Bambey et A. raddiana à Dahra.
Les aspects les plus marquants de cette
situation sont l’absence de test d’aptitu-
Provenances de Acacia senegal
de à produire, l’absence de traitements
de conditionnement et de triage amélio-
Les suivis réguliers aux stations agroforestières de Dahra et de Bambey
rant la qualité de la gomme. En outre, le
ont porté sur les taux de survie, les hauteurs et les diamètres de dix huit
site, l’âge des arbres et le stade phénolo-
provenances (12 d’Afrique de l’ouest, 1 d’Afrique Centrale, 2 d’Afrique
gique ne sont pas pris en compte. La
Orientale, 2 d’Inde et 1 du Pakistan). A Dahra, pour les plants ayant
gestion technique des perspectives s’avè-
rejeté suite à l’attaque par des rongeurs, le taux de survie après 40 mois
re insuffisante et appelle la vulgarisation
varie de 3% (Jodhpurl d’Inde) à 47% (Ndjaména du Tchad) avec un
de techniques sylvicoles classiques
taux moyen de 29%. Les provenances du Sud Est asiatique ont été les
comme les coupes et élagages sanitaires,
plus affectées par la mortalité. A Bambey, les taux de survie sont relati-
les
traitements phytosanitaires, la
vement élevés variant de 47% (Brickérand du Pakistan) à 99%
confection de pare-feu..., pour amélio-
(Diaménar du Sénégal) avec un taux moyen de 87% après 40 mois. Les
rer les rendements et l’exploitation
provenances africaines présentent une meilleure survie comparée aux
durable des gommeraies. Trois (3)
provenances du Sud-Est asiatique. De plus, les taux de survie se carac-
modes de gestion ont été identifiés : (i)
térisent par une relative stabilité dans le temps notamment depuis l’âge
système maure ; (ii) système des terroirs
de six (6) mois. Les mesures de hauteur et de diamètre au collet à 8, 16,
sylvo-pastoraux villageois ; (iii) système
28 et 40 mois sont significatives au seuil de 1% indiquant des écarts
des zones de parcours. Le système
importants entre provenances. Entre 8 et 40 mois, les provenances afri-
maure et celui des zones de parcours
caines ont connu des accroissements importants en hauteur et en dia-
posent le plus de problèmes. Le premier
mètre contrairement aux provenances d’Inde et du Pakistan.
suppose des gommeraies vacantes et
libres de toute présence d’animaux en
Descendances de Acacia senegal
saison sèche. Le deuxième favorise les
saignées multiples et fatales aux arbres.
Soixante (60) producteurs de gomme arabique issus de quatre (4) pro-
venances ont été comparés. A 40 mois le taux de reprise est de 80%
quelle que soit la provenance. La provenance de Ngane est la plus vigou-
reuse. Elle est suivie de Diaménar alors que la provenance de Daïba est
la moins performante. Il n’y a pas de différences significatives entre les
descendances de la provenance de Ngane pour la hauteur et le diametre
au collet tandis que des différences significatives sont observées entre les
descendances de Daïba. Les descendances de Kidira et de Diaménar
montrent des différences significatives pour le diamètre.
Rapport Annuel 1997

Provenances de Amdirachta indica
Provenances dejujubier
(‘eed
Des espèces de Zizyphw mauritiana d’origines géographiques différentes :
Quarante (40) mois après leur planta-
Inde (2), Niger (4), Madagascar (4), Sénégal (4 : Bandia, Dahra,
tion, les taux de survie et la croissance
Mbiddi et Sinthiou Kohel) ont été comparées. Aucune différence signi-
en hauteur ont été observés pour les
ficative entre les provenances n’a été mise en évidence quatre années
provenances du Sénégal, de Thaïlande
après plantation du taux de survie et de la croissance en hauteur. A la
(6) et d’Inde (2). A Nioro du Rip, les
7émCannée, le taux de survie de la provenance malgache s’avère significa-
taux de survie varient de 41,6% (Ban
tivement inférieur à celui de toutes les autres provenances, de même que
BO) à 97,9% (Devanahally) avec une
le nombre de brins principaux portés par chaque pied. Une sélection sur
moyenne générale de 73,60%. Ces
la qualité gustative du fruit a également été réalisée. Après dégustation,
résultats sont nettement inférieurs à
cinq arbres ont été retenus dont deux d’origine indienne et trois en pro-
ceux de Bambey où les taux de survie
venance de Bandia).
varient de 79,2% (Phaisales) à 95%
(Ban Nong) avec une moyenne générale
Test de descendmaces du jujubier
de 915%. Les mesures de hauteur et de
diamètre montraient à 28 mois des dif-
Cinq arbres sélectionnés dans l’essai de comparaison de provenances de
férences significatives aussi bien à Nioro
Bandia ont fait l’objet d’une récolte de semences par descendances sépa-
qu’à Bambey, dénotant des comporte-
rées. Vingt cinq autres arbres ont été sélectionnés à Keur Serigne Bamba
ments variables des provenances dans les
(Sokone). Le suivi des descendances de trente sujets a été réalisé à
deux (2) sites. La croissance en hauteur
Bandia. Les taux de survie à un an varient entre 66 et 90% et les hau-
était supérieure à Bambey à 18 mois
teurs entre 131 et 233 cm.
mais à 40 mois, la tendance s’est inver-
sée. La provenance de Bandia (Sénégal)
Tests de provenances de Prosopis sp.
est la plus vigoureuse à 40 mois dans les
deux (2) stations. Les provenances
Le suivi d’essais comparatifs de provenances de Prosopis sp. (6 prove-
Molakalmur d’Inde et Ban BO de
nances de P juLijha, 1 de l? cbilensis, 2 de l? cineraria et 3 de Prosopis
Thaïlande ont des comportements
SP.) a été réalisé à Bambey et à Dahra. Des observations sur l’adaptation,
contrastés mais d’autres sont caractéri-
la production de biomasse et l’état sanitaire des arbres ont été effectuées.
sées par leur stabilité dans le temps et
A Bambey, le taux de survie général passe de 99% à trois mois à 85% à
dans l’espace (Bandia du Sénégal et
28 mois, soit une réduction de 14%. La répartition de cette réduction
Phaisales de Thaïlande).
selon les espèces est de 5% pour Prosopis sp. et de 21 et 26% respecti-
vement pour l? chihzris et I? cineraria. A Dahra, les taux de survie ont
De plus, vingt (20) provenances issues
chuté brutalement passant de 96% à 3 mois, à 43% à 16 mois et à 24%
de dix pays (8 d’Inde, 3 de Thaïlande, 2
à 28 mois pour l? juLz$ora, de 96% à 46% et à 23% pour l? chilensis, de
de Myanmar, 1 du Sri Lanka, 1 du
86% à 18% et à 6% pour I? cineraria, de 99% à 61% et à 49% pour
Népal, 1 du Laos, 1 du Pakistan, 1 de
Prosopis sp. Les mesures de hauteur et de diamètre au collet montrent à
Tanzanie, 1 du Ghana et 1 du Sénégal)
16 mois des différences significatives à Bambey et à Dahra indiquant des
ont été comparée pour leur comporte-
comportements variables entre espèces et provenances au niveau des
ment. Trois mois après plantation, les
sites. Toutefois, les provenances les plus vigoureuses à Bambey le sont
taux de survie sont élevés variant de
aussi à Dahra. Toutefois, Bambey paraît plus favorable au développe-
975 à 100%. Des différences significa-
ment de Prosopis sp.
tives ont été observées aussi bien pour la
hauteur que le diamètre suggérant des
Tests de provenances de Cmuarina sp.
écarts de comportements importants
entre les provenances.
Quinze provenances de Casuarina equisetifolia (2 du Sénégal, 2 de
Thaïlande, 1 de Malaisie, 2 d’Australie, 1 d’Indonésie, 1 du Vietnam, 1
des Philippines, 1 de Papouasie-Nouvelle Guinée, 1 d’Egypte et 1 du
Kenya) et trois provenances de C. gluuca d’origine australienne ont été
comparées. Dix huit mois après plantation à Notto et à Potou, le taux
de survie est inférieur à 10% pour C. ghuca. Pour C. equisetz$dia, ce
taux est plus élevé à Notto (60,35%) qu’à Potou (5 1,35%) où trois pro-
venances (Had chao et Banbang de Thaïlande et Pantai de Malaisie) se
Rapport Annuel 1997

sont distinguées. A Notto, les taux de
survie
v a r i e n t d e 3 9 % ( A g a m y
d’Egypte) à 91% (Danger Point
Multiplication végétative
d’Australie) et la variété locale s’est clas-
sée en Sème positon. A Potou, les taux
vont de 29% (Aklan des Philippines) a
1. Rajeunissement et clonage de
71% (Danger point) avec les deux pro-
Zizyphus mauritiana
venances sénégalaises se situant à 40%
(Bel-Air) et à 50% (Notto). Pour la
La méthode de microgreffage a
croissance en hauteur, les différences
été utilisée pour le rajeunissement
entre provenances de C. equisetz+Lia
de matériel végétal âgé. Dès le
sont très marquées. La croissance varie
second cycle de microgreffage, le
de 69 cm (Chilli d’Australie) à 125 cm
pourcentage de réussite est maxi-
(Ela/PNG) à Notto et de lO9,4 cm
mal, que le greffon soit jeune ou
(Danger point) à 221,6 cm (Pantai) à
issu d’un arbre mature. Le déve-
Potou qui offre les meilleures conditions
loppement du greffon prélevé sur
de croissance. En outre, l’hétérogénéité
un arbre mature est orthotrope et
intraprovenance s’est plus manifestée à
la croissance est continue.
Potou (46,5%) qu’à Notto (40,3%).
Tests de provenances
2. Rajeunissement et clonage de Khaya senegahsis
d’Acacia raddiana SAV7
La méthode de microgreffage a été appliquée à du matériel de six (6) ans
Afin de reconstituer le potentiel fourra-
avec un taux de réussite de 58%. De plus, une méthode de microbou-
ger de la zone Sylvo-Pastorale, un essai
turage a été mise au point : multiplication axillaire sur milieu avec cyto-
de provenances d’A. raddiana a été mis
kininés et enracinement des pousses avant acclimatation.
en place à Dahra (6 du Sénégal, 2 de
Mauritanie, 1 du Soudan, 1 d’Israël, 1
du Yémen et 1 d’Inde). Les mesures
Relations arbredmicro-organismes
effectuées 3 mois après plantation mon-
trent de bons taux de survie de 94,4%
(Ahwar du Yémen) à 100% (Mabrouk
1. Distribution des champignons arbusculaires mycorhiziens dans les
de Mauritanie) avec une moyenne de
plantations de Zizyphw sp.
96,58%. Les mesures en hauteur mon-
trent des écarts significatifs entre les
Un essai de comparaison d’espèces et de provenances de Zizyphus (Z.
provenances, la provenance Ahwar étant
mauritiana du Cap-Vert, Z. mauritiana du Sénégal, Z. mucronata du
la moins vigoureuse.
Sénégal, Z. joazeiro de Bandia et Z. abyssinica du Kenya) a été installé à
Bandia (1992).
Infection endomycorhizienne dans les sols rhizosphériques
Zizyphus mauritiana du Cap-Vert a été la plus colonisée (78%). Chez Z
mucronata du Sénégal, 51% des racines ont été colonisés. L’intensité de
mycorhization des racines ne dépend ni de la distance, ni de la profon-
deur de prélèvement des sols même si les racines prélevées en surface (O-
10 cm) ont été plus mycorhizées (71%) que celles prélevées entre 10 et
25 cm de profondeur (56 à 60%).
Rapport Annuel 1997

Distribution des spores dk champignons
Le TSP est plus efficacement utilisé par les arbres mycorhizés (dose
arbuscuhires mycorbiziens
optimale 50 kg/ha).
Le nombre moyen de spores extraites du
Sensibilité du jujubier et du tamarinier aux nématodes à galles
sol des plantations de Zizyphus à Bandia
est de 32 pour 100 g de sol sec. Ce
L’étude de la sensibilité du jujubier et du tamarinier aux nématodes à
nombre est cependant variable selon les
galles montre que Zizyphus mauritiana est sensible et permet la multi-
espèces et les provenances. Le plus grand
plication du nématode alors que le tamarinier s’avère résistant. La sensi-
nombre de spores (51) a été extrait sous
bilité du jujubier aux nématodes pose le problème de son utilisation
Z. mauritianalCap-Vert et le plus faible
dans les systèmes agroforestiers. Toutefois, il semble que les champi-
(16) sous Z. mucronataJSénégal.
Pour
gnons endomycorhiziens aient un effet antagoniste sur Meloidogyne
toutes les provenances, le nombre de
javanica.
spores obtenu a varié selon la profon-
deur. De 32 à 58 spores entre 0 et 10 cm
de profondeur, ce nombre est tombé de
3. Caractérisation par PCR inter-ERIC de Pseudomonas fluorescents
17 à 20 entre 10 et 25 cm. Par contre, les
associés à la rhizosphère de 2. mauritiana
différences constatées entre les distances
50 et 100 cm de l’arbre ne sont pas signi-
Les bactéries du genre fieudomondsont un effet stimulateur sur la longueur
ficatives. Au moins 90% des spores isolés
des racines de jeunes plants de Z mauritiana. La caractérisation géno-
appartiennent au genre Glomus et 10%
mique par PCR inter-ERIC de dix huit souches de pjuorescens associées
aux genres Gigaspora, Scutellospora et
à la rhizosphère de Z. mauritiana a montré 5 profils génomiques différents
Sclerocyptis.
traduisant une diversité des souches avec au moins 5 clones.
Publications, rapports, communications scientifiques
2. Utilisation agronomique des myco-
rhizes à arbuscules

Ba A.M., Caracrérisation moléculaire par PCR inter-ERIC de Pseudomonas fluorescents
associés à la mycosphère de Zizyphw mauritiana et Aj&lia aficana. Ectomycorhization et
Dépendance mycorbizienne
nodulation in vitro de Acacia mangium. Rapport de stage au LSTM à Montpellier (France)
du 4 août au 31 octobre, 28 p.
du jujubier et du tamarinier
Ba AM., Duponnois R, Guissou T, Sanon K., Diaoou D., Mobilisation des phosphates
naturels par des micro-organismes du sol associés à des fruitiers et plantes cultivés. In : Rappott
Après trois mois, la dépendance à deux
du seminaire régional sur la gestion de la fertilité des sols dans les systèmes d’exploitation
champignons endomycorhiziens (Glomus
d’Afrique de l’Ouest Université de Hohenhein, ICRISAT/INRA eds, Niamey, p. 12.
aggregatum
Cardet C., Kandji
et G. intramdices) est de 80%
T., Delobel A., Danthu P., Efficiency of neem and groundnur oils in
prorecting tropical ligneous leguminous seed against beetles Agroforestry Systems.
pour le jujubier et de 65% pour le tama-
Danthu I?, Sali I?N., Troisième atelier des centres et programmes nationaux de semences
rinier.
forestières africains. Dakar, 21-26 avril. Bois et Forêts des Tropiques 254 : 87-89.
Diagne O., Les mycorhizes : association Acacia tortih - champignons endomycorhiziens.
Utilisation des phosphates naturels
In : Réhabilitation des terres dégradées au Nord et au Sud du Sahara. Rapport final du pro-
jet TS3.CT92-0047. Union européenne, pp 130-137.
par les jujubiers
Gaye A, Sali I?N., Samba A.N.S, B’lt an des recherches sur les introductions d’acacias austra-
liens au Sénégal. In :Actes de la réunion «L’acacia au Sénégale» du 3 au 5 Décembre 1996.
L’effet de différentes formes (naturel de
Guissou T., Ba A.M., Ouadba J.M., Guinko S., Duponnois R, Responses of Z’arkia bigh-
TimIemsi ou Triple Super Phosphate/TSP)
boxa uacq.) Benth, Tamarindus indica L. and Zizyphus mauritiania Lam. to admsdzr
mycorrbizalfungi in a phosphorus deficient soil. Biology and fertility of soils.
et doses (0 à 250 kg par hectare) de phos-
Ingley K., Diagne O., Deans J.D., Lindley D.K, Neyra M., Ducousso M., Distribution
phate sur la croissance de jujubiers myco-
of roots, arbuscular mycorrhizal colonisation and spores around fast around-growing tree
rhizés a été étudié. La croissance des arbres
species in Senegal. For. Ecol. and Management 90 : 19-27.
est très faible sans mycorhizes ni fertilisa-
Ndour B., Actes de l’atelier sur les semences forestières, intitulé ((Prioritisation des ligneux
tion. Elle est également faible pour les
à usages multiples dans le bassin arachidier du Sénégal». (soumis).
Ndour P, Danthu I?, Effet d’une contrainte hydrique et saline sur la germination de
arbres non mycorhizés et fertilisés avec le
quelques espèces africaines du genre Acacia. In : Actes de la reunion «L’acacia au Sénégal»
phosphate naturel. Z mauritiana myco-
du 3 au 5 Décembre 1996.
rhizé utiliserait donc indirectement le
Samba A. N. S., Influence de Cordykzpinnata
sur un sol ferrugineux tropical et sur le ren-
phosphate naturel. La croissance des juju-
dement des cultures dans le sud du bassin arachidier du Sénégal. Thèse de Ph D en agro-
foresterie, Université de Laval (Québéc-Canada).
biers non mycorhizés augmente avec la
Sanon K. B., Ba A.M., Dcxheimer J.M., Mycorrhizal statuts of some tîmgi fmiting benearh
dose deTSP (dose optimale 200 kg/ha).
indigenous trees in Burkina Faso. Forest Ecology and Management 98 : 61-69.
Rapport Annuel 1997

Environnement hydro-climatique
Productions
Les paramètres physico-chimiques (températures, salinité, nutriments,
courants) ont été mesurés au .niveau des stations côtières et par l’image-
halieutiques
rie satellitaire (Météosat). Leur analyse montre que (i) le démarrage de
la saison froide en 1997 a accusé un retard de l’ordre de deux (2) mois
par rapport à 1996 et (ii) les températures observées dans toutes les sta-
tions sont supérieures à celles de l’année passée et de la moyenne clima-
tique. En termes de moyennes annuelles et pour les stations du Cap-
Vert, la température et la salinité maximales ont été enregistrees à la sta-
tion de Yoff (24,6”C et 36,35’/00) et les minimales à celle de Thiaroye
(22,2”C et 35,38O/oo). Une corrélation entre les vents de secteur nord
mesurés a l’aéroport de Dakar et les températures mesurées à la station
de Yoff montre que le vent ne joue pas un rôle significatif sur les tem-
pératures côtières en saison chaude. Par contre, le début et la fin de I’up-
welling sont étroitement corrélés à l’apparition et au retrait des alizés.
Les salinités relevées aux stations côtières sont assez homogènes à l’inté-
rieur de chaque saison hydrologique. Les plus fortes salinités ont Cté
observées en saison chaude à Mbour. Devant les estuaires des fleuves
Sénégal, Gambie, Casamance et les bras du Saloum, de fortes salinités
ont été constatees comparativement à la moyenne climatique. La fai-
blesse des précipitations en 1997 et le faible débit des fleuves pourraient
en être l’origine.
Le suivi de l’évolution spatio-temporelle de l’upwelling sénégalo-mauri-
tanien par Météosat montre que l’année 1997 est caractérisée par un
réchauffement anormal des eaux de surface sur tout le plateau conti-
nental sénégalais (> 21°C contre une moyenne comprise entre 18 et
19,5”C pour les cinq dernières années). Toutefois, il convient de noter
que l’upwelling, bien que très faible, a persisté sur la côte nord jusqu’à
la deuxième quinzaine de mai (23°C contre 25°C en 1996). La faibles-
se des vents à cette période de l’année laisse supposer que le refroidisse-
ment des eaux de la côte nord ne se ferait pas par la seule remontée des
eaux profondes mais aussi par I’advection qui jouerait un rôle non négli-
geable. Les eaux chaudes d’origine guinéenne (28/29”C) apparaissent
dans la région maritime de la Casamance dès le mois d’Avri1 et progres-
sent très vite vers la petite côte où elles disloquent les upwellings très
côtiers (Pointe Sarène, Mbour et même Rufisque).
En outre, en océanographie opérationnelle, les cartes de températures
superficielles de la mer (TSM) ont été régulièrement réalisées (tous les
cinq et quinze jours). Elles ont contribué à la réalisation du SIG/FAO
concernant la ressource halieutique et son environnement sur la façade
sénégalo-mauritanienne. Les anomalies des SST calculées tous les quin-
ze jours montrent que le réchauffement en 1997 est général pour tout
l’Atlantique Central, des côtes du Brésil jusqu’au Golfe de Guinée.
Rapport Annuel 1997

Les rdsultats
scientifigues
dans le temps avec l’utilisation des objets flottants artificiels mais les
Pêche industrielle maritime
fortes prises par les senneurs se sont poursuivies indiquant que le listao
est pleinement exploité par cette pêcherie. Enfin, le stock de voiliers de
l’Atlantique a été évalué par le modèle de production. Les résultats mon-
1. Pêcherie hauturière
trent que la PME est de 1390 tonnes pour une capture annuelle de 1363
tonnes en 1996. Le stock est probablement à son niveau de pleine
Dans le domaine de la pêcherie hauturiè-
exploitation. II est par conséquent recommandé de réduire les taux de
re, les activités ont porté sur I’évaluation
mortalité par pêche.
des ressources thonières de l’atlantique et
la gestion rationnelle des pêches hautu-
En ce qui concerne les petits thonidés (thonine, bonite à dos rayé,
rières de la zone économique exclusive
maquereau),
ils subiraient encore un faible taux d’exploitation.
sénégalaise. L’ensemble des données tbo-
Toutefois, vu leur intérêt croissant et les niveaux actuels d’exploitation
nières dans l’Atlantique Est, collectées par
des thonidés majeurs, il conviendrait de suivre et d’évaluer spécifique-
le CRODT, le Centre de Recherches
ment leurs stocks.
Océanographiques (CRO) d’Abidjan et
I’ORSTOM, ont été traitées.
Plusieurs recommandations ont été formulées aux niveaux international
et national pour les pêcheries hauturières. Au niveau international, il
Concernant les thonidés majeurs, il est
conviendrait d’interdire (i) la pêche sous objets flottants par 4” latitude
apparu que les captures de thons obèses
sud, 5” latitude nord et 20” longitude ouest à la côte africaine et (ii) la
ou patudos (107 300 tonnes) ont dépas-
capture ou la commercialisation des thons pesant moins de 1,5 kg avec
sé la limite de la production maximale
une marge de tolérance de 10% en poids pour le listao. Des travaux
équilibrée (PME) estimée entre 70 000
menés au niveau national ont permis de tirer des conclusions en matiè-
et 90 000 tonnes dans l’Atlantique. Les
re d’aménagement, de gestion des pêcheries hauturières et de montrer la
perspectives de cette espèce ne peuvent
nécessité de prendre des mesures urgentes pour pérenniser l’exploita-
pas être prévues de façon certaine mais
tion. Ces mesures à fondement scientifique devront être intégrées dans
des simulations sous différentes hypo-
les dispositions réglementaires légales des pays producteurs. 11 est impor-
thèses ont été réalisées. Les résultats
tant de noter que toute modification du schéma d’exploitation portant
montrent que dans l’hypothèse d’un
sur la taille à la capture, sur l’engin mis en œuvre, sur les zones de pêche,
accroissement de la productivité, le scé-
influe sur les estimations de la prise maximale équilibrée. En terme d’ef-
nario le plus plausible serait de réduire
fort nominal octroyé par le Sénégal aux pays de l’Union Européenne, il
la prise globale de cette espèce en deçà
est recommandé le maintien actuel de l’effort des senneurs. En ce qui
du niveau actuel accompagnée d’une
concerne la flottille des tanneurs (pêcherie localisée), elle réalise actuel-
réduction des captures des petits pois-
lement une prise soutenue dans des conditions rentables. Cette situation
sons en appliquant la réglementation en
ne devrait pas susciter un accroissement du niveau actuel de l’effort de
vigueur depuis 1980 sur la taille mini-
pêche tant que le potentiel d’exploitation local n’aura pas été mieux éva-
male supérieure à 3,2 kg. Cette mesure
lué (objectif du CRODT). La ec
p* h erie palangrière qui cible la fraction
peut être appliquée en limitant les
adulte du stock de patudo au large du Sénégal, à l’instar des pêcheries
pêches sur les bancs associés aux objets
de surface, doit être maintenue à son niveau d’effort actuel. La présen-
flottants. Tout accroissement des prises
ce du patudo étant déterminante dans la formation des mattes de thons
d e petits patudos tel que observé actuel-
par la pêcherie de tanneurs dakarois, sa surexploitation mettrait en dan-
lement entraînera à long terme une
ger la stratégie de pêche des tanneurs, technique bien maîtrisée locale-
baisse des prises, une réduction du stock
ment et qui permet de rentabiliser les bateaux. Une plus grande atten-
adulte avec un accroissement du risque
tion doit aussi être portée sur la pêcherie sportive de voiliers du fait du
de surpêche. Pour l’albacore dont les
niveau actuel de cette ressource en Atlantique et des effets induits de son
débarquements ont atteint 136 920
exploitation dans l’économie nationale. Il serait donc intéressant d’en-
tonnes, il est recommandé de réglemen-
courager localement les opérations de marquage recapture dans cette
ter rigoureusement la capture aux indi-
pêcherie afin de réduire les débarquements à l’instar d’autres pays bien
vidus de taille minimale de 3,2 kg et le
que les débarquements de cette pêcherie ne représente qu’environ 10%
maintien en atlantique de l’effort de
des captures totales réalisées au Sénégal.
pêche à son niveau de 1992 (49 000
jours). Pour le listao, le taux d’exploita-
Dans le cadre de la convention Mattes Canneurs entre l’ORSTOM, le
tion est élevé à l’échelle locale. La taille
CRODT et le CNROP, les chercheurs impliqués dans la pêcherie hau-
de ces poissons captur& n’a pas varié
turière se sont intéressés à la détermination de la biomasse de thons
Rapport Annuel 1997

exploitables par les canneurs basés au
la régulation de l’effort de pêche de la flotte crevettière côtière dont les
l
Sénégal et à l’origine de l’association
fonds de pêche se sont nettement appauvris en poissons de grande
quasi permanente entre tanneurs et
taille. Cette mesure viserait l’ajustement de l’effort de pêche ciblant la
bancs de thons dans la zone Sénégal/
crevette blanche et le potentiel de cette ressource. Elle se traduirait
Mauritanie. Deux (2) embarquements
également par une baisse de la pression de pêche exercée notamment
ont été effectués pour tester les appareils
sur la fraction juvénile des poissons démersaux associés.
de marquage sonique. Ils ont permis de
marquer 631 individus (20 albacores,
Interactions entre pêcheries
267 listaos et 344 patudos), de mesurer
989 thons (66 albacores, 452 listaos et
L’application pilote du SIG (projet régional FAO) a été finalisée en
469 patudos).
1997. Ce SIG est constitué d’une part d’une base de données géoréfé-
rencée contenant toutes les données de pêche commerciale étrangère
(captures spécifiques, effort de pêche et rendements) et de campagne de
2. Pêcherie démersale
chalutages expérimentaux, et d’autres part, d’objets ggographiques
décrivant l’environnement physique et juridique, les opérations de
Trois (3) activités ont été exécutées : (i)
pêche (traits de chalut) et les lieux de pêche artisanale. L’analyse des pro-
évaluation des stocks démersaux côtiers ;
duits cartographiques obtenus a été faite dans le sens d’une meilleure
(ii) analyse des interactions entre pêche-
identification des problématiques spatiales d’aménagement liées aux
ries ; (iii) évaluation des stocks démer-
interactions entre les flottilles artisanales et industrielles sur la Petite
saux profonds.
Côte du Sénégal. L’exploitation du peuplement intermédiaire en géné-
ral et de certaines des principales espèces qui la composent (merous,
Stocks démersaux côtiers
dorades roses, poulpes, rougets) par les unités artisanales (lignes, casiers,
palangres) et industrielles (chaluts) notamment sur la Petite Côte, a été
L’évaluation des stocks démersaux côtiers
analysée dans ses aspects saisonniers et spatiaux. Les implications en
(mâchoirons, soles langues, thiekem, capi-
matière d’aménagement ont été analysées en rapport avec la réglemen-
taines, sparidés, badèche et thiof), pour la
tation relative aux zones de pêche. Les principaux résultats obtenus sont
période 1981-1994 indique une prise
les suivants :
maximale équilibrée de l’ordre de 123 000
tonnes et un effort de pêche correspondant
l’exploitation des indices de biomasse obtenus à partir des campagne
l
à la PME de 1 172~10~ heures de pêche
de chalutage permet d’élaborer des cartes thématiques de distribution
standardisées. Ce résultat traduit une situa-
saisonnière du peuplement intermédiaire et des principales espèces qui
tion globale de pleine exploitation : les
la composent ;
prises et les efforts moyens enregistrés
le poulpe présente en saison froide une abondance élevée dans la
l
durant la période 1992- 1994 étant respec-
partie profonde du plateau continental (>50 m) au large de la
tivement de 111 000 tonnes et de 1 124
Casamance et de la Grande Côte alors que la distribution apparaît plus
x103 heures de pêche standardisées. Une
côtière (fonds< à 30-40 m) en saison chaude avec une abondance
réactualisation de ces évaluations n’a pas
relativement plus faible. Sur la Petite Côte, ces deux schémas de
été possible en 1997. 11 convient toutefois
répartition se rencontrent en saison froide. Il existe dans cette zone
de souligner qu’entre 1995 et 1996, l’effort
une bonne corrélation entre la distribution du poulpe en saison chau-
de pêche nominal des chalutiers sénégalais
de et la répartition spatiale des activités de pêche artisanale ;
a connu un accroissement de près de 30%
les interactions entres les activités de pêche artisanale et chalutière sont
l
notamment pour la flotte crevettière de
essentiellement centrées sur la Petite Côte où l’abondance des
pêche côtière. De plus, les données provi-
principales espèces du peuplement intermédiaire est la plus importante.
soires disponibles sur les débarquements
De même, l’effort des chalutiers côtiers étrangers y est plus intense en
semblent confirmer la tendance à la surex-
même temps qu’il existe une importante activité des flottilles artisanales.
ploitation globale. En matière de gestion,
deux (2) principales recommandations ont
Le croisement des cartes thématiques ressources et activités de pêche a
été faites :
permis de mettre en évidence une zone de fortes interactions spatiales
entre les flottilles de pêche artisanale et chalutière avec une intensité plus
l’application du principe de précaution
élevée en saison froide. Une zone potentielle de conflits pour l’accès à la
l
en ce qui concerne l’évolution de l’ef-
ressource et à l’allocation de l’espace, peut ainsi être identifiée entre
fort de pêche global dans les pêcheries
Mbour et Joal à l’intérieur des limites des 7 à 12 milles nautiques.
démersales côtières ;
Rapport Annuel 1997

Les résultats scientifiques
Les résultats apportent également des
réalisée à bord du navire océanographique (N/O) « E Nansen » et a per-
enseignements en matière de gestion des
mis d’estimer les biomasses spécifiques et de cartographier les princi-
pêcheries, en particulier sur le degré de
pales zones de concentrations de poissons. Un document de synthèse a
respect et sur la pertinence de la régle-
été réalisé et fait le point sur les connaissances acquises en matière d’état
mentation des zones de pêche (en
des stocks (évaluation des ressources exploitées dans la zone COPACE
termes d’accessibilité à la ressource) et
allant du détroit de Gibraltar à 9” N de la latitude) et formule des
sur les stratégies spatiales de l’exploita-
recommandations pour l’aménagement des pêcheries. Enfin, des cam-
tion des ressources. Dans ce domaine,
pagnes à bord du N/O Antea (campagnes Varget) ont permis de récol-
les résultats obtenus démontrent la
ter une masse considérable de données qui vont enrichir la base du
nécessité de prendre en compte les fluc-
CRODT (données d’intégration par sondeur, données physiques,
tuations saisonnières des ressources et
mesures de TS, pêche de contrôle...).
des activités pour la réglementation de
la zonation des fonds de pêche.
Pêche artisanale maritime et continentale
Stocks démersauxprofonds
Le suivi des pêcheries crevettières et
1. Pêcheries artisanales
merlutières réalisé a consisté en une
maritimes
constitution d’une base de données sur
les captures enregistrées par les observa-
Les activités ont porté
teurs embarqués à bord des flottilles et
sur (i) le développe-
en une estimation des paramètres de
ment d’un système
base des pêcheries (captures spécifiques,
d’information sur les
effort nominal, caractéristiques des flot-
pêches ; (ii) l’utilisa-
tilles...). La forte augmentation de l’ef-
tion d’un SIG pour
fort de pêche crevettière observée en
l’étude des interactions
1997 consécutive au gel des licences de
entre les pêcheries arti-
pêche démersale côtière, a permis d’atti-
sanales et industrielles ;
rer l’attention de l’administration des
(iii) l’évaluation des
pêches sur la nécessité d’une politique
stocks de céphalopodes
prudente dans l’octroi des licences de
benthiques du plateau
pêche démersale profonde. Il en est de
continental sénégalais.
même de la stratégie de pêche de cer-
taines unités qui exploitent à la fois les
Système d’information
stocks de crevettes côtières et de cre-
sur Les pêches
vettes profondes, ce qui rend très com-
plexe leur suivi et l’évaluation scienti-
Cette activité a nécessité deux recensements du parc piroguier et des
fique des ressources ciblées.
infrastructures liées à la pêche. Le premier, effectué en Casamance, a
permis de recenser 1650 pirogues (1212 de fleuve et 438 de mer). Dans
cette zone, le taux global de motorisation est de l’ordre de 33% et les
3. Pêcherie pélagique côtière
types de pêche les plus pratiqués sont les filets dormants de fond, les
palangres et les filets maillants dérivants de surface et de fond. Le second
La saisie et le traitement des données de
recensement, exécuté avec la Direction de l’océanographie et des Pêches
collecte et du codage des statistiques des
Maritimes (DOPM), a intéressé l’ensemble du territoire national. Il a
sardiniers dakarois sont en cours au
permis de dénombrer 10 707 pirogues. Sur cet effectif, 3091 sont des
bureau de calcul du CRODT. Par
pirogues de fleuves (1943 en Casamance, 999 dans le Sine-Saloum, 149
ailleurs, le codage des données de pêche
sur la Grande Côte/axe Dakar Saint-Louis). Pour les pirogues opérant
des chalutiers russes se poursuit. Une
en mer, l’effectif le plus important est observé sur la Grande Côte avec
évaluation acoustique dans la zone
2489 pirogues suivie par le Cap Vert (2187), la Petite Côte (1874), le
allant du Maroc au sud du Sénégal a été
Sine-Saloum (646) et la Casamance (420). Le taux de motorisation est
de 13% pour les pirogues du fleuve et de 9 1% pour les pirogues de mer.
Le nombre de pêcheurs est de 7940 pour les pirogues de fleuve et de 44
257 pour celles de mer.
Rapport Annuel 1997

Interactions entre les pêcheries
permis de répertorier cent quatre (104) espèces appartenant à trente
artisanales et industrielles
neuf (39) familles au niveau du cours moyen et inférieur du fleuve (114
et 44 respectivement selon Reizer en 1974). La composition spécifique
Le SIG a permis l’élaboration de cartes
est restée relativement stable dans le cours inférieur. La structure des
sur l’environnement physique et juri-
peuplements a changé dans la vallée au cours des deux (2) dernières
dique de la Petite Côte du Sénégal. De
décennies. Des espèces auparavant abondantes comme Lates niloticus,
même, des cartes de distribution saison-
Heterotis niloticus, Citharinus citharus et C. kztus sont devenues très rares
nière ont été réalisées pour le peuple-
à cause probablement de la sécheresse et des aménagements hydro-agri-
ment
intermédiaire,
les dorades,
coles. Dans le lac de Guiers, les conditions environnementales sont rela-
mérous, rougets et poulpes. Une analyse
tivement favorables pour certains groupes (Tilapia spp., Gjmnarcbus
croisée des cartes ressources a permis de
niloticus, Chrysicbtbys spp. et Alestes spp.) qui se développent normale-.
montrer la similitude de distribution
ment. Par contre, les tailles capturées pour certaines espèces (Pofypterus
des daurades, mérous et poulpes. Enfin,
senegahs, Lates niloticus, Citbarinus citbarus) sont petites. La ressource
deux cartes (une pour la saison froide et
en poissons est soumise à une activité halieutique relativement impor-
une pour la saison chaude) sur les inter-
tante. La répartition spatio-temporelle de l’effort de pêche va croissante
actions entre les pêcheries artisanales et
de l’amont vers l’aval avec une plus grande concentration des pêcheurs
industrielles ont été élaborées.
autour du lac de Guiers et en aval de Diama dans l’estuaire. En année
normale, la production du fleuve Sénégal pourrait satisfaire la demande
Stocks de céphalopodes benthiques
en poissons. Actuellement, le fleuve fournit à peine 10 000 tonnes. La
du plateau continental sénégalais
population sénégalaise riveraine ne pouvant disposer que de 65% des
prises soit 6 500 tonnes, est obligée de combler un déficit de 16 500
Les activités ont été conduites en mer
tonnes soit 71% des besoins.
ou sur terre. En mer, le marquage de
1405 poulpes (657 au nord de Dakar et
Par ailleurs, l’exploitation des données antérieures a permis : (i) l’élabo-
748 au sud) a été réalisé. Le taux de
ration d’une synthèse bibliographique sur les ressources halieutiques et
recapture des individus marqués a étt de
leur exploitation dans le bassin du fleuve Sénégal ; (ii) l’élaboration d’un
5,2% soit 73 poulpes recapturés entre
recueil de références bibliographiques sur l’environnement aquatique et
31 et 126 jours après le marquage. Au
la pêche et l’identification des principales contraintes de la pisciculture
voisinage de Dakar, ce taux varie entre
dans le bassin du fleuve Sénégal ; (iii) le suivi de l’évolution des peuple-
8,4 et 21%. Cette campagne de mar-
ments de poissons du fleuve Sénégal ; (iv) de faire des recommandations
quage montre que le poulpe ne se dépla-
en matière de gestion des ressources halieutiques pour la Direction de
cerait pas sur les fonds visités et que sa
l’océanographie et des Pêches Maritimes (DOPM), les Eaux, Forêts,
croissance serait très rapide surtout chez
Chasses et Conservation des Sols et les Parcs Nationaux.
les mâles. Sur terre, les activités ont
consisté en la mise au point d’un systè-
me de collecte des statistiques de pêche
artisanale adapté aux céphalopodes,
Socio-économie des pêches
d’une étude des paramètres biomé-
triques du poulpe commun (Octopus
vulgaris) et à la constitution d’une base
L’objectif des activités menées était de contribuer à une meilleure
de données sur les céphalopodes.
connaissance des pêcheries céphalopodières et des conditions de leur
durabilité. Une approche typologique des acteurs en fonction de leur
rôle dans l’émergence et le développement des systèmes d’exploitation
2. Les pêcheries artisanales continen-
concernés (la caractérisation statistique, géographique, temporelle et
tales et estuariennes
fonctionnelle) a été réalisée. Il s’agissait aussi de documenter sur les
plans économique et statistique les variables qui expliquent l’émergence
L’étude des conséquences des barrages
et le développement des systèmes d’exploitation nouveaux. L’inventaire
de Diama et Manantali sur le fleuve
structuré des outils de régulation en vigueur ou ayant existé sur ces
Sénégal et des aménagements hydro-
pêcheries a permis d’analyser les effets induits sur les conditions réelles
agricoles sur l’exploitation des res-
d’accès aux ressources productives. Les résultats de ces études ont mon-
sources halieutiques estuariennes (rela-
tré que plusieurs facteurs ont favorisé l’émergence puis le développe-
tions avec la pêche côtière du littoral) a
ment rapide de la pêcherie de poulpes : (i) l’existence d’un vaste marché
été menée par le CRODT. Cette étude a
d’exportation demandeur de fortes quantités de poulpes ; (ii) l’opportunité
Rapport Annuel 1997

d’une ressource abondante à partir de
l’équipement de pêche et le financement des activités (crédits en début
1986 liée à la surexploitation des préda-
de campagne, fonds de roulement). Compte tenu des difficultés d’accès
teurs potentiels des juvéniles de poulpes
au crédit, la survivance et le dynamisme des marchés financiers infor-
et à l’effet de l’environnement physique ;
mels sont aussi des facteurs incitatifs à l’entrée dans la pêche et qui sou-
(iii) la rapide capacité d’adaptation des
tiennent l’activité. Toutefois, la grande affluence de capitaux dans la
pêcheurs artisans aux conditions d’ex-
filière poulpe combinée aux capacités d’autofinancement des pêcheurs
ploitation d’une nouvelle ressource
occasionnés par la forte rentabilité de leurs unités sont sources de surin-
(adoption des turluttes et des couronnes
vestissement et peuvent déboucher sur une surexploitation des res-
d’hameçons, nouvelles stratégies d’ex-
sources d’autant plus que la législation actuelle n’est pas favorable à leur
ploitation comme le redéploiement de
gestion durable. Pour la pêche artisanale qui assure près de 60% des
l’effort de pêche, modification des
débarquements de poulpes, l’accès aux ressources est libre et aucune
calendriers de pêche, lixité des engins,
régulation de l’effort de pêche tant au niveau des embarcations que des
migration et sédentarisation). Le déve-
engins de capture n’est effectuée. L’absence de précision dans la catégo-
loppement des pêcheries artisanales
risation des licences de pêche et d’observateurs à bord des chalutiers
céphalopodières est aussi favorisé par la
sénégalais sont d’autres faiblesses du cadre juridique sénégalais. Des
combinaison d’opportunités multi-
mesures importantes seront à prendre pour la conservation et la gestion
formes se rattachant à des facteurs d’ori-
de la ressource dans un concept d’approche par précaution.
gine endogène et exogène. Les facteurs
endogènes sont : (i) des prix au débar-
quement rémunérateurs liés à I’étroites-
se du marché, à l’émergence de fortes
Publications, rapports, communications scientifiques
organisations professionnelles et au ren-
Jones C.D., Farber M.I.., Ortiz M., Diouf T., Standardization of artisanal and
forcement de leur pouvoir de négocia-
recrearional CPUE for sailfish (Istiophoruspkztypterus)
in the eastern Atlantic Ocean
tion ; (ii) des charges d’exploitation rela-
19751996. SCRS197/68, 15 p.
tivement réduites liées surtout à l’accès
Jones C.D., Farber MI., Diouf T., Goodyear C.P., Prince E., A stock production
mode1 of sailfish (Istiophorus pla~pterus) in the eastern Atlantic Ocean using stan-
apparemment libre aux ressources, l’ab-
dardized indices of abundance. Rapport SCRS/97/82-REV, 12 p.
sence de toute forme de taxe et le sou-
Hallier J.P.. Diouf T., Statistiques de la pêche thonière FIS durant la periode 1969
tien de I’Etat ; (iii) une souplesse dans le
a 1975. Rapport SCRS/97/38, 3 p., rab. et fig.
système de rémunération à la part adap-
Foucher E., Diouf T., B arry M., A GIS for the management of fisheries in West
té au caractère aléatoire de la ressource.
Africa : preliminary application to the Octopus stock in SenegaI. South African
Journal of Marine Fisheries Sciences, 23 p. (sous presse).
Les facteurs exogènes sont constitués
Bousso T., The estuary of SenegaI river : the impact of environmental changes and
par la dévaluation du F CFA qui a relan-
the Diama dam on ressource statue and fishery conditions In : African inlad fishe-
cé le secteur de la pêche en rendant les
ries aquaculture and the environement. FAO/Fishing news books. Remane K. (ed),
exportations sénégalaises plus compéti-
p. 45-65.
Diadhiou H.D., Le Pennec M., Reproduction of the west african mangrove oyster
tives sur le marché international.
Crasostreagasar (mollusca bivalvia) in longer Casamance (southern sene&). Soumis
à Marine Life.
Toutefois, la durabilité ne peut être
Pandare D., Niang S., Diadbiou H., Capdeville B., Ichtyofaune du fleuve
réduite à la seule approche de précau-
Casamance : reproduction et distribution en fonction du gradient de salinité.
Bulletin de I’IFANIUCAD, Dakar T. 49, serie A n”
tion. En effet, toutes les stratégies de
1, p. 167-190.
polyvalente developpées
par les acteurs
de la filière, les pêcheurs en particulier,
peuvent contribuer à la durabilité des
pêcheries. La diversification des mar-
chés peut être interprétée comme un
signe de durabilité de la pêcherie. En
effet, la forte orientation des produits
sénegalais vers le Japon est remise en
cause par l’émergence du marché ita-
lien. Les différents acteurs de la filière
contribuent fortement à une certaine
durabilité de la pêcherie. Marayeurs et
usiniers assurent le renouvellement de
Rapport Annuel 1997

Le3 résultats scientz~ques
Protection, conservation et restauration des sols
Gestion des
1. Aménagement anti-érosif
r e s s o u r c e s
Des actions de recherche collaborative en milieu villageois en collabo-
ration avec Caritas ont été menées dans des bassins versants dans les ter-
naturelles et
roirs de Sonkorong, de Ndiobène Taïba et de Diamaguène. Ces activi-
tés s’inscrivent dans le cadre du programme « réhabilitation des terres
d’expérimentation de la station de Nioro du Rip ». Dans les deux (2)
environnement
premiers terroirs, la mise en œuvre du schéma d’aménagement basé sur
les travaux de caractérisation a été poursuivie. Le radier a été entière-
ment confectionné de même que des seuils et cordons pierreux en aval
dans le bassin versant en saison sèche. Au cours de l’hivernage, les tra-
vaux réalisés ont porté sur le suivi du comportement de ce radier et la
mise en place de haies vives complémentaires. Les atterrissements
importants enregistrés dès la lè” campagne (>5O cm par endroit) ont
favorisé un terrassement en amont du radier. L’inventaire des haies vives
effectué a mis en évidence leur comportement satisfaisant en milieu réel
(sans protection) contre la divagation des animaux. Les taux de survie
dépassent 60%. La mobilisation et l’organisation des producteurs
autour des chantiers de réalisation des ouvrages tels que le radier ont fait
l’objet d’un suivi. La qualité de la mobilisation dépend fortement du
travail de sensibilisation effectué. A Diamaguène, sur la base du schéma
d’aménagement réalisé en 1996, la mise en place des haies, des cordons
pierreux, des seuils et des fascines a continué.
2. Système agroforestier
Parc agroforestier
L’effet du parc à Cordyhp
innata en association avec Piliostigma reticu-
hum sur la régénération des sols a été étudié par le CRA de Kaolack.
Cette étude, menée dans deux (2) champs de paysans de la communau-
té rurale de Paoskoto (département de Nioro), avait pour objectifs de :
(i) déterminer les relations existantes entre la distribution spatiale des
espèces, leur dynamique de croissance, la matière organique produite et
les processus biochimiques dans le sol ; (ii) évaluer l’impact de ce parc
mixte sur la régénération des sols dégradés.
Le précédent cultural a un effet sur le peuplement de Piliostigma reticu-
hum.
Le précédent arachide (champ 1) augmente significativement la
biomasse totale produite, le diamètre au houppier et le diamètre au col-
let des tiges en comparaison avec le précédent mil (champ 2). Par
contre, la hauteur de la tige principale n’est pas significativement diffé-
rente d’un champ à l’autre. L’analyse des échantillons prélevés pour
déterminer la distribution spatiale (verticale et horizontale) des proprié-
tés des sols par rapport à chaque espèce, a montré que, quel que soit le
précédent cultural :
El Rapport fhnuel 1997

la teneur en azote du sol est plus
Toutefois, une variabilité interspécifique relativement importante a été obser-
l
élevée sous l’espèce qu’en dehors ;
vée. En effet, si les taux de survie de A. hoheticea (91%), A. beta (lOO%), A.
la fraction de carbone organique est
senegaL(97%) et H. binnata (84%) sont supérieures à la moyenne générale,
l
plus importante sous les houpiers de I?
il n’en est pas de même pour C siamea (34%).
reticulatum et Cordyla pinnata et qu’el-
le diminue avec la distance par rapport
(2) Techniques de substitution à la jachère à Médina Kébé, Kabacoto et
aux arbres et la profondeur du sol ;
Prokhane
la biomasse microbienne reste plus
r-
l
importante sous C. pinnata ;
Cette activité consistait à
l’humidité du sol est plus importante
mener des tests de confir-
l
sous l’arbuste (r! reticulum) après la sai-
mation, en milieu réel, sur
son hivernale.
la performance d’espèces
agroforestières (testées en
La décomposition des résidus de I? reti-
station) utilisées dans les
culatum est plus rapide en conditions
technologies de haie vive,
réelles qu’en conditions contrôlées. En
brise-vent et cultures en
outre un effet positif du parc à C. pin-
couloir. A Médina Kébé,
nata sur le sol et éventuellement sur le
sept (7) espèces ont été tes-
bilan hydrique a été mis en évidence.
tées en haie vive défensive :
Enfin, des enquêtes socio-économiques
Acacia nilotica, A. Laeta, A.
dans trois (3) villages ont révélé que les
meLLzyera, A. tort& A. senegaL, Eucalyptus CamaLdulensis et Zizyphus mau-
paysans ont une bonne appréciation de
ritiana. Les acacias se comportent mieux avec des taux de survie qui
II reticuhtum sur sa valeur fertilisante et
varient entre 97 et 100%. Les deux autres espèces présentent des taux de
fourragère.
survie moyens (respectivement 68 et 53%). A Kabacoto, un premier
essai a porté sur le test de trois (3) acacias en haie vive. Les taux de sur-
Améh’oration de H jachère
vie après vingt quatre (24) mois sont élevés : A. Laeta (96%), A.tortiLis
(92,4%) et A. nilotica (75%). Le deuxième essai a concerné l’étude de
L’équipe
d e r e c h e r c h e d u C R A
trois (3) espèces exotiques (Gliricidia sepium, Leucaena Leucocephala,
Kaolack a mis en place et suivi des dis-
Azadirachta indica) dans les cultures en couloir. A. indica présente un
positifs agroforestiers au champ dans
taux de survie très élevé (95%) alors que G. sepium et L. Leucocephala ont
le but de faire connaître, d’expérimen-
des taux de survie moyens (79 et 74% respectivement). A. indica pré-
ter et d’adapter localement des tech-
sente aussi le meilleur comportement en terme de croissance avec une
niques d’amélioration et de gestion ou
hauteur moyenne de 168 cm et un diamètre moyen du houppier de 85
de substitution à la jachère.
cm contre 1/4 de ces valeurs pour les deux (2) autres espèces. A
Prokhane, seule l’espèce Z, mauritiana a été testée en haie vive défensi-
(1) Amélioration et gestion de la jachè-
ve. Au bout de dix (10) mois, les plants présentent une hauteur moyen-
re dans le terroir de Médina Kébé
ne de 37,3 cm et un diamètre moyen du houppier de 26 cm.
Dans le premier essai, les jachères ont été
(3) Rôle du bétail dans les systèmes alternatifs à la jachère : caractéris-
enrichies avec des acacias locaux à usages
tiques et perspectives dans le village de Médina Kébé
multiples (Acacia senega4 A. nihica, A.
tortilis et A. beta). Dans le deuxième, les
L’on a étudié l’importance du rôle que joue la jachère (composition flo-
jachères sont améliorées avec une majori-
ristique, fourragère, calorisation par le bétail) vis à vis du bétail et ses
té d’espèces exotiques à croissance rapide
potentialités pour le développement de techniques alternatives de la ges-
(A. holosericea, A. beta, A. senegal Chia
tion de la fertilité. Les résultats indiquent que les caractéristiques de
siamea et Hardwickia binata). Les résul-
l’élevage et les pratiques paysannes présentent des opportunités pour un
tats ont montré que, pour le premier
développement de l’élevage intégré à l’exploitation agricole à travers le
essai, le taux de survie des espèces plantées
cheptel de trait notamment les femelles. L’expérience des étables
en enrichissement de la jachère est en
fumières en Haute Casamance peut constituer un élément de référence
moyenne de 97% quel que soit le niveau
pour des actions intégrées et un système intensifié en vue d’augmenter
de densité de population. Dans le second
la productivité (lait, viande, produits et fumier) et de meilleures pra-
essai, le taux de survie est également élevé
tiques de gestion de la fertilité.
(81%).
q Rapport Annuel 1997

Gestion et conservation
Tamark apbylla se comporte bien sur ces types de sols avec des gains de
des ressources phytogénétiques
croissance assez importants allant de 17 à 39 cm pour une période de trois
et de leur biodiversité
(3) mois à Ndiaffate. A Ngane, l2marix apbylla a été combiné avec Atripex
lentiformis
qui se trouve sur les rebords des diguettes. Cette dernière pré-
La strate herbacée a été inventoriée sur
sente une assez bonne adaptation avec un taux de survie de 61%.
sept (7) sites avec un total de trente cinq
(35) relevés. Les résultats montrent la
Amélioration de la fertilité des sols par a!es micro-organismes
faiblesse de la diversité florisitique. Les
espèces présentes ne dépassent pas la
De la matière végétale provenant de deux (2) arbres fixateurs d’azote
dizaine. Les plus courantes sont Hibiscus
(Gliricidia sepium et Leucaena leucocepbah) et de la paille ramassée dans
asper, Zornia glochidiata, CbenfeLdia gra-
la station de Bel-Air (Laboratoire National de Recherches sur les
cilis et Cassia tora. La diversité des
Productions Végétales) a été soumise à l’action du champignon cellulo-
ligneux est plus grande. Plus d’une cin-
lytique, Tricoderma barzianum. Les teneurs en azote et en carbone ont
quantaine d’espèces locales ou exotiques
été dosées à une fréquence hebdomadaire. Cinq (5) semaines après ino-
a été inventoriée sur le terrain. 11 a été
culation, une diminution très rapide de la teneur en carbone dans la
enregistré une très forte régénération
matière végétale provenant de L. leucocepbah (37%) et de la paille (37%)
naturelle chez MelaLeuca leucodendron,
a été constatée. La teneur en azote est restée constante pour les trois (3)
Eucalyptus camaldulensis, Piliostigma
substrats. La rapport C/N a été significativement supérieur pour la paille
reticulatum, Combretum glutinosum....
(25) comparativement à celui de la matière végétale provenant des arbres
Par contre, Acacia tracbycarpa et Prosopis
fixateurs d’azote (12 pour G. sepium et 10 pour L. leucocepbala). Il y a eu
juQ?ora ont enregistré une mortalité
un effet accélérateur de T. barzianum sur la décomposition de la matiè-
importante.
re végétale pour les arbres fixateurs d’azote.
Récupération des sols sak!s
L’objectif de l’étude menée à Ndiaffate
Fertilisation organique et organo-minérale
et Ngan (département de Kaolack) était
la récupération de sols dégradés en
combinant les diguettes antisel amélio-
rées et l’introduction de nouvelles
Effets des modes de gestion des terres sur les termes et l’évolution de
espèces arborées (Tamarix aphylla),
Leur bilan organique pour une production céréalière soutenue
arbustives (Atriplex lentiformis) et her-
Les travaux réalisés à Bambey ont porté essentiellement sur le suivi d’un essai
bacées (Distcblis spicata) tolérantes à la
longue durée « Courbe de réponse à la matière organique », mis en place en
salinité. Sur le plan pédologique, la des-
1992. Ils portent aussi sur la quantification de la biomasse microbienne, la
cription des fosses a permis de mettre en
préparation des échantillons pour des analyses d’azote minéralisable et 15N,
évidence l’hétérogénéité du site. Il a été
et pour des analyses plus approfondies de la matière organique.
observé un effet de drainage qui varie
d’amont en aval et la présence d’une
Essai courbe de réponse à la matière organique. II a été implanté à Bambey et
teneur élevée en argile à faible profon-
a porté sur la réponse dune rotation mil-arachide à cinq doses de compost
deur. L’analyse chimique des échan-
et fumier (0, 1.5, 3,4.5,6 t/ha) apportées sur le mil, enfouies par labour et
tillons de sols montre une augmenta-
associées à la fumure de fond vulgarisée (150 kg/ha de NPK, 8-18-27
tion de la salinité et une diminution de
OU
6-20-10 pour l’arachide et 14-7-7 ou 15-10-10 pour le mil). Les paramètres
l’acidité en profondeur. L’implantation
de rendement, le statut organique et l’azote du sol ont été suivis.
d’un réseau de piézomètres suivant la
toposéquence a permis de mettre en évi-
En 1996, sur la culture de mil, l’essai a montré un palier pour les rende-
dence d’une part les fluctuations de la
ments grain et matière sèche totale (maxima pour la dose de 3t/ha de com-
nappe au cours du temps et d’autre
post ou de fumier). Au delà de cette dose, une diminution des rendements
part, une variabilité de la conductivité
(fumier) et une stagnation (compost) ont été notées. Pour l’arachide, en
électrique et du pH de ces eaux. Celles-
1997, qui bénéficie des arrières-effets de la fumure organique apportée sur
ci sont hypersalées avec un minimum
mil, le même type de comportement a été observé, la dose optimale se
de 37,3 mS en amont et un maximum
situant à 4,5 t/ha pour le rendement en gousses (fumier ou compost).
de 96 ms. Le comportant des espèces
hallophytes introduites a été suivi.
Fa Rapport Annuel 1997

Des demi-parcelles test ont été mises en
300 à 1800 kg/ha de grain pour le même apport de fumier. Ceci laisse
place en 1996, sans apport organique
présager d’importantes variations qualitatives sur la composition des
ou minéral ni labour en 1996 et 1997
fumiers en milieu paysan qu’il faudra mettre en relation avec les mesures
permettant d’évaluer les arrières-effets
d’azote minéralisable in situ et de biomasse microbienne réalisées au
des deux précédentes rotations avec
semis, début épiaison et post-récolte.
apports en 1992 et 1994. En 1996,
pour la culture de mil, on a obtenu des
Amékoration des rendements en miLieu paysan
rendements correspondant à la moitié
par une gestion améhorée et durable des cycles
de ceux observés sur les demi-parcelles
des éihnents minéraux et des matières organiques synthétisées
avec poursuite du traitement même sur
le témoin sans apport organique. Cet
Etude des bilans bydriques et minéraux en milieu réel. En 1997, cette
effet est vraisemblablement dû au travail
étude a porté sur le bilan nutritif de vingt (20) champs paysans (15 en
du sol associé à la fumure de fond (dif-
mais et 5 en mil) répartis sur deux vallées (Sounaye et Kourouck) dans
férence semblable entre témoin non
la région de Bignona. Sur chaque parcelle, l’évolution des éléments
labouré et témoin labouré, avec fumure
minéraux dans le sol et les paramètres de rendement ont été suivis et
minérale), l’arrière-effet des apports
plus spécifiquement les mouvements d’azote par l’utilisation d’azote iso-
organiques étant limité par rapport à
topiquement marqué sur 4 micro-parcelles 15N bénéficiant d’un apport
l’effet de ces derniers. Pour le fumier,
d’urée de 100 kg/ha marquée à 1% de 15N.
l’augmentation des rendements devient
sensible dès Wha. Pour le compost, elle
La caractérisation des sols des horizons O-20 et 20-40 cm fait apparaître
ne se manifeste que pour les doses supé-
des sols sableux (80 % de sable) avec une teneur en argile allant de 3 à
rieures (6t/ha). Pour l’arachide, en
24 %, légèrement acide (pH oscillant autour de 6) et relativement
1997, l’effet travail du sol x firmure
pauvre en matière organique. Une amélioration de la teneur en phos-
minérale a été observée (+ 40% de
phore a été notée suite à l’application de mélange de phosphate naturel
gousses et de fanes), mais l’augmenta-
et de phosphogypse.
tion de rendement due aux arrières-
effets des apports organiques est plus
Le suivi hydrique et la récolte des micro-parcelles ont été réalisés. Une
importante et visible dès les faibles
forte variabilité des rendements sur les micro-parcelles (manque d’en-
doses avec un gain de 50% par rapport
tretien) a été notée. Pour le maïs, la production de matière sèche totale
au témoin à 4,5 t/ha de compost ou
varie entre 146 et 6 700 kg/ha, et de 1 300 à 18 000 kg/ha pour le mil.
fumier.
Les prélèvements d’azote de la plante sont compris entre 16 et 156 kg
de N/ha pour le mil et de 3,l à 80 kg de N/ha pour le maïs.
Variabilité des @ets des apports de fumier
sur Le fonctionnement biologique des SO& le
Valorisation agricole de résidus de transformation de poisson fimé
statut organique et la product;on végétale
L’étude a porté sur vingt cinq (25)
En vue d’évaluer les effets des résidus sur la productivité des cultures,
champs paysans en zones centre nord et
des essais avaient été implantés en 1995 en milieu réel et gérés directe-
sud bassin arachidier. Elle a été réalisée
ment par le paysan. En 1997, les effets résiduels de l’application de cette
sur une culture de mil Souna III de même
forme de matière organique ont été étudiés à travers trois (3) traitements :
précédent cultural. Les paramètres de ren-
Tl = témoin absolu (sans apport), T2 = fumure vulgarisée pour la cul-
dements, matière organique du sol, bio-
ture et T3 = 4 t/ha de résidus (pour les céréales) et 2 t/ha (pour les légu-
masse microbienne et azote dans le sol
mineuses).
ont été suivis pour chaque champ avec
apport ou non d’une charrette de fumier
Sur le mil à Lagnar, l’arrière effet des résidus (1 an après application) a
(?quivalent
à 15 t/ha, ce qui correspond à
produit un rendement en grains (1800 kg/ha) représentant plus du
1
t
.
prattque paysanne estimé d’étalement
double de celui obtenu après apport annuel d’engrais minéral (765
c’u fumier par taches, le contenu d’une
kg/ha). Par contre, à Mbotile après une année d’application, l’effet des
charrette étant épandu sur une faible sur-
résidus est resté équivalent à celui de l’engrais minéral sur les rende-
f lce). Seules les données de rendement
ments en tiges, épis et grains. A Keur Thiam, l’effet des résidus après
sont disponibles et montrent déjà d’im-
deux années d’une première application a induit un rendement en tiges
l~ortantes différences de réponses pour le
équivalent à celui obtenu par un apport récent (annuel).
!.ine-Saloum, avec des gains de rende-
ment par rapport au témoin allant de
iia Rapport Annuel 199-’
---

A Mbotile et à Sagne Folo, l’effet des rési-
Test de variétés améLiorées et apport d’amendements organiques et
dus analysé résulte d’une application sur
phosphatés en parcelles paysannes dans k terroir de Ndof
arachide en 1995 suivie du mil sans appli-
cation en 1996 et il est comparé à un
Le comportement des variétés de mil (Souna 3) et sorgho (CE 145-66)
apport annuel d’engrais minéral. Aucune
a été comparé à celui des variétés locales en présence d’amendements
différence significative entre les traite-
organiques et phosphatés dans le sud bassin arachidier. Les résultats ont
ments sur les rendements en fanes,
montré que le fumier simple n’a pas d’effets positifs immédiats sur les
gousses et graines a été montre, mais une
variétés de mil et de sorgho. Par contre, le fumier amélioré, le compost
tendance de supériorité du traitement
simple et amélioré permettent un accroissement des rendements dès la
avec résidus a été notée.
première saison des pluies. L’influence du phosphore est déterminant
sur les effets immédiats des types de fumure montrant l’intérêt d’asso-
Efet fertilisant et de la production
cier des amendements phosphatés aux amendements organiques.
fourragère de deux graminées
introduites dans Les rotations en
Injluence des conditions bydriques et du travail du sol sur les effets
substitution à La jachère naturelle
améLiorants des amendements organo-minéraux
Les deux (2) graminées fourragères,
A travers l’utilisation des ressources naturelles disponibles dans le sud du
Andropogon gayanus Kuntb var. bisquamu-
bassin arachidier, l’objectif de cette étude était de corriger durablement
htus et Panicum maximum Jacq. cv. CI,
les carences minérales des sols tout en augmentant I’effrcience d’utilisa-
s’étaient bien implantées dès la première
tion de l’eau par les cultures.
année avec des taux de survie de 78 et
965% respectivement.
Interaction eaufertilité dans Le cadre d’un amendement organo-minéral à
Lkide du travail du sol. Cette étude a été réalisée dans la zone maïzicole
Des relevés phyto-sociologiques ont per-
(rotation mil/arachide) à Nioro. Les rendements sont faibles quel que
mis de recenser dans la jachère naturelle 59
soit le traitement et varient de 960 à 1 180 kg/ha pour les pailles et de
espèces dont 41 herbacées et 18 ligneuses,
710 à 1 880 kg/ha pour les grains. Les rendements pour le traitement
de déterminer les abondances/dominances
labour et apport d’engrais (LE) sont significativement inférieurs à ceux
allant de 1 à 3 et des taux de recouvrement
des trois (3) autres traitements qui ont des effets similaires (LE + apport
variant de 0 à 10%. En décembre de la
de Phosphogypse/PG; LE + apport de fumier ; LE + PG + fumier). Il
même année, les relevés réalisés ont donné
apparaît que la fumure vulgarisée n’est pas suffisante pour obtenir de
les résultats suivants : 27 et 28 espèces her-
bons rendements. De plus, l’effet de l’apport complémentaire de PG est
bacées et ligneuses, 1 à 3 et 1 à 2 d’abon-
comparable à celui du fumier.
dance/dominance et 0,5 à 15 et 0,5 à 3%
de taux de recouvrement pour les herba-
Efets de méhzges de phosphate de Taïba
cées et les ligneux respectivement.
et de phosphogypse sur Les cultures et les sols
Pour la production fourragère, la jachè-
Pour la production de mil, le traitement 25% de phosphate de Taïba et
re naturelle, 1’Andropogon gayanus et le
75% de phosphogypse semble assurer les rendements optimums aussi
Panicum maximum ont donné des ren-
bien en mil grain qu’en paille. S’agissant de la culture de l’arachide, la
dements moyens en fourrages respectifs
production optimum en gousses bigraines et en fanes serait favorisée par
de 5 875, 10 941 et 8 291 t ms/ha en
le traitement 50% de phosphate de Taïba et 50% de phosphogypse.
coupe réalisée en avril 1997. En
décembre, 2 752, 18 668 et 7 634 t
ms/ha ont été obtenues en une coupe
avec respectivement la jachère naturelle,
1’Andropogon gayanus et le Panicum
maximum. Les différences observées
entre les rendements moyens des trois
(3) traitements même considérés 2 à 2 à
la suite des deux (2) coupes d’avril et
décembre 1997 sont très hautement
significatives.
q Rapport Annuel 1997

Essai banque fourragère (yéri Guèye 1996). Les résultats obtenus, après
Agroforesterie
deux années d’expérimentation montrent que :
le taux de survie varie entre 87% (Gliricidia sepium) et 98%
l
Banques fourragères
(Bauhinia rufescens) avec une moyenne générale de 92% un écart type
de 14 et un coeffkient de variation de 16%. Contrairement au facteur
Neuf (9) espèces locaies et exotiques
espèce, l’analyse de variante n’a pas montré une différence significative
(Combretum aculeatum, Zizyphus mau-
pour l’écartement ;
ritiana, Moringa oleifera, Hardwickia
pour la croissance en hauteur et en diamètre, l’analyse statistique n’a
l
binata, Calotropis procera, Bauhinia
montré de différence significative que pour le facteur espèce.
rufescens, Albizzia lebbek, Caesalpinia
Caesalpinia ferrea a donné le meilleur résultat (TO cm). Viennent
ferrea et Gliricidia sepium) ont été intro-
ensuite Combretum aculeatum, Zizyphus mauritiana, Gliricidia sepium,
duites en station (Bambey) en 1993.
Baubinia rufescens et Hardwickia binnata.
Après trois années d’essais, trois espèces
(Calotropis procera, Albizia lebbek et
Haies vives
Moringa oleifera) ont été éliminées et les
six autres ont été transférées en milieu
Les espèces à croissance rapide et à élagage naturel telles que Acacia nilo-
paysan (Yéri Guèye).
tica et Acacia tortilis sont relativement performantes du point de vue de
la croissance en hauteur et du taux de survie. Zizypbus mauritiana (l’une
Essai banque fourragère (Bambey 1993).
des espèces les plus prisées de par sa production de fruits et de fourrage)
Après quatre années d’expérimentation
connaît des diffkultés au niveau des sols dior (sol ferrugineux tropicaux
et quatre coupes, les observations ont
lessivés). L’association pied à pied Acacia laeta et Acacia mell;fera semble
montré que :
plus indiquée du point de vue impénétrabilité.
Zizyphus
mauritiana,
Cultures en couloirs
l
Combretum
aculeatum,
Caesalpinia ferrea et
Bauhinia rufescens sont plus adaptes aux
La technologie agroforestière de culture en couloir a été testée en vue de
conditions pédoclimatiques du site et
l’amélioration de la fertilité et du statut organique des sols de plateau en
aux coupes répétées. Leurs taux de suvie
Casamance (Djimande 1, Djimande 2 et Soutou) avec des espèces
sont supérieurs à 90% ;
ligneuses (Leucaena leucocepbah,
Gliricidia sepium, Acacia bohericea,
Hardwickia binata, Zizyphus maurittina
Cassia siamea). Les variables dendrométriques des arbres ont été mesurées
l
et Ghicidia sepium sont plus perfor-
ainsi que la biomasse produite. Les rendements ont été évalués de même
mants pour la production biomasse et
que la compétition entre les lignes d’arbres et les lignes de cultures adja-
Moringa ohzyerz, Cahropis procera et
centes. Pour les arbres, seul Cassia siamea a montré une bonne croissance
Albizzia lebbek sont beaucoup moins
en hauteur (2,90 m en moyenne) et un taux de survie égal à 95% dans la
performants pour la survie, après coupe
parcelle de Djimandel contre 90% à Soutou et 66% dans la parcelle de
et pour la production de biomasse ;
Djimande 2. La production de biomasse est très élevée. Gliricidia sepium
généralement, la coupe à 50 cm est
a bien rejeté après coupe mais au moment des cultures, les arbres avaient
l
plus favorable pour la survie des arbres et
perdu leurs feuilles et la compétition avec les cultures adjacentes était
pour
la production de biomasse.
faible. Enfin, Acacia bolosericea n’a pas bien répondu à la coupe.
Hardwickia binnata et Ghropis procera
font, cependant, exception à la règle,
L’effet des haies sur les lignes adjacentes d’arachide est différent d’une
leurs taux de survie et leur production de
espèce ligneuse à l’autre et est hautement significatif au seuil de 5%. L’effet
biomasse étant plus importants pour la
de Cassis siamea sur la culture est remarquable alors que Gliricidia et
coupe rez-terre que pour celle à 50 cm ;
Leucaena semblent améliorer les rendements des cultures adjacentes.
la densité de plantation n’a pas un
l
effet significatif sur les variables taux de
survie, biomasse foliaire et biomasse
ligneuse après 4 ans.
ra Rapport Annuel 1997

Sylviculture
Production de matières organiques dans les étables préconisées. L’apport de
litière a été effectué avec des quantités allant de 7 à 20 kg sous les ani-
La production en pépinière de plusieurs
maux par étable chaque semaine en fonction des paysans et des dispo-
espèces a été réalisée (projet jachère). Elle
nibilités en pailles. Les quantités de matières organiques recueillies dans
a concerné des espèces d’arbres fruitiers
les fosses ont fortement varié selon les exploitations. Elles varient entre
forestiers comme Saba senegalensis (mad),
3,7 et Il,35 kg de matières brutes par jour et par UBT Pour ce qui est
Landolphia heudekki (toi), Apbania sene-
de la qualité du fumier produit, les teneurs en azote et en éléments
gakwsis (khéwar) , Anacardium occidentale
minéraux (potassium et calcium) sont plus élevées que ceux obtenus
(darcassou)... Afin d’identifier les poten-
pour la poudrette traditionnelle.
tialités des jachères en basse et moyenne
Casamance, plusieurs inventaires d’es-
Résultats agronomiques. Le fumier produit a été testé sur des parcelles de
pèces ont été réalisés par le CRA de
culture (rotation mil/arachide). Les résultats ont montré de faibles pro-
Djibélor: (i) inventaire des espèces à
ductions (553 kg/h a p our le témoin ; 646 kg/ha pour le fumier simple ;
haute valeur ajoutée (alimentaire) ; (ii)
636 kglha pour le fumier amélioré).
inventaire des espèces fruitières comes-
tibles ; et (iii) inventaire des espèces utili-
sées dans la pharmacopée traditionnelle.
Fixation biologique de l’azote
Intégration
Le Laboratoire National de Recherches sur les Productions Végétales a
agriculture/élevage
mené des activités en microbiologie sur les bactéries, symbiotes de Iégu-
mineuses, fixatrices d’azote et réalisé une application sur le haricot vert
(Pbaseoh vzdgaris) .
Pe$ormances
techniques et
économiques de Iémboucbe bovine
Une collection de 657 souches de micro-organismes de la famille des rhi-
et effet de la stabulation
zobiacées a été mise à jour (vérification de la pureté) et est disponible pour
sur la gestion de la fertilité des sols
la communauté scientifique (préparation d’un catalogue du MIRCEN).
Peformances techniques et économiques de
Une expérience a été réalisée en serre dans laquelle Pbaseolus vufgaris a
L’embouche. Pour une durée d’embouche
été cultivé sous différentes concentrations (0 ; 2,5 ; 5 ; 10 mM) de nitra-
de 72 à 90 jours, une augmentation de
te (KN0.7) et inoculé avec la souche ISRA 353. Les résultats ont mon-
poids de 49,8 kg à 74,7 kg a été notée.
tré que le nombre de nodules est passé de 11 à 172 aux concentrations
Cette variation tient compte de I’alimen-
de 0 à 2,5 mM de KN03. A partir de cette concentration, le nombre de
tation et de la catégorie des animaux. Les
nodules a diminué, passant de cinq (5) nodules à 5 mM KNOj à une
performances économiques ont été rele-
absence de nodules à 10 mM de KNO3.
vées avec un taux de rentabilité des opé-
rations variant entre 7,65 et 47% selon
L’effet de l’inoculation au champ de Pbaseolus vulgaris a été testé avec la
les animaux. Des stratégies d’utilisation
souche ISRA 353. Les résultats obtenus ont montré un effet positif de
des ressources alimentaires du bétail au
l’inoculation sur le poids sec des nodules (1,5 g/plante pour les plantes
sein de l’exploitation ont été proposées.
inoculées contre une moyenne de 0,23 g/plante pour les plantes non
Des tests d’amélioration de la qualité
inoculées ayant reçu ou non de l’urée à raison de 100 kg/ha) et le ren-
nutritive des fourrages grossiers par
dement en gousses (3,5 tlha contre 2,5 t/ha).
apport d’urée (foin de brousse et pailles
de céréales) ont été effectués. Chez les
animaux qui ont bénéficié des recom-
mandations alimentaires formulées, le
gain moyen quotidien (GMQ) est passé
de 368 g à 662 g soit une efficacité zoo-
technique de 44%. La rentabilité de
l’embouche chez les animaux test a varié
entre 20 et 55% selon les catégories.
ra Rapport Annuel 1997

Les résultats scientifques
Enfin, une analyse du fonctionnement des aménagements hydro-agri-
Gestion de l’eau
coles dans le delta a été réalisée sur le plan des caractéristiques hydrau-
liques ainsi que sur les plans organisationnel, social et foncier. Cette ana-
lyse a permis de mettre en exergue les difficultés et les dysfonctionne-
ments des modes actuels d’utilisation et de gestion de l’irrigation dans
Le suivi de l’évolution des eaux et des
sols sur la bordure ouest du lac de Guiers
les aménagements de référence.
et dans le delta central (région du fleuve)
a montré que la profondeur de la nappe
phréatique est très variable d’Est en
Ouest, des rives du lac vers les dunes
Publications, rapports, communications scientifiques
rouges longitudinales. C’est au niveau des
parcelles irriguées que la nappe phréatique
Atelier «Agroforesterie et redressement de la fertilité des sols dans la zone sud bassin ara-
chidiew. ISRA/CRA de Kaolack :
est plus proche de la surface du sol. La
-Dia Touré F., Badiane A., Sène Ma., Sène Mo., Etude des performances tech-
salure de l’eau de la nappe est très forte-
niques et économiques de l’embouche bovine et de l’effet de la stabulation SUC
ment variable, également dans la direction
la gestion de la fertilité des sols. 22 p.
est-ouest avec une salure très élevée, supé-
l Sarr D.Y., Sène Ma., Production et valorisation de compost en exploitations pay-
rieure à 20 mS/cm sur les rives du lac, et
sannes. 20 p.
supérieure à
l
Sène Ma., Tests de variétés améliorées avec des amendements organiques et
13 mS/cm dans les parcelles
phosphatés pour l’amélioration de la fertilité des sols dans le terroir de Ndoff
en jachère. Au niveau des parcelles irri-
11 p.
guées, la salure de la nappe phréatique est
l Diatta M., Ndour B., Seck C., Projet de recherche collaborative en agrofores-
bien moins importante que celle des par-
rerie : rapport de synthèse des résultats. 8 p.
celles en jachère ou celle que l’on trouve
l
Sène Mo., Ndiaye C., Méthode d’évaluation d’une stratégie d’aménagement de
terroir appliquée à deux villages du Sine-Saloum. 11 p.
en dessous des rives du lac. Elle est sans
Badiane N. A., Regional Project RAF/5/036, 1 ncreasing food security in sub-saharian
danger pour les rendements des cultures
Africa reports of 1995-1997 activities - Senegal -Nutrients monitoring. ISRA, 20 p. +
maraîchères qui sont implantées en place,
annexes.
pour autant que le toit de la nappe phréa-
Badiane N. A., Lesage B, Dia F., Dicye Faye M., Mbengue H., Ndour B., NaheDiouf
M., Rapport de synthèse 1995/1997. Gestion integrée des ressources naturelles par les
tique soit en dessous de l’épaisseur de sol
groupements féminins dans le département de Bambey recherche collaborative.
explorée par le système racinaire des
ISRA/NRBAR/F.J.B.S, 20 p. + annexes.
plantes cultivées. Elle constitue cependant
Badiane N. A., Sène M., Lesage B., Rapport de synthèse 1991-1996. Recherche d’ap-
une réserve d’eau très intéressante pour
pui/volet agropédologique. ISRAIProjet Agroforestier de Diourbel (FIDA). ISRA, 16 p.
+ annexes.
des arbres fruitiers (des agrumes) qui peu-
Diatta M., Diédhiou I., Amélioration et gestion de la jachère en Afrique de l’ouest.
vent être introduits dans la parcelle, et qui
Projet 7 ACP RPR 269. Rapports scientifiques de deuxième année (juillet
pourraient probablement contribuer à
1996/juin1997).
ISRA/UE/CORAF, Kaolack (44 et 8 p.)
rabattre le toit de la nappe phréatique. Au
Daré W., Analyse organisationnelle, sociale et foncière autour de deux aménagements
niveau du Delta Central, aussi bien qu’au
hydro-agricoles dans le delta du fleuve Sénégal. Rapport d’activités 1997, Document
ISRA/PSI, Saint-Louis, 30 p., fig, cartes, rab.
niveau de Gnith, la salure de l’eau d’irri-
Dieye M., Caracterisation des sols du Diéri sur la facade ouest du lac de Ciuiers. ISRA.
gation est acceptable pour son utilisation
PSIICORAF. 25 p.
pour les cultures maraîchères. Le pH des
Pérez P., Albergel M., Diatta M., Grouzis M., Sène M., Rehabilitarion of a semi-arid
eaux ne semble pas poser de problèmes
ecosystem in Senegal. 1. Experiments at the hillside scale. Agriculture and
particuliers.
Environement 65 : 95-106.
Sarr D.Y., 1997. Aménagement de bas-fonds : caractérisation socio-économique d’un
site de recherche dans l’arrondissement de Wack-Ngouna. Rapport ISRA/CRA de
.
Afin d’améliorer l’efficience des réseaux
Kaolack. 11 p.
d’irrigation gravitaires sur la bordure
Sène A., Analyse socio-économique de la technologie de la haie vive. Rapport annuel
ouest du lac de Guiers, la mise en place
ISRA/CRA de Kaolack.
Sène M., Adaptation des techniques culturales paysannes pour l’amélioration de l’im-
d’un film plastique sur la longueur du
plantation de l’arachide dans le bassin arachidier du Sénégal. In : Pirot R., Parret S.,
canal d’irrigation a été testée. Un gain
Manichon H. (eds). Le travail des sols dans les systèmes mécanisés tropicaux. Actes du
de 30% sur les 345 premiers mètres du
colloque de Montpellier (France) du 11 au 12 Septembre 1996. Collection CIRAD-
canal a été obtenu représentant presque
SAR-Colloques, 160 p.
les deux tiers du volume d’eau qui se
Tamba A., Elaboration de stratégies nationales pour la recapitalisation de la fertilité des
sols en Afrique subsaharienne. Lomé (Togo) du 21 au 25 Avril.
perdait par infiltration. Le bénéfice de
cette méthode, accessible aux exploi-
tants, a été clairement montré.
El Rapport Annuel 1997

Impact de la dévaluation
Au cours de l’année 1997, les activités du Bureau d’Analyses Macro-
Economie des
Economiques (BAME) ont été essentiellement consacrées à l’étude de
l’impact de la dévaluation du francs CFA (en matières de productivité,
filières et des
d’investissements et de compétitivité) sur les revenus et la sécurité ali-
mentaire au Sénégal (convention ISRAPRISAS).
produits
Quatre (4) filières ont été étudiées : (i) bétaikiande bovine ; (ii) ara-
chide ; (iii) oignon ; (iv) coton. Les données collectées et relatives aux
différents éléments de la filière (approvisionnement en intrants, pro-
duction, commercialisation et consommation) ont permis de confec-
tionner les budgets, de déterminer les marges commerciales, de recons-
tituer le compte de chaque filière, d’en apprécier la compétitivité et
d’analyser l’utilisation des revenus.
1. Filière bovine
Evolution des revenus
Les acteurs de la filière ont
pu répercuter différem-
ment les hausses des coûts
d’acquisition qu’ils ont
subies. Les consommations
intermédiaires ont aug-
menté considérablement
pour le boucher (4O%),
comparé au producteur
(6%) et, dans une moindre
mesure, pour le chevillard
(8%) et les dioulas (9 et 16%). Ces i érentes variations ont conduit à
d ff
une baisse substantielle du revenu net d’exploitation de 48% pour le diou-
la et de 19% pour le boucher. Par contre, une augmentation des revenus
de 25% pour le producteur et de 42% pour le chevillard a été notée.
Compétitivitf!
La compétitivité de la filière bovine au Sénégal s’est améliorée par rap-
port à sa concurrente européenne dès les premières années de la déva-
luation. Selon les statistiques du ministère du commerce (considérant
uniquement ce qui transite par le port et l’aéroport de Dakar), le poids
des importations nettes de viande s’élevait à I 954 tonnes en 1990
contre seulement 827 tonnes en 1994. Par ailleurs, une progression de
l’offre nationale de viande a été constatée, passant de 80 107 tonnes en
1992 à 88 756 tonnes en 1995. Les proportions des exportations nettes
(importation moins exportation} par rapport à l’offre globale sont pas-
sées de 2,5% à 0,9%.
q Rapport Annuel 1997

Evolution des prix
une contrainte pour tirer pleinement profit de la dévaluation. Les che-
villards s’adonnent de plus en plus à l’intégration verticale. En outre,
Pour la majorité des acteurs de la filière
malgré l’absence de données chiffrées, les importations de bétail du Mali
bovine établis en zone Sylvo-Pastorale,
semblent contribuer à stabiliser les prix au consommateur.
la dévaluation s’est traduite par une
hausse généralisée des prix du bétail et
de la viande. Par exemple, à Dahra, les
2. Filière oignon
prix des bovins, en saison des pluies,
sont passés de 325 F CFA le kg vif (qua-
Changements observés dans lorganistion de h fzlière
lité extra) avant la dévaluation à 410 F
CFA. Le prix de la viande bovine est
Depuis le désengagement de 1’Etat des activités marchandes et de pro-
passé de 800 F CFA à 1200 F CFA le
duction des intrants agricoles, de nombreux opérateurs privés ont inté-
kg. Il convient de souligner que quand
gré la sous-filière semences horticole.
Dahra, principal centre de regroupe-
ment, affiche des prix au kg vif compris
Le renchérissement du coût des semences importées s’est traduit par un
entre 410 et 475 F CFA, au Mali, ces
changement dans les stratégies d’investissement avec notamment l’ins-
mêmes prix au niveau des points de col-
tallation de producteurs de semences dans la vallée du Fleuve pour tirer
lecte primaire sont de 260 F CFA (375
le meilleur profit des opportunités qu’offrent les aménagements hydro-
F CFA au niveau des points correspon-
agricoles. 11 convient de souligner la présence d’un opérateur belge qui
dants au Sénégal).
a intégré en 1995 la sous-filière production de semences d’oignons. A
partir de ses entrepôts, la conservation d’oignons d’une capacité totale
Investissement et productivité
de 2000 tonnes, il alimente le marché national pendant l’hivernage.
Depuis 1996, l’approvisionnement régulier de cette unité en semences
La consommation divermectine, u n
graines de qualité est assuré grâce à la production de bulbilles mères
déparasitant interne et externe chez les
obtenues dans des parcelles d’une superficie d’un hectare.
animaux, est passée, dans la région de
Louga, de 25 000 doses avant la déva-
Le prix très élevé des semences a beaucoup stimulé le développement de
luation à 45 000 doses. L’anabot, anti-
la vente au détail qui constitue une stratégie très efficace dans les sys-
toxine botulinique, a vu sa consomma-
tèmes de production à faible niveau de capital et dépourvus de tout
tion augmenter rapidement après la
mécanisme de soutien des prix.
dévaluation de 750 à 1250 flacons dans
une seule officine. Cet engouement ne
Le schéma de distribution des engrais est resté pratiquement le même en
peut pas être liés aux seuls effets de la
dépit de la libéralisation des importations et de la commercialisation. Le
dévaluation du CFA. Néanmoins, le
changement majeur noté concerne l’intervention des distributeurs pri-
changement de parité semble avoir amé-
vés à côté des distributeurs agréés par la SENCHIM.
lioré la trésorerie des pasteurs leur per-
mettant l’accès aux médicaments. Sans
Enfin, il convient de noter les investissements consentis dans le domai-
ces investissements, les éleveurs auraient
ne de la conservation. La coopération belge a permis aux entrepôts de
payé un lourd tribut en terme de mor-
Dakar de se doter d’infrastructures adéquates pour la conservation de
talité durant l’année 1996.
2000 tonnes d’oignon. Ceci leur a permis de financer les producteurs en
intrants pour une valeur de 30 millions de CFA et d’injecter d’impor-
11 ressort de l’étude que les effets de la
tantes sommes pour l’achat de la production (30 millions et 57 millions
dévaluation sont répartis de façon
de CFA pour les campagnes 1994195 et 95196 respectivement).
variable entre les acteurs de la filière. Les
pasteurs et les embaucheurs montrent
SuperjGies cultivées et production
des comportements positifs soit en
investissant pour améliorer et assurer la
Les superficies emblavées en oignon ont augmenté au cours des der-
durabilité de leurs systèmes soit en
nières années. Elles sont passées de 2 185 ha (1992/93) à 3 380 ha
adoptant des stratégies de réduction des
(1996/97) soit une hausse de 54,7%. La même tendance a été observée
charges journalières. La réponse des pas-
pour la production qui a presque doublé, passant de 43 600 tonnes à 76
teurs à la demande en bétail est positive.
500 tonnes. Les régions de Louga (Lompoul), Saint-Louis (vallée du
Les taux d’intérêt dans le secteur infor-
Fleuve) et des Niayes (Thiès et Dakar) sont restées les grandes zones de
mel restent assez élevés et constituent
production.
q Rapport Annuel 1997
-

Exportations et importations
leurs concurrents des autres régions se tournaient vers les grandes cul-
tures. Cette stratégie a disparu avec la dévaluation et la libéralisation des
Les exportations contrôlées ont forte-
importations d’oignon.
ment diminué au lendemain de la déva-
luation, passant d e 21 t o n n e s e n
C’est durant la saison froide que l’offre de l’oignon local sur le marché
1993194 à 6 t o n n e s e n 1994195.
national est réduite. Cependant, il n’y a pas véritablement de rupture
Toutefois, leur reprise a été notée (29
dans l’approvisionnement des consommateurs en oignon car cette sai-
tonnes) depuis la campagne de produc-
son correspond à la période principale de commercialisation de l’oignon
tion 1995196.
importé. Jusqu’en 1995, le marché était caractérisé par une absence tota-
le de l’oignon local entre novembre et janvier.
Les importations ont chuté après la
dévaluation passant de 8 043 t en
Evolution des marges
1993/94 à 5 470 t en 1994/95. Elles ont
accusé ensuite une forte hausse (17 890
Une hausse assez importante du coût des intrants a été constatée après
tonnes en 1996/97).
la dévaluation. Les prix se sont ensuite maintenus à un niveau relative-
ment élevé pour les engrais. Le coût moyen de l’engrais par hectare est
L’analyse du calendrier cultural a mon-
passé de 88 800 F CFA en 1993/94 à 157 800 F CFA en 1996/97 pour
tré que les premiers oignons produits
une exploitation gérée par une femme soit une hausse de 77,6%. Les
dans la zone de Potou (variété Violet de
chiffres obtenus pour le sourga (métayer) sont plus élevés mais la haus-
Galmi) commencent à arriver sur le
se est moins importante (178 100 CFA en 1993/94 et 186 800 CFA en
marché à partir du mois de février. La
1996197 soit 54,9% d’augmentation). Le coût élevé de l’engrais s’ex-
récolte dure jusqu’en juin mais l’offre
plique par le fait que dans la plupart des cas, cet intrant est acheté à cré-
reste massive en mars/avril. Cette situa-
dit ou auprès des banas-banas.
Dans ces cas, les prix sont significative-
tion s’explique par l’uniformité des iti-
ment plus élevés par rapport au paiement comptant chez les grossistes
néraires techniques appliqués par les
ou importateurs.
producteurs. La plupart d’entre eux réa-
lisent le
semis
en pépinière en
Au niveau de l’exploitation du chef de ménage, le coût total des intrants
novembre/décembre. Le repiquage a
par sourga varie entre 33 600 et 38 700 F CFA. Pour le sourga familier,
lieu en janvier/février et la récolte à par-
le coût est moindre (de 24 300 à 37 700 F CFA).
tir du mois d’avril. Ainsi, depuis la
dévaluation et la libéralisation du com-
Avant la dévaluation, les prix des engrais étaient en hausse constante
merce des produits agricoles, la produc-
d’année en année sauf pour le 10-l O-20 (utilisé par les maraîchers) qui
tion du Violet de Galmi s’étale sur six
a vu son prix baisser régulièrement. Mais depuis 1994, la situation a
mois.
radicalement changé et le coût de cet engrais a commencé à augmenter.
Pour les autres intrants, les prix se sont stabilisés au cours des campagnes
La fin de la réglementation des impor-
agricoles suivantes. Les prix des semences ont même diminué en raison
tations d’oignons en 1994 a favorisé le
de la baisse du prix de la variété Rouge d’Amposta.
développement de la culture du Rouge
dAmposta. Cette variété prend le relais
Dans tous les cas, les doses d’intrants et les superficies n’ont pas changé
du Violet de Galmi sur le marché dès le
significativement pour les exploitations gérées par les femmes à l’excep-
mois d’avril.
tion de la dose de fumure organique qui a connu une hausse régulière
depuis la campagne 1993/94. Ce phénomène est sans doute lié à la légè-
Avant la dévaluation, le développement
re diminution du coût de cet intrant. Pour l’engrais, il a été aussi noté
de la production d’oignons dans toutes
une légère hausse. Cette stratégie adoptée par les producteurs compen-
les régions du pays avait amené certains
se certainement la baisse des rendements observée.
grands producteurs de Potou à changer
de stratégies en vue d’optimiser leur
En règle générale, les coûts des intrants à l’hectare fournis aux sourgas
profit. Pendant la saison froide
(366 900 F CFA en moyenne) sont supérieurs à ceux utilisés par les
(décembre/février), la plupart des super-
femmes (329 100 F CFA). Les chefs de ménage cherchent en effet à
ficies, initialement cultivées en oignons,
favoriser une amélioration de la productivité en fournissant plus d’in-
étaient emblavées en pomme de terre.
trants aux sourgas.
Ces producteurs se consacraient exclusi-
vement en hivernage à l’oignon quand
q Rapport Annuel 1997

Evolution des revenus
la part des revenus affectés à la consommation au détriment de l’inves-
tissement dans les différentes filières agricoles. Dans tous les cas, les pro-
L’absence de données précises sur l’en-
ducteurs, notamment les femmes, ont tendance à réduire les risques en
semble des coûts des intrants pendant la
accordant la priorité à l’investissement dans des activités non agricoles
période post dévaluation ne facilite pas
comme le commerce de céréales et l’aviculture. En plus de l’augmenta-
l’analyse des effets de l’ajustement
tion des dépenses pour l’alimentation du ménage liée au renchérisse-
monétaire sur les revenus des paysans.
ment des différents aliments de base (riz, mil, huile, viande et poisson),
En supposant que les quantités d’in-
on constate des investissements dans les biens durables avec notamment
trants ont très peu changé avec la déva-
des maisons en dur dans les villages ou en milieu urbain.
luation, il est possible de reconstituer le
budget de culture de la période ante
Marges de commercialisation
dévaluation en procédant à une simula-
tion sur les prix.
Le prix de l’oignon est élevé entre juillet et mars avec un pic en période
de saison froide (réduction de l’offre d’oignon local sur le marché).
Les résultats montrent que les marges
brutes sans main d’œuvre ont accusé
Globalement les marges brutes observées entre les grossistes et les produc-
une hausse sensible aussi bien pour la
teurs ont accusé une baisse régulière entre 1992 et 1995 passant de 40 F
femme que pour le sourga. Cependant,
CFAlkg à 27 F CFAlg soit -32%. En revanche, les détaillants ont vu leurs
l’amélioration notée a été plus nette
marges brutes augmenter de 97% avant de commencer à baisser. L’activité
pour le sourga. Par ailleurs, les temps de
de grossiste qui semblait présenter plus de sécurité que celle des autres opé-
travaux de femmes sont restés plus éle-
rateurs est en fait exposée aux fluctuations saisonnières du cours de l’oi-
vés que ceux des sourgas (2076 jours/ha
gnon. Le détaillant n’est plus obligé de brader sa marchandise quand les
en moyenne contre 1067).
cours sont à leurs niveaux les plus élevés pour des problèmes de conserva-
tion. Le ratio prix détaillant sur prix au producteur qui était de 0,41 durant
L’exploitation de l’oignon est rentable
la période 1989-1993 est passé 0,65 en 1995.
pour le chef de ménage. Son revenu net-
moyen est de 1 350 000 F CFA soit
L’approvisionnement régulier et en quantité suffisante du marché natio-
150 000 F CFA par mois. La rémunéra-
nal en oignon, lié à l’accroissement de la production à partir de 1995, a
tion journalière du sourga (1378 F CFA
favorisé la compression des prix observés.
en moyenne) dépasse le coût de la main
d’oeuvre agricole au Sénégal qui est de
Les résultats des enquêtes ‘menées auprès des bana-banas montrent que
l’ordre de 1000 F CFA par jour de travail.
les principaux coûts de commercialisation sont constitués par les frais de
déplacement du convoyeur ou bana-bana, de logement (cas rare), de
De nombreux chefs d’exploitation com-
transport, d’emballage et de courtage (coxeur). Ils s’élèvent en moyenne
mencent à remettre en cause le système
à 10,76 F CFA/kg. La marge nette des bana-banas varie entre 19 et 34
de métayage du fait du coût élevé des
F CFA/Kg, (moyenne de 25,6 F CFA). En intégrant les pertes qui
intrants et de l’entretien des sourgas
varient entre 1 et 3%, on obtient une marge nette moyenne de 23,83 F
ainsi que de la part importante du pro-
CFA/kg qui représente 19,7% du prix d’achat.
duit de la récolte octroyée à ces ouvriers
agricoles. Ils pensent moderniser leurs
Pour les détaillants, la marge moyenne nette est de 27,16 F CFA/kg sans
exploitations par l’acquisition de moto-
perte et de 22,70 F CFAlkg avec perte. Cette marge qui représente 15%
pompes de manière à réduire le facteur
du prix d’achat moyen est très variable, le minimum enregistré est de
travail. Ce qui va faire évoluer ce systè-
8,75 F CFA/kg 1 q
a ors
u e 1e maximum s’établit à 5 1,29 F CFA/kg. Les
me de partage vers un simple salariat.
coûts de commercialisation sont relativement faibles, ils représentent
24,35% de la marge brute, soit en moyenne 7,67 FCFA/kg.
Les enquêtes n’ont pas permis d’avoir
une idée précise de l’utilisation des reve-
Contraintes et opportunités de développement de la filière
nus générés par l’exploitation de I’oi-
gnon notamment en matière de réinves-
Le développement de la filière oignon au Sénégal reste confronté à de
tissement dans la filière. Cependant, la
nombreuses contraintes qui touchent l’ensemble du secteur horticole.
dévaluation s’est traduite chez les pay-
Ces contraintes sont d’ordre institutionnel, écologique et économique.
sans sénégalais par un accroissement de
Rapport Annuel 1997

Les importants changements macro-
Malgré ces différentes contraintes, la filière présente un certain nombre
économiques intervenus au cours de ces
d’opportunités parmi lesquelles une réelle possibilité de développer des
dernières années ont affecté la filière. En
exportations. En effet, la production sénégalaise est mieux étalée sur
effet, l’ajustement structure1 avec le
l’année et le coût des intrants y est relativement faible.
désengagement de I’Etat et la réduction
des subventions sur les intrants, l’ajuste-
ment monétaire et la libéralisation de
3. Filière arachide
l’économie ont contribué à I’augmenta-
tion du coût des facteurs de production.
Charges déqloitation
Par ailleurs, la libéralisation du com-
merce des intrants n’a pas été accompa-
Les coûts de production sont passés du simple au double pour les par-
gnée par la mise en place d’un mécanis-
celles fertilisées alors que dans les champs sans engrais, ils ont connu une
me de contrôle de la qualité des
progression de 80%. Les semences ont le plus contribué à cette hausse
semences importées. La situation est
avec des variations respectives de 90 et 70% pour les deux technologies
d’autant plus grave que les intrants sont
(avec et sans engrais).
désormais livrés à crédit aux produc-
teurs par des commerçants.
Les prix des principaux intrants ont varié entre 50 et 88%. Les engrais
ont connu les plus fortes hausses. Malgré cela, la tendance dans l’utili-
Dans les Niayes se pose le problème de la
sation d’engrais est à la hausse même si les quantités épandues restent
profondeur de la nappe phréatique et des
très faibles. Les doses sont de l’ordre de 15 à 35 kg par hectare. Pour
coûts importants d’exhaure engendrés
faire face à la baisse de la fertilité des terres, 15% des dépendants et 38%
par son exploitation. Ce phénomène est
des chefs d’exploitation ont eu à procéder à des modifications dans leur
à l’origine de la reconversion de certains
pratique culturale en adoptant des technologies alternatives telles que les
petits producteurs traditionnels en
haies vives, l’épandage d’écailles de poisson ou de compost.
ouvriers agricoles dans certains villages.
Les quantités semées ont connu des baisses dans les zones de produc-
En outre, les sols sont pauvres en
tion. Cette diminution des semences utilisées a été plus marquée dans
matières organiques, dégradés par la
l’est et au centre sud contrairement aux producteurs du centre nord qui
salinité et l’érosion, infestés de néma-
ont augmenté les quantités semées.
todes et de maladies telluriques du fait
de la monoculture et des mauvais cycles
La tendance au non renouvellement du matériel agricole se confirme.
culturaux. S’y ajoute l’arrivée de nou-
L’âge de réforme préconisé est largement dépassé pour la presque totali-
veaux producteurs qui ne favorise nulle-
té de l’équipement disponible. En moyenne, les houes et semoirs recen-
ment l’accès aux terres de bonne qualité.
sés sont utilisés depuis une vingtaine d’années entraînant un accroisse-
ment des frais d’entretien (environ 60%). Les nouvelles acquisitions en
Lenclavement de certaines zones de
matériels ont été insignifiantes toutes catégories confondues.
production comme Lompoul et les
Niayes ainsi que la faiblesse voire I’ab-
Production
sente de capacités de conservation
contribuent à l’augmentation des pertes
La baisse tendancielle de la production arachidière résulte de l’interac-
post-récoltes pour l’oignon. A cela il
tion de plusieurs facteurs dont les plus déterminants sont la baisse de la
faut ajouter la teigne (Pbtorimaea oper-
fertilité des sols, les difficultés d’acquisition des intrants (engrais,
culella) qui cause des ravages dans les
semences) et leur faible niveau d’utilisation, l’usure du parc de matériels
stocks de pomme de terre.
agricoles, le faible prix de l’arachide en coques par rapport aux céréales
et surtout la détérioration des conditions climatiques. La précocité de
L’absence d’un véritable système d’in-
l’hivernage suivie de pauses pluviométriques en 199511996 ont eu une
formations sur les marchés (prix bord
influence négative sur la production. Le contexte post dévaluation est
champ, prix de gros, prix de détail,
marqué par une augmentation des quantités d’arachide écoulées dans le
quantités offertes...) pour l’ensemble
circuit informel.
des acteurs de la filière n’est pas de natu-
re à renforcer la capacité de négociation
des producteurs face aux commerçants
et autres intermédiaires.
q Rapport Annuel 1997

Analyse de h rentabilité
La culture de l’arachide sans engrais est plus intéressante en terme de reve-
nu nominal. Si l’on tient compte de l’inflation dont le taux a été estimé à
Une comparaison des marges nettes sans
4% en 1997, les revenus réels auraient augmenté entre 86% et 104%
la main d’oeuvre montre l’effet positif de
la dévaluation sur les deux technologies
Utilisation des revenus
(avec et sans engrais). La dévaluation a
engendré une hausse des revenus nomi-
La dévaluation s’est traduite par une plus forte implication des produc-
naux des producteurs pour les deux spé-
teurs dans des activités extra agricoles. En effet, on note un accroissement
culations choisies (entre 71 % et 74 %
de la part des revenus affectés à l’achat de biens de consommation au
pour l’arachide et de 76 à 85 % pour le
détriment de l’investissement dans l’agriculture. Les paysans estiment que
mil et le sorgho). La diminution du ratio
l’augmentation des produits agricoles n’a pas eu un impact substantiel
produits/charges chez les utilisateurs
dans la mesure où elle s’est accompagnée d’un renchérissement des pro-
d’engrais traduit une hausse plus impor-
duits de consommation courante et des intrants. La priorité dans l’inves-
tante des coûts en amont de la récolte.
tissement est accordée aux activités non agricoles. Les producteurs optent
Un investissement de 29 190 F CFA et
pour le commerce (céréales transformées : décortiqué-brisures-couscous
52 200 F CFA est nécessaire pour pro-
pour les femmes), l’embouche et le maraîchage. Les stratégies adoptées
duire un hectare d’arachide avec et sans
pour faire face aux effets néfastes de la dévaluation ont trait à la réduction
engrais (19 100 F CFA et 21 900 F CFA)
des besoins, à la consommation des produits agricoles locaux, à la diversi-
suffisent pour un hectare de mil.
fication des cultures et des sources de revenus, à la meilleure valorisation
Néanmoins, la rémunération du capital
des récoltes (option prise de vendre des produits avec une plus grande
investi reste plus intéressante pour l’arachi-
valeur ajoutée) et à l’exode de la main d’oeuvre familiale.
de et particulièrement celle non fertilisée.
Avant la dévaluation, les parcelles d’ara-
4. Filière coton
chide fertilisées étaient 17 % plus ren-
tables que celles sans engrais. En
Impact de ~2 &vaLuation sur Le coût et l’utilisation &s intrants
1996/1997, la différence était de
14,5%. Pour les champs de mil et de
La dévaluation s’est traduite par une baisse des doses d’intrants (50%
sorgho, ces valeurs sont respectivement
pour l’urée et 25% pour l’engrais). Cette forte baisse pourrait être impu-
de 20% et 26%. Si l’on compare la
table à l’augmentation de 300 % du coût des intrants. Les insecticides
rémunération des journées de travail, la
et les semences délintées qui étaient donnés gratuitement coûtaient
différence entre les deux technologies
3 550 F CFA et 40 F CFA respectivement après la dévaluation. Les
est passée de 8 à 46% pour l’arachide et
semences vêtues ont continué à être livrées gratuitement.
de 7 à12% pour le mil.
Coût de production et rentabilité avant et après dévaluation
Les marges nettes ont connu des hausses
de 68% pour l’arachide fertilisé et 72%
Les producteurs de coton gagnent plus après la dévaluation. Pendant la
pour l’arachide sans engrais, 71% pour
campagne 96197, ils avaient un revenu net supérieur de 2% à celui de
le mil non fertilisé et 80% pour le mil
la période avant dévaluation. Cette hausse est liée à l’augmentation du
fertilisé. Les champs cultivés avec de
prix au producteur. Reste à savoir si l’augmentation des revenus a atteint
faibles doses d’engrais sont plus ren-
un niveau suffisant pour maintenir les agriculteurs dans cette activité.
tables que ceux cultivés sans fertilisants
Pourtant, il est clairement établi que le coton est une culture assez exi-
autant pour le mil que l’arachide.
geante et très concurrencée dans ses zones de productions par des cul-
Même si pour cette dernière culture, la
tures moins exigeantes en temps de travail et en intrants. Ceci explique
dévaluation a entraîné une diminution
les détournements fréquents des intrants fournis par la SODEFITEX au
de l’écart entre les deux technologies.
profit des autres cultures notamment les céréales.
L’amélioration des revenus des produc-
teurs découle donc non pas d’une aug-
mentation des rendements ou de la pro-
duction mais uniquement de l’augmen-
tation des prix au producteur.
1997

Utilisation des revenus
5. Filière riz local
et investissements
L’étude menée sur la filière du riz local montre d’importants boulever-
Les revenus tirés de la culture cotonnière
sements du contexte économique depuis 1994. Même si les superficies
semblent être placés dans l’achat de bétail.
cultivées et la production ont décliné, les indicateurs de rentabilité
Le nombre total d’animaux (animaux de
financière ne se sont pas dégradés. Ceux-ci sont meilleurs chez les petits
trait non compris) a globalement aug-
exploitants utilisant la main d’œuvre au détriment des services mécani-
menté de 11 %. Cette augmentation tra-
sés suite à la dévaluation. Ils se distinguent aussi par une certaine ten-
duit une amélioration des revenus décou-
dance à mettre sur le marché du riz blanc à la place du paddy. La trans-
lant de cette spéculation. Après la déva-
formation de petites quantités est réalisée par des riziers artisanaux avec
luation, les agriculteurs ont le plus investi
des conséquences sur la qualité et donc sur la compétitivité du riz local.
dans l’acquisition de bœufs (+ 92% ), de
L’importance relative de l’artisanat sera inversement liée au degré d’or-
moutons (+ 63%), de chèvres et de che-
ganisation des producteurs, à la concentration de la riziculture et à la
vaux. Les achats au comptant ont pro-
surface financière des commerçants impliqués dans la collecte primaire.
gressé en valeur entre les périodes avant et
Ces trois facteurs déterminent le volume des transactions et ceux qui
après dévaluation, ils sont passés de
manipulent de grandes quantités préferent traiter avec les industriels
485 000 F CFA à 666 000 F CFA soit
quand il s’agit de vendre du paddy ou de le faire décortiquer.
+ 37%. Les achats à crédit sont passés de
50 000 F CFA à 55 000 F CFA soit une
Le marché du riz local est encore pour l’essentiel confiné dans les zones
hausse de 10%.
de production devenues plus perméables aux concurrents importés. La
structure de son prix indique une faible part imputable aux interven-
Contraintes à la productivité et à la
tions en aval de la récolte. Ainsi, tout effort visant à réduire les coûts
compétitivité
doit porter en priorité sur le volet de production. Une impartante
marge de progression existe pour les rendements dont le niveau est assez
Les principales contraintes relevées sont
faible. La baisse constatée dans l’utilisation des engrais et des pesticides
le respect du calendrier cultural et du
n’est toutefois pas rassurante Qu’il traduise une stratégie de limitation
paquet technologique (2 facteurs liés au
des charges ou les difficultés d’approvisionnement, l’accès aux intrants
crédit). Par ailleurs, les producteurs
soulève la question du crédit agricole dont les risques sont dissuasifs
déplorent
la mauvaise qualité des
pour les opérateurs privés qui répercutent pourtant les baisses plus que
intrants. Les coûts d’usinage sont relati-
les hausses de leurs prix d’achat. Concernant la qualité des semences,
vement élevés, ce qui ne favorise pas une
une forte dérive du secteur semencier vers l’informel a été enregistrée et
amélioration de la compétitivité de la
des efforts devront être faits pour donner confiance aux utilisateurs
filière. La commercialisation reste tribu-
potentiels. Enfin, il convient de noter que la compétitivité du riz local
taire des fluctuations du dollar et du
face aux brisures importées n’est pas seulement une question de prix
cours mondial de la fibre. Avant la déva-
mais aussi un problème de qualité et de goût du consommateur.
luation du franc CFA, les cours s’étaient
effondrés à tel point que la SODEFI-
TEX avait enregistré d’importants défi-
cits. Grâce au relèvement de ces cours et
à la dévaluation, l’équilibre financier de
la filière a pu être restauré.
FuI Rapport Annuel 1997

Economie de la production
Produits forestiers non Ligneux
Les populations de basse et moyenne
Publications, rapports, communications scientifiques
Casamance s’adonnent de plus en plus à
la cueillette des produits forestiers. Celle-
Badiane O., Gaye M., Medoza M., Govindan K., Market liberalization and adjusment
of groundnut marketing sector in Senegal. Rapport de I’ISRA/IFPRI, Washington, 70 p.
ci n’est plus une activité marginale au
Gaye M., La filière riz au Sénégal face aux réformes srructurelles. Rapport de
niveau de l’exploitation agricole car elle
I’ISRA/IFPRI, 43 p.
génère des revenus substantiels représen-
Badiane O., Gaye M., L’agriculture sénégalaise face aux réformes strucrurelles : aperçu
tant parfois, les 3/4 du budget familial.
micro-économique sur les nouvelles tendances du secteur arachidier. Rapport de
l’UE/APROMA, 80 p.
Des espèces comme Saba senegakks
Kébé M., Participation à l’élaboration du projet régional sur les pêches pour la suite du
(Mad), Andansona digitata (Baobab),
programme DIPA. Participation au séminaire de Cotonou (Bénin) du 12 au 14 mai.
Landolphia heudelotii (Toll), Parkia biglo-
Kébé M., Participation aux réunions préparatoires pour la revue sectorielle de la pechr
basa (Néré), Detarium senegalensis
artisanale au Bénin. Cotonou (Bénin) du 05 au 20 juin.
(Ditakh), Dialium guinemsis (Solom),
Kébé M., Participation à la onzième réunion des Fonctionnaires de liaison DIl)A et à
l’atelier sur les aspects socio-économiques de la pêche artisanale en Afrique de I’Ouc\\r.
Elaeis guineensis (Palmier) sont très
Douala (Cameroun) du 17 au 22 novembre.
exploitées. Elles sont prélevées en quanti-
Kébé M., Participation à l’atelier sur la viabilité technico-économique des pratiques de
tés importantes chaque année. De 1992
pêche durable. Kuala Lumpur (Malaisie) du 15 au 19 décembre.
à 1996, les quantités suivantes ont été
Sène A., Impact de la dévaluation du FCFA sur les revenus et la sécurité alimentaire :
productiviré et rentabilité de l’arachide au Sénégal. Rapport de I’ISRAIPRISAS, 25 pp.
exportées en moyenne par an : Mad (73
t), Pain de singe (43 t), Toll (26 t), Néré
et ses dérivées (37 t), Ditakh (33 t),
Solom (20 t), Noix et tourteaux de pal-
miste (51 t), Huile de palme (95 755 l),
Huile de palmiste (34 345 l), Vin de
palme (479 1). En plus de ces exporta-
tions, une importante quantité est
consommée localement.
q Rapport Annuel 1997

Impact des projets collaboratifs ISRA-NRBAR-ONG
IXRA a développé dans
Vil orisation
le cadre du projet
NRBAR, différents pro-
des
jets collaboratifs avec des
ONG parmi lesquelles
Winrock International, le
technologies
Fonds Chrétiens pour les
Enfants (CCF), Rodale
International,
l’organisation Sénégalaise
pour le Développement
des Initiatives Localisées
(OSDIL) et Africare.
Ces projets ont tenté de valoriser en milieu paysan les technologies
mises au point par la recherche. Une série d’études ont été menées pour
évaluer les impacts socio-économiques des projets sur les ménages et les
groupements ruraux.
Projet colhboratifISRA - NRBAR - Winrock International - CCF
Entre 1993 et 1996, ce projet a vulgarisé l’utilisation des semences amé-
liorées de mil (Souna III et IBV 8OO4), du compost et des haies
viveslmanioc. Le projet s’est soldé par des impacts positifs qui se tra-
duisent par une nette amélioration des bilans céréaliers des différents
types de ménages et la création de revenus supplémentaires.
Avant le projet, la situation était caractérisée par un déficit céréalier
variant entre -260 et -860 kg, ce qui équivalait à des besoins de
consommation allant de 1,5 mois à 5 mois suivant les quatre types de
ménages identifiés. La mise en oeuvre du projet s’est traduite par une
augmentation des productions de mil variant entre 600 et 700 kg, soit
un accroissement tournant entre 37 et 46%. Cet accroissement a permis
de combler 3,5 mois de déficit. Mieux encore, certains ménages ont pu
assurer leur sécurité céréalière et dégager même des excédents de 440 kg.
De plus, grâce à la vente de manioc et de semences améliorées, les
ménages ont pu dégager des revenus supplémentaires variant de 52 250
à 143 130 F CFA. Les revenus tirés du mil ont été constants pour tous
les types de ménage. Chaque ménage a vendu 50 kg de semences sélec-
tionnées tirées de leur production à 275 F CFA/kg aux Projets de
Développement de l’Enfant et de la Famille (PDEF) de leur localité. Ces
revenus supplémentaires contribuent à la satisfaction de besoins divers
pour le bien-être social.
Par ailleurs le projet a participé à la préservation des écosystèmes ruraux
en améliorant le couvert végétal. Grâce à son volet haies vives
d’Euphorbia balsamifera (Salane), il a permis en moyenne à chaque
ménage d’aboutir à une régénération naturelle de 32 pieds et à une plan-
tation de 21 pieds.
q Rapport Annuel 1997

.jo
3’1 1.c :!;A si au1 i~i~ i ~~ilt d’opportunitC: !I L~\\I pi-i5 cn compte isc&ario !)
.
itv ~lob,tlïniznt trt:s s,~tisf;usants. 1s 1h~k11
.‘I .3 7 35 KFA dans Ic k ah ionrraire (sc&wic: t I ). 1 .es taux de rentabilité s’&
cc~~u~c dr tilthagrh utilisateur5 d‘au 1110111~
LU~I a 43% et 5 ‘ti) respectivement dans les sccn‘lrios 1 et Il. La qwantitt
de
IIIIC’ de5 [cc hnologies est de 80% à Hahd
tumier produite est wimt+ à 1228 kr 1 2: lr t ~~uf‘embouch&
Cependant, du
\\i
i ()(PI, .i Ndollor. Les contraintes
t.iir de la dévaluation du franc CFA intervenue en 1994. les 50 000 FCFA dr
\\i’~tcIoption identif&s sont : (i) le coût du
Lt+dit mis à la disposition des ménages par le projet sont devenus insuffisanra
ciment très élevé, le transport de la matière
pour acheter un bon boeuf d’embouche. Par conséquent, les ménqes ont eu
fLlmière et du compost, l’exode rural ; (ii) le
recours à l’embouche ovine qui s’adapte mieux au montant du crbdit en
manque d’informations et la disponibilité
offrant des taux de rentabilité de 7 1 et 10% respectivement en considérant ou
insuffisante des semences améliorées ;(iii) la
non les coûts d’opportunité.
disponibilité en terre très réduite, le trans-
port, la main-d’oeuvre et le matériel végé-
Les taux d’adoption en milieu paysan sont passés de 51% en 1993 à 57% en
tal insuffisants, pour les haies vives.
1996. Cette faible évolution s’explique par : (i) la non disponibilité du phos-
phate naturel à ajouter au fumier amélioré ; (ii) le manque d’eau, le coût de
Proj,t coL!aboratfISRA
- NRBAR -
construction très élevé de la fosse compostière et le manque de charrette, pour
Roch?e Inmtiod
le compost ; (iii) les caractéristiques variétales non appréciées en ce qui concer-
ne les cultures associées mil - niébé ; (iv) I’insufKsance du crédit pour l’em-
Ce projet a testé en milieu paysan entre
bouche.
1993 et 1996 les technologies suivantes:
Projet coLlaboratifISRA - NRBAR - OSDIL
l’utilisation de la matière organique
l
sous forme de fumier ou de compost
Ce projet a tenté de valoriser en milieu paysan entre 1993 et 1396 certaines
avec de faibles
doses
d’engrais
technologies agroforestières mises au point par la recherche (brise-vent, haies
minéraux ;
vives, cultures en bandes pérennes, régénération naturelle, cultures en couloirs
l’association mil - niébé ;
et aménagement agro-sylvo-pastoral).
l
l’embouche régénératrice.
l
Dans l’ensemble, les résultats sont concluants du point de vue du taux de sur-
En situation sans projet, tous les ménages
vie des arbres plantés qui s’élève en moyenne à 55 %. Grâce au projet, certains
sauf un étaient déficitaires en céréales (sur-
ménages et groupements ruraux ont pu enrichir, ou mieux, diversifier et
tout mil). Ce déficit allait de 225 kg à 1125
accroître le potentiel ligneux de leurs exploitations agricoles. En moyenne,
kg correspondant à des besoins de consom-
chaque ménage a obtenu 174 arbres et chaque groupement 476 arbres. Avec
mation variant entre 1,5 et 7,39 mois.
ces arbres, les ménages n’ont plus besoin d’exercer, une forte pression sur les
savanes et forêts. En effet, les exploitations agricoles tendent à devenir de véri-
Avec le projet, grâce au fumier et au
tables sources d’approvisionnement en produits forestiers (bois de service,
compost, la production de mil a aug-
fruits, produits de la pharmacopée et épines utilisées pour renforcer les haies).
menté de 34%. Cette augmentation a
Cependant, excepté quelques groupements, l’objectif de production de bois
permis à certains ménages de combler
de chauffe n’est pas encore atteint car les arbres sont encore jeunes pour la plu-
entièrement leur déficit et à d’autres
part. En matière de potentiel fourrager, l’impact du projet n’apparaît rkelle-
de le réduire jusqu’à -260 et -850 kg,
ment qu’avec la parcelle d’aménagement agro-sylvo-pastoral qui est devenue
ce qui équivaut à des besoins de
une zone de pâture.
consommation de 2,03 et 5,6 mois.
L’effet du projet sur la fertilité des sols s’est avéré contradictoire. En effet, pour
Concernant la production arachidière, la
les ménages, les technologies agroforestières ont eu un impact positif sur la fer-
situation avec projet se caractérise par une
tilité de leur sol. Cet impact s’est traduit par l’amélioration des rendements des
chute de 186 kg, soit une décroissance de
cultures maraîchères. Par contre, les groupements affirment que les technolo-
11% due essentiellement à un manque de
gies ont entraîné une baisse sensible de la fertilité de leur sol qu’ils expliquent
semences.
par une trop forte densité de plantations épuisant les éléments fertilisants des
sols et soumettant les cultures maraîchères à une forte concurrence nutrition-
Du point de vue revenu, l’impact du pro-
nelle. Par ailleurs, les technologies agroforestières et plus précisément les haies
jet s’est traduit par la création de revenus
vives, en permettant une protection efficace contre les animaux en divagation
supplémentaires générés par l’embouche.
et les vents, ont eu un impact positif sur les productions maraîchères des
En moyenne, chaque boeuf embouché
ménages. Cet impact s’est traduit par une amélioration des revenus consécu-
pendant 3,5 mois a procuré un revenu de
tive à l’augmentation et à la diversification des productions maraîchères.
Ea Rapport Annuel 1997

Les résultats scientij?ques
De 13 520 F CFA en moyenne, le reve-
Du point de vue du taux de survie et des performances de croissance, les
nu annuel maraîcher du ménage est
résultats obtenus dans les champs de démonstration des EBA sont
passé à 63 680 F CFA en situation de
concluants. Le taux de survie moyen général passe de 79 % à 65 % entre
projet correspondant à un revenu supplé-
1995 et 1997. La hauteur moyenne des arbres s’élève à 110 cm, 27 mois
mentaire de 50 160 F CFA en moyenne.
après plantation témoignant d’une bonne adaptation des espèces. En
terme d’impact, grâce aux technologies agro-forestières introduites, les
Pour ce qui concerne les groupements,
EBA ont pu améliorer, ou mieux accroître et diversifier le potentiel
l’impact du projet sur les revenus est nul
ligneux de leur champ de démonstration. En moyenne chaque EBA a
voire négatif. En plus de la forte concur-
obtenu 1 722 arbres. Les membres des EBA affirment que ce potentiel
rence nutritionnelle, les technologies
ligneux commence à contribuer à la défense et à la restauration de la fer-
agroforestières ont entraîné une proliféra-
tilité des sols. Ils soutiennent aussi que dans un futur proche (2OO2),
tion de termites et de nématodes au
quand les arbres seront bien développés, les champs de démonstration
niveau de leurs champs réduisant à néant
pourront devenir une véritable source d’approvisionnement en divers
les productions maraîchères. Avant le
produits forestiers (fruits, bois de chauffe et de service, produits de
projet,
leurs revenus nets annuels
pharmacopée et épines servant à renforcer les haies).
variaient entre 30 000 et 90 000 F CFA.
Le projet a permis aussi aux EBA de se procurer des revenus supplé-
Les taux d’adoption sont très faibles. Le
mentaires. Ces derniers proviennent des activités agricoles menées dans
nombre de ménages utilisateurs des
les champs de démonstration et de la vente de plants produits dans les
technologies est passé de 2 au début du
pépinières. Les revenus supplémentaires varient de 243 800 à 381 900
projet à 47 au total en fin de projet pour
F CFA en moyenne par an. L’EBA de Keur Layine Guèye se démarque
8 villages. La haie vive a été mieux
nettement avec un revenu supplémentaire moyen annuel de 871 900 F
appréciée et 21 sur 47 ménages l’ont
CFA. Ces revenus supplémentaires ont permis aux EBA (i) d’obtenir
adopté. Au total, 7 groupements ont
une certaine capacité d’autofinancement et de disposer de fonds de rou-
adopté les technologies.
lement devant servir à couvrir toutes leurs dépenses d’exploitation ; (ii)
d’améliorer leur cadre de vie socio-économique ; (iii) d’ouvrir des
Plusieurs contraintes justifient cette
comptes à la Caisse Nationale de Crédit Agricole du Sénégal (CNCAS)
faible adoption comme la divagation du
et/ou aux caisses mutuelles de crédit et d’épargne ce qui leur a permis
bétail, l’absence dune mise en défens
de bénéficier de crédits utilisés pour mettre en place au niveau de leur
des exploitations agricoles, l’insuffisance
village un système de crédits dont certains de type rotatif (revolving).
des plants disponibles, le manque d’in-
formations, l’exode rural, la taille rédui-
En plus des intérêts tirés par les EBA, le système de crédit mis en place
te des exploitations agricoles, la disponi-
grâce aux revenus supplémentaires générés par le projet, a permis aux
bilité limitée en terre, la non préférence
membres qui en ont bénéficié de mener des activités lucratives (petit
des espèces proposées.
commerce, embouche) et de se procurer des revenus. Le calcul du ratio
bénéfice net sur emprunt permet d’apprécier la rentabilité du système
de crédits pour les membres des EBA.
Projet collaboratifISRA - NRBAR -
AfTicare
Tous ces impacts s’inscrivent certes à l’actif du projet mais, il faut appré-
cier aussi à sa juste valeur l’appui considérable apporté par le KAED qui
Le Projet de Développement de
a précédé le projet ISRA - NRBAR - Africare dans la zone. De même le
l’Entreprise Agricole de Kaolack
dynamisme, la bonne volonté et l’engagement des populations rurales,
(KAED), exécuté par Africare, a organi-
et surtout des femmes, à améliorer leur cadre de vie socio-économique
s é
les groupements paysans en
ont favorisé ces impacts.
Entreprises à Base Agricole (EBA) dont
certaines sont les bénéficiaires du projet
Les taux d’adoption des technologies par les ménages varient de 31% à
collaboratif ISRA - NRBAR - Africare.
80% d’un village à l’autre. Il faut noter qu’aucun ménage n’est encore par-
Ce projet a testé entre 1995 et 1997, en
venu à clôturer entièrement son champ avec les haies brise-vent comme les
milieu paysan, des technologies agrofo-
champs de démonstrations des EBA. Les contraintes d’adoption soulevés
restières mises au point par la recherche
par les ménages sont : la période de plantation, la configuration de l’hiver-
(haies brise-vent et parcs améliorés).
nage, la taille des champs, la divagation du bétail, la présence des termites,
la forte salinité de l’eau, la mévente des plants produits.
q Rapport Annuel 1997

Inventaire des technologks
basées sur la gestion des
ressources naturelles

En Basse et Moyenne Casamance, la
1~s recherches sur les technologies de gcsrion des sols (2:‘; doiwnr I !; (1
plupart des technologies de gestion des
se poursuivre pour consolider et améliorer les acquis. La fumun~ II ,<, 1: C>m
ressources naturelles utilisées dans la
faiblement utilisée par les producteurs (doses en dessou dc.\\ lL1 <
.!
production agricole concerne la gestion
tions de la recherche).
des cultures. Elles sont au nombre de
cent dix huit (118) soit 51% du total,
Des efforts doivent être faits pour relever les ~ALIX ~‘~O~)IIOII tic
i IL~~. I
dont 44% sont constitués par le maté-
gies de gestion des aménagements hydro-agricoles (.?J! c.i JC X ~>,l~IICCi
riel végétal. Les variétés de riz sont au
forestières (22) qui sont, en général, faibles.
nombre de vingt huit (28). Elles repré-
sentent le gros lot du matériel végétal
Seulement dix sept (17) technologies de gestion des ressource\\ atur~l,tIe~ uri-
(54%). L’accent doit être mis sur le
lisées dans la production agricole ont été recensées. Des eflorts dulv(Bnr être
transfert des variétés déjà existantes et
faits pour accroître leur nombre et relever leur lau.. d’adoption trcs t’aible.
très peu diffusées, mais également sur la
diversification par la sélection et l’amé-
Les technologies de gestion des ressources halieutiqucx (25) ont, en général,
lioration de nouvelles espèces.
des taux moyens d’adoption. Néanmoins, les acquis doivent être préservés et
améliorés.
Ea Rapport Annuel 1997

L’Information Scientifique et Technique (IST) est au début et à la fin de
la recherche. Le chercheur a besoin de connaissances qu’il collecte dans
des documents ou sur le terrain. Les résultats qu’il génère sont diffusés
à travers des mécanismes d’information.
Information
En tant qu’activité transversale, I’IST est gérée à I’ISRA par l’Unité
d’Information et de Valorisation (UNIVAL) qui documente les cher-
scientifique et
cheurs, édite les publications de haut niveau scientifique, gère la fonc-
tion principale de Communication de l’Institut et apporte des appuis
ponctuels aux unités, en cas de besoin, pour les questions d’information
technique
et de valorisation.
Quoiqu’on ait rapporté des activités d’information liées dans chacun des
grands domaines, voire dans certaines filières, il faut retenir que cer-
taines activités spécifiques ont été conduites au niveau de I’UNIVAL et
ont débouché sur des résultats très probants.
Une opération coup de poing pour organiser
durablement les informations

En 1995, l’ISRA, après différentes évaluations et audits avait estimé en
accord avec ses partenaires que la réorganisation de sa documentation
centrale devait être une priorité pour la rendre apte à répondre aux
besoins de ses utilisateurs.
C’est ainsi que durant l’année 1997, le traitement du fonds de pério-
diques scientifiques et techniques qui est essentiel dans la documenta-
tion d’une institution de recherche a été poursuivi et achevé et a permis
à I’ISRA de disposer d’un fonds de 146 titres sous forme de collection
classée, répertoriée dans une banque de données qui sera versée dans le
Web de 1’ISRA pour être consulté à travers Internet par la communau-
té scientifique nationale et internationale.
L’indexation du fonds des ouvrages a été poursuivie. De même, la base
de données bibliographiques y afférent a été consolidée portant son
contenu à 1750 références au 3 1 décembre 1997. Ce travail technique
et fastidieux a permis à I’ISRA de disposer d’un fonds documentaire
organisé, accessible aux utilisateurs et qui servira de base pour la créa-
tion d’une centrale et d’un pôle d’information spécialisé sur la recherche
agricole pour le futur SNRA du Sénégal.
Une collecte de documents à la Banque Mondiale et un don de
I’AUPELF-UREF qui s’inscrit dans le cadre de son programme de ((
bibliothèque minimale )) ont beaucoup contribué à l’enrichissement en
informations pertinentes, aussi bien du fonds des périodiques, que de
celui des ouvrages et des documents non conventionnels.
q Rapport Annuel 1997

Dans la même lancée, l’UNIVAL a pré-
fourni aux chercheurs de 1’ISRA 156 documents dans le cadre du
l
paré l’opération de capitalisation et d’or-
service de diffusion sélective de l’information (DSI).
ganisation de la production scientifique
de l’ISRA qui a été retenue comme activi-
Ces résultats sont appréciables compte tenu du fait que 1997 a coïnci-
té prioritaire et mobilisatrice, aussi bien
dé avec l’étape de réorganisation de l’information et la situation de
par le Plan Stratégique (Volet IST) de
décentralisation qui prévaut encore, avec l’existence dans les centres de
I’ISRA (Horizon 2003) que par le «projet
1’ISRA de bibliothèques de proximité, dont les actions de diffusion ne
de multipôle d’information pour la
sont pas comprises dans ce bilan annuel.
recherche agricole et agro-alimentaire»
dont I’ISRA a piloté la formulation en
tant que leader, avec comme partenaires :
La formation et la recherche en matière d’information
l’ITA, 1’ORSTOM et le CIRAD.
L’organisation d’un fonds de dossiers
En encadrant des étudiants et en recevant un spécialiste de I’informa-
documentaires
indispensables pour
tion en voyage d’étude, l’Unité a contribué à la formation des étudiants
toute unité documentaire a été entamée.
de l’Université Cheikh Anta DIOI?
Une évaluation de l’organisation et des résultats de cette formation a
permis d’élaborer un dossier pour la définition d’une Politique et d’un
La diffusion de l’information
tableau de bord pour la fonction formation en IST du multipôle d’in-
pertinente et un service
formation du SNRA. Ainsi :
questions-réponses ont permis
2 étudiants en section documentation (lcr cycle) et 1 étudiant en
de répondre aux besoins
l
section documentation (2tmc
cycle) de 1’Ecole des Bibliothécaires,
urgents d’informations
Archivistes et Documentalistes (EBAD) ont été encadrés pendant
deux mois ;
le responsable de l’information de la Direction Nationale des Pêches
l
La compétitivité d’une unité d’informa-
du Cameroun a été reçu et formé à la méthodologie de traitement des
tion se mesure par son degré d’organisa-
informations de I’ISRA pendant une semaine.
tion et l’utilisation de l’information
qu’elle a capitalisée. II est par consé-
La recherche en matière d’information scientifique et technique qui est
quent important en faisant le point de
une activité nouvelle à l’UNIVAL a permis de conduire une « étude sur
ses activités d’apprécier les résultats de la
les systèmes d’information pour la recherche agricole 1). Cette étude fera
gestion de la fonction diffusion.
l’objet d’une thèse de doctorat de 3èmC cycle que prépare Mr Samba Aw,
Coordonnateur de I’UNIVAL inscrit à l’Université Lumière de Lyon
En 1997, l’UNIVAL a :
(France).
élaboré, diffusé à l’ISRA 4 numéros
Il est aussi prévu que cette étude débouche sur l’élaboration d’un «modè-
l
trimestriels de «Bulletin de Sommaires»
le de système avec son application informatique» qui pourrait être utili-
de périodiques et 1 «Bulletin annuel de
sé par les institutions de recherche agricole et les réseaux de chercheurs
nouvelles acquisitionsk
et a satisfait 174
en Afrique au Sud du Sahara. Une version intégrée est programmée pour
demandes d’informations exprimés
servir à la gestion d’un système interconnecté des systèmes d’information
suite à la dissémination de ces produits
de la recherche de sous-régions comme l’Afrique de l’Ouest.
documentaires ;
enregistré et satisfait 87 demandes
l
d’informations venant de l’extérieur
dans le cadre de son service questions
réponses ;
reçu 53 utilisateurs (chercheurs, planifi-
l
cateurs, décideurs, étudiants, consul-
tants, paysans, opérateurs économiques)
venus consulter sa documentation ;
Rapport Annuel 1997
.---

“‘Ikblications ff tialisées et prêt& pour imprekion
La gestion de la fonctioa
édition de I’ISRA pour

no
Titres ou intitulC
Auteur(s) et centre
Série et
d’ordre
références
d i fiser les résultats
1
La caractérisation de I’Unité pastoraIe
Cheikh Mbacké (BAME)
Réflexion et
de la recherche au niveau
Perspectives vol 7
national et auprès de la
n”1,1997
2
Impact de la dévaluation du F CFA sur
BAME
ActesvoI4n”l,
communauté scientifique
les revenus et la sécurité alimentaire au
1 9 9 7
Sénégal : Premier atelier de restitution,
internationale
Dakar, Novotel 23 février 1996
3
La situation alimentaire au .%égal
Moustapha KEBE (BAME)
Etude et docu-
Matar GAYE (ISFWCNRA
ment.5 no8 vol
Un des indicateurs pour mesurer la
de Bambey)
1,1997
4
Bilan du plan quinquetmaI de I%RA
Direction Scientifique
RaPpofl
compétitivité
d’une institution de
1990-1995 (l’Unité
a collaboré à la
recherche est la taille de sa production
redaction, à la confection et r&Iisation
scientifique éditée.
et a assuré I’illustration~
5
Rapport annuel 1995 de I%RA (UNI-
Direction Scientifique
En tant que maître d’oeuvre, coordon-
VAL a collaboré
à la production et assuré
la conception et I’édition scientifique)
nateur de l’édition scientifique et tech-
nique de I%RA, I’UNIVAL gère tous
6
Rapport annuel 1996 de I’ISRA (UNI-
Direction Scientifique
les aspects juridiques liés à cette fonc-
VAL a coIIaboté
à la production et assuré
la conception et I’édition scientifique)
tion dans l’Institut.
,, ,&uel & fon&on SUT les notmeî et les
Amadou
Moustapha., Bèye
Manuel
&hniquas p production
de setnenceî
de
ISRA/ CRA de Djibilor et
Dans la mesure où I’édi,$ion d’un docu-
’ I-+ : cas de la zone sud du Sénégal
Aminata Bâ Mbaye (consul-
ment passe par un processus relative-
tante)
ment long pour garantir une bonne
b production intensive de viande en
Editeurs Scientifiques
synthèse et
qualité des documents produits et mis à
Afrique Sub-Saharienne : synthèse des
S&&ou Touré FaU (LNERV)
Etudes et
la disposition des chercheurs et parte-
tiavaw de recherche
et Adama Faye (DS)
Documents vol
naires, il arrive que la préparation et la
9, n”3, 1997
,Etude du calage du cjxIe au calendrier
Thiaka DIOUF
Etudes et docu-
‘ finalisation’ d’un document édké se”
cdtural et évaiuariori
du rendement
(ISRAKXA de Saint-Louis)
ments vol 8
fasse sur plus de 12 mois. On trouve ci:
n”3,1997
dessous sous forme de tableaux, un
Catalogue des Périodiques Scientifiques Samba Aw (ISRAKJNIVAL)
CkdOgUC
répertoire des publications finalisées et
et techniques de I’UNIVALldocument
éditées en 1997.
de référence où publier un article scien-
tifique de recherche (p partie)
Articles de périodiques mis en forme pour publication
no
Titres ou intitulé
Auteur(s) et centre
Série et
d’ordre
rdférences
1
Engagement et désengagement de
Marat Gaye
COPAF-ADlON
I’Etat à I’égard du monde rural :
(ISWCNRA de Bambey)
légende d’illustration du cas sénégalais
2
Recherche-développement sur I’ara-
Claude Dancette
COPAF-ACTION
chide irriguée dans le delta du Fleuve
(ISRA-Fleuve)
Sénégal d, 1993 à 1996
Autres documents édités
no
Titres ou intitulé
Demandeur
d’ordre
1
Lettres de la CORAF (CORAF-
CORAF
ACTION nD 2,3,4,5)
2
Rapport d’activité du Réseau Ouest et
Demba Farba Mbaye
Centre Africain de Recherche sur le
(Coordonnateur
Mil (ROCAFREMI) 1996
ROCAFREMI-ISRA)
Rapport Annuel 1997

L’ISRA en bref
Sommaire :
I%RA au Sénégd (81)
Les instances dirigeantes de I%RA (82)
Le personnel de direction (83)
Les chefs de centres et de laboratoires (84)
Le personnel chercheur (85)
L’effectif (88)
Le budget en 1997 (88)

q Rapport Annuei 1997

r1sRA
au sénégal

La Direction Générale de 1’ISRA est localisée à Dakar. Pour mener ses
activités de recherche, l’Institut est doté de centres ou laboratoires natio-
naux et de centres régionaux.
Les quatre (4) centres ou laboratoires nationaux sont implantés dans la
région de Dakar et couvrent les recherches amont au bénéfice des
centres régionaux.
l Centre de Recherches Océanographiques de Dakar Thiaroye (CRODT)
l Centre National sut les Recherches Forestières (CNRF)
l Laboratoire National d’Elevage
et de Recherches Vétérinaires (LNERV)
l Laboratoire National de Recherches sur les Productions V$$tales (LNRPV)
Les centres régionaux, au nombre de huit (8), répartis sur toute l’éten-
due du Sénégal, permettent l’exécution des activités dans toutes les
situations agroclimatiques.
l Centre de Recherches Agricoles de Saint-Louis en Zone Fleuve
l Centre de Recherches Agricoles de Djibelor en Basse et Moyenne Casamance
l Centre National de la Recherche Agronomique de Bambey au Centre Nord Bassin Arachidier
l Centre de Recherches Agricoles de Tambacounda au Sénégal OrientaUHaute Casamance
l Centre de Recherches Zootechniques de Dahra en Zone Sylvopastorale
l Centre de Recherches Agricoles de Kaolack au Sud Bassin Arachidier
l Centre de Recherches Zootechniques de Kolda au Sénégal OrientaUHaute Casamance
l Centre pour le Développement de I’Horticulture en Zone des Niayes
Le BAME, I’UNIVAL et deux (2) unités de productions (semences et
vaccins) viennent compléter le dispositif scientifique de 1’ISRA.
q Rapport Annuel 1997

L’ISRA en bref
Le Conseil d’Administration
En 1997, deux réunions du Conseil d’Administration ont eu lieu et se
Les instances
sont tenues le 28 janvier et les 2/3 décembre 1997.
dirigeantes de
Les membres du Conseil d’Administration sont les suivants :
I’ISRA
Demba
Diop
Ministère de I’Energie,
des Mines et de I’Indusrrie
Djibril
Sène
Député à l’Assemblée Nationale
El Hadji
Cissé
D O P M
Ousseynou
Dia
Enseignement supérieur
Assane
Y a d e
Contrôle financier
El Hadji
Gueye
Président
Alassane
Niane
DAST
Moussa
Fall
Président du CST
Meïssa
Ndiaye
MEFP
Raphaël
N i a s s y
Représentant du personnel
Honoré G.
Ndiaye
M E N
Amadou M.
Camara
DA
Le Comité Scientifique et Technique (CST)
La liste des membres actuels est la suivante :
Moussa
Fall
Agroéconomie
Michel
Sédogo
Pédologie
Papa El Hassane Diop
Santé animale/Reproduction
GUY
Hainneaux Agronomie
E. Salif
Diop
Biologie/pêche
John
Sanders
Economie
Le règlement intérieur du CST prévoit quinze (15) membres. Plusieurs
membres, dont la liste suit, ont ainsi été cooptés.
Aboubacty
San
Génétique/Amélioration des plantes
Salvador
Fernandez-Rivera
Santé animale
Jacques
Weber
EconomielPêche
Etienne
Landais
Zootechnie
John T.
Russe1
Agronomie
André
Fontana
Biologie/Pêche
Abdou1
Aziz
SY
I’hytopathologiç
Edouard G.
Bonkougou
Agroforesterie
Patrick
Dugué
Agronomie
Babacar
Ndoye
Technologie alimentaire
Le Comité Scientifique et Technique n’a pas tenu de réunion au cours
de l’année 1997.
q Rapport Annuel 1997

L’IsRA en bref
Direction Générale
** * Le personnel
Dakar Bel-Air
Route des Hydrocarbures,
de direction
B.P. 3120
Téléphone : (221) 832.24.31 - 832.24.20
Télécopie : (221) 832.24.27
Télex : 61117 ISRA SG
Email : bakhayok@isra.refer.sn
Directeur Général
Moussa Bakhayokho
Conseil Spécial
Pape Abdoulaye Seck
Mamadou Mbaye
Directeur ScientiJque
Jean-Pierre Ndiaye
Chargée de Mission Gestion des Ressources Naturelles
Aminata Niane Badiane
Chargé de Mission Rechercbe/Dévebppement
Adama Faye
Secrétaire Général
Ndiaga Dieng
Agent Comptable Particzdier
Pierre Diène
Audit Interne
Moussa Ndoye
Contrôle de Gestion
Mamadou Nguer’
2 Décédé en janvier 1998
q Rapport Annuel 1997

L’ISRA en brej
Centre de Recherches Agricoles de Djibélor
Téléphone : (22 1) 99 1.12.05
BP 34
Télécopie : (221) 991.12.93
Chefde centre : Dr. Mamadou Khouma
Centre de Recherches Agricoles
Téléphone : (221) 981.12.78
Les chefs de
de Tambacounda, BP 21 I
Télécopie : (221) 981.12.78
Centre de Recherches Zootechniques de Kolda
-_
Téléphone : (221) 996.1152
Chef&s cenhes : Dr. Demba Farba Mbaye
Télécopie : (22 1) 996.11.52
c e n t r e s e t
Centre de Recherches Agricoles de Kaolack
Téléphone : (221) 94 1.29.16
BP 199
Télécopie : (221) 941.29.02
de laboratoires
Chef de centre : Dr. Désiré Y. Sarr
Centre National de la Recherche Agronomique
Téléphone : (221) 973.60.50
de Bambey, BP 53
(221) 373.60.54
Chef de centre : Dr. Dogo Seck
Télécopie : (221) 973.6052
Centre de Recherches Agricoles de Saint-
Téléphone : (221) 961.17.51
Louis, BP 240
Télécopie : (221) 961.18.91
Chef de centre : Dr. Sidy M. Seck
Centre de Recherches Zootechniques de Dahra
Téléphone : (221) 968.61.11
Chef de cenhe : Dr. Tamsir Diop
Télécopie : (221) 968.61.11
Centre pour le Développement de
Téléphone : (221) 835.06.10
1’Horticulture de Dakar - Cambérène, BP 2619
Télécopie : (221) 835.06.10
Chefde centw : Mr. Alain Mbaye
Centre de Recherches Océanographiques de
Téléphone : (221) 834.05.34
Dakar Thiaroye, BP 224
Télécopie : (221) 834.27.92
Chef de centre : Dr. Diafara Touré
Laboratoire National de Recherche sur les
Téléphone : (221) 832.18.46
Productions Végétales, Dakar Bel-Air, BP 3120
Télécopie : (221) 832.24.27
Chef de laboratoire : Dr. Mamadou Gueye
Laboratoire National dElevage et de
Téléphone : (221) 832.5 1.46
Recherches Vétérinaires, Dakar Hann, BP 2057
Télécopie : (221) 832.41.46
Chef de laboratoire : Dr. Arona Gueye
Centre National de Recherches Forestières
Téléphone : (221) 832.32.19
Dakar Hann, BP 2312
Télécopie : (221) 832.96.17
Chef de centre : Dr. Pape N. Sa11
Bureau
d’Analyses Macro-Economiques
Téléphone : (22 1) 932.23.13
BP 3120
Télécopie : (221) 932.41.46
Chef du bureau : Mr. Moustapha Kébé
Unité d’Information et de Valorisation
Téléphone : (221) 832.82.83
BP 3120
Télécopie : (22 1) 832.4 1.46
Chef de l’unité : Samba Aw
q Rapport Annuel 1997

L’ISR.4 en bref
CRA de Djibélor
Alioune Fall, Machinisme agricole
_ -.-Le personnel
Saliou Djiba, Entomologie
Cheikh Oumar Bâ, Sociologie
chercheur
Demba Sidibé, Arboriculture
Amadou M. Beye, Sélection
Souleye Badiane, Sylviculture
Boubacar Barry, Hydraulique
Mamadou Lô, Agronomie
Samba Sall, Economie agricole
Ibrahima Thomas, Sylviculture
Youga Niang, Agronomie
Mamadou Khouma, Agropédologie
CRA de Tambacounda et CRZ de Kolda
Samba Thiaw, Agronomie
Mour Gueye, Agronomie
Ndiaga Cissé, Sélection
Djibril Badiane, Entomologie
Demba Farba Mbaye, Phytophatologie
Amadou Fofana, Sélection
Ambroise Diarta, Agronomie
Mamadou Alassane Bâ, Physiologie de la reproduction
Pape Nouhine Dieye, Zootechnie
Momar T. Seck, Pathologie Animale
A. Bodian, Botanique
CRA de Kaolack
Modou Sène, Agropédologie
Maniével Sène, Agronomie
Malaïny Diatta, Sylviculture
Astou Sène, Economie agricole
Fatimata Dia Touré, Zootechnie
Abdou Ndiaye, Sélection
Matar Gaye, Economie agricole
Ibrahima Diaité, Aménagement
Mateugue Diack, Agropédologie
Ibrahima Diédhiou, Ecologie
Désiré Sarr, Sociologie
•l Rapport Annuel 1997

L’ISRA en bref
CNRA de Bambey
CDH de Cambérène
Amadou Ba, Biochimie
Emile Victor Coly, Entomologie
Mamadou Baldé, Entomologie
Abdou1 Aziz Mbaye, Virologie
Danièle Clavel, Sélection
Cheikh Alassane Fall, Sélection
Marne Nahé Diouf, Vétérinaire
Cheikh Lô, Agronomie
Mankeur Fall, Agropédologie
Meïssa Diouf, Biophysiologie
Mbène Dièye Faye, Economie
Abdourahmane Tamba, Sylviculture
Edouard Marone, Physiologie
Maty Ba Diao, Zootechnie
José Martin, Agronomie
Tanou B.G. Ba, Hydraulique
Aly Ndiaye, Physiologie
Alain Mbaye, Séléction
Mamadou Ndiaye, Agronomie
Ousmane Ndoye, Sélection
Babou Ndour, Agroforesterie
CRODT
Dogo Seck, Entomologie
Moctar Wade, Malherbologie
Mamadou Diallo, Biologie des pêches
Alassane Samba, Biologie des pêches
CRA de Saint-Louis
Modou Thiam, Biologie des pêches
Moustapha Dème, Economie
Mariama Barry Gérard, Biologie des pêches
Thiaka Diouf, Physiologie
Hamet Diaw Diadhiou, Biologie des pêches
Souleymane Diallo, Malherbologie
Vacque Ndiaye, Aquaculture
Cheikh Sali, Zootechnie
Taïb Diouf, Biologie des Pêches
Paul Senghor, Sélection
Papa Samba Diouf, Bioécologie
Amadou A. Fall, Economie agricole
Birane Samb, Biologie des pêches
Massaër Nguer, Arboriculture
Diafara Tour& Océanographie/Physique
Moustapha Dièye, Agropédologie
Itaf Dème Gning, Chimie
Maguette Wade, Hydraulique
Tidiane BOUSSO, Biologie des pêches
Samba Kant& Machinisme agricole
Bassirou Diaw, OcéanographielPhysique
Sidy M. Seck, Géographie
Massa1 Fall, Biologie des pêches
Claude Dancette, Agrobioclimatologie
Alassane 0. Bâ, OcéanographielPhysique
Joël Huat, Agronomie
Alain Caverivière, Biologie des pêches
Patrick d’llcquino, Géographie
Michel Carn, Météorologie
Christian Corniaux, Zootechnie
François Domain, Biologie des pêches
Hélène D. Benz, Economie
Emmanuel Charles Dominique, Biologie des pêches
Eric Foucher, Informatique
Jean Pierre Hallier, Biologie des pêches
CRZ de Dahra
Olivier Danigo, Commandant N/O « Louis Sauger »
Pierrick Pringent, Mécanique N/O « Louis Sauger »
Alain Roux, Commandant en second N/O « Louis Sauger »
Mamadou Dione, Sylviculture
Guy Vidy, Biologie des pêches
Mamadou Diop, Zootechnie
Tamsir Diop, Pastoralisme
q Rapport Annuel 1997

LNRPV
CNRF
Abibou Gaye, Génétique
Madiagne Diagne, Géographie
Ismaïla Diallo, Génétique
Aminata N. Badiane, Agropédologie
Amadou Ba, Microbiologie
Mamadou Gueye, Microbiologie
Ousmane Diagne, Microbiologie
Pape N. Sali, Ecophysiologie
A. Ndiaye Samba, Agroforesterie
LNERV
Jean Rousse13, Sylviculture
Pascal Danthu, Génétique
Mamady Konté, Microbiologie
BAME
Abdoulaye Niass, Virologie
Joseph Sarr, Virologie
Yaya Thiongane, Virologie
Mamadou Sidibé, Economie agricole
Oumar Talla Diaw,
Bocar N. Diagana, Economie agricole
BiologielParasitologie
Cheikh Mbacké Ndione, Zooéconomie
Cheikh M. Boye, Nutrition
Moustapha Kébé, Economie
Maïmouna N. Cissé, Nutrition
Safiétou T. Fall, Nutrition
Abdou Fall, Nutrition
Arona Gueye, Parasitologie
Magatte Ndiaye, Epidémiologie
Racine Samba Sow, Génétique
Mamadou Mbaye, Physiologie de la
Reproduction
Adama Faye, Zootechnie
Brigitte Arbelot, Bactériologie
Georges Vassiliades, Biologie
Alexandre Ickowicz, Nutrition
Renaud Lancelot, Pathologie
Eric Cardinale
i Retraité
rm Rapport Annuel 1997

L’ISRA en bref
L’effectif
Au 31 décembre 1996, l’effectif de I’ISRA s’élevait à 661 agents toutes
categor-ics confondues repar-ris entre les differcnrs ccntrcs. Le personnel
chercheur se chiffre à 144 (nationaux et expatriés).
Répartition des effectifs
Production
de vaccins (21)
CRATambacounda
et CRZ Kolda (56)
(
5
)
CNRA Bambey (76)
Le budget
En 1997, le budget total prévisionnel s’élevait à 4 445 133 081 CFA
(quatre milliards quatre cent quarante cinq millions cent trente trois
en 1997
mille quatre vingt un francs CFA) dont l’origine et la répartition sont
données dans la figure ci-dessous.
Origine, répartition et montant des ressources financières
I D A
Budget national
(598 001 150 CFA)
(1 585 545 000 CFA)
I
q Rapport Annuel 1997

Liste des sigles
Rapport Annuel 1997

Liste des sigles
ADI&.40
Association pour le Développement de la Riziculture
NRBAR
Projet de Recherche Agricole Basée sur la Gestion
en Afrique de l’Ouest
des Ressources Naturelles
AUPELF
Association des Universités Partiellement ou
O N G
Orgamsatlon Non Gouvernemenrale
Entièrement de Langue Française
O R S T O M
Institut Français de Recherche Scientifique pour le
BAME
Bureau
d’Analyses Macro-Economiques
Développement en Coopération
CA
Conseil d’Administration
OSDIL
Organisation Sénégalaise pour le Développement
CCF
Fonds Chrétiens pour les Enfants
des Iniriarives Localisées
C D H
Centre pour le Développement de
PAPEL
Projet d’Appui à I’Elevage
I’Horticulrure
PAPEM
Point d’appui de Prévulgarisation et
>
,.
CERAAS
Centre d’Etudes Régional pour I’Amélioration de
d Experlmenration Multilocale
I’Adaptation à la Sécheresse
P C R
Polymerase Chain Reaction
CFA
Communauté Financière Africaine (franc de la)
PDEF
Projet de Développemenr de l’Enfant et de la Famille
CIRAD
Centre de Coopération Internationale en Recherche
PEG
Polyéthylène Glycol
Agronomique pour le Développement
P G
Phosphogypse
CNCAS
Caisse National de Crédit Agricole du Sénégal
P M E
Production Maximale Equilibrée
C N R A
Centre National de la Recherche Agronomique
PNVA
Programme National de Vulgarisation Agricole
C N R F
Centre National de Recherches Forestières
PP
Pratique paysanne
CNROP
Centre National de Recherches Océanographiques et
PSAOP
Programme Services Agricoles et Organisations de
Pélagiques (Nouadhibou, RIM)
Producteurs
CORAF
Conférence des Responsables de la Recherche
P T
Paquet Technologique
Agronomique Africains
ROCAFREMI Réseau Ouest et Centre Africain de Recherche sur
CRA
Centre de Recherches Agricoles
le Mil
C R E
Contenu Relatif en Eau
SAGNO
Schéma d’Amélioration Génétique à Noyau Ouvert
CRODT
Centre de Recherches Océanographiques de Dakar
SBA
Sud Bassin Arachidier
Thiaroye
SENCHIM
Sénégal Chimie
C R Z
Centre de Recherches Zootechniques
SIG
Système d’Information Géographique
CST
Comité Scientifique et Technique
SNRA
Système National de Recherche Agricole
DIREL
Direction de 1’Elevage
SODEFITEX
Société de Développement des Fibres Textiles
DOPM
Direcrion de l’océanographie et des Pêches
SODEVA
Société de Développement et de Vulgarisation
Maritimes
Agricole
DSI
Diffusion séléctive de l’Information
T S M
Températures Superficielles de la Mer
EBA
Entreprises à Base Agricole
UBT
Unité de Bétail Tropical
EBAD
Ecole des Bibliothècaires, Archivistes et Documentalistes
UCAD
Université Cheikh Anta Diop
EPST
Etablissement Public à caractère Scientifique et
UEA
Unité Equivalent Adulte
Technique
ULV
Ultra Low Volume
FAO
Organisation des Nations Unies pour I’Alimenration
UNIVAL
Unité d’Information et de Valorisation
et l’Agriculture (Food and Agriculture Organization)
U P
Unité Pastorale
FVR
Fièvre de la Vallée du Rift
UREF
Université des Réseaux d’Expression Françaises
GMQ
Gain Moyen Quotidien
ZSP
Zone Sylvo-Pastorale
ILRI
International Livesrock Research Instirute
ISRA
Institut Sénégalais de Recherches Agricoles
IST
Information Scientifique et Technique
ITA
Institut de Technologie Alimentaire
KAED
Entreprise Agricole de Kaolack
L N E R V
Laboratoire National d’Elevage et de Recherches
Vétérinaires
L N R P V
Laboratoire National de Recherches sur les
Productions Végétales
MIRCEN
Centre des Ressources Microbiologiques
MSA
Matière Sèche Aérienne
M S R
Matière Sèche Racinaire
la Rapport Annuel 1997

Institut Sénégalais de Recherches Agricoles
Route des Hydrocarbures, BP 3120
L