REPUBLIQUE DU SENEGAL Un Peuple - Un But - Une Foi ...
REPUBLIQUE DU SENEGAL
Un Peuple - Un But - Une Foi
Ml¡¯:\\IISTl~RE DE L¡¯ENSEIGNEMENT
MINISTERE L¡¯AGRICULTURE ET
SIJF¡¯ERIEUR :ET DE LA RECHERCHE
DE L¡¯ELEVAGE
SCIENTIFIQUE
Institut S¨¦n¨¦galais Recherches Agricoles
Ecole Nationale des Cadres
Ruraux
(ENCR) de BAMBEY
Centre National de la Recherche agronomique
MEMOIRE DE FIN D¡¯ETUDE
pour l¡¯obtention du dipl?me d¡¯ing¨¦nieur des travaux agricoles
THEME
EVALUATION AGRChKMIQUE DE VARIETES D¡¯ARACHTDE
I30UCHE A NIORO DU RIP (Centre Sud du Bassin Arachidier)
Pr¨¦sent¨¦ et soutenu
Par
Nicolas Luther DOIKH
3 5¨¨me Promotion
Ma?tre de stage :
Tuteur de stage:
Cheikh Mback¨¦ MBOUP
Dr Mamadou NDIAYE
Prof?xseur ¨¤ 1¡¯ENCR
Chercheur au CNRA-BAMBEY
F¨¦vrier 001
---...

SOMMAIRE
Pages
DEDICACES
1
REMERCIEMENTS
II
LISTE DES SIGLES
III
LISTE DES TABLEAUX
IV
L,ISTE DES FIGURES
V
AVANT PROPOS
VI
RESUME
VII
1. INTRODUCTION
1
11. PROBLEMATIQU
1
II II. RE(VUE BIBLIOGRAPHIQUE
2
3.1. L¡¯ARACHIDE DANS LE MONDE
2
3.1.1. La production mondiale
2
3.1.2. Les ¨¦changes internationaux
2
3.1.3. Les produits arachidiers
3
3.1.3.1. L¡¯huile et son march¨¦
3
3.1.3.2. Le tourteau et son march¨¦
3
3.1.3.3. l¡¯arachide de bouche
4
3.1.4. Le march¨¦ mondial de l¡¯arachide de bouche
4
3.2. L¡¯ARACHIDE AU SENEGAL
4
3.2.1. Evolution de la production
5
3.2.2. Diagnostic sommaire de la crise
de la fili¨¨re arachide au S¨¦n¨¦gal
6
3.2.2.1. Maintien des caract¨¦ristiques g¨¦n¨¦tiques d¡¯une vari¨¦t¨¦
7
3.2.2.2. Le stockage de l¡¯arachide
7
3.2.3. Ecologie
8
3.3. L<ES ACQUIS DE LA RECHERCHE
8
3.3.1. Biologie et cycle de l¡¯arachide
8
3.3.1.1. Description d¡¯un plant d¡¯arachide
8
3.3.1.2. Cycle v¨¦g¨¦tatif et maturit¨¦
9
3.3.1.3. Caract¨¦ristiques de reproduction de l¡¯arachide
1 0
3.3.1.4. Chronologie du d¨¦veloppement reproducteur de l¡¯arachide
1 0
3.3.1.5. Croissance et production de gousses
11
3.3.2. Techniques culturales
11
3.3.2.1. Rotation culturale
11
3.3.2.2. Fertilit¨¦ - Fertilisation
11
3.3.2.3. Semis
13
3.3.3. La r¨¦colte
13
3.3.3.1. Qualit¨¦ des graines
1 5
3.3.3.2. Contr?le de l¡¯aflatoxine
1 6
3.3.1. R¨¦sultats d¨¦valuation de vari¨¦t¨¦s d¡¯arachide
1 7

IV. PRESENTATION DE L¡¯ETUDE
1 8
4.1. MATERIEL ET METHODE
1 8
4.1.1. Mat¨¦riel v¨¦g¨¦tal
1 8
4.1.2. Dispositif exp¨¦rimental
1 9
4.1.3. Conduite de la culture
1 9
4.1.4. Observations et mesures
21
4.1.4.1. Observations sur les maladies et les insectes
21
4.1.4.2.Mesures effectu¨¦es
21
V. RESULTATS ET DISCUSSIONS
22
5.1. PLUVIOMETRIE DE L¡¯HIVERNAGE 2000
22
5.2. E:TAT PHYTOSANITAIRE
23
5.3. LES COMPOSANTES DU RENDEMENT
23
5.3.1. Densit¨¦s de peuplement
23
5.3.2. Rendements bottes et fanes
2 4
5.3.3. Rendements et nombre gousses
25
5.3.4. Nombre et rendement en graines semences
27
5.3.5. Calibrage des graines
29
5.4. DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS
29
VI. CONCLUSION-PERSPECTIVES
30
REFE:RENCES BIBLIOGRAPHIQUES
3 1

DEDICACE
Je d¨¦die ce travail ¨¤ ma famille et ¨¤ tout ceux qui ont contribu¨¦, de pr¨¨s ou de loin, ¨¤ sa
r¨¦alisation.
1.

REMERCIEMENTS
Ce travail. est l¡¯aboutissement de longues ann¨¦es d¡¯¨¦tude travers¨¦es par de multiples p¨¦rip¨¦ties;
mais ¨¦galement enrichies par de nombreuses rencontres et au cours desquelles s¡¯est forg¨¦e une
personnalit¨¦.
Je tiens donc, ¨¤ remercier vivement le Directeur de 1¡¯E.N.C.R et le Directeur G¨¦n¨¦ral de
1¡¯IS.R.A.
Je remercie le Directeur du CNRA, Dr Mamadou Khouma pour la confiance qu¡¯il m¡¯a accorde
en acceptant :ma demande de stage.
Je suis moralement redevable ¨¤ Dr Mamadou Ndiaye, ¨¤ qui je dois l¡¯initiative et la direction
de ce memoire. Il n¡¯a m¨¦nag¨¦ aucun effort, avec une constante humeur et une grande
disponibilit¨¦, pour assurer avec son exp¨¦rience de la recherche, l¡¯encadrement de ce m¨¦moire.
Se:; remairques pertinentes sur le fond et la forme ont permis d¡¯am¨¦liorer la qualit¨¦ du
c1ol:umer-n. Qu¡¯il trouve ici l¡¯expression de ma profonde reconnaissance.
Je remercie le professeur Cheikh M. Mboup pour avoir accept¨¦ d¡¯¨ºtre mon ma?tre de stage et
de sa disponibilit¨¦, ses conseils et la qualit¨¦ de ses r¨¦flexions.
Mes remerciements vont ¨¤ l¡¯endroit du Directeur des ¨¦tudes de 1¡¯E.N.C.R et ¨¤ travers lui tout
le ~:orps professoral, plus particuli¨¨rement, Monsieur Ibrahima Mbodji, professeur et Chef de
D¨¦partement Production V¨¦g¨¦tale (DPV) et les autres professeurs qui ont contribue ¨¤ ma
formation.
A tous les autres chercheurs et le personnel technique d¡¯appui du C.N.R.A de Bambey,
particuli¨¨rement Mr Mactar pour leurs conseils tr¨¨s avis¨¦s.
Ce travail de m¨¦moire ne serait jamais arriv¨¦ ¨¤ son terme sans le soutien technique sans faille,
de Messieurs Almamy Ndiaye, Ibra Fall et Ngor S¨¨ne, sans oublier Mamadou Diop et Adama
Ndiaye et les autres techniciens de la station de Nioro, pour les conseils et leur aide dans la
r¨¦claction du m¨¦moire.
Je ne saurai terminer sans remercier tous les membres de la famille Dr Mamadou Ndiaye pour
l¡¯aide inestimable qu¡¯ils m¡¯ont donn¨¦e.
~
II

LISTE DES SIGLES
CERAAS
: Centre d¡¯¨¦tude R¨¦gional pour I¡¯Am¨¦lioration de 1¡¯Adaptation ¨¤ la S¨¦cheresse
CIRAD
: Centre de Coop¨¦ration Internationale en Recherche
Agronomique pour le D¨¦veloppement
F A O
: Organisation des Nations Unies pour YAlimentation et l¡¯Agriculture
IC RISA?
:Institut International de Recherche sur les Cultures des zones Tropicales
semi - arides
IRAT
: Institut de Recherches Agronomiques Tropicales et des Cultures Vivri¨¨res
I R H O
: Institut de Recherches pour les Huiles et Ol¨¦agineux
N O V A S E N
: Soci¨¦t¨¦ d¡¯Exploitation de I¡¯Arachide de Bouche
S N R A
: Syst¨¨mes Nationaux de la Recherche Agricole
SONACOS
: Soci¨¦t¨¦ Nationale de Commercialisation des Ol¨¦agineux du S¨¦n¨¦gal
SONAGRAINE : Soci¨¦t¨¦ Nationale des graines

LISTE DES TABLEAUX
Pages
Tableau 1: R¨¦partition des superficies cultiv¨¦es en 1994 (NOVASEN)
5
Tableau 2: P:roduction arachidi¨¨re (en tonnes) au S¨¦n¨¦gal
6
¡®I¡¯zbleau :3 : Classification et principales caract¨¦ristiques des Arachides cultiv¨¦es
9
Tableau ,4: D¨¦composition de la dur¨¦e du cycle v¨¦g¨¦tatif de l¡¯arachide en fonction des
principales phases et du type de vari¨¦t¨¦
9
Tableau 5: Description des vari¨¦t¨¦s utilis¨¦es
1 8
Tableau 6: Classification des arachides de bouche
22
Tableau 7: JJensit¨¦ de peuplement
24
Tableau 8:Rendement bottes et fanes
25
T,lbleau 9: Rendement gousses
2 6
Tableau 10: Nombre de gousses
27
Tableau 11: Rendement en graines
28
Tableau 12: Nombre de graines
28
Tableau 13: Classification du mat¨¦riel v¨¦g¨¦tal test¨¦
29
I
IV
l

LISTE DES FIGURES
Pages
Figure 1: Sch¨¦ma classique de valorisation des r¨¦coltes d¡¯arachide de bouche
1 4
Figure 2: Sch¨¦ma du plan de l¡¯essai
20
Fi;;ure 3: Pluviom¨¦trie d¨¦cadaire enregistr¨¦e ¨¤ Nioro du Rip
2 2
V

AVANT PROPOS
¡°Les recherches agronomiques sont surtout fructueuses quand elles sont concert¨¦es et
extcut¨¦es suivant un plan uniforme en des points judicieusement choisis. Certaines d¡¯entre
elles doivent ¨ºtre poursuivies pendant une p¨¦riode de temps suffisante pour mettre en
¨¦vidence des ph¨¦nom¨¨nes lents tels les variations imputables aux facteurs climatiques.¡±
(DEMOLON, 1968)
Dans le cadre du Groundnut Germplasm Project (GGP), l¡¯ISR4 a ¨¦valu¨¦, au b¨¦n¨¦fice des
WR4 d¡¯Afr:ique de l¡¯ouest, des vari¨¦t¨¦s d¡¯arachide de bouche les plus prometteuses parmi
celles disponibles dans la r¨¦gion. Cette activit¨¦ a d¨¦but¨¦ en 1998 avec un essai vari¨¦tal
comprenant 25 vari¨¦t¨¦s de bouche ou valorisable en bouche, de type virginia (15) et spanish
(1 O), fournies par 1¡¯ICRISAT (15) et 1¡¯ISRA (10). Ensuite le GGP a propos¨¦ aux SNRA
d¡¯Afrique: de l¡¯ouest un essai r¨¦gional ¨¤ conduire en r¨¦seau, avec les 10 vari¨¦t¨¦s les plus
productives en graines de bouche de l¡¯essai de Bambey 1998. Ce pane1 offre une importante
diversit¨¦ de types botaniques, de calibre et de pr¨¦cocit¨¦, et permet aux s¨¦lectionneurs ou aux
agonomes des SNRA d¡¯identifier les vari¨¦t¨¦s de bouche les mieux adapt¨¦es ¨¤ leurs besoins et
¨¤ 1%~ urs contraintes.
Le GGP, commandit¨¦ par la FAO, est plac¨¦ sous l¡¯¨¦gide de la Conf¨¦rence des Responsables
de Recherche Agronomique en Afrique de l¡¯ouest et du centre (CORAF); il b¨¦n¨¦ficie de
l¡¯encadrement scientifique des institutions d¡¯accueil que sont l¡¯ICRISAT, le CIRAD et l¡¯ISR4
et du soutien du Conseil Africain de 1¡¯Arachide (CAA). IL s¡¯appuie sur les SNRA de la
r¨¦gion. Lie rattachement du projet ¨¤ l¡¯ensemble de ce dispositif lui conf¨¨re une forte l¨¦gitimit¨¦
r¨¦gionale.
Cette ¨¦tude dont l¡¯essai a ¨¦t¨¦ implant¨¦ au niveau de la station de I¡¯ISRA, ¨¤ Nioro de juillet ¨¤
novembre 2000 est une modeste contribution ¨¤ l¡¯¨¦valuation agronomique des vari¨¦t¨¦s test¨¦es.
Elle s¡¯est d¨¦roul¨¦e au service Agronomie du CNRA de Bambey .
VI

RESUME
L,¡®l5valuation effectu¨¦e au S¨¦n¨¦gal permet d¡¯identifier du mat¨¦riel v¨¦g¨¦tal adapt¨¦. En 2000, le
rendement moyen est faible de l¡¯ordre de 600 kg/ha de gousses et de 400 kg/ha de graines tout
ven.ant (¡®TV) avec 200 kg/ha de graines semences. Cette faible performance des vari¨¦t¨¦s
montre une fois de plus la n¨¦cessit¨¦ d¡¯¨¦valuer le mat¨¦riel dans le temps pour mieux d¨¦terminer
leur adaptabilit¨¦ dans l¡¯environnement lo,cal. Le fort rapport gousses/fanes atteste de
mauvaises conditions climatiques pour la formation et le remplissage des gousses.
La vari¨¦t¨¦ ICGV 88434 est la plus performante et se classe dans le groupe Spanish Graines
N¡±I de grade 57/47 de la classification am¨¦ricaine des arachides de bouche. Le mat¨¦r?el local
demeure performant dans les conditions locales et n¨¦cessiterait d¡¯¨ºtre confront¨¦ avec de
nouvelles introductions en vue d¡¯identifier des vari¨¦t¨¦s am¨¦lior¨¦es plus productives.
Dzns cette perspective, les ¨¦changes entre institutions ou organismes de recherche devraient
¨ºtre poursuivis et soutenus pour continuer ce ¡®travail dans un cadre comme celui du GGP.
VII

1. INTRODUCTION
L ¡¯ arachide, Arachis hypogaea L., est une l¨¦gumineuse annuelle cultiv¨¦e dans toute la zone
intertropicale, qu¡¯elle d¨¦borde tr¨¨s largement jusqu¡¯ aux 40e parall¨¨les nord et sud , lorsque les
¨¦t¨¦s chauds permettent ¨¤ la plante de boucler son cycle malgr¨¦ la latitude ¨¦lev¨¦e. La
multiplicit¨¦ de ses usages, fait de l¡¯arac$ide une culture ol¨¦oprot¨¦agineuse tr¨¨s appr¨¦ci¨¦e. Elle
est en grande partie consomm¨¦e sur place sous des formes diverses ce qui r¨¦duit ¨¤ 13%
environ la part faisant l¡¯objet d¡¯¨¦changes internationaux sous forme d¡¯huile (brute ou raffin¨¦e ):
de fiuits (gousses ou graines) et de tourteaux (SCHILLING, 1996).
Au cours de la d¨¦cennie 1970-1980, des probl¨¨mes sont apparus et ont compromis dans
beaucoup de pays la production arachfdi¨¨re: s¨¦cheresse dans le Sahel, les maladies graves
comme la rosette et la rouille. Ainsi la production ouest-africaine a fortement baiss¨¦; passant
de 3.3 millions de tonnes pour la p¨¦riode 1969-1971 ¨¤ 2 millions de tonnes coques pour la
p¨¦riode 1979-198 1. Le S¨¦n¨¦gal gr?ce notamment ¨¤ son organisation semenci¨¨re et aux travaux
de ses recherches, a pu diffuser des vari¨¦t¨¦s s¨¦lectionn¨¦es bien adapt¨¦es et maintenir des
niveaux de production proches de ceux des ann¨¦es 1960-1970 jusqu¡¯en 1990 soit une moyenne
de 848000 t coques. Depuis cette date, ia production s¨¦n¨¦galaise est en r¨¦gression du fait ¡®du
d¨¦sengagement de 1¡¯Etat en mati¨¨re de fourniture d¡¯intrants, notamment d¡¯e semenc.es
s¨¦lectionn¨¦es qui s¡¯est traduit par une baisse de la qualit¨¦ des semences et de la superficie
emblav¨¦e auxquelles se sont ajout¨¦ un& baisse de la fertilit¨¦ des sols et de la pluviom¨¦trie.
Malgr¨¦ toutes ces contraintes, l¡¯arachide reste la principale culture de rente, et continue de
jouer un r?le capital au S¨¦n¨¦gal et en AfTique (SCHILLING et DIMANCHE, 1994).
Face ¨¤ cette situation et devant le manque de moyen des paysans, les pouvoirs publics ne
devraient, en collaboration avec les instituts de recherche et les organismes du d¨¦veloppement,
m¨¦nager aucun effort permettant de cr¨¦er les conditions favorables ¨¤ la pratique de la culture
de l¡¯arachide.
II. PROBLEMATIQUE
La production mondiale d¡¯arachide a cr? durant les quinze derni¨¨res arm¨¦es ¨¤ un rythme
annuel de 3,3%. Dans la m¨ºme p¨¦riodej les ¨¦changes d¡¯arachides d¨¦cortiqu¨¦es ont cr? ¨¤ un
rythme sensiblement sup¨¦rieur ¨¤ la production: ce qui traduit une ouverture croissante sur le
marclh¨¦ mondial (DIMANCHE et a1 1998). Le caract¨¨re extr¨ºmement porteur du march¨¦
international actuel de l¡¯arachide de bouche place les pays producteurs d¡¯Afrique et notamment
le S¨¦n¨¦gal dans une situation avantageus+ vue son importance dans l¡¯¨¦conomie nationale.
Avec l¡¯¨¦volution de la fili¨¨re, des crit¨¨res de qualit¨¦s nouveaux ont d? ¨ºtre consid¨¦r¨¦s pour
satisfaire les besoins des consommateurs: la teneur en aflatoxine des graines et des tourteaux,
la composition en acides gras de l¡¯huile,; les normes ¨¤ respecter pour satisfaire le march¨¦ de
l¡¯araclhide de bouche.
Du fait de l¡¯existence d¡¯un march¨¦ auquel elle est destin¨¦e, l¡¯arachide de bouche doit r¨¦pondre
¨¤ des crit¨¨res sp¨¦cifiques: qualit¨¦ sanitair?, pour pr¨¦server les populations des risques li¨¦s ¨¤ 1.a
contamination par l¡¯aflatoxine ¨¤ partir de produits peu transform¨¦s ou de fa?on artisanale et
qualit¨¦ technologique pour r¨¦pondre a$ normes tr¨¨s strictes du march¨¦ de l¡¯arachide de
.bouche et de confiserie.
l
Les vari¨¦t¨¦s d¡¯arachide adapt¨¦es, vuldaris¨¦es dans le bassin arachidier ne remplissent
g¨¦n¨¦r,alement pas les crit¨¨res qu¡¯exige le march¨¦ international et ne sont donc pas
comp¨¦titives; en outre la GH 119-20 ) seule vari¨¦t¨¦ d¡¯arachide
de bouche actuellement
vulgaris¨¦e au S¨¦n¨¦gal, conna?t depuis $uelques ann¨¦es une r¨¦duction de la taille de ses
gousses et graines. Ce qui se traduit par upe r¨¦colte de qualit¨¦ moyenne (NDOYE, 1994).
Mais l¡¯obtention d¡¯un produit de qualit¨¦ rdquiert avant tout du mat¨¦riel v¨¦g¨¦tal adapt¨¦.

L¡¯arachide en tant plante principale danb le syst¨¨me de culture du bassin arachidier au S¨¦n¨¦gal
a fait l¡¯objet de plusieurs recherches SI le plan agronomique; comme pour les autres cultures,
la wuiabilit¨¦ des r¨¦coltes en quantit¨¦ et len qualit¨¦ est tr¨¨s importante et d¨¦pend des conditions
du milieu et des facteurs de productidn. Comte tenu des contraintes li¨¦es ¨¤ la cr¨¦ation de
vari¨¦t¨¦s adapt¨¦es, l¡¯introduction de bouvelles vari¨¦t¨¦s s¨¦lectionn¨¦es pour leur bonnes
performances, dans un environnement1 climatique voisin de celui pr¨¦valant dans les zones
soudano-sah¨¦liennes d¡¯Afrique occidentkle a ¨¦t¨¦ retenu par 1¡¯ISRA.
Dans ce cas, une ¨¦valuation tr¨¨s Stricte~ des qualit¨¦s et des d¨¦fauts de ces vari¨¦t¨¦s am¨¦liorkes
en comparaison avec les vari¨¦t¨¦s locaies sur plusieurs ann¨¦es s¡¯impose. Cela permettra de
d¨¦terminer leurs performances et leur stabilit¨¦ dans leur nouvel environnement qui servira
d¡¯outil d¡¯aide ¨¤ la d¨¦cision de les abandohner ou de proc¨¦der ¨¤ leur diffusion.
III. REVUEBIBLIOHRAPH#QUE
3.1.tL¡¯ARACHIDE DANS LE MOliDE
3.1.1.La production mondiale
Aprks une assez longue p¨¦riode de stibilit¨¦ o¨´ l¡¯arachide plafonnait aux alentours de 19
millions de tonnes, sa production a reprk une extension importante (f3 1%) entre 1980 et1993
pour atteindre 25 millions de tonnes base coque, soit 17,5 millions de tonnes en graines
d¨¦cortiqu¨¦es (DIMANCHE, 1995). C¡¯est en Asie, o¨´ la production en coques repr¨¦sente 71%
de la production mondiale, que la croissance est la plus forte (+38%) pour faire face aux
besoins alimentaires locaux en Chine et au Vietnam.
En Am¨¦rique du Nord o¨´ la production repr¨¦sente 7% de la production mondiale (part des
Etats-Unis 88%), cette croissance a ¨¦t¨¦: ¨¦galement en hausse de 23% sur la m¨ºme p¨¦riode.
Cette croissance r¨¦sulte d¡¯une forte aubmentation de la productivit¨¦ avec un rendement ¨¤
l¡¯hectare qui est pass¨¦ de 1,2 tonne ¨¤ 2,2 Itonnes entre 1970 et 1991.
L¡¯Am¨¦rique du sud est un cas particuli$r et sa production ne repr¨¦sente pas plus de 2% du
march¨¦ rnondial. Les deux principaux pfoducteurs sont en r¨¦gression (Br¨¦sil -65%, Argentine
-39%) car ils se sont orient¨¦s vers le soja,
L¡¯Afrique, dont la production repr¨¦sente 20% de la production mondiale soit 4.7 millions de
tonnes coques, a elle-m¨ºme enregistr¨¦s une hausse de 10,5% entre 1980 et 1993. Cette
augmentation est le fait de tous les betits pays producteurs car les deux grands pays
producteurs - exportateurs que sont le Soudan et le S¨¦n¨¦gal ont enregistr¨¦ un v¨¦ritable
effondrement de leurs productions av$c respectivement - 48% et - 9%. La production
africaine? globalement, couvre environ 1¡± tiers des superficies mondiales mais n¡¯atteint pas le
cinqui¨¨m.e de la production mondiale. L¡¯@rique de l¡¯Ouest intervient pour environ 57 % dans
la production africaine, soit environ 11 ¡®T$ de la production mondiale en 1992 (2.2 millions de
tonnes coques).
Les performances en termes de rendedent sont tr¨¨s in¨¦gales selon le niveau des intrants
utilisks et selon la ma?trise de l¡¯eau. Les rendements en culture irrigu¨¦e tournent autour de 3 ¨¤
4,5 t/ha tandis qu¡¯en culture pluviale ils ne d¨¦passent pas 0,8 ¨¤ 1,3 t/ha en pays soudano
sah¨¦liens.
l
3.1.2. Les ¨¦changes knternationaux
Le commerce mondial des produits arabhidiers (graines d¨¦cortiqu¨¦es, huile et tourteau) ne
porte que sur 2,l millions de tonnes So{t 12,3% de la production base graines d¨¦cortiqu¨¦es
(DIMANCHE, 1995). Les exportations ~ sont r¨¦alis¨¦es par une dizaine de pays seulement.
Ceux-ci, class¨¦s selon le pourcentage
r¨¦servent ¨¤ l¡¯exportation sont : Argentine74%,
2

Vietnam 50%, S¨¦n¨¦gal 38% Soudan i34%, Etats-Unis 22%, Chine 12%, Inde 5%. Les
importations sont essentiellement le fait he l¡¯Union Erop¨¦enne (12) : 70% de l¡¯huile (217521 t)
et 36,7O/? du tourteaux (228040 t). La Fiance est le plus gros acheteur d¡¯huile et de tourteau
d¡¯arachide avec respectivement 39,3% et 64,9% des importations de l¡¯UE-12. En effet pour
4790100 tonnes d¡¯huile consomm¨¦es en France en 1993 pour l¡¯alimentation humaine, l¡¯huile
d¡¯arachide vient en 2¡¯ position (17,3%) apr¨¦s l¡¯huile de tournesol (53,8%). Bien que
concurrenc¨¦e par les huiles moins ch¨¨res, la demande reste encore forte sur l¡¯huile d¡¯arachide,
essentiellement en raison de ses qualit¨¦s technologiques sp¨¦cifiques. La r¨¦gression des
volumes trait¨¦s ¨¤ partir de 1985 tient ¨¤ la baisse de l¡¯offre des pays traditionnellement
exportateurs (S¨¦n¨¦gal, Soudan, Argentine) pour diverses raisons (probl¨¨mes organisationnels,
politiques ou reconvertion en faveur du soja). La situation du march¨¦ doit ¨ºtre envisag¨¦e
s¨¦par¨¦ment pour trois composantes: gmines de bouche, huile, tourteau. Ces produits, qui ne
sont. pas destin¨¦s aux m¨ºmes utilisateurs, ne sont pas forc¨¦ment exportes par les m¨ºmes pays
et les prix ne sont pas ¨¦troitement li¨¦s (S)IMANCHE , 1995).
3.1.3. Les produits arachidiers
La richesse de l¡¯arachide en huile alimentaire (50%) et en prot¨¦ines (25%) en fait un alim.ent
appr¨¦ci¨¦. L¡¯arachide est consomm¨¦e soit en graine apr¨¨s d¨¦corticage des gousses soit en huile
apres trituration des graines, soit encore sous des formes plus ou moins ¨¦labor¨¦es ( beurre ,
p?tes, farines, confiseries divers); les sous produits donnent lieu ¨¤ une valorisation importante.
3.1.3.1. L¡¯huile et son marche
La composition chimique de l¡¯huile d¡¯larachide lui conf¨¨re une bonne aptitude pour la friture
et l¡¯assaisonnement ; sa r¨¦sistance ¨¤ laIchaleur et sa stabilit¨¦ en font une huile industrielle tres
appr¨¦ci¨¦e pour la fabrication de certains produits alimentaires (plats cuisin¨¦s, frites et chips, ..)
Au plan nutritionnel, la teneur de l¡¯huile d¡¯arachide en acides gras essentiels est tr¨¨s proche
des recommandations actuelles. En ce¡¯qui concerne la pr¨¦vention de l¡¯ath¨¦roscl¨¦rose, le r?le
des acides gras mono-insatur¨¦s, pr¨¦dominant dans l¡¯huile d¡¯arachide comme dans l¡¯huile
d¡¯olive, a ¨¦t¨¦ d¨¦montr¨¦ (SCHILING, 1996).
Au. plan ¨¦conomique, la large gamme d¡¯utilisations de l¡¯huile d¡¯arachide lui assure un surprix
de l¡¯ordre de 30 ¨¤ 40% par rapport aux huiles de tournesol, de soja et de colza. Le march¨¦ de
l¡¯huile et du tourteau ne porte que sur une faible part de la production, soit respectivement 8%
et 13%. II est largement domin¨¦ par 5 pays: S¨¦n¨¦gal, Chine, Soudan, Argentine, Inde.
3.1.3.2. Le tourteau et son march¨¦
Le tourteau d¡¯arachide qui contient un taux de prot¨¦ine ¨¦lev¨¦ (48 ¨¤ 50%) a ¨¦t¨¦ pendant
lontemps une des bases de l¡¯alimentation du b¨¦tail en Europe et en France sp¨¦cialement. L¨¤
¨¦galement, la concurrence du soja et des autres prot¨¦agineux est extr¨¦mement s¨¦v¨¨re et
l¡¯accroissement consid¨¦rable de la consommation d¡¯aliments prot¨¦iques a r¨¦duit
dramatiquement la part de l¡¯arachide par rapport ¨¤ celle des autres sources, rendant la France
et 1¡¯EU tributaires des USA et de Il¡¯Am¨¦rique du sud pour leur approvisionnement. La
r¨¦gression de l¡¯arachide dans ce domaIne est associ¨¦e ¨¤ deux faits: la baisse de l¡¯offre g¨¦n¨¦rale
dans les pays d¡¯Afrique o¨´ l¡¯auto-consommation s¡¯accroit au d¨¦triment des exportations, alors
que la production baisse; la Pr¨¦sence~ d¡¯aflatoxine dans les produits r¨¦colt¨¦s qui entraine une
nette d¨¦pr¨¦ciation de la graine et du tourteau (SCHILLING, 1996).
3

3.1.3.3. L'arachide de boukhe
La quasi totalit¨¦ des transactions internationales en graines ou en coques portent sur 1¡¯ arachide
de lbouche, l¡¯arachide d¡¯huilerie ¨¦tant le plus souvent tritur¨¦e sur place dans les pays
producteurs. Les arachides de bouche sont destin¨¦es ¨¤ la consommation humaine sans
extriaction d¡¯huile. Les arachides d¨¦cortiqu¨¦es constituent d¨¦j¨¤ un premier stade de la
transfor:mation et repr¨¦sentent la plus grande partie des transactions effectu¨¦es. Les arachides
en coques, en g¨¦n¨¦ral apr¨¦s grillade, vont presque directement ¨¤ la consommation humaine.
En revanche les d¨¦cortiqu¨¦es sont le r¨¦sultat d¡¯un triage propre de l¡¯arachide de bouche,
effectu¨¦ apr¨¦s d¨¦corticage. Le produit tri¨¦ est la mati¨¦re premi¨¨re de la fili¨¨re de
transformation qui conduit aux differents produits de la consommation humaine (graines
grill¡¯¨¦es, nougats, farine, pates, ?beurre?).
Les cat¨¦gories d¡¯arachide de bouche¡¯ correspondent aux trois grands types d¡¯arachide
cultiv¨¦s ¨¤ savoir Virginia, Valen?ia et Spanish, class¨¦s en fontion de leurs caract¨¦ristique
technologiques. Ansi on poura consid¨¦rer comme ?arachide de bouche? les vari¨¦t¨¦s Virginia,
¨¤ graines moyennes ¨¤ tr¨¨s grosses, pouvant etre vendues tant en coques tri¨¦es qu¡¯en graines
tri¨¦es. L¡¯appellation ?arachide de confiserie? sera alors r¨¦serv¨¦e aux vari¨¦t¨¦s ¨¤ graines pl.us
petites (de type Virginia, Valencia ou Spanish) cultiv¨¦s en g¨¦n¨¦rale pour l¡¯huilerie mais dont
une ]Partie peut ¨ºtre utilis¨¦e pour l¡¯alimentation humaine (SCHILLING, 1996).
3.1.4.Le march¨¦ mondial de l'arachide de bouche
Un march¨¦ important et soutenu s¡¯est d¨¦velopp¨¦ depuis les arm¨¦es 1970, essentiellement en
direction des pays europ¨¦ens bien que les USA demeurent le premier exportateur et le premier
consommateur mondial d¡¯arachides de bouche de qualit¨¦ et de produits manifactur¨¦s qui en
d¨¦rivent¡± L¡¯Afrique tient encore une place n¨¦gligeable malgr¨¦ les tr¨¨s bonnes qualit¨¦s
organoleptiques de ses graines. Les cours sont stables et ¨¦lev¨¦s car entrain¨¦s par les USA,
pays o¨´ le prix de revient est ¨¦lev¨¦. Le cours de la graine de bouche est au moins le double de
celui de la graine d¡¯huilerie, pour une cat¨¦gorie Medium Runner (40/50 graines ¨¤ l¡¯once).
Les perspectives en cette fin de si¨¨cle son int¨¦ressantes, car le march¨¦ continuera de
s¡¯accroitre en Europe de l¡¯Ouest, tandis qu¡¯il se d¨¦veloppera en Europe de l¡¯est. Cette
situation favorise l¡¯emmergence de nouveaux exportateurs et place l¡¯Afrique, notamment les
pays de la zone franc, en situation de concurrence avantageuse, ¨¤ condition qu¡¯un effort soit
fait pour organiser rationnellement la fili¨¨re et am¨¦liorer la qualit¨¦ des produits ainsi que la
r¨¦gularit¨¦ de l¡¯approvisionnement (SCHILING, 1996).
Seulement 6% de la production mondiale d¡¯arachide sont mis sur le march¨¦ international alors
que la demande pour les utilisations autres que la trituration augmente de .5,8%. Le march¨¦
europ¨¦en, qui absorbe 42% du march¨¦ mondial de l¡¯arachide pr¨¦sente une opportinut¨¦
importante pour la valorisation des produits arachidiers du S¨¦n¨¦gal qui n¡¯exporte que 4% de sa
production sous forme de graines. Le march¨¦ de l¡¯arachide de bouche a cependant ses propres
exigences notammant en terme de r¨¦gularit¨¦ des approvisionnements, de la qualit¨¦ constante
et standardis¨¦e des produits et de l¡¯excellent ¨¦tat sanitaire.
3.2.L'ARACHIDEAU SENEGAL ~
Au S¨¦n¨¦gal, l¡¯arachide rentre dans beaucoup de nos pr¨¦parations sous forme de p?te (maf¨¦) ou
de graines moulues ; elle est ¨¦galement commercialis¨¦e sous forme de gousses ou de graines
en plus de l¡¯utilisation de son huile. c¡¯est dire donc l¡¯importance de cette culture dans
l¡¯¨¦conomie nationale qui peut servir ¨¤ la fois comme culture de rente et comme culture
alimentaire. L¡¯arachide d¡¯huilerie est la P,rincipale culture d¡¯exportation. Elle est cultiv¨¦e dans
l
l
4

tous les d¨¦partements du pays. Celui de Kaffrine constitue la plus grande zone de culture et
d¨¦tient en m¨ºme temps le record de production avec 226487 t. Sa pr¨¦sence est faible dans les
d¨¦p,artements de Dakar, Matam, Podor. ~(Division Statistiques Agricoles, 1994)
3.2.1.Evolution de la production
Depuis plus d¡¯un si¨¨cle, le S¨¦n¨¦gal fournit la plus grande part des exportations de l¡¯arachide
de l¡¯Afrique de l¡¯ouest. D¨¦j¨¤ en 1885 il exportait 25000 t en coques; en 1900, 14 1000 t et en
19310, 488000 t. Les ventes des produits arachidiers repr¨¦sentent 68% des expofiations el: ]a
surface ensemenc¨¦e atteint 700000 ha. ~
Le d¨¦corticage et la transformation en Ihuile valorisent progressivement les exportations. En
1990, le secteur arachidier repr¨¦sentait~ plus de 80% des exportations du pays, il employait
87% de la population active et couvrait la moiti¨¦ des terres cultiv¨¦es. En outre la trituration de
l¡¯arachide repr¨¦sentait 42% du chiffre ;d¡¯affaire du secteur industriel. La r¨¦mun¨¦ration et le
pouvoir d¡¯achat des cultivateurs d¡¯arachide, tout en restant faibles, s¡¯¨¦taient accru assez
r¨¦guli¨¨rement d¡¯environ 20% entre 1949 et1 958.
Depuis les ann¨¦es 1990, le secteur arachidier au S¨¦n¨¦gal traverse une grave crise. Ainsi, la
collecte officielle des gousses d¡¯arachide destin¨¦e a l¡¯huilerie est pass¨¦e de 750000 t en 1960 ¨¤
265000 t en 1990 (SONAGRAINE, 1~996), alors que la capacit¨¦ de trituration de l¡¯outil
industriel est de 900000 t. Ainsi le volume export¨¦ (en huile et en gousses) a
consid¨¦rablement ¨¦t¨¦ r¨¦duit, privant l¡¯¨¦conomie s¨¦n¨¦galaise d¡¯une source non n¨¦gligeable de
devises. Selon les calculs de r¨¦estimati~on de la production d¡¯arachide, il semblerait qu¡¯elle
soit voisine de 495000 t en 1996 (soit une r¨¦duction d¡¯environ 40% par rapport aux annees
60). Ce qui, de loin, repr¨¦sente les 850000 t avanc¨¦s par les sources officielles (FREUD et al.,
1997).
Face ¨¤ cette situation de crise, le gouvernement S¨¦n¨¦galais d¨¦cida alors, en concertation avec
ses partenaires de 1 ¡¯ Union Economique Europ¨¦enne (UEE), de proc¨¦der ¨¤ un relance de
l¡¯arachide dans le cadre de son Progranime d¡¯Ajustement Sectoriel de l¡¯Agriculture (PASA).
La relance avait pour cibles deux fili¨¨res distinctes: celle de l¡¯arachide d¡¯huilerie qui
repr¨¦sente la majeur partie de la production, et celle de l¡¯arachide de bouche.
Cette fili¨¨re est pour l¡¯instant organis¨¦e autour d¡¯une seule soci¨¦t¨¦ qui est la NOVASEN. C¡¯est
une soci¨¦t¨¦ priv¨¦e cr¨¦¨¦e le ler novembre 1990 pour reprendre en charge la fili¨¨re Arachide de
bouche s¨¦n¨¦galaise ¨¤ la suite du d¨¦sengagement de 1¡¯Etat dans le secteur de la production.
Introduite au d¨¦but des ann¨¦es 1960 dans les d¨¦partements de S¨¦dhiou et Tambacounda,
l¡¯arachid¡¯e de bouche est actuellement plus cultiv¨¦e dans la r¨¦gion de Kaolack et Fatick oir elle
est encadr¨¦e par la NOVASEN qui a pour mission de d¨¦velopper la culture de l¡¯arachide de
bouche et de valoriser au mieux la production ¨¤ l¡¯exportation (MAYEUX, 1994).
Dans un souci d¡¯adaptation aux variations du march¨¦ international, NOVASEN avait bas¨¦ sa
production sur deux vari¨¦t¨¦s:
?
GH 119-20 de type ¡°VIRGINIA¡± ¨¤ tr¨¨s grosses graines;
z de type ¡°runner¡±, Virginia de taille interm¨¦diaire.
Les superficies cultiv¨¦es par NOVASEN~ sont pass¨¦ de 20500 ha ¨¤ 29700 ha entre 1989 et
1992; pour 1993 elle est r¨¦partie comme lsuit (tableau 1)
Tableau 1: R¨¦partition des superficies (hi) cultiv¨¦es en 1994 (NOVASEN)
Type de production
GH 119$0
73-33
TOTAL
-74/
multiplication semences
3.376
I
750
4 . 1 2 6
-7 ;
production pour usinage
8.917 ~
16.702
2 5 . 5 7 9
!
I
l
I
i
Total
1 12253 ~
1 17.452
129.705
t-
l
5

Les rendements aux champs ont ¨¦t¨¦ en; moyenne de 845 kg/ha en 1990, 1342 kg/ha en 1991,
1129 kg en 1992, 770 kg en 1993. Uhe production sous irrigation est pr¨¦vue sur le fleuve
S¨¦n¨¦gal.
L¡¯¨¦volution des productions arachidi¨¨res au S¨¦n¨¦gal de 1989 ¨¤ 1997 est illustr¨¦e dans; le
tablleau 2.
Tableau 2 : Productions arachidi¨¨res (en tonnes) au S¨¦n¨¦gal
R¨¦gions
1989
1990
1994
1995
1997
-
-
Dakar
975
255
571
604
102
-
-
Diourbe:l 88521
40171
39994
53645
25857
556 *
-
-
Fatick
87526
102087
62211
152617
68182
4705 *
4498 *
6122 *
5266 *
4427 *
-
-
Kaolack
2423 80
250219
292758
307352
2483 17
16679 *
19344 *
33963 *
31252 *
29075 *
-
-
Kolda
116653
72920
79682
80352
74248
-
-
Louga
84546
63358
16636
48¡¯73 *
St louis
1202
785
505
-
-
ramba
83685
75505
37143
-
-
-
-
I¡¯hies
78092
43641
26097
25812
13266
11318
13807
. .
me: Uivlslon des Statistiques Agricoles K¨¦Sultats campagnes agricoles 94/95, 95196, 9; 98 et Stal jtiques
d¨¦partementale des principales r¨¦gions productrices de 1960 ¨¤ 1994
* Productions en arachide de bouche
ND Non D¨¦termin¨¦e
3.2.2. Diagnostique 'sommaire de la crise de la
fili¨¨re arachide au ~S¨¦n¨¦gal

Depuis la fin des ann¨¦es 70, on assiste ¨¤ Un retournement de situation dans le secteur. Ainsi la
collecte de l¡¯arachide a baiss¨¦ de 2/3 entre la p¨¦riode 1960- 1970 et la p¨¦riode actuelle, passant
de 750000 t en moyenne ¨¤ moins de 250000 tian. De m¨ºme, son poids dans les exportations
chute fortement ne repr¨¦sentant plus que 10 ¨¤ 20% selon les ann¨¦es (FREUD et al., 1997).
Plusieurs facteurs d¡¯importance capitale peuvent expliquer cette chute:
La d¨¦t¨¦rioration des conditions climatiques (pr¨¦cipitations sporadiques);
*La d¨¦gradation des sols (structure et fertilit¨¦);
*La dlifficult¨¦ d¡¯acc¨¨s aux intrants (semeyces-engrais-produits phytosanitaires);
*Le vieillissement du mat¨¦riel agricole; )
*La chute de la qualit¨¦ des semences (puret¨¦ vari¨¦tale et germinabilit¨¦);
*Les prix et les conditions d¡¯achat peu attractifs.
Tous ces facteurs sont en fait intimemept li¨¦s, chacun renfor?ant un peu plus l¡¯impact des
autres.
!
Les raisons de cette crise de la fili¨¨re
achidi¨¨re peuvent ¨ºtre class¨¦es en trois cat¨¦gories
d¡¯¨¦l¨¦ments qui ont induit la chute de pro4¡¯,uction.
,
6

--- Facteurs d¨¦pr¨¦ciateurs de l¡¯impoflance dans le syst¨¨me de production (contraintes
fonci¨¨res, investissement en ¨¦quipemenit et en main d¡¯oeuvre);
--- Syst¨¨mes d¡¯incitation trop discrets (~ politiques de prix , facteurs institutionnels);
--- Facteurs indicateurs de la chute de+ rendements (p¨¦do-climatiques, semenciers, sanitaires
et culturaux) .
La qualit¨¦ des semences est en effet pripordiale pour obtenir de bons rendements. A cot¨¦ des
travaux indispensables pour am¨¦liorer l¡¯adaptation aux conditions naturelles de nouvelles
vari¡¯¨¦t¨¦s d¡¯arachide, il convient de portqr un effort particulier sur la conservation de la qualit
semenci¨¨re des graines, d¨¨s l¡¯instant de ¡®leur production jusqu¡¯¨¤ celui de leur mise en terre.
3.2.2.1.Maintien des caract¨¦ristiques g¨¦n¨¦tiques d¡¯une vari¨¦t¨¦
L¡¯utilisation de semences pures pour une vari¨¦t¨¦ donn¨¦e permet de s¡¯adapter dans les meilleurs
conditions ¨¤ un objectif de production dans un cadre de culture d¨¦termin¨¦. Les vari¨¦t¨¦s
s¨¦lectiolm¨¦es permettent d¡¯atteindre des rendements en production plus ¨¦lev¨¦s dans des
conditions de culture donn¨¦es, d¡¯obtenir des formes et des tailles de gousses et de graines
adapt¨¦es ¨¤ l¡¯usinage, avec des taux de teneur en huile satisfaisants, de pr¨¦senter un rapport
entre le poids gousse et le poids graine ~ qui conviennent aux producteurs. Il arrive cependant
que l¡¯on observe des modifications de ¡®la taille et la forme des gousses et des graines. Ces
modifications doivent ¨ºtre attribu¨¦eS ¨¤ la variabilit¨¦ des conditions du milieu et
secondairement ¨¤ celles des techniques &ulturales en particulier le semis, le travail du sol, le
respect du cycle cultural, le niveau de fertilisation, etc. (SECK et DELBOSE, 1997)
3.2.2.2. Le stockage de l¡¯arachide
Depuis deux d¨¦cennies, les organismes de d¨¦veloppement ont pris conscience de la pr¨¦carit¨¦
de la culture arachidi¨¨re dans les zones septentrionales du pays o¨´ le risque climatique s¡¯ajoute
¨¤ l¡¯appauvrissement des sols et au manque de moyen des paysans. Il a suffit en fait de quelqu.es
tr¨¨s :mauvais hivernages successifs pou$ an¨¦antir le capital semencier de r¨¦gions enti¨¨res et
remettre en question les productions des ¡®ann¨¦es suivantes.
Seul la constitution de stocks de s¨¦cutit¨¦ de longue dur¨¦e avec des semences de qualit¨¦
permettrait de se pr¨¦munir contre les cons¨¦quences d¡¯ann¨¦es de s¨¦cheresse OU d¡¯incidents
culturaux (BOCKELEE - MORVAN, et al., 1989). Traditionnellement, les semences
d¡¯arachide sont correctement conserv¨¦es zen coques d¡¯une campagne ¨¤ l¡¯autre si les pr¨¦cautions
d¡¯usage son respect¨¦es. Cependant, cet proc¨¦d¨¦ ne permet pas de pr¨¦server une facult¨¦
germinative au del¨¤ de huit (8 ) mois (TIIBAULT, 1997).
L¡¯arachide peut ¨ºtre stock¨¦e soit en gousses (semences am¨¦lior¨¦es, semences communautaires,
stock. tampon ¨¤ l¡¯entr¨¦e des usines de d¨¦corticage), soit en graines d¨¦cortiqu¨¦es (semence,
arachdde de bouche tri¨¦e et calibr¨¦e).
Le choix du type de stockage d¨¦pendra avant tout de la destination du produit et de la dur¨¦e de
conservation qui sera envisag¨¦e.
?? Les
-#
graines d¨¦cortiqu¨¦es
Elles sont fragiles et expos¨¦es ¨¤ de nomvreux risques d¡¯alt¨¦ration, physique et biologique. Au
bout de trois (3) ¨¤ quatre (4) mois, en z ne tropicale, les graines d¨¦cortiqu¨¦es peuvent perdre
leurs qualit¨¦s organoleptiques et leur val1ur germinative.
0 Les graines en gousses
-i
Elles sont moins sensibles aux d¨¦gradations chimiques et se conservent mieux, sous r¨¦ser\\:e
d¡¯une protection contre les insectes. Eq raison de la faible masse volumique, les gousst:s
autorisent un stockage en vrac sur des
importantes (8 ¨¤ 10 m¨¨tres) qui contiennent
l¡¯essentiel du stock dans un milieu
en oxyg¨¨ne, peu favorable au d¨¦veloppement des

insectes. En revanche, les parties sup$rieurs qui sont bien a¨¦r¨¦es, peuvent ¨ºtre fortement
attaqu¨¦es par les insectes s¡¯il n¡¯y a pas dq protection insecticide de couverture.
?? Le stockage de l¡¯arachide de bogche
-
-
La nature m¨ºme du produit (graines enticres exemptes d¡¯attaques d¡¯insectes et ayant de bonnes
qualit¨¦s organoleptiques), impose une! parfaite ma?trise du stockage. Par ailleurs, ¨¦tant
exclusivement destin¨¦e ¨¤ l¡¯alimentation humaine, l¡¯arachide de bouche ne peut ¨ºtre pr¨¦serv¨¦e
des insectes par des pesticides en poudre et ¨¤ effet r¨¦manent dont les r¨¦sidus pourraient ¨ºtre
nocifs pour la sant¨¦. Seuls les insecticidls fumigants sont autoris¨¦s pour la cha?ne alimentaire.
(DIMANCHE, 1999)
3.2.3. Ecologie
A l¡¯inverse de nombreuses autres plantas , l¡¯arachide semble pr¨¦f¨¦rer les temp¨¦ratures ¨¤ pIeu
pr¨¨s constantes, les temp¨¦ratures optim$les se situent entre 25¡± et 35¡ãC. Il s¡¯agit d¡¯une esp¨¨ce
m¨¦gatherme , mais son cycle v¨¦g¨¦tatiq relativement court et l¡¯existence d¡¯une assez lar,ge
adaptabilit¨¦ vari¨¦tale permet une grande extension g¨¦ographique de la culture. Au niveau du
producteur, l¡¯arachide tient une place essentielle dans les productions v¨¦g¨¦tales des r¨¦gions
soudano - sah¨¦liennes. L¡¯int¨¦r¨ºt de cette esp¨¨ce r¨¦side dans sa rusticit¨¦, notamment vis ¨¤ vis de
la s¨¦cheresse et des qualit¨¦s physiques kt m¨ºme chimique du sol, sa qualit¨¦ de l¨¦gumineuse
dans les successions culturales, son r?le dans l¡¯alimentation des populations comme source
lipidique et protidique, sa bonne valeur marchande sous forme d¡¯huile ou de graines. C¡¯est
pour ces raisons que l¡¯augmentation de la productivit¨¦ des terres d¨¦j¨¤ emblav¨¦es en arachide
par le respect des ITK, l¡¯am¨¦lioration de la fertilit¨¦ des sols et de la qualit¨¦ des semences
s¡¯imposent compte tenu de la tendance ¨¤ la hausse des superficies cultiv¨¦es en c¨¦r¨¦ales qui
ont supplant¨¦ en partie l¡¯arachide dans ?ertaines r¨¦gions (THIBAULT, 1997). Car l¡¯arachide
bien qu¡¯avec des rendements m¨¦diocr¨¦s reste la seule culture de rente possible dans des
situations d¨¦sh¨¦rit¨¦es (CATTAN, 1996).
3.3. LES ACQUIS DE LA RECHERCHE
3.3.1. BIOLOGIE ET CYCLE DE L'ARACHIDE
3.3.1.1. Description d¡¯un plant d¡¯arachide
L¡¯arachide appartient ¨¤ la famille des L¨¦guminos¨¦es, sous-famille des Papilionac¨¦es, tribu des
H¨¦dysar¨¦es, sous tribu des ¡°Arachidiinaea. L¡¯esp¨¨ce cultiv¨¦e est Arachis hypogaea. C¡¯est une
plante herbac¨¦e annuelle. Jusqu¡¯en 1838,, la seule esp¨¨ce du genre connue ¨¦tait A. hypogaea
d¨¦crite par LINNE.
Les (arachides cultiv¨¦es sont ¨¦rig¨¦es ou rampantes. La tige principale d¡¯ordre n, n¨¦e du
bourgeon terminal de I¡¯¨¦picotyle est touj~ours ¨¦rig¨¦e, les ramifications suivantes, d¡¯ordre n-t 1,
11+2, n+3 sont ascendantes dans les formes ¨¦rig¨¦es, ou courent sur le sol sur une partie au
moins de leur longueur chez les formes rampantes.
La ramification chez l¡¯arachide constitue le crit¨¨re le plus important de sa classification
(tableau 3). Cette aspect particulier de la morphologie, d¨¦crit par BUNTING, distingue les
arachides en une s¨¦rie ¨¤ ramif?cations~ altern¨¦e et une s¨¦rie ¨¤ ramifications s¨¦quentielles
Correspo:ndant au type Virginia pour la ppmi¨¨re s¨¦rie et aux types Spanish et Valencia pour la
seconde selon GREGORY (195 1).
~
8

Tableau 3: Classification et principales caract¨¦ristiaues des Arachides cultiv¨¦es
Genre
E
Arachis
Es t?ce
Hypogaea
Hypogaea
Fastigiata
Hypogaea
Vulgaris
Fastigiata
Virginia
Snanish
Valencia
-
Erig¨¦/R&nant
Eri 5x5
Fri OP
Alterne
1 S¨¦ouentielle
x
1 S¨¦quentielle
-_I
Fleursur tige nrincinale
E
N
o
n
Oui
Oui
Couleur feuillage
Vert fonce
Vert clair
Vert clair
c C G -
120-150 j
90j
90j
4
Oui
Non
Non
2 c.
2 c.
3-4 c.
?
Le syst¨¨me racinaire est du type pivotant et se caract¨¦rise par la pr¨¦sence de nodosit¨¦s. Les
feuilles sont penn¨¦es et poss¨¨dent le plus souvent 2 paires de folioles.
?
Les inflorescences se pr¨¦sentent comme des ¨¦pis de 3 ¨¤ 5 fleurs. Elles prennent naissance
sur les rameaux v¨¦g¨¦tatifs, ¨¤ l¡¯aisselle d¡¯une feuille compl¨¨te ou rudimentaire. Les fleurs sont
jaunes, papilionac¨¦es et sessiles. Du fait de l¡¯enterrement de la base des rameaux
cotyl¨¦donaires, les fleurs produites ¨¤ ce ,niveau sont souterraines. Les fleurs qui apparaissent
sur le reste de la plante sont a¨¦riennes. Apr¨¨s la f¨¦condation, la base de l¡¯ovaire s¡¯allonge pour
former un organe appel¨¦ gynophore, ¨¤ l¡¯extr¨¦mit¨¦ duquel la gousse se d¨¦veloppe apr¨¨s :sa
p¨¦n¨¦tration dans le sol.
La production des gousses se r¨¦partit pr¨¦f¨¦rentiellement sur les rameaux d¡¯ordre 1.
RAFFAILLAC et FORESTIER (1980) note que les gousses sont port¨¦es principalement par
les rameaux cotyl¨¦donaires (50 ¨¤ 60% des gousses), puis par les rameaux prenant naissance
aux deux premiers noeuds de la tige principale ( 30 ¨¤ 40%) et enfin par la tige principale (10 ¨¤
15%) dans le cas d¡¯une vari¨¦t¨¦ de type Spanish.
3.3.1.2. Cycle v¨¦g¨¦tatif et m@u-it¨¦
le cycle v¨¦g¨¦tatif de l¡¯arachide est fortement influenc¨¦ par la temp¨¦rature. Dans les conditions
¨¦cologiques qui permettent les plus courtes dur¨¦es de v¨¦g¨¦tation, caract¨¦ris¨¦es par des
tempiiratures uniformes voisines de 3O¡±,C (temp¨¦rature optimale de germination 32¡±C), le
cycle se d¨¦compose de la fa?on suivante: (Tableau4)
Table;au 4, : D¨¦composition de la dur¨¦e du cycle v¨¦g¨¦tatif de l¡¯arachide en fonction des
principales phases et du type de vari¨¦t¨¦
--
Stades de d¨¦veloppement
Vari¨¦t¨¦s h?tives
Vari¨¦t¨¦s tardives
1 Semis - Lev¨¦e
4 -5 jours:
4-5jours
?
2 Lev¨¦e - premi¨¨re fleur
15 - 20 jours
18 - 25 jours
3 floraison utile
20 - 25 jours
30 - 40 jours
4 duree de maturation
40 - 45 j+rs
54 - 55 jours
Les divers crit¨¨res de maturit¨¦ : apparition de t?ches brunes ¨¤ l¡¯int¨¦rieur des coques , poid,s
maximal d¡¯huile , et poids maximal de mati¨¨re s¨¨che dans les graines sont atteints presque
simultan¨¦ment chez les vari¨¦t¨¦s h?tives et Isuccessivement chez les vari¨¦t¨¦s tardives.

3.3.1.3. . Caract¨¦ristique4 de reproduction de l¡¯arachide
L¡¯arachide comme la plus part des l¨¦gur$ineuses (ni¨¦b¨¦, soja ) est une plante autogame. Ce qui
r¨¦sulte de la f¨¦condation nocturne et ~ de la non ouverture de la fleur avant f¨¦condati.on
(cl¨¦istogamie). Le taux d¡¯allogamie n¡¯est cependant pas nul, il est compris entre 0.2% ¨¤ 6.6%.
Dans les conditions du S¨¦n¨¦gal et dans Ja plupart des pays ouest africains il est inf¨¦rieur ¨¤ 1%
(0,2% pour les vari¨¦t¨¦s du type Virginia). On peut donc consid¨¦rer que l¡¯arachide est
auto,game ¨¤ plus de 99%.
Cette caract¨¦ristique botanique de l¡¯araqhide permet de maintenir les particularit¨¦s propres ¨¤
chaque vari¨¦t¨¦, dans le temps, sans la mise en oeuvre de pr¨¦cautions trop contraignantes. C¡¯est
ainsi que l¡¯on peut trouver dans les zon¨¦s de culture de l¡¯arachide, des vari¨¦t¨¦s tr¨¦s anciennes
qui c,onservent leurs caract¨¨res originel&.
3.3.1.4. Chronologie du d¨¦veloppement reproducteur de l¡¯arachide
Diffkrents stades de d¨¦veloppement sont identifi¨¦s dans le processus menant de la fleur ¨¤ la
graine. Les ¨¦tapes suivantes ont ¨¦t¨¦ distidgu¨¦es :
les fleurs s¡¯¨¦panouissent
Flor,aison:
dads la nuit. La f¨¦condation a lieu avant l¡¯ouverture de la
fleur, et vers 10 heures du matin, les anth¨¨res ont laiss¨¦ ¨¦chapper tout leur pollen. La fleur
commence ¨¤ ce faner vers midi. SMITH 1(1950) note que g¨¦n¨¦ralement, une seule fleur atteint
l¡¯anth¨¨se un jour donn¨¦ sur une m¨ºme inflorescence, parfois 2 sur les Spanish. L¡¯intervalle
entre la floraison de 2 fleurs d¡¯une m¨ºme inflorescence varie de 1 ¨¤ plusieurs jours. Le
d¨¦roulement de la floraison ¨¤ l¡¯¨¦chelle d¡¯un pied d¡¯arachide a ¨¦t¨¦ d¨¦crit en particulier par
BOUFFIL (195 1. ). Quatre phases sont Iidentif?¨¦es : progression lente ; progression rapide ;
.palier de forte floraison ; chute de la floraison. La repr¨¦sentation de la production journali¨¨re
de fleurs prend la forme typique d¡¯une courbe en cloche que retrouvent de nombreux auteurs
(SMITH !, 1954. ; MARTIN et BILQUEZ; 1960), et dont le pic se situe 2 ¨¤ 3 semaines apr¨¨s le
d¨¦but de la floraison pour une vari¨¦t¨¦ de type Spanish.
Elongation des gynophores : cette phase d¨¦bute d¨¨s l¡¯apparition des gynophores, environ
une semaine apr¨¨s la f¨¦condation de la fleur.
Gousses en formation : la gousse se: d¨¦veloppe apr¨¨s entr¨¦e du gynophore dans le sol.
L¡¯absence de lumi¨¨re ainsi que la pr¨¦sence d¡¯une certaine humidit¨¦ li¨¦e au besoin en calcium
de la gousse, sont n¨¦cessaires ¨¤ son d¨¦veloppement.
D¨¦veloppement des gousses : diff¨¦rents auteurs identifient des stades de d¨¦veloppement
de la gousse et des graines qu¡¯elle contient+ BOOTE (1982) d¨¦finit les stades suivants:
* d¨¦but gynophore : un gynophore est apparu
* d¨¦but gousses : un gynophore avec YexTr¨¦mit¨¦ portant les ovules deux fois plus large que le
reste d.u gynophore.
0 d¨¦but g,rosse gousse : une gousse de taille maximum correspondant aux normes du cultivar.
La vitesse de croissance v¨¦g¨¦tative est ¨¤ son maximum.
?
d¨¦but graine : une gousse de taille maximum, la graine pr¨¦sentant des cotyl¨¦dons visibles.
?
graine pleine : une gousse avec une gra!ne remplissant la cavit¨¦ ¨¤ l¡¯¨¦tat frais.
?
d¨¦but maturit¨¦ : une gousse avec un poipt marron ¨¤ l¡¯int¨¦rieur de la coque.
a r¨¦colte : 2/3 ou 3/4 des gousses suivant Iles cultivars ont une coloration interne brune.
?
sur-maturation : coloration orang¨¦e de Ilint¨¦rieur de la coque.
3.3.1.5. Croissance et produclion de gousses
Le rayonnement, la temp¨¦rature , la. quaptit¨¦ d¡¯eau et d¡¯¨¦l¨¦ment min¨¦raux disponibles sont
parmi les principaux facteurs du milieu m diflant le comportement du peuplement v¨¦g¨¦tal.
1 0

La vitesse maximum de croissance des parties a¨¦riennes est d¡¯environ 20g/m2/jour
(KETNNG et al., 1982). La quantit¨¦ de mati¨¨re v¨¦g¨¦tative diminue par la suite
cons¨¦cutivement ¨¤ la d¨¦foliation plus ou moins s¨¦v¨¨re des plantes en fin de cycle et malgr¨¦ le
maintien d¡¯une faible croissance. Le taux de croissance maximum de la partie reproductrice est
d¡¯environ lOg/m2/jour (KETRING et ai.: 1982).
Le taux d¡¯allocation des assimilats aux parties reproductrices varie dans le temps en fonction
du stade de d¨¦veloppement des diff¨¦rents organes en croissance.
3 . 3 . 2 . T E C H N I Q U E S CU&TURALES
3.3.2.1. Rotation culturale
L¡¯arachide bien adapt¨¦e au climat soudanien , est ¨¤ m¨ºme de tenir une place plus importante
dans les syst¨¨mes de production existant dans la zone (CATTAN, SCHILING, 1992). Du
point de vue agronomique l¡¯introduction de cette l¨¦gumineuse dans les syst¨¨mes de culture
traditionnels conduit ¨¤ s¡¯int¨¦resser ¨¤ deux aspects; celui de la modification des syst¨¨mes en
place en relation avec le r?le de la l¨¦gumineuse dans le bilan azot¨¦ des sols, ainsi qu¡¯avec
l¡¯introduction d¡¯une fertilisation min¨¦rale g¨¦n¨¦ralement associ¨¦e ¨¤ la culture de l¡¯arachide sur
une grande ¨¦chelle; celui relatif ¨¤ la p¨¦rennit¨¦ des syst¨¨mes ainsi modifi¨¦s et ¨¤ l¡¯¨¦volution au
cours du temps des rendements et contraintes de culture qui leur sont li¨¦es. Le ma.intien de la
fertilit¨¦ au sens de aptitudes culturales, int¨¦grant les notions de potentialit¨¦, de co?t et de
risque, n¡¯appara?t pas ¨¦vident quelque soit le syst¨¨me ¨¦tudi¨¦.
La fertilit¨¦ naturelle des sols utilis¨¦s pour la culture de l¡¯arachide dans le monde est
g¨¦n¨¦ralement faible, et les conditions climatiques des grandes zones de culture souvent
s¨¦v¨¨res. Un grand nombre de cultures peuvent ¨ºtre utilis¨¦es en rotation avec l¡¯arachide. Citons
.plus particuli¨¨rement: ma?s, pomme de terre, s¨¦same, coton, mil.
Divers travaux comparant diff¨¦rents types de rotation , ont permis de mettre en ¨¦vidence
l¡¯effet b¨¦n¨¦fique de la l¨¦gumineuse. NICOU (1978) r¨¦v¨¨le au S¨¦n¨¦gal son int¨¦r¨ºt en tant que
pr¨¦c¨¦dent du riz pluvial et du ma?s. L¡¯¨¦tude de l¡¯¨¦volution des rendements de l¡¯arachide en
rotation avec une c¨¦r¨¦ale fait appara?tre sur le long terme l¡¯impossibilit¨¦ d¡¯augmenter
durablement la production avec le seul apport d¡¯une fk-nure min¨¦rale, et que la stabilit¨¦ des
r¨¦coltes n¡¯appara?t possible qu¡¯avec des apports cons¨¦quents de mati¨¨re organique, mais
l¡¯accentuation de la pression parasitaire peut rendre n¨¦cessaire le traitement des sols ¨¤ mesure
que les successions culturales s¡¯allonge (CATTAN et SCHILLING, 1992). Cependant le
maintien des rendements ¨¤ un niveau Sati:sfaisant tient plus ¨¤ une fertilisation judicieuse qu¡¯a
des techniques de rotations plus ou moins~¨¦labor¨¦es (GILLIER et SILVESTRE, 1969).
3.3.2.2. Fertilit¨¦ - Fertilis:ation
Il est :impossible de parler de sols ¨¤ arachide, car cette plante, pourvu que ses exigences en
mati¨¨re de temp¨¦rature et d¡¯alimentation en eau soient satisfaites, arrive ¨¤ se d¨¦velopper sur
des sols tr¨¨s vari¨¦s (GILLIER et SILVESTRE, 1969). La fertilit¨¦ naturelle n¡¯est pas un crit¨¨re
retenu pour le choix d¡¯un sol ¨¤ arachide, ce sont beaucoup plus les conditions satisfaisantes de
draina,ge, li¨¦es ¨¤ la structure et ¨¤ la texture du sol, qui importent, ainsi que son comportement
en condition de s¨¦cheresse (p¨¦n¨¦tration1 des gynophores, arrachage, a¨¦ration de la zone
racinaire pour le d¨¦veloppement des nodosit¨¦s,...). Les sols l¨¦gers, clairs, sableux, profonds et
a¨¦r¨¦s sont cependant conseill¨¦s pour la r¨¦alisation de cette culture, et un tel choix correspond
souvent dans la zone intertropicale ¨¤ des sols peu fertiles, tr¨¨s lessiv¨¦s et peu riche en mati¨¨re
organilque.
l
l
11

Au !S¨¦negal, les deux instituts de recherche (I.R.H.O. et I.R.A.T.), apr¨¨s examen de l¡¯ensemble
des :r¨¦sultats exp¨¦rimentaux, ont d¨¦termine pour la zone arachidi¨¨re quatre types de fumure
(GILLIER et SILVESTRE, 1969):
N.P.K. :150 kg/ha de 6-20-10 (moitier; de phosphate sous forme bicalcique et moitier sous
forme de phosphal).
N.P.K. : 120 kg/ha de 6-20-10 (total du phosphate sous forme de bicalcique).
N.K. : 100 kg/ha de 10-o-30 dans la zone de Thi¨¨s, riche en phosphore.
N.P.K. : 120 kg/ha de 12-10-10 dans la zone de Louga.
les besoins de l¡¯arachide en potasse au S¨¦n¨¦gal sont g¨¦n¨¦ralement faibles, et les engrais
utilis¨¦s sont ¨¤ pr¨¦dominance phosphor¨¦s! sur la plus grande partie de la zone arachidi¨¨re
(BOCKELEE et MORVAN, 1964).
Dans le sud et le centre de la zone du bassin arachidier, la formule d¡¯engrais contient les quatre
¨¦l¨¦ments S.N. P et K avec respectivement pour la zone de Bambey 17.2%, 21.2¡ã~,470/o,
14.6% et pour la zone de Darou 21.8%, 7.3%, 58.4% et 12.5%. La part du potasse dans
l¡¯augmentation des rendements est faible et une dose de 20 - 25 kg de KCl ¨¤ l¡¯hectare suffit ;
dans le nord (r¨¦gion de Louga), l¡¯effet de potasse sur les rendements est nul; on n¡¯a pas
observ¨¦ de variation du rendement au decorticage par apport de potassium. Les gousses sont
normalement remplies m¨ºme dans le cas de carence. L¡¯apport d¡¯engrais potassique acc¨¦l¨¨re la
maturation des graines mais n¡¯augmenteipas la teneur en huile, corrige le taux anormalement
¨¦lev¨¦, de gousses monograines de la variet¨¦ d¡¯arachide 28-206 ¨¤ Patar.
Des essais sur la fertilisation de l¡¯arachide dans le bassin arachidier a donn¨¦ les r¨¦sultats
suivants: (MAYEUX et al., 1993)
~
?
L¡¯arachide r¨¦pond assez nettement ¨¤ la future min¨¦rale avec +500 kg de gousses ¨¤
l¡¯hectare et + 800 kg de fanes. Cette r¨¦ponse est obtenue avec la dose de 75 kg/ha de 8-18-27.
L¡¯effet engrais sur la taille des gousses est tr¨¨s net.
?? Contrairement ¨¤ la fumure min¨¦rale, l¡¯apport de mati¨¨re organique n¡¯entra?ne pas une
augmentation de la taille des gousses; par contre la production par pied diminue ce qui peut
tradu:ire un effet d¨¦pressif sur la fructification (nombre de gousses). La production de fane
reste sensiblement le m¨ºme.
o Un apport de mati¨¨re organique, associ¨¦ ¨¤ la furnure min¨¦rale entra?ne une augmentation de
la production de fanes. La fumure organique agit sur le d¨¦veloppement racinaire (Cisse,
1986), qui se traduit par une augmentation de l¡¯activit¨¦ de nutrition hydrique et min¨¦rale qui
favorise la croissance et le d¨¦veloppement v¨¦g¨¦tatif.
Dans les conditions agro-climatiques moyennes de la zone centre nord, le diagnostic
agronomique r¨¦v¨¨le un potentiel de rendement allant de 500 ¨¤ 1000 kg de graines par hectare.
Des etudes men¨¦es pour d¨¦celer ce potentiel de rendement et participer ¨¤ l¡¯¨¦laboration
d¡¯itineraire techniques permettant une augmentation progressive et stable de la production
montrent que (MAYEUX et REVAULT, 1994): le nombre de graine/m2 est beaucoup plus
variable que le poids d¡¯une graine. Toutes les actions pouvant donc permettre a la plante
d¡¯atteindre la phase floraison - fructifidation dans les meilleurs conditions seront autant
d¡¯atouts qui lui permettront d¡¯assurer un bon rendement. Des enqu¨ºtes (MAYEUX et al., 1994 )
ont r¨¦v¨¦l¨¦es un certains nombre de dysfonctionnement parmi certains facteurs permettant
d¡¯atteindre cet objectif: qualit¨¦ des semences - traitement des semences - fumure -
pr¨¦paration du sol - entretien des cultures~.
l
1 2

3.3.2.3. Semis
Les semences qui, dans la culture de l¡¯aqachide, constituent le principal intrant doivent ¨ºtre de
bonne qualit¨¦.
E_po#que: de semis: l¡¯¨¦poque de semis DDE l¡¯arachide est d¨¦termin¨¦e par le cycle v¨¦g¨¦tatif de
la plante, qui doit se situer au moment le plus favorable, en fonction des facteurs climatiques.
De fa?on g¨¦n¨¦rale, dans les zones tropicales ¨¤ courte saison des pluies, on a intkr¨ºt ¨¤ semer
l¡¯ara¡¯chide le plus t?t possible: la recheyche a signal¨¦ que les rendements des champs sem¨¦s
tardivement ¨¦taient r¨¦duits de 1% par jok de retard par rapport ¨¤ ceux sem¨¦s d¨¨s la premi¨¨re
pluie suffisante; les semis pr¨¦coces sont ggalement moins parasit¨¦s que les semis tardifs.
Dans la zone soudano sah¨¦lienne, les stmis se font aux premi¨¨res pluies, lorsque le sol est
mouill¨¦ sur environ 30 cm. Ceci coi-respond ¨¤ une pluie d¡¯environ 25 mm ou deux
pr¨¦cipitations rapproch¨¦es totalisant environ 30 mm.
Pr¨¦rjaration des graines: les semendes doivent ¨ºtre d¨¦cortiqu¨¦es peu de temps avant les
semis, car leur conservation sous cette forme d¨¦cortiqu¨¦e est plus d¨¦licate. On estime que le
traite:ment des semences est une technic&e qui est susceptible d¡¯am¨¦liorer les rendements de
fa?on spectaculaire, surtout lorsqu¡¯il y a fies risques de s¨¦cheresse apr¨¨s le semis.
Densit¨¦ de semis: la quantit¨¦ de graine ¨¤ employer ¨¤ l¡¯hectare est fonction de la vari¨¦t¨¦ et
de la densit¨¦ de semis. Les vari¨¦t¨¦s tardives (toutes les vari¨¦t¨¦s du groupe Virginia) doivent,
dans la rnajorit¨¦ des situations ¨ºtre sem¨¦es ¨¤ raison de 110000 pieds/ha; les vari¨¦t¨¦s h?tives
(groupe Spanish et Valencia) doivent ¨ºtrk sem¨¦es ¨¤ des densit¨¦s plus ¨¦lev¨¦es 160000 ¨¤ 180000
graines ¨¤ l¡¯hectare pour tenir Compte~ de leur cycle plus court et de leur plus faible
d¨¦vel.oppement foliaire.
Les ¨¦tudes sur les semis ont montr¨¦ que la densit¨¦ ¨¦tait un ¨¦l¨¦ment qui intervenait de fa?on
pr¨¦pond¨¦rante pour atteindre un haut niveau de productivit¨¦. Notamment en ce qui concerne le
plein effet des engrais min¨¦raux. Des travaux du Service d¡¯Agronomie du CNRA de Bambey
ont montr¨¦s que les disques de semoir8 et la distribution des calibres des graines sont les
principaux d¨¦terminants de la densit¨¦ de semis (NDIAYE et al, 1998).
Mode de semis: Quelque soit le modes de semis utilis¨¦ (¨¤ plat ou sur billon), sa profondeur
ne doit pas d¨¦passer 5 cm. La profondeiu optimale est de 3 cm, ¨¤ condition que le sol soit
suffisamment humide ; mais en toute cirgonstance, il est pr¨¦f¨¦rable qu¡¯il ait lieu en ligne pour
1¡¯entretie.n des cultures.
Dans le cas d¡¯un semis en ligne avec une vari¨¦t¨¦ du groupe Virginia, on retiendra les
¨¦cartements suivants: 0.5 ¨¤ 0,60 m entre les lignes et 0,15 m sur la ligne. Pour les vari¨¦t¨¦s
h?tives des groupes Valencia et Spanish ; 0,40 m entre les lignes et 0,,15 m sur la ligne. Il e,st
recommand¨¦ de ne mettre qu¡¯une Seule~ graine par poquet, car l¡¯exp¨¦rience prouve que les
semis ¨¤ deux graines ne donnent pas un kendement tr¨¨s sup¨¦rieur et que dans le cas o¨´ l¡¯une
des deux graines ne germerait pas (attaque de parasites), la deuxi¨¨me aurait beaucoup de
Chanc:e elle aussi d¡¯¨ºtre atteinte.
On compte une moyenne de 90 heures/ha,,en culture traditionnelle contre 10 ¨¤15 heures/ha en
culture attel¨¦e avec un semoir monorang et 2 ¨¤5 heures/ha en semis m¨¦canique, selon
l¡¯importance de l¡¯appareillage
,
3.3.3. La R¨¦colte
~
La d¨¦termination de la date de r¨¦colte de l¡¯arachide est d¨¦licate, car aucun sympt?me bien
caract¨¦ristique n¡¯existe pour la fixer sanq erreur. Une r¨¦colte trop pr¨¦coce entra?ne une perte
importante de produit (poids moyen gouqses), complique les op¨¦rations de s¨¦chage et nuit la
qualit¨¦ et la conservation des arachides Elle constitue donc une des op¨¦rations les plus
l
1 3

d¨¦licates de la culture de l¡¯arachide. La recherche a montr¨¦ des pertes de r¨¦coltes de l¡¯ordre de
1 % par-jour d¡¯avance sur le cycle normal.
La r¨¦colte se d¨¦compose en trois temps: l¡¯arrachage (ou ? soulevage D)--- le s¨¦chage --- le
battalge (ou ? ¨¦goussage B), l¡¯ordre des deux derni¨¨res pouvant ¨ºtre interverti.
Figure 2: Sch¨¦ma classique de valorisation des r¨¦coltes d¡¯arachide de bouche
1 er choix (coques tri¨¦es)
2¨¨me hoix
2 0 %
30% coques vides
60% graines $ ouche
40% graines 2e choix
tri¨¦es - calibre S
(Ecart de tri et bris¨¦es)
qualit¨¦ expc
50% huile
50% tourteau
:ODUITS FINIS
1
l
(T)
(Tourteau)
Les pourcentages indiqu¨¦s sont des moyc 111nes

3.3.3.1. Qualit¨¦ides graines
Les g;ousses et graines mises sur le marcd¨¦ sont imp¨¦rativement calibr¨¦es et tri¨¦es. Ces crit¨¨res
d¨¦pendent essentiellement des Caract¨¨re$ vari¨¦taux qui doivent ¨ºtre imp¨¦rativement ¨¦valu¨¦s
avant la diffusion d¡¯une vari¨¦t¨¦.
Les normes de qualit¨¦ et les exigebces du march¨¦ intrnational
Le meilleur revenu sera obtenu si le prodbit propos¨¦ r¨¦pond aux crit¨¨res suivants :
0 Crit¨¨res principaux
-
-
_
:
a) Absen.ce d¡¯aflatoxine B: la teneur maximale g¨¦n¨¦ralement accept¨¦e depuis 1991 est
compris entre 2 et 10 ppb (soit 0,002 et 0,Ol milligramme par kg). Pour les coques ce seuil
sera respect¨¦ au mieux si les r¨¦coltes sobt ?¨¦gouss¨¦es en vert? (sans passage en meule) et si
les gousses sont correctement tri¨¦es ¨¤ la pain. En revanche, pour les graines il sera n¨¦cessaire
de compl¨¦ter le triage manuel par !n triage calorim¨¦trique pour ¨¦carter les graines
contamin¨¦es.
b) Absence de bruches et parasites de.s stocks: Les arachides doivent etre exemptes de
parasites (adultes ou larves) tant vivants que morts, ainsi que des produits de leur
m¨¦tabolisme.
* Crit¨¨res relatifs ¨¤ l¡¯exportation en cociues: pour tous les types (Virginia ou Valencia), bi,
.tri, ou quadrigraines, les coques doiver$ pr¨¦senter les caract¨¦ristiques suivantes: ¨ºtre bien
ceintur¨¦es entre graines; ¨ºtre exemptes Q¡¯attaques d¡¯insectes, de champignons et de t?ches;
¨ºtre suffisamment r¨¦sistantes pour supp&ter les effets m¨¦caniques li¨¦s au transport et ¨¤ la
torr¨¦fiaction; avoir une taille en rapport avec une des cat¨¦gories du march¨¦ international.
* Crit¨¨res relatifs ¨¤ l¡¯exportation en gtaines: la taille doit ¨ºtre en rapport avec une des
cat¨¦gories du march¨¦ car le mat¨¦ri¨¦l de deuxi¨¨me transformation (torr¨¦faction, enrobage) est
con?u pour travailler sur des graines de taille bien d¨¦finie. D¡¯autre part, le transformateur final
cherche ¨¤ vendre des graines de taille ~ constante m¨ºme dans le cas o¨´ il diversifie ses
approvisionnements. La forme doit ¨ºtrb r¨¦guli¨¨re, sans m¨¦plat, de fa?on ¨¤ faciliter le
d¨¦p¨¦lliculage et l¡¯enrobage. Le go?t doit ktre agr¨¦able et sans amertume. Les vari¨¦t¨¨s dont la
pellicule est trop adh¨¦sive sont peu pris¨¦es car elles n¨¦cessitent la mise en oeuvre de
techniques d¨¦licates pour le d¨¦pellicul+ge ou le blanchissement. Les vari¨¦t¨¦s dont les
cotyUdons sont tr¨¨s jointifs sont plw appr¨¦ci¨¦es car elles se ¡°splitent¡± moins apr¨¨:s
blanchissement ou lors des divers maniputations. La couleur de la pellicule doit ¨ºtre uniforme:
cela donne en effet un meilleur aspect au~lot, facilite le triage calorim¨¦trique et correspond ¨¤
une demande ¨¤ une demande tr¨¨s pr¨¦cise du consommateur. Enfin, la graine ne doit pas avoir
un aspect huileux qui pourrait la faire confondre avec celle d¡¯une r¨¦colte ancienne, ni une
teneur en huile trop ¨¦lev¨¦e qui en d¨¦pr¨¦cie le go?t. (SCHILING, 1996)
La r¨¦gkmentation internationale actuelle en mati¨¨re d¡¯aflatoxine
L¡¯Historique : D¨¦couverte au d¨¦but des av¨¦es 60 en Grande -Bretagne, suite ¨¤ une ¨¦pid¨¦mie
ayant foudroy¨¦ plusieurs dizaines de milliers de dindonneaux, la contamination de l¡¯arachide
par les; aflatoxines a depuis fait couler belcoup d¡¯encre et a eu d¡¯¨¦normes r¨¦percussions sur
le com.merce des graines et des tourteaux. :Si pour ce dernier la d¨¦contamination a pu ¨ºtre mis
au point avec succ¨¨s par voie chimique, lb probl¨¨me reste entier pour les graines destin¨¦es 21
l¡¯alimentatuon humaine qui ne peuvent faire l¡¯objet que de mesures pr¨¦ventives au champ d¨¨s
la r¨¦colte et du tri s¨¦lectif apr¨¨s d¨¦corticage, seule mesure curative autoris¨¦e.
Les aflatoxines se placent parmi les toxinels les plus puissantes recens¨¦es ¨¤ ce jour en terme de
toxicitll aigu? (caract¨¦ris¨¦e par l¡¯effet toxic/ue ressenti imm¨¦diatement apr¨¨s ingestion). Toutes
les aflatoxines ne pr¨¦sentent, cependant, ~pas le m¨ºme nivau de toxicit¨¦: C¡¯est ainsi que les,
formes B sont 20 ¨¤ 50 fois plus toxiques bue les formes G. Ing¨¦r¨¦es de fa?on chronique et ¨¤.
tr¨¨s petites doses (les doses plus ¨¦lev¨¦es ¨¦/ant l¨¦tales) ces mol¨¦cules favorisent l¡¯apparition de
cancers. (DIMANCHE, 1997)
l
l
1.5

La reglementation internationale actuelle : Edict¨¦es dans le souci de pr¨¦server la sant¨¦
humaine, les r¨¦gles de tol¨¦rance en m?ti¨¨re d¡¯aflatoxine n¡¯ont cess¨¦ depuis quinze ans de
devenir de plus en plus rigoureuses, mais il subsiste encore ¨¤ ce jour beaucoup d¡¯incoh¨¦rences
entre les pays, m¨ºme dans le cas de lT$rion Europ¨¦enne o¨´ l¡¯on pourrait penser qu¡¯il existe
une l¨¦gislation unique. En effet ces variations vont de 1 p.p.b.pour la seule aflatoxine Bl (cas
de la France) ¨¤ 50 p.p.b. pour la somme des quatre aflatoxines Bl+B2+Gl+G2 (cas de l¡¯Italie)
(DIMANCHE , 1997).
Compte tenu des disparit¨¦s existant entre les Etats membres et les distorsions de concurrence
qui peuvent en r¨¦sulter, une nouvelle r¨¦glementation unique a ¨¦t¨¦ adopt¨¦e ¨¤ compter du
l-01-1999 (DIOUF, 1998).
??
arachides destin¨¦es ¨¤ la consommation humaine directe: 2ppb (Bl) ou 4
ppb(B 1 +B2+Gl +G2);
?
arachides destin¨¦es ¨¤ ¨ºtre soumises ¨¤ un traitement de tri: 8 ppb (B 1) ou 15
ppb(I3+B2+Gl +G2).
3.3.3.2. Contr?le ~
de l¡¯aflatoxine
G¨¦nh-alit¨¦s Les aflatoxines sont des m¨¦tabolites toxiques produits par des souches
toxinog¨¨nes de champignons du genre Aspergillus. Il s¡¯agit en l¡¯occurrence de A. FZavus et 11.
Parasiticus. Ces deux esp¨¨ces sont des saprophytes tr¨¨s ubiquistes et sont pr¨¦sentes dans 1.e
sol ¨¤ tous les stades du cycle de production de l¡¯arachide, ainsi que dans diverses denr¨¦es
alimentaires (c¨¦r¨¦ales, ol¨¦agineux, fruits secs).
Conditions de d¨¦veloppement L¡¯infestation de l¡¯arachide par A.~avushl. parasiticus est
fonction de la sensibilit¨¦ vari¨¦tale et est plac¨¦e sous l¡¯impulsion conjugu¨¦e de plusieurs
facteurs biotiques et abiotiques. En effet le d¨¦veloppement de ces champignons est favoris¨¦
lorsque la temp¨¦rature varie entre 13¡± et 41¡ãC alors que l¡¯humidit¨¦ relative se situe entre 80 et
85%; or ces conditions climatiques sont d¡¯une fr¨¦quente occurrence pendant le cycle v¨¦g¨¦tatif
de la .plante. Mais il faut pr¨¦ciser que ces champignons sont incapables de se d¨¦velopper su.r
ou dans des tissus ayant un m¨¦tabolisme actif et une turgescence normale. La colonisation par
les champignons aflatoxinog¨¨nes prend une importance toute particuli¨¨re lorsque les gousses
sont perfor¨¦es au cours de leur d¨¦veloppement par divers pr¨¦dateurs (iules, termites,
n¨¦matodes), ou lorsqu¡¯une s¨¦cheresse s¨¦vit en fin de cycle de la plante. La zone de teneur en
eau favorable ¨¤ l¡¯installation des champignons est relativement restreinte. Elle est comprise
entre 28 et 11% environ. De ce fait, c¡¯est essentiellement pendant la p¨¦riode des r¨¦coltes et au
cours des ¨¦tapes ult¨¦rieures de conditionnement (s¨¦chage) que les risques de contamination
sont les plus gros. (BA, 1990).
Les moyens de lutte contre l¡¯aflatoiine au niveau de la production : La pr¨¦vention
de l¡¯infestation de l¡¯arachide par A. Flavd et de sa contamination subs¨¦quente par l¡¯aflatoxine
pendant la p¨¦riode de production au champ constitue une voie privil¨¦gi¨¦e et une solution
¨¦conomique pour venir ¨¤ bout de cette toxine. Elle implique cependant la mise en oeuvre de
certaines pratiques culturales :
?? La culture de l¡¯arachide en rotation avec le mil ou le sorgho qui pr¨¦sentent une faible
sensibilit¨¦ aux champignons du genre AspergiZZus constitue une technique efficace pour
d¨¦truire les organes de survivance du champignon aflatoxinog¨¨ne dans le sol (spores, scl¨¦rotes
et propagules ).
?? l¡¯¨¦pandage d¡¯engrais min¨¦raux conten¡¯ nt du calcium am¨¦liore la vigueur des plantes et.
contribue dans une certaine mesure ¨¤ une saisse de l¡¯activit¨¦ de ces champignons.
?? Au moment des semis, il est indi¡¯ u¨¦
d¡¯utiliser des semences de bonnes qualit¨¦
pr¨¦alablement soumis ¨¤ un traitement f!, ngicide et insecticide pour les pr¨¦munir contre
l¡¯attaque des insectes et des arthropodes d¡¯une part et des micro-organismes du sol
respon:sables des maladies ¨¤ la lev¨¦e (font de semis) d¡¯autre part.
1 6
-_-----
----
---
-

La m.ise en oeuvre de vari¨¦t¨¦s dont le hycle co?ncide avec la dur¨¦e de la saison pluvieuse
permet d¡¯¨¦viter le risque de stress hydribue et thermique en fin de cycle. Les s¨¦cheresses de
fin de cycle ont g¨¦n¨¦ralement pour ¡®effet d¡¯accro?tre le risque de contamination par
l¡¯aflatoxine. Le manque d¡¯eau dans le sol entra?ne ¨¦galement une baisse de l¡¯absorption dlu
calcium et d¡¯autres ¨¦l¨¦ments min¨¦raux dbnt les plantes ont besoin pour maintenir leur vigueur
et leur propre croissance. Par cons¨¦quel, les pratiques culturales favorisant le maintien de
l¡¯humidit¨¦ dans le sol doivent ¨ºtre vivelent encourag¨¦es. Une technique relativement simple
consiste par exemple ¨¤ effectuer un sarcl$ge et ¨¤ entasser les mauvaises herbes entre les lignes
de semis pour limiter le ph¨¦nom¨¨ne d¡¯¨¦vaporation de l¡¯eau.
Au c,ours du d¨¦veloppement v¨¦g¨¦tatif; des plantes, on observe dans certaines r¨¦gions
d¡¯Afrique, des attaques de gousses par le,s iules (myriapodes). Les perforations pratiqu¨¦es sur
les gousses par ces ? mille-pattes ? f¡¯ vorisent l¡¯invasion massive de celles-ci par les
Cham;pignons producteurs d¡¯aflatoxine. t
Pi r cons¨¦quent, une protection insecticide des plantes
s¡¯impose dans ces zones.
?? La r¨¦colte ¨¤ la bonne date et l¡¯¨¦limination des pieds fl¨¦tris et des gousses immatures, des
restes en terre ou des gousses endommag¨¦es par divers d¨¦pr¨¦dateurs permet d¡¯obtenir des
r¨¦coltes de bonne qualit¨¦.
e Le soulevage des arachides doit ¨ºtre effectu¨¦ ¨¤ la date de maturit¨¦. Au-del¨¤ de cette date et
singuli¨¨rement en conditions de s¨¦cheresse de fin de cycle, on observe souvent un regain de
sensibilit¨¦ des plantes ¨¤ l¡¯infestation fongique et ¨¤ la contamination par l¡¯aflatoxine..
* Au. cours du s¨¦chage, les arachides gaeneraient ¨¤ ¨ºtre dispos¨¦es sur des claies, leur contact
avec le sol ralentissant leur dess¨¨chement et augmentant le risque d¡¯attaques par des insectes
et champignons divers.
@ Apr¨¨s le s¨¦chage, l¡¯¨¦goussage manuel Constitue la meilleure pratique pour garantir
l¡¯int¨¦grit¨¦ de la coque et des graines. $e battage manuel favorise la cassure des gousses
d¨¦terminant ainsi des voies d¡¯acc¨¨s Privil:¨¦gi¨¦es du champignon ¨¤ l¡¯int¨¦rieur des graines pour
y produire de l¡¯aflatoxine.
3.4. RESULTATS D¡¯EVALUATION DE VARIETES D¡¯ARACHIDE
Des essais en milieu paysan ont montr¨¦ qle dans la zone nord ¨¤ pluviom¨¦trie irr¨¦guli¨¨re, c¡¯est
la vari¨¦t¨¦ spanish h?tive 55-437 qui est ~couramment utilis¨¦e. Pour les zones centre et sud
caract¨¦ris¨¦es par un hivernage plus certaib avec une pluviom¨¦trie plus cons¨¦quente (820 mm
en moyenne), c¡¯est la vari¨¦t¨¦ 73-33, virginia ¨¦rig¨¦e ¨¤ cycle interm¨¦diaire de 105 - 110 jours qui
domine. La vari¨¦t¨¦ GH 119-20, virginia l¨¤ grosse graines, est ¨¦galement cultiv¨¦e dans cette
r¨¦gion dans le cadre de l¡¯op¨¦ration ¡°arachiae de bouche ¡°encadr¨¦e par le secteur priv¨¦.
La vari¨¦t¨¦ fleur 11, s¨¦lectionn¨¦e au S¨¦n¨¦gbl, est destin¨¦e ¨¤ remplacer la vari¨¦t¨¦ vulgaris¨¦e
55-43¡¯7 dans le sud du bassin arachiqier, car elle a r¨¦guli¨¨rement donn¨¦ de bonnes
perfonmances dans les essais vari¨¦taux. Elle pr¨¦sente ¨¦galement des avantages agronomiques
(meilleur enracinement et meilleur produ?tion de gousses) et technico-commerciaux (gousses
et graines plus grosses permettant une meilleur valorisation). Fleur 11 pr¨¦sente une taille de
graines sup¨¦rieur ¨¤ celles de 55-437, au mbins 50% des graines peuvent ¨ºtre class¨¦es dans des
grades de confiserie. Une ¨¦tude men¨¦e s¡¯ r deux saisons pour d¨¦finir la g¨¦om¨¦trie de semis
(Fleur 11) la mieux adapt¨¦e aux candi ions agro-climatiques de la zone montre que les
7
meilleurs rendement sont obtenus avec 1~s densit¨¦s les plus fortes. Le disque 30 crans (8,5
mm) est le mieux adapt¨¦ ¨¤ la taille des g&aines et permet d¡¯obtenir une densit¨¦ th¨¦orique de
150000 pieds/ha avec un ¨¦cartement de 50~ cm X 15 cm et 70 kg de graines.
H 75-O est une lign¨¦e de bouche qui pos$¨¨de un meilleur calibre de graines que GH 119-20
pour un rendement en gousses ¨¦quivalent. 1
1 7

La 78-936 est une lign¨¦e tr¨¨s pr¨¦coce (80 jours) et ¨¤ graines relativement grosses. Elle se
montre r¨¦guli¨¨rement tr¨¨s productive a-Elambey. Elle pourrait ¨ºtre valoris¨¦e par les
producteurs de gousses vertes en primeurs (centre et sud bassin arachidier en pluvial , Niayes
et Fleuve en irrigu¨¦) dont le march¨¦ local est porteur (MARTIN, 1999; NDIAYE et al., 2000).
Une ¨¦valuation agronomique de vari¨¦t¨¦s d¡¯arachide de bouche (25), men¨¦ par Jos¨¦ MARTIN
et al. (1998) au CNRA de Bembey, dansi le cadre du GGP, a montr¨¦ l¡¯inf¨¦riorit¨¦ de la fleur K 1
et ICG 7641, et dans une moindre mesure ICGV 9304 1, par rapport ¨¤ la taille des graines
(grade 50/60 pour les deux premi¨¨res et 40/50 pour la troisi¨¨me); tandis que les virginia, NC7
et ICGV 93077, se distingue pour leurs tr¨¨s grosses graines (grade 28/32). Le classement des
calibres selon les types botaniques se v¨¦rifie ¨¤ quelques exceptions pr¨¨s. Dans l¡¯ensemble les
virginia s¨¦n¨¦galaises d¡¯origine ou d¡¯adoption, notamment 73-27 et GH 119-20, presentent des
calibres inf¨¦rieurs aux virginia ICGV et sont ¨¦quivalentes ¨¤ ceux des spanish moyennes.
En 1999 l¡¯¨¦valuation agronomique par 1¡¯ISRA de douze (12) vari¨¦t¨¦s d¡¯arachide de bouche ou
valori.sable en bouche ¨¤ Nioro (NDIAYE et al., 2000) a montr¨¦, pour un rendement moyen
inf¨¦rileur ¨¤ une (1) tonne de gousses ¨¤ l¡¯hectare (741 kg/ha), que les vari¨¦t¨¦s NC7, ICGV
94222 et 73-27 ont ¨¦t¨¦ plus performantes~¨¤ l¡¯inverse des vari¨¦t¨¦s 756 A, ICGV 88421 et ICGV
88434 et que malgr¨¦ une productivit¨¦ en gousses un peu faible, NC7 et ICGV 94222 ont
donn¨¦ le meilleur rendement en graines de bouche dans la cat¨¦gorie des graines Virginia
Graines ¡°:Medium¡± (grade 32/40).
IV. PRESENTATION DE L¡¯ETUDE
4.1. :MATERIERL ET METHODE
4.1.1,. Mat¨¦riel v¨¦g¨¦tal
Le mat¨¦riel v¨¦g¨¦tal est constitu¨¦ de douze ( 12 ) vari¨¦t¨¦s qui sont : 73-27, NC 7, GH 119-20,
ICGV 88034, ICGV 93030, ICGV 94204, ICGV 93053, ICGV 88421, ICGV 93 104, ICGV
94222, plus deux vari¨¦t¨¦s locales: 756 A, 73-28. (tableau 2)
Tableau 5 : Description des vari¨¦t¨¦s utilis¨¦es
spanish
spanish
-
virginia
ICGV 81361 xICGV 88390
ICGV Sg362xICGV 88390
S¨¦n¨¦galJ s¨¦lection dans une population locale de
S¨¦n¨¦gal1 s¨¦lection F8 756AxGH 119-20, lign¨¦e 255
0 Parmi celles-ci, 7 vari¨¦t¨¦s (s¨¦rie ICGV) proviennent de I¡¯ICRISAT; elles ont ¨¦t¨¦
c.¨¦lectionn¨¦es pour leurs bonnes performances obtenues ¨¤ Hyderabad en Inde, dans un
environnement climatique voisin de celui pr¨¦valent dans les zones soudano-sah¨¦liennes
d¡¯Afrique occidentale.

?
Trois (3) vari¨¦t¨¦s (73-27, GH 119-20 kt NC7) et les locales 73-28 et 756 A ont ¨¦t¨¦ fourni¡¯es
par 1¡¯ISRA.
4.
o NC 7 est la deuxi¨¨me Virginia am ncaine introduite dans le but de produire des graines
ou des gousses export de gros calibres (¡°@mbo¡±), elle n¡¯a pas perc¨¦ en vulgarisation.
0 73-27 et 73-28 sont des obtentionsis¨¦n¨¦galaises qui ont connu un d¨¦but de vulgarisation
dans les ann¨¦es 80 dans le sud et l¡¯est dui pays pour la production de graines de bouche, et qui
n¡¯ont pas prosp¨¦r¨¦ en milieu productelr pour des raisons ind¨¦pendantes de la valeur des
vari¨¦t¨¦s. La vari¨¦t¨¦ 73-27 donne r¨¦guli&ement de bons r¨¦sultats dans les essais vari¨¦taux
multilocaux en culture pluviale (NDOYIZ, communication personnelle).
?? GH 119-20 est une Virginia am¨¦iicaine introduite au S¨¦n¨¦gal en 1960 et largement
vulga.ris¨¦e en culture pluviale depuis ~14s de 30 ans dans le sud du bassin arachidier pour la
production de graines de bouche, voire parfois de gousses tri¨¦es export. Malgr¨¦ de s¨¦rieuses
vicissitudes en milieu producteur, elle reste notre vari¨¦t¨¦ t¨¦moin.
?? 756 A est une Virginia locale. Elle a ¨¦t¨¦ s¨¦lectionn¨¦e dans une vieille population
d¡¯arachide du sud du S¨¦n¨¦gal. C¡¯est une wari¨¦t¨¦ ¨¤ cycle long adapt¨¦e aux climats humides; ses
gousses et ses graines peu adapt¨¦es ¨¤ l¡¯usinage et aux d¨¦bouch¨¦s de l¡¯arachide de bouche
export (ooque non ceintur¨¦e et faiblement r¨¦ticul¨¦e r¨¦put¨¦e retenir beaucoup de sable, graines
¨¤ m¨¦plat marqu¨¦ moins cot¨¦es sur le marth¨¦ international).
4.1.2. Dispositif exp¨¦rimental
Le dispositif est en blocs complets randomis¨¦s avec 4 r¨¦p¨¦titions (figure 2). Les Parcelle:s,
contigu?s entre elles (m¨ºme espacement entre lignes), sont dispos¨¦es en deux rang¨¦es,
¨¦galement contigu?s (continuit¨¦ de la ligrrie de semis); la r¨¦p¨¦tition est donc constitu¨¦e de deux
sous blocs. Chaque vari¨¦t¨¦ est sem¨¦e sur 5 lignes de 6 m de long correspondant ¨¤ une parcelle.
Les ¨¦cartements sont de 60 cm entre les lignes et 15 cm entre poquets sur la ligne.
4.1.3. Conduite de la culture
Le terrain qui ¨¦tait en jach¨¨re l¡¯hivernag$ pass¨¦ (1999) a ¨¦t¨¦ labour¨¦ puis hers¨¦. Le piquetage
a d¡¯abord ¨¦t¨¦ r¨¦alis¨¦ pour mat¨¦rialiser lest limites de l¡¯essai. Ainsi, des piquets ont ¨¦t¨¦ mis aux
quatre co?ns de chaque r¨¦p¨¦tition.
~
Le semis a eu lieu le 17 juillet 2000 bien bpr¨¨s la premi¨¨re pluie utile. Il a ¨¦t¨¦ r¨¦alis¨¦ ¨¤ la main
o¨´ un.e graine (trait¨¦e au m¨¦lange fongihide /insecticide)a ¨¦t¨¦ sem¨¦e par poquet en prenant
soin de visualiser, ¨¤ l¡¯aide d¡¯une ficelle, ~la limite des deux sous blocs au niveau de chaque
parcelle. Ensuite de l¡¯engrais (6 20 10 ¨¤ 1& dose 100 kgka) a ¨¦t¨¦ ¨¦pandu en surface ¨¤ la vol¨¦e
juste apr¨¨s le semis. Trois sarclages ont ¨¦t¨¦ r¨¦alis¨¦s. Le premier a dur¨¦ trois jours, du 03 au 05
¡®4o?t, soit 18 jours apr¨¨s lev¨¦e. Ceci est d? ¨¤ un ¨¦tat d¡¯enherbement pouss¨¦ des parcelles. En
effet, le premier binage est pr¨¦conis¨¦ dan$ les 10 jours qui suivent la l¡¯ev¨¦e; mais des manclues
importants ¨¤ la lev¨¦e nous avaient oblig¨¦s ¨¤ d¨¦caler ce premier sarcla-binage. Les deux autres
sarcla-binages ont ¨¦t¨¦ r¨¦alis¨¦s ¨¤ la demande respectivement aux dates suivantes: le 17 Ao?t et
le 04 septembre. La r¨¦colte a ¨¦t¨¦ effectuqe ¨¤ la main le 16 novembre, soit 120 Jours apr¨¨s le
semis.. Ensuite les plantes r¨¦colt¨¦es sur cIlaque parcelle ont ¨¦t¨¦ mises ¨¤ s¨¦cher en tas, ¨¤ m¨ºme
le sol.
~
Aucun traitement phytosanitaire n¡¯a ¨¦t¨¦ effectu¨¦ en cours de culture.
l
1 9

Figure 2.
Sch¨¦ma du plan de l¡¯essai
101
102
103
104
105
106
201
202
203
204
205
206
73-27
GH 119-20
Local 2
ICGV
ICGV
ICGV
Local 1
ICGV
ICGV
NC7
Local 2
ICGV
88421
93030
94204
88421
94204
88434
107
108
109
110
111
112
207
208
209
210
211
212
NC7
ICGV
ICGV
Local 1
ICGV
ICGV
GH 119-20
ICGV
ICGV
ICGV
73-27
ICGV
~~~~~~-9~~~~~93~~4~~~~ ~~~~~~
~884-34
~~~~
~~~~
94222-~
~~~
-~~---93104 mmmmm~m9m4222m~ ~~~ 93053~mmm ~~ ~~~~ -,93030
301
302
303
304
305
306
402
403
404
Local 1
ICGV
ICGV
NC7
GH 119-20
ICGV
ICGV
ICGV
73-27
93 104
93030
94222
94204
88434
307
308
309
310
311
312
408
409
410
ICGV
ICGV
ICGV
ICGV
NC7
Local 2
ICGV
88421
88434
93053
94204
73-27
Local 2
93053
20

4.1.4. Observations et me$ures
4.1.4.l.Observatioq sur les maladies et les insectes
Les maladies sont une contrainte importante ¨¤ la production arachidi¨¨re. maladies foliaires
que ,sont la cercosporiose et la rouille oni retenu plus notre attention au cours de l¡¯essai.
La rouille due ¨¤ Puccinia arachidis est une maladie importante de l¡¯arachide qui s¨¦vit dans de
nombreuses r¨¦gions arachidi¨¨res du monde. Des attaques peuvent provoquer des pertes en
gous¡¯ses importantes et des pertes encore sup¨¦rieures en fanes. Son implantation en Afrique
date de ces derni¨¨res ann¨¦es. Les cercosporioses pr¨¦coce et tardive caus¨¦es par Cercos~~aru
arachidicola et par Cercospora personqta (connue encore sous le nom de Cercosporidium
personatum), constituent actuellement tes maladies les plus graves et les plus r¨¦pandues de
l¡¯arachide dans le monde. Elles peuvent) entra?ner, seules ou ensemble, des pertes de r¨¦coltes
de plus de 50%; dans les zones ¨¦galement touch¨¦es par la rouille, une combinaison d.es
attaques des maladies foliaires peut occ&ionner des pertes sup¨¦rieurs ¨¤ 70%. La s¨¦v¨¦rit¨¦ de
ces deux maladies ¨¤ ¨¦t¨¦ ¨¦valu¨¦e ¨¤ l¡¯aide d¡¯¨¦chelles de notation au 75e jour, soit au 30
septembre. En outre, nous avons fait un inventaire des insectes et autres maladies
cryptogamiques.
4.1.4.2. Mesures effectu¨¦es
-
La hauteur des plantes (de la surface du sol ¨¤ la derni¨¨re feuille de la tige centrale) a et¨¦
mesur¨¦e sur 10 pieds choisis au hasard sm chaque parcelle ¨¤ 60 jours apr¨¨s semis. Sur chaque
parcelle nous avons effectu¨¦ des comptages pour d¨¦terminer le nombre de plantes ¨¤ la lev¨¦e,
au 213e jour et ¨¤ la r¨¦colte. Ces comptages donnent une id¨¦e sur l¡¯¨¦volution de la densit¨¦ au
cours du cycle et le nombre de pieds drarachide ayant r¨¦ellement donn¨¦ ¨¤ la r¨¦colte. Apr¨¨s
s¨¦chage des bottes (fanes + gousses), 10 jours environ apr¨¨s r¨¦colte, on a proc¨¦d¨¦ ¨¤ leurs pes¨¦s
suivi de l¡¯¨¦goussage qui a permis d¡¯obtenir les graines. Apr¨¨s d¨¦corticage, on a obtenu le poids
des fanes par la diff¨¦rence entre le poids des bottes et celui des gousses. Ensuite un
¨¦chantillon de 1 kg a ¨¦t¨¦ pr¨¦lev¨¦ dans chaque lot de gousses sur lequel sont d¨¦termin¨¦s le
nombre total de gousses mono, bi, tri graines et leur poids. Apr¨¨s d¨¦corticage, le nombre de
bonnes et mauvaises graines et leurs poids qui ont permis d¡¯obtenir le rendement en graines
tout venant (TV) et le rendement en graine - semences, c¡¯est ¨¤ dire apr¨¨s ¨¦limination des
graines immatures, moisies, avari¨¦es, attaqu¨¦es par les insectes.
le poids des 100 graines - semences a ¨¦t¨¦¡¯ calcul¨¦.
A d¨¦:faut de pouvoir grader exactement la production de graines (r¨¦partition par calibre apr¨¨s
tamisage avec un jeu de grilles normalis¨¦es ¨¤ l¡¯aide d¡¯une chaine stock-farmer, op¨¦ration qui
n¨¦cessite des quantit¨¦s de graines de l¡¯ordre de 5 kg), le poids moyen de 100 graines fournit
une approximation du calibre moyen de graines r¨¦colt¨¦es. Dans ce cas, moyennant une
conversion, il devient possible d¡¯¨¦valuer les performances des vari¨¦t¨¦s selon la classification
am¨¦r:icaine bas¨¦e sur le nombre de graines ¨¤ l¡¯once et qui consid¨¨re les cat¨¦gories (Virginia,
Runner et Spanish) avec diff¨¦rents grades ¨¤ l¡¯int¨¦rieur de chaque cat¨¦gorie (tableau 6).

Tableau 6 : Classification des arachides de bouche
Grade
Eauivalences
~ ---.- --..---.- _..
- _.__
NB d¡¯unit¨¦s ¨¤
Nb d¡¯unit¨¦s / 100 g t Poids de 100 unit¨¦s
--
l¡¯once ( 23.3 g )
VIR.GINIA
Jumbo
8/10
28135
354/283
C O Q U E S
Fancy
10/12
35142
2831236
13/14
4x59
218/202
14/16
49156
202/177
-
-
16/18
56163
177057
VIRGINIA
Extra - large
28132
981112
101/89
GRAINES
Medium
32140
112/141
89171
No 1
45155
158/194
631.57
-
-
No2
50/60
176/211
57147
RUNNER
Jumbo
35145
123/141
81/63
GRMNIES
Medium
40145
141/158
71163
USN¡± 1
45155
158/194
63152
-
-
US Runner
40150
141/176
71/57
S P A N I S H
No 1
50/60
1761212
57147
GRAINES
No 2
60170
2111246
47140
70/80
2461282
40135
Les d.onn¨¦es et les observations ont ¨¦t¨¦ exploit¨¦es en effectuant une analyse de variante et un
test de classement des moyennes (Newman - Keuls) gr?ce au logiciel Mstatc. La figure a ¨¦t¨¦
r¨¦alis¨¦es ¨¤ l¡¯aide du logiciel Excel.
V. R.ESULTATS ET DISCUSSIONS
5.1. PLUVIOMETRIE
DE L¡¯HIVERNAGE 2000
Les pluies tomb¨¦es ¨¤ Nioro du Rip sont repr¨¦sent¨¦es dans la figure 4
+g 140
g 120

2 100
$j
80
;
60
5
40
2
20
0
D¨¦cades (jours)
Figure 3 : Pluviom¨¦tie d¨¦cadaire enregistr¨¦e ¨¤ Nioro du Rip
Les pluies ont ¨¦t¨¦ tr¨¨s r¨¦guli¨¨res jusqu¡¯au mois d¡¯octobre o¨´ la deuxi¨¨me d¨¦cade a. enregistr¨¦
un cumul record de 144 mm. Un total de 947.2 mm de pluies a ¨¦t¨¦ obtenu en 57 jours de
pluies. Les conditions de croissance ont ¨¦t¨¦, dans l¡¯ensemble, assez favorables ¨¤ une bonne

productivit¨¦ des plantes. On doit noter que la date de semis th¨¦orique de l¡¯arachide se situe en
g¨¦n¨¦ral dans la troisi¨¨me d¨¦cade du mois de juin pour laquelle on a enregistr¨¦ 53.2 mm en
3 jours de pluies. Cette ann¨¦e, le mois le plus pluvieux a ¨¦t¨¦ celui de septembre avec 165.1 mm
en 13 jours de pluies.
5.2. ETAT PHYTOSANITAIRE
L¡¯¨¦tat phytosanitaire des plantes a ¨¦t¨¦ satisfaisant dans l¡¯ensemble bien que l¡¯on d¨¦plore en iin
de cycle une forte pr¨¦sence de la cercosporiose et de la rouille.
La cercosporiose est apparue tr¨¨s t?t (du 2¨¨ au 3¨¨ mois de vegetation) contrairement ¨¤ la
rouille qui a montr¨¦ quelques pustules orang¨¦es ¨¤ la face inf¨¦rieur des folioles au niveau d¡¯un
tr¨¨s petit nombre de parcelles durant cette m¨ºme p¨¦riode.
Au cours de l¡¯essai, il a ¨¦t¨¦ not¨¦ des cas de mortalit¨¦s des plantes d¡¯arachide. La mort de la
plante su.rvenait ¨¤ la suite d¡¯un fl¨¦trissement et son examen a montr¨¦ de la pourriture au niveau
des r,acines.
Les insectes rencontr¨¦s sur le terrain ont ¨¦t¨¦ dans l¡¯ensemble des col¨¦opt¨¨res et d.es termites,
Les termites qui ¨¦taient plus ¨¤ craindre n¡¯ont pas laiss¨¦ de tr?ces de d¨¦gats sur les gousses ¨¤ la
r¨¦colte.
5.3. LBS COMPOSANTES DU RENDEMENT
15.3.1. Densit¨¦s de peuplement
Les trois vari¨¦t¨¦s GH 119-20, ICGV 88434 et la local 73-28 ont eu les meilleures moyennes ¨¤
la lev¨¦e quoique faibles; suivies de 73.-27, ICGV 94222, ICGV 88421, ICGV 93053.
La comparaison des moyennes du nombre de plantes ¨¤ la lev¨¦e permet de les classer en deux
groupes. Dans le premier groupe o¨´ se situent les vari¨¦t¨¦s ayant mieux lev¨¦, nous trouvons 73-
28, ¡®73-27, GH 119-20, ICGV 88434, ICGV 93053, ICGV 88421 et ICGV 94222; dans le
deuxi¨¨me groupe o¨´ la lev¨¦e a ¨¦t¨¦ plus faible nous avons 756A, NC7, ICGV 93030, ICG¡®V
94204 et ICGV 93 104.
En gen¨¦ral, la densit¨¦ ¨¤ la lev¨¦e a ¨¦t¨¦ faible (44744 plantes/ha) pour la moyenne de
l¡¯ensemble des vari¨¦t¨¦s, compar¨¦e ¨¤ la moyenne de 96875 plantes/ha de l¡¯essai qui a ¨¦t¨¦
conduit en 1999 (NDIAYE et al., 2000). En effet, le nombre de pieds ¨¤ la lev¨¦e a vari¨¦ de
25833 plantes/ha pour la ICGV 94204 ¨¤ 60138 plantes/ha pour la 73-28 (tableau 7).
213

Tableau 7 : Densit¨¦s de peuplement (plantes/ha)
~-
l Vari&¨¦s
Nombre de
Nombre de plantes
Nombre de plantes
plantes ¨¤ la lev¨¦e
au 28¨¨me jour
¨¤ la r¨¦colte
73-2¡¯7
52916 ab
54166 bc
51527 abc
N C 7
35416 c
33888 a
32500 d
GH 119-20
58055 ab
56666 bc
55000 ab
ICGV 88434
58333 ab
58888 b
57500 a
1CGV 9 3 0 3 0
31805 c
20972 de
28888 de
ICGV 94204
25833 c
25138 e
21805 e
ICGV 93053
47500 b
56805 c
44805 c
ICGV 8842 1
50000 ab
49722 bc
47777 bc
ICGV 93 104
29027 c
28192 de
26388 de
ICGV 94222
51944 ab
50277 bc
47777 bc
Locale 1 (756 A)
35277 c
36527 d
33888 de
Local 2 (73-28)
-
-
60138 a
59861 b
59166 a
Moyenne
44744
44258
41668
c v ((xl)
11,57
11,08
10,40
Les moyennes affect¨¦es de la m¨ºme lettre ne sont pas significativement di
Srentes au test de classement Newman
Keul au seuil de probabilit¨¦ de 0.05
Cette densit¨¦ a g¨¦n¨¦ralement baiss¨¦ pour toutes les vari¨¦t¨¦s de la lev¨¦e ¨¤ la r¨¦colte ¨¤ cause de
mortalit¨¦s en cours de v¨¦g¨¦tation, dues ¨¤ des maladies cryptogamiques et des blessures lors
des sarcla-binages.
Les densit¨¦s ont tr¨¨s peu vari¨¦ puisqu¡¯¨¤ la r¨¦colte, la densit¨¦ a oscill¨¦ entre 22 000 plantes/ha
(ICG¡¯V 94204) ¨¤ 59 000 plantesha (73-28). Ces densit¨¦s se stabilisent ¨¤ ces niveaux ¨¤ la
r¨¦cohe, ce qui laisse augurer une perte n¨¦gligeable de plantes en cours de culture. En outre,
dans le cas de semis manuel, on ne note pas une augmentation de la densit¨¦ ¨¤ la r¨¦colte qui est
souvent due au comptage ¨¤ la lev¨¦e, des plantes issues de 2 ou 3 graines jointives non
distingu¨¦es dans le cas de semis avec disque et qui sont alors compt¨¦es comme une seule
plante. Tandis qu¡¯¨¤ la r¨¦colte, apr¨¨s d¨¦terrage des plants, le d¨¦nombrement des pivots
racinaires donne une mesure exacte de la densit¨¦ ¨¤ la r¨¦colte.
5.3.2. Rendements bottes et fanes
L¡¯anal~yse de variante montre un effet significatif du traitement et la comparaison des
moyennes permet de diff¨¦rencier les vari¨¦t¨¦s selon leurs performances. (tableau 8)

Tableau 8: Rendements en bottes et fanes
I Vari¨¦t¨¦s
Rendement bottes Rendement fanes
Rapport
kgtha
kgiha
gousses /fanes
(%)
7 3 - F
393055 abc
3175 ab
26,l
N C ¡¯ 7
2916,66 cd
2170 cd
34,3
GH 119-20
4652,77 a
3757,22 a
23,8
ICGV 88434
4138,88 ab
3116,66 ab
32,7
ICGV 93030
1861,ll e
1554,45 d
19,7
ICGV 94204
2555,55 de
1995,55 cd
25S
ICGV 93053
23 19,44 de
1941,66 cd
19,4
ICGV 88421
3832,22 abc
3065 ab
2 5
ICGV 93 104
2277,77 de
1861,111 cd
19,3
ICGV 94222
3888,88 abc
3655,55 ab
14,2
Local 1 (756A)
3 166,66 bcd
2707,77 bc
1 5
Local 2 (73-28)
4694,44 a
3707 a
2 1 . 4
Moy&e
3543
2725
23.03
c v (%)
15,25
15.92
*
Les m,oyennes affect¨¦es de la m¨ºme lettre ne sont pas significativement diff¨¦rentes au test de classement Newman
Keul au seuil de probabilit¨¦ de 0.05
* Le rapport gousseslfanes a ¨¦t¨¦ obtenu en faisant le rapport entre rendement en gousses et rendement en fanes
Les vari¨¦t¨¦s GH 119-20, ICGV 88434, 73-28, 73-27, ICGV 88421 et ICGV 94222 ont donn¨¦
des poids bottes plus ¨¦lev¨¦s et sont ¨¦galement celles qui ont eu les meilleures densit¨¦s. Cela
pourrait expliquer que dans l¡¯ensemble, les vari¨¦t¨¦s pr¨¦sentent une certaine stabilit¨¦ pour cette
variable.
ICGV 94.204 et les deux locales 756A et 73-28 sont les plus performantes, en ce qui concerne
l¡¯¨¦cart entre poids bottes, avec une plus value moyenne 1944 kgka. Ce qui traduit une
variabilit¨¦ de leur comportement. 11 s¡¯agit des deux locales et ICGV 94204 toutes des virginia.
Parmi les vari¨¦t¨¦s cit¨¦es ci-dessus, GH 119-20, ICGV 88434 et ICGV 888421 ont eu de bons
rapport gousses/fanes par rapport ¨¤ la moyenne (23.03%). Ce qui pourait traduire une
meilleur <adaptation aux conditions de cette hivernage ¨¤ Nioro pour ce groupe compos¨¦ de
deux l(2) spanish.
Le re:ndement moyen en fanes de l¡¯essai est de 2725 kg/ha. GH 119-20 et 73-28 sont les
meilleure,s productrices de fanes avec, respectivement, 3757 et 3707 kg/ha (tableau 7).
5.3.3. Rendement et nombre gousses
Le rendement moyen de l¡¯essai a ¨¦t¨¦ de 628 kg/ha de gousses (tableau 9), ce qui est inf¨¦riew
au rendement qui a ¨¦t¨¦ obtenu (741 kgha) durant l¡¯hivernage 1999 (NDIAYE et al., 2000).
Malgr¨¦ un coefficient de variation de l¡¯ordre de 36,08 % pour cette variable, l¡¯essai a fourni
des r¨¦sultats permettant de faire ressortir les vari¨¦t¨¦s les plus performantes pour la production
de gousses C¡¯est ainsi que les vari¨¦t¨¦s ICGV 88434 (1021 kg/ha), GH 119-20 (,896 kg/ha), 73-
27 (829 kg/ha), 73-28 (794 kg/ha), ICGV 88421 (767 kg/ha) et NC7 (746 kg/ha) ont donn¨¦ les
rendements en gousses les plus ¨¦lev¨¦s. Par contre, ICGV 93030 (307 kg/ha), ICGV 93 104
(359 k.g/ha) et ICGV 93053 (378 kg/ha) ont ¨¦t¨¦ les moins performantes.
I
25

¡®Tableau 9: Rendements en gousses
--
Variet¨¦s
Rendement
Rendement
Rendement
Rendement
gousses
gousses
gousses
gousses
1 cavit¨¦
2 cavit¨¦s
3 cavit¨¦s
&+a)
(kg/ha)
(kg/ha)
(kg/ha)
-
-
73-27
193a
573 ab
9 a
829 abc
N C 7
234a
479 ab
2 ab
746 abc
GH :119-20
292 a
398 b
6 ab
896 ab
ICG¡¯V 88434
265 a
660 ab
2 ab
1021 a
ICGV 93030
84 a
201 ab
O b
307 c
ICG¡¯V 94204
354 a
372 a
O b
510 abc
ICGV 93053
113 a
239 ab
1 ab
378 bc
ICGV 88421
182a
503 ab
2 ab
767 abc
ICGV 93 104
170a
157b
O b
359 bc
ICGV 94222
202 a
296 ab
2 ab
522 abc
LocaJ 1 (756A)
213 a
297 a
O b
408 bc
Local 2 (73-28)
257 a
446 ab
5 ab
794 abc
-
-
Moyenne
213
387
1.9
628
cv <:%>
60.92
17.96
149.99
36.08
,.^
_ . .
^
*
. .r
.
..re,
.
9
Les moyennes attectees ae la m?me lettre ne sont pas slgmncatlvement altrerentes au test ae classement Newman
Keul au seuil de probabilit¨¦ de 0.05
Le rapport gousses/fanes a vari¨¦ de 14,2% pour la ICGV 94222 ¨¤ 34,3% pour la NC7 (tableau
8). Il met en ¨¦vidence un probl¨¨me sp¨¦cifique de fmctif?cation et de transfert des assimilats
dans les conditions de culture de cet hivernage ¨¤ Nioro. Une am¨¦lioration de la formation et
du remplissage des gousses pourrait ¨ºtre recherch¨¦e par le jeu de la concurrence des pieds sur
la ligne et entre les lignes. En particulier, l¡¯¨¦cartement entre les pieds sur la ligne influe sur le
nombre des gousses par unit¨¦ de surface tandis que le rendement en fanes d¨¦pend de
l¡¯¨¦cartement entre les lignes. Pour chaque vari¨¦t¨¦ ou groupe de vari¨¦t¨¦s, l¡¯am¨¦lioration de la
production pourrait ¨ºtre r¨¦alis¨¦e par une optimisation de la g¨¦om¨¦trie de semis.
Le nombre de gousses ¨¤ 1 cavit¨¦ n¡¯a pas significativement ¨¦volu¨¦ autour de la moyenne
(236560 gousse/ha). Par contre, les meilleures vari¨¦t¨¦s productrices de gousses ¨¤ 2 cavit¨¦s
sont ICGV 88434 (537830 gousses/ha), GH 119-20 (395184 goussesiha), 73-27 (371589
gousses/¡®ha) et NC7 (340716 gousses/ha). Quant au nombre de gousses ¨¤ 3 cavit¨¦s, la variation
est trop importante (CV de 150 %) pour pouvoir discriminer les vari¨¦t¨¦s (tableau 10).

Tableau 10 : nombre de gousses
Variet¨¦s
r
Nombre total de
Nombre gousses Nombre gousses
Nombre gouss;
gousses/ha
1 cavit¨¦ha
2 cavit¨¦sha
3 cavit¨¦sha
73-27
597197
221460 bc
371589 b
4147a --
N C 7
565127
223665 bc
340716 b
118~
GH 119-20
720472
319911 a
395184 b
2688 ab
ICGV 88434
888899
351069 a
537830 a
510 c
ICGV 93030
290407
121131 c
169276 c
OC
ICGV 94204
452370
143310 c
309060 bc
o c
ICGV 93053
288994
162441 c
182841 c
189~
ICGV 88421
681096
242372 b
378898 b
959 bc
ICGV 93 104
302648
131914 c
170734 c
90 c
ICGV 94222
498720
240743 b
286176 bc
653 bc
Local 1 (756A)
383422
159657 c
223765 c
o c
Local 2 (73-28)
656638
339832 a
313630 b
2580 ab
-
Moyenne
533172
236560
3 09604
628
c v ?/o
*
21.51
14.87
148.59
.
.-
-
.
.
^
.
Les moyennes affect¨¦es de la m?me lettre ne sont pas signhativement ditl-?rentes au test de classement Newman
Keul au seuil de probabilit¨¦ de 0.05
* Le nombre total de gousses est obtenu par addition des nombres de gousses ¨¤ 1,2 et 3 cavit¨¦s
Le nombre total de gousses est d¨¦termin¨¦ par le nombre de gousses ¨¤ 2 cavit¨¦s car les
comportements des vari¨¦t¨¦s sont similaires vis ¨¤ vis de ces deux variables (tableau 10). La
majorit¨¦ des gousses form¨¦es sont des gousses ¨¤ 2 cavit¨¦s (56.35 % du nombre total)
compar¨¦s ¨¤ 40.86 % de gousses ¨¤ 1 cavit¨¦ et 0.13 % de gousses ¨¤ 3 cavit¨¦s.
5.3.4. Nombre et rendement en graines
Le rendement moyen en graines tout venant (TV) a ¨¦t¨¦ de 378.5 kg/ha (tableau 11). La
production de graines TV et celle de graines HPS se d¨¦duisent de la production en gousses.
Ainsi les meilleures vari¨¦t¨¦s pour la production de gousses se retrouvent parmi les meilleures
pour la production de graines.
l
2:7

Tabl.eau 11: Rendements en graines
Vari¨¦t¨¦s
Rendement en
Rendement en
Rendement en
graines TV
graines semences
mauvaises graines
(kg/ha)
(kg/ha)
(kg/ha)
73-2.7
416
192 bc
224 a
N C 7
381
258 ab
123 c
GH 119-20
224
251 ab
199 ab
ICGV 88434
571
360 a
211 ab
ICGV 9.3030
176
99 c
77 d
ICGV 94204
259
152~
108 c
ICGV 9.3053
845
137 c
70 d
ICGV 8,842 1
435
319a
117c
ICGV 93 104
1 5 1
88 c
639 d
ICGV 94222
271
168b
103 c
Local 1 (756A)
829
187 bc
642 d
Local 2 (73-28)
-
-
380
250 ab
131 c
Moyenne
379
207
172
c v If%)
*
23.96
2 3 . 9 6
.-
. ^...
. .
Les moyennes affect¨¦es de la m¨ºme lettre ne sont pas signiticatlvement
dltf¨¦rentes
au test de clksement Newman
Keul au seuil de probabilit¨¦ de 0.05
* Le rendement en graines TV a ¨¦t¨¦ obtenu en additionnant les rendements de bonnes et mauvaises graines
Le nombre de graines semences le plus ¨¦lev¨¦ a ¨¦t¨¦ obtenu par la vari¨¦t¨¦ ICGV 88434 (643967
graines/lha) compar¨¦e ¨¤ la moins performante ICGV 93 104 (157435 graines/ha). Par ailleurs,
le nombre de mauvaises graines a ¨¦t¨¦ plus ¨¦lev¨¦ chez la vari¨¦t¨¦ ICGV 88434
(57!341¡¯7graines/ha).(tableau
12)
Tabl.eau 12 : Nombre de graines
--
Vari¨¦t¨¦s
Nombre de
Nombre de
-
-
graines semences mauvaises graines
73-2.7
287816 bc
525035 ab
N C 7
387686 b
301948 c
GH 119-20
381743 b
453656 b
ICGV 8¡¯8434
643967 a
579417 a
ICGV 93030
167983 d
182309 d
ICGV 94204
258060 cd
273742 c
ICGV 9.3053
243662 cd
176607 d
ICGV 88421
563745 a
277462 c
ICGV 9.3 104
157435 d
149976 d
ICGV 94222
283043 bc
216330 cd
Local 1 (756 A) 369130 b
181401 d
Local 2 (73-28)
407322 b
337847 bc
-~
Moyenne
352936
304642
c v f(%)
-
-
22.93
20.33
Les moyennes affect¨¦es de la m¨ºme lettre ne sont pas significativement diff¨¦rentes au test de classement Newman
Keul au seuil de probabilit¨¦ de 0.05

5.3.5. Calibrage des graines des vari¨¦t¨¦s
La classification des graines, bas¨¦e sur le poids de 100 graines est donn¨¦e dans le tableau 13.
On peut distinguer plusieurs groupes.
Tableau 13 : Classification du mat¨¦riel v¨¦g¨¦tal test¨¦
Varil¨¦t¨¦s
r-
Poids de 100 Types
Cat¨¦gories
Poids de 100
-
-
graines en g
unit¨¦s
N C 7
66.7
R u n n e r
Medium
71163
73-27
66.5
Graines
GH 119-20
65.95
73-28
61.37
Runner
USN¡± 1
63152
ICGV 93030
60
Graines
ICG¡¯V 94222
59.3
ICG¡¯V 94204
58.73
ICG¡®V 88421
56.59
Spanish
No 1
57/47
ICGV 93053
56.2
Graines
ICGV 88434
56
ICGV 93 104
55.7
7 5 6 A
50.5
Le premier groupe compte trois (3) Runner Graines ¡°Medium¡± (grade 71/63): 73-27 (locale),
NC7 (am¨¦ricaine) et GH 119-20 (locale) de l¡¯ordre de 0.66 ¨¤ 0.67 g/graine.
Un deux.i¨¨me groupe compos¨¦ de quatre (4) Runner Graines ¡°US No 1¡± (grade 63/52): ICGV
930310, ICGV 94204, ICGV 94222 et d¡¯une vari¨¦t¨¦ locale 73-28 de l¡¯ordre de 0.56 ¨¤ 0.61
g/graines.
Un dernier groupe de cinq (5) Spanish Graines ¡°No1 ¡± (grade 57/47) compos¨¦ de quatre (4)
vari¨¦t¨¦s d¡¯origine ICRISAT:, ICGV 93053, ICGV 88434, ICGV 88421, ICGV 93104 et de
756A (locale) de l¡¯ordre de 0.50 ¨¤ 0.57 g/graines.
5.4.8 DISCUSSIONS - RECOMMANDATIONS
Les deux maladies que sont la rouille et la cercosporiose h?tive ont ¨¦t¨¦ bien pr¨¦sentes dans les
parcelles. Compte tenu de leurs s¨¦v¨¦rit¨¦s et des baisses de rendement qu¡¯ils induisent, la
rouille et la cercosporiose doivent donc faire l¡¯objet
d¡¯une lutte pour une meilleure
rentabilisation de la culture de l¡¯arachide de bouche. Ainsi donc, pour lutter contre ces
mala.dies, il faudra (toutes les fois que cela sera possible) pratiquer une p¨¦riode d¡¯interruption
entre deux cultures d¡¯arachide ; et veiller ¨¤ la propret¨¦ des champs ¨¦tant donn¨¦ que la lutte
chimique rencontre un probl¨¨me de rentabilit¨¦ dans les zones semi - arides.
Cet ¡®hivernage se caract¨¦rise par une mauvaise germination des graines mises en terre. Les
causes peuvent ¨ºtre li¨¦es ¨¤ la qualit¨¦ des graines ou au sol. Les vari¨¦t¨¦s qui ont mieux gerrn¨¦
ont egalement donn¨¦ les meilleurs rendement bottes ce sont GH 119-20, ICGV 88434, 73-118,
73-27, ICGV 88421 et ICGV 94222 . Ce qui nous parait tout ¨¤ fait normal. Et parmi celles-ci
GH 119-20, ICGV 88421 et ICGV 94294 ont donn¨¦ les meilleurs rapports gousses/fanes qui
jouent un r?le en vulgarisation.
~
Le rendement moyen de l¡¯essai en graines semences a ¨¦t¨¦ de 207 kg/ha. Les meilleurs vari¨¦t.¨¦s
pour cette variable sont ICGV 88434 (360 kg/ha), ICGV 88421(3 19 kg/ha), NC7 (258 kg/ha),
GH 119-20 (25 1 kg/ha) et 73-28 (250 kg/ha) et ont ¨¦galement donn¨¦ les meilleurs productions
l
2 9

en gousses ¨¤ l¡¯exception de 73-27. Par contre elle a pris la place de NC7 dans le groupe de tete
pour le n.ombre de gousses 2 cavit¨¦s.
Les vari¨¦t¨¦s NC7, 73-27 ont fait preuve d¡¯une r¨¦gularit¨¦ ces deux ann¨¦es. Et dans Yensemble.,
les vari¨¦t¨¦s ICRISAT n¡¯ont pas ¨¦t¨¦ sup¨¦rieures aux locales cet hivernage 2000 ¨¤ Nioro ¨¤
l¡¯exception des vari¨¦t¨¦s ICGV 88434 et ICGV 88421 qui ont fait partie du groupe de t¨ºte pour
les variables ¨¦tudi¨¦es sauf pour le poids de 100 graines pour lequel elles sont moins grad¨¦es.
Les vari¨¦t¨¦s GH 119-20, 73-27 et NC7 qui ont donn¨¦ les meilleurs poids aux 100 graines ont
toute fois des ¨¦carts au vue de leurs performances. Ainsi NC7 est mieux valoris¨¦e en graines
HPS pour leur grade; GH 119-20 et 73-27 en gousses et/ou graines de bouche gr?ce ¨¤ une
bonne proportion de graines HPS; mais ¨¦galement ICGV 88434, ICGV 88421 et 73-28 en
gousses gr?ce ¨¤ une bonne productivit¨¦ de gousses 2 cavit¨¦s.
Le poids des 100 graines, qui est une caract¨¦ristique vari¨¦tale, a ¨¦t¨¦ inf¨¦rieur ¨¤ la r¨¦f¨¦rence
pour les vari¨¦t¨¦s 73-27, NC7 et GH 119-20 qui est de l¡¯ordre de 85 ¨¤ 90g avec un ¨¦cart de
f3g. Cela t¨¦moigne de mauvaises conditions de culture ou de maturation, d¡¯ordre p¨¦dologique
ou climatique; ou d¡¯une d¨¦g¨¦n¨¦rescence de la taille des graines comme signal¨¦e pour la GH
119-20.
Le rendement a vari¨¦ de 1021 kg/ha ¨¤ 307 kg/ha de gousses (ICGV 93030). Cette gamme de
rendements rend bien compte de la diversit¨¦ de r¨¦actions des vari¨¦t¨¦s dans les conditions de
culture. En effet, le faible nombre de gousses matures ¨¤ la r¨¦colte (¨¤ 120 jours) et le rapport
gousses/fanes qui a vari¨¦ de 14.2 (ICGV 94222) ¨¤ 34.3% (NC7) sugg¨¨re en fait de mauvaises
conditions de maturation d¡¯ordre climatique notamment en ce qui concerne la p¨¦riode de forte
floraison, Elle n¡¯a pas co?ncid¨¦ avec la p¨¦riode de floraison utile. La forte floraison est
intervenue plus tard; ainsi les gousses form¨¦es n¡¯ont pas eu le temps de m?rir. En effet comme
signal¨¦ dans le chapitre semis, la date de semis est d¨¦terminante pour la culture pluviale stricte
de l¡¯arachide. Parmi les vari¨¦t¨¦s ayant obtenus les meilleurs rendements en gousses et graines
semences figurent deux (2) spanish (sur quatre). Ceux-ci sont caract¨¦ris¨¦es par une floraison
pr¨¦coce et group¨¦e. D¡¯o¨´ l¡¯int¨¦r¨ºt en la mise en place, dans les meilleurs d¨¦lais, des essais
pour mettre les vari¨¦t¨¦s dans des situations favorables ¨¤ une bonne production.
VI. CO:NCLUSION - PERSPECTIVES
D¡¯une mani¨¨re g¨¦n¨¦rale, les r¨¦sultats obtenus avec la gamme de vari¨¦t¨¦s test¨¦es sont tr¨¨s peu
¨¦lev¨¦s avec un rendement moyen inf¨¦rieur ¨¤ 1 tonne de gousses ¨¤ l¡¯hectare (628 kg/ha). Les
vari¨¦t¨¦s ICGV 88434, GH 119-20 et 73-27 ont ¨¦t¨¦ les plus performantes tandis que ICGV
93030, ICGV 93104 et ICGV 93053 ont ¨¦t¨¦ les moins performantes. Malgr¨¦ une productivit¨¦
en gousses un peu faible, NC7 se retrouve avec 73-27 et GH 119-20 dans le groupe de t¨ºte
pour la productivit¨¦ en graines de bouche. Ces trois vari¨¦t¨¦s sont les seules parmi les 12
¨¦tudiees ¨¤ produire des graines dans la cat¨¦gorie des Runner ¨¤ graines ¡°Medium¡± (grade
71/63) et peuvent ¨ºtre retenues pour d¡¯¨¦ventuelles ¨¦valuations ult¨¦rieures pour production
d¡¯arachide de bouche. Enfin, il conviendrait, pour ¨¦viter le retard constat¨¦ cette ann¨¦e dans la
mise en place de l¡¯essai, de mettre en place, au moment opportun, les moyens n¨¦cessaires ¨¤ la
conduite de cette activit¨¦.
¡®Malgr¨¦ sa tr¨¨s ancienne tradition arachidi¨¨re, le S¨¦n¨¦gal a ¨¦t¨¦ longtemps r¨¦ticent ¨¤ d¨¦velopper
une production d¡¯arachide de bouche, ce qui apparaissait pourtant d¨¨s les ann¨¦es soixante
comme la premi¨¨re culture potentielle de ~diversification par rapport au d¨¦bouch¨¦ trop exclusif
de l¡¯huilerie. Ceci reste d¡¯actualit¨¦ aujouyd¡¯hui (DIMANCHE et al., 1998). L¡¯exploitation de
l¡¯arachide de bouche fait gagner ¨¤ l¡¯huilerie environ 50 ¨¤ 60% de sa production sous forme
d¡¯¨¦carts de tri, de brisures et de coques vides. Il appara?t donc que les deux fili¨¨res sont li¨¦es et
compl¨¦mentaires, d¡¯autant que l¡¯arachide, de bouche, plus r¨¦mun¨¦rateur mais plus exigeante,
doit ¨º:tre limit¨¦e aux zones les plus favorables o¨´ l¡¯ensemble de la production arachidi¨¨re
b¨¦n¨¦ficie de l¡¯effet d¡¯entra?nement qu¡¯elle induit.
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