FGpublique d u S¨¦n6gal INSTiTUT SENEGAWS ...
FGpublique d u S¨¦n6gal
INSTiTUT SENEGAWS
DE REWERCHES AWRCOUk
QEPARTEMENT DE RECHERCHE SUR LES SYSTEMES
IIIE PRODUCTION ET LE TRANSFERT DE TECHNOLOGIES

EN MILIEU RURAL
EXPERIMENT~TION D¡¯APPUI AU PROJET ¡°NDOM5O/THlAGO¡±
ET
EU
D¡¯UN SYST
D~~Pl~lTAT?
COlMlPOltTANT UNE PETITE MOTO
P. COURTESSOLE ET d.Y. dAMih
[CONVENTION DE RECHERCHE ISRA-SAED a NDOMSO/t)itA00 4
CENTRE DE RECHERCHiiS AM&ES
DE
RtCHARD-TOU

INST ITUT SENEGALA l S
RECHERCHES AW i &LE 5
DEPARTEIVENT DE RECHERCHE SUR LES SYSTEIVES
DE PRODUCT ION ET LE TRANSFERT DE TECHNOLOG I ES
EN MILIEU RURAL
EXPER I ENTAT ION D ¡¯ APPU I AU PROJET ¡°NDOK?O/TH 1 AW¡¯
ETUDE EN MILIEU RURAL D¡¯UN SYSTEK D¡¯EXPLOITATION
COM¡¯CF3TAJ¡¯lT UNE PET ITE tv0TOR I SAT ION
R¨¦sul t a t s d e l a p r e m i ¨¨ r e a n n ¨¦ e
P . COURTESSOLE e t J .Y. JAMIN
Chercharrs IRAT d ¨¦ t a c h ¨¦ s ¨¤ I ¡¯ l!BA
(CONVENT ION DE RECHERCHE I SRA-%ED ¡°NOOb8O/TH lAGo¡± )
CENTRE DE RECHERCHES AGR ICOLES
R I CHARD-TOLL
J u i I l e t 1 9 8 2

S O M M A I R E
1.
PRESENTATION DU PROJET . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Page
1
l-l Gen¨¨se du projet et choix m¨¦thcdologiques ..........
2
l-2 Le milieu naturel et transforme.....................
4
l-?-l Le milieu physique ............................
4
l-2-2 Le milieu humain ..............................
11
l-2-3 Les am¨¦nagements et le mat¨¦riel ...............
13
l-2-4 L'organisation de la production ...............
16
2.
LES SYSTEMESDE CULTURE PRATIQUES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
18
2-1 Mod¨¦le pr¨¦vu .......................................
19
2-l-l Calendriers culturaux et assolements ...........
19
2-l-2 Techniques employ¨¦es ...........................
22
qt r¨¦al~i,s@s......
25
2-2-l Mise en place du syst¨¨me .......................
25
2-2-2 D¨¦roulement des campagnes ......................
28
2-2-3 Diagnostiazm¨¦caniqu,e et agronomique ...........
33
3.
ELRMBNTS ECONOMIQUES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
47
3-l Prix de revient du motoculteur Bouyer TR 100 .........
48
3-2 Comptes paysans par campagne .........................
51
4.
PRBMIERES CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS.................
59
BIBLIOGRAPHIE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ..*....................
64
ANNEXES . . . . . . . . . . . . . ..*...................................
II
65

1.
P,RESENTAT I O N
D U P R O J E T
-=-=-=-=-=-=,=,=,=-=,=_

l- 1 Gen¨¨se du Projet et choix m¨¦thodologiques
Des ¨¦tudes concernant l'utilisation de la petite motorisation en rizi¨¨re
ont ¨¦t¨¦ men¨¦es ¨¤ Richard-TO11 (par A.A. Wanders, expert FAO, d¨¦tach¨¦ '¨¤
L.'.I.R.A.T. dans un Projet International et Coordonn¨¦ de Recherche de la
FAO : "M¨¦canisation de la production rizicole", 1970-1976) et ont about+
pour les conditions de la vall¨¦e du Fleuve, aux r¨¦sultats suivants :
- L'utilisation d'un motoculteur de type europ¨¦en (adapt¨¦)est techniquement
possible pour pr¨¦parer le sol en riziculture irrigu¨¦e (sols argileux.,. 40
¨¤ 60 % d'argile) ¨¤ la condition que sa puissance soit, d'au mStiimum, 12 CV
et que le travail s'effectue dans l'eau (reprise en masse rapide des
sols argileux):
- Un passage de fraise (10 ¨¤ 15 cm de profondeur) est g¨¦n¨¦ralement suffisant
:' pour pr¨¦parer un hon lit de semence.
- L'enherbement est plus faible dans le cas d'une pr¨¦paration du sol dans
l'eau.
- Il faut marcher environ 17 km par hectare pour un passage de fraise de
0,60 m¨¨tre de large ; c'est l¨¤ un travail fatiguant qui n¨¦cessite, au moins,
deux conducteurs par motoculteur.
- Il faut une journ¨¦e de travail par hectare (6 heures effectives) pour un
motoculteur de 12 CV, et une journ¨¦e et demie par hectare (10'-heures ef-
fectives) pour un motoculteur de 8 CV, pour effectuer un passage de fraise.
- Enfin, la conduite d'un motoculteur est facile ¨¤ apprendre.
Deux questions importantes restaient en suspens :
- Une telle forme de motorisation est+elle possible (techniquement et ¨¦cono-
miquement) une fois ins¨¦r¨¦e dans un syst¨¨me de production en milieu paysan ?
- t;e motoculteur permet-il d'assurer l'implantation des cultures dans une
gamme plus vari¨¦e de sols de la moyenne vall¨¦e, notamment les sols ttfond¨¦",
o¨´ on effectue actuellement une diversification des cultures ?
Dans le but de r¨¦pondre ¨¤ ces questions,
nous nous sommes propos¨¦s de r¨¦a-
liser un projet comprenant :
- Dans un premier volet : une ¨¦tude en milieu paysan en vue d'¨¦tablir un
diagnostic sur un mod¨¨le d'exploitation caract¨¦ris¨¦ principalement par
une double culture annuelle de riz et une force de traction assur¨¦e par
des motoculteurs de 12 ¨¤ 16 CV.
- Dans un deuxi¨¨me volet : une enqu¨ºte orient¨¦e ¨¤ l'int¨¦rieur de structures
d'exploitation pr¨¦existantes poun disposer d'un r¨¦f¨¦rentiel technique sur
. . . / . . .

l'utilisation du motoculteur en sols de !'polyculture" (sols "fond¨¦" et
"pseudo-hollald¨¦").
.
Un tel projet, utilisant 1' approche!'wst¨¨mes"en milieu r¨¦el, permettrait de
collecter des r¨¦f¨¦rences pr¨¦cises et r¨¦alistes en vue d'alimenter les pro-
grammes de vulgarisation des soci¨¦t¨¦s de d¨¦veloppement. En outre, les r¨¦-
sultats pourraient contribuer ¨¤ confirmer, ou ¨¤ r¨¦orienter, les recherches
en cours.
En 1977, l'¨¦ventualit¨¦ d'installer un tel projet, qui compl¨¦terait le tra-
vail effectu¨¦ dans ce domaine, a ¨¦t¨¦ discut¨¦ avec le CEEMAT, lequel,,compte-
tenu des financements pressentis, nous a propos¨¦ une gamme de mat¨¦riel
d'origine fran?aise.
En ao?t 1978, une exp¨¦rimentation d'appui,
dont la conception du modble
d'exploitation est le fruit d'un travail commun entre la station de l,'ISRA
de Richard-TO11 et le bureau d'¨¦tude et de programmation de la SAED (avec
pour objectif d'allier les acquis de la recherche et l'exp¨¦rience des vul-
garisateurs sur le Fleuve), a ¨¦t¨¦ int¨¦gr¨¦e au Projet de Ndombo-Thiago, (fi-
nanc¨¦ par la CCCE) pour les raisons suivantes :
- L'am¨¦nagement de la cuvette est con?u suivant une nouvelle formule avec,
pour objectif, une plus forte responsabilisation des paysans.
- ProxPm5t¨¦ de Richard-TO11 et repr¨¦sentativit¨¦ des sols par rapport ¨¤ la
moyenne vall¨¦e.
- Possibilit¨¦ d'avoir de l'eau douce toute l'ann¨¦e (lac de Guiers), c,e qui
permet d'envisager d¨¨s maintenant la double culture de riz (mod¨¦lis,ation
de l'apr¨¨is Diama).
L'objet du travail ¨¦tant l'implantation et le suivi d'un syst¨¨me d'exploi-
tation dans son ensemble, cel¨¤ nous a conduits ¨¤ pr¨¦voir deux ¨¦tapes dans
l'analyse (totalisant 3 ann¨¦es cons¨¦cutives) :
l¨¨re ¨¦tape ,: (l¨¨re ann¨¦e)
Mise en place du syst¨¨me d'exploitation ;(Caract¨¦ris¨¦ principalement
par une double culture annuelle de riz et une force de traction assurbe par
des motoculteurs).
Cette mise en place constitue une phase d'encadrement et de formation
des agriculteurs au fonctionnement du syst¨¨me.
2¨¨me ¨¦tape : (2¨¨me et 3¨¨me ann¨¦e)
Les agriculteurs, rod¨¦s au fonctionnkmeqt du syst¨¨me, ¨¦tant alors ¨¤
m¨ºme de prendre toutes les d¨¦cishons, les chercheurs se d¨¦sengagent des
fonctions d'encadrement (mais conservent des 'fonctions de conseillers) et
se consacrent ¨¤ l'observation, l'analyse et le suivi du fonctionnement
/
. . . . . .

du :;yS t ¨¨me .
Il est alors possible de formuler un diagnostic sur la val id1 i;C lu
mod¨¨le tant d'un point. de vue agronomique qu'¨¦conomique.
Une convention reprenant ces objectifs a ¨¦t¨¦ sign¨¦e entre la SAEC t,t,
1'I.S.R.A en 1980 (le texte est donn¨¦ en annexe 1) et le p¨¦rim¨¨tre C a ¨¦t¨¦
choisi, sur plan, pour ses caract¨¨res physiques, ¨¤ priori, favorables :
- Topographie d'ensemble assez plane qui laissait supposer l'obtention fa-
cile (Pa;l un pr¨¦planage) d'un nivellement correct des parcelles (plus ou
moins cinq centim¨¨tres).
- Majorit¨¦ de la surface (90 %) ¨¤ forte teneur en argile, et donc favorable
¨¤ la riziculture (maintien facile d'une lame d'eau).
- Am¨¦nagement hydraulique ¨¤ formes r¨¦guli¨¨res permettant une r¨¦partition
facile des terres.
- Situation centrale dans la cuvette de Ndombo.
En accord avec le CEEMAT, une.liste de mat¨¦riel a ¨¦t¨¦ ¨¦tablie (cf $ l-2-31,
et le soin de passer les commandes a ¨¦t¨¦ confi¨¦ ¨¤ la S,A..E.D.
La mise en place effective s'est faite fin 1981-d¨¦but 1982, d¨¨s r¨¦ception
du mat¨¦riel et des am¨¦nagements (cf 9 2-2-l).
1 - 2 Le milieu naturel et transform¨¦ :
- -
1 -. '2 - 1 Le milieu physique
1-2-l- 1 Position g¨¦ographique (cf carte en annexe 2) 1 Le
---------------------
p¨¦rim¨¨tre de Ndombo-Thiago est situ¨¦ au sud de Richard-TO11 ; il est bord¨¦,
¨¤ l'est, par le canal "nouvelle Taouey",
et, ¨¤ l'ouest, par le casier canne
¨¤ sucre de la CSS. Les villages de Ndombo et Thiago lui font face, de l'au-
tre c?t¨¦ du canal Taouey. Au sud, s'¨¦tend le lac de Guiers qui sert de r¨¦-
serve d'eau douce.
Le casier 6, confi¨¦ ¨¤ l'ISRA, se trouve dans la cuvette de Ndombo, entre
le cours sinueux de l'ancienne Taouey o¨´ il pompe, et le casier CSS.
La cuvette de Ndombo est reli¨¦e ¨¤ Richard-TO11 par une piste en lat¨¦rite
de 5 km. Pour acc¨¦der au p¨¦rim¨¨tre de Thiago, il faut longer le canal
Taouey sur 5 km par une piste en mauvais ¨¦tat. Pour passer du village au
p¨¦rim¨¨tre, les paysans de Thiago disposent d'un petit bac qui peut passer
les charrettes (mais pas les tracteurs).
Le bac de Ndombo n'a pas ¨¦t¨¦ re-
mis en ¨¦tat, et les paysans passent le canal en pirogue, ou font le tour
(avec leurs tracteurs) en passant par Le pont barrage de Richard-TO11
(10 km environ).
/
. . . . . .

1 - 2 - 1 - 2 Climat de la zone (cf graphiques et tab
____-------------
leaux en annexe 3 !
Richard-Tell (16O 27' de latitude nord, 33O 42' de longitude ouest, altitu-
de 4 m) pr¨¦sente un climat de type sah¨¦lien,
avec une l¨¦g¨¨re influence mari-
time, (St Louis est ¨¤ 100 km, et les aliz¨¦s maritimes frais se font parfois
sentir jusqu'ici),caract¨¦ris¨¦ par l'existence de deux saisons tr¨¨s tranch¨¦es :
- La saison humide et chaude (hivernage) qui va de juillet ¨¤ octobre, pen-
dant laquelle tombe la quasi totalit¨¦ des pr¨¦cipitations.
- La saison s¨¨che,de novembre ¨¤ juin,
pendant laquelle l'hygrom¨¨trie est
faible, et les pr¨¦cipitations exceptionnelles (traces ou quelques milli-
m¨¨tres) ; de d¨¦cembre ¨¤ f¨¦vrier, !.es temp¨¦ratures sont fra?ches, avec des
minima descendant assez fr¨¦quemmenten dessous de 15O C ; elles remontent
fin f¨¦vrier-d¨¦but mars, et sont ensuite tr¨¨s ¨¦lev¨¦es jusqu'en juin (maxi-
ma entre 40 et 45O fr¨¦quents).
Pendant la saison s¨¨che, l'amplitude thermique journali¨¨re est forte, alors
qu'elle est plus mod¨¦r¨¦e en hivernage.
. La pluviom¨¨trie totale est faible : environ 300 millim¨¨tres. Elle se ca-
ract¨¦rise surtout par une tr¨¨s forte irr¨¦gularit¨¦ interannuelle (120 ¨¤
400 mm/an), et des valeurs tr¨¨s basses depuis 15 ans (moyenne depuis 68 :
230 mm/an).
En outre, cette pluviom¨¨trie est en g¨¦n¨¦ral mal r¨¦partie dans l'hivernage,
les 8 jours de pluie sup¨¦rieure ¨¤ 10 mm enregistr¨¦s en moyenne laissant
souvent entre eux de longues p¨¦riodes s¨¨ches.
La r¨¦partition mensuelle moyenne est la suivante :
Novembre ¨¤ mai : traces
Juin : 13 mm
Juillet : 56 mm
Ao?t : 102 mm
Septembre : 82 mm
Octobre : 26 mm
. L'¨¦vaporation est tr¨¨s forte : 3 500 ¨¤ 4 000 mm environ par an, les maxi-
ma ¨¦tant enregistr¨¦s en mai-juin (plus de 20 mm/jour). La pluviom¨¨trie
couvre rarement I'¨¦vaporation.
Les possibilit¨¦s de culture pluviale ¨¤
Richard-TO11 sont tr¨¨s r¨¦duites en ann¨¦e moyenne ; l'irr¨¦gularit¨¦ inter-
annuelle et la mauvaise r¨¦partition dans l'hivernage aggravent cette si-
tuation . Depuis 10-15 ans, beaucoup de paysans ont, donc, abandonn¨¦ ces
cultures mais certains continuent de tenter leur chance, chaque ann¨¦e
(peu de frais ¨¤ engager, d'o¨´ peu de risques).
Les esp¨¨ces cultiv¨¦es sont le mil souna, le ni¨¦b¨¦, le b¨¦ref, et, plus
rarement, l'arachide (bien que l'on soit tr¨¨s au dessus de sa limite
nord).
/
. . . . . .

S i 1 ¡¯ a¡¯Jortc¡¯~rnent, quasi
total des cultures de rni 1 est; fr6quen t C-F¡¯:¡®, derniGres
annees , le ni¨¦b@ et le b¨¦ref arrivent toujours 5 donner une petite productiorl.
. L ¡¯ i n s o l a t i o n est, tr¨¨s f o r t e , 7 ¨¤ 10 heures par jour360 w/rn3 par seconde,
ce qui constitue un facteur favorable lorsque l'on a la ma?trise de l'eau.
. L'harmattan, vent chaud et tr¨¨s sec, qui souffle par intermittence en mars-
avril-mai (et parfois, comme cette ann¨¦e, d¨¨s d¨¦cembre-janvier-f¨¦vrier)
constitue, par contre, une contrainte importante : il entra?ne une ¨¦l¨¦va-
tion de I.a temp¨¦rature (pr¨¦judiciable aux cultures de saison froide), une
augmentation importante de la demande ¨¦vaporative (air tr¨¨s sec, et renou-
vel¨¦), et, parfois, des d¨¦g?ts physiques (chocs des grains de sable trans-
port¨¦s surtout).
- Les cons¨¦quences de ce climat pour les cultures irrigu¨¦es sont les
suivantes :
- La culture du riz est pratiquement possible en toutes saisons, mais il
faut ¨¦viter les floraisons de novembre ¨¤ f¨¦vrier, les temp¨¦ratures mini-
ma de moins de 15" C entrainant de nombreux avortements ; ces temp¨¦ra-
tures ralentissent ¨¦galement le d¨¦veloppement du riz, et elles allongent
les cycles ; mais elles n'ont que peu d'influente sur les rendements si
elles se produisent pendant la p¨¦riode v¨¦g¨¦tative.
Les semis pendant la p¨¦riode' la plus froide, mi-d¨¦cembre ¨¤ d¨¦but f¨¦-
vrier, sont d¨¦licats car la germination est entrav¨¦e, et les lev¨¦es sont
irr¨¦guli¨¨res.
*.
Finalement, on peut retenir les trois grandes saisons de culture
suivantes :
- La saison d'hivernage, avec des semis de mai ¨¤ ao?t,
- La saison s¨¨che froide, avec des semis en novembre ;
- La saison s¨¨che chaude avec des semis de mi-f¨¦vrier ¨¤ mi-mars.
(Les semis de mi-mars ¨¤ fin avril sont possibles mais pr¨¦sentent peu d'in-
t¨¦r¨ºt si on veut faire de la double culture. En saison s¨¨che chaude, il
est possible de semer d¨¨s janvier, mais cel¨¤ est risqu¨¦ si on ne peut
prot¨¦ger les semis des oiseaux et disposer d'une ma?trise parfaite
de l'eau).
- La culture de la tomate est possible durant toute la saison froide.
Les semis peuvent commencer d¨¨s la mi-ao?t, mais ils sont risqu¨¦s
(probl¨¨mes phytosanitaires li¨¦s ¨¤ l'hygrom¨¨trie ¨¦lev¨¦e). On les effec-
tue, le Plus souvent, fin septembre-d¨¦but octobre. La produ?kion, qui
-d¨¦bute en janvier, se poursuit jusqu'en avril (parfois mai).
- La culture du ma?s est possible toute l'ann¨¦e,
mais les rendements de
saison s¨¨che chaude sont tr¨¨s faibles (hautes temp¨¦ratures et harmattan
entra,nant
i
des avortements).
. . ./ . . .

(le (gombo, bissap, diakhatou, manioc, piment, patate douce... 1.
- Le sorgho pr¨¦sente des exigences voisines de celles du mals, mais il sup-
porte mieux les fortes temp¨¦ratures. (Malgr¨¦ cel¨¤, c'est aussi en saison
s¨¨che froide qu'il donne les meilleurs rendements)
; cette culture int¨¦resse
peu les paysans, pour l'instant.
- Pour m¨¦moire, notons que la culture du bl¨¦ est possible en saison froide
(semis vers la mi-novembre) ; mais le calendrier cultural tr¨¨s strict et
la ma?trise parfaite de l'irrigation qu'il n¨¦cessite, les rendements Eai-
bles et tr¨¨s al¨¦atoires (avortement en cas d'harmattan pr¨¦coce! joints R :lri
prix peu incitatif, font que cette culture n'est pas pratiqu¨¦e par le:;
p a y s a n s .
1 - 2 - 1 - 3 Topographie et types de sols :
---------------_-___--------
L'am¨¦nagement a ¨¦t¨¦ fait dans des cuvettes de d¨¦cantation et leurs bordurec
(deltas de rupture de lev¨¦e).
La topographie d'ensemble est plane, mais le relief de d¨¦tail peut Gtre
accident¨¦.
Les sols, au centre des cuvettes, sont lourds, tr¨¨s argileux, ei i;pais
(apparition du sable ¨¤ plus d'un m¨¨tre) : "hollald¨¦ ball¨¦r¨¦" a~~ri:l~ YII?:I.~~.
humique).
En bordure, les sols sont plus l¨¦gers et tr¨¨s h¨¦t¨¦rog¨¨nes : sols C~C type
"Fond¨¦" argilo-sableux, limoneux,..... (apparition fr¨¦quente de r:ouch?es de
sable ¨¤ faible profondeur).
I,el.ir r-@parti tion ¡°type¡± est la suivante au niveau de Ndomtx) :
¡° F o n d ¨¦ ¡±
tir11 i.~ldi

-<>-
/
- Comme dans toute la zone del talyuc, , on ;~V:A 1 dea. Pr-\\~gan;~, on rl() t.f, , ~,;i~. !! \\ Ii¡®,':, ,
i :i pr¨¦sence d¡¯une salurc fassi I C: de:; so? :;.
Toutefois, dans la cuvette de Ndombo-Thiago, cette salure est faible :
:Conductivit¨¦ ¨¦lectrique (extrait 1/5 ¨¤ 25O C) inf¨¦rieure ¨¤ 500 micromhos
sur Ndombo (sauf pour 3 points de sondage sur 73) ; inf¨¦rieure ¨¤ 600 rni-
cromhos sur Thiago (sauf pour 4 points sur 113) ; (donn¨¦es extraites de
l'¨¦tude de factibilit¨¦).
Ces valeurs ne constituent pas une contrainte, ni pour le riz, ni pour les
autres cultures (zone consid¨¦r¨¦e comme tr¨¨s favorable par la CSS, Ta canne
¨¦tant une plante tr¨¨s sensible ¨¤ la salinit¨¦).
- Les pH sont l¨¦g¨¨rement acides, 5 ¨¤ 6, sans probl¨¨me particulier.
- Le casier C, sur lequel nous travaillons,
a ¨¦t¨¦ choisi sur plan avant am¨¦-
nagement pour la r¨¦gularit¨¦ de sa topographie (situation centrale de la
cuvette), ce qui laissait esp¨¦rer l'obtention sans apport de terre (donc
sans m¨¦lange de sols) d'un nivellement correct (2 5 cm ¨¤ l'int¨¦rieur d'une
parcelle).
Toutefois, lors de la confection des canaux port¨¦s, l'apport de remblais
(pr¨¦lev¨¦s dans le delta de rupture en bordure de la Taouey) a cr¨¦¨¦, le
long des cavaliers, des zones hautes.
Situ¨¦ au centre de la cuvette, le p¨¦rim¨¨tre C comprend surtout des sols
"hollald¨¦" sauf en bordure de Taouey o¨´ se trouve environ 5 ha de sob type
"Fond¨¦" (avec un hollald¨¦ de transition entre deux sur 7 ha).
Nous avons effectu¨¦ quelques mesures de conductivit¨¦ ¨¦lectrique (r¨¦sultats
d¨¦taill¨¦s en annexe 4) qui montrent une diff¨¦rence de salinit¨¦ entre "Fond¨¦"
et "hollald¨¦" et, entre zone haute et zone basse, au sein d'une m¨ºme'par-
celle (Fond¨¦ et zones hautes un peu plus sal¨¦s), mais les valeurs de la
conductivit¨¦ ¨¦lectrique restent faibles ;
Ces sols ne pr¨¦sentent pas de con-
trainte de salinit¨¦.
Les mesures de pH (r¨¦sultats d¨¦taill¨¦s en annexe 5) ne montrent aucune dis-
tribution pr¨¦f¨¦rentielle des diff¨¦rentes valeurs de pH. Les sols sont l¨¦g¨¨-
rement acides (5,7 en moyenne), les valeurs variant entre 5,l et 6,7 selon
les parcelles. Ces sols ne pr¨¦sentent pas de contrainte au niveau pH.
1 - 2 - l - 4 Hydrologie :
----------
On ne dispose pas d'eau douce, toute l'ann¨¦e, dans le fleuve au niveau de
Richard-TO11
; en effet, ¨¤ la d¨¦crue, le d¨¦bit du fleuve s'annule pratique-
ment, ce qui permet la remont¨¦e des eaux marines dans le cours inf¨¦rteur
(parfois jusqu'¨¤ Podor). A Richard-Tell, depuis 68, l'eau est sal¨¦e ¨¤ par-
tir de janvier-f¨¦vrier, (mars-avril auparavant, quand les crues ¨¦taient
"normales") et ne redevient douce qu'avec l'arriv¨¦e de la crue, dans la
. . /
. . . .

-¡®j-
deuxi¨¨me quinzaine de juillet, voir d¨¦but ao?t- (d¨¦but juillet avant68).
Le p¨¦rim¨¨tre de Ndombo-Thiago b¨¦n¨¦ficie,
via la nouvelle et L'ancienne
Taouey dans lesquels il pompe, du r¨¦servoir d'eau douce constitu¨¦ par le
lac de Guiers, ce qui permet de cultiver toute l'ann¨¦e (et donc de mqd¨¦li-
ser la situation "apr¨¨s Diama" du Delta tout proche).
Fonctionnement de l'ensemble Fleuve-Taouey-Lac de Guiers :
__--__---_----------------------------------------------
Le lac de Guiers est rempli naturellement par la crue, par l'interm¨¦diaire
vidange
du marigot de la Taouey. A la d¨¦crue, il se
dans le Fleuve, et l'eau
sal¨¦e peut y p¨¦n¨¦trer en fin de saison s¨¨che.
La construction d'un pont barrage sur la Taouey a permis d'¨¦viter la vidange
du lac ¨¤ la d¨¦crue et d'interdire la remont¨¦e de l'eau sal¨¦e. Le lac est
donc devenu un r¨¦servoir permanent d'eau douce,
rempli chaque ann¨¦e par la
crue via la Taouey.
Suite aux tr¨¨s mauvaises crues enregistr¨¦es apr¨¨s 68, il est apparu que le
cours naturel de la Taouey, ¨¦troit, tr¨¨s sinueux, avec de nombreuxseuils, et
donc d'importantes pertes de charge et un dGbit limit¨¦, ne pouvait assurer/
tous les ans., un remplissage du lac compatible avec les quantit¨¦s d'eau que
l'on d¨¦sirait stocker pour les diff¨¦rents utilisateurs (essentiellement, la
CSS pour le casier et l'usine de Richard-Tell, et la SONEES Gnith pour l'a-
limentation en eau de Dakar). On a alors entrepris le creusement d'unl large
(75 m¨¨tres) et profond (fond ¨¤ moins 1,5 m IGN) canal reliant,en ligne
droite,le fleuve au lac, o¨´ les pertes de charges sont faibles, et qui auto-
rise le passage de forts d¨¦bits. Ce canal est d¨¦nomm¨¦ "Canal Taouey",
"Taouey rectifi¨¦e", ou "nouvelle Taouey",
le marigot naturel ¨¦tant depuis
appel¨¦ ancienne Taouey.
A l'arriv¨¦e de la crue, on ouvre le pont barrage de Richard-Toll, ce qui per-
met le remplissage gravitaire du lac. Quand le niveau atteint son maxjmum
septembre-octobre) et que le courant s'inverse dans la Taouey, on ferme les
vannes du nouveau pont-barrage construit au Sud du pont-barrage de
Richard-Tell, ce qui permet de maintenir le lac plein ; la CSS pompe alors
dans le fleuve.
A l'arriv¨¦e de l'eau sal¨¦e, on ferme le premier pont barrage ; le deuxi¨¨me
pont barrage est ouvert, et la CSS pompe alors dans la r¨¦serve du laccomme
les autres utilisateurs.
Les diff¨¦rents utilisateurs de l'eau du lac sont les suivants :
(chiffres d'apr¨¨s F.X. Cogels - J-Y. GAC, cahiers ORSTOM G¨¦ologie XII-l, 1982)
- Pour 82 %, l'¨¦vaporation (6mm/jour en moyenne)
- Pour 15 %, la CSS
- Pour 2 %, la SONEES Gnith pour Dakar (et la SONEES Richard-TO11 p.m.)
. . . /. . .

A la fin de la saison s¨¨che, avant J¡¯arriv¨¦e de la crue, !e riiveau du i:l(.
c::;t en dessous du 0 IGN (environ moins 1 m¨¨tre, ces dernikes ann¨¦es).
Le cours de l'ancienne Taouey a ¨¦t¨¦ divis¨¦ en deux parties par tine dikue-
bouchon situ¨¦e ¨¤ la pointe sud-ouest du p¨¦rim¨¨tre de Thiago .
Lu partie sud, vers le lac, sert d'aXe principd. de drainage ?. ]a Css ;
la partie nord, aliment¨¦e par une prise d'eau gravitaire dans la nouv2elle
Taouey (passage bus¨¦ sous la digue) i sert de canal d'amen¨¦e d'eau aux¡® pompez
des 5 casiers de Ndombo et, d'une partie (4) de ceux de Thiago (stations de
pompage fixes). C'est le cas du casier C sur lequel nous travai:i.lons.
Les 3 autres pompes de Thj.ago sont mont¨¦es sur bac flottant, et install¨¦es
directement sur le canal Taouey.
Depuis le creusement du canal Taouey et jusqu'¨¤ cette ann¨¦e, cet ensemble
fonctionnait assez bien, et on disposait d'eau toute l'ann¨¦e dans l'chnc:ien--
ne et ?a nouvelle Taouey, ce qui autorisait la double culture snt¨¦gr3l.e
t, i ¡®6tude de fact,ibilit¨¦ pr¨¦voyait, toutefois des diffj cuit¨¦s possibles pour
L ' al.iprovisi:,nr~e!:lent en eau de 1' ancienne Taouey d¨¦but juil let . pour 1 E C~:I~-
uSc.ennale S&&e , et la necessite de creuser ce marigot au niveau de kerkin.-:
seuils).
La crue de 1982 a ¨¦t¨¦ exceptionnellement faible (plus faible que celles de
68 et ¡®72) > es n'a pas permis un remplissage gravitaire correct dLc la& (5
la fermeture des vannes, il manquait environ 1 m¨¨tre par rapport .S 8B).
Une station de pompage pour compl¨¦ter le remplissage a 6t¨¦ ins+all¨¦e, mais
elle n'a pas fonctionn¨¦.
En cons¨¦quence, d¨¨s le mois d'avril,
le manque d'eau a commenc¨¦ ¨¤ se' faire
sen;ir, perturbant tous ler: utilisateurs. Les p¨¦rjm¨¨tres s'alimentahi sur
i ' ancienne l'aouey
ont ¨¦t¨¦ rapidement ri sec (passage bus@, assez haut.
n;l R
hor~s cl ' eau , et pr¨¦sence de seuils exondes).
ceux i pompant; sur la nouvelle Taouey ! n'ont connu que des difficult¨¦Es pas-
sag¨¨ks (bac flottant ¨¦chou¨¦, manque de tuyaux de refoulement pour ¨¦iloigner
Lc bac* du bord) et ils ont pu terminer normalcrnent In campagne de siison
s¨¨che chaude.
Cela n'a pas ¨¦t¨¦ Le cas pour les autres (lc casier C, en particillieti) pour
1~squc:l.s <in a dG arr¨ºter le pompage 5. I:i mi-mai ;
1-t ri. z n¡¯ ¨¦t:rti t pas ericor~

l a g e s en t o u t ) .
Au recensement de 76, on comptait. dans cet ensemble une population d'eklviron
4 000 personnes, r¨¦parties en 500 familles. La plupart des habitants ('66 %)
sont des wolofs qui vivent ¨¤ Ndombo, Thiago et leurs diff¨¦rents quartcers.
La zone comprend une importance minorit¨¦ peulh (13 %) dispers¨¦e dans lies
campements p¨¦riph¨¦riques ; Il y a enfin une petite minorit¨¦ maure (1 $1.
L'enqu¨ºte socio-¨¦conomique de l'¨¦tude de factibilit¨¦ a montr¨¦ que la dopu-
lation se ventilait comme suit :
- 44 % de moins de 16 ans,
-. 32 % de 17 ¨¤ 33 ans ) 52 % d'adultes actifs potentiels
- 20 % de 34 ¨¤ 65 ans I
- 4 % de plus de 65 ans.
La population est dans l'ensemble tr¨¨s jeune (76 % de moins de 33 ans).
Au niveau du casier C, des enqu¨ºtes sur la composition de la famille ont ¨¦t¨¦
effectu¨¦es. Leur d¨¦pouillement est en cours. On peut d'ores et d¨¦j¨¤ retenir
que ie:: liens de parent¨¦ entre adh¨¦rents sont tr¨¨s nombreux et que ceh8 per-
met $ certaines ¨¦quipes de travailler en commun. D'autre part, si la popu-
lation est tr¨¨s jeune, ce sont surtout les vieux qui sont adh¨¦rents ; les
jeunes en ?ge de g¨¦rer une parcelle (environ 1/3 de la population entre 20
et 40 ans) sont tr¨¨s sous-repr¨¦sent¨¦s par rapport aux "vieux" (environ 1/5
de la population a plus de 40 ans),
comme le montre l'histogramme suivant :
Nb d*exDloitants
HISTOGRAMME DE L'AGE DES ADHERENTS/DU
CASIER C
1
?ge des exploitants (en 'ann¨¦es)
*
c
-r
c
1/3'
U5
(part de la population totale)

-lL>-
¡¯
Les femmes ne r,ont pas adh¨¦rente:;, et, seu-ts,
1 C?ri chefs de t¡®amille rec;oi-
Vent une parcelle. (Ce sont les villageois qui ont fourni la liste des
adh¨¦rents, et qui ont donc, choisi les attributaires ; ¨¤ noter que le nom-
, :
bre final d'adh¨¦rents, & Ndombo, est le double de celui pr¨¦vu au d¨¦part).
Le casier C ne comporte que des adh¨¦rents wolofs (et que&ques maures) du
village principal de Ndombo, appartenant aux familles Ndiop¨¨ne, Nyagu¨¨ne.
1 - 2 - 2 - 2 Activit¨¦s et sources de revenus des familles :
---------------,-,,,_,_,,_,__,__,,__,_,_----
. Les cultures traditionnelles sont actuellement marginales :
- Les cultures de d¨¦crue ont disparu depuis l'endiguement de la zone ;
seules subsistent les cultures de Falo en d¨¦crue sur les berges des
deux Taouey.
- Il faut ajouter les nombreux petis jardins familiaux install¨¦s sur le
haut du Falo et sur le bourrelet de berge, qui sont arros¨¦s manuellement
(quelques rares petitespompes). Ces jardins portent des cultures di-
verses : menthe, manioc, l¨¦gumes, arbres fruitiers, bananiers,....
- Les cultures pluviales : le di¨¦ri a toujours ¨¦t¨¦ tr¨¨s al¨¦atoire ¨¤
Richard-TO11 (310 mm en moyenne par an, 230 depuis 15 ans avec une
tr¨¨s forte variabilit¨¦ interannuelle et une mauvaise r¨¦partition pen-
dant l'hivernage, cf supra) ; il est pratiquement abandonn¨¦ depuis
15 ans par la majorit¨¦ des paysans, mais certains continuent ¨¤ le tenter.
. L'¨¦levage est assez important dans la zone,
et b¨¦n¨¦ficie des p?turages
du di¨¦ri, ainsi que ceux du lac en d¨¦crue. Viennent s'y ajouter mainte-
nant les soLs+roduits de l'agriculture irrigu¨¦e (adventices, pailles,
sons,... ). Les principales esp¨¨ces sont lesbovins les ch¨¨vres et les
moutons. On distingue :
- un ¨¦levage de case, (pour les wolofs surtout), nourri essentiellement
avec des sous-produits.
- un ¨¦levage itin¨¦rant sur les paturages du di¨¦ri et du lac (troupeaux
g¨¦r¨¦s par les peulh).
. La culture irrigu¨¦e :
- les paysans ont, d'abord, eu une cuvette am¨¦nag¨¦e en primaire
(submersion contr?l¨¦e, pas de pompage) dans laquelle ils cultivaient
du riz. Cette culture assez extensive (tr¨¨s peu de contr?le des quan-
tit¨¦s et de la r¨¦partition de l'eau, faible ma?trise des adventices,
lev¨¦e sous pluie apr¨¨s semis en sec...) a ¨¦t¨¦ abandonn¨¦e, il y a environ
une douzaine d'ann¨¦es, en particulier, ¨¤ cause de l'insuffisance des crues
(ces cuvettes ont ¨¦t¨¦ reprises dans l'am¨¦nagement actuel).
- Sur 31es sols l¨¦gers des lev¨¦es, il y avait des parcelles de tomate
en 8&81, qui ont ¨¦t¨¦ abandonn¨¦es,lorsque la SAED a retir¨¦ ses pompes.
- Depuis d¨¦but 1982, les paysans cultivent riz et tomate, plus rare-
. . ./ . . .

ment mals, sur des am¨¦nagements tertiaires dont le fonctionnement sera
analys¨¦, plus loin, ¨¤ travers l'exemple du casier C.
- Certains d'entre eux ont une parcelle sur le colonat de Richard-Tell,
au canal D.
Les activit¨¦s extra-agricoles :
Elles tiennent une place tr¨¨s importante et elles sont pr¨¦pond¨¦rantes pour
les paysans du casier C, et, plus g¨¦n¨¦ralement, pour tous ceux de Ndombo
(Thiago, plus ¨¦loign¨¦ de Richard-Toll, en a moins).
Les emplois salari¨¦s offerts par la ville de Richard-TO11 sont les plus
importants. Les plus gros employeurs sont la CSS (SDRS auparavant), le
secteur public et parapublic, SAED, ISRA, TPSOM ; les autres activit¨¦s
sont le commerce, l'artisanat (dans les villages, ou ¨¤ Richard-Tell) et la
p¨ºche. Une partie des actifs, ¨¦migr¨¦e vers les villes les plus proches
(St-Louis, Dakar, Nouachott), envoie r¨¦guli¨¨rement de l'argent. Ces per-
sonnes reviennent plusieurs fois par an (cong¨¦s, f¨ºtes,..).
Enfin, certains paysans touchent des retraites ou des pensions.
Principales cons¨¦quences de cette situation pour le fonctionnement des casiers
- Les paysans ont d¨¦j¨¤ une exp¨¦rience en mati¨¨re de culture irrigu¨¦e, mais
dans des conditions de ma?trise du milieu tr¨¨s diff¨¦rentes.
- Pour beaucoup d'entre eux, l'activit¨¦ agricole vise ¨¤ assurer l'autosub-
sistance (riz), et, si possible, quelques revenus (tomate) mais ils
comptent plus sur les activit¨¦s extra-agricoles (plus r¨¦mun¨¦ratrices pow
assurer l'essentiel des revenus.
- Ils sont familiaris¨¦s depuis longtemps avec la m¨¦canisation, et m¨ºme la
grosse motorisation (scrapers, graders, tracteurs de forte puissance,
etc . ..) et ils souhaitent pouvoir disposer de mat¨¦riel puissant.
1 - 2 - 3 Les am¨¦nagements et le mat¨¦riel :
Le p¨¦rim¨¨tre de Ndombo-Thiago se compose de 12 casiers ind¨¦pendants, r¨¦-
partis dans 2 cuvettes :
- 5 casiers ¨¤ Ndombo,
- 6 casiers ¨¤ Thiago,
- 1 casier interm¨¦diaire (en cours d'am¨¦nagement).
Chaque casier, exploit¨¦ par un groupement de producteurs, est am¨¦nag¨¦ en
tertiaire avec ma?trise totale de l'eau (station de pompage, r¨¦seau d'ir-
rigation, r¨¦seau de drainage, parcelles plan¨¦es). L'am¨¦nagement est r¨¦a-
lis¨¦ avec des moyens m¨¦caniques, par une soci¨¦t¨¦ (SOSETER), sans partici-
pation des paysans.
. . /
. . . .

P 1
-14-
Le casier C, de 60 ha brut (50 ha net) comprend les am¨¦nagements suivants :
(plan en annexe 6 ; les autres casiers ont des caract¨¦ristiques voisines)
_ Un r¨¦seau d'irrigation, avec un groupe motopompe fixe (moteurs Lister
35 CV et pompe Mangin 750 m3/heure) pompant dans l'ancienne Taouey ; il
alimente un canal primaire (par l'interm¨¦diaire d'un bassin de r¨¦ception
en b¨¦ton o¨´ se dissipent les remous) en terre compact¨¦e (tous les canaux
sont en terre, sauf les ouvrages de r¨¦gulation). De l¨¤, partent 3 canaux
rwG% port¨¦s ; des vannes ¨¤ glissement permettent de r¨¦partir l'eau
entre ces 3 canaux. C'est ¨¤ partir d'eux que se fait l'irrigation des
parcelles, par batteries de siphons souples install¨¦es ¨¤ chaque irrigation.
Un d¨¦versoir, situ¨¦ sur le canal principal, ¨¦vacue l'eau en exc¨¨s dans le
r¨¦seau vers une zone d'emprunt o¨´ elle stagne ;
- 66 parcelles de 0,75 ha en moyenne (environ 50 X 150 m). Ces parcelles
ont fait l'objet d'un pr¨¦planage quand besoin ¨¦tait (tol¨¦rance de
d¨¦nivel¨¦e intra-parcellaire de 2 5 cm). Les diguettes de s¨¦paration des
parcelles ont ¨¦t¨¦ faites m¨¦caniquement. Seule, la confection des diguet-
tes internes en courbe de niveau est ¨¤ la charge des paysans
(cf 9 2.2.1). Malgr¨¦ le pr¨¦planage, les d¨¦nivel¨¦es intra-parcellaires
d¨¦passent les tol¨¦rances dans plusieurs parcelles, et ce planage a d?
¨ºtre repris, en partie, apr¨¨s la premi¨¨re campagne (tracteur et lame
nivelleuse pr¨ºt¨¦s par le p¨¦rim¨¨tre de Richard-Toll) ;
- Un r¨¦seau de drainage, parall¨¨le au r¨¦se.au d'irrigation, compos¨¦ de
5 petits foss¨¦s de drainage se vidangeant dans 3 drains tertiaires.
Un drain principal, ceinturant toute la cuvette, collecte les eaux, qui
sont ¨¦vacu¨¦es dans l'ancienne Taouey par une station d'exhaure (pompage,
sauf quand le niveau de la Taouey est assez bas, auquel cas on ouvre
une vanne et les eaux de drainage s'¨¦coulent gravitairement). Cette
station d'exhaure est g¨¦r¨¦e en commun par les 5 groupements de la cu-
vette de Ndombo ;
- Un b?timent d'une surface totale couverte de 100 m2, comprenant un ma-
gasin (stockage des pi¨¨ces de rechange, intrants,...), un bureau
(r¨¦unions,...),
et un abri ouvert pour garer le mat¨¦riel de traction.
Les groupements, autres que le C, sont ¨¦quip¨¦s d'un tracteur Fiat
480 (45 CV) avec une remorque de 5 tonnes, une charrue r¨¦versible bisoc,
un rotavator de 1,30m de large, un pulv¨¦riseur (2 X 8 disques @i 510);
une billonneuse. Ils poss¨¨dent, en outre, 2 batteuses (FAO), et du
petit mat¨¦riel (siphons, pulv¨¦risateurs, outils...).
Le casier C, qui fait l'objet de la convention de recherche d'acaom-
pagnement pour l'¨¦tude de la petite motorisation, est ¨¦quip¨¦ du mat¨¦riel
suivanj :
. . ./ . . .

-15
. A la base,3 motoculteurs de 11 CV, soit 1 motoculteur pour 15 ¨¤ 20
hectares, d'apr¨¨s les ¨¦tudes ant¨¦rieures. Le fait )que ces ¨¦tudes aient
: :
¨¦t¨¦ effectu¨¦es en milieu contr?l¨¦, nous a conduit ¨¤ pr¨¦voir 1 motoculteur
suppl¨¦mentaire pour passer en milieu r¨¦el.
Le casier dispose donc de 4 motoculteurs, Bouyer TR 100, aux caract¨¦ris-
tiques suivantes :
- Moteur : Diesel 1 cylindre Deutz FlL 210 D
- Puissance : 11 CV ¨¤ 3 000 tours/minute
- Refroidissement : par air
- Poids total : 550 kg version fraise + roue cage
- Garde au sol : 280 millim¨¨tres sous essieu, ¨¦quip¨¦ roue palettes ou cage
- Fraise : amovible
- Largeur : 600 mm
- Nombre de lames : 16 ; possibilit¨¦ : 24
- Entrainement : lat¨¦ral
- Transmission : 3 courroies
- Embrayage : par friction, ¨¤ c?ne
- Direction : par d¨¦crabotage des roues.
Outre l'?quipement fraise, pour travail en sec ou en eau et les diff¨¦rents
mod¨¨les de roues correspondant, chaque motoculteur peut ¨ºtre, apr¨¨s d¨¦pose
de la fraise, ¨¦quip¨¦ d'une remorque 1000 kg ¨¤ un essieu avec freins, bas-
culante si elle est d¨¦croch¨¦e du motoculteur.
. Un lot d'outils (dont les possibilit¨¦s d'utilisation par les cultivateurs
restent ¨¤ d¨¦terminer) comprenant :
- 1 charrue type japonaise,
- 1 charrue quart de tour, socs 6 pouces,
- 1 'corps, butteur type mara?cher,
- 2 dispositifs de planage
. Mat¨¦riel de r¨¦colte et post-r¨¦colte
- 1 motofaucheuse Bedogni
- 2 batteuses de 800 ¨¤ 1000 kg/heure (qui n'ont pas ¨¦t¨¦ re?ues).
- Du petit mat¨¦riel (pulv¨¦risateurs ¨¤ dos,
¨¦pandeurs centrifuges portatifs
¨¤ manivelle type SAFIL).
D'autre part, compte-tenu du c?t¨¦ exp¨¦rimental de cette ¨¦tude, il nous a
¨¦t¨¦ recommand¨¦ de pr¨¦voir un mod¨¨le de la marque plus r¨¦cent, qui aurait
fait ses ~Preuves ¨¤ Ceylan (Bouyer 1 000).
Malheureusement, ce mod¨¨le n'a pu ¨ºtre utilis¨¦,
les roues ¨¤ palettes que
nous avons re?ues heurtant le b?ti de la fraise.
. . ./ . . .