ETUDE DES VARIATIONS L, LE RESTE ...
ETUDE DES VARIATIONS
L, LE RESTE
ANNUELLES DE LA PRODUCTION
DE CREVETTES DANS L'ESTUAIRE
DE LA CASAMANCE (S?N?GAL)
PREMIERS ?L?MENTS SUR LA BIoM?TRIE
t!,J, kVENE7
ET LA PECHE DE LA BROTULE
M,
POTIER
w.-tl~Rn bafikfa ~LOCH ET SNEIDER 1801)
AU S?N?GAL
--
.-*y-.--
CONTRE OE RECHERCHES OC?ANOGRAPHIQUES DE DAKAR - TIARGYE
-y---p-l______l-
DOCUMENT SCIENTlFIQUE
l-"m".m---
-11
!y088
+ INSTITUT S?N?GALAIS DE RECHERCHES AGRICOLES *
JUILLEI 8 5
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pp____I_-
- 7

E T U D E D E S V A R I A T I O N S
A N N U E L L E S D E L A P R O D U C T I O N
D E C R E V E T T E S D A N S L ¡¯ E S T U A I R E
D E L A C A S A M A N C E
(S?N?GAL)
par
Louis LE RESTEcl)
RESUME
Une p¨ºcherie artisanale de crevettes est localisee
dans l'estuaire de la Casarrwxe et fonctionne depuis
1950. L,es crevettes captur¨¦es appartiennent ¨¤ l'esp¨¨ce
Perzaws notZa2i.s (anciennement Penaeus duoramm notia-
Zis).L)es captures, apr¨¨s %3voir augment¨¦ plus ou moins
&guli¨¨rement jusqu'en 1374, on-t consid¨¦rablement dimi-
nu6 Z croxtre .
L'auteur montre que cette
diminution
n'-st probablement pas
li¨¦e ¨¤ un ph¨¦nom¨¨ne de surp¨ºche
et propose une autre hypoth¨¨se d'apr¨¨s laquelle les va-
ri,itions de captures, depuis 1968,seraient li¨¦es easen-
tiellement ¨¤ la salinit¨¦
dans l'estuaire. Lorsque la
salinit¨¦ est ¨¦lev¨¦e,
les ,:revettes migrent vers la mer
¨¤ une grande taille ; on peut p¨ºcher alors en Casamance
be.zuxoup de crevettes ayant une taille commercialement
int¨¦ressante.Au contraire, lorsque la salinit¨¦ est fai-
bil?, Les crevettes migrent t6t et on en capture peu de
taille commercialement int&wssante.
Apr¨¨s avoir montr¨¦ qu'.il
existe une bonne corr¨¦la-
ti;)n
entre
salinit¨¦ et pluviom¨¦trie, l'auteur ¨¦t,.iblit
une corr¨¦lation entre capture et: pluviom¨¦trie.Une mod¨¨ie
p&visionnel simple permettant de pr¨¦voir la production
d'!lne annee ¨¤ partir de l.a pluviom¨¦trie des ann¨¦es p&-
~2¨¦~ielil:es est porpos¨¦.
( 1) Oc¨¦anographe-biologiste de L'ORSTOM en fonction
.au Centre de Recherches oc6anographiques de Dakar-Thia-
raye, B.P. 2241 DAKAR (S¨¦n¨¦gal).

2
ABSTRACT
An artisanal shrimp fishery has been working in the
C;,samance
estuary (Senegal) since 1960.
Shrimps belon-
ging to ?he species Penaeus wtiaZis (formerly Penaeus
&or0um notialis) are captured.
Catches roughly steadily grew until 1974 but cibrup-
t.ly -Fe.11 in 1975 and 1976.
It is shown that this dimi-
nution was unlikely caused by overfishing and
xother
hbpothesis is suggested : since 1968, yearly variations
of cdtches
could be related to the estuary salinity.
When salinity is high, shrimps migrate seaward at a
large size and that results in large catches in the es-
tuary . Dut when the salinity is low, shrimps
migrate
e?rly iznd it follows thst abundance of valuable shrimps
is low.
After a good correlation between salinity and rain-
fa11 was observed, the author points out a significant
correlation between catches and rainfall.
An ¨¦quation
.
is given, predicting the production of the year to corne
OF the sole basis of past yearly rainfalls.
S O M M A I R E
INTRC!DUCTION
1. ME'THODOLOGIE ET OBTENTION DES DONNXS
1.1. Captures,effort:s de p¨ºche et Laille des crevettes p¨ºch¨¦es
1.2. Captures, salinit¨¦ et pluviom¨¦trie
1.2-L. Captures
1.2.2. Saliniti:
1.2.3. Pluviometrie
2. RESULTATS E:T DISCUSSION
2.1. Captures et effort de p¨ºche
2.2. Captures et environnement
2.2.3. Salinite et taille des crevettes p¨ºch¨¦es
2.2.2. Captures, salinit¨¦ et pluviom¨¦trie
2.2.2.1. Salinit¨¦ et pluviom¨¦trie
2.2.2.2. Captures et pluviom¨¦trie
CONCLUSION
I N T R O D U C T I O N
U[:t3 p¨ºc'lerie de crevettes est 10calis¨¦e en Casamance, entre Liguinchvr~
et C;oildor.p (fig. 1). L'esp¨¨ce p¨ºch¨¦e est Penaeus notiaZis (,incierrnement
Penneus l'uo~~rc~cm n&aZis). La p¨ºchlz est pratiqu¨¦e la nuit de mani¨¨re art i-
saria li-, , 2 l'aide de filets en forme de poche maintenus sur des perches

I ixec?., perperldi<:uJ airement de par-t ei- d"autre des pirogues solidement i~nc:r¨¦er
Progre:sant plus ou moins r¨¦guli¨¨.rement jusqu'en 1974, o¨´ elle il atteint
1 5% tonnes) la produc?:ion a ch?t¨¦ sensiblement entre 1974 et 1377 pouy
atteindre : rlcjuveau un niveau ¨¦lev6 3 partir de 1978 (fig. 2). Ls brusque
ch?te
de pr~ocll.;ction observ¨¦e en 1975 1-t surtout 1976 (500 tonnes en deilr:
ans> avd1.t provoqu¨¦ de s¨¦rieuses difficult¨¦s sur le plan so,7io-¨¦'~c,nolrliquc
et il ¨¦tait &In(: important d'en connaltre les causes.
Nous erivisagerons ici deux hypotheses, ne s'excluant d'ailleurs pal;
1 ' wE: 1 'autre 7 susceptibles d'expliquer les variations de captures dans
1 'est:uaire :
- Variations de l'effort de p¨ºche dans la p¨ºcherie artisanale,
- Vwiations de l'environnement qui provoqueraient des variation:; Ju
stock .
J L -st ¨¦vident que l'augmentation du nombre de p¨ºcheurs dans la p¨ºc:he-
rie artisanale a entra?n6,
au moins jusqul¨¤ un certain niveau d'ei¡®f%.)rt,
une augmenl a-t ion des captures. 1.1 est cependant permis de supposer que
1 '(2 Ef%rt de p¨ºche, apr¨¨s 19'74, soit devenu trop importanr et ait en3 w.?n¨¦
une surexploii ation des ,jeunes crevet:::es.
C'est cette hypoth¨¨se qui :wctit:
¨¦-t¨¦ retw~ue 2 l'¨¦poque par la DOPM (Direct.ion
de 1'0c¨¦anographie et des
P¨ºche,; m;iritimes) qui avait pris alors un certain nombre de mesures pour'
r¨¦glemer;ter:
Ici p¨ºche. On devrait illor:: attribuer ¨¤ cette r¨¦glemerlta-tion,
appli +-e i partir de 1977, les bonries
captures de 1978 et des anr,&s
suivantes.
Cependawt une autre hypoth¨¨se, (LE RESTE, 1981) faisant intewerii- des
Varia!:i,-;r;s interannueLles du stock Li¨¦es aux conditions erlvironnerne.r;1:~~1..eL, )
peut ¨º.tre envisag¨¦e. Un grand nombre de P¨¦n¨¦ides c?tiers, dont Pcna~~;j
. > .
n~tza~zs, swt amphibiot iques : 1.d ponte a lieu en mer ; les larves $6:-t les
przmicr::
stades postlarvaires m¨¨nent. une vie planctonique, Les post1;isve-s
plus 3g6es i-errdent 2 devenir semi-beni-biques cependant qu'apparaissent des
rne,.,an
' ->
:~:m~s
*,a
3daptatifs qui leur permet 1:en.t de profiter au mieux des i:ou~larlts
c?tiew potir 5 e faire en~:ra~ner ver:; jt i!!i-C>rieur df3 lagunes et de:; e,(:uaires.
Ap-&s W-I temps plus ou moins long les crevet.tes
retournent en me-r poiw poiw-
suivre? leur, croissance et se reproduire. Pour une esp¨¨ce donn¨¦e et en ur;
m¨ºme .:;i ; e i 1. 4 souvent et6 observl que 1>3 taille de migration vers 1;~ mer
d¨¦,pen&:i t d-s conditions du milieu dans L'estuaire et pouvait donc varier
d".lne saison ; l'autre et d'une an&e ;i L'autre. En particulier, le cl&pact:
pr~5coce des crbevettes
co?ncide souvent. avec la crue (PULLEN et TRFNT, 1969,
RKLLO, 1973, GARCIA, 1976 ) LT: RES'IE, 1378) sans qu'il soit toujours ~OC;-
sible de d¨¦ter>miner si le facteur agizsan-t est la diminution de .1a :;aiinit.¨¦
ou la plus grande force du couran-t.
Cl-1 !'asa:nar:ce la salinit6 varie c;aisonni&ement mais peut varier i:g;ile--
ment c::oIisid,=rablement
au cours de:; X~C:. Il ¨¦tait donc tentant d'6tudi.w
son irlfiuen.:e ¨¦ventuelle sur la t,ii Ile des crevettes. En fait, pour¡® C.C?S
raisons de commodi-t¨¦ , comme la salirlit dans l'estuaire d¨¦pend de 1,1 plu-
viom¨¦r-rie e' que ld taille de mig:ration des crevettes influe nature.l.krcler,~e~t.
sw 1 'impor:-Arme
des captures, nous etudierons plut?t les captures en font-
ti<jn <le la pluviom¨¦trie.
Les deux 1.lypoth¨¨ses
seront discut¨¦es.

4
,YL
.
M 1: T H 0 D 0 L 0 G t E
E T
0 B T E NT 10 N
D E S
D O N N E E S
2 3
.
C:APTIJRFC43 , EFFORTS DE PECHE ET TAILLE DES CREVETTES PECHEES
Les captures sont connues de 1950 2 1981 ¨¤ l'exception des deux annCes
19'79 et 1380 durant lesquelles une partie des crevettes a ¨¦t¨¦ cornmer.c~idli:~,¨¦e,
2 des prlix plus avantageux, en dehors des circuits l¨¦gaux et n'a pu de C't-
f-¡®ait Ztre enregistr¨¦e.
L'ef'fcrt I:le p¨ºche est connu pour .i.a p¨¦riode 1963-1981 ¨¤ l'exception des
annee;; 1969, 1977, 1978 et 1979.
Pou~ l'etude des captures en fonction de l'effort nous ne collvid.¨¦ne~r~ons
donc que la p¨¦riode 1963-1976.
Les captures annuelles sont connues par les fiches d'achat
tics ,.l :j i.r! _-
ip Y~S
et par les st,jtistiques de 1.a DOPM qui d¨¦livre les certificats de salubrii.;I.
L'effort de p¨ºche est mesur¨¦ par le nombre de pirogues utilis¨¦es pour
la P¨ºc:he ¨¤ la crevette, le parc piroguier ¨¦tant plus ou moins r¨¦guli&~ement:
rel::enee par 1,.I DOPM. La mesure de 1 ' effort est tr¨¨s grossi¨¨re car l(i .-t-ch--
nique de p¨º::he a ¨¦vclu¨¦ : au d¨¦but le:; .
f-ilets ¨¦taient tendus entre Les
pirogue:; ; par la suite ils ont ¨¦t& fix¨¦s sur des perches maintenues per-
pendicuiairement .
Le:: renseignements concernant les captures et les effor ks soilt i~:i.~~~sign&
dans ;.e tableau 1.
T<;bleau I.- Captures (par sai:3on et par ann¨¦e) et effort: de p¨ºcl~e.
IAPTURES
NOMBRE
'OTALES
D E
tonne:; > PlR0GUI.S ;
-_--_.--y
708
615
;i
1 136
841
629
1
812
816
1
1 250
1 094
/
1 459
1 360
,;
1 536
1 427
;
1967
r; 0 5
583
1 216
1 816
i
L
1 022
2 384
j
1 234
1
i
1 511
-_._ii.--

Tableau ?I.- Distribution des tailles en 1966-6'7 et en 1976.
Cat¨¦gories
NOMBRE DE 'CREVEZTT?'ES
AU KG
4 0
-----_~_
TAILLES LlMl'I¡®EES
(mm)
1 3 9
117-11 X1-106
4
---._---
-
-
I
-
F'OURCENTAGE DANS
1966
CHAQUE CATEGORIE
1967 Oy
531
8 ,7
(EN NOMBRE)
1975 6,6
35,6
l.4 , 3
---__-~_
-
-
-
LA tai! 'tc> des crevettes est connue, soit directement par des men:;urationz
effe:.: tuces <ILL Cour>s dv ¨¦-tudes
soit par l'interm¨¦diaire des r¨¦sultats de:; ::-
sine:; qui t rien-t les csrevettes
par ca-t¨¦gorie de tailles, peur les ann¨¦es
1966, 1967, 197.1, 1974 ;¡®i 1976, 1978 ¨¤ 1981.
ilne Etude exhaustive des variations de taille n'¨¦tant pas possible du
fait de .l.'insuffisance
des donn¨¦es, nous consid¨¦rons simpl.ement les donn¨¦es
de 1966-1967 d'une part et de 1976 d'eau-tre part c'est-¨¤-dire d'une pa'r~ d
une ?,poque oi; le stock n'¨¦tait surement pas surexploit¨¦ e.t. d'autre pa-rl:
pe!:dant une ann&e o¨´ il d ¨¦t¨¦ suppos¨¦ que l'effondrement de la production
Itait p-PO~~U& par une surexploi-tation du stock.
F'ow IElf55-1967, nous avons utilise les mensurations realis¨¦e:; &n,s une
usine, llc:i Ziguinchcr par de BONDY (donnees non publi¨¦es). E)our 1976, nous
av:)ns lut ilis¨¦ les donn¨¦es de triage (en :sept cat¨¦gories) d'une usine. De
mani¨¨re .$ pouvoir comparer les deux s&ies de mesures, les r¨¦sultats de
BOWDY ont $t¨¦ regroup& en classes wrrespondant aux moules des usines .Les
r¨¦sultats sont pr¨¦sent¨¦s dans le tableau II.
2.2. c';Ar:TUR~S,
SALINITE ET PLUVIOMETRIL
L'objectif est de dgterminer s 'il exisre une corr¨¦lation entre i.a sall-
nit¨¦ f-:-i 1 'i~p~&ance des captures. Malheureusement, les donn¨¦es concernan 1:
la sa.linit¨¦ s-nt peu nombreuses. La salinit¨¦ dans la Casamance ddpend de
pllisit-turs pnenom¨¨nes : pluviom¨¦trie, evaporation, apports d'eau de mer. Si
l'cjn peut m?nlrer que l'influence de la pluviom¨¦trie est pr¨¦pond&ran:e d~rls
les vtwiatis>n::, annuelles de la sal.init& (l'&vaporation et les apports d'eau
de mer seraient alors ¨¤ peu pr¨¨s conslants d'une ann¨¦e ¨¤ l'¨´utre) ii. suf-
fire i * ti'¨¦~dier s'il existe une corr&l.ation entre la pluviom¨¦trie , pou'
laque'ile le 5 lonn¨¦es S<ont nombreuse:;, et les captures.
2.2.1. (Zaptures
J;cisqu'eF?m- la production <augmente r¨¦guli¨¨rement d'ann¨¦e en ar:n&e
et il est riisonnnble de supposer que cette augmentation es% due essentiel,-
lemeni. ¨¤ cei.lc? de L'effort de p¨ºche. Au contraire, ¨¤ partir de 1968, bien
que 1 'ef'for: ait continu¨¦ ¨¤ augmenter jusqu'en 1976, la production prtilsente
dea ~LUC tua-:ic lns. Ce n 'est donc qu '(3 partir de 1968 que l'on peut ¨¦tudier
vaJabl.ement ur¨¦e ¨¦ventuelle influence de i'environnement sur les captures.

6
Le,;
o.i-iures exactes de 1979 et 1980 n'¨¦tant pas connues, comme cela ci &t$
prki se prk::¨¦tlemment
, nous retiendrorls pour notre ¨¦tude la p¨¦riode 1.938-
1978.Comme le montre J.a fig. 3 o¨´ nous [lvons pr¨¦sent¨¦ les prises msnsue.&~:~
nroyerille:; pour Ia p¨¦riode 1968-1978, des crevettes sont p¨ºch¨¦es toute L'an-
n¨¦e, tJ&nmoins, deux maxima de capture sont observ¨¦s en avril-mai-ji;i:n
d'une pwt des crevettes en Casamance (LE RESTE, 1981 b) les crevettes cdp-
tur¨¦e:; lors des deux maxima ont accompli la plus grande partie de leur
cr:)is:;a!.tc.e respectivement en saison skhe (novembre ¨¤ juin > et en sa.i:;or'
humide ( juil-Jet ¨¤ octobre). Plus :a GLinit¨¦ sera ¨¦lev¨¦e ¨¤ chacune de c:ec,
deux ~:pcques (jusqu'¨¤ un certain seuii 1, plus les crevettes resteront long,-
temps &ns la Casamance ; plus les captures seront donc ¨¦lev¨¦es. Comme Lt::;
pldie-; d'une .7uu&e ne commencent -3 avoir d'effet marqu¨¦ sur la salin26
qu'¨¤ ;)artir du mois d'ao?t: (fig. 41, il. s'ensuit que le s¨¦jour plus ou
moins long ~jans la Casamance des crevettes de saison s¨¨che d¨¦pendra unique-
me.it (-Le 1 a pluviometrie de 1 'ann¨¦e pr&¨¦dente et ¨¦ventuellement des cmr~&s
ctnt¨¦rieurec alors <que celui des crevettes de saison humide :d¨¦pendra ¨¦gale-
me:nt de la pluviom¨¦trie de l'ann¨¦e en cours.
2.2.2. Salinitk
I,a salinit¨¦ en Casamance varie (.:or-lsid¨¦rablernent
dans 1 'espace et. dsns
Le temps et il n'est pas facile de caract¨¦riser une saison par une seule
va Leur.
Com:ne valeurs tests de :La salinit¨¦ nous avons retenu la salinit¨¦
d e s Ll !' /- (3 c; 62 ;
Ziguinchor au>: moi:; <!Y? iuin et: novembre, c,eLa LIOur cj :i t f ,< .-.
rerite ;
r.,-li.cl )n,> :
- Ziguinchor est situ¨¦ dans les limites de Ja p¨ºcherie et c'est pour
ce-t.te localits que l'on dispose d.u pius grand nombre de donn¨¦es ;
- les salinit¨¦s de juin et de novembre, mois pour lesquels les donn¨¦es
So!it :j C?E;
~1~s nombreuses, sont appr.)ximativement les plus fortes et Les
plus basses de 1 'ann¨¦e ; elles permettent en outre de caract¨¦riser .L'euu
de la Cctsamiin::e aux deux ¨¦poques o¨´ se situent les maxima de captures ;
- Le gr.Idient vertical est tres faible (la salinit¨¦ moyenne en surf'ac??
es-: )
?
:ians 50 :: des cas, inf¨¦rieure de O,G g au plus ¨¤ la saLinitt?
moyer;ne
tla;l-; *.oute 1-a sec tien, d'apr¨¨s BRUNET-MORET, 1970).
Les d o n n ¨¦ e s ,
rassembli;es dans le tabLeau III, proviennent de plusieur~s
C;C)li:eP".':Y
L
-
: BRIJNET-MORET, 1970, MARIUS, 1576 ; ORSTOM, 1977 ; nous avons
~g;~.Lener't effcictu¨¦ des, mesures en 1'378. Lorsque plusieurs mesures ont ¨¦ts
effectu¨¦es ie m¨ºme mois nous avons retenu J.a valeur moyenne de ces mesures.
TabLeau II ,i .- Silinit6 de surfaces
2 Ziguinchor en juin et en novembre
2.2.3. Pluviom&trie
---~
QS donri¨¦es pluvio&triques
nous ont ¨¦t¨¦ communiqu¨¦es p<w 1'ASECMA
(Agenie pour' La S¨¦curit¨¦ a¨¦rierne en Afrique). Elles concernent les ville:;
d ' oll:;xlye ) Xiguinchor, Bignona, S¨¦dhiou, Kolda et V¨¦lingara. Comme le mon-
trc .L cartt: cie la fig. 5 ces villes sont respectivement situ¨¦es dans le3
six coul air:; delimit6s,
3 l'¨¦poque de l'¨¦tude de BRUNET-MORET, par les
isohyti;tez l. 700, 1 600, 1 500, 1 400, L 3OL,, 1 200 et 1 100 mm. La pkiode

de lCG8-19?8 :I &t& carac!t¨¦ris¨¦e par. IX~ fort d¨¦ficit pluviom¨¦triquc et ..ces
valeurs des isohy¨¨tes ne sont plus valables ; nous supposerons toutefois
que .leur direction n'a pas vari¨¦.
L:l superficie du bassin de La C;io.mance d¨¦limit¨¦e par les diff'srwn.::es
isohy?tc~s a Ft¨¦ calcul¨¦e, les zones extr¨ºmes ¨¦tant rattach¨¦es aux bondes
de V¨¦l i:igar;-l
62'~ d'0ussouye. On obtieni: :
baxie d'0ussouye : 1 563 km2
bande de Ziguinchor :
2 146 km2
b.:inde d e Bignona
:
2 7 3 8 km*
bdnde ac S¨¦dhiou
:
4 1 6 4 km2
bande d e Kol.da
:
6 9 4 8 km*
brinde de V¨¦lingara :
4 642 km*
N,:tu:r; av.:rn~z c.alcul¨¦, pour chaque srin¨¦e , la quantit¨¦ d'eau tomb¨¦e sur
c.h,,icuw de X:I> ban,des et ensuite , pu addition, la quantit¨¦ d 'eau tG~rnS&e
sur l'ensemble du bassin de la Casamance.
Les r¨¦sultats en km3, sont pr¨¦sentGs dans le tableau 4.
'I'~:lbl~~a\\l IV.- @antiti: d' eau t:omb¨¦e dnnuel.l.ement
sur le bassic
de la Casamance
9
4
.
R E S U L T A T : ; E T
D I S C U S S I O N
3.1.. CAPTURIX ET EFFORT DE PECHE
L'&vol.u;i~:;n
;
des captures en f.,nc:tion de l'effort de p¨ºche te 11e ~qu!el itir
;ipparG. sur' la fig. 6 est conforme ~II modG1.e de production de SCHAiZFER ;
le ma;&um ie capt.ures &lui.l ibr¨¦er;
se situerait aux environs de 1 50!3 t
pour un eff )rT correspondant ¨¤ :La p¨ºche de 1 400 - 1 500 pirogue:;. Au
de:13 de c:et cf:fort le stock serait sur>exploit¨¦ et les captures dimi~rwe-
raien-: .
Qwique fc:prt. s¨¦duisante cette exp li,c~-3tion ne correspond cepecldan?: pro-
bablement ~~3s (3 la v¨¦rit¨¦.
S'ij y 1v.3it surexploitation, elle pourrait ¨ºtre imputable ¨¤ l'~11.1e (>'J
11 ',wtr~ des deux causes suivantes ('XI aux deux) :
- diminution
trop importante dl1 stock de g¨¦niteurs ent-r~alnant LISK?
diminution <lu recrutement ;
- p¨ºche -trop pr¨¦coce des crevcti.er: d<lns l'estuaire, l'a~~grnentation
du
nombre (1' iniividus p¨ºch¨¦s ne parvcn~ini ~~1s d compenser le f,-iible poids de

8
:~haqne individu.
Dans Xe premier cas la diminution des captures devrait ¨ºtre observ¨¦e
¨¦galement :IU niveau de la p¨ºche en mer. Or les captures en mer, qui c?,taient
dc 2 100 totliies en 1374, se sont ¨¦levees ¨¤ 2 560 tonnes en moyenne Les trois
arll~¨¦i-.!s
suivantes alors que l'effori de p¨ºche restait stable, diminuc,n.t m¨ºme
l~lg¨¨remerit (de 137 x 103 heures de p¨ºche en 1974 ¨¤ une moyenne de 3.32 x .lOz
heures penclarit La p¨¦riode 1975-1977 d'apr¨¨s les donn¨¦es de LHOMME:, J.980).
Il est don<, exclu que la baisse de production observ¨¦e dans l'estuaire en
1"175-19'77
- c
::oi-t imputable ¨¤ une diminution du recrutement.
I:'ans 1~ t'as d'une p¨¦che trop pr¨¦coce on devrait observer une diminutior,
de .ia t(iilJ e des crevet,tes p¨ºch¨¦es, Or, si on compare la taille des crcvet-
tes p¨ºch¨¦e:-, en 1976, ,ann¨¦e ou la "uurexploitation" aurait et& la plus sev¨¨re
¨¤ c:eJ.le de:. crevettes p¨ºch¨¦es en l-66-1967, p¨¦riode la plus re?uJ.& pour la-
quel 3-e on ci? des mensurations et qui, d'apr¨¨s la fig. 6, correspondait 2
un faible r:iveau cl 'exploitation, on constate que non seulement elle n'.~ pas
diminu¨¦, mai:, qu'elle a consid¨¦rablement augment¨¦, la tai1.J e modale ~pa;s,~nt
d * erlx,rip:,n ¡®: 5
3. ¨¤ environ 1L,3 cm (fig. 7). Or la maille des filets util.i&s
en 3.976 gtait identique d celle utilis¨¦e en 1966-1967. L'importance <de i.'&-
cart. ex::lUt p"r ailleurs qu'il puisse ¨ºtre d? ¨¤ des causes telles ~LI'UIX
politique diff¨¦rente de rejets ou un {D¨¦placement de la zone de p¨ºche pour
mieux p&her Les plus grandes crevettes.
Ain:si, s 'il est permi s de supposer que I.'augmentation de captures pen-
dact 'La premi;re phase d'exploitation du stock est due ¨¤ l'augmentation <le
lleffort de peche, il est tr¨¨s improb,lble que la s¨¦v¨¨re diminution de ia
production cri 1975 et surtout 1976 ><iii: imputable ¨¤ un ph¨¦nom¨¨ne de surex-
ploitation.
3.2. CAPTURES ET ENVIRONNEMENT
Fuisqu'il est a peu pr¨¨s exclu que les variations de la productio-n puis-
sent ¨¦tre expliqu¨¦es par les seules v,iriat.ions de l'effort, de p¨ºche, ~OU:;
¨¦tudierons .lans quelle mesure elles peuvent r¨¦sulter d'¨¦ventuelles varia-
tions dfz la population Iii-es
¨¤ des variations de l'environnement.
Nous ¨¦tudierons tout d'abord l'infl.uence de la salinit¨¦ sur la taille
des creT?ettes
p¨¦ch¨¦es. Puis, apr¨¨s avoir d¨¦termin¨¦ le meilleur type de
corr¨¦.Lation qui existe entre! la pluviom¨¦trie et la salinit¨¦, nous J.'appJi.-
querons entre la pLuviom¨¦trie et les captures.
3.2 .l. .;aJ.inite et taille des crevettes p¨ºch¨¦es
-~
Nous awns vu que l'augmentation de la taille des crevettes entre 1966-
'L967 ~'1 L97i z?tait aberrante au vil 'le J.'¨¦volution de l'effort de p¨ºche. Zn
re~ranchc: elle s'explique fort bien .ai on consid¨¨re la salinit¨¦ dans l'es-
tudin? 2 C:es c-leux Gpoques. En juin, la salinit¨¦ moyenne pour la p¨¦riode
19i,6-:L967 a ¨¦t¨¦ ¨¦gale ¨¤ 35 %0 alors qu'elle a atteint 40 %0 en 1976. J:r,
novembre , ltj salinit¨¦ moyenne pour 1966-1967 a &t¨¦ ¨¦gale ¨¤ 13 %0 alors yu'
el.;e Gtait de 30 %(, en 1967. 11 e:;t donc probable que la salinit'? pJus
forte en 19'16 ,a pe-rmis une r¨¦-tension des crevettes dans l'estuaire .ju:;qu':i
une ~LUS grrnde taille.
3.2.2. c:apturey,
salinit¨¦ et pluviom¨¦trie
.--
3.2.2.1.
Salinit¨¦ et pluviom¨¦trie
_________ -------------------------
idr.~s travaux efl'ectu¨¦~ 3 par BRUNET-MOFXT (1970) et MARIUS (19'76) :;u~;g¨¨rc?nt:
que LCI ss.Liriit 5 de la Casamance une ann¨¦e depend non seulement de la I'luvio-
m¨¦trit? de 1 'ann&e en cows mais ¨¦gaLemer1-l de celle des ann¨¦es pr&&Ler.tes.

N~~U.; avons essay¨¦ diff¨¦rents types de corr¨¦lation entre la sllinitd et
la pl:.wiom¨¦t:rie.
Si l'on consid¨¨re par exemple la salinit¨¦ au mois de juin
on co:istate qi.l'¨¦lle n'est pas corr¨¦l&
¨¤ la pluviom¨¦trie de l'ann¨¦e pr&¨¦-
ciente . E:n revanche elle est bien corrGl¨¦e <> la p1uviom¨¦tri.e moyenne ~dc:.;
de;n .Inn¨¦es pr¨¦c¨¦dentes ; mais la corr&.tion redevient mauvaise lor;;~qi~'~n
prend er, camp-i-e la pluviom¨¦trie moyenne des trois ann¨¦es pr&¨¦dentes *
Une borgne cor&lation est ¨¦galement obtenue lorsqu'on proc¨¨de dc .Lti
.\\
manle-re suivante. Nous avons suppos¨¦ que la pluviom¨¦trie de chacune ciet;
/
anrlees
C:r~tgrlieures n'a pas la m¨ºme importance dans la d¨¦termination de 1~
saLinii:G d'iutarit moins grande qu'i! :;'agit d'une ann¨¦e plus ancienne.
Comme ~C:~I~L;
1 %vons dit: pr¨¦&demrnent les pluviom&tries ont et& converties en
voi.urws (! 'eiu. La salinit¨¦ d'une ann¨¦e serait alors lige ¨¤ un volume Y* que
no;Js ~Li~alifier~or~s (de d¨¦terminant, tel que :
V=av 1 t b v2 t c v3 *....
¨¦tant les volumes d'eau tomb¨¦es chaque ann¨¦e ¨¤ partir de
VI¡¯
v2,
v3 l
c
- .
l'annee la plus r¨¦cente,
a, b , c s . . ...". ¨¦tant les coefficient:; de pond¨¦ration qui ont une va.Leur
d¨¦croissante.
Nr: c:onn~i;zsant
pas la valeur de;; coefficients de pond¨¦ration nolus ~:VU~S
ewris:ig& le cis simple o¨´ le volume d'eau tomb¨¦ une ann¨¦e ¨¤ la m¨ºme influ-
ence que le volume total tomb¨¦ les .:inn¨¦es pr¨¦c¨¦dentes. Les c:oefficient::
de
pond¨¦ration sont alors respectivement ¨¦gaux ¨¤ 1/2, ?/22, 1/32 . . . l'inf'lu-
ence des an:l¨¦es pass¨¦es diminue rapidement et il suffit, pour ob-ten.i.r
l't::sserlf:i.el dii 1 ' information, de tenir compte des cinq derni¨¨res sai:wns
pluvieuses.
11 nous a semb L¨¦ plus logique dz:? calculer le volume d¨¦terminant par
ce-. te derni~ke m¨¦-thode plutfit qu 'en prenwt la pluviom¨¦trie moyenne C~V
deux derni¨¨res annees.
Les rjif F&entes
relations qui StiTlt apparues s 'apparente?-t 2 une rela-
tticn ; i.rl¨¦a ire . Nous avons donc ca.LclllG 1;¨¦quation des droites de r¨¦gression
ainsi que 1~s coefficients de correLation.
2 1 Salinit¨¦ au mois d.e juin e-t. pluviometrie (fig. 8 a)
P:iisque l<i saison des pluies jle commence v¨¦ritablement qu'en juil ?-et,
La -;ai.init¨¦ SL au mois de juin ne peut d¨¦pendre de la pluviom¨¦trie de l.'.ln-
r-&
_ . flous a:fo:Is donc corr¨¦l¨¦ la salinite S 1. avec le volume d&termirk;ir:t: VL
ca:.cti! & i p.lriir de la pluviom¨¦trie des cinq ann¨¦es pr¨¦c¨¦dentes.
S
=
1
- 1,484 VI t ?7,F
r = -0,81
Iii > S:iLiilii,e au mois de novembre et pluviom¨¦trie (fig. 8 b)
L¡®.: p LuviomCtric de l'ann¨¦e a Gvidemrnent une influence sur la salinit;
c
,>;! ~1 mois Je novembre. Nous avons donc corr¨¦l¨¦ S2 avec le volume d~t:erm.i-
nari?- Iii ::;JI::u.iG 2 partir de la pluviom¨¦trie de l'ann¨¦e et de celle des
quatrrils annl>es pr¨¦c¨¦dentes.
S
=
2
- 3,462 V2 t 103,5
r = -093
ks valeurs obt:enues pour r son-r excellentes si l'on cJllsid&e que le:;
V;II eurs <iya:kt servi 2 caract¨¦riser 13 salinit¨¦ d 'une saison une ann& d3ii-
n¨¦e n'or,t ¨¦! ¨¦ determin¨¦es qu'¨¤ part.ir d'un tr¨¨s petit nombre? de mesures,

10
pdrfois ur:z eule et qu'eU.es ne peuvent donc ¨ºtre que des estimation:; ;issez
gpos.-,iCpes de la r¨¦alit¨¦. Tl semblerait donc que La formule retenue ]X~?I'
.,
.
12 C~~IL~:~~~. ies volumes cletermlnants, bien qu'empirique, rende assez bien
compte de La Aalit¨¦.
r 'effet retard de 1
:J
CI pl uviom&trie peut s 'expliquer par deux nG:.:ani.~-;nie3
comp.l&~entiir~es
:
- PC~ ann&e de d¨¦ficit pluviom¨¦l.rlique
'le sel d¨¦pos¨¦ sur les XL; de
T;lt:lIlg?O'iE? e rl caison silche doit ¨ºtre I nc:ornp.L¨¨tement
dissous pendant 1~ : ,,i X:I
des pluies et i 1. en r¨¦sulte une &serve de salinit¨¦ pour les ann¨¦es :Sui-
v<lntes
;
-- .Ic r ~i:;sellement ¨¦tant tr¨¨s Faible dans le bassin de la Cisamawe E?T.
L.t p,.w:-ie fluviale ¨¦tant ass¨¦ch¨¦e pendant pLusieurs mois ds l'ann¨¦e, une
g:lantlc parti:t: de L'aLimenta.tion de 1 'estuaire en eau douce doit se f<~i.~
p.lr L'interm&diaire de La nappe phr¨¦atique.
¡®9,.:?.2.1J.
Captures et L$uviom¨¦trie
_______-____---------
-----------
(11 Captu?es entre janvi.er et juillet et' pluviom¨¦trie (fig. ,:II a)
LE:-: ca~t;~res $Le chaque ann¨¦e orit ¨¦t¨¦ corr¨¦l¨¦es avec le volume d&termi-
n,int V: calci;l¨¦ ¨¤ partir de la pLuviom¨¦trle des cinq ann¨¦es pr¨¦c¨¦der-zes
Cl = - 60,230 V1
+ 2 121 (1) r = - 0,83
c; ¨¦+ar1t 11: :onnage capturi en s¨´isorl Gche, exprim¨¦ en tonnes,
k)) Captures entre ao?t et d¨¦cembre et pluviom¨¦trie (fig. 9 <I)
Les ca@zwes Je chaque ann¨¦e olIt ¨¦tls carrel¨¦es avec le volume dGterm.i-
riant V(. caI.cr.ll¨¦ ¨¤ partir de la pLuvion&trie de l'ann¨¦e et <ies quatre dnnks
pr&z~dente:;.
c. =
2
- 51,931 v 2
t 1669 (2) r q - 0,64
c 2 5f.arrt: li? I,onnage captur¨¦ en sliz.0:; humide, exprim¨¦ en tonnes.
::¡® ) .&p ¡®-ure s totales de l'annee et pluviom¨¦trie
Yrois m¨¦thodes ont &t¨¦ utilis¨¦es :
- en tc:n,int compte des ¨¦quations (1) et: (2) il est possible de c~il.c:ulc-r
pour ch-ique ,*nn&.:.a production totlle th¨¦orique C
c = - 60,230 VI - 51,931 v2 t 3 790 (3)
.- en cc)rr&ni. Les captures de ch<ique ann¨¦e avec le voi.ume clete~¡®mir:,II~-t:
~:aLcul<~ a :,artir c-le La pluviom¨¦tric des cinq ann¨¦es pr&¨¦dentes (fige l(j)
C = - 94,962 VI + 3 4.10 (4) r = - 0,30
L'¨¦cart type Li.6 <:gal ¨¤ 120 tonnes.
-- en cl.;ri&ant Les captures de chaque ann¨¦e avec Le voiume cl¨¦termincin~L
<:aLcul¨¦ a ::a3' tir de la pluviom¨¦tric
de L'ann¨¦e et des quatres ann¨¦e.:; pr?kii-
dentes.
c
z
- 55,462 V2 t 2 242 (5) r = - 0,39

Il -?st rwnarquabl.e que les types de corr¨¦lation qui rendaient c'onvena-
bl emt>n t ~co~IP!.~ de la salinit¨¦ saisonni¨¨re en fonction de 1;~ pluvic>nl¨¦trit:
rend<?nt- co'l~rectemttnt compte ¨¦galement de 1-a production saisonni¨¨re ~~1: f~~;(~-
tj.on de la pluviom¨¦trie.
Dan-, 1~1 figure 11. a, nous avons t,ra(:¨¦ la courbe des capture:; ,in;iuel /-PL,
th¨¦oriqiles c;~iLcul&es
¨¤ Z.'aide de l'¨¦quation (3). On constate qu'e.lle suit
CIL:S~:: bien l;r courbe des captures r>¨¦ellement observees.
1%~ ni 1 lF~ur.3, la corr¨¦lation entre les captures totale:: d'une arinGe ti?
L; p-1uv<.:>mGt:r+e des ann9es ant¨¦rieures est excellente puisque r = -c),9tJ.
AL con-t:?'aii:e, 1w:;qu'on prend en compte la pluviom¨¦trie de l'ann¨¦e ii n'y
ii pas de corr4lation (r = - 0,39). Ce r¨¦sultat n'a rien de surprenant si
or <:or\\sid¨¨rae 1.1ue pr¨¨s des deux tiws 3es captures de l'ann<:e sont r¨¦ali&es
pendant La prsf?mi¨¨re demi-sa.ison, ?'ezt-a-dire avant que ne d¨¦bute l;i s.G-
scn de:; p: uies de 1 'ann¨¦e et qu'eri cx.tr~e Les captures de la deuxi¨¨me demi-
sa is:,n :.;;>n? rsijndit-ionn&~ -a en partie par la pluviom¨¦trie des aTlT&F, pl-&:¨¦-
dentes.
ce tlerr itr r¨¦sul-tat
est extr¨¦mement int¨¦ressant car i.L permet d',erlvL-
sa ger' ll+ pr¨¦dicticn des captures d'une ann¨¦e d¨¨s la fin de la saison des
pluies, de i 'ann%e pr¨¦c¨¦dente, c'est-¨¤-dire au mois de novembre. Dcl~:; l<ri
fig. 11 b, nc~us avoua repr¨¦sent¨¦ I ti courbe correspondant aux captures pr-&--
vue:; pal' L'&~uation (4) et celle correspondant aux capture> r¨¦elles ; Le:z
deux courbes :;Ont pratiquement superposables.
L*effic:acit& dG mode.le n'a pu ¨ºtre v¨¦rifi¨¦e pour 1979 et 1980 L¡®~L ur;e
pari i.e ind~tw~min¨¦e de la product ic:n J ¨¦t¨¦ commercialis¨¦e en dehors de;
ciryx~its aatot-zis¨¦s.
D.iff¨¦rentes renscigr!ements permettent cependant de
penser :Lue ;a productioll, pendant ces deux ,Inn¨¦es, a ¨¦t¨¦ relativement &Le-
v¨¦e (,I~w aieTl+-ours de 1 500 tonnes) e-t en accord avec ce que laissait ]?Y<,--
voir -Le rnod¨¨l:?.
Pour 1981, :Le mod¨¨le pr&oyait une production record de
1 72U tonnes ; or elle cl &teint lc niveau record, jamais atteint aupa-
ravcxt, de 1 i:lO tonnes.
C O N C L U S I O N
L~'/3vc,lul:ir~n de la pwduction d¨¦perid d La fois de I'eff'ort de p¨ºche e!
de 1. '~~v~~lut io:i du stock, Nous avons :;i~ppo& que jusqu'en 1965 l'effe: 1.1u
prmi.:?r¡¯
fac,t:eur ¨¦tait pr¨¦po~~d¨¦rant alors qu'¨¤ partir de 1968 c'¨¦tait 1~
se,zGnd.T : :.emb Le que l'hypoth¨¨se faite pour la p¨¦riode post¨¦rieure 2 L-13,3
ail: fi:; raisonnable puisque nous avon:j montr¨¦ que d'une part la baisse ci?
pr:)dw t-ion int-ervenue
en 1975- 1977 ne pouvait ¨ºtre expliqu¨¦e en font 1: ion
de l'::.ffort de p¨ºche et que d'autre p.wt la production est bien corr~GL&,
et d'xle fa<;on tout-¨¤-fait interp&table, avec la pluviom&trie.
L,!-s zor!:-;&cluences
de La pr¨¦pond¨¦-ra!lce
des variations du stock li¨¦e.; j
1 'i~nv.ir-l:lnenei!t dans L'actuelle phase d'exploitation sont impor~t~?ntes.
/~LI)~S qlAe .L .I DOPM $sp:,rait
;
, gr?ce 2 une r¨¦glementation judicieuse, winte--
ni-0 1<1 proddc i ion .i un niveau voisin ile 1 !?OO tonnes, elle devrait va:nier
enire ILes limites de 80 et I 600 tonnes, *
.
. *
Y.1 l'on s'en -I-lent aux ::ondl-tiOIiS
de miLieu observ¨¦es jusqu'ici. 11 serdit donc raisonnable d'organiser .IJ
p&herie en st¡® basant sur une proluc:tion moyenne de 1 200 tJnnes. Le mod¨¨ie
p&vi:-;ic:nnel
que rwus avons ¨¦tabli, s'il s'av¨¦rait fiable, devrait permet-
trc: de Ii.mi:er les inconv¨¦nients li¨¦s aux variations de la production-1..

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Giudomp
+*+++?+* +*+ -++4+
**I-
I
FL%?.
1, Estuaire de la Casamance ; zone de p¨ºche entre Ziguinchor et Goudomp.
aptures ( t o n n e s )
60
65
Fig. 2, Evolution des captures entre 1960 et 1978.

Captures
\\ tonnes 1
?50- i
100
50 1
I
l
l
I
I
I
1
I
I
1
1
J
F
M A
M J¡¯J A
S
0
N¡¯O
Fig. 3. Variati.ons saisonni¨¨res moyennes des captures pour La p¨¦riode 1968-1978.
*
Salinit¨¦
Piuviomdtric
¡®, s %a )
f m m )
50
500
400
40
300
200
30
100
20
Fig. 4, Variations saisonni¨¨res de la puviom¨¦tries et de la
salinit¨¦ ¨¤ Ziguinchor en 1978.

___.---.-
_.
.-.-
10 km
-,
t imites l
u

bassin
_, _. ^.._ . ..-- -.- --
___ .--.A
2 2 ipuinchor
5 Ktldr
3 BilnonO
6 Vslingrrn
F ig.
. Bassin de la Casamance. Lsohy¨¨tes moyennes annuelles et postes
pluviom¨¦triques (d¡¯apr¨¨s Brunet-Moret, 1970).
Captures
( t o n n e s )
1500.
1000
soc
E ff ort
f nomhre de Diroaues
-.-~~ .
- \\
1 ¡° ). ¡± ¡¯ - 4
500
1000
t500
2 0 0 0
2 5 0 0
Fig., 6, Captures en fonction de l¡¯effort de n¨ºche.

-------l-_-._ ._
--
Longueur
1
totale i cm)
--~--~-T. -.---- -.-.-
_-- =l-
9
10
11
1%
13
1 4
1 5
Fig. 7. Distribution moyenne des tailles en 1966-1967 et en 1976.
; xc! 0A
50
2 0
40
1 0
30
-II
I
20
25
30
20
25
30
Fig. 8. Salinit¨¦ au mois de juin (A) et au mois de novembre (B) 2 ZiRuinchor,
en fonction du volume d¨¦terminant (voir d¨¦finition dans le texte).

Captures (tonnes )
I
Captures ! tonnes
0B
a300
#
I
L
---r---._---
30 V ,km3
Fig. 9. Captures de saison s¨¨che (A) et de saison humide iB) en fonction
du volume d¨¦!erminant (voir d¨¦finition dans le texte).
Captures ( tonnes)
I
1 3 0 0 -
1 2 0 0 -
lloo-
lOOO-
9 0 0 -
% 0 0 -
\\
\\
*
\\
TOO-
--
--
I
1
I
I
I
I
1
I
I
io 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30
V(km3\\
Fig.
10. Captures de l¡¯ann¨¦e en fonction du volume d¨¦terminant
calcul¨¦ ¨¤ partir des cinq ann¨¦es pr¨¦c¨¦dentes.

Captures ! t o n n e s )
*¡±
.¡± -+ c a p t u r e s
reelles
+- captures pr¨¦vues par le modele
1
P
/
0A
1500-
pHe\\
/
\\
/
/
d
¡®\\\\¡®a
4
/
/
/
\\
tooo-
//jVJ¡¯:;
k¡±¡¯
if
I A
¡¯
¡¯
¡¯
I
l-
¡¯
I
I
1
I
7
68
6 9
7 0
7 1
72
7 3
7 4
75
76
77
7 8
Captures ( tonnes 1
CL..
- 4 c a p t u r e s r¨¦etles
- - - c a p t u r e s pr¨¦tues p a r l e m o d ¨¨ l e
06
66
fjg 70
71 72 73 74 75 76 77
78
Fig. Il, Captures observ¨¦es et captures calcul¨¦es (A) en utilisant
l¡¯¨¦quation (3) , (B) en utilisant le mod¨¨le pr¨¦visionnel.