ti&* ;y.~ &@+.y REPUBLIQUE DU SENEGAL ...
ti&* ;y.~
&@+.y
REPUBLIQUE DU SENEGAL
---------
1
,
MINISTERE DU DEVELOPPEMENT
" *
RURAL ET DE L'HYDRAULIQUE
-a-------
INSTITUT SENEGALAIS RE RECHERCHES
AGRICOLES
(I.S.R.A.)
DEPARTEMENT DE RECHERCHES SlJa. i,ES
PRODUCTIONS ET LA SANTE ANI?INLES
---------
LABORATOIRE NATIONAL DE L'ELEVAGE
ET DE RECHERCHES VETERINAIRES
B.P. 2057
DAKAR-HANN
.

EPIDEMIOLOGIE DES BILHARZIOSES DANS LE
BASSIN DU FLEUVE SENEGAL :
"ETUDES MALACOLOGIQUES"
(MISSION DU 5 AU 19 AOUT ET DU 23 SEPTEMBRE
AU 7 OCTOBRE 1991)
Par
Professeur Samba DIALLO
Facult¨¦ de M¨¦decine et de Pharmacie
Service de Parasitologie
U.C.A.D. - DAKAR
REF. No 52/PARASITO.
OCTOBRE 1991.

H
RESUME
Des prospections malacologiques sont effectu¨¦es dans le bassin du
Fleuve S¨¦n¨¦gal en relation avec les bilharzioses urinaire et intestinale.
Les ¨¦tudes sont effectu¨¦es dans 12 villages situ¨¦s dans les 4 d¨¦parte-
ments de la r¨¦gion du Fleuve :
- Kidira, Diawara et Aroundou (D¨¦partement de Bakel)
- Navele (D¨¦partement de Matam)
- Donaye, Gu¨¦d¨¦ chantier et GIA (D¨¦partement de Podor)
- Ross B¨¦thio, Diama, Khor, Ndiougue Mberess et Mbodi¨¨ne (D¨¦p. de Dagana);
Les prospections au niveau des diff¨¦rents syst¨¨mes ¨¦pid¨¦miologiques
aquatiques (fleuve, marigots, r¨¦seaux d¡¯irrigation, mares temporaires, etc...)
la pr¨¦sence
suivantes :
r¨¦v¨¨lent/des esp¨¨ces de mA.lusques /
B.truncatus, B.globosus, B.umbilicatus, B.senega.
lensis, Biomphalaria pfeifferi, B.forskalii, LYmnaea natalensis.
Ces mollusques sont r¨¦colt¨¦s en tr¨¨s faibles quantit¨¦s (678 bulins,
50 Biomphalaria et 65 Lymn¨¦es), les bulins sont les plus fr¨¦quents et ont une
distribution plus large, alors que les Biomphalaria sont localis¨¦s dans le
Delta au niveau de la zone de Ross B¨¦thio.
Seules les 5 premi¨¨res esp¨¨ces de mollusques sont susceptibles d¡¯inter-
venir dans l¡¯¨¦pid¨¦miologie des bilharzioses. Aucun bulin ni Biomphalaria parmi
les 710 specimens test¨¦s n¡¯a ¨¦t¨¦ trouv¨¦ porteur de furcocercaires de type
Schistosoma.
Le nombre limit¨¦ des mollusques et les tr¨¨s faibles pr¨¦valences.de
bilharzioses militent pour la r¨¦duction de la transmission. Pour le moment,
la situation ¨¦pid¨¦miologique n¡¯est pas alarmante, mais une surveillance malaco-
logique s¡¯av¨¨re n¨¦cessaire surtout au niveau du Delta qui est en pleine
expansion.
MOTS-CLES
Mollusques - Bulins - Bilharziose - Schistosomes - Syst¨¨me ¨¦pid¨¦miologique -
Epid¨¦miologie - Bassin Fleuve - Barrage - Irrigation - S¨¦n¨¦gal.

EPIDEMIOLOGIE DES BILHARZIOSES DANS LE
BASSIN DU FLEUVE SENEGAL :
"ETUDES MALACOLOGIQUES"
MISSIONS DU 5 AU 19 AOUT 1991
(DEPARTEMENTS DE BAKEL ETHATAM)
ET DU 23 SEPTEMBRE AU 7 OCTOBRE 1991
(DEPARTEMENTS DE PODOR ET DAGANA)
Par O.T. DIAW, S. DIALLO et Y. SARR
1. INTRODUCTION
Le service de Parasitologie de la Facult¨¦ de M¨¦decine de 1¡¯U.C.A.D. a
entrepris une ¨¦tude sur l¡¯¨¦pid¨¦miologie des maladies parasitaires dans le
bassin du Fleuve S¨¦n¨¦gal.
Les bilharzioses urinaire et intestinale occupent une place importante
dans ces parasitoses dites hydriques.
C¡¯est dans le cadre de notre collaboration avec ce service de Parasito-
logie que nous avons r¨¦alis¨¦ cette ¨¦tude malacologique afin de pr¨¦ciser la
distribution des mollusques et de d¨¦terminer leur r?le ¨¦pid¨¦miologique dans
la transmission des bilharzioses.
Le r¨¦seau hydrographique est constitu¨¦ essentiellement par le fleuve
S¨¦n¨¦gal et son affluent la Fal¨¦m¨¦. Cependant, de nombreux marigots et bras de
fleuve enrichisssent ce r¨¦seau dotant ainsi la r¨¦gion du Fleuve d¡¯une quantit¨¦
importante d¡¯eau douce.
Le r¨¦gime de ces fleuves et marigots de type tropical pur, est irr¨¦gu-
lier et ¨¦troitement li¨¦ au r¨¦gime des pr¨¦cipitations. Il est caract¨¦ris¨¦ par
une p¨¦riode de hautes eaux de juillet-ao?t ¨¤ octobre-novembre, et une p¨¦riode
de basses eaux, r¨¦guli¨¨rement d¨¦croissante de novembre-d¨¦cembre ¨¤ juin-juillet.
Dans le bas delta, le r¨¦gime d¡¯estuaire ¨¦tait caract¨¦ris¨¦ par la remont¨¦e
d¡¯eau marine dans le fleuve ou ¡°langue sal¨¦e¡±.
. . . l . . .

- 2
La construction des barrages de Diama et de Manantali permet d¡¯am¨¦liorer
le r¨¦gime du r¨¦seau. En effet, avec le barrage de Diama, on arr¨ºte la ¡°langue
sal¨¦e¡± et ceci permet de constituer une bonne r¨¦serve en eau douce pendant
toute l¡¯ann¨¦e. La bonne coordination entre le fonctionnement de Diama et de
Manantali favorise la r¨¦gularisation du r¨¦seau et entra?ne un apport consid¨¦-
rable en eau.
Gr?ce ¨¤ cette situation hydrographique, le bassin du fleuve est le si¨¨ge
de nombreux am¨¦nagements hydro-agricoles, Beaucoup de p¨¦rim¨¨tres irrigu¨¦s sont
en fonction, d¡¯autres sont en cours de r¨¦alisation, et les anciens sont entrain c
d¡¯¨ºtre r¨¦am¨¦nag¨¦s.
Toutes ces r¨¦alisations (barrages, irrigation, am¨¦nagements hydro-
agricoles, etc... ) repr¨¦sentent d¡¯immenses possibilit¨¦s de d¨¦veloppement et
de progr¨¨s social pour les populations de la r¨¦gion, mais elles constituent
par ailleurs, un danger pour la sant¨¦ humaine et animale. En effet, ces
ouvrages entra?nent des perturbations ¨¦cologiques qui peuvent favoriser l¡¯¨¦vo-
lution de certaines maladies, en particulier, les bilharzioses, dont le cycle
n¨¦cessite le passage obligatoire par un mollusque d¡¯eau douce.
L¡¯eau demeure indispensable pour la survie de l¡¯h?te interm¨¦diaire, du para-
site et pour la transmission.
Le domaine g¨¦ographique de cette ¨¦tude malacologique, en relation avec
l¡¯¨¦pid¨¦miologie des bilharzioses comprend
( c f . c a r t e n¡±1) :
- d¡¯une part des villages de la Moyenne Vall¨¦e
. Kidira, Diawara et Aroundou (D¨¦partement de Bakel)
. Navele (D¨¦partement de Matam)
. Donaye, Gu¨¦d¨¦ chantier et GIA (D¨¦partement de Podor)
- d¡¯autre part, des villages du Delta du fleuve : Ross B¨¦thio, Diama, Khor,
Ndiougue Mberess, et Mbodi¨¨ne (D¨¦partement de Dagana).
L¡¯objectif de ces prospections est d¡¯identifier les diff¨¦rents mollus-
ques de la zone d¡¯¨¦tude et d¡¯¨¦valuer leur importance dans la transmission des
bilharzioses.
l . /
. . . .

- 3
Les enqu¨ºtes ont eu lieu du 5 au 19 ao?t 1991 dans les d¨¦partements
de Bakel et de Matam et du 23 septembre au 7 octobre 1991 dans ceux de Podor
et de Dagana,
II. MATERIEL ET HETHODE
Les prospections malacologiques sont effectu¨¦es au niveau des diff¨¦rents
points d¡¯eau (fleuve, marigots, mares temporaires, canaux d¡¯irrigation et drains
des zones am¨¦nag¨¦es, cuvettes, etc...) qui constituent les syst¨¨mes ¨¦pid¨¦miolo-
giques aquatiques o¨´ s¡¯effectue la transmission.
Des sites de prospection sont choisis en fonction de l¡¯accessibilit¨¦ et
surtout de la fr¨¦quentation humaine (¡°Bountou tene¡±).
Les mollusques sont recherch¨¦s dans la v¨¦g¨¦tation aquatique et sur les
diff¨¦rents supports (d¨¦bris v¨¦g¨¦taux et autres) ¨¤ l¡¯aide d¡¯une ¨¦puissette et
des pinces. La r¨¦colte est faite par 2 personnes pendant 15 ¨¤ 30 minutes.
C¡¯est une ¨¦tude surtout qualitative.
Tous les mollusques sont mis dans des pots de pr¨¦l¨¨vements, puis identi-
fi¨¦s (clef de MandaHl Rarth et de Brown) compt¨¦s et puis group¨¦s par site et
par esp¨¨ce. Ils sont ensuite expos¨¦s individuellement dans des pilluliers avec
de l¡¯eau distill¨¦e, sous la lumi¨¨re(du soleil ou d¡¯une lampe) pendant 15 ¨¤ 30
minutes pour d¨¦terminer la nature et le taux de leur infestation.
Quelques caract¨¦ristiques et donn¨¦es ¨¦cologiques des syst¨¨mes ¨¦pid¨¦miolo-
giques et des sites de prospection sont relev¨¦es (nature du point d¡¯eau, r¨¦gime,
pH et la temp¨¦rature de l¡¯eau, v¨¦g¨¦tation, supports, etc...).
Apr¨¨s une premi¨¨re ¨¦tude sur le terrain, les mollusques sont bien
conserv¨¦s et ramen¨¦s au laboratoire pour pr¨¦ciser la d¨¦termination et continuer
¨¤ tester leur infestation (10 ¨¤ 15 jours).
. . /. ..,

- 4
III. ZONES GEOGRAPHIQUES ETUDIEES ET ECOLOGIE DES DIFFERENTS
SYSTEMES EF'IDEMIOLOGIQUES
Situ¨¦e dans la zone sah¨¦lienne caract¨¦ris¨¦e par une longue saison s¨¨che,
de novembre ¨¤ juin et une pluviom¨¦trie d¨¦favorable, la r¨¦gion du Fleuve S¨¦n¨¦gal
se compose de la moyenne vall¨¦e (vall¨¦e inondable de Bakel ¨¤ Dagana) du Delta
(en aval de Dagana)et du Lac de Guiers.
Nos ¨¦tudes sont localis¨¦es dans les d¨¦partements de Bakel, Matam et
Podor (Moyenne Vall¨¦e) et dans le d¨¦partement de Dagana (Delta).
Les diff¨¦rents points d'eau ou syst¨¨mes ¨¦pid¨¦miologiques sont cibl¨¦s
pour l'¨¦tude des mollusques et la transmission. On distinguera : le syst¨¨me
¨¦pid¨¦miologique naturel (fleuves, marigots), le syst¨¨me irrigu¨¦ (canaux d'irri-
gation et drains des p¨¦rim¨¨tres irrigu¨¦s) et celui des mares temporaires.
A. Moyenne vall¨¦e
Le r¨¦seau hydrographique de cette zone se compose principalement du
fleuve S¨¦n¨¦gal, de la Fal¨¦m¨¦ et du Dou¨¦. En p¨¦riode d'hivernage, il existe de
nombreux marigots temporaires aliment¨¦s par ces fleuves et les pluies. Suivant
la pluviom¨¦trie, il y a la formation de nombreuses mares.
1) D¨¦partement de Bakel (cf. carte n"2)
Kidira, Aroundou et Diawara sont les 3 villages ¨¦tudi¨¦s.
a) Kidira
Il est arros¨¦ par la Fal¨¦m¨¦ et 2 marigots temporaires : le Dianawanki et le
Dialou.
A partir de janvier-f¨¦vrier, le cours de la Fal¨¦m¨¦ se r¨¦duit ¨¤ un mince
filet d'eau dans ses parties les plus profondes, constituant ainsi des mares
fortement fr¨¦quent¨¦es.
. . ./ . . .

- 5
Le Dianawanki est un marigot qui se jette dans la Fal¨¦m¨¦ au niveau du
pont de Kidira. Son lit majeur se situe dans cette zone, il reste parall¨¨le ¨¤
la Fal¨¦m¨¦ et se prolonge vers la route de Kidira-Tambacounda. Son fond est
sablonneux, le pH de l¡¯eau est de 6,8, la v¨¦g¨¦tation est faible et se compose
de quelques gramin¨¦es sur le bord. La vitesse de l¡¯eau est rapide et la *fr¨¦quen-
tation humaine est tr¨¨s forte.
Le Dialou est un marigot plus long situ¨¦ dans l¡¯axe Kidira-Bakel et
appara?t au niveau des ponts 9 et 10. Il est profond ¨¤ certains endroits o¨´
il forme de grandes mares. Le fond est argilo-lat¨¦ritique, la v¨¦g¨¦tation se
compose de gramin¨¦es qui forment parfois de grands ?lots au milieu du marigot.
La fr¨¦quentation humaine est tr¨¨s forte.
Il y a 2 grandes mares sur l¡¯axe Kidira-Bakel, 2 au niveau de la ville
et 1 sur l¡¯axe Kidira-Tambacounda.
Toutes ces mares sont temporaires, aliment¨¦es par les pluies, et la
fr¨¦quentation humaine est presque nulle.
11 existe des robinets et quelques bornes fontaines et des puits.
Cependant, les populations fr¨¦quentent surtout les 2 marigots pour des acti-
vit¨¦s domestiques et r¨¦cr¨¦atives.
11 existe un p¨¦rim¨¨tre irrigu¨¦ ¨¤ Kidira.
b) Aroundou
Aroundou se trouve sur la jonction entre le Fleuve S¨¦n¨¦gal et la
Fal¨¦m¨¦, Sur sa grande partie, il est arros¨¦ par le Fleuve S¨¦n¨¦gal dont les
bords sont rectilignes et recouverts de gramin¨¦es. Le fond est argileux, le
pH de l¡¯eau est de 6,8. Il existe de nombreux sites de contacts (ou bountou
t¨¨ne) fortement fr¨¦quent¨¦s par les populations.
En plus du Fleuve S¨¦n¨¦gal, il y a un long marigot qui sert de fronti¨¨re
entre Yafera et Aroundou. Le lit majeur se situe ¨¤ 6 km de Aroundou, ¨¤ certains
endroits, il forme de grandes mares qui se prolongent sur l¡¯axe Aroundou-Ballou.
. . . / . . .

- 6
A 2 et 3 km du village sur la route des champs, il existe de grandes
mares assez profondes qui gardent de l¡¯eau une bonne partie de l¡¯ann¨¦e. La
v¨¦g¨¦tation est dense et se compose de gramin¨¦es, de Cyperus, de nenuphars
et Ceratophyllium.
Ces mares connaissent de fortes fr¨¦quentations humaines de par leur
situation sur le chemin des cultures, Il n¡¯y a pas de bornes fontaines et
les puits sont rares.
c) Diawara
Diawara se trouve sur le fleuve S¨¦n¨¦gal ¨¤ quelques kilomatres de Bakel.
Le lit du fleuve est tr¨¨s grand dans cette zone, ses bords sont sablonneux et
forment une grande plage. Les habitations sont un peu ¨¦loign¨¦es des berges.
La v¨¦g¨¦tation riveraine est presque nulle, et la fr¨¦quentation humaine et
animale est tr¨¨s forte.
Un marigot temporaire, le Wollolongui, apparalt ¨¤ 500 m du village
qu¡¯il longe au niveau de la route de Moudery. Il communique avec de grandes
mares situ¨¦es dans la zone des cultures. Le fond est argileux et la v¨¦g¨¦ta-
tion se compose de gramin¨¦es et de n¨¦nuphars. Il est fortement fr¨¦quent¨¦ par
les populations qui souvent le traversent pour aller aux champs.
Il existe des p¨¦rim¨¨tres irrigu¨¦s villageois gr?ce ¨¤ des motopompes
¨¤ partir du fleuve. Les canaux d¡¯irrigation sont en terre et de petite taille.
L¡¯irrigation n¡¯est pas continue et ainsi, l¡¯eau ne reste pas longtemps dans
les canaux principaux.
Il existe quelques mares temporaires situ¨¦es en dehors du village.
Le village est dot¨¦ de quelques puits.
2) D¨¦partement de Matam
Le fleuve S¨¦n¨¦gal est le principal cours d¡¯eau dans cette zone.
Pendant l¡¯hivernage, avec les fortes pluies, les marigots temporaires se rem-
plissent et prennent une certaine importance, de m¨ºme que quelques bras du
fleuve.
/
l . . ..*

- 7
Les prospections ¨¦taient pr¨¦vues aux villages de Nav¨¨le et de Sadele,
mais ce dernier n¡¯a pas pu ¨ºtre accessible durant la p¨¦riode de nos enqu¨ºtes.
a) Navele
C¡¯est un petit village situ¨¦ ¨¤ quelques kilom¨¨tres de Matam, et arros¨¦
dans sa grande partie par un bras du fleuve S¨¦n¨¦gal qui, pendant l¡¯hivernage
le s¨¦pare de Garly. La v¨¦g¨¦tation est presque nulle au niveau de ce cours d¡¯eau
qui a une profondeur de 1 ¨¤ 1,5 m ¨¤ certains endroits. Le fond est argileux.
La fr¨¦quentation humaine et animale est tr¨¨s importante (p¨ºche, travaux
domestiques, bains, travers¨¦e pour aller aux champs, etc...).
Il existe quelques bornes fontaines dans le village.
Les mares temporaires les plus. importantes sont en dehors du village et
elles ne sont pas fr¨¦quent¨¦es par les populations.
3) D¨¦partement de Podor(cf. carte n¡±3)
Les propsections ont eu lieu dans 3 villages : Donaye, GIA et Gu¨¦d¨¦
chantier.
a ) Donaye
11 est situ¨¦ ¨¤ quelques kilom¨¨tres de Podor. Les principaux cours d¡¯eau
sont le Fleuve S¨¦n¨¦gal, le Dou¨¦ et un marigot temporaire le Gayo.
Dans cette zone, le Fleuve S¨¦n¨¦gal a ses bords abruptes, la v¨¦g¨¦tation
est presque nulle sauf quelques arbres, le fond est argileux et le pH de l¡¯eau
est de 6,8, Il existe 4 sites de contacts bien accessibles qui sont fortement
fr¨¦quent¨¦s.
Situ¨¦ ¨¤ 3 km de Donaye, le marigot Gayo est aliment¨¦ par le fleuve et
les pluies. La fr¨¦quentation est faible, sauf ¨¤ la zone du bac pour la travers¨¦e.
. .
/
. l .,

- 8
Le Dou¨¦ est situ¨¦ de l¡¯autre c?t¨¦ du village ¨¤ 3 km. Les populations
environnantes l¡¯utilisent pour l¡¯irrigation.
Des p¨¦rim¨¨tres irrigu¨¦s sont am¨¦nag¨¦s non loin du village. Il existe
un long canal principal en terre qui se ramifie en plusieurs canaux secondaires
et tertiaires au niveau des parcelles. Le pompage se fait ¨¤ partir du Dou¨¦ et
du Fleuve S¨¦n¨¦gal. Il y a une fr¨¦quentation humaine et animale.
Dans le village, il n¡¯y a pas de bornes fontaines, il n¡¯existe qu¡¯un
seul puits fortement fr¨¦quent¨¦ surtout pour l¡¯eau de boisson et quelques
besoins domestiques.
Il existe quelques mares temporaires dont la fr¨¦quentation est presque
nulle.
b) GIA
C¡¯est un village situ¨¦ sur le Dou¨¦ ¨¤ une vingtaine de kilom¨¨tres de
Podor. Il abrite un grand p¨¦rim¨¨tre irrigu¨¦ qui se prolonge ¨¤ Nianga et
Niandane qui sont tr¨¨s anciens.
L¡¯irrigation est faite ¨¤ partir du Dou¨¦ ¨¤ travers un grand canal prin-
cipal qui parcoure tout le village et se ramifie en canaux secondaires et ter-
tiaires. Ce canal principal d¡¯une largeur de 2 ¨¤ 3 m et d¡¯une profondeur de
1 ¨¤ 1,5 m ¨¤ certains endroits conna?t une forte fr¨¦quentation humaine et ani-
male. Il est en eau une bonne partie de l¡¯ann¨¦e.
La v¨¦g¨¦tation aquatique compos¨¦e surtout de gramin¨¦es est plus importante au
niveau des canaux secondaires et tertiaires.
Le Dou¨¦ est loin des habitations, et la fr¨¦quentation est faible sauf
aux p¨¦riodes o¨´ le pompage est arr¨ºt¨¦ et que le canal principal est ¨¤ sec.
c) Gu¨¦d¨¦ chantier
C¡¯est un grand village situ¨¦ sur le fleuve S¨¦n¨¦gal et bien connu par
son p¨¦rim¨¨tre irrigu¨¦ qui date de plus de 40 ans.
. . . / . . .

- 9
L¡¯irrigation se fait ¨¤ partir du fleuve S¨¦n¨¦gal gr?ce ¨¤ un canal long
de 2 km, b¨¦tonn¨¦ sur 1,5 km sur les bords et le fond. Ce canal ¨¤ ciel ouvert
se ramifie en canaux secondaires et tertiaires dans les parcelles de cultures
( r i z , tomates et autres suivant les saisons). Le pompage se fait pendant une
bonne partie de l¡¯ann¨¦e suivant les besoins culturaux et a lieu de 8 h ¨¤ 19h 00.
Ce canal qui longe tout le village, passe ¨¤ proximit¨¦ de beaucoup
d¡¯habitations.
La fr¨¦quentation humaine et tr¨¨s forte pour des activit¨¦s domes-
tiques et r¨¦cr¨¦atives. La v¨¦g¨¦tation est presque nulle sur la partie ciment¨¦e
mais sur la partie en terre ¨¤ l¡¯extr¨¦mit¨¦ du canal, elle est dense et se compose
de Cyperus, de n¨¦nuphars, de gramin¨¦es et de Ceratophyllium.
Le fleuve a ses bords abruptes, le fond est argileux. Il est surtout
fr¨¦quent¨¦ par les populations riveraines en particulier les adultes.
Il y a beaucoup de puits dans le village fr¨¦quent¨¦ surtout pour l¡¯eau
de boisson.
B. Delta du Fleuve (D¨¦partement de Dagana)(cf. carte n04)
Le r¨¦seau hydrographique du Delta est plus dense, en plus du fleuve
S¨¦n¨¦gal, il comprend de nombreux marigots : le Djeuss, le Lampsar, le Kassak
et le Gorom qui sont les plus importants.
Isol¨¦s du fleuve par de petits barrages, ces marigots constituent pen-
dant la crue des r¨¦serves d¡¯eau douce qui alimentent l¡¯axe d¡¯irrigation
Gorom - Lampsar et Djeuss.
Le barrage antisel de Diama est venu renforcer ces structures permet-
tant ainsi de stocker de grandes quantit¨¦s d¡¯eau douce qui sont b¨¦n¨¦fiques
pour toutes les populations.
Les villages choisis dans cette zone sont : Khor et Diama sur le fleuve
S¨¦n¨¦gal et Ross B¨¦thio, Ndiougue Mberess et Mbodi¨¨ne sur le Lampsar ou axe
Gorom - Lampsar.
..* /. . .

- 10
a) Khor
C¡¯est un petit village situ¨¦ sur le fleuve S¨¦n¨¦gal, ¨¤ une dizaine de
kilom¨¨tres de RossoS¨¦n¨¦gal. Pendant l¡¯hivernage, le fleuve se ramifie en 2
grands bras : le ¡°Neubou¡± et le ¡°Feroth¡± qui ceinturent tout le village dans
sa partie Nord. Au moment des grandes eaux, ces bras d¨¦bordent et forment une
grande mare.
La v¨¦g¨¦tation, au niveau de ces 3 points d¡¯eau, est tr¨¨s dense et vari¨¦e,
elle se compose de Cyperus, de gramin¨¦es et de n¨¦nuphars au niveau des 2 bras,
mais au niveau du fleuve, il n¡¯y a pas de n¨¦nuphars mais des jongues.
Les 2 bras du fleuve le ¡°Neubou¡± et le ¡°Feroth¡± sont fortement fr¨¦quentes
par les populations pour des activit¨¦s domestiques et r¨¦cr¨¦atives.
Le fleuve est un peu loin des habitations, il est fr¨¦quente pour l¡¯eau
de boisson et pour d¡¯autres activit¨¦s surtout apr¨¨s l¡¯hivernage quand les 2
bras s¡¯ass¨¨chent.
Il existe un p¨¦rim¨¨tre irrigu¨¦ ¨¤ partir du fleuve, mais il est en d¨¦hors
du village. Le pompage est temporaire, ce qui limite la dur¨¦e de l¡¯eau dans
les canaux.
b) Diama
Ce sont les villages de Maka et de Diama distants de 2 ¨¤ 3 km, et sont
situ¨¦s sur le fleuve S¨¦n¨¦gal. C¡¯est le si¨¨ge du barrage antisel de Diama. Au
niveau de cette zone, le fleuve est tr¨¨s large, le fond est sablonneux, et il
est tr¨¨s profond au bord de certains sites de contact.
La v¨¦g¨¦tation se compose surtout de cyperus, n¨¦nuphars, et gramin¨¦es.
A certains sites, il y a des Typha et Ceratophyllium.
Au niveau de Maka, il y a certaines mesures: les populations se sont
organis¨¦s afin d¡¯interdir les fr¨¦quentations du fleuve qui doivent se limiter
¨¤ la collecte de l¡¯eau. Les bains et travaux domestiques sont prohib¨¦s et pas-
sibles d¡¯amendes.

- 11
A diama, il y a 1 borne fontaine et des robinets dans la cit¨¦ des
employ¨¦s du barrage, alors qu¡¯¨¤ Maka, il n¡¯y a que le fleuve.
Dans cette zone du barrage, le fleuve conna?t une certaine turbulence.
c) Ross B¨¦thio
C¡¯est un village d¡¯une grande importance agricole et abrite la d¨¦l¨¦ga-
tion de la SAED. Il y passe le marigot Lampsar qui longe tout le village en
offrant beaucoup de sites de contacts ou ¡°Bountou tene¡± qui connaissent ¨¤ tout
moment une forte fr¨¦quentation humaine et animale. En effet, il n¡¯y a pas de
bornes fontaines et les puits sont rares, les seuls robinets se trouvent dans
la cit¨¦ des agents de la SAED. Le marigot est fr¨¦quent¨¦ pour des activit¨¦s
domestiques,
r¨¦cr¨¦atives et autres.
La v¨¦g¨¦tation est tr¨¨s dense sur les bords, Pistia, n¨¦nuphars, grami-
n¨¦es, Ceratophyllium et ¨¤ certains endroits il y a des Typha.
11 existe des p¨¦rim¨¨tres irrigu¨¦s surtout pour la riziculture. Les
canaux d¡¯irrigation ne sont pas fr¨¦quent¨¦s.
Cet axe Gorom-Lampsar a toujours de l¡¯eau gr?ce au pompage
de Ronq
¨¤ partir du fleuve S¨¦n¨¦gal.
d) Ndiougue Mberess
C'est un petit
village situ¨¦ sur le marigot Lampsar. Les habitations
ne sont pas loin du point d¡¯eau. Il y a de nombreux sites de contact qui con-
naissent une forte fr¨¦quentation humaine pour des activit¨¦s domestiques et
r¨¦cr¨¦atives. Dans le village, il n¡¯y a pas de puits ni de bornes fontaines.
Le pH de l¡¯eau est de 6,8, et la v¨¦g¨¦tation riveraine est tr¨¨s dense
compos¨¦e d¡¯algues, de Pistia, de n¨¦nuphars, de gramin¨¦es et de Typha.
11 existe un p¨¦rim¨¨tre irrigu¨¦ mais situ¨¦ de l¡¯autre c?t¨¦ du marigot
et les gens y acc¨¨dent par pirogue ou bac.
. . /. .,.

- 12
e) Mbodi¨¨ne
Situ¨¦ ¨¤ 1 km de Ndiougue Mberess, c¡¯est un petit village dont les habi-
tations se trouvent de l¡¯autre c?t¨¦ de la route.
Il y a un¡¯important p¨¦rim¨¨tre irrigu¨¦ aliment¨¦ par pompage ¨¤ partir du
marigot Lampsar qui est situ¨¦ ¨¤ 200 m des maisons. L'eau est amen¨¦e par un
canal principal en terre dont une partie longe la route sur 500 ¨¤ 700 m. Ce
canal, au bord de la route, ¨¤ port¨¦e des populations, conna?t une forte fr¨¦-
quentation surtout pour des activit¨¦s domestiques et la baignade des enfants
et quelques adultes.
Il n¡¯y a pas de puits ni de bornes fontaines.
IV. RESULTATS
Les 12 villages choisis pour cette enqu¨ºte malacologique sont tous dot¨¦s
d¡¯importants r¨¦seaux aquatiques (fleuve, marigots, canaux d¡¯irrigation ou mares
temporaires) qui constituent les 3 principaux syst¨¨mes ¨¦pid¨¦miologiques aqua-
tiques :
- syst¨¨me ¨¦pid¨¦miologique naturel (fleuves et marigots)
- syst¨¨me ¨¦pid¨¦miologique irrigu¨¦ (canaux d¡¯irrigation et drains)
- syst¨¨me ¨¦pid¨¦miologique des mares temporaires (mares temporaires).
Le syst¨¨me ¨¦pid¨¦miologique naturel est le plus important, il existe au
niveau de tous ces villages. Sa fr¨¦quentation varie d¡¯une zone ¨¤ une autre.
Le syst¨¨me irrigu¨¦ est plus d¨¦velopp¨¦ surtout dans le Delta et le d¨¦par-
tement de Podor. Dans certaines zones, en fonction de la situation du fleuve
ou marigot, il joue le r?le du principal point d¡¯eau ou s¡¯effectuent toutes
les activit¨¦s.
.,. /. . .

- 13
Le syst¨¨me des mares temporaires n¡¯est pas trop d¨¦velopp¨¦ surtout dans
les zones ¨¦cologiques avec un grand d¨¦ficit pluviom¨¦trique. Les mares quand
elles existent, sont souvent en d¨¦hors des villages et la fr¨¦quentation est
tr¨¨s faible (certains pasteurs sur le parcours du b¨¦tail) ou nulle.
Le fleuve, le marigot et les grands canaux d¡¯irrigation constituent
dans ces zones g¨¦ographiques, Les principales sources d¡¯approvisonnement en
eau surtout pour les activit¨¦s domestiques et r¨¦cr¨¦atives. Dans certaines
localit¨¦s sans puits ni bornes fontaines l¡¯eau de boisson est aussi tir¨¦,e de
ces m¨ºmes points d¡¯eau.
C¡¯est au niveau de ces syst¨¨mes ¨¦pid¨¦miologiques aquatiques,
si¨¨ges
de la transmission des bilharzioses, que les mollusques h?tes interm¨¦diaires
sont recherch¨¦s.
Certains points d¡¯eau sont temporaires tels que les bras de fleuve ¨¤
Khor, Navele, Donaye et des marigots comme le Dianawanki et le Dialou ¨¤ Kidira,
le Woliolongui ¨¤ Diawara.
Les mollusques sont r¨¦colt¨¦s au niveau de ces sites, puis identifi¨¦s,
et leur infestation ¨¦tudi¨¦e .
A. Mollusques r¨¦colt¨¦s et distribution (cf. tableau 1)
Les prospections dans les diff¨¦rents sites aquatiques ont montr¨¦ la
pr¨¦sence des esp¨¨ces de mollusques suivantes :
1) Gast¨¦ropodes pulmon¨¦s
Bulinus truncatus (Audouin, 1827)
Bulinus globosus (Morelet, 1866)
Bulinus umbilicatus (Mandahl Barth, 1973)
Bulinus senegalensis (M¨¹ller, 1781)
Bulinus forskalii (Ehrenberg, 1831)
Lymnaea natalensis (Krauss, 1848)
Biomphalaria pfeifferi (Krauss, 1848).
. . . l . . .

- 14
2) Gast¨¦ropodes prosobranches
Bellamya unicolor (Olivier, 1804)
Melano?des tuberculata (M¨¹ller, 1774).
3) Bivalves
Ce sont des esp¨¨ces du genre Corbicula : Megerie et Muhfeld, 1811 =>
Corbicula sp.
Tous ces mollusques r¨¦colt¨¦s sont associ¨¦s ¨¤ quelques plantes aquatiques
accroch¨¦s aux racines ou sur les feuilles, ou fix¨¦s sur certains d¨¦bris v¨¦g¨¦-
taux ou autres leur servant de support.
Peu de mollusques ont ¨¦t¨¦ r¨¦colt¨¦s pour l¡¯ensemble de tous les sites
prospect¨¦s (cf. tableau 2).
Ce sont les Pulmon¨¦s, tous h?tes interm¨¦diaires de tr¨¦matodoses humaines
et animales qui sont les plus nombreux avec 793 specimens qui se r¨¦partissent
ainsi :
B. senegalensis : 314
B. truncatus
: 172
soit 678 Bulins
B. globosus : 23
B. forskalii : 18
B. umbilicatus
: 151
Biomphalaria pfeifferi : 50
Lymnaea natalensis
: 65
Les mollusques susceptibles d¡¯intervenir dans l¡¯¨¦pid¨¦miologie des
bilharzioses sont : B. senegalensis, B. truncatus, B. globosus et B. umbilicatus
pour S. haematobium et Biomphalaria pfeifferi pour S. mansoni.
Les Prosobranches sont moins fr¨¦quents et existent en petit nombre
dans certains sites.
. . . / . . .

- 15
Des mollusques ont ¨¦t¨¦ r¨¦colt¨¦s dans tous les villages sauf ¨¤ Navele
et Donaye. Ils sont plus nombreux ¨¤ Mbodi¨¨ne, Diawara et Ndiougue Mberess
(cf. tableau 2).
Le syst¨¨me ¨¦pid¨¦miologique des fleuves et marigots renferme l¡¯ensemble
des mollusques et il est repr¨¦sent¨¦ dans tous les villages. C¡¯est au niveau
de GIA, Gu¨¦d¨¦ chantier et Mbodi¨¨ne o¨´ des mollusques sont r¨¦colt¨¦s dans le sys-
t¨¨me ¨¦pid¨¦miologique irrigu¨¦ (canaux des p¨¦rim¨¨tres irrigu¨¦s).
Les mares temporaires sont plus importantes dans le d¨¦partement de
Bakel, et c¡¯est effectivement ¨¤ Kidira et Aroundou o¨´ des mollusques (B. senega-
lensis
et B. truncatus) sont rencontr¨¦s dans le ¡°syst¨¨me ¨¦pid¨¦miologique des
mares temporaires¡±.
Les bulins ont une large distribution, ils se rencontrent aussi bien
dans la vall¨¦e que dans le delta o¨´ ils sont plus nombreux et plus vari¨¦s,
Au niveau de certains points d¡¯eau p¨¦renne, on trouve plusieurs g¨¦n¨¦ra-
tions avec des tailles variables, et des pontes.
A Khor et ¨¤ Aroundou, les bulins sont de tr¨¨s petites tailles (1 ¨¤ 3 mm)
accroch¨¦s sur les racines des plantes aquatiques.
B. umbilicatus n¡¯est rencontr¨¦ que dans le d¨¦partement de Bakel ¨¤
Diawara au niveau d¡¯un marigot temporaire. Les 151 specimens r¨¦colt¨¦s ¨¦taient
enfouis dans la boue et sont de grande taille (67 % ont 10 ¨¤ 12 mm, les 21 %
ont 8 ¨¤ 9 mm et seuls 5 % ont 5 ¨¤ 6 mm). Le marigot ¨¦tait ¨¤ sec pendant 7 ¨¤ 8
mois, et la remise en eau ne date que d¡¯une semaine. Ce sont des mollusques
de l¡¯hivernage dernier qui ont r¨¦sist¨¦ ¨¤ la s¨¦cheresse. Il y a beaucoup de
pontes.
Biomphalaria pfeifferi n¡¯a ¨¦t¨¦ rencontr¨¦ que dans le Delta, particuli¨¨-
rement ¨¤ Ross-B¨¦thio et Ndiougue Mberess. Ils sont moins nombreux que les
bulins (50 specimens).
Lymnaea natalensis n¡¯est r¨¦colt¨¦ qu¡¯au niveau du Delta (65 sp¨¦cimens).
..* /. . .

- 16
B. Infestation des mollusques et transmission
Les mollusques, en particulier ceux intervenant dans la transmission
des bilharzioses (bulins et Biomphalaria),ont ¨¦t¨¦ test¨¦s sur place et l¡¯¨¦tude
s¡¯est poursuivie pendant 10 ¨¤ 15 jours au laboratoire.
Aucun mollusque parmi les 678 bulins et les 50 Biomphalaria n¡¯a ¨¦t¨¦
positif en ce qui concerne les furcocercaires de type Schistosoma (S. haemato-
bium et S. mansoni)'.
Il faut signaler que c¡¯est en d¨¦but d¡¯hivernage, qu¡¯il y a eu peu de
mollusques et ils ne sont pas encore infest¨¦s.
L¡¯ensemble des marigots temporaires viennent d¡¯¨ºtre mis en eau et
beaucoup de mollusques sont tr¨¨s jeunes, de petite taille.
Les B. umbilicatus tous adultes, ¨¦taient enfouis dans la boue.
Dans certains syst¨¨mes ¨¦pid¨¦miologiques, si la transmission existe,
elle est saisonni¨¨re et d¨¦pend en plus:des variations hydrographiques et
pluviom¨¦triques.
Il faut en plus de tous ces facteurs, signaler que les enqu¨ºtes parasito-
logiques ont r¨¦v¨¦l¨¦ de tr¨¨s faibles pr¨¦-valences surtout de bilharziose uri-
naire. Quant aux quelques cas de bilharzioses ¨¤ S. mansoni, ils ne sont pas
autochtones.
Tous ces ¨¦l¨¦ments ne semblent pas ¨ºtre favorables pour une bonne trans-
mission et une forte infestation despeu de mollusques r¨¦colt¨¦s.
. . /. ,..

- 17
V. DISCUSSION
La mise en service du barrage de Diama et de Manantali, et la multipli-
cation des p¨¦rim¨¨tres irrigu¨¦s au niveau du bassin du Fleuve S¨¦n¨¦gal entra?nent
des perturbations ¨¦cologiques qui influent sur l¡¯¨¦cologie de certains vecteurs,
en particulier les mollusques d¡¯eau douce.
Cette ¨¦tude malacologique est doublement int¨¦ressante par le nombre de
villages prospect¨¦s et la p¨¦riode apr¨¨s barrage.
Presque tous les syst¨¨mes ¨¦pid¨¦miologiques (fleuves, marigots, p¨¦rim¨¨-
tres irrigu¨¦s et mares temporaires) sont repr¨¦sent¨¦s surtout ¨¤ cette p¨¦riode
d¡¯hivernage.
L¡¯ensemble des mollusques suscpetibles d¡¯intervenir dans la transmission
des bilharzioses sont pr¨¦sents dans le bassin du fleuve, mais la densit¨¦ est
tr¨¨s faible.
A part Donaye et Navele, tous les autres villages (10) h¨¦bergent des
mollusques d¡¯un nombre tr¨¨s restreint (678 bulins et 50 BiomphaLaria) et peu
vari¨¦s (parfois une seule esp¨¨ce par village surtout au niveau de la vall¨¦e).
En moyenne, onif bulins par village pour l¡¯ensemble des sites (4 ¨¤ 6 par
village). Les Biomphlaria pfeifferi ne sont rencontr¨¦s qu¡¯au niveau du Delta
dans 2 villages (Ross B¨¦thio et Ndiougue Mberess) et les B. umbilicatus n¡¯exis-
tent que dans la vall¨¦e au niveau de Diawara (d¨¦partement de Bakel).
Nos ¨¦tudes ant¨¦rieures dans les d¨¦partements de Bakel, Matam et Podor,
de 1981 ¨¤ 1984 avaient montr¨¦ la pr¨¦sence de ces m¨ºmes esp¨¨ces de mollusques
dans les diff¨¦rents syst¨¨mes ¨¦pid¨¦miologiques. De m¨ºme, d¡¯autres ¨¦tudes plus
r¨¦centes au niveau du Delta ont r¨¦v¨¦l¨¦ la prolif¨¦ration de mollusques, surtout
Biomphalaria pfeifferi et certains bulins, apr¨¨s la mise en service du barrage
de Diama.
Ce nombre tr¨¨s faible de mollusques r¨¦colt¨¦s est certainement d? au
fait qu¡¯il y a une seule prospection qui, surtout, s¡¯est effectu¨¦e en d¨¦but
d¡¯hivernage. C¡¯est effectivement ¨¤ cette p¨¦riode o¨´ les dispositifs hydrolo-
d.ques, ¨¦cologiques et biologiques (les fleuves ont un peu plus d¡¯eau, les
. . /. .,*

- 18
marigots se remplissent, les mares se forment) se mettent en place pour favo-
riser l¡¯installation et l¡¯¨¦volution des mollusques.
Cependant, la prolif¨¦ration de mollusques se confirme dans le Delta
qui, avec 482 Pulmon¨¦s (soit 61 %) est plus peupl¨¦ que la vall¨¦e qui n¡¯a que
311 bulins soit 39 %.
Des ¨¦tudes ont montr¨¦ ¨¤ d¡¯autres p¨¦riodes une plus grande abondance.
Sur les 660 bulins (314 B. senegalensis, 172 B. truncatus, 23 B. globo-
sus et 151 B. umbilicatus) et 50 Biomphalaria pfeifferi test¨¦s, il n¡¯y a eu
aucun positif. Le nombre est tr¨¨s faible et d¡¯autant plus de 1/4 des bulins
est constitu¨¦ d¡¯individus tr¨¨s jeunes (1 ¨¤ 3 mm).
En plus de l¡¯effet saisonnier de la transmission, 11 faut noter que
dans l¡¯ensemble, les pr¨¦valences de bilharziose urinaire et intestinale sont
tr¨¨s faibles voire m¨ºme nulles dans certains villages.
Une ¨¦tude plus compl¨¨te de la distribution, de l¡¯¨¦volution et du r?le
¨¦pid¨¦miologique des mollusques n¨¦cessite au moins 2 ¨¤ 4 prospections au niveau
des diff¨¦rents syst¨¨mes ¨¦pid¨¦miologiques et ¨¤ des p¨¦riodes diff¨¦rentes.
La circonscription de Biomphalarfa pfeifferi au niveau du Delta limite
l¡¯¨¦tendu de la bilharziose intestinale. Le r¨¦cent foyer de Richard-TO11 et
environs (Delta et Lac de Guiers) est la cons¨¦quence de la prolif¨¦ration de
ce mollusque.
Dans la vall¨¦e, quelques cas ont ¨¦t¨¦ signal¨¦s en 1968-1969 ¨¤ Matam et
environs par Carlos. Actuellement, Biomphalaria pfeifferf n¡¯est pas rencontr¨¦
dans toute cette zone.
Les mollusques h?tes potentiels sont en place et peuvent avoir une
plus grande abondance, mais les tr¨¨s faibles pr¨¦valences militent pour la
r¨¦duction de la transmission.

- 19
Cependant, des risques d¡¯extension des bilharzioses dans des zones
indemnes demeurent, surtout avec le d¨¦placement des populations, et certaines
conditions ¨¦cologiques devenant de plus en plus favorables ¨¤ la multiplica-
tion des mollusques.
Tous ces r¨¦sultats malacologiques doivent ¨ºtre analys¨¦s en relation
avec ceux des enqu¨ºtes parasitologiques pour une meilleure compr¨¦hension de
l¡¯¨¦pid¨¦miologie de ces bilharzioses.
VI. CONCLUSION
Cette ¨¦tude a permis de montrer que des mollusques h?tes potentiels
de bilharzioses urinaire et intestinale sont pr¨¦sents au niveau des diff¨¦rents
syst¨¨mes ¨¦pid¨¦miologiques aquatiques des villages ¨¦tudi¨¦s,
Ces points d¡¯eau, ¨¦tant le plus souvent la seule source d¡¯eau pour les
populations locales, connaissent de tr¨¨s¡¯fortes fr¨¦quentations humaines et
animales.
Peu de mollusques sont r¨¦colt¨¦s ¨¤ ce d¨¦but d¡¯hivernage et ils sont tous
n¨¦gatifs en ce qui concerne les furcocercaires de type "Schistosoma" agents
des bilharzioses ¨¤ S. haematobium et S. mansoni.
Les pr¨¦valences de ces affections sont tr¨¨s faibles, voire souvent
nulles au niveau des certains villages.
Cependant, certains sites aussi bien dans la Vall¨¦e qu¡¯au niveau du
Delta, avec la pr¨¦sence des mollusques et des personnes infest¨¦es, constituent
des zones ¨¤ risque o¨´ la transmission peut s¡¯effectuer.
Dans l¡¯ensemble, la situation ¨¦pid¨¦miologique n¡¯est pas alarmante, mais
des actions ¨¤ court et long terme sont ¨¤ entreprendre pour prot¨¦ger les popula-
tions et am¨¦liorer leur ¨¦tat de sant¨¦.
Une surveillance ¨¦pid¨¦miologique s¡¯av¨¨re n¨¦cessaire au niveau de ce bas-
sin du fleuve S¨¦n¨¦gal en pleine expansion depuis la mise en service des barrages,

- 20
Tableau 1 : R¨¦partition des Mollusques
I¨¦parte-
ments
Localit¨¦s
Syst¨¨mes ¨¦pid¨¦miologiques et Mollusques r¨¦colt¨¦s
Fleuve --$ Fal¨¦m¨¦ 4 N¨¦gatif
Marigot 4 Dianawanki --3 N¨¦gatif
Kidira
Dialou (Corbicula sp - B.senegalensis - B.globosm)
Mares temporaires 4 (Melanoides tuberculata - Corbicula sp
B. senegalensis - B. truucatus)
Fleuve S¨¦n¨¦gal -4 N¨¦gatif
Bakel
Aroundou
Marigot A B.senegalensis
Mares temporaires 4 B.senegalensis
Fleuve S¨¦n¨¦gal 4 N¨¦gatif
Diawara
Marigot -& Wollolongui -> B.senegalensis - B.umbilicatus
P¨¦rim¨¨tre irrigu¨¦ --$ N¨¦gatif
Mares temporaires -& N¨¦gatif
Fleuve S¨¦n¨¦gal
Matam
Navele
Marigot Dou¨¦
N¨¦gatif
Marigot temp.
1
Fleuve S¨¦n¨¦gal
Donaye
I
Marigot Dou¨¦
N¨¦gatif
Marigot temp.
1
Marigot Dou¨¦ 4 N¨¦gatif
GTA
P¨¦rim¨¨tre --$
Corbicula sp - Bellamya unicolor - Melanoides
Podor
irrigu¨¦
tuberculata
(canal principal)
l B. senegalensis (canaux secondaires)
Fleuve S¨¦n¨¦gal 4 N¨¦gatif
Gu¨¦d¨¦
P¨¦rim¨¨tre
chantier
i r r i g u ¨¦ -4
Canal principal --$ N¨¦gatif
1 B.senegalensis
- B.truncatus - Corbicula
sp (canaux secondaires)
Fleuve Sen¨¦gal -+ N¨¦gatif
Bras de Fleuve (Neubou) --+ B.senegalensis - B. truncatus
Khor
Bras de Fleuve (Feroth) -> B.senegalensis
- B. truncatus
Mares temporaires -2
P¨¦rim¨¨tre irrigu¨¦ -4 i N¨¦gatif
Diama
Fleuve S¨¦n¨¦gal 4
B.senegalensis - B.truncatus - B.forskalii
i Lymanaea natalensis - Melanoides tuberculata
Marigot
B.truncatus - Biomphalaria pfeifferi
Dagana
Ross
B¨¦thio
Lampsar E Lymnaea natalensis - Melanoides tuberculata
P¨¦rim¨¨tre irrigu¨¦ 4 N¨¦gatif
Ndiongue
Marigot
B.truncatus - B.globosus - B.senegalensis - Biomphalaria
Mberess
Lampsar E pfeifferi - Lymnaea natalensis - Melanoides tuberculata
Marigot Lampsar \\ N¨¦gatif
Mbod i¨¨ne
P¨¦rim¨¨tre
B.senegalensis - B.forskalii - Lymnaea natalensis -
irrigu¨¦
f Corbicula sp

Tableau 2 : Abondance relative des mollusques au niveau des villages prospect¨¦s
(du 5 au 19 ao?t et du 23 septembre au 7 octobre 1991)
Nb esp¨¨ces
Total par
B.fors.
B.umb.
B.pf.
L.nat.
par village
village
Kidira
05
03
03
11
Bakel
Aroundou
128
(jeunes)
01
123
Diawara
05
151+
pontes,
02
156
Matam
Navele
00
00
Donaye
00
00
Podor
GIA
06
01
06
Gu¨¦d¨¦ chantier
05
05
02
10
Khor
10
50
(jeunes)
02
60
Diama
05
24
03
30
04
62
Dagana
Ross B¨¦thio
10
20
08
03
38
Ndiougue Mberess
10
80
30
10
05
150
Hbodi¨¨ne
140
15
17
02
172
TOTAL
314
172
18
151
50
65
793
B.s. = B.senegalensis
B.umb. = B.uabilicatus
B-t. = B.truncatus
B.pf. = Biomphalaria pfeifferi
B.gl. =
B.globosus
L.nat. = Lymnaea natalensis
B-fors. = B.forskalii

- 22
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
1 - DIAW (O.T.) - Tr¨¦matodoses dans le Delta du S¨¦n¨¦gal et le Lac de Guiers.
1. Etude de la r¨¦partition des mollusques d'eau douce.
Bull. Inst. Fr. Afr. noire. S¨¦rie A. Sci. Nat., 1980, 42 (4) : 709-722.
-
2 - DIAW (O.T.) et DIALLO (S.) - Foyer de bilharziose urinaire de Ballou
(d¨¦partement de Bakel). Prospections malacologiques ¨¤ Ballou du 15 au 24
octobre 1981. Rapport n0120/Parasito.,
novembre 1981. LNERV-Dakar. '
3 - DIAW (O.T.) et DIALLO (S.) - Foyer de bilharziose urinaire de Ballou
(d¨¦partement de Bakel). Prospections malacologiques ¨¤ Ballou du 25 au 28
mai 1982. Rapport n"72/Parasito., juin 1982. LNERV-Dakar.
4 - DIAW (O.T.) - R?le ¨¦pid¨¦miologique des mollusques dans la transmission
des tr¨¦matodoses humaines et animales au S¨¦n¨¦gal. Synth¨¨ses cartographiques
S¨¦n¨¦gal, page 21 (27 pages). CTA, IEMVT, B.R.G.M., 1989.
5 - DIAW (O.T.) - Les probl¨¨mes d'environnement li¨¦s aux am¨¦nagements hydro-
agricoles dans le bassin
du fleuve S¨¦n¨¦gal. Impacts sur la
sant¨¦ humaine et animale.
Communication ¨¤ la 10¨¨me journ¨¦e mondiale de l'alimentation.
R¨¦f. n068/Parasito.,
octobre 1990. LNERV-Dakar.
6 - DIAW (O.T.), VASSILIADES (G.), SEYE (M.), SARR (Y.) - Prolif¨¦ration de
mollusques et incidence sur les tr¨¦matodoses dans la r¨¦gion du Delta et
du lac de Guiers apr¨¨s la construction du barrage de Diama sur le fleuve
S¨¦n¨¦gal. Bull. Soc. Fran?. Parasitologie 1990, suppl. 2, 8, 772 p.
(ICOPA VII).
7 - DIAW (O.T.), VASSILIADES (G.) - Etude malacologique et helminthologique
dans la r¨¦gion du Fleuve S¨¦n¨¦gal ("Programme Eau et Sant¨¦/ORSTOM").
Rapport de synth¨¨se au 30 septembre 1990.
Rapport n066/Parasito.,
octobre 1990. LNERV-Dakar.
/
. . . l . .

- 23
8 - DIAW (O.T.), VASSILIADES (G.), SEYE CM.), SARR (Y.) - Epid¨¦miologie de
la bilharziose intestinale ¨¤ Richard-TO11 (Delta du fleuve S¨¦n¨¦gal).
Etude malacologique. Bull. Soc. Path. Ex., 84, 1991 : 174-183.
9 - LEMASSON (J.M.), DIAW (O.T.) - Donn¨¦es ¨¦pid¨¦miologiques de la bilharziose
urinaire dans le Delta du fleuve S¨¦n¨¦gal. Projet D¨¦bit Lampsar 18.SE,
S.A.E.D.- Etudes sanitaires, Rapport 36 p. + 1 carte.
1 0 - MALECK (E.A.) - Studies on Schistosomiasis snails intermediate hosts in
the Senegal river Bassin. Rapport de consultation, octobre 1977.

-.--...
i¡¯,L¡¯. : . I. : *
-._.- .--
_ .i ¡¯ - ¡®. I¡¯ ¡¯ ' .* :?LLI.~cJ/: de .t'g
,:, $.¡®. s; ti:(f,c¡¯
---- -..-.. - _ .-- -._.. .-. ---1---.--.---m--- -.----- -
D ti
G U I N E E HISSAU

. ..nrU*L<-
I.
.-.--- .-.-c_
-
c--
.1 I .¡¯ ...¡¯
I!
i,
Carte no2 : DEPARTEMENT DE BAKEL
*<
: :
VUE DETAILLEE DE LA ZONE PROSPECTEE
Diawara
M A I! R I T A N 1 E
Manael


-q-------

?
. .

¡®Y
.*¡¯





6
t. / . .

l .
t.
/

l
l * l *
/




--

13

rt

.C I
.t
. __--.--
. ..-*

. .t . .
~- --..
----

*. /
.*
~~¡°--
-
--
-
-----.

R

19


.--~-_.-
M
(s
f
.
c
m . ?s
c
8
.-_
I-J 8
4 ca
c
3
-.
Fi
E
.-
t l t- 1 t L-

---

N

i
Id
t

1

i-

mre QS-
-
tsrmu g
hirrr
2%
b%'sretab:
,-
--
430
16
6
7
200
73
63
m
218
6
1
1
-"-L--e
- - -
.-.w
".I
Es?
1
6
5
X3
24
37
21
238
xl.
6
1
--.-a.-
1-e
-
43
4
1
4
5
10
0
2
81.
1
1
8
- -
-

T
CI
w W
9
E .
-

,Y---

. . . ..p--
rl_l,--l¡±
---
ca.-.---
(t)(6) A. tsxw[
-
--.--
uI1W.P
¡°- . . em.--
-w.-.- -..-
*...
---.*.
uLI.IP. L
Y--
*
-.w-.
-*
--
--
--
=----4-I
.I .am.m..,*)+a.s FI
11..-
11..-
-.-*-
-.-*-
-IIT-.
*-
-
- .¡°-m.
.¡°-m.
.-LII--,¡±
.-LII--,¡±
-.._. --. ---

--a2.e..
_L.-
--
--
---

u*...,w.,.-.*-eY.M
.-¡°....-
- . ,
.-
--me..--.UI---
--..
t--.---+ -....
-,I.l**-..-.~~-_-__l__l-...- Y-,--
t
1 2
l
I 33 l
500
I.-.¡°.. -@.+---*----
1s
i -4 5m
e.-w -
e.. .-
16
5w

I-w-
-c..-

-.sv.--
--a..¡°+.¡°---*.
¡¯
4,15 m2)t
4.mo
/
-._
---- -
--
-.

-
.-.m.. --
..I -11---,m
.m,.m,¡°--*-
-11-p
----WL.
---a.¡±
firolfia au
S&Ggsl
9
^ ..- -.,-- -<-,. _,¡°.^. . m_-..
22
LB._...¡±
-v-m m.¡°. ..I, ¡°...
-
.-