T H E S E PRESENTEE DEVANT L¡¯UNIVERSITE...
T H E S E
PRESENTEE
DEVANT L¡¯UNIVERSITE PAUL SABATIER DE ¡®TOULOUSE (SCIENCE!S)
EN VUE DE L¡¯OBTENTION
DU DIPLOME DE DOCTEUR-INGENIEUR
.
Sp¨¦cialit¨¦ : Ecologie
P A R
Amadou Bocar BAL
DE:VELOPPEMENT ET REPRODUCTION
D¡¯ELDANA SACCHARINA WALKER (LEP. PYRALIDAE)m
ESSAIS DE MODIFICATION DU MILIEU ARTIFICIEL
D¡¯ELEVAGE DES CHENILLES
===+
r
Soutenue le 24 Septembre 1984 devant la Commission d¡¯Examen
MM. J. BITSCH
Pr¨¦sident
M. BETBEDER-MATIBET
M. CANARD

Examinateurs
G. TERRON

U N I V E R S I T E PAUL- SAE3AT¡¯IER
PRESIDENCE
M. BANCEL . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
President
M. MADAULE . . . . . . . . Vice-Prasident
. Sciences
.. ..¡°.~....................¡°....l,
. . . . . . .
ORDRE DES SCIENCES
HDNORARIAT
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GBnaralelr
M. BOUIGUE ¡°. . . , . . Astronomie
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Professeur honoraire
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~..,..
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Doyen honoraire,
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D i r e c t e u r h o n o r a i r e d u C . N . R . S . ,
M.THIBAULT......
Mecanique
Rationnelle et Appliquee
Professeur honoraire
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Doyen honoraire, Professeur honoraire
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.
-
m
-
.
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m
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- -
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-
-
Liste Btablia au 2 Mai 1983 pour I¡¯ann¨¦s univenitaire 1982
1963
- , . . 4 4 - m
*
i<F _-..--¡±
11,+--1m-
, - , - m m - - -
-
.
-
m
m
-
-
-
-

BA:L (Amadou Bocar)
- D¨¦veloppement et reproducti.on d'E~cfana
aaCcha&ina Walker (Lep. Pyralidae). Essais
de modification du milieu artificiel d'¨¦1e.e
vage des chenilles. (96 p.)
Th. docteur-ing¨¦nieur : Ecolagie
TOULOUSE III :
1984.
.-----_
----.-
--_._ -. -. ..-__-...----- -------..-_ - --
RESUME
-
-
Une ¨¦tude en laboratoire du d¨¦veloppement larvaire
ai* E.l!dana hacchatrina Walker, ¨¦lev¨¦ sur milieu artificiel
est faite ¨¤ partir de mensurations sur divers organes
et de l'¨¦levage individuel des chenilles. Elle a permis,
moyennant le recours ¨¤ certaines m¨¦thodes d'analyse, de
d¨¦terminer le nombre de stades larvaires du ravageur. Il
ressort de cette ¨¦tude que le nombre de stades larvaires
dl¡¯ E . aacchanina, m¨ºme s'il est sujet a certaines varia-
tions dues essentiellement ¨¤ l'alimentation, est de 6
chez les femelles et de 5 ou 6 chez les m?les, dans les
pourcentages respectifs de 63 et 37 %.
L,ors d'essais de modification du milieu artificiel t¨¦moin,
di'autres param¨¨tres biologiques ont ¨¦te utilis¨¦s pour
l'appr¨¦ciation des milieux nutritifs. Ces essais ont poux
but d'obtenir la diminution du prix de revient du milieu
alrtificiel d'¨¦levage des chenilles, dans une perspective
d1'utilisation de celui-ci en r¨¦gion tropicale. Ils ont
permis, d'une part d'apprecier l'importance du germe de
bl¨¦ et de la levure de biere dans lesdits milieux, et
di'autre part d'aboutir ¨¤ une r¨¦duction d'environ 30 % du
prix de revient du milieu t¨¦moin ¨¤ la suite de la subs-
titution de l'agar-agar par d'autres extraits d'algues.
MOTS CLtiES
A
-
-
- ELdana aacchartina W a l k e r
- D¨¦veloppement
-' Reproduction
- Milieu artificiel
-' Germe de bl¨¦
- Levure de bi¨¨re
- Mil
-' Sorgho
-' Extraits d'algues
--
---
I_-- -
Date de soutenance : 24 Septembre 1984
JURY :
.
Pr¨¦sident : J. BITSCH (Laboratoire de Biologie des Insectes:
Membres
: M. BETBEDER-MATIBET
M.
CANARD
G. TERRON

AVANT-
PR 0 P OS
Le travail pr¨¦sent¨¦ dans cette th¨¨se a ¨¦t¨¦ r¨¦alise
au La:boratoire de Biologie des Insectes de l'universit¨¦
Paul SABATIER, sous la direction de MM.BITSCH et CANARD.
Je les remercie tr¨¨s vivement pour tous les conseils qu'ils
m'ont donn¨¦s et toute la sympathie qu'ils m'ont t¨¦moign¨¦e
pendant mon s¨¦jour.
Que M. BETBEDER-MATIBET trouve ici l'expression de
ma gxatitude, d'abord pour m'avoir init¨¦ress6 ¨¤ E. aacchatLina
et pour avoir accept¨¦, par la suite, de juger ce travail.
Je suis tr¨¨s reconnaissant ¨¤ M. le Professeur TERRON,
pour .L'honneur qu'il me fait en acceptant de participer au
jury de cette th¨¨se.
Je remercie ¨¦galement tout le personnel du Labora-
toire de Biologie des Insectes de l'U,.P.S. de Toulouse et
du Laboratoire d'Entomologie de l'I.R,A.T. de Montpellier
pour :Leur aide technique.
Je voudrais enfin remercier tous ceux qui m'ont
soutenu moralement pendant mes ¨¦tudes et Mlle Nicole FAGES
qui, malgr¨¦ ses occupations, a assur¨¦ la frappe de cette
th¨¨se dans des d¨¦lais tr¨¨s brefs.

SOMMATRE
8
CtfAPlJRE PREMZER : GENERALTJES
1. POSlJlON SYSJEMAJlQUE, REPARTITTON GEOGRAPfflQUE
ET PLANJES-ffUJES...................................
1 2
2. 1310lOGlE, SYMPTOMES D'ATTAQUE ET VEGAJS............
1 6
3. EAEJHOVES VE LUJJE..................................e
2 1
4. ELEVAGE EN LABURAJOZRE.............................
2 3
CtfAPlJRE 11 : OBSERVAJl¨´NS SUR LA BlOLOGlE V'ELDANA
SACCHARINA WALKER, ELEVE SUR LE MlLlEU
JEMOTN
7. POSlJlUN VU PRUl3LEME VU NOMBRE VE STADES LARVATRES.
25
2. MAJERIEL ET MEJffUVES...............................
2 8
2 . 1 .
EXPERIMENTATIONS.,..........................
28
2 . 2 . EXPRESSION DES RESULTATS.,.................
2 9
3. I;?ESULTATS ET VlSCUSSlUNS........,..................
30
CUNCLUSlUNS...........................................
4 3
CHAPITRE 111 : MlLlEUX D'ELEVAGE DES INSECTES EJ ESSAlS
VE MUVlFlCAJlUN VU MILIEU ARJiFlCTEL TEMUTN
LES MlLlEUX ARJlFlClELS PUUR L'ELEVAGE DES iNSECTES
1. VEFlNlTlUN EJ fflSJURlQUE........................... 46
2. PROPRIETES PffYSl2UES............................... 47
3. SUBSTANCES NUTRlJlVES ET/UU LlEES A LA PRlSE VE
NUURRlTURE.........................................
48
4. LES EQUlLlBRES NUTRlTlFS........................... 51
.

5. LES AGENTS ANJTMlCROBlENS ..........................
52
6. PREPARAJlUN DES MlLlEUX ............................
53
ESSAIS VE MOVlFlCAJl0N VU MlLlEU JE,MOlN
ZNJROVUCJlON ..........................................
55
7. MEJffOVOLOGlES ......................................
55
1 . 1 . UTILISATION DES CEREALES TROPICALES EN
L'ABSENCE DE GERME DE BLE ..................
55
1 . 2 . SUBSTITUTION DE LA LEVURE DE BIERE .........
56
1 . 3 . SUBSTITUTION DE L'AGAR-AGAR ................
56
1 . 4 . CONDUITE DES ELEVAGES ET EXPRESSIONS DES
RESULTATS ..................................
57
2. RESULTATS ET VlSCUSSlONS ...........................
61
2 . 1 .
ELEVAGE SANS GERME DE BLE ..................
61
2 . 2 .
SUBSTITUTION DE LA LEVURE DE BIERE .........
76
2 . 3 .
SUBSTITUTION DE L'AGAR-AGAR ................
79
CONCLUSIONS ...........................................
8 2
CONCLUSTON G E N E R A L E . . . . . . . . . . . . . . . ¡° . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
83
REFERENCES BlBLl¨´GRAPfflQUES.................,............ 85
ANNEXES

-0-
ZNTRODUCT10N
Depuis pr¨¨s de 20 ans, la production agricole en
g¨¦n¨¦ral et c¨¦r¨¦ali¨¨re en particulier n'a pas cr? de faSon
suffisante pour permettre aux populations africaines, dont
75 ? sont des ruraux, de subvenir ¨¤ leurs besoins alimen-
taires,
essentiellement couverts par les c¨¦r¨¦ales. Ainsi,
¨¤ une croissance annuelle de la population s¨¦n¨¦galaise de
2,9 % correspondait une croissance de la production agri-
cole de 2,2 % (Document non publi¨¦). La production natio-
nale,
qui approvisionnait 74 % de la consommation int¨¦rieu-
re de 1961 ¨¤ 1965, ne le faisait plus qu'¨¤ 67 % de 1976 ¨¤
1977. Cette couverture ne devait gu¨¨:re ¨ºtre meilleure en
1980, au vu des productions c¨¦r¨¦ali¨¨res rapport¨¦es par
CROUZET' (1983). Il en r¨¦sulte, par cons¨¦quent, une aggra-
vation permanente du d¨¦ficit vivrier. Cette situation n'est
d'ailleurs pas sp¨¦cifique au S¨¦n¨¦gal. Elle correspond ¨¤
celle existant dans de nombreux pays africains, portant
ainsi en 1980 ¨¤ 60 et 75 % respectivement, le pourcentage
de sous-aliment¨¦s et le degr¨¦ d'auto-suffisance alimentaire
en Afrique (BESSIS, 1980).
Conscient de cette situation et par crainte de fa-
mine, le gouvernement s¨¦n¨¦galais a inscrit dans ses prio-
rit¨¦s le d¨¦veloppement rural, dont le principal objectif
est <de contribuer ¨¤ la r¨¦sorption du d¨¦ficit vivrier. L'un
des Imoyens pr¨¦conis¨¦s est l'accroissement de la production
c¨¦r¨¦ali¨¨re.
Un tel accroissement n¨¦cessite certes, l'aug-
mentation des surfaces cultiv¨¦es et I'utilisation de va-
ri¨¦t¨¦s plus productives, mais aussi et surtout le contr?le
de tout facteur susceptible d'entrainer une perte de r¨¦col-
tes. Bien que la s¨¨cheresse ait une tr¨¨s grande influence
dans la r¨¦duction des productions agricoles, elle ne suffit
pas (3. expliquer les faibles volumes de r¨¦coltes utilisables.

- 9 -
Parmi les autres maux dont souffre l'agriculture tropicale,
figurent les d¨¦pr¨¦dateurs sur lesquels l'attention ne sem-
ble pas encore ¨ºtre suffisamment attir¨¦e, et au sein des-
que 1s les insectes occupent une place de choix.. Les c¨¦r¨¦ales
tropicales sont victimes d'attaques d'insectes, depuis le
se mi Cj jusque pendant le stockage. Ce n'est pas pour autant
que 1,es resultats chiffr¨¦s de,s pertes qu'ils occasionnent
abondent. On peut citer, ¨¤ titre indicatif, les pertes
moyennes de rendement du riz au S¨¦n¨¦gal, provoqu¨¦es par
les insectes,qui sont de 1"ordre de i!5 % (DIOP, 1973 ;
VERCAMBRE, 1978). Suite ¨¤ des traitements insecticides,
r¨¦alis¨¦s pour le compte de l'international Rice Research
1nst:itute (IRRI) dans plusieurs pays, des augmentations de
rendement en riz paddy de l'ordre de 80 % ont ¨¦t¨¦ enregis-
tr¨¦es (PATHAK, 1968).
Pour indiquer leur importance dans le complexe
entomologique parasitaire, BRENIERE (1971) disait des in-
sectes foreurs des gramin¨¦es tropicales qu'ils sont les
ennemis les plus constants, les plus largement r¨¦pandus
et les plus insidieux de ces cultures. Il apparait ainsi
que :La r¨¦duction du d¨¦ficit vivrier dans les r¨¦gions tro-
picailes ne peut se faire en l'absence d'une d¨¦fense des
c¨¦r?ales contre les ravageurs en g¨¦n¨¦ral et les foreurs
des tiges en particulier.
Ce sont leur importance ¨¦conomique et leur large
distribution g¨¦ographique qui ont valu aux foreurs des
tiges de nombreux travaux en Afrique,, en Asie, en Am¨¦rique
et dans les Iles de l'Oc¨¦an Indien (MOUTIA & COURTOIS, 1952 ;
INGRAM, 1958 ; HARRIS, 1962 ; MOHYUDDIN & GREATHEAD, 1970 ;
BRENIERE, 1971, 1976 ; HENSLEY, 1971 ; LONG & HENSLEY, 1972 ;
BORDAT e;t UC., 1977 ; ALAM, 1980 ; SCHEIBELREITER, 1980 ;etc+).
E&dana bacchahina Walker est un des foreurs des tiges
dont la polyphagie fait l'importance, Ses plantes h?tes

- 10 -
s'¨¦tendent au-del¨¤ des gramin¨¦es. En tant qu'ennemi no 1
de la canne ¨¤ sucre et ¨¤ cause de son d¨¦veloppement r¨¦cent,
mena?ant les jeunes plantations d'Afrique, il a fait l'ob-
jet de nombreuses publications (CARNEIGE, 1974, 1981 ;
WAIYAKI,
1974 a et b ; BETBEDER-MATIBET, 1977 ; GIRLING,
1978 ; ATKINSON,
1980 a et b, 3.981, 1982 a et b ; COCHEREAU,
1980, 1982 ; ATKINSON e;t a&., 1981
; BETBEDER-MATIBET, 1981,
198:3 ; GASOGO, 1982 ; KAUFMANN,, 1983 ; etc.).
Bien qu'E.
sacchatLina soit lim.it¨¦ au Vieux Monde,
la canne ¨¤ sucre est cultiv¨¦e dans la quasi totalit¨¦ des
r¨¦gions tropicales du monde. Les travaux sur le ravageur
ont ¨¦t¨¦ largement inspir¨¦s de ceux r¨¦alis¨¦s sur les foreurs
de la canne ¨¤ sucre en g¨¦n¨¦ral,, et sur Diibakaca saccha&aCa
(F.) en particulier. On peut citer entre autres,. ¨¤ ce pro-
pos I
les travaux de MATHES et &.
(1954) sur la corr¨¦lation
entre le nombre d'entre-noeuds for¨¦s et la perte de rende-
ment en poids de la canne ¨¤ sucre. N¨¦anmoins, l'ensemble
des travaux r¨¦alis¨¦s sur les foreurs des tiges n'a pas
encore permis d'accumuler les connaissances minimales n¨¦-
cessaires ¨¤ une r¨¦elle protection contre ces ravageurs des
c¨¦reales tropicales. En effet, tant en Afrique qu'en Asie,
la pro'duction c¨¦r¨¦ali¨¨re est entre les mains de paysans,
peu pourvus en moyens aussi bien techniques que financiers.
Si l'on ajoute ¨¤ ceci le faible rendement des c¨¦r¨¦ales en
culture traditionnelle, la lutte chimique est alors exclue
d'office.. Le recours ¨¤ des m¨¦thodes de lutte agronomique
et biologique n¨¦cessite des connaissances solides sur l'en-
semble des composants de l'¨¦cosyst¨¨me
(ravageurs, plantes-
h?tes, auxiliaires,
milieu) et leurs interactions. Ces
m¨¦thodes supposent ¨¦galement la possibilit¨¦ de disposer
d'un nombre important d'insectes au moment voulu, notamment
dans la perspective de mise en place de syst¨¨mes d'avertis-
sement et de production d'entomophages ou de pathog¨¨nes.
C'est en contribution a ces connaissances du rava-

- 11 -
geur et des milieux d'¨¦levage des L¨¦pidopt¨¨res que le travail
suivant a ¨¦t¨¦ entrepris.
Apr¨¨s avoir expos¨¦ certains points de g¨¦neralit¨¦s
s u r E . ba.cchahina,
nous nous sommes int¨¦ress¨¦s (chapitre II)
aux modalit¨¦s de son d¨¦veloppement larvaire. C'est,
en effet,
la larve d'E. bacd¡¯la&~na qui est nuisilble, comme c'est le
cas chez tous les foreurs des tiges de gramin¨¦es. Bien que
la connaissance de ce stade soit capitale, elle doit n¨¦ces-
sairement s'accompagner de celle des autres stades de d¨¦ve-
loppement. C'est ainsi que dans le Cha;pitre III, des indi-
cations sont donn¨¦es sur d'autres param¨¨tres biologiques.
L¡¯int¨¦r¨ºt a port¨¦ principalement sur le milieu d'¨¦levage,
dans le but d'amener ¨¤ une r¨¦duction du prix de revient de
l'insecte, ¨¦lev¨¦ sur milieu artificiel. Dans un souci de
coller aux r¨¦alit¨¦s techniques et fina:nci¨¨res de l'Afrique
actuelle,
il est largement tenu compte des conditions pr¨¦-
caires d'obtention de tels milieux.

C H A P I T R E
PREMZER
G E N E R A L I T E S

- 12 -
GENERALZTES SUR ELDANA SACCHARINA WALKFR
I . POSTTIUN SYSTEMATl@fE, R E P A R T I T I O N G E O G R A P H I Q U E ET
P L A N T E S - H O T E S
1.1. POSITION SYSTEMATIQUE
E. aacchanina est un L¨¦pidopt¨¨re de la famille
des Pyralidae et de la sous-famille des Galleriinae. Le
genre fut cr¨¦¨¦ en 1865 par WALKER qui a d¨¦crit l'esp¨¨ce en
cette ann¨¦e, ¨¤ partir d'¨¦chantillons r¨¦coltes en Sierra-
L¨¦one.
L'adulte est un papillon de 1,s cm ¨¤ 2 cm d'envergure
(photo 1). Le m?le est plus petit que la femel:Le et ses
ailes ant¨¦rieures sont travers¨¦es longitudinalement par 2
bandes d'¨¦cailles, l'une fonc¨¦e, l'autre claire. La couleur
de ces bandes, dont l'une ou l'autre est plus marqu¨¦e sui-
vant le specimen, s'att¨¦nue progressivement vers la r¨¦gion
post¨¦rieure de l'aile.
1.2. REPARTITION GEOGRAPHIQUE
E. sacchahina est un insecte du continent
africain, o¨´ il se trouve dans la zone au sud du Sahara,
entre les latitudes lS" N et 30' S, depuis le S¨¦n¨¦gal jus-
qu'¨¤ la corne est (GIRLING, 1978). Selon BRENIERE (19761,
if. aacchadna se trouve jusqu'en Arabie Saoudite ; GIRLING
(1978) le signale ¨¤ Madagascar et dans une Ile de l'Oc¨¦an
indien, du groupe des Seychelles (Cf carte). D'apr¨¨s APPERT
(1971) et GIRLING (19781, l'insecte serait originaire de
:L'ouest. De l¨¤, il s'est propag¨¦.vers l'Afrique de l'est
et du sud. Ce deplacement du ravageur a probablement eu
lieu depuis longtemps, bien que ce ne soit qu'¨¤ partir de
1950 que l'insecte est signal¨¦ par ses deg?ts (TAPLEY, 1954 ;
INGRAM, 1958 ; NYE, 1960 ; WALKER, 1966 ; MILNER, 1967). En
effet,
des adultes r¨¦colt¨¦s en Tanzanie entre 1900 et 1.918,
au Kenya et en Ouganda en 1931, sont pr¨¦sents au British
.
Museum (GIRLING, 1978).

- 13 -
1.3. PLANTES-HOTES
Bien que l'insecte soit tr¨¨s polyphage, le
genre C!yp~~ub semble ¨ºtre son h?te originel. Selon ATKINSON
(1980 - a), ce n'est que progressivement que l'inse,cte est
pass¨¦ sur les gramin¨¦es cultiv¨¦es, ceci ¨¦tant en corr¨¦lation
avec le d¨¦veloppement de l'utilisation des engrais qui am¨¦-
lioreraient l'app¨¦tence de celles-l¨¤ et des herbicides.
L'action favorable des produits chimiques sur le d¨¦veloppe-
ment des insectes ravageurs s'expliquerait en partie par la
conclusion de CHABOUSSOU (1980), tir¨¦e entre autres des
travaux de BECK (1965) et de SCOTT 8r GUTHRIE (1966) sur
?yhausIta nubiLak% Hiibner. De ces travaux, il ressort que la
r¨¦sistance du ma?s est li¨¦e ¨¤ une carence de la plante en
Bl¨¦ments nutritionnels n¨¦cessaires aux d¨¦pr¨¦dateurs. La
participation des produits chimiques au m¨¦tabolisme des
plantes modifie les crit¨¨res du niveau de prot¨¦osynth¨¨se
corr¨¦latifs du processus de r¨¦sistance (cHABouSSOU, 1980).
Les travaux men¨¦s dans le but d'expliquer l'action des
herbicides l'ont g¨¦n¨¦ralement ¨¦t¨¦ sur 1'Acide 2-4 Dichloro-
ph¨¦noxyac¨¦tique (2,4-D) a Il en ressort 2 conclusions impor-
tentes :
- Le 2,4-D provoque une augmentation des prot¨¦ines
et des acides amin¨¦s dans les tiges et un effet inverse
dans les feuilles et les racines (WORT, 1964).
- La fertilit¨¦ des femelles d¡¯Ubthini,a (?Ljhaub&l.)
uzubil!aLLin Hfibner et le poids des nymphes augmentent avec les
doses de 2,4-D appliqu¨¦es sur ma?s (~KA & PIMBNTEL, 1976).
Suite au passage ainsi favoris¨¦ d'E. bacchahina
sur les plantes cultiv¨¦es, il y a eu adaptation de certaines
populations ¨¤ ces cultures et apparition de ¡°formes" qui
leur sont inf¨¦od¨¦es (GIRLING, 1978).
Actuellement, de nombreuses plantes, cultiv¨¦es
ou sauvages appartenant ¨¤ des familles tr¨¨s vari¨¦es, sont
fr¨¦.quent¨¦es par un ou plusieurs stades d¡¯E. Aacchahina. Dans
le tableau 1 sont port¨¦es ces plantes, suivies des pays oii
les auteurs indiqu¨¦s ont signal¨¦ l'insecte.

- 14 -
e
¡®\\ \\
0??
CARTE 1 :
R¨¦partition g¨¦ographique d'E. bacchadna W:Lk.
et son extension (d'apr¨¨s GIRLING, 1978)

- 15 -
TABLEAU 1 : Plantes-hotes d'E. aac&Uh&U Wlk.
-_---
..- ------
-----
FamilItes et esp¨¨ces
Pays ou ensemble de pays et auteurs
__-.---_
-~"--1
'GRAMINEAE
Sacchahum ~pp
Afrique du Sud (DICK, 1945 ; CARNEIGE,
(canne ¨¤ sucre)
1974 ; ATKINSON, 1980-a), Cote d'ivoire
(COCHEREAU, 19821, Nig¨¦ria (HARRIS,
1962 ; JERATH, 19681, Ouganda (INGRAM,
1958), Tanzanie (TAPLEY, 1954 ; WALKER,
1966)
Sohghum vutgahe, pers.
Afrique du sud (CARNEIGE, 19741,
(sorgho)
Nig¨¦ria (HARRIS, 1962), Ouganda (INGRAM,
1958), S¨¦n¨¦gal (APPERT, 1957), Tanzanie
(MILNER, 1967)
i!ea mayn L.
CGte d'Ivoire (COCHEREAU, 1982), Nig¨¦ria
(mais)
(HARRIS, 19621, Ouganda (INGRAM, 19581,
S¨¦n¨¦gal (APPERT, 1957)
Ohyi!U saCva L.
BRENIERE (19761, Afrique du Sud
(riz)
(CARNEIGE, 19741, Nigeria (HARRIS, 1962)
S¨¦n¨¦gal (APPERT, 1957)
i'(3vlni6e;trLrn ;typhoilde6 Rich. Afrique de l'Ouest (WAIYAKI, 1974-b)
(mil)
Afrique du sud (CARNEIGE, 1974), S¨¦n¨¦gal
(APPERT, 1957 ; NIDOYE, 1979)
Ko;t.tboeL.t.ia exaUa L.
Nig¨¦ria (HARRIS, 1962)
t!u&h?nine cohacana Caernt.
Nig¨¦ria (HARRIS, 1962)
(millet)
CYPERACEAE
Cypehuh dia.tanb L . F .
Ouganda (INGRAM, 1958)
(1 . pUpqhUh L.
Ouganda (INGRAM, 1958)
(laiche, carex)
(3 . immenbub c.B.cl.
Afrique du Sud (ATKINSON, 1980 - a)
Autres
Cqpehtuh spp.
Afrique du Sud (ATKINSON,
1980 - a ;
CARNEIGE, 1974)
AMARANTHACEAE
KmahanXhuh dubiub Mart.
Tanzanie (WAIYAKI, 19681, Afrique du
sud (CARNEIGE, 1974)
A. /jpinoduh L.
Tanzanie (WAIYAKI, 19681, Afrique du
sud (CARNEIGE, 1974)
EUPHORBIACEAE
Manhioit u.til%&ma Pohl.
Zaire (LEFEVRE, 1944)
(manioc)
.
<-----
i

- 16 -
2. BZOLUGlE, SYMPTOME D'ATTAQUE ET DEGATS
2 . 1 . BIOLOGIE
Les adultes d¡¯E. hacd%aItina
s o n t n o c t u r n e s e t
les ¨¦mergences ont lieu t6t dans la soir¨¦e (GIRLING, 1978 ;
GASOGO, 1982 ; BETBEDER-MATIBET, 1983). La sortie des (adul-
tes est, semble-t-il,
induite par la chute de la temp¨¦rature
cons¨¦cutive au coucher du soleil (GIRLING, 19¡¯78) ; mais,
compte-tenu des ¨¦mergences en laboratoire dans les ¨¦levages
¨¤ temp¨¦rature constante, la chute de celle-ci ne peut '¨ºtre
consid¨¦r¨¦e que comme une condition synchronisante, mais non
indispensable.
Selon cet auteur, l'esp¨¨ce est protandre.
Quelques heures apr¨¨s l'¨¦mergence, m?les et femelles sont
aptes ¨¤ s'accoupler. La rencontre des deux sexes et l'accou-
plement ont ¨¦t¨¦ d¨¦crits avec pr¨¦cision par ATKINSON (1981)
et ZAGATTI (1981). Deux ph¨¦romones ¨¦mises par le male se-
raient ¨¤ la base de l'encha?nement des s¨¦quences du compor-
tement sexuel des adultes (ZAGATTI, 1981) :
- l'une,¨¦mise par les poches alaires ant¨¦rieures
aurait ¨¦t¨¦, ¨¤ l'origine, un attractif ¨¤ distance. Elle au-
rait cependant perdu sa fonction premi¨¨re de d¨¦clencheur du
vol an¨¦motactique de recherche des femelles ; elle d¨¦clenche
tout de m¨ºme le comportement locomoteur de recherche des
m?les appelants ¨¤ courte distance (tiges de canne ou de ma?s,
olfactom¨¨tre).
- l'autre,¨¦mise par les pinceaux androconiaux agirait
par contact apr¨¨s la rencontre des deux sexes, ¨¤ la mani¨¨re
des aphrodisiaques. Elle serait ¨¤ l'origine de l'identifica-
tion du partenaire sexuel, suivie d'un arr¨ºt du comportement
de recherche, d'une vibration des ailes et de la sortie de
l'ovipositeur permettant l'intromission. Les poches alaires
et la r¨¦gion porteuse des pinceaux androconiaux ont ¨¦t¨¦
d¨¦crites par ATKINSON (1982 - a), ainsi que l'extr¨¦mit¨¦ du

- 17 -
septieme segment abdominal de la femelle qui, selon l'auteur,
pourrait ¨ºtre aussi le si¨¨ge de la s¨¦cr¨¦tion d'une ph¨¦romone.
C!ette ph¨¦romone compl¨¦mentaire, si elle existait, devrait
¨ºtre incitatrice du m?le.
L'accouplement peut durer plusieurs heures et
une seule ins¨¦mination est suffisante pour feconder tous les
oeufs (GIRLING, 1978). Les femelles ins¨¦min¨¦es commencent ¨¤
pondre la nuit m¨ºme de l'accouplement. Des ooplaques, d'ef-
fectif tr¨¨s variable, sont d¨¦pos¨¦es ¨¤ la partie basse de la
v¨¦g¨¦tation et entre les feuilles et les gaines tomb¨¦es au
~01 (GASOGO, 1982 ; BETBEDER-MATIBET, 1983 ; KAUFMANN, 1983).
La dur¨¦e de la p¨¦riode de ponte est de 10 ¨¤ 15 jours ; la
femelle pond environ 500 oeufs (photo 21, dont la moiti¨¦ au
cours des 2 premi¨¨res nuits de ponte (BETBEDER-MATIBET, 1977).
Selon cet auteur, le stade baladeur est tr¨¨s
bref.
La chenille n¨¦onate recherche tr¨¨s t6t un abri. Elle
s'alimente ¨¤ partir des tissus tendres (oeilletons, primor-
dia racinaires, anneaux de croissance). La chenille p¨¦n¨¨tre
plus ou moins rapidement dans la t.ige o¨´ elle poursuit son
d¨¦veloppement.
La dur¨¦e de celui-ci est sujette ¨¤ une t.r¨¨s
grande variation, ainsi que le nombre de stades larvaires
(cf.
chapitre II). L'un et l'autre sont fonction des co:ndi-
tions climatiques et de la partie du v¨¦g¨¦tal servant ¨¤ l'ali-
mentation ; une grande variabilit¨¦ intersp¨¦cifique existe
cependant (BETBEDER-MATIBET, 1983). Aucune diapause n'a ¨¦t¨¦
observ¨¦e, ni dans les r¨¦gions avec saison s¨¨che, ni dans
celles sans saison s¨¨che (AIKINS, 1957 et GIRLING, 1978).
Cependant,
DICK (1945) sugg¨¨re que l'insecte, inactif en des-
sous de 11 OC,
hiberne en Afrique du Sud et KAXJFMANN (1983)
fait ¨¦tat d'une dormante induite par le je?ne en saison s¨¨-
che au Nig¨¦ria.
Au terme de son d¨¦veloppement, la larve de der-

1.
Adul.tes
-._. -_,-.-l-_l
c.I .
Nymphes
_-~
2 .
O e u f s

- 19 -
nier stade perce un trou de sortie ¨¤ l'usage du futur adulte,
trou qu'elle obture plus ou moins avec des debris de la plan-
te-h?te. Elle tisse alors un cocon ¨¦pais et resistant, (dans
lequel elle se nymphose (photos 3, 4 et 5). Cette nymphose a
lieu le plus souvent ¨¤ l'int¨¦rieur de la tige (BETBEDER-
MATIBET, 1981) I mais aussi dans la gaine (GASOGO, 1982). Le
premier auteur signale enfin qu'en Afrique de :L'Ouest, .au
cours d'un cycle de culture de la canne (12 mois), E; g¨¦n¨¦ra-
tions du foreur peuvent se d¨¦velopper, avec des chevauchements
plus ou moins importants. Dans la m¨ºme r¨¦gion, SCHEIBELREITER
(1980) rapporte 3 ¨¤ 5 g¨¦n¨¦rations annuelles sur canne ¨¤ sucre,
tandis que KAUFMANN (1983) fait ¨¦tat de 7 ¨¤ 8 g¨¦n¨¦rations sur
mafs.
2.2. SYMPTOMES D'ATTAQUE ET DEGATS
Bien qu'il soit difficile d'¨¦valuer les d¨¦g?ts
imputables ¨¤ un ravageur pr¨¦cis, il importe de connaiitre
les sympt?mes d'attaque et la nature des d¨¦g?ts qu'il peut
occasionner.
Contrairement ¨¤ la plupart des foreurs des
tiges des gramin¨¦es tropicales, dont les larves baladeuses
se nourrissent de la partie chlorophyllienne des feuilles,
provoquant un dess¨¨chement des feuilles lat¨¦rales, la pr¨¦-
sence d¡¯E. bacchahina ne peut ¨ºtre soup?onn¨¦e qu'une fois
que la larve est ¨¤ l'int¨¦rieur de la tige. Sa pr¨¦sence et
son alimentation entravent la circulation de la s¨¨ve et
provoquent une malnutrition de la partie au-dessus de l,a
galerie, ce qui se traduit par un dess¨¨chement de la feuil-
le centrale ("coeur mort") et/ou l*avortement* des ¨¦pis
("t¨ºte blanche"). Les d¨¦g?ts ainsi occasionn¨¦s par le rava-
geur se manifestent de 3 mani¨¨res :
- une baisse de rendement quantitatif due ? des avor-
tements d'¨¦pis et qualitatifs ¨¤ cause d'une r¨¦duction d,u
brix du jus *,
dans le cas particulier de la canne a sucre
(WAIYAKI, 1974 - b ; BETBEDER-MATIBET, 1983).
-
-
* Le brix du jus est la concentration d'une solution de saccharose pur
dans l'eau, ayant la m¨ºme densit¨¦ que Le jus ¨¤ la m¨ºme temp¨¦rature.

- 20 -
- un affaiblissement de la tige qui casse au moindre
coup de vent, car fragilis¨¦e par la galerie interne.
- une plus grande vuln¨¦rabilit¨¦ de la plante aux
maladies et aux ennemis ; en effet, les trous for¨¦s par les
chenilles sont des portes d'entr¨¦e pour les agents de mala-
dies cryptogamiques (moisissures, pourriture, etc.:) et la
plante min¨¦e est affaiblie.

- 21 -
3 - METUOVES VE LUTTE
Du fait de leur vie endophyte, les foreurs des ti-
ges sont des ravageurs, dont le contr?le des populations
(cause d'¨¦normes probl¨¨mes aux agriculteurs et aux agents
de la protection des v¨¦g¨¦taux. La question est d'autant
plus grave que le stade baladeur d'E. sacchazni.na est bref
et que, pendant ce temps, la larve est dans la partie bas-
se de la v¨¦g¨¦tation, toujours dense, des c¨¦r¨¦ales h?tes.
Dans le but de controler les populations du ravageur, des
essais d'intervention et des observations ont '¨¦t¨¦ conduits
par plusieurs auteurs (WAIYAKI, 1971 ; CARNEIGE, 1981 et
1982 ; COCHEREAU, 1982 ; BETBEDER-MATIBET, 1983). De la
confrontation des divers r¨¦sultats et des conclusions ap-
port¨¦es par les auteurs, il ressort que la sol,ution du
probl¨¨me ne r¨¦side pas, en l'¨¦tat actuel de nos connais-
sances, dans une strat¨¦gie curative.
3.1. LUTTE CHIMIQUE
En plus de ses cons¨¦quences ¨¦cologiques, la
lutte chimique rencontre d'autres probl¨¨mes en milieu tro-
pical, ¨¤ savoir l'analphab¨¦tisme des agriculteurs et les
rendements souvent trop faibles pour justifier des inves-
tissements ¨¦lev¨¦s. Le monocrotophos, le carbofuran et
l'endrine appliqu¨¦s soit sur cannes (jeunes et d¨¦velopp¨¦es),
soit sur souches, sont exp¨¦rimentalement efficaces contre
15. aaechanina (WAIYAKI, 197.1 ; CARNEIGE, 1981 et 1982).
L'utilisation d'aucun de ces produits ne peut cependant
Btre rentabilis¨¦e, ¨¦tant donn¨¦ le co?t actuel de ces inter-
ventions.
3.2. LUTTE BIOLOGIQUE ET MICROBIOLOGIQUE
Contrairement ¨¤ la lutte microbiologique (incon-
nue jusqu'¨¤ pr¨¦sent sur E. nacchanina),
les recherches en
mati¨¨re de lutte biologique abondent. Un certain nombre d'es-
p¨¨ces d'antagonistes ont ¨¦t¨¦ signal¨¦es sur les diff¨¦rents
stades du ravageur (JERATH, 1967 ; VIGGIANI, 3.979 ; SCHEIBEL-
:REITER, 1980 ; LESLIE & BOREHAN, 1981 ; COCHEREAU, 1982 ;

- 22 -
BETBEDER-MATIBET, 1981 et 1983). Suite aux tests r¨¦alis¨¦s
en laboratoire et au champ, B E T B E D E R - M A T I B E T ( 1 9 8 3 ) c o n c l u t
au manque d'efficacit¨¦ de ces esp¨¨ces dans les conditions
actuelles des cultures,et ¨¤ l'impossibilite d'une protec-
tion par l?chers d'entomophages. L'auteur prtlconise ce-
pendant la protection de la faune existante, parmi laquelle
des esp¨¨ces de Foamicidae,
dont le r?le dans la destruction
des oeufs et des jeunes larves d¡¯EiZdana est tr¨¨s important.
3.3. LUTTE AGRONOMIQUE
Ce sont les m¨¦thodes li¨¦es aux techniques
culturales et au choix de vari¨¦t¨¦s r¨¦sistantes ou peu
sensibles qui semblent donner plus de r¨¦sultats dans la
lutte actuelle contre E. sacchanina (BETBEDER-MATLBET,
1983).
L'utilisation de boutures non infect¨¦es, les pr¨¦-
cautions prises lors de la d¨¦sinfection du sol (afin de
r¨¦duire les destructions de la faune utile), l'irrigation
par aspersion, la pr¨¦paration et l'ex¨¦cution de la coupe
et ¨¦ventuellement les traitements herbicides dans une
certaine mesure sont, semble-t-il, autant de fa?ons de
minimiser les populations d¡¯ELdana dans les plantations
de canne ¨¤ sucre.
Des
observations de BETBEDER-MATIBET (19831,
il ressort ¨¦galement que des caract¨¦ristiques anatomiques
et morphologiques des entre -noeuds ont une influence sur
le taux de p¨¦n¨¦tration des jeunes chenilles dans la tige.
Une telle remarque ouvre la voie ¨¤ la recherche de va:ri¨¦-
t¨¦s r¨¦sistantes ou tol¨¦rantes.

- 23 -
4. ELEVAGE EN LABORAT07RE
E. hacchahina est ¨¦lev¨¦ sur milieu artificiel au
laboratoire d'entomologie de l'Institut de Recherches
d'agronomie Tropicale (I.R.A.T.) ¨¤ Montpellier, depuis
plus de 7 ans. Les techniques d'¨¦levage ont ¨¦t¨¦ d¨¦crites
par BETBEDER-MATIBET en 1977.
4 . 1 . MILIEU ARTIFICIEL
C'est celui de POITOUT & BUES (19701, utilis¨¦
par GUENELON & SORIA en 1973 pour l'¨¦levage de ChLb
aupphe66a.kd
Walker. Certaines modifications ont ¨¦t¨¦ fai-
tes au fur et ¨¤ mesure que se d¨¦veloppaient les ¨¦levages
des diff¨¦rentes esp¨¨ces de foreurs (BORDAT, 1978). Ainsi,
la dose d'acide ascorbique a ¨¦t¨¦ doubl¨¦e ¨¤ la suite d'une
forte attaque bact¨¦rienne ; l'aur¨¦omycine a ¨¦t¨¦ remplac¨¦
par un m¨¦lange de p¨¦nicilline et de streptomycine. L'aci-
de sorbique a ¨¦t¨¦ pr¨¦f¨¦r¨¦ ¨¤ l'acide benzo?que, ¨¤ cause
des mortalit¨¦s ¨¦lev¨¦es de Chi&3 pa&X&&&.4h Swinhoe. L'en-
semble de ces modifications et le doublement de la dose
d'acide ascorbique essentiellement ont fait baisser le
pH du milieu de 2 unit¨¦s, sans que les diff¨¦rentes esp¨¨ces
¨¦lev¨¦es en souffrent (BORDAT, 1983). La composition du mi-
lieu utilis¨¦, qui reste qualitativement proche du standard
de POITOUT & BUES, est actuellement la suivante :
- Eau .....................
000 cc
- Agar-agar ...............
14
g
- Farine de ma?s ..........
112 y
- Germe de bl¨¦ ............
28
g
- Levure de bi¨¨re .........
30
(3
- Acide ascorbique ........
10
g
- Acide sorbique ..........
1,2 g
- Nipagine ................
1
CJ
- P¨¦ni-strepto (1 000 000 UI)
0~25 4
Ce milieu t¨¦moin est appel¨¦ dans la suite du
texte Mb. Apr¨¨s la pr¨¦paration et le refroidissement, il
est stock¨¦ dans une pi¨¨ce ¨¤ 7 OC,
avant son utilisation.

- 24 -
Les bo?tes contenant le milieu sont retourn¨¦es pendant le
stockage pour ¨¦viter que l'eau de condensation ne retombe
sur celui-ci. D'autres milieux utilis¨¦s au chapitre III
sont stock¨¦s dans les m¨ºmes conditions avant leur util.isa-
tion.
4 . 2 .
CONDITIONS D'ELEVAGE
Les conditions d'¨¦levage et les techniques
que nous utilisons ne diff¨¨rent gu¨¨re de celIes des cher-
cheurs de 1'I.R.A.T. pour l'¨¦levage de plusieurs L¨¦pidop-
t¨¨res foreurs (BORDAT e;t a-t., 1977). Notons cependant que
dans les exp¨¦riences d¨¦crites ici, le cycle de L'insecte
a enti¨¨rement lieu dans la m¨ºme enceinte, depuis l'inc!u-
bation des oeufs jusqu'¨¤ l'¨¦mergence des imagos et la
ponte.
Les conditions climatiques de cette enceinte sont
les suivantes :
- Temp¨¦rature : 25 "C 2 1 OC
- Humidit¨¦
:
75 %
f 5 %
- Photop¨¦riode : 12 : 12
- Intensit¨¦ de l'¨¦clairement : 300 - 600 lux au ni-
veau des boites
d'¨¦levage.

C H A P I T R E 77
0 8 S E R V A T 7 0 N S
S
U
R
LA 87ULUGlE
v q
E L D A N A
S A C C H A R I N A
WALKER
E L E V E
S U R L E
MILIEU
TEMOIN

- 25 -
OBSERVATIONS SUR LA iSlULUGlE D'ELDANA SACCHARINA WALKER
ELEVE SUR LE MlLlEU TEMUlN
7. PUSlTlUN 'VU PROBLEME VU NOMBRE VE STADES LARVAIRES
-.
Le nombre de stades larvaires d'un insecte, d¨¦-
termin¨¦ g¨¦n¨¦tiquement, est en g¨¦n¨¦ral constant. Cependant,
chez certaines esp¨¨ces, il peut ¨ºtre sujet ¨¤ des variations
suivant les conditions de l'environnement. C'est semble-t-
il le cas chez ELdana daccha&na. En effet, selon CARNEIGE
(1974) et GIRLING (1978), les chenilles muent 5, 6 ou 7
fois et le nombre de stades larvaires varie selon le sexe.
WALKER (1966) fait ¨¦tat de 5 stades, alors que WAIYAKI (1974
- a) et KAUFMANN (1983) en rapportent 6. BETBEDER-MATIBET
(1977) signale 5 ou 6 stades larvaires. Mais une telle va-
riation, selon ce dernier auteur, n'a d'origine ni sexuelle,
ni g¨¦n¨¦tique. Enfin, ATKINSON (1980 - a) rapp'orte que, dans
de bonnes conditions alimentaires, les m?les ont 5 stades
larvaires et les femelles en ont 6. Il pr¨¦cise en outre que
certains individus auraient 6, 7 ou m¨ºme 8 stades.
La variation de facteurs extrins¨¨ques ¨¤ l'esp¨¨ce,
par les alt¨¦rations qu'elle peut provoquer dans la d¨¦ter-
mination du nombre de stades larvaires, peut ¨ºtre ? l'ori-
gine,
selon les esp¨¨ces, d'une nymphose anticip¨¦e ou de
mues surnum¨¦raires. Les conditions dans lesquelles les
auteurs pr¨¦c¨¦demment cit¨¦s ont conduit leurs travaux, in-
citent ¨¤ suspecter une action de facteurs trophiques.
L'alimentation joue en effet un r61e essentiel dans le
d¨¦veloppement des insectes. Cependant, le facteur thermi-
que,
s'il est d¨¦favorable, tend ¨¤ masquer l'action du fac-
teur alimentaire chez ff(ZLiCOVehpU (ffeLio.thi~) ahmigeha H¨¹bner
(POITOUT & CAYROL, 1969).
.

- 26 -
Selon BECK (19501,
une deficience alimentaire ne
favorise pas la croissance, et la chenille de PyhaU4$U
nubiLaL& Hbn., mal nourrie, continue ¨¤ muer ; le nombre
de stades larvaires augmente par cons¨¦quent, bien que la
capsule c¨¦phalique reste plus petite que celle des chenil-
les ¨¦lev¨¦es sur milieu riche. JONES e;t al. (1980) font
¨¦tat d'un poids minimum devant ¨ºtre atteint par l'insecte
au moment du jeane chez Manduca .bex;ta Linnaeus.
Bien que la physiologie ne soit pas notre propos,
rappelons les diff¨¦rentes hypotheses faites sur l'aspect
physiologique du ph¨¦nom¨¨ne amenant ¨¤ des mues surnum¨¦rai-
res ;
ceci semble li¨¦ ¨¤ un facteur d'ordre trophique, le-
quel pourrait agir ¨¤ deux niveaux :
1.1. SUR LE TAUX DE JH
1.1.1.
Le changement dans les constituants h¨¦-
molymphatiques (glucose et tr¨¦halose surtout) agit direc-
tement ou par l'interm¨¦diaire du cerveau en activant les
corps allates et maintient leur activit¨¦ ¨¤ un taux ¨¦lev¨¦
(NIJHOUT, 1975).
1.1.2.
L'alt¨¦ration du milieu int¨¦rieur peut
emp¨ºcher, au dernier stade, l'inhibition des corps alla-
tes directement ou indirectement par la "Brain hormone"
(BHASKRAN & JONES, 1980).
1.1.3.
L'alt¨¦ration du milieu int¨¦rieur entra?-
ne l'inhibition des JH-est¨¦rases et permet le maintien de
la JH dans l'h¨¦molymphe ¨¤ un taux ¨¦lev¨¦ (REDDY ek Ut.,
1979).
1.2.
SUR LA NATURE DE LA MUE
1.2.1.
Le changement m¨¦tabolique est susceptible
de provoquer chez les animaux ¨¤ jeun (ou mal nourris) une
acc¨¦l¨¦ration de la mue, en activant la glande prothoracique

- 27 -
directement ou apr¨¨s lib¨¦ration du P.T.T.H. Une telle
acc¨¦l¨¦ration entra?ne le d¨¦clenchement d'une mue avant
la chute du taux de JH ¨¤ un niveau bas ( NIJHOUT &
WILLIAMS, 1974).
1.2.2.
Le changement dans le milieu int¨¦rieur
pourrait faire que les cellules ¨¦pidermiques deviennent
incomp¨¦tentes ¨¤ synth¨¦tiser la cuticule nymphale# en r¨¦-
ponse aux ecdyst¨¦ro?des, m¨ºme en l'absence de JH (BHASKARAN
& JONES, 1980).

- 28 -
2 . MATERIEL E T METHOUES
2.1. EXPERIMENTATIONS
Les chenilles, ¨¤ partir desquelles le travail a
d¨¦but¨¦, ont et¨¦ fournies par le laboratoire d'entomologie
de l'IRAT/GERDAT# ¨¤ Montpellier. Sur des chenilles ?g¨¦es
de 1, 4, 6, 8, 11, 13, 15, 18 et 20 jours, soit 229 che-
nilles,
et dans la limite du possible, les mesures sui-
vantes ont ¨¦t¨¦ faites :
- le diam¨¨tre de la capsule c¨¦phalique (caps. c¨¦ph.) I
- la plus grande largeur de la mandibule {Ma),
- le grand axe et le petit axe des s,tigmates (stigm.)
qui ont permis de calculer une valeur proportion-
nelle ¨¤ la surface dustigmate. Cette valeur est le
produit des 2 mesures (a x b).
Ces mensurations ont ¨¦te compl¨¦t¨¦es par des ¨¦levages
individuels suivis au laboratoire, au cours desquels on a,
d'une part v¨¦rifi¨¦ l'apparition ou non d'un :nouveau stade
larvaire ¨¤ un ?ge donn¨¦ et d'autre part pr¨¦cis¨¦ ce qui se
passait au-del¨¤ du 4¨¨me stade larvaire. Ces frontr?les ont
¨¦t¨¦ pr¨¦f¨¦r¨¦s aux contr?les journaliers, depuis la larve
n¨¦onate jusqu'¨¤ la nymphose, pour 2 raisons essentielles :
- Les manipulations fr¨¦quentes peuvent occasionner
une mortalit¨¦ importante des premiers stades, mais aussi
perturber l'alimentation et la croissance pond¨¦rale des
chenilles, voire leur mue.
- L'ouverture journali¨¨re des bo?tes (d'¨¦levage peut
exposer les chenilles ¨¤ une infestation d'agents pathog¨¨nes
et sub-pathog¨¨nes qui, m¨ºme s'ils ne provoquent pas de mor-
talit¨¦, peuvent entra?ner des deficiences telles, qu'elle
peut mener ¨¤ un allongement de la vie larvaire, voire une
augmentation du nombre de stades larvaires.
.

- 29 -
2.2. EXPRESSION DES RESULTATS
Les mandibules et les stigmates sont tr¨¨s petit.s
chez les chenilles ?g¨¦es de 1 et 4 jours. Pour ces formes
Ijeunes, seule la capsule c¨¦phalique a ¨¦t¨¦ valablement me-
sur¨¦e et prise en consid¨¦ration. Les r¨¦sultats de ces
manipulations sont portes sur le tableau II. L'histogramme
de fr¨¦quence de la capsule c¨¦phalique (Fig. 1) n'a pas
permis de s¨¦parer les stades larvaires de l'insecte que
les diff¨¦rentes moyennes laissaient pr¨¦voir. Celle du stig-
mate (Fig. 2) ne nous a gu¨¨re permis d'aboutir ¨¤ une meil-
leure s¨¦paration, encore moins ce:Lle de la largeur de la
mandibule. C'est pourquoi des repr¨¦sentations graphiques
en fonction des 2 crit¨ºres ont ¨¦t¨¦ envisag¨¦es. Les mensu-
rations faites sur les chenilles devaient ainsi ¨ºtre consi-
d¨¦r¨¦es, non plus s¨¦par¨¦ment, mais 2 ¨¤ 2 (capsule c¨¦phalique -
mandibule
; capsule c¨¦phalique - stigmate ; mandibule -
stigmate). La pr¨¦cision des mesures concernant les stigmates
n'a pas ¨¦t¨¦ suffisante pour permettre une explication suite
a une telle repr¨¦sentation ; seule la figure 3; nous a et&
utile.
C'est la combinaison de cette figure avec le r¨¦sultat
obtenu par le m¨¦thode de BHATTACHARYA - 1967 (tableau III
et IV a ; Fig. 41,
qui nous a permis d'aboutir ¨¤ une premi¨¨-
re s¨¦paration des diff¨¦rents stades larvaires. Les largeurs
des capsules c¨¦phaliques de ceux-ci sont portees au tableau
IV . compte-tenu de ces valeurs, l'¨¦levage individuel de
chenilles, leur suivi journalier et la mesure de la largeur
de leur capsule c¨¦phalique ¨¤ 20 jours a permis de conna?tre
:Le nombre exact de stades larvaires et d'apprecier les li-
mites des largeurs des capsules c¨¦phaliques des diff¨¦rents
stades et celle de la m¨¦thode elle-m¨ºme. Les r¨¦sultats de
ces observations figurent sur le tableau V. Sur le tableau
V& sont port¨¦s les pourcentages de nymphes provenant de
chenilles ¨¤ un nombre donne de stndes larvaires, en fonction
du sexe des nymphes.

- 30 -
3 . R E S U L T A T S E T D7SCUSSTUNS
Au vu des diff¨¦rentes moyennes du tableau II,on est
tent¨¦ de d?re qu'E.
bacchakina mue 6 fois pendant les 20
jours de son d¨¦veloppement larvaire. Les chen.il.les ?g¨¦es de
1, 4, 6, 8, 11, 13, 15 jours et plus seraient respective-
ment au ler, 2¨¨me, 3¨¨me, 4¨¨me, 5¨¨me, 6¨¨me et '7¨¨me stades
larvaires. La figure 3 permet de se rendre compte que m¨ºme
si E. sacchadna a 7 stades larvaires,ceux-ci ne correspon-
dent pas aux ?ges indiqu¨¦s. En effet, les mensurations
faites sur les chenilles de 11 jours sont en majorit¨¦ dans
le 2¨¨me nuage de points correspondant ¨¤ celles de 8 jours.
Seuls 5 points (couples de valeurs de la capsule c¨¦phali-
que et de la mandibule) sur 20 sont ext¨¦rieurs ¨¤ ce nuage.
L'histogramme de fr¨¦quence ne permet pas, par ailleurs, de
consid¨¦rer ces 2 lots de chenilles ¨¤ des stades diff¨¦rents ;
l'¨¦levage individuel de 24 chenilles a permis de s"en as-
surer,
car aucune de ces chenilles n'a mu¨¦ entre le 9¨¨me
et le 12¨¨me jour.
La figure 4 met en ¨¦vidence 6 droites qui, si elles
s'expliquaient toutes, repr¨¦senteraient 6 stades larvaires.
Une premi¨¨re droite, non repr¨¦sent¨¦e sur cette figure, cor-
respond au ler stade mis en ¨¦vidence par d'autres moyens
et en particulier l'¨¦levage individuel. Etant donn¨¦ que,
par 2 points distincts, il passe toujours une droite, on
peut se poser des questions sur la nature et :La repr¨¦sen-
tation des l¨¨re
et 4¨¨me droites. A ces questions, les
r¨¦ponses sont les suivantes :
- La l¨¨re droite correspond bien au 2¨¨me stade lar-
vaire.
Celui-ci est d'ailleurs mis en ¨¦vidence par la
figure 1, de m¨ºme que le ler stade, non repr¨¦sent¨¦. Au
cours de l'¨¦levage individuel mentionn¨¦ plus haut, toutes
les chenilles ont mu¨¦ une 2¨¨me fois au 6¨¨me jour de leur
?ge. Les capsules c¨¦phaliques rejet¨¦es par ces chenilles
ont des dimensions identiques et mesurent 0,425 mm de lar-
geur et la plus grande largeur de la mandibule est de 0,075 mm.


- 32 -
Effectif
1 5
10
5
-J ll
OR1
c
0,s
l
!
280
Largeur de la capsule
cephalique (mm)
gis-
1 : H i s t o g r a m m e d e f r ¨¦ q u e n c e d e la l a r g e u r dc l a c a p s u l e c¨¦phalique
-
d@E. bacchaxina W k l .
l,I, l,II,*
10
( a x b) .1.02 (WI2 b
Fig. 2 : Histogramme de fr¨¦quence du pr0dui.t des 2 axes (a et. b)
du stigmate d'E. bacdlflhincl Wlk.

10 x largeur de la mandibule (mm)
.
?
5
?
?? ? ? ?? ?
?
4
I
3
W
W

I
2
1
4 5
10
15
20
10 x largeur de la
capsule cephalique (mm)
Fig. 3 : Distribution de chenilles d'E. baccha/riina Wlk. en fonction de la
largeur de la capsule c¨¦phalique et de la largeur de la mandibule
(Les lignes continues joignent entre eux des couples de points correspondant ¨¤ des
chenilles suivies depuis le 2nd stade larvaire jusqu'¨¤ la nymphose)

- 34 -
- La 4¨¨me droite, quant ¨¤ elle, ne peut ¨ºtre expli-
qu¨¦e qu'apr¨¨s observation de l'effectif r¨¦siduel., une fois
calcul¨¦s les effectifs attach¨¦s aux distributions gaussien-
nes 3 et 5. Cet effecti.f r¨¦siduel. n'est pas celui d'une
distribution gaussienne ; cette droite ne correspond donc
pas ¨¤ un stade larvaire. La figure 3 irait d'ailleurs dans
ce sens.
La m¨¦thode de BHATTACHARKA nous a permis de calcu-
ler des moyennes et des d¨¦viations standards corresponcdant
¨¤ chacune des 5 droites (Tableau
Iv a). Les moyennes
ainsi obtenues sont voisines de celles observ¨¦es, compte-
tenu des diff¨¦rents ?ges. Etant donn¨¦ que ces ?ges ne
correspondent pas syst¨¦matiquement ¨¤ des stades larvaires
diff¨¦rents, et que les interp¨¦n¨¦trations sont consid¨¦ra-
bles,
une s¨¦paration graphique, a partir de la figure 3
parait plus judicieuse. Les moyennes calcul¨¦es apr¨¨s une
telle s¨¦paration sont port¨¦es au tableau
IV b, ainsi que
les intervalles correspondants. Les 2 s¨¦ries de moyennes
du tableau
IV sont tr¨¨s voisines, ce qui explique entre
dutre la justesse de la s¨¦paration graphique.
Certaines valeurs ¨¦lev¨¦es de la capsule c¨¦phalique,
peu fr¨¦quentes, ont fait croire ¨¤ l'existence d'un stade
surnum¨¦raire chez certaines chenilles. Des observations
faites sur un lot de 10 chenilles ¨¤ partir du 15¨¨me jour
vont dans ce sens. En effet, 2 de ces chenilles ont mu¨¦
une 6¨¨me fois. Les largeurs des capsules c¨¦phaliques du
dernier stade mesur¨¦es sur ces 2 chenilles sont de 2,16 mm
et 2,28 mm. Le point correspondant qui apparait sur la
figure 4 intervient de m¨ºme en faveur d'un 7¨¨me stade lar-
vaire, qui serait ¨¦galement repr¨¦sent¨¦ ¨¤ la figure 2. Les
chenilles auraient ¨¤ ce stade une capsule c¨¦phalique de
largeur sup¨¦rieure ¨¤ 2,l mm, conform¨¦ment ¨¤ la limite sup¨¦-
rieure du dernier intervalle du tableau
IV a.

- 35 -
TABLEAU 111 : Distributioln de fr¨¦quence
de la capsule
c¨¦phalique d'E. bacchanina wlk et diff¨¦rences
logarithmiques (M¨¦thode BHATTACHARYA)
Centre de
Fr¨¦quence
Classes
classes
(Y)
loglo (Y + 1)
Alogl,o(y + 1
-.
0,25 - 0,34
1,322
0,3!5
- 0,44
014
5
0 , 7 7 8
0,45 - 0,54
0,s
16
1 , 2 3 0
- 1,23
0,55 - 0,64
0,6
0
0 , 0 0 0
l , o o
0,6.5
- 0,74
or7
9
1 , 0 0 0
0¡®18
0,7!5
- 0,84
or8
14
1 , 1 7 6
- 0,87
0,85 - 0,94
or9
1
0 , 3 0 1
0,30
0,955
- 1,04
l,O
3
0 , 6 0 2
0,57
1,os - 1,14
l,l
14
1 , 1 7 6
- 0,22
1,l.S
- 1,24
1,2
8
0 , 9 5 4
- 0,47
1,25
- 1,34
1,3
2
0 , 4 8 0
0,63
1,3s - 1,44
1,4
12
1 , 1 1 4
- 0,21
1,45
- 1,54
1,s
7
0 , 9 0 3
0,40
1,55
- 1,64
1,6
19
1 , 3 0 0
0,06
1,65
- 1,74
1,7
22
1 , 3 6 0
- 0,16
1,75 - 1,84
1,8
15
1 , 2 0 4
Of10
1,85 - 1,94
1,g
19
1 , 3 0 0
OfO
1,95
- 2,04
2,o
19
1 , 3 0 0
- 0,15
2,05 - 2,14
2,1
13
1 , 1 4 6
- 0,37
2,15 - 2,24
2,2
5
0 , 7 7 8
0,07
2,25 - 2,34
2,3
6
0 , 8 4 5

- 36 -
AWlo (y+l.1
Centres de
classes
- 0,5
- l,O*
Fig. 4 :
ReprGsentation graphique des diffGrenc.es
logarithmiques de frequences (y) en fonction
des centres de classes (m&thode BHATTACBARYA)
TABLEAU IV
: Valeurs moyennes de la capsule cephalique
des diff¨¦rents stades larvaires d¡¯E.
4UCChatin~ Wlk
.~
a. Moyennes obtenues B partir
b. Moyennes obtenues aprer
?TADES
de la methode de BHATTA-
separation graphique
CRARYA
Moyennes s.d.
Intervalles
Moyennes
Intervalles
1
0,30 f
0,30 *
II
0,47
0,04
CO143 i 0,6-j
0,42 ¡¯
III
0.76
0,06
p,7
r 04
O,74
E 0,64 : 0,851
IV
1,07
1 , 1 2 6 p,94 J 1,19fj
1,ll
[0,95 I 1,2]
V
1,68
0,14
p,54 f
1,82-j
1,70
p,45 i 1,89]
VI
1,93
0,167 E,76 I 2,1]
2,03
> 1,g
-.-
-
-
-
.
3f
Valeurs v8rifi¨¦es sur elevage individuel

- 37 -
Les r¨¦sultats port¨¦s au tableau
V permettent
d'apporter des pr¨¦cisions sur l'existence ou non d'un
7¨¨me stade larvaire. 11s font apparaitre une diff¨¦rence
assez nette, du moins pour les stades 6 et 7, entre les
2 m¨¦thodes d'appr¨¦ciation qui ont permis l'affectation
des diff¨¦rentes chenilles ¨¤ un stade donn¨¦. Les chenilles
manipul¨¦es ¨¦tant les m¨ºmes, on est tent¨¦ de dire que la
largeur de la capsule c¨¦phalique, telle qu'elle a ¨¦t¨¦
d¨¦limit¨¦e par les m¨¦thodes ant¨¦rieures n'est pas aussi
fiable aux derniers stades qu'on aurait pu le croire,
malgr¨¦ toutes les cofncidences.
En effet, la s¨¦paration graphique, la m¨¦thode de
BHATTACHARYA et les 2 chenilles qui ont eu un 7¨¨me stade,
vont toutes dans le m¨ºme sens, quant ¨¤ la limite des lar-
geurs des capsules c¨¦phaliques des derniers stades. Apr¨¨s
un tel suivi, on ne peut que renoncer ¨¤ cette s¨¦paration,
du moins dans nos conditions de travail.
Le contr?le journalier des chenilles dont les r¨¦-
sultats sont ceux port¨¦s sur le tableau V a ¨¦t¨¦ poursuivi
au-del¨¤ de 20 jours et ce, jusqu'¨¤ la nymphose. 62 nymphes
r¨¦parties comme suit ont ¨¦t¨¦ obtenues :
- 18 m?les ont eu 5 stades larvaires,
- 3 femelles ont eu 5 stades larvaires,
- 8 m?les ont eu 6 stades larvaires,
- 33 femelles ont eu 6 stades larvaires.
Ces r¨¦sultats ne diff¨¨rent pas beaucoup de ceux
de BETBEDER-MATIBET (1977). Tr¨¨s peu de femelles ont eu
cependant 5 stades larvaires, lors de ce suivi. Bien que
l'action de la photop¨¦riode sur le nombre de stades lar-
vaires n'ait pas ¨¦t¨¦ v¨¦rifi¨¦e, on peut signaler que cet
auteur a fait ses ¨¦levages a 18 : 6, tandis que les nbtres
ont lieu a 12 : 12.
.

- 38 -
TABLEAU V :
Distribution des chenilles d'E. biZCChUtt~inU Wlk
?g¨¦es de 20 jours (n = 71) en fonction de la
m¨¦thode
METHODES
- -
Mesure de la
capsule c¨¦phalique
7
28
28
7
1
Suivi journalier
0
40
23
7
1
TABLEAU VI :
Pourcentage de nymphes provenant des chenilles
ayant eu 5 ou 6 stades larvaires (n = 137)
VI
Total
6
27,7
16,l
43,8
?
2,2
54
56,2
TOTAL
29,9
70,l
100

- 39 -
Sur 75 nymphes, suivies par ailleurs, il n'a pas
¨¦t¨¦ not¨¦ une femelle qui a eu 5 stades larvaires. Ce chif-
fre porte celui des observations & 137 nymphee et les
r¨¦sultats sont ceux du tableau VI. Ceux-ci sont plus proches
de ceux obtenus par ATKINSON (1980 - a) selon qui, m?les et
femelles ont respectivement 5 et 6 stades larvaires. Dans
notre ¨¦tude, le nombre de m?les qui ont eu 6 stades larvai-
res n'est cependant pas ¨¤ l'¨¦chelle de quelques individus,
puisqu'il concerne plus d'un tiers de leur effectif total.
En relation avec cette diff¨¦rence li¨¦e au sexe,
notons que des caract¨¨res externes permettent de d¨¦terminer
le sexe de la chenille d'E. bacchadna. Aux derniers stades,
il est en effet tr¨¨s facile de distinguer, sur la face ven-
trale de la chenille femelle, au niveau dQS8¨¨me et 9¨¨me
segments, 2 invaginations cuticulaires sym¨¦triques par rap-
port ¨¤ l'axe ant¨¦ro-posterieur. De telles invaginations ont
¨¦t¨¦ d¨¦crites par HINKS & BYERS (3.973) et par LAVENSEAU
(1982) chez de nombreux L¨¦pidopteres.
Elles correspondraient
aux ¨¦bauches ectodermiques des disques g¨¦nitaux des adultes.
L'absence de ces invaginations bien distinctes chez
E. 4aCCha&ka permet de caract¨¦riser La chenille m?le, au
cas o¨´ l'on ne distinguerait pas, au niveau du 9¨¨me segment,
une modification impaire de la structure cuticulaire. Une
telle modification difficile ¨¤ d?celer est li¨¦e ¨¤ l'existence
d'un histoblaste pyriforme qui serait l'¨¦bauche de l'organe
d'H¨¦rold. Ces 2 caract¨¨res sexuels que nous avons observ¨¦s
sur E. bacchanina (photos 6 et 7) ont ¨¦t¨¦ signal¨¦s chez
l'espece par ATKINSON (1980 - a).

- 40 -
PLANCHE II : Face ventrale du 9¨¨me segment
abdomi na 1 d ' I! . d acchadna WI~ .
6.
Chenille femelle
¡®7 .
Chenille m?le
- .ll_.._l

- 41 -
Malgr¨¦ le r¨¦sultat obtenu sur le nombre de stades
larvaires d'E. aacchadna,
on peut se demander s'il faut
absolument remettre en cause l'id¨¦e d'un 7¨¨me stade lar-
vaire que pourraient avoir certaines chenilles du ravageur.
Hormis les 2 chenilles qui ont ¨¦t¨¦ signal¨¦es pr¨¦-
c¨¦demment, on a obtenu fortuitement, lors d'un ¨¦levage,
un lot de 12 chenilles qui ont donn¨¦ 9 nymphes dont 5
provenaient de chenilles ? 6 stades larvaires et 4 de che-
nilles ? 7 stades. Apr¨¨s analyse des ¨¦ventuelles particu-
larit¨¦s de cet ¨¦levage, dont les r¨¦sultats ¨¦taient si
diff¨¦rents des pr¨¦c¨¦dents, il a ¨¦t¨¦ not¨¦ que le milieu
d'¨¦levage, bien qu'¨¦tant le m¨ºme, avait ¨¦t¨¦ pr¨¦par¨¦ long-
temps ? l'avance (Cf. p. 23 pour les conditions de stocka-
gel. Aucun signe d'alt¨¦ration du milieu n'avait cependant
¨¦t¨¦ not¨¦, pas m¨ºme une syn¨¦r¨¨se. La temp¨¦rature de l'¨¦tude
a oscill¨¦ entre 25 et 31 OC et l'humidit¨¦ relative entre
60 et 96 %. Dans les conditions normales d'¨¦levage, ces
param¨¨tres varient respectivement entre 24 et 26 OC, et
70 et 80 % (Cf. p. 24 1.
Selon BETBEDER-MATIBET (19771, le
nombre de stades larvaires n'est pas influenc¨¦ par la
temp¨¦rature entre 20 et 30 OC.
Sachant que les chenilles
sont en pr¨¦sence d'un milieu tr¨¨s riche en eau, on ne peut
pas incriminer la temp¨¦rature et/ou l'humidit¨¦, en cas
d'anomalies.
Seule l'alt¨¦ration du milieu avec l'?ge pour-
rait ¨ºtre, dans ce cas, un ¨¦l¨¦ment d'explication. Un tel
ph¨¦nom¨¨ne ne peut que conforter l'id¨¦e de suspi?ion du
r61e trophique dans la variation du nombre de stades lar-
vaires.
Des ¨¦levages ? 25OCet75 % d'humidit¨¦ ont ¨¦t¨¦ faits
par ailleurs sur un milieu dont la levure de bigre diff¨¦-
rait de celle traditionnellement utilis¨¦e. Bien que cette
levure, ¨¦lev¨¦e sur houblon, ait les m¨ºmes compositions
qualitatives et quantitatives, ? l'exception de la Vitamine
B12*
le milieu s'est av¨¦r¨¦ d¨¦faillant pour l'¨¦levage

- 42 -
d¡¯ E. bacchaGna, et mgme apr¨¨s adjonction de 812. On peut
signaler, ¨¤ l'occasion, que 6 chenilles sur 26 survivantes
(¨¤ partir de 50 neonates) ont mu¨¦ au-del¨¤ du 7¨¨me stade.
Ces chenilles ne se sont cependant pas nymphos¨¦es apr¨¨s
67 jours de d¨¦veloppement.
Afin d'¨¦viter toute id¨¦e qui consisterait ¨¤ dire
que les chenilles ayant 7 stades ou plus sont inaptes ¨¤
la nymphose, on peut signaler que, lors des ¨¦levages en
l'absence de germe de bl¨¦ avec du mars, du sorgho ou du
mil (Cf. chapitre III), certaines chenilles ont eu 7
stades et des nymphoses et ¨¦mergences ont cependant eu
lieu.
Toutes ces conditions dains lesquelles un 78me
stade a ¨¦t¨¦ observ¨¦ ne nous permettent pas de conclure ¨¤
son existence, au m¨ºme titre que! les 5¨¨me et 6¨¨me stades,
comme le font CARNEIGE (1974) et GIRLING (1978).

- 43 -
E. bacchahina, ¨¦lev¨¦e sur le milieu t¨¦moin frarche-
ment pr¨¦par¨¦ et dans des conditions climatiques pr¨¦cises
(8= 25 OC f 1 ; H = 75 % f 5 ; Photop¨¦riode : 12 :12), a
5 ou 6 stades larvaires. Des observations journali¨¨res
pr¨¦cises ont seules permis de se rendre compte de cette
diff¨¦rence.
De ces m¨ºmes observations, il d¨¦coule que les
femelles du ravageur ont 6 stades, alors que les m?les en
ont 5 ou 6 dans les pourcentages respectifs de 63 et 37 %.
Il apparait par ailleurs que la d¨¦termination du
nombre de stades larvaires par la largeur de la capsule
c¨¦phalique,
¨¤ cause des r¨¦sultats qu'elle fournit, de son
utilisation relativement facile et compar¨¦ au d¨¦rangement
qu'engendre une surveillance journali¨¨re, d'ailleurs impos-
sible pour les jeunes stades, reste la meilleure m¨¦thode,
bien qu'il faille,dans certains cas, faire appel ¨¤ des
m¨¦thodes statistiques peu connues,pour arriver ¨¤ une r¨¦elle
s¨¦paration des diff¨¦rents stades larvaires. Le probl¨¨me
pos¨¦ par celle-ci est de longue date. D¨¦j¨¤ en 1935, GAINES
et CAMPBELL, s¨¦ r¨¦f¨¦rant aux travaux de SATTERTHWAIT (1933)
sur AghobZib ijpbitOn Rott., rapportaient la difficult¨¦,
voire l'impossibilit¨¦ d'interpr¨¦ter les distributions de
fr¨¦quence de la capsule c¨¦phalique dans le cas d'une popu-
lation d'individus ayant n et n ,t- 1 stades larvaires.
Quant au 7¨¨me stade larv.aire,
signalons qu'en cas
de d¨¦faillance, m¨ºme insoup?onn¨¦e du milieu d'¨¦levage, le
nombre de stades larvaires peut ¨ºtre tr¨¨s facilement alt¨¦r¨¦.
Une telle d¨¦faillance peut ¨ºtre ,Z l'origine d'une modifica-
tion du nombre de stades larvaires, par un ou plusieurs des
m¨¦canismes physiologiques d¨¦j¨¤ signal¨¦s. La subtilit¨¦ de
cette alt¨¦ration et ses cons¨¦quences prouve une sensibilit¨¦
aux facteurs trophiques, peut ¨ºtre tr¨¨s Elev¨¦e d¡¯E. baccha-
hina. Une telle sensibilit¨¦ expliquerait aussi et surtout les
i?terpr¨¦tations multiples dans l'e nombre de stades larvaires
du ravageur.

CHAPTTRE
111
MILIEUX D ' E L E V A G E
VES
I N S E C T E S
E T
ESSATS V E MUP7FlCATlON V U
MlLlEU
ARJlFlClEL TEMOTN

- 44 -
Depuis les tentatives reussies de BOGDANOV (1.908)
et de BOTTGER (1942) (Cf. historique des milieux artificiels),
les ¨¦levages des insectes sur milieux artificiels n'ont pas
cess¨¦.
Ce fut d'abord l'oeuvre de nutritionnistes pr¨¦occup¨¦s
par la d¨¦finition des besoins nutritionnels des insectes.
On peut citer ¨¤ cet ¨¦gard les travaux de VANDERZANT (1965,
19681,
de DADD (19701,
de CHIPPENDALE & REDDY (1972, 1974) I
d'IT0 & INOKUCHI (1972) y de ROCK (19721, de POITOUT & BUES
(19741, etc.
Les entomologistes agricoles ont vite compris cepen-
dant les possibilit¨¦s que pouvaient leur offrir les milieux
d'elevage des insectes et la connaissance de l'ensemble des
facteurs li¨¦s ¨¤ leur alimentation. En effet, l'¨¦tude de la
biologie et de l'¨¦thologie d'un ravageur est une condition
premi¨¨re ¨¤ une entreprise de lutte rationnelle contre celui-
Ici.
Les milieux artificiels permettent de telles ¨¦tudes avec
beaucoup plus de pr¨¦cisions par le contr?le de facteurs de
variation inh¨¦rents ¨¤ un support v¨¦g¨¦tal dont la composition
d¨¦pend de plusieurs param¨¨tres (Cage, saison, vari¨¦t¨¦, condi-
tions climatiques, etc.). Cette compr¨¦hension est une des
raisons des importants d¨¦veloppements des milieux d'¨¦levage
des insectes. Les ¨¦levages en laboratoire permettent ainsi
de r¨¦pondre aux besoins consid¨¦rables en insectes, tant
pour les recherches nutritionnelles, physiologiques et
¨¦thologiques,
que pour la production d'entomophages et
d'entomopathog¨¨nes, le%creening" des insecticides et les
essais vari¨¦taux. La ma?trise de l'alimentation des insectes
permet par ailleurs son utilisation dans une strat¨¦gie de
lutte,
avec introduction de certaines carences pr¨¦judicia-
bles aux ravageurs et sans danger pour l'homme, telle qu'elle
a ¨¦t¨¦ avanc¨¦e par PRATT G?.t ab. (1972).
Avec la production de masse des insectes, il est
particuli¨¨rement important de faire intervenir le crit¨¨re

- 45 -
economique dans la gestion de l'¨¦levage, afin Id"amener ¨¤
son minimum le prix de revient de l'insecte ¨¦lev¨¦. L'en-
semble des essais r¨¦alis¨¦s ¨¤ cette fin devra nous permettre
de porter une appr¨¦ciation sur certains composants du milieu
standard et sur le milieu lui-m¨ºme, du moins dans son prix
de revient rapport¨¦ ¨¤ la quantit¨¦ d'insectes produite. Ils
seront pr¨¦c¨¦d¨¦s d'un rappel bref sur les milieux artificiels
dont la mise au point n¨¦cessite certaines connaissances sur
les besoins nutritifs de l'insecte qu'on envisage d'¨¦lever.
Sans se limiter exclusivement aux L¨¦pidopt¨¨res, il sera
cependant surtout question dans ce paragraphe Ides milieux
d'¨¦levage de ceux-ci.

- 46 -
L E S MILlEUX ARTTFZCTELS POUR L ¡¯ E L E V A G E DES INSECTES
un milieu artificiel est toute pr¨¦paration fabriqu¨¦e
par l'homme et diff¨¦rant, ¨¤ la fois par la pr¨¦sentation, les
caract¨¨res physiques et la composition chimique, de l'aliment
disponible dans la nature (GUENELON, 1967). 11 doit non seu-
lement r¨¦pondre aux besoins nutritifs des insectes, mais
aussi satisfaire les besoins comportementaux et assurer le
g?te pour certains stades de d¨¦veloppement qui vivent en
son sein, comme c'est le cas des chenilles. Une d¨¦finition
aussi large inclut ¨¦videmment et avec raison les milieux
synth¨¦tiques et pose un probl¨¨me de pr¨¦cision quant ¨¤ la
definition chimique des cl¨¦ments constitutifs des milieux
artificiels, Pour r¨¦pondre au probl¨¨me pos¨¦ par la diversit¨¦
dans la d¨¦nomination des milieux, DOUGHERTY (1959) a propos¨¦
la terminologie suivante :
- Milieu holidique : milieu dont les constituants,
autres que ceux qui sont purs et inertes, ont une structure
chimique parfaitement d¨¦finie.
- Milieu m¨¦ridique : milieu compos¨¦ d'une base holi-
dique ¨¤ laquelle on ajoute au moins une substance ou pr¨¦pa-
ration de structure inconnue ou d'une puret¨¦ incertaine.
- Milieu oligidique : milieu dans lequel les mat¨¦riaux
organiques bruts satisfont la plupart des besoins alimentaires.
Bien avant que ces pr¨¦cisions ne soient faites, les
travaux sur les milieux d'¨¦levage des invert¨¦br¨¦s
ont connu
des d¨¦veloppements. C'est en effet en 1908 que BOGDANOV a
r¨¦ussi, pour la premi¨¨re fois, ¨¤ ¨¦lever un insecte (CaL.tiphaha
Ucmi.?kk~a Linnaeus) de l'oeuf ¨¤ l'adulte sur un milieu axt?-
fic?el.
Il a fallu attendre 1942 pour que le premier L¨¦pidop-
t?re soit ¨¦leve avec succ¨¨s sur mi:Lieu artificiel. Ce fut
l'oeuvre de BOTTGER qui r¨¦ussit alors l'¨¦levage de la Pyrale
du mafs sur milieu synth¨¦tique (GUENELON, 1968 ; SINGH, X977).
.

- 47 -
2 . PROPRTEITES P f f YSl@h5S
Les milieux artificiels doivent poss¨¦der certaines
q,ualit¨¦s physiques afin d'¨ºtre correctement utilis¨¦s par
les insectes dont la locomotion et les fonctions, telles
que la respiration et l'excr¨¦tion, ne doivent pas ¨ºtre g¨ºn¨¦es
par eux. Ils doivent ¨ºtre homog¨¨nes et d'une consistance
ad¨¦quate. Ce sont essentiellement l'eau et les substances
liantes qui sont responsables de ces propri¨¦t¨¦s des milieux.
A ces causes, on doit cependant ajouter le mode de pr¨¦para-
tion dont il sera question plus loin.
2.1. L'EAU
L'eau est le principal constituant des milieux
artificiels de L¨¦pidopt¨¨res phytophages dans :Lesquels sa
teneur est de l'ordre de 75 %. Elle est un support pour
les autres ¨¦l¨¦ments du milieu dont elle facilite l'homog¨¦-
n¨¦isation. En plus des qualit¨¦s physiques qu'e:Lle conf¨¨re
au milieu, l'eau a un r?le nutritif chez tous :Les organis-
mes et son apport exog¨¨ne est indispensable pour la grande
majorit¨¦ des insectes. Selon CLARK e;t a&.
(1961) et FUKUDA
(1964) , elle aurait un rdle phagostimulant.
2.2. LES SUBSTANCES LIANTES
Les chenilles de L¨¦pidopt¨¨res ¨¦tant broyeuses,
elles exigent de leur milieu d'¨¦levage une certaine consis-
tance.
Les substances liantes permettent ¨¤ cet usage,la
prise en masse du milieu. Elles conf¨¨rent ¨¤ celui-ci une
structure suffisamment solide pour ¨ºtre d¨¦coup¨¦ par les
pi¨¨ces buccales et doivent poss¨¦der en outre un fort pouvoir
de r¨¦tention de l'eau. Depuis les travaux de BOTTGER, pr¨¦c¨¦-
demment cit¨¦s, jusqu'¨¤ nos jours, l'agar-agar ,tient la pre-
mi¨¨re place dans la g¨¦lification des milieux d'¨¦levage des
L¨¦pidopt¨¨res.
De nombreux essais ont ¨¦t¨¦ conduits pour lui
trouver un substitut parmi lesquels une partie du travail
d¨¦crite dans ce chapitre.

- 48 -
3 . S U B S T A N C E S N U T R I T I V E S ET/UU LTtjiES A LA P R I S E V E N O U R R I T U R E
Un milieu nutritif doit poss¨¦der l'ensemble des subs-
tances dont a besoin l'insecte pour assurer,de fa?on homog¨¨ne
et le plus longtemps possible, son d¨¦veloppement et sa repro-
duction. Ces substances sont les glucides, les lipides, les
protides, les vitamines et les sels min¨¦raux. Elles sont ap-
port¨¦es aux milieux oligidiques par les farines (de c¨¦r¨¦ales
ou de l¨¦gumineuses), la levure de bi¨¨re et l'acide ascorbique.
Les substances nutritives peuvent aussi, dans une
certaine mesure, stimuler la prise de nourriture. Il est
cependant difficile de tracer la fronti¨¨re entre les r?les
nutritif et phagostimulant d'une substance. Il importe de
savoir que la pr¨¦sence ou l'absence de certains produits
dans le milieu peut, soit stimuler l'alimentation, soit
l'inhiber. Selon 1~0 eX at. (1964),
les terp¨¨nes ont un
:r?le phagostimulant chez BombyX. ttlohi Linnaeus. WADA &
MUNAKATA (1971) et MEISNER eX ae. (1980) leur reconnaissent
quant ¨¤ eux un r61e inhibiteur de la prise de nourriture
chez Spodop-kha k%?tOha.&is Boisduval.
3.1. LES GLUCIDES
Hormis certaines larves de Col¨¦opt¨¨res et de Dip-
t¨¨res,
¨¦lev¨¦es en pr¨¦sence d'une alimentation suffisamment
riche en lipides et en protides, les larves d'insectes ma-
nifestent,
en r¨¨gle g¨¦n¨¦rale, un net besoin en glucides.
Celui-ci est cependant satisfait par de faibles quantites
qui sont de l'ordre de 15 ¨¤ 30 % du poids sec du milieu
(CHIPPENDALE, 1978). Le glucose, le fructose, le saccharose
satisfont ainsi les besoins de beaucoup d'especes
(ALTMAN
& DITTMER, 1968 ;CHIPPENDALE, 1978). Selon ces auteurs, et
d'autres,
les pentoses Sont mal utilis¨¦s. CHIPPENDALE rap-
porte une inhibition du d¨¦veloppement de Qiaittnaca ghandiob&La
Dyar par ces sucres. Une telle inhibition est not¨¦e ¨¦galement

- 49 -
en l'absence de glucose (CHIPPENDALE & REDDY, 1974).
3 . 2 . LES PROTIDES
La valeur nutritive des prot¨¦ines ¨¦tant en Corr¨¦-
lation avec le nombre et les proportions d'acides amin¨¦s
contenus dans ces prot¨¦ines, les besoins des insectes ont
¨¦t¨¦ ¨¦valu¨¦s essentiellement en acides amin¨¦s. Il ressort
ainsi des nombreux travaux, que les acides amin¨¦s indispen-
sables aux insectes sont identiques ¨¤ ceux qui le sont pour
les vert¨¦br¨¦s. Il s'agit de l'arginine, l'histidine, l'iso-
leucine, la leucine, la lysine, l,a m¨¦thionine, la ph¨¦nylala-
nine,
la thr¨¦onine, le tryptophane et la valine. L'ensemble
de ces acides amin¨¦s ne permet cependant qu'une faible
croissance de certaines esp¨¨ces P(armi lesquelles Akgyfmkam-ia
uc).lhLinana Walker. Il faut leur ajouter d'autres acides amin¨¦s
pour une meilleure croissance, essentiellement de l'acide
glutamique (ROCK, 1972). Les observations de ITO & INOKUCHI
(19721 sur 8. mani vont dans le m¨ºme sens.
3 . 3 .
LES LIPIDES
Les besoins des insectes en lipides sont essentiel-
lement des besoins en st¨¦rols, indispensables a la croissance
et au d¨¦veloppement de nombreuses esp¨¨ces IGuENELON, 1968).
Leur importance dans l'alimentation de tous les insectes,
¨¤ l'exception des Aphides et de certains Col¨¦opt¨¨res, a Bt¨¦
prouv¨¦e par de nombreux auteurs : ITO eg al. (1964), GILBERTE
(1967),
ITO & NAKASONE (1967), DADD (1970), CHIPPENDALE &
REDDY (1972), etc. Le r?le de pr¨¦curseur de l'ecdysone est
ainsi reconnue aux st¨¦rols depuis les travaux de KARLSON &
HOFFMEISTER (1963)
; leur absence se traduit par une morta-
lit6 de toutes les larves de l?. MO& et de D, gkandiohe~ta
d¨¨s le premier stade (ITO e;t al., 1964 ; CHIPPENDALE &
REDDY, 1972). En sus des besoins en st¨¦rols, de nombreux
travaux montrent l'importance des acides gras polyinsatur¨¦s
.

- 50 -
(acides linol¨¦ique et linol¨¦nique surtout). On peut (citer
¨¤ ce propos ceux de VANDERZANT (1968) sur /-/eCii:axhka ZeU
Boddie, de CHIPPENDALE & REDDY (1972) sur D. gkUNdk0betla
et de POITOUT & BUES (1974) sur Chhy~odeixib cha&C,i;tea Esper,
Auxogtrapha gamma Linnaeus, Macdunnoughia conJwna Stephens e t
Tn.ichoplua.ia n i
Hilbner. La carence du milieu en ces acides
gras se traduit, soit par un allongement de la vie larvaire
ou une mortalit¨¦ importante, soit par une d¨¦formation alaire
des adultes et m¨ºme une impossibilit¨¦ d'¨¦mergence.
3 . 4 . LES VITAMINES
A partir des nombreux travaux sur les vitamines,
ALTMAN & DITTMER (1968) ont indiqu¨¦ les besoins d'environ
40 esp¨¨ces. 11 semble que les besoins des insectes sont
surtout manifestes en vitamines du groupe B. La thiamine, la
riboflavine,
l'acide nicotinique, la pyridoxine, l'acide
pt¨¦roglutamique
(folique),
l'acide pantoth¨¦nique et la
biotine sont indispensables. En l'absence de l'une de ces
vitamines, le d¨¦veloppement de la plupart des insectes est
fortement atteint. D'autres besoins sp¨¦cifiqu'es peuvent
cependant exister. Le r6le de l'acide ascorbique qui est
utilis¨¦ dans presque tous les milieux d'¨¦levage de phyto-
phages n'est pas encore ¨¦lucid¨¦. Selon CHIPPENDALE & BECK
(1964) et CHIPPENDALE @ al. (1965), le facteur contenu
dans la feuille de mafs et dont ont besoin p. nubAi.trr&.ib et
T. ni est l'acide ascorbique. Parall¨¨lement, en son absence
dans le milieu d'¨¦levage, WONGSIRI & RANDOLPH (1962) rappor-
tent une grande mortalit¨¦ larvaire de 0. g&andkoaelXa.
3 . 5 . LES SELS MINERAUX
A cause des difficult¨¦s inh¨¦rentes )d son etude,
principalement dues ¨¤ l'existence de substances minerales
diverses dans beaucoup de composants des milieux oligidiques,
l'alimentation min¨¦rale des insectes a ¨¦t¨¦ tr¨¨s peu ¨¦tudi¨¦e.
L'id¨¦e qui en est faite part de la supposition que l'ensemble

- 51 -
des animaux ont besoin des aliments inorganiques pour leurs
enzymes,
l'hom¨¦ostasie et les fonctions nerveuses (DADD, 1970).
ITO & NIIMURA (1966) ont r¨¦ussi ¨¤ montrer que les ions tels
que K+, Mg+, Ca++, Fe++, Zn++, Mn+'+ et Na+ sont indispensables
¨¤ 8.
moki.
4 . L E S EQUTLlBRES NUTRZ7-IFS
Bien que la nature et la quantit¨¦ de nutriments
soient d'une grande importance dans un milieu artificiel,
les ¨¦quilibres nutritifs semblent avoir un r61e essentiel
dans l'alimentation des insectes. !Selon SINGH (1977), les
facteurs non alimentaires seraient probablement ¨¤ l'ori-
gine du choix d'un aliment par un insecte. M¨ºme si des
changements peuvent intervenir dans les besoins des insec-
tes au cours du cycle biologique, pour cet auteur, c'est
l'¨¦quilibre autri tif
qui est le facteur dominant dans
la r¨¦ussite d'un milieu. Prot¨¦ines,, carbohydrates, lipides
et vitamines doivent ¨ºtre pr¨¦sents dans de bonnes propor-
tions.
Lors d'essais d'alimentation de P&odia inkehpunctella
H¨¹bner, MORERE (1970) rapporte les concentrations globales
suivantes dans le meilleur milieu ::
- glucides : 25 %,
- protides : 55 %,
- lipides
: 17 %,
- divers : 3 %.

- 52 -
5. LES AGENTS ANTTMZCROBIENS
MBme si les milieux sont pr¨¦par¨¦s dans des condi-
tions aseptiques, ils ne sont pas ¨¤ l'abri d'infestations
ult¨¦rieures diverses par des micro-organismes (moisissures,
levures, bact¨¦ries) pendant leur utilisation. Ces infesta-
tions peuvent ¨ºtre ¨¤ l'origine d'un important retard de
d¨¦veloppement,
voire d'une mortalit¨¦ ou d'une modification
d'autres param?tres biologiques de l'insecte. Afin de li-
miter l'action de ces "ind¨¦sirables", plusieurs substances,
r¨¦put¨¦es ¨¤ toxicit¨¦ nulle ou tr¨¨s r¨¦duite po'ur les insectes,
sont incorpor¨¦es aux milieux : nipagine, acide sorbique,
penicilline,
streptomycine,
acide benzolque, formol, etc.
Ces substances capables de limiter efficacement la multi-
plication de germes nocifs peuvent cependant parfois avoir
une action d¨¦pressive ou m¨ºme d¨¦sastreuse pour l'insecte
elev¨¦,
notamment quand elles sont utilis¨¦es ¨¤ des concen-
trations trop ¨¦lev¨¦es. Ainsi GUENELON (1968) signale que
le poids d'agents anti-microbiens classiques ne doit pas
d¨¦passer 0,6 % du poids du milieu., Cette limite ¨¦tablie
avec la pr¨¦sence surtout de nipagine, d'acide sorbique, de
formol et d'aur¨¦omycine est toujours r¨¦visable. La dose
s¨¦curisante d¨¦pend non seulement des agents assainisseurs
utilis¨¦s, mais aussi du milieu et de l'esp¨¨ce ¨¦lev¨¦e. Ainsi,
0,05 % de benzoate de sodium, ajoute au milieu utilis¨¦ par
PROKOPY (19671,
est toxique pour 55 % des oeufs de RhagaLeLin
pomone~-ta Walsh ; une combinaison de 0,2 % d'acide sorbique
avec 0,2 % de butob?ne entra?ne un allongement significatif
de la dur¨¦e de d¨¦veloppement larvaire de Peck.iIwphoka go4ay-
p~&kkZ Saunders par rapport ¨¤ cellle obtenue ¨¤ la suite de
l'incorporation au milieu de 0,05 % de formaldehyde et 0,15 %
de nipagine (OUYE, 1962).

- 53 -
6. P R E P A R A T I O N VES MllIEUX
Il a ¨¦t¨¦ pr¨¦cis¨¦ plus haut que les propri¨¦t¨¦s,
physiques des milieux d¨¦pendent, entre autre, de la fa?on
de les pr¨¦parer. Les m¨¦thodes peuvent varier m¨ºme avec la
quantit¨¦ de milieu ¨¤ pr¨¦parer pour des raisons d'ordre
pratique.
Il est important cependant de savoir que les
milieux de L¨¦pidopt¨¨res se g¨¦lifient en refroidissant,
ceci en raison des caract¨¦ristiques physico-chimiques du
liant.
Il faudra par cons¨¦quent reussir ¨¤ faire la totalit¨¦.
des m¨¦langes n¨¦cessaires avant que la solution du liant ne
soit ¨¤ une temp¨¦rature. trop proche de celle de g¨¦lification.
C'est la difficult¨¦ majeure que l'on rencontre dans la
pr¨¦paration de petites quantit¨¦s de milieu, n'ayant pas une
inertie thermique suffisante. Deux possibilit¨¦s s'offrent
a l'op¨¦rateur lors de la pr¨¦paration du milieu :
- Pour la dissolution du liant :
.
Dissoudre le liant ¨¤ froid et porter la solution
ainsi obtenue ¨¤ l'¨¦bullition.
. Porter l'eau ¨¤ l'ebullition et dissoudre le liant
ensuite.
- Pour l'incorporation des autres ¨¦l¨¦ments du milieu :
.
Ajouter ces ¨¦l¨¦ments sous forme de poudres apr¨¨s
refroidissement de la solution du liant ¨¤ la tem-
p¨¦rature ad¨¦quate.
.
Ajouter ces ¨¦l¨¦ments apr¨¨s les avoir dissous au
pr¨¦alable dans de l'eau. Une bonne agitation de
l'ensemble met ¨¤ l'abri de l'eau libre dans le
milieu.
Dans les 2 cas, ce sont les 2¨¨mes proc¨¦d¨¦s qui ont
¨¦t¨¦ surtout utilis¨¦s lors de la pr¨¦paration de nos milieux,
Quelle que soit la m¨¦thode employee, il est souhaitable

- 54 -
d'incorporer les ¨¦l¨¦ments nutritifs et les agents anti.-
microbiens ¨¤ la solution du liant apr¨¨s avoir refroidi
celle-ci ¨¤ la bonne tempkature, afin d'¨¦viter des des-
tructions des produits qui perdraient leurs qualit¨¦s
nutritives ou antimicrobiennes.
Certaines substances non hydrosolubles ou non
miscibles ¨¤ l'eau, telles que la nipagine, n¨¦cessitent
une dissolution pr¨¦alable dans de l'alcool avant l'incor-
poration au milieu de cette solution-m¨¨re interm¨¦diaire.

- 55 -
ESSAZS V E
MUVIFTCATIGN R U MlLlEU TEMOIN
1NTRUVUCTlUN
Ces essais comportent la substitution et/ou l'¨¦li-
mination de certaines substances contenues dans le milieu
standard. Ils ont pour but d'obtenir la diminution du prix
de revient du milieu artificiel, tout en assurant un d¨¦ve-
loppement et une reproduction convenables des insectes
¨¦lev¨¦s sur les milieux modifi¨¦s. A cette fin, 3 possibilit¨¦s
ont ¨¦t¨¦ envisag¨¦es :
- l'utilisation du sorgho et du mil et la suppression
du germe de bl¨¦,
- la substitution de la levure de bi¨¨re par un com-
plexe vitaminique pr¨ºt ¨¤ l'emploi,
- la substitution de l'agar-agar.
7 . METHOPULOGlES
1.1. UTILISATION DES CEREALES TROPICALES EN L'ABSENCE
DE GERME DE BLE
L'emploi du germe de bl¨¦ dans les milieux d'¨¦le-
vage des L¨¦pidopt¨¨res en l'absence de st¨¦rols est li¨¦ ¨¤ la
satisfaction des besoins lipidiques qu'il procure aux in-
sectes (GUENELON, 1968). L'efficacit¨¦ des doses faibles de
plusieurs phytost¨¦rols sur 8. mcha (ITO & aie., 1964) a
permis d'¨¦mettre l'hypoth¨¨se que le mais, le mil et le
sorgho en contiendraient suffisamment pour satisfaire les
besoins d' E. hac&ahina.

- 56 -
Compte-tenu de la richesse de ces c¨¦r¨¦ales en
glucides, lipides et protides, des quantit¨¦s susceptibles
de fournir aux insectes autant de ces substances que 112 g
de mais et 28 g de germe de bl¨¦ (quantit¨¦s C:ontenues dans
le milieu standard) ont ¨¦t¨¦ calcul¨¦es proportionnellement.
Ces quantit¨¦s ont ¨¦t¨¦ substitu¨¦es au ma?s et au germe de
bl¨¦ dans le milieu, les autres compos¨¦s ¨¦tant inchang¨¦s.
Aussi, ont ¨¦t¨¦ utilis¨¦s pour l'¨¦levage d'E. aacchab.na,
3 milieux contenant respectivement : 160 g de ma?s (Ma),
170 g de mil (Mi) et 180 g de sorgho (S) pour 600 ml d'eau,
au lieu de 112 g de mals auxquels on ajoute 28 g de germe
de bl¨¦ (Mb).
1 . 2 . SUBSTITUTION DE LA LEVURE DE BIERE
La levure de bi¨¨re est utilis¨¦e dans les milieux
des insectes essentiellement pour sa richesse en vitamines
du complexe B. Eu ¨¦gard au prix relativement bas de certains
m¨¦langes vitaminiques et aux faibles quantit¨¦s n¨¦cessaires,
l'id¨¦e ¨¦tait de voir si de tels m¨¦langes suffisaient ¨¤
satisfaire les besoins des insectes au m¨ºme titre que la
levure de bi¨¨re. Ainsi, en fonction de la composition de
celle-ci et des besoins des insectes, des m¨¦langes vitami-
niques (solutions, drag¨¦es) ont ¨¦t¨¦ utilis¨¦s, incorpor¨¦s
au milieu standard en substitution ¨¤ la levure de bi¨¨re.
Le recours ¨¤ des m¨¦langes pr¨ºts ¨¤ l'emploi s'explique par
le souci ¨¦conomique, les substances vitaminiques pures
¨¦tant d'un co?t ¨¦lev¨¦.
1.3. SUBSTITUTION DE L'AGAR-AGAR
De tous les ¨¦l¨¦ments constitutifs du milieu
standard, l'agar-agar est la substance la plus dispendieuse.
Selon SHAPIRO & BELL (1982),
son coQt ¨¦quivau,t ¨¤ la moiti¨¦
du prix de revient du milieu d'¨¦levage de Lymnnkkia diapah
Linnaeus.
Il correspond ¨¤ 40 % du prix du mi:Lieu t¨¦moin.
Il fallait donc, dans une ¨¦tude dont la finalit¨¦ est la

- 57 -
r¨¦duction du prix de revient du milieu, envisager aussi
la substitution de l'agar-agar. Plusieurs substances,
seules ou en association,ont ¨¦t¨¦ rapport¨¦es e:n tant que
substituts potentiels de l'agar-agar : l'amidon, la
cellulose, l'hydroxym¨¦thylcellulose, l'alginate de sodium,
la caroube et la cas¨¦ine ont ¨¦t¨¦ propos¨¦s par VANDERZANT
(19691,
puis HOWELL (1977).?
SHAPLRO & BELL (1982) ont
@
utilis¨¦ le Gelcarin
0
, le Seagel
Pet,
0
le Seakem
, le
0
Carrageenan , tandis que BATHON (1982) pr¨¦conise le
a9
Metylan , le Montigel 8
ou le Tixoton0.
Lors d'essais pr¨¦liminaires, de nombreuses subs-
tances test¨¦es n'ont pas permis, dans la plupart des cas,
l'obtention d'une texture ad¨¦quate. Les substances dont
on n'a pas poursuivi l'¨¦tude sont l'amidon, la cellulose,
l'hydroxym¨¦thylcellulose,
l'alginate et la gomme S¨¦n¨¦gal.
Seul ce dernier produit ou la farine de ma?s tr¨¨s fine,
utilis¨¦e avec des quantit¨¦s moindres d'agar-agar, a,donn¨¦
des pr¨¦parations de texture apparemment convenable. Cepen-
dant,
ces pr¨¦parations n¡®ont pas ¨¦t¨¦ propices au d¨¦veloppe-
ment du ravageur dont la mortalit¨¦ ¨¦tait presque totale
lors de la l¨¨re g¨¦n¨¦ration. Ainsi, seuls les milieux pr¨¦-
par¨¦s avec des extraits d'algues (Gelcarin @
, SeagelQB Pet,
et Danagel Qi, 1 ont ¨¦t¨¦ par la suite utilis¨¦s pour l'¨¦levage
suivi d'E.
aacchaLna.
1.4. CONDUITE DES ELEVAGES ET EXPRESSIONS DES RESULTATS
1.4.1.
Elevage sans germe de bl¨¦
Pour chaque g¨¦n¨¦ration d'¨¦levage, 50 n¨¦o-
nates ont ¨¦t¨¦ utilis¨¦es par milieu. Pendant les 10 premiers
jours de d¨¦veloppement larvaire, les ¨¦levages ont ¨¦t¨¦ con-
duits en lots de 25 chenflles. Ils ont ¨¦t¨¦ poursuivis indi-
viduellement ¨¤ partir du lleme jour. Les crit¨¨res utilis¨¦s
pour l'appr¨¦ciation de la valeur des milieux sont :
.

- 58 -
- l'¨¦tat de d¨¦veloppement larvaire ¨¤ 20 jours,
- la dur¨¦e moyenne du d¨¦veloppement larvaire et
l'¨¦chelonnement des entr¨¦es en nymphose,
- les mortalit¨¦s larvaires et nymphales, la pre-
mi¨¨re ¨¦tant exprim¨¦e sous forme de rapport
mortalit¨¦
sur milieu test¨¦
(
-1 I
mortalit¨¦ sur milieu t¨¦moin
- le poids des nymphes,
- la f¨¦condit¨¦ des femelles et la long¨¦vit¨¦ des
adultes,
- la fertilit¨¦ des oeufs pondus.
Les r¨¦sultats bruts obtenus sont port¨¦s sur les
tableaux VII et VIII et sur les figures 5, 6, 7, 8 et 9.
Chaque fois que cela a ¨¦t¨¦ possi:ble, des regroupements
des diff¨¦rentes g¨¦n¨¦rations ont @t¨¦ faits pour les dif-
f¨¦rents crit¨¨res. Ce sont les r¨¦sultats obtenus apres
ces regroupements qui figurent a'u tableau VIII et ¨¤ la
figure 5. Les regroupements ont @t¨¦ faits en utilisant
le test de la m¨¦diane pour la dur¨¦e de d¨¦veloppement lar-
vaire, le poids des nymphes et la f¨¦condit¨¦ des femelles,
et le test de 21 tel qu'il a ¨¦t¨¦ utilis¨¦ par ARBONNIER
(1967) pour l'¨¦tat de d¨¦veloppement ¨¤ 20 jours. L'expres-
sion ainsi d¨¦sign¨¦e suit, dans l'hypoth¨¨se d'homog¨¦n¨¦it¨¦
des ¨¦chantillons, une loi de X2. A la 2¨¨me gen¨¦ration
d'¨¦levage du ravageur, la levure de bi¨¨re ¨¦tait diff¨¦rente
de celle utilis¨¦e habituellement, De ce fait, cette gen¨¦-
ration n'a pas ¨¦t¨¦ prise en consid¨¦ration dans l'expres-
sion des r¨¦sultats.
1.4.2.
Substitution de la levure de bigre
Les ¨¦levages ont ¨¦t¨¦ conduits comme pr¨¦-
c¨¦demment et les crit¨¨res utilis¨¦s pour l'appr¨¦ciation de
.

- 59 -
la valeur nutritive des milieux sont identiq:ues. Il n'a
pas ¨¦t¨¦ cependant envisag¨¦ dans ce cas de regroupements,
a cause des r¨¦sultats peu enthousiasmants obtenus. Les
r¨¦sultats unitaires sont donc ceux port¨¦s sur le tableau XI.
1.4.3.
Substitution de l'agar-agar
A partir du moment o¨´ seul le liant est
diff¨¦rent d'un milieu a l'autre et qu'une telle substitu-
tion n'a de sens que dans l'utilisation du produit s¨¦lec-
tionn¨¦ en ¨¦levage de masse, afin d'appr¨¦cier entre autre
son aptitude ¨¤ contr?ler la syn¨¦r¨¨se, l'¨¦levage individuel
¨¤ partir du ll¨¨me jour ne nous a pas paru ¨ºtre suffisamment
explicite pour l'appr¨¦ciation des qualit¨¦s des produits
susceptibles de nous int¨¦resser ult¨¦rieurement dans la
pratique de la production d'insectes. C'est donc l'eleva-
ge de masse qui a ¨¦t¨¦ utilis¨¦ pendant les 20 premiers jours
du d¨¦veloppement larvaire. Afin de connaitre les dur¨¦es de
d¨¦veloppement larvaire et les poids des nymphes, les ¨¦le-
vages des chenilles sont poursuivis dans des logettes in-
dividuelles ¨¤ partir du 21¨¨me jour. Les crit¨¨res d'appr¨¦-
ciation autres sont le pourcentage d'adultes, la sex-ratio
Q
la f¨¦condit¨¦ des femelles ins¨¦min¨¦es et la ferti-
$3-q) '
lit¨¦ des oeufs pondus.
L'agar-agar ¨¦tant enfin une substance
sans valeur nutritive, son utilisation dans les ¨¦tudes
nutritionnelles en t¨¦moigne, il ne nous a pas paru fonda-
mental de poursuivre l'¨¦levage pendant plusieurs g¨¦n¨¦rations.
Ceci nous ¨¦vite l'introduction de! variation li¨¦e au temps
qui ne ferait que compliquer l'interpr¨¦tation des r¨¦sultats,
sans pour autant devoir changer les conclusions. Ainsi, les
r¨¦sultats port¨¦s sur le tableau XII sont ceux obtenus sur
une g¨¦n¨¦ration. Le taux net de reproduction 'R (utilis¨¦ en
¨¦cologie classique), m¨ºme s'il n'est pas tr¨¨s repr¨¦sentatif
¨¤ cause des effectifs, permet de repr¨¦senter par un seul

- 60 -
param¨¨tre, 3 crit¨¨res biologiques qui sont :La sex-ratio (SI,
le taux de survie (V) et le nombre de descendants (0) :
R=SxVxQ. Une pr¨¦caution,qui consiste a utiliser un
nombre relativement important de n¨¦onates r¨¦parties en lots
de 20 pendant les 20 premiers jours de d¨¦veloppement lar-
vaire, a ¨¦t¨¦ prise lors de cet essai.
Aux tableaux VIII, XI et XII, les effec-
tifs sur lesquels les moyennes ont ¨¦t¨¦ calcul¨¦es sont in-
diqu¨¦s entre parenth¨¨ses. Pour l'ensemble des tests statis-
tiques, utilis¨¦s dans l'analyse des r¨¦sultats, le risque
?(= 5 % a ¨¦t¨¦ pris.

- 61 -
2 . 1 .
ELEVAGE SANS GERME DE BLE
2 . 1 . 1 .
Etat de d¨¦veloppement ¨¤ 20 jours
La figure 5 repr¨¦sente l'¨¦tat de d¨¦velop-
pement des chenilles survivantes bg¨¦es de 20 jours. Malgr¨¦
une l¨¦g¨¨re diff¨¦rence, cet ¨¦tat de d¨¦veloppement reste
comparable sur les 3 milieux Mb, Ma et S (21 = 3,181. Seul
Mi se d¨¦tache des autres de fa?on significative. Ceci tra-
duit une vitesse de d¨¦veloppement moindre dans le cas de
Mi, corollaire d'une r¨¦duction de la valeur nutritive du
milieu avec le mil.
2 . 1 . 2 .
Dur¨¦e du d¨¦veloppement larvaire
Le test de Student,effectu¨¦ sur les valeurs
dont les moyennes sont port¨¦es au tableau VIII et ¨¤ la
figure 8, a permis d'obtenir les r¨¦sultats suivants sur les
comparaisons des dur¨¦es de d¨¦veloppement larvaire :
c?
Q
l
IMb !Ma] SI Mi / Mb IMa Sj Mi
--
Il ressort ainsi une diff¨¦rence de r¨¦action
entre les sexes. Quel que soit le sexe consid¨¦r¨¦, la dur¨¦e
de d¨¦veloppement sur Mi est differente de celle obtenue sur
les autres milieux, alors que celle sur S n'est pas signifi-
cativement diff¨¦rente de la vitesse de d¨¦veloppement sur Ma.
Ce r¨¦sultat qui apparait aussi ¨¤ la figure 8 fait penser,
du moins compte-tenu de ce parametre, ¨¤ une identit¨¦ des
r¨¦actions sur ces 2 milieux et u.ne similitude dans la com-
position en mati¨¨res nutritives Ides 2 c¨¦r¨¦ales.
.
I

-
cavd
1.n,
La
ww (mg1
-
-
-
7
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1(1
0
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-
-
-
6
I¡±i
1¡±.
- -
-
-
-
-
-
-
25.X
27.09
152.6
IOC
O*C
886
-
12.5
11.7
92.64
25.45
27.83
86.56 136.2
1 . 6
445
6 5 8
5 5 2
12.2
3 2 . 5 6
32.03
8 2 . 9 6
132.8
1.4
3 . 5
70,
-
10.4
10.1
- -
-
-
-
-
-
- - -
3 8 . X
42.20
58.86
77.2¡¯
1.c
15.f
385
-
15.1
1 .CN
32,oc
36.27
7 0 . 4 5
92.0
O#f
6 . 5
542
-
i5,2
12.1
3.0
4 6 . ?
46.5~7
5 7 . 5 9
*oo, 3
0.9
I0.C
564
-
54.7
12.0
1.1
- -
-
-
-
-
- -
-
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26.47
97,e6 176.3
1.c
14.3
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xl.5
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),2
25, *4
21,06
37.88
L65.X
0 . 8
0.0
3.13
9 8 3
713
8 2 . 5
15s
10.
26.76
28.17
31.06
134,6l
L,38
3 . 3
D. 4s
675
x0
53,s
12.5
9.1
30.06
7 9 . 2 9
105,8(
1.81
8.7
3 . 3 3
361
-
5 2 . 6
11.:
9.
-
-
-
-
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- -
-
25.42
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17.04
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10
0 . 0
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32
34.7
17.2
12.1
26.78
19.36
M,%
148.12
2,M
0.0
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31.7
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31.37
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13.8
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1.1
LO
-
-
-
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- -
-
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1
w
¡°cr al
, .UN¡±O
pan

- 63 -
%:
SD-
M b
-
M-
0 i.
M a
S
Mi
Fig. 5 :
Etat de d¨¦veloppement des chenilles
d¡¯E. aacchabza Wlk. ?g¨¦es de 20 jours
.
sur diff¨¦rents milieux

- 64 -
La dur¨¦e de d¨¦veloppement sur Mb, m¨ºme si elle
n'est pas significativement diff¨¦rente de celle sur Ma pour
les m?les, l'est pour les femelles. Une telle diff¨¦rence de
r¨¦action permet d'avancer une int¨¦raction milieu -- sexe,
selon laquelle sur Ma les m?les se d¨¦veloppent encore beau-
COU$) plus rapidement que
les femelles en comparaison ¨¤ ce
qui se passe sur Mb.
Quant ¨¤ la diff¨¦rence de d¨¦veloppement des 2 sexes
sur les diff¨¦rents milieux, le test de Student a permis de
mettre en ¨¦vidence une diff¨¦rence significative dans tous
les milieux, ¨¤ l'exception de Mi (t = 0,721. Cela confirme
les r¨¦sultats obtenus par de nombreux auteurs qui ont tra-
vaill¨¦ sur E. bacchattina et rapport¨¦ que la dur¨¦e de d¨¦ve-
loppement larvaire des m?les est inf¨¦rieure ¨¤ celle des
femelles. Ce r¨¦sultat traduit de m¨ºme l'inaptitude du Mi
¨¤ assurer un d¨¦veloppement larvaire complet dans les meil-
leurs d¨¦lais et permet d'avancer l'hypoth¨¨se selon laquelle
le retard de d¨¦veloppement sur Mi, not¨¦ ¨¤ la figure 5 est
d? ¨¤ un retard plus marqu¨¦ chez les m?les que chez les
femelles.

-

65

-
X.
.
I
DC- rc
.
.
.
*
*
.K


.

x
Y.
.

.*
x
I

*
w
IL
.
c

.

x
Y
.

.
0
K
.

- 66 -
TABLEAU IX :
D¨¦lais d'apparition (en jours) des diff¨¦rents pourcentages
-
-
de nymphes d' E. 6C&'UU&a WXk. en fonction du milieu et
du sexe
I_I-_-._.-
Mb
.- $19
l¨¨rc
23
21
j 23
22
24
25
/ 26
1
I
26,2
26,7
27,5
27,2
28,2
31,2 j 32
/
29,4
30,9
33,7
32,3 ; 35,8
39,9 1 40,7
Apparition
de la lllre nymphe
Fig. 7 :
Evolution de la nymphose d'E. hacchahina Wlk. sur diff¨¦rents
milieux artificiels
.

- 67 -
Les d¨¦lais d'apparition de 50 % et 90 % des nymphes
(TABLEAU Ix, Fig. 71, d¨¦termin¨¦s ¨¤ partir de la figure 6,
permettent d'appr¨¦cier leur ¨¦chelonnement. La dur¨¦e du stade
nymphal n'a pas ¨¦t¨¦ pr¨¦sent¨¦e dans les r¨¦sultats car, quel
que soit le milieu, celle-ci est sensiblement ¨¦gale ¨¤ 10
jours.
La date d'apparition de la l¨¨re nymphe, plus tdt
chez lesm?les sur Mb (20 jours apr¨¨s le d¨¦but de l'¨¦levage
avec la larve n¨¦onate), est retard¨¦e dans les diff¨¦rents
milieux dans l'ordre : Mb (Ma (S <Mi. Quel que soit le mi-
l i e u ,
la l¨¨re nymphe ¨¤ apparartre est une nymphe m?le ;
la l¨¨re femelle apparait avec un retard de 1 ¨¤ 3 jours sui-
vant le milieu. Le d¨¦lai d'apparition de 90 % des nymphes
m?les et femelles traduit la dur¨¦e croissante des entr¨¦es
en nymphose sur les milieux Mb, Ma, S et Mi et l'h¨¦t¨¦rog¨¦-
n¨¦it¨¦ des r¨¦actions des chenilles. 11 en r¨¦sulte une r¨¦duc-
tion progressive de l'intervalle s¨¦parant les d¨¦lais de
nymphose des 2 sexes dans le cas de Mb. Le faible ¨¦cartement
des 2 courbes representant les m?les et les femelles sur Mi
traduit le retard de d¨¦veloppement plus important des m?les
not¨¦ pr¨¦c¨¦demment. Alors que sur Mi, les 2 courbes restent
parall¨¨les pendant toute la nymphose, sur Ma et S, el:Les
se resserrent ¨¤ 50 % pour s'¨¦carter progressivement au-del¨¤,
au point de d¨¦passer l'¨¦cartement initial. La zone commune
aux p¨¦riodes de nymphose sur Ma et S pendant toute la dur¨¦e
de la nymphose traduit la grande ressemblance de r¨¦action
des chenilles ¨¤ l'¨¦gard des 2 milieux. On note enfin un
allongement de la dur¨¦e de d¨¦veloppement rapport¨¦ ¨¤ l'aug-
mentation du nombre de nymphes au-del¨¤ de 50 %. Cette aug-
mentation est presque double dans le cas de Mi, pour les 2sexes*
2.1.3.
Poids des nymphes
Des comparaisons faites avec la m¨ºme m¨¦-
thode statistique que celle que l'on a utilis¨¦e pour la
dur¨¦e de d¨¦veloppement larvaire ont permis d'aboutir aux

- 68 -
Developpemen
larvaire (j,
25
.
Fig. 8 : Duree de d¨¦veloppement larvaire d'E. saccha/rina wlk
en fonction du mil.ieu
Poids des nymphes
Fertilit¨¦
(mg)
(w/?ins.)
140
s
¡®1000
120
800
100
1
T
600
/
80
/
500
I
/
t7/A
r
/
4
/
/
J WI !IIII WI IIIII Ml 11111 I+A III II 1
Mb
M a
S
M i
Fig. 9 : Poids des nymphes (a cf; r] 9) et fecondit¨¦ des
9 ins¨¦min¨¦es (m ) d'E. ba,cchaatina wlk. en fonction
du milieu

- 69 -
conclusions suivantes :
On remarque ainsi une croissance ponderale
des chenilles similaire dans Mb, Ma et S pour I.es m?les et
dans Mb, Ma puis S, Mi pour les femelles. La lecture de la
figure 9 conduit aux m¨ºmes r¨¦sultats. Ces analogies dans
le poids des nymphes provenant de chenilles,dont la dur¨¦e
de d¨¦veloppement est diff¨¦rente, fait penser au poids mini-
mum devant ¨ºtre atteint par la chenille de dernier stade
de M. aeX.Ik dont f?thcnZ&'I@~&at JONES e$ Ul. (1980). Les fe-
melles ayant des dur¨¦es de d¨¦veloppement comparables en Ma
et S ont des poids statistiquement diff¨¦rents. Ainsi pour
les insectes consid¨¦r¨¦s, le ma?s est plus apte que Le sor-
gho ¨¤ assurer un d¨¦veloppement pond¨¦ra1 optimum d'E. naccha-
hina. La faiblesse du poids des nymphes provenant Ides che-
nilles ¨¦lev¨¦es sur Mi, meme si ces poids ne sont pas
significativement diff¨¦rents chez les femelles de celles
des nymphes obtenues sur S, traduit le retard de d¨¦veloppe-
ment ¨¤ 20 jours. Ces poids r¨¦v¨¨lent une incapacit¨¦ du mil
¨¤ assurer, dans les conditions d'utilisation, un d¨¦veloppe-
ment correct des chenilles survivantes. Leur valeur traduit
¨¦galement le retard de d¨¦veloppement des m?les, plus accen-
tu¨¦ que celui des femelles. Ainsi en comparaison dUX autres
milieux, les chenilles femelles ont une r¨¦action plus
adapt¨¦e ¨¤ 'ce milieu. Le test de Student et la figure 9 font
apparaitre enfin des diff¨¦rences de poids entre les sexes,
quel que soit le milieu consid¨¦r¨¦.
2.1.4.
Mortalit¨¦s
La mortalit¨¦ larvaire, contrairement ¨¤
celle qui frappe les nymphes a ¨¦t¨¦ ¨¦lev¨¦e, m¨ºme sur le

- 70 -
t¨¦moin,
probablement ¨¤ cause des conditions dans lesquelles
le travail a ¨¦t¨¦ r¨¦alis¨¦. Les variations enregistr¨¦es dans
le rapport de mortalite ne permettent pas de tirer une con-
clusion en faveur d'un milieu. La mortalit¨¦ tr¨¨s ¨¦levee en
4¨¨me g¨¦n¨¦ration sur S (4 fois sup¨¦rieure ¨¤ celle du t¨¦moin)
aurait pu faire penser ¨¤ une forte s¨¦lection aboutissant ¨¤
la survie d'une souche adapt¨¦e ¨¤ ce milieu. Les r¨¦sultats
obtenus dans les g¨¦n¨¦rations suivantes prouvent qu'il n'en
est rien et que cette mortalit¨¦ est fortuite et non attri-
buable ¨¤ un facteur identifi¨¦. Li3 mortalit¨¦ larvaire sur
les diff¨¦rents milieux depourvus de germe de bl¨¦ semble
affecter les femelles plus que les m?les. La sex-ratio
(nombre de femelles rapport¨¦ ¨¤ la population) en est une
preuve. Seul un r61e nutritif du germe de bl¨¦ pourrait
expliquer cette diff¨¦rence de mortalit¨¦, qui pose la ques-
tion de la diff¨¦renciation sexuelle en rapport avec l'ali-
mentation.
2.1.5.
F¨¦condit¨¦ et fertilit¨¦
Une comparaison des moyennes d'oeufs d¨¦-
pos¨¦s par femelle ins¨¦min¨¦e,par le test de Mann-Whitney
a permis d'aboutir aux conclusions qu'on pouvait esp¨¦rer
au vu de la figure 9 :
Mb = Ma
S = Mi
(+-- = (U - mU))
>
(t = 1,42)
(t = 0,89)
U
(t
=
3,61)
L'obtention de ce r¨¦sultat, malgr¨¦ les ¨¦carts importants
entre les moyennes, r¨¦sulte d'une tr¨¨s grande variabilit¨¦
de la f¨¦condit¨¦ des femelles d'E,, baCChaK&a, surtout sur
Mi et S. Cette variabilit¨¦ ne semble pas assez forte cepen-
dant pour expliquer les diff¨¦rences de f¨¦condit¨¦ sur Mb
qui existent entre nos observations et celles de BETBEDER-
MATIBET (1977) et GIRLING (1978). Ces auteurs rapportent

- 71 -
que la f¨¦condite des femelles est de l'ordre de 5OC oeufs.
Selon KAUFMANN (1983), pendant les 3 nuits qur Suivent le
d¨¦but des pontes, la femelle d'E. sacchahina ¨¦levee en cage
pond de 200 ¨¤ 300 oeufs. L'auteur pr¨¦cise cependant que ceci
ne correspond pas ¨¤ la f¨¦condit¨¦ r¨¦elle d't?. aacC!lakiina,
laquelle peut avoisiner 1 000 oeufs. C'est ce dernier chif-
fre que semblent confirmer nos observations.
Le
test de Mann-Whitney a permis, par
ailleurs, de comparer les f¨¦condit¨¦s des femelles ins¨¦min¨¦es
et celles des femelles non ins¨¦min¨¦es sur Mb et S. Ces 2
f¨¦condit¨¦s sont significativement diff¨¦rentes dans le cas
de Mb (t = 3,25),
alors qu'aucune diff¨¦rence significative
n'a ¨¦t¨¦ mise en ¨¦vidence sur S (t = 0,87). Ce r¨¦sultat per-
met d'avancer l'hypoth¨¨se d'une atteinte des m?les obtenus
sur S. L'accouplement avec de tels m?les, merne s'il stimule
la ponte, entra?ne des perturbations de natu:re ind¨¦termin¨¦e
dont la cons¨¦quence est une r¨¦duction importante de la fer-
tilit¨¦.
Le d¨¦compte du nombre d'ovocytes m?rs
rest¨¦s dans les ovarioles de 19 femelles mor,tes de Mb (10
femelles ins¨¦min¨¦es et 9 femelles non ins¨¦mkn¨¦es) a abouti
aux moyennes de 2,3 W/? ins. (O:s) et 4,6 W/o Nins (1-18).
Ces moyennes attestent que l'ensemble des ovocytes miirs ont
¨¦t¨¦ pondus ou r¨¦sorb¨¦s. Cette r¨¦sorption apporte une ¨¦ven-
tuelle explication ¨¤
la plus grande long¨¦vit¨¦ que manifes-
tent les femelles non ins¨¦min¨¦es. Cette long¨¦vit¨¦ pourrait
trouver une autre explication dans le fait que l'absence
d'accouplement provoque la non poursuite de l¡®ovog¨¦n¨¨se,
sachant que celle-ci n¨¦cessite beaucoup de substances.
Les valeurs de la fertilit¨¦ des oeufs,
comme celles de la mortalit¨¦ larvaire, sont tr¨¨s variables
et il est difficile d'en tirer une conclusion autre que la
fertilit¨¦ est tr¨¨s fluctuante dans S et Mi, OU elle baisse

- 72 -
d'ailleurs jusqu'¨¤ 50 % des oeufs pondus.
Autant la longevit¨¦ des adultes n'a pas
¨¦t¨¦ differente au cours des g¨¦n¨¦rations et sur les diff¨¦-
rents milieux, autant il aurait E!t¨¦ important d'appr¨¦cier
la r¨¦ceptivit¨¦ sexuelle des adultes. En effet, l'extinction
de l'¨¦levage sur Ma et Mi a ¨¦t¨¦, ¨¤ l'¨¦vidence, caus¨¦e par
une absence d'ins¨¦mination des femelles. Il n'a pas ¨¦t¨¦
possible n¨¦anmoins, avec les observations faites ¨¤ cet
effet,
¨¤ cause de la petite taille des effectifs, d'incri-
miner plus sp¨¦cialement les m?les ou les femelles. Plus
tard d'ailleurs, apr¨¨s une baisse de fertilit¨¦ ¨¤ 50 % sur
St l'¨¦levage a pris fin sur ce milieu, mais cette fois ¨¤
cause d'une tr¨¨s forte mortalit¨¦ larvaire pr¨¦coce observ¨¦e
en ¨¦levage de masse et parall¨¨lement ¨¤ une utilisation de
st¨¦rols, dont les r¨¦sultats obtenus sont port¨¦s au tableau X.
Cette baisse de f¨¦condit¨¦ sur S en 6¨¨me
g¨¦n¨¦ration ¨¦tait cependant pr¨¦c¨¦d¨¦e d'un changemen,t dans
la f¨¦condit¨¦ des femelles obtenues sur ce milieu en GV.
Bien que les f¨¦condit¨¦s soient num¨¦riquement correctes,
les femelles non ins¨¦min¨¦es ont pondu plus d'oeufs que
celles qui ont ¨¦t¨¦ ins¨¦min¨¦es. Cette inversion des f¨¦con-
dit¨¦s est en contradiction avec les observations ant¨¦rieu-
res i
elle traduit une certaine perturbation dans l'ovipo-
sition,
due ¨¤ l'ins¨¦mination et permet un d¨¦but d'explication
de l'¨¦chec de l'¨¦levage sur les milieux sans germe de bl¨¦.
Celui-ci serait d?, en grande partie, aux mdles, car m¨ºme
si les observations faites ¨¤ cet effet
l'ont ¨¦t¨¦ sur de
faibles effectifs, une am¨¦lioration du pourcentage d'ins¨¦-
mination a ¨¦t¨¦ obtenue avec l'utilisation des mdles prove-
nant de Mb. Une baisse de fertilit¨¦ a ¨¦t¨¦ cependant not¨¦e
par rapport ¨¤ ce milieu. L'absence de diff¨¦rences entre les
f¨¦condit¨¦s des femelles ins¨¦min¨¦es et celle des femelles
non ins¨¦min¨¦es sur S va dans le m&me sens.

- 73 -
TABLEAUX :
Poursuite de l'utilisation du sorgho en dlevage de masse et am¨¦lioration
du resultat : caract¨¦ristiques biologiques d'E. bacchdna Wlk.
(sauf precisions, les parenth¨¨ses contiennent les effectifs)
Fecondit¨¦
OGnbrations
Q
Fertilit¨¦
Ins. NIns.
(%)
VI
580
169
51,4
(3)
(4)
(1 433)
JII
avec
80
42
40(21+19) 5 0
21
918
609
93,2
p-sitost¨¦rol
0,47
(10)
(6)
(8 421)
Meilleur t¨¦moin
en ¨¦levage in-
50
I 35
I30(12+181I 60
I
26
953
881
92,s
dividuel
0,60
(6)
(5)
(4 508)
x Le nombre de nymphes est celui obtenu apr¨¨s 26 jours (22 jours
de d¨¦veloppement larvaire et 2 x 2 jours de mise ¨¤ nymphosell.
*% La mortalite est obtenue en retranchant au nombre de n¨¦onates
le nombre de nymphes et le nombre de chenilles qui, apr¨¨s les
26 jours ¨¦taient au moins au S¨¨me stade larvaire. Ceci nous
dvite de garder pendant longtemps les bo?tes de nymphose, tout
en tenant compte des chenilles dont la viabilite a ¨¦t¨¦ v¨¦rifiee
par ailleurs et qui ne se seraient pas encore nymphos?es.

- 74 -
On note sur le tableau VII que les ¨¦checs
des ¨¦levages ne se manifestent pas de la m¨ºme fa?on et au
m¨ºme moment sur les diff¨¦rents milieux. Alors qu'aux 2
g¨¦n¨¦rations sur Ma, les param¨¨tres biologiques d'E. baccha-
KLina restent comparables ¨¤ ceux obtenus sur Mb, ces derniers
sont sup¨¦rieurs ¨¤ ceux sur S et Mi, du moins ¨¤ la I¨¨re g¨¦-
n¨¦ration. Les extinctions des ¨¦levages sont apparues cepen-
dant plus tardivement dans ces milieux, m¨ºme si les mani-
festations des ¨¦checs sont identiques sur Mi et Ma. La
r¨¦ussite des 2 g¨¦n¨¦rations sur Ma serait ¨¤ mettre en rela-
tion avec des r¨¦serves qui seraient suffisantes pour assurer
un d¨¦veloppement et une reproduction correcte du ravageur
pendant 2 g¨¦n¨¦rations. Les performances obtenues sur S et
Mi font plut?t penser que la quantit¨¦ de Ma utilis¨¦e con-
tient davantage de st¨¦rols que celles de S et Mi, ¨¤ moins
que dans les milieux pr¨¦par¨¦s avec ces c¨¦r¨¦ales, il existe
un facteur qui g¨ºnerait l'utilisation des r¨¦serves suppos¨¦es.
Selon CHIPPENDALE & REDDY (19721, le fac-
teur de croissance contenu dans le germe de bl¨¦ est le
/3-sitost¨¦rol.
C'est ce que semble confirmer les r¨¦sultats
port¨¦s sur le tableau X. L'adjonction de g-sitost¨¦rol au
milieu d'¨¦levage de la 7¨¨me g¨¦n¨¦ration sur S donne, en effet,
des r¨¦sultats comparables aux meilleurs resultats obtenus
sur le t¨¦moin, lors de nos ¨¦levages. Que les st¨¦rols soient
pr¨¦curseurs de l'ecdysone ou li¨¦s auxprot¨¦inesh¨¦molympha-
tiques, comme l'a signal¨¦ GILBERTE (1967), leur absence
semble expliquer les mues surnum¨¦raires mentionn¨¦es au cha-
pitre II et qui ont ¨¦t¨¦ observ¨¦es pendant l'¨¦levage d'E.
aacchahina en l'absence de germe de bl¨¦.
Quant aux COmpos¨¦s linol¨¦iques et linol¨¦-
niques contenus dans le germe de bl¨¦ et indispensables,
selon ITO eA: aL.
(1964),¨¤ D. ghCWcf~O~eQL(r pour un d¨¦velop-
pement alaire normal, leur importance n'a pas ¨¦t¨¦ mise en

- 75 -
¨¦vidence lors de nos ¨¦levages.
es quantit¨¦s de c¨¦r¨¦ales
utilis¨¦es en contiendraient donc,
sans doute suffisamment,
pour r¨¦pondre aux besoins d¡¯E. haccha&ha. Une telle hypo-
th¨¨se se trouve renforc¨¦e au vu des r¨¦sultats obtenus sur
T. nS,
en l'absence de germe de Cibl¨¦ par CHIPPENDALE cd cd!.
(1965)
: allongement de 54 % de la dur¨¦e de nymphose ;i
50 % (11 jours sur le t¨¦moin) et 91 % des adultes pr¨¦sen-
tant une d¨¦formation alaire.

- 76 -
2 . 2 .
SUBSTITUTION DE LA LEVURE DE BIERE
8
Qu'il s'agisse d'flydrosol
polyvitamin¨¦ ou
d'Alvity1 @ I le m¨¦lange vitaminique donne des r¨¦sultats
peu int¨¦ressants, du moins en tant que substitut de la
levure de bi¨¨re.
Les deux m¨¦langes donnent des r¨¦sultats compara-
bles,
¨¤ la diff¨¦rence qu'avec l'Alvity1 8 , m¨ºme si le pour-
centage d'ins¨¦mination est faible en 2¨¨me et 3¨¨me g¨¦nerations,
celle-l¨¤ a lieu, alors que dans le cas de
8
1'Hydrosol
PolY-
vitamin¨¦,
aucune des femelles n'a ¨¦t¨¦ ins¨¦min¨¦e malgr¨¦ la
pr¨¦sence de m?les, comme ce fut le cas sur Ma et Mi.
Le d¨¦veloppement des chenilles sur les milieux
contenant des melanges vitaminiques est tr¨¨s ralenti. L'¨¦tat
de d¨¦veloppement ¨¤ 20 jours et la dur¨¦e moyenne de d¨¦velop-
pement larvaire sont significatifs ¨¤ cet effet. Malgr¨¦
l'allongement consid¨¦rable de la dur¨¦e de d¨¦veloppement
larvaire, le poids des nymphes reste tr¨¨s faible par :rap-
port ¨¤ celui des nymphes obtenues sur le t¨¦moin.
Comme pr¨¦c¨¦demment, la long¨¦vit¨¦ des adultes est
comparable sur les diff¨¦rents milieux. La f¨¦condit¨¦, (quant
¨¤ elle, est r¨¦duite de moiti¨¦ sur les milieux avec m¨¦langes
vitaminiques.
La fertilit¨¦ est encore tr¨¨s fluctuante avec
l'Alvity1 Q
o¨´ elle est presque nulle en GIT~.
L'ensemble des vitamines suppos¨¦es ¨ºtre contenues
dans la levure de bi¨¨re utilis¨¦e existe dans les m¨¦langes
vitaminiques.
Dans le cas contraire, la vitamine manquante
a ¨¦t¨¦ incorpor¨¦e sans que le resultat obtenu ne soit am¨¦-
lior¨¦ (B12 dans Hydrosol 8
polyvitamin¨¦).
Comme pr¨¦c¨¦demment,
il parait difficile de trouver une explication aux valeurs
de la sex-ratio et ¨¤ leur variation. On remarquera, dans ce

- 77 -
TRBLERU
z
XI
Substltutlon de la lwurm de biara par des ?? 41anges vltaminiques c caractdristiques biologiques d¡¯E. b~t~che~ Ylk.
(Entre ~arcnth4sss I l e s aKfectlfa.)
--
Willeux et
l-
-
-
-
Dfvcloppement
Poids des
Mortslit 6s
sex-
n¡± de
l a r v a i r e (j)
Etat dr dbvrlnnrrp-n+
nymphes (mg)
Ratio
Paconditb
Fertf-
LonaevltC (1)
-.-_ -_ --. ___rC_.-.._
1ltC _
-
g&Sratlon
9
a¡¯
0
L(l) N ,
?
,
d-
Ina. NIna
NUIS.
lOL, + 37L*
nb
39L4 + lb3
23.30
19.0
2Ho + 2PN + 26L6 + 7L5
(15)
(5)
-
-
5 - l-t
Hydrosol
4lL*
wlyvi-
2L4 + 2L) + 334
33.25
18,5
tmlnL
516 * 19L5 + 6L4
(81
(7)
14 + 494
Nb
42L4 + 4L3 + 1~~
25.42
19.8
3oL6 + 12L5
(19)
(71
374 + 3L1
9L3 + 29~~
33.57
34.62
a,13
92.69
3.00 21.7
0,72
-
22 .o
2~~ + 25L5 + 3L4 + 2L3
(7)
(7) 1 (16) 1
]
1 (231
1 (9) 1
(31
--
27,70
27.60
1.00
9.1
0.50
861
720
89,9
10.6
14.7
3L6 + 13L5 + 12L4 + 3L3
( 10)
(12)
(22)
(6)
(6)
(3168)
(5)
(41
-
5
46L2
*1vityP
2L3 + 41L2
38120
0,78
10.7
0.52
449
11.3
16.5
(131
(27)
(3)
(3)
14)
-
23L2 + 22Ll
51
43L2
36.30
36.60
6,6 0.46
585
11.5
11.4
Xlvitylt
5L5 + )IL, + 2L3 ?? 3L2
(15)
(17)
(32)
(2)
12)
(7)
-
244 + llLl
; III
3L3 + 29L2 + 2Ll
7,1
0.64
461
463
1e,o
*lvitylP
5L5 + 15L4 + 3L3
(13)
(2)
64)
(21
-

- 78 -
cas cependant, une pr¨¦dominance des femelles dans la
population. Le nombre de m?les serait n¨¦anmoins suffisant
pour les f¨¦conder, sachant qu'un m?le peut couramment in-
s¨¦miner 3 femelles (BETBEDER-MATIBET, 1977).
Deux hypoth¨¨ses peuvent ¨ºtre avanc¨¦es dans l.a
tentative d'explication de cet ¨¦chec, ¨¦tant donn¨¦ que la
consistance du milieu semble ¨ºtre correcte et que le pH
du milieu n'a pas ¨¦t¨¦ sensiblement modifi¨¦ :
- Les excipients des m¨¦langes utilis¨¦s pourraient
avoir un effet n¨¦faste sur le d¨¦veloppement d'E. aacchankna.
- La levure de bi¨¨re, outre les vitamines qu'elle
contient, apporterait d'autres ¨¦l¨¦ments au milieu d'¨¦levage.
L'¨¦tat de consommation des milieux avec substituts fait
penser ¨¤ une action phagostimulante de ces ¨¦l¨¦ments.
A cet effet, GOTHILF & BECK (1967) signalent
l'importance des ¨¦l¨¦ments min¨¦raux et particuli¨¨rement du
potassium dans l'alimentation de T. ni. Selon ces auteurs,
ni le potassium, ni l'huile de germe de ble, utilis¨¦s seuls,
n'ont d'action phagostimulante. Les 2 ¨¦l6ments agiraient
cependant par synergie sur la prise de nourriture de fa?on
satisfaisante.
A cause de la similitude de comportement d'E. aac-
.
chan.cna sur les 2 milieux, des formulations diff¨¦rentes des
2 m¨¦langes vitaminiques et des param¨¨tres biologiques des
insectes ¨¦lev¨¦s sur les milieux en pr¨¦sence de m¨¦langes vi-
tarniniques,
une action phagostimulante semble plus en mesure
d'expliquer l'¨¦chec de cette substitution. Ceci est d'autant
plus vraisemblable, que m¨ºme si l'¨¦valuation de la consomma-
tion des milieux n'a pas ¨¦t¨¦ envisag¨¦e, il a ¨¦t¨¦ not¨¦ une
r¨¦duction substantielle de la prise de nourriture dans les
milieux ou sont incorpor¨¦s les m¨¦langes vitaminiques.
.

- 79 -
2.3. SUBSTITUTION DE L'AGAR-AGAR
Le tableau XII et la figure 10 font appara?tre
une tr¨¨s grande ressemblance dans les valeurs des param¨¨tres
biologiques d'E. aacehadna,
obtenus sur les milieux avec
diff¨¦rents substituts. On note cependant un leger allonge-
43
ment de la dur¨¦e de developpement larvaire :sur Danagel 2 '
dur¨¦e d'autant plus remarquable que chez les m?les, elle
s'accompagne d'une perte de poids des nymphes. Semblable
8
¨¤ ce r¨¦sultat sur Danagel
, les chenilles femelles de Mb
2
ont un d¨¦veloppement larvaire l¨¦g¨¨rement allong¨¦ par rapport
¨¤ Gelcarin fi9
et Seagel @
Pet. La diff¨¦rence avec
ce,
Gelcarin
n'est pas significative, mais elle s'accompagne d'un gain
de poids qui, lui, l'est. Le raccourcissement du d¨¦velop-
pement larvaire des femelles sur Seagel 03
Pet, bien qu'¨¦tant
significatif par rapport ¨¤ l'agar-agar, ne :peut trouver
d'explication dans la nature de ce substitut, d'autant
plus que ce raccourcissement ne s'accompagne pas d'une
variation du poids des nymphes et qu'un tel ph¨¦nom¨¨ne n'est
pas observ¨¦ chez les m?les.
Quelle que soit la repr¨¦sentativit¨¦ de R, il fait
appara?tre un abaissement du taux de reproduction d'E. bac-
chadna avec l'utilisation de Gelcarin @ I de Seagel@ Pet
8
et de Danagell. L'augmentation de la valeur de ce param¨¨tre
@
avec l'utilisation de Danage12 prouve que son abaissement
dans les autres milieux est essentiellement d? aux change-
ments de la sex-ratio. Calcul¨¦e sur des effectifs aussi
faibles,celle-ci me semble tr¨¨s peu fiable. Si cette aug-
mentation de R avec Danagel2 ¨¦tait pr¨¦c¨¦d¨¦e d'une am¨¦liora-
tion des autres param¨¨tres biologiques, elle trouverait une
explication qui serait essentiellement due ¨¤ une meilleure
alimentation dans ce milieu, gr?ce ¨¤ l'obtention d'une con-
sistance plus ad¨¦quate de ce;tui-ci,
cons¨¦quence d'une dif-
f¨¦rence de poids de Danagel Q
utilis¨¦ en 1 et 2. Except¨¦e
la valeur trouv¨¦e en Danagely , ce coefficient R reste com-

- 80 -
parable au coefficient multiplicateur rapport¨¦ par BETBEDER-
MATIBET (1977),
qui est de 300 ¨¤ 400.
Les f¨¦condit¨¦s des femelles, compar¨¦es 2 ¨¤ 2 au
moyen du test de Student, ne sont pas statistiquement dif-
43
f¨¦rentes, sauf dans le cas de Danagell
@
et Gelcarin
c¨¦)
(t = 3,9).
M¨ºme si cette f¨¦condit¨¦ est identique en Gelcarin
et en milieu avec de l'agar-agar, le Gelcarin 63
semble ¨ºtre
plus int¨¦ressant compte-tenu de ce param¨¨tre.
Ces r¨¦sultats confirment ceux obtenus par SEIAPIRO
& BELL (1982) pour l'¨¦levage de L. dkbpah, ¨¤ la suite d'une
substitution de l'agar-agar par des carragenates dont
Gelcarin @
et Seagel 8
Pet.
Il apparait ainsi la possibilit¨¦
de substituer l'agar-agar dans le milieu de POITOUT & BUES
par l'une des 3 substances. Bien que celles-ci offrent des
possibilit¨¦s comparables sur la biologie d'E. bacchahina,
le Danagel G3
pr¨¦sente un plus grand int¨¦r¨ºt, en ce sens que
la quantit¨¦ optimale de ce produit est inf¨¦rieure ¨¤ celle
des autres dont la r¨¦duction n'a pas paru indispensable.
.

- 81 -
Dur¨¦e de d¨¦-
veloppement
larvaire (j)
t
Je=-
SPet
Danl
Dan 2
Poids des
nymphes (mg)
190
T-l
170
*.
150
130
b
110
90
Agar
Gelc.
SP&
- 1
Dan 2
R = SxVxO
450
400
. .
350
- . .
300
..-
250
c
200
I
i
0
Agar
GelC.
SPet
Danl
Dan 2
Fig. 10 : Duree du d¨¦veloppement larvaire (a), poids des nymphes (b) et taux
de reproduction (c) d¡¯E. ba~&a.&kx en fonction du liant

- 82 -
En plus des avantages financiers, une telle r¨¦duction
pr¨¦sente un int¨¦r¨ºt pratique lors de la pr¨¦paration des
milieux. L'utilisation d'une quantit¨¦ moindre de liant
permet, en effet, d'obtenir une solution moins ¨¦paisse
et facilite l'incorporation des substances nutritives et
antimicrobiennes et l'homog¨¦n¨¦isation du milieu avant le
d¨¦but de la g¨¦lification. Ces facilit¨¦s sont tr¨¨s appr¨¦-
ciables lors de la pr¨¦paration de petites quantit¨¦s de
milieu.
L'ensemble de ces essais fait appara?tre l'impor-
tance du germe de bl¨¦ ou des st¨¦rols et de la levure de
bi¨¨re dans l'alimentation d'E. bacchatina et la possibi-
lit¨¦ de remplacer l'agar-agar contenu dans le milieu t¨¦moin
par d'autres extraits d'algues.
L'h¨¦t¨¦rog¨¦n¨¦it¨¦ des r¨¦actions sur les diff¨¦rents
milieux d¨¦pourvus de germe de bl¨¦ prouve que les st¨¦rosls
ne sont pas les seuls responsables des ¨¦checs enregistr¨¦s.
M¨ºme si ceci ne semble pas ¨ºtre le cas sur Ma, un ou plu-
sieurs produits, autres que les st¨¦rols, semblent avoir
une importance dans l'¨¦chec des ¨¦levages su+ S et Mi.
Quant ¨¤ l'¨¦chec des ¨¦levages ¨¤ la suite de la subs-
titution de la levure de bi¨¨re, la pr¨¦sence ou non de subs-
tances li¨¦es ¨¤ la prise de nourriture semble plus en mesure
de les expliquer que la quantit¨¦ et la qualit¨¦ des vitamines
contenues dans la levure de bi?re.

- 83 -
CuNCLUSruN
G E N E R A L E
L'objectif de notre travail ¨¦tait la contribution
¨¤ la connaissance de la biologie d'E. 6acchah&Ia et ¨¤
celle des milieux d'¨¦levage des chenilles, dont la r¨¦duc-
tion du prix de revient ¨¦tait parmi nos pr¨¦occupations.
De cette ¨¦tude, il ressort les r¨¦sultats suivants :
1 - Le nombre de stades larvaires d'E. bacchahina,
m¨ºme s'il est sujet ¨¤ des variations essentiellement dues
¨¤ l'alimentation, est de 5 ou 6. Cette dualit¨¦ est li¨¦e
au sexe ;
ainsi, les chenilles mbles ont 5 ou 6 stades
larvaires dans les proportions respectives de 63 et 37 %"
alors que les femelles en ont 6. L'action de l'alimentation
sur le nombre de stades larvaires du ravageur est tr¨¨s va-
riable.
Elle peut se limiter ¨¤ une faible alt¨¦ration de ce
nombre avec l'apparition de mue(s) surnum¨¦raire(s), suivie(s)
de nymphose ; mais l'alimentation peut Btre aussi responsa-
ble d'une absence totale de nymphose.
2 - Le germe de bl¨¦ et la levure de bi¨¨re sont indis-
pensables dans les milieux d'¨¦levage des chenilles. Alors
que le germe de bl¨¦ l'est essentiellement a cause des st¨¦-
rols qu'il contient, l'importance de la levure de bi¨¨re
d¨¦passe sa richesse en vitamines B. D'autres facteurs li¨¦s
probablement ¨¤ la prise de nourriture sont pr¨¦sents dans la
levure de bi¨¨re, dont la substitution par des solutions
vitaminiques est fortement ressentie d¨¨s la premi¨¨re g¨¦n¨¦-
ration du ravageur ; tous les pasam¨¨tres biologiques sont
tr¨¨s affect¨¦s. Le B-sitost¨¦rol apparait, par contre, comme
un substitut potentiel du germe de bl¨¦ et il serait int¨¦-
ressant de poursuivre son utilisation afin de determiner,
si possible, une dose ¨¦conomiquement int¨¦ressante.

- 84 -
3- La substitution de l'agar-agar par un produit
autre que les extraits d'algues n'a pas ¨¦t¨¦ possible. Le
recours ¨¤ des produits de m¨ºme nature que l'agar-agar a
permis de lui trouver des substituts parmi les extraits
d'algues. Le Gelcarin@ , le Seagel@ Pet et le Danagel!
peuvent ¨ºtre utilis¨¦s ¨¤ cette fin. Cette substitution
permet, d'une part l'independance vis-¨¤-vis d'un produit
unique pour l'ensemble des ¨¦levages et d'autre part la
r¨¦duction d'environ 30 % du prix de revient du milieu
artificiel.
M¨ºme si la suppression definitive du germe de bl¨¦
dans les milieux artificiels d'¨¦levage des chenilles n'est
pas envisageable, celui-ci peut ¨ºtre omis avec l'utilisa-
tion du sorgho pendant pr¨¨s de 4 g¨¦n¨¦rations, sans que le
potentiel biotique de l'insecte ne soit tr¨¨s fortement at-
teint.
Le risque est tout au plus, du moins avec E. bac&&-
&ina,
une l¨¦g¨¨re r¨¦duction de la f¨¦condit¨¦ et de la ferti-
lit¨¦.
Son ¨¦limination des milieux d'¨¦levage, dans certains
cas, ne pourrait-il
pas d'ailleurs s'inscrire dans la
strat¨¦gie de lutte propos¨¦e par PRATT e;t Ut. (1972) ?
Alors que l'utilisation de m¨¦langes vitaminiques
n'a pas ¨¦t¨¦ porteuse de r¨¦sultats pratiques int¨¦ressants,
compte-tenu des performances tr¨¨s r¨¦duites du ravageur,
la substitution de l'agar-agar, ¨¤ cause des deux possibili-
t¨¦s qu'elle offre, est tr¨¨s appr¨¦ciable pour lI¨¦levage de
masse des insectes. Une telle substitution est encore plus
int¨¦ressante si cet ¨¦levage est envisag¨¦ en Afrique, o¨´
les moyens financiers sont limit¨¦s et les conditions d'ap-
provisionnement
souvent pr¨¦caires.

R E F E R E N C E S
B 1 BL 70GRA Pli 7 QUES

- 85 -
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A N N E X E S

ANNEXE
.-
1 : COUTS DU MILIEU TEMOIN, DES SUBSTITUTS DE
L'AGAR-AGAR
ET DES BOIT:ES D"ELEVAGE
Milieu t¨¦moin
- - -
Prix HT
- Eau...............
600 ml
- Agar-agar.........
14
g ......
5,36 F (382,65 F/kg)
- Ma?s..............
112
g ......
1,04 F
- Germe de bl¨¦......
28
9 ......
0,75 F
- Levure de bi¨¨re...
30
g ......
1,40 F
- Acide ascorbique..
10
9 ......
3,06 F
- Acide sorbique....
1,2
g ......
0,19 F
- Nipagine..........
1,o g ......
0,21 F
- Peni-strepto......
0,25 g ......
1,50 F
Substituts de l'agar-agar
Prix HT du Kg
(Livraison
(Livraison
de 1000 kg)
de 10 kg)
@
- Hydrogel
HWG (= Gelcarin @
HWG)
73 E
109,50 F
- Seagel@
Pet 4
44 F
66,00 F
- Danagel CD
BM5
87 F
130,150 F
Bofte d'¨¦levage des chenilles
Environ 2 F/bofte (livraison par 100 bo?tes).,
Boite de nymphose
Environ 20 F/bo?te.
La quantit¨¦ de milieu pr¨¦par¨¦e avec 600 ml d'eau permet de
remplir sur 1 cm d'¨¦paisseur 6 boltes d'¨¦levage des chenilles.
Chaque bo?te de milieu ainsi obtenue peut assurer l'¨¦levage
de 30 chenilles jusqu'¨¤ la nymphose. 180 chenilles sont donc
¨¦lev.¨¦es avec une dose de milieu. Deux bogtes de nymphose
suffisent ¨¤ contenir l'ensemble pendant la nymphose.

ANNEXE 2 :
COMPOSITION DE LA LEVURE DI. BIERE E'l' CES MELANGES
VITAMINIQUES
Levure de bi+re (pour 100 qi
- Protides...............................
50
- Glucides
35
- Lipides. ...........................
1
-. vitamine 81 (Thiamine)
..............
12
- Vit. B2
Riboflavine) ...............
4
- Vit. B3
Acide pantoth6niquef .......
1,4
- Vit. BS (PP. Nlacine)
. . . . . . . . . . . . .
37
- vit. Bg (Pyrfdoxine)
..............
4
- vit. B12 (Cyanocobalamine) ........
O,G2
- vit. H (Biotine)
..................
0,ll
- Choline ...........................
322
- Acide folique .....................
0,04i
- Fer ...............................
25,8
- zinc ..............................
7,2
- Potassium .........................
In6
- Phosphore .........................
1.2
Valeur ¨¦nerg¨¦tique 1 287 kJ (308 kc.il..l.
Hydrosol
polyvitamine
- Retinol (Vitamine A).................
5000
- Chlorhydrate de thiamine (vit. 81 . . .
2
- Riboflavine (vit. !321................
1,5
- Chlorhydrate de pyridoxine (vit. 861.
2
- Acide ascorbique (vit. Cl............
50
- Calciferol (vit. D2).................
1000
- dl- Y-tocopherol (vit.. E)............
2
- Amide nicotinique (vit. PP)..........
10
- Pantoth¨¦nate de sodium...............
4
Excipient q.s. pour ;! ml.
Alvityl
- Vitamine A ...........................
6250
- Vitamine D3 ..........................
500
- Thiamine (chlorhydrate)
..............
2,s
- Riboflavine (phosphate) ..............
2.5
- Pyridoxine (chlorhydrate)
............
0.75
- Cyanocobalamine anhydre ..............
1,5
- Facteur intrinseque ..................
1,s
- Acide folique ........................
0.0625 mg
- Acide nicotinlque ....................
12.5
m '3
- Acide ascorbique (sel de Ca) .........
37.5
m'3
- Pantoth¨¦nste de calcium .............. . .
2,s
m'3
- g Tocopherol
(ac6tatej
............. . .
5
ml3
- Biotine ..............................
. .
0,025
m '3
- Cyclohexylsulfamate de sodium ........ . .
6
m9
Colorant E 172
Excipient 9.9.
pour un comprim& dragaifi0
.