REPIJBLIQUE DU SENEGAL MINISTERmt L'WLIGNEMENT ...
REPIJBLIQUE DU SENEGAL
MINISTERmt L'WLIGNEMENT SUPERIEUR
SECRETARIAT D'ETAT A LA
ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
?$HJRCHE ~.CIENTIFIQUE
DisponibilitBs en matiGre
organique en Casamance
Y. BERTHEAU
Division de Biochimie des sols,
Janvi er 1 Y 81
Centre National de Recherches Agronomiques
INSTITUT SENEGALAIS DE RECHERCHES AGRICCLES
(I.S.R.A.)

INTRODUCTION
L'enquQte effectu¨¦e en Casamance en Janvier et Avril 1980 st
pr¨¦sentde dans ce rapport fait suite ¨¤ celles effectuees en 1978 et
1979 par, respectivement, 5.3. DREUON et (J. SEZE dans les rdgions de
Thi.&s-Diourbel et du Sine Saloum.

La n6cessit¨¦ , pour le maintien ou la restauration de la Fertilit¨¦
des sols, de restitutions de mati¨¨res organiques conduit ¨¤ estimer les
quantit¨¦s disponibles, en milieu paysan, des diffdrents types de r¨¦si-
dus agricoles.
Ces valeurs devraient servir tant ¨¤ l'exp8rimentation
en milieu
contr8lQ (Ijtations ou PAPEM) qu'¨¤ d¨¦terminer les taux de
restitution accessibles en milieu paysan.
A raison de 5 & 6 chefs de carr6 par village les enqu¨¦tes ont
¨¦t¨¦ men8es ¨¤ GOUNDAGA, LINGUEWAL (Ddpartement de VELIMGAZA, Arrondis-
sament de KCUMKANE), SARE DAMBA (DBpartement de SEDHIOU, Arrondissement
de BOUNKILING) :iANIT,RA II (ainsi que MANIDJA 1 et INrR D&partement
SEDHIOU, Arrondissement de BOUNKILING) MEDINA (DBpartement de ZXGUIN-
CIIOX, Arrondissement de NYASSIA), MAMPALAGO (DBpartement de SIGNCNA,
Arrondissement de SINDIAN) et THIAR (D¨¦partement de SEDHIOU, Arron-
dissement de DIATACOUNDA). Hormis MEDINA o¨´ travaillait une Qquipe
d*Ecologie humaine du CNRS*
les autres villages Qtaient suivis par
des enqueteurs ou chercheurs de 1lISRA. PlAI4PALA.20 et MANIORA II se
distinguent de plus
par un ppcadrement apport¨¦ par liISRA dans le
cadre de diff8rents programmes de recherche en milieu paysan. Nous
avons
tent¨¦ de pond¨¦rer les r¨¦sultats de MANICRA II en enquetant
¨¤ INOR et MAMIORA 1
; l*absence de diffgrence importante en 1980 dans
les rendements ~2 donc les quantites de r6sidus agricoles entre ces
villages nous a amon ¨¤ regrouper les r¨¦sultats sous le label MANIORA II.
Ces villages, reflets des diff¨¦rences ethniques casaman?aises,
ne sont pas cens& Btre repr6sentatifs des zones rurales concern6es,
ce qui
aurait n4cessit¨¦ une multiplication des points d'enquf3te
(village) et du nombre d'enquBtes.
* CNRS
wt¡¯Conkro liational de la Recherche Scientifique (FRANCE)
s..,/. . .

2
Une telle ¨¦tude aurait n¨¦cessit¨¦ un lourd investissement en personnes
et en temps. Nous esp¨¦rons avoir tout de m@me pu degager les moyennes
courantes indicatives en r¨¦sidus agricoles disponibles dans ces regions
ainsi que les utilisations habituelles de ceux-cl,
METHODE
Apr¨¨s avoir essay¨¦ de gagner la confiance des villageois
g¨¦neralement assez r¨¦ticents en expliquant les buts de llenquete une
intervieu ¨¦tait demand¨¦e 21 des volontaires en essayant en g¨¦neral
d¡¯¨¦viter les notables g¨¦n¨¦ralement peu rcprhentatifs du paysanat
moyen.

Aprbs cette partie dirigee de l¡¯enqu¨ºte, ¨¦tait men6 un entre-
tien non directif suivi d¡¯une visite des champs et des pes6es des
r¨¦coltes,
En effet, hormis les fanes d¡¯arachide la plupart des residus
agricoles sont abandonn¨¦s au champ
et en raison de nos moyens nous
avons dQ apprecier les quantites ,:.:.sponibles par le rapport paille/
grain apr¨¨s comptage , pes¨¦e des bottes (mil, sorgho) ou gerbes (riz)
puis Qgrenage de quelques bottes ou gerbes.
Dans certains cas Btaient relev¨¦es les fichas de vente aux
coop¨¦ratives (arachide, coton) et dans la majorite des cas demand¨¦es
les surfaces et les r¨¦coltes des ann¨¦es pr¨¦c¨¦dentes (hivernage 1978
et 1977)
; celles-ci ne figurent pas dans le pr¨¦sent rapport car les
rendements s¡¯av¨¨rent diff¨¦rents (hormis le cotcn en l¨¦g¨¨re augmenta-
tion en 1979 ¨¤ Goundaga et Linguewal) des r¨¦sul.tats
de l¡¯hivernage
1979. P-¡®talgr¨¦ les pr¨¦cautions prises, la plupart des donn¨¦es orales
durent etre complet¨¦es par des visites de greniers ; des estimations
du cheptel qui s¡¯av¨¨rent tres difficiles en raison de regroupements
c o l l e c t i f s , de gardiennage temporaire du bdtail de parents.. . Quant
au riz en rdgion Balante et Diola les estimations sont sdrement
sujettes ¨¤ caution dL/ fait du stockage du riz des annees pr¨¦c¨¦dentes,
difficilement distinguable de celui de 1 *annde en cours.
RESULTATS
1. RENDEKEI¡®JTS ET PRCIDUCTION DES PARTIES VEGLTATIVES :
Les rQsulta?s prssent6s ci-dessous sont les moyennes
obtenues ¨¤ partir des donn¨¦es des diff¨¦rents paysans enquQtes ; ils
recouvrent en fait d¡¯importantes disparites dues aux localisations
des champs, aux fumures apport&es, aux parrsges possibles ou non,

D'une mani¨¨re g¨¦n¨¦rale les meilleurs rendements semblent
obtenus dans les parcelles ¨¤ proximit¨¦ des villages (hormis le cas
particulier des rizi¨¨res) grace ¨¤ une meilleure pratique cu1tural.e

et une plus forte fumure organique (parcage).
Devant les baisses de production et la diminution des surfaces
de jach¨¨re, la plupart des villageois le pouvant, envisagent dlaug-
menter leurs surfaces par defrichage. Cette pratique tend ¨¤ se
restreindre en raison de la proximit¨¦ de for¨ºte class6es interdisant

toute extension.
Le mil sanio est le seul ¨¤ avoir QttS rencontr¨¦. Le mil.
SOL-na semblant compl¨¨tement inconnu. Les semences sont habituellement
d¡¯origine locale ; les paysans ayant achet8 une ann¨¦e des semences
s8lectionn¨¦es ¨¤ des societ¨¦s de developpement ;;s$mont ces semences en
mdlange avec les variet¨¦s locales puis se servent des graines
r&sultantes pour les semis ulterieurs.

!
i
i Rendement*(kg/ha) en paille
i
i
1
!
1
!
I
i GOUNDAGA !
2 500
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!
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1
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i
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i MANICRA II
1 700
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2
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I MAMPALAGO
i
1 600
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; THIAR
1
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I
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I
I
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Moyenne !
1 750
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2500 !
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I
I
1
!
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*Rapport paille/grnin de 3,5 ¨¤ 5.
A Goundaga Les agr,iculteurs d¨¦.clarent apporter soit 2!-r¡® kg/ha
da i4-7-7, -cjt $5:: kg,¡®ha ot 5C kg/h;I d¡¯ur¨¦e, ¨¤ Linguewal pourtant
tr¨¨s proche, seul un agriculteur d¨¦clare apporter, parfois 15P kg,/ha
de 14-7-7, les autres ee contentant d¡¯une fumure organique g¨¦nQraXe-
ment partielle.

..* / 1,.

4
A Thiar, la moiti.8 des agriculteurs assurent avoir apport¨¦ entre 50
et 200 kg/ha de O-18 -27, apparemment avec succi?s, par rapport ¨¤ ceux
n'ayant effectue aucun apport.
2 ) ila?s
Cette plante est en ghn¨¦ral cultiv¨¦e en association, soit
avec du sanio (L??JGUEbJAL),
de l'igname (SARLDAiiOA) ou o¡¯.:ore du manioc
(MEDINA). Cultiv¨¦e dans les champs de case ¨¤ SA,T:tDA;lOA et F?EDINA, elle
b¨¦n¨¦ficie d'une fumure organique constitu¨¦e par tous les d¨¦chets
m¨¦nagers.
Nous n'avons iqu estimer les quantit¨¦s produites ¨¤ MEDINA car
les enfants r¨¦coltent les epis au f¡¯:jr et ¨¤ mesure de leur maturit¨¦,
la pr¨¦cocita du ma?s entrainant une consommation imm¨¦diate comme
vivre de soudure.
!
!
, Village
Rendement* en paille
I
Semences
!
.
!
(h/ha)
I
kg/h?
1
!
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f
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; LINGUELIRL
1 450
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I
20
!
! SAREDAiBA ;
1 550
¨¤
2 45O
I
I
.; MANIORA II
1
2 8i20
¨¤
4 4OC
I
16
i
I FlAMPALAGO
1
2 900
¨¤
3 3OO
1
16
1
.
.
.
.
f
I

Moyenne
1.
2
75c
4 cri?
f
1
----
* ?apport paille/¡®grain
de 1,57 ¨¤ 2,44
Hormis ;.lAfJIORA II et F$ArlPALAGO o¨´ les semences sont fourniea
p a r l'ISRA, celios-ci o n t tou jcurs ¨¦tQ d ¡¯ o r i g i n e l o c a l e .
La moiti¨¦ des paysans enqu&t¨¦s B GFUNDp\\GA ddclarait apporter
15O ci 2CI: I:g/ha de O-18-27 et 50 kg/ha d'ur¨¦e, l¡¯autre moiti¨¦ d¨¦clarait
apporter ITG kg,/ha de 14-7-7 et de 5O ¨¤ 2CO kg/ha d¡¯ur¨¦e, comme
deux des
agriculteurs de LINGUEWAL.
Les agriculteurs de MANIORA II et MAFlPALAGC assuraient quant
¨¤ eux apporter entre 75 et 150 kg/ha de O-16-27, 15C kg/ha d¡¯ur¨¦e, le
tout apr¨¨s un phosphatage de fond (300 ¨¤ 45C kg/ha de phosphate
tricalcique).

. . . / ..*

5
3) Sorqho
Le sorgho cultiv¨¦ sur des surfaces assez importantes ¨¤
GFIJNDAGA Lt LI'JGUEWAL. voit son importancu diminu;r au fur Lt ¨¤ m.;surd
que l'on SC rapproch.! du littoral.
d
Willacjv
I
Rendemont++ cn paill i:
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1
1
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2 150
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1 25c
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1 400
¨¤
1 700
I
-
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* Rapport paillc/grain do 2,9 ¨¤ 3,5
Peu d'agriculteurs ddclarcnt mettre de l'engrais dans leurs
champs de sorgho, certains mot'ccnt 5C kg/ha d'u:c¨¦c ou ICO kg/ha de
8-18-27 (GDUNDAGA), d'autres 15C; kg/ha do 14-T-7 (2 agriculteurs ¨¤.
LINGUEWAL, un ¨¤ SAREDAMBA).
Cotte culture traditionnellement d¨¦volopp¨¦c zn Casamance
voit snn importonco croftrc de l'Est ¨¤ 1'Fucst.
Pratiqu¨¦o SOUS couvert arbor¨¦ ¨¤ l'Est; (GCUNDAGA, LIFJGUEWAL)
on culture pluviale avec tr¨¨s peu d'am¨¦nagcmcnts, elle trouva son apog¨¦e
en r3gion Diola (XEDIii!A) passant par des stades intorm¨¦diairos en
r6gion Kandinguc (i%NInRA,
?lArlPALAGC) et Galante (THIAR).
Lo principal probl¨¨me rcncontrg est la salinisation
croissante ces dcrni&r:crs ann¨¦es, des sols. Connu ot ¨¤ peu pr¨¨s r¨¦sslu
en r¨¦gion Diola, ce probl¨¨me s'av¨¨re s¨¦rieux on particulier en
r¨¦gion flandingue. Dans cette rggion, la salinisation dos rizi¨¨res Idi-
minue sans cosse le nombre des parcolles cultiv¨¦es et 10s femmes,
traditi.onnGllcmcnt employ¨¦es dans les rizi¨¨res, tendent ¨¹ recupdrw
du terrain en remontant petit ¨¤ petit sur les plateaux, donc sur Los
terrains cultiv¨¦s par les hommes.
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1
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Semences
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* R a p p o r t p?illc/~-ain
0,85 ¨¤ 1,4
La situation appnrait critique dans de nom3rcux villages.
Les rendements on grain varient par exemple de 0 & 480 kg/ha ¨¤
LINGUELJAL et de 200 ¨¤ 1 050 kg/ha ¨¤ F:ANIORA II. Outre la salinisation,

la S:?chresse en 1979 est un des facteurs d¨¦noncl?!s par .les agricul-
teurs comme cause dos faibles productions (mauvaise lev¨¦e et dchaudage).
L'emploi des engrais est assez aldatoire, B GCUIJDAGA et
LINGUEtiAL. Certains emploient 150 kg/ha de 14-7-7 avec ou sans uree
(512 ¨¤ 70 kg/ha) alors que d'autres utilisent la formule g-18-27
(50 ¨¤ 15G kg/ha).
iiAi,JICaiiA II et I,lAFlPALAGC se caracterisent par un
emploi g¨¦nBralisB du 0-18-27 (15@ kg/ha) et de :L¡¯ur¨¦e (2ClC kg/ha)
sans pourtant atteindre les rendements obtenus :g MtIDIPJA o¨´ la plus
grande confusion regne quant aux quantit¨¦s d¡¯engrais apportdes
(B-18-27 quelquefois ¨¤ raison de 8 kg/5[' m2 soit 1 6Fp kg/ha) -
MEDINA se distingue par l'emploi d'un ¡°engrais¡± constitue de feuilles
et de paille en alternance avec du sable et des d¨¦chets ; le tas ainsi
constitue est brQ1¨¦ et les cendres apportdes aux rizi¨¨res (technique
p r o c h e d e l¡¯¨¦cobvage),
Une seconde partie dela fumure consiste en feuilles de manguier
apport¨¦es directement par les femmes, dans les rizi¨¨res en fin de
saison s&che
: l~avantagc p r ¨¦ s e n t ¨¦ p a r l e s p a y s a n s e n s e r a i t un3
lutte
contre la salinisation.
. . . /*.a

Enfin, t r a d i t i o n n e l l e m e n t l e s p a i l l e s d e r i z rostantes sont
enfouies dans le fond des billons en d¨¦but d¡¯hivernage (labour au
kayendo).
11 est Possib:le que cet apport de matikres orgniques et
min8rales joue un r81Le dans les plus forts rendements trouv¨¦s ¨¤
MEDINA ; Le chaulage par des coquilles d¡¯huitres broy¨¦es et calci7¨¦es
ne ~ablc pas avoir GPIXCS daRs cg village.
L'enfouissement des pailles qui ¨¦tait pratiqu¨¦ aussi ¨¤ THIAR
aurait tendance & %t?paraitre.
5) Arachidee
Bien d¨¦velopp¨¦e en Casamance orientale et centrale elle
nIa ¨¦t¨¦ introduite que r¨¦cemment ¨¤ MEDINA, sous l'influence semble-
t-il d'immigr¨¦s non diolas. Un nivellement des techniques semble
sIetre op¨¦r¨¦ et tous les agriculteurs, mf3me non diolas, utilisent
le kayendo, bien que subsistent les ilaires, non utilisdes dans les
champs
d¡¯arachide.
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I
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I VILLAGE 1
Rendements* en far,cs
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Semences
1
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350
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ot ONCAD !
I
f
I
I
-X Rapprot fanos/goussos do 1,
Les moycnncs cnrcgistr¨¦os par village cachent de profondos
disparit8s
: c*cst ainsi que les rendements ¨¤ FiA'iPALAGC! ct :lANIORA II
s'¨¦tagent rospcctivemcnt, do 3Oc! ¨¤ 1 2Dci ct de 31?0 ¨¤ 1 100 kg/ha,
D'une mani&rc gGn6ralc lr_>s mauvais rendements So?t mis :?ur le compte
d'une mauvaisc qualitr3 das semences fournies par l'O!\\JCAD, d'un retard
dans les distributions
d¡¯engrais et, ¨¤ THIAZ ot I-IEDINA, ¨¤ P'.appr
rition d'une maladie en 1978, progressant on 1970 et dont la

Si ¨¤ GPUNDAGA le 8-18-27 est appliqu¨¦ ¨¤ la dose de 1517 ¨¤ '200
kg/ha par contre ¨¤ LINSUWAL, est apport¨¦ soit du 8-18-27 (IOC kg/ha)
soit du 14-7-7 (ICC ¨¤ 2CO kg/ha). Certains agriculteurs ss plaigllont
d'uno mauvaise distribution des
engrais.
Maniera II ot I1AVPALAGO se distinguent par une homog¨¦n¨¦ice
dans les applications d¡¯engrais (150 kg/ha de 8-18-27) aprhs un
phosphatage de fond, qui parait ¨¦tonnante au vu des diff¨¦rences de
r e n d e m e n t cntro v i l l a g e o i s ; la raison en sarait des retards dans les
semis et sarcla-binages,

A MBDIPJA seul un agriculteur declarc mettre de l'engrais dans
ses champs sur les conseils du CARB-X- les autres se d¨¦clarent ¨¦tonngs
qu'il faille en mettre (?)* THIAR se distingue par des lignes de

sorgho intercalees avec l¡¯arachide. (5 lignes d'arachide, une de
sorgho).
7) Coton
Seuls deux des villages enqu¨ºtes pratiquaient la culture
du coton, un troisi¨¨me (SAREDAIWA) semble vouloir lEabandonner depuis
le d¨¦part de la SGDEFITEX et l¡¯arriv¨¦e d¡¯un encadreur du PRS auquol
de vifs reproches sont adresses par les agriculteurs. Nous pr¨¦senterons
toutefois pour celui--ci les r¨¦sultats obtenus pendant l'hivernage 1978 ;
!
--,_y..- ---
i
r
1
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i V i l l a g e
Rendement coton
1
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Semences
graine kg/ha
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GC'UNDAGA
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850
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SCDEFITE:: 1
i SAREDAMBA 1
550*
I
I
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I
1
I
++ tlivernagc 1376.
L¡¯engrais apport¨¦ est bien entendu le 3-18-2'7-5s Q la dose
en g¨¦n¨¦ral de 151! kg/ha,
i-lais avec des extrgmas de 5C ;3 35C kg/ha.
L¡¯ur¨¦e (50 kg/ha) est appliqu¨¦e par :a mo::ti¨¦ des agriculteurs
¨¤ GDLJNDAGA, un seul en applique ¨¤ LINGUEWAL et SAREDAMBA.
Le coton est la seule culture, pr¨¦sent¨¦e dans ce rapport,
bgngficiant de traitements phytosanitaires car fournis par la
SODEFITEX.

La forme utilisee par cette soci6te (fourniture des semences, engrais
et produits ph~~tosanitaircs,
prix d'achat du coton grains inclunnt
le coClt des ant¨¦cedents) semble particuli¨¨rement apprgei¨¦e par les
agriculteurs.
Toutefois on peut "craindre" qu'une partie des engrais soit
d¨¦tournkde leur des,tination ; de plus de nombreux paysans d6claraient
installer leur champ de coton sur les parcelles o¨´ les rendements
des autres cultures diminuaient.
II, 'JTILISATIC'l:~ DfS MATERIAUX CELLUL@SIQUES
1) Les fanes d¡¯arachide
Seule la fane d'arachide fait lrobjct d'une recolte syst¨¦-
matique en Casamance orientale et Centre Nord, cette Pratique semble
la plus d¨¦velopp¨¦e ¨¤ IIAYIPALAGO et flA1JIORA II OU les agriculteurs
declarent stocker 20 ¨¤ 617 charges fournies (4 23 1¡¯2 t> selon les
disponibilit¨¦s existantes.
Le3 quantit6s r8coltGes chez les agriculteurs-¨¦leveurs ¨¤
MA N 1 C' 9 A I 1 et SAREDAIYBA d¨¦passent souvent la production de l'agri-
culteur ; en effet les villageois sans animaux autorisent gbn¨¦rale-
ment ceux en poss¨¦dant ¨¤ pr6lever dans leurs c"irnps Eas*quantit&
n¨¦cessaires 5 la nutrition du b¨¦tail.
Toutefois certains agriculteurs jugeant les quantit¨¦s
insuffisantes pour leur b¨¦tail commencent B acieter ¨¤ l¡¯ext¨¦rieur
des fanes, plus particuli.Groment en fin de saison seche. Une ¨¦conomie de
march¨¦ semble donc se d¨¦velopper sans 6tre aussi importante que
celles du Sine-Saloum ou de la r¨¦gion de Thi¨¦s-Ciourbel,
A I.IEDINA sous l'influence du CARB les fanes entrent de Plus
dans la composition d'un compost en fosse sur lesquelles sont
implant¨¦es les p¨¦pini¨¨ros d¡¯arbres fruitiers.
A Tl-iIr\\Z seul un agriculteur annon?ait rgcolter de 4C'C ¨¤
5CO kg de fanes pour la nutrition animale, les iautres agriculteurs
l'abandonnent dans les champs pour le b¨¦tail di:,:guant en saison
s¨¨che. L'abandon des fanes au champ entrainc trtss vite un dispcrse-
ment et UT, pi¨¦tinement par le b¨¦tail d'o¨´ des pertes iqoortantes.
/
? ? ? ? ? ??? ? ? ? ? ?

D'cne manihre gdn¨¦rale les animaux du carr6 re?oivent un panier
(2,5 81 3,5 kg) par jour de fanes d¡¯arachide. Parmi ceux-ci les animaux
de trait -(boeufs et quelques chevaux et anos) sont l'objet de la plus
grande attentiori et re?oivent de 1 ¨¤ 3 paniers (7,5 ¨¤ 1C,5 kg). iX¡±JICi?F.
II et F;AKPALAGI:,
villages encadres par L'ISRA, se distinguent par les
grandes quafltitlfi,s do fanGaccord6es aux animaux de trait : 4 paniers
(10 2 14 kg) ou un sac fi 3 ¨¤ 15 kg) par jour,
2 ) L e s a u t r e s r6sidus a q r i c o l e e
- L o r s dus sarcla-binages les adventices sont g¨¦n¨¦ralement
abandonn¨¦es au champ sans enfouissement.
a Ceux-ci sont abandonn¨¦s au.champ et servent 21 nourrir le
b¨¦tail divaguant jusqu ¡®aux brQ1i.s prgc¨¦dant l ¡¯ h i v e r n a g e . I l e s t donc
difficile d'estimer les quantit¨¦s disponibles en fin de saison s¨¨che

et donc celles ndcessaires a u bQtai1.
S e u l e MEDINA se caract¨¦rise par l¡¯enfouissement des pailles
de riz en d¨¦but d'hivernage , pratique en voie d'abandon ¨¤ THIAF?,
- Une faible partie des r¨¦sidus (tiges de mil) est quelquefois
r¨¦colt¨¦e pour l¡¯¨¦tablissement d¡¯abris temporaires, de tapades s a n s
p o u v o i r p r ¨¦ c i s e r l e s quantit5s t r ¨¨ s v a r i a b l e s d ¡¯ u n e ann6e sur l¡¯autre,
d'un villageois ¨¤ l¡¯autre.
C e t t e f a i b l e u t i l i s a t i o n d e s t i g e s d e m i l o u d e sorgbr est
dQe ¨¤ l'utilisation de banco pour les murs des cases dt de bambou
p o u r l e s cldtures (tapades).
- Enfin une faible partie d'herbe (bbaludb) est utilis6e
pour l a c o n s t r u c t i o n e t l a refection des toitures = IC & 5C bottes
par an et par case (IF ¨¤ 15 kg/botte). Le d¨¦veloppement des toits
en t6le ondul¨¦e
cntraine une baisse de la consonmation de cette
herbe ( bulud¨¦ = Fennisetum SP.)
- Avant le d6but de l'hivernage un brUj.is g¨¦n¨¦ral est
ef f ect.uG,
III. TENDANCES DA?\\iS L'E'JDLLJTIPN DES SYSTEMES AGFLAIRES
La Casamance se caract¨¦rise par la prgsencc de trypanoscmiase
interdisant lfextension des chevaux.
Seuls quelques villageois de GCNDAGA et LINGUEUAL poss¨¨daient
un cheval ; le principal facteur de traction reste donc le boeuf.

P o u r t a n t l e s a c h a t s d¡¯anes s e m u l t i p l i e n t , d u s s e m b l e n t - i l s a u x
simples surplus des villageois au Nord de la Gambie qui ach¨¨tent
quant 2 eux des chevaux.
1) Le bdtail :
Il est tri:s i m p o r t a n t d a n s t o u s l e s v i l l a g e s r e n c o n t r ¨¦ s
( j u s q u ¡¯ ¨¤ 1~5 t ¨º t e s d e betail ¨¤ GOLJNDAGA)
; d e u x t h ¨¨ m e s p r ¨¦ s i d e n t $1 l a
c o n s t i t u t i o n d¡¯un c h e p t e l : t h ¨¦ s a u r i s a t i o n e t f o r c e d e t r a c t i o n .
Le second th¨¨me n¨¦cessitait des boeufs on bonne sant¨¦, on
c o n s t a t e q u e l ¨¤ o ¨´ l a m ¨¦ c a n i s a t i o n e s t l a p l u s d6velopp6e (GCUNDAGA
LINGUEWAL, S1~ZiDA~?BA, PIANIOr?A II et MAMPALAGC) la nourriture du
bgtail d e t r a c t i o n e s t l a m i e u x a s s u r ¨¦ e ( f a n e s d ¡¯ a r a c h i d e ) .
En saiscn s¨¨che certains agriculteurs manquent de fanes, e,t
ne pouvant en acheter, f o u r n i s s e n t a u bdtail dss f e u i l l e s c¡¯! Reno
(Hannoa undulata) accompagn¨¦ d¡¯un 1¡¯m8dicament1f : lt¨¦ccrce de Lalcdio
(Sterculis setiqcra)/¡®.
En hivernage les compl¨¦ments sont 21 base de feuilles de Ver:
( P t e r o c a i p u s a r i c a c e u s ) e t d e XaiB (Kadd sfin¨¦qalensis) a v e c d u s e l ,
alors que le troupeau du village divague dans 1:;s bois sous la garde
d¡¯un b e r g e r (goneralement peulh).
Lravantage e s s e n t i e l p r ¨¦ s e n t ¨¦ p a r l e b ¨¦ t a i l c o n s i s t e e n l a
fumure organique qu¡¯il apporte, Llint¨¦rBt a c c o r d ¨¦ ¨¤ c e t a v a n t a g e e s t
tel que certains jugent le parcage sur les champs plus important que
1 t apport dl engrais compos¨¦s, Le troupeau du village est parqu¨¦ la
nuit, s u r l e s c h a m p s a v o i s i n a n t l e v i l l a g e , ZI l a d e m a n d e d e s v i l l a -
geois. fin constate alors quelquefois une surfumure de certains
c h a m p s p r o c h e s d u v i l l a g e e t d o n c u n t r a n s f e r t d e f e r t i l i t ¨¦ d e s
champs ¨¦loign¨¦s vers les champs de case.
Certains agriculteurs ont actuellement tendance ¨¤ s¨¦parer
l e u r c h e p t e l d e c e l u i d u v i l l a g e e t ¨¤ f a i r e l e parcage u n i q u e m e n t
dans leurs champs ou ceux de parents entrainant ainsi une Fndividua-
lisation d e l a fumure.
D¡¯une maniere gdn¨¦rale o n n e c o n s t a t e pas d e tentative
d¡¯embouche comme dans les pr¨¦c¨¦dentes enqu¨ºtes.

1 2
2) Assolement et rotation
Au niveau des rotations la plus grande confusion semble r¨¦gner
et nous n¡¯avons pas pu obtenir de r¨¦sultats fiables au niveau d¡¯un
v i l l a g e .
Les cultures semblent surtout d¨¦termin¨¦es par 1¡±appr¨¦ciation
de le fertilit¨¦ des sols g celle-ci semble beaucoup d¨¦pendre de la
p r ¨¦ s e n c e o u n o n d e c e r t a i n s t y p e s d ¡¯ h e r b e s , i n d i c a t e u r s b i o l o g i q u e s
de fertilit¨¦. Le ma?s est aussi cultiv¨¦ le plus souvent dans les
champs fum6s autour du village (voire dans les kankan = jardins)
sorgho et sanin se partageant
l e s p a r c e l l e s l e s m e i l l e u r e s . E n f i n
les parcelles jug6cs l e s m o i n s b o n n e s s e m b l e n t d6volues ¨¤ l¡¯arach.ide
e t a u c o t o n ( e n g r a i s f o u r n i s p a r l a SCDEFITE)!),
En r6gion Diola, le syst¨¨me des rizi¨¤res s'av¨¨re cc-mplexe
et les diff&rt.-:.;es varl4t¨¦s locales sont repiqu¨¦es selon le type de
rizi¨¨res profondes, hautes ou moyennes. L f am¨¦nagement des rizi¨¨ree
dans cette region est beaucoup plus pouss¨¦ que celui des r¨¦gions
peulh, mandingue ou meme balante. L¡¯importance des apports de mati¨¨re
organique a d ¨¦ j ¨¤ ¨¦t6 s o u l i g n ¨¦ e d a n s l e c a s d e s r i z i ¨¨ r e s e t e s t speci-
fique d e s r ¨¦ g i o n s Diola 3 pratiquant ainsi un vaste
rec,yclage des
mati¨¨res cellulosiques.
Le maintien de rendements ¡°¨¦lev¨¦s¡± etait jusqu *¨¤ p r ¨¦ s e n t
assur¨¦ par d6frichage ¡®de n o u v e l l e s t e r r e s et/ou u n e j a c h ¨¨ r e p l u r i a n -
n u e l l e j u s q u ¡¯ ¨¤ l a d ¨¦ c i s i o n d u c l a s s e m e n t d e s f o r ¨º t s .
f
!!
VILLAGE
$ de surface en jach¨¦re
I
t
1978
1979
f
i
I
, GOUFJDA GA
f
f
11,31
El,30
l
t LINGUEWAL t
c!J7
0 , 14
f SAREDA/.;BA ;
0,34
17,51
f1
1 MA!.lPA LA GG
c,21
Cl,23
t
; MANIDRA II I
c-1 , 311
c,37
f
I

1 MEDIMA
I
ri , d.7
; THIAR
I
I
C,TC
:
/
a<..,
. ..¡±

Si les surfaces en jach¨¨re sont STportantes & NEDIPJA et THI4R
une distinction doit ¨¦tre faite entre les rizi¨¨res pour lesquelles
les s..*>:.'aces en jach¨¨re sont proches de z¨¦ro ct. les cultures de
plateaux OU un assolement biennal semble
la caract¨¦ristique majeure
auec les rotations arac,iide-sorgho/jach¨¨re
et sanio/jach¨¨re.
ri I?AKPALAGC et I.;ArJIclRA I I i l s e p o s e , a u x d i r e s des paysans,
un g r a v e p r o b l ¨¨ m e d e f e r t i l i t ¨¦ d e s s o l s : les st2facos seraient
insuffisantes et comme les
for¨ºts class¨¦es avoisinantes empF?chent
tout nouveau ddfrichage, les paysans se verraient contraints ¨¤
reduire les surfaces en jach¨¨re.
Dans les 3 autres villages, le probl¨¨me se pose avec moins
d'acuit¨¦ et de nombreux paysans envisagent d¡¯augmenter leur surface,
les facteurs d¨¦cisifs ¨¦tant soit la possibilit8 d'une aide par les
nav¨¦tanes soit d'un mat¨¦riel suffisant. De nombreuses aides
s'effectuent
alors entre paysans (locations) mais entrainent
g6n¨¦ralement des retards tant dans les semis que les sarcla-binages.

Les r6sultats pr?sent¨¦s par village cachent g6n¨¦ralcment de
profondes disparit¨¦s soit entre villages scit entre paysans d'une m¨ºme
communaut¨¦,
tant au niveau des surfaces cultiv¨¦es, des rendements que
des engrais apport¨¦s et des techniques culturales,
Les villages peulhs de GI;UNDAGA et LIPlGUE1!AL se distinguent
des autres par une faible utilisation des d¨¦chets, en particl,ller
m¨¦nagers. Ceux-ci sont regroupds et abandonn¨¦s en divers endroits des
v i l l a g e s , ce qui pourrait constituer une source non n¨¦gligeable, mais
difficilement chiffrable de mati¨¨re organique. Par contre, on note
dans les autres villages une pr6occupation constante du recyclage des
d¨¦chets, m¨¦nagers en particulier, enfouis dans les kankan (jardins de
case) l'apog¨¦e ¨¦tant atteinte dans les rizi¨¨res diola.

P a r c o n t r e , d a n s t o u s l e s v i l l a g e s o n corstate des pertes
importantes des r¨¦sidus cellulosiques abandonn¨¦s au champ (sauf les
fanes d'arachide dans certains villages) et brQl6s avant Ze d¨¦but
de l¡¯hivernage.
Certaines d¨¦monstrations de labour de fin de cycle (enfouis-
sement des pailles, ¨¤ c8t¨¦ de GflUNDAGit p a r u n e soci6t6 d e d ¨¦ v e l o p -
pement) sont rest¨¦es sans effet et le labour d'enfouissement en d6but
de cycle des pailles par un Ancien Combattant de GDUNDAGA (qui
l¡¯avait vu faire en France pendant la guerre) n'a fait aucun adepte.
Les potentialit,6s de restitutions de mati¨¨re organique sont
danc importantes mais il conviendrait d'effectuer des dbmonstrations
suivies sur plusieurs annQes,
e t d ¡¯ i n c i t e r l e s a g r i c u l t e u r s ri m e n e r
un compostage ; en effet les oo;tditions p¨¦doclimatiques et spcio-¨¦cona-
miques (b¨¦tail divaguant en saison s¨¨che)
permettent difficilement
un labour dlenfouissementP en fin de cycle. La fermentation m¨¦thano-
g¨¨ne
pourrait alors constituer une technique, inzitative par son bi.ogaz,
¨¤ une conduite du compostage en accord avec les donn¨¦es socio-¨¦cono-
miques (apport fractionn6 des
r¨¦sidus pouvant tenir compte des
besoins du butail),

La m6canisation bien ¨¦tablie en haute et moyenne [Nord)
Casamancc semble p¨¦n¨¦trer avec difficult¨¦ en basse et moyenne (Sud)
Casamance,

/
. . . , . . .

¡®1 5
P a r a l l ¨¨ l e m e n t ¨¤ cette m¨¦canisation, la force de traction-et
d o n c u n d6but de Stabulation-tend 21 se developper e n t r a i n a n t s o u v e n t
des locations, par les paysans, de b¨¦tail de traction ¨¤ ceux n'en
disposant pas,

C o m m e d a n s l e s pr¨¦cedentes enquetes on assiste & u n t r a n s f e r t
de fertilit¨¦ des zonas BloignBes vers les champs proches du village,
e n p a r t i c u l i e r p a r l e parcage, Si en zone peulh et mandingue le
t r o u p e a u c o l l e c t i f c o n s e r v e e n c o r e e n p a r t i e s a f o r m e t r a d i t i o n n e l l e
par contre en r¨¦-ions DiolP. et Balante une tendance se dessine :
l¡¯individulisation des troupeaux et des parcages.
De nombreux paysans sont sensibles aux baisses de rendement st
m e t t e n t e n C~USC ¨¤ cot¨¦ de certains facteurs (secheresse, logistique,
insectes, m a l a d i e s ) u n e b a i s s e gen¨¦rale d e l a pcoductivlt¨¦ des sols,
d¡¯o¨´ u n e r e c h e r c h e d e n o u v e l l e s t e r r e s q u a n d cela Teste possible
o u lfobligation d¡¯intensifier.
Les paysans semblant d?j¨¤ sensibilis¨¦s aux probl¨¨mes de
fertilite des sols, la Casamance pourrait @tre un champ interessant
de d6monstrations et exp¨¦rimentations en milieu paysan, llimportance
de sa biomassc disponible pourrait aussi en faire un reservoir en
¨¦ n e r g i e s renouvellables ( b i o g a z ) p o u r l e S¨¦negal.

1 6
AN N E X E
D'apr¨¨s DAf:CL'TTE, C (1979)
: Remarques gQn6ru.Le.s sur la saiscn
des pluies de 19'79 au Sanegal
Dot Rnneo - CI':;~A SA&3tY
PluviomBtrie relev?e en 1979
¡¯ .
!
!
!
1
! V¨¦lingara I
SQfa
J .¨´jib8lor
MANIORA I I ;
1
I
I
1J
I
Mai
!
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59
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82,l
-
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l
1
37
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i
118,3
I
Juin
76,2
;
145,1
f
255
r
i
Juillet
!
i
222,5
I
177,2
1
244,2
228
1
AoOt
I
I
I
I
148,9
i 1'
306,7
463,l
f
315
I
!
!
1J
Septembre
1
64,4
178,7
1
163,Y
21 Y
I
!
!
Octobre
7&2
i
58,5
I
il2.L i 96
]
I
J
i
1
1
J
TOTAL
1
i
-1
I
644,1
911,2
I
1167,8
I:
11318
I
I
i
I
I
1
I
"Les pluviom¨¦tries nettement inf¨¦rieures aux besoins nydriques
des principales cultures pluviales sont soulignSes, sauf lcrsqu¡¯il
peut y avoir un report de r6serves hydriques du sol¨¤ partir de la
p1uviomGtri.o du mois pr¨¦cGBdent suffisant pour ccuvrir les besoins t
par exemple le cas de S¨¦fa en Septembre 1979".