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Direction Nationale
du Mali
des Enseignements Supérieurs
Un Peuple - Un But - Une Foi
et de la Recherche Scientifique
-
-
&INIS TERE DE L’EDUCATION NA FIONALE
- --.
I N S T I T U T P O L Y T E C H N I Q U E R U R A L
DE KATIBOUGOU
T H E M E
CONTRIBUTl@3N A L’ETUOE
D E S C O N - T R A I N - V E S E - l - PC)SSIE3ILI-I-ES
D’ I N T E G R A T - - I O N @BE L ’ A R B R E
D A N S l-ES P E R I M E T R E S I R R I G U E S
VIL..LAGEOJS (P. I V. J
C A S D U DEL’I’A E T D E J;A V A L L E E
D U F L E U V E SENEGA.1
M&mofLre d e 323-n d ’ é t u d e s
PRESENTE ET SOUTENU
par
Babacar FAYE
pour i’obtention du Diplôme d’ingénieur : Spécialité EAUX & FORETS
DECEMBRE 1987
DIRECTEURS DE MEMOIRE
t
E N C A D R E U R :
. Mr. Harouna YOSSI, INRZFH-SOTUBA
Abdourahmane TAMBA,
. Dr. Alhousseini BRETAUDEAU, IPR de Katibougou
Coordonnateur de Recherches
l
Dr. Mamadou SANGARE, IPR de Katibougou
Sylvicoles au CNRF/ ISRA
Long temps
marginalisée,
l ’ i n t é g r a t i o n d e l ’ a r b r e d a n s l ’ e s p a c e
rural en général et dans les PIV
en particulier est actuellement mieux
prise en compte pour diverses raisons :
- tu séduction dea potentiatdtéa
ligneuaea
due. ci lu béchmeaae e
t
ù Yu
awtexptoitation :
La satisfaction des besoins de la p .pulation riveraine (780 000
stères à raison de 1,3 stère par personne/an - ‘OMVS, 1978) et d’une partie
de la demande des villes de Saint-Louis et Dakar estimée à 480 000 stères/an
( DUBUS, 198;4)
n’étant pas en commune mesure avec les possibilités des mas-
sifs (18 000 ha à raison de 200 stères/ha de bois sur pied - OMVS, 1978).
La productivité est de l’ordre de 7 à 11 stères/ha/an dans les conditions
optimales de production (submersion de 1 à 2 mois).
Cette intégration qui est imposée par les circonstances, suppose
une bonne maftrise de l’eau et de la sylviculture en irrigué. Elle implique
aussi la connaissance des avantages et inconvénients pouvant en résulter
afin de définir une stratégie adéquate.
D e s t e n t a t i v e s d ’ i n t é g r a t i o n o n t é t é c o n d u i t e s p a r l e CNRF/ISRA
(Niandane), mais surtout par le projet POLES VERTS pour pemettre aux paysans
de satisfaire eux-mêmes leurs besoins en bois de service. Cette mise en
oeuvre peut cependant se heurter à un certain nombre
de contraintes
que
ce mémoire a tenté de cerner. Les plus importantes a ;~US yeux sont :
- l’aménagement qui n’int.ègre pas la variable “arbre”
- l a r é t i c e n c e d e s p a y s a n s q u i s e r a i t l i é e à l ’ e f f e t d é p r e s s i f , à
la déprédation et à une mauvaise information ;
- l’inexistence de filières d’écoulement des produits de la lignicul-
ture (perches d’Euca!.yptua) : la..commercialisation
du bois de service
étant un fait nouveau,
l’absence de filières peut constituer un facteur
de blocage de l’intégation des arbres dans les PIV.
- LJ’inau~~imnce dea donnéeahwr. ta production
bmeati&ze imiguée
:
Des solutions, pour une réhabilitation à court et à moyen terme
du paysage agricole par la plantation, ont été formulées chaque fois que
cela a été possible.
Ces propositions peuvent être regroupées en t r o i s s e l o n l a récepti-
vité des populations :
1 - Bandes protectrices sous forme de brise-vent autour des I’IV et, vergers
f r u i t i e r s ;
2 - Ligniculture semi-intensive avec
une utilisation optimale des “délaissés”
ou d’une partie de la surface aménagée idès que possibl.e) ;
3 - Ligniculture intensive a v e c L ’ i m p l a n t a t i o n d e p a r c e l l e s h c a r a c t è r e
démonstratif.
De maniëre concrète, cette étude a
permis en outre :
- de mettre en évidence un eff’et dépressif’ de l.‘Euca4$ptu~ cunwkiu~enai4 sur
le riz et de formuler une esquisse de compensation des pertes, soit par
la vente des ‘perches, s0i.i: par un mei.lleur choix des especes ;
- d ’ é t a b l i r l e s p r e m i e r s tari.f’s d e c u b a g e applicables aux brise-vents au
Sénégal :
+ tarif pour volume-tige (Delta)
+ tarif pour volume-branche,
(Delta
* tarif pour volume-tige
(Vallée)
- une
reconnaissance
,les dépositaires pouvant servir, au niveau du Delta,
de points de vente des produj *::; de la lign~cl~;‘,.ure.
Enfin, cette étude recommande aux structures chargées de la conduite
de ces actions, d’harmoniser 1 eurs approches, de véhiculer des informations
vers les populations riveraines sur les prealables à une bonne intégration
de l’arbre au sein des périmetres
irrigués.
I N T R O D U C T I O N
Comrw la
plupart des pays du Sahel, le Sénégal subit,
depuis les
années 70, une sécheresse qui, alliée à la démographie, a
entamé de manière
inquiètante
son
c a p i t a l f o r e s t i e r .
C e l a
s ’ e s t t r a d u i t , a u n i v e a u d e la
Vallée du
f leuvc
Sénégal par :
- u n s u r p â t u r a g e l i é
a u x rrouvmnts d u b é t a i l
d u “diéri”
v e r s
la Vallée ;
- u n e r é d u c t i o n n o t a b l e d e s c u l t u r e s t r a d i t i o n n e l l e s
s u i t e à la
faiblesse
de la crue ;
-
une extension
des surfaces
aménagées pour la riziculture ~
(28 000 ha - DUBUS,
1984) au détriment du manteau forestier
en général et des forêts de gonakié en particulier.
Selon BETLEM,
(1987) >
cette espèce dominante ne couvre plus
que 18 000 ha
a l o r s q u ’ e l l e
s’htendait,
au siècle dernier,
sur toute la vallée
d’inondation ;
- l ’ o u v e r t u r e à l ’ e x p l o i t a t i o n
d e s formations végétales
pour la
satisfaction des besoins
d e l a population
en produits forestiers
(bois de chauffe, charbon, bois de service).
Cette pression sur les massifs a conduit à une diminution brutale
et inportante du potentiel forestier de la .‘Vnll%e.
Une exploitation ration-
nelle des formations
naturelles ne !Peut permettre qu’une production évaluée
à 1 2 6 0 0 0 stères/an (CMVS,
1 9 8 4 ) p o u r l e s
gFaker%fes soit
7 stères/ha/an,
alors que la
consommation en bois
est estimbe
à 780 000 stères/an à raison
d e 1,3 s t è r e p a r personne/an (WS,
1984) et les exportations
vers Saint-
Louis et
Dakar avoisinwi
480 000 stères/an :DQf!&G, !984).
Ainsi,
les besoins de la population en combustible ligneux
augmen-
tent alors
que les ressources s’amenuisent. Ceci
crée un grave déséquilibre
qui risque
d’être accentué par les exigences
d’aménagement de la Vallée,
d’où à
myen terme,la possibilité
de pénurie
en bois à usage domestique.
- 2-
Pou- éviter cette impasse, d i v e r s e s t e n t a t i v e s
d e r e c o n s t i t u t i o n
d e l’environnement
o n t é t é c o n d u i t e s ,
m a i s l e s
e f f o r t s deployés
o n t é t é
annihilés
par un deficit
hydrique soutenu qui
consacre l’échec à
brève éché-
ance de toute plantation à sec au niveau de la Vallée.
Face à une telle
situation,
le
Sénegal, pays à vocation agricole, bénéficiant
d’un inportant
fleuve en bordure Nord,
s’est engagé dans une politique d’intensification
de la production agricole
par l’irrigation et
l’autosuffisance en produits
ligneux
de la Vallée.
Cette option exige
une stratégie globale qui intéresse A la fois
l e s ecosystémes f o r e s t i e r s e t
a g r i c o l e s .
Son objectif à long terme est de
mettre les agriculteurs
riverains du fleuve,
à l ’ a b r i
d e s e f f e t s p e r v e r s
du climat,
grâce à la maîtrise de l’eau et l’aménagement
de la Vallee. Ceux-
c i
p o u r r a i e n t , e n e f f e t , constituer un pas important vers l’autosuffisance
alimentaire
par la mise en culture de 240 000 ha et l’émergence
d’îlots
v e r t s .
Pour y parvenir, la région devra
passer graduellement
d’une activité
traditionnelle extensive à
une forme intensive. Il
s ’ a g i t
d ’ é v o l u e r d e
l a
c u l t u r e s o u s p l u i e
à
u n e c u l t u r e i r r i g u é e ,
d e l a sirrple e x p l o i t a t i o n
des “cimetières
de bois”
et autres “reliques
natureklx’j
3
une production
ligneuse intensive.
Voilà
un choix it-rperieux
dont la réalisation
nécessite une approche
intégrant toutes les
ccxrposantes des systèmes de production afin
de mieux
cerner les contraintes identifiées
en milieu
paysan. De tels bouleversements
ne sont possibles,qu’à
travers une modification assez
profonde de l’organi-
sation sociale 6tablie
de longue date et des mentalités.
Au rrcment où l’après-barrages constitue la
préoccupation principale
des populations riveraines
du fleuve Sénégal,
nous avons jugé utile une
réflexion
sur les conditions d’intégration
du secteur agricole et, particu-
lièrement,
des sous-secteurs agriculture-forêts.
-3-
Cette intégration
est d’autant plus urgente qu’un coup d’oeil
pros-
p e c t i f s u r l a
Vallée,mntre
q u e l e s
t y p e s d’am&nagment e n s e r v i c e s o n t
essentiellement orientés
vers la
production rizicole
et que les
producteurs
ne pourront plus
dégager un revenu substantiel
sur de petites
surfaces (reve-
nu maxirrm
par ha = 41; 100 frs CFA - OWS, 1979). Un
t e l
revenu
prouve
en effet.que la pression de la population
sur les
terres aménagées du fleuve
Senégal n ’ a u t o r i s e p l u s la création d’exploitation
en monoculture,
d’où
la nécessité de développer des productions secondaires peur l’auto-consm
mation
dont le bois à
usage local est à privilégier.
Au vu de tout cela,
il
nous a paru
nécessaire d’étudier les con-
traintes et les possibilités d’intégrer l’arbre
au sein
des systèmes de cul-
ture
actuels.
P o u r ê t r e complète,
une telle
étude devrait
cm-porter deux
aspects :
- un aspect technique
-- un aspect socio-économique portant sur les
facteurs fonciers,
s o c i o l o -
giques
et économiques afin de mesurer la niveau
de perception, les
moyens
et les aptitudes
de la population à un tel changement.
Nous avions, au
départ,
l ’ a m b i t i o n
d ’ a b o r d e r c e t t e é t u d e t e l l e
que ramassée plus
haut, mais
des iwkat
ifsde temps et de moyens nous ont
conduit à opter pour l’aspect technique.
Ce présent mémoire traitera
donc
du thème : CONTRIE!lJTION A L’ETUDE DES CONTRAINTES ET POSSIBILITES D’INTEGRA-
TION DE L’ARBRE AU SEIN DES PERIMETRES IRRIGUES VILLAGEOIS (PIV).
Des travaux ont été anterieuremnt faits
par :
- le
CTFT, à Katma et Lossa (Niger) en 1974
- MRBIER, C. , GUIDEAU, P. , et EXXXETTEAU, K. , 1981
(INRA et CTFT)
- M. TRAORE, 1982 (Ndébougou - Mali)
- Y.
TFWORE, 1983 (Ndébougou - Ma! i )
- P. usus,
1984 (CNRF/IS~W)
- O..ML, 1985 (Niger)
- A . TPNB~ e t J.M. i-tmwm, 1985 (CNRF/ISRA)
-4-
Tous ces travaux ont un abject if comwn : déterminer les condit ions de via-
bilité
et de développement des plantations forestières irriguées.
Notre approche ne se dbnarque pas
des expérimentations anterieures
ou en cours.
T o u t a u c o n t r a i r e , e l l e
se propose d’utiliser
leurs acquis
pour lever
un coin
du voile
sur les exigences
techniques de l’intégration.
Sa particularité réside en ce qu’elle se
veut un “relais” entre les acquis
encore “acadkmiques”
mis substantiels de la recherche expérimentale et
l a
rarete p a r f o i s c r i a n t e d ’ i n f o r m a t i o n s u t i l i s a b l e s
p a r l e s s e r v i c e s
d e
d&veloppemnt.
- 6 -
1 - APERCU DU SENEGAL
Avec une population de 5 068 741 habitante (taux de croissance
d e 2,8 %) e t u n e s u p e r f i c i e d e 1 9 7 1 6 km’,
le
Sénégal se présente carme
un pays très plat
entre les parallèles 12O30’ et 16°30’N~rd et les méridiens
llO30’ et 17’30’
Ouest. Carme limites, on
note :
- la Guinée-Bissau et la République du Guinée au Sud ;
- l’Océan Atlantique à l’Ouest ;
- la
Falkmé, affluent du Sénégal, au Sud-Est ;
- l e f l e u v e S é n é g a l ,
limite naturelle,
le
séparant de la RIM
au Nord et la
République du Mali à l’Est.
De par sa position en latitude,
le Sénégal appartient
au Domaine Intertro-
pical,
avec un climat caractérisé
par deux saisons
contrastées de durée
i n é g a l e :
-
une saison
sèche, d’octobre à juin
- une saison pluvieuse, de juillet à Septare.
Les isohyètes
sont
sensiblement orientées Est-Ouest et évoluent en année
normale
de 350 mm au Nord dans la région
de Saint-Louis à 1500 mm au Sud
en Casamance.
E n é t r o i t e r e l a t i o n a v e c l e s
z o n e s c l i m a t i q u e s , l ’ h y d r o l o g i e e t
les sols, la
c 0 II v e r t I I r ‘!
végétale peut être individualisée
en quatre
grandes unités :
11 - La forêt dégradée
La forêt dégradée caractérise les paysages de
Casamance et du Sud
de la
région de Tarrbacounda
. L’action de l’hwrme en quête de surfaces cul-
tivables,
de bois
de chauffe et de service, constitue le principal
facteur
du dépérissement. Espèces remarquables : Dunief% diverti
ICEASALPINACEM),
M!U codi&tiu (.~TERCULIACEAE),
DUUL~UY~I aweguknae (CEASALPINACEAE), 130rrts~1.~
CO~L~LUTI (~~.M~A~EAE), C~C.
* Recensement de la
population (1976)
-7
-
12 ” La savane arborée
La sav:anearborée est localisée au
Nord.de la> for& d&yz@k&~le.ck@
d’artificialisation y est plus poussk et
on note une formation à 3 étages :
- une strate arborée de 20 m de hauteur et plus ;
-
une strate arbustive
de 5 à 12 m ;
- une strate herbacée.
Espèces typiques :
TUYYWL~ ndua
indica (WISALP~NMTAE~,
Pteaocmpu4 e~inac.e.ua
(PAPllUONACAEAj, Khqa aenegal!enaia
(MELIACEAE), Adanaonia
digitata (lTLM%-
CACEAE) e t c .
1 3 - La végétation des sols alluviaux et hydromorphes
E l l e c-rend :
- l a
f o r ê t h o m o g è n e d’Acucia nieotica s i t u é e
d a n s l a v a l l é e a l l u v i a l e
d u
d u Senégal ;
- la
mangrove à diverses
espèces de palétuviers observable
dans les
estuaires
du Sénégal, du Saloun et
de la
Casamance.
14 - La steppe sahélienne
L a s t e p p e s a h é l i e n n e e s t u n e f o r m a t i o n herbacee ouverjel m ê l é e
\\
de plantes 1
igneuses, parmi
lesquelles les épineux
dominent. Arbustes et
arbres sont bien
adaptés à la
rigueur de la période
sèche et ont un feuillage
très réduit. Espèces :
Adanaonia digitata, Jmindub
indica, avec
u n e
dcxninance
d’Acacia et un tapis herabacé à C&1&4u~ bi&f!crrtua.
La majeure partie
du territoire est
occupée par le bassin tertiaire
avec
une al!titude avoisinant 50
m à l’ouest.
Par contre, à l’Est,où
on note
un affleurement
de terrains
plus anciens,
des lignes
de hauteur pouvant
atteindre
400 m &nergent de la plaine. Grossièrement,
on distingue
quatre
ensables d’inégales superficies :
S C H E M A nr 4
:
R E G I O N D U F L E U V E S E N E G A L
(RIVE
SENE GA LAISE 1
M A U R I T A N I E
S’I-lOUl s
*+
+ 4x
*+
-+
*++++
++
++
*
+
-+
*
*
i
x
++ +++++
GUINEE B I S S A U
+
G U I N E E
+
4
+
++
t
+
- 9 -
- l e Sud-Es1 qui
présente un relief plus net
correspondant à l’aff
leur-errent
des roches du socle ;
- le
Centre-Ouest et le
Ferlo qui
s’ouvrent
s u r u n
vaste plateau
incisé
par les
réseaux hydrographiques fossiles de la
Casamance à la
Vallée du
fleuve Sénégal ;
- les régions littorales
qui englobent :
+ les Niayes, enserrblc
de dunes 1 i
t torales s’ét irarit para1 l&lemenr à
la
côte,.de Saint-Louis
à Dakar ;
+ le
Cap-Vert, recouvrant un
r e l i e f v a r i é
d o n t l e s é d i f i c e s v o l c a n i q u e s
de Dakar, le
plateau rmrno-calcaire
du Cap Manuel ;
+ la région de Thiès avec le massif
de Ndiass,haché
de failles ;
t les estuaires
du Salem et
de la
Casamance qui sont des plaines très
basses sutnwgées ou non au rythme des marées ;
- la
vallée alluviale qui
s’étend de Bakel à Saint-Louis, c+i%m?
In a~ d?
cercle sur près de 500 km. Cette vallée se caractérise
par un micro-relief
ccrrplexe
de levées qui isolent
des cuvettes inondées lors
des crues an-
nuelles.
Ce dernier ensemble nous intéresse
particulièrement, parce qu’ i 1
est le
support de cette étude (schérrta,ci-contre).
2 - CARACTERISTIQUES GENERALES DE LA VALLEE
21 - l-e milieu humain
Estimée à 600 000 habitants
(SAED, 1984), la
population est essen-
tiellement cm-posée de toucouleurs, peulhs, mures, ouoloffs et soninkés.
La densité est de 20 habitants/km’ en aval, 35 habitants/km* au centre et
5 0 habitants/km* e n zrtont.
Les taux de natalité et
de mortalité
sont respec-
tivement
de 40 % et 20 % (MS, 1978).
Le groupe toucouleur est
le plus important sur le plan numérique
(50 % - SAED, 1984) et s’étend de 30 km en amont de Dagana, à 30 km en aval
de Bakel.
On note une interférence assez poussée dans les meurs cmme dans
- lO-
les langues
entre les groupes toucouleur. et soninkk.
. Une forte tendance
à l’émigration
touche toutes les
couches sociales
du fait de l’absence
de
différenciation éconcmique.
Les principales activités sont l’élevage, la
pêche, l’artisanat,
la cueillette et
l’agriculture. Les peulhs
pratiquent un élevage nanadisant
alors
que toucouleurs
et ouoloffs forment le
groupe sédentaire s’adonnant
à l’agriculture.
L’unit6 sociale
de base est le
“FCQYRE”. Le FCOYRE est une famille
restreinte qui s’identifie à la cuisine.
A chaque FOOYRE correspond à l’in-
térieur de la concession (car’%), une unité culinaire,
un grenier, une main
d’oeuvre familiale,
un budget, des parcelles et
un élevage.
Les décisions
sont prises par le
chef de FOOYRE (père ou fils aîné). Au FOOYRE correspond
une unité
de production et
de conscmnation.
22 -
Le milieu physique
22.1 - Localisation
La vallée du fleuve,
dans sa partie sénégalaise (rive
gauche),
couvre 400 000 ha et conprend trois parties :
- Haute vallee, de
Bakei à la frontière avec le Mali
-
Moyenne vallée,
de Bakel
à Dagana
- Basse vallée et Delta,
de Dagana à l’embouchure.
Le lit mineur est
bord6 de petites levées
(bourrelets de berge) appelés
“PpLL ‘1 , tandis
qu’on peut observer dans le lit
majeur :
- des hautes levées flwiatiles
(“FCNDE”) constituées de dépôts de sable
fin
et
de limon,
bordant le
cours du fleuve, les bras morts et les défluents;
- des cuvettes de dkcantation
(“WALO”) situées
entre les hautes levées flu-
Vi&&i.,
Leur profondeur peut varier
de 1 à 3,5 m,permettant une vidange
plus ou moins rapide lors de la décrue et qui
peut aller
jusqu’à la
persis-
tance de l’eau en saison
sèche.
- 11 -
22.2 - Aspects climatiques
De
type sahélo-sahelien, le climat est caract&-isé
par :
-
une insuffisance et
u n e f o r t e i r r é g u l a r i t é
a n n u e l l e e t
interannuelle
des précipitations
(de 350 mr~ à Saint-Louis à 700 mn à Bakel) ;
-
un potentiel
d’ensoleillement élevé (3000
- 3 5 0 0 heures/an) c o n s t i t u a n t
un facteur favorable pour l’agriculture ;
- trois saisons
très marquées :
+ une saison
chaude hunide,
de juillet
à octobre
t
une saison
sèch,e froide (décwtx-e à février) avec une tefrpérature basse
nocturne pouvant aller
jusqu’a
10°C. L e s é c a r t s e n t r e te-r-@-
ratures diurnes et nocturnes sont de l’ordre de 15-20°C ;
+
une saison
sèche chaude (mars à juin) avec
des maximü atteignant locale-
ment 45OC.
Les vents daninants de direction N-N-E. sont particulièrement chauds
e t s e c s ( d e m a r s Ct juin),avec u n e v i t e s s e conprise e n t r e 7 e t 1 4 m/s. C e s
,’
vents violents,
par la
suspension des particules, sont à l’origine
des brwras
sèches fréquentes dans la
région.
L a d é f i n i t i o n
d e s c o n d i t i o n s
clirriatiques ,part iculièrement
ce1 l e s
liées
à la vitesse
des vents et à l’ETP,
est rendue difficile par l’absence
de relevés réguliers.
Cependant,
l e s él&nents
ci-aprkont é t é r e t e n u s d e s
données de la Station ASECN4 de Podor et du Laboratoire d’Hydropédologie
de la CSS
de Richard-TO11 :
. Vallée
(données sur les
8 dernières années) :
-
Moyenne des précipitations : 160,2 rrm
- Moyenne des twrperatures. : 29O2
- Terrpérature rwyenne annuelle varie
de 28O5 a 30°2
- Maxima absolu
évolue de 40°5 à 42O2 et minima absolu
de 18’8 à 17’2
- Pluvicmetrie maxi = 245,7 mn
en 1986
- Nanbre d’années à pluviométrie inférieure à i = 4
- 12 -
- Ecart a la
moyenne des précipitations : 67,8 m-n
- Déficits hydriques les
plus inportants : 3454,5 mn
en 1983
3338 n-m en 1984
- Evpotranspiration potentielle :
3202,l sur bac évaporant classe A.
-.
P (mi
Bi lan
hydrique pour 1 ‘année 1986
--Y
‘1
PLUVIOMETRIE
m-w -
E T P
m DRAINAGE
i(.,‘.‘.-,
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DEFICIT HYDRlQUi
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I . . ** -. .
100
MOIS
IFMAMJJASOND
- .-.-... ._”
____ _
.
Delta (dokkes pour les 5
dernières années)
-
Moyenne des prkipitations : 127,3 mn
- byenne d e s températures : 27’2
- Terrpérature moyenne annuelle varie
de 26’1 à 28O5
- Maxima absolu
gvolue de 43’6 à 44’ et le minima absolu
de 10’1 à 7O9
- Maxima plvicmétrique :
214 rrm en 1986
_
- Ncx-rtwe d’années à pluvicmétrie
inférieure à X : 2
1 9 8 6
J F M A M J J A S O N D
:
/ I
/
I-
/
!
/
j
i -300
/
’
! -
H I S T O G R A M M E
PLUVIOMETRIOUE
/
’ ’
:
- 250
I
i I
1 9 8 6
- 200
1;
’
/
:
I I ‘1
!
l
I
!
- 150
f
I I ! I
I
Ii L>0’
- 100
- 050
__ 000
- 14 -
22.3 - Réseau hydrographique
long de ‘1800 km,
le fleuve Sénégal est forme par la
jonction de
deux rivières
: l e f34FING ( d é b i t
rrwyen a n n u e l d e 4 3 0
m3/s) e t l e EWOYE
(débit
moyen annuel
de 170 m3/s).
- le E34FIffi qui
prend sa source à 1200 m d’altitude dans le
Fouta Djal lon,
e s t a l i m e n t é
p a r u n b a s s i n - v e r s a n t d e 3 1 0 0 0 km’. Il f o u r n i t 5 0 % d e s
eaux charriées par le fleuve ;
- le WKOYE contribue
pour 12 % environ au débit total et
draîne un bassin-
versant de 85 000 km2 ;
- q u a n t à l a
FALOVE,
elle fournit 35%
du débit et se jette sur le fleuve
Sénégal
à 850 km de son w-bouchure,
draînant ainsi
un bassin
de 28 000
km2.
L e s p e n t e s d u l i t s o n t t r è s f a i b l e s e t
v o n t d e 0,07 ‘/Oo à Bakel
( 8 1 0 k m ) à 0,006°/n-, e n t r e D a g a n a e t 1’EYTbOUChlJre.
L a s u r f a c e d e s z o n e s
d’épandage dans la val 1Be
varie gec !‘aI?@li,:udt? de la cwc :
.-
.
500 000 hectares pour une crue forte
. 350 000 hectares pour une crue moyenne
.
50 000 hectares pour une crue faible.
On note
une irrégularité
interannuelle du régime
des eaux, l’alimen-
tation
étant fonction
de la pluvicmétrie dans les bassins-versants :
. 1983 : débit annuel
rninimm : 6,3 f? de m3 (200 m3/seconde)
. 1924 : débit annuel maximm :
39 G de m3 (1240 m’/seconde)
Cette irrégularité
du régime des eaux
influe sur I.l&ct ivi t6 agricole et la
production des peuplements naturels par une réduction de la
surface inondée
et le tops
de sutmersion.
- 1 5 -
22.4 - Végétation
-
-
Elle est distribuée
en fonction des principaux éléments
du paysage
ci-dessous :
- l e FALO, qui
borde le lit mineur
(100-200 m de large),
est rarement inondé
e n p e t - i o d e
d e c r u e . I l
p o r t e A c a c i a
aiebe4iuna (Mlt&XACEAEj, hryt4qyncl
inemia (RuRIACEAE) ;
- l e DIACRf; est
une dépression qui longe le ferlo et abrite le ho1
laldé
(dépression argileuse)
où se développe l’Acacia niJ?otica VGI. tut~?~to~cc
(MlwsACEAE). L ’ i n o n d a t i o n n ’ y e s t
p a s systtitique, c e q u i f a v o r i s e
sur des terres moins
fortes (“fondé”),la
présence d’espèces camne Rafanitea
~a.jg&mi (RALA~~I TACEAE) , ACUC~U ktidianu e t
atbida (MI~~.SACEAEJ, SU~VU-
I
dom pmi CG (
.SC,LU~PJ\\CEAL) .
- l e
WALO est une vastedépression pouvant atteindre 15 km de large. Sa végé-
tation
naturelle est ccmposée, dans les
zones hautes, de Ru~unit44 et Acirciu
t&iunu e t
d a n s l e s
zones basses dfAcacia nicuticu vWL. t&wItUaçc (Gonakié).
Cette espèce forme des peuplements naturels qui représentent l e
principal
potentiel
de production ligneuse
de la vallée.
Aujourd’hui,
une partie de
ces forêts (10 000 ha classés et 4000
ha non classés) est incluse
dans les Unites Naturelles
d’Equipement (UNE)
destinées à recevoir
les aménagements hydroagricoles.
Le reste des peuple-
ments s’est considérablement
dégradé ces dernières années (absence de sub-
mersion,
v i e i l l i s s e m e n t ) . Certaines
de ces forêts sont devenues de véritables,
“cimetières” de bois
mort.
*
SCHEMA No 2
P R O F I L SCHEMATIOUE E N T R A V E R S D E L A V A L L E E
D A N S L A R E G I O N D E
PODOR
( T E R M I N O L O G I E PULAAR)
L i t m i n e u r
112 L i t m a j e u r
I
I
I
I
I
I
I
I
I
I
I
Fondé
1
IFalo
Diacré
F o n d é
O u a l o
Diéri
0;
I
I
I
I
I
I
I
I
I
I
!
I
I
i
I
I
(d’aprés l.L.Boutiller e
t
al 1
9
6
8
1
- 17 -
22.5
- Aspects pédologiques
22.51 - Formation
des sols
-------------______
Une prospection pour le ccqote
de la
SAED, menée par E. ERAUDEALI
(Sept-t-e 1 9 7 8 ) e t u t i l i s a n t
1 es travaux de MICHEL
(1973) a permis
une
classification
basée sur la &@@-6se.
Des sondages effectués sur 2500 km,
à raison de 1/16 ha ont aidé à l’identification
des principaux
agents de
la formation des sols ci-après :
4 - la
mer
- - - a - -
Elle
a transformé la vallée en
une vaste
ria
lors
de la
grande
transgression nouakchottienne en trois épisodes sucessifs :
-
un épisode lagunaire où l’influence
des eaux marines s’est limitée à
un
isthme au niveau
de Dagana avec des dépôts de gypse et sels ;
-
un épisode marin
au max* de la
transgression et qui a donné les bancs
de sable
du sous-sol actuellement
occupés par les
nappes phréatiques ;
-
un deuxième épisode lagunaire
marquant
le
début de la
régression avec
des dépôts de vase à rrwntmorillonite,
de gypse et de sels ;
.
b) - le
fleuve
- - - - - - - - -
A p r è s l e
r e t r a i t d e s e a u x Mrines, l a v a l l é e é t a i t
d e v e n u e u n
delta et le micro-relief forme pendant cette période comprend
:
- h a u t e s l e v é e s
: bourrelets de berge en bordure des bras les plus irrpor-
tants. Les dépôts les constituant sont les plus grossiers
que l’on
rencontre
dans la
zone jusqu’à 75 % de sable fin
(fondé J%X) ;
- d e l t a
d e r u p t u r e : p a r e n d r o i t s ,
l e s h a u t e s l e v é e s o n t é t é subnergées
lors
des crues importantes.
On note alors un remaniement
dans la
succession
des dépôts typiques ;
- cuvettes de décantat ion :
ce sont des zones basses où s’épandent les eaux
de crue et se déposent les
éléments fins (hollaldé).
L e m i c r o - r e l i e f
c-rend e n o u t r e d ’ a u t r e s é l é m e n t s caracterisés
par des dépôts de granulcmétrie intermédiaire.
- 18 -
c) - l’eau
du sol
Les rmuvements de l’eau du sol candi
t ionnent l’évolution ultérieure
de ces sols.
Ces mouvements peuvent être :
- descendants dans les parties
hautes avec des phéncmènes
d’hydrmrphie
lors de sutxnersion ;
- ascendants quand les
remontées de la nappe peuvent se faire sentir
dans
les
horizons proches de la
surface (absence de couche irrperrnéable ou bas-
fonds prononcé).
Ces rrmvements peuvent également permettre uneS mdistribut ion
d’&l&-
rrents chimiques.
22.52 - Iyees de sol (voir
carte e n a n n e x e )
---e--s--
a)
- Sols
peu évolués d’apport alluviai
non clirxtiquc
La variante à pseudogley
de profondeur est plus
fréquente dans
la zone .
L ’ e f f e t d e l ’ e a u
q u i n ’ e s t p a s v i s i b l e
e n s u r f a c e , s e t r a d u i t
par des taches d’oxyde ferreux (Fe2 CQ ) et des concret ions magnésiennes.
le pH varie
de 5,9 en surface à 6,5 en profondeur. Le taux d’argile faible
o s c i l l e
e n t r e 1 5 - 2 0 %.
Théoriquement,
ces sols
sont hors d’atteinte des
inondations donc
l’hydrcmmrphie aurait
pour origine
les remontées de la nappe phréatique :
- s i l ’ i n f l u e n c e
d e l ’ e a u e s t
t r è s m a r q u é e , v i s i b l e e n s u r f a c e , l e s o l
est classé hydrmrphe (hydromorphie d’inondation ou de surface et hydro-
mxphie
de profondeur) ;
- si l’influence
de l’eau entraîne des efflorescences salines
de surface,
le sol est classé salin.
b ) - S o l s hydrmrphes
Local ist=s
dans les zones
plus basses avec
un taux
d’argile Fouvent
atteindre .50 s, ler,
sols hydrwmrphes sent analogues aux pr&Sdenic, d u pint
de ‘vue constitution. Le tüux d’argile est iii! au pH faible
(cppsrt d’srgile
r33is
\\
les3;.vagc, :
- 19 -
- si l’hydrcmorphie est
due aux inondations,
les gley et pseudogley
seront
très développés ;
- s i c ’ e s t
u n e hydromorphie d e p r o f o n d e u r ( n a p p e ) , l a
p r é s e n c e d e g l e y
et pseudogley sera acccr+gnke d’un
taux rroins élevé d’argile
avec par
contre un pH plus élevé
dû à une remontée de SOI, Na et Ca.
cl
- Sols
sodiques
Ils
caractérisent les deltas
de rupture où la succession
d’horizons
p e u é p a i s
e t nciWreux a é t é f a v o r i s é e .
L ’ i r r i g a t i o n
p r o v o q u e la ren-ontee
d e s s e l s q u i s e f a i t
p a r é t a p e s ,
entraînant une défloculation
des argiles
qui
migrent en profondeur. On note une variante “vert ique”
quand un horizon
est
très riche
en argile.
d) - Vertisols
Sols typiques à éléments f i n s
d e s c u v e t t e s d e d é c a n t a t i o n , l e s
vertisols se caractérisent
par la présence de surface de gl’issement temoi-
-
gnant des contraintes imposées aux matériaux
par les variations de volune
d e s a r g i l e s .
Celles-ci
constituent 70 % de la corrposi
t ion
gron&cmétrique
-
dont 60 %
de rrontmorillonite, 30 %
de kaolinite et
10 % d’illite.
Le taux
de matière organique est faible, la
porosité est bonne et le cwrplexe
absor-
bant (32 mg/100 g) est saturé en Ca et Mg.
23 - Structures d’encadrement
N o u s n o u s l i m i t e r o n s i c i a u x strl.rC:t.~.~res d o n t l’wprise a c t u e l l e
sur la vallée est, ou pourraii etre déterminante pour l’intégration
de l’ar-
bre dans les systèmes agraires. Il s’agit :
-
du Service Forestier
par l’entremise de :
- Projet POLES VERTS
- Projet BOIS DE VILLAGE ET RECONSTITUTION DES CCNAKERAIES
- Station expérimentale
en irrigue
de Nianga (CNRF/ISRA)
-
de 1’OFADEC qui est
une CNG
- de la
SAED qui est une société nationale
de développement.
En annexe, une note explicative
sur chacune des structures précitées
*
(sauf la Station expérimentale en irrigué de Nianga
qui a fait l’objet du
Chapitre II.
- 23 -
1. - APERCU HISTORIQUE DE LA POLITIQUE AGRICOLE EN IRRIGUE
1.1 - Déclin des cultures traditionnelk?
La caractéristique
du syst&xe de culture traditionnel est la ctii-
naison de cultures de saison
chaude hunide
et de cultures de décrue. Le
système de culture pluvial pratiqué
dans le
Wiéri” avec le
petit mil,
donne
des rendements assez faibles
de l’ordre
de 400 kg/ha dans les candi
tions
normales de pluvianét rie.
Quant à la culture
de décrue, elle est essentiel-
lement liée
au régime
des crues et décrues du fleuve.
Les terres doivent
être inondées
pendant une période suffisante (w
1 mois)
pour que les sols,
fortement argileux, puissent emmagasiner
une quant ité%%&u ..: susceptible
d’assurer le cycle végétatif
du sorgho ; le
rendement varie entre 700 et
8 0 0 kg/ha (ENDA, 1 9 8 6 ) .
Le maraîchage
se pratique
en saison froide
sur les bourrelets
de berge du lit mineur et
ne porte que sur des surfaces restreintes (5
à
10 ares par famille).
La superficie ainsi cultivable
peut varier
en fonction de l’inten-
sité
des crues de 15 à 150 OC0 hectares en moyenne. On a note, ces dernières
annees,
une réduction sensible
de ces surfacesen raison de la faiblesse
ou de 1
‘absence de crues, celles-ci
etant liees
au régime
des pluies profon-
d&-ent perturbe par la
secheresse.
La conséquence immédiate
a été une dégra-
dation des condit
ions de vie
de la population
(déficit vivrier) qui a,
sans doute, beaucoup influé
sur le
départ des actifs
vers l’Europe et cer-
tains<. pays
africains.
Confrontés à
une telle situation, les
paysans devinrent de plus
en plus réceptifs 21 l’autre alternative
que constituait la culture irriguée.
Ils voyaient
en ce nouveau système de production,un moyen efficace d’cmélio-
ration
de leurs conditions sociales
par l’obtention
de rendements appré-
ciables
(5 tonnes par hectare en rmyenne).
- 24 -
12 - Développement des cultures irriguées
Le principe
est d’.apporter ’ &-t.ifici&ìlmt aux cultures l’eau néces-
saire
pour les mener é terme ,lorsque les précipitations sont insuff
isantés
ou mal réparties.
La culture irriguée
apparaît ainsi cm
une inpb-ieuse
nkessité
#dans les
r é g i o n s o ù la pluviométrie est déficitaire,
au point
qu’aucune culture intéressante ne puisse être entreprise avec succés. Elle
est aussi
un emportement profitable par lequel,on
au-te les rendements
des cultures traditionnelles et
on stimule l’accroissement annuel
courant
des espèces ligneuses.
Cette culture intensive a ete introduite dans la vallée dès l’épo-
que coloniale
(PAPY, 1955). Le potentiel de la région,
pour ce type de
culture,
a été découvert dans le
cadre d’expérimentations conduites en
1824 c’ 1826
dans le jardin de Richard (Richard-Toll). En
1934, la
M.A.S.
recevait
pour mission de conduire les études hydrologiques, pédologiques
et
agroncxniques devant permettre une meilleure connaissance
du potentiel
rizicole
de la vallée.
En 1960, la stratégie rizicole
pour le fleuve
recun-
mandait
un aménagementprogressif et l’ouverture A la riziculture
des zones
se prêtant à l’établissenent
des casiers hydroagricoles.
T o u r b t o u r ,
1’OAV et la
SAED mirent
en place des mhagments
dont la superficie est actuellement estimée à 28 Ooo ha, canpensant large-
ment les
pertes resultant de l’absence
de crue (15 000 ha irrigués
pour
100 000 ha de décrue)‘! La régularisation du
niveau du fleuve va permettre
la reconstitution
des réserves hydriques et l’extension
des surfaces exploi-
tables (240 000
ha à long terme).
?
- DEGRADATION DES PEUPLEMENTS NATURELS ET DEVELOPPEMENT DE
LA LIGNICULTURE~ IRRIGUEE
21 - Potentialités forestières
L’empietement
sur les
massifs forestiers
d e l a v a l l é e
a d é b u t é
dans les
années 1935-1940 par le biais des défrichements
pour la culture
de décrue.
L’administration forestiere décida alors
de protéger les:.
forêts
par le
classement de 25 000 hectares de gonakeraies. Mais, la satisfaction
des besoins en ccmbust ible ligneux
des grandes cités came Dakar et Saint-
Louis,a conduit a l’ouverture officielle
d’une partie de ces
zones à l’exploi-
tation. Celle-ci
ne se déroule en princiqyl-ique*dans
les massifs
non classés
soit
26 % des 32 752 ha de forêts de la
moyenne vallee.
En vue de la mise
en valeur
du fleuve, une partie
de ces forêts
(10 000 ha class6s et 4000
ha non classes) est incluse
dans les Unités
Naturelles
d’Equipement (UNE) devant recevoir les
aménagements hydroagri-
coles.
Le reste de ces peuplements s’est considérablement
degrade ces der-
f nières
annees, faute de sutmersion ou, tout simplement,
par vieillissement.
L’interprétation
des photographies aériennes (EETLEM,
1987) des
forêts classées
mntre que :
10) - les formations
de gonakié qui,
en 1954, étaient
en majorité constituées
d e f o r ê t s ( 5 1 - 1 0 0 % d e c o u v e r t u r e ) ,
ont progressivement évolué par suite
des enpiètements
décrits plus haut
vers une savane arborée claire (5-25
% d e couvertur,e) ‘ e n 1 9 8 6 .
Cette classification
des formations en types
de forêt (cig.Gi+pr&$a été definie par le
Projet Gonakié
pour les besoins
de son volet “Inventaire des forêts classées) ;
20) - le gonakié, qui occupait
avant 1969 les parties
hautes, est descendu
aux abords des mares et dans les
cuvettes a cause
de l’abaissement de la
nappe phréatqique (conséquence de l’insuffisance ou l’absence
de crue).
Ces parties hautes?
(haut-fonde) sont actuellement colonisees par
BaZanites
aegyptiaca et Acacia raddiana
3O) -
des souches de gonakié existent sur tous les
types de terrain, à
l’exception des parties
basses (trop hunides à l’époque), ce qui confirme
l’extension
du gonakié h toute la vallée<. d’inondation ;
4O)
- le
processus de degradation est avancé
: e n p r e n a n t cmme exerrple
la
forêt classee
de Ngaoulé (figure ci-contre),
on constate qu’en l’espace
de trois décennies, le
couvert végétal, qui était de t 18
000 ha
dont
1 1 0 0 0 h a d e f o r ê t ( 5 1 - 1 0 0 % d e c o u v e r t u r e ) ,
ne représente plus
que 300
ha de forêt, soit
2,73 % de la
surface occupe@ jadis.
anJz?p a p aJt3iTr-g : cz
?6:JJ! aJ$v!J?d : ZZ
EEXWT~6JP aSSPq 3llJed : LZ
a?AaT al.Tiad : CL
33~04 m3-i : zt
‘C)L S+UUP Sap 3SSaJay3?S ‘21 $lJPAP
(% sz-s) aTTanl3e-qns a+al : et1
Ua:q $DUauuc>3 e ‘Tanj3e ,,$~as?p,, n e l;npuoD e !nb ‘uoTlepeJ6?p a p
(% 001 ? LS) SISJO ‘C
SnSSa3OJd aT a n b aJln0 ua ~UaJ~UCUl saTT-3 l SEJTTaJn~PU SUO~$aWO4 Sap
(% 0s e SZ) aJTPT3 a?JOqJe aUeABS ‘Z
uor1epe~69p a
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p
aTTeAJa$uT
(% SZ ‘$ S) aJ!Pl3 +JOqJQ aUer\\PS ‘\\
&un e
SaslJd
‘?Tf-lOdN EIP laJO PT ap SahlJ! Z Say> :
~J~P~lJEKLLLJO~
: apua69-~
- 27 -
Ceci
donne une idée du niveau de dégradation actuelle des format ions
non
classées,
si
l’on sait que l’arsenal juridique mis en place pour préserver
certaines forêts (classement) n’a 3as
w-pêché la situation précitée.
Ces él6ments entrent qe les: potentialités
actuelles sont largement
en dessous des chiffres officiels. Ceux-ci indiquent en effet que les peu-
plements naturels de gonakié (essentiel
du couvert) représentent 33 000
ha dont 25 000 ha classés.
CG& rE3S.sif.s s o n t tr25
p r o d u c t i f s . Leur opt irrm
de production
est atteint lors de sutmzrsion
de 1 à 1,5 m pendant 2 à 2 mis et demi/an.
On estime qu’ils peuvent fournir à l’hectare 200 à 250 stères de bois sur
p i e d (OWS, 1978), leur productivité étant évaluée entre 7 et Il st&es/ha/
an (WS, 1978).
22 - Exploitation - Approvisionnement
Une étude de la production et de la consuma tion
de bois m3n t r e
que le système d’exploitation comporte deux aspects :
- un aspect interne donc intégré
dans l e s a c t i v i t é s
t r a d i t i o n n e l l e s f a m i -
l i a l e s ;
- un aspect
externe,
le charbonnage, qui apparaît ccmw une entreprise de
p r o d u c t i o n et d e v e n t e , mbilisant
dc5 tapi
t a u x , d e s t e c h n i q u e s e t d e
la
main d’oeuvre ;
Dans le premier cas,
les producteurs ne sont pas des professionnels, 1~
c h a r b o n u t i l i s é d a n s l e s binages n ’ é t a n t q u e
l e
r é s i d u d u b o i s ramnasé
dans les forêts environnantes. Le deuxi&me cas, par contre, est une activité
hautement
l u c r a t i v e , o r g a n i s é e , s t r i c t e m e n t réglfmentée
e t r e l a t i v e m e n t
bien contrôlée.
C’est la combinaison de ces
deux types d’exploitation
qui permet
de satisfaire tant bien que ml les besoins de la population en cmhstible
1 igneux (780 000 st ères/ar ~~ocrr~ 1i-r val léc) .
- 28 -
Ces prélèvements, qui
sont très largement supérieurs aux possibili-
tés
des formations (18 000
ha à raison
de 7 stères/pers/an),c&inés aux
effets de la
sécheresse,
ont fortement contribué à faire de cette bordure
Nord un paysage de plus en plus désolant.
.
2 3 - Expérimentations S;ur les reboisements en irrigué
L ’ é t a b l i s s e m e n t
d ’ u n b i l a n
sur l e s
p l a n t a t i o n s f o r e s t i è r e s e n
irrigué, expérimentées depuis 1980 dans la vallée,
nous paraît une démarchcl
correcte pouvant aider à
l a cmpréhension
d e s o p t i o n s
q u e n o u s s e r i o n s
amenés à faire
dans ce m&mire.
Les objectifs recherchés se résment comme
s u i t :
- détermination
des rr6thodes d’irrigation
appropriées ;
- sélection des espèces les
plus performantes ;
- p r o p o s i t i o n d’ une sylviculture adaptée aux espèces, au milieu et
aux objectifs de production.
1
Une station expérimentale
f u t a l o r s i n s t a l l é e à N i a n g a
( 1 2 Ium
de Podor) grâce à un financement FAC. Cette station occupe la maille hydrau-
l i q u e lM2 ( 2 5 h a ) d u p é r i m è t r e h y d r o a g r i c o l e
d e N i a n g a , &nagé p o u r Ia
rizicul
ture.
O n y n o t e l e s c a r a c t é r i s t i q u e s p é d o l o g i q u e s e t c l i m a t i q u e s
ci -dessous :
- pluviométrie
: 180 mn pour les 15 dernières années ;
- évapora t ion : 3600 rnm
-
type de relief : vallée a1
luviale large
- type de sol : limoneux
arg ileux à argileux
- i n f i l t r a t i o n : faible à
très faible,
battance forte (présence d e limons,
sodim,structure
de surface fragile) ;
- c l a s s i f i c a t i o n :
sols peu évolués d’apport f l u v i a l a v e c hydromorphie
et sols vertiques.
Ces sols sont riches en rrontmoril-
lonite
avec uhe présence locale de sels ; leur teneur
en eau es1 de :
10,5 % à pF 4 . 2
21,5 % à pF 2 . 5 .
- 29 -
L e s p r i n c i p a u x a x e s d e r e c h e r c h e s c i - a p r è s o n t été rwn&s p a r le
Département des Recherches sur les productions forestier-es de 1’ISRA avec
l’appui technique du CTFT.
23.1 - Techniques de production de plants
-
-
L a détemination d ’ u n e s y l v i c u l t u r e a d a p t é e p a s s e d’abord p a r
une bonne maîtrise de la production de plants.
c e l l e - c i Consiste C?I‘1 (Jr-1
semis en gemir,
suivi d’un repiquage dans des pots de polyéthylène. Mais
l’obtention de plants vigoureux,capables de résister aux crises de trans-
plantation (et à coût réduit), a conduit au test du repiquage direct sur
billons et uu bouturage.
Le premier consiste, soit à repiquer- directement les plantules
i s s u e s d u germir,
soit à ut i l iser des barbatelles courtes ou hautes sur
les billons irrigués à la raie. Quant au bouturage, i l a consisté au préleve-
ment d e s b o u t u r e s s u r l e s r e j e t s d e I’“essai bicmasse” ei à l e u r m i s e
sur billons sans homme. La reprise (émission de feuilles et de racines)
n’excède pas 45 % en cas de mauvaise irrigation (pourriture).
L a ccnparaison d u cmportemmt d e s b a r b a t e l l e s e t d e p l a n t s p r o -
duits en pots fait ressortir un net avantage des barbatelles dans :
- la possibilité de stockage prolongé en pépinière, ce qui limite les tra-
vaux d’entretien, m a i s l a r e p r i s e e s t p l u s t e n t e q u e l e s p l a n t s e n p o t s
- l a p o s s i b i l i t é d e r é a l i s e r p l u s r a p i d e m e n t
les plantations (trouaison
simplifiée).
Ces techniques, déjà utilisées par le projet POLES VERTS,
doivent être
renforcées,
d ’ o ù l a n é c e s s i t é d e p o u r s u i v r e l a rnllt ipl icat ion véqét at ive
pour l’obtention d’un matériel végétal Ijerformnt.
23.2 - Méthodes et modes d’irrigation
Diverses méthodes d’irrigation ont été testées, notamment le goutte
à goutte, l’aspersion, la sutmersion et la r i g o l e :
- 30 -
a) - Irrigation
sous pression localisée
(goutte à goutte)
-_-- ----_-------------------------- --___-_- - - - - - -
bnS
c
e
SyStèfX, l!i?a.~
‘d’4rrigntinn
tst t
r e p r i s e par IJne porrpe dsns
les.canaux., irrigat’eurs
e
t
t-efouk _
dans un réseau de tubes enterrés avec
o r i f i c e s c a l i b r é s .
l e g o u t t e à g o u t t e
a é t é u t i l i s é
p a r r é f é r e n c e à s a
bonne adaptation
au Niger (eau chère, relief accidenté, terrain filtrant).
En l’absence
de ces conditions,
o n e s p é r a i t
q u a n d même q u ’ i l f o u r n i r a i t
des dcses connues et régulièrement réparties sur le
réseau.
Traitements
:
dose forte 0,3 ETP = 1080 rrm/an
3 doses
dose troyenne 0,2 ETP = 720 mn/an
dose faible
0,l ETP = 360 rrm/an
2 fois/sernaine
selon la dose
2 Fréquences
2 fois/3 semaines selon la
dose
Dioositif de olantation
. 12 placeaux
de 3600 m2
. 32 lignes/placeau espacées
de 3,20 m et longues de 35,16 m
. 18 rangs sur la ligne
(de 1,26 m à 3,37
m) suivant
une loi
logarytt-mique
1.
!
densité : 927 à 2480 plants/ha.
.
Le système s’est
avéré inadapté pour plusieurs rüisons :
- encrassement permanent des ajutegcs
- i r r é g u l a r i t é s
d e l ’ i r r i g a t i o n à
c a u s e d e sproblèmes
d’approvisionnement
e n e a u d e la
station ;
- entretien des pcrrpes, topographie plate,
fa ible coût
d e l ’ e a u
Les doses d’irrigation
n’ont pu être testées com-w prévu. Le bilan
d e l ’ i r r i g a t i o n l a i s s e r e s s o r t i r
q u e
la dose maxin-ale
apportée n’excède
pas 650 mn/an sur les
1080 mn/an. On note un développement
en moyenne faible
qui
trouve son explication
dans l’insuffisance de l’irrigation et
une très
.
forte hétérogénèité à l’intérieur de chaque placeau. L’analyse statistique
ne met en évidence
aucune différence significative au seuil
de 5 % entre
les
doses enployées.
- 31 -
b) - Irrigation
sous pression localisée (aspersion)
-__-__---_------------------------------------
C’est une tithode sous pression dans laquelle l’eau d’irrigation
est aussi
reprise par une pmrpe dans les canaux irrigateurs,avant d’être
refoulée
dans un réseau de tubes mobiles. Elle a été testée en complément
du goutte à goutte sur un placeau
de 608 plants (32 lignes de 29 plants)
à raison
d’une irrigation
par semaine
pendant 5 mis.
La dose d’irrigation a été évaluée à 420 mn à raison de 5 rm/heure,
soit
28 heures d’apport d’eau en myenne par poste.
La survie
des plants a été assurée durant le fonctionnement du
système.
Les mensurations de
février à mi
1983 et la coupe de 1984 ont
révélé
une très forte hétérogénèité
de la parcelle,qui serait probablement
due à une mauvaise
répartition de l’eau.
En effet,
l e s
sols battants,
le vent et quelques irrégularité:..
de terrain constituaient
des facteurs de mauvaise répartition qui explique-
raient le
développement médiocre de certains
plants. L’utilisation de cette
méthode d’irrigation au niveau de la vallée devrait
sans doute être acccrrpa-
gnée d’une anélioration de la répartition de l’eau (cultures intercalaires
ou
des brise-vents).
c) -
Irrigation gravitaire par submersion
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
L ’ e x p é r i m e n t a t i o n d e l a s u b m e r s i o n r e p o s e s u r l e f a i t q u ’ e l l e
est une nGthode d’irrigation utilisée depuis longterrps en riziculture au ni,-
v e a u d e l a v a l l é e e t
q u ’ à c e t i t r e , e l l e p a r a i t
b i e n ê t r e rmitrisée
p a r
les
paysans. La submersion exige
cependant un planage difficile
du terrain,
très cher à la réalisation.
D a n s l e c a s
d ’ u n e c u l t u r e f o r e s t i è r e ,
u n e r é p a r t i t i o n c o r r e c t e
d e l ’ e a u d’irrigation nécessite d’individualiser l’alimentation de chaque
parcelle
par un réseau de petits canaux. L-e rmplissage d o i t a l o r s s e f a i r e
p a r L’intemGdiaire
d e s i p h o n s
p o u r cont.rôler
l e s d é b i t s e t é v i t e r l e s
brèches qui
peuvent détériorer les diguettes.
- 32 -
.
L ’ é v a l u a t i o n
d e l a
d o s e d ’ i r r i g a t i o n e s t
r e n d u e d i f f i c i l e
p a r
.
le fait
que le colmatage
des argiles
en profondeur se refait à chaque apport,
entraînant une conscnmation
d’eau plus irrportante liée
au caractère inter-
mittent
de l’irrigation
(7 à 15 jours entre 2 apports successifs).
La dose
d ’ i r r i g a t i o n s u i v a n t e
a é t é u t i l i s é e p o u r 1”‘essai bicxnasse”
( f o r t e s d e n -
s i t é s ) :
.
10 000 pieds (1 m x 1 m)
II
17 777 pieds (0,75
3500 à 6000
mn/an
.
m x 0,75 m)
Il
La n-éthode a également été utilisée
pour les
espèces consignées
au tableau ci-dessous,
dans le
cadre d’une évaluation de la production
Espèces
Date de
Age de Voltxne
Accroissement
Densité
p l a n t a t i o n c o u p e (m3/ha)
moyen
E. c. 8298
1111
(3
m x 3 m)
09.1982
42 r-rois
75.12
21 ,5 m3!ha/an
E. c. 8411
( 31111
m x 3 m )
09.1982
52 mois
82.88
iO,8 rn3/ha/an
E. microtheca
4444
(4,5mx4,5m)
09.1982
52 mois
72.61
16,4
m3/ha/an
. ..-
-
d) - Irrigation gravitaire
à la raie (rigole)
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
M i s e n p l a c e
e n n cg>l&nent d u g0utt.e à g o u t t e , il
e s t c o n s t i t u é
d’un placeau d e :
. 16 lignes
de 36 arbres
.
2 série de 18 arbres/lignes
. espace
entre arbres varie de 1,26 à 3,37 m.
L ’ i r r i g a t i o n a é t é r é a l i s é e
p e n d a n t 4 3 semaines/52, soit
p l u s d e 8 4 % d u
programw p r é v u .
Le contr6le du débit
dans les
siphons a donné un débit
nwyen d e 3 9 5 l/heure.
Les durées d’irrigation au cours de l’année sont
de 3 h 32 rrn en moyenne/tour d’irrigation (tenps moyen
de pose de 2 siphons/
r i g o l e ) .
L e rerrplisage
d e l a r i g o l e n é c e s s i t e
6 5 6 8 ii
t r e s p o u r 8 5 m d d e
r i g o l e ,
s o i t 7 7
l/rr-Gtre l i n é a i r e
; ceci
correspond à une dose de 24 rrm
par tour d’irrigation, soit 1035
mn/an.
S C H E M A No 4 : RIGOLE
0
a P a s s a g e d u
soc
R A I E
S I M P L E “ S t a n d a r d
0 P a r t i e d é c a p é e p a r l e s d é v e r s o i r s
5 0 l i t r e s /mètre l i n é a i r e
@ T e r r e m e u b l e r e j e t é e
l
1,20
à
1,LO m
-J----
- -
-
-
-
@ ---
R A I E G R A N D E C O N T E N A N C E ’ S T A R T E R ”
120 l i t r e s / m è t r e s l i n é a i r e
0
4 Terre rejetee p a r l a l a m e
@ P a s s a g e
de la lame
- 34 -
Les mensurations ont donné les
rkultats suivants :
-
-
-
bte
pgek
Surface
.~~~t
Pccroisserent
cd3 rrmsumtim
plants
C’
terrière
surface ter-r.
-
-
-
-
20.05.1983
8 m i s
3,1464
0 , 6 9 5 m’/ha
1,04 ~~/~TI/TI
1,04 d/t-a/a7
30.10.1984
25 mois
26,038
5,75 m’/ha
3,56 n+/‘l-da-~
2,76 d/t-n/a~
-
21.05.1985
30 mis
30,722
6,79 m’/ha
2,s rr?/Wa~
2,71 rr?/hah
Le corrportgnent des arbres est satisfaisant.
L’effet de l’écartement
Sur l a q u a l i t é
d e s pro&iits sera analysé
dans le
cadre d’une production
de perches.
Parallèlement
aux méthodes,
deux modes d’irrigation
ont été tes-
t é e s : irrigation massive
au démarrage de la plnntation (ekai
“starter”)
et fréquence d’irrigation.
4 -
Irrigation massive
au démarrage de la plantation (starter)
---------_------__~--------------------------------------
En partant de l’hypothèse selon laquelle
l’effet de la nappe phréa-
tique est uniquement
fonction
du développement des arbres et qu’il se
manifeste
dès que
l e ::yst&w r a c i n a i r e
a t t e i n t s o n n i v e a u , o n a c h e r c h é
à profiter de la
présence d’une nappe relativement
proche par un apport
d ’ e a u tqoraire. L e p r i n c i p e e s t
une irrigation massive
au départ avec
des raies
grande contenance (120 litres
par titre linéaire) à raison
d’une
séance/semaine, soit 100 mn à 300 mn.
Traitements :
. Irrigation
en permanence toutes les semaines : tbmin
.
Sevrage échelonné dans le terrps : 3 mis, 9 mis,
12 mis
D i s p o s i t i f :
4 blocs de 4 placeaux. Chaque placeau
conprend
t 4 lignes
de 50 m
+ Espace entre lignes = 3 m
100 plants
t Espace entre plants = 2 m
+ 2 lignes
de bordure de 50 m.
- 35 -
Les mensurations de la circonférence à 1,30 m effectuées en juin
1986 ont donné les résultats
suivants :
I
TFMTEMENTS
: SEVFAGE
T NûYENNE
S3 J
S9 J
S18 J
SP J
DES BLOCS
3 mois
9 mois
18 mis
T é m o i n
-
B
S i
1
13.89
16.88
16.51
16.09
15.84
L
S i 2
17.81
18.82
18.22
19.51
18.59
0
Si
3
17.86
21.75
20.86
23.07
20.88
C
S
S i
4
15.77
21.92
16.10
15.76
17.38
h0YEtWE TFAITEMENT
16.33
19.84
17.92
18.61
18.17
L ’ a n a l y s e d e l a variante
n ’ a m i s
e n é v i d e n c e :‘IIcune d i f f é r e n c e
significative
entre les traitements. Ceci
pourrait être dû au fait
que :
- l e s
EucaZypttcs o n t a t t e i n t
la nappe phréatique dont la profondeur varie
de 3,5 m en saison sèche à 1,25 m à la mise en eau du casier rizicole
envi-
ronnant ;
- l e s placeaux
d e s d i f f é r e n t s traitenents,
longiligne (50 m x 12 m) n’ont
pas été suffisamnent isolés les
uns des autres,
d e m a n i è r e à e-r-pêcher l e s
p l a n t s d e b é n é f i c i e r d e s infiltrations latérales
d’eau ou de développer
un enracinement traçant pour chercher l’eau dans les traitements voisins.
b,
- ---------__-------_---
Fréquence d’irrigation
L e s a p p o r t s d ’ e a u d e v r a i e n t ê t r e f a i t s e n 2 f r a c t i o n n e m e n t s :
- Fréquence 1 : 2 irrignt ions/sawine
- Fréquence 2 : 2 irrigations/période
de 3 semaines.
Compte tenu du fait
que la
station est installée
sur un périmètre agricole
où on pratique des tours d’eau,
le fractionnement des apports d’eau a été
abandonné au profit d’une fréquence hebdcmadaire.
- 36 -
\\
23.3 - Intensification
de la production ligneuse
23.31 - Provenances d’Euca&.#u~
-------_----------- e--w
Les Eucui!ypluh ccmni!duPen~i~ (8298 et 8419) et rnic4otheca
ont donne
d e b o n s r é s u l t a t s a u
SEnégal e n s t a t i o n s è c h e .
L ’ a p p o r t d ’ e a u p a r l ’ i r r i -
g a t i o n
p o u v a n t s e f a i r e
t o u t e l ’ a n n é e ( m a î t r i s e d e l ’ e a u ) , i l e s t p o s s i b l e
que des provenances, qui etaient médiocres
en station sèche, soient
perfor-
msntes en irrigue.
Le principe de cet essai est
de rechercher une provenance d'Eucc&p-
iua Cav;W~duh’l4i4
o u micmtheca p a r t i c u l i è r e m e n t
adaptee
à la production
sous irrigation
et sous forte densité de plantation. Il
‘x-r-portait 7 prove-
nances d’ Eucu~yptua cwwM&nai
4
et 3 provenances d’Eucu@ptu4
rnicrrothecu
à une dens, té de 2500 pieds/ha (2 m x 2
m) avec
une irrigation à la raie
de 1200 rrm/an.
L e s m e n s u r a t i o n s d e circnnférences à
1 ,30 m (décembre 1986) ont
_
donné les résultats suivants : --
--
Zlasse
PROVENANES
(EL)
tiyenne
,:,
m e n t
E . cmldulensis 1492/1494
24.13
19.00
23.05
24.13
22.59
1
-“_
2810
22.87
20.75
23.00
23.60
22.56
2
-"_
katherine
23.17
21.43
24.11
21.05
22.44
3
-“_
1405/ 1406
21.50
21.93
23.26
21.73
22.11
4
-‘I- 8298 KV
21.00
22.69
21.18
22.07
21.74
5
-“_ 8411 KV
23.06
23.00
20.15
19.35
21.39
6
E. microtheca “Ross-8éthio”
21.00
20.08
20.89
21.84
20.95
7
E. c a m l d u l e n s i s
891/215
20.29
21.80
19.86
20.00
20.50
8
E .
microtheca 80/2778
19.52
16.40
14.77
17.00
16.92
9
E.
-"-
80/2785
15.87
13.35
15.26
20.88
16.34
10
L’analyse de variante
montre que les
provenances de rnic4üdvZCff
80/2770 et 80/2785
sont significativmnt
différentes des autres (inférieures
à t o u t e s l e s a u t r e s ) .
L ’ e x p l o i t a t i o n
d e l ’ e s s a i ,
q u i e s t a r r i v é à s a 4ème
année, pourrait permettre d’obtenir d’autres renseignements.
- 37 -
2 3 . 3 2 - Essai factoriel engrais sur
Eucdyptua
---DB------------- - - - - - - - - - - - - - - ---_
irrigué à la raie
- - - - - - - - - - - - - - - - -
Il r e n t r e ckns lc cadre d e l ’ i n t e n s i f i c a t i o n
d e l a productiori
l i -
gneuse. L’apport de 3 él&rxents majeurs : N,P,K, a été test4 individuellement
ou en canbinaison.
Les doses ci-après ont été apportées :
- A z o t e : 3 0 g d’arrmxnitrate/plant, s o i t 7 unités/ha ( 1 6 6 6 pieds/ha);
- Phosphate : 170 g de tricalcique/plant,
soit
35 unités/ha :
- Potasse : 75 g de patenthali/plant,
soit 35 unités/ha.
On observe une forte hétérogénèite alors
que l’analyse
de variante
ne met
pas en évidence une différence significative entre les
traitements au seuil
de 5 %. . Les mensurations de 1982 R 1985 ont donné les résultats ci-après :
----.--
-
DEC. 1982
OCTOBRE
1983
OCT. 1984
MARS 1985
TRAI TENENTS
-
~
l7 (cm)
c (cm)
fi (cm)
C (cm)
t (a-n)
N P
N K
210.32
190,85
14,55
14,62
551
511 ,90
,ll
22,53
21,913
23,43
22,62 l
P
193,42
14,77
545,19
22,41
23,70
K
208,32
15,61
584,87
23,44
23,86
N K
207,03
15,39
569,14
21 ,32
21,75
_.
N P
201 ,63
16,05
601 ,lO
23,86
24,95
-
-.---
P K
200 55
>
13,86
523,91
21,84
22,58
-_
TEtvOI
N
209,75
15,lO
552,77
22,43
23,02
Dans les conditions de la vallée, ni la potasse, ni le phosphate
ne marque dans les essais de fertilisation.
On devra donc revoir la
dose
et la
forme des engrais
apportés.
E n r a i s o n d e s o n h m g é n è i t é
r e l a t i v e , c e t e s s a i a é t é r é o r i e n t é
vers la
production. Son exploita tion,
en juillet
1986, a donné les résulta ts
suivants :
- 38 -
a) - Produc t ion
âcJg
densité
-
-
Produc t ion
Accroissement
d ’ e x p l o i t a t i o n -.-- _--
moyen
-.-_
._---
1666/plants/ha
48 Im>is
56 ‘76 m3 /h-i
(3 m x 2 m)
>
/ c
14,19 m”/ha
Les densités
de moins de 2500 piantsjha serrt~ier-rt trop faibles
pour
atteindre une forte productivité en un bref délai.
b) - Doses d’irrigation
Le calcul des apports d’eau montre que la raie
de contenance 45
litres/m
absorbait de 60 à 75 litres
par Gtre linéaire
en raison de la
percolat
ion non négligeable
surla raie. Ceci
a permis d’évaluer l’apport
d’eau annuel sur l’essai ,7 700
mm - 050 mn (prkipitat ions est ities à 200
mn/an non décwrptées) .
Cet
$sai
est a renouveler puisqu’à terme,
i 1
sera nécessaire de
conpenser l e s e x p o r t a t i o n s cl11 3 aux exploitatiws
par une fertilisation
appro-
priée.
23.33 - Essai “Hicmasse”
: écartements sur EucaCyptu4
-------_---___--------------------------- - - -
à très haute densité
irrigué
à la
raie ou en
------,----,-----,--1----,--,------------
- - - - - - -
sukfnersion
----_--_.--
l - e s d e n s i t é s d e p l a n t a t i o n s o n t
limi
tees d a n s l e s zolles s è c h e s
par les quantités d’eau disponibles dans le sol.
Pour rentabiliser l’aménage-
ment du terrain (1 ié à l’irrigation), on peut chercher à obtenir rapidement
une production maximale.
L e p r i n c i p e d e c e t e s s a i e s t d e d é t e r m i n e r l e s
d e n s i t é s d e p l a n t a t i o n q u i p e r m e t t e n t
d ’ a t t e i n d r e u n e biwnasse l i g n e u s e
maximale dans les
plus brefs délais.
L e d i s p o s i t i f cmrend 4 t r a i t e m e n t s ( é c a r t e m e n t s ) e t 4 répéti-
t ions.
Exploité
e n a v r i l - m a i 1985, a p r è s 3 2 mis
d e v é g é t a t i o n , c e t essaj
a donné les
résultats ci-après :
e n ‘1.
-
39 -
1
d e n s i t e
17777 p l a n t s h a
2
1’
11
10000
3
(1
4444
II
4
II
2500
II
5
10
15
20
25
!
circonférence
40
cm
R E P A R T I T I O N D E S C I R C O N F E R E N C E S S E L O N
L E S D E N S I T E S
- 40 -
Accroissement moyen
e n s u r f a c e terriere
mz/ha/mois
1 ,_
0,9 .’.-
0,8
0,7..
\\
0,6.
’
-----_
---
-__
- a-__
/-----
‘--“.\\
4 4 4 4 lh,a
l
i’
085
:
085
OI4
OI4 -.
003.
003 .-
012
‘-
0,’ ...
âge
~
1
1
8
1 2
25
3 0
e nn mois_
mois_
Mai
M a i 83
8 3
Oct 8 3
Oct 83
Oct 84
Oct 84
Mars
85
Mars 85
Acroissement
d e l a
s u r f a c e t e r r i è r e s e l o n
d e s d e n s i t é s
- 41 -
TRAI TEVENTS
3500-60CWrmkan
-
-
-
. - - - -.-
-..- -
-
-
en sutmersion
-
-
- - - -
j3500-6000mn/an
---.~_--
~
L ’ a n a l y s e d e variante montre q u ’ a u s e u i l d e 5 %, l a d e n s i t é 2 5 0 0
plants/ha a
urw i>rrrduc’:t i o n s i g n i f i c a t i v e m e n t
inférieur-e
aux autres.
Sur
cet te base,
l a d e n s i t é 4 4 4 4 PLANTS/ha ( 1 ,5 r n x 1 ,5 rm) a p p a r a î t comne la
densité rmxirwle
pour les raisons suivantes :
- l a product iorl e s t ccrFJarable à b r e f &lai
à une derisi té supérieure avec
des coûts de plantation nwindres ;
- les produits obtenus sont plus gros et plus
hcwgenes, donc susceptibles
d’être utilisés corrrw
bois de service.
En plus,
lù p r o d u c t i o n d e s 1
ignes ut
représentera
u n e
p a r t i e
importante
d e l a p r o d u c t i o n t o t a l e s i
l’on envisage
de mettre en
place des “bosquets jardini?s” ?I 1 rès haute densité.
L e s a c c r o i s s e m e n t s ,
c o u r a n t e t moyen, erl SUrfidCc? t e r r i è r e , c o n s i g n é s
du
tableau ci-après, ont été obtenus a partir. des mensurations précédentes :
DENSITES
M41 1 9 $3
8 3
OCTOBRE 1983 OCTOBRE 1984
OCTOBRE 1983
OCTOBRE 1984
M4RS 1985
,
( 8 m i s )
’
( 1 2
(12 mis)
mis)
(25 mis)
( 3 2 m i s )
17 777 plants/ha
0,78*
1,33
0.71
0,71
(0,78)“”
(0,966)
-
(0,83)
(0;83)
(Oh)
CO,@)
10 000 plants/ha
0,625
1,14
0,71
0,552
(0,625)
(0,896)
(0 896)
-..--A- --.. ..-.-- -
(0,754)
(0,72)
4 444 plants/‘ha
0,354
(0,354)
2 500 plantw’ha
0,247
I
I
(0,247)
* Accroissmmt~ calrwt en m-‘/hajmi:;
+I+ Accroissanenl rnoyw~ cn m~“hi~rno-is
2
- 42 -
plants /ha
2
plants.! ha
2
1’
1
1
plants /ha
II
1'
1s
2. 500 plants /ha
1:
1:
/./
1 1
1c
cI
a
7
E
5
4
3
2
1
15
20
25
3u
33 m o t
E V O L U T I O N
D E L A S U R F A C E T E R R I E R E S E L O N L E S D E N S I T E S -
- 43 -
Il résulte
de ces données que :
- p o u r les
f o r t e s d e n s i t é s ,
l’exploitation h 1 ‘âge
de 32 mis de vegetation
e s t t r o p t a r d i v e .
Elle devait
en fait ??tre réalisée
au bout de 20 mis ;
-
pour les faibles densités, l’accroissement
moyen est maximun et sfzfrble
de maintenir.
Une première rotation
de 32 mois semble
donc un délai
raisonnable
pour une production maximale.
En raison de ces résultats,
une rotation d’exploitation
de 20 mois
a été appliquée
aux fortes densités (17 777
et 10 000 plants/ha) pour la
deuxiéme
révolution.
Les faibles densités (2500 et 4444 plants/ha)
connaîtront
une rotation à 35 mois.
Cette exploitation
en deuxiti rotation
des fortes
densités apporte les précisions suivantes :
- a 20 trtois, les densités 17 777 plants/ha et 10 000 plants/ha
ont des produc-
tions
supérieures à la densite 4444 plants/ha (46
m’/ha/an contre 32 m3/ha/an)
- les densités 17 777 plants/ha
sont à écarter du fait de la petite tai Ile
des produits obtenus (commercialisation difficile) ;
i
- la
densité 4444 plants/ha présente, malgré
une production inférieure, des
produits plus gros et plus
homogènes par rapport à la
densité 10’000 plant s/ha .
Ces résultats
ont été enregistrés
sur des sols
à t e x t u r e argilo-
limoneuse
(faux hollaldé). Ils
devront donc être confirmés
en condition moins
favorable, notamment sur “sols à texture plus argileuse (hollaldé)
ou à faciès
salin plus
marqué.
23.34 - Eclaircie
systèmatique sur Acucic~ niktica
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
vu,k. torrz!ntoN~ irrigué
par submersion
------------------_ -----_----_------
D e u x placeaux
d e 1 1 1 1 plants/ha ( 3 m x 3 m ) o n t é t é e f f e c t u é s à
raison de :
- 1 placeau
d e 7 x 9 arbres
- 1 placeau d e 7 x 10 arbres.
Les apports d’eau sont de l’ordre de 3500 à 5500 mm/an.
- 44 -
L ’ é c l a i r c i e systèmatique
( u n a r b r e s u r d e u x ) a p o u r b u t d ’ é v a l u e r ,
la
production a 4 ans et la
réaction des plants B cette technique. Les volunea
figurant au tableau suivant
ont été obtenus,en assimilant
chaque Acacia à une
succession de billons
de 50 cm,considérés
comne
des cylindres
dont on a relevk
les
dianétres médians :
-
Guact&rist . Estinaticn -
pge
C&actéristiques pecplerent acnmiss-
ck?
6claircie
mtrroyen
éclaircie
wa
@celle 1
10.1982
01.1987
51 rrois
v= 2Q4frrJ7hS -H= 6,87’rn
-
9,5 rl?
c a= .36.5 oYl
ca= 33.40-n
I
V = 18,2 &/t-e
H=6,04m
Wcelle 2
01 .l!B3
01.199
48 mois
9,0 ri?
= 3+,9 on
cm= 36,8m
50
i
Ces données sont les premières estimations
de la production ligneuse
en irrigu3, des Acucia
nihtica VCUL. torwntoaa. Ces valeurs sont très satisftii-
santes en attendant de connaître la réaction des peuplements à l’eclaircie.
23.35 - Date d’exploitation - SQlection
d e r e j e t s
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
et étude de la production
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
A partir
d’une plantation à la densité
de 5000 plants/ha avec irri-
gation à la raie, on veut étudier différents âges d’exploitation
d’un peuple-
ment ainsi que le nanbre de rejets (1, 2 ou 3) qu’ il conviendrait de sélec-
tionner après chaque coupe.
Q u a t r e b l o c s
hanogènes, i d e n t i f i é s
à partir des mensurations
de
décembre 1985,0nt servi à l’établissement
du programme
de coupe ci-après :
- 45 -
Pcût
J u i n
Dk.
Juin I%L
J u i n
Gx.
J u i n
1964
1986
19%
1937
lçB7
1933
FB!3
1983
(~AIE skie)
3QrefmJ==
p
(~&TE *ie)
4Qrev
p
(4èm 5&ie)
Les deux exploitations
prévues en juin
1986 et
déchire 1986 ont
donné les résultats suivants :
T
S E R I E S
I è r e série
2ème série
l?LACEAUX
1
4
7
10
2
5
8
11
Exploitation CI 22 mois
.
lllll IllIl 111111 Illll
. Volune (m3/ha)
Accroissement (m3/ha/an)
33.9
18.5
45.6
24.9
33.3
18.2
53.2
29.0
Exploitation d 28 r-mis
* Volune
(m’/ha)
. Accroissement (m3/ha/an)
Il convient
maintenant de prberver l’essai jusqu’à
l’exploitation
finale
en suivant à la lettre le
programme de coupe.
- 46 -
23.4 - Diversification
des espèces
23.41
- Eucalyptus
-m-s- - - - -
Divers Eucalyptus,
dont la destination principale est la fourniture
de bois
à usage domestique, ont été mis
en place en 1981 et 1982. Le c-t-te-.
ment de ces essences,
analyse par l’évaluation
de l’accroissement
en volune,
figure au tableau ci-dessous :
r
CE RPMATICN
1931
pge
d’exploitaticn
52 52
52
52
6 4
6 4
(en mis)
Fkd&icn
69.3 39.4
14.4 12.i1 11.8 10.2 4.9
bv-4
16.0 9.09 3.71
1.70 2.32! 2.21 1.91 0.9
Cimfh-wce
totale pu picrl
27.1
21.7 16.5 18.2 16.9 14~
rmyen ck brins par
1.18 1.00
1.69 1.X 1.20 1.23 1.1
0 pied.
US1 -Ii=
1 6 6 6 plalts/‘h
- E u c a l y p t u s catmZduZensis 8 2 9 8 K V , Eucalyptis b r a s s i a n a e t
E . tereticornis
o n t d e s c r o i s s a n c e s corrparables,
mais
le premier donne des perches mieux
conformées ;
- en considérant E. tereticomis cm
r é f é r e n c e e n t r e l e s d e u x a n n é e s d e
p l a n t a t i o n ,
E . j e n s e n i i p e u t ê t r e c o n s i d é r é came l ’ u n
d e s m e i l l e u r s plant&. ,
Aklheureusement, il
d o n n e d e s p r o d u i t s s o u v e n t t o r d u s o u f o u r c h u s ;
- 47 -
- EucuLyptu4 cuma!.duknh4 8417 e t pentakucu s e
maintiennent
avec
des
productions inférieures ;
- Eucdyptua rnic/tothecu “Roaa-Réthio” qui, les premières années, montrait
u n développement diamétral
inférieur aux
autres espèces, a mis profit la
longue révolution d’exploitation
pour cwrbler le
retard. Il serrblerait
que
Eucuk4ptu4 micmthecu supporte mieux la
concurrence. Notons, toutefois,
un redemarrage pénible des souches apres exploitation (sortie
des rejets
1 à 2 mois
apres coupe contre 2 à 3 semaines pour &. cmlduI!eti41&‘.$?29b KV,‘<
- les
autres Eucuhjptu4
présentent
des
accroissements
insuffisants
pour
être retenus m-me essences de reboisement.
23.42
- Autres essences
------s-------v
Les plantations
ont été effectuées en 1981, 1982 et 1984. Les Leu-
cuenu &wcocepha~u (1981) et les Acaciu
hodeaiceu
(1982) ont fait l’objet
d’une coupe définitive.
Pour les autres Acacia (1982) et Paoaopib (1982),des
éclaircies
ont été effectuées de manière systèmatique
(1 arbre sur 2). Les
résultats
de ces exploitations figurent au tableau suivant.
Pour les essais
de 1984,
les mensurations
de juin et décmrbre 1986 ont petmi.s une étude
du comportement.
IBte
$F
kcrois-
d’emploi- d’@qAoi-
Intefventia7 Volwt3h s6n5nt
tat icn
tat im
n’b-dm
L . l-la 2350
01.1987
63 rrois
lC8,3 n?*
20,6
1981
L .
II
2349
02.1987
64 ”
(1
94,l m3*
17,6
L .
II
02.1987
64 ”
II
XI,9 n?*
5,8
L .
1,
m.1937
64 ”
11
12,s I-I?*
2,3
A. tmlom-icaa
01.1987
5 2 rrois
42.2 d*
9,7
A. tortilis (var.ryrj.>
01.1987
5 2 ”
éclaircie
26,Cd*
6
1982
A. nilotica
01.1987
52 ”
1’
14,6 d*
3-3,:
P . juliflora
01.1967
52 ”
II
53,o d ’
12-12,:
A. SETE@
01.1937
52 ”
II
14,0 m!
33,E
* VO~UTE bois
par billons
successifs de 50 cm
- 48 -
- les Leucaenu ~eucocephaea présentent une
grande
hétérogenèité quant
a
a
leurs accroissements
respectifs,
e n r a i s o n d e s problémes d ’ i r r i g a t i o n e t
d e s o l . A i n s i , la
provenance 2350 a été largement favorisée par la proximité
d’une bifurcation de canaux.
La provenance 2348 a été installée
sur un
placeau o ù
d e s t r a c e s d e f o r t e s a l i n i t é s o n t v i s i b l e s . C e t t e
e s s e n c e es;
non seulement exigeante
en eau, m a i s s a f a c i l i t é d e regenération p a r semis
n a t u r e l
e n m i l i e u humide
p e u t p r é s e n t e r u n r i s q u e , s i e l l e e s t i n s t a l l é e
en milieu
de culture ;
- Acuciu
holoaeaiceu p r é s e n t e le meilleur accroissement
e n volune a v e c 9-
9,5 m3/ha/an. Acuciu cyunophy~k
donne des résultats voisins
d’A. hofoaeaiceu
(tableau ci-dessous)
:
T a u x
tiauteur
Date de
Essence
de survie
p l a n t a t i o n a 28 mois
moyenne
à 28 mois
A. cyanoph4lk
1984
91 %
344 cm
-
A. hof.ohekicea
1984
99 %
372 cm
.
-
on note le mauvais co-rportement d’Acacia mclngium
(1984) : croissance faible
et hétérogène ;
- Seabuniu ~omwau e t gmndido4Tia
(1984)) a p r è s u n e c r o i s s a n c e r a p i d e l e s
6 premiers mois, ont totalement
disparu ;
- Cuauminu equiaetidotiu (1984) a
u n e x c e l l e n t
cotrportement. P a r c o n t r e ,
At/ripeex
nummtwriu ( f o u r r a g e ) , Datbeagiu wknoxykn, Twnwtindua
indicu,
Pwthiu bigtoboau, Poupwztiu bimea, Stericutia aetigeau n ’ o n t
pas
donné de
résultats intéressants.
23.5 - Associations agrosylvicoles
23.51 - V e r g e r s f r u i t i e r s
- - - - - - - - - - - - - - - - -
La production fruitière correspond à une demande très forte des
populations et a motivé le
test de ccrrportement des espèces ci-apr& :
- 49 -
- manguier g r e f f é (mungiderru
indica)
- citronnier
(Ci 0~~4
hwn )
développement
correct
- goyavier
(Paidium guujuva)
- s a p o t i l l e r
(Achrraa aapota)
- papayer
(cruli CU pupaya)
cmporternent décevant
- c a r o s s o l i e r
(Annonu micuta)
S e u l s l e s
rmnguiers,
plantés à 4 m x 3 m (83 pieds/ha)
ont cmncé à pro-
duire
au bout de 2 ans (
7 kg/pied). Cette faible production serait
due,
en grande partie, a u x ncmbreux avortements floraux consécutifs
à la
fréquence
et à la violence
des vents.
La
protection des cultures fruitières par des brise-vents s’avère
donc indispensable.
Ceci
met un termeau bilan
sur les plantations en irrigue de Nianga.
Des éléments irwortants
dans la détermination
d’une sylviculture appropriée
ont été obtenus,
notmment l ’ i r r i g a t i o n a l a r a i e
a d a p t é e a u r e l i e f e t a u x
sols
b a t t a n t s d e l a v a l l é e .
L ’ e s s a i “ s t a r t e r ” pourrait
s’avérer intéressant
dans l e c a d r e d’une réduction des charges de l’irrigation par une. utilisation
rationnelle
de l’eau.
Les densités de plantation
en ligniculture intensive (3000 - 5000
plants/ha) et le
choix des espèces
sont des acquis inportants mais qui
de-
vront être ccrrplétés
par un programe de coupe bien suivi,
3 - MAITRISE DE L’EAU ET AMENAGEMENT
.
31 - Evolution dans la maltrise de l’eau
L’aménagement
i n i t i a l c o n s i s t a i t 21 a m é l i o r e r
l ’ e f f e t d e s crues.
Autour d’une zone inondable, on confectionnait un endiguement muni de vannes.
A la
mntée des eaux, les
vannes étaient
ouvertes pour provoquer l’inondation.
A la
décrue, celles-ci étaient
fermées pour maintenir la submersion le plus
longterrps possible.
Le passage
de cette submersion
controlée à une maîtrise
ccnplète a nécessité :
- 50 -
10) - la mise
en place
d’unités de parpage (grosse ou petite) permettant,
indépendsmnent d u n i v e a u
d e l’eau($Sauf c e r t a i n s c a s d ’ i r r i g u e r l e s
1
périmètres aménagés.
E n a s s u r a n t d e s d é b i t s irrportants, c e système
rend l’irrigation possible
toute l’année ;
2O) -
une bonne répartition
de l’eau,gr&e c1
un cloisonnement
dense du péri-
mètre par un réseau de diguettes,qui limite
à quelques centimètres
(~10) la dénivelée
entre les côtes extrêmes d’une parcelle ;
Cette répartition peut également
être assurée par un réseau de canaux d’irri-
gation et
de drainage hiérarchisé qui
pet-r-et d’envisager, d’une manière
r a p i d e e t
ccmnode,
l e s o p é r a t i o n s h y d r a u l i q u e s necessaires ( i r r i g a t i o n ,
draînage) .
L’utilité majeure de la maîtrise
del’eau réside
en ce qu’elle
permet
une exploitation intensive
des terres aménagées en casier (périmètre).
I,
32 -
Types d’aménagement
.
Dès 1971,
un programme
d’aménagement pour la vallée a permis la
;
r é a l i s a t i o n s u c c e s s i v e d e 3
t y p e s d e p é r i m è t r e
: g r a n d péridtre, petit
périmètre et moyen périm+tre
(schbna ci-contre).
32.1 - Grand perimètre
32.11 - Description
- - - - - T V - - - -
Pouvant s’étendre sur 500 à 3000 hectares, le
grand périmètre ccxn-
prend :
- s t a t i o n
d e porrpage : destinée
à assurer tout l’approvisionnement en eau,
la station
de pcrrpage est installée
sur le point le plus haut
du périmètre.
Le pcnpage est possible
tant que le niveau
d’eau ne dépasse pas une certaine?
l i m i t e .
L’exhaure est assurée par des hélices
sur une hauteur de 3-6 m ;i
d e s d é b i t s d e 0,9 m3/seconde/unité
d e l a s t a t i o n , q u i
a s s u r e l ’ i r r i g a t i o n
de 1000 hectares avec 4 groupes électriques immergées. Economique en f onc-
tionnement (coût
du m3 = 3 frs CFA), l’arrortissement
d e c e t t e i n s t a l l a t i o n
est prévu sur 15 à 20 ans ;
1
I
S C H E M A -5 :
L O C A L I S A T I O N
D E S P E R I M E T R E S H Y D R O - A G R I C O L E S
B a s s e v a l l é e
e t D e l t a
M o y e n n e v a l l é e
H a u t e v a l l é e
4
4
4
w
‘1
*
-;
Zone des grands périme res
Z o n e d e s p e t i t s p é r i m è t r e s v i l l a g e o i s
I
I*
b
RC ;-Béthio
/
20 0 20 40
6OKm
L. . . . . . . ,
-
j_ _- _ ._..
1
- 52 -
- réseau de canaux principal et secondaire :
le canal principal
véhicule
toutle débit refoulé par la station
de pmpage. Il est situé
sur les parties
hautes du micro-relief
et carprend des ouvrages de chute (vanne-déversoir).
L’irrigation se fait
par tour d’eau dont la périodicité est la semaine ;
Un certain
ncnbre de canaux secondaires,.
conçus sur le I%TE prin-
cipe,
sont alimentes
à partir du canal principal.Cescanaux
sont construits
en terre carpactée et ne sont revêtus qu’aux abords des ouvrages d’où une
certaine fragilite
(ravinment des berges) ;
- mai 1 le hydraulique : unit6
de répartition
de l’eau d’irrigation, la maille
hydraulique est desservie
par un tronçon de canal principal ou secondaire.
Chaque maille
couvrant 25 à 30 hectares est divisee
en parcelles de 0,5
à 1 hectare dcminées
par un réseau de canaux
tertiaires
ou quaternaires.
Le planage
des parcelles est réalisé
par des décapeurs (Scrapers) et nive-
leuses,,.avec
une faible
pente 3O/oo pour assurer une répartition rbgulière
de l’eau.
Chaque parcelle
est entourée d’une diguette
de 0,30 à 0,50 m de
haut pour rnaintenir’la submersion.
L’alimentation
de la mille se fait
par un module
d’ irrigation,
-
qui
permet de régulariser le débit
e n fonction des variations du niveau
d’eau dans le canal
principal,dès que cette ;Côt’e. atteint
un certain seuil.
Selon la
surface de la maille, le débit
des ,wcdules varie
de 20 à 80 litres/
seconde.
- réseau de collature : il
assure l’évacuation des eaux
de vidange
des par-
celles
(avant semis et récolte)) et
double tout le
réseau d’irrigation ;
- digue de protection : une digue périmètrale,
appuyée sur d’anciens bourre-
lets de berge,
protège le périrr&tre
contre la submersion des zrnénagements.
Cet ouvrage est assez fragile à
cause des ravinements (eau de pluie).
On
note également
un ir-fportant
réseau de pistes et ouvrages de franchissement
à l’intérieur
d’un grand périmètre.
- 54 -
32.2 - Petit pérititre (voir
schéma ci-contre)
En raison
du financement trop élevé pour l’équipement
d’un grand
périmètre (difficultés d’entretien et de maintenance, problèmes sociologiques
tels
que éloignement
des habitations, participation insuffisante
du payan
et non-appropriation des terres),
la tendance des aménagistes a Bté
de créer
une unité
de capacité plus réduite : le PIV.
32.21
- Caractéristiques
- - - - - - - - - - - - - - - -
- Porrpage :
il
est assuré par un groupe motoporrpe centrifuge (50 CV) sur
radeau flot tant.
Le porrpage est possible quel
que soit le niveau
du fleuve
et l’eau
passe par une série
de tubes dhntables
de gros diamètre (250-
300 mn), pour aboutira à
un bassin de dissipation localisé
au point le plus
élevé
du périmètre.
Le débit
de la parpe est 0,l m3/seconde.
-Ginaux de distribution :
de section moins importante,
ces canaux sont cons-
t r u i t s e n d r e s s a n t à l a
l a m e d e s c a v a l i e r s d e t e r r e n o n ‘cwrpactée d ’ o ù
une réduction des coûts, Le tassement s’effectueau fur et à mesure du fonc-
tionnement du système.
- Parce1 les : elles
sont délimitées
en s’appuyant sur les
courbes de niveau
afin de contrôler les pentes.
On n’effectue aucun planage et l’organisation
de l’exploitation
est proche de celle
d’une maille
hydraulique d’un grand
périmètre.
Le réseau de collature
n’est pas aménagé, on utilise au
mieux
les accidents
de terrain. Les pistes sont réduites et il n’y a pas de digue
de protection.
La taille des parcelles varie
de 10 à 25 hectares avec une nw>yenne
de 15 hectares.
L e nc&re d e p a y s a n s p a r p e t i t p é r i m è t r e e s t d e
1 0 0 B 1 5 0 . L e s
adhérents sont regroupés en grouperen t pour l’approvisionnement en facteurs
de production. L a s u p e r f i c i e d’une*parcelle élementaire’est cqrise
e n t r e
10 et 30 ares et le rendement moyen
est d’environ
5 tonnes/ha. Deux cultures
sont actuellement possibles :
Z’
4
-
=
I
55
-
.
X
a -.
0 3
- 56 -
I riz
en hivernage
riz en
saison séche chaude
riz en hivernage
tomate - oignon
en saison
sèche froide
32.22 - Coût
- - - -
L’evaluation
du coût est diff ici1.e
et dépend de PiWenvem%on plus
ou moins
grande des engins.
Certains PIV
ont été entièrement faits à la
main. Néarwoins,
on peut donner une estimation
de 300 000 francs CFA/ha.
3 2 . 2 3 - Inconvénients
- - - - a - - - - - - - -
Les principaux obstacles à
une utilisation convenable
des petits
périmètres peuvent
être résur& comme suit :
panne de motoponpe, ravitaille-
ment en carburant,
taille
trop petite (besoins alimentaires
des familles
non couverts).
32.3 - byen périmètre ou PIV
tmyen
Si le
crand périmètre
n’a pas été à la hauteur des espoirs qu’il
a suscités, le petit périmètre
n’a pas permis lui aussi
de dégager un surpius,
en raison de la taille
des exploitations; L’am&nagiste interpellé,
a adopté
une solut ion
r&diane avec la
création du rmyen péridtre, qui concilie les
atouts dit grand et
du petit
périmètre.
La cuvette de Ndor-rtoo-Thiago
en est
un modèlc(voir c&Ce:: page 86).
Le myen p&-imètre
s’apparente aux CLMA (Coopératives d’utilisation
du Matériel Agricole) mises
en place
par l’WVS/FAo à Dagana
(1976). L’objec-
tif assigné à ces CU’44 était
de voir, si la gestion
paysanne du matériel
agricole était viable et pouvait
s’autofinancer. Elle visait égalmt
une
responsabilisation
accrue des paysans par rapport à la
SAED,dans la prise
de décisions
pour l’entretien
des machines et la gestion financière.
- 57 -
Le modèle
de Ndarbo-Thiago conporte
7 2 0 h e c t a r e s r é p a r t i s e n 121
casiers ou PIV
autonomes de 50 & 60 hectares, d’où l’appellation PIV MOYEN.
Chaque casier est
équipé d’un matériel
de porrpage et
de travail
du sol.
Sa particularité réside
en sa relative maîtrise
externe de l’eau
grâce A
la proximité
du Lac-de-Guiers,
source perenne dont le remplissage est
assu&
par la
Taouey.
Les paysans ont participé
à l’aménagement (nettoyage de la
cuvette)
et la distribution
des parcelles a été faite
en milieu
paysan. La maîtrise
interne
de l’eau
est un facteur notable
de progres dans la conduite de
l’irrigation comparativement
aux autres types de périmètre.
Le casier est attribué
à un seul
groupement de producteurs adhérents
à
une coopérative
de développement. Chaque casier doit
regrouper 50 à 70
producteurs, Le système détermine 3 cultures annuelles sur 3 sols :.( 1 ha:/an)
en cas de respect du calendrier cultrural.
4- INTEGRATION - JUSTIFICATION
.
41 - Besoins en produits ligneux
Les besoins en ccwbustible ligneux de. la population
de la vallée
peuvent être couverts à court terme par le potentiel forestier.
Les prélève-
ments se
font actuellement
à partir des “cimetières” de bois
mort sur pied.
Une fois ce stock puisé, la valeur
des produits sera d’autant plus
grande
que les solutions
de renplace-wnt seront longues à mettre à place.
E n e f f e t ,
cet approvisionnement en co&ustible
n’est guère réali-
sable
par les
forêts naturelles
du “diéri” (2 millions
d’hectares classés)
en raison de leur faible productivite (
0,5 m’/ha/an),
leur éloignement
des consarmateurs et leur
rôle prioritaire
de protection. Ainsi
!;C
sen-tole
se dessiner une situation
de pénurie irqoutable à l’augnentation
de la
demande,
à la
sécheresse et aux aménagements en cours.
- 58 -
Selon
une requête de 1’CM.G (1976) reactualisée
par la SAED (1984),
l a
conscmrtation e n ctiustible s ’ é l è v e
à 7 8 0 0 0 0 s t è r e s p a r a n (1,3 stere
par personne et par an).
La satisfaction
d’une partie
des besoins des villes
de Saint-Louis et
Dakar était évaluee à 480 000 stères, soit
un total d’exploi-
tation
de 1 260 000 stères par an. La m&ne requête précise
que le
stock de
bois mort sur pied,
correspondant à 18 000 hectares de gonakeraie (50 % des
surfaces, 200 st&res/ha), pourrait fournir 3 600 000 steres.
L’exploitation rationnelle
de l’existant
ne donnerait
que des possi-
bilités
de production de :
- 126 000 stères pour les
gonakeraies {7 stères/ha/an)
- 100 000 stères pour les
forets du “Diéri”
soit
un total
de 226 000 stères, juste de qki retarder l’échéance de
pénurie
de quelques années.
Face à
une telle situation et a la suite
du peu d’intérêt suscité,-
par les solutions
de remplacement (pétrole
lmpant, butanisation), la
bimsse
1 igneuse se
présente came
la seule capable
d’assurer l’approvisionnement
en énergie dcmestique
des populations
de la vallée
pour la
décennie a venir.
A2 -
Choix d’un aménagement support
Le choix
des PIV (petits et
moyens pérititres)
corme support de l’inté-
gration n’est pas délibéré.
Il s’appuie plutôt sur l’objectif et ies caracté-
< ristiques
de ces t~es:d~&m%agemen.ii~
En’ effet, ces p&im&res ont ét4 crées
pour assurer, par la
culture irriguée, la
couverture de besoins alimentaires
des familles.
Pour cela, i l s
presentent l e s caracteristiques suivan; :
- mode d’exécution des travaux : intervention maximale
des paysans
- environnement sociologique : proximitb des villages
- infrastructures:légères.
Ces tinagemnts tranchent par leur originalité, leur conception et la faveur
paysanne qu’ils
rencontrent. Ils swrblent être un synchrétisrre profond entre
logique
paysanne et technicite ; ce’ qui
nous fait croire B une rupture avec
l’évolution
du développement de la vallée,
jalonnee d’une transposition de
T-mdè les” .
- 59 -
43 -
.
Avantages agronomiques de l’arbre
Les arbres tempèrent le climat
par la transpiration de l’eau puisée
dans le
soll et
réduisent la vitesse
du vent grâceà la-rugosité{
du couver::
En plus
de l’ombrage, ils limitent le
transfert de fertilité
des sols dues
aux érosions éolienne et pluviale.
A l’échelon local, la
présence des arbres
entraine une modération des conditions climatiques (microclimat). Il
en ré-
sulte
une réduction notable
des pertes d’eau par les
cultures, donc un accrois-
sement
de la productivité locale.
C. DWCETTE et M. NIANG
(1979) montrent que les cultures annuelles
et le
couvert herbacé s’alimentent
en eau (sols
profonds et sableux du Sénéga:.)
dans les
deux premiers
mètres. Par contre, les
arbres s’alimentent
dans les
couches profondes
: 2 à 15-20 m è t r e s e t j u s q u e
dans la
nappe phréatique
d’origine pluviale. Ainsi,
au Sahel,
des 16gunineuses
arbust ives (genres
AC~C~U) associées aux cultures,
contribuent à l’augnentation
des rendements
par la fixation
d ’ a z o t e ; la
remontée d’eau et
des elémants nutritifs (nitrates
.
1~sslVés’en
profondeur) par leur système racinaire.
P . G . ZXHXH e t C . DANCETTE, d a n s u n e etude f a i t e a u CNkA d e mey
e n t r e 1 9 6 5 e t 1 9 6 7 , o n t montre q u e ,
par rapport à un charrp dégradé, sans
a r b r e s o ù 1’ETP
a t t e i g n a i t 2 2 3 0 mn p a r a n ,
on pouvait
descendre à 1820 nm
avec
des brise-vents
a Acucia uebidu et mÉk-e à 1520 mn dans un milieu
encore
m i e u x ptot&$ pwr
du conatuctiona
voihnea, pwr
dea haie.a vivea d’Azudi4ach1:u
indica (Neem)
o u Pmaopih, soit une &duction de 1’ElF
de 18 % et 32 % respec-
tivement.
Par ailleurs,
une étude plus
recente effectuée à Ojibélor (Casarrance)
a montré que l’évaporation en rizière traditionnelle
de bas-fonds encaissée
et entourée d’arbres épais ou
en éclaircie
de mi-pente, peut Stre réduite
par rapport à
une rizière
mderne dégradée,dans une vallée large et exposée
d
aux vents.
L a rkduction,
tant en saison
sèche qu’en saison pluvieuse, est
de l’ordre
de 40 %
de l’évaporation
sur une période
de 5 ans.
Cette enunération des effets
bén6fiques dus à la
présence des arbres
au sein
des cultures
n’est pas exhaustive.
Les éléments
évoqués plus
haut
pour étayer notre argwientation
nous paraissent suffisants,pour inciter aLt
maintien ou à la réintbgration
de l’arbre
dans les systèmes
agraires de 1~
vallée.
- 63 -
1 - CONTRAINTES A L’INTEGRATION
Les résultats
de la Station
expérimentale de Nianga, bien
que par-
tiels,
m o n t r e n t l e s l i m i t e s a c t u e l l e s a u developpernent d e l a l i g n i c u l t u r e
intensive
dans la vallée. I l r e s t e à a f f i n e r l e s t e c h n i q u e s s y l v i c o l e s e t
p r é c i s e r l e s
c a r a c t é r i s t i q u e s econo-niques d e s p l a n t a t i o n s f o r e s t i è r e s irri-
guees.
Dans cette perspective,
i l c o n v i e n t d e
c e r n e r d è s a p r é s e n t l e s
contraintes aux formes d’interventions envisageables. Ces insuffisances ou
entraves pourraient découler de l’aménageant,
la
nature des sols, la
présence
des arbres dans les périmètres,
l e
t r a n f e r t d e s t e c h n i q u e s s y l v i c o l e s e t
de l’inexistence
des filières d’écoulement
des produits.
11 -
.
Cnntraintes liées à I’aménaqement
L e p r o f i l d e s ar&nagments e n cw~rs o u e n s e r v i c e
d a n s l a
v a l l é e
rmntre que le modèle
actuel est essentiellement orienté
vers la rizculture.
Ceci serait
dû au fait
que
l a V a r i a b l e ”
a r b r e n ’ a p a s é t é p r i s e e n cmte
dans la stratégie de mise
en valeur
de la vallée
du fleuve.
Pourtant, l’appro-
visionnemnt de la
population en produits forestiers (bois
de chauffe, bois
de service)
nécessite de consacrer au r-oins
10 % de la
surface aménagée à
la culture forestière (HARD , 1985).
La disponibilité
d’une telle superficie constitue, à l’heure actuelle,
u n é c u e i l d i f f i c i l e m e n t f r a n c h i s s a b l e .
S i
l ’ o n s e r e f è r e à l ’ o r i e n t a t i o n
évoquée 3 plus
haut, la
culture forestière
ne se
réswwrait , à court terme
q u ’ a u n e a c t i v i t é
d é r o b é e b a s é e s u r l ’ u t i l i s a t i o n
d e s d é l a i s s é s . C e l l e - c i
e s t p o u r t a n t l i m i t é e p a r
d e s c o n t r a i n t e s spécifiques aux,sites ci-dessous:
Jo) - Drains :
La plantation
d’arbres, ,le
long des ouvrages destinés à vidanger
l e s p a r c e l l e s ,
;bpeut’
entraîner une impossibilité
de curage mécanique, des
effets
nuisibles
pouvant
résulter
d’une utilisation massive
des pesticides
(exeftple :
désherbant sélectif
du riz) et
une mauvaise
croissance des arbres
liée à
une utilisation
irrégulière des drains.
- 64 -
ZO) - Nappes induites
Des
nappes induites situées
entre 1,s et 2 m de profondeur peuvent
ê t r e l o c a l i s é e s
à c e r t a i n s e n d r o i t s d e s P I V . 1’ installation
d’arbres sur ces
zones dont l’alimentation en eau est liée
au fonctionnement du périmètre
pour-
rait
engendrer les problèmes ci-aprés :
- accès difficile
aux parcelles ;
- formation
de renards sous les cavaliers ;
- emprise.-. dans les parcelles exploitables ;
- niveau
de la nappe lié
à la
nature des sols
sous-jacents.
3O)
- Zones d’emprunt
Lieux de prélèvement des matériaux constituant les digues et les
massifs
de terre, leur utilisation
peut se heurter à 1’ inexistence
de possi-
bilité d’irrigation et à
un relief irrégulier.
Comne o n l e v o i t ,
l a
c o n t r a i n t e am&nagemant e s t d e t a i l l e
d ’ a u t a n t
p l u s q u e l’actninistration f o r e s t i è r e n ’ e s t p a s t o u j o u r s c o n s u l t é e o u , *a
s i e l l e l ’ é t a i t ,
son avis
n’est pas tenu en considération.
Le trcment est venu
d ’ a u t o r i s e r l e s amenagistes à concevoir
un modele intégre (pour un développe-
ment plus
équilibré) qui constitue à nos
yeux le seul “couloir”
menant à l’ind,S-
pendante énergétique de la vallée.
.
12 - Contraintes pédologiques
L’utilisation
des terres se heurte à un certain nombre de problemes
dont l’acuité varie avec la
zone. En général, les sols présentent une faible
i n f i l t r a t i o n ,
une forte battance, des horizons sableux à argilo-sableux assez
profonds (1 à 2 m) mais régulièrement répartis et une proportion assez elevée
e n a r g i l e ( 4 0 ’ à 6 0 %
s u r l e s v e r t i s o l s l o c a l i s é s d a n s l e s d e p r e s s i o n s ) , q u i
rend ces milieux difficiles
à un développement correct des arbres. A
cela
s’ajoute une forte teneur en sels
au niveau
du Delta.
- 65 -
S e l o n F . B . AFMITAGE (1986),
tout sol renferme une quantité plus ou
moins
a p p r é c i a b l e d e sels
s o l u b l e s , mais
on ne peut parler
de salinisation
que lorsque la concentration de ces sels
atteint un niveau ,é’lev&:
(1,47 % de
NaCl -
I-MT, 1972) au point
de restreindre la croissance
des plantes.
YARON
et
VINK (1973) précisent que la présence de Na peut provoquer 1’
effondrement
d e l a
s t r u c t u r e d e s sols
p a r u n e
dispersion
des agrégats argileux. Il en
r é s u l t e a l o r s
u n e c e r t a i n e irrpermhbilité
à l ’ e a u q u i s e r a i t c o n s é c u t i v e ?I
l’abaissement
du taux d’infiltration.
Ainsi
donc, le
degré de salini té
des sols
du Delta devra être défini
en fonction du degré de tolérance des plantes.
D e s e s s a i s
d e comportement
seront sans doute nécessaires
pour identifier
les espèces ou provenances qui
pourraient
s ’ a d a p t e r à c e s s o l s e t
ê t r e u t i l i s a b l e s à moyen t e r m e d a n s l e
cadre d’une intensification
de la production ligneuse.
.
13 -
Effets dépressifs des arbres sur les cultures
13.1 - Cultures
en couloir : bilan des expérimentations
13.12 - Association
cultures maraîchères- Euca@.$u~
___________-------_--------------------
- - -
a) - Oignons - EucafJyptub
Une culture d’oignon (violet de garmi) sous Eucu~yptua a été réalisée
en 1983 à Nianga.
L’abject i f
é t a i t d ’ é v a l u e r
l ’ e f f e t d é p r e s s i f d e s a r b r e s
sur la culture, en
mettant en évidence
une différence de rendement entre les
billons,selon
la distance
de la ligne
d’arbres la
plus proche (1,2 ou 3 m).
Le semis en planche a été effectué à un écartement de 2 x 1Ocm e t
le
repiquage fait
en parcelle. La densité est
de 0,lO m x 0,510 m (2 lignes
tous les
0,lO m/billons distants
de 1 m, soit
200 Ooo pieds/ha.
L ’ e s s a i é t a i t r é p a r t i e n 4 placeaux
d e 1 8 0 m*. C h a c u n d e s placeaux
était subdivisé
en 3 placettes de 6 mm10 m (10 m da s le
sens de l’irrigation).
Chaque placette carportait 5 billons
de 10 m espacés de 1 m. Elle était
bordée
de part et d’autre par une ligne d’Euca@ptua plantés tous les
mètres. L’irri-
gation
effectuee toutes les semaines, a été, estimée à 500 mn, environ 50 mn/
dose.
- 66 -
Resultats
des pesées (en kg)
w
NO
DES
PARCELLES
lF34Im
(billcns)
1 2 3 4
5
6
7
8
9
10
11
12
TOTAUX
1
17.85 10.80 23.15 9.30 11.65 21.85 II.90 18.75 10.35 21.90 15.75 12.35 193.60
2
17.80 21.35 32.75 Ia3.15 13.15 23.05 16.10 27.45 24.60 29.00 28.40 21.10 279.90
3
9.30 26.25 15.10 27.50 24.50 11.95 10.10 19.35 12.70 17.45 14.50 15.30 204.01)
TDTW
44.95 53.40 71.00 56.95 49.30 61.85 38.10 65.55 55.65 68.25 58.65 48.05 677.50
-
-
-
l
-
-
A
I
-
- S u r f a c e : 720 m2
- Rendement
: 9,4 tonnes/ha.
Cette récolte moyenne de 9,4 tonnes/ha est très médiocre: Celle des
périmètres de la
SAED se situant entre 20 et 25 tonnes/ha..
’ L’ivortante
baisse de production pourrait être duc? à un efiet dépressif., lié à la distance
aux arbres, mis également à
une mauvaise
conduite culturale.
L’analyse statistique indique
une différence significative
entre les
traitements
(distances par rapport aux arbres) au seuil
de 5 %.
b) - Riment -
-
-
-
Eucatyptub e t Tomate - Euca&,jptua
L e d i s p o s i t i f ,
pticédemwnt d é c r i t a é t é a p p l i q u é à l a tomate e t a u
piment.
Les résultats
pour l’association piment-Eucc&yptua figurent au tableau
ci-dessous :
N O
DES
PARCELLES
51
LLCNS
T
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
I l
12
TOTAUX
1
2.42 2.75 2.08 1.15 1.38 2.04 1.96 1.71 1.77 1.85 2.10 1.40
22.61
2
2.65 2.75 2.17 1.75 2.13 2.10 2.35 2.46 1.93 2.56 2.67 2.92
28.49
3
1.79 2.13 2.89 4.29 4.42 2.71 3.3 3.29 2.88 3.54 3.63 3.00
37.94
mm
6.86 7.63 7.13 7.19 8.93 6.85 7.69 7.46 6.63 7.95 7.40 7.32
69.04
I
I
I
I
I
I
I
I
I
- 67 -
- f8derent : 2,34 kYt-nes/h.
- fa-dslent .s433 : 4-10 twt-les/t-E
L’analyse statistique
montre une difference significative
entre les
traitements (distances)
au seuil
de 5 %.
Le tableau ci-dessous
r e n d l e s r é s u l t a t s
d e l ’ a s s o c i a t i o n tcmate
Euccttyplub :
NO
DES
PARCELLES
BI LLONS
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
.ll 12 TOTAUX
MIYENNES
1
8.9 6.5 11.3 10.4 10.0 17.2 16.2 10.4 10.7 15.1 11.9 15.8 144.4
12.0
2
10.6 8.5 16.0 15.8 12.4 16.2 14.8 15.3 12.1 18.9 10.4 22.2 173.2
14.43
3
10.6 11.5 15.9 29.5 26.0 17.8 16.9 22.0 19.7 21.7 13.5 20.9 228.0
19.0
-roTm
3.1 26.5 43.2 55.7 50.4 51.2 47.9 47.7 42.5 55.7 35.8 59.9 545.6
- Surface : 720 m2
-Rendement
12,2 tonnes/ha - Rendement SAED : 25-30 tonnes/ha.
L’analyse statistique met
e n
évidence
une difference significative
entre les traitements (distances)
au seuil de 5 %.
L’effet de la position par
rapport aux arbres joue< pour les 3 cul-
tures,
mis il aurait
pu être plus inportant avec
une plantation à dhveloppe-
ment normal
en Rmnière
a n n é e (celle
de l’essai
ayant souffert #une rmuvaise
irrigation).
1 3 . 2 - Effets dépressifs d’un brise-vent
d’E. ccmwl!duknh b2Yti
sur une culture
du riz : 6tide du
cas de NdomlxrThiacp
L’effet dépressif de
l'Eucai$~tua sur
des
cultures
maraîchères a
kté étudiB a l a S t a t i o n e x p é r i m e n t a l e
d e N i a n g a . CII y a
n o t e d’importantes
baisses
de rendement pour l’oignon, le
piment et la tomate.
- 68 -
Nous proposons, dans le
cadre de ce mémoire,
d’etudier l’ef.fet dépres-
sif d’un brise-ven
t sur une culture de riz (variété 1
KONG PAD/Thaïlande).
13 .21 - Justification
------v-v----
L a cm-pétition
arbre-culture (eau, lunière) constitue
un argu-
ment
de taille brandi
par les
paysans qui
&nettent bien
des reserves sur l’inté-
gration
de l’arbre
au sein
des PIV. L’Eucu~yptu~, qui est l’essence la plus
utilisée
dans les plantations
en irrigué
en Afrique
de l’Ouest, continue de
susciter
de norrbreuses contreverses quant à l’opportunité
de lui
accorder
une place
prépondérante dans les programnes de reforestation. Entre autres
griefs, on lui
reproche un effet dépressif
qu’ i 1 aurait
sur les cultures
en
parcelles associées.
En effet, avec
un enracinement essentiellement
traçant, 1’Euca~yptu~
ne peut s’alimenter
qu’à partir de l’eau emmagasinée
dans les
couches super-
/ ficielles
?
d u sol.
Son pivot racinaire qui ne
dépasse pas les 2
mètres de pro- -
’
:
./
b
1“
;
f o n d e u r (ISIWCNRF,
1983), peut exercer .en cas d’apport d’eau insuffisant
z r . .
! ou de nappe phréat ique
profonde, une certaine
concurrence pour 1 ‘a1 imentat ion
‘*,
.
en
eau. En outre, un rideau dense pourrait réduire l’intensité lumineuse ou
par l’ombrage, agir
sur la culture
sous-jacente.
L’arbre est
donc condcm7é à
moyen terme à disparaitre
de la vallise
s’il ne se s’intègre
pas à la production agricole,
d’autant plus
que l’essen-
tiel
des tinagements de la rive gauche
du fleuve Sénégal
reste orienté vei-s
la. riziculture.
Ce présent projet s’inscrit
dans le
cadre globale
d’une divei--
sification
de la
production agricole
par le développmnt d’une lignicultu-e
intensive.
13.22 - tithodologie
------w-w---
L’essai
été installé
au niveau
du Groupement H (29,08 ha) du PIV
moyen de Thiago situe à ienviron
10 km au
sud de Richard-Toll. Une plantation
à un écartement théorique de 1,5
m y a été faite
en 1981 par la
SAED avec
l’appui
de l’ISRA/CNRF,
le long
des drains tertiaires. Il y subsiste
encoi-e
des lignes où
Eucd!yptu~ curw~du~enai~ alterne çà et là avec M4!u~euca ~QUCC&W-
&on (Niaouli), le tout formant un rideau pérititral.
- 69 -
Une seconde plantation linéaire,
entreprise en 1986 par le
Projet
“POLES VERTS”, a permis
d e cwbler q u e l q u e s v i d e s . 3 s i t e s ( b r i s e - v e n t ) y
ont été retenus pour servir d’assiettes
au dispositif
expérimental (9 traite-
ments - 3 répétitions).
- Traitements :
TO
= 50 M
Tl
= 2M
T2
= 5M
T3
= 7M
T4
= 10 M
T5
= 12 M
T6
= 15 M
T7
= 17 M
T8
= 20 M
Les sites
présentent les
caractérsistiques suivantes :
- Site
no 1 (voir
schéma page 70)
L’orientation du rideau
d’arbre est
E-W, les
vents dominants
de direc-
t i o n
N-NE e t l e d i s p o s i t i f
no 1 localisé côté
Nord du rideau; ce dernier,
d’une longueur
de 101,l M avec un écartement moyen de 2,97 mn et un pourcentage
de vide 76,6 %, est constitué de :
- 1 5 Eucdyptua ccm&.du!.enaia ( 6 a n s )
- 13 r e j e t s d’Euca@ptua cwnutdukn~i~
4 Ah&d!eucu ~eucuden&on (6 ans)
1 r e j e t ~W?.a!euca kucudcnd4on
2 regarnis d’Euc&!yptus cumdduknaia (1 an)
La hauteur moyenne est de 8,07 m et la
hauteur dominante 12,325 m.
- Site
no 2 (voir schéma
L’orientation
du rideau et la localisation
du dispositif
par rapport
au rideau sont identiques
pour les si tes
et 2. La longueur est ici
de 108,6 M
l’écartement moyen de 2,41 M et le
pourcentage de vide 44,9 %
xvi
x2 . .
xm
x2 %Z
WI-l wm .
wz
Ll
w wm
wm
XPl r xm . .
.
.
.
Xm
l
.
.
.
.
Gm
wm
xm
Xl-l
.
.
xm
Xm
.
.
.
.
.
wm
.
.
.
.
%rn
.
.
.
.
XFI
.
.
.
xm
.
.
xm
.
.
;cm
wm
g:
wm
Xm
>cm
.
xm
$lZL
“-‘I
N
-
~-._.-II_----,-_.-
OL
-
n
W
#
E F F E T S
D E P R E S S I F S D:UN
B R I S E - V E N T
S U R U N E
C U L T U R E D E R I Z ( V A R I E T E IKP@/ THIAGO/987
S C H E M A rt?g :
B R I S E - V E N T ET DlSPOSt.TIF nL 2
‘R & . R R . J!:;:R
XRRRRRX.RX..
. . .
l
P P
P P I
‘PP*=P==XRRRR*RX
X**@:;:XRRR*X=X
X*R+XX
Ri’,:::?R**
l R X X R X R X R X R X X
,.
Y
3
?.Y I
/
2
J
I
9
i’r-
-
h>
’
3
3;
L E G E N D E
3
Ci?l
J:.
3
Espec.e
: E u c a l y p t u s camaldulen~
3
X
: A r b r e
v i v a n t
h)
3
l
: Mort
P. :
R e g a r n i s
R.
:
R e j e t
0
3
R é p é t i t i o n 1
RIL
RJII
- 72 -
On y trouve :
- 1 9 Eucdyptu~ ( 6 a n s )
- 2 8 r e j e t s d’ Eucaeyptua ccmdddenaia
-
9 regarn i s d’ EucaJJyptu4 cuUkAk&nai 4
La hauteur moyenne est de 7,03 m et la
hauteur dominante 14,775 m.
- Site
no 3
(schéma page 73)
.
L ’ o r i e n t a t i o n
d u r i d e a u e s t l a
m ê m e p o u r l e s
precédents, mis 1.e
dispositif
no 3 a été mis
en place côte
Sud. La longueur est de 105,l
m, l’écar-
tement moyen 2,19 m et le
pourcentage de vide 54,6.
On y décompte :
- 3 2 Eucdyptua ( 6 a n s )
- 1 1 r e j e t s d’Euca!yptua cmedutenaia
- 3 r e g a r n i s d’ Eucatyptua cumutdu!.en~ia
- 6 Niaouli(6
ans)Mkeeuca kucudendwz)
- 4rejets Niaouli
(hklateucu kucadendaon)
L a h a u t e u r moyenne e s t d e 10,09 m e t l a
h a u t e u r dcminante 15.49p L a nature
des sols varie
du sol
léger + salé
(Fondé à faux Hollaldé)
au sol
lourd (Hol-
-
laldé).
L e semis
d u r i z a é t é f a i t p a r p r é g e r m i n a t i o n e t l e s d i f f é r e n t e s
opérations culturales
menées sectoriellement
par les
attributaires du Groupement
H. L’I
KONG PAO (IKP),
en provenance de la
Thaïlande, a été Utilis&e. C’est
u n e v a r i é t é à c y c l e
c o u r t (100-120 j o u r s ) , r é s i s t a n t e à l a
secheresse,
t rc!s
productive,
possédant une bonne capac i té
de t ha1 lage et
une bonne répon!je
au sarclage et à l’azote.
Lors de la mise en place
des dispositifs,
une distance minimale de
2 0
m a é t é l a i s s é e
à c h a q u e extrémité,pour é l i m i n e r l e s
e f f e t s d e b o r d u r e
qui
pourraient se manifester. L’héterogénèité du rideau explique la &Pétition
du modèle
expérimental.
L ’ uni té
de sondage est une bande de 20 m x 1,5 m et
l’enprise
d’un traitement
de 90 m2 (30 m2 x 3). Les bandes ont été rratérialiskes
sur le terrain
par des piquets et
une ficelle.
La récolte
du riz a été réalisée
a u x distances
prévues,par les
meTTt3res
du Groupement à l’aide
d’une faucille et la
production de chaque bande mise
en sacs de jute, étiquetée et pesée apres battage manuel.
Une balance de
préci-
s i o n
d e m a r q u e FAIREWKS, modèle 4 1 - 3 1 3 2 , g r a d u é e e n l i v r e s
( 1 l i v r e = 453,5
gramnes) a été utilisée pour la pesée des échantillons.
1
.
EFFETS DEPRESSIFS D’UN BRISE-VENT SUR UNE CULTUREDE RIZ (VARIETE IKP)/ P1.v THIAGD/ 1987
S C H E M A n& 9
B R I S E - V E N T :ET D I S P O S I T I F nrc 3
R é p é t i t i o n 1
Rit
RIII
L E G E N D E
E s p è c e E u c a l y p t u s camaldulcnsis
X: A r b r e
v i v a n t
.: M o r t
R : R e j e t
P: R e g a r n i s
N
X : N i a o u l i
I
8: N i a o u l i
WI
LJ
XX ou RX : Jumelles
-Il
I
WI
I
.
3
1
NNNNN
NNN
XXXXXXXXXXXRX*XR&
-P*X R l
*XXXXRP*
VZ
R X R RX XX XX Rkf?XRXRRXRX=
.X
- 74 -
13.22 - Résultats
- Discussion
----------------------.
Les résultats
par répetition, traitement et dispositif, les
rendquLs
p a r u n i t 6
d e s o n d a g e e t p a r h e c t a r e s e l o n
l e s d i s p o s i t i f s , les pertes pic
r a p p o r t a u t é m o i n
par- d i s p o s i t i f e t l e poids.de paddy/ré~ti,t.ion/trai~emen’t~
dispositif sont consignés
dans les tableaux
1 à 6.
I
Au niveau du dispositif
1,
la production est en général tres faible,
tous les traitements sont inférieurs 3 TO avec des rendements
insignifiants
a u Tl ( 0 , 5 4 8 TE e t T 3 ( 0 , 8 8 1 ) . P o u r l e d i s p o s i t i f
2 , l a p r o d u c t i o n augmente
au fur et à mesure qu’on s’éloigne du rideau avec,
cependant, une pointe
T7>TO. On note, pour le dispositif 3, une augrwttation graduelle
de la
produr-
t i o n a v e c
d e s p o i n t e s
p o u r T 3 ( 5 , 5 4 2 T ) e t T 4 ( 5 , 2 6 5 T ) . 5 t r a i t e m e n t s sJr
8 ont un rendement supérieur à TO.
L’hypothèse de base pour, l a m i s e
e n p l a c e
d e c e d i s p o s i t i f é t a i t
q u e l e s
e f f e t s d é p r e s s i f s p o u v a i e n t s e (manifester
jusqu’a u n e d i s t a n c e =
à 1 H, ce qui
correspondait , pour notre cas, à 15,49 m (plus grande hauteur
dominante).
Faut-il d’e-rblée conclure
que les
énorrws pertes de production sont
seulement
dues aux effets dépressifs ? C’est un pas que nous ne franchiront.
pas d’autant plus,
qu’à défaut d’une ccrrpétition pour l’eau (apports réguliers
e t s u f f i s a n t s ) ,
le rideau n’aurait pu influer négativement
sur la culture
q u e p a r s o n t i r a g e . Or, il
se trouve que les
pourcentages de vides r-entrent
que les rideaux sbnt très
perméables (44,9 g) et ne pourraient pas occasionner
de telles
pertes.
L ’ o r i e n t a t i o n E-V/ d e s r i d e a u x peutêtre d i f f i c i l e m e n t
m i s e e n caLse
du fait
que l’activité photosynthéthique, t r è s iwortante l e Mtin
(température
favorable),
s’effectue normalement,
l e s b r i s e - v e n t s n e c o n s t i t u a n t p a s d e s
facteurs de blocage des rayons lumineux.
- 75 -
TAE%LfXl 1 : Pertes par rapport au t&roin : DISPOSITIF 1
RI
RI1
RIIi
_...
TR41
TEMN-S
Production Pertes Production Pertes
Production Pertes
(en kg)
C%l
(en kg)
(%)
(en kg)
(%)
T O
= 50 m
10,204
-
9,297
- 6,236
-
Tl
= 2m
2,721
73
1,130 88 1,134 a2
T2
= 5m
5,442
47
1,587 03 4,762 24
T3
= 7m
0,680
93
1,134 88 6,122 2
T4
= 10m
6,215
39
2,494 73 6,576 t5
T5
=12m
2,721
,
t
T6
T7
T8
=15m
= 17 m
=20m
3,515
;III;
i
;:;li
1
i
1 .i^
1
y
Camentaire
: on note des pertes importantes
jusqu’à 20 m du rideau :
.
31 % pour Répétition 1
.
24 % pour Répétition II
.
2 % pour Répétition Il
Pour cette dernière répétition,
on enregistre des gains de production pour
T4, T5 et T6.
On constate une h&térow%6ite ~IJ point
de VI.NZ rendement qui pourrait
être iriputée
à un manque d’uniformité
des techniques
sur l’ensenble c
du dispo-
sitif,
ce dernier couvrant les parcelles
de 3 attributaires indépendants.
A titre
d’exemple, le
PRWANYL (herbicide) a été utilisé
par 2 paysans
sur 3 à
des doses variables,
alors
que seul
un d’entre eux a cwrbinG l’herbi-
cide au désherbage manuel.
Les attaques des déprédateurs (rats, oiseaux)
ont
été irtportantes,
aussi bien à la
lev&,qu’à la récolte.
- 76 -
TABLEAU 2 : Pertes par rapport au Témoin : DISPOSITIF 2
RI
RI 1
RI11
TRAI TEMENTS
Production Pertes Production
Pertes Production Pertes
(en kg)
(%>
(en kg)
(%)
(en kg)
(%>
TO =
50m
17,006
-
12,925
15,419
-
Tl =
2 m
2,948
83
7,256
44
10,431
32
T2 =
5m
5,215
69
12,018
7
17,460
t 1 3
T3=
7 m
8,390
51
10,657
18
15,192
1
T4 =
10m
11,791
31
12,471
4
17,233
+ 12
T5 =
12m
13,832
19
10,431
19
12,018
22
T6
=
15m
14,059
17
16,326
t 26
12,018
22
T7
=
1 7 m
15,646
8
14,966
t 16
15,646
t 1
T8
=
20 m
15,646
8
12,925
0
14,059
9
Commentaires
: on enregistre une réduction progressive
des peytes au niveau
de la répétition 1 (88 % à 8 %) et
une alternance
de pertes et gains de produz-
tion
pour RI1 et RIII.
Au point
de vue hmgénèité,
il y a
une net te amélioration conpara-
tivement
a u d i s p o s i t i f
1 ,
en raison d’une meilleure conduite culturale (le
dispositif ne s’étend que sur une seule parcelle).
11 Y a,
cependant , des chutes de production en T3 et T5 (RII) et
egalement u n e b a i s s e
n o t a b l e d u Témoin e n RI1 e t R I I I . C e l l e s - c i p o u r r a i e n t
s’expliquer par les attaques de rats à la levee et des oiseaux à la
récolte.
- 77 -
TABLEAU 3 : Pertes p a r rapport au Témoin : DISPOSITIF 3
2,:.
I* : ‘ (-, ‘- I, .;;
..“< ‘, .lf ., j.,
-
RI
RI1
RI11
TRAI TEMENTS
Production Pertes
Production Pertes
Production Pertes
(en kg)
(%)
(en kg)
(%)
(en kg)
(%)
T O
=
50m
12,018
-
17,233
- 11,904
-
Tl
=
2 m
3,174
74
5,442
68 9,524
20
T2
=
5 m
12,358
t 3
10,204
41 14,285
+ 20
T3
=
7 m
14,739
t 23
14,285
17 20,861
t 75
T4
=
10m
18,707
t 5 6
13,832
20 14,852
+ 25
T5
=
1 2 m
12,245
t 2
18,367
+. 7 10,431
12
T6
=
15m
15,873
t 3 2
10,657
38 17,460
t 47
T7
=
1 7 m
14,059
t 17
1 3 , 3 7 8
22 14,512
t 22
T8
=
2 0 m
l,J832
t 15
19,274
+ 12 ‘9,070
24
Ccmnentaire
: on constate une perte de 74 % a 2 m du rideau pour .RI,
des gains
de production en T5 et TO pour RI1
et des pertes à 2 m et 20
m du rideau
pour
RIII.
La conduite culturale a été appliquée
différemment par les 2
attri-
butaires.
L e s p e r t e s d e p r o d u c t i o n spnt mins imortantcs
p o u r l e d i s p o s i t i f
et s’arretent sauf cas isolés
(RI1 et RIII) à 2
m du rideau.
\\
On remarque ,une faible production des témoins
en RI et RIII, ce qui
rrontre que des facteurs,
a u t r e s q u e l ’ e f f e t d é p r e s s i f ,
o n t p u s e rwnifester
notamnent les
déprédateurs (rats, oiseaux).
TABLEAU 4
RENDEMZNT hr)YEN/UNI TE DE SONDAGE/HECTARE
RENDEMENT M3YEN TOUS DISPOSITIFS CONFoNx)S
DISPOSITIF 1
DI
SPOSI TI
F 2
DI SPOSI TI
F
3
RENDEMo\\TT
TRAI TEMENTS
No BANDES
-t mY- mt/h
-t17DY- mt& -t v* mt/&
MOYEN/ ha
jubité scr&ige
/mité .scr&q
(t-)
(t-)
(9)
(9)
(t-1
/mit: F
(Tonnes)
9
TO
=
5 0 m
B O
8 579
2,859
15 116,6
5 , 0 3 8
13 718,3
4,572
4 , 1 5 6
Tl
=
2 m
B1
1 645
0,548
6 878,3
2,292
6 046,6
2,015
1,618
T2
=
5 m
B2
3 930,3
1,310
11 564,3
3 , 8 5 4
12 282,3
4,094
3 , 0 8 6
T3
=
7 m
B3
2 645,3
0,881
11 413
3 , 8 0 4
16 628,3
5,542
3,409
T4
=
10 m
B4
4 767,6
1,587
13 831,6
4 , 6 1 0
15 797
5,265
3 , 8 2 0
T5
=
12m
B5
4 195
1,398
12 093,6
4,031
13 681
4,560
3 , 3 2 9
T6
=
15m
B6
4 648,6
1,549
14 134,3
4,711
14 663,3
4,887
3,715
\\
T7
=
17m
B7
4 951
1,650
15 419,3
5 , 1 3 9
13 983
4,661
3 , 8 1 6
T8
=
2 0 m
B8
6726,6
2,242
14 210
4 , 7 3 6
‘14 058,6
4,686
3,888
- 79 -
TABLEAU5 : Pertes par rapport au Témoin / DISPOSITIF
Globalgnent, o n a :
- des pertes encore élevées (22 %) à 20
m du rideau, soit 2,s
Ii pour le dispo-
sitif
1 ;
- 6 % de pertes à 2,8 H pour le dispositif 2 ;
-
des gains
de production de 21 à 2 % à partir
de 7 m (T3 pour le dispositif 3)
S u r l e s 3 d i s p o s i t i f s m i s
e n p l a c e , s e u l l e troisihe s-le
ê t r e
mieux
conduit. En raison
des difficultés d’interprétation,des résultats dés dis-
positifs 1 et 2,
nous nous bornerons à raisonner à partir
de ceux du dispo-
s i t i f 3 .
Mis
à part le T5 (12 m) où les
pertes sont nulles, les gains de
pro-
d u c t i o n ccmwncent à p a r t i r
d e 13 ( 7 m ) . La perte de production qui
pourrait
être inputée à un effet dépressif
appraît en Tl (56 %) et T2 (6 %).
La distance
17m
du rideau
marque le début des gains de production.
TAELEALI6
POIDS
DE PADDY/REPETI TION/TfW Tl%ENT/DI SFQSI TI
F
.~
DISPOC
TIF
1
-
-
DI SK SITIF ;
DI SK LITIF C
1%ick l%&y
Fbids Prt-Ey
?Cd5 l+&y
R I
R II
R III
I /tt3ite-rmt
R I
R II
R III /tr-aite-fmt
R I
R II
R III
/tdteTent
(a 9)
(87 9)
(a 9)
I
T
= 5 0 m
0
10 204
9 297
G 236
25 737
1 7 0 0 6 1 2 9 2 5 15 419
45 350
12 018 47 233 11 904
41 155
T, = 2m
2 721
1 130
1 134
4 9 8 5
2
948
7 256 10 431
20 635
3 174
5 442
9 5 2 4
18 140
T2= 5
m
5 442
1 587
4 7 6 2
11 791
5 2 1 5 1 2 010 17 460
34 693
12 358 10 204 14 285
36 847
T3 = 7m
680
1 134
6 1 2 2
7 936
8 390 10 657 15 192
34 239
14 739 14 285 2 0 8 6 1
49 885
T
=
1 0 m
6 215
2 494
4
6 5 7 6
14 285
11 791 12 471 17 233
41 495
18 707 13 832 1 4 8 5 2
47 391
T5 =
12m
2 721
3 515
6 3 4 9
12 585
13 032 10 431 12 018
36 281
12 245 18 367 10 431
41 043
T6
= 1 5 m
3 515
3 628
6 8 0 3
13 946
14 059 16 326 12 018
42 403
15 873 10 657 17 460
43 990
T7 = 17m
3 855
4 762
6 2 3 6
14 853
15 646 14 966 15 646
46 258
14 059 13 370 14 512
41 949
Tt3
= 2 0 m
7 029
7 029
6 1 2 2
20 180
15 646 12 925 14 059
42 630
13 832 19 274
9 070
42 176
4 709
3 842
5 5 9 3
11 615 12 219 14 3 8 6
13 001 1 3 6 3 0 1 3 6 5 5
2 843
2 795
1
7 6 6
4 987 2 641
2 445
4 2 4 5
4 4 0 8
3 8 8 1
g2 382 34 576 5 0 3 4 0
7 0 4 5 3 3 1 0 9 9 7 5
1 2 9 4 7 6
7 1 7 0 0 5
1 2 2 6 7 2
122 899
A-
- 81 -
L’analyse statistique (voir
méthode de calcul
en annexe) montre que :
D i s p o s i t i f 1 :
- pour les blocs :
Fc 4 Ft
: pas de différence significative
a u seuil de 5
%, donc pas d’effet blocs
-
pour les traitements :
Fc7 Ft
: il y a une différence significat ive.
L’ensemble
des moyennes n’est pas hcwgène.
L e t e s t d e TUCKEY WïRTLEY p o u r
l’effet distance rr-ontre que Tl (2 m) et T3 (7
m) sont significativement
diffé-
rents de TO (50 m).
Cette différence pourrait être due à des facteurs non
contrôlés (techniques
c u l t u r a l e s )
e t q u i e x p l i q u e r a i e n t 1
‘hétérogkèi té de
la
production. Il
paraît donc peu prudent d’attribuer ces faibles productions
a u x seuls
effets dépressifs.
Dispositifs 2 et 3
- pour les
blocs : FcL Ft : pas de différence significative
au seuil
de 5 %
donc pas d’effet blocs ;
- pour les traitements :
Fc( Ft : pas de différence significative,
pas d’effet
distance,
donc l’ensemble
des moyennes est hcwgène.
Cette homogenèité pourrait
être attribuée à une meilleure
conduite culturale
p o u r l e d i s p o s i t i f
2 e t à d e s a t t a q u e s mins irrportantes
d e s dép&dateurs
p o u r l e d i s p o s i t i f 3 .
L e témoin d u d i s p o s i t i f
2 p a r a î t n e p a s ê t r e a f f e c t é
par les biais (5,038 t/ha)
contrairemenr à celui du dispositif 3 (4,572
t!ha).
L ’ e f f e t d e s f a c t e u r s n o n c o n t r ô l é s a é t é rmins s e n s i b l e ,
c e q u i a
permis d’enregistrer des gains
de production à partir de 7 m du rideau pour
le dispositif 3 (plus
homogène). Une largeur de bande de 7 m pourrait être
indiquée
comne étant négativement
affectée par les
arbres, en attendant que
d’autres essais corrplètent ou infirment
cette hypothèse.
Le dépouillement
des données collectées
grâce au questionnaire en
a n n e x e perrwt de montrer l’origine
et la
nature des biais
constatés au niveau
de la
production. En se reférant au questionnaire,
on voit
que les dispositifs
enja-r-tzent des parcelles appartenant à plusieurs
paysans dont certains sont
suivis
par l’ISR4 et bénéficient
de ce fait d’un appui
technique non négli-
geable .
9
ETUDE EFFETS DEPRESSIFS D’UN BRISE-VENT SUR UNE CULTURE DE RIZ (VARIETE = I KP/ THAILANDE )
PIV
THIAGO 19 8 7.
E v o l u t i o n d e l a p r o d u c t i o n e n f o n c t i o n
d e l a d i s t a n c e
7
6
.5T,O38
?o
;
(D2:
___- - - - - - - - - - - - - - _ _ - - - - - - - 4T,572
-70
I
(D3
4
-
-
-
-
-
-
-
- 2T,859
l
2 IfI
Sm
Îrf1
iO??ï ;2ffi
15fT1 i7ïFi
2 û m
50m
Tl
T2 T3
T4
Ts
T
T6
T7
O
T8
1.
- 03 -
Ces données montrent que :
1”)
- l e s e n g r a i s
d e ,fond ( 1 8 - 4 6 - O ) e t d e s u r f a c e ( u r é e ) o n t ete u t i l ises
21
des doses variables
selon la disponibilité et les moyens de
chacun ;
2O)
- c e r t a i n s p a y s a n s ont u t i l i s é
u n h e r b i c i d e (PROPANYL) à d e s d o s e s d i f f é -
rent es,
d ’ a u t r e s o n t a s s o c i e h e r b i c i d e
e t d é s h e r b a g e m a n u e l , ie r e s t e s ’ e s t
1 imité
au désherbage manuel.
3O) - l e s d é g â t s inputatzles
aux déprédateurs seraient évall$s pour
i e disoc:)-
sitil’
1 à 15 % à la levée par les oiseaux et à SO % A la lw.& et ;i la réwl te
p o u r l e s
r a t s .
L e d i s p o s i t i f
2 n ’ a é t é a t t a q u é q u e p a r l e s r a t s à la récol t e
(10
% de dégâts).
4’) - l e r n a u v a i s d r a i n a g e d u d i s p o s i t i f 3 a p e r m i s
a u x
rats de s ‘a t t aquf:r’ du
riz couché, o c c a s i o n n a n t a i n s i 5 % de d6gâts 2 la r é c o l t e .
Les éléments ci-dessus ne sont que des est iwt ions ic~i tes
,par’ les
observateurs de 1’ISRA chargés du suivi
technique et ne donnent yu’ un ordre
de grandeur des pertes.11 serait
intéressant
de reprendre cc? t essa i dans
1 (?
cadre de la Station de Ngaoulé, avec un contrôle ~11~s rigoureux des techniques
culturales,
a f i n d ’ é v i t e r l e b i a i s c o n s t a t é
d a n s l e s rendcfmnts par‘ tr-aitCtwnt
e t
p a r d i s p o s i t i f .
14 -
Contraintes liées au transfert des techniques sylvicoles
L.e t r a n s f e r t d e s t e c h n i q u e s sylvicnles e s t u~i(’ 6tape
dél~~.atc q~:‘il
va fa1 loir
aborder. avec rnmi t ie. l3ien des expériences (wjt échoué ~HI niveau
du monde rural en raison d’un mnque de format ion et
d’informat ion de la
pop.~-
l a t i o n - c i b l e .
Une d e s c o n d i t i o n s d u progres d e l’integration
e s t sahs d o u t e
un transfert ckux de la technici té,qui
r-este 1 iée
à une mil t rist-
des techniques
sylvicoles
et à une bonne motivation des paysans.
14.1 - Tcchniaues et coûts de production
L a d é t c r m i n s t i o n
d e t e c h n i q u e s s y l v i c o l e s sirqzjles
( p r o d u c t i o n d e
plants, plantation, progranme de coupe) pourrait
peut tre de former rapidement
les
pa!/sans des groupements do I)rmduc t ion.
- 84 -
A c e t é g a r d ,
l e s e m i s d i r e c t s u r b i l l o n
e t l e b o u t u r a g e q u i s o n t -
actuellement utilisés
dans les pépinikes forestières constituent
un pas inpor-
tant en ce qu’ils
permettent :
-
de réduire le
coGt de production du plant
(de 80 à 35 frs CFA) en racccur-
tissant le
séjour en pépinike ;
- d’alléger les
charges de plantation (trouaison sirrplifiée)
par l’utilii-
sation de barbatelles petites
ou grandes ;
- de contrôler la qualité
des plants, évitant les
crosses racinaires.
Cependant,
un effort devra être consenti B la formation de pepinièristes
mentIres
des Groupements de production,
les parcelles
de démonstration du Projet POLES
VERTS nous paraissant toutes indiquées à cette fin.
14.2 - Faible motivation
des paysans
D e f o r t e s appr6hensions o n t été
décelées en milieu rural (Delta et
V a l l é e )
q u a n t a u b i e n - f o n d e d ’ u n e a s s o c i a t i o n arbre-culturè. E l l e s s e r a i e n t -
le résultat de 2 décennies d’information (voire de”désinformatioA\\.
Pourtant,
u n e c e l l u l e f o r e s t i è r e ,
cr&e au sein
de la
SAED, avait pour vocation
essen-
t i e l l e
d e p r é p a r e r l e s p a y s a n s a u x d é f i s a c t u e l s .
M a l h e u r e u s e m e n t , e l l e a
é t é r é d u i t e a s a p l u s sirrple e x p r e s s i o n , c e q u i p o s e a u j o u r d ’ h u i l ’ é t e r n e l
probl&ne
de motivation, de reconversion des mentalités.
.
15 - Contraintes liées à l’écoulement des produits de la ligniculture
L’insuffisance
des données sur la production forestière
en irrigué,
n o t a m m e n t
l a
p r o d u c t i o n d e s b r i s e - v e n t s e t l e s f i l i è r e s d ’ é c o u l e r - m e n t d e s
I
produits (perches d1 Eucalyptus) peut constituer
une entrave à 1’ intégrat:lon,
’ en raison
des difficultés
de détermination de la valeur
marchande des Produ:its.
La cuvette de Thiago en est une illustration.
E n e f f e t ,
les plantations linéaires qui y
ont été réalisées
en 1981
ont dépasse l’âge d’exploitation si
l ’ o n
s e r e f è r e à l a g r o s s e u r d e s t i g e s .
Ces plantations
ont souffert d’une absence de conduite sylvicole
et tardent
à
être exploitées
en raison
d’une absence de filières d’écoulement.
- 85 -
Il semblait
donc logique que ce mémoire se penchât sur ces contraintes
afin d’ajouter des éléments ccnplémentaires
aux données existantes.
15.1 - Etude de la production des brise-vents (Thiago et Niandane)
15.11 - Tarif de
cubage Thiago/Delta
------------- ---m-- a------
d - Justification
Une première étude portant sur la
production d’une parcelle d’ Euca-
Qptti curr&dukn6i~
en irrigué a Bté réalisée a la Station expérimentale
de Nianga. La plantation, faite en plein en août 1982 à differentes densités,
a béneficik des apports d’eau ci-après :
Densité
Ecartements
Mode d’irrigation
Quantité
d’eau annuelle
2500/ha
2mx2m
Raie
1 500 m-n (+ 20 %)
4444/ha
1,5 m x 1,5 m
Raie
2 000 mm ”
10 OOO/ha
l m x l m
Sutmersion
3 500 mn ”
17 777/ha
0,75 m x 0,75 m
Sutmersion
6 000 mn ”
L’exploitation,
entreprise après 32 mois
de végétation (limite de
progression de l’accroissement moyen des faibles densités), a permis d’etablir
des tarifs
à une entrée tOI-z$ et à deux entrées (C;.i0 et H).
J
3
La réaction actuelle des populations ne permettant
que l’installation
de rideaux,
cette étude a pour objectifs :
- d ’ u n e p a r t ,
l’exploitation des brise-vents et l’Établissement
d’un tarif
spécifique a
une entrée, qui Permettrai;t à l’avenir d’avoir,
une connaissance
rapide et
assez précise du volune sur pied ;
- d ’ a u t r e p a r t ,
l’évaluation de la production ligneuse
que les paysans
pour-
raient tirer de l’occupation
d’une partie
de leurs parcelles
par les arbres.
b) - Méthodologie
Cette
étude a été realisee
dans la
cuvette de Thiago (voir
carte
ci-après) située à 10 km au sud de Richard-Toll. Des brise-vents d’Euca[yptua
cu~&dufknaia 6296 KV y
ont été i,lstallés depuis
1981 par les paysans (sous
encadrement de la
!%ED)) à l’écartement 1,5 m.
PLAN D’EN SEMBLE
Cuvette de JHIAGO
ECH. 1/10.000~
--
D r a i n prhc;pal p o u r l a cuvott~
Canai principal
Limite d’unit;
d’axptoitation
Con01 !ortioirQ
Drain
11
V a n n a
.
,:
‘. I .
’
7”
., !. ,:, b ‘: .*
-870
,* b%,’ .‘,,,;~.;’
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3
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. . . I’ .
4,
.Y,.
‘::
.; ,,,,. :.
.2.
.;
i,
:
.*.
‘<, .
“.
Lesapports,d’eau, au niveau des Groupements autoncmes, se font l’aide
$,*,‘.‘:
<
‘d~une$&pcnpe sur radeau flot tant.
..,_ ‘:: ,..
Le principe est l’irrigation gravitaire
.:~$,+~&nersfon l ,.<<:
‘.
LIevaluation de la production a nécessit6 :
.
-
un inventaire intégral
des arbres en Iige d’exploitation ;
- le’choix
d’un khantillon
représentatif ;
.
.T la.mesure
des partit res ci-après i
. circonférence’9.1,30
m
‘.
.; poids’branches’après effeuillage
pour 10 %
de l’échantillon
;
.>,.
,.,
.L
., .’
La connaissance
du poids
des branches es’t une donnée inportante qui
permet
à’ partir de la
densité apparente (du bois hwnide)
de déterminer l’e volume
‘. . .
des branches pouvant servir
ccmne
de chauffe.
bois
‘z;‘:
Le:&$&1
”
._.:
du tarif intervient
aprés exploitation du brise-vent et.
,’
*
le ,:cubage .-se. “fait” suivant
k$ milthode~.a&Mq& du découpage f ittif
en billons
.1
1’.
I,
de 1
m (O;S0 m jusqul&~ fin
bout). Le volume
d+perchel’a &é obtenu: par la
.’
fotile de m : : :‘-
:
,
.l
Ces donnees permettent de calculer par r&ression lineaire avec Le carré
de
:
\\
l a circonférence,un tarif B
u n e entr6e (Cj$.IJqui a b t é
r e t e n u e n r a i s o n
.
du gain
d e terrps qu’il occasionne.
.’
d - Bsulfats - Discussions
L’inventaire
a permis
de ntiroter 145 pieds dt
Eucah.jptub sur lesquels
des mesures de’ circonférence & 1,30
m ‘ont 6té effectuées.
La liste complète
figure
en annexe. La mesure de circonfkence par billon fictif
de 1 m étant
fastidieuse;
nous avons choisi de travailler
sur 88*individus4qui constituent
un khantillon suffisarment représentatif, si l’on sait
que le
nombre minimal
obtenu à partir
de la fomwle
de PAFDE (ci-dessous) est
de 87 arbres :
( C,V.xt )2
n-
E
I C.V. -
Coefficient de variation
O ù
t
= 2 fn>30)
E = Probabilité
d’erreur
:. .,<. ;. Ii.‘.
‘<,,
r: .:.......: . . . . . . .
.
. .
. . ,..:.> ..>:, .,>.
:
‘... ‘.:‘::::;:
.y..:::$
;,
;.‘:’
,.
.
. ‘f. :,. .,
::’
,.>a..
::
..::
.
.
.
.
.
.
+f’..‘.:.
”
.:
,,.
.
.
:
J:z
._::
:
‘:._$,j:
.,_,..
._
,’
:
.,
1 . .
.:
.’
.
. l
..
.
l .
. . . .
‘.
l
.
.
.
.
. . l
.
.
8 *
.
l 4’.
.
099
.
-9
l
. .
.
l l l . l . :
.* ‘0: .
c
l .
l * . .
.
.
0.
.
l a
.
.
.
(o.lo)*
(020)’
Kh30) *
mo)2
mm*
( 0.60)’
(0.70)2
(0.60)’
. ..,:
: :.
.:..?.i ’
- 89 -
Les statistiques
de la
population donnent :
N = 145
: = 63.103
G= 14.684
C.V. = 23,269 %
E=5%
d o n c
n = ( C.V. x t 2
E
) 86,6 = 87
L’échantillon
Atant choisi,
l e c u b a g e a é t é f a i t cm indiqu8 ci-
dessus.
On retrouvera en annexe les fiches
de pesée des branches. Le nuage
de points ci-omtm) est établi à partir du volune réel (VR) et du car& de la
circonférence.
Forme de 1 ‘équation
Le nuage de points présente grossièrement l’allure
d’une droite.
On a donc
procédé à un ajustement linéaire selon l’équation :
Y = u + 6X 2
V = ci + bc 2
Les coefficients
a et b ont été obtenus ccmme suit :
cou. (Ci2.V) = l
CJ$Vi - Ci’ i
ii
1
x 7.3787 - 0.3883 x 0,19û
=88
= 0.0114x 7.3787 - 0.0761
= 0.0907 - 0.0761
= 0.0146
b _ coi?. (Ci2V. )
* Ci2
0.0146
= o.o = 0.5428
u = f - b ci’
= 0,196 - 0.5428 x 0.3883
= 0,196 - 0.2108
= - 0,0148
- 90 -
Volum l
(m’)
1L
T A R I F D E ;CUBAGE E C H A T I L L O N B R I S E - V E N T / THIAGO
:.:.,,.,,
.
.<.:
::..:
.:
:::. .:,.
::.
.
.
.
:’
.
.
.;.
,._..
0 .5 .
:_.
:*. 0...4 ..4
\\
0. 3 . .
.:.
0 .2 .I
0. 1 . .
0.0 5 ,,
(OJO)
(onof
+
(0.3Of
(o.40)2
(0.50)’
c0.d
(0.7of
KM0 f
wof
Cl
- 91 -
0.0146
r=
= 0.9359
0.0156
,dCA hv
v=-
0,0148 +
0,5428 C”
I
C e t t e &juation étaelie,
1
‘on a ensuite
procédé au calcul
des volmes
‘thBoriques, des écarts rksiduels (en annexe) et à la construction graphique
du tarif (ci-contre)
,
L’écart résiduel
pour n = 80 est de :
6 VR = 17,248
t V t = 1 7 , 2 5 2
4
62; = 0,004
= 0,00023 = 0,023 %
Le tarfi 8. . ’ : ‘..,. V = - Q,U148 + 0,5428 C2 surestime le VO~UTE réel WR)
d e
!
0,023 %.
Répartition
de l’échantillon ( n = 88) en classes de circonférence
;, Etendue de la série :
E = Xmx - Xmin
=
88 - 26 = 62
. Etendue de chaque classe (intervalle) = 5
Etendue série
.
Na-b-e de classes = Etendue classe
6 2
= - = 12,4 = 13
5
on adopte
. Limite<
de la
lère classe est la valeur 25
. Limite.
de chaque classe n’est pas incluse
dans celle-ci
E n çonsiderant 1 3 comme l e
‘nmbre d e classes
e t 5 comne é t e n d u e d e c h a q u e
classe,
on obtient la distribution suivante :
Classes
{Fréquence
Points - médians
*
25&- L3O
1
27,5
30-,= L35
1
32,5
354 A (40
2
37,5
1
404-445
5
42,5
454+L50
7
47,5
554 - L 60
1 5
50,5
SO&.- 465
11
57.5
- 92 -
H I S T O G R A M M E E T P O L Y G O N E D E F R E Q U E N C E S
D ’ U N E blSTRIBUTION D E C I R C O N F E R E N C E S
A 1,JOm
( B R I S E - V E N T / THIAGO)
FREQUENCES
.’
..-.‘.‘*‘. .
9
. .
,.
6
7
6
25
3 0
3 5
40
4 5
5 0
5 5
6 0
6 5
70
75
80
85
9 0
C l a s s e s
circonfére
- 93 -
Classes
Fréquences
Points -
6%~f65
1 3
62,5
6X-(70
9
67,5
7Q$-<75
5
72,s
75+(80
11
77,5
8OG485
4
82,5
855-490
4
87,5
En posant
- petites classes =
10s
<34 cm
- classes
moyennes = 344 -464~~1
- grandes classes = 642 -<8Oan
\\'
on constate une faible
représentation des petites classes (2 individu:)
alors
que les classes
moyennes (51 *individus;
et les
grandes classes (35”individuc)
figurent
en bonne place.
Les limites d’utilisation
du tarif
sont :
26s CI
30< 88
.l
L’intervelle de confiance
sur le volune théorique a 5 % est :
î + 22
= 0,196 t 0,019 j-0,1?? ; 0,215 Ï
-
CorrBlation Volune Tige
- Circonférence à 1,30 m et Volume *+Ota1
Dans l’orientation decrite plus
haut, la production utilisable carme
cc&ustible ne sera constituée
que par le volume
branche (v8 3 pour chaque
pied. Il serait
donc intéressant de trouver un moyen rapide pour évaluer le
volune ligneux
que chaque paysan pourrait,
après la
coupe, consacrer à la
satisfaction
de ses besoins énergbtiques.
Pour ce faire,
nous avons choisi
une régression linéaire rmltiple
qui intègre les
paranétres ci-apres :
. Volune
de la tige
de OP50 m du sol
jusqu’au fin
bout (uti)
. Circonférence à 1,30 m (CltJo)
. Volume total de l’arbre (6’~)
. Coefficient (a)
Les données ayant servi à définir
une régression linéaire rmltiple
de la forme
vt
= a t bCl,30 t vti.
figurent
en annexe.
- 94 -
Ces données, introduites
dans un HP 41 CV avec logiciels statistiques,
ont donné les résultats suivants :
.
a
=
- 0,0078
.
b = 0,0214
. c = 1,;322
vt s - 0,0078
t 0,0214 Cl 3. + 1,1322
Vti
J
. R2 = 0,9808
r = 0,9904
L ’ u t i l i s a t i o n
d u tarif
c i - d e s s u s p e r m e t , à p a r t i r d u volune t i g e
(Vt%), d’aboutir
au volune
(Vt ) et, par déduction,
au volune
branche (V,).
,,
(cf. Chap. III
1511-6)
Estimation production brise-vent
4
- Volume tige
- - - - - - - - - -
Une ligne
homogène (Groupement
J)
d ’ u n e l o n g u e u r d e 129,32 a étQ
choisie
pour l’évaluation de la production. Les volumes théoriques (en annexe:’
ont été calcules à partir du tarif
de Thiago :
VE-
0,014s t 0,,5428 C2
La ligne c-te 42 pieds, soit un ecartement moyen de 3,07 % 3 m. En laissan.:
1,5 m de chaque côté des arbres extrêmes,
la
longueur réajustée de la ligne
homogène deviendrait :
L = 129,32 + 3 = 132,32 m
La production ligneuse sur une ligne
de 132,32
m est de 8,830
m3 (voir calcul
en annexe).
La plantation a été
effectuée en 1981, soit 6 ans d’âge.
L’estimation de la production du brise-vent a été faite à partir-
de celle
de la ligne
homog$ne précitée
de la manière suivante :
132,32
m
> 8.830 i+
1000 m
>X
x= 8830x1000 = 66. 732 mJ/6
ans
132,32
66. 732
Productivité
= ~ = 11.122 mS/knJan
6
- 95 -
b)
- Volune
branches
---------------
Considérons la même bande hcmogène du Groupement J et calculons,
S partir
des tarifs ci-dessous, le volme
b r a n c h e s ( LOI ) utilisable cm
cmbustible.
Les paramètres vt, VTZ, C, ?,, et Vb ont été précedemnent définis.
VT = - 0,0078 + 0,0214 Cl,3o + l,P322 VTZ
VT5 = - 0,0148 + 0,5428 C2
Volune-t ige
Volune total
y30
Voluw-branches
en
en m3 (VTZ)
en m3 ( VT )
en m3 ( Vb )
m
0.59
0.174
0.202
0.028
0.92
0.445
0.516
0.071
0.64
0.208
0.241
0.033
0.68
0.236
0.274
0.038
0.63
0.201
0.233
0.032
0.80
0.333
0.386
0.053
0.65
0.215
0.250
0.035
0.80
0.333
0.366
0.033
0.75
0.291
0.338
. 0.047
0.82
0.350
0.406
0.056
0.68
0.236
0.274
0.038
0.37
0.060
0.068
0.008
0.51
0.126
0.146
0 .‘020
0.61
0.187
0.217
0.030
0.65
0.215
0.250
0.035
0.72
0.267
0.310
0.043
0.67
0.229
0.266
0.037
0.71
0.259
0.301
0.042
0.187
0.217
0.030
E'
0.29.3
0.347
0.048
0:62
0.194
0.225
0.031
0.58
0.168
0.195
0.027
0.50
0.121
0.140
0.019
0.40
0.072
0.082
0.010
0.65
0.215
0.250
0.035
0.57
0.162
0.188
0.026
0.56
0.155
0.180
0.025
0.80
0.333
0.366
0.033
0.55
0.149
0.173
0.024
0.84
0.368
0.427
0.059
0.72
0.267
0.310
0.043
0.62
0.194
0.225
0.031
0.57
0.162
0.188
0.026
0.61
0.187
0.217
0.030
0.44
0.090
0.104
0.014
0.57
0.162
0.188
0.026
- 97 -
b) - tithodologie
Planté
en 1983, ce périmètre est cmposé
de lignes (Euca~yp~u4 ~CD?%%~-
cf&en4i4 +
Acacia hok4e/~iceu) qui
ceinturent,.: une bananeraie
de 5 hectares.
Un maillage intemSdiaire, essentiellement constitué d’Euca[yptua c~m~~duk14i4
y a été réalisé a différentes distances. karr~W~&logie
a
consisté à :
- un descriptif du périmétre (voir
ci-apres)
- l’inventaire
et lamesure de la
circonférence a 1,30 m sur tous les Euca!ypt~:4
-
un choix de l’échantil$ofi .a exploiter
- l’abattage et
un cubage par billon fictif de
1 m
- l’étabissment
d u t a r i f
- l’estimation
de la production d partir, de bandes homogènes
Nous reproduisons ci-dessous les
param&tres ayant servi
au choix de
l’echantilon et à l’établissement
du tarif.
La formle
precédente
N = ( C.V. x t ,2
E
a été utilisée
pour
le choix
de l’échantillon. Les statistiques ci-après,
obtenues à partir
d’un échantillon
de base de 85”individus:
nous
permettent
de determiner
un échantillon représentatif :
x
= 30.38
4 = 9.20
C.V.= 0,30=30x
donc l’échantillon
recherché serait : N = f
30x2 2
5
) =144
5 =
E = probabilité
d’erreur
30 = C.V. = celui
de l’échantillon de
base
2=k= valeurdut=,2(n>30)
Lt inventaire intégral
a donne 1983individus se répartissant en :
- 1115 pieds
en Monolinéaire
(56,23 %)
- 8S8 pieds
e n PérimétralQ (43,77 %)
Dans le souci
d e c o n s e r v e r la même variation
pour chaque type de
Pér imét raie
brise-vent, le
rapport Monolinéaire a éte autant que possible
maintenu dans
l’échantillon.
)DU? UJ,)lr
:
-
\\ \\\\\\\\\\\\
\\\\\\\\\\\\
1 ~NVONVIN 30 3813wit13d
n
a
t4vid
_ -. -. . - . .
.,T
. .
- 99 -
L’abattage et le
cubage par billon
de 1 m ont été effectués à une
fréquence de l/lO sur les
Monolinéaires et 1/6
sur les Périmétrales. Un total
de 175 pieds a été exploité (Monolinéaires =
100, PérinStrales
= 75) après
avoir défalqué les
1 ignes
à conserver (no 4, 5, 8, 9,
11, 14 et
15) en raison
de leur position
par rapport au vent daninant ou Zi la
culture (bananeraie).
Il a fallu
revenir sur la
premiére ligne
pour atteindre les 175 arbres, en
abattant cette fois-ci
2 arbres sur 10, soit un taux d’échantillonnage de’8i83 %.
Les paramètres ayant permis le
calcul du tarif figurent en annexe.
Le:- nuages de points ci-aprfk
a été obtenu à partir
du volune réel (
VR )
et de la
circonférence.
Forme de l’&quation
.
La configuration du nuage de points écarte d’emblée
une régression
linéaire qui risquerait d’introduire
trop de biais dans le calcul
des volunes.
Nous
avons choisi d’ajuster les
donn6es à
une régression curviligne
de la
fom-e :
Y
=
KX~ (EYER, 1957)
La linéarisation
de l’équation Y =
KXb se fait en
passant
aux .
logari thnes
log Y = log K + b log X
on pose alors
109 Y = Y
109 x = x
Zog K = constante sA’= a
Les coefficients u et
b sont calcul&
de la mniére suivante :
_.
-.; fl
1
=-
129,0647 - (-0,4946) x f-1,3956)
7 5
= 0,737s - 0,6903
= 0,0472
b = K (C.V.) = 2,433o
h2 c
a =
v - bë
= 1,3956 - (2,433O x - 0,4946)
= - 1,3956 + 1,2034
= - 0,1922
.
.
l
-
100
* l
.
.
-
.
.
..* ...:....
:
.
.
.:
.
.
.
9
.
.
.
.
l * .
.
..*
.
. .
.
.
9:
l *
.
.
-
. l *
- 101 -
1,
K (cv)
?-= ac.fiv
0.0472
0.0472
= 0,1393 x 0;3558 = 0.0496
= 0.9516
1 2' = 0.9516 1
209 Y = log(- 0,2922)+ 2,433o 109 x
109 v = log(- 0,1922)+ 2,433o 109 c
Ï
r
V = 0.6424 C 2,433o avec r = 0,9516
J
I
L’écart résiduel
pourn = 175 est de :
6 ei = 0.171
4VR = 9.280
&Vth = 9.109
L e i
0,171
- =
L VE?
9,280
= 0,0184 soit 1,84 %
Le tarif
V = 0,6424 C2a4330 sous-estime le volune
réel ( VR) de
1,84 %
Répartition en classes de circonférence
La répartition
en classes
de circonférence renseigne
sur la
structwe
de l’échantillon.
Le nmbre de classes
peut être déterminé
par la
formule
de’
MILE :
NC = 2,517
.
n = 175
. NC = 2,i$&%?= 2151='= 2,5 x 3,6 = 9 classes
.
Etendue série = Xmzx - Xrmk.
= 64 - 10
= 54
Etendue série
. Etendue classe = Nbrc de classes =
54
9 =
6
*
On obtient la distribution
de fréquences ciapr6s en posant:
. limite
(de la
Ière classe =
10
. limite >-de
chaque classe incluse dans celle-ci
-.
102
-
- 103 -
C l a s s e s
d e
Fréquences
Points-milieu
circonferences
lO(-(16
5
13
1 a-<22
17
19
226-X28
36
25
284-x34
38
31
34(- (40
38
37
4W- <46
26
43
46&(52
8
49
5X- (58
6
55
58(-<64
1
61
n = 175
En posant,
. petites classes =
106 - (34 a n
. classes
moyennes = 34 & - c64 cm
. grandes classes = 64<---- <90 an
. b
s
4:
<
.on remarque une très forte présence des petites classes (89’individus) et
des classes
moyennes T85 individu:).
Par contre, l e s g r a n d e s c l a s s e s n e s o n t
y représent&es que? par un (1) seul* individu: Les limites d’utilisation du tarif
sont :
lO< c 1 3oc4
3
L’intervalle de cbnfiance
sur le volume théorique
au seuil
de 5 % est :
.
Y + 26 = 0.052 2 0,008 = /-0,044 ; 0,060 :7
-
-
Estimation production bise-vent
(Niandane)
Des 1 ignes
homogènes (L3, L28 et L29) ont été choisies et les volunes
théoriques calcul& c1 partir du tarif
V = 0,6424 C2’4330(en annexe).
L e t a b l e a u
ci-dessous rend les caractbristiques
de ces lignes
pge
R-cdrctim
I
<
” ee
(-a
3
100
100
1 m
101 m
3 ans i
7,634 m3
28
45
65
1,44 m
66,44m
3 ans Jj
2,91 m3
29
49
65
1,32 m
66,32
3
ans $
4,745 m3
233,76 m
~
15.289 m3
- Aor -
233bl3U03R3 3Cl 3M03YJ09 T3 3MMAR30TZlH
233L43R3~H03Rl3 38 MOITUBIRTZICI 3wa
(3MAaMAI~\\T~3V-321~8) m0E.t A
8E
aE
ar
1 8a2
r
s a
82
as
0~
L E ËS SS
ar
-
-
- or
- 105 -
. .
Le réajustement des longueurs a été fait
en ajoutant l’écartmmt
moyen à la
longueur de chaque ligne. Ceci
nous donne une longueur totale
r-h-
justée
de 233,76 m pour une production
de 15,289 m’. L”évaluation
de la
pro-
duction du brise-vent de Niandane a été faite à partir
de ces GlénentS de
la maniére suivante :
233,76 m F
15,289 m3
1 000 m
> x
x = 15.289 x 1000 = 65,405 rrP/S ans f
soit 42 mis
233,76
Productivité. =
65.405 & 12
= 18,687 &Vkir/an
42
C e t t e p r o d u c t i o n e s t t r è s é l e v é e s i
o n l a
conpare Cc c e l l e
o b t e n u e
à Thiago
(11,122 m3/kn/an), mais elle
s’approche beaucoup plus
de la réalité
si
on se refère à la
forme, à l’âge et aux dimensions
des arbres constituant
l’échantillon (voir
répartition en classes de circonférence).
Pour la suite
de ce mémoire,
nous allons considérer..la.rmyenne
( x ) des productions de Thraqo et Niandane cm étant celle d’un brise-
,
vent d’Euca~yptua
11,122 + 18,687
::
= 14,904 = 15 m3/kdan
:.
2
,
1 5 . 2 - Reconnaissance des filières d’écoulement des produits
La rentabilité financiére
des plantations irriguées, basée
sur la
production de perches d’Euca@ptub,
constitue un choix judicieux
au vu de
la valeur
marchande du produit. Elle peut également se justifier
par référence
au coût élevé
des aménagements (300 000 f.CFA/ha pour un PIV - ENDA, 1986).
Dans les circonstances actuelles, il ne suffit plus seulement
d’in-
citer la population à planter,
encore faut-il
reconnaître les filières
d’écou-
lement
des produits:si l’on
veut arriver à une progression soutenue de l’effort
de plantation. Des rideaux d’arbres et quelques parcelles de ligniculture
intensive, existent
dans le Delta (Thiago,
Ndcrrbo, Ronq et la Vallée (Ndiawara,
Niandane).
- 106 -
L’âge de coupe a été atteint
voire m&ne dépassé pour une bonne partie,
mis l’exploitation
tarde a être entreprise en raison du manque d’information
sur les usages eventuels et l’inexistence d’une filière pour les
perches d’Eu-
cakjptub, tout au moins
pour le Delta.
Notre démarche nous a conduit à une étude somnaire
des points de
vente et des possibilites d’écoulement.
15.21
- Localisation des
points de vente
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
Un recensement des dépositaires légaux
(charbon
et bois
de chauffe)
et des ccmmerçants susceptibles de s’occuper de la
vente des perches a été
effectuiau niveau
de la
Corrmune de Richard-Tell,
en ca-rpagnie
d’un Technicien
du Secteur Forestier. L’en-placement
du point
de vente a été
un critère
decisif
dans le choix des dépositaires
en raison
du désir
affiché d’attirer les utili-
sateurs potentiels. Les dépositaires ci-dessous localisés
de part et d’autre
de la
route nationale
ou en bordure d’une rue principale
ont et& retenus cm
points de vente-t6moin.
Pr&0ns e t Nom
Quartier
Activite Ppale
Observations
I.
Sou 1 eymane
SALL
l4-aJa (près stade
lX$t Ebis ck
tiffe
mirucipal)
E3abxarm
Cité ck la Carmne
CBxJîta l33Tb-3 Lchl
Proximité cirka
(Il-atm + Ebis de
d-mffe
QJ=-W=GQIO
Face CI?304
Oart333&isciachrrf
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l%&fe Rte ktia-al
Vente lattes de r-6-
nier+anmerce
M=m
FWxbmité Rnt SEFMT
Vente lattes de r6-
nier-j restcuaticn
Fa-m 33X
NXa7gJe (près M3q~&)
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l33TtElm
Carperent
II
Sculéye TUER4
Ebn3~r-e Rte Wiowle
(.hwera + Vente
de Lattes de r6iier
- 107 -
15.22 - Ecoulement des produits
_-___-_----------------
Des informations utiles
portant
s u r l e s condit i o n s d e c e s s i o n d e s
perches ont été fournies aux principaux dépositaires et
une date fixée pour
la présentation
des produits. Le mcment venu, seul Souleymane TI
RER+4 (Comner-
çant) a pu effectuer le
déplacement de Thiago (10 km
au sud de Richard-Tolll,
les
autres étant limités
au point
de vue troyens.
La présentation des produits
n’a pas débouché sur un accord de vente en raison
de la grosseur des perches.
Une autre alternative consistait alors à intéresser les dépositaires
s p é c i a l i s é s
d a n s l a v e n t e d u b o i s d e c h a u f f e , à l ’ a c h a t e t ‘à l a v e n t e d e s .
produits,après découpage en billons
de 1 m. Là également, l’initiative a bté
vaine,
sans doute en raison
des préférences de la population au point de
vue
combustible ligneux.
w
Pourtant,
les utilisations
des produits d’Euca~yptu4 sont
rmltiples
et vont du bois-énergie au
bois de service
(piquets, poteaux, perches). Pour _,
cette dernière catégorie,
les besoins sont actuellement satisfaits pour les
lattes de
Ro~tabaua uethiopium (PALAME) en provenance de la région
de Thiès
e t l e s p i q u e t s
d e g o n a k i é . C e s p r o d u i t s ( l a t t e s , p i q u e t s ) cchstituent les
matériaux de base des constructions de la vallée.
I l y a
d o n c d e s b e s o i n s à s a t i s f a i r e , mais
u n e f f o r t d ’ i n f o r m a t i o n
doit
être fait aussi bien
en direction
des producteurs que des utilisateur-s.
L’accent est egalement
à mettre sur la
définit ion d’une méthodlogie
de préser-
vation
des produits ; le bois d’Eucueyptu4, qui e s t a t t a q u é p a r les termites,
risque
de ne pas supporter la concurrence d’autant plus
que la latte
de rônier
est de meilleur qualité.
.
16 -
Calendrier agricole et déprédation
16.1 - Calendrier cultural
L’obtention d’un rendement appréciable
suppose à chaque campagne
une exécution
correcte des travaux ci-après :
- 108 -
- labour
- affinage
du planage
- semis
et entretien de la pépinière
- repiquage
- Epandage d’engrais
- désherbage
- gardiennage
- fauchage + battage (à défaut d’une moissonneuse-batteuse)
Chacune de ces opérations doit
être effectuée à une date précise, mais variable
avec le cycle végetatif
de la spéculation. Si, à la campagne hivernale (Juillet-
octobre) vient s’ajouter une contre-saison
sèche froide (novembre-fevrier),
il
ne resterait plus
de terrps libre
à consacrer à la plantation
d’arbres.
Parallèlement
au calendrier agricole, la plantation
d’arbres en irri-
gué peut être faite
tout au long
de l’année.
Cependant, les deux premières
périodes
(contre-saison froide et chaude) ne permettent pas une bonne reprise
des plants et l’on
devra en tenir conpte
au moment de l’intégration
des calen-
driers agricole et forestier.
En outre, la culture
du riz dans le Delta avec
semis en déctrr-bre ou
mars (contre-saison) à
une époque où les.
mares sont à
sec et les oiseaux (migrateurs et sédentaires) de retour, peut faire l’objet
d’attaques importantes (ROUX, 1974).
Grossièrement, il s’agit :
1°) -
de redéfinir la spécualtion
en fonction de la période physiologique
de culture, mais surtout des composantes de l’écosystème ;
2O)
-de remanier le calendrier agricole
de manière à y inclure les principales
opérations de la culture forestière ;
16.2 - Déprédation
.*
L’arbre a,
depuis belle lurette, la réputation d’abriter les
popu-
lations aviaires,
ce qui constitue,
en milieu paysan, une raison majeure qui
justifierait les réticences à son implantation
dans les PIV. Ainsi,
des essen-
ces à port buissonnant (Acacia notamwnt),
considkrées m-me de bons perchoirs
pour les oiseaux, seraient
coupées par les
paysans aux abords des périmètres.
Doit-on utiliser
cette réaction d’auto-défense des paysans pour réduire les
chances de réinsertion
des essences locales
dans les périmètres irrigué ?
- 109 -
Répondre par
l’affirmative ccmne certains le
préconisent ne revien-
.
drait
qu’a d é g r o s s i r l e probl&ne,
d’autant plus
que Bernard TREC4 (ORSTCFJI,
1975) soutient
des argwnents édifiants et qui
pourraient autoriser
une coha-
bitation à moindres risques. En effet,
de ntireux paysans du Delta se plai-
gnent encore des canards et petits échassiers qui détruisent
une partie
d e s
champs en mangeant le riz
ou en le déracinant. KIWRD,
1932 ; MXEL, 1965
et GRENN, 1973 ont decrit les méfaits des oiseaux
d’eau sur le riz. On
peut
y distinguer
deux types de dégâts :
- par ingestion
(en mangeant les grains de riz)
- par pietinement
(action m&canique).
Les oiseaux
peuvent s’attaquer aux semis
dans l’eau,
aux semis à sec (tourte-
rel les et cnange-mi 1
: Que&~% cju&a ) , aux jeunes pousses de riz.
Au niveau
du Delta, les oiseaux qui
gîtent en majorité au Parc Na-
tional
des oiseaux
du Djoudj et dans les
casiers de la
CSS peuvent être divisés
en deux groupes :
- les migrateurs qui nichent
encore en Europe et en Asie
en juillet-août
- les
canards sédentaires
qui, à la
même période, sont dispersés
pour
la reproduction.
La periode octobre-noverrnre marque la fin de la reproduction des sédentaires
et l’arrivée
des migrateurs.
Le calendrier cul tural actuel,
qui
programme une contre-saison de
riz avec semis
en decerrbre ou mars, ne serrble pas tenir
ccnpte des mouvements
des populations aviaires. Ceci pourrait
être une explication
aux dégâts iqoor-
tants constatés
au niveau
des périmètres
(58,16 %
de la superficie à Nbagcun
en 1977),où le riz repiqué a été déraciné par les Berges à queue noire (LirnMci
ls,-rma).
La présence et la structure d’un boisement
peuvent favoriser la
con-
centration
des oiseaux aux abords des PIV (gîte, perchoir), mais la
dép&-
dation serait
fonction de la présence
des oiseaux,
de leur ccrrportement, de
leur régime alimentaire,
du ncx-r-bre et surtout
de la relation
date de présence-
stades de développement de la culture. Ainsi, elle
dépendrait en grande part ie
de la structuration
du calendrier agricole.
- 110 -
?
- POSSIBILITES TECHNIQUES D’INTEGRATION
A la lumière
de tout ce qui précède,
il est maintenant établi
une
inadéquat ion
entre les besoins
en bois et les possibilites des formations
naturelles,
posant en filigrane un problème
de dépendance énergétique. Pour
éviter
une situation si
peu confortable, une seule alternative s’ irrpose
après
l’échec
des tentatives
de reboisement h sec : la plantation irriguée. Celle-
c i
s e h e u r t e p o u r t a n t , dans sa mise
en oeuvre, à des contraintes étudiées
plus
haut et à partir desquelles
on peut dégager un certain
nonbre de possi-
bilites
pour une réhabilitation
du paysage agricole de la Vallée.
.
21 - Aménagement
Il existe actuellement
de réelles difficultes
à intégrer les exi-
gences de la culture forestiere
dans les
anénagments en service,
en raison
de la marginalisationde l’arbre
au rmnent de la conception
des ouvrages.. Il
s’agit maintenant
d’oeuvrer pour que la variable
“arbre” aït une place,
non
seulement
dans les
ménagements à réhabiliter, mais egalement
dans ceux ins-
crits
aux progrms d’eXtenSion, de 1’MV.S.
Pour cela,
il
sera probablement nkessaire de conduire
le modèle
actuel
vers une seconde génération
de PIV,
en prenant garde à ce que les
réamé-
nagments ne se limitent
pas seulement à
une extension
de la
surface cultivable
(cuvette de Ndorko-Thiago),
mais aboutissent à la mise
en place des conditions
d’irrigation
appropri6es à la culture forestike.
Pour le
court terme, on pourra’
utiliser
des eqolacements
à planage
difficile
(non pratiques pour la riziculture) où
on réaliserait
un aménagement
rudimentaire constitué
de canaux principaux dcminant
des raies d’irrigation.
Ce type d’aménagement pourrait
servir
de parcelles
de dknonstration (plan-
tat ion - cultures intercalaires).
2 2 - Sols
La mise
en valeur de la plupart des sols
de la
basse vallee et delta
nécessite un dessalement et un endiguement difficiles
et onéreux. Cikdcipcumïcmt
être r&d’iSs
par une immersion
des terres en eau douce et
une évacuation
p a r
les
drains, de l’eau
percolée et chargée de sels lessivés.
I.
!
-
111 -
Certains sols
supportent des plantes
à haute tolérance saline, notan+
m e n t
Tummix aene@enaia (TAMRICACEAE), Pwrkinaoniu acu4!eata e t Pmmpid
ju~i~~mu (MINÛSACEAE).
T o u t e f o i s , i l serait préférable de procéder à une
i.den t .i f ica t ion
des caractéristiques
des différents types de sol (prélèvement
et contrôle
de salinité) afin
de s’assurer de leur aptitude ci être utilisés
en pépinière (mélange des pots,
terre de billons) ou à recevoir des plantations.
.
23 - Déprédation et calendrier agricole
Le facteur “oiseau”
est une donnée très importante qui doit être consi-
dérée au mêma titre
que la
photopériode par les organismes
d’encadrement.
Le calendrier agricole reccmnandait depuis
1977 une seule cmpagne de riz
avec semis
en juillet au niveau
du Delta.
Pour cette speculation, on définit
deux périodes où les oiseaux pourraient occasionner des pertes :
- 2 à 3 semaines après le semis
de juillet
-
moment de la récolte
(riz couché).
Cependant,
les risques
d’attaques sont minimes
pour cette campagne
hivernale puisque la plupart
des oiseaux
d’eau sont encore absents ou en repro-
duction.
Par contre,
l’arbre joue, depuis quelques années, son rôle “d’abri”
ou de “perchoir”
pour les populations aviaires avec la modification
du calen-
drier agricole, suite à la réintroduction de la contre-saison chaude (riz)
dans le
Delta. En effet, une culture de riz, avec semis en decenbre ou en
mars, fait l’objet
d’attaques in-portantes des oiseaux sédentaires et migrateurs
en raison
de leur
regroupement dans les zones environnantes.
A défaut d’une suppression de cette contre-saison chaude, les mesures
suivantes doivent
être prises :
- conservation
des zones mrecageuses qui conviennent aux oiseaux
(renforcerrent
de l’ar&nagement
du Parc de Djoudj) ;
- uniformisation
des parcelles
(bon planage,
bonne conduite de l’irrigation,
désherbage soigné) ;
- 112 -
- bon drainage pour éviter
que le riz se
couche ;
- emploi
d e Pi&ges,
explosifs et dénichage (nidification
fin juillet)
sur
conseils et supervision
de la Direction
de la
protection des végétaux (PV)
- renforcement du gardiennage à la levée et à la récolte.
E n t e n a n t corrpte d e s carposantes d e l’écosystème,
particulièrement
des exigences
de chaque culture,
on pourrait integrer les calendriers agricole
et forestier
de la manière suivante :
DELTA et BASSE VALLEE
magne hivernale
Contre-saison sèche
Contre-saison
sèche
(juil.-oct.)
f r o i d e ( n o v . - f é v . )
chaude (mars-juin)
. Riz : senis
1-15 juil.
. mîd-age
.
Mise a-l ~forTIed& psrcelles
Pkntaticn
15-31 juil.
. Entret ions sylvicoles
- t-&araticns rrad7ines et
l
(d2sk&qe, traitemnts
Fhytcsa-Gtaires des plats) . l%KE sylvicoles.
VALLEE
. Riz : senis
1-15 juil.
. h4raîq
.Riz:senismm3-s
. Pkntatia7 : acût
. f%tret iens sylviccles
. F?Zparaticns diverses et
entretiens sylvicples
Des insuffisances
peuvent n a î t r e d e l ’ a p p l i c a t i o n
d ’ u n tel
schkna,
mais il
appartiendra aux structures chargées de la
mise en oeuvre de ces actions
d’apporter les correctifs nécessaires.
.
2 4 - Irrigation
La reprise
de l’eau
pour atteindre une pression de service est
une
démarche b éviter,d’autant
plus
que l’emploi
des motoporrpes pose un certain
ncrrbre de problèmes jusqu’ici mal résolus (pièces
détachées, pannes). On utili-
sera au mieux
un système gravitaire a la raie, le-maged’eau
ne se limitant
qu’à l’exhaure.
- 113 -
La détermination
de
la meilleure dose d’ irrigation reste diff icile
I
à réaliser et nkessite :
- de maîtriser
les apports d’eau afin d’évaluer les doses d’une façon précise.
Ceci
n’est possible que dans une
station
expérimentale ou un pérititre de
dkmstration sans problèrm d’alimentation
en eau. La nouvelle station
de
Ngaoulé pourrait constituer un cadre idéal
pour une telle étude ;
- d’éviter autant que possible
de cmtabiliser la
nappe phréatique en raison
de ces effets irqwévisibles.
En attendant de dominer les
apports d’eau,
il est possible
d’indiquer une
dose d‘irrigation élevée
(1200 - 1500 mm), mais
sûre pour permettre un meilleur.
développement des arbres.
L’organisation des tours d’eau au niveau des périmètre3
hydroagricoles
étant basée sur la semaine,
on se calera sur cette frequence hebdomadaire.
Pour obtenir une bonne reprise et un développement correct, les apports d’ealJ
pré et post-plantation seront prograrrrr6s comme suit :
I
Avant
plantation
Plantation
Après plantation
- -
. 1
arrosage (vallée)
.
1 arroezga (vallée)
. 1 arrosage (vallée
Pr-t sqG37Entaire
en cas de salinité
. 2 arrosages (dalta)
. 1 arrosage (delta)
. 1 arrosage (dalta)
.
25 -
Formes d’intégration à court et moyen terme
La mise
en valeur de la Vallée ne peut se concevoir sans intégration
d e s a c t i v i t é s a g r i c o l e s ,
f o r e s t i è r e s e t p a s t o r a l e s . C e t t e i n t é g r a t i o n e s t
irrposée
p a r
les limites actuelles
de la monoculture et la pénurie en bois
à myen terw?.
L a combinaison a r b r e - c u l t u r e p o u r r a i t s e f a i r e p a r l e b i a i s
de :
- b a n d e s p r o t e c t r i c e s s o u s forme de brise-vent
autour des PIV rizicoles et
maraîchers et des vergers fruitiers ;
- L i g n i c u l t u r e s e m i - i n t e n s i v e
avec ut il isation maximale des “délaissés” et
autres zones temporairement inondées ;
- Ligniculture intensive.
- 114 -
25.1
- Bandes protectrices
25.11 - Justification
- - - - - - - - - - - - -
La disponibilité
de données fiables sur le régime des vents (Delta
et Vallee) aurait permis
de déterminer leur vitesse
moyenne et leurs directions
selon les saisons, a f i n
d ’ a p p r é c i e r l e u r impact t-bel s u r l e s c u l t u r e s . Cepan-
dant ,
les résultats fragmentaires obtenus à p a r t i r d e c h i f f r e s
f o u r n i s p a r
l a S t a t i o n
ASECM d e P o d o r ( V a l l é e ) e t l e L a b o r a t o i r e d’Hydrop&dologie d e
la CSS à Richard-TO11 (Delta)
en donnent une idée.
Vitesse
moyenne sur 5 ans (1982-1986) = 2,6 m/s
Del ta
Direction :
N-NE
Vitesse estimée : 7 à 14
m/s (P. WE3US, 1985)
Vallée
Direction : W-NE
La vitesse
moyenne du vent est 2,6 rn/s dans la Vallée alors
que cer-
taines
sources dignes de foi
la situsnt
entre 7 et 14 m/s
pour la Vallée. Ces
vitesses
sont considérées comme abrasives
quand on sait
que les particules
d u s o l l e s p l u s
g r o s s e s s o n t mi
ses en mouvement par un vent de 20 km/heure.
Il se produit alors
une action à la
fois mécanique et physiolog*ique particu-
lièrement
dangereuse pour les
cultures.
E n e f f e t ,
l e s p a r t i c u l e s
t r a n s p o r t é e s h e u r t e n t l e s f e u i l l e s e t l e s
tiges,
causant sur elles
de profondes blessures et occasionnant des avortements
floraux.
L a f r é q u e n c e e t l a v i o l e n c e
d e s v e n t s augmentent l’ETP, e x e r ç a n t
de ce fait
une action desskfmte
sur les cultures.
La mise en place
“d’écrans”
constitués d’arbres pourrait permettre
de minimiser
ces aspectsnégatifs du vent sur les cultures.
La nécessité
d’ins-
taller
ces bandes peut également
être expliquée
par le fait
que les reboise-
ments en plein
sont, pour l’instant,
t r è s d i f f i c i l e s à c o n d u i r e à c a u s e
d e s
difficultés d’exploitation et
d’entretien (irrigation
peu développbe).
- 115 -
2 5 . 1 2 - Réalisation
:
- - - - - - - - - - -
La nécessité
de protéger les
cultures étant ainsi établie, la mise
en place
des brise-vents pourra être faite selon le
type de périm&tre :
PIV Rizicoles
Les bandes protectrices peuvent être conçues C~OTTE des ceintures
périm&trales.
Le pourtour externe du PIV est mis
en forme avec une bonne ma’i-
trise
de l’eau. L’Euccdyptu4
c.urwtdutenai4 p e u t y ê t r e p l a n t é s u r 3 l i g n e s
à un écartement de 2 m x 1 m. Les schémas Laet ditpage 116 ) visualisent ce
type de protection. Ces ceintures
périmètrales pourraient représenter en moyenne
9 km (brise-vent)
pour un PIV rizicole
de 50 hectares.
PIV
rwaîchers et vergers fruitiers
Le même type d’amkagement peut être retenu pour l e
pourtour externe.
La ceinture
périmètrale à 2 ou 3 rangers pourra être constituée
d’un mélange
d’ .essence : - à port érigé (i5u~u~jptu4)
pour la protection haute
- à port buissonnant (Acacia hoi!64micea)
pour une protection
du bas-étage ;
- d ’ é p i n e u x (Plrodopia, Pmhin4uniu).:
Les écartements sur la ligne
seront de 1,5 m pour Eucu&@u4 et 2 m pour AcaCa
h6~64U~iceu.
Une haie vive
de prc.646pia
pourra servir de doublure en cas de
nécessité.
Le schéma ci-dessous illustre ce rideau protecteur :
VENT DOMINANTS
4
SCHEMA na 10:
I
ZONE
I+ - - - - - - - - - SI
4 m
ID’ACCES AU ’
I
ZONE MISE EN FORME
’ CANAL
’
I
I
I
ET PLANTEE
I
a- -
-
-
+
I
I
I
+-- -
-
-
-
-PI.V- ----J
I
I
+-ZONE EXTERNE -+
SCHEMA no 11 :
I
I
4 m
I
4m
1
‘+.------+
I
I
I
l
ZONE M I S E E N F O R M E E T P L A N T E E
I
l
l
I
l
(-
- - - -P.I.V __
_ -F(
1
1
l
-’ 117 -
Pour
assurer
l e
r e l a i s d e s c e i n t u r e s pfirirni!ts-;Iles, u n rrai Ilage de -
br i
se-vent cons t i tué
d ’ une rangée d ’ E~c(‘uc ‘!lr,t il+ peut
êt 1-e
i n s t a l l é
t 01.15
l e s
150 m en bordure des canaux. 1-a
pentp des raies d’irrigatiw sera
dc 2°;oo.
L e s f r u i t i e r s
s e r o n t
iristaIlf$s h rmic,
;*pres !a mise
o n p l a c e d e s
b r i s e - v e n t s a u x é c a r t e m e n t s c i - a p r è s :
- Banancrai0 : 2 19 x 2,s rn 5.0 i t 200 pi cds/ ha
- Agrumes : 4 m x 6 m s o i t 416 pieds/ha
- Manguicrs :
8 m x 6 m sn i t 156 F)i cris/hn .
2 5 . 2 - L i g n i c u l t u r e semi-intensive
- -
---
La liyialtur%! sgni-iritmsive
pcJLlrrc>i t i.cJrlsj St er en one ut i iimt ion q>t i-
EBle d e s “d&laisses”et
a u t r e s z o n e s tcq~Jc)I’airmnt
inondt’cs. O n é v i t e r a 1’ irr-p-
plantation d’arbres sur les réseaux d’irrigation ( f issurat ion du cava!ier nar
l e s r a c i n e s ) ,
en consacrant
u n e p a r t i e d e l a s u r f a c e ;vni?nagée ;i la misca C~I>
p l a c e d ’ u n e o u d e u x r a n g é e s d’i3rtires.. 1-a ~)l;lnt;it icJl1 d’ilr-brC5 pP11:
iql 1 t?n’ll :
êt re effectuée le long
des oovr+es hydrau 1 iqws (dr-nins tcrt iai rcs (-111 t,r)rdkirc
d e p a r c e l l e s
e t c a n a u x ) . E l l e s e f e r a , d e préf&rence, d ’ u n s e u l .côté
des OU~
v r a g e s , a f i n d e f a c i l i t e r l’accés a u x engins d e v a n t a s s u r e r l e couragc m é c a n i q u e .
La fréquence
d e c e t entrct i e n n ’ é t a n t p a s e n c o r e b i e n dC?terminée
( 2 à 1 0
a n s a u moment d e l a r é h a b i l i t a t i o n d e s pérititres), o n p o u r r a i t hier,
l a f i x e r e n f o n c t i o n d e l ’ e x p l o i t a t i o n d e s a r b r e s ( 3 a n s ) .
Au c a s o ù l e s e n t r e -
t i e n s c o n t i n u e r a i e n t à ê t r e
assurks par’ l e s p a y s a n s , (‘(X;IX c ’ e s t l a t e n d a n c e
actuel le,
1 ‘arbre ne cons1 i t ll(?ra i t plus UIC CICI IC excess iw.
Un rwnque à gagner pourrai t
résulter de 1
‘occupation d’une part ie
de la surface aménagée par les
arbres ou
des
Tlffet s d é p r e s s i f s s u r u n e
distance de 7 m à partir du rideau. U n e e s t i m a t i o n d e c e t t e p e r t e s u r u n e p a r -
celle
de 100 m de long
donne les résultats suivants :
- zone affectée : 7 x 100 13 - 700 r?lL
- rendement /ha : 5 tonnes
= 5 OOQ I:g
5 000 x 700
- Pertes sur zone affectée : - ,. Ooo-
:: 350 kg
- 118 -
-
Prix u n i t a i r e
du kg de riz
: 42 f.CFA
- Manque à gagner: 42 f x 350 x 3 = 1 4700x 3 = 44 100 f rsCFA pour 3 ans.
Le budget paysannal
a c c u s e r a i t a i n s i
u n dbf icit d e 4 4 100
ft-s sur-
3
ans si la production était nulle
sur les bandes.
Il serait possible
de cwrbler-
ce déficit
par l a v e n t e e t
1 ‘autoconsomnat ion
des produits de La 1 igr>icIll turc.
En effet,
100
m de “ligné”
peuvent fournir 90 pieds d’Eu.caltjptu$,
s o i t
t OtJS
les 3 ans une production de :
- 50
perches de 5 m
- 3
stères de bois
d e f e u
- 2 s t è r e s
de piquets.
En vendant la perche au prix moyen de 900 fCFA (la latte
de rônier- coG:c
1200
frsCFA),
on a r r i v e r a i t
à co\\jvri
r 111 manque à gagner et m i eux à d&jagcr‘ des
produits pour l’autoconswrration.
Dans l’optique d’un m e i l l e u r
type d’association, les 3 alternatives
ci- après
nOlJS paraissent intéressantes :
- u t i l i s e r l e
type actuel d’association qui
donne des rendements plus faibles
sur une distance de 7 m,
e n m i s a n t
sur une compensation des pertes par l e s
vente des perches ;
- consacrer cet espace à d’autres cultures plus
tolérantes (à determiner)
aux
hccd!yp~u~ et résorber le manque à gagner par la vente des perches ;
- procéder à un meilleur choix des .?spèces afin de rninimzr
voir kliminer l e s
ef-
fets dépressifs. A cet égard, l a recllerche expérimentale à un grand rôle ;i
jolier-.
A défaut d’une partie de la
zone aménagée,
les zones d ’ errprun t peuvon t
également servir d’assiettes à la 1
ignicul ture semi-intensive. L’Acuciu niCot!cu
vu&. totWntuaa p o u r r a i t y ê t r e p l a n t é a p r è s rectification
du r e l i e f e t m i s e
e n p l a c e
p a r l’arr&nagiste d e s p o s s i b i l i t é s d ’ i r r i g a t i o n ,
notamnent d e s r a i e s
selon les
courbes de niveau.
D’autres zones périodiqucmcnt inondées (cuvettes de la vallée) permct-
îajcnt
l e
renouvellement des peuplements naturels de gonakié. En l’absence de
- 119 -
t e l l e s subnersions,
o n a a s s i s t é a u dépérissement d e c e s m a s s i f s . Il e s t
~OIIC -
s o u h a i t a b l e q u e l e p r o j e t Gonakié, c h a r g é ~‘1,
la rcconst itut ion de ces peUpIe-
ments,
réalise à moyen terme un ;ménagenent rudimentaire (vannes, déversoirs)
qui permettrait une retenue plus ou reins lorigue de l’eau (3 à 5 mois). Celle-
c i f a c i l i t e r a i t a i n s i :
- la regénération naturelle presque ~iulle à l’heure
actuel le
- la reprise et la survie des jeunes plantations
E n f a i s a n t l e p o i n t
s u r l e s f o r m e s d ’ i n t é g r a t i o n c i - d e s s u s , o n s e
rend compte que la protection et le millage interrrhdiaire des vergers fruitiers
constituent les moyens les plus efficaces pour vaincre la réticence des paysa?s
vis-a-vis des proposi t ions d’ integrat ion.
(‘c:la poljrrai t s ’ e x p l i q u e r
p a r l e s
performances
a c t u e l l e s d e l ’ a r b o r i c u l t u r e f r u i t i è r e a u n i v e a u d e l a va!lee,
dont le périmètre OFADEC de Niandane 1 est un exemple frappant.
L’efficacité de ces brise-vents pourrait
Gtre rcmforcéc? riar urlc rncil-
leure maîtrise de leurs caractéristiques, notamment I ‘orientation, 1 ‘espacwent
et la corrposi t ion. Pour 1’ instant, ces vergers peuvent permettre à chaque grou-
pement villageois d’obtenir
un potentiel ligneux d’environ 2 km pour 5 hectares
de verger. I l e s t f o r t p r o b a b l e , qu’au stade actuel de sensibilisation et de
mtivat ion de la population, c e s 2 f o r m e s d ’ i n t é g r a t i o n s o i e n t l e s s e u l e s à
autoriser de meilleures perspectives sur le plan énergetique.
Ceci étant, l a populnt ion, i n t é r e s s é e p a r l e s barrages, s ’ é l è v e r a i t
à 700 000 (ENDA, 1986) avec
I.JIT~ consorrmat
ion de 1 ,3 stère/pers/an, soit 91O.cOO
stères = 682 500 m3 (1 stère = 0,75 m”). En tablant sur une production de 15
m3/km/an p o u r l e s b r i s e - v e n t s (moyenne d e s ()r*oduct
i o n s de Thiago e t Niandanc),
ces besoins pourraient être satisfaits de la manière suivante :
- plantations linéaires autour des périmetres en service ou à réhabiliter,
soit 28 000 hectares ;
. longueur probable de brise-vent : 5 040 km à ra i son de 9 km par .
périm&tre ou uni te autoncme de 50 hectares ;
. production attendce : 75 600 mJ
- 120 -
- P l a n t a t i o n s l i n é a i r e s a u t o u r d e s
I’IV rizicoles e t v e r g e r s f r u i t i e r s à
aménager :
. longueur brise-vent à réa1 i ser. = 40 460 km
. product ion nt tendue : 606 000 rtr’
Globalement,
i l f a u d r a i t a l o r s 4 5 5 0 0 k m ciré b r i s e - v e n t p o u r m a i n t e n i r l’autosut-
fisance é n e r g é t i q u e d e l a v a l l é e p a r
l ’ a r b o r i c u l t u r e f r u i t i è r e e t l a ligni-
c u l t u r e serni-intensive.
C e c i p a r a î t d i f f i c i l e m e n t r é a l i s a b l e , d ’ o ù l a n é c e s s i t é d e c o m b i n e r
l e s b r i s e - v e n t s à l a plantatiori WI 1jleirl. Ii s’anira, ?I c o u r t e t m o y e n terme,
d e s ’ a t t e l e r a u d é v e l o p p e m e n t d e 1 ‘ a r b o r i c u l t u r e f r u i t i è r e ( t y p e N i a n d a n e )
e t d e l a l i g n i c u l t u r e semi-intensive. Dans l e nîême t e m p s , o n oeuvrera p o u r
l ’ a c c e p t a t i o n d ’ u n e a u t r e f o r m e d e p l a n t a t i o n p l u s i n t e n s i v e q u e n o u s a b o r d o n s
m a i n t e n a n t .
2 5 . 3 - L i g n i c u l t u r e i n t e n s i v e
Aux yeux des paysans,
l a p l a n t a t i o n d ’ a r b r e s n ’ a d ’ i n t é r ê t q u e d a n s
la mesure où elle permet :
- d e m a i n t e n i r u n e a u t o s u f f i s a n c e e n p r o d u i t s f o r e s t i e r s ( b o i s d- c h a u f f e
e t d e s e r v i c e ) ;
- de bénéficier directent du r e v e n u $néral p a r l’f?Xploitati0n
d u b o i s ;
- d e p r o c u r e r u n r e v e n u n e t proche
O U é q u i v a l e n t à c e l u i d e l a s p é c u l a t i o n
a g r i c o l e ;
- d ’ u t i l i s e r
correctement 1 ‘espace pour mailitenir l a s é c u r i t é en produi ts
v i v r i e r s .
U n t e l é q u i l i b r e n ’ e s t r é a l i s a b l e q u ’ a u f i l d u tops e t n é c e s s i t e une i;volutior
p o s i t i v e d u p o i n t d e v u e a c t u e l s u r l e s p l a n t a t i o n s i r r i g u é e s e n p l e i n .
L ’ o b j e c t i f e s t d e f a i r e e n s o r t e q u e
l e p a y s a n c o n s i d è r e à nmyen
t e r m e l a c u l t u r e d u b o i s cwme u n e p r o d u c t i o n a g r i c o l e . O n s ’ a p p u i e r a p o u r
c e l a s u r d e s s t r u c t u r e s coma : F o y e r d e s j e u n e s , F o y e r d e s femrles, G r o u p e m e n t
v i l l a g e o i s
e t c e l l u l e s i n i t i é e s p a r l e p r o g r a m n e “foresterie r u r a l e ” (pr0.i et
G o n a k i é ) , p o u r m e t t r e e n p l a c e d c
p a r c e l l e s à c a r a c t è r e actninistratif.
- 121 -
.
La distance entre les raies
sera égale à 2 m, la répartition de l’eau
:
le long
de la raie étant
assurée par des biefs,
La pente générale de la parce11 e
sera 4*/00. Les espèces ci-après pourront être utilisées :
- P4oaopia jul!i~f.û4a :
2 m x 2
m soit 2500 pieds/ha
- Eucu~yptua ccm&dukknaia
: 2 m x 1,5 m soit
3330 pieds/ha
- Pcukin4oniu acu~euta :
2 m x 2,5 soit
2000 pieds/ha
- Acuciu
uddi unu : 2 m x 3 m soit lG60 pieds/ha
- A. nitoticu VWL. udunbonii : 2
m x 2 m soit 2500 pieds/ha
- A. nibticu vm. towwtoast :
2 m x 3 m soit
1660 pieds/ha
Le projet Gonakié pourrait, à l’instar du projet “POLES VERTS”, jouer
un rôle
inportant à rroyen et long terme pour les
raisons suivantes :
10) -
la
rigueur du climat
a négativement i n f l u e n c é l e
cwortement d e ces
plantations sous pluie
ou de décrue. Aujourd’hui, l’idée d’arroser les plants
en première année a fait son chemin,
mais un bon d&narrage des plants n’inpliqJe
pas une croissance soutenue, ce1 le-ci
restant liée à un apport d’eau suffisait
-.
et
régulier ;
20) - l ’ e s s a i
“coupe re j et s” sur gonakié de 4 ans irrigué
en
submersion :
(Station de Nianga) , rrontre que la croissance ” 1 en te” perme t quand rr&ne d ‘ ob t e-
nir un accroissement
moyen appréciable de 9 m3/ha/an.
C e c h i f f r e ,
très prometteur,
nous pousse à souhaiter une évolution à moyen
t e r m e d u P r o j e t “Gonakié”
vers la maîtrise des apports d’eau, d’autant plus
q u ’ i l
s ’ a r t i c u l e a u t o u r d e s arnenagements
h y d r o a g r i c o l e s e t a e u à b é n é f i c i e r
en
1985., 3es disponibilités en
eau et de la
maîtrise des techniques culturales
au niveau
des PIV.
E n t o u t c a s ,
u n o b j e c t i f e s s e n t i e l
d e s o n progranme, à s a v o i r , l a
satisfaction
des besoins de la population en produits forestiers (bois de chaLf-
fe et de service),
reste largement tributaire de cette évolution.
- 125 -
C e mérr-oire a t e n t é d e m o n t r e r l a n é c e s s i t é e t les a v a n t a g e s à a t t e n -
d r e d ’ u n e i n t é g r a t i o n d e l ’ a r b r e a u s e i n d e s p é r i m è t r e s i r r i g u é s . L e b e s o i n
d ’ i n t é g r a t i o n t r o u v e s o n explicatioIn d a n s l ’ i n a d é q u a t i o n e n t r e d e m a n d e e n b o i s
e t p o t e n t i a l i t é s f o r e s t i è r e s , a l o r s q u e l e s a v a n t a g e s s o n t d e p l u s i e u r s o r d r e s :
p r o t e c t i o n d e s c u l t u r e s ,
ar&liorat i o n d e l a f e r t i l i t e d e s s o l s , p r o d u c t i o n
d e f r u i t s , d e f o u r r a g e e t , s u r t o u t , d e b o i s ( p e r c h e s , p i q u e t s , b o i s d e c h a u f f e ) .
Au
p l a n
m i s en o e u v r e ,
d e s c o n t r a i n t e s à l ’ i n t é g r a t i o n o n t é t é
i d e n t i f i é e s , p a r m i l e s q u e l l e s o n r e t i e n d r a :
- un aménagement qui n’intègre pas la variable “arbre”
- une réticence des paysans
l i é e aux e f f e t s d é p r e s s i f s , ;i l a
d é p r é d a t i o n e t à u n e mawaise i n f o r m a t i o n ;
- u n e i n e x i s t e n c e d e f i l i è r e s d ’ é c o u l e m e n t d e s p r o d u i t s d e l a
l i g n i c u l t u r e (Euca4?yptu4 e n p a r t i c u l i e r ) .
De manière concrète, c e t t e é t u d e a p e r m i s :
10) - d e m e t t r e e n é v i d e n c e u n e f f e t d é p r e s s i f d’Euccc(!yptu+ cw?w~du~.~n4~4 s u r
l e r i z e t d e formuler u n e e s q u i s s e d e c o m p e n s a t i o n d e s p e r t e s , s o i t p a r la
vente de perches, s o i t p a r u n m e i l l e u r c h o i x d e s especes ;
2O) - d ’ é t a b l i r d e s t a r i f s d e c u b a g e a p p l i c a b l e s a u x b r i s e - v e n t s :
. a) - u n t a r i f p o u r volune t i g e : I/ =. - 0,0/,lc, i- (I,i1#72H (‘:’ q u i a p e r m i s
une estimation de la production d’un brise-vent au niveau du Delta (11,122
mj/ktn/an) ;
b) - un tarif pour volume branche :
V1' : - O,OO71'i t 0,0214 Cl
i
1 > 1 5 2 :? v
, 51)
72:
q u i p e r m e t d ’ a v o i r r a p i d e m e n t u n e i d é e d u volt.me l i g n e u x
LJt i l i s n b l e comne
b o i s d e f e u p a r a r b r e o u p a r kilcmètre d e b r i s e - v e n t ;
c ) - u n t a r i f v o l u m e - t i g e :
V = 0,6424 C2’4330avec l e q u e l o n a d é t e r -
miné une production de 18,687 m3/ka/an pour la Vallée.
O n r e t i e n d r a t o u t e f o i s u n e p r o d u c t i o n moyenne p o u r l e s b r i s e - v e n t s
de 15 m3/km/an.
3O) - u n e r e c o n n a i s s a n c e d e s
f i l i è r e s d ’ é c o u l e m e n t d e s p r o d u i t s d e l a ligni-
culture au niveau du Delta.
- 126 -
Face aux contraintes
évoquées plus haut,
l e mkr0ire a f a i t
u n c e r t a i n nm-t~re _
de propositions que l’on
peut regrouper en 3
selon le niveau
de mt ivati.on
de la population :
1 - mise
en place
de brise-venl, autour des PIV et verger?: fruitiers,“arbori-
culture fruitière constitue à cet égard un moyen efficace, corrpte tenu de i’j.n-
térêt
qu’elle suscite
en milieu
paysan ;
2 - développement
de la ligniculture semi-intensive
par une utilisation optkrwle
des
“délaissés”.
Cet te forme d’ intégration nécessitera sans doute de rt-mtr-er
aux paysans l’incidence réelle
de la
vente des perches sur leur
revenu ;
3 - l i g n i c u l t u r e i n t e n s i v e c7 ccrnt->iner
aux pr&c&d&ntes mais
qui devra, à court
et à
myen terme, se 1 imiter ;i
des iict ions
de démonstration et d’incitation.
Le soubassement de ces p l a n t a t i o n s e n p l e i n p o u r r a i t
ê t r e l e s a s s o c i a t i o n s
de jeunes, de fermes qu i
foisonnent dans la zone et qui
ne demandent qu’à ê?re
encadrées.
Par delà
1 ‘ident if ical. ion
d e s c o n t r a i n t e s e t l a folrnulation d e sO- a-
lutions,
il
a été constaté que 1’ intégration de l’arbre au sein
des PIV
relevait,
pour une bonne part, de l’information et de la démonstration. En effet, l’infor-
mtion s e m b l e f a i r e d é f a u t , a u s s i
bien au niveau encadrement technique qu’en
milieu
rural. En général, le personnel chargé de l’encadrement technique (tous
sous-secteurs confondus) appréhende mal
l e s c o n t r a i n t e s à l ’ i n t é g r a t i o n
o u
l’aborde d’une manière
trop abstraite, donc inapte à accrocher la population.
En milieu paysan,
la plantation est considérée comme une contrainte
supplémentaire en
raison du r ô l e d ’ a b r i
q u e l e s
a r b r e s j o u e n t e n c e r t a i n e s
conditions.
Les aménagistes, eux,
la voient ccmne un obstacle de plus le long
des ouvrages hydrauliques.
C ’ e s t dire,qu’un t r a v a i l s o u t e n u d ’ i n f o r m a t i o n e t
d e fomtion e s t
nécessaire,
pour penmettre aux uns et aux autres de prendre conscience du chemin
à parcourir. La SAED constitue à ce titre,une structure suffisarrment irrpliquée
dans le processus de développement de la vallée pour iwulser une telle dynarni-
que, grâce aux rm3yens audio-visuels dont elle dispose. Le “cellule forestièi-e”
qui existe en son sein pourrait, de tms à autre, f a i r e a p p e l à l ’ e x p é r i e n c e
des techniciens de la Station en irrigui: de
Nia-g~ et du projet “POLES VERTS”.
rc
- 127 -
L a dhnstration e s t , q u a n t à e l l e , u n s u p p o r t s a n s l e q u e l o n n e
peut obtenir
une adhésion
réelle des parties concernées.
C e c i
e s t d ’ a u t a n t
plus vrai que la vallée du Sénégal a connu depuis l’indépendance bien des expé-
r i e n c e s rnalheureuses.
A i n s i ,
l ’ a p p l i c a t i o n
d e “ m o d è l e s importés”,
n e t e n a n t
pas suffisamment
cmt e des préoc:cupa
t ions
l o c a l e s , a
f i n i p a r c o n f i n e r l a
population dans une attitude de répulsion vis-à-vis
de toute initiative nécessi-
tant leur collaboration.
Pourtant,
l a M i s s i o n c h i n o i s e
( T A I W A N ) , b a s é e à Guédé, a r é u s s i à
faire mouvoir
cette paysannerie, en participant activement à côté d’elle,aux
différentes séquences d’une culture
intensive du riz. Cet aspect participatif
et dbnstratif, qui est à la
base d’une certaine maîtrise
des techniques cul-
turales, est louée aujourd’hui par la population de la vallée.
Il
est sans doute possible,que la
mise en place de parcelles de
dérrons-
tration (types’ POLES VERTS”à Ndotnbo et Ndiawara) et de parcelles de ligniculture
intensive
au niveau des villages
(grâce au soutien ricts mouvement de jeunesse)
c o n s t i t u e l e d é c l i c
a t t e n d u , l’esprit de compétition
étant très développé en
milieu
rural.
Ceci dit, les solutions
proposées plus haut peuvent ne pas être tota-
lement satisfaisantes, mais elles constituent
quand même des ébauches à parfaire
au fil des connaissances.
Des problèmes importants
restent encore en suspens,
notamment
: l e s e f f e t s d é p r e s s i f s s u r l e s c u l t u r e s ,
la détermination
d’une
dose d’arrosage appropriée, l’écoulement des produits d’Eucu&@ua, la
prise
en carpte de la culture forestière dans la
seconde génération de PIV.
Les deux premiers peuvent
trouver une solution dans le
cadre de la
nouvelle Station
en irrigué
de Ngaoulé. La détermination du prix de la perche
d ’ Euca~yptua,
par le jet1 de l’offre et de la demande ainsi
que l’introduction
du bois
de feu d’kùcalyptus dans
l.es preférences d e l a r&nagère, p o u r r a i e n t
ê t r e e n t r e p r i s e s p a r l e projet”FOLES
VERTS” dans le cadre d’une recherche des
filières d’écoulement
des produits de la ligniculture.
- 128 -
L a p r i s e
e n ccnpte d e l a
c u l t u r e f o r e s t i è r e d a n s l e s
anénagemerts
futurs,nécessitera une concertation soutenue entre toutes les parties intéressées
par les mise en valeur de la vallée,
Avant cette concertation, il convient
d’arriver
à un consensus au niveau sous-sectoriel (forêts) où des programws
cql&nentaireS
sont
en cours d’exécution
(reconstitution des gonakeraies,
foresterie rurale,
plantations irriguées).
Une harmonisation des approches
permettrait de canbiner les acquis
techniques du projet”FOLES VERTS*à l’expé-
rience de la foresterie rurale du projet CBNAKIE
pour une meilleure insertion
des actions forestières
dans les
meurs de la vallée.
L’ intégration
de l’arbre au sein des PIV, à laquelle
nous avons ap-
porté notre modeste contribution,
reste fortement liée à la mise en place de
structures qui tiennent conpte des inter-relations
en milieu rural et qui con-
çoivent
le développement CCXTTW un tout. 4 ce titre, l’élaboration
d’un pro-
gramne intégré reste salutaire.
- 131 -
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ESAT-ENGREFF, Avril-AoOt
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