INSTITUT D'ELEVAGE ET DE MEDECINE VE'IERINAIRE DES PAYS...
INSTITUT D'ELEVAGE ET DE MEDECINE VE'IERINAIRE DES PAYS TROPICAUX
LABORATOIRE NATIONAL DE L'EIXVAGE ET DE RECHERCHES VETERINAIRES - DAKAR
:
w-w-
CHIMIOTHEXAPIE & CHIMIOPROPHYLAXIE DES
TRYPANOSOMIASES ANIMALES
par S.M. TOU?E
Laboratoire de Parasitologie
Service d'Entomologie-Protozoologie
Juillet 1967

Les trypanosomiases animales sont parmi les principales ¨¦pizooties
q que doit affronter l'¨¦levage dans la plupa
du Sahara.
Dans le cas particulier du S¨¦n¨¦gal, les animaux contractent tr¨¨s
nt cette maladie. Les aires o¨´ les trypanosomiases surviennent lb
plus souvent correspondent ¨¤ celles de r¨¦partition des glossines (Niayes,
Petite-C?te atlantique, Sine-Saloum, Casamance, S¨¦n¨¦gal oriental). Cepen-
dant la maladie existe dans les autres r¨¦gions du S¨¦n¨¦gal, sa permanence
assur¨¦e par transmission m¨¦canique par les Tabanidae, les Stomoxydinae et
loboscidae.
¨¦pizooties ¨¤ ¨¦tiologie bact¨¦rienne ou virale on dis-
pose de vaccins efficaces et peu on¨¦reux qui rendent possibles de grandes
campagnes de prophylaxie. Il n'en est pas de m¨ºme dans les trypanosomiase
o¨´ les seuls recours contre la maladie sont le traitement par m¨¦dicaments
chimiques et la prophylaxie fond¨¦e sur la lutte contre les vecteurs.
Les ¨¦leveurs, soucieux de conserver leur capital, font de plus en
lus appel ¨¤ l'intervention des agents de l'¨¦levage pour traiter leurs ani-
te note sur la th¨¦rapeutique des trypanosomiases animales. La plus grande
partie de cette synthkse est consacr¨¦e aux m¨¦dicaments actuellement les
plus courants. La note est compl¨¦t¨¦e par une analyse sur la chimior¨¦sis-
tance et des indications sur la m¨¦dication adjuvante dans les trypanoso-
miases animales. Enfin, des consid¨¦rations d'ordre g¨¦n¨¦ral sur le traite- I
ment trypanocide et un tableau de posologie visent ¨¤ rendre pratique l¡¯uti-

i
GENERALITES
¡±
,
Dans le traitement des trypanosomiases il faut distinguer entre
les deux modalit¨¦s suivantes :
- le traitement curatif qui fait appel aux moyens propres ¨¤ arr¨ºter la
marche d'une maladie d¨¦clar¨¦e,
- le traitement pr¨¦ventif ou protecteur qui tend ¨¤ pr¨¦venir le d¨¦veloppe-
ment d'une maladie chez un sujet ou une collectivit¨¦ expos¨¦e ¨¤ la contrac-
ter.
Ici, en l'absence de moyens th¨¦rapeutiques autres que ceux de la
chimie, il s'agira dans l'un ou l'autre cas de chimioth¨¦rapie ou de chimio-
prophylaxie.
Les m¨¦dicaments pr¨¦conis¨¦s dans le traitement des trypanosomiases
sont ¨¤ utiliser avec rigueur et circonspection: la dose efficace doit ?Are
administr¨¦e exactement, compte tenu du poids corporel de l'animal. Lorsque
cette dose est d¨¦pass¨¦e, il y a des risques d'intoxication de l'animal pour
nombre de trypanocides. Lorsqu'elle n'est pas atteinte, le m¨¦dicament ne
produit pas sur les parasites l'effet voulu et l'on peut cr¨¦er des souches
de trypanosomes chimior¨¦sistantes.
La sensibilit¨¦ des trypanosomes vis-¨¤-vis des m¨¦dicaments n'est
pas la m^eme pour toutes les esp¨¨ces pathog¨¨nes, Dans le traitement curatif
il faudra prendre en consid¨¦ration l'espkce de trypanosome responsable de
l'infection. C!ertaines infections, dites mixtes, sont dQes ¨¤ deux esp¨¨ces.
Dans un traitement prophylactique il faut tenir compte de l'esp¨¨ce ou des
esp¨¨ces le plus fr¨¦quemment en cause dans une localit¨¦.
Les trypanocides modernes ont un spectre d'activit¨¦ satisfaisant.
Cependant des difficult¨¦s peuvent survenir dans le traitement de la trypa-
nosomiase ¨¤ T.brucei.
Lorsque des interventions thkapeutiques
sont envisag¨¦es dans une
localit¨¦, il est recommand¨¦ d'envoyer au laboratoire des ¨¦talements de sang
d'animaux trypanosom¨¦s pour faire identifier les esp¨¨ces ¨¤ combattre.
En r¨¨gle g¨¦n¨¦rale, un animal trypanosom¨¦ ne sera jamais trait¨¦
par un m¨¦dicament prophylactique. Il sera d'abord gu¨¦ri de son infection
par un m¨¦dicament curatif, puis ultdrieurement prot¨¦g¨¦.
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ETUDE SPECIALE DE TRYPANCCIDES
TRYPANCCIDE DERIVE DE L'UREE
Le Moranyl (= Suramine)
= Naganol
= 205 Bayer
= 309 Fourneau
Nous adoptons ici l'appellation Moranyl, plus courante dans les
pays de langue fran?aise. L'appellation Suramine est cependant tr¨¨s fr¨¦quente
et son usage est plus ooVZV%k pour dktommer les complexes modernes d¨¦riv¨¦s
du Moranyl.
Propri¨¦t¨¦s - Mode d'action - Toxicologie
I
t
Le Moranyl est une poudre blanche, cristalline, soluble dans l'eau.
Pour h?ter sa dissolution, agiter le m¨¦lange ou chauffer l¨¦g¨¨rement.
P
Avant la d¨¦couverte de l'antrycide et des d¨¦riv¨¦s de la ph¨¦nan-
thridine, le Moranyl a ¨¦t¨¦ le seul trypanocide vraiment efficace ¨¤ des doses
¨¦loign¨¦es de la toxicit¨¦,
Pour une activit¨¦ optimale du Moranyl, il faut l'int¨¦grit¨¦ du
syst¨¨me r¨¦ticule-histiocytaire dont le blocage semble entraver l'action du
produit.
Le Moranyl n'agit que lentement sur les trypanosomes et il impor-
te de renouveler plusieurs fois la dose th¨¦rapeutique ou de l'associer ¨¤ un
autre m¨¦dicament (Anthiomaline par exemple).
Le produit persiste assez longtemps dans l'organisme et il semble
le rendre plus r¨¦sistant ¨¤ la trypanosomiase pourvu que le syst¨¨me r¨¦ticulo-
endoth¨¦lial ne soit pas atteint. Il est fix¨¦ par l'alpha-globuline sanguine
et n'est excr¨¦t¨¦ que lentement.
Le Moranyl entrave la coagulation du sang et peut d¨¦clencher apr&s
plusieurs traitements une n¨¦phrite chronique avec albuminurie. Des cas d'oe-
d¨¨me, fourbure, urticaire ont ¨¦t¨¦ ¨¦galement rapport¨¦s ¨¤ la suite de traite-
ment par ce m¨¦dicament. Ces accidents sont plus fr¨¦quents chez le cheval.

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Efficacit¨¦
Le Muranyl a ¨¦t¨¦ utilis¨¦ avec succ¨¨s chez les animaux domestiques,
surtout entre 1920 et 19403 aussi bien dans les trypanosomiases africaines
que dans celles ¨¤ Trypanosoma evansl ou ¨¤ T,vivax des autres continents.
Les r¨¦sultats obtenus ont ¨¦ti: t?%$ariables suivant les auteurs, l'esp¨¨ce
animale trait¨¦e et les parasites en cause. Chez le cheval la m¨¦dication
semble spectaculaire au d¨¦but, mais souvent on constate, apr¨¨s, des rechu-
tes. Chez les bovins, le Moranyl seul est peu actif'. Il en est de mGme chez
les petits ruminants.
A l'¨¦gard de T,congolense les r¨¦sultats pratiques sont en g¨¦n¨¦ral
_._.
peu satisfaisants. T.vivc7X apparait plus r¨¦sistant que T.congolense . DC bons
r¨¦sultats peuvent ¨ºtre obtenus chez le chien infect¨¦ par T.brucei.
Pour assurer le succ¨¨s d'u.21 traitement par le Moranyl, il convient
de l'associer ¨¤ 1'Anthiomaline ou au No-~arsenobenzol. Malgr¨¦ tout, cette
m¨¦dication nous semble d¨¦passee actuellement du fait de l'existence de try-
panocides modernes de loin plus actifs. De+i; quelques ann¨¦es, le Morenyl
connait un regain de faveur par les complexes qu'il forme avec d'autres
trypanocides : complexes Suramine-Pentamidine, Suramine-Antrycide, Surami-
0
ne-Ethidium, Suramine-Prothidlum, Suramine-M¨¦tamidium. Ces complexes seront
repris dans le chapitre des associations m¨¦dicamenteuses.
L
Quoique le Moranyl aLt quelque pouvoir protecteur, il est pr¨¦fd-
rable de ne pas l'utiliser ¨¤ ce titre lorsqu'on peut disposer d'autres try-
panocides ¨¤ effet prophylactique plus marqu¨¦.
Mode d'emploi et posologie
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Solution : ¨¤ 10 p.100 dars l'eau distill¨¦e st¨¦rile ou le s¨¦rum physiologique,
1 ml de la solution ainsi pr¨¦par¨¦e renferme 100 mg de produit ac-
tif, dose suffisante pour 10 ¨¤ 20 kg de poids vif.
Voie d'administration : intramusculaire.
Lorsqu!il est associ¨¦ ¨¤ l'Anthio-
maline, celle-ci est ¨¦galement administr¨¦e par voie intramuscu-
laire mais en un autre point d'injection.
Posologie :
a - Moranyl employ¨¦ seul
- cheval : dose curative 10 mg par kg = 1 ml de la solution
¨¤ 10 pour 100 pour 10 kg de poids vif.
- bovins : dose curative 10 mg/kg
- dromadaire : 3 ¨¤ 4 g par animal.

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t
i
b - Synergie Moranyl - Anthiomaline
- cheval : 5 mg/kg de Moranyl + 3 mg/kg d'Anthiomaline
x
- bovins : m¨ºme posologie
- dromadaire : 2 g de Moranyl + 1 g d'Anthiomaline par animal.
TRYPANOCIDES DERIVES DE LA QUINOL;EINE
1 - L'Antrycide
La formule de 1'Antrycide a ¨¦t¨¦ ¨¦tablie par CURD et DAVEY (1949-
1350) ¨¤ partir d'observations sur l'activit¨¦ du Surfen C, utilis¨¦ ¨¤ l'¨¦po-
que comme trypanocide. Parmi les diff¨¦rents compos¨¦s synth¨¦tis¨¦s, deux sont
¨¤ retenir : le m¨¦thylsulfnte d'Antrycide et le chlorure d'Antrycide.
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-.
Propri¨¦t¨¦s
- Mode d'action - Toxicologie
Les deux sels d'Antrycide commercialis¨¦s se pr¨¦sentent sous forme
d'une poudre blanche, l¨¦g¨¨rement jaun&re, plus ou moins granuleuse.
Quelques unes de leurs propri¨¦t¨¦s sont assez dissemblables.
Le m¨¦thylsulfate est tr¨¨s soluble dans l'eau (dans la proportion
de 33 p.100) et on obtient une solution laiteuse. Inject¨¦epar voie sous-cuta-
n¨¦e, la solution est tr¨¨s rapidement absorb¨¦e et une forte concentration du
m¨¦dicament est atteinte en peu do temps. La concentration maximale dans le
sang augmente plus de deux fois quand on double la dose de m¨¦thylsulfato
inject¨¦e sous la peau. C'est dire que le niveau toxique peut ¨ºtre rapidement
atteint.
Le chlorure, au contraire, est tr¨¨s peu soluble dans l'eau
(0,12 p.100) et forme avec elle une suspension dense. Et c'est seulement
quand il est en solution qu'il est absorb¨¦. Apr¨¨s injection sous-cutan¨¦e
de cette suspension, il se forme un d¨¦p& qui ne se r¨¦sorbe que tr¨¨s len-
tement. On n'atteint que de faibles concentrationsdans le sang. La toxicit¨¦
du chlorure est tr¨¨s faible par voie sous-cutan¨¦e.
Les deux sels semblent avoir une ¨¦gale activit¨¦ trypanocidc une
fois qu'ils arrivent en contact avec les trypanosomes. Les diff¨¦rences de
leurs propri¨¦t¨¦s pharmacologiques permettent cependant de les utiliser dans
deux buts diff¨¦rents. Le m¨¦thylsulfate, parce qu'il p¨¦n¨¨tre rapidement dans
le sang apr¨¨s une injection sous-cutan¨¦e, est un bon agent curatif. Le
chlorure, parce qu'il forme un d¨¦p?t sous la peau, est un bon agent pr¨¦ven-
tif.

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On appelle Antrycide-prosalt un m¨¦lange des deux sels d'Antrycide
¨¤. raison de 3 g de m¨¦thylsulfate pour 4 g de chlorure. C'est ce m¨¦lange qui
est utilis¨¦ dans les interventions de chimioprophylaxie. L'un des deux sels
¨¦tablit rapidement dans le sang une concentration optimale dont l'autre
assure la persistance.
Sur le plan toxicologique des accidents peuvent se produire avec
1'Antrycide m¨¦thylsulfate ¨¤ partir de 7 mg par kg de poids corporel. La
toxicit¨¦ intrins¨¨que du m¨¦dicament ¨¤ des doses inf¨¦rieures est palli¨¦e
par une r¨¦action au lieu d'injection : une partie du m6thylsulfate est
transform¨¦e sous la peau en chlorure dont l'absorption est beaucoup moins
rapide.
La quantit¨¦ maximale de m¨¦thylsulfatc seul ou de m¨¦thylsulfate
contenu dans l'Antrycide-prosalt qui pourra ¨ºtre administr¨¦e par voie intra-
musculaire ou sous-cutan¨¦e est de 5 mg/kg chez toutes esp¨¨ces animales.
Meme ¨¤ cette dose quelques animaux peuvent pr¨¦senter des signes de souffran-
ce (salivation intense, sudation, tr¨¦mor, inapp¨¦tence). Mais ces signes ne
persistent g¨¦n¨¦ralement que 24 ¨¤ 48 heures apr¨¨s le traitement. Il est ¨¤
retenir que les chevaux semblent plus sensibles a l'effet toxique de l'An-
I
.
*
trycide; mais cela n'est pas une cause de contre-indication chez cette es-
p¨¨ce. Notons enfin, chez tous les animaux, la possibilit¨¦ de formation d'un
oed¨¨me au lieu d'injection. Il se r¨¦sorbe mais persiste, apr¨¨s lui, un
nodule r¨¦actionnel li¨¦ au d¨¦p?t du m¨¦dicament sous la peau. Ce nodule peut
subir une involution scl¨¦reuse et demeurer permanent, sans rapport aucun
avec la persistance de l'activit¨¦ trypanocide.
Efficacit¨¦
L'Antrycide a une action marqu¨¦e sur la plupart des trypanosomes
africains du b¨¦tail : T.congolense, T.brucei, T.simiae, T.evansi, T.vivax.
Vingt quatre heures apr¨¨s l'injection d'une dose active de m¨¦thylsulfate,
tous les trypanosomes pr¨¦sentent dans leur cytoplasme des inclusions qui
sont le reflet de l'atteinte cellulaire. Apr¨¨s ces 24 heures, le nombre des
trypanosomes montrant des signes de division diminue et finalement l'infec-
tion dispara%. T.vivax semble toutefois moins sensible au produit que
T.congolense.
Le chlorure d'Antrycide emp¨ºche l'apparition dans le sang des
animaux de T.vivax pendant deux ¨¤ trois mois.
i
Lorsqu'un animal est cliniquement atteint de trypanosomiase il
faut, dans un premier temps, le gu&ir (Antrycide m¨¦thylsulfate ou tout
autre agent curatif) et ensuite le prot¨¦ger (Antrycide-prosalt ou tout
autre agent cbimiopr¨¦ventif).

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Il importe de souligner la possibilit¨¦ de voir apparaetre des
souches de trypanosomes chimior¨¦sistantes ¨¤ 1'Antrycide. T,vivax est plus
. .
apte ¨¤ devenir r¨¦sistant ¨¤ ce produit que T.congolense. Afin d'¨¦viter ce
ph¨¦nom¨¨ne au cours des intwventions prophylactiques, il est recommand¨¦
de ne pas d¨¦passer un intervalle de 70 jours entre les injections de
prosalt. La chimior¨¦sistancc ¨¤ 1'Antrycide peut %tre vaincue par l'Isom¨¦-
tamidium.
Mode d'emploi et posologie
a - M¨¦thylsulfate d'Antrycide = curatif
- Solution ¨¤10 p,lOO
- Voies d'administration : sous-cutan¨¦e ou intramusculaire.
- Posologie
: la solution 819 p.100 renferme100 mg de produit
ac<if par ml. Pour une dose de 5 mg par kg, 1 ml
correspond ¨¤ 20 kg de poids vif. Pour une dose de
4 mg par kg, 1 ml correspond ¨¤ 25 kg de poids vif.
. bovins : 5 mg pa.r kg
, cheval : 4 mg par kg
. chien
: 4 mg par kg.
b - Antrycide-prosalt = pr¨¦ventif
- Solution : 35 g dans 150 ml d'eau distill¨¦e st¨¦rile. Cola
correspond ¨¤ une solution ¨¤ 23,45 p.100. Dans la
pratique on r¨¦alisera une solution ¨¤ 24 p.100 : dans
cc cas 1 ml de suspension renfcrmc 240 mg de prosalt
et correspond ¨¤ 20 kg de poids vif,
- Voies d'administration : sous-cutan¨¦e. Chez le cheval, pour
dos raisons d'ordre esth¨¦tique, injecter en un en-
droit o¨´ la r¨¦action nodulaire ni: frappe pas d'embl¨¦e
l'attention : r¨¦gion d¨¦clive du poitrail,
- Posologie : chez toutes esp¨¨ces 12 mg de prosalt par kg,
c'est ¨¤ dire 1 ml de suspension ¨¤ 24 p.100 pour
20 kg de poids vif.
- P¨¦riodicit¨¦ : La dur¨¦e de protection varie entre 2 et 3 mois.
Les interventions espac¨¦es de 3 mois r¨¦ussissent lors
d'infections basses seulement. Avec des infections
moyennes, les traitements seront faits tous les 2 mois.
Enfin le traitement des infections ¨¦lev¨¦es, ¨¤ raison
d'une intervention tous les deux mois, ¨¦choue au bout
de 8 mois. Dans ce cas, il faut recourir ¨¤ des pro-
duits de plus grande activit¨¦,
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2- Le Tozocide
D¨¦crit par AUSTIN et ses collaborateurs en 1957, le Tozocide est
tr¨¨s voisin de 1'Antrycide.
Consid¨¦r¨¦ plus actif que celui-ci, sa toxicit¨¦
semble plus grande et n'autorise pas la g¨¦n¨¦ralisation de son emploi.
3 - Le Prothidium
Il est voisin de 1'Antrycide par sa configuration mais est un
d¨¦riv¨¦ de la ph¨¦nanthridine. Son ¨¦tude sera faite avec les compos¨¦s de ce
groupe.
LES DIAMIDI~S TRYPANOCIDES
l- La Lomidine (= Pentamidine)
Ce m¨¦dicament n'est cit¨¦ ici que pour m¨¦moire. Actif dans la mala-
die du sommeil de l'homme, il l'est tr¨¨s peu dans les trypanosomiases ani-
males. Chez l'homme la lomidine arrive ¨¤ conf¨¦rer une protection de plusieurs
mois contre la maladie ¨¤ Trypanosoma gambiema.
Les traitements pr¨¦ventifs
sur une grande ¨¦chelle par la lomidine sont ¨¤ l'origine de la remarquable
baisse des contaminations dans les populations menac¨¦es,
En outre, la lomidine est tr¨¨s efficace dans les bab¨¦sioses.
2- Le B¨¦r¨¦nil
Propri¨¦t¨¦s - Mode d'action - Toxicologie
Les propri¨¦t¨¦s du B¨¦r¨¦nil ont ¨¦t¨¦ d¨¦crites en 1955 par FUSSG?XNCER
et par BAUER. Il se pr¨¦sente sous forme de granul¨¦s jaunes, solubles dans
l'eau dans la proportion de 7 p.100. Le produit sec est stable, m¨ºme dans
les conditions tropicales. Sa solution peut ¨ºtre conserv¨¦e treize jours au
r¨¦frig¨¦rateur;
il suffira de la ramener ¨¤ la temp¨¦rature ambiante au moment
de l'employer.
L'activit¨¦ du m¨¦dicament se manifeste tr¨¨s rapidement apr¨¨s son
injection par voie intramuscula5re.
Les trypanosomes disparaissent de la
circulation 24 ¨¤ 36 heures apr¨¨s l'injection. Le B¨¦r¨¦nil a un pouvoir trypa-
nocide vrai parce qu'il bloque le m¨¦tabolisme des sucres chez les trypano-
somes et entra?ne une d¨¦g¨¦n¨¦rescence suivie de lyse.
Sa toxicit¨¦ est relativement faible par rapport aux autres trypa-
nocides modernes. A la dose de 3,5 mg par kg et par voie intramusculaire le
B¨¦r¨¦nil est bien tol¨¦r¨¦ et ne provoque aucune r¨¦action toxique m¨ºme chez les
animaux jeunes ou d¨¦biles. Chez les vaches laiti¨¨res, la m¨¦dication n'a aucune
influence sur la production. Le m¨¦dicament ne passe pas dans le lait, il est
excr¨¦t¨¦ par voie r¨¦nale et ¨¦limin¨¦ dans les urines.

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Il n'y a que rarement des sympt?mes d'irritation au point d'in-
jection et ils sont peu marqu¨¦s et ne persistent pas longtemps.
Les premi¨¨res r¨¦actions de toxicit¨¦ n'apparaissent qu'avec des
doses quatre fois sup¨¦rieures ¨¤ la dose th¨¦rapeutique. On peut l'administrer
¨¤ raison de 7 mg/kg I.M. dans les cas d'infection ¨¤ T.brucei, ou en pr¨¦sence
de souches monomorphes qui r¨¦sistent ¨¤ d'autres drogues, ou encore, ce qui
n'est pas fr¨¦quent, de souches ayant tendance ¨¤ r¨¦sister au B¨¦&ni1 ¨¤ la
dose de 3,5 w/%.
Par voie intraveineuse le B¨¦r¨¦nil est, par contre, toxique et
des sympt?mes nerveux graves ont ¨¦t¨¦ observ¨¦s ¨¤ la suite de certains trai-
tements.
Efficacit¨¦
C'est un des meilleurs trypanocides curatifs actuellement connus.
Il est tr¨¨s efficace dans les infections ¨¤ T.vivax ou ¨¤ T.congolense. Une
seule administration ¨¤ la dose de 3,5 mg/kg entraTne g¨¦n¨¦ralement la gu¨¦ri-
son compl¨¨te dans ces cas, Les infections ¨¤ T.brucei peuvent '¨ºtre vaincues
par une dose de 7 mg/kg, Le B¨¦r¨¦nil est cependant peu efficace contre T.simiae
du porc et T.evansi du dromadaire. Il a parfois ¨¦t¨¦ utilis¨¦ chez l'homme
contre T.gambiens8
aux premiers stades de l'infection, mais son manque
d'efficacite ¨¤ la phase nerveuse a d¨¦valu¨¦ son emploi dans le traitement
de la maladie du sommeil. Enfin, le B¨¦r¨¦nil est un m¨¦dicament de choix dans
le traitement des babesioses : une seule injection suffit dans ce cas ¨¤
faire dispara?tre les signes cliniques de piroplasmose ¨¤ Babesia et favorise
la pr¨¦munition.
La chimior¨¦sistance des trypanosomes est rarement observ¨¦e avec
le B¨¦r¨¦nil, ¨¤ la diff¨¦rence des autres m¨¦dicaments. Le fait semble lie ¨¤
sa grande vitesse d'¨¦limination. Celle-ci, par contre, ne permet pas au
produit d'assurer une protection durable.
Avec le B¨¦r¨¦nil on peut lutter contre les souches chimior¨¦sis-
tantes cr¨¦¨¦es par les d¨¦riv¨¦s de la ph¨¦nanthridine, tandis que la chimio-
r¨¦sistance au B¨¦r¨¦nil est vaincue par 1'Isom¨¦tamidium.
Mode d'emploi et posologie
- Solution ¨¤ 7 p.100. Le contenu d'un sachet de 1,05 g sera dissout dans
l2,5 ml d'eau pour obtenir 15 ml de solution renfermant 70 mg de
produit actif par ml.
- Voie d'administration : intramusculaire profonde.
- Posologie : la dose normale est de 3,5 mg par kg chez toutes esp¨¨ces, c'est
¨¤ dire 1 ml de la solution pr¨¦c¨¦dente pour 20 kg de poids corporel.
Dans les infections ¨¤ T.brucei il faut 7 mg par kg.
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TRYPANCCIDES DERIVES DE LA PRENANTHRIDINE
.
La Ph¨¦nanthridine a ¨¦t¨¦ synth¨¦tis¨¦e par MORGAN et WALLS en 1938,
Elle devait se montrer du plus grand int¨¦r¨ºt dans le traitement des trypa-
1
nosomiases animales. Cette d¨¦couverte a conduit ¨¤ la diffusion, en 1943,
d'un compos¨¦ appel¨¦ Ph¨¦nanthridinium 1553 ou bromure de Dimidium. Ce m¨¦di-
cament a ¨¦t¨¦ suivi de nombreux autres d¨¦riv¨¦s dont quelques uns ont une ac-
tivit¨¦ trypanocide marqu¨¦e, Les diff¨¦rents compos¨¦s obtenus sont alcalins
et peuvent donner plusieurs sels, les plus actifs en th¨¦rapeutique ¨¦tant les
chlorures et les bromures. Leur nombre augmente d'ann¨¦e en ann¨¦e et ils ten-
dent ¨¤ supplanter dans :La pratique les sels de 1'Antrycide. Parmi eux, il
faut mentionner surtout le Dimidium, l'Ethidium, le Prothidium et le M¨¦ta-
midium.
1 - Le Dimidium
a - le bromure de Dimidium. Il est apparu en 1943 sous la d¨¦no-
mination de Phenanthridinium 1553. Les premiers essais de ce m¨¦dicament sur
le terrain sont d?s ¨¤ CARMICHAEL et BELL (1944, en Uganda).
C'est une poudre cristalline d'un brun fonc¨¦, tr¨¨s peu soluble
dans l'eau.
Son activit¨¦ contre les trypanosomes est ¨¦nergique. Une seule dose
th¨¦rapeutique peut faire disparaltre totalement les parasites au bout de
24 ¨¤ 36 heures. Mais l'on devait s'apercevoir bien vite que le bromure de
Dimidium a un pouvoir toxique dont le haut degr¨¦ n'est pas compens¨¦ par
son activit¨¦ protectrice.
La plupart des auteurs qui l'ont exp¨¦riment¨¦ ont employ¨¦ des do-
ses g¨¦n¨¦ralement inf¨¦rieures ¨¤ 2 mg par kg de poids vif et ¨¤ la concentra-
tion de 1 ¨¤ 2 p.100. Avec ces donn¨¦es, nombreux et divers ont ¨¦t¨¦ les acci-
dents selon la dose et sa voie d'administration. Par voie intramusculaire,
on note un engorgement et une sensibilit¨¦ persistante au lieu d'injection,
Par voie sous-cutan¨¦e, ¨¤ partir de 1 mg par kg, des ph¨¦nom¨¨nes de photo-
sensibilisation se manifestent pr¨¦cocement ou tardivement (au bout de
6 semaines). Ils ont lieu ¨¦galement lorsque 1~t. m¨¦dicament est inject¨¦ par
voie veineuse ou musculaire ¨¤ dos doses voisines de 2 mg par kg.
Les signes de photosensibilisation sont pr¨¦c¨¦d¨¦s de larmoiement
et de photophobie. L'acuit¨¦ visuelle diminue. L'animal maigrit rapidement.
Puis sa peau devient tr¨¨s sensible et apparaissent bient?t des oed¨¨mes
.
au niveau du muffle, du chanfrein, de la face post¨¦rieure des oreilles,
la base des cornes et le fanon. La peau durcit ensuite ct se fendille; il
s'y forme de nombreuses crevasses. Les l¨¦sions gagnent de proche en proche
la plus grande partie du corps de l'animal. En g¨¦n¨¦ral il n'y a d'atteinte
ni carpienne ni tarsienne.
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1 1
La cause du ph¨¦nom¨¨ne tient ¨¤ l'apparition dans le sang de subs-
tances photodynamiques cons¨¦cutive ¨¤ l'atteinte h¨¦patique par n¨¦crose pkri-
portale. L'accident est aussi accompagn¨¦ par une ¨¦l¨¦vation notable de la
phosphatase alcaline du s¨¦rum.
Dans les atteintes aigu?s souvent l'ict¨¨re clinique, plus rarement
l'atteinte nerveuse, apparaissent avant la photosensibilisation. La mort
survient alors en quelques jours.
Chez les vaches pleines l'avortement est fr¨¦quent.
Les veaux n¨¦s de vaches photosensibilis¨¦es peuvent pr¨¦senter
pendant leur premi¨¨re semaine de vie des l¨¦sions oed¨¦mateuses du muffle,
des oreilles et du dos,
Les accidents de photosensibilisation sont plus fr¨¦quents dans
certaines races de bovins (surtout celles qui sont import¨¦es des pays tem-
p¨¦r¨¦s) ct chez les animaux ¨¤ robe claire. Les carences alimentaires et
l'¨¦tat physiologique d¨¦ficient interviennent pour les aggraver.
Il faut ¨¦viter de traiter les animaux au Ph¨¦nanthridinium pendant
la s¨¦cheresse et, en tout cas.lc produit ne sera pas administr¨¦ aux animaux
en mauvais ¨¦tat.
A cause des intoxications signal¨¦es, l'usage du bromure de Dimi-
dium doit ¨ºtre tr¨¨s limit¨¦, voire prohib¨¦ dans le $raitement prophylactique
d'un cheptel. La dose ne sera jamais sup¨¦rieure ¨¤ 1 mg par kg de la solu-
tion ¨¤ 1 ou 2 p.100.
b - Le chlorure de Dimidium
Propri¨¦t¨¦s - Mode d'action - Toxicologie
Le chlorure de Dimidium est une poudre rouge sombre, assez solu-
ble dans l'eau. Son prix de revient inf¨¦rieur , sa plus grande solubilit¨¦
et sa moindre toxicit¨¦ l'ont fait pr¨¦f¨¦rer au bromure.
Il est dou¨¦ de propri¨¦t¨¦s toniques et sutrophiques, rapidement
manifest¨¦es, qui l'accr¨¦ditent encore aupr¨¨s de nombre d'agents de l'¨¦levage.
Le chlorure de Dimidium a un mode d'action semblable ¨¤ celui de
1'Antrycide. En particulier, il entra?ne les memes changements morpholo-
giques chez les trypanosomes. Son activit¨¦ n'est dirig¨¦e que contre les
parasites en voie de croissance. L'ar??&t des divisions est suivi, ¨¤ la
longue, de la disparition des parasites.

1 2
Toutes les consid¨¦rations toxicologiques faites ¨¤ propos du bromure
de Dimidium sont ¨¤ retenir quand on utilise le chlorure. Celui-ci, quoique
moins toxique, peut ¨ºtre ¨¤ l'origine des m¨ºmes accidents, notamment de photo-
sensibilisation tardive, plusieurs semaines apr¨¨s le traitement. Les animaux
¨¤ robe claire y sont plus expos¨¦s.
Efficacit¨¦
Curativement, le chlorure de Dimidium est ¨¦galement actif contre
Trypanosoma congolense et T.vivax, & la dose de 1 mg par kg. On peut l'em-
ployer chez le z¨¦bu, le cheval et le dromadaire. Il suffit g¨¦n¨¦ralement
d'une seule injection, Dans ccrtaincs infections chroniques ¨¤ T.vivax, il
n'y a pas gu¨¦rison d¨¦finitive. Le m¨¦dicament semble meilleur chez les
bovins que chez le cheval qui pr¨¦sente souvent unc infection subaigu? ou
chronique. La p¨¦riode la plus propice au traitement correspond ¨¤ l'acm¨¦
de la parasit¨¦mie car, ¨¤ cette p¨¦riode, des r¨¦actions immunologiques encore
mal connues semblent renforcer les effets de l'agent chimioth¨¦rapique.
Quant au pouvoir protecteur du m¨¦dicament, il est assez faible :
20 ¨¤ 30 jours avec une dose de 0,8 mg par kg.
Des souches de trypanosomes chimior¨¦sistants peuvent ¨ºtre cr¨¦¨¦es
par le chlorure de Dimidium, allant quelquefois jusqu'¨¤ la r¨¦sistance crois¨¦e
avec les autres d¨¦riv¨¦s de la ph¨¦nanthridine. Cette r¨¦sistance peut ¨ºtre
vaincue par le B¨¦r¨¦nil.
Mode d'emploi et posologie (#)
- Solution : elle doit ¨ºtre pr¨¦par¨¦e peu de temps avant l'intervention.
Faire une solution ¨¤ 1 (ou 2) p.100. Maintenir la solution ¨¤ l'abri
de la lumi¨¨re. 1 ml de solution renferme lC! mg (ou 20 mg) de
produit actif par ml.
- Voie d'administration : intraveineuse
- Posologie : dose cuwtive = 1 mg/'kg
dose pr¨¦ventive = 1 mg/kg.
2 - L'Ethidium (= Homidium)
L'Ethidium a ¨¦t¨¦ obtenu en 1952 par WATKINS et WOOLFE ¨¤ partir
du Dimidium, Celui-ci a un radical m¨¦thyl dans sa formule tandis que l'Ethi-
dium a un radical ¨¦thyl. Deux sels de 1'Ethidium ont une activit¨¦ trypanocide
notable
: le bromure et le chlorure. Il existe un m¨¦lange des deux sels
d¨¦sign¨¦ Novidium.
-------_--------------------------------------------------------------¡°--¡°------.
(+) Chlorure de Dimidium (Trypadine Sp¨¦cia)

13
a - le bromure d'Ethidium (= Ethidium)
Propri¨¦t¨¦s
- Mode d'action - Toxicologie
Le bromure d'Ethidium est une substance cristalline d'un pourpre
accus¨¦ qui se dissout facilement dans l'eau chaude. La solution, de couleur
rouge fonc¨¦e, r¨¦siste ¨¤ l'¨¦bullition prolong¨¦e.
Les traitements effectu¨¦s par ce produit lui attribuent une plus
grande activit¨¦ et une moindre toxicit¨¦ que le bromure de Dimidium ¨¤ dose
¨¦gale. Des animaux ayant re?u des doses de 1 mg ou 2 mg par kg d'Ethidium
n'ont manifest¨¦ aucun signe dt: toxicit¨¦ tardive, tandis qu'avec le bromure
de Dimidium ces signes apparaissent rapidement au del¨¤ de 1,5 mg par kg.
L'Ethidium ne provoque pas la perte de poids, ni la n¨¦crose h¨¦patique p¨¦ri-
portale que l'on observe avec le Dimidium. De plus, aux doses th¨¦rapeutiques
et par voie intramusculaire, il n'y a pas d'accidents de photosensibilisation.
Cependant l'injection du m¨¦dioament par voie sous-cutan¨¦e peut %?tre suivie
d'une r¨¦action locale marqu¨¦e (oed¨¨me et n¨¦crose de la peau au lieu d'injec-
tion). La seule voie indiqu¨¦e est la voie intramusculaire profonde. Le lieu
d'injection doit ¨ºtre bien masse pour faciliter la dispersion du produit et
r¨¦duire au plus la r¨¦action locale.
Chez certains animaux, l'injection d'Ethidium peut ¨ºtre suivie
d'une hyperthermie au bout de 48 ¨¤ 96 heures. Le cheval semble plus sensible
que les bovins. Quelques traitements d'?nes infect¨¦s exp¨¦rimentalement de
T.congolense ont mis en ¨¦vidence une toxicit¨¦ latente qui nous d¨¦commande
son usage courant chez les Equid¨¦s, Par contre, les bovins peuvent Gtre
trait¨¦s ¨¤ 1 mg par kg.
Lorsque la dose administr¨¦e est par trop ¨¦lev¨¦e (¨¤ partir de 3 mg
par kg) il y a une r¨¦action du foie. A 4 mg par kg, il y a atteinte des
cellules centrolobulaires du foie qui pr¨¦sentent une surcharge graisseuse.
La mort est tr¨¨s rapide au-dessus de cette dose et l'animal meurt par
l¨¦sions ¨¦tendues du foie.
Efficacit¨¦
A la dose th¨¦rapeutique les trypanosomes disparaissent de la
circulation g¨¦n¨¦rale en 48 heures et il n'y a pas de rechute. L'Ethidium
est efficace contre T.congolense et T.vivax. Il est particuli¨¨rement indiqu¨¦
dans la trypanosomiase ¨¤ T.viwax. Il peut conf¨¦rer uno protection d'environ
2 mois. Le m¨¦dicament peut cr&r des souches chimior&istantes
pr¨¦sentant
ou non une chimior¨¦sistance crois¨¦e avec les autres d¨¦riv¨¦s de la Ph¨¦nan-
thridine.
La r¨¦sistance ¨¤ 1'Ethidium peut ¨ºtre vaincue par le B&¨¦ni1 ou
par 1'Isom¨¦tamidium.
Mode d'emploi et posologie
- Solution & 1 p.100 ou ¨¤ 2 p,lOO dans l'eau ¨¤ l'¨¦bullition. 1 ml de la
solution ¨¤ 1 p.100 renferme 10 mg d'Ethidium, suffisant pour 10 kg
de poids vif (2 p.100, 20 mg, 20 kg).

14
- Voie d'administration : intramusculaire profonde.
- Posologie : 1 ¨¤ 2 mg par kg.
.
b- le chlorure d'Ethidium (= Ethidium C)
Le chlorure d'Ethidium a les m$mes propri¨¦t¨¦s pharmacodynamiques
et le meme mode d'emploi que le bromure-.
Il est toutefois plus soluble que
celui-ci et sa pr¨¦paration peut %tre faite ¨¤ froid.
c - le Novidium
C'est l'appellation d'un m¨¦lange de bromure et de chlorure
d'Ethidium, Son usage n'est pas courant en Afrique francophone.
3- Le Prothidium (= Pyrithidium)
Propri&¨¦s
- Mode d'action - Toxicologie
Pr¨¦sent¨¦ en 1956 par WATKDJS et WOOLFE, le Prothidium a vite
conquis la faveur des th¨¦rapeutes de la trypanosomiase du b¨¦tail. C'est un
d¨¦riv¨¦ de la Ph¨¦nanthridine mais structur¨¦ selon le plan de 1'Antrycide.
Il se pr¨¦sente sous forme d'une poudre de couleur rouge, soluble dans
l'eau bouillante ¨¤ raison de 2,' ¨¤ 3 p.100. La solution n'est pas stable :
le m¨¦dicament pr¨¦cipite au bout de quelques heures et il convient alors
de l'homog¨¦n¨¦iser ¨¤ nouveau par chauffage,
Son activit¨¦ sur les trypanosomes ressemble ¨¤ celle de 1'Antrycide:
il entrave la division des parasites.
Le Prothidium n'a pas la toxicit¨¦ des d¨¦riv¨¦s de la Ph¨¦nanthri-
dine cit¨¦s ci-dessus. Beaucoup d'auteurs l'ont employ¨¦ ¨¤ des doses comprises
entre 1 mg et 10 mg par kg sans observer de toxicit¨¦ imm¨¦diate ou retard¨¦e.
Cependant quelques cas d'intoxication ont ¨¦t¨¦ signal¨¦s au Nigeria, mais
ces faits semblent relever d'autres causes que de sa toxicit¨¦ intrins¨¨que.
Le Prothidium peut '&re administr¨¦ ¨¤ la dose de 2 mg par kg sans
danger pour l'animal. La voit! sous-cutan¨¦e est praticable mais il est pr¨¦-
f¨¦rable de l'¨¦viter pour tous les d¨¦riv¨¦s de la Ph¨¦nanthridine. La voie
id¨¦ale est ici intramusculaire profonde.
Efficacit¨¦
.
Le Prothidium est actif contre T.congolense, T.vivax, T.brucei,
Vingt quatre heures apr¨¨s son injection il ne subsiste pratiquement plus dc
trypanosomes dans le sang. Les essais de traitement d'esp¨¨ces animales
--

15
autres que le boeuf ne sont pas nombreux. C'est pourquoi on De saurait le
recommander pour l'instant dans le traitement des trypanosomiases ,animales
du cheval et du dromadaire,
La dose prophylactique est la m¨ºme que la dose curative, La dur¨¦e
de protection varie entre 3 et 6 mois. Pour prot¨¦ger un cheptel on peut
espacer les interventions de quatre mois, ¨¤ raison de 2 mg par kg ¨¤ chaque
traitement.
Malgr¨¦ ses grandes qualit¨¦s curatives et pr¨¦ventives il y a des
risques de chimior¨¦sistance,
voire de r¨¦sistance crois¨¦e avec le Dimidium
et 1'Ethidium. Il est cependant admis que les trypanosomes r¨¦sistant au
Prothidium restent sensibles au B¨¦r¨¦nil et au M¨¦tamidium.
Mode d'emploi et posologie
- Solution : 2 p.100 ¨¤ l'¨¦bullition. 1 ml de solution renferme 20 mg de
produit actif, dose pour 10 kg de poids vif.
- Voie intramusculaire profonde
- Posologie : 2 mg/kg, soit 1. ml de la solution pr¨¦c¨¦dente pour 10 kg
de poids vif.
4 - Le M¨¦tamidium
D¨¦crit en 1948 par WRAGG et ses collaborateurs, le M¨¦tamidium
r¨¦sulte de la conjugaison d'une ph¨¦nanthridine et d'un groupement azot¨¦
proche de celui que l'on trouv¨¦ dans le B¨¦r¨¦nil. La synth¨¨se a conduit au
M¨¦tamidium technique qui est, en fait, un m¨¦lange de deux isom¨¨res :
un isom¨¨re pourpre pr¨¦sent dans la proportion de 55 p.100 et un isom¨¨re
rouge (45 p.100). Le M¨¦tamidium technique pr¨¦sente l'inconv¨¦nient majeur
de provoquer une r¨¦action locale aux doses th¨¦rapeutiques. Celle-ci, d'impor-
tance variable, est souvent durable, L'inflammation est attribu¨¦e princi-
palement ¨¤. l'isom¨¨re pourpre. BERG, en 1960, a pu isoler l'isom¨¨re rouge du
M¨¦tamidium, plus actif et moins toxique : il est appel¨¦ Isom¨¦tamidium.
C'est ce compos¨¦ qui est maintenant commercialis¨¦ dans certains pays afri-
cains anglophones (a)
L'Isom¨¦tamidium (chlorhydrate de chlorure de.
-
Propri¨¦t¨¦s
- Mode d'action - Toxicologie
Le chlorhydrate de chlorure d'Isom¨¦tamidium ou Isom¨¦tamidium est
l'isom¨¨re rouge du M¨¦tamidium technique. Il est soluble dans l'eau dans la
proportion de 10 p.100. Dans la pratique, on utilise des solutions de 1 ¨¤ 4
p.100 et des doses comprises entre O,25 mg et1 ag par kg. Par voie intra-
musculaire,
le d¨¦p8t d'?som¨¦tamidium provoque une r¨¦action locale interne,
__--¡°-------_---------
---¡°--Ic---I--_----______I______________------------
-^----.
(+) Samorin M & 3

16
g¨¦n¨¦ralement pas visible extirieurement,
qui rend la viande autour de ce
d¨¦p?t impropre ¨¤ la consommation, Il importera donc d'¨¦viter les injec-
tions des muscles de grande valeur commerciale.
A des doses comprises entre O,25 mg et 1 mg par kg la plupart
des animaux supportent la m¨¦dication. A partir de 1 mg par kg peuvent ap-
para?tre des sympt?mes g¨¦n¨¦raux fugaces. Le b¨¦tail ouest-africain est
consid¨¦r¨¦ plus sensible ¨¤ 1'Isom¨¦tamidium car il tol¨¨re mal des doses su-
p¨¦rieures ¨¤ 1 mg par kg; mais ce fait est certainement li¨¦ ¨¤ une moins
bonne nutrition des animaux dans les savanes soudaniennes. Une dose de
5 mg par kg entra?ne un amaigrissement notable de l'animal. La toxicit¨¦
du mkdicament est manifest¨¦e au del¨¤ de cette doses : la mort survient
rapidement.
Efficacit¨¦
L'Isom¨¦tamidium est actif contre Trypanosoms vivax
et T.congolense. Sa prescription contre ces deux esp;ices est maintenant
courante dans certaine pays anglophones d'Afrique. Il est actif contre
T.bruc¨¦i mais les r¨¦sultats sont moins constants.
Son activit¨¦ prophylactique a ¨¦t¨¦ sond¨¦e dans les r¨¦-
gions ¨¤ glossines. C'est au Kenya que les meilleurs r¨¦sultats ont ¨¦t¨¦ ob-
tenus. A la dose de 0,5 mg par kg, la protection conf¨¦r¨¦e Deut atteindre
14 semaines (soit plus de 3 mois). Des auteurs ont signal¨¦ une dur¨¦e de
protection de 8 ¨¤ 10 mois ¨¤ des doses de 2 mg et 2,5 mg par kg, Cela re-
fl&te assez l'int¨¦r¨ºt de ce compos¨¦, m¨ºme si dans la pratique, de telles
dur¨¦es et de tellea doses sont rarement atteintes. 4 la dose de 1 mg par
kg il semble raisonnable de compter sur une protection de 3 mois ¨¤ 4 mois,
Il faut ajouter ¨¤ l'actif de 1'Isom¨¦tamidium qu'il per-
met de combattre la r¨¦sistance des trypanosomes au Dimidium, ¨¤ l'Ethidium,
au Prothidium et au B¨¦r¨¦nil. Toutefois, il est plus indiqu¨¦ de n'utiliser
que le B¨¦r¨¦nil dans toute r¨¦sistance ¨¤ un d¨¦riv¨¦ de la Ph¨¦nanthridine afin
d'¨¦viter la r¨¦sistance croisrje entre produits de ce groupe.
Quant ¨¤ la r¨¦sistance ¨¤ l'Isom¨¦tamidium, elle est
vaincue par le B¨¦r¨¦nil.
Mode d'emploi et posologie
- Solution & 1 p.100 (2 p.100). 1 ml de solution renferme 10 mg (ou 20 mg)
d'Isom¨¦tamidiurn.
- Voie d'administration D intramusculaire profonde, Choix important du
lieu d'injection chez animaux de bcucherie.

- Posologie : doses curatives
m--"-e : O,25 mg par kg
Os50 mes par kg
dose prophylactique : 0,50 mg par kg
On ne saurait clore le chapitre des m¨¦dicaments issus de la Ph¨¦-
nanthridine sans souligner que beaucoup de compos¨¦s nouveaux sont ¨¤ l'¨¦tude:
en particulier le M & B 4596 et les sels qu'il donne et d'autre part les
complexes renfermant du Moranyl. Il est possible qu'ils deviennent dans les
prochaines ann¨¦es des trypanocides courants ¨¤ pouvoir protecteur de l'ordre
de 6 mois voire plus.
SYNERGIE MEDICAMJ3N!l3USB
ET COl"IPLEXES TRYPANOCIDES
La synergie m¨¦dicamenteuse dans le traitement des trypanosomiases
consiste en l'association de deux m¨¦dicaments dont l'un au moins est trypa-
nocide. Le plus souvent, et nous ne consid¨¦rerons que ce cas, les deux m¨¦di-
caments sont trypanocides mais leurs propri¨¦t¨¦s pharmacodynamiques, singu-
li¨¨rement leur activit¨¦ sur les trypanosomes, sont sensiblement diff¨¦rentes.
Il faut entendre cette synergie sous des rapports diff¨¦rents.
l"- Synergie de deux m¨¦dicaments trypanocides toxiques. Les compos¨¦s sont,
ici, inject¨¦s ¨¤ des doses nettement subth¨¦rapeutiques. Chacun des try-
panocides, inject¨¦ seul, n'aurait ¨¤ cette dose aucune activit¨¦ sur l'in-
fection; les deux potentialisent leurs effets, Aussi l'application de
la m¨¦thode est-elle int¨¦ressante dans le cas de m¨¦dicaments toxiques
qu'on peut alors injecter ¨¤ des doses ddnu¨¦es de toute nocivit¨¦. Une
telle synergie ¨¦tait recommand¨¦e quand les d¨¦riv¨¦s arsenicaux et anti-
moniaux ¨¦taient impos¨¦s par les circonstances. Les m¨¦dicaments qu'on
peut associer ne seront pas repris ici car ils sont d¨¦pass¨¦s pour la
plupart et leur emploi n'est plus justifi¨¦, les effets de la synergie
¨¦tant inf¨¦rieurs ¨¤ ceux des drogues modernes.
2"- Synergie de deux m¨¦dicaments trypanocides employ¨¦s ¨¤ des doses th¨¦ra-
peutiques. L'un des deux compos¨¦s, seul, est peu efficace et doit ¨ºtre
administr¨¦ plusieurs fois pour obtenir une cure. La synergie donne de meil-
leurs r¨¦sultats, plus rapidement et sans danger pour l'animal. Il en est
ainsi dans la synergie Moranyl-Anthiomaline.
3¡±- Synergie de deux m¨¦dicaments trypanocides formant un complexe.
Ce complexe a une toxicit¨¦ g¨¦n¨¦rale moins grande quo chacun des deux
m¨¦dicaments qui le composent et peut de ce fait ¨ºtre administr¨¦ ¨¤ des doses
relativements ¨¦lev¨¦es. Le Moranyl (Suramine) est l'un des rares trypanocidcs
modernes & r¨¦action acide et, comme tel, forme un sel avec les trypanocides
.-.

18
basiques : Pentamidine, B¨¦r¨¦nil, Phenanthridinium, Antrycide. Ce sont ces
sels ou moranylates (suramin?tes) qui sont appel¨¦s complexes. Ils sont
pratiquement insolubles dans l'eau. L'effet synergiquc: est surtout manifeste
dans leur pouvoir pr¨¦ventif. Les moranylates ne sont pas commercialis& ac-
tuellement mais on peut s'attendre ¨¤ l'emploi pratique de quelques-uns
d'entre eux dans les prochaines ann¨¦es.
- Complexe Suramine - Pentamidine (4891 RP)
Il est moins efficace chez l'animal que les autres. Les essais
d'emploi pratique n'ont pas 6t¨¦ poursuivis.
- Complexe Suramine - Ethidium (Moranylatc d'Ethidium1. Il a pu conf¨¦-
rer exp¨¦rimentalement une protection de 7 mois ¨¤ la dose de 5 mg par kg.
A raison de 10 ma nar kg cette dur¨¦e peut atteindre une ann¨¦e. Son pouvoir
est dirig¨¦ contre Trypanosoma vivax et T.congolense. Cependant, par voie
sous-cutan¨¦e,
il nrovocwe une r¨¦action locale non n¨¦gligeable au point
d'injection.-Les tentatives faites pour r¨¦duire cette r¨¦action n'ont pas
permis de pallier cet inconv¨¦nient, si bien que le moranylate d'Ethidium
n'est pas encore employ¨¦ dans la pratique courante.
- Complexe Suramine - Antrycide . Il aurait le pouvoir de conf¨¦rer
une protection de 7 mois contre T.vivax et T.congolense. Exp¨¦rimentalement
l e complexe Suramine - dimethylsulfate d'Antrycide,
administr¨¦ ¨¤ 40 mg/kg,
a pu conf¨¦rer une protection de 162 jours et il n'y a pas eu d'effet toxi-
que ¨¤ la dose employ¨¦e. Dans la trypanosomiase porcine ¨¤ T.simiae, o¨´ beau-
coup de trypanocides sont sans effet, l'administration d'Antrycide ¨¤ raison
de 5 mg et de complexe Suramine-Antrycide ¨¤ raison de 40 mg par kg a ¨¦t¨¦
suivie d'une protection de 3 ¨¤ 6 mois.
- Complexe Suramine - Prothidium. Son int¨¦r& est d'autant plus grand
au'on peut l'administrer ¨¤ des doses plus faibles que les autres complexes
et obtknir des r¨¦sultats ¨¦quivalents,- A 2 mg par kg, la dur¨¦e de protection
a atteint exp¨¦rimentalement 140 jours soit 4 mois et demi. Aux doses plus
¨¦lev¨¦es la dur¨¦e de protection augmente consid¨¦rablement : ¨¤ 10 mg/kg
elle est de 285 jours, soit presque 10 mois. D'autre part, la r¨¦action
locale provoqu¨¦e est moins grave qu'avec les autres complexes.
- Complexe Suramine - Metamidium.
Il a ¨¦t¨¦ administr¨¦ ¨¤ des doses com-
prises entre l,25 mg et 20 mg par kg. Pour une dose moyenne de 10 mg par kg
la dur¨¦e de protection est de 4 mois. Le produit n'a qu'une tr¨¨s faible
toxicit¨¦ g¨¦n¨¦rale mais il entra?ne quelquefois une r¨¦action locale d'impor-
tance variable.
Il apparait B travers ces quelques lignes que les complexes form¨¦s
par le Moranyl et les trypanocides basiques ont une activit¨¦ pr¨¦ventive tr¨¨s
¨¦lev¨¦e. N'¨¦tait la r¨¦action qui accompagne leur injection, on les aurait cm-
ploy¨¦s sur le terrain. Toujours est-il que l'on esp¨¨re r¨¦duire cette inflam-
mation. On peut,d¨¨s lors, fonder sur ces complexes de grands espoirs, pourvu
qu'il n'y ait pas de probl¨¨mes nouveaux de chimioresistance ¨¤ solutionner
en plus.

LA CHII'UORESISTANCE
Bon nombre des trypanocides modernes cit¨¦s dans les chapitres pr¨¦-
c¨¦dents ont un pouvoir curatif' imm¨¦diat et un pouvoir pr¨¦ventif de plusieurs
mois. Il faut cependant d¨¦plorer qu'ils n'offrent pas la garantie absolue
de venir ¨¤ bout de toute infection trypanosomienne m^eme en les utilisant
avec cette rigueur attentive, qualit¨¦ ma?tresse du th¨¦rapeute. En effet,
apr¨¨s un emploi plus ou moins prolong¨¦, ces trypanocides perdent leur effi-
cacit¨¦ vis-¨¤-vis de certaines souches de trypanosomes. On dit de ces souches
qu'elles sont devenues chimior¨¦sistantes ¨¤ l'¨¦gard du ou des trypanocides
qui n'agissent plus sur elles.
L'apparition de la chimior¨¦sistance tient ¨¤ une cause essentielle:
la concentration du m¨¦dicament dont on attend l'effet est (ou est devenue)
tr¨¨s faible chez l'animal trait¨¦. Cela peut tenir aux faits suivants :
1*- la concentration efficace n'a pas ¨¦t¨¦ atteinte au moment du traitement
parce que la dose administr¨¦e est plus faible que la dose acad¨¦mique ou
bien parce qu'on aura sous-¨¦valu¨¦ le poids vif de l'animal,
2*- il s'est form¨¦ un abc¨¨s au point d'injection et une partie du m¨¦dicament
a ¨¦t¨¦ rejet¨¦ avec l'exsudat inflammatoire, ou encore une r¨¦action d'en-
kystement aur3 emprisonn¨¦ le m¨¦dicament in situ et empech¨¦ sa diffusion.
3= un intervalle de temps trop long a s¨¦par¨¦ deux traitements cons¨¦cutifs.
C'est alors par ¨¦puisement du m¨¦dicament qu'apparaissent des souches
chimior¨¦sistentes. Le m¨ºme ph¨¦nom¨¨ne est en cause quand les traitements
sont irr¨¦guliers ou lorsque les interventions n'ont plus lieu alors que
les animaux restent soumis ¨¤ un risque permanent d'infection.
4"- un m¨¦dicament d'activit¨¦ pr¨¦ventive a ¨¦t¨¦ administr¨¦ ¨¤ un animal try-
panosom¨¦ ¨¤ la place d'un m¨¦dicament curatif. En r¨¨gle g¨¦n¨¦rale, lorsqu'-
un animal h¨¦berge des trypanosomes, il faut d'abord enrayer l'infection
en cours avant de le prot6ger contre celle ¨¤ venir.
Outre ces facteurs qui tiennent a la concentration du trypanocide,
il en intervient d'autres, li¨¦s ¨¤ l'animal lui-m¨ºme : la chimior¨¦sistance
semble se manifester plus souvent chez les animaux les plus aptes ¨¤ fabriquer
des anticorps.
La r¨¦sistance crois¨¦e est la propri¨¦t¨¦ acquise d'une m^eme souche
de trypanosomes de r¨¦sister ¨¤ deux ou plusieurs trypanocides. La r¨¦sistance
crois¨¦e est surtout fr¨¦quente avec les trypanocides de m^eme famille chimique:
par exemple d¨¦riv¨¦s de la ph¨¦nanthridine (r¨¦sistances crois¨¦es Dimidium -
Ethidium, Ethidium-Prothidium, Ethidium-Dimidium-Prothidium). Les trypanosomes
r¨¦sistants au Prothidium peuvent r¨¦sister ¨¤ 1'Antrycide qui est construit
sur le m¨ºme plan que lui. On peut noter cependant une r¨¦sistance crois¨¦e
entre deux trypanocides apparten¡®ant ¨¤ deux familles chimiques voisines :
--
_.-. -._

20
c'est le cas notamment pour le B&¨¦ni1 et 1'Antrycide d'un c?te, et de
l'autre 1'Antrycide et les d¨¦riv¨¦s de la Ph¨¦nanthridine.
La vitesse d'apparition de la r¨¦sistance varie suivant les esp¨¨ces
de trypanosomes et le m¨¦diwunent. T.vivax r¨¦siste assez vite ¨¤ 1'Antrycide
mais reste sensible ¨¤ l'Ethidium, moins au B¨¦r¨¦nil. T.congolense r¨¦sistant
¨¤ 1'Antrycide semble plus sensible au B¨¦r¨¦nil qu'¨¤ 1'Ethidium.
Les trypanosomes r¨¦sistants conservent cet ¨¦tat r¨¦fractaire apr¨¨s
transmission m¨¦canique ou ¨¤ la suite d'un passage cyclique. Cependant, la
transmission cyclique par les glossines de trypanosomes chimior¨¦sistants
n'est r¨¦alis¨¦e que plusieurs mois apr¨¨s l'apparition de la r¨¦sistance.
La chimior¨¦sistance peut soulever de graves probl¨¨mes de th¨¦rapeuti-
que quand elle s'est mranifest;¨¦e dans un ¨¦levage. Il importe donc de la d¨¦ce-
ler pr¨¦cocement pour ¨¦tablir un plan d'action rationnel. En tout cas, il est
formellement contre-indiqu¨¦, lorsqu'une souche r¨¦siste & un trypanocide donn¨¦
de'forcer la dose" pour la vaincre. Outre que c'est l'animal lui-m¨ºme qui en
serait vaincu, une telle pratique ne fait que renforcer la chimior¨¦sistance.
Il faut changer de m¨¦dicament et utiliser celui qui est connu pour ¨ºtre effi-
cace dans le cas consid¨¦r¨¦.
Le qualificatif "sanatif" (sanatoire) a ¨¦t¨¦ adopt¨¦ par certains
auteurs pour d¨¦signer le m¨¦dicament propre ¨¤ faire cesser la chimior¨¦sistance
cr¨¦¨¦e par un autre trypanocide.
La r¨¦sistance ¨¤ 1'Antrycide peut ¨ºtre vaincue par 1'Isom¨¦tamidium.
Il faut ¨¦viter, lorsqu'on dispose de M¨¦tamidium de recourir au B¨¦r¨¦nil.
La r¨¦sistance au Dimidium,¨¤ 1'Ethidium ou au Prothidium peut @tre
vaincue par le B&¨¦ni1 ou 1'Isom¨¦tamidium.
Dans la r¨¦sistance ¨¤ 1'Isom¨¦tamidium seul le B¨¦r¨¦nil est indiqu¨¦.
La r¨¦sistance au B&¨¦ni1 est vaincue par l'Ethidium, le Prothidium,
le M¨¦tamidium ou ¨¤ d¨¦faut, par 1'Antrycide.

2 1
LE TRAITEMENT SYMPTOMATIQUE DES
TRYPANOSOMIASES ANIMALES
-1_1
On est tent¨¦, en abordant ce paragraphe, de citer encore, et il y
en a beaucoup, des m¨¦dicaments propres ¨¤ favoriser le r¨¦tablissement de
l'animal, Mais c'est le r¨¦gime alimentaire qui doit retenir primordialement
l'attention. En certaines r¨¦gions, fortement infest¨¦es de glossines, o¨´ plu-
sieurs esp¨¨ces de trypanosomes pathog¨¨nes sont effectivement pr¨¦sentes, mais
qui ont des p?turages abondants toute l'ann¨¦e, on constate que la trypanoso-
miase clinique est rare chez les bovins. Il en est ainsi dans les cuvettes
de Casamance et sur les collines de K¨¦dougou. Les bovins de race Ndama qui
peuplent ces r¨¦gions sont, certes, consid¨¦r¨¦s trypanotol¨¦rants, mais ils ne
le sont vraiment que bien aliment¨¦s. Souffrant de carences, ils d¨¦p¨¦rissent
et ne r¨¦sistent pas & l'infection. En zone de savane, la fr¨¦quence des cas
cliniques de la maladie est plus grande en saison s¨¨che qu'¨¤ la p¨¦riode d'a-
bondance qui suit les pluies,, alors m¨ºme que les populations de Dipt¨¨res
vuln¨¦rants sont maximales.
Pour une moindre nocivit¨¦ des trypanosomiases il faut donc une
bonne alimentation. De m¨ºme pour r¨¦tablir un animal gu¨¦ri d'une infection
c'est ¨¤ l'alimentation qu'il faut accorder une attention particuli¨¨re. Il
serait ¨¤ craindre que cette indication ne fat vaine th¨¦orie, tant sont diffi-
ciles ¨¤ r¨¦soudre les probl¨¨mes d'alimentation du b¨¦tail en beaucoup de nos
r¨¦gions. C'est en tout cas, l'occasion de souligner encore qu'en mati¨¨re
d'¨¦levage, dans les conditions actuelles, c'est la nutrition du b¨¦tail qui
doit nous pr&occuper le plus,
En dehors du r¨¦gime alimentaire on peut prescrire certains m¨¦di-
caments pour r¨¦tablir les malades apr¨¨s le traitement de l'infection. Il est
¨¦vident que, dans les troupeaux d'¨¦levage traditionnel, la m¨¦dication sympt?-
matique peut alourdir les frais de l'¨¦leveur, Ce traitement ne sera donc
fait que s'il est ¨¦conomiquement justifi¨¦ par la rentabilit¨¦ de l'exploitation
ou la valeur des animaux (taureaux g¨¦nitcurs, boeufs de labour, chevaux) ou
encore s'il s'agit de favoris domestiques (chiens, chats, moutons d'agr¨¦ment).
Le traitement sympt?matique vise ¨¤ renforcer le coeur d¨¦ficient, ¨¤ combattre
l'an¨¦mie, ¨¤ r¨¦tablir 1'Cquilibre des sels min¨¦raux du s¨¦rum, accessoirement
¨¤ am¨¦liorer l'app¨ºtitg enfin, l'<animal rescap¨¦ d'une longue maladie ayant
¨¦volu¨¦ jusqu'au stade de l'atteinte nerveuse recevra volontiers des n¨¦vro-
sth¨¦niques. Quelques m¨¦dicaments sont ¨¤ proposer :
Cardiotoniques
- huile camphr¨¦e au l/lO¨¨ du Codex. Voie sous-cutan¨¦e
cheval et bovins : 5 ¨¤ 20 g de la solution
mouton : 2 ¨¤ 6 g de la solution
chien : 1 ¨¤ 4 g de la solution.
- solut¨¦ de caf¨¦ine : voie sous-cutan¨¦e ou intramusculaire
cheval et bovins : 0,5 g ¨¤ 1 g de caf¨¦ine
mouton : O,25 g ¨¤ 0,5 g de caf¨¦ine
chien o 2 cg ¨¤ 5 cg de caf¨¦ine.

22
- Coramine en solution ¨¤ 25 p.100 en sous-cutm¨¦e ou en comprim¨¦s
chien : 3 comprim¨¦s de 0,lO g par jour en trois prises ou
1 cg par kg de la solution injectable, voie I.M.
- Pressyl. Voie intramusculaire et sous-cutan¨¦e
cheval et bovin : 2 ¨¤ 4 ml
mouton : 0,5 ¨¤ 2 ml
chien : 0,5 ¨¤ 1 ml.
Antian¨¦miques
Pr¨¦parations ferrugineuses.
Acides amin¨¦s : histidine, tryptophane, m&thionine
Ars¨¦nicaux
: liqueur de Fowler
Extraits de foie
Vitamine B 12.
Modificateurs de la r¨¦serve alcaline du s¨¦rum
M¨¦dication par les sels de Sodium ou de Potassium de quelques
acides faibles, Par exemple : bicarbonate de Sodium, citrate de
Potassium.
Eutrophiques et eupeptiques
Pierres ¨¤ lecher
Feuilles de menthe
Infusion de Combretum
Rhizome de gingembre
Liqueur de Fowler.
Facteurs lipotropes contre la d¨¦g¨¦n¨¦rescence graisseuse du foie
M¨¦thionine
M¨¦so-Inositol
Choline
N¨¦vrosth¨¦niques

23
t
QUELQUES RENSEIGNEMENTS PRATIQUES
Quels animaux traitep? Quelles pr¨¦cautions ¨¤ prendre?
Des auteurs ont pu constater que les veaux ¨¦taient moins souvent
trypanosomes que les adultes du fait que les glossines piqueraient plus sou-
vent les animaux de grande taille. Dans les r¨¦gions d'enzootie trypanosomienne,
les cas positifs ¨¤ la microscopi¨¦ semblent plus nombreux chez les adultes.
Peut-&re intervient-il aussi, pour les justifier, des facteurs humoraux.
Mais les veaux de races importees ou qui ont quitt¨¦ une aire de faible en-
zootie pour un foyer de grande activit¨¦ sont tr¨¨s sensibles ¨¤ la maladie.
Quant aux adultes ayant v¨¦cu longtemps avec l'infection, ils finissent par
¨ºtre pr¨¦munis, mais une affection intercurrente peut r¨¦veiller la trypanoso-
miase.
Pratiquement,
il faut consid¨¦rer que tous les animaux, quel que
soit leur ?ge, sont passibles du traitement.
Lors de la transhumance saisonni¨¨re, il faut traiter les animaux
pr¨¦ventivement lorsqu'ils sont soumis ¨¤ un plus grand risque d'infection par
la travers¨¦e des for¨ºts ¨¤ glossines.
Beaucoup de circonspection est requise quand les interventions
portent sur des animaux en mauvais ¨¦tat physiologique ou des vaches gestantes,
Ne pas traiter par le Dimidium ou 1'Ethidium ceux dont le foie
fonctionne mal. Dans les regions o¨´ les distomatoses sont fr¨¦quentes il
faudra une attention particuli¨¨re.
Ne traiter les vaches en gestation que p?r les tyypanocides les
moins toxiques. Le B¨¦&ni1 ¨¤ la dose de 3>5 mg par kg est plus indiqu¨¦ dans
ce cas, en renouvelant, au besoin plusieurs fois l'injection si la vache
contracte ¨¤ nouveau une infection au cours de la gestation,
Lorsqu'on emploie :Le Dimidium ou l'Ethidium, noter que les animaux
¨¤ robe claire sont plus expos¨¦s aux accidents de photosensibilisation.
Lorsqu'un animal malade est destin¨¦ ¨¤ '&ro livr¨¦ au boucher ¨¤
br¨¨ve ¨¦ch¨¦ance, il est pr¨¦f¨¦rable de le traiter au B¨¦r¨¦nil, d'¨¦limination
tr¨¨s rapide.
Traitement des animaux de valeur
Beaucoup de trypanocides provoquent une r¨¦action locale. Leur
point d'injection sera donc judicieusement choisi. Chez le cheval l'injec-
tion d'Antrycide sous la peau de l'encolure entra'?ne la formation d'un nodule
inesth¨¦tique si n'est une n¨¦crose par suite de grattage. Il est plus indiqu¨¦

2 4
chez cet animal, de faire les injections sous-cutan¨¦e ou intramusculaire de
trypanocides au niveau du poitrail. Cette meme consid¨¦ration est ¨¤ retenir
dans le cas du chien, du chat, des animaux de concours ou des parcs zoologi-
ques. L'injection sera faite en une r¨¦gion o¨´ la r¨¦action locale attire le
moins l'attention.
P¨¦riodicit¨¦ du traitement prophylactique
Faute de constance dans l'application des mesures de chimioprophy-
laxie, on cr¨¦e des souches de trypanosomes r¨¦sistants. C'est l¨¤ un probl¨¨me
tr¨¨s difficile ¨¤ solutionner, C'est pourquoi, une fois la d¨¦cision prise prar
un ¨¦leveur de prot¨¦ger son cheptel, il faut que les interventions soient
faites selon la p¨¦riodicit¨¦ qui convient dans chaque cas. Si l'¨¦leveur n'est
pas ¨¤ m%me d'assumer les frais de la prophylaxie, plut?t que de cr¨¦er des
souches r¨¦sistantes, il vaut mieux ne traiter que les animaux malades par le
B¨¦r¨¦nil.
De la viande des animaux trait¨¦s
Elle est propre ¨¤ ¨ºtre consomm¨¦e sous r¨¦serve de veiller ¨¤ en
¨¦liminer les nodules r¨¦actionnels ¨¦ventuels ou les d¨¦pots de m¨¦dicament si
le traitement est r¨¦cent. Dans le cas du Prothidium, la viande autour du
point d'injection ne peut ¨ºtre consomm¨¦e; faire alors un parage ad¨¦quat.

25
¡®._
TABLEAUX DE POSOLOGIE
INDICATIONS
TRYPANOCIDE-
. SOLUTION
VOIE
Trypanosomes/ Esp.anim.
ANTRYCIDE
T.congolense Bovins
10 p.100
I.M.
METHYL-
T.vivax
cheval
ex tempora-
SULFATE
T.brucei
chien
ne,¨¤ froid
SF.
chien:4mg/k
I
I
T.congolense Bovins
24 p.100
ANTRYCIDE
PROSALT
T.brucei
cheval
ex tempora-
S.C.
12w'kg
2 mois
T.vivax
ne,¨¤ froid
,
T.vivax
Bovins
7 p.100
3,Twhg
BERENIL
T.congolense cheval
B froid
I.M.
T.brucei
chien
peut ¨ºtre
7mdb3
porc,etc
conserv¨¦e
T,congolense/ Bovins
l- 2 p.100
I.V.
m3/&3
cHLoRURE DE T.vivax
cheval
¨¤ froid,
stricte
I
DIMIDIUM
dromadai- ex tempora-
r e
ne
BROMURE
T.vivax
Bovins
lc 2 p.100
I.M.
lmg/kg
2 mois
D'ETHIDIUM T.congolense
¨¦bullition
profonde
wdu
2mg/kg ¨¤ 3 moi
CHLORURE
T.vivax
Bovins
l- 2 p.100
I.M.
lws,'U
2 mois
wS/u
D'ETHIDIUM T.congolense
¨¦bullition
profonde
2mg/kg 3 mois
T.congolense Bovins
2 p.100
I.M.
PROTHIDIUM I T.vivax
ebullition
profonde
2 WY¡±& 2mdkg / 2 ~~:~
T.brucei
instable
- -
ISOMETAMI- T*vivax
Bovins
' 1-2 p.100
I.M.
9,25mg/kg :0,5Omg/kg' 3 mois
DIUM
T.congolense
ex tempora-
profonde
WOw/~g Iw/kg
I
ne,¨¤ froid '
0,75w/¡®M 1
i
i
1
.
.
.

26
JXJRATIF
ANTRYCIDE METKYLSUTFATE
- Laboratoire Avlon S.A., Enghien, France
- Pr¨¦sentation : flacon de 35 g de poudre
flacon de 100 g de poudre
- Prix approximatif : 100 g = 5.200 F.CFA ($1
- Solution ex temporanel0 p.100 - Bovins 5mg/kg - Cheval 4mg/kg
- - -
- Voies : intrGKZculaire
ou sous-cutan¨¦e
1
Dose en ml de suspension
Poids (kg)
Bovins
Cheval
20
1
25
1
1 0 0
5
4
120
6
5
140
7
cia5
160
8
6,5
180
9
7
200
10
8
220
11
9
~- ~~ -~~_ ~__ -~_ ~-~. -~~~-
l
240
IL2
9,5-
~-
:
260
13
1 0
280
14
11
I--.IR
(a) Les prix ne sont mentionn¨¦s ici que pour permettre d'¨¦valuer le co&
d'un traitement collectif. Ils ne sauraient engager les maisons de
commerce qui assurent la vente des trypanocides.

27
PREVENTIF
-A-...
ANTRYCIDE-PROSALT
-
-
-
- Laboratoire Avlon S.A. - Enghien - France
- Pr¨¦sentation : flacons de 35 g et 100 g de poudre
- Prix approximatif : 4.720 FCFA
- Pr¨¦parer une solution ex temporane ¨¤ 24 p.100
Dose 12 mg,&g S.C.
CURATIF
BERENXL
- Laboratoire Farbwerkc Hoechst, Francfort, R.F.A.
- Bo?tes de 10 sachets de 1,05 g ou 10,5 g
- Prix approximatif : sachets ¨¤ 1,05 g = 1.285 F. les 10.
- Solution ¨¤ 7 p.100 ex temporane; 3,5 mg/kg I.M.

28
x
CURATIF ET PREVENTIF
ETHIDIUI~ (BROMURE) : H~MIDIUM BR
-
- Pr¨¦sentation : comprim¨¦s dos¨¦s ¨¤ O,25 g
- Boots Pure Drug CO, Nottingham, Ware, England
- Distributeur : SOFC.A, 31 rue Tranchet, Paris 8¨¨me
- Prix approximatifs : flacon 40 camp. : la,50 F (+)
flacon 100 comprim¨¦s : 38 F (a)
- Solution 1 $ ou 2 $1 1 mg/kg I.M. profonde.
kg
1 0 20 100 'llo1120'130
140
1
ml Sol.l$
1
2
1 0
11 la la)
m l Sol.2 $
0,5
1
b
!
:
I
. .
PREVENTIF MAJEUR - CURATIF
PROTHIDIUM
Boots Pure Drug CO, Nottingham, Ware, England
Distribu¨¦ par S -CA, 31, rue Tranchet, Paris 8¨¨me
Pr¨¦sentation : comprim¨¦s dos¨¦s ¨¤ 0,5 g
Prix approximatifs : flacon 20 camp. = 31,50 F (*)
flacon 100 camp. = 130,OO F (+)
Pr¨¦parer extemporan¨¦ment sol. 2 %, 2 mg/kg I.M. profonde
(4) Prix en 1964, francs fran?ais, hors taxes.

.-_
-- --
CURATIF ET PREVENTIF
Isom¨¦tamidium
Pr¨¦paration :
solution ex temporane ¨¤ 1 pour 100 ou ¨¤ 2 pour 100
Voie intramusculaire profonde - Doses curatives de 0,25 mdkg
¨¤ 0,50 mg& - Doses pr¨¦ventives de 0,50 mg/kg ¨¤ 1,00 mg/kg. La dose
totale administr¨¦e en 2 mois ne doit pas <x&der 1 mg par kg.
1 0
100 /
120
140
160
180
200
3oo
400 Poids
l
0,2& wh
0325
2,501
3
3>5o
4
4950
5
7,5o
10
mli',,
r
!J
1
0,5o
5
j
6
7
8
9
10
1 5
20:
ml!
l%,
a
OJ75
7,50
9
lO,5O
12
13950
15
22,5c
30 ml:
\\
10
1 2
1 4
1 6
18
20
30
40 ml 1
I
1,25
1950
1,75
2
2925
2,5o
3375
5 ml i
2,50
3
3950
4
495
5
7,50
10 ml 1
1
3975
4,50
5925
6
6>75
7550
11325
15 ml 1
MOYENS pour REMEDIER ¨¤ la CHIMIORESISTRNCE
M¨¦dicament provoquant la r¨¦sistance
Rem¨¨de
Antrycide
Isom¨¦tamidium
Dimidium
B¨¦r¨¦nil
Dimidimm
Isombtamidium
Ethidium
B&¨¦ni1
Ethidium
Isom¨¦tamidium
Prothidium
B¨¦r¨¦nil
Prothidium
Xsom¨¦tamidium
Isom¨¦tamidium
B¨¦r¨¦nil
B¨¦r¨¦nil
Rntrycide
B&¨¦ni1
Ethidium
B¨¦r¨¦nil
Prothidium
\\- B¨¦r¨¦nil
Isom¨¦tamidium

t
30
Aux diff¨¦rentes posologies indiqu¨¦es ci-dessus, plusieurs traite-
ments ont ¨¦t¨¦ faits au Laboratoire de 1'Elevage sur des animaux trypanoso-
m¨¦s par inoculation ¨¤ la seringue. D'autres ont eu lieu ¨¤ la ferme annexe
du Laboratoire, ¨¤ Sangalkam, o¨´ des troupeaux sont en contact avec des
glossines (G.palpalis) vectrices de Trypanosoma vivax. Beaucoup d'observa-
tions de toxicologie proviennent' de publications sur la th¨¦rapeutique ap-
pliqu¨¦e des trypanosomiases animales. Nous tenons ¨¤ en remercier les au-
teurs. Etant donn¨¦ que la pr¨¦sente synth¨¨se voulait surtout fournir des
informations g¨¦n¨¦rales sur les trypanocides modernes, il n'a pas ¨¦t¨¦ jug¨¦
indispensable de la faire suivre de notes bibliographiques.
. .
.