MIN1STERE b)U DEVELOPPEMENT RURAL ET DE...
MIN1STERE b)U DEVELOPPEMENT RURAL ET DE L¡¯HYDRAULIQUE
INSTf-WT SENEGALAIS
.
D E
RECHERCHES WGRIICOLES

APPORT TECHNlQt
D¡¯ACTIVITES
DIRECTION DES RECHERCHES
SUR LES PRODUCTIONS
VEGETALES
NOVEMBRE 1990

EQUIPES DE RECHERCHES ET LOCALISATION
1 - CENTRE NATIONAL DE LA RECHERCHE AGRICOLE DE BAMBEY
Programme Mil (701)
Mme A.T. NDOYE
G¨¦n¨¦tique
M.M. A. FOFANA
S¨¦lection
D.F.MBAYE
Phytopathologie
A.B. BAL
Entomologie
Programme Sorgho (702)
M. C.LUCE
Phytotechnie
Programme Ni¨¦b¨¦ (706)
M.M. ND. CISSE
-
S¨¦lection
A.B.BAL
Entomologie
D.G. GAIKWAD (pour partie)
Phytopathologie
M. GUEYE
(pour partie)
Rhizobiologie
Programme Arachide (707)
M.M. J.C. MORTREUIL
S¨¦lection
J.L. KHALFAOUI
S¨¦lection RS
D. ANNEROSE
Physiologie RS
D.G. GAIKWAD (pour partie)
Phytopathologie
M.GUEYE
(pour partie)
Rhizobiologie
Programme de d¨¦veloppement d¡¯un Centre de Ressources microbiologiques (MIRCEN) (714)
Mr. M.GUEYE
Microbiologie
Programme Semences de pr¨¦base (715)
M.M. F. MASSALY
Agronome/Semences
M . S E N E
11
1,
2 - CENTRE POUR LE DEVELOPPEMENT DE L¡¯HORTICULTURE
Programme Arboriculture fruiti¨¨re (711)
Mr. R. PARFONRY
Phytotechnie
Mr. M. NGUER
Phytopathologie
Programme Cultures mara?ch¨¨res (712)
M.M. M. NDOYE
Entomologie
E.V.COLY
Entomologie
F.FAYE
Agronomie
A.A.MBAYE
Phytopathologie
A . S E C K
Am¨¦lioration
A.MBAYE
Am¨¦lioration
Mme A.BA DIALLO
Am¨¦lioration

3 - SECTEUR CENTRE - SUD KAOLACK
Programme Arachide (707)
M.M. A. ROUZIERE
Technologie
A. BA
Aflatoxine
P.Y. MOURGUE
D¨¦fense desCultures
Programme Ma?s (703)
Mr. A. NDIAYE
S¨¦lection
Programme Stockage (709)
Mr. D. SECK
Entomologie
4 - CENTRE DE RECHERCHE AGRICOLE DE DJIBELOR
Programme Riz pluvial et submerg¨¦ (705)
M.M. Y.MB0D.l
Phytopathologie
A.FAYE
S¨¦lection
S .DIALLO
Malherbologie
S.DJIBA
Entomologie
5 - CENTRE DE RECHERCHE DE SAINT-LOUIS
Programme Riz irrigu¨¦ (704) (ADRAO)
M.M. A.COLY
Chef de projet
KAMARA
Agrop¨¦dologie
T.DIOP (en formation)
Entomologie
M.DIOP (en formation)
Malherbologie
H.F. DIARRA
Agronomie
6 - CENTRE DE RECHERCHE AGRICOLE DE TAMBACOUNDA
Programme Coton (708)
M.M. P. GUIBORDEAU
S¨¦lection
A.BEYE
G¨¦n¨¦tique
IDIONGUE
Entomologie
M.GUEYE
Agronomie

SOMMAIRE
AVANT-PROPOS
INTRODUCTION
PAGE
EQUIPES DE RECHERCHES ET LOCALISATION.
PROGRAMME 701 : RECHERCHES PLURIDISCIPLINAIRES SUR LE MIL
1
PROGRAMME 702 : RECHERCHES PLURIDISCIPLINAIRES SUR LE SORGHO
8
PROGRAMME 703 : RECHERCHES PLURIDISCLPLINAIRES
SUR LE MAIS
1 2
PROGRAMME 705 : RECHERCHES PLURTDISCIPLINAIRES
SUR LE RI%
PLUVIAL ET SUBMERGE.
1 5
PROGRAMME 706 : RECHERCHES PLURIDISCIPLINAIRES SUR LE NTEBE
23
PROGRAMME 707 : RECHERCHES PLURIDISCLPLINAIRES
SUR. L¡¯A_RACHIDE
30
PROGRAMME 708 : RECHERCHES PLURIDISCIPLINAIRES SUR LE COTON
36
PROGRAMME 709 : RECHERCHES SUR LE STOCKAGE DES GR.AINES.
45
PROGRAMME 711: RECHERCHES EN ARBORICULTURE FRIJITIERE.
53
PROGRAMME 712 : RECHERCHES PLURIDISCIPLINAIRES SUR LES
CULTURES MARAICHERES.
57
PROGRAMME 714: PROJET MIRCEN.
62
PROGRAMME 715 : SEMENCES DE PRE-BASE ET EXPERIMENTATION
MULTILOCALE.
67

AVANT-PROPOS
Le pr¨¦sent rapport technique est relatif aux activit¨¦s qui se sont d¨¦roul¨¦es au cours de la campagne
agricole 1988/1989. Les principaux ¨¦v¨¦nements qui ont marqu¨¦ cette p¨¦riode ont ¨¦t¨¦ :
- la nomination de Mr. Thiaka DIOUF comme chef de Centre de Djib¨¦lor en remplacement de Mr.
Alphonse FAYE ;
-le remplacement de Mr. Andr¨¦ ROUZIERE par Mr. Amadou BA comme coordonnateur principal du
Secteur Centre Sud ;
- la nomination en Avril 1988 de Mr. Limamoulaye CISSE comme Directeur des Recherches sur les
Productions V¨¦g¨¦tales en remplacement de Mr. Fran?ois FAYE ;
-la mise ¨¤ la disposition de 1¡¯ISRA le 16 Ao?t 1988 de Mr. Mani¨¦vel SENE/agronome, pour travailler
dans le programme semences de pr¨¦-base men¨¦ au CNRA de Bambey ;
- le d¨¦part de Mr. Mamadou NDIAYE du programme ma?s pluvial pour une formation en Master of
Science aux USA pour une p¨¦riode de deux ans;
- l¡¯affectation, ¨¤ la fin de l¡¯ann¨¦e 1988, de Mr. Abdou NDIAYE s¨¦lectionneur pr¨¦c¨¦demment bas¨¦ ¨¤
NIORO, ¨¤ Saint-Louis pour travailler dans le programme ma?s irrigu¨¦ qui devrait d¨¦marrer au courant
de l¡¯ann¨¦e 1989;
- la soutenance ¨¤ la fin de l¡¯ann¨¦e 1988 d¡¯une th¨¨se de doctorat en Science ¨¤ l¡¯Universit¨¦ d¡¯ORSAY
Paris-Sud par Mr. Jean Luc KHALFAOUI , s¨¦lectionneur, sur le sujet : ? Approche de 1¡¯Am¨¦lioration
g¨¦n¨¦tique de l¡¯adaptation ¨¤ la s¨¦cheresse des esp¨¨ces cultiv¨¦es en zones semi-arides. Application au cas
de 1¡¯Arachide (Arachide HYPOGAEAL) destin¨¦e ¨¤ la r¨¦gion s¨¨che du S¨¦n¨¦gal? .
Ces diff¨¦rents ¨¦.v¨¦nements, surtout les mouvements du personnel, se sont d¨¦roul¨¦s sans induire
des difficult¨¦s majeures dans la poursuite des activit¨¦s programm¨¦es pour la campagne 1988,11989.

INTRODUCTION
Dans ce rapport technique de la Direction des Recherches sur les Productions V¨¦g¨¦tales (DRPI¡¯)
sont pr¨¦sent¨¦es les activit¨¦s de recherches men¨¦es au cours de la campagne agricole 1988i198!3. Il u
¨¦t¨¦ d¨¦jd signal¨¦ dans l¡¯avant -propos les faits marquants relatifs au personnel de recherches et
d¡¯encadrement scientifique et administratif.

Au niveau des activit¨¦s scientifiques, trois importants projet.~ de recherches ont d¨¦marr¨¦ et vont
permettre une mont¨¦e en puissance dans les domaines concern¨¦s .
Avec unfinancement de quatre ans de la CEE dans le cadre du programme ?Science et Technique
au Service du D¨¦veloppement STD- II ? un centre d¡¯ Etude R¨¦gional pour I¡¯Am¨¦lioration de l¡¯rldup-
talion d la s¨¦cheresse (CERAAS) a ?t¨¦ cr¨¦¨¦ au CNRA de Bambey. Ce centre a pour obiectifs de
coordonner et d¡¯intensifier les recherches sur la caract¨¦risation des m¨¦canismes physiologiques
d¡¯adaptation ¨¤ la s¨¦cheresse des esp¨¨ces cultiv¨¦es dans le but de mettre
au point des varietes mieux
adapt¨¦es aux conditions ¨¦dapho-climatiques de la zone sah¨¦lienne. Au cours de l¡¯ann¨¦e 1988, les
activit¨¦s de ce centre ont concern¨¦ essentiellement la mise en place des ¨¦quipements, des

installations et du personnel pour la r¨¦alisation des travaux pr¨¦vus.
Pour unep¨¦riode de quatre ans ¨¦galement, la CEE a accord¨¦ unfinancementpourdes
recherches
sur ?l¡¯Am¨¦lioration g¨¦n¨¦tique de I¡¯Adaptation ¨¤ la S¨¦cheresse de I¡¯Arachidex. Ces recherches sont
conduites au sein du programme Arachide domicili¨¦ au CNRA de BAMBEY avec diff¨¦rents partenaires
- le c<Department of Agriculture Research ? de l¡¯universit¨¦ du Botswana ;
- 1¡±Institut National d¡¯¨¦tude et de Recherches agronomiques (INERA) du Burkina-FASO ;
- 1¡¯ Universit¨¦ F¨¦d¨¦rale du CEARA (Br¨¦sil} ;
- l¡¯Institut National Agronomique du Portugal ;
- l¡¯Institut de Recherches sur les Huiles et Ol¨¦agineux
(IRHOICIRAD) .

Le d¨¦marrage de ces deux projets CEE sont des ¨¦l¨¦ments d¨¦terminants pour le renforcement des
relations scientifiques r¨¦gionales et internationales qui vont ouvrir aussi de nouvelles perspectives et
contribuer au d¨¦veloppement des capacit¨¦s de recherches de la DRPV et de I¡¯ISRA en g¨¦n¨¦ral.

Fortement r¨¦duite depuis un certain nombre d¡¯ann¨¦es par suite de manque de moyens humains
et financiers, I¡¯exp¨¦rimentation multilocale (en station, Papem et milieu paysan) a red¨¦marr¨¦ lors de
la campagne 198811989 suite ¨¤ un financement de la Caisse Centrale de Coop¨¦ration Economique ¨¤
travers le Projet Triennal Semencier (PTS) dont la ma?trise d¡¯oeuvre a ¨¦t¨¦ confi¨¦e a la Direction de
Production et de Contr?le des Semences (DPCS). En collaboration avec les partenaires du d¨¦velop-
pement Rural (DPCS, Soci¨¦t¨¦s R¨¦gionales de D¨¦veloppement Rural, Inspections R¨¦gionales d¡¯ Agricui-
ture, projets & d¨¦veloppement agricole, organismes non
gouvernementaux,...) des essais vari¨¦taux multilocaux sur le mil, le sorgho , le ma?s et l¡¯arachide ont
¨¦t¨¦ r¨¦alis¨¦s dans les principales zones ?cologique.~ du pays.


Le red¨¦marrage de 1¡¯ Exp¨¦rimentation Multilocale est important d plus d¡¯ un titre car ilpermet de:
- relancer et de renforcer les relations indispensables pour le d¨¦veloppement agricole du pays entre la
recherche et le d¨¦veloppement ;
- mettre ¨¤ l¡¯¨¦preuve h l¡¯¨¦chelle r¨¦gionale les r¨¦sultats de la recherche afin de d¨¦terminer leur aire
potentielle de diffusion ;
- de mieux identifier, pour les prendre en compte dans les programmes de recherches, les contraintes
majeures qui Sexercent en milieu paysan notamment en ce qui concerne la d@u.sion de nouvelles
vari¨¦t¨¦s ;

- r¨¦am¨¦nager, au besoin, la carte vari¨¦tale .
Les autres programmes de recherches (mil, sorgho, riz, coton, ni¨¦b¨¦, stockage des denr¨¦es ,
MIRCEN, mais pluvial,...) malgr¨¦ des difficult¨¦s li¨¦es a l¡¯inwftsance de moyens financiers et humains
qui ont induit dans certains cas (ma?s pluvial) une r¨¦duction sensible des activit¨¦s, ontpu conduire les
travaux de recherches qui sontpr¨¦sent¨¦s dans ce rapport et dont les r¨¦sultats constituent des avanc¨¦es
significatives dans la recherche et la formulation de solutions aux probl¨¨mes du monde rural.
UMAMOULAYE CISSE DIRECTEUR DE RECIIERCtlES.

RECHERCHES PLURIDISCIPLINAIRES SUR LE MIL

INTRODUCTION
L¡¯objectif principal du programme est la cr¨¦ation de vari¨¦t¨¦s de mil ¡®de 65 ¨¤ 90 jours, ayant une
bonne productivit¨¦, adapt¨¦es aux diff¨¦rentes zones de culture, r¨¦sistantes ¨¤ la s¨¦cheresse, aux maladies
et insectes, valorisant bien les facteurs de production et ayant de bonnes caract¨¦ristiques technologiques
et nutritionnelles.
Les principales actions de recherche men¨¦es en 1988 ont port¨¦ sur l¡¯am¨¦lioration vari¨¦tale,
l¡¯exp¨¦rimentation vari¨¦tale multilocale , la phytopathologie et l¡¯entomologie.
1. AMELIORATION VARIETALE
I.l.Introduction et ¨¦valuation de mat¨¦riel v¨¦g¨¦tal
I.l.l.Vari¨¦t¨¦s zimbaw¨¦ennes
Dix sept vari¨¦t¨¦s provenant du Zimbabw¨¦ ont ¨¦t¨¦ test¨¦es par rapport aux deux t¨¦moins IBV 8004
et Souna 3, ¨¤ Bambey et ¨¤ Nioro. Aucune des entr¨¦es introduites n¡¯a eu un rendement sup¨¦rieur ¨¤ celui
des t¨¦moins.
La meilleure entr¨¦e introduite ¨¤ Bambey a ¨¦t¨¦ ICMV-SD 87002 (1837 kg/ha, 96,6% du meilleur
k
t¨¦moin, le Souna 3) suivie de ICMV-SD 87007 (1721 kg/ha).
A Nioro, l¡¯entr¨¦e la plus performante a ¨¦t¨¦ ICMV-SD 87014 (3068 kg/ha soit 87,9% de [BV 8004
le meilleur t¨¦moin).
Sur la base du rendement intersite, les meilleures entr¨¦es introduites ont ¨¦t¨¦ respectivement ICMV-SD
87002 (2164 kg/fU ICMV-87014 (2102 kg/ha) et ICMV6SD 87001(2044 kg./ha). Le rendement du
meilleur t¨¦moin, le Souna 3 a ¨¦t¨¦ de 2630 kg/ha.
La plupart des entr¨¦es introduites ont montr¨¦ un bon comportement par rapport au mildiou
(Sclerospora graminicola).
1.1.2. Vari¨¦t¨¦s de l¡¯Afrique de l¡¯Ouest
Seize (16) enties provenant de certains programmes nationaux de l¡¯Afrique de l¡¯Ouest et de
1¡¯ICRISAT ont ¨¦t¨¦ evalu¨¦es par rapport ¨¤ IBV 8004 et Souna 3, ¨¤ Bambey, Nioro et Louga.
L¡¯essai de Louga a souffert de la s¨¦cheresse qui est intervenue en d¨¦but et en fin de cycle et des
attaques de criquets. Le coefficient de variation pour le rendement a ¨¦t¨¦ de 74,2%. Aussi bien & Bambey
qu¡¯¨¤ Nioro, aucune vari¨¦t¨¦ n¡¯a eu un rendement sup¨¦rieur ¨¤ celui du meilleur t¨¦moin. Les meilleures
vari¨¦t¨¦s ont ¨¦t¨¦ IBMV 8402 (1705 kg/ha) et ITMV 8304 (3433 kg/ha), respectivement ¨¤ Bambey et ¨¤
Nioro. Lemeilleurrendement intersite (moyenne Bambey et Nioro) a ¨¦t¨¦ obtenu avec ITMV 8304(2425
kg./ha soit 3,6% de moins que IBV 8004). Elle est suivie de IBMV 8402 (2373 kg/ha) et CT2 (2316
kg/ha).Toutesles entr¨¦es ont eu un bon comportement vis-¨¤-vis du mildiou dans tous les sites. La vari¨¦t¨¦
SE 2124 a ¨¦t¨¦ indemne de mildiou dans tous les sites. La vari¨¦tk T 18 L poss¨¨de des chandelles ayant
de bonnes caract¨¦ristiques.

2
1.1.3. Vari¨¦t¨¦s am¨¦ricaines
Le mat¨¦riel ¨¦tait constitue d¡¯un hybride (68 A x MLS Bulk Pop) et d¡¯une population (MLS Bulk
Pop). Deux t¨¦moins ont ¨¦t¨¦ utilises : GAM 8201 (vari¨¦t¨¦ naine) et IBV 8004 (vari¨¦t¨¦ pr¨¦coce
recommand¨¦e pour la zone).
Les rendements obtenus avec les vari¨¦t¨¦s introduites ont ¨¦t¨¦ tr¨¨s faibles aussi bien ¨¤ Barnbey qu¡¯¨¤
Louga. N¨¦anmoins le mat¨¦riel s¡¯est mieux comport¨¦ ¨¤ Louga.
Le meilleur rendement intersite a ¨¦t¨¦ obtenu avec la vari¨¦t¨¦ MLS Bulk Population (400 kg/ha,
34,5% de IBV 8004).
Ces entr¨¦es ont montre une tr¨¨s bonne prewcit¨¦, un bon tallage et un bon comportement vis-¨¤-
vis du mildiou. Elles sont aussi caract¨¦risees par une taille tr¨¨s petite.
1.2. Evaluation de lign¨¦es
Cent vingt huit (128) lign¨¦es ont ¨¦t¨¦ ¨¦valu¨¦es ¨¤ Bambey et ¨¤ Nioro pour leur caract¨¦risation. Deux
t¨¦moins (Souna 3 et IBMV 8401) ont ¨¦t¨¦ utilis¨¦s alternativement toutes les dix parcelles.
Il a ¨¦t¨¦ constat¨¦ dans la plupart des lign¨¦es une tr¨¨s grande variabilit¨¦ intra-lign¨¦e pour la taille
des plantes, la longueur et la forme des chandelles.
Sur la base du rendement intersite, les lign¨¦es les plus performantes ont ¨¦t¨¦ respectivement ICMI
84008 (2308 kg/ha), ICMI 84250 (2196 kg/ha) et ICMI 84145 (2153 kg/ha). Aucune de ces lign¨¦es
n¡¯a ¨¦t¨¦ plus productive que le Souna 3. La majorit¨¦ des lign¨¦es ont eu un bon comportement vis-¨¤-vis
du mildiou. Vingt et une (21) lign¨¦es ont ¨¦t¨¦ s¨¦lectionn¨¦es pour une utilisation future.
1.3. Test Sl
La population locale CSM 34 avait montr¨¦ d¡¯assez bonnes potentialit¨¦s de rendement malgr¨¦ une
tr¨¨s grande pr¨¦sence de shibras (mil sauvage) et une sensibilit¨¦ au mildiou. Par cons¨¦quent il a ¨¦t¨¦ d¨¦cid¨¦
de l¡¯am¨¦liorer pour le rendement en grains. La m¨¦thode utilisefe a ¨¦t¨¦ la s¨¦lection r¨¦currence S 1. Le but
de l¡¯essai men¨¦ durant l¡¯hivernage a ¨¦t¨¦ de s¨¦lectionner les meilleures descendances qui seront
ult&ieurement recombin¨¦es.
Deux cent soixante (260) descendances Sl produites en 1986 et en 1987 ont ¨¦t¨¦ ¨¦valu¨¦es ¨¤
Bambey et Nioro. Sur la base des observations visuelles et du poids de grains par parcelle, soixante
1 quatre (64) descendances S 1 ont ¨¦t¨¦ s¨¦lectionn¨¦es.
1.4. Conclusions
En conclusion, tr¨¨s peu de mat¨¦riel produit a donn¨¦ un r¨¦sultat satisfaisant. Mais, certaines lignees
ont d¨¦j¨¤ 6t¨¦ utilis¨¦es dans des croisements dont les plants Fl seront test¨¦s durant l¡¯hivernage 1989.
D¡¯autres lign¨¦es s¨¦lectionn¨¦es serviront ¨¤ la creation de vari¨¦tes synth¨¦tiques ou seront ¨¦galement
utilisees dans des croisements . L¡¯am¨¦lioration de la population CSM 34 sera poursuivie, des lign¨¦es
et populations F2 introduites des Etats-Unis d¡¯Am¨¦rique.

3
II. EXPERIMENTATION VARIETALE MULTILOCALE
2.1. Zone Centre Nord
2.1.1. Essai r¨¦f¨¦rentiel
Les vari¨¦t¨¦s IBMV 8402 et IBV 8004 ont eu les rendements en grains les plus ¨¦lev¨¦s , avec
respectivement 1494 et 1365 kg/ha. La vari¨¦t¨¦ GAM 8301 montre une certaine h¨¦t¨¦rog¨¦n¨¦it¨¦ pour la
taille avec un m¨¦lange de plantes de grande taille et une faible proportion de plantes naines. Les vari¨¦r¨¦s
am¨¦lior¨¦es ont pr¨¦sent¨¦ un meilleur rapport grain/paille.
2.1.2. Essais en milieu paysan dans la r¨¦gion de DIOURBEL
Malgr¨¦ son h¨¦t¨¦rog¨¦n¨¦it¨¦ pour la taille et sa sensibilit¨¦ au mildiou, la vari¨¦t¨¦ GAM 8301 s¡¯est
montr¨¦e la plus productive avec une moyenne de rendement en grains de 1044 kg/ha. Cette vari¨¦t¨¦
pourrait ¨ºtre am¨¦lior¨¦e pour la conformit¨¦ de la taille des plantes.
2.13. Essai en milieu paysan dans la r¨¦gion de THIES
L¡¯IBV 8004 et 1¡¯IBV 8402 ont ¨¦t¨¦ les meilleures variet¨¦s, avec 1022 et 934 kg/harespectivemcnt.
Les r¨¦sultats des essais de cette premi¨¨re ann¨¦e d¡¯exp¨¦rimentation n¡¯ont pas permis de mettre en
¨¦vidence la sup¨¦riorit¨¦ d¡¯une vari¨¦t¨¦ dans la zone Centre Nord. Cependant, la vari¨¦t¨¦ IBMV 8402
semble ¨ºtre la mieux adapt¨¦e ¨¤ cette zone avec 920 kg/ha.
2.2. Zone Centre Sud
2.2.1. Essai r¨¦f¨¦rentiel
Lav~¨¦t¨¦SounaIIIadonn¨¦lemeilleurrendementengrainsavec3107
kg/ha,malgr¨¦sasensibilit¨¦
au mildiou. Les vari¨¦t¨¦s GAM 8203 et IBV 8001 ont ¨¦t¨¦ plus pr¨¦coces et ont donn¨¦ un rap:port grain/
paille plus ¨¦lev¨¦.
2.2.2. Essai en milieu paysan dans la r¨¦gion de KAOLACK
Aucunevari¨¦t¨¦ neressort statistiquement sup¨¦rieure aux autres. Lavari¨¦t¨¦GAM 8203 semble ¨ºtre
la plus adaptee ¨¤ la r¨¦gion avec un rendement en grains de 1347 kg/ha. Cependant, cette vari¨¦t¨¦ est
het¨¦rog¨¨ne pour la taille avec un m¨¦lange de plantes de grande taille et de plantes naines.
2.2.3. Essais en milieu paysan dans la r¨¦gion de FATICK
Il y a eu une tr¨¨s grande variation entre les sites d¡¯essais Les rendements, faibles de l¡¯ordre de400
¨¤ 650 kgjha ne permettent pas de tirer de conclusions sur les vari¨¦t¨¦s test¨¦es au niveau de la r¨¦gion.
Au niveau de la zone Centre Sud (r¨¦gions de Kaolack - Fatick), les r¨¦sultats de cette premi¨¨re
ann¨¦e d¡¯exp¨¦rimentation n¡¯ont pas mis en ¨¦vidence la sup¨¦riorit¨¦ tr¨¨s nette d¡¯une vari¨¦t¨¦. Cependant.
le Souna III semble ¨ºtre la vari¨¦t¨¦ la mieux adapt¨¦e dans cette zone malgr¨¦ sa sensibilit¨¦ a.u mildiou.

4
III. PHYTOPATHOLOGIE
3.1. Criblage de vari¨¦t¨¦s de mil pour leur r¨¦sistance aux maladies
Cette exp¨¦rimentation avait pour objectif d¡¯identifier des sources de r¨¦sistance aux principales
maladies, utilisables par les s¨¦lectionneurs.
3.1.1. Evaluation de lign¨¦es Sl
Celles qui ont pr¨¦sent¨¦ une r¨¦sistance multiple au mildiou ,
au charbon et ¨¤ l¡¯ergot ont ¨¦t¨¦ : SI-12 ; Sl-26 ; Sl-36; Sl-42 ;
Sl-52 ; Sl-61; Sl-76 ; Sl-122 ; Sl-123 ; Sl-139 ;Sl-140; Sl-150
Sl-152; Sl-157 ; Sl-158; Sl-167; Sl-180 ; Sl-188 ; Sl-189; Sl-
2OO;Sl-201 ; SI-214; Sl-222; Sl-223; Sl-241 ; Sl-247; Sl-250;
S l-255.
En outre, 77 lign¨¦es ont montr¨¦ une certaine variabilit¨¦ de leur comportement au mildiou , ¨¤ Nioro
et ¨¤ Bambey.
3.1.2. Evaluation des lign¨¦es ?inbred?
Respectivement, pr¨¨s de 77,46% et 61,97% du mat¨¦riel test¨¦ se sont r¨¦v¨¦l¨¦s r¨¦sistants au mildiou
¨¤ Bambey et ¨¤ Nioro, Par contre 24% des lign¨¦es ont montr¨¦ une instabilit¨¦ de comportement vis-¨¤-vis
de la maladie.
3.1.3. Evaluation des vari¨¦t¨¦s zimbaw¨¦ennes
Elles se sont montr¨¦es toutes r¨¦sistantes au mildiou ¨¤ Bambey, tandis que 21% d¡¯entre elles
devenaient sensibles ¨¤ Nioro.
3.1.4. Evaluation des vari¨¦t¨¦s venant de la FAO
Dans les conditions de s¨¦v¨¦rit¨¦ moyenne d¡¯attaque observ¨¦es, respectivement de 1,75% pour le
mildiou, 7,83 % pour le charbon et 17,2% pour l¡¯ergot, deux vari¨¦t¨¦s seulement (64 752 et 64 955) ont
r¨¦sist¨¦ ¨¤ la fois aux trois maladies.
3.1.5. Evaluation des vari¨¦t¨¦s Ouest-Africaines
Les vari¨¦t¨¦s ayant montre une r¨¦sistance multiple ont ¨¦t¨¦ les suivantes :
- SE 10; SE 75 ; ISC NIGER ; TCMV- 1 S-85 333 et ICMV-KS-87 3 13 dans la p¨¦pini¨¨re WADMON o¨´
les indices moyens de s¨¦v¨¦rit¨¦ ont ¨¦t¨¦ : 20% pour le mildiou ; 7,9% pour le charbon et 155% pour
l¡¯ergot;
¡± 8 113, WC-C 75 et INMV 8220 dans la p¨¦pini¨¨re WADMVN o¨´ les indices moyens de maladie ont
¨¦t¨¦ : 0,4% pour le mildiou ; 8,2% pour le charbon et 14,2% pour l¡¯ergot.
3.1.6. Conclusions
En conclusion des essais de criblage pour la r¨¦sistance vari¨¦tale aux trois principales maladies du
mil, on peut dire qu¡¯il existe des vari¨¦t¨¦s int¨¦ressantes dans le mat¨¦riel test¨¦. Mais il est necessaim de
v¨¦rifier la stabilit¨¦ de ces comportements dans plusieurs milieux (localit¨¦s + ann¨¦es) , compxe tenu de

5
la variabilite des conditions de culture du mil et du pouvoir pathog¨¨ne des populations locales de
S.graminicola.
En outre, il appara?t int¨¦ressant d¡¯avoir une parcelle de criblage ¨¤ Nioro o¨´ le pathosyst¨¨me semble
diff¨¦rent de celui de Bambey.
3.2. Etude de la cinktique de l¡¯¨¦pid¨¦mie du mildiou en fonction des facteurs de I¡¯environne-
ment en milieu r¨¦el
L¡¯objectif de ¡®ce travail est de comprendre , autant que faire se peut, la cin¨¦tique de l¡¯¨¦pid¨¦mie du
mildiou du mil au champ en relation avec les facteurs de l¡¯environnement. Pour ce faire, une vari¨¦t¨¦
sensible (Souna III) a ¨¦t¨¦ implant¨¦e dans les parcelles d¡¯exp¨¦rimentation du service de recherche en
bioclimatologie , ¨¤ Bambey o¨´ ¨¦tait install¨¦e une station m¨¦t¨¦orologique, type CIMEL, ¨¦lectronique
fournissant onze param¨¨tres m¨¦t¨¦orologiques. Les r¨¦sultats obtenus ont confirm¨¦ ceux obtenus en
laboratoire : l¡¯infection et la propagation du mildiou d¨¦pendent, entre autres, de l¡¯¨¦tat physiologique de
la plante (pr¨¦sence ou absence de tissus jeunes), des facteurs de l¡¯environnement tels que l¡¯humidit¨¦
relative de l¡¯air, la temp¨¦rature, la direction du vent et de l¡¯inoculum (sporulation ou pas), etc...
Par ailleurs, cette exp¨¦rimentation a permis de r¨¦v¨¦ler que chez le mil, il existe 4 stades , li¨¦s ¨¤
l¡¯apparition de jeunes tissus pour lesquels , il semble plus sensible au mildiou :
- apparition du Coleoptile ;
- d¨¦but de formation des talles secondaires ;
- initiation des inflorescences ;
- formation des talles a¨¦riennes.
Cependant, seules les attaques intervenant aux 1 er et 3e stades semblaient avoir une importance
6conomique car ¨¦tant capables de p¨¦jorer les rendements : les attaques intervenant aux 2e et 4e stades,
se localisant sur les talles secondaires et a¨¦riennes, ne pr¨¦sentent qu,e peu d¡¯impact sur le rendement.
Sur la base de ces consid¨¦rations et des r¨¦sultats obtenus auparavant ( rapports 1983,1986 et 1987), on
peut formuler les premi¨¨res recommandations suivantes :
m en lutte g¨¦n¨¦tique : s¨¦lectionner des vari¨¦t¨¦s qui ont :
une bonne vigueur ¨¤ la lev¨¦e
un tallage et une floraison group¨¦s
un peu de talles a¨¦riennes
s
en lutte chimique :
prot¨¦ger la plante au moment du semis et du tallage-montaison avec un produit syst¨¦mique.
- en lutte agroculturale :
- ¨¦viter des retards de semis par rapport aux champs voisins
- arracher les plantules pr¨¦cocement attaqu¨¦es
- appliquer judicieusement les engrais qui favorisent la formation importante de mati¨¨re v¨¦g¨¦tative.
3.3. Suivi et ¨¦valuation des principales maladies du mil pendant l¡¯hivernage 1988
L¡¯objectif principal de ce travail a ¨¦t¨¦ de suivre le d¨¦veloppement des principales mala.dies du mil
dans le temps et dans l¡¯espace, afin de d¨¦terminer leur impact sur les rendements et de preconiser les
mesures appropri¨¦es en vue de juguler ¨¤ temps leurs d¨¦g?ts.

6
Les m¨¦thodes d¡¯exp¨¦rimentation et les types d¡¯observations ont ¨¦t¨¦ les m¨ºmes que ceux des
ann¨¦es pr¨¦c¨¦dentes.
Les principaux r¨¦sultats ont ¨¦t¨¦ les suivants :
1) Sur le mil , les principales maladies ont ¨¦t¨¦ l¡¯ergot, le mildiou et le charbon ;
2) le mildiou, contrairement aux autres ann¨¦es, n¡¯a occup¨¦ que la deuxi¨¨me place sur l¡¯ensemble des
points d¡¯observation. Cependant, dans les r¨¦gions traditionnellement milicoles du Bassin Arachidier
(Diourbel, Kaolack) il a occup¨¦ la premi¨¨re place. L¡¯ordre d¡¯importance d¨¦croissante de la maladie dans
les r¨¦gions a ¨¦t¨¦ le suivant : Diourbel, Kaolack, Thi¨¨s, Louga .
3) L¡¯ergot a ¨¦t¨¦ la maladie la plus importante parmi les trois dans les sites d¡¯observation. La reprise
normale des pluies et l¡¯utilisation de vari¨¦t¨¦s ¨¤ cycle court et sensibles ¨¤ l¡¯ergot ont ¨¦t¨¦, entre autres, les
facteurs qui ont favoris¨¦ la recrudescence de cette maladie. L¡¯ordre d¡¯importance d¨¦croissante a ¨¦t¨¦ le
suivant : Thi¨¨s, Fatick, Louga, Diourbel, Kaolack;
4) Le charbon, quant ¨¤ lui, a occup¨¦ la deuxi¨¨me place dans plusieurs des sites observ¨¦s, mais sur
l¡¯ensemble de sites observ¨¦s, il pr¨¦sente la moyenne de s¨¦v¨¦rit¨¦ la plus faible. L¡¯ordre d¡¯importance
dtioissante a ¨¦t¨¦ le suivant : Louga, Kaolack, Diourbel, Thi¨¨s et Fatick .
5) Il y a une variation interr¨¦gionale de la s¨¦v¨¦rit¨¦ des maladies en fonction de l¡¯allure de l¡¯hivernage
, des dates de semis et du mat¨¦riel v¨¦g¨¦tal utilis¨¦.
IV.ENTOMOLOGIE
4.1. Fluctuation des populations imaginales d¡¯Acigona ignefusalis Hrnp., Heliocheilus
(Raghuva) albi-punctella de Joannis, Heliothis armigera Hbn.
Alors que les captures d¡¯A. ignef¨´salis ¨¦taient ¨¦rratiques ¨¤ Bambey, au point o¨´ il n¡¯est pas
possible de parler de l¡¯existence d¡¯un nombre quelconque de g¨¦n¨¦rations, H. albi-punctella a d¨¦velopp¨¦
une seule g¨¦n¨¦ration pendant l¡¯hivernage.
Les captures ont d¨¦but¨¦ cinq jours apr¨¨s une pluie de 20 mm qui fut cependant pr&z¨¦d¨¦e dix huit jours
plus t?t par une pluie de 9 mm. Les captures des adultes se sont ¨¦tal¨¦es sur deux mois, avec un maximum
dans les deux premi¨¨res d¨¦cades de septembre et un pic de 830 adultes captur¨¦s le 15 septembre 1988.
Les captures d¡¯H.armigera ont par contre concern¨¦ deux g¨¦n¨¦rations dont la deuxi¨¨me a ¨¦t¨¦ de
loin la plus importante. Les captures ont eu lieu essentiellement dans le deuxi¨¨me tiers d¡¯ao?t et la
premi¨¨re quinzaine d¡¯octobre avec des pics respectifs de 320 et 1076 adultes par jours.
4.2. Essai de lutte chimique contre les insectes du mil
L¡¯essai ¨¦tait mis en place dans le PAPEM de Sinthiou Mal¨¨me et son objectif principal ¨¦tait de
tester l¡¯efficacit¨¦ d¡¯insecticides contre les insectes ennemis des chandelles de mil en g¨¦n¨¦ral et les
cantharides en particulier. Il comportait 8 objets dont un t¨¦moin non trait¨¦. En plus des polythrine N 115
et C 110 test¨¦es ¨¤ 1 et 3 l/ha, le d¨¦cis et l¡¯endosulfan ¨¦taient utilis¨¦s ¨¤ 10 et 15 g m.a./ha pour le second.
Aucune diff?rence significative n¡¯a Ct¨¦ mise en ¨¦vidence entre les parcelles de l¡¯essai aussi bien
pour ce qui est de l¡¯infestation par les insectes que des rendements. Le niveau faible des populations,
la mobilit¨¦ des cantharides, les difficult¨¦s d¡¯ordre technique et les attaques d¡¯oiseaux semblent avoir ¨¦t¨¦
¨¤ l¡¯origine d¡¯un tel r¨¦sultat.

RECHERCHES PLURIDISCIPLINAIRES
SUR LE SORGHO

8
INTRODUCTION
Le programme de recherche sur le sorgho porte sur l¡¯am¨¦lioration de la culture pluviale pour les
zones centre-nord (sorghos ¨¤ cycle court) et sud (sorghos ¨¤ cycle interm¨¦diaire), avec comme objectif
principal la r¨¦solution des probl¨¦mes d¡¯adaptation des vari¨¦t¨¦s am¨¦lior¨¦es en milieu paysan, gr?ce ¨¤ la
cr¨¦ation ou ¨¤ la mise au point de :
- vari¨¦t¨¦s de sorgho candatum ¨¤ cycle interm¨¦diaire r¨¦sistantes aux moisissures des graines :;
- vari¨¦t¨¦s de sorgho guinda ayant un bon niveau de productivit¨¦ ;
- techniques culturales am¨¦lio&s.
1. AMELIORATION VARIETALE
1. travaux de s¨¦lection
1.1. Sorghos caudatum
1.1.1. S¨¦lection gkn¨¦alogique
La s¨¦lection conduite ¨¤ partir des croisements effectu¨¦s avant 1983 pour l¡¯obtention de lign¨¦es de
cycle court ayant une bonne vigueur ¨¤ la lev¨¦e, une bonne qualit¨¦ du grain et une productivit¨¦ stable et
¨¦lev¨¦e, est en voie d¡¯ach¨¨vement.
A L¡¯issue de l¡¯hivemage,ont ¨¦t¨¦ retenues 26 lign¨¦es F9, 15 lign¨¦es FlO et 3 lign¨¦es Fil , en
majorite g¨¦n¨¦tiquement fix¨¦es. Certaines de ces lign¨¦es ont ¨¦t¨¦ parall¨¨lement test¨¦es en essais de
rendement.
Dans le nouveau volet de s¨¦lection ax¨¦ sur la r¨¦sistance aux moisissures, 16 croisements ont ¨¦t¨¦
r¨¦alis¨¦s en contre-saison 1987-88, entre des g¨¦niteurs choisis pour leur cycle interm¨¦diaire et leur bon
comportement vis-¨¤-vis des moisissures comme F2-20,124,I 25, kokologho....
En g¨¦n¨¦rations plus avanc¨¦es, conduites ¨¤ Bambey et ¨¤ Nioro,ont ¨¦t¨¦ s¨¦lectionn¨¦es 197 t¨ºtes de
lign¨¦es F3 et 64 t¨ºtes de lign¨¦es F4.
1.1.2. Back-cross
La correction par back-cross des vari¨¦t¨¦s CE 145-66 (couche brune), F2-20 et SSVS (faible
exertion paniculaire) a ¨¦t¨¦ poursuivi en contre-saison et en hivernage. Les stades suivants ont ¨¦t¨¦ atteints
CE 145-66 : 6 lign¨¦es F3 (BC3) sans couche brune
F2-20 : 7 lign¨¦es F2 (BCl) ¨¤ bonne exertion
SSVS : 4 lign¨¦es F2 (BCl) ¨¤ bonne exertion
En contre-saison 1988-89 seront rtZalis¨¦s le 4¨¨me back-cross pour CE 145-66 et le 2¨¨me back-
cross pour F2-20 et SSVS.
1.1.3. Population composite
m,oisissures des grains, il a ¨¦t¨¦ entrepris la cr¨¦ation d¡¯une population composite avec le g¨¨ne de
sterilit¨¦ rns3. Un premier cycle de croisement entre la source de st¨¦rilite et 6 lign¨¦es choisies a ¨¦te

9
effectue en contre-saison 1987-88 ; le recroisement de ces lign¨¦es sur les pieds F2 st¨¦riles (ms ms) sera
r¨¦alis¨¦ en contre saison 1988-89.
1.2. Sorghos guinda
1.2.1. S¨¦lection g¨¦nkalogique
Un programme de s¨¦lection sur les sorghos guin¨¦a a d¨¦but¨¦ en contre-saison 1987-88 afin
d¡¯am¨¦liorer leur productivit¨¦ et capitaliser leurs caract¨¨res favorables, rusticit¨¦, qualit¨¦ de grain et
productivit¨¦. A partir de vari¨¦t¨¦s-populations issues des collections h?tive et semi-tardive et de
prospection locale, 71 croisements ont ¨¦t¨¦ r¨¦alis¨¦s en contre-saison et hivernage 1988.
1.2.2. Population composite
Sur le m¨ºme th¨¨me , une population composite est en cours de cr¨¦ation ¨¤ partir de 12 entr¨¦es
s¨¦lectionn¨¦es pour leur productivit¨¦ , crois¨¦es avec une source de st¨¦rilit¨¦ ms 3.
2. Essais vari¨¦taux
Une s¨¦rie d¡¯essais vari¨¦taux ¨¦tait programm¨¦ pour l¡¯hiver-
nage 1988 ¨¤ Bambey, Nioro, Thyss¨¦-Kaymor et Fanaye :
2.1. Essai pr¨¦liminaire de rendement de lign¨¦es FS ¨¤ cycle court.
Cet essai comparait 15 lign¨¦es en fin de s¨¦lection, issues des croisements CE 314,315,316, au
t¨¦moin CE 145-66.
Les meilleures lign¨¦es ont ¨¦t¨¦ : CE 3 16-7; CE 3 14-2- 1- 1 et CE 3 16-47 qui r¨¦alisent respectivement
164% ,144% et 131% du rendement du t¨¦moin CE 145-66, sans lui ¨ºtre significativement sup¨¦rieures
du fait de la mauvaise pr¨¦cision (CV : 31%) de l¡¯essai.
Celui-ci sera renouvel¨¦ en 1989 avec les 12 lign¨¦es retenues.
2.2. Essai WASVAT cycle court
Dans cet essai, conduit dans diff¨¦rents sites d¡¯Afrique de l¡¯Ouest, ¨¦taient ¨¦valu¨¦es les nouvelles
obtentions de I¡¯ICRISAT et des programmes nationaux .
Les deux lignees du S¨¦n¨¦gal, CE 180-33 et CE 194-19, ont ¨¦t¨¦ les plus productives, mais il n¡¯y
a pas eu de diff¨¦rence significative avec les autres bonnes lign¨¦es comme Naga White, S 35 et le t¨¦moin
IRAT 204.
2.3. Essai d¡¯adaptation de vari¨¦t¨¦s ¨¤ cycle interm¨¦diaire
Cet essai testait des vari¨¦t¨¦s confirm¨¦es de cycle moyen dans diff¨¦rents sites au S¨¦n¨¦gal et au
Burkina-Faso.
Lesvariet¨¦s les plus int¨¦ressantes, associant une bonne productivit¨¦ et une bonne qualit¨¦ de grain,
ont ¨¦t¨¦ ICSV 1049 et Nomgomsoba (Guin¨¦a).

1 0
2.4. Essais multilocaux de vari¨¦t¨¦s ¨¤ cycle court
Ces essais, conduits ¨¤ Bambey et ¨¤ Nioro, mettaient en comparaison 13 vari¨¦t¨¦s.
A Bambey, (pluviom¨¦trie utile = 625 mm, irrigation = 75 mm) CE 15 l-382 est arriv¨¦e en t¨ºte avec 3950
kg/ha, confirmant son bon r¨¦sultat de 1987. A Nioro (pluviom¨¦trie utile = 870 mm), CE 145-66 a ¨¦t¨¦
la plus productive avec 5 150 kg/ha.
Au total, on peut retenir les principales informations suivantes :
- CE 145-66 et CE 151-382 confirment leur bonne productivit¨¦ ;
- les nouvelles lign¨¦es CE 288-23-l et CE 309-43-l se sont tr¨¨s bien comport¨¦es et s¡¯annoncent
int¨¦ressantes;
- CE 180-33, CE 196-7-2-1, SSV2 et ¨¤ un degr¨¦ moindre CE 194-19 montrent , comme les ann¨¦es
pr¨¦c¨¦dentes, un bon potentiel de rendement;
- CE 157-95 et CE 15 1-262 sont limit¨¦es en culture pluviale par leur pr¨¦cocit¨¦ et leur moindre rusticit¨¦
- SSV6, ¨¤ rendement instable et tr¨¨s sensible aux moisissures des grains, CE 259-13-l-2, tardive et peu
productive, sont inf¨¦rieures aux autres vari¨¦t¨¦s.
2.5. Essais multibcaux de vari¨¦t¨¦s ¨¤ cycle interm¨¦diaire
Dans ces essais, 12 vari¨¦t¨¦s ¨¦taient ¨¦valu¨¦es en deux localit¨¦s, Nioro et Thyss¨¦-Kaymor,
A Nioro (pluviom¨¦trie utile : 870 mm) les vari¨¦t¨¦s confirm¨¦es SSV3 et F2-20 ont ¨¦t¨¦ les meilleures ,
avec 3330 et 3290 kg/ha. A Thysss¨¦-Kaymor (pluviom¨¦trie utile = 977 mm, conditions de sol moins
favorables) la vari¨¦t¨¦ la plus productive a ¨¦t¨¦ S 8136, avec 1590 kg/ha.
Les meilleures vari¨¦t¨¦s sur les deux localit¨¦s ont ¨¦t¨¦ SSV3, qui confirme ses r¨¦sultats de 1987 ; S 8 136,et
F2~20.
Les vari¨¦t¨¦s SSVS, SSVlO et surtout SSV7, tardive, ont eu un comportement m¨¦diocre et n¡¯ont pas ¨¦t¨¦
retenues pour les essais de 1989.
Les essais r&lis¨¦s dans le cadre du projet d¡¯exp¨¦rimentation multilocale ISRA/DPCS et conduits en
conditions proches du milieu paysan (non labour, fertilisation minimale) ont donn¨¦ des resultats peu
satisfaisants.
A Nion,
. rendement moyen = 1150 kg/ha
. vari¨¦t¨¦s am¨¦lior¨¦es sup¨¦rieures au t¨¦moin guin¨¦a local
, meilleur comportement avec CE 145-66.
A Thyss¨¦ - Kaymor
.
rendement moyen = 430 kg/ha ;
. t¨¦moin guin¨¦a plus productif;
A Bambey et a Fanaye, deux essais mettaient en comparaison 5 hybrides commerciaux (semences de
Provence) avec un t¨¦moin lign¨¦e (Bambey ; CE 145-66 ; Fanaye : CE 15 l-262) et un t¨¦moin hybride
612 A x 68-29.
A Bambey
. rendement moyen = 4480 kg/ha
. P 5202 a donne le meilleur rendement (5550 kg/ha) suivi de CE 145-66 (4990) et Argence (4820).
A Fanaye
1 rendement moyen = 4650 kg/ha
. t¨¦moin hybride 612 A X 68-29 arrive en t¨ºte avec 5640 kg/ha
. lign¨¦e CE 15 l-262 est du niveau des hybrides commerciaux.

11
II. PHYTOTECHNIE
L¡¯unique essai phytotechnique, conduit ¨¤ Nioro, devait ¨¦tudier l¡¯incidence de differentes dates de
semis et de r¨¦colte sur la qualit¨¦ sanitaire et le pouvoir germinatif des semences d¡¯hivernage et sur
quelques composantes du rendement, pour trois vari¨¦t¨¦s vulgarisables.
Pour chaque combinaison triple ? vari¨¦t¨¦s x dates de semis x dates de r¨¦colte?, les variables mesurees
ont porte sur :
- la qualit¨¦ de grain apr¨¨s mise en germination de lots de 4 x 50 grains en bo?tes de p¨¦tri sur papier filtre
humide en germoir pendant 5 jours ;
- le taux de moisissures (% de grains avec feutrage myc¨¦lien);
- la facult¨¦ germinative (% de germination)
- l¡¯¨¦nergie germinative (% vigueur de germination)
- les composantes de rendement
- poids paniculaire
- poids de 1000 grains.
2.1. R¨¦sultats
Pour la facult¨¦ et l¡¯¨¦nergie germinative , on a not¨¦ l¡¯absence d¡¯interaction entre les diff¨¦rents
facteurs et un effet hautement significatif des facteurs vari¨¦t¨¦s et dates de semis, la date de r¨¦colte
n¡¯ayant eu aucune influence. Les figures 1 et 2 indiquent pour les trois vari¨¦t¨¦s test¨¦es que la facult¨¦ et
l¡¯¨¦nergie germinative diminuent lorsque le semis est retard¨¦.
Dans ce cas, le semis pr¨¦coce assure une meilleure alimentation hydrique de la plante, notamment en
fin de cycle, et en cons¨¦quence un meilleur remplissage des grains et un meilleur pouvoir germinatif
des semences produites. La vari¨¦t¨¦ F2-20 est apparue sup¨¦rieure ¨¤ SSV3 et ¨¤ SSV6.
Pour le poids de 1000 grains et le poids paniculaire, les effets vari¨¦t¨¦s et dates de semis ont ¨¦t¨¦ hautement
significatifs. Comme le montrent les figures 3 et 4, le poids de 1000 grains et le poids paniculaire sont
d¡¯autant plus ¨¦levts que le semis est plus pr¨¦coce, en raison d¡¯une meilleure satisfaction hydrique de
la plante.
Pour le taux de moisissures, il ressort une forte interaction entre les facteurs vari¨¦t¨¦s et dates de r¨¦colte.
Globalement, une r¨¦colte tardive entra?ne une augmentation du taux de moisissures, les grains ¨¦tant plus
longtemps expos¨¦s aux contaminations dans des conditions d¡¯humidit¨¦ favorables au d¨¦veloppement
myc¨¦lien. Mais les vari¨¦t¨¦s n¡¯ont pas r¨¦agi d¡¯une fa?on uniforme, certaines apparaissent plus ou moins
tol¨¦rantes ¨¤ un retard de r¨¦colte.
Cette ¨¦tude devrait ¨ºtre reconduite dans d¡¯autres conditions pluviom¨¦triques avec une gamme ¨¦largie
de vari¨¦t¨¦s.

RECHERCHES PLURIDISCIPLINAIRES SUR LE MAIS

1 2
INTRODUCTION
Ce programme n¡¯a comport¨¦ en 1988 qu¡¯un volet pluvial bas¨¦ ¨¤ Nioro et ne concernant que les
conditions du Saloum, de la Casamance et du S¨¦n¨¦gal Oriental.
Les travaux ont port¨¦ sur deux gonds th¨¨mes d¡¯am¨¦lioration vari¨¦tale :
- lacr¨¦ationdevari¨¦t¨¦s plus performantes et mieux adapt¨¦es aux conditions agro-¨¦cologiques existantes
- le maintien (¨¦tude et conservation) du mat¨¦riel v¨¦g¨¦tal.
Autour de ces deux grands th¨¨mes plusieurs actions de recherche ont ¨¦t¨¦ r¨¦alis¨¦es.
1. MAINTIEN, MULTIPLICATION DE SEMENCES ET SELECTION MASSALE POUR
L¡¯HOMOGENEISATION DES VARIETES
La vari¨¦t¨¦ synth¨¦tique C a ¨¦t¨¦ multipli¨¦e en isolement et ¨¦pur¨¦e avant fIoraison. Les ¨¦pis obtenus
ont fait l¡¯objet d¡¯un tri s¨¦v¨¨re et ont ¨¦t¨¦ ¨¦gren¨¦s avant la mise en conservation.
Le remplacement du jaune dent¨¦ de Bambey (JDB) ou Tocumen 7635 par sa forme r¨¦cente am¨¦lior¨¦e
de la population 35 du CIMMYT (Tocumen ou Across 8435) a ¨¦t¨¦ effectu¨¦e. La multiplication a eu lieu
¨¤ la station de Nioro en endogamie (half-sib).
Ce renouvellement ¨¦tait devenu imp¨¦ratif suite aux effets de d¨¦rive et de s¨¦gr¨¦gation des caract¨¨res en
g¨¦n¨¦rations avanc¨¦es.
II. ESSAIS VARIETAUX REGIONAUX ET INTERNATIONAUX
2.1. Les essais SAFGRAD
L¡¯objectif a ¨¦t¨¦ d¡¯¨¦valuer , par rapport aux t¨¦moins locaux l¡¯int¨¦r¨ºt des vari¨¦t¨¦s pr¨¦coces
introduites du SAFGRAD.
- Essais RUVT-1 (vari¨¦t¨¦s pr¨¦coces , t¨¦moin local JDB)
Les rendements se sont montr¨¦s tr¨¨s bons ¨¤ Nioro (4300 ¨¤ 6400 kg/ha) et moyens ¨¤ V¨¦lingara (2900 ¨¤
4000 kg/ha). Les vari¨¦t¨¦s Early Pool 16 DR et Across 86 pool 16 DR semblent avoir une bonne stabilit¨¦
de rendement et convenir ¨¤ la zone ma?sicole pluviale, avec respectivement des rendements moyens
intersites de 4400 et 5100 kg/ha. Ces vari¨¦t¨¦s sont opaques et ?blanc dent¨¦?.
- Essais RUTV-2 (vari¨¦t¨¦s interm¨¦diaires , t¨¦moin local synth.C )
Les rendements ont ¨¦t¨¦ bons (5100 ¨¤ 6400 kg/ha) ¨¤ Nioro et un peu faibles (2700 ¨¤ 3600 kg/ha)
¨¤ V¨¦lingara. La vari¨¦t¨¦ Maracay 7921 SR a sembl¨¦ la plus prometteuse avec un rendement moyen
intersite de 4800 kg/ha. Elle est issue de la population 21 du CIMMYT ¨¤ pr¨¦cocit¨¦ interm¨¦diaire. Elle
a une couleur blanche et une structure ?corn¨¦ dent¨¦?.
- Essais RUTV-3 (vari¨¦t¨¦s extra-pr¨¦coces, t¨¦moin local CP 75)
Les rendements ont vari¨¦ de 2700 ¨¤ 4400 kg/ha ¨¤ Nioro , de 1100 ¨¤ 2200 kg/ha ¨¤ V¨¦lingara. Les vari¨¦t¨¦s
Pop CSP Early, TZEF-Y et Across 8 13 1 x JFS x LR-F4 semblent prometteuses avec des rendements
moyens intersites qui sont respectivement 3 100,280 et 2900 kg/ha. Elles peuvent ¨ºtre ¨¤ l¡¯origine d¡¯un
composite <<jaune corn¨¦? pr¨¦coce plus performant que le t¨¦moin local CP 75 en ce qui concerne l¡¯¨¦tat
sanitaire, la pr¨¦cocit¨¦ et les caract¨¨res morphologiques.
2.2. Les essais CIMMYT - IITA
L¡¯objectif a¨¦t¨¦departiciper ¨¤ 1¡¯Cvaluation de famiIle S 1 en top -cross pour la rhstance ¨¤ la striure,
principale maladie du mals en Afrique.

13
Dix familles ont ¨¦t¨¦ choisies dans les populations blanches EV X422-SRBC4 (tableau Ij et Ikenne (1)
8149 (tableau 2) pour leurs bonnes caract¨¦ristiques agronomiques.
2.3. Les essais CIMMYT
L¡¯objectif a ¨¦t¨¦ de comparer ¨¤ des t¨¦moins locaux, les meilleures vari¨¦t¨¦s tropicales, precoces ¨¤
tardives , issues du programme international de s¨¦lection du CIMMYT.
- Essai ELVT 18 A/026 (vari¨¦t¨¦s tardives , t¨¦moin Synth.C)
Les meilleures vari¨¦t¨¦s ont ¨¦t¨¦ Across 8328 RE et Guarrare 8427, avec des rendements variant de 4900
¨¤ 5200 kg/ha. Ces vari¨¦t¨¦s sont ?jaune corn¨¦? et pr¨¦sentent un bon comportement aux maladies et des
caract¨¦ristiques agronomiques int¨¦ressantes.
- Essais ELVT 20/044 (vari¨¦t¨¦s pr¨¦coces ¨¤ interm¨¦diaires, t¨¦moins JDB et Synth.C.)
Les rendements se sont montres bons (4500 ¨¤ 7300 kg/ha) ¨¤ Nioro et moyens (1900 ¨¤ 3700 kgka) ¨¤
V¨¦lingara oii l¡¯on a observ¨¦ une forte pression de l¡¯helminthosporiose et des sympt?mes de virose. Les
vari¨¦t¨¦s Chitedze 8444 et Gemmeiza (1) 8444 ayant des grains blancs et une texture ?corn¨¦ dent¨¦? se
sont montr¨¦es les meilleures sur les deux sites. 11 est ¨¦galement ¨¤ noter le bon comportement g¨¦n¨¦ral
de la population 44 issue de croisement ?vari¨¦t¨¦s tropicales x vari¨¦t¨¦s temp&¨¦es? et presentant une
pr¨¦cocit¨¦ interm¨¦diaire. Ceci confirme la stabilit¨¦ de cette population d¡¯o¨´ a ¨¦t¨¦ extraite la vari¨¦t¨¦
Rattray .Amold (1) 8244 identifi¨¦e comme int¨¦ressante depuis 1987.
Ces trois vari¨¦t¨¦s devraient faire l¡¯objet d¡¯¨¦tude de confirmation par des tests multilocaux, en vue de
contribuer ¨¤ la mise au point d¡¯un composite ?blanc corn¨¦ et dent¨¦?.
2.4. Les essais FAO
L¡¯objectif a ¨¦t¨¦ de comparer les vari¨¦t¨¦s locales (Synth. C., JDB) ¨¤ des vari¨¦t¨¦s issues de la
collection de la FAO.
La qualit¨¦ des semences n¡¯ayant pas permis une bonne lev¨¦e , des mesures morphologiques et de
rendements n¡¯ont pu ¨ºtre effectu¨¦es. N¨¦anmoins, quelques vari¨¦t¨¦s introduites ont montr¨¦ des
caract¨¦ristiques v¨¦g¨¦tatives int¨¦ressantes.
Il s¡¯agit notamment de :
- Katumani, blanc corn¨¦ dent¨¦
- R 200, blanc dent¨¦
- R 201., blanc dent¨¦.
2.5. - L¡¯essai r¨¦gional (t¨¦moin local Synth.C)
L¡¯objectif a ¨¦t¨¦ d¡¯¨¦valuer , sur la base d¡¯observation ph¨¦notypiques, le progr¨¨s obtenu par
s¨¦lection r¨¦currente (4 cycles) sur le composite Y.
Les rendements moyens obtenus au cours des diff¨¦rents cycles restent ¨¦gaux entre eux et sont i.nf¨¦rieurs
¨¤ celui du t¨¦moin.De m¨ºme tr¨¨s peu de gain de pr¨¦cocit¨¦ ou de r¨¦sistance ¨¤ l¡¯helmin- thosporiose a ¨¦t¨¦
obtenu. Au vu de ces r¨¦sultats, on peut penser qu¡¯il serait n¨¦cessaire de revoir ou de changer la m¨¦thode
half-sib (demi-fr¨¦res) appliqu¨¦e pour l¡¯am¨¦lioration du composite Y, ¨¤ d¨¦faut de pouvoir refaire le
brassage des 143 populations d¡¯origine en vue d¡¯une ¨¦ventuelle r¨¦utilisation.
III. ESSAIS VARIETAUX MULTILOCAUX (Plan triennal semencier)
L,¡®objectif a ¨¦t¨¦ d¡¯¨¦valuer , par des tests multilocaux, la performance des vari¨¦t¨¦s am¨¦lior¨¦es,
propos¨¦es par la recherche par rapport ¨¤ celle des vari¨¦t¨¦s cultiv¨¦es traditionnellement.
¡®Les essais ont ¨¦t¨¦ effectivement plant¨¦s dans les diff¨¦rents sites, mais le manque de coordinationsntre
partenaires n¡¯a pas permis un suivi normal et une collecte diligente des donn¨¦es.

1 4
Tableau 1 : Liste des familles choisies dans la population EV 842~SR BC4
N¡± Famille
Haut.totale
Haut. ¨¦pi
Flor. Fem
Rdt moyen kg/ha
7 4
146
59
5 0
1800
6
163
57
5 0
3175
4 5
164
6 4
5 1
3500
30
179
7 9
5 0
2275
2 1
157
63
5 1
2300
34
165
65
5 2
3700
5 4
167
68
5 0
3500
4 3
164
6 4
5 1
2275
5 9
1 5 1
59
5 0
3500
3 9
152
5 4
53
2300
Tableau 2 : Liste des populations choisies dans Ikenne (1) 8149 SR BCt
No Famille
Haut.totale
Haut. ¨¦pi
Flor.Fem
Rdt moyen kg/ha
3 9
218
1 0 7
5 6
6300
44
209
97
5 6
6300
67
214
9 4
6 0
5250
8 4
195
75
58
5250
6 5
214
9 2
58
5100
4 0
178
9 0
59
5250
8 1
202
98
5 6
5250
4 9
202
97
52
47
216
93
58
4650
25
194
86
5 6
4550
-
-

RECHERCHES PLURIDISCIPLINAIRES
SUR LE RIZ PLUVIAL ET SUBMERGE

1 5
INTRODUCTION
L,¡®identification des contraintes li¨¦es aux diff¨¦rents types de riziculture pratiqu¨¦s dans la partie
m¨¦ridionale du S¨¦n¨¦gal, l¡¯¨¦tude des m¨¦canismes par lesquels elles affectent la productivit¨¦ vari¨¦tale et
la recherche des voies et moyens de r¨¦duire leurs effets afin d¡¯augmenter et de s¨¦curiser la production
rizicole, restent les principaux objectifs du programme. Ceci ,en tenant compte de l¡¯environnement
Cconomique et social du pays et de la r¨¦gion.
Pour atteindre ces objectifs, l¡¯effort d¡¯int¨¦gration des diff¨¦rentes disciplines op¨¦rant dans le
programme a ¨¦t¨¦ continu¨¦ en vue d¡¯accro?tre la qualit¨¦ et la possibilit¨¦ de g¨¦n¨¦ralisation des
technologies g¨¦n¨¦r¨¦es par le programme En m¨ºme temps, la collaboration avec les autres programmes
du centre de Djibelor et la concertation avec les services du d¨¦veloppement ont ¨¦t¨¦ renforc¨¦s.
Les exp¨¦rimentations conduites en 1988 ont ¨¦t¨¦ con?ues dans la suite et le renforcement des activit¨¦s
men¨¦e,s au cours des ann¨¦es pr¨¦c¨¦dentes et ont port¨¦ sur :
- la g¨¦n¨¦tique et l¡¯am¨¦lioration vari¨¦tale,
- la phytopathologie ;
- l¡¯entomologie ;
- la malherbologie ;
- l¡¯agrophysiologie ;
- l¡¯agrop¨¦dologie ;
- la phytotechnie.
1. GENETIQUE ET AMELIORATION VARIETALE
lL.l.Etude des collections
1.1.1. Evaluation initiale
Le but de cette ¨¦valuation ¨¦tait d¡¯¨¦tablir la ?carte d¡¯identit¨¦? de chaque vari¨¦t¨¦ ou lign¨¦e par ses
caracteres botaniques et agronomiques les plus importants.
Des 142 vari¨¦t¨¦s et lign¨¦es test¨¦es, 40 ont ¨¦t¨¦ retenues sur la base de certains caract¨¨res tels que le cycle
v¨¦g¨¦tatif, la hauteur de la plante, la productivit¨¦ et la r¨¦sistance aux maladies.
1.1.2. Collection d¡¯observations
Il s¡¯agissait d¡¯identifier des cultivars de riz pluvial ¨¤ large adaptabilit¨¦ et ¨¤ r¨¦sistance stable ¨¤ la
pyriculariose (Pyricularia oryzae C~V.), parmi 95 vari¨¦t¨¦s et lign¨¦es introduites dans le cadre du r¨¦seau
IRTP/AFRICA.
Vingt neuf (tableau 1) , dont la plupart sont des cr¨¦ations de I¡¯IITA , ont ¨¦t¨¦ retenues pour leur cycle
v¨¦g¨¦tatif tr¨¨s court,leur hauteur de plante courte ¨¤ interm¨¦diaire, leurs bonnes exertion panicuke et
leur productivit¨¦,

1 6
1.2. Cr¨¦ation vari¨¦tale et s¨¦lection de descendances :
C#ette action avait pour objectif de cr¨¦er euou de s¨¦lectionner des vari¨¦t¨¦s adapt¨¦es aux diff¨¦rer,:s
¨¦cosystemes rizicoles rencontr¨¦s en Casamance et ce, par voie d¡¯introduction ou d¡¯hybridation.
1.2.1. Riziculture pluviale :
Trois s¨¦ries de lign¨¦es (24 de I¡¯IRATfiDESSA, 36 de l¡¯IRAT/CIRAD, 79 de 1¡¯ISRA) retenues ce
la campagne pr&¨¦dente ont ¨¦t¨¦ ¨¦tudi¨¦es.
Toutes Iles lign¨¦es de 1¡¯ISRA ont eu un bon comportement vis-¨¤-vis de la pyriculariose. Mais, sur bax
de leur cycle v¨¦g¨¦tatif et de leur acceptabilit¨¦ ph¨¦notypique, seuls 25 pieds-m¨¨res et trois familles ori~
¨¦t¨¦ retenus. Les lign¨¦es IRAT/IDESSA ont eu aussi un comportement tr¨¨s satisfaisant vis-¨¤-vis de :a
pyriculariose foliaire. Mais leur cycle est trop long pour la riziculture pluviale stricte en Casamanc<.
sauf pour leur lign¨¦es 386.1.3.5.1. (IRA?¡¯ 133 x IRAT 112¡± ET 781.4.4.5.1. (IRAT 144 x IRAT 1371
qui ont un cycle semis- ¨¦piaison 50% de 67 jours.
Parmi les lign¨¦es IRATJCIRAD qui ont eu ¨¦galement un bon comportement vis-¨¤-vis de la pyriculario~s
, deux (CNA 421, CNA 4123 ) issues du croisement IAC 25 x63-83 et trois (63 A, 75A, 95 A) tu
croisement Bera campose X IRAT 13 conviennent parfaitement ¨¤ la riziculture pluviale stricte (cycle
variant ¡®entre 97 et 101 jours). D¡¯autres lign¨¦es int¨¦ressantes pour la riziculture pluviale avec nappe spot
1¡¯haploi;de 395 (Bera compost x IRAT 13) et les lign¨¦es issues des croisements A435 x TAC iS;
(93A,l¡¯lB) A 435 x Chianan 2 (235 D) et IRAT 104 x Palwan (IR 47691.47.61.1.).
1.2.2. Riziculture aquatique (submerg¨¦ ) douce :
Vingt cinq familles au stade F2 introduites de l¡¯IRR1, 11 retenues de la s¨¦lection IRAT/IDESY.\\
et 47 autres de la s¨¦lection riz inond¨¦ du r¨¦seau riz de la CORAF , ont ¨¦t¨¦ ¨¦tudi¨¦es.
Sur ces 83 familles, 11 ayant des cycles courts et 25 ¨¤ cycles moyens ont ¨¦t¨¦ retenues.
1.3. Evaluation pr¨¦liminaire de rendement :
C!ent quarante trois (143) vari¨¦t¨¦s et lign¨¦es , introduites par le canal du r¨¦seau IRTP ou ~I.I
prograrnme ?Rainfed lowland? de 1¡¯IRRI au stade F2 en 1984, ont ¨¦t¨¦ ¨¦tudi¨¦es.
1.3.1. Cycles tr¨¨s courts
Sur 20vari¨¦t¨¦s, six seulement sont moins productives que le t¨¦moin (DJ 1 l-509,4000 kg/ha). Les
meilleurs rendements ( 5000 kg/ha) ont ¨¦t¨¦ obtenus avec les vari¨¦t¨¦s ou lign¨¦es IR 19728.9.3.2 s :R
39357.133.3.2.2, TOX 728.1, BG 367.4, IR 31802.48.2.2.2.
1.3.2. Cycles courts :
Les meilleurs rendements ( 4500 kg/ha) ont ¨¦t¨¦ obtenus avec les vari¨¦t¨¦s et lignees suivantes : ZR
31837.1.1.2.2.1.2,IR31917.31.3.2.,MD28D.159.4,Milayang54,P2026.F4.59.2,TOS103,~A1~3,
C1322.28 et DJ 684 D.
1.3.3. Cycles moyens :
L,es meilleures vari¨¦t¨¦s ou lign¨¦es (rendement 4800 kg/ha) ont ¨¦t¨¦ BW 248.1., BW 278.2, E-J
¡®>0.2, E;AU 1661, IR 29725.76.3.3.2, IR 31802.48.2.2.2.,
IR 58, Hi 18348.36.3.3.et
P21X.F;i.2.5..
;.

1 7
Il. PHYTOPATHOLOGIE
2.1. Etude de la nature de la r¨¦sistance ¨¤ la pyriculariose foliaire de quelques vari¨¦t¨¦s de riz
sklectiomn¨¦es pour la Casamance :
Il s¡¯agissait de d¨¦limiter la nature du haut niveau de r¨¦sistance B la pyriculariose observ¨¦e chez
certaines vari¨¦t¨¦s de riz en plein champ, en analysant :
1 - le type de r¨¦action vis-¨¤-vis de 31 souches monospores de P.oryzae en provenance de 12 pays
d¡¯Afrique, d¡¯Asie, et d¡¯Am¨¦rique du Sud (¨¦tude r¨¦alis¨¦e ¨¤ Montpellier, France).
2 - L¡¯h¨¦r¨¦dit¨¦ de la r¨¦sistance :
Sur les 20 vari¨¦t¨¦s test¨¦es, seule DJ8.341 a eu une r¨¦sistance totale aux 3 1 souches ¨¦tudi¨¦es. Les
autres vari¨¦t¨¦s ont eu une r¨¦sistance sp¨¦cifique ¨¤ certaines souches. Mais, vis-a-vis des souches
africaines (B¨¦nin, Cameroun, C?te-d¡¯Ivoire, S¨¦n¨¦gal), six vari¨¦t¨¦s (BG 367.4, BW 100, BW 248.1.
DJ.8.341, IRAT 133, Lac 23) ont eu une r¨¦sistance totale.
Les vari¨¦t¨¦s BW 100 , BW 248.1 et IRAT 13 ont eu une r¨¦action maximale sur l¡¯ensemble des
31 souches ¨¦gale ¨¤ 4, due soit ¨¤ un bon niveau de r¨¦sistance g¨¦n¨¦rale soit ¨¤ une r¨¦sistance sp¨¦cifique
monog¨¦nique s¡¯exprimant par une r¨¦action de type interm¨¦diaire, plus sensible que ceux observ¨¦s
habituellement sur les vari¨¦t¨¦s ¨¤ r¨¦sistance compl¨¨te. Ce qui a ¨¦galement ¨¦t¨¦ le comportement des
vari¨¦t¨¦s IRAT 10 et ITA 123, mais seulement vis-¨¤-vis des souches africaines.
L#¡®h¨¦r¨¦dit¨¦ de ces r¨¦sistances totales est contr?l¨¦e par un ¨¤ trois g¨¨nes dominants, ou par
1 ¡®association d¡¯un g¨¨ne dominant et d¡¯un g¨¨ne r¨¦cessif . Mais , sur certaines vari¨¦t¨¦s (B W 24% 1, TOX
728.1) la courbe de distribution des plants F2 en fonction des classes de s¨¦v¨¦rit¨¦ d¡¯attaque est analogue
il celle habituellement observ¨¦e en cas d¡¯h¨¦r¨¦dit¨¦ due ¨¤ plusieurs g¨¨nes.
2.2. Etude de la r¨¦sistance vis-¨¤-vis de I¡¯helmintosporiose (Drechslera ovzae Subram. et
Jain) de 13 vari¨¦t¨¦s de riz s¨¦lectionn¨¦es pour la Casamance
Treize (13) vari¨¦t¨¦s de riz s¨¦lectionn¨¦es pour leur bon comportement vis-¨¤-vis de lapyriculariose
et pour leur int¨¦r¨ºt agronomique ont ¨¦t¨¦ ¨¦valu¨¦es pour leur r¨¦sistance ¨¤ l¡¯helmintosporiose en pr¨¦sence
de quatre (4) doses d¡¯azote (0,50, 100 et 150 kg N/ha).
La fumure azot¨¦e a eu un effet significatif sur le comportement de huit (8) vari¨¦t¨¦s, seulement.
en r¨¦duisant les taux d¡¯attaque sur six (6) et en l¡¯augmentant sur deux . Ceci confirme les r¨¦sultar
contradictoires rapport¨¦s par certains travaux ayant port¨¦ sur le m¨ºme sujet .
Les Vari&¨¦s ont diff¨¦r¨¦ dans leurs niveaux de r¨¦action initiale a la maladie . De m¨ºme , il a ¨¦:2
observ¨¦ des ¨¦carts dans les taux de d¨¦croissance des attaques apr¨¨s l¡¯apport de la fumure. Ceci a pztij
de conclure ¨¤ la sensibilit¨¦ des vari¨¦& Barafita, Dj8.341 et Dj. 12-519, particuli¨¨rement en conditjo;i
de culture sans fumure azot¨¦e. La fumure azot¨¦e diminue leur sensibilit¨¦ et appara?t donc comme c:
facteur permettant de r¨¦duire l¡¯incidence de l¡¯helminthosporiose.
12.3. Etude de la r¨¦sistance vis-¨¤-vis du fl¨¦trissement des gaines
(Rhizoctonia soiani
Kz?hn) de 13 vari¨¦t¨¦s de riz s¨¦lectionn¨¦es pour la Casamance.
Les treize (13) vari¨¦t¨¦s pr¨¦c¨¦dentes ont ¨¦galement ¨¦t¨¦ ¨¦tudi¨¦es pour leur r¨¦sistance i;u fltitisrr-
ment des gaines, en pr¨¦sence de quatre doses d¡¯az.ote (C),50, 100 et 1 SO kg N/ha).
cm----

1 8
Lesvari¨¦t¨¦s BW 248.1, Dj8.341, Dj 11,509, Dj.12.519, ITA 123,TOS 103etTOX 725.1 ont eu
de tr¨¨s :Faibles s¨¦v¨¦rit¨¦s d¡¯attaque, peu variables en plus, en fonction de la fumure azot¨¦e, particuli¨¨re-
ment dans les limites O-100 kg N/ha. Elles peuvent donc ¨ºtre utilis¨¦es en riziculture intensive sans
risques de pertes importantes dues ¨¤ la maladie. Par contre, les vari¨¦t¨¦s IRATlO, IRAT 133, IRAT 144,
13KN 6983-38-l et BG 90.2 deviennent tr¨¨s sensibles d¨¨s que l¡¯on apporte de la fumure azot¨¦e.
2.4. Analyse de la pathoflore des semences et recherche de moyens d¡¯am¨¦liorer la qualit¨¦
par la d¨¦sinfection chimique
Il s¡¯agissait d¡¯une part de d¨¦terminer l¡¯identit¨¦ et la frjluence d¡¯observation des champignons et
n¨¦matodes port¨¦s parles grains de riz et, d¡¯autre part, d¡¯¨¦valuer l¡¯efficacit¨¦ de plusieurs mati¨¨res actives
dans la lutte contre ces agents pathogines.
Les esp¨¨ces de champignon les plus fr¨¦quemment isol¨¦es ont ¨¦t¨¦ : Cwvularia lunatu (54,876);
Drechsleru oryzae 34,3% ; TrichocorGpadwickii 29,4%) ; Fusarium moniliforme 25,4% ; PJrenochae-

ta oryzae 5,7%) . Pyricularia oryzae 5,3%) ; Nigrospora oryzae (2,9%) ; Diplodia oryzae (2,9%). ix
n¨¦matode Aphelenco?des besseyi a ¨¦t¨¦ observ¨¦ avec une fr¨¦quence de 50,2%.
L¡¯enrobage des grains au Granox (captafol + benomyl + carbofuran), au thioral rTMTD +
heptachlore), au vitavax (thirame + carboxime) et au rovral TS (iprodione + carbendazime) a r¨¦duit le
taux d¡¯infection par les diff¨¦rents agents pathog¨¨nes et augment¨¦ le pourcentage de germination des
grains, le rovral TS se r¨¦v¨¨lant ¨ºtre le plus efficace.
III. ENTOMOLOGIE
3.1 Etude du comportement vari¨¦tal vis-¨¤-vis des principaux foreurs des tiges :
Il s¡¯agissait d¡¯¨¦valuer, vis-¨¤-vis des foreurs des tiges, le comportement de vari¨¦t¨¦s et lign¨¦es de
riz prometteuses en vue de s¨¦lectionner ¨¦ventuellement des g¨¦niteurs de r¨¦sistance .
Les taux d¡¯infestation h-¨¨s faibles (0,5 ¨¤ 6,5%) observ¨¦s n¡¯ont pas permis une discrimination entre
vari¨¦t&s ou lign¨¦es, les diff¨¦rences significatives de comportement entre vari¨¦t¨¦s de cycle court er
w-i&& de cycle moyen not¨¦es lors du premier contr?le ne se confirmant pas au second.
3.2. Etude de la relation entre les niveaux de population adulte desChiZo spp. et les d¨¦g?ts
caus¨¦s au riz :
cette action pluriannuelle avait pour objectif de d¨¦velopper, ¨¤ terme, un syst¨¨me d¡¯avertissement
agricole relatif ¨¤ ces foreurs des tiges.
:Deux pics de vols significatifs des adultes de Chilo spp. ont ¨¦t¨¦ enregistr¨¦s en 1988 : l¡¯un en mi-
ao?t et l¡¯autre en d¨¦but septembre (figure 1). L¡¯¨¦volution des attaques repr¨¦sent¨¦e par la figure 1 C n¡¯a
pas eu la m¨ºme allure que celle du vol des adultes. En effet, un seul pic a ¨¦t¨¦ enregistr¨¦. Le maxirnurr
des attaques a ¨¦t¨¦ de 40% des tiges et il a ¨¦t¨¦ observ¨¦ en fin septembre.
3.3. Lutte chimique contre les insectes du sol par le traitement des semences :
Le but de cette action ¨¦tait de rechercher une technique de protection du riz contre les insectes dc
sol parle traitement des semences avec le Marshal25 ST (Carbosulfan) ¨¤ 1W g m.a/loG kg de 5emenxs
L¡¯abs#ence d¡¯insectes du sol dans les conditions de l¡¯essai n¡¯a pas permis de mettre en ¨¦viderx un rifc*
de tra.i temen t.

1 9
:IV. MALHERBOLOGIE
4.1. Identification des adventices des rizi¨¨res am¨¦nag¨¦es du Bassin de I¡¯Anamb¨¦ :
1
1 s¡¯agissait de faire l¡¯inventaire des mauvaises herbes dans le Bassin de 1¡¯Anamb¨¦ afin d¡¯identifier
les espi%es qui posent le plus de probl¨¨me d¡¯enherbement en vue d¡¯y concentrer les efforts pour parvenir
¨¤ un meilleur contr?le .
Il y aeu 112 esp¨¨ces inventori¨¦es, r¨¦parties en 26 familles botaniques. Mais, deux familles se sont
:r¨¦v¨¦l¨¦e:s les plus importantes. Il s¡¯agit des POACEAE (= Gramin¨¦es) et des CYPERACEAE qui ont
repr¨¦sent¨¦ pr¨¨s de la moiti¨¦ des esp¨¨ces, respectivement 28 et 24 taxons.
Les esp¨¨ces estim¨¦es les plus importantes en fonction de leur fr¨¦quence et de leur abondance-
dominante ont ¨¦t& les suivantes :
Echinochloa colonu
Ammania auriculata
Cypenu iria
Cyperus esculentus
Oryza glaberima
Dactyloctenium aegyptium
Ludwigia abyssinica
Sphenoclea zeilanica
lschaemum rugosum
Ludwigia octovalis
Acrocera amplectens
Parmi ces esp¨¨ces, Echinochloa colona et Cyperus iris, toutes deux annuelles et pr¨¦coces, sont les
plus envahissantes. Les esp¨¨ces Oryzae glaberrima, Oryzae longistaminata et Ischaemum rugosum
pourraient constituer une grave menace ¨¤ court et moyen terme.
4.2. Evaluation de l¡¯efficacit¨¦ d¡¯herbicides en riziculture aquatique :
Cet essai implant¨¦ ¨¤ Djib¨¦lor (rizi¨¨re sablo-limoneuse) et ¨¤ Anamb¨¦ (sol argileux vertique) avait
pour objectif d¡¯¨¦valuer l¡¯efficacit¨¦ de plusieurs mati¨¨res actives, appliqu¨¦es seules ou en association,
pour le d¨¦sherbage s¨¦lectif du riz submerg¨¦ ou irrigu¨¦ de semis direct.
A Djib¨¦lor, les trois associations test¨¦es (piperophos/ propanil = RILOFS, propanil/phenothiol =
HERBIT-PLUS, Trichlopyr/propanil = GARLON + SURCOPYR) ont montr¨¦ une efficacit¨¦ satisfai-
sante sur la flore adventice pr¨¦sente, domin¨¦e par les esp¨¨ces E.colona , Pycreus mucrostachyos ,
Sphaereranthus senegalensis et Fimbristilis dichotoma . Leur performance a ¨¦t¨¦ l¨¦g¨¨rement sup¨¦rieure
¨¤ celle du t¨¦moin de r¨¦f¨¦rence post-lev¨¦e (bentazon/propanil = BAZAGRAN PL2), mais l¨¦g¨¨rement
inf¨¦rieure ¨¤ celle du t¨¦moin pr¨¦lev¨¦e (oxadiazon = RONSTAR 25 CE).
4.3. Comparaison de produits herbicides sur riz aquatique de semis direct en saisons s¨¨che
et humide :
L¡¯objectif de cet essai ¨¦tait de v¨¦rifier l¡¯efficacit¨¦ des produits herbicides retenues, pour la
vulgarisation en Basse Casamance, dans les conditions du Bassin de 1¡¯Anamb¨¦ et d¡¯identifier ceux qui
¨¦taient. les plus performants.
Lameilleure efficacit¨¦ a &¨¦ obtenueen saison s&che avec l¡¯oxadiazon appliqu¨¦e¨¤ 1 kgm.a/ha. En saison
humide, aucun traitement herbicide n¡¯a eu une efficacit¨¦ suffisante permettant une ma?trise acceptable
des mauvaises herbes, du fait de leur trop forte pression. La m¨¦thode de d¨¦sherbage manuelle avec deux
sarclages a ¨¦galement ¨¦t¨¦ d¡¯une eff?cacitk insuffisante. Ceci am¨¨ne ¨¤consid¨¦rerque dans les conditions
¨¦cologiques du Bassin de 1¡¯Anamb¨¦ et compte tenu des pratiques culturales actuelles, les herbicides
disponibles ne permettent pas, avec une seule application, d¡¯obtenir un contr?le suffisant de l¡¯enherbe-
ment.

20
4,,4. Evaluation de la s¨¦lectivit¨¦ d¡¯herbicides sur deux vari¨¦t¨¦s de riz aquatique en semis
direct :
Le but de l¡¯essai ¨¦tait d¡¯¨¦valuer le niveau de tol¨¦rance de deux vari¨¦t¨¦s de riz aquatique,
s¨¦lectionn¨¦es pour la Casamance, vis-¨¤-vis de deux herbicides ayant montr¨¦ une bonne efficacit¨¦ sur
les mauvaises herbes au cours d¡¯exp¨¦rimentations ant¨¦rieures.
Les observations sur sympt?mes de phytotoxicit¨¦ ont montr¨¦ un effet n¨¦gligeable de I¡¯association
propaniVph¨¦nothio1 sur les deux vari¨¦t¨¦s. L¡¯association piperophos/propanil et l¡¯oxadiazon ont
provoqu¨¦ une phytotoxicit¨¦ mod¨¦r¨¦e, le premier traitement sur ITA 123 et le second sur Dj 684 D.
4.5 D¨¦monstration de d¨¦sherbage chimique du riz en parcelles
paysannes :
Cette action men¨¦e dans le cadre d¡¯un programme d¡¯appui au SPD AGRO, au PAGRI et au
CADET avait pour but de montrer l¡¯int¨¦r¨ºt de l¡¯utilisation d¡¯un herbicide s¨¦lectif en vue d¡¯am¨¦liorer
la ma?trise de l¡¯enherhment.
L¡¯application d¡¯un herbicide , sans supprimer la n¨¦cessit¨¦ d¡¯un sarclage compl¨¦mentaire, a permis un
gainderendementde29% parrapport¨¤lamkthoclelocale, ¨¤ Anamb¨¦o¨´ les r¨¦sultatsontpu ¨ºtrecollect¨¦s
chez trois paysans.
V. AGROPHYSIOLOGIE
5.1. Comportement de quelques vari¨¦t¨¦s de riz sous diff¨¦rents r¨¦gimes hydriques :
LR but de l¡¯action ¨¦tait d¡¯appr¨¦cier le comportement de quelques vari¨¦t¨¦s de riz sem¨¦es ¨¤ deux
mois d¡±intervalle en vue d¡¯en s¨¦lectionner les plus tol¨¦rantes ¨¤ la s¨¦cheresse.
L,apremi¨¨reculture (semis 18 juillet) a re?u 1167¡¯4mmet ladeuxi¨¨me (semis 16 septembre) 292,5
mm. Mais, ¡®du fait de la stagnation de l¡¯eau, dans les parcelles ayant re?u 292,5 mm, jusqu¡¯¨¤ l¡¯¨¦laboration
des renldements, il n¡¯y a pas eu d¡¯effet date de semis sur le comportement vari¨¦tal. Mais , ¨¤ chaque date,
il y a eu une diffkrence intervari¨¦tale.
5.2. Etude de la tol¨¦rance vari¨¦tale ¨¤ la salinit¨¦ :
111 s¡¯agissait d¡¯identifier des vari¨¦t¨¦s pouvant supporter une conductivit¨¦ ¨¦lectrique sup¨¦rieure ¨¤
4 mmhos. Au cours de l¡¯essai, il a ¨¦t¨¦ enregisti 1466¡¯4 mm dans les parcelles. La conductivit¨¦ de l¡¯eau
de subrnersion est pass¨¦e de 4¡¯3 ¨¤ 5¡¯91 mmhos. Le taux de mortalit¨¦ des plants a vari¨¦ pendant ce temps
de 24 ¨¤ 60%.
Les meilleures vari¨¦& ont ¨¦t¨¦ : ROHYB4 WAR 1.3. B.2 (1389 kg/ha), WAR 77.3.2.2 (833 kg);
IR29708.113.3.2.3
(833 kg) ; IR32429.115.3.2.6 (7dOkg), IR39357.45.3.2.3 (694 kg) et IR58 (694 kg).
5.3. Etude de la tol¨¦rance ¨¤ la toxicit¨¦ ferreuse :
L,¡®objectif de l¡¯¨¦tude ¨¦tait d¡¯¨¦valuer la tol¨¦rance au fer de 10 vari¨¦t¨¦s prometteuses en prover,ance
de 1¡¯IRRI.
La forte pression de fer dans la parcelle, avec un taux de bronzing avoisinant les 1004; ¨¤ la
matmit& n¡¯a pas permis de d¨¦tecter une diff¨¦rence intewari¨¦tale.

21
Seules les vari¨¦t¨¦s BG 90.2, ITA 123, ITA 212 et Dj 684 se sont montr¨¦es plus performantes que
les t¨¦moins locaux IKong-Pao (2895 kegha) et IR 1529.680.3 53770 kg/ha).
VI. AGROPEDOLOGIE
6.1. Etude de la fertilisation phospho-azot¨¦e en p¨¦rim¨¨tres irrigu¨¦sdu Bassin de I¡¯Anam-
b¨¦ :
L¡¯objectif de cette action ¨¦tait de d¨¦terminer les meilleures combinaisons de phosphate naturel,
de phosphogypse et d¡¯azote en vue d¡¯am¨¦liorer la productivit¨¦ du riz en riziculture irrigu¨¦e dans le
Bassin de 1¡¯Anamb¨¦.
La dose de 300 kg de phosphate naturel s¡¯est montr¨¦e plus performante, associ¨¦e ¨¤ 100-150 kg
N/ha. L$¡®effet du phosphogypse n¡¯a pas ¨¦t¨¦ significatif mais il a ¨¦t¨¦ observ¨¦ une interaction phospho-
gypse x potasse x azote. Finalement la meilleure combinaison semble 100 N-80P-40K pour atteindre
des rendements sup¨¦rieurs ¨¤ 5000 kg/ha.
6,,2. Etude de l¡¯effet de deux formes de fumure potassique (K2S04, KCl) sur la r¨¦duction
de la toxicit¨¦ du fer :
Le but ¨¦tait de trouver la meilleure fumure potassique en vue de r¨¦duire l¡¯absorption du fer ferreux
e:t ceci, avec ou sans apport de phosphogypse.
Le suivi des param¨¨tres ¨¦lectrochimiques (pH, Eh) n¡¯a pas montr¨¦ un effet de SO,-- sur le pH in situ.
Pour le.rendement vari¨¦tal , l¡¯effet de la forme de K a vari¨¦ en fonction de la dose de phosphogypse (PG)
appliqu¨¦e.
Ainsi, q S¡¯O, r¨¦duit le rendement de 35% tandis que Kcl l¡¯augmente de 50%, ¨¤ la dose PG de 10 t/ha.
Mais, les traitements K2 SO,- + 5 t/ha PG et Kcl + 10 t/ha PG donnent statistiquement les m¨ºmes
rendements. L¡¯effet d¨¦pressif de SO,- n¡¯a sembl¨¦ donc se montrer qu¡¯¨¤ forte dose. D¡¯o¨´ l¡¯int¨¦r¨ºt, pour
des raisons ¨¦conomiques, d¡¯utiliser la fumure potassique sous forme de K, SO, qui donne, en plus, un
rendement moyen arithm¨¦tiquement sup¨¦rieur.
6.3. Etude de l¡¯effet du billonnage sur la toxicit¨¦ ferreuse :
L¡¯objectif de l¡¯essai ¨¦tait de v¨¦rifier l¡¯effet d¡¯une technique culturale r¨¦pandue dans la r¨¦gion sur
la r¨¦duction de la pression du fer ferreux.
L¡¯effet du billon a ¨¦t¨¦ tr¨¨s marqu¨¦ en d¨¦but des cultures dans les zones tr¨¨s peu riches en fer, mais s¡¯est
estompe deux mois apr¨¨s la mise en place . L¡¯effet de la chaux a suivi la m¨ºme ¨¦volution.
6.4. Etude de l¡¯effet de la pr¨¦submersion sur la r¨¦duction de la toxicit¨¦ du fer :
Le but ¨¦tait de v¨¦rifier l¡¯effet de la submersion sur la remont¨¦e, par hydrolyse, du pH du sol et
permettre ainsi de bloquer le fer sous sa forme Fe+++.
Dans les conditions de l¡¯¨¦tude, rizi¨¨re recevant un ¨¦coulement hypodermique fortement charg¨¦ en fer.
il n¡¯y a eu d¡¯effet du temps de pr¨¦submersion ni de la chaux sur la toxicit¨¦ ferreuse.

2 2
1¡¯11. PHYTOTECHNIE
Les activit¨¦s ont consist¨¦ ¨¤ la mise a jour, en collaboration avec le coordonnateur du programme
riz, des fiches techniques concernant :
- la riziculture pluviale stricte ;
- la riziculture pluviale avec nappe ;
- la riziculture aquatique faiblement noy¨¦e ;
- la riziculture aquatique moyennement noy¨¦e ;
- la riziculture aquatique profond¨¦ment noy¨¦e ;
- la riziculture irrigu¨¦e.
Tableau 1¡¯ : Liste des lign¨¦es retenues en collection d¡¯observation
--
Nom vari¨¦t¨¦
haut.sur
h¡¯om vari¨¦t¨¦
hautsur
1 0 pl en (cm)
10 pl (cm)
-
-
ITA 120
97,6
T O X 1010.21.5.12.4
835
l.TA 139
9 9 , 0
T O X 1010.6.3.5
89,7
ITA 143
98,4
T O X 1012.12.28
86,O
1:TA 150
70,7
T O X 1768.3.1.1.101.1
Sol,8
I¡¯IDR 102
82,8
T O X 1780.7.1.201.1
98,4
TGR 94
99,6
T O X 1857.3.2.201.1
112,O
TOX1739.101;4.2
96,5
T O X 1870.48.101.1.4.3
98,9
TOX1889.3.102.1.1.2
97,8
T O X 1871.53.1
8 1 , 0
3290
81,l
T O X 475.NIBI.NKI.LS3.B 1,
107,2
:{RAT :140
74,5
T O X 502.2.SLR2.LS3.B 1
115,l
:IR 10029.26.1
49,9
T O X 936.81.3.3.101
95,8
:ITA 184
78,9
T O X 936.87.10.3.101
87,2
¡®ITA 187
81,5
T O X 936.87.10.4.2.1
79,9
ITA 216
78,3
T O X 936.87.10.5
80,9
M 55
70,6
-
-

RECHERCHES PLURIDISCIPLINAIRES
SUR LE NIEBE

23
IXTRODUCTION
L¡±objectif principal du programme de recherches sur le ni¨¦b¨¦ est de cr¨¦er des vari¨¦t¨¦s productives,
rt%istantes aux maladies aux insectes et ¨¤ la s¨¦cheresse, en vue de valoriser les sols sablonneux et pauvres
des zones nord et zone centre nord du S¨¦n¨¦gal.
Les principales actions en 1988 ont port¨¦ sur :
- l¡¯am¨¦lioration vari¨¦tale;
- la phytopathologie ;
- l¡¯entomologie ;
- la phytotechnie ;
- la microbiologie ;
- l¡¯agrobioclimatologie ;
-¡¯ la protection des stocks.
II. AMELIORATION VARIETALE
1.1 Essai densit¨¦ de semis
Il avait pour objectif d¡¯¨¦valuer , pour la troisi¨¨me ann¨¦e cons¨¦cutive, le comportement, dans
quatre localit¨¦s et sous deux densit¨¦s diff¨¦rentes de peuplement, de nouvelles lign¨¦es par rapport ¨¤ celui
des vari¨¦t¨¦s vulgaris¨¦es.
Les lign¨¦es IS86-275 et 1586-283 se sont montr¨¦es plus productives sur l¡¯ensemble des sites (table.au
1). La l¨¦g¨¨re contre-performance de la vari¨¦t¨¦ 58-57 est due ¨¤ sa sensibilit¨¦ ¨¤ l¡¯?Asphid-borne mosa?c
virus? dans les localit¨¦s de Bambey et Thilmakha.
Pour toutes les lign¨¦es et vari¨¦t¨¦s test¨¦es, les productions ont ¨¦t¨¦ plus ¨¦lev¨¦es avec les ¨¦cartements 50
x 25.
a.2 Essais avanc¨¦s
Les meilleures lign¨¦es des tests pr¨¦liminaires on ¨¦t¨¦ ¨¦tudi¨¦es en essais avanc¨¦s au cours de l¡¯annts
1988, ¡®dans trois localit¨¦s diff¨¦rentes.
La lign¨¦e IS 87-416 (rendement intersite de 2038 kg/ha) s¡¯est montr¨¦e plus productive partout, suivie
de la lign¨¦e IS 87-415 ¨¤ Bambey et ¨¤ Thilmakha, dans le premier essai avanc¨¦. Dans le deuxi¨¨me . ce
sont les lign¨¦es 186-283 (2351 kg) et IS 86-275 (2191 kg) qui ont ¨¦t¨¦ plus performantes.
1.3. Essai lign¨¦es multiples
L¡¯objectif de l¡¯essai ¨¦tait de rechercher les types de vari¨¦t¨¦s pouvant stabiliser les rendements dL
ni&&ind¨¦pendement des fluctuations pluviom¨¦triques interannuelles.
Les entr¨¦es pr¨¦coces IS 86-191 (1786 kg),M2 (1454 kg) et M3 51427 kg) se sont riv¨¦l¨¦es plu:
productives.
1.4, Essai vari¨¦t¨¦s x dates de semis
II s¡¯agissait d¡¯¨¦tudier l¡¯effet des v¡®ariations de dates de semis, observ¨¦es en conditions paysanne:

,
2 4
Tableau No 1 : R¨¦sultats combin¨¦s de l¡¯essai. Densit¨¦ de semis ¨¤ Bambey, Thilmakha, Louga et NDiol.
--P
Graines(kg/ha)
Lign¨¦es
cycle
poids
Paille
x
50x50
50X25
J. fleur)
100 gr. s¨¦che kgJha
I:,86-283
1344,l
12675
1420,6
37,2
2 1
1441,5
I,S86-275
1331,4
1246,5
1413,2
36,2
15,3
1297,7
I SS6239
1286,7
1158,s
1414,6
40,3
15
1287,5
58-57
1200,4
1093,3
1307,4
38,l
12
1514,6
IS86-279
1115,9
1016,4
1215,5
3 6
16,4
1263,6
IS86-247
1103,6
1020,l
1187
38,4
15,9
1592,2
?iXougne
1102,3
1027
1177,6
38,s
14,3
1534,4
NDiarnbour
990,7
960,4
1021
36,9
16,l
1562
CB5
904,6
789,5
1019,7
34,3
18,9
1067,5
TVX 3236
879,1
801,7
956,6
40,s
1 0
1244,6
Moyenne (X)
1125,9
1058,4
1213,3
37,7
15,6
1380,6
C.V. (110)
11,9
23,7
18,9
2,4
63
17,s
Tableau No2 : R¨¦sultats de l¡¯essai vari¨¦t¨¦s x dates de semis
-
I
l¨¨re date
2¨¨ date
3¨¨ date
I
-
I
Lign¨¦es
Graines
Cycle
Graines
Cycle
Graines
Cycle
kg/ha
(il
wa
(il
kg/ha
0¡¯)
IS86-275
2233,l
6 5
1715,s
74,5
1221,9
81,5
IS86-2.83
2139,5
6 5
1822,l
76,2
992,6
8 2
CBS
1953,9
6 2
1518,7
7 2
1352,6
8 0
IS86-279
1630,6
6 5
1280,9
8 0
694,l
8 2
M o u g n e
1611,4
6 5
1304,l
78,7
580,7
8 2
58-57
1466,6
6 9
1062,7
8 0
575,5
8 2
Moyenne(%)
1839,2
652
1450,7
76,9
902,9
81,6
-
A

2 5
sur le comportement des vari¨¦t¨¦s vulgaris¨¦es.
Les rendements ont diminu¨¦ de la premi¨¨re ¨¤ la troisi¨¨me date de semis sur toutes les vari¨¦t¨¦s
utilisees (tableau 2)
1.5. Essai r¨¦sistance aux thrips
Il avait pour but de tester lareaction, vis-¨¤-vis des thrips, de la collection vari¨¦tale du programme,
le:s parents 58-57, Mougne, TVX 3236 et IT 82 D-7 16, ainsi que les lign¨¦es issues de leurs croisements.
Les lign¨¦es IT 823-7 16, IS 87-416, IS 87-437, IS 87-432 ont montr¨¦ des performances sup¨¦rieures
ou ¨¦gales ¨¤ celles des lign¨¦es donn¨¦es comme r¨¦sistantes (TVX 3236, IT 82 D-716).
¡¯ 1.6. Essai haricot vert
Il s¡¯agissait de s¨¦lectionner des vari¨¦t¨¦s de ni¨¦bt! destin¨¦es ¨¤ la consommation de gousses vertes et
adapt¨¦es aux conditions de culture du S¨¦n¨¦gal.
Deux lign¨¦es (IT 81 S-1228-10, IT 83 S-899) se sont r¨¦v¨¦l¨¦es int¨¦ressantes en produisant plus de 10 t/
la.
JI.PHYTOPATHOLOGIE
2.1. Criblage pour la r¨¦sistance aux principales maladies
2.1.1. R¨¦sistance aux virus
Les vari¨¦t¨¦s et lign¨¦es suivantes se sont r¨¦v¨¦l¨¦es r¨¦sis-
tantes au champ et en inoculation artificielle :
. B-21, TVX 3236, IT 84 S-22¡¯4 et CB 5 pour les vari¨¦tCs;
.¡¯ 365 N, 368N, 369 Net 367 N dans le croisement Mougne x IT 82 D-713,405N, 408 N, 411 N, 414
:Y, 415 N, 416 N,421 N, 422 N, 429 N, 430 N et 432 N dans le croisement 58 x 57 x TVX 3236, pour
Iies lign¨¦es.
2.1.2. R¨¦sistance au chancre bact¨¦rien
Rumi les 15 lign¨¦es qui avaient montr¨¦ une r¨¦sistance aux virus , deux (37 1 N, 421 N) seulement
ontmontr¨¦ unesensibilit¨¦ ¨¤la bact¨¦tiose. Sursept vari¨¦t¨¦s test¨¦es, Mougne,TVX 3236et IT84 S-2246-
4 ¨¦taient r¨¦sistantes , B-21 et CB 5 sensibles ; 58-57 a montr¨¦ une r¨¦action h¨¦t¨¦rog¨¨ne.
2.1.3. R¨¦sistance vari¨¦tale en p¨¦pinikres d¡¯observation
Cet essai a ¨¦t¨¦ initie en 1986 en vue d¡¯¨¦valuer la r¨¦sistance des vari¨¦t¨¦s vis-¨¤-vis des quatre
principales maladies du ni&&: les virus, le chancre bact¨¦rien, le fl¨¦trissement d? ¨¤ Macrophomina, les
cercosporioses.
Quatorze vari¨¦t¨¦s et lign¨¦es ont montr¨¦ une r¨¦sistance multiple : 59-21 ; 58-221 ; 58-79T ; 7%
36 ;63-05 ;59-20; 7 8 - 1 0 ; 7 8 - 2 6 ; 122-Vita 5 ; 83 D - 3 2 8 - 4 ; 235 N ; 253 N ; 259 N ; 310 N .

26
2.2. Etudes sur la transmission des virus
2.2.1. Transmission par la semence
Il a ¨¦t¨¦ observ¨¦ des taux de contamination de : 5,04% dans les lots apparemment infect¨¦s ; 1,06%
dans les lots dits sains ; 2,46% dans les lots paysans ¨¤ Bambey ; 5,79% dans les lots paysans ¨¤ Djib¨¦lor.
2.2.2. Transmission par les insectes
Les taux de transmission par les pucerons sont pass¨¦s de :
- I,O6 ¨¤ 17,41% dans les parcelles sem¨¦es avec les grains ?sains?;
- 2,46 ¨¤ 19,08% dans les parcelles sem¨¦es avec des grains issus de lots paysans ;
- $04 ¨¤ 23,44 dans les parcelles sem¨¦es avec des grains ?infect¨¦s?.
2.3. Estimation des pertes dues aux virus
Un taux de perte de 30% a ¨¦t¨¦ observ¨¦ par comparaison des rendement entre parcelles prot¨¦g¨¦es
(semences, contr?le des vecteurs) et parcelles infect¨¦es (semences contamin¨¦es. infection artifkielle
des plants).
2.4. Lutte chimique contre Macrophominaphaseolina
Le traitement des semences au granox (2 ou 4 g/kg de semences) a sensiblement am¨¦lior¨¦ le taux
de germination des grains infect¨¦s par M.phaseolina . Il a ¨¦galement un effet initial sur le d¨¦veloppement
de la maladie mais,, celui-ci se perd rapidement et les plants meurent.
F)our le contr?le de cette maladie, un traitement foliaire avec un fongicide syst¨¨mique est nicessaire.
2.5. Surveillance
Les maladies virales ont ¨¦t¨¦ plus importantes (jusqu¡¯¨¤ 80% d¡¯incidence ~~58-57 ¨¤ Bambey apres
quatre semaines de croissance) en rapport avec les fortes pullulations de pucerons, suivies du chancre
bact¨¦rien (s¨¦v¨¨re sur B-214 et sur CB 5).
Les autres maladies ont eu des incidences n¨¦gligeables sur les rendements.
XII. ENTOMOLOGIE
3.1. Fluctuations des populations imaginales d¡¯Amsacfa moleneyi
Les captures I-¨¦guli¨¨res et importantes d¡¯adulte ont d¨¦but¨¦ trois jours apr¨¨s une pluie de 20 mm
ILes adultes de deux g¨¦n¨¦rations ont ¨¦t¨¦ captur¨¦s ¨¤ Bambey aux mois d¡¯ao?t et septembre, la seconde
cLta,nt la plus importante. Ces captures se sont ¨¦talees sur 10 et 19 jours avec des pics respectifs de 32
(et 243 adultes par jour.
3.2. Etude du seuil ¨¦conomique des thrips
Compte tenu de l¡¯importance des populations de thrips et du nombre de traitements qu¡¯on pourrai:
esp¨¦rer voir le paysan s¨¦n¨¦galais effectuer, il est paru plus opportun de determiner la p¨¦riode ¨¤ Iaquellr
il fallait effectuer le ou les traitements contre les thrips, et dans la mesure du possible, relier celIe-ci aL
nombre de thrips pr¨¦sents dans les organes floraux du ni&?. L¡¯essai ¨¦tait implanti ¨¤ Bambey et ¨¤ -Yioro
Les parcelles ¨¦taient sem¨¦es avec la 58-57 et trait¨¦es avec du d¨¦cis ¨¤ 15 g m.a. ha.

27
A Bambey o¨´ 90% des thrips ¨¦taient Megalurothrips sjostedti Tryb., les parcelles ont ¨¦t¨¦ trait¨¦es
une fois ¨¤ des dates diff¨¦rentes Aucune diff¨¦rence significative n¡¯a ¨¦t¨¦ mise en ¨¦vidence entre les
parcelles, quelle que que soit la date du traitement. Des populations importantes de thrips y sont apparues
au moment o¨´ le maximum de
boutons floraux avait ¨¦volu¨¦ en fleurs.
A Nioro, o¨´ seule M.sjostedti a ¨¦t¨¦ trouv¨¦e dans les organes floraux, les seuils de 8 thrips et 234,
,par 25 boutons floraux et fleurs respectivement, pourraient ¨ºtre maintenus au cas o¨´ deux traitements
.seraient envisag¨¦s.
Si le seuil de 8 thrips par 25 boutons floraux n¡¯¨¦tait pas atteint et qu¡¯un seul traitement devait ¨ºtre
#effectu¨¦, le seuil doit ¨ºtre ramen¨¦ ¨¤ 90 thrips par 25 fleurs. Effectu¨¦ en ce moment, le traitement
permettrait de prot¨¦ger les boutons floraux et les fleurs. La p¨¦riode critique semble se situer entre le 4e
et le 1Oe jour apr¨¨s l¡¯apparition de la premi¨¨re fleur.
3.3. Confirmation de l¡¯efficacit¨¦ d¡¯insecticides dans la protection du
ni¨¦b¨¦ contre les
insectes
L¡¯essai ¨¦tait implant¨¦ ¨¤ Bambey et Louga dans un dispositif ¨¤ blocs complets randomis¨¦s, avec
11 et 7 objets respectivement. La vari¨¦t¨¦ ¨¦tait la 58-57 . A Bambey un seul traitement effectu¨¦ pendant
la floraison a ¨¦t¨¦ repris trois fois en raison des pluies alors qu¡¯¨¤ Louga deux traitements ont ¨¦t¨¦ effectu¨¦s
a 8 jours d¡¯intervalle.
Malgr6 la faible r¨¦manente des produits utilis¨¦s, tous se sont av¨¦r¨¦s ¨ºtre efficaces dans la
r¨¦duction du nombre de thrips et de pucerons et l¡¯augmentation du rendement du ni¨¦b¨¦, en comparaison
au t¨¦moin non trait¨¦. L¡¯efficacit¨¦ du Karad-Dim¨¦thoate (20 + 40 g/l) ED, du Karat¨¦ ED (20 g/l), de la
Deltam¨¦thrine-Dim¨¦thoate (7,5 + 300 g/ha) et de lacyhalothrine phosalone (10 + 250 g/ha j a ¨¦t¨¦ encore
confirm¨¦e. L¡¯essai avec le danitol devra ¨ºtre poursuivi afin de pr¨¦ciser laquelle des doses de 1 1 /ha et
1,25 l/ha assure une protection plus ¨¦conomique du ni¨¦b¨¦.
.4. Criblage pour la r¨¦sistance vari¨¦tale du ni¨¦b¨¦ aux insectes
Soixante dix (70) num¨¦ros de la collection ont ¨¦t¨¦ sem¨¦s ¨¤ trois dates, ¨¤ Louga, en vue de l¡¯¨¦tude
de leur r¨¦action vis-¨¤-vis des attaques de la chenille poilue du ni¨¦b¨¦.
Cinquante quatre (54) entrees sem¨¦es ¨¤ raison de deux lignes par entr¨¦e dans un dispositif en blocs
complets randomis¨¦s ¨¤ quatre r¨¦p¨¦titions, mises en place par le s¨¦lectionneur ¨¤ Bambey, ont ¨¦t¨¦ suivies
pour leur infestation par les thrips.
Mal@ le niveau bas des infestations, 17 num¨¦ros de la collection et 13 entrees ont ¨¦t¨¦ identifi¨¦es et
pourraient pr¨¦senter un certain int¨¦r¨ºt pour la r¨¦sistance ¨¤ la chenille poilue et aux thrips respectivement.
Leur criblage sous une pression parasitaire plus importante est n¨¦cessaire pour leur caract¨¦risation.
IV. PHYTOTECHNIE
4.l.l$ssai agronomique
En vue d¡¯¨¦tudier la rt$onse du ni¨¦b6 ¨¤ la fertilisation min¨¦rale, un essai combinant six vari¨¦t¨¦s
plus deux associations de vari¨¦tes et deux niveaux de fertilisation (0 et 150 kg/ha 6-20- 10) a ¨¦t¨¦ conduit
dans trois localit¨¦s diff¨¦rentes : Bambey , Louga, Thilmakha.
Dans toutes les trois localit¨¦s , l¡¯association 58-57 x CB 5 a donn¨¦ une plus grande production . Par
contre, l¡¯association 58-57 x B-21 n¡¯a pas donn¨¦ de bons r¨¦sultats.

2 8
kg) et e,nfin de Louga (745 kg), d?s probablement ¨¤desdiff¨¦rences dans les conditions p¨¦doclimatiques.
L¡¯effet de la fumure a ¨¦t¨¦ plus marqu¨¦e dans les conditions de sols sableux et pauvres de Louga
et de Thilmakha.
4.2. Essai mini-kit
Il a ¨¦t¨¦ conduit dans sept villages , ¨¤ raison de cinq paysans par village, chaque paysan recevant
le m¨ºme lot de quatre Vari&¨¦s (58-57 , B-21, CB 5, Ndiarnbour).
Les r&ultats ont vari¨¦ en fonction des zones et, dans chaque zone en fonction des villages et des
paysans, avec de tr¨¨s bons rendements (600 ¨¤ 1500 kg/ha) chez certains ce qui d¨¦montre la possibilit¨¦
d¡¯accro?tre les niveaux de production par la combinaison de vari¨¦t¨¦s et techniques culturales am¨¦lior¨¦es.
V. MICROBIOLOGIE
L¡¯essai ?densit¨¦ de semis? du service am¨¦lioration vari¨¦tale , combinant 10 vari¨¦t¨¦s et trois dates
de semis et conduit dans trois localit¨¦s (Bambey, Thilmakha, Louga) , a ¨¦t¨¦ suivi en vue de cribler les
wti¨¦t¨¦s les plus fixatrices d¡¯azote dans ces zones de production et d¡¯isoler la (ou les ) souche (s) de
Rhizobium associ¨¦e (1) ¨¤ chacune des vari¨¦t¨¦s test¨¦e; ceci en vue de s¨¦lectionner f en deuxi¨¨me phase,
l¡¯association souche de Rhizobium x vari¨¦t¨¦ la plus performante sur
le plan symbiotique.
5.1. Nodulation
Seules les vari¨¦t¨¦s 279 et 547 ont pr¨¦sent¨¦ une nodulation effective ¨¤ Bambey. Par contre, toutes
l¡¯ont fait ¨¤ Louga et a Thilmakha, ¨¤ l¡¯exception de la vari¨¦t¨¦ 32-36.
Il a ¨¦galement ¨¦t¨¦ observ¨¦ des variations entre localit¨¦s dans le poids sec des nodules, qui peuvent ¨ºtre
dues aux diffkrences dans les populations de Rhizobium ou de teneurs en phosphore assimilable (57.5
ppm ¨¤ Bambey, 22,5 ppm ¨¤ Louga, 28,9 ppm ¨¤ Thilmakha).
5.2. Isolement de souches de Rhizobium
Trente huit (38) souches de Rhizobium ont ¨¦t¨¦ isol¨¦es sur diff¨¦rentes vari¨¦t¨¦s et dans les trois
localit¨¦s. Elles feront ult¨¦rieurement l¡¯objet d¡¯¨¦tudes taxonomiques.
5.3. Poids secs des parties a¨¦riennes
La production de mati¨¨re s¨¨che a vari¨¦ en fonction des localit¨¦s , en ¨¦tant plus ¨¦lev¨¦ ¨¤ Bambe>
et plus faible ¨¤ Thilmakha. Les vari¨¦t¨¦s les plus productives sont : 275 , Ndiambour, Mougne, 58-57 et
239 ¨¤ Bambey ; 58-57 , CB 5, Ndiambour, 275 et 279 ¨¤ Louga ; CB 5 ,275 ,283,58-57 et Mougne ¨¤
Thilmakha.
5.4. Estimation de la fixation d¡¯azote
Les vari¨¦t¨¦s 283 et Ndiambour ont montr¨¦ un potentiel fixateur d¡¯azote plus stable dans les trois
localit¨¦s, la vari¨¦t¨¦ 58-57 ¨¤ Bambey et ¨¤ Thilmakha, la vari¨¦t¨¦ 247 ¨¤ Louga et ¨¤ Thilmakha.

2 9
¡®Cr.1. AGROBIOCLIMATOLOGIE
L¡¯¨¦tude a consist¨¦ ¨¤ suivre les essais vari¨¦t¨¦s multilocaux en vue de faire des simulations de bilans
lnydriques ¨¤ partir des donnees climatiques (pluviom¨¦trie, ¨¦vaporation Bac) ¨¦daphiques (capacit¨¦ de
:r¨¦tention en eau du sol), lit% a la plante (coefficients culturaux, d¨¦veloppement racinaire) et aux
techniques (dates de semis). Ainsi, on a pu observer sur les trois vari¨¦t¨¦s ¨¦tudi6es que :
- la 58-57, vari¨¦t¨¦ semi rampante ¨¤ floraison ¨¦tal¨¦e qui a des besoins en eau faibles et peu diff¨¦renci¨¦s
durant son cycle v¨¦g&atif, a pu satisfaire ses besoins qui ont ¨¦t¨¦ au maximum entre le 35 et le 40e jour,
sur tous les sites.
Mais, il a ¨¦t¨¦ observ¨¦ en phase de maturation, quelques cas de stress hydrique dans les sites du Nord
(Coki, Sakal,Sagata) ou d¡¯exc¨¨s d¡¯eau (Gatt) qui ont eu pour cons¨¦quences une chute des rendements;
- la B-21, vari¨¦t¨¦ ¨¤ port ¨¦rig¨¦ et ¨¤ floraison group¨¦e, qui est plus exigeante en eau, a pu satisfaire
correctement ses besoins sur toute la p¨¦riode humide, mais a souffert en phase de maturit¨¦ sur tous les
sites de mini-kit. Ce qui fait qu¡¯elle a produit moins que 58-57 ;
- la Mougne, vari¨¦t¨¦ mise en place dans le secteur sud seulement, s¡¯est bien comport¨¦e malgr¨¦ le stress
hydrique marqu¨¦ intervenu en fin de cycle.
VII. PROTECTION DES STOCKS
L¡¯essai conduit comparait la m¨¦thode de stockage herm¨¦tique dans des f?ts m&alliques, seule
appliqu¨¦e jusqu¡¯ici avec un excellent r¨¦sultat, a une protection chimique avec la Delta-m¨¦thrine (K-
OTHRINEPP2), une pyr¨¦thrino?de de synth¨¨se commercialis¨¦e au S¨¦n¨¦gal.
Les deux m¨¦thodes ont ¨¦t¨¦ tr¨¨s efficaces, mais avec un r¨¦sultat meilleur avec la protection
chimique . Des &ultats plus d¨¦taill¨¦s sont prt%ent¨¦s dans le programme de recherche sur la protection
des stocks de c¨¦r&les et de l¨¦gumineuses.

.
RECHERCHES PLURIDISCIPLINAIRES
SUR L¡¯ARACHIDE

30
INTRODUCTION
Les op¨¦rations ayant men¨¦ des actions de recherches en
1¡¯988 sont :
- l¡¯am¨¦lioration vari¨¦tale
*s¨¦lection g¨¦n¨¦rale
*s¨¦lection pour l¡¯adaptation Lt la s¨¦cheresse
- la physiologie
- la phytopathologie
- la d¨¦fense des cultures
- la technologie
*technologie
*technologie-mycotoxines.
C~onditions climatiques
Louga:
L¡¯hivernage d¨¦bute tr¨¨s tardivement, le 3 Ao?t. Le total pluviom¨¦trique est ¨¦lev¨¦ : 442 mm, t-mis
essentiellement concentr¨¦ en moins de deux mois.
Mambey:
Comme ¨¤ Louga l¡¯hivernage est tr¨¨s tardif, pluie de semis le 3 Ao?t. Le total pluviom¨¦trique :st
assez ¨¦lev¨¦ : 640 mm , mais r¨¦parti sur une p¨¦riode d¡¯environ 2 mois.
Nioro:
Un demarrage plus pr¨¦coce de l¡¯hivernage a permis la r¨¦alisation des semis le 27 juin ¨¤ Ikou
(arachide de bouche) et le 14 juillet a Nioro. Bonne r¨¦partition pluviom¨¦trique.
Conditions phytosanitaires
A Bambey et Louga, l¡¯¨¦tat sanitaire des cultures a ¨¦t¨¦ bon durant la majeure partie du c#e
v¨¦g¨¦tatif except¨¦e une l¨¦g¨¨re attaque de pucerons et surtout, de criquets p¨¦lerins aux mois d¡¯octobre et
novembre.
A Nioro, pas de pucerons, pas de criquets, par contre des attaques importantes de cercosporioie.
I. AMELIORATION VARIETALE
1.1. S¨¦lection g¨¦n¨¦rale
Cette opkation a comme objectifs l¡¯am¨¦lioration des aptitudes agronomiques et de la qualit¨¦ LZS
produits en fonction de l¡¯utilisation envisag¨¦e : huilerie, confiserie ou bouche.

3 1
1.1.1. Bambey
Les rendements sont faibles et la taille des graines est fortement r¨¦duite suite au d¨¦ficit hydrique
important observ¨¦ en fin de cycle. A noter dans ces conditions le tr¨¨s bon comportement de Fleur 15
avec un rendement en gousses de 1940 kg/ha contre 1225 pour le t¨¦moin 55-437.
En confiserie , certaines lign¨¦es stabilis¨¦es semblent ¨ºtre prometteuses, comme le no 145, tan:
pour le rendement iI l¡¯hectare que pour la grosseur des graines : 50,3 g aux 100 graines contre 3 1,3 E
pour la 55-437.
1.1.2. Nioro
Les rendements observ¨¦s sont moins bons que ceux de 1987 : 2015 et 22 15 kg/ha respectivemer.:
pour 28-206 et 73-33 contre 2935 et 3195 kgiha.
En arachide de bouche certaines lign¨¦es issues du programme s¨¦lection S¨¦n¨¦gal semblent ¨ºnf
meilleures que la GH 119-20 actuellement vulgaris¨¦e.
1.1.3. Exp¨¦rimentation multilocale
Bon comportement de fleur 11 dans la zone centre-nord
Bon comportement de 79-79 dans la zone centre-sud.
1.2. S¨¦lection pour l¡¯adaptation ¨¤ la s¨¦cheresse
Le bassin arachidier subissant deux types de s¨¦cheresse, une approche vari¨¦tale diff¨¦rent
s¡¯impose pour chacune :
1.2.1. R¨¦gion Nord
La s¨¦cheresse se caract¨¦rise par une r¨¦duction de la longueur de la saison des pluies, auss
s¡¯attache-t-on ¨¤ s¨¦lectionner une vari¨¦t¨¦ dont le cycle, inf¨¦rieur ¨¤ 90 jours, soit capable de s¡¯inscrire d.a~
les limites de l¡¯hivernage.
- Vari¨¦t¨¦s tr¨¨s pr¨¦coces
GC 8-35 confirme ses bons r¨¦sultats ant¨¦rieurs. Elle est plus pr¨¦coce que 55-437 (environ 80 joursj ::
assure un rendement sup¨¦rieur ¨¤ celui de ce t¨¦moin : 132 % a Bambey et 118 % ¨¤ Louga.
- Back-cross pr6cocit¨¦
Les pieds F2 les plus pr¨¦coces des 3¡± et 2¡¯ back-cross sur 73-30 et 55-437 ¨¤ partir de chico, n¡±ont ;li
¨ºtre s¨¦lectionn¨¦s car l¡¯essai a ¨¦t¨¦ fortement attaqu¨¦ par le clump. Ce choix sera donc effectu¨¦ en 19PS
.Afin de tenir compte du risque de perte des all¨¨les de pr¨¦cocit6 au cours des r¨¦tro-croisemerrri
successifs, la g¨¦nCration F2 du 2¡± back-croiss a ¨¦t¨¦ le point de d¨¦part d¡¯une s¨¦lection g¨¦n¨¦alogique
- Mat¨¦riel CRSP p&cocit¨¦
Des bulks F4 et F5 issus de diff¨¦rents croisements r¨¦alis¨¦s et s¨¦lectionn¨¦s ¨¤ l¡¯Universit¨¦ du Texas, porr
leur pr¨¦cocit¨¦, il a ¨¦t¨¦ retenu 84 pieds. Ces pieds sont plus pr¨¦coces que 55-437 et ont une productivr~
sup&ieure ou ¨¦gale au t¨¦moin.
1.2.2. R¨¦gion Centre

,
73
l,Dngueur variable en cours de cycle de culture, ce qui affecte gravement la production. Aussi est-il
rkcessaire de cr¨¦er des vari¨¦t¨¦s dont les qualit¨¦s de comportement pour diff¨¦rents m¨¦canismes
physiologiques d¡¯adaptation ¨¤ la s¨¦cheresse leur permettent de supporter ces p¨¦riodes de stress
hydrique.
Sur les 144 lign¨¦es issues de la premi¨¦re population am¨¦liorke par s¨¦lection r¨¦currente, il a ¨¦t¨¦ retenu
92 pieds. Ces pieds pr¨¦sentent une pr¨¦cocit¨¦ sup¨¦rieure ou ¨¦gale et une productivit¨¦ sup¨¦rieure a celle
de la 55437.
II. PHYSIOLOGIE
Les activit¨¦s de l¡¯op¨¦ration de physiologie de l¡¯adaptation ¨¤ la s¨¦cheresse se sont articul¨¦es autour
de trois volets :
2.1. Physiologie de l¡¯adaptation ¨¤ la s¨¦cheresse
2.1.1. Essais agronomiques
Les diff¨¦rents essais agrophysiologiques ont permis de confirmer, sur une gamme de 12 vari¨¦t¨¦s
cie longueur de cycle diff¨¦rente, que la phase de fructification active est bien la p¨¦riode critique de
sensibilit¨¦ ¨¤ la s¨¦cheresse chez l¡¯arachide.
Par contre la r¨¦duction importante de la surface foliaire qui se manifeste lors des s¨¦cheresses pr¨¦coces,
stade v¨¦g¨¦tatif et floraison, permet de r¨¦duire consid¨¦rablement les besoins en eau mais ce au d¨¦triment
du potentiel de production.
En conditions de s¨¦cheresse, pour un m¨ºme potentiel de production en gousses, les vari¨¦t¨¦s
produisant de nombreuses gousses de petite taille pr¨¦sentent une meilleure stabilit¨¦ des rendements.
La diversit¨¦ de sensibilit¨¦ des autres param¨¨tres du rendement sugg¨¨rent qu¡¯outre la n¨¦cessit¨¦ de
rechercher des vari¨¦t¨¦s ¨¤ petites graines l¡¯am¨¦lioration vari¨¦tale pourra aussi concerner d¡¯autres
caract¨¨res , notamment l¡¯indice de rtkolte.
2.1.2. Effets de la s¨¦cheresse sur l¡¯enracinement
Une ¨¦tude a ¨¦t¨¦ r¨¦alis¨¦e afin de pr¨¦ciser les liaisons existant entre les conditions d¡¯alimentation
hydrique, l¡¯ontogen¨¨se et le fonctionnement du syst¨¨me racinaire.
Les principaux r¨¦sultats obtenus ont permis d¡¯¨¦valuer pour chaque type de s¨¦cheresse l¡¯int¨¦r¨ºt des
diff¨¦rents caract¨¨res d¡¯enracinement observ¨¦s (profondeur, densit¨¦ ,vitesse d¡¯installation). De plus une
modification compl¨¨te de l¡¯enracinement sans investissement suppl¨¦mentaire en assimilats a ¨¦t¨¦ mis en
evidence sous l¡¯effet de la s¨¦cheresse ainsi qu¡¯un mkanisme d¡¯ajustement osmotique. Ces resultats ont
permis de raliser une premi¨¨re estimation des caract¨¦ristiques racinaires optimales ¨¤ rechercher pour
une meilleure efficience de l¡¯utilisation de l¡¯eau dans le sol.
Ceci permet d¡¯affiner le test de s¨¦lection sur les caract¨¦ristiques racinaires en rhizotron.
2.13 Rksistance protoplasmique
Une liaison a¨¦t¨¦ ¨¦tablie, qualitativement, entre les modifications de la composition lipidique des
membranes et leur plus grande stabilite chez les vari¨¦t¨¦s r¨¦sistantes. Le r?le de certains lipides dans
l¡¯activit¨¦ phytosynth¨¦tique indique qu¡¯il devrait ¨ºtre possible d¡¯identifier ¨¤ terme du mat¨¦riel plus
tol¨¦rant sur la base de crit¨¨res physiologiques en relation plus ¨¦troite avec les processus de croissance
de la plante.

33
2.2. Appui ¨¤ l¡¯am¨¦lioration vari¨¦tale
Les diff¨¦rents tests mis au point et d¨¦crits dans les rapports pr¨¦c¨¦dents ont ¨¦t¨¦ utilis¨¦s afin de mieux
caract¨¦riser l¡¯adaptation ¨¤ la s¨¦cheresse du mat¨¦riel en s¨¦lection.
2.3. Identification et formation de jeunes chercheurs
Quatre ¨¦tudiants de la facult¨¦ de Dakar ont ¨¦t¨¦ accueillis en stage de D.E.A. dans le programme
(13 en physiologie et 1 en s¨¦lection). Ils ont et¨¦ identifi¨¦s par le D¨¦partement de Biologie V¨¦g¨¦tale de
1¡±Universit¨¦ et leur sujet de stage choisi parmi les essais mis en place par chacun des services concern¨¦s.
Il.1 PHYTOPATHOLOGIE
Les ¨¦tudes ont principalement ¨¦t¨¦ ax¨¦es sur le criblage d¡¯une partie de la collection pour la
&sistance ¨¤ la cercosporiose et ¨¤ la lutte chimique.
3.1. Le criblage
Le criblage de la collection s¡¯est poursuivi ¨¤ Nioro. La pression parasitaire a ¨¦t¨¦ assez forte. Il
ressort que cinq cultivars peuvent ¨ºtre consid¨¦r¨¦s comme mod¨¦rement r¨¦sistant ¨¤ la cercosporiose: : 4%
154,56-3 11,56-29556-326.
3.2. Contr?le chimique
Le B¨¦nomyl ¨¤ 200 g m.a/ha assure la meilleure protection contre les cercosporioses et induit une
a.ugmentation significative des rendements tant sur 73-33 que 73-30.
3.3 Maladies ¨¤ la lev¨¦e
Les principaux micro-organismes responsables des pertes a la lev¨¦e sont Macrophominaphaesoli
et des bact¨¦ries, mais ces mortalit¨¦s sont bien contr?l¨¦es par le Granox.
IV. DEFENSE DES CULTURES
Les travaux ont ¨¦t¨¦ men¨¦s selon quatre axes :
4.1. Il&?s
4.1.1. Bioiogie
Le r&eau de pi¨¦geage a ¨¦t¨¦ ¨¦tendu et est d¨¦sormais pr¨¦sent sur tout le bassin arachidier, le Sen¨¦gal
Oriental et la Casamance. Les r¨¦sultats obtenus ont permis de d¨¦terminer de fa?on plus pr¨¦cise la
r&partition spatio-temporelle des diff¨¦rentes esp¨¨ces de iules du S¨¦n¨¦gal.
P conuni et P rubescent sont pr¨¦sents d¡¯un bout ¨¤ l¡¯autre de l¡¯hivernage alors que
i;. mimeuri et P spinosissima sont pr¨¦sents en d¨¦but d¡¯hivernage.
Au point de vue g¨¦ographique, certaines esp¨¨ces sont surtout pi¨¦g¨¦es au sud de Kaolack (S.
mimeuri, P. pervittata, U.perpunctata ), d¡¯autres plut?t au nord (H. chupellei), et d¡¯autres sur tout le
r.erritoire prospect¨¦ (P. conani, P. ruhescens et P. spinosissima >.

34
4.1.2. Lutte
En traitement des semences les meilleurs r¨¦sultats sont obtenus avec le carbofuran & 40 g m.a/lOO
kg semences. Des tests insecticides, effectu¨¦s en laboratoire, ont montr¨¦ l¡¯efficacit¨¦ du thiodicarbe sur
&.ff¨¦rentes esp¨¨ces de iules.
4.2. Traitement des semences
Plusieurs associations fongicideslinsecticides ont ¨¦t¨¦ test¨¦es. Il ressort que les meilleures
protections a la lev¨¦e ont ¨¦t¨¦ r¨¦alis¨¦es ¨¤ l¡¯aide d¡¯associations a base de benomyl-captafol ou captane.
L¡¯enrobage industriel des semences se montre sup&ieur aux lots poudres traditionnellement ;
mais il existe une sup¨¦riorit¨¦ des lots d¨¦cortiqu¨¦s manuellement par rapport aux lots d¨¦cortiqu¨¦s
industriellement.
4.3. Lutte contre les n¨¦matodes
Des divers essais mis en place il ressort que :
- le Temik a 1 ou 2 kg m.a/ha est ¨¦quivalent au DBCP ¨¤ 12 kg/ha.
- a dose de DBCP par hectare constante, les rendements sont meilleurs ¨¤ des ¨¦cartements de traitement
de 40 cm qu¡¯¨¤ 80
m 120 cm.
- toujours ¨¤ dose de DBCP constante, les rendements sont meilleurs ¨¤ une profondeur de traitement de
15cmqu¡¯¨¤ 100~
5 cm.
- ¨¤ ¨¦cartement et profondeur ¨¦gaux, les rendements croissent de fa?on g¨¦n¨¦raIe avec la dose de DBCP.
4.4. Lutte contre les adventices
Le cotodon et le mnstar assurent un meilleur rendement en fanes que le t¨¦moin d¨¦sherb¨¦ manuellement,
mais les rendements en gousses ont par contre et6 inf¨¦rieurs ¨¤ celui obtenu avec ce m¨ºme t¨¦moin.
Y. TECHNOLOGIE
5.1. Technologie de l¡¯arachide
En 1988 il a ¨¦t¨¦ men¨¦ deux actions de recherches :
51.1. Evaluation des qualit¨¦s technologiques
Le mat¨¦ne en essai ¨¤ Niom a ¨¦t¨¦ examin¨¦ pour son aptitude ¨¤ produire des graines de types expert
en confiserie ou en bouche. Il ressort de ces analyses le bon comportement d¡¯une vingtaine de lign¨¦es.
Les graines devari¨¦t¨¦s d¡¯huilerie sont beaucoup moins sujettes au splittage que celles des vari¨¦t¨¦s
de bouche, La r¨¦sistance aux chocs d¡¯une grande partie des cultivars huilerie test¨¦s est remarquable :
moins de 5% de casse apr¨¨s 2 minutes d¡¯agitation. Le comportement des variCt¨¦s de bouche est moins
bon : leurs graines sont fragiles et seules 2 lign¨¦es n¡¯ont pas d¨¦passe 10% de casse. A noter que ces deux
numeros se comportent beaucoup moins bien sur d¡¯autres crit¨¨res technologiques.

35
La majorit¨¦ des cultivars d¡¯huilerie perdent, pour plus de 45% des graines, tout (ou une partie
significative) de leur t¨¦gument en deux minutes d¡¯agitation, alors que seules quatre vari¨¦t¨¦s de bouche,
sur trente six (36) test¨¦es, sont d¨¦pellicul¨¦es dans cette proportion. Ceci est peut-¨ºtre d? ¨¤ une certaine
immaturit¨¦ ¨¤ la r¨¦colte des arachides de bouche.
5.1.2. Pr¨¦paration industrielle de semences enrobks
Au prix d¡¯une forte reduction du d¨¦bit (de 3 a 1 tonne (s)/heure), le recouvrement des semences
par bouillie a ¨¦t¨¦ am¨¦lior¨¦e. Cette am¨¦lioration du taux de recouvrement induit un l¨¦ger accroissement
du taux de lev¨¦e des semences produites qui est passe de 70 % environ les ann¨¦es pr¨¦c&ientes ¨¤ 75 %
en 1988.
5.2. Technologie-mycotoxines
Cette op¨¦ration ¨¦tudie plus particuli¨¨rement les conditions d¡¯apparition de l¡¯aflatoxine dans
L¡¯arachide et les moyens de lutte . Trois (3) axes de recherches ont ¨¦t¨¦ men¨¦s :
52.1. Effet du pl?tre sur I¡¯infestation
Avec les doses de pl?tre test¨¦es, 600 kg/ha au maximum, il.n¡¯a pas ¨¦t¨¦ observ¨¦ ¨¤ la r¨¦colte d¡¯action
:sur le pH du sol ¨¤ la r¨¦colte ni d¡¯action sur le niveau des populations d¡¯A.favu.r.
Cependant l¡¯accroissement des doses s¡¯accompagne d¡¯une &luction sensible du taux de contamination
ides gousses et des graines, mais l¡¯¨¦norme dispersion des teneurs en aflatoxine ne permet pas de conclure
¨¤ une corr¨¦lation n¨¦gative entre les quantites de pl?tre mises en oeuvre et la teneur en aflatoxine.
5.2.2. Infestation naturelle des graines
Cet essai conduit avec 12 vari¨¦t¨¦s, ¨¤ Bambey et Nioro, en deux dates de semis montre :
- des differences dans les infestations en fonction des conditions environnementales. D¡¯une mari&
g¨¦n&ale les g¨¦notypes cultiv¨¦s en semis normal et en semis retarde ¨¤ Bambey (pluviom¨¦trie relative-
ment faible avec forte s¨¦cheresse de fin de cycle) r¨¦v¨¨lent des taux de contamination plus ¨¦lev¨¦s que
ceux observes a Nioro. Les g¨¦notypes EC 76446 (292), r¨¦sistant ¨¤ la rouille, et 57-422 se mv¨¨lent ¨ºtre
les plus sensibles a l¡¯infestation;
- que les teneurs en aflatoxine les plus faibles sont observ¨¦es sur le semis normal de Nioro, par contre
elles sont ¨¦lev¨¦es en semis retarde de Bambey y compris pour les vari¨¦t¨¦s reconnues comme r¨¦sistantes
comme USPI 337394 F et 55-437.
5.2.3. Diff¨¦rences r6gionales d¡¯infestation
Il n¡¯a pas ¨¦d observ¨¦ une grande variabilit¨¦ r¨¦gionale dans l¡¯infestation de 55-437 par A. flavus
¡±
Par contre des distorsions comportementales importantes ont ¨¦tC not¨¦es chez lesvari¨¦t¨¦s 73-33,28-204
et 69-101 en fonction des mgions.
b: ,

RECHERCHES PLURIDISCIPLINAIRES
SUR LE COTON

36
1.. CONDITIONS GENERALES DE DEROULEMENT DE LA CAMPAGNE
1.1. Pluviom¨¦trie et incidence sur les cultures :
Les precipitations ont d¨¦but¨¦ vers la fm du mois de mai, mais l¡¯hivernage ne s¡¯est install¨¦ que lors
de la deuxi¨¨me d¨¦cade de juin . Les semis n¡¯ont en cons¨¦quence pas pu ¨ºtre r&lis¨¦s suffisamment t?t
pour le coton qui est traditionnellement sem¨¦ apri?s les cultures Vivr&es. On a ainsi enregistre une forte
proportion de lev¨¦es tardives pour cette culture.
:Par la suite, on a not¨¦ des s&heresses en fin juin, d¨¦but juillet et 3 ¨¨me d¨¦cade de juillet. Le mois d¡¯ao?t
a ¨¦t¨¦ tr¨¨s pluvieux alors que septembre a ¨¦t¨¦ tr¨¨s sec.
:L¡¯hivernage a pris fin en d¨¦but du mois d¡¯octobre, cl?turant ainsi une p¨¦riode pluvieuse relativement
courte qui a Cte d¨¦favorable aux cotonniers sem¨¦s tardivement.
1.2. Parasitisme : (fXIIL1)
1.3. Pathologie :
La bacthiose caus¨¦e parXunthomow
mulvacearum a ¨¦t¨¦ la principale maladie rencontr¨¦e, mais
son niveau d¡¯infestation naturelle reste faible.
1.4. Production :
La production de coton-graine a ¨¦t¨¦ de 38 558 tonnes avec un rendement ¨¤ l¡¯hectare de 1004 kg,
soit une diminution de pr¨¨s de 25% par rapport ¨¤ celui de 1987 (1343 kg/ha). Cette r&ression est en
partie imputable ¨¤ la pluviom¨¦trie m¨¦diocre d¨¦crite plus haut.
II. SELECTION ET AMELIORATION VARIETALES
II.1. La collection
La collection du programme est compos¨¦e de 200 cultivars dont 47 accessions appartenant ¨¤ G.
punctatum, G. herbacetun et G.ba&rdense. Hormis celles-ci, le mat¨¦riel v¨¦g¨¦tal est I-¨¦g¨¦n¨¦r¨¦ chaque
ann¨¦e au tiers. En 1988,47 vari¨¦t¨¦s et lign¨¦es du S¨¦n¨¦gal et d¡¯origines diverses ont et& multipli¨¦es et
caract&is¨¦es. D¡¯autre part, neuf (9) nouvelles vari¨¦t¨¦s ont ¨¦t¨¦ introduites et multiplikes sur le Centre de
Tambacounda : F 264-12, F 475-12 et ISA 205 H de C?te-d¡¯Ivoire, D 388-8 x B 396-14 et D 388-8 x
ISA 205 du Togo , Linea 22 et Linea 100 du Paraguay, IRMA 772 et lRMA Okra 1110 du Cameroun.
Les &ux (2) vari&% d¡¯Am¨¦rique du Sud ne paraissent pas convenir aux conditions du S¨¦n¨¦gal, mais
comme les sept autres cultivars, elles viendront renforcer la collection existante.
II.2. S¨¦lection et cr¨¦ation vari&al& :
Ce volet comprend les th¨¨mes principaux suivants :
II3.1. Les croisements
- les vari¨¦t¨¦s classiques :
4 croisements simples
2 croisements ¨¤ 3 parents
.

37
2. croisements doubles
3 croisements en ?back-cross?
- les vari¨¦t¨¦s ?glandless
2: introgressions du caractere?glandless?
1. croisement simple
1 croisement double
L! croisements en ?back-cross?.
L2.2. Les ¨¦tudes de descendances
a:) G¨¦nerations Fl : Elles repr&entaient les descendances de 14 croisements n?alis¨¦s en 1987. Elles
feront l¡¯objet de choix de souches en 1989.
b) La souche a porte sur 141 unit¨¦s de s¨¦lection qui feront l¡¯objet d¡¯une ¨¦tude en F3 en 1989.
c:r Populations F3 : 46 souches ont ¨¦t¨¦ retenues pour ¨¦tude en F4 et 14 lign¨¦es F3 ont ¨¦t¨¦ choisies pour
uae ¨¦tude en micro-essai.
d) Populations F4 : Le choix a port¨¦ sur 18 souches qui seront ¨¦tudi¨¦es en F5 et les 6 lign¨¦es dont elles
sont issues seront test¨¦es en micro-essai.
e:, Populations F5 : 6 lign¨¦es ont ¨¦t¨¦ retenues et seront test¨¦es en micro-essai en comparaison aux
temoins IRMA 96 + 97 et 1243.
IL3. La multiplication sur parcelles isol¨¦es :
Elle concernait :
a:1 Pour les vari¨¦t¨¦s classiques :
*enZOQO-IRMA1243
s u r 3OOOm2
¨¤ Sinthiou MaXme
218-877
SUI-
5oom2
¨¤
¡±
¡±
BuIkBI
¡± 5oom2
¨¤
¡±
¡±
C 85
II
II
11
II
tt
Tamak 8 1
¡±
¡±
II
¨¤
Missirah
ISA 205 H
¡±
¡±
II
11
1,
* en ZOO- IRMA 1243 sur 2 ha ¨¤ Sinthiou Mal¨¨me . Les semences obtenues ont ¨¦t¨¦ remises ¨¤ la
SODEFITEX Pour une multiplication en milieu paysan.
b:) Pour les vari&& ?glandless? :
- LP 5 sur 500 m2 ¨¤ V¨¦lingara
_ 1 145 8,
I,
11 tt
(1
lI.4. Les essais en station :
a) Le micro-essai de V¨¦lingara : Il comparait 4 lign¨¦es F5 (E 271, E 274, El 275 et E 276) et 3
vari¨¦t¨¦s introduites (F 264-12, D 388-8 x B 396-14 et D 388-8 x ISA 205) aux t¨¦moins IRMA 96 + 97
IRMA 1243. Le dispositif statistique Ctait un lattice ¨¦quilibr¨¦ ¨¤ 3 x 3 ¨¤ 9 objets en 4 r¨¦petitions.

3 8
Les trois vari¨¦t¨¦s introduites se r¨¦v¨¨lent int¨¦ressantes parleur bon rendement ¨¤ l¡¯¨¦grenage : D 388-
E# x B 396-14 et D 388-8 x ISA 205 sont proches d¡¯IRMA 1243 et F 475-12 lui est nettement sup&ieur
(+ l,l%) . Ces vari¨¦t¨¦s seront Ctudi¨¦c=s en essais vari¨¦taux en 1989.
Parmi les 4 lign¨¦es cre¨¦es au S¨¦n¨¦gal, aucune ne sera retenue en 1989. Cependant E 274 et E 276
entreront dans le programme de croisements dans le but d¡¯obtenir des descendances avec une meilleure
technologie de la fibre.
b) Essai vari¨¦tal A : Cet essai ¨¦tait implant¨¦ ¨¤ Sinthiou Mal¨¦me et ¨¤ V¨¦lingara en blocs Fisher ¨¤
six (6) r@&itions et compara?t 4 vari¨¦t¨¦s aux t¨¦moins IRMA 96 + 97 et IRMA 1243. Seules deux (2)
vari¨¦t¨¦s ont ¨¦t¨¦ retenues pour une ¨¦tude ult&ieure :
- Bulk B 1 pour son bon rendement ¨¤ l¡¯¨¦grenage et sa fibre de bonne qualit¨¦ , cependant un peu courte.
- F 135 qui poss¨¨de un rendement ¨¤ l¡¯¨¦grenage voisin de celui de la 1243 et une tr¨¨s belle fibre,
remarquable par sa forte t¨¦nacit¨¦.
c) Essai vari¨¦tal B : Il a ¨¦t¨¦ implant¨¦ ¨¤ Sinthiou Mal¨¨me et ¨¤ Missirah. Le dispositif est identique
21 celui de l¡¯essai vari¨¦tal A. Sur les quatre (4) vari¨¦t¨¦s compar¨¦es aux t¨¦moins, deux (2) seulement ont
¨¦it¨¦ choisies pour une ¨¦tude en essais vari¨¦taux en 1989.
- ISA 205 H : M¨ºme si le rendement ¨¤ l¡¯¨¦grenage de cette res¨¦lection de I¡¯ISA 205 initial n¡¯est pas si
elev¨¦ qu¡¯on pouvait l¡¯attendre (interm¨¦diaire entre celui de 1¡¯IRMA 96 + 97 et celui (I¡¯IRMA 1243) ,
cette vari¨¦t¨¦ pr¨¦sente une belle fibre avec notamment une forte tenacit¨¦ et une bonne finesse. On se
pr¨¦occupera cependant de son comportement vis-¨¤-vis de la bact¨¦riose.
- F 264-12 : son rendement ¨¤ l¡¯¨¦grenage est cette ann¨¦e interm¨¦diaire ¨¤ celui des t¨¦moins mais sa fibre
est de bonne qualit¨¦ malgr¨¦ une maturit¨¦ un peu faible.
d) Essai vari¨¦tal C (?Glandless?) : A V¨¦lingara il compara?t LP 5 (Z 298), 1145 et Gl 6 aux
t¨¦moins dans un dispositif en blocs de Fisher ¨¤ 6 r¨¦p¨¦titions. A Sinthiou Mal¨¨me, seuls LP 5 et 1145
etaient testes. La vari¨¦t¨¦ LP 5 a un meilleur comportement, mais malgr¨¦ son rendement ¨¤ l¡¯¨¦grenage
eleve (+ 2.0% que IRMA 1243) et sa belle fibre (bien qu¡¯un peu courte), son niveau de production reste
21 pr&iser.
IL5 Les essais en milieu paysan
Le reseau multilocal comprenait 22 essais dont 20 en milieu paysan et 2 sur station. Il comparait
la vari¨¦t¨¦ 1243 ¨¤ la vari¨¦t¨¦ IRMA 96 + 97 en grande culture dans les conditions les plus vari¨¦t¨¦s de la
i~mie cotonni¨¨re.
De ces 22 essais, seuls 17 ont pu ¨ºtre analys¨¦s. Parmi eux, 3 presentent des differences
significatives (Diank¨¦ Makan, Kolda et M&ina Yoro Foula).
IRMA 96 + 97 devance IRMA 1243 (arithm¨¦tiquement) de 4%. Sa production moyenne est de
1.470 kg/ha.
Quant au rendement en fibre analys¨¦ sur 11 essais, il est en moyenne de 41.9% pour IRMA 1243 et de
40.4% pour le temoin. Ceci repr¨¦sente un gain de 1.5% de fibre a l¡¯¨¦grenage.

39
11.6. Etudes particuli¨¨res :
- :ia r¨¦sistance vari¨¦tale ¨¤ la bact¨¦riose,
- :/a pr¨¦cocite,
- le suivi r¨¦gulier des ¨¦grenages en usine par une ¨¦tude ¨¤ l¡¯¨¦greneuse ?20 scies?,
- l¡¯¨¦tude de la qualit¨¦ germinative des semences en collaboration avec la SODEFITFX,
- l¡¯¨¦tude du potentiel de ?collage? de la fibre en filature.
III. ENTOMOLOGIE
III.1. Etude de la bioc¨¦nose et incidence du parasitisme
Le fait marquant du parasitisme en 1988 a ¨¦t¨¦ les infestations g¨¦n¨¦ralis¨¦es d¡¯Ap/zis gossypii en
dCbut de campagne; elles ont pu ¨ºtre ma?tris¨¦es avec le d¨¦clenchement du programme de protection.
Bemisia tabaci ¨¦tait ¨¦galement pr¨¦sent mais moins remarqu¨¦ qu¡¯en 1987. Chez les chenilles ¨¤ r¨¦gime
carpophage Heliothis armigera reste important et dominant ¨¤ c?t¨¦ de Earias sp et Diparopsis watersii.
Chez les chenilles endocarpiques seul Cryptophlebia leucotreta est rencontre, mais de fa?on ¨¦pisodique
en Casamance. Les chenilles phyllophages restent domin¨¦es par Sylepta derogata qui appara?t tr&s t?t
et est mal contr?l¨¦es; Cosmophilajlava et Spodoptera littoralis sont pr¨¦sents mais causent des d¨¦g?ts
faibles ¨¤ mod¨¦r¨¦s. Chez les myriapodes les populations ont ¨¦t¨¦ importantes dans certaines r¨¦gions (Sud
du Sine Saloum notamment).
La pression parasitaire lors de cette campagne a ¨¦t¨¦ moins forte qu¡¯en 1987. Les pertes de r¨¦coltes
en 1988ont¨¦t¨¦de38%(moyennede4sites),contre48%l¡¯ann¨¦ederni¨¨re.Lesrendementsdesparcelles
¨¤. trois niveaux de protection sont de 880 , 1175 et 1420 kg/ha respectivement pour le non trait¨¦, le
standard et le plafond. Les pertes les plus ¨¦lev¨¦es sont enregistr¨¦es a Sinthiou Mal¨¨me (55%) et les plus
faibles ¨¤ V¨¦lingara (23%) qui est pourtant habituellement une r¨¦gion ¨¤ forte diversit¨¦ parasitaire.
Les r¨¦sultats obtenus sur les parcelles filtres montrent que les chenilles des organes florofructi-
f¨¨res sont les principaux responsables des pertes de r¨¦coltes.
111.2. Lutte chimique
111.2.1. Traitements de semences
Des semences non d¨¦lint¨¦es et non trait¨¦es ont ¨¦t¨¦ compar¨¦es ¨¤ des semences d¨¦lint¨¦es et non
trait¨¦es, des semences trait¨¦es avec furath?ocarb 40% + chlorothalonil5% + m&halaxyl2% et des
semences trait¨¦es avec diazinon 20% + TMTD 20% + chlomthalonil20%. En conditions de fortes
populations de iules, le d¨¦lintage seul ne suffit pas pour assurer un stand correct et le traitement
insecticide est necessaire . En cas de faibles infestations, les semences d¨¦lint¨¦es donnent un taux de lev¨¦e
plus important au cours des 2 a 3 premiers jours. Le m¨¦lange furathiocarb + m¨¦thalaxyl + chlorothalonil
a donn¨¦ les meilleurs r¨¦sultats.
111.2.2. Traitements foliaires
111.2.2.1. Produits vulgarisables :
Parmi les mati¨¨res actives test¨¦es depuis quelques annees, certaines ont confirm¨¦ leur bonne
,eff?cacit¨¦ et peuvent faire l¡¯objet d¡¯une prevulgarisation en 1989. Il s¡¯agit de :
, Deltam¨¦thrine + monocrotophos
10 + 200 g m.a/ha
, Cyperm¨¦thrine + monocrotophos
10+3OOgma/ha
--

4 0
. :Lambdacyhalothrine + monocrotophos 15 + 250 g m ah
. :Bifenthrine 30 g.
Les associations alphacyperm¨¦thrine + prof¨¦nofos (15 + 250), Esfenval¨¦rate + prof¨¦nofos (21 +
250) et Cyperm¨¦thrine + Isoxathion (30 + 250) pr¨¦sentent un int¨¦r¨ºt et seront en confirmation en 1989.
L!¡®attention est attir¨¦e sur la toxicit¨¦ du monocrotophos, malgr6 l¡¯excellente efficacit¨¦ de cette mati¨¨re
active sur les piqueurs-suceurs. Pour les futures associations ¨¤ base de monocrotophos, celui-ci pourra
¨ºtre test¨¦ a 200 g; ¨¤ cette dose il donne satisfaction.
III.2.2.2. Mati¨¨res actives et a$sociations nouvelles :
Parmi les nouvelles mati¨¨res actives ou associations exp¨¦riment¨¦es en 1988 des r¨¦sultats
int¨¦ressants ont ¨¦t¨¦ obtenus chez Esfenvakate + Dim¨¦thoate (21 + 300), Alphacyperm&hrine +
Monocrotophos (15 + 250), Deltam¨¦thrine + Monocrotophos (7.5 + 2OO), Cyperm¨¦thrine + M¨¦tami-
dophos (30 + 300), Bifenthrine + Isoxathian (24 f lOO), Cypermethrine + Prof¨¦nofos (42 + 300) et
Fenpropathrine (100).
Cette derni¨¨re a donn¨¦ des r¨¦sultats au moins ¨¦quivalents ¨¤ ceux du t¨¦moin binaire aphicide. Le
m¨¦tamidophos montre une tres bonne efficacit¨¦ sur Sylepta.
III.2.2.3. Alternative aux pyr$thrino?des :
Des mol¨¦cules ont ¨¦t¨¦ exp&irnent¨¦es comme alternatives aux pyr¨¦thrino?des. Il s¡¯agit du
thiodicarb ¨¤ 500 g de m.a/ ha et de l¡¯ethoproxyf¨¨ne ¨¤ 200 g m.a/ha . Les premiers r¨¦sultats sont
j nt¨¦ressants chez le thiodicarb et m¨¦diocres chez l¡¯ethoproxyf¨¨ne.
III.2.2.4. D¨¦termination de dw efficace de Chlorpyrifos M¨¦thyl :
Trois doses de cette mati¨¨re active (290,300 et 400 g) associ¨¦es chacune ¨¤ 10 g de Deltam¨¦thrine
ont ¨¦t¨¦ compar¨¦es au binaire deltamUrine + dim¨¦thoate (10 + 300) .
Les kultats indiquent que le chlorpyrifos m¨¦thyl doit ¨ºtre positionn¨¦ entre 300 et 400 g.
III.3. Programmes de protection g¨¦n¨¦rateurs d¡¯¨¦conomies :
Trois programmes dont certaines phases ne comportent qu¡¯une seule mati¨¦re active ont ¨¦t¨¦
compares ¨¤ l¡¯actuel programme consistant en 5 traitements avec un binaire. Les r¨¦sultats montrent que
la pr¨¦sence d¡¯un pyr&hrino?de est nkcessaire ¨¤ partir du 2¨¨me traitement, surtout en cas de semis tardifs.
Par ailleurs, l¡¯absence d¡¯organophosphor¨¦ au cours des 2¨¨me et 3¨¨me traitements n¡¯entra?ne pas de
pertes de rkoltes.
III.4. Dynamique des populations de ravageurs :
L¡¯¨¦volution des populations adultes a Cte suivie dans le rt%eau exp¨¦rimental a l¡¯aide de pi¨¨ges
lumineux pour les l¨¦pidopt¨¨res et de pi¨¨ges jaunes pour les piqueurs-suceurs. Les premi¨¨res captmes
de l¨¦pidopt¨¨res sont enregistr¨¦es dans la deuxi¨¨me semaine d¡¯ao?t, mais comme par le pas&, c¡¯esf au
cours du mois d¡¯octobre que les vols ont ¨¦te les plus importants. Chez les insectes-piqueurs, les pics se
situent en novembre pour Bemisia . Les pi¨¨ges jaunes se sont montr¨¦s plus attractifs vis-¨¤-vis des
aleurodes que des pucerons.
Les deux types de pi¨¨ges ont donn¨¦ moins de captures cette ann¨¦e par rapport ¨¤ 1987, traduisant
ainsi le niveau parasitaire moindre observe au champ en 1988.

41
IV. AGRONOMIE - PHYTOTECHNIE
Le programme d¡¯exp¨¦rimentation conduit en 1988 pour confirmer et compl¨¦ter les r¨¦sultats des
actions de recherches entreprises depuis 1986 est axe sur les 3 pr¨¦occupations de d¨¦veloppement
suivantes :
1 - Gestion de la fertilisation min¨¦rale et organique du syst¨¨me de culture de coton - c¨¦r¨¦ales pour une
meilleure efficacit¨¦ agronomique et economique.
2 - Am¨¦lioration de la conduite des cultures de diversif?cation ;
3 - Techniques de lutte efficaces pour le contr?le de l¡¯enherbement des cultures.
VI.l. Gestion de la fertilisation
VIL1 Etudes des doses raisoln¨¦es de fumures min¨¦rales sur cotonnier en fonction
des techniques culturales (date de semis, ni-veau d¡¯entretien, utilisation de la mati¨¨re organique)
Ces exp¨¦rimentations ont ¨¦t¨¦ conduites en milieu contr?l¨¦ (station et PAPEM) ¨¤ Missirah et ¨¤
Sinthiou Ma&?rne dans la zone agroclimatique ?Nord Fleuve Gambie?. Le potentiel de production est
plus ¨¦lev¨¦ dans cette derni¨¨re que dans la premi¨¨re.
IV.l.l.l. Interaction date de semis x fumure min¨¦rale :
Trois dates de semis regroupant les 3 groupes de lev¨¦e identifi¨¦s par la vulgarisation (lev¨¦es
pr¨¦coces de fin juin (Dl), lev¨¦es interm¨¦diaires de mi-juillet (D2) et lev¨¦es tardives de fin juillet (D3))
wnt crois¨¦es avec cinq doses de fumure min¨¦rale : la fumure vulgaris¨¦e (F5) = 2.00 kg/ha de NPKSB
1[6.14.35.5.1.) + 50 kgiha d¡¯ur¨¦e (46 % N) ,75% de F.V. (F4), 50% de F.V. (F3) > 25% de F.V. (F2) et
le t¨¦moin sans apports.
Les effets principaux ?Date de semis? de fumure min¨¦rale et l¡¯interaction des deux facteurs sont
significatifs sur le rendement sur l¡¯ensemble des zones. La constitution de groupes de moyennes
homog¨¨nes par le test de NEWMAN - KEULS ( = 0.05) n¡¯a mis en ¨¦vidence la sup¨¦riorit¨¦ de la fumure
vulgaris¨¦e qu¡¯en cas de semis pr¨¦coce. En semis interm¨¦diaire et tardif, aucune diff¨¦rence statistique
n¡¯est mise en ¨¦vidence entre la F.V.(FS) et 75% de F.V. (F4) . La mod¨¦lisation des courbes de r¨¦ponse
par la loi des rendements moins que proportionnels (y = a - b exp(-cx) a permis de calculer
respectivement pour les lev¨¦es pr¨¦coces, interm¨¦diaires et tardives, les doses optimales d¡¯engrais (celles
qui maximisent la marge brute au prix d¡¯achat du coton aux producteurs a 100 fjkg et de cession des
engrais de 92.5 f/kg) suivantes : ¨¤ Missirah : 374 kg/ha, 108 kg/ha et 77 kg ; a Sinthiou Mal¨¨me : 37 1
kg/ha, 194 kg/ha, 111 kg/ha ; ¨¤ V¨¦lingara : 283 kg/ha 180 kg/ha et 57 kg/ha.
IV.1.12. Interaction niveau d¡¯entretien x fumure min¨¦rale :
Les cinq doses de fumure min¨¦rale pr¨¦c¨¦dentes sont crois¨¦es avec quatre itin¨¦raires d¡¯entretien
de la culture : une parcelle maintenue propre avec trois sarclages ¨¤ 15 , ¨¤ 30 et 45 JAL (jours apr¨¨s lev¨¦e)
(El) ;
Une parcelle avec le ler et le 2¨¨ (E2) sarclage une parcelle avec le ler et le 3¨¦ sarclage (E3) et une
parcelle avec le 2i? et le 3¨¨ sarclage (E4).
Les effets principaux fumure et niveau entretien sont significatifs sur les 3 sites . Pour les niveaux
d¡¯entretien le dernier traitement s¡¯est r¨¦v¨¦l¨¦ statistiquement diff¨¦rents des autres sur tous les sites. Ce
traitement sans sarclage pr&ce (¨¤ 15 JAL) a occasionn¨¦ une perte de rendement par rapport ¨¤ El de

4 2
31% ¨¤Missirah ,28% a Sinthiou Mal¨¨me et a V¨¦lingaracontrairement ¨¤ 1987 o¨´ elle n¡¯¨¦tait significative
nulle part.
Les doses d¡¯engrais optimales (kg/ha) suivantes sont calcul¨¦es
respectivement pour El, E2, E3 et E4 : ¨¤ Missirah : 288,253,287 et 219 ; ¨¤ Sinthiou Mal¨¨me : 164,
153,186 et 142 ; ¨¤ V¨¦lingara : 307,275,19$ et 176.
IV.1.13. Interaction mati¨¨re Organique x fumure min¨¦rale
Les cinq doses de fumure min&ale prk¨¦dentes sont crois¨¦es avec trois doses de fumure d¡¯¨¦table
: 4 t/ha, 2 t/ha et le t¨¦moin sans apports.
Les effets principaux fumure min¨¦rale et mati¨¨re organique sont significatifs sur les trois sites.
L¡¯effet mati¨¨re organique est dej¨¤ significatif ¨¤ 2 t/ha. Son apport par tonne a ¨¦t¨¦ ¨¦valu¨¦ ¨¤ 12.8 kg/
ha B Missirah; a 94 kg/ha ¨¤ Sinthiou Mal¨¨me et ¨¤ 99 kg/ha ¨¤ V¨¦lingara. Cependant aucune intera.ction
n¡¯est mise en ¨¦vidence. Les apports de mati¨¨re organique ont progressivement rehauss¨¦ les potentiels
de production (P) mais les eft?ciences de la fertilisation min¨¦rale (E) pour les trois doses de mati¨¨re
organique ne sont pas significativement diff¨¦rentes pour un m¨ºme site.
MISSIRAH
SINTI-IIOU
VELINGARA
Dose mat.
P E
P E
P E
Organique
OT/ha
2157 707
1697
736
2325
1055
2T/ha
2552 778
1885
714
2357
990
4T/ha
2659 769
2134
803
2777
1184
IV.1.2. Etude des d¨¦ficiences min¨¦rales sur cotonnier par la m¨¦thode
soustractive :
Les traitements suivants sont compares : le t¨¦moin sans apports (TO) , la fumure vulgaris¨¦e (TCj
, celle sans azote (JC-N), sans phosphore (TC-P), sans potasse (TC-K) et sans soufre (TC-K).
L¡¯effet traitement est hautement significatif sur le rendement. L¡¯azote et la potasse sont les
cl¨¦ments les plus indispensables quel que soit le site. L¡¯absence de soufre dans la formulation n¡¯a pas
eu d¡¯incidence significative sur le rendement. Pour le phosphore, les r¨¦sultats sont diff¨¦rents selon les
sites : pas de diff¨¦rence significative avec le t¨¦moin complet ¨¤ Sinthiou Mal¨¨me mais diff¨¦rence dans
les autres sites.
Missirah
Sinthiou
V¨¦lingara
Traitement Rendement %
Rendement %
Rendement %
TC
1257 100
2157 100
1917 100
T C - N
781 62
1700 79
1260 66
T C - P
1062 84
1977 92
1576 82
T C - K
854 68
1710 79
1146
60
T C - S
1149 91
2083 97
1193 94
TO
625 50
1475 68
1064 56

4 3
IV.1.3. Etudes des efficiences ¨¤ court et long terme de la mati¨¨re
organique et du phos-
phate de Matam dans le syst¨¨me de Cult&e coton-ma?s :
Cinq doses de mati¨¨re organique : 0,2T/ha, 4T/ha, 6T/ha et 8T/ha sont crois¨¦es ¨¤ deux doses de
phosphate de MATAM : 0 et 200 kg/ha (tous les deux facteurs en apport unique en t¨ºte de rotation) dans
un dispositif pluriannuel (2 cycles d¡¯une rotation biennale : ma?s-coton).
L¡¯effet mati¨¨re organique est significiitif
sur les sites d¡¯¨¦tude (Sinthiou Mal¨¨me et V¨¦lingara) .
Le surplus de production de ma?s par tonne de fumier apport¨¦ , pour respectivement 2T, 4T, 6T et 8T/
ha est de : ¨¤ Sinthiou Mal¨¨me 97, 102, 107 et 73 kg/ha et ¨¤ V¨¦lingara : 8,28,65 et 54 kg/ha. D¡¯o¨´ la
dose la plus efficiente semble se situer entre 4 et 6t/ha.
En ce qui concerne le phosphate de Matam, l¡¯effet direct n¡¯a pas ¨¦t¨¦ statistiquement significatif.
Cependant des effets arithm¨¦tiques positifs de 108 kg ¨¤ Sinthiou et de 109 ¨¤ V¨¦lingara sont obtenus en
Fr¨¦sence de fumier.
IV.2. Mise au point d¡¯itin¨¦raires Whniques pour l¡¯am¨¦lioration de la conduite des cultu-
res de diversification (c¨¦r¨¦ales) :
IV.2.1. Interaction travail du sol x niveau entretien sur c¨¦r¨¦ales : mil ¨¤ Sinthiou
Mal¨¨me, ma?s ¨¤ Missirah et sorgho ¨¤ Kolda :
Pour chaque culture, trois types de travail du sol (Tl= labour ¨¤ la charrue, T2 = grattage ¨¤ la houe
sine et T3 = semis direct) sont crois¨¦s ¨¤ trois itin¨¦raires d¡¯entretien de la culture (S 1 = 1 seul sarclage
¨¤. 45 jours apr¨¨s la lev¨¦e, S2 = 2 sarclages ¨¤ 15 et ¨¤ 30 JAL et ¨¤ 30 JAL et S3 = 3 sarclages ¨¤ 15 , ¨¤ 30
e.t 45 JAL).
Pour toutes les trois cultures, les effets principaux des facteurs sont significatifs sur le rendement
mais aucune interaction n¡¯est mise en ¨¦vidence.
Pour le ma?s et le sorgho, le labour et le grattage ne sont pas statistiquement diff¨¦rents et sont
nettement sup¨¦rieurs au semis direct avec des gains respectifs de 74% et de 65% pour le ma?s et de 58%
et 55% pour le sorgho.
Pour le mil, le labour est sup¨¦rieur au grattlge et au semis avec un gain de 20%.
Pour le niveau d¡¯entretien, l¡¯itin¨¦rai& avec un seul sarclage a donn¨¦ de tr¨¨s faibles rendements
pour toutes les cultures et est significativement diff¨¦rent des deux autres. La perte de production de cet
itin¨¦raire par rapport aux trois sarclages est de : 5 1% pour le ma?s, de 47% pour le sorgho et de 38% pour
le mil.
IV.3. Techniques de lutte efficacesi pour le contr?le de I¡¯enherbement des cultures :
IV.3.1. Tests d¡¯effkacit¨¦ d¡¯he/rbicides pour le d¨¦sherbage s&ctif du cotonnier :
Les performances des associations ¡®: fluom¨¦turon/diethatyl ethyl (DIFLUCAL),prop¨¦tryne/
~luorrxituron(CALLIFOR),terbutryne/m¨¦talochlore/glyphosate
(COTOPRIM) et diprop¨¦tryne/m¨¦ta-
lochlore/paraquat (COTODON Mix) sont dans l¡¯ensemble satisfaisantes en pr¨¦lev¨¦e stricte des
adventices et du cotonnier, avec un avantqge pour le CALLIFOR et le DIFLUCAL qui sont rest¨¦s
efficaces jusqu¡¯¨¤ 45 jours apr¨¨s le traitemenl/, Par contre appliqu¨¦s en post-lev¨¦epr<?cocedes
adventices,

ces herbicides se sont r¨¦v¨¦l¨¦s d¡¯une eff?cacjlt¨¦ insuffisante ¨¤ 30 et 45 jours apr¨¨s traitement, avec un
avantage pour le COTODON Mix, produit actuellement vulgaris¨¦.
IV.3.2. Tests d¡¯effkacit¨¦ d¡¯heqbicides pour le d¨¦sherbage s¨¦lectif du ma?s :
Les performances des associations : a@zine/m¨¦tolachlore/ paraquat (PRIMAGRAMM Mix) et
auazine/m¨¦tolachlore/glyphosate
(PRTMAGRAMM Extra) sont dans l¡¯ensemble tr¨¨s satisfaisantes en
pr¨¦levke stricte des adventices . Les deux herbicides sont rest¨¦s efficaces jusqu¡¯¨¤ 45 jours apr¨¨s le
traitement. Cependant le PRIMAGRAMMdxtra a l¨¦g¨¨rement inhibe la germination. Aucun sympt?me
de phytotoxicit¨¦ n¡¯a ¨¦t¨¦ observ¨¦ pour les deux produits.

RECHERCHES SUR LE STOCKAGE DES GRAINES

45
INTRODUCTION
Au cours de la campagne 1988-1989, les activit¨¦s du programme de recherche sur la protection
des stocks de c¨¦r6ales et de l¨¦gumineuses oni port¨¦ sur quatres actions :
1 ¡®. la protection des stocks de ni& en milieb paysan ;
2 ¡®. l¡¯¨¦valuation de la r¨¦sistance aux insectes de quelques vari¨¦t¨¦s de ma?s ;
3 ¡®. la protection de semences personnelles d¡¯arachide contre la br?che (Carryedon serratus 01.) ;
4 .. le criblage de divers insecticides contre lets principaux insectes des denr¨¦es stock¨¦es.
L PROTECTION DES STOCKS DE NIEkE EN MILIEU PAYSAN
Les pertes apr¨¨s r¨¦colte, dues aux d¨¦ggts de la br?che du ni¨¦b¨¦ (Callosobruchus maculatus F.)
constituent l¡¯une des principales contraintes de la culture du ni¨¦b¨¦ au S¨¦n¨¦gal.
C¡±est pourquoi, une op¨¦ration de recherche I ¨¦t¨¦ men¨¦e depuis cinq ans , dans le but de mettre ¨¤ la
disposition des paysans des m¨¦thodes simple? et efficaces de protection des r¨¦coltes contre cet insecte.
Les r6sultats obtenus (tableaux 1 ¨¤ 3) qnt montr¨¦ dans l¡¯ensemble une tr¨¨s bonne efficacit¨¦ des
deux m¨¦thodes de protection (stockage en i¡®?ts m¨¦talliques herm¨¦tiques, traitement chimique ¨¤ la
KOTHRIN-PP2) par rapport au t¨¦moin no? trait¨¦, en particulier une plus grande efficacit¨¦ avec la
protection chimique.
II. RESISTANCE VARIETALE DU MAI;S AUX PRINCIPAUX INSECTES
L¡¯action avait pour but d¡¯identifier Desh sources de r¨¦sistance aux principaux insectes ravageurs
des stocks du ma?s, parmi 60 vari¨¦t¨¦s localesl, fournies par le service de s¨¦lection, test¨¦es au champ et
sous infestation artificielle.
L¡¯infestation au champ de Sitophulus $I. s¡¯est montr¨¦e faible mais delle sur presque toutes les
vari¨¦t¨¦s . Mais , l¡¯importance de son ¨¦volution , jusqu¡¯¨¤ plus de 400 insectes/kg de ma?s ayant ¨¦t¨¦
observ¨¦s sur les vari¨¦t¨¦s sensibles, justifie lqgement la n¨¦cessit¨¦ de sa pr¨¦vention ou, tout au moins,
l¡¯int¨¦r¨ºt de la consid¨¦rer dans toute mesure de protection des r¨¦coltes de ma?s.
En inoculation artificielle, l¡¯indice de sdsceptibilit¨¦ (calcul¨¦ sur la base du nombre et de l¡¯intensit¨¦
des ¨¦mergences d¡¯adultes Fl) a vari¨¦ de sept (7) sur les vari¨¦t¨¦s sensibles ¨¤ z¨¦ro (0) sur les vari¨¦ds les
pI.us r¨¦sistantes. Parmi ces derni¨¨res, qui sont~ au nombre de neuf (9), sept (7) proviennent de la localiti
de KOLDA ( tableau 4).
III. PROTECTION DES SEMENCES PGRSONNELLES D¡¯ARACHIDE
Dans le but de contribuer ¨¤ la protectiol des semences personnelles contre la br?che de l¡¯arachide
(Cserratus) en milieu paysan, un test multilbcal a ¨¦t¨¦ conduit dans la r¨¦gion de Kolda.
Les Aultats obtenus (tableau 5) ont mgntr¨¦ que les semences livr¨¦es aux paysans ¨¤ la fin du mois
de mai sont d¡¯excellente qualit¨¦. Ceci justifie l¡¯int¨¦r¨ºt de poursuivre et d¡¯ktendre une telle op¨¦ration qui,
malgrk son caract¨¨re relativement modeste, a permis de conserver une quantit¨¦ (12,7 tonnes) de
semences d¡¯arachide en coque suffisante pou emblaver plus d¡¯une centaine d¡¯hectares.

4 6
IV. ESSAIS DE TRI DE MATIERES ACjHVES
L¡¯objectif de ces essais ¨¦tait d¡¯¨¦valuer t¡¯efficacit¨¦ et I¡¯action r¨¦siduelle de nouveaux produits, par
rapport ¨¤ceux disponibles actuellement. Ceci permettrait, en cas de n¨¦cessit¨¦, de mettre ¨¤ la disposition
des utilisateurs, des produits de substitutiotqefficaces contre la br?che du ni¨¦b¨¦.
L¡¯analyse de l¡¯infestation et du pourcentage d¡¯attaque (tableau 6 ¨¤ 8) a montre des diff¨¦rences
significatives entre traitements. Mais, celui-cl ne s¡¯est pas r¨¦percut¨¦ sur le pourcentage de perte en poids.

l
4 7
Tableau : 1 Evolution des d¨¦g?ts de C. maculatus sur ni&6
stoc$¨¦ en f?t m¨¦tallique.
R¨¦gion
Village
Pouxde graines attaqu¨¦es apr¨¨s 6 mois
Mougne
¡®IjVX3236 Bambey21
5 8-57
NDiambour
CBES
LOUGA
NDat Fall
333
74,9
939
66,8
(5 paysa.N
~
933
11,5
27,8
49,1
83,3
993
66,4
43,5
36,2
43,3
936
20,7
6094
83,8
1
l
Sine Dieng
(5 paysad
4,3
10,l
03
15,9
29,9
4,7
32,8
15,8
876
590
14,4
330
7,2
60
4s
335
470
32
190
coki
(5 payses)
18,7
18,4
11,2
36,5
19,5
ll,o
331
81,8
7,0
2,8
7,2
65
634
2,9
131
190
92,9
56
17,0
23,l
Sagata
l
(5 w-s)
15,6
28,0
87,0
47,2
12,3
70,2
9,l
20,2
894
51,l
48,3
431
32,7
20,4
Saki3.l
22,l
476
391
48,8
10,4
839
13
86,5
430
192
25,3
22,l
497
3,2
DIOURBEL
Gate
(5 paysad
50,6
1
10,o
39,3
~
70,5
83,l
7,2
62,0
~
7,5
86,6
5,2
~
4,7
50,6
59,8
THIES
Keur Gallo
l
(5 paysans)
50,O
~
3,8
49,5
41,7
79,3
~
36,5
74,6
41,6
~
44,4
773
L7
_ 36,0
~
14,0

48
Tableau 2 : Evolutiion des d¨¦g?ts de Cmaculatus
sur ni¨¦(b¨¦ stock¨¦ en f?t m¨¦tallique.
Sine Dieng
(0 paysan)
Coki
(3 paysans)
399
1,9
50,6
497
82
3,2
61
11,9
476
Sagata
(3 paysans)
DICCJRBEL
Gate
(2paysd
793
~~~-__ ~~ ~
l
THIES
Keur GalIo
(3 paysans)
l
42,8
34,6
56
4,3
l
27,l

Tableau 3 : Evolution du pourcentage de graines attaqu¨¦es par
C.maculatusen fonction de la m¨¦thode de stockage dti ni¨¦b¨¦.
Au d¨¦partApr¨¨s
2 mois
Apr¨¨s 4 mois
Apr¨¨s 6 mois
Apr¨¨s 7 mois
Village
TO
Tl
T2
TO
Tl
T2
TO
Tl T2
TO
Tl
T2
NDat Fall
0,6 11
6,5 1,l
94,4 2,4 4,2
2714 7419 1,3
97,2
17,7
(5 paysans)
2,9
10,6 1,l 2,8
7o,1
5,9 2,7
89,O 11,5 98,7
89,6
2,o
311
16,l 1,6 0,8
86,5
1,7 2,l
a6,4 83,x 3¡®1
74,7
115
018
10,9 3,0 0,9
89,2
i,9 1,2
94,a
33,0
94,1
16,6
1,2
1,6
3,o
1,2 i,o
31,2
0,9 0,8
9 2 , a 20,7 8,i
89,3
8,4
0,5
Moyenne
1,8
10,3 2,7 1,3
74,3
2,6 2,2
92,l 47,6 28,8
89,O
14,2
1,3
Sagata
i
0,3
Il,3 l,? O,6
59,2
4,9 1,7
94,a
69,?
95,6
(5 paysans)
9,6
5,4
4,O 3,4
83,l
5,2
77,3
3,a
98,a
-~----~--~-7,-5- ----~-~~~~~e,-~$- -+,-3--5,-zm-m gq~mmq~~~mm ~~ mmm4m mmg +yL,++ ~~~~~~~~~~~51*~~ 9-y-8 ~~ ~~f-~?-~~~ ~--4-,-$~ ~~
12,l
4,7
3,a 3,5
94:9
5;,7 92,9
6,O
5,9
16,l 217 1,O
97,1
23,5 99,9 411 1,8
Moyenne
7,1
9,2
3,5 2,7
ao, 4,9 4,7
9o,5 4J 17,4
97,l
18,2
6,4

49
Tableau 4 : R¨¦sistano
ari¨¦tak du ma?s ¨¤ Sitophilus Sp.
-
Code de reft?rence
(Nbre dherge,
(In dite d!&sceptibiIit¨¦
Origine
des entrkes
d¡¯adultes)
-
+** 24KD
0
0
KOLDA
¡°
14 LL
5
22
29 SD
7
2.6
28 ¡°
15
3-8
20 KD
7
3.0
KOLDA
57 TB
17
X8
TAMBA
6VG
9
3.4
VEZINGARA
63 M
3
198
NIORO
***
27 KD
1
0
KOLDA
26 ¡°
10
1¡®
397
8VG
3
1.6
VECLINGARA
60TB
10
36
TAMBA
38 KD
3
15
KOLDA
1¡®
4oKD
2
191
* *
31 SD
2
1.0
61 BK
10
3,o
* *
7VG
4
198
FELINGARA
48TB
5
22
TAMBA
34 SD
5
22
* *
51 NR
3
197
NIORO
11 VG
19
4 5
VEUNGARA
**
50 NR
3
13
NIORO
3TB
12
3J
TAMBA
12VG
6
26
VELINGARA
37 SD
20
42
44KD
5
22
KOLDA
¡°
19 ¡°
7
297
58 TB
5
23
TAMBA
***
25 KD
1
0
KOLDA
46 ¡°
22
¡°
4 3
<¡®
39 ¡°
2
297
*a*
23¡±
1
0
¡°
**+ 4 5 ¡±
2
1¡®
078
22 ¡°
9
4¡®
394
***
42¡±
2
¡°
0.9
10VG
19
42
VELINGARA
54 NR
17
4.1
NIORO
13 KD
6
23
KOLDA
¡°
18 ¡°
2
4 3
21 ¡°
19
¡°
4-6
16 ¡°
7
<¡®
2.6
30 SD
7
2,7
47 VG
32
5-4
WLINGARA
35 SD
23
4,4
***
41 KA
1
0
KOLDA
4TB
87
69
TAMBA
56 NR
16
4,3
NIORO
17KD
107
7,3
KOLDA
9VG
3
1,7
VELINGARA
5TB
10
3.2
TAMBA
43 KB
7
2-7
KOLDA
49 TB
90
69
TAMBA
(suile tableau page suivant< J

50
***
32 SD
1
0
1 TB
7
2.7
TAh4BA
55 NR
3
198
NIORO
***
15 KD
1
0
KOLDA
2TB
2
190
TAMBA
36 SD
16
3.9
***
52NR
1
0
NIORO
***
33 SD
0
0
* loge (N)E50 o¨´ N est le nombre d¡¯adultes et T5
le nombre de jours nhxssaires pour avoir 50% de ces ¨¦mergences.
* * en& interhante
* ** ent& tr¨¦s int¨¦ressante

Tableau 5 : Test multilocal de conservation des semences
personnelles d¡¯arachide dans la r¨¦gion de Kaolack (1989)
D¨¦partement. Communaut¨¦
Nom paysans
Qt¨¦ totale.
% moyen de
% moyen de
Nombre poyen de
rurale
Stock.(kg)
gousses attaq.
graines attaq.
bruches viv. /kg-
Avril
Mai
Avril
Mai
Avril
Mai
NIORO
KAYMOR
3 1
3843
0
02
02
02
0
I
KAFFRINE NGANDA
1 7
4622
095
O,l
05
093
0,12
1 2
4264
0
qj,b-
os5
0,3
0
-
-
5*3
65¡±
*trait¨¦ au Pirimiphos m¨¦thyl 2% ¨¤ la dose de 5Og de produit commercial/80kg de semence (sans fumigation pr¨¦alable)

5 1
Tableau 6 : Evolution de ¡®infestation active de C. maculatus
sur ni¨¦b¨¦ (nombl de bruches vivantes/kg de grains)
Traitement
f r¨¦e de stockage
(mois)
I Moyennes
2
3
4
6
T¨¦moin non
trait¨¦
29,6
64,8a
163,2
23,2
70,2
K-OTHRINE PP2
O b
I 0,8c I
2,4
I
15,2c
4,6
I
ACTELLIC SUPER
35,2
28~
126,4b
48,4
I
ACTELLIC 2%
21,6b
68b
126,4b 54
I
a.
Tableau 7 : Evolution des di ?ts (% de pertes en poids)
de C.maculatus SI ni¨¦b¨¦
Traitement
e stockage (mois)
c
T¨¦moin non
8a
98,1a
99,1a
75,9
K-OTHRINE PP2
1 7,3a
b
I
9,h
I
7,3d
I
KTELLIC SUPER
4,7a
lb 1 14,1b
1 26,Oc
KlYELLIC 2%
7,6a
3b 1 17,Ob
50,lb
I

Tableau 8 : Evolution de l¡¯action r¨¦siduelle de diff¨¦rents insecticides sur
C.maculatus ii Louga. ~
Traitement
Moyenne de 5 r¨¦p¨¦tions
HAI = nombre d¡¯heures apr¨¨s infestation.

RECHERCHES ENAR sORICULTURE FRUITIERE

l
53
INTRODUCTION
l
Au cours de l¡¯ann¨¦e 1988, les activit& du programme se sont d¨¦roul¨¦es dans les Niayes et ont
port¨¦ sur sept (7) actions :
1 - Etablissement d¡¯un protocole pour l¡¯ensemble des op¨¦rations de recherche prioritaires ;
2 - Essai de comportement du bananier ;
~
3 - Essai de s¨¦lection vari¨¦tale sur sept (7) vari¨¦t¨¦s naines de cocotier ;
4 - Etude pomologique des agrumes de la Station du Km 15 ;
5 - Elaboration de fiches de projet de cr¨¦ation , d¡¯identification et de suivi de verger ;
6 - Participation au programme de d¨¦veloppement de la Station du Km 15 ;
7 - Activit¨¦s de formation.
Dans la rkgion du Pleuve les activit¨¦s men¨¦es sont pr¨¦sent¨¦es dans le m¨¦moire de titularistin
de D.SlDlBE (La recherche fruiti¨¨re dans la I-¨¦gion du Pleuve : Historique - Acquis et Perspectives).
I.ETABLISSEMENTD'UNPROToCOtEDERECHERCHE:
Un protocole d¡¯exp¨¦riences sur les aemes, manguiers, papayes, avocatiers, cocotiers, grena-
dilles et plantes temp&+es ¨¤ introduire
~
(pommier, fraisier, p¨ºchier, vigne et pruniersl~ japonais) a ¨¦t¨¦ mis au point en vue d¡¯etre ex¨¦cut¨¦ d¨¨s que
des moyens seront disponibles.
Il s¡¯agissait d¡¯¨¦tudier le comportement vis-¨¤-vis du parasitisme, l¡¯aptitude et la potentialit¨¦ de
production du bananier ?Petite naine? darus la r¨¦gion des Niayes en vue d¡¯y cr¨¦er un autre p?le de
production, en dehors de la Casamance don l¡¯enclavement pose des
probl¨¨mes d¡¯acheminements des produits s:,Dakar.
La r¨¦colte n¡¯ayant pas encore comme ¡®ce , les observations ont surtout port¨¦ sur la croissance et
%
le parasitisme. De ces observations, on a tir que :
- les inondations d¡¯hivernage ont retarde la croissance des plantes ;
- les plants se sont bien comportes vis-a-vis des maladies.
L¡¯objectif ¨¦tait de s¨¦lectionner des varkt& naines de cocotier, adapt¨¦es ¨¤ la rkgion des Niaues
pour ce qui est de la productivit¨¦, de la resistance ¨¤ la s¨¦cheresse et au parasitisme .
Sur sept (7) vari¨¦t¨¦s, deux ont ¨¦t¨¦ an¨¦anties par les attaques du col¨¦opt¨¨re des cocotiers (0~0~s
rhirwceros ).
~

IV. ETUDE POMMOLOGIQUE DES A$RUMES DU PARC A BOIS DU KM 15
Cette ¨¦tude avait pour but de se renseigner sur l¡¯authenticit¨¦ vari¨¦tale des sources de greffons de
la. Station du KM 15, grand centre de diffusion de mat¨¦riel v¨¦g¨¦tal.
Les donn¨¦es obtenues (tableau 1) ont permis, compar¨¦es ¨¤ celles dkcrites dans les fiches
techniques, de faire les observations suivantes :
-mandariniers : cinq (5) vari¨¦t¨¦s ¨¦tudiees (Da.ucy Carvalho, Fr¨¦mont, Fortune, Cl¨¦mentine) ont montr¨¦
des caract¨¦ristiques conformes aux descripbons de la fiche, deux (Fairchild, Page) pr¨¦sentent: des
diff¨¦rences en ce qui concerne le contenu en graines des fruits.
- oranges : trois (3) vari¨¦t¨¦s (Hamlin, Navellate, Navel navel) se sont r¨¦v¨¦l¨¦es conformes et deux
(Valencia late, Mars- Early) non conformes 1
- pomelos : les quatres (4) vari¨¦t¨¦s ¨¦tudi¨¦es (parsh, Thompson, Red-blush, Shambar) ont montre des
nombres de graines par fruit non conformes a ceux d¨¦crits dans les fiches techniques.
Des diff¨¦rences ont ¨¦galement ¨¦t¨¦ observ¨¦es en ce qui concerne le poids de la r¨¦colte et la forme
des fruits. D¡¯o¨´ l¡¯int¨¦r¨ºt de poursuivre cette Itude pomologique.
V, ELABORATION DE FICHE DE PROjET DE CREATION, D¡¯IDENTIFI-CATION ET DE
SUIVI DES VERGERS
l
Ce travail consistait ¨¤ faire des enqu¨ºtes dans la r¨¦gion des Niayes avec comme objecti, de
recenser le patrimoine et le potentiel fruitiers4 d¡¯identifier les vergers et de recueillir des donn¨¦es, pour
une meilleure connaissance du milieu.
Vingt quatre (24) exploitations fruiti¨¨res ont ¨¦t¨¦ identifi¨¦es et sept (7) projets de cr¨¦ation de vergers
confectionn¨¦es.
0:s exploitations sont de taille moyenne (1 a~ 10 ha) , ¨¤ l¡¯exception de deux qui ont respectivement 50
et 250 ha.
Les vergers ¨¦taient le plus souvent ¨¦tablis suA~ des sols l¨¦gers, ferrugineux, non lessiv¨¦s (sol dior) . Les
agrumes ont ¨¦t¨¦ dominants, mais avec des densit¨¦s le plus souvent trop ¨¦levees.
En ce qui concerne les techniques culturales, l¡¯irrigation et la fertilisation ¨¦taient insuffisantes,
l¡¯association avec le mara?chage est de plus en plus observ¨¦e.
Les cochenilles diaspines ¨¦taient obse¡¯ ¨¦es sur presque tous les agrumes et les manguiers, la
rv
cochenille farineuse (Ferrisiu virgatu) sur les pommes camelles, la maladie des taches angulaires
(Glomerella psidii) sur les goyaviers.
~
Surlesvingt quatre (24)vergers inspect s onze seulement avaient des brise-vents v¨¦g¨¦taux (Filao,
Eucalyptes, Anacardier) , mais qui
f
¨¦taient le plus souvent mal disposes. Les plants ainsi expos¨¦s ¨¤ l¡¯aliz¨¦ maritime, vent constamment
humide, frais et m¨ºme froid en hiver, ¨¦taient
ibles et ch¨¦tifs, avec la partie expos¨¦e de leur frondaison
totalement nue. Ceci les rendait sensibles ¨¤ t utes sortes de calamit¨¦s.

VI. PARTICIPATION AU PROGRAM$lE DE DEVELOPPEMENT DU KM 15
Elle a consist¨¦ :
,. en multiplication , ¨¤ :
l
¡®Waborer un programme agrume pour la campagne 1988 ;
¡®&fa.ire un contr?le phytosanitaire et un suiv! des plants en p¨¦pini¨¨res ;
%uivre la r¨¦gularit¨¦ des irrigations en p¨¦pini¨¨re ;
:+rationaliser l¡¯utilisation de la main-d¡¯oeuvre en p¨¦pini¨¨re.
. . en plantations, ¨¤ :
*¨¦tendre la collection d¡¯agrumes ;
¡®Qransplanter ou ¨¦claircir une partie du par ¨¤ bois no1 ;
%&tliser des plantations de carr¨¦s de cocott,ers , de bananiers et de grenadilles (Passiflora edules,
P jlavicarpa);
l
. . en suivi phytosanitaire , ¨¤ :
¡°faire l¡¯inventaire des insectes et maladies kencontr¨¦es ;
:korganiser des traitements, apr¨¨s ¨¦tablissement de calendrier.
. . en contr?le de production et de rentabilit¨¦ des produits de la station, ¨¤ adopter des mesures :
¡®korganisation rationnelle du travail (r¨¦union hebdomadaire, suivi d¡¯un programme) ;
*cr¨¦ation d¡¯un syst¨¨me de prestation de service pour les taches de formation et d¡¯entretien
%+cup¨¦ration du carre Soudan et de la vieille collection de manguiers;
¡®konscientisation et responsabilisation du &-sonne1 (r¨¦unions trimestrielles mesures incitatives);
¡°en conseils et concours aux planteurs visitant la station ¨¤ ouvrir un service o¨´ ils ont pu obtenir des
explications et des recommandations phytotechniques et phytosanitaires.
VII. FORMATION
Deux s¨¦minaires de formation (pour des groupes venant de Guin¨¦e-Bissao, de Mauritanie) , un
stage sp¨¦cialid et des demonstrations de pratiques culturales ont ¨¦t¨¦ organis¨¦es durant l¡¯ann¨¦e

56
Tableau 1: Donn¨¦es porno1
iques de la rhlte des agrumes du parc h bois du Km 15 en 1988
Poids
Diamke Hauteur Epaisseur
Nbre de
N
arbre
nzcolte
du fnit du fruit duzeste
graines
Quantit¨¦
(en Cm)
(en Cm, (en Cm)
par fruits
20
MandDancy
1.7
3.75
55
0.15
17
Sucr¨¦ et acide
peu
230
MandDancy
93
5.1
43
02
39
Sucr&pe u acide,juteux
111
MandCarvalhol
3,8
441
6,85
0.3
25
Peu sucr¨¦ et juteux
4.42
4,9
0,3
6
Sucr¨¦floy acidul6
343
4,55
0,25
15
Assez sucr¨¦
545
6,50
0.3
2
Tr¨¨s sucr¨¦ etjuteux
5,38
5,28
0,3
0
Tr¨¨s sucr¨¦, peu acide
3,i
5,l
02
2
Bien sucr¨¦, peu acide
66
Mand Fortune
4,7
5,5
0,3
10
Sucr¨¦ et juteux
6, 7 8
6,9
05
12
Juteux, sucr&aroma.
6 <
6904
03
30
Moy, sucre peu am¨¨re
7. 2
8,34
0,4
7
Juteux et tr¨¨s sucre
7q
9,1
05
0
Tr¨¦s juteux et sucr¨¦
63
6.4
03
35
Tr¨¨s sucre et juteux
9, 06
8.28
0,85
27
Sucr¨¦ et juteux
8.0
764
1.0
21
Sucr¨¦ et juteux
8,¡¯9 8,16
0,75
32
Sucr¨¦ et juteux
94 4
8,4
w
18
T& juteux, sucre
796
7.26
0,7
23
Peu acide, moy sucre
Pom Red Bhrsh
8, 7 ¡®4
8.36
0,65
21
Moy sucre,
peu z+cide
Rom Red Blush
7,44
6,8
0,7
18
Moy sucr¨¦, acide
peu
9.4
8,98
0,7
18
Moy sucre
159
6,19
05
13
50 % sucre, peu acide
5,5/2
497
0,45
27
Sucr¨¦ et juteux, peu
l

RECHERCHE¡ì PIjURIDISCIPLINAIRES
SUR LES CULTURES MARAICHERES

IKTRODUCTION
l
Les travaux de recherche du programme cultures mara?ch¨¨res ont porte en 1988 sur :
- l¡¯am¨¦lioration des solanac¨¦es ¨¤ fruit ;
~
- l¡¯am¨¦lioration des plantes ¨¤ racines et tubemules ;
- l¡¯am¨¦lioration de l¡¯oignon et du gombo ;
- la virologie.
1. AMELIORATION DES SOLANACEE$ A FRUITS
1.1. Tomate
1.1.1. Criblage du mat¨¦riel g¨¦t¨¦tique pour la r¨¦sistance au tomato yellow leaf curl
virus flYLCV)
Cet essai qui entrait dans le cadre d¡¯un ck>ntrat de la CEE en collaboration avec 1¡¯INRA et d¡¯autres
pays, avait comme objectif de trouver des individus ¨¤ utiliser dans les intercroisements pour la cr¨¦ation
de va&& r¨¦sistantes au TYLCV, en semis Pr¨¦coce.
Le criblage a concern¨¦ cinq (5) g¨¦niteu¡¯ am¨¦lior¨¦s (Pertylceg 87; EC 104 395; la 1582 ; la 1478;
Pamhir tylc 87) et la vari¨¦t¨¦ XIN prise com e t¨¦moin.
Le taux de contamination ¨¦tant tr¨¨s
a
faible , 1 s¨¦lection n¡¯a pas pu se faire.
1.13. Essais multilocal des lig@zs XINA
Cinq (5) lign¨¦es XINA, retenues apr¨¨¡¯ plusieurs g¨¦n¨¦rations de s¨¦lection, ont fait l¡¯objet d¡¯un
essai multilocal afin de pn$ciser la stabilit¨¦ d,u rendement sous diff¨¦rentes conditions agro¨¦cologiques
(Can&%%e et Ndiol).
l
Les rendements moyens de Ndiol (34 da) ont ¨¦t¨¦ sup¨¦rieurs ¨¤ ceux du CDH (29 tia) avec
respectivement 47 t/ha et 38 t/ha comme rnaximum. XINA 8-4-l-l 1 ; 24-10 ; 50-9 et 8-4-l-G sont
retenus pour la poursuite du travail.
I
1.2. Jaxatu :
~
E¡¯ssai multilocal des lignees SOXNA amelic/r¨¦es
Deux populations locales ¨¦purees (blanc de Nioro et jaxatu de Mboro) ont et¨¦ ajout¨¦es aux sept
lign¨¦es retenues apr¨¨s plusieurs g¨¦n¨¦rations de s¨¦lection pour la r¨¦sistance aux acariens et pour
l¡¯augmentation de la pilosit¨¦.
L¡¯essai a ¨¦t¨¦ implant¨¦ ¨¤ Camb¨¦r¨¨ne t ¨¤ Ndiol. Certaines vari¨¦t¨¦s ont un comportement. plus
sp¨¦cifique ¨¤ une localit¨¦ :la lign¨¦e
(P7) a eu un rendement de 19 t/ha a Camb¨¦r¨¨ne contre
10 t/ha ¨¤. Ndiol alors que la
25 t/ha ¨¤ Ndiol contre 12 t/ha a Camb¨¦r¨¨ne.
D¡¯autres produits ont eu
: c¡¯est le cas des lign¨¦es 22.20.6.6.7 (F¡¯7) et
20.20.15.20 (F7) qui produisent en moyennb 18 kg/ha dans les deux localit¨¦s.

1
e 58
Pour la poursuite des travaux, les vari t¨¦s SOXNA, Jaxatu de Mboro, Blanc de Nioro ; 20.20.6.7
; 22.20.6.9; 22.20.10.7 ET 2220.1520 on ¨¦t¨¦ retenues.
2. Am¨¦lioration de l¡¯oignon et du gombo :
2.1. Oignon :
l
l

2.1.1. S¨¦lection crhtrice Yadkaar x violet de Galmi :
Les recherches en cours visent ¨¤ abo$.ir ¨¤ une vari¨¦t¨¦ alliant la pr¨¦cocit¨¦ ,l¡±absence de besoin en
vernalisation et la bonne conservation du violet de Galmi , ¨¤ la tol¨¦rance du Yaakaar , sa productivit¨¦
et son absence de floraison pir¨¦coce.
l
Huit (8) lign¨¦es F3 ont ¨¦t¨¦ utilis¨¦es1 dans cet essai, avec Yaakaar et violet de Galmi comme
t¨¦moins.
Les rendements tr¨¨s bas (max = 11 &a ) font que l¡¯essai sera reconduit.
Cependant, les bulbes s¨¦lectionn¨¦s ont Cte ~ ¡®s en claies pour la conservation de juin ¨¤ d¨¦cembre, soit
4,5 mois. Le violet de Galmi, la 424 e Yaakaar se sont mieux comport¨¦s en stockage , avec
respectivement 13,1% et 17,3 et 17,8% T
de,perte.
2.1.2. S¨¦lection conservatrice intra-Yaakaar :
Il s¡¯agit de corriger le d¨¦faut li¨¦ aux besoins en vernalisation et ¨¦ventuellement, la longueur du
cycle. Il a ¨¦t¨¦ utilis¨¦ la population S2 obtenue en 1987 et destin¨¦e ¨¤ l¡¯obtention, apr¨¨s le cycle bisannuel
de la S3 par s¨¦lection massale.
Deux lots de bulbes-m¨¨res ont ¨¦t¨¦ separ¨¦s en fonction de leur pr¨¦cocit¨¦ : le lot 1 a eu un cycle de 1 3 1
jours contre 165 jours pour le lot 2.
2.2. Gombo :
Le programme en cours vise l¡¯obtention de vari¨¦t¨¦s adapt¨¦es ¨¤ la saison fra?che et resistantes aux
m¨¦loidogynes. Quarante (40) populations issues d¡¯une s¨¦lection ¨¤ partir des 96 ¨¦valu¨¦es en p¨¦riode
chaude ont ¨¦t¨¦ utilis¨¦es , avec Puso et Pop~ 12 comme t¨¦moins.
La lev¨¦e a ¨¦t¨¦ lente et moins bonne qu¡¯en saison chaude (60% seulement des lots ont lev¨¦ ¨¤ 10% apr¨¨s
16 jours contre 84%) tandis que la hauteurides plantes a ¨¦t¨¦ de 47 cm pour la saison fra?che et 1127 cm
pour la saison chaude. L¡¯initiative florale ebt l¨¦g¨¦rement plus pr&oce qu¡¯en saison chaude (37 j contre
42 j) alors que l¡¯anth¨¨se intervient plus t?t~durant cette p¨¦riode (58 j contre 53 j). Vingt trois (23) lots
sur 40 sem¨¦s ont donn¨¦ des capsules. Le rendement moyen durant l¡¯essai a ¨¦d tr¨¨s bas (1,l t/ha) , y
compris pour Puso et pour Pop 12 qui en saison chaude ont donn¨¦ respectivement 14,7 t/ha et 13,6t/ha.
D¨¨s lors, on peut dire que la variabilit¨¦
herch¨¦e en termes d¡¯adaptation au climat (p¨¦riode froide)
4
semble ¨ºtre absente des lots observ¨¦s.
~
Il fautnoterqueles tentativesdecroise~entsn¡¯ontpasabouti (chutedesfleursou avortements).Cela
peut s¡¯expliquer par la castration de la fleUT ou l¡¯incompatibilit¨¦ entre les lots.

T 59
3. AMELIORATION DES RACINES El TUBERCULES
3.1.1. S¨¦lection clonale
Vingt (20) clones s¨¦lectionnCs lors de essais pr¨¦liminaires de la campagne 86/87 ont ¨¦te ¨¦valu¨¦s
en essais avanc¨¦s de rendement ¨¤ Camb¨¦r ne, Ngu¨¦ring, Ndiol et Djib¨¦lor.
!
Douze (12) clones ont eu des rendements significativement
similaires ¨¤ ceux des vari¨¦t¨¦s ¨¤ hauts
rendements de r¨¦f¨¦rence que sont 30555; 3c/572 ;30786 et Kombo 2. Il s¡¯agit des cl?nes 384; 085 ; 043;
245; 263; 268; 187; 102; 265; 032 et 394. ~
Ahcun des cl?nes s¨¦lectionn¨¦s n¡¯a P$%ente de sympt?mes de mosa?que africaine.
Les seules attaques (en fin de culture) de ha cochenille farineuse ¨¤ Camb¨¦r¨¨ne et Ndiol ont eu des
dommages pour la qualit¨¦ des r¨¦coltes.
l
3.1.2. Evaluation multilocale bes vari¨¦t¨¦s ¨¤ hauts rendements :
Il s¡¯agit des vari¨¦t¨¦s 30555,
et Kombo 2 au niveau de huit (8) sites : Ziguinchor,
Gossas, Gandiaye, Podor, Richard TOLL,
Bambey, Kaolack.
Selon les r¨¦sultats qui nous
andiaye, Sangalkam, Podor et Richard TOLL), la vari¨¦t¨¦
locale Kombo 2 a montr¨¦ le
alors que la vari¨¦t¨¦ 30572 s¡¯est montr¨¦e
sensible ¨¤ la cochenille farineuse et aux
Les rendements ¨¦tant variables selon les sites, des essais avanc¨¦s permettront d¡¯avoir des
informations plus pr¨¦cises.
l
Les qualit¨¦s organoleptiques des tubercules ont ¨¦t¨¦ en g¨¦n¨¦ral, assez bien appr¨¦ci¨¦es chez toutes
les vari¨¦t¨¦s, except¨¦e chez la vari¨¦t¨¦ 30555~, fibreuse et de mauvaise cuisson.
3.2. Pomme de terre
3.2.1. S¨¦lection - multiplicatiob de cl?nes issus du programme ?Familles de tubercu-
les? en culture h?tive :
~
Trente six (36) cl?nes issus de trois
oisements ont ¨¦t¨¦ test¨¦s, avec le cl?ne AVRDC-1287-19
comme t¨¦moin.
Treize (13) cl?nes ont montre un potentiel derendement de 15 ¨¤ 22 t/ha ¨¤ une densit¨¦ de 3 1.250 plantes/
ha.
~
Huit (8) clones ont donn¨¦ des rendements su rieurs au cl?ne AVRDC-1287-
19 qui avait un rendement
par pied de 555,6 g. Il s¡¯agit de :
Atlantic x LT7
11
II
11
11
II
II
et Serrana
x DT0033

l
60
3.2.2. Essai vari¨¦tal (clonal) a)vanc¨¦ en culture h?tive :
Le but de l¡¯essai ¨¦tait de tester du mat rie1 g¨¦netique d¡¯origines diverses en culture h?tive, ¨¤ partir
de semences produites localement en cultu
tardive.
Douze (12) cl?nes et vari¨¦t¨¦s furent empares. Les cl?nes AL-204 et AVRDC-19 qui ont d¨¦j¨¤
montre une aptitude ¨¤ la culture h?tive, ont onn¨¦ des rendements significativement sup¨¦rieurs ¨¤ ceux
des vari¨¦t¨¦s commerciales europ¨¦ennes av respectivement 20,7 et 182 t/ha, contre 13,l et 12,9 t/ha
pour ?Draga? et¡°Baraka?. Cependant, la vb¡®¨¦t¨¦ standard ?Baraka? a present¨¦ les plus gros tubercules
(78 g contre 65 pour AL 204 et 51 g pour AVRDC).
3.2.3. Comportement de mini/tubercules issus de prog¨¦nitures F.1 en culture h?tive :
Les mini tubercules issus de
botaniques provenant de croisements de cl?nes du CIPont
St¨¦ conserv¨¦s sous deux modes, en frigo
10¡ãC (FR) et ¨¤ l¡¯air libre (AL).
Les prog¨¦nitures issues du croisement
x LT7 ont donn¨¦ des rendements ¨¦lev¨¦s, 9,050 kg (FR)
et 8,610 kg (AL) par parcelle de 4,5
pas ¨ºtre affect¨¦s par le mode de conservation.
3.2.4. Comportement en culture tardive de vari¨¦t¨¦s fran?aises TROPICASEM :
Sept l(7) vari¨¦t¨¦s commerciales
d¡¯origine r¨¦cente ont ¨¦t¨¦ ¨¦valu¨¦es. Il s¡¯agit de thalassa,
Ariane, O¡¯Sir¨¨ne, Armen, Lizen,
Les rendements pour l¡¯ensemble
sont all¨¦s jusqu¡¯¨¤ 29,2 t/ha, sauf pour Rozen qui a donn¨¦
de tr¨¨s faibles valeurs ainsi qu¡¯une tr¨¨s fo
de grenailles (14,5%).
3.2.5. Comportement de var ¨¦t¨¦s hollandaises en culture tr¨¨s tardive :
i
Quinze (15) vari¨¦t¨¦s hollandaises on¡¯ ¨¦t¨¦ test¨¦es et compar¨¦es aux vari¨¦t¨¦s standard ?Baraka? ,
?Spunta? et au cl?ne AVRDC-1287-19. a VRDC-1287 et ?Baraka? ont confirm¨¦ leur aptitude ¨¤ la
chaleur , avec des rendements comrnerci¡¯ isables de 26,3 t/ha et 28,4 t/ha respectivement. Il faut
Y
toutefois noter, le poids faible des tubercules de AVRDC-1289-19 (37,8 g) qui est surtout adapt¨¦ ¨¤ la
culture h?tive .
AVRDC- 1287- 19, ?Baraka? et ?Nicola? ont montr¨¦ le pourcentage de pourriture le plus faible (0,l ¨¤
371).
l
3.3. Patate douce :
l
- Etalement de la production
l
Douze (12) vari¨¦t¨¦s ont ¨¦t¨¦ ¨¦valu¨¦es ¨¤ Cam ¡®r¨¨ne sur deux p¨¦riodes, s¨¨che (F¨¦vrier - juillet ) et chaude
et humide (juin -d¨¦cembre).
p
La p¨¦riode de culture a sensiblement influenc¨¦ les rendements. En effet, l¡¯hivernage ne s¡¯est pas montre
le meilleur moment pour une Production~ importante de tubercules . Toutefois, le d¨¦veloppement
v¨¦g¨¦tatif important obtenu est une bonne dhose pour la production de boutures.
4. VIROLOGIE MARAICHERE
1
4.1. Evaluation des pertes de rendement caus¨¦es par la mosa?que
africaine du manioc :
Il s¡¯agissait de comparer les rendembnts des plants de manioc viros¨¦s et sains de deux cl?nes,
Kombo 2 et Kololi, le premier ¨¦tant tol¨¦raht ¨¤ la virose , le second tr¨¨s sensible.

6 1
Si la diff¨¦rence de rendement n¡¯a pas ¨¦t¨¦ si nificative en ce qui concerne Kombo 2 ($14 t/ha pour les
sains contre 3,37 t/ha pour les viroses) , il
a pas ¨¦t¨¦ de m¨ºme pour Kololi (3,21 t/ha contre 0,50 t/
ha). Ceci peut vouloir dire que les pertes son
(34%) quand il s¡¯agit d¡¯un cl?ne tol¨¦rant, mais
importantes (84%) dans le cas d¡¯un cl?ne
4.2. Dynamique des populations deiBemisia tabaci, vecteur de la
mosa?que africaine :
Les populations de mouche blanche ont ¨¦t¨¦ pi¨¦g¨¦es surplaques jaunes install¨¦es dans des parcelles
de manioc. Les captures ont ¨¦t¨¦ relev¨¦es
m¨¨tre et deux m¨¨tres du sol, de novembre 1986 ¨¤ janvier
1988.
Les captures ont ¨¦t¨¦ plus importantes ¨¤ un m tre du sol qu¡¯¨¤ deux m¨¨tres, du mois de mai ¨¤ janvier, avec
un pic en octobre-novembre o¨´ environ
individus ont ¨¦t¨¦ pi¨¦g¨¦s par d¨¦cade.

AMME MIRCEN

l
6 2
INTRODUCTION
l
Le MIRCEN de l¡¯Afrique de l¡¯Ouest ( ¡¯ 0), ¨¦tabli en 1983 ¨¤ l¡¯Institut S¨¦n¨¦galais de Recherches
Agricoles (ISRA), dans son Centre National I
d¡±
ie Recherches Agronomiques (CNRA) de Bambey, a pour
objectifs imm¨¦diats :
- la constitution d¡¯une collection de souci es de microorganismes pour l¡¯utilisation de leur stock
gtinetique dans le domaine agricole en parti1 :ulier;
- l.¡®organisation de stages de perfectionneml :nt pour la ma?trise de la production d¡¯inoculum et de la
technique d¡¯inoculation;
- la cr¨¦ation et la publication p¨¦riodique d¡¯u¡®11 bulletin d¡¯information;
- la r&ionalisation des activit¨¦s en Afrique dle l¡¯Ouest.
2. COLLECTION DE CULTURE
2.1. Collection de Rhizobium
L¡¯effectivit¨¦des souchesdeRhizobiun
obtenues dans la collection MAO de Bambey a ¨¦t¨¦ ¨¦tudi¨¦e
durant l¡¯ann¨¦e 1988. Gr?ce au soutien de la ;A0 (projet CP/FP 6106-84-02),
la deuxi¨¨me ¨¦dition du
catalogue des souches de Rhizobium du N A0 sera publi¨¦e en Juin 1989. Ce catalogue indiquera
¨¦galement toutes les souches de Rhizobium identifi¨¦es et test¨¦es dans les laboratoires constituant le
r¨¦seau du MIRCEN de 1¡¯A.O. en particul iier au Mali (Pr. MESSAOUD, L.) et au Sierra Leone
(Dr.AMARA, D.).
2.2. Culture de Azolla
Le transfert de la collection Azolla au CNRA de Bambey est toujours ¨¤ l¡¯¨¦tude.
Il faut r&oudre deux probl¨¨mes majeurs :
- initiation d¡¯un technicien aux techniques Je conservation des souches d¡¯Azolla. Dr. H.DIARRA
(ADRAO - Saint-Louis SENEGAL) accueil era dans son laboratoire un stagiaire du MIRCEN.
- installation d¡¯une serre convenablement 15 lair¨¦e. Une serre acquise dans le cadre du projet FP/CP
6106-84-02 sera install¨¦e au CNRA de Bam XY-
2.3. Collection de souches de mycorl lizes
Des contacts seront pris avec Pr. XXE VCK de l¡¯Universit¨¦ de Floride pour la d¨¦termination des
souches d¡¯endomycorhizes isol¨¦es au MIR( !EN ¨¤ Bambey , ¨¤ partir de sols pr¨¦le.v¨¦s dans plusieurs
localit¨¦s du S¨¦n¨¦gal.
3. PROGRAMMES DE RECHERCHES
Au CNRA de Bambey, le MIRCEN i uervient sur trois programmes de recherche ax¨¦s sur la
Fixation Biologique de 1¡¯Azote (FBA) par l( s l¨¦gumineuses ¨¤ graines : arachide, ni¨¦b¨¦ et voandzou.
D¡±autre part, 1¡¯UNEP a accord¨¦ le f?nancen ent du projet CP/FP 6106-84-02. Ce projet , c0ndui.r er,
¨¦troite collaboration avec I¡¯ORSTOM a effe :tivement d¨¦but¨¦ en 1988.

3.1. FBA chez le ni¨¦b¨¦ (Vigna ungui@ataj et l¡¯arachide (Arachis
hypogaea)
Il est ¨¦tabli que la fixation biologique de l¡¯azote varie en fonction du
geinotype de la plante h?te et du g¨¦notype deiRhizobium . Il convenait donc pour la r¨¦alisation de ces
programmes, de constituer une collection de
izobium effectifs pour chaque vari¨¦te d¡¯arachide et de
P
ni&& L¡¯isolement des souches de Rbizobiu
a ¨¦t¨¦ effectu¨¦ ¨¤ partir de 10 vari¨¦t¨¦s de ni¨¦b¨¦ cultiv6es
dans trois localit¨¦s diff¨¦rentes et de 18 varie t¨¦s d¡¯arachide cultiv¨¦es en pots contenant du sol pr¨¦lev¨¦
dans une localit¨¦. L¡¯objectif global est d¡¯¨¦ dier le potentiel fixateur de chaque vari¨¦t¨¦ de ni¨¦b¨¦ ou
¡°¡°I
(d¡¯arachide) associ¨¦e ¨¤ chacune des souch s isol¨¦es, puis de s¨¦lectionner l¡¯association souche de
Rhizobium x vari¨¦t¨¦ de ni& (ou
1
d¡¯arachide) la plus performante pour une am¨¦lioration de la
productivit¨¦ de ces l¨¦gumineuses.
Parall¨¨lement ¨¤ ces isolements, le criblage des vari¨¦t¨¦s de ni&& ¨¤ haut potentiel fixateur a ¨¦t¨¦ poursuivi
: :les vari¨¦t¨¦s 279 et 247 ont pr¨¦sent¨¦ le eilleur indice de nodulation dans les trois localit¨¦s
comparativement aux ?vari¨¦t¨¦s parents? do t elles sont issues, en particulier la vari¨¦t¨¦ 58-57 qui a
r
pr¨¦sent¨¦ la meilleure capacit¨¦ fixatrice d¡¯azot en 1988 (FBA mesur¨¦e par la quantit¨¦ totale d¡¯allantme
contenue dans les tiges).
3.2. FBA chez le voandzou (Voandzeia subterranea)
Le projet BOSTID-NAS (tif. CRG Gra t no BNF-SN-2-84-21) sign¨¦ entre I¡¯ISRA et le BOSTID
a c~xpix-6 en 1987. Au terme du projet consa r¨¦ ¨¤ l¡¯¨¦tude de la fixation biologique de l¡¯azote chez le
voandzou, une souche de Rhizobium,
:
MAO 113 a ¨¦t¨¦ s¨¦lectionn¨¦e pour am¨¦liorer la productiviti du
voandzou.
En 1998, l¡¯inoculation de deux Vari¨¦t¨¦s~ de voandzou (79-l et 83-131) avec la souche MAO 113
en station exp¨¦rimentale a augment¨¦ le ren ement en grain par rapport ¨¤ un t¨¦moin non inocul.6 et
n¡¯ayant re?u aucun apport azot¨¦ (+ 52% et + %
3 % respectivement). La m¨ºme ann¨¦e, 1 ¡®inoculation de ces
de,ux vari¨¦t¨¦s avec la souche TAL 22 fournie $.r NIFlYAL , Hawaii a ¨¦galement augment¨¦ le rendenxnt
en. grain de 33% et de 27% respectivement. ~
3.3. Projet FPKP. 6106-84-02
~
Le premier objectif du projet portait SL& l¡¯am¨¦lioration de la collection de culture du MIRCEN.
Des souches de Rhizobium ont ¨¦t¨¦ obten es pour Vigna unguiculafa, Glycine max, Voandzia
u
subterranea, Acacia albiah, Acacia sertegal., Sesbania rostrata.
4. STAGE ET FORMATION
l
Tous les stages effectu¨¦s au laboratoire IRCEN & Bambey sont indiqu¨¦s au tableau 1. En lW8,
le MIRCEN a accueilli trois (3) stagiaires. 1
4.1. Stage de M. Seydou CISSE
Monsieur S. CISSE de nationalit¨¦ stn¨¦galaise, ¨¦tudiant ¨¤ l¡¯Institut National d¡¯Agronomie de
Tunis a effectu¨¦ du ler au 30 octobre 1988~ un stage d¡¯initiation aux techniques d¡¯isolement e: de
purification de souches de Rhizobium a part¡¯r de nodules d¡¯arachide.
1
4.2. Stage de M. Mahamadi DIANDj
Monsieur M. DIANDA, de nationalit& burkinab¨¦, ing¨¦nieur des eaux et for¨ºts ¨¤ 1¡¯Institc: de

,
64
Recherches en Biologie et Ecologie Tropic
(IRBET) a effectu¨¦ un stage de perfectionnement au
Laboratoire MIRCEN ¨¤ Bambey du 13
1988 au 20 Janvier 1989.
Le stage de M. DIANDA s¡¯inscrit
¡®s le cadre d¡¯un projet de recherche financ¨¦ par le Centre
Canadien de Recherches pour le D¨¦veloppe ent International (CRDI) et ax¨¦ sur le d¨¦veloppement de
Acacia albia¨¤ au Burkina Faso. Au terme u stage de M. DIANDA, deux recommandations ont ¨¦t¨¦
formul¨¦es :
7
- .le renforcement des relations de coopkatio
entre 1¡¯ISRA et l¡¯IRBET, en particulier dans le cadre de
la. r¨¦gionalisation du MIRCEN, M. DIAND ¨¦tant pressenti comme un correspondant du MIRCEN ¨¤
;
Ouagadougou.
- la possibilit¨¦ pour M. DIANDA d¡¯effectder p&iodiquement des stages similaires au Laboratoire
MIRCEN.
l
4.3. Stage de M. Babacar NDAQ
~
Monsieur Babacar NDAO, de nation it¨¦ s¨¦n¨¦galaise, ing¨¦nieur des travaux agricoles ¨¤ 1¡¯Ecole
Nationale des Cadres Ruraux (ENCR)¨¤ L
B
bey, S¨¦n¨¦gal effectue un stage de longue duke au
laboratoire MIRCEN a Bambey.
Le stage de M. NDAO s¡¯inscrit dans le cadrd d¡¯une pr¨¦paration de th¨¨se de doctorat dont le sujet porte
sur les d¨¦pendances symbiotiques racinaires bu cours de l¡¯ontog¨¦n¨¨se de Acacia albida en r¨¦g¨¦n¨¦ration
naturelle et exp¨¦rimentale dans la r¨¦gion cehtre du S¨¦n¨¦gal.
5. ORGANISATION DE LA TROISIEM/E CONFFERENCE AABNF
La troisi¨¨me Conf¨¦rence de 1¡¯Associat on Africaine pour la Fixation Biologique de 1¡¯Azote s¡¯est
dkroul¨¦e ¨¤ Dakar, du 7 au 12 novembre 198 , cette conf¨¦rence a Ct¨¦ enti¨¨rement financ¨¦e par : ISRA,
l
UCAD, ORSTOM, CTA, UNEP, FIS, CRDI~, UNDP,IUMS, UNESCO, (SER, ROSTA, ABN, MAB),
FAO et ICRAF.
Le thkme de la conf¨¦rence ¨¦tait : ?Maximi er la Fixation Biologique de 1¡¯Azote pour la production
d
Agricole et Foresti¨¨re en Afrique ?.
La confkence a rkuni
t
80 participants venan de 30 pays et de 6 agences internationales.
A l¡¯issue de cette conf¨¦rence, d¡¯importantels recommandations ont ¨¦t¨¦ formul¨¦es ¨¤ l¡¯attention des
chercheurs et des bailleurs de fonds. Ces rec 0mmandations indiquent la politique ¨¤ suivre pour mener
¨¤ ¡®bien les programmes de recherche effectu¨¦s fur laFixation Biologique en Afrique e t assurer le transfert
des r¨¦sultats ¨¤ l¡¯application
l
. Ces recommandations portent sur :
l
- Ila ma?trise de l¡¯inoculation avec les
de microorganismes , Rhizobium en particulier.
- #¡®¨¦tude qualitative des effets de
et l¡¯¨¦valuation de la fixation d¡¯azote.
- les strat¨¦gies d¡¯am¨¦lioration des partenair
symbioses fixateurs d¡¯azote.
- li¡¯int¨¦gration des plantes fixatrices d¡¯azote ans les syst¨¨mes culturaux.
- lies politiques de formation, de collaborati n et de vulgarisation.
Les actes de la 3e conf¨¦rence AAB@ seront publi¨¦s en novembre 1989. Les ¨¦diteurs sont M.
GUEYE (ISRA SENEGAL), K.MULONG Y (IITA, NIGERIA) et Y. DOMMERGUES
(BSSFT, FRANCE).
1
L¡¯¨¦dition de ces actes se fera en ¨¦troite colla ration avec le Comit¨¦ d¡¯¨¦dition du MIRCEN Journal of
Applied Microbiology and Biotechnology. ~

65
6. REGEONA.L.I[SATION DU MIRCEF
Durant la troisi¨¨r-le cbnf¨¦rence d¨¦
MIRCEN de¡¯l¡¯Afrique de l¡¯Ouest. La liste
-&mion : ies pcunts suivants ont ¨¦t¨¦ exam:
.. !a coliection des cultures;
I k fmancen~ent des pro~mmrneS de rechc ,che ;
.. I a ptiSk;ltior~ d.e la Cevu¨¦ du MIRCEN ..O~ :
.. k c~~~tirmim des activitks de recherch
s .
._I..
.
I
,-. . _ . ..I -7-,-
~__
---.-.*..--.^
f
!
--.---
-¡°-¡°----l-..-l.¡°_.-.-..,,
i
il) : Sponsors : voir liste des abr¨¦vk on5

66
ANNEXE 2 : QUATRIEME REUNI N DU MIRCEN A.O. : LISTE DES PRESENTS
-Akomian
K I M O U
COTE-D¡¯IVOIRE
Membre
- Ferraht
KALEEM
GHANA
Membre
-Wilson E.
KAGABO
LIBERIA
Membre
-Messaoud
LABIB
MALI
Membre
-Augustine
ISICHEI
NIGERIA
Membre
-Kalemani
M U L O N G O Y
NIGERIA
Membre
- 0 1 0
ODEYEMI
NIGERIA
Membre
-Marie M.S.
BARRETO
SENEGAL
Membre
-0usmane
DIAGNE
SENEGAL
Membre
-Mamadou
GUEYE
SENEGAL
Membre
-Bassirou
SOUGOUFARA
SENEGAL
Membre
-Denis
AMARA
SIERRA LEONE
Membre
-Mahamadi
DIANDA
BURKINA FASO
Observateur
-Lucien M.
BORDELEAU
C A N A D A
Observateur
-Yvon R.
DOMMERGUES
FRANCE
Observateur
LISTE DES ABREVIATIONS
- ADRAO : Association pour le D¨¦v loppement de Riziculture en Afrique de l¡¯Ouest (Saint-
Louis, S¨¦n¨¦gal) ;
e
-CRDI:
Centre de Recherches po le D¨¦veloppement International. (Dakar, SENEGAL;
Ottawa, CANADA);
- C T A :
- ENCR : Ecole Nationale des Ca
s Ruraux (Bambey, SENEGAL).
-FAO:
SENEGAL ; Rome,
-FIS:
ur la Science (Stockholm, SUEDE).
- ICRAF : International Center of
- IRBET : Institut de Recherches
et Ecologie Tropicale (Ouagadougou, Burkina
-1sRA:
Institut S¨¦n¨¦galais de
(Dakar et Bambey , SENEGAL).
-IUMS:
International Union of
(College Park, Maryland, USA).
- UCAD : Universit¨¦ Cheikh Anta IOP, Facult¨¦ des Sciences D¨¦partement Biologie V¨¦g¨¦tale
(Dakar,SENEGAL).
- UNESCO: Organisation des Nation Unies pour I¡¯Education, la Science et la Culture.
- ORSTOM: Institut Fran?ais de Rec erche Scientifique pour le D¨¦veloppement en Coop¨¦ration
(Dakar, SENEGAL;
-0RT:
ction - Travail (Dakar, SENEGAL ; Gen¨¨ve, SUISSE).

SEMENCE! DE PREBASE ET
EXPERIMENTk~TIONMULTILOCA.LE

67
INTRODUCTION
La campagne agricole 1988 - 1989 s¡¯e st caract¨¦ris¨¦e dans la zone centre-nord par une pluviome-
trie abondante de 639 mm, mais mal r¨¦partie . La premi¨¨re pluie utile n¡¯a ¨¦t¨¦ enregistr¨¦e que le 3 ao?t,de
fortes quantit¨¦s sont tomb¨¦es dans les quinu e( derniers jours du mois dont la hauteur des pluies a ¨¦te de
420,l mm.
A Nioro les pluies ont ¨¦t¨¦ pmcoces et la 1~uviom¨¦trie
annuelle. Les mois de juillet et ao?t ont ¨¦t¨¦
cons¨¦quences n¨¦gatives sur le d¨¦veloppemc$
enregistr¨¦e (916 mm) d¨¦passe la moyenne
*s pluvieux, avec un faible ¨¦clairement ce qui a eu des
: t des plantes.
Au plan phytosanitaire, l¡¯on a observ¨¦ au cour¡¯ du mois d¡¯ao?t de fortes attaques de pucerons sur leni¨¦b¨¦
difficilement ma?trisables, le traitement ¨¦tatI t rendu impossible par une p¨¦riode tr¨¨s pluvieuse (pluies
tous les jours ). Ceci a permis le d¨¦veloppet$ent de viroses sur le ni¨¦b¨¦.
Au mois de septembre et octobre l¡¯invasion des criquets a caus¨¦ beaucoup de dommages aux cultures,
dttruisant parfois des parcelles enti¨¨res.
Cette campagne agricole s¡¯est caract¨¦ris¨¦e iitussi par le d¨¦marrage des projets Plan triennal semencier
(PIS) et Assistance ¨¤ la production agricole :i (APS) au S¨¦n¨¦gal.
Le recrutement d¡¯un ing¨¦nieur agronome au : in du programme pour la coordination du r¨¦seau d¡¯essais
multilocaux, a vu le champ d¡¯action du prc gramme s¡¯agrandir pour s¡¯occuper non seulement de la
diffusion du mat¨¦riel v¨¦g¨¦tal mais aussi de :$
., n exp¨¦rimentation en milieu paysan en relation avec les
autres disciplines de la recherche et les tech niciens du d¨¦veloppement.
ILPROGRAMME
DE MULTIPLICATION ET RESULTATS
2.1 Programme
Le programme suivant a et¨¦ mis en pl, ¡®ce : arachide (6,2 ha) mil (4000 m2); sorgho (3000 m2) ;
ni¨¦b&(2,5ha);riz(1,4ha)etma?s(15OOm
% ).
Les multiplications ont ¨¦t¨¦ effectu¨¦es ~a Bambey (mil, ni¨¦b¨¦ et arachide vari¨¦t¨¦ GH 119-20) , ¨¤
Nioro (arachide) et ¨¤ Fanaye (riz et ma?s).
Ce programme a pour but de satisfaire les bpsoins en semence de la Direction de la Production et du
C~ontr?le des Semences @PCS) et des servi.&es de la recherche.
2.2 R¨¦sultats
Les fortes invasions de criquet.. des Fl¡®ois de septembre et d¡¯octobre ¨¤ Bambey ont entra?n¨¦ des
pertes consid¨¦rables : 4000 m2 de mil, 1000 lm2 de sorgho et 1,5 ha d¡¯arachide et un essai arachide ont
¨¦t¨¦ enti¨¨rement d¨¦truits. Sur les autres panielles, on a pu obtenir une r¨¦colte malgr¨¦ l¡¯invasion des
criquets. Il faut ¨¦galement souligner l¡¯elimin jation des parcelles de ni¨¦b¨¦ (Bambey 21 et 58-57) ¨¤ cause
des attaques de batteries et de virus.
La production suivante a ¨¦t¨¦ obtenue :I 1217 kg de ni&; 7716 kg d¡¯arachide ; 128 kg de sorgho
; 310 kg de ma?s et 2705 kg de riz. Les
rendements ont ¨¦t¨¦ en g¨¦n¨¦ral assez bas et tr¨¨s moyens pour l¡¯arachide (1244 kg/ha).
Cette production permettra de sarisfa&re ¨¤ 100% les besoins de la DPCS pour i¡¯arachide,et le

,
6 8
sorgho, et ¨¤ 92% pour le riz. En ce qui concerne le ni&&, les besoins pour la vari¨¦t¨¦ Mougne seront
totalement couverts. Pour les vari¨¦t¨¦s Bambe/y 21 et CB5 un programme de multiplication a ¨¦t¨¦ mis en
pl.ace en contre-saison pour satisfaire les besoins. En ce qui concerne le mil, la couverture des besoins
sera totale ¨¤ partir de la production de contr -saison et des reliquats disponibles en chambre froide.
4
La qualit¨¦ de la production a ¨¦te bonne dans l¡¯ensemble.les r¨¦sultats d¡¯analyses des semences
d-arachide ont indiqu¨¦ une tr¨¨s bonne puret¨¦ vari¨¦tale (100%) , une bonne faculte germinative (en
moyenne 96%) une bonne vigueur ¨¤ la lev¨¦e,)une bonne densit¨¦ (en moyen 313 g/l) , un bon coefficient
de propret¨¦ et un rendement moyen en sem nce
de 52%. Les semences de riz produites ont r¨¦sent¨¦ une grande vigueur ¨¤ la lev¨¦e , une bonne facult¨¦
a
germinative (99 %) et une bonne puret¨¦, vari&tale.Le sorgho (95% de facult¨¦ germinative), le ma?s (96
4; de facult¨¦ germinative) et le ni¨¦b¨¦ ont ¨¦galement pr¨¦sent¨¦ des qualit¨¦s semenci¨¦res comparables.
III. ETUDES SUR LA QUALITE DES SjZMENCES
3.1 Etude de l¡¯influence du calibre d+ graines sur la lev¨¦e et le d¨¦veloppement de l¡¯arachide
Les mesures de lev¨¦e pour les vari¨¦tes 55-437,73-30,73-33, n¡¯ont montr¨¦ aucune diff¨¦rence
significative de la facult¨¦ germinative entre(les graines de petit calibre et celles de gros calibre.
Ainsi on peut en d¨¦duire que les graines de 9¡± tit calibre, non rid¨¦es,, m?res et non attaqu¨¦es pr¨¦sentent
la m¨ºme facult¨¦ germinative que des graines de gros calibre pr¨¦sentant les m¨ºmes qualit¨¦s.
Les mesures de poids sec des feuilles obtenues apr¨¨s 20 jours de v¨¦g¨¦tation ont montr¨¦ une
diff¨¦rence significative entre vari¨¦t¨¦s et entre calibres. Au sein d¡¯une m¨ºme vari¨¦t¨¦ l¡¯on a obtenu une
diff¨¦rence significative de poids sec moyen entre plantules provenant de calibres diff¨¦rents.
Cet essai a ¨¦t¨¦ malheureusement interrompu par une forte attaque de criquets, laissant ainsi
persister un certain nombre de questions : )
- la diff¨¦rence de poids sec observ¨¦s entre lantules issues de graines de calibres diff¨¦rents va-t-elle
p
persister jusqu¡¯¨¤ la r¨¦colte ?
-. quel sera le rythme d¡¯apparition des fleurs au niveau des plantules de diff¨¦rents calibres ?
. . observera-t-on une diff¨¦rence significative de la floraison utile ?
.. et enfin, quel sera l¡¯incidence de la diff¨¦re ce observ¨¦e sur le rendement et sur la qualit¨¦ de la recolte?
3
L¡¯essai a cependant, permis de montre/-, que les graines de gros calibres donnent des plantules plus
vigoureuses que celles de petit calibre.
Cet m¨ºme essai r¨¦alis¨¦ au laboratoire a +konn¨¦ les m¨ºmes r¨¦sultats apr¨¨s analyse du poids sec de
]plantules ?g¨¦es de 15 jours.
Ces r¨¦sultats obtenus sur l¡¯arachide ont ¨¦te ¨¦galement observes sur le ni&&
3.2. Contribution B la recherche d¡¯un disque adapt¨¦ au semis m¨¦canique du mil Souna 3
L¡¯¨¦tude men¨¦e conjointement avec le programme technologie post-rkolte , avait pour but
d¡¯¨¦valuer les diff¨¦rents disques existants pour le semis m¨¦canique du mil, en vue d¡¯en d¨¦terminer le
meilleur sur le plan de :
- la longueur du poquet,
- la distance entre paquets,

nombre de graines par poquet,
i
I .
~- l¡¯adaptabilit¨¦ des distributeurs sur le terrain.
L¡¯essai a permis de conclure que le d@ue 8 trous avec cache est le plus int¨¦ressant pour le semis
m¨¦canique du mil.Il n¡¯est cependant pas parfait. Il a une faible longueur de poquet, une distance entre
paquets la plus faible (98 cm) et distribue)en moyenne 2 kg de semences ¨¤ raison de 20 graines par
paquet. Il permet de r¨¦duire le temps de d¨¦ arriage et les risques de remplacement de ?manquants? sont
faibles , meme avec des semences de
3.3.Etude de l¡¯influence de ter fai ins dommages m¨¦caniques sur la germination et le
d¨¦veloppement primaire du ni¨¦b¨¦
~
Le but de l¡¯¨¦tude ¨¦tait d¡¯observer l¡¯in@enced¡¯ablations (graine ne poss¨¦dant plus qu¡¯une ou deux
moiti¨¦s de cotyl¨¦dons) de deux vari¨¦tes d ni¨¦b¨¦ (Bambey 21 et Mougne ) sur la facult¨¦ germinative
des graines et le d¨¦veloppement des plant les.
L¡¯¨¦tude a permis de d¨¦gager les tendance%suivantes :
- les graines ayant subi l¡¯ablation d¡¯une ou de deux moiti¨¦s de cotyl¨¦dons germent aussi bien que les
graines intactes ;
l
- les graines intactes pr¨¦sentent une longueur de l¡¯¨¦picotyle, une longueur d¡¯hypcotyle et une surface
foliaire relativement plus grandes que celles des graines bless¨¦es de la m¨ºme vari¨¦t¨¦. Ce qui fait penser
¨¤ une vigueur plus grande des
de graines intactes. La plus grande abondance de
substances nutritives de r¨¦serve
uer ce constat.
- l¡¯¨¦tude du syst¨¨me
de mettre en ¨¦vidence une quelconque tendance.
Cette ¨¦tude sera poursuivie en 1989 dans le but d¡¯affiner les r¨¦sultats obtenus.
IV. CONCLUSION
!
Le programme de multiplication mis~en place au cours de l¡¯hivernage a permis d¡¯atteindre un taux
de couverture des besoins de IaDPCS, de plus de 95% pour l¡¯ensemble des vari¨¦tes demand¨¦es. Le reste
a ¨¦t¨¦ compl¨¦t¨¦ par le programme de contr -saison mis en place en 1989.
L¡¯accroissement des moyens financiers 1,u programme, avec le d¨¦marrage des deux projets , va
permettre d¡¯assurer une production de qualit¨¦ et un programme plus important de recherches sur la
qualit¨¦ des semences.
l
Enfin, l¡¯arriv¨¦e depuis le mois d¡¯ao?t 1988id¡¯un ing¨¦nieur agronome pourcoordonnerle Aeau d¡¯essais
multilocaux , suscite des espoirs quant ¨¤ laredynamisation de cet outil qui jadis a (St¨¦ le premier pas dans
le processus de diffusion du mat¨¦riel vegetal en milieu paysan.
PI
I-
..-
_ _ _ - .